Patronymes Pays Régions Significations Aabdi, Abdi Arabe Nom arabe formé sur `âbid ou sur `abd (= serviteur de Dieu), avec le suffixe d'appartenance -i. Aalberg Nom porté en Alsace. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Aalberg (berg = sommet, montagne), mais je ne trouve aucun toponyme qui corresponde vraiment. Le nom de famille se rencontre également en Scandinavie (Norvège notamment). Aaron Nom porté surtout par des juifs (à noter cependant une christianisation en Bretagne, où existe le village de Saint-Aaron, 22), qui renvoie à Aaron, le frère aîné de Moïse (hébreu 'aharon d'étymologie obscure, à rattacher peut-être à arôn = coffre, arche). Aba Nom d'origine italienne (Abà). Tout comme sa variante Abba (Abbà), c'est une apocope des formes Abate, Abbate (= abbé, voir Abad). Abad (1), Abat Dérivés du latin abbate = abbé, qui dirige une abbaye. On peut s'étonner d'un tel nom de famille, les abbés ne se reproduisant pas, en principe. Mais d'une part ce n'était pas forcément le cas au moyen-âge, et d'autre part il faut savoir que le nom abbé désignait aussi dans la société médiévale des fonctions n'ayant rien de religieux. Il peut enfin s'agir parfois d'un sobriquet, du domestique d'un abbé ou encore d'une personne dépendant d'un abbé, d'une abbaye en ce qui concerne les droits seigneuriaux. Notons enfin que, en pays gascon, il existait des abbés laïcs, chargés de percevoir les dîmes. Abad (2) Arabe Nom arabe qui signifie serviteur (de Dieu) : arabe `abd, `abbâd. Abadie, Abadia Monastère régi par un abbé. On peut penser que les personnes portant ce nom étaient des laïcs travaillant pour une abbaye, ou encore des gens habitant à proximité d'une abbaye. Le nom peut aussi désigner un villageois qui avait une abbaye comme seigneur. A noter cependant qu'en Gascogne, où le nom est très fréquent, l'abadia était la demeure de l'abbé laïc, imposant bâtiment situé le plus souvent près de l'église. Aballain Dérivé breton (29) du nom de baptême Alain, avec le préfixe ab- marquant la filiation. Variante : Abalain. Abar Malgré ses allures exotiques, ce nom est apparemment bien français. On le rencontre dans le Loiret au XVIIe siècle, et c'est dans la Somme qu'il est le plus répandu (nombreux porteurs aussi à la Réunion). M.T. Morlet le considère comme un nom de personne d'origine germanique, Hadberth (had = combat + berht = brillant), que l'on rencontre surtout sous les formes Abart, Habart, Habert. Je pense que si elle a raison pour Habert, il existe une autre solution pour Abar, Abart et Habart : le plus souvent il s'agit de la localité d'Habarcq, dans le Pas-de-Calais, et donc de celui qui est originaire de cette commune. Dès le XVe siècle on trouve une famille appelée tantôt (de) Habarcq, tantôt (de) Habart dans la commune d'Audinghen (62). Abarca Porté notamment dans les Pyrénées-Atlantiques, pourrait être le surnom d'un savetier (basque abarka = savate, carbatine, en castillan abarca). Abarnou Porté dans le Finistère, désigne le fils (préfixe ab-) d'Arnou. Il semble qu'Arnou soit une forme différente du prénom Arnaud. Renconté au IXe siècle sous la forme Arthnou, c'est un nom de personne celtique formé sur les racines arth (= ours) et gnou (= connu, réputé). Variante : Abharnou. Abattu Patronyme porté dans l'Ardèche et dans la région lyonnaise. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Abattu, les Abattus, toponyme évoquant un bois défriché. On notera dans l'Ardèche le hameau des Abattus à Désaignes, et celui de la Blache des Abattus à Nozières. Variantes : Abatut, Abattut (11), qui semblent renvoyer à un hameau de Gruissan (les Abattuts). Abbadie Voir Abadie pour le sens. Le nom est assez fréquent en Béarn. En composition : Abadie-Lacoste. Abbas, Abbes, Abbaci Nom porté par un oncle du prophète Mohammed, ancêtre de la dynastie abbasside. Signifie au visage sévère, c'est un des noms du lion (`abbas). Mais on trouve aussi des Abbas, Abbes dans la région niçoise, qui correspondent au nom abbé (voir Abad 1), et enfin un hameau de l'Aveyron s'appelle Abbas (commune de Druelle). Abbey Angleterre Nom anglais désignant celui qui habite près d'une abbaye, éventuellement celui qui y travaille. Variante : Abbay. Abbott Le nom désigne en anglais un abbé (voir Abad, Abat pour l'explication). Variantes : Abbot, Abbatt, Abbett. Abbou, Abou Nom de tribu marocaine (`abbû). Diminutif berbère formé sur Abdallah. Abdas Porté en Martinique, c'est un ancien prénom renvoyant à saint Abdas, évêque et martyr en Perse au début du Ve siècle (fête le 16 mai). Abdelaoui Voir Abdellaoui. Abdelazim, Abd el Azim Arabe Nom arabe qui signifie serviteur du Grand, du Magnifique (`aZîm, l'un des plus beaux noms de Dieu). Abdelaziz Pour le sens de Abd(el), voir Abdelouhab. Signifie serviteur du Puissant, de l'Honoré (`azîz). Abdelbaki, Abdelbaky, Abdelbaqui Arabe Nom arabe qui signifie serviteur de Dieu l'Eternel (al bâqî). Abdelbari L'un des nombreux noms arabes formés avec `abd al (= serviteur du, suivi de l'un des plus beaux noms de Dieu). Celui-ci signifie serviteur du Créateur (bâri'). Abdelbasset Nom qui signifie en arabe serviteur de Dieu qui aide à vivre (bâsiT). Abdeldaim, Abdedaim, Abdeddaim Serviteur de Dieu l'Eternel (dâ'im). Abdelfatah, Abdelfattah, Abdelfettah, Abdelfatteh L'un des plus répandus parmi les noms formés à partir des appellations glorieuses de Dieu dans l'Islam. Il signifie serviteur de Dieu le très Victorieux, de Celui qui donne la victoire (fattâH). Abdelghani, Abdelghany Arabe Nom arabe. Signifie serviteur du Riche (ou de Celui qui enrichit), l'un des nombreux noms mystiques donnés à Dieu (ghaniyy). Abdelhadi Arabe Nom arabe qui signifie serviteur du Guide (`abd al hâdî), hâdî étant l'un des 99 plus beaux noms de Dieu. Abdelhafid Serviteur de Dieu le Gardien. L'un des nombreux noms de personnes musulmans formés à partir des noms glorieux donnés à Dieu (HafîZ). Abdelhak Serviteur de Dieu l'Authentique (arabe Haqq). Abdelkader Pour Abd(el), voir Abdelouhab. Le nom signifie serviteur du Puissant, de Celui qui est capable (qâdir). Abdelkber Variante de Abdelkabir, Abdelkbir, qui signifie serviteur de Dieu le Très Grand (kabîr). Abdelkhafir Ou Abd al Khafir : nom arabe qui signifie serviteur de Dieu le Protecteur (khafîr). Abdelkhalek Arabe Nom de personne arabe. Désigne le serviteur de Dieu le Créateur (khâliq). Abdelkrim Arabe Nom arabe, abréviation de Abd al Karim, qui signifie le serviteur du Généreux (karîm, l'un des plus beaux noms de Dieu). Abdellaoui Pour Abd(el), voir Abdelouhab. Quant au suffixe -oui (ou -i), il marque l'appartenance, la descendance. Abdellaoui est donc un dérivé d'Abdallah, qui signifie serviteur de Dieu (`abd 'Allah). Abdellatif Arabe Nom de personne arabe (`abd-al-laTîf), qui signifie serviteur de Dieu l'attentionné, le bienveillant. Variante : Abdelatif. Abdelmajid, Abdelmadgid Signifie serviteur de Dieu le Glorieux (majîd). Abdelmalek Arabe Nom arabe très répandu, qui signifie serviteur (`abd) de Dieu le seul Roi (malik = roi). Abdelnabey, Abdelnabi, Abdelnabi Signifie serviteur du Prophète (nabiyy, racine n.b.' : annoncer). Abdelnacer, Abdelnasser, Abdennasser Signifie serviteur de Dieu qui donne la victoire (nâSir, racine n.S.r : assister, donner la victoire). Abdelnour, Abdelnor Arabe Nom arabe qui signifie serviteur de Dieu la Lumière (nûr). Abdelouhab Arabe Nom arabe. Les noms commençant par Abdel renvoient tous à l'un des nombreux noms glorieux donnés à Dieu, précédé de l'expression `abd al signifiant serviteur de. Abdelouhab signifie ainsi serviteur du Généreux (wahhâb). Abdelraouf, Abderraouf Serviteur de Dieu le Compatissant (ra'ûf), l'un des nombreux noms mystiques musulmans formés avec `abd (= serviteur). Abderahman, Abderrahman, Abderrahmane Le sens est pratiquement le même que celui d'Abderrahim (serviteur de Dieu le Miséricordieux). La variante Abderakman est plutôt portée par des juifs (raHmân, rac. r.H.m). Abderrafi Signifie serviteur de Dieu qui élève (râfi`) ou le Noble, l'Élevé (rafî`). Abderrahim Un nom arabe très fréquent, qui signifie serviteur de Dieu le Miséricordieux (raHîm). Abderrazak, Abderrazag Arabe Nom arabe qui signifie serviteur de Dieu le Nourricier, celui fournit toutes les richesses (razzâq, l'un des noms mystiques de Dieu). Abdeslam Forme contractée d'Abdessalam (voir ce nom). Abdessadak, Abdessadik, Abdessadok Arabe Nom arabe signifiant serviteur du Véridique, du Sincère (Sâdiq), l'un des noms glorieux donnés au Prophète Mohammed. On rencontre aussi le nom dérivé Abdessadki, avec le suffixe d'appartenance -i. Abdessalem, Abdessalam Le serviteur de Dieu qui apporte la Paix. L'un des nombreux noms formés à partir des attributs mystiques de Dieu (salâm). Abdias Nom très rare porté en Bretagne. Désigne en principe le fils (préfixe ab-) de celui qui s'appelle Dias, mais je ne trouve aucune trace de Dias en Bretagne. Sans doute un prénom ancien disparu. Abdon "Nom de baptême popularisé par saint Abdon, martyr à Rome avec son frère ou son ami Sennen au IIIe siècle. Le nom signifie en hébreu ""serviteur"" (de Dieu). Fête le 30 juillet. Assez rare, le patronyme est notamment portédans les Côtes-d'Armor, la Gironde et la Martinique." Abdouche Il semble que l'on retrouve dans ce nom la racine arabe abd- (= serviteur) ou plutôt son équivalent berbère 'âbid, avec un suffixe diminutif berbère -ouche. Signifierait donc fils du serviteur (serviteur de Dieu). Abecassis Il s'agit d'un nom juif méditerranéen, assez fréquent en Espagne. Son étymologie prête à discussion, mais il y a de fortes chances pour qu'il signifie père âgé (araméen 'abba' = père + qashîsh = âgé). Autre possibilité souvent évoquée : père du prêtre (qassîs). Il faut aussi mentionner une tradition voulant que ce nom tire son origine de la cité d'Emek Kessis, où se seraient réfugiés des membres de la tribu de Benjamin (Josué 18:21). Variante : Abbecassis. Abel Presque toujours castillan, du moins dans les P-O, ce nom renvoie bien sûr au fils d'Adam et Eve, victime de la jalousie de son frère Caïn (assyrien habel = fils, ou bien hébreu hevel = souffle, éphémère). Abela Patronyme maltais dont on pense le plus souvent qu'il correspond au nom biblique Abel. Mais, avec les noms maltais, il est difficile de se prononcer. La variante Habela a permis à certains d'y voir une forme de l'arabe Habbâl (= fabricant ou marchand de cordes). Abelanet, Abellanet Du latin avellanetum = lieu planté de noisetiers. Abelard, Abélard Dérivé de Abel (voir ce nom) porté surtout dans le Maine-et-Loire. Variante : Abellard (49 également). Le nom a été popularisé par un théologien breton du XIIe siècle, célèbre pour ses amours avec Héloïse et leurs funestes conséquences. Abellan Nom porté dans le Limousin et le Sud-Ouest, ainsi que dans l'Hérault. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. C'est le nom d'une commune de l'Hérault (Abeilhan), mais aussi de divers hameaux sous les formes Avellan, Avellans (Avellan est aussi un nom de famille). On propose généralement comme étymologie un nom de domaine gallo-romain formé sur le nom d'homme latin Apilius. Aberce Très rare, c'est un ancien nom de baptême (en latin Abercius) popularisé par un évêque de Phrygie au IIe siècle (fête le 22 octobre). Abert Porté notamment en Alsace (variante Aberth) et en Vendée, c'est un nom de personne d'origine germanique, Adberht, forme contractée de Adalberht. Sens identique à Aubert, Albert (voir Aubert). Abettan Porté par des juifs d'Afrique du Nord, c'est une variante de Bettan (voir ce nom). Forme voisine : Abittan. Abgrall Nom breton formé avec le préfixe de filiation ab- sur Grall, ancien nom de baptême qui pourrait correspondre à Gradlon, roi légendaire de la Cornouaille (Gradlon = plein de grâce). Abhervé Porté dans le Finistère, désigne le fils (préfixe ab-) d'Hervé. Voir Hervé pour le sens. Forme composée : Abhervé-Guéguen, Abhervéguéguen (29, voir Gueguen). Abijou Nom rare porté dans l'Hérault (mais est-ce bien son origine géographique ?). Aucune solution solide. On peut éventuellement penser au fils de celui qui s'appelle Bijou (= à Bijou), nom de famille rencontré en Charente-Maritime et en Vendée (voir Biju). Abillard Nom porté en Vendée et en Charente-Maritime. Semble une variante d'Abélard (voir ce nom). Abinal Nom occitan, rencontré au sud du Massif Central. Son sens m'échappe pour l'instant (peut-être un rapport avec l'avoine, ou un diminutif du nom de baptême Aubin ?). Abitbol, Abitboul Nom porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord. Signifie mot à mot l'homme (le père) au tambour, au tambourin (algérien 'abû Tbul). A dû désigner celui qui fabriquait ces instruments de musique. Abiven Assez fréquent dans le Finistère (variante : Abivin), désigne le fils d'Iven (préfixe breton ab-). Voir Evain pour le sens d'Iven. Abjean Désigne le fils (préfixe breton ab-) de Jean. Ablin Forme contractée du nom Abelin (17, 86, 76), diminutif d'Abel. On trouve les Ablin dans l'Ouest (44, 17, 76). Matronyme : Abline (49, 44, 41). La forme Ablain (35, 56, 60) semble une variante de ce nom, mais pourrait être aussi une contraction du breton Abalain. Abolivier Surtout porté dans le Finistère (variante : Abollivier), c'est un nom formé avec le préfixe breton ab- (= fils de) sur le prénom Olivier. Abondance Surtout porté en Savoie, désigne en principe celui qui est originaire de la commune d'Abondance (74). Origine : le latin Abundantius, nom de personne popularisé par un saint martyrisé sous Dioclétien (on précisera qu'Abondance est également un nom de baptême, autre solution possible pour le nom de famille). Abouab Ce nom juif séfarade est attesté en Espagne dès le XIIIe siècle (Abraham Aboab, 1263). Il correspondrait à un nom de lieu, Oum-el-Abouab, en Tunisie. Aboud Nom originaire de Turquie. Désigne sans doute celui qui pratique la religion avec dévotion (arabe `abbûd). Aboudaram Egalement Aboudharam, Aboudarham. Le nom, porté par des juifs venus de l'Oranais ou du Maroc, signifie en arabe l'homme au denier, peut-être le surnom d'un monnayeur. Aboulker "Porté en Afrique du Nord par des juifs séfarades, c'est un nom arabe signifiant ""le père de l'heureux, du bien"", ou tout simplement ""l'homme heureux"". La forme arabe de départ est 'abû-'al-khayr. Variante : Abulker." Aboutboul Voir Abitbol. Abraham Aucun problème pour l'origine, il s'agit du nom du célèbre patriarche biblique, père d'Ismaël et d'Isaac. Sens du nom : le père ('av) d'une multitude (hamôn) de nations. Reste à savoir s'il a été porté uniquement par des juifs ou aussi par des chrétiens. La forte implantation du patronyme dans l'Ouest, notamment en Bretagne, semble indiquer qu'il s'agissait bien d'un nom de baptême chrétien. Il n'en est pas forcément de même dans l'Est où le nom est également assez courant. Abrahamson Porté par des juifs askhénazes, le nom désigne le fils d'Abraham (voir ce nom). Variante : Abramson. Avec des suffixes slaves : Abramoff, Abramovic, Abramovich, Abramovici, Abramovicz, Abramovitch, Abramovitz, Abramowicz, Abramowitch, Abramowitz, Abramowski, Abramski. Abrahmi, Abrami Originaire d'Afrique du Nord, c'est un dérivé d'Abraham (voir ce nom) formé avec le sufixe -i, qui marque l'appartenance à une famille, à une tribu. Abrant Forme altérée d'Abraham, rencontrée dans les Vosges. On trouve aussi la forme Abran en Provence. Abrassart Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Aisne (variante : Abrassard). Pourrait désigner le fils de Brassart (voir Brassard), mais ce type de formation ne correspond guère à la région où est porté le patronyme. On a proposé aussi un dérivé du verbe abrasser, abracier (= prendre dans ses bras), éventuel surnom d'un personnage affectueux. Abravanel Diminutif d'Abravan, variante d'Abraham portée au moyen âge par les juifs espagnols. Variantes : Abravenel, Abrabanel, Abarbanel. Abrazard Nom porté dans le Morbihan. On le rencontre dans le Nord-Pas-de-Calais sous la forme Abrassart (voir ce nom). Abreu, de Abreu Patronyme portugais correspondant à l'ancien nom de personne d'origine germanique Avredo, qui semble être l'équivalent du français Alfred (aelf = elfe + rad = conseil). Abribat Nom surtout porté dans l'Ariège, présent aussi en Roussillon. C'est le participe passé du verbe occitan et catalan abrivar (= se hâter), et donc un surnom donné à une personne hâtive, impétueuse. Etymologie : sans doute un mot celtique, *brivo ou *brigo (= force, courage). Abric Porté notamment dans le Gard et le Vaucluse, le nom correspond à l'occitan abric (= abri). C'est un toponyme qui semble avoir souvent désigné une bergerie. Il existe un hameau appelé l'Abric à L'Estréchure (30). Abril voir Avril. Abriol Porté en Lozère, le nom est un dérivé d'Abril (= le mois d'avril), sans doute utilisé comme nom de baptême (donné à un enfant né en avril, également symbole de jeunesse, de renouveau). De la même façon on rencontre les noms Abrial (11, 43, 81), Abriel, Abrieu, Abrieux (24, 82, 30, 84), Abrioux (36). Abuli Espagne Nom catalan (Abulí) rencontré notamment dans la province de Girona. Sens incertain. Pourrait être le diminutif (*Avolinus) d'un ancien nom de personne d'origine gauloise (disons plutôt celtique), rencontré sous la forme Avolus. Acariès Rencontré également sous les formes Accariès, Accariez, Accarias. Les plus anciennes mentions connues situent le nom dans le Gard, mais les Accarias et les Accarie sont assez fréquents dans le Vaucluse. A noter l'existence d'un château Accarias à Saint-Jean-d'Hérans (38). Sans doute un ancien nom de baptême d'origine grecque qui pourrait correspondre à Achaire (pour lequel M.T. Morlet donne une origine germanique). Accard Nom de personne d'origine germanique porté surtout en Normandie (variante : Acard), en particulier dans l'Eure. Voir Achard pour le sens. Variante italienne : Accardo. Accart Assez courant en Picardie, c'est une variante d'Accard, nom de personne d'origine germanique. Voir Achard pour le sens. Accassard Nom rare porté dans la Haute-Loire. On trouve dans l'Ardèche la forme voisine Accassat. Aucune solution précise. Eventuellement le fils de celui qui s'appelle Cassard (voir ce nom). Accault Nom de personne d'origine germanique, Acwald (ac = lame de l'épée + waldan = gouverner). Le nom est porté dans l'Yonne et la région parisienne. Acciari "Patronyme italien surtout porté dans le Lazio. On trouve aussi la forme Acciaro dans la même région, dans le nord de la Sardaigne et dans la province de Molise. Trois possibilités : soit celui qui fabrique ou vend de la bourre (italien ""accia""), soit un surnom lié à l'acier, au fer (italien ""acciaio"", également ""acciaro""), soit encore un dérivé de ""accia"", forme archaïque de ""ascia"" (= hache)." Acens voir Assens. Acerbi Nom de famille italien, forme plurielle de Acerbo. Surtout porté dans l'Italie du Nord, il a le même sens que l'adjectif français acerbe (d'abord dur, pénible, puis aigre, blessant). Il peut également s'agir d'un surnom donné à un enfant prématuré (d'après De Felice, Dizionario dei cognomi italiani). Acevedo Désigne en Espagne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Une commune porte ce nom dans les Asturies, mais on rencontre plus souvent en toponymie les formes Acebedo et Azevedo. Signification : lieu où pousse le houx (espagnol ancien azevo). Acezat Pourrait représenter le participe passé du verbe occitan assèser (= asseoir), désignant ainsi la situation de la maison (M-T Morlet, Dictionnaire étymologique des noms de famille). L'interprétation me paraît assez douteuse, et même peut-être l'étymologie. Mais je n'ai pour l'instant rien d'autre à proposer. Achalé Nom surtout porté en Vendée. Variante : Achallé. C'est apparemment le participe passé du verbe achaler, qui avait dans cette région le sens d'ennuyer, importuner (sens conservé au Québec). Achard Nom de personne d'origine germanique, Achard (ac = lame + hard = dur). C'est dans la Drôme et l'Isère que le nom est le plus répandu. Acharles Désigne le fils de Charles. Le nom est porté dans l'Ain et la Saône-et-Loire. Aché Nom de personne d'origine germanique, Achari (ac = lame de l'épée + hard = dur). Le nom est surtout porté dans le Sud-Ouest (47, 82). On le trouve également en Normandie et en Picardie (76, 60), de même que la forme Acher et sa variante Achez. Achin Le patronyme se rencontre dans les Hautes-Alpes, mais aussi dans le Nord et en Lorraine. Variante : Achain (02). C'est un nom de personne d'origine germanique, Acwin (ac = lame de l'épée + win = ami). Achiq Nom qui signifie en arabe amoureux, passionné (`âshiq). Achotte Nom rencontré en Bourgogne (21). C'est une variante de Hachotte (Lorraine), qui désigne une petite hache, et donc celui qui utilisait cet outil ou le fabriquait. On trouve aussi la forme Hachot, plus rare, en Lorraine. Achouline Variante rare de Assouline (voir ce nom). Achour Originaire d'Afrique du Nord, le nom est surtout porté par des musulmans, mais aussi par des juifs. Deux possibilités : un nom de personne arabe, `ashûr (= aimable), mais aussi, du moins pour les musulmans, la fête de l'Achoura (`âshûrâ'), qui correspond au dixième jour du premier mois du calendrier musulman. C'est évidemment ce dernier sens qu'il faut retenir pour le nom de famille Achoura. Acker Fréquent en Alsace, correspond au mot allemand Acker (= champ labouré). On peut le considérer soit comme un lieu-dit, soit comme un surnom donné à un cultivateur, un laboureur. Dérivés : Ackerer, Ackerman, Ackermann (= laboureur). Formes lorraines ou flamandes : Akerman, Akermann, Akermans, Akkermans, Akremann, Acreman, Acremann, Acremant. Acolas Patronyme porté dans le Centre. Désigne le fils de Colas, aphérèse de Nicolas (= à Colas). Acosta Nom espagnol à rapprocher du portugais Costa (celui qui habite une côte, un coteau). Acquatella Porté en Corse, le nom désigne une petite source. Plusieurs lieux-dits corses s'appellent Fontaine d'Acquatella, et c'est aussi le nom d'une commune (Penta-Acquatella). Acquaviva Très fréquent en Corse, désigne celui qui habite un lieu-dit Acquaviva ou en est originaire. Sens du toponyme : source d'eau vive. Variante : Aquaviva. Acquier Rencontré notamment dans l'Aveyron, c'est un nom de personne d'origine germanique, Achari (ac = lame d'épée + hari = armée). Adalbéron Rare le patronyme est porté dans les Côtes-d'Armor et le Calvados. C'est un nom de personne d'origine germanique, Adalbero (adal = noble + ber = ours), popularisé par deux évêques au Xe siècle. Adam Le premier homme ('adham = homme). Nom biblique formé sans doute sur l'hébreu 'adhamah (= terre, argile rouge), ou 'adhom (= rouge). C'est en Alsace-Lorraine que le nom est le plus répandu (67, 57). Adamczyk Dérivé polonais du nom de baptême Adam (voir Adam). Autres formes rencontrées en France : Adamczak, Adamczewski, Adamowicz, Adamowitz, Adamski, Adamsky. On trouve également en Pologne la forme latinisée Adamus. Adams Forme anglaise avec s de filiation du nom de baptême Adam. Variantes : Addams, Adhams. Adcock Hypocoristique anglais du prénom Adam. Variantes : Atcock, Hadcock. Addad voir Haddad. Addeo Très fréquent dans la région de Naples, devrait être un ancien nom de personne désignant celui qui s'est donné à Dieu. La forme Addei existe aussi, mais elle est plus rare. Addison Désigne en anglais le fils d'Addy, hypocoristique du prénom Adam. Adelay Nom rare porté dans le Gers. C'est un nom de personne d'origine germanique, Adalhaid (adal = noble + haid = lande). Adell Patronyme porté notamment dans le Tarn et l'Hérault. C'est un nom de personne d'origine germanique (racine adal = noble). On le rencontre aussi sous la forme Adel (67, 71). Ader Fréquent dans le Gers, ce serait selon Dauzat un nom de personne d'origine germanique, Adowar (ad = adal = noble + wari = protection). A noter cependant que de nombreux hameaux du Gers s'appellent Ader (voir Dader). Adil Arabe Nom de personne arabe (`âdil) qui signifie 'juste, équitable'. C'est l'un des 99 beaux noms de Dieu. Adine Surtout rencontré dans l'Yonne, c'est un matronyme formé sur Adin (08, 51), lui-même diminutif du nom de personne germanique Ade, Adde (Ado < adal = noble). Adjedj Voir Hadjadj. Adler "Le nom signifie en allemand ""aigle"". Il est le plus souvent porté par des juifs alsaciens, l'aigle étant, à la manière du phénix, le symbole de la renaissance et de la pérennité du peuple juif." Adnane Arabe Nom de personne arabe (`adnân) qui signifie sédentaire, et qui a été porté par un personnage considéré par les musulmans comme un descendant de Sem et un ancêtre du prophète Mohammed. Adnet Patronyme porté en Lorraine et surtout dans la Marne, où l'on trouve avec un autre suffixe la forme Adnot (variantes Adnaud, Adno). C'est une contraction d'Adenet, diminutif d'Aden, qui est une variante régionale du nom de baptême Adam. Adouane Nom porté en Afrique du Nord, parfois par des juifs séfarades. Il existe un douar marocain appelé Douar Adouane. Je ne connais hélas pas la signification du nom. Adoul Nom de personne d'origine germanique, Adwulf (ad = noble + wulf = loup), également à l'origine du prénom Adolphe. C'est dans le Gard que le nom est le plus répandu. On le rencontre sous la forme Adoux en Picardie. Adrait Nom porté en Savoie, rencontré en Languedoc sous les formes Adreit, Adret. C'est un toponyme fréquent désignant un lieu, un versant exposé au sud (occitan adreit). On peut aussi dans certains cas envisager un surnom pour celui qui est adroit. Adriaenssens Diminutif flamand d'Adrian, Adriaen, avec double marque de filiation (-en + -s). Variantes : Adriaensen, Adriaenssen, Adriencense, Adriensence, Adrienssens. Adrian, Adriaen, Adrien Patronyme surtout porté dans le Nord et dans l'Est, correspondant au nom de baptême Adrien (latin Adrianus, Hadrianus, sans doute formé à partir de la ville d'Hadria en Vénétie). Le plus célèbre saint porteur de ce nom vivait en Asie mineure vers l'an 300. Gardien de prison converti au christianisme, il fut victime des persécutions de Dioclétien. Ses reliques (ainsi que celles de sa femme Natacha) seraient conservées au monastère de Gerardsbergen, en Belgique, depuis l'an 1100. Variantes : Adriaens (s flamand de filiation), Adriant. Adroguer Deux hypothèses pour ce nom roussillonnais. La première consiste à en faire un nom de métier (adroguer = épicier, apothicaire), mais ce nom de métier est arrivé tardivement dans la langue catalane, sans doute au XVIe siècle, voire au XVIIe. Il faut donc privilégier la deuxième hypothèse, qui consiste à voir dans Adroguer une transformation de Adroher par palatalisation du H. Adroher Nom de personne d'origine germanique (Adrowar, mentionné sous la forme Adroarius en 908), porté dans les Pyrénées-Orientales. Aebischer Surtout porté en Suisse, désigne celui qui est originaire d'Aebischen, ferme située à Frauenkappelen, dans le canton de Berne. En France, c'est dans le Haut-Rhin que le nom est le plus répandu (également 90). Aelens Sans doute une forme avec génitif de filiation d'Alen, patronyme porté en Belgique (variante d'Alain ou diminutif d'Alart). Aernoudts Variante du nom de personne Arnaud, Arnoud, portée dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est une forme flamande avec suffixe de filiation -s. Formes voisines : Aernoudt, Aernout, Aernouts. Aerts Très fréquent en Belgique, présent aussi dans le Nord. C'est une forme contractée d'un nom de personne, qui pourrait être Alaert (voir Alart), ou encore Arnould (voir Arnaud). Dérivé : Aertsens. Aeschlimann Porté dans le Doubs (variante : Aeschliman), le nom vient de Suisse et semble renvoyer à Aeschi, Aeschlen, nom de diverses localités du canton de Berne. Forme voisine : Aeschimann. Affergan Porté par des juifs originaires de l'Oranais et du Maroc (variantes Afergan, Afergane, Efergan, Afrigan), le nom semble venir du berbère afrag (= lieu clos, cloître), toponyme sur lequel se sont construits plusieurs noms de tribus, notamment les Beni-Fergan, dans la région de Collo, ou les Ait Fergan. Un village marocain s'appelle Ifergan, et correspond à ifrag, pluriel de afrag. Le nom existe aussi en arabe sous les formes Fergani, El Fergani. Affre Le nom est porté en Languedoc (34, 30, 12). Variantes : Affres (34, 31), Afre (33), Aifre (34), Ayffre, Ayfre (12). C'est un ancien nom de baptême, comme l'indique le hameau de Saint-Affre à Larroque-Toirac (46). Difficile de savoir qui était ce saint, également vénéré en Alsace. Est-ce le même que saint Affrique, qui aurait été évêque de Comminges ? Quant à l'origine, M.T. Molrlet penche pour le nom germanique Aiffro (= rude, revêche). Afia Voir Bouafia. Aflalo Patronyme juif originaire d'Afrique du Nord. Variantes : Aflalou, Afflalo, Afflelou. Le nom est en principe lié à l'arabe 'aflâl (= déserts) et à la région du Tafilalet, où se trouvait une importante colonie juive. Agapit le nom est essentiellement porté dans les départements d'Outre-Mer, tout comme les formes voisines Agapy et Agapet (également présent dans les Landes). Il s'agit d'un ancien nom de baptême (grec Agapetos, dérivé de agapê = amour), popularisé par plusieurs saints, dont un martyr que les lions refusèrent de dévorer. On trouve aussi la forme Agapé, qui correspond pour sa part à un prénom féminin. Agasse C'est l'ancien nom de la pie, encore utilisé dans certaines régions. Le nom de famille est en principe un sobriquet appliqué à une personne bavarde ou criarde. C'est dans la Loire-Atlantique que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans bien d'autres régions. Variantes : Agaasse, Agache (Picardie), Agaesse, Agaisse, Aguesse (Ouest). Diminutifs : Agasseau, Agasson, Aguesseau. Agati Patronyme italien ou corse formé sur le prénom féminin Agata (= Agathe), en grec Agathê (= celle qui est bonne). Martyrisée à Catane au IIIe siècle, sainte Agathe est souvent représentée portant ses seins sur un plateau. Ageorges Désigne le fils de Georges (= à Georges). C'est dans l'Indre que le nom est le plus répandu. Ageron Diminutif du nom de personne d'origine germanique Ager (Adigari : adal = noble + gari = prêt pour le combat). Le nom de famille Ager (63, 71) est assez rare. Par contre on trouve pas mal d'Ageron dans la Drôme. Agez Assez fréquent dans le département du Nord et dans la Somme, c'est une variante régionale du nom de personne d'origine germanique Ager, Agier (Adigari : ad < adal = noble + gari = prêt pour le combat). Agius Patronyme originaire de Malte. Comme beaucoup de noms maltais, son étymologie est difficile à cerner. Sans doute un ancien nom de personne, qui pourrait correspondre au grec hagios (= saint). On a également pensé à l'arabe, et certains ont voulu y voir un dérivé de Hajj (= pèlerin). Difficile de se prononcer, d'autant que l'arabe connaît le mot `ajûz, qui signifie vieil homme ou vieille femme. A noter qu'une commune de Sardaigne s'appelle Aggius. Agnan On rencontre le plus souvent ce nom dans l'Aisne et dans les Deux-Sèvres. Variante : Aignan (44, 36, 37). C'est un ancien nom de baptême (latin Anianus), popularisé par saint Agnan, évêque d'Orléans en 391, dont les prières auraient permis de vaincre Attila aux Champs Catalauniques (451). Agnel, Agniel Le nom vient du latin agnellus (= agneau). On pense généralement qu'il évoque une personne douce, ce qui est fort possible, mais le nom peut aussi avoir été employé par métonymie pour désigner un pâtre. Surtout, il semble avoir été utilisé au moyen âge comme nom de baptême, sans doute avec une valeur mystique. La forme Agnel est fréquente dans le Sud-Est (83, 84, 13). La variante Agniel se rencontre surtout dans le Gard et la région Rhône-Alpes. Variante italienne : Agnelli. Forme savante : Agnelly. Agnelot Surtout rencontré en Bourgogne (21), c'est un dérivé d'agnel (= agneau) surnom sans doute donné à un personnage doux, éventuellement à un jeune gardien de moutons. Le patronyme Agnel, Agniel est surtout répandu en Provence et en Languedoc. Autres diminutifs : Agnelet, Agnellet (74). Le nom est fréquent aussi en Italie, sous les formes Agnello, Agnelli (variantes Agnely, Agnelly dans le Sud-Est). Agopian, Hagopian Arménie Nom arménien qui désigne le fils (-ian) de Jacques, en arménien Hagop ou Hakob. Agostini Nom corse ou italien. Diminutif d'Agosti (Agosto) qui correspond au nom Auguste. Agoune Porté en Afrique du Nord, le nom semble désigner celui qui est muet : arabe dialectal `aggûn, du kabyle a`eggun. Agrafeil Rencontré notamment en Dordogne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant ce nom (= lieu où pousse le houx, latin acrifolium). Variantes : Agrafel, Agrafeuil, Agraffeil, Agraffel. Tous ces noms doivent renvoyer au hameau des Agraffeilhs, à Saint-Amand-de-Belvès (24). Agranier Surtout porté autrefois dans la Drôme, désigne celui qui habite un lieu-dit (l') Agranier ou (l') Agrenier, toponyme qui correspond à l'occitan agrenièr (= prunellier). Il existe un hameau les Agreniers à Banon (04), et plusieurs lieux-dits dans le Vaucluse et les Hautes-Alpes. Variantes : Agrenier et surtout Agrinier (12, 48). Agrapart Porté dans la Marne et les départements voisins, c'est un ancien nom de baptême, déformation de Agapet (voir Agapit). Variante : Agrappart. Agrech Nom rencontré dans le Rouergue. C'est un diminutif du latin ager (= champ), et donc apparemment un toponyme. Agud Espagne Nom catalan, variante de Agut, surnom sans doute donné à celui qui est vif (un des sens de l'adjectif agut), ou encore nom de personne (latin Acutus, même sens). Aguenier Nom porté dans l'Ouest et dans le Centre (49, 45). Signifie fils à Guenier (fils de Guenier). Voir ce nom Aguerre Voir Aguirre. Aguerreberry Nom de famille basque. Forme composée à partir d'Aguerre (voir Aguirre), avec adjonction de l'adjectif berri (= nouveau). Variante ou forme voisine : Aguerreber (nom d'un hameau à Musculdy). Il existe deux hameaux appelés Aguerreberria à Viodos-Abense-de-Bas et à Bustince-Iriberry (64). Aguila, Del Aguila Espagne Nom castillan signifiant aigle. Surnom qui peut être interprété de multiples façons, un peu comme tous les noms d'oiseaux. Mais il est sans doute beaucoup moins péjoratif en Espagne qu'en France. Aguilar Ce nom, castillan et parfois catalan, est un toponyme désignant un lieu très escarpé, un nid d'aigle. Plusieurs communes et lieux-dits portent ce nom en Espagne. Vient du latin *aquilare (< aquila = aigle). Aguilera Autre nid d'aigle (voir Aguilar), toponyme lui aussi très fréquent en Espagne. Aguillon Deux possibilités pour ce nom : rencontré dans la Vienne, il désigne le fils de Guillon (à Guillon), mais en Gascogne c'est un toponyme (voir Laguillon). Aguirre Nom très fréquent au Pays Basque, qui semble venir de agerri (= visible, à découvert). Désignerait la maison (ou le hameau) que l'on voit de loin. Agus Essentiellement porté à Marseille, il pourrait s'agir d'un toponyme désignant une colline pointue (pluriel de l'adjectif agut = aigu). Une hauteur s'appelle les Agus à Flassans-sur-Issole (83). M.T. Morlet y voit un surnom donné à une personne acerbe. Agusti Equivalent catalan du français Augustin, nom popularisé par l'évêque d'Hippone (354-430), à qui l'on doit des ouvrages philosophiques et religieux essentiels (Les Confessions, la Cité de Dieu...). Il est également à l'origine de la règle monastique qui porte son nom. Ahmed Arabe Nom arabe très répandu ('aHmad = plus digne d'éloges, l'un des surnoms du prophète Mohammed). Dérivé : Ahmedi. Ahmimed Nom originaire du Maroc. Il semble s'agir d'un dérivé berbère (éventuellement arabe dialectal) de Ahmed (voir ce nom). Aiassa Nom de famille italien, à rapprocher du français Ayasse (voir ce nom). Aicard, Aicardi Voir Aycard. La forme Aicardi est très présente en Corse et dans les Bouches-du-Rhône. Aigle C'est en Lorraine que le nom est le plus répandu (54, 88). On y voit généralement un sobriquet lié au cri de l'oiseau. Il est cependant possible qu'il n'ait rien à voir avec l'aigle, et qu'il s'agisse d'une francisation du nom de personne germanique Aigel, Eigel (racine eigan = posséder). Aigremont (d') C'est un toponyme assez répandu. Quatre communes françaises et de nombreux hameaux portent ce nom, qui signifie colline escarpée (du latin acer = aigu). Aigron Nom rencontré en Anjou. Correspond au mot héron (francique *haigro), et a été employé comme sobriquet pour désigner un homme aux longues jambes. Aigueperse Nom porté surtout en Limousin (19, 87). Variantes ou formes voisines : Aigueparse, Aiguesparses (19, 15). Voir Daigueperse pour le sens. Aiguier Porté notamment dans le Var, c'est un toponyme avec le sens de ruisseau servant à l'écoulement des eaux. Aillard Nom de personne d'origine germanique, Agilhard (agil = lame de l'épée + hard = dur). C'est dans l'Orne que le nom est le plus répandu. Ailloud Porté en Savoie et en Dauphiné, c'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Agilwald (agil = lame de l'épée + waldan = gouverner), latinisé en Alialdus (XIe siècle, cartulaire d'Oulx). Variantes : Aillaud (13, 84), Ailliaud (69). Aimedieu Assez rare et porté notamment dans la Creuse et dans l'Yonne, c'est un ancien nom de baptême mystique (= qui aime Dieu), plus connu sous la forme Amédée. On le trouve en Italie écrit Amadeo (également Amadei, Amaddio, Amaddei, les deux dernières variantes étant surtout corses). Autres variantes : Amadieu (46, 82, 63), Amadeuf (15). Aimond Nom de personne d'origine germanique, Haimo (cas-régime Haimon), formé sur la racine heim (= maison). Le patronyme est surtout porté dans la Marne et dans la Meuse. Variantes : Aimon (79, 58), Aimont (24), Aymon (42, 71, 40), Aymond (24, 17, 12). Formes italiennes : Aimo, Aimone, Aymone. Diminutifs italiens : Aimonetto, Aimonetti. Diminutifs français : Aymonin, Aymonnin (25, 70), Aymonod. Ainoc Nom rare porté en Bourgogne (21), rencontré aussi sous les formes Enoc, Enoch, Enocq (21, 77, 70). C'est un nom de personne d'origine biblique, porté par l'un des fils de Caïn et par le père de Mathusalem. Ainsworth Nom de famille anglais désignant celui qui est originaire d'Ainsworth, dans le Lancashire. Le nom Worth signifie enclos, le premier élément étant sans doute un nom de personne. Airaudo Surtout porté dans les Alpes-Maritimes, c'est un nom piémontais qui correspond à l'italien Airaldi. Au départ, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Hariwald (hari = armée + wald = qui gouverne). Airault Nom de personne d'origine germanique, Hariwald (hari = armée + wald = qui gouverne), surtout porté dans le Poitou et en Vendée. Variantes : Airaud, Aireau (même région), Airaut (06), et sans doute Airiaud, Airiau, Airieau (44, 85). Diminutif : Aireaudeau. Airoldi Nom rencontré en Corse (variante Airauldi dans les Alpes-Maritimes). Pour le sens, voir Airaudo. Aissaoui, El Aissaoui Dérivé formé sur Aissa avec le suffixe d'appartenance -oui. Le nom Aissa (`îsâ) signifie en arabe Jésus. A signaler que les Aissaoui sont (ou étaient ?) une confrérie d'Afrique du Nord. Aït Typiquement berbère, le nom aït signifie fils, et entre dans la composition de nombreux noms. Il peut également s'employer seul, avec le même sens (à moins qu'il ne s'agisse de la simplification d'un nom plus long !). Aït Braham, Ait Braham Nom d'Afrique du Nord composé avec le préfixe kabyle de filiation ait (fils de) sur Braham, une des nombreuses variantes du nom de personne d'origine biblique 'ibrâhîm (= Abraham). Aït el Haj Ou Aïtelhaj. Désigne en Afrique du Nord le fils (berbère aït) du pèlerin (arabe standard Hajj, algérien Hâj). Aït Ider Fils de Ider (voir Aït), Ider étant un nom de personne berbère signifiant vie (idir). Aït Mesbah Fils de Mesbah (voir Aït), Mesbah étant un nom de personne arabe signifiant lampe (miSbâH, racine S.b.H). Aït-Ali Mélange d'un nom arabe (Ali < `aliyy = élevé) et d'un nom berbère (Aït = fils). Ajacques Désigne le fils de Jacques. Le nom est surtout porté dans l'Ain et le Rhône. Ajlani Dérivé de l'arabe Ajlan (`ajlân), nom de personne qui signifie 'rapide, prompt'. Variantes : El Ajlani, Al Ajlani. Akar Arabe Nom arabe qui semble désigner un cultivateur ('akkâr), à moins qu'il ne corresponde au mot `akkâr (= grognon). Dérivé : Akari. Akehurst Désigne celui qui est originaire de Akehurst, nom d'une ferme à Hellingly (Sussex). Variante : Akhurst. Akhtar Surtout porté par des musulmans d'Asie (notamment au Pakistan) et aujourd'hui très courant en Angleterre, le nom signifie en arabe 'étoile' (akhtar). Aknin Porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord, c'est un nom berbère qui correspond à Jacob (transcription arabe `aqnîn). Variantes : Aknin, Aknoun. Le nom a été porté au début du XIIIe siècle par Joseph Ibn Aknine, né à Ceuta et mort à Alep en 1226. Alabert Nom de personne d'origine germanique, Alaberht (ala = tout + berht = brillant). Alabeurthe Nom porté uniquement dans le Cher, en particulier dans la commune de Jars. Devrait en principe désigner le fils de Berthe (à la Berthe). Aladel Nom porté dans le Lot et l'Aveyron. Difficile de se prononcer : peut-être le fils de celui qui s'appelle Adel (nom de personne d'origine germanique, racine adal = noble), mais aucune réelle certitude. Aladern Nom rencontré dans les Pyrénées-Orientales. C'est un toponyme, désignant un lieu où abonde le nerprun alaterne (arbrisseau à feuilles persistantes et à fruits noirs), qui se dit aladern, aussi bien en catalan qu'en occitan. Alaguillaume Nom porté en Champagne et en Bourgogne. Désigne le fils de la femme de Guillaume (à la Guillaume). Variante : Allaguillaume. Alajouanine Porté dans l'Allier (variante : Alajoinine), désigne le fils de la Jouanine, diminutif de Jeanne (Jouan = Jean). Alalouf "Nom porté par des juifs originaires le plus souvent du Maroc ou de l'Oranais. On le rencontre aussi sous les formes Lallouf, Elalouf. Littéralement, il signifie en arabe ""bien engraissé"". Mais on peut aussi envisager un nom hybride, formé avec l'article arabe 'al (= le) et l'hébreu 'alluf (= chef de tribu). Cette dernière solution paraît la meilleure." Alamartine Porté dans la Loire, la Saône-et-Loire et le Rhône, désigne le fils de la Martine (prénom féminin ou la femme de Martin). A noter que la famille du poète Lamartine s'appelait au départ Alamartine. Alamel Rencontré presque exclusivement dans l'Ardèche, ce nom demeure un peu obscur, mais paraît correspondre à l'occitan alamela (= lame). Reste à savoir comment interpréter le surnom : peut-être celui qui fabrique des lames d'outils. Variantes : Alamèle, Alamelle, Allamel, Allamèle, Allamelle (beaucoup de ces noms sont aujourd'hui portés dans les départements d'Outre-Mer). Alamercery Le nom est surtout porté dans l'Ain (également 69, 42). Il semble faire partie des noms matronymiques rencontrés du Berry à la Bresse, et désignerait le fils de la Mercery, ce dernier nom étant un dérivé de Mercier. Notons cependant que Mercerie est un toponyme fréquent (= le domaine de Mercier). Alandry Surtout porté dans l'Aude, ce nom pourrait désigner le fils d'Andry (variante d'André), ou encore le fils de Landry (nom de personne d'origine germanique). Mais ce n'est qu'une hypothèse. Alaoui, Allaoui Arabe Nom de personne arabe (`alawî) donné au départ aux descendants d'Ali, les Alaouites (voir Ali). Variantes : Alioui, Allioui, El Alaoui, El Allaoui, El Alioui, El Allioui. Alaphilippe Surtout porté dans l'Indre, désigne le fils de 'la Philippe' (= la femme de Philippe). Ce genre de matronyme est caractéristique du Berry. Alarcon Espagne Nom castillan. Peut-être un patronyme formé sur un toponyme, puisque une commune de la Mancha (province de Murcia) porte ce nom. Mais je ne connais pas l'origine du mot, qui semble cependant arabe. Variantes : Alarcone, Alarcó. Alaric, Alric Rencontré surtout dans le Sud, c'est un nom de personne d'origine germanique (ala = tout + ric = puissant). Alart, Alard Forme raccourcie de l'ancien nom de personne germanique Adelard (adal = noble + hard = fort, dur). C'est en Languedoc-Roussillon que le nom est le plus répandu. On le trouve également dans le Nord et en Belgique, surtout sous les formes Allard, Allart. Alary Autre forme d'Alaric (voir ce nom) portée dans l'Aveyron et le Tarn. Variante : Allary (Forez). Alasluquetas Curieux nom qui semble corrézien. Il devrait renvoyer à un ancien toponyme, las Luquetas, avec le sens de bosquets. Alaux Pourrait être un nom de personne d'origine germanique, Adalwald (adal = noble + wald = qui gouverne). Il faut aussi penser à une variante de l'ancien français alleu (terre exempte de droits seigneuriaux). Le nom est surtout porté dans l'Aveyron et le Tarn-et-Garonne. Alavès Ou Alavés. Désigne celui qui est originaire d'Alavés, nom d'une commune espagnole de la province de Huesca. Alavoine Assez courant en Picardie (02, 80), le nom désigne un producteur d'avoine. Variantes : Alavoinne, Allavène, Allavoine, Allavoinne. Alazet Nom sans doute occitan. Semble un diminutif formé sur alausa (= alouette), sobriquet désignant quelqu'un qui chante ou siffle bien. Peut aussi être le diminutif d'un ancien nom de personne d'origine latine, Alès (< Alecius) ou germanique (Adalhaid). Alba Nom de baptême (on trouve dans le Midi la forme Alban) venant du latin Albanus (= de la ville d'Albe). Albafouille Certainement un nom d'arbre ou de plante devenu ensuite toponyme. Il existe notamment une commune portant le nom d'Albefeuille dans le Tarn-et-Garonne. Le patronyme désigne donc celui qui est originaire soit de cette commune, soit d'un lieu-dit appelé Albefeuille (en catalan on trouve aussi Albafull). Albalat "Nom porté en Languedoc et en Provence (variante : Albalad). On considère généralement qu'il désigne celui qui habite ""al balat"", c'est-à-dire près du fossé (occitan valat) entourant une ville fortifiée. Encore faudrait-il être sûr que le nom, assez rare, est bien originaire de ces régions. Car il pourrait aussi désigner celui qui est natif d'Albalat, nom de trois communes espagnoles de la province de Valencia (signification du toponyme : arabe 'al-balâT = le chemin)." Albanet Porté dans l'Isère et la Loire, c'est un diminutif d'Alban (01, 69, 83), nom de baptême d'origine latine (Albanus, correspondant à la ville antique d'Albe). Saint Alban aurait été le premier martyr chrétien en Grande-Bretagne (fête le 22 juin). Albaret Nom porté dans le Cantal et la Lozère. Désigne celui qui est originaire d'Albaret, l'Albaret, lieu où pousse le peuplier blanc ou le saule blanc (occitan albar). Deux communes de la Lozère portent ce nom : Albaret-le-Comtal et Albaret-Sainte-Marie. Albaric Nom porté dans la Lozère. Voir Aubéric. Albaynac Le nom, très rare, est porté dans le département du Nord, mais sa finale en -ac nous renvoie certainement plus au sud. Il semble désigner celui qui est originaire d'Albagnac, nom de divers hameaux du Cantal (Saint-Étienne-de-Chomeil) et de l'Aveyron (Montagnol, Sauveterre-de-Rouergue). Le nom de famille Albagnac existe pour sa part en Languedoc (47, 34). Alberisio Patronyme italien très rare (quelques mentions dans le Piémont). C'est un nom de personne d'origine germanique, équivalent du français Aubry (voir ce nom). Il est plus fréquent sous les formes Albericci (Corse), Alberico, Alberici, Alberigo, Alberighi, Albrisio, Albrizio, Albrizzio, Albrizzi. Alberny Peut signifier le fils de Berny, avec l'article contracté al. Le patronyme Berny (= Bernin) est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bern (< ber, berin = ours). Autre hypothèse, un dérivé du nom lui aussi germanique Albern (< Athalbern). Mais la meilleure solution est certainement un nom désignant celui qui est originaire d'Auvergne, variante de Alverny. Albert Voir Aubert. Albertini Nom corse ou italien. Diminutif de Alberto = Albert (voir Aubert). Albesa Espagne Nom catalan désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Albesa, nom d'une commune de la comarca de La Noguera. Le toponyme semble formé à partir du nom de personne Albés (sans doute latin Albensis, dérivé de Alba, la ville antique d'Albe). Albessard Nom surtout porté dans le Cantal, où il semble désigner le fils de celui qui s'appelle Bessard (surnom possible de celui qui utilise une bêche). On rencontre aussi des Albessard (variante Albessart) en Belgique et dans le nord de la France, avec un autre sens : celui qui est originaire d'Albiertsart, à Corroy-le-Grand (Brabant wallon). Albiac Nom surtout porté dans le Lot et le Tarn-et-Garonne. Variante : Albiach (66, 24). Désigne celui qui est originaire d'Albiac, nom de deux communes du Lot et de la Haute-Garonne, également hameau dans l'Aveyron (commune de Lassouts). Sens du toponyme : domaine d'Albius, nom d'homme latin. Albigès Originaire d'Albi ou de l'Albigeois. Albin Forme méridionale du patronyme Aubin (voir ce nom), rencontrée dans les Alpes-Maritimes et le Limousin. Variantes italiennes ou corses : Albino, Albini. Albira Le nom est rare aussi bien en France (64) qu'en Espagne, dont il est originaire (Catalogne, Pays Basque). Sens incertain : il existe un prénom féminin aragonais Albira, mais ce ne devrait pas être la bonne solution. Peut-être une transformation de Albir, toponyme et nom de famille (arabe al-bi'r = le puits), à moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme basque de sens obscur. Albot Nom rencontré notamment dans le département du Nord, l'Yonne et les Yvelines, ainsi qu'en Belgique. On pensera à un diminutif d'Albert, mais il peut aussi s'agir d'un autre nom de personne d'origine germanique, Adalbald (adal = noble + bald = audacieux), qui est à l'origine des noms Albeau, Albeaut, Albeaux, Albaud, Albault, Albaut, Albaux (08, 51 surtout). Alboussière C'est dans l'Ardèche que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire d'Alboussière, village de ce même département. Sens du toponyme : lieu où pousse l'arbousier, ce qui semble étonnant dans l'Ardèche, ou bien lieu boisé, ce qui paraît plus convenable. Albouy Patronyme fréquent dans l'Aveyron et le Tarn. C'est apparemment un nom de personne d'origine germanique, Albowin (alb = elfe + win = ami). Variantes : Alboui, Albouis, Albouys. Les formes avec s final nous permettent cependant d'envisager une autre signification : le fils de celui qui s'appelle Bouy, Bouis (voir Bouis). Alcala Nom de plusieurs villes de Castille ou d'Andalousie, ainsi que de quelques villages de Catalogne. Désigne donc une personne originaire de l'une de ces communes (étymologie : arabe al qala`a = château). Alcaraz, Alcaras, Alcarraz Nom de plusieurs villes ou villages d'Espagne. Le mot pourrait venir de l'arabe al karaz (= le cerisier). Alcott Ce nom anglais est en principe un toponyme désignant une vieille ferme, un vieux domaine (ancien anglais ald + cott). Certains exemples montrent cependant qu'il s'agit parfois d'une déformation du nom Alcock (Al = Alan, Allen + cock = coq), en réaction aux connotations obscènes du mot cock (= pénis en langage familier). Alcouffe Un nom qui vient du Rouergue, et qui semble apparaître pour la première fois dans les Pyrénées-Orientales à Reynès, au XVIIIe siècle. Il est sans doute formé, avec l'article contracté al (= au) sur le nom couffe, qui désigne un couffin, un panier de sparterie (et donc un fabricant de ce type de paniers). Une éventuelle origine arabe du nom n'est pas à exclure, mais semble improbable. A noter l'existence d'un hameau appelé Alcouffe à Limoux (11). Alda Le nom se rencontre en France dans le Sud-Ouest. Il correspond au prénom Aude (germanique Alda, racine ald = vieux). Aldave Assez fréquent en Espagne, devrait être une variante du basque Aldabe. Signification probable : la partie basse (behe) du versant (alde). Avec le même sens : Aldape (nom d'une commune de Biscaye). Aldebert Patronyme surtout porté dans l'Aveyron. C'est un nom de personne d'origine germanique, Aldeberht (ald = vieux + berht = brillant), qui est aussi à l'origine du patronyme Audebert. Aldon Porté notamment dans la Haute-Loire, c'est un ancien nom de personne formé sur la racine germanique ald (= vieux), que l'on retrouve dans le prénom italien Aldo ainsi que dans le prénom féminin Aude. Alduy voir Audouy. Aléas, Alléas Nom assez rare rencontré dans les Pyrénées-Atlantiques. Sens obscur. Pourrait désigner celui qui est originaire d'une localité, d'un lieu-dit portant ce nom ou un nom voisin. A rapprocher éventuellement de Allas, nom d'une commune de la Dordogne (et de deux communes de la Charente-Maritime), mais on peut surtout envisager le village de Lées-Athas, dans les Pyrénées-Atlantiques (avec développement d'un a prosthétique fréquent en Béarn). Alegre voir Allègre. Aleins Nom très rare, uniquement rencontré dans le Var depuis un siècle. Désigne sans doute celui qui est originaire d'Alleins, dans les Bouches-du-Rhône. Alemany Nom d'origine. Désigne une personne venue d'Allemagne. Le patronyme est fréquent en Roussillon. Alengrin Patronyme porté dans le Tarn et l'Hérault. Variantes : Alengry, Alingrin, Alingry, Allingri, Allingry. C'est un nom de personne d'origine germanique, Alingrim (aling < ala = tout + grimm = cruel). Alesi Nom italien, variante de Alessi, qui correspond au français Alexis (grec Aleksios = protecteur). Alessandri Forme plurielle de Alessandro, qui correspond à Alexandre (voir ce nom). Variantes : Alesandri (Corse), Alessandra (Sicile), Lissandro. Diminutifs : Alesandrini (Corse), Alessandrelli, Alessandrino, Alessandrini. Alestra Nom assez rare, rencontré surtout en Sicile (région de Marsala). Il semble avoir été porté aussi en Espagne. Sens incertain : peut-être un ancien prénom féminin (une mention dans l'ouvrage 'Montaillou, village occitan'), peut-être un toponyme. Alet Originaire d'Alet-les-Bains, commune de l'Aude (l'étymologie du toponyme demeure obscure). Dans d'autres régions, Alet peut aussi être un nom de personne d'origine germanique (voir Aliès). Alexander Form notamment anglaise du nom de baptême Alexandre. Alexandre Nom de personne d'origine grecque, Alexandros (alexein = résister + andros = homme). Patronyme fréquent en Normandie et en Picardie. Alfaro Espagne Nom castillan désignant une personne originaire d'Alfaro, localité située dans la Rioja. Le toponyme, d'origine arabe, semble désigner une tour de guet. Alfonsi Très courant en Corse, correspond au nom de baptême Alphonse, nom de personne d'origine germanique (Adalfuns : adal = noble + funs = rapide). Variante : Alfonso (qui peut aussi être d'origine espagnole). Algayon Nom rare porté en Gironde. Il semble désigner le fils de Gayon, nom de personne issu du latin Gaius, Caius (voir aussi Gay). Algayon Nom rare rencontré dans le Bordelais. Pourrait désigner le fils de celui qui s'appelle Gayon (voir Gayou). Alhama Nom espagnol. Désigne celui qui est originaire d'Alhama, nom de plusieurs localités (provinces d'Almería, Zaragoza, Murcia, Granada). Etymologie : arabe 'al-hammâ, qui évoque des bains, des sources thermales (penser au hammam). Ali Arabe Nom de personne arabe très fréquent (`aliyy = élevé) porté par le cousin et gendre de Mohammed, qui fut le quatrième calife de l'Islam et dont l'assassinat explique en grande partie la rupture entre chiites et sunnites. Alibeau Patronyme rare porté dans le Tarn-et-Garonne et dans l'Aude. C'est un nom de personne d'origine germanique, Alibald (ali = autre + bald = audacieux). Variantes : Alibaud, Alibeu (11), Alibaux. Alibert Nom de personne d'origine germanique (ali = autre + berht = brillant, célèbre), fréquent dans le Sud-Ouest (81, 31, 12). Aliès Sans doute une variante du nom de personne d'origine germanique Adalhaid (adal = noble + haid = lande). Nom porté en Provence. Alighieri Patronyme porté en Italie, où il est assez rare. C'est un nom de personne d'origine germanique, Aligari (ali = autre + gari = prêt pour le combat). On le rencontre en France sous les formes Aliger (30) et Aligier (07, 01). Alim Arabe Nom de personne arabe qui signifie 'savant' (`âlim). Variante : Alem. Dérivés (suffixe -i) : Alimi, Almi (celui qui appartient à la tribu, à la famille d'Alim). Alinc Patronyme porté dans la Lozère. C'est, d'après M.T. Morlet, un nom de personne d'origine germanique, Alinc, Aling (< ala = tout). On peut cependant envisager une racine occitane, et faire du nom un dérivé du verbe alincar (= se parer), surnom qui désignerait une personne élégante. Alis, Alix On rencontre fréquemment ce nom dans l'Ille-et-Vilaine. Il est également présent dans les Pyrénées-Orientales. Il s'agit d'un matronyme (nom transmis par la mère) correspondant à un prénom féminin très en vogue au moyen âge. C'est un nom de personne d'origine germanique, Adalhaid, qui est a donné aussi la forme savante Adélaïde (adal = noble + haid = lande). Allaguillemette Porté dans la Creuse et le Cher, désigne le fils de Guillemette, diminutif féminin du prénom Guillaume. Allain, Alain C'est au départ le nom d'un peuple, les Alains, originaires de Scythie, au nord de la Mer Noire. Ils envahirent la Gaule et l'Espagne, mais furent vaincus par les Wisigoths et se dispersèrent ensuite dans toute l'Europe. Le nom ethnique se transforma alors en nom de baptême, et fut popularisé par plusieurs saints (latin Alanus). C'est en Bretagne que le nom est le plus répandu. Pour cette raison, certains ont envisagé une autre origine : le gallois alan (= jeune cerf) ou elain (= biche), ou encore ailín, diminutif de ail (= rocher). Allainguillaume Patronyme breton (22, 56) composé des noms de baptême Alain et Guillaume. Allainmat "Patronyme porté dans les Côtes-d'Armor. Il est formé du prénom Alain, auquel s'est ajouté l'adjectif breton mad (= bon). Donc le ""bon Alain"". Variantes : Alainmat, Alainmate." Allaire Nom porté surtout en Vendée et dans la Loire-Atlantique. C'est une variante du nom de baptême Hilaire (latin Hilarius < hilaris = joyeux). Allamélou Le nom est surtout porté dans les départements d'Outre-Mer (Réunion, Guadeloupe). C'est un diminutif d'Allamel, un patronyme rencontré dans l'Ardèche (voir Alamel). Variantes : Alamélon, Alamélou, Alamélu, Allamellon, Allamélon. Allan Nom de personne anglais ou breton, rencontré également sous la forme Allen. Parmi les nombreuses hypothèses envisagées pour son origine (voir Alain), on privilégie le gaélique ailín (diminutif de ail = rocher). Allaneau Diminutif du nom de personne Allan, porté notamment dans le Maine-et-Loire. Allanic Nom très fréquent dans le Morbihan. C'est un diminutif d'Allan, variante du nom de baptême Alain (on a parfois évoqué l'hypothèse de noms gallois ou bretons évoquant un jeune cerf ou un renard, mais cela paraît assez peu crédible). Autres formes : Alanic, Alanio, Alanique, Allanioux, Allannic, Allannou, Allano, Allanos, Allanot, Allanou. Allard Variante de Alart (voir ce nom) portée surtout dans le Nord. On trouve également la forme Allart en Picardie. Alleaume Egalement Alléaume. Très répandu en Normandie (76 surtout), c'est un nom de personne d'origine germanique, Adalhelm (adal = noble + helm = casque). Variantes : Alliaume (35), Allaume (80), Allome (58, 35), Aleaume (33, 78), Aliaume (02). Forme latinisée : Aliamus (59, 62). Allègre Surnom désignant une personne gaie, enjouée, vive (du latin alacer = vif, prompt, qui a dû donner par la suite *alecrus). Allely, Allély Nom rencontré dans l'Indre. Désigne le fils de Lely, Lély, sans doute l'Elie (pour le sens d'Elie, voir Elies). On rencontre le patronyme Lely dans l'Aisne et le Puy-de-Dôme. Allemand Surnom donné à celui qui vient d'Allemagne. C'est dans le Sud-Est que le patronyme est le plus répandu (13, 84, 38). Autres formes : Aleman, Alemand, Alemang, Allemant (même région), Alleman (59, 64), Allemann (Alsace-Lorraine). Diminutifs : Allemandet (25), Allemandou (Périgord, Limousin). Allensbach Sans doute originaire de la commune du même nom, en Allemagne (Baden-Württemberg). On trouve d'autres communes portant le nom voisine d'Allenbach. Il est possible aussi qu'il s'agisse d'un toponyme alsacien (hameau ou lieu-dit). Alleron Surtout porté en Charente-Maritime, c'est un diminutif de Aller, nom de personne d'origine germanique (Adalhari : adal = nomble + hari = armée). Avec un autre suffixe, on rencontre la forme Allereau (44). Alles Porté en Moselle et en Allemagne, le patronyme se rencontre aussi sous la forme Alle. C'est un nom de personne d'origine germanique, Allo ou Adalo (racine adal = noble). Le nom de famille Alle se rencontre aussi en Lozère, sans doute avec le même sens. On trouve des Allès ou Allés dans la Haute-Loire, avec une signification plus incertaine. Alliod Porté notamment dans l'Ain et la Drôme, également en Savoie où l'on trouve plutôt la forme Allioud, c'est une variante soit d'Ailloud, soit d'Alliot (voir ces deux noms), avec une préférence pour la première solution. Alliot Surtout porté dans la Loire-Atlantique et dans le Nord, c'est une variante d'Eliot, diminutif du prénom Elie (voir ce nom). Variantes ou matronymes : Alliote, Alliotte (80, 62, 59). Allirol Nom porté dans la Haute-Loire. C'est un diminutif d'Alyre, nom de baptême popularisé par un saint qui fut évêque de Clermont au IVe siècle. Deux communes du Puy-de-Dôme s'appellent Saint-Alyre. Etymologie : vient sans doute du grec Ilidios, de sens incertain, latinisé en Illidius, que l'on retrouve dans la commune de Saint-Illide (Cantal). Autres diminutifs : Allirand, Allirot. Allison Egalement Alison. Plusieurs possibilités pour ce nom très fréquent en Grande-Bretagne. Soit il s'agit du cas-régime d'Alis, Allis, nom de personne féminin d'origine germanique (voir Alis pour le sens), soit du fils d'Allis. Mais le nom peut aussi être formé sur Ellis ou Allan (voir ces noms). Alloa Nom italien assez rare, rencontré en Piémont. Aucune idée sur sa signification. Il existe une ville écossaise appelée Alloa, mais il paraît bien hasardeux de faire un lien. Allois Le nom, rare, est porté dans la région lyonnaise. C'est un toponyme qui semble l'équivalent pluriel du mot alleu (terre libre de redevances seigneuriales). Il existe beaucoup de lieux-dits les Allois, ainsi qu'un hameau à La Geneytouse (87). Allorent Patronyme porté dans l'Indre. Variantes : Allaurent, Allorant, Alorent (36), Alaurent (23) et sans doute Alorend. Désigne le fils de Laurent (= à Laurent). Allosi Patronyme très rare qui pourrait être calabrais. C'est le pluriel du nom Allosio, rencontré pour sa part en Piémont. Signification : variante d'Alloiso, Alloisio (= Louis). Allouard Nom de personne d'origine germanique, Adalward (adal = noble + wardan = garder). Le patronyme se rencontre surtout dans l'Isère. Allouch Nom juif porté depuis plusieurs générations dans les Alpes-Maritimes. Egalement nom arabe (variante Allouche). C'est un mot arabe dialectal d'origine mozabite (`alûsh), il signifie agneau, sans doute avec un sens mystique. Alluis Nom surtout porté dans les Hautes-Alpes. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Alluis ou Allouis, par exemple le hameau d'Allouis à Niozelles (04). Sens du toponyme : sans doute une variante d'alleu (terre exempte de droits seigneuriaux). Almayrac Nom occitan. La finale -AC renvoie le plus souvent à un toponyme. Il existe notamment une commune du Tarn portant ce nom. Almeida Nom portugais. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Almeida, qui signifie plateau, tertre (arabe 'al-mayda = la table). Almira Nom d'origine espagnole. Pourrait, comme le catalan Almera, désigner un lieu planté d'ormes, mais c'est loin d'être une certitude. Alon Nom difficile à analyser, vu sa rareté. Le plus anciennes mentions que j'ai pu trouver le situent au XVIIe siècle dans la Creuse. Quant à sa signification, c'est encore plus délicat : la forme d'Alon, également dans la Creuse au XVIIIe siècle, laisse cependant penser à un nom de localité (on trouve aussi Van Alon aux Pays-Bas). Aloncle Désigne le fils de l'oncle (ou de celui qui s'appelle Loncle). Assez rare aujourd'hui, le nom était autrefois surtout porté dans la Haute-Vienne. Alonso, Alonzo Nom de baptême castillan, formé sur Alfonso par amuïssement du F. Il s'agit au départ d'un nom de personne d'origine germanique, Adalfons (adal = noble + funs = rapide, impatient). Alorge Porté notamment dans l'Eure, c'est en principe le surnom d'un producteur d'orge. Alosi En France, il s'agit presque toujours d'une variante d'Alozy (voir ce nom). En Italie, c'est une variante méridionale de Aloisi, nom de personne d'origine germanique, qui devrait correspondre au français Aloïs, Aloys (Alwis : ala = tout + wis = sage), mais certains dictionnaires italiens le rapprochent du prénom Louis. Aloujes Nom porté presque uniquement à Collioure, depuis de nombreuses générations. Ecrit Alujes ou Alujas en Catalogne du Sud, le nom est considéré par De B. Moll comme un nom de personne, qui pourrait venir du latin (Aluia) ou du germanique (Haluig). Seul problème, en catalan on ne rencontre pratiquement jamais de -s ajouté aux noms de personnes. C'est pourquoi je pencherais pour un surnom formé sur alutja, aluja (= calamar). Dans une ville comme Collioure, ça tombe plutôt bien ! Mais, honnêtement, je n'y crois guère non plus. Alozy Nom porté dans l'Ariège et les départements voisins. Désigne celui qui est originaire du hameau d'Alozy, à Esplas-de-Sérou (09). Variante : Alosi. Alphand Surtout porté dans les Alpes (04, 05, 38, variante Alphant) le nom se rencontre aussi dans le Vaucluse sous les formes Auffan, Auffant, Aufan, également Alfano, Alfani en Italie. C'est un nom de baptême médiéval d'étymologie incertaine, qui correspond selon M.T. Morlet au nom de personne latin Elephantus (= éléphant). Alphandary Nom originaire d'Egypte. Ecrit également Alfandari, Alphandéry, c'est un nom de métier arabe, celui de percepteur. Alquier Nom de personne d'origine germanique (alah = sanctuaire + hari = armée), porté surtout dans le Tarn. Variante : Alquié. A noter cependant des formes anciennes Arquier (voir ce nom), qui laissent planer un doute sur les deux patronymes : les deux noms sont-ils différents ? Est-ce Arquier qui est à l'origine d'Alquier ou l'inverse ? Dans le Sud-Ouest, le l devant consonne étant souvent devenu r, on peut penser qu'Arquier soit une variante d'Alquier, mais c'est loin d'être une certitude. Alsfasser Nom porté en Moselle, présent autrefois en Sarre. Sens incertain. Peut-on y voir une variante de Altvater (= aïeul) ? Je n'en sais rien. Alsteen Porté en Belgique et aux Pays-Bas (avec génitif de filiation : Alsteens), c'est un nom de personne d'origine germanique, Adalsten (adal = noble + sten = pierre). Altadill Nom fréquent en Catalogne, mais autrefois absent en Roussillon. On trouve aussi la forme Altadell. Il s'agit d'un nom d'origine arabe, datant de l'occupation de l'Espagne par les Maures. On le rencontre également en Turquie aujourd'hui. On pourrait le décomposer en al + tadill, le dernier mot pouvant être rapproché du nom Thadée (< araméen taddai = courageux). Signalons qu'en turc contemporain altadill signifie six (altï) langues (dil). Y a-t-il un rapport avec le nom de famille ou n'est-ce qu'un hasard ? Altmann Rencontré en Alsace, ce nom signifie mot à mot homme âgé. Sans doute le surnom donné à un vieil homme, éventuellement à un sage. On trouve la variante Altman dans la Marne (également Oltmanns en Lorraine). Alvarado Nom de personne d'origine germanique, correspondant au prénom Alfred (voir Auvray). Alvarez Espagne Nom castillan, formé sur le nom de baptême Alvaro avec suffixe de filiation -EZ. Alvaro vient d'un nom de personne germanique, Halward (hal = caché, mystérieux + ward = gardien). Alvergne Porté dans le Rouergue (variante : Albergne), le nom désigne celui qui est originaire d'Auvergne. Les dérivés Alvergnas et Alvergnat (42, 43 notamment) ont le même sens. Alvernhe, Albernhe Ces noms désignent celui qui est originaire d'Auvergne. On les retrouve en principe aux confins méridionaux de l'Auvergne, notamment dans l'Aveyron. Alvès Variante portugaise de Alvarès. Alvisi Nom porté en Italie dans l'Emilie-Romagne. C'est l'une des diverses formes prises par le nom de personne germanique Hlodowig, qui est à l'origine du prénom Louis et a été latinisé en Aloisius. Formes voisines : Alvise, Alvisio. Aly Porté autrefois dans l'Orne et en Lorraine, c'est une variante d'Alix (la correspondance des deux noms est attestée dans des textes anciens), ancien nom de baptême féminin (voir Alis). Alzate Nom de famille basque. Désigne celui qui habite un lieu-dit Alzate, lieu où pousse l'aulne (basque altza). Avec un autre suffixe : Alzaga. Alziary Nom rencontré dans le Sud-Est, qui correspond à Alziari (également Alziar), essentiellement porté à Nice. Il semble s'agir du nom de personne biblique Eléazar (voir Lazare et Yulzari pour le sens). Alzina Toponyme catalan. Chêne vert, lieu planté de chênes verts. Alzire Porté dans le Calvados, c'est un nom de baptême féminin dont le sens m'échappe. Il a été donné par Zola à l'un des personnages de Germinal. C'est aussi le titre d'une pièce de Voltaire. On rencontre également la forme masculine Alzir en Bretagne (29). Alzon (d') Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Alzon. Un commune du Gard porte ce nom, mais c'est dans l'Indre-et-Loire que le patronyme est le plus répandu. Il faut aussi savoir qu'Alzon est une variante d'Auzon (nom de nombreux cours d'eau et de plusieurs localités). Amacher Nom porté en Alsace-Lorraine, également présent en Suisse. Correspond à l'allemand Hammacher, Hamacher, qui désigne un bourrelier (celui qui fait les harnais). Amade (d') Matronyme correspondant au nom de baptême Amat (= Aimé), surtout porté dans le Sud-Ouest (32, 40, 64). On le rencontre aussi comme nom de maison, de hameau, notamment à Bayonne (64) et à Donzacq (40). Amador Nom de baptême castillan signifiant qui aime. Voir également Amadou. Amadou Nom de baptême (latin Amator = qui aime), rencontré dans le Languedoc et le Limousin, ainsi que dans l'Yonne, popularisé par saint Amadour (ou Amateur) : celui-ci aurait débarqué en Gaule avec Lazare, Marthe et Marie. Il les quitta pour chercher une solitude qu'il trouva au pied d'un rocher escarpé devenu Rocamadour. La petite statuette de la Vierge Marie que lui aurait façonnée Zachée devint l'objet d'un culte marial qui ne se dément pas : Rocamadour est l'un des lieux de pèlerinage les plus fréquentés depuis des siècles. Un saint du même nom fut évêque d'Auxerre au Ve siècle, ce qui explique le succès du patronyme dans l'Yonne. Amand, Amant "Le nom est surtout porté dans le département du Nord. C'est un ancien nom de baptême (latin Amandus = digne d'être aimé) popularisé par saint Amand, ""l'apôtre des Flandres et du Hainaut"", évêque itinérant et grand évangélisateur. Il est le fondateur de l'abbaye d'Elnone (aujourd'hui Saint-Amand-les-Eaux). Il serait mort nonagénaire en 684." Amans Ancien nom de baptême (latin Amantius) popularisé par un saint qui fut évêque de Rodez au Ve siècle (mort en 440). C'est dans l'Aveyron que le nom est le plus répandu. De nombreuses communes du Rouergue s'appellent Saint-Amans. Amar Deux possibilités, choisissez la bonne selon vos origines : nom arabe (`amâr) signifiant celui qui construit. Nom méridional, formé sur le nom de personne d'origine germanique Haimhard (haim = maison + hard = dur, fort). Amardeilh Nom porté dans l'Ariège. Variantes : Amardeil, Amardel, Amardheil. C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Amard, Amart (Haimhard : haim = maison + hard = dur, fort). Amari Arabe Nom arabe formé avec le suffixe -i (marque la filiation ou l'appartenance à un clan) sur Amar (`amâr), qui peut signifier constructeur, édificateur, mais aussi prospère. Amat Adjectif d'origine latine (amatus = aimé) devenu nom de baptême. Amaury, Amory Nom rencontré surtout dans la région Picardie (60, 02) et dans le département de l'Eure. C'est un nom de personne d'origine germanique, Amalric (amal = zélé, laborieux + ric = puissant). Ambert Nom de personne d'origine germanique, soit Amaberht (amal = zélé ? + berht = brillant), soit Ansberht (ans = nom de divinité). Ambert est aussi le nom d'une commune du Puy-de-Dôme (gaulois Amberitus). C'est dans l'Ardèche que le patronyme est le plus fréquent, mais on le rencontre aussi dans le Tarn et la Haute-Saône. Ambesi Nom porté en Italie à l'extrême-sud de la Calabre, ainsi qu'en Ligurie, près de la frontière française. Je n'en connais pas la signification (on peut éventuellement penser à la racine celtique amb = cours d'eau). Amblard Patronyme fréquent dans le Puy-de-Dôme ainsi que dans le Lot-et-Garonne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Amalhard (amal = laborieux, zélé selon M.T. Morlet + hard = dur). Variante : Amblar. Ambollet Le nom est surtout porté dans la Marne et le Val-de-Marne. Variante : Ambolet. Sens incertain. A moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme, on pourra penser à une déglutination de Lamboley (compris comme l'Amboley). Ambroise Nom de baptême popularisé par saint Ambroise, l'un des quatre grands docteurs de l'Eglise. Vient du grec ambrosios (= immortel), latinisé en Ambrosius. Le nom est fréquent en Corse sous la forme Ambrosi. Il figure dans de nombreux noms composés, par exemple Ambroise-Casterot (33). On rencontre la forme latinisée Ambrosius dans le Nord. Ambrose Equivalent anglais du français Ambroise (voir ce nom). Amédée, Lamédée Nom de baptême assez rare comme patronyme. On trouve des Amédée dans l'Oise, et des Lamédée dans la Nièvre. Le nom vient du latin Amadeus (= qui aime Dieu ou est aimé de Dieu). Ameele Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est une forme flamande du nom de baptême Amel (Amiel dans le sud de la France), qui vient sans doute du latin Amelius. On trouve aussi dans la même région les variantes Ameel et Ameels. Ameline Nom très fréquent dans l'Ouest, en Normandie et aux confins de la Bretagne. Il s'agit d'un matronyme, féminin du nom Amelin (rencontré dans les mêmes régions mais moins fréquent). Quant à Amelin, c'est un nom de personne d'origine germanique, diminutif de Amel (< amal : racine de sens obscur, que M.T. Morlet traduit par laborieux, zélé). Amen C'est dans le Tarn que le patronyme est le plus répandu. On le considère comme un surnom donné à un chantre d'église (celui qui dit les repons). Amenc Nom rare qui semble originaire des Alpes de Haute-Provence. Difficile d'en deviner le sens. Il pourrait s'agir d'une variante de Amans, nom porté par un saint qui fut évêque de Rodez (latin Amantius). Americh voir Aymerich. Americo, Americi Rencontré aussi sous les formes Amerigo, Amerighi, ce patronyme italien est un nom de personne d'origine germanique, Haimric (voir Henri ou Aymerich pour le sens). Amesse Le nom est assez rare, on le trouve apparemment dans le Nord. C'est sans doute une variante de Amez, lui-même de sens assez obscur, qui pourrait renvoyer à l'ancien français amiet (= amant) ou encore à ameit (= aimé). Amestoy Nom basque d'origine topographique. Désigne un bois de chênes : ametz = chêne tauzin (chêne du Sud-Ouest à feuilles cotonneuses) + toi = lieu planté de. Variante : Ameztoy. Ameziane Nom de personne berbère, porté également par des juifs d'Afrique du Nord, qui signifie celui qui est beau ('amazyân. Autre possibilité : celui qui est petit, sens que le nom pourrait avoir en Kabylie (ameZyan). Amicel Porté dans les Côtes-d'Armor (variante ou matronyme : Amicelle), c'est un diminutif de Ami (voir Lamy). On trouve également en Bretagne (35) le matronyme Amice. Amiel On a l'habitude de voir dans ce nom un dérivé de ami. Ce n'est pas posible dans les régions méridionales, où le nom est très fréquent. Une solution plus plausible est de penser qu'il s'agit du prénom latin d'origine grecque Amelius, qui a aussi donné en Catalogne Amill. Cependant, il existe aussi un nom hébreu de l'Ancien Testament Ammi-el, signifiant mon parent est Dieu (`amm-î 'El) et c'est peut-être cette dernière solution qui serait la bonne, même si pour ma part je préfère Amelius, dont le féminin a donné le prénom Amélie. Amilcar Nom porté dans les Deux-Sèvres et dans les départements d'Outre-Mer (Guyane, Réunion). Variantes : Hamilcard, Hamilcaro, Amilcaro, ces deux dernières formes laissant supposer une origine italienne. C'est un prénom qui fait référence au célèbre chef carthaginois, père d'Annibal. Il signifie en phénicien 'grâce, don du dieu Melkart' (Melkart = roi de la cité). Amineau Nom rare porté dans l'Ouest (44, 85). Semble désigner le fils de Mineau (à Mineau). Quant à Mineau, Mineaud, porté dans la même région (17, 85, 86), c'est une variante de Menaud, nom de personne d'origine germanique, Maginwald (magin = force + wald < waldan = gouverner). Amiot Diminutif de ami, ce dernier mot ayant été utilisé au moyen âge comme nom de baptême. Le nom est surtout porté dans la Manche. Matronyme : Amiotte (Doubs). Amir Arabe Nom de personne arabe (`amîr) qui signifie 'prince'. Dérivé : Amiri. Amorisson Egalement Amorison. Désigne le fils d'Amaury (voir ce nom). Rare en France, le nom est surtout porté en Belgique, du moins sous la forme Amorison. Amoros, Amouroux Sobriquet désignant un homme amoureux, ou bien simplement une personne aimable, agréable (au moyen âge, amour a surtout le sens de amitié). Ampère Nom surtout porté dans l'Isère. Curieusement ignoré des dictionnaires de Dauzat et Morlet, il avait fait l'objet de tentatives d'explication au XIXe siècle : on y voyait soit une déformation du mot empire (occitan emperi) désignant celui qui venait de l'empire germanique, soit un surnom donné à une persone autoritaire. La première solution pourrait être la bonne, sous toute réserve. Amphoux, Amphous, Amphossy Variantes provençales du nom de baptême Alphonse, nom de personne d'origine germanique, Adalfuns (adal = noble + funs = impatient). Amraoui Nom marocain formé avec le suffixe d'appartenance -aoui sur Amr, Amer (arabe `âmar = prospère, qui vit vieux, racine `.m.r = vivre, vie). Amrouche Diminutif berbère en -ouche formé à partir du nom Ameur (arabe `âmr = prospère, qui vit vieux, même sens en kabyle). Avec préfixe de filiation : Ait Amrouche. Amsallem Nom surtout porté par des juifs d'Afrique du Nord. Il est formé sur la racine consonantique s.l.m (= paix, sauvegarde), précédée peut-être du mot hébreu `am (= peuple). A noter cependant que la première partie du nom peut aussi être le préfixe arabe 'am. Anache Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous la forme Hanache (62, 76). Il semble désigner celui qui est originaire d'Hannaches, nom d'une commune de l'Aisne. Signification : on rattache ce toponyme soit au francique hanap (= chanvre) soit à un autre terme germanique, hanaf (= marais). Anaclet Le nom est surtout porté en Martinique, on le rencontre parfois aussi en métropole (87, 41, 24, variante Anaclé). C'est un nom de baptême popularisé notamment par le troisième pape, successeur de saint Lin. Etymologie incertaine : peut-être un nom hybride (hébreu hannah = grâce + grec kleos = célébration), peut-être le grec anaklesis (= appel à l'aide). Anatole Le patronyme est rare, sauf dans les territoires d'Outre-Mer (Martinique et Guyane), où il fut sans doute donné à des esclaves. Etymologie : le grec Anatolios, issu lui-même d'un adjectif qui signifie oriental (anatolâs = naissance du jour, orient). On rencontre également le patronyme encore plus rare Anatol (Pyrénées-Atlantiques). Anaya Désigne celui qui est originaire d'Anaya, dans la province de Segovia, ou d'une autre localité portant le même nom. C'est un dérivé du basque anai (= frère) qui a pu aussi être utilisé comme surnom ou comme nom de personne. Ancel, Ansel Ce sont des variantes d'Anselme (voir ce nom), surtout portées en Alsace-Lorraine et dans le Nord. Variante : Ancelle (éventuellement matronyme). Diminutifs : Ancelet, Ancelin, Ancellin, Ancelot (Picardie, Normandie). Ancette Nom porté dans la Haute-Loire. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, peut-être le hameau d'Ancette dans la Lozère (commune de Saint-Symphorien), mais plutôt celui que l'on rencontre dans la commune de St Julien d'Ance, en Haute-Loire (l'Ance est une rivière venant de Chalmazel et se jetant dans la Loire). Anchel Variante d'Ancel (= Anselme), qui semble originaire d'Alsace-Lorraine ou de Normandie. Diminutif : Anchelin (54). Ancian Surnom donné à la personne la plus âgée de la famille (l'ancien). C'est dans l'Ain que le nom est le plus répandu, on le rencontre aussi dans l'Est. Variantes : Anciand, Anciant, Ancien. Anciaux Nom fréquent dans les Ardennes. C'est un diminutif du nom de baptême Anselme (voir ce nom). Ancion Forme contractée de Ancillon, diminutif d'Ancel, lui-même variante d'Anselme (voir ce nom). Le patronyme Ancion , tout comme Ancillon, se rencontre en Lorraine (54). On le trouve aussi dans l'Oise et en Belgique. Anclade, Anclades Nom porté dans les Hautes-Pyrénées. Désigne celui qui est originaire d'Anclades (commune de Lourdes). Sens du toponyme : sans doute variante d'Anglade (voir ce nom). Andanson, Andansson Nom porté en Auvergne. C'est un diminutif d'Andan, rencontré dans la même région. Le dictionnaire de M.T. Morlet voit dans Andan une variante de andain, et considère qu'il s'agit d'un surnom donné à un faucheur. Je pense pour ma part qu'il s'agit d'une variante régionale du nom de baptême Adam. Andarelli Si l'on excepte la Guyane, le nom est porté exclusivement en Corse. Je n'en connais hélas pas la signification. Anderson Désigne en Grande-Bretagne et dans certains pays scandinaves (variante : Andersson) le fils d'Anders, autre forme du prénom André. Andlauer Désigne celui qui est originaire d'Andlau, nom d'une commune du Bas-Rhin. Andoche Nom porté notamment dans la Nièvre. C'est un ancien nom de baptême (latin emprunté au grec Andochius), popularisé par un martyr bourguignon (martyrisé à Saulieu au IIe siècle). On rencontre la variante Andouche dans le Pas-de-Calais. Andoque Nom surtout porté dans l'Hérault (région de Béziers). Il semble désigner celui qui est originaire de la commune d'Andouque, dans le Tarn (écrit Andoca en 1060-1065). A noter cependant, toujours dans l'Hérault, la forme Andoch qui peut laisser penser à un ancien nom de personne (voir Andoche). Andorra Originaire d'Andorre. Andrac Nom porté à la fois dans le Lot-et-Garonne et en Provence (83, 84). Il s'agit certainement du nom d'un ancien village, Andrac ou Andirac (à noter dans le Lot-et-Garonne l'existence de la commune d'Andiran), formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne gallo-romain. Andrade Rencontré aussi sous la forme De Andrade. Nom de famille portugais, également nom de plusieurs localités. L'origine en est incertaine. On pense le plus souvent à un dérivé de l'anthroponyme grec Andras (formé sur andros = homme). On rencontre aussi le nom en Espagne. André, Andreu, Andrieu, Andrieux Le même nom dans ses versions française (ou portugaise), catalane et occitane. L'un des douze apôtres. Ce nom est d'origine grecque (Andros = homme), latinisé en Andreas, et signifie viril. Andreani, Andréani Diminutif corse ou italien d'Andrei, qui correspond au nom de baptême Andrea (= André). Parmi les autres diminutifs, l'un des plus répandus est Andreotti. Andreaux Variante ou diminutif d'André (voir ce nom) portée en Auvergne et dans le Limousin. Formes voisines : Andrau (31, 81, 83), Andraud (63, 43), Andrault (86, 79), Andraut (33), Andraux (36, 63), Andreau (33, 79), Andreaud (33, 24), Andreault (79, 86). Andreetto L'un des nombreux diminutifs du nom de baptême italien Andrea (= André). Variante ou matronyme : Andreetta. Andres Variante du nom de baptême André (latin Andreas, du grec andros = homme) portée dans diverses régions de France (Alsace-Lorraine notamment), en Allemagne, ainsi qu'en Espagne sous la forme Andrés. Andreux Variante du prénom André surtout portée dans les Vosges. Andrew, Andrews Correspond au français André (voir ce nom). La forme Andrews comporte un s final marquant la filiation. Andrissen Le nom est porté en France dans le Pas-de-Calais. C'est une forme génitive de Andris, Andrisse (59, 62), variante du prénom André. Formes voisines : Andries, Andriessen, Andriessens. Andron Nom porté en Gironde et en Charente-Maritime. Il s'agit en principe d'une forme locale du prénom André. Le nom est à rapprocher de la commune de Saint-Androny, en Gironde. Androt Assez rare et porté notament dans l'Indre et l'Isère, c'est un diminutif du prénom André. Androuard Apparemment un dérivé de baptême André. M.T. Morlet y voit cependant un nom de personne germanique hybride, Androward, formé avec la racine grecque andr- (= homme) et la racine germanique -ward (wardan = garder). Le nom est porté dans la Sarthe et les départements voisins. Andry Nom surtout porté dans les Ardennes et la Seine-et-Marne. Il s'agit sans doute d'une variante du nom de baptême André, mais celui-ci a dû se mélanger à un nom de personne d'origine germanique, Andric (and = pointe de l'épée + ric = puissant). Anezo Nom rencontré surtout en Bretagne (56, 44). Il s'agit sans doute d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine ano = aïeul. Angel Quand le nom se rencontre dans les régions méridionales, c'est une variante du prénom Ange. Ailleurs, notamment dans le Doubs, en Lorraine ou en Allemagne, on pensera à un nom de personne d'origine germanique (également Engel), formé sur une racine évoquant soit une pointe, un aiguillon (sans doute la pointe de l'épée), soit le peuple des Angles. Angelergues Nom surtout porté dans le Cantal, mais qui s'est exporté jusqu'en Catalogne (région de Tarragona). Désigne celui qui est originaire de l'ancien village d'Anjaliergues, dans le Cantal (commune de Constant). Il s'agit d'un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -anicas sur un nom de personne d'origine germanique, Angilo. Angeliaume, Angéliaume Nom de personne d'origine germanique, Angilhelm (angil = pointe de l'épée + helm = casque). On trouve ce patronyme dans l'Indre-et-Loire et la Nièvre. Angelle Matronyme assez rare, surtout porté dans la Meuse, qui correspond à l'actuel prénom Angèle (formé sur Ange, qui vient du grec angelos = messager). Angelliaume Nom porté dans l'Indre-et-Loire. Voir Angeliaume. Angelmann Le nom est porté en France dans le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort. C'est une variante assez rare de Engelmann, nom de personne d'origine germanique (engel = le peuple des Angles, ou la pointe de l'épée + mann = homme). Angenot Nom porté notamment dans la Vienne et le Maine-et-Loire. Formes voisines : Angenost (77), Angenault (45), Angeneau (72), Anguenot (25). Selon M.T. Morlet, ce sont des diminutifs d'Angenard (35, 28, 27), nom de personne d'origine germanique (ango = pointe de l'épée + hard = dur). Anger Pourrait éventuellement désigner une personne originaire d'Angers, mais c'est en Normandie que le nom est le plus fréquent. En fait, il s'agit dans la plupart des cas d'un nom de personne d'origine germanique, Ansgari (ans = nom de divinité païenne + gari = prêt pour le combat). Angibaud, Angibeaud Nom de personne d'origine germanique, Angilbald (angil < ango = pointe de l'épée + bald = audacieux). C'est en Vendée que le nom est le plus répandu. Variantes : Angibault (41), Angibeau (24), Angebaud (44), Angebault (49), Angebeau (49, 27), Angebeaud, Angebeault, Angebeaux (44). Angibert Nom de personne d'origine germanique, Angilberht (angil = pointe de l'épée ou nom d'un peuple germanique + berht = brillant). Le patronyme est porté dans le Centre-Ouest (49, 86, 37). Variantes : Angelbert (33), Angelibert (46, 19, 33), Angilbert (71, 63, 47), Anglebert (77). Anglade, Anglada Terme toponymique, qui désignait vraisemblablement une parcelle formant un angle, ou encore une maison faisant angle. Du latin *angulata, formé sur angulus = angle. Patronyme très fréquent dans tout le Sud et le Sud-Ouest, où l'on trouve également la variante Anglada. Anglais Le nom est assez rare et se rencontre dans des régions assez diverses (63, 22, 39). Désigne celui qui vient d'Angleterre, ou d'une région dominée par les Anglais. Anglès voir Inglès. Angoin Nom de personne d'origine germanique, Angowin (ango = pointe de l'épée + win = ami). Assez rare, le nom est porté en Limousin. Variante : Anguin (Poitou). Angot Fréquent en Normandie (76, 50) et dans la Mayenne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Ansgaud selon M.T. Morlet (ans = nom de divinité + gaud = du peuple goth). Variante : Angau, Angaud, Angaut (Ouest, Sud-Ouest). Anguet Nom assez rare porté en Normandie. Il pourrait s'agir d'une déformation de Anquet, patronyme picard qui est un diminutif de Han (Jehan = Jean). Anicet Nom porté dans les départements d'Outre-Mer (variante : Annicet, matronymes : Anicette, Annicette). C'est un prénom aujourd'hui assez rare, qui vient du latin Anicetus (grec aniketos = invaincu). Saint Anicet fut le onzième pape de la chrétienté (155-166). Aniort Nom porté surtout dans l'Aude. Variante : Anior (66). Désigne celui qui est originaire du village de Niort-de-Sault, dans le même département, ancien évêché qui s'écrivait autrefois Aniort. Etymologie : sans doute composé des deux racines gauloises ande (= devant) et rito (= gué). Anis Surtout porté dans le Maine-et-Loire, le nom me paraît bien obscur. A noter qu'un hameau s'appelle l'Anis à Mâle, dans l'Orne. Anjou, Danjou, D'Anjou Désigne celui qui est originaire de l'Anjou (en latin pagus Andecavus, d'après le nom d'un peuple gaulois, les Andecavi ou Andegavi). Annabi Porté aussi bien par des juifs que par des musulmans, désigne celui qui est originaire d'Annaba, autrement dit Bône, en Algérie orientale. Annaix Nom porté en Bretagne et en Normandie. Variante : Anneix. Pourrait désigner celui qui est originaire d'Anais, nom de deux communes des Charentes et d'un hameau de l'Ille-et-Vilaine (l'Anais, commune de Tremblay). On peut aussi penser à un diminutif du prénom Anne. Mais en fait c'est l'incertitude qui l'emporte pour moi. Anne Nom de famille fréquent dans le Calvados, où les matronymes sont omniprésents. Sainte Anne (Hannah = grâce), d'après les évangiles apocryphes, était la mère de la Vierge. Annear Très rare en France, ce patronyme paraît venir d'Angleterre, via le Canada, et doit avoir la même origine que le nom Anger, rencontré en Normandie (voir Anger). Annequin Variante de Hannequin (voir ce nom) portée notamment dans l'Isère et la Haute-Saône. Anoll Variante catalane de Anouilh (voir ce nom). Anot, Annot On rencontre ce nom dans des régions géographiques diamétralement opposées. Dans le Sud-Est (83 notamment), il désigne sans doute celui qui est originaire de la commune d'Annot (04). En Champagne-Ardennes, il s'agit d'une variante de Hanot, Hannot, diminutifs de Han (= Jean). Anouilh Nom occitan désignant soit un agneau, soit un jeune boeuf (entre un et deux ans). Sans doute un surnom désignant le berger ou le vacher chargé de s'occuper de ces animaux, ou encore un sobriquet métaphorique. Anquetil Un patronyme normand, nom de personne formé à l'aide de racines scandinaves : ans = nom de divinité, et ketell = chaudron servant pour les sacrifices. Variantes : Anctil, Ancquetil. Le nom se recontre en Angleterre sous la forme Ashkettle (également Axtell). Il devient Eschel, Eschels en Allemagne. Anrich Variante d'Enric, Enrich, forme catalane du prénom Henri. Ansard, Ansart Nom de personne d'origine germanique, Anshard (ans = nom de divinité + hard = dur). Patronyme porté surtout en Normandie et en Picardie. Anseaume Variante du prénom Anselme (voir ce nom) portée notamment en Seine-Maritime. Formes voisines : Anceaume (28, 61), Anciaume (76). Anselme Nom de personne d'origine germanique, Anshelm (ans = nom de divinité + helm = casque), porté surtout en Savoie et en Dauphiné. Variantes : Anselm (Alsace-Lorraine), Anselmo, Anselmi (Italie). Diminutifs : Anselmet, Anselmier, Anselmoz, Ansermaud, Ansermet, Ansermin. Diminutifs italiens : Anselmetto, Anselmetti, Anselmino, Anselmini. Ansquer Patronyme fréquent dans le Finistère. C'est un nom de personne d'origine germanique, Anskari, Ansgari (ans = nom de divinité + gari = prêt pour le combat). On le rencontre également sous la forme Anger. Antagnac Nom porté dans l'Aude et la Haute-Garonne. Désigne celui qui est originaire d'Antagnac, commune du Lot-et-Garonne. Antheaume, Anthaume Nom porté dans la région parisienne et en Seine-Maritime. C'est un nom de personne d'origine germanique, Andhelm (and = pointe de l'épée + helm = casque). On trouve aussi les formes Anthelme et Antheme dans d'autres régions. Anthoine Variante du prénom Antoine, surtout portée en Haute-Savoie et dans les Côtes-d'Armor. Nom composé : Anthoine-Milhomme (74). Anthon, Anton Formes alsacienne ou lorraine du nom de baptême Antoine. Anton (Antón) est aussi une variante espagnole originaire de Galice. Anthonioz Assez courant en Haute-Savoie, c'est un diminutif d'Anthoine, variante savoyarde du prénom Antoine. Antier Nom de personne d'origine germanique, Anthari (ant = pointe de l'épée selon M.T. Morlet + hari = armée). Rencontré notamment dans le Maine-et-Loire. Antignac Surtout porté dans la Corrèze (Brive), désigne celui qui est originaire d'Antignac, nom de trois communes françaises dont une dans le Cantal. Sens du toponyme : le domaine d'Antinius, nom de personne latin. Variante : Anthiniac. Antigny Porté dans la Vienne et dans l'Indre, désigne celui qui est originaire d'Antigny, nom de plusieurs communes (dont une dans la Vienne). Le toponyme, dont la forme latine est Antiniacum, désigne le domaine appartenant à Antinius, nom d'homme latin. Avec la même étymologie, on trouve les formes Antignac, Anthiniac et Antignat (19, 63). Antoine, Anton Nom de baptême d'origine latine, Antonius (= inestimable, sans prix ?), très répandu en Lorraine (54, 57, 88). Antone Autre forme d'Anton, variante du prénom Antoine portée en Moselle. Antunes Le nom désigne en portugais le fils de ce lui qui s'appelle Antun, autrement dit Antoine (suffixe -es). Anus Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, en Belgique et en Moselle, c'est une variante de Hanus, Hannus, formes latinisées de Han (aphérèse de Johan, Jehan = Jean). Diminutifs : Anuset, Anuzet. Aouchiche Nom de personne berbère, parfois porté par des juifs séfarades, qui signifie brave, agréable. Aoust Variante le plus souvent occitane (43, 83, 11) du prénom Auguste. Variante : Aout (15). Diminutifs : Aoustet (07, 43, 42), Aoustin (44, 78), Aoutin (78). Aparicio Patronyme espagnol ou portugais. C'est un nom de baptême (du latin apparitio = apparition) dont on pense qu'il a été surtout donné à des enfants nés le jour de la fête de l'Epiphanie. Apcher Le nom est surtout porté dans le Cantal (variante : Apché). C'est un toponyme, rencontré en Lozère avec les communes de Saint-Chély-d'Apcher et Arzenc-d'Apcher, mais également fréquent dans le Cantal, puisque quatre hameaux du département s'appellent Apcher (communes de Saint-Cernin, Madic, Drugeac et Saint-Paul-de-Salers). Le toponyme semble désigner un rucher, mais M.T. Morlet propose un nom de domaine formé à partir d'Appius (nom d'homme latin). Apesteguy Désigne en basque la demeure (tegi) du prêtre (aphez), autrement dit le presbytère. Variantes et formes voisines : Aphesteguy, Apesteguia, Apezteguia. Avec le mot etxe (= maison), on trouve les noms Apessetche, Aphessetche, Aphecetche, Apheceix, Apheseix. Apffel Porté en Alsace (variante Apfel en Moselle), le nom évoque en allemand la pomme (Apfel) et a dû désigner un lieu-dit marqué par la présence d'un pommier. Apparu Nom rare et plutôt surprenant, porté surtout dans les Vosges. J'avoue pour ma part ne pas en comprendre la signification. Appellis Nom surtout porté dans le Doubs. C'est une forme latinisée de l'allemand Apel, Appel, hypocoristique du nom de baptême Albert. Variantes : Appell, Appelle. Appelmans Le nom signifie en néerlandais 'l'homme à la pomme'. C'est un surnom possible pour un marchand de pommes, ou pour celui dont la maison a une pomme comme enseigne. Appert Un nom caractéristique du département de la Marne. Le dictionnaire de M.T. Morlet pense qu'il s'agit d'un surnom désignant celui qui est intelligent, qui a l'esprit ouvert (latin apertus = ouvert). Je n'y crois guère, du fait de la localisation du nom dans un seul secteur géographique. Mais quelle autre solution proposer ? Peut-être une variante de Happart, qui a désigné en ancien français un crochet à suspendre et une sorte de serpe, ainsi que l'utilisateur de ces outils. Il semble que le nom happart ait aussi désigné le lieu où l'on pendait les condamnés à mort : un certain nombres de lieux-dits en Belgique s'appellent Happart, Happert ou Hapert, et dans la plupart des cas ils ont cette signification. Un tel lieu-dit a peut-être existé aussi dans la Marne. Appin Nom porté en Martinique. Difficile de se faire une idée sans données généalogiques permettant d'en connaître l'origine géographique. On peut envisager celui qui est originaire d'Appin (en Ecosse), ou encore une variante de l'italien Appino, dont le sens m'échappe. Si le nom était français, ce serait sans doute le fils de celui qui s'appelle Pin (à Pin). Appourchaux C'est un nom du Nord de la France (départements 59 et 62 essentiellement), qui correspond sans doute à un éleveur de porcins. Il faut en effet le comprendre comme à pourceaux. C'est du moins l'interprétation qui est reconnue par les spécialistes. Apprill Nom porté dans le Bas-Rhin, où il est assez rare. Variantes : April, Aprell, Abrell. Il correspond au mois d'avril, et semble avoir été utilisé comme nom de baptême (l'hypothèse d'un nom donné à un enfant trouvé en avril est de plus en plus contestée). Appriou Nom surtout porté dans le Finistère. Il est formé avec le préfixe breton de filiation ab- sur le nom de personne Riou, diminutif en -ou du vieux breton ri (= roi). Aptel "Nom surtout porté dans les Vosges et la Meuse. C'est une contraction de Apostel (88 et Allemagne), qui signifie ""apôtre"", sans doute avec le sens de prêcheur ou de beau parleur." Aquaron Porté à Marseille, le nom correspond aux formes italiennes Aquarone, Aquaronne, Acquarone (Ligurie). C'est un toponyme lié à la présence de l'eau, peut-être une mare ou un étang. Une commune s'appelle Acquarone, mais elle se trouve en Sicile. Aquatias Un nom bien étrange, que l'on trouve dans la Marne. Semble se décomposer en à Quatias, Quatias étant peut-être un ancien nom de baptême. Si quelqu'un peut m'aider ! Aradan "Nom rare porté dans le Cher. Sens incertain. On envisagera un éventuel lien avec l'occitan ""arada"" (= terre labourée, également araire dans certaines régions)." Arago, Aragon Originaire de l'Aragon, soit au sens géographique strict, soit en tant que royaume. Arambol Rare en France, où il est porté dans la région parisienne, le nom se rencontre aussi en Espagne, mais il y est également très rare. Il semble basque ou gascon, formé sur la racine aran (= vallée). Peut-être la vallée arrondie. Aramburu Nom de famille basque, désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Aramburu, Aranburu (aran = vallée + buru = le sommet). Variante : Arambourou. Araminthe Porté en Guadeloupe, fait partie des prénoms plus ou moins étranges donnés aux esclaves au XVIIIe siècle. En l'occurrence, le choix est lié au succès de la pièce de Marivaux 'les Fausses Confidences', dont l'héroïne s'appelle Araminte. Etymologie obscure. Arandel Nom porté en Savoie. C'est l'équivalent de l'ancien français arondel, arondelle (= hirondelle), utilisé soit comme surnom, soit pour désigner un lieu fréquenté par l'hirondelle. Aranias Rare, ce nom devrait être une déformation de Arañas, lui-même graphie erronée du nom d'origine basque Aranas (formé sur aran = vallée). Arbez Nom porté dans le Jura où l'on trouve la variante Arbey. Vu la localisation, il pourrait désigner celui qui est originaire de l'Arbois. Signification probable : lieu planté d'arbres. Arbogast Rencontré dans le Bas-Rhin et la Moselle, c'est un nom de personne d'origine germanique formé sur les racines arb (= héritage) et gast (= hôte). Il a été popularisé par saint Arbogast(e), évêque de Strasbourg au VIIe siècle : alors qu'il vivait en ermite dans la forêt vosgienne, le roi Dagobert II, connaissant ses vertus, le fit venir à Strasbourg pour succéder à l'évêque Lothaire qui venait de mourir. Arbouet Désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom, sans doute la commune d'Arbouet-Sussaute, dans les Pyrénées-Atlantiques. Signification probable : lieu planté d'arbres. Arbousset "Surtout porté dans le Gard et la Lozère, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse l'arbousier (occitan ""arboç""). On pensera notamment au hameau d'Arbousset à L'Estréchure (30). L'arbousier est également présent dans les noms Arbous (11, 30), Arbousse-Bastide (30), Arboux (34, 84) et sans doute Arbus (31, 82, 48) et Arbusa (64, 66)." Arcan Le nom, rare, se rencontre dans les Pyrénées-Orientales et dans le Gers. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée(l') Arcan, nom de divers hameaux, notamment à Saint-Martin-de-Hinx (40) et à Montiron (32). Le nom Arcand, rencontré au XVIIe siècle dans le Bordelais, semble en être une variante. Arcemisbehere Nom porté en Pays basque pour lequel je n'ai aucune certitude. On y retrouve la racine -behere (= en dessous, en bas), mais le premier élément est difficile à apprécier. On pourrait le rapprocher du gascon arremitsa (= ronceraie), mais ce n'est qu'une hypothèse. Arcens Pourrait désigner celui qui est originaire d'Arcens, nom d'une commune de l'Ardèche, mais c'est dans l'Aude que ce patronyme est le plus répandu. La commune de l'Ardèche correspond au nom de personne latin Arsenius (= Arsène), qui pourrait être aussi à l'origine des Arcens audois. Archambaud Assez fréquent en Vendée et dans la Vienne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Arcanbald, Ercanbald (ercan = sincère + bald, bold = audacieux). Variantes : Archaimbaud, Archaimbault (79), Archambault (37, 86), Archambaut, Archambaux, Archambeau, Archambeaud (17), Archambeault, Archambeaux, Archambot, Archimbaud (63), Archimbault (79), Archimbaut, Archimbeau, Archimbeaud. Archambaudière Originaire d'un domaine ou d'une ferme appartenant à Archambaud. On rencontre ce patronyme surtout dans l'Allier. Archassal Porté en Corrèze (variante : Orchassal), pourrait désigner celui qui est originaire de Lorchassal, hameau à Estivals (19). Archenault, Archenaud Nom de personne d'origine germanique, Archenwald (ercan = sincère + wald = qui gouverne). Nom surtout rencontré dans le Loiret. Archer Le nom est surtout porté dans la Haute-Loire. C'est en principe le surnom d'un archer (celui qui tire à l'arc). Arcizet Patronyme porté surtout dans l'Aude. On le trouve à Coudons (11) depuis 1699 au moins. Semble un diminutif de Arcis, apparemment un toponyme appliqué à une terre défrichée par brûlis. Il existe des lieux-dits l'Arcizette, mais on les trouve dans les Pyrénées-Atlantiques. On rencontre le nom de famille Arcis dans l'Ardèche et les départements voisins, où de nombreux hameaux s'appellent les Arcis. Arcocha Variante du basque Arkotxa, qui pourrait désigner un petit monticule de pierres. Arcourt Patronyme rencontré dans les Deux-Sèvres et en Vendée. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. La seule que je connaisse est Harcourt, dans l'Eure, ce qui fait un peu loin, mais il y en a peut-être d'autres. Sens tu toponyme : le domaine, la ferme d'Hardo (nom de personne d'origine germanique). Ardibus Nom très rare rencontré dans l'Indre. A noter qu'on trouve dans la Vienne le patronyme Arthibus, qui visiblement équivalent. Difficile de se faire une idée. La solution la plus simple (mais est-elle juste ?) consiste à y voir un mot latin (= des arts), et donc le surnom d'un artiste ou d'un artisan. Ardilouze "Le nom est surtout porté dans le Lot-et-Garonne. Variante : Ardilouse. C'est un toponyme avec le sens de ""terre argileuse"". A noter un lieu-dit l'Ardilouse à Lacanau (33), mais ce n'est certainement pas le seul." Ardisson Nom porté dans les Alpes-Maritimes, où l'on rencontre aussi la variante Ardissone. On le trouve également en Italie sous les formes Ardizzone, Ardizzini. C'est un nom de personne d'origine germanique, hypocoristique de Ardo (hard = dur). Arditti Variante de l'italien Ardito, Arditi, surnom donné à un homme hardi, courageux. Le patronyme Arditti vient le plus souvent d'Afrique du Nord, où il a été porté par des juifs séfarades. Arduin Surtout présent dans le Nord, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hardwin (hard = dur + win = ami). Autres variantes du nom : Harduin, Hardoin, Hardouin, Ardoin. Arellano Désigne celui qui est originaire d'Arellano, localité de la province de Navarra. Sens du toponyme : le domaine (suffixe -anus) d'Aurelius, nom de personne latin. Aren Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. C'est le nom d'une commune en France (Pyrénées-Atlantiques) et d'une autre en Espagne (Arén, province de Huesca, en Aragon). Sens du toponyme : sans doute à rattacher à aran (= vallée), plutôt qu'au latin arena (= sable). Arène, Arènes Nom porté dans le régions méridionales (83, 84 pour Arène, 46 pour Arènes). C'est un toponyme désignant un lieu sablonneux, et donc celui qui habite un lieu-dit ou est originaire d'une localité appelés Arène(s). Etymologie : latin arena (= sable). Arès Sans doute un nom de baptême médiéval castillan. Viendrait du latin Aretius. Argaud Nom de personne d'origine germanique, Argwald (arg = méchant + wald = qui gouverne). On rencontre ce patronyme dans le Forez et l'Ardèche. Argelès Désigne une personne originaire de la commune d'Argelès. Argence Matronyme dérivé du nom de personne latin Argentius. Argenty Nom porté dans les Pyrénées-Orientales. Correspond au français Argentin, fréquent en Normandie et en Picardie. On estime généralement qu'il s'agit d'un surnom donné à celui qui a les cheveux argentés. A noter cependant que le nom a été utilisé comme nom de baptême (catalan Argentí, castillan Argentino). Argillet Nom porté dans la Seine-Maritime et le Puy-de-Dôme. Diminutif de Argillier, toponyme désignant un terrain argileux. Argillier Nom rencontré surtout dans le Gard, notamment à Alès et à Nîmes. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin (Argelier, Argellier, Argeliès). Le toponyme signifie terrain argileux. Il existe dans le Gard le village d'Argilliers, près de Remoulins, qui pourrait bien être à l'origine du patronyme. Argoud Surtout porté dans l'Isère, c'est un nom de personne d'origine germanique, Argwald (arg = méchant, ou encore gaulois argos = brillant + waldan = gouverner). Variantes : Argout (26), Argaud (07, 42, 43), Argault, Argaut. Argueyrolles Nom porté dans la Corrèze. Désigne celui qui est originaire d'Argueyrolles, hameau de la commune de Reygade (19). On trouve dans les Bouches-du-Rhône les formes voisines Arguairolles et Arguerolles. Sens du toponyme : terre argileuse. Arias Espagne Nom castillan, qui pourrait être un diminutif de Arès ou un dérivé du nom hébreu Arieh ('arieh = lion). Aribit Un nom béarnais, qui semble désigner celui qui habite près du rivage (variante de Ribat, Ribet, avec un a prothétique typique de la langue gasconne). Arimont Nom porté en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'Arimont, localité dépendant de Bévercé (province de Liège). Aris Il s'agit sans doute d'un nom de personne latin, mais plusieurs solutions sont proposées : Arldius, Aretius, Arisus, Auricius. Autre hypothèse, la forme ericius, nom qui signifie hérisson. Arjo Le nom est porté dans le Sud-Ouest et le Midi, ainsi qu'en Catalogne (région de Lleida). Son sens est obscur. On lui suppose une origine basque. A ma connaissance, (h)arjo signifie en basque soit vermoulu, véreux, ce qui ne donne pas grand-chose pour un nom de famille, soit amadou, amadouvier : s'agirait-il d'un lieu où pousse l'amadouvier, champignon parasite dont on tirait l'amadou ? Peut-être, encore faut-il que le nom soit réellement d'origine basque. Arles Originaire de l'une des nombreuses localités appelées Arles. C'est dans l'Aveyron et l'Hérault que le nom est le plus répandu. Il pourrait dans ce secteur renvoyer à un lieu-dit de la commune de Colombières-sur-Orb (34). Sens du toponyme : les petits autels (arulas), généralement évocateur d'un culte païen (mais d'autres solutions sont possibles). Armand Nom de personne d'origine germanique, Hardman (hard = dur + man = homme). Nom surtout porté dans la Drôme et l'Ardèche, ainsi que dans les Bouches-du-Rhône. Armangau, Armangaud, Armengau, Armengaud, Armengol Nom de personne d'origine germanique, Armingaud (ermin = très grand + gaud = goth ou gald = salaire). Pour Armengol, le suffixe est peut-être -gald = salaire. Armange Un nom rencontré dansl'Ouest, et qui semble venir du 49 ou du 53. On trouve aussi les formes Armanges, Harmange, Harmanges, Hermange, qui ont la même origine. La finale -ange(s) laisse penser qu'il s'agit d'un toponyme, nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -anicas. La forme d'Armange, rencontrée au moyen âge, semble également confirmer qu'il s'agit d'un toponyme. Cependant, il n'existe aucune commune portant ce nom, même si on trouve Hardanges dans le 53. Par contre, il semble bien que le nom ait été utilisé autrefois comme nom de baptême. Bref, l'origine reste obscure. Armellin Nom porté dans les Hautes-Alpes. Variante : Armelin (04). On retrouve le patronyme sous les formes italiennes ou corses Armellino, Armellini. Ce sont des diminutifs d'Armelli, un nom qui semble lui-même être formé sur le prénom féminin Armella (étymologie incertaine, peut-être le latin animula, diminutif de anima = âme, mais sous toute réserve). Armstrong Patronyme anglais ou écossais, apparemment un surnom donné à celui qui a des bras puissants (arm = bras + strong = fort, solide) Arnaiz Patronyme sans doute basque : c'est un diminutif de filiation du prénom Arnau (Arnaud). Variante : Arnaez. Arnaldi Forme italienne correspondant au français Arnaud (voir ce nom). Singulier : Arnaldo. Arnao Porté notamment en Sicile, mais présent aussi dans la péninsule ibérique, c'est un nom de personne d'origine germanique (arn = aigle + wald < waldan = gouverner), équivalent du français Arnaud. Arnaud, Arnal, Arnau Nom de personne d'origine germanique (arn = aigle + wald < waldan = gouverner). Le patronyme est très répandu dans toute la France (13, 33, 85 notamment). Variantes : Arnault (Centre), Arnauld, Arneaud, Arneault. Arnaudeau Diminutif du prénom Arnaud porté en Vendée et dans les départements voisins. Avec d'autres suffixes : Arnaudet (46, 24), Arnaudeix (17), Arnaudin (33, 40, 64), Arnaudy (09). Arnaudiès Diminutif de Arnaud, avec un suffixe exprimant la filiation. Arnaudinaud Double diminutif d'Arnaud (voir ce nom) typique de la Charente, seul département où le nom soit représenté. Arnaud > Arnaudin > Arnaudinaud. Arnod Variante d'Arnoud (voir Arnaud pour le sens) portée en Savoie. Diminutifs : Arnodin (45), Arnodinot. Arnold Nom de personne d'origine germanique (voir Arnaud) porté en Alsace et dans la Moselle. Variantes : Arnhold, Arnholt. Forme latinisée : Arnoldy. Le même nom se rencontre en Italie sous la forme Arnoldi, très fréquente en Lombardie. Arnoul Nom de personne d'origine germanique, Arnwulf (arn = aigle + wulf = loup), surtout porté autrefois en Lorraine (88 notamment). Variantes ou formes voisines : Arnulf, Arnulfi, Arnull, Arnulfi (Sud-Est pour la plupart) et sans doute Arnouil, Arnouilh (24). Voir aussi Arnoux. Arnould Variante de Arnaud (voir ce nom). Le patronyme Arnould est très fréquent en Lorraine, et sa variante alsacienne est Arnold. Autres formes : Arnoult (51), Arnoud (73), Arnout (59, 62). Arnoux Nom de personne d'origine germanique, Arnwulf (arn = aigle + wulf = loup) porté surtout dans le Vaucluse et la Drôme, également présent en Vendée. Arnozan Porté dans la Gironde, le patronyme désigne apparemment celui qui est originaire d'Arnauzan, hameau à Plieux, dans le Gers. Signification : nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -anum sur un nom d'homme qui pourrait être le gaulois Arnos. Arnt Variante de Arndt, forme contractée d'Arnold, nom de personne d'origine germanique (voir Arnaud pour le sens). Autres formes : Arnd, Arntz. Aroca Espagne Nom castillan, sans doute d'origine basque, signifiant lieu rocheux. Aron Forme contractée de Aaron (voir ce nom) rencontrée surtout en Alsace. On trouve aussi le nom dans la Mayenne, mais là il désigne celui qui est originaire du village d'Aron, dans le même département. Arondel Surtout porté dans la Manche, c'est un diminutif de l'ancien français aronde (= hirondelle), donc un surnom au sens incertain : peut-être celui qui est vif, agile. Variantes : Arondeau, Arrondeau (28), Arrondel (35), Arondelle, Arrondelle (60, 80). Arons Nom porté dans le département du Nord. Il semble s'agir d'une variante d'Aaron, Aron (voir Aaron) avec un s flamand de filiation. Cependant, vu la rareté du nom et son extrême localisation, une autre hypothèse (ancien nom de localité) n'est pas à exclure. Aroun Arabe Nom arabe qui renvoie au nom biblique Aaron, frère aîné de Moïse et grand-prêtre des Hébreux au désert. Arouxet Un nom béarnais (65) dans lequel le a initial semble prothétique, comme c'est souvent le cas en Béarn. Le nom serait alors Rouxet, peut-être un diminutif de Roux, sobriquet désignant un homme roux. Arpaillange Nom surtout porté en Dordogne, rencontré aussi sous la forme Arpaillanges. Il désigne celui qui est originaire d'Arpaillange, hameau de la commune de Davignac, dans la Corrèze. Sens du toponyme : nom de domaine (suffixe -anica) formé sur le nom d'homme latin Harpilius. Arpin Patronyme rencontré surtout en Savoie. C'est un ancien nom de baptême, correspondant au latin Alpinus (= des Alpes). Diminutif : Arpinon. Il peut aussi s'agir parfois d'un toponyme, comme c'est sans doute le cas pour l'italien Arpino. Par contre, si le rapport avec la harpe est possible pour le nom Harpin, il faut ici le rejeter. Arquier Nom surtout porté en Haute-Garonne. Variante : Arquié (82, 66, 65). Désigne un archer ou un fabricants d'arcs. Voir aussi Alquier. Arquillière Nom porté dans le département de la Loire. Variante : Arquillère. Paraît désigner celui qui est originaire de l'Arquillère, hameau à Longessaigne (69). Arrach Porté en Afrique du Nord, le nom pourrait être une adaptation du latin Carus (= cher, aimé), transformé en (C)arrus. Arrachart Nom porté en Picardie, rencontré aussi sous la forme Arrachard. Correspond à l'action d'arracher les arbres et les souches, soit comme nom de métier, soit comme lieu-dit. Arrami Patronyme correspondant à l'arabe 'ar-râmî, qui désigne un archer. Arras Surtout porté dans les Hautes-Pyrénées, désigne celui qui est originaire de la commune d'Arras-en-Lavedan (65) ou d'un hameau portant un nom similaire. Ailleurs en France, on pensera aussi aux communes d'Arras dans le Pas-de-Calais et dans l'Ardèche. Arredondo Correspond à l'adjectif espagnol redondo (= rond). Peut-être le surnom d'une personne enveloppée, mais aussi un toponyme, nom d'une commune de la province de Cantabria, qui a pu désigner une enceinte circulaire. Arribère Désigne celui qui habite un lieu-dit (l')Arribère, toponyme gascon qui signifie 'rivière'. De nombreux hameaux portent ce nom dans les Pyrénées-Atlantiques et dans les Landes. Arrieudarré Porté en Béarn, c'est un toponyme ayant le sens de ruisseau, cours d'eau situé à l'ouest (plutôt que ruisseau de derrière). Variante : Arriudarré. Le ruisseau situé au nord s'appelle pour sa part Arrieudebat. Arrighi Très courant en Corse, c'est la forme plurielle d'Arrigo, variante d'Enrico, nom de baptême italien qui correspond au français Henri. Diminutifs : Arrighetti, Arrighino, Arrighini, Arrigotti, Arrigucci. Augmentatifs : Arrigone, Arrigoni. Arrio Nom porté en Corse (notamment à Ucciani). C'est une forme contractée d'Arrigo (voir Arrighi). Variante plurielle : Arrii. On le rencontre également en Espagne, en particulier au Pays basque, et là il s'agit d'un toponyme ayant le sens de rivière, cours d'eau. Arrivé "Nom rencontré notamment en Charente-Maritime. A l'époque où les noms de famille se sont formés, le mot signifie simplement ""celui qui a atteint la rive"". Difficile de savoir quel est son sens en tant que surnom. M.T. Morlet évoque pour sa part l'idée d'un homme vaniteux." Arrospide Nom basque plus courant sous la forme Rospide. C'est un toponyme ayant sans doute le sens de chemin pierreux (arri, harri = pierre, bide = chemin), plutôt que 'chemin de l'étranger' (arrotz). En composition : Rospidegarai, Rospidegaray (= le chemin pierreux d'en haut). Arrous Porté surtout dans les Pyrénées-Orientales (Mosset), le nom est d'origine gasconne, on le rencontre d'ailleurs aussi dans le Gers. C'est un surnom donné à celui qui a les cheveux roux ou blonds (gascon arros, occitan et catalan ros). Arrouy Nom béarnais. Pour le sens, voir Larrouy. Arroyo Espagne Nom castillan qui signifie ruisseau d'irrigation. Arséguel Nom surtout porté dans l'Ariège. Désigne celui qui est originaire d'Arséguel, hameau à Justiniac, dans le même département. Sens du toponyme : sans doute une terre défrichée par brûlis. Arsenault Forme erronée d'Archenault, rencontrée dans le Cher et le Loiret. Variante : Arseneault. Arsène Assez rare en métropole (14), mais fréquent en Guadeloupe et en Martinique, c'est un nom de baptême issu du grec Arsenios (= viril). Arson Nom surtout porté en Normandie (76), également présent dans le Sud (34, 12). On y voit généralement un fabricant d'arçons (voir Larsonneur). Diminutifs : Arsonnaud (44), Arsonneau (17), Arsonneaud (33), Arsonnet (76). Arsouze Nom porté en Limousin. Désigne celui qui est originaire d'Arsouze, nom de deux hameaux dans la Corrèze (Chamberet et Soudaine-Lavinadière), également hameau dans la Creuse (Châtelus-le-Marcheix). Variante : Arsouse (33). Sens du toponyme : sans doute terre défrichée par brûlis. Arteaga Espagne Nom castillan d'origine basque. Toponyme désignant un lieu planté de chênes verts. Arthaud Surtout porté en Dauphiné et en Savoie, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hartwald (hard = dur + waldan = gouverner). Formes voisines : Arthaut, Artheau. Avec absence de h : Artau, Artaud, Artault, Artaut (86, 63), Artaux (51, 70), Arteau (16, 33), Arteaud (79, 63), Arteault (86). Arthuys, Arthuis, Arthur, Artus Ce patronyme renvoie au nom porté par le célèbre roi Arthur, immortalisé par les romans de la Table Ronde. L'origine serait le breton Arzhul, dérivé de arzh (= ours). Artigala, Artigalas Dérivé de Artigue, avec le même sens (voir ce nom). C'est un nom porté en Gascogne (65, 47). Artigue, Artigues Nom du Sud-Ouest qui correspond à un toponyme désignant une terre en friche, ou une terre récemment défrichée par brûlis. L'origine du mot est obscure, vraisemblablement un terme préroman d'origine pyrénéenne. Variantes : Artigas (66), Artige, Artiges (Limousin, Velay). Artufel Nom porté dans les Bouches-du-Rhône et le Var. Variante : Artuphel. Ce patronyme est présent à Auriol (13) dès la fin du XIVe siècle. Aucune idée sur sa signification, hélas. Il existe en Catalogne un nom assez proche, Artafull, mais là encore je n'en connais pas le sens. A noter que, pour Artufel, Frédéric Mistral donnait cette définition : 'provençal, vient d'Arteveldt, nom flamand'. Arvenne Nom assez rare porté dans la Charente. Il s'agit sans doute d'un toponyme, si l'on en croit la forme 'd'Arvenne' rencontrée dans la Creuse au XVIIIe siècle, mais je ne trouve rien qui corresponde. Peut-être une autre forme de Auvergne. Arzens Celui qui est originaire d'Arzens, dans l'Aude. Toponyme formé avec le suffixe -ingus sur un nom de personne germanique, Hartilo : le domaine appartenant à Hartilo. Ascola voir Escola. Asensio voir Assens. Aspar, Aspart, Asparo Origine apparemment inconnue, pour un nom pourtant assez courant. Semble formé sur une racine préromane asp-, qui pourrait être un oronyme (toponyme évoquant le relief). Aspour Nom rare porté en Saône-et-Loire, variante de Asport, Aspord (Savoie, Dauphiné). Aucune certitude quant à ces noms, que l'on peut rapprocher de Aspart (66, 42), Aspert (63, 66), pour lesquels on ne dispose pas non plus de solutions satisfaisantes. Il pourrait s'agir d'un nom de personne, reste à en connaître les racines. Un hameau de Bourgoin-Jallieu (38) s'appelle Asport, mais le nom semble formé à partir du patronyme. Assadi Dérivé de Assad, nom de personne arabe ('asad) qui signifie lion. Assailly Nom porté dans les Deux-Sèvres (variante : Assailhy) et dans l'Aisne. Il devrait s'agir d'un nom de localité, comme semble l'attester la forme d'Assailly, rencontrée dans les Deux-Sèvres vers 1600. Seul problème, il ne reste apparemment aucune trace d'une telle localité. On peut envisager éventuellement une variante de Sailly, nom de très nombreuses communes. On rencontre le nom de famille Assaillit dans l'Ariège, écrit également Assalit dans le Tarn. Cette dernière forme est intéressante, car elle est aussi portée dans les Deux-Sèvres : c'est apparemment le participe passé du verbe occitan assalir (= attaquer). A noter enfin l'existence d'un Marais d'Assailly à Coulon (79). Asselin Nom de personne d'origine germanique (voir Esselin pour le sens) porté notamment dans le Loiret et en Normandie. Variante : Asselin (86). Matronymes : Asseline, Asselinne (50). Diminutif : Asselineau (45, 89). Assemat,Assémat Nom occitan, rencontré notamment dans le Tarn. C'est un dérivé du verbe acermar, qui signifie préparer, orner, mais aussi s'empresser. Ce dernier sens pourrait être à l'origine du patronyme. Assens, Acens, Asensio Du latin Ascensio, nom de la fête de l'Ascension du Christ. Il semble qu'on ait donné ce nom de baptême aux enfants nés le jour ou la veille de cette fête. Assié Nom surtout porté dans le Tarn et l'Aveyron, rencontré aussi sous la forme Assier (81, 73, 51). C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Anshari (ans = nom de divinité + hari = armée). Assier Surtout porté en Savoie et dans le Tarn (variante Assié), c'est un nom de personne d'origine germanique, Anshari (ans = nom de divinité + hari = armée). La forme Asser (74) semble avoir la même origine. Assirati Nom assez peu courant rencontré en Italie en Lombardie et en Emilie-Romagne. Aucune idée quant à sa signification. A noter un lieu-dit Assirato-Renato à Lucerne (Suisse). Assollant Le nom, très rare aujourd'hui, semble originaire de la Creuse (Aubusson au XVIIIe siècle). Variantes : Assolent (63), Assoulant (82). Signification incertaine. Il pourrait s'agir du participe présent du verbe occitan assolar (= consoler, calmer), surnom éventuel d'un homme paisible. Assoufi Correspond sans doute à l'arabe 'aS-Sûfiyy, en français le soufi, membre d'une secte islamique. Les soufis étaient ainsi appelés car ils portaient un vêtement de laine (arabe Sûf). On peut aussi envisager d'autres hypothèses : un dérivé de 'âsif (= triste), ou de `âSif (= violent, en parlant du vent). Assouline "Nom porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord. Correspond à un mot berbère qui signifie ""rocher"". C'est à la fois un nom de lieu et un nom de tribu. On notera, au sud de Marrakech, la tribu des Aït Tizguin Ouassouline." Assoun, Hassoun, Hassoune Nom d'origine arabe, souvent porté par des juifs d'Afrique du Nord. Deux sens possibles : soit chardonneret (hassûn), soit très beau ou très bon (variante de Hassan). Assous Sans doute originaire du Sous, région du Maroc méridional. Astié Variante d'Astier (voir ce nom) portée surtout dans le Tarn et le Lot-et-Garonne. Astier Nom de personne d'origine germanique, Asthari (ast = lance + hari = armée). Le patronyme est très fréquent dans l'Ardèche et la Drôme, ainsi qu'en Auvergne. Astor Mentionné en 913 sous la forme Astorius. Semble correspondre à Asthar (ast = lance + hard = dur), nom de personne d'origine germanique, même s'il n'est pas interdit d'y voir un nom de rapace, l'autour (catalan astor, du latin acceptore). Astorg Patronyme rencontré dans le sud du Massif Central, notamment dans l'Aveyron. C'est un ancien nom de baptême d'origine grecque, Eustorgios (= bon amour, qui aime bien), latinisé en Eustorgius, connu également sous la forme Eustorge. Saint Eustorge (fête le 18 septembre) fut un évêque de Milan cité par saint Athanase parmi les évêques d'Italie hostiles à l'arianisme et dont saint Ambroise fait l'éloge. Un autre Eustorge fut évêque de Toulon au IXe siècle. Variantes : Astorga, Astorgis, Astorgue, Astorgues. Astoul Surtout porté dans l'Aveyron (également 82), c'est un nom de personne d'origine germanique, Astwulf (ast = lance + wulf = loup). Variante : Astoux (06). Astruc, Astruch Le nom vient de astre, et renvoie à une forme latine supposée *astrucus (= né sous un bon astre, chanceux). Le nom était fréquent chez les juifs du moyen-âge. Atgé Nom de personne d'origine germanique, Adigari (adi < adal = noble + gari = lance). Atger Porté notamment dans la Lozère, c'est un nom de personne d'origine germanique. Voir Atgé pour le sens. Autres formes : Atgié, Atgier, Atget. Athané "Nom porté dans la Haute-Garonne. Variante : Athaner (66). Pourrait avoir le sens de ""parent"", à rattacher au verbe occitan atanher (= appartenir, être parent). Mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Autre timide hypothèse : un nom de personne d'origine germanique qui serait formé des racines atan (de adal = noble) et hari (= armée). A étudier aussi : un rapprochement avecle prénom Athanase." Athiel Nom de personne d'origine germanique sans doute formé sur Athal (= noble). Atkinson Désigne le fils d'Atkin ou Adkin (également Adkins, Atkins), nom de personne anglais qui comporte déjà lui-même l'idée de filiation : Adkin = le fils d'Adam. Atlan Essentiellement porté par des juifs séfarades, le nom vient de l'arabe atlan (= de noble naissance). Dérivé : Atlani. Atmane, Atmani Arabe Nom arabe, variante de Othman(e), Othmani, Outmani : vient de `uthmân (= petit serpent), nom porté par le troisième calife de l'Islam. Ato Nom surtout castillan, qui semble renvoyer à Audo, nom de personne germanique (ald = vieux). Attachi D'origine marocaine, le nom est rare. C'est un dérivé de Attach, Attache, un patronyme souvent porté par des juifs et dont le sens est incertain. Sans doute faut-il le rattacher à l'arabe `aTâ' (= don, présent). Attanasio Patronyme italien qui correspond au prénom Athanase (du grec athanasios = immortel). Variantes : Atanasio, Atanasi, Attanà, Attanasi. Plusieurs saints ont porté ce nom, le plus célèbre étant Athanase d'Alexandrie, patriarche et docteur de l'église (295-373). Attaud Le nom ne se rencontre qu'à la Guadeloupe (variante Attand qui semble correspondre à une graphie erronée). Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, *Atwald (at < adal = noble + wald < waldan = gouverner). Avec la finale - hard, on rencontre dans la Marne le patronyme Attard. Attia "Porté en Afrique du Nord par des juifs séfarades, c'est un nom d'homme arabe (`aTiya) signifiant ""cadeau, don"". Variante : Attias." Auban Nom surtout porté dans le Midi, de la région toulousaine à la Provence. C'est une variante d'Alban par labialisation (= vocalisation du l). Quant à Alban, c'est un nom de baptême issu du latin Albanus (= de la ville d'Albe), popularisé par divers saints. Il existe plusieurs communes appelées Saint-Auban (04, 06, 26). Aubanel Diminutif d'Auban (voir ce nom) porté notamment dans le Gard et la Drôme. Variante : Albanel (73, 63). Aubé Sans doute une variante normande du nom de personne d'origine germanique Aubert (voir ce nom). Aubelle Nom assez rare porté surtout en Côte-d'Or. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Aubelle (lieu où pousse le peuplier blanc, latin albellus). On trouve la forme Aubèle en Normandie et dans l'Allier. On peut aussi envisager une déformation de Aubel (= le fils de celui qui s'appelle Bel), nom fréquent dans les Vosges. Aubépart, Aubepart Surtout porté dans la Drôme et le Vaucluse, désigne celui qui est originaire d'Aubépart, hameau de la commune de Richerenches (84). Auberger Porté dans l'Allier et le Puy-de-Dôme, désigne le fils du berger (ou de celui qui s'appelle Berger). Variantes probables : Aubergier (Sud-Est), Auberget (71, 03), Alberger (89). Aubéric Patronyme porté en Provence. C'est un nom de personne d'origine germanique, Albaric (alb = elfe + ric = puissant). Aubert Nom de personne d'origine germanique (adal = noble + berht = brillant, célèbre), fréquent dans toute la France. C'est dans les Bouches-du-Rhône, dans les Vosges et en Normandie qu'il est le plus répandu. Aubertin Diminutif d'Aubert (voir ce nom) fréquent en Lorraine (54, 88). Variante : Aubertein (54, 55). Aubignat Désigne celui qui est originaire d'Aubignat, nom de trois hameaux dans le Puy-de-Dôme, à Saint-Floret, Mazoires et Saint-Ferréol-des-Côtes. Signification : nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur Albinius (nom d'homme latin). On trouve avec le même sens le nom Aubignac, surtout porté dans l'Aveyron, où l'on trouve des hameaux Aubignac à Anglars-Saint-Félix, Bozouls, Curan et Saint-Geniez-d'Olt. Aubin Nom de baptême issu du latin Albinus, lui-même dérivé de albus (= blanc). Il est très porté dans l'Ouest (44, 76 surtout). Saint Aubin, né à Vannes et évêque d'Angers au VIe siècle, fut l'un des principaux promoteurs du troisième Concile d'Orléans, qui réforma l'Eglise franque avec une grande fermeté. Variante : Aubain (17, 85). Diminutifs : Aubinais (44, 85), Aubinat (24, 64), Aubinaud (16, 85), Aubineau (85, 86, 49), Aubinel (31), Aubinet (47). Matronyme : Aubine (61). Aublanc Désigne le fils de celui qui s'appelle Blanc (voir ce nom). Le nom est porté dans la Saône-et-Loire, la Dordogne, le Rhône et le Cher. Variantes : Aublan (24), Aublant (24, 18). Aublet C'est dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Variante : Aubled (77). On peut penser au surnom d'un producteur de blé, tout comme pour Aublé (76). Mais il peut aussi s'agir d'une contraction de Aubelet, bois de peupliers blancs ou diminutif d'Albert, Aubert. Aubouin, Auboin Deux possibilités : soit le fils de Bouin, Boin (voir ces noms), soit un nom de personne d'origine germanique, Albowin (alb = elfe + win = ami). On trouve le patronyme Aubouin en Poitou-Charentes. Quant aux Auboin, outre la Charente, on les rencontre en Lorraine (55). Aubrée Nom fréquent dans l'Ouest (35, 49, 76). Variante : Aubré. C'est un toponyme désignant un massif de grands arbres (en principe des peupliers blancs). Avec le même sens : Aubrais (50), Aubraye (14, 35, 50), Aubrays, Aubrey (50). Aubrière Nom porté dans l'Ouest, des Charentes à la Normandie. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Aubrière, les Aubrières (plus d'une cinquantaine de hameaux). Sens du toponyme : sans doute un lieu planté d'arbres, peupliers, saules ou aulnes selon les régions, ou encore le domaine d'Aubry. Aubry Nom de personne d'origine germanique, Albaric (alb = elfe + ric = puissant), rencontré surtout en Lorraine (88, 54). Auchabie Porté dans la Corrèze et le Cantal, c'est un nom bien mystérieux pour moi. Aucune solution pour l'instant. Auchecorne Voir Hauchecorne. Auclair Un nom fréquent dans l'Allier, qu'il faut décomposer en AU + CLAIR, autrement dit le fils de Clair (voir ce nom). Aucoin Nom porté dans des régions assez variées. C'est dans la Nièvre qu'il est le plus fréquent. Il s'agit le plus souvent d'une variante du patronyme Alcuin, nom de personne d'origine germanique, Algwin (alg < alah = temple + win = ami). Peut éventuellement désigner parfois le fils de celui qui s'appelle Coin(t) = joli, aimable, habile. Aucordonnier Porté dans la Creuse, désigne le fils du cordonnier ou de celui qui s'appelle Cordonnier. De la même façon, Aucordier (23) est le fils du cordier. Aucouturier Porté notamment dans l'Allier et le Puy-de-Dôme, désigne le fils du couturier ou de celui qui s'appelle Couturier (attention, couturier = cultivateur). Variante : Aucuturier (23). Aucuit Nom porté dans le Centre (41), également présent en Limousin. Variante : Aucuy (36). Désigne le fils de celui qui s'appelle Lecuit (voir ce nom). Audap Un nom béarnais désignant celui qui habite un lieu-dit Audap ou qui en est originaire. Le toponyme est d'origine basque (aldapa, altapa) et signifie versant escarpé, éventuellement colline ou coteau. On le rencontre surtout dans la vallée d'Aspe. Audebert Nom de personne d'origine germanique, Aldeberht (ald = vieux + berht = brillant), fréquent en Dordogne, dans le Puy-de-Dôme et l'Indre-et-Loire. Variantes : Audibert (Sud-Est), Audubert (19, 47), Audoubert (09, 37, 65), Audivert (24, 31). Forme italienne : Audiberti. Audemar Patronyme porté notamment dans l'Aude et les Alpes-de-Haute-Provence. Variantes : Audema (34), Audemard (04, 38, 83), Audemart (73, 38). C'est un nom de personne d'origine germanique, Adalmar (adal = vieux + mar = célèbre). Audemont Nom de personne d'origine germanique, Aldemund (ald = vieux + mund = protection). Ce patronyme, assez rare, se rencontre dans la Vienne et dans l'Indre-et-Loire. Audet Diminutif du nom de personne d'origine germanique Alda, Aldo (racine ald = vieux), qui a donné le prénom féminin Aude. On trouve les Audet surtout dans le Centre (37). Audevard Nom porté dans la Haute-Vienne et les départements voisins. Variante : Audevart. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique formé sur les racines ald (= vieux) et ward (= gardien). On notera cependant que nous sommes dans la région où il y a beaucoup de noms formés avec l'article AU, et qu'il pourrait s'agir du fils de Devard (au Devard), patronyme rare porté lui aussi en Limousin (sens obscur). Audibert Fréquent en Provence (13, 83, 04), c'est un nom de personne d'origine germanique, Aldeberht (ald = vieux + berht = brillant). Forme italienne : Audiberti. Audidier Surtout porté dans la Vienne, désigne le fils de Didier (voir ce nom). Matronyme : Audidière. Audier Surtout porté dans le Sud-Est (présent aussi dans l'Orne), c'est un nom de personne d'origine germanique (voir Authier). Audignon Nom porté dans le Bordelais. Désigne celui qui est originaire de la commune d'Audignon, dans les Landes. Sens du toponyme : sans doute un ancien nom de domaine formé sur le nom de personne germanique Audin. Audigou "Patronyme breton (22, 29), diminutif d'Audic, que l'on peut éventuellement rattacher au vieux breton ""alt"" (= falaise, côte). Autre possibilité : un diminutif du nom de personne germanique Audiger (Aldigari : ald = vieux + gari = prêt pour le combat)." Audoin Porté surtout en Charente et en Limousin, c'est un nom de personne d'origine germanique, Aldowin (ald = vieux + win = ami). Variante : Audouin (49, 86, 79). Audoire Ce nom est une des innombrables variantes de AUDOUARD, nom de personne d'origine germanique, documenté sous la forme ALDOWARD (composé des racines ALD = vieux et WARD = qui garde). Audoux Agglutination de doux et de l'article contracté. Fils du doux, surnom donné sans doute à une personne affectueuse. Il peut aussi s'agir d'un nom de personne d'origine germanique (voir Odoul). C'est dans la Vienne que le nom est le plus répandu. Audouy Nom de personne d'origine germanique, Aldowin (ald = vieux + win = ami). Patronyme surtout porté en Languedoc (11, 31, 82). Audren "Fréquent dans le Finistère, c'est un ancien nom de personne breton qui signifie mot à mot ""de haute lignée"" (alt = élevé + roen = lignée). Variantes : Audrain (44), Audran (56)." Audrit Assez rare et porté en Meurthe-et-Moselle, semble une variante de Audry (voir ce nom). Audroin Nom porté en Bretagne (56, 35). Variantes : Audroing, Audrouin, Audrouing (Bretagne), Audrouhin (Bourgogne). Désigne le fils de Droin, Drouin, diminutifs du nom d'origine germanique Droue (voir Drouet). Audry Nom de personne d'origine germanique, Aldric (ald = vieux + ric = puissant). On le rencontre dans le Cher, mais aussi dans la Saône-et-Loire et les Charentes, ainsi qu'en Provence. Variantes : Audric (13, 81, 34), Audri (13, 41, 24), Audrix (24). Audureau Nom porté dans l'Ouest, notamment en Vendée. Variantes : Audurau (64), Auduraud (16), Audurieau (17). Sens incertain. M.T. Morlet propose le fils de celui qui s'appelle Dureau, un nom qui peut être un diminutif de l'adjectif 'dur' ou un toponyme (plusieurs hameaux s'appellent Dureau). Audy Ancien nom de baptême, variante limousine de Audin. C'est un nom de personne d'origine germanique, Aldin (diminutif de ald = vieux). Auer Ce nom allemand ou alsacien pourrait désigner l'aurochs, boeuf sauvage longtemps présent en Europe centrale (surnom d'un homme rude selon M.T. Morlet). Mais il est sans doute préférable d'y voir celui qui habite un lieu-dit Au(e), toponyme avec le sens de prairie en bord de rivière, saulaie. Auffret Nom de personne d'origine germanique, Adalfrid (adal = noble + frid = paix). C'est en Bretagne (22) que le nom est le plus répandu. Variantes : Auffray, Auffrays, Auffred, Aufray, Aufret. Aufrère Fréquent dans l'Indre, désigne le fils du frère, comme Alasoeur le fils de la soeur. Variante : Aufrères. Augé, Auger Nom de personne d'origine germanique, Adalgari (adal = noble + gari = lance). Le nom Augé est répandu dans le Languedoc. Quant aux Auger, on les trouve en Poitou-Charentes. Augendre Signifie au Gendre, et désigne donc le fils de Gendre (voir ce nom). C'est un patronyme fréquent dans le Centre (36, 18). Augier Nom de personne d'origine germanique (voir Augé) fréquent dans le sud-est de la France (06, 84, 26). Augnet Nom rencontré dans la Seine-Maritime. Son sens me demeure obscur. Peut-être un toponyme (= aunaie). Augris Surtout porté dans la Vienne et la Haute-Vienne, désigne le fils de celui qui s'appelle Gris (= qui a les cheveux gris). Auguin Nom porté dans l'Ouest, surtout en Vendée. Désigne sans doute le fils de Guin, nom de personne d'origine germanique, Wino (win = ami). Augustin Nom de baptême popularisé par saint Augustin, docteur et père de l'église (latin Augustinus, diminutif de Augustus = Auguste). Le nom est fréquent en Guadeloupe et en Martinique, tout comme le patronyme Auguste. On rencontre aussi des Augustin en métropole, notamment en Moselle. Aujaleu Aucune certitude pour ce nom, qui pourrait être rapproché de l'occitan aujol (= aïeul), à moins d'y voir une agglutination de au + jaleu (qui signifierait gelé ou jaloux ??). Aujard Nom surtout porté dans la région lyonnaise et en Vendée. C'est une variante de Augard, nom de personne d'origine germanique, (Adalgard : adal = noble + gard = maison, enclos). Le patronyme Augard se rencontre notamment dans la Saône-et-Loire et dans l'Orne. Aujean Nom assez répandu dans le Centre (en particulier dans l'Indre). Désigne le fils de Jean (= au Jean). Aujoux Porté dans l'Indre, désigne le fils de celui qui s'appelle Joux. Quant au nom Joux (01, 58), il semble que ce soit au départ un toponyme désignant une hauteur (latin jugum). Aulagnier Très présent dans le Forez, tout comme ses variantes Aulagner et Aulagnet, le nom renvoie à un toponyme désignant un lieu planté de noisetiers (latin avellana = noisette). Aulas Nom porté dans la région lyonnaise (variante Aulaz dans l'Ain). Il semble s'agir d'un toponyme, nom de domaine formé avec le suffixe -atis sur le nom de personne latin Aulus. Une commune s'appelle Aulas, mais elle se trouve dans le Gard. Aulet Nom assez rare, porté notamment dans la Vienne. Difficile d'en connaître l'origine géographique exacte. On le rencontre en 1700 dans le Loiret. A noter aussi de nombreuses mentions dans le Calvados. Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, c'est un diminutif du patronyme Aulard (58), nom de personne d'origine germanique (Audalhard : audal = richesse + hard = dur). Il existe des hameaux appelés Aulet, mais dans le Sud-Ouest (64), avec le sens de 'bois de chênes verts' (latin ilicetum). Le nom de famille Aulet existe avec ce sens en Catalogne. Aulié Patronyme surtout porté dans le Lot. On peut hésiter entre plusieurs solutions : d'abord un nom de personne d'origine germanique, Audalhari (audal = aud = richesse + hari = armée). Ensuite une variante de Olier, Ollier (potier ou marchand d'huile). Enfin, puisque l'on n'est pas si loin de la Gascogne, précisons qu'en gascon un aulher est un berger. Aulner Nom surtout porté dans la Moselle qui correspond au métier de potier (dérivé du latin olla = pot, moyen-haut-allemand ûle). Variantes : Eulner, Euler, Euller. Aulnette Rencontré dans l'Ille-et-Vilaine, désigne celui qui habite le lieu-dit l'Aulnette (= petit bois d'aulnes). Aumaréchal Nom surtout porté dans le Centre (36, 18, 23). Désigne le fils du maréchal, autrement dit du maréchal ferrant (sens attesté dès 1086). Aumasson Surtout porté dans le Cher, désigne le fils de celui qui s'appelle Masson, diminutif de Thomas (= au Masson). Aumoitte Nom rencontré dans l'Orne et dans l'Oise. Désigne le fils du moitte, ce dernier nom étant une variante picarde du mot maître. Le patronyme Moitte se rencontre dans la Sarthe et dans l'Orne. Aumont Surtout porté dans le Calvados et dans l'Orne, le nom est considéré comme une variante de Haumont, toponyme fréquent dans la moitié nord de la France (= le haut mont, la haute colline). Autre possibilité : un nom de personne d'origine germanique, Altmund (ald = vieux + mund = protection). Aunet Rencontré dans la Drôme et dans l'Ouest, c'est un toponyme qui désigne un bois d'aulnes (variante Aunay). Le nom existe aussi en Norvège (= ferme désertée). Aupaix Nom porté en Normandie (14, 76), rencontré aussi sous les formes Haupais (50) et Haupaix (76, 80, 14). Sens incertain, à rattacher peut-être à un hameau appelé l'Île Haupais, à Fontenermont (14). Aupetit Désigne le fils de celui qui s'appelle Petit. Le nom est très répandu dans le Limousin (23, 87). Aupied Nom porté en Bretagne (35, 44, 56). Désigne le fils de Pied, patronyme rencontré également dans l'Ouest. Pied est ici certainement un nom de baptême, qui doit correspondre soit au prénom Pierre, soit plutôt à Piat (voir ce nom). Auplat Porté dans la région lyonnaise (69, 71, 42), devrait désigner le fils de celui qui s'appelle Plat (voir ce nom). Auragnier Nom assez rare porté notamment dans la Drôme. C'est une déformation d'Aulagnier (voir ce nom). Aurain Assez rare, ce nom est surtout porté dans l'Ouest (44, 49, 72). On le rencontre beaucoup plus souvent sous la forme Orain, toponyme qui semble désigner une source, une fontaine ou un cours d'eau. C'est en tout cas une certitude en Bourgogne et en Franche-Comté, où le toponyme est fréquent (une commune de la Côte-d'or s'appelle Orain). Aurand Porté dans la Haute-Loire et les départements voisins (42, 63), c'est un nom de personne d'origine germanique, Audhramn (aud = richesse + hramn = corbeau), rencontré dans l'Aveyron sous la forme Auran. Autres variantes : Orand (26, 38, 56), Oran (49, 33, 30). Aure, Auré Sous la forme Auré, le nom est surtout porté en Vendée et désigne celui qui est originaire d'Auré, nom de plusieurs lieux-dits en Poitou-Charentes (également nom de commune sous la forme Auray). Sans accent, il devrait s'agir d'un lieu balayé par le vent (ancien français aure, haure). Aurégan Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un ancien nom de baptême breton féminin, signifiant 'à la peau dorée' (aur = or + ken = peau). Auriac Voir Dauriach. Auriault Nom rencontré dans le 86 et le 79 essentiellement : sans doute au Riault, le fils de Riault (voir ce nom). Aurigo Porté à Nice et en Ligurie, désigne sans doute celui qui est originaire d'Aurigo, dans la province d'Imperia (Ligurie). Auriol Le nom est fréquent dans le Tarn et dans l'Aude, ainsi que dans les Pyrénées-Orientales. On admet le plus souvent qu'il s'agit d'un sobriquet comparant l'individu à un loriot, soit en raison de la beauté de son chant, soit en raison de son infortune conjugale (vu la couleur de cet oiseau). Il est cependant possible que la couleur dorée soit un symbole de majesté (dans ce cas le nom serait formé directement sur l'adjectif latin aureolus), indissociable de l'auréole. C'est d'autant plus plausible qu'au moyen-âge il était fréquemment utilisé comme nom de baptême. Aurousseau Nom assez fréquent dans la Nièvre et la Creuse. Variantes : Auroussaud (23), Aurousseaux (02). Désigne le fils de Rousseau (= au Rousseau). Ausilio "Nom italien porté notamment dans la région napolitaine et en Calabre. Il correspond au latin ""auxilium"" (= aide, soutien) et a été utilisé comme nom de baptême au Moyen Âge. Pluriel de filiation : Ausili (Marches, Lazio). Matronyme : Ausilia (Naples)." Ausseil, Ausseill Sobriquet catalan, comparaison d'un individu avec un oiseau, soit pour son habileté à siffler, soit pour la légèreté de sa mémoire. Aussenac Désigne celui qui est originaire d'Aussenac, nom d'un hameau à Plaigne, dans l'Aude. A noter la présence d'un autre hameau, En Aussenac, à Viviers-lès-Montagnes (81). En principe, la finale -ac montre qu'on a affaire à un ancien domaine gallo-romain. Ausseur Nom porté dans le Centre (18, 36). Variante : Ausseurs. Semble une forme plurielle de Alasoeur, Alasseur, Alassoeur, surnom caractéristique de cette région et désignant le fils de la soeur. Austruy Nom surtout porté dans l'Aveyron, où l'on trouve également la forme Austry, qui semble équivalente. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Austric, éventuellement Austrawid, formé sur la racine austr = de l'est, avec une finale qui est soit ric = puissant, soit wit = large). Autef, Auteffe, Autephe C'est dans le Limousin que l'on rencontre ce nom. Hélas, je suis incapable de lui donner une signification. Le Limousin étant la région où l'on trouve le plus de noms commençant par l'article au (= le fils de), on peut penser qu'il s'agirait du fils de Tef, Teffe. On rencontre en effet le patronyme Teffe dans le Centre (37), mais là encore je n'arrive pas à trouver sa signification ! Autereau Nom porté dans la Somme, l'Aisne et la Seine-et-Marne. Il s'agit sans doute d'un diminutif de Autier (voir Authier). Cependant, vu la localisation géographique, il pourrait aussi s'agir de celui qui est originaire d'Outreau (62), du latin Ultra aquam (de l'autre côté de l'eau), qui s'écrivait parfois Autreau. Autheman Patronyme porté dans le Sud-Est (04, 06, 13). C'est un nom de personne d'origine germanique, Alteman (ald = vieux + man = homme). Variante portée aujourd'hui aux Etats-Unis : Authement. Authier, Authié, Autié, Autier Nom de personne d'origine germanique, Aldhari (ald, alt = vieux + hari = armée). On le rencontre le plus souvent dans le Sud-Ouest (Autier est aussi présent dans les Ardennes). Autin On rencontre ce nom soit en Normandie (76), soit dans le Forez. En Normandie c'est une variante de Austin, forme contractée du prénom Augustin. Il en est sans doute de même dans le Forez (cf le château de Saint Autin à Tournus, 71). Autogue Nom rare porté dans le Cher. Aucune idée, hélas. On est dans une région où les noms formés avec l'article contracté 'au' sont nombreux. Mais que pourrait vouloir dire 'le fils de Togue' ? Autonès Nom porté dans les Pyrénées-Orientales, où on trouvait aussi autrefois la forme Autounès. Il semble avoir un rapport avec l'automne (mais lequel ?), ce n'est cependant pas une certitude. Autourde Nom rare porté dans la Creuse et dans l'Indre. Variante : Autorde (18). Formes voisines : Autor (23), Autord (42). Désigne le fils de celui qui s'appelle Tourde, Torde, Tord (un nom qui signifie grive en occitan). Autrive Nom porté dans le Loir-et-Cher et la Seine-Maritime. Variante de Auterive, Hauterive, toponyme fréquent en France (= la rive haute). Autrusseau Nom porté en Charente-Maritime et en Haute-Vienne. C'est pour M.T. Morlet un diminutif d'autrusse, forme régionale d'autruche (sobriquet pour celui qui a un long cou). Autre possibilité : le fils de Trusseau (= au Trusseau), variante du nom Trousseau rencontrée précisément en Charente-Maritime. Auvergne Désigne une personne originaire de cette région. Auvinet Assez courant en Vendée et en Poitou-Charentes, c'est un diminutif d'Auvin, sans doute nom de personne d'origine germanique, Aldwin (ald = vieux + win = ami), mais d'autres noms germaniques sont possibles. On le rencontre en Italie (région de Naples) sous la forme Alvino, et en Angleterre sous les formes Alvin, Alwyn. Auvitu Nom surtout porté dans le Cher, qui désigne le fils de Vitu, Vitou, forme populaire du prénom Victor. Auvity Porté dans le Cher, désigne le fils de Vity (nom rencontré en Limousin), qui semble lui-même un diminutif de Vite, Vitte, variantes régionales de Guy. Auvray Nom de personne d'origine germanique, Aelfraed, latinisé en Alveredus, Alvaradus (alb = elfe + rad = conseil). Auxemery Porté dans la Haute-Vienne, le nom s'écrit aussi Auzemeri, Auzemerie, Auzemery. Il semble désigner le domaine ou la ferme appartenant aux Emery (nom de personne, voir Hemery pour le sens). Auxion Patronyme porté dans le Gers, qui est aussi le nom d'un hameau dans le même département (commune de Barran). Le nom semble correspondre à une racine hydronymique préceltique, que l'on retrouve dans le toponyme Auxon (commune de Haute-Saône). Auzanne Voir Auzanneau. Auzanneau On trouve aussi la forme OZANNEAU, qui est équivalente. C'est un diminutif de AUZANNE, OZANNE (= fils d'AUZANNE). Quant à ce nom OZANNE, il est en quelque sorte la traduction française de Hosanna, acclamation qui symbolise la fête des Rameaux (cri poussé lors de l'entrée du Christ à Jérusalem). On a pu donner ce nom à un enfant né au moment des Rameaux, mais c'était de toute façon un nom de baptême assez répandu au moyen âge. Le nom Auzanneau semble venir des Deux-Sèvres ou de la Vienne. Auzeville Désigne celui qui est originaire de la localité du même nom. On trouve la commune d'Auzeville dans la Haute-Garonne, et celle d'Auzéville dans la Meuse. Le toponyme est également présent dans la Manche et la Seine-Maritime. Mais vu la répartition géographique du nom de famille, il s'agit bien de la Haute-Garonne. Je ne connais hélas pas l'étymologie de ce toponyme, du moins de sa première partie. Auzias Variante d'Elzéar (voir ce nom) portée dans le Sud-Est (84, 06). Auzolat Très fréquent à Rivesaltes, le nom est occitan et est un diminutif de Auzol, qui semble une variante de Audoul, nom de personne d'origine germanique, Aldwulf (ald = vieux + wulf = loup). Auzon Porté dans les Hautes-Pyrénées, désigne sans doute celui qui est originaire d'Auzon, hameau à Monléon-Magnoac, ou encore de la commune d'Ozon (65). Le toponyme Auzon est très répandu en France : outre une commune de la Haute-Loire (qui a donné son nom à une famille d'Auzon), il renvoie à plusieurs hameaux et surtout à des rivières (il s'agit en effet d'un hydronyme). Auzoux Porté en Normandie (27, 76), c'est un nom de personne d'origine norroise, variante probable de Ozouf (Asulfr : âss = nom de divinité + ulfr = loup). Voir aussi Ozoux pour une autre possibilité. Avarguez Nom porté en Espagne où il est très rare. Semble correspondre au mot catalan (également basque) abargues, qui désigne un banc utilisé pour l'égrenage du maïs. Avenard Nom porté dans la Loire-Atlantique et dans l'Ile-de-France. Désigne un producteur d'avoine. Averlant Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, également présent en Belgique (variantes : Averlan, Averland, Haverland, Haverlandt, Haverlant). Semble correspondre au néerlandais averland (= haute terre), surnom donné dans le Plat Pays à celui qui vient de l'étranger. Avexy Nom rare rencontré dans le Cher. Correspond à un lieu-dit de ce département, situé dans la commune de Graçay. Avezou Le nom vient du sud-ouest, c'est une certitude : il y a en France 152 abonnés au téléphone qui portent ce nom, et près de la moitié vivent dans un territoire qui semble rayonner autour du dépt du Lot-et-Garonne (27 abonnés), avec également 17 abonnés dans la Gironde, 15 dans le Lot et 14 en Dordogne. Il s‚agit sans doute d‚un diminutif formé sur le toponyme AVERS, qui signifie en occitan versant exposé au nord (du latin ADVERSUS). Avignon Surtout fréquent dans la Lozère, ne désigne pas forcément toujours celui qui est originaire de la cité papale, car plusieurs hameaux portent le même nom. Le toponyme viendrait pour certains d'une racine pré-indo-européenne av-, évoquant un cours d'eau (d'autres proposent ab- = rocher), mais on peut aussi penser à un nom d'homme latin, Avenius. Avila Fréquent en Espagne, désigne celui qui est originaire de la ville ou de la province d'Avila. Le sens du toponyme demeure obscur. La ville, très ancienne, aurait été fondée par les Phéniciens. Variante : Davila. Avinès Nom porté dans le Pas-de-Calais, dont la terminaison a pourtant des allures méridionales. Difficile de se faire une idée : peut-être celui qui vient d'Avignon, ou encore celui qui transporte du vin. En fait, le nom demeure bien énigmatique. Avisse Porté en Normandie et en Picardie, ce nom pourrait être un surnom donné à une personne avisée, réfléchie (sens du mot avise, documenté au début du XIVe siècle). Autre possibilité : variante ou forme féminine du nom de baptême Avit (voir ce nom), mais celui-ci est surtout porté dans le Sud-Ouest. Avit, Avy Du latin Avitus, c'est un nom de baptême popularisé par un saint très renommé depuis l'Orléanais jusqu'au Sud-Ouest. Il se retira en Auvergne et prit, avec saint Calais, l'habit monastique dans l'abbaye de Menat. Les deux saints vinrent ensuite à l'abbaye de Miscy, non loin d'Orléans, dont saint Avit fut élu abbé. Mais il se démit bientôt de cette dignité pour aller vivre en reclus dans le pays de Dunois. Il mourut en 530 et fut enterré à Orléans. Le patronyme Avit se rencontre surtout dans la Haute-Loire, tandis qu'Avy est fréquent dans le Vaucluse. A noter cependant que, pour Avy, un autre sens est possible, celui de grand-père, aïeul (occitan avi). Avizou, Avisou On trouve surtout ce nom dans le Tarn et l'Aveyron. Peut-être un surnom désignant celui qui est avisé, de bon conseil. Avoine Surnom probable d'un producteur d'avoine (éventuellement celui qui habite un lieu-dit Avoine). Le nom est surtout porté dans la Manche (variante : Avoinne). Avon Patronyme fréquent dans le Sud-Est (13, 30, 84). C'est un ancien nom de baptême, issu du latin Abundius (abundus = abondant), popularisé par un saint dont on ne sait hélas quasiment rien, mais qui a donné son nom a des communes de la Loire et de la Haute-Loire (Saint-Haon). Variantes : Avond (43, 13), Avons (26), Avont (43) et peut-être Avonde (50, 89). Diminutif : Avondet (13). Formes italiennes : Avondo, Avondetto, Abbondio, Abbondi, Abondio, Abondi. En Italie, le nom est lié à sant' Abbondio, mort en 468, évêque et patron de Côme. Avril Le nom renvoie au mois d'avril. En principe, il a désigné un enfant né en avril, mais, vu sa fréquence par rapport aux autres noms de mois utilisés comme noms de personnes, il faut sans doute lui voir aussi une valeur symbolique (le renouveau, en rapport avec la floraison) et une utilisation comme nom de baptême. Avrillon Diminutif d'Avril (voir ce nom) porté surtout en pays savoyard, également rencontré en Centre-Ouest, où l'on trouve aussi les diminutifs Avrillaud, Avrillault, Avrilleau, Avrilleaud. Avron Le nom est porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Avrons, Havron. Il s'agit selon M.T. Morlet d'une variante de Haveron avec le sens de folle avoine. Autre possibilité : un nom de personne formé sur le latin Aper (aper = sanglier), qui a donné notamment le patronyme Evre (saint Evre fut un évêque de Toul). Ay Nom énigmatique dans sa sécheresse, que l'on retrouve comme toponyme en Catalogne sous la forme All. Semble venir du nom de personne latin Allius. Ayache Arabe "Nom de personne arabe, souvent porté par des juifs séfarades. Il signifie ""le très vivant"" (arabe `ayyâsh). Variantes : Aiach, Aiache. Dérivés : Aiachi, Ayachi, Ayachia." Ayad, Ayadi Arabe Nom arabe qui correspond soit à 'ayyâd (= celui qui soutient), soit à `ayyâd (= celui qui participe à la fête). Le suffixe -i de Ayadi marque l'appartenance. Ayala Nom apparemment castillan. Toponyme qui semble renvoyer à une vallée de l'Aragon. Ayasse Porté dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse, semble un toponyme désignant un lieu où pousse l'érable (latin acastus). Il existe un hameau appelé les Ayasses à Vaunaveys-la-Rochette (26). Autre possibilité : une variante de agace (= la pie), surnom donné à une personne bavarde. Ayats Un nom rencontré dans les pyrénées-Orientales, qui semble poser des problèmes. La solution la plus couramment retenue est celle d'un nom de personne, Ajax, un des protagonistes de la guerre de Troie. Cette solution, un peu trop littéraire, n'est pas forcément la bonne. La présence du S final fait penser à une origine toponymique, d'autant que le patronyme Ayat existe aussi en Catalogne. D'où l'hypothèse d'un rapport avec l'érable, qui se dit en occitan agast (du latin acastus). D'ailleurs l'érable se dit ayas dans les Alpes, et il existe dans le Puy-de-Dôme une commune appelée Ayat, le toponyme ayant apparemment le même sens. Je pense qu'il faut donc oublier Ajax, et privilégier l'érable. Aycard Patronyme très fréquent en Provence, tout comme sa variante Aicard. C'est un nom de personne d'origine germanique, Aichard (aic < aigan = posséder + hard = dur). Aygalenc Nom rencontré dans l'Aveyron et le Cantal. Variantes : Aygalencq, Aygaleng, Aygalenq. Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Aigal, l'Aygal (= canal, rigole, terre irriguée). Aymar, Aymard Nom de personne d'origine germanique, Haimhard (haim = maison + hard = dur). Aymé Fréquent dans le Vaucluse et les départements voisins, c'est un ancien nom de baptême, variante du prénom Aimé (latin Amatus = aimé). Il fut notamment popularisé par saint Aimé (début du VIIe siècle), un grenoblois qui fonda avec le comte Romaric un monastère à Remiremont (88). Il finit ses jours en ermite au fond d'une crevasse, recevant sa nourriture à l'aide d'une corde. Aymerich Nom de personne d'origine germanique, Haimric (haim = maison + ric = fort, puissant), qui est également à l'origine de Henri. Ayoub Arabe Nom de personne arabe, parfois porté par des juifs séfarades. C'est l'équivalent du nom biblique Job (arabe 'ayyûb), qui vient de l'hébreu 'iyyov = haï. Dérivé : Ayoubi. Ayraud Nom porté dans l'Aude ainsi que dans l'Ouest (85, 79). Pour le sens, voir Airaudo. Variantes : Ayral (12), Ayrald(48), Ayrau (32), Ayrault (79, 86), Ayraut (06), Ayreau, Ayreault (79). Ayrolles Voir Eyrolle pour le sens. Le nom est surtout porté dans l'Aude et le Lot. Variantes : Ayrole, Ayroles (46), Ayrolle. Diminutif : Ayroulet (07). Azaïs, Azay Nom occitan. Serait un surnom signifiant celui qui est à l'aise, du latin adjacens (M.T. Morlet). Peut-être faut-il envisager une autre solution : le nom de personne féminin d'origine germanique Adalhaid, qui est également à l'origine des noms de famille Alais, Allais, Azalais. Azam Nom très fréquent dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne (également Asam). C'est une variante régionale du nom de baptême Adam. On rencontre la forme Azan en Provence. Il s'agit d'une mutation consonantique assez courante dans le Midi et notamment dans le Tarn : ainsi le nom Adémar y est devenu Azémar. Azambourg Surtout porté dans le Loiret, ce n'est pas un nom de localité, mais un ancien prénom féminin, nom de personne d'origine germanique (Adanburg : ad = noble + burg = forteresse). Aze Porté en Normandie, notamment dans le Calvados, c'est un nom de personne d'origine germanique (scandinave), Azzo (norrois ass = nom de divinité païenne), que l'on retrouve dans le nom de la commune d'Azeville (50). Azema, Azemar, Azémard Nom de personne d'origine germanique, Adamar (adal = noble + mar = célèbre). Les trois formes sont fréquentes dans le Tarn, et plus généralement en Languedoc. Azens Porté dans les Hautes-Pyrénées, semble une variante du nom de baptême Assens (voir ce nom). Azeroual Le nom désigne en berbère celui qui a les yeux bleus. Il est souvent porté par des juifs originaires de l'Oranais. Azevedo Nom portugais. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Le toponyme est très fréquent et vient de azevo (= le houx, du latin acrifolium). Variante espagnole : Acevedo. Aziez Semble une variante du nom Aziz (`azîz), qui signifie en arabe très cher, aimé. Aziz Arabe Nom arabe (`azîz) signifiant l'honoré, le très aimé (c'est l'un des plus beaux noms de Dieu). Dérivé : Azizi (= de Aziz). Aznar, Asnar Peu de renseignements, sinon que ce nom est fréquent dans toutes les Pyrénées. Pourrait renvoyer à un nom de personne d'origine latine, Asinarius (< asinus). Une origine basque n'est cependant pas à exclure : Henri Guiter, philologue catalan, évoquait acenari = renard. Azoulay Nom surtout porté en Provence, où l'on trouve aussi la finale -aï. J'aurais eu tendance à en faire un dérivé de Auzoul, nom de personne d'origine germanique, mais il semble qu'on ait souvent affaire à un nom porté par des juifs, (et plus rarement par des arabes). Dans ce cas on peut envisager une racine d'origine arabe signifiant bleu (qui a donné le français azur ou le castillan azul), ou encore penser au berbère izil (= bon). Azoulay se rencontre fréquemment dans les listes médiévales de juifs méditerranéens. Azzarelli Diminutif de Azzaro, Azzari, patronyme italien difficile à interpréter avec certitude. Il pourrait s'agir de celui qui produit ou vend de la bourre (azaro, variante septentrionale de acciaio, nom de métier ancien dérivé de acce). Autre hypothèse, celui qui manie la hache (azza, variante de ascia). Le nom Azzarelli se rencontre en Sicile, en Ombrie, et, sporadiquement, dans l'Italie du Nord. Azzeddine "Nom de personne arabe également écrit Azdine, Azedin, Azedine, Azzeddin, Azzedin, Azzedine. Il signifie ""la puissance, l'honneur de la religion""." Azzopardi Forme plurielle de Azzopardo, ces deux noms italiens étant assez rares. Il s'agit d'un patronyme composé de Azzo, nom de personne d'origine germanique (racine ad = noble), et de Pardo, variante de Bardo (hypocoristique de Lombardo). Azzoug, Azoug "Nom de personne kabyle, qui semble correspondre à un mot signifiant ""sourd"" (aeZZug)." Azzouz Arabe Nom arabe (`azzûz), diminutif de Aziz (voir ce nom). Babaloni Nom rare, dont l'origine géographique est difficile à discerner. Pourrait être un ancien nom de personne, à rapprocher de Babolin, nom popularisé par un évêque de Saint-Maur-des-Fossés au VIIe siècle. L'étymologie est la même que celle de la ville de Babylone (akkadien bâb-ilâni = la porte des dieux). A noter dans l'Aude le nom de famille Babaloyne, que l'on retrouve dans un toponyme : la combe de la Babalène, à Embres-et-Castelmaure (11). Babaloyne Très rare, le nom est porté dans l'Aude. Il correspond à la ville de Babylone, certes, mais il s'agit d'un nom de personne, autrement dit un prénom, rencontré parfois au moyen âge, notamment en Catalogne (Babilonia, 1176). Variantes : Babiloni (catalan ou italien), Bibiloni (catalan). Babillotte, Babilotte Nom assez courant dans l'Aisne. C'est un dérivé du verbe babiller, désignant une personne qui bégaie (sens du verbe babiller en ancien français). Variantes : Babilliot, Babilot, toujours dans l'Aisne, et aussi Babillot (Cher, Puy-de-Dôme). Babin Nom surtout porté dans le Poitou et en Vendée. Il est de formation onomatopéique, et peut désigner celui qui fait la moue, ou encore celui qui bégaie. Autre possibilité, un personnage niais, sens du mot en wallon, et peut-être ailleurs au moyen âge. Baboin Nom surtout porté dans la Drôme et les départements voisins, rencontré aussi dans le Tarn-et-Garonne. Variante : Babouin, présente également dans l'Eure-et-Loir. Surnom donné sans doute à celui qui grimace, qui fait la moue (ancien français babou = moue, grimace). Babonneau Le nom est porté dans l'Ouest (44, 17, 85). Variantes : Babonaud, Baboneau, Baboneaud, Babonnaud, Babonneaud, Babonaux (cette dernière forme étant plutôt picarde). Comme pour tous les noms commençant par Bab-, on pensera à une origine onomatopéique. Peut-être celui qui bégaie, ou encore celui qui fait la moue, des grimaces. Baboud Nom rare porté dans l'Isère. Comme pour les autres noms commençant par Bab-, le sens n'est pas très clair. On doit sans doute en faire une variante de l'adjectif babau, rencontré dans toute la France méridionale, généralement pour désigner un personnage béat et un peu niais. Mais il y a d'autres possiblilités (voir Babin). Baboulène Désigne sans doute celui qui est originaire de Baboulène, hameau à Saint-Vincent-Lespinasse (82). Babouri Dérivé en -i de Babour, Babur, nom arabe (le plus souvent turc) désignant le tigre (bâbur). Babulet Nom porté dans les Pyrénées-Orientales (à Sournia au XIXe siècle), c'est un diminutif de Baboul, Babou (11) ou encore de Babule, Babulle (87). Plusieurs hypothèses sont possibles, notamment une personne qui bégaie, ou encore, selon M.T. Morlet, un dérivé du latin babulus (= fanfaron). Pour ma part, je pense à une déformation de l'ancien nom de baptême Papoul, popularisé par saint Papoul, disciple de saint Saturnin, scalpé et décapité à Castelnaudary, et dont une commune de l'Aude porte le nom. Babut Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. On trouve la forme Babu en Vendée. Difficile de se prononcer avec les noms commençant par Bab-. On a le choix entre celui qui fait la grimace, un personnage moqueur ou encore celui qui bégaie. Bac Le nom est surtout porté dans le Cantal. C'est un toponyme désignant le versant situé à l'ombre (ubac). Baca Nom de famille espagnol ayant le sens de 'vache'. Sans doute un sobriquet métaphorique, dont le sens précis reste à déterminer. Bacalou Nom rare porté dans le Lot. Semble désigner celui qui est originaire de Bacalou, hameau de la commune de Varilhes (09). On peut aussi penser au surnom d'un marchand de morue séchée (occitan bacalhau). Baccard Nom de personne d'origine germanique, Bachard, Baghard (baga = dispute, combat + hard = dur). Patronyme porté en Savoie et en Dauphiné. Baccio Fréquent en Italie (variante : Bacci), on le considère comme un hypocoristique de noms tels que Bartolaccio ou Brunaccio. Bach Nom fréquent en Alsace-Lorraine. Désigne celui qui habite auprès d'un ruisseau ou est originaire d'une localité appelée Bach (allemand Bach = ruisseau, cours d'eau). Bachache Nom de personne qui correspond à l'arabe bashîsh (= gaieté, visage souriant). Bachand Patronyme rencontré au Québec. Le premier porteur du nom (Bachand dit Vertefeuille, XVIIe siècle) venait de la région parisienne. Signification possible : celui qui est originaire de Bachant, nom d'une commune du département du Nord. Bachelard Nom surtout porté dans la région lyonnaise et en Auvergne. Correspond souvent, avec un autre suffixe, au nom Bachelier (voir Bachelet pour le sens). Variantes : Bachelart (02, 51, 59), Bachellard (Savoie). Signalons cependant un autre sens, depuis le Forez jusqu'aux Alpes : un toponyme désignant un large torrent. A noter par exemple le hameau de Bachelard à Commelle-Vernay (42). Bachelet, Bachelay Fréquent en Normandie (76), le nom est un diminutif de Bachelier, qui correspond à l'ancien français bacheler (mentionné en 1080). Désigne en principe un jeune gentilhomme aspirant à devenir chevalier, mais a été souvent employé avec le sens de jeune homme. Variantes : Bachelez, Bachellez (Picardie). Bachelier Nom fréquent dans l'Ouest (44, 86 notamment). Voir Bachelet pour le sens. Variante : Bachellier (86, 80). Bachelin Diminutif de Bachelier (voir Bachelet) porté surtout dans l'Yonne et la Nièvre. Variante : Bachelain (Picardie ?). Bachellerie Nom fréquent en Limousin (19, 87). Désigne celui qui est originaire de (la) Bachellerie, domaine appartenant à un bachelier (voir Bachelet). Le toponyme est très répandu dans le Limousin (dix hameaux portent ce nom dans la Haute-Vienne et neuf dans la Corrèze). Variantes : Bachelerie, Bachelery, Bachellery. Bachelot Nom porté en Calvados et dans le Maine. Voir Bachelet pour le sens. Bacher Assez courant en Alsace-Lorraine, désigne celui qui habite un lieu-dit Bach (= cours d'eau, ruisseau). Bachere Ou Bachère, Bachéré. Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques (également 40, 47). C'est un toponyme évoquant un marécage, un bourbier. A noter le hameau de Bachère à Montesquieu (47), ceux de Bacheré à Cagnotte et Heugas (40), ou à Lurbe-Saint-Christau (64). On trouve également Bachéré à Escot (64). Bachir Arabe "Nom de personne arabe (bashîr) signifiant ""celui qui apporte de bonnes nouvelles"" (autre sens possible : souriant). Formes voisines ou dérivés : Bachiri, Bachar, Bachour." Bachmann Assez courant en Alsace-Lorraine, désigne l'homme qui habite près du cours d'eau (allemand Bach), éventuellement celui qui appartient à une famille Bach. Bacholet Plus fréquent sous la forme Bachollet (74 surtout), c'est un diminutif de l'ancien français baschole, qui désignait un baquet ou une hotte. Ce dernier sens peut laisser penser au surnom d'un vendangeur, mais ce n'est qu'une hypothèse. On rencontre aussi le patronyme Bacholle, notamment en Normandie et en Picardie. Bachy Nom porté dans le Pas-de-Calais, rencontré aussi dans la Marne. Il désigne celui qui est originaire de Bachy, nom d'une commune du Nord. Signification : le domaine de Baccius, nom d'homme latin (avec suffixe -acum > -y). Back Forme lorraine de l'allemand et de l'alsacien Bach, toponyme qui a le sens de ruisseau. Désigne celui qui habite un lieu-dit Bach ou qui en est originaire. Backeljau Porté dans le Nord et en Belgique, désigne par métonymie un pêcheur de morue. Ce nom semble confirmer l'hypothèse selon laquelle le néerlandais kabeljauw (= morue, cabillaud) aurait été emprunté au basque bakailau. Bacle Nom porté dans les Deux-Sèvres, ainsi que dans la Sarthe et dans l'Orne. Variante : Bacles (79). Diminutifs : Baclet, Baclez (59, 62, 39). M.T. Morlet voit dans ce nom un dérivé de bac (= auge de pierre, abreuvoir). En fait le sens est très incertain. On peut penser au verbe bâcler, qui a eu d'abord le sens de fermer une porte (attesté au début du XVe siècle sous la forme débacler), le bacle pouvant être la barre de bois servant à fermer cette porte (du latin baculum = bâton). L'idée de bâton est également présente dans le verbe d'ancien français baculer (donner des coups de pelle ou de bâton à une personne condamnée par la justice). A noter qu'une commune de l'Essonne s'appelle Villiers-le-Bâcle, le deuxième élément n'ayant jamais été vraiment élucidé. Baco Etymologie incertaine. On pense parfois à un prénom germanique, mais le rapport avec le lard semble plus plausible. Donc, peut-être un marchand de lard. Bacrot Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Bacro) ainsi que dans l'Est (70, 88). C'est une contraction de Bacquerot, qui peut être un diminutif de bac ou de baquet, mais aussi un diminutif du néerlandais Backer (= boulanger), comme paraissent l'indiquer les formes Backeroot, Bakeroot. Baculard, Bacculard Nom rencontré dans le Vaucluse, le Var et les Bouches-du-Rhône. Semble désigner celui qui aimait bien baculer, terme grivois évoquant l'acte sexuel. Autre possibilité : celui à qui on a infligé la punition du bacus, qui consistait à frapper le derrière du condamné avec une pelle en bois. Bacus Le nom est porté en Lorraine (88, 54), ainsi qu'en Belgique et dans le Pas-de-Calais. Même si l'on a parfois formulé des hypothèses diverses, il semble correspondre à l'allemand Backhaus et au néerlandais Bakhuijsen, noms de famille qui signifient 'boulangerie' (la maison du boulanger). Variantes : Backhus, Baccus, Bacchus. Badaut, Badaud, Badault Nom de personne d'origine germanique, sans doute *Baldwald (bald = audacieux + wald = qui gouverne). Badefort Nom porté en Corrèze (Chamboulive). Pourrait éventuellement désigner celui qui baille fort (occitan badar). A noter cependant qu'un hameau du Puy-de-Dôme s'appelle Badefort (commune de Trézioux). Badel Porté dans le Forez, le nom peut se prêter à de nombreuses interprétations. M.T. Morlet y voit un dérivé du verbe badar (= béer), désignant celui qui a la bouche ouverte, autrement dit un niais. Voir Badell pour d'autres explications. Dernière hypothèse, au moins dans certains cas, un toponyme avec le sens de poste de guet (cf l'occitan bada = guet) ou le surnom d'un guetteur. Diminutifs : Badelon, Badellon. Badell On pense en général à une déformation de Vedell (V>B et E>A), nom qui signifie veau (latin vitellus), sobriquet lié au physique ou à la mollesse du caractère. C'est possible dans certains cas, mais je suis presque sûr pour ma part que nous avons affaire à un nom de métier ou plutôt de fonction, le bedeau (attention, au moyen-âge il ne s'agit pas de l'auxiliaire du prêtre, ce sens étant apparu très tardivement. On appelait bedeau un sergent de justice subalterne, puis le nom désignera un huissier de l'université). Le mot catalan est bidell, mais on le rencontre fréquemment écrit bedell et même vedell. L'équivalent castillan est bedel. Etymologie : du francique *bidal, mot appartenant à la famille de l'allemand Büttel (= sergent, archer). Bader Le nom est surtout porté en Alsace-Lorraine, où il désigne le tenancier d'un bain public, de thermes, d'une étuve (allemand Bad = bain, eaux). Variantes : Bäder, Baeder, Beder, Badmann. Il peut aussi s'agir d'un nom de personne arabe (badr), qui signifie pleine lune, et, par métaphore, beau jeune homme (dérivé : Badri). Badie Variante d'Abadie (voir ce nom) formée par déglutination. Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales et le Béarn. Variante : Badia (Sud-Ouest et Catalogne). Badier Nom très fréquent dans le Drôme, également porté dans l'Ouest (53, 35). Correspond au verbe d'ancien français bader, bayer, beer = être ouvert, ouvrir tout grand. Difficile de connaître le sens du patronyme : M.T. Morlet propose l'officier chargé d'ouvrir les portes, un appariteur. Autre possibilité : comme badin et badaud dans leur premier sens, celui qui reste bouche bée, sobriquet donné à un personnage un peu niais. A noter enfin que dans l'Ouest le badier est une variété de merisier et qu'il existe des hameaux portant ce nom à Jugon-les-Lacs et à Sévignac (22), ainsi qu'à Étrelles (35). Badin Le nom est porté en France dans l'Isère et la Savoie. Plutôt qu'à un surnom pour un personnage aimant badiner (sens trop tardif) ou pour un nigaud, on pensera à un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bado (racine bad = combat). On rencontre aussi le patronyme en Italie (Frioul, Vénétie, Lombardie, le nom s'écrivant Badìn), où il est plus courant sous la forme Badini. Diverses interprétations peuvent aussi être données pour le nom italien : par exemple un diminutif de abbate (= abbé), ou encore une forme régionale de Bernardini (diminutif de Bernard). Badinier Porté notamment dans le Loiret, c'est un nom de sens incertain. Peut-être un plaisantin (issu de l'ancien français bade = plaisanterie, plutôt que du verbe badiner, trop tardif). A noter aussi un éventuel rapprochement avec l'ancien français badin (= sot, niais). Badiou Le nom est assez fréquent dans la Haute-Loire et les départements voisins. Variante : Badion. Il faut apparemment le rapprocher de l'occitan badiu (= qui reste bouche bée, nigaud). A noter les hameaux de Badiou à Rosières, et des Badioux à Laussonne (locus de Badinis, 1448), qui semblent formés sur le nom de famille. Badol Le nom est porté dans la Loire, où l'on trouve aussi les formes Badole, Badolle. Il semble s'agir d'un toponyme, comme l'indiquent les hameaux de Badol à Saint-Sauveur-en-Rue (42), de la Badolle à Cremeaux (42) et de Badolle à Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire (42). Sens probable : poste de guet (cf l'occitan bada = guet). Bador Nom porté dans la région lyonnaise (69, 42). On le rencontre à Larajasse (69) comme variante de Badol (voir ce nom), mais le nom se rencontre aussi en Corrèze sous la forme Badour (voir ce nom). On pensera à un poste de guet ou à un guetteur. A noter cependant l'occitan badorra (= nigaud). Badot Porté en Franche-Comté et en Bourgogne, le nom semble devoir être rattaché à l'ancien français baer (= rester bouche bée, occitan badar). Ce serait donc un surnom pour celui qui baye aux corneilles, un niais. Autre solution : diminutif du nom de personne germanique Bado (racine bad = combat). Badouard Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, le nom se retrouve dans celui du hameau de la Porte Badouard à Plénée-Jugon (22). Sa signification est incertaine : peut-être un nom de personne d'origine germanique formé à partir de la racine bad ( = combat), peut-être une variante de mots tels que beduau, beduel, qui désignent le blaireau dans l'Ouest. On rencontre d'ailleurs aussi le nom de famille Bedouard. Badour Surtout porté en Corrèze, désigne celui qui est originaire de Badour, hameau de la commune de Saint-Exupéry-les-Roches (19). Badour est aussi un nom de personne arabe avec le même sens que Bader (badr = pleine lune). Badoux Porté dans l'Ain et la Saône-et-Loire, c'est un nom de personne d'origine germanique, Badwulf (bad = combat + wulf = loup). Badré Surtout porté dans les Ardennes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Badrad (bad = combat + rad = conseil). Badruna Nom porté dans les Pyrénées-Orientales, où l'on trouve les variantes Badroune, Badrone. Il correspond sans doute au catalan Vedruna, ou encore à l'occitan Vedrune, Vedrunes (nom de famille porté dans le Lot). Il s'agit d'un toponyme évoquant un entassement de pierres servant à marquer une limite. A noter le hameau de Védrunes à Gréalou (46). Baduel Nom rencontré dans le Cantal et l'Aveyron. Le verbe occitan badar signifie ouvrir grand, et on pense forcément à quelqu'un ouvrant grand son oeil, sans doute un guetteur. Mais faut-il se fier aux apparences ? Baë Nom porté notamment dans la Marne. Aucune idée pour l'instant. Le mot bae désigne une baie, mais dans le Finistère, ce qui n'a visiblement aucun rapport. Baechtold, Bechtold Variante alsacienne du nom allemand Berchtold, Berthold (berht = brillant + wald < waldan = gouverner). On trouve aussi la forme Bachtold. Baelde Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante au génitif : Baelden), correspond au nom de personne d'origine germanique Baldo (racien bald = audacieux). Baermann Patronyme alsacien dérivé de Baer, surnom ou nom de personne formé sur la racine germanique ber (= ours, allemand moderne Bär). On rencontre également le nom de famille Baer dans la Moselle. Variantes : Berman, Bermann. Le patronyme est assez souvent porté par des juifs askhénazes. Baert Fréquent dans le département du Nord (variante au génitif : Baerts), c'est un hypocoristique néerlandais (flamand) du prénom Barthélémy. Baez Variante de Paez (voir ce nom). Baffie Désigne celui qui est originaire de (la) Baffie, nom d'une commune du Puy-de-Dôme et de hameaux à Fayet-Ronaye (63) et Saint-Vincent-de-Durfort (07). C'est dans la Lozère que le nom est le plus répandu. On trouve dans ce département un lieu-dit le Moulin de Baffié à Saint-Alban-sur-Limagnole. Bafour "Egalement écrit Baffour, le nom est notamment porté dans la Sarthe, la Mayenne et le Maine-et-Loire (variantes : Bafourd, Baffourd, et peut-être aussi Bafou, Baffou). On en trouve aussi quelques mentions dans la région lyonnaise. Selon M.T. Morlet, le mot ""four"" est ici une variante de l'ancien français ""fuerre"" (= paille, chaume). Le nom désignerait donc celui qui bat la paille, ou le lieu où on effectue cette opération, le chaume étant ensuite utilisé pour couvrir les maisons. On trouve d'ailleurs la forme Balfour dans l'Ille-et-Vilaine, et le dérivé Balfourier dans le Loiret. A noter cependant le hameau de Baffour à La Chaise-Dieu (43), dont la graphie Basfourn en 1446 nous renvoie plutôt vers un four." Bagage Curieux nom surtout porté à la Réunion. S'agirait-il du surnom d'un voyageur ? Difficile de savoir. Le nom était autrefois porté dans la Meuse, on le rencontre aussi en Belgique. A noter que dans certaines régions de Wallonie le mot 'bagage' a été utilisé pour désigner un homme léger. Bagard Nom de personne d'origine germanique, Baghard (baga = dispute, combat + hard = dur), essentiellement porté en Lorraine (54, 88, 70). Baggio Surtout porté en Vénétie, semble être une variante de Biaggio (= Blaise). La forme plurielle Baggi, fréquente dans la région milanaise, désigne plutôt celui qui est originaire de Baggio, faubourg de Milan, autrefois commune à part entière. Bagilet Diminutif de Basile (voir ce nom), rencontré de l'Auvergne à la Dordogne. Baglan Le nom est surtout porté dans la Sarthe et l'Indre-et-Loire. Variante : Bagland. Le sens est incertain. On y trouve apparemment le nom de personne germanique Bago (racine baga = dispute, combat). Il pourrait s'agir d'un toponyme, à rapprocher de la Baguelande, hameau aux Andelys (27). Bagnasco Nom italien. C'est un toponyme fréquent dans l'Italie du Nord. Un commune du Piémont porte ce nom. Le patronyme désigne donc celui qui est originaire de Bagnasco. Bague Porté notamment dans la Haute-Saône, c'est un nom de personne d'origine germanique, Bago (racine baga = dispute, combat). Baguenier Le nom est aujourd'hui bien rare. Il semble originaire de l'Ouest. Variante : Baguennier. Il semble qu'on ait affaire à un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bago (racine bagan = lutter). Le même nom est à l'origine des patronymes Baguenard (85), Bagueneau (18), Bagonneau, Bagonneaud (17). Bahamonde Porté en Espagne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Badamund (bad = combat + mund = protection), latinisé en Badamundus (818). Dérivés marquant la filiation : Bahamondes, Bahamondez, Bahamontes. Baheux Porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante de Bailleux (voir ce nom). Bahloul Arabe Nom arabe, vraisemblablement algérien, signifiant rieur (buhlûl). Bahri Arabe Nom arabe très courant (baHriyy), dérivé de Bahr (baHr), qui signifie 'la mer'. Autre possibilité : dérivé de Bahir, Baher (bâhir), nom de personne avec le sens de 'brillant, resplendissant'. Baiges Egalement écrit Bages, ce nom catalan désigne celui qui est originaire de la région du Pla de Bages, ou encore de la commune de Bages en Roussillon, voire d'un autre lieu-dit. Le toponyme est en principe lié à la présence d'un étang, d'une zone marécageuse. Baignard, Bagnard On considère généralement que ces noms désignent celui qui travaillait aux bains. C'est sans doute vrai, pourtant je me demande s'il ne pourrait pas s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, hélas non documenté, *Baginhard (bagin < bagan = combattre + hard = dur). Bailey Correspond en anglais à la fonction de bailli (représentant du seigneur dans une ville ou un village). Baillargeau Un nom caractéristique du Poitou, dérivé de baillarge, qui désignait une variété d'orge très productive appelée aujourd'hui baillard. On trouve dans le même secteur les variantes Baillargeant, Baillargeault, Baillargeaux, Baillargeon, Baillarger. Le patronyme désigne soit le cultivateur de cette céréale, soit une terre qui en est plantée. On retrouve le nom comme toponyme dans le village de Saint-Georges-les-Baillargeaux (86). Baillat Le nom est surtout porté dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, ainsi que dans l'Yonne (également autrefois dans la Marne). Dans l'Aude, c'est un toponyme, autre forme de l'occitan valat ou plutôt du catalan vallat (= fossé). En Bourgogne ou en Champagne, il devrait s'agir d'un diminutif de Bay (voir Bayard). Baille voir Batlle. Baillehache Nom typiquement normand, facilement décomposable en baille + hache, mais encore faut-il arriver à interpréter ce surnom. Le verbe bailler pouvait avoir en effet deux sens, tous deux attestés au XIIe siècle : soit donner, soit porter. On peut raisonnablement penser qu'il s'agit d'un guerrier qui porte une hache, mais on peut aussi envisager le surnom d'un bourreau, celui qui décapite à la hache les condamnés. L'emploi du nom hache en tant qu'outil est plus tardif (XIIIe siècle), alors que le patronyme est mentionné dès 1154 en Angleterre, ce qui laisse penser qu'il s'agit bien ici d'une arme. Variantes : Bailhache, Baillache, Baillehaiche, Bailliache, ainsi que Bellehache et surtout Belhache, qui est aujourd'hui la forme la plus courante (autres formes : Bellache, Bellaches). Baillet Diminutif de Bay, Bai, sobriquet appliqué à celui qui a la barbe et les cheveux de la même couleur qu'un cheval bai (brun rouge). C'est en Picardie que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans d'autres régions. Baillette Nom porté en pays catalan. Matronyme diminutif vraisemblablement formé sur Batlle, avec francisation de la graphie (autre possibilité, diminutif de Baills). Bailleux Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante de Bailleul (59, 76, 50), désignant celui qui est originaire de Bailleul, nom de dix communes et de nombreux hameaux en Normandie, en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais (également Bailleu dans l'Aisne). Origine du toponyme : sans doute le latin balliculum (= palissade). Variantes : Bailleu, Baillieul, Baillieux, Baillieud. Baillon Rencontré dans le Centre et en Normandie, fréquent en Picardie, c'est un diminutif de Bay (voir Bayard). Baills, Bails Equivalent de Valls (voir à ce nom). Rappelons qu'en catalan, la prononciation de la lettre V est quasiment identique à celle du B, ce qui a entraîné de nombreux changements dans la graphie des noms de famille. Bailly Correspond à la fonction de bailli, l'équivalent français de Batlle (voir ce nom). C'est dans les départements du Cher et de la Haute-Saône que le nom est le plus répandu. Bairi Désigne en arabe celui qui appartient au clan, à la famille de Bahir (bâhir), nom de personne signifiant 'brillant, resplendissant'. Baisieux Désigne celui qui est originaire de la commune de Baisieux (59). Variante : Bésieux. Le sens du toponyme demeure obscur. Baivier Porté en Belgique, dans le Nord et dans l'Aisne, désigne celui qui est originaire de Bavière. Variantes : Baiwir, Bavier. Baixas, Baissas Originaire de la commune de Baixas. Aucune erreur possible, la majorité de ces noms sont situés dans un secteur rayonnant autour de Baixas. Bajart Sans doute une variante de Bayard (voir ce nom) rencontrée notamment dans le Nord et le Cher. Autre forme : Bajard (69, 71, 59). Bajolet Nom surtout porté dans l'Est (54, 51). On le considère comme un diminutif de Bay (voir Bayard). Variante : Bajollet (région lyonnaise). Baker Nom de famille anglais qui correspond au métier de boulanger. Variantes : Baiker, Backer. A noter que Baker est aussi un nom arabe (voir Bakir). Bakir Arabe Nom de personne arabe qui peut être interprété de diverses façons, tout dépend de la prononciation. On peut penser à la racine b.k.r, qui contient l'idée d'antériorité, de précocité (bâkir, bakkâr = matinal, précoce). Mais il y a aussi bâqir, nom d'un célèbre imam, qui signifierait 'celui qui a un savoir étendu'. A noter enfin bakr (= chamelle, que l'on retrouve dans le nom d'abû bakr, beau-père de Mohammed) et la racine b.q.r (= boeuf). Autres formes et dérivés : Baker, Bakiri, Bakri (également Bacri chez les juifs d'Afrique du Nord), Bakar, Bakari. Bakrim C'est une contraction soit de 'abû karîm (= le père de Karim), soit de `abd 'al-karîm (voir Abdelkrim). Bal Nom de personne d'origine germanique, Ballo (balo = tourment, méchanceté), porté surtout dans le Nord-Pas-de-Calais. Le rapprochement avec le bal (surnom d'un danseur) est très peu probable. Balage, Ballage Nom rencontré dans la Haute-Vienne. C'est une variante de baillage, territoire placé sous l'autorité d'un bailli. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Ballage. Baland Nom rencontré en Belgique (Hainaut), ainsi qu'en Lorraine (54) et dans d'autres régions. C'est le participe présent du verbe d'ancien français baler (= danser), et le patronyme désigne donc sans doute un danseur, un baladin. Balart Nom de personne d'origine germanique, Balhard (bal = tourment + hard = dur). On le rencontre dans la Somme et dans le Sud (66, 31). Variantes : Balard (12, 81), Ballard (35), Ballart (62). Balasque Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, variante du nom de personne basque Belasco (formé sur bela = corbeau), qui est à l'origine de l'espagnol Velasco (et bien sûr Velasquez). Variante catalane ou occitane : Balasc. Balay C'est dans l'Ardèche et la Loire que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'un toponyme assez fréquent dans cette région. Pour l'Ardèche, on notera des hameaux à Bozas, Saint-Félicien et Saint-Jean-Roure. Pour la Loire, d'autres hameaux à Saint-Romain-en-Jarez, Saint-Genest-Malifaux (le Creux du Balay) et Bourg-Argental (Dame Balay). Signification : lieu où pousse le genêt. Balayé, Balayer Nom porté dans l'Aude et le Tarn ainsi que dans la région Rhône-Alpes. C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le genêt-balai (occitan balag). Parmi de nombreux hameaux, on peut citer celui du Balayer à Têche (38). Balbure Nom rare, surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. On pense qu'il a désigné celui qui battait le beurre, tout comme les formes voisines Balbeur, Balbeurre, Babeur et Balbourg (Belgique). Baldacci Patronyme porté en Corse ainsi qu'en Toscane. C'est un dérivé de Baldo, Baldi, nom de personne d'origine germanique (bald = audacieux) ou hypocoristique de noms terminés par -baldo (Sinibaldo, Garibaldo par exemple). Baldassari Forme italienne de Balthazar (voir Baltazar). On remarquera que ce nom de baptême, assez rare en France, a été couramment donné en Espagne et en Italie. Variantes : Baldassare, Baldassarre, Baldassarri, Baldissera. Baldet Porté notamment dans l'Aveyron et la Lozère, c'est un diminutif de l'occitan baud (= joyeux) ou plutôt du nom de personne d'origine germanique Bald, Baud (bald = audacieux). Variante : Baudet. Baldini Nom italien, diminutif de Baldi. Baldi correspond à Baldo, nom de personne d'origine germanique qui signifie audacieux. A noter que Baldo est souvent un hypocoristique d'autres noms d'origine germanique (Garibaldo, Sinibaldo, Tebaldo). Baldit Nom surtout porté dans l'Aveyron. Désigne celui qui est originaire du hameau du Baldit à Florentin-la-Capelle, ou encore de Baldit à Lacalm, dans le même département, où l'on trouve aussi un lieu-dit la Plaine des Baldits à Saint-Jean-du-Bruel. Je ne connais pas avec certitude le sens du toponyme. Faut-il le rapprocher de l'anthroponyme Bald, Baud (= audacieux, racine germanique) ? Sans doute, puisque l'adjectif 'baud' existe en occitan avec le même sens. Variante : Baldyt. Baldovini Patronyme italien, forme plurielle de Baldovino, qui est un nom de personne d'origine germanique, Baldwin (bald = audacieux + win = ami). C'est l'équivalent du français Baudouin. Baldy Diminutif de Baud, Bald, nom de personne d'origine germanique (bald = audacieux), porté notamment dans le Lot. Balembits Originaire de Balembits, hameau de la commune de Geloux, ou encore de Balembitz à Lesperon, les deux localités se trouvant dans le département des Landes. Balency Nom porté en Béarn. Variantes : Balencie, Valencia, Valencie. Désigne très rarement celui qui est originaire d'une localité appelée Valence. C'était en effet au moyen âge un nom de baptême assez fréquent dans cette région (formé sur Valentius, dérivé de valens = vaillant). A noter le patronyme composé Balency-Bearn (voir aussi Bearn). Balent Equivalent de Valent, surnom qui désigne un personnage vaillant (latin valente). Balestra Nom d'origine italienne. Désigne un arbalétrier (italien balestra = arbalète). Variantes : Balestro, Balestri. Dérivés : Balestracci, Balestrazzi, Balestreri, Balestriere, Balestrieri, Balestriero, Balestrini, Balestrino. Balibrea Nom porté en Espagne surtout dans la province de Murcia. Je n'en connais pas la signification. Baligean Le nom est aujourd'hui très rare, et son origine géographique incertaine (peut-être le Cher ou l'Allier). C'est une variante de Baligand, Balligand (71, 72, 59, 69), un nom de personne rencontré dans la Chanson de Roland où il désigne l'émir de Babylone, tué par Charlemagne lors d'un combat. Par la suite, on l'a employé avec le sens de brigand, vaurien. Autres formes : Baligan (27), Baligant (59), Baligaud (72), Beligand (26, 03, 07), Belligand (10, 03). Balissat Le nom est rare et paraît venir de Suisse (canton de Vaud). Aucune idée précise. A noter éventuellement le savoyard Bellossat, qui semble à rattacher à bélosse, bélossier (= prunelle, prunellier). Balitrand Nom porté dans le Sud-Ouest (46, 81, 82). Variante : Balitran (47, 17, 12). On pense en général à un arbalétrier, mais il est possible que ce soit une déformation de Beltran, Baltran (= Bertrand). A noter aussi le hameau de Balitran à Lisle-sur-Tarn, et celui des Balitrans à Gaillac, tous deux dans le Tarn. Ball Fréquent en Grande-Bretagne, le nom n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire : certes, il est tentant d'y voir un sobriquet donné à un homme petit et rond comme une balle (éventuellement aussi à un chauve), mais d'autres sens sont possibles. On pensera en particulier à un ancien nom de personne scandinave, Balle, de sens incertain. Balladur Nom d'une famille de chrétiens du Nakhitchevan réfugiés en Turquie au XVIIIe siècle. Aucune idée quant à la signification du patronyme. Balland Ce nom désignait en ancien français un danseur, un balladin. Il est surtout porté en Lorraine et dans l'Ain. On rencontre la variante Baland dans le même secteur géographique. Ballandraux Nom porté dans la région lyonnaise, où l'on rencontre les formes voisines Ballandras, Ballandraud, Ballandraux, Ballandreau (également Ballandrin dans l'Ain). Toutes ces formes se rencontrent également avec un seul l : Balandras, Balandrau, Balandraud, Balandraux, Balandreau, Balandreaud. Difficile de se prononcer avec certitude : a priori il s'agit d'un dérivé du verbe occitan balandrar (= balancer, se dandiner), surnom qui a pu être donné à un grand dadais (sens attesté pour le mot balandran). Mais il faut aussi envisager un autre terme occitan, balandran, qui désigne un manteau d'étoffe grossière, et donc par métonymie le porteur ou le fabricant d'un tel manteau. Ballarin Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 32, 33). Variante rare : Ballarins. Sans doute le surnom d'un danseur, comme pour l'italien Ballarini. Ballay On rencontre ce nom dans les Côtes-d'Armor, ainsi que dans la Haute-Saône, le Doubs et la région lyonnaise. Variantes : Balay (07, 42), Balais (03, 58), Ballais (17, 25, 33), Balley (69, 70). On pense en général à un lieu où pousse le genêt-balai, donc un toponyme devenu nom de famille. En Bretagne, cependant, la définition est tout autre : il s'agit d'un nom de personne (origine incertaine) popularisé par saint Balay, qui aurait été le disciple de saint Gwennolé. On retrouve son nom dans la commune de Ploubalay (22). Variante bretonne : Balé. Diminutif : Baléo. Ballester, Ballesteros Le premier nom est catalan, le second castillan. Tous deux désignent un arbalétrier (latin ballista = engin pour tirer des flèches et des pierres à l'aide d'une corde tendue). Ballet, Balet "Sans doute un diminutif de Bal (73, 59, 62), nom de personne d'origine germanique pour lequel on a deux explications : soit un diminutif de Baudouin (Baldwin), soit un anthroponyme Balo, que M.T. Morlet rattache à une racine balo = méchanceté. A l'appui de la première hypothèse, le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane cite en 1263 un nommé ""Balduinus dictus Ballo"". Le nom Ballet est surtout porté en Auvergne (63). La variante Balet est fréquente en Picardie. On envisage parfois un rapport avec la danse, mais dans ce cas le suffixe -et est difficilement explicable." Balleur Porté notamment dans l'Indre-et-Loire et la Somme, le nom désigne un danseur. Variantes : Balleux, Baleux (59, 62, 02). Balleyguier Nom rare rencontré aussi sous la forme Baleyguier. Les plus anciennes mentions connues le situent dans le département de la Loire (Luriecq en 1633). Sens incertain, mais on peut penser à un lieu où pousse le genêt. Ballinger Le nom est peu fréquent en France, mais il s'est très bien exporté en Angleterre et aux Etats-Unis. Il peut s'agir d'une des multiples variantes de Béranger (voir ce nom). Mais on le rencontre surtout en Alsace, et là il doit s'agir de celui qui est originaire d'une commune ou d'un lieu-dit nommé Balling, Ballingen. On trouve en Allemagne une commune s'appelant Belling, on rencontre Bellingen en Belgique et en Allemagne, et, toujours en Allemagne, Balingen entre Stuttgart et Friburg. Ballini Diminutif italien formé sur le patronyme Balli. Ce dernier est en principe un surnom donné à un danseur. Ballion Nom porté dans la Gironde et dans les Landes. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ballion, nom d'un hameau de la Gironde (commune de Belin-Béliet), également ruisseau dans le même département (Villandraut). Dans les Landes, on trouve le hameau de Ballions à Sabres. Le sens du toponyme m'est inconnu. Balloff Porté autrefois en Sarre, le nom se rencontre dans les Vosges sous la forme Ballof. Il s'agit certainement d'un nom de localité, peut-être Ballhof en Basse-Saxe. Ballu Nom porté dans l'Ouest (44, 79), rencontré aussi sous les formes Balu, Ballus (44). Ce sont peut-être des variantes de Bellu, qui désigne un personnage sauvage, farouche (ancien français belue = bête sauvage). A noter cependant l'existence de plusieurs toponymes le Ballu (surtout en Normandie), qui semblent correspondre à des lieux boisés. Ballut Nom porté dans l'Yonne ainsi que dans le Puy-de-Dôme, à rapprocher de Ballu (44, 79, 41), Balu (44), Balut (89). Il pourrait correspondre au verbe bluter (ancien français beluter = vanner, tamiser), comme le suggère le dictionnaire de M.T. Morlet. Reste à savoir avec quel sens exactement. Diminutifs : Ballutaud, Balluteau, Balluteaud, Balutaud, Baluteau, Baluteaud (16), Balutet (47). Bally Surtout porté dans l'Isère, c'est une variante de Bailly (= bailli, officier représentant le seigneur dans la ville ou le village). Balmain Nom porté en Savoie. Pourrait être un dérivé de balme (= grotte), et donc un toponyme. Mais on rencontre dans la même région le patronyme Belmain, qui est pour sa part une contraction de Bellemain (sobriquet fréquent, à rapprocher de Beaupied, Beaupoil, Beauventre par exemple). C'est peut-être la solution, car il n'y a apparemment aucun lieu-dit Balmain en Savoie (ni ailleurs). Dans la même optique, on peut envisager l'adjectif 'beau' précédant le nom de personne germanique Main. Balme Nom surtout porté dans l'Isère et l'Ardèche. Voir Baume. Variante : Balmes (30, 81, 46). Balmette Désigne celui qui habite un lieu-dit la Balmette (= la petite grotte). C'est dans le Lot que le nom est le plus répandu. Forme masculine : Balmet (38, 42, 30). Avec un autre suffixe : Balmelle (30, 81), forme italienne Balmelli (Lombardie). Balore Ou Balor. Nom porté dans le Sud-Ouest. Semble renvoyer à un toponyme, trouvé dans l'Aude sous la forme la Balore (Serviès-en-Val). Balorin Nom surtout porté en Bourgogne. Variante : Ballorin. On trouve dans la même région la forme sans doute similaire Ballerin, qui a dû désigner un danseur (à rapprocher de l'italien Ballerini). M.T. Morlet préfère y voir le surnom d'un marchand ambulant (dérivé de balle = paquet). Balson Nom surtout porté dans l'Aube (variante Balçon). Il semble s'agir d'un diminutif (suffixe -eçon) formé sur le nom de personne d'origine germanique Bal (voir Bal). Baltard Assez rare et porté en Lorraine (variante : Balthard), c'est un nom de personne d'origine germanique, Baldhard (bald = audacieux + hard = dur). Baltazar, Balthazar, Balthazard Nom de baptême, surtout porté en Espagne, qui correspond à l'un des trois rois mages. Le nom vient de l'assyrien, et signifie littéralement Que le dieu Bel protège le roi. Balters Forme génitive de Balter, nom de personne d'origine germanique (Baldhari : bald = audacieux + hari = armée). Baltié Nom de personne d'origine germanique (pour le sens, voir Baudier) porté dans le Jura et la Saône-et-Loire, aujourd'hui devenu très rare. Baltus Hypocoristique de Baltazar (voir ce nom) porté en Lorraine et en Picardie, également très présent aujourd'hui en Guadeloupe. Baltzer Forme allemande de Baltazar (voir ce nom) rencontrée notamment en Alsace. Hypocoristique avec apocope : Baltz. Baltzinger Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Baltzing ou Baltzingen. Il pourrait s'agir de Baltzingen, au Luxembourg (commune de Düdelingen). Baly Nom qui peut avoir des origines géographiques différentes : dans l'Est (88), c'est variante graphique de Bailly (voir ce nom) attestée par plusieurs textes. Il en va apparemment de même dans le Nord. Dans la Creuse, il devrait s'agir plutôt d'une variante de Balin, nom de personne d'origine germanique (diminutif de Ballo, formé sur une racine obscure). Balzac Désigne celui qui est originaire de Balzac. Outre la commune de Balzac (16), plusieurs localités portent ce nom, notamment dans le Périgord. On trouve aussi Balsac dans l'Aveyron. Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin *Ballitius, dérivé de Ballius. En ce qui concerne Honoré de Balzac, sa généalogie connue situe ses ascendants à Canezac, hameau du Tarn (commune de Montirat) et à Gaffatou, également hameau de Montirat, ce qui rend plausible un rapprochement avec la commune de Balsac, d'autant que les plus anciens ascendants portaient le nom de Balssa. A noter cependant que, selon certains, les noms Balssa, Balsan, Balzan seraient des dérivés du latin balteus, désignant un cheval tacheté de blanc et de noir. Balzar Contraction de Baltazar (voir ce nom) rencontrée surtout en Picardie. Variantes : Balzer, Balzert (Alsace-Lorraine), Balzard (72). Pour ce dernier nom, il semble que la forme d'origine soit dans certains cas Balzac (voir ce nom). Balzon Vu la rareté du nom, il est bien difficile d'en situer l'origine géographique. A noter l'existence de deux lieux-dits dans le Doubs : le Gros Balzon aux Hôpitaux-Neufs et le Petit Balzon à Jougne. M.T. Morlet rattache le nom à un terme désignant un précipice, une falaise (latin balteum, d'origine prélatine). A noter la forme voisine Balson, rencontrée pour sa part dans l'Aube. Bamberger Désigne celui qui est originaire de Bamberg, commune allemande de Bavière. Avec le même sens : Bamberg. Le nom a souvent été porté par des juifs askhénazes. Bana Nom de famille porté en Moselle, où on le rencontre au moins depuis le XVIIe siècle. Pourrait être un dérivé de ban (circonscription seigneuriale), mais c'est loin d'être une certitude. La finale en -a semble wallonne. Bancel Ce nom désigne un petit banc, et dans ce cas il s'agit sans doute du surnom donné à celui qui fabrique des bancs. Mais, en occitan, il peut aussi avoir le sens de bande de terre, terrasse cultivée, et il pourrait donc s'appliquer à celui qui exploite ce type de parcelle, ou qui habite un lieu-dit portant éventuellement ce nom. On rencontre les Bancel surtout dans la Haute-Loire et l'Ardèche. Bancu Rencontré surtout en Belgique, ce nom est de sens incertain. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose une adaptation graphique de bank-hûs (= banque), ce qui supposerait que le nom soit de création tardive. Bandet Patronyme porté en Savoie et en Dauphiné. C'est un diminutif du nom de personne germanique Bando (bant = lien, bannière), fréquent en Italie sous les formes Bando, Bandi. Bandet est d'ailleurs à rapprocher du diminutif italien Bandetto, Bandetti. Autres diminutifs : Bandin (23), Bandini (Italie). Banet Variante de Benet avec transformation du é en a, fréquente en Roussillon. Voir à Benet. Banguillot Nom porté en Guadeloupe, qui semble correspondre aux Banguio, Banguiau de la Martinique. Aucune idée sur sa signification (déformation de Bonguillot = le bon Guillot ?). Banhares, Banharès Le nom paraît venir de l'Aveyron. Il désigne sans doute de celui qui est originaire d'un lieu-dit (à localiser géographiquement) où il y a des bains (sources thermales), l'équivalent du pyrénéen Bagnères. Banks Nom de famille anglais. Désigne celui qui habite un lieu-dit Bank(s), toponyme ayant le sens de remblai, petite butte, ou encore de bord de rivière. Bannier Nom fréquent en Bretagne (22). Désigne en principe le héraut chargé de proclamer les bans. On peut aussi envisager un rapprochement avec le breton banner (= lanceur), mais cela paraît moins probable. Variantes : Banner, Le Banner, Le Bannier. Bannwarth Porté notamment dans le Haut-Rhin, le nom a dû désigner une sorte de garde-champêtre (celui qui garde le ban, territoire de la commune). Variante : Bannwart (qui signifie garde-champêtre en allemand moderne). Formes francisées : Bangard, Bangert. Bansac Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bansac, peut-être la commune de Bansat, dans le Puy-de-Dôme. Bantegnie Nom porté dans le département du Nord. Variantes : Bantegnies, Bantegny, Banteignie, Banteigny, Bantignie, Bantignies, Bantigny. Il désigne celui qui est originaire de Bantigny, commune du même département. Mentionné sous la forme Bantineis en 1064, le toponyme désigne le domaine de Banto, nom de personne d'origine germanique (avec double suffixe -iniacas). Bantresque Sobriquet relativement rare, qui semble représenter une personne au ventre rebondi. Le mot ventresca, qui désigne les boyaux, les tripes, est en effet souvent employé dans ce sens : Mira aquell home, quina ventresca que té ! (cité par Alcover-Moll). Bapst Renconté en Alsace-Lorraine, c'est une déformation de Papst, qui signifie pape en allemand. Comme pour tous les noms de dignités, plusieurs interprétations sont possibles : sobriquet ironique pour une personne aux allures trop solennelles, nom donné au vainqueur d'un jeu, et la liste n'est pas close. Variantes : Babst, Papst. Bapt Le nom est considéré comme une apocope de Baptiste. On le rencontre en Auvergne et dans le Limousin. On le trouve aussi dans l'Est, où c'est une variante de Bapst (voir ce nom). Baptiste Nom de baptême, évidemment ! Les familles Baptiste vivant en Roussillon sont essentiellement gitanes. Baqué Forme du Sud-Ouest correspondant à vaquer, vacher = gardien de vaches. Baquet Nom surtout porté dans la Somme. Variantes : Bacuet, Bacuez, et surtout Bacquet, Bacquez (62). C'est un surnom évoquant un petit bac (bateau pour traverser un cours d'eau), qui désigne soit un passeur, soit un lieu. Baquiast Nom de famille rare. Pourrait désigner celui qui est originaire du Baquiat, hameau à Castéra-Verduzan, dans le Gers. Le patronyme Basquiat, encore plus rare, semble en être une variante par métathèse. Bara Nom assez courant dans le département du Nord et en Belgique. Serait le surnom d'un homme rusé, trompeur (ancien français barat = ruse, tromperie). A noter aussi le wallon bara (= bélier). Bara est également un nom de personne arabe (barâ' = pur, dérivé Baraoui). Barabé, Barrabé Nom porté presque exclusivement en Normandie (76) qui semble être une déformation de Barnabé, sous l'influence de Barabas (le brigand qui fut libéré à la place de Jésus). Barnabé (un lévite chypriote dont le premier nom fut Joseph) était le compagnon de prédication de saint Paul. Son nom signifierait fils (bar) de prophétie (nabwh), plutôt que fils de consolation, comme le laissent penser les textes religieux. Baradat serait une variante de Baladat, lieu entouré de fossés. Barage Nom assez rare rencontré en particulier dans la Nièvre, la Haute-Vienne (variante : Barrage) et la Seine-et-Marne. C'est soit le surnom de celui qui percevait le droit de barrage (droit de passage prélevé sur les denrées), soit un toponyme évoquant le lieu où se percevait ce droit. Baragnon Nom rare qui semble venir du Gers, où l'on trouve aussi la forme Baragnes. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Baragnon, nom d'un hameau à Montbartier (82). Pour Baragnes, on pensera à des hameaux à Auvillar et Escazeaux (82) ou à Miradoux (32). Sens du toponyme : lieu clôturé (occitan baranha = haie). Barajas Nom d'origine espagnole. Désigne celui qui est originaire de Barajas, nom de diverses localités, notamment dans les provinces de Cuenca et de Madrid. Sens du toponyme : pourrait se rattacher au latin tardif varalia (= lieu clôturé), mais c'est loin d'être une certitude. Baral Le nom est surtout porté dans l'Ardèche, département où un cours d'eau s'appelle le Baral. Il y a cependant de fortes chances pour que Baral soit ici une variante de Barral (voir ce nom). A noter le hameau du Barral à Gilhoc-sur-Ormèze (07). Baralle Surtout porté dans le département du Nord, désigne celui qui est originaire de Baralle, localité du Pas-de-Calais. Le toponyme (Barala au XIe siècle) pourrait avoir le sens de lieu clôturé selon Dauzat et Rostaing. Baranger Variante de Béranger (voir ce nom) rencontrée essentiellement dans le Maine-et-Loire. Baranowski Nom polonais : celui qui est originaire de la localité de Baranow (toponyme très fréquent en Pologne formé sur baran = mouton). Baraque En principe, le nom désignait dans le Sud et le Sud-Ouest un abri de berger ou de paysan, souvent en pierres sèches, et donc celui qui y séjournait. Baras, Barras Le nom se rencontre parfois dans le Lot, mais c'est dans le Nord qu'il est le plus fréquent. Dans ce dernier département, il semble correspondre à l'ancien français barat (= ruse, tromperie). Dans le Lot, on pensera éventuellement à un toponyme (avec le sens d'éperon rocheux ou de barrière). Dans tous les cas, le sens du patronyme demeure à mon avis très incertain. Baratchart Egalement Baratchar, Baratciart. Nom basque désignant sans doute le lieu situé entre, parmi (-arte) les jardins (baratze). Baratchegaray Nom basque désignant le jardin (baratze) situé en haut (garai). Barate Il n'y a en principe dans ce nom catalan aucun rapport avec le beurre (le mot français baratte n'existe que depuis le XVIe siècle). Il faut le rattacher au verbe catalan baratar (= échanger, faire du troc), ou plutôt au nom occitan barata (= échange, mais aussi tromperie). Il est fort possible que ce soit un surnom appliqué à quelqu'un de très roublard. Barata peut aussi être le matronyme correspondant à Barat, qui a sans doute le même sens. Baratte Nom assez répandu dans le Nord et en Normandie. Il faut le rattacher à l'ancien français barat (= ruse, tromperie, fourberie), et y voir un surnom donné à un personnage rusé. Le sens actuel (récipient pour faire le beurre) ne date que du XVIe siècle (première attestation en 1549). Barazer Nom porté en Bretagne. Variantes : Barazeur, Le Barazer. Désigne un tonnelier (sens conservé en breton moderne). Barba Le nom paraît tout simple, et on a vite fait d'y voir un sobriquet donné à un barbu, ce qui est d'ailleurs exact en Espagne ou en Italie, où le nom est assez courant. Mais en France, c'est dans l'Aisne et la Moselle qu'il est le plus répandu. Il faut donc pour ces régions lui donner une autre interprétation : soit un matronyme correspondant à Barbera (sainte Barbe, très populaire dans le nord de la France et en Belgique), soit un toponyme. Il existe en effet une localité appelée Barba dans la province de Namur, et une rivière des Vosges porte aussi ce nom. Barbagelata Essentiellement porté en Corse et en Ligurie (variante : Barbagelatta), le nom signifie en italien 'barbe gelée', curieux surnom dont l'explication n'est pas évidente (on pense généralement à une barbe blanche). Barbançon Nom porté notamment en Charente-Maritime. C'est une forme avec métathèse de Brabançon (= originaire du Brabant). Variantes : Barbanchon (14, 61), Barbanson (48), et peut-être Barbason (08). Barbara Porté notamment dans l'Yonne et dans les Vosges, le nom renvoie au prénom féminin Barbe (du latin barbarus = barbare), popularisé par sainte Barbe, chrétienne enfermée dans une tour de son château par son père et décapitée par celui-ci. Sa tour ayant échappé à l'incendie et à la foudre, sainte Barbe est la patronne des pompiers et des artilleurs. Barbason C'est dans les Ardennes que le nom est le plus porté (également 51, 21). Le dictionnaire de M.T. Morlet propose un dérivé de Barbas, surnom donné à un barbu. Pourrait être plutôt, comme Barbanson, une forme avec métathèse de Brabançon (originaire du Brabant). Barbé Nom béarnais qui désigne un barbier. Barbeau Sans doute le surnom d'un porteur de barbiche (ancien français barbel, diminutif de barbe). Le patronyme est fréquent dans l'Ouest (85, 79, 49). Variantes : Barbault, Barbeaud, Barbeault. On trouve dans d'autres régions les formes Barbau, Barbaut, Barbaux (59, 62) et Barbeaux (39, 88). Barbedienne "Nom surtout porté en Bretagne (22, 56). La définition donnée par Dauzat semble la bonne : surnom attribué à celui qui prononçait souvent le juron ""barbedienne"", forme atténuée de ""barbedieu"" (par la barbe de Dieu). De la même façon, on employait ""pardenne"" (parguienne chez Molière) pour dire ""pardieu"". Les formes Barbedet et Barbedette (35, 44, 53) pourraient avoir le même sens." Barbéoc'h Nom porté dans le Finistère, écrit aussi Barbéoch. Sens incertain. A. Deshayes évoque ce qu'écrivait dans les années 1900 Joseph Loth, qui décomposait le nom en barw (= barbe) + buoc'h (= vache). Autrement dit 'barbe de vache', un sobriquet qui n'est pas bien clair. Barbères Le nom est notamment porté dans le Sud-Ouest. On le trouve sous les formes Berbère et Berbères dans le Lot-et-Garonne. Autre variante : Barbère (33). C'est un toponyme assez fréquent depuis la région toulousaine jusqu'à la Vendée (plusieurs hameaux, notamment dans la Haute-Garonne sous la forme La Barbère). Signification obscure. Le rapport avec le prénom féminin Barbe (également Barbera, Barbara) est tentant, mais rien ne dit que ce soit la bonne solution. Barberousse Porté dans le Cher, fait partie des surnoms permettant d'identifier un individu par une caractéristique de sa barbe. On trouve en Bourgogne la forme Barbenoire (21), qui devient Barbanegre en Gascogne (64). Blanchebarbe et Brunebarbe se rencontrent pour leur part en Picardie. Plus surprenant, Barbedroite, porté dans l'Eure-et-Loir. Barbet Fréquent dans de nombreuses régions, le nom est surtout porté dans le Nord et dans la Sarthe. C'est un diminutif de barbe, surnom donné à un barbu. Variantes : Barbey (Normandie), Barbez (Nord). En composition, on recontre le nom Barbet-Massin, où Massin est un diminutif de Thomas. Barbier Nom de famille très fréquent correspondant au métier de barbier (celui-ci s'occupait de la barbe, mais pratiquait aussi la petite chirurgie). Le métier est attesté au XIIIe siècle. Barbieri D'origine corse ou italienne, le nom correspond au métier de barbier. Variantes : Barbiero, Barbero, Barberi. Forme latinisée : Barberis. Barbillon Porté en Lorraine, désigne le porteur d'une barbe ou d'une barbiche. Formes voisines : Barbillat (18, 54), Barbillot. Barbin Sobriquet désignant un homme barbu. C'est un diminutif (*barbinus) formé sur le latin barba. Le nom est fréquent notamment en Loire-Atlantique et en Savoie. Barbiot Porté dans le Lot (variante Barbio) et dans la Nièvre, pourrait désigner, tout comme Barbot (35, 86), celui qui a des difficultés d'élocution. A noter cependant que tous ces noms sont aussi des toponymes évoquant un lieu boueux, où l'on patauge. Barbissou Nom rencontré dans le Périgord. C'est un diminutif de Barbis, Barby, désignant une personne barbue. Barboteu Sobriquet ayant sans doute désigné une personne qui bredouille, qui articule mal. C'est en tout cas le sens du verbe barbeter, barboter en ancien français. Le nom est sans doute occitan, et correspond au français Barboteau, Barbotteau. A noter qu'au moyen âge la barbote était aussi une barque munie d'un pont, mais la première mention ne date que du XIVe siècle. Autre solution : un toponyme avec le sens de lieu boueux, où l'on patauge. A noter le hameau de Barboteux à Figarol (31). Barby Sobriquet désignant un homme barbu. Le nom semble venir de l'Ariège, ou encore de la Dordogne, et c'est une variante du français Barbin. On trouve aussi des Barby en Allemagne, mais l'origine n'est sans doute pas la même (une commune d'Allemagne s'appelle Barby). Barcelo Espagne Nom catalan. Désigne celui qui est originaire de Barcelone, Barceló étant une forme masculinisée de Barcelona. Barcilon Nom rare porté dans le Vaucluse. Paraît désigner celui qui est originaire de la Barcillonne, hameau à Beaumes-de-Venise (84). Bardaille Nom rare rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais, de sens obscur. A rapprocher peut-être du picard berdale, sobriquet donné à celui qui a un gros ventre. Bardetis Surtout fréquent à Baixas, semble une forme latinisée de Bardet, pour lequel les interprétations ne manquent pas. J'en retiendrai deux : un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bard (Bardo, dont la racine pourrait être bart = hache, en tant qu'arme). Un diminutif de l'occitan barda (= bât), désignant peut-être un bourrelier. Bardiaux Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais ainsi que dans le Puy-de-Dôme. C'est en principe un nom de personne d'origine germanique, formé sur Bardo (racine bard = hache de guerre). Bardin C'est dans le Cher que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans plusieurs autres régions. C'est un diminutif de Bardo, nom de personne d'origine germanique (racine bard = hache de guerre pour les uns, géant pour les autres). Bardon Fréquent en Corrèze et en Dordogne (également 85, 44), c'est le cas-régime du nom de personne d'origine germanique Bardo (racine barta = hache de guerre) Bardot Nom fréquent dans l'Allier mais aussi dans l'Est (88, 90). Sans doute dans la plupart des cas un diminutif de Bard, Bart, nom de personne d'origine germanique (barta = hache). Il peut cependant s'agir parfois d'un toponyme (cf le hameau du Bardot à Senaide, dans les Vosges), avec le sens de terrain argileux Bardou Nom rencontré dans la France méridionale (81, 34). On peut le rapprocher de Bardoux, nom de personne d'origine germanique (voir ce nom), mais il s'agit aussi d'un toponyme, dérivé de l'occitan bard (= la boue). Il y a d'ailleurs en Dordogne un village qui s'appelle Bardou. A noter cependant l'existence d'un lieu-dit La Chapelle-Saint-Bardou à Rians (18), qui me pousse en définitive à préférer un nom de personne, mais de façon très timide. Bardoux C'est dans la Somme que le nom est le plus répandu, mais on le trouve également dans d'autres régions. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Bardwulf (bard = hache ou géant + wulf = loup). Bardu Nom surtout porté dans la Vienne et la Haute-Vienne. Pour le sens, voir Bardou et Bardoux. Le nom existe aussi en Bretagne (29), mais il paraît être arrivé tardivement dans cette région. Bardus Très rare, le nom se rencontre en Charente-Maritime et en Guadeloupe. Apparemment une forme latinisée de Bardu, Bardou (voir ces noms). Bardy Nom de personne d'origine germanique, Bardinus, formé sur Bardo (voir Bardou), avec le suffixe -inus. Bareil Origine incertaine. On propose en général pour les noms commençant par bar(r) un lien avec une barre (mais dans quel sens ? porte d'enclos ou plutôt barrière placée à l'entrée d'une ville ?). Autre possibilité, un hypothétique nom de personne latin *Barillus, sachant que le nom féminin Barilla a existé en latin. Barès Difficile de trouver l'origine géographique du nom. Cependant, il semble méridional ou du moins occitan (variante de Barrès), et désignerait celui qui est originaire d'une localité nommée Barre ou la Barre, plusieurs communes portant ce nom (48, 81, mais aussi 50, 27, 70, 39. Cependant la finale -ès semble vraiment occitane). Baret Fréquent à la Réunion, c'est dans l'Isère que le nom est le plus répandu en France métropolitaine. Il s'agit d'un diminutif du nom de personne d'origine germanique Baro (racine ber = ours), fréquent en Italie et en Corse sous les formes Baretto et Baretti (double diminutif : Barettini). Bareth Nom porté en Lorraine (88, 54). Il faut sans doute le rattacher à l'allemand Bär (= ours), fréquent comme nom de personne au moyen âge. Barff Correspond au moyen anglais barwe, toponyme désignant une colline ou un tumulus (ancien anglais beorg). Barichou Nom rare porté dans la région toulousaine. C'est apparemment un diminutif de Baric (32, 82 notamment), qui a en gascon le sens de 'baril, barrique' (occitan barrica). On pensera notamment au surnom d'un homme ventru. Variantes : Barichon, Barrichon. Barigny Nom rare porté dans la Loire-Atlantique. Pourrait désigner celui qui est originaire de Barigné, hameau à Loué (72). Baris Nom rencontré dans le Sud-Ouest (40, 64) qui semble correspondre à Barri, Barry, patronyme désignant celui qui habite le barri (équivalent du faubourg dans les langues occitanes). Baritaud Nom porté en Poitou-Charentes, en Vendée et dans le Limousin. Variantes : Baritau, Baritault, Baritaut, Baritaux, Bariteau, Bariteaud, Baritheau, et sans doute aussi Baritel et Barithel (Normandie, Savoie), ou encore Barideau (37). Dauzat évoque pour tous ces noms un blutoir, et y voit le surnom de celui qui tamise la farine. Barkats, Barkatz Nom porté par des juifs d'Afrique du Nord. Correspond à l'arabe baraka(t) = bénédiction. Barker En général, ce nom anglais correspond au métier de tanneur (bark = tan). Dans certains cas, il peut désigner un berger (déformation du nom français). Barlahan Un nom rencontré en Normandie, mais qui semble une variante de Barlaam, Barlam (Sud-Ouest et Catalogne notamment, mais aussi Pays-Bas). Barlaam est un nom de personne araméen (signification possible : fils du peuple) popularisé par plusieurs saints. Le plus connu est un ermite de Mésopotamie fêté le 27 novembre, associé à saint Josaphat ou Joasaph : le roi Joasaph vivait prisonnier de son père dans une captivité pleine de délices, mais Barlaam le convertit et l'entraîna dans sa vie érémitique. Leur légende a été popularisée dans un roman grec du XIe siècle, traduit ensuite en latin et dans la plupart des langues européennes. Un autre Barlaam (fête le 19 novembre) aurait eu la main brûlée par des charbons ardents à Césarée en 304. Un troisième, plus tardif, était un moine basilien du XIVe siècle. Barnay Fréquent dans la Saône-et-Loire et la région lyonnaise (69, 42), désigne celui qui est originaire de Barnay, nom d'une commune de Saône-et-Loire. Barneaud Le nom est surtout porté dans les Alpes-de-Haute-Provence. On le rencontre sous la forme Barneoud dans les Hautes-Alpes. Voir Bernaud pour le sens. Formes voisines : Barnaud (26), Barnault (45), Barnaux (49), Barnoud (38). Barnerias, Barnieras Nom auvergnat. Il s'agit soit d'un diminutif, soit d'un nom de domaine formé sur le patronyme Barnier, qui est lui-même une variante de Bernier (voir ce nom). Barnes Fréquent en Angleterre, c'est un toponyme évoquant un lieu où se trouve une grange, ou encore, par métonymie, celui qui travaille dans une grange. Il peut aussi s'agir d'une forme génitive de Barne, surnom qui semble désigner un jeune homme, ou encore un membre des classes les plus pauvres de la société. Barnetche Nom basque porté dans les Pyrénées-Atlantiques (notamment à Hasparren). Comme beaucoup de patronymes basques, il évoque une caractéristique de la maison. Ici c'est la maison (etxe) située dans un lieu profond, encaissé (barna = profond). Barniol Nom porté dans la Haute-Garonne et en Catalogne. Il s'agit sans doute d'un toponyme équivalent à Verniol, Verniole (= bois d'aulnes, dérivé de l'occitan ou du catalan vern). On trouve par exemple la commune de Verniolle dans l'Ariège. La transformation du v en b est en effet très fréquente, de même que celle du e initial en a. Le patronyme Verniol existe dans le Cantal, et a pu se transformer en Barniol à la suite d'une migration en terre toulousaine ou plus au sud. Autre hypothèse, moins crédible, un nom de personne d'origine germanique (Berneold < Bernwald : bern = ours + wald < waldan = gouverner). Barnole On évoque en général un matronyme formé sur un nom de personne d'origine germanique : Ber(n) = ours + Wulf = loup (ou Wald = gouverner). Cette étymologie est douteuse, car je ne crois guère aux matronymes se développant sans que le patronyme soit représenté. Aussi faudrait-il envisager une autre hypothèse, et penser à un dérivé de vern (= aune), le suffixe -ola étant souvent utilisé pour former des noms de lieux. Donc, sans doute un lieu planté d'aunes. Barolle Nom porté en Haute-Saône. M.T. Morlet y voit un matronyme formé sur barol (= baril, surnom possible pour un marchand ou un fabricant, ou encore sobriquet pour une personne grosse). A noter cependant l'existence du mot comme toponyme, peut-être avec le sens de 'barrière'. Il existe plusieurs hameaux Barolle dans le Lot-et-Garonne, également les Grandes et les Petites Barolles à Saint-Genis-Laval (69). Baron Titre de noblesse employé comme sobriquet pour désigner une personne hautaine (ou encore celui qui était au service d'un baron, qui détenait des terres appartenant à un baron). Le mot avait cependant un autre sens au moyen âge, et pouvait désigner un homme, surtout considéré en tant que mari. Le patronyme doit correspondre à ce second sens dans de nombreux cas. A noter enfin que Baron peut aussi être un patronyme juif (forme contractée de Bar Aaron = le fils d'Aaron). Baronnier Nom rencontré dans la région Rhône-Alpes. On le considère comme un diminutif de Baron, sobriquet s'appliquant à un homme fier, hautain (cependant le mot a longtemps désigné un homme brave, aux allures nobles, et il est difficile de savoir lequel des deux sens l'emporte ici). Une précision pour Baronnier. Il pourrait éventuellement s'agir de celui qui est originaire d'une baronnie, qui dépend d'un baron. Barouch, Barouh Patronyme porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord. Correspond à l'hébreu barûkh (= béni). Baroux Nom porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. C'est une variante de Beroux, nom de personne d'origine germanique (Berwulf : ber = ours + wulf = loup). Baroz "Porté notamment dans l'Isère (variante : Barroz), fait partie des nombreux dérivés de ""barre"" (= barrière) désignant souvent un lieu clôturé ou une barrière de péage." Barrachon Nom difficle à situer géographiquement vu sa rareté, rencontré aussi sous la forme Barachon (03, 54), à rapprocher de Barrachin (74). M.T. Morlet évoque un marchand ou un fabricant de vases. Un dérivé de barraca ou baraca (= cabane) paraît être cependant une solution intéressante. Barraja Porté dans le Sud-Est, c'est un nom italien qui pourrait être d'origine sicilienne. Je n'en connais pas la signification. Barral Fréquent dans tout le Languedoc, c'est un toponyme désignant un lieu clôturé, un enclos (occitan barralh). Variantes : Barrail, Barrailh. Barrand Le nom est surtout porté dans le Doubs. C'est apparemment le participe présent du verbe barrer, mais difficile de savoir comment l'interpréter. Barraquand, Barracand Nom porté dans la Drôme et l'Isère. Désigne celui qui fabrique ou vend du bouracan (ou baracan), grosse étoffe de laine. Le mot vient de l'arabe, c'est au départ une étoffe de poil de chameau. On rencontre aussi le nom Barracan dans les Bouches-du-Rhône. Barratin Nom rare porté dans la région lyonnaise, plus fréquent sous la forme Baratin (42, 45, 89). Sans doute le surnom d'un homme rusé, trompeur (dérivé de l'occitan et de l'ancien français barat). Barrault Nom de personne d'origine germanique, Berwald (ber = ours + wald < waldan = gouverner), mentionné sous la forme Baroald en 693. C'est dans la Vienne, et plus généralement dans l'Ouest, que le nom est le plus répandu. Variantes : Barraud (71, 85), Barraut (71, 51), Barreau (85, 79, 81), Barreaud (17, 85, 79), Barreault (79, 37, 53). Variantes avec un seul r : Baraud (16, 85), Barault (71, 89, 86), Baraut (71), Bareaud (79), Bareault (49). Barre Il s'agit à l'origine d'un toponyme (pour le sens, voir Barrès). Le nom Barre est très fréquent en Vendée, où se trouve une commune appelée La Barre-de-Monts. Barreau Voir Barrault. Barrère, Barrière, Barrera Désigne celui qui habitait près de la barrière, ou encore celui qui avait la charge de celle-ci. La barrière est en effet un élément essentiel de la vie économique médiévale, puisque c'est là que sont perçus les droits sur les marchandises entrant et sortant de la ville. Barreres Espagne Nom catalan : voir Barrère. Barrès Le nom semble venir de l'Aveyron ou de la Lozère. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Barre (peut-être Barre-des-Cévennes en Lozère). Sens du toponyme : sans doute un éperon rocheux (également lieu clôturé). Barret Nom très courant, porté notamment dans l'Allier. Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Barret ou est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : voir Barrès. Barreteau Diminutif de Barret (voir ce nom) fréquent en Vendée et dans les départements voisins. Barrett Fréquent en Angleterre, le nom est de sens incertain. On pense souvent à un nom de personne d'origine germanique, équivalent du français Béraud (voir ce nom). Cependant, dans les textes anciens, on le rencontre le plus souvent sous la forme Barat, qui serait d'origine française (voir Baratte). Barrié Nom porté dans le Lot et le Tarn-et-Garonne, plus fréquent sous la forme Barrier (63, 37, 38, 73). A désigné celui qui avait la charge de la barre ou barrière, lieu où était perçu un droit de péage à l'entrée d'une ville ou d'un village. Barrielle Le nom est porté en Provence (13, 84). Variantes : Barrièle, Barriel. C'est un toponyme (surtout rencontré dans le Gard) à rattacher sans doute à l'occitan barri (= faubourg). Barriol "Surtout porté dans la Haute-Loire, c'est un toponyme désignant un petit faubourg (diminutif de l'occitan ""barri"" : groupe d'habitations situé juste au-delà des remparts, faubourg). A noter le hameau des Barriols dans la commune de Saint-Julien-Chapteuil (43), déjà mentionné en 1210." Barrios Désigne celui qui habite un lieu-dit (los) Barrios ou en est originaire. Le toponyme, très fréquent, évoque un faubourg et pourrait venir de l'arabe bârrî (= extérieur). Variante : Barrio. Barron Variante de Baron (voir ce nom) portée dans diverses régions (notamment 62, 79, 63). Barruet Le nom paraît originaire du Loiret. Il s'agit d'une variante de Berruyer, un nom qui désigne celui qui vient du Berry. Barry Nom surtout porté dans le Gard et en Limousin. Désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Barri. Sens du toponyme : le faubourg, le noyau d'habitation situé en dehors de la ville fortifiée. Barry (2) Nom porté en Angleterre, où il a souvent le même sens qu'en français (= faubourg). Cependant, s'il vient d'Irlande, il peut s'agir d'une anglicisation du gaélique O' Beargha (= descendant de Beargh, surnom qui signifie voleur, pillard) ou de O' Baire (Baire = ancien nom de personne). Barsac, Barsacq Nom assez fréquent dans les Landes, également présent dans l'Ardèche. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On a le choix notamment entre Barsac dans la Gironde et un petit village du même nom dans la Drôme. Sens du toponyme : le domaine (suffixe -acum) de Barcios (nom de personne gaulois). Variantes : Barzac, Barzacq. Bart Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et la Franche-Comté, c'est sans doute, tout comme Barth (Alsace-Lorraine) un hypocoristique de Barthélémy. Autre solution, proposée par M.T. Morlet : un nom de personne d'origine germanique, Bardo (racine barta = hache de guerre). Bartali Diminutif italien de Bartolomeo (en français Barthélémy). Bartalot Nom rare rencontré notamment dans les Landes (mais est-ce la région d'origine ?), plus fréquent sous la forme Barthalot (13). Forme voisine : Barthalou (64). On peut hésiter entre deux significations : soit un diminutif de Barthélémy, soit une variante de Berthelot (voir ce nom). Barthalay, Berthalay Il s'agit en principe d'une forme courte du prénom Barthélémy, rencontrée essentiellement dans l'Isère. Variantes : Barthalais (38, 05), Barthelaix, Barthelas, Barthelat (03), Barthelay (69, 87), Berthalays (12). Barthe, Barthes, Barthès Nom caractéristique du Sud-Ouest, qui est un toponyme désignant un buisson, un bosquet, un terrain couvert de broussailles. Origine obscure : peut-être une racine préromane bar (= pierre) ou barda (= boue, fange). De nombreux lieux-dits ou localités portent ce nom. Barthélémy Nom de baptême popularisé par l'un des apôtres du Christ, dont le martyre aurait été particulièrement horrible, puisqu'il fut écorché vif. Vient de l'araméen Bar-Tolmaï (= fils de Tolmaï, grand-père biblique d'Absalon). Barthelin Diminutif de Barthel (= Barthélémy) ou du nom d'origine germanique Bertaud. C'est dans le Loiret que le nom était apperemment le plus porté autrefois, mais on le rencontrait aussi en Lorraine. Barthère, Barthere Toponyme désignant un lieu broussailleux (voir Barthe), le nom est surtout porté dans le Sud-Ouest (31, 47). Variante : Barthères (32). Barthez Le nom semble originaire du Tarn. Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Barthe (voir ce nom). Barthly Nom porté dans le Haut-Rhin. C'est un diminutif de Barthel (67, 68), hypocoristique de Barthélémy formé par apocope. Bartholomé Porté en Alsace et en Savoie, c'est une des nombreuses formes du prénom Barthélémy (voir ce nom). Formes voisines : Bartholmé (Alsace), Bartholmey (Champagne), Bartholomaus (Alsace), Bartholomeus (Nord), Bartholomey (Bourgogne), Bartholomy (62). Diminutif : Bartholomot (70). Bartholomew Forme anglaise ou flamande du prénom Barthélémy (voir ce nom). Bartholus Nom porté notamment en Moselle. C'est une forme latinisée de Barthol (= Barthélémy). Barthomeuf Une assez étonnante variante du nom de baptême Barthélémy, qui semble originaire de la Haute-Loire. J'avoue difficilement comprendre la présence du f final. Bartissol Fréquent à Rivesaltes (66), le nom semble languedocien, et doit venir du Sud-Ouest : en effet deux hameaux s'appellent Bartissol, à Aguts (81) et à Revel (31). Il pourrait donc s'agir d'un toponyme formé sur l'occitan barta (= buisson, lieu broussailleux). Bartoli Forme plurielle de Bartolo, forme italienne avec apocope de Bartolomeo (= Barthélémy). Dérivés : Bartolaccio, Bartolacci. Variante : Bartali. Bartolini Diminutif de Bartolo (voir Bartoli). Barulat Patronyme très rare porté dans la Sarthe. Difficile de se faire une idée. Peut-être un dérivé de Beroul (voir ce nom), mais cela m'étonnerait. Barus Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 81), dont le sens n'est pas clair. Selon M.T. Morlet, il s'agirait d'une forme latinisée désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Bar, Bars (deux communes de la Dordogne et du Gers s'appellent Bars, ainsi qu'un hameau de l'Aveyron). Discutable, mais que trouver de mieux ? Bas "Nom fréquent dans l'Ain et la Haute-Saône. Sobriquet désignant un homme ""court sur pattes"". Attention cependant : Bas est aussi une variante francisée de l'allemand Bapst (= Baptiste), arrivée en Franche-Comté depuis le canton suisse de Fribourg." Bas (2) "Nom turc qui signifie ""tête, chef"". On le retrouve également en Algérie sous la forme bâsh (= chef)." Basahel Nom porté au Yemen. Ba est sans doute ici un raccourci de bû, abû : père, homme. Le nom Basahel désignerait donc l'homme de la plaine (abû sahl), ou encore l'homme du rivage (abû sâHil). Baschoux Le nom est porté dans le Centre (45, 41). Variantes : Baschou, Baschon. Toutes ces formes semblent des variantes de Bascou, Bascon (= originaire du Pays Basque). Bascou Désigne une personne originaire du Pays Basque. Basile Surtout fréquent dans l'Ouest, c'est un nom de baptême issu du grec Basileios (= roi). Basile le Grand fut évêque de Césarée (370). Ses écrits lui valent les titres de père et docteur de l'Eglise. Basille Variante de Basile (voir ce nom) surtout portée en Seine-Maritime et dans la Sarthe. Basire, Bazire Variantes normandes de Basile (voir ce nom). On trouve surtout les Basire dans le 76, et les Bazire dans le 14. Le passage de l à r est dû à un phénomène phonétique appelé rhotacisme. Basmadjian Arménie Nom arménien d'origine turque. Il s'agit du fils (suffixe -ian) du marchand (suffixe -dji) d'indiennes, autrement dit de tissus imprimés (basma). Basque Voilà un nom qui a le mérite de la clarté. Il désigne bien sûr celui qui est originaire du Pays Basque. On ne s'étonnera donc pas de le rencontrer surtout en Aquitaine (33, 40). On trouve également la variante Basq, portée notamment dans la Vienne. Bassas Nom porté en Languedoc. Il s'agit d'un toponyme, à rapprocher de Bassan (commune de l'Hérault), qui est un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -anum sur Bassius ou Baccius. On trouve également en Roussillon la commune de Baixas (même étymologie). Très souvent, Bassas est une variante de Vassas (Gard, Hérault), autre toponyme formé sur un éventuel *Vassius. Basset Le plus souvent surnom donné à un homme de petite taille, aux jambes courtes. On rencontre le nom dans diverses régions, mais c'est en Bretagne (22) qu'il est le plus fréquent, ainsi que dans le Forez. Dans cette dernière région, il s'agit plutôt d'un toponyme, avec le sens de mare, petit cours d'eau. A noter, entre autres, la commune de Bas (autrefois Bas-en-Basset, 42). Bassigny Nom rencontré en Haute-Saône, qui désigne celui qui est originaire de la commune de Bassigney, dans le même département. Basso, Bassou, Baso Nom qui désigne un jumeau. En catalan, jumeau se dit bessó, le mot venant du latin *bissone (encore que certains préfèrent l'étymologie *bikione, préromane et assez proche du basque). Bassompierre Désigne celui qui est originaire de Bassompierre, hameau de la commune de Boulange (57), également quartier à Baudricourt (88). Sens du toponyme : la forteresse (pierre) de Basson, nom de personne d'origine germanique. Bassonville Nom porté aujourd'hui à la Réunion. Il renvoie à Bassonville, nom de hameaux à Lutz-en-Dunois (28) et à Angerville (91). Signification : le domaine (latin villa) de Basson, nom de personne d'origine germanique (racine badhuo = combat). Bastel Nom porté notamment dans la Vienne (variante : Basteau). Désigne sans doute par métonymie un batelier, tout comme les formes Batel, Bateau. Bastet Nom occitan. On peut y voir un diminutif de bât, mais il me semble préférable d'en faire un hypocoristique de Sébastien. Bastide Nom très fréquent en Languedoc. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit (la) Bastide, terme médiéval qui s'appliquait à des petites villes fortifiées disposant de certaines franchises. Bastien Hypocoristique de Sébastien formé par aphérèse, et rencontré surtout en Lorraine (88, 54). Variantes : Bastian (67, 54), Bastin (59, 51), Bastiaen, Bastiaens (59). Bastille Nom porté dans les Deux-Sèvres. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Bastille (= ouvrage militaire isolé). Le toponyme est fréquent dans l'Ouest, de la Normandie à la Charente. A noter en Vendée, où le nom de famille se rencontre au XVIIe siècle, deux hameaux à Bourneau et à Montagne-sur-Sèvre. Egalement des hameaux en Charente-Maritime (Marans, Epargnes). Bastit Une transformation typiquement roussillonnaise de l'adjectif catalan vestit (= habillé), avec V>B et E>A. Selon De B. Moll (els Llinatges catalans), le surnom Vestit serait lié aux circonstances de la naissance (enfant né avec le cordon ombilical autour du cou ? avec un reste anormal de membrane ?). Bastouil, Bastouill Ce nom est dérivé du catalan ou de l'occitan bast (= bât), qui a donné basta (panier de bât). Il semble avoir désigné une comporte (bastola dans le Quercy), et serait donc un surnom s'appliquant soit à un vigneron, soit à un fabricant de comportes. Bataillard Porté en Franche-Comté, c'est un surnom donné à une personne belliqueuse. Avec d'autres suffixes, on trouve les formes Batailler (24), Batailleur (Savoie). Bataille, Batalla On a coutume de faire de ce nom un sobriquet désignant un individu aimant bien se battre. On peut aussi imaginer un surnom donné à un soldat (latin battualia transformé en *battalia). A noter enfin qu'il peut aussi s'agir d'un nom de localité. Le patronyme se rencontre dans toute la France, mais c'est en Languedoc-Roussillon (11, 66) et dans le nord de la France qu'il est le plus souvent porté. Bataillon Diminutif de Bataille (voir ce nom) porté dans la région lyonnaise. Bataller Surnom catalan donné à un combattant ou à un homme belliqueux. En France, le nom se rencontre surtout dans les Pyrénées-Orientales (Banyuls-sur-Mer). Batany Nom porté dans le Finistère. Variante : Bathany. Aucune idée quant à sa signification. Batbie Porté notamment dans le Gers, le nom est plus fréquent sous la forme Batby (40, 64). C'est un toponyme formé sur les mots gascons vath (= vallée) et via (= route, chemin). A noter le hameau du Batbie à Bézues-Bajon (32) et ceux de Batby à Tartas (40) et à Lasseube (64). Bate, Bates Nom de famille anglais qui est le plus souvent un hypocoristique de Bartholomew (= Barthélémy). Autre possibilité : nom de métier, celui de batelier (vieil anglais bat = bateau). Bath "Porté en Alsace, c'est selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon) un nom de personne d'origine slave, Batek, à rattacher à une racine russe signifiant ""père"". On peut aussi envisager un rapportavec Batt (voir ce nom)." Batifoulier Nom de métier désignant celui qui travaille les métaux en feuilles, notamment les métaux précieux (feuilles d'or ou d'argent). Patronyme rencontré surtout en Auvergne (63, 15). Formes voisines : Batifolié, Batifolier, Batifouille. On rencontre ce métier en Catalogne sous les formes batifuller et batifulla (= qui bat la feuille). Le sens est différent avec Batifol (48) qui semble désigner un moulin à foulon. Batisse Rencontré en Auvergne. La solution la plus plausible est une variante du nom de baptême Baptiste. Batlle Nom de fonction. Le batlle (en français bailli) était en pays catalan le représentant légal du seigneur dans le village, tandis que les consuls étaient élus chaque année par la population. Baille est bien sûr une forme francisée. Batllo Le nom Batlló est caractéristique des Pyrénées-Orientales. Il s'agit sans doute d'un diminutif de Batlle (voir ce nom). Bato Le nom est porté dans les Vosges et le Haut-Rhin. Variante : Batot. Il devrait s'agir du diminutif d'un ancien prénom. On a le choix entre Bapt (= Baptiste) et Batt (= Béat). M.T. Morlet présente pour sa part Batot comme un dérivé de bât. Bats Nom surtout porté dans les Landes et le Gers (variante : Batz). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bats, toponyme ayant le sens de vallée (gascon vath, occitan val, valh). Outre de nombreux hameaux, on notera les communes de Bats (40) et de Castillon-Debats (32). Batt Porté en Alsace-Lorraine, ce patronyme allemand correspond au nom de personne français Béat (latin beatus = heureux). Saint Batt fut l'évangélisateur de la Suisse et de l'Allemagne du Sud. Dérivé : Battmann. Battais Patronyme assez courant dans l'Ille-et-Vilaine. En principe un dérivé du verbe battre, mais je ne sais exactement avec quel sens : celui qui bat, celui qui est battu ? Autre possibilité : un dérivé du nom de personne d'origine germanique Batto (badhuo = combat). Battard Nom porté surtout en Savoie (également présent en Belgique), variante de Bastard, rencontré dans la même région. Désigne un enfant né hors mariage. On trouve aussi la forme Bâtard, Batard dans l'Ouest. Battarel Nom occitan qui peut avoir plusieurs significations. La première, que je préfère, se rattache au batarel, rouleau utilisé pour battre les céréales sur l'aire (mais ce rouleau existait-il au moyen âge ?). La seconde, moins valorisante, désigne un homme stérile, impuissant. Battault Nom porté en Bourgogne, où il est présent depuis le XIIIe siècle. Sens incertain. Voir Batteau. Batteau Surtout porté dans le département du Nord, pourrait (c'est la solution la plus simple) désigner par métonymie un batelier. Mais d'autres hypothèses ne sont pas à exclure, par exemple un nom de personne formé sur la racine germanique bat, bad (badhuo = combat). Battestini Surtout porté en Corse, c'est une variante de l'italien Battistini, diminutif du prénom Baptiste. On trouve aussi en Corse la forme Battesti, correspondant à ce prénom. Battista, Battisti Variante italienne du prénom Baptiste. Diminutifs : Battistella, Battistelli, Battistutta, Battistutti. Batton Nom surtout porté dans la région lyonnaise et en Picardie. C'est une variante de Baton, Bâton (60, 80, 35), également Baston (28, 67), nom désignant le porteur d'un bâton (sans doute ici le symbole d'une dignité quelconque). Batz Dans les Landes, c'est une variante de Bats (voir ce nom). En Allemagne, le nom semble correspondre au mot Batzen (= tas, monceau), mais il pourrait s'agir aussi d'une variante de Batt (voir ce nom). Baubeau Surtout porté dans les Deux-Sèvres, le nom est à rapprocher des formes voisines Baubau et Baubault, ou encore Bobault et Bobeau. On considère généralement qu'il s'agit d'un surnom donné à celui qui bégaie (cf le latin balbus = bègue). Baucé Porté en Seine-Maritime, le nom est assez rare. Sans doute un toponyme, tout comme la forme Bauce, encore plus rare. Signification : vient du gaulois belsa, terre défrichée et mise en culture. Le toponyme est assez courant, sous les formes Beauce (penser à la plaine de la Beauce) ou Bauce. Bauchot Nom rencontré en Lorraine (54). Vu la localisation géographique, c'est sans doute un diminutif de Bauch, sobriquet désignant un homme à gros ventre (en allemand, Bauch = ventre). Mais, si l'on descend vers la Bourgogne, il existe aussi le nom Bauche, qui désigne un tavaillon, et donc peut-être celui qui découpe et pose les tavaillons. Toujours dans les mêmes régions, Bauche désigne également un lieu boisé. Baud Nom de personne d'origine germanique, Bald (= audacieux) que l'on trouve surtout en Savoie. Baude Patronyme fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est un nom de personne d'origine germanique, variante de Baud (Baldo, racine bald = audacieux). Baudeigne Nom assez rare porté dans l'Ariège et la Haute-Garonne. Il semble s'agir d'un toponyme. Un hameau s'appelle Baudeigne à Sainte-Croix-Volvestre (09), à la limite entre les deux départements. Sens incertain : à rapprocher peut-être de l'occitan bodena (= borne), ou de bodonha (= bosse), ou encore du nom de personne germanique Baldo. Baudelaire Correspond au badelaire ou bazelaire, coutelas de forme courbée utilisé au moyen âge (première mention en 1300). Le patronyme, surtout porté dans la Meuse, a dû désigner le fabricant ou le porteur de cette arme, à moins qu'il ne s'agisse d'une métaphore grivoise, toujours possible lorsqu'on parle de couteau ou d'épée. Variantes : Bazelair, Bazelaire (08), Beaudelaire (51). Baudelocque Le nom est surtout porté dans la Somme, tout comme sa variante Baudeloque. Variantes : Baudeloche, Beaudeloche (72). On trouve dans le Pas-de-Calais les formes voisines Baudelicque, Baudelique (également Beaudelique, 54). Sens obscur, mais la tentation est grande de faire le rapprochement avec Baudelaire (voir ce nom). Baudet Diminutif formé avec le suffixe -et sur Baud, nom de personne d'origine germanique (Baldo < bald = audacieux). Le nom est porté notamment dans l'Indre et les Côtes-d'Armor. Il peut aussi s'agir d'un diminutif de noms terminés par -baud (par exemple Thibaud). Variante ou matronyme : Baudette (51). Baudia Le nom, rare, est surtout porté dans les Landes. Sens incertain : peut-être un toponyme (la ferme ou le domaine de celui qui s'appelle Baud). Autre possibilité : dérivé de l'occitan baud (= joyeux). Baudier Surtout porté en Saône-et-Loire, mais présent dans d'autres régions, c'est un nom de personne d'origine germanique, Baldhari (bald = audacieux + hari = armée). Variantes : Bautier, Bauthier (63, 51), Baudié (11, 33). Baudin Diminutif du nom de personne d'origine germanique Baud (Baldo : bald = audacieux). On le rencontre dans de nombreuses régions de France, notamment de la Savoie à la Bourgogne, ainsi qu'en Poitou. Doubles diminutifs : Baudinat (42), Baudinaud (16, 87), Baudinault (41), Baudinet (57, 86), Baudinot (86, 68). Baudoin, Baudouin, Bauduin Nom de personne d'origine germanique, Baldwin (bald, bold = audacieux + win = ami). La forme Baudoin est surtout portée dans l'Yonne et les Vosges. On trouve les Baudouin dans l'Ouest (44, 76, 79) et les Bauduin en Picardie et dans le Nord. Autres formes : Baudoing, Beaudoing (38, 82), Baudoint (79), Baudouy (09, 31), Beaudoin (88, 45), Beaudouin (35, 76), Baldouy (12). Baudon Patronyme surtout porté dans le Cher et en Vendée. C'est le cas-régime du nom de personne d'origine germanique Baud (Baldo : bald = audacieux). Baudonnière Nom porté dans le Maine-et-Loire. Désigne celui qui est originaire de la Baudonnière, domaine de Baudon (voir ce nom). Le toponyme est très répandu dans l'Ouest. Baudot Surtout porté en Saône-et-Loire (également 55, 52), c'est un diminutif de Baud (nom de personne d'origine germanique Baldo, racine bald = audacieux) ou de noms terminés par -baud (par exemple Thibaud). Variante : Beaudot (58, 21). Baudoux Nom de personne d'origine germanique, Baldwulf (bald = audacieux + wulf = loup). Le patronyme est surtout présent dans l'Oise et le Nord. Variantes : Baudou (34, 87, 79), Baudoul (04), Beaudou (87, 76, 79), Beaudoux (63, 86, 79). Baudrand Nom de personne d'origine germanique, Baldhramn (bald = audacieux + hramn = corbeau), porté dans la région lyonnaise (69, 42) et dans les Deux-Sèvres. Variantes : Baudran (34, 75, 78), Baudrant (51, 93, 94). Baudras, Baudra Nom surtout présent en Saône-et-Loire. Son étymologie n'est pas évidente. Il pourrait être formé sur une racine préromane *baudr, avec le sens de terrain boueux, et ce serait dans ce cas un toponyme. Une autre hypothèse consiste à en faire un nom de personne composé sur l'ancien germanique Bald (= audacieux), mais dans ce cas la finale est assez étonnante. On m'a signalé qu'au XVe siècle le nom s'écrivait Bauldra. Pour l'instant, il conserve à mes yeux tout son mystère. Baudrillard Nom surtout porté dans les Ardennes (également 51, 54, 02). Variante : Baudrillart (51). C'est un dérivé de Baudry (voir ce nom) formé avec le suffixe généralement péjoratif -ard. Baudry Nom de personne d'origine germanique, Baldric (bald = audacieux + ric = puissant), porté en Vendée, en Picardie et dans le Nord. Bauer Nom très courant en Alsace-Lorraine, qui signifie paysan. Baugros Nom rare porté dans la Loire. On me le signale comme une variante de Bougros (42, 41), lui-même contraction de Bouguereau (41, 45, 18). Le sens de ce dernier nom est incertain : M.T. Morlet y voit un marchand de châtaignes (dérivé de bogue), mais il semble préférable d'en faire un dérivé de bogre, bogeron, qui désignait au Moyen Âge un hérétique, un dépravé. Autre forme : Bougreau (37, 86). Baugy Désigne celui qui est originaire de Baugy, nom porté par trois communes française : l'une dans l'Oise (département où le patronyme est le plus fréquent), les deux autres dans le Cher et la Saône-et-Loire. Etymologie du toponyme : sans doute un nom de domaine gallo-romain formé à partir du nom de personne latin Balbus. On peut éventuellement songer à un mot gaulois *balgiacus, désignant un lieu bourbeux. Baujard Nom porté en Bourgogne (71, 89), à rapprocher de Beaujard, Beaujeard (89, 36) : en principe, c'est un toponyme ayant le sens de beau jardin. Baulard Nom porté en Franche-Comté. Sans doute une variante de Bollard (voir Boulard pour le sens). Baumann Fréquent en Alsace-Lorraine, le nom désigne un cultivateur (allemand Bau = culture). Baumberger Porté notamment dans le Haut-Rhin, désigne celui qui habite un lieu-dit Baumberg (= la montagne, la colline de l'arbre) ou qui en est originaire. Deux communes allemandes s'appellent Baumberg. Baume Nom porté dans la Drôme et l'Ardèche, ainsi que dans le Sud (83, 30). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Baume (= la grotte, prélatin balma), toponyme très fréquent, porté par de nombreux hameaux et communes, en particulier dans la Drôme. Baumel Le nom désigne une petite grotte (prélatin balma). Il est surtout porté dans l'Aveyron et le Gard, ainsi que dans la Manche (où il pourrait ne pas avoir le même sens). Forme féminine : Baumelle (34, 30, 07). Diminutifs : Baumelon (48), Baumelou (30, 12). Baumert Nom porté en Alsace-Lorraine, où l'on trouve aussi la forme Baumer. Dérivé de l'allemand Baum, qui signifie arbre, mais aussi barrière. Peut-être celui qui garde la barrière de la ville ou du village, ou bien tout simplement celui qui habite près d'un arbre. Baumet Voir Beaumet pour le sens. Le nom est porté dans le Vaucluse et les départements voisins. Baumevieille Mot à mot 'la vieille grotte', le nom se rencontre surtout dans l'Aveyron. C'est un toponyme que je n'ai pas réussi à localiser. Baumgartner Le nom désigne aujourd'hui en allemand un pépiniériste. Sans être forcément aussi précis, il a en tant que patronyme un sens voisin (sans doute arboriculteur). Variantes : Baumgaertner, Baumgardner, Baumgartener, Baumgertner. On peut aussi penser à celui qui habite un lieu-dit Baumgarten (= verger), lui-même fréquent comme nom de famille (variantes : Baumgarden, Baumgard, Baumgarth, Baumgarthen). Baumstimler Patronyme rencontré dans la Moselle et le Bas-Rhin. Variante de Baumstummler, nom composé à partir de Baum (= arbre) et Stummel (= tronçon). Sans doute le surnom d'un bûcheron, d'un scieur de bois. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose une autre explication : un sobriquet donné à un homme corpulent et court, comme un arbre tronqué. Bauné Désigne celui qui est originaire de Bauné, commune du Maine-et-Loire. Baune, de Baune Variante de Beaune, désignant celui qui est originaire de Beaune, nom porté par plusieurs communes, la plus célèbre étant bien sûr la ville bourguignonne célèbre par ses hospices. Sens du toponyme : dérivé de Belenos, nom d'un dieu gaulois. Bauny Nom porté en Normandie (76, 14) et dans la Loire-Atlantique. Certainement un nom de localité, mais difficile de savoir laquelle. Il y a bien la commune de Baulny-Charpenty (à l'origine des noms Baulny et Beauny), mais elle se trouve dans la Meuse. A noter aussi le hameau de la Baunaie à Saint-Gemme-la-Plaine (85). Baur Nom porté en Alsace-Lorraine (68, 57). C'est une forme contractée de Bauer (= paysan). Baurain Porté en Belgique, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Normandie (76), désigne celui qui est originaire de Beauraing, dans la province de Namur, ou encore de Beaurain dans le Nord, Beaurains dans le Pas-de-Calais et dans l'Oise. C'est également le nom de plusieurs hameaux. Sens du toponyme : nom composé de l'adjectif beau et d'une racine qui pourrait être le gaulois *rin (= source). En effet, les premières mentions (Belrinio, 723, pour Beaurainville dans le Pas-de-Calais) ne comportent jamais de a, ce qui exclut tout rapport avec le latin ramus = rameau. Baussart Sans doute une variante de Bossard (voir ce nom). Le nom est porté dans le nord de la France. Variante : Baussard (Normandie). A noter cependant que diverses localités belges s'appellent Baussart. Baussay Nom porté dans les Charentes et en Vendée (variantes Baussais, Bauçais, Beaussais, Beaussay). Désigne celui qui est originaire de la commune de Beaussais (79), ou d'une ancienne localité portant un nom voisin. Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne latin (peut-être *Ballicius). Baute Le nom est surtout porté dans les Hautes-Pyrénées. On le rencontre aussi dans le Tarn (variante : Bautes). Il désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Baute, toponyme assez fréquent dans le Sud-Ouest, et dont le sens m'échappe, mais qui est apparement lié à des lieux boisés. A noter dans le Tarn les hameaux de la Baute à Montirat, Teyssode et Le Sequestre. Bauthier, Bautier Nom de personne d'origine germanique (pour le sens, voir Baudier) porté dans le Puy-de-Dôme et la Marne. Bauton Nom très rare porté notamment dans l'Hérault ainsi que dans l'Isère. Il semble s'agir d'une variante de Botton (voir ce nom). Bauville, Beauville Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Beauville (la belle ville, le beau domaine). Deux communes portent ce nom, dans la Haute-Garonne et le Lot-et-Garonne. C'est d'ailleurs dans ce secteur géographique que le patronyme est le plus répandu. Baux, Baus, Beaux Nom d'origine toponymique. Signifie rocher escarpé, précipice. Pour plus de renseignements, voir Labau. Bauzil Porté notamment dans l'Aude (également 09, 82, 87), c'est une variante de Bauzile, ancien nom de baptême d'origine latine (Baudilius) popularisé par un saint martyrisé à Nîmes au IIIe ou au IVe siècle. Autres formes : Bauzel, Bauzély. Bavant, Bavent Nom porté en Normandie. Désigne celui qui est originaire de la commune de Bavent (14), ou de l'un des divers hameaux de la Manche et du Calvados appelés Bavent. Sens du toponyme : sans doute un lieu battu par le vent. Baverey Le nom pourrait être originaire du Doubs. Il désigne en principe un fabricant de bavières (la bavière était une pièce d'armure qui emboîtait le menton). Baxès Nom rare porté dans les Pyrénées-Orientales, en Vallespir et dans les Albères. C'est à Montbolo qu'il était le plus répandu autrefois. Il semble évoquer celui qui habite la partie basse d'un villlage ou d'une pente (catalan baix = bas). Variante : Baixés (Baixès). Baxter C'est une variante de l'anglais Baker (= le boulanger), dont il était au départ une forme féminine. Baya Nom porté dans l'Ariège et en Catalogne (Bayà). Semble désigner celui qui est originaire de Bailla, hameau à La Bastide-de-Sérou (09). On trouve aussi des Baya en Martinique, mais je ne sais pas si l'origine est la même. Bayard Bayard est un diminutif de Bay, surnom dont on pense qu'il désignait un homme dont le poil (barbe et cheveux) était de la même couleur que celle d'un cheval bai. On trouve surtout le nom Bayard dans l'Allier et dans les départements voisins. Variante : Bayart (59, 60, 62). Bayau "Nom belge très rare qui correspond au wallon ""bayau"", toponyme désignant un étang, une fosse (terme généralement lié à l'extraction du fer)." Baychelier Variante de Bachelier (voir Bachelet pour le sens) portée dans l'Ariège et dans l'Aude. Baye Il s'agit certainement d'un toponyme, puisque deux communes portent ce nom, l'une dans le Finistère, l'autre dans la Marne, et on doit certainement rencontrer ailleurs des lieux-dits portant ce nom. Sens obscur, mais qui semble lié à l'eau (rivière ou baie). A noter également de nombreux Baye qui n'ont rien à voir avec ces toponymes, puisqu'ils viennent d'Afrique Noire. Le sens m'échappe encore plus, mais deux localités portent ce nom, l'une en Centrafrique, l'autre dans la République démocratique du Congo. Bayet Diminutif de Bay (voir Bayard) porté surtout dans l'Allier et le Rhône. Bayle Le nom est porté dans la Haute-Loire et dans la Loire, ainsi que dans la Haute-Vienne. Il désigne le bailli, représentant du seigneur dans le village. Diminutifs : Baylot (43, 63, 03), Baylou, Baylhou, Baylion, Bayliou (64). Baylet Le nom est surtout porté en Dordogne ainsi que dans le Rouergue. Il désigne un valet, un domestique (dans certains cas un diminutif de Bayle est possible). Bayon Nom rencontré essentiellement dans l'Allier. C'est un diminutif de Bay (voir Bayard). Bayonade Nom rare porté dans les Pyrénées-Orientales (Taulis et Céret). Aucune idée quant à sa signification. Bayrou Nom fréquent dans le Sud-Ouest. Vraisemblablement un sobriquet désignant celui qui a les yeux vairons (= de couleur différente). Bayssie Ou plutôt Bayssié. Porté dans le Sud-Ouest (47, 31), désigne un lieu où pousse le noisetier (occitan vaissa). Bayssières Porté dans le Sud-Ouest (47, 82 surtout), c'est un toponyme désignant un bois de noisetiers (occitan vaissiera). Variantes : Bayssière, Beyssières. Dans certains cas, on peut aussi envisager une variante de Bessière (= bois de bouleaux). Bazantay Nom porté dans le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres. Variante : Bazanté. Les finales -ay et -é montrent apparemment qu'il s'agit d'un ancien nom de localité (suffixe -acum), mais je ne trouve rien qui corresponde. Bazaugour Nom porté en Corrèze. Désigne celui qui est originaire du hameau de Bazaugour (commune de Chamboulive) dans le même département. Bazelis Variante belge de Basile (voir ce nom). On trouve aussi en Belgique les formes Bazelle, Baseille, Basilien etc… Bazély Nom surtout porté dans le Tarn-et-Garonne. Variante : Bazelly (47). Semble un diminutif de Bazel (19), variante du prénom Basile. Bazenet Diminutif de Bazin (voir ce nom) porté en Bourgogne. Variante : Bazinet (24). Matronyme : Bazinette (24). Bazière Nom porté en Normandie (14, 61). Variante : Bazierre. Sens incertain. Il pourrait s'agir d'un nom de localité : deux hameaux s'appellent la Bazière, mais à Mésanger (44) et à Sandrans (01). Bazile Nom porté en Normandie, aujourd'hui fréquent en Guadeloupe et en Martinique. Voir Basile. Variante : Bazille. Bazin Très fréquent dans l'Ouest et la région lyonnaise notamment, c'est un ancien nom de baptême d'origine germanique, Basinus (diminutif de baso = combat). Variante : Basin (06, 62). Bazinet Diminutif de Bazin (voir ce nom), surtout porté en Dordogne. Matronyme : Bazinette. Bazire Voir Basire. Baziret Diminutif de Bazire, variante du prénom Basile, porté dans l'Eure et l'Eure-et-Loir. Avec un autre suffixe : Bazireau (79, 85, 17). Bea Semble correspondre à un ancien prénom catalan, Beà, du latin beatus (= heureux). A noter cependant les formes Vea, Veas, qui pourraient laisser supposer une autre origine. Bearn, Béarn Désigne en principe celui qui est originaire du Béarn. Seul problème, c'est en Béarn qu'il est essentiellement porté. Il faudrait vérifier que le nom n'a pas été utilisé comme nom de baptême au moyen âge. Beau Un surnom qui se passe de commentaires. Il est aussi très fréquent dans des formes composées (Lebeau, Lebel, Beaujean). Beaubigny Le nom est porté dans la Manche (également 62, 22). Il désigne celui qui est originaire de la commune de Baubigny (50), dont le nom s'écrivait autrefois Beaubigny. Signification : le domaine de Balbinius, nom de personne latin (suffixe -acum > -y). Beauboucher Un surnom très clair désignant un boucher (voir aussi ce nom) au physique agréable. Difficile de cerner l'origine géographique du nom, mais il y en a pas mal dans le département du Nord. Beaucage Variante très rare du nom de famille normand Bocage, désignant celui qui habite un lieu-dit le Bocage (lieu boisé, paysage formé de prés enclos par des levées de terres plantées d'arbres). On trouve également la forme Baucage, portée aujourd'hui en Guadeloupe. Beaucarne Porté dans le département du Nord, c'est un toponyme avec le sens de 'beau charme' (carne étant une forme picarde désignant cet arbre). Beauchamp Originaire du lieu-dit le Beau Champ ou de la localité de Beauchamps (on trouve des communes portant ce nom dans le Loiret, la Manche et la Somme). Le patronyme se rencontre essentiellement en Normandie. Beauchemin Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Beauchemin (= le beau chemin). On pensera notamment à une commune de la Haute-Marne, mais aussi à des hameaux à Trégueux (22), Saint-Baudel (18) et Chemin (39). C'est aujourd'hui dans le Nord et en Normandie (76) que le nom est le plus répandu, ainsi que dans le Rhône. Mais il y a aussi beaucoup de Beauchemin au Québec. Beauchesne Désigne celui qui habite un lieu-dit le Beau Chêne. Le nom est surtout porté dans le Poitou. Variantes : Beauchêne, Beauchaine. Beaucoral Rare, le nom est surtout porté dans la Meuse. Il est composé de beau (= beau, bon) suivi de Coral (voir ce nom). Beaudeau Diminutif de Baud, Beaud (voir Baud) porté surtout dans le Loiret et la Vienne. Variante : Baudeau (86, 56). Beaudet Variante de Baudet (voir ce nom) portée notamment dans l'Ain, la Haute-Vienne et la Seine-Maritime. Matronyme ou variante : Beaudette (51). Beaudry Nom de personne d'origine germanique, Baldric (bald = audacieux + ric = puissant), porté en Picardie. Beaufils Le sens du nom est clair. Reste à savoir s'il concerne la beauté d'un fils, ou s'il peut déjà avoir le sens de gendre. Je préfère la première solution. C'est en Normandie que le nom est le plus répandu. Beaufreton Diminutif de Beaufret, nom de personne d'origine germanique (Balfrid : bald = audacieux + frid = paix). C'est dans l'Ouest que le nom est le plus répandu (49, 85, 79). Beaugars Nom relativement rare, rencontré surtout dans le 53 et le 49. Apparemment, un sobriquet désignant un beau jeune homme (encore que gars désigne surtout au moyen âge un domestique). Beaugé Nom porté dans la Loire-Atlantique et dans le Centre (37, 41). Variante : Baugé (37, 50). Forme voisine : Beaugeais (35, 22). Désigne celui qui est originaire de Beaugé, Baugé, nom de diverses localités (communes ou hameaux) situées pour la plupart dans l'Ouest et le Centre (voir Baugy pour le sens). Beaugendre Le sens du nom est clair (le beau gendre, beau ayant une valeur morale autant que physique). C'est dans l'Ille-et-Vilaine que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi en Guadeloupe. Beaujault, Beaujeau, Beaujeaud, Beaujeault On rencontre ce nom essentiellement dans les Deux-Sèvres. Il signifie le beau Jault (comme Beaujean, Beaumartin, Beaupérin). Quant à Jault, Jeault, rencontré dans le même département ainsi qu'en Vendée, c'est une variante régionale du nom de baptême Jaud (nom de personne d'origine germanique = du peuple goth). Beaujouan "Le nom est composé de l'adjectif ""beau"" accolé au prénom Jouan (= Jean). C'est dans le Loir-et-Cher qu'il est le plus répandu. Formes voisines : Beaujouen, Beaujouin (cette dernière forme renvoyant plutôt au nom Jouin)." Beaulac Apparemment, ce nom semble originaire de la région Aquitaine ou du département voisin du Gers. On en trouve cependant trace en Bretagne au XVIe siècle (de Beaulac) et dans l'Hérault au XVIIe. Quant au sens, c'est un toponyme, le beau lac. Aucune commune ne porte ce nom, mais il est sans doute celui de plusieurs lieux-dits. Beaulieu Désigne celui qui est originaire de Beaulieu, toponyme très fréquent qui a servi a désigner un nouveau château, un nouveau village situé sur un lieu d'où on a une belle vue, qui est bien protégé. Il y a en France 24 communes portant ce nom, sans compter les très nombreux lieux-dits. Beaume Variante de Baume (voir ce nom) portée notamment dans les Hautes-Alpes et la Haute-Loire. Forme voisine : Beaumes (34, 30). Beaumet Diminutif du nom balme (variante baume, beaume), toponyme qui désigne le plus souvent une grotte (préroman balma), mais parfois aussi un lieu caillouteux. Le patronyme signifie : qui habite le lieu-dit (le) Beaumet. Beaumin Le nom est porté dans le Finistère. On le rencontre comme toponyme à Plédéliac (22), où un lieu-dit s'appelle l'Allée des Beaumains. Sens incertain, mais on peut penser à l'adjectif 'beau' précédant le nom de personne d'origine germanique Main, Min (racine magin = force, puissance). Reste à savoir si l'origine géographique du nom est bien bretonne, car il est tentant de faire le rapprochement avec Balmain (voir ce nom). Beaumont Toponyme très fréquent en France, mot-à-mot le beau mont, qui désigne un village construit sur un lieu élevé. Donc, personne originaire d'une localité portant ce nom. Beaunay Porté dans la Seine-Maritime et la Somme, désigne celui qui est originaire de Beaunay, principal bourg de la commune de Beauval-en-Caux (76), également hameau à Contremoulins (76). A noter que Beaunay est aussi une commune de la Marne et un hameau aux Hogues (27). Signification : nom de domaine formé avec le suffixe -acum sur Belenus, nom de dieu gaulois devenu nom de personne. Première mention du toponyme cauchois : Belniacus (849). Beauneveux Nom porté dans les Deux-Sèvres. Variante : Beauneveu. L'adjectif 'beau' est souvent associé à des noms indiquant la parenté (Beaupère, Beaufils, Beaufrère). Indique-t-il nécessairement que ce parent était beau, ou n'était-ce pas plutôt un terme fréquemment utilisé dans la conversation ? Difficile de trancher. Beaupere, Beaupère Nom surtout porté dans le Maine-et-Loire et la Haute-Vienne. On peut hésiter entre le père beau, le beau-père (mari de la mère ou père de la femme, mot attesté en 1250) et le beau Pierre. Difficile de faire un choix. Beaupérin Nom rencontré surtout dans la Loire-Atlantique, où l'on trouve aussi la variante plus rare Beauperrin (également dans le 35). Le patronyme signifie le beau Périn (Périn étant un diminutif de Pierre). Ce type de formation est courant, puisqu'on a aussi Beaujean, Beaumartin, Beaurenaud etc... Beauplet Le nom est porté dans la Mayenne, où l'on trouve aussi la forme Beauplé. Il est à l'origine du hameau de la Beaupletterie à Bouère (53) et est formé avec l'adjectif 'beau' à partir de Plé, Plet, un anthroponyme qui demeure assez obscur : apparemment il corespondrait à l'ancien français plaid (= accord, puis procès), mais c'est loin d'être une certitude. Beaupré Porté en Franche-Comté et en Bourgogne (70, 25, 58), c'est un toponyme désignant un beau pré. Variante : Beauprez (59, 80). Beaupuis Surtout porté dans la Marne (variante : Beaupuits), le nom pourrait se rattacher au hameau de Beaupuits à Grandvillers-aux-Bois (60). On trouve aussi le nom en Vendée, où on peut le rapprocher de plusieurs hameaux poitevins, par exemple à Azay-sur-Thouet ou à Saint-Germain-de-Longue-Chaume (79), le toponyme se rencontrant aussi dans d'autres départements (18, 36, 37, 86). Si dans le premier cas il s'agit d'un beau puits, ailleurs il doit plutôt s'agir d'une variante de Beaupuy (= la belle colline), toponyme et nom de famille porté surtout en Dordogne et dans l'Indre-et-Loire. Beauquenne, Beauquesne Nom surtout porté dans la Seine-et-Marne et en Normandie (50, 76). Voir Debeauquesne. Béaur Nom surtout porté dans l'Eure-et-Loir. Aucune idée précise. Peut-être une variante de Bouhours (voir ce nom). Beaurain Nom surtout porté dans l'Aisne et la Somme. Voir Baurain pour le sens. Beauregard Patronyme formé sur un toponyme très fréquent en France. Plusieurs communes portent ce nom, qui fut donné à des forteresses (souvent devenues villages) situées sur une hauteur d'où le regard dominait tous les environs. On trouve également avec le même sens les toponymes Bellevue, Beauvoir ou encore Belvédère. Beautemps Le nom est surtout porté dans la Nièvre, où l'on rencontre la variante Beautems. Sens incertain. Ce serait, selon M.T. Morlet, le surnom d'un homme à l'humeur égale. Beautheac, Beauthéac Nom de famille rencontré dans l'Ardèche et la Drôme. Variantes : Bauthéac, Bauthéas, Beauthéas. Il désigne celui qui est originaire de Beauthéac, nom de hameaux à Saint-Pierre-la-Roche (07) et à Montboucher-sur-Jabron (26). Un autre hameau s'appelle Beauthéache à Chomérac (07). Beauvais Fréquent dans le Nord et la Somme, désigne celui qui est originaire de Beauvais. Le nom de la ville vient d'un peuple gaulois, les Bellovaques (latin Bellovaci), implanté dans la région. Variante : Beauvois (qui dans d'autres régions sera considéré comme une forme de Beauvoir). Beauval Celui qui est originaire d'un lieu-dit Beauval (= la belle vallée). Le nom de famille est porté en Normandie et en Picardie, et semble renvoyer le plus souvent à la commune de Beauval, dans la Somme. Beauve Nom porté en Belgique. On le trouve aussi dans la Saône-et-Loire et la Sarthe. C'est une variante graphique de Bove, qui est soit un nom de personne d'origine germanique (Bova ou Bovo, de bob = garçon), soit un nom de localité (cf la commune de Boves dans la Somme) correspondant à l'ancien français bove (= grotte). Beauventre Un joli nom présent dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne visiblement celui qui a le ventre rebondi. Beauvieux Porté en Périgord, le nom ne désigne pas un beau vieux, mais plutôt un beau village (viel, à rattacher au latin villa). A noter les hameaux de Beauvieux à Montpon-Ménestérol et à Hautefort (24), ainsi que celui de Beauviel à Saint-Maime-de-Péreyrol (24). Variante : Bauvieux (24). Formes voisines : Beauvié (24), Beauviel (11, 81), Beauviala (30). Beauvillain Le nom est surtout porté dans la Vienne et dans le Nord. Variantes : Beauvilain, Beauvilin. Comment peut-on être beau et vilain à la fois ? Tout simplement parce qu'au moyen âge le vilain était un paysan. Précisons également que 'beau' avait aussi à cette époque le sens de 'bon'. Beauvillier C'est un toponyme avec le sens de 'beau hameau' (latin villare, dérivé de villa). Variantes : Beauvillers, Beauvilliers, Beauvilliez. Beaucoup de ces noms sont portés dans le Centre (45, 37), mais ils sont trop rares pour avoir une certitude sur l'origine géographique. Beauvisage Le surnom semble suffisamment clair pour se passer de commentaires. C'est dans la Somme et la Seine-Maritime que le nom est le plus fréquent. Beauvivre On rencontre ce nom dans la Saône-et-Loire. Il semble renvoyer à un toponyme : soit l'endroit beau à vivre, soit peut-être une déformation de Beauvivier, toponyme rencontré parfois. Mais rien de bien certain. Beauzée Désigne celui qui est originaire de Beauzée-sur-Aire, dans la Meuse (commune de Beausite). Signification probable : le domaine de Valaesius, nom d'homme latin devenu °Balaesius (source : E. Nègre, Toponymie générale de la France). Bebelman Porté en Belgique, désigne celui qui est originaire de Bebelen, à Bilzen (province du Limbourg). Bécam Le nom est surtout porté dans le Finistère. C'est un sobriquet désignant celui qui a la bouche tordue (beg + kamm). Albert Deshayes signale que le terme a servi aussi à désigner le dauphin et le vieux saumon. Bécan Porté dans l'Ouest (35, 61, 72), pourrait être une variante du breton Bécam (voir ce nom). Becavin En principe surnom d'un buveur (bec à vin), le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique (également 49, 79, 41). Variante : Beccavin (36, 41, 44). Becdelièvre Nom rencontré dans l'Ille-et-Vilaine et la Seine-Maritime. La solution la plus simple est certainement la meilleure : celui qui a un bec-de-lièvre. A noter une forme avec particule, de Becdelièvre, surtout portée dans la Seine-et-Marne (également 44, 54). Bech Il s'agit en principe d'un sobriquet employé pour désigner une personne bavarde (< bec, sens identique en français et en catalan), mais avec les sobriquets il faut toujours se méfier. Bécharel Surtout porté dans la Corrèze, paraît correspondre à l'occitan becarel, qui désigne le courlis (également : petit bec). Si le nom n'est pas corrézien au départ, on pensera à une variante de Bécherel (voir ce nom). Bécherel Le nom est surtout porté dans la Manche. C'est un toponyme avec le sens de petit ruisseau, canal (germanique baki > bec), et par extension moulin à eau. Formes voisines : Becquerel, Becquerelle, Bequerel (Picardie). Béchet "On trouve ce nom dans des régions diverses, aussi bien en Savoie qu'en Normandie (50, 61). Dans la plupart des cas, il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Béchet : divers hameaux portent ce nom. Pour les régions qui nous concernent on le rencontre au Grand-Celland (50), à Beauchêne, La Ferrière-Béchet et Occagnes (61), à Bessans (73). En Savoie, le mot désigne un rocher (métaphore de ""bec""). En Normandie il en est peut-être de même, mais on pensera aussi au germanique baki (= ruisseau)." Béchieau Nom porté en Vendée (variante : Béchiau), à rapprocher de Béchaud (79, 86), Bécheau (33, 24). Sens incertain : on pensera notamment à un dérivé de 'bec' (surnom possible pour un bavard) ou à celui qui utilise une bêche. Bechoux Nom porté en Belgique, rencontré en France dans la Meuse. Il désigne celui qui a un long bec, autrement dit soit une personne au grand nez, soit une personne très bavarde. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, qui rattache le nom au wallon bètchou (= pointu), en signale une mention en 1427 à Liège (Johan le Bechut, tanneur). Variantes : Béchu (45, 53, 49), Béchut (23, 42). Bechtel Porté en Alsace-Lorraine, c'est un dérivé de Becht, forme courte de noms de personne commençant par Becht- (racine berht = brillant), par exemple Bechtold. Beckaert Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variantes : Bécaert, Beccaert, Békaert. Tout comme Bécard (10, 89, 80) ou Beccard (44, 54, 02), c'est un dérivé de bec, désignant peut-être celui qui a la langue bien pendue. Becker Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est un nom de métier, le boulanger. On trouve avec le même sens le nom Beck. Origine : le verbe backen (= cuire au four). Beckers Nom flamand avec s de filiation formé sur Becker (= boulanger). Beckx Nom porté dans le département du Nord. Variante : Becqx. La finale correspond à un génitif néerlandais (flamand). On a affaire au nom Bec, Beck, Becq, pour lequel plusieurs solutions sont possibles : surnom d'une personne bavarde (qui a du bec), ou encore toponyme (éperon rocheux ou ruisseau, ce dernier sens étant cependant plus fréquent en Normandie). Bécot Surtout porté en Vendée, le nom est considéré comme un diminutif de 'bec', surnom probable d'une personne bavarde ou médisante. Il pourrait cependant s'agir d'un toponyme avec le sens de rocher saillant, pointe de terre avançant dans la mer : deux hameaux s'appellent le Bécot à Plessé et à Conquereuil (44). Le nom Bécot paraît être à l'origine des Bécotte du Québec. Bécote Porté dans la Loire et la Haute-Loire, désigne celui qui est originaire de Bécotte, hameau à Saint-Denis-sur-Coise (42), ou du Bécot à Chamboeuf (42). Signification probable : rocher saillant, petite colline. Bécourt Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme, désigne celui qui est originaire de Bécourt (62) ou de Bécordel-Bécourt (80). Variantes : Bécour, Bécoure. Signification : la ferme, le domaine (court) de Becco, nom de personne germanique. Becque Surtout répandu dans le Pas-de-Calais, le nom est à rapprocher de Bec (voir Beckx), dont il est une variante plutôt qu'un matronyme. Becqué Fréquent dans le Pas-de-Calais, il s'agit d'un sobriquet désignant celui qui a du bec, autrement dit une personne bavarde (éventuellement aussi celui qui a un grand nez). Becquelin Le nom est porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. Variante probable : Beckelynck (62). Sans doute un des nombreux dérivés de 'bec', surnom probable d'une personne bavarde. Becqueriaux Sans doute une variante de Becquerel (voir Bécherel) rencontrée dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Becqueriau, Becquereau (également 41). On peut aussi envisager un dérivé de bec (surnom possible d'une personne bavarde). Becquet Voir Béquet pour le sens. Le nom est fréquent depuis la Seine-Maritime jusqu'au département du Nord. Variante : Becquez. Becucci Nom originaire de Toscane. C'est un diminutif formé sur Beco, Bechi, qui est lui-même un hypocoristique de Domenico (= Dominique), sans doute en passant par une forme intermédiaire *Dombeco. Becue Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom se rencontre aussi sous la forme Becu. Il semble à rapprocher de Becuwe, Becuywe, Becuve, surnom flamand donné par comparaison avec la bécasse. Autre possibilité, du moins pour Becu : dérivé de 'bec', surnom pouvant avoir de nombreuses interprétations (personne bavarde ou au nez aquilin par exemple). Bédague Nom surtout porté en Picardie (variante Bédaghe). Sens obscur. Eventuellement nom composé avec bec (bec d'aigle ?). Bédane Nom porté dans la Manche. On trouve également dans l'Ouest la forme Bédanne (86, 49, 76). Contraction de 'bec d'ane' (= bec de canard plutôt que bec d'âne), c'est peut-être un sobriquet, mais il faut noter qu'en ancien français un bédane était un broc à eau. On retrouve le nom en Italie sous les formes Bedano, Bedani (là encore, bec de canard, le mot pouvant aussi désigner un ciseau de menuisier). Bedard Nom porté dans le Morbihan. Peut-être un sobriquet formé sur la racine bed- (= sot, niais). Autre possibilité : personne ventrue (penser à bedaine). Troisième hypothèse : une autre forme du mot bedeau. Beddock Nom porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord, rencontré aussi sous les formes Beddok, Beddouk. Attesté au Maroc au XVIe siècle sous la forme Bodoc, il semble signifier en arabe 'l'homme qui souffre du vertige'. Bedeau Surtout porté dans l'Ile-de-France, le nom n'avait au moyen âge aucune connotation religieuse (sens apparu au XVIe siècle). Il désignait le plus souvent un officier de justice opérant dans une juridiction subalterne. Variante : Bedel (88, 22, 82 notamment). Bédès Surtout porté dans le Tarn (également 31, 32), peut désigner celui qui est originaire de Bedès, hameau à Castanet-Tolosan (31), ou encore de Bèdes dans le Lot (Gramat) et l'Aveyron (Curan). Il ne faut cependant pas oublier qu'au moyen âge Beders (variante Bedès) était le nom de la ville de Béziers, et que ce pourrait être la meilleure solution. Bedex Nom rencontré dans l'Ouest (Belle-Ile-en-Mer), qui semble une variante de Bedeux, lui aussi présent dans l'Ouest. Apparemment un dérivé de l'ancien français bède (> bedaine, bedon), et donc un sobriquet désignant celui qui a un gros ventre. Bedez Nom porté dans les Vosges et le Haut-Rhin. Pourrait être d'origine suisse et correspondre au nom Beday (bedai = canal, bief de moulin). On peut penser aussi à une autre forme de Bedeau (voir ce nom). Bedos Autrefois très répandu en Fenouillèdes, ce nom semble d'origine occitane. Il m'apparaît comme un sobriquet désignant une personne ayant des difficultés d'élocution, zézaiement ou cheveu sur la langue, bégaiement. L'adjectif occitan bedos a en effet ce sens, mentionné aussi en Roussillon par Grando (Vocabulari rossellonès). Bedouet Surtout porté en Mayenne, c'est un diminutif de bedoue, bedouau, terme qui désignait dans l'Ouest le blaireau. Le sobriquet s'applique en principe à une personne grasse. Les formes Bedouel et Bedouelle, rencontrées en Normandie (76, 14) ont le même sens. Bédouillat Ou Bedouillat. Nom surtout porté dans le Cher, où l'on trouve aussi la forme voisine Bedouille. Il semble s'agir d'un dérivé de bedouel, bedouau, terme qui désignait le blaireau dans l'ouest de la France. Dans ce cas, ce serait un surnom donné à une personne bien en chair (grasse comme un blaireau). Bédouret Ou Bedouret. Le nom est porté en Aquitaine. C'est un toponyme désignant un bois de bouleaux. Avec le même sens et dans la même région : Bedoura, Bedoure, Bedourède, Bedout (gascon bedoth). La forme Bedour (87) a peut-être le même sens, mais on pensera aussi au butor (occitan betór). Bédrine Autre forme de Védrine (voir Lavédrine pour le sens). Variante : Bédrines. Le nom semble venir du Quercy. Bédry Nom porté dans le Sud-Ouest (47, 24, 11). Il pourrait désigner celui qui est originaire de Védry, lieu-dit à Léguillac-de-l'Auche (24). On trouve également en Dordogne le nom de famille Védry. Bedu Nom fréquent dans le Centre, en particulier dans le Cher. Semble désigner celui qui a un gros ventre (bedon, bedou = ventre). A noter que dans certaines régions (Normandie), bedou est le nom donné au blaireau. Beethoven Ou Van Beethoven. Désigne celui qui habite Beethoven, toponyme fréquent en Basse-Allemagne, aux Pays-Bas et en pays flamand, avec le sens de jardin (hoven) où l'on cultive des bettes (moyen-bas-allemand bete). Beffara En dehors de Millas et de ses environs, ce nom se rencontre surtout en Auvergne, d'où il semble originaire. Il s'agit sans doute d'un sobriquet désignant une personne moqueuse. Vient du verbe d'ancien occitan befar (= se moquer), formé sur une racine obscure, qui a donné aussi en ancien français befe, beferie (= moquerie, tromperie). Bégel Nom porté en Lorraine (88, 54). C'est por M.T. Morlet un nom de personne d'origine germanique (racine beg, bek = bec, empruntée au matin). Beghin, Béghin Variante de Begin (voir ce nom), surtout fréquente dans le Nord. Begin Sous cette forme, le nom est surtout bourguignon. Il semble correspondre aux béguins, moines mendiants du XIIe siècle considérés très vite comme hérétiques. Au moyen âge, le nom désignait par métaphore une personne hypocrite. C'est peut-être dans ce sens qu'il faut comprendre le patronyme. Begon, Bégon Apparemment, c'est le cas-régime du mot bègue, et donc le surnom de celui qui bégaie. A noter cependant que M.T. Morlet y voit un nom de personne d'origine germanique, formé à partir du latin beccus (= bec). C'est dans le Puy-de-Dôme que le nom est le plus répandu. Begou, Bégou Patronyme surtout porté dans les Hautes-Alpes. Variante : Begoud (26). Voir Begon. Bégrand Nom porté notamment dans la Haute-Marne, où l'on trouve aussi la forme Belgrand, qui permet de mieux comprendre le sens du patronyme : celui qui s'appelle Grand et qui est beau. On rencontre la variante Beaugrand dans le Pas-de-Calais et l'Aube. Begué, Bégué Porté dans le Sud-Ouest (65, 32), le nom correspond à la fonction de viguier, officier de justice (du latin vicarius). Beguery Nom surtout porté dans les Landes, également présent dans le Tarn-et-Garonne. Variantes : Beguerie, Begueries, Begueria. Il correspond au français viguerie, domaine soumis à l'autorité d'un viguier. A noter dans les Landes les hameaux de Béguerie à Maurrin et à Campet-et-Lamolère, dont pourraient être originaires les porteurs du nom. Béguier Surtout porté dans les Deux-Sèvres, devrait correspondre au mot 'viguier' (officier de justice, latin vicarius). Béguin Soit une variante de Begin (voir ce nom), soit un nom de personne d'origine germanique, sans doute *Begwin. La première solution me paraît la meilleure. Begum Fréquent chez les musulmans d'Asie, très courant en Angleterre aujourd'hui, c'est un nom féminin ayant le sens de 'reine, femme de haut rang'. Behar On considère généralement que le nom correspond à l'arabe baHHâr (= marin), dérivé de baHr (= la mer), en particulier quand le nom est porté par des juifs séfarades. Autre possibilité : un nom de personne arabe qui signifie 'beauté, splendeur' (bahâr). Beharelle, Béharelle Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Béharel, Béharez. Aucune idée précise. Peut-être le surnom d'un mendiant, ou un diminutif de Béhart (= qui reste bouche bée, surnom d'une personne niaise). Behem Porté notamment en Moselle, c'est une variante de l'allemand Böhm, Böhme (également Boehm, Boehme en Alsace), désignant celui qui est originaire de Bohème (moyen-haut-allemand Beheim). Variante : Behm. Dérivés : Behmann, Behmer. Behen "Porté dans le Nord et dans la Somme, désigne celui qui est originaire de Béhen, commune de la Somme. Le toponyme (Bethan en 1181) signifie sans doute ""le domaine de Betho"" (nom de personne germanique)." Behey Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Beheydt, Beheyt et peut-être Behets. C'est une forme flamandisée du français Bayet (surnom donné à celui qui a les cheveux ou la barbe rouge brun). Béhier Le nom semble caractéristique de la Mayenne. On peut sans doute le rattacher à un autre nom breton, Baher (variante Bahier également rencontrée dans la Mayenne), qui devait désigner un officier de justice, ancêtre du garde-champêtre. Behncke Porté dans les Vosges, rencontré aussi en Alsace sous la forme Behnke, c'est un hypocoristique du prénom Bernard (allemand Bernhard). Les formes Behn, Behner, Behnert renvoient sans doute au même prénom. Behoteguy Nom basque qui signifie 'l'abri des juments' (behor = jument + tegi = abri). Il existe un hameau Behoteguy à Urcuit (64). Behr Porté dans la Moselle (également 88, 90), c'est un nom de personne d'origine germanique (racine bero = ours) ou bien un surnom lié à l'ours. Avec le même sens : Baer, Beer, Baehr. Dérivés : Behra, Behrmann, Bermann, Baerel, Baermann, Baehrel, Baehrmann. Tous ces noms ont souvent été portés par des juifs askhénazes. Beignet Un de ces surnoms qu'on a du mal à déchiffrer. Le nom peut difficilement avoir son sens actuel, qui n'est attesté qu'au XVIIe siècle. Il s'agit en fait d'un diminutif des mots beigne, beugne, bugne, qui désignaient au moyen âge (et encore aujourd'hui dans certaines régions) une bosse à la tête à la suite d'un coup. Peut-être un sobriquet donné à un bagarreur ? A noter que c'est par métaphore (à cause de l'enflure rapide) que le mot beignet a pris son sens actuel (que l'on trouve aussi dans l'espagnol buñuelo). Le patronyme Beignet est surtout fréquent en Maine-et-Loire. A noter qu'un certain nombre de Beignet sont au départ des Bignet, ce qui ne change rien quant au sens. Beillard Nom porté dans le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres. Pour le sens, voir Veillard. Beille Nom rencontré dans l'Aude (Roquefort-de-Sault) et dans les Pyrénées-Orientales. Pourrait désigner celui qui est originaire du plateau de Beille, à la limite entre l'Ariège et l'Aude. Beirnaert Variante de Bernard, portée surtout dans le Nord-Pas-de-Calais. Béjard Nom surtout porté dans le Limousin. Semble devoir être rapproché de Baujard, Beaujard (= le beau jardin, toponyme). Bejm Nom originaire de Pologne, rencontré aussi sous la forme Bejma. Semble correspondre à l'allemand Baum (= arbre), et notamment à sa variante yiddish beym. Autre possibilité, moins plausible : l'allemand Böhme (originaire de Bohême). Bekheira Arabe Nom arabe qui signifie fils de Kheira. Il semble que Kheira soit un nom féminin signifiant celle qui fait le bien, la meilleure, l'abondante. Bekra Apparemment un dérivé de l'arabe Bakir (voir ce nom), peut-être avec l'idée de précocité. Bel C'est en Savoie que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans plusieurs autres régions, notamment dans le Rouergue. Il correspond à l'adjectif 'beau', mais paraît avoir été aussi utilisé comme nom de baptême Belahcen Désigne le fils de Lahcen (voir ce nom). Variante : Belahssen. Belaman Le nom est surtout porté dans l'Hérault. Variante : Belamant. Aman(t) est sans doute ici un nom de baptême (voir Amans) plutôt qu'un amoureux. Précisons que l'adjectif 'beau' avait au Moyen Âge aussi le sens de 'bon'. Béland En France, le nom, plutôt rare, est notamment porté dans la Sarthe (variantes : Besland, Beslant). On le recontre aussi au Québec, où son premier porteur, Jean Beslan, venait de la région de Rouen (1640). C'est une forme régionale de Berland (voir ce nom). Bélanger, Bellanger Nom fréquent dans le Maine-et-Loire et la Sarthe. On a généralement tendance à en faire une variante de Béranger (voir ce nom), mais je me demande s'il n'y a pas une autre possibilité : un nom composé de l'adjectif beau (bel) et du nom de baptême Anger, qui se rencontre exactement dans le même secteur géographique. Ainsi, comme il y a des Beaujan, des Beauguillaume ou des Beaumartin, il y a peut-être aussi des Belanger. Belarbi Désigne le fils (ben) de Larbi, nom qui en arabe d'Afrique du Nord signifie tout simplement l'Arabe ('al-`arabiyy). Belarouci Ce nom arabe semble un dérivé de `arûs (= marié), donc peut-être le fils (ben) du (nouveau) marié. Belassein Désigne le fils (ben) de Lahcen ou de Hassan (voir ces noms). Variantes : Belhassein, Belahssein, Belhassen. Belbenoit Autrement dit le beau Benoît. Fait partie des nombreux surnoms formés avec l'adjectif 'beau' suivi d'un prénom. Vu sa rareté, difficile d'en déterminer l'origine géographique. Belfils "Nom porté en Franche-Comté. Signifie ""le beau fils"". Variantes : Belfis, Belfix, Belfy (71)." Belfiori Nom italien surtout porté dans les Marches (également région romaine et sud de la Sardaigne). C'est l'équivalent du français Bellefleur. Quand ce n'est pas un surnom, il s'agit d'un nom de baptême de type augural (= que tu sois beau ou belle comme une fleur !). Le nom est plus courant sous la forme Belfiore, répandue dans toute l'Italie et notamment en Sicile. Belfort C'est en Guadeloupe que le nom est le plus répandu (variante : Belford). En principe, il évoque une localité appelée Belfort (ou Beaufort), toponyme très répandu en France (= la belle forteresse). Belghith Arabe Nom arabe formé sur Ghith, forme contractée de Ghaïth. L'arabe ghayth a le sens de 'pluie abondante', c'est l'un des surnoms donnés au prophète Mohammed. Variante : Belghit. Belhache Nom porté en Normandie. Forme contractée et graphiquement transformée de Baillehache (voir ce nom). Belhadj Désigne en arabe le fils (ben) du pèlerin (al hâjj). Belhomme Nom surtout porté dans la Manche et l'Eure-et-Loir. Variante : Belhome. Dérivés : Belhommet, Belhomet. On peut évidemment penser à un bel homme, mais il s'agit en fait d'un toponyme, avec le sens de 'bel orme', à rapprocher de noms comme Beauchêne ou Beaufay (le beau hêtre). Belhouchat Nom porté en Afrique du Nord. Variantes : Belouchat, Belhachat. La première syllabe indique la filiation (ben, devenu bel devant un l ou devant l'article 'al). Reste à connaître le sens du second élément, ce qui est moins facile. Le terme le plus proche est l'arabe ash`aTH (= qui a les cheveux poussiéreux, plaqués sur la tête). Beliard, Belliard Nom de personne d'origine germanique, Biligard (bili = aimable + gard = enclos). On retrouve ce patronyme dans le toponyme Montbéliard. Bélis Nom surtout porté en Charente-Maritime et dans le Sud-Ouest. C'est un nom de localité : une commune des Landes s'appelle Belis. Sens du toponyme : sans doute formé sur le nom d'homme latin Belicius (= domaine de Belicius). Belistan Nom porté en Dordogne, où on trouve aussi la forme Belistant. Je n'en connais pas la signification. Belizaire Ou Bélizaire. Le nom est surtout porté dans les départements d'Outre-Mer, tout comme les variantes Bélisaire, Bélizère. On le trouve également en Charente. C'est un ancien prénom d'origine grecque (Belisarios, dérivé de belos = flèche), qui fut porté notamment par un général de l'empereur d'Orient Justinien, au VIe siècle. On le rencontre en italien et en castillan sous la forme Belisario. Belkacem "Porté en Afrique du Nord, correspond à l'arabe 'abû-l-qâsim, l'un des noms donnés à Mohammed. Il signifie ""le père de Kacem"". Kacem (arabe qâsim = celui qui répartit, qui distribue) était le fils aîné du prophète, mort en bas âge." Belkass Nom porté en Afrique du Nord. Variante : Belkas. Pourrait désigner le fils (ben) du conteur (qâSS). Dérivé : Belkassi. Bell Ce nom britannique peut désigner un sonneur ou un fondeur de cloches, ou encore celui qui habite près du clocher, mais dans bien des cas c'est un surnom correspondant à l'adjectif français beau (le bel). Bellahouel Nom fréquent en Afrique du Nord. Désigne le fils (ben) de Lahouel = celui qui louche ('aHwal, racine H.w.l). Bellardent Nom qui pourrait être originaire de la Sarthe. Surnom qui s'applique à un homme beau et fougueux, sans doute un séducteur, un coq de village. Mais avec les sobriquets, il faut toujours se méfier. Bellavoir Le nom est porté dans le Morbihan et les départements voisins (35, 49). Variante : Belavoir (29, 17). Sans doute un lieu beau à voir (à rapprocher de Beauvoir) plutôt qu'un avare, comme le propose M.T. Morlet. Bellay Surtout porté dans l'Ouest (35), désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Bellay (= lieu où pousse le bouleau). Belleau Diminutif de Bel (= beau) porté surtout en Lorraine. Variantes : Bellaud (44, 85, 86), Belleaud (47), Bellot (03, 88, 73). Bellec Nom breton (22) signifiant prêtre. Il s'agit en principe d'un sobriquet qui, comme tous les sobriquets, est difficile à interpréter avec certitude. Bellefleur Nom assez rare, rencontré dans l'Allier et la Haute-Saône. Fait sans doute partie des sobriquets que l'on donnait à des soldats. Voir aussi Belfiori pour une autre explication. Bellefroid Nom rencontré aussi sous les formes Bellefroy, Belfroy, Belfroid. C'est en Belgique qu'il est le plus répandu. Il s'agit une variante du mot 'beffroi' (berfroi en 1155), d'abord tour mobile servant à attaquer une forteresse, puis tour de guet. Le nom de famille désigne celui qui habitait près du beffroi, ou dans un lieu-dit (le) Beffroi. La plupart des formes anciennes sont précédées d'une préposition, ce qui montre bien qu'on à affaire à un toponyme. Bellegarde Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom (onze communes en France, sans compter les hameaux et lieux-dits). Sens du toponyme : la belle forteresse. C'est en Aquitaine (40, 64) que le patronyme est le plus répandu (à rattacher peut-être à un village du Gers). On le trouve aussi dans le Gard, où il renvoie certainement à la commune de Bellegarde-du-Gard, près de Beaucaire. Bellegueule "C'est dans la Somme que le nom est le plus répandu. Variantes : Bellegueulle, Bellegueille, Belleguelle, Belgueul, Belgoeul, Belgueil. Sans doute le surnom d'un gros mangeur, ""gueule"" ayant au Moyen Âge le sens de ""gosier""" Beller Porté en Alsace-Lorraine, c'est pour Bahlow (Deutsches Namenlexikon) le surnom d'un homme querelleur (allemand bellen = glapir, aboyer, crier). M.T. Morlet (Dictionnaire étymologique des noms de famille) y voit pour sa part un emprunt à l'ancien français 'bailli' (nom de dignité). Le nom existe aussi en Angleterre, où il désigne un sonneur de cloches. Bellet Sans doute un diminutif de beau, surnom dont le sens se passe de commentaires. On rencontre cependant le nom comme toponyme dans les environs de Nice et dans plusieurs régions (sans doute bois de bouleaux). C'est en Normandie et dans l'Isère que le nom est le plus répandu. Belleville Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Belleville, toponyme très répandu en France (= la belle ville, le beau domaine). C'est dans le Cher (où une commune porte ce nom) et en Savoie que le nom de famille est le plus répandu. Bellinck Nom rencontré en Belgique. Son interprétation pose des problèmes, et on a émis à son sujet plusieurs hypothèses. Il peut correspondre au nom de personne Baudouin (bald = audacieux + win = ami), ou désigner une personne originaire de Bellegem, ou encore correspondre au français bélier. Je ne sais quelle hypothèse est la bonne, et j'en ajouterai même une quatrième, en rapport avec le verbe allemand bellen (= aboyer, crier). Belliot Surtout porté dans la Loire-Atlantique (présent aussi dans le 77 et le 59), c'est sans doute l'un des nombreux diminutifs formés sur bel, beau. Autre possibilité : le beau Liot (voir Liot). Belliveau Egalement Béliveau, Belliveaud. Nom surtout porté en Vendée. On a tendance à en faire un dérivé du verbe beliver (en ancien français : aller en biais) qui, pour M.T. Morlet, pourrait désigner un homme qui va de travers après avoir beaucoup bu. On peut aussi penser à un chemin de traverse. Le rapport avec le mot baliveau semble impossible, car celui-ci est trop tardif dans notre langue. Bellocq Très fréquent dans le Sud-Ouest (64 notamment), c'est un toponyme désignant un beau lieu (par exemple sur une colline ou dans un endroit ensoleillé, bien protégé). Variantes : Belloc, Belloch. Belloir C'est dans l'Ille-et-Vilaine et la Mayenne que le nom est le plus représenté. Il s'agit sans doute d'une variante de Bellouard, nom de personne d'origine germanique, Biliward (bili = aimable + ward < wardan = garder). Le patronyme Bellouard se rencontre d'ailleurs également dans l'Ouest (79, 44, 35). Bellon On trouve ce nom dans le Sud-Est, où il semble correspondre à l'italien Bellone (diminutif de Bello, Belli, surnom donné à une personne au physique agréable). Mais on le trouve aussi dans l'Ouest, sans doute avec le même sens, mais peut-être aussi pour désigner celui qui est originaire de Bellon (une commune porte ce nom en Charente). Belloncle Porté en Normandie et plus généralement dans l'Ouest (76, 72, 35), désigne le bel oncle, sobriquet lié à un lien de parenté. Variantes : Beloncle (72, 61), Bellongle (35). Bellordre Nom porté uniquement dans le Bordelais (Talence). Difficile de se prononcer, mais ordre pourrait être ici une déformation de orde (= orge). Il s'agirait donc d'un toponyme désignant un champ où l'orge est particulièrement belle, ou encore d'un surnom donné à un producteur d'orge. On rencontre d'ailleurs le nom de famille Bellorge dans la Loire-Atlantique. Belloteau Diminutif de Bellot (voir Belot) rencontré dans les Charentes. Variantes : Beloteau, Belotteau. Bellouet Le nom est surtout porté dans le Loiret. Sens incertain, mais il pourrait s'agir d'un toponyme. A noter le hameau de Bellouet à Montpeyroux, dans l'Aveyron (ce qui fait un peu loin !). Un autre hameau s'appelle le Belluet à Chemillé-sur-Dême (37). Belluc Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Belluc (= le beau bois), nom de deux hameaux à Montauban et à Barry-d'Islemade (82). Bellus Nom surtout présent dans les Pyrénées-Orientales et l'Aude. C'est un dérivé de l'adjectif bell (= beau), documenté sous la forme Bellucius en 955, et qui semble avoir été utilisé comme nom de baptême. A noter aussi que Bellus est le nom d'une localité en Catalogne. Belmont Surtout porté dans l'Isère, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Belmont (= le beau mont). Belmonte C'est dans la région marseillaise que l'on rencontre le plus souvent ce nom visiblement d'origine italienne (toponyme signifiant le beau mont). Belot Diminutif de Bel (= beau), porté surtout dans le département du Nord et en Lozère. La variante Bellot se rencontre dans l'Allier, les Vosges et la Savoie notamment. Belou Nom surtout porté dans la Haute-Garonne, présent plus généralement en Languedoc. On peut le considérer comme un diminutif de Beau, Bel (noms qui se passent de commentaires). M.T. Morlet propose aussi un nom de personne d'origine germanique, Biliwulf (bili = doux + wulf = loup). Beltier Nom surtout porté dans l'Yonne, où l'on trouve la variante Belthier, également présent en Limousin (variante : Belletier). Dans l'Yonne, il semble s'agir d'une forme erronée de Berthier (voir ce nom). En Limousin, on pensera plutôt à un toponyme, à rapprocher de Belleteix (nom d'un hameau de la Creuse, également nom de famille), qui pourrait évoquer un bois de bouleaux. Beltrame, Beltramo, Beltrami Patronyme italien correspondant au prénom Bertrand. Dérivés : Beltramelli, Beltramin, Beltramino, Beltramini, Beltramon, Beltramone (ces deux derniers noms étant des augmentatifs). Beltran Variante de Bertrand (voir ce nom) portée notamment en pays catalan (également 11, 64). Variante : Beltrand (69, 83, 65). Formes italiennes : Beltrano, Beltrando, Beltrandi. Belverge Nom porté dans le département du Nord. Variantes : Belleverge, Bellevergue (Normandie). Vergue étant une variante normande du mot verge, c'est bien celui-ci qu'il convient d'étudier. Il s'agit vraisemblablement d'un sobriquet donné à un individu bien membré (verge avec le sens de membre viril est attesté dans le Roman de Renart). Belz Nom rencontré en Bretagne. Désigne celui qui est originaire de Belz, commune du Morbihan, un toponyme dont le sens demeure obscur. Belzon, Belzons Essentiellement porté dans l'Aude, désigne sans doute celui qui est originaire de Belzons, hameau de la commune de Sainte-Eulalie (11). Belzy Nom très rare, dont on me signale la présence dans l'actuel département de la Loire. La finale -y semble évoquer un nom de localité, mais je n'en connais aucune qui porte ce nom. A noter quand même la commune de Beauzac, dans la Haute-Loire. Il y a aussi Bauzy, dans le Loir-et-Cher. Bemoussa Contraction de Ben Moussa = fils de Moïse (en arabe Mûsâ). Bemrah Nom de famille originaire d'Afrique du Nord. Désigne le fils de Mrah (voir Merah). Variantes : Benmrah, Benmerah. Ben Abdallah En arabe, Ben signifie fils. Donc tous les noms commençant par Ben, et ils sont nombreux, ont cette signification. Ainsi, Ben Abdallah signifie fils d'Abdallah (Abdallah = serviteur d'Allah). Ben Chemoul Ou Benchemoul. Porté par des juifs séfarades, désigne le fils (ben) de Chemoul, autrement dit Samuel (hébreu shmû'el : son nom est Dieu). Samuel est dans la Bible le prophète qui a choisi pour rois Saül et David. Variantes : Ben Chimol, Benchimol. Ben Dahou Désigne en arabe le fils de Dahou, nom de personne dont le sens ne m'est pas vraiment connu, à rapprocher peut-être de l'arabe DuHâ (= le soleil du matin). Ben Hamidou Désigne le fils (ben) d'Hamidou, nom formé sur la racine consonantique H.m.d = louer, rendre grâces à. Hamidou est sans doute un diminutif d'Hamid (= digne d'éloges, l'un des plus beaux noms de Dieu). Ben Mariem Arabe "Nom arabe désignant le fils (ben) de Mariem (= Marie, qui signifie pour les musulmans ""la très pieuse"", voir aussi Marie)." Benabdelkader Ou Ben Abdelkader. Désigne le fils (ben) d'Abdelkader (voir ce nom). Benabes Arabe Nom arabe : fils d'Abes (variantes Abbes, Abbas), un nom qui signifie au visage sévère (c'est l'un des noms du lion). Benabès, Benabes Nom porté dans le Morbihan. On rencontrait autrefois les variantes Bonabès et Benabez, Bonabez. Même si la tentation est grande de faire le rapprochement avec un nom arabe (voir Benabes), je pense qu'il vaut mieux y voir un nom de baptême breton (mentionné comme tel dès le début du XIIIe siècle), qui semble être l'équivalent de Barnabas, Barnabé (nom donné par les Apôtres au lévite Joseph, 1er siècle après J-C). Benabid Arabe Nom arabe qui désigne le fils (ben) d'Abid : `âbid = adorateur, serviteur (de Dieu). Benacer Venu d'Algérie, ce nom désigne le fils (ben) de Nacer, Nasser, un dérivé de naSr (= la victoire) : soit celui qui est victorieux, soit celui qui apporte la victoire. Autre possibilité : aigle (nasr). Benages Espagne Nom catalan rencontré aussi sous les formes Benaiges, Benaches. C'est un nom augural (exprimant un souhait destiné à porter chance) qui se décompose en 'bé n'hages' (= que tu en aies du bien !). Avec une formation identique ont trouve les noms Bonages, Bonaiges (bó = bon). Benaim, Benaïm Nom fréquent chez les juifs d'Afrique du Nord. Si le premier élément (ben = fils de) ne pose aucun problème, on a le choix ensuite entre deux solutions : soit le nom de personne hébreu Haim (Hayîm = la vie), soit l'arabe Naim, Nahim (na`îm = beau, agréable, éventuellement nâ'im = endormi, calme). La solution arabe paraît la meilleure, avec les variantes Benahim, Benayim, Benahem, Bennaim. Benaise, Benaize L'origine de ce nom se trouve dans le Bas Berry : Le Blanc (36), Concremiers (36), mais aussi par le biais de migrations dans le Montmorillonais (86). Une rivière, la Benaise (s ou z), prend sa source dans la Creuse non loin de la frontière de l'Indre. Cette rivière traverse deux villes ou villages : St Hilaire-sur-Benaise , Mailhac-sur-Benaise. Elle est visiblement à l'origine du patronyme. Benaïssa Fils d'Aïssa, ce nom étant la transcription arabe de Jésus. C'est l'occasion de rappeler que les musulmans croient en l'existence de Jésus et l'ont souvent vénéré, mais qu'il est pour eux un prophète, et non le fils de Dieu comment le pensent les chrétiens. Benali Désigne le fils (ben) d'Ali. Voir Ali. Benamar Fils d'Amar, nom signifiant constructeur, édificateur. Benamosi Ou Ben Amosi, Benamouzi. Nom porté par des juifs de l'Oranais. Désigne le fils (ben) de celui qui s'appelle Amouzig, Amouzeg, nom à rapprocher peut-être du berbère tamazaght (= la mamelle, et, par extension, généreux). Benamour Variante de Benamar (voir ce nom). Benard, Bénard Nom rencontré en Haute-Normandie. C'est une variante de Bernard, provoquée par un phénomène appelé dissimilation ( le premier r s'est amuï, à cause de la présence du second. Dans les Pyrénées-Orientales, c'est le phénomène inverse qui s'est produit : Bernard > Bernat). Benaroche Patronyme porté en principe par des juifs séfarades. Désigne le fils d'Aroche, nom qui est lui-même une variante de Haroche, Harosh, de l'hébreu harosh = la tête, le chef (ha-ro'sh). Variantes : Benarouche, Benarouch. Benassi "Patronyme arabe désignant le fils d'Assi, un nom qui peut signifier ""triste"" ('âsî), ou encore ""désobéissant"" (`âSî)." Benathan Patronyme juif séfarade. Désigne le fils de Nathan (voir ce nom). Bénâtre Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire (variante : Benastre), on le trouve aussi dans le Lot et à Saint-Pierre-et-Miquelon. Désigne celui qui est né sous un bon astre (voir aussi Astruc) et a dû être un nom de personne au moyen âge. Benault, Besnault On trouve les Benault surtout dans le Nord, et les Besnault dans la Vienne. C'est une variante de Bernaud (voir ce nom). Autres formes : Benau (34), Benaud (12), Benaut (60). Diminutifs : Benaudet (59), Benaudin (71). Benavente Nom espagnol désignant celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. Sens du toponyme : peut-être l'endroit où il fait bon venir, mais c'est loin d'être une certitude. Plusieurs communes s'appellent Benavente, dans les provinces de Badajoz, Huesca et Zamora. Benayoun Porté par des juifs séfarades, désigne le fils (ben) de Hayoun, Ayoun, sans doute variante berbère de Haïm (hébreu Hayîm = vie). Hayoun peut aussi être un augmentatif de l'arabe Hayy (= vivant). Benazech Surtout présent dans le Tarn et dans l'Aude, c'est une variante occitane du prénom Benoît. Formes voisines : Benazet, Benazeth, Benezech, Benezet, Benezeth. Bencal Surtout rencontré sous la forme Bancal (81, 12, 30 notamment), ce nom offre diverses posibilités d'interprétations : voir Bancel. Bencivenga "Ancien nom de baptême italien, qui signifie ""sois le bienvenu"". Variantes : Bencivengo, Bencivenni. Autres formes similaires : Bentivenga, Bentivegna, Benvenga." Bendaoud Désigne en arabe le fils (ben) de Daoud (voir ce nom). Bendayan Désigne le fils de Dayan (hébreu dayyan = juge). Benech Rencontré au sud du Massif Central, c'est une forme du nom de baptême Benoît. Benedetti Nom italien qui correspond au français Benoît (latin Benedictus). Benedic Ou Bénédic. C'est une forme du prénom Benoît (latin Benedictus) portée en Moselle. Variantes ou formes voisines : Benedich, Benedick, Benedict, Benedik, Benedikt (Alsace-Lorraine). Bénédit Variante de Benoit, surtout rencontrée dans les Pyrénées-Atlantiques. Benephraïm Désigne le fils d'Ephraïm, nom biblique porté par un des fils de Joseph, frère de Manassé. Le texte de la Genèse nous invite à y voir l'hébreu hiphrani : (Dieu) m'a rendu fécond. Benet Nom de baptême équivalent du français Benoît (voir ce nom). Beneteau Diminutif de Benoît (voir Benoit) fréquent dans l'Ouest. Benezet, Benazet Formes occitanes du nom de baptême Benoît (voir aussi Benazech). Benezis Semble une variante de Benezet (voir ce nom), le S final étant cependant assez insolite (sans doute une forme latinisée). Bénézy Variante auvergnate (19) de Benoit (voir ce nom). Bengio Porté par des juifs séfarades, rencontré aussi sous les formes Bendjo, Benjio, Benjo, le nom vient du catalan benjuí (= benjoin), mais la finale en -gio a des allures bien italiennes. On rencontre ce nom au Maroc dès le XVIe siècle. Benguernane Désigne le fils de Guernane, un nom qui peut venir du kabyle agernen = obstination (racine g.r.n = s'emporter). A envisager aussi l'arabe qarnân, dérivé de qarn = corne. Benguigui Désigne le fils de Guigui, nom porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord. Ce nom correspond à la tribu berbère des Guig, et semble venir du mot igig (= pieu). Benhamou, Benhammou Nom berbère désignant le fils (arabe ben) de Hamou, Hammou, diminutif de Mohammed. Le nom est parfois porté par des juifs (variante Benamou) : dans ce cas, Hamou est un diminutif de Haïm (hébreu Hayîm = la vie). Benichou Porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord, c'est un nom berbère dans lequel ben est une arabisation de aït (= le fils). Il renvoie à la tribu des Aït Ishou, vers Meknès. Ichou (en arabe 'ishû) est un nom de personne berbère dont le sens m'est inconnu. Benigne, Beligne Voir Berain. Benin Variante de Benigne (voir Berain). Bénis Nom surtout porté en Bretagne (35, 22) et dans le Centre (36). Participe passé du verbe bénir, on peut le considérer comme une variante du prénom Benoît. Diminutifs : Beniseau (36, 86), Benisset (19), Benizeau (86), Benizet (44). Bénistant Le nom est surtout porté dans la Drôme. Variantes : Bénistan, Bénistand, Bénistrand. On trouve la forme voisine Bénestan dans le Var. C'est sans doute un toponyme : un hameau s'appelle Bénistant à Saugues (43), un lieu ruiné se nomme Bénistand à Beauregard-Baret (26), on trouve enfin le hameau de Bénistan à Cobonne (26). Sens probable : le lieu bien situé (penser à l'adjectif occitan benestant = en bon état, bienséant). Benisti Fréquent chez les juifs originaires d'Afrique du Nord, c'est une contraction de Benveniste, Benvenist, qui semblent au départ des noms catalans et qui signifient '(sois le) bienvenu'. Le nom Benvenist, porté par des juifs, apparaît à Barcelone en 1079. Variantes : Benesti, Benisty. Benitah Patronyme porté par des juifs d'Afrique du Nord. Désigne le fils (ben) d'Itah, nom qui signifie : qu'il donne. Benitez Diminutif en -ez de l'espagnol Benito (= Benoît, latin Benedictus). Benjamin Le patronyme est essentiellement porté en Guadeloupe et en Martinique. Il s'agit d'un prénom hébreu, qui signifie 'le fils de la droite' (ben + yamîn), selon certains 'le fils du sud' (le sud étant à droite quand on regarde vers l'est). Benjamin est dans la Bible le dernier fils de Jacob, sa mère Rachel mourut en le mettant au monde. Variantes : Benjamen, Beniamine, Benyamen, Benyamin, Benyamine, pour la plupart portées par des juifs séfarades. Benkharmaz Fils de Kharmaz (voir ce nom). Benklifa Désigne le fils (ben) de Kalifa, variante de Khalifa (voir ce nom) souvent portée par des juifs séfarades. Benkorich Désigne le fils (arabe ben) de Korich, nom rencontré plus souvent sous la forme Koriche et qui semble correspondre à quraysh (= celui qui réunit), éponyme de la tribu dont est issu le prophète Mohammed. Benmabrouk, Ben Mabrouk Désigne le fils de Mabrouk (voir ce nom). Benmouna Désigne en arabe le fils (ben) de Mouna (munâ), nom de personne généralement féminin qui est le pluriel de munya(t) = voeu, désir, souhait, nom souvent donné à une enfant dont on a longtemps attendu la venue. Bennetot Nom porté en Normandie (76, 27). Désigne celui qui est originaire de Bennetot, nom d'une commune de Seine-Maritime et de hameaux dans le même département (Beauval-en-Caux, Ectot-l'Auber, Ancretiéville-Saint-Victor). Bennett Forme anglaise du nom Benoît (latin Benedictus = béni). Variantes : Bennet, Bennetts. Benoist Variante très fréquente de Benoît (voir ce nom). Le patronyme est notamment répandu dans les Deux-Sèvres et la Seine-et-Marne. En composition, il donne les formes Benoist d'Azy, Benoist d'Etiveaud (24), Benoist de Lostende (79), Benoist du Sablon (19), Benoist-Dupont. Benoit, Benoît Du latin Benedictus (= béni), ce nom a été popularisé par deux saints, Benoît de Nursie (fondateur de l'ordre des bénédictins) et Benoît d'Aniane (réformateur du même ordre). Benoiton Diminutif de Benoît (voir Benoit), présent dans un secteur comprenant le Limousin, le Poitou et le Berry. Autres diminutifs voisins : Benoiston, Benoistel (44). Benoits Porté notamment en Normandie (76) et dans le Centre (37), c'est une variante du prénom Benoît due soit à une cacographie (mauvaise transcription de Benoist), soit à la présence d'un génitif d'origine flamande. Benoliel "Porté par des juifs séfarades, désigne le fils (ben) d'Oliel (également patronyme), un nom de personne signifiant ""sacrifice à Dieu"" (`ôlah l(e) 'El)." Benoni Rencontré aussi sous les formes Benony, Benonit, le nom est assez fréquent en Belgique et dans le nord de la France, mais on le rencontre aussi dans l'Ain, où l'on trouve également les formes Benonier, Benonnier (Benonie dans le Massif Central). Benoni est un nom hébreu : il signifie 'fils de la douleur'. C'est le nom que Rachel avait donné à son fils Benjamin, car l'accouchement avait été douloureux, d'ailleurs Rachel est morte juste après : 'Au moment de rendre l'âme, car elle se mourait, elle le nomma Ben-Oni, mais son père l'appela Benjamin' (Genèse 35.18). Le succès du nom au Moyen Âge, notamment en Belgique, est lié à la légende de Geneviève de Brabant, qui avait elle aussi appelé son fils Benoni. Benosman Désigne le fils d'Osman (voir ce nom). Variante : Benosmane. Benquet Fréquent en Gascogne, c'est un toponyme (nom d'une commune des Landes et de très nombreux hameaux). C'est un dérivé de l'occita benc, qui désigne soit une épine, une écharde, soit une aspérité. Deux solutions semblent possibles : soit un lieu épineux (avec suffixe collectif -et), soit un petit sommet pointu (avec suffixe diminutif). Bensaada Désigne en arabe le fils (ben) de Saada (voir ce nom). Bensaid Désigne le fils (ben) de Said (voir ce nom). Variante : Bensid. Benslimane Arabe Nom arabe désignant le fils (ben) de Slimane, nom de personne qui correspond à Salomon (voir Slimani). On trouve également la forme plus rare Benslimani. Bensouna Patronyme désignant le fils (ben) de Souna, ce dernier nom correspondant peut-être à l'arabe sunna(t) = tradition. Bensoussan Nom juif, formé avec ben- (fils de) suivi de Soussan, qui correspond à shôshannah (= lis ou rose), à l'origine du prénom Suzanne. Variante : Bensoussen. Bensussen, Ben Sussen Nom d'Afrique du Nord surtout porté par des juifs. Voir Bensoussan. Bentahar Désigne en arabe le fils de Tahar (voir ce nom). Variantes : Ben Tahar, Bentahir, Ben Tahari. Bentata Porté indifféremment par des musulmans ou des juifs du Maroc ou d'Algérie, désigne le fils de Tata, un nom qui semble être au départ un toponyme : un village berbère du sud marocain s'appelle Tatta (région d'Agadir). Bentayou Nom du Sud-Ouest désignant celui qui est originaire du petit village de Bentayou-Sérée (64). Bentot Porté dans la Seine-Maritime, devrait être une variante de Bennetot (voir ce nom). Bentoure Egalement Bentura, Benture. Nom porté dans les Pyrénées-Orientales et le Béarn. Voir Ventura pour le sens. Bentresque voir Bantresque. Bentz Diminutif d'un prénom allemand sur lequel les avis sont partagés : il peut s'agir de Berthold, Bernhard ou Benedikt (Benoît). Variante : Benz. Dérivé : Bentzmann. Benyahia Fils de Yahia (yaHyâ = qu'il vive), autrement dit de Jean (Jean-Baptiste). N'oublions pas en effet que pour les Musulmans Jésus est un prophète (voir Benaïssa), de même que Jean-Baptiste, qui est un membre de sa famille. Benyounes Ou Ben Younes. Désigne en arabe le fils de Younes (= Jonas, voir Younsi). Benzacar Nom juif du bassin méditerranéen. Signifie sans doute fils de Zacharie : arabe zakariyyâ, hébreu z(e)kharyah, c'est-à-dire Dieu (Yah) s'est souvenu (zakhar). Benzahouane, Benzehouane Désigne en arabe le fils (ben) de Zahouane (zahwan = beauté, splendeur, ou en arabe dialectal joyeux, gai). Benzaken Nom porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord. Désigne le fils (ben) du vieux (zaqen). Variantes : Benzacken, Benzakein, Benzakin, Benzaquen, Benzaquin, Benzaquine. Benzidane Désigne en arabe le fils (ben) de Zidane (voir ce nom). Béolet Le nom vient du Massif Central, sans doute de l'Ardèche. Il désigne un lieu planté de bouleaux (latin : betullus), et donc celui qui est originaire du lieu-dit Beolet. Béquet Outre Paris, le nom est surtout porté en Normandie (50, 27). C'est un diminutif du mot 'bec', avec plusieurs sens possibles, le plus souvent évoqué étant celui d'un sobriquet pour une personne bavarde, médisante. Mais il faut noter que Béquet est un toponyme assez répandu dans le Calvados, où il désigne un petit ruisseau (germanique baki, ancien scandinave bekk). Il existe des hameaux (le) Béquet à Étréham, Feuguerolles-Bully et Feuguerolles-Bully (14). Béquignon, Becquignon Ces noms sont des dérivés de bec, et on les considère comme des sobriquets appliqués à des personnes bavardes. On trouve le patronyme Bequignon plutôt dans le Centre-Ouest (28, 72). La forme Becquignon est caractéristique du Loir-et-Cher. Berain Nom porté dans l'Est et en Bourgogne. C'est une variante de Bénigne (latin Benignus), nom d'un saint qui fut l'évangélisateur de Dijon et aurait été martyrisé sous Marc-Aurèle. Deux communes de la Saône-et-Loire s'appellent Saint-Berain. Béral Surtout rencontré dans le Massif Central (19), c'est une variante de Béraud (voir ce nom). Béranger Nom de personne d'origine germanique, Berengari (beren = ours + gari = prêt pour le combat). Berard, Bérard Patronyme très fréquent dans le Sud (84, 13 notamment). C'est un nom de personne d'origine germanique, Berhard (ber = ours + hard = dur). Bérardy Correspond au patronyme Bérard (voir ce nom) et à sa forme italienne Berardi, dont Bérardy devrait être une variante. Béraud Nom de personne d'origine germanique, Berwald (ber = ours + wald = qui gouverne). On le rencontre surtout dans le Forez et la région lyonnaise. Berbin Variante de Barbin (voir ce nom), surtout fréquente en Lorraine, mais que l'on trouve aussi dans l'Ardèche. Berbineau Nom rare porté dans le Sud-Ouest (33, 47, 24). Variante : Berbinau. C'est en principe le diminutif de Barbin, Berbin, surnom donné à un barbu. Bercher Nom porté notamment dans le Loiret, les Yvelines et la Sarthe. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, signalé par Lorédan Larchey sous la forme Berachar (VIIe siècle). Racines probables : beraht = ours + hari = armée. Variante : Berchier. M.T. Morlet envisage pour sa part un nom de métier (celui qui fait des berceaux). Berchet Nom porté en Haute-Savoie et dans les départements voisins. C'est une métathèse de Bréchet, un nom pour lequel deux solutions sont possibles : soit un sobriquet appliqué à celui à qui il manque les dents de devant (un brèche-dent), soit un toponyme désignant une petite brèche (cf le hameau du Bréchet à La Chapelle-Rambaud, 74). Berdaguer, Berdagué Voir Verdaguer. Berdal "Surtout porté dans l'Aisne, a dû désigner celui qui a un gros ventre (sens du picard ""berdale"")." Berder Nom breton (29, 22) pour lequel personne ne semble avoir encore trouvé d'explication valable. Berdinel Nom porté dans le Tarn-et-Garonne (également 11, 34). Forme féminine : Berdinelle (47). Il semble s'agir d'un diminutif de Bardin, Berdin, nom de personne d'origine germanique, diminutif de Bard (barta = hache de guerre). Berdot Nom porté dans le Sud-Ouest (64, 33, 31). Il fait partie d'une importante famille de noms, le plus souvent gascons, commençant par Berd-, et qui étaient au moyen âge des noms de baptême. Berd pourrait correspondre au prénom Bernard, ou encore être la finale de noms comme Aubert, Robert, à moins qu'il ne s'agisse de la racine Bard (barta = hache). Formes voisines : Berdale, Berdalle, Berdalou, Berdance, Berden, Berdet, Berdeu, Berdolou, Berdos, Berdou, Berdous, Berdu, Berducou, Berdy. Bérégovoy Le nom est originaire de Russie (variante : Beregovoi). Je n'en connais pas le sens avec certitude, mais il devrait signifier : de la rive (russe bereg). Berendsen Dérivé de Berends, une forme néerlandaise du prénom Bernard. Bérenger Variante de Béranger (voir ce nom) portée dans le Sud-Est (13, 83) et en Picardie (60). Autres formes : Bérengé, Bérengier. Berenguer, Bérenguer Nom de personne d'origine germanique, Berengari (beren = ours + gari = prêt pour le combat). Ce patronyme est essentiellement porté en Catalogne et dans le Sud-Ouest. Il correspond au français Béranger. Variante : Bérenguier (13, 83, 32), Bérengué (34), Bérenghier (06). Bererd Variante de Berard (voir ce nom). Le patronyme Bererd se rencontre notamment dans la Bresse et la région lyonnaise. Berezaie Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Berezai, Berezay, Berrezai, Berrezaie, Berrezay. Il est composé de l'adjectif berr (= court) et du nom sae (= robe, cotte), les deux mots étant reliés par l'adjectif possessif E. Autrement dit : 'courte sa robe', surnom donné apparemment à un homme dont le vêtement est plus court que la normale. Le même procédé a été utilisé pour former les noms Berrehouc, Berehouc (29, = 'court son cou') et Berrehar, Berrehare (29, 'courte sa jambe'). Bergamaschi Nom italien désignant celui qui est originaire de la ville de Bergame ou de sa région. Bergamo Désigne celui qui est originaire de la ville de Bergame, en Italie. Etymologie incertaine, peut-être celtique. Le nom est cité par Pline l'Ancien sous la forme Bergomum. Bergeon C'est dans la Vienne que le nom est le plus répandu (également 33, 37). Variante : Berjon (17). Diminutifs : Bergeonneau (86, 37), Bergeneau (33), Berjonneau (85, 86). Il s'agit apparemment d'un terme régional désignant une pièce de terre en forme de triangle ou de trapèze (le mot viendrait du latin abbreviare = abréger, raccourcir). Berger En principe, le nom désigne une personne exerçant le métier de berger (latin vervecarius > berbicarius). Mais un berger peut en cacher un autre : si le nom vient d'Alsace-Lorraine, il désignera plutôt un montagnard (< berg = montagne). Dans le Midi, il est parfois une transformation de Verger (= jardin fruitier). Bergerat Diminutif de Berger, porté surtout dans l'Allier. Bergeret C'est dans les Pyrénées-Atlantiques que le nom est le plus répandu : il y désigne non pas un petit berger, mais un petit verger (toponyme). On le rencontre aussi en Bourgogne et dans le Dauphiné, et là par contre c'est un petit berger (ou le fils de celui qui s'appelle Berger). Bergeron Diminutif du nom de métier berger, fréquent un peu partout en France (sauf dans le Sud), mais surtout rencontré dans le Centre (03, 18). Bergeroo, Bergerou Nom de famille béarnais désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Bergeroo (= le petit verger). Bergerot Diminutif de Berger (= berger) porté en Bourgogne (21), où le suffixe -ot est très employé. On rencontre également le nom dans le Sud-Ouest, où son sens pourrait être différent (voir Bergeroo). Bergès Voir Vergès. Bergevin Le nom est surtout porté dans le Loiret et dans l'Yonne. Sens incertain. A noter qu'il existe un lieu-dit Allée de Bergevin à Neuvy et à Bauzy, dans le Loir-et-Cher. Bergier Variante de Berger (nom de métier) portée notamment dans les Bouches-du-Rhône, ainsi qu'à la Réunion. Bergin C'est dans la Nièvre que le nom est le plus répandu. Voir Berguin pour le sens. Bergmann Désigne en allemand l'homme de la montagne, ou celui qui est originaire d'une localité appelée Berg(en). Variantes : Bergman, Bergmans, Berghman, Berghmans, ces dernières formes étant flamandes. Bergnes Un des nombreux toponymes du sud-ouest désignant un bois d'aulnes. Vient du gaulois vernos. Bergoend Le nom est porté en Haute-Savoie. Variantes : Bergoen, Vergoin. La finale -d semble attester qu'il s'agit du nom de personne latin Verecundius (verecundus = modeste, pudique). Il est possible que les noms Bergoeing (17, 33), Bergoin (63), Berguin (47, 24) et peut-être même Bergogne (48) aient le même sens, bien que le dictionnaire de M.T. Morlet y voie des Bourguignons. Bergogne Assez fréquent en Lozère, désigne celui qui est originaire de Bourgogne. Variantes : Bergognes (46, 47), Bergonhe (48), Bergougne (46), Bergounhe (48). La déformation est due à l'attraction de l'occitan vergonha (= honte). Avec le même sens : Bergognat, Bergoignat, (40, 33), Bergognié (47), Bergognon (43), et aussi Bergougneau, Bergougniou, Bergougnioux, Bergougnon, Bergougnou, Bergougnous, Bergougnoux, Bergounhon, Bergounhou, Bergounhoux, Bergouniou, Bergounioux (Rouergue, Quercy), Bergugnat, Berguignat (Gascogne, Périgord). Voir aussi Bergoend pour un autre sens. Bergoignan Nom porté en Gascogne, rencontré aussi sous les formes Bergougnan, Bergougnant, Bergouignan, Vergognan, Vergoignan. Il désigne celui qui est originaire de Vergognan, hameau à Saint-Gein (40), ou de Vergoignan, nom d'une commune du Gers. Signification : le domaine de Verecund(i)us, nom d'homme latin. Bergue Rencontré surtout dans l'Est, le nom désigne en principe celui qui habite sur la berge d'une rivière. Berguedieu Un patronyme gascon, qui correspond à un juron que l'on peut traduire par Verge de Dieu. Sobriquet donné à celui qui prononçait souvent ce juron. Berguin Comme beaucoup d'autres, ce patronyme est un nom de personne d'origine germanique, Bergwin, dans lequel la racine finale (win = ami) ne pose pas de problèmes : par contre la première racine (berg) est plus obscure. M.T Morlet (dictionnaire des noms de famille), y voit le mot bairgan (= cacher, préserver). C'est dans le Lot-et-Garonne qu'il y a le plus de Berguin (également 24, 29). Bériault Ce nom est aujourd'hui porté au Canada, mais on trouve en France les variantes Bériau (85, 80), Bériaud (38, 71), Bérieau (85, 62). C'est un diminutif de Bérier, nom de personne d'origine germanique (Berihari : ber = ours + hari = armée). Bérichon Porté notamment à la Réunion, le nom est rare, on le rencontre plus souvent sous la forme Berrichon. Il désigne celui qui est originaire du Berry. Berillon, Bérillon Patronyme rencontré surtout dans le Puy-de-Dôme et le Vaucluse. C'est un dérivé de Beril, Béril (19, 38). Le mot désignait au moyen âge des lunettes (les verres de lunettes étaient alors en béryl), et il devrait s'agir d'un surnom donné à un fabricant ou à un porteur de lunettes. Le mot besicles est d'ailleurs un dérivé de béryl (écrit alors bericles). Beringuier Variante occitane de Béranger (voir ce nom). Berjoan Sans doute une déformation du nom de baptême composé Perejoan (= Pierre + Jean), ou d'un autre nom avec aphérèse du premier élément, terminé par -bert (Aubert par exemple). Berland Nom de personne d'origine germanique, Beriland (ber = ours + land = pays). Patronyme fréquent dans la Saône-et-Loire et le Limousin. Matronyme : Berlande (42). Berlet Surtout porté aujourd'hui en Guadeloupe, le nom semble venir de Franche-Comté. Sans doute un toponyme évoquant un lieu où pousse la berle (cresson d'eau). Berliet "Nom surtout porté dans la région lyonnaise (38, 69), également présent en Périgord. En ancien français, le nom ""berle"" désigne le cresson, il dervait donc s'agir d'un ancien lieu-dit évoquant une cressonnière. A noter cependant qu'en Dauphiné, le mot peut aussi avoir le sens de ""colline""." Berlioz "On trouve ce nom en Savoie et dans le Dauphiné. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ""le Berlioz"". De nombreux hameaux s'appellent ainsi (38, 73). Pour le sens du toponyme, voir Berliet." Berlivet Nom rencontré en Bretagne. Il est formé par métathèse du r sur Brélivet, ancien nom de personne breton, sans doute donné à un guerrier, et qui pourrait signifier tête de l'armée (en vieux breton Blenliuuet), selon le dictionnaire des noms bretons de Deshayes. Berloque Le nom est porté notamment dans l'Oise, où l'on trouve aussi la forme Berluc, à rapprocher de Breluque (Bourgogne). Toutes ces formes sont attestées au XVe siècle comme des variantes du français actuel breloque. Reste à savoir quel sens le mot avait exactement à l'époque : apparemment un petit bijou porté en pendentif. Berlusconi Porté dans le nord-ouest de la Lombardie, semble un dérivé du terme dialectal berlüsch, désignant une personne qui louche. Bermond Nom de personne d'origine germanique, Bermund (ber = ours + mund = protection). Bernadet Diminutif de Bernad (= Bernard) porté dans les Landes et les départements voisins. Variante : Bernadé (64). Matronyme : Bernadette (65). Bernadou Diminutif de Bernard, fréquent dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, également porté en Béarn. Variantes : Bernadoux, Bernado. Bernage Surtout porté en Normandie (76), le nom correspond à l'ancien français barnage, qui désignait au départ une assemblée de guerriers (de barons), mais a pris très vite le sens de noblesse, qualité, courage, sens qu'il faut ici lui attribuer. Bernal Nom porté en France dans diverses régions, mais surtout fréquent en Espagne, notamment en Catalogne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Bernwald (bern = ours + waldan = gouverner). Bernalin BERNALIN est un diminutif de BERNAL, un nom de personne d'origine germanique, BERNWALD (bern = ours + wald = qui gouverne), autrement dit un ancien prénom. Apparemment, depuis quelques siècles au moins, le nom BERNALIN est surtout présent dans le département du Rhône. Bernard, Bernad, Bernat Nom de personne d'origine germanique, Bernhard (bern = ours + hard = dur). En tenant compte des naissances depuis 100 ans, Bernard est le second nom de famille porté en France (120.000 naissances environ), juste derrière l'intouchable Martin. Bernad et Bernat sont des formes méridionales, notamment catalanes. Bernardin Diminutif du prénom Bernard rencontré notamment dans les Vosges, l'Allier et la Côte-d'Or. Il peut aussi être d'origine italienne (Vénétie). Autres diminutifs : Bernardaud (16, 79), Bernardeau (79, 86, 44), Bernardel (54), Bernardet (36), Bernardon (36, 51), Bernardot (25, 71, 21), Bernardou (24, 64). Bernardini Forme plurielle de Bernardino, diminutif italien de Bernardo (= Bernard, voir ce nom). Double diminutif : Bernardinelli. Bernardoni Porté dans la moitié nord de l'Italie, c'est un dérivé du prénom Bernardo (pluriel Bernardi), en français Bernard. Varinete rare : Bernardone. Le suffixe -one est en principe un augmentatif. Bernatchez Ce nom est arrivé au Québec, sans doute au XVIIIe siècle, en provenance du Pays basque français. Il s'agit certainement d'une transcription de Barnetche (voir ce nom), avec métathèse des voyelles. Bernaud Nom de personne d'origine germanique, proche de Bernard, mais sans doute avec une seconde racine différente (bern = ours + wald = qui gouverne). C'est dans le Forez que le nom est le plus fréquent. Variantes : Bernau (79, 64), Bernault (80, 73, 45), Bernaux (80, 59), Berneau (18), Berneaud (33, 31, 18), Berneaux (62, 60). Diminutifs : Bernaudin (45), Bernaudon (05). Bernaudat Diminutif de Bernaud (voir ce nom) porté surtout dans l'Aube. Bernauer Rencontré en Alsace, désigne celui qui est originaire de Bernau, nom de nombreuses localités allemandes. Bernaz Surtout porté en Haute-Savoie, c'est une variante de Bernat, Bernad (= Bernard). Berne En principe, ce nom est un nom de personne d'origine germanique, que l'on trouve aussi sous la forme BERN, et qui signifiait ours chez les peuples germaniques. Le même nom est aussi à l'origine de BERNARD et plusieurs autres. Cependant, dans le Midi et notamment le sud-ouest, un autre sens est possible : une déformation de VERNE, qui signifie endroit où il y a des aunes. Bernerd Variante du prénom Bernard portée en Savoie. On trouve en Corse le diminutif Bernerdini, qui devrait être une graphie erronée pour Bernardini. Forme alsacienne ou allemande : Bernert. Bernicot Patronyme rencontré notamment dans le Finistère et dans la Sarthe (variante : Barnicot). C'est un diminutif de Bernard, formé à partir du breton Bernic. Bernier, Bernié Nom de personne d'origine germanique, Bernhari (bern = ours + hari = armée), fréquent notamment en Loire-Atlantique et dans le Nord. Bernigole Nom assez fréquent dans les Hautes-Pyrénées (variante : Bernigolle), de sens incertain. On peut penser à un lieu planté d'aulnes (mais la forme la plus courante est Berniole). Le dictionnaire de M.T. Morlet propose l'ancien français bernigaut, en occitan bernigal, sébile pour recevoir le son, vaisseau où les boulangers mettent la pâte. Il existe un lieu-dit la Bernigolle, mais il se trouve dans la Vienne (Berthegon). Bernis Forme occitane, éventuellement catalane, de Vernis, nom dérivé de vern (= aune). Une commune du Gard s'appelle Bernis, mais son étymologie est différente (= dommaine de Berno, nom de personne germanique). Bernolle Originaire d'un lieu-dit (la) Bernol(l)e, lieu où poussent les aulnes. Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales et l'Aveyron. Variantes : Bernole, Bernolles. Bernu Nom porté dans l'Indre. Aucune idée pour l'instant. Peut-être un toponyme en rapport avec l'aulne (verne > berne), ou encore une variante du nom de personne d'origine germanique Bernou (< bern = ours), à moins que la solution soit tout autre. Bero Porté en Belgique et dans la Moselle, c'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine ber (= ours). Variante (et cas-régime) : Beron, Béron (62, 57, 67). Berot Le nom est essentiellement porté en Béarn. Selon Michel Grosclaude (Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons), il faut y voir un diminutif de Beigt (= beau, gros, également nom de baptême médiéval). On pensera aussi, notamment dans d'autres régions (50), à un diminutif de nom de personne formé sur la racine germanique ber (= ours). Berouard, Bérouard Nom de personne d'origine germanique, Berward (ber = ours + wardan = garder). On le rencontre surtout vers l'Ouest (72, 49). Variantes : Beroard, Béroard (70, 89), Bérouhard, Berouhard (63), Béruard, Beruard (73, 74, 51). Beroul, Béroul Patronyme surtout porté dans la Manche. C'est un nom de personne d'origine germanique, Berwulf (ber = ours + wulf = loup). Berquière Nom porté dans l'Aude et la Haute-Garonne (variante : Berquières). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute le hameau des Berquières à Laissac, dans l'Aveyron. Sens du toponyme : terrain clos près d'une ferme. Berrami Désigne le fils de Rami, nom de personne arabe ayant le sens de tireur, archer, éventuellement celui qui s'est fixé un but (râmî). Berrebi Fréquent chez les juifs séfarades d'Afrique du Nord, désigne le fils (ben) du rabbin (rabbî). Variante : Berreby. Berrou Nom porté dans le Finistère. Diminutif de berr, qui signifie en breton court. Sobriquet donné à un homme petit. Variante : Le Berou. On trouve aussi dans le même département le patronyme Le Ber. Berruyer, Le Berruyer Désigne celui qui est originaire du Berry. Le nom Berruyer est porté notamment dans l'Isère et la Haute-Vienne. On trouve Le Berruyer en Normandie (50,76), où l'on rencontre aussi les formes Berrurier, Le Berrurier (14). Variantes : Berrouiller (30), Berroyer (36, 87), Berroyez, Berruyez (62), Berryer (80), Berruer (37). Berry En France, le nom désigne bien sûr celui qui est originaire du Berry (variante : Berri). En Angleterre, où il est très répandu, il a un autre sens : celui qui habite un lieu-dit Berry (= forteresse, demeure fortifiée, ancien anglais byrig). Bersihand Nom porté en Bretagne (44, 56, 29). Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée : un hameau de la commune de Missillac (44) se nomme Bersihand. C'est sous les formes Brécihand, Brécéan, Bressihan que le toponyme se rencontre le plus souvent (Saint-Vincent-sur-Oust, Pénestin et Saint-Gravé, 56, Saint-Onen, 35). Signification : composé de brenn, bren (= colline) et de Séhan, ancien nom de personne. Bersot On rencontre ce nom dans l'Eure et en Franche-Comté. C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bers (dérivé de ber = ours). Bertel Diminutif de Bert, nom de personne d'origine germanique (berht = brillant). Le nom est porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine et la Seine-et-Marne. Bertet Diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, soit Bert (berht = brillant), soit un nom terminé par -bert (Albert, Robert par exemple). Le patronyme est surtout porté dans les Charentes. Berthaud Nom de personne d'origine germanique, Berhtwald (berht = brillant + waldan = gouverner). Le nom est fréquent dans la région lyonnaise et la Bourgogne, on le rencontre aussi dans l'Ouest. Variantes : Bertaud, Bertault, Bertaut, Bertaux, Berteau, Berteaud, Berteault, Berteaut, Berteaux, Berthau, Berthauld, Berthault, Berthaut, Berthaux, Bertheau, Bertheau, Bertheault. Berthe, Berthès Berthe est le plus souvent un anthroponyme de l'est de la France (Marne, Ardennes), nom de personne d'origine germanique formé sur berht (= brillant). Cependant, dans le Sud-Ouest, il peut aussi être une variante de Barthe (voir ce nom), c'est notamment le cas pour la forme Berthès. Berthélémy Egalement Berthellémy, Bertellémy. Varante du prénom Barthélémy, surtout portée en Lorraine et en Champagne. Formes bretonnes : Berthélem, Berthélémé. Berthelot Diminutif de Bertaud, nom de personne d'origine germanique (berht = brillant + wald = qui gouverne), ou bien double diminutif de Berthe (voir ce nom). Un rapport avec Barthélémy n'est pas impossible dans certains cas. C'est dans l'Ouest que le nom est le plus répandu. Variante : Berthellot (89). On trouve aussi les formes Bertheloot, Berteloot, Bertheloot, Berteloos dans le nord de la France et en Belgique. Doubles diminutifs : Bertheloteau (49), Berthelotet (21, 80). Avec d'autres suffixes : Berthelard (71), Berthelat (03), Berthelaud (71, 21), Bertheleau (58), Berthelet (01, 59), Bertheley (71), Berthelier (42), Berthelin (77, 89), Bertheliot (35), Berthellet (38), Berthellier (73), Berthelon (71, 69, 39). Bertherat Diminutif de Berthier (voir ce nom) porté surtout en Haute-Savoie. Avec d'autres suffixes : Bertherand, Berterand (70, 71), Bertherault, Berthereau, Bertereau (35, 53), Bertheret (25), Bertheriaux (22), Berteraut (72). Berthet Diminutif de Berthe (voir ce nom) très fréquent dans la région Rhône-Alpes (73, 74, 69). Berthevas Nom porté dans le Finistère. On le rencontre aussi sous les formes Bervas, Bervoas, Berthoas, Berthois. C'est un ancien nom de personne formé sur la racine germanique berht (= brillant), le second élément étant plus obscur. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) propose le breton guas (= soumission, obligation). Berthezène Nom porté dans le Gard et les départements voisins. Variantes : Berthezème, Berthezenne, Bertezène, Bertezenne. Désigne celui qui est originaire de Berthezène, hameau à Valleraugue (30), ou encore de la Berthézéne à Argelliers (34). Reste à savoir le sens du toponyme. Berthier Nom de personne d'origine germanique, Berhthari (berht = brillant + hari = armée), très répandu en France, notamment en Bourgogne et dans le Lyonnais. Variantes : Berthié (Sud-Ouest), Bertier (Ouest). Berthinier Diminutif de Berthin (voir Bertin) porté dans la région lyonnaise (42, 69). Formes voisines : Berthineau (86), Berthinet (25, 90). Bertho Le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique. C'est un diminutif sans doute vannetais de Bert, Berthe, nom de personne d'origine germanique (racine berht = brillant). Berthoin, Bertoin Rencontré notamment dans l'Isère, c'est un nom de personne d'origine germanique, Berhtowin (Berht = brillant =+ win = ami). Autres formes : Berthouin, Berthuin. Berthomieu Variante de Barthélémy (voir ce nom), rencontrée surtout dans l'Aveyron et le Tarn. Berthon Nom de personne d'origine germanique, très courant dans le Massif Central, formé sur le racine berht = brillant. Berthonneau Diminutif de Berthon, nom de personne d'origine germanique formé sur la racine berht (= brillant). C'est en Poitou-Charentes que le patronyme est le plus répandu. Variantes : Berthoneau (37), Berthonnaud (16, 79, 41). On trouve également des variantes sans h : Bertoneau (85), Bertonnaud, Bertonneau (Poitou-Charentes). Berthou On rencontre ce patronyme à la fois en Bretagne (29) et en Auvergne (15). Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Berhtwulf (berht = brillant + wulf = loup). Berthurel Nom surtout porté dans le Centre (18, 45, 58). Il s'agit en principe d'un diminutif formé à partir du nom de personne d'origine germanique Berthe, ou encore sur Berthier (berht = brillant). Bertieaux Patronyme rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variantes : Bertiau, Bertiaux. C'est un nom de personne d'origine germanique. Voir Berthaud pour le sens. Bertin Très fréquent un peu partout en France, mais surtout dans l'Ouest (35, 76), c'est un nom de personne d'origine germanique, diminutif de Bert (berht = brillant). Il peut aussi s'agir d'un hypocoristique de noms tels qu'Albert (Aubert) ou Robert. Variante : Berthin (63). Bertolo Le nom est d'origine italienne dans la plupart des cas, mais on le rencontre aussi en Espagne (Galice). En Espagne, c'est une forme du prénom Barthélémy (Bértalo en Galice). C'est sans doute la même chose en Italie (variante de Bartolo, Bartoli), mais les dictionnaires proposent aussi un dérivé de Berto, Berti (voir Bertuzzi). Bertrand, Bertran, Beltran Nom de personne d'origine germanique, formé avec les mots berht = brillant et hramn = corbeau. Le D final est dû à la contamination par le suffixe -AND. Bertrandias Nom auvergnat formé sur Bertrand (voir ce nom). Il s'agit soit d'un diminutif, soit d'un nom de domaine (le domaine appartenant à Bertrand). Bertré Rencontré dans la Sarthe et la Somme, c'est un nom de personne d'origine germanique, Berhtrad (berht = brillant + rad = conseil). Bertret Rencontré dans la Loire-Atlantique, c'est un diminutif de Bertier, Berthier, nom de personne d'origine germanique, Berhthari (berht = brillant + hari = armée). Bertier a donné Berteret, puis Bertret. Bertuzzi Diminutif de l'italien Berti, qui est une aphérèse d'un nom de baptême tel que Roberto, Alberto, Umberto notamment. Beru, Béru Nom surtout porté dans la Marne, rencontré aussi sous la forme Berru. Sans doute une variante de Bérou, Béroux, nom de personne d'origine germanique (Berwulf : ber = ours + wulf = loup). Berubé, Bérubé Patronyme porté en Normandie (76), que l'on rencontre également sous les formes Barubé et Berrubé. Il s'agit certainement d'une déformation locale de Barabé, Barrabé, présent dans la même région (voir Barabé). Berujon Nom rare porté dans le Rhône et l'Allier. Peut-être une variante de Berrichon (originaire du Berry). Berville Nom porté dans la Seine-Maritime et la Somme, également présent aujourd'hui en Guadeloupe. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Berville, nom de sept communes normandes (dont trois dans l'Eure et deux en Seine-Maritime) et de quelques hameaux. Sens du toponyme : nom de domaine (villa) formé sur un anthroponyme, sans doute le germanique Bern, Berna (bern = ours). Berviller Nom de famille porté en Moselle. Variantes : Berveiller, Berweiler, Berweiller (les deux dernières formes se rencontrent aussi en Haute-Saône). Il désigne celui qui est originaire de Berviller-en-Moselle, commune qui a porté aussi le nom de Berweiller. Bes Précisons d'abord qu'on trouve le nom écrit de trois façons différentes, sans accent, avec accent aigu, avec accent grave. Pour le reste, le nom vient du latin vulgaire bettius (sans doute d'origine celtique) et signifie bouleau. Il s'agit donc de l'un des nombreux arbres qui ont donné naissance à un patronyme. Besançon Patronyme fréquent dans le Doubs, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort. Désigne celui qui est originaire de Besançon. Comme c'est souvent le cas au moyen âge (voir Perpignan), le nom a été aussi utilisé comme nom de baptême. Diminutifs : Besancenet, Besanceney, Besancenez, Besancenot. Besigot Nom rare porté dans la Nièvre. A dû désigner l'utilisateur d'une besague, hache d'armes ayant un côté tranchant et l'autre aigu. Un éventuel rapprochement avec le mot Wisigoth est en principe à exclure, même s'il est tentant. Besnard Variante par dissimilation du nom de baptême Bernard (voir Bernard). On rencontre ce patronyme très courant essentiellement dans l'Ouest (35, 49, 72). Diminutifs : Besnardeau (72), Besnardin (50). Variante plus rare : Besnehard (14). Besombes Semble un toponyme à l'origine, comme le prouve l'existence d'une famille de Besombes. Un hameau porte ce nom dans le Tarn-et-Garonne. Sans doute à rattacher à bés (= bouleau). Bessac Nom porté dans le Lot et l'Aveyron. Désigne celui qui est originaire de Bessac, nom de localité assez répandu dans le Sud-Ouest et l'Ouest. Outre une commune dans la Charente, on notera, pour la région qui nous intéresse, un lieu-dit Bessac à Saint-Géry (46) et le mas de Bessac à Larnagol (46). Egalement des hameaux dans la Corrèze et la Creuse. Sens du toponyme : domaine de Bess(i)us, nom de personne latin. Besse C'est un toponyme désignant un lieu planté de bouleaux. Le patronyme s'applique donc à celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (quatre communes en France) ou habite un lieu-dit appelé Besse. Nom de famille très répandu en France, notamment dans le Limousin. Besseau Nom rencontré le plus souvent en Vendée. Désigne celui qui habite un lieu-dit le Besseau, toponyme dérivé de Besse (= bouleau). Variantes : Bessaud, Bessault. Bessedik En arabe, il est fréquent que Ben (= fils) devant S se transforme en Bes-. Le nom signifie fils de Sedik (Sâdiq = loyal, sincère). Bessekri Le nom était porté en Afrique du Nord par des juifs séfarades. Il désigne le fils (ben) de Zekri, qui correspond au nom hébreu Zacharie (voir Zekri). Variantes : Benzekri, Benzekry. Tous ces noms sont aussi portés par des musulmans. Bessenouci Semble être une contraction de Bensenouci (fils de Senouci), ce qui le rattache à la tribu des Senoucides (également dynastie en Lybie et Tunisie pendant longtemps). Besserat Nom rare, apparemment originaire de la Marne. Difficile de se prononcer : faut-il y voir un dérivé de bessier (en ancien français, équivalent du verbe baiser) ? On pensera aussi à un dérivé de baisse (= lieu encaissé, vallon). Si le nom était plus méridional, on pourrait envisager un rapport avec le bouleau. Besserer Nom porté en Alsace. Désigne celui qui percevait les amendes (sens attesté en moyen-haut-allemand). Bessette Nom essentiellement corrézien, c'est un toponyme qui désigne une petit bois de bouleaux (en occitan bés = bouleau, du gaulois betua). Bessière, Bessières Lieu planté de bouleaux (voir Bes). Bessonart, Bessonnart Dérivé de Besson, qui signifie jumeau, surtout utilisé dans le Sud-Ouest. Bestard Surtout porté dans le Cher, le nom pourrait être une variante de Bastard (= bâtard, enfant né hors mariage). Autre possibilité : un dérivé de bête (animal), surnom donné à un homme brutal ou à un rustre. Le patronyme existe aussi en Angleterre, surtout sous la forme Bestar, et on pense qu'il a pu désigner le gardien d'un troupeau. Bétancourt, Betancourt, Bettancourt, Béthencourt, Béthancourt Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la région Picardie. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi nommée. On trouve notamment deux communes appelées Béthancourt dans l'Oise et l'Aisne, et trois Béthencourt (deux dans la Somme et une dans le Nord), sans compter deux Bettancourt dans la Marne et la Haute-Marne. Sens du toponyme : le domaine (court) appartenant à Bethon, Bethan (nom de personne d'origine germanique). Bétesta Surtout porté dans le Gers, désigne celui qui est originaire de Bétesta, nom de plusieurs hameaux de ce département, à Roquebrune, Duran, L'Isle-de-Noé, Haulies et Pessan. Signification : c'est l'équivalent du français Beauséjour (gascon beth = beau + estar = séjour, résidence). Le nom se retrouve ailleurs en pays occitan sous la forme Bélesta. Bethenod Nom porté dans la Loire. C'est un diminutif de Bethe, Bethon, porté dans la Haute-Loire et l'Ardèche, nom de personne d'origine germanique formé sur la racine berht = brillant. Les formes Bette, Betton ont le même sens, et se rencontrent de la Picardie à la Bretagne. Bethgnies Nom de famille rencontré dans le département du Nord. Désigne apparemment celui qui est originaire de Bettignies (59), ce dernier nom existant également comme patronyme (variante : Bettigny). Sens du toponyme : le domaine de Beth ou Bettin, nom de personne germanique. Bethleem, Bethléem Nom très rare, rencontré dans le Pas-de-Calais. Le rapprochement avec la naissance du Christ peut sembler évident, mais il pourrait bien s'agir de la déformation d'un autre nom, vraisemblablement d'origine germanique. Je pense pour ma part à Bettelheim (nom porté le plus souvent par des juifs). Béthouart, Bethouart Nom surtout porté dans la Somme, où l'on trouve aussi la variante Béthouard, Bethouard. C'est un nom de personne d'origine germanique, Betward (bet = berht = brillant + ward = garder). Bethune, Béthune Nom donné à celui qui est originaire de la ville de Béthune (62). Le sens de ce toponyme demeure mystérieux : on a proposé le préfixe bi-, suivi du germanique -thun (= ferme, enclos, puis groupe d'habitations, cf l'anglais town), ou encore l'ancien français betun (= terre boueuse). A noter qu'une rivière de Normandie s'appelle la Béthune. Bétourné Correspond à l'adjectif d'ancien français bestorné, qui désignait une personne contrefaite ou estropiée (verbe tourner, précédé du préfixe péjoratif bes-). Le nom est fréquent dans l'Oise et le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Bétournez. Bétrémieux Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Sauf erreur toujours possible, il s'agit d'une variante du prénom Barthélémy (rencontré dans certaines régions sous la forme Berthomieux), avec métathèse du r. Bettan Porté par des juifs d'Afrique du Nord, le nom se rencontre aussi sous les formes Bitan, Bittan, Bettane. Son sens est incertain, mais on peut penser à une forme judéo-espagnole issue du latin vita (= la vie). Il devrait en être de même pour les noms Biton, Bitoun, Bittoun (pour lesquels on envisage parfois l'espagnol pito ou piton = flûte, sorte d'oiseau ou corne). Bettelheim "En allemand, le nom signifie mot à mot ""la maison du mendiant"". Ce pourrait être un toponyme, mais il n'est pas documenté, du moins à ma connaissance. En fait, il semble qu'il s'agisse d'un nom porté par des Juifs originaires de Hongrie, et d'une déformation de Bethlen (un récit légendaire veut qu'un juif ait vaincu en combat singulier un certain comte de Bethlen, afin de sauver l'honneur de sa femme)." Bettendroffer Porté en Moselle, le nom est une métathèse de Bettendorffer, Bettendorfer, désignant celui qui est originaire de Bettendorf, nom de plusieurs localités. Outre une commune dans le Haut-Rhin et d'autres en Allemagne, on pourra penser, pour la Moselle, à un village du Luxembourg. Signification : le village de Betto, nom de personne germanique. On trouve également les noms de famille Bettendorf, Bettendorff. Bettig Le nom est surtout porté dans les Vosges et le Territoire de Belfort, ainsi que dans le Haut-Rhin. Il pourrait venir de Suisse, et semble un diminutif du nom de personne d'origine germanique Betto (racine berht = brillant). Bettini Patronyme italien, diminutif de Betto, Betti, un nom pour lequel au moins deux interprétations existent : soit une contraction de Benedetto (= Benoît), soit le nom de personne d'origine germanique Betto (formé sur berht = brillant). Diminutif : Bettinelli. Betza Nom italien rencontré surtout en Sardaigne. C'est un matronyme formé sur Betzu (également Becciu), signifiant vieux. Autre possibilité : un nom signifiant veau ou agneau. Beucher Nom porté dans le Maine. Variantes : Beuché, Beuscher. Il semble s'agir d'une variante régionale de Boucher (voir ce nom). Dérivés : Beuchère, Beucherie. Beugin Nom porté surtout dans le Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire du village de Beugin, dans le même département. Ce village s'appelle ainsi sans doute parce qu'il était au départ habité par des Belges. En effet, il est mentionné sous la forme Belgicus en 1025, puis Belgim au XIIe siècle. Beugnot Nom assez fréquent dans l'Aube et la Haute-Marne. Variante de Beignet (voir ce nom). Beulaygue Le nom est porté dans le Tarn-et-Garonne et l'Ariège. Variante : Beulaygues. Il semble s'être déformé en Belaygue, Belaygues (81). Il désigne celui qui est originaire de Beulaygue(s), parfois écrit Béulaygue, nom d'un cours d'eau à Rabat-les-Trois-Seigneurs (09), et surtout de plusieurs hameaux. Pour le seul Tarn-et-Garonne, on notera des hameaux ou des fermes à Lavit, Castelsarrasin, Saint-Vincent et Glatens, ainsi qu'à Monclar-de-Quercy (Béu-l'Aygue). Le toponyme évoque un terrain humide, spongieux, qui 'boit l'eau'. Beulque Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Beulques. Il devrait s'agir d'une variante de Bulcke, Bulke, toponyme flamand ayant le sens de 'prairie enclose'. Beurdeley Nom porté en Côte-d'Or (variante : Beurdelet). C'est une variante de Bourdelet, toponyme désignant une petite ferme (diminutif de borde). Beuriot Nom porté en Normandie (76, 27), où l'on trouve aussi les formes Beurion et Beuriou. Peut-être le surnom d'un producteur de beurre, à moins qu'on ait afffaire à un diminutif de Bérard, nom de personne d'origine germanique. Beuroy Nom rencontré en Charente-Maritime, plus courant sous la forme Beurois (37, 72, 77). On trouve aussi des variantes anciennes Beufroy et même Bœuf-Roy, qui pourraient faire penser à un beffroi. De toute façon, le nom me paraît bien énigmatique. Beutier Variante de Bouttier, nom de personne d'origine germanique, Bothari (bot, bod = messager + hari = armée). Beuve Nom de personne d'origine germanique en principe féminin (cf sainte Beuve, qui fut abbesse à Reims), Boba (racine bob = garçon). Ce nom est fréquent dans la Manche et en Bretagne (22). Variante : Beuvain (80, 76), qui est le cas-régime de Beuve. Nom composé : Beuve-Méry, également Méry le Beuve (56). Beuzeville Désigne celui qui est originaire de Beuzeville, nom de diverses communes et de hameaux en Normandie, notamment dans la Manche. Signification : le domaine de Boso, nom de personne d'origine germanique (racine bos = mauvais, méchant). Beuzit Surtout présent dans le Finistère, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Beuzit ou habite un lieu-dit portant ce nom (= lieu où pousse le buis). Variante : Buzit. Beuzon C'est dans le Jura que le patronyme est le plus répandu. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Boso (racine bos = mauvais, méchant). Bève, Beve Nom surtout présent dans le Nord-Pas-de-Calais (également 77, 55). Il semble s'agir du cas-sujet de Bavon, nom de baptême popularisé par saint Bavon, à qui est dédiée la cathédrale de Gand : seigneur dans le pays de Liège, il mena longtemps une vie dissolue. A la mort de sa femme, il rencontra saint Amand qui le convertit et dont il devint le disciple et le collaborateur. Il passa les trois dernières années de sa vie en ermite, à côté du monastère Saint-Pierre que l'évêque saint Amand venait de fonder dans un lieu désert appelé Ganda, qui fut le berceau de la ville de Gand. Signification du patronyme : peut-être une forme contractée de Baudouin (Baldwin). Bevilacqua D'origine corse ou italienne, c'est un surnom désignant celui qui boit de l'eau (équivalent du français Boileau), en fait par ironie un grand buveur de vin. Variantes : Bevilaqua, Bevelacqua. Bey Fréquent en Saône-et-Loire, également présent en Alsace. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bey : en Saône-et-Loire c'est le nom d'un village proche de Chalon. Deux autres communes s'appellent Bey (01, 54). Sens du toponyme : variante de bief (canal alimentant un moulin, petit cours d'eau). En Alsace, il semble s'agir plutôt d'un nom de personne d'origine germanique. Beya Patronyme porté notamment dans le Haut-Rhin. Sens incertain. On peut le rapprocher de Beye, pour lequel Bahlow (Deutsches Namenlexikon) pense à un nom de personne d'origine germanique, Beyo (peut-être racine baga = dispute). Beyaert Forme flamande correspondant au patronyme Bayard (voir ce nom). Beylard Le nom est surtout porté dans le Sud-Ouest (33, 47). Il désigne celui qui est originaire de Beylard, nom de hameaux à Soussac et à Saint-Hilaire-de-la-Noaille (33), ou encore à Sainte-Bazeille (47). Sens incertain : peut-être le domaine du bailli. Beyle Surtout porté en Franche-Comté, le nom correspond à la fonction de bailli (au moyen âge, représentant du seigneur dans une ville ou un village). Beylie Nom porté en Corrèze ainsi que dans le Lot et le Lot-et-Garonne (variante : Bélie). C'est un toponyme désignant le territoire soumis à la juridiction du beyle (= bailli, occitan baile). De nombreux hameaux s'appellent la Beylie (19, 24, 33, 87). Beynet On rencontre surtout ce nom en Provence (83, 84, 05, 13). C'est l'une des nombreuses variantes du nom de baptême Benoît. Beyrière Nom gascon porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. C'est un toponyme ayant désigné une fabrique de verre. Avec un sens similaire : Beyrie, Labeyrie. Beysseresse Nom rare porté dans les Landes. Il semble s'agir d'un matronyme formé sur Beyssère (= bois de bouleaux). Beyt Porté dans la Haute-Garonne, l'Aude, le Tarn et le Tarn-et-Garonne, c'est un nom dont le sens m'est inconnu. Bézia Sobriquet désignant peut-être une personne rusée et trompeuse, s'il correspond à l'adjectif médiéval vézié, qui avait le même sens. Cependant, en occitan, veziat signifie aussi mignon, mais le sens paraît plus tardif (origine : latin vitiare = vicier, fausser). Veziat peut également avoir le sens de choyé, adoré, qui semble plus proche de la réalité. Beziade Nom rencontré en Aquitaine. Il semble que ce soit un matronyme formé sur vesiat, adjectif qui signifiait en occitan choyé, adoré, ou encore mignon. En Béarn, Veziat (variante Beziat) a été aussi employé comme nom de baptême. Béziaud Nom rencontré en Charente-Maritime. Il signifie voisin, nom qui souvent désigne en toponymie un petit hameau. Béziel Porté dans l'Ouest (35 surtout), semble désigner celui qui est originaire de Béziel, hameau à Visseiche (35). Bézille Surtout porté dans le Loiret, semble une variante de Basile (voir ce nom). Bezu, Bézu Nom porté notamment en Picardie (également 90). Désigne celui qui est originaire de Bézu, nom de diverses communes (02, 27). Etymologie incertaine : soit le germanique baki (= ruisseau), soit le latin baca (= baie de fruits). Biaggi Forme plurielle de Biaggio, nom italien qui correspond au français Blaise. Biagioni, Biaggioni Dérivé (éventuellement augmentatif) du nom de baptême Biagio (Biaggio), qui est l'équivalent du français Blaise. Biagiotti Diminutif de Biagio (Biaggio), nom de baptême italien correspondant au prénom Blaise. Autres diminutifs : Biagelli, Biagetti, Biaggelli, Biaggetti, Biaggini, et encore bien d'autres ! Biais Le nom est surtout porté en Charente. C'est sans doute une variante de Bié (canal apportant l'eau à un moulin). Biais est le nom d'un hameau et d'un ruisseau à Saint-Maurice-des-Lions (16). A noter aussi les Biais, à Fleurac (16). Bial Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales, le nom se rencontre aussi sous la forme Biau dans le Sud-Ouest. Désigne celui qui habite un lieu-dit le Bial, le Biau, ou en est originaire. Signification : bief, prise d'eau, canal. C'est dans la Drôme que le toponyme Bial est le plus fréquent. Bialade Surtout porté dans les Hautes-Pyrénées, c'est une variante de Vialade (11, 81), toponyme qui peut être interprété de deux façons : soit un grand chemin (dérivé de via), soit un hameau (dérivé de vialar, du latin villa). Biancardi Patronyme italien ou corse. C'est un nom de personne d'origine germanique (voir Blanchard). Variantes : Biancardo, Bianciardo, Bianciardi. Diminutifs : Biancardini, Bianciardini. Biancheri Nom italien très localisé à l'extrémité occidentale de la Ligurie, également fréquent dans les Alpes-Maritimes. Dérivé de bianco (= blanc), il devrait correspondre, comme l'occitan Blanquier et le catalan Blanquer, au métier de mégissier. Variantes : Bianchieri, Biancherie. Bianco, Bianchi L'un des noms de famille les plus répandus en Italie. Désigne en principe celui qui a les cheveux blancs, mais a été aussi utilisé comme nom de baptême. Diminutifs : Bianchetto, Bianchetti, Bianchino, Bianchini, Biancotto, Biancotti, Biancucci, Biancuzzi. Augmentatif : Biancone, Bianconi. Biard Fréquent en Normandie et en Bretagne (76, 35), c'est le plus souvent un toponyme avec le sens de verger, enclos (begar en picard médiéval), nom de plusieurs communes et hameaux. Autre possibilité, une forme contractée de Billard (voir ce nom). Diminutifs : Biardeau (79, 86), Biardeaud (87), Biardel (10), Biardot (91), Biardou, Biardoux (87, 23). Variante : Biart (09, 85, 25). Biarrotte C'est dans les Landes que ce nom est le plus fréquent, on le trouve aussi dans les Pyrénées-Atlantiques. On peut évidemment penser à une femme originaire de Biarritz, mais il s'agit en fait de celui qui est originaire du village de Biarrotte, dans les Landes. Bias Désigne en principe celui qui est originaire de Bias, nom de plusieurs hameaux et de deux communes du Sud-Ouest (40, 47). Sens du toponyme : chemin, route (du latin via). Le nom de famille se rencontre plus rarement en Normandie, où il pourrait évoquer un enclos, variante de Bigard. Biau Nom porté dans le Sud-Ouest (81, 82, 64). C'est un toponyme fréquent (très nombreux hameaux ou lieux-dits), avec le sens de bief, canal, prise d'eau (parfois aussi petit chemin). Variante : Bial. Biausque C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre aussi dans le Rhône. Si l'on pense que le nord de la France est bien la région d'origine, il devrait s'agir d'une variante de Bosque, toponyme désignant un bois. Bibard Surtout porté en Vendée, également présent en Poitou-Charente, c'est en principe un surnom donné à un buveur (racine onomatopéique bib, que l'on retrouve dans biberon). Bibaud, Bibau, Bibeau, Bibeault Le nom est surtout localisé dans la Vienne. Son sens est obscur, mais il semble qu'il faille le rattacher à la racine onomatopéique *bib, que l'on retrouve dans biberon. Sans doute un sobriquet désignant un buveur. On peut éventuellement envisager aussi une variante de Guibaud, le passage de G à B étant parfois possible dans certaines régions. Bibes Variante de Vives, Vibes, portée dans les Landes (voir Vives). Biblocque Nom porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Biblocq, Bibloque. Il semble s'agir d'une forme ancienne de bibelot, apparu tardivement dans la langue française mais qui est sans doute d'origine picarde. Ce serait donc un surnom donné à un marchand ou à un fabricant de petits objets. Bibollet Le nom est fréquent en Savoie. Variantes : Bibolet, Biboulet (cette forme se rencontrant dans les Pyrénées-Orientales). Sens incertain. Félix Fenouillet (les Noms de famille en Savoie) le rattachait au nom de personne latin Bibulus. M.T. Morlet y voit le surnom d'un buveur (racine bib-). Bichemin Le nom, très rare, se rencontre dans les Côtes-d'Armor. S'il est vraiment breton, il faut peut-être le rapprocher de l'adjectif bechenneg (= qui a une houppe). Difficile de se prononcer. Bichindaritz Nom basque rencontré aussi sous la forme Bichendaritz. Le premier élément paraît renvoyer au prénom Bixente (= Vincent) : peut-être le chêne (aritz) de Vincent. A noter les hameaux ou les fermes de Bichindaritzea à Mendionde (64) et de Binchendaritz à Bardos (64). Bichon Nom porté dans la Loire-Atlantique et en Poitou-Charentes. On le considère parfois comme une aphérèse de barbichon (nom de chiens à poil long), mais barbichon et bichon ne sont attestés avec ce sens qu'à la fin du XVIe siècle, ce qui est trop tardif pour un nom de famille. Le nom doit plutôt être rattaché à l'occitan bicha (pot en terre). D'ailleurs, en occitan, le mot bichon existe : il désigne soit un panier à deux anses, soit une nasse à anguilles. C'est certainement dans cette direction qu'il faut chercher le sens du nom de famille. Bick Porté notamment en Moselle et dans le Haut-Rhin, correspond au moyen-haut-allemand bicke (= pic, pioche). Peut-être un surnom pour l'utilisateur de cet outil. Biczysko Nom polonais sans doute dérivé de bicz (= fouet), le sens du surnom restant à préciser. A noter cependant que Bicz est aussi une localité proche de Konin. Bidabehere Nom basque désignant la maison située en bas (behere) du chemin, de la route (bide). Autre solution : le chemin d'en bas. Bidal Variante de Vidal (voir ce nom) portée en Savoie et en Franche-Comté, rencontrée parfois aussi en Gascogne. Diminutifs : Bidalet, Bidalon, Bidalot, Bidalou (Franche-Comté, Gascogne). Bidan Nom porté en Bretagne (22 notamment). C'est un sobriquet lié à un oiseau, le roitelet. Diminutif probable : Bidanel (29). Bidard Nom de personne d'origine germanique, Bidhard (bidan = espérer + hard = dur), porté surtout en Normandie (14, 61). Variantes : Bidart (80), Bidar (59). Bidart Le nom est fréquent au Pays Basque, où il désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (on pensera notamment à une commune des Pyrénées-Atlantiques). Sens du toponyme : lieu situé entre deux routes, ou à mi-chemin de la route (bide = route, chemin + arte = espace intermédiaire). On rencontre également le nom dans la Somme, où son sens est évidemment différent (voir Bidard). Bidault Nom de personne d'origine germanique, Bidwald (bid = espoir + wald = qui gouverne). C'est dans le Loiret que le patronyme est le plus répandu, ainsi que dans la Saône-et-Loire. Noms composés : Bidault de Gardinville (02), Bidault de Villiers (71). Bidaux Une variante de Bidault (voir ce nom) portée en Normandie (76, 61). On trouve aussi les formes Bidaud (44, 87), Bidaut (71). Bideau Variante de Bidault (voir ce nom) assez fréquente en Bretagne (29, 56) et dans le Puy-de-Dôme. Formes voisines : Bideaud (25, 38, 44), Bideault, Bideaut (71), Bideaux (02, 76, 90). Bidegain Nom basque désignant le lieu situé sur le chemin, sur la route (bide = route + gain = sur). Composés : Bidegainberry, Bidegaimberry (la maison neuve sur le chemin). Bidenbach Porté en Moselle, pourrait désigner celui qui est originaire de la commune allemande de Budenbach (Rhénanie-Palatinat), mais d'autres solutions sont possibles, par exemple Biendenbach en Bavière. Bider Rencontré aussi bien en Allemagne qu'en Italie, le nom semble avoir la même origine dans tous les cas : l'adjectif allemand bieder (= honnête, droit, loyal, moyen-haut-allemand biderbe). Bidon Un nom porté dans le Finistère, rencontré aussi dans le Rhône et en Moselle. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine bidan (= espérer). Bié On rencontre le nom dans des régions très différentes, soit le Béarn, soit la Brie. En Béarn, c'est une variante de Vié, toponyme ayant le sens de petit chemin. Dans la Brie, il peut s'agir d'un toponyme qui correspond au mot bief (canal apportant l'eau à un moulin), mais aussi d'un ancien nom de baptême, correspondant au latin Beatus (beatus = heureux). Bièche Nom rencontré en Languedoc-Roussillon (11, 66, 34). Semble correspondre à l'occitan bièissa (= bêche). Sans doute un surnom donné à l'utilisateur de cet outil. Bied Porté dans la Drôme et dans l'Isère, c'est une variante du mot bief (canal apportant l'eau à un moulin, également cours d'eau). Une rivière du Loiret (aujourd'hui la Cléry) s'appelait le Bied. Biegel Nom porté en Alsace-Lorraine (57, 68). On le considère généralement comme une variante de Bühel (= colline, mamelon), donc un toponyme. A noter cependant que M.T. Morlet le rattache à l'alémanique bihel (= hache) et y voit le surnom d'un artisan. Variante : Biegle. Dérivé : Biegler. Biemont On trouve ce nom à la fois dans le 49 et le 51. Il s'agit certainement d'un toponyme composé formé sur mont, mais la première racine reste obscure (éventuellement bié = canal apportant l'eau au moulin, devenu également patronyme). Reste à savoir aussi s'il existe des toponymes portant ce nom. Bienaimé Patronyme assez répandu en Picardie. Peut-être un surnom donné à une personne gentille, mais plus vraisemblablement un nom de baptême à valeur mystique. On trouve avec le même sens la variante plus rare Binamé. Bienfait Assez répandu dans le Pas-de-Calais et dans l'Aisne, ce nom semble s'opposer à Malfait, et désigne celui qui a un physique agréable. Biennais Nom porté dans l'Orne et le Calvados. Variante : Biennait. Désigne celui qui est originaire de (la) Biennais, nom de plusieurs hameaux (35, 61, 76). On connaît notamment Biennais, chef-lieu de la commune d'Etaimpuis (76). Signification : sans doute l'expression 'bien aise', évoquant un lieu agéable. A noter dans l'Orne le hameau de Biennais à Omméel, et celui de l'Epine Biennais à Aubry-en-Exmes. Bienvenu Patronyme fréquent dans l'Indre, porté aussi en Guadeloupe. C'est un ancien nom de baptême qui fait partie des nombreux prénoms destinés à faire que la naissance soit de bon augure (sois le bienvenu !). Variantes : Bienvenot (88), Bienvenut (36). On trouve en Bretagne la forme Bienvenue (22), en principe plutôt matronyme. Variantes italiennes : Benvenuto, Benvenuti, Bienvenuti (san Benvenuto est un saint italien du XIIIe siècle, ardent défenseur du pouvoir pontifical). Bière Le nom est porté essentiellement en Gascogne. C'est toponyme assez fréquent, en particulier dans le Gers, sans doute avec le sens de petit chemin (gascon vièr), éventuellement canal, conduit d'eau. Biernacki Patronyme polonais formé sur le nom de baptême Biernat (= Bernard), lui-même assez fréquent comme nom de famille. Biernaux Nom rare porté dans les Ardennes, rencontré aussi en Belgique. C'est une variante ou un diminutif de Bernard. Biessy Porté dans l'Isère, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse le bouleau (également écrit biessi). Une hauteur s'appelle la Biessy à Saint-Baudille-de-la-Tour (38). Dans le même département, on rencontre le lieu-dit Biessy et Bièvre à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs. A noter aussi, mais sans doute formés à partir du nom de famille, deux hameaux appelés Maison Biessy : à Ruy et à Saint-Victor-de-Cessieu. Bieules Nom assez rare, rencontré surtout dans les Pyrénées-Orientales, mais qui semble avoir une autre origine géographique (peut-être le Vaucluse, où l'on rencontre aussi la variante Bieule ?). Désigne celui qui est originaire du lieu-dit Biule(s) ou qui y habite. Sens du toponyme : lieu planté de peupliers (latin populus), selon le dictionnaire occitan d'Alibert. Bieuvelet Patronyme porté en Seine-et-Marne. On trouve les formes voisines Bievelet dans le Nord et Bievelot en Lorraine, et sans doute aussi Bievliet (59, 51). Le nom désigne un bouvillon (< bieu, variante de boeuf). Il s'agit soit d'un sobriquet, soit d'un surnom donné à un (jeune) gardien de boeufs. Bieuzent Nom rencontré dans le Morbihan. Doit sans doute désigner celui qui est originaire du village de Bieuzen, dans le même département. Biffi Nom italien très fréquent en Lombardie. Sens incertain : soit le surnom d'un personnage moqueur (à rapprocher de l'italien beffa = farce, moquerie), soit plutôt un marchand d'étoffe (ancien français bife, biffe = étoffe légère en laine, terme attesté aussi en catalan et en occitan). Bigard Surtout porté en Normandie (50), c'est un toponyme désignant un enclos (germanique beigard, du latin bigardum). Il peut aussi s'agir d'un nom de personne d'origine germanique (big, bic = bec + hard = dur). Bigay "Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, la Loire et l'Allier, devrait correspondre à l'occitan ""bigalh"", variante de ""pigalh"" (= bigarré, tacheté, de plusieurs couleurs, également nom donné à la pie dans certaines régions)." Bigeard Le patronyme est porté notamment dans la Saône-et-Loire et le Territoire de Belfort. C'est le plus souvent un nom de personne d'origine germanique, Bighard (big, bic = bec + hard = dur), dont les formes allemandes sont Bickhard, Bickhardt, Bickhart. Voir aussi Bigard pour un autre sens. Variantes : Bijard, Bijeard. Diminutif : Bigeardel (19), nom de hameau à Perpezac-le-Noir (19). Bigeire Vu la rareté du nom, il est difficile d'en connaître l'origine géographique précise, mais on rencontre la variante Bigeyre dans l'Ariège (également Bigayre en Catalogne). Désigne celui qui utilise une biga, le seul problème étant qu'en occitan comme en catalan le mot peut avoir de nombreux sens : le plus répandu est cependant celui de poutre, et il pourrait s'agir du surnom d'un charpentier. Bigini Nom italien surtout porté à la limite de la Toscane et de la Ligurie. C'est un diminutif de Bigio (Bixio en Ligurie), surnom donné à celui qui a les cheveux gris, également nom de personne. Bignet Nom essentiellement porté dans la Creuse. Voir Beignet pour le sens. Bignon Fréquent dans l'Allier et dans l'Ouest, c'est un dérivé du vieux français bigne (également beigne, bugne) désignant une bosse à la tête. Soit celui qui a réellement une bosse, soit plutôt le surnom d'un bagarreur. Bigorgne Le nom désignait autrefois une petite enclume (latin bicornis = qui a deux cornes, deux pointes). Il s'agit donc sans doute d'un surnom donné par métonymie à un forgeron. C'est dans la Meuse que le patronyme est le plus fréquent, mais on le trouve aussi en Bretagne (22), où il est tentant de le rapprocher du breton bigorn (= bigorneau). C'est ce que fait Albert Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons), qui y voit un sobriquet donné à un homme de petite taille. Bigorne Nom porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais. Surnom probable d'un forgeron (voir Bigorgne). Bigorre Originaire de la région de Gascogne qui porte ce nom. Bigot Patronyme très répandu dans l'Ouest (35, 72). C'était le terme plus ou moins méprisant par lequel on y désignait les Normands, d'après leur façon de jurer (bî got = par Dieu, cf l'anglais by God). On trouve de très nombreux exemples de cette acception, par exemple un vers d'un roman médiéval : Ne tollez la terre az Bigoz (= n'enlevez pas la terre aux Normands). Bigotte Variante de Bigot (voir ce nom) portée dans le Nord-Pas-de-Calais. Forme plus rare : Bigote. Bigouret Nom surtout porté dans la Creuse. C'est une variante de Vigouret (patronyme rencontré dans le Forez), diminutif d'un surnom appliqué à un homme vigoureux. Bigras Nom porté au Canada, rare en France aujourd'hui, où il est plus courant sous la forme Bigrat (36, 41, 23). On trouvait des Bigras en Aunis au XVIIe siècle. Si la Creuse était la région d'origine, on pourrait penser à une contraction de l'adjectif bigarrat (= bigarré). Autrement, il faut envisager un dérivé de bigre (= ruche), surnom donné à un apiculteur. Biguet Nom porté à la fois dans la Loire-Atlantique et en Savoie. Comme la plupart des noms commençant par Big-, son sens n'est pas évident. En ancien français, le biguet était un pieu (le nom a pu être donné à celui qui fabrique ou plante des pieux). Mais il pourrait aussi s'agir d'un diminutif de noms comme Bigard, Bigaud, qui semblent être des noms de personne d'origine germanique, formés sur la racine bik = bec. Bihel Originaire du Cotentin, le nom semble devoir être rattaché au breton Bihan (= petit), avec remplacement de la finale par le suffixe très normand -el. Bihéry Nom porté dans les Ardennes et la Marne. Aucune idée précise, mais il semble s'agir d'un ancien nom de localité (la finale -y correspond en général dans ces régions au suffixe latin -acum). Il existe bien un hameau appelé Bierry, mais il se trouve dans l'Yonne (commune de Sauvigny-le-Bois). Celui-ci est d'aileurs à l'origine du patronyme Bierry, porté dans cette région. Biheux Le nom est porté dans l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Biheu, Biheuc, Biheul. Il désigne celui qui est originaire de Biheul, nom de hameaux à La Baussaine, à Longaulnay et à Saint-Domineuc (35). Bihoué Nom porté dans le Morbihan, où l'on trouve surtout la forme Bihouée. Il désigne celui qui est originaire de Bihoué, hameau à Quéven (56). Signification : bois de bouleaux (breton bezweg). Bihouis Nom porté dans le Morbihan. C'est un ancien nom de baptême, connu aussi sous la forme Bieuzy (buhezeg = plein de vie), popularisé par saint Bieuzy, disciple de saint Gildas dont il partagea la vie érémitique (VIe siècle). Variantes : Bihouise, Bihouix. Biju Surtout porté dans la Vienne et dans l'Indre-et-Loire, le nom est à rapprocher de Bijou (17, 85, 971), ou encore de Bijoux (59, 60, 974). Rien à voir en principe avec les bijoux, le nom n'ayant été introduit en français que vers le XVe siècle. Aucune solution ne semble avoir été apportée à ce nom, sinon, selon M.T. Morlet, un dérivé de Biges, rattaché par elle à l'occitan biga (petite poutre, perche), qui serait le surnom d'un mesureur ou d'un charpentier. Je ne suis hélas pas plus avancé, mais, en ce qui concerne le pays occitan, je pencherais plutôt vers un autre sens : biga (dérivés : bigos, bigot) avec le sens de houe à deux dents. Mais il y a de fortes chances pour que la solution soit tout autre, peut-être liée à la toponymie : plusieurs hameaux s'appellent le Bijou, notamment à Saint-Sauveur (86), à Barrou (37) et à Marcillac (33). Reste à trouver la signification de ce toponyme. Bilhou Nom porté presque exclusivement dans les Pyrénées-Atlantiques (Sarrance). Semble correspondre à l'occitan bilhon (= bille de bois), et devrait donc être le surnom d'un bûcheron, d'un débiteur de bois. Bill Nom porté en Alsace-Lorraine (68, 57). Semble correspondre au moyen haut allemand bil(le), qui évoque la taille des pierres. Sans doute le surnom d'un tailleur de pierre, d'un carrier. Autre possibilité : diminutif de Bilhard, nom de personne d'origine germanique (voir Billard). Billa Porté en Belgique, c'est une variante wallonne de Billard (voir ce nom). En France, c'est dans le Sud-Ouest que le nom est le plus répandu. Tout comme Bille, il y désigne celui qui habite une localité portant ce nom (= la ville). Billard Deux possibilités sont généralement envisagées :1. Nom de personne d'origine germanique, BILIHARD (qui a donné aussi BILARD), formé avec les racines BILI = doux, aimable et HARD = dur, fort. 2. Diminutif de ROBILLARD, qui est lui-même une forme affectueuse de ROBERT. Billaud Le nom est surtout porté en Vendée et dans le Poitou. On le rencontre aussi dans l'Allier et dans le Nord. Dans ce dernier département, on trouve les variantes Billau, Billiald, Billiau. La forme Billiaud est portée dans l'Allier. Vu la fréquence du nom et de ses variantes, le rapport avec une bille de bois semble difficilement acceptable. Il doit s'agir d'un nom de personne d'origine germanique : soit Biliwald (racine bili = doux, aimable), soit une aphérèse de Robillaud, diminutif de Robert. Dérivés : Billaudaud (16), Billaudaz (38, 74, 39), Billaudeau (85, 86, 79), Billaudel, Billaudelle (08), Billaudet, Billaudot (89), Billaudy (01). Billeau Rencontré dans les Deux-Sèvres et le Loiret, le nom est généralement considéré comme un diminutif de bille (bille de bois), et on pense à un surnom désignant celui qui scie le bois en billots, solution qui n'est pas forcément la bonne. Voir Billaud pour plus d'informations. Variante : Billeaud. Billemont Surtout porté dans le département du Nord et en Belgique, désigne celui qui est originaire de Billemont, nom de localités ou lieux-dits dans le Hainaut, par exemple à Antoing ou à Celles, dans l'Oise (Autheuil-en-Valois) et dans la Meuse (Dugny-sur-Meuse). Variante : Bilmont. Billes, Bille, Bile, Biles A mon avis, le rapprochement avec la bille (morceau de tronc d'arbre) est le plus souvent à exclure, sauf dans les régions non méridionales. Il s'agit tout simplement d'une déformation des noms Ville, Vila, signifiant la ville, avec transformation du V en B, ce qui est très fréquent en Roussillon, et encore plus en Fenouillèdes. Billet On rencontre ce nom dans de nombreuses régions, mais c'est en Vendée et dans le Nord qu'il est le plus répandu. On trouve aussi dans le Nord les variantes Billiet et Billiez. Le rapprochement avec bille (= pièce de bois) est possible, mais douteux. Parmi les autres hypothèses plus intéressantes, on peut d'abord penser à un diminutif du nom de baptême Robert (Robert > Robillet > Billet). A envisager aussi un diminutif du nom de personne d'origine germanique Billoux. Billey Désigne celui qui est originaire de Billey (voir Billy pour le sens), nom d'une commune de la Côte-d'Or et de plusieurs hameaux. C'est en Franche-Comté que le nom est le plus répandu. On peut éventuellement envisager aussi une variante de Billet (voir ce nom). Billiart Voir Billard pour le sens. Le nom est porté en Picardie (60, 80). Billiau Nom surtout porté dans le département du Nord. Variantes ou formes voisines : Billiaud (03, 17, 44), Billiault (89, 79), Billiaut (58, 89), Billiaux (08), Biliaud, Biliaut. Voir Billaud pour le sens. Billier Le nom se rencontre surtout vers la Bourgogne (21, 71). Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Bilihari (bili = aimable + hari = armée). Une bonne occasion pour rappeler qu'il ne faut pas chercher à donner un sens au nom formé par les deux racines germaniques. Les armées aimables, c'est en effet assez difficile à concevoir ! Le nom se rencontre en Alsace sous la forme Biller. Diminutifs : Billerait (59, 62), Billerault, Billereau (45), Billeret (80), Billerey (25). Billioud Surtout porté dans l'Ain et en Haute-Savoie, c'est un nom de personne d'origine germanique, Biliwulf (bili = doux, aimable + wulf = loup). Variantes : Billoud (01, 74, 71), Billoux (71, 42), Billioux (10, 80), et sans doute Billod (25), Billou (15, 46, 47), Billiou (22). Billon Si l'on rattache ce patronyme au nom bille (pièce de bois), ce serait le surnom donné à un bûcheron ou à un menuisier. Mais il y a une deuxième possibilité, car le mot billon désignait aussi au moyen âge un lingot, puis une monnaie de mauvais aloi, et on aurait alors affaire à un surnom désignant un monnayeur, ou encore quelqu'un de réputé pour sa valeur douteuse. Billotte C'est dans la Haute-Saône que le nom est le plus répandu (variante : Billiotte). Comme pour le nom voisin Billot (19, 62), Billiot (51, 59, 45), on peut hésiter entre plusieurs possibilités : soit un toponyme évoquant un bois, une forêt (où l'on débite les billes de bois), ou encore celui qui débite le bois. Soit une forme avec aphérèse de Robillot, Robillotte, diminutifs de Robert. Billouard Nom de personne d'origine germanique, Biliward (bili = doux, aimable + wardan = garder, protéger). Le patronyme, assez rare, se rencontre notamment dans le Loir-et-Cher. Variantes : Biloire, Billoir, Billoire (59), Billuart (08). Billy Désigne celui qui est originaire de Billy, nom de localité assez fréquent (= domaine de Billius, forme latinisée d'un éventuel *Billios, nom d'homme gaulois). Le patronyme est surtout répandu dans les Deux-Sèvres et la Loire-Atlantique. Bilterys Forme néerlandaise du prénom féminin Béatrix (Béatrice). Variante : Bilteryst. Bilthauer Nom assez rare porté dans la Moselle. Je n'en connais pas la signification. Binard Nom rencontré surtout en Bretagne (22, 56) et en Normandie (76). Peut-être un sobriquet désignant celui qui a le cou de travers, autrement dit la tête penchée de côté (sens de l'adjectif binard en ancien français). On notera aussi qu'en Picardie le binard est une sorte de charrette servant au transport des troncs d'arbres. Mais le sens est-il documenté au moyen âge ? Je n'en suis pas sûr. A envisager aussi : un diminutif de Robin (voir ce nom). Binazet Porté dans le Forez, le nom est une variante de Benezet, forme occitane du prénom Benoît (latin Benedictus). Binctin Nom surtout présent dans le Loir-et-Cher (Crucheray), où l'on trouve aussi la forme Binquetin, qui semble en faire un diminutif de Binquet. Ce dernier nom, surtout porté dans le Sud-Ouest, pourrait correspondre à l'occitan bencat (= sorte de houe, et donc surnom donné à son utilisateur ou à son fabricant). Ce n'est cependant qu'une hypothèse. Binda Nom italien très fréquent en Lombardie. C'est un toponyme, nom de petits villages, qui a sans doute le sens de 'bande de terre'. Bindelin Porté dans la Marne, c'est un diminutif de Bindel, lui-même dérivé de l'allemand Bind(e), avec le sens de cercle de tonneau. C'est le surnom probable d'un tonnelier. Avec le même sens : Bindl, Bindler, Bindner. Binet Surtout porté en Normandie, c'est un hypocoristique de Robin, qui est lui-même un diminutif de Robert. Matronyme : Binette. Dérivé : Bineteau (49). Bingen Originaire de Bingen, nom de deux villes d'Allemagne et sans doute d'autres lieux-dits. Le toponyme a le sens de terrain marécageux. Bini Fréquent en Toscane, ce nom est une aphérèse de noms de baptême tels que Albino, Giacobino, Ubaldino, avec finale -i, pluriel marquant la filiation. Binisti Rencontré également sous la forme Benisti, c'est une déformation de Benveniste, nom d'origine espagnole ou catalane (= sois le bienvenu !) porté par des juifs à Barcelone dès le XIe siècle (Nasert Benvenist, 1079). Passé ensuite en Afrique du Nord (Ben Binisti est attesté au Maroc au début du XVIe siècle), il a subi diverses transformations, les deux formes les plus courantes étant Benisti et Binisti. Binjamin Forme bretonne de Benjamin (voir ce nom). Binois Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loire. Les variantes Binoist et Binoit, rencontrées dans le même département, montrent qu'il s'agit apparemment d'une forme locale du prénom Benoît. Binot Diminutif de Robin (voir ce nom) surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Loire-Atlantique. Formes voisines ou variantes : Binau, Binaud (16, 79), Binauld (59), Binault (72, 62), Binaut (62), Binaux, Bineaux (62, 88), Bineau (79, 49), Bineaud (87, 23). Binz Le nom est surtout porté dans la Moselle. Variantes : Bintz (57), Bienz, Bientz (68). Génitif de filiation : Binzen (57). Voir Bentz pour le sens. Biojout Le nom vient du Limousin, et je n'ai pas la moindre idée sur son étymologie. Si quelqu'un peut m'aider ! Biolet Tout comme les formes Biollet et Biolley, le nom se rencontre dans des régions très diverses : Aquitaine, Rhône-Alpes, Picardie et Nord-Pas-de-Calais. Le sens semble cependant le même dans la plupart des cas : bois de bouleaux. Bioluz Variante de Biolluz, nom de Haute-Savoie formé sur biolle (= le bouleau). Biolluz est le nom d'un hameau à Peillonnex (74). Autres formes savoyardes évoquant le bouleau : Biolay, Biollay, Bioley, Biolley, Biollaz. Bionaz Désigne celui qui est originaire de Bionaz, village montagnard dans le Val d'Aoste. L'étymologie du toponyme est incertaine : plusieurs hypothèses ont été formulées, aucune ne l'emporte vraiment. La dernière en date propose un nom formé sur la racine prélatine onna (= cours d'eau). A noter qu'une rivière de la Marne s'appelle la Bionne, ce qui confirmerait cette dernière hypothèse. Biondo, Biondi Forme italienne correspondant au français Blond. Diminutifs : Biondetti, Biondini, Bionducci. Bioret Nom surtout porté en Loire-Atlantique (variante : Bioré). Le nom semble à rapprocher de Bihorel, Bihoreau (72), qui désigne une variété de héron. Sans doute le surnom d'un homme aux longues jambes. Bioteau Nom porté dans le Maine-et-Loire (variante : Biotteau). M.T. Morlet y voit un dérivé de bie, buie (= cruche) et le surnom d'un marchand de cruches. Il pourrait s'agir aussi d'une contraction de Billoteau (44, 76), surnom donné à celui qui débite le bois en billots. Birabeau Nom rare porté en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne. Peut-être une déformation de Mirabeau (voir Mirabel), mais on pensera aussi à l'occitan viravaut (= virevolte, tourbillon). Biraud Rencontré surtout dans l'Ouest, c'est un dérivé du verbe d'ancien français birer, qui pouvait avoir plusieurs sens. Le plus courant est celui de loucher, et donc on considère le plus souvent qu'il s'agit d'un sobriquet désignant une personne qui louche. Autres possibilités : celui qui boite, ou encore celui qui mène une vie joyeuse. Lorédan Larchey signalait au XIXe siècle que dans le Poitou on appelait par amitié un enfant mon petit biraud, ce qui pourrait laisser penser encore à un autre sens ! Bird Surnom anglais donné par métaphore avec un oiseau, de nombreuses interprétations étant évidemment possibles. Variante : Byrd. Birebent Le nom est surtout porté dans l'Ariège. Il désigne en occitan le martin-pêcheur (viravent), mais on peut aussi penser à une haie de protection contre le vent (qui détourne le vent). C'est en tout cas le nom d'un hameau à Calmont (31). On trouve en Gascogne les formes similaires Biraben, Birabent. Birembaut Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Birembault, Birembaux, Birembeau, Birembeaux, Birambaut, Birambaux, Birambeaux. Il n'est apparemment pas originaire de la région, et devrait être la déformation d'un autre nom de famille : sans doute Birenbaum, Birembaum, variantes de l'allemand Birnbaum (= le poirier, nom souvent porté par des juifs askhénazes). Biringer Variante alsacienne (68) de Béranger : voir ce nom. Birkin Désigne celui qui est originaire de la commune de Birkin, dans le Nord Yorkshire. Sens du toponyme : lieu où pousse le bouleau. Birlé Porté en Alsace, semble une contraction de Birglé, diminutif de Birg, qui est l'équivalent alsacien de l'allemand Berg (= la montagne). Birles Assez rare, le nom est porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Aucune idée quant à sa signification, sinon un éventuel rapport avec le basque birla (= quille). Biron Originaire d'une localité appelée Biron. Trois commune portent ce nom (17, 24, 64), sans compter une soixantaine de lieux-dits. C'est en Vendée que le nom est le plus répandu. Le sens du toponyme est incertain. Peut-être une racine pré-indo-européenne (vir-) évoquant un cours d'eau. On a aussi envisagé une variante de villon, dérivé de villa (= domaine, puis ville ou village). Biroste, Birouste La forme d'origine de ce nom est certainement Virosta. Le mot virosta peut avoir plusieurs sens, mais le plus ancien, donc celui qui a priori nous intéresse est celui de broussailles, brindilles. Peut-être une personne qui faisait des fagots ? A noter que Virosta est mentionné comme patronyme en Catalogne du sud. Dernière précision : en Béarn, le mot a aussi le sens de girouette. Birotheau Diminutif de Birot, en principe surnom donné à celui qui louche. Le nom est porté en Vendée et dans les Deux-Sèvres. Variantes : Biroteau, Birotteau, Byrotheau. Voir Biraud pour plus de précisions. Birsinger Porté dans le Haut-Rhin et le Doubs, désigne en principe celui qui est originaire d'une localité appelée Birsing ou Birsingen. Je n'en trouve aucune parmi les communes d'Europe, mais peut-être s'agit-il d'un hameau, éventuellement situé en Suisse. Il y a par contre en Allemagne beaucoup de localités appelées Bissingen ou Biesingen. Bisasson Nom porté en Savoie. Pourrait, sous toute réserve, désigner le porteur d'une besace. Biscay Nom de famille basque qui correspond au mot bizkar (= coteau, crête, col). Biscayar, Biscayart Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Désigne sans doute celui qui est originaire de Biscaye (province basque dont la capitale est Bilbao). Il pourrait éventuellement s'agir d'un toponyme à part entière, formé sur le basque bizkar (= col de montagne, crête). Bischoff Le nom désigne en allemand un évêque. Il fait partie des nombreux titres de dignité utilisés comme sobriquets (voir Lévêque). Variantes : Bischhoff, Bischof, Bischoffe, Bichoff, Bichoffe. Bise Nom d'origine incertaine. Il pourrait s'agir d'un matronyme, féminin de Bis, lui aussi d'origine obscure. On peut éventuellement penser à la couleur du pain bis, donc une personne à la peau brune. Autre hypothèse : l'ancien français bise (= miche de pain bis), qui pourrait être le surnom d'un boulanger. On a évoqué aussi le rapport avec la bise (vent glacial), mais j'y crois moins. Bisenius Le nom est surtout porté en Lorraine (54), on le rencontre aussi en Belgique et dans le Nord. C'est une forme latinisée, évidemment, mais difficile de dire de quel nom. Normalement, Bisenius semble vouloir dire 'le douzième' (latin bis seni = au nombre de douze). Le nom de famille Douzain, rare, se rencontre justement en Meurthe-et-Moselle. C'est peut-être un indice. Bishop Le nom désigne en anglais un évêque. Comme le français Lévêque (voir ce nom), il a été utilisé comme sobriquet. Bisi Nom italien, variante de Bixio, surnom (puis nom de baptême) désignant sans doute celui qui a les cheveux gris. Biskri Semble désigner celui qui est originaire de la ville de Biskra, en Algérie. Bismuth Surtout porté par des juifs originaires de Constantine et de Tunisie, correspond à l'arabe bajmaT, terme évoquant le pain sec et autres provisions emportées par les pèlerins se rendant à la Mecque. Autres formes du nom : Beschmout, Bismut. Bissainte, Bissainthe Nom rencontré uniquement en Guadeloupe et en Haïti. Il devrait s'agir, sous toute réserve, d'une déformation graphique de Vicente, nom espagnol rencontré notamment en Catalogne et en Languedoc (où le v se prononce comme un b), et donc du nom de baptême Vincent. Bissinger Nom porté en Alsace-Lorraine. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bissingen, toponyme très répandu en Allemagne et porté par de nombreuses communes. Je n'en connais pas la signification. Bissol C'est en Martinique que ce nom rare se rencontre aujourd'hui, mais il pourrait être originaire de la Creuse, où il est également présent. Il désigne sans doute un lieu planté de bouleaux (occitan bes), variante de Bessol. Bisson Variante normande de Buisson (lieu buissonneux). Toponyme devenu patronyme. Bissonet, Bissonnet Nom surtout porté dans le Loiret et en Mayenne. C'est apparemment un diminutif de Bisson, fréquent en Normandie où il est une variante régionale du mot buisson. On ne peut totalement éliminer l'hypothèse d'une variante de Bessonnet (85), diminutif de Besson (= jumeau). Bister Nom porté dans la Marne et en Lorraine, ainsi qu'en Belgique. Pourrait correspondre au moyen néerlandais bijster, bister, avec deux sens possibles : soit celui qui est pauvre, soit quelqu'un de stupéfait, d'ahuri. Le rapport avec l'allemand bister (= bistre) semble très peu probable. En fait, il y a de fortes chances pour qu'on ait affaire à une variante de l'ancien français pistre (latin pistor), qui désigne un boulanger, avec sonorisation de la consonne p, fréquente dans l'Est. C'est cette version qui me paraît la meilleure. Biteau, Biteaud Patronyme rencontré en Vendée et dans les Charentes. Variantes : Bitaud, Bitauld, Bitault, Bitaut. Aucune solution très acceptable, sinon peut-être une variante du nom de baptême Vital (voir Vidal), avec transformation du v en b. Bittel Nom porté en Alsace-Lorraine. C'est l'équivalent du français bedeau, qui désignait au moyen âge un officier de justice opérant dans des juridictions subalternes. Etymologie : francique *bidil (même sens). Bizalion Comme sa variante Bizaillon, le nom semble originaire de la Loire ou de la Haute-Loire. Il est difficile à analyser vu sa rareté. Deux pistes cependant : l'occitan bisalhar (= labourer ou semer deux fois) et l'ancien français bisaille (= mélange de graines), qui nous invitent à voir dans ce nom une activité agricole ou un lieu-dit. A noter le hameau de Bizailloux à Saint-Anthème (63), ou encore celui de la Bizalie à Saint-Jal (19), qui montrent que, sous des formes variées, le mot n'est pas inconnu dans le Massif Central. Bize Désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. Trois communes françaises s'appellent Bize : une dans la Haute-Marne, les deux autres dans les Hautes-Pyrénées et dans l'Aude (Bize-Minervois). Sens du toponyme : peut-être un nom de domaine formé sur le nom de personne gallo-romain Bitius. Bizern Un nom difficile à analyser. Rencontré dans les Pyrénées-Orientales, il semble catalan, le suffixe -ern en est la preuve. J'y verrais bien pour ma part un sobriquet désignant un homme pansu (butza, bitza = panse, gros ventre). Mais on trouve aussi la forme Vizern qui semble contredire cette hypothèse : en effet, le v est en général plus proche de la forme initiale que le b. Bizet Fréquent en Normandie et en Picardie (76, 80), c'est un surnom appliqué à celui qui a la peau mate (bis = gris-brun). Avec le même sens : Biset (73, 62, 59). Variante ou matronyme : Bizette (35, 80). Bizien Fréquent dans le Finistère, c'est un ancien nom de personne, dérivé du vieux breton bud (= victoire). Le nom est cité pour la première fois sous la forme Budgen (Cartulaire de Redon). Biziou Porté dans les Côtes-d'Armor, c'est selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) un surnom donné à un personnage audacieux (dérivé du vieux breton bid = élan, bond, audace). On peut aussi envisager un dérivé de bud (= victoire), comme dans le patronyme Bizien. Bizouarn Ancien nom de personne breton formé sur les racines bud (= victoire) et hoiarn (= le fer). Le nom apparaît dans le cartulaire de Redon sous la forme Budhoiarn. Les formes Bizouarne, Bizouerne semblent en être des variantes, mais il faut remarquer qu'elles sont presque exclusivement portées dans le Loiret, au moins depuis le début du XVIIe siècle. Bizzocchi Nom italien rencontré surtout en Emilie-Romagne. Il correspond à bizzoco, bizzocco, équivalent du français 'bigot'. Ce fut également le nom d'un tiers-ordre franciscain (XIIIe-XIVe siècles) vivant dans l'ascétisme et la plus grande pauvreté. Blachère Le nom est fréquent dans l'Ardèche, où l'on trouve aussi la forme Blacher. C'est un toponyme désignant un bois de chênes blancs (occitan blaca). Le chêne blanc (ou Quercus pubescens) est considéré comme un des meilleurs chênes truffiers. De nom breux hameaux s'appellent (la) Blachère dans l'Ardèche et la Lozère. Formes voisines : Blacheyre (42), Blachier (07), Blache (26, 38), Blacas, Blachas (83, 84, 34, 48), Blachette (07, 26). Black Surnom anglais donné à celui qui a les cheveux noirs. Blacteau "Nom rare porté dans les Deux-Sèvres. Sens incertain. Peut-être un diminutif formé sur Blaque (occitan ""blaca""), terme évoquant le chêne blanc (également taillis de chênes), mais je n'y crois guère. Un peu moins incertain, le patronyme Blactot est porté en Normandie (76), et devrait être un toponyme formé avec le norrois ""topt"" (= domaine rural), à rapprocher de Blacqueville (commune de Seine-Maritime)." Bladinières Forme erronée de Blandinières (voir ce nom), rencontrée notamment dans le Lot-et-Garonne. Il pourrait en être de même pour Bladinaire (15) Blain Très fréquent un peu partout en France, ce nom est considéré comme une graphie erronée de Blin, lui-même forme contractée de Belin (voir ce nom). Blainville Nom porté en Normandie (27, 76), également présent à la Réunion. Désigne celui qui est originaire de Blainville, nom de trois communes normandes (14, 50, 76) et de divers hameaux. Il existe également un Blainville en Lorraine (54). Signification du toponyme : le domaine de Bladinus, nom de personne d'origine germanique (pour Blainville-Crevon, 76, le nom germanique pourrait être Baldwinus). Blair Porté notamment en Ecosse, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant ce nom. Le toponyme, assez courant, a le sens de plaine, champ, éventuellement champ de bataille (gaélique blár). Blaise, Blaize voir Blazy. Blaizac Porté dans l'Ardèche et la Drôme, le nom se rencontre aussi dans la Corrèze. Il désigne celui qui est originaire de Blaizac, nom de deux hameaux à Ajoux et à Saint-Lager-Bressac (07), ou encore de Bleyzat, hameau à Cosnac (19) et de Blaizat, autre hameau à Mazeyrat-d'Allier (43). Variantes : Blaizat, Bleyzac, Bleyzat. Signification : sans doute le domaine (suffixes -ac, -at) de Blasius, nom d'homme latin (= Blaise). Blake Variante de Black, surnom anglais donné à celui qui a les cheveux noirs. Blamont Nom assez rare porté dont l'origine géographique est difficile à préciser avec certitude. Il désigne celui qui est originaire de Blamont (= le mont blanc, un mont pouvant être une simple colline), nom de deux communes du Doubs et de la Meurthe-et-Moselle, mais aussi de plusieurs hameaux ou lieux-dits (45, 80 notamment). Blanc, Blanch Un surnom très fréquent, lié sans doute plus à la couleur des cheveux qu'à celle de la peau (n'oublions pas en effet que le nom Leblanc est très répandu dans la partie nord de la France, où les gens ne sont pas spécialement bronzés). Il peut aussi s'agir d'un nom de baptême (cf. l'italien Bianco). Blancard Autre forme de Blanchard (voir ce nom), surtout portée aujourd'hui à la Réunion mais que l'on rencontre aussi dans le Nord et dans le Sud, tout comme la variante Blancart (11, 66, 59). Dans le Nord, il est plus fréquent sous la forme Blanquart. Forme alsacienne : Blanckhard. Blanchais Variante de Blanchet (voir ce nom) portée dans l'Ille-et-Vilaine, où le passage de -et à -ais est un phénomène fréquent. Blanchard Peut-être un dérivé de Blanc formé avec le suffixe -ard, à valeur sans doute péjorative. Mais il faut surtout penser à un nom de personne d'origine germanique, formé avec hard (= dur), précédé de blank = brillant. Blanchart Peut-être un diminutif de Blanc (qui a les cheveux blancs), mais M.T. Morlet envisage aussi la possibilité d'un nom de personne d'origine germanique (Blankhard). Nom rencontré dans l'Aisne, la Marne et le Val d'Oise notamment. Blanchet Diminutif de Blanc (celui qui a le teint ou les cheveux blancs), que l'on trouve surtout dans le Centre (Indre). Blanchon C'est dans le Massif Central que le nom est le plus répandu. On le rencontre notamment dans la Loire, la Haute-Vienne et le Puy-de-Dôme. C'est l'un des très nombreux diminutifs de Blanc, sobriquet appliqué à celui qui a les cheveux blancs. Le nom est parfois orthographié à tort Blanchou, mais le patronyme Blanchou existe aussi à part entière, même s'il est assez rare (rencontré dans la Dordogne). Blanchot Diminutif de Blanc (voir ce nom) présent surtout dans la Nièvre et la Haute-Saône. Blanco L'équivalent castillan de Blanc. Blanconnier Nom porté en Loire-Atlantique et en Vendée. Sans doute une autre forme de la Blanconnière, hameau à Beaurepaire (85). Sens du toponyme : le domaine de Blancon. Blancquart Variante de Blanchard (voir ce nom) portée surtout dans le Nord. Formes voisines : Blanckaert, Blanckart, Blancquaert, Blancquart, Blankaert, Blanquaert, Blanquart. Blandamour Le nom est porté en Normandie (50, 14). Est-ce vraiment le surnom d'un homme 'pâle d'amour', comme le dit le dictionnaire de Dauzat ? Peut-être, mais s'il s'agit vraiment d'amour, il vaudrait mieux associer cet amour au verbe d'ancien français 'blandir' (= caresser, flatter), ou encore en faire une déformation de 'plein d'amour', comme le suggère Reaney (A Dictionary of english surnames), qui note les formes médiévales Pleynamur et Playndeamours (XIIIe siècle), à l'origine selon lui du nom de famille anglais Blandamore. On notera qu'un personnage de la Faerie Queene, ouvrage d'un poète anglais du XVIe siècle, s'appelle Blandamour. Enfin, il existe un hameau Blandamour à Néhou (50). Blandel Nom porté dans le Morbihan, présent aussi en Normandie et dans le Nord. Diminutif de bland, adjectif qui signifiait en ancien français caressant, flatteur. Blandin Nom très fréquent dans toute la France ou presque. Il s'agit d'un ancien nom de baptême, formé comme Blandine à partir du latin blandus (= flatteur, caressant). Un saint a certainement porté ce nom, puisqu'une localité proche de Coulommiers s'appelle Saint-Blandin. Blandinières Nom porté dans le Sud-Ouest (09, 81, 82). Variantes : Blandinière (37, 69, 47), Blandignères (66). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la ou les Blandinière(s). Sens du toponyme : domaine appartenant à Blandin. Blangy Le nom est porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. Variante : Blangi. Il désigne celui qui est originaire de Blangy, nom de plusieurs communes et hameaux dans ces deux départements (également 14, 76). Signification : le domaine (suffixe -acum > -y) de Blandius, nom de personne latin. Blanot Le nom est surtout porté en Saône-et-Loire. Il désigne celui qui est originaire de Blanot, nom de deux communes bourguignonnes (21, 71). Signification : sans doute un hydronyme prélatin (nom de cours d'eau, de vallée), peut-être un ancien nom de domaine formé sur le gaulois Balanos. Blanpain Nom fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. Sauf piège toujours possible, désigne celui qui fait ou vend du pain blanc. Variantes : Blancpain, Blampain, Blanpaim. A noter, en Vendée, le superbe nom composé Blanpain le Boeuf de Saint-Mars. Blanqué, Blanquer, Blanquier Nom de métier. Il s'agit du mégissier, c'est-à-dire un tanneur de peaux. Blanquefort Nom porté dans le Tarn-et-Garonne et dans le Gers. Désigne celui qui est originaire de Blanquefort, nom de communes dans le Gers, la Gironde et le Lot-et-Garonne, également hameau à Saint-Michel-de-Vax (81).Variantes : Blancafort (32, 66) et Blanchefort (36), qui peut renvoyer à des hameaux à Lagraulière (19) et à Moirax (47). Blanquet Diminutif de Blanc (celui qui a les cheveux blancs, éventuellement nom de baptême) porté notamment dans la Seine-Maritime et dans le Tarn. Blaquière Voir Blachère pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Tarn et l'Hérault. Variantes : Blaquières, Blaquier, Blaquié. Blard Ce nom se rencontre surtout en Normandie (27). C'est une contraction de Belard, lui-même variante de Berard : nom de personne germanique, Berhard (ber = ours + hard = dur). Blardat Nom surtout porté dans l'Indre. C'est un dérivé de Blard, qui est lui-même une forme contractée de Belard, Berard, nom de personne d'origine germanique (Berhard : ber = ours + hard = dur). On trouve d'ailleurs dans le même département la variante Belardat. Pourrait désigner le domaine de Belard. Blarez Variante de Blaret portée dans le Pas-de-Calais. Quant à Blaret, c'est sans doute un diminutif de l'ancien français bler (= pâle). On peut cependant penser aussi à un toponyme, par exemple Bleret dans la province de Liège. Blary Nom fréquent dans l'Aisne et le département du Nord. Son sens est incertain. Il semble pouvoir être rapproché de l'ancien français bler, blaire, qui désignait au départ un cheval ayant une tache blanche sur le museau, puis un personnage au visage pâle. A noter cependant l'existence d'un hameau appelé Blary à Monceaux-en-Bessin (14). Blaszczyk Diminutif du nom de baptême polonais Blazej (= Blaise). Blauhorn Le nom signifie en allemand 'la corne bleue'. Il s'agit apparemment d'un toponyme, mais je n'en connais aucun qui corresponde. On peut éventuellement penser, comme pour Blaustein (la pierre bleue), à un patronyme juif, mais là encore il faudrait des données tangibles. Blavi, Blavis Espagne Nom catalan visiblement lié à la couleur bleue. Il a pu être donné à celui qui broyait le pastel pour obtenir la teinture bleue, ou encore à un marchand de pastel, mais ce n'est qu'une hypothèse. A noter aussi qu'en ancien français l'adjectif blave signifiait bleu, mais aussi blond. Blavier Porté surtout dans les Ardennes, c'est un dérivé de blave, variante du mot blé. Plusieurs possibilités : celui qui cultive le blé, le fonctionnaire chargé de surveiller les récoltes du seigneur, ou encore un marchand de grain. Blavot Nom porté notamment dans l'Eure-et-Loir, rencontré dans le Nord sous la forme Blavoet. C'est un diminutif de l'adjectif blave, qui en ancien français signifie bleu, pâle, également blond. Blay On rencontre ce nom en Vendée, mais aussi dans les Pyrénées-Orientales et le Vaucluse. Dans la plupart des cas, il s'agit d'une variante du prénom Blaise (rencontrée aussi sous la forme Blai en pays catalan). On peut cependant envisager parfois un toponyme lié au blé (cf la commune de Blay dans le Calvados). Si le nom se rencontre en Bretagne (variantes : Le Blay, Le Blaye), il peut aussi s'agir d'une variante de Le Bleis (= le loup, breton bleiz). Blayo Egalement Blayau, Blayou. Diminutif du breton Le Blay (= le loup, breton bleiz) ou de Blay, variante du prénom Blaise. Blazy, Blasi, Blasy Nom de baptême qui vient du latin blasius (= bègue). Popularisé par saint Blaise, qui mourut écorché vif par des peignes de fer, servant à carder la laine. Bled Surtout porté en Picardie (80, 60), c'est le surnom probable d'un producteur ou d'un marchand de blé, tout comme le nom Blé (85, 80, 72). Blégent Nom porté en Bretagne (35). Variantes : Blégean, Bléjan, Bléjean (22). Sens obscur. Signalons cependant l'hypothèse d'A.Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) qui y voit un éventuel surnom pour un personnage mou, faible de caractère. Blein Le nom se rencontre notamment dans la Loire et les Hautes-Alpes, ainsi que dans les Vosges. M.T. Morlet en fait une variante de Blain (voir Blain, Blin), ce qui n'est pas forcément évident. On rencontre des toponymes Blein, Bleine dans les Alpes du Sud, où ils semblent évoquer un sommet montagneux. La forme vosgienne pourrait peut-être venir de l'allemand Blei (= brème, poisson). Blepp Nom rare porté dans le Haut-Rhin, sur lequel je n'ai hélas pas la moindre idée. Blériot Patronyme surtout porté dans la Somme. C'est un diminutif de l'ancien français bler, blaire, qui désignait au départ un cheval ayant une tache blanche sur le museau, puis un personnage au visage pâle. Bléry "Le nom Bléry est essentiellement localisé dans l'Oise. La finale Y laisse penser qu'il s'agit d'un nom de lieu, mais il n'y a aucune commune qui ressemble de près ou de loin à ce nom. Il faut donc penser à un dérivé de l'ancien français ""bler, blaire"" : voir Blary." Blet Soit le surnom d'un personnage mou (ancien français blet), soit une contraction de Belet (diminutif de 'beau' rencontré notamment en Vendée). Le nom est surtout porté dans la Vienne et le Calvados. Blic, Blick, Blickx, Blicq Ce nom est essentiellement porté dans le département du Nord et en Belgique. On trouve aussi les formes Blieck et Bliecq. L'étymologie n'est pas très claire. Le rapprochement avec le néerlandais bliek (= brème, nom de poisson) me paraît douteux. Je pencherais plutôt pour une variante de Bleek, Bleeck (surnom appliqué à celui qui est pâle, blême), que l'on retrouve dans l'allemand Bleich. Blin Blin est une forme contractée de Belin, nom qui désignait au moyen âge un mouton, un bélier. Le mot vient du néerlandais BEL ( = cloche). Dans le Roman de Renart, le mouton s'appelait Belin. En tant que nom de famille, c'est un sobriquet qui désigne soit tout bêtement un berger, soit un personnage violent et entêté, comme le bélier. Blitsch Nom porté en Allemagne. On trouve la forme Blisch en Alsace-Lorraine. Semble une variante de Blitz, surnom sans doute donné à celui qui est vif comme l'éclair (Blitz = éclair, foudre). Blivet Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, semble un dérivé du verbe d'ancien français beliver (= aller en biais). On pense automatiquement au surnom d'un ivrogne, reste à savoir si c'est vraiment la solution. Blomme Le nom est surtout porté dans le département du Nord et dans l'Oise, également en Belgique. Variantes : Bloem, Bloeme. Il signifie 'fleur', avec de nombreuses possibilités d'interprétation. Outre un nom de baptême fémininin, on a évoqué la fleur de farine (moyen néerlandais blomme) et donc le surnom d'un boulanger ou d'un meunier. On peut également penser à un nom porté par des juifs (voir Blum). Les dérivés du type Blommaers, Blommaert, Blommaerts ont été utilisés au moyen âge comme noms de baptême. Bloncourt Nom porté en Guadeloupe. On pourrait certes penser à celui qui est originaire d'une localité appelée Bloncourt, mais ce toponyme n'existe apparemment pas, et la solution est tout autre, il faut aller dans les Caraïbes pour la trouver : au départ le comte de Moyencourt, originaire de Normandie, qui fut corsaire du Roi et devint par la suite pirate. Il eut des enfants avec une Caraïbe dont le nom était francisé : Mademoiselle Leblond. Etant noble, il n'eut pas le droit de l'épouser. Pour leurs enfants ils décidèrent de prendre la dernière syllabe de leurs propres noms, ce qui donna Bloncourt. Telle est du moins l'explication que m'a donnée un descendant de cette famille. Blondin Diminutif de Blond (= celui qui a les cheveux blonds). Le nom de famille Blond se rencontre surtout dans l'Ouest et en Artois. Les Blondin sont nombreux dans la Somme et l'Isère. Autres dérivés : Blondael (59), Blondain (71, 42, 23), Blondard (03), Blondat (89), Blondaud (23, 14), Blondaut (71), Blondaux (02), Blondaz (74), Blondeau (59, 71), Blondeaut (71), Blondeaux (59, 76), Blondeel (59), Blondel (76, 80), Blondelle (02, 60), Blondelet (58, 08), Blondelon, Blondelot (77), Blondelu (80), Blondet (36, 87), Blondey (25, 59), Blondez (59), Blondiau, Blondiaux, Blondieau, Blondieaux (59), Blondon (58, 21, 38), Blondot (54), Blondou, Blondy (24, 87). Bloquet Nom porté en Picardie et en Normandie. Ce serait le surnom d'un bûcheron (moyen néerlandais block = billot). Variante : Blocquet (62, 59). On envisage aussi parfois un sobriquet pour un homme trapu. Blossier Surtout porté dans la Sarthe, c'est une forme contractée de Balossier (voir ce nom). Blot Forme contractée de Belot, lui-même diminutif de Beau. Le nom Blot est très répandu en France, mais c'est dans la Sarthe et le Loiret qu'il est le plus fréquent. Blourde Le nom est caractéristique de l'Ouest, tout comme sa variante Blorde. On les rencontre dans la Loire-Atlantique et la Vienne. C'est un hydronyme, autrement dit un nom de cours d'eau. Plusieurs rivières s'appellent la Blourde dans la Charente et dans la Vienne (département où se trouve la commune de Mouterre-sur-Blourde). Les noms Blordier et Blourdier (49, 37) semblent en être des dérivés. A noter qu'un hameau s'appelle le Blordier à Donges (44). Blum Nom porté par des juifs originaires d'Allemagne. Sa valeur symbolique est évidente (en allemand, Blume = fleur). On émet parfois l'hypothèse d'un autre symbole : le nom d'origine serait dans ce cas Bluma, doublon de l'espagnol paloma (= colombe). De nombreux noms de familles sont formés à partir de Blum(e), notamment Blumenfeld (champ de fleurs) ou Blumenstein (rocher fleuri). Blumstein "Patronyme porté par des juifs askhénazes. Il signifie mot à mot en allemand ""rocher fleuri"". Voir également Blum." Blutteau Forme rare (variante : Blutteaux) de Bluteau (85, 79, 72), surnom donné à celui qui pratique le blutage (séparation du son et de la farine à l'aide d'un blutoir). Variantes : Blutaud (17), Blutel (77, 76, 61). Bo Adjectif catalan indiquant une qualité morale : bon, avec plutôt le sens de courageux, vaillant (latin bonus). Bobenrieth Le nom est surtout porté dans le Haut-Rhin, où l'on trouve la variante Boberieth. Dérivés : Bobenriether, Bobenrieter, Boberiether. C'est un toponyme composé de boben (ou baben), adjectif signifiant 'du haut' et du moyen-haut-allemand ried (= roseau, lieu marécageux). Il peut s'agir d'un simple lieu-dit, mais on pensera aussi à la commune bavaroise de Babenried. Bobet Nom fréquent dans la Sarthe (également 85, 86). C'est un diminutif de l'ancien français bobe, qui a désigné un bègue, puis un nigaud. Mais le mot bobe avait aussi le sens de tromperie, et il pourrait éventuellement s'agir d'un surnom pour un personnage trompeur, railleur. Bobin Fait partie des nombreux patronymes commençant par Bob-, une racine évoquant au départ celui qui bégaie, puis, plus tard, quelqu'un de niais. Tel est par exemple le sens de l'adjectif bobu au moyen âge. Le nom Bobin est fréquent dans la Saône-et-Loire et dans l'Ouest (86, 85). Au XVIIIe siècle, en Anjou, il désignait une personne qui radote. Peut-être était-ce déjà le cas au moyen âge. Diminutifs : Bobineau (85), Bobineaud (79), Bobinec, Bobinnec (56), Bobinet (85). Bobo Ce nom est sans doute un sobriquet. J'avais d'abord pensé à quelqu'un de niais, sens actuel du substantif catalan bobo. Mais je me suis aperçu qu'au moyen-âge le mot était encore employé avec son sens primitif (latin balbus = bègue). Donc, c'est certainement une personne qui bégayait que l'on a désignée ainsi. Bocabeille Nom caractéristique d'Argelès-sur-Mer (66). Il signifie mot à mot 'bouche vieille', mais on est forcé de faire aussi le rapprochement avec l'italien Boccabella (= belle bouche). Reste à savoir si le premier élément désigne bien une bouche, et s'il ne s'agit pas dans les deux cas de la transformation d'un autre terme. Bocahu Nom surtout porté dans les Ardennes (également 02, 51). Variante : Bocahut. Il semble que ce soit une déformation de Bochau, toponyme avec le sens de bosquet. Il existe un lieu-dit le Bochau à Acy (02). Boccard C'est en Savoie que le nom est le plus répandu. Il est à rapprocher des formes italiennes Boccardo (fréquente dans le Piémont), Boccardi. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Burghard (burg = forteresse + hard = dur). Autres formes italiennes : Bocchiardo, Bocchiardi, Bocciardo, Bocciardi. Bochat Rare comme nom de famille, c'est un toponyme avec le sens de 'lieu boisé'. Il est à l'origine des noms de famille savoyards Bochatay, Bochatey, Bochaton. Bochet Fréquent en Savoie, c'est un toponyme avec le sens de 'petit bois, lieu boisé'. Le hameau du Bochet à Montricher, est mentionné pour la première fois sous la forme 'ad Boschetum'. Bochu Porté dans le Pas-de-Calais, le nom y désigne un bossu. On le rencontre aussi en Savoie (variantes : Bochud, Bochut) où il évoque un lieu boisé. Bockler Nom formé sur l'allemand Bock (= le bouc). Il s'agit soit d'un sobriquet péjoratif, soit d'un nom de métier. C'est en Lorraine (57) qu'il est le plus répandu. Variante : Boeckler (Alsace). Bockstaller Porté en Alsace, le nom désigne celui qui garde les bêtes, un vacher selon M.T. Morlet (le nom est forme sur Bockstall, composé de Bock = bouc + Stall = étable). Autres noms ayant le sens d'étable : Bockstall, Bockstahl (68), Bockstal, Bockstael, Bockstaele, Bocktaels (59, Belgique), Bokxstal (08). Bocquet Nom du nord de la France. On le considère généralement comme un diminutif de bouc, sobriquet désignant une personne qui ne sent pas très bon. Mais ce sens est discutable, car il peut très bien s'agir d'une variante picarde de bosquet (= petit bois), et donc d'un toponyme. Bodard Nom surtout porté dans l'Indre-et-Loire (également 85, 49). C'est un nom de personne d'origine germanique, Bodhard (bod = messager + hard = dur). Variante : Bodart (62, 08). Bodelet Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et les Ardennes, ainsi qu'en Belgique, c'est un diminutif de Bodel, Bodelle, Bodèle, eux-mêmes diminutifs de Bode, nom de personne d'origine germanique (racine bod = messager ou bald = audacieux). Variante : Bodlet (62). Avec d'autres suffixes : Bodelin (71, 58, 60), Bodelot (80, 62, 59). Bodet Nom assez courant dans l'Ouest (79, 49, 44). C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bodo (bod = messager). Bodevin, Bodeving Nom porté en Lorraine. Il semble s'agir d'une variante de Baudoin (voir ce nom). Bodinier Porté dans la Mayenne et les départements voisins. On peut évidemment penser à un marchand de boudin (tout comme pour Boudinier), mais il devrait s'agir plutôt de celui qui est originaire de la Bodinière (= le domaine de Bodin, nom d'homme germanique), un toponyme très répandu dans l'Ouest, en particulier dans la Mayenne. Bodmer Selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon), désigne celui qui est originaire de Bodmen, localité près de Zurich, ou de Bodman (Baden-Württemberg). Une autre solution semble possible, voire préférable : un nom de personne germanique, Bodmar (bod = messager + mar = célèbre). Boebaert Nom rare porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Il est à rapprocher de noms allemands ou néerlandais tels que Bubbert, Bobbert, Bubert, Bobert, mais aussi du français Bobard (53, 49). Il faut rattacher ce dernier nom à l'ancien français bobert (= vaniteux, sot), ou encore au verbe bober (= tromper, mentir). De toute façon, on a affaire à une racine onomatopéique, qui est aussi à l'origine de l'allemand Bube (= jeune garçon). Boëchie Surtout porté dans le Nord et dans la Somme, pourrait être une déformation de Boissy, nom de localité très fréquent dans la France du nord (dérivé du latin buxus = buis, broussailles). Boëda Le nom est porté dans l'Orne et la Mayenne. Sens obscur. Je ne vois rien qui corresponde, sinon l'adjectif béda(t), qui désigne un niais en Basse-Normandie. Boëdec, Boédec Patronyme breton (29), surnom donné à une personne bien en chair ou à celui qui mange beaucoup (bouedeg = charnu, dérivé de boued = nourriture). Variante : Boédoc (Boëdoc). Boeglin Nom assez courant en Alsace-Lorraine. Il comporte l'idée de courbure (racine bog) mais peut être interprété de diverses façons : soit celui qui habite près d'un méandre de rivière (M.T. Morlet), soit un fabricant d'arcs, éventuellement un archer. Variantes et formes voisines : Boegelin, Boegle, Boegler, Boegli, Boegly, Boglin. Egalement, avec le sens de fabricant d'arcs : Boegner, Bogner. Boehmitz C'est un nom allemand désignant une personne originaire de Bohême (ouest de la Tchécoslovaquie). Boënnec Surtout porté dans le Finistère (variante : Boenec), désigne celui qui est originaire du Boënnec, hameau à Poullaouen (29). Signification : sans doute dérivé du breton bozenn (= fausse camomille). Boeri Le nom est porté dans le Piémont, la Ligurie et la Lombardie, il est également assez courant dans les Alpes-Maritimes. C'est le pluriel de Boerio (Corse, Piémont, Campanie), qui désigne un bouvier. Boespflug Nom porté en Alsace, rencontré aussi sous la forme Boesplug. Autre variante : Böspflug. Mot à mot, le nom signifie 'mauvaise charrue' (pflug = charrue). Sans doute un sobriquet, à condition que bös ait bien ici le sens de 'mauvais'. Boeve Porté dans le Nord et en Belgique, semble correspondre au moyen néerlandais boef, boeve (= garçon, puis valet, fripon). Autre possibilité : variante de Beuve (voir ce nom). Boffa Nom italien. Certainement une variante de Buffa, toponyme désignant un endroit où le vent souffle. Boffy Nom porté dans la Haute-Saône et les Vosges. Variante : Boffi (25), fréquente en Italie du nord (Lombardie). On hésitera entre deux significations : soit celui qui est gonflé d'orgueil, soit un lieu où souffle le vent. Boga Nom porté en Bretagne (29, 22). C'est sans doute un ancien nom de personne, qui semble à l'origine de la commune de Saint-Vougay (29). Sens obscur. Bogaert Le nom est fréquent dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Bogaerd, Bogard, Bogart. Avec génitif de filiation : Bogaerts. Deux solutions possibles : soit un nom de personne d'origine germanique, Burghard (burg = forteresse + hard = dur), soit le plus souvent un toponyme avec le sens de 'verger' (Boomgaert, variante néerlandaise de l'allemand Baumgarten), surnom possible pour un jardinier. Bogemans Nom flamand dérivé du néerlandais boog (= arc). Surnom donné à un archer ou à un fabricant d'arcs. Variante : Booghmans. Le s final indique la filiation. Boget Nom savoyard rencontré aussi sous les formes Bogey, Bogex. A noter les formes italiennes voisines telles que Bogetto, Bogetti, Boggetto, Boggetti, toutes rencontrées dans le Piémont, où elles semblent des diminutifs de Boggio. Le sens est incertain, tant en France qu'en Italie. Parmi les solutions proposées notons celle d'un grand sac de cuir ou de toile (ancien français et franco-provençal boge), ou encore un toponyme avec le sens de terre en friche (prélatin bodica). Un ouvrage italien (Ottavio Lurati, 'Perché ci chiamamo così') signale un terme dialectal 'boggia', désignant une communauté de gens exploitant ensemble un alpage. C'est peut-être une autre piste. Bogossian, Boghossian Arménie Nom arménien. Désigne le fils de Boghos, équivalent du français Paul. Boher Nom de métier catalan = gardien de boeufs. Boichut Nom surtout porté dans le Jura, où l'on trouve aussi la forme Boichot. Le mot boiche désignant la bouche en Franche-Comté, on peut penser à un sobriquet appliqué à celui qui a une grande bouche (ou encore à celui qui parle beaucoup). Il existe un lieu-dit Les Boichots sur la commune de Dole. Boidin Le nom est considéré comme un diminutif de Boidard, Boidart, variantes de Bodard (voir ce nom). On le rencontre surtout dans la Somme et dans le Nord-Pas-de-Calais. Boidron Nom surtout porté dans le Maine-et-Loire, présent aussi en Loire-Atlantique et en Gironde. C'est un diminutif de Boidier, lui-même variante de Bodier, Boudier, nom de personne d'origine germanique (Bodhari : bod = messager + hari = armée). Boileau Qui boit l'eau. On pense généralement qu'il s'agit d'un sobriquet ironique désignant un gros buveur, mais il doit aussi s'agir d'un toponyme évoquant un terrain humide, spongieux, qui 'boit l'eau', ou encore une source dont l'eau est bonne à boire. A noter par exemple Le Boileau, hameau à La Forêt-sur-Sèvre (79). Le nom est porté notamment dans la Vienne, il est également fréquent dans la Somme (variante : Boileaux). Boilley Originaire de l'Est, Franche-Comté, Lorraine, c'est l'un des divers dérivés de Boille, sobriquet désignant un personnage ventru (latin botulus = ventre, tripes). Boillot Très fréquent dans le Doubs, c'est un diminutif de boille (= ventre, tripes), et donc un sobriquet désignant une personne ventrue. Boily Patronyme rencontré en Picardie. Il semble s'agir d'un nom de localité, peut-être une déformation de Boiry (nom de quatre communes du Pas-de-Calais). Boineau Nom rencontré notamment dans l'Ariège, la Vienne et la Haute-Vienne. Variantes : Boinau, Boinaud (16, 17), Boineaud (36, 87, 79). C'est un dimùinutif de Boin, nom de personne d'origine germanique (variante de Bodin, racine bod = messager). Boiron Pour ma part, je pencherais tout bêtement pour un toponyme (= bois rond). Cependant, le nom peut représenter un panier de pêcheur, ou encore être un sobriquet désignant un homme peu futé (= buse). Surtout fréquent à l'est du Massif Central (07, 69…). Bois Plus rare que son composé Dubois, désigne une personne habitant un bois (ou près d'un bois). Boisdenghien "Désigne celui qui est originaire de Boisdinghem, commune du Pas-de-Calais proche de Saint-Omer. Variantes : Boisdanghein, Boisdanghien, Boisdanghin. Il s'agit de l'un des nombreux toponymes de cette région terminés par -inghem (= la maison des gens de) et formés à partir d'un nom d'homme germanique, ici Bodin. Autrement dit : ""la maison des gens de Bodin""." Boisgard Le nom est surtout porté dans l'Indre-et-Loire et la Vienne. C'est un toponyme qui désigne en principe un jardin boisé (bois + gard, autre forme de jardin). Il existe des hameaux appelés Boisgard dans la Sarthe (Coulaines, Savigné-l'Évêque). Le nom se rencontre aussi en Lorraine sous la forme Boisjardin. Boisgibault Nom porté dans le Cher et dans la Nièvre. Désigne celui qui est originaire de Boisgibault, hameau à Savigny-en-Septaine (18), également lieu-dit et château à Ardon (45). Sens du toponyme : le bois de Gibault (voir ce nom). Boishardy Porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui habite un lieu-dit Bois Hardy, le bois appartenant à Hardy (voir ce nom). Un hameau s'appelle le Bois Hardy à Bréhand (22), c'est également un lieu-dit à Meslin (22). Le toponyme se rencontre aussi en Loire-Atlantique et en Charente-Maritime. Boisier Variante de Boissier (voir ce nom) surtout portée en Haute-Savoie. Boismartel Porté dans l'Ille-et-Vilaine et les départements voisins (44, 49), c'est en principe un toponyme : le bois appartenant à Martel. Il reste à le localiser avec plus de précision. Boisneau Nom porté dans le Maine-et-Loire, rencontré aussi en Limousin. C'est un diminutif de Boin, nom de personne d'origine germanique (Bodin, formé sur bod = messager). Variantes : Boisnaud, Boisnault, Boisneault. Avec un autre suffixe : Boisnard (17, 86). Boisneuf Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Boisneuf (= le bois nouvellement planté). Deux hameaux portent ce nom, à Couesmes (37) et au Poislay (41). Le nom est aujourd'hui porté en Guadeloupe. Boisserie Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Boisserie, toponyme très répandu en France pour lequel on peut envisager deux sens : soit le domaine de celui qui s'appelle Boissier, soit un lieu où pousse le buis, le second sens semblant préférable. Le nom de famille est surtout porté dans le Périgord, où l'on trouve aussi la forme Boissarie. Boissier Porté notamment dans le Gard et dans le Rhône, peut désigner celui qui travaille le bois. C'est également un toponyme à rapprocher de Boissière (87, 30, 34 = lieu où pousse le buis). Boissieux On rencontre ce nom dans la Drôme. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Boissieux. Sens du toponyme : lieu planté de buis (latin buxus). Variante : Boissieu (71). Il existe au moins deux hameaux portant ce nom : Boissieux dans la Creuse (commune de Chatelus-le-Marché) et Boissieu dans l'Ain (commune de Contrevoz). Mais le toponyme est de toute façon très répandu. On rencontre le nom à particule de Boissieu dans la Loire et le Rhône. Boisson Un patronyme très répandu, que l'on trouve dans des régions très diverses, depuis le Jura jusqu'aux Charentes, en passant par le Gard. Désigne celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu-dit portant ce nom. Sens du toponyme : petit bois, buisson ou encore lieu où pousse le buis. Boissonnet Le nom est surtout porté dans l'Allier, mais on le rencontre dans d'autres départements de cette région. Variantes : Boisonnet, Boissonet. C'est un diminutif de Boisson (= buisson ou lieu où pousse le buis). Avec d'autres suffixes : Boissonade, Boissonnade (12), Boissonnard, Boissonnas, Boissonnat (42), Boissonneau, Boissoneau, Boissonnot, Boissonot (79). Boisvert Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Boisvert (= le bois vert) ou en est originaire. C'est dans le Limousin que le nom est le plus répandu (19, 23). Variante : Boisverd (Lorraine). Boisvilliers Nom porté à la Réunion (également : de Boisvilliers). Il désigne celui qui est originaire de Boisvilliers ou en a détenu la seigneurie. C'est le nom d'un hameau à Noyers, dans le Loiret. Signification : le hameau (latin villare) dans les bois. Boitard Porté notamment dans le Loiret et la Manche, ce devrait être le surnom d'un boiteux, sens que l'on retrouve dans le nom Boiteux (25, 51) et sans doute dans Boitel (80, 60, 76, ancien français boitel = boiteux). Forme 'flamandisée' : Boitaert (59, 62). Boiton Signifie sans doute petite boîte, et serait donc un surnom pour un fabricant de boîtes et de coffrets. Le rapprochement avec le verbe boiter n'est cependant pas impossible. Boittiaux Sans doute le surnom d'un boiteux. Le nom de famille est surtout porté dans le Nord et dans l'Oise. Variantes : Boitiaux, Boitieux. Boiveau Nom rencontré en Vendée et dans la Loire-Atlantique. Semble désigner celui qui boit de l'eau (comme Boileau), mais il s'agit en principe d'un sobriquet ironique, s'appliquant à celui qui boit beaucoup, mais surtout pas de l'eau ! Boivin Surnom donné à un grand buveur. Un nom très répandu en Bourgogne, également présent dans la Sarthe et en Normandie. Diminutifs : Boivineau (85), Boivinet (37). On rencontre également la forme Boisvin (53), et ses diminutifs Boisvineau (85) et Boisvinet (37). Matronyme : Boisvinette (21, 18). Boix, Boixo Ces noms sont relatifs à un arbre ou arbuste très fréquent dans nos régions, le buis (latin buxum). Boizieau Nom porté dans l'Ouest (85, 49, 44), tout comme ses variantes Boiziau, Boisiau, Boisiaud, Boisieau. Sans doute un petit bois, ou celui qui travaille dans les bois. Autre possibilité : variante de Boileau, Boiveau (voir Boiveau). Bolacho Nom portugais assez rare. Apparemment le surnom d'un ivrogne. Bolard Nom surtout porté dans le Doubs. Voir Boulard pour le sens. Bolfa Le nom désignait en catalan une coquille (de noix par exemple). Sans doute un sobriquet, dont le sens est difficile à saisir. Bolland On rencontre le nom dans la Loire, mais aussi dans la Somme et la Marne. C'est un nom de personne d'origine germanique, formé sur les racines bol (= ami, frère) et land (= pays). Bollart, Bollaert Variantes de Boulard (voir ce nom) portées dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. On trouve aussi la forme Bollard en Savoie. Bollen Porté notamment dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est un génitif de Bolle, porté dans la même région, nom de personne d'origine germanique formé sur la racine bolo (= ami, frère). Avec double génitif : Bollens. Bollier Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais, présent également dans les Alpes-Maritimes (variantes : Bollié, Bolier). Sans doute un nom de personne d'origine germanique formé à partir de Bollo (= ami, frère) suivi de -hari (= armée). Autre hypothèse : tenancier d'un jeu de boules ou fabricant de boules. Bollo Patronyme catalan (Bolló) de sens incertain, rattaché par le dictionnaire d'Alcover-Moll au français Bouillon, nom de diverses localités (= mare ou buisson, selon les régions). Bolloré Un nom breton qui correspond à un toponyme signifiant endroit où pousse le laurier. Bollot Nom porté dans la Marne, également présent dans la Manche et le Morbihan. Il s'agit d'un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bol, Bole (bolo = ami, frère). Bolomé Rencontré en Belgique, c'est sans doute une variante de Bolomier (Jura), nom de personne d'origine germanique (Bolomar : bolo = ami, frère + mar = illustre). Autres formes : Bolomey (07, 77, 52), Bolmer (08), Bolmier, Boulmier (45), Boulommier (21), Boulmer (35, 53). A noter cependant, pour Bolomé, que le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose celui qui est originaire de Boulogne, et accessoirement le wallon bolome (= bonhomme). Bolte Apparemment une transformation roussillonnaise de Volta, qui est le plus souvent un toponyme désignant soit un méandre de rivière, soit un lieu voûté ou une grotte. Bomal Porté notamment dans la Loire-Atlantique et la Seine-Maritime, le nom se rencontre aussi sous les formes Baumal (44, 59), Beaumal (44), Beaumale (08, 44). Il semble s'agir d'un toponyme formé sur le prélatin balma (= grotte, anfractuosité). Un hameau s'appelle Baumale à Lamastre (07), ce qui fait quand même un peu loin de la Loire-Atlantique ! Bombardier Porté en Lorraine (54, 55, 57), désigne celui qui utilisait une bombarde, machine de guerre servant à lancer de grosses pierres. On trouve avec le même sens le nom Bombarde (88). Forme italienne : Bombardieri. Bombaud Porté surtout dans la Haute-Vienne, c'est un ancien nom de personne, Bonbald, composé de la racine latine bonus (= bon) et du germanique bald (= audacieux). Bommenel "Nom porté dans le Vaucluse et la Drôme. Paraît désigner celui qui est originaire de Bomènel, hameau de la commune de Saint-Roman-de-Malegarde (84). Mais il est possible que ce soit le toponyme qui vienne du nom de famille. Dans ce cas, celui-ci pourrait signifier ""le bon petit"" (occitan menel, dérivé du latin minus, employé surtout avec le sens de petit doigt)." Bompard "Assez fréquent dans le Sud (26, 34 notamment), le patronyme se rencontre aussi sous les formes Bompar (83, 34, 81) et Bompart (09, 48, 83). L'explication est malaisée, mais il semble qu'on puisse rapprocher ce nom de l'italien Buonaparte (Bonaparte) = ""bonne part"", et y voir un ancien nom de baptême mystique ou de caractère augural." Bompas Surtout porté dans le Maine-et-Loire et la Sarthe, désigne celui qui est originaire d'un lieu portant ce nom ou qui y habite. Signification : le bon passage. Deux communes s'appellent Bompas, mais elles se trouvent beaucoup plus au Sud (09, 66). Bon Nom très répandu en Bourgogne. On peut le considérer comme un surnom donné à une personne bonne, vaillante, mais c'était aussi un nom de baptême (cf les communes de Saint-Bon dans la Marne et en Savoie). Bona Rencontré en Italie et en Corse, c'est un matronyme correspondant au patronyme Boni, qui vient lui-même de l'adjectif buono (= bon). Surnom désignant une personne aimable, serviable. Bonabesse, Bonnabesse, Benabesse Nom rencontré presque exclusivement dans le Morbihan. On peut le considérer soit comme une graphie erronée de Bonabès, Benabès, soit comme un matronyme formé sur Bonabès (= la femme de Bonabès). Pour le sens, voir Benabès. Bonacase L'un des nombreux toponymes puis patronymes formés sur le mot casa (= maison) par agglutination d'un adjectif. Ici, le nom signifie la bonne maison. Bonachera Patronyme rencontré en Espagne. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Il en existe une au Portugal dont le nom est assez voisin, Borracheira. Bonadona Variante rare de l'italien Bonadonna, porté en Sicile ainsi que dans le Piémont. Le nom signifie mot à mot 'la bonne dame', il pourrait s'agir d'un ancien nom de baptême lié à la Vierge. A noter cependant qu'en Ligurie le mot 'bonadonna' désigne une sage-femme. Autre forme : Buonadonna. Bonafos, Bonafous Pourrait venir de bona fos, formule de bénédiction appliquée à une enfant (= que tu sois bonne). Ce nom était relativement fréquent chez les Juifs du moyen-âge (Moll, Els Llinatges catalans, 1959). Autre possibilité, qui semble la meilleure : un toponyme avec le sens d'endroit enfoncé, gorge, également fontaine en ancien occitan. Bonafoux Porté notamment dans le Lot (également Bonafous), c'est un toponyme, sans doute avec le sens de bon vallon ou de bonne fontaine (sens ancien de l'occitan fos). Bonave "Nom surtout porté dans le Cantal. Variante : Bonnave. C'est un toponyme signifiant ""la bonne vallée"" (nave = vallée, toponyme prélatin). Il existe un hameau appelé Bonnaves à Saint-Projet-de-Salers (15), dont sont sans doute originaires les porteurs du nom." Bonavent Nom surtout porté dans les Pyrénées-Orientales, notamment à Sauto (variante : Bonnavent). On le rencontre aussi en Franche-Comté. Il pourrait s'agir d'une apocope de Bonaventure, Bonaventura, ancien nom de baptême (bona adventura = bonne fortune, bon augure). Mais, si on prend le mot avent comme tel, celui-ci signifie en occitan possession, richesse, et on aurait donc un surnom désignant une personne aisée. Bonaventure Porté plutôt dans le Sud, c'est un nom de baptême supposé être de bon augure pour son porteur (bona = bonne + adventura = destinée), fréquent en Italie sous la forme Buonaventura, Bonaventura. Un saint a porté ce nom au XIIIe siècle, grand théologien et cardinal mort à Lyon. Bonbled Rare et porté dans la Seine-et-Marne, le nom évoque soit une terre donnant de bonnes récoltes, soit un agriculteur produisant du bon blé (l'un n'allant pas sans l'autre !). Bondet C'est dans l'Ain et les départements voisins que le nom est le plus répandu. Il a pu désigner une personne rondouillarde (ancien français bonde = balle, boule). Bondier Nom possible d'un sonneur de cloches (ancien français bondir = faire retentir), mais il devrait plutôt s'agir d'un tonnelier (dérivé de bonde). Le nom est surtout porté dans le Jura et en Haute-Savoie. Bonell Forme catalane de Bonneil (voir ce nom). Bonenberger, Bonnenberger La racine de départ est berg = montagne. J'ai un problème avec bonnen, mais il est fort possible que ce soit une germanisation de bonne (latin bona). On obtient donc la bonne montagne, et Bonnenberger est celui qui est originaire de ce lieu. Il existe une commune en Allemagne qui se nomme Bonneberg, mais il doit y avoir beaucoup de lieux-dits similaires. Pour Bonnen, on peut aussi envisager le nom de personne vieux-frison Bonno (cité par Bahlow, Deutsches Namenlexikon). Bonenfant Nom très fréquent dans l'Ouest (49, 35, 22), désignant le bon fils par opposition au mauvais, nommé Malenfant dans le même secteur géographique. Variante : Bonnenfant (85, 79), Bonnefant. Bonet, Bonnet Une certitude, il s'agit d'un diminutif de bon (catalan bo), avec le suffixe -ET. Deux interprétations sont ensuite possibles. Soit un nom de baptême, dont la popularité serait liée à saint Bonnet, évêque de Clermont au VIIe siècle, soit un hypocoristique de bon (bo), désignant un brave enfant, par opposition à Malet. Je préfère la seconde solution. Bonfand Nom de famille surtout renconté en Savoie et en Suisse. C'est une contraction de Bonenfant (= le bon enfant, le bon fils). Variantes italiennes ou corses : Bonfante, Bonfanti (diminutif Bonfantini). Bonfill, Bofill Autrefois très porté, ce nom est aujourd'hui réduit à la portion congrue. Il signifie mot à mot bon fils et se rencontre surtout en Roussillon. Variantes : Bonfils (Languedoc et Provence), Boufil, Bouffil, Bouffilh (31). Bonhomme voir Bosom. Bonicel Diminutif de Bon (voir Bo), formé avec le suffixe latin -cellus. Nom qui semble venir de la Lozère, département où il est très fréquent. Pourrait venir de l'italien Bonicelli (même sens). Bonier Assez rare, le nom est porté notamment en Haute-Savoie et en seine-Maritime. On rencontre plus fréquemment la forme Bonnier (59, 44, 42). M.T. Morlet le considère comme un ancien nom de personne, Bonhari, formé d'une racine latine (bonus = bon) et d'une racine germanique (hari = armée). Boniface On trouve ce nom un peu partout en France, mais il est particulièrement représenté dans la Marne. C'est un nom de baptême d'origine latine (bonifacius = qui a bonne figure, ou plutôt bonifatius = qui a un bon destin). Saint Boniface était un anglais qui évangélisa l'Allemagne et qui sacra Pépin le Bref. Il fut assassiné par des Frisons au VIIIe siècle, peut-être en 754. D'autres Boniface furent canonisés, notamment le pape Boniface Ier (Ve siècle), mais leur renommée fut moindre. Bonifaci, Bonifacy Variantes de Boniface (voir ce nom) rencontrées dans le Sud-Est. On trouve aussi Bonifaci en Italie, bien sûr. Bonifas Variante de Boniface (voir ce nom) portée notamment dans le Tarn et le Gard. Formes voisines : Bonifasse, Bonifassy, également Bonifassi dans les Alpes-Maritimes. Bonilla Originaire de Bonilla, en Espagne. Plusieurs localités de Castille portent ce nom. Le toponyme est un diminutif du latin balneum, pluriel balnea (= bains). Bonin Diminutif de Bon (voir Bo) fréquent en Saône-et-Loire. Bonnafil Nom surtout porté dans l'Aude. Formes voisines : Bonafis, Bonnafis (81). On peut penser que le l final est parasitaire, et qu'il s'agit d'une variante de Bonnafé (81), nom qui signifie 'bonne foi' (sans doute nom de baptême médiéval à valeur augurale ou mystique). En tenant compte du l, on pourrait avoir 'bonne fille', mais l'absence d'une finale féminine rend cette interprétation douteuse. Bonnafous Nom fréquent dans le Tarn. Variantes : Bonnafouse (Rouergue), Bonnafoux (15, 30). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bonnafous (= le bon vallon), nom de hameaux dans le Tarn (Lavaur) et le Tarn-et-Garonne (Les Barthes, Cazes-Mondenard). Bonnague Très rare, le nom est sans doute une variante de Bonnaigue, nom de famille (63) et toponyme ayant le sens de 'bonne eau'. Un hameau s'appelle la Bonnaigue à Pageas (87). Seul problème : les Bonnague semblent apparemment originaires des Ardennes. Bonnal Nom surtout porté dans la Lozère et dans le Tarn-et-Garonne, rencontré aussi sous les formes Bonal (83), Bonald (12), Bonnald. Variante corse ou italienne : Bonaldi. C'est un nom de personne formé de la racine latine bonus (= bon) et du germanique wald (waldan = gouverner). Bonnamour, Bonamour Le nom se rencontre notamment dans l'Ain, ainsi que dans les départements voisins (69 notamment). A mon avis, ici Amour est un nom de baptême, popularisé par saint Amour, un des compagnons de saint Maurice, qui aurait été martyrisé dans le Valais suisse en 286. Une commune du Jura porte le nom de Saint-Amour, ainsi qu'une autre en Saône-et-Loire (Saint-Amour-Bellevue), ce qui correspond parfaitement à la région couverte par le patronyme Bonnamour, qui désigne donc le bon Amour, selon une formation identique à celle de Bonjean, Bonhenry, Bonmartin etc... Bonnan Patronyme surtout porté dans les Landes. Il semble que ce soit un nom de lieu, assez fréquent dans le Sud-Ouest sous les formes Bonan, Bonnan, Bonans, mais je n'en connais pas le sens. On trouve un lieu-dit Bonnan dans les Landes, à Onesse-et-Laharie. Bonnand Nom porté dans la Loire et les départements voisins. Sans doute un diminutif de Bon, le suffixe -and étant assez répandu dans cette région. Bonnard Diminutif de Bon (voir Bo) fréquent dans toute la France, notamment dans le 69 et le 88. On peut aussi le considérer comme un nom de personne hybride composé d'une racine latine (Bonus = bon) et d'une racine germanique (Hard = dur). Bonnaud Diminutif de bon, surnom et nom de baptême, porté dans le Limousin et en Poitou-Charentes. Variantes : Bonnau, Bonnault, Bonnaut, Bonneau, Bonneaud, Bonneault, Bonneaux (tous dans l'Ouest sauf Bonneaux, surtout présent en Lorraine). Diminutifs : Bonnaudat, Bonnaudeau, Bonnaudet, Bonnaudin, Bonnaudot, Bonneaudeau. Bonnaventure Variante de Bonaventure, portée notamment dans l'Est et en Picardie. Bonnavion Nom porté dans la Loire, qui désigne celui qui est originaire de Bonnavion, hameau de la commune de Tarentaise, dans le même département. Sens du toponyme : apparemment le bon sentier, la bonne route (vion = chemin). Bonne C'est dans les Vosges que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi dans le Nord. C'est un matronyme formé sur Bon, qui a été souvent utilisé comme nom de baptême. Bonneau Un diminutif de Bon (voir Bo) fréquent dans les Deux-Sèvres. Bonnefé Nom typique du Rouergue. Surnom désignant un homme de bonne foi, ce dernier terme étant peut-être à interpréter avec un sens religieux. Variante : Bonnafé. Bonnefoy Désigne celui qui est digne de confiance (le mot peut éventuellement avoir aussi un sens religieux et avoir été utilisé comme nom de baptême, ce qui reste à prouver). C'est dans le Forez que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre dans de nombreuses régions. Variantes : Bonnefoi (07), Bonnefois (43), Bonnefoix (51, 58), Bonnefoie, Bonnefois. Bonneil Du latin bonellus, c'est un diminutif de bon (latin bonus, catalan bó), fréquent en Catalogne et en Occitanie. Bonnel C'est un ancien nom de personne, Bonnellus, diminutif de bonus (= bon). C'est dans le Nord-Pas-de-Calais et l'Ariège que le nom est le plus répandu. Variantes : Bonel (62, 66, 29), Boneil (09), Bonell (34), Bonneil (66, 09, 34), Bonneilh (34, 81). Bonnevie C'est en Savoie que le nom est le plus répandu. C'était sans doute au moyen âge un nom de baptême destiné à porter chance au nouveau-né. On le trouve fréquemment en Italie et en Corse sous la forme Bonavita. Bonneville Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bonneville. Le nom de famille est fréquent en Normandie (76) et dans le département du Nord. Neuf communes se nomment Bonneville, ainsi qu'une bonne quarantaine de hameaux. Sens du toponyme : soit la bonne ville, nom donné fréquemment à des villes nouvelles médiévales, soit, en Normandie notamment, le domaine de Borno (nom de personne d'origine scandinave). Bonnichon Diminutif de Bon (surnom ou nom de baptême), rencontré dans l'Allier, la région lyonnaise et le Limousin. Bonnin Diminutif de Bon, fréquent dans l'Indre. Bonningues Nom porté dans l'Oise et le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Bonningue, Bonningre. Désigne celui qui est originaire de Bonningues, nom de deux communes du Pas-de-Calais. Signification : le domaine (suffixe germanique -ingas) de Bono, nom de personne. Bonniol Nom surtout porté dans l'Hérault, rencontré aussi sous les formes Boniol (30, 84), Bouniol (15, 48). C'est un toponyme désignant une élévation de terrain, une petite colline (dérivé de l'occitan bonha = bosse). A noter le hameau de Boniol à Bessèges (30), celui de Bouniol à Saint-Sauveur-en-Rue (42). Dans l'Hérault, deux hameaux s'appellent le Mas de Bonniol (Gignac, La Boissière), mais il est possible que ces noms aient été formés à partir d'un anthroponyme. Bonnot L'un des nombreux diminutifs de Bon (voir Bo), fréquent dans la Saône-et-Loire et la Nièvre. Bonouvrier Nom porté en Saône-et-Loire et dans l'Isère. Surnom donné bien sûr à un bon ouvrier, sachant qu'au moyen âge le mot avait plutôt le sens d'artisan. Bonsignore Voir Buonsignore. Forme plurielle : Bonsignori. Bonte Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (également Belgique et Pays-Bas). Il correspond au moyen néerlandais bont (= tacheté, bigarré), surnom dont on ne sait trop s'il désigne celui qui a des taches de rousseur ou des vêtements bigarrés, la première solution semblant préférable. Bonté Surnom sans doute donné à celui qui fait preuve de bonté, de valeur. Bontoux Nom porté dans la Drôme et les Alpes-de-Haute-Provence. Variante : Bonthoux (26, 38). Désigne celui qui est originaire de Bontoux, nom de plusieurs hameaux dans cette région, dans les communes de La Répara-Auriples, Vassieux-en-Vercors, Venterol (26), Richerenches (84), Biviers (38), Oraison (04), Aix-en-Provence (13). Bonvalet Surnom donné à un bon domestique, un bon employé. On rencontre ce patronyme dans le Centre (41, 86), mais aussi en Picardie, où l'on rencontre surtout la variante Bonvarlet. A signaler aussi la variante Bonvallet (38 notamment). Dans le Sud, on trouve parfois le patronyme Bonmosso, qui a le même sens. Bonventre Un sobriquet qui peut se passer de commentaires quant à sa signification (une personne qui inspire envie plutôt que pitié). Une précision cependant : il est en principe originaire d'Italie. Bonvila Porté dans l'Hérault où il est très rare, le nom se rencontre aussi en Catalogne. Il correspond au français Bonneville (= le bon domaine, la bonne ville). Boone Rencontré également sous la forme Boon, ce nom anglais peut désigner celui qui est originaire de Bohon, dans la Manche (cf les communes de Saint-Georges et Saint-André de Bohon), mais c'est aussi une anglicisation du français Bon (surnom ou nom de baptême). Boos Assez courant en Alsace, le nom correspond à l'allemand moderne böse (= mauvais, méchant). Il était utilisé au moyen âge comme nom de personne (Boso). A noter cependant que Boos est aussi un toponyme rencontré en Allemagne, mais j'en ignore la signification. Booth Surtout porté dans le nord de l'Angleterre et en Ecosse, désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé. Le mot signifie cabane, hutte, notamment cabane de berger. Il est d'origine scandinave. Boquet Voir Bocquet. Bor Nom porté surtout dans l'Aude et le Tarn. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Bor, toponyme fréquent dans l'Aude et dans le Rouergue. A noter en particulier la commune de Bor-et-Bar (12), mais aussi le hameau de Bor à Plaigne (11). Bord Le nom est surtout porté dans la Creuse et le Tarn-et-Garonne, on le rencontre aussi en Savoie. Il paraît correspondre à l'ancien français (et occitan) bord, avec le sens de 'bâtard'. Il faudrait cependant être sûr qu'il ne s'agit pas aussi d'un toponyme. Bordabehere Nom basque qui désigne la ferme (borda) située en bas (behere). Bordage Désigne celui qui est habite un lieu-dit le Bordage ou en est originaire. Le toponyme, très répandu dans l'Ouest, a le sens de petite ferme. Le nom de famille est surtout porté en Vendée, dans le Poitou et dans le Maine. Variante plurielle : Bordages (Sud-Ouest). Dérivé : Bordager (= fermier, 27, 28). Bordanova, Bordenave Toponyme formé sur borda (voir Bordes), qui a le sens de ferme neuve. La variante Bordenave est en principe originaire des Pyrénées-Atlantiques. Bordas Variante de Bordes (voir ce nom) fréquente dans le Limousin (19, 87). On rencontre également la forme Bordaz dans le Dauphiné. Bordel Pas très facile à porter aujourd'hui, ce nom, surtout présent dans l'Isère, désigne tout simplement une petite ferme (voir Bordes), et donc celui qui habitait une ferme, ou qui était originaire du lieu-dit (le) Bordel. On trouve aussi les variantes Bourdel, Bourdelle dans de nombreuses régions de France. Bordelon C'est un petit bordel. Mais au moyen âge ce mot n'avait pas le sens actuel (qui nous est venu d'Italie). C'était au départ une cabane en planches, puis une petite ferme. Donc celui qui habitait une petite ferme (nom rencontré notamment dans le Loiret). Borderie Nom porté dans le Périgord, le Limousin et l'Auvergne. On trouve dans le Rouergue la forme plurielle Borderies. C'est un toponyme désignant une ferme importante (dérivé de Borde). Bordes Nom qui désigne l'habitant d'une ferme, d'une métairie, ou le possesseur d'une grange. Le mot vient du francique *borda (cabane de planches), lui-même formé sur *bord (= planche). Bordet Nom porté dans la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie, ainsi qu'en Vendée. C'est un diminutif de Borde, avec le sens de petite ferme (voir Bordes). Bordiec Porté dans le Finistère, le nom désigne un fermier (dérivé du français borde, voir Bordes). Variante : Bourdiec (56). Nom voisin : Bourdic (56, 44), sans doute une petite ferme. Bordier Désigne le tenancier d'une borde (= ferme, métairie). C'est en Normandie que le nom est le plus répandu. Bore Nom fréquent dans le Maine-et-Loire, également présent dans la Somme. Désigne sans doute celui qui fabrique de la bourre, étoffe grossière (variante Borre en Vendée). En Picardie, il faut cependant penser aussi au wallon bor (= bourg) et donc à un ancien nom de localité. Borel Assez courant dans les Alpes du Sud, le nom était utilisé au moyen âge comme nom de baptême, mais son sens demeure obscur (voir Borreil). On peut aussi envisager qu'il s'agissait d'un surnom, mais là non plus les choses ne sont pas claires : on a le choix entre un surnom donné à un bourrelier ou à un bourreau ! Borella Nom d'origine italienne, matronyme correspondant à Borello, Borelli. Il s'agit certainement d'un nom de baptême (voir Borel et Borreil). Borey Surtout porté dans la Haute-Saône, le nom désigne celui qui est originaire de Borey, dans le même département (à une vingtaine de kilomètres de Vesoul). Sens du toponyme : peut-être formé à partir d'une racine bora, variante du celtique borna = cavité. Borg Nom porté en Alsace-Lorraine. C'est un toponyme désignant une place fortifiée (qui donnera le français bourg). Borgès, Borges Sans doute l'équivalent du français Bourgeois : c'est du moins une certitude si le nom est catalan, ce qui est rare (variantes Burgès, Burguès). Lorsqu'il est portugais, c'est plus délicat, car il pourrait s'agir aussi d'un toponyme. Autre hypothèse : originaire de la ville de Bourges. Borghese C'est l'équivalent italien du français Bourgeois (soit l'habitant du bourg, soit l'individu caractérisé par son rang social). Variante : Borghesi. Borgmann Nom porté en Alsace-Lorraine, dans le Nord et en Belgique (variante Borgman). Désigne celui qui habite la forteresse (allemand Burg). Autre forme : Burgmann. Borie Nom fréquent dans le Sud-Ouest. Désigne une ferme (voir Boyrie). Bornand Nom porté en Haute-Savoie. Désigne celui qui est originaire de Bornand, toponyme dérivé de Borne, qui a dans cette région le sens de grotte, caverne. On pensera notamment aux communes du Grand-Bornand et du Petit-Bornand-les-Glières, ainsi qu'à des hameaux ou lieux-dits sur les communes de Magland et Demi-Quartier. Borne Le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire, mais on le trouve dans d'autres régions (42, 45 notamment). C'est un toponyme désignant une source, un ruisseau. Etymologie : prélatin *borna (= cavité naturelle, puis source). Bornèque Nom rencontré dans le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin. Variantes : Borneck, Bornecque, Bornègue. Semble désigner celui qui est originaire de Börnecke, nom de localités en Allemagne (deux communes dans le Brandebourg et la Saxe). Borotra Nom basque, qui semble devoir être rattaché à borosta (= broussaille), avec le suffixe de localisation -ra (= vers les broussailles). Borras On pense en général à un lien avec la bure, grossière étoffe de laine brune, venant du latin burra. Mais il peut aussi s'agir d'un nom de personne d'origine germanique (voir Bourrat). La deuxième version est fort plausible, car Borras est mentionné comme prénom au XIIe siècle. Borreda, Borréda Espagne Nom catalan désignant celui qui est originaire de Borredà, village de la province de Barcelone situé à 15 km de Berga. Etymologie obscure (première mention en 888 sous la forme Brositano). Il devrait s'agir d'un ancien nom de domaine formé avec le suffixe -anum. Borredon Surtout porté dans l'Aveyron, c'est une contraction de bosc redon, toponyme désignant en occitan un bois rond. On trouve la variante Bosredon en Corrèze. Borreil, Boreil, Bourreil Nom de baptême très répandu en Catalogne aux alentours de l'an Mil. Vient peut-être du latin burrellus, qui signifie rougeâtre, mais c'est loin d'être une certitude. Borremans Ce nom flamand se rencontre aussi sous la forme Van den Borre, désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Borre ou qui y habite. Le sens de Borre est incertain : peut-être une variante wallonne de bourg, mais plutôt un nom de rivière. Une localité du département du Nord s'appelle Borre, et elle est traversée par une rivière appelée la Bourre. Borreux Porté en France dans la région bordelaise, le nom est en principe originaire de Belgique, où il est plus fréquent sous la forme Boreux. Il devrait désigner celui qui est originaire de Boreux, localités à Bertrix (province de Luxembourg) et à Mazée (province de Namur). Source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, qui cite un Laurent Boreux, drapier à Dinant en 1611. Borrion Porté notamment dans les Alpes-Maritimes, semble correspondre à l'italien Borrione (Piémont), dont je ne connais pas la signification (peut-être un rapport avec la bourre). A noter cependant la présence de Borrion en Charente-Maritime. Borssotto Ou Borsotto. Diminutif italien de Borso, lui-même contraction de Bonaccorso (= bon secours, ancien nom de baptême de sens mystique). Autre possibilité : le porteur d'une bourse ou un fabricant de bourses. Bort Porté en Moselle, le nom devrait désigner un passementier (allemand Borte = passement). Ailleurs, et notamment en Ariège et dans les Pyrénées-Orientales, c'est soit un toponyme désignant le plus souvent une source, soit une variante de Bord (voir ce nom). Bortolozzi Fait partie des nombreux dérivés italiens de Bortolo, variante de Bartolo, lui-même forme courte de Bartolomeo (= Barthélémy). C'est en Vénétie que l'on rencontre le plus souvent les formes en Bort- (notamment Bortoli). Autres dérivés : Bortolan, Bortolani, Bortolazzi, Bortoletti, Bortolin, Bortolotti, Bortolussi, Bortoluzzi. Borzeix Porté en Corrèze, le nom s'écrit également Bourzeix, Bourzeis, Bourseix, Borjeix. C'est l'équivalent du français Bourgeois, mais peut-être aussi celui de Bourget (voir ces noms). Bosch, Bosc L'équivalent catalan ou occitan du très répandu patronyme français Dubois. Celui qui habite près du bois, qui est originaire d'un lieu-dit (el) Bosc. A noter qu'on trouve aussi le nom Bosch en Alsace ou en Allemagne, avec un sens à peu près identique (variante de Busch). Boscher Patronyme fréquent en Bretagne (22) et en Normandie (61). On le rencontre également sous la forme Bosquer, et il semble désigner celui qui habite ou travaille dans la forêt, dans le bois. Bosio, Bozio Patronyme italien. C'est un nom de personne d'origine germanique, Boso (= mauvais, méchant). Bosom Ce nom catalan est l'équivalent du français Bonhomme. Que signifiait-il au départ ? Sans doute tout simplement un homme bon. Bossard Nom de personne d'origine germanique composé des racines bos = mauvais, méchant et hard = dur. Le patronyme est très répandu en Vendée et plus généralement dans l'Ouest. On trouve les variantes Bossart, Bossaert dans le Nord. Pour ces deux derniers noms, certains auteurs pensent que les racines sont plutôt burg (= forteresse) et hard. Bosschem Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Dérivé du flamand Bossche (= le bois), c'est apparemment un nom de localité. En France, il existe un lieu-dit Boschem à Thionville (57). Bosse, Bossé Il s'agit d'un sobriquet appliqué à un bossu. On rencontre surtout ce nom dans l'Ouest (49, 44, 35). Bosseaux C'est dans le département du Nord que le nom est le plus répandu. Deux hypothèses sont possibles et toutes deux acceptables : soit le surnom d'un bossu, soit un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bos (boso = mauvais, méchant). Bosseloir Le nom est porté en Belgique (variante : Bosseloirs). Plusieurs solutions : soit un nom de personne d'origine germanique (dérivé de Boso, racine bos = mauvais, méchant), soit un surnom lié au picard boch'lôre, sorte de binette (interprétation tirée du Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane), soit enfin le wallon bosselier (celui qui fasait descendre les trains de bois dans les rivières). Bosser Le nom est surtout porté dans le Finistère. Il correspond au métier de boucher (breton bosser). Variante : Le Bosser. Bossert Variante de Bossard (voir ce nom) portée en Alsace-Lorraine. Bossin Patronyme porté dans le Centre (36, 37, 41). Diminutif : Bossinot (37). Même si le mot 'bossin' a désigné la bouche au moyen âge, il faut plutôt penser à un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine bos (= mauvais, méchant), ou encore à un toponyme avec le sens de petit bois. Il existe un hameau appelé Bossin à Betz-le-Château (37). Botbol, Boutboul Variantes de Abitbol (voir ce nom). Botet Diminutif de bot, qui désigne en catalan une outre, mais aussi une petite embarcation. Le mot botet peut également signifier tonnelet (diminutif de bóta). Et comme si cela ne suffisait pas, il y a également un nom de personne d'origine germanique, Boto (bod = messager), qui pourrait éventuellement faire l'affaire ! Botrel Nom breton porté notamment dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Bothrel (22), Botherel (56, 22), Bothorel, Botorel (29). Il renvoie à l'ancien français boterel (= petit crapaud), souvent utilisé pour désigner un personnage laid ou méprisable. Bottero Nom italien qui désigne un tonnelier. Forme plurielle : Botteri. Botton Nom de personne d'origine germanique, Botto (racine bod = messager). Il est très porté dans le Rhône, les Vosges et les Deux-Sèvres. Variantes italiennes : Bottone, Bottoni. Botty C'est dans le nord de la France et en Belgique que l'on rencontre ce patronyme. Il s'agit apparemment d'un nom wallon, sur lequel on peut hésiter entre plusieurs significations : soit une variante de Bottier (= le métier de bottier), soit le wallon botî (= porteur de hotte), soit plutôt le wallon namurois boûtî (= bouvier). Denière possibilité, un nom de personne d'origine germanique, Bodhari (bod = messager + hari = armée). Bouabdallah Nom formé avec le préfixe arabe bou- (= père) suivi de Abdallah (= seviteur de Dieu). Bouafia Nom désignant le père (bou) d'Afia, prénom qui correspond à l'arabe `âfiya (= santé, protection). Bouali, Boualli Nom formé avec le préfixe arabe bou- (= père de) sur Ali (arabe `aliyy = élevé) : cousin et gendre de Mohammed, Ali fut le quatrième calife de l'Islam. Bouamra Désigne en arabe le père (bou) de Amra, nom de personne généralement féminin (`amra) qui signifie 'longue vie, prospérité'. Bouanik "Nom originaire d'Afrique du Nord (Algérie notamment). Le préfixe bou- signifie ""père"", mais il a parfois simplement le sens de ""homme"". Quant à Anik ('anîq, féminin 'anîqa), c'est un prénom qui signifie ""élégant""." Bouarif Arabe "Nom arabe qui désigne le père (préfixe bou-) d'Arif (`ârif), un nom de personne signifiant ""celui qui a la connaissance""." Bouas Nom porté dans le Sud-Ouest, dont la signification demeure obscure. Le rapprochement fait par le dictionnaire de M.T. Morlet avec un terrain boueux ne semble pas convenir pour cette région. Il faut plutôt envisager un lien avec l'occitan buou = boeuf (peut-être boval = étable ?). Bouaud Nom porté dans la Loire-Atlantique et la Vendée. Variante : Bouault. C'est un nom de personne d'origine germanique, Bodwald (bod = messager + waldan = gouverner), plus courant sous la forme Boudaud (85, 49, 17) et ses variantes Boudau, Boudault, Boudaut, Boudaux, Boudeau, Boudeaud, Boudeaux. Bouayad Arabe Nom arabe formé avec le préfixe bou- (en principe père de) sur Ayad : voir Ayad. Bouaziz Le préfixe Bou- signifie en arabe père de, encore que la notion de paternité ne se soit pas forcément conservée dans la formation des noms. En principe, Bouaziz signifie donc père d'Aziz (`aziz = cher, puissant, inaccessible). Boubekeur Ce nom arabe, très répandu sous diverses formes (variantes : Boubaker, Boubakeur, Boubacar, dérivés : Boubakri, Boubekri), renvoie à Abou Bakr (abû bakr = l'homme à la chamelle), qui fut le compagnon et le beau-père de Mohammed, ainsi que le premier calife de l'Islam (632-634). Boubiela Bien que porté dans l'Aisne, ce nom rare devrait désigner celui qui est originaire de Boubiella, hameau à Camarade, dans l'Ariège. On trouve d'ailleurs dans l'Ariège les formes voisines Boubila, Boubilla. Boucajay Nom très rare porté dans la région lyonnaise. A pu désigner celui qui faisait des fagots (bocage, bouchage = tas de fagots), mais il faudrait connaître d'autres graphies du nom et avoir plus de précisions sur son origine géographique. Boucaud (de) Nom surtout porté dans la région lyonnaise. Le nom de Boucaud se rencontre quant à lui dans le Bordelais. Ce patronyme semble avoir plusieurs origines différentes. Il peut s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Burgwald (burg = fortification + wald = qui gouverne). Mais dans bien des cas on doit avoir affaire à un toponyme, comme semble le confirmer la forme de Boucaud. Il y a bien sûr la commune du Boucau (64), où le mot boucau signifie embouchure, et on trouve dans le Jura et l'Allier des communes du nom de Bouchaud, qui laissent penser que Boucaud a dû également être utilisé (sans doute avec le sens de petit bois). Bouchadeill Nom porté dans les Pyrénées-Orientales. Variante : Bouchadel (au XVIIe siècle Buxadel). C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le buis. Bouchama Désigne le père (préfixe bou-) de Chama, Chamaa (voir Chamaa). Bouchand Le nom est surtout porté dans la Loire. Variantes : Bouchant, Bouchamp (42, 71). C'est, avec un suffixe typique de cette région, une variante de Bouchaud (voir ce nom). Bouchara Surtout porté par des juifs d'Afrique du Nord, le nom signifie en arabe 'le chevelu' (bû-sha`ara). Bouchard Parfois un sobriquet en rapport avec la bouche ou le bouc, mais il s'agit le plus souvent d'un nom de personne d'origine germanique, Burchard (burc < burg = forteresse + hard = dur). Nom très fréquent un peu partout, mais surtout en Bourgogne et dans le Lyonnais. Bouchardeau Diminutif de Bouchard (voir ce nom) porté dans de nombreuses régions de France, notamment le Bordelais et la Champagne. Avec d'autres suffixes : Bouchardet (71, 69), Bouchardie, Bouchardy (Limousin et Savoie), Bouchardon (63). Bouchat Le dictionnaire de M.T. Morlet évoque un petit tonneau, et estime qu'il pourrait s'agir d'un sobriquet s'appliquant à un homme ventru. Cependant, le fait que le nom se soit rencontré surtout dans l'Allier, avec un suffixe -at qui pourrait être d'origine auvergnate, peut aussi nous faire penser à un toponyme signifiant le petit bois, le bosquet. Bouchaud Nom surtout porté dans la Haute-Vienne et la Loire-Atlantique. Il peut s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Burgwald (burg = fortification + wald = qui gouverne). Dans d'autres cas, on pensera à un toponyme avec le sens de bosquet. Variantes : Bouchault, Bouchaut, Bouchaux. Diminutifs : Bouchaudon (18), Bouchaudy (63). Bouche Nom de famille très fréquent, notamment dans le Nord et en Auvergne. Semble désigner celui qui faisait des fagots (ancien français bosche). Bouché C'est en principe une variante de Boucher (voir ce nom). Autre possibilité : variante de Bouchet (= petit bois). Il est difficile dans l'annuaire téléphonique de distinguer les formes avec accent et sans accent. Sans accent (Bouche), il s'agit soit d'un bois (toponyme), soit d'un faiseur de fagots. Boucheny Nom porté dans le Loiret, également présent en Seine-et-Marne. Il semble s'agir d'un ancien nom de localité, mais je n'en sais hélas pas plus. Il existe une côte Boucheny près de Pithiviers. Boucher Nom de métier, bien sûr. Une précision cependant : au début, le boucher était celui qui abat les boucs (en fait les chevreaux). Mais, très vite, ce nom s'est substitué à l'ancien maiselier (disparu au XVe siècle) pour prendre son sens actuel. C'et en Picardie que le nom de famille est le plus répandu. Bouchereau Nom surtout porté en Vendée (également 49, 28). On peut penser à un diminutif de Boucher (nom de métier), mais il doit plutôt s'agir d'un toponyme avec le sens de bosquet ou endroit où pousse le buis. A noter le hameau de Bouchereau à La Tardière (85). Variantes ou formes voisines : Boucheraud (36, 23), Boucheraux (44), Bouchereaud (17, 36), Bouchereaux (Île-de-France). Boucherés Ou Boucherès. C'est un toponyme évoquant le buis, rencontré aussi sous les formes Bouchères, Boucheresse. Le nom de famille est porté notamment dans le Lot-et-Garonne. Boucheron C'est dans la Haute-Vienne que le nom est le plus répandu. On pourrait penser une variante de bûcheron (nom de métier), mais il s'agit en fait d'un toponyme très fréquent en Limousin (une bonne dizaine de hameaux dans la Haute-Vienne), sans doute avec le sens de lieu où pousse le buis, ou encore de bosquet. Bouchet Ce nom est un diminutif (suffixe -et), mais on peut hésiter entre deux origines : bosc (= bois), ou bien bouc (sens actuel), sobriquet évoquant une personne qui répand une odeur forte. Le premier des deux sens semble cependant le plus probable. Ce serait alors un toponyme signifiant bosquet. Bouchikh Désigne en arabe le père (bou) de Chikh (voir ce nom). Dérivé : Bouchikhi. Bouchikri Arabe Nom arabe qui désigne le père ('abû, bû) de Chikri. Voir Chiker pour le sens. Bouchillou Le nom est surtout porté en Dordogne. Variantes ou formes voisines : Bouchillon, Bouchilloux, et sans doute Bouchilloen (59). C'est un toponyme avec le sens de lieu buissonneux, bosquet de buis. A noter en Dordogne les hameaux de Petit Bouchillou et Grand Bouchillou à Servanches, des Bouchilloux à Saint-Aubin-de-Cadelech, et du Bouchillon à Grand-Brassac. Bouchindhomme Nom caractéristique du Pas-de-Calais, rencontré aussi sous les formes Bouchindomme, Bouchindome, Bouchind Homme, Bouchind'homme, Bouchend Homme, Bouchend'homme, Bouchendhomme, Bouchendomme. Il renvoie certainement à un nom de localité, mais impossible d'en trouver trace. M.T. Morlet propose pour l'étymologie un nom composé de Boccin (nom d'homme germanique) et de la racine damma = digue, levée de terre. On pourrait aussi penser à un petit bois d'ormes, mais l'idéal serait de retrouver la forme d'origine pour avoir une certitude. Bouchonneau Nom porté dans l'Ouest, de la Vendée au Bordelais. C'est un diminutif de l'ancien français bousche (= buisson, taillis). Bouchot Surtout porté en Saône-et-Loire, rencontré aussi dans les départements voisins, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Bouchot. Sens du toponyme, féquent en Bourgogne : buissons, bouquet d'arbres. A noter, entre autres, les hameaux du Bouchot dans la Nièvre (Saint-Andelain) et dans la Saône-et-Loire (Flacey-en-Bresse). Bouchoule Nom porté dans le Limousin (variante : Bouchoulle). Sans doute un toponyme désignant un lieu où pousse le buis. Boucq Assez fréquent dans la Somme et dans le Nord, c'est un sobriquet évoquant le bouc, qui n'est sans doute pas très valorisant. Variantes : Bouc, Bouck. Boudaa Egalement Bouda. Nom de famille arabe de sens incertain. Apparemment on y trouve le préfixe Bou (= père de, homme, arabe `abû) suivi d'un nom qui pourrait être dâ' (= maladie). Boudaille Nom surtout rencontré en Champagne ou dans la Meuse. Sobriquet désignant une personne ventrue (de boude = nombril). Boudal Rencontré à la fois dans le Puy-de-Dôme et dans les Vosges, c'est un nom de personne d'origine germanique, Bodwald (bod = messager + waldan = gouverner). Boudar "Nom de famille originaire du Maroc. Semble désigner le père (bou) de Dahr (arabe dahr), nom de personne ayant le sens de ""temps, époque"". Mais il y a peut-être d'autres solutions." Boudard Pour le sens, voir Boutard. Le nom est assez répandu dans le Morbihan, on le rencontre aussi dans le Jura. Boudau Sans doute un nom de personne d'origine germanique, Bodwald (bod = messager + wald = qui gouverne). Bouder, Le Bouder Nom de famille breton à rattacher au verbe boudal (= sonner du cor, de la trompe), ou encore à la racine boud (= bourdonnement). Il pourrait donc s'agir soit d'un héraut, soit d'une personne agaçante. Boudergue Le nom est surtout porté dans le Cantal. Variante : Boudergues. Il devrait s'agir d'un toponyme. Reste à le localiser et à en comprendre le sens, ce qui fait beaucoup ! Boudesseul Patronyme porté en Normandie et dans la Mayenne (variante Boudesseu). Semble correspondre à l'ancien français botisele (= petit tonneau, surnom pouvant évoquer un marchand de vin ou un personnage rondouillard), également à l'origine du nom Bouteselle. La transformation de t en d est courante en Normandie, notamment dans les patronymes (Boutevillain > Boudevillain, Boudvillain). Boudet Deux possibilités pour ce nom fréquent dans l'Allier : soit le diminutif de Boude (= nombril, sobriquet appliqué à une personne au gros ventre), soit le diminutif du nom de personne d'origine germanique Boude(s), qui vient de Bodo (bod = messager). Vu le suffixe utilisé, la seconde solution me paraît préférable. En effet, les dérivés de Boude = gros ventre sont plutôt du type Boudaille, Boudigue. Boudeville Nom porté en Normandie (76). Variantes : Bouteville, Boutteville. Désigne celui qui est originaire de Boutteville, nom d'une commune de la Manche et de plusieurs hameaux. Sens du toponyme : le domaine (latin villa) de Boto, Bodo, nom de personne germanique (racine bod = messager). Boudier Nom de personne d'origine germanique, Bodhari (bod = messager + hari = armée), porté notamment dans la Saône-et-Loire et la Mayenne. Boudin Dans la plupart des cas, c'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine bod (= messager). Peut éventuellement désigner un marchand de boudins ou une personne ventrue. C'est dans la Seine-Maritime que le nom est le plus répandu. Boudjaoui Algérie Nom algérien désignant le père (préfixe bou-) de Djaoui (voir ce nom). Boudjemaa, Boudjema Nom originaire d'Algérie. Il est formé avec le préfixe Bou, qui signifie en principe père de (mais il est parfois employé simplement avec le sens de homme), sur la racine j.m.`, qui contient l'idée de rassemblement. Le nom Boudjemaa (bû jam`â) signifie le rassembleur (sans doute avec un sens religieux, puisque le nom Djemaa (jumu `a en arabe standard) évoque le vendredi, jour de rassemblement pour la prière). Boudoire On rencontre le nom dans la Haute-Vienne, les Charentes et l'Indre-et-Loire, ainsi que dans le Vaucluse. Variante : Boudoir (24). Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Boudoire, toponyme ayant sans doute le sens de lieu boueux, poussiéreux (occitan bodoire). La solution de M.T. Morlet (variante de Boudouard, nom de personne d'origine germanique) est possible dans le Vaucluse. Boudon Nom de personne d'origine germanique, cas-régime de Bodo (bod = messager), rencontré notamment dans la Lozère, le Gard et la Haute-Loire. Boudou Fréquent dans l'Aveyron et le Tarn-et-Garonne (également présent en Guadeloupe), c'est un nom de personne d'origine germanique, Bodwulf (bod = messager + wulf = loup). On le rencontre en Picardie sous la forme Boudoux. Autre variante : Boudoul (43). Boudouard Porté dans les Hautes-Alpes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Bodoward (bod = messager + wardan = garder). Boudrand Essentiellement porté dans le Cher et la Saône-et-Loire (variantes : Boudran, Boudrant), c'est un nom de personne d'origine germanique, Bodhramn (bod = messager + hramn = corbeau). La forme Goudrand (71) en est une déformation. Boudrias Le nom n'existe apparemment plus qu'au Québec aujourd'hui, mais on le retrouve en France sous les formes Boudras (07) et Boudias (15). Il s'agit de diminutifs du nom de personne d'origine germanique Boudier (Bodhari : bod = messager + hari = armée). Quand j'ai dit que le nom n'existait plus en France, c'est faux, puisqu'il est porté par quelques famille venues d'Afrique du Nord : on y retrouve apparemment le mot bou- (= père de), suivi d'un nom qui semble renvoyer à la racine consonantique d.r.s (= étudier), présente notamment dans Driss, Idriss ('idrîs), nom donné par la tradition musulmane à Enoch, petit-fils d'Adam, qui aurait inventé l'écriture. Boudrot Diminutif de Boudier, nom de personne d'origine germanique, Baldhari, Boldhari (bald, bold = audacieux + hari = armée), ou encore Bodhari (bod = messager). Le nom Boudier est fréquent en Bourgogne, région où l'on rencontre la plupart des Boudrot. On trouve dans les Deux-Sèvres les formes Boudreau, Boudreault, que l'on peut considérer comme des variantes, de même que Boudreaux (02). Boudry Nom de personne d'origine germanique, Bodric (bod = messager + ric = puissant), porté surtout dans le Nord et dans l'Oise. Boudsocq Le nom est surtout porté dans les Ardennes. Variante : Boudsoque. On rencontre aussi les formes Boutesocq (02) et Boutsoque (10). C'est apparemment le surnom d'un laboureur, celui qui pousse, qui enfonce le soc de la charrue. Boudy Le nom est surtout porté dans la Corrèze et dans le Lot. Sanns doute un toponyme, porté par une commune du Lot-et-Garonne (Boudy-de-Beauregard) ainsi que par plusieurs hameaux, notamment dans le Cantal. Etymologie incertaine : peut-être une variante de Boudin, nom de personne d'origine germanique (voir ce nom). Bouery Le nom est surtout porté dans la Creuse, où il désigne celui qui est originaire de Bouèry, hameau à La Celle-Dunoise (23). Signification : variante de Bouérie (= étable, enclos pour les boeufs). A noter la présence du nom de famille dans les Alpes-de-Haute-Provence et dans les Vosges, avec un sens qui n'est peut-être pas le même. Bouet Le nom est porté notamment dans le Cher et le Maine-et-Loire. Il signifie 'petit boeuf', surnom difficile à interpréter avec certitude, mais qui a pu désigner un jeune gardien de boeufs. Bouffandeau Surtout porté en Vendée, c'est un surnom appliqué à un individu glouton (dérivé du verbe bouffer = gonfler les joues), sens attesté pour Bouffard dès le XIIIe siècle. Bouffandeau semble le dérivé du participe présent bouffant (renconté comme nom de famille sous la forme Bouffand). Bouffel Nom porté en Picardie. Diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Boffo (étymologie obscure). Boufflet Nom surtout présent en Picardie (80, 60). Deux possibilités selon moi : soit celui qui a le visage enflé (sobriquet), soit celui qui est originaire du village de Boufflers, dans la Somme. La seconde solution présente l'avantage d'être géographiquement parfaite. Bouffon Nom porté dans le Puy-de-Dôme (variante : Boufon), rencontré aussi sous la forme Buffon (24, également Italie). Il désigne en principe celui qui aime rire et faire rire les autres (sens de l'italien buffone, du latin médiéval bufo = railleur, diseur de bons mots). A noter cependant qu'avec ce sens le mot bouffon n'est arrivé dans la langue française qu'au XVIe siècle, et que d'autres solutions sont envisageables, en rapport avec le verbe médiéval bufer (= souffler). Bougenière Le nom est porté dans le département du Nord, tout comme sa variante Bougenières. Il pourrait s'agir d'un ancien nom de localité (cf un lieu-dit Bougenière à Saint-Martin-de-Bavel dans l'Ain, ou encore des hameaux appelés la Bouguenière en Vendée). Sens du toponyme : domaine de Bougin, Bouguin, nom de personne d'origine germanique. Autre possibilité : une variante de Boujonnier, un nom rencontré en Picardie et qui pourrait désigner un fabricant de grosses flèches (ancien français bojon). Cette dernière solution paraît préférable, car on trouve en Belgigue la forme Bougenier. Bouges Le nom se rencontre dans l'Aveyron, où il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bouges (hameau à Alpuech). On le trouve aussi dans le Lot-et-Garonne, la Gironde et le Loir-et-Cher. Sens du toponyme : terre en jachère ou en friche (prélatin bodica, occitan bosiga). La forme Bougès a sans doute la même signification. Bouget Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, le nom semble désigner un fabricant ou un marchand de bouges, sacs de cuir ou bourses (ancien français bolge, boge, gaulois bulga). On rencontre aussi le nom dans la Loire, où il pourrait être au départ un toponyme (cf le hameau de Bouget à Tours-sur-Meymont, 63, voir Bougette) Bougette Nom porté dans l'Hérault et dans le Maine-et-Loire. Désigne celui qui est originaire de (la) Bougette, nom de deux localités : la Bougette à Saint-Mathurin-sur-Loire (49), et Bougette à Causse-de-la-Selle (34). Sens du toponyme : sans doute dérivé du prélatin bodica (= jachère, friche). Bougie Difficile de cerner l'origine géographique de ce patronyme. Il est quand même assez répandu dans l'Ouest (44, 49). Peut très bien désigner un fabricant ou un marchand de bougies. Le mot bougie est en effet mentionné pour la première fois dans un texte en 1300 : il désigne la cire (originaire au départ de la ville algérienne de Bougie) servant à confectionner des chandelles. On disait à l'époque : des chandelles de bougie. Cependant, il faut envisager d'autres hypothèses, par exemple des déformations de Bougis, Bougy, qui sont des toponymes. Ainsi on trouve des communes appelées Bougy dans le Calvados et le Loiret Bougon Nom surtout porté dans la Seine-Maritime et la Sarthe. Rien à voir avec un personnage bougon (le terme se rencontre pour la première fois en 1803). Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Bougo (racine burg = forteresse). Autre possibilité : un fabricant de grosses flèches ou de verrous (ancien français boljon, bojon). Bougrand Un nom assez rare, rencontré dans la Vienne ainsi que dans la Somme et la Seine-Maritime. Variante ancienne : Bougrant. Il désigne par métonymie un marchand de grosse toile utilisée aujourd'hui pour les doublures, le bougran. Ecrit boquerant au XIIe siècle, le mot a pour origine la ville de Boukhara, en Ouzbékistan. Bougron Nom assez rare porté dans l'Ouest, notamment en Normandie (76). Il pourrait s'agir d'une forme avec métathèse de Bourgon, nom d'une petite cité de la Mayenne. Sens du toponyme : le mot bourg suivi du gaulois -onno (= rivière). On ne peut cependant négliger l'existence du mot bougeron, bougueron en ancien français : il désignait un hérétique (dérivé de bougre), également une personne aux goûts jugés pervers. Bouguyon Nom porté dans le Finistère. Variantes : Bouguion, Bouguéon. C'est l'équivalent de Beauguion, Beauguyon, Bauguion, Bauguyon, rencontrés dans la même région. Signification : le beau Guyon (voir ce nom). Bouhours Nom assez fréquent dans l'Ouest (72, 53, 28), qui correspond à l'ancien français bohort (= lance pour jouter dans les tournois). Le nom désigne donc sans doute l'utilisateur de cette lance. A noter cependant que le verbe bohorder (= jouter) a pris très vite un sens métaphorique évoquant les joutes amoureuses. Il est fort possible que ce soit ce dernier sens qu'il faille retenir pour le nom de famille (cf Lancelevée). Variantes : Bouhou (72), Bouhour (59, 72), Bouhourd (72, 89), Bouhout (72, 78), Bouhoux (72, 28), Buhour, Buhours, Buhourt (14). Diminutif : Bouhourdin (37, 86). Bouige Un nom du Massif Central. C'est un toponyme qui désigne une terre en friche (de bodica, origine préromane). Bouilhac Désigne celui qui est originaire de Bouilhac, nom d'un hameau à Lagraulière (19). Variante : Bouillac, qui peut aussi désigner celui qui est originaire de la commune de Bouillac (24). On trouve également en Corrèze les noms de famille Bouilhaguet et Bouillaguet, qui renvoient sans doute au hameau de Bouillaguet à Perpezac-le-Noir (19). Signification : on propose généralement pour Bouilhac, Bouillac 'le domaine de Bullius', nom d'homme latin. La forme Bouilhaguet nous invite à y voir plutôt l'occitan bolhaca (= mare, bourbier). Bouillant Sans doute un toponyme désignant une source bouillonnante. Mais on peut aussi penser au bouleau, d'autant que le patronyme se rencontre dans l'Ouest, où le mot bouille était employé pour désigner cet arbre. Quant au sens figuré désignant un homme bouillant, je ne suis pas sûr qu'il ait été employé au moyen âge, encore qu'en Bretagne le rapprochement soit tentant avec le nom Bouill, patronyme désignant un individu vif et fringant. Bouille Il faudrait connaître l'origine géographique du nom pour être sûr du sens. On peut penser malgré tout à un toponyme signifiant lieu marécageux, bourbeux. Mais si le nom était catalan, il faudrait éventuellement faire le rapprochement avec le mot bulla (boule, bulle). Bouillet Fréquent dans le Cher, mais rencontré aussi ailleurs (71, 59 notamment), le nom est un toponyme très répandu en France, qui peut avoir deux sens différents : soit un lieu marécageux, une mare, soit un endroit buissonneux (également lieu où pousse le bouleau). On trouve avec les mêmes sens la forme Bouiller (71, 58). Variantes : Bouillez (62, 60), Bouillier (39, 62), Bouilliez (62, 59, 39), Bouilliet (21). Formes féminines : Bouillette (Normandie), Bouillère (24, 71). Avec d'autres suffixes : Bouillard (08, 90, 77), Bouillat (38, 74), Bouillaud, Bouillault, Bouilleau, Bouilleaud (85, 86, 79, 33), Bouillaut, Bouillaux (50). Bouillon On trouve ce nom dans la Meuse, mais aussi un peu partout en France. C'est un toponyme désignant le plus souvent un lieu marécageux. Bouin, Boin Patronymes surtout portés en Normandie et en Picardie. Ce sont des formes de Bodin, Boudin (amuïssement du d), nom de personne d'origine germanique dérivé de la racine bod (= messager). Bouis Nom typiquement provençal, qui désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Bouis, ou qui en est originaire. Sens du toponyme : lieu où le buis est abondant. Bouisse Celui qui habite le lieu-dit (la) Bouisse ou qui en est originaire (bouisse = lieu où le buis est abondant). Une commune porte ce nom dans l'Aude. Quant au patronyme, on le rencontre surtout en Corrèze et dans le Cantal, ainsi que dans le Gard. Bouisset Diminutif de Bouisse (lieu où pousse le buis), rencontré surtout dans le Tarn, mais présent dans tout le Languedoc. Bouisson Variante de Buisson (voir ce nom) portée notamment dans le Sud-Est (13, 83). Avec une variante du suffixe : Bouissou (12, 66, 84), Bouissoux (11, 09), Bouissous (19). Bouix Variante de Bouis ou de Boix, désignant un lieu où pousse le buis. Patronyme rencontré surtout dans l'Ardèche et les Pyrénées-Orientales. Boujot Porté surtout dans la Loire, c'est un diminutif de Bouge, toponyme qui évoque une terre inculte. Variante : Bougeot (Franche-Comté). Le mot bouge peut aussi désigner un grand sac de toile grossière, ce serait alors le surnom d'un fabricant de ce genre de sac. Boukhours "Le préfixe arabe bou- signifie en principe ""père"", mais il est souvent utilisé avec le sens d'homme. Ici, il désigne l'homme à la boucle d'oreille (arabe khurS ou khirS)." Boul Tout dépend de la région où le nom se rencontre. Dans la Sarthe, où il est assez répandu, c'est un nom de lieu-dit désignant un endroit où pousse le bouleau. Mais en Moselle, où il est encore plus fréquent, il correspond plutôt à l'alsacien Boll, nom de personne d'origine germanique (Bolo = ami, frère). Boulagnon On trouve ce nom dans le Sud-Ouest (40, 32), mais aussi dans l'Ain et la Haute-Loire, ce dernier département étant apparemment le berceau du nom. Aucune idée précise, hélas. Faut-il rattacher le nom au bouleau ? Faut-il y voir une déformation de bolenge (= blutoir, surnom d'un meunier ou d'un boulanger) ? Peut-être y a-t-il encore d'autres solutions. A noter qu'un hameau de la Drôme s'appelle Boulagne. Boulangeot Porté en Lorraine (54, 88), c'est un diminutif de Boulange (même région), qui correspond sans doute au métier de boulanger. Formes voisines : Boulangeat, Boulangée, Boulanget, Boulangey. Boulanger Il s'agit bien sûr d'un nom de métier, qui n'apparaît dans les textes qu'au XIIe siècle (latin médiéval bulingarius en 1120). Le mot vient d'une forme picarde boulenc (= boulanger), issue elle-même du néerlandais bolle (= pain rond). Avant le XIIe siècle, on disait surtout en français pestour pour désigner ce métier. C'est tout naturellement en Picardie que le nom est le plus répandu. Boularand Le nom est surtout porté dans le Rouergue, où l'on trouve aussi la forme Boularan. Son sens n'est pas très clair. M.T. Morlet propose le métier d'arpenteur (variante de l'occitan bolaire), mais il n'est pas impossible qu'il s'agisse d'un nom de personne d'origine germanique (racines bolo = ami, frère + hramn = corbeau). A noter l'existence d'un hameau ou d'un quartier Boularan à Castres (81). Boulard Nom de personne d'origine germanique, Bolohard (bolo = ami, frère + hard = dur), porté surtout en Normandie, également présent de la Picardie à la Belgique. On envisage parfois d'autres hypothèses, notamment un dérivé du verbe d'ancien français boler (= tromper), surnom donné à un personnage rusé, trompeur. La première solution paraît cependant la plus solide. Boulay, Bouley Le nom désigne un lieu planté de bouleaux. Cet arbre se disait en effet boul, boule en ancien français (latin betulla, ayant donné *betullus en latin populaire). De nombreuses communes portent ce nom. Quant au patronyme, on le trouve un peu partout en France, notamment dans les Vosges, la Sarthe et l'Orne pour Boulay, en Bourgogne et dans la Manche pour Bouley. Boulé Sans doute variante de Boulay (voir ce nom). Boulesteix Nom originaire du Limousin. On peut envisager une variante de Balester (= arbalétrier), mais le suffixe -eix semble mener à d'autres pistes. Peut-être un toponyme, qui désignerait soit un bois de bouleaux, soit un lieu bourbeux. Boulestreau C'est un nom caractéristique de l'ouest de la France, et notamment du Maine-et-Loire. Il semble que ce soit une variante régionale du nom BALETRIER, signifiant arbalétrier. En effet, arbalète est un nom composé, arc baliste, dans lequel baliste vient du latin BALLISTA (= machine de jet), très tôt transformé en *BALLISTRA dans la plupart des langues romanes. Ainsi, chez moi, en pays catalan, le nom correspondant est BALLESTER, et chez les Espagnols BALLESTEROS. Boulet Ce nom correspond au catalan bolet (= champignon) et doit désigner un grand cueilleur de champignons. Mais il faut se méfier de ces surnoms qui peuvent aussi être liés à une anecdote ou à une métaphore. Boulicot Patronyme fréquent dans l'Allier. Variantes : Boulicaud, Boulicault, Boulicaut (03, 21, 71). Sens incertain, mais on peut faire le rapprochement avec l'ancien français bolicques, qui désignait les tripes. Il pourrait donc s'agir d'un marchand de tripes. Boulier, Boullier Surtout fréquent dans l'Ouest, semble désigner un fabricant de boules. Rien de bien certain, mais le rapport avec les boules est lui presque évident. Boulin Sans doute le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Bol (= ami). On ne peut cependant exclure totalement des dérivés de boule (sobriquet désignant une personne arrondie) ou de boul (= bouleau). Boulineau Diminutif de Boulin (voir ce nom) porté surtout en Vendée. Variantes : Boulinaud, Boulineaud (Charentes). Boulinguez L'une des nombreuses formes d'un nom du nord de la France (62, 59 surtout) désignant le métier de boulanger (voir Boulanger). Boullencourt Désigne celui qui est originaire de Boulancourt, commune de Seine-et-Marne, également hameau à Longeville-sur-la-Laines (52) et lieu-dit à Aizy-Jouy (02). Boullot, Boulot Il s'agit en principe d'un sobriquet donné à une personne un peu grosse (dérivé de boule). C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu. Boulogne Fréquent dans le Pas-de-Calais et la Somme, désigne celui qui est originaire de la ville de Boulogne-sur-Mer (62) ou d'autres communes et hameaux de cette région portant le même nom. Variantes : Boullogne, Boulougne, Boulongne et sans doute Boulongue. Boulon Nom porté dans l'Ardèche et les départements voisins. C'est vraisemblablement un toponyme, qui évoque au départ un cours d'eau, un torrent. Il existe dans la région concernée des hameaux appelés Boulon à Saint-Laurent-du-Pape (07) et à La Laupie (26), ainsi qu'un lieu-dit à Saint-Julien-Molhesabate (43). Le toponyme est également très répandu dans l'Isère. Boulonnois, Boullonnois Originaire de Boulogne ou du Boulonnais. Bouloumié Désigne sans doute celui qui est originaire de la Bouloumié, nom d'un hameau dans le Tarn (commune de Burlats). Etymologie incertaine. En dialecte toulousain ancien, le mot bouloum avait le sens de tas, monceau. Voir aussi Bolomé. Bouloumois Nom rare porté dans la Drôme. C'est apparemment un toponyme : un bois ou une forêt s'appelle Bouloumoi à Soyans (26). Boulvé Nom porté dans le Lot et le Tarn-et-Garonne. Variante : Boulvès. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Boulvé. On trouve dans le Lot la commune du Boulvé, mais aussi un hameau du même nom à Saint-Laurent-Lolmie. Autre hameau, le Boulvé dans le Tarn-et-Garonne (commune de Sauveterre). Le sens du toponyme m'est inconnu. Boumann Egalement Boumanne. Variante de l'allemand Baumann portée dans le Nord-Pas-de-Calais. Boumediene Mot à mot le père (bou) de Mediene ou de Madian, en arabe classique 'abû madyan. Madian est un personnage biblique, fils d'Abraham et de Qetoura, éponyme de la tribu des Madianites (cette tribu est aussi appelée Madian). Les arabes ont donné le nom de shu`ayb 'abû madyan (Petit peuple Père de Madian) au beau-père madianite de Moïse, Jéthro. A noter que 'abû madyan est aussi un saint médiéval de l'Islam. Variante du nom de famille : Boumedienne (on trouve aussi parfois le nom Medienne). Boumendil Egalement Boumandil. Nom porté par des juifs d'Afrique du Nord. Il signifie en arabe l'homme au turban, au foulard (arabe mindîl, algérien mandîl). Bounaix Nom porté en Corrèze. Diminutif de Bon (voir Bo), équivalent à Bonnet. Bouny Surtout porté en Limousin (87, 19), correspond au français Bon, dont il peut éventuellement être un diminutif (variante de Bonin). Voir Bon. Bouquet C'est dans le Pas-de-Calais que ce nom est le plus répandu. De même que Bocquet, Boquet, il faut le considérer comme une variante picarde de bosquet (= petit bois). Donc, celui qui est originaire d'une lieu-dit (le) Bouquet. On rencontre également le nom dans la Lozère, où il peut éventuellement désigner celui qui vient du village de Bouquet (30), dont le sens est le même. Bour Nom que l'on rencontre surtout dans la Moselle. Preut-être celui qui est originaire de Bour, commune du Luxembourg. Mais il doit plutôt s'agir d'une variante de l'allemand Bauer (= paysan), proche du flamand Boer (prononcé et écrit parfois Bour). Bourabier Le nom est surtout porté en Charente, où on le rencontre depuis le XVIIIe siècle. Il était également présent dans l'Oise vers 1900. Variante : Bourrabier (45, 56). Aucune idée précise quant à la signification. Le rapport avec la bourre (et éventuellement le métier de bourrelier) est possible, mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Bourachot C'est dans l'Allier que le nom est le plus répandu. Variantes : Bourachaud, Bourrachaud, Bourrachot. On le considère comme un dérivé du mot bure, désignant celui qui est vêtu de bure ou un fabricant de cette étoffe grossière. Bourak Variante de Barouch (voir ce nom), portée parfois aussi par des musulmans (dérivé : Bouraki). Bouras Arabe Nom arabe formé du préfixe bou (= le père de, parfois simplement homme) et du mot ra's (= la tête, algérien râs). Dérivé : Bourassi. Bourbon Sauf très rares exceptions, aucun rapport avec les rois de France. C'est en effet un toponyme très fréquent évoquant des sources bouillonnantes, des sources d'eau chaude. On rencontre notamment le patronyme dans la région lyonnaise et dans le Cher. Bource Variante de Bourse, sans doute le surnom d'un fabricant ou d'un marchand de bourses. Nom rencontré dans l'Ouest (56, 53, 35). Bourchak Nom composé avec le préfixe Bou (arabe classique 'abû = père de) sur rashâq, qui signifie élégance, prestance. A noter que Bou peut aussi signifier tout simplement 'l'homme', donc peut-être l'homme élégant. Bourcier Désigne un fabricant ou un marchand de bourses. Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire (également 72, 89, 44). Variante : Bourciez. Bourda Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui habite un lieu-dit Bourda (= la ferme, voir Bordes). Variantes : Bourde (38, 64), Bourdes (31, 82). Bourdaudhui Nom porté dans l'Aisne, avec de nombreuses variantes : Bourdaud'hui, Bourdaudui, Bourdeaud'hui, Bourdeaud'huy, Bourdeaudui, Bourdeauduy. Il doit s'agir d'un ancien nom de localité, mais pour l'instant je n'ai rien trouvé en France. Par contre, le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane signale en Belgique la ferme de Bourdeaud-hui à Anvaing, dans le Hainaut. Bourdeau Nom assez répandu dans les Deux-Sèvres et la Vienne, ainsi qu'en Loire-Atlantique. C'est un diminutif de Borde, Bourde, toponyme désignant une ferme, une métairie. Variantes : Bourdau, Bourdaud, Bourdeaud, Bourdeaut (44, 23, 87), Bourdault, Bourdaut, Bourdaux. Bourdeauducq Egalement Bourdauduc, Bourdauducq. Pourrait être une variante de Bourdaudhui (voir ce nom). On rencontre le patronyme dans le département du Nord. Bourdelier Patronyme surtout présent dans la Nièvre. Désigne l'habitant d'un bordel, nom qui désigne au moyen âge une petite ferme. Voir Bordes pour une définition plus complète. Bourdelle, Bourdelles Pour le sens, voir Bordes (Bourdelle est un diminutif). On rencontre les Bourdelle dans le Limousin (87, 19). Quant aux Bourdelles, ils sont présents en Bretagne (22), en Auvergne (63) et dans le Sud-Ouest (47). Il existe une commune appelée Bourdelles dans la Gironde (également Bourdeilles en Dordogne). Bourdely Nom porté dans l'Ardèche. C'est un diminutif ou une forme latinisée de Bourdel, Bourdelle (voir Bordes pour le sens). Bourderonnet Très rare et difficile à localiser, c'est un diminutif de Bourderon (89), qui désigne une petite ferme (ou un petit fermier). Forme voisine : Bourderionnet (36), lui-même diminutif de Bourderiou, Bourderioux (36, 41, 45). Ces noms sont sans doute formés sur Bourderie, lui-même dérivé de bourdier (= fermier). Bourdet Porté notamment en Corrèze, en Vendée et dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Bourdet. Signification : petite ferme (voir Bordes). Formes féminines : Bourdette, Bourdettes (Gascogne). Bourdiec, Le Bourdiec Nom breton. Désigne celui qui habite une ferme. C'est l'équivalent breton de noms comme Bourdier, Laborde, Bordes etc... Voir Bordes. Bourdier Celui qui habite dans une borde (= ferme, maison rurale isolée). Voir Bordes. Bourdieu "Surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques (également 09, 32, 33), c'est un toponyme avec le sens de petite ferme (dérivé de l'occitan ""borda""). Variante : Bourdieux (32). En composition : Bourdieu-Laplace, Bourdieu-Mazères, Bourdieu-Puyade." Bourdin Nom très répandu, notamment dans la Sarthe et les Deux-Sèvres. On le considère en général comme un dérivé de l'ancien français bourde (borde) = mensonge, récit destiné à abuser les gens. Il s'agirait donc du surnom d'un menteur. A noter cependant que, dans le Poitou, le mot bourdin désigne un âne, mais il faudrait savoir si cette acception remonte au moyen âge. Bourdoiseau Le nom est surtout porté dans la Mayenne et les départements voisins (49, 72). C'est un diminutif de Bourdois (35, 86), lui-même dérivé de Bourde, qui peut avoir plusieurs sens : soit un toponyme avec le sens de 'ferme, métairie', soit un terme d'ancien français désignant une plaisanterie, mensonge. Dans ce cas, un bourdois serait un plaisantin, un homme trompeur. Bourdon Un nom très répandu. Le bourdon étant le bâton du pèlerin, il est vraisemblable que le patronyme désigne par métonymie un pèlerin. Autre possibilité : un toponyme, avec le sens de petite ferme (nom d'une commune de la Somme et de nombreux hameaux). C'est dans le Pas-de-calais et la Seine-Maritime que le nom est le plus répandu. Bourdoncle Désigne celui qui est originaire de Bourdoncle, nom de divers hameaux du Tarn-et-Garonne (à Cazals, Montricoux et Saint-Antonin-Noble-Val). On trouve également le hameau des Bourdoncles à Giroussens (81). C'est dans le Rouergue que le nom de famille est le plus répandu. Sens du toponyme : sans doute un diminutif (suffixe latin -uncula) formé à partir de borda (= ferme). Bourdonnais Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, de même que les variantes Bourdonnay et Bourdonnec, le nom peut désigner le porteur d'un bourdon (bâton de pèlerin). C'est aussi un toponyme assez répandu (sans doute avec le sens de petite ferme). Bourefils Arabe Nom arabe dont la forme a été francisée. Si le début ne pose aucun problème (bou = père de, éventuellement homme), il est difficile d'interpréter refils sans se tromper, et donc je ne prendrai pas ce risque. On rencontre plus fréquemment la variante Bourefis. Bourel Patronyme fréquent dans le département du Nord, rencontré aussi sous la forme Bourelle (62). On a tendance le plus souvent à y voir le surnom d'un bourrelier, mais la solution pourrait être ailleurs. Il doit s'agir d'un ancien nom de baptême (voir Borreil). Le rapport avec un bourreau, parfois évoqué, semble beaucoup moins crédible. Boureni Peut désigner le père ('abû) de Rani (arabe rânî = celui qui observe), mais semble plutôt une déformation de Boughani (le père de Ghani, arabe ghânî = riche, libre de tout besoin). Le préfixe 'abû peut aussi signifier tout simplement l'homme (donc soit l'homme qui observe, soit l'homme riche). Bourez Nom porté dans le département du Nord. Variantes : Bouret, Bouretz, Bourey. Pourrait se rattacher à l'ancien picard bouret (= baquet), surnom d'un fabricant de baquets, ou plus prbablement à la bourre (étoffe grossière, nom d'un fabricant ou d'un vendeur). Bourg Le nom de famille est surtout porté dans le Limousin et en Auvergne, mais on le trouve dans de nombreuses autres régions. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bourg, toponyme ayant au départ le sens de forteresse, puis celui de ville, village. Bourgade Matronyme formé sur Bourgat, ou plutôt toponyme correspondant au nom commun bourgade. C'est dans l'Aveyron que le nom est le plus répandu. Bourgadieu Je n'ai jamais rencontré ce nom, mais il s'agit visiblement d'un toponyme, peut-être le bourg dédié à Dieu, mais plutôt un diminutif de bourgade. Patronyme originaire du Sud-Ouest. Bourgat Désigne celui qui habite le bourg, par opposition à ceux qui habitent les hameaux voisins (bourg vient du germanique burgs, latinisé en burgus). Bourgaud Pour le sens, voir Burgaud. Le patronyme est porté dans l'Ouest (44, 49). Variantes : Bourgault (53), Bourgaut (88, 35), Bourgaux (55). Bourgeois, Bourgois Le sens du mot (habitant du bourg) est sans doute plus politico-social que dans Bourgat. Il s'agit de l'habitant du bourg, certes, mais caractérisé par les privilèges dont il jouit, les bourgeois formant une classe sociale intermédiaire entre la paysannerie et la noblesse. Le nom est très fréquent dans toute la France, en particulier en Picardie, en Bourgogne et en Franche-Comté. Bourges Avec un accent sur le E, ce serait l'équivalent catalan ou occitan de Bourgeois. Mais l'accent semble absent dans la plupart des cas rencontrés. Aussi, il s'agit sans doute de personnes originaires de la ville de Bourges. Bourget Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Bourget (= le petit bourg), toponyme très fréquent en France. C'est dans le Maine-et-Loire et en Vendée que le nom de famille est le plus répandu. Diminutifs : Bourgeteau, Bourgetel, Bourgetelle, Bourgetil, Bourgeton. Bourgne "Le nom correspond à l'occitan ""bornha"", variante de ""borna"", qui désigne un creux, une cavité, également une source ou un ruisseau. Le nom de famille est notamment porté dans la Drôme et le Puy-de-Dôme, département où un hameau s'appelle la Bourgne (Vernet-la-Varenne). Dérivés : Bourgnet (16), Bourgnon (23), Bourgnou, Bourgnoux (46)." Bourgneuf Surtout porté dans la Mayenne, désigne celui qui est originaire du Bourgneuf (= le bourg neuf), nom d'une commune du même département. Le toponyme est très fréquent en France : c'est aussi le nom de deux autres communes (44, 73), et de nombreux hameaux. Bourgninaud Porté dans la Creuse, c'est une variante de Bourguinaud (= originaire de Bourgogne), due sans doute à une lecture fautive du u. Bourgogne Le nom désigne celui qui est originaire de Bourgogne. On le rencontre notamment en Haute-Saône, mais aussi en terre bourguignonne (21, 71). Etymologie : latin tardif Burgundia, le territoire des Burgondes. Dérivés : Bourgognon, Bourgoignon, Bourgognat (Auvergne, Berry), Bourgougnon, Bourgounion (Bourbonnais). Bourgoin, Bourgouin Désigne le plus souvent celui qui est originaire de Bourgogne. Peut cependant aussi s'appliquer à celui qui est originaire de Bourgoin (commune de l'Isère). Bourgueil Surtout porté dans l'Indre-et-Loire et les départements voisins, désigne celui qui est originaire de Bourgueil, dans le même département. Bourguet Porté en pays occitan (30, 40, 81 notamment), c'est un toponyme, diminutif de bourg (= le petit bourg). Bourguignon Désigne celui qui est originaire de Bourgogne. Très répandu dans de nombreuses régions de France, on trouve le nom surtout dans les Ardennes et la Moselle. Bourhis Nom fréquent dans le Finistère. Il correspond au breton bourc'his, qui signifie bourgeois, autrement dit l'habitant du bourg par rapport aux hameaux voisins. Un sens politico-social n'est cependant pas exclu (voir Bourgeois). Variantes : Bourghis, Le Bourhis. Bourigault Nom porté dans le Maine-et-Loire et la Sarthe. Variantes : Bourigau (72, 33), Bourigaud (44, 53), Bourigaut (37), Bourigeau (33), Bourigeaud (16, 87), Bourrigaud (33, 17, 85), Bourrigault (49, 72, 37). Il faut sans doute le rattacher à Bourrin, un terme qui a désigné l'âne dans ces régions (à rapprocher de l'occitan borro, borra). Formes voisines : Bouriquet, Bourriquet (23). Signification : soit celui qui est têtu comme un âne, soit un ânier. Bourilhon Le nom, rare, est aujourd'hui porté dans le Var et le Gard. On me signale sa présence autrefois dans le Sud-Ouest (47). On le rencontre sous la forme Bourillon dans le Loiret et la Sarthe. Le nom paraît désigner celui qui fabrique la bourre (éventuellement un bourrelier) ou la bure. Mais il existe aussi en toponymie : un cours d'eau du Loiret s'appelle le Bourillon. Bouriot Nom surtout porté en Franche-Comté (25,70). C'est une contraction de Bourillot (Bourgogne), patronyme de sens incertain mais qui paraît venir de bourril, terme qui a désigné toute étoffe présentée sous forme de flocons, et notamment la bourre. Peut-être le surnom d'un bourrelier. Bouriot Surtout porté dans le Doubs et la Haute-Saône, c'est une contraction de Bourillot (Bourgogne), de sens incertain mais qui pourrait désigner un producteur de bourre. Voir aussi Bourilhon et Bouriau. La forme Bourriot se rencontre dans la même région mais aussi en Aquitaine, où elle semble renvoyer au hameau de Bourriot à Lugaut (40). Bourjade Nom surtout porté dans le Tarn et dans l'Aude. Désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Bourjade, équivalent du français bourgade. A noter qu'un hameau de l'Ardèche s'appelle la Bourjade (commune de Saint-Pierre-Saint-Jean). Bourlard Rencontré surtout dans l'Oise et dans le Nord (variante : Bourlart), désigne soit celui qui tient une massue (picard bourle), soit un personnage moqueur, trompeur (ancien français borle = raillerie, tromperie). On rencontre dans la même région le patronyme Bourle. Bourlès Malgré les apparences (finale -ès), il s'agit d'un nom breton. Selon Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons), il s'agit d'un surnom désignant celui qui a une forte voix. Bourlier Contraction de bourrelier (nom de métier). Le nom se rencontre notamment dans la Haute-Marne et dans la Sarthe. Bourlieux Nom porté dans le Morbihan. Aucune certitude quant à la signification. Peut-être le surnom d'un homme rusé, moqueur (ancien français burle = moquerie). Bourlion Nom porté dans le Rhône et l'Isère, rencontré aussi dans les Deux-Sèvres. Sens incertain : il existe des hameaux appelés Bourlion à Étoile-sur-Rhône (26) et à Gond-Pontouvre (16), reste à savoir si le toponyme est antérieur au nom de famille ou si c'est l'inverse. A noter un autre hameau appelé Bourlione à Corbas (69), le nom de famille Bourlione et sa variante Bourlionne existant d'ailleurs aussi. Voir également Bourlon. Bourlon Nom porté dans la Marne, ainsi que dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On pensera en particulier à une commune du Pas-de-Calais, mais le toponyme se rencontre aussi en Belgique sous la forme Borlon. Sens incertain : pour la commune de Bourlon, la première mention connue (Burislono, 878) laisse penser qu'on a affaire à un nom de personne germanique, peut-être Busilo. Bournaison Nom rare porté dans la Meuse. Apparemment un dérivé de bournais, bournois, qui désignait en ancien français une terre argileuse, glaiseuse. Bourne Porté dans l'Isère, c'est un toponyme, variante de Borne (voir ce nom). En composition : Bourne-Branchu, Bourne-Chastel. Bourneix Porté dans le Limousin (Corrèze notamment), c'est l'équivalent de Bournet, diminutif de Bourne, Borne, terme désignant une source dans le Massif Central. Il existe un hameau appelé le Bourneix à Darnets (19), on trouve aussi des hameaux en Dordogne (Nanthiat, Saint-Saud-Lacoussière, Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac) ou dans la Haute-Vienne (Le Chalard). Bournet Serait un diminutif de borne, nom d'origine celtique qui désigne une source. Bourniole Peut-être un dérivé de borne (voir Bournet), à moins qu'il y ait un rapport avec l'adjectif borgne (borni). Autre possibilité, un matronyme formé sur le patronyme Borniol, qui semble d'origine latine (Burnius > *Burniolus). Bournonville Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans les Ardennes. Désigne celui qui est originaire de la commune de Bournonville (62). Sens du toponyme : le domaine appartenant à Bornulf, nom de personne d'origine germanique. Variantes : Bornoville, Bournouville, Bournoville. Bouron Un nom caractéristique de la Vendée, même si on peut le trouver dans d'autres régions. Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Boro, Borano, qui signifie né, engendré. Dans certains cas, il faut cependant penser aussi à une variante de Buron (= grande cabane en pierres sèches). Bourquard Nom porté dans le Territoire de Belfort et dans le Doubs. Matronyme : Bourquarde. Diminutif : Bourquardez. C'est un nom de personne d'origine germanique, Burghard (burg = forteresse + hard = dur). Variantes : Bourcard (68), Burkard, Burkardt, Burkart, Burkarth, Burkhaert, Burkhard, Burkhardt, Burkhart (Alsace-Lorraine surtout, sauf Burkhaert). Bourquin Nom surtout porté en Franche-Comté et dans les Vosges. Voir Burguin pour le sens. S'il vient du Nord, il peut aussi correspondre au néerlandais Boerkens (dérivé de boer = paysan). Bourras Nom porté à la fois dans les Landes et en Bourgogne (71). Pour le sens voir Borras. Variante : Bouras. Bourrassol Diminutif rare de Bourras (voir Borras) porté dans la Lozère et la Haute-Loire. Bourrat Même problème que pour Borras (voir ce nom). Il faut y voir soit un individu fabriquant ou vendant de la bure (ou encore de la bourre), soit un nom de personne d'origine germanique (bod = messager + rad = conseil). Bourré Nom de personne d'origine germanique, Bodrad (bod = messager + rad = conseil). Bourrelly Nom porté en Provence. C'est un nom de métier, celui de bourrelier. On trouve de nombreuses variantes dans le même secteur géographique : Bourreli, Bourrelli, Borelli, Borelly, Borrelli, Borrelly, Borreli, Borrely. Bourret Peut-être une variante de Bourrat, mais le suffixe diminutif semble indiquer autre chose. Pourquoi pas le petit d'un animal, le mot signifiant veau près du Massif Central et parfois agneau ailleurs ? Il existe aussi un adjectif occitan borret, qui signifie de couleur noirâtre. Bourriague Nom porté dans le Sud-Ouest, notamment dans le Lot-et-Garonne. La finale gasconne -ague (éventuellement basque) laisse penser qu'il s'agit d'un nom de lieu associé à un végétal : peut-être des meules de blé de ou de foin (occitan burra), mais ce n'est qu'une hypothèse. A noter le hameau du Bouriage à Peyrillat-et-Millac (24). Bourrier Le nom correspond au métier de bourrelier. On le rencontre en Languedoc (30, 34, 48) mais aussi en Haute-Marne. Avec le même sens : Bourriez (62). Bourrion Nom surtout porté en Moselle. Semble un diminutif de Bourry, nom de personne d'origine germanique équivalent de Baudry (voir ce nom). Bourset C'est dans l'Ardèche que le nom est le plus répandu. Il désigne en principe un fabricant ou un marchand de bourses. Mais il peut aussi s'agir d'un toponyme évoquant un bois (sans doute une saulaie), nom de divers hameaux dans l'Ain, la Nièvre et la Haute-Saône. Boursicot, Boursiquot Le nom boursicot désigne au moyen âge une petite bourse, et plus particulièrement la poche qui figurait à l'avant des braies portées par les hommes. On peut penser un surnom donné à un fabricant de bourses ou de braies, ou encore à une allusion grivoise au contenu du boursicot. C'est dans le Morbihan que le nom Boursicot est le plus répandu (variante Boursico). Quant aux Boursiquot, plus rares, on les trouve en Charente-Maritime. Variantes : Boursicaud (87), Boursicaut (44, 56), et sans doute Boursigaux (02). Boursier Originaire du Centre (18), le nom désigne un fabricant ou un marchand de bourses. Boursignon Diminutif de bourse. Quelques actes anciens semblent situer l'origine du nom dans le Cher. Sans doute un surnom désignant un marchand de bourses. Boursin On rencontre le nom surtout dans le Pas-de-Calais et dans l'Yonne. Sans doute le surnom d'un fabricant de bourses. Variante : Bourcin (53, 88, 42). Boursoul Semble désigner celui qui est originaire de Boursoul , hameau à Ploubazlanec (22). Autres possibilités : Boursul à Bono (56), et la commune de Bourseul (22). Bourteel, Bourteele Nom porté dans le département du Nord. Sens incertain, mais on peut penser à une variante régionale de noms commençant par Bert- (allemand berht = brillant). Bourtguize Porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord, le nom se rencontre aussi sous la forme Portuguez, et désigne celui qui vient du Portugal. On rencontrait aussi les variantes Bourdeguise et Boudegiz, le b initial remplaçant le p, inconnu de la langue arabe. Boury Le nom est assez fréquent à la fois dans l'Indre et dans la Somme. Dans ce département, on pensera surtout à celui qui est originaire de Boury-en-Vexin (60), éventuellement du hameau du Boury à Origny-en-Thiérache (02). Pour l'Indre, un hameau s'appelle le Petit Boury à Déols (36), il y a également le Boury à Ardon (45). Signification pour Bourry-en-Vexin : le domaine de Burrius, nom d'homme latin. Bouscatel Surtout porté dans la Haute-Garonne, désigne celui qui est originaire du Bouscatel, nom de plusieurs hameaux dans le Cantal et le Sud-Ouest. Dans la Haute-Garonne, il en existe dans les communes de Gauré, Saint-Pierre-de-Lages et Péchabou. Sens du toponyme : le petit bois (diminutif de Bouscat). Bouschbacher Originaire d'une localité s'appelant au départ Buschbach (= la rivière du bois). Il existe en Allemagne plusieurs communes nommées Buchbach, mais le nom Bouschbacher, rencontré surtout en Moselle, renvoie plutôt à la commune de Bousbach dans ce même département, tout près de la Sarre. Bousez La finale -ez semble montrer que le nom vient du Nord. C'est un nom de personne d'origine germanique : soit un diminutif de Bos, Bozo (= mauvais , méchant), tout comme Bouset ou Bouset, soit le nom Bozhari (bos = mauvais + hari = armée). Bouskila Le nom vient de l'arabe shakila(t), désignant une rouelle, pièce de tissu que les juifs portaient sur leur vêtement au Moyen Âge en France et en Afrique du Nord. Bouskila signifie donc 'l'homme à la rouelle', le nom étant porté par des juifs d'Afrique du Nord. Variantes : Bouchekila, Bouskela, Bouskelha, Bousquila. Bousoltane "Désigne en arabe le père (préfixe bou-) de Soltane, autre forme de Sultan, nom de personne qui signifie ""roi, seigneur"" (sulTân)." Bousquau Nom porté en Béarn, diminutif de Bousque (bosc = bois), désignant un petit bois. Donc celui qui habite un lieu-dit (le) Bousquau ou qui est originaire d'une localité ainsi appelée. On trouve plus fréquemment le forme Bouscat. Bousquet, Bosquet Diminutif de Bosc(h), bois, avec le suffixe -et. Nom très fréquent dans l'Aveyron, et plus généralement en Languedoc et en Roussillon. Boussac Voir Bouzac. Boussange, Boussanges Nom porté dans l'Allier et la Creuse, également présent dans le Nord. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Boussange(s). Un hameau s'appelle Boussange à Gandrange (57), un autre Boussanges à Reterre (23). C'est ce dernier hameau qui semble le berceau de la plupart des porteurs du nom. Sens du toponyme : le domaine de Buccius (nom latin) ou de Boso (nom germanique). Boussard Voir Bossard pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Finistère et la Sarthe. Variante : Boussart (59). Diminutif : Boussardon (Limousin). Boussargues Désigne celui qui est originaire de Boussargues, nom de hameaux à Pont-Saint-Esprit et à Sabran (30), également lieu-dit à Argelliers (34). Boussey Nom assez rare, rencontré dans des régions assez diverses. C'est en Bourgogne qu'il semble le plus présent, et il y désigne celui qui est originaire de la commune de Boussey. Sens du toponyme : lieu où pousse le buis (autre possibilité : domaine de Buccius). Le toponyme est très fréquent, on trouve aussi en Savoie la variante Bussey. Boussez Nom porté dans le Sud-Ouest (64). Variante : Bousses, Boussès (32, 40, 65). C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le buis. A noter, entre autres, des hameaux à Caumont et à Noilhan, dans le Gers. Boussière, Boussières Nom porté dans le Sud-Ouest et dans l'Hérault. Désigne celui qui est originaire de (la) Boussière, (les) Boussières, toponyme assez fréquent évoquant un lieu où pousse le buis. Boussillon Le nom est trop rare pour qu'on puisse connaître avec certitude son origine géographique, même s'il paraît localisé dans le Bordelais. Il renvoie à un nom de hameau ou de lieu-dit. On trouve deux hameaux appelés le Boussillon dans la Haute-Loire (Pinols et Saint-Germain-Laprade), et un troisième à Buisson (Vaucluse). Sens du toponyme : sans doute un diminutif de buisson. Boussin Nom de famille rencontré surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Pourrait désigner celui qui est originaire du hameau du Boussin dans la commune du Buret (53). Boussingault Il s'agit d'un nom d'origine germanique, dont les dictionnaires pensent qu'il correspondrait à un ancien nom de lieu-dit. BOSIN est un nom qui pourrait être formé sur BOS (= méchant), et GAULT vient de WALD (= bois, forêt), avec palatalisation du W en G. Boussion Désigne celui qui est originaire de Boussion, hameau à Trémentines (49) ou des Boussions à Thoiré-sur-Dinan (72). C'est d'ailleurs dans ces deux départements que le nom est le plus répandu. Signification : sans doute une variante ou un diminutif de buisson. Boussiquet Nom porté dans l'Indre-et-Loire et la Vienne. C'est une forme altérée de Boursiquet, de même que Boussicaud, Boussicault, Boussicot sont des variantes de Boursicaud, Boursicault, Boursicot. Pour le sens, voir Boursicot. Boussiron C'est en Charente que le nom est le plus répandu. Il semble s'agir d'un toponyme vendéen : il existe des hameaux ainsi appelés à La Pommeraie-sur-Sèvre (le Haut Boussiron et le Bas Boussiron) et à Saint-Malô-du-Bois (la Bretonnière Boussiron). Reste à savoir le sens précis du mot, et si le nom de famille n'a pas précédé le nom de lieu (auquel cas il pourrait s'agir d'un dérivé de bosse, busse = tonneau). Boussuge Désigne celui qui est originaire de Boussuges, hameau situé au Montat, dans le Lot. C'est dans le Cantal que le nom est le plus répandu. Variantes : Boussuges, Boussugue, cette dernière forme correspondant plutôt à un hameau du Gard (Le Vigan). Sens du toponyme : lieu buissonneux, couvert de fourrés, ou bien terrain bosselé. Boutantin Nom surtout porté dans l'Aisne. C'est un diminutif de Boutant (patronyme rencontré pour sa part en Charente), qui semble devoir être rattaché au verbe bouter (= frapper, pousser, mettre). Difficile d'en comprendre le sens exact. Autre possibilité, un nom de personne d'origine germanique qui serait formé à partir de la racine bod, bot (= messager). Boutard Nom de personne d'origine germanique, Bodhard (bod = messager + hard = dur), porté dans le Loir-et-Cher et dans l'Ouest (44, 72, 76). On le rencontre également sous la forme Botard (77, 45), mais les variantes les plus fréquentes sont Bodard et Boudard. Boutboul Variante du nom Aboutboul (voir Abitbol). Autres formes : Botbol, Botebol, Botebole. Bouteculet Assez rare, le nom est porté en Bourgogne (21). C'est un diminutif de 'boutecul'. En ancien français, le mot boutecul aurait désigné celui qui bouscule tout ce qu'il rencontre devant lui, sens que l'on retrouverait aussi dans le verbe bouteculer. Cependant, les exemples fournis par Godefroy (Dictionnaire de l'ancienne langue française) ne sont guère significatifs, et un emploi grivois du terme n'est pas à écarter. Bouteille "Le nom est surtout porté dans le Tarn (variante Bouteilles) et dans la Loire. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne désigne pas un fabricant de bouteilles, sauf quelques exceptions toujours possibles, mais celui qui est originaire d'un lieu-dit Bouteille(s), toponyme très fréquent qui a le sens de ""petit bois""." Bouteiller, Bouteillier Surtout fréquent dans l'Ouest (35, 49, 76), c'est un nom de métier mentionné dès le XIIe siècle. Sans doute un fabricant de bouteilles, mais parfois aussi celui qui servait à boire chez les seigneurs (= échanson). Boutet voir Botet. Boutevillain Nom présent en Vendée et en Poitou-Charentes, où l'on trouve les variantes plus rares Boutevilain et Bouthevillain. On le rencontre aussi dans l'Est (10, 55). Il semble signifier mot à mot celui qui frappe le vilain, le terme vilain désignant au moyen âge un paysan. On peut cependant se demander s'il ne désigne pas tout simplement celui qui est originaire d'une localité appelée Bouteville, Boutteville, nom de deux communes (50, 17) et de nombreux hameaux. Autres variantes : Boutvillain (80), Boudevillain (02, 76), Boudvillain (45, 90). Boutevin Nom de métier désignant celui qui place le vin en cave. C'est dans le Bordelais que le patronyme est le plus répandu, ceci expliquant sans doute cela. On ne peut cependant exclure totalement une déformation de Poitevin (originaire du Poitou). Bouthiba Nom de famille arabe assez rare. Le préfixe bou- signifie 'père de' (éventuellement 'homme'). La forme thiba est assez incertaine. On peut penser à thayyib (racine th.y.b), qui signifie : femme seule (veuve ou divorcée), ou encore à thawb (racine th.w.b), pluriel thiyâb et 'athwâb (= vêtement). Tout cela bien sûr à condition que le th corresponde vraiment à la graphie d'origine (une confusion est possible avec Boudhiba, formé sur dhi'b = le loup). Bouthillier Variante de Bouteiller (voir ce nom) que l'on rencontre surtout vers la Picardie. Boutin Diminutif formé sur un nom de personne d'origine germanique, Bod (= messager). Nom très fréquent dans l'Ouest (86, 44, 79). Boutinaud Diminutif de Boutin (voir ce nom) rencontré dans le Limousin. Autres diminutifs : Boutineau (17, 86), Boutineaud (24), Boutinon, Boutinot (16). Boutleux, Bouteleux Surnom désignant celui qui chasse le loup (leu en ancien français), formé avec le verbe bouter. On trouve surtout les Bouteleux en Normandie, et les Boutleux dans le Nord. Bouton Un nom très fréquent un peu partout. Dans la plupart des cas, il doit s'agir d'un nom de personne germanique, Boto (bod = messager). On ne peut cependant négliger totalement le mot bouton, utilisé soit pour désigner celui qui a des boutons sur le visage (encore que ce sens du mot soit très tardif), soit comme surnom d'un marchand de boutons. Boutouiller, Le Boutouiller Porté dans le Finistère et le Morbihan, c'est une variante de Bouteiller (voir ce nom). Variante ou diminutif : Boutouillet. Boutrou Nom porté dans le Loiret (également 02, 54, 91). Variantes : Boutrout (54), Boutroux (45, 51, 76). Sens incertain. Peut-être des dérivés de l'ancien français boutre (= tonneau). C'est aussi le nom de quelques lieux-dits, par exemple les étangs du Grand et du Petit Boutrou, à Presly, dans le Cher. Boutry Surtout porté dans le département du Nord et en Seine-Maritime, le nom se rencontre aussi dans l'Allier. C'est un nom de personne d'origine germanique, Botaric (bod = messager + ric = puissant). Bouttes Nom porté dans l'Hérault, ainsi que dans le Tarn et la Creuse. Variante : Boutes (81, 82). Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (les) Boutes, toponyme assez fréquent rencontré notamment à Lauzerte (82), Carbes (81) et Mézerville (11). Signification : apparemment une tonnellerie (botas = tonneaux), mais peut-être plutôt des voûtes. Bouvaine Assez rare, le nom se rencontre notamment dans le département du Nord. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Bouvines, commune du même département. Autre possibilité : variante ou matronyme de Bouvin, Bouvain, nom de personne d'origine germanique (Bovo, racine bob = garçon). Bouvant Nom porté en Franche-Comté (25, 39), à rapprocher peu-être de Beuvant (76, 22), surnom possible d'un buveur. Bouvant se rencontre cependant en toponymie, mais sans qu'on puisse savoir si le lieu-dit est antérieur au nom de famille : Combe de Bouvant à Raynans (25), bois de Bouvant à Charézier (39), hameau et ruisseau à Châteauvilain et à Succieu (38). Bouvard Patronyme fréquent en Savoie et en Franche-Comté, ainsi que dans la Bresse. C'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine bov, qui est à l'origine de l'allemand Bube (= garçon, enfant). Le second élément est soit la racine hard (= dur), soit un suffixe français. Le rapport avec un jeune boeuf, évoqué parfois, est improbable mais ne peut être éliminé. Variantes : Bouvart, Bouvaert (Nord, Belgique). Bouvet Patronyme très fréquent, notamment dans l'Ouest (35, 49). C'est un diminutif de Bœuf, sobriquet s'appliquant en principe à un homme fort, corpulent. Bouvet a également le sens de jeune bœuf, il est possible que dans certains cas il s'agisse du surnom donné à un éleveur. Bouvier Nom donné à un conducteur de bœufs. C'est un patronyme très fréquent, notamment dans l'Isère et en Savoie. Bouvillon Rare et porté en Vendée, le nom semble évoquer un jeune bœuf, surnom possible pour un gardien de troupeau. Bouvresse Nom porté en Franche-Comté, rencontré également sous la forme Bouveresse. C'est un toponyme avec le sens d'étable à boeufs. Autre possibilité : un matronyme formé sur Bouvier (= gardien de boeufs). Bouvret Forme contractée de Bouveret. Ces deux noms se rencontrent dans le même secteur géographique (Franche-Comté, Bourgogne). Il s'agit de surnoms donnés à un conducteur ou un gardien de boeufs. Bouyahia Désigne en arabe le père de Yahia (voir Benyahia). Bouyé Nom porté dans les Charentes et dans le Sud-Ouest (46, 47). Voir Bouyer. Bouyer Très répandu dans le Limousin et en Poitou-Charentes, c'est une variante de Boyer, qui correspond au métier de bouvier. Bouygues Surtout porté dans le Cantal (également 81, 31, 19), c'est un toponyme désignant une terre en jachère, une friche (prélatin bodica, occitan bosiga). Variantes : Bouyge, Bouyges, Bouygue, Bouige (19), Bouigue, Bouigues (34, 31, 33), Bousigue (09, 66, 34), Bousigues (33, 32, 31), Bouzigue (30), Bouzigues (65, 32, 31). Bouysse, Bouysses L'un des nombreux toponymes désignant un lieu où il y a beaucoup de buis. La forme Bouysse se rencontre notamment en Corrèze, et l'on trouve surtout les Bouysses dans le Lot-et-Garonne. Bouyssou Nom fréquent en Dordogne et dans la partie méridionale du Massif Central (variantes Bouyssous, Bouyssoux). C'est un toponyme pour lequel on peut hésiter entre deux définitions : soit un lieu buissonneux, soit un lieu où pousse le buis (diminutif de Bouysse). De nombreux hameaux ou lieux-dits portent ce nom, ainsi qu'une commune du Lot (le Bouyssou). Bouyssounade Egalement Bouyssonnade. Désigne celui qui habite un lieu-dit la Bouysson(n)ade ou qui en est originaire. Le toponyme et le nom de famille sont surtout portés dans le Tarn et les régions limitrophes. A noter par exemple des hameaux à Sérignac, Saint-Cernin et Lalbenque (46). Sigification : lieu buissonneux. Bouzac Nom porté dans le Tarn. On trouve la forme équivalente Boussac dans le Lot. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bousac, Boussac, Bouzac (= domaine gallo-romain appartenant à un certain Buccius, Busius ou Buttius). Le toponyme est très répandu dans le Sud-Ouest. Bouzan, Buzan Désigne sans doute celui qui est originaire de la commune de Buzan, dans l'Ariège, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Girons. Bouzat Nom assez fréquent dans l'Aveyron et la Haute-Vienne. Aucune certitude. Eventuellement un toponyme, mais je n'en connais aucun qui corresponde. Peut-être une variante de l'occitan boset (= petit homme). Bouzerand, Bouzeran Nom porté dans le Sud-Ouest (46, 47, 82). Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Bozhramn (boso = mauvais, méchant + hramn = corbeau). A noter cependant la présence de toponymes : hameau du Bouzeran à Saint-Aubin-le-Monial (03), également bois des Bouzerans en Saône-et-Loire. Bouzidi Dérivé de Bouzid, nom arabe désignant le père (bou) de Zid, contraction de Zaid (voir ce nom). Bouzier Patronyme rencontré notamment dans le Pas-de-Calais et la Vienne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Bozhari (bos = mauvais, méchant + hari = armée). Bouzillé Le nom est porté dans le Maine-et-Loire. Il désigne celui qui est originaire de Bouzillé, nom d'une commune de ce département, également hameau à Melay. Signification : le domaine de Bucculius, nom d'homme latin (avec suffixe -acum > -é). Bouzinac Le nom se rencontre surtout dans le département du Tarn. Il s'agit d'un nom de localité formé avec le suffixe -acum, sans doute un ancien village ou hameau qu'il faudrait pouvoir localiser plus précisément. Il existe dans l'Hérault un hameau nommé Bouzenac (commune de Saint-Clément), mais je suis persuadé que la bonne solution se trouve dans le Tarn, éventuellement dans le Tarn-et-Garonne, département où l'on rencontre le patronyme Buzenac. Bouzon Voir Bozon pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Rhône, l'Isère et la Drôme. Diminutif : Bouzonnet. Le nom Bouzou (46, 47) en est une variante occitane. Autres variantes : Bouzoud, Bouzu (38). Bouzonville Le nom, assez rare, est porté dans la Moselle. Il désigne celui qui est originaire de Bouzonville, nom d'une commune de ce département. Signification : le domaine (villa) de Boso, nom de personne germanique. Le nom Bouzonviller (55, 54) évoque pour sa part un petit domaine (latin villare). Bové Surtout porté dans l'Aisne, le nom semble correspondre à l'ancien français bovet (= bouvillon), utilisé comme sobriquet. Variante : Bowé. Bover Espagne Nom catalan. Voir Boher. Boyer Voir Boher, dont Boyer est une forme occitane. Boyot Nom surtout porté dans l'Aisne. Il est tentant d'en faire une variante de Boyau (le boyau était au moyen âge une petite saucisse, et le nom a désigné aussi celui qui en vendait). Cependant, vu la proximité de la Belgique, on ne peut négliger l'hypothèse d'un diminutif formé su Boey, Boy (= garçon, camarade, également utilisé comme nom de baptême). Boyreau C'est dans la Gironde que le nom est le plus répandu. Il semble s'agir d'un diminutif de Boyer (= bouvier). Boyrie Le nom est généralement considéré comme une variante de Borie. Ce terme (< latin bovaria) a désigné à l'origine une étable à boeufs, mais au moyen-âge il avait sans doute le sens de ferme isolée. Bozetto, Bozeto Nom d'origine italienne. Variantes : Bozzetto, Bozzetti. C'est un diminutif de Bosio, ancien nom de baptême italien issu du germanique Boso (bos = mauvais, méchant). On trouve aussi les variantes Bossetto, Bosetti. Bozion Nom du Nord. Serait une contraction de beausillon (= bel oiseau en picard). Bozon Fréquent en Savoie, c'est un nom de persone d'origine germanique, cas-régime de Boso (racine bos = mauvais, méchant). Diminutifs : Bozonat, Bozonet, Bozonnat, Bozonnet, Bozonnier (Savoie et Franche-Comté). Brabant Désigne soit celui qui est originaire du Brabant, soit celui qui vient d'une localité portant ce nom (trois villages de la Meuse s'appellent Brabant). C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Brablé Nom porté dans l'Est (57, 70, 68). On le rencontre aussi sous la forme Bravelet. Sens obscur. Le rapport avec l'adjectif brave, trop tardif, semble à écarter. Peut-être un lien avec l'allemand Bräu (bière, brasserie). Brach Patronyme assez fréquent en Alsace-Lorraine (57, 54, 68). Sans doute une des nombreuses variantes de l'allemand Brack. Pour le sens, voir Bracq. Brachet Le nom est fréquent en Dordogne et en Haute-Vienne, on le rencontre aussi en Vendée et dans les Alpes. Plusieurs sens possibles : soit un toponyme avec le sens de terrain boueux (occitan brac) ou plutôt de terre en friche (ancien français braiche), soit un dérivé de brac (= chien de chasse), sachant que ce mot vient du germanique brakko, qui a dû être surtout utilisé come nom de personne (Bracco), tant ses formes sont fréquentes en Europe. Ainsi l'italien connaît les formes Bracco, Bracchi et les diminutifs Bracchetto, Bracchetti. Braconnier Le nom désigne celui qui conduisait une meute de chiens de chasse (braques). Il est fréquent dans l'Aisne et en Poitou. Variantes : Bracquenier, Braquenier (59), Braquenié. Bracot Diminutif de l'occitan brac (voir Brachet) porté dans les Pyrénées-Atlantiques. A noter qu'un hameau s'appelle Bracot à Lanneplaà (64). Bracq Nom très répandu dans le Nord-Pas-de-Calais. Comme les autres formes Braque, Bracque, Bracke, le patronyme vient du germanique brakko (= chien de chasse). On pense généralement qu'il s'agit d'un surnom donné à celui qui s'occupait des braques, d'un veneur. Cependant, vu la fréquence du nom, je me demande s'il n'a pas été utilisé en fait comme nom de baptême. Bracquart Dérivé de Bracq (voir ce nom) porté en Picardie. Variante : Braquart. Bracquemart Le nom est porté dans la Marne, l'Aube et l'Aisne. Variantes : Bracmard (44), Bracmart (51, 02), Braquemart (51). Le mot 'braquemart' désignait au Moyen Âge un coutelas, une épée courte et large, mais son apparition dans notre langue est assez tardive. Il a pris ensuite par métaphore le sens de 'membre viril', qui peut déjà être le sien dans le nom de famille, couteaux et épées ayant été toujours été prétextes à métaphores grivoises. Bracquemond Rencontré aussi sous les formes Bracquemont, Braquemond, Braquemont, le nom est surtout porté dans le Loiret, on le rencontre parfois également en Normandie et en Picardie. Il désigne celui qui est originaire de Bracquemont, nom d'une commune de Seine-Maritime, également hameau à Saâne-Saint-Just (76). A noter que Braquemont est aussi le nom d'une ferme à Poussay (88). Signification : la colline (mont) de Bracco, nom de personne germanique. Bradley Désigne en Grande-Bretagne celui qui est originaire d'une localité appelée Bradley. Sens du toponyme : le grand bois, la grande clairière (brad = large + leah = bois, clairière). Braem Le nom est surtout porté dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Braeme, Braems. C'est une aphérèse du nom Abraham (voir Abraham). Bragard Porté en Lorraine (54, 88), c'est un nom de sens incertain. Il pourrait désigner un fanfaron, sens attesté pour le mot bragart, mais seulement au XVIe siècle. Braguier Essentiellement porté dans la Vienne, désigne celui qui fabrique ou vend des braies, sortes de culottes ou de caleçons (du latin braca, sans doute emprunté au gaulois, qui est aussi à l'origine du mot braguette). Variantes : Brager, Braguer. Bragulat Nom porté dans les Pyrénées-Orientales (variante : Bragoulat), notamment en Cerdagne. Il pourrait s'agir d'un sobriquet désignant une personne qui crie fort, mot-à-mot qui meugle, qui brame. C'est le participe passé du verbe catalan bragular, forme archaïque de braolar (= bramer, du latin bragulare). Cependant, rien ne dit que le nom soit catalan, et dans ce cas on peut penser à un toponyme, par exemple le hameau de Bragoulet à Nouzerolles, dans la Creuse (dérivé du gaulois braga = terrain humide, boueux). Le nom de famille Bragoulet se rencontre dans l'Indre. Brahmi, Brahmia Dérivés de Brahim, qui correspond au nom biblique Abraham (voir ce nom), en arabe 'ibrâhîm. Braibant Nom surtout porté dans les Ardennes. Voir Brabant pour le sens. Braille Le nom est actuellement porté dans les Bouches-du-Rhône et dans le Vaucluse, on le rencontre aussi en Meurthe-et-Moselle. Il est assez rare et son sens est incertain. Le dictionnaire de M.T. Morlet évoque un surnom donné à un braillard. On notera cependant de nombreux hameaux et lieux-dits (le) Braille, notamment dans les régions où l'on parlait le franco-provençal. Ils sont parfois liés à la présence d'un étang. Braillon Nom porté dans le Rhône et la Saône-et-Loire, ainsi que dans l'Aisne, où l'on trouve la variante Braillion. M.T. Morlet y voit un dérivé du verbe brailler, surnom d'un personnage braillard. Il faut aussi penser à un toponyme correspondant à l'ancien français braion, avec le sens de bourbier (de nombreux lieux-dits ou hameaux s'appellent le Brayon). Braley Egalement écrit Bralet, Brallet, Bralley, le nom est surtout porté dans les Vosges et dans l'Aube. Voir Brallet pour le sens. Brallet Nom porté dans les Vosges et en Haute-Saône. Sens très incertain. Pourrait être rattaché à l'ancien français braiel (ceinture retenant les braies, donc un fabricant de ceintures), mais sans la moindre certitude. Brama Lorsque le nom est porté aux Pays-Bas ou en Allemagne, il semble s'agir d'un toponyme avec le sens de 'roncier' (vieux-haut-allemand bramo). A noter la présence du nom dans d'autres pays (Pologne, Italie notamment), avec un sens incertain : en Italie, ce pourrait être un matronyme à rapprocher de Brami (hypocoristique d'Abraham). En Pologne, on pensera à la ville ukrainienne de Brama, ou encore à Brama, en Brandebourg. Mais là encore, un lien est possible avec Abraham. Brambilla Très fréquent en Lombardie, désigne celui qui est originaire de Brembilla, localité qui doit son nom au Brembo, rivière de la région bergamasque. Variante : Brembilla. Brami Le nom peut venir d'Afrique du Nord ou d'Italie. Dans les deux cas, c'est une forme par aphérèse du nom de personne Abraham (voir ce nom). Bramoullé Porté dans le Finistère, le nom désigne sans doute celui qui est originaire de Bramoullé, hameau ou ferme à Guissény (29). Sens obscur. Brana Il s'agit d'un toponyme qui vient du latin BRANDA, et qui désigne un lieu inculte où pousse la bruyère. C'est dans les Landes que le nom est le plus fréquent. BRANA existe également en basque, et peut désigner le serpolet (mais aussi la bruyère), mais je pense que le basque a emprunté le nom à l'occitan, et donc au latin. Brancaccio Désigne celui qui est originaire de la commune de Brancaccio, en Sicile (province de Palerme). Branchart Nom rare porté dans le nord de la France, plus fréquent sous les formes Branchard (61, 74), Brancard (80), Brancart (62, 88, 87), Brancquart (62, 80), Branquart (62, 76). Il s'agit en principe d'un dérivé du mot 'branche' (grosse branche ?), mais le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane signale à juste titre l'existence du picard brancâr, désignant le membre viril. Branche Nom porté dans la région lyonnaise ainsi que dans le Nord. Si le sens du mot est facile à comprendre, son interprétation est plus délicate. Sans doute un toponyme en rapport avec un arbre remarquable, ou encore désignant un embranchement. Brancher Porté notamment dans l'Allier, le Puy-de-Dôme et la Saône-et-Loire, c'est une variante régionale du nom de baptême Pancrace (latin Pancratius transformé en Brancatius). Saint Pancrace est un adolescent originaire de Phrygie, décapité à Rome sous Dioclétien, après avoir distribué tout son argent aux pauvres et s'être fait baptiser. Branchereau Diminutif de Brancher (voir ce nom) fréquent dans l'Ouest (49, 85), porté aussi dans la Nièvre. Variantes : Brancheraud, Brancherault, Brancheriau. Branchet, Branchoux Ces deux noms, rencontrés dans le Centre (45, 18) et en Bourgogne (71), semblent des diminutifs de branche. Le sens du patronyme est difficile à saisir. Peut-être un nom de lieu, mais plutôt un nom de personne, correspondant au latin Pancratius : cette seconde hypothèse paraît en partie confirmée par l'existence de la commune de Saint-Branchs, dans l'Indre-et-Loire. Voir Brancher. Branchu Surtout porté dans la Sarthe et les Deux-Sèvres (variante : Branchut), le nom signifie 'abondant en branches'. Il est possible qu'il ait été utilisé pour désigner un mari trompé. Brandalise Un nom porté dans le nord de l'Italie, notamment au nord de la Vénétie. Il s'agit apparemment d'un nom de personne féminin d'origine germanique, où l'on retrouve la racine brand (tison, épée), mais c'est loin d'être une certitude. Brandebourg Désigne celui qui est originaire du Brandebourg, région allemande située autour de Berlin, ou plutôt d'une localité appelée Brandenburg, Brandenbourg. On rencontre le nom de famille notamment en Moselle, et il pourrait dans ce cas s'agir de la commune de Brandenbourg, au Luxembourg. Autres formes : Brandebourger, Brandenbourg, Brandenbourger, Brandenburg, Brandenburger. Sens du toponyme : la forteresse, la ville (burg) construite sur une terre en friche ou marécageuse (germanique brand = bruyère, sans doute mêlé au slave brenna = marécage). Brando, Brandi Patronyme très répandu en Italie. C'est un nom de personne d'origine germanique, Brando (brant = tison, puis épée), ou bien une aphérèse de patronymes terminés par -brando (Aldebrando, Ildebrando). Brandon Nom porté dans le Cher et dans la Loire (également en Guadeloupe). C'est un diminutif ou le cas-régime de Brand, nom de personne d'origine germanique (racine brant = tison, épée). Brandt Nom de personne d'origine germanique, Brando (racine brant = épée). Le patronyme, fréquent en Alsace, se rencontre aussi en Allemagne et en Belgique. Variante : Brand. Brandy Surtout porté dans le Limousin, c'est une variante de Brandin (42, 77), diminutif du nom de personne d'origine germanique Brand (brant = tison, épée flamboyante). Equivalents italiens : Brandino, Brandini. Branellec Nom porté dans le Finistère, également écrit Brannellec. C'est un dérivé du breton branell (= béquille), surnom probable de celui qui marche à l'aide d'une béquille. Brangeon Porté notamment dans le Maine-et-Loire, c'est un diminutif de Branger (79, 44, 45), forme contractée de Béranger (voir ce nom). Doubles diminutifs : Branjonneau (72, 28, 76), Branjauneau (45, 28). Branlant Nom porté en Limousin (variante : Branland) et en Picardie. En principe, ce devrait être un surnom donné à celui qui tremble ou qui ne tient pas sur ses jambes. Autre possibilité : un sonneur de cloches. Il en va de même avec les noms Branle (89, 86, 23) ou Branlard (49, 72, 41). Branly Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire de la localité de Branly (sans doute Brailly, commune du Quesnoy, autrefois Branly, cité par M.T. Morlet). Branne Porté en Gironde, c'est une variante de Brane, toponyme désignant un lieu où pousse la bruyère (gascon brana). A noter le hameau de la Branne à Bégadan (33). Brannens Rencontré aussi sous la forme Brannenx, le nom désigne celui qui est originaire de Brannens, commune de la Gironde. Branque C'est l'équivalent du mot branche, sans doute employé comme toponyme (nom de lieu). Le nom de famille se rencontre en Haute-Garonne, dans le Jura et la Saône-et-Loire. Bransol, Bransolle Nom rencontré dans l'Indre. Aucune idée pour l'instant. Brante, Brantes Originaire de Brantes, nom d'une commune du Vaucluse, mais aussi, dans le même département, de deux hameaux à Mornas et Roussillon et d'un château à Sorgues. Brantu Rare, le nom est porté en Saône-et-Loire. On le rencontre aussi sous les formes Brantus, Brantut (39, 71, 89). Sens incertain. Apparemment il s'agit d'un dérivé de l'ancien français brant (fer de l'épée, puis grosse épée maniée à deux mains). A noter le hameau des Brantus à Chapelle-Voland (39). Braouezec "Porté dans le Finistère et les Côtes-d'Armor (variante : Braouzec), le nom désigne en breton un homme coléreux (breton ""braouezeg"", variante de ""brouezeg"")." Braquenier On trouve surtout ce nom en Belgique et dans le Nord. Il désigne celui qui s'occupait des braques, autrement dit des chiens de chasse. Bras Sobriquet breton désignant une personne corpulente. Brasme Le nom se rencontre essentiellement dans le Pas-de-Calais. Son sens est incertain : peut-être le surnom d'un lapidaire (ancien français brasme = pierre précieuse), mais on ne peut négliger le verbe bramer (= crier). Brassac Porté en Lozère et dans l'Aveyron, désigne celui qui est originaire de Brassac, nom de plusieurs communes et hameaux dans le sud de la France. Pour la Lozère, il pourrait s'agir d'un hameau à Saint-Chély-d'Apcher. Signification : le domaine (suffixe -acum) de Biracius ou Braccius, nom de personne d'origine gauloise. Brassard Le nom est aujourd'hui porté en Martinique (il est également présent au Québec depuis 1637), mais c'est dans le département du Nord qu'il est le plus répandu, avec sa variante Brassart. C'est un dérivé du mot bras, dont le sens n'est pas évident : rien à voir en principe avec la pièce de l'armure du même nom (mot introduit en France au XVIe siècle). Peut-être celui qui a de grands bras (voir aussi Brasseau). Brassaud Nom porté en Charente-Maritime (variante Brasseau). C'est bien sûr un dérivé de bras ou de brasse, mais difficile de savoir avec quelle acception. Peut-être celui qui laboure la terre à bras (sans charrue), celui qui mesure (brasse = mesure correspondant à la longueur des deux bras étendus), ou encore un autre sens qui m'échappe. Brassel Patronyme surtout porté en Alsace. Si le nom est réellement alsacien, il semble s'agir d'un dérivé de Braß, Brasse, toponyme évoquant le genêt. Autrement, on pensera à un dérivé de brace, ancienne mesure de longueur, mais aussi orge utilisé pour la fabrication de la bière. Variante lorraine : Brasselle. Brasselet Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, ainsi que dans l'Ille-et-Vilaine. Variante rare : Bracelet. Sans doute un surnom donné à celui qui a de petits bras (sens principal du mot brasselet au moyen âge), ou à celui qui porte ou fabrique des brassards d'armure (autre sens du mot). Brasseur Surtout porté dans le Nord, le nom désigne celui qui brasse la bière. Brassier Porté dans le Tarn (variante : Brassié) et le Puy-de-Dôme, le nom désigne un paysan pauvre, un ouvrier agricole, au départ celui qui n'a que ses bras pour travailler la terre. Braud Forme contractée de Béraud (voir ce nom), très courante dans l'Ouest (17, 85, 44). Brault Forme contractée de Béraud (voir ce nom), fréquente dans l'Indre-et-Loire. Braun Fréquent en Alsace-Lorraine, désigne ceui qui est brun (de peau ou de cheveux). Braunshausen Porté en Moselle, désigne celui qui est originaire de la commune de Braunshausen, en Sarre. Signification : la maison, le domaine de celui qui s'appelle Braun (= brun). Braunstein Le nom signifie en allemand 'roche brune'. Il peut s'agir d'un toponyme évoquant une forteresse et la couleur de sa pierre (cf. Roquebrune en France), mais le nom est le plus souvent porté par des juifs askhénazes, sans renvoyer forcément à un lieu précis. Variante : Bronstein. Bravard Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme et en Savoie. C'est un dérivé de l'occitan brau (féminin brava) qui peut avoir plusieurs sens : soit un adjectif signifiant 'sauvage, dur', soit un nom désignant un jeune taureau (on le rencontre également avec le sens de 'membre viril'). Difficile de faire un choix entre ces diverses possibilités. Avec un autre suffixe : Bravaux. Bravo "Patronyme espagnol ou portugais, parfois aussi italien. Le sens de ""courageux, vaillant"" est assez tardif. Au moyen âge, bravo a signifié d'abord ""sauvage, indompté"" puis ""fier, arrogant"". C'est parmi ces acceptions qu'il faut choisir la signification du nom de famille. Etymologie : sans doute le latin barbarus (barbare, puis sauvage, fier)." Brayard Porté dans l'Ain, la Saône-et-Loire et le Rhône, c'est apparemment le surnom d'un braillard (ancien français braillier = crier). A noter cependant qu'un hameau s'appelle Brayard à Vonnas (01), mais le toponyme semble formé à partir du nom de famille. Brayette Nom porté notamment dans la Somme et les Ardennes. Il doit s'agir d'un toponyme dérivé de bray, braye (= terrain bourbeux, du gaulois braco). Il en est de même pour Brayet, présent dans l'Oise. Brayle Nom assez rare surtout porté dans le Tarn. Il désigne sans doute celui qui est originaire de Brayle, hameau à Dénat (81). D'autres hameaux portent le même nom à Nérac (47) et à Sore (40). Sens possible : bourbier, marécage (dérivé du gaulois braco). Brazeau Nom rare surtout porté dans la Loire-Atlantique (variante : Brazaud). Aucune idée, sinon un éventuel diminutif du breton Braz (= grand, corpulent). Brazy C'est dans le Pas-de-Calais et les Côtes-d'Armor que le nom était autrefois le plus répandu. En Bretagne, il semble s'agir d'un diminutif de Braz (= grand). Ailleurs, c'est certainement un toponyme, nom d'une ancienne localité que je n'arrive pas à situer. On trouve ce toponyme en Bourgogne sous la forme Brazey, nom de deux communes de la Côte-d'Or. Dans l'Eure, il se présente sous la forme Brazais, portée par un château à Marcilly-sur-Eure. Bréant Le nom est porté en Normandie (27, 76). Variante : Bréand (28, 88). Sens incertain. Le mot existe en ancien français (brehant), mais il désigne une sorte de tente. Le rapprochement fait par M.T. Morlet avec les communes bretonnes de Bréhan ou Bréhant ne semble pas convenir, vu le nombre assez important de Bréant en Normandie. Il pourrait s'agir d'un nom de personne, reste à savoir lequel. Bréard Le nom est surtout porté en Seine-Maritime et dans les Côtes-d'Armor. Variante : Bréart (80, 76, 14). C'est une variante par métathèse du nom de personne d'origine germanique Bérard (voir ce nom). Bréas Un nom surtout porté dans le Forez. Il désigne celui qui est originaire du Bréas, nom de plusieurs hameaux de la Loire, à La Fouillouse, au Bessat et à Saint-Jean-Bonnefonds. A noter aussi le hameau des Bréas à Roche-la-Molière. Sens incertain, à rapprocher peut-être de l'ancien français brai (boue, fange). Dérivés : Bréassier (peut-être la Bréassière, hameau à La Fouillouse), Bréasson (autre hameau à La Fouillouse). Forme voisine : Bréat (hameaux à Aveizieux et à Chalain-le-Comtal, quartiers à Saint-Etienne et à Saint-Galmier). Brebant Porté notamment dans l'Aisne, désigne celui qui est originaire du Brabant. Brebion Patronyme assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et en Normandie (76). C'est un diminutif du mot brebis. On peut hésiter entre une métaphore évoquant la douceur ou une métonymie renvoyant à un gardien de brebis. Brèches Porté surtout en Savoie (73, 74), désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Brèches, toponyme évoquant une brèche, un passage. On trouve à Saint-Alban-des-Villards (73) le col des Brèches de la Passoire. A noter aussi le hameau des Brèches à Arzay (38). Breckeler Nom rencontré dans le Nord-Est de la France, également en Belgique et au Luxembourg. La finale -er évoque soit un nom formé à partir d'un toponyme, soit un nom de métier. C'est cette dernière solution qu'il faut ici envisager, et il s'agit d'une profession agricole, en principe un broyeur de lin. On rencontre en Belgique les variantes Brakeleer, Braeckeleer, Braekelaere, Braquelaire etc... Brecq Nom porté notamment dans les Charentes et en Normandie (76). Difficile de se prononcer sans données généalogiques anciennes. Il pourrait s'agir d'un toponyme évoquant une brèche : un hameau s'appelle Le Brecq à Plainfaing, dans les Vosges (le nom de famille Le Brecq se rencontre en Lorraine au XVIIe siècle). Un autre se nomme Brecque à Asson (64). Il faut aussi envisager un rapprochement avec le breto Le Brech, surnom sans doute donné à celui qui a les cheveux poivre et sel (vannetais brec'h = tacheté, grivelé). Brede Allemand Nom allemand rencontré en Moselle. C'est en principe un toponyme (que l'on retrouve dans la ville hollandaise de Breda) évoquant le plus souvent un cours d'eau qui s'élargit (germanique braida = large). Le nom se rencontre également en Angleterre (variantes Breed, Breede) avec le même sens. Bredier Porté en Limousin (87, 23), ce devrait être un nom de personne d'origine germanique, Braidhari (braid = large + hari = armée). On le rencontre dans l'Ouest sous la forme Brehier (44, 76). Brédif Nom rencontré notamment dans l'Indre-et-Loire et la Seine-Maritime. C'est un surnom donné à celui qui est ardent, rapide, emporté (ancien français braidif). Bredin Porté en Franche-Comté et dans la Loire-Atlantique, pourrait être le surnom d'une personne qui bredouille (ancien français bredeler = bredouiller, marmonner). On pensera aussi, au moins dans l'Ouest, à une variante de Brodin (voir ce nom) Brégeard On rencontre le nom à la fois en Lorraine (54, 57) et dans la Vienne. M.T. Morlet pense à un brasseur, la bregie étant l'orge préparée pour fabriquer la bière. Cette définition pourrait convenir en Lorraine, mais certainement pas dans le Poitou, région où l'on trouve de nombreux noms voisins, comme Brégeat et Brégeaud. En fait, tous ces noms semblent des variantes par métathèse de Bergeard, Bergeat, Bergeaud, qui peuvent soit désigner celui qui habite sur la berge, soit être des noms de personne d'origine germanique formés sur la racine ber (= ours). Bréger Porté notamment en Loire-Atlantique, c'est une variante par métathèse de Berger, désignant un berger. On rencontre aussi en Alsace le nom de famille Breger, qui pourrait désigner celui qui est originaire de Breg, en Bade-Wurtemberg. Bregerie Voir Brugerie. Le nom est surtout porté dans les Charentes, mais semble originaire du Limousin. Brehamel Nom surtout porté dans l'Oise, où l'on trouve aussi la variante Brehamet. Ces deux noms sont des diminutifs de Breham (rencontré surtout dans l'Eure), que M.T. Morlet interprète avec prudence comme un toponyme qui pourrait signifier petit domaine, mais cela demeure très incertain. Breil Désigne celui qui est originaire de Breil (également le Breil), toponyme très fréquent en France (du gaulois brogilo = le petit bois). C'est dans le Sud-Ouest que le patronyme est le plus fréquent (31, 81, 12). Pour cette région, il faut noter la commune du Breil (46) et le hameau du Breil (Nègrepelisse, 82). Brel Le nom est une variante de Breuil (= bois clôturé, gaulois brogilo). On le rencontre surtout dans le Sud-Ouest (46, 82), mais aussi bien sûr en Belgique. Variante plurielle : Brels (11, 36). Brelier Nom surtout porté dans la Saône-et-Loire (matronyme : Brelière). Ce nom est à rattacher aux formes Berlier, Berlière (42, 71), avec métathèse du r, ce qui ne nous éclaire pas vraiment sur sa signification. On peut cependant formuler quelques hypothèses : 1. Forme contractée de Bertelier (fabricant ou marchand de corbeilles). 2. Forme contractée de Barillier (tonnelier, transporteur de vin). Mais la solution pourrait évidemment être différente. Brémaud Nom porté surtout dans les Deux-Sèvres et en Vendée. Variantes : Brémault (79, 44), Brémeau (85, 86), Brémeault (79). Sens incertain : peut-être un rapport avec la brème (poisson), nom d'un lieu où ce poisson est abondant ou surnom d'un pêcheur. Brément Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise (variante : Brémant), c'est pour M.T. Morlet le participe présent du verbe bremer (= crier, gronder), surnom donné à un braillard ou à un homme irascible. On pensera aussi à une métathèse de Berman(n), nom de personne ou surnom formé sur la racine germanique ber (= ours). Bremon Variante assez rare de Brémond, Brémont, qui sont des formes par métathèse de Bermond, Bermont, nom de personne d'origine germanique (Bermund : ber = ours + mund = protection). Bremond, Brémond Nom de personne d'origine germanique, variante de Bermond par métathèse (voir ce nom). On trouve beaucoup de Brémond dans le 49, mais le nom se rencontre un peu partout en France. Brenac Patronyme porté dans le Tarn et en Limousin. Désigne celui qui est originaire de Brenac, nom d'une commune de l'Aude et de plusieurs hameaux (Dordogne, Aveyron notamment). Sens du toponyme : le domaine de Brennos, nom de personne gaulois. Brenet Nom surtout porté dans le Doubs et la Haute-Saône. On le trouve cependant aussi dans les Deux-Sèvres. Il s'agit sans doute d'une variante de Bernet, formée par métathèse. Bernet est quant à lui un diminutif du nom de personne d'origine germanique Bern (ber, berno = ours). Brengues Surtout porté dans l'Aveyron, désigne celui qui est originaire de Brengues, nom d'une commune du Lot et de hameaux au Truel (12) et à Cabrerets (46). Signification : le domaine de Beringus, nom de personne d'origine germanique. Brennetot Nom porté en Normandie (76, 27). Devrait correspondre à Brennetuit, patronyme porté dans la même région et désignant celui qui est originaire de Brennetuit, nom de trois hameaux à Auffay, Heugleville-sur-Scie et Saint-Hellier (76). Signification possible : domaine rural pour la finale -tot (norrois topt), mais clairière, terre défrichée pour -tuit. Le premier élément représente un nom de personne. Brenoir Nom très rare dont on n'a que peu de mentions anciennes et aucune certitude quant à l'origine géographique. Pourrait être une variante de Bernard, avec métathèse du r et modification de la finale sous l'influence de l'adjectif 'noir'. Brenot Nom porté en Bourgogne (71, 21) ainsi que dans le Jura. Ce devrait être une variante par métathèse de Bernot (10, 89), diminutif de noms de personne d'origine germanique tels que Bernier ou Bernard, Bernaud. Brenugat, Brénugat Nom porté dans le Morbihan. Désigne celui qui est originaire de Brénugat, un hameau de la commune de Lizio (56). Sens du toponyme : la colline (brenn) de Iudcat, ancien nom de personne breton (iud = seigneur + cat = combat). Brès Pour le sens, voir Bris. C'est dans les Cévennes que le nom est le plus répandu (48, 30) ainsi que dans le Vaucluse. Bressan Surtout porté dans l'Ain, désigne celui qui est originaire de Bresse. Variantes : Bressand, Bressant. Bressat Surtout porté dans le Rhône, l'Isère et le Puy-de-Dôme, pourrait être une variante de Bressac (également nom de famille), nom d'une commune de l'Ardèche (Saint-Lager-Bressac) et de plusieurs hameaux, notamment dans la Drôme. Autres possibilités : diminutif du prénom Brès (= Brice) ou originaire de la Bresse. Bressler Désigne, comme Bressel, celui qui est originaire de la ville polonaise de Wroclaw, en allemand Breslau (allemand dialectal Brassel). Le toponyme est formé sur le nom de personne Vratislav. Bressolette Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Il désigne sans doute celui qui est originaire du hameau de Bressollettes à Saint-Alyre-d'Arlanc (63). Le toponyme est un diminutif de Bressole(s), qui n'a sans doute aucun rapport avec un berceau (occitan breçol), mais doit désigner un lieu broussailleux ou un bois-taillis (racine broc, bros). Variante : Bressollette (79). Forme voisine : Brossolette. Bresson Diminutif de Brès, Bris, nom de baptême porté par le successeur de saint Martin comme évêque de Tours. Le nom Bresson est surtout porté en Picardie et en Champagne-Ardennes. On rencontre dans l'Ouest la variante Brisson. Bressy Nom surtout porté dans le Vaucluse et le Limousin. Sens incertain. Peut-être un dérivé de Brès, nom de baptême (latin Brictius) popularisé par saint Bris, successeur de saint Martin comme évêque de Tours. Bret Nom très fréquent dans l'Isère et la Drôme, et plus généralement dans la région lyonnaise. Désigne celui qui est originaire de Bretagne. C'était au moyen-âge le cas-sujet de Breton. Bretagnolle Nom porté en Corrèze. Désigne celui qui est originaire du hameau de Bretagnolle, dans le même département (commune de Pierrefitte). La variante Bretagnolles renvoie le plus souvent au hameau de Bretagnolle à Chanteuges (43). Autre variante : Bretagnol (19, 87). On évoque en général pour ces toponymes un rapport avec les Bretons, ce qui me semble assez improbable. Peut-être s'agit-il d'un lieu planté de troènes (occitan bretoina, bretana). Bretault C'est une variante par métathèse de Bertault, nom de personne d'origine germanique (voir Bertaud). Le nom se rencontre surtout dans le Maine-et-Loire. Variantes : Bretaud (85, 36), Bretaut (49), Breteau (72, 61), Breteaud (79), Breteault (49), Breteaux (77). Diminutifs : Bretaudeau, Breteaudeau (49). Bretéché, Bretécher Nom de famille porté surtout dans la Loire-Atlantique. A dû désigner un guetteur, soldat placé à la bretèche, ouvrage de défense formé par une logette à mâchicoulis. Bretel, Bretelle Ces deux noms semblent avoir la même origine. On les rencontre surtout dans la Somme, mais on trouve aussi des Bretel dans la Manche, et des Bretelle en Corrèze. On peut penser à un diminutif de Bret (= breton), mais il semble qu'on ait plutôt affaire à des noms de localités : on trouve dans la Somme deux hameaux appelés Bretel (Boismont et Gézaincourt), et dans la Manche le toponyme est très fréquent (hameaux à Couvains, Laulne, Millières, Saint-Sauveur-le-Vicomte). Egalement hameau de la Bretelle à Mondescaut (60). A noter enfin les diverses communes qui s'appellent Breteil, Breteuil ou Bréthel. Le toponyme paraît d'origine gauloise, mais son sens est incertain. Brethes, Brèthes Essentiellement porté dans les Landes, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée ainsi, sans doute le hameau de Brèthes, à Poyartin (40). Il existe un hameau du même nom à Viella (32). Le sens du toponyme est obscur. Variante : Brettes. Brethomé Surtout porté en Vendée, le nom est une variante par métathèse de Berthomé (porté dans la même région) qui correspond au prénom Barthélémy. Variantes ou diminutifs : Bréthomeau, Bréthomet, Bréthommé, Brétomé. Bréthoux, Brethoux Nom porté dans les Landes, et plus généralement en Gascogne (variantes : Brethou, Brethous). Plusieurs hypothèses ont été formulées. La plus logique est d'y voir une variante de Breton, désignant celui qui vient de Bretagne. Bretnacher Nom porté en Lorraine. Variantes : Bretnacker, Brettnacher. Désigne celui qui est originaire de la commune de Brettnach, dans le même département. Mentionné en 1179 sous la forme Britenacha, le toponyme signifie 'le domaine (suffixe -acum) de Britannus', nom de personne latin. Breton Originaire de Bretagne. Brette Nom surtout porté dans la Corrèze. Il pourrait s'agir d'un matronyme formé su Bret (= breton), mais en l'occurrence il faut penser à un toponyme : on trouve en effet en Corrèze un hameau appelé La Brette (commune de Péret). Il existe également deux communes appelées Brette, dans la Drôme et la Sarthe. Le sens du toponyme me paraît incertain : on évoque parfois le domaine d'un nommé Britto (= le Breton), mais cela ne convient pas à une forme comme La Brette. Breugnot Nom porté dans la Nièvre et les départements voisins (89, 71). Variante : Breugniot. Il faut le rapprocher de Brugnot (71, 21, 39), diminutif de Brun. Autre possibilité pour ces noms : dérivés de l'ancien français brugne, broigne (= armure). Autres variantes : Brugnaud, Brugnaut, Brugnaux, Brugneau, Brugneault, Brugneaux. Avec un autre suffixe : Brugnon (02, 71), Breugnon (03, 58). Breuil Fréquent dans le Limousin (19, 87), c'est un toponyme issu du gaulois brogilo, désignant un bois clôturé. Variante avec -s final : Breuils (32). Autre forme : Breuilh (87, 24). Breuillet Diminutif de Breuil (voir ce nom) porté surtout dans l'Yonne. Variantes : Breuiller, Breuillez. Autres diminutifs : Breuillaud, Breuillault (36, 87), Breuillon (52), Breuillot (25, 90). Breuilly Désigne celui qui est originaire de Breuilly, nom de diverses localités. Le patronyme est surtout porté dans la Manche, où l'on rencontre des hameaux appelés (le) Breuilly à Notre-Dame-de-Cenilly et à Saint-Louet-sur-Vire. Pour le sens, voir Breuil. Breuque Nom rencontré dans la Somme et la Seine-Maritime. Semble une variante de Breucq, Breucque (59), toponyme désignant un lieu marécageux (néerlandais broek). Breure Nom porté dans la Haute-Loire. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Breure, toponyme évoquant un lieu où pousse la bruyère. A noter les hameaux de la Breure à Saint-André-de-Chalencon (43) et à Usson-en-Forez (42). Le toponyme est également fréquent dans l'Allier. Breuse Nom rare porté dans la Haute-Marne. On le trouve plus souvent sous la forme Breuze (45). Il s'agit en principe d'une déformation du mot braise, désignant un marchand ou un fabricant de charbon de bois. Breuskin Nom porté en Belgique, rencontré aussi sous les formes Brusquin, Bruskin. Sens incertain, aucune solution ne donnant vraiment satisfaction. Peut-être un diminutif (suffixe -kin) de Bros, hypocoristique du prénom Ambroise. Breuvart Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Brevart, Breuwaert. Sans doute une déformation du néerlandais Brouwer (= brasseur). Autre possibilité : diminutif de l'adjectif bref (= petit). Brevet Fréquent dans l'Ain ainsi que dans l'Ouest (49, 44), c'est un diminutif de bref, brief, surnom donné à un homme petit (à noter cependant qu'en ancien français un brievet était aussi une lettre, on peut donc envisager parfois le surnom d'un clerc). Brezisky Sans doute déformation du polonais Brzezinski, nom formé sur brzoza (= le bouleau, ukrainien bereza). Brial D'origine plutôt occitane, ce nom est souvent considéré comme une aphérèse de Abrial, adjectif correspondant au mois d'avril (nom donné à un enfant né en avril, ou encore symbole du printemps, du renouveau). Il peut aussi s'agir d'un toponyme, avec le sens de petite colline, monticule. C'est le nom d'un hameau à Bressols (82). Brialy Nom surtout porté dans l'Indre, où l'on trouve aussi la forme Brialix. C'est un diminutif de Brial, évoquant soit le mois d'avril, soit une petite butte. Il existe un hameau les Brialix à Buxeuil (36). Brianchon Nom porté en Normandie et en Picardie (76, 80). C'est une variante de Briançon, un toponyme qui n'est pas inconnu dans cette région : à noter le manoir de Briançon à Criel-sur-Mer (76), et le hameau du même nom à Saint-Crépin-aux-Bois (60). Etymologie : le gaulois latinisé Brigantione (= hauteur, éminence). Briancourt Désigne celui qui est originaire de Briancourt, l'une des deux agglomérations composant la commune de Bosseval-et-Briancourt, dans les Ardennes. Briand, Briant Sauf exception toujours possible, aucun rapport avec l'adjectif brillant. Il s'agit normalement d'un nom de personne breton signifiant élevé, haut placé. Variantes : Brien, Briend, Brient. Diminutif : Briendo. Le même nom est très répandu dans les îles britanniques sous les formes Bryan, Brian, Brien, O'Brian, O'Brien, O'Bryan. Briandon Nom rare porté aujourd'hui dans la Seine-Saint-Denis. Pourrait renvoyer à Briandon, lieu-dit à Mignaloux-Beauvoir (86). On me signale cependant l'existence d'une famille Guenot-Briandon en Savoie, ce qui ne correspond guère géographiquement. Bricane Nom rare porté dans le Pas-de-Calais. Variante : Bricanne. Difficile de se faire une idée. Peut-être à rapprocher de l'ancien français bricoigne, qui signifie soit folie, soit filouterie. Mais il faudrait connaître d'éventuelles anciennes graphies du nom pour donner une définition plus précise. Bricard Rencontré un peu partout dans la moitié nord de la France, ce nom semble être un dérivé de bric, bricon, qui désignait en ancien français un fou, mais aussi un fripon, ou encore un lâche, un paresseux. On n'a que l'embarras du choix, mais il s'agit de toute façon d'un sobriquet péjoratif. Brice, Briche Nom de baptême fréquent dans le nord de la France. Pour le sens, voir Bris. Diminutifs : Bricet, Brichet. Bricheteau Porté notamment dans le Maine-et-Loire et la Vienne, le nom est un diminutif de Brichet (08, 53, 72), lui-même diminutif de Briche (62, 60, 95). Ce dernier nom est dans la plupart des cas une variante du prénom Brice. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose aussi un surnom donné à un homme rusé ou à un joueur (ancien français briche = piège ou jeu d'attrape). Briday Surtout porté dans le Rhône, semble désigner celui qui est originaire du hameau du Briday, dans le même département (commune de Propières). Le toponyme pourrait venir du gaulois *brivate (= pont), mais il faudrait des formes anciennes pour avoir une certitude. Bridelance Nom rencontré dans le Nord et le Nord-Est. Il semble qu'il faille le décomposer en bride + lance, mais le sens reste pour moi obscur. Que pouvait signifier l'expression brider une lance ? Ceci dit, l'étymologie est peut-être tout autre… Bridet Nom porté dans la Saône-et-Loire et la région lyonnaise, présent aussi dans le Lot-et-Garonne. Voir Briday. Bridon Patronyme porté dans l'Ain et la Saône-et-Loire. Semble désigner un fabricant ou un marchand de brides, plus généralement un bourrelier. Bridoux Patronyme courant en Picardie, rencontré aussi en Belgique. Les premières mentions connues montrent que c'était au moyen âge un prénom : on peut penser à un diminutif masculin de Bride (forme contractée de Brigitte, également Briede en Allemagne). Si par contre il s'agissait d'un surnom, il faudrait y voir un dérivé de bride, évoquant peut-être un garçon d'écurie ou un bourrelier. Variante : Bridou (77 notamment). Brière, Brières Nom très courant en Normandie et dans le Centre-Ouest. Désigne celui qui habite un lieu-dit portant ce nom ou qui est originaire d'une localité appelée Brière. Sens du toponyme : lieu où pousse la bruyère. Il existe une commune appelée Brières dans l'Essonne. Briffaut Nom assez répandu dans le département du Nord et dans la Sarthe. Variantes : Brifaud, Brifault, Brifaut, Briffaud, Briffaut, Briffaux. Avec un autre suffixe : Briffard. Sans doute le surnom d'un gros mangeur (ancien français brifalt = glouton, dérivé du verbe brifer = manger goulûment). Briffoteaux Nom porté dans la Marne, l'Aisne et les Ardennes. C'est un diminutif de Briffaut, qui correspond à l'ancien français brifalt, terme désignant un personnage glouton (verbe brifer = manger goulûment, d'origine obscure). Variantes : Briffotaux, Briffoteau, Brifoteau, Brifoteaux. Brigard Surtout porté dans l'Isère, pourrait être le surnom d'un homme querelleur (ancien français briguer = se disputer). Brignon Originaire d'un village ou d'un hameau portant ce nom. Il existe la commune de Brignon dans le Gard, celle du Brignon dans la Haute-Loire, mais c'est un toponyme fréquent presque partout en France, formé sur la racine préromane briga (= sommet, colline, hauteur). On le trouve aussi souvent sous la forme Brion. Brihay Le nom est porté dans le département du Nord, où l'on trouve plus fréquemment la forme Brihaye (également 02, 50). Il devrait s'agir d'un toponyme (nom de hameau ou de lieu-dit), mais je n'en trouve aucune trace. Brillant Porté notamment dans la Sarthe et la Mayenne, rencontré aussi sous la forme Brilland, c'est selon M.T. Morlet le surnom d'un homme rusé (dérivé de l'ancien français bril = piège). On doit surtout envisager une déformation des noms Briand, Briant, par attraction du verbe briller. Brillanti Nom italien (variante Brillante), également porté en Corse. C'est le participe présent du verbe brillare, qui signifiait à la fin du moyen âge s'agiter, tourner, faire des pirouettes. Auparavant, ce verbe s'écrivait prillare. Il s'agit donc sans doute d'un surnom donné soit à une personne agitée, soit à un saltimbanque. Le sens moderne du verbe briller est plus tardif, aussi bien en Italie qu'en France. Brindejonc Nom porté dans l'Ouest (53, 35, 44). Variantes : Brindejont, Brindjon, Brindjonc. On considère qu'il a désigné celui qui portait un brin de jonc à son chapeau, mais il convient d'être prudent avec ce genre de surnoms. Brine Nom très rare porté en Belgique, rencontré autrefois aussi dans le département du Nord. Aucune idée solide quant à sa signification. Bringer Patronyme porté surtout en Lozère et en Haute-Loire. C'est une contraction de Béringer, nom de personne d'origine germanique, Beringari (berin = ours + gari = prêt pour le combat). Variante : Bringier. Bringué Nom porté dans les Hautes-Pyrénées, ainsi que dans la Haute-Garonne et l'Hérault. C'est une variante de Beringuer (voir Bringer). La forme Bringues, rencontrée dans l'Hérault, est plus incertaine. A noter l'existence d'un hameau les Bringues à Marlieux, dans l'Ain. Briois Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Désigne soit celui qui est originaire de la Brie, soit celui qui vient d'un village appelé Brie (par exemple dans l'Aisne ou la Somme). Variantes : Brioist, Brioit. Briol Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 81 notamment). C'est un toponyme fréquent dans le Tarn, où plusieurs hameaux s'appellent le Briol. On trouve également la forme Briole (09, 64). Signification incertaine : dans les Landes, la briole désigne le peuplier. Dans le Gers, le briou est un gué. En Provence le briol est un piège. Brion Fréquent notamment dans les Ardennes et dans la Vienne, désigne le plus souvent celui qui est originaire de Brion, nom de localité très répandu dans toute la France (avec le sens de petite colline généralement fortifiée, dérivé du gaulois briga). Il peut aussi s'agir d'une aphérèse d'Aubrion, d'iminutif d'Aubry. Briot Le nom est fréquent dans les Vosges et la Haute-Marne. C'est un diminutif du nom de baptême Aubry, formé par aphérèse. Diminutifs : Briotet, Briottet (Bourgogne). Brioude, Brioudes Patronyme rencontré dans le Forez et les Cévennes. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute la petite ville de Brioude, dans la Haute-Loire. Sens du toponyme : dérivé du gaulois briva = pont (Brioude est mentionné pour la première fois sous la forme Brivate). Bris, Brisse Nom de baptême popularisé par saint Bris (ou saint Brès), qui fut évêque de Tours et successeur de saint Martin au Ve siècle. Le nom vient du latin Brictius. Diminutifs : Brissaud (87, 38), Brissault (86), Brisseau (85), Brisseaud (87), Brisseaux (77), Brisset (18, 41), Brissey (70, 88), Brissez (62, 18), Brissiau, Brissiaud (87), Brissier (35), Brissiet (53), Brisson (44, 86), Brissot (77, 51, 89). Sur Brisset, on a formé le matronyme Brissette (présent au Québec). Doubles diminutifs formés sur Brisson : Brissonnaud, Brissonneau, Brissonneaud, Brissonnet, Brissonnier (Poitou-Charentes). Autre sens pour Bris lorsque le nom se rencontre en Bretagne (29) : celui qui a des taches de rousseur (voir Le Bris). Brisac Nom porté dans le département du Nord, à rapprocher de Brisach (67, 57), Brisack (Belgique), Brisacq, Brisacque (59, 62). C'est un nom de localité. On pensera bien sûr à la commune de Neuf-Brisach dans le Haut-Rhin, mais il existe aussi plusieurs lieux-dits ainsi appelés, par exemple le Brisac à Abscon (59), ou Brisac à Richecourt (55). Brisard Serzait le surnom d'un homme violent (dérivé du verbe briser). Le nom est fréquent en Mayenne et en Vendée (également 21). Variantes : Brisart (59), Brizard (85, 17, 37), Brizart (35). Brisciano Nom italien. Désigne peut-être celui qui est originaire de Brescia (mais Bresciano est plus courant), ou bien celui qui vient de Barisciano (Abruzzes). On trouve aussi des communes portant le nom de Brusciano. De toute façon, l'origine toponymique semble certaine. Brisebois Le nom est surtout porté dans la Creuse, où l'on trouve les variantes Brisabois, Brisebost et Brisebot. Ce pourrait être le surnom d'un bûcheron (pour Brisebot, on peut aussi penser à un sabotier : bot = sabot). Avec le même sens mais dans d'autres régions : Brisbois (Île-de-France, Moselle). Brissé Nom trouvé en Lorraine. On le considère généralement comme un diminutif de Brice, Bris, Brès, nom de baptême porté par le successeur de saint Martin comme évêque de Tours. Cependant, le é final évoque une autre origine, sans doute un toponyme qui correspond à des formes connues, par exemple Brissay ou Brissy (deux communes de l'Aisne). Le toponyme vient de Brissiacum, nom de domaine gallo-romain. Bristiel Nom porté en Moselle (variante : Bristielle). Sans doute le surnom de celui qui fait des bretzels, autrement dit un pâtissier. Britz Le nom en France est surtout porté dans la Moselle. Il semble s'agir de l'une des formes allemandes du prénom Brice, à rapprocher de Brix. Diminutif : Britzel. Briu Nom rencontré dans les Pyrénées-Orientales (surtout à Estagel). Etymologie difficile à cerner : on peut penser à l'occitan briu (= impétuosité, force, courage), utilisé notamment pour marquer la force d'un cours d'eau. On peut aussi penser à la racine préromane broglio, qui est à l'origine de nom de la commune de Briou (Loir-et-Cher, ce qui n'est pas vraiment dans le secteur géographique du patronyme !). Brivadier Nom assez rare surtout porté dans le Puy-de-Dôme, où l'on trouve aussi les formes voisines Brivadis et Brivady. C'est un dérivé de l'occitan brivada, qui signifie vitesse (surnom d'un homme rapide ?), mais qui s'applique aussi en toponymie à un cours d'eau impétueux. A noter un hameau Brivadet à Issoire (63). Brizay Porté dans la Loire-Atlantique et en Vendée (variante : Brizais), désigne sans doute celui qui est originaire du Brizais, nom de deux hameaux à Campbon et à Saint-Michel-Chef-Chef (44). Autre possibilité : les communes de Brizay dans la Vienne (Marigny-Brizay) et dans l'Indre-et-Loire. Brizé Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, à rapprocher de Brizais et de Brizay (44). Désigne celui qui est originaire soit de Brizais (hameaux à Campbon et à Saint-Michel-Chef-Chef, 44), soit de Brizay (communes dans la Vienne et l'Indre-et-Loire), soit encore du Brisé, autre hameau à Saint-Michel-Chef-Chef (44). Broard, Berouard, Beroard Nom de personne d'origine germanique, Berward (ber = ours + hard = dur). Difficile à localiser géographiquement, mais semble relativement fréquent vers l'Auvergne (63, 07). Broc, Broch Plusieurs interprétations ont été données de ce nom, qui peut en effet avoir de nombreux sens. Difficile de choisir entre un bâton, un goulot de bouteille ou encore quelqu'un dont les dents sortent de la bouche. D'autant qu'il y a une autre explication, toponymique cette fois, le mot broc désignant en ancien occitan un éperon rocheux ou un endroit couvert d'arbustes épineux. C'est cette dernière version qui a ma préférence. Brocard Voir Brochard pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Jura. Variantes : Brocart (06, 59), Broccard (74, 90). Formes italiennes : Brocardo, Brocardi, Broccardo, Broccardi. Brocarel Nom porté dans le Vaucluse. Peut-être un toponyme, diminutif de l'occitan broquièr (= fourré de buissons). Brochard Un patronyme très répandu dans l'Ouest (85, 49, 44). On le rencontre sous la forme Brochart en Picardie, où il est plus rare. Vu la fréquence du nom et de la forme voisine Brocard, les explications généralement données (évoquant un broc ou une cruche) ne semblent pas satisfaisantes. Il s'agit en fait d'un nom de personne d'origine germanique, Burcard (burg = forteresse + hard = dur), avec métathèse du r. La forme latinisée Brocardus est attestée en Italie au début du XIIe siècle. Brochon Dérivé de broc, qui signifie cruche, pot, il pourrait s'agir d'un surnom donné à celui qui fabrique, vend ou utilise ces objets. C'est dans le Loiret et la Charente-Maritime que le nom est le plus porté. Voir aussi Brouchon pour un autre sens. Brochot Nom fréquent dans la Saône-et-Loire et dans l'Yonne. Comme pou tous les noms en Broc-, Brouch- on peut hésiter entre le broc (surnom donné à un fabricant de cruches) et un toponyme d'origine gauloise (broccos) signifiant éperon rocheux, mais aussi endroit couvert d'arbustes épineux. Difficile de se faire une idée certaine. Brodin Le nom est surtout porté en Normandie (61) et en Bretagne (35). Diminutif de l'ancien français brode, qui peut avoir plusieurs sens : il désigne d'abord le pain bis (dans ce cas, ce serait un surnom donné à une personne au teint mat : dans la région d'Orléans, une femme brode était une femme brunette). Mais il s'agit aussi d'un adjectif signifiant lâche, mou, voire efféminé. Difficile de faire un choix. A noter que le patronyme Brode existe aussi, notamment en Moselle, et qu'il pourrait bien s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, formé sur la racine brod (= fer de lance). Broeckaert Forme flamande de Brochard, Brocard (voir Brochard). Variante : Broekaert. Broggio Rencontré aussi sous la forme plurielle Broggi, c'est une aphérèse du nom de personne italien Ambrogio (= Ambroise). On trouve aussi les formes Brogio, Brogi. Diminutifs : Broggini, Brogiotti. Broglie (de) Broglie est une autre forme de Breuil, toponyme très fréquent qui désigne un bois clôturé (gaulois brogilo). Une commune de l'Eure s'appelle Broglie, mais son nom ne date que de 1742, année où le village de Chambrais fut débaptisé en l'honneur des ducs de Broglie. En fait, le nom de famille est d'origine piémontaise, la forme initiale étant Broglia. Brohan Nom porté dans le Morbihan et la Loire-Atlantique. Variante : Brohand. C'est un dérivé du breton broc'h (= blaireau), qui a été utilisé au Moyen Âge comme nom de personne. A noter que Brohan est aussi le nom d'un hameau à Caden (56). Brohannier Nom rare porté dans les Côtes-d'Armor. C'est apparemment un dérivé de Brohan (voir ce nom). Brolles Surtout porté dans l'Ardèche, désigne celui qui est originaire de Brolles, hameau à Accons, dans le même département. Signification : sans doute bois clôturé, buisson (gaulois brogilo). Brollier Nom porté dans la région lyonnaise. Sans doute un toponyme (bois clôturé, buisson, gaulois brogilo), mais difficile d'avoir une certitude, vu la rareté de ce nom. Broly Nom porté en Alsace-Lorraine (variante Brolly). Sens obscur. Il pourrait s'agir d'un toponyme, à rapprocher de l'allemand Brühl (prairie basse, terrain encaissé), ou du gaulois broglio (= bosquet). Brondy Le nom est porté en Vendée et en Loire-Atlantique. Peut-être un toponyme à rapprocher du mot bronde (en Anjou la grande bruyère, en pays occitan feuillages, branchages). Bronnec Rencontré aussi sous la forme Bronec, le nom, porté dans le Finistère, est un dérivé du breton 'bronn' (= sein). Sans doute un sobriquet pour un homme gros, aux pectoraux mamelus. Bronner Nom fréquent en Alsace-Lorraine. C'est un dérivé de l'allemand Bronn (= puits, fontaine, source), sans doute celui qui habite un lieu-dit Bronn, éventuellement le surnom d'un puisatier. Les noms Borner et Brunner ont le même sens. Brooks Egalement Brook. Désigne en Angleterre celui qui habitait près d'un ruisseau (anglais brook). Broque Nom du Sud-Ouest. C'est un toponyme d'origine préromane désignant soit un éperon rocheux, soit un buisson épineux. Broquedis Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes (variante : Broquediz). Broquedis est le nom d'un hameau à Saint-André-de-Seignanx (40). Signification incertaine : on a évoqué (Palay, Dictionnaire du béarnais et du gascon modernes) la lucane ou le scarabée (gascon broca-dits). Broquet Diminutif de Broc (voir ce nom). Broqueville Certainement un ancien nom de localité du Sud-Ouest, formé avec le latin villa (= domaine, puis ville ou village) à partir d'une racine qui doit être l'occitan broc, broque (lieu broussailleux, ou encore éperon rocheux). Il a été porté dans le Gers depuis 1430, et pourrait venir de la région toulousaine. A noter cependant que les formes voisines Brocquevieille, Brocquevielle et Brocqueville se rencontrent pour leur part en Artois et en Picardie, et semblent formées sur le nom de personne germanique Brucco. Brosille Nom rare porté surtout dans la Drôme. Je n'ai pour l'instant aucune idée précise, sinon un éventuel toponyme ayant rapport avec la broussaille. Brossard Très répandu en Vendée et en Poitou-Charentes, c'est en principe un toponyme désignant un lieu broussailleux. Variantes : Broussard (44, 79), Brossart, Broussart (Nord). Cette définition ne me semble pourtant pas juste, car le toponyme, rare, ne se rencontre pas dans l'Ouest. Vu la fréquence du nom, il est difficile de penser à un fabricant de brosses, hypothèse parfois émise. Il devrait en fait s'agir d'un ancien nom de baptême, peut-être diminutif avec aphérèse d'Ambroise, ou encore un nom germanique dont la première racine reste à découvrir. Brosse Nom surtout porté dans la Loire, présent aussi dans l'Isère et dans l'Orne. Le plus souvent c'est une variante de Brousse (= lieu broussailleux). On peut aussi penser, par métonymie, à un fabricant ou un marchand de brosses. Brosseaud Nom porté dans l'Ouest (variantes : Brossaud, Brossault, Brossaut, Brosseau, Brosseaux). C'est un toponyme désignant un lieu broussailleux, diminutif de Brosse (du latin bruscia). Brosset Surtout porté en Vendée, c'est peut-être un dérivé de brosse (= terrain broussailleux), et donc un toponyme. Variante : Brousset. Cependant, cette définition n'est guère satisfaisante (voir Brossard pour plus de renseignements). Broteille Extrêmement rare, le nom semble d'origine méridionale, et devrait être un toponyme, dérivé de brot (jeune pousse d'arbre, endroit broussailleux). Il existe un lieu-dit Brouteille, mais dans le Doubs (commune d'Ouhans). Brothelande Nom porté dans la Manche. Variante : Brotelande. C'est un toponyme évoquant une lande broussailleuse. Faut-il y voir un rapport avec Brocéliande, forêt légendaire des romans arthuriens, également hameau à La Chapelle-Saint-Fray (72) et à Malestroit (56) ? Je n'en sais rien. Brotons On rencontre le nom dans les Pyrénées-Orientales et les Pyrénées-Atlantiques. C'est sans doute un toponyme désignant un endroit broussailleux, dérivé de l'occitan brost (pousse d'un taillis, bourgeon). A noter le hameau des Broutous aux Junies (46). Brottet Nom porté en Savoie et dans la région lyonnaise. Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Brottet ou en est originaire. A noter le hameau du Brottet à Saint-Benoît (01). Sens du toponyme : sans doute un lieu broussailleux. Brouard Nom porté dans le Maine-et-Loire (également 28, 36). Variante : Brouart (51, 60, 62). Sans doute une contraction de Berouard (72, 49), nom de personne d'origine germanique (voir ce nom). Brouat Nom surtout porté dans le Sud-Ouest (47, 64). Sans doute un toponyme, mais sa signification m'échappe (peut-être un talus). Il existe un hameau appelé Brouat à Muret-le-Château (12). Brouaux Porté surtout dans le Nord (également 51, 58), ce nom assez rare est à rattacher de formes telles que Brouet ou Brouard . M.T. Morlet y voit des dérivés de l'ancien français brod (= bouillon, potage), sobriquets donnés à des personnes vivant chichement. Je ne suis pas vraiment convaincu. Brouchon On trouve ce nom dans l'Est (54, 55) et aussi dans le Sud-Est. Difficile de se prononcer, car il y a au moins deux possibilités : soit un diminutif de broc (cruche, broc, surnom donné à un marchand de ces récipients), soit un toponyme formé sur une racine signifiant broussailles, taillis, lieu où abondent les arbustes épineux. A noter qu'une commune de la Côte d'Or s'appelle Brochon. Broudic Diminutif du breton broud (= aiguillon, pointe). C'est donc un surnom, dont la signification précise reste à établir. On rencontre les Broudic essentiellement dans les Côtes-d'Armor. Brouet Nom surtout porté dans les Ardennes. M.T. Morlet y voit un consommateur de brouet (sorte de potage). C'est possible, mais c'est loin d'être une évidence. Il faut de toute façon envisager un rapprochement avec Brouette (80), sachant qu'en ancien picard les formes apparemment masculines ou féminines sont interchangeables. Donc, dans les deux cas, il faut aussi penser à un conducteur de brouette (char à deux roues). Brouez Variante de Brouet (voir ce nom) portée surtout dans le département du Nord. Brouillard Le nom est très fréquent dans le Nord et en Belgique, on le rencontre aussi dans les Deux-Sèvres et la Haute-Saône. Variantes : Brouilliard, Broilliard. Rien à voir avec le brouillard, trop tardif dans notre langue. Il devrait s'agir d'un toponyme dérivé du gaulois brogilo (= bois clôturé). Autre possibilité : sobriquet donné à personne sale, désordonnée. Brouillaud Correspond à un toponyme gaulois désignant un petit bois clôturé. Brouillet Nom assez courant du Massif Central à la Charente et au Bordelais. Pour le sens, voir Dubrouillet. Brouillette Le nom est très rare, car c'est un matronyme (nom porté par la mère). Le patronyme correspondant, très fréquent au contraire, est BROUILLET. C'est un diminutif de BROUIL (que l'on retrouve sous les formes BROIL, BRUEL et surtout BREUIL), nom gaulois qui signifie, en toponymie occitane (sud de la France) un petit bois clôturé. Brouillon Surtout porté en Champagne-Ardennes, le nom se rencontre aussi dans le Lot-et-Garonne. C'est un toponyme formé à partir du gaulois brogilo (= bois clôturé). A noter dans le Lot-et-Garonne le hameau de Brouillon à Marcellus. Brousse Nom occitan, toponyme désignant un lieux broussailleux. Broussegoutte C'est un toponyme désignant une source (goutte) dans un lieu broussailleux (brousse). Le nom de famille est porté dans le Puy-de-Dôme et renvoie sans doute à un ancien hameau, mais impossible de le localiser, apparemment. Brousset Diminutif de Brousse, toponyme désignant en occitan un lieu broussailleux. Donc celui qui est originaire du lieu-dit le Brousset. Brout Nom porté en Normandie, rencontré aussi sous les formes Brou, Broult, Broux. C'est une forme contractée de Berou (Beroult, Beroux), nom de personne d'origine germanique (Berwulf : ber = ours + wulf = loup). On pourra penser aussi à celui qui est originaire de Brou, commune de l'Eure-et-Loir. Broutard Nom porté dans le département du Nord. Variante : Broutart. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, *Brodhard (brod = fer de lance + hard = dur). On trouve les noms de famille Brodard, Brodart dans l'Aube et les Ardennes. Le rapport avec l'ancien français brot (= jeune pousse) ne semble pas correspondre ici. Broutin Sans doute un diminutif du toponyme Brout (une commune porte ce nom dans l'Allier), qui paraît correspondre à un terme préroman supposé *brota (= fourré, buisson). Broutinel Nom assez rare. Semble désigner celui qui est originaire du petit village de Brutinel, près de Gap. Etymologie du toponyme : peut-être l'occitan brot (jeune pousse des arbres, bourgeon), qui donne de nombreux lieux-dits ayant souvent le sens de taillis, broussaille. Brouzeng Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom ne se rencontre plus aujourd'hui que sous sa variante Brouzenq, et en composition dans les noms Brouzeng-Lacoustille et Brouzeng-Lamoure. Il désigne en principe celui qui habite un lieu broussailleux. Brown L'un des noms anglais les plus répandus (variante : Browne). Désigne celui qui a les cheveux bruns (a pu aussi être employé comme nom de personne). Broxer Nom assez rare porté en Alsace-Lorraine et dans la Marne. Semble un dérivé de l'allemand Brox, forme courte du prénom Prokop (français Procope, nom d'un martyr décapité au début du IVe siècle). Brozou Nom rencontré en Béarn. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant un lieu broussailleux. On le trouve en composition dans le nom Aris-Brozou, également Aris-Brosou, porté notamment à Montaut (64). Bru, Brun Sobriquet. Désigne une personne à la peau brune ou aux cheveux bruns. On peut se demander comment des caractéristiques somme toute très courantes ont pu donner naissance à des surnoms. En effet, ce ne sont pas le bruns qui manquent dans un village méridional. A mon avis, il faut penser que ce genre de surnoms fonctionnent souvent par paires : imaginons deux voisins ou deux cousins ayant le même nom (par exemple Joan), si l'un d'entre eux est blond, on comprendra qu'il est tout à fait pertinent d'appeler le second Brun. A noter cependant que le nom Brun semble avoir été utilisé aussi comme nom de baptême. Bruan Nom assez rare porté surtout dans le Morbihan, rencontré aussi sous la forme Brouan. La forme la plus courante est Brohan. Il s'agit d'un ancien nom de baptême, formé sans doute à partir du breton broc'h (= blaireau). Bruat C'est dans l'Est que l'on rencontre ce nom (68, 90, 25). Aucune idée quant à sa signification, sinon un éventuel toponyme. A noter un lieu-dit l'étang Bruat à Lachapelle-sous-Rougemont (90). Signalons enfin qu'en ancien français un bruant était un torrent. Bruch, Brüch Nom présent en Alsace-Lorraine (57, 67). Désigne en principe celui qui habite auprès d'un marais (allemand Bruch) ou est originaire d'une localité portant ce nom. La présence du tréma pourrait cependant faire plutôt référence à l'allemand Brücke (= pont). Bruchon Nom surtout porté en Saône-et-Loire, également présent dans le Doubs et l'Ardèche. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Bruchon, toponyme qui semble évoquer une futaie défrichée (cf glossaire IGN des termes dialectaux). Quatre hameaux de l'Ardèche s'appellent Bruchon. A noter dans le Doubs le hameau de Val Bruchon (commune du Bélieu). Bruck Surtout porté dans la Moselle, le nom désigne celui qui habite près d'un pont (allemand Brücke), ou encore la personne chargée de percevoir le péage dû par ceux qui franchissaient un pont. Dans certains cas, il peut y avoir eu une confusion graphique avec Bruch (voir ce nom). Dérivés : Bruckel, Bruckeler, Brucken, Brucker, Bruckert, Bruckler, Bruckmann, Bruckner. Bruel Le nom est surtout porté dans le Cantal (également 48, 42, 81). C'est une variante de Breuil, toponyme désignant un bois clôturé (gaulois brogilo). Forme catalane ou catalanisée : Bruell. Brug Porté notamment en Alsace, le nom désigne un pont (allemand Brücke), et sans doute celui qui habite près du pont. Brugerie Nom porté dans le Limousin. La finale -rie laisse penser qu'il peut s'agir d'un nom de ferme ou de domaine, la ferme de Brugier (nom lui aussi rencontré en Limousin). Quant à Brugier, ce serait un nom de personne, mais cela reste à confirmer. Autre hypothèse, aussi bien pour Brugier que pour Brugerie, un toponyme désignant un lieu où pousse la bruyère (gaulois brucus). Le nom Bregerie est certainement une variante de Brugerie (la bruyère se disant indifféremment bregère ou brugère en Limousin). Brugiroux Surtout porté dans la Haute-Loire, désigne celui qui est originaire de Brugiroux, hameau à Langeac, dans le même département. On trouve également le toponyme dans le Cantal (commune de Chastel-sur-Murat). Signification : lieu où pousse la bruyère (la forme ancienne a dû être *Bruguierós). Bruguière Le nom est surtout porté dans l'Hérault, on le rencontre aussi dans le Tarn. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Bruguière (endroit où pousse la bruyère, occitan bruc). C'est le nom d'une commune du Gard et de nombreux hameaux. Variantes ou formes voisines : Bruguières (82), Bruguier (30), Bruguiers (48). Avec un autre suffixe : Bruguerolle, Brugueirolle (30). Brulé Nom courant un peu partout en France. Originaire du lieu-dit portant ce nom, qui désigne un terrain défriché par le brûlis. Evidemment, il n'est pas interdit qu'il s'agisse dans certains cas d'un sobriquet désignant une personne ayant été victime de brûlures. Brulin Porté dans la Somme et le Pas-de-Calais, c'est le plus souvent un toponyme désignant une terre défrichée par brûlis. Pour le Pas-de-Calais, on pensera notamment à celui qui est originaire de Villers-Brulin (ou Brûlin). Attention cependant, dans ce dernier cas il semble que Brulin soit un nom de personne, mentionné sous la forme Browelins en 1182. Brullmann Nom porté notamment en Suisse alémanique. Peut-être un sobriquet désignant une personne criarde (brüllen = rugir, hurler). Peut-être celui qui habite un lieu-dit Brühl (= prairie basse). Brument Patronyme porté en Normandie (76, 27). Issu peut-être du vieux norois brudmadhr (= nouveau marié, racine citée par M.T. Morlet), on estime généralement qu'il sert à exprimer un lien de parenté, comme le français Gendre. A noter cependant qu'en ancien français le mot brumen (documenté en 1280 à Saint-Omer, cf dictionnaire Larousse de l'ancien français) désigne aussi un valet, un portefaix et viendrait de l'anglais berman (= portefaix). Il faut donc choisir entre les deux solutions. Variantes : Bruman, Brumant. Bruna Matronyme formé sur Bru, Brun. Brunas "Porté notamment dans l'Isère et dans le Tarn (dans ce département on trouve aussi la forme Brunasse), c'est un dérivé de Brun (voir ce nom), peut-être avec le sens de ""basané"" (sens de l'occitan ""brunàs"")." Brune Matronyme (nom transmis par la mère) formé sur Brun (= celui qui est brun de peau, également nom de baptême au moyen âge). On le trouve dans l'Ouest (35 surtout) et en Béarn. Bruneau, Brunel, Brunet Hypocoristiques de Brun (voir ce nom), formés avec les suffixes -eau, -el, -et. On trouve les Bruneau surtout dans l'Ouest (53, 49), les Brunel dans le Gard et le Puy-de-Dôme, mais aussi en Normandie et en Picardie, et les Brunet absolument partout, avec cependant de très nombreux porteurs dans le Poitou. Brunelin Double diminutif de Brun (voir Bru) porté dans la Loire et le Rhône, ainsi que dans le Tarn. Avec d'autres suffixes : Bruneleau (85), Brunelet (02), Brunelot (62, 80, 86). Brunelle Variante de Brunel (voir Bruneau et Brun), éventuellement matronyme. Le nom se rencontre en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Forme avec -s de filiation : Brunelles. Brunerie Nom originaire du Massif Central, essentiellement de la Corrèze. Il s'agit d'un toponyme désignant le domaine appartenant à un nommé Brun. Brunesseaux Le nom est surtout porté dans la Meuse. Variantes : Brunesaux, Bruneseaux, Brunessaux. Il s'agit certainement d'un toponyme lié à la couleur de l'eau. Brunessaux est le nom d'étangs à Geville, dans la Meuse (la Grande Brunessaux, la Petite Brunessaux). A noter aussi le hameau de Brunesaux à Plombières-les-Bains (88). Bruneteau Diminutif de Brunet (lui-même formé sur Brun, voir ce nom) surtout porté en Poitou-Charentes. Variantes : Brunetaud, Bruneteaud (Limousin, Périgord), Brunetaux, Bruneteaux. Bruni Forme plurielle de Bruno, qui en Italie peut désigner celui qui a les cheveux bruns, mais qui est surtout un nom de baptême (du germanique brun = poli, brillant). Dérivés : Brunetti, Brunaccio. Brunier Nom de personne d'origine germanique, Brunhari (brun = poli, brillant + hari = armée), surtout porté en Savoie. Brunner Rencontré en Allemagne et en Alsace-Lorraine, désigne celui qui habite une localité nommée Brunn ou qui en est originaire. Le toponyme, qui signifie fontaine, source, est fréquent en Allemagne. Brunon Nom assez fréquent dans le département de la Loire. C'est un diminutif de Brun, surnom donné à celui qui a les cheveux bruns. Brusseaux Nom surtout porté dans la Seine-Maritime et en Moselle. On trouve la forme Brusseau dans le Loiret et en Vendée. C'est en principe un toponyme désignant un lieu broussailleux Bruteul Patronyme rare rencontré dans la Loire-Atlantique. Difficile de se faire une idée. Peut-être un toponyme (mais il n'en existe aucune mention actuelle) à rattacher à l'ancien français brot (bourgeon, rameau, jeune pousse). Brutus "Nom esentiellement porté dans les Pyrénées-Orientales (également présent dans les départements d'Outre-Mer). Renvoie au nom de personne latin Brutus (l'assassin de César). Le nom signifie en latin ""lourd""." Bruyer Nom porté en Picardie, où l'on trouve plus souvent la forme Bruhier. Il pourrait s'agir d'une variante de Bruyère, mais M.T. Morlet propose un surnom pour un personnage sot, obtus (ancien français bruhier = buse). Bruyère Le nom désigne un lieu où pousse la bruyère. Il est fréquent dans la Loire et la Haute-Loire, ainsi que dans le Nord. Variantes : Bruyères (82, 47, 88), Bruyerre (59, 19). Dérivés : Bruyeron (42, 43), Bruyerot. Plusieurs communes et de nombreux hameaux s'appellent Bruyère(s), la Bruyère, et sont à l'origine de ces patronymes. Bruynseels Nom porté en Belgique. Variante avec -s de filiation de Bruynseel, diminutif de Bruyn (celui qui a les cheveux bruns, ou nom de personne d'origine germanique, Bruno). Bruzaud Patronyme porté dans les Hautes-Pyrénées. Variantes : Brusau, Brusaud, Bruzau, Bruzaut. On trouve aussi dans le Centre la forme Bruzeau. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant ce nom ou un nom voisin. On peut penser à un rapport avec les broussailles, mais je n'en ai aucune certitude. Bruzi, Bruzy Etymologie très incertaine. Il existe de nombreux anthroponymes catalans semblant avoir tous une même origine : Brusi, Brusés, Bruset, Brusó, Brusola, voire Bros. Peut-être un nom de personne latin, Brotius, ou encore un hypocoristique du nom de baptême Ambrós (= Ambroise). Bry Surtout porté dans le département du Nord (également 72), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bry, dans la plupart des cas la commune du même nom, dans le département du Nord. Signification : nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur Birius (nom d'homme latin), d'après M.T. Morlet. Bryche Porté dans le département du Nord, c'est une variante de Briche, forme picarde du prénom Brice. Brys, Brysse Variantes du nom de baptême Brice (voir Bris) portées dans le département du Nord et en Belgique. Buannic Nom breton (29). Variante : Buanic. C'est un diminutif de Buan, le Buan, surnom désignant une personne vive, rapide (moyen breton buan). Les formes voisines Buanec, Buannec, le Buanec, le Buannec peuvent avoir le même sens, mais il semble préférable de les rattacher à l'adjectif breton buaneg (= irascible). Buat Nom porté dans la Marne, présent aussi en Normandie (76). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Buat. En Normandie, on pensera notamment à un village de la Manche aujourd'hui rattaché à Isigny, mais le toponyme est très répandu dans l'Eure et surtout dans l'Orne (où l'on trouve déjà le nom de famille en 1100 sous la forme du Buat). Non loin de la Marne, on peut penser au hameau du Buat, dans la commune de Bannost-Villegagnon (77). Le sens de ce toponyme n'est pas très clair. Peut-être un canal, un conduit d'eau, un lavoir. Buatois Nom assez fréquent en Saône-et-Loire (variante : Buatoy). On trouve dans la même région (01, 71) les noms Buatier, Buathier, Buattier, ainsi que Buaton, qui sont apparemment de la même famille. Aucun problème pour Buatier, qui désigne un bouvier (cf l'occitan boatièr), mais l'interprétation de Buatois est plus malaisée : en dehors d'un lien probable avec Buatier, il pourrait s'agir d'un dérivé de buat avec le sens de lavoir. Buchaillard Nom rencontré dans l'Est (Bourgogne, Jura). C'est un toponyme désignant un petit bois. Buchaudon Nom rare porté en Bourgogne (58, 71), également présent aujourd'hui en Normandie. C'est un diminutif de Buchaud (01), que M.T. Morlet considère comme le surnom d'un marchand de bois. On peut aussi envisager un toponyme avec le sens de 'bosquet' (plusieurs hameaux s'appellent le Buchaud, mais en Poitou-Charentes). Bucher Essentiellement porté en Alsace, c'est un dérivé de Buch, nom de famille et toponyme fréquent ayant le sens de bois de hêtres (allemand Buche). Dans d'autres régions, Bucher peut être une variante de Boucher ou désigner un marchand de bois. Buchholtz Nom porté en Alsace-Lorraine. Variantes : Buchholz, Bucholtz, Bucholz. Désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé ou en est originaire. Sens du toponyme : bois de hêtres (Buche = hêtre + Holz = bois). Buchmann Désigne en Allemagne et en Alsace, comme Buch, celui qui habitait près d'un hêtre ou d'une hêtraie. Buchwald Dérivé de Buch (allemand Buche = hêtre) formé avec le nom Wald (= forêt, bois). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Buchwald. Outre quelques communes allemandes, il faut signaler de très nombreux lieux-dits, notamment en Alsace-Lorraine. Le nom a parfois été aussi porté par des juifs, sans faire forcément référence à un lieu précis. Buckenham Angleterre Nom anglais désignant celui qui est originaire de Buckenham (Norfolk). Buczko Nom de famille polonais dérivé de buk (= le hêtre). On rencontre plus fréquemment les formes Buczak, Buczek, Buczkowski, Buczynski, Bukowski. Il semble que le nom Buczko ait souvent été porté par des juifs. Budó (Budo) Patronyme catalan. C'est un nom de personne d'origine germanique, cas-régime de Bodo (bod = messager), identique au français Boudon. Bueb, Buob, Bub Patronyme assez fréquent en Alsace. Correspond à l'allemand Bube (= garçon), sans doute avec le sens de valet. Buera Patronyme espagnol désignant celui qui est originaire de Buera, localité en Aragon, ou d'un autre lieu-dit portant le même nom. La forme catalane est Boera. Il s'agit d'un toponyme ayant le sens d'étable, enclos pour les boeufs. Buerle Nom rare porté dans le Var (également présent en Lorraine). Désigne celui qui est originaire de Buerle, hameau à Apt, dans le Vaucluse. Buff Nom porté dans le Haut-Rhin (variante : Bouff). Selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon), c'est l'équivalent de l'allemand Puff (= coup), surnom possible d'un homme violent. Le nom de famille Puff existe lui aussi. Buffard Nom le plus souvent originaire du Jura, rencontré aussi dans la région lyonnaise. Peut désigner celui qui est originaire de Buffard, commune du Doubs, mais il y a d'autres possibilités : celui qui a les joues enflées, un goinfre, (du verbe bufer = souffler), un homme violent (bufe = gifle, soufflet), ou encore un éventuel nom de personne d'origine germanique, *Boffhard. Buffe, Buffé Buffé semble un toponyme désignant un lieu où souffle le vent. Quant à Buffe, outre ce sens qui est plausible, on a proposé parfois un surnom pour un porteur de casque (bufe = partie du casque qui couvre les joues). Il y a selon moi une autre hypothèse : une variante de boeuf, par contamination de buffle, un mot connu dès le XIIe siècle (on rencontre buflesse au début du XIVe siècle pour désigner une vache). N'oublions pas enfin que buffe signifiait aussi coup de poing, gifle, et qu'il peut s'agir d'un surnom donné à un nomme violent. Buffechoux Nom très rare rencontré dans la Loire-Atlantique. On trouve également la forme Bouffechoux en Bourgogne (58, 71). Difficile d'en connaître l'origine géographique exacte et la signification. Signalons simplement l'existence d'un lieu-dit Bouffechoux à Sauviat (63). Buffenoir Nom rencontré en Bourgogne (71). On retrouve dans ce nom le problème posé par Buffe (voir ce nom). Je pense pour ma part que l'idée du porteur d'un casque noir, parfois évoquée, n'est pas la bonne, et je penche plutôt pour le possesseur d'un boeuf noir (contamination entre boeuf et buffle). D'ailleurs on rencontre pour le même nom la variante Boeufnoir, qui semble une preuve. Buffet Nom très fréquent, notamment dans les Ardennes et la Marne. Son sens n'est pas très clair, car il y a plusieurs interprétations. Le nom commun buffet existe au moyen âge et désigne un soufflet pour le foyer (peut-être alors un fabricant de soufflets). Il existe aussi avec le sens de gifle, et peut désigner un homme coléreux et violent. N'oublions pas enfin qu'il a déjà le sens de meuble, depuis le XIIe siècle où il semble désigner une sorte de table. A vous de choisir ! Et la liste n'est pas complète, car on peut en faire un diminutif de Buffe (voir ce nom). Buffetrille Curieux nom porté dans l'Eure-et-Loir. Il devrait correspondre à l'ancien français bufeterie, qui désignait une vinaigrerie. A noter le hameau des Bufetries à Saint-Barthélemy-d'Anjou (49). Buffière Porté notamment en Lozère, dans l'Ardèche et le Lyonnais, c'est un toponyme désignant un lieu exposé au vent, nom de nombreux hameaux. Variantes : Buffier, Buffières. Buffin Nom surtout porté dans le Rhône. Comme pour la plupart des noms commençant par Buf- ou Bouf-, le sens est assez incertain. On trouve la forme voisine Buffy dans l'Ain. On peut hésiter notamment entre un lieu où souffle le vent et un surnom formé sur l'ancien français bufe (= coup au visage, soufflet), mais d'autres solutions sont possibles. Buforn Un nom catalan que l'on peut facilement décomposer : bu = bo (bon) + forn = four. Donc celui qui avait un bon four, surnom donné au fournier faisant du bon pain. Bugajny Dérivé du polonais bugaj, sans doute avec le sens topographique de méandre de rivière. Autre possibilité : bouquet d'arbres. Bugard Rare, le nom est surtout porté en Haute-Garonne. Il devrait s'agir du nom de personne d'origine germanique Burghard (burg = forteresse + hard = dur), avec amuïssement du r. Bugenne Porté dans le département du Nord, c'est un nom de sens obscur. Peut-être une variante de Bughin (voir ce nom). Bughin Le nom est surtout porté dans le Nord et dans la Somme. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, peut-être variante de Bourguin (burg = forteresse + win = ami), ou encore diminutif de Buggo (sans doute même racine burg). Bugnet, Bugnot Variantes de Beignet (voir ce nom). On trouve surtout des Bugnet dans les Ardennes, et des Bugnot dans la Marne, la Meuse et l'Aube. Bugnicourt Désigne celui qui est originaire de Bugnicourt, commune du département du Nord. Signification : le domaine (court) de Businus, nom de personne d'origine germanique. Bugno Ce nom italien est porté dans la région de Venise. On trouve la forme Bugni en Piémont. Sens incertain : peut-être une bosse au front (surnom d'un bagarreur ?), peut-être aussi une sorte de ruche ronde. Dérivé : Bugnone. Bugnon Caractéristique de la Savoie et de la Franche-Comté, également porté en Suisse, c'est un toponyme désignant une source jaillissante (d'après le glossaire des termes dialectaux de l'IGN). Un torrent savoyard s'appelle le Bugnon, nom également porté par un hameau de l'Isère (commune de Corbelin). Buguet Assez fréquent dans la Saône-et-Loire, rencontré aussi dans l'Orne et la région parisienne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Buguet, toponyme ayant le sens de petit bois. Builles Nom surtout porté dans l'Ariège, rencontré sous la forme Buille en Bigorre. Sans doute un nom de localité, mais je n'en sais pas plus. Builly Patronyme rare porté dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Rhône, plus répandu sous les formes Bouilly (28, 61) et Bully (39, 80). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : domaine gallo-romain appartenant à Bullius (suffixe -acum). Les communes appelées Bouilly sont nombreuses (10, 45, 51, 89), il en est de même pour Bully (14, 42, 62, 69, 76). On peut aussi supposer que de nombreux hameaux portent ce nom. Buiron Nom surtout porté dans l'Ain et les départements voisins (69, 71). C'est sans doute un nom de lieu-dit, variante de Buron (= grande cabane en pierre, utilisée notamment pour la fabrication du fromage). Buisine Assez répandu dans le département du Nord et dans l'Eure-et-Loir, désigne par métonymie un joueur de trompette (ancien français buisine = trompette, latin buccina). Buisson Très répandu dans de nombreuses régions de France, notamment le Limousin et le Dauphiné, désigne celui qui habite un lieu-dit le Buisson ou en est originaire. Sens du toponyme : lieu buissonneux, mais aussi lieu où pousse le buis, il est difficile de faire un choix. Bujardet Diminutif très rare de Bujard, un nom porté dans la Creuse (également 17, 02). M.T. Morlet propose pour ce nom celui qui possède une bugue (= cuvier), surnom possible d'un blanchisseur. Buland Nom fréquent en Normandie (76), où l'on trouve aussi la forme Bulan. C'est une variante du picard Boulenc, désignant le métier de boulanger (voir aussi Boulanger). Autres formes : Boulan, Bouland, Boulang, Boulant. Bulet C'est en Martinique que le nom est aujourd'hui le plus répandu, on le rencontre aussi dans les Vosges et dans l'Eure, ou encore dans le Sud-Ouest. On peut penser à un dérivé de boule, évoquant la rotondité d'un personnage, mais de nombreux autres sens sont possibles, par exemple bois de bouleaux. Bulgarelli Ce nom italien est un diminutif de Bulgaro, Bulgari, désignant un Bulgare. La présence de Bulgares en Italie est attestée à plusieurs reprises au haut-Moyen-Âge, où ils servirent de mercenaires aux Lombards. Autre diminutif : Bulgarini. Bulinsky Ce nom polonais (variante : Bulinski) peut désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Bulin. Autre solution : dérivé de bula (= contusion, bosse). Bulou Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loir. Variante : Buloup. Il existe un Plateau de Bulou à D'Huison-Longueville (91), et un hameau s'appelle la Cour Buloup au Mesnil-Guillaume (14). Sens incertain. Il pourrait s'agir d'un nom de personne, ou d'un toponyme ayant le sens de tertre. Bulteau Autre forme de Bluteau (voir Blutteau), qui est à rapprocher de l'ancien français buletel (= blutoir). Le nom est surtout porté en Vendée et dans le Nord. Variantes : Bulteaux (55, 51, 77), Bulteel, Bultel, Bultelle, Bulthel, Bultheel, Bultiau, Bultiauw, Bultiaux, Bultieau, Bultieaux, Bultjauw (59, 62, 80, 02). Bultez Nom porté surtout dans le département du Nord. En Picardie, le verbe bulter est une variante par métathèse du français bluter (= tamiser la farine pour la séparer du son). C'est à cette activité que correspond la patronyme Bultez. Bulvestre Nom porté de la Normandie au département du Nord. Aucune idée pour l'instant. Merci de m'aider si vous pouvez. Bunaz, Bunoz Nom savoyard, c'est un toponyme désignant une grotte. Le nom Bonnaz semble avoir la même origine, mais il faut aussi envisager l'hypothèse d'un diminutif de Bon (adjectif ou nom de baptême). Bunel Variante de Busnel (voir ce nom). Bunichon Porté en Savoie et dans le Lyonnais, c'est une variante de Bonnichon (voir ce nom). Bunlon Nom rare porté notamment dans la Creuse, à rapprocher des formes périgourdines Bunle, Bunlet. Difficile de se faire une idée. A noter l'existence de hameaux appelés Bunleix, l'un à Croze (23), l'autre à Biollet (63). Bunoir On me signale la présence du nom autrefois dans l'Orne. Semble à rapprocher du bourguignon Buffenoir (voir ce nom). Bunoust Patronyme porté dans le nord de la France dont le sens est incertain, et qu'il faut rapprocher de Busnel (voir ce nom). Buomberger Porté en Suisse, désigne celui qui est originaire de Buomberg, village de la commune de Fischingen (canton de Thurgovie). Buonsignore Nom italien assez rare, plus fréquent sous la forme Bonsignore (Sicile, Lombardie Piémont). C'est un surnom donné à un seigneur ou à un homme riche jugé bon par son entourage. Burato Nom porté en Catalogne, notamment à Tarragona, mais il y est rare. Sens incertain : on pourrait le rattacher au catalan burat (= étoffe de laine grossière, bure), mais il faut savoir que c'est en Italie du Nord que l'on rencontre le plus de Burato. Là encore, je ne vois rien d'autre que la bure comme origine du nom. Bureau C'est ainsi qu'on appelait la bure au moyen âge. Donc, sans doute un fabricant de cette étoffe grossière, éventuellement le porteur d'une robe de bure. Le nom est très répandu dans l'Ouest (44, 49 surtout). Variantes : Burau (33), Buraud (87), Burault (36, 45), Buraux (02, 76), Bureaud (17, 43), Bureaux (76), Burel (29). Buret Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Burette), le nom peut désigner une petite cruche (et par métonymie un marchand ou un fabricant de cruches). A noter cependant que Buret est un toponyme assez courant en Belgique, diminutif du germanique bûr (= cabane, habitation). En Normandie, un buret est aussi une étable à porcs. Burgard Porté en Alsace-Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, Burghard (burg = forteresse + hard = dur). Variantes : Burgardt, Burgart, Burkard, Burkardt, Burkart, Burkarth, Burkhard, Burkhardt, Burkhart, Burckard, Burckhardt, Burckhart. Burgat voir Bourgat. Burgaud Nom de personne d'origine germanique, Burgwald (burg = lieu fortifié + wald < waldan = gouverner). C'est en Vendée que le patronyme est le plus répandu. Variantes : Burgau, Burgault, Burgaux, Burgeau, Burgeaud. Diminutif : Burgaudeau. Burgess Nom de famille anglais, équivalent du français Bourgeois (voir ce nom). Variantes : Burges, Burgis, Burgiss, Borges. Burghgraeve Nom flamand correspondant à l'allemand Burggraf, qui a donné en français burgrave : celui qui dirige une forteresse, qui commande une ville. Variantes : Burggraeve, Burghgrave (59, 62). Formes germaniques : Burggraf, Burggraff (88, 67, 68). Burgos Désigne celui qui est originaire de la ville ou de la province du même nom. Sens du toponyme : place fortifiée, puis bourg, faubourg. Burgot Le nom est surtout porté dans l'Ouest (35, 50, 76), il est également présent à la Réunion. Il devrait s'agir d'une variante graphique de Burgaud (voir ce nom). Forme voisine : Burgeot (56, 61). On trouve aussi en Savoie les formes Burgod, Burgeod. Burguet Nom porté dans le Limousin (19, 87). C'est un toponyme avec le sens de petit bourg. A noter, dans la région, le hameau du Burguet à Coussac-Bonneval (87). Le nom se rencontre aussi en Belgique, sans doute avec le même sens. Burguin Nom porté dans le Morbihan, mais aussi dans les Vosges et la Seine-Maritime. C'est un dérivé du germanique burg (= forteresse), sans doute utilisé comme nom de personne féminin. Variantes : Burgain (51, 49), Bourgain (51, 59, 62), Bourguin (08, 59). On peut aussi penser à un Bourguignon. Burgun Nom porté en Moselle. Désigne celui qui est originaire de Bourgogne, comme le montre bien la variante Burgund. Dérivés : Burgunder, Burgunter (Haut-Rhin, Franche-Comté). Buridant Le nom est porté dans le Nord et dans les départements voisins. Variantes : Buridan, Buridans, Burident et sans doute Buridon (porté aussi dans le Lyonnais). Son sens est obscur (M.T. Morlet y voir le surnom possible d'un homme impétueux). Chacun connaît l'expression 'l'âne de Buridan' : elle est liée à un argument logique employé par Jean Buridan, philosophe médiéval né à Béthune vers 1300. Burillard Nom rare, rencontré dans la Haute-Saône. Peut-être un fabricant ou un marchand de bure (étoffe grossière), mais aucune certitude. Burlereaux C'est un dérivé de l'ancien français burelure (= balivernes, sottises, puis personne extravagante). Le nom est surtout porté dans la Meuse. Variantes : Burleraux, Burluraux, Burlureaux. Burlet Nom rencontré surtout en Savoie et dans l'Isère. Semble un diminutif de Burle, surnom s'appliquant à un homme moqueur (le verbe burlar = se moquer se rencontre dans la plupart des langues romanes). Le patronyme est également présent dans le nord de la France (02), où il pourrait avoir un sens différent : peut-être une forme du mot bourrelet, nom donné au moyen âge à une sorte de couronne remplie de bourre servant de base à certaines coiffures féminines. Burlot Dérivé de l'ancien français burle (= plaisanterie, raillerie), c'est sans doute le surnom d'un homme moqueur. Le nom est porté en Bretagne (22, 56). Burnateau Nom rare porté en Gironde. Semble désigner celui qui est originaire de Burnataud, hameau de la commune de Saint-Etienne-de-Lisse (33). Sens du toponyme : diminutif de Burnat, lui-même formé sur buron (grande cabane de pierre pour la confection du fromage). Burnier Nom porté en Savoie (74 surtout), région où l'on trouve aussi la forme Burnet. M.T. Morlet propose pour ces deux noms des dérivés de buron (grande cabane en pierre pour la confection de fromages), mais ce terme est spécifique à l'Auvergne et aux régions voisines. Il s'agit en fait de variantes par métathèse de Brunier et Brunet (voir ces noms). A noter que Burnet est attesté comme nom de personne au moyen âge. Burns Egalement Burnes, Burness. Désigne en Angleterre et en Ecosse celui qui habite auprès d'un cours d'eau (vieil anglais burna). On trouve avec le même sens le nom Bourne. Buron Nom surtout porté dans le Maine-et-Loire et la Sarthe. C'est un toponyme ayant le sens de cabane, petite habitation (germanique bûr = hutte). Buronfosse Nom porté dans l'Aisne. Désigne celui qui est originaire de la commune de Buironfosse, dans le même département, à proximité de La Capelle. Burrallo Voilà un nom bien embêtant. Le nom est catalan, ça c'est certain, mais quelle interprétation lui donner ? Il existe un nom commun borrelló, qui correspond exactement à la forme burralló, et qui a plusieurs sens : petit morceau de laine, flocon de neige, et dans certains coins petit enfant. Je prendrais bien petit enfant, mais je ne crois pas qu'il s'agisse d'un emploi fréquent. Bref, je suis perplexe. Une autre solution serait de faire de ce nom un diminutif du nom de personne Borreil, très employé vers l'an mil, qui vient du latin burrellus = rougeaud, rougeâtre. C'est peut-être la meilleure solution. Burrows Forme génitive de Burrow, Burrough, nom anglais d'origine toponymique pour lequel on peut hésiter entre deux sens : soit un dérivé de l'ancien anglais boerg (= colline), soit un dérivé de burg (= fortification). Bursalioglu Le nom est porté en Turquie, c'est hélas tout ce que je sais. Burton Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités anglaises appelées Burton. Sens du toponyme : lieu fortifié (burh = fortification + tun = enclos, enceinte). Buschini Le nom est surtout porté en Italie du Nord, à la limite de la Lombardie et du Piémont. C'est un diminutif de Busco, variante de Bosco, toponyme désignant un bois. Buseine Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous la forme Buseyne. Tout comme Busin, Busine, Businne, il désigne un joueur de trompette (ancien français buisine). Bush Nom de famille anglais. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Bush (= buisson). Busiau, Busiaux On trouve ce nom surtout dans le nord de la France (80, 62 notamment). Il est également présent en Belgique. Son interprétation n'est pas des plus faciles, car plusieurs pistes existent (et aucune d'entre elles n'est peut-être la bonne !). D'abord, un dérivé de Bus-, variante du nom de personne d'origine germanique Boso (= mauvais, méchant). Ensuite une variante de busel (= canal, conduit d'eau), ou encore un dérivé du liégeois bûzê (= gosier, gorge). Enfin un toponyme désignant un lieu où le buis est abondant. Pour ma part, j'hésite entre le conduit d'eau et le buis. Mais il faut noter qu'en picard le verbe buser signifie penser, réfléchir. Et puis (décidément on ne s'en sort pas), en ancien français, les mots bus, bussot, busard désignaient un personnage niais. Busignies Nom porté dans les départements du nord de la France (59, 80, 62). Variante : Busigny (02, 62). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Busigny ou Busignies. On pensera notamment à la commune de Busigny, dans le Nord (arrondissement de Cambrai), mais aussi au hameau de la Ferme Busignies à Orsinval (59). Sens du toponyme : le domaine de Busin, nom de personne germanique. Busio Le nom est porté dans plusieurs pays, puisqu'on le trouve en Italie et aux Pays-Bas notamment. Dans tous les cas, il paraît s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Boso (vieux-haut-allemand buaso = méchant, cruel). C'est certainement le cas en Italie, où Busio (assez rare, porté en Lombardie) est une variante de Bosio. Busnel Nom très fréquent en Normandie, dont l'origine demeure obscure, mais qui pourrait être lié à un toponyme. Il existe une commune nommée Busnes dans le Pas-de-Calais (étymologie incertaine), et le patronyme Busne existe en Normandie. Il faut cependant signaler deux autres possibilités : un diminutif de buisine (= trompette en ancien français), et surtout un diminutif du nom buson, qui signifiait en ancien français buse, et donc niais. Busquet, Busquets Variantes de Bousquet (voir ce nom). La forme Busquet se rencontre surtout en Gascogne et dans le Tarn-et-Garonne. Quant aux Busquets, on les trouve dans le Lot-et-Garonne et en pays catalan, mais aussi en Bourgogne. Bussard Un nom que l'on rencontre dans l'Ouest. Désigne un tonnelier (busse = tonneau en ancien français). Busser Le nom est surtout porté dans le Haut-Rhin. Signification incertaine, trop de racines pouvant être à l'origine du nom. Signalons simplement qu'en allemand le mot Büßer désigne un pénitent. Busset Diminutif de Busse (= tonneau), rencontré dans l'Allier notamment. Sans doute un surnom pour un tonnelier. Busseuil Surtout porté dans la Saône-et-Loire, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Busseuil. C'est le nom d'un hameau à Saint-Julien-de-Civry (71). Sens du toponyme : lieu où pousse le buis. Bussey Rencontré en Suisse, c'est certainement un nom de localité, à rapprocher de Bussy (voir ce nom). On rencontre en Savoie la forme Bossey (près de Saint-Julien) qui semble équivalente. Bussière, Bussières Patronyme fréquent dans le Massif Central. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Bussière, endroit où pousse le buis. Dix-neuf communes s'appellent Bussière ou Bussières, sans compter de très nombreux hameaux. Busson Diminutif de Busse, nom qui désigne un tonneau en ancien français. Sobriquet s'appliquant sans doute à un tonnelier. Bussy Rencontré notamment dans l'Aisne, la Loire et la région parisienne, désigne celui qui est originaire de Bussy, nom porté par dix-sept communes françaises et de nombreux hameaux. Sens du toponyme : le domaine de Bucius, nom de personne latin. Butat Nom rare porté dans l'Aube ainsi que dans l'Ouest (44, 56). Apparemment une variante de Butaud, Butaut, nom de personne d'origine germanique (Botwald : bod = messager + waldan = gouverner). Butel Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. On peut hésiter entre deux explications : soit un dérivé de bute, bote = tonneau, surnom d'un marchand de vin. Soit un toponyme désignant une petite butte (plusieurs hameaux en Normandie). Butez Variante picarde de Butet, Buttet, surnom donné vraisemblablement à un marchand de vin ou à un fabricant de tonneaux (latin buttis = tonneau). Butillon Nom surtout porté dans l'Ain. Semble désigner celui qui est originaire de Butillons, hameau de la commune de Bâgé-la-Ville, dans le même département. Butin, Buttin On rencontre ces noms surtout dans le Nord de la France. Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit un surnom donné à un pillard. Je me demande pour ma part s'il ne s'agit pas plutôt d'une variante de Boutin (voir ce nom). Bution Forme contractée de Butillon (voir ce nom). Butler Ou Buttler. Ce nom anglais correspond au français bouteiller, celui qui avait la charge de gérer le cellier, ou encore un échanson (autre possibilité : fabricant de bouteilles). Butraud Le nom est originaire de Vendée, où l'on trouve aussi les variantes Butreau et Butrot. On rencontre également la forme Boutreau dans la Vienne. Le dictionnaire de M.T. Morlet voit dans tous ces patronymes des diminutifs d'un nom de personne d'origine germanique, Boutier (bot = messager + hari = armée). Personnellement, je pencherais vers une autre solution : des diminutifs de bute, bote (latin buttis), avec le sens de tonneau, outre. Ce serait alors le surnom soit d'un tonnelier, soit d'un homme aimant bien boire, soit encore d'une personne enveloppée. Mais il est bien difficile de trancher ! Buxtorf Nom rare porté dans l'Aube. La finale -torf semble correspondre à -dorf (= village). Il s'agirait donc d'un nom de localité, peut-être Boxdord, ou Busdorf, nom de plusieurs communes allemandes (éventuellement aussi Boustroff en Moselle). Sens du toponyme : sans doute le village du buis (allemand Buchs). Buyens Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est un nom de personne d'origine germanique, à rapprocher du français Boudin (voir ce nom). Buzan voir Bouzan. Buzaud Nom porté dans la Haute-Vienne, rencontré sous la forme Buzeau dans la Vienne. Il semble que ce soit un toponyme évoquant une mare (sens fréquent dans le Centre). Le dictionnaire de M.T. Morlet pense pour Buzeau à un joueur de trompette. Buzelin Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais, où l'on trouve la variante Buselin. L'interprétation est difficile, car les possibilités ne manquent pas si on a l'esprit imaginatif, le terme buse signifiant tuyau, conduit, canal, et pouvant aussi être en Artois une variante de bois (forêt). Mais il faut envisager sans doute une autre hypothèse : un diminutif du nom de personne germanique Boso (buaso = mauvais, méchant). Byerlé Nom rare et difficile à localiser (on me signale sa présence autrefois en Moselle), ce qui rend toute interprétation trop aléatoire. Byhet Nom rencontré en Normandie et en Picardie. On trouve dans la même région la variante plus fréquente Bihet. Le nom est aussi porté en Belgique. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane (Herbillon, Germain) le rattache au wallon bîhe (= bis, d'un gris tirant sur le brun). Il s'agirait donc d'un sobriquet lié à la couleur de la peau. Le dictionnaire de M.T. Morlet pense pour sa part à une variante de biez (= canal). Byrne Nom de famille irlandais. C'est une forme anglicisée du gaélique O'Broin, qui signifie descendant de Bran, nom de personne sans doute formé sur bran (= corbeau). Variante : O'Byrne. Cabal Fréquent dans l'Aveyron et le Tarn, le nom est sans doute à rattacher à l'occitan caval (= cheval), surnom donné au possesseur d'un cheval, ou à celui qui est fort comme un cheval. L'hypothèse donnée par Dauzat (riche, puissant, occitan cabal) semble moins probable. Autres formes : Cabail, Cabailh (65), Caball (66). Cabalery Nom rare rencontré dans les Landes. Il s'agit certainement d'un lieu-dit ou du nom d'un ancien village (cf la Cavalerie dans l'Aveyron, ainsi que plusieurs hameaux du Sud-Ouest). Sens du toponyme : ancienne commanderie appartenant à un ordre de chevaliers, ou domaine possédé par un nommé Cavalier (Cabaillé). Caballé voir Cavaillé. Caballero forme castillane de Cavaillé (voir ce mot) = cavalier. Cabanel Diminutif de Cabane (= cabane, généralement en pierres sèches). Le patronyme désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Cabanel. Le nom est fréquent dans tout le Languedoc. Cabanes, Cabanas, Cabanat Il s'agit du nom cabane, issu du latin capanna. Le nom désigne donc celui qui vit dans une cabane, certes, mais il faut savoir que, au moins en Roussillon, la cabane était aussi une auberge (telle est l'origine du village de Corbère-les-Cabanes). A signaler aussi que beaucoup de hameaux portent le nom de (les) Cabanes, et que notre patronyme est peut-être aussi un nom d'origine. Cabanier Surtout porté dans l'Aude, le nom est plus fréquent sous la forme Cabanié. Il désigne l'occupant d'une cabane, mais reste à savoir ce que pouvait être cette cabane. Peut-être une construction en pierres sèches où l'on confectionnait le fromage, mais aussi une cabane de chasseurs, et même une auberge (sens attesté dans les Pyrénées-Orientales pour le village de Corbère-les-Cabanes). Difficile de trancher. Cabard Nom assez rare rencontré en Dordogne, mais aussi dans la Manche. Peut-être un dérivé de cap = tête, surnom donné à un homme têtu. On trouve la variante Cabart dans la Manche, ainsi que dans l'Eure-et-Loir (également présent dans la Marne). Cabaret Fréquent dans la Sarthe, le nom se rencontre aussi en Picardie. D'origine néerlandaise, le mot 'cabaret' a d'abord désigné une petite auberge. Il a ensuite pris le sens de 'lieu où l'on se rassemble pour boire et jouer'. Le premier sens semble préférable pour expliquer le nom de famille, surnom par métonymie d'un aubergiste. Avec le même sens : Cabaretier (52). Cabaribère Voir Caverivière. Cabarroc "Porté notamment dans le Lot et l'Aveyron, c'est un toponyme signifiant ""le roc creux"", également écrit Cabarrot, Cabaroc, Cavarroc, Cavarrot. Autres formes : Cabarroque, Cabarroques (82), Cavaroc (15)." Cabarrou Le nom est surtout porté dans les Hautes-Pyrénées. Il désigne celui qui est originaire de Cabarrou, nom de hameaux à Gardères et à Gourgue (65), également lieu-dit à Gerde (65). Signification possible : le lieu situé en haut, au-dessus (cap) de la rivière (arriu), mais c'est loin d'être une certitude. Cabarrouy Rencontré aussi sous la forme Cabarouy, le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Il désigne celui qui habite la maison ou le hameau situé en haut, au-dessus, à l'extrémité (cap) du canal, du ruisseau (arrouy). Trois hameaux s'appelent Cabarrouy à Gan, Lasseube et Aussevielle (64). Cabaussel Surtout porté dans le Tarn et la Haute-Garonne, c'est le nom de deux hameaux à Castres et à Cabanès (81), mais il pourrait s'agir au départ d'un surnom, à rapprocher de l'occitan cabucel (couvercle, occiput), lui-même dérivé de cap (= tête). Comme toponyme, ce pourrait être un champ de choux (cabus = chou pommé). Cabé Un patronyme du Sud-Ouest, qui est une contraction de caballer, et désigne donc un cavalier (voir Cavaillé). Cabelle Nom aujourd'hui très rare, rencontré autrefois dans les Vosges. Semble être un diminutif de cab (= tête), avec un sens qui reste à déterminer. On peut aussi envisager une déformation locale de Gabelle, nom appliqué au percepteur de cet impôt. Cabeza Fréquent en Espagne, le nom a pu désigner celui qui a une grosse tête ou qui est têtu (castillan cabeza = tête), mais il s'agit le plus souvent d'un toponyme évoquant une petite colline. Forme plurielle : Cabezas. Variante portugaise : Cabeça. Cabillot Nom rare dont l'origine géographique est difficile à déterminer, tout comme pour la forme voisine Cabillaux. Peut-être le surnom d'un pêcheur ou d'un marchand de morue (cabillaud). Cabioch, Cabioc'h Fréquent dans le Finistère, semble correspondre au breton kabidoch, désignant un homme petit et trapu, qui donne aussi les noms Cabedoce, Cabedoche, Cabidoche. Cabiro Nom porté notamment dans les Landes (également 31, 33). Désigne celui qui est originaire de Cabiro, nom de très nombreux hameaux gascons, en particulier dans les Landes et le Gers. Le toponyme semble devoir être rattaché à l'occitan cabiron (catalan cabiró) qui désigne un chevron, avec un sens qui reste à préciser. On évoque parfois aussi le chevreuil (occitan cabirol). Formes voisines : Cabirou (12, 30, 64), Cabiron (48), le chevreuil étant pour sa part présent dans le nom Cabirol (24, 87). Cabocel le nom est surtout porté en Lorraine. Variante : Cabossel. Sans doute le surnom d'un homme têtu ou à grosse tête (dérivé de caboche). Cabon, Le Cabon Nom breton porté surtout dans le Finistère. Correspond au français capon, qui désigne un chapon et, par métaphore, un personnage peureux. Cabot Nom surtout fréquent à Banyuls-sur-Mer. C'est un sobriquet formé sur la catalan cap (= tête), avec le suffixe -ot qui semble avoir ici une valeur augmentative. Donc, celui qui a une grosse tête. Cabourg Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Cabourg : outre la ville côtière du Calvados, il existe au moins un hameau dans l'Eure (commune de Saint-Georges-du-Vièvre). C'est dans le Loiret et le Calvados que le nom est le plus répandu. On trouve dans la Somme les variantes Cabour, Cabourt. Cabras Un nom caractéristique de la Sardaigne, où il est très répandu. Il désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (= lieu fréquenté par les chèvres, sarde kabhras), sans doute la petite ville de Cabras, à l'ouest de l'île. On rencontre parfois le nom en Espagne, mais il y est beaucoup plus rare. Cabre Nom porté dans le Pas-de-Calais, également présent dans le Var. Il signifie 'chèvre', surnom aux multiples possibilités (celui qui a une barbe de chèvre, ou encore un homme têtu, fantasque, éventuellement un chevrier). Cabrera Nom fréquent en Espagne, lié à l'élevage des chèvres. Il s'agit plutôt d'un toponyme, plusieurs villages et lieux-dits s'appelant ainsi. Cabrillet Nom rare porté en Vendée (Cheffois). Diminutif de cabril, cabrit (= chevreau), utilisé soit comme métaphore (= leste comme un chevreau), soit comme métonymie (éleveur, gardien de chevreaux, variante Cabrilier). Le nom paraît être d'origine occitane. Caburet Nom de famille surtout porté dans le Doubs. On le rencontre sous la forme Cabouret dans le Calvados et la Seine-et-Marne. Apparemment un diminutif de Cabour, nom dont le sens est obscur. A signaler cependant qu'on rencontre en occitan les mots cabord, capbord (prononcer 'cabour'), qui désignent une personne plutôt niaise, au comportement irréfléchi. Le lien est possible, mais loin d'être certain. Cabus Le nom est surtout porté dans l'Ardèche. On le rencontre sous la forme Cabut en Saône-et-Loire. Sans doute un dérivé de cap (= tête), surnom pour celui qui est têtu ou a une grosse tête. Le nom désigne aussi le chou pommé. Diminutifs : Cabusel, Cabuzel (surtout portés en Picardie). Cacciari Nom italien fréquent en Emilie-Romagne (Modène, Bologne). Il semble lié à la chasse (surnom de chasseur ?), mais aucune certitude. Cachard Lorsque le nom est porté en Picardie (variante : Cachart), c'est sans doute une autre forme de Cassard (voir ce nom) ou un dérivé du verbe cacher (= chasser). Mais c'est dans l'Ardèche, le Tarn-et-Garonne et la Savoie qu'il est le plus répandu, et là il semble s'agir d'un toponyme : un hameau s'appelle Cachard à Désaignes (07), ainsi qu'un château à Boffres (07). A noter aussi le moulin du Cachard à Torchefelon (38) et un hameau à Montagnieu (38). Autre hameau : le Cachard à Bas-en-Basset (43). C'est un dérivé du verbe cachar (= presser), qui a pu désigner un moulin ou un pressoir. Cacheux Ou Cacheu. Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est une forme picarde du mot 'chasseur'. Cachin Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loir, mais on le rencontre aussi en Haute-Savoie. Il semble correspondre à l'ancien français 'cachin' (= éclat de rire), surnom probable pour un personnage joyeux. Caclin Le nom est surtout porté dans le Bas-Rhin, où l'on trouve aussi la variante rare Cacclin. C'est une forme contractée de Caquelin (67, 88), diminutif de Caquel (88). M.T. Morlet pense à un surnom pour une personne bavarde (cf. caquet), mais il faut plutôt penser à l'alémanique et alsacien Kakel (casserole ou pot de terre), qui est à l'origine savoyard caquelon (marmite pour la fondue). Cacqueray (de) Egalement écrit Caqueray (de), pourrait désigner celui qui détenait la seigneurie de Caqueret, aujourd'hui hameau à Néville-sur-Mer (50). On rencontre le nom de famille Caqueret en Picardie (02, 60). Cadé Un nom occitan qui correspond à un arbre ou arbuste très fréquent dans le Midi, le genévrier (latin catanus). Cadène Le nom signifie en catalan chaîne (latin catena), et désigne apparemment un fabricant de chaînes. Il ne faur cependant pas repousser totalement une autre origine, liée au genévrier (latin catanus) et à l'occitan cade. Cadenel Nom surtout porté en Provence. Il désigne en principe une petite chaîne, ou une serrure, et donc celui qui les fabrique. Autre sens possible : bois de genévriers (cade en occitan). Cf. le hameau des Cadenelles à Figanières (83). Cadenet Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. Il peut désigner une petite chaîne, un verrou (surnom de serrurier), mais Cadenet est aussi un toponyme, assez fréquent dans le Gard et la Lozère, avec le sens de bois de genévriers (cade en occitan). Caderas "Le nom se rencontrait autrefois dans l'Ille-et-Vilaine. Il semble de toute façon breton, et doit être un dérivé de Cader (ancien nom de personne ayant le sens de ""guerrier"", dérivé de cad = combat)." Cadet Nom fréquent en Picardie, également très présent aujourd'hui à la Réunion. On pense en principe au plus jeune des frères, par opposition à l'aîné, mais ce sens n'est attesté en français qu'au milieu du XVe siècle. Il n'y a malgré tout aucune autre explication plausible. Cadic Nom de personne breton formé sur la racine cad, cat (= combat), surtout porté dans le Morbihan. On trouve dans le Finistère la forme équivalente Cadec. Dérivé : Cadiguez. Cadiergues Nom porté dans le Lot. Variante : Cadiergue. Désigne celui qui est originaire de Cadiergues, nom de deux hameaux à Molières et à Viazac (46). La finale -iergues indique qu'il s'agit d'un ancien nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -anicas, à partir d'un nom de personne qui serait selon M.T. Morlet le gaulois Catus. Cadiet Porté dans le Morbihan et la Loire-Atlantique, c'est un diminutif de Cadiou (voir Cadieu). Cadieu, Cadieux Porté surtout dans le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine, c'est une variante du breton Cadiou, dérivé de cad, cat (= combat), nom sans doute donné à un combattant, ou encore diminutif du nom de personne Cadec (même sens). Cadiot Variante ou diminutif de Cadio, nom porté dans le Morbihan qui est l'équivalent de Cadiou (nom de personne breton formé sur la racine cad, cat = combat). Cadorel Semble un diminutif du breton Cadour, ancien nom de personne ayant le sens de 'guerrier' (cat = combat). A noter cependant que si on trouve beaucoup de Cadorel en Loire-Atlantique, on rencontre aussi le nom dans le Maine-et-Loire et l'Indre-et-Loire. De plus, on trouve des Cadoreau dans la Charente-Maritime, et des Cador dans la Sarthe et la Vienne. On n'est certes pas loin de la Bretagne, mais le sens pourrait être différent, d'autant que deux hameaux s'appellent Le Cadoreau, tous deux dans le 44, à Oudon et la Rouxière. Il est donc fort possible que Cadorel et Cadoreau soient des noms identiques, apparemment des toponymes. Tout cela demande à être clarifié. Cadoret Fréquent dans le Morbihan, c'est un ancien nom de personne breton, formé sur les racines cad (= combat) et uuoret (= secours). Variante ou matronyme : Cadorette. Cadot Quand on le rencontre en Bretagne, le nom, comme Cado, est une variante de Cadou (voir ce nom). Mais c'est en Saône-et-Loire qu'il est le plus porté. Son sens est assez incertain. Peut-être une variante de Cadet (voir ce nom). M.T. Morlet évoque un petit chien (latin catellus), sens qu'elle donne aussi à Cadet. Cadou Surtout porté dans le Morbihan, c'est un ancien nom de personne breton formé sur la racine cad, cat (= combat). Cadyck Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est rare et assez obscur. Cependant, les formes voisines Cadicqx et Cadix, rencontrées dans la même région, font inévitablement penser à la ville espagnole de Cadix. Mais est-ce vraiment la bonne solution ? Caërou Porté dans les Côtes-d'Armor (variante : Caëro) c'est un diminutif de Caër (29 surtout), qui correspond au breton 'kaer' (= beau). Autre diminutif : Caëric (29, 56). Caestecker Porté dans le département du Nord et en Belgique, désigne en néerlandais un marchand de fromages. Variantes : Caessteker, Caesteker. Caffiaux Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Caffiau. Sens incertain. On le rapproche parfois de l'arabe qafa (= nombre, attesté en occitan et en wallon sous les formes caf, caffe), pour en faire l'éventuel surnom d'un joueur. A noter que le nom voisin Caffier, qui est aussi celui d'une commune du Pas-de-Calais (Caffiers), est attesté comme nom de personne, et que E. Nègre y voit un hypothétique 'cat fier' (= chat sauvage). Caffy Nom porté presque exclusivement dans le Limousin, de sens incertain. Il pourrait correspondre à l'occitan cafi, qui a dans cette région le sens de rigole, caniveau. Variantes : Cafy, Caffit. Ce dernier nom se rencontre aussi dans l'Allier, où il correspond à deux hameaux de la commune de La Celle : le Caffit Grand et le Caffit Petit. Cafonette Nom rare porté en Belgique, dont l'origine est italienne : première mention en Belgique sous la forme Cafonetti au XVIIIe siècle. Il semble s'agir d'un diminutif de Caffone, Cafone, Caffoni, noms rencontrés dans le nord du Piémont. En Italie, 'caf(f)one' est un terme familier pour désigner un lourdaud, un rustre, mais il s'agit d'un mot d'origine méridionale. Le nom piémontais devrait être un dérivé de Caffo, Caffi, noms de famille fréquents en Lombardie et en Piémont, dont le sens demeure obscur. Cagnat C'est dans l'Yonne que ce patronyme est le plus fréquent. On le rencontre aussi dans la Moselle. En principe, il s'agit d'un sobriquet désignant une personne hargneuse (< caigne = chienne). Il faudrait cependant être sûr qu'aucun toponyme ne porte ce nom. Cagne Porté en Saône-et-Loire, le nom se rencontre aussi en Normandie (76, 61). Le rapport avec le moyen français caigne (= chien, surnom d'une personne hargneuse) est possible, mais on pensera aussi à un toponyme, assez répandu dans diverses régions françaises (sens le plus fréquent : lieu où poussent les roseaux). Cagner, Cañer Ce nom semble correspondre au catalan Canyer, toponyme désignant un lieu planté de roseaux, rencontré également comme nom de famille. Cagnet Dérivé de Cagne (voir ce nom) porté notamment dans l'Aisne. Caharel Désigne celui qui est originaire de Caharel, nom de divers hameaux bretons, à Saint-Juvat (22), Médréac, La Boussac et Saulnières (35), ou encore Saffré (44). C'est d'ailleurs dans ces trois départements que l'on rencontre le nom de famille. Reste maintenant à connaître le sens de ce toponyme. Cahen Variante de Cohen (voir ce nom) rencontrée aussi sous la forme Cahn. Cahon Surtout porté dans la Somme, désigne celui celui qui est originaire de Cahon, commune du même département. Mentionné sous la forme Cathon en 921, le toponyme viendrait, comme Caen, du gaulois Catomagus (= le lieu du combat). Cahorel Nom rencontré en Normandie (50). A rapprocher de Cahoreau, que M.T. Morlet considère comme un dérivé de *kawa, qui signifie choucas (sorte de corneille). Peut-être un sobriquet donné à une personne vêtue de noir ou à la voix désagréable. Cahuet Nom porté en Bourgogne et en Franche-Comté. Comme le nom picard Cauet, il renvoie à la racine germanique *kawa, qui est à l'origine de nombreux noms d'oiseaux, comme la chouette ou le choucas. C'est donc un sobriquet lié à l'un de ces oiseaux. On trouve, avec le même sens, le nom Cahu dans la Manche. Caiati Nom italien porté notamment dans les Pouilles (région de Bari), également présent en Lombardie. Sens incertain. On peut penser à un nom de lieu, à rapprocher par exemple de la commune de Gaiata, en Emilie-Romagne. Cailbeaux Porté en Lorraine (54), le nom est assez fréquent en Poitou-Charentes sous d'autres formes : Cailbaud, Cailbault, Cailbaut, Caillebault. On trouve aussi la forme Caillebeau, très rare, et en Bretagne (22, 29) le nom Caillebot. Voir Caillebote pour le sens. Caillard Fréquent dans le Loiret, rencontré aussi dans la Manche, le nom est difficile à analyser, comme c'est le cas pour tous les anthroponymes commençant par Cail-. Il peut s'agir d'un toponyme évoquant un lieu caillouteux (dans le midi ce serait un lieu fortifié, en Bretagne un terrain boueux). On pensera aussi à un marchand de caillé, autrement dit de fromages frais. Caillat Il semble que ce nom ait un rapport avec la racine occitane calh (= lait caillé). Peut-être le surnom d'un fabricant de fromages. A noter cependant qu'en occitan le mot calhat a d'autres significations : soit une jeune caille, soit un adverbe signifiant sans faute. On pensera enfin à un toponyme (= lieu caillouteux). C'est dans l'Isère (zone de parler francoprovençal) que le nom est le plus répandu. Caillaud Voir Cailleau. Caille Très courant dans toute la moitié nord de la France, ce patronyme n'a presque jamais de lien avec l'oiseau du même nom (mais les exceptions sont toujours possibles). C'est en effet un toponyme désignant un lieu caillouteux. Cailleau Surtout porté dans le Maine-et-Loire et la Vienne, fait partie des nombreux noms commençant par Cail- dans cette région, sur lesquels il est difficile de se prononcer. On peut penser à un toponyme (lieu caillouteux), à un marchand de lait caillé, ou encore à un dérivé de caille (surnom possible pour celui qui a les cheveux poivre et sel). Formes voisines ou variantes : Cailleaud (85, 79, 49), Cailleault (49, 86), Cailleaux (28, 80), Caillaud (85, 17, 79), Caillault (86, 36), Caillaut (36, 37), Caillaux (59). Dérivés : Caillaudaud, Caillaudeau (87, 36), Cailleaudeaux. Caillebote, Caillebotte Nom d'un peintre que j'aime beaucoup, mais là n'est pas la question. On trouve ce nom en Bretagne et en Normandie. Deux possibilités : soit le lait caillé (et donc un marchand de fromages frais), soit un toponyme désignant un lieu caillouteux (l'adjectif cailleboteux existait et possédait ce sens). On retient généralement la première solution. Caillens Nom occitan. Aucun sens certain. Peut-être un sobriquet désignant une personne muette ou peu bavarde (catalan callar = se taire, occitan calhar, calar). Cailleton Nom rencontré en Charente et dans les Deux-Sèvres. Deux possibilités d'explication : soit un toponyme, avec le sens de lieu caillouteux. Soit un marchand de fromage (un marchand de caillé). Cailleux Nom fréquent en Picardie (80, 60, 62, 59), où l'on trouve aussi la variante Caillieux. C'est un toponyme désignant un lieu caillouteux. Le patronyme s'applique donc à celui qui habite le lieu-dit le Cailleux ou qui en est originaire. Dans le même secteur géographique, on trouve les formes voisines Caillaux, Cailleaux, Cailleret, Cailleretz, Caillerez, Caillez, Cailloin, Cailloix etc... Caillez Nom porté dans le nord de la France (62, 80), c'est une variante de Caillet (26, 85, 80), toponyme désignant un lieu caillouteux. Caillibooter Porté dans le département du Nord, désigne un marchand de fromage frais (lait caillé). Caillibotte Voir Caillebote pour le sens. Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Caillibot, Caillibote. Caillis Origine toponymique. Le mot callis, en catalan, désigne un chemin bordé de murs, et vient du latin *callicius, lui-même dérivé de callis, qui a donné le catalan call = chemin étroit. A noter que le call, au moyen-âge, désignait souvent le quartier où habitaient les juifs. Caillods Nom porté en Franche-Comté (25, 70), rencontré en Savoie sous la forme Caillod. Plutôt qu'à un marchand de fromage caillés, il faut penser à un toponyme avec le sens de lieu caillouteux. Caillol Nom provençal ou occitan. C'est un toponyme désignant un lieux pierreux Caillon Nom porté dans les Deux-Sèvres et en Vendée (diminutif : Caillonneau). Toponyme désignant un lieu caillouteux. Caillouet Nom surtout porté en Picardie (80). C'est un toponyme désignant un lieu caillouteux. Variante : Cailluet. Cailly Il s'agit d'un toponyme surtout fréquent en Normandie, nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne Callius. Cain Porté en Bretagne, c'est le plus souvent un nom de personne correspondant au vieux breton 'cain' (= brave, beau). Ailleurs, écrit Caïn, il semble correspondre au personnage biblique, fils d'Adam et Eve et meurtrier d'Abel, peut-être comme surnom donné à un mauvais fils, à un traître. C'est cependant loin d'être une certitude. Variante : Cayn (10). Caira Nom porté en Italie. Désigne sans doute celui qui est originaire de la commune de Caira (Cairo), dans la province de Frosinone (région du Lazio). Caire "Assez fréquent en Provence. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Caire, toponyme signifiant ""rocher"". Une commune des Alpes-de-Haute-Provence se nomme Le Caire, ainsi que de nombreux hameaux du Sud-Est." Cairon Le nom est présent dans le Calvados, mais on le rencontre aussi dans le Massif Central (Cantal, Corrèze). En terre occitane, le nom désigne une pierre de taille ou une brique, c'est sans doute le surnom d'un carrier ou d'un briquetier, éventuellement un lieu-dit. Dans le Calvados, il s'agit de celui qui est originaire de la commune de Cairon (même département). Le toponyme serait un nom de domaine formé sur l'anthroponyme latin Carius, mais un sens voisin de l'occitan est possible (cf le celtique karn = pierre). Cajoly Le nom, rare, est surtout porté en Martinique. Difficile de se faire une idée sans données généalogiques. Il pourrait être d'origine italienne, quelques Cajoli étant recensés dans ce pays. Signification incertaine. Cajot Nom surtout porté dans la Seine-Maritime. C'est un diminutif de cage (également nom de famille), qui avait au moyen âge entre autres sens celui de prison ou celui d'enclos fermé pour les bêtes. En topographie, le mot a pu aussi désigner un vallon encaissé. Difficile de faire un choix, d'autant que le sens de cage à oiseaux existait aussi. Caland C'est dans la Haute-Saône et les Vosges que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'une variante de chaland (grec khelandion), grand bateau pour le transport des marchandises, et donc du conducteur d'un tel bateau. On trouve dans le Nord les variantes, Calan, Calant. Calatayud Désigne celui qui est originaire de Calatayud, nom d'une ville aragonaise de la province de Saragosse. Autrefois mentionné sous la forme Calataiub, le toponyme vient de l'arabe : il est formé de qala(t) = forteresse, château, et de ayyûb, qui correspond en arabe au nom biblique Job. Calcara Patronyme italien désignant celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute la commune de Calcara, dans la province de Bologne. Calcine Nom surtout porté dans les Pyrénées-Orientales et l'Aude, rencontré aussi aujourd'hui à la Réunion. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Calcine, lieu où l'on extrayait la chaux. On rencontre le toponyme dans les P-O à Oms et à Montbolo. Calderon Rencontré aussi bien en Espagne (Calderón) qu'en Angleterre, le nom peut désigner par métonymie un fabricant de chaudrons, ou par métaphore un lieu creux, en forme de chaudron. Deux communes espagnoles s'appellent Calderón. Calemard Le nom est porté dans la Haute-Loire et les départements voisins (42, 63). Variante : Calmard. Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit le surnom d'un scribe, d'un écrivain public (dérivé de calame = plume pour écrire). Mais des sources généalogiques nous indiquent qu'il s'agit d'une déformation de Calomarde, nom d'un gentilhomme aragonais (Hierosme Calomarde) réfugié en Velay au début du XVIe siècle. Calentier Nom porté en Normandie (76). Correspond à l'ancien français calendier (= rôle, registre, latin calendarium), et devait désigner celui qui tenait des registres. Cette fonction se retrouve dans le nom de famille Calendrier (86). Calesse Le nom est porté dans le département du Nord. Si l'on en croit les graphies anciennes, c'est une variante de Canlers, Canler, Calers, désignant celui qui est originaire de la commune de Canlers, dans le Pas-de-Calais. Signification : la finale -lers renvoie au germanique hlaeri (= terrain boisé ou marécageux), le premier élément demeure obscur. Calestroupat C'est dans la région toulousaine que le nom est le plus répandu. Son sens demeure incertain, même si Dauzat et Morlet y voient le verbe occitan estropar (= envelopper) et l'idée de chaleur (cal pour M.T. Morlet). Ce serait le surnom d'une personne frileuse (chaudement enveloppée). Califice Nom rare rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais, présent aussi en Belgique. Il faut sans doute le rattacher au verbe latin calefacere (= chauffer). Il pourrait s'agir de celui qui était chargé d'entretenir le feu, par exemple dans une forge. A noter cependant qu'en wallon liégeois le mot califice désigne une espèce de jouet d'enfant, mot dont il serait bon de connaître l'origine et la signification exacte. Callegari Fréquent en Italie, le nom désigne un cordonnier (caligaro). Variantes : Calligaro, Calligari, Calligaris, Calgaro, Calgari, et sans doute les noms savoyards Calligé, Calliger. Calleja Tout comme Callejo et Callejas, c'est un diminutif de l'espagnol Calle, toponyme évoquant une rue, autrefois un sentier, un chemin de transhumance. Callens Nom porté dans le département du Nord et en Seine-Maritime. C'est une forme génitive de Calle, hypocoristique du prénom néerlandais Katelijne (= Catherine). Callerot Le nom a surtout été porté en Bourgogne (21). Son sens est incertain : faut-il le rattacher à caillou, au fromage caillé ou encore à autre chose ? Je ne saurais le dire. Callewaert C'est un dérivé du flamand De Caluwe (= le chauve). Variantes : Callwart, Callewaere, Callevaert, Calewaert. Callier Le nom est porté en Franche-Comté ainsi qu'en Belgique et en Picardie (variante Caillier). Deux possibilités : soit un fabricant de chaises (variante de l'ancien français caierier), soit celui qui fabrique des sortes de vases pour boire le vin (ancien français caillier). Callot Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variante : Calot (54, 59). Désigne le porteur d'un calot, sorte de bonnet. Le mot est un diminutif de cale, calle (même sens), d'origine obscure. Calmé Egalement Le Calmé. Porté en Bretagne (22), c'est un surnom pour un homme serein, heureux, ou tout simplement tranquille. Calmeil Diminutif de calm (voir Calmette). Calmels Voir Calmeil et Calmette pour le sens. Le nom est fréquent dans l'Aveyron et le Tarn. Variante : Calmel (34, 31). Calmette Diminutif de calm, toponyme préroman qui désigne un plateau montagneux et aride. Le nom est très répandu dans l'Hérault, l'Aveyron et le Lot-et-Garonne. Calmon Sans doute une origine toponymique. A rapprocher de la racine préromane calm, qui désigne un plateau stérile, sans grande végétation (avec suffixe -one). Une autre hypothèse aboutit à un résultat presque identique : calvus mons = le mont chauve. Calon Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais, mais on le rencontre aussi dans le Gard. On le considère comme un dérivé de cale, calle, sorte de bonnet porté au moyen âge. Calop Un nom porté dans l'Ouest (49, 50, 53), dont j'ignore l'origine. On peut malgré tout penser à une variante de Calot (voir Callot), mais le -p final est assez surprenant (confusion avec galop ?). Calsou Nom rare rencontré dans la Haute-Garonne et le Tarn. A rattacher à l'occitan calçon (catalan calçó), désignant au moyen-âge les chausses, partie du vêtement recouvrant les jambes. Sans doute le surnom d'un fabricant de chausses. On ne peut cependant négliger totalement le rapprochement avec le nom calç (= la chaux). Calteau C'est à la Réunion que le nom est le plus porté aujourd'hui. En métropole, on le rencontre en Mayenne et dans l'Oise. Ce serait (M.T. Morlet) un diminutif de l'ancien français cale, calle, désignant une sorte de bonnet rond et plat, et donc le porteur ou le fabricant d'un tel bonnet. Variantes : Caltaux, Calteaux (08, 80). Calvairach, Calverach, Calbérac Noms rencontrés dans les Pyrénées-Orientales (région de Prades). Désignent sans doute celui qui est originaire de l'ancien village de Calvayrac, dans l'Aude. Calvet, Calvo Sobriquet désignant une personne chauve (latin calvus). A noter que le nom, en catalan comme en français, se présente pratiquement toujours avec un suffixe diminutif, ici -ET. On trouve en français des Chauveau, Chauvin, Chauvet, mais quasiment pas de personnes s'appelant tout simplement Chauve. On rencontre cependant un certain nombre de Calvo, la plupart du temps d'origine castillane. Calvez, Le Calvez Nom breton. Il s'agit d'un métier, le charpentier. Calvino Diminutif de l'italien Calvo (= chauve, éventuellement nom de personne latin Calvus). Calvo se rencontre aussi sous la forme plurielle Calvi. Autres dérivés : Calvetto, Calvetti, Calvelli, Calvini. Cam Nom breton (22), sobriquet désignant un boiteux. Camacho Fréquent en Espagne, également porté au Portugal, c'est un nom dont la signification demeure obscure. On a proposé parfois un surnom donné à celui qui a les jambes arquées (racine cam = courbe). Camaret On rencontre ce nom de famille à la fois en Bretagne (44, 56) et dans le Sud (84, 34). Dans tous les cas, il semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Camaret. En Bretagne, on pensera bien sûr à la commune de Camaret-sur-Mer (29), mais aussi à la Ville Camaret, hameau à Guégon (56). Dans le Vaucluse, il s'agit de la commune de Camaret-sur-Aigues. Quant aux Camaret de l'Hérault, ils viennent en fait de la Haute-Garonne et sont sans doute originaires de Camaret, hameau à Auterive (31) ou encore à Damiatte (81). A noter cependant que le nom de cette dernière famille s'écrivait au XVIe siècle Quincamaret. Cambarrat Désigne celui qui est originaire de Cambarrat, nom de deux hameaux à Lys et à Bruges-Capbis-Mifaget, également lieu-dit à Mont et à Pontacq, toutes ces communes se trouvant dans les Pyrénées-Atlantiques. Sens du toponyme : sans doute le champ clôturé (camp barrat). Cambaz En principe, c'est un nom turc désignant un acrobate. On pourrait éventuellement penser à une variante de Chambaz (voir ce nom), mais je n'en trouve aucune attestation. Cambier, Cambiez Assez fréquent dans le Nord, ce nom correspond au métier de brasseur de bière. Le mot cambe, désignant une brasserie, est attesté en 1145. Quant au métier de cambier, on le rencontre en 1248 à Douai. Etymologie : moyen-bas-allemand camb. Camblanne Porté dans le Sud-Ouest (64, 65) c'est un toponyme qui peut signifier 'le champ dans la lande'. On pensera aussi à celui qui est originaire de Camblanes, nom d'une commune de la Gironde (Camblanes-et-Meynac). Cambon Nom porté notamment dans le Tarn, le Lot et l'Hérault. Désigne celui qui est originaire de Cambon, toponyme très fréquent en pays languedocien et variante de Chambon (voir Xambo pour le sens). Camboulive, Camboulives Surtout porté dans la Haute-Garonne et le Tarn, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Camboulive(s), nom de nombreux hameaux, par exemple à Saint-Sulpice-sur-Lèze (31) ou à Giroussens (81). Sens du toponyme : dérivé de cambol = courbe, latinisé en *cambolivus. Variantes : Cambolive, Cambolives. Cambron Nom porté notamment en Picardie. Désigne celui qui est originaire de Cambron, commune de la Somme. De la même façon, Cambronne correspond à celui qui est originaire de Cambronne, dans l'Oise (deux communes dans le département). Camelin Le nom est surtout porté dans le Jura et dans l'Yonne. Au moyen âge, le camelin était une étoffe en poil de chameau ou de chèvre. Il devrait s'agir du surnom métonymique d'un marchand de camelin. Dérivé : Camelinat (89). Camenen Surtout porté dans le Morbihan, le nom semble dérivé du breton cam (= courbe, tordu). Il pourrait s'agir d'un toponyme, à rapprocher de Camen, dans la commune de Logonna-Daoulas (29). Camera Le nom est très répandu dans l'Italie du Nord-Ouest (Ligurie, Piémont, Lombardie), on le rencontre aussi dans la région de Naples. C'est un toponyme qui correspond au français Chambre (voir Lachambre pour le sens). Une commune des Abruzzes s'appelle Camera. Diminutifs : Camerino, Camerini. Cameron Fréquent en Ecosse, le nom est d'origine gaélique et peut avoir deux significations : soit un sobriquet appliqué à celui qui a le nez crochu, soit un toponyme avec le sens de colline arrondie. Camiade Nomporté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. C'est la forme gasconne de l'occitan Caminade (81, 46, 47), toponyme dérivé de camin (= chemin, route). A noter que dans certaines régions le mot caminada a aussi désigné le presbytère. Camiat Porté dans la Marne, c'est un nom bien énigmatique, pour lequel je n'ai aucune solution. Camihort Très rare et porté dans les Pyrénées-Atlantiques (variante : Camihorte), désigne celui qui habite un lieu-dit Camihort (= le chemin du jardin). Camillieri Nom italien surtout rencontré au sud de la Sicile (région de Raguse). Variante : Camilleri. Il est également porté à Malte, au moins depuis le XVIe siècle. Sens obscur. On a souvent envisagé un chamelier (le chameau apparaît d'ailleurs sur les armoiries de certaines familles), ce qui supposerait que le nom ne soit pas d'origine italienne. On pensera aussi à un dérivé du prénom Camille. On a également envisagé un rapprochement avec un village maltais nommé Hal Millieri. Camlann Nom porté dans le Morbihan. Variante : Camlane. C'est un toponyme dans lequel on retrouve apparemment les racines cam (courbe) et lann (lande), à rapprocher de Camblan, nom de hameaux dans le Finistère. Cammas Variante de capmas, nom qui désignait en Catalogne la maison principale d'un manse (d'un mas, mais avec le sens médiéval du terme, c'est-à-dire un vaste domaine agricole, avec habitations, cultures, terres en friches et bois), et donc celui qui habitait cette maison. Camo Deux possibilités. Soit il s'agit d'un nom de personne d'origine latine (Camone) assez peu courant. Soit il s'agit d'un toponyme formé sur la racine préromane *camb, désignant une courbe. On pense en particulier dans ce cas à un méandre de rivière. Camoin Un nom de la région marseillaise. On lui suppose parfois une origine portugaise (un texte historique fait mention d'un Camoin portugais au XVe siècle, et il s'agirait alors d'une variante de Camoens). On remarque cependant que le nom n'est pas très éloigné d'autres patronymes français, notamment Camouin, Chamoin et Chamouin. L'origine de tous ces noms demeure incertaine, et je préfère ne pas me prononcer. Camoreyt Porté dans le Gers, le nom est plutôt rare. Selon Michel Grosclaude (dictionnaire étymologique des noms de famille gascons), il faut y voir une composition de camou (= terrain alluvionneux, au départ méandre de rivière) et de reyt (= droit, latin rectus). Donc un toponyme, mais je n'en trouve aucune trace sur les cartes actuelles. Campadieu Surtout porté dans le Tarn-et-Garonne, le nom correspond à un lieu-dit. Il pourrait s'agir d'une déformation de Campadeil (le petit champ), nom d'un hameau à Muret, dans la Haute-Garonne. Campaña C'est l'équivalent espagnol du français Campagne, Champagne, toponyme désignant une terre fertile. Campanella Diminutif de l'italien Campana (= cloche), le nom Campana et ses dérivés pouvant avoir plusieurs significations, par exemple sonneur ou fabricant de cloches. Dans de nombreux cas, il doit plutôt désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Campana, Campanella, toponyme fréquent en Itaile qui pourrait n'avoir aucun rapport avec les cloches, mais avec les champs (penser à la région de la Campanie). Variantes masculines : Campanello, Campanelli. Campanile Nom qui signifie en italien clocher. Désigne celui qui habite auprès du clocher, ou qui est originaire d'une localité appelée Campanile (même sens). Campassens Nom assez rare porté dans les Hautes-Pyrénées. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Campas, dérivé de camp (= champ) avec suffixe péjoratif ou aumentatif -as. Reste à savoir si une telle localité existe ou a existé, à moins qu'il ne s'agisse tout simplement de Campan. Campbell Nom fréquent en Grande-Bretagne, notamment en Ecosse. C'est un sobriquet désignant celui qui a la bouche tordue, qui fait la grimace (gaélique cam = courbé + beul = bouche). Le nom a été popularisé par le célèbre clan Campbell. Campeau, Campeaux Le nom paraît originaire de Picardie ou de Normandie, régions où le c devant a ne s'est pas transformé en ch. C'est un toponyme désignant un petit champ. Deux communes du Calvados et de l'Oise s'appellent Campeaux. Campion Nom porté en Bretagne et en Normandie. Pour le sens, voir Champion. Diminutif : Campionnet (71, 25). Camplo Nom porté dans l'Aveyron et en Languedoc (30, 34). Désigne celui qui est originaire de Camplo, nom de divers hameaux à Montpeyroux (12), Soudorgues et Saint-Roman-de-Codières (30). Le toponyme est formé de camp (= champ) et sans doute de lou, variante de l'occitan laur (= laurier). Campodonico Originaire de la localité du même nom. Il en existe une en Haute-Corse, et une en Italie. Camporiondo Nom porté en Italie, où il est assez rare (Lombardie, Vénétie). C'est un toponyme signifiant apparemment 'le champ rond'. Campot Nom porté dans les Landes, la Gironde et la Charente. C'est un toponyme avec le sens de petit champ (suffixe -ot). Sept hameaux des Landes s'appellent (le) Campot. Campredon Désigne le possesseur d'un champ de forme arrondie, particularité suffisamment originale pour se transformer en patronyme. Le nom peut désigner aussi une personne originaire de la ville de Camprodon (Ripollès). Camps, Campos Nom formé sur un toponyme. Désigne le possesseur d'un champ, ou celui qui habite à côté d'un champ. Campos est la forme castillane. Du latin campus = plaine, puis terrain cultivé. Camus Très fréquent dans toute la France, c'est un sobriquet désignant une personne au nez camus (court et aplati). Camy Fréquent en pays gascon, le nom désigne celui qui habite près du chemin (cami). La variante Cami se rencontre aussi dans les Pyrénées-Orientales. Canadell Espagne Nom catalan qui est sans doute à l'origine un toponyme désignant un lieu où poussent les roseaux. Peut cependant aussi désigner un fabricant de canadells (tonnelets ou burettes). Canal, Canals Celui qui habite à proximité d'un canal d'arrosage ou d'évacuation des eaux. Canaple Nom porté en Picardie. Désigne celui qui est originaire de la commune de Canaples, dans la Somme. Canard Nom surtout porté dans la Saône-et-Loire et dans l'Ain, ainsi qu'en Limousin. Variante : Canart (08, 76, 77). Même s'il faut se méfier des interprétations trop faciles, il semble bien qu'on ait affaire ici à une métaphore avec le canard (peut-être en raison du dandinement). Canat Nom surtout porté en Bourgogne (21). On pourrait y voir le nom de baptême Cannat (latin Cannatus), mais celui-ci, popularisé par un évêque de Marseille, semble concentré en Provence. Il faut sans doute trouver une autre solution, mais je ne sais laquelle. Cance Il s'agit d'un toponyme. Plusieurs lieux-dits portent ce nom en Languedoc. Le mot désigne un sillon ou une rangée de ceps. Candau Nom de famille gascon désignant celui qui habite sur une pente, un versant. Candavoine Originaire de Normandie (sans doute la Manche ou le Calvados), le nom désigne celui qui cultive l'avoine, éventuellement l'habitant d'un lieu-dit Candavoine (= champ d'avoine). On trouve la variante Chandavoine dans la Sarthe, l'Orne et l'Eure-et-Loir. Candel Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 82). Variantes : Candeil, Candeilh. Désigne celui qui habite un lieu-dit Candel, Candeil, toponyme évoquant un lieu humide, où poussent les roseaux (cannetellum, diminutif du latin canna = roseau). On notera dans la Haute-Garonne les hameaux de Candel à Cambiac et à Montgiscard. Candela Sans doute un surnom donné à un fabricant de chandelles : le nom se rencontre aussi bien en Espagne qu'en Italie. Candelier Surnom donné à un fabricant ou à un marchand de chandelles. Le nom de famille est surtout porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Candeliez, Candellier, Candeiller, Canderlier. Avec passage de ca- à cha- : Chandelier (59, 76), Chandellier (10, 27, 45), Chandelliez (59). Avec un autre suffixe : Chandeleur (50). Candon C'est en Normandie (76) que le nom est le plus répandu. Il s'agit apparemment d'un toponyme : c'est le nom d'un ruisseau et de deux hameaux dans le Calvados (Livry et Saint-Germain-d'Ectot). A noter aussi en Seine-Maritime la Mare Candon à Saint-Vincent-Cramesnil et le Mont Candon à Bacqueville-en-Caux. Sens incertain (voir Chandon pour un éventuel rapprochement). Caneparo Ce nom italien est un dérivé de CANEPA (il existe bien sûr aussi le nom CANEPARI, avec le i de filiation typique de l'italien), et que CANEPA est sans doute une variante de CANAPA, qui signifie en italien chanvre. Donc, soit un toponyme désignant une plantation de chanvre, soit celui qui travaille le chanvre. Canestro, Cañestro Nom de famille porté en Espagne. Il doit s'agir d'un toponyme désignant un lieu où poussent les roseaux. Canet, Cannet Nom formé sur un toponyme = lieu planté de roseaux (latin = cannetum). Il désigne la plupart du temps une personne originaire de l'un des nombreux villages ou lieux-dits appelés (le) Canet ou (le) Cannet. Le patronyme Canet est présent dans tout le sud de la France, notamment dans l'Aude, le Cantal et le Lot. On trouve les Cannet surtout dans la Saône-et-Loire. Canetto Nom de famille italien. Semble un diminutif de cane (= chien), tout comme Canello. Un sobriquet dont le sens reste à définir de façon plus précise. Canevet Ou Canévet. Nom de personne breton (29) rencontré aussi sous la forme Cannévet. Les premières mentions, Canemet, Cadnemet, permettent de le décomposer en cad (= combat) + nemet (= temple, gaulois nemetum). Cangardel Nom du Sud-Ouest (24, 47). Désigne celui qui habite le lieu-dit Cangardel ou en est originaire. Cangardel se décompose en effet en can + Gardel (Gardel, variante Gardeil, est un patronyme fréquent dans le même secteur géographique). Il semble que can ait signifié, comme en catalan, maison de (casa d'en). On rencontre, notamment dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, les patronymes Canguilhem, Canfrancq, qui sont formés de la même façon. Si ce n'était pas le cas, can signifierait tout simplement champ (on trouve aussi le patronyme Campguilhem, ainsi que Candessanche, qui semblent correspondre à cette seconde définition). Canhan Le nom est porté en Seine-Maritime (variante : Canehan). Il désigne celui qui est originaire de Canehan, commune du même département. Signification possible : le hameau (ham) de Kano (nom de personne germanique) ou de Skamel (nom de personne norrois). Canillos Nom porté en Espagne. C'est apparemment un toponyme qu'il faut rapprocher de Canillas, nom de plusieurs localités espagnoles. Peut-être un lieu où poussent les roseaux ? Canitrot Nom surtout porté dans l'Aveyron et le Tarn-et-Garonne. Désigne celui qui est originaire de Canitrot, toponyme assez fréquent dans le Rouergue, où divers hameaux s'appellent ainsi : à Sainte-Juliette-sur-Viaur (12), Monestiés et Saint-Agnan (81), Montesquieu et Espinas (82). Autres lieux-dits à Esperce et Marignac-Lasclares (31). Sens incertain : peut-être un lieu où pousse la violette (occitan canitorta), mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Canlay Nom rencontré essentiellement dans l'Aube. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. Je n'en connais aucune dans l'Aube, mais il y a Canly dans l'Oise, qui semble avoir la même origine (en principe un nom de domaine gallo-romain terminé par le suffixe -acum). Canneton Assez rare, le nom est porté dans la Vienne. On hésitera entre un petit canard ou une petite cruche (sobriquet), ou bien un lieu planté de roseaux. A noter le hameau des Cannetons à Orches (86). Cannizzo Nom porté dans le sud de l'Italie (Sicile, Calabre). Sans doute un toponyme désignant un lieu où poussent les roseaux. Cano Nom d'origine castillane. L'interprétation dépend de la présence ou non d'une tilde. Sans tilde, il s'agit de quelqu'un qui a les cheveux blancs. Avec, cela nous renvoie vers les roseaux (voir Canet). Canoine Porté dans l'Aisne, le nom désigne un chanoine (voir Canonge pour le sens). La forme Canoen (59, 62) semble en être une variante. Canonge Surtout porté dans le Gard et la Lozère (variante : Canonges, 38), le nom correspond à la fonction ecclésiastique de chanoine (latin canonicus), et a pu être employé comme sobriquet pour désigner un personnage gras, bien nourri. Attention cependant : il s'agit bien souvent d'un toponyme évoquant une possession ecclésiastique, et donc celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Canonge, par exemple la Canonge à Saint-Hilaire-de-Lavit (48), ou Canonge à Laval-Pradel (30). On trouve dans le Doubs la variante rare Cannonge. Egalement Canourgues, Canorgue (83, 12). Variantes italiennes : Canonico, Canonici, Canonicci. Canonne Le nom est assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est la forme picarde du français 'chanoine', sans doute utilisé comme sobriquet. Canqueteau Nom rare qui semble surtout vendéen. Sens qui me demeure obscur. Je ne pense pas en effet que la définition de M.T. Morlet (diminutif de Canque, surnom donné à un fabricant de bassins pour la cuisine) soit la bonne, car elle s'appuie sur le mot conque, un terme trop méridional. Cans Surtout porté dans la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne, désigne celui qui habite un lieu-dit las Cans ou les Cans, toponyme fréquent dans le Rouergue, en particulier dans l'Aveyron, avec le sens de sommet dénudé, pâturage de montagne (racine prélatine calm). Cantaert Le nom, porté dans le Nord, désigne celui qui chante, peut-être un chantre d'église. On peut le considérer comme une variante du français Chanteur et du néerlandais ou alsacien Kanter. Cantagrill Un nom charmant qui est au départ un toponyme désignant un endroit où chante le grillon. Cantarel Nom porté dans le Lot et les départements voisins. On le retrouve dans les Pyrénées-Orientales sous les formes Cantareil, Cantarell. C'est un surnom donné à celui qui aime chanter, qui chante beaucoup. Variante corse (ou italienne) : Cantarelli. A noter cependant qu'en catalan le canterell est un pichet. Cantegril France "Nom languedocien. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit appelé Cantegril (également Cantagril), endroit où chante le grillon. Le toponyme est fréquent dans le Sud et le Sud-Ouest.""" Cantel On rencontre surtout ce nom en Normandie, mais il est également présent en Auvergne. Dans les deux cas, le sens n'est pas très clair. En Normandie (14, 27), c'est peut-être le surnom d'un chanteur ou d'un chantre (à rapprocher de Cantuel). En Auvergne, on peut penser également à Cantuel (toponyme rencontré dans le Cantal), et de toute façon à la racine cant (= sommet rocheux), autrement dit un toponyme (comme d'ailleurs le nom Cantal, de sens bien voisin apparemment). Canteloube Nom rencontré notamment en Périgord. Fait partie des nombreux patronymes formés sur un toponyme désignant le lieu où l'on entend chanter, ou plutôt hurler, le loup ou la louve. Variantes : Cantailloube, Cantalloube (66), Cantalaube, Cantelaube (24), Cantaloube (12), Cantaloup (32), Cantalouve (12), Canteloup (40, nom d'une rivière), Cantelouves (82). On trouve les formes Canteleu et Cantelou en Normandie. Variantes italiennes : Cantalupi, Cantalupo, Cantaluppi. Cantier Surtout présent à Rivesaltes, le nom peut être interprété de diverses façons : en catalan, canter signifie cruche, jarre (latin cantharus) , en occitan, cantier désigne une planche (bande de terre) dans un jardin. Enfin, M.T. Morlet, dans son dictionnaire des noms de famille, évoque un toponyme ayant le sens de angle, coin. Difficile de faire un choix ! Cantillac Désigne celui qui est originaire de Cantillac, nom d'une commune de la Dordogne et d'un hameau à Sauveterre-de-Guyenne (33). C'est en Gironde quele nom est le plus répandu. Signification du toponyme : le domaine (suffixe -acum) de Cantilius, nom d'homme gallo-romain. Cantin Surtout porté en Vendée et dans le Cher, c'est une variante graphique de Quentin (voir ce nom). Diminutifs : Cantinaud (17), Cantineau (59, 79, 50), Cantineaux, Cantiniau, Cantiniaux, Cantinieau (59). Cantina Le nom est porté dans le Finistère au moins depuis le XVIIIe siècle. Variante : Cantinat. Il n'a cependant pas des allures très bretonnes. Faut-il le rapprocher de l'italien cantina (= cave), parfois porté comme nom de famille ? L'hypothèse est tentante, mais difficile à retenir faute de données généalogiques. Canton Nom très fréquent en Gascogne. Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Canton (= coin, angle de deux routes ou de deux rues). Cantona Originaire de Sardaigne, où il n'est apparemment plus porté, c'est un toponyme avec le sens de coin, lieu reculé. Le nom existe aussi en Espagne, où il désigne celui qui est originaire de Cantoña, en Galice. Cantraine Surtout porté dans le Pas-de-Calais (variante : Cantrainne), désigne celui qui habite un lieu-dit Cantraine (l'endroit où 'chante' la grenouille), nom de hameaux à Lillers (62), Sars-et-Rosières et Etroeungt (59). Cantrel Le nom est porté dans la Somme et en Seine-Maritime. Variante : Cantrelle. C'est un diminutif du picard 'canteur', celui qui chante, qui aime à chanter. Cantuern Aucune idée pour l'instant. Si quelqu'un peut m'aider ! Canu Nom fréquent en Normandie. C'est un sobriquet désignant celui qui est chenu (en normand et en picard l'initiale CA- ne s'est pas transformée en CHE-), autrement dit qui a les cheveux blancs. Canuel Diminutif fréquent en Normandie, surtout dans la Manche, formé sur Canu (= chenu : celui qui a les cheveux blancs). Canuet Diminutif fréquent en Normandie formé sur Canu (= chenu : celui qui a les cheveux blancs). Canut Porté en Languedoc (31, 34, 11) ou dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom désigne celui qui est chenu, autrement dit qui a les cheveux blancs (latin canutus). Les formes italiennes ou corses Canuto, Canuti ont le même sens. Canva Le nom est porté dans le Pas-de-Calais. C'est un terme qui désigne en ancien picard une grosse toile de chanvre (canevach, à l'origine du français canevas), surnom probable d'un fabricant ou d'un marchand de cette toile. Cany On rencontre le nom dans deux régions très différentes : d'une part le nord de la France (59 surtout), de l'autre le Rouergue (81). Dans le premier cas il pourrait désigner celui qui est originaire de Cany-Berville (76), le toponyme ayant le sens de 'domaine de Canius' (nom d'homme latin). En pays occitan, on pensera à un lieu où poussent les roseaux. Canzano Ce nom italien peut désigner celui qui est originaire de Canzo, en Lombardie (province de Côme), ou encore de Canzano, dans les Abruzzes (province de Teramo). Vu la répartition géographique du nom de famille, la seconde solution est préférable dans la plupart des cas. Canzian Nom italien fréquent à l'est de la Vénétie (province de Gorizia). Variantes : Canziano, Canziani (Lombardie, Frioul). C'est un ancien nom de baptême popularisé par saint Canziano, martyr du début du IVe siècle en un lieu appelé aujourd'hui San Canzian d'Isonzo. A noter aussi la commune slovène de San Canziano, célèbre pour ses grottes. Caouren Ancien nom de personne breton d'étymologie obscure (à rapprocher peut-être de l'ancien irlandais cobir = secours). On le rencontre surtout dans le Finistère. Variantes : Caourin, Caurant, Courant. Diminutifs : Courantin, Corantin, Corentin, Corenthin. Capaldo Nom italien assez fréquent en Campanie, rencontré aussi dans d'autres régions. Forme plurielle : Capaldi. Je n'en conais pas la signification. Une hypothèse timide : autre forme de Capalto (qui a la tête haute). Caparros, Caparrós Fréquent en Espagne, le nom pourrait être galicien. Il faut sans doute le rattacher au basque k(h)apar, avec le sens de buisson épineux, broussailles, pâturage. Autre solution : un sobriquet avec le sens de 'tête rouge' (surnom d'un rouquin). Variante : Caparos. Forme voisine : Caparrus (64). Capart Nom porté dans la Somme (également 59, 77). Variantes : Cappart (62, 80), Capard (76). Dérivé de cap (= tête), c'est sans doute le surnom d'un homme têtu, ou encore de celui qui a une grosse tête. Autre hypothèse : surnom donné à celui qui porte une cape. Capdau Nom rare porté dans les Pyrénées-Atlantiques et la Haute-Garonne. C'est une variante gasconne de l'occitan capdel, qui signifie chef, directeur. A noter cependant qu'il pourrait s'agir d'un toponyme (cf le hameau de Capdeau à Cardaillac, dans le Lot). Capdeboscq Porté surtout dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui habite à l'extrémité du bois (ou est originaire d'une localité appelée Capdeboscq). Variantes : Capdebos (40), Cabdebosq (64). Capdegelle Nom gascon désignant celui qui habite un lieu-dit Capdegelle ou Cap de Gelle, nom de hameaux à Fustérouau (32) et à Auriébat (65). Variantes : Capdegel, Capdejelle. Signification : le lieu situé au-dessus, en amont de la Gelle, un terme qui est sans doute un hydronyme (nom de rivière). Capdellayre, Capillaire Il s'agit d'un nom de métier, celui qui fait des capdells (ou cabdells) : autrement dit celui qui met le fil en écheveaux. Le mot capdell vient du latin capitellus (= petite tête). La forme Capillaire n'a rien à voir avec les cheveux, c'est une déformation par contamination de Capdellayre (on trouve aussi Capellaire en Catalogne du sud). Capdepon Surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques, rencontré sous la forme Capdepont dans le Gers, désigne celui qui habite la maison ou le hameau situé à l'extrémité du pont. Capderou Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. C'est le nom de hameaux à Gelos, Rontignon, Gan, dans le même département. Selon M. Grosclaude (Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons), Capderou serait un diminutif de Capdet (= le cadet, le plus jeune). Capdevila, Capdeville, Capdevielle L'un des nombreux noms composés formés à partir du mot ville (vila). Il désigne la maison qui se situe à l'extrémité, au début de la ville. La forme Capdevielle est originaire du Sud-Ouest. Capelle Variante normande et surtout picarde de Chapelle (voir ce nom). Caperaa Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Variantes : Capera (64), Caperan (32). Il désigne un prêtre, un chapelain (occitan capelan), terme employé comme sobriquet ou pour nommer celui qui habite la maison du prêtre. Dérivé : Caperet. En composition : Caperaa-Bourda et Caperaa-Grange (voir Bourda et Grange). Capiaux Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Capiau. C'est une variante de Capel, forme picarde de Chapel (= chapeau, surnom d'un porteur de chapeau ou d'un marchand de couvre-chefs). Capillon Nom surtout porté en Poitou, rencontré aussi dans le Nord. Variante : Capillion (02). Il signifie 'petit chapeau', surnom probable de celui qui portait cette coiffure. Capiod Nom porté dans le Jura. On le rencontre dans le Cher sous la forme Capiot. Sens incertain. Peut-être le porteur d'une petite cape. Capirossi Surnom corse ou italien donné à un rouquin (= tête rouge). Variantes : Caporossi, Caporusso. Capitaine C'est en Bretagne que le nom est le plus répandu (29, 22), on le rencontre aussi dans les Ardennes. Il désigne celui qui était à la tête d'une troupe, d'une garnison (latin capitaneus). Le sens de capitaine de bateau n'est attesté qu'au XVIe siècle mais c'est malgré tout celui que l'on retiendra pour la Bretagne, où l'on trouve les variantes Capiten, Cabiten et Cabitaine. Autres formes : Capitain (21, 35, 64), Capitan, Capitant (Savoie, Dauphiné). On trouve en Italie les formes Capitano, Capitani, Capitanio, Capitaneo (diminutif : Capitanelli). Capliez Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie, rencontré aussi sous la forme Caplier. C'est une contraction de Capelier, Capeliez (= chapelier). Caplot Nom picard. C'est sans doute un dérivé de capel (= chapeau), désignant un porteur ou un marchand de chapeaux. Il n'est cependant pas interdit d'y voir un dérivé de cape, ou encore de capele (= chapelle en picard). Dans tous les cas, il y a eu amuïssement du e devant l. Capoen, Capoën Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variante : Cappoen. Correspond au moyen néerlandais capoen, qui signifie chapon, mais aussi pauvre diable ou garnement, fripon (source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Les formes plus françaises Capon et Cappon (même région) ont le même sens. Caponio Nom porté en Italie dans les Pouilles. Tout comme les formes voisines Capone et Caponi, on le considère comme un dérivé de l'italien capo (= tête) appliqué sans doute à un personnage têtu. Capot Surtout porté dans le Lot-et-Garonne et le Gers, c'est un dérivé de l'occitan cap (= tête), peut-être le surnom d'un homme têtu (cf. l'occitan caput = têtu), mais plutôt toponyme avec le sens de petit sommet. Plusieurs hameaux s'appellent (le) Capot, par exemple à Labretonie, Villeton et Fourques-sur-Garonne (47). Capouillez Nom porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Capouillet. C'est un nom à rapprocher des mots chape, capuchon, avec un sens qui reste à préciser. Capoul Surtout porté aujourd'hui en Martinique, le nom vient du Sud-Ouest (24, 33 notamment). Sens incertain. M.T. Morlet le rattache à l'occitan capolar (= couper à la hache, hacher), mais il faut aussi penser à un dérivé possible de cap (= tête, sommet). Cappannelli Nom italien, diminutif formé sur capanna (= cabane). Celui qui possédait une cabane ou y vivait (le terme désignant en général un abri de berger). Cappello, Cappelli Surnom italien donné à un marchand ou à un fabricant de chapeaux. Variantes : Capello, Capelli. Cappi En Italie, le nom est porté en Lombardie et en Emilie-Romagne. C'est une variante de Capo, Capi, des noms qui évoquent la tête, avec toutes les interprétations possibles du terme : celui qui a une grosse tête ou qui est têtu (sobriquet), mais aussi celui qui habite en haut du village, d'autres interprétations étant évidemment possibles. Capredon Le nom est porté dans le Cantal. Il signifie mot à mot 'tête ronde', soit comme surnom, soit comme toponyme (sommet arrondi). A noter le hameau de Capredonde à La Bastide-l'Évêque (12) et ceux de Capredon à Verdelais (33) et à Valprionde (46). Caprin Nom assez rare porté notamment en Seine-et-Marne. Les mentions les plus anciennes le situent cependant en Provence, et nous invitent à le rapprocher de l'italien Caprino, Caprini (= chevreau) surnom possible pour un homme agile ou un gardien de chèvres. A noter que le nom Caprin se rencontre aussi en Italie (Vénétie). Capron Fréquent dans le Nord, le nom est une contraction de caperon, chaperon (= capuchon, manteau à capuche). Désigne sans doute celui qui fabriquait et vendait des chaperons. Capronnier Fabricant ou marchand de chaperons (voir Capron). Capsek Nom rare porté en Gironde. C'est une amusante transformation de Capsec, un toponyme rencontré en Gascogne. On trouve des hameaux portant ce nom dans les Landes (Losse, Parleboscq) et dans le Gers (Lectoure). Sens du toponyme : l'occitan capsec (= tête sèche) désigne soit un bolet, soit une variété de peuplier. Capsié Porté dans les Pyrénées-Orientales (variante : Capsier), le nom pourrait désigner un fabricant de boîtes (catalan capser). Capt Le nom est porté dans l'Isère, on le rencontre aussi dans les Vosges et en Suisse. Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait une variante de l'occitan cap (= la tête, le chef, latin caput). Capuani Assez courant dans la région de Rome, le nom désigne celui qui est originaire de Capoue (italien Capua), ville de Campanie. Le nom de famille est beaucoup plus fréquent sous la forme Capuano, très répandue en Campanie, mais aussi portée dans les provinces du Nord et dans le Lazio. A noter que le nom Capuani s'est transformé en Caponi au Québec. Capus Surtout porté dans le Tarn, le nom peut désigner celui qui a une grosse tête (sens de l'adjectif occitan capus), ou encore par métonymie un bûcheron ou un charpentier (capus = billot, capusaire = charpentier). On trouve avec la même incertitude le nom Caput, qui pour sa part est rarement occitan, puisqu'on le rencontre surtout dans les Vosges. Le sens de grosse tête (éventuellement tête dure) est par contre certain dans les formes italiennes Caputo, Caputi, fréquentes dans le sud de la péninsule. Carabin Surtout porté en Moselle, le nom se rencontre aussi en Guadeloupe. Il peut s'agir d'une variante de Carrabin (voir ce nom), ou d'un terme ayant désigné un soldat de cavalerie légère utilisant une arbalète (seul problème, le nom n'apparaît avec cet emploi qu'à la fin du XVIe siècle). Caraccioli Nom porté en Corse, forme plurielle de Caracciolo. Le nom semble évoquer l'escargot (surnom d'une personne lente), mais je n'en ai pas la certitude. Caracenna Désigne celui qui est originaire de Caracena, nom de diverses localités espagnoles, dont deux communes dans les provinces de Soria et de Cuenca. Caradec Nom surtout porté dans le Finistère. Variantes : Carradec (56, 22), Caradeuc (22), et sans doute Caradeu et Caradeux (35, 53). C'est un ancien nom de personne qui correspond au gallois Craddock (voir ce nom). Caramante Ce nom italien a sans doute le sens d'ami cher (caro amante). Assez rare, on le rencontre notamment à Piombino (Ile d'Elbe). Avec le même sens : Caramico. Caramaro D'origine italienne, le nom est aujourd'hui très rare. Apparemment absent d'Italie, il se rencontre en Bretagne ! Signification probable : agglutination de caro (= cher) et Amaro, nom de personne de sens incertain. Le patronyme Amaro se rencontre en Sicile, en Campanie et plus rarement en Piémont. Caramelle Porté notamment dans l'Aisne, le nom devrait désigner un joueur de chalumeau (variante de l'ancien français 'calamel' = flûte de berger, du latin calamus = roseau). On trouve avec le même sens le nom Caramel dans l'Hérault et le Tarn, ainsi que Carameaux et Caramiaux dans les Ardennes et le Nord-Pas-de-Calais. Formes italiennes : Caramella (Lombardie), Caramelli (Toscane), Caramello (Piémont, diminutif : Caramellino), Caramelo. Carames Ou Caramés. Nom espagnol dont je ne connais pas la signification. Caramigeas Nom porté dans le Périgord et le Limousin. Désigne celui qui est originaire de Caramigeas, hameau à Lubersac (19). Carassus Porté en Gascogne, le nom désigne la maison exposée au sud (= face au sud). Avec le même sens, mais avec une autre formation, on trouve dans la même région le nom Carassou (= face au soleil). Caraty Le nom est porté dans l'Indre-et-Loire. Variantes : Carati, Caratis. Sens incertain. S'il s'agit réellement d'un nom tourangeau, on peut penser à un dérivé du verbe 'incarater', qui signifiait dans cette région 'ensorceler'. Ce serait donc le surnom de celui qui est victime d'un sort (source : Jean Moreau, 'les Noms de famille en Touraine'). Cependant, la finale en -i nous invite à nous tourner vers l'italien. Le nom Carati (variante : Caratti) est en effet assez courant en Lombardie, où il semble désigner celui qui est originaire de Carate, localité de la province de Milan. Caraud Le nom est surtout porté dans le Limousin (87), on le rencontre aussi dans l'Aude. Apparemment dérivé de l'occitan 'cara' (= visage), il pourrait désigner un personnage renfrogné (sens de l'occitan carut). A noter aussi les hameaux de Caraud à Tourtouse et à Saint-Quentin-la-Tour (09). Caravano Un nom italien à rapprocher du français caravane. Il a pu désigner celui qui effectuait du commerce avec l'Orient. Introduit en Europe au moyen âge, le mot vient du persan kârwân (= file de chameaux, troupe de voyageurs). Autre possibilité : déformation du nom d'une ville italienne, par exemple Caravino ou Carvanno (provinces de Turin et de Brescia). Caravel Nom porté dans le Sud-Est (06, 83). Variante : Caraveu. C'est un toponyme désignant un gouffre, un précipice (variante de l'occitan caravenc) ou tout simplement un creux (occitan caravèl = creux, cavité, souvent employé pour un creux d'arbre pourri). Carayon Le nom est originaire du Tarn. Il s'agit d'un toponyme correspondant à un ancien domaine, devenu par la suite village ou hameau. L'origine semble le nom de personne gaulois Caraius, auquel s'est ajouté le suffixe -onem. Toujours dans le Tarn, on trouve le toponyme Carayol, lui aussi devenu patronyme, qui a la même origine (suffixe -olum). Carbonell, Carboneil, Carbonneil, Carbonnel, Carbonnell Diminutif de Carbó = charbon (du latin carbone), formé avec le suffixe -ELLUS. Sans doute celui qui fabrique du charbon de bois ou qui en vend. On ne peut totalement éliminer un sens métaphorique (= noir comme du charbon). Carbonne Sans doute un matronyme formé sur Carbó (= charbon), très utilisé au moyen âge comme patronyme. Carbonnier Autre forme de Charbonnier (producteur ou marchand de charbon) surtout portée en Picardie et en Normandie, également rencontrée dans le Sud-Ouest. Variante : Carbonnié, Carbonié (81, 82, 33), Carbonier. Carcassonne Originaire de la ville portant ce nom. Carcaud Le nom est fréquent en Loire-Atlantique, mais on le trouve aussi dans la Creuse. Il s'agit en principe d'un surnom désignant un portefaix ou l'ancêtre du docker (celui qui charge, qui porte des charges). Carcenac Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. Variantes : Carcenat, Carcennac, Carsenac, Carsenat (surtout rencontrées en Corrèze). Il désigne celui qui est originaire de Carcenac, nom de deux hameaux de l'Aveyron (communes de Salmiech et de Baraqueville), le toponyme se rencontrant aussi à Lisle-sur-Tarn (81) et à Montaigut-sur-Save (31). Carcopino Nom corse désignant celui qui est originaire de Carcopino (en corse Carcupinu, commune de Sarrola-Carcopino, 2A). Sens incertain : carcu signifie 'fagot' en corse, ce qui donnerait 'fagot de pin'. En composition : Carcopino-Tusoli (véritable nom de Francis Carco). Le nom Tusoli est fréquent en Corse, on le rencontre dans la famille de Napoléon, mais je n'en connais pas le sens. Cardeilhac Le nom est surtout porté dans les Hautes-Pyrénées (également 32, 87). Variantes : Cardeillac, Cardeillat. Il désigne celui qui est originaire de Cardeilhac, commune de la Haute-Garonne, également hameau à Belbèze-de-Lauragais (31), ou encore de Cardeillac, nom de hameaux à Mourède, Saint-Martin-d'Armagnac, Escorneboeuf, Saint-Blancard (32), Lunax et Cintegabelle (31). Il faut aussi envisager un rapport avec Cardaillac, commune du Lot et nom de plusieurs hameaux (47, 82 notamment). Le nom de famille Cardaillac est pour sa part porté dans l'Aveyron et le Lot. Signification : domaine de Caratilius, nom d'homme gaulois. Cardenas Ou Cárdenas. Nom porté en Espagne. Désigne celui qui est originaire de Cárdenas, nom d'une commune de la province de La Rioja. On rencontre aussi la forme Cardeñas, toponyme rencontré à Huelva, en Andalousie. Le nom renvoie au chardon, ou à d'autres fleurs de couleur bleue. Cardet Diminutif de Richard, formé par aphérèse (Ricardet > Cardet). Le nom se rencontre à la fois dans la Manche et les Pyrénées-Atlantiques. Cardin Nom porté notamment en Bretagne (22), en Vendée et dans la Manche. C'est un hypocoristique de Ricard (= Richard) formé par suffixation et aphérèse. Cardinael Variante de Cardinal (voir ce nom) portée dans le département du Nord et en Belgique, rencontrée aussi sous la forme Cardinel. Cardinal Nom très courant, rencontré surtout dans le Finistère et le Limousin. On le considère généralement comme un sobriquet donné à un homme orgueilleux, fier de lui (de l'adjectif cardinal = important, puis nom donné dès le VIIIe siècle à un prélat désigné par le pape). Mais d'autres solutions sont possibles, notamment un diminutif de Ricard (Richard), ou encore, dans le Sud, un lieu planté de cardons (plante potagère). Cardon Forme surtout picarde correspondant à Chardon, toponyme désignant un lieu où abondent les chardons. Autre possibilité : diminutif de Richard (Ricard). Cardona Originaire de la petite ville de Cardona, en Catalogne du Sud. Cardoner Un nom de Catalogne du Sud, qui désigne celui qui est originaire de la région de Cardona (petite ville de Catalogne), arrosée par la rivière qui s'appelle le riu Cardoner. Cardonnel Porté dans le Tarn-et-Garonne (également 12, 46), c'est peut-être un hypocoristique de Richard (Ricard). Autres possibilités : comparaison avec le chardonneret ou lieu où pousse le chardon. Cardot Surtout porté en Haute-Saône et dans le Territoire de Belfort, c'est une aphérèse de Ricardot, diminutif de Ricard (= Richard). Carduner Assez fréquent dans le Finistère, pourrait correspondre au moyen breton carden (= litière qu'on met à pourrir pour en faire du fumier), et désignerait celui qui effectue ce travail (source : A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons). Carel Nom surtout rencontré en Normandie (76, 14) et en Bretagne (22), mais que l'on trouve aussi en Lorraine (54). C'est une variante du prénom Charles, à rapprocher du flamand Karel. Caret Le nom est surtout porté en Bretagne (56, 29). Il signifie 'bien aimé', surnom donné à une personne aimable. Carette Le nom est fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie. Il désigne une charrette (forme picarde du mot), et par métonymie le conducteur de ce véhicule. Variante : Carrette. Carez Porté dans la Meuse et le Nord-Pas-de-Calais, le nom est considéré comme une variante de Carré, surnom donné à un homme trapu. La forme Carrez est beaucoup plus fréquente. Carfantan Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui est originaire de Carfantin (également écrit Carfantan), nom de deux hameaux à Dol-de-Bretagne (35) et au Hinglé (22). Signification : le hameau (ker) de la fontaine. Cargoët, Cargouet C'est une variante de Kergoat, nom de lieu très fréquent en Bretagne sous diverses graphies, et qui signifie le village situé près du bois. Donc celui qui est originaire d'une localité (hameau ou lieu-dit) portant ce nom. Les formes Cargoët et Cargouet semblent typiques du Morbihan. Cargol, Caragol Sobriquet lié soit à une métaphore avec l'escargot (on pense bien sûr à la lenteur), soit à une métonymie (par exemple un gros mangeur de gastéropodes). Nom essentiellement porté par des familles gitanes. Carignano Essentiellement porté en Piémont, le nom désigne celui qui est originaire de Carignano, localité de la province de Turin. Carignon, Carrignon Nom surtout porté dans le Loiret et l'Isère. C'est un surnom désignant par métonymie un sonneur de cloches (ancien français quaregnon = carillon). Carillet On trouve ce nom à la fois en Lorraine (57) et en Bretagne (35), où il admet la variante Cariguet (22). Pour la Bretagne, il devrait s'agir d'un dérivé de karreg (= rocher). Pour la Lorraine, je n'ai aucune idée, sinon une variante de Carillon (surnom donné à un sonneur de cloches). Carillo Nom espagnol, diminutif de Caro (= cher, terme affectueux). Carincotte Nom rencontré surtout dans le Pas-de-Calais (Coyecques). Je n'ai hélas aucune idée certaine sur sa signification. On rencontre dans le même département le patronyme Carin, de sens lui aussi obscur, mais qui pourrait être une variante picarde de Quirin, nom de baptême (voir ce nom), comme le flamand Caryn. Peut-être donc un diminutif de Carin, ou bien un vieux terme picard apparemment inconnu. Carine Porté à la Réunion et dans le Loir-et-Cher, le nom est rare. C'est un nom de baptême (diminutif formé sur le latin carus = cher, aimé) popularisé par une sainte du IVe siècle, martyrisée à Ancyre (Ankara). Cario Porté dans le Morbihan, c'est un diminutif du breton 'car' (= ami), surnom probable d'une personne aimable, éventuellement nom de baptême. Cariou, Carriou Nom très répandu en Bretagne (29, 56). Utilisé sans doute comme nom de baptême, c'est un dérivé du vieux breton car (= ami). Carissan Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Carissant, Carrissant. Il semble désigner celui qui est originaire de Carissan, hameau à Iffendic (35). Carissimo Nom italien porté surtout dans les Pouilles, le Lazio et la Lombardie. C'est le superlatif absolu de Caro, nom donné à celui qui vous est cher, pour lequel on a la plus vive affection. Carita Un nom rare qui correspond au mot charité. Peut-être un toponyme correspondant à un hôpital des pauvres. Caritey Nom porté dans la Haute-Saône et les départements voisins (90, 88). C'est l'équivalent du mot 'charité', avec un sens incertain : soit celui qui demande l'aumône, soit un toponyme évoquant un hôpital des pauvres (où l'on servait aux pauvres un repas appelé charité). Variantes : Carité (60, 76), Caritez (88), Caritté (51), Charita, Charitat (43), Charritat (18), Charitas (62). Carles, Carlos, Charles Variantes catalane, castillane et française du même nom de personne d'origine germanique Karl (= homme, viril) latinisé en Karolus. Le nom a été surtout popularisé par le véritable culte rendu à Charlemagne tout au long du moyen-âge. Carlevan Nom rencontré dans les Alpes-Maritimes. Correspond à l'italien Carnevali (= carnaval). Le patronyme Carnevali peut désigner soit un enfant né pendant la période du carnaval, soit une personne fêtarde. L'italien connaît lui aussi la forme Carlevani, ainsi que Carlevaro ou encore Carlevari. Carli Forme plurielle de l'italien Carlo (= Charles) assez fréquente en Corse. Carlier Nom fréquent en Picardie et en Artois, notamment dans l'Aisne, qui est une forme contractée de carrelier (= charron). Carlin Rencontré notamment en Savoie, c'est un diminutif de Charles, le plus souvent d'origine italienne (Trentin, Vénétie). Carlo Patronyme porté en Bretagne (22, 56). Apparemment un diminutif du prénom Charles, formé avec le suffixe -o. Carlotti Diminutif de Carlo (= Charles), assez fréquent dans le nord de l'Italie. Autres formes : Carlotto, Carlotta (matronyme). Avec un autre suffixe : Carlin, Carlino, Carlini, Carlucci. Augmentatifs : Carloni, Carlon. Carlu Surtout porté en Picardie (80, 62), c'est peut-être une forme contractée de Carolus, forme latinisée de Charles, mais restons méfiants. Carly Dans la plupart des cas, le nom désigne celui qui est originaire de Carly, commune du Pas-de-Calais. Rencontré aussi dans les Vosges, il devrait y être un diminutif de Karl (= Charles). Carlyle Egalement Carlisle. Nom anglais désignant celui qui est originaire de Carlisle, dans le Cumberland. Carmagnac Porté dans la Charente, désigne celui qui est originaire de Carmagnac, nom de deux hameaux de ce département, à Vaux-Lavalette et à Gurat. Sens du toponyme : peut-être le domaine (suffixe -acum) de Carmanius, nom d'homme latin. Variantes : Carmagnat, Carmaignac. Le nom Carmignac, porté dans le Loiret, semble avoir la même origine. Carmantrand Le nom est surtout porté dans le Jura. Autres formes : Carmantrant (77), Carmentran (47, 59), Carmentrand (70), Carimantran, Carimantrand, Carimantrant, Carimentrand (71), Carementrant (21). Il désigne le début du Carême (Carême entrant) et les festivités qui l'accompagnent (le Caresmentrant était un homme de paille que l'on promenait dans les rues le mercredi des Cendres). Reste à savoir les raisons qui en ont fait un nom de famille. On notera à ce sujet que le terme est souvent utilisé comme toponyme : ainsi, dans le Lot-et-Garonne, il faut penser à celui qui est originaire de Carmentran, hameau à Villeneuve-sur-Lot. Carmaux Nom porté dans les Ardennes (variante : Carmeaux). Il devrait s'agir d'un dérivé du picard carme (= le charme, arbre). Carmené Ou Carméné. Nom rare porté dans les Côtes-d'Armor. Il désigne celui qui est originaire de Kerménez ou Kerméné, nom de plusieurs hameaux. Signification : le hameau (ker) de la montagne (menez). On pensera notamment à Kermené, hameau à Saint-Gouéno (22). Carmes, Carmès Le nom est porté à la fois dans les Côtes-d'Armor et dans le Tarn. En Bretagne (Carmès), c'est un toponyme désignant un hameau (ker) situé dans un champ ouvert (maes, selon A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons) : Carmès est un hameau à Saint-Tugdual (56), A. Deshayes cite aussi un lieu-dit à Lescouet-Gouarec (22). Dans le Tarn (Carmes), c'est le nom de hameaux à Puycelci et à Rosières, de lieux-dits à Saint-Paul-Cap-de-Joux et à Massals. Signification probable : couvent de carmes. Carmet Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire, où il est présent depuis le XVIIe siècle au moins. Reste à savoir si c'est bien la région d'origine du nom. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant un bois de charmes , mais on pensera aussi à un religieux de l'ordre des Carmes. Carminati Fréquent en Lombardie, c'est un dérivé de Carmine, désignant celui qui est originaire de Carmine, commune située au bord du Lac Majeur, à la limite du Piémont et de la Lombardie. Carmona Désigne celui qui est originaire d'une localité espagnole portant ce nom. On trouve notamment une commune de Carmona dans la province de Séville. Carmont Nom surtout présent en Normandie (variantes Carmon, Carmond). Il semble s'agir d'une contraction de Caremon, dérivé de carême, avec un sens qui reste à préciser. Carnaille Nom rare porté dans le Nord, rencontré dans l'Oise sous la forme Carnail. Peut-être un toponyme évoquant un lieu où pousse le charme (carne en picard) : la Carnaille est le nom d'un étang à Ohain (59). Autre possibilité : surnom d'un homme bien en chair. Carné C'est en Bourgogne que le nom est le plus répandu. Il semble qu'il s'agisse d'un surnom donné à celui qui est bien en chair. En Bretagne, où l'on rencontre aussi des Carné, c'est un nom de baptême, que l'on retrouve dans la commune de Saint-Carné (22). Carnelutto Porté à la limite de la Vénétie et du Frioul, le nom est très rare. C'est un diminutif de Carniel, nom de famille très répandu en Vénétie et rencontré aussi sous les formes Carniello, Carnielli, Carnielo. Le nom désigne celui qui est originaire de la Carnia, région des Alpes orientales correspondant à la haute vallée du Tagliamento. Il peut aussi désigner un tisserand, sens du nom commun carnièl (les tisserands étaient sans doute très nombreux dans cette région). Carnero Surnom espagnol donné par métonymie à un gardien de moutons (carnero = mouton, bélier), éventuellement par métaphore à celui qui est fort ou entêté comme un bélier. Forme portugaise : Carneiro. Carnot "On rencontre ce nom dans le Finistère, où il semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Carnoët (nom d'une commune des Côtes-d'Armor, également Clohars-Carnoët dans le Finistère). Sens du toponyme : dérivé de carn = tas de pierres, cairn. Mais il y a aussi beaucoup de Carnot en Saône-et-Loire, où le sens du nom est différent : c'est une contraction de Carrenot, apparemment diminutif de l'adjectif ""carré"" (surnom d'un homme trapu, corpulent)." Caroff Fréquent dans le Finistère (variante : Carof), c'est un surnom comparant son porteur à un cerf (breton karw). Peut-être un sobriquet pour un mari trompé, encore qu'on ne soit jamais sûr de rien avec les surnoms liés aux animaux. Carol, Querol Originaire de la commune de Carol (66), ou bien d'un lieu-dit portant ce nom (pour le sens, voir Quère). Caroly Le nom est trop rare pour en déterminer l'origine géographique. C'est en tout cas une forme savante du prénom Charles (éventuellement aussi une francisation de l'italien Caroli, qui a le même sens). Caron Forme surtout picarde de Charron, qui correspond au métier du même nom (fabricant de voitures). A noter cependant que Caron (Charon) était aussi un nom de baptême (voir Chéron). Carouge Surtout porté en Picardie, c'est un toponyme désignant un carrefour (latin quadruvium). Variante : Carrouge (51). Carpe Le nom se rencontre surtout en Limousin et en Périgord, où il semble désigner un lieu où pousse le charme (latin carpinus). Mais il peut aussi s'agir soit d'un lieu-dit où les carpes sont nombreuses, soit d'une métaphore appliquée à une personne taciturne, muette comme une carpe. C'est ce dernier sens qu'il faut privilégier dans le Nord-Pas-de-Calais, où l'on trouve aussi les diminutifs Carpeaux, Carpiaux. Carpenter Correspond en anglais au métier de charpentier. Carpentier voir Charpentier. Carponcy Nom rare originaire du Sud-Ouest (40), rencontré aussi sous la forme Carponcin (31). Sens incertain. Peut-être un nom composé formé de Car(d), aphérèse de Richard, et de Poncy (voir ce nom). Carr Angleterre Nom anglais dont les plus anciennes mentions se rencontrent sous la forme Ker. On trouve également la variante Kerr, notamment en Ecosse. Désigne celui qui habite un lieu humide, marécageux (moyen anglais kerr). En Irlande, Carr peut avoir deux autres significations : soit une forme anglicisée de O'Carra (descendant de Carra, un nom qui signifie 'lance'), soit une autre anglicisation de Mac Giolla Chathair (le descendant du serviteur de Cathar, nom de personne formé sur cath = combat). Source : A Dictionary of surnames (P. Hanks et F. Hodges). Carrabin Porté en Rhône-Alpes, le nom désigne dans cette région un fossoyeur. On le trouve attesté en moyen français pour désigner celui qui ensevelissait les pestiférés (escarrabin, Montélimar 1521). Carradot Nom assez rare porté surtout dans la région lyonnaise (42, 69, 71). C'est un diminutif de Carrade, toponyme et nom de famille qu'il faut sans doute rapprocher de mots tels que le catalan carrerada (= chemin, notamment chemin de transhumance). Carrant Nom rare porté notamment dans le Cher (variante : Carant), rencontré dans l'Indre sous la forme Carrand. Diminutif : Carantin (37). Il faut peut-être le rapprocher de Quarante (voir Quaranta) Carrasco Fréquent en Espagne, rencontré également au Portugal, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse le chêne vert (latin Quercus cerris = chêne chevelu). On trouve également le nom collectif Carrascal avec le même sens. Diminutif : Carrasquillo. Carratier Forme méridionale correspondant au métier de charretier. Carrayrou Surtout porté dans le Lot, c'est un toponyme désignant une petite route, un sentier (diminutif formé à partir de l'occitan carraire, du latin *carraria = route charretière). Variantes : Carrayroux, Carreyrou. Carré Patronyme très fréquent en France, notamment dans le Pas-de-Calais. Tout le monde propose un surnom donné à un homme large d'épaules. Je suis un peu surpris qu'un tel surnom ait pu être si fécond, mais je n'ai rien d'autre à proposer. Carreau Nom de famille surtout porté dans la Sarthe et le Loiret. Son sens est particulièrement difficile à définir, car les solutions sont trop nombreuses : on peut penser au carreau d'arbalète (et donc à celui qui le fabriquait ou l'utilisait), mais aussi à une ancienne mesure agraire (en particulier dans l'Ouest), à un rocher (racine prélatine kar), à un pavé, une pierre de taille (latin quadratus). Faire un choix est bien malaisé ! Carrega Nom porté en Corse, en Ligurie et au sud du Piémont. Désigne sans doute celui qui est originaire de Carrega Ligure, localité du Piémont située à une soixantaine de kilomètres de Gênes. Il semble qu'en Italie du Nord le mot carrega désigne une chaise, mais je n'ai pas eu la possibilité de le vérifier. Carrelore Nom basque porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Il semble que la forme ancienne soit Carrelare, avec le sens de lande pierreuse. Carrère, Carrera, Carreras Celui qui habite la route (du latin carraria, qui désignait une voie où les chars pouvaient passer). Carreras est la forme castillane. Carrez Nom porté surtout dans le département du Nord. On peut le rattacher à Carré (voir ce nom), ou encore à Carret, qui est un diminutif de car = char (conducteur d'un petit char). Carrié Le nom est porté dans le Tarn et l'Aveyron. Voir Carrier pour le sens. Carrier Tout dépend de l'origine géographique du nom. Dans la moitié nord de la France, il désigne celui qui travaille dans une carrière, mais au sud c'est plutôt un charron, ou encore celui dont la maison est située près de la rue (en occitan carrier = rue). Carrière Désigne celui qui habite près de la route (latin carraria, qui désignait une voie où les chars pouvaient passer). C'est dans l'Aveyron et les départements voisins que le nom est le plus répandu. Forme plurielle : Carrières (46, 81, 82). Variantes rares : Carrierre, Carière. Carrillo Le nom correspond en principe à l'espagnol carrillo (= joue), et serait un surnom donné à celui qui a de grosses joues, ou encore à un goinfre. Il faut cependant se méfier de telles interprétations, qui ne reflètent peut-être absolument pas la pensée des populations médiévales lorsqu'elles ont utilisé ce surnom. Forme portugaise : Carrilho. Carrin Le nom est surtout porté en Savoie (également 87, 89). Faut-il en faire une variante de Carin (= charmant, aimable, cf l'italien carino) ? Peut-être. Mais on pensera aussi, vu le doublement de la consonne, à un dérivé du mot char. Carrion Nom surtout porté dans le Centre (36, 18), rencontré aussi en Bourgogne. Correspond sans doute au métier de charron. Carrot Nom assez fréquent dans la Loire et la Haute-Loire. Il semble s'agir d'un toponyme avec le sens de lieu rocheux (racine pré-indoeuropéenne kar, car). Un hameau s'appelle Carrot à Tiranges (43). Autre possibilité : diminutif du mot 'char' (surnom pour un conducteur de char). Forme féminine : Carrotte (01, 73, 71). Carroy Nom surtout porté dans la Nièvre et le Cher. Variantes : Carroi, Carrois, Carroit (37, 18). Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Carroi, (le) Carroy. Sens du toponyme : carrefour (latin quadrivium). Carru Variante de Carré (voir ce nom) portée dans le Nord et la Somme. Forme voisine : Carrue. Carruelle Nom porté notamment dans la Somme. Variante : Carruel. C'est un diminutif du picard carue (= charrue), surnom possible d'un laboureur. Variante : Caruelle. Carry Porté notamment dans l'Ain (également 70), c'est sans doute un toponye avec le sens de lieu rocheux (racine pré-indoeuropéenne kar, car). On connaît la commune de Carry-le-Rouet (13), mais Carry est aussi le nom de plusieurs hameaux ou lieux-dits (cf. le bief du Carry à Jasseron, 01) Carsignol Nom rare porté dans la Drôme et le Rhône. Il devrait s'agir d'un toponyme (aujourd'hui disparu) évoquant un petit bois de chênes (du latin quercinus). Le nom est à rapprocher de Carsine, hameau à Serrières-en-Chautagne (73). Cart Patronyme assez courant en Franche-Comté, où l'on trouve aussi la variante Card. Deux possibilités : soit le surnom d'un cardeur de laine, soit une aphérèse du prénom Richard, la seconde solution semblant la meilleure. A noter dans le Doubs les noms composés Cart-Grandjean, Cart-Lamy et Cart-Tanneur. Carta Corse ou italien (Sardaigne, Sicile), c'est sans doute le surnom métonymique de celui qui rédigeait des chartes (sens ici du mot 'carta'). Cartan Le nom est porté dans le Sud-Ouest (31, 32, 65). C'est apparemment un toponyme, nom d'un hameau à Seysses (31), et d'anciennes habitations au Castéra et à Montastruc-la-Conseillère (31). Cartegnie Nom porté dans le département du Nord. Variante : Cartegnies. Il semble s'agir d'une autre forme de Cartigny (voir ce nom). Cartelot Nom rare porté en Picardie (80, 60). Il semble s'agir d'un diminutif de l'ancien français cartel (mesure de blé), surnom probable de celui qui utilisait cette mesure. Cartenstadt Porté dans le Limbourg flamand, évoque bien sûr un nom de localité (Stadt = place), mais je ne sais laquelle. A tout hasard, il existe en Saxe une commune appelée Cattenstedt, également Katenstedt dans le Schleswig-Holstein. Carter Fréquent en Grande-Bretagne, correspond au métier de charretier. Cartereau Diminutif de Cartier (voir ce nom) porté notamment dans la Sarthe et l'Indre-et-Loire. Variante : Cartreau (72). Autres diminutifs : Carteret (70), Carteron (42, 70), Carterot (71). Carthew Angleterre Nom anglais: désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Carthew ou Cardew, toponyme fréquent en Angleterre. Signification de ce toponyme d'origine celtique : ker (caer) = forteresse + du = sombre, noir. Cartier Sans doute dans la plupart de cas une contraction de Carretier (= charretier). Cependant, le mot cartier désignait aussi une mesure agraire, et il est possible que, dans certains cas, le nom corresponde à l'utilisateur de cette mesure. C'est dans la Vienne et le Puy-de-Dôme que le nom est le plus répandu. Cartigny C'est dans le département du Nord que le nom est le plus répandu. Il peut désigner celui qui est originaire de la commune de Cartigny, dans la Somme, mais, comme pour sa variante Cartignies, on pensera surtout à la commune de Cartignies, dans le Nord. Signification : domaine de Cartinius, nom d'homme latin, diminutif de Cartius. Carton Le nom est très fréquent dans le Nord et en Belgique, où il semble être une contraction de Carreton, qui a le sens de charretier. Mais on le trouve aussi au nord de l'Auvergne, et là il s'agit sans doute du carton, ancienne mesure de capacité (et donc un surnom donné à celui qui l'utilisait). Cartron Porté notamment en Vendée (également 56, 79), c'est une contraction de Carteron (42, 70), lui-même diminutif de Cartier (voir ce nom). Cartry Porté dans le Nord et dans la Somme, c'est un nom de sens incertain. Peut-être le nom d'une ancienne localité (suffixe -y), peut-être un dérivé de Cartier (voir ce nom). Caruana Le nom est d'origine maltaise. Il est tentant, comme pour de nombreux noms maltais, de le rapprocher de l'arabe : dans ce cas on aurait affaire au nom karwan, emprunté au perse kârvân, qui désigne une file de chameaux, une troupe de voyageurs (à l'origine du français caravane). Même si la prudence est de mise, il semble que ce soit la bonne solution. Caruel Surtout porté dans les Côtes-d'Armor (variante : Caruhel), le nom se rencontre aussi en Bretagne sous les formes Keruel, Keruhel, Kerruel, Kerhuel, Kerihuel. C'est un toponyme avec le sens de hameau, village placé sur une hauteur (ker = hameau + uhel = haut). Carut On trouve ce nom dans des régions diamétralement opposées, et son sens dépend de la région d'origine. Dans le Nord-Est, il désigne une personne carrée, trapue. En Provence, sans doute vers Arles, c'est un sobriquet appliqué à quelqu'un de renfrogné, qui fait la tête (sens de l'adjectif occitan carut). Carvalho Nom de famille portugais formé sur un toponyme ayant le sens de 'chêne'. Carves Désigne celui qui est originaire de la commune de Carves en Dordogne, département où l'on trouve aussi un hameau appelé Carvès à Beynac-et-Cazenac. Signification : le nom semble correspondre au latin calvas (= chauves) et a dû désigner des terres arides, sans végétation. Casademont, Casademon Celui qui habite la maison située en haut du village. Casadessus Porté notamment dans les Pyrénées-Orientales, le nom signifie 'la maison d'en haut', c'est le contraire de Casadejus, Casadevall, Casadavall (la maison d'en bas). Variante : Casadesus. Casalot Porté dans le Sud-Ouest (64, 65), c'est un diminutif de Casal (voir Casals). Casals, Casal Du latin casalem, formé sur casa. Désigne au moins jusqu'au XIIe siècle une grande et riche maison. Autres sens possibles : enclos, et surtout ferme, qui semble à l'origine de la plupart des toponymes portant ce nom. Evidemment, celui qui s'appelle Casal(s) est originaire d'un lieu-dit Casal ou (les) Casals. Casalta Porté en Corse, désigne celui qui est originaire de Casalta, toponyme ayant le sens de maison haute. C'est le nom d'une commune, ainsi que celui d'un hameau à San-Guliano (2B). Casamajou Nom rencontré à la fois dans les Pyrénées-Atlantiques et dans l'Aveyron. Il signifie la maison principale, et donc celui qui y habitait. Variantes : Casamaggiore (Corse et Italie), Casamajor, Casamayor, Casamayou, ces trois derniers noms semblant tous originaires des Pyrénées-Atlantiques. Casamitjana L'un des nombreux noms composés sur casa (= la maison). Désigne mot à mot la maison du milieu, celle qui est à la limite entre deux parties du village (notamment la partie haute et la partie basse). Casano Porté dans diverses régions italiennes, c'est en Sicile que le nom est le plus répandu. Sens incertain : peut-être une variante de Cassano (lieu où pousse le chêne, toponyme très répandu), ou bien un dérivé de casa (= maison). On trouve plus rarement la forme plurielle Casani. Casanova L'un des noms les plus répandus en Corse. C'est un toponyme avec le sens de 'maison neuve'. Formes catalanes (éventuellement castillanes) : Casanovas, Casanobas, les maisons neuves (66). Casarotto, Casarotti Diminutif de l'italien casaro, nom de métier désignant un producteur de fromage. On rencontre avec le même sens les patronymes Casari, Casarini, Casaroli. Casavant, Cazavant Nom du Sud-Ouest. Désigne celui qui habite la maison située au début (en avant) du village. Cascailh Porté dans les Landes (variante : Cascail), le nom désigne en occitan des graviers, des débris de pierres (cascalh). C'est donc un toponyme, nom de deux hameaux à Dumes et à Urgons (40). Casé Nom porté à la fois dans le Sud (34, 66) et dans le Nord (80). Désigne sans doute un marchand de fromage (du latin caseum = fromage). Casebasse Nom italien porté également en Suisse. Désigne celui qui habite un lieu dit Casebasse (= les maisons basses). C'est le nom d'une commune en Emilie-Romagne. Caseilles Du latin casella (casa + suffixe diminutif -ella) = petite maison. Le S final est plus une marque d'appartenance qu'un véritable pluriel. Casenave Variante de Casenove (= la maison neuve, toponyme) portée en Béarn. Autre forme : Casanave. Caseneuve Désigne celui qui habite un lieu-dit Caseneuve ou en est originaire. Signification : la maison neuve. Le nom est surtout porté dans l'Ardèche et la Drôme. Casenove, Casenobe, Casanova, Casanovas La ou les maison (s) neuve(s). Il peut s'agir soit de celui qui habite une maison nouvelle, soit d'une personne originaire de l'un des nombreux villages ou hameaux portant ce nom. Cases Nom venant de casa (latin casa = édifice habitable), autrement dit la maison. Très courant dans toute la Catalogne, le nom désigne sans doute celui qui habitait un hameau, un petit groupe de maisons (penser à tous les lieux-dits Les Cases). Ou bien, au singulier, il s'agit peut-être d'une maison fortifiée. A noter que la présence du S dans les patronymes d'origine toponymique n'est pas forcément une marque de pluriel, mais plutôt une sorte de génitif. Casiez Patronyme du Nord et du Nord-Est, qui désigne vraisemblablement un producteur de fromage (latin caseus). Casine Porté dans la Manche et le Calvados, c'est un matronyme formé sur Casin, diminutif de Nicaise (voir Cazin). Casnat Difficile de se prononcer sur l'origine et la signification de ce nom, beaucoup trop rare. Il est aujourd'hui porté dans la région lyonnaise, on en trouve une mention en Belgique au XVIIIe siècle. Cassado Ou plutôt Cassadó. Nom catalan désignant un chasseur. Variante : Cassador. Cassagne, Cassagnes Désigne au départ un lieu planté de chênes (voir Cassu). Le nom peut aussi renvoyer à un village d'origine (il en existe un en Fenouillèdes). Cassan Nom très répandu dans le Sud-Ouest (46, 82). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : chêne, lieu où pousse le chêne (du gaulois *cassanos). On trouve en Italie et en Corse la variante Cassano, qui serait à l'origine du nom noble de Cassan. Autres variantes : Cassain, Cassaing, Cassang, toutes dans le Sud-Ouest. Cassard Rencontré dans l'Ouest (44) et en Bourgogne (71), ce patronyme est considéré comme un surnom donné à une personne violente, qui brise tout. Variante : Cassart (02, 08, 80). Cassareuil Nom porté dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, rencontré autrefois sous les formes Cassarouil, Cassarouill, Cassarull, Casserouill dans le village de Maureillas. C'est un toponyme désignant un bois de chênes. Cassat Le nom se rencontre surtout dans le Sud-Ouest (33) et le Limousin, et paraît désigner un bois de chênes (autre possibilité, cassat, participe passé du verbe casser, le sens étant alors assez obscur). On me signale aussi sa présence en Lorraine, où il doit s'agir d'une variante de Cassart (voir Cassard). Casse, Casses Fréquent en Languedoc, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Casse(s), autrement dit le chêne. C'est dans la région toulousaine qu'il y a le plus de Casse, les Casses étant surtout présents dans l'Aveyron. Casseron Le nom est surtout porté en Vendée. C'est un toponyme rencontré notamment en Charente-Maritime, de sens incertain : le glossaire de l'I.G.N évoque un 'ancien arrachis de vigne'. On trouve la forme voisine Cassereau dans les Deux-Sèvres et le Maine-et-Loire (nom de divers hameaux du Centre-Ouest). Casseville Porté en Saône-et-Loire et dans le Jura, c'est certainement le nom d'une localité, reste à savoir laquelle. Peut-être Chasseville, hameau à Égligny (77), ou encore Caseville, Cazeville (Sud-Ouest), mais il y a sans doute une autre solution. Cassier Surtout porté dans la Creuse, semble, comme Cassière et Cassières, évoquer un bois de chênes. Autre possibilité : fabricant de casseroles. Cassignol Nom occitan. Toponyme désignant un petit bois de chênes. Cassiman Rare, le nom est porté en Belgique (variante : Casseman) et dans le département du Nord. En néerlandais l'homme à la cassette, il a pu désigner un trésorier ou un frère mendiant selon le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Cassin Nom porté dans l'Ouest (44, 49). Ce doit s'agir le plus souvent un toponyme désignant un lieu où pousse le chêne, mais il peut aussi s'agir d'une variante de Cassien, nom de baptême (latin Cassianus) popularisé notamment par saint Cassien, fondateur de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Cassius Nom relativement rare, porté dans le Bordelais et le département de la Vienne (présent aussi en Guadeloupe). Il s'agit d'un nom de personne latin (< cassis = casque), repris comme nom de baptême à la Renaissance. On trouve aujourd'hui en Martinique une famille Cassius de Linval, qui semble originaire du Sud-Ouest, mais le nom Linval me demeure inconnu. On dirait évidemment un toponyme, mais je n'en trouve aucune trace. A noter que le nom Linval se rencontre dans le Nord et en Belgique. Cassoli, Cassoly Un nom fréquent en Conflent (66). Peut-être celui qui fabrique et vend des cassolettes, des bouilloires (catalan cassolí, même sens), mais plutôt un toponyme désignant une chênaie (cassola, cassoule dans le Sud-Ouest). Variantes : Cassuli, Cassuly. Cassoulet Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Cassoulet, toponyme assez courant en Gascogne qui évoque une petite chênaie. Cassu, Casso, Cassou, Casse, Cassé Renvoie à un arbre, le chêne. Nous avons ici affaire à une étymologie celtique (gauloise), *cassanos > casse. Le nom désigne celui qui avait un chêne dans sa propriété ou près de sa maison, ou qui est originaire d'un lieu-dit (le) Cassou. Cassuto Nom rare porté dans les Alpes-Maritimes et en Italie. Aucune idée précise sur sa signification. Cassy Toponyme désignant un lieu planté de chênes. Nom surtout fréquent dans le Sud-Ouest. Casta Nom surtout porté en Sardaigne et en Corse. Il désigne celui qui est originaire de Casta, nom de deux communes, l'une en Haute-Corse, l'autre en Ligurie. Castagnet Très fréquent dans le Sud-Ouest (40, 33, 64), c'est un toponyme désignant un bois de châtaigniers. Le nom se rencontre aussi dans le Nord, avec le même sens. Castagnier Le nom désigne un bois de châtaigniers. Il est surtout porté en Dordogne et dans le Gard. Variantes : Castagnié (46, 30, 24), Castagner (24), Castagné (46, 81, 82). Castagnol Le nom désigne un bois de châtaigniers. Il est porté dans le Sud-Ouest (24, 46, 47). Castaing Fréquent dans le Sud-Ouest, le nom peut désigner celui qui a les cheveux châtain, mais c'est le plus souvent un toponyme évoquant un bois de châtaigniers. Variantes : Castaings, Castan, Castang. Castaldi Forme plurielle de Castaldo, un nom fréquent dans toute l'Italie, particulièrement présent en Campanie, qui peut avoir plusieurs sens : au départ c'était un administrateur royal, puis un intendant, un régisseur, et dans diverses régions il a pris le sens d'ouvrier agricole. Castanares Ou Castañares. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Castañares (= lieu où pousse le châtaignier), nom de diverses communes en Espagne (provinces de Burgos, La Rioja). Castaneda Ou plutôt Castañeda. Désigne en espagnol un lieu planté de châtaigniers. Castanet Désigne celui qui habite un lieu-dit Castanet (bois de châtaigniers) ou en est originaire. Le nom est porté dans le Gard ainsi que dans le Sud-Ouest (46, 33). Castany Surnom catalan évoquant celui qui a les cheveux châtains, ou encore celui qui est originaire d'un lieu-dit Castaing, Castany (= bois de châtaigniers). Castay Porté dans le Gers et les départements voisins, c'est un toponyme qui évoque en principe le châtaignier (occitan castanh). On peut envisager parfois une graphie incorrecte tardive de Castet (= château). Une bonne dizaine de hameaux du Gers s'appellent Castay. Le nom composé Castaybert renvoie pour sa part au hameau de Castayber, à Lussagnet-Lusson (64). Castejon Nom espagnol. Désigne celui qui est originaire de Castejón, un toponyme très répandu. De nombreuses localités portent en effet ce nom, qui signifie petit château, petite forteresse. Castel, Casteil, Castell Nom formé sur un toponyme. Il s'agit bien sûr du château. Désigne soit celui qui vivait au château, soit dans son enceinte ou à proximité. Peut aussi désigner parfois des gens originaires d'une commune portant ce nom. Castelbou Porté dans le Tarn et l'Aveyron, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Castelbou (= le bon château). Variante : Castelbon. Dans les départements concernés, trois hameaux se nomment ainsi, à Lautrec (81), Calmels-et-le-Viala et Vabres-l'Abbaye (12). Castelet, Castellet Toponyme fréquent dans le Midi, désignant un petit château. Le patronyme correspond à celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit portant ce nom. Castellain Nom porté en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante de Châtelain, qui désigne au XIIe siècle celui qui avait la garde d'un château (souvent le châtelain était un simple militaire chargé par un seigneur plus puissant de garder une petite forteresse). Ce n'est que plus tard que le mot perdra son sens militaire. Autres formes : Castelain, Castelein, Casteleyn, Castelin, Castelyn, Castelyns. Castellan Porté en Provence (83, 84), le nom est parfois d'origine italienne (variantes Castellano, Castellani). Il correspond à la fonction de châtelain (au moyen âge le plus souvent celui qui avait la garde d'un château). Castelli Très fréquent dans toute l'Italie (en particulier en Lombardie), également très présent en Corse, c'est le pluriel de Castello, en français 'château', toponyme devenu nom de famille. Dérivés : Castellacci, Castellaci, Castellaggi, Castellazzi, Castelletta, Castelletto, Castelletti, Castellotto, Castellotti, Castelluccio, Castellucci. Castelló, Casteillo Nom de famille catalan. Du latin *castellione = petit château. Sans doute originaire de l'une des nombreuses communes portant ce nom en Catalogne. Castellvi Toponyme désignant un château vieux. C'est en particulier le nom de deux communes de Catalogne, Castellví de la Marca, près de Vilafranca del Penedès, et Castellví de Rosanes, près de Sant Feliu de Llobregat. La finale -vi correspond à l'adjectif vell (< latin vetulum). Castelnérac Porté dans le Lot-et-Garonne, désigne celui qui est originaire de Castelnérac, sans doute un autre nom de la commune de Nérac, dans le même département, qui possédait autrefois un important château. Voir aussi Nérac. Casteras, Casteres Fréquent dans la région toulousaine, désigne celui qui est originaire d'une localité du même nom, le toponyme étant très répandu dans le Sud-Ouest (= château, fortification). On trouve en Gascogne la variante Castera. Casterot Variante pyrénéenne (64, 65) de Castelot, nom qui désigne un petit château. Le patronyme désigne donc celui qui est originaire d'un lieu-dit ou d'une localité portant ce nom. Castet, Castets, Castex Noms du Sud-Ouest, qui correspondent au béarnais casteig (également patronyme), signifiant château (occitan castel, castelh, catalan castell). Il s'agit donc de celui qui habite à proximité d'un château, ou qui est originaire d'une localité portant ce nom : plusieurs communes s'appellent Castex (Ariège, Gers), Castet (Pyrénées-Atlantiques, Gers) ou Castets (Gironde, Landes). Castiglione, Castiglioni Nom italien correspondant à un toponyme assez courant, qui signifie grand château (suffixe augmentatif -one ajouté à castiglio, variante de castello). Castillo Forme castillane de Castell. Castillon Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Castillon (= le petit château), toponyme fréquent : 17 communes en France, presque toutes dans le Sud-Ouest, région où le patronyme est le plus représenté (40, 64). Castillou "Egalement Castilloux. Nom porté notamment dans l'Aude, les Pyrénées-Orientales et les Landes. C'est un toponyme ayant le sens de ""petit château""." Castinel Porté en Provence (13, 83), semble désigner celui qui est originaire de la Castinelle, hameau à Nans-les-Pins (83). Castola Nom porté en Corse, également présent dans le Sud-Ouest. Aucune certitude. Pourrait être un dérivé de castellum (= château), mais la présence du o me laisse perplexe. Castonguay Nom de famille porté au Québec (variante : Gastonguay). Correspond au nom du premier immigrant, qui s'appelait Gaston Guay. Castor Surtout porté dans les Alpes-de-Haute-Provence, c'est un nom de personne latin d'origine grecque (penser à Castor et Pollux) popularisé par saint Castor, qui fut évêque d'Apt et serait mort en 419 (fête le 23 septembre). Castrec Nom porté dans le Finistère, où l'on rencontre avec le même sens la forme voisine Castric. C'est un surnom lié à la racine bretonne kastr (= membre viril), désignant sans doute un homme bien pourvu par la nature. Castrique Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Il désigne celui qui est originaire de Questrecques, commune du Pas-de-Calais. Le toponyme est mentionné sous les formes Kestreca (1119) et Castreca (1173). Ce serait un nom de domaine formé à partir de l'anthroponyme latin Castorius. Castro Italien, espagnol ou portugais, le nom désigne celui qui habite une localité appelée Castro (= château, ville fortifiée). Castronovo CASTRONOVO est l'équivalent italien (on peut éventuellement le trouver en Corse) du français Châteauneuf. Autrement dit une forteresse nouvellement construite. Bien sûr, la personne qui s'appelle ainsi est originaire d'une ville, d'un village ou d'un lieu-dit CASTRONOVO. Dernière chose : CASTELLO désigne un château, tandis que CASTRO a le sens de lieu fortifié, habité par une population. Catafau Nom venu de Catalogne du Sud (Vallès), que l'on trouve aussi sous la forme Catafal, et qui correspond au mot catalan cadafal, dont les sens sont multiples. Outre celui de catafalque, il a celui d'estrade ou d'échafaud, ce dernier étant peut-être à l'origine du patronyme (surnom d'un bourreau ?). Aucune certitude, cependant. Etymologie : latin *catafalicum, composé de fala (échafaudage ou tour de bois servant dans les sièges) et du préfixe d'origine grecque cata. Catala, Cathala Aucun problème pour la compréhension du nom (= Catalan). Le nom désignait au moyen âge celui qui venait de Barcelone ou des comtés voisins, et c'est donc tout naturellement qu'on retrouve beaucoup de Català en Roussillon. Catalan Désigne celui qui est originaire de Catalogne ou qui y a vécu. Le nom est porté dans diverses régions de France, notamment le Sud-Ouest (82, 65). C'est aujourd'hui en Guadeloupe qu'il est le plus répandu. Voir aussi Catala. Catalon Patronyme surtout porté dans l'Ardèche. On peut évidemment penser à une déformation de Catalan, mais c'est loin d'être certain. En tout cas le nom existe comme toponyme : on le rencontre à trois reprises dans la Drôme (Beaumont-lès-Valence, Romans), et à deux reprises dans les Landes (Carcen-Ponson, Gouts). Catanese Forme francisée Catanèse. Désigne celui qui est originaire de la ville de Catane, en Sicile. Le toponyme, très ancien (la ville a été fondée vers 729 avant notre ère), viendrait du grec Katanê, de sens incertain (racloir à fromage selon Plutarque !). D'autres hypothèses ont été envisagées, aucune n'est vraiment convaincante. Catanzano Assez rare en Italie mais bien implanté à Sète, le nom semble une variante de Catanzaro, qui désigne celui qui est originaire de la ville de Catanzaro, en Calabre. Catelain Le nom est porté en Seine-Maritime et dans le Nord-Pas-de-Calais. Il est difficile de faire un choix entre une variante de Châtelain (celui qui a la garde d'un château) et une autre forme de Cathelin (= Catherine, matronyme), dans une région où il ne faut pas trop se fier aux graphies des noms. Catella Nom italien qui semble être un hypocoristique de Catherine. Catelle Nom porté dans le département du Nord. C'est une variante de Catel, forme picarde du mot château, et donc le nom désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Catel. Variantes : Cateau, Cateaux, Catteau, Catteaux, Cattel, Catteu, Catteuw, Cattiau, Cattiaut, Cattiaux. Cateloy Nom porté dans l'Oise et dans le Nord. Apparemment un dérivé de catel (= château). Caterina Surtout porté dans la moitié sud de l'Italie, correspond au prénom Catherine. Variante : Catharina. Formes masculines : Caterino, Caterini, Catterini. Cathelin Forme masculine correspondant au prénom Catherine (voir ce nom), rencontrée surtout dans l'Yonne et la Savoie. On rencontre la variante Catherin dans l'Ain. Diminutifs : Cathelinaud (87), Cathelineau (79), Cathelineaud (17), Catherinaud (33, 17), Catherineau (17, 33, 36), Catherinet (52, 77), Catherinot (36), Cathernet (84). Catheline Variante de Catherine (voir ce nom) portée dans l'Ouest (35, 53). Cathelineau Surtout porté dans les Deux-Sèvres, c'est un diminutif de Cathelin, qui correspond au prénom Catherine. Cathelotte Nom rencontré dans le département du Nord. Variante ou matronyme de Cathelot, lui-même diminutif du nom Catherine. Catherine Matronyme fréquent dans le Calvados, le Maine-et-Loire et l'Ille-et-Vilaine, popularisé par sainte Catherine d'Alexandrie, qui aurait été martyrisée au début du IVe siècle. Son martyre est resté célèbre : on avait d'abord imaginé un système de roues destiné à la broyer en morceaux, mais la volonté divine réduisit ces roues en miettes. On finit par lui couper la tête, après lui avoir arraché les seins avec des fers de lance. Catillon Le nom est surtout porté dans l'Aisne (variante Catillion), on le rencontre aussi dans les Vosges et la Saône-et-Loire. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Catillon (équivalent de Châtillon, Castillon, le petit château). C'est le nom de deux communes du Nord et de l'Oise, et d'un hameau de l'Aisne (Catillon-du-Temple). Catin, Cattin Ces deux noms sont des diminutifs de Catherine, rencontrés en Franche-Comté et en Savoie. Le doublement du t dans Cattin a pu faire penser à certains qu'il s'agirait du diminutif d'un nom de personne latin, Cattus (< cattus = chat). Je l'expliquerais pour ma part par la proximité de l'Italie, où l'on rencontre fréquemment le patronyme Cattini, lui aussi formé sur Catherine. Catodeau L'un des nombreux hypocoristiques formés à partir du nom Catherine. La forme Catodeau semble venir de Vendée. Catonné Nom surtout porté dans la Seine-et-Marne vers 1900. Sens incertain. Selon M.T. Morlet, le nom a désigné en Franche-Comté un gâteau sucré, et pourrait être le surnom d'un pâtissier. Catot Porté en Belgique et dans le nord de la France (variante : Cathot), c'est un hypocoristique du prénom féminin Catherine. Il existe également des Catot en Catalogne, le sens du nom étant assez obscur. Catoul Porté en Belgique dans la province de Liège, ce devrait être un hypocoristique du prénom Catherine. Cattoen Surtout porté dans le département du Nord, c'est un génitif néerlandais de Catto, sans doute hypocoristique de Catherine. Cattoir Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom se rencontre aussi sous les formes Cattoire, Catoir, Catoire, Cathoire. Il a dû désigner un apiculteur (picard catoire = ruche, du latin non attesté captoria). Les formes Catois et Cattois semblent des variantes normandes du même mot. Catuogno Nom de famille porté dans la région de Naples, c'est hélas tout ce que je peux en dire pour l'instant. Caty Le nom est porté dans des départements assez variés (39, 80, 62, 23). On le rencontre aussi en Belgique. Il n'est pas interdit de penser à un diminutif de Catherine, mais il y a d'autres solutions : en pays wallon, le nom a désigné un cathare, en pays occitan il semble s'agir d'un toponyme (nom de divers hameaux). Cau Nom surtout rencontré dans l'Ariège. Deux possibilités : soit un sobriquet appliqué à une personne chauve (sens de l'adjectif occitan cau), soit un toponyme désignant un endroit creux, un ravin. Il existe dans le Gers une commune appelée Armous-et-Cau. On rencontre également le nom dans le Nord, où il doit désigner celui qui est originaire du pays de Caux (variante : Caux). Caube Assez rare, le nom est porté dans les Hautes-Pyrénées et la Haute-Garonne. On le rencontre dans les Pyrénées-Orientales et en Catalogne sous la forme Cauba. C'est un toponyme presque toujours associé à un col : cf. la Passade de la Caube à Beaucens (65) ou le Col de Caube à Bezins-Garraux (31). Il semble devoir être rattaché à l'occitan cau (creux, passage encaissé, défilé entre deux hauteurs). A noter cependant que le dictionnaire catalan d'Alcover-Moll donne au mot le sens de grotte, précisant qu'il est employé ainsi dans la vallée de Cardós et qu'il a dû y avoir confusion entre les termes cau et cova (= grotte). Il existe un hameau appelé Caube à Gensac-de-Boulogne (31). Dans certains cas, le mot peut aussi signifier 'chauve, pelée', ce qui semble le cas avec le hameau d'Artigue Caube à Bize (65). Caubère On rencontre surtout ce nom dans la Haute-Garonne, mais il est également porté dans le Béarn. Certainement un nom de lieu, à rapprocher de Caubeyres, dans le Lot-et-Garonne. Le toponyme Caubère existe de toute façon, il est notamment porté par un hameau sur la commune de Bagnères-de-Bigorre. Etymologie : peut-être le gascon cau (= ravin, vallée encaissée) suivit de bera, déformation de bella (= belle), mais sous toute réserve. Caubrière Nom rencontré en Normandie (50, 61), dont le suffixe -ère semble indiquer qu'il s'agit d'un toponyme. Le sens exact me demeure inconnu. Caucat Nom porté dans l'Hérault et la Creuse. Semble l'équivalent du français choucas (variété de corneille), et donc un sobriquet donné à une personne à la voix criarde. Autre possibilité : un toponyme lié soit à la chaux (calç), soit au battage du blé (calcar). Cauche Nom porté en Picardie. Surnom métonymique d'un fabricant de chausses (en picard, chausse se disait cauche). Cauchefer Patronyme rencontré dans la Somme et dans l'Aisne, tout comme ses variantes Cauchefert et Cochefert. La forme primitive semble être Cauchefair ou Cauchefaire, nom rencontré à Villers-lès-Guise (02) au début du XVIIe siècle. Dans ce cas, la définition donnée par Dauzat (celui qui entaille le fer) ne pourrait convenir. Il semble plus raisonnable de penser soit à la chaux, soit aux chausses (cauche étant la forme picarde de ce mot). Au risque de me tromper, je choisis les chausses, en gardant malgré tout un point d'interrogation quant à la finale (faire ? fer ?) et à l'interprétation. Caucheteux Surtout porté dans le Nord, le nom désigne un fabricant de chausses. Autres formes : Caucheteur (59), Cauchetier, Cauchetiez (80), Chaussetier (60). Cauchie "Nom porté dans le département du Nord et en Belgique, également présent en Normandie (76) et en Seine-et-Marne. C'est un toponyme, variante picarde du français ""chaussée"". Désigne celui qui habite près de la route ou qui est originaire d'un lieu-dit (la) Cauchie, Cauchy. A noter par exemple les communes de Cauchy-à-la-Tour et de La Cauchie, dans le Pas-de-Calais. Variantes : Cauchies, Cauchy." Cauchois Désigne celui qui est originaire du pays de Caux. Le nom est fréquent en Normandie (27, 76). Variante : Cauchoix. Cauchon Popularisé, si l'on peut dire, par l'évêque qui s'acharna sur Jeanne d'Arc, c'est un nom de famille normand (50, 76), variante du français Chausson (fabricant ou marchand de chaussons, sans doute à l'époque des sortes de caleçons ou de chaussettes). Caudal Ce nom est essentiellement porté en Bretagne, et il semble être une forme contractée de Cadoudal, vieux nom de personne breton signifiant vaillant au combat (variante : Caoudal). Le nom existe aussi dans le Midi, mais il y est très rare et apparaît comme une déformation de Coudal. Caudéran Originaire de la commune de Caudéran, en Gironde. Comme la plupart des toponymes terminés par -an, il s'agit d'un ancien nom de domaine gallo-romain, dont le fondateur devait s'appeler Caldarius. Caudrelier Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans les Ardennes, c'est une variante picarde de l'ancien français chaudrelier (= chaudronnier). Variantes : Caudreliez (59), Caudriller, Caudrillier (60, 80), Cauderlier, Caudelier (59, 62), Chauderlier, Chaudriller, Chaudrillier (02). Caudron Forme normande ou picarde de Chaudron, surnom donné en principe à un fabricant de chaudrons. Cauet Nom porté en Picardie (variante : Cauhet). C'est un diminutif de l'ancien picard cauwe (= chouette). Il s'agit donc d'un sobriquet dont le sens reste à définir avec précision, ce qui est très difficile avec les noms d'oiseaux. Autre forme : Cauwet. Caujolle Nom surtout porté dans l'Ariège. Variantes : Caujol, Caujole. Formes composées : Caujolle dite Campanou, Caujolle-Pradenc. Désigne celui qui est originaire de Caujolle, hameau à Rivèrenert, ou encore de Caujole, à Montjoie-en-Couserans et à Encourtiech, ces trois communes étant situées dans l'Ariège. Sens du toponyme : peut-être abri ou cabane de berger. Caulet Surtout porté dans l'Aveyron, le nom se rencontre aussi dans le Gard. Dérivé de l'occitan caul (= chou), c'est sans doute un sobriquet ou le surnom d'un producteur, mais c'est également un toponyme (plantation de choux). Caulier Forme picarde du français chaulier (= chaufournier, celui qui fait la chaux). Variantes : Caulié, Cauliez. Caulo Le nom semble évoquer le chou (latin caulis). Il est porté en Picardie, on me signale aussi sa présence en Roussillon autrefois (variante : Caulou). Caulonque Nom porté dans les Landes, rencontré aussi sous la forme Caulongue dans les Pyrénées-Atlantiques. C'est un toponyme formé sur le gascon cau (= ravin, vallon), autrement dit le long ravin. Un hameau s'appelle Caulonque à Téthieu (40). Caumartin Surtout porté dans la Somme, désigne celui qui est originaire de Caumartin, hameau de Crécy-en-Ponthieu, dans le même département. Le toponyme se rencontre également dans la Gironde et la Charente-Maritime. Caumeil voir Calmeil et Calmette. Caumette, Caumettes Patronyme languedocien, variante de Calmette (voir ce nom). On le trouve surtout dans l'Hérault et les départements voisins. Caumont Equivalent de Chaumont (voir ce nom), le nom est fréquent en Seine-Maritime et dans les Vosges, ainsi que dans le sud-Ouest. De nombreuses localités s'appellent Caumont (11 communes en France, ainsi que plusieurs hameaux ou lieux-dits). Variantes : Caumon (15, 82, 65), Caumond (50, 46), Caumons (11, 34). Dérivé : Caumontat (32, 47). Cauquil Le nom est fréquent dans le Tarn. Il semble correspondre à l'occitan cauquilha (= coquille), soit comme surnom d'un pèlerin (la coquille des pèlerins de Compostelle), soit comme toponyme, avec le sens de terrain creux, conque. A noter le hameau des Cauquilles à Laval-Roquecezière (12), et les habitats ruinés de Cauquil au Margnès (81), et des Cauquils à Vielmur-sur-Agout (81). Caurette Le nom est surtout porté dans l'Aisne. Variante : Caurettes, Caurez (59). C'est un toponyme désignant un bois de coudriers (noisetiers). On pensera en particulier à la Caurette, hameau à La Neuville-lès-Dorengt (02). Les noms Caurel et Cauret, portés dans les Côtes-d'Armor, ont le même sens. Causeur Nom rencontré dans le Finistère. Sobriquet appliqué à une personne bavarde. Causin Le nom se rencontre dans l'Est, et semble venir des Vosges. Sans doute un sobriquet s'appliquant à une personne bavarde. Caussanel Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. Il désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Caussanel ou en est originaire. De nombreux hameaux du Rouergue s'appellent ainsi. Signification : petit causse (plateau calcaire, terrain rocheux). Le terme 'caussanel' peut aussi désigner le tuf. Causse Nom fréquent en Languedoc. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Causse (= plateau calcaire). Caussegal Le nom semble venir de l'Aveyron. Sans doute un toponyme, mais je n'en trouve aucune trace. Il pourrait désigner le causse (= plateau calcaire) où pousse le seigle (occitan segal). Caussinus Le nom est surtout porté dans l'Aude (également 81, 83). On trouve plus rarement la variante Caussimus. Il devrait correspondre à l'occitan 'caucinos', désignant un terrain calcaire, la transformation en -us étant peut-être due à un jeu de mots mathématique (cosinus !). Cautru Nom surtout porté dans le Calvados : désigne celui qui est originaire du hameau de Cautru (commune de Sainte-Honorine), dans le même département. Cauvigny Rencontré surtout dans le Calvados, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Cauvigny, nom de trois hameaux dans ce département, à Magny-la-Campagne, Vendeuvre et Vieux-Fumé. Cauvigny est également le nom d'une commune de l'Oise et de plusieurs hameaux dans l'Aisne. Sens du toponyme : le domaine (suffixe -acum) de Calvinius ou Calvinus, nom de personne latin. Cava Sans doute un nom catalan, toponyme ayant le sens de grotte, caverne. Cavagna Porté en Lombardie, ce nom italien semble correspondre au terme régional cavagna, désignant un panier (surnom possible pour un fabricant de paniers). A envisager aussi : un affaiblissement de Cavargna (= caverne), nom d'une commune de Lombardie (province de Côme) et nom de famille. Cavagnol Nom rencontré à Toulouse. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, qui pourrait être Le Cabanial, dans la Haute-Garonne. Sens du toponyme : cabane pour les troupeaux. Cavagnoud Le nom est porté en Haute-Savoie, où l'on trouve aussi la forme Cavagnoux. Il pourrait correspondre au terme régional cavagne (rencontré aussi en Lombardie sous la forme cavagna) qui désigne un panier (surnom d'un fabricant de paniers ?). Cavaignac Surtout porté dans l'Aveyron, le nom se rencontre aussi sous la forme Cavagnac. Il s'agit d'un toponyme : Cavaignac est un lieu-dit à Privezac (12), mais on pensera surtout à la commune de Cavagnac (46) et à deux hameaux de l'Aveyron appelés eux aussi Cavagnac (communes de Vaureilles et de Bournazel). Signification : le domaine de Cavannus, nom d'homme gaulois. Cavaillé, Cavaller, Cavailler, Cavalier Issu du latin populaire *caballarius, le nom désigne un chevalier. Il convient cependant de préciser que les chevaliers médiévaux n'avaient qu'un très lointain rapport avec ceux de la Table ronde, qui représentent plus une image idéalisée que la réalité. Qui sont nos cavaliers ou chevaliers ? Au départ des mercenaires auxquels les seigneurs confient la garde de leurs donjons et, sans doute, la collecte des redevances auprès des paysans. Plus tard, à partir du XIIe siècle, la chevalerie deviendra un ordre auquel on accèdera par le célèbre adoubement, qui transforme le cavalier en noble. Mais, dans le royaume d'Aragon, on continue à attribuer au cavalier un rang inférieur au noble dans la hiérarchie sociale. Le nom de famille peut correspondre à cette définition, ou bien être un sobriquet moqueur, ou encore désigner celui qui était au service d'un chevalier. Cavaillès C'est dans le Tarn et l'Aude que le nom est le plus répandu. Variantes : Cavailhès, Cavailhez, Cavaillez, Cabaillès. C'est évidemment un dérivé de l'occitan cavalh (= cheval), mais avec quel sens ? Le suffixe -ès semble nous orienter vers un toponyme : soit celui qui est originaire d'un lieu-dit la Cavaille (fréquent en Périgord), soit celui qui vient de Cavaillès, dans l'Aude (commune de Montbrun-des-Corbières). Cavaillon Surtout porté dans les Bouches-du-Rhône, devrait le plus souvent désigner celui qui est originaire de Cavaillon (84), mais il faut savoir que c'est aussi le nom de divers hameaux, par exemple à La Touche (26). Etymologie controversée. Cavallero Voir Cavaillé pour le sens. Le nom est fréquent dans le Piémont. Le pluriel Cavalleri se rencontre en Lombardie et en Ligurie. Cavanna Nom fréquent en Italie du Nord (Ligurie et Lombardie notamment). C'est l'équivalent du français Cabane, toponyme évoquant la présence de cabanes, constructions sommaires, souvent en pierres sèches. Cavat Nom rare, porté notamment dans le Pas-de-Calais et l'Isère. La variante Cavaz se rencontre également dans l'Isère, et l'on trouve des Cavatz en Lorraine. Il s'agit d'un toponyme désignant un endroit creux, un fossé. Cavayé Nom présent dans l'Aude et dans les Pyrénées. C'est une variante de Cavaller, Cavaillé (voir ce nom). Cavelier Variante normande de Cavalier (voir Cavaillé). A noter cependant que les dictionnaires de Dauzat et M.T. Morlet en font un nom de métier, celui de cabaretier, ce qui me semble très improbable. Cavelius Porté en Lorraine (57, 55), ce nom est une forme latinisée, phénomène fréquent dans cette région, mais je ne saurais dire quel est le nom victime de cette latinisation. Peut-être un généalogiste trouvera-t-il la réponse ? Caverivière Nom surtout porté dans l'Aude. On trouve dans les Pyrénées-Orientales les variantes Cabaribère et Caveribère à Claira. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Caveribère ou Caverivière, certainement situé dans l'Aude, mais que je n'ai pas encore réussi à localiser (peut-être vers Missègre, où le nom de famille se rencontre au XVIIe siècle). Sens du toponyme : la rivière encaissée (cava = creux). Caverne Le nom est surtout porté dans le Nord, où il pourrait être une métathèse de Cavrenne, désignant celui qui est originaire de Cavraine, en Belgique (commune de Furfooz, province de Namur). On peut évidemment penser aussi à une caverne. La forme plurielle Cavernes se rencontre pour sa part surtout en Gironde. Elle désigne celui qui est originaire de Cavernes, nom d'un hameau à Belin-Béliet (33) et de divers autres lieux-dits. Caverzan Le nom est porté dans le Tarn-et-Garonne mais semble avoir une autre origine, sans doute l'Italie, notamment la Vénétie où il est assez bien représenté. Je n'en connais pas la signification. Cavey Surtout porté dans la Manche, désigne sans doute celui qui est originaire du hameau du Cavey, à Beaucoudray (50). A noter cependant un hameau du même nom à Colleville-sur-Mer (14). Le tpoponyme apparaît comme une variante de Cavet (= petite grotte, anfractuosité, petit fossé), porté pour sa part comme nom de famille en Savoie et en Saône-et-Loire. Forme voisine : Cavoy (58). Cayarcy Nom porté en Guadeloupe, où l'on trouve aussi la forme Cayaci. Sens obscur, du moins pour moi. Cayatte C'est dans la Moselle que le nom est le plus répandu. Variante : Cayotte (54). Vu la localisation, la solution proposée par M.T. Morlet (dérivé de caya = truie) ne semble pas convenir. Peut-être un toponyme désignant un terrain caillouteux (cayo, kéyat = caillou en Moselle). Cayette Surtout rencontré aujourd'hui en Martinique, ce nom assez rare était autrefois porté dans la Meuse et la Marne. Voir Cayatte pour le sens. Cayla Assez courant dans l'Aveyron et le Lot, c'est un toponyme fréquent désignant un château (bas-latin castellare). Avec le même sens : Caylar (34, 15, 45). Cayol Surtout porté dans les Bouches-du-Rhône, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Cayol, le Caillol (= lieu caillouteux). Cayre Variante de la forme plus catalane Quera. Renvoie à la racine préromane quer (= rocher, éperon rocheux). Cayrol Forme roussillonnaise de Querol. Le mot, qui signifie au départ lieu rocheux (racine préromane quer), est un toponyme très répandu, penser notamment à la vallée du Querol (francisée en Carol). Cayron Correspond au catalan cairó, qui désigne la brique utilisée dans les constructions. Sans doute un surnom appliqué à un briquetier. Etymologie : latin quadrone. Caysac Nom rare porté dans l'Aveyron, rencontré aussi sous la forme Cayssac dans le Tarn-et-Garonne. Désigne peut-être celui qui est originaire du hameau de Caysac (Le Ségur, Tarn), ou encore de l'un des nombreux Cayssac, par exemple dans l'Aveyron (Saint-Christophe-Vallon et La Loubière) ou dans le Tarn-et-Garonne (Mirabel). A noter enfin le hameau de Quézac à Campouriez (12), Quézac étant aussi le nom de communes dans la Lozère et le Cantal. Sens du toponyme : domaine gallo-romain (suffixe -acum) appartenant à Casius ou à Cassius, noms d'homme latins. Cayssials Désigne celui qui est originaire de Cayssials, hameau à La Bastide-Solages, dans l'Aveyron. Le toponyme semble évoquer un bois de chênes. Cazaban Fréquent en pays gascon, désigne celui qui habite la maison située à l'est du village (autre possibilité : la maison en avant du village). Variantes : Cazabant, Casaban. Cazabat Nom du Sud-Ouest. Désigne celui qui habite la maison située en bas du village, ou bien la maison située au nord. Cazabonne Désigne celui qui habite un lieu-dit Cazabonne, autrement dit la bonne maison. Le nom est surtout porté dans le Lot-et-Garonne (également 46, 64, 65). Avec le même sens : Cazabon (31, 64, 09), Cazabonnes (34), Casabonne (64, 47), Casabon (64), Casabona (Corse). Cazac Nom porté dans la Haute-Garonne, rencontré aussi sous la forme Cazach dans les Pyrénées-Orientales. Désigne celui qui est originaire de la commune de Cazac (31). Autre possibilité : le hameau de Cazac à Villeneuve (12). La finale -ac montre qu'il s'agit sans doute d'un nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum ajouté à un nom de personne). Cazala Un des nombreux dérivés béarnais du mot casal, qui désigne soit un enclos, soit plutôt une ferme. Cazala (variante Cazalaa) est sans doute formé avec le suffixe collectif -are. Cazale Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques et l'Ariège. Ecrit en principe Cazalé (ou Casalé), il désigne l'habitant d'un casal (voir Casals). Cazals voir Casals. Cazamayou Nom porté dans le Sud-Ouest, en particulier en Gascogne. Variantes : Cazamajor, Cazamajou, Cazamajour (47). Voir Casamajou pour le sens. Cazanova, Cazanove Voir Casenove. Le nom Cazanove est surtout porté dans l'Aude. On trouve les Cazanova dans les Pyrénées-Orientales, notamment à Castelnou et Thuir. Cazau Voir Casals pour le sens. Originaire sans doute des Pyrénées-Atlantiques, le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales. Cazaubon Porté en Gascogne, le nom est formé de l'adjectif 'bon' précédé du mot 'cazau' (demeure rurale). Autrement dit, la bonne ferme. Cazaurang, Cazauran Nom porté en Aquitaine, surtout dans les Pyrénées-Atlantiques. Désigne celui qui est originaire d'un hameau ou d'un lieu-dit ainsi appelé. Sens du toponyme : cazau est une forme du Sud-Ouest de l'occitan casal = demeure rurale, et -rang correspond à l'adjectif hranc (équivalent gascon de franc = libre de droits). Cazauvieilh Nom porté dans le Sud-Ouest, notamment en Gascogne, qui désigne une demeure rurale (cazau) vieille, et donc l'habitant de cette demeure ou du lieu-dit correspondant. Variantes : Cazaubieilh, Cazaubiel, Cazaubielh, Cazauviel. Le bâtiment neuf s'appelle pour sa part Cazaunau. Cazaux Courant dans les Hautes-Pyrénées, c'est une variante de Casals (voir ce nom). Comme toponyme, Cazaux est très fréquent dans tout le Sud-Ouest. Cazé Variante de Casé (voir ce nom) portée en Picardie (80, 02). Cazeau Nom typique de l'Aquitaine et notamment du Bordelais. Il correspond au gascon casau, occitan casal, désignant soit un enclos, soit une habitation rurale (ferme, métairie). Quant au nom de famille, il désigne soit celui qui habite ou travaille dans un casal, soit celui qui est originaire d'une localité appelée Cazeau, Cazeaux. Cazeilles voir Caseilles. Cazenave variante du sud-ouest de Casenove (voir ce nom). Cazeneuve Porté dans le Sud-Ouest (31, 47, 33 notamment), c'est un toponyme avec le sens de 'maison neuve'. Formes voisines : Cazenobe, Cazenove, Cazenoves (66), Cazeuneuve (47), Cazenave (Gascogne). Cazères Porté dans le Sud-Ouest (65 notamment), désigne celui qui est originaire de Cazères-sur-l'Adour (40), de Lascazères (65) ou d'un hameau portant le même nom. Signification : c'est le pluriel du gascon cazèra (occitan casèla), avec le sens de petite maison rurale. Cazes voir Cases. Cazier Nom assez répandu de la Picardie à la Belgique. Désigne, comme Casier et Casiez, un fabricant ou un marchand de fromages. Variante : Caziez. Cazin Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un diminutif de Caes, hypocoristique du prénom Nicaes (= Nicaise, voir ce nom). Variante : Casin (59, 51, 55). Cazorla Espagne Nom castillan, qui semble formé sur un toponyme. Deux communes portent ce nom, l'une en Andalousie, l'autre dans la province de Murcia. Le sens exact du mot m'est pour l'instant inconnu. Cazoulat Ce patronyme est recensé à Plougasnou (29) depuis 1530. Il n'a pourtant pas des consonances bretonnes, et évoquerait plutôt le Languedoc (cf les deux communes appelées Cazouls dans l'Hérault, ainsi que le suffixe -at). Une énigme pour moi ! Céard Le nom est porté dans les Hautes-Alpes. Variante : Séard. Sens incertain. Peut-être le nom de personne d'origine germanique Sighard (sig = victoire + hard = dur). Peut-être aussi un faucheur ou un moissonneur. Cebeillac Le nom est porté dans le Tarn-et-Garonne (également 81, 12, 34). Il s'agit certainement du nom d'une ancienne localité, domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum à partir d'un anthroponyme latin. On pensera par exemple à Séveillac, nom d'un hameau à Courbiac (47), également faubourg de Toulouse. Les noms de famille Séveillac et Séveilhac existent d'ailleurs en Haute-Garonne. Cebrian Patronyme porté dans l'Hérault. Variante : Cebria. C'est une forme occitane ou catalane du prénom Cyprien (voir ce nom). Ceccaldi Diminutif de l'italien Cecco, Cecchi, qui est lui-même un hypocoristique de Francesco (= François). Cecchy Variante francisée de l'italien Cecchi, pluriel de Cecco, qui est un hypocoristique du prénom Francesco (= François). Cecconi Dérivé de Cecco, hypocoristique italien du prénom Francesco (= François). Le nom est très répandu dans toute la moitié nord de l'Italie. Variante rare : Ceccone (Frioul). Cecille Porté sutout en Savoie, correspond au prénom Cécile (voir Cecillon). Cecillon, Cecillion Dérivé masculin formé sur le nom de baptême Cécile (du latin caecus = aveugle). Sainte Cécile, patronne des musiciens, aurait été martyrisée dans des circonstances particulièrement atroces, puisqu'on la fit bouillir dans une marmite pendant une nuit et un jour. Mais, comme Dieu veillait, l'eau bouillante ne lui fit rien et il fallut lui trancher la tête pour en venir à bout. Le patronyme Cecillon et sa variante Cecillion se rencontrent essentiellement dans l'Isère. Céclier Nom porté au Québec, qui est sans doute une variante de Séclier, patronyme porté dans la Haute-Marne et la Seine-et-Marne (on le trouve dans ce département en 1618 à Remauville). Sens incertain : pourrait correspondre à l'adjectif séculier (religieux qui vit dans le siècle, contraire de régulier), mais c'est une simple hypothèse. Cedat, Cédat Le nom est surtout porté dans l'Ardèche et la Haute-Loire. Il est également présent en Dordogne. Variante : Sédat (07, 84, 13). Cédat est le nom d'un hameau à Lablachère (07), les porteurs du patronyme pourraient en être originaires. Mais on pensera aussi à l'occitan sedat (= pain de farine fine), surnom possible pour un boulanger. Célaries Nom surtout porté dans le Tarn (également 82, 46), rencontré aussi sous la forme Célarie, Célarié (46, 12). Il semble évoquer un grenier fortifié (latin cellaria), et donc un toponyme. Autre possibilité : le préposé au cellier, dans un château ou une abbaye. Celerier, Célerier Ce nom désigne celui qui s'occupait du cellier, en principe dans une abbaye ou un château. Il est très répandu dans le Limousin et en Dordogne. On rencontre la variante Célarier dans le Forez, et Cellerier dans le Puy-de-Dôme. Celerse Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Celers). Aucune idée pour l'instant. Céline C'est dans les départements d'Outre-Mer que le nom est le plus répandu (en principe nom de baptême donné à des esclaves). On le rencontre parfois en Normandie. Il vient du latin Caelina (de caleus = ciel). La plus connues des saintes ayant popularisé ce nom est la mère de saint Rémi, évêque de Reims, morte près de Laon. Célini Nom porté en Guadeloupe. Il pourrait avoir une origine italienne (variante de Cellini), mais il semble plus judicieux de le rapprocher de Céligny, Séligny, deux noms de famille rencontrés eux aussi en Guadeloupe et en Martinique et désignant celui qui est originaire de Séligny, hameau à Antogny le Tillac (37), ou encore de la commune de Séligney, dans le Jura. Cellière Nom présent en Savoie et dans le département de la Loire. On peut évidemment en faire le féminin de Cellier (= cellier), mais je pense que ce nom a dû, comme le catalan cellera, désigner un espace fortifié (généralement autour d'une église) destiné à protéger les récoltes des paysans. Si mon hypothèse est exacte, le nom désignerait donc celui qui habitait dans la cellière, ou encore qui était chargé de veiller sur cet espace, où était également entreposé le produit de la dîme. Celse Patronyme porté dans les Hautes-Alpes, rencontré aussi sous la forme Celce. C'est un nom de personne latin, Celsus (latin celsus = élevé, sublime, fier). Il a été popularisé par un martyr des débuts du christianisme, qui aurait été décapité à Milan en compagnie de saint Nazaire (fête le 28 juillet). Formes italiennes : Celso, Celsi. Cenatiempo Curieux nom italien porté presque exclusivement à Ischia (île en face de Naples). Variante : Cenatempo. Désigne-t-il celui qui dîne à l'heure, ou plus poétiquement celui qui se nourrit de l'air du temps ? Bien difficile de répondre ! Cendrier Le nom est surtout porté à la Réunion, on le rencontre aussi en Seine-et-Marne. Les plus anciennes mentions connues le situent dans le Cher au début du XVIIe siècle. Deux possibilités : soit un marchand de poussier (poussière de charbon), soit un toponyme avec le sens de cimetière. A noter, pour la Seine-et-Marne, le hameau du Cendrier à Bellot. Le Cendrier est également un hameau à Bléré (37). Cens Nom porté dans l'Aisne et le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous la forme Cense. Désigne sans doute celui qui tient une terre à cens (redevance envers le seigneur à qui appartient cette terre), par la suite un fermier (cf le wallon cinsî = fermier). Censoni Le nom est porté en Italie, où il est assez rare. On le rencontre surtout dans la région de Rome. Sens incertain. Peut-être, comme Cenzón (Vénétie), un dérivé du prénom Vincenzo (= Vincent). Centlivre Porté dans le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort, le nom est à rapprocher de Centfranc, rencontré autrefois en Lorraine. Difficile de se prononcer sur son sens, sinon qu'il semble apparaître comme un signe extérieur de richesse. Cepek Nom polonais dérivé de cepa (= fléau pour battre les céréales). Autre forme : Cepak. Cerato Le nom est assez fréquent en Italie du Nord (Vénétie surtout). On trouve la forme plurielle Cerati en Lombardie. Sens incertain : on peut envisager un rapport avec le verbe cerare (= cirer), mais il vaut mieux envisager un toponyme, dérivé de cerro (variété de chêne), Cerati étant un village de la commune de Cuneo. Cerbeland Nom rare, rencontré surtout sous les formes Cerbelaud, Cerbellaud (département de la Creuse). Apparemment le surnom d'un marchand de cervelles, d'un tripier. Cerda Bien que porté parfois dans d'autres régions (33 notamment), il s'agit d'un nom catalan désignant celui qui est originaire de Cerdagne, plateau montagneux entre le sud de la France et l'Espagne. Variante : Cerdan. En Roussillon, on trouve surtout la forme Sarda. Cerdeira Patronyme portugais. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. De très nombreux villages portugais s'appellent Cerdeira (dix communes à ma connaissance). Sens du toponyme : sans doute lieu planté de cerisiers (cerejeira). Céré Nom porté dans le Sud-Ouest (64, 46, 12). Sens incertain : peut-être celui qui fabrique la cire, mais aussi un toponyme avec le sens de cellier ou de cerisier. Pour le Lot, on pensera surtout à un ancien nom de personne (cf. la commune de Saint-Céré dans ce département) issu du latin Serenus et popularisé par un martyr du IIIe siècle. Ceremuga, Cérémuga Nom de famille polonais qui correspond au mot czeremcha, sorte de cerisier. Variantes : Czeremcha, Czeremuga. Cerezuela "Originaire d'Espagne, ce nom signifie mot à mot ""petite cerise"". Il doit s'agir, comme c'est le plus souvent le cas en Espagne, d'un toponyme." Cerf Nom rencontré en Suisse, mais très fréquent dans toute la partie Est de la France, et notamment en Lorraine. En général, on l'interprète comme un sobriquet désignant un mari trompé (à cause des cornes, évidemment). Mais, avec les sobriquets, on n'est jamais sûr de rien, et il peut très bien s'agir d'un chasseurs de cervidés. Le nom a aussi été porté par des juifs : dans ce cas, il s'agit sans doute d'une francisation de l'hébreu Nephtali (voir Herz). Cerné Nom porté dans l'Orne, où l'on trouve la variante Cernay. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Le toponyme est très répandu, mais on peut penser, en Normandie, à deux communes de l'Eure-et-Loir et du Calvados. Signification : terre défrichée par le cernage des troncs, opération qui consistait à les inciser circulairement, de façon à les faire mourir (autre hypothèse : domaine gallo-romain appartenant à un nommé Cernius). Cerneau Surtout porté dans l'Yonne, le nom se rencontre aussi à la Réunion (variante : Cerneaux). Sens incertain. Peut-être le surnom d'un producteur d'huile de noix. Cernota Il s'agit apparemment d'un nom tchèque. Je n'en connais pas la signification. Si l'on s'en réfère au polonais, il pourrait comporter l'idée de noirceur (czern). Cerny Surtout porté dans l'Ariège, c'est une variante du prénom Sernin, autre forme de Saturnin (voir Sadourny). Dans d'autres régions, il désigne celui qui est originaire de Cerny, nom de plusieurs localités. Cérou Le nom est porté notamment en Dordogne (également 46, 19). Rencontré aussi sous la forme Sérou (09, 24, 31), c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique, Sarwulf (sar = cuirasse + wulf = loup). Formes voisines : Séroul (07), Séroux (44, 03, 42). A noter cependant que Cérou est aussi un toponyme, nom de divers cours d'eau (15, 81, 12) et d'un hameau à Saint-Agne (24) : le Petit Cérou. Cerret Nom porté notamment dans le Gard et dans l'Aude. Il s'agit certainement d'un toponyme. Il existe un hameau appelé le Cerret à Ongles (04), qui semble désigner un bois de chênes chevelus (latin Quercus cerrus). Dans l'Aude, on peut penser à la ville de Céret, dans les Pyrénées-Orientales. Cerri Un nom très répandu dans l'Italie du nord, surtout en Lombardie. C'est la forme plurielle de Cerro, toponyme évoquant une variété de chêne (Quercus cerris, le chêne chevelu). Certain Porté dans la Loire-Atlantique, le nom se rencontre aussi dans l'Aisne. Sans doute le surnom d'un homme résolu ou sincère, deux des principaux sens de l'adjectif 'certain' au Moyen Âge. Cervantes Nom espagnol de signification incertaine. Semble devoir être rattaché à des formes telles que le français Servant (= serviteur, sans doute serviteur de Dieu, du latin serviens, servientis). Cerveau Outre la Réunion, c'est en Seine-Maritime et dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Variantes : Cerveaux (974, 02), Cervaux (02). Difficile d'y voir le surnom d'un marchand de cervelle ou d'abats, comme le propose M.T. Morlet. Deux solutions semblent meilleures : soit un toponyme (sans doute variante de Serveau, diminutif de serve = forêt), soit un nom de baptême, comme le laisse supposer le lieu-dit Saint-Cervaux à Bourdons-sur-Rognon (52). Dans ce cas, il pourrait s'agir d'une variante de Servais. Cervelle Le nom est surtout porté dans la Manche (également 87, 54). Il semble que ce soit un toponyme, nom de plusieurs hameaux ou lieux-dits. On notera en particulier des hameaux au Tourneur (14), à Luitré (35), à Levaré et à Couesmes-Vaucé (53). Il pourrait s'agir d'un diminutif de serve (= forêt). Le rapport avec la cervelle (surnom d'un marchand d'abats) semble douteux. Cervello, Cervelló "Le nom se rencontre notamment dans les Pyrénées-Orientales (Port-Vendres) et est originaire de Catalogne. C'est un toponyme (nom d'une commune de la province de Barcelone) sans doute formé sur ""cervo"" (= cerf)." Cervi Fréquent en Italie du Nord, le nom se rencontre aussi sous la forme Cervo. Il désigne le cerf (voir Cerf), mais peut aussi en Vénétie être un toponyme avec le sens de 'chêne'. Dérivés : Cervello, Cervelli, Cervetto, Cervetti, Cervino, Cervini. Cervières Nom rare porté dans le Lot et dans l'Aude. Variante : Cervière. Voir Servières pour le sens. Césaire Ecrit aussi Cézaire, le nom est surtout porté dans les départements d'Outre-Mer, mais on le rencontre parfois aussi en Métropole (87, 64, 33 notamment). C'est un nom de baptême (latin Caesarius dérivé de Caesar) popularisé par un évêque d'Arles du début du VIe siècle. Diminutif : Césarion (971, 02). Forme italienne : Cesario. Cesari, Césari D'origine corse ou italienne, c'est un nom de baptême très répandu autrefois, qui correspond au latin Caesar (popularisé par Jules César, le nom fut ensuite donné aux premiers empereurs romains. Il désigne au départ un enfant mis au monde par incision). Selon la place de l'accent tonique, il existe une autre version pour ce nom : la forme Cesàri renvoie au nom de personne Caesarius, tandis que Césare renvoie à Caesar. Cesarin, Césarin Surtout porté en Guadeloupe et en Martinique, c'est un prénom, diminutif de César. Matronyme : Césarine. Le nom Cesarin se rencontre aussi en Italie (Vénétie, Frioul). On trouve aussi, en Italie et en Corse, la forme Cesarini. Cesmat Porté notamment dans les Hautes-Alpes, le nom correspond à l'ancien français sesme (= septième) et a dû désigner le septième enfant de la famille (souvent considéré comme ayant des pouvoirs magiques). Variante : Sesmat (54). Cessac C'est en Corrèze que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire de Cessac, hameau à Estivaux (19). C'est aussi le nom d'une commune de la Gironde et de divers autres hameaux (23, 40, 46). Signification : le domaine (suffixe -acum) de Cessus, nom d'homme gaulois. Variantes : Cessacq (33), Cessat (16, 24, 33) et sans doute Cessa (46). Cesse C'est en Moselle que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Cesse, nom porté notamment par une commune de la Meuse. Sens du toponyme : endroit où pousse le merisier (cesse en ancien français). Cesses Nom porté dans l'Aude et la Haute-Garonne. Renvoie certainement à un toponyme, peut-être la Cesse, petite rivière qui se jette dans l'Aude à Sallèles-d'Aude (11). Le s final est fréquent en Languedoc et en Roussillon lorsqu'un toponyme devient patronyme. Cessot Le nom est porté en Saône-et-Loire. Il devrait s'agir d'un dérivé de l'ancien français cesse (= merise). Cessou Nom breton (29) de sens incertain. Pourrait se rattacher au gallois syth (= raide, inflexible) Cessy Le nom est rare, c'est aujourd'hui en Guadeloupe qu'il est le plus répandu. Il désigne le plus souvent un lieu rocheux (latin saxum = rocher), éventuellement aussi un endroit où pousse le cerisier (ancien français cessier). Deux communes s'appellement Cessy dans l'Ain et dans la Nièvre (également hameau à Bussières, dans la Loire). Le nom se rencontre aussi en Italie sous la forme Cessi, mais là aussi il est très rare. Cester Rencontré dans le nord de l'Italie, c'est une variante de Cestaro (= fabricant de paniers). Cestrières Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. Il désigne celui qui est originaire de Cestrières, hameau à Montpeyroux (12). Signification : lieu où pousse le ciste (occitan montpelliérain cistra). Cetre Ecrit aussi Cêtre, Cètre, le nom est porté en Bourgogne (21 surtout). On le rencontre aussi sous la forme Cestre (58). Il semble désigner celui qui est originaire de Cestre, hameau à Verdonnet (21), ou encore de Cestres à Saint-Martin-du-Mont (21). Signification possible : lieu où pousse la berle (ancien français sistre, latin sium sisarum). Cette Peut désigner celui qui est originaire de Sète (le nom de la ville s'est écrit Cette jusqu'en 1927), mais on pensera aussi à Cette, nom d'une commune (Cette-Eygun) et de deux hameaux dans les Pyrénées-Atlantiques. Ceyrac Le nom est surtout porté en Corrèze. Variantes : Ceyras, Ceyrat. Il désigne celui qui est originaire de Ceyrat, nom de plusieurs hameaux de ce département : à Voutezac, Espartignac, Le Lonzac et Lafage-sur-Sombre. On pensera aussi à la commune de Ceyrat (63). Signification : soit le domaine de Serius, nom d'homme latin, soit une cerisaie. Cézac Rare, le nom désigne celui qui est originaire de Cézac, nom de deux communes de la Gironde et du Lot, égaleent hameau à Vazerac (82). C'est dans la Dordogne et dans l'Aude que le nom de famille est le plus répandu. Cézanne Porté dans les Hautes-Alpes, c'est sans doute un toponyme. On peut penser à la commune de Sézanne (51), mais ça fait un peu loin ! Mieux vaut envisager une francisation de l'italien Cesana, nom d'une commune du Piémont (Cesana Torinese, dans la province de Turin, à quelques kilomètres de la frontière). On trouve en Italie les noms de famille Cesana, Cesano (Lombardie, Piémont) qui, outre cette commune, peuvent renvoyer à Cesano Maderno (Lombardie) ou à d'autres lieux-dits. Cézard Porté en Lorraine (54, 88), devrait être une variante du nom de personne César, ou encore une francisation de l'allemand Kaiser (voir ce nom). Variante : Césard. Chabal Variante de Cheval (voir ce nom) surtout portée dans l'Ardèche et le Vaucluse. Diminutif : Chabalet (26). Chabalier Nom surtout porté dans la Lozère (également 43, 30). Variante : Chaballier. Normalement, il s'agit d'une forme cévenole du français Chevalier (voir Cavaillé). A noter cependant l'existence d'un hameau Chabalier à Chasseradès (48), pour lequel M.T Morlet donne comme explication : lieu situé à la source (à la tête) de l'Allier. Chaban Surtout porté dans la Creuse et les Charentes, c'est une forme masculine de Chabane (= cabane), et donc un toponyme. De nombreux hameaux s'appellent Chaban, surtout en Poitou-Charentes. Chabanel Nom porté dans la Haute-Loire et les départements voisins. Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Chabanel, diminutif de Chabane, forme régionale du mot cabane (le plus souvent abri en pierres sèches utilisé notamment par les bergers). Forme voisine : Chabanal (07, 39). Chabani Arabe Nom de personne arabe évoquant le huitième mois du calendrier (sha`bân), celui qui précède le ramadan. Variantes : Chaabane, Chaabani, Chabane. Chabanon Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Chabanon (= la petite cabane). C'est dans la Haute-Loire que le nom est le plus répandu. Chabany Patronyme rencontré dans la Loire et le Vaucluse. C'est l'un des nombreux dérivés de Chaban, Chabane, nom qui sont au départ des toponymes désignant un lieu où se trouve une cabane (en général avec le sens de construction en pierres sèches, liée à l'élevage). Chabas Le nom est surtout porté dans le Vaucluse. C'est une variante de l'occitan cabas (= grosse tête). Il peut s'agir d'un surnom donné à celui qui a une grosse tête, mais on pensera surtout à un toponyme avec le sens de piton rocheux. Le toponyme est assez fréquent dans la Drôme (hameaux à Savasse, Plan-de-Baix, Crupies), et plus généralement dans les Alpes provençales. Chabasse Le nom est porté dans la Haute-Vienne et les départements voisins. Il faut sans doute y voir l'occitan cabassa (= tronc d'arbre, arbre étêté). Un hameau s'appelle la Chabasse à Saint-Priest-Taurion (87), le toponyme étant également recensé en Auvergne, dans le Périgord et les Charentes. Avec un sens collectif : Chabassier, Chabassière (87, 63, 19). Chabat On rencontre le nom en Gascogne (64, 65) mais aussi dans la Haute-Loire. Dans tous les cas, il pourrait s'agir d'un toponyme, puisque des hameaux s'appellent Chabat à Herm (40), Bonas (32) et Lachapelle-sous-Aubenas (07). La signification est incertaine. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose 'celui qui est vêtu d'une chape', solution qui ne peut pas convenir pour la Gascogne où le Ch- initial paraît correspondre au basque X-. Dans ce cas, il s'agirait d'un nom Xabat(e), avec le sens de terrain plat, prairie. A noter que Chabat est aussi un nom juif originaire d'Afrique du Nord (variantes Chabbat, Chebat), dans lequel il est tentant de voir le jour du Sabbat. C'est en tout cas le nom d'une ancienne tribu de la région algéroise. Chabaud Fréquent en Provence et en Auvergne, c'est peut-être un surnom donné à celui qui a une grosse tête (dérivé de cap, du latin caput), ou encore à celui qui commande, qui est à la tête. A étudier aussi : un éventuel nom de personne d'origine germanique, *Caribald, variante de Garibald (voir Garibaldi). Chabauty Nom porté en Poitou-Charentes. Variantes : Chabaudy, Chabaudie, Chabeaudy (Limousin), Chabeauti (79). Désigne celui qui est originaire de la Chabaudie ou la Chabeaudie (domaine des Chabaud), nom de cinq hameaux : deux dans la Haute-Vienne, deux dans la Dordogne et un dans la Charente (commune de Manot). Chabeauté Nom rencontré dans le Maine-et-Loire. Son sens est incertain. Peut-être un dérivé de Chabeaud, qui désigne sans doute celui qui a une grosse tête, mais c'est loin d'être une certitude. Chabert, Chabbert Le nom Chabert est très fréquent du Dauphiné à la Provence, sa variante Chabbert se rencontre surtout dans le Tarn. C'est un nom de personne d'origine germanique, Cariberht, variante de Gariberht (gari = prêt pour le combat + berht = brillant). Chabiron Nom porté en Poitou-Charentes et en Vendée (variante : Chabirond). Il pourrait désigner un chevron (cf l'occitan cabiron), mais il vaut mieux le rapprocher du nom Chabirand (variante Chabiran), porté dans la même région, participe présent du verbe chavirer (également occitan capvirar = tourner la tête, retourner), sans doute pour désigner, comme le gascon Cabirou, celui qui a la tête folle, qui est écervelé. Chabloz Nom savoyard. C'est un toponyme désignant un couloir, au sens géographique du terme (par exemple un couloir d'avalanche). Chaboche "Patronyme surtout porté dans l'Eure-et-Loir, qui correspond au picard Caboche. En ancien français le mot caboce est un dérivé de boce (= bosse), très vite employé en Picardie et en Normandie avec le sens de ""tête"". Il s'agit donc sans doute d'un surnom donné à celui qui a une grosse tête." Chabot Patronyme surtout porté en Vendée, également présent dans les Deux-Sèvres et dans l'Ain. Son origine est le latin caput (= tête), et dans la plupart des cas il s'agit d'un toponyme désignant une petite colline. Il existe un hameau appelé Le Chabot en Charente-Maritime (commune d'Ars-en-Ré), un autre dans le Puy-de-Dôme (commune de Chateldon). M.T. Morlet signale également l'existence du toponyme en Vendée. Autre possibilité : celui qui a une grosse tête. Chabouté Le nom est porté dans le Haut-Rhin, mais il a certainement des origines plus méridionales, peut-être la région lyonnaise (on trouve un hameau appelé Chaboutet dans la Loire). Il pourrait s'agir d'un diminutif de Chaboutte, qui désigne une cabane dans le Sud-Est. Autre possibilité : diminutif de Chabout, nom de famille rencontré en Savoie et dans la Drôme, de sens incertain (il a un rapport avec la tête, et peut désigner soit un sommet, soit celui qui a une grosse tête). Chabran Surtout porté dans le Vaucluse, le nom se rencontre aussi sous la forme Chabrand (05). C'est peut-être un nom de personne d'origine germanique, relevé sous la forme Carobrand par M.T. Morlet (racines gar = prêt pour le combat + brand = épée). Il est vrai que le nom de personne se retrouve dans Saint-Chabran, hameau à Thonac (24). Il semble cependant qu'on puisse avoir affaire dans le Sud-Est à un toponyme : deux hameaux s'appellent (le) Chabran dans la Drôme (Saint-Donat-sur-l'Herbasse et Truinas), et, dans le Vaucluse, on trouve un hameau du même nom à Sarrians. A noter aussi un hameau à Valavoire (04). Chabrier Nom auvergnat désignant un gardien de chèvres. Chabrignac, Chavrignac Originaire de Chabrignac, village de Corrèze. Chabrol Fréquent en Auvergne et dans le Limousin, le nom se rencontre aussi sous la forme Cabrol dans le Tarn et l'Aveyron. Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Chabrol dans le Massif Central (une quinzaine de hameaux, le plus souvent dans le Puy-de-Dôme). Le toponyme se rencontre très souvent sous la forme Puy Chabrol. Il désigne en principe un lieu fréquenté par le chevreuil (occitan cabrol). Chabry Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, le nom paraît correspondre à l'occitan cabrit (chevreau, cabri), surnom possible pour un homme agile ou pour un gardien de chevreaux. Chabuet Assez rare, le nom est notamment porté dans la Loire. On trouve la forme voisine Chabuel dans l'Isère et la Drôme. Ces noms semblent à rapprocher de Chabus (04) Chabut (19), surnom donné à celui qui a une grosse tête. Chacha Le nom est porté en Lorraine (54, 88). On le rencontre aussi sous la forme Chachat. Sens incertain. Peut-être un dérivé du verbe chacher (variante régionale de 'chasser'). Chacon Ou Chacón. Désigne sans doute celui qui est originaire de Chacón, nom d'une localité espagnole en Aragón. Etymologie obscure. Chadaigne Porté dans la Mayenne et la Sarthe, c'est une forme régionale du mot 'chaîne', et le surnom possible d'un fabricant de chaînes. Variantes : Chadaine (49), Chadeigne. Diminutif : Chadaineau (17). Chadapeau Le nom est porté en Limousin (19, 87). Variantes : Chadapaud, Chadapaux, Chadapeaud, Chadapeaux, Chadebaud, Chadebeaud. Il semble correspondre à l'occitan cadafalc (= échafaud, catafalque), sans doute comme toponyme pour désigner un endroit surélevé. Chadapaud est le nom d'un hameau à Saint-Bonnet-l'Enfantier (19), dont semblent être originaires les porteurs du nom. Le nom Chadapo, rare et difficile à localiser, pourrait en être une variante. Chadel Nom assez rare porté notamment dans l'Ain et dans l'Orne. Il semble venir du nord de la région occitane, où le groupe Ca- se transforme en Cha-. Deux possibilités : soit un surnom avec le sens de 'jeune chien, petit d'un animal' (occitan cadel), soit plutôt l'occitan capdel, désignant celui qui commande, qui dirige les ouvriers agricoles. Chadeyras Porté dans le Puy-de-Dôme et la Creuse, désigne sans doute celui qui est originaire de la Chadeyras, hameau à Bongheat (63). Il semble que le toponyme soit formé sur l'occitan cadièra (= chaise), peut-être pour désigner un petit plateau. La même racine se retrouve dans le nom Chadeyron (63, 87, 19) et sa variante Chadéron (87, 19). A noter aussi le nom Chadérat (16, 63), qui devrait être une variante de Chadeyras. Chafer Difficile de se prononcer sur ce nom de famille dont l'origine géographique n'est pas évidente. En supposant qu'il soit porté par des juifs, il pourrait correspondre à l'hébreu shefer (= grâce, beauté, charme). Chaffanjon Nom surtout porté dans la Loire, rencontré aussi sous la forme Chaffangeon. C'est un diminutif de Chaffange, toponyme désignant un lieu boueux selon M.T. Morlet. On notera cependant que le toponyme n'est guère représenté : le hameau des Chaffangeons à Fleurie (69) semble venir du nom de famille, et on trouve un seul hameau appelé Chaffange à Saint-Paul-de-Varax (01). Chaffraix Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Variantes : Chafraix, Chaffrais, Chaffray, Chaffret (Limousin surtout). Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, apparemment Theodfrid (theod = peuple + frid = paix). Il existe un hameau appelé Saint-Chafret à Gordes (84), ainsi qu'une commune des Hautes-Alpes nommée Saint-Chaffrey (Sanctus Theotfredus en 1118). Le hameau de Montbardon à Château-Ville-Vieille (05) possède une église dédiée à saint Chaffrey ou saint Théoffroy. Chagnat Patronyme berrichon désignant celui qui habite un lieu-dit (le) Chagnat. Sens du toponyme : bois de chênes (chagne est une variante de chêne rencontrée dans le Berry et le Poitou). Variantes : Chagnias, Chagniat. Chagnaud, Chagneau Voir Chaignaud. Chagnon Dérivé de chagne, l'une des nombreuses variantes du mot chêne. La forme Chagnon est originaire du centre de la France (essentiellement départements du Cher et de l'Indre), et désigne donc un lieu planté de chênes. Variantes : Chaignon (50, 79), Chaignion. Chagnot, Chagniot Nom rencontré dans la Haute-Saône, présent aussi dans les départements voisins (71, 90). Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Chagnot. Sens du toponyme : bois de chênes (dérivé de chagne, variante de chêne). Chagny Porté notament dans l'Ain, le Rhône et la Saône-et-Loire, semble désigner celui qui est originaire de la commune de Chagny (71). Chagny est également le nom de deux hameaux à Saint-Christophe et à Saint-Jacques-des-Arrêts (69). Signification probable : bois de chênes (on a proposé aussi le domaine de Catanius, nom d'homme latin). Chagot Le nom est surtout porté dans le Loiret. Sens incertain. Un hameau s'appelle Chagot à Mainsat (23), c'est peut-être une bonne piste. Chaignaud Nom porté dans la Charente et en Vendée. Désigne un bois de chênes (chaigne est une variante régionale de chêne, fréquente comme patronyme en Vendée). Formes voisines : Chagnaud, Chagneau, Chagneaud, Chaignault, Chaigneau, Chaigneaud, Chaigneault. Chaigne Forme régionale du mot 'chêne', le nom est assez fréquent en Vendée et en Poitou-Charentes. Il désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Chaigne. Chailan Nom porté dans les Bouches-du-Rhône et le Var. Tout comme les formes voisines Chaillan (04, 83), Chaylan (04), Cheilan, Cheillan, Cheylan, Cheyland (83, 13), il vient du latin castellanum, soit avec le sens de châtelain, soit avec celui de château, forteresse (toponyme). Chaillan C'est dans les Alpes-de-Haute-Provence que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire de Chaillans, les Chaillans, nom de deux hameaux dans le même département, à Claret et à Moriez. Chaillaud Surtout porté en Poitou-Charentes, c'est un toponyme formé sur l'ancien français chaillo (= caillou), et désignant un lieu caillouteux. Avec le même sens : Chailleau (33), Chaillot (85, 16, 21), Chailliot (51, 77, 17). Chaillet Désigne celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit portant ce nom. Sens du toponyme : lieu caillouteux (de l'ancien français chail = caillou). On trouve dans l'Ouest les formes Chaillot et Chaillou. Chainay Porté notamment dans la Somme et la Mayenne, c'est sans doute une variante de Chesnay, toponyme désignant un bois de chênes. Deux hameaux s'appellent le Chainay, à Saint-Brandan (22) et au Favril (28). Chaineux Nom porté en Picardie. Sans doute un toponyme désignant un bois de chênes. Autre possibilité, mais j'y crois moins, un nom de métier (fabricant de chaînes). Chaise Nom surtout porté dans l'Aube et la Seine-et-Marne. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit (la) Chaise, toponyme très fréquent en France, qui vient du latin casa (= maison) et qui a pris le sens de manoir, domaine, éventuellement château ou bourg. Un petit village de l'Aube s'appelle La Chaise. Variante : Chaize (42, 43, 69). Chaix Très courant dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le, les) Chaix, toponyme très répandu dans la Drôme, également présent dans le Vaucluse et plus généralement dans le Sud-Est. Le sens n'est pas très clair : faut-il y voir un cellier (sens actuel de chai, chais) ? Possible, mais le mot peut aussi désigner une variété de genévrier. De plus, il est souvent associé en topographie à des collines. Si le patronyme se rencontre dans l'Ouest, il faut bien sûr penser à la commune de Chaix (85). Chakroun, Chekroun Voir Choukri, Choukroun. Chalaffre Nom rare porté dans le Puy-de-Dôme (variante : Chalafre). Il semble s'agir d'un nom de lieu, mais on n'en trouve aucune trace aujourd'hui. En fait, le nom continue à garder son mystère. Chalal Nom venu d'Afrique du Nord. Semble correspondre à la racine consonantique arabe sh.l.l (= immobiliser), qui est notamment à l'origine de Chelli (shallî), désignant un gaucher. Il est possible que Chalal ait la même signification que Chelli. Chalamet Nom originaire de l'Ardèche, où l'on rencontre aussi le matronyme plus rare Chalamette. Pourrait désigner celui qui jouait du chalumeau (sorte de flûte), appelé chalemel en ancien français (du latin calamus = roseau). Chalard Nom surtout porté en Corrèze et dans les départements voisins. C'est un toponyme fréquent en Limousin, qui correspond au latin castellare, dérivé de castellum = château. A noter par exemple le hameau de Chalard, dans la Haute-Vienne (commune de Ladignac). Chalat Les plus anciennes mentions connues situent ce patronyme dans la Haute-Vienne et le Loiret. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Chalat, nom de hameaux à Vayres (87), Valcivières (63) et Bonneval (43). A noter également un lieu-dit à Cepoy (45). Sens du toponyme : sans doute diminutif de chal, terme bressan évoquant un chemin. Autre solution : le participe passé du verbe occitan chalar (= se réjouir). Chaldoreille Nom surtout porté en Lozère, rencontré aussi sous les formes Chaldaureille et Chaudoreille. Difficile d'y voir une oreille chaude ! C'est en tout cas le nom d'un hameau (Chaldoreilles) à Fontans (48), et d'un cours d'eau (le Chaudoreille) dans l'Ardèche. Chaléard Nom rare porté dans le Lyonnais (01 notamment). Semble une déformation de Chalard (voir ce nom). Chalendard Rencontré aussi sous la forme Chalendar, le nom est surtout porté dans la Haute-Loire. Variantes : Chalandar, Chalandard. C'est un dérivé de Chalende, qui signifie 'Noël' en francoprovençal (en occitan : Calenda). En particulier, on appelait calendar ou chalendar la provision de pain faite pour passer la période de Noël. Autres dérivés : Chalandon (42), Chalendon (48). Chaléon C'est dans la Drôme que le nom est le plus répandu. Les plus anciennes mentions connues le situent dans l'Isère au XVIe siècle. Il devrait s'agir d'un toponyme, mais le seul qui paraît correspondre est la commune de Saint-Hilaire-de-Chaléon, dans la Loire-Atlantique, ce qui fait un peu loin. Chalicarne Un nom rencontré essentiellement dans la Haute-Marne et l'Aube. Il est bien difficile à interpréter, et on en est réduit aux hypothèses. Carne semble évoquer la viande. Pourquoi pas celui qui sale la viande ? Mais vraiment j'ai peur que ce ne soit pas très sérieux. Challa Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom se rencontre aussi sous la forme Chala. Il devrait s'agir d'une variante basque de Sala (voir ce nom). Challa et surtout Chala sont aussi des noms arabes, parfois portés par des juifs séfarades : sens incertain, c'est le nom d'une tribu marocaine et d'une localité de la banlieue tunisienne. Challande Nom porté en Suisse ainsi qu'en Haute-Savoie. Variante : Challandes (Franche-Comté). Le nom désigne dans ces régions la fête de Noël. Peut-être un ancien nom de baptême. Chalmeau Nom porté dans l'Yonne ainsi que dans la Mayenne. C'est une forme contractée de Chalumeau, désignant le joueur de cet instrument. Variante : Chalmel (35, 61). Chalopin Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire et la Sarthe. Variantes : Chaloppin (45, 49), Chaloupin (33, 16), Challopain (49), Charlopain (28), Charlopin (17). Il s'agit visiblement d'un terme régional, rencontré comme toponyme. Plusieurs hameaux s'appellent (le) Chalopin, notamment à Saint-Viaud (44), Aucey-la-Plaine (50), Renazé (53), Archigny (86). Son sens est assez obscur, mais il n'est pas interdit de le rapprocher du mot 'chaloupe', apparu dans la langue au XVIe siècle et dont l'étymologie demeure incertaine. Peut-être s'agissait-il d'un lieu où l'on traversait une rivière en barque. Il existe à Montereau (45) un hameau appelé le Gué Chalopin, qui pourrait confirmer cette hypothèse. Chalot Nom porté dans la Haute-Loire ainsi qu'en Normandie (76 surtout). C'est dans la plupart des cas un diminutif de Charles (= Charlot). Le sens de petite demeure (= chalet) évoqué par M.T. Morlet devrait être plus rare. Chalou Nom qui semble originaire de l'Ariège. Doit désigner celui qui confectionnait ou vendait des tissus de laine pure, en français chalon, en catalan xaló (qui se prononce chalou). Cette étoffe était confectionnée à l'origine à Châlons, d'où son nom. Chaltin Rare et porté dans les Ardennes, rencontré aussi en Belgique, le nom semble désigner celui qui est originaire de Schaltin, localité belge de la province de Namur. Chaluleu "C'est dans les Pyrénées-Orientales que le nom est le plus répandu. Variantes : Chalulau, Chaluleau. Ce patronyme était assez fréquent à Bélesta (66) au XIXe siècle. On rencontrait la forme Chaleuleu à Saint-Arnac (66). Aucune idée précise hélas, mais ce nom vient sans doute d'une autre région. On peut à la limite y voir une forme de l'adjectif ""chaleureux"", mais la solution est sans doute ailleurs." Chamaa Egalement Chamah, Chama, Chamma, Chammah. Le nom désigne sans doute en arabe un marchand de chandelles (shammâ`), éventuellement celui qui éclaire. Chamaillard Le nom est surtout porté dans le Morbihan et le Centre (18, 45). Il peut s'agir d'un dérivé du verbe (se) chamailler, apparu au début du XIVe siècle, qui désignerait un ardent combattant ou un homme querelleur. Autre possibilité, un toponyme (le champ de Maillard) : il existe plusieurs hameaux appelés Chamaillard (notamment dans la Vienne), mais difficile de savoir si le toponyme est antérieur au nom de famille. Le même problème se pose pour les noms Chamaillet, Chamaillé (49) ou encore pour Chamaillou (34). Chamard Le nom est surtout porté dans la Haute-Loire (également 38, 79). C'est un toponyme, désignant sans doute un pâturage, une terre en friche. Deux hameaux de la Haute-Loire portent ce nom, à Saint-Christophe-sur-Dolaison et aux Estables. Chambal Nom rare porté dans l'Aude et l'Hérault. Voir Chambaud pour le sens. Chambard Nom surtout porté dans l'Ain et la Saône-et-Loire. On le considère généralement comme un surnom donné à celui qui a de grandes jambes. Chambaud, Chambaudier, Chambaudière Le nom Chambaud, rencontré notamment en Charente, n'est pas des plus faciles à expliquer. Le dictionnaire de M.T. Morlet évoque le chambal, partie de l'armure recouvrant la jambe (jambière). Comme la forme Chambeau existe aussi, on pourrait éventuellement penser à un toponyme (le champ beau), et puis, pourquoi pas, envisager tout simplement un hypocoristique du nom Archambaud. A noter enfin, et c'est peut-être la meilleure solution, un dérivé de chambe = chanvre, et il s'agirait alors d'un toponyme désignant une chenevière. Les formes Chambaudier, Chambaudié et Chambaudière correspondent à des noms de domaines (domaine appartenant à Chambaud). Chambaz Un nom savoyard surtout porté dans l'Isère. Deux solutions possibles : celui qui a de longues jambes ou un lieu où l'on travaillait le chanvre. Chambellan Voir Chamberland pour le sens. Le nom est surtout porté en Normandie (27, 76). Variantes : Chambelland (25, 88, 80), Chambellant (21, 52). Chambellon Un nom rare qui semble originaire du Cher, mais c'est loin d'être une certitude. Il pourrait s'agir d'une variante de Chambellan (voir Chamberland), éventuellement d'un toponyme (le champ de Bellon). A noter l'existence d'un hameau appelé Chambellon à Faverges (74). Chamberland Originaire sans doute de l'Allier ou de la Nièvre, correspond au nom chambellan. Vient du germanique kamarling, lui-même formé sur le latin camera (= chambre). Au départ, c'est l'officier chargé du service de la chambre du roi, mais le sens s'est vite élargi, et à l'époque où les noms de famille se sont fixés, c'était peut-être tout simplement un valet de chambre. Chambers Fréquent en Angleterre, correspond au métier ou à la fonction de valet de chambre, chambellan. Le nom, surtout s'il est venu de France, peut aussi avoir un sens toponymique (voir Delcambre). Variante écossaise : Chalmers. Chambettaz Assez rare en France, le nom semble plutôt avoir été porté en Suisse. Il devrait désigner une chenevière (plusieurs hameaux s'appellent la Chambette à l'est du Massif Central). Autre possibilité : surnom donné à celui qui a de petites jambes, ou une jambe plus courte que l'autre (cf. l'italien Gambetta). Chambeu Voir Xambeu. Chamblanc Patronyme surtout porté dans l'Indre, où l'on trouve la variante Chamblant. Autre forme : Chamblan (10, 21). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé. Dans l'Indre, il s'agit du hameau de Chamblant (commune de Baraize). A noter aussi le hameau de Chamblan à Sidiailles (18), et bien sûr la commune de Chamblanc (21). Sens du toponyme : rien à voir avec un champ blanc, le c étant ici trompeur. Deux possibilités : soit un dérivé du gaulois *cambo (= méandre de rivière), soit le domaine d'un certain Camalo, Gamalo, nom de personne germanique. Chamboissier Nom porté dans la région lyonnaise. C'est peut-être un dérivé de Chambois, un toponyme de sens incertain. M.T. Morlet y voit quant à elle le surnom d'un charron (dérivé de chambossi, nom d'une pièce de charrue). Chambolle C'est dans le Loiret que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'un toponyme, dérivé du gaulois cambo (courbe de rivière, puis terrain fertile). Outre la commune de Chambolle-Musigny (21), on notera le hameau des Chambolles à Saint-Loup (03). Variante : Chambol (03). Chambon, Chambo Si la forme Chambo est rare (66), il n'en va pas de même pour Chambon, très répandu notamment dans l'Ardèche, le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire. Voir Xambo pour le sens. Diminutifs : Chambonnaud (16, 87), Chambonneau (36, 79, 85), Chambonnet (07, 63, 58), Chambonny (42). Chambonnière Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Chambonnière, domaine appartenant à Chambon. C'est dans l'Allier que le nom est le plus répandu, de même que sa variante Chambonnier. Il existe d'ailleurs dans ce département un hameau appelé Chambonnière (commune de la Chabanne). Chamboredon Patronyme porté surtout dans le Gard et dans l'Ardèche. Désigne celui qui est originaire du hameau de Chamboredon, dans la commune de Chambon (30). Variante : Chambordon. Sens du toponyme : le chambon (terrain alluvionneux, méandre de rivière) rond. Chambouleyron Nom porté dans l'Ardèche (variante : Chambouléron). Certainement un ancien nom de localité, dérivé de cambo, cambol (= courbe, méandre, puis terrain alluvionneux). Chambourdon Assez rare et rencontré dans la Saône-et-Loire (également 49, 34), devrait être une variante de Chamboredon (voir ce nom). C'est en tout cas le nom de deux hameaux à Saint-Denis-en-Val (45) et à Beaucaire (30). Chambre Désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Chambre, ou qui en est originaire. Le nom de famille est surtout porté dans l'Ain et la Corrèze. Pour le sens du toponyme, voir Delcambre. Variante : Lachambre. Chambrier Surtout porté dans la Sarthe et la Mayenne, également présent dans l'Indre, désigne un valet de chambre, éventuellement un chambellan. Chambry Le nom est surtout porté dans le Rhône, on le rencontre aussi en Bretagne (22) et en Normandie. C'est un toponyme, nom de deux communes (02, 77) et de divers hameaux. On le rapprochera de Chambrais, Chambray (Normandie, nom d'une commune de l'Eure), ou encore de Chambrey (71, 54), commune de Moselle. La plupart de ces toponymes sont formés sur le nom d'homme Cambarius, mais dans certains cas, notamment pour des hameaux appelés le Chambray, il peut s'agir d'une terre où l'on cultive le chanvre. Chameau Le nom est surtout porté dans la Haute-Vienne (variantes : Chamaud, Chameaud, Chameaux) et en Haute-Savoie. Il devrait s'agir d'un toponyme, diminutif de ca(l)m, cham (terre inculte et pierreuse, parfois aussi pâturage de montagne). A noter cependant l'existence d'un hameau Saint-Chameaux à Monestiés (81), qui laiise envisager l'hypothèse d'un ancien nom de baptême. Chamelat Nom rare porté dans la Marne, où l'on trouve plus souvent la forme Chamelot. A dû désigner celui qui vendait du chamelot (également camelot), étoffe grossière à base de poil de chèvre (au départ poil de chameau). Chamerois Le nom est surtout présent dans l'Aube, mais on le trouve aussi dans la Haute-Marne et en Bourgogne. Désigne celui qui est originaire de Chameroy (52). Le toponyme existe peut-être ailleurs, ce qui expliquerait la présence du nom en Bourgogne. Chameroy Originaire de la commune du même nom, située en Haute-Marne. Chaminade Porté dans le Périgord et le Limousin, c'est un toponyme qui a généralement en occitan le sens de presbytère (sans doute au départ maison avec une cheminée), même si dans certains cas un dérivé de chemin est envisageable. Chamois Le nom est surtout porté en Franche-Comté (39, 70). Faut-il y voir un rapport avec le chamois, surnom possible pour un homme agile ? Difficile à dire. On pensera également à celui qui travaiIle la peau de chamois, mais il peut aussi s'agir d'un toponyme, à rapprocher de Chamoy, nom d'une commune de l'Aube à l'étymologie obscure (également nom de famille). Chamoret Sans doute le champ de Moret (voir ce nom), ce serait donc un toponyme devenu nom de famille. On le rencontre en Auvergne et dans le Centre (63, 86, 37). Variante : Chamorey (71). Chamot Le nom est surtout porté en Haute-Savoie. On le rencontre aussi dans l'Yonne. Il semble que ce soit un toponyme avec le sens de petite butte. Chamoulaud Nom porté dans le Périgord et le Limousin. Variantes : Chamouleau, Chamouleaud, Chamoullaud, et sans doute aussi Chamouleux et Chamoulou. Il devrait s'agir d'un toponyme (à identifier) composé à partir du nom champ (peut-être le latin campulus = petit champ). Le nom s'est écrit parfois Champleau (un hameau de la Haute-Vienne s'appelle Chez Champleau). A noter le hameau de Chamouleau à Trentels (47). Chamoux Surtout porté en Haute-Savoie, le nom désigne le chamois en francoprovençal. Il s'agit soit du surnom d'un homme agile, soit d'un toponyme (lieu fréquenté par le chamois). Diminutifs : Chamosset, Chamousset, Chamoussin. Champagne Désigne la personne originaire de la Champagne. A noter cependant que de nombreux villages ou hameaux portent aussi ce nom (campania = terre cultivée). Champagneux Porté dans le Centre (18, 36), c'est sans doute un toponyme (nom entre autres d'une commune de Savoie). A envisager aussi : surnom possible pour un paysan. Champclos Porté dans le Puy-de-Dôme, le nom se rencontre aussi sous la forme Champclaux. C'est un toponyme avec le sens de champ clôturé. C'est le nom de deux hamaux à Pignols et à Gerzat (63). Avec le même sens, on trouve dans la Sarthe la forme Champclou et ses variantes Chanclou, Chanclout. Deux hameaux s'appellent Champclou, à Olonne-sur-Mer (85) et à Lourouer-Saint-Laurent (36). Champdoizeau Le nom ne se rencontre plus guère aujourd'hui qu'à Saint-Pierre (et Miquelon). On connaît aussi les variantes Champdoyseau et Chandoiseau, portées dans l'Ille-et-Vilaine. Toutes ces formes sont rares. Elles peuvent désigner le champ appartenant à celui qui s'appelle Oiseau, Oizeau, mais on peut aussi les considérer comme des déformations de Chantoiseau (le lieu où chante l'oiseau), patronyme fréquent dans la Sarthe (variante Chantoisel dans les Côtes-d'Armor). Champenois Désigne celui qui est originaire de Champagne. C'est dans la Marne que le nom est le plus répandu. Champeroux Nom surtout porté dans la Nièvre. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Champéroux, Champeroux (= le champ pierreux). En principe, le toponyme est occitan, les Champeroux de la Nièvre pourraient venir d'Auvergne. Champert Rare et porté en Lorraine (54), pourrait être une variante de Champart (10), nom qui semble évoquer le champart, droit féodal perçu sur les récoltes. C'est cependant loin d'être une certitude. Champigny Porté notamment dans l'Indre-et-Loire et la Vienne, ainsi que dans la Seine-et-Marne, désigne celui qui est originaire de Champigny, nom de plusieurs communes, dont une dans l'Indreet-Loire. Signification : le domaine de Campanius, nom d'homme latin. Champin Nom porté en Normandie (14, 61), également présent dans le département du Rhône. Il semble s'agir d'un toponyme désignant un petit champ (variante Campin en Picardie et dans l'Est). Une définition du XIXe siècle (Lorédan Larcher, Dictionnaire des noms) donne aussi la possibilité suivante, dont je ne sais trop ce qu'elle vaut : enfant abandonné trouvé dans les champs. Champion "Nom très fréquent dans toute la France. On le trouve notamment dans la Sarthe et la Drôme. Le mot ""champion"" désignait au moyen âge celui qui combattait en champ clos, notamment dans les duels judiciaires, mais il semble difficile de penser que cette signification ait pu être à l'origine d'un patronyme aussi courant (signalons en outre que le sens actuel de champion ne date que de la fin du XIXe siècle, et nous est venu d'Angleterre). Il faut donc trouver une autre solution, sans doute un toponyme : il existe en effet en France de nombreux lieux-dits (le) Champion, (le) Champillon, en principe ""le petit champ"". C'est la solution qui me paraît la meilleure, mais ce nom, en apparence si simple, n'a peut-être pas fini de livrer tous ses secrets. Variante picarde : Campion. Diminutifs : Championnat (58, 71), Championnet (51, 79)." Champredonde Désigne celui qui est originaire de Champredonde, nom d'un hameau à Trémouille, dans le Cantal. Signification : le champ rond. C'est dans la Lozère que le nom est le plus répandu. Formes voisines : Champredon, Champrodon (63). Champrobert, Chamrobert Nom rencontré dans l'Ouest (35, 49) et aussi dans l'Yonne. Désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Champrobert ou qui en est originaire. Le toponyme signifie bien sûr le champ de Robert. Champroux Surtout porté dans le Puy-de-Dôme (également 58, 72), désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Champroux (le champ roux ou le champ de Roux). Plusieurs hameaux s'appellent Champroux (01, 03, 18, 36, 37, 71, 72, 89). Variante : Chamroux (63). Champurney Difficile de se prononcer sur ce nom rare, porté dans les Alpes françaises ainsi que dans le Val d'Aoste. Il semble s'agir d'un toponyme (dérivé de champ ?). Chanabé Surtout porté dans le Tarn-et-Garonne, le nom désigne un producteur de chanvre ou une chenevière. Formes voisines : Chanabier (19, 46), Chanabert (07). Chanal Variante de Canal, c'est un toponyme devenu nom de famille : celui qui habite près du canal. Le nom est porté dans la Haute-Loire et les départements voisins (42, 07). Diminutif : Chanalet (73). Avec vocalisation du l final : Chanau (56, 65, 31), Chanaud (11, 84, 66), Chanaut (31, 64), Chanaux (69, 88, 15). Chanavat Porté dans la Loire et les départements voisins (69, 63), c'est un toponyme désignant une chenevière. Forme voisine : Chanavas (84, 73). A noter le hameau de Chanavard à Souternon (42), dont pourraient être originaires les porteurs du nom. Chancelier Nom porté en Vendée et en Charente-Maritime. Variante : Chancellier (41, 23). Formes normandes ou picardes : Cancelier, Cancellier. Le mot chancelier avait dès le moyen âge à peu près le même sens qu'aujourd'hui. Le patronyme pourrait être un surnom donné au domestique d'un chancelier. Chanchou Porté notamment dans les Pyrénées-Orientales (variante Chancho), c'est une variante du prénom Xanxo (voir ce nom). Chanconie Désigne celui qui est originaire de la Chanconie, hameau à Saint-Martin-Sepert (19). Le nom Chanconnier (37) pourrait avoir la même origine. Chandeau Porté en Dordogne, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Chandeau, nom de hameaux à Champsac (87) et à Auriac-sur-Dropt (47). Le toponyme semble être une variante de Candel (voir ce nom). Chandieu Vu sa rareté, le nom est difficile à situer géographiquement. Il renvoie à un toponyme, sans doute la commune de Champdieu (42), ou encore le Chandieu, cours d'eau qui a donné son nom à Saint-Pierre-de-Chandieu (69). Signification : la mention Candiaco (XIe siècle) montre qu'il ne s'agit pas d'un 'champ de Dieu', mais d'un terme plus incertain, peut-être dérivé du latin candidus (= blanc). A noter aussi l'existence de hameaux Chandieu en Gascogne : Bardos (64), Sadirac (33) et Marsan (32). Chandon Désigne celui qui est originaire de Chandon, nom d'une commune de la Loire et de plusieurs hameaux. Signification : peut-être le domaine de Candidus, nom d'homme latin. Les plus anciennes mentions connues situent le nom dans le Mâconnais, où il pourrait renvoyer à un hameau de la commune de Trivy (71). Chanéac Porté notamment dans l'Ardèche et l'Aveyron, désigne celui qui est originaire de la commune de Chanéac (07). Signification : soit le domaine de Canius, nom d'homme latin, soit un lieu où poussent les roseaux, soit encore un dérivé de l'oronyme *can (sommet rocheux). Chanel Deux possibilités : soit un diminutif de CHANE, CANE, qui désigne en ancien français une cruche (surnom donné par métaphore ou par métonymie), soit le mot CHANEL, CHENEL, qui désignait un canal, et donc celui qui habitait près du canal. La seconde version me paraît préférable. Le nom est très présent dans l'Ain. Chanet Fréquent dans le Puy-de-Dôme, c'est un toponyme désignant un lieu où poussent les roseaux. Chaneton Nom originaire d'Espagne, sans doute Galice ou Pays Basque. Je n'en connais pas la signification. Chanfray Surtout porté dans le Rhône (variante : Chamfray), désigne celui qui est originaire de Chamfray ou du Chamfray, hameaux à Vaux-en-Beaujolais et à Saint-Appolinaire (69). Formes voisines : Chamfroy, Chanfrey (71, 01). Signification : le champ froid ou plutôt le champ de Fray (nom de famille fréquent dans l'Ain). Chanfreau Porté dans la Haute-Garonne et les Deux-Sèvres, le nom peut désigner celui qui est originaire de Chanfreau, hameau à Villecomtal-sur-Arros (32), ou encore de Champfrost à Saint-Caprais (18). Variantes ou formes voisines : Chamfrault (18), Chamfreau, ainsi que Chanfrau (31, 65) et Chanfrault (18, 42, 60). Changea Le nom est porté dans la Haute-Loire et les départements voisins. Variantes : Changeac, Changeas (42, 07), Changeat (26, 84, 42). Il désigne celui qui est originaire de Changeac, hameau à Vorey (43), ou encore des Changeas à Saint-Jeures (43). Changeac est cité sous la forme villa de Chamiaco vers l'an Mil : il devrait s'agir du domaine de Camius, nom d'homme gaulois. Les Changeas sont cités en 1012 sous la forme Infangati, qui laisse penser à un lieu bourbeux. Chanmoreau Porté dans le Cher, désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom (= le champ de Moreau). Trois hameaux s'appellent Champmoreau, à Morcy et à Chapelon (45) ainsi qu'à Ouagne (58). Chanoir Surtout porté dans la Marne, le nom est à rapprocher de Chanois (= lieu planté de chênes) ou de la Chanoire, nom d'un étang à La Neuville-aux-Bois, dans le même département. Chanois Porté notamment en Franche-Comté et e Bourgogne, et plus généralement dans l'Est, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Chanois, toponyme très fréquent dans cette région où il a le sens de bois de chênes. Variantes : Chanoit, Chanoix (71). Chanourdie Surtout porté en Corrèze, désigne celui qui est originaire de la Chanourdie, nom de deux hameaux à Yssandon et à Ussac (19). Chansarel Nom rare rencontré dans le Lot. C'est un diminutif de Chansard, patronyme porté dans le même secteur géographique (24). Quant à Chansard, c'est apparemment un nom de personne d'origine germanique formé sur Canso, Ganso (= oie sauvage). Autre diminutif : Chansardon. Chanson Le nom pourrait venir du Cantal, où il est très présent. Désigne celui qui est originaire de Chanson, toponyme rencontré parfois dans le Massif Central (notamment dans le 42 et le 43), mais dont le sens précis ne m'est pas connu. Il semble douteux de penser que Chanson serait un sobriquet appliqué à celui qui aime bien chanter. Chantal Nom porté dans le Périgord. Variantes : Chantail et sans doute Chantaix. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Chantal, toponyme à rapprocher de Cantal, dont Chantal est l'équivalent. Signification : sans doute un oronyme (nom de montagne, de hauteur) formé sur la racine pré-indo-européenne cant. Chanteclair Le nom est surtout porté dans l'Aube (également 55, 50). Variantes : Chanteclerc (70), Chantecler. Sans doute le surnom de celui qui chante bien, mais on n'oubliera pas que Chantecler était le coq dans le Roman de Renart, et que le sobriquet peut être lié à cet animal. Chantegreil Originaire du lieu-dit Chantegreil, lieu où on entend chanter le grillon. On rencontre ce patronyme dans le Sud-Ouest (33, 24). Chantegret Porté surtout dans le Puy-de-Dôme, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant ce nom. Il pourrait s'agir de Chantegré, nom de deux hameaux à Saint-Gérand-le-Puy (03) et à Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire (42), ou encore de Chantegrel à Marat (63). Sens du toponyme : lieu où chante le grillon. Chanteloup Le verbe chanter a souvent a été associé à des noms d'animaux pour désigner le lieu où l'on entend ces animaux chanter ou crier. C'est le cas avec Chanteloup (lieu où hurle le loup), toponyme très fréquent en France. Le patronyme se rencontre surtout dans l'Ouest. Chantemargue Surtout porté dans la Haute-Vienne, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Il devrait s'agir de Chantemergue, hameau à La Celle-sous-Gouzon (23), ou encore de Chantemergne (sans doute graphie erronée) à Azat-le-Ris (87). Signification : peut-être le lieu où chante la pie (margassa en occitan, margot en ancien français). Chantemesse En principe surnom d'un chantre d'église. Mais il faut se méfier des apparences : on rencontre surtout le nom dans la Haute-Loire, où il existe un hameau appelé Chantemesse (commune de Bessamorel), qui pourrait désigner un lieu de pèlerinage. Et le nom de famille serait donc porté par celui qui est originaire de ce hameau. On trouve également un hameau Chantemesse à Rieux (31). Chantepie Nom surtout porté dans l'Orne et dans l'Oise. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Chantepie (lieu où chante la pie). A noter des hameaux à Eperrais et à Bazoches-sur-Hoëne (61), mais le toponyme est très fréquent dans tout l'Ouest, en particulier dans le Maine. Chantepy Nom porté dans l'Ardèche et la région lyonnaise, présent aussi en Saône-et-Loire. C'est une variante de Chantepie (lieu où chante la pie) désignant celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. A noter deux hameaux dans l'Ardèche, dans les communes de Rochepaule et Vaudevant. Chanteranne Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. C'est un toponyme désignant un endroit où chante la grenouille, disons plutôt où elle coasse. A noter le hameau de Chanteranne à Espinasse (63), le toponyme étant également fréquent en Limousin et en Périgord. Avec le même sens mais dans d'autres régions : Chantraine, Chantrainne (59, 54), Chantrein (54), Chantrenne (08). Chanteur Surtout porté dans l'Isère, le nom désignait au moyen âge un chantre. Variante : Chanteux (53, 49). Chantillon Peut désigner celui qui est originaire de Chantillon, hameau à Verlus (32). Mais on rencontre aussi le nom dans la Nièvre et la Seine-Maritime. M.T. Morlet y voit un dérivé de chantille, sorte de brique, et le surnom possible d'un maçon. Chantioux Porté dans la Haute-Vienne, le nom est rare et de sens obscur. Peut-être un toponyme : il existe un lieu-dit Chantioux à Méry-ès-Bois (18), ou encore Chantiou à Beauvoir-sur-Niort (79). Chantoiseau Très fréquent dans l'Ouest, c'est un toponyme désignant le lieu où chante l'oiseau (peut-être le rossignol ?) Chantrel Contraction de Chanterel, sans doute surnom donné à un chanteur (diminutif de Chanteur). Le nom est assez fréquent dans l'Ille-et-Vilaine, la Somme et le Nord. Variante ou matronyme : Chantrelle. Chantriaux Nom surtout porté dans la Somme (variante : Chantrieux). Sans doute le surnom d'un chantre d'église, ou plus généralement d'un chanteur. Chantrier D'origine géographique incertaine, le nom semble désigner un chantre d'église. Chantry Nom porté en Belgique et dans le département du Nord. C'est certainement une variante de Chanterie, rencontré dans le même secteur géographique, surnom donné à un chantre (ancien français chanterie = chant d'église). Chanuc Porté notamment dans le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne, c'est sans doute l'équivalent de Chanu, Chanut (qui a les cheveux blancs). A noter cependant qu'un hameau s'appelle Chanuc dans la commune du Fel (12). Chanudet Diminutif de Chanut, Chanud (= celui qui a les cheveux blancs) porté notamment dans le Puy-de-Dôme. Formes voisines : Chanudaud, Chanudeaud (87). Chanut, Chanu Nom surtout porté en Bourgogne et dans le Massif Central. Sobriquet désignant celui qui est chenu (= qui a les cheveux blancs). Chanvin Nom de famille porté dans l'Yonne. Il évoque le chanvre (écrit et prononcé chanve dans certaines régions). Soit celui qui produit du chanvre, soit plutôt un lieu-dit évoquant une chènevière (deux mentions du toponyme dans la Nièvre et dans l'Yonne). Chanvrier Le nom a dû désigner un producteur ou un marchand de chanvre. Il est porté dans le Territoire de Belfort. Chaon Nom rencontré surtout dans la Haute-Saône. En ancien français, le chaon est le chat-huant. Il s'agit donc sans doute d'un surnom métaphorique. A noter cependant l'existence de Chaon en toponymie : une commune du Loir-et-Cher porte ce nom. Chaouat Correspond à l'arabe d'Algérie shuwwâT, formé sur la racine sh.y.T (= brûler). Désigne sans doute celui qui fait griller la viande. Chaouch Correspond à l'arabe shâwush, et désigne un sergent, un garde-champêtre. Variante : Chaouche. Chapalain Nom breton qui correspond à Chapelain. Désigne celui qui a la garde d'une chapelle, plutôt que le prêtre qui y dit la messe. Chapartegui Nom basque (variante Chaparteguy). Comme la plupart des noms de famille basques, c'est un toponyme. Il désigne le lieu (-tegi) où pousse le chêne kermès ou un autre arbuste buissonneux (xapar). Chapdaniel C'est dans la Lozère et les départements voisins (43, 30) que le nom est le plus répandu. A priori, il semble vouloir dire 'tête d'agneau' (occitan cap d'anhel), sobriquet assez étonnant, mais qui pourrait s'appliquer à une personne frisée. Chapdelaine, Chapdeleine, Chapedelaine Le nom semble originaire de la Manche. Il désigne tout simplement celui qui portait une chape de laine, la chape étant un manteau à capuchon. Chapeau Surnom désignant un fabricant ou un marchand de chapeaux, porté notamment dans la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et le Loiret. Chapelin Surtout porté dans la Nièvre, le nom se rencontre sous les formes Chapelain et Chapalain en Bretagne (22). Il désigne le clerc ou le prêtre qui avait la charge d'une chapelle. Formes voisines : Chapelan, Chapeland, Chapelant (42, 43, 39, 01), Chappelin (84), Chapplain (10), Chaplain, Chaplin (72, 22, 76). Chapelle Originaire du lieu-dit la Chapelle, que l'on trouve dans presque toute la France, notamment dans l'Ouest. Chaperon Nom fréquent dans les Charentes, également bien représenté en Savoie et dans le Dauphiné. Désigne le porteur d'un chaperon (sorte de capuchon), ou éventuellement un fabricant de chaperons. Chapin Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine (également 61 et D.O.M). On le rencontre aussi en Angleterre. Selon M.T. Morlet, il s'agirait d'une aphérèse du mot eschapin (= soulier léger). On peut cependant penser aussi à un dérivé de chape (manteau) et, pourquoi pas, à une contraction de Chaplin (72), lui-même forme contractée du mot chapelain. Chapman Le nom désigne en anglais un marchand, un négociant (vieil anglais ceapmann). Chapotin Nom surtout porté dans l'Yonne. Correspond au verbe chapoter, chapouter (= dégrossir une pièce de bois). Sans doute le surnom d'un menuisier. Chappaz Fréquent en Haute-Savoie, le nom ne désigne certainement pas le porteur d'une chape, d'un manteau. C'est un toponyme ayant le sens de grange, remise (cf. le hameau de la Chappaz à Magland, 74). Chappe Le nom est porté dans des régions assez variées, depuis le Cantal jusqu'au Pas-de-Calais, en passant par l'Ouest. On pense généralement au porteur d'une chape (long manteau), mais c'est aussi un toponyme fréquent (= terrain pierreux ?), nom de très nombreux hameaux. Variante : Chape (88, 76, 75). Chapsal Le nom désigne celui qui est originaire de Chapsal, hameau à Saint-Amandin, dans le Cantal. Le mot signifie en occitan 'traversin' (capsal), il est employé ici de façon métaphorique. Chapu Nom surtout porté dans l'Indre. Désigne celui qui est vêtu d'une chape. Autre possibilité : variante de Chapuis (= charpentier). Chapuis Très fréquent dans le Forez et la région lyonnaise, mais présent aussi dans d'autres régions, désigne un charpentier (ancien français chapuis, chapuisier), également celui qui fait les armatures de selles. Variantes : Chappuis (73, 74), Chappuy (52, 69), Chapus (07, 26, 30), Chapuy (42, 71). Diminutifs : Chapuisat, Chapuiset, Chapuisot. Chapusot Diminutif de Chapuis (voir ce nom) rencontré dans la Marne, la Haute-Marne et le Doubs. On trouve aussi dans le Doubs la forme voisine Chapuset. Chaput Fréquent en Auvergne et dans le Limousin, rencontré en Bourgogne sous la forme Chapput, c'est peut-être une variante de Chapuis (voir ce nom). M.T. Morlet propose pour sa part le porteur d'une chape, d'un manteau. A noter enfin que le nom n'est pas inconnu en toponymie : on le trouve en Périgord, dans le Lyonnais et surtout en Savoie, où il semble une variante de chapit (= cabane). Chapuzot Porté en Bourgogne (21, 71), c'est un diminutif de Chapuis (voir ce nom). Variante : Chapusot (52, 51, 25). Avec un autre suffixe : Chapuset (25, 39), Chapuzet (24, 23, 17), Chapuson, Chapuzy (42). Charamon Le nom est surtout porté dans l'Essonne et l'Eure-et-Loir, tout comme sa variante Charamond. La forme Charamant (28) semble également être une variante. Peut-être un ancien lieu-dit, mais je ne trouve rien qui corresponde, sinon Chalamont (commune de l'Ain, également plusieurs hameaux ou lieux-dits). Dauzat proposait une variante de Chalamel, Charamel (surnom d'un joueur de chalumeau). Charavin Nom surtout porté dans le Vaucluse, où l'on trouve aussi la forme Charavan. Il s'agit d'un toponyme : deux hameaux s'appellent Charavin à Violès et Courthézon (84). Quant à Charavan, c'est un hameau à Montségur-sur-Lauzon (26) ainsi qu'un cours d'eau dans le département de la Loire. Signification : gouffre creusé par l'eau, ravin, précipice (occitan caravenc). Charberet Nom porté dans le Territoire de Belfort et les départements voisins. Sans doute un dérivé du mot charbe, qui désigne le chanvre en franco-provençal, et donc en Franche-Comté. Le nom est à rapprocher de Charbelet, Charbellet, portés pour leur part en Isère. Charbit Nom porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord. Il signifie en hébreu 'sceptre' (sharvîT). Variante : Cherbit. Charbonneau C'est un diminutif formé sur C(H)ARBONNE, et donc sur CHARBON, bien sûr. Deux interprétations possibles : soit un producteur de charbon de bois, soit quelqu'un qui est noir comme le charbon. Charbonnet Porté notamment dans l'Aube et la Haute-Savoie, c'est un dérivé de Charbon (01, 71), surnom donné à celui qui est noir comme le charbon, également nom de baptême dans certaines régions. On peut aussi envisager le surnom d'un producteur de charbon de bois. Charbonnier Nom de métier, producteur de charbon de bois. Le nom est très fréquent en France. C'est dans l'Indre qu'il est le plus répandu. Charbouillot Nom porté en Saône-et-Loire. C'est sans doute un toponyme, rencontré dans le lieu-dit l'Etang Charbouillot à Montpont-en-Bresse (71). Le nom est un dérivé de charbe, qui désigne le chanvre dans cette région. On trouve le nom voisin Charbillot dans l'Allier et la Loire. A noter aussi le hameau de Charbillat à Izernore (01). Charcos Nom fréquent en Espagne. Sans doute un toponyme signifiant flaque, mare. Chardeau Hypocoristique de Richard, porté dans la Creuse et la Saône-et-Loire. Variante : Chardeaux (23, 63). Chardenal Variante de Cardinal (voir ce nom), le nom est surtout porté dans les Ardennes. Chardenon Nom surtout porté dans la Lozère, où l'on trouve aussi la forme voisine Chardenoux. On peut hésiter entre un hypocoristique de Richard et un toponyme évoquant le chardon. Il existe un hameau Chardenoux à Sainte-Eulalie (48). Chardenoux Nom surtout porté dans la Lozère. Désigne celui qui est originaire du hameau de Chardenoux, à Sainte-Eulalie (48). Sens du toponyme : lieu où pousse le chardon. Chardez Patronyme porté en Belgique. C'est une variante de Chardet, diminutif du prénom Richard. Chardon voir Cardon. Chardonneau Diminutif de Chardon (voir ce nom) porté en Vendée et dans les départements voisins. Variantes : Chardonnaud (17, 30), Chardonneaux. Chardonnereau Nom surtout porté dans le Loiret (variante : Chardonnereaux). C'était au moyen âge le nom donné au chardonneret (première mention au début du XIIIe siècle), et donc peut-être un surnom attribué à un homme qui chante beaucoup. Cependant, il s'agit plus vraisemblablement d'un toponyme désignant un lieu où pousse le chardon. On trouve le lieu-dit les Chardonnereaux à Amilly (45). Chardonnet Fréquent dans le Puy-de-Dôme, désigne celui en principe qui est originaire d'un lieu-dit (le) Chardonnet, lieu où pousse le chardon. Autre possibilité : Chardon étant parfois un hypocoristique de Richard, Chardonnet peut très bien être un double diminutif de ce prénom. Chardot Hypocoristique de Richard formé par aphérèse. On rencontre le nom surtout dans la Côte-d'Or et dans les Vosges. Chardoudi Porté au Maroc, le nom correspond à la racine sh.r.d qui signifie : s'enfuir, vagabonder, être farouche. Reste à savoir quel sens exact il faut retenir ici. Charest Le nom se rencontre au Canada. Il était surtout porté autrefois en Poitou-Charentes. Il s'agit apparemment d'une variante de Charet (42, 69 notamment), et ce devrait être un toponyme évoquant un sommet rocheux (racine pré-indo-européenne kar). A noter le hameau du Charet à Adriers, dans la Vienne. Un diminutif du mot 'char' est possible, mais moins évident. Charette (de), Charrette Les termes Charette et Charrette peuvent certes évoquer une charrette, mais il s'agit le plus souvent de toponymes désignant la chute d'eau d'un moulin. Le mot vient du grec 'kataracta', qui a aussi donné 'cataracte'. Charfoulault Nom rare surtout porté dans l'Indre. Variante : Charfoulaud. Il s'agit certainement d'un toponyme, à rapprocher de Charfoulet, nom d'un hameau dans le Puy-de-Dôme (Saint-Dier-d'Auvergne), également nom de famille. Signification : pourrait avoir un rapport avec le cerfeuil (occitan carfuelh). Chargé Originaire de Chargé, nom de localité rencontré notamment dans l'Indre-et-Loire (une commune porte ce nom). Vient de Carriciacum, nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur le nom latin Carisius. Chargnioux Le nom vient de la région lyonnaise (Oullins notamment). C'est peut-être un toponyme désignant un bois de charmes (le charme se dit charne en Bourgogne et dans le Lyonnais), mais je demeure réservé. Chargois Ce nom est visiblement originaire de l'Est (55, 54). On peut y voir l'adjectif d'ancien français chargeos (= pénible, surnom qui pourrait s'appliquer à celui qui portait des fardeaux), mais une origine toponymique n'est pas impossible : on trouve en effet en Haute-Saône la localité de Chargey (nom de domaine gallo-roman), dont la graphie est finalement bien voisine. Charier Surtout porté en Vendée, c'est une variante de Charrier, qui désigne vraisemblablement un charretier. Charif Arabe Nom de personne arabe (sharîf) qui signifie 'noble, d'ascendance illustre'. Il s'applique notamment aux descendants du prophète Mohammed. Dérivés : Charifa, Charifi. Charlanne Le nom est surtout porté en Corrèze. Formes voisines : Charlane, Charlanes, Charlannes. C'est un toponyme, plusieurs hameaux s'appelant (la) Charlanne ou Charlannes, notamment à Lapleau et à Hautefage (19), mais aussi à La Bourboule et à Saint-Sauves-d'Auvergne (63), ainsi qu'à Launac (31). Charlas Désigne celui qui est originaire de Charlas, nom d'une commune de la Haute-Garonne et de divers hameaux (31, 32, 65). Signification possible : bourbier (gascon charlaca). Charlatte Bien que surtout porté en Picardie (60, 02) le nom semble avoir une autre origine. Il devrait correspondre à Charlat, nom de famille porté notamment dans le Puy-de-Dôme et nom de nombreux hameaux, notamment en Corrèze (Collonges-la-Rouge, Monceaux-sur-Dordogne, Ussel), dans le Puy-de-Dôme (Tours-sur-Meymont), dans l'Ariège (Betchat), en Dordogne (Bardou), en Gironde (Coubeyrac) et dans les Landes (Sarbazan). On peut envisager aussi Sarlat (nom d'une commune de Dordogne) ou Sarlatte (hameaux gascons à Issor, 64, et à Gamarde-les-Bains, 40). Charlault Diminutif de Charles rencontré dans l'Indre-et-Loire. Charle Forme du prénom Charles, portée dans le Nord-Pas-de-Calais et en Bourgogne. Charleau Diminutif de Charles (voir ce nom) assez rare, rencontré notamment dans le Maine-et-Loire. Charles voir Carles. Charlet Diminutif de Charles très répandu dans le Nord et dans l'Aisne, ainsi qu'en Haute-Savoie. Matronyme : Charlette (974). Dérivés : Charléty, Charletty (74), Charlettine (974). Charlier Voir Carlier pour le sens. Nom fréquent dans les Ardennes et la Marne, et plus généralement dans l'Est. Charliquart Nom rare porté notamment dans la Meuse. Aucune idée, sinon un éventuel diminutif de Charles. Charlochet Nom rare porté dans l'Ile-de-France et l'Yonne. Variante ancienne : Charleuchet. Difficile de se faire une idée précise. On pense forcément à un dérivé de Charles, mais le r n'est peut-être pas étymologique. Dans ce cas, on peut envisager un dérivé de chalousse (= mauvaise herbe). Charlois Le nom est surtout porté dans la Nièvre. Variante : Charloix (37). Il devrait s'agir d'un diminutif du prénom Charles. Charlot Diminutif de Charles très répandu en Bourgogne. Doubles diminutifs : Charlotain, Charlotin, Charlottin (56), Charloteaux, Charlotteau, Charlotteaux (08), Charloton, Charlotton (36, 37). Matronyme : Charlotte (D.O.M). Charmain Rare, le nom semble originaire du Puy-de-Dôme. Sens incertain. Il pourrait s'agir d'un toponyme avec le sens de grand rocher (racine pré-indoeuropéenne *kar + magnus = grand). Charmarty Nom porté en Dordogne et en Gironde, où l'on trouve aussi la forme Chamarty. Peut-être un toponyme (le champ de Martin, tout comme les formes bourguignonnes Chamartin et Chammartin, ou la colline de Marty, le mot care signifiant talus, remblai dans le Sud-Ouest). Peut-être aussi un surnom, 'cher Martin'. Charmasson Nom porté dans le Gard et le Vaucluse. C'est un toponyme évoquant un bois ou un bosquet de charmes. Un hameau s'appelle Charmasson à Gap (05), on trouve aussi des lieux-dits dans l'Ardèche. Charmasson Surtout porté dans le Gard (également 07, 84), c'est sans doute un toponyme, nom d'un cours d'eau à Vallon-Pont-d'Arc (07) et d'un hameau à Gap (05). Charmillon Fréquent dans le Cher, également présent dans la Saône-et-Loire, c'est un diminutif de charmille, toponyme désignant un bois de charmes (latin carpinus). Charmouan Nom rare porté dans la Sarthe. Il y a de fortes chances pour qu'il s'agisse d'une déformation de Charmoy (= bois ou forêt de charmes). Charnacé Nom porté dans le Maine-et-Loire. Désigne celui qui est originaire de Charnacé, hameau situé sur la commune de Champigné, dans le même département. Charon, Charron voir Caron. Charondière Patronyme qui semble originaire de l'Allier. Désigne celui qui habite le lieu-dit la Charondière ou qui en est originaire. Le toponyme signifie le domaine (la ferme) de Charon, avec un d qui paraît être une contamination de l'adjectif rond. A noter que Charon (variante Caron) était un nom de baptême au moyen âge (voir Chéron). Charoze Surtout porté dans le Maine-et-Loire. Sens incertain : peut-être un toponyme avec le sens de carrefour. Charpenel Porté dans la Drôme et les Alpes-de-Haute-Provence, désigne celui qui habite un lieu-dit Charpenel ou en est originaire. Signification : lieu où pousse le charme (francoprovençal carpena). A noter le hameau de Charpenel à Saint-Roman-de-Malegarde (84), ou encore la Charpenelle à Château-Ville-Vieille (05). Charpentier Il s'agit bien sûr d'un nom de métier dont le sens est suffisamment clair. Notons cependant que le latin carpentarius signifiait charron, mais le sens actuel est attesté dès le VIIIe siècle. Très fréquent en France, le nom se rencontre surtout à Paris, dans l'Aisne et dans la Marne. Diminutifs : Charpentreau, Charpenteau (85), Charpentron (16, 79). Charpin Surtout savoyard (également rencontré dans l'Allier), c'est un toponyme désignant un lieu ou pousse le charme (voir Charpy). On le rencontre aussi sous la forme Charpine, nom de plusieurs hameaux. Diminutif : Charpinet (42). Charpy Nom assez courant en Franche-Comté et dans l'Ain. Vu la région géographique où l'on rencontre le patronyme, il faut sans doute considérer qu'il s'agit d'un nom de lieu, désignant un bois de charmes (latin carpinus). C'est en effet de la Drôme à la Franche-Comté que le mot a conservé son p (on trouve la commune de Charpey dans la Drôme, et de nombreux lieux-dits Charpenay un peu partout). Diminutif : Charpiot (Franche-Comté). Charra Variante de Charre (voir ce nom) portée dans la Haute-Loire et les départements voisins. Charrassier Rencontré également sous la forme Charassier, c'est dans les Charentes que le nom est le plus répandu. Le mot existe en occitan (carrassier), où il désigne le conducteur d'un traîneau pour le foin (carrás). C'est dans ce sens qu'il faut comprendre Charrassier, une autre possibilité étant celle d'un fabricant de carras ou charras. Charray Surtout porté dans le Rhône, désigne celui qui est originaire de Charray, toponyme assez fréquent : outre une commune de l'Eure-et-Loir, qui semble n'avoir ici rien à voir, on notera dans le Rhône un hameau à Duerne (le Charray). Autres hameaux dans l'Isère et l'Ardèche. Signification : chemin charretier. Avec le même sens : Charrais (86, 79, 37), Charraix (07, 30, 87), Charrey (34, 63). Charre Fréquent surtout dans l'Ardèche, c'est un toponyme de sens incertain, mais qui semble désigner le plus souvent un sommet rocheux (racine pré-latine car-). On trouve dans ce département les hameaux de Charre à Meysse, et de Charre Crémade à Saint-Genest-de-Beauzon. Le nom de famille se rencontre également en Poitou-Charentes, et renvoie là aussi à un toponyme, dont le sens pourrait être différent (entrée d'un champ). Charretier Le patronyme correspond au métier du même nom (documenté au XIIe siècle). C'est dans la Loire qu'il est le plus fréquent. Charriaux, Charrioux Charriaux est très rare et semble une variante de Charrioux, implanté autrefois en Limousin. Les deux noms sont à rapprocher du toponyme Charroux, signifiant carrefour (< latin quadrivium transformé en quadruvium). Voir aussi Charrieau. Charrieau Nom surtout porté en Vendée et plus généralement dans l'Ouest. Variantes : Charriau, Charriaud, Charriault, Charriaut, Charriaux. C'est peut-être le surnom d'un vigneron, car il désigne en Poitou une cuve à vin. Voir aussi Charriaux pour une autre possibilité. Charrier Fréquent en Vendée, le nom désigne sans doute un charretier. Charrière C'est dans la Haute-Savoie et la Dordogne que le nom est le plus répandu. Désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Charrière, toponyme très fréquent qui vient du latin carraria et a le sens de route, voie carrossable. Donc la maison ou le hameau près de la route. Variantes : Charrières (63), Charrieras (19), Charreyre (43), Charreyras (63). Charron Aucun problème pour ce nom, qui correspond bien sûr au métier de charron. Le nom est surtout présent dans le Centre-Ouest (79, 45 notamment). Charry Semble désigner celui qui est originaire de Charry, nom d'un château à Montcuq et d'un moulin à Saint-Cyprien (46). Des hameaux portent également ce nom à Malicorne (03) et à Bona (58). Le nom de famille est porté dans l'Aude, l'Ariège et la Charente. Chartier Correspond au métier de charretier, dont Chartier est une contraction. Le patronyme est très fréquent dans de nombreuses régions. On le trouve notamment dans la Sarthe et dans la Vienne. Charton Très fréquent en Lorraine, notamment dans les Vosges, c'est une contraction du mot charreton, qui désigne le conducteur d'une charrette. Chartrand Nom rare qui semble venir du Sud-Ouest (46). Paraît désigner, tout comme Chartran, celui qui est originaire d'une localité appelée Chartran. On notera le hameau de Chartran à Saint-Loubès (33). Autres possibilités : originaire de Chartres, ou encore un lien avec l'ancien français chartre (= prison, cachot, surnom d'un geôlier). Chartre Nom porté dans la Loire, présent aussi dans les Deux-Sèvres. Désigne celui qui habite le lieu-dit (la) Chartre (= la prison, du latin carcer). Chartrey Très rare et rencontré dans le département du Nord, c'est un dérivé de l'ancien français chartre (= prison), désignant peut-être un gardien de prison. Variante : Chartrez (62). Chartrier Nom rare porté en Limousin. Désigne un gardien de prison (ancien français chartre, du latin carcer). On trouve avec un sens apparemment identique les formes Chartrer, Chartrez dans le Nord-Pas-de-Calais. Chartrou Surtout porté dans le Lot (variante : Chartroux), désigne celui qui est originaire du Chartrou, hameau dans le même département. Charvet Caractéristique du Dauphiné, c'est une variante de Calvet, Chauvet, sobriquet appliqué à un chauve. Formes voisines : Charvat (26), Charvaz, Charve, Charvoz, Charvin (73), et sans doute Charvy (03). Charvier Surtout porté en Haute-Savoie, c'est apparemment un dérivé de charve (= chauve), mais c'est loin d'être une certitude. Chary Nom porté en Lorraine (54, 57), en Saône-et-Loire et en Normandie (76). Il semble que ce soit un toponyme (nom de divers lieux-dits dans l'Est). Voir aussi Charry. Chasles Forme régionale de Charles rencontrée dans l'Indre-et-Loire et en Bretagne (44, 56). Variante : Chasle (49, 50, 37). Diminutifs : Chasleau (41), Chaslin (56), Chaslot (37, 44, 49). Forme latinisée : Chaslus. Chaslon Le nom est porté dans la Nièvre, tout comme sa variante Chaslons. Vu la situation géographique, il devrait désigner celui qui est originaire de Châlon-sur-Saône, même si on peut aussi penser à un diminutif de Chasles (= Charles). Chassagnac Surtout porté dans le Limousin, notamment dans la Corrèze, désigne celui qui est originaire de Chassagnac, noms de plusieurs hameaux en Corrèze, à Mansac, Saint-Viance, Ligneyrac, Chaveroche, Saint-Étienne-aux-Clos et Saint-Julien-près-Bort. Sens du toponyme : lieu planté de chênes (éventuellement domaine appartenant à Cassanius). Chassagnard Surtout porté en Corrèze, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse le chêne, à rapprocher de Chassagnac (19), Chassagnat, Chassagnaud (87). Chassagne Forme du Massif Central correspondant à Cassagne, lieu planté de chênes. Chassaigne Variante de Cassagne, toponyme occitan désignant un bois de chênes. C'est dans le Puy-de-Dôme que le nom est le plus répandu. Diminutif : Chassaignon. Chassaing Désigne celui qui est originaire du lieu-dit (le) Chassaing (= bois de chênes) ou qui y habite. Le patronyme est surtout porté en Corrèze, mais on le rencontre un peu partout dans le Massif Central. On trouve également la variante Chassain, dans le même secteur géographique. Autre forme : Chassang, dans le Cantal et la Lozère. Chassat Le nom est assez répandu dans le Limousin (87, 23) et dans la Vienne. C'est un toponyme évoquant un lieu où pousse le chêne. A noter les hameaux de Chassat à Augne et à Saint-Sornin-la-Marche (87), ou encore à Budelière (23). Chassefeyre Désigne sans doute celui qui est originaire de Chassefeyre, hameau à Saint-Alban-sur-Limagnole (48). Le nom de famille est surtout porté dans la Lozère et la Haute-Loire. Variantes : Chassefaire, Chassefeire, Chassefière, Cassefière, Cassefières. Signification : a priori un lieu où l'on chassait les bêtes sauvages (latin fera), mais il faut se méfier des solutions trop faciles. Chasseloup Porté en Charente-Maritime ainsi que dans la Sarthe, pourrait désigner un chasseur de loups, mais il semble que ce soit plutôt un toponyme. Il existe en effet plusieurs lieux-dits ou hameaux appelés Chasseloup. Par exemple, la Font de Chasseloup à Pouillac (17), ou encore le bois et le hameau de Chasseloup à Saint-Aignan-le-Jaillard (45). Chassepoux Porté dans l'Indre-et-Loire (variante : Chaspoux), le nom correspond à l'ancien français chacipol, sergent chargé de lever les impôts. Formes similaires : Chaspoul (04, 83) et sans doute Chasport (86, 79), Chaspot (71, 17), Chasseport (86, 37), Chassepot (71,42). Chasseray Porté notamment dans la Sarthe et la Mayenne, semble correspondre aux nombreux hameaux la Chasserie rencontrés dans cette région. Signification : lieu réservé à la chasse (ancien français chacerie). Chasseriaud Le nom est surtout porté en Charente-Maritime. Variantes et formes voisines : Chasserau, Chasseraud, Chassereau, Chassereaux, Chasseriau, Chasseriault, Chasseriaux, Chasserieau, Chasserio (toutes ces formes se rencontrant le plus souvent dans l'Ouest). Il semble s'agir d'un diminutif de l'ancien français chacier (= chasseur). Chasseur Le nom désigne bien sûr un chasseur. C'est aujourd'hui en Martinique qu'il est le plus répandu, on le rencontre aussi dans les Landes et le Nord. Variante : Chasseux (10, 51). Chassin Surtout porté dans l'Allier, la Vienne et la Gironde. C'est un toponyme désignant un bois de chênes. Avec le même sens : Chassignat (18), Chassignet (90, 70, 88), Chassigneu, Chassigneux (38), Chassignol, Chassignole, Chassignolle (42, 69, 71), Chassignon (42), Chassignoux (36), Chassing (24), Chassinat, Chassine (45, 28). Chasson Surtout porté dans l'Ardèche, c'est en principe un toponyme désignant un lieu où pousse le chêne (gaulois *casso, *cassanos). Chastanier C'est un toponyme avec le sens de châtaigneraie. On le rencontre surtout dans l'Ardèche, tout comme ses variantes Chastagnier et Chastagner. Chastel Porté dans la Haute-Loire et les départements voisins, c'est une variante de Castel (= château), toponyme devenu nom de famille. Chastre, Chastres Patronyme surtout porté en Corrèze. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Le toponyme a le sens de forteresse, d'enceinte fortifiée (latin castrum), et au moins un hameau corrézien s'appelle ainsi. C'est dans le Bordelais que la variante Chastres est la plus répandue, mais elle peut avoir une origine corrézienne. Autre variante : Chastras, Chatras, elle aussi en Corrèze. Chastrusse Surtout porté en Corrèze, c'est un dérivé de Chastre (voir ce nom) et un hameau à Albussac (19). Forme ancienne : Chastrussas. Chataigneau Le nom est porté notamment dans la Vienne et les Deux-Sèvres. Formes voisines : Chatagnaud, Chatagneau (16, 17), Chataignault (86). Deux possibilités : soit celui qui a les cheveux châtain, soit plutôt un lieu où pousse le châtaignier : on pensera par exemple aux hameaux du Chataignaud à Châtelus-le-Marcheix (23) et à Roziers-Saint-Georges (87). Chatard voir Xatard. Châteaugiron Désigne celui qui est originaire de Châteaugiron, commune située près de Rennes. Chateauvieu, Chateauvieux Nom rencontré dans le département de la Creuse. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. Deux hameaux de la Creuse portent ce nom, l'un dans la commune de Guéret, l'autre à Pionnat. Le toponyme est à l'origine du nom noble d'Armand de Chateauvieux. Chatel Egalement Châtel. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Châtel (= le château). Le nom est fréquent en Haute-Savoie, on le rencontre aussi dans l'Orne. Variante : Chatelle (59, 62, 88). Châtelain Ou Chatelain. Très répandu dans la Somme et le Nord, ainsi qu'en Haute-Savoie, désigne celui qui avait la garde d'un château (éventuellement sobriquet). Variantes : Chatellain (74, 80), Chatelin (45, 60), Chatellin (02, 59), Chatteleyn (59). Chatelard Il s'agit d'un nom de lieu, qui signifie petit château (latin castellare, avec transformation de la finale en -ard par contamination du suffixe -ard). C'est devenu au moyen âge un nom de localité très fréquent. Cependant, la forme CHATELARD est surtout fréquente dans la partie est du Massif Central (Loire, Haute-Loire...), où l'on trouve beaucoup de hameaux ou lieux-dits portant ce nom. Chatelet, Châtelet Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Châtelet, autrement dit le petit château. C'est dans la Saône-et-Loire que le patronyme est le plus répandu. Châtelier, Chatelier Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Châtelier, le Châtellier, le Chastelier, toponyme très courant en France (du latin castellare, dérivé de castellus = château). C'est dans la Loire-Atlantique et en Vendée que le nom de famille est le plus répandu (variante : Châtellier). Chatelin, Châtelin Outre Paris, le nom est présent en Picardie (60, 02) et dans le Loiret. C'est une variante de Châtelain (59, 80 notamment), désignant celui qui avait la garde d'un château. Chatenay Ou Châtenay. Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom. Signification : bois de châtaigniers. Outre la Martinique, c'est en Charente-Maritime que le nom de famille est le plus répandu. Avec le même sens : Chatenet (87, 24). Chatenoud Surtout porté en Haute-Savoie, le nom se rencontre aussi dans l'Ain. Sans doute un surnom pour celui qui a les cheveux châtains. Chatigny Le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Chatigny. On pensera d'abord à un château et à un hameau (la Chaussée de Chatigny) à Fondettes (37). Cependant, c'est en Normandie (27, 76) que le nom est le plus répandu. On peut donc envisager aussi le hameau de Chatigné à Saint-Denis-d'Orques (72), ou un ancien fief normand aujourd'hui disparu. A noter qu'il y a des Chatigny au Québec, et qu'on en trouve quelques mentions en Lorraine. Signification possible : bois de châtaigniers. Chatillon, Châtillon Le nom est assez fréquent dans la Saône-et-Loire, le Pas-de-Calais et la Seine-Maritime. Il désigne celui qui est originaire de Châtillon (= le petit château), nom de nombreuses localités (39 communes et d'innombrables hameaux). Chatot C'est dans la Sâone-et-Loire que le nom est le plus répandu. Il s'agit apparemment d'un diminutif de 'chat', surnom possible pour un homme rusé, sournois. Chatot Le nom est surtout porté en Saône-et-Loire. Selon M.T. Morlet c'est un diminutif de 'chat', surnom possible pour un homme rusé, sournois. Chatre, Châtre, Chatres, Châtres Pour le sens, voir Chastre. Le patronyme est surtout porté dans le Forez. Chatrefou Nom porté dans l'Indre-et-Loire, rencontré dans la Vienne sous la forme Chatrefoux. Les plus anciennes mentions connues situent le nom dans l'Indre (XVIIe siècle). Il s'agit certainement d'un toponyme formé sur le mot 'chatre', qui désigne une forteresse dans le Berry. Le mot 'fou' peut désigner le hêtre, ou être une variante de 'fieu' (= fief). Je n'ai aucun exemple du toponyme Chatrefou, mais un hameau s'appelle Chatrefieu à Villapourçon (58). Chaty Nom surtout porté en Moselle. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une ancienne localité portant ce nom. Il existe un lieu-dit Chaty à Morhange (57). Chaubet, Chauvet Variantes occitano-françaises de Calvet (voir ce nom). Chauchat Le nom se rencontre surtout dans la Haute-Loire. Un hameau s'appelle Chauchat à Saint-Victor-Montvianeix (63), ce pourrait être l'origine du patronyme. Signification : il semble s'agir du participe passé du verbe occitan caucar (= fouler le drap ou le raisin, battre le blé). M.T. Morlet précise que le nom a désigné un raisin rougeâtre, proche du pinot bourguignon. Chauché Porté en Vendée, désigne celui qui est originaire de Chauché, commune de ce département. Signification possible : le domaine de Calpius, nom d'homme latin. A noter cependant que le chauché, ou chauchet, était une variété de raisin, proche du pinot noir. On trouve en Saône-et-Loire la forme Chauche, de sens plus incertain. Outre le sens de 'chauché', on peut le rattacher à l'ancien français chauche (= sorte de vase). Le nom Chauchot (21) semble en être un dérivé. Chauchoin Les plus anciennes mentions connues situent le nom dans le Berry (36). Sens incertain. Il pourrait s'agir d'une contraction de Chauchefoin, celui qui faisait des bottes de paille, et de toute façon le rapport ave le verbe chaucher (= presser, fouler) semble s'imposer. A noter cependant l'ancien français chalchein, qui a désigné le talon. Chaud On rencontre le nom dans la Loire et le Rhône, ainsi qu'en Savoie. Il s'agit sans doute d'une graphie erronée (attraction de l'adjectif 'chaud') pour Chau(x), toponyme désignant un pâturage de montagne. Chaudat Surtout porté en Saône-et-Loire, le nom semble être une aphérèse de *Michaudat, dérivé de Michaud, diminutif de Michel. Chaudier Le nom est porté dans la Haute-Loire et les départements voisins (07, 42). On le rencontre sous la forme Chaudière dans le Cantal. Variante : Chaudières (19, 50). Il s'agit d'un toponyme, nom de nombreux hameaux. Ainsi, Chaudier est un hameau au Mas-de-Tence et à Fay-sur-Lignon (43), à Peschadoires (63), à Saint-Jean-Chambre (07), à Savasse (26). Quant aux Chaudière(s), il y en a trop pour tous les citer. Le sens du toponyme a souvent été discuté : il peut désigner des sources thermales, mais dans bien des cas il évoque métaphoriquement le chaudron, et s'applique à des gouffres ou à des mares profondes. Chaudot "C'est dans la Haute-Saône que le nom est le plus fréquent. On peut penser à un dérivé de l'adjectif ""chaud"", mais il s'agit plus probablement d'une aphérèse de Michaudot, diminutif de Michel." Chaudouard Le nom est surtout porté dans l'Ardèche. Sens incertain. Il faut peut-être le rapprocher de l'ancien français eschaudoir (vase à chauffer), mais c'est loin d'être évident. Chaudron Rencontré notamment dans les Vosges, désigne certainement un fabricant de chaudrons (attesté au XIIIe siècle). Chaudronnier Le nom est très rare. On le rencontre dans le Maine-et-Loire et en Moselle. Même si le métier de chaudronnier est attesté dans les textes au XIIIe siècle, il n'a guère été utilisé comme nom de famille. De plus, au moins dans un cas, Chaudronnier est une traduction de l'allemand Kessler (qui a le même sens), patronyme portée par une famille venue sans doute d'Autriche. Chauffert Nom surtout porté dans la Marne et la Meuse. Correspond à Chauffard (Bourgogne) ou à Chauffier (Aube et Corrèze). Sans doute celui qui était chargé d'entretenir le feu dans la forge. Chauffour, Chaufour Patronyme porté par celui qui habite un lieu-dit ou qui est originaire d'une localité du même nom, terme désignant un four à chaux. On trouve en France cinq communes appelées Chauffour, Chauffours, et deux Chaufour, sans compter les nombreux hameaux. Le nom de famille Chauffour est surtout répandu en Corrèze, où il correspond au village de Chauffour, dans l'arrondissement de Brive. On le trouve également en Seine-et-Marne. Quant aux Chaufour, on les trouve surtout dans la Haute-Saône, ainsi que dans la Sarthe (un village à 10 km du Mans porte ce nom). Variante : Chauffourd (18). Chauffournier, Chaufournier Désigne celui qui exploite un four à chaux. Le nom est surtout porté dans la Nièvre. Variantes : Chauffourier, Chauffourrier, Chaufourier (77). Chauffray On trouve ce nom en Normandie (14, 61). La finale -ay semble indiquer qu'on a affaire à un ancien nom de localité (suffixe latin -acum). Il existe bien une commune nommée Chauffry, mais elle se trouve en Seine-et-Marne. Chaufournais Porté dans le Loir-et-Cher, le nom évoque un four à chaux, soit comme toponyme, soit pour désigner celui qui y travaille. Il existe un hameau appelé Chaufournais à Neuillé-Pont-Pierre (37). On trouve la forme plurielle les Chaufournais à Chazé-sur-Argos (49) et aux Essarts (41). Chaulin Surtout porté dans le Cher, correspond au métier de chaufournier (ouvrier qui travaille dans un four à chaux). Peut-être aussi toponyme : un hameau s'appelle Chaulin à Villeporcher (41). Chaulot Le nom est surtout porté dans la Meuse. Tout comme sa variante Cholot (10, 71 notamment), ce devrait être un hypocoristique du prénom Michel. Autre possibilité : surnom lié au chou (latin caulis). Un rapport avec la chaux est également possible (ancien français chaulant, chaulier = ouvrier qui fait la chaux). Chaulvin Variante rare de Chauvin (dérivé de 'chauve'). Tout comme Chaulvet, porté en Martinique, son origine géographique précise est difficile à déterminer. Peut-être l'Eure-et-Loir ou la région parisienne. Chaumeil C'est en Corrèze que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'un toponyme formé sur la racine prélatine calm (= sommet dénudé, pâturage de montagne). Une commune de Corrèze s'appelle Chaumeil, ainsi que de nombreux hameaux du Massif Central. Formes voisines : Chaumeille, Chaumeilles. Chaumette C'est un toponyme formé sur la racine prélatine calm (= sommet dénudé, pâturage de montagne). Le nom est surtout porté dans l'Indre et dans la Loire. Variante : Chomette (63). Avec le même sens : Chaumet (33, 86). Diminutifs : Chaumeton, Chaumetou, Chaumetton, Chometon, Chometton (Limousin, Forez). Chaumier Sans doute un toponyme avec le sens de meule de paille, éventuellement surnom donné à celui qui fait les chaumes. C'est dans l'Orne que le nom est le plus répandu (variante : Chaumière) mais on le trouve aussi dans la Nièvre. Plusieurs hameaux portent ce nom. Chaumont Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom, toponyme très courant qui signifie 'le mont chauve' (sans végétation). Outre Paris, c'est dans la Dordogne, la Marne et la Sarthe que le nom de famille est le plus répandu, mais on le rencontre dans bien d'autres régions. Variantes : Chaumon (33, 86, 17), Chaumond (53, 24, 19), Chaumonts. Diminutifs : Chaumontel (41), Chaumontet (74) et sans doute Chaumonteil (24). Chaumorcel Rare, le nom est surtout porté dans le Morbihan. Je n'en connais pas la signification. Chaumy Porté dans la Saône-et-Loire et la Haute-Saône, le nom semble correspondre à un toponyme lié au chaume ou à la racine prélatine calm (= pâturage de montagne, sommet dénudé). Chaupin Nom rencontré dans l'Isère, le Var et le Pas-de-Calais. Il s'agit apparemment d'une variante de Chopin (voir ce nom). Chauprade Surtout porté en Dordogne, désigne celui qui est originaire de la Chauprade, nom de divers hameaux de ce département (communes de Flaugeac, Cause-de-Clérans, Pontours, Conne-de-Labarde). Le toponyme se rencontre également au pluriel (les Chauprades), en Dordogne et en Corrèze. Signification : bois de charmes (cet arbre est appelé chaupre en Périgord). Chaussade Le nom est surtout porté en Dordogne. Formes voisines : Chaussadas, Chaussadat. C'est une variante de Caussade (65, 64, 82), équivalent occitan (cauçada) du français 'chaussée'. C'est un toponyme qui peut avoir plusieurs sens : chaussée, levée de terre, digue. Chaussard Nom surtout porté dans la Nièvre (également 41, 71). Semble une variante de Chaussier (28, 21), qui désigne un marchand ou un fabricant de chausses. Chaussarot Un nom relativement rare, rencontré surtout en Auvergne. Il s'agit sans doute d'un toponyme désignant un terrain aride, calcaire, diminutif de Chaussaire (qui peut avoir aussi le sens de cordonnier, ce qui est une seconde possibilité pour l'explication de Chaussarot). Chausse Le nom est surtout porté dans l'Indre et la Haute-Vienne. C'est un toponyme fréquent, peut-être l'équivalent de l'occitan causse (plateau calcaire), ou encore une chaussée. Chaussepied Porté notamment dans le Maine-et-Loire, le nom semble avoir désigné un fabricant de chaussures. A noter cependant qu'il pourrait s'agir d'un toponyme : il existe un lieu-dit le Chaussepied à La Bohalle (49), un hameau Chausse-Pied à Rivarennes (37) et un quartier le Chausse-Pied à Champagne-Mouton (16). Chaussignand Nom surtout porté dans l'Ardèche. Désigne sans doute celui qui est originaire de Chaussinand, hameau de la commune d'Accons (07). C'est un dérivé de chaussine (= la chaux). Chausson Nom fréquent à la fois dans l'Ariège et la Sarthe. Désigne un fabricant ou un marchand de chaussons, (diminutif de chausse), qui devait correspondre au moyen âge soit à un caleçon, soit à des sortes de chaussettes. Variante : Chaussou (24). Diminutifs : Chaussoneaux (86, 79), Chaussonet (09), Chaussonnaud, Chaussonneau (16, 86), Chaussonneaux (79), Chaussonnet, Chaussounet (11). Chaussy Désigne celui qui est originaire de Chaussy, nom de trois communes (45, 57, 95) et de plusieurs hameaux. Signification : soit le domaine de Calcius, nom d'homme latin, soit un terme en rapport avec la chaux. C'est dans la Seine-et-Marne que le nom est le plus répandu. Chaustier Porté en Picardie (60, 02), c'est une forme contractée de Chaussetier (60), fabricant de chausses. Chauveau L'un des nombreux diminutifs de Chauve (surnom donné à une personne chauve), porté notamment dans le Maine-et-Loire et la Vendée. Variantes : Chauvaud (16, 87), Chauvault (45), Chauvaux (87, 70), Chauveaud (87, 17), Chauveaux (02, 44), Chauvel (22, 61). Doubles diminutifs : Chauvelain (37), Chauveleau (53, 21), Chauvelet (25), Chauvelon (44), Chauvelot (70, 71, 88). Chauvet Sobriquet donné à un chauve (voir Calvet), très courant dans toute la France, et particulièrement en Vendée. Chauvier On rencontre le nom en Limousin (87), mais aussi dans le Var et dans les Ardennes (également présent en Belgique). On en fait généralement un dérivé de l'adjectif 'chauve', mais il pourrait bien s'agir d'un toponyme, forme masculine de Chauvière, nom de nombreux hameaux et lieux-dits, en particulier dans l'Ouest (en Mayenne notamment). Le nom de famille Chauvière est d'ailleurs fréquent dans cette région (variantes : Chauvières, Chauvierre). Signification incertaine : plutôt qu'à un sommet dénudé, on pensera à une chènevière. Chauvière C'est un toponyme très fréquent désignant un terrain pelé, dénudé. Le nom de famille est fréquent en Vendée (également 44, 53). Variantes : Chauvières (49, 36), Chauvierre (61). Chauvigny Porté notamment dans l'Yonne et l'Oise, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Chauvigny, nom de deux communes de la Vienne et du Loir-et-Cher (Chauvigny-du-Perche) mais aussi de nombreux hameaux, en particulier dans l'Orne. Sens du toponyme : domaine de Calvinus, nom de personne latin. Chauvin Nom très fréquent dans l'Ouest (35, 49 notamment). C'est un sobriquet, diminutif de chauve. Chauvineau Diminutif de Chauvin (= chauve) porté dans les Deux-Sèvres et les départements voisins. Variantes : Chauvinaud (16), Chauvignault, Chauvigneau (35), Chavignaud (23), Chavigneau (86, 85), Chavigneaud (85, 36). Chaux Surtout porté dans la Loire et les départements voisins (69, 71), c'est un toponyme évoquant un pâturage de montagne. Chavanne Surtout porté dans la Loire, c'est un toponyme très fréquent, variante du mot 'cabane'. Forme plurielle : Chavannes (71). Chavaroche Le nom vient du Cantal. Il désigne celui qui est originaire du lieu-dit Chavaroche (= la roche creuse). C'est le nom d'un hameau du Cantal (commune de La Cheylade). Chavarria Nom rare porté dans les Pyrénées-Atlantiques. C'est une déformation du basque Etxeberria, formé sur Etxeberri (Etcheberry, Etcheverry) = la maison neuve. Chavatte Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Seine-Maritime, c'est sans doute le surnom d'un savetier (en picard, chavate = savate). A noter cependant qu'une commune de la Somme s'appelle La Chavatte, et que certains porteurs du nom pourraient en être originaires. Chavaudra Un nom de famille porté notamment dans le Pas-de-Calais, mais qui pourrait avoir une autre origine. Je n'ai hélas aucune idée sur sa signification. Tout aussi obscurs sont les noms Chavaudret et Chavaudrey, qui semblent venir de l'Est. Chavaudret, Chavaudrey Le nom est difficile à localiser avec certitude (peut-être la Meuse ou la Bourgogne). Son interprétation est également délicate. Ce devrait être un toponyme, mais il faudrait pouvoir le localiser. Chaverot Porté notamment dans le Lyonnais et dans la Corrèze, le nom est un diminutif formé sur la racine chave (= creux, grotte). On trouve aussi la forme Chavarot dans le Puy-de-Dôme. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Chavarot, Chaverot. A noter les hameaux de Chavarot à Neuville et à Saint-Jean-des-Ollières (63). Chavez Nom espagnol très répandu. C'est le diminutif de Chave, galicien Xave, qui serait une forme du prénom Jaime (Jacques). Chavigny Originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom (qui s'écrit aussi Chavigné). Il s'agit d'un ancien nom de domaine, formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin Cavinius. Chazal Voir Casals pour le sens. C'est dans la Corrèze que le nom est le plus fréquent, mais on le rencontre aussi dans toutes les régions appartenant au domaine nord-occitan (où ca- devient cha-). Diminutifs : Chazalet, Chazallet (26, 43, 42, 84, 69), Chazalette (30, 48), Chazalon, Chazallon (07, 43, 42), Chazalou (30). Associé à des noms de personne, il donne Chazalmartin (48, 63, 30), Chazalnoël, Chazanoël (19), nom d'un hameau à Grandsaigne (19). Chazauviel Le nom est plus courant sous la forme Chazalviel, rencontrée en Corrèze. C'est un toponyme, le 'vieux chazal' (voir Casals pour le sens). Chazalviel est un hameau à Grandsaigne (19). Chazelle Le nom est porté dans la Loire et les départements voisins (43, 69). Variante : Chazelles (43). Diminutifs : Chazelet, Chazellet (43), Chazelon (15). C'est un diminutif de l'occitan casa (= maison, voir aussi Cases). De très nombreux hameaux s'appellent Chazelle(s). Formes voisines : Chazel (30), Chazellas (87). Autres dérivés : Chazelas, Chazelat (87, 19), Chazelay (42), qui semble une variante de Chazelet. Chazerans Le nom est porté en Franche-Comté (variante : Chaserant). On trouve en Bourgogne la variante Chazerand. Sens incertain : peut-être le surnom d'un marchand de fromages (ancien français chasier, chaseret : panier pour égoutter le fromage). Chebance Nom porté en Auvergne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Chebance. Un hameau ou lieu-dit porte ce nom dans le Puy-de-Dôme (commune de Marat). Semble à rattacher à l'ancien français chevance (= bien-fonds). Chebanier Porté en Lozère, le nom est plus courant sous la forme Chabanier (13, 87). Il désigne l'habitant d'une cabane (voir Chabanel). Chédaleux Désigne la maison située à l'extrémité (chef) de l'alleu (terre exempte de droits seigneuriaux). Autre sens : la principale maison de l'alleu. C'est dans le Morbihan que le nom est le plus répandu. Variante : Chédalleux. Chedet Nom porté dans l'Ouest et dans le Centre (44, 41, 28). Peut-être une forme affaiblie de Chaudet (= Michaudet, diminutif de Michel), mais rien de bien évident. Chedeville Porté en Normandie (61, 28, 76), c'est une variante de Chefdeville, qui désigne le lieu situé en haut de la ville, à l'extrémité de la ville. Variante : Chedville (50, 76). Le nom Chadeville (71, 39) a le même sens. Chédhomme Porté notamment dans la Sarthe et dans l'Oise, désigne la maison située au-dessus de l'orme. Variantes : Chédomme, Chefdhomme, Ched'homme. Avec un autre arbre : Chédevergne (au-dessus de l'aulne), porté dans la Vienne. Chedot Nom porté en Normandie (14, 27, 76). Fait partie des (trop nombreux) noms de famille sur lesquels il est difficile de se faire une idée précise. On peut penser à une varianre de caduc, avec le sens de triste, accablé (mot à mot : qui tombe). Dérivés : Chedote, Chedotal (44), Chedotel (56), et sans doute Chedouteau (87, 16). Signalons que le picard cadot signifie fauteuil, mais il est difficile de faire un lien avec le patronyme. Chefdeville Equivalent en langue d'oïl de l'occitan Capdeville. Désigne celui qui habite à l'extrémité de la ville, éventuellement à son sommet (= à la tête de la ville). Le nom se rencontre dans le Puy-de-Dôme et en Normandie (50, 27). Chegaray Bien que rencontré surtout en Normandie, le nom paraît d'origine basque, c'est une aphérèse d'Etchegaray (= la maison du haut, la maison située sur une hauteur). Le nom est mentionné au Pays basque au XVIIIe siècle, mais le déplacement vers la Normandie ne date pas d'hier, puisque une famille de Chegaray est citée à Quimper en 1666 (sans doute une première étape). Chehanne Rare, le nom est porté dans la Manche, où l'on trouve aussi la forme Cheanne. Variante ancienne : Chehenne. Il semble s'agir d'une variante de Jeanne. On rencontre, également dans la Manche, la forme masculine Chehan. Chemet Nom porté en Bourgogne (diminutif : Chemeton). Sens incertain. Pourrait être une variante de Chaumet (toponyme lié au chaume, ou à la racine calm, charm = hauteur dénudée). Chemin Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Chemin ou en est originaire. Le sens du toponyme est clair : petite voie de communication. On trouve beaucoup de Chemin dans l'Ouest (35, 53) et dans la Seine-et-Marne. Cheminade Voir Chaminade pour le sens. Le nom est surtout porté dans la Charente et la Dordogne. Un hameau s'appelle la Cheminade à Sardent (23). A partir du nom de famille sans doute, s'est formé aussi le hameau de Chez Cheminade à Pérignac (16). Cheminant Le nom est surtout porté dans l'Yonne, mais on le rencontre aussi dans l'Ouest (35, 49). Variantes : Cheminan (56), Cheminand (49, 89). Il semble désigner un voyageur, éventuellement un pèlerin. A noter dans l'Yonne la forte implantation autrefois à Montacher-Villegardin, où un hameau s'appelle les Cheminants. Cheminet Diminutif de Chemin (= petit chemin), le nom est surtout porté dans l'Allier et dans les Vosges. Avec d'autres diminutifs, on trouve les formes Cheminat (63, 48, 15), Cheminaud, Chemineaud (16), Chemineau (49, 53, 18), Cheminel, Cheminelle (35, 76), Cheminon (51), Cheminot (18, 77). Chemla Originaire d'Afrique du Nord, le nom désigne en algérien une sorte de turban, et donc sans doute celui qui le porte (en arabe, shamla = cape). Chemoun Porté en Afrique du Nord par des juifs séfarades et parfois par des musulmans, correspond au prénom Simon (voir ce nom). Variante : Chemoune. Dérivés : Chemouni, Chemouny. Chenal C'est un toponyme avec le sens de 'canal'. On le rencontre notamment en Savoie (également 88, 76). Chenavas Le nom est surtout porté dans l'Isère. Variantes : Chenavaz, Chenevas, Chenevaz. Formes voisines : Chenaval, Cheneval (73, 74), Chenavard, Chenevard (01, 42, 69, 70), Chenavier (38), Chenevat (42, 18), Chenevay, Chenevey (38), Chenevez (25), Chenevet, Cheneveux (10), Chenevel (35, 50), Chenevier (07), Chenevière (35), Chenevée, Cheneveau. Tous ces noms évoquent la culture et le rouissage du chanvre. Chêne Surtout porté dans le Maine-et-Loire, le nom se rencontre aussi dans l'Ain et la Loire-Atlantique notamment. Il désigne celui qui habite auprès d'un chêne remarquable (à un lieu-dit le Chêne). Chéneau Egalement Chêneau. Le nom est surtout répandu dans l'Ouest (44 notamment). C'est un diminutif de chêne, et donc un toponyme employé comme nom de famille. Variantes : Chéneaud (44), Chéneaux (08). Chenebaud Nom porté dans la Vienne, rencontré aussi sous les formes Chenebault, Chenebaux, Chenebeau, Chennebault, Cheneveau, Chenneveau. C'est un toponyme évoquant la culture du chanvre. Il existe un lieu-dit Chenebau à Persac (86). Chénéchaud Nom rare porté dans le Maine-et-Loire. Il semble s'agir d'une variante de Sénéchaud (voir Sénéchal pour le sens). Chénedé Nom rare porté dans l'Ille-et-Vilaine. Désigne sans doute celui qui est originaire du hameau de Chènedé à Lanhélin, dans le même département. A noter aussi les hameaux du Chênedet à Landéan (35) et à Chantrigné (53). Chenet Surtout porté dans la Loire, le nom se rencontre aussi dans la Marne. C'est un toponyme désignant un bois de chênes (éventuellement petit chêne). Chenoix Nom porté en Belgique, où l'on trouve les variantes Chenoy et Chenois. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Chenoix, toponyme évoquant un bois de chênes. Chenu Surnom donné à celui qui a les cheveux blancs. Le nom se rencontre surtout dans l'Ouest (85, 61 notamment). Variantes : Chenut (19, 55), Chenus (25). Diminutifs : Chenuel, Chenuet (44 notamment), Chenuat (18). Cherbi Arabe Nom arabe qui semble lié à la racine sh.r.b (= boire), avec un sens qui reste à déterminer. Cherbonnier Variante de Charbonnier rencontrée dans l'Ouest (49, 44, 17). Cherchouly Nom assez rare porté dans le Périgord. Semble formé sur le verbe chercher (cherche huile ?). M.T. Morlet le considère comme un sobriquet ironique, sans plus de précision. Chereau, Cherreau Nom surtout rencontré dans le Centre (45, 58, 72). On trouve aussi plus à l'Ouest la variante Cherel. Il s'agit d'un nom qui désignait en ancien français un chemin carrossable, et donc celui qui habitait près d'un tel chemin. A noter qu'il existe dans la Sarthe un village appelé Cherreau, dont pourraient être originaires les porteurs des patronymes Chereau et Cherreau. Cherif Variante de Charif (voir ce nom). Dérivés : Cherifa, Cherifi. Cherigui Peut-être un dérivé du nom de personne arabe Cherik (sharîk = associé). Cependant, le nom venant d'Afrique du Nord, une origine berbère n'est pas impossible. Cherion Le nom est porté notamment dans l'Allier. Il semble avoir désigné le conducteur d'un char ou d'un chariot, mais ce n'est pas une certitude. Cherki Arabe "Nom de personne arabe (sharqiyy) qui signifie ""celui qui vient de l'est"". On le rencontre aussi sous les formes Chergui, Cherkaoui et Cherqui. Le nom a été popularisé par un saint vénéré au Maroc." Chéron, Cheron Nom de baptême (variante Caron) popularisé par un évêque de Chartres martyrisé au Ve siècle. Etymologie : latin Caraunus. Cheroutre Nom porté dans le département du Nord. Variantes : Chiroutre, Chiroutte, Chirouter. C'est sans doute un terme wallon désignant un avare, un grigou (chirout, cité au XIXe siècle par Ch. Grandgagnage dans son dictionnaire de la langue wallonne). Cherpitez Porté autrefois en Lorraine, c'est une variante de Cherpitel, Cherpitèle, Cherpitelle (même région). Ces noms sont des dérivés de l'ancien français charpir (= carder), apparemment ici celui qui 'carde la toile'. Cherrier Plutôt rencontré dans le Centre, ce nom est une variante de Charrier, qui a sans doute le sens de charretier. Cherriot Patronyme rare porté dans la Marne. Sans doute le surnom de celui qui conduisait un chariot. Cheruel Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine. Variante : Cherruel. C'est une autre forme de Charuel, Charruel (50 notamment), diminutif de charrue et surnom possible pour un laboureur. Cherusel, Chérusel Nom rare porté dans l'Isère (variante Chéruzel). Aucune idée pour l'instant. Chery, Chéry Nom surtout porté en Lorraine (54, 57). Peut évidemment désigner une personne très aimée (le patronyme Chéri existe aussi), mais la présence du y final évoque plutôt un toponyme. Chéry est le nom de trois villages de l'Aisne et d'un village du Cher, département où le patronyme se rencontre aussi (latin Cariacum = domaine de Carius). Il est vrai cependant que c'est un peu loin de la Lorraine. Chesnais Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Chesnais, toponyme évoquant un bois de chênes. Le nom de famille est fréquent dans l'Ouest (35, 56, 72). Avec d'autres terminaisons : Chesnaie, Chesnaies (44, 72), Chesnet (41, 86, 37), Chesney (74, 14), Chesnier (72, 49), Chesnoy (45, 62), Chesny (41, 22). Chesnel Désigne celui qui habite un lieu-dit le Chesnel (diminutif de chesne = chêne). Le patronyme est surtout porté dans l'Orne et dans la Manche. Chesnot Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Orne. Variantes : Chesneau (41, 72), Chesneaud (17), Chesneaux (49, 02), Chesnau (53, 72), Chesnaud (44, 51), Chesnault (45, 49, 53), Chesnaux (44). Ce sont des diminutifs de Chesne (= le chêne), toponymes évoquant un bois de chênes. Les noms de famille désignent celui qui habite un lieu-dit le Chesnot, le Chesneau etc... Chesse, Chessé Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, ou qui en a possédé la seigneurie (de Chessé). C'est dans l'Ouest que le patronyme est le plus répandu (85, 79). Il n'existe à ma connaissance aucun village de ce nom dans la région concernée, mais le toponyme n'est pas inconnu (deux hameaux au moins, dans les Landes et la Savoie). Signification : bois de chênes, ou domaine appartenant à un nommé Cassius. Chessoux Le nom semble originaire du Limousin, et devrait désigner un lieu où pousse le chêne (chesse, variante régionale de casse). Chestier Le nom est une déformation berrichonne de Chertier, issu lui-même de Chartier (nom de métier = charretier). C'est dans le Loiret qu'il est le plus répandu, mais il est originaire du Cher, plus précisément du canton de Vailly-sur-Sauldre (18260). Chéty Le nom se rencontre notamment en Côte-d'Or, ainsi que dans la Gironde. Il s'agit en principe d'une variante de Chétif (89, 23), surnom donné au moyen âge à celui qui est malheureux, misérable (sens le plus courant de l'adjectif 'chétif', le sens actuel s'étant surtout développé à partir du XVIIIe siècle). Diminutifs : Chétivaux, Chétiveau, Chétiveaux, Chétivet. Cheval Porté dans des régions assez variées, c'est dans la Drôme que le nom est le plus répandu. On le trouve aussi dans le Nord et le Morbihan. Comme pour tous les noms d'animaux, le surnom est difficile à interpréter avec certitude : le possesseur d'un cheval (métonymie) ou celui qui, pour une raison ou une autre, ressemble à un cheval (métaphore). Chevaldonné On rencontre ce nom dans le Loiret depuis le XVIIe siècle (commune de Boiscommun), mais il est d'origine auvergnate, comme le montrent les variantes Chevaldonnat et Chevaldonnet. Les Chevaldonné du Loiret viennent de Luzillat (63). Le sens demeure incertain. Peut-être un nom de lieu désignant un relais de poste, une auberge où l'on pouvait changer de cheval. Chevaleyre Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Forme voisine : Chevaleyrias. Désigne celui qui est originaire de la Chevaleyre, nom de hameaux à Job, Saint-Maurice et Valcivières, tous dans le Puy-de-Dôme. Sens du toponyme : prairie pour les chevaux, élevage de chevaux. Chevalier Voir Cavaillé pour le sens. C'est l'un des cinquante noms les plus répandus en France, l'un des dix premiers si l'on ajoute la variante Chevallier. Chevallard Dérivé en principe péjoratif formé sur le mot 'cheval' (celui qui est fort comme un cheval ?). On le rencontre en Bourgogne et dans le Lyonnais. Variante : Chevalard. Chevard Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loir. On trouve la variante rare Chevart dans la Vienne. C'est un dérivé du mot 'chef', la tête en ancien français, le sens précis restant à déterminer. Chevassu, Chevassus Patronyme jurassien (variante : Chevassut). C'est un sobriquet appliqué à celui qui a une grosse tête (chef = tête). Selon un procédé courant en Franche-Comté, le nom a donné naissance à de nombreux composés : Chevassus à l'Antoine, Chevassus à la Barbe, Chevassus au Louis, Chevassus-Agnès, Chevassus-Clément, et même Chevassus-Clément à l'Antoine ! Chevènement Nom porté en Franche-Comté (25, 90). C'est une francisation de Schwenman, Schwennemann, qui semble désigner celui qui est originaire du hameau de Schwenni (commune de Saint-Anton, dans le canton suisse de Fribourg). Autre possibilité : celui qui appartient à la famille des Schwenn (nom de personne correspondant au scandinave Sven). Aucun rapport par contre avec le cochon (allemand Schwein), d'autant que le nom apparaît sous la forme Swendiman en 1445. La francisation du patronyme date de la fin du XVIIe siècle. Cheverry Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est une variante du basque Etcheverry (= la maison neuve). Chevey Nom porté en Suisse, présent également en France, où il est très rare (45, 51). C'est apparemment une variante de Chevet, beaucoup plus fréquent (49, 41, 35), diminutif de l'ancien français chef (= tête). Le sens est difficile à définir, sauf à imaginer un surnom donné à celui qui a une petite tête. Cheviet Nom rencontré en Franche-Comté. Difficile à interpréter : faut-il en faire une variante de Chevillet (patronyme dont le sens n'est d'ailleurs pas très clair : celui qui fait des chevilles peut-être) ? Faut-il le rattacher aux formes commençant par Chav- (par exemple un diminutif de chave = creux, trou) ? Difficile à savoir. Chevillot Le nom est surtout porté dans la Haute-Saône et dans les Vosges. Son sens est incertain, tout comme celui des formes voisines Chevillet, Chevilley, Chevillat. Parmi les interprétations possibles, citons celle de M.T. Morlet (fabricant de chevilles), ou encore celle donnée au XIXe siècle par Lorédan Larchey (diminutif de chevreuil). A quoi on ajoutera un éventuel dérivé du verbe chever (= creuser), qui a donné en ancien français chevilleor (celui qui creuse, mineur). Le problème est le même avec le nom Chevillard, même s'il s'agit parfois d'un toponyme (nom d'une commune de l'Ain). Chèvre Nom porté dans la Meurthe-et-Moselle. Faut-il y voir un surnom lié à la chèvre (par exemple un gardien de chèvres) ? Peut-être, mais vu la localisation il est tentant d'y voir une déformation de Schaefer, Scheffer, Schäfer, qui désigne en allemand un berger (finalement, cela ne change pas grand-chose au sens !). Chevré Nom porté dans le Maine-et-Loire. Désigne celui qui est originaire de Chevré, nom de divers hameaux, éventuellement de Cheviré, commune du même département (le nom de famille Cheviré existe aussi). Chevreau Surtout porté dans le Cher et la Vendée, le nom évoque le chevreau, surnom possible d'un homme agile. Chevrenais Nom porté notamment dans l'Orne. Variante : Chevrenay. Il s'agit certainement d'un toponyme. Il existe un hameau le Chevrenay, mais à Saint-Nizier-sous-Charlieu (42). On pensera donc plutôt à la Chevrenaye à Barenton (50), ou à un autre lieu-dit non mentionné sur les cartes IGN. Sens du toponyme : sans doute chènevière. Chevreuil Assez fréquent dans la Mayenne et dans l'Orne, désigne en principe celui qui est agile comme un chevreuil. Variante ou matronyme : Chevreuille (Belgique, Pas-de-Calais, Indre). Chevreux Variante de Chevreuil (voir ce nom) portée notamment en Lorraine et dans la Sarthe. Chevrier Gardien de chèvres. Patronyme très courant dans les Vosges et en Vendée notamment. Chevrollier Patronyme surtout porté dans la Mayenne (variante Chevrolier). Désigne un éleveur de chevreaux. Chevy Un nom fréquent dans l'Ille-et-Vilaine. C'est sans doute un toponyme à rapprocher de Chavy (deux communes portent ce nom dans l'Allier et l'Indre). Etymologie incertaine. Désigne peut-être un endroit creux. Cheyrouse Nom porté dans le Cantal. Variantes : Cheyrousse, Cheyrouze. Désigne celui qui est originaire de Cheyrouse, nom de deux hameaux à Trizac et à Mauriac (15). Signification : lieu rocheux. Chezaubernard Porté dans la Creuse et dans l'Indre (variante : Chezeaubernard), désigne la ferme (Chézeau, également nom de famille dans la même région) de Bernard. De la même façon, Chézal (63, 43) donne Chézalviel (19), la ferme de Viel ou plutôt la vieille ferme. Chèze L'une des nombreuses formes prises par le latin casa = maison (pour le sens précis, voir Cases). On rencontre le patronyme Chèze surtout en Corrèze, département où l'on trouve aussi la forme avec article Lachèze. Chiana Nom italien. Doit désigner celui qui est originaire de la Val(le) de Chiana, dans l'Italie centrale (région de Sienne). Chiantello Aucune certitude pour ce nom italien. Peut-être celui qui est originaire du Chianti, région de Toscane centrale célèbre pour son vin. Chiappe Surtout porté en Corse, c'est la forme plurielle de Chiappa, toponyme évoquant un lieux caillouteux, un pierrier. A noter les lieux-dits Chiappe del Corbo à Tasso (2A) et Chiappe à Vivario (2B). Chiappini Le nom est assez répandu dans toute la moitié nord de l'Italie, depuis le Lazio jusqu'à la Lombardie. On peut certes y voir un diminutif de chiappe (= les fesses), mais il doit plutôt s'agir de l'un des nombreux diminutifs de Giacomo (= Jacques), sous sa variante Chiappo. Chiaradia Le nom est porté en Italie dans des régions diverses, la plus forte concentration se trouvant à la limite de la Vénétie et du Frioul. Je n'en connais pas la signification. Chiararia Nom italien très rare, difficile à situer géographiquement (peut-être la Vénétie). Il devrait s'agir d'un toponyme correspondant au français 'clairière'. Chiche Sans doute Chiché. On pense en général à un sobriquet désignant un avare, mais c'est à vérifier. Voir aussi Chichet si le nom est catalan. Chicheportiche Ce curieux nom, porté par des juifs séfarades, est généralement considéré comme une trancription du catalan Sasportes (= les portes, sas étant un article archaïque issu du latin ipsas). Le patronyme Sasportes ou Sasportas apparaît en 1390 (Abram Ces Portes à Saragosse). On trouve des Chicheportiche à Tunis en 1442. Variante : Chichportich. Chichet Nom autrefois très fréquent à Rivesaltes. Apparemment un dérivé de l'adjectif chiche, autrement dit sobriquet désignant une personne avare (origine incertaine, sans doute une formation expressive). Cependant, si le nom est catalan, on peut aussi envisager un diminutif francisé formé sur l'adjectif xic (= petit). Chicoine "Le nom est porté en Bretagne (22, 56) ainsi que dans l'Indre-et-Loire, où on trouve la variante Chicoisne. Autres formes : Chicouane (72, 49), Chicouène (22, 56). Diminutifs : Chicoineau, Chicoisneau (37, 41). Sens incertain. Un rapprochement semble possible avec le verbe ""chicaner"" (= poursuivre en justice), d'origine obscure et apparu sous la plume de Villon en 1460. Il pourrait donc s'agir d'un surnom donné à une personne procédurière ou à un avocat. On trouve également les noms Chicanne dans l'Yonne, Chicane à la Réunion, ainsi que Chicanneau dans les Vosges et la Haute-Saône." Chierico Plus courant sous la forme plurielle Chierici, c'est l'équivalent italien du français Clerc (voir ce nom). Variantes : Clerico, Clerici. Chiesurin, Chiesurìn Nom porté en Vénétie. On pense évidemment à un dérivé de chiesa (= église), mais est-ce bien la solution ? Chieux Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous la forme Chieus. Difficile de se faire une idée. On peut penser que le groupe -ieux correspond à -ieur, ce qui nous donnerait un chieur, à condition que le mot ait été utilisé au moyen âge, ce qui n'est pas forcément le cas. Autre solution : une déformation picarde de sieur (= seigneur), utilisé comme sobriquet (à rapprocher de Lesieur). Chieze, Chièze Nom surtout porté en Corrèze, également présent dans la Loire et le Vaucluse. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. Sens du toponyme : variante de Chèze, Chaise, avec le sens de maison (latin casa). Voir aussi Cases et Chaise. Chiffon Nom rare porté en Bourgogne, où l'on trouve aussi la forme Chiffot. Il ne devrait avoir en principe aucun rapport avec l'actuel chiffon, dérivé de chiffe, ces deux mots n'étant attestés qu'au XVIIe siècle. Mais il n'y a apparemment pas d'autre solution. Donc, faute de mieux, il pourrait s'agir malgé tout d'un marchand de chiffons, de hardes. Chignac Porté dans la Corrèze, désigne celui qui est originaire de Chignac, nom de deux communes de la Dordogne (Sainte-Marie et Saint-Pierre de Chignac) et de plusieurs hameaux, notamment en Corrèze dans les communes de Juillac et Arnac-Pompadour. Variante périgourdine : Chignague. Diminutif : Chignaguet (24), nom de hameaux à Blis-et-Born et à Saint-Cyr-les-Champagnes (24). Signification : en principe domaine gallo-romain formé sur l'anthroponyme latin Cannius, suivi du suffixe -acum. Chignaguet Nom porté en Dordogne, où l'on trouve aussi la forme plus rare Chignague. Je n'en connais pas le sens, mais il pourrait y avoir un rapport avec la cigogne (cigonha en occitan). En tout cas c'est un toponyme rencontré précisément en Dordogne, à Eyliac (Claud de Chignaguet), à Saint-Cyr-les-Champagnes, et surtout à Blis-et-Born, où l'on trouve Chignaguet, le Haut Chignaguet et la Fontaine de Chignaguet. Chigouesnel Nom rare porté dans le Calvados, rencontré aussi autrefois dans l'Ille-et-Vilaine. Sens obscur. Il faut peut-être le rapprocher de Gouesmel, Gouesnel (= chez Gouesnel ?), patronymes portés dans le Calvados et eux aussi de sens bien incertain. Chiker Nom de personne formé sur la racine arabe sh.k.r (= remercier) désignant celui qui est reconnaissant. Formes voisines : Chaker, Chakir, Chouker, Choukri, Chakri, Chikri. Chikh Arabe Nom de personne arabe très répandu, variante de Cheikh (shaykh = vieux, vénérable, chef de tribu). Dérivés : Chikhi, Chikhaoui, Chikhani. Chilard Porté dans la Manche et le Calvados, pourrait être un dérivé du prénom Achille (voir Chillet), formé par aphérèse. On trouve dans l'Isère la forme Chillard. Chillet Rencontré dans les Monts du Lyonnais, ce nom est un hypocoristique d'Achille, qui correspond bien sûr au héros grec, mais aussi à un martyr du début du IIIe siècle. Variante : Chilliet. Chillou, Chilloux Nom surtout porté dans la Haute-Vienne, rencontré aussi dans le Centre. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Chillou(x), toponyme fréquent dans cette région, où il désigne un rocher, un lieu caillouteux. L'hypothès d'un diminutif du prénom Achille semble moins probable. Chilou Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et la Sarthe, le nom se rencontre aussi sous la forme Chiloup. Autre variante : Chiloux. Il semble désigner celui qui est originaire du hameau de Chilou, à Martigné-Ferchaud (35). A noter aussi l'existence de plusieurs hameaux ou lieux-dits Chiloup, notamment dans la Sarthe et la Mayenne, les Deux-Sèvres et l'Ain. Faut-il voir un lieu où le loup a l'habitude de laisser des traces de son passage ? Sans doute pas. Dans le Centre le mot chillou désigne un rocher, un caillou. C'est sans doute la bonne solution. Chiniard Sans doute dérivé d'un ancien verbe *chignier, qui a donné l'actuel rechigner, ce serait un surnom donné à une personne qui fait preuve de mauvaise humeur. Le nom Chiniard est surtout porté dans le Cantal et en Saône-et-Loire. Variante : Chignard (49, 37). Chion On rencontre ce patronyme dans des régions très différentes. En Normandie, il semble s'agir d'une variante de l'ancien français cion qui correspond à l'actuel scion (= rejeton, jeune pousse, arbre de l'année). Le nom a pu être utilisé comme toponyme, ou encore comme surnom pour désigner un tout jeune homme. Mais il y a aussi beaucoup de Chion dans l'Isère, et là il s'agit d'un nom correspondant à l'italien Chiono, Chioni, dont le sens m'est hélas inconnu (peut-être un hypocoristique de Francisco). Chiorozas Patronyme assez rare rencontré exclusivement en Dordogne. L'origine semble en être un nom de lieu, mais je n'ai rien trouvé qui corresponde. Chiousse Le nom est porté dans les Bouches-du-Rhône, où l'on trouve aussi la forme Chioux. Il semble s'agir d'un toponyme évoquant soit une cluse, soit un enclos (sens du corse Chiusa). A noter le Ravin de Chiousse à Gréoux-les-Bains (04). Chirac On s'en serait douté, c'est dans la Corrèze que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre aussi dans l'Aveyron. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Chirac. On a le choix entre un village de la Corrèze, près d'Ussel, mais il y a d'autres communes de ce nom dans la Charente et la Lozère, ainsi qu'un hameau dans la Haute-Loire. Sens du toponyme, qui est formé avec le suffixe -acum : le domaine appartenant à Carius (nom d'homme gaulois). Chirez Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un nom de sens incertain. Dans d'autres régions, il désignerait un tas de pierres, un lieu rocheux (variante de Chiret, nom porté notamment dans la Nièvre), ici ce n'est sans doute pas le cas. Chiroleu Un nom qui pour l'instant me plonge dans l'embarras. Peut-être un diminutif d'origine auvergnate formé sur l'occitan caira (= pierre). Chiroli Le nom est porté en Corse, on le rencontre aussi dans le nord de l'Italie (Lombardie notamment). Il devrait s'agir d'un toponyme avec le sens de 'lieu rocheux', que l'on retrouve en France sous la forme Chirols (nom d'une commune de l'Ardèche). Chiron Nom fréquent dans l'Ouest, notamment en Vendée. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Chiron, toponyme évoquant un lieu pierreux. Chirouze Surtout porté dans l'Ardèche, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Chirouze. C'est le nom d'une commune de la Creuse (Saint-Oradoux-de-Chirouze), mais aussi celui de nombreux hameaux, notamment dans la Drôme et l'Ardèche. Sens du toponyme : lieu pierreux. Chistel Le nom est surtout porté dans la Manche, où on le rencontre aussi sous la forme Chitel. Sens incertain : on pensera à un diminutif de l'ancien français cist(e), qui désignait un panier, un coffre. A noter cependant qu'un hameau s'appelle la Chitelle à Camprond (50) et qu'il pourrait être à l'origine du nom de famille. Chiti Nom porté en Toscane et en Corse (variante : Chitti). Semble correspondre au toscan citto (= garçon, fiancé). Chive Un nom que l'on trouve surtout en Normandie (Seine-Maritime), et qui désigne un producteur d'oignons (chive est une forme normande ou picarde de cive, qui signifie oignon. Du latin ciba). Chivet, Chivot Diminutifs de Chive (voir ce nom) portés en Normandie et en Picardie. Chivoret Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Chivoré, Chivorez. Pourrait être un diminutif de l'ancien français civoire (= toit, voûte, porche). Chmiel Patronyme polonais qui désigne un producteur de houblon (polonais chmiel). Choblet Nom porté dans l'Ouest (44, 85), contraction de Chobelet (17), lui-même diminutif de Chobeau. Variante : Chaublet. Dauzat évoque un ancien verbe chober (= égrener les épis). On peut cependant se demander si, dans cette région, le mot Chobeau ne serait pas, tout comme Chaubeau dans le Sud-Ouest, un dérivé de l'adjectif chauve. A noter aussi l'existence de hameaux appelés Choblet (Gémozac, 17) et Chobelet (Chaniers, 17). Chocheprat Variante rare de Chaucheprat, nom rencontré dans le Puy-de-Dôme et l'Allier. Il signifie mot à mot 'celui qui foule le pré', nom à rapprocher de Chauchefoin (21, 10), celui qui foule le foin. Chochoy Nom porté en Picardie. Variantes : Chochoi, Chochois, Chochoix. M.T. Morlet en fait un dérivé du picard choche (= souche). Il semble plutôt qu'il s'agisse d'une autre forme de Chauchoy, désignant celui qui est originaire de Saulchoy ou encore de Saussoy, nom de diverses communes de cette région (60, 62, 80). Signification : bois de saules. Chodkowski Patronyme polonais dérivé de Chodko, lui-même hypocoristique de Chodor, qui correspond au prénom Théodore. Chognard Sans doute un surnom donné à un boulanger (de l'ancien français choine = pain blanc). Chohra Nom de personne qui doit normalement correspondre à l'arabe shuhra(t) = notoriété, renommée. Choisne En ancien français, le pain blanc était appelé pain de choine (ou choisne). La permière mention dans les textes est assez tardive (1342) et l'étymologie du mot demeure obscure. Comme nom de famille, et si c'est bien la bonne piste, on a dû donner ce surnom à un boulanger confectionnant du pain blanc. Choizeau Porté dans le Loiret, le nom est plus courant sous la graphie Choiseau. On trouve également les formes Choisel et Choiselle en Lorraine. C'est un toponyme fréquent désignant un moulin à eau (moulin à augets). Diminutifs : Choiselat, Choizelat (10, 89). Chollet Présent un peu partout en France, mais surtout dans le Centre, c'est un diminutif de chol (= chou), désignant soit un cultivateur de choux, soit un lieu planté de choux. Cholley Un nom de la Haute-Saône, qui désigne soit un producteur de choux, soit un lieu planté de choux. Chollou Patronyme rencontré dans l'Ille-et-Vilaine. Sans doute le surnom d'un producteur, d'un marchand de choux. Chomy Porté dans le Puy-de-Dôme, paraît désigner celui qui est originaire de Chomy, hameau à Saint-Martin-des-Olmes (63). Variante : Chommy (43). Chonavey Le nom est porté dans la Haute-Saône et dans les Vosges, où l'on trouve aussi la forme Chonavel (variante ancienne : Xonavel). Sens obscur. Peut-être un dérivé de xon, qui désigne dans les Vosges une passerelle, un pont. Chopin, Choupin, Chupin En ancien français, le verbe chopiner signifie cogner, et un chopin est un coup violent. Apparemment le patronyme Chopin est donc un sobriquet appliqué à une personne violente. On rencontre le nom Chopin dans le Nord-Pas-de-Calais et en Vendée (variante Choppin dans le Nord-Est). Les Choupin se trouvent pour leur part en Savoie et en Normandie, et les Chupin dans l'Ouest (49, 85, 79). Chopinaud Diminutif de Chopin (voir ce nom), porté dans la Haute-Vienne. Avec d'autres suffixes : Chopineau (45), Chopineaux (08, 88), Chopinet (23), Chopinez (88), Chopinot (01, 69, 45). Chopplet, Choplet Nom surtout rencontré dans les Ardennes et la Marne. Semble se rattacher au verbe d'ancien français choper (= heurter, buter). Rien de bien certain quant à l'interprétation : peut-être un surnom donné à celui qui trébuche. Choquereau Le nom est surtout porté dans le département du Nord, où l'on trouve les variantes Choqueriaux, Chocraux, Chocreaux, Chocreau, Chocro. C'est un diminutif de Choquier, avec deux sens possibles : soit le surnom d'un homme violent, bagarreur, soit un toponyme (sans doute lieu abondant en souches). Choquet Le nom se rencontre notamment en Picardie. Il pourrait s'agir d'un droit (en français soquet) prélevé sur les vins, et donc du surnom donné à celui qui percevait ce droit. Autre possibilité : un nom correspondant au verbe choquer (= heurter), surnom qui aurait été donné à un bagarreur. C'est peut-être enfin un toponyme désignant un lieu où l'on trouve des souches. Choquette Matronyme formé sur Choquet, que l'on rencontre surtout dans la Meuse. Choquez Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Sans doute une variante de Choquet (voir ce nom). Choron Nom surtout porté dans l'Oise. Au moyen âge, on appelle choron une sorte de cithare sans table d'harmonie (première mention en 1155). Le patronyme est apparemment un surnom donné à celui qui jouait de cet instrument. Chort Nom porté en Dordogne (variante : Chord). C'est apparemment une variante de l'occitan sort, sord, désignant celui qui est sourd. Chotard Nom présent surtout dans l'Ouest (35, 49, 56). Hypocoristique du nom de baptême Michel (Michel > Michot > Chotard). Choteau Patronyme assez fréquent dans le département du Nord (variante : Choteaux). C'est un diminutif du prénom Michel, formé par aphérèse (Michel > Michot > Chot > Choteau). Chotin Nom de famille porté dans l'Aisne et en Lorraine (55, 57). Variante : Chottin (37, 54). C'est un diminutif avec aphérèse de Michot, lui-même diminutif de Michel. Chotro Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne sans doute celui qui est originaire de Chotro, hameau à Aldudes (64). Le toponyme semble basque, je n'en connais pas le sens. Chouard Surtout porté en Bourgogne (21, 89), pourrait être un dérivé de l'ancien français choer (= tromper, flatter, surnom d'un personnage trompeur). Autre solution : dérivé de choe (= chouette, chat-huant). Variante : Chouart (51). Chouchana Nom porté par des juifs d'Afrique du Nord, rencontré aussi sous les formes Chouchan, Chouchane, Soussana, Soussane. Voir Bensoussan pour le sens. Chouckroun Variante de Choukroun (voir Choukri). Autre variante : Choucroune. Chouillier Nom rare, difficile à localiser (peut-être les Yvelines). Variante : Chouiller. Sans doute le surnom d'un producteur de choux. Chouillou Nom rare porté dans la région parisienne et en Normandie. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant un lieu bourbeux (dérivé du mot souille). Chouin Nom porté dans l'Ouest (44, 85) et dans la Haute-Vienne. Il désigne un rapace nocturne, la chouette ou le chat-huant (racine germanique *kawa), le surnom étant difficile à interpréter de nos jours. Dérivés : Chouinard, Chouisnard (35). Choukri, Choukroun Nom d'origine arabe formé sur 'ashqar (= blond, roux). Choukroun est un augmentatif, porté le plus souvent par des juifs d'Afrique du Nord. Choumaker Variante de Schumacher (voir ce nom) rencontrée en Lorraine (55, 54). Forme voisine : Choumatcher. Chouppe Nom assez rare porté dans les Deux-Sèvres. Désigne dans doute celui qui est originaire de Chouppes, dans la Vienne. Chouraki, Chouraqui "Porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord, parfois aussi par des musulmans, signifie ""celui qui vient de l'est"" (arabe sharqiyy)." Choureau Nom surtout porté dans la Côte-d'Or. Variante : Choureaux. Peut-être un surnom pour un personnage bouillant, qui a le sang chaud (ancien français chalre, chaurre = chaleur). Choux Le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire, on le trouve aussi en Martinique (variante : Chou). On pensera évidemment à un producteur de choux, mais il peut aussi s'agir de celui qui est originaire de Choux, nom d'une commune du Jura. Choyeau Nom porté en Vendée. Variante : Choyau, Choyeaux. Peut-être un toponyme : un hameau s'appelle Choyau à Jaulnes (77), ainsi qu'un lieu-dit à Bournand (86). Le mot choye désigne une souche, mais dans l'Est. On trouve par contre le nom de famille Choy en Gascogne, sobriquet pour celui qui est petit (gascon choi). Choyau pourrait en être un diminutif. Chrestia Surtout porté dans l'Ariège et les Pyrénées-Atlantiques, c'est l'équivalent de Chrétien, Christian (nom de baptême). A noter cependant qu'en Gascogne le mot 'chrestia' désignait au Moyen Âge un lépreux, un cagot, sens qu'il faut sans doute retenir pour les Chrestia du 64. Variante ancienne : Chestiaa. Chrestian L'une des nombreuses variantes du nom de baptême Chrétien (dont Christian est la forme savante). On la rencontre surtout dans le Vaucluse et le Var. Forme voisine : Chrestien (56, 30, 75). Chretien, Chrétien Nom de baptême issu du latin Christianus, qui est aussi à l'origine de la forme savante Christian. C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus fréquent. Chrétienneau Diminutif du prénom Chrétien porté notamment dans la Sarthe. Avec d'autres suffixes : Chrétiennot, Chrétiénot (21, 51, 52), Chrétienno. Christal Le nom est surtout porté dans les Vosges. Il peut avoir désigné celui qui travaillait le cristal, mais on pensera surtout à un diminutif de Christian. Christau Plutôt que de le rapprocher du cristal, il faut voir en ce nom une forme abrégée de Cristofol (voir ce nom). Christiaen, Christiaens Rencontrées dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, ce sont des formes flamandes du nom de baptême Christian (voir Chrétien). Christian Voir Chrétien. Le nom Christian est assez rare comme patronyme, sauf sans les départements d'Outre-Mer. Christie Hypocoristique écossais de Christian, éventuellement de Christine. Christien Surtout porté dans le Finistère, c'est une variante du nom de baptême Chrétien. Variante ou matronyme : Christienne (56). Christin Patronyme fréquent en Savoie. C'est une variante du nom de baptême Chrétien, Christian (latin Christianus). Christmann Le nom est essentiellement porté dans le Bas-Rhin. Il est facile de le décomposer en Christ + mann (= homme), mais plus difficile d'en comprendre la signification exacte. Le plus simple est d'y voir l'équivalent du mot 'chrétien' (christianus) ou du prénom Christian. Autre possiblité, plus aléatoire : celui qui jouait le rôle du Christ dans les mystères et les représentations de la Passion. Christofeul, Christofol, Christophe Voir Cristofol. Christol Porté dans l'Hérault et les départements voisins (12, 30), c'est une variante languedocienne du prénom Christophe, que l'on retrouve dans le nom de plusieurs communes appelées Saint-Christol. Diminutif : Christollet (74). Christophe Surtout porté en Lorraine (variante : Christoph), ce nom de baptême vient du grec Christophoros (celui qui porte le Christ) et fut popularisé par la légende de saint Christophe, un géant qui faisait traverser une rivière aux voyageurs et eut une nuit l'occasion de transporter le Christ sur ses épaules. Chuit Curieux nom dont on a du mal à trouver des traces anciennes. Il est présent dans le Centre et surtout en Savoie. Au moins une fois, il apparaît comme une déformation de l'alsacien (ou allemand) Schmidt. Mais est-ce vrai dans tous les cas ? Je n'en sais rien. Le dictionnaire de M.T. Morlet estime que ce pourrait être une forme masculinisée de l'ancien français chuite (= pot, baril). Cianferani Nom corse sur lequel je n'ai absolument aucune idée. La forme initiale était Cianfarani. Si vous pouvez m'aider, n'hésitez pas. Ciarmoli Plutôt rare, le nom se rencontre en Italie dans la Piémont et en Campanie. Je n'en connais pas la signification. Cibois Nom porté dans la Mayenne et dans la Sarthe, rencontré aussi sous la forme Sibois (29). Désigne sans doute celui qui est originaire de Cibois, hameau à Niort-la-Fontaine (53). Cibot Porté en Haute-Vienne et dans l'Indre, le nom paraît lié à l'oignon (ancien français cive, occitan ceba), mais il devrait s'agir plutôt d'une variante de Sibaud, nom de personne d'origine germanique (voir Sibaud). Autres variantes de Sibaud : Cibaud (07, 69, 80), Cibault (45, 36), Cibeau (33, 27). Cicco Hypocoristique de Francesco (= François) porté surtout en Italie du Sud. Diminutifs : Cicchetti, Ciccolo, Ciccoli, Ciccolini, Cicchelli, Cicchini, Ciccotti, Ciccotto, Ciccullo, et encore bien d'autres formes. Ciccone Fréquent en Campanie et dans les régions voisines, rencontré aussi dans le nord de l'Italie et en Sicile, c'est un augmentatif de Cicco, lui-même hypocoristique du prénom Francesco (= François). Cicerone Rencontré plus ou moins dans toute l'Italie, où il n'est cependant pas très fréquent, c'est bien sûr un nom de personne (en français Cicéron), popularisé par un célèbre orateur romain de l'Antiquité. Le nom est un dérivé du latin cicer (= pois chiche). Cicille Très rare, le nom semble originaire du Limousin (87). On le rencontre aussi sous la forme Cicile (86). Le nom est à rapprocher de Sicilia, rencontré pour sa part dans le Sud-Ouest. On peut y voir celui qui est originaire de Sicile, mais il semble plus sage d'en faire une variante du prénom féminin Cécile. Cid Porté en Espagne et au Portugal, ce serait peut-être un ancien nom de baptême d'origine obscure, renconté sous la forme Citi dans des textes médiévaux. Il est cependant plus tentant (et plus raisonnable ?) d'y voir le même sens que dans le Cid de Corneille, c'est-à-dire une transformation de l'arabe Sidi (sayyidî = maître, seigneur). Cidéron Le nom est aujourd'hui essentiellement porté en Guadeloupe. Ce devrait être un dérivé de Cidère, Sidère, patronyme porté dans l'Allier, dont la signification m'échappe. Il semble s'agir d'un nom de baptême, mais lequel ? Peut-être une variante locale d'Isidore. Ciepluch Dérivé du polonais cieply (= chaud), avec un sens qui reste à préciser. On rencontre également la forme Cieplucha. Ciesielski Nom très répandu en Pologne. C'est un dérivé de Ciesla, qui correspond au métier de charpentier. Cieslak Nom polonais dérivé de Ciesla, qui correspond au métier de charpentier. Avec un autre suffixe : Cieslik. Ciet Nom surtout porté dans la Corrèze, également présent dans le Sud-Ouest. Je n'ai pour l'instant aucune solution. Cieur Porté dans les Ardennes, c'est une variante de Sieur (= seigneur), surnom sans doute ironique. Cigainero Nom italien rare, porté dans le Frioul (province d'Udine). Aucune idée sur sa signification. Ciliberto Le nom est porté à la fois dans le nord de l'Italie (Piémont, Lombardie) et dans le sud (Campanie, Calabre, Sicile). Portée dans les mêmes régions ainsi que dans les Pouilles, la forme plurielle Ciliberti est plus fréquente. C'est un nom de personne d'origine germanique qui correspond au français Gilbert. Cilleros Désigne celui qui est originaire de Cilleros, nom de diverses localités en Espagne (Extremadura, Castilla-León). Le toponyme semble évoquer un cellier ou un grenier fortifié (latin cellarium, cellaria). On trouve aussi la forme Cillero, avec le même sens. Cimon Autre forme du prénom Simon, rencontrée aujourd'hui surtout en Guadeloupe. On trouve en Guyane le dérivé Cimonard. Cinquin Surtout porté dans la région lyonnaise, le nom peut désigner le cinquième enfant de la famille, mais il correspond aussi à un mot signifiant petit tonneau (fût dont la contenance était du cinquième du tonneau, et qui servait à mesurer l'huile). Il pourrait alors s'agir d'un sobriquet appliqué à un homme tout petit. Cintas Nom espagnol. Pourrait désigner un marchand de rubans, mais il s'agit plutôt d'un toponyme (avec le sens d'enceinte ?), que l'on retrouve notamment dans la localité de Cortijo de Cintas, province d'Almería. Cintrat Le nom est surtout porté dan l'Eure-et-Loir. Variante : Cintract. Il semble que ce soit un toponyme venu des abords du Massif Central : des hameaux s'appellent Cintrat à Saint-Just-le-Martel (87) et à Saint-Julien-le-Vendômois (19), le nom se retrouvant dans la commune de Chareil-Cintrat (03). Signification : le domainede Cintrius ou Cintirius, nom d'homme gaulois. A noter que dans l'Eure-et-Loir le nom de famille est à l'origine du Bois Cintrat à Fresnay-le-Comte. Autre variante : Sintrat (58). Ciny Nom rare porté dans le Rhône et dans l'Ain. Aucune idée hélas quant à sa signification. Ciotta D'origine italienne (variante : Ciotti), le nom est sans doute un toponyme désignant une dépression de terrain. Cipresso Rencontré dans diverses régions italiennes, le nom est assez rare. On rencontre aussi la forme plurielle Cipressi, notamment dans les Abruzzes. En principe, ce devrait être un toponyme lié au cyprès. Cipriani Variante corse de Cyprien (voir ce nom). On trouve aussi en Italie la forme Cipriano. Autres formes : Cipria (971), Ciprian (74, 68, 55), Ciprien (19, 971), Ciprin (971). Circhirillo Nom rare porté dans le Piémont. Aucune idée quant à sa signification. Ciron C'est dans la Saône-et-Loire que le nom est le plus représenté, mais on le trouve dans plusieurs autres régions. Il peut évoquer la cire, et être un surnom pour celui qui fabrique des cierges. Mais le nom existe aussi comme toponyme : une commune de l'Indre et une rivière du Sud-Ouest s'appellent Ciron. Cirotte Nom rare porté dans le Centre (18, 45), matronyme formé sur Cirot, qui est un diminutif du nom de baptême Cyr (également écrit Cir). Cirotteau Surtout porté dans le Loiret, c'est un diminutif de Cirot (49, 86, 62) ou de Cirotte (18, 45). Pour ces noms, on hésitera entre le prénom Cyr (écrit aussi Cir) et un fabricant ou un marchand de cire. Cisneros Désigne celui qui est originaire de Cisneros, localité de la province de Palencia (Castilla-León). Sens du toponyme : lieu fréquenté par les cygnes (espagnol cisne). Cistac C'est dans la Haute-Garonne que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire de Sistac, nom de deux hameaux à Marquefave (31) et à Sainte-Croix-Volvestre (09). Formes voisines : Cistacq (64), Sistac (31), Sistach (31, 66), Sistachs (Catalogne). Ciurana Espagne Nom catalan (variante Siurana). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom : deux villages s'appellent Siurana en Catalogne. L'un, dans l'Alt Empordà, est mentionné en 982 sous la forme Siverana (sans doute Severiana villa = le domaine de Severius). Civet Diminutif de cive (= oignon), a dû désigner un producteur ou un marchand d'oignons. On le rencontre surtout dans l'Isère et la Saône-et-Loire, ainsi que dans la Mayenne. Le sens est sans doute le même pour Civel (44, 56, 43). A noter cependant qu'un hameau s'appelle le Civet à Saint-Ismier (38). Civil Sobriquet désignant une personne polie, aimable (latin civilis). Civrac Désigne celui qui est originaire de Civrac, nom de trois communes de Gironde, également nom de deux hameaux (33, 79). Signification : le domaine (suffixe -acum-) de Severius, nom d'homme latin. Les formes voisines Civrais, Civray, Civrays, Civreis renvoient à d'autres localités (18, 37, 86 notamment) et ont la même origine. Cizel Porté dans la Haute-Saône et le Doubs, le nom se rencontre sous la forme Cizeau dans le Loiret. On trouve plus rarement les formes Cisel (62, 12), Ciseau (49). Il devrait désigner l'utilisateur d'un ciseau, sans doute un sculpteur ou un menuisier. Clabaut Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, le nom se rencontre aussi sous les formes Clabau, Clabaud, Clabault, Clabaux, Clabeaut, Clabeaut, Clabeaux. On peut penser au moyen français clabaud (chien qui aboie beaucoup, puis homme qui crie beaucoup et sans motif), mais il faut aussi envisager un nom de personne d'origine germanique, à rapprocher de Claerbout, Claerboudt, Claereboudt, Claerebout, Clarebout, Clerbout (latin clarus = clair + bold, bald = audacieux). Claes Très courant en Belgique, c'est un diminutif formé par aphérèse sur le nom de baptême Nicolas (en flamand Niklaas). On trouve aussi la forme Claeys, qui correspond à la variante Niklaais de Niklaas. Claeys Voir Claes. Clain Nom très fréquent à la Réunion. Il existe aussi en métropole, où on le rencontre surtout dans le Centre-Ouest (45, 49, 61). En ancien français, le mot clain (variante claim) signifie cri, clameur. Il doit donc s'agir d'un sobriquet donné à une personne criarde. Il y a cependant un autre sens au mot clain : plainte en justice. Mais il semble que les Clain de la Réunion n'aient pas du tout la même origine : leur nom est apparemment une transformation par aphérèse de Sekeling (Jan Sekeling, venu d'Amsterdam et marié à la Réunion en 1688, dont les enfants ont tous porté le nom de famille Clain). Le nom Sekeling est à rapprocher du vieux néerlandais sekele (= petite faux), et il désigne probablement l'utilisateur de cet outil. Clair Nom de baptême issu du latin Clarus (clarus = célèbre), popularisé par plusieurs saints des débuts du christianisme, notamment saint Clair, qui aurait été le premier évêque de Nantes. Claireaux Le nom est aujourd'hui surtout présent à Saint-Pierre-et-Miquelon, mais il semble originaire de la Manche. Il s'agit d'un diminutif du nom de baptême Clair (saint Clair fut le premier évêque de Nantes). Variantes : Clairaud (23), Clairault, Clairaux (50), Claireau (44), Clairel (14) et sans doute Claireux (44). Claisse Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est une forme francisée de Claes, hypocoristique du néerlandais Niklaas (= Nicolas). Variantes : Clais, Claise, Claix. Clamens Patronyme fréquent en Languedoc (31, 82, 11). Autres formes : Clamen (13, 83, 33), Clament (24). C'est une variante du nom de baptême Clément (latin clemens = bon, clément, pacifique). Clanché Nom surtout porté en Lorraine (57, 88). Désigne sans doute un gaucher, ou encore une personne gauche, maladroite. A rattacher à l'ancien français esclenc (= gauche), qui a donné l'adjectif esclenchier. On trouve également, avec le même sens, les patronymes Clanchet, Clancher, Clanchier, ou encore Leclanché. En Bretagne, on rencontre des Le Clanche ou Le Clainche Clanet Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Clanet. Un hameau porte ce nom en Gironde (commune de Saint-André-de-Cubzac), un autre dans l'Ariège (Montardit). Vu la fréquence du patronyme dans l'Ariège et les P-O, c'est la seconde solution qui paraît la bonne. Claparède Surtout porté dans l'Hérault et le Cantal, désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Claparède ou qui en est originaire. Le toponyme a le sens de lieu pierreux (voir Clapier) et est assez fréquent en Languedoc. Clapier Le nom est porté notamment dans l'Hérault et le Vaucluse. Variantes : Clapié (34, 82, 25), Clapiers, Clapiès. On trouve aussi en Savoie la forme Clappier. C'est un toponyme très fréquent, avec le sens de tas de pierres, lieu rocailleux (racine *clapp = pierre, sans doute préceltique). On trouve, avec le même sens, les noms Clap (07), Clape, Clapp, Clappe (26), Clappaz (Savoie), Clapt (30, 07). Claque Porté dans le Pas-de-Calais, ce nom très rare est difficile à expliquer avec certitude. On le rencontre parfois comme toponyme, associé le plus souvent à un bois ou à une forêt. Clar Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales, c'est un nom de baptême, équivalent du français Clair (voir ce nom). Clarac Porté dans l'Ariège, le Gers et la Haute-Garonne, désigne celui qui est originaire de Clarac, nom de deux communes des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne, ainsi que de plusieurs hameaux. Dans l'Ariège on rencontre des hameaux appelés Clarac à Baulou et au Vernet, mais c'est dans le Gers que le toponyme est le plus répandu (Auch, Roquefort, Sempesserre, Montpézat, Ricourt, Lupiac, Haget). Signification : le domaine de Clarus, nom d'homme latin. Variantes : Claracq (64, nom d'une commune de ce département), Clarat (11, 66). Claranbaux Porté dans le département du Nord, le nom est plus fréquent sous les formes Clairambaud, Clairambault (45, 36), Clairembault (49), Clairenbeaud (33, 79), , Clareboudt, Clarebout (59, 62), Clarembaux (63), Clérambault (86), Clérambaut (36), Clérambaux, Clérambeaux, Clérembault, Clérembaut, Clérembaux, Clérembeau, Clérembeaux, Clérembot (61, 14, 971). C'est un nom de personne d'origine germanique formé sur le latin clarus (= clair, illustre) et le germanique bald, bold (= audacieux). Claret Diminutif correspondant à l'ancien nom de baptême Clair (< latin clarus = illustre, brillant), qui a été porté par plusieurs saints des débuts de la chrétienté. C'est en Savoie et en Dauphiné que le nom est le plus répandu. Clarion Diminutif du nom de baptême Clair (voir ce nom), le patronyme est aujourd'hui surtout porté en Guadeloupe et en Provence (13). Variante : Clariond (04, 84, 83). Formes voisines : Clariou (34, 30), Clariot (84), Clario (31, 32). Clarisse Nom porté dans le département du Nord, où l'on trouve aussi les formes Claris, Clarist. Semble correspondre au prénom féminin Clarisse (latin Claritia, diminutif de Clara = Claire), mais il pourrait bien s'agir plutôt d'une variante flamande du prénom masculin Clair (voir ce nom). Clarisson Le nom, assez rare, est porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique, ainsi qu'en Corrèze et dans le Cantal. Il devrait s'agir d'un diminutif du prénom Clair, plutôt que du prénom féminin Clarisse. Variantes ou formes voisines : Clarissou, Clarissoux (19). Clark, Clarke Le nom est essentiellement porté en Angleterre, mais on le rencontre aussi dans l'Oise. Il correspond au français Clerc (voir ce nom). Clarmont Porté dans la Haute-Garonne et dans l'Ariège, désigne celui qui habite un lieu-dit Clarmont (Clairmont, Clermont), autrement dit le mont clair, toponyme très fréquent. Clarot L'un des nombreux diminutifs de Clair (voir ce nom) porté notamment dans l'Aisne et dans la Marne. Clary Dans les Alpes-Maritimes, le nom semble être une variante de l'italien Clari, qui correspond au prénom Clair. Dans le Nord, il désigne celui qui est originaire de la commune de Clary (59). Clastres, Clastre Voir Claustre, dont Clastre est une forme contractée. Claude Nom de baptême formé sur le latin Claudius (qui signifie au départ boiteux). Saint Claude, qui a donné son nom à une ville du Jura, ne fut pas évêque de Besançon comme on le croit souvent, mais abbé du monastère de Saint-Oyand (VIIe siècle). Claudel Diminutif de Claude très fréquent dans les Vosges et en Normandie (76). Claudepierre Nom de baptême ou nom de famille composé (Claude + Pierre) porté surtout dans les Vosges et le Haut-Rhin. Claudin Diminutif de Claude porté surtout en Lorraine. Diminutifs de Claudin : Claudinon (42), Claudinot (70). Claus Variante de l'allemand Klaus, hypocoristique de Nicolas. Nom rencontré dans l'Est, notamment en Alsace. Clausel Le nom est surtout porté dans l'Aude. Variantes : Clausell, Clausells (66), Clausels (12), Clauzel (30, 11, 19). Forme féminine : Clauzelles (11). C'est un toponyme désignant un petit enclos, un petit domaine rural. Clausier Rencontré aussi sous la forme Clauzier, le nom semble originaire de l'Ardèche. Il faut le rattacher à l'occitan clausa (enclos, domaine rural), soit pour désigner l'exploitant de ce domaine, soit comme toponyme : un hameau s'appelle Clauzier à Sainte-Eulalie (07), un autre le Clausier à Sainte-Anastasie (15). Claustre, Claustres Le nom signifie cloître, et a pu désigner celui qui vivait dans un cloître ou habitait à proximité de celui-ci. Notons cependant que le nom, dans la France du sud et en Catalogne, désignait aussi la cour intérieure d'une maison, autour de laquelle s'organisait l'ensemble du bâti. Clautour Le nom est surtout porté en Vendée (également 41, 79). Variantes : Clotour, Cloutour, Cloutou, Cloutoux. Il correspond à l'ancien français clauteur, qui désignait un crocheteur (celui qui portait des fardeaux à l'aide d'un crochet). Autre possibilité : un cloutier. Clavaguera La présence du -a final fait penser à un toponyme. Le nom, en catalan (claveguera), désigne un égout (latin *cloacaria < cloaca). On peut cependant envisager une autre origine, un dérivé du latin clausum, avec le sens de enclos, comme le français Clavières. Claveau Le claveau (ou clavel) étant un clou, on a affaire à un surnom désignant sans doute celui qui fabrique ou vend des clous. Le nom est surtout porté dans l'Indre-et-Loire. Variantes : Clavaud, Clavault (87, 86), Clavel (38, 48). Claveloux "Nom surtout porté dans la Loire (variante : Clavelloux). Difficile de se faire une idée exacte : clavel (dont clavelou est un dérivé) semble corespondre au mot ""clou"". On propose parfois un sobriquet désignant celui qui a le visage vérolé (plein de petits clous). A noter cependant le hameau des Clavelloux à Vernières-en-Forez (42)." Clavera Nom rare porté dans l'Aude. Il est plus fréquent sous la forme Clavère, rencontrée notamment en Béarn (également aux Angles, 66). C'est un toponyme, qui semble désigner un lieu fermé, un enclos. Une forêt s'appelle la Clavera à La Llagonne (66), et il existe de nombreux hameaux (la) Clavère dans le Sud-Ouest (64, 31, 47). Claverie Nom très courant dans les Pyrénées. On peut penser à une fabrique de clous, mais il s'agit en fait d'un toponyme désignant un enclos. Clavet Porté notamment dans le Tarn-et-Garonne et dans le Gers, semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Clavet. Dans la région concernée on notera les hameaux de ou du Clavet à Lisle-sur-Tarn (81), à Sieuras (09), à Casseuil et au Pian-sur-Garonne (33). Le toponyme pourrait avoir le sens de petit enclos. Clavier Porté dans diverses régions (surtout 44, 18, 42), correspond à un métier ou plutôt une fonction : celui qui était chargé de porter les clés (d'une ville, d'un monastère etc...), un portier. Variantes : Clavié (31, 47, 40), Clavé (40, 64, 31). Il peut s'agir parfois aussi d'un toponyme avec le sens de lieu clôturé. Clavière Le nom est porté en Corrèze et en Saône-et-Loire. Variantes : Clavieras (18), Clavières, Claviers (46, 40, 33). C'est un toponyme fréquent désignant un lieu clôturé. Clavioz Nom savoyard qui semble en rapport avec le substantif clé. Peut-être celui qui avait la charge des clés de la commune (équivalent de Clavier, Clavaire). Clavreul Correspond à l'ancien français claveruel, sans doute une sorte de vrille. Surnom donné à celui qui utilisait cet outil. Le nom est surtout porté dans la Mayenne. On trouve la variante Clavreuil dans le département voisin du Maine-et-Loire. Cléban, Clébant Nom porté en Belgique. Semble correspondre au latin médiéval clibanus (= four). Cleeren Porté en Belgique, c'est un génitif néerlandais correspondant au prénom français Clair (éventuellement au féminin Claire). Clémenceau Diminutif du nom de baptême Clément, surtout porté dans le Bordelais et en Poitou-Charentes. Formes voisines : Clémençat, Clémencel (matronyme Clémencelle), Clémencet, Clémencin, Clémençon, Clémençot, beaucoup des ces noms se rencontrant en Bourgogne et dans les régions voisines. On trouve aussi des variantes avec a : Clémanceau, Clémancet, Clémancey, Clémançon. Clémencier Porté dans la Côte-d'Or et le Jura, c'est sans doute un diminutif du prénom Clément. Clément, Climens Nom de baptême (latin Clemens = bon, pacifique). Plusieurs saints ont porté ce nom. Clementelli Diminutif de l'italien Clemente, Clementi (= Clément, nom de baptême). Assez rare, on le rencontre dans la Basilicata et la région romaine. Avec un autre suffixe : Clementini. Cléophas Porté notamment dans l'Hérault (également 54, 972), c'est un ancien nom de baptême qui correspond au grec Kl(e)opas, forme abrégée de Kleopatros (= né de père glorieux). Clopas ou Cléopas est mentionné dans les Evangiles comme étant un proche de Jésus : 'Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala.' (Jean 19:25). Cette Marie, femme de Clopas, appelée parfois Marie de Cléophas, est plus connue sous le nom de Marie-Jacobé, l'une des 'Saintes Maries de la Mer', ce qui explique la vogue du prénom Cléophas en Provence et en Languedoc. Variantes : Cléophat (973), Cléophax (13). Cler Variante de Clair (voir ce nom) portée dans des régions très diverses (39, 17, 46). Cléray Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Eure, désigne celui qui est originaire du Cléray, nom de hameaux à Landavran (35), Argentré (53), Feneu (49), Fay (72) et Belfonds (61). Clerbois Le nom pourrait désigner une clairière. Cependant, vu sa localisation dans le département du Nord, il faut plutôt le considérer comme une variante de Clerbout, nom de personne d'origine germanique (voir Clabaut et Claranbaux). Clerc Le nom désigne évidemment un clerc (latin clericus), membre du clergé mais pas forcément prêtre. En fait, le nom désigne surtout un lettré. Le sens actuel de secrétaire (notamment chez un notaire) apparaît plus tardivement (XVe siècle). Cléret Le nom est porté dans des régions assez diverses (62, 63, 78, 50 notamment). On a le choix entre deux possibilités : soit un diminutif du prénom Clair, soit un toponyme avec le sens probable de petit étang. Clerfeuille Le nom est surtout porté en Charente (également 86, 89). Variante : Clairfeuille (16). C'est un toponyme désignant une clairière. Clerfeuille est un hameau à Asnières-sur-Blour (86). Clergerie Le nom est porté en Dordogne et en Corrèze. Il désigne celui qui est originaire de la Clergerie, nom de nombreux hameaux (surtout dans l'Ouest). Il pourrait s'agir ici de la Clergerie à Fleurac (24). En ancien français la clergerie était le greffe (tenu par les clercs), mais le toponyme a pu désigner un établissement religieux. On trouve également en Dordogne les noms de famille Clergereau, Clergereaux (jeune clerc ?). Clérin Assez fréquent dans l'Yonne, également présent dans la Somme, c'est un diminutif du nom de baptême Clair (voir ce nom). Cléris C'est dans l'Eure que le nom est le plus fréquent, on l'y rencontre aussi sous la forme Clérisse, dont Cléris semble une masculinisation. C'est un nom de baptême féminin, Clarisse, dérivé de Clara (= Claire). Les clarisses sont aussi un ordre religieux fondé par sainte Claire au XIIIe siècle. Variantes : Clarice, Claris, Clarisse. Clermont Originaire de Clermont. Le seul problème, et il est de taille, c'est qu'il y a des dizaines de Clermont en France ! Clet Nom fréquent dans l'Isère, présent également en Normandie (76). C'est un diminutif formé par aphérèse sur Anaclet, nom de baptême popularisé par un des premiers papes (du grec anaklesis = demande d'aide). Cliche C'est dans l'Aisne que le nom est le plus répandu. C'est l'équivalent picard de l'ancien français clice, qui désignait notamment l'osier tressé. Sans doute le surnom d'un fabricant d'objets tressés (par exemple des clisses, petites claies pour égoutter les fromages). On trouve toujours dans l'Aisne la variante Clisse. Diminutif : Clichet (02). Clignez Porté dans le Nord et en Belgique, rencontré aussi sous la forme Cligniez (Picardie), le nom est une variante de Clignet (77, 51), c'est sans doute un dérivé de l'adjectif d'ancien français clin (= incliné), surnom d'un homme voûté ou toponyme (terrain en pente). Climaco Portugal Nom assez rare d'origine portugaise. Il s'agit d'un ancien nom de baptême (en français Climaque), qui renvoie à un saint du VIIe siècle, saint Jean Climaque, moine et ermite du monastère du Sinaï. Il écrivit un traité de spiritualité et de vie monastique, L'Echelle du Paradis, qui lui valut son surnom de Climaque (en grec, klimakos = échelle). Fête : le 30 mars. Clin Surtout porté en Picardie et dans la Manche, correspond en principe à l'ancien français clin (= terrain en pente). Il s'agirait donc au départ d'un toponyme. Clinard Surtout porté dans l'Eure-et-Loir (également 77, 45), c'est un dérivé de Clin (voir ce nom) dans lequel M.T. Morlet voit un sobriquet pour un homme courbé, voûté. Clinquart Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom a pu désigner un homme bruyant (racine néerlandais klink), mais c'est aussi une sorte de monnaie. Variante : Clainquart. Le rapprochement avec la monnaie est évident dans les noms Clinckemaille, Clinckemaillie, Clinckemalie, Clinkemaillie (59), la maille étant une monnaie de peu de valeur. Clinton Désigne celui qui est originaire d'une localité anglaise portant ce nom, sans doute Glinton dans le Northamptonshire, toponyme mentionné en 1060 sous la forme Clinton, qui paraît évoquer un enclos. Clion Nom surtout porté en Poitou-Charentes (79, 17). Désigne celui qui est originaire de Clion, nom d'une commune de la Charente-Maritime (également commune de l'Indre). Sens du toponyme : dérivé de clie, qui désigne un lieu clôturé (gaulois *cleta). Cliquennois Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Cliquennoy, Cliquenois, Cliquenoy. Il désigne celui qui est originaire du Cliquenois, hameau à Wambrechies (59). Clisson Désigne celui qui est originaire de Clisson, nom d'une commune de Loire-Atlantique, également château et hameau à Boismé (79), ou encore hameau à Saint-Jean-de-Monts (85) et à Saint-Sauveur-des-Landes (35). C'est dans les Deux-Sèvres que le nom est le plus répandu. Signification : le domaine de Cliccius, nom d'homme latin. Clo Curieux nom porté dans le Haut-Rhin au moins depuis le XVIIe siècle. Difficile de se prononcer, mais il pourrait s'agir d'un hypocoristique de Nicolas, à rapprocher de formes telles que Niclot (55, 54). Seules des attestations plus anciennes permettraient d'en savoir plus. Cloarec C'est l'équivalent breton du français Clerc (voir ce nom). Variantes : Cloérec, Cloirec, Clorec, Clouérec, Le Cloarec, Le Cloerec, Le Cloirec. Cloatre, Cloâtre Voir Cloitre. Nom surtout porté dans le Finistère (variante : Cloastre). Clodic Diminutif du prénom Claude, porté dans le Morbihan. Cloitre, Cloître Désigne celui qui habite un lieu-dit le Cloître, où se trouvait un monastère. C'est en Bretagne que le nom est le plus répandu (29), on le trouve aussi en Savoie et en Dauphiné (variante Cloitres), ainisi que dans l'Oise. A noter les communes bretonnes du Cloître-Pleyben et du Cloître-Saint-Thégonnec (29). Clolot Rare, le nom est porté en Haute-Saône. Sens incertain. Il existe un lieu-dit la Ferme du Clolois à Jussey (70), qui semble en rapport avec le nom de famille. On peut aussi envisager une contraction de *Claudelot, double diminutif de Claude. Cloménil "Le nom est porté dans l'Eure. Variante : Clomesnil (14, 28). Il désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé (sens probable : maison rurale avec un enclos ou une fortification, ""clos mesnil"")." Cloots Forme génitive de Cloot, nom de personne flamand qui correspond soit à Claude, soit à Cloud (germanique Hlodwald). Cloppet Nom porté en Savoie, rencontré sous la forme Clopet en Charente. Il désigne un boiteux, tout comme la forme plus rare Clopt (74) ou encore les noms Clop (84), Clopeau, Clopeaud (79). Etymologie : latin cloppus, à l'origine de l'ancien français clop et du verbe clopiner. Cloputre Le nom semble originaire de Normandie (28, 61). Aucune solution, sinon un éventuel et peu agréable rapprochement avec le cloporte. A noter que le nom de famille Cloporte existe dans la Loire. Cloquette Porté en Normandie et en Picardie, désigne, tout comme Cloquet, celui qui utilise une clochette (peut-être un marchand ambulant). Clos voir Delclos. Close Nom rencontré en Belgique. C'est un hypocoristique du nom de baptême Niklaus (= Nicolas), formé par aphérèse. Autres formes : Clos, Closse. Closier Surtout porté dans les Côtes-d'Armor et la Sarthe, le nom désigne un métayer ou un jardinier (dérivé de clos = enclos, puis métairie, jardin). Closson Surtout porté dans la Marne, c'est un diminutif de Closs, Closse (57, 51, 52, 88), autres formes de Claus, Clauss, Clausse (= Nicolas). Avec un autre suffixe : Closset, Clausset (57, 55). Clot, Clotes Terme topographique. Originaire d'un mot préroman, le clot est un endroit creux. La forme féminine clota (>Clotes) semble désigner une dépression plus grande, plus profonde. Clotilde On trouve ce nom à la Guadeloupe. Comme c'est souvent le cas, il doit s'agir d'une esclave à qui on a donné comme nom de famille un prénom féminin (le prénom de sa marraine ?). Quant au nom Clotilde, c'est au départ un matronyme germanique, Hlothilda ( hlod = gloire + hiltia = combat). Clouaire Variante de Clothaire, Clotaire, nom de personne d'origine germanique (Hlothari : hlod = gloire + hari = armée). On trouve le nom Clouaire en Normandie (14). Les Clotaire se rencontrent dans les Landes et à la Guadeloupe. Clouatre, Clouâtre Variante de Cloitre, Cloître (voir ces noms) portée au Canada ou en Louisiane. Les plus anciennes mentions connues en France situent le nom dans la région grenobloise. A noter qu'il a été parfois déformé en Cloutre. Clouet Diminutif du nom de baptême Cloud (germanique Hlodwald > Chlodwald : hlod = glore + wald, de waldan = gouverner). Le nom est fréquent dans la Loire-Atlantique et dans la Marne (également présent en Belgique). Clousier Variante de l'ancien français closier, qui a pu désigner un gardien un portier, mais surtout le paysan qui exploitait une closerie (champ enclos, puis exploitation rurale). Le nom est surtout porté dans le Loir-et-Cher et la Sarthe. Variantes : Closier (22, 72), Clouzier (61, 41, 28). Cloutier Deux souches apparemment pour ce nom : l'une dans l'Est (51, 55), l'autre en Bretagne (22,35), et peut-être une troisième dans l'Allier. Il s'agit bien sûr d'un métier, celui qui fabrique des clous. Cloysil Nom rare porté dans l'Essonne et l'Ille-et-Vilaine. Sans doute un diminutif de clois, variante de l'ancien français clais, cloie (= lieu clôturé). Cluet Nom porté en Picardie (02, 60), également présent en Catalogne. Il s'agit vraisemblablement d'une variante de Clouet (voir ce nom). Cluzet Le nom est porté dans la Creuse, ainsi que dans la Haute-Garonne et le Gers. C'est un toponyme désigant un petit col, un défilé montagneux (dérivé de cluse) ou un petit enclos (dérivé de clos). Variante : Cluset (38, 54). Dans la Creuse, un hameau s'appelle le Cluzet à Sermur (23). Le toponyme est surtout fréquent dans la Sud-Ouest (32, 33). Cnop, Cnops Variantes de Knop, Knops (voir Knops). Coatarmanach Nom rare porté dans le Finistère. C'est un toponyme formé sur le breton koad (coat) qui désigne un bois, suivi d'un complément déterminatif, ici le mot manac'h (= le moine). Autrement dit 'le bois du moine'. A noter les hameaux de Coat ar Manac'h à Plouégat-Guérand (29) et à Plestin-les-Grèves (22), ainsi que celui de Coat Manac'h à Saint-Renan (29). Coatgoureden (de) Nom breton désignant celui qui détenait la seigneurie de Couatgoureden, toponyme existant à Bulat-Pestivien (22). Signification : le bois de Goureden (voir Gourden). Coatrieux Porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un toponyme désignant le bois (coat) situé près du Trieux, nom d'une rivière de ce département. Coatsaliou Désigne celui qui est originaire de Coatsaliou, ancien domaine situé dans la commune du Trévoux (29). Signification : le bois (koad) de Saliou (voir ce nom). Cobert Nom de personne d'origine germanique, Godberth (transformation du g initial en c) : god = dieu + berht = brillant. Patronyme rencontré en Normandie et en Picardie (76, 80, 62). Cobigo Nom de famille porté dans le Morbihan. On le considère comme un diminutif du prénom Jacob, formé par aphérèse. Cobos Nom espagnol. Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom : plusieurs hameaux, ainsi que quatre communes, dont deux dans la province de Segovia, une dans celle de Palencia et une autre dans celle de Burgos. Le toponyme doit avoir le sens de grotte, abri, mais je n'en suis pas certain. Cocagne On trouve surtout ce nom dans la Seine-Maritime et dans le Jura. Les formes voisines Cocaign et Cocaigne se rencontrent dans le Finistère. Le sens en est assez obscur. Le mot cocagne a désigné en moyen français la pâte de pastel, et il peut s'agir du surnom d'un marchand ou d'un teinturier. A noter cependant le moyen néerlandais kokenje, qui désignait un petit gâteau de sucre. Cocard Porté notamment dans la Seine-Maritime, le Maine-et-Loire et la Vendée, c'est une variante de Coquard, Cochard (voir ce nom). Autre forme : Cocart (59, 62, 80). Diminutif : Cocardon (77, 89). Cocat Nom porté dans l'Isère. Aucune idée, sinon un éventuel rapprochement avec l'italien Coccato, dont le sens n'est pas très clair. Cochard Fréquent dans le Finistère, le nom est également porté dans l'Isère et est présent à la Réunion. A rapprocher de Coquard, il peut avoir comme lui plusieurs sens : soit un niais, un benêt, soit un personnage vaniteux ou un débauché. Variante : Cochart (08, 44, 51). Cochaux Variante de Cocheux, qui selon M.T. Morlet correspond à l'ancien français chaucheur (= débauché). On trouve surtout les Cochaux dans les Ardennes, et les Cocheux dans la Nièvre. Cochefert Porté en Picardie (02, 80), c'est un surnom donné à celui qui entaille le fer, soit un forgeron, soit celui qui manie l'épée. Cochelin Le nom, surtout porté dans la Sarthe, signifie 'petit coq', un surnom qu'on peut interpréter de nombreuses façons (on pense généralement à un sobriquet pour un homme prétentieux). Cochenet "Nom porté dans la Meuse, où l'on trouve aussi la forme Cochener. M.T. Morlet propose ""petit cochon"", sobriquet indiquant la malpropreté ou la paillardise. Cochener pourrait cependant être une variante de Kushner, nom souvent porté par des juifs askhénazes, que l'on rattache en principe à l'allemand Kürschner (= fourreur). Reste à savoir si Cochenet n'est pas lui-même une variante de Cochener." Cocher Il s'agit en principe d'un éleveur de coqs (le mot cocher appliqué à un conducteur de voitures ne date que du milieu du XVIe siècle). C'est dans le Morbihan que le nom est le plus répandu, mais il semble difficile de le rattacher au breton coch (= entaille). Cochet Diminutif de coq, c'est sans doute un sobriquet désignant un petit homme vaniteux, ou encore un coureur de jupons. Le nom est fréquent dans l'Aisne, mais aussi en Savoie. Cochetel Diminutif de Cochet (jeune coq, et par métaphore personnage vaniteux), le nom est porté dans la Loire-Atlantique et en Vendée. Variante : Cocheteau. Avec un autre suffixe : Cocheton (41). Cochin Porté notamment dans le Maine-et-Loire et l'Eure-et-Loir, le nom désigne un jeune coq, surnom probable pour un homme vaniteux. Dérivé : Cochinard (08, 90). Cochon C'est dans la Mayenne que le nom est le plus répandu. Le lien avec l'animal est évident, reste à savoir s'il représente ici la saleté ou la paillardise. On trouve aussi le nom en Picardie, où il peut être une variante de Cosson (= marchand). Dérivés : Cochonat, Cochonnat (01), Cochonnaud (17), Cochonneau (72, 85, 41), Cochonnet, Cochonot. Cochou Le nom est surtout porté dans le Finistère. Il faut sans doute le rapprocher de Cochu (95, autrefois aussi 35, 51) et de Cochut (51, 08). Sens incertain : peut-être une variante de Cocu (voir ce nom). Pour Cochou, A. Deshayes (Dictonnaire des noms de famille bretons) pense à un homme potelé. Cocimano Egalement Cosimano, c'est un patronyme sicilien à rattacher à Cosma, Cosmo, ancien nom de baptême. Voir Cosme. Cocquel Porté en Seine-Maritime et dans le Pas-de-Calais, c'est un diminutif de 'coq', sobriquet appliqué en principe à un fanfaron ou à un coureur de jupons. Variantes : Cocqueel, Coquel, Coquelle (59, 62, 80). Diminutifs : Cocquelet, Cocquelin, Coquelet (Picardie, Artois), Coquelain, Coquelin (Ouest). Cocquempot, Coquempot Nom surtout rencontré dans le Nord. Il est difficile à interpréter, et on ne peut se livrer qu'à des hypothèses. Par exemple un surnom donné à un cuisinier, celui qui met la poule au pot (en l'occurrence le coq). Cocquerel Rencontré en Picardie, c'est un diminutif de coq, sobriquet désignant sans doute un jeune homme prétentieux, ou encore un coureur de jupons. On trouve aussi la forme Coquerel. Cocquet Diminutif de Coq, un sobriquet qui s'applique en principe à un homme vaniteux ou à un coureur de jupons. La forme Cocquet se rencontre surtout dans le Nord. Cocrelle Forme contractée de Coquerelle, ces deux noms se rencontrant surtout dans le Nord-Pas-de-Calais. Il s'agit de diminutifs de coq, sobriquets appliqués sans doute à des jeunes gens prétentieux ou à des coqs de village. Variantes : Cocquerel, Cocquerelle, Coquerel. La finale -elle n'indique nullement qu'il s'agisse d'un matronyme. A noter que Coquerelle est aussi un nom de localité en Belgique. Cocu Nom surtout porté dans le nord de la France (60, 80) et en Belgique, mais on le trouve aussi dans le Centre (18). Désigne-t-il ou non un mari trompé ? Difficile de répondre avec certitude. L'étymologie est le latin cuculus (= le coucou), qui était déjà employé comme terme injurieux pour désigner un amant adultère (d'après l'habitude du coucou d'aller pondre ses oeufs dans un autre nid), ou encore un amoureux transi. Le sens de mari trompé n'est attesté qu'à partir du XVe siècle, ce qui ne veut pas dire qu'on ne l'ait pas utilisé auparavant, bien sûr. Amant adutère ou mari trompé ? Le choix est délicat, et je me garderai bien de trancher. Codaccioni Nom porté en Corse. C'est apparemment un dérivé de coda (= la queue), reste à savoir avec quel sens exactement. Codet, Codez Nom porté dans l'Ouest, la variante Codez se rencontrant surtout dans le Nord. C'est un hypocoristique de Nicod (voir Nicaud) formé par aphérèse. Codina Le nom est porté dans les Pyrénées-Orientales. Variantes ou formes voisines : Codinas, Codine. C'est un toponyme catalan désignant le plus souvent un terrain pierreux, dur à travailler (latin cos, cotis = pierre). La forme Codinach (66), également Codinac en Catalogne, devrait être plutôt un dérivé du nom de personne latin Cotinus. Codognès Variante francisée du catalan Codonyès, forme avec S d'appartenance de Codonyer, qui renvoie au cognassier (évidemment, l'arbre qui produit des coings). Le mot coing (catalan codony) vient de deux formes latines qui se sont mélangées, cydoneum et cotoneum. Cody Nom porté en Normandie (76). Il s'agit d'une variante de noms comme Caudy ou Caudin, qui semblent avoir un rapport avec l'adjectif chaud (lui-même rencontré comme patronyme). Il pourrait s'agir de sobriquets désignant celui qui est emporté (sens mentionné au XIIe siècle) ou encore celui qui est ardent, sensuel. Mais rien de bien sûr. Coelho Nom portugais très fréquent, qui désigne le lapin, surnom métaphorique ou métonymique (marchand de lapins), également toponyme sous la forme Coelhos. Variante galicienne : Coello. Coëlle Nom porté dans l'Oise, à rapprocher peut-être de Coille (62). On a le choix entre un toponyme (= colline), la forme médiévale du mot 'couille' (sobriquet) ou encore un hypocoristique des prénoms Nicolas, Nicole. Coeugnet Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie. Variantes : Coeugneit, Coeugnez, Coeugniet. C'est une variante de noms tels que Cognet (03 surtout), Cougnet ou Coignet. Voir Coignet pour le sens. Coeur Surnom donné à un homme courageux. On rencontre le patronyme dans diverses régions, mais surtout en Dauphiné. Coeurdacier Surnom donné à celui qui a un courage à toute épreuve, rencontré dans l'Eure et les Vosges. Variantes : Coeur d'Acier, Coeurdassier. Coeurderoy Nom de famille rencontré surtout dans l'Yonne et la Seine-Maritime. Variantes : Coeur de Roi, Coeur de Roy. C'est un surnom donné en principe à un homme courageux, vaillant, étant bien entendu qu'il faut toujours se méfier de ce genre de sobriquets. Coeurdevache Nom assez rare (78, 60), à rapporcher de Cordeboeuf (Limousin) et Coeurdane (70). Difficile de comprendre le sens du surnom. Peut-être une façon de désigner un personnage manquant de courage. Coeurdevey "Originaire de Franche-Comté, le nom signifie ""coeur de foi"" (vei = variante de fei, la foi en ancien français). C'est un surnom qui devrait désigner un personnage loyal, en qui on peut faire confiance. Le sens religieux est plus tardif. On trouve en Italie la forme Cuordifede." Coeuret Surtout porté dans le Calvados (également 22, 72), c'est un diminutif de Coeur, surnom sans doute donné à un homme courageux. Coevoet Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise. C'est un sobriquet qui signifie en flamand 'pied de vache' (coe = vache + voet = pied), surnom sans doute donné à un homme lourdaud, que l'on retrouve en français sous les formes Piédevache, Piedvache, Piévache (35, 61, 22). Coezi, Coezy, Coëzy Le nom se rencontre aujourd'hui en Guadeloupe. Pourrait désigner celui qui est originaire du village de Coisy, dans la Somme. Mais il est difficile de se prononcer sans connaître l'origine géographique du patronyme. Coffec Porté dans le Finistère, c'est le surnom d'un homme ventru (breton kof = panse). Coffignot Porté notamment dans la Marne (également 02, 77), a dû désigner celui qui fabrique ou vend des paniers. Coffin Nom surtout porté dans la Somme, également présent dans le Cher. Désigne par métonymie le fabricant ou le marchand de coffins, corbeilles ou paniers d'osier (bas-latin cophinum, emprunté au grec). Le métier est également présent sous la forme Coffinier (80). Diminutifs : Coffineau (85), Coffinet (51), Coffinhal, Coffinot. Cogan Variante de Kogan, forme slave de Cohen (voir ce nom). Cogé Porté dans le Nord, le nom se rencontre aussi dans l'Eure et le Morbihan. On trouve également dans le Nord les formes Coget et Cogez. Enfin, il y a des Coger en Loire-Atlantique et en Mayenne. Pour les formes du Nord, le dictionnaire de M.T. Morlet envisage des dérivés du néerlandais cogge (= bateau) désignant un batelier. Dans l'Ouest, on pensera plutôt à un toponyme : Cogé est le nom d'un hameau à Parigné (35). Cogneau Nom rencontré dans le Nord et en Belgique. Plusieurs possibilités. On peut penser à celui qui manie une cognée, donc un bûcheron. Il pourrait également s'agir d'un sobriquet désignant un homme brutal (qui cogne). Enfin, M.T. Morlet signale dans son dictionnaire que le mot cogneau (variante cognel) a désigné en ancien français une sorte de gâteau. Dans ce cas, il pourrait s'agir d'un surnom donné à un pâtissier. Cognéville Nom porté dans la Meurthe-et-Moselle. Désigne visiblement celui qui est originaire d'une localité appelée Cognéville, mais le toponyme semble avoir totalement disparu aujourd'hui. Peut-être la localité a-t-elle changé de nom ? Cognil Nom rare rencontré dans la Drôme. Variante ancienne : Cognyl. C'est un surnom lié au lapin (ancien français conil, latin cuniculum). Cognyl Aujourd'hui très rare (quelques mentions en Seine-et-Marne), correspond certainement à l'ancien français conil (= lapin). Cogourdant Nom rare porté en Bourgogne (21), écrit aussi Cogordant. Il pourrait avoir une origine provençale, et doit être rapproché de Cougourdan (83, 13), surnom lié à la citrouille, soit comme sobriquet, soit pour désigner un producteur de citrouilles. A noter que Cougourdan est aussi un toponyme, ancien hameau à Aix-en-Provence (13). Coguiec, Le Coguiec "C'est un dérivé du breton kog (= coq), avec un sens qui reste à déterminer. Sans doute un surnom donné à un ""jeune coq"", tout comme la forme voisine Coguic." Coguyec Variante du breton Coguiec (voir ce nom). Cohan Nom porté en Bretagne et en Normandie (35, 76), également présent en Lorraine (54). Si en Lorraine c'est sans doute une variante du patronyme Cohen (voir ce nom), ce n'est pas le cas dans l'Ouest. Il existe en effet dans l'Ille-et-Vilaine des hameaux appelés Cohan, qui sont à l'origine du nom de famille : communes de Breteil, Saint-Gilles et La Chapelle-Thouarault. A noter aussi la commune de Coulonges-Cohan, dans l'Aisne. Cohas Le nom est porté dans des régions très différentes : d'une part la Bretagne (Côtes d'Armor), de l'autre le Forez et le Dauphiné, autrefois aussi l'Auvergne. Dans tous les cas il semble s'agir d'un nom de lieu. En Bretagne Cohas pourrait être une variante de Coat (= bois). Ailleurs le sens est plus difficile à définir (peut-être une bande de terre). Il existe un hameau appelé le Cohat à Saint-André-le-Coq (Puy-de-Dôme). Cohen Un des noms juifs les plus fréquents. Signifie prêtre (en hébreu Kohen). Cohendy Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme et le Lyonnais (variante : Cohenny). Il y a de fortes chances pour qu'il soit d'origine savoyarde (un hameau s'appelle Cohendy à Combloux, 74). On pense généralement qu'il vient du latin cognitus (= connu), en franco-provençal coindi (= joli, agréable). On trouve aussi en Savoie les noms Cohendet et Cohendoz, avec un sens similaire. Cohin Nom surtout porté dans la Sarthe. M.T. Morlet rattache ce nom à Coin, et y voit un terme topographique désignant celui qui habitait à l'angle d'une rue. Cependant, la présence du H, que l'on retrouve dans la variante ancienne Cohain et dans la forme diphtonguée Coïn (autre variante Couin), laisse envisager un rapprochement avec le nom Cohen, souvent porté en Bretagne. L'étymologie en serait l'hébreu kohen (= prêtre), mais, en Bretagne, il n'a pas forcément été porté par des juifs. Le patronyme se retrouve dans le hameau de la Touche Cohin à Auvers-le-Hamon (72). Cohn Variante allemande de Cohen (voir ce nom). Cohonner Nom porté dans le Morbihan. Variante : Cohoner. Sens incertain, mais le rapport avec le cochon semble probable. A noter qu'un hameau s'appelle la Cohonnais à Saint-Jean-sur-Couesnon (35). Coicadan Nom breton rencontré surtout à la limite des départements 44 et 35 (région de Redon). Désigne celui qui est originaire de Cocadin (commune de Conquereuil). Le toponyme se rencontre déjà sous la forme Coicaden dans le cartulaire de Redon (IXe siècle), et se compose de coet (= le bois) et d'un ancien nom de personne breton, Kaden, qui semble un diminutif formé sur kat (= combat). Coiffard Nom assez fréquent dans l'Ouest, de la Loire-Atlantique à la Gironde. Désigne celui qui fabrique ou vend des coiffes. On rencontre la variante Coiffier surtout dans le Puy-de-Dôme. Coiffec Porté surtout dans le Morbihan, le nom a dû désigner un marchand ou un fabricant de coiffes. A noter cependant que l'ancien français coife a parfois désigné aussi un coup sur la tête (surnom possible pour un homme violent). Variantes et formes voisines : Coiffic, Coeffec, Coeffic, Coueffec, Coueffic. Coiffier Le nom désigne un fabricant ou un marchand de coiffes. Il est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. La variante Coiffiez était autrefois portée dans le département du Nord. Coig Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est un toponyme gascon désignant un passage étroit, un col. C'est le nom de hameaux à Aramits, Escot et Rébénacq. En composition : Coigdarripe, Coigdarrippe (arripa = rive, un hameau s'appelle Coigdarrippe à Saucède), ainsi que Coigdarens (le second élément est obscur, mais pourrait évoquer le sable. Un hameau s'appelle Coigdarrens à Monein, c'est aussi le nom d'un cours d'eau à Lacommande, 64). Coignac Porté en Corrèze, désigne celui qui est originaire de Coignac, nom de deux hameaux à Dampniat et à Saint-Hilaire-les-Courbes (19). Signification probable : le domaine de Connius, nom d'homme gaulois. Coignard Nom très fréquent en France, notamment dans l'Ouest (35, 49). Semble un sobriquet désignant celui qui aime bien cogner, bref un bagarreur. Coignet "Le nom signifie ""petit coin"". On peut le considérer comme le surnom d'un bûcheron, mais il semble plutôt s'agir d'un toponyme, de nombreux hameaux s'appelant le Coignet, notamment dans la Manche. C'est en Normandie et dans la Nièvre que le nom de famille est le plus répandu. On rencontre la forme voisine Coignot dans l'Yonne : là encore, il devrait s'agir d'un toponyme (plusieurs hameaux ou lieux-dits dans ce département), désignant une terre qui forme un coin, un angle." Coillac Rencontré aussi sous la forme Coilhac, devrait désigner celui qui est originaire de Couillac, ancien village à Ustou (09). Coindet Surtout porté dans les Charentes et la région lyonnaise, c'est un diminutif de Coinde, qui correspond à l'ancien français coint (voir Cointeaux pour le sens). Formes voisines : Coindeau, Coindeaux (17, 86, 87), Coindat (23). Coinsmann Ce nom, rencontré en Lorraine, est apparemment une variante de Kunstmann, patronyme qui désigne un homme habile, artiste ou artisan. Autre possibilité : variante de Kuntzmann (Kuntz < Kuono = brave). Cointeaux Diminutif de Coint. L'adjectif coint avait en ancien français plusieurs sens voisins, tous mélioratifs : élégant, raffiné, instruit, habile, et aussi vaillant. Vient du latin cognitus = connu. A vous de choisir ce qui vous va le mieux ! La forme en -eaux est en principe originaire des Ardennes. Cointepas En ancien français, l'adjectif cointe signifie d'abord habile, prudent, puis gracieux, élégant. Le surnom Cointepas a donc pu être donné à une personne au pas gracieux, à la démarche élégante, ou encore à celui qui se déplace avec habileté et légèreté. C'est dans le Loiret que le nom est le plus répandu. A noter l'existence de formes voisines Cointepois, Cointepoix, qui pourraient évoquer une autre signification, celle-ci restant à définir. Cointrel "Porté dans la Seine-Maritime et la Somme, correspond à l'ancien français ""cointerel"", qui a désigné un homme galant ou vaniteux, également un personnage rusé (dans Renart le nouvel, le singe s'appelle Cointeriel). Variante ou matronyme : Cointrelle. Autres variantes : Cointereau, Cointreau, surtout portées dans la Sarthe." Coirier Patronyme vendéen. Désigne un fabricant ou plutôt un marchand de cuir (latin corium). Coisel "Forme normande (14) de Choisel (voir Choizeau), attestée sous la forme ""coyseau"" en normand ancien. Autre possibilité : meule, tas (ancien français ""coisel"")." Coisne Surtout porté dans le Nord et dans l'Oise, a dû désigner par métonymie un marchand de couenne. Cojean Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Cojan, Cojen, Cogen. C'est un surnom métaphorique lié au breton cogen (= jeune taureau). Col Le nom est surtout porté en Savoie et en Dauphiné. On le rencontre aussi en Auvergne, ainsi qu'en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Dans ce dernier cas, il devrait s'agir d'un hypocoristique du prénom Nicolas. Ailleurs, on pensera plutôt à un sens topographique (colline, passage en montagne). Colagrossi Surtout porté dans le Lazio, ce nom italien est composé de Cola, aphérèse du prénom Nicolas (italien Nicola), et de Grossi, forme plurielle de Grosso (= gros, également nom de personne). De nombreux noms sont ainsi formés en composition avec Cola. Parmi ceux qui sont portés en France, notons Colafrancesco (François), Colaianni (Jean), Colalucci (Luc), Colandrea (André), Colangelo (Ange), Colantonio, Colantuono (Antoine), Colarossi (voir Rossi), Colasante, Colasanto, Colasanti (santo = saint, également nom de personne). Colard Hypocoristique du prénom Nicolas, porté surtou dans le Doubs, rencontré aussi dans la Somme. Variantes : Colar (59), Colart (59, 80, 02). Diminutifs : Colardeau (44), Colardeaux (51), Colardelle (51, 55), Colardon (55), Colardot (25). Colas Très fréquent dans de nombreuses régions, c'est un hypocoristique du nom de baptême Nicolas. Colautto, Colautti Patronyme italien, diminutif de Colà (Colau, Colao), qui est lui-même une aphérèse du nom de baptême Nicolas. C'est dans le Frioul que les noms Colautto (rare) et Colautti sont les plus répandus. Colavolpe Assez rare et porté dans les régions de Rome et de Naples, c'est un nom composé, formé sur Cola (= Nicolas) et Volpe (= renard, également nom de personne au Moyen-Âge). Colbaut Nom de personne d'origine germanique, Coldbald (cold = froid + bald = audacieux), surtout porté en Picardie. Variantes : Colbeau (59, 45), Colbeaux (51, 28, 08), Colbault (18). Colbert Nom de personne d'origine germanique, Coldberht (cold = froid + berht = brillant). C'est dans la Somme et la Marne qu'il est le plus fréquent. Colbin Le nom est si rare qu'il est bien difficile d'en connaître l'origine géographique. Quant à la signification, il pourrait s'agir d'un diminutif de noms tels que Colbert (nom de personne d'origine germanique, Coldberht : cold = froid + berht = brillant). Colboc Presque exclusivement renconté en Seine-Maritime, et c'est normal : désigne celui qui est originaire de la commune du même nom (Saint-Romain-de-Colbosc, 76). Colbrant C'est, comme tant d'autres, un nom de personne germanique formé des racines COLD = froid et BRANT = épée. Bien sûr, comme pour tous les noms d'origine germanique, il ne faut pas chercher à assembler les deux racines pour leur trouver un sens (COLDBRANT ne signifie nullement épée froide). Cole Fréquent en Angleterre, le nom peut être un diminutif de Nicolas, mais aussi un ancien nom de personne anglais Cola (scandinave Koli), sans doute avec le sens de 'noir comme le charbon'. Coleman Dans la plupart des cas, ce nom, très courant en Grande-Bretagne, est l'équivalent du français Colomban (dérivé de columba = colombe, pigeon), nom de personne popularisé par un moine irlandais fondateur du monastère de Bobbio, en Italie (il aurait vécu de 540 à 615). Coléon Le nom est surtout porté dans l'Isère et la Drôme. Variante : Colléon. Il pourrait s'agir d'un toponyme : un ruisseau s'appelle le Coléon à Quaix-en-Chartreuse (38). On pensera aussi à une francisation de l'italien Colleoni (voir ce nom), très fréquent en Lombardie. Colère, Colere Difficile de se prononcer sur ce nom, qui peut certes désigner un personnage coléreux, mais l'accent a-t-il vraiment toujours existé et a-t-il toujours été à la même place ? C'est aujourd'hui dans l'Isère que le nom, très rare, est le plus porté, mais il était fréquent autrefois en Lorraine, en particulier dans les Vosges. Parmi les autres possibilités, on pensera à une francisation de l'allemand Kohler (voir ce nom), ou encore à un déplacement d'accent sur le nom Coleré, Colleré, porté également dans l'Est et variante de Colleret (petite colline ou fabricant de colliers). Colignon, Collignon Diminutifs de Colin, Collin, eux-mêmes hypocoristiques de Nicolas. On les rencontre surtout en Lorraine. Colin, Collin Un des nombreux hypocoristiques formés à partir du nom de baptême Nicolas. On trouve beaucoup de Collin dans la Haute-Marne et de Colin dans la Meurthe-et-Moselle. Colinas Nom espagnol désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Colinas (= collines). On notera entre autres la commune de Colinas (province de Séville) et celle de Colinas de Trasmonte (province de Zamora). Colinot Diminutif de Colin (hypocoristique de Nicolas) porté notamment dans l'Yonne et la Vienne, plus généralement en Bourgogne. Autres diminutifs voisins : Colineau (49, 17), Colineaux (56), Colinet (08), Coliniaux (78), Colino (25), Colinon (45, 89). On trouve toutes ces formes également avec deux l. Coll Formé sur le latin collis, il s'agit d'un toponyme désignant soit un col, soit tout simplement une colline. Colland Nom porté dans l'Oise. On trouve les variantes plus rares Colant dans le Nord et Colan en Normandie (76). A part un diminutif de Nicolas formé par aphérèse, je ne vois pas grand-chose. Eventuellement le participe présent du verbe coler (en ancien français = embrasser, donner l'accolade) mais ce n'est pas vraiment convaincant. Collange Originaire d'une localité portant ce nom, par exemple la commune de Collanges (63). Variante : Collanges. Le patronyme est surtout porté dans le Massif Central (63, 07, 43). Sens du toponyme : issu du latin colonica, c'était un mot désignant une terre défrichée par un colon, un terme difficile à définir. Les colons étaient au départ des vétérans de l'armée romaine. Ce furent ensuite des paysans libres (mais qui allaient être bientôt asservis). Collard Un des nombreux hypocoristiques formés à partir du nom de baptême Nicolas. La forme Collard est fréquente dans la Marne. Collart Hypocoristique du nom de baptême Nicolas, surtout porté dans le département du Nord et dans la Somme. Variantes : Colart, Colaert. Collas Variante de Colas, hypocoristique du prénom Nicolas. Outre Paris, c'est dans la Vienne et l'Allier qu'il y a le plus de Collas. Variante ou matronyme : Collasse (08). Diminutifs : Collasseau (49), Collasson (86). Colle Fréquent dans les Vosges et la Haute-Saône, c'est un hypocoristique de Nicolas, formé par aphérèse. Le sens est le même pour Collé, Collet. Collec Porté dans le Finistère, pourrait comme Colleoc avoir le sens de 'chéri, choyé', mais on ne peut négliger un hypocoristique du prénom Nicolas. Le même problème se pose pour les noms voisins Collic, Colliec. Colleoni Nom d'origine italienne. Semble un nom de baptême composé, formé de Cola (= Nicolas) et de Leone (= Léon). Collet Vraisemblablement un hypocoristique de Nicolas, formé par aphérèse. Le rapprochement avec col (aux deux sens principaux du terme) n'est cependant pas à exclure, mais paraît plus rare. C'est en Bretagne (22) que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans bien d'autres régions. Variante : Colet (88). Collette Variante de Collet (voir ce nom), éventuellement matronyme, caractéristique du Nord-Pas-de-Calais. Colleu C'est un nom breton (Côtes-d'Armor notamment) dont l'étymologie demeure très incertaine. Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait un hypocoristique du nom de baptême féminin Nicole (dans cette optique, je préfèrerais pour ma part Nicolas). Mais il y a d'autres solutions plus bretonnantes : d'abord une variante de Coléou, Colléou (= taurillon, nom de métier ou sobriquet). Ensuite une déformation de Kolen, un saint qui a donné son nom au village de Langolen (29). Ces deux dernières hypothèses sont proposées par A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons). Colleville Porté surtout dans le Calvados, désigne celui qui est originaire de Colleville, nom de deux communes de ce département et d'une autre en Seine-Maritime. Sens du toponyme : le domaine (villa) de Koli (nom de personne scandinave). Collez Variante de Collet (diminutif de Nicolas) surtout portée dans les Vosges et le Territoire de Belfort. Collier Assez courant en Picardie, a pu désigner un fabricant de colle ou, par métonymie, de colliers (colliers d'animaux de trait ou partie de harnais). Collignon Porté dans la Meuse et les départements voisins (54, 08 notamment), c'est un diminutif de Colin, Collin, lui-même diminutif de Nicolas. Variante : Colignon (88, 08, 76). Avec un autre suffixe : Collignard (10). Collinet Diminutif de Colin, qui est lui-même un diminutif de Nicolas. C'est dans la Meuse et la Vendée que le nom est le plus répandu. Variante ou matronyme : Collinette (49, 90). Avec d'autres suffixes : Collineau (44, 49, 33), Colliniaux (56), Collinon (45, 89), Collinot (88, 89). Collins Patronyme anglais, forme génitive de Collin, hypocoristique du prénom Nicolas. Dérivé : Collinson. Collomb Variante de Colomb, le plus souvent un surnom donné à un éleveur de pigeons. Le patronyme est très courant en Dauphiné et en Savoie. Collonge Originaire d'une localité portant ce nom (pour le sens, voir Decollogne), qui s'écrit en général Collonges. Le patronyme est surtout porté dans la Drôme et la région lyonnaise. Variante : Collonges (74). Collot Diminutif de Nicolas fréquent en Lorraine, notamment dans la Meuse. Variante : Colot (02). Autres variantes ou matronymes : Collotte, Colotte (88). Colloud Diminutif savoyard de Nicolas, formé par aphérèse. On trouve à la finale le suffixe diminutif -oud, typique de la région Rhône-Alpes. Collovray Nom porté dans l'Ain et la Saône-et-Loire. Variantes : Colovray, Colvrait, Colvray. Peut-être un lieu fréquenté par les couleuvres, mais aucune certitude. Colmar Nom porté en Normandie (76, 27), rencontré aussi sous les formes Colmard, Collemare, Collemarre, Colemard. Semble désigner celui qui est originaire de Colmare, hameau de la commune d'Yquebeuf (76). Le rapprochement avec la ville de Colmar est évidemment possible dans l'Est. Colmars Désigne celui qui est originaire de la commune de Colmars, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Signification : on pense généralement à la colline de Mars (dieu romain). Colnel Diminutif de Nicolas surtout rencontré dans les Vosges. Colom , Colomb Le nom Colom est très fréquent en Catalogne. On le trouve aussi dans la région lyonnaise, tout comme la forme Colomb. Il s'agit en principe d'un surnom désignant un éleveur de pigeons (latin columbus), éventuellement d'un sobriquet métaphorique. Colombani Diminutif du nom de baptême Colombo (de sens mystique, le nom symbolise à la fois la pureté et le Saint Esprit). Le nom Colombani, fréquent en Corse et en Lombardie, peut éventuellement faire référence à saint Colomban qui, venu d'Irlande, fonda l'abbaye de Bobbio. Colombet Diminutif de Colom, Colomb, surnom donné à un éleveur de pigeons, éventuellement à celui qui est comparé à un pigeon. Le nom Colombet est assez répandu dans le Forez et le Périgord. Colombey Nom porté en Lorraine et en Franche-Comté (57, 90). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Colombey, toponyme très fréquent dans l'Est : c'est le nom de plusieurs hameaux et de trois communes (52, 54). Signification : nom de domaine gallo-romain, Colombiacum (domaine d'un éventuel *Colombius), ou tout simplement colombier. Colombier Celui qui possède un pigeonnier, ou qui est originaire d'un lieu-dit le Colombier. Nom fréquent dans le Limousin. Colombin Semble un diminutif de colomb (= pigeon) et donc le surnom d'un éleveur de pigeons. Mais il doit plutôt s'agir d'un nom de baptême, variante de Colomban (voir Colombani). Colomer Dérivé de colom (= pigeon) : celui qui habite près d'un pigeonnier, ou qui possède un pigeonnier (latin columbarium). Colomine Nom porté dans la Creuse. Pour le sens, voir Colomines. On trouve également la forme Colomina dans l'Aude, l'Hérault et le Lot-et-Garonne. Colomines Du latin condominium, le mot désigne une terre que le seigneur n'a pas attribuée à un particulier. Nom porté essentiellement dans les Pyrénées-Orientales. Colón Porté en Espagne, le nom correspond au français Colomb ou à l'italien Colombo, surnom donné à un éleveur de pigeons ou nom de personne. Colonna Nom corse qui signifie colonne, pilier. Sans doute un toponyme, mais peut aussi désigner un aspect de la maison. Colpart Nom surtout porté dans le département du Nord. Variante : Colpaert. C'est un terme néerlandais (kolpaard) appliqué à un cheval qui a une tache blanche sur le front. Sans doute le surnom d'un homme ayant une tache sur le visage. Colpin Nom assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. C'est un diminutif du nom de baptême Nicolas, formé à la fois par aphérèse (Nicolas, Nicol > Col) et par suffixation (suffixe diminutif -epin). Cols Nom rencontré dans l'Ardèche et dans les Cévennes. C'est un toponyme ayant le sens de colline (éventuellement col). Colson Patronyme fréquent en Lorraine (55, 54). On le trouve aussi sous les formes Colesson, Collesson (59), et c'est un hypocoristique du nom de baptême Nicolas. Coluche Nom rare rencontré dans l'Aisne. C'est un dérivé par aphérèse du nom de baptême Nicolas. Précisons qu'il en est de même pour l'italien Colucci, à l'origine du nom de l'humoriste Coluche. Combaret Surtout porté dans l'Allier, désigne celui qui est originaire de Combaret, hameau à Arfeuilles (03). D'autres hameaux s'appellent Combaret à Sainte-Bazeille (47), Lavaurette (82), Lemps (07) et Rumilly (74). Signification : dérivé de l'occitan Comba (= combe, vallon, ravin). Combarieu (de) Originaire de Combarieu, un toponyme signifiant le ruisseau de la combe. A ma connaissance, aucune commune ne porte ce nom, mais il existe plusieurs lieux-dits appelés ainsi. Combarmond, Comarmond Nom originaire du Forez. Il s'agit certainement d'un nom de localité, mais qui ne correspond à aucun village actuel. Il est forme du mot combe (= vallée encaissée) et d'Armond, sans doute une variante d'Armand ou une forme voisine. Combarnous Le nom est surtout porté en Languedoc (30, 34). Variante : Combarnoux. C'est un toponyme désignant le vallon (combe) d'Arnous, nom de personne germanique. Combaut, Combeau, Combo Il s'agit vraisemblablement du même nom, avec des variations graphiques. Désigne celui qui habite une combe (voir Comes). Combaz Variante savoyarde de Combes (voir Combe). Combe, Combes Nom de famille très fréquent dans la partie sud de la France. C'est un toponyme évoquant une vallée encaissée (gaulois cumba). Le patronyme Combe se rencontre surtout dans l'Ardèche, la Loire et l'Isère. On trouve les Combes dans le Tarn, et plus généralement en Languedoc. Variante : Combas (19, 87). Combelle Surtout porté dans le Cantal, c'est un toponyme avec le sens de petit vallon. Variantes : Combelles (15, 81), Combellas, Combelas (24), Combèles. Combemale Désigne celui qui habite un lieu-dit Combemale ou en est originaire. Signification : le mauvais vallon. C'est dans la Lozère et le Gard que le nom est le plus répandu. Variante : Combemalle. A noter les lieux-dits Combemale à Vialas (48), à Montpellier et à Cabrières (34), ainsi qu'un hameau à Saint-Jean-le-Centenier (07). Combet Diminutif de Combe (voir ce nom) surtout porté en Savoie. Combette, Combettes Nom fréquent dans les Cévennes (12, 48, 07). Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. Sens du toponyme : petite combe (vallon encaissé). Combeuil Désigne celui qui est originaire de Combeuil, hameau à Chazelles, dans la Haute-Loire. Comblat Nom assez rare porté dans le Sud-Ouest. Il devrait s'agir du participe passé du verbe occitan comolar (comblar) qui signifie combler. On peut évidemment penser à une personne comblée, mais j'y verrais plutôt un toponyme désignant une terre rendue cultivable par comblement. Combot Nom fréquent dans le Finistère. Désigne celui qui est originaire de Combot (commune de Guiclan). Sens du toponyme : division territoriale, fief (vieux breton kombot). Dans d'autres régions, Combot est une variante de Combaut (voir ce nom). Combralier Nom porté dans le Limousin et le Forez (variantes : Combrailler, Combrallier). Désigne celui qui est originaire de la Combraille, ancien pays de la Creuse composé de cinq châtellenies (Evaux, Chambon, Lépaud, Auzances et Sermur). Sens du toponyme : sans doute le gaulois comboros (= confluent ou barrage), mais il peut s'agir aussi d'un dérivé de cumba (= ravin, vallée). Combrisson Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Combrisson (diminutif de combre, combris = confluent, gaulois combaros). C'est dans l'Allier que le nom est le plus répandu. On n'y trouve apparemment aucune trace du toponyme, mais on rencontre trois hameaux appelés Combris dans le Puy-de-Dôme (Combris est aussi un nom de famille, et on peut éventuellement penser que Combrisson serait le fils de Combris). Comby Nom porté dans la région lyonnaise et en Corrèze. Rencontré aussi sous la forme Combin (30, 84), c'est un dérivé de Combe (voir ce nom). Come, Côme Nom surtout porté dans la Mayenne et les Vosges. Dans la plupart des cas, correspond au nom de baptême Côme (voir Cosme). Peut aussi être parfois une variante de Comes, notamment en Roussillon. Comeau Nom surtout porté en Saône-et-Loire. Variantes : Comeaud, Comeaux. C'est un toponyme, diminutif de come, qui désigne un petit vallon, une combe. Comella Diminutif catalan de coma (voir Comes). Désigne un vallon, et donc celui qui y habite. Comelli L'un des nombreux diminutifs italiens de Giacomo (= Jacques). Comerly Nom très rare, uniquement rencontré dans les Pyrénées-Orientales, en Fenouillèdes. Il renvoie certainement à un toponyme (nom de lieu). L'initiale semble évoquer le mot coma, combe (vallon encaissé). La variante Commerly, rencontrée dans le Cantal, laisse penser que le nom pourrait venir d'Auvergne : il existe d'ailleurs un lieu-dit Commerly dans la commune de Saint-Mamet-la-Salvetat (15), qui est visiblement à l'origine du patronyme (cité par P.G. Gonzalez, Dictionnaire des noms de famille en Auvergne, qui donne comme signification : le domaine de Commercius). Comerma Nom de famille catalan désignant celui qui habite un lieu-dit Comerma (Coma erma) ou en est originaire. Sens du toponyme : le vallon (coma) inculte (erma). La Comerma est un lieu-dit à Felanitx (Majorque) et à Santa-Maria de Corcó (plaine de Vic). Comes Du mot d'origine gauloise cumba, désigne celui qui habitait dans une combe, vallée étroite et encaissée. C'est dans les Pyrénées-Orientales que le nom est le plus répandu. Comfaits Rencontré dans l'Eure, c'est un nom très rare sur lequel je n'ai hélas aucune idée précise. Le mot confait existe en ancien français et signifie ainsi fait. Peut-être un sobriquet appliqué à celui qui prononçait souvent ce mot ? Commandre Surtout porté en Lozère, le nom s'écrit en principe Commandré. Il devrait s'agir d'un toponyme (la combe d'André), mais je n'en trouve aucune trace. Commeinhes Nom porté dans l'Hérault, où l'on trouve la variante Commeignes. Semble renvoyer à un ancien nom de localité, hypothèse qui reste à confirmer. Commenchail Nom surtout porté dans la Manche. Variantes : Commenchal, Commençal. Semble correspondre à l'actuel commensal, nom apparu dans les textes au début du XVe siècle et désignant celui qui partage la table commune. Il existe un hameau appelé Hameau Commenchail à Grosville (50). Commun Porté en Picardie (02, 80), le nom a désigné au moyen âge un bourgeois, mais il peut aussi s'agir d'un toponyme avec le sens de bien communal. Communal Surtout porté en Savoie, présent aussi en Auvergne, c'est un toponyme avec le sens de bien communal (pâturage, forêt). Communaudat Le nom est porté à Avallon (89) depuis la fin du XVIIe siècle. On le rencontre dans l'Indre-et-Loire sous la forme Communoda. Son origine semble plutôt occitane (comunautat = communauté) ou francoprovençale. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant des vacants communaux. Plusieurs hameaux en France s'appellent la Communauté. Communay Paraît désigner celui qui est originaire de la commune de Communay, dans le Rhône. C'est cependant dans l'Aude que le nom est le plus répandu. Signification probable : terres cultivées en commun, vacants communaux. Communier Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine. Variante : Communié (22, 55). A dû désigner celui qui avait la garde des biens communaux dans un village. Como Patronyme italien surtout porté en Piémont et en Lombardie, ainsi qu'à l'extrémité occidentale de la Sicile. Il s'agit souvent d'un hypocoristique de Giacomo (= Jacques), mais on pensera aussi à celui qui est originaire de la ville de Côme, en Lombardie. Comont Nom présent en Seine-Maritime et dans la Somme. Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit un surnom désignant celui qui exhorte, qui fait des sommations (du verbe d'ancien français comonir = exhorter, sommer). Je suis assez sceptique, mais je ne vois rien de très fiable. Cependant, j'ai l'impression qu'il doit s'agir d'un nom de lieu, à rapprocher peut-être de Combon (Eure). Comos Nom de famille castillan à rapprocher peut-être de como (= moquerie, farce), mais qui devrait plutôt correspondre à un lieu-dit Coma (= combe, vallon). Compagnon C'est dans la Saône-et-Loire que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi dans le nord de la France (variante : Compagnion). On peut hésiter entre le sens le plus courant aujourd'hui (ami, camarade), déjà attesté au moyen âge, et celui de membre d'une compagnie civile ou religieuse (on pensera notamment aux artisans), qui paraît préférable. Company Nom de famille catalan qui correspond au nom commun company (= ami, compagnon). Le sens actuel était déjà le plus répandu au moyen âge, mais il a pu aussi désigner le membre d'une compagnie, militaire ou civile. Le cas régime a donné le patronyme Companyó, Companyo. Variantes : Compain (72, 86), Compaing (18, 86, 82), Compaings (16). Compas Surtout porté dans les Ardennes, le nom désigne un compagnon (voir ce nom). En wallon ancien, 'compas' était le cas-sujet du mot 'compagnon'. Compère Nom surtout porté dans la Manche et la Somme. Au moyen âge, le compère est en principe le parrain (latin compater). Compiègne, Compiégne, Compiegne Désigne celui qui est originaire de Compiègne, dans l'Oise. Le toponyme vient du latin compendium (= raccourci). Variantes : Compiene, Compienne. Compper Porté en Guadeloupe, semble une graphie fautive de Comper (60), Compère (50, 80). Voir Compère pour le sens. Compta Espagne Nom catalan. Graphie erronée de Comte (voir Conte). Comte Voir Conte pour le sens. Le nom se rencontre dans de nombreuses régions. C'est dans l'Ardèche, la Saône-et-Loire et le Doubs qu'il est le plus fréquent. Comtet Le nom est porté dans l'Ain et les départements voisins (69, 71). C'est un dérivé de Comte, soit comme diminutif, soit pour désigner celui qui vient de Franche-Comté. Conan Nom breton (22), qui est un vieux nom de personne formé sur le mot kon (= chien ou guerrier). Plusieurs chefs et un saint bretons ont porté ce nom. Conard, Connard "C'est un nom de personne d'origine germanique, Conhard (kuono = brave + hard = dur). On le rencontre surtout en Normandie (Conard) et dans le Nord (Connard). Variante : Connart (59, 62). A noter qu'en Normandie, au XVIIIe siècle, le mot cônard est mentionné avec le sens de ""fier""." Conceiçao Nom portugais (également nom de baptême féminin) évoquant l'Immaculée Conception. Variante espagnole : Concepcion. Condamine C'est un toponyme issu du latin condominium. Voir Colomines pour le sens. On le rencontre notamment dans le Cantal et le Tarn. Variantes : Condamines (12), Condaminas (24), Condamin (69, 42). Diminutifs : Condaminat (19, 17), Condaminet (77, 89). Condat Désigne celui qui est originaire d'une des nombreuses localités portant ce nom (gaulois condate = confluent). C'est dans le Tarn que le patronyme est le plus fréquent (également 19, 63). Condé Porté notamment dans le Calvados, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Condé, toponyme très fréquent en France (22 communes) issu du gaulois condate (= confluent). Dans le Calvados, on notera les communes de Condé-sur-Ifs et Condé-sur-Seulles. Conderine Correspond au latin condominium, domaine réservé du seigneur, qui n'est pas attribué à des exploitants individuels. C'est en Béarn que le nom est le plus répandu. Condette Assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire de la commune de Condette (62). Condoure Nom porté en pays gascon, où l'on trouve aussi le diminutif Condouret (variante : Condoret). C'est sans doute un nom de baptême médiéval, Condor, attesté fréquemment dans cette région, dont l'étymologie demeure incertaine. Conduché Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute Conduché dans le Lot (commune de Bouziès). C'est d'ailleurs dans ce département que le patronyme est le plus répandu. Conejeros Désigne celui qui est originaire d'une localité espagnole appelée Conejeros (lieu où les lapins sont nombreux). Une commune de la province de Toleda porte ce nom. Conesa Semble d'origine toponymique. Un village de Catalogne (province de Barcelona) porte ce nom. Le sens du toponyme demeure obscur. Confort Nom surtout porté dans l'Ardèche. On peut lui donner un sens moral (celui qui réconforte), mais il s'agit plutôt de celui qui est originaire d'une localité appelée Confort : une commune de l'Ain porte ce nom. Sens du toponyme : forteresse qui protège (du latin confortare = secourir). Congrain Aujourd'hui très rare et porté en Gironde, le nom se rencontrait autrefois en Bourgogne (21). Je n'en connais pas le sens. Congy Porté notamment dans la Seine-et-Marne et dans l'Oise, désigne celui qui est originaire de Congy, nom d'une commune de la Marne, également hameau à Saint-Andelain (58) et lieu-dit (le Congy) à Chèvreville (60). Conill Un sobriquet lié à un nom d'animal, le lapin (latin cuniculus). Comme pour la plupart de ces surnoms animaliers, l'origine est difficile, voire impossible à établir avec certitude, même si l'on a tendance à imaginer un important développement des incisives. Conne Un nom difficile à porter aujourd'hui. On le trouvait en Normandie (61) et en Bretagne (35). C'est un nom de personne d'origine germanique, Cono (= brave). Conneau, Connault, Conneault, Connaud Ces noms sont des diminutifs de Conne (voir ce nom), et éventuellement on peut y trouver à la finale une autre racine germanique, Wald (= qui gouverne). On les trouve surtout dans l'Ouest, la variante Conneault semblant cependant localisée dans la Nièvre. La forme Connaud est plus rare, et difficile à situer. Autres formes : Conault (58), Coneau (44, 49, 72). Connolly Patronyme irlandais. C'est une forme anglicisée du gaélique O' Conghalaigh (= le descendant de Conghalach, nom de personne ayant le sens de 'vaillant'). Conquet Surtout porté dans l'Aveyron, c'est un toponyme désignant une petite cuvette (latin concha = coquille). Conrairie Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On trouve les hameaux de la Conrairie à Ceaucé (61) et à Châteauneuf-sur-Sarthe (49). Le toponyme (rencontré dans la même région sous la forme Conraie) pourrait se rapporter à une tannerie (ancien français conreor = corroyeur). Conrard Patronyme fréquent en Lorraine, c'est une variante de Conrad, nom de personne d'origine germanique (con = hardi, brave + rad = conseil). Autres formes : Conradt, Conrat, Conrate, Conrath, Conratte. Conrardy Nom luxembourgeois formé à partir de Conrard (nom de personne germanique), dans lequel la finale -y laisse penser qu'il s'agit d'un nom de localité (suffixe -acum > y), le domaine de Conrard. Mais il doit s'agir simplement d'une forme latinisée ou d'un diminutif de Conrard. On trouve également en Lorraine la variante Conrady. Conreur On rencontre ce nom dans le Nord et le Nord-Est. Il s'agit d'un métier, celui de corroyeur (qui apprête le cuir). Vient du verbe d'ancien français conreer (= préparer, avoir soin de). Conscience Essentiellement porté en Franche-Comté (25, 70), présent également dans l'Indre, serait un surnom donné à un homme sincère, honnête. Conseil Le nom est surtout porté en Normandie et en Bretagne (76, 29). Plutôt qu'un surnom donné à un homme de bon conseil, il faut sans doute envisager un ancien nom de baptême (latin Consilius, mentionné comme nom de personne en Italie au XIe siècle). Ce nom de baptême pourrait être une simplification de 'bon conseil' (italien Buonconsiglio), nom de dévotion ou nom augural. Variantes italiennes ou corses : Consiglio, Consigli. Considérant Nom rare originaire de Franche-Comté, où l'on trouve aussi la forme Considéré. Désigne sans doute celui qui a un caractère réfléchi (au moyen âge, considérer = réfléchir). Consolle Rare, le nom est surtout porté dans le Lot-et-Garonne. On trouve la variante Consola dans les Pyrénées-Orientales. C'est apparemment un matronyme formé sur Consol, terme occitan qui correspond au français 'consul' (officier municipal élu par la communauté villageoise). Le nom Consol est plus fréquent en Italie sous les formes Console, Consoli (diminutifs : Consolin, Consolino, Consolini). Constans, Constant Nom de baptême formé sur l'adjectif latin constans (= ferme), qui a donné Constantius. Constantin Porté dans diverses régions, le nom se rencontre notamment en Savoie, dans le Bordelais et en Provence. C'est un nom de baptême (latin Constantinus, diminutif de Constans = constant, ferme), popularisé par l'empereur qui fit du christianisme la religion quasi-officielle de l'empire romain. Variante gasconne : Constanti. Formes italiennes ou corses : Constantino, Constantini. Diminutifs de filiation : Constantinesco, Constantinescu (roumain), Constantinides (grec). Contamine Variante de Condamine (voir ce nom) portée notamment dans l'Allier et la Haute-Vienne. Variantes : Contamain, Contamin (71, 38), Contamines (87, 24). Dérivé : Contaminard (71). Contant Variante du nom de baptême Constant (latin constans = ferme, solide) portée surtout en Bourgogne. Conte, Comte, Compte Comme pour la plupart des autres titres de noblesse employés afin de désigner des gens qui étaient preque tous des paysans, on peut formuler une hypothèse assez crédible : chaque paysan dépendait d'un seigneur, auquel il versait des redevances pour sa maison et ses terres, et dont il était l'homme au moyen-âge. Mais, dans le même village, les biens (et les hommes) n'appartenaient pas tous au même seigneur. On pouvait donc très bien appeler Comte celui qui était l'homme du comte, par opposition aux autres villageois qui dépendaient d'un autre seigneur. On peut bien sûr envisager aussi un sobriquet railleur, ou encore un surnom désignant celui qui était au service d'un comte. Conti Nom italien qui correpond au français Comte. Pour le sens, voir Conte. Contini Diminutif de l'italien Conti (voir Conte pour le sens). Le nom est très fréquent dans toute l'Italie, en particulier dans le Nord et en Sardaigne. Contremoulin Ce nom et sa variante Contremoulins ne se rencontrent qu'en Seine-Maritime. Ils désignent celui qui est originaire du village de Contremoulins, près de Fécamp. Sens du toponyme : le moulin du comte (déformé en contre), ou encore le moulin de Lecomte. Contreras Désigne celui qui est originaire de Contreras, nom de trois communes espagnoles et de nombreux lieux-dits. Le sens est apparemment le même que celui du français contrée (= lieu environnant, région). Contrino Nom italien surtout porté en Sicile, qui semble une contraction de Contarino. Sens incertain. Peut-être un toponyme. Une commune s'appelle Contarina, mais en Vénétie. A envisager éventuellement : une autre forme de contadino (= paysan). Convard Un nom lorrain assez rare. Les Convard paraissent tous provenir du même village (Courcelles). Le nom semble une variante de Convert, nom donné soit à un converti au christianisme (sans doute un juif), soit à un frère convers. Convenant "Le nom est notamment porté dans l'Ille-et-Vilaine, et plus généralement en Bretagne et en Normandie. Variante rare : Convenand. Il correspond à l'ancien français ""covenant"", qui désignait un accord, une convention. En Bretagne, ce terme s'est appliqué à un contrat par lequel un seigneur louait à un paysan une terre pour une durée de neuf ans. Le nom de famille désigne soit celui qui exploitait une telle terre, soit celui qui habitait un lieu-dit le Convenant." Conversin Diminutif de Convers (voir Convert) porté surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Variante ancienne : Conversain. Avec d'autres suffixes : Converset, Conversy (73, 74), Conversey (70), Conversat (89, 52). Convert Nom surtout porté dans l'Ain, la région lyonnaise et l'Auvergne. Désigne celui qui est converti au christianisme, ou encore un frère convers (personne qui se consacre aux travaux manuels dans un couvent). Variante : Convers (43, 70, 74). Attention cependant : le mot Convers (et parfois aussi Convert) est un toponyme assez fréquent désignant un lieu touffu, repaire de bêtes sauvages. Conxicoeur Curieux nom porté en Franche-Comté. Je n'en connais pas la signification (en principe, le x devrait se prononcer comme un ch). Cook, Cooke Angleterre Nom anglais désignant un cuisinier, éventuellement un marchand de plats cuisinés. Variante : Coke. Cools Nom flamand. C'est un hypocoristique de Nicolas, formé par aphérèse, avec ajout d'un s marquant la filiation. Coope, Coupe Nom porté en Angleterre (première mention connue : William le Coupe, 1296). Il vient du latin cupa (= tonneau), et on pense qu'il s'agit le plus souvent d'un surnom métonymique donné à un tonnelier. Cooper Nom de famille très répandu en Angleterre. Désigne un tonnelier. Copard Nom porté dans le Calvados, rencontré dans le Nord sous la forme Copart. Difficile d'avoir une certitude avec les noms commençant par Cop-, car les solutions sont nombreuses. Peut-être, comme pour l'anglais Coppard, un surnom pour celui qui a une grosse tête (latin cuppa = coupe employé avec le sens métaphorique de tête, attesté pour l'anglais copp). Copeau Porté notamment dans l'Oise, le nom est aujourd'hui assez fréquent à la Réunion. Difficile de choisir la bonne solution parmi les divers sens possibles : surnom d'un menuisier (celui qui fait des copeaux), surnom d'un mesureur (ancien français cope, coupe = mesure de grain), ou encore toponyme avec le sens de colline, monticule (ancien français copel). Copéré Nom surtout porté dans la Loire. Désigne celui qui est originaire de Coppéré, hameau de Saint-Priest-la-Prugne (42). Variantes : Copéret, Copérey, Coppéré, Coppéret. Le sens du toponyme (Coperei en 1402) est incertain : peut-être un dérivé de coupe (= bois taillis) ou de copa (ancienne mesure agraire, terme employé dans le Lyonnais). Copier Nom porté dans la Saône-et-Loire et dans la région lyonnaise. On le rencontre en Savoie sous la forme Coppier. Le sens est incertain, tant les acceptions du mot cope (coupe) sont nombreuses en ancien français. La solution la plus probable est celle d'un coupeur de bois, un bûcheron. Autre possibilité : un échanson. M.T. Morlet propose pour sa part un toponyme, avec le sens de bois-taillis. Copieux Nom très rare porté à Rouen. Le mot copieu désigne en picard un copeau, ce devrait être le surnom d'un menuisier. Formes voisines et plus fréquentes : Copeau (60), Copeaux (Lorraine), Coupeau (53), Coupeaux (50), Coupeaud (33, 87, 76). A noter cependant que d'autres solutions sont possibles pour tous ces noms, qui sont des diminutifs de l'ancien français cope, dont les sens étaient très nombreux : coupe ou vase, cuve, mesure pour le grain, et enfin monticule. Ce dernier sens se retrouve en ancien français dans le mot copel, et donc aussi dans copeau. Copin, Copain Nom très courtant dans le département du Nord et en Belgique. Dans certains cas, on peut y voir une variante de Compain (= compagnon), mais, le plus souvent, il s'agit d'un diminutif du nom de baptême Jacques formé par aphérèse : Jacob, Jacop > Cop > Copin. Copitet C'est dans la Marne que le nom est le plus répandu. On trouve aussi la forme Copit (08) dont Copitet semble le diminutif. Sens incertain : peut-être un dérivé de Cop, forme par aphérèse du prénom Jacob (= Jacques), que l'on trouve en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Autre possibilité : un toponyme évoquant une coupe de bois, hypothèse renforcée par la présence d'un lieu-dit Bois Copitet dans l'Aube (commune de Poivres). Coppel C'est en Haute-Savoie que le nom est le plus répandu. On peut penser au surnom métonymique d'un menuisier (copel = copeau). A noter cependant qu'il peut s'agir d'un toponyme (cf. la commune de Saint-Julien-de-Coppel, dans le Puy-de-Dôme). On trouve la forme Copel dans l'Ain. Coppenolle Porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui habite un lieu-dit Koppenol ou en est originaire. C'est un toponyme courant en pays flamand. Signification selon le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane : 'vallée avec des crêtes arrondies'. Variantes : Capenol, Koppenol, Vancapernolle, Vancopenolle, Vancopernolle, Vancoppenolle, Vancoppernolle, Vancompernol, Vancompernolle, Van Compernol, Van Compernolle, Van Copenolle, Van Coppenael, Van Coppenole, Van Coppenolle. Coppens Diminutif de Cop, forme avec aphérèse du nom de baptême Jacob (= Jacques). C'est un nom flamand très répandu en Belgique. Coppi Porté en Lombardie et plus généralement dans l'Italie du Nord, c'est un hypocoristique de Giacopo (= Jacques, Jacob), formé de la même manière que l'allemand Kopp. Coppin Variante de Copin (voir ce nom). Coppolani Porté en Corse, le nom est à rapprocher de l'italien Coppola, sobriquet évoquant le porteur d'un béret rond appelé coppola dans le sud de l'Italie (région napolitaine notamment). Autre dérivé : Coppoletta. Copre Nom porté autrefois en Haute-Saône. Sens obscur. Il existe bien un hameau appelé le Copre, mais à Francs (33), ce qui fait un peu loin ! Copy Nom surtout porté dans le Finistère. Sens obscur. Peut-être un toponyme (= bois taillis). Coquanty Nom porté dans le Morbihan, rencontré aussi sous les formes Coquantif, Coquentif, et sans doute Coquantin et Coquentin. Faut-il y voir un dérivé de coq ou la transformation d'un autre nom (Constantin, Cotentin) ? Je n'en sais rien. Coquard Le nom est surtout porté dans la région lyonnaise (69, 42) et dans la Nièvre. Variante : Coquart (62, 59, 02). Voir Cochard pour le sens. Coquatrix Le nom est porté dans la Seine-Maritime et le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Cocatrix (76, 62) et sans doute Cocatre (51). Il a servi à désigner le crocodile, mais surtout toutes les bêtes fantastiques, en particulier le dragon. Godefroy signale dans son Lexique de l'ancien français que le terme a été utilisé comme surnom pour désigner celui qui portait le dragon dans les processions (mentions à Troyes, Sens et Auxerre). Coquet Diminutif de coq, nom très fréquent qui est un sobriquet désignant le plus souvent une personne vaniteuse. Coquette Variante de Coquet (voir ce nom) surtout portée dans le département du Nord. Coquiart Rare, le nom est porté dans le Doubs. Il faut y voir une contraction de Coquillard (77, 08), Coquillart (59), terme qui a pu désigner un pèlerin (penser à la coquille Saint-Jacques), mais qui avait surtout le sens de sot, benêt, mari trompé (également amant d'une feme mariée). Ces sens péjoratifs sont également attestés pour Coquard (58, 69) et Coquart (02, 59, 62), qui peuvent aussi désigner un personnage vaniteux ou un débauché. Coquibus Curieux nom recontré dans la Haute-Saône. C'est un sobriquet désignant un nigaud, un ignorant, sens du mot 'coquibus' en moyen français (cf. l'expression 'ung tas de quoquibus ignorans', XVe siècle). Le nom Coquebert a le même sens. Coquigny Nom porté dans l'Aisne, où il est attesté dès l'an 1122 (Arnould de Dorengt, dit Coquigny). La finale en -y laisse penser qu'il devrait s'agir d'un ancien nom de localité, mais je n'en sais hélas pas plus. La variante Coquignier peut aussi évoquer l'ancien français coquillier, celui qui fabriquait des coquilles (coiffes pour les femmes). Enfin, en dernier recours, il faut envisager un dérivé du mot coquin (= gueux, mendiant). Coquille Nom porté dans l'Aube et dans l'Yonne, ainsi que dans le Limousin. Il a pu désigner un pèlerin étant allé à Saint-Jacques de Compostelle, mais dans bien des cas il s'agit d'un toponyme évoquant un terrain concave, une dépression. On préfèrera ce dernier sens lorsque le nom se rencontre en Limousin ou en Poitou-Charentes, avec ses diminutifs Coquilleau et Coquillaud. Coquillet Le nom a dû désigner un pèlerin (celui qui allait à Saint-Jacques de Compostelle). On le trouve notamment dans le Loiret et l'Ille-et-Vilaine. Coquinot Diminutif de Coquin, surtout porté dans l'Yonne. Durant tout le moyen âge, le mot coquin a été utilisé pour désigner un gueux, un mendiant. C'est sans doute le sens qu'il faut retenir ici. C'est en Normandie (76) que le patronyme Coquin est le plus répandu. Coquoin Surtout porté dans la Manche, il semble que le nom soit une variante de Coquin, qui désignait au moyen âge un mendiant. Coraboeuf Nom porté dans la Loire-Atlantique. Variante : Corabeuf. L'origine géographique semble cependant très différente : Corabeuf est en effet le nom d'un château à Ivry-en-Montagne (21). Coral Le nom se rencontre en Lorraine, où il semble désigner un personnage amical, sympathique (sens de l'adjectif coral en ancien français). On le trouve également en Catalogne, où il faut sans doute le considérer comme une variante de Corral, qui peut avoir deux sens : soit un nom de personne d'origine germanique fréquemment attesté au moyen âge (variante de Conrad), soit un toponyme ayant le sens d'enclos. Il existe à Prats-de-Molló (66) un ermitage appelé Nostra Senyora del Coral (ou del Corral). On a parfois envisagé pour ce dernier toponyme un rapport avec le coeur (par exemple le coeur d'un arbre), hypothèse qui paraît assez peu vraisemblable. Coray Nom rare rencontré dans le Finistère (Penhars). Semble désigner celui qui est originaire de la commune de Coray (même département). A noter cependant l'existence d'un ancien nom de baptême, Coroe (XIe siècle, formé sur la racine cor = armée), qui pourrait éventuellement avoir donné naissance au patronyme, mais c'est beaucoup moins probable. Corbiat Nom porté dans le Bordelais, rencontré aussi sous les formes Corbia et Corbiac. On trouve également dans le même secteur la forme voisine Courbian. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, peut-être Corbiac, faubourg de Saint-Médard-en-Jalles (33). Signification : ancien nom de domaine (suffixes -acum ou -anum), soit formé à partir d'un nom de personne (Corbius), soit évoquant un lieu fréquenté par les corbeaux (autre possibilité : racine prélatine corb = terrain rocheux). A noter que Corbian semble être aussi un ancien nom de baptême, si l'on en croit le hameau de Saint-Corbian à Saint-Estèphe (33). Corbière Fréquent dans le Tarn et plus généralement en Languedoc, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Corbière, toponyme très répandu évoquant des montagnes ou des collines généralement calcaires, avec une végétation de garrigue. Le rapprochement fait avec le corbeau (corb) pour expliquer l'étymologie du mot est très douteuse. Il vaut mieux envisager une racine pré-indo-européenne *korb, qui a dû désigner des lieux montagneux. Variante : Corbières (81, 82). Corbin Porté surtout dans l'Ouest, c'est un diminutif de l'ancien français corb (= corbeau), sobriquet dont le sens peut être compris de multiples façons. Il est fort possible qu'on l'ait également rencontré comme nom de baptême. Corbineau Nom fréquent dans l'Ouest (85, 44, 49). C'est un diminutif de Corbin, lui-même diminutif de l'ancien français corb (= corbeau), avec de nombreuses possibilités de sens (voir Corbin). Variantes : Corbinau (59), Corbinaud (17), Corbinot (09, 34). Corbion Semble être un toponyme. On rencontre en effet des communes portant ce nom en Belgique, dans la province de Luxembourg et dans celle de Namur. Telle est certainement l'origine des Corbion vivant dans les Ardennes. Cependant, le patronyme se rencontre également dans la Sarthe. Il peut, là aussi, s'agir au départ d'un nom de lieu. La racine du toponyme est le latin corvus (= corbeau, donc un lieu où il y a beaucoup de corbeaux). Une autre hypothèse est cependant envisageable : forme contractée de corbillon (petite corbeille), surnom métonymique donné à un fabricant de corbeilles. Corby Nom surtout présent dans le Loiret et dans l'Yonne. La finale -y semble indiquer qu'il s'agit d'un toponyme (nom de lieu) formé avec le suffixe -acum sur le nom Corbus (corbus = corbeau), mais je ne trouve aucune commune appelée Corby ou Corbey. Peut-être un hameau ou un lieu-dit. On trouve également le nom dans le Sud-Ouest (variante Corbi), et là il s'agit d'un diminutif formé sur Corb (= corbeau), avec valeur de sobriquet. Corcier Un nom rare, essentiellement localisé dans la Mayenne. Désigne apparemment un coursier, autrement dit un messager. Corcinos Nom caractéristique des Pyrénées-Orientales, où on le rencontre à Mosset depuis plusieurs siècles. C'est hélas tout ce dont je suis sûr. Le nom est en effet très rare, et difficile à analyser. On pourrait le rapprocher de l'ancien français corsin, corcin, mot qui pouvait avoir plusieurs acceptions : soit il désignait un coursier, soit un prêteur d'argent, un usurier. C'est ce dernier sens qui retient mon attention, car il s'agit apparemment d'un terme méridional, dont la forme la plus courante était caorsin (étymologie : sans doute la ville de Cahors, ou encore Caorsa en Italie). Une autre hypothèse, évoquée par un ouvrage portugais, fait de Corcins une déformation de Escoceses (= les Ecossais). A noter enfin dans le Cantal l'existence du patronyme Courchinoux, également obscur, mais qui devrait être une variante de Corcinos et nous rapproche géographiquement de Cahors. Corcos Le nom vient d'Espagne, où il était au moyen âge le plus souvent porté par des juifs (1384 : Astruc Corcos à Saragosse). Il est ensuite passé en Afrique du Nord, notamment au Maroc ou en Tunisie, porté par des juifs espagnols originaires d'Espagne et d'Italie du Sud. Actuellement, c'est à Paris qu'on le rencontre le plus. Signification : sans doute originaire de Corcos, nom de deux communes des provinces de León et de Vallalolid. On a évoqué parfois la ville de Carcassonne, ce qui paraît bien compliqué et peu logique. Corcoy Le patronyme Corcoll, dont Corcoy est une variante, semble issu d'un surnom latin, Curculius. On ne peut cependant négliger une autre solution, un sobriquet correspondant au nom commun corcoll, désignant soit un charançon, soit encore un noyau. Cordé Deux possibilités : soit un nom de métier (fabricant de cordes), soit plutôt celui qui habite un lieu-dit Cordé, variante de Corday (nom de domaine gallo-romain formé sur l'anthroponyme latin Cordius). Plusieurs hameaux s'appellent Cordé dans l'Ouest, notamment à Chalonnes-sur-Loire et à Morannes (49), à Bazougers (53) à Montreuil-le-Chétif et à Mont-Saint-Jean (72), ou encore à Igé et Neauphe-sous-Essai (61). Cordeau Diminutif de corde ou de cordier, qui désignent un fabricant de corde. Le patronyme est fréquent dans le Poitou. Variante : Cordeaux. Cordelier Nom porté dans la Nièvre et la Saône-et-Loire. Variante : Cordellier (77, 80, 51). Désigne en principe, comme Cordelois (02, 59), un religieux appartenant à l'ordre de saint François d'Assise (religieux dont la robe était retenue par une cordelle, ceinture de corde à trois noeuds). Il faudrait cependant être certain qu'il ne puisse s'agir d'une variante régionale de cordier (fabricant de cordes). Cordelle Le nom est surtout porté dans l'Aube. C'est une variante de Cordeau, Cordel, surnoms possibles pour un cordier. Cordero Nom espagnol qui semble désigner par métonymie un berger. En effet le mot cordero signifie agneau. Forme portugaise : Cordeiro. Cordier Nom de métier désignant un fabricant de cordes. Le nom est fréquent dans toute la France, mais surtout en Normandie et en Picardie. Cordina Le nom est présent dans l'île de Malte depuis le XVe siècle. Comme c'est souvent le cas à Malte, son origine est difficile à définir avec certitude. On peut éventuellement penser à la localité de Cordinha, au Portugal (province de Coimbra). Cordoba Nom castillan , désigne celui qui est originaire de la ville de Cordoue. Variante : Cordova. Cordonner Un nom que l'on trouvait à Collioure (66) au XIXe siècle, et qui est une déformation de Cardoner (voir ce nom). Cordonnier C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Désigne un fabricant de souliers. Le terme est apparu au XIIIe siècle, c'est un dérivé de cordouan, cordoan (= cuir de Cordoue). Cordroch Nom porté dans le Finistère et le Morbihan, écrit aussi Cordroc'h. Selon Francis Gourvil, repris par Albert Deshayes, ce serait un sobriquet avec le sens de 'méchant vieux' (coz = vieux + drouc = méchant). Corellani Semble désigner celui qui est originaire de Corella, localité italienne de Toscane, au nord-est de Florence. Corge, Corget Nom rencontré dans la région lyonnaise. Son interprétation est difficile. Rien à voir avec la courge, qui est un mot originaire de l'ouest, arrivé très tardivement dans l'ensemble du pays. Par contre, on trouve le mot corge employé au moyen âge avec le sens de bâton. Peut-être y a-t-il un rapport avec le patronyme, mais rien de bien évident. Corgnet Nom porté en Vendée et en Loire-Atlantique, présent aussi dans l'Eure. Coric, Corric Sobriquet breton qui est un diminutif de Corre (= nain). Désigne donc soit le fils de Corre, soit un homme vraiment petit, mais peut-être vif (un coric est un lutin). Cormary Semble correspondre à l'occitan còrbmarin, qui désigne le cormoran (latin corvus marinus). Sans doute un surnom pour une personne à la voix désagréable. Cormerais Désigne celui qui est originaire de la Cormerais ou les Cormerais, nom de nombreux hameaux bretons (44, 35). Signification : lieu où pousse le sorbier (appelé parfois cormier). Variante : Cormeray. Cormier Très courant dans l'Ille-et-Vilaine et un peu partout en France, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse le sorbier. Corminboeuf Rare, le nom doit évoquer un ancien village normand dont je ne trouve pas trace. On y retrouve la finale -beuf (= village) précédée d'un nom de personne d'origine germanique, Coloman (à l'origine de la commune de Cormainville). Corneau Nom surtout porté dans l'Eure-et-Loir et dans la Vienne. En principe surnom donné à celui qui porte des cornes (voir Cornu). Variantes : Cornaud (16), Cornault (86), Cornaut, Corneaux (21), Corneaud (16). Cornebois Nom originaire des Vosges. C'est un toponyme qui signifie mot à mot le coin du bois. Donc celui qui habite un lieu-dit Cornebois ou qui en est originaire. Il existe un mont Cornebois en Haute-Savoie, et un ancien village appelé La Corne-du-Bois en Saône-et-Loire (commune du Creusot), preuve supplémentaire que c'est dans la partie est de la France que le nom a été le plus utilisé. Cornec Fréquent dans le Finistère (Le Cornec dans les Côtes-d'Armor), le nom désigne en breton celui qui porte des cornes. Variantes : Cornic, Le Cornic. Autre solution, mais moins probable : un toponyme avec le sens de coin, angle (deux hameaux s'appellent Cornec dans les Côtes-d'Armor). Cornée Le nom est porté dans l'Ouest (35, 53, 85). On le rencontre aussi sous la forme Cournée (35, 53). Il semble que ce soit un toponyme avec le sens de 'coin, angle'. Seul petit problème, c'est surtout dans l'est de la France qu'on rencontre des lieux-dits 'la Cornée'. Cependant, les autres sens médiévaux du mot 'cornée' (coup de corne, son du cor) peuvent difficilement être à l'origine du nom de famille. A noter qu'en Moselle le mot 'cornée' désigne un étang. Corneille voir Cornille. Cornelis Forme néerlandaise du nom de personne Corneille, Cornille (latin Cornelius). Formes voisines : Cornelise, Cornelissen, Cornelissens. Cornella, Corneilla Patronyme porté dans les Pyrénées-Orientales. Désigne celui qui est originaire de Corneilla, nom porté par trois communes du département. Sens du toponyme : le domaine de Cornelius, nom de personne latin. Corneloup C'est dans la Saône-et-Loire que le nom est le plus fréquent (variante Corneloux). Désigne celui qui corne au loup (corner = sonner du cor ou simplement crier), autrement dit celui qui mène la chasse au loup. Cornement Voilà un joli nom qui vient du département des Vosges, sans doute. Au moyen âge, le cornement est le son que l'on produit en jouant de la corne ou du cor. Le nom peut désigner celui qui utilisait cet instrument, ou plutôt, comme le dit M.T Morlet dans son dictionnaire des noms de famille, une personne braillarde. Cornesse Nom surtout porté en Bourgogne (21). M.T. Morlet y voit un dérivé de Corne, avec le sens possible de maison située à l'angle de deux rues ou de deux chemins (corn = coin). Il existe en effet des hameaux ou lieux-dits appelés Cornesse, mais on les trouve dans la Mayenne. Cornet Les noms qui semblent les plus simples sont parfois les plus compliqués. On a en principe un surnom dérivé de corne, mais avec quel sens : celui qui sonne du cor ou de la corne ? Celui qui fabrique des cornes (instruments à vent ou coffins pour les pierres à aiguiser) ? Celui qui porte des cornes ? Et puis le nom peut aussi venir de corn (= coin) et avoir un sens toponymique. En catalan, il pourrait même désigner un bois de cornouillers, ce qui semble aussi le cas en Savoie et sans doute dans d'autres régions. Cornette Variante ou forme féminine de Cornet (voir ce nom) portée dans le département du Nord et en Belgique. Le rapport avec une coiffe de femme (la cornette) semble a priori exclu. Par contre, plusieurs hameaux du Nord s'appellent La Cornette. Cornille On peut penser à un sobriquet désignant une personne à la voix désagréable (comme le cri de la corneille), mais il s'agit le plus souvent d'un nom de personne d'origine latine, Cornelius, devenu nom de baptême. C'est dans le Nord-Pas-de-Calais et la Sarthe que le nom est le plus répandu. Cornilleau Diminutif de Cornille (voir ce nom) rencontré dans l'Ouest (49, 72, 44 notamment). Variantes : Cornillau, Cornillaud, Cornillault, Cornillaut, Cornillaux, Cornilleaux. Cornillot Diminutif de Cornille (voir ce nom) porté notamment en Seine-Maritime et en Seine-et-Marne. Cornu, Cornut Un nom que certains ont du mal à porter, puisqu'il évoque immanquablement celui qui porte des cornes. M.T Morlet émet cependant une réserve, en précisant que le sens de mari trompé est tardif (fin du moyen-âge), mais elle propose une solution qui ne vaut guère mieux, sot, niais. En fait, comme le disait Dauzat, au moins pour Cornard, le sens de mari trompé est attesté dès le XIIIe siècle. C'est cette acception qu'il faut sans doute retenir. Cornuejols Désigne celui qui est originaire de Cornuejol(s), lieu-dit rencontré notamment dans l'Aveyron et le Cantal. On retrouve la finale - ejol, fréquente en Limousin et dans les Cévennes, qui vient du gaulois ialos (= clairière, puis lieu défriché, puis village). La racine Cornu semble pour sa part faire référence au fruit du cornouiller. Coromines voir Colomines. Corona, Coronas Espagne Nom castillan signifiant couronne. Le plus simple serait d'envisager un surnom désignant un fabricant de couronnes, à moins qu'en Espagne le nom ait eu un sens mystique (en référence à la couronne des martyrs), ce qui paraît probable. Corouge Nom porté en Bretagne (22 surtout). Variante : Corrouge. Sens incertain. Un hameau s'appelle Billiet-Corrouge à Saint-Donan (22). Corpet Nom surtout porté dans la Saône-et-Loire et l'Yonne (attesté aussi à Paris depuis 1640). C'est visiblement un diminutif, mais on peut hésiter entre un dérivé de corps (= petit homme) et un dérivé de corbeau (corb, corp en ancien français). Dans ce cas on peut penser à un sobriquet, mais un toponyme n'est pas à exclure. Corratger Nom de métier (corretger) désignant en catalan celui qui fabrique des ceintures, des courroies ou autres attaches en cuir. Le nom corretja vient du latin corrigia (= courroie, ceinture, lacet). Corré Nom de famille breton porté dans le Finistère, à ne pas confondre avec Corre (hélas, la disparition fréquente des accents dans les actes d'état-civil ne facilite pas les choses). C'est un ancien nom de baptême, Coroe, à rattacher à une racine cor (= armée, troupe). Corre, Le Corre Sobriquet breton désignant un homme tout petit (corre = nain). Correa Fréquent en Espagne, le nom pourrait désigner un fabricant de courroies, de ceintures. C'est également un toponyme, sans doute avec le sens de bande de terre, terrasse. Corréard Assez fréquent dans les Hautes-Alpes, l'Isère et la Drôme, le nom pourrait désigner un fabricant de courroies, un bourrelier. A noter cependant l'existence de plusieurs lieux-dits Corréard, les Corréards, mais ceux-ci semblent formés à partir du nom de famille. Corret On rencontre ce nom dans les Pyrénées-Atlantiques, mais il est aussi présent dans le Limousin et dans l'Yonne, ainsi que dans les Vosges. Dans la plupart des cas, il s'agit d'un toponyme désignant un lieu planté de noisetiers (coudriers). En Béarn, par contre, le toponyme pourrait désigner un petit col. Corricon, Coricon Nom normand qui correspond au breton korrigan (= lutin), diminutif de corric. Surnom donné à un homme petit et vif. Corriol Un nom que l'on rencontre surtout en Provence, qui semble correspondre à l'ancien occitan corriol (= coureur) et désigne vraisemblablement un messager. Corroller Nom breton rencontré aussi sous les formes Corroler, Coroler, Coroleur, Coroller, Corolleur, Le Coroller, Le Corroler, Le Corroller. Emprunté à l'ancien français caroleor, il désigne un danseur, éventuellement un noceur. Corroy Porté notamment dans les Vosges et la Somme (également Haute-Marne), c'est un toponyme très répandu évoquant un bois de coudriers. Corroyer Porté en Picardie (variante : Corroyez), désigne un bourrelier, un fabricant de courroies. Corruble "Nom porté en Normandie (76), rencontré aussi sous les formes Couroble, Courouble (59). C'est un toponyme ayant peut-être le sens de ""carrefour"", que l'on retrouve notamment dans la commune de Quarouble (59), mentionnée en 640 sous la graphie Quarubium." Corsaut Le nom est surtout porté dans la Somme. Variantes ou formes voisines : Corseau (62), Corseaux (59, 80), Coursaut, Coursaux, Courseaux (76, 80, 27), Coursaud, Coursault, Courseau, Courseaud (Centre-Ouest). C'est sans doute un toponyme désignant un petit domaine, une petite ferme, ou encore un petit jardin (latin corticella, diminutif de cortis). On peut aussi faire le rapprochement avec l'ancien français corsal (= rapide), ou encore avec corsel (vêtement de corps, sorte de cuirasse). Corsia Le nom est surtout porté par des juifs originaires de l'Oranais. Variantes : Corcia, Corchia, Korchia. On pense automatiquement à celui qui vient de Corse (contraction de Corsica), mais la solution est peut-être tout autre. Cortade, Cortada Dérivés du catalan cort, sans doute avec le sens de bergerie, ou encore de ferme. Cortale Nom que l'on trouve essentiellement dans le secteur de Canet et Sainte-Marie. Sans doute une variante de cortal (= bergerie). Le surnom désigne donc, soit le propriétaire d'une bergerie, soit un berger, soit encore une personne originaire d'un lieu-dit ainsi appelé. Cortambert Nom porté dans la Saône-et-Loire. Désigne celui qui est originaire de Cortambert, village du même département. Sens du toponyme : la ferme, le domaine appartenant à Ambert. Cortès, Cortés Le nom peut être castillan ou catalan, voire occitan. Dans tous les cas, il peut signifier poli, courtois, mais en castillan il a surtout un sens toponymique : la cour, les cours. Cortie Nom qui semble venir du Sud-Ouest, et qui serait une variante de Courtine, pour lequel deux interprétations sont possibles : soit le sens de rideau (donc un fabricant de rideaux), soit, et c'est plus probable, celui de mur entre deux tours dans une fortification. Cortinovis Le nom pourrait venir de l'Ain, où il est assez bien représenté. Il désigne celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit portant ce nom. C'est une forme latinisée correspondant au français (la) Courneuve, autrement dit la ferme neuve. Coruble Le nom est surtout porté dans le Pays de Caux. Voir Corruble. Corvaisier Le corvesier était au moyen âge un cordonnier. Le nom vient du latin Cordubensis (= de Cordoue), devenu *cordovensis puis *cordovesarius. La forme Corvaisier est très courante en Bretagne (35, 56). Mais il existe de nombreuses variantes : Corvisier (55, 57), Corvoisier, Corvoysier (35), Courvoisier (Du 69 au 88), Courvaisier (49) sont parmi les plus fréquentes. A noter aussi des formes avec métathèse du r : Crouvoisier (Lorraine) et Crovisier (Vosges et Alsace). Les moins représentés sont finalement les Courvesier et les Corvesier, mais ils existent aussi. Corvec, Le Corvec Nom breton qui signifie hibou (korveg). Il s'agit donc d'un sobriquet métaphorique, difficile à interpréter (il faudrait savoir ce qu'évoquait le hibou dans l'esprit des gens au moyen âge). Corven "Patronyme breton (56, 29). Forme contractée de Corvezen, ancien nom de guerrier ayant sans doute le sens de ""troupe de combat"". Variante : Corvène." Corvez Nom breton (29) rencontré aussi sous la forme Corvé. C'est un toponyme désignant une terre soumise à la corvée due par les serfs ou les tenanciers. Un hameau des Côtes-d'Armor s'appelle Corvez (commune de Duault) : les porteurs du nom pourraient en être originaires. Cosentino Nom très fréquent dans toute l'Italie, en particulier en Sicile et en Calabre, ainsi qu'en Lombardie. Forme plurielle : Cosentini. Il désigne celui qui est originaire de Cosenza, importante ville de Calabre. Cosmao "Surtout porté dans le Finistère et le Morbihan, le nom paraît signifier en breton ""vieux serviteur"" (coz = vieux + maw = serviteur). Cependant, la présence de l'adjectif devant le nom étant inhabituelle en breton, on peut préférer un diminutif (suffixe -o) du prénom Cosme, Côme, solution qui semble de toute façon s'imposer pour le nom voisin Cosmat (56, 44)." Cosme Patronyme porté dans l'Orne et la Sarthe, ainsi que dans le Sud-Ouest. Variante : Côme. C'est un nom de baptême (du grec kosmos = monde) popularisé par saint Côme, martyr au IIIe siècle. Saint Côme et Saint Damien, frères ou amis selon les sources, vivaient en Syrie où ils soignaient gratuitement les maladies du corps et de l'âme. Ils furent torturés et décapités sur ordre du gouverneur Lysias, qu'ils avaient pourtant soigné. Ce sont les saints patrons des médecins et des chirurgiens. Cosnac (de) Désigne celui qui est originaire de Cosnac (village de la Corrèze) ou qui en a détenu la seigneurie. Cosnefroy Surtout porté dans la Manche, le nom se retrouve dans un toponyme, le Hameau Cosnefroy au Vrétot, dans le même département. Son sens ne m'est pas connu. Cossard Surtout porté en Vendée, le nom peut désigner un producteur de cosses. On pensera aussi à un dérivé de cosson (= marchand, négociant). Diminutif : Cossardeaux (08). Cossé Nom surtout porté dans la Manche. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, par exemple les communes de Cossé-d'Anjou (49), Cossé-en-Champagne et Cossé-le-Vivien (53). Sens du toponyme : domaine appartenant à Coccius, nom de personne latin. Cossement Nom porté dans le département du Nord. Semble une francisation du néerlandais Cooseman, qui évoque un homme procédurier, un plaideur. Cossevin Nom rencontré en Charente-Maritime. Il s'agit certainement d'un négociant en vins (en ancien français cosson = négociant). Cosson Rencontré un peu partout mais surtout dans l'Ouest, le nom désigne un négociant, un courtier, et plus généralement un revendeur, un marchand (latin cocionem, même sens). Cossurel Bien que surtout porté dans la Vienne (variante : Cossurelle), le nom est originaire de Bretagne (22), où on le rencontre sous la forme Couessurel. Il semble désigner celui qui est originaire de Couëssurel, hameau à Plédran (22). Signification probable : le bois (coët) du sureau (surel). Costa, Coste, Costes Celui qui habite dans une côte (latin costa). La forme Costa est soit catalane, soit portugaise. Costantini Le nom est fréquent en Corse et en Italie. C'est la forme plurielle de Costantino, lui-même variante de Constantino (Constantini), qui correspond au prénom Constantin, popularisé par un empereur romain propagateur du christianisme. Etymologie : diminutif du latin constans (qui fait preuve de constance, de fermeté). Costard Fréquent dans le Calvados et l'Ille-et-Vilaine, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Costard (= petite côte, ou encore mauvaise côte). A noter le hameau de Costard à Montauban-de-Bretagne (35), et plusieurs lieux-dits Costard dans le Calvados, par exemple le Lieu Costard à Saint-Désir. Costemend Nom porté dans le département du Nord. Semble un dérivé du néerlandais kost (= coût, dépense), surnom possible d'un intendant. On ne peut totalement négliger une déformation de Costerman (néerlandais coster = sacristain). Costentin Surtout porté dans la Manche, devrait désigner celui qui est originaire du Cotentin. On ne peut cependant négliger, tout comme pour Costantin (76), une variante du prénom Constantin. Costeraste Nom rencontré dans le Gard et dans le Lot. Désigne celui qui habite un lieu-dit portant ce nom, qui signifie en occitan la côte aride, sans végétation. Dans le Lot, on notera un hameau à Gourdon et un lieu-dit de Cahors. Dans le Gard, il faut sans doute penser à des hameaux à Recoules-d'Aubrac (48) ou à Saint-Martin-de-Castillon (84). Costesèque, Costaseca Nom occitan ou catalan : celui qui habite au lieu-dit la Côte sèche, celle où la végétation est maigre. La forme Costaseca (variante Costasèque) se rencontre dans les P-O, essentiellement à Baillestavy. Les Costesèque sont surtout présents dans l'Aude, mais on les trouve aussi dans les départements voisins (09, 66). Variantes : Costacèque, Costecèque, Costesec, Costessec, Costessèque. Il existe un lieu-dit Costesèque dans l'Ariège (commune de Château-Verdun). Costet Surtout porté dans l'Ardèche et dans les Vosges, le nom a sans doute le sens de petite côte, petit coteau. A noter les hameaux de Costet à Pailharès (07), et celui du Chaud Costet au Tholy (88). Costis Surtout porté dans l'Aude et dans le Tarn, c'est un dérivé de costa (= côte, coteau), sans doute une forme latinisée. Le nom se rencontre aussi en Normandie (14), où il est une variante de Costil (même sens). Costobounel Désigne celui qui habite un lieu-dit Costobouno, équivalent de Costebonne (= le bon coteau). Difficile d'être sûr de l'origine géographique, mais le remplacement phonétique du -a final par -o (costa > costo) se rencontre surtout du Rouergue à l'Aude et à l'Ariège. On trouve ainsi les noms Costosèque et Costossèque (= Costesèque, Costaseca) dans le Tarn et l'Ariège. Costrejean Le nom est rare, il viendrait du Cantal. La forme primitive est certainement Costejean (toponyme : la côte habitée par Jean). Il existe un hameau appelé Costejean dans le Tarn-et-Garonne (commune de Saint-Antonin-Noble-Val). Cot Un nom fréquent dans le nord de la Catalogne, qui peut signifier pierre, rocher (latin cote), mais qui la plupart du temps est un diminutif par aphérèse de Nicolas (Nicot) ou de Jacques (Jacquot). Le nom se rencontre aussi dans l'Aveyron et le Puy-de-Dôme. Coté, Côté Assez fréquent, ce nom est notamment présent dans l'Allier et le Rhône. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant un coteau, mais on ne peut exclure l'hypothèse d'un porteur de cotte. Coterot Nom assez rare, variante de Cotereau, Cothereau, Cottereau, patronymes surtout portés dans la Sarthe. Désigne en ancien français d'abord un mercenaire portant un coterel (cotte courte), puis un bandit, un pillard. Cotes Nom porté dans le Cher et dans la Loire. Apparemment un toponyme évoquant soit une côte (ou des côtes), soit un lieu caillouteux (cot = caillou en occitan). Cotillard C'est surtout en Bretagne (22) que l'on rencontre ce nom. On trouve aussi en Bretagne le patronyme Cotillec, Le Cotillec, qui semble avoir la même signification. On peut hésiter pour le sens entre un dérivé de cotte (sorte de tunique, puis cotte de mailles) et un dérivé de coutil, variété de toile. Je pencherais plutôt pour la seconde solution, et il pourrait s'agir d'un fabricant de coutil. Le nom de famille Coutillard existe d'ailleurs lui aussi, on le rencontre dans le Maine-et-Loire. Cotis Nom rare porté dans les Landes et le Var. C'est un toponyme évoquant un lieu caillouteux ou un coteau. Cottalorda Assez courant à Nice et dans la vallée de la Roya (06), c'est un surnom italien qui semble désigner celui qui a une cotte sale, la cotte étant un vêtement médiéval. En italien, lordo = sale. Cottaz Le nom est surtout porté dans l'Isère. On pense généralement à celui qui porte une cotte, ou à un fabricant de cottes (voir Cotte). Cotte Désigne au moyen âge une tunique (penser à la cotte de mailles). Il s'agit donc en principe d'un surnom évoquant soit celui qui porte, soit plutôt celui qui confectionne des cottes. Etymologie : francique *cotta. C'est dans l'Isère et la Loire que le nom est le plus répandu. Autre possibilité : un toponyme (équivalent de côte ou bien lieu caillouteux), par exemple le hameau de la Cotte à Riotord (43). Cottebrune On trouve ce patronyme dans la Manche, mais il est assez rare. Plus fréquents sont les noms Cotteblanche (35, 22, 45, 18) et Blanchecotte (35, 49, 45). On trouve aussi parfois Cottenoire (18), devenu Cottenoir au Québec, Cotteverte (49), Cotterousse (63). Tous ces noms désignent la couleur de la cotte, qui était au XIIe siècle une sorte de tunique, vêtement porté par tous les paysans. Le terme s'est par la suite spécialisé pour désigner l'habillement d'un guerrier, difficile de savoir si c'est le cas ici. Etymologie du mot : le francique *kotta (= manteau de laine grossière). Cottel Sans doute une variante de cotel (= coteau), désignant celui qui habite sur une petite hauteur. Cottencin Le nom se rencontre surtout dans la Loire, ce qui tombe bien, car il existe dans ce département une commune appelée Cottance. Désigne donc celui qui est originaire de Cottance. Cotteret Nom rencontré en Picardie (80, 02). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, certainement la ville de Villers-Cotterêts, dans l'Aisne. Cottier Le nom est surtout porté dans la Haute-Loire. Un hameau s'appelle Cottier à Retournac, dans le même département, et pourrait être à l'origine du nom de famille. Signification possible : coteau (sens de l'occitan costiera). On trouve également des Cottier dans l'Isère, à rapprocher de deux hameaux savoyards (communes de Bourgneuf et Séez). A noter qu'on a parfois envisagé comme origine un nom de personne latin, Costerius. Autre solution, moins crédible : un fabricant de cottes. Cottin Nom surtout porté dans l'Ouest. C'est un hypocoristique formé par aphérèse sans doute sur Jacot, lui-même diminutif de Jacques. Autre possibilité, un hypocoristique de Nicot (< Nicolas). Cotton Dans le département du Nord, où le nom est fréquent (variante : Coton), il s'agit d'un hypocoristique de Jacot (= Jacques) ou de Nicot (= Nicolas). Le nom se rencontre aussi dans le Sud-Est, où il correspond à l'italien Cottone, qui a dû désigner un marchand de coton (plante cultivée en Sicile au moyen âge). Cottour Nom porté dans le Finistère (variante Cautour). Semble un toponyme formé à partir du mot tour, précédé du breton coz (= vieux). Un hameau s'appelle Costour (commune du Relecq-Kerhuon, 29). Couasnon Nom breton qui désigne sans doute une personne originaire de Couesnon, toponyme relativement fréquent en Bretagne. On le retrouve dans le nom d'une rivière, le Couesnon. Coubès Porté notamment dans le Tarn et l'Ardèche, c'est un dérivé de cova (= grotte) désignant celui qui habite un lieu-dit la Cova, la Coube. Couchot C'est dans la Meuse et le Territoire de Belfort que le nom est le plus fréquent. C'est sans doute un toponyme avec le sens de petite butte. On propose parfois un dérivé du verbe coucher, qui peut avoir de nombreux sens au moyen âge. Le dictionnaire de M.T. Morlet privilégie l'expression coucher de l'argent (= jouer de l'argent aux dés ou à un autre jeu de hasard), et pense que le patronyme est un sobriquet donné à un joueur, plus généralement à un dévergondé. Coudal Le nom est rare, on le trouve surtout dans le Vaucluse. On peut penser à une variante du nom CODOL (écrit aussi COUDOL), qui en occitan désigne un caillou, et donc soit un lieu caillouteux, soit quelqu'un qui a la tête aussi dure qu'un caillou. On trouve une commune du nom de Codolet dans le Gard, une autre nommée Codalet dans les P-O. Coudé Nom porté en Bretagne (35, 56). Sens incertain. Apparemment un rapport avec le mot coude, sans doute sous forme de toponyme. Coudenne Nom surtout porté en Dordogne. Pourrait désigner un marchand de couenne (occitan codena), mais il s'agit plutôt d'un toponyme évoquant soit une terre herbeuse (codena), soit une terre inculte, une friche sur un coteau (codenàs). Variante : Coudène (07, 87). Diminutifs : Coudeneau, Coudenneau (33). Couderc, Coudert Ce nom, très fréquent dans toute la partie sud de la France, est à l'origine un toponyme (còderc) désignant un espace inculte près d'une ferme, ou encore un pacage communal. L'étymologie demeure obscure (sans doute un mot préroman). Coudray Pour le sens, voir Coudroy. C'est dans l'Ouest que le nom est le plus répandu (35, 72). A noter que dix communes françaises s'appellent Coudray, Le Coudray, ainsi que d'innombrables hameaux et lieux-dits. Coudroy Nom de lieu très fréquent dans toute la France, et qui désigne un lieu planté de noisetiers (coudre, du latin corylus). Une commune s'appelle Coudroy (Loiret) ainsi qu'un hameau des Landes (commune de Tartas). Coué Nom porté dans l'Ouest (56, 44, 49). Il désigne celui qui est pourvu d'une queue. C'était en principe un sobriquet appliqué à un Anglais, l'imagination populaire ayant voulu que les Anglais fussent dotés de cet appendice. Couëdic, Couédic Le nom est porté dans le Morbihan. C'est un diminutif du breton koad (coat), toponyme désignant un bois. Variante : Le Couédic (22). Couedou Nom breton désignant celui qui habite un lieu-dit le Couédou, le Couadou, le Coadou (= le petit bois). Couerbe Le nom est surtout porté dans le Gers (également 40, 33). Variante : Couerbes (47, 40, 33). Aucune solution gasconne ne semble convenir pour ces noms, qui pourraient être des transcription de l'espagnol Cuerva, Cuervas (noms de famille et toponymes formés sur cuervo = corbeau). Couffignal Nom porté dans le Rouergue. Variantes ou formes voisines : Couffignals, Couffinal, Couffinhal, Coffignal, Coffinhal. Il existe un hameau appelé Couffignal à Moissac (82), et un ruisseau de Couffignal à Boussac (12), mais aussi des hameaux Couffinhal à Montézic et Entraygues-sur-Truyère (12), ou encore la rivière de Couffinhals à Connac (12), et Couffinal à Revel (31), Lavaur et Lagardiolle (81). Autrement dit, c'est un toponyme très répandu, dérivé de l'occitan confinh, confinha (= confin, limite). Couffitte Nom porté dans le Sud-Ouest, surtout en Gironde, mais aussi dans les Hautes-Pyrénées, dont il paraît provenir. C'est le nom d'un hameau ou d'un quartier de Lourdes (sens obscur, le rapport avec le confit ou les confiseries étant en principe à exclure). Variantes : Couffite, Coufitte. Cougneau Ce patronyme se rencontre à la fois dans le Nord et en Vendée. C'est une variante de Cogneau (voir ce nom). Cougot Nom rencontré dans le Sud-Ouest (81, 46 notamment). Il correspond à un terme occitan, cogòt, qui peut avoir plusieurs sens : nuque, toupie notamment. Mais, comme anthroponyme, il semble correspondre au français cagot (emrunté d'ailleurs à l'occitan béarnais), terme qui désignait au départ un lépreux, ou encore celui qui habitait dans des vallées reculées. Couillandre Le nom est porté en Bretagne (29, 44), où l'on trouve la variante Cuillandre. Si l'on en croit A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), il est formé avec le suffixe -andre sur le mot 'couille', et serait à rapprocher de noms tels que Couillard, Couillaud. A noter les diminutifs Couillandau, Couillandeau, Couillandreau rencontrés en Charente-Maritime et dans le Bordelais. Couillard, Couillaud Disons-le sans ambages, le nom désigne sans doute celui qui a de grosses couilles (latin coleus = sac de cuir, dont le pluriel neutre colea avait déjà ce sens). On trouve des Couillard un peu partout en France (mais surtout dans le 18 et le 76). Quant aux Couillaud, ils se rencontrent presque tous dans le 44. A noter cependant que le terme couillard a été parfois employé de façon injurieuse (équivalent de l'actuel 'couillon'). Couillerot Le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire. Variante : Cuillerot. Sens incertain : peut-être un dérivé du verbe cueillir, désignant un cueilleur, un vendangeur. Couillet Nom porté surtout dans la Somme, rencontré aussi dans le Nord et en Seine-et-Marne. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Couillet, toponyme évoquant une petite colline. Variantes : Couiller, Couillier (80, 76), Couillez (59), Couillette (02), Couillié, Couilliet (51, 59, 62). Outre de nombreux hameaux, il existe une ville appelée Couillet en Belgique, dans l'agglomération de Charleroi. On trouve avec le même sens les noms flamands Van Couillie, Van Coillie, Vancoillie. Dans certains cas, le rapport avec les testicules, évoqué par M.T. Morlet, est évidemment possible, mais la définition ci-dessus semble préférable. Coulanlorge Nom très rare porté autrefois dans la Loire-Atlantique (Saint-Etienne-de-Montluc). Aucune idée quant à sa signification, mais il devrait s'agir d'un toponyme. Couloigner Nom porté dans le Finistère. Variantes : Coulogner, Couloignier. Semble désigner celui qui fabriquait ou utilisait une quenouille (ancien français coloigne), mais il peut aussi s'agir d'un paysan exploitant une colonge (latin colonica = terre mise en culture par un colon). Coulombe Plusieurs possibilités pour ce nom porté en Normandie (61, 14) et dans les Vosges. Soit il s'agit du féminin de colomb (= pigeon), soit on a affaire à un prénom féminin (popularisé par sainte Colombe, vierge chrétienne martyrisée à Sens). On peut aussi penser à un toponyme, où le nom évoquerait le latin columna (= colonne, cf la commune de Colombes). Coulombel Nom porté en Picardie, également présent en Bretagne. C'est un des nombreux diminutifs de Coulomb (variante de colomb = pigeon), sans doute surnom d'un éleveur de pigeons. Autres diminutifs : Coulomban (03, 18, surtout nom de baptême), Coulombeau (86), Coulombeix (24, 87), Coulombet, Coulombez (59, 62). Coulon Très répandu en Franche-Comté et en Bourgogne, c'est l'une des nombreuses variantes de Colomb, qui désignait au moyen âge le pigeon (surnom d'un éleveur de pigeons ou sobriquet métaphorique, peut-être aussi nom de baptême). Coulonnier Nom que l'on trouve dans le Maine-et-Loire. Sans doute l'une des nombreuses variantes de Colombier (= pigeonnier), mais il pourrait s'agir aussi d'une forme de l'ancien français colongeor (paysan exploitant une colonge, latin colonica, terre mise en culture par des colons), voire de celui qui fabriquait des quenouilles (ancien français coloigne). Coulouvrat Nom surtout porté dans l'Isère. Semble désigner un lieu où abondent les couleuvres. Coumes Surtout porté dans l'Ariège (également 66, 65), c'est une variante de Comes (voir ce nom). On trouve dans les Hautes-Pyrénées la forme Coume. Counord Le nom est surtout porté dans le Lot. On le rencontre aussi sous les formes Conord (03, 43, 47) et Conort (48, 30). Il correspond à l'occitan 'conort' (= encouragement, consolation), reste à savoir avec quel sens précis. A noter l'existence du hameau de Counord à Castelnau-Montratier (46). Coupaye Surtout porté dans les Ardennes. Il devrait s'agir d'un toponyme évoquant une coupe de bois, mais je n'en ai aucune certitude. Coupeau Selon M.T. Morlet, le nom correspond à une ancienne mesure de grain, et devrait être le surnom d'un mesureur. Autre possibilité : un toponyme ayant le sens de colline, monticule (ancien français copel). Le nom est surtout porté dans la Mayenne, où deux hameaux s'appellent Coupeau (à Saint-Céneré et à Saint-Berthevin). Variantes : Coupeaux (Normandie), Coupeaud (Sud-Ouest), Coupau (Béarn), Coupaud (Poitou-Charentes). Coupein Nom surtout porté en Belgique, où les variantes Coupain et surtout Coupin sont plus fréquentes (on les trouve aussi dans le département du Nord). Il faut rattacher ces noms à Copin, Copain (voir Copin). Coupel Nom porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine et la Somme. Voir Coupeau. Couperie Désigne celui qui est originaire de la Couperie, un toponyme très fréquent dans l'Ouest, de la Normandie au Bordelais (région où le nom de famille est le plus répandu). Signification : soit une coupe de bois, soit, commme Courprie, un lieu fréquenté par les corbeaux. Coupey, Couppey Nom surtout porté dans la Manche. Le dictionnaire de M.T. Morlet le considère comme un surnom donné à un sonneur. Je pense plutôt pour ma part à un toponyme désignant un bois-taillis (où l'on coupe le bois), ou encore une colline. Bref, le sens n'est pas évident, d'autant que le rapprochement avec la coupe (objet) est également possible. Coupier Nom porté dans les Alpes-de-Haute-Provence et la Drôme, ainsi que dans la Haute-Loire (variante : Coupiez). Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Coupier ou qui en est originaire. Le toponyme a le sens de bois-taillis, il est fréquent dans cette région : dans les Alpes-de-Haute-Provence c'est le nom de deux hameaux à Villemus et Forcalquier. A noter aussi des hameaux à Ranchal (69), Ardoix (07) et Saint-Sauveur (38). Couplet Rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un diminutif de Copel, qui peut avoir plusieurs sens mais qui dans cette région désigne le plus souvent une petite colline, un monticule, un sommet. Couprie, Couprié Le nom Couprie, fréquent dans le 44, renvoie à une commune du Maine-et-Loire (St Christophe-la-Couperie), mais aussi à de nombreux hameaux (voir Courprie). Mais il existe aussi une forme Couprié (variante Couprier), plus rare, et qui pourrait venir du Périgord. Son sens m'est inconnu (peut-être un couvreur ?) Courant Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire et dans l'Indre. Il désigne presque toujours celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Courant, (les) Courants, toponyme évoquant un ruisseau, un canal. En Bretagne, le sens est parfois différent, il peut s'agir d'un ancien nom de baptême, mentionné au XIIe siècle dans le cartulaire de Quimperlé, à rapprocher du vieux breton cobrant (lui-même correspondant sans doute au vieil irlandais cobir = secours). Courbe C'est un toponyme très fréquent évoquant une courbe, un méandre de rivière. Le nom est surtout porté en Seine-Maritime, mais on le trouve aussi dans le Loiret et dans d'autres régions. On peut, dans certains cas, envisager aussi un surnom donné à une personne voûtée. Courbet Fréquent dans le Vaucluse, le nom se rencontre aussi dans le Nord et le Maine-et-Loire. On le trouve également en Franche-Comté, surtout sous la forme Courbey. Il s'agit le plus souvent d'un toponyme, désignant soit un terrain de forme courbe, soit un méandre de rivière (autre possibilité : un lieu fréquenté par les corbeaux). Dans certains cas, on peut éventuellement envisager un sobriquet donné à un homme courbé. Courbis Nom de famille surtout porté dans la Drôme. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. On notera dans la Drôme les hameaux de Courbis à Crest, les Courbis à Montjoux, Grand Courbis à Châteauneuf-sur-Isère, Ferme Courbis à Alixan. Egalement le Grand Courbis et le Petit Courbis dans l'Ardèche (Alboussière), où le patronyme est aussi présent. Sens du toponyme : sans doute lieu fréquenté par les corbeaux. Courbon Nom fréquent dans la Loire et la Haute-Loire, également présent dans les Alpes du sud (04). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Courbon. De nombreux hameaux s'appellent ainsi. Pour les régions qui nous concernent, on a Courbon dans la commune de Riotord (43) et Courbon à Corbières (04). Le sens est moins évident : on a le choix entre une courbe de rivière, un repli de terrain ou un lieu fréquenté par les corbeaux. Courcambeck Nom rencontré dans la Côte-d'Or (Athée). Vu sa rareté, il devrait s'agir d'un nom de hameau ou de lieu-dit. On le trouvait au XVIIIe siècle en Lorraine (54) sous la forme Courcambec, rencontrée également au Québec en 1680, où le nom apparaît comme une forme inversée de Bécancour (nom donné à un fils de Robineau, sieur de Bécancour, lui-même né à Paris). Courcel Le nom Courcel est surtout porté dans le Cher, on le rencontre aussi dans le Pas-de-Calais. C'est un toponyme fréquent, diminutif du latin curtis (= ferme, domaine). Courcelle Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi en Mayenne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Courcelle. Sens du toponyme (très répandu dans la motié nord de la France) : petit domaine, petite ferme. Courcoul Nom porté dans la Loire-Atlantique et l'Ille-et-Vilaine. Sens incertain. Apparemment, le nom pourrait désigner le charançon (latin curculio), ce qui semble cependant bizarre pour un nom de famille. Courcoux Assez fréquent dans les Côtes-d'Armor, semble une variante de Corcuff (29), ancien nom de personne signifiant 'homme doux', rencontré aussi sous la forme Gourcuff. Courdavault Le nom est surtout porté dans la Nièvre (également 91, 92). Semble désigner le domaine, la ferme (cour) situé en bas, en aval. Autre possibilité : Davault pouvant être une variante ou un diminutif de David, ce serait le domaine de Davault. Courdemanche (de) Nom porté par la famille ayant possédé la seigneurie de Courdemanche, un toponyme assez fréquent sous diverses formes : on trouve les communes de Courdemanche dans la Sarthe et dans l'Eure, mais aussi Courdemanges dans la Marne, et Courdimanche dans l'Essonne. Dans tous les cas, il s'agit de la ferme, du domaine (court, cour) appartenant à Dimanche, forme populaire du prénom Dominique. Le patronyme se rencontre aussi sous les formes Courtemanche, de Courtemanche (nom d'une commune de la Somme). Courdoumi Equivalent de Cordomí, nom assez fréquent en Catalogne du Sud. C'est un nom de personne d'origine germanique, Chlodomir (hlod = gloire + mir = illustre). Couret Fréquent dans le Sud-Ouest ainsi que dans le Gard, c'est un toponyme très répandu qui dans les Pyrénées désigne soit un petit ruisseau, soit un petit col, un passage étroit. Le sens de petite cour est évidemment possible dans certains cas. Couret Peut-être un diminutif de cour, mais plus certainement un toponyme désignant un lieu planté de coudriers (coure était une variante de coudre fréquente dans de nombreuses régions de France). Courgnaud, Courgnault Ces noms se rencontrent depuis le Limousin jusqu'en Poitou-Charentes. Autre variante : Courgneau. Il semble s'agir de diminutifs de corne, dont le sens reste à préciser. Courillon Nom surtout porté dans l'Aube. On le rencontrait aussi autrefois dans le Loiret. Désigne celui qui est originaire d'un lieu dit (le, les) Courillon (s), apparemment un diminutif de cour, avec le sens de petite ferme. Le toponyme est fréquent dans le Loiret (cinq hameaux y portent ce nom). A noter dans l'Aube la vallée aux Courillons (commune de Nogent-sur-Othe). Courjaret Surtout porté dans le Maine-et-Loire (variante : Courjarret), ce devrait être le surnom d'un boiteux. Courmont Nom surtout porté dans le Nord. C'est un toponyme pouvant évoquer un domaine (latin cortis) bâti sur une hauteur (mont). Autre possibilité : la petite colline (le mont court). Le nom désigne sans doute ce lui qui est originaire de la commune de Courmont, dans l'Aisne (il existe aussi une commune de ce nom dans la Haute-Saône). Cournand Semble une variante de Cournaud, celui qui porte des cornes. Le nom est rare, ce qui rend difficile sa localisation. Cournède Nom rencontré dans le Rouergue. Il semble s'agir d'un toponyme désignant un bois de cornouillers (corna = cornouille). Cournut Variante de Cornut (voir Cornu) rencontrée en Lozère, ainsi que dans le Rouergue. Autres formes : Cournou, Cournu, Cournud. Couronne Surtout porté en Loire-Atlantique, le nom est le plus souvent un toponyme désignant une ceinture de rochers. On peut aussi penser à un fabricant de couronnes, ou à celui qui a été tonsuré. Dérivés : Couronnaud, Couronneau (16, 17, 33). Courouge Porté notamment dans les Deux-Sèvres et la Gironde, pourrait désigner celui qui est originaire de Courrouge, hameau à Faux (24). Courprie Porté en Charente-Maritime, le nom est beaucoup plus fréquent sous la forme Couprie (16, 85, 79). Il désigne sans doute un lieu fréquenté par les corbeaux. A noter, en Charente-Maritime, la Petite et la Grande Couprie à Authon-Ébéon, ou encore Couprie, au Fouilloux. Il existe aussi un hameau la Couprie à La Bernardière (85). Le nom Courpron, porté également en Charente-Maritime, semble avoir le même sens. Courrège, Courrèges Nom très fréquent dans le Sud-Ouest. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Courrège, Corrège. Sens du toponyme : bande de terre allongée, terrasse cultivée (métaphore de correja = courroie). Courriol Nom qui semble venir de l'Ardèche et des départements voisins. Pour le sens, voir Corriol. Coursière Le nom est surtout porté dans le Massif Central et le Sud-Ouest (mais on le rencontre aussi dans le Calvados). Variantes : Coursieras, Coursières. C'est un toponyme qui désigne en Auvergne un raccourci, mais qui le plus souvent évoque un canal. De nombreux hameaux s'appellent Coursière ou Coursières. A noter, pour le Calvados, le hameau de la Coursière, à Saint-Denis-de-Méré. Coursindel Nom porté dans l'Hérault (Mauguio). Il pourrait s'agir d'un diminutif de Coursin, celui qui est originaire de Cahors, également surnom d'usurier. Vu la rareté du nom et l'incertitude quant à son origine géographique, il est cependant difficile de se prononcer. Court Nom fréquent dans la Haute-Loire et les départements voisins. C'est un toponyme correspondant au latin cortis, qui a donné aussi cour. Il désigne sans doute un domaine rural, et celui qui y habite ou en est originaire (voir Delcor). Courtade Nom du Sud-Ouest. Pour le sens, voir Cortade. Courtebotte Nom très rare porté dans la Marne, mais surtout présent autrefois dans les Vosges. Il désigne certes celui qui a une botte courte, reste à savoir comment interpréter le surnom. Peut-être un sobriquet pour un boiteux. On trouve avec le même sens le nom Courteheuse en Normandie (heuse = botte). Courtecuisse Un sobriquet surtout porté dans le département du Nord et dans la Sarthe (également présent en Belgique). On peut certes penser qu'il désigne un individu court sur pattes, mais la cuisse nous invite à imaginer une allusion beaucoup plus grivoise. Courtès Voir Cortès. Fréquent en Languedoc, le nom se rencontre aussi en Bretagne (29) , où il correspond à l'adjectif courtois. Courtet "Surtout porté dans le Morbihan et dans l'Yonne, c'est le plus souvent un sobriquet appliqué à celui qui est petit, court sur pattes. En Bretagne, on peut cependant penser aussi à une variante de ""courtois""." Court-Fortune Joli nom porté en Savoie. Il est tentant d'y voir un surnom donné à un personnage aventureux. Méfiance malgré tout, car les patronymes Court et Fortune existent tous deux en Savoie, et il pourrait s'agir d'un nom composé (une spécialité savoyarde), hypothèse confirmée par l'existence de formes anciennes Court-Fortunaz (Fortunaz = Fortuné). Courtial, Courthial Surtout porté dans l'Ardèche, désigne celui qui habite un lieu-dit le Courtial, ou est originaire d'un hameau ainsi appelé. Sens du toponyme : enclos, jardin (latin cohortile). Plusieurs hameaux de la Loire et de l'Ardèche se nomment (le) Courtial. Formes plurielles : Courtias, Courthias (26, 63). Variantes gasconnes : Courtiau, Courthiau (40). Courtier "Porté notamment dans la Meuse et la Seine-et-Marne, c'est souvent un toponyme, avec le sens de terrain clos, jardin potager. Autre possibilité, le mot ""courtier"" est attesté au Moyen Âge avec le sens de ""juge"". Enfin, il n'est pas interdit de penser qu'on peut avoir affaire à un courtier (intermédiaire dans les transactions commerciales), même si la graphie moderne ne date que du XVIe siècle (le mot s'écrivait ""corretier"" au Moyen Âge)." Courtin Diminutif de Court, sobriquet désignant une personne petite. Patronyme fréquent en Normandie et en Picardie. A noter cependant que Cortin fut le nom de l'épée de Charlemagne, puis d'Ogier, ce qui pourrait avoir entraîné d'autres sens. Courtine Surtout fréquent dans le Massif Central (63, 07, 19), désigne sans doute celui qui est originaire de la Courtine, petite commune de la Creuse. C'est également le nom de plusieurs hameaux en Auvergne. Origine du nom : certainement un élément de fortification (courtine = mur entre deux tours, dans une forteresse). Courtiol Toponyme très fréquent dans le Midi. Il désigne un petit enclos, peut-être tout simplement un jardin. Le patronyme représente celui qui est originaire de l'un des nombreux lieux-dits portant ce nom. On rencontre surtout les Courtiol dans le Lot. Courtis On rencontre le nom dans la Haute-Garonne, mais aussi dans l'Yonne et dans la Somme (variante : Courtisse, 59). C'est la forme latine (curtis) du mot cour(t), avec le sens de jardin, enclos, puis ferme. Autre possbilité : équivalent du mot 'courtois'. Courtois, Courtoise C'est un surnom s'appliquant à un homme très poli, raffiné (attention : le surnom a pu être donné de façon ironique). Quant à Courtoise, c'est un matronyme (= la femme de Courtois), rencontré notamment dans la Manche, mais aussi autrefois dans l'Allier et l'Aube. Courtonne Nom surtout porté dans l'Aisne et dans l'Orne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Courtonne : dans l'Aisne, il s'agit certainement de la commune de Verneuil-Courtonne. Dans l'Orne, on a le choix entre deux communes du Calvados (Courtonne-la-Meurdrac et Courtonne-la-Ville). Etymologie : apparemment un dérivé de cour(t) = ferme, exploitation. Courtot Sobriquet fréquent dans l'Est, désignant un homme court sur pattes. Courty Très répandu dans le Limousin (23, 87), c'est un toponyme désignant un enclos (enclos pour les bêtes ou jardin clos). Courvoisier Voir Corvaisier. Cousin En tant que patronyme, le nom n'exprime sans doute pas un lien de parenté, mais a plutôt le sens de ami très cher, comme c'est le cas notamment dans le Roman de Renart. Le nom est très répandu, c'est dans le Nord-Pas-de-Calais qu'il est le plus fréquent. Variantes : Couzin (17, 80), Cousi (12). Cousseau Fréquent en Vendée et plus généralement dans l'Ouest (variantes : Coussaud, Cosseau), ce pourrait être le surnom d'un producteur de cosses (légumineuses), ou un toponyme avec le sens de 'champ de cosses'. Coussen Nom porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Peut-être une variante de Coussan, nom d'un village des Hautes-Pyrénées. On trouve aussi dans le Nord et en Belgique la forme Coussens, qui correspond à Cousin (voir ce nom). Cousserans Essentiellement présent dans les Pyrénées-Orientales (Saint-Paul de Fenouillet), le patronyme désigne certainement celui qui est originaire de la région de l'Ariège qui porte ce nom (Couserans). Cousson Nom assez répandu dans le Centre et le Centre-Ouest (58, 03, 86). C'est une variante de Cosson (voir ce nom). Cousty Nom porté dans le Limousin (19, 87). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Cousty (= la côte). A noter le hameau de la Cousty, dans le Cantal (Riom-ès-Montagnes). Coutadeur C'est dans l'Eure-et-Loir que le nom est le plus porté. On le rencontre dans ce département (également Loiret et Loir-et-Cher) au moins depuis le XVIIe siècle. Le dictionnaire de M.T. Morlet le rattache à l'occitan cotador (= garde-champêtre), ce qui pose un petit problème géographique mais semble pourtant correct. Coutant Variante du prénom Constant très fréquente en Poitou-Charentes. Autres formes : Coutan, Coutand. Coutard Fréquent dans la Mayenne, c'est une variante de Cotard (35 notamment), considéré par M.T. Morlet comme un dérivé de Cot, hypocoristique de noms tels que Jacot ou Nicot (diminutifs de Jacques et Nicolas). Couteau Désigne celui qui fabrique, vend des couteaux, ou encore un porteur de couteau. On rencontre le nom surtout dans le Nord et le Loiret. Attention cependant : il peut aussi s'agir d'un toponyme, variante de coteau. Le problème est le même avec Coutel, porté dans le Cantal et le Nord. Coutellec, Le Coutellec Nom breton (22) désignant soit un fabricant de couteaux, soit un porteur de couteau. Variante : Le Contellec (en moyen breton contell = couteau). Couterie Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, dont il n'est pas forcément originaire, désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Couterie (ancien français coterie = terre rotutière). Un hameau s'appelle Couterie à Gorses (46). Le toponyme est également présent en Bretagne et en Normandie. Le nom de famille était porté dans le Tarn au XVIIe siècle. Coutheillas Porté dans le Limousin, désigne celui qui est originaire de Coutheillas, hameau de la commune de Compreignac (87). Sens du toponyme : dérivé de côte ou de coteau. Couthures Nom de famille porté dans le Sud-Ouest. C'est une variante de Couture, Coutures, toponyme très fréquent à la fois en Normandie et dans le Sud, qui désigne une terre cultivée (du latin cultura). Le nom Couthures pourrait désigner celui qui est originaire de Couthures-sur-Garonne (47). Coutil Nom surtout porté dans l'Allier, où l'on trouve aussi la forme Coutild. Il désigne en principe celui qui fabrique ou vend du coutil, sorte de toile croisée et serrée, en fil ou en coton. Coutin Nom fréquent à la fois dans les Ardennes et en Poitou-Charentes (variante Coutain). Sans doute un dérivé de Cot, aphérèse de Nicot (= Nicolas) ou de Jacquot (= Jacques). Couton Patronyme fréquent en Vendée. L'un des nombreux diminutifs formés sur Cot, aphérèse de Nicot (= Nicolas), éventuellement de Jacquot. On trouve avec le même sens les variantes Coton, Cotton (59, 62). Coutou Le nom est surtout porté en Dordogne (également 47, 12). On trouve la variante Coutoux dans l'Indre-et-Loire. Tout comme Coustou (12, 82), c'est un toponyme désignant un coteau. Le nom de famille désigne donc celui qui habite un lieu-dit (le) Coutou. A noter cependant que le dictionnaire de M.T. Morlet fait de Coutou un diminutif de Cot, hypocoristique de noms tels que Jacquot, Nicot. Coutre Porté notamment dans le Loiret, le nom a dû désigner un sacristain (ancien français costor, costre). On trouve avec le même sens les noms Lecoustre (62, 76, 63) et Lecoutre (62, 76). Couttenier Nom porté dans le département du Nord et en Belgique, rencontré aussi sous les formes Cottenier, Cottenie, Cottenye. Désigne celui qui travaille le coton ou un marchand de coton (latin médiéval cutto, arabe quTun). Couturas Porté en Limousin, c'est une forme plurielle de Couture (voir ce nom). A noter les hameaux de Couturas à Saint-Hilaire-les-Courbes (19) et à Saint-Vincent-de-Connezac (24). Couturaud Nom porté notamment dans l'Indre, la Haute-Vienne et la Vienne. C'est un diminutif de Couture, toponyme désignant une terre cultivée, un champ. Variantes : Coutureau (79), Coutureaux (60), Couturiaux (62). Avec d'autres suffixes : Couturat, Couturelle, Couturet (25), Couturon (19), Couturou (24). Couture Fréquent en Normandie et dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne une terre cultivée, un champ (latin cultura), et donc celui qui cultive une terre ou plutôt qui habite un lieu-dit (la) Couture. Variante plurielle : Coutures (33, 65). Couturier Il s'agit bien sûr d'un métier, mais attention : rien à voir en principe avec la couture. Le nom, très fréquent dans la région lyonnaise, désigne en effet un cultivateur, le tenancier d'une couture (du latin cultura). Fréquent comme toponyme, le mot couture avait le sens de terre cultivée. Couval Nom porté notamment dans les Vosges, où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle (Le Val-d'Ajol). Il pourrait s'agir d'un toponyme avec le sens de vallon, lieu encaissé. Un vallon s'appelle justement Coval à Bocquegney (88). Couve Nom surtout porté dans les Cévennes (48, 43, 30). C'est un toponyme évoquant sans doute une grotte (à rapprocher du catalan cova), parfois écrit Cauve. La form Couvé, plutôt bretonne, renvoie dans la plupart des cas à un hameau de la commune de Plouer (29). Couvenhes Nom porté dans l'Aveyron, rencontré aussi sous les formes Couveignes, Couveinhes, Couvegnes. Désigne celui qui est originaire de Couveignes, hameau à Sérénac, dans le Tarn. Il existe un autre hameau du même nom à Saint-Pierreville (07). Signification : soit un dérivé de cova (= grotte), soit une autre forme de Cubaynes (voir ce nom). Couvert Nom porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine et le Puy-de-Dôme, également présent en Belgique. Semble une variante de Convert (voir ce nom). De la même façon, le mot convent est devenu couvent. Autre possibilité : toponyme désignant un lieu couvert (abrité par les arbres). Couvidat Nom surtout porté dans la Haute-Vienne et la Charente (variante : Couvida). Il semble correspondre à l'occitan convidat (= convié, invité), avec un sens précis qui reste à déterminer. Couvidat est en tout cas le nom d'un hameau à Confolens (16). Couvreur Nom de métier (celui qui fait les toitures des maisons). C'est dans le Nord-Pas-de-Calais qu'il est le plus répandu, ainsi que dans l'Oise. Variantes : Couvreux (35, 60), Lecouvreur, Lecouvreux (14, 50). Couvri Nom rencontré surtout dans la Mayenne. On trouve plus souvent la variante Couvry (35, 61). Autre forme : Couvrie (53). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Couvrie. 23 hameaux portent ce nom, répartis dans les trois départements mentionné plus haut. Sens du toponyme : peut-être une terre ensemencée. Couyras Nom porté aujourd'hui dans le Puy-de-Dôme. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Couyras, nom de plusieurs hameaux dans le Massif Central et le Sud-Ouest (le plus connu se trouve dans la commune de Carcans, en Gironde). Variante : Coyras (07, 42). Sens incertain : peut-être un rapport avec le cuivre (occitan coire), ou une déformation de Queyras (rocher escarpé). Autre possibilité : contraction de Coudeyras (= terrain herbeux). Covès Nom de famille d'origine catalane. Désigne celui qui habite un lieu-dit la Cova (également les Coves) ou qui en est originaire (catalan cova = cavité, grotte). Cox Forme avec s de filiation de l'anglais Cock, qui correspond au français coq. Les raisons possibles de ce surnom sont multiples, et il est impossible de savoir laquelle est la plus pertinente. On pensera notamment à un jeune homme, un fanfaron, un séducteur. Coyard Nom surtout porté dans la Meuse. Sans doute une variante de Couillard (voir ce nom). Variante : Coyart (59). Coye Nom rare rencontré dans les Bouches-du-Rhône. Pourrait évoquer le testicule (occitan colha), sobriquet que chacun interprétera comme il l'entend, mais M.T. Morlet préfère un terme d'ancien français désignant la courge (du latin codia). Coymat Rencontré aujourd'hui en Colombie, le nom était porté autrefois dans les Pyrénées-Orientales (Saint-Marsal). Variante : Coimat. Sens incertain. Il devrait s'agir d'un diminutif du prénom Côme. Coyne Le nom est surtout porté dans le Tarn-et-Garonne. Variante : Coynes. Il désigne celui qui est originaire de Coyne, hameau à Castelsarrasin (82), Coz Nom porté dans le Finistère, qui signifie le vieux, l'ancien (breton kozh). Diminutifs : Cozic, Cozigon, Cozigou. Cozanet Nom de famille breton (29). C'est un diminutif de Cozan, lui-même formé sur Coz (nom donné à celui qui est vieux, au plus ancien de la famille). Cozette Le nom est assez fréquent en Picardie (80, 60), où l'on trouve plus rarement la variante Cosette. Sens incertain : on pense automatiquement à l'héroïne de Victor Hugo, dont le prénom serait un hypocoristique de Nicole, Nicolette. Le dictionnaire de M.T. Morlet voit dans Cosette le surnom d'une petite personne (= petite chose). A noter aussi l'existence d'un toponyme : La Chosette est un hameau à Retiers (35). Cozier, Cozié Nom rencontré dans le département du Nord et en Belgique. Son sens demeure obscur. Peut-être un surnom donné à un bavard, mais vraiment aucune certitude. Cozzarolo Nom rare porté en Italie dans le Frioul. Faut-il y voir un dérivé de l'italien cozzare (= cogner, heurter) ? Je n'en sais rien, car le Frioul possède son propre dialecte, et le sens y est peut-être tout autre. Cozzolino Patronyme italien. Diminutif de Cozzo, Cozzi, qui est lui-même un hypocoristique de Francesco ou Domenico (François, Dominique) : Francescozzo, Domenicozzo > Cozzo. A noter cependant qu'en napolitain le mot cuozzo désigne une personne bourrue et impolie. Crabié Un exemple amusant de métathèse. Ce nom désigne en effet un gardien de chèvres, et n'a strictement rien à voir avec le crabe. En occitan et dans une bonne partie de la chaîne pyrénéenne, cette métathèse est fréquente, et la cabra devient la craba. Variantes : Crabé, Crabier. Craddock Nom de personne gallois qui signifie aimable (sens conservé en gallois moderne sous la forme caradog). Il a été popularisé par le meneur d'une révolte contre l'occupation romaine, dont le nom fut latinisé en Caractacus. Craig Variante écossaise de Cragg, nom désignant celui qui habite un lieu escarpé (gaélique creag, moyen anglais crag). Craipeau Surtout porté en Vendée, c'est une variante de Crépeau (voir ce nom). Crais, Craïs Le nom est porté dans le Tarn-et-Garonne. C'est un toponyme fréquent en Bourgogne et en Franche-Comté, où il désigne un terrain pierreux, un gravier calcaire, mais je n'en trouve aucune trace dans le Rouergue sous cette forme (par contre le nom Crès, avec le même sens, y est fréquent). A noter dans le même département les noms Craissac et Craissat, qui devraient renvoyer au hameau de Craissac, à Saint-Georges-de-Luzençon (12). Crama Nom porté en Belgique. Semble correspondre au wallon crama (= crémaillère). Reste à préciser exactement pourquoi ce surnom : celui qui se servait d'une crémaillère ou qui en fabriquait ? Un sobriquet ? Difficile de se prononcer, d'autant que la présence de ce nom aux Pays-Bas laisse supposer une autre étymologie. Crambes Un bel exemple de métathèse, dans lequel la chambre (cambra) se transforme en cramba. Qu'appelait-on chambre au moment où s'est formé ce patronyme ? Peut-être une petite demeure féodale, c'est du moins le cas dans plusieurs régions de France. Cramet, Crametz, Cramez Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Le dictionnaire de M.T. Morlet évoque le verbe médiéval cramer (= brûler, sans doute en parlant d'une terre), mais ce verbe semble inusité dans le Nord. Il faut sans doute penser à un diminutif du moyen néerlandais cram (= crampon, crochet, crémaillère) évoquant un nom de métier. A noter que la cramette est aussi une petite écumoire pour écrémer le lait (le nom de famille Cramette existe également). Cramoisy Désigne sans doute celui qui est originaire de Cramoisy, nom d'une commune de l'Oise. On notera cependant que c'est dans l'Est que le nom est le plus répandu (52, 88, 71), ce qui rend possible un surnom lié à la couleur ou à la teinture extraite de la cochenille (l'adjectif cramoisi est mentionné en 1315). Crantelle Surtout porté dans le Cantal, le nom se rencontre aussi dans le Tarn-et-Garonne. Sens incertain. J'aurais tendance à y voir une variante par métathèse de Cantarel (voir ce nom), mais c'est loin d'être une certitude. A noter dans le Lot le lieu-dit Pech de Crantèle à Esclauzels. Crapart Nom surtout porté dans la Marne et la Seine-et-Marne. Variantes : Crapard, Crapat, Grapard. La dernière variante laisse penser à un dérivé du verbe graper (= saisir avec un crochet) qui a pu désigner un homme avide, éventuellement un avare. Si l'on considère que la racine est bien crap-, il faut peut-être envisager un lien métaphorique avec le crapaud (écrit d'abord crapot au moyen âge, mais un changement de suffixe est très possible). Pour les noms voisins Crapet, Crapez (59 surtout), M.T. Morlet envisage un surnom donné à un homme sale, mais là non plus rien de très certain. Crastes Le nom est surtout porté dans l'Ariège et les Pyrénées-Orientales. Variante : Craste (66, 09, 81). C'est une métathèse de Castre(s), toponyme désignant un lieu fortifié. On pensera évidemment à la ville de Castres, mais il y a de nombreux hameaux portant le même nom. Les formes Crastre, Crastres, rencontrées dans le même secteur géographique, semblent avoir le même sens. Crawford Désigne celui qui est originaire de Crawford, localité du Lanarkshire (Ecosse). Crayol Nom rare porté dans le Tarn et les départements voisins (31, 34). Il est beaucoup plus fréquent sous la forme Carayol (même région). C'est un toponyme, soit les Carayols, hameau à Viviers-lès-Montagnes (81), soit Carayol, hameaux à Albiac et Fourmagnac (46). Voir Carayon pour le sens. Créange, Créhange Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, en principe le village de Créhange, dans la Moselle. Etymologie : nom de domaine formé avec le suffixe germanique -inga sur le nom de personne Kerico. Crémel Surtout porté en Lorraine (54), le nom est à rapprocher de Crémer, variante francisée de l'allemand Kremer (= marchand), dont il paraît être un diminutif. Crémieux Désigne celui qui est originaire de la commune de Crémieu, dans l'Isère. Le nom a surtout été porté par des juifs, une communauté israélite ayant vécu à Crémieu à partir du XIVe siècle. Variante : Crémieu. Crépeau Diminutif de l'ancien français cresp, crespe (celui qui a les cheveux frisés, latin crispus) porté dans l'Ouest, notamment en Vendée et dans l'Eure-et-Loir. Variantes : Crépaud (85, 71), Crépaux (80, 71), Crépeaux (02, 60, 77). Crépel Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi dans l'Ouest (44 notamment), c'est un diminutif de l'ancien français cresp, crespe (latin crispus) désignant celui qui a les cheveux frisés. Variante : Crépelle (08, 59, 80). Crépellière Désigne celui qui est originaire de la Crépellière, ferme ou domaine appartenant à Crépeau (voir ce nom). Le toponyme est fréquent dans l'Ouest, notamment en Vendée, où plusieurs hameaux portent ce nom (la Crépelière). Quant au nom de famille, outre la Vendée, on le rencontre surtout dans le Maine-et-Loire. Variantes : Crépelière, Crépilière. Crépillon Nom surtout porté dans l'Isère. Sans doute un surnom donné à celui qui a les cheveux crépus. Peut également être un diminutif du prénom Crépin (voir ce nom). Crépin Nom de baptême d'origine latine (Crispinus < Crispus = crépu). Les saints Crépin et Crépinien, tous deux cordonniers, furent martyrisés à Soissons en 287. Au moyen âge, le nom était souvent donné dans des familles de cordonniers. Crespet Sans doute surnom pour un homme frisé ou diminutif du prénom Crépin, c'est un nom auquel il est difficile d'attribuer une origine géographique précise. Il est aujourd'hui porté dans l'Isère. Crespo Patronyme porté à la fois en Espagne et en Italie (également Crespi, Crispi). C'est un ancien nom de baptême, issu du latin Crispus (crispus = crépu). Peut aussi être parfois un surnom donné à celui qui a les cheveux crépus. Cressac Nom rare porté en Charente, désignant celui qui est originaire de Cressac, commune du même département (voir aussi Decressac). Cressent Fréquent en Normandie et en Picardie (76, 80, 62), c'est un ancien nom de personne correspondant au latin Crescens (= qui croît, qui s'élève). Saint Crescent fut un compagnon de saint Paul au premier siècle (il existe également un martyr appelé saint Crescence, à l'origine du nom Crescence, porté à la Réunion). Variantes : Crescent (76, 972, 974), Cressen (76), Cressend, Cressens (73). Ces noms sont fréquents en Italie sous les formes Crescente, Crescenti, Crescentini (= Crescent), Crescenzo, Crescenzio, Crescenzi (= Crescence). On trouve parfois en Provence les formes Crescenty et Cressenty. Cressiot Le nom est surtout porté dans l'Aisne. Il faut le rapprocher de Cressot (52, 70). Sens incertain. Le lien avec Crès (terrain pierreux) proposé par Dauzat et Morlet ne convient pas, Crès étant un toponyme occitan. Difficile de trouver autre chose, sinon éventuellement une forme locale du mot 'cresson', mais dont on n'a aucune attestation. A noter en Lorraine plusieurs lieux-dits 'les Cressottes'. Cresson C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Il y désigne par métonymie un producteur ou un marchand de cresson. A noter que Cresson est aussi un toponyme, notamment dans l'Ouest : hameaux à Cezais (85), Puy-du-Lac (17), Saint-Vincent-du-Boulay (27). Crest Surtout porté dans le Sud-Est (04, 84, 83), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Crest, toponyme évoquant une crête, un sommet escarpé. Vu la localisation du patronyme, il pourrait s'agir notamment de la commune de Crest, dans la Drôme. Crestanello Nom italien assez rare, porté en Vénétie. Sens incertain. La racine paraît être le mot cresta (= crête), c'est tout ce que je peux dire. Crétaigne Nom présent en Normandie (37, 76). On trouve également la variante plus rare Crétagne. Aucune idée précise. Peut-être un rapport avec l'ancien français crestiane (= tribunal ecclésiastique), mais je n'y crois guère. Crétal Nom porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. Difficile de se prononcer. Faut-il y voir un dérivé de crête (surnom donné à un homme orgueilleux comme un coq) ? Peut-être. On peut éventuellement penser à un toponyme. Il existe un hameau nommé Crétal, mais en Savoie, ce qui fait tout de même loin. Cretet Surtout rencontré en Savoie, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Fréquent en Savoie, le toponyme est un diminutif de Crest, Crêt (= crête, sommet). Variante : Crettet. Crétier On rencontre le nom notamment dans l'Allier et en Haute-Savoie. Il semble s'agir d'un toponyme, dérivé de Crest (= crête, sommet), que l'on retrouve dans le hameau de Crétier à Saint-Nicolas-la-Chapelle (73). Variantes : Crettier, Crettiez (74). Cretin, Crétin Variante de Chrétien (voir ce nom), rencontrée surtout en Franche-Comté, où l'on trouve aussi la variante Chretin, Chrétin. Creton Le mot creton signifie en ancien français graillon. On peut donc penser à un sobriquet désignant un cuisinier. Le patronyme peut aussi désigner une personne originaire de Creton, village de l'Eure qui a donné son nom à la cretonne. Creuzard Surtout porté dans l'Yonne et la Seine-et-Marne, où l'on trouve la variante Crouzard, semble être un toponyme évoquant un terrain creux (cf le lieu-dit les Crousarts à Pailly, 89). Crevier On rencontre le nom en Normandie (76) mais aussi dans la région lyonnaise (42, 69). Ce serait, selon M.T. Morlet, un dérivé de l'ancien français creve, qui avait le sens de fissure, fente, et donc un toponyme. Il existe un Ruisseau Crevier à Notre-Dame-de-Courson (14). Crevisier Surtout porté en Lorraine, correspond au métier de cordonnier (en ancien français corvisier). Formes voisines : Crevissier, Crevoisier. Creyssels Originaire de la commune de Creissels, dans l'Aveyron. Criado Patronyme espagnol. Surnom donné en principe à un enfant adopté (participe passé de criar = élever). On envisage parfois l'hypothèse d'un enfant de vassal élevé par son seigneur, ce qui me laisse plutôt sceptique. Cripia Le nom est porté dans les Vosges au moins depuis 1700. Je n'ai hélas aucune idée quant à sa signification. Criq, Cricq Nom de baptême relativement fréquent au moyen âge dans le Sud-Ouest. Il s'agit d'une forme issue du latin Quiricus, qui a donné en français Cyr (en catalan Quirç), avec ici métathèse du r fréquente dans les Pyrénées. Quatre communes portent le nom de Saint-Cricq, une dans le Gers et trois dans les Landes. Crispiels Nom flamand (avec s de filiation), sobriquet désignant une personne frisée (latin crispus). Autres formes rencontrées en Belgique : Crispel, Crespel, Crispeel(s), Chrispeels, et aussi Crépez (également présent dans le Nord). Crispin Voir Crépin. Le nom est surtout porté dans le Var et en Martinique. Crispyn Surtout porté dans le département du Nord, c'est un nom de baptême d'origine latine (Crispinus < crispus = crépu), plus courant sous la forme Crépin. Les saints Crépin et Crépinien, tous deux cordonniers, furent martyrisés à Soissons en 287. Au Moyen Âge, le nom était souvent donné dans des familles de cordonniers. Cristofari Variante du prénom Christophe portée notamment en Corse et, en Italie, dans le Lazio. Formes voisines : Cristofaro (surtout Calabre et Campanie), Cristofano (Campanie, Molise), Critofani (Lazio, Corse). Autres formes italiennes (ou corses) et diminutifs : Cristoferi, Cristofini, Cristofoleti, Cristofoli, Cristoforetti, Cristofori, Cristoforo, Cristoforoni. Cristofol Nom de baptême équivalant au français Christophe. Vient du grec Christophoros (= qui porte le Christ). Pour les premiers chrétiens, il s'agissait sans doute de porter le Christ en soi, mais on connaît la légende de saint Christophe, ce géant qui aurait porté le Christ sur ses épaules au passage d'une rivière, et dont la popularité était très grande au moyen-âge. Croatto On trouve plus souvent pour ce nom italien la forme Crovato. Désigne une personne originaire de Croatie. Crochemore Curieux nom rencontré en Normandie (76, 27). Serait un surnom donné à celui qui frappe (sens du verbe crocher au moyen âge) les Maures, peut-être celui qui a participé à une croisade. Crochet Le nom est surtout porté en Vendée et dans le Cher, mais on le rencontre aussi dans d'autres régions. Il correspond au mot 'crochet', avec au moins deux possibilités : surnom pour l'utilisateur de cet outil ou sobriquet pour un homme courbé, tordu. La deuxième solution paraît la meilleure, mais c'est loin d'être sûr et il peut y avoir d'autres possibilités. Crochez Autre forme de Crochet (voir ce nom) portée dans le Nord-Pas-de-Calais. Crockett Ce nom est considéré comme une anglicisation du français Crochet (ou Croquet), surnom dérivé du mot 'croc' ou toponyme désignant un petit sommet, uen petite butte. A noter cependant, pour le personnage de Davy Crockett, une curieuse forme 'de Crocketagne' rencontrée dans le Sud-Ouest au début du XVIIe siècle. Croisant Nom rare porté dans la Haute-Vienne (variante Croizant). Il devrait s'agir d'un toponyme désignant un carrefour. Croisille Nom porté dans le Limousin, notamment en Corrèze. Variantes : Croizille, Croisilles. C'est un toponyme ayant le sens de petit carrefour (éventuellement petite croix). De très nombreuses localités françaises s'appellent (la) Croisille ou Croisilles. Croissant Le nom est porté en Haute-Saône ainsi qu'en Bretagne (53, 29). Deux possibilités : soit une variante du nom de personne Crescent (voir Cressent), soit un toponyme avec le sens de carrefour (solution qu'on préfèrera pour la Bretagne, où existe la variante Croassant et où plusieurs hameaux s'appellent Croissant, le Croissant). Croizier Nom surtout porté dans la Loire. Sans doute un toponyme avec le sens de croisement (carrefour) ou de croix. Il existe un hameau le Croizier à Chirac (48). On trouve aussi la forme Croisier (22, 88, 76). Croizon Nom assez rare, rencontré dans les Ardennes notamment, ainsi que dans la Vienne. Il signifie petite croix. On peut penser à une monnaie frappée d'une croix (et donc à celui qui la frappe), ou encore à un toponyme qui aurait le sens de carrefour. Crolard Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, le nom se rencontre sous la forme Crollard dans l'Isère. Sans doute le surnom d'un homme agité ou qui tremble (deux des sens du verbe croler en ancien français). Crolet Nom surtout porté dans le Jura et les Vosges. On le considère comme un dérivé du verbe croler, croller (= remuer, trembler) et donc un surnom donné à un homme agité, tremblant, branlant le chef, à chacun de choisir la définition qu'il préfère ! Il pourrait cependant s'agir plutôt d'un toponyme, avec le sens de fondrière. Crombet Un nom assez fréquent dans le nord de la France. Variantes : Crombette, Crombez. Surnom donné à un bossu. Vient de l'ancien picard (également wallon, néerlandais et même breton) crom, crombe, adjectif signifiant courbé, voûté. On trouve le même adjectif en ancien français sous la forme combre (étymologie obscure). Crommelinck Le nom est porté dans le département du Nord. Variantes : Crommelynck, Cromelynck. C'est un dérivé du néerlandais krom, surnom donné à un individu déformé, tordu. Crône, Crone Nom d'origine lorraine. C'est apparemment l'équivalent de l'allemand Krone (= couronne), avec une signification qui reste à préciser (peut-être enseigne d'une maison ?). A noter cependant que les formes Crone, Crosne, ne sont pas inconnues en toponymie (voir Crosne). Cropat Nom rare porté surtout dans l'Aube. Semble, tout comme Cropet (71), venir du verbe croper, qui en ancien français signifiait être accroupi. Sans doute un sobriquet pour un homme tout petit. Croquelois Nom porté dans le Pas-de-Calais. Croque est une forme picarde correspondant à l'ancien français crocher (= frapper). Donc, mot à mot, celui qui frappe l'oie, un sobriquet à rapprocher de Croquemore (qui frappe les Maures). Cros Origine toponymique. Désigne un endroit creux, un vallon (mot d'origine préromane *crosus). Le nom est très répandu dans tout le Midi, notamment dans le Rouergue. Crosby Egalement écrit Crossby, désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom, en Angleterre et en Ecosse. Signification : la ferme, le hameau (ancien anglais byr) près de la croix ou du carrefour (cross). Crosne Désigne celui qui est originaire de Crosne, commune de l'Essonne. Sens du toponyme : peut-être un creux de rivière, un trou d'eau favorable à la pêche. Cross Fréquent en Grande-Bretagne, désigne celui qui habite auprès d'une croix, éventuellement à un carrefour. Croteau Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Croteau, toponyme ayant le sens de petite grotte, petite caverne (ancien français crot, du latin crypta emprunté au grec). C'est dans l'Eure-et-Loire que le nom est le plus répandu. On trouve dans ce département un hameau appelé Croteau à Bonneval. Variante : Croteaux. Formes voisines : Crotel, Crotiau, Crotiaux (Normandie, Picardie), Crotat (84), Crotet (21). Croteau Surtout porté vers la Normandie (Eure, Eure-et-Loir, Orne, Seine-Maritime), le nom se rencontre également au Québec. Variantes : Crotel, Croteaux, Crotiau, Crotiaux. Ce devrait être un toponyme désignant soit un creux, une mare, soit une petite grotte, une petite caverne. Crotte, Lacrotte Nom qui désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. Le toponyme vient du latin crypta, et a le sens de souterrain, caverne, grotte. Il existe une commune appelée les Crottes dans les Hautes-Alpes, et de nombreux hameaux portent ce nom, notamment à l'est du Massif Central. Le patronyme Crotte se rencontre dans la Loire et le Rhône. Quant aux Lacrotte, c'est dans le Bordelais qu'ils sont le plus nombreux (également présents dans l'Ardèche et le Lyonnais). Crouail C'est en Charente-Maritime que le nom se rencontre le plus souvent. Il désigne celui qui est originaire du hameau de Crouailles, à Monts-sur-Guesnes (86). Le toponyme pourrait évoquer les habitations troglodytiques creusées dans le tuffeau de cette région (source : Pascal Crouail). Croulet Nom rare porté dans le Loiret. Désigne celui qui est originaire du hameau du Croulet, à Chilleurs-aux-Bois (45). Sens du toponyme : fondrière. Croutelle Le nom est surtout porté en Picardie et en Seine-Maritime. Il pourrait désigner celui qui est originaire de la Croutelle, hameau à Acy (02). Sens du toponyme : petite grotte, anfractuosité (ancien français crote). Le nom Croutel, porté dans la même région, en est certainement une variante. Crouvezier Variante avec métathèse de Courvoisier (voir Corvaisier) rencontrée dans les Vosges. Formes voisines : Crouvisier, Crouvizier, Crouvoisier. Crouzal Nom assez rare surtout porté en Dordogne. Il semble s'agir d'un nom de lieu, mais que je ne connais pas. Il peut être formé soit sur cros (= creux, qui donne notamment crosol = caverne), soit sur crotz (= croix), avec le sens de carrefour. Crouzet, Crozet Diminutif de Croze (voir ce nom) très répandu dans le Forez. De très nombreux hameaux et communes portent ce nom. Crouzillac Nom porté notamment dans la Corrèze et l'Hérault. Variantes : Crouzilhac (34, 87), Crousillac (19), Crousilliacq, Crouzillacq (17), Crousillat, Crouzilhat, Crouzillat. Dans la Corrèze, c'est le nom d'un hameau à Benayes. Sens du toponyme : peut-être le domaine de *Crucilius (nom d'homme latin), ou tout simplement un dérivé de Crousille, Croisille (= carrefour). Crouzille Variante de Croisille (voir ce nom) portée dans le Limousin et en Périgord. Autres formes : Crousilles, Crouzilles (09, 11 notamment). Crovesi Porté dans les Alpes-Maritimes, le nom est italien, mais il est très rare en Italie. C'est certainement une métathèse de Corvesi, nom rencontré dans le Lazio (région de Rome). La finale -esi (pluriel de -ese) laisse penser qu'il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Corva, nom de deux communes italiennes (provinces des Marches et du Frioul) et peut-être d'autres lieux-dits. Crozat Nom surtout porté dans la Lozère, le Cantal et le Lot. Variante : Crouzat (81, 34, 64). C'est un toponyme fréquent en pays occitan, pour lequel on peut hésiter entre un dérivé de crotz (= croix, nom d'un carrefour ou d'un lieu où il y a une croix) et de cros (= creux, fossé, ravin, vallon). Croze Nom de famille très répandu dans la Haute-Loire. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Croze. Sens du toponyme : vallon, lieu encaissé (gaulois *crosus). Variante : Crozes (12, 81). Crozemarie Nom porté dans la Haute-Loire (variantes Crozemary, Crosmarie, Crosmary, rencontrées plutôt dans le Puy-de-Dôme). Désigne celui qui est originaire du hameau de Crozemarie, dans le même département. Sens du toponyme : en principe le vallon de Marie (voir Croze). Cruanas Cette forme est castillane, mais on trouve le même nom en catalan, écrit Cruanyes. Le sens n'est pas évident du tout. Certains ont proposé une étymologie faisant remonter le mot à cros (= endroit creux), par l'intermédiaire d'un dérivé crosanya. Discutable... Cruchet Diminutif de cruche, sans doute appliqué à un marchand ou un fabricant de cruches. C'est dans la Sarthe que le nom est le plus répandu. Cruise Correspond le plus souvent au moyen anglais crus, cruse, surnom donné à un combattant audacieux, féroce. Dans certains cas, il peut s'agir d'un toponyme (Richard de Crues, 1214) évoquant sans doute une localité française. Crussard Nom assez rare, porté dans le Pas-de-Calais et la Haute-Saône notamment. Sens incertain. Pourrait désigner le porteur d'une béquille (ancien français croce, crosse, latin crucia). Cruz L'un des noms de famille espagnols les plus répandus. On le rencontre aussi au Portugal. Il a le sens de croix : c'est un toponyme (lieu où se trouve une croix, plus rarement carrefour), mais sans doute aussi un ancien nom de baptême. Cuadrado "Le nom signifie ""carré"" en espagnol (latin quadratus). On peut penser à un surnom donné à un personnage trapu, comme c'est sans doute le cas pour le patronyme français Carré." Cuaz Nom de famille savoyard. C'est un toponyme désignant une bande étroite de terre (du latin cauda = queue). Cubaynes, Cubayne Nom porté dans le Sud-Ouest (46, 47, 82). Sens incertain, mais il devrait s'agir d'un toponyme désignant un endroit creux (dérivé de cuba = cuve). Deux hameaux s'appellent Cubayne à Lézat-sur-Lèze (09) et à Esperce (31). On trouve aussi Cubaynes à Lalbenque (46). Il existe aussi un cours d'eau du même nom à Gentioux-Pigerolles (23). Cuberes Il s'agit à l'origine d'un toponyme dont le sens est incertain. Peut-être une cuvette (dérivé du latin cupa). On trouve le même toponyme en Languedoc sous la forme Cubières. Cubertafond Nom porté dans la Haute-Vienne et les départements voisins. Variantes : Cubertafon, Cubertafont, Cubertefon, Cubertefond. C'est un toponyme désignant une source couverte (recouverte d'une toiture), sans doute le hameau de Cubertafon à Coussac-Bonneval (87). Cubizolles Le nom est porté dans la Haute-Loire. Variantes : Cubisolle, Cubisolles, Cubizolle. Il désigne celui qui est originaire de Cubizolles, nom d'un hameau à Cubelles (43). Cubizolles est un diminutif de Cubelles (les deux localités sont mentionnées au Moyen Âge sous les formes Coblelas, Coblesolas), qui semble avoir le sens de 'coupole', métaphore probable pour des collines arrondies. Cucciol Un nom italien plutôt rare (quelques mentions dans le nord du pays). On trouve aussi les formes Cucciolo, Cuccioli, encore plus rares. Pourrait être un diminutif de Domenico (= Dominique), par l'intermédiaire de la forme Domenicucci. A noter cependant le mot 'cucciolo', qui désigne un jeune chien, et au sens figuré un jeune enfant. Cuccioni Nom d'origine italienne. Dérivé (en principe augmentatif) de Cuccio, qui est un hypocoristique de Francesco (= François) ou de Domenico (= Dominique), forme par aphérèse de Francescuccio, Domenicuccio. Cuchard Nom rare rencontré en Bretagne, notamment dans le Finistère. Peut-être un dérivé de Le Cuiche, qui, selon le dictionnaire des noms de famille bretons d'A. Deshayes, pourrait désigner un homme fatigué. Cuchet On trouve ce nom dans le Dauphiné et la région lyonnaise. Il s'agit d'un toponyme, diminutif de cuche (= sommet arrondi, nom d'origine préromane, sans doute *cucca). Un hameau de l'Ain porte ce nom (commune de Murs et Gélignieux). Cucheval Nom caractéristique du Pas-de-Calais. Il pourrait s'agir d'un toponyme oublié (peut-être la vallée aux cochons : val = vallée + cuche = cochon en wallon). L'interprétation de M.T. Morlet (= qui a un cul de cheval) est amusante, mais elle me paraît un peu tirée par les crins. Cucurny Nom surtout porté dans les Bouches-du-Rhône, rencontré aussi sous la forme Cucurni. Il pourrait renvoyer à Cucurnis, hameau ou quartier à Carcassonne (11). Les toponymes commençant par Cucur- évoquent en principe un sommet arrondi, une colline. Cucuron, Cucurou On rencontre surtout ce patronyme dans la Haute-Garonne. Il désigne celui qui est originaire du lieu-dit Cucuron, qui signifie colline arrondie. Une commune porte un nom voisin, celle de Coucouron, mais elle se trouve dans l'Ardèche. Il y a également Cucuron dans le Vaucluse. Patronymes similaires : Coucoureux, Coucourou, Coucouroux, Coucourron, Coucourus, Coucuron, Coucurou. On les rencontre tous dans la partie sud de la France. Cudel Nom surtout porté dans la Haute-Marne. Il pourrait s'agir d'un toponyme à rapprocher du moyen néerlandais cudel, cudele (= trou, fosse). Il existe en tout cas dans le même département un hameau nommé La Cude (commune de Bay-sur-Aube). Cueff Porté dans le Finistère, c'est une variante de Cuff (voir ce nom). Cuenca Originaire de la ville de Cuenca, en Espagne. Le toponyme a le même sens que le français conque. Cuenot Fréquent dans le Doubs, il s'agit d'un diminutif du nom de personne d'origine germanique Cuono (= brave). Formes voisines : Cuenat (90, 88), Cuendet (25, 90), Cuenet (25), Cueney, Cuennet (70), Cuenod, Cuenoud. On trouve également les noms Cuene, Cuenne dans la même région. Cuesta Variante castillane de Costa (voir ce nom). Cuevas Porté en Espagne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (las) Cuevas, toponyme très fréquent qui évoque la présence de grottes ou d'un habitat troglodytique. Cuff, Le Cuff Nom breton qui signifie doux, paisible. Cufi Assez répandu en Catalogne du sud et en Espagne. En supposant que l'accent tonique soit sur le i, on peut penser à une variante de cofí, qui signifie couffin, panier en sparterie. Donc un surnom désignant celui qui fabrique et vend ce type de paniers. Cugat Espagne Nom catalan. C'est un nom de baptême qui correspond au français Cucuphat, popularisé par un saint originaire d'Afrique qui fut martyrisé près de Barcelone, peut-être en 303. Sa tête fut transférée en 835 à l'abbaye de Saint-Denis. Etymologie : sans doute le copte cacupat ou cucufat qui signifie huppe, qwqwpdt en égyptien tardif, en grec kukupha, en latin upupa. Cet oiseau aurait été un symbole de reconnaissance et de piété filiale. Cugnet Le nom est surtout porté dans la Marne, on le rencontre aussi en Savoie et dans le Jura. Il s'agit apparemment d'un toponyme, assez fréquent en France. On notera dans la Marne le hameau du Cugnet à Épense, et en Savoie des hameaux à Aiguebelette-le-Lac, Montsapey, Saint-Colomban-des-Villards, Saint-André et Modane. C'est en principe un diminutif du mout coin (latin cuneus, avec le sens de petit espace, angle, lieu retiré). Variante : Cugnez (25). Avec un autre suffixe : Cugnot (54, 70). Cuillé Apparemment un fabricant de cuillères (latin cochleariu), mais peut-être plutôt celui qui cueille, un vendangeur. Nom surtout porté dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Orientales. Cuisinier Désigne un cuisinier. D'abord écrit quisinier (vers 1200), le mot a peu à peu remplacé 'queux' dans la langue médiévale. C'est dans le Nord et la Haute-Vienne qu'il est le plus fréquent. Variantes : Cuisenier, Cusenier (Franche-Comté), Cuisigniez, Cuisiniez (59), Cuisnier (72). Le nom de famille Cuisine (51, 10) doit avoir le même sens par métonymie. Matronyme : Cuisinière (72). Cujus Nom rare rencontré notamment dans la Haute-Garonne et les Alpes-Maritimes. Faut-il y voir le pronom relatif ou interrogatif latin cujus (génitif de qui, quis), terme utilisé en droit successoral pour désigner le testateur (de cujus) ? Ce pourrait être dans ce cas le surnom d'un notaire ou de son clerc. Mais la prononciation évoque aussi l'occitan colhons (= couilles, prononcer couillous), souvent employé sous forme de juron. Culaz, Cullaz Nom savoyard. Toponyme qui désigne un endroit isolé. Culembourg Le nom semble désigner celui qui est originaire de Culemborg (écrit aussi Culembourg), localité des Pays-Bas, dans le Gelderland. Variante : Culambourg. Sens obscur : Culem pourrait être un nom de personne, c'est en tout cas un nom de famille rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Culot Porté notamment dans le Nord et dans la Marne, ainsi qu'en Belgique, le nom a été interprété de plusieurs façons : M.T. Morlet propose un homme de petite taille, court sur pattes. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane pense à un toponyme (= bout, coin, comme dans le nom Duculot). Troisième solution, peut-être la meilleure : le dernier-né d'une famille. Seul problème : ce dernier sens n'est apparemment attesté qu'en 1606, encore que Greimas le signale dans son dictionnaire d'ancien français. Cumenal Nom assez rare rencontré dans le Sud-Ouest. Variante de Cuminal, toponyme désignant un terrain communal (bois ou pâturage). Cunningham Désigne celui qui est originaire de Cunningham, localité du Ayrshire (comté du sud-ouest de l'Ecosse). Cuny Un nom lorrain (88, 54), nom de personne d'origine germanique qui correspond à l'allemand Kühni (kunni = famille, race). Variante : Cuni, qui peut aussi être un nom corse désignant celui qui est originaire de Cuneo. Cuordifede Le nom est originaire d'Italie, où il est aujourd'hui très rare. Il signifie 'cœur de foi' et a dû être donné à une personne loyale, digne de confiance. Cuper Rare et porté notamment dans l'Oise, le nom se rencontre dans le Nord sous la forme Cupers (avec génitif). Egalement écrit Cupper, Cuppers, Cuypers, Kuiper, Kuypers, il correspond au métier de tonnelier. Cupillard Le nom est originaire de Franche-Comté (25, 90). Il semble devoir être rattaché à l'ancien français copille (= petite branche). Le copillard (cupillard) était peut-être celui qui faisait des fagots. Cure On trouve ce nom en Lorraine. Le sens de presbytère semble trop tardif (1496) pour que le rapport avec un curé prenne le pas sur d'autres acceptions, plus courantes au moyen âge. Par exemple une variante de cuere (= confrérie), ou encore un char et celui qui le fabrique (variante de core), ou tout simplement celui qui soigne ou qui nettoie. Reste à savoir laquelle de ces définitions est la bonne ! Curet Nom rencontré dans le Loir-et-Cher, également présent dans les Bouches-du-Rhône. Difficile de se faire une idée tant l'éventail des possibilités est large (voir Cure). M.T. Morlet propose un surnom pour celui qui utilisait un écuroir de charrue (bâton pour nettoyer la charrue). Curie Le nom est porté dans le Doubs et en Haute-Saône. C'est une forme francisée du toponyme francoprovençal Curia, Curiaz, pour lequel on a proposé plusieurs solutions : terre dont l'exploitant était soumis à la corvée (latin corrogata), aphérèse de 'écurie', cour de justice. Curinier Le nom a certainement un rapport avec le verbe latin CURARE (soigner, nettoyer). Nous avons donc affaire à une personne qui nettoie (qui cure). Reste à savoir ce qu'elle nettoie, sans doute les puits, les citernes et les fosses. En tout cas le nom est géographiquement très concentré sur la vallée du Rhône. Je me suis aperçu que 120 abonnés au téléphone portaient ce nom (ce qui est assez peu), et que la plupart se trouvaient concentrés dans les départements de l'Ardèche (46), de la Drôme (17), de l'Isère (13) et du Rhône (13). Curmer Le nom, rare, est surtout porté en Normandie (76) et dans l'Essonne. Je n'en connais pas le sens. Peut-être un ancien toponyme terminé par -mer (normand marr = étendue d'eau stagnante). Curot Difficile de se prononcer sur ce nom, présent un peu partout en France. Peut-être un nom de métier, celui qui cure les mares et les puits, mais vraiment sans la moindre certitude. Curreaux Nom rare porté dans le Jura. Correspond sans doute à des formes plus courantes telles que Cureau (Saône-et-Loire) ou Cureaux (Aisne). Le sens de tous ces noms n'est pas évident. Faut-il les rattacher au verbe core, corre (= courir) ou au verbe curer (= soigner, nettoyer) ? Cela nous donne évidemment des significations très différentes, et il est difficile de faire un choix, hélas. Le dictionnaire de M.T. Morlet penche pour le verbe curer, ce qui nous donnerait un surnom désignant celui qui soigne ou qui nettoie. Curtis Dans la plupart des cas, ce nom anglais est l'équivalent du français Courtois (surnom d'un homme poli, raffiné). On le rencontre souvent au moyen âge comme nom de baptême. Curutchet Semble un dérivé du basque kurutze (= croix), désignant soit un calvaire, soit un carrefour. Cussac Le nom est surtout porté dans le Cantal, on le rencontre aussi dans le Sud-Ouest (variante : Cussacq). Il désigne celui qui est originaire de Cussac, nom de plusieurs communes, dont une dans le Cantal (également 24, 33, 43, 87). Signification : le domaine (suffixe -acum) de Cuttius, nom d'homme latin. Cussaguet Nom porté en Charente et dans la Haute-Vienne. Il semble désigner celui qui est originaire de Coussaget, hameau à Bonnat, dans la Creuse. M.T. Morlet évoquet aussi un hameau Cussaguet dans le Cantal, mais je n'en ai pas trouvé trace. Cussenot Nom surtout porté dans les Vosges. Son interprétation est difficile. Je n'ai quant à moi aucune idée précise. Cusset Le nom est surtout porté dans la Loire, on le rencontre aussi dans le Tarn. Il désigne celui qui est originaire de Cusset, nom de divers hameaux : à Saint-Marcellin-en-Forez (42), à Dunières (43), à Tauves (63), à Malicorne (03) et à Valence (82). C'est également le nom d'une commune de l'Allier. Signification généralement retenue mais pas forcément exacte : le domaine de Cucius ou Cussius, nom d'homme latin. A noter aussi le nom de famille voisin Cussey (25, 70), renvoyant lui aussi à diverses localités : Cussey-sur-l'Ognon et Cussey-sur-Lison (25), Cussey-les-Forges (21). Custody Nom porté dans le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne. Semble désigner soit un gardien de prison, soit une prison ou un poste de garde (toponyme), du latin custos, custodis (garde, geôlier) ou custodia (surveillance, prison). A noter aussi l'espagnol et le portugais Custodio, renvoyant pour leur part à l'ange gardien (surnom protecteur et sans doute aussi nom de baptême). Cusumano Nom italien très répandu en Sicile, où on le rencontre aussi sous les formes Cusmano, Cusimano. Le dictionnaire de De Felice en fait un dérivé de Cosma, équivalent italien du prénom Côme (voir Cosme). Il me semble plus logique de le rapprocher de l'espagnol Guzman (voir ce nom), d'autant qu'on trouve, toujours en Sicile, des formes telles que Gusmano ou Gusumano. Cuturier Variante de Couturier (voir ce nom) portée dans l'Ain. Cuvelier Surtout porté dans le département du Nord, le nom désigne un fabricant de cuves, de vaisselle vinaire, bref un tonnelier. Variantes : Cuveiller, Cuveillier (62), Cuveller (59), Cuvellier, Cuvelliez (62, 80), Cuveiller, Cuveillier (60, 62), Cuvilier, Cuviliez (55), Cuviller, Cuvillez, Cuvillier, Cuvilliez (62). Cuvert Nom rare porté dans l'Eure-et-Loir. Il correspond à l'ancien français cuvert. Ecrit aussi au moyen âge culvert, le terme a d'abord désigné un serf, puis un homme de basse condition, un lâche, un traître, bref beaucoup de choses pas forcément très flatteuses (latin collibertum = affranchi). Cuvier Nom surtout porté en Normandie (76) et dans l'Indre-et-Loire. Désigne celui qui fabrique, vend ou utilise des cuviers (grands baquets pour la lessive, également cuves à vin). Cuxac Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Cuxac. On a le choix, dans l'Aude (département où le partronyme est le plus répandu), entre Cuxac-Cabardès et Cuxac-d'Aude. Sens du toponyme : domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin Coccius. Cuzin Patronyme assez fréquent dans l'Isère. C'est peut-être une variante de Cousin (voir ce nom). A noter cependant qu'un hameau de l'Isère (commune de Saint-Pierre-de-Bressieux) s'appelle Cuzin, et que d'autres hameaux se nomment Cusin (Ain, Jura). Le patronyme semble donc plutôt désigner celui qui est originaire de Cuzin. Sens du toponyme : sans doute au départ un hydronyme (nom de cours d'eau) formé sur la racine préromane *cosia (= rivière de région montagneuse), ou encore l'occitan cusa (= grotte, caverne). Cygankiewicz D'origine polonaise, ce nom est un dérivé de Cygan, patronyme fréquent en Pologne qui désigne un tzigane. Autres dérivés : Cyganek, Cyganik. Cyprien Surtout porté en Guadeloupe, le patronyme se rencontre aussi en Dordogne. C'est un nom de baptême popularisé par un évêque de Carthage, chef de l'Eglise d'Afrique, martyrisé en 258. Le nom vient du grec Kyprianos, celui qui est originaire de Chypre. Formes voisines : Cypria (972), Cyprian (64), Cypriani (2A), Cypriany (56). Matronyme : Cyprienne (972, 34). Cyr Nom de baptême popularisé par un saint qui, à Alexandrie, reçut la palme du martyre pour être allé au IVe siècle dans les prisons réconforter les chrétiens et les chrétiennes qui attendaient d'être sacrifiés par amour du Christ. Saint Cyrille d'Alexandrie exhuma ses reliques au Ve siècle et les transféra à Ménouthis pour christianiser ainsi un sanctuaire dédié à la déesse Isis. Des foules de malades accoururent dès lors vers ce sanctuaire pour obtenir de l'intercession de saint Cyr (et d'un autre saint nommé Jean, martyrisé avec lui) la guérison de leurs maladies. Etymologie : Cyricus, du grec kurios (= maître, seigneur). Patronyme surtout porté dans la Vienne. Czajka Le nom désigne en polonais le vanneau (oiseau). On peut aussi le rapprocher du russe chaika (= mouette, goéland). Il est à l'origine du dérivé Czajkowski, sans doute formé sur un nom de localité. L'équivalent russe est Tchaikovsky (également Chaikovski). Czapka C'est un nom polonais ayant le sens de bonnet, toque, surnom probable pour un porteur de cette coiffure. Dérivé : Czapski. Da Costa Nom portugais désignant celui qui habite le lieu-dit (la) Costa (= la côte) ou qui en est originaire. Da Pojan Nom italien. La préposition da indique en principe une origine géographique. Le patronyme désigne donc celui qui est originaire de Pojan, nom porté par deux localités d'Albanie. Da Silva Nom portugais en général. Désigne celui qui habite ou travaille dans la forêt, le bois (serait en quelque sorte l'équivalent du français Dubois). Variante : Dasilva. Da Silveira Nom portugais. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit A Silveira (buisson, ronceraie). Daab Porté en Alsace-Lorraine, le nom désigne un terrain marécageux selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon). Dabadie Nom fréquent en pays gascon. Voir Abadie pour le sens. Daban Surtout porté en pays gascon, c'est l'équivalent de Davant (voir ce nom). Dabancourt Porté dans l'Aisne et dans le Nord, désigne celui qui est originaire d'Abancourt, nom de deux communes de cette région (59, 60). Signification : le domaine (court) d'Abbon, nom de personne germanique. Dabat Pourrait parfois être formé par agglutination sur Abat (= abbé), précédé de la préposition de (d'). Mais il s'agit le plus souvent d'un terme gascon désignant celui qui habite en bas du village (adverbe gascon devath, variante de daval = en bas), ou encore dans la vallée (voir Bats). Dabé Nom porté surtout dans les Landes, qui semble à rapprocher de Labé, rencontré également en Aquitaine. Pourrait renvoyer à un toponyme : on trouve un hameau appelé Labé à Monein (64). Dans ce cas, abé serait peut-être une variante de abet (= sapin). Dabel Surtout porté dans l'Aube, le nom est considéré par M.T. Morlet comme une contraction de d'Abel (= le fils de celui qui s'appelle Abel). Notons cependant que le nom est assez courant en Allemagne, où on lui donne deux significations : soit un joueur de dés (pour les noms de famille Däbel, Däbeler), soit un toponyme (Dabel, nom d'une ville allemande). Dabenoc Nom rare porté dans la Nièvre. Aucune idée hélas quant à sa signification. Dabert Surtout porté dans le Puy-de-Dôme et le Loir-et-Cher, c'est un nom de personne d'origine germanique, Dadberht (dad = fait, action + berht = brillant). Dabezies Porté dans le Gers, le nom s'écrit aussi Davezies (Hautes-Pyrénées). Il devrait renvoyer à un toponyme (peut-être une forme Bezie ou Vezie, à rapprocher de Bézia, voir ce nom). Dabik Tout comme Dabek, le nom est un dérivé du polonais dab (= le chêne), le A correspondant ici au son /am/.On trouvera donc aussi les formes Dambik, Dambek. Dabin Porté dans l'Ouest (44, 85, 79), semble désigner le fils d'Abin, patronyme porté dans la même région. Quant à Abin, ce devrait être une variante de Aubin (voir ce nom). Dabo Le nom est porté dans le Morbihan, on le rencontre aussi en Bourgogne (89, 58). Dauzat pensait au surnom d'un chantre, d'après un mot latin du rituel. Le rapport avec la commune de Dabo (57), proposé par M.T. Morlet, ne semble pas convenir, d'autant que les Dabo sont présents en Morbihan au moins depuis le XVIe siècle. Voir aussi Dabon. Dabon Surtout présent dans la Nièvre, également porté dans le Maine-et-Loire. C'est sans doute une contraction de d'Abon (= le fils d'Abon, nom de personne d'origine germanique formé sur la racine alb = elfe). Attention cependant : Abon est aussi le nom d'un hameau à Maux (58), et il est difficile de savoir si c'est le toponyme qui a donné naissance à l'anthroponyme ou inversement. Variante : Dabond (41). Dabonneville Nom surtout porté dans la Somme. Désigne celui qui est originaire de Bonneville, nom de localité très fréquent dans toute la France : neuf communes (dont une dans la Somme) et d'innombrables hameaux. Sens du toponyme : le bon domaine (puis la bonne ville, le bon village). Variante probable : Dabonville (80, 88). Daboville, D'Aboville Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Aboville, ou qui en a détenu la seigneurie. Il devrait s'agir d'Abonville, hameau de la commune de Levesville-la-Chenard, dans l'Eure-et-Loir. Sens du toponyme : le domaine (villa) d'Abon, nom de personne d'origine germanique (racine alb = elfe). Dacher Surtout porté dans l'Allier et la Somme, semble désigner le fils d'Acher (voir Aché). Dachicourt Désigne celui qui est originaire d'Achicourt, dans le Pas-de-Calais, à proximité d'Arras. Sens du toponyme : la ferme, le domaine (court) de Harico, nom de personne d'origine germanique. Dader Le nom est porté en Lorraine, où il désignerait celui qui balbutie (source : M.T. Morlet). Il peut également s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Dadhari (dad = action + hari = armée). On trouve aussi des Dader dans le Sud-Ouest (31 notamment), où ils doivent désigner celui qui est originaire d'Ader, nom de plusieurs hameaux, à Cazac (31), Trouley-Labarthe (65), Saint-Médard, Seissan, Bézues-Bajon et Monlaur-Bernet (32). A noter aussi Adé, commune des Hautes-Pyrénées, à l'origine du nom Dadé. Dadvisard Nom rare porté dans l'Indre-et-Loire. Pourrait désigner le fils d'Advisard, puisqu'on trouve aussi les formes Avisard (27, 71, 10) et Avizard (58). Tous ces noms sont rares, et il est difficile de cerner leur origine géographique (on me propose l'Ardèche pour Dadvisard). La présence d'un d entre le a et le v semble indiquer qu'il s'agit d'un surnom donné à une personne avisée, ingénieuse. Daelemans Génitif de filiation de Daeleman, qui désigne en flamand l'homme (man) de la vallée (néerlandais dal). Variante : Daelman. Daenen Génitif de filiation formés sur Daene, une forme flamande de Daniel. Avec double génitif : Daenens. Autres dérivés de Daene : Daenekint, Daeninck, Daeninckx. Daeschler Egalement Deschler, Däschler. Correspond à l'allemand Taschler (fabricant de bourses). Daffe Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Semble désigner celui qui est originaire d'Ave-et-Auffe, nom d'une commune belge dans la province de Namur. Dage Porté en Picardie (80,62), semble désigner celui qui habite un lieu-dit Age (= la haie), mais c'est loin d'être une certitude. Dagoreau Nom porté dans la Sarthe (également 37, 53). Selon M.T. Morlet, il désigne le fils de Goreau (da Goreau = de Goreau). Reste à savoir le sens précis de ce dernier nom, surtout rencontré en Charente. Faut-il en faire un dérivé de la racine gor (= cochon) ? Faut-il, comme on le pensait autrefois, y voir un diminutif de Grégoire ? A noter aussi qu'en ancien français le mot gorel a eu le sens de joug, licou. Dagorne Nom porté dans le Morbihan, rencontré sous la forme Dagorn dans le Finistère. Diminutifs : Dagornet, Dagorno. La première édition du dictionnaire de l'Académie française mentionne le mot dagorne comme un terme d'injure appliqué à une vieille femme ridicule. Il désigne au départ une vieille vache qui a perdu une corne. Dagory Porté notamment dans la Manche (variante : Dagoury), désigne celui qui est originaire de Gory ou Goury. A noter les hameaux de Goury à Auderville (50) et à Loigny-la-Bataille (28). Daguin Patronyme surtout porté dans l'Ouest (44, 53) et dans l'Yonne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Dagwin (dag = jour + win = ami). Diminutif : Daguinot (58). Daguindeau Diminutif de Daguin (voir ce nom), rencontré autrefois dans la région de Saumur. On trouve aussi la forme Daguindau. Daguzé Nom surtout porté en Vendée. Devrait désigner celui qui est originaire d'un ancien village appelé Aguzé ou Eguzé, mais il reste à le localiser géographiquement. Dahak Ecrit aussi Dahhak, c'est un nom de personne arabe signifiant 'celui qui rit beaucoup' (DaHHâk, forme intensive de DaHîk = rieur). Le nom a été popularisé par un des compagnons de Mahomet. Dahan Peut dans certains cas désigner le fils d'Ahan, un ancien nom de baptême variante de Ahond, Haond (latin Abundus). Mais il s'agit le plus souvent d'un patronyme juif porté en Afrique du Nord, qui correspond à l'arabe dahhân (= peintre, nom de métier, également marchand d'huile). Dahirel Nom surtout porté dans le Morbihan (également 44, 50). Sens obscur pour moi. On le rattache parfois à Hirel, diminutif du surnom breton Hir (= long, grand) ou surnom donné à celui qui est souvent en colère (dérivé de 'ire'). Dahlem Dahlem est un toponyme fréquent en Allemagne, composé des deux racines DAHL (= vallée) et HEIM (= maison, puis village). Autrement dit, le village dans la vallée. On trouve plusieurs localités portant ce nom, en Allemagne et au Luxembourg. Les formes voisines DAHLEIM et DALHEIM ont le même sens. Dahmoune Nom kabyle. Sans doute une variante de l'arabe Dahman, Dahmane, qui peut correspondre à dahmân (= assaillant), mais qui peut aussi être un diminutif de Abderrahman (voir ce nom). Dahoumane Semble un diminutif de l'arabe Abderrahmane (voir ce nom). Daigle Patronyme surtout présent dans la Vienne, rencontré aussi en Normandie et en Picardie. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. En Normandie, ce pourrait être Laigle, dans l'Orne. Daignot Nom porté dans la Nièvre. Variantes : Daignaud, Daignault. Sans doute une variante de Daniau, autre forme du prénom Daniel. Formes voisines : Daigneau (61), Daigneaux (72), Dagnaud, Dagnault (16, 35, 23), Dagneau (77), Dagneaud (17), Dagneaux (88). Daigremont Porté notamment dans le Calvados et la Marne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Aigremont (voir ce nom). On pensera dans le Calvados à un hameau de la commune de Brémoy, mais le toponyme est fréquent aussi dans la Manche. Dans la Marne, il s'agit sans doute de la commune d'Aigremont (52). Daigueperse "Le nom est porté dans la Haute-Vienne. Variante : Daigueperce. Il désigne celui qui est originaire d'Aigueperse, nom de deux communes (63, 69) et sans doute de divers hameaux. Signification du toponyme : l'eau éparse (""Aqua sparsa"" en 1016 pour la commune du Puy-de-Dôme)." Dailhé Nom gascon désignant l'utilisateur d'une faux, ou un fabricant de faux (occitan dalh, dalha). On retrouve la faux dans les noms Dailh et sans doute Dailhau. Dailly Désigne celui qui est originaire d'Ailly, nom de plusieurs localités (plusieurs communes dans l'Eure, la Meuse et surtout la Somme). C'est dans la Somme que le patronyme est le plus répandu, mais on le trouve aussi en Saône-et-Loire. Sens du toponyme : ancien nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum > -y). Dain, Le Dain Surnom métaphorique se rapportant au daim, désignant sans doute un homme agile. La forme Dain se trouve surtout dans le Puy-de-Dôme, et c'est en Bretagne qu'on rencontre des Le Dain. Variantes : Daim, Le Daim, Le Dem. Dairaine Nom porté surtout en Picardie, où l'on trouve aussi la forme Dairain, qui semble avoir le même sens. Désigne celui qui est originaire d'Airaines, commune de la Somme. Sens du toponyme : correspond au latin arena (= sable) Daire Nom fréquent dans la Somme, rencontré aussi dans le Loiret et les Ardennes. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (l') Aire (espace découvert, puis aire pour battre les céréales, également cour ou jardin, ou encore petite île dans les hortillonnages de la Somme). De très nombreux hameaux et communes portent ce nom. Dairou Le fait que la plupart des DAIROU se trouvent dans la Manche simplifie le problème, car il y a là-bas une commune appelée La Lande d'Airou. Et il est évident que DAIROU correspond à D'AIROU. On a donc presque certainement affaire à une personne originaire de cette commune. Quant à la signification précise de AIROU, je n'ai aucune certitude : il existe dans les régions de langue d'oc des communes appelées AIROUX, le nom renvoyant pour les uns à l'aire à battre le blé, pour d'autres à un lieu venté (< air). Mais en est-il de même dans la Manche ? Daive Porté en Belgique, désigne celui qui est originaire d'Eve, localité située à Evelette, dans la province de Namur. Dal Magro Désigne en italien celui qui appartient à la famille d'un nommé Magro (= le maigre). Assez rare, c'est dans le nord de la Vénétie qu'il est le plus répandu. Dal Vecchio Porté en Italie du Nord, en particulier en Vénétie, désigne celui qui appartient à la famille ou à la maison du 'vieux' (sens de l'italien vecchio). Variante rare : Dalvecchio. Dalbarade Nom du Sud-Ouest (région Aquitaine) désignant celui qui est originaire du lieu-dit (l') Albarade, bois de peupliers blancs. On trouve, avec le suffixe plus languedocien -ède, le village de Lalbarède dans le Tarn. Dalbiès, Dalbiez Désigne sans doute celui qui était originaire d'une commune portant ce nom (il en existe notamment une en Ariège). Ou bien originaire de l'Albigeois, avec amuïssement du G. Dalenconte Nom rare porté en Lorraine (54, 88). Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité nommée Alenconte ou Lenconte, mais je n'ai rien trouvé qui corresponde. On trouvait aussi autrefois la variante Delanconte. On peut éventuellement penser aussi à une déformation de Dalencourt (de nombreuses localités du Nord et de l'Est s'appellent Alencourt). Daléry Deux possibilités : on peut penser au fils d'Aléry (variante d'Alaric, nom de personne d'origine germanique). Mais on ne peut négliger un sens toponymique : celui qui est originaire d'Allery, ou encore Allerey, nom de localité assez fréquent en France (nom de domaine formé avec le suffixe -acum à partir d'un nom de personne). Le nom de famille est surtout porté dans la Loire et la région lyonnaise, où l'on trouve la variante Dalléry. A noter le hameau des Allérys à Saint-Priest-la-Roche (42). Dalexandre Rencontré notamment en Seine-et-Marne, désigne le fils d'Alexandre (voir ce nom). Dalibert Désigne le fils d'Alibert (voir ce nom). A noter cependant que le nom Alibert est surtout répandu dans le Sud, alors que les Dalibert se rencontrent en Bretagne et en Normandie (44, 76). Variantes : Dalibard (53), Dalibart (62). Dalibon Nom surtout porté dans le Maine-et-Loire. Il paraît désigner le fils d'Alibon, nom de personne que l'on trouve dans les romans médiévaux (c'est le nom d'un chevalier vaincu par Lancelot du Lac). L'italien Aliboni, porté à la limite de la Toscane et de la Ligurie, devrait avoir la même origine. Un hameau savoyard s'appelle Alibon, et semble lui aussi correspondre à un nom de personne. Dalichampt Le nom est surtout porté dans l'Est (52, 55). Variante : Dalichamp. Il désigne celui qui est originaire de la commune d'Allichamp (52). Signification probable : le champ d'Alis (nom de personne germanique féminin). Dalichoux Le nom est porté dans l'Hérault (Saint-André-de-Sangonis) depuis le XVIIe siècle. Il pourrait désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit Lichou(x), mais je ne trouve rien qui corresponde dans cette région (on trouve par contre des lieux-dits dans l'Est). Dalido "Nom porté dans le Morbihan. On doit sans doute le rapprocher de Dalidec (29), qui signifie ""celui qui fait bon accueil"" (ou ""celui qui est bien accueilli"", da = bon + vieux breton lit = fête). A noter cependant que des noms comme Dalidet, Dallidet (Poitou-Charentes et Pays de Loire) sont considérés comme des diminutifs d'Adélaïde." Daligault Nom surtout présent dans l'Ille-et-Vilaine. Désigne le fils d'Aligault, sans doute un nom de personne d'origine germanique, formé sur les racines ali (= autre) et wald (= qui gouverne). Variantes : Daligaud, Daligaut, Daligaux, Daligot. Daligny Le nom est rare, tout comme sa variante Dalligny. Il devrait désigner celui qui est originaire d'Alligny, nom de deux commune de la Nièvre, ou d'un hameau appelé Aligny à Vassy (14). Autres hameaux : Alligny à Grézillé (49) et à Livry (58). Dalino Nom surtout porté dans le Morbihan (variante : Dalinot, 44). On trouve également dans le Morbihan la forme Dalinet. Apparemment un diminutif formé sur un éventuel Dalin, mais je ne connais aucun nom de personne breton qui corresponde, sinon Delen (29), équivalent du gallois Dylan (nom d'un héros de la mythologie celtique, dylan = vague, mer). Dalla Valle Nom de famille italien, désignant celui qui est originaire de la vallée. On trouve avec le même sens les formes Da Valle, Davalle. Dallaire Nom assez rare, dont l'origine géographique est difficile à cerner. Désigne le fils d'Allaire (voir ce nom). Dall'Antonia Nom italien désignant celui qui appartient à la famille (éventuellement le fils) d'Antonia, nom de baptême féminin. Variante Dell'Antonia. Dallaturca Porté dans la région de Parme, ce nom italien désigne celui qui appartient à la famille de 'la Turque', celle qui vient de Turquie ou d'un pays musulman, également surnom pour une personne féroce, cruelle. Variante : Dalla Turca (même région). Dallemagne Porté notamment dans l'Aube, les Yvelines et le Val-d'Oise, désigne soit celui qui vient d'Allemagne, soit celui qui est originaire d'une localité appelée Allemagne, nom de deux communes (14, 04) et de plusieurs hameaux, en particulier à Saint-Thibault (10). Dans la plupart des cas, le toponyme désigne un lieu occupé par le peuple germanique des Alamans. Dallerey Désigne celui qui est originaire d'Allerey, nom d'une commune de la Côte-d'Or, également hameau à Flée, dans le même département. Dallet En Auvergne (19 notamment), le nom désigne celui qui est originaire de Dallet (nom d'une commune du 63). Mais on trouve aussi ce nom en Normandie, où il a certainement une autre origine. Peut-être un diminutif de Dalle, terme toponymique ayant en Normandie le sens de fossé. Dalloz Nom surtout jurassien, rencontré aussi sous la forme Daloz. Sens incertain : peut-être celui qui habite un lieu-dit Alloz (= alleu ?). Au XIXe siècle, Lorédan Larchey proposait l'aphérèse d'un nom de personne d'origine germanique, Adalleoz, mentionné au VIIIe siècle, et formé des racines adal (= noble) et leod (= peuple). Dalmasso Forme fréquente dans les Alpes-Maritimes de l'ancien nom de baptême Dalmace, qui vient du latin Dalmatius. Dalmau Nom de baptême issu du latin Dalmatius (divers saints des IIIe et IVe siècles ont porté ce nom). Dalmayrac Porté dans l'Aveyron, désigne celui qui est originaire d'Almayrac, nom d'une commune du Tarn. Signification du toponyme : le domaine d'Hartmarus ou Armarius, noms de personnes germaniques (première mention : Armairaco, 1120). Dalongeville Nom porté depuis le Pas-de-Calais jusqu'à la Haute-Normandie. Variantes : Dalongueville, Dalongville, Delongueville. Désigne celui qui est originaire de Longeville, Longueville, nom de plusieurs communes et de nombreux hameaux. Signification : le long domaine, le long village. Dalonneau Nom porté dans l'Indre-et-Loire. Semble un diminutif de Delon (voir ce nom). On trouve dans le même département la forme Delonin, qui paraît confirmer cette hypothèse. Dalstein Désigne celui qui est originaire de Dalstein, nom d'une commune de Moselle. Signification : peut-être le rocher (Stein) de la vallée (Tal). Dalverny Nom porté dans les Cévennes. Désigne sans doute le fils d'Alverny, patronyme qui semble signifier auvergnat. Damade Nom surtout porté dans la Somme, pour lequel je ne trouve aucune solution satisfaisante. Il semble impossible d'y voir le fils d'Amade, ce dernier nom étant caractéristique du Sud-Ouest. Damand Nom rencontré en Lorraine (57, 54) qui signifie le fils d'Amand. Amand (latin Amandus = digne d'amour) est un nom de baptême fréquent au moyen âge, popularisé par plusieurs saints. Damange Variante de Demange (= Dominique) portée dans la Sarthe et dans l'Orne. Damay Surtout porté dans la Somme, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Amay. Un commune de Belgique porte ce nom (province de Liège). Dambremont Le nom est très rare en France, on le rencontre plus souvent en Belgique, où il désigne celui qui est originaire de Lambermont, dans la province de Liège. Variante : Dambermont. Dambreville Nom porté en Picardie (60, 80), également présent à la Réunion et à Haïti. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ambreville ou Amberville (= le domaine d'Ambert). Il existe un hameau nommé Amberville dans l'Eure (commune de Beuzeville). Dambrin Nom porté dans le nord de la France et en Belgique. Variante : Dambrine, Dambrines. Ces trois noms doivent désigner celui qui est originaire d'Ambrines, dans le Pas-de-Calais. Dambrune Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais (variante : Dambrunne). Vu la localisation du patronyme, on peut penser à une variante de Dambrine, Dambrines, désignant celui qui est originaire de la commune d'Ambrines (62). Damesin Nom surtout porté en Savoie. Il pourrait avoir le sens de 'damoiseau' (jeune gentilhomme qui n'est pas encore chevalier). Autre possibilité : diminutif de l'ancien prénom Damase (nom d'un pape du IVe siècle). Damestoy Désigne celui qui habite un lieu-dit Amestoy (voir ce nom). Damette Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne sans doute celui qui est originaire de la commune d'Amettes (62). Amettes (Amet au XIIIe siècle) est considéré par E. Nègre comme un diminutif de Ames, autre commune du 62, qui viendrait du nom de personne latin féminin Alma (alma = nourricière). Damhet Nom porté en Picardie (80, 02). On rencontre dans un secteur géographique voisin la forme Damhec (60). A noter le lieu-dit le Puits Damheux à Baugy (60). Sens incertain : il pourrait s'agir d'une forme du nom damoiseau (jeune gentilhomme qui n'est pas encore reçu chevalier), à rapprocher du nom belge Damhaut (même sens). Damia Le nom est rare (11, 84, 974). C'est une forme en principe catalane de Damien (voir ce nom). Damian Porté dans plusieurs pays (notamment Allemagne, France, Pologne), correspond au prénom Damien (voir Damien). D'Amico Très répandu dans toute l'Italie, le nom désigne celui qui appartient à la famille d'un nommé Amico, nom de baptême fréquent dans l'Italie médiévale (latin amicus = ami). Damide Porté dans le nord de la France et en Belgique, serait une agglutination de dame Ide, Ide étant un nom de personne féminin d'origine germanique. Damien Nom de baptême issu du latin Damianus (dérivé du grec Damios, formé lui-même sur Damia, surnom de la déesse Cybèle), popularisé par saint Damien, frère ou ami de saint Côme. Tous deux étaient des médecins bénévoles du corps et de l'âme, qui furent martyrisés dans le nord de la Syrie au début du IVe siècle. Le nom est surtout répandu dans le Cher et dans le Nord. Damiens Fréquent en Picardie et en Normandie, désigne celui qui est originaire d'Amiens. Autre possibilité : forme génitive de Damien. Damilaville Nom rare porté en Normandie, rencontré en Morbihan sous la forme Damilleville. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose comme explication l'habitation située dans la ville, au milieu de la ville. Da- semble ici correspondre à de-. Il existe bien un hameau appelé Milaville, mais il se trouve en Lorraine (Longuyon). Damion Nom porté dans le Loiret. Difficile d'avoir une certitude. Peut désigner le fils d'Amion (patronyme dérivé de ami), ou bien celui qui serait originaire d'une éventuelle localité appelée Amion. Il en existe une dans la Loire, Amions (Amionem en 1173, Damioz en1269), reste à savoir si ce toponyme existe aussi dans le Loiret ou dans un département voisin. Il peut enfin s'agir d'une autre forme du prénom Damien. Dammerey Porté dans le département du Nord (variante Dammery), désigne celui qui est originaire de Damery, commune de la Somme (il existe aussi Damerey en Saône-et-Loire). Damoiseau Nom surtout porté dans l'Aube, rencontré également en Normandie (27). Au moyen âge, le damoiseau était un jeune gentilhomme faisant l'apprentissage de la chevalerie. Mais le mot a été employé comme sobriquet pour désigner un individu un peu trop raffiné, voire efféminé. Damour C'est à la Réunion que le nom est aujourd'hui le plus répandu, on le rencontre aussi en Vendée. Il était autrefois fréquent dans l'Ain. Il semble désigner le fils de celui qui s'appelle Amour (voir Lamour pour le sens). Damourette C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi en Seine-Maritime, tout comme la forme Amourette. On pense bien sûr à un petit amour, mais il pourrait bien s'agir d'un toponyme (lieu où poussent les mûres, les ronces, ou encore les airelles). Plusieurs lieux-dits s'appellent l'Amourette ou les Amourettes, ils désignent surtout des bois ou des cours d'eau. Dampt Nom porté en Bourgogne (89, 21), rencontré en Lorraine sous la forme Dempt. Sens incertain. Peut-être un rapport avec l'allemand Damp, nom de personne d'origine germanique (Dampo) ? Damry C'est dans la Meuse que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi en Belgique et dans le Nord. Il désigne celui qui est originaire d'Amry, localité de la commune d'Heure-le-Romain (Belgique, province de Liège), ou encore de Damery, commune de la Somme (le nom de famille Damery existe également, on le rencontre surtout dans l'Aisne). Damster Porté en Belgique, ce nom néerlandais désigne celui qui habite auprès d'une digue ou encore un constructeur de digues. Dan Nom de famille porté dans le Calvados. Comme pour la plupart des noms très courts, son sens n'est pas d'une grande clarté. On a proposé une variante de daim, surnom donné à un homme très agile. Il peut aussi et surtout s'agir d'une variante de Daon (voir ce nom). Dandel Surtout porté en Normandie, le nom peut désigner celui qui est originaire d'Andel, commune des Côtes-d'Armor, mais on pensera aussi à l'Andelle, rivière normande qui est à l'origine de nombreux toponymes. On rencontre également le nom dans l'Isère, où il pourrait désigner le fils d'Andel, nom de personne d'origine germanique (racine and = extrémitié de l'épée), mais c'est loin d'être une certitude. Dandois Nom rencontré en Bretagne (35), dans le nord de la France (02, 62) et en Belgique. Dans le Nord, il s'agit sans doute de celui qui est originaire d'Andoy, localité située à Wierde (province de Namur). Il est possible que le même toponyme se soit rencontré dans d'autres régions. On ne peut cependant ignorer totalement le sens possible de sot, niais qui semble s'attacher à un certain nombre de noms commençant par Dand-, notamment Dandin, encore que ce sens ne soit attesté que très tardivement (XVIe siècle). Danel Variante de Daniel (voir ce nom) portée en Picardie. Autres formes, plus courantes en Belgique : Danels, Daneel. Danet Surtout porté dans le Morbihan, le nom fait l'objet de plusieurs interprétations. On envisagera d'abord un hypocoristique de Daniel, mais Dauzat préférait un hypocoristique de Jourdan, Jourdain (Jourdanet > Danet). Une solution plus bretonne pourrait en faire un diminutif de dan (= gendre). Daney Porté en Gironde et dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est le nom de hameaux à Belin-Béliet, Langon et Loupiac-de-la-Réole (33). Mais rien ne nous dit que le toponyme soit antérieur à l'anthroponyme. De toute façon, c'est un nom de sens incertain, tout comme Dané (40), qui pourrait désigner la maison d'Aner, ancien nom de baptême à rapprocher de Aznar (voir ce nom). Source : Michel Grosclaude (Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons). Dangibeaud Nom de famille très rare. Désigne le fils d'Angibeaud (voir Angibaud). Dangles, Danglès Surtout porté dans l'Aveyron, le nom désigne celui qui habite un lieu-dit Angles (également Anglès) ou en est originaire. Signification : angle, coin. Parmi les nombreux hameaux et communes portant ce nom, on notera la commune d'Anglès (81). Dangoin Surtout porté en Saône-et-Loire, désigne celui qui est originaire d'Angoin, hameau à Salornay-sur-Guye (71). Signification : toponyme issu d'un nom de personne germanique (voir Angoin). Dangon Porté en Haute-Savoie, désigne celui qui est originaire d'Angon, hameau de la commune de Talloires (74). Variante : Dangond. Danguel Porté dans le Doubs, le nom est à rapprocher de Dangel (68). Il devrait s'agir d'un patronyme venu de Suisse, variante du prénom Daniel. Diminutif : Dangeli. Danias Porté en Charente, semble désigner celui qui est originaire de Danias, hameau à Bussac-Forêt (17). Daniau Diminutif de Daniel (voir ce nom) rencontré surtout en Vendée. Variantes : Daniaud, Daniault, ainsi que Daniaux dans le Nord. Daniel Nom de baptême popularisé par le prophète Daniel, qui vivait à la cour de Nabuchodonosor, puis de Balthazar, et avait le don d'interpréter les rêves. Il fut jeté à deux reprises aux lions, mais ceux-ci s'éloignèrent de lui et ne le dévorèrent pas, ce qui fut considéré comme un signe de Dieu. Le nom vient de l'hébreu daniyy'el (= Dieu est juge). C'est en Bretagne et en Normandie que ce patronyme est le plus répandu. Danielou, Daniélou Diminutif de Daniel porté dans le Finistère. Variante : Daniellou. Dans le Morbihan, les formes équivalentes sont Daniélo, et Daniello. Daniels Variante de Daniel (voir ce nom) avec génitif de filiation, rencontrée dans le département du Nord et en Belgique, ainsi qu'en Grande-Bretagne. Danilo Porté dans le Morbihan, le nom est un diminutif de Daniel. On trouve, toujours dans le Morbihan mais avec un autre suffixe, la forme Danilet. Danin Nom surtout porté dans la Manche et dans l'Oise. C'est en principe un diminutif du prénom Daniel. Daninos Le nom a été porté par des juifs marocains au moins depuis le XVIe siècle. La tradition veut qu'il renvoie à une localité espagnole, sans doute Doniños (province de La Corogne) ou Doñinos (province de Salamanque). On le rencontre aussi sous la forme Danino. Danjou, Danjoux Désigne celui qui est originaire de l'Anjou. Le nom se rencontre un peu partout en France, avec une petite préférence pour le département du Nord (Danjou) et pour celui de l'Aisne (Danjoux). Danlos Surtout porté dans la Manche (Monthuchon, Coutances), c'est un nom de sens obscur. A tout hasard, on proposera une forme Danlô (= Saint-Lô), mais sans grande conviction, même si Monthuchon n'est pas très éloigné de Saint-Lô. Danneau, Danneaux Nom surtout porté dans le nord de la France et en Belgique. C'est une autre forme du prénom Daniel. Variante : Daneau. Danneels L'une des nombreuses variantes flamandes du prénom Daniel, avec s final marquant la filiation. Forme voisine : Daneels. Dannequin Porté notamment dans la Marne, les Ardennes et le Nord, désigne le fils d'Hannequin (voir ce nom). Dano Nom fréquent dans le Morbihan. Variante : Danno. C'est un diminutif en -o du prénom Daniel. Danos Originaire d'Anos, commune des Pyrénées-Atlantiques. Danrée Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Yonne. Il correspond au mot 'denrée', dérivé de denier (= ce qui a la valeur d'un denier). Il doit s'agir ici d'une mesure agraire évoquant une terre de faible superficie. Le sens est attesté en Champagne où, dans la seule commune de Fère-Champenoise (51), on rencontre trois lieux-dits appelés les Douze Danrées, les Onze Denrées, les Sept Denrées. Il semble qu'on le retrouve en Ille-et-Vilaine avec le hameau de la Bonne Denrée (commune de La Chapelle-Chaussée). Le sens de 'provisions' est apparu au XIIIe siècle, on ne peut totalement le négliger (surnom éventuel d'un marchand). Dansot Porté dans le Sud-Ouest, semble désigner celui qui est originaire d'Ansost, commune des Hautes-Pyrénées. Les formes anciennes Danzos ou Dansos pourraient en être des variantes. Dantec Nom breton, généralement considéré comme un sobriquet désignant celui qui a les dents longues. Dantreuille Nom très rare rencontré dans le Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire d'Antroeuille, nom d'un hameau situé sur la commune d'Ennevelin (59). Danvin Désigne celui qui est originaire d'Anvin, commune du Pas-de-Calais (département où le nom est le plus porté). Danyach Désigne sans doute une personne originaire d'une localité nommée Dagnac, ou plutôt Agnac (nom d'une commune du Lot-et-Garonne, mais aussi de deux hameaux de l'Aveyron). La forme Danyach est une variante catalanisée du nom. Daon C'est en Normandie (76) que le nom est le plus fréquent : il y désigne sans doute celui qui est originaire d'Aon, hameau de la commune de Putot-en-Auge (14). Mais le nom peut se rencontrer ailleurs (83, 74 notamment). Dans ce cas, il doit désigner le fils d'Haon, Ahond (nom de baptême assez fréquent au moyen âge, issu du latin Abundus et popularisé par plusieurs saints). Daoud, Daoudi Arabe Nom arabe qui correspond au roi biblique David, le vainqueur de Goliath (de l'hébreu dawidh = bien-aimé). La forme Daoudi comporte le suffixe d'appartenance -i, et signifie en quelque sorte 'de Daoud'. Daouze Nom porté dans les Vosges. Désigne celui qui est originaire d'Aouze, village du même département, près de Châtenois. Daperon Nom porté dans la Somme (variante ancienne : Dapron). M.T. Morlet propose le fils de Péron (diminutif de Pierre). Peut-être tout simplement celui qui est originaire de Péronne, sachant qu'en Picardie le e final était soit ajouté, soit enlevé au nom, souvent sans rime ni raison. Daphniet Nom porté dans les Côtes-d'Armor, rencontré aussi sous les formes Daffniet, Dafniet (29). Le terme 'danvez', à l'origine de ce nom, signifie 'étoffe', mais aussi 'patrimoine'. Il pourrait désigner un propriétaire fortuné, même si le rapport avec l'étoffe n'est pas à négliger. Dapp Patronyme porté en Alsace-Lorraine. Semble correspondre à l'allemand Tapp, pour lequel Bahlow (Deutsches Namenlexikon) donne le sens de bonde de tonneau, sans doute celui qui tient un débit de boissons. Dapvril Porté en Belgique et dans le Nord, désigne celui qui est né au mois d'avril (surnom d'un enfant trouvé ?). Daramy Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne sans doute celui qui est originaire d'Aramits, commune du même département (qui a donné son nom à l'un des trois Mousquetaires), ou encore d'Aramy, nom de deux hameaux dans les Landes (communes d'Orist et Pey). Darbon Porté dans l'Ain et les départements voisins (69, 39, 38 notamment), le nom évoque la taupe (occitan et franco-provençal darbon). On pense évidemment à un sobriquet pour celui qui a une mauvaise vue, mais il est difficile d'avoir des certitudes avec les surnoms animaliers. Dérivés : Darbonna, Darbonnat (39). Darc Nom assez rare, rencontré dans le Bordelais et la Seine-et-Marne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Arc, toponyme qui peut évoquer un pont ou un dolmen (encore que dans ce dernier cas c'est la forme Arque qui est le plus employée). C'est en Franche-Comté que ce toponyme est le plus répandu. Darche Surtout porté dans la Seine-et-Marne (également 93, 33), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Arche, toponyme très répandu qui évoque soit l'arche d'un pont, soit un ancien dolmen (arche = coffre). Darchen Nom porté dans le Finistère. Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), c'est un surnom correspondant à un poisson, la plie (breton tarchenn). Darches Nom rare porté dans les Vosges et le Lot. Désigne celui qui est originaire d'Arches : un village porte ce nom dans les Vosges (canton d'Epinal) et un autre dans le Cantal (canton de Mauriac). Dard On rencontre surtout le nom dans l'Allier. Il s'agit sans doute d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine tart (= javelot), qui est elle-même à l'origine de *darod, dont est tiré le nom commun dard, mentionné vers 1080. On peut d'ailleurs penser que, dans certains cas, le patronyme Dard se rapporte à ce nom commun, et désigne celui qui pique (sobriquet). Dardaillon Surtout porté dans le Gard, désigne celui qui habite un lieu-dit Ardaillon. Il pourrait s'agir de l'Ardaillou, nom d'un cours d'eau de l'Hérault. Plus généralement, l'occitan ardalhon a le sens de petit ruisseau, canal, déversoir d'un étang. Variantes : Dardailhon, Dardalhon. Dardaine Variante de Dardenne (voir ce nom) portée en Lorraine (54, 57) ainsi que dans l'Yonne. Dardelin Surtout porté en Saône-et-Loire et dans le Jura, c'est un diminutif de Dardel, Dardeau (73, 27, 37, 51), eux-mêmes diminutifs de Dard (voir ce nom). Formes voisines : Dardelay, Dardelet. Dardelle Le nom semble désigner celui qui est originaire d'Ardelles, dans l'Eure-et-Loir. Il est porté dans l'Île-de-France, où sa présence est attestée depuis le XVIIe siècle. Autre possibilité : matronyme formé sur Dardeau, diminutif de Dard (voir ce nom). Darden Voir Dardenne pour le sens. Le nom se rencontre dans les Pyrénées-Atlantiques et dans le Nord. Dardenne, Dardennes Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ardenne ou qui habite un lieu-dit ainsi nommé. Sens du toponyme : plateau (racine celtique ardu = haut > arduenna). Le patronyme est assez répandu en Midi-Pyrénées. On le trouve aussi dans les Ardennes et la Marne, et là il renvoie bien sûr à la région boisée des Ardennes. La forme Dardennes se rencontre surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Daré C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu. Sens incertain. Peut-être une contraction de Doaré, Le Doaré (= maniéré). Dareix Très rare, le nom est porté dans le Gers (également en Martinique) et devrait désigner celui qui est originaire d'Arech, hameau à Castelnau-d'Auzan, dans le même département. Le toponyme semble avoir le sens de 'ruisseau'. Daret Nom porté dans les Landes. Variantes : Darets, Dareths. Désigne celui qui est originaire de Daret, hameau à Ygos-Saint-Saturnin (40), au départ nom de maison formé sur Aret, toponyme fréquent dans le Sud-Ouest où il évoque un sommet rocheux. On trouve dans les Pyrénées-Atlantiques les formes Darete, Darette, qui renvoient pour leur part au village d'Arette, dans le même département. Dargassiès Désigne celui qui est originaire du hameau de Dargassiès, dans la commune du Burgaud (31). Aucune idée sur la signification de ce toponyme. Dargery Porté dans le Loiret, le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Argery ou Argerie, sans doute le Clos d'Argerie à Saint-Benoît-sur-Loire (45). Un hameau s'appelle également l'Argerie au Louroux-Béconnais (49). Darget Désigne celui qui est originaire d'Arget, nom d'une commune des Pyrénées-Atlantiques. Etymologie incertaine, mais il semble s'agir d'un hydronyme (nom de cours d'eau). Darguesse Nom porté dans la Somme et le Pas-de-Calais, rencontré aussi sous la forme Dargaisse. Désigne apparemment celui qui est originaire du hameau des Argaises, dans la commune de Pont-Remy (80). Sens du toponyme : lieu broussailleux. Darius S'écrivait autrefois surtout Darrius, ce qui a son importance, car le nom de personne Arrius a existé, et Darrius pourrait signifier d'Arrius. Autrement, il s'agit du nom Darius, qui fut popularisé par une dynastie de rois perses. Darlan Porté en Gironde (également 46, 47), semble désigner celui qui est originaire d'Arlan, nom de hameaux ou de fermes à Bardos et à Bidarray (64), ou encore d'Harlan à Tartas (40). Darmendrail Nom basque légèrement francisé. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Armendrail (Armendarail ?), à rapprocher d'Armendarits, commune du même département (qui est à l'origine du patronyme Darmendarits, Darmendaritz). Sens du toponyme : le dernier élément du nom (arail) évoque une fente, une crevasse (basque arrail), le début étant constitué de mendi (= montagne) précédé de ar- (= pierre). Darmigny Nom rencontré dans la Côte-d'Or. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une ancienne localité appelée Armigny ou Harmigny, qui reste à situer géographiquement. Il existe bien une commune nommée Harmignies, mais elle se trouve en Belgique ! On peut évidemment penser aussi à Darmigny, nom d'une commune de l'Orne, ce qui ne nous rapproche hélas toujours pas de la Bourgogne. Darmon Patronyme porté le plus souvent par des juifs d'Afrique du Nord. Ce nom vient de Dharmon, une branche de la tribu berbère des Haouara. Les formes voisines Darmond, Darmont sont différentes : elles désignent soit le fils d'Armond, nom de personne d'origine germanique (Harimund : hari = armée + mund = protection), soit celui qui est originaire d'une localité appelée Armont, Armond (nom d'un hameau de la Loire, commune de Montagny). Darnajou Surtout porté dans la Haute-Vienne, le nom se rencontre aussi sous la forme Darnajoux. Sens obscur. Le terme qui ressemble le plus est l'occitan du Rouergue 'dardejun' (= déjeuner, repas copieux), mais on est peut-être bien loin de la véritable solution. Darnaud Désigne le fils d'Arnaud (voir ce nom). C'est dans l'Ardèche que le nom est le plus répandu. Variantes : Darnal (aujourd'hui Martinique et Guyane), Darnau (47), Darnault (36), Darnaut (62, 31), Darnaux (54, 26), Darneal (89), Darneau (58), Darneaux (90). Darné Origine incertaine. Pourrait désigner celui qui est originaire de la commune d'Arné (Hautes-Pyrénées), mais cela semble très improbable, vu la fréquence du patronyme dans toute la Catalogne, souvent rencontré sous la forme Darner. On trouve aussi une variante plurielle, Darners, Darnés. Une éventuelle forme avec D' ne correspond apparemment à rien. On a envisagé un nom de personne d'origine germanique, qui serait formé sur une racine darn signifiant caché. On a aussi pensé à rapprocher le nom du catalan derna (= tranche, morceau d'un aliment), en occitan darna, qui donne le verbe darnar (= trancher). Le darné serait-il un trancheur ? Rien n'est moins sûr. Daronne Surtout porté dans la Drôme, désigne celui qui est originaire de la Daronne, nom d'une rivière et d'un hameau à Saint-Félicien (07). On trouve dans la même région la forme Daronnat, qui renvoie à un hameau de Saint-Victor (07) Daroude Nom très rare porté en Martinique. Pourrait correspondre à Darrodes, patronyme du Sud-Ouest (32, 65) qui désigne celui qui est originaire d'Arrode, nom de hameaux à Luz-Saint-Sauveur (65) et à Saint-Symphorien (33). Daroz Nom aujourd'hui très rare. Désigne celui qui est originaire d'Aroz, commune de la Haute-Saône, non loin de Vesoul. Darquy Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, rencontré aussi sous la forme Darqui. Il semble correspondre au basque aurkhi (= devant, en avant, désignant la situation de la maison). Variante probable : Darguy. Darretche Nom basque (également présent au Québec où il est écrit Daraiche) désignant celui qui habite la maison (etxe) en pierre (arr). Autre sens possible : la maison sur le rocher. Darrey Porté notamment dans les Pyrénées-Orientales, le nom devrait venir du Béarn, où il est fréquent sous la forme Larrey (agglutination de l'Arrey). C'est un toponyme fréquent dans cette région, où il semble désigner un fossé, une rigole. Darriberouge Porté dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Arribarouy ou Ribarrouy (= le ruisseau rouge). C'est le nom d'une commune des Pyrénées-Atlantiques (Ribarrouy), également celui d'un ruisseau à Arue (40). Darricau Surtout porté dans les Landes, c'est un nom de famille gascon issu d'un toponyme ayant le sens de ravin (arric) creux, profond (cau). Variantes : Darricaud, Darricaux. Darriet Porté notamment dans les Pyrénées-Atlantiques et la Gironde (variante : Dariet), désigne celui qui habite un lieu-dit Arriet, nom de plusieurs hameaux dans les Pyrénées-Atlantiques mais surtout dans les Landes. Pour le sens, on hésitera entre le basque harrieta (= lieu pierreux) et un diminutif de riu (= cours d'eau), sans doute plus acceptable dans les Landes. Darrieu Nom de famille gascon désignant celui qui habite auprès d'un cours d'eau. Variante : Darrieux. Darrieulat Désigne celui qui habite un lieu-dit Arrieulat, terme gascon désignant un large cours d'eau. Le nom de famille est surtout porté dans les Landes. Variantes : Darrioulat, Darriulat. Darrigade Porté dans les Landes, la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui est originaire d'Arrigade, hameau à Mimbaste (40), de Darrigade à Soustons (40), ou encore de Larrigade, à Landiras (33), Hagetmau et Villeneuve-de-Marsan (40). Sens du toponyme : terrain déboisé (arrigar, darrigar = déraciner). Darrobers Nom assez rare porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Semble renvoyer à un éventuel toponyme (Arrobers ?), je n'en sais hélas pas plus. Darroman D'origine gasconne, désigne celui qui appartient à la famille ou habite le domaine d'Arroman, variante du prénom Roman (= Romain). Darroux Nom surtout porté dans le Gers et les départements voisins, rencontré aussi en Saône-et-Loire (variante : Daroux). Dans tous les cas, on a affaire à un toponyme : en Saône-et-Loire, l'Arroux est une rivière dont le nom entre en composition dans celui de plusieurs communes. En pays gascon, on pensera à une variante d'Arrous (= lieu pierreux). Dars C'est en Corrèze que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui habite un lieu-dit Ars ou en est originaire. Plusieurs communes et de nombreux hameaux s'appellent ainsi. Ici, il devrait s'agir d'un hameau non loin de St Merd les Oussines. Signification : le plus souvent arches de pont (pluriel de arc), plus rarement terre défrichée par brûlis. Dartevelle Désigne celui qui est originaire d'Ertvelde, localité belge de Flandre orientale, ou encore d'Artevelde à De Panne (Flandre occidentale). A noter que le nom est également porté en dehors de la Belgique, en particulier en Franche-Comté. Variante : Dartevel. S'agit-il d'une migration ou d'une autre localité d'origine (par exemple Autreville dans les Vosges) ? Difficile de le dire. Darthus Assez rare, désigne en principe le fils d'Arthur. Cependant, dans le Sud-Ouest, on pensera à une variante de Darthous (originaire d'Arthous, nom d'une ancienne abbaye à Hastingues, dans les Landes). D'Arthuys Voir Arthuys. Dartigalongue Nom porté dans le Gers, rencontré dans les Landes sous les formes Dartiguelongue, Dartiguelonque. Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Artiguelongue (artigue = terre défrichée par brûlis). Un hameau s'appelle Artiguelongue à Saint-Barthélemy (40). Dartout Désigne le fils d'Artout, nom de personne d'origine germanique (Hartwulf : hard = dur + wulf = loup). Le patronyme se rencontre dans la Haute-Vienne. Variantes : Dartou, Dartoux, Darthou, Darthout, Darthoux. Dartus Patronyme rencontré surtout dans le nord de la France (62, 80), également présent en Belgique. Désigne le fils d'Arthur, Artus étant au moyen âge le cas sujet de ce nom (voir Arthuys). D'Ascenzo Nom porté dans le centre de l'Italie, notamment dans les Abruzzes, où l'on trouve aussi la forme Ascenzo : Ascenzo est un ancien nom de baptême, en latin Ascensius, qui correspond à la fête de l'Ascension. Dasoul Nom porté en Belgique (variante : Dassoul). Désigne celui qui est originaire soit de Daussoulx, soit de Daussois (province de Namur), ces deux localités étant écrites Dasoul ou Dassoul dans des textes anciens (source : dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Dassonval Désigne celui qui est originaire d'Assonval, hameau du Pas-de-Calais (commune de Renty). Variante : Dassonvalle. Dassonville Nom très répandu dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire d'Assonville, un toponyme dont la forme primitive est Assonleville (= en haut de la ville, au-dessus de la ville). Plusieurs hameaux portent ce nom, depuis l'Aisne jusqu'en Belgique. Variantes : Dassoneville, Dassonneville. Dassy Porté en Belgique ainsi qu'en France (91, 77, 13), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Assy, peut-être la commune d'Assis, dans l'Aisne, mais il existe un lieu-dit Assy à Julvécourt (55), et un hameau du même nom à Ouilly-le-Tesson (14). Variante : Dassi (10). Dasville Porté autrefois dans le Calvados et la Seine-Maritime, pourrait être une variante de Darville, désignant celui qui est originaire d'Arville (nom de deux communes dans le 41 et le 77, mais aussi hameau à Sainte-Geneviève, dans la Manche). Autre solution : celui qui est originaire d'Haville, hameau à Benoîtville (50). Dath, D'Ath On rencontre ce nom en Belgique. Il désigne celui qui est originaire de la commune d'Ath (province du Hainaut). Etymologie : peut-être le gaulois attegia (= cabane), qui est à l'origine des nombreux Athis rencontrés dans le nord de la France. Daub Porté en Alsace-Lorraine, c'est un surnom donné à celui qui est sourd (allemand taub). Daubelcour Patronyme porté dans le département du Nord (variantes Daubelcourt, Daubercourt et sans doute Doublecourt). La finale -cour(t) montre visiblement qu'il s'agit d'un toponyme, et il doit s'agir de la commune d'Aubercourt, dans la Somme (= le domaine d'Auber). Donc, celui qui est originaire d'Aubercourt. Daubenberger Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Daubenberg, toponyme rencontré notamment en Moselle (commune de Rémering). Signification : la montagne, la colline (Berg) aux pigeons (Taub), ou encore la montagne de celui qui s'appelle Daub (voir ce nom). A noter aussi les formes Daubenfeld, Daubenfeldt, Daubenfelldt, Daubenfild (= le champ aux pigeons ?), qui pourraient renvoyer au lieu-dit Daubenfeld à Phalsbourg (57) Daubrege Un nom qui vient du département du Nord et qu'il faut sans doute comprendre comme D'AUBERGE, avec agglutination du D et métathèse du E et du R. Quant au mot auberge, il avait sans doute alors encore le sens de campement, habitation, qui était celui de herberge au moyen âge. Dauchez Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Devrait désigner celui qui est originaire de la commune d'Auchel (62), mais on pensera aussi à Aucey-la-Plaine (50). Dauchin Porté dans l'Oise et dans le Nord, le nom s'est écrit aussi Dauchain. Il désigne celui qui est originaire d'Haulchin, nom d'une commune du département du Nord. Dauchy Nom fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Dauchie. Désigne celui qui est originaire d'Auchy, nom de trois communes du Pas-de-Calais (également Nord et Oise). Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum), le domaine d'Alcius (nom latin) ou d'Alco (nom gaulois). Daucourt Originaire de la localité d'Aucourt (Viviers-Aucourt) dans les Ardennes. Daudenthun Nom porté dans le Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire d'Audenthun, hameau à Zudausques (62). Dauder Porté dans les Pyrénées-Orientales, c'est un nom de personne d'origine germanique, Theodari (tehod = peuple + hari = armée). Daudicourt Porté dans la Somme et le Pas-de-Calais ainsi que dans l'Aisne, le patronyme renvoie à un nom de localité, reste à savoir laquelle. Il existe un lieu-dit les Haudicourts à Renneval (02), également la Vallée d'Audecourt à Viry-Noureuil (02). Daudiès Rare, le nom est surtout porté dans l'Aude. Il pourrait désigner celui qui est originaire d'Audiès, hameau de la commune de Saint-Faust, dans les Pyrénées-Atlantiques. Daudin Agglutination de d'Audin, autrement dit le fils d'Audin. Quant à Audin, c'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine ald (= vieux). Les Daudin sont surtout présents dans le Loir-et-Cher. Dauga, Daugas Patronyme béarnais désignant celui qui habite le lieu-dit Auga, Augar, ou qui en est originaire. Sens du toponyme : terrain marécageux (occitan et latin alga = algue, et plus généralement plante aquatique). Il existe une commune appelée Auga dans les Pyrénées-Atlantiques. Daugabel Nom porté dans le Finistère. Variante : Daougabel (22). Dans son dictionnaire des noms de famille bretons, A. Deshayes pense à celui qui portait deux chaperons (moyen breton cabell = chaperon, précédé de daou = deux). L'expression peut éventuellement être prise au sens figuré, avec une signification restant à définir. Daugeron Nom porté dans l'Indre. Semble désigner le fils d'Augeron, diminutif d'Auger (voir Auger). Daugreilh Désigne celui qui est originaire d'Augreilh, hameau à Saint-Sever (40). Variante : Daugreil. Signification du toponyme : contraction de augarelh (= petit marécage). On trouve, également en Aquitaine et avec le même sens, les noms Daugareil et Daugareilh. Dauguet Porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine, c'est selon M.T. Morlet une variante régionale de Duguet (voir ce nom). Daumarie Le nom est peut-être originaire de la Creuse. Apparemment, il s'agit d'une forme particulière de Dammarie (variante de sainte Marie avec dam < domina = féminin de seigneur), nom de plusieurs localités françaises. Daumas Fréquent dans les Alpes du Sud, c'est peut-être une variante de Dumas (celui qui habite un mas), mais plutôt une variante de Dalmas, Dalmace, nom de baptême correspondant au latin Dalmatius. Daunis Une variante catalane de Denis (voir ce nom). Daunizeau Diminutif de Daunis, qui est une variante du nom de baptême Denis. Dauphin C'est un nom de personne, issu du latin Delphinus (qui semble correspondre au cétacé), qui fut très porté au moyen âge. On le rencontrait en Auvergne (écrit Dalfi) et en Dauphiné. C'est en effet parce que les seigneurs de la province s'appelaient Dauphin (certains pensent que le prénom a été alors emprunté à l'anglais Dolfin) que celle-ci a pris ce nom. Et, à la suite de l'annexion du Dauphiné par la France, le dauphin désigna le second fils du roi, puis l'aîné. Daura Porté en Catalogne, c'est l'équivalent du nom Daure (31), désignant celui qui est originaire de la vallée d'Aure, dans les Pyrénées françaises. Dauré Equivalent catalan ou occitan du français Doré. Il s'agit du métier de doreur. Daures Nom surtout porté dans l'Aveyron. Pourrait désigner celui qui habite un lieu où souffle le vent du nord (en occitan aura). Dauriac, Dauriach Originaire d'Auriac, nom porté par de nombreuses localités, puisque le toponyme se rencontre dans l'Aude, mais aussi dans les départements du Sud-Ouest, ainsi que dans l'Aveyron et le Cantal. Auriac est au départ un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -ac sur le nom de personne latin Aurius. Dausend Nom porté en Moselle. On le rencontre également sous la forme Tausend. Ce serait le surnom d'un personnage ayant le goût du faste, du luxe (selon Bahlow, Deutsches Namenlexikon). Dausque Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variante : Dausques. Désigne celui qui est originaire d'Ausques, hameau à Tardinghem (62). Dausse Nom porté dans l'Aveyron et le Lot-et-Garonne, ainsi que dans le Pas-de-Calais. En pays languedocien, il désigne celui qui est originaire de (la) Dausse, nom d'une commune du Tarn-et-Garonne et de hameaux à Figeac (46), Nauviale (12) et Labastide-Dénat (81). Dans le Pas-de-Calais, même s'il existe parfois des lieux-dits l'Ausse (80), on pensera plutôt à une variante de Dausque (voir ce nom). Dautel Rencontré notamment dans le Nord, les Ardennes et la Meuse, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Autel (voir Desautels pour le sens). Variante : Dautelle (51, 62). Dauteloup On rencontre surtout le nom dans la Nièvre. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (H)auteloup, peut-être le hameau d'Auteloup à Logron (28), mais plutôt celui d'Hauteloup à Cressy-sur-Somme (71). Dauthuille Nom surtout porté dans la Somme. Variante : Dauthuile. Désigne celui qui est originaire de la commune d'Authuille, dans le même département. Variante ancienne : D'Hautuil. Dautreloup Porté en Belgique (variante : Dautreloux), désigne celui qui est originaire d'Outrelouxhe, nom d'une commune de la province de Liège. Dautriche Originaire d'Autriche. Nom porté dans le Pas-de-Calais et en Haute-Saône. Dautruche Rencontré notamment dans la Meuse et la Marne, désigne celui qui est originaire d'Autruche, commune des Ardennes. L'Autruche est également le nom d'un cours d'eau du Territoire de Belfort. Dauvé Nom porté dans la Loire-Atlantique. Il faut sans doute le décomposer en d'Auvé. Reste à savoir le sens du nom Auvé, qui apparaît dans divers hameaux bretons : la Ville Auvé à Cohiniac (22), Saint-Onen-la-Chapelle et Saint-Pern (35), le Pré Auvé à Bréal-sous-Montfort (35). Dauvergne Désigne celui qui est originaire d'Auvergne. Le nom se rencontre dans des régions très diverses. C'est dans la Saône-et-Loire qu'il est le plus répandu. Il pourrait s'agir dans certains cas d'une déformation de Duvergne (originaire d'un lieu où pousse l'aulne). Dauvet Porté dans l'Aube (variante : Dauvey), semble désigner celui qui est originaire d'Auvet-et-la-Chapelotte, commune de la Haute-Saône. Dauxerre Rencontré aussi sous la forme Dauxere, le nom est surtout porté dans le Centre (45, 41). Il semble désigner celui qui est originaire de la ville d'Auxerre, mais il existe des hameaux portant ce nom à La Chapelle-Aubareil (24) et à Moureuille (63). Davadie Les parlers de langue d'oc sont parfois bien étranges : alors que généralement le v a tendance à se transformer en b, ici c'est l'inverse qui s'est produit pour ce nom girondin. C'est en effet l'équivalent de Dabadie, celui travaille pour une abbaye ou habite près de l'abbaye. Daval On trouve surtout le nom dans les Vosges. En principe, désigne celui qui habite en aval (tout en bas) du village. Variante : Dabal. Davant Porté en Gascogne, désigne la maison située à l'est, ou tournée vers l'est, plutôt que la maison à l'avant du village (en gascon davant = l'est s'oppose à darrer = l'ouest). Daviau Surtout porté dans le Maine-et-Loire et en Vendée, c'est un diminutif du prénom Davy (= David). Variantes : Daviaud (85, 17, 79), Daviault (79, 17, 49), Daviaux (51, 79), Davieau (85, 49, 79), Davieaud (17, 85). David Ce roi et prophète biblique vainqueur de Goliath a vu son nom adopté par les chrétiens comme nom de baptême. Il signifie au départ le bien-aimé (hébreu dawidh). Davidson Très répandu en Grande-Bretagne, désigne le fils de David. Davier Nom surtout porté dans la Loire et la Côte-d'Or. Pourrait être, comme Davière (72), un toponyme désignant le domaine de David (Davy), mais les hameaux appelés le Davier se rencontrent tous dans l'Ouest. M.T. Morlet propose un surnom donné à celui qui utilise un davier, sorte de pince, puis au XVIe siècle instrument servant à arracher les dents. Daviet Diminutif de Davy (= David) fréquent en Vendée et en Savoie. Variante : Daviez. Davignon Le nom est porté dans des régions très diverses (28, 89, 63). Il peut évidemment désigner celui qui est originaire d'Avignon (84) ou d'autres localités portant le même nom (voir Avignon). En outre, pour l'Yonne, on pensera au hameau d'Avigneau à Escamps (89). A noter qu'il existe un Bois d'Avignon à Soulaires (28). Formes voisines : Davigneaux (61, 28), Davigneau. Davignose Nom porté autrefois dans l'Indre. Pourrait désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Vignouse, terrain planté en vigne. Davin Nom porté dans le Sud-Est et dans l'Isère. C'est une variante de David. Davion Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme, désigne celui qui est originaire de la commune d'Avion (62). Davis Forme anglaise du nom de personne David, avec s de filiation. Variantes : David, Davitt, Davies, Daviss, Daves. Davisseau Diminutif de Davis, qui est lui-même une variante de David. C'est en Vendée que les Davisseau sont les plus nombreux. Daviu voir David, Deviu. Davoigneau Nom porté en Seine-et-Marne (variante : Davoigniot) ainsi que dans la Vienne et l'Indre-et-Loire. Pourrait désigner celui qui est originaire d'Avigneau, hameau à Escamps (89). On trouve aussi les noms de famille Davigneau, Davigneaux, Davignot. Davoine Le nom est assez fréquent dans le Nord (variante : Davoisne), on le rencontre aussi en Savoie et dans la Sarthe. Dans la plupart des cas, il désigne celui qui est originaire d'une des nombreuses localités appelées Avesne, Avesnes, un toponyme très répandu dans le Nord qui semble n'avoir aucun rapport avec l'avoine : son sens est plutôt celui de terre maigre, peu fertile. Avec le même sens : Davaine, Daveine, Davesne, Davesnes, ainsi que l'étonnant Davesnne. Davoust Le nom est surtout porté dans la Mayenne et dans la Sarthe. Variantes : Davout (61, 72), Davoux (86, 53), Daoust (77, 76, 62), Daout (18, 89, 10), Daoux. Il semble désigner celui qui est né au mois d'août. Le dictionnaire de M.T. Morlet préfère cependant le rattacher à l'ancien français 'aoust' (= récolte, moisson, surnom possible pour un ouvvrier saisonnier). Davranche Désigne celui qui est originaire d'Avranches, dans la Manche. Sens du toponyme : la cité d'un peuple gaulois appelé les Abrincates, ou encore les Abrincateni. Davy Variante de David (voir ce nom) fréquente dans l'Ouest (22, 44, 49). Dawson Désigne en anglais le fils de Dawe, hypocoristique du prénom David. Day Angleterre Nom anglais pour lequel plusieurs solutions ont été proposées. La plus courante est d'y voir un hypocoristique du prénom David. Dayan Il s'agit le plus souvent (sinon toujours) d'un nom juif séfarade fréquent autrefois en Afrique du Nord, qui correspond à l'hébreu dayyan (= juge). La forme Dayant, rencontrée dans la Creuse, semble pour sa part désigner celui qui est originaire du hameau de l'Ayant, à Genouillac. Daydé Patronyme porté dans le Sud-Ouest. Il pourrait s'agir d'une forme gasconne du nom de baptême Didier (voir ce nom), comme semble l'indiquer la variante Daydié. Daygue Le nom est surtout porté dans l'Ardèche (également 42, 30). Variante plurielle : Daygues (07, 47, 32). Désigne celui qu habite un lieu-dit Aygue(s), sans doute un terrain inondable, un marécage. Dayras Nom surtout porté dans la Creuse, où l'on trouve aussi la forme Dayrat. Désigne celui qui est originaire d'Ayras, nom d'un hameau à Cosnac (19), mais plutôt ici ancien fief près de Blessac (23), cité en 1229 (source : B. Orrye, Dictionnaire des noms de famille du pays creusois). Le toponyme semble un dérivé du mot aire (surface pour battre les céréales). Dazel Rare, le nom est porté dans le Calvados. Je n'en connais pas la signification. Même problème avec Dazelle, nom porté en Poitou-Charentes et en Vendée. Dazin Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme, devrait désigner celui qui habite un lieu-dit Azin. A noter le toponyme 'la Chaudière d'Azin' aux Rues-des-Vignes (59). Dazord Nom rare porté dans le Rhône et dans l'Ain. Il semble désigner le fils d'Azor, nom de personne d'origine biblique. A noter qu'il existe un lieu-dit Combe Azor à Apremont (01). De Ambrosi Patronyme italien formé sur le nom de baptême Ambrosi(o), l'une des variantes d'Ambrogio (= Ambroise, voir ce nom). Désigne le fils d'Ambroise ou celui qui appartient à sa famille. De Araujo Nom portugais. Désigne celui qui habite le lieu-dit Araujo ou en est originaire. Je ne connais pas le sens du toponyme. De Beul Ce nom flamand (néerlandais), rencontré aussi sous la forme De Boel, peut avoir deux sens : soit il désigne un bourreau, soit il signifie 'beau-frère', ces deux sens étant attestés pour le moyen néerlandais boel(e). De Bloedt Nom flamand assez rare, rencontré dans les Ardennes. Sans doute un sobriquet désignant une personne un peu niaise (allemand Blöde). De Bonteridder Egalement Debontridder. Nom flamand désignant à première vue le cavalier (ridder) à la fourrure (bont), mais il semble préférable de penser à celui qui apprête (reider) les fourrures, solution retenue par les spécialistes belges. De Brouwer Nom flamand qu désigne un brasseur (sens du néerlandais brouwer). Variantes : De Brouwere, De Brauwer, De Brauwere, Debrauwer, Debrauwere, Debrouwer, Debrouwere, et sans doute aussi Debrouver (70). De Bruyn, De Bruyne Rencontré dans le Nord et en Belgique, c'est un surnom flamand signifiant le brun (celui qui a les cheveux bruns). Variantes : Debruine, Debruyn, Debruyne, Debruynne. De Burgh Le nom est anglais, même si la préposition n'a rien de très britannique. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Burgh (= forteresse, comme le français bourg). Il est présent en Angleterre dès 1066 (Ailricus de Burg). De Busschere, Debusschere Nom flamand désignant un bûcheron (article de = le + néerlandais bosscher = bûcheron, celui qui travaille dans un bois). Variantes : Debosscher, De Bosscher, Debosschere, De Bosschere, Deboschere, Deboscker, Deboskre. De Cesare Fréquent dans la partie sud de l'Italie, c'est en Campanie (Naples) que le nom est le plus répandu. La forme voisine Di Cesare est pour sa part très présente dans les Abruzzes. Désigne le fils de Cesare (= César, voir Cesari) ou celui qui appartient à sa famille. Autre forme : De Cesaris (Lazio). De Cordoue Ou De Cordoüe. Devrait désigner celui qui vient de Cordoue, en Espagne. Le nom est porté dans la Sarthe et en Normandie (28, 61). De Cruyenaere, Decruyenaere Nom d'origine flamande qui correspond au métier de marchand, d'épicier (moyen néerlandais crudenaer). De Cruz Nom espagnol (variante portugaise : Da Cruz) signifiant de la croix. On peut hésiter entre plusieurs significations : soit celui qui habite un lieu où se trouve une croix de pierre, soit celui qui porte la Croix dans les mystères, mais en Espagne Cruz est aussi fréquemment utilisé comme prénom. De Faria Ce nom portugais (également Faria, Farias) désigne celui qui est originaire de Faria, nom d'une localité dans la province de Minho. Le toponyme semble venir d'un nom de personne qui serait Farus. De Gaulle Apparemment, il s'agit de la francisation d'un nom flamand, De Walle, qui signifie sans doute le Wallon (= l'étranger, celui qui n'appartient pas au peuple germanique, du vieux-haut-allemand walah = étranger, également à l'origine des toponymes Gaule et Galles). A noter l'existence du patronyme Waulle dans le Pas-de-Calais. Autre possibilité : walle = mur, fossé. De Gres Nom porté dans le Nord et en Belgique. S'il est wallon, il désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Gres ou Grez (par exemple, Grez-Doiceau dans le Brabant). S'il est flamand, je n'en connais pas la signification. De Haan Nom flamand, qui signifie en néerlandais 'le coq' (sobriquet désignant un homme vaniteux ou un coureur de jupons). Variantes : Dehaan, Dehaen, Dehaene, De Haene, Dehaenne, Dehane, Dehanne, Dehan (pour ce dernier nom on propose aussi : originaire de Han-sur-Lesse, province de Namur). De Hoorne Nom flamand qui signifie mot à mot la corne (néerlandais hoorn). Peut-être le surnom d'un héraut, celui qui sonne de la corne. Variantes : Dehoorne, Dehorne, Dehornes, De Junnemann Porté en Belgique, correspond à l'allemand Jungmann (= jeune homme). De la Fuente Espagne Nom castillan. Voir Lafuente et Fuentes. De Lepeleire Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. C'est un nom flamand (variantes : Delepeleer, De Lepeleere) qui doit correspondre au moyen néerlandais lepelaer (= héron), sobriquet donné peut-être à celui qui a un long cou. L'article flamand de correspond au français le. De los Rios Nom espagnol. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Los Ríos (= les rivières). Il existe notamment une commune de ce nom dans la province de Jaén. De los Santos voir Dos Santos. De Meester Nom flamand signifiant 'le maître' (sans doute celui qui était maître dans une corporation). Variantes : Demeester, Demeestere, Demester. De Min Nom porté en Italie, notamment en Vénétie. Il désigne le membre de la famille de celui qui s'appelle Min, forme vénitienne de Mino (Piémont, Lombardie), qui est un hypocoristique de Giacomo (= Jacques, Giacomin > Min) ou de Domenico (= Dominique, Domino > Mino). De Min est aussi un nom de famille néerlandais (variantes : Demin, Deminne). Signification : soit 'l'amour' (min), soit 'la nourrice' (minne). De Moffarts Nom de famille flamand. Il signifie mot à mot 'le lourdaud' (néerlandais mof). C'est un surnom qui était donné fréquemment aux Allemands (source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). De Monteiro Désigne celui qui appartient à la famille de Monteiro, nom portugais ayant le sens de 'chasseur'. De Negri Le nom est surtout porté en Italie du Nord, notamment en Ligurie. Il désigne celui qui appartient à la famille Negri (nom de famille italien très répandu dans le nord du pays, formé sur negro = noir). De Oliveira, D'Oliveira Nom portugais désignant celui qui habite un lieu-dit Oliveira (= oliveraie). De Pablo Espagne Nom castillan. Désigne celui qui appartient à la famille de Pablo (= Paul). De Roef Le nom semble correspondre au moyen néerlandais roef (= le toit, penser à l'anglais roof). Il pourrait s'agir du surnom d'un couvreur. A noter cependant que Roef est aussi un hypocoristique de Roelof, qui correspond au prénom Rodolphe. De Rul Nom présent dans les Ardennes. Pourrait désigner le fils de Rul, Roul (nom d'origine germanique, Hrodwuld : hrod = gloire + wulf = loup). De Ruyt Patronyme flamand, surnom donné à un rustre, un homme grossier (moyen néerlandais ruut). De Sainte-Maresville Egalement écrit De Sainte-Maréville, le nom, porté dans le Pas-de-Calais, n'est pas forcément noble. Il désigne celui qui est originaire de Maresville (62), au Moyen Âge Sancta Maria Villa (1042), Sainte Maroieville (1294), autrement dit le village dédié à la Vierge. De Silva voir Da Silva. De Souza Nom portugais qui renvoie à Sousa, Souza, toponyme dont l'étymologie est incertaine. On le considère généralement comme une variante de sausa, désignant un marais salant (contraction du latin salsa aqua). De Troyer Porté dans le département du Nord et en Belgique, semble désigner un fabricant de pourpoints (moyen néerlandais troy = pourpoint). On trouve avec le même sens les noms Detroy, Detroye. De Vincenzi Signifie de Vincent (Vincenzo). C'est une forme typique de l'Italie du Sud. De Waele "Patronyme flamand signifiant ""le Wallon"" (voir aussi De Gaulle). Variante : De Wael, Dewael, Dewaele, Dewaeles (génitif de filiation), Dewaelle." De Winne Nom flamand corespondantau métier de laboureur (moyen néerlandais winne). Variantes : Dewin, Dewine, Dewinne, Dewyn. De Wispelaere Egalement Dewispelaer, Dewispelaere. Curieux nom flamand qui semble désigner un charmeur de serpents. De Wolf, Dewolf, Dewulf Patronyme flamand qui signifie le loup. De Wreede Surnom flamand donné à un homme dur, cruel (moyen néerlandais wreet) selon le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Mais ce pourrait être l'inverse, car on peut aussi envisager un nom formé sur vrede (= paix), et donc le surnom d'un homme pacifique ! Le même problème se retrouve avec les noms Devred, Devrede, De Vrede. Deac Nom roumain à rapprocher du hongrois Deák (= diacre, scribe). Dean, Déan, Le Déan Nom surtout porté en Bretagne (35). C'est une forme bretonne du français doyen (latin decanus), qui n'avait pas au moyen âge le sens de doyen d'âge. Il était en général réservé à la hiérarchie ecclésiastique, mais on le rencontrait aussi pour désigner le chef élu d'un corps de métier. C'est peut-être ce dernier sens qu'il faut retenir. Précisons que l'anglais Dean a souvent la même origine (mais il peut aussi s'agir d'un toponyme). Déau Patronyme assez courant en Vendée. On trouve la forme voisine Déaud dans le Maine-et-Loire. Le sens m'en est obscur. Peut-être un ancien nom de baptême, mais sans la moindre garantie. Debacker, De Backer Nom flamand qui correspond au métier de boulanger (néerlandais bakker, allemand Bäcker). On trouve aussi les variantes Debaeker, Debakker, Debecker, Debekker. Debaere "Nom porté en Belgique, dans le Nord-pas-de-Calais et les Ardennes. C'est un nom flamand pour lequel on peut hésiter entre deux hypothèses : soit une variante de baar (= nu, dépourvu), soit une variante de beer (= ours, surnom donné à un individu lourd). Je préfère la seconde solution, mais timidement. Variantes : Debaer, De Baere. Rappel : ""de"" correspond à l'article français ""le""." Debans On rencontre ce nom dans le Sud-Ouest, où il désigne sans doute celui qui habite la maison située en avant du village (= devant). On le trouve aussi dans les Ardennes, et là il s'agit d'une variante de Debant (voir ce nom). Debant Nom porté dans les Ardennes et en Belgique. Correspond au flamand De Bant, De Bandt (= le lien, la courroie), sans doute surnom métonymique d'un bourrelier. Debar C'est dans la Marne que ce nom est le plus fréquent. Il y désigne certainement celui qui est originaire de la ville de Bar-le-Duc, ou encore du village de Bar, dans les Ardennes. On le rencontre également dans d'autres régions, notamment dans le Tarn et la Corrèze (variante de Bar). Il existe justement en Corrèze une commune qui porte ce nom, et il est possible que plusieurs hameaux s'appellent également Bar. Dans tous les cas, même si le cheminement n'a pas été forcément le même, le toponyme correspond à un terme préroman signifiant hauteur, colline escarpée. Débarbouillé "Surtout porté en Saône-et-Loire (Vérizet depuis le XVIIIe siècle), le nom est pour le moins surprenant. Employé depuis le XVIe siècle, l'adjectif ""débarbouillé"" (= nettoyé) semble la seule solution possible (surnom ironique d'un charbonnier ?)." Debast Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variante : De Bast. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose le moyen néerlandais bast (= écorce de l'arbre), mais on comprend mal ce que peut vouloir dire le surnom 'l'écorce'. Autre solution proposée parfois et plus vraisemblable, 'la bedaine', mais je ne connais pas le terme néerlandais correspondant (à rapprocher de l'allemand Wanst ?). Debat Terme gascon désignant celui qui habite en bas du village (devath, variante de daval = en bas). Variantes : Dabat, Debaig, Debaigt, Debaigts. Debay Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Marne (variante : Debaye), désigne celui qui est originaire de Bay ou de Baye, nom de diverses communes (08, 51, 52 notamment). Signification : le domaine de Baius, nom de personne latin, ou de Baia , nom de personne germanique. Debeauquesne Désigne celui qui habite le lieu-dit Beauquesne, ou est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute le village de Beauquesne, dans la Somme. Sens du toponyme : le beau chêne. C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu (variante : Debeauquenne). Debeauvais Porté surtout dans la Somme, désigne celui qui est originaire de Beauvais. Variantes : Debeauvait, Debeauvois. Outre la ville de l'Oise, de nombreux toponymes s'appellent Beauvais ou Beauvois (signification : l'endroit d'où on a une belle vue). Debeaux Nom porté notamment dans l'Ardèche, le Tarn-et-Garonne et les Hautes-Pyrénées. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Beaux, Baux, avec le sens de rocher escarpé, falaise, précipice (bas-latin balteus = escarpement rocheux). Debecker Voir Debacker. Debel Porté dans le département du Nord et en Belgique (variante : De Bel), c'est sans doute un nom flamand que l'on peut traduire par 'la cloche, la sonnette', surnom donné à un sonneur. Debellemanière Nom surtout présent dans la Haute-Marne. C'est le genre de surnom dont on bien du mal à comprendre l'origine. Pour ma part, je le rangerai volontiers dans une catégorie de sobriquets sans doute plus importante qu'on ne croit : celle des expressions utilisées si fréquemment par un personnage que les autres l'utilisent à leur tour pour se moquer de lui. Ceci dit, touts les hypothèses sont permises. Debenest Porté dans la Vienne et la Haute-Vienne, peut désigner le fils de Benoît, mais on pensera aussi à celui qui est originaire de Benest, commune de Charente. Debernard Désigne le fils de Bernard, ou celui qui appartient à sa famille. C'est dans le Limousin que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi dans la région Rhône-Alpes. Deberne Le nom est surtout porté dans le Loiret (variante : Debernes). Il semble désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit Berne(s), toponyme qui évoque l'aulne, mais qui peut aussi dans certains cas désigner le bord d'un chemin. Autre possibilité : le fils de Bern, Berne, nom de personne d'origine germanique (bern = ours). Debey Porté notamment dans le Nord, sermble une variante de Debay (voir ce nom). Debillot Nom porté dans l'Ouest (49, 85, 79). Désigne le fils de Billot, diminutif de Robert (voir aussi Billet). Deblandre Egalement Deblander, le nom se rencontre dans le Nord et en Belgique. Apparemment celui qui mêle (moyen néerlandais blander, cité par le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane), mais que mêle-t-il ? Deblieck Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom s'écrit aussi Deblick, Deblyck. Sens incertain : il pourrait correspondre au moyen néerlandais bliek (nom d'un poisson, sorte de brème). Deblieux Nom rare porté dans les Alpes-de-Haute-Provence. Désigne celui qui est originaire de Blieux, commune du même département. Le toponyme semble se rattacher à une racine pré-latine évoquant un sommet rocheux (selon M.T. Morlet). Debliqui Surtout porté dans le Nord et la Somme, désigne celui qui est originaire de Blicquy, commune belge de la province du Hainaut. Avec le même sens : Deblicquy, Debliquis, Debliquy. Deboffle Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Deboffe, Deboffles, Debofle. Désigne celui qui est originaire de Boffles, village du même département. Le sens du toponyme est incertain. Selon M.T. Morlet, peut-être un endroit où souffle le vent. Débonnaire, Debonnaire Surtout porté dans la Mayenne, le nom se rencontre aussi en Seine-et-Marne. Désigne au départ celui qui est de bonne souche, noble (= de bon aire), puis celui qui est bon, bienveillant. Le sens péjoratif actuel (= trop bon, faible) est plus tardif. Debord Fréquent dans le Limousin, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bord (on pensera notamment à la commune de Bord, dans la Creuse). Le toponyme semble devoir être rapproché de borde (= ferme, métairie). Deborde Fréquent notamment dans les Deux-Sèvres (variante : Debordes), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Borde (= ferme, métairie). Debrabandère Egalement Debrabander, Debrabanter, signifie en flamand le Brabançon (originaire du Brabant). Debrabant Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, désigne celui qui est originaire du Brabant. Debrand Le nom n'étant porté quasiment que dans le Jura, il semble normal d'y voir celui qui est originaire de la commune de Brans, dans le même département. On retiendra quand même aussi une seconde solution : le fils de Brand, nom de personne d'origine germanique (racine brant = tison, épée). Debray Originaire de Bray, toponyme très courant notamment en Picardie et en Normandie, qui vient du gaulois braco (= marais), latinisé en bracium. Debré Porté dans diverses régions, le nom se rencontre surtout dans l'Est (57, 67). Il pourrait éventuellement désigner le fils de celui qui s'appelle Bré (= bref, petit), mais dans la plupart des cas il faut penser à celui qui est originaire d'une localité appelée Bré. Le toponyme a des sens très variés : dans de nombreux cas (Bretagne notamment), il évoque une colline (gaulois briga). En Gascogne il signifie aubépine. Parfois c'est aussi une variante de Brai, Bray (voir Debray). Difficile de faire un choix ! Debrichy Très rare aujourd'hui, désigne celui qui est originaire de Bricy, dans le département de l'Aisne. Debrigode Nom rencontré en Belgique et parfois dans le Nord. Le nom vient de Brigode, qu'il faut comprendre soit comme un matronyme, soit comme un nom de localité. Dans les deux cas, la racine est le patronyme Brigod (surnom donné à celui qui aime se battre, se quereller, de l'ancien français brigue = rixe, tumulte). Il existe une localité nommée Brigode en Belgique (commune de Wagnelée). C'est également le nom d'un quartier de Villeneuve-d'Ascq. Debris Nom assez répandu de la Seine-Maritime au Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Bris, Brix. Il existe notamment la commune de Brix dans la Manche, ou encore Briis dans l'Essonne (Briis-sous-Forges). Le toponyme peut se rattacher tantôt à la bruyère (brucus), tantôt au marécage (gaulois braco > ancien français brai). Debron Désigne peut-être celui qui est originaire de Bron, près de Lyon, mais de nombreux autres lieux s'appellent Bron, notamment dans l'Isère. Debrus Nom surtout porté dans le Tarn et le Vaucluse. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le, les) Brus (également nom de famille dans le Tarn et la Drôme). Le toponyme est très courant dans le Tarn (hameaux à Saint-Beauzile, Sainte-Cécile-du-Cayrou, Andouque, Le Sequestre, Maurens-Scopont), ainsi que dans l'Ardèche et la Drôme. Signification : peut-être lieu où pousse la bruyère (bruc), mais plutôt un rucher (occitan brusc, brus = ruche). Debuchy Désigne celui qui est originaire de Buchy. On rencontre ce nom dans l'Est, et là il s'agit sans doute du petit village de Buchy, dans la Moselle. Mais il est également courant dans le Nord et dans l'Aisne, où il pourrait s'agir de Buchey (Haute-Marne) ou encore de Buchy (Seine-Maritime). Il est également très possible que d'anciens villages aient porté le même nom. Dans tous les cas, Buchy est au départ un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum. Debuire Originaire de la localité de Buire, toponyme très fréquent en Picardie. Une commune de l'Aisne, deux de la Somme et deux du Pas-de-Calais portent ce nom. Etymologie du toponyme : le germanique burja, qui signifie cabane (puis sans doute hameau). Debus Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom a le même sens que Dubus (= du bois). Quatre communes s'appellent Bus, deux dans la Somme, les deux autres dans l'Eure et le Pas-de-Calais. Debuyst "Nom d'origine flamande, mot à mot ""le gourdin, la massue"" (moyen néerlandais buust), surnom donné sans doute à l'utilisateur d'une masse, ou encore à un porteur de masse." Decade Nom porté surtout aujourd'hui en Guadeloupe, présent aussi dans l'Eure-et-Loir. Son origine géographique réelle est difficile à cerner. Peut-être le Centre, où il pourrait désigner celui qui est originaire dun lieu-dit (le) Cade (= le genévrier). A noter cependant, dans le Nord, les formes Decad, Decadt, qui renvoient pour leur part au flamand (= le chat). Decaestecker Le nom désigne en néerlandais un marchand de fromages. Variantes : Decaesteker, Decaesteke. Decalonne Désigne celui qui est originaire de Calonne, nom de deux communes du Pas-de-Calais et d'une localité belge dans la province du Hainaut. Le toponyme est composé de deux racines pré-latines : *cal = pierre, rocher et *onna = eau, rivière. Variantes : Decallon, Decallonne, Decalogne. Decamp Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Camp (= le champ). Il est fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise. Variantes : Decampe, Decamps. Decampenaire Nom flamand (également De Campenaere) désignant celui qui est originaire de la Campine, région qui s'étend du nord de la Belgique aux Pays-Bas. Decarnin Porté dans le département du Nord, désigne celui qui est originaire de Carnin, commune du même département. Decarpentrie Nom surtout porté dans le département du Nord. Variantes : Decarpenterie, Decarpentries, Decarpentry. Désigne celui qui habite le lieu-dit la Carpenterie (= la Charpenterie), atelier de charpentier ou de menuisier, ou domaine rural appartenant à un nommé Carpentier. Decayette Porté aujourd'hui au Québec, devrait désigner celui qui est originaire d'une ancienne localité appelée Cayette, ou encore le fils de celui qui se nomme Cayette (voir Cayette). Dechaine Nom porté en Poitou-Charentes. Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Chaine, variante de (le) Chêne, ou qui est originaire d'une localité s'appelant ainsi. Dechamp, Dechamps Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Champ, (les) Champs. C'est dans le Puy-de-Dôme que le nom Dechamp est le plus répandu. La forme Dechamps se rencontre pour sa part surtout en Seine-Maritime et dans le Pas-de-Calais. Dechanteloup Nom surtout porté dans la Manche. Voir Chanteloup pour le sens. Dechavanne Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Chavanne(s). Huit communes portent ce nom en France, sans compter de nombreux hameaux et lieux-dits. Sens du toponyme : cabane, autrement dit construction le plus souvent en pierres sèches utilisée par les bergers, notamment pour la confection de fromages. Le patronyme Dechavanne est surtout porté dans le Forez. Déchelle Le nom est porté notamment dans l'Aisne et le Puy-de-Dôme, mais on le rencontre dans d'autres régions. Il désigne celui qui habite un lieu-dit l'Échelle ou en est originaire. Signification : passage escarpé. Dechevis On rencontre ce nom en Belgique. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Chevis, sans doute Le Chevis (commune de Chimay). Deck France Nom alsacien. Le mot signifie toit et désigne le métier de couvreur (et, par extension, celui de charpentier). Decker Fréquent aussi bien dans l'Est que dans le Nord, de l'Allemagne à la Belgique et aux Pays-Bas, correspond au métier de couvreur, éventuellement charpentier. Formes flamandes : Deckers, De Decker. Declémy Egalement Declemy, Déclemy, Déclémy. Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire d'Eclemy, hameau de la commune de Sanghen (62). Declercq, De Clercq Equivalent flamand du français Leclerc, Leclercq (voir Leclerc). Variantes : De Clerck, Declerck. Decobecq Porté dans le département du Nord, semble désigner celui qui est originaire de Scaubecq, localité belge située à Braine-le-Comte (Hainaut) ou d'un lieu portant un nom voisin (source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Décobert, Decobert Fréquent dans le Pas-de-Calais. Désigne le fils de Cobert ou celui qui habite la ferme des Cobert (voir Cobert). Decock, De Cock Nom flamand correspondant au métier de cuisinier. On trouve aussi les variantes Decocq et Dekoch. Decogné Nom porté dans l'Indre, rencontré aussi sous les formes Decognet, Decognez. Désigne celui qui est originaire de Cogné, hameau à Saint-Denis-de-Jouhet, dans le même département. Signification du toponyme : il pourrait s'agir d'un nom de domaine gallo-romain (domaine de Connius), mais seules des formes anciennes permettraient de se faire une certitude. Decologne, Decollogne Originaire de Cologne. C'est bien sûr une importante ville d'Allemagne, mais c'est aussi le nom de nombreuses localités françaises. Cologne, tout comme Colonge, Colonges, Coulonges était un terme désignant une terre défrichée par un colon, un terme difficile à définir. Les colons étaient au départ des vétérans de l'armée romaine. Ce furent ensuite des paysans libres (mais qui allaient être bientôt asservis). Decombe Surtout porté dans le Forez, le nom peut aussi être jurassien ou savoyard. Il désigne celui qui habite un lieu-dit Combe (= vallée encaissée, vallon), toponyme fréquent dans la zone de parler francoprovençal et en Auvergne. Formes voisines et dérivés : Decombas, Decombat, Decombats (63), Decombaz (01), Decombeix (19), Decombes (74). En composition : Decombejean, Decombemorel, Decomberousse. Deconinck Fréquent dans le nord de la France et en Belgique, le nom est formé sur le néerlandais koning (= roi). C'est l'équivalent du français Leroy (voir Rey pour l'explication). Variantes : Deconinque, Deconninck, Deconynck, Decooninck, De Coninck, De Coningh, De Conninck, et sans doute Decominck. Decorde Le nom est surtout porté en Seine-Maritime, on le rencontre aussi en Guadeloupe et dans les Bouches-du-Rhône. Sans doute celui qui est originaire de Corde, Cordes ou Cordé, toponyme très répandu en France. Decormon Rencontré dans le département du Nord, ce patronyme désigne sans doute celui qui est originaire de Cormont, dans le Pas-de-Calais. Decoster Patronyme flamand qui désigne un sacristain (cf l'allemand Küster). Variantes : Decostère, Dekoster. On trouve en Alsace-Lorraine les formes Koster, Kuster, qui ont le même sens. Decottegnie Nom surtout porté dans le Nord. Variantes : Decotegnie, Decotenie, Decotignie, Decotigny, Decottegnie, Decottignie, Decottignies, Decottigny. Désigne celui qui est originaire d'une ancienne localité portant ce nom. Le lieu-dit se rencontre sous la forme le Grand Cottigny à Wasquehal (59), ou encore les Cotignies à Sainte-Croix (02). A noter aussi que quelques hameaux normands s'appellent Cotigny. Decoudu Surtout porté dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire d'un lieu appelé Coudu. Deux hameaux du Pas-de-Calais s'appellent le Coudou, à Moulle et à Serques. On peut éventuellement penser à la commune de Coudun, dans l'Oise, à l'origine du nom voisin Decoudun. A noter cependant que Decoudu s'écrit parfois Découdu, et que selon M.T. Morlet il s'agirait du participe passé du verbe découdre, surnom donné à un individu tenant des propos incohérents. Decourcelle Surtout porté dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Courcelle, toponyme très répandu qui a le sens de petite ferme, petit domaine. Variantes : Decourcelles, Decourchelle, Decourselle. Decoux Désigne celui qui est originaire de Coux, toponyme très fréquent dans diverses régions. Le nom se rencontre surtout dans le Limousin et en Savoie. En Savoie, il a le sens de col. En Limousin, la signification est plus incertaine : il pourrait s'agir du houx (sens attesté en Poitou). Decressac Porté dans la Haute-Vienne, désigne celui qui est originaire de Cressac, nom de hameaux à Magnac-Laval et à Saint-Sulpice-Laurière (87). On pensera aussi à la commune de Cressac-Saint-Genis (16) et à celle de Cressat (23), à l'origine du patronyme Decressat (Cressat est aussi un hameau à Saint-Priest-la-Feuille, 23). Signification du toponyme : le domaine de Crixos, nom d'homme gaulois latinisé en Crixsius. Décret Nom rencontré surtout dans la région Champagne-Ardennes, ainsi que dans l'Aisne. Etymologie difficile à déceler. Aucun rapport en principe avec le toponyme Crêt, qui ne se rencontre pratiquement qu'en Savoie et en Franche-Comté. J'ai remarqué, à peu près dans le même secteur géographique (60, 80), l'existence du patronyme Decrept, lui aussi assez obscur, mais qui semble renvoyer à l'ancien français crepte, crete (= masure, ferme). C'est peut-être la bonne piste... Decrock Egalement De Crock. Le nom signifie en néerlandais la béquille ou le crochet. Il pourrait s'agir du surnom d'une personne éclopée. Decrop Nom flamand que l'on rattache au moyen néerlandais crop, croppe, qui a désigné un jabot, mais aussi un goitre. Autre sens possible : trognon de chou. Decrucq Nom porté en Belgique. Sans doute une variante de De Crock, mot à mot la béquille ou le crochet, peut-être le surnom d'une personne éclopée. Decupper Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante du flamand De Kuiper, De Kuyper (= le tonnelier). Variantes : Decuper, Decupère. Dedianne Nom porté en Saône-et-Loire, où l'on trouve aussi la forme Dedienne, qui a le même sens. Il peut désigner celui qui est originaire de Dienne, dans le Cantal, mais on pensera surtout à Diennes-Aubigny, dans la Nièvre (Diana en 1147). Signification du toponyme : on pense évidemment à la déesse Diane, mais il vaut mieux expliquer le nom par le gaulois Divona (= source sacrée). Dedies Presque exclusivement porté dans les Pyrénées-Orientales (Thuir, Villeneuve-la-Rivière), c'est un nom dont le sens m'échappe. Peut-être une forme du prénom Didier (latin Desiderius). Le patronyme est attesté à Saint-Feliu-d'Avall en 1599. Dedieu Un nom occitan, très fréquent dans l'Ariège. Surnom et peut-être prénom mystique désignant celui qui se donne à Dieu. Defacqz Assez rare, le nom est une variante (peut-être belge) de Defacq, Defacque, Defacques (Picardie), désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Facque. Il pourrait s'agir de Fasques, dans le Pas-de-Calais (commune de Verchocq), également à l'origine des noms de famille Defasque, Defasques, mais on pensera aussi à la commune de Faches, dans le Nord, qui est à l'origine du nom de famille Defache (59, 62). Le toponyme semble venir du latin fascia (= bande de terre, terrasse). Defaix Nom surtout rencontré dans l'Yonne, également présent dans le Cher. Variante : Deffaix (89, 53). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Faix (= hêtre, hêtraie), nom porté par de très nombreux hameaux. Avec une autre graphie, mais avec le même sens, on trouve aussi les noms Defais (49, 61), Defait (36), Deffais (17, 85). Defaux Surtout porté dans le département du Nord,désigne celui qui habite un lieu-dit Faux (= le hêtre) ou en est originaire. Le toponyme est très répandu, c'est également le nom de deux communes du Pas-de-Calais et des Ardennes. Formes voisines : Default, Defaulx, Defaut, Defauw, Deffaut, Deffaux. Defawe Plus courant sous les formes Defauw, Defauwe (Nord, Marne, Belgique), désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Faw(e), en wallon le hêtre. Defendi Nom essentiellement porté en Lombardie, notamment à Milan. Son sens est incertain, mais il devrait s'agir d'un toponyme évoquant un bois mis en défens (bois appartenant en propre au seigneur, qui peut y concéder certains droits à ses sujets). Deffenain Originaire de la commune de Fenain (Nord), située entre Lens et Denain. Deffès, Deffes, Deffez, Defès Nom porté dans le Sud-Ouest. Pour le sens, voir Dehez. Deffet Un nom assez rare, rencontré dans le Nord et en Belgique. Semble une variante de Defat, qui désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Fat (= le hêtre, wallon fâ, faw, du latin fagus). Deffrennes Le nom est surtout porté dans le Nord et les Ardennes. Variantes : Deffrenne, Deffranes, Deffrasnes. Egalement Deffrene (51), Deffresne (02). Voir Defresne. Defief Surtout porté dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire du village de Fiefs, dans le même département. Variante : Defiefs. Defive, Defives Désigne celui qui est originaire de Fives, dans la banlieue lilloise. Le toponyme est mentionné en 1104 sous la forme Fivia. Ce serait un hydronyme. Defix Nom porté dans le Forez et le Cantal. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Fix. On a notamment le choix entre les communes de Fix-Saint-Geneys et Fix-Villeneuve (aujourd'hui Sainte-Eugénie-de-Villeneuve), toutes deux dans la Haute-Loire. Defoor, Defoort Noms assez courants dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. On les considère comme des flamandisations de Dufour et Lefort. Deforge Originaire d'un lieu-dit (la) Forge. Le nom de famille est fréquent dans la Meuse et la Vienne. Variante : Deforges. Defoulny Nom assez rare porté dans la Seine-Maritime. Semble une déformation du picard Defourny, évoquant celui qui habite un lieu-dit le Fourny (= le fournil, surnom possible pour un boulanger). Defoulounoux Désigne celui qui est originaire de Foulounoux, hameau à Chirac, dans la Charente (département où le nom est le plus souvent rencontré). Le toponyme semble évoquer un moulin à foulon. Defraine Patronyme surtout présent dans l'Aisne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Fraine, (le) Fresne, autrement dit le lieu où il y a un frêne, ou encore un bois de frênes. Dans l'Aisne, on rencontre notamment les communes de Fresnes (arrondisement de Château-Thierry), le Fresne, Camelin-et-Fresne (arrondissement de Laon). Defrance Désigne celui qui est originaire de France, sans doute l'Ile-de-France. C'est en Picardie et en Normandie que le nom est le plus répandu (60, 62, 76). Defresne Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Fresne (= le frêne). Le nom est surtout porté en Normandie (76, 14). Variante : Defresnes (59, 76), Defrasne (25, 62), Defreine (59, 02), Defrene (76, 59), Defrenne, Defrennes (80, 59, 62). Defretière Surtout porté dans l'Allier, désigne celui qui est originaire de (la) Fretière, nom de deux hameaux de ce département (communes de Saint-Plaisir et Pouzy-Mésangy ). Le toponyme, également fréquent en Vendée, évoque un lieu buissonneux ou une terre en friche. Defrocourt Désigne celui qui est originaire de Frocourt, nom d'une commune de l'Oise, également hameaux dans la Somme et dans l'Eure. Signification : le domaine de Frodmar ou de Frodwulf, noms de personne germaniques. Degalez Nom rencontré en Picardie, où l'on trouve aussi la variante Degalet. Désigne sans doute le fils de Galez (Galet), un patronyme qui peut correspondre à l'ancien français galet = joyeux compagnon, mais que l'on considère parfois comme un nom de personne d'origine germanique dérivé de Wahla (walah = étranger). Degand Patronyme fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire de la ville de Gand, en Belgique. Variantes : Degandt, Degant, Degent. Dégardin Fréquent en Picardie (variante : Dégardins), désigne celui qui habite un lieu-dit les Jardins (gardin étant la forme picarde de jardin). Degas Désigne sans doute celui qui est originaire de la commune de Gas (28). Pour le sens, voir Dugas. Degaugue Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Degauque. Le nom évoque en picard la noix (gaugue ou gauque), soit le fruit du noyer, soit la noix de galle, utilisée en teinturerie. Dérivé : Degauquier. Degenetais Nom porté dans l'Eure et la Seine-Maritime. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Genetais (= lieu où poussent les genêts), ou qui habite un lieu-dit portant ce nom. Degennes Surtout porté dans la Vienne, le nom se rencontre aussi sous la forme Degenne. Il désigne celui qui est originaire de Gennes, nom de diverses communes françaises (25, 35, 49, 53, 62). Dégery, Degéry, Dégéry, Degery Nom surtout porté en Corrèze (variante Dégerie). Il est difficile à analyser, car les accents ont une fâcheuse tendance à s'y déplacer. On peut penser au fils de Géry (forme régionale du prénom Gilles), ou bien à celui qui serait originaire d'un éventuel hameau appelé Les Géry (domaine apartenant aux Géry). Degesves Porté en Belgique, désigne celui qui est originaire de Gesves, dans la province de Namur. Degeyter Nom flamand correspondant au métier de chevrier (néerlandais geit = chèvre). Deghilage, Deghislage Patronyme rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais, où l'on trouve aussi la variante Deguillage. Désigne celui qui est originaire de Ghislaghe, en Belgique (commune de Havré, dans le Hainaut). Deglave Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est apparemment une déformation du flamand Degraeve (voir ce nom). Deglin Nom porté en Lorraine. Semble désigner celui qui est originaire de Glain, en Belgique (province de Liège). Degnon Sans doute une variante de Denion, désignant dans l'Ouest celui qui est originaire de Nion, nom de plusieurs hameaux ou lieux-dits. Autre possibilité : diminutif du prénom Denis. Degorre Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Il devrait désigner celui qui est originaire de Gorre, hameau à Beuvry (62). Degottex Nom porté dans l'Ain. Variante : Degotex. Il désigne celui qui est originaire du Gottex, hameau à Saint-Didier-d'Aussiat (01). Signification probable : petit ruisseau ou terrain marécageux. Degouy Porté dans la Somme et le Pas-de-Calais (variante : Degouys), désigne celui qui est originaire de Gouy, nom de plusieurs communes dans cette région. Signification : le domaine de Gaudius, nom d'homme latin. Degouzon Le nom est porté dans la Meuse au moins depuis le XVIIe siècle. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Gouzon, un toponyme plutôt occitan : c'est le nom d'une commune de la Creuse et de divers hameaux (05, 32, 46, 63). Degraeve, De Graeve Porté dans le Nord et en Belgique, c'est une variante du flamand De Graaf, Degraaf = le comte (néerlandais graaf), employé comme sobriquet. Variantes : De Graaff, De Graef, De Grave, De Greef, De Greve, Degraef, Degrave, Degreef, Degrève. Degrange, Degranges Nom fréquent en Saône-et-Loire et dans les départements savoyards. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Grange(s). Pour le sens, voir Grange. Formes voisines : Desgrange, Desgranges (Bourgogne). Degraux Patronyme rencontré dans le Nord. Peut-être une variante de Degrauw, Degrauwe (même département), qui signifie en flamand le gris (sobriquet donné à celui qui a les cheveux gris). Mais il est très possible que le nom désigne plutôt celui qui est originaire de Graux (province de Namur). Degré, Degrée Il s'agit d'un toponyme, qui peut désigner soit celui qui est originaire de Degré (Sarthe), soit celui qui vient de Grez (toponyme très courant dans tout l'Ouest, signifiant terrain pierreux). Degroote Surnom flamand désignant celui qui est grand. Variantes : Degroot, Degroo, Degroodt, Degrootte, Degrot, Degrote, Degrotte, De Groot, De Groote, et peut-être aussi Degros, lorsque ce nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais ou en Belgique. Degryse "Surnom flamand donné à celui qui a les cheveux gris (néerandais ""grijs""). Avec le même sens : Degrise." Degueldre Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous les formes Degueldaire, Deguelder, Degelder, Degeldere. On pense généralement à celui qui est originaire de la province de Gueldre, aux Pays-Bas. Il pourrait aussi s'agir d'un nom flamand désignant un argentier, un monnayeur (dérivé du néerlandais geld = argent). Deguette C'est dans la Manche que le patronyme est le plus répandu. Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Guette ou qui y habite. On trouve les hameaux de la Guette et les Guettes dans la Sarthe. Sens du toponyme : poste de guet, petite tour de guet. Deguide Nom assez rare porté en Belgique (variante : Deguite). Sens obscur. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane envisage éventuellement celui qui est originaire des Guides, à Feignies (département du Nord). Deguilhem Désigne le fils ou le membre de la famille de Guilhem (= Guillaume). Le nom est surtout porté dans la Haute-Garonne (également 47, 19). Formes voisines : Deguilhen (07, 87), Deguillem, Deguillen (87, 47), Deguillien (38), Deguilhaume (07), Deguillaume (87, 23, 69), Deguillame (13). Dehandschoewercker Rencontré notamment à Dunkerque, ce nom flamand désigne un gantier (cf l'allemand Handschuhmacher, formé sur Handschuh = gant), tout comme Dehandschutter (59 et Belgique). Deharbe Surtout porté dans l'Aisne, le nom se rencontre aussi en Haute-Saône. Variante : Deharbes (51, 59). Il existe à Housset (02) un hameau appelé Ferme Harbe qui pourrait être à l'origine du nom de famille. Le mot harbe semble être une variante de herbe. Deharvengt Nom surtout porté dans le département du Nord, rencontré aussi en Belgique. Variante : Deharveng. Désigne celui qui est originaire de Harveng, localité belge du Hainaut. Dehays Porté en Normandie (76, 27), désigne celui qui habite un lieu-dit Hays (= haies, bocage). Formes voisines : Dehay (62, 60), Dehaye (08, 76), Dehayes (76, 60). Dehée Nom rencontré dans le Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire du village de Dehées (même département, commune d'Archicourt). Le toponyme Hees est d'origine flamande (= bois, taillis). Dehem Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire de Hem, nom de plusieurs localités dans cette région. Le toponyme est interprété de deux façons différentes : certains y voient un hameau (haim), d'autres une courbe de rivière (ham), l'origine étant de toute façon germanique. Dehenne Nom porté dans le département du Nord et en Belgique (également De Henne, De Hennes). Sans doute une variante de De Haan, De Haene (= le coq, néerlandais haan). Peut aussi désigner celui qui est originaire de Henne, à Vaux-sous-Chèvremont (province de Liège). Deherre Nom porté dans la Somme et dans le Nord. Peut-être une variante du flamand Dehert (= le cerf), car il n'y a dans cette région aucun lieu-dit Herre (le toponyme existe, mais en Béarn). Deherripont Egalement Deherripon, Deherrypon. Nom porté dans le département du Nord. Désigne celui qui est originaire de Henripont, en Belgique (province du Hainaut). Dehez Nom porté dans les Landes. En gascon, le h correspondant souvent à un f, on peut penser qu'il s'agit d'une forme de Defès, Deffès, nom qui correspond lui-même à l'occitan devés, bois ou pâturage interdit, réservé au seigneur. On rencontre aussi des Dehez en Picardie et en Belgique, le nom renvoyant à un toponyme avec le sens de bois escarpé. Dehlinger Désigne celui qui est originaire de Dehlingen, nom d'une commune alsacienne mais aussi d'au moins deux localités en Allemagne (Baden-Württemberg, Rheinland-Pfalz). En France, c'est en Moselle que le nom est le plus répandu. Variante : Denlinger. A noter qu'il existe un lieu-dit Dehlinger Mühle (= le moulin de Dehlinger) à Folkling (57). Dehorgne Nom porté dans la Marne et dans le Nord. Désigne celui qui est originaire du village de La Horgne, dans les Ardennes. Sens du toponyme : dérivé du germanique horn = extrémité de terre, pointe. Il y a également un hameau les Horgnes dans l'Oise. Dehors Le nom est surtout porté en Seine-Maritime. Il devrait désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit Hors. On pensera notamment à la commune de Saint-Loup-Hors (14) Dehoux Porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine et dans la Marne (également en Belgique), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Houx. C'est, entre autres, le nom d'une commune de l'Eure-et-Loir et d'une localité belge de la province de Namur. Dehove Patronyme porté de la Picardie à la Belgique. Variante : Dehouve. Semble désigner celui qui est originaire de Hoves, dans la province du Hainaut. Le nom se rencontre aussi sous les formes Dehauff, Dehauffe. Dehy Nom porté en Bretagne (44, 35), rencontré aussi dans le Jura. Il désigne, au moins en Bretagne, celui qui est originaire d'un hameau ou lieu-dit (le, les) His, par exemple le Grand His à Mouazé, les His à Maure-de-Bretagne et Saint-Gonlay (35), ou encore le His à Mée (53). Sens incertain. On trouve également en basse Bretagne les formes Hi et Hy, mais en composition, et elles signifient le plus souvent 'chien', ce qui n'est pas forcément le cas ici. Deirmendjian Arménie "Nom arménien d'origine turque. Désigne le fils (-ian) du meunier (turc deg""irmenci, dérivé de deg""irmen = moulin)." Deiss Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est un hypocoristique du nom Mathias. Deit Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine latine, Didius, porté par un martyr du IVe siècle à Alexandrie. Avec le même sens : Deig, Deigt. Deixonne, Déchonne, Déchone Un nom difficile à analyser, qui semble très pyrénéen : on trouve en Ariège beaucoup d'Eychenne, le lien entre les deux noms me semblant assez logique (cela suppose bien sûr la présence primitive d'un d' dans le nom catalan). Eychenne est en tout cas le nom d'un hameau de l'Ariège. On peut aussi penser éventuellement à un nom celte *exona, qui désignerait une rivière (cf l'Essonne). Dejaeghere Le nom désigne en flamand un chasseur (néerlandais jager). Variantes : Dejaeger, Dejaegere, Dejaegher, Dejager, Dejaigher. Dejasse Porté en Belgique, ainsi que dans les Ardennes et en Lorraine, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Jace (localité à Grâce-Berleur, province de Liège), Jasse. Variante : Dejas (59). Dejean Fils de Jean. Ce patronyme est surtout présent en Languedoc (09, 82, 34). Dejesus Désigne celui qui appartient à la famille d'un nommé Jesus, ou bien surnom donné en l'honneur du Christ. Le prénom Jesus est fréquent en Espagne, on le rencontre comme nom de famille surtout au Portugal. Etymologie : hébreu yeshûa`= Dieu est salut. Dejoie Le nom est porté dans l'Indre et la Haute-Vienne. Variante : Dejoies (44). Il désigne celui qui est originaire de (la) Joie, toponyme très fréquent, nom entre autres d'un hameau à Bagneux (36). Le toponyme semble à rapprocher de Montjoie (colline, tas de pierres). Dejonckheere "Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. C'est un surnom flamand signifiant mot à mot ""le gentilhomme"" (néerlandais jonker). Variantes : Dejoncheere, Dejonckeere, Dejoncker, Dejonckère, Dejonkheere, De Jonckeere, De Joncker, De Jonckère, De Jonckheere." Dejong, De Jong "Surnom flamand ou hollandais signifiant ""le jeune"". Variantes : De Jonge, De Jongh, De Jonghe, Dejonc, Dejonge, Dejongh, Dejonghe, Dejongle." Dejoux Originaire d'une commune ou d'un lieu-dit s'appelant Joux (le toponyme semble venir du latin jugum et désigner par métaphore un lieu élevé). On trouve des communes nommées Joux dans le Rhône et dans l'Yonne, mais les lieux-dits sont innombrables. Dejuine Nom rare rencontré dans la Somme. Sans doute l'équivalent de Lejeune (jeune se dit joine en picard), avec utilisation de l'article flamand 'de'. Dekeirschieter Nom flamand correspondant à la profession de fabricant ou marchand de cierges, de chandelles. Variantes : Dekeirsschieter, Dekeersgieter. On retrouve le même sens dans le nom Dekeersmacker. Deketelaere Le nom désigne en flamand un chaudronnier (ketel = chaudron). Variante : Deketelaer. La même profession est évoquée par métonymie dans le nom Deketele (Deketel). Dekeukelaere Porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom désigne en flamand un jongleur, un saltimbanque (moyen néerlandais cokelaar). Variantes : Dekeukelaire, Dekeukelare, Dekeukeleire, Deceukeleire. Dekkiche Nom sans doute berbère (suffixe -iche). A rapprocher éventuellement de l'arabe Daqqâq (= marchand de farine). Dekyndt Nom flamand signifiant l'enfant (allemand Kind = enfant, également néerlandais). Deux explications possibles : soit un sobriquet pour celui qui est petit comme un enfant, qui a gardé un visage enfantin, soit un moyen de distinguer le fils du père, dans les registres. Variantes : Dekindt, Dekint. Del Castillo Forme castillane du français 'du château'. Del Fabbro Nom surtout porté dans le nord de l'Italie, en particulier dans le Frioul. Désigne celui qui appartient à la famille du forgeron (Fabbro, du latin faber), ou à la famille de celui qui s'appelle Fabbro. Del Giudice Fréquent dans toute l'Italie, c'est cependant dans la région napolitaine que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui appartient à la famille de Giudice, en italien le juge. Ce dernier nom, lui aussi très répandu, se rencontre en Corse sous les formes Giudici, Giudicci. Diminutif : Giudicelli (en composition : Giudicelli del Mercuri, del Mercury). Del Marco Désigne celui qui appartient à la famille de Marco (= Marc). Assez rare, le nom est porté en Italie du Nord (Trentin, Lombardie, Piémont). Del Pino, Delpino Origine castillane = du pin. Correspond au catalan Py et au français Dupin. Celui qui a un pin dans sa propriété. Delabarre Nom porté surtout en Normandie. Voir Delebarre pour le sens. Delabie Nom porté en Picardie, notamment dans la Somme. Variantes : Delabi, Delaby, Delabye. Labie est un toponyme, contraction de l'abbaye, nom de plusieurs hameaux ou lieux-dits. Delaborde Désigne celui qui habite un lieu-dit la Borde (= la ferme, la métairie). Le nom se rencontre dans des régions assez diverses (52, 41, 21 notamment). Delaboudinière Rare, le nom est porté dans le Loir-et-Cher. Le nom Laboudinière existe aussi, mais il est encore plus rare. Tous deux désignent celui qui est originaire de la Boudinière (le domaine de Boudin, voir ce nom). Le toponyme, fréquent en Normandie, renvoie aussi à divers lieux-dits du Loir-et-Cher (communes de Valaire, Contres, Feings et Thésée). Delabre Nom fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais, mais aussi dans la Haute-Loire. C'est une forme de Delarbre, nom qui correspond à un lieu-dit l'Arbre (endroit caractérisé par la présence d'un seul arbre, ou par un arbre remarquable). La suppression du premier r est due à un phénomène phonétique appelé dissimilation. Delacourt, Delacourte Nom porté dans le Nord. Pour le sens, voir Delcor. Variantes : Delacour (76, 50), Delecour, Delecourt (59, 62). Delacourte peut éventuellement être un matronyme. Delacretaz Le nom Delacrétaz est d'origine savoyarde. Il désigne celui qui est originaire du lieu-dit la Cretaz, toponyme ayant le sens de crête, colline. Delacroix Nom fréquent en Normandie et dans le Nord. Voir Delcroix. Deladoey Le nom est porté en Suisse, notamment dans la région de Lausanne. Il désigne celui qui habite un lieu-dit 'la Doué' (ou graphies voisines), toponyme désignant un ruisseau d'arrosage, un canal. Delafolie Originaire d'un lieu-dit la Folie (voir Delfolie pour le sens). Le nom est surtout porté dans l'Oise. Variantes : Delafollie, Delafolly, Delafollye, Delafolye. Delafosse Surtout porté en Normandie (50, 76), désigne celui qui est originaire de la Fosse, toponyme fréquent évoquant un fossé. Variante : Delfosse (59). Delafoy Nom surtout porté dans le Loiret. Sans doute un nom à connotations religieuses (= de la foi, ou encore Dieu la foi). Attention cependant : le nom pourrait éventuellement celui qui est originaire d'une localité appelée La Foye (nom d'un village des Deux-Sèvres notamment). Delagarde Porté notamment dans la Vienne et les Deux-Sèvres, désigne celui qui habite un lieu-dit la Garde, Lagarde, ou qui en est originaire. Signification : tour de guet, petite forteresse. La forme Delgarde, portée dans le Nord, peut avoir le même sens mais peut aussi désigner celui qui habite un lieu-dit le Gard (= le jardin). Delage Le mot 'age' signifie haie ou bosquet dans beaucoup de régions du centre de la France. Delage est donc l'équivalent de Delahaie, celui qui habite un lieu-dit l'Age ou la Haie. Le nom de famille Delage est surtout porté en Charente, dans la Vienne et la Haute-Vienne. Variante : Delages. Delaglière Désigne celui qui est originaire du lieu-dit la Glière, toponyme évoquant un lieu caillouteux (latin gravea = gravier). Ce nom de famille ne se rencontre qu'en Savoie, sous la forme composée Delaglière-Colloud (voir également Colloud). Delagrange, Delegrange Pour le sens, voir Grange. Le nom Delagrange est fréquent dans le Doubs, mais on le trouve aussi dans le Nord, de même que Delegrange, variante picarde ou wallonne (le = la). Delagrave Très rare aujourd'hui, désigne celui qui habite un lieu-dit la Grave (= terrain caoillouteux, graveleux). Le nom est présent dans le Bordelais au XVIe siècle, mais on en trouve des mentions au XVIIe siècle dans la Creuse et en Normandie. Delahaie, Delahaye Celui qui habite près de la haie, ou dont la maison est entourée d'une haie, ou encore celui qui est originaire d'une localité appelée la Haie ou la Haye. Le nom Delahaie est surtout répandu dans le Centre et l'Ouest (45, 49, 35). On trouve les Delahaye en Normandie et en Picardie (variante : Delahayes). Delahaigue Porté en Picardie (02, 60) et dans la Marne, c'est l'équivalent de Delahaie (germanique haga = haie, clôture). Delaine Porté notamment dans la Somme et le Pas-de-Calais, pourrait désigner celui qui habite sur les bords de l'Aisne. La commune de Laines-aux-Bois, dans l'Aube, est a priori trop éloignée pour avoir donné naissance au nom de famille. Delair Nom fréquent dans la Haute-Loire, également présent en Dordogne. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit Lair (un hameau porte ce nom dans la Loire, commune d'Usson). Sens du toponyme : en principe une déformation de Lerm (herm, erm = terre inculte). Delalain Le nom est surtout porté en Picardie (60, 80). Variante : Delalaing (62). Matronyme : Delalaine (14). Désigne le fils de celui qui s'appelle Alain (l'Alain). Le nom Lalain, plus rare, est porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Delalande Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Lande (= terre inculte). Le nom est fréquent en Bretagne (35, 56). Formes voisines : Delalandes (72), Delalandre (76, 27). Delaloye Présent en Haute-Savoie et en Isère, le nom est aussi porté en Suisse. On peut raisonnablement envisager qu'il a été formé à partir d'un toponyme (l'aloy, variante de alleu, terre exempte de droits seigneuriaux). On trouve des lieux-dits Laloy, Laloye, mais presque tous en Béarn. A noter cependant Laloy à Saint-Just-d'Avray (69). Delamare, Delamarre Un nom caractéristique de la Normandie, désignant celui qui habite près d'une mare, où qui est originaire d'un hameau portant ce nom. Delambily Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui est originaire de Lambily, nom de deux hameaux dans le Morbihan, à Néant-sur-Yvel et à Taupont. Delamoye Nom assez rare, rencontré dans l'Oise. Il s'agit certainement au départ d'un toponyme. La solution la plus évidente est une variante de Moille, Mouille (= lieu humide, marécageux). Mais il existe en picard le nom moie, qui désigne soit un pétrin, soit une meule de blé. Delanativité Le nom semble de formation relativement récente. On me signale qu'il est toujours associé au prénom Jean-Baptiste (depuis la fin du XVIIIe siècle à Bordeaux). D'où l'idée d'un surnom donné à un enfant trouve le 24 juin (fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste). Delandrea Nom porté en Corse qui désigne le descendant d'Andrea (= André). Il est plus courant en Italie sous la forme Dell'Andrea (Vénétie). Delangle Désigne celui qui habite le lieu-dit l'Angle, terrain en forme d'angle (surtout employé au pluriel, d'où le patronyme Desangle, Desangles). Le nom de famille Delangle est fréquent dans la Haute-Saône, mais on le retrouve aussi dans l'Orne et le Pas-de-Calais. Delangre Nom surtout porté dans le département du Nord (également en Bourgogne). Il peut évidemment désigner celui qui est originaire de Langres (52), mais dans le Nord on ne peut négliger une variante du flamand Delange, Delanghe, surnom donné à celui qui est grand, long, sens qu'il faut aussi retenir pour le nom Delangue. Delanne Originaire de Lanne, toponyme très courant qui signifie lande, et que l'on retrouve depuis les Pyrénées jusqu'à la Bretagne. Delannoy Originaire de la commune de Lannoy, ou d'un lieu-dit portant le même nom. Le toponyme est fréquent dans le nord de la France. Il désigne un lieu planté d'aulnes. Delanoë Egalement Delanoé, Delanoe. Nom porté dans l'Ouest (35, 44, 53, 22). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Noë, toponyme très répandu qui a le sens de prairie humide, lieu marécageux (celtique *nauda). Variantes : Delanou, Delanoue, Delanous, Delanoux (49). Delansay Nom rencontré en Picardie. Désigne visiblement celui qui est originaire de Lansay, mais je n'ai pas pu retrouver l'existence d'un tel toponyme. Par contre, il existe un Lancey en Isère, mais ça fait loin ! Delaporte Ce nom (variante : Delporte, dans le nord de la France) devait désigner celui qui habitait près de la porte du village (autrefois fortifié). A noter cependant quelques exemples où le nom a été donné à des enfants trouvés (déposés devant la porte de l'hôpital ?). Delaroche Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée La Roche, toponyme évoquant le plus souvent une forteresse escarpée. Le nom est porté dans diverses régions, mais c'est dans la Sarthe qu'il est le plus fréquent. Delaruelle Celui qui habite une maison donnant sur la ruelle (cf Delarue), ou est originaire d'une localité appelée la Ruelle. Nom surtout porté en Picardie. Delas Nom gascon très répandu dans le Sud-Ouest. Désigne peut-être celui qui habite un lieu-dit Las, à rapprocher du basque latsa (= cours d'eau), mais le sens n'est pas évident. Delasauvagère Nom trouvé uniquement dans l'Oise. Désigne celui qui est originaire de la localité de La Sauvagère. Un village porte ce nom, mais il se trouve dans l'Orne. Delater Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, semble une variante de Delatre, Delattre (voir Delattre). Autre possibilité : variante de De Laeter, qui désigne en néerlandais un barbier. Delattre Variante picarde de Delaitre. L'aitre (latin atrium), désignait au moyen âge la place où se trouvait l'église et donc aussi le cimetière. Le nom signifie donc : qui habite près de l'aitre, ou encore originaire d'un lieu-dit s'appelant ainsi. Variantes ou formes voisines : Delatre, Delâtre, Delatte. Delaulne Variante rare de Delaune, portée notamment dans la Marne et dans l'Ouest (53, 35). Quant aux Delaune, ils sont nombreux en Normandie (76) et dans le Centre (36). Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Aulne ou qui en est originaire. Delaume Originaire de Laume, toponyme qui semble désigner un lieu marécageux. La répartition géographique de ce nom assez rare est imprécise. On le rencontre à la fois dans les départements 03, 18, 77, et M.T. Morlet signale l'existence d'un hameau Les Laumes dans le 21. Delaunay Celui qui habite près d'un bois d'aunes, ou encore originaire du lieu-dit Launay, qui a le même sens. C'est dans la Seine-Maritime que le nom est le plus répandu. Variantes : Deaunai (37), Delaunais (44), Delaunet (21), Delauney (50, 76), Delaunois (59, 62, 02), Delaunoit (59), Delaunoy (77, 59), Delaunnay (79, 53). Delaunois Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Aunois (ou autres graphies voisines), toponyme évoquant une aunaie. Voir Delaunay. Delaux On rencontre ce patronyme dans des régions diamétralement opposées : d'une part la région Midi-Pyrénées (31, 82), de l'autre le nord de la France. En Picardie (surtout dans la Somme vers 1900), c'est une variante de Delauw, nom d'origine flamande qui est un sobriquet appliqué à une personne molle. Dans le Midi, il est plus délicat de se faire une idée : sans doute celui qui est originaire de Laux, mais la seule commune qui porte ce nom se trouve dans la Drôme (Laux-Montaux), département dans lequel le patronyme était également représenté autrefois. Delavacquerie Originaire d'un lieu-dit la Vacquerie, toponyme assez courant en Normandie et en Picardie. Outre la commune de Lavacquerie dans l'Oise, on notera La Vacquerie (14), Vacquerie (80) et Vacquerie-le-Boucq (62), ainsi que plusieurs hameaux. Sens du toponyme : enclos ou étable à vaches. Variantes : Delavacquery, Delavacrie, Delavaquerie. On trouve, avec le même sens, le nom Delavacherie en Seine-et-Marne. Delaveau Variante de Delaval (= de la vallée). Désigne celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu-dit appelé Laveau, Lavau, Lavault. C'est dans le Loiret et l'Yonne que le nom est le plus répandu. Delavigne Porté en Normandie et en Picardie (27, 61, 80), désigne celui qui habite un lieu-dit la Vigne (rappelons qu'au moyen âge on plantait des vignes partout, y compris dans des territoires qui ne leur étaient guère favorables). Delay Rencontré dans l'Isère, mais aussi dans l'Ardèche et la Haute-Saône, ce nom semble désigner celui qui est originaire de Lay ou Laye, toponyme très fréquent qui signifie la haie, ou peut-être la clairière. Delaye Comme Delay, ce patronyme correspond à un toponyme signifiant la haie. Il est fréquent dans la région lyonnaise. On rencontre aussi la variante Delayes dans diverses régions (52 notamment). Delbaere Porté dans le département du Nord et rencontré aussi sous la forme Delbaer, c'est une variante de Delebarre (celui qui habite près de la barrière). Delbarre Voir Delebarre. Delbergue Nom porté dans le département du Nord et en Picardie. Variantes : Delberghe, Delbergues, Deleberghe. Désigne soit celui qui habite sur la berge de la rivière si le nom est de formation romane, soit celui qui habite sur une hauteur s'il est de formation germanique. Delbert Désigne le fils du Bert. Quant à Bert, c'est soit un nom de personne d'origine germanique (Berht = brillant), soit un diminutif formé par aphérèse sur des noms comme Robert, Albert. Le patronyme Delbert est surtout porté dans le Cantal. Delbosc Surtout porté dans le Sud-Ouest, c'est l'équivalent occitan de Dubois (originaire d'un lieu-dit el Bosc = le bois). Variantes : Delboscq, Delbosq (47). Delbovier Porté en Belgique, désigne celui qui habite un lieu-dit le Bovier (wallon bovîre), terme évoquant un enclos pour les boeufs. Delboy Porté notamment dans l'Ariège et le Tarn-et-Garonne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Boy, toponyme très fréquent dans le Sud-Ouest dont le sens n'a jamais été vraiment éclairci : il semble difficile d'en faire une variante du français 'bois'. Peut-être un pâturage pour les bovins, peut-être un gouffre bourbeux. Les noms de famille Boy et Boye sont également très répandus (09, 64, 82 notamment). Delbrayelle Nom rencontré dans la Somme et le Pas-de-Calais. Désigne celui qui habite le lieu-dit la Brayelle ou qui en est originaire (plusieurs lieux-dits ou hameaux dans le Nord-Pas-de-Calais). Sens du toponyme : diminutif de braye = marais, lieux bourbeux (du gaulois braco). Delcambre L'étymologie de ce nom ne pose aucun problème : il signifie de la chambre, avec une apparente masculinisation qui est justement caractéristique du Nord de la France, où l'article le était féminin. Reste à savoir ce que signifiait le mot chambre lorsqu'il était ainsi employé pour former des toponymes ou des patronymes. On retrouve le même problème avec le mot (DE) (LA) SALLE, lui aussi très fréquent comme nom de personne ou de lieu. Dans les deux cas, il semble qu'on ait eu affaire à une métonymie (la partie utilisée pour désigner le tout) : la chambre est donc une demeure possédant une chambre, de même que la salle possède une salle. Autrement dit, il s'agit d'habitations riches, sans doute des maisons fortifiées. Delcamp En français du champ, désigne celui qui possède un champ ou habite près d'un champ. Nom d'origine occitane. Delcasso Qui possède un chêne sur sa propriété ou habire un lieu-dit ainsi nommé. Voir Cassu. Delclos Issu du latin clausum, ce nom (formé avec l'article del) désigne une parcelle fermée, à proximité de la maison, et, par extension, une ferme. Donc, celui qui habite un lieu-dit le Clos ou en est originaire. Le nom de famille se rencontre dans les Pyrénées-Orientales et le Limousin. Delcor, Delcourt Delcor est une catalanisation de Delcour(t), d'origine française ou occitane. Le nom est formé sur cour(t), qui vient du latin de basse époque curtis, avec l'article défini contracté del. Reste à savoir ce que signifiait le mot cour au moyen-âge. En latin, le mot cohors, sur lequel s'est formé curtis, désignait une cour de ferme ou une basse-cour, mais par la suite curtis a désigné une ferme, un domaine rural, sens qui devait être le sien au moment de la formation des noms de famille. Puis on est revenu au sens primitif. De toute façon, le nom désigne forcément tout ou partie d'une habitation rurale. Le fait qu'il soit ici masculin et non féminin n'a rien d'étonnant, c'était le cas dans plusieurs régions. Delcroix Très fréquent dans le département du Nord, désigne celui qui habite un lieu-dit la Croix ou en est originaire. Sens du toponyme : soit le lieu où se trouve une croix, soit un carrefour. Variantes : Delecroix, Delacroix. Delcuvellerie Nom porté dans le département du Nord. Désigne celui qui habite le lieu-dit la Cuvellerie = lieu où l'on fait les cuves, les tonneaux, ou domaine appartenant à un nommé Cuvelier (nom qui correspond au métier de tonnelier). Deldebès Ou Deldébès. Nom porté dans le Tarn-et-Garonne. On trouve dans le Rhône la forme Deldevez, qui a le même sens. Désigne celui qui habite un lieu-dit le Debès, le Débès, terme qui désignait un bois ou un pâturage réglementé par le seigneur. Deleage Un nom essentiellement porté dans l'Allier. Il semble que ce soit une variante de Delage (= de la haie), dans laquelle le mot age (= haie) a été confondu avec eage (= âge). Deléan Nom surtout porté en Haute-Savoie. Variantes : Deléand, Deléans, Deléant. Le dictionnaire de M.T. Morlet explique ce nom par l'ancien français 'de laiens' (= de là-bas), désignant le lieu éloigné du village. Pour ma part je connais effectivement l'adverbe laenz, leenz, leanz, mais il signifie dedans, à l'intérieur, et c'est apparemment ce sens qu'il est préférable de retenir. Deléarde Nom rare porté dans le département du Nord. On trouve aussi la forme Deléard, qui semble équivalente. Sens incertain : peut-être celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Léard, nom de nombreux hameaux dans l'Ouest (44, 49 et surtout 72). Deleau, Delleau On peut envisager bien sûr celui qui habite au bord de l'eau, mais comme c'est dans le Nord de la France que ce nom est le plus répandu, il faut aussi penser à une éventuelle variante de Delauw (surnom flamand donné à une personne molle, du moyen néerlandais laeu = indolent). Delebarre Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Barre (en picard, le est aussi un article féminin). Sens du toponyme : lieu clôturé. Delebecque Surtout porté dans le Nord et en Belgique (variantes : Delbec, Delbeck, Delbecke, Delbecq, Delbecque, Delbecques, Delbeke, Delbeque, Delebecq), désigne celui qui habite le lieu-dit le Becq, terme picard désignant un ruisseau (racine germanique baki). Deléchère Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Léchère, toponyme très répandu en région de parler francoprovençal, où il désigne un étang. Le nom de famille est porté dans l'Ain, il était présent en Haute-Savoie (Chilly) en 1633. Delefortrie Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Deleforterie, Delforterie, Delfortrie, Delfortry, Delaforterie. Désigne celui qui habite un lieu-dit la Forterie ou en est originaire. Signification : forteresse, généralement avec le sens de prison. Delemer Nom surtout porté dans la Somme et dans le Nord. On le rencontre aussi sous la forme contractée Delmer (62). Si l'on en croit la graphie, le nom désignerait celui qui habite près de la mer (le est féminin en picard). Mais il doit plutôt s'agir ici du mot d'origine flamande mere (également maere) qui désigne un étang, une mare. Delémontex Le nom, assez rare, est surtout porté en Haute-Savoie (variante : Delémontez). On trouve aussi la forme Delémontey en Haute-Saône. Il désigne apparemment celui qui est originaire d'un lieu-dit les Montets (= les petits sommets). Delenclos Nom porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. Voir Lenclos. Deleón Ou De León, León. Désigne en espagnol celui qui est originaire de la province ou de la ville de León. Le toponyme a désigné au départ un lieu de garnison pour les légions romaines (il vient en effet du latin legio, accusatif legionem). Delépée, Delepée, Delepez Nom rencontré dans le Nord et en Belgique. Peut désigner le porteur d'une épée, mais surtout celui qui est originaire de la localité appelée l'Epée (un hameau porte ce nom dans l'Orne). Etymologie : peut-être le latin spicarium (= grenier). Delepierre Fréquent notamment dans le Nord et dans l'Aube, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Pierre (= le rocher). Variantes : Delapierre (Normandie, Bourgogne), Delepiere (Nord), Delpierre (Nord-Pas-de-Calais, Somme, Vosges). Delépine Surtout fréquent dans l'Ouest (35, 49), désigne celui qui est originaire du lieu-dit L'Epine ou qui y habite. Epine = lieu planté d'arbrisseaux piquants ou d'aubépines. Deleporte Voir Delporte. Delerce Nom porté en Haute-Savoie et en Franche-Comté. En Haute-Savoie, la plupart des familles portant ce nom proviennent du village de St Jean d'Aulps, près de Morzine. Il pourrait désigner l'utilisateur d'une herse (outil agricole), éventuellement celui qui gardait la porte de la ville ou du village (et montait ou baissait la herse). Variantes : Delherce, Delerse. Deleria Porté notamment à Bordeaux, pourrait désigner celui qui est originaire de Lería, en Espagne (Castilla-León), ou de Leiria au Portugal. Delès Le nom est essentiellement porté à Sournia (P-O). Quant à sa signification, difficile de se prononcer. A tout hasard, risquons originaire d'Alès, mais sans grande conviction. Delest Nom porté dans les Landes. Semble une graphie erronée de Deleste, qui désigne celui qui est originaire de Lesté. Trois hameaux des Landes s'appellent Lesté, à Castets, Sainte-Marie-de-Gosse et Sort-en-Chalosse. Sens du toponyme : peut-être un cours d'eau marécageux. Delestre Nom surtout porté en Seine-Maritime (également 49). Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Estre (ancien français estre = cour, maison). Delestrée, Delétrée Voir Deletrez. Deletraz Comme l'indique la finale -az, le nom est savoyard. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit l'Etraz (route pavée ancienne, du latin strata). Nombreux hameaux à Saint-Vital, La Table, Epierre, Bozel, Villard-sur-Doron (73) et Demi-Quartier (74). Deletrez C'est un nom typique du nord de la France : quasiment toutes les familles actuelles vivent dans le 62 et surtout dans le 59. Quant à son origine, il signifie mot à mot de la route : DE l'ETREZ, groupe dans lequel ETREZ doit être compris comme venant du latin STRATA (la route), qui a donnée d'abord ESTREE, puis ETREZ après l'amuïssement du S. Quat à la finale -EZ, elle est caractéristique du Nord. La personne qui s'appelait DELETREZ avait donc sa maison au bord de la route, ou bien, et c'est plus probable, elle était originaire d'un hameau, d'un lieu-dit qui se serait appelé ETREZ ou LETREZ. On trouve pas mal de communes ayant des noms similaires ou voisins, par exemple ETREZ dans l'Ain, mais aussi beaucoup de LETTREE, ESTREE etc... Deleu Porté notamment dans la Somme, le Nord et en Belgique, il semble que ce soit une flamandisation de Leleu (= le loup), avec transformation de l'article. Variante : De Leu. Deleuse Variante de Deleuze (voir ce nom) portée notamment dans les Alpes-Maritimes. Deleuze Nom porté dans la Lozère, le Gard et l'Hérault, où il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Euze (= l'yeuse, le chêne vert). On le trouve aussi dans le nord de la France et en Belgique, où il semble correspondre à la commune de Leuze, dans l'Aisne. Delezir, Délézir Nom porté dans le Morbihan. Variantes : Délézire, Délaizir, Le Délézir, Le Délaizir. Semble correspondre à un terme d'ancien français rencontré au XIIe siècle sous la forme deliteor (= jouisseur, celui qui se délecte). Bref, un bon vivant. Delfau Voir Dufau. C'est dans le Lot que le nom est le plus répandu. Variantes : Delfaud (24), Delfaut (15, 48), Delfaux (24). Delfolie Le nom est picard, et il désigne celui qui est originaire de La Folie (l'article le est féminin en picard). Le toponyme, fréquent en Normandie et en Picardie, pourrait désigner une terre tellement difficile à travailler que c'est folie de vouloir le faire. Mais il paraît plus raisonnable de penser qu'il correspond à un endroit feuillu, un bois ou une forêt. Delforn Porté dans les Pyrénées-Orientales, c'est l'équivalent du français Dufour : celui qui tient le four banal ou qui habite près du four. Delfraissy Porté notamment dans le Cantal, désigne celui qui est originaire de Fraissy, nom d'un hameau à Ally (15), toponyme qui évoque un bois de frênes. Delgado Nom portugais ou espagnol. Peut-être un sobriquet désignant celui qui est grand ou plutôt mince (sens de l'adjectif portugais delgado). Delgat "Le nom est rare et paraît avoir deux origines : d'une part la région toulousaine, où il pourrait correspondre à l'adjectif occitan ""delgat"" (= mince), mais on pensera aussi au chat (gat) et au gué (ga). De l'autre le nord de la France et la Belgique, où ""gat"" pourrait être un toponyme flamand avec le sens de ""trou"". A noter, toujours dans le Nord, la forme Delgatte, soit variante de Delgat, soit correspondant au mot ""gatte"" (= chèvre en Flandre)." Delghust Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, où l'on trouve les variantes Delguste et Delgutte. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane y voit le fils (article contracté del) d'Auguste, dont Gust(e) est un hypocoristique. L'hypothèse est assez plausible. Delhaye voir Delahaye. Delhelle Surtout porté dans le Pas-de-Calais, désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Helle (ancien français helle = barrière). Helle peut aussi être un terme flamand avec le sens de 'enfer' (fréquent en toponymie). Delhomez Nom du Nord-Pas-de-Calais. Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Homez, variante du normand l'Homais (lieu planté d'ormes). Delhomme Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Homme (= l'orme). C'est dans la Vienne que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi dans l'Ardèche et la Drôme. Delhommeau Surtout porté dans l'Ouest (72, 85, 53, 49), désigne celui qui habite au lieu-dit l'Ormeau (petit orme). Delhorme Variante de Delorme (lieu où se trouve un orme) rencontrée dans le Lyonnais. Delhoste Signifie de l'hôte, sans doute celui qui tient une auberge (hostal). Delhoume Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Houme (= l'orme). Le nom de famille est surtout porté dans le Limousin et le Poitou. Variante : Delhourme (24). Diminutifs : Delhoumeau, Delhoumeaud (= de l'ormeau, Poitou-Charentes). Deliège Désigne celui qui est originaire de Liège. Le nom est assez courant dans l'Oise et le Nord-Pas-de-Calais. Delignières, Delignière Celui qui est originaire de Lignières, toponyme très fréquent porté par plusieurs communes françaises. Le nom signifie champ de lin. C'est dans la Somme que le patronyme Delignière(s) est le plus répandu, ce qui est un peu normal puisqu'on y trouve à la fois les communes de Lignières et de Lignières-Châtelain. Deligny Surtout porté dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire de Ligny, nom de nombreuses communes, dont quatre dans le Pas-de-Calais et deux dans le Nord. Sens du toponyme : sans doute domaine gallo-romain (suffixe -acum) appartenant à Linius ou à Latinius, noms d'homme latins. On a parfois envisagé aussi une terre où l'on cultive le lin, ou encore une racine prélatine *lin évoquant un cours d'eau. Variantes ou formes voisines : Delignie, Delignies (59). Delille Essentiellement porté dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire de Lille. Delisau Nom porté en Catalogne (notamment à Vic et Manresa). Sens incertain, peut-être un nom de personne d'origine germanique, Adalsad (adal = noble + sad = repu, rassasié). Si le nom n'est pas catalan, on peut envisager celui qui est originaire de Lisau, toponyme rencontré en Gascogne (c'est le nom d'un cours d'eau à Arricau-Bordes, Pyrénées-Atlantiques), sachant cependant qu'il n'y a pas de Delisau en France. Delisle C'est en Normandie et en Bretagne que le nom est le plus répandu (50, 76, 35, 22), mais on peut le rencontrer dans d'autres régions. Il désigne celui qui habite une île ou un lieu-dit l'Île (avec parfois le sens de terre au milieu d'une rivière). Delissalde, Délissalde Nom rare porté en Pays basque. Désigne celui qui habite le lieu-dit Elissalde (voir ce nom). Delissen Le nom est flamand (néerlandais). On le considère comme un diminutif de Dielis, forme brabançonne de Gielis (= Gilles, du latin Egidius). Autres variantes du nom : Dielissen, Dellis, Dellisse, Dilis, Dilissen, Delijs, Delys, Dellys, Thelis, Thelissen, Thiljis, Thylys, Tiles, Tilis, Tilisen, Tillitse, Dillens, Diel, Diels, Diehl, Diele, Diellens, Dille, Dillens etc... Delizy Patronyme porté dans l'Aisne et la Seine-et-Marne. Désigne celui qui est originaire de Lizy, nom de deux communes françaises qui se trouvent justement dans ces deux départements (dans le 77, le nom complet est Lizy-sur-Ourcq). Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain, Lisiacum, formé sur le nom de personne latin Lisius. Dell'Agnola Assez rare et porté dans le nord de la Vénétie, désigne celui qui appartien à la famille d'Agnola, forme féminine de Agnolo, lui-même variante vénitienne du prénom Angelo (en français = ange). Le nom de famille Agnoli est assez répandu dans l'Italie du Nord (on le trouve aussi en Campanie). Dell'Anna "Désigne en italien celui qui appartient à la famille d'Anna (= Anne). Le nom est très répandu dans le sud des Pouilles (à l'extrémité du ""talon de la botte"")." Dell'Aquila Un nom italien désignant le plus souvent celui qui est originaire de la ville de l'Aquila, dans les Abruzzes. Eventuellement aussi le fils de celui qui s'appelle (l') Aquila, qui peut avoir le même sens ou être un surnom donné à celui qui ressemble à un aigle (pour son regard, son intelligence ou son nez, par exemple). Dellavalle Fréquent dans le Piémont, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Valle (= la vallée). Variante plus fréquente : Della Valle (Campanie, Lombardie notamment). Dellevi Le nom est porté en Martinique. Aucune idée quant à sa signification. Delleville Nom très rare, qui désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Elleville. On pensera notamment à Elleville, hameau à Saint-Martin-des-Champs (78). Autre possibilité : celui qui habite la ville (de la ville). Delmail Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variante : Delmaille. Le rapport avec le mot mail (gros marteau, maillet) semble logique, peut-être pour désigner par métonymie une forge. Delmarty Porté notamment dans le Cantal (également 42, 46, 12), désigne celui qui appartient à la famille de Marty (= Martin). Variante : Delmarti (42). Delmas Variante occitane du catalan Mas, avec l'article del (voir Mas). Delmoitié Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Delmoitiez. Sans doute le surnom d'un métayer (celui qui possède une terre à mi-fruit). Le dictionnaire des noms de familles en Belgique romane signale en 1284, à Ypres, un certain Henri de le Moitiet de maison. Delmotte Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Aisne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Motte (petite colline sur laquelle était construite une fortification), toponyme très fréquent dans toute la France. Variantes : Delamothe, Delamotte, Delemotte, Delmote. Delmouly Désigne celui qui habite un lieu-dit le Mouly (= le moulin), éventuellement surnom d'un meunier. On trouve surtout le nom dans le Lot et le Lot-et-Garonne, ainsi que dans l'Aveyron. Variante : Delmoly (12). Delobeau Nom porté surtout dans le département du Nord. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Aubel, l'Obel (= lieu où pousse le peuplier blanc), contracté en Lobel, Lobeau. A noter par exemple le hameau de Lobeau à Cappelle-en-Pévèle (59). Variantes : Delobal, Delobaux, Delobel, Delobbel, Delobelle. Deloche Porté dans l'Ardèche et la Haute-Savoie, désigne celui qui est originaire de Loche, toponyme fréquent dans ces régions. On notera par exemple des hameaux à Roiffieux et à Soyons (07), ou encore à Chevaline (74). Loche est une agglutination de l'Oche ('oche' étant un terme qui servait à désigner un verger, une terre fertile ou un enclos près du vilage, latin médiéval olca, olchia, d'origine gauloise). Avec le même sens : Delouche (43, 45). Deloi Porté dans les Landes, devrait désigner celui qui appartient à la famille d'un nommé Eloi, ou encore celui qui habite la ferme d'Eloi. Deloince Nom porté dans le Centre, surtout dans le Loiret. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Loince. On a le choix entre le hameau de Loince (Nançay, 18) et celui de Loinces (La Selle-sur-le-Bied, 45, commune où l'on trouve aussi le moulin de Loince). Sens du toponyme : à rattacher sans doute à la rivière du Loing. On trouve d'ailleurs pour le nom de famille une variante Deloingce, portée aujourd'hui dans l'Oise. Delon Nom rencontré dans deux régions très opposées : d'une part les Vosges, de l'autre les Cévennes. Dans les deux cas la signification semble identique : il s'agit d'un nom de personne d'origine gemanique, Adelo (adal = noble), dans lequel le A a disparu par aphérèse. Le nom féminin Adèle a la même origine. Delonca Porté notamment dans les Pyrénées-Orientales, semble désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit Lonca, qui pourrait se situer dans les Hautes-Pyrénées (voir Lonca). Delonelle, Delonnelle Nom rencontré dans la Marne. Peut-être de l'onelle, qui désignerait un lieu où poussent les aulnes. Deloraine Désigne celui qui est originaire de Lorraine. Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Delorraine, Delorrainne. Delorme Origine toponymique. Celui qui habite près d'un orme, ou qui est originaire d'une localité appelée l'Orme. Delormel Désigne celui qui habite le lieu-dit l'Ormel (= l'ormeau). Le nom est surtout porté dans l'Oise. Variante : Delormeau (peut-être dans la Vienne). Delort Nom de famille très fréquent dans le Cantal. Désigne celui qui habite le lieu-dit l'ort (= jardin en occitan, du latin hortus). Variantes : Delor (31, 87), Delord (24, 33, 30), Delors (19, 87). Delory Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Delori). Devrait désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit Lory (Lori, Lorie), mais il n'y a apparemment rien qui corresponde dans la région. M.T. Morlet propose pour sa part le fils de celui qui s'appelle Lory. Le nom étant également porté en Belgique, il pourrait correspondre au wallon lorî (= le laurier), hypothèse proposée par Herbillon et Germain (Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Delos La répartition géographique des Delos au siècle dernier dans les Pyrénées-Orientales est explicite : ils se situent quasiment tous en Vallespir, région montagneuse. Et c'est normal, puisque le nom signifie de l'ours (latin ursus). Donc, soit le propriétaire d'un lieu fréquenté par l'ours, soit quelqu'un ayant eu maille à partir avec l'ours. Delot Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme. Variante : Delots. Sens obscur. Deloume Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Oume (= l'orme). Le nom est porté dans la Vienne et la Haute-Vienne. Dérivés : Deloumeau, Deloumeaux (= de l'ormeau), surtout portés aujourd'hui en Guadeloupe, où le nom a été aussi déformé en Delourneau, Delourneaux. Formes voisines : Delourme (35, 56, 59), Delourmel (35), Delousme (16, 86). Deloupy Nom surtout porté dans l'Aude. Devrait désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Loupy, mais je n'en trouve aucune. Il y a bien dans l'Aude le village de Loupia, mais comme l'accent tonique porte sur le a, cette dernière lettre devrait s'être maintenue. Autres pistes : les hameaux de Loupis à La Selve (12) et de Loupit à Parentis-en-Born (40). Delouvrier Désigne le fils de l'ouvrier (voir Ouvrier). C'est dans l'Aveyron que le nom est le plus fréquent (variante : Delouvrié). Deloze Nom assez peu fréquent, que l'on trouve en Lorraine (54), mais aussi dans la Vienne. Désigne celui qui est originaire d'une localité qui pourrait être Delouze (Meuse), ou encore Louze(s), nom de deux communes de la Haute-Marne et de la Sarthe. Le toponyme vient sans doute du latin lutosa = (terre) boueuse. Il existe une commune appelée Loze, mais elle se trouve dans le Tarn-et-Garonne. Delpage Porté dans le département du Nord, désigne le fils de celui qui s'appelle Lepage, éventuellement le fils du page (voir Lepage). Delpech Nom du Sud-Ouest (Lot notamment) signifiant de la colline. Celui qui habitait au lieu-dit Le Pech. Delpérié Nom rencontré dans le Rouergue. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Périé (éventuellement le Périer, le Perrier), ou qui habite un lieu-dit ainsi appelé. Sens du toponyme : amoncellement de pierres. Delpey Le pey étant une variante du puy (colline, sommet), celui qui s'appelle Delpey habitait sur une colline ou était originaire d'une localité ainsi nommée. Delpeyroux Désigne celui qui habite un lieu-dit le Peyrou, le Peyroux (= grosse pierre ou pierre servant de support à un oratoire, égaement endroit pierreux). C'est dans le Lot et le Tarn-et-Garonne que le nom est le plus répandu. Variante : Delpeyrou. Delpire Variante de Dupire (voir ce nom) portée dans le département du Nord. Delplace Nom picard désignant celui qui habite une maison située sur la place. En ancien picard, l'article le est féminin (de même que l'article contracté del). Delplanque, Desplanques Il s'agit d'un nom picard ou wallon, qui signifie mot-à-mot de la planche, des planches, sachant que la planche était une passerelle. Donc celui qui habite le lieu-dit la Planche, les Planches, endroit où l'on passe la rivière. Il existe une commune appelée Planques dans le Pas-de-Calais. Variantes : Deleplancque, Deleplanque, Delaplanche, Delaplanque, Delplanche, Delplancke, Delplancq, Delplanques, Desplanque. Delpont L'équivalent occitan du français Dupont (voir Pont). Delporte Une forme typique du Nord pour désigner celui qui habitait près de la porte (de la ville). En picard et en wallon, l'article le est aussi bien féminin que masculin. Delpuech Désigne celui qui habite un lieu-dit le Puech (= le sommet, la colline, latin podium). Le nom est surtout porté dans le Cantal et en Lozère. Forme voisine : Delpuch (47, 82). Delrée Nom porté en Belgique et dans le nord de la France. Désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Rée, sans doute avec le sens de sillon ou rigole. Delrieu, Delrieux Désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Rieu (= le ruisseau, le cours d'eau). On trouve les Delrieu surtout dans l'Ariège et le Tarn. Quant aux Delrieux, on les rencontre à la fois dans la Dordogne et dans la Manche. Delsart Nom porté dans l'Aisne, le Nord et la Belgique. Pour le sens, voir Dussart. Variantes : Delsarte, Delsaut, Delsaux. Delseny Nom formé sur seny avec agglutination de l'article. En catalan médiéval, seny est un mot masculin qui signifie cloche (du latin signum, déjà utilisé avec le sens de cloche au VIe siècle). Donc, peut-être un fabricant de cloches (on trouve aussi en Catalogne le patronyme Senyer), un sonneur de cloche, ou bien celui qui habitait près d'un clocher. Delsol, Del Sol Le nom Delsol est fréquent dans le Rouergue. Il désigne celui qui est originaire d'une localitée appelée Le Sol (divers hameaux, notamment dans le Cantal et le Lot). Sens du toponyme : aire pour battre les céréales. Delsuc Nom rencontré dans le Massif Central (15, 63). Voir Suc. Variante : Delsouc (82, 46). Delteil Voir Duteil, Dutheil. Il existe une commune appelée le Teil dans l'Ardèche. Deltenre Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais ainsi qu'en Belgique, où l'on trouve aussi les variantes Deltendre, Deltandre. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le (la) Tenre, qui renvoie selon le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane à la rivière de la Dendre, affluent de l'Escaut. Delterne Nom rare porté dans le Cantal, rencontré aussi sous la forme Delterme. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Terme, le Terne (évoquant une limite, une borne-frontière). Deltour On trouve ce nom dans la Lozère. Pourrait désigner celui qui est originaire du lieu-dit le Tour (= le tournant), rencontré aux confins du Massif Central. Peut éventuellement aussi être le surnom donné à un tourneur. Delubac Surtout porté dans l'Ardèche et le Vaucluse, désigne celui qui habite un lieu-dit Lubac, l'Ubac (= versant situé à l'ombre). Deux hameaux s'appellent Lubac à Toulaud et à Saint-Victor (07). Delubes Nom assez rare porté dans le Sud-Ouest (31,64, 33). Il désigne celui qui est originaire de Lube, l'une des bourgades formant la commune de Coslédaà-Lube-Boast (64). Signification probable : lieu fréquenté par les loups. Deluen Surtout porté dans la Loire-Atlantique, le nom me demeure assez obscur. Il semble qu'il faille le décomposer en de + Luen, ce dernier élément n'étant pas inconnu : un hameau du Finistère s'appelle Kerluen. Luen serait un surnom correspondant à l'adjectif breton lugern (= brillant, luisant). mais ce n'est qu'une hypothèse. Delumeau Nom porté dans les Deux-Sèvres et en Vendée, rencontré aussi dans l'Indre. Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Umeau (= l'ormeau). Il existe une commune appelée Lumeau, mais dans l'Eure-et-Loir. Delvalac Porté dans le Lot-et-Garonne, le nom est une déformation de Delvalat (même région), désignant celui qui habite un lieu-dit le Valat (= le fossé, notamment fossé autour d'une localité fortifiée). Delvenne Forme contractée de Delavenne (nord de la France et Belgique), désignant un producteur d'avoine ou celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Avenne (= champ d'avoine). Delwarde Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme. Variantes ou formes voisines : Delwarte, Delwart, Delwardre (59). C'est une variante de Delgarde (voir Delagarde pour le sens). Delwaulle Porté dans la Somme et le Pas-de-Calais, le nom est une variante de Delwalle, Delwale, Delwal. Le mot 'walle' a ici le sens de rempart, fortification, douve (terme flamand). Il s'agit donc de celui qui habite près des remparts. Demacon Le nom est surtout porté dans les Ardennes. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Mâcon ou Macon, peut-être Fontaine-Mâcon dans l'Aube, mais plutôt Macon en Belgique, dans le Hainaut. Demade Nom porté dans le département du Nord. Sans doute une forme contractée de Demadre, patronyme rencontré en Belgique et qui correspond au flamand De Mader (= le faucheur, du moyen néerlandais mader). Demaeght "Le nom signifie en flamand ""la jeune fille"" (moyen néerlandais maagt). Il s'agit donc en principe d'un matronyme. On le rencontre en Belgique et dans le Nord. Variantes : Demaegd, Demaegt." Demaerel Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Demaere, Demaerle. C'est un surnom flamand désignant apparemment celui qui est bien vu, qui a bonne réputation (article de = le + moyen néerlandais maer). Demagny Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Magny. C'est dans la Somme et le Pas-de-Calais que le nom de famille est le plus répandu, ce qui peut éventuellement nous renvoyer à Magny-la-Fosse (02). De toute façon le toponyme est très répandu dans toute la moitié nord de la France. C'est un nom de domaine gallo-romain, Magniacum, formé sur le nom de personne latin Magnus, Magnius. Demailly Fréquent en Picardie (60, 62, 80), désigne celui qui est originaire de Mailly (voir ce nom). Deman Surtout porté dans le département du Nord, devrait être un patronyme flamand, variante de De Man (= l'homme). Demanez Porté dans le département du Nord et les Ardennes, le nom est plus fréquent sous la forme Demanet. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Manet, toponyme ayant en Normandie le sens de manoir. Mais certaines formes anciennes rencontrées en Belgique laissent penser qu'il s'agirait d'une contraction de Dame Agnès (Dame Anet) : le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane évoque ainsi une Jeanne Dameagnès dite Demanet à Nivelles (1641). Cependant, d'autres textes mentionnent la forme Desmanet, qui devrait signifier 'le domaine des Manet' (voir ce nom). C'est peut-être la meilleure solution. Demange Nom que l'on trouve essentiellement dans le département des Vosges (et un peu aussi dans le 54 et le 57). C'est soit une variante du prénom Dominique, soit une forme de Dimanche, ce qui d'ailleurs ne change pas grand-chose au sens (= voué au Seigneur). Ceci dit, pour ma part je préfère Dominique. Demangeau Porté dans la Loire-Atlantique, c'est un diminutif de Demange (= Dominique), un nom dont il faut préciser qu'on le rencontre surtout en Lorraine. Demangel, Demangeon, Demangeot Diminutifs de Demange, que l'on rencontre dans le même secteur géographique (essentiellement le 88). Demar Le nom est porté en Martinique, mais on le rencontre aussi en Limousin (87), où l'on trouve également les formes Demard, Demars, qui semblent identiques. Reste à savoir quelle est la forme primitive : pour Demard, on pensera au fils de Mard, variante régionale du prénom Médard. Pour Demars on pensera plutôt à celui qui est originaire de Mars, nom de nombreux hameaux. Demarne Nom porté notamment en Lorraine (également 95, 77). On peut évidemment penser à celui qui habitait près de la Marne. Mais Marne est également un toponyme assez répandu avec le sens de terrain marneux, argileux. Demassieux C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Difficile de dire si on a affaire au fils de Massieux (hypocoristique de Thomas) ou à celui qui est originaire d'une localité appelée Massieux. Dans ce département, la première solution semble cependant préférable. Le nom de famille Massieux est pour sa part fréquent dans l'Oise. Demay Porté dans diverses régions, le nom est surtout répandu dans l'Ille-et-Vilaine et le Pas-de-Calais. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit appelé May, toponyme très répandu qui a le plus souvent le sens de domaine rural (équivalent de l'occitan mas). On retrouve ce sens dans les formes Demetz, Demey (Picardie, Nord). Dembsky Nom sans doute polonais (variante plus courante Dembski). C'est un dérivé de dab, deb (graphie occidentale damb, demb), qui désigne le chêne. La même racine se retrouve en russe et en tchèque sous la forme dub, qui est notamment à l'origine de Dubcek. Deménitroux Surtout porté dans la Creuse, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Ménitroux (= monastère). Un hameau de l'Allier s'appelle Ménitroux (commune d'Huriel). Demers Le nom est rare aujourd'hui en France (il est par contre très présent au Québec depuis le milieu du XVIIe siècle). Il désigne sans doute celui qui est originaire de Mers. Deux communes s'appellent ainsi : Mers-les-Bains dans la Somme et Mers-sur-Indre dans l'Indre. Demerson Le nom est porté dans l'Est (52, 55). Il désigne le fils de Merson, surnom donné à un marchand (ancien français mers, merz = marchandise, du latin mercem). Demersseman Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Correspond au flamand de merseman (= le mercier, au moyen âge le marchand). Variantes : Demeerseman, Demeersman, Demeersseman, Demerseman, Demerssman. Demessine Surtout porté dans le département du Nord, désigne celui qui est originaire de Messine ou Messines, un toponyme qui n'est pas représenté dans cette région, mais qui serait la forme française de Mesen, localité de Flandre occidentale (Belgique). Source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Demets Surnom flamand donné à un maçon. Variante : Demedts. Demettre Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante du flamand Demetter, Demeter, qui désigne un mesureur. Demeulenaere Nom de famille flamand correspondant au métier de meunier (moyen néerlandais molenaer). Variantes : Demeulenaer, Demeuleneer, Demeuleneire. Demeusoy, Demeuzoy Originaire de Meusoy, hameau de la commune de Charmoy (71). Variantes : Demeusois, Demeuzoi, Demeuzois. Demeusy Porté dans le Territoire de Belfort et les Vosges, le nom se rencontre en Haute-Saône sous la forme Demésy. Il devrait désigner celui qui est originaire de Mésy, hameau près de Servance (70). Demeyer, De Meyer, Demeiere Nom flamand qui correspond à l'allemand Meyer, Meier. Désigne sans doute un fermier (mais Meyer a pu aussi avoir le sens de maire, majordome). Deminieux Rencontré aussi sous la forme Demigneux (71 notamment), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Migneux ou Meigneux. On pensera notamment à deux communes de la Somme et de la Seine-et-Marne, mais il y a sans doute d'autres possibilités. Sens du toponyme : dérivé du latin mansione, exploitation agricole. Demirci Nom de famille turc qui désigne un forgeron. Il est à l'origine du dérivé arménien Demirdjian (= le fils du forgeron). Demissy Surtout porté dans les Ardennes, la Marne et la Meuse, désigne celui qui est originaire de Missy, nom de trois communes de l'Aisne (Missy-aux-Bois, Missy-sur-Aisne et Missy-lès-Pierrepont) et d'une commune du Calvados. Signification du toponyme : le domaine de Mincius, nom d'homme latin (suffixe -acum > -y). Demoisson Porté surtout dans les Vosges et la Meuse, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Moisson. Outre une commune des Yvelines, de nombreux hameaux ou lieux-dits s'appellent Moisson. Etymologie incertaine. Demol Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Correspond au flamand De Mol (= le doux, le faible). Variantes : Demolle, De Moll. Demoment Porté dans l'Isère et assez rare, c'est un nom dont le sens ne m'est pas connu. Demonge Variante de Demange (voir ce nom), relativement rare. C'est dans l'Allier que le nom était le plus fréquent. Demongeot Diminutif de Demonge (pour le sens voir Demange) rencontré surtout dans la Côte-d'Or et la Haute-Saône. Demonio Patronyme rencontré dans les Antilles. Il correspond à un nom espagnol signifiant démon. Peut-être le surnom d'un ancien esclave particulièrement indocile. Demont Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom se rencontre aussi en Saône-et-Loire. Il désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Mont (= hauteur, colline, plus souvent que montagne). Demonte C'est dans les Pyrénées-Orientales (Talau, Jujols) que le nom était le plus fréquent. La finale -e est assez étonnante pour un nom catalan, elle évoque plutôt l'espagnol ou l'italien. Doit signifier de la montagne (ou encore d'en haut). Demorge Nom porté dans la Seine-et-Marne et la Haute-Saône. Désigne celui qui est originaire de (la) Morge, toponyme assez courant évoquant un cours d'eau (c'est notamment le nom d'une rivière du Puy-de-Dôme). On peut aussi penser à une variante de Demonge (= Dominique). Demouchaux Difficile de se faire une idée sans données généalogiques. Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit Mouchaux. C'est le nom de deux hameaux à Luré (42) et à Lésigny (86). Mais Mouchaux peut aussi être une variante de Monceau(x), toponyme très répandu (= petite colline). Demougin Nom rencontré surtout dans la Haute-Saône et les Vosges. C'est un diminutif de Demouge, qui, dans cette région, est une variante de Dominique. Autre diminutif : Demougeot. Demourant Le nom est porté dans le Sud-Ouest (33, 24). Variante : Demouran. Il semble désigner le fils de celui qui s'appelle Mouran, Mourant, variante de Morand (voir ce nom). Demouveaux Surtout porté dans le département du Nord (variante : Demouveau), le nom désigne celui qui est originaire de Mouvaux, commune du même département. Sens obscur, mais la finale -vaux doit signifier 'vallée'. Demouy Patronyme porté dans l'Oise. Désigne celui qui est originaire de Mouy (Mouy-de-l'Oise), dans le même département. Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain formé sur le nom *Modio, avec le suffixe -acum. On trouve aussi en Seine-et-Marne la commune de Mouy-sur-Seine. Demptos Nom porté en Gironde, rencontré aussi sous la forme Damptos. Peut-être un ancien nom de localité, que l'on retrouverait dans le Moulin de Demptos, lieu-dit à Quinsac (33), à condition toutefois que le toponyme soit antérieur au nom de famille, qui est présent en Gironde au moins depuis le XVIIe siècle. Demy Nom porté en Bretagne (44, 22, 56). Variante : Demys. Désigne sans doute celui qui est originaire de My, hameau à Sainte-Anne-sur-Brivet (44). Denaës "Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise, c'est un nom de sens incertain. ""De"" pourrait y être l'article défini néerlandais (= le), et ""Naës"" correspondre au prénom Naas (voir ce nom), mais rien de bien évident." Denarié Nom porté en Savoie. Variantes : Denarier, Denariez. C'est un dérivé du mot 'denier', qui a pu désigner un monnayeur, un intendant, bref tout métier en rapport avec l'argent. On préfèrera cependant l'intendant, car 'denier' est à l'origine du mot 'denrée'. Denat On rencontre le nom dans l'Aude, ainsi qu'en Savoie et dans le Dauphiné. Dans l'Aude, il semble désigner celui qui est originaire de Dénat, commune du Tarn. Signification : le nom se décompose en 'd'en At', et désigne le domaine d'At (Atto, nom de personne d'origine germanique), le nom étant précédé de la particule 'en' utilisée comme marque de respect. Pour les Denat des Alpes, l'explication est forcément différente : il pourrait s'agir, selon M.T. Morlet, d'un hypocoristique de noms de baptême tels qu'Audin ou Jourdain. Denaveaux Pourrait désigner celui qui est originaire de Navaux, hameau à Thilay (08). Variantes : Denavaut, Denavaux, Denaveau, Denaveaut. Ces noms se rencontrent presque toujours dans le Nord-Pas-de-Calais. Dendary Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Variantes : Dendarie, Dendarys. Désigne celui qui est originaire de Dendaria, hameau de la commune de Béguios (64). Formes voisines : Dendarin, Dendariaena, Dendarieta. Sens du toponyme : le lieu où habite le tailleur, le couturier (basque dendari). Dendievel "Patronyme porté surtout dans le département du Nord. C'est un nom flamand formé avec l'article den (accusatif de ""de"" = le) suivi de dievel (= le diable). Un étrange surnom dont on ne trouve pas l'équivalent en français, et qui pourrait évoquer un personnage très rusé, mais sous toute réserve." Deneau Porté dans l'Eure-et-Loire et la Mayenne, désigne celui qui est originaire de la comune de Neau (53) ou d'un lieu-dit portant le même nom. Sens probable : étang, marécage. Deneaux Porté notamment dans l'Aisne, désigne celui qui habite un lieu-dit (les) Neaux, toponyme rencontré à Condé-sur-Aisne (02). Signification probable : lieu marécageux. Voir aussi Deneau. Denekre Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est plus courant sous les formes Denecker, Deneckere. Il semble correspondre au moyen néerlandais nekker (= génie malfaisant des eaux), c'est du moins l'opinion couramment admise. Denet Le nom est surtout porté dans les Vosges, on le rencontre aussi dans la Sarthe et dans l'Oise. Difficile d'avoir une certitude. Peut-être une aphérèse de Adenet, diminutif du prénom Adam. Deneubourg Surtout porté dans la Somme et dans le Nord, désigne celui qui est originaire de Neubourg (= le nouveau bourg), nom d'une commune de l'Eure et de nombreux hameaux, écrits également Neufbourg. C'est en Normandie que le toponyme est le plus répandu. Variante : Deneufbourg (60, 80). Deneux Fréquent dans la Somme et le Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire de Noeux, nom de deux communes du Pas-de-Calais, la plus connue étant bien sûr Noeux-les-Mines. Etymologie : bas-latin d'origine celtique nauda = lieu marécageux. Deniard Nom porté surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Sans doute un dérivé de Daniel (voir Deniau), plutôt qu'un dérivé de Denis. Deniau, Deniaud Variante de Daniau, qui est lui-même un diminutif de Daniel (voir ce nom). On trouve beaucoup de Deniau dans le Loir-et-Cher et de Deniaud dans l'Ouest (44, 85, 35). Deniel Porté en Bretagne, c'est une variante du prénom Daniel. Denimal Assez fréquent dans le département du Nord et en Belgique, le nom désigne celui qui est originaire de Limal, dans le Brabant wallon. Denime Nom assez rare, presque exclusivement rencontré das la Marne. Sans doute celui qui est originaire de Nime, mais que représente Nime ? Pour l'instant, je n'ai pas de réponse, sinon bien sûr la ville de Nîmes, mais ça fait un peu loin ! Denion Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique, où l'on trouve aussi la forme plus rare Denio. Il s'agit d'une variante de Danion, Danio, diminutif breton (56) du nom de baptême Daniel. On trouve aussi en Bretagne les variantes Daniou, Danioux. Denis Nom de baptême popularisé par l'évêque et martyr de Paris, qui, décapité, porta lui-même sa tête jusqu'au lieu où serait ensuite bâtie la cathédrale Saint-Denis. Vient du latin Dionysius, lui-même issu du grec Dionysos, le dieu correspondant au Bacchus latin. Denisse Variante du prénom Denis porté en Belgique et dans le département du Nord. Diminutifs : Denissel, Denisselle (62). Denneulin Désigne celui qui est originaire d'Annoeulin, nom d'une commune du département du Nord (dérivé du nom de personne germanique Anulo). Variantes : Denneullin, Deneulin. Dennielou Surtout porté dans le Finistère, c'est un diminutif de Denniel (également écrit Deniel), autre forme du prénom Daniel. Denoizay Porté dans l'Indre-et-Loire et la Vienne, désigne celui qui est originaire de Noizay, nom d'une commune de l'Indre-et-Loire et d'un hameau dans le même département (commune de Noyant-de-Touraine). Signification : peut-être le domaine de Nautius, nom de personne latin, mais plutôt un lieu planté de noyers, comme l'indique la forme Nogarentum (IXe siècle). Denoor Nom flamand rencontré parfois en Picardie. Il signifie le Norvégien, et désigne donc celui qui est originaire de Norvège. Denot Nom porté dans l'Ouest (35, 50) ainsi que dans la Meuse et le Béarn. Autant dire que les significations peuvent être très variées. En Béarn, il s'agit sans doute de celui qui est originaire de Not, nom de hameaux dans les Landes (Pontenx-les-Forges, Vieux-Boucau-les-Bains, Sabres). On trouve également un hameau appelé Not en Lorraine, à La Bresse (88). Mais d'autres solutions sont possibles : le fils de Not (nom de personne d'origine germanique), ou encore un diminutif de Denis. Denoual Nom porté surtout dans l'Ille-et-Vilaine et dans la Manche. Voir Denouel. Denoueix Porté dans le Limousin, désigne celui qui est originaire de Noueix, hameau à Saint-Laurent-les-Églises (87). Denouel, Dénouel Nom assez fréquent en Bretagne. Selon le dictionnaire des noms bretons de Deshayes, ce serait un nom de guerrier, qui pourrait signifier monde valeureux, (en vieux breton la forme d'origine serait Dumuual). Il est vrai en effet qu'on rencontre la graphie Donoal au XIIe siècle. Cependant, on ne peut négliger une autre hypothèse, qui ferait de Denouel une variante de Denoël (= le fils de Noël), hypothèse d'autant plus plausible que le patronyme Nouel est fréquent en Bretagne (44 notamment, mais aussi 22, département où les Denouel sont le plus nombreux). Ceci expliquerait en outre la présence, parfois, d'un accent sur le premier e : dans ce cas il s'agirait d'une variante de Desnouel (= le domaine des Noël), patronyme rencontré également dans l'Ouest. Denouette Porté en Seine-Maritime, désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Nouette ou en est originaire. Le toponyme très fréquent, désigne en Normandie une petite source, un petit ruisseau (dérivé du gaulois *nauda = lieu humide). Denoyelle Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise (variante : Denoyelles), désigne celui qui est originaire de Noyelle ou Noyelles, nom de localité très répandu dans cette région. Signification : plusieurs interprétations ont été données, la plus pertinente étant sans doute le germanique niwialho, avec le sens de prairie humide en bord de rivière. Denoyes, Denoyés Le nom se rencontre surtout en Languedoc-Roussillon (34, 66). C'est visiblement une variante de Desnoyer, Desnoyers (voir ce nom). Denuet Nom porté dans le Cher, rencontré aussi en Haute-Saône. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit appelé le Nuet, la Nuée, les Nuées, le Nouet, tous ces mots désignant un bois de noyers. Le toponyme est surtout fréquent en Franche-Comté, on le trouve cependant aussi dans l'Allier. Denux Rencontré surtout dans le Gers, désigne celui qui est originaire du hameau de Nux, commune de Barran, ou encore du village de Lannux (même département). Sens du toponyme : lieu où pousse le noyer (latin nux, occitan notz = noix). Déom, Deom Le nom est surtout porté en Moselle. On le rencontre aussi en Belgique. On trouve plus rarement les formes Deum, Déum. Il s'agit, c'est du moins l'opinion généralement admise, d'un surnom de chantre, celui qui chante le Te Deum. Dépale Nom rencontré dans la Corrèze et la Creuse, plus fréquent sous les formes Depalle, Dépalle (03, 23) et Dépalles (03). Dans l'Allier, pas de problème, il s'agit de celui qui est originaire d'Epalle, nom de deux hameaux à Arfeuilles et Châtel-Montagne. En Limousin, on peut penser à un hameau appelé La Palle à Parsac (23). Deparcy Désigne celui qui est originaire de Parcy (commune de Parcy-et-Tigny dans l'Aisne). Signification : le domaine de Patricius, nom d'homme latin (suffixe -acum > -y). Depardieu Le nom est surtout porté dans le Centre (18, 41, 45). Il devrait désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Pardieu ou la Part-Dieu. On connaît la Part-Dieu à Lyon, mais on trouve aussi la Pardieu à Clermont-Ferrand, ou encore la Part-Dieu à Poissy (78) et à Chatuzange-le-Goubet (26). Reste à savoir ce que le toponyme désignait exactement : peut-être une terre ecclésiastique, ou encore le lieu où étaient recueillis les produits de la dîme. A noter que le dictionnaire de M.T. Morlet pense plutôt au fils de celui qui s'appelait Pardieu, surnom donné selon elle à celui qui prononçait souvent le juron 'Par Dieu'. Dernière précision : un hameau s'appelle les Pardieux à La Chapelotte (18). Deparis Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et le Haut-Rhin, désigne le plus souvent celui qui est originaire de Paris. On pensera dans quelques cas au fils de celui qui s'appelle Paris (voir ce nom). Depasse Nom porté dans le nord de la France et en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Pas(se) = le passage. Depaul Surtout porté dans le Nord et en Haute-Saône, également présent dans les Landes où on trouve la variante Depau (qui pourrait éventuellement correspondre à celui qui vient de Pau), désigne le fils de Paul. Depauw, De Pauw Nom qui signifie en flamand le paon. En principe sobriquet s'appliquant à un personnage vaniteux. Depienne Originaire de la localité de Pienne, dans la Somme ou dans le Pas-de-Calais. Depincé Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, désigne celui qui est originaire de Pincé, nom de plusieurs hameaux, notamment au Loroux (35), à Mée (53) et aux Loges-Marchis (50). C'est aussi le nom d'une commune de la Sarthe. Forme voisine : Depincey (50). Depis Le nom est surtout porté dans le Gers. Il désigne celui qui est originaire de Pis, nom d'une commune de ce département et de plusieurs hameaux (à Sarragachies, Montesquiou, Bellegarde et Castéra-Lectourois). Le toponyme semble évoquer un lieu planté de pins. Forme voisine : Depiets (40). Deplanque Nom surtout porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. Voir Delplanque pour le sens. Variantes : Deplanques, Deplanck, Deplancke, Deplancq, Deplancque, Deplanke, Deplanques. Depocat Nom de famille porté au Québec. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Poucat, nom de deux hameaux du Gers (communes de Clermont-Pouyguillès et Haget). Il existe aussi un hameau Les Poucats à Rabastens-de-Bigorre (65). Le nom de famille Poucat se rencontre également dans le Sud-Ouest, mais il y est très rare. Etymologie obscure. Deponthieu Nom assez rare (60, 51, 55), rencontré aussi sous la forme Depontieu (59). Il désigne celui qui est originaire de l'ancien comté de Ponthieu, en Picardie. Depp Porté en Alsace, c'est un hypocoristique de Dibbern, nom de personne germanique (Dietbern : diet = peuple + bern = ours). Variante : Deppe. Diminutif : Deppel. Depré Rencontré dans des régions très diverses (62, 73, 85), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Pré (= le pré). Variantes : Deprey, Deprez (59), Deprés (62, 74, 39). Depuille "Nom porté en Picardie. Variantes : Depulle, Depouille. Difficile de se faire une certitude. Il y a en France beaucoup de lieux-dites Puille ou Pouille, mais aucun en Picardie. Par contre, dans cette région, le mot ""pouille"" désigne une poule. C'est sans doute dans cette direction qu'il faut trouver la signification du nom." Dequen Porté dans l'Oise et dans la Somme, pourrait désigner celui qui est originaire de la commune d'Equennes, dans la Somme. Signification du toponyme : les chênes. Derail, Dérail Nom surtout porté en Haute-Loire. Variantes : Déraille, Deyrail, Dairail. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Eyral, Eyrail (= terre en friche), mais je n'arrive pas à le situer dans cette région. Le toponyme est par contre assez courant en Dordogne. Derambure Surtout porté dans la Somme (variante : Derambures), désigne celui qui est originaire de Rambures, commune du même département. Signification : soit l'habitation (germanique bûr) de Hramno, nom de personne germanique (racine hramn = corbeau), soit l'habitation de branchages (ancien français raim = branche). Derancourt Surtout porté dans le Pas-de-Calais (variantes : Derencourt, Drancourt, Dramcourt, Drencourt), le nom désigne celui qui est originaire de Rancourt, nom de plusieurs localités dont une commune de la Somme et un hameau à Honnecourt-sur-Escaut (59). C'est aussi le nom de deux communes de l'Est (88, 55). Deras, Derasse Rencontré également sous les formes De Ras, De Rasse, c'est un surnom flamand désignant celui qui est rapide (néerlandais ras). Deray Pourrait désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Ray (= source jaillissante). Le nom est porté dans des régions très diverses (80, 25, 79). Derbois Le nom est surtout porté en Picardie (02). Variante rare : Dherbois. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Herbois ou Rebois (d'autres formes sont possibles, par exemple avec des finales en -ais ou -ay), toponyme restant à localiser. Derché Nom porté dans les Vosges, autrefois présent en Alsace où l'on trouvait la variante Dergé. Sans doute un nom de localité, mais je ne sais laquelle. Par contre, la forme sans accent Derche (59, 62, 80) renvoie à la commune d'Erches, dans la Somme. Dereat, Déréat, Le Déréat Nom breton, surnom désignant une personne agréable, plaisante. Derebergue Désigne celui qui est originaire de Rebergues, commune du Pas-de-Calais. Sens du toponyme : la colline (berg = montagne) de Ross, nom de personne germanique formé sur la racine hrod (= gloire), éventuellement sur hros (= cheval). Deredec, Dérédec Surnom breton (29) donné à une personne rapide (deredeg = accourir). Derenty C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Renty, le plus souvent la commune du même nom, dans le Pas-de-Calais, sur l'Aa. Derepper "Nom flamand (néerlandais) ayant pu désigner celui qui apprête le lin (cf. moyen-bas-allemand ""reppe"" = drège, sorte de peigne pour le lin). Mais on envisagera plutôt une variante de Dereeper (= cordier, moyen néerlandais reep = corde)." Dereure Nom porté dans l'Allier (variante Dereur). On trouve aussi dans cette région le patronyme Reure (également présent dans la Loire). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Reure, toponyme fréquent dans la Saône-et-Loire, rencontré aussi dans l'Ain et la Loire. Sens obscur. Dereux Surtout porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom s'écrit aussi Dereu, Desreux, Desroeux. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Reu, Reux, Roeulx, toponyme wallon ayant le sens de terre essartée. Le mot vient du germanique rode, et se rencontre en Champagne sous la forme Reut. Avec le même sens : Dureu, Dureuth, Dureux (59). Dericksen Egalement Derickxsen. Désigne le fils de Derick, équivalent flamand de Thierry. Deridder, De Ridder Patronyme qui signifie en flamand le chevalier, le cavalier. Il faut le comprendre soit au sens propre, soit éventuellement comme un sobriquet (voir Cavaillé pour de plus amples informations). Derieux Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Rieux (du latin rivus = cours d'eau). C'est dans le département du Nord que le nom est le plus répandu, on le rencontre aussi en Bretagne. De nombreuses communes françaises se nomment Rieux. Dermenghem Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Dermeinghem, Derminghem. Il paraît désigner celui qui est originaire d'Hermelinghen, commune du même département. Dernoncourt Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans la Marne. Variantes : Dernoncour, Darnoncour. Désigne sans doute celui qui est originaire de Larivière-Arnoncourt (52), autrefois Arnoncourt-sur-Apance. Autres communes possibles : Harnoncourt, dans la province belge de Luxembourg, et éventuellement Hernicourt dans le Pas-de-Calais, à l'origine du nom de famille Dernicourt. Deroeck, De Roeck Porté dans le département du Nord et en Belgique, il semble que ce soit un surnom comparant la personne à un freux, espèce de corneille (du francique *hrôk). Derome Surtout porté dans le Pas-de-Calais et les Ardennes (variante Deromme dans l'Oise), pourrait être un surnom donné à celui qui est allé en pèlerinage à Rome. A noter cependant qu'en Belgique comme en France il existe de nombreuses localités appelées Rome ou Rôme (par exemple le hameau de Rôme au Mont-Saint-Adrien, dans l'Oise), et que le nom peut très bien désigner celui qui est originaire de l'un de ces lieux. Le patronyme est présent au Québec depuis 1652, avec l'arrivée d'un Derome dit Descarreaux. Deronchene, Deronchêne, Deronchaine On rencontre ce nom dans le département du Nord et en Belgique. Il designe celui qui est originaire d'une localité appelée Rond-Chêne (il en existe notamment une à Esneux, province de Liège). Il peut également s'agir d'une déformation de Ronchères (nom d'une commune de l'Aisne). Deroo Egalement Dero, surnom flamand donné à celui qui a le teint rouge ou plutôt les cheveux roux (néerlandais ro, roo, même sens). Deroose "Egalement De Roos, De Roose, Derose, le nom signifie en néerlandais ""la rose"" (sans doute enseigne de maison)." Deroover "Surtout porté en Belgique, ce patronyme flamand signifie ""le voleur, le brigand"" (moyen néerlandais roover)." Deroubaix Porté en Picardie, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, le nom désigne bien sûr celui qui est originaire de Roubaix. Sens du toponyme : nom composé d'origine germanique, formé des racines rausa (= roseau) et baki (= ruisseau). Derouet Le nom est porté en Mayenne et dans la Sarthe, ainsi que dans le Cher. Selon M.T. Morlet, ce serait une forme régressive de Drouet (voir ce nom). Variante ou matronyme : Derouette (18, 45). Diminutif : Derouetteau (49). Derouiche Arabe Nom arabe (darwîsh) désignant un derviche (religieux musulman membre d'une confrérie). Le mot, d'origine persane, signifie au départ 'pauvre'. Derouin Surtout porté dans la Sarthe et le Maine-et-Loire, c'est une variante de Drouin (voir ce nom) avec ajout d'un e épenthétique. Variante : Derouint. Diminutifs : Derouineau, Derouiniot. Deroulède Porté en Dordogne, écrit aussi Déroulède, désigne celui qui est originaire de Roulède, hameau à Corgnac-sur-l'Isle (24). Deroy, De Roy C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Même si d'autres hypothèses sont parfois envisagées, le plus logique est d'y voir le fils de celui qui s'appelle Roy. Derrey Nom rencontré à la fois dans le Sud-Ouest (32) et en Normandie (76). Le sens me paraît assez obscur. M.T. Morlet propose une variante de desroi (= désarroi) désignant celui qui est sorti du bon sens, qui a perdu la raison. Pour ma part, je préfère m'abstenir. On trouve également le nom Derey dans les mêmes régions. On peut évidemment, à partir de cette seconde forme, penser au fils de celui qui s'appelle Rey. Mais je le répète, mieux vaut rester prudent. Derrien Un nom breton, déformation de l'ancien nom de baptême Dergen (= de race noble, selon M.T. Morlet). Derruau C'est dans l'Aveyron que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Ruau, (les) Ruaux. Signification : petit ruisseau. Dert Patronyme porté en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne. Aucune idée précise. Pourrait désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit Ert, Hert, toponyme qui semble évoquer une terre inculte. Deux hameaux du Cantal s'appellent l'Hert. Derue Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Rue, nom d'une commune de la Somme et de divers hameaux. Signification : formé sur le mot 'rue', le toponyme semble désigner un village de forme allongée, les maisons étant réparties des deux côtés d'une seule rue. Derumez Voir Drumez. Dervaux Nom surtout porté dans le département du Nord, ainsi que dans les Vosges. Variantes : Derveau, Derveaux, Derveeuw, Derviaux, Dervieau. Peut désigner celui qui est originaire de Reveau, localité à Chapelle-à-Oie (Hainaut) ou d'un lieu-dit (le) Rival (= le ruisseau), (les) Rivaux. Dervin Nom assez fréquent dans les Ardennes. Désigne celui qui est originaire de Revin, commune du même département. Autre possibilité, une variante de Dervyn (voir ce nom). Dervyn Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne sans doute le fils d'Hervyn, variante du nom de personne d'origine germanique Herrewyn (hari = armée + win = ami). Autre possibilité, celui qui est originaire de Revin, dans les Ardennes. Derycke Assez fréquent dans le département du Nord et la Belgique, c'est un surnom flamand correspondant au français Leriche (voir ce nom). Variantes : Deryck, Deryckx (génitif de filiation), Derijck, Derijcke, Deryke. Dérivés : Derycker, Deryckère. Désabres Surtout porté dans le Cher, désigne sans doute celui qui habite un lieu-dit 'les Abres' (= les arbres). Formes voisines : Désabre (23), Désarbre (42), Désarbres (39, 69), Désalbres (82). Desaever, De Saever "Egalement Desaver, De Saver. Semble une flamandisation de l'ancien français safre (= glouton, adonné au plaisir). De est l'article flamand correspondant au français ""le""." Desage, Desages Nom plutôt méridional, rencontré notamment dans le Périgord. Il désigne celui qui habite un lieu-dit les Ages, toponyme très fréquent dans cette région, avec le sens de haie, bosquet. Le toponyme et le nom de famille peuvent aussi se rencontrer en Lorraine, avec le même sens. Desailly Surtout porté dans le nord de la France (62, 80), également présent en Belgique, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Sailly. De très nombreuses communes portent ce nom, elles se situent pour la plupart dans les deux départements évoqués plus haut. Signification du toponyme : nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne, qui peut être soit le latin Sallius, soit le gaulois Salico. Desandrouins Nom porté en Belgique, qui pourrait venir de l'Argonne. Désigne celui qui est originaire du domaine ou de la ferme des Androuin. Ce dernier nom est un patronyme d'origine germanique, Androwin (andr = emprunt au grec andros, homme + win= ami). Le nom de famille Androuin est surtout porté dans le Maine (49, 72). Désannaux Rencontré en Normandie, semble désigner celui qui est originaire des Aulneaux, dans la Sarthe. Desaphy Le nom est porté dans le Limousin (87, 23), la Charente et le Lot-et-Garonne. Il désigne sans doute celui qui est originaire de Saphy, hameau à Saint-Eutrope-de-Born (47). Aucune idée sur la signification du toponyme. Variantes : Desaphi, Desaphie, Desaphix, Desafit, Desafy. Desaules Nom rencontré en Suisse. Originaire d'une localité nommée Saules. On trouve des villages portant ce nom à la fois en Suisse et en Franche-Comté. Désigne un bois de saules. Désaunay Peut-être un rapport avec un arbre, l'aune, mais plutôt originaire de Saunay (ou Saulnay), communes de l'Indre, je pense, dont le nom n'a aucun rapport avec le sel, mais correspond à un nom de domaine gallo-romain (Solonacum). Desaute, Desauté, Désauté Nom de famille surtout porté dans la Marne. Certainement une variante de Desautels (voir ce nom), un patronyme lui aussi rencontré dans la Marne. Desautels Désigne celui qui est originaire d'une localité nommée les Autels. Trois communes portent ce nom (02, 14, 28), ainsi que plusieurs hameaux. Le toponyme vient du latin altare (= autel), et a été utilisé avec le sens de petite chapelle. Il est possible que la forme plurielle ait aussi évoqué la présence de mégalithes. C'est dans la Marne que le patronyme Desautels est le plus répandu. Variante : Desautez. On trouve aussi en Bourgogne le nom Desautel, qui pourrait avoir une autre origine : une localité appelée Sautel (il y a d'ailleurs une commune portant ce nom, mais elle se trouve dans l'Ariège). Desbaillet Nom porté en Suisse. Désigne sans doute celui qui est originaire du domaine appartenant aux Baillet (voir ce nom). Desbains Nom renconté en Alsace. Originaire d'un lieu-dit les Bains (sans doute une source thermale). Desbiailhs Nom rare porté dans les Landes (Hagetmau). Renvoie certainement à un lieu-dit les Biailhs, mais impossible de le localiser. Desbiens Nom porté surtout dans le département du Nord, où on trouve aussi le patronyme Biens, plus rare. Désigne apparemment celui qui est originaire d'un lieu-dit les Biens, toponyme paraissant évoquer un type particulier de propriété qui reste à définir. Desbois Fréquent dans la Haute-Saône et en Bretagne. Désigne celui qui habite un lieu-dit les Bois. Desbonne, Desbonnes "Nom porté dans l'Ain. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Bonnes, les Bones, toponyme très fréquent qui a le plus souvent le sens de ""bornes""." Desbordes Celui qui est originaire d'une localité appelée les Bordes (voir Bordes pour le sens). C'est dans le Limousin que le nom est le plus répandu (variante Desborde). A noter dans la Haute-Vienne les hameaux des Bordes à Oradour-sur-Glane et à Saint-Brice. Desbouvries Surtout porté dans le département du Nord (variantes : Desbouvrie, Desbouvry), désigne celui qui habite un lieu-dit les Bouv(e)ries (= étables ou enclos pour les boeufs). Desbuquois Patronyme du département du Nord. Variantes : Desbucquois, Desbuquoit, Desbuquoy, Debuquoy, Debucquoi, Debucquois, Debucquoy. Désigne celui qui est originaire d'un lieu dit le (ou les) Buquois, toponyme évoquant un petit bois. Une commune du Pas-de-Calais s'appelle Bucquoy. Descamps, Deschamps Celui qui habite près des champs, ou qui possède des champs, ou plutôt qui habite au lieu-dit les Champs. C'est en Normandie et en Picardie que le nom est le plus répandu. Descarpentries Voir Decarpentrie pour le sens. Le nom est porté dans le Nord. Variantes : Descarpenterie, Descarpenteries, Descarpentrie, Descarpentris, Descarpentris. Descarsin Surtout porté dans l'Aisne, notamment à Bichancourt, c'est un nom de sens obscur, peut-être formé sur un toponyme, ou encore désignant celui qui habite la ferme, la maison des Carsin (autre nom obscur, surtout porté en Bretagne aujourd'hui). Variante : Décarsin. Descaux Nom très rare, rencontré dans le Loiret et le Calvados, ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais. Pour cette dernière région, on pensera évidemment au fleuve de l'Escaut et à sa région. Mais Caux est aussi le nom de nombreux hameaux un peu partout en France, avec des sens divers (ravin, terrain calcaire). Deschanel Nom porté dans l'Ardèche. Variante : Deschanels. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Chanel, les Chanels (conduit d'eau, canal). Il s'agit sans doute du hameau des Chanels à Payzac (07). Deschenaux Désigne celui qui habite le lieu-dit les Chenaux (= les canaux). C'est dans le Dauphiné et en Savoie que le nom est le plus répandu. Deschene Nom rare, rencontré dans les Vosges, mais aussi dans les Deux-Sèvres. Dans les Vosges, il désigne certainement celui qui est originaire du petit village d'Eschêne-Autrage (90). Ailleurs, il doit s'agir d'un toponyme lié au chêne. Deschênes Désigne celui qui habite un lieu-dit les Chênes. Le nom est surtout porté dans l'Est (70, 25), on le rencontre aussi dans le Centre (41). Voir aussi Deschene. Deschepper, De Schepper Nom flamand correspondant à un métier, le couturier (sans doute tailleur d'habits). Deschiens Voir Desquiens. Deschodt Nom flamand désignant un Ecossais (néerlandais schot). Variantes : De Schodt, Deschotte. Descieux Nom porté dans les Vosges et le Doubs. Désigne peut-être celui qui est originaire du hameau des Essieux au Ménil (88). Descimon Nom rare porté dans la Creuse. Désigne sans doute celui qui habite le domaine ou la ferme des Cimon, Cimon étant une variante du nom de baptême Simon. Desclaux Origine toponymique. Signifie mot à mot des enclos (latin clausum). Desclève Nom porté en Picardie, que l'on trouve aussi sous la forme Desclèves en Normandie. Semble désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit appelé Esclève(s), à rapprocher éventuellement d'Esclavelles (76), qui signifierait le village peuplé par les Slaves. Reste à savoir si un tel lieu-dit a bel et bien existé ! Descombes Fréquent en Savoie et dans la région lyonnaise, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Combes ou qui y habite. Sens du toponyme : les vallées, les vallons (prélatin cumba). Variantes auvergnates : Descombas, Descombat. Descossy Peut-être formé sur Escossy, signifiant originaire d'Ecosse, avec suffixe -Y souvent utilisé dans le Sud-Ouest. Descottes On donne généralement deux hypothèses pour l'origine de ce nom, et je ne sais pas laquelle est la bonne : 1. Une forme altérée de Descostes, Décôtes (maison située sur les côtes). 2. Un fabricant ou un marchand de cottes, version qui, au moins linguistiquement, paraît plus logique. Dernière précision, il y a 119 Descottes dans l'annuaire, assez dispersés géographiquement (mais on en trouve beaucoup dans l'Ain et la vallée du Rhône, ainsi qu'en Ille-et-Vilaine et dans le Puy-de-Dôme). Quant aux Decotte, au nombre de 10, on les trouve surtout dans le Pas-de-Calais. Desemery Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On pourrait penser au village de Semeries, dans le département du Nord, près d'Avesnes-sur-Helpe, ou encore à Sepmeries près du Quesnoy, mais c'est en Charente que le nom se rencontre le plus. Même problème avec le nom de famille Semery, qui pour sa part est porté surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Peut-être a-t-il existé autrefois dans l'Ouest un ou des villages appelés Semery ? Désenfant Nom porté à la fois en Limousin (87), dans les Landes et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Désenfans, Désenfants. Il désigne celui qui habite la ferme, la maison appartenant aux enfants (par opposition à la maison du père). Desermeaux Très rare et porté dans la Loire, désigne celui qui habite un lieu-dit les Erm(e)aux, toponyme évoquant en occitan des terres incultes (èrm, du latin eremus). A noter le hameau des Ermaux à Saissac (11). Désessard Porté notamment dans l'Aube et la Seine-et-Marne, désigne celui qui habite un lieu-dit les Essarts (terres défrichées par brûlis) ou qui en est originaire. Variantes : Désessards (33, autrefois 49, 14), Désessart (60), Désessarts (80). Desfachelle Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Desfachel, Desfachelles. Il désigne celui qui habite un lieu-dit les Fachelles (= bandes de terres allongées, toutes orientées dans le même sens, voir aussi Fasquel). Desfargeas Nom porté dans le Limousin et le Périgord. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Fargeas (= les forges). Il existe un hameau appelé Fargeas en Dordogne (commune d'Abjat). Desfontaine "Le nom est porté dans de nombreuses régions de France, tout comme sa variante Desfontaines. Outre la Vendée, on le rencontre dans le Nord et l'Aisne, ainsi qu'en Saône-et-Loire. Il désigne celui qui habite un lieu-dit ""les Fontaines"", endroit marqué par la présence de sources ou de fontaines." Desforges DESFORGES est un nom très courant, qu'il suffit de décomposer : DES FORGES pour obtenir un toponyme ou nom de lieu. Il y a en effet plein de villages, de hameaux ou de lieux-dits qui s'appellent ou se sont appelés Les Forges. Il s'agit bien sûr de lieux qui se consacraient à la métallurgie. Donc DESFORGES = originaire des FORGES. Mais impossible d'apporter des précisions géographiques, il y en a trop ! Desfour Patronyme surtout porté dans l'Hérault (variante : Desfours). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Fours, toponyme évoquant des fours à chaux, éventuellement d'anciens fours rudimentaires pour la métallurgie. Desgardins Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais, tout comme sa variante Desgardin. Désigne celui qui habite un lieu-dit les Gardins (= les Jardins, variante picarde du mot). Desgeorges Nom porté en Haute-Savoie, dans le Lyonnais et le Puy-de-Dôme. Variante : Desgeorge. Désigne celui qui habite le domaine appartenant à une famille Georges. Desgrandchamps Le nom est porté dans la Haute-Saône. Il désigne celui qui habite un lieu-dit 'les Grands Champs'. Variantes : Desgranchamps, Desgrandchamp, Desgrandschamps. Desgré Nom rencontré dans l'Ouest. Il doit s'agir de celui qui est originaire du lieu-dit les Grés (ou qui y habite), toponyme désignant un lieu pierreux. Plusieurs communes s'appellent Grez ou le Grez (Oise, Sarthe, Mayenne). Desgrugillers Porté dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui habite un lieu-dit les Grugilliers, variante du mot 'groseilliers'. Autres formes : Desgrugillier, Desgrugilliers, Desgrousilliers. Avec le même sens : Desgroisilles (76), Desgroseille. Desgué Nom porté dans la Manche et l'Ille-et-Vilaine. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Gué (éventuellement les Gués), toponyme très fréquent dans l'Ouest. Deshayes, Deshaies Pluriel de Delahaye (voir ce nom). On trouve les Deshayes en Normandie (76, 27), pas très loin d'ailleurs des Deshaies, qui sont pour leur part dans le Maine. Deshors Nom porté en Corrèze. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Hor(t)s = les jardins. Deshours C'est dans le Gard (région d'Alès) que le nom est le plus répandu. Il y désigne celui qui habite un lieu-dit les Hours (= les jardins). A noter cependant qu'en Béarn le mot 'hour' évoque un fond de vallée en forme de cirque. Deshuissard Nom rare porté en Seine-et-Marne et en Saône-et-Loire. Désigne sans doute celui qui habite la ferme des Hussard, ce dernier nom étant considéré comme un dérivé du nom de personne Hus (voir Hus). On trouve des Hussard dans l'Est (54) et dans l'Ouest (56, 28). Hu(i)ssard pourrait aussi être un toponyme désignant une houssaie. Designe On rencontre le nom à la fois dans le Morbihan et le Pas-de-Calais, où on le trouve aussi sous la forme Dessine. Dans le Morbihan, les problèmes d'accents rendent l'interprétation malaisée, mais il semble que la forme du nom soit Désigné ou Designé, la seconde version étant peut-être la meilleure. Auquel cas il s'agirait de celui qui est originaire de Signé (c'est notamment le nom d'un hameau du Maine-et-Loire, à Soeudres). Dans le Pas-de-Calais, il doit aussi s'agir d'un nom de localité, mais je n'ai aucune idée précise à proposer, sinon éventuellement la commune de Sin-le-Noble (59). Désile "Le nom est surtout porté dans la Sarthe. Variantes : Désiles (72), Désille, Désilles (35). Il semble désigner celui qui habite un lieu-dit ""les Îles"", toponyme fréquent évoquant des îles dans une rivière ou des terres isolées entre deux cours d'eau." Desingly Originaire de Singly, petit village des Ardennes. On rencontre le patronyme dans la Marne. Desitter Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, ce nom flamand désigne un cordonnier (sitter est une variante du néerlandais sutter). Avec le même sens : Desutter. Desjardins Désigne celui qui habite le lieu-dit les Jardins, fréquent en toponymie pour désigner une partie du village où se concentrent les jardins potagers. Le patronyme est surtout présent en Normandie et en Picardie (76, 60), où l'on rencontre aussi la variante Desjardin (80, 02). Autres variantes : Desgardins, Desgardin (62), Déjardin, Déjardins (59, 76, 02, 62). Desjobert Désigne celui qui habite la ferme, la maison des Jobert (voir Jaubert). Le nom est surtout porté dans l'Allier et la Creuse. Desjonquères Originaire du village ou du lieu-dit les Jonquères (lieu où poussent les joncs), toponyme fréquent rencontré à la fois dans le Nord et dans le Sud. Desjoyeaux Surtout porté dans la Loire, désigne celui qui est originaire du domaine, de la ferme des Joyeaux, un nom qui peut avoir au moins deux significations : soit un bijoutier, soit celui qui est joyeux. Deslandes Fréquent dans le Calvados, l'Orne et la Mayenne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Landes (= landes, terres incultes). Variantes : Deslande, Deslandre, Deslandres. Desmaizières Nom porté dans la Saône-et-Loire (variantes : Desmaisières, Desmaizière). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Maizières, toponyme évoquant des bâtiments en ruines, souvent d'origine antique (latin maceriae). C'est un lieu-dit fréquent en Bourgogne. Desmarchelier Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui habite la ferme ou la maison des Marchelier, nom de famille rare rencontré sous les formes Marchellier, Marquellier (sens incertain, peut-être un marchand, dérivé de l'ancien français marchel). Desmaretz, Desmarets Noms surtout rencontrés dans le Nord et le Nord-Est. Celui qui est originaire des Marets (= des marais), toponyme très fréquent dans toute cette région. Desmariaux Très rare, ce nom est porté dans le Puy-de-Dôme. Il désigne celui qui est originaire des Mariaux (= la ferme des Mariaux, nom de personne dérivé de Marie). C'est le nom de deux hameaux à Marcillat et à Bertignat (63). Desmars Nom porté dans la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire, ainsi que dans l'Indre. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Mars. Signification : domaine de la famille Mars selon M.T. Morlet, mais aussi lieu boisé (mar = grosse branche dans le Centre). Desmet, Desmedt Un nom flamand qui désigne le métier de forgeron. Desmette Variante picarde ou wallonne du flamand Desmet (= le forgeron), tout comme le sont sans doute les formes Desmettre et Desmettres (avec une confusion possible avec l'ancien prénom Symètre, Smettre, popularisé par un saint vénéré en Wallonie). Desmoineaux Nom surtout porté dans la Nièvre (variante Desmoinaux dans le Loiret). Désigne celui qui habite les Moineaux, sans doute au départ la ferme ou le domaine appartenant à une famille Moineau (voir Moinel), patronyme très porté dans le Centre. Desmonceaux Surtout porté dans le Rhône (variante : Desmonceau), le nom se rencontre aussi dans l'Oise et les départements voisins. Il désigne celui qui habite un lieu-dit les Monceaux (= les petites collines). Desmons Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, à rapprocher de Desmont (59, 62, 08) et Desmonts (27, 61). Il désigne celui qui habite un lieu-dit 'les Monts', le terme ayant désigné dans cette région des buttes, des petites collines plus que de grands sommets. Autres formes : Desmon (59), Desmond, Desmonds (59, 24, 14). Desmorat Patronyme porté dans la Creuse. Variantes : Demauras, Demoras, Demorat. Désigne sans doute celui qui habite le domaine appartenant à la famille Morat (ou Moras), devenu ensuite nom de localité : Moras (ou Mauras) est le nom d'un hameau de la Creuse, dans la commune de Chatelus-le-Marcheix. Desmoulins Qui habite près des moulins, ou qui est originaire d'un lieu-dit les Moulins. Nom assez fréquent dans l'Isère. Il existe aussi une forme Desmoulin (24, 87) qui pourrait éventuellement avoir un autre sens : le domaine des Moulin (patronyme). Desmyter Nom flamand désignant un combattant, celui qui aime se battre (néerlandais smijter précédé de l'article flamand de = le). Variantes : Desmytter, Desmyttere, Desmeytere, De Smyter, De Smeytere. Desnos Il faut, selon M.T. Morlet, décomposer le nom en d'Esnos, fils d'Esnos ou d'Énos (hébreu 'enôsh = homme), nom d'origine biblique (Enosch était l'un des fils de Seth). Il pourrait s'agir en fait d'une variante de Desnots (voir ce nom). C'est dans la Sarthe que ce nom est le plus répandu. Desnots Nom porté dans l'Essonne, ainsi que dans le Calvados et les Yvelines. Graphie erronée : Desnois. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Nots, nom de hameaux à Biéville (50), Bully (76) et Muzy (27). Plusieurs explications possibles pour le toponyme : marécage, conduit d'eau, ou encore domaine appartenant aux Not, nom de personne d'origine germanique. Les noms Desnot, Desnost et Desnos semblent à rapprocher de Desnots. Desnoyer, Desnoyers Assez fréquent autour du Limousin, également rencontré dans l'Yonne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Noyers (plantation de noyers). Desobry Porté dans le département du Nord et en Normandie, semble désigner le domaine qui était tenu par les Obry, nom de famille rencontré dans le même secteur géographique (voir Aubry pour le sens). Variantes : Desoubry, Desoubrie, Desoubries, Desobrie, Desaubry. Desombre Surtout porté dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire de Sombre, hameau dans le même département (commune de Wissant). Le toponyme a sans doute le sens de terre en jachère (sens attesté en ancien français). Variante : Desombres. Desorcy Originaire de Sorcy, petite commune de la Meuse. C'est d'ailleurs dans ce département que le nom est le plus porté. Desormais Ou Désormais. Originaire d'un lieu-dit les Ormais (bois d'ormes). Nom surtout porté dans le département du Nord. Desormeaux Originaire d'un lieu-dit les Ormeaux (dérivé de orme). Le nom de famille est fréquent dans l'Eure et la Somme. Variantes : Desormeau (17, 44, 02), Desormaux (80). Desormes Le nom est surtout porté dans la Haute-Loire (variante : Desorme). On le rencontre aussi dans l'Yonne et la Seine-et-Marne. Il désigne dans la plupart des cas celui qui habite un lieu-dit les Ormes, mais on pensera aussi à (la) Sorme, nom d'un cours d'eau en Saône-et-Loire, également hameau à Charmoy (71). Despages Nom rare porté notamment dans le Lot. Variante : Despage. Désigne sans doute celui qui habite un lieu-dit les Pages, avec le sens probable de rejetons de plantes, bourgeons. Despaigne Désigne celui qui est originaire d'Espagne. Rare aujourd'hui, on le rencontre notamment dans la Loire-Atlantique. Variantes : Despagne (33, 80), Despeigne (24). Diminutifs : Despagnet, Despaignet (Gascogne), Despagnot (27). Despard Patronyme rare porté au Canada, rencontré en France en composition dans le nom Despard-Day. Il faut sans doute le rapprocher de Despart (35), voire Despars (50). Aucune idée précise pour ces noms, hélas. Desparois Le nom est porté au Québec. On le trouve encore en Normandie sous la forme Desparrois. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Parois (= les murs), toponyme évoquant peut-être une ancienne forteresse. En Normandie, c'est le nom d'un lieu-dit à Osmoy-Saint-Valery (76). A noter aussi le hameau des Parois à Challans (85). Despature Nom porté dans le département du Nord, rencontré aussi sous la forme Despatures. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Pastures (= les pâturages). Despicht Nom rencontré dans le département du Nord, où l'on trouve aussi la forme Spicht. Il s'agit visiblement d'un nom flamand, dans lequel spicht est une variante de specht (= pic ou pivert). Donc soit un surnom donné à l'ouvrier qui utilise un pic, soit un sobriquet comparant la personne à un pivert. Despiegeleer Patronyme flamand désignant celui qui fabrique ou vend des miroirs (cf l'allemand Spiegel = miroir). Variante : Despiegelaere. Despinoy Le nom est surtout porté dans le département du Nord. Variante : Despinois. Il désigne celui qui habite un lieu-dit (l')Espinoy, toponyme évoquant un lieu où pousse l'aubépine ou autres buissons épineux. Desplous Nom rare porté notamment dans les Hautes-Pyrénées. Désigne celui qui habite un lieu-dit les Plous. A noter un hameau la Borde d'Esplous à Bedous (64). Le terme Plous est lié à la présence de l'eau. Il signifie en gascon 'pleurs', et a dû être employé de façon métaphorique. On peut aussi faire le rapprochement avec la pluie. Desportes Le nom est surtout fréquent dans l'Ouest (49, 27, 76), mais on le trouve aussi dans la Marne. Désigne peut-être celui qui est originaire du lieu-dit Les Portes, toponyme relativement courant mais dont le sens n'est pas forcément très clair : une forteresse avec plusieurs portes ou un terme géographique ayant le sens de passage ? Une autre hypothèse est cependant à envisager : celui qui avait la charge de garder les portes de la ville. Despréaux Originaire d'un lieu-dit les Préaux (= les petits prés). On rencontre le nom surtout dans le Forez, mais aussi en Normandie et en Picardie. Despres, Després On rencontre parfois le nom en Roussillon, mais c'est dans d'autres régions qu'il est le plus répandu, en particulier le Maine. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Prés. Variantes : Despras (69), Desprat (15), Desprats (81, 82), Despratx (38), Despray (14), Despré (72), Despret, Desprets, Despretz, Desprey, Desprez (59). Desquand On m'a signalé ce nom comme provenant de la Savoie, mais la plupart des Desquand semblent originaires du Nord. Le sens demeure obscur. Peut-être une forme erronée de Descamps ? Desquenes, Desquesnes "Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ""les Quesnes"" (= les chênes). Variantes : Desquene, Desquenne, Desquennes, Desquesne. Tous ces noms se rencontrent depuis le département du Nord jusqu'à la Manche." Desqueper Variante un peu francisée du flamand Deschepper, De Schepper, qui signifie le couturier (nom de métier). Desquermes Nom rare rencontré à Lille. Désigne celui qui est originaire d'Esquermes, ancienne commune rattachée à Lille en 1858. Desqueyroux Nom porté dans le Bordelais. Variantes : Desqueroux, Desqueyrous. Désigne celui qui est originaire des Queyrous (nom d'un hameau de Cars, en Gironde) ou des Queyroux (plusieurs hameaux du Périgord s'appellent ainsi). Sens du toponyme : lieu pierreux. Desquiens Nom porté dans le département du Nord. Variantes : Desquien, Desquiends. Les dictionnaires évoquent tous le surnom possible d'un éleveur de chiens (quien = chien en picard), d'autant qu'on rencontre aussi parfois les formes Deschien, Deschiens. Cette solution ne me satisfait guère, mais que trouver d'autre ? A noter cependant l'existence du Fort d'Esquin, localité à Laventie (62). Desquilbet Le nom est surtout porté dans l'Aisne (variante : Desquilbert). On trouve la graphie Desquilbé dans la Marne. Sens obscur. Le rapprochement avec la commune d'Esquelbecq (59) est tentant, mais très hypothétique. Desquirez Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Desquiret). On rencontre aussi les formes Dequiret et Dequirez dans la même région. On peut éventuellement penser à celui qui est originaire d'Equirre (62), mais ce n'est sans doute pas la bonne solution. Peut-être un rapport avec l'écureuil ? Desramaut Nom porté dans le département du Nord. C'est une variante de Desramaux, Desrameaux, celui qui est originaire du lieu-dit les Rameaux (= les bois, les bosquets). Autre forme : Desramault. Desrayaud Surtout porté en Saône-et-Loire, le nom se rencontre aussi dans l'Isère et la région lyonnaise. Variante : Desrayaux. Il devrait désigner celui qui habite le hameau des Rayauds à Émeringes (69). Quant à Rayaud, c'est un nom rare qui semble venir du Limousin. Sens incertain : peut-être un dérivé de rai, ray (source jaillissante) ou de reille (rangée, sillon), ou encore une variante du nom de personne germanique Radaud. Desrentes Porté en Charente-Maritime (variantes : Desrente, Desrante et peut-être Desrennes), désigne celui qui habite un lieu-dit les Rentes ou en est originaire. Le toponyme est très répandu dans les Charentes (plusieurs dizaines de lieux-dits ainsi qu'un hameau à Taugon). Il semble désigner des rangées de vigne (rende en Poitou) plutôt qu'une terre affermée. Desriac Porté dans le Finistère, le nom demeure pour moi assez mystérieux. Aucune solution pour l'instant. Desroches Un nom que l'on trouve surtout dans le Centre (18, 45). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Roches, endroit très rocheux ou encore lieu où l'on trouve de petites tours fortifiées (pour ce dernier sens, voir Roca). Desrosiers Fréquent dans le Centre (18, 37), porté aussi en Seine-et-Marne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Rosiers, toponyme évoquant un lieu où pousse le rosier ou l'églantier. Desrousseaux Désigne celui qui est originaire du lieu-dit les Rousseaux (= la ferme, le domaine de la famille Rousseau). Le nom de famille est surtout porté dans le Nord, la Marne et les Ardennes. Dessandre "Rare, le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire (varante : Dessendre). Il devrait désigner le fils de Sandre, forme courte du prénom Alexandre. On trouve plus fréquemment les formes Desandre (86, 73, 52), et dans le Nord-Pas-de-Calais Desander, Desandere (""de"" pouvant être ici l'article défini néerlandais, le sens de ""Sandre"" restant le même)." Dessaulx Le nom est porté dans les Ardennes. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Essaux, dont la localisation n'est pas évidente : peut-être le lieu-dit les Essaux à Mars-sous-Bourcq (08). On pensera aussi à une forme d'origine les Saux ou les Saulx (= les saules). Dessay Porté notamment dans le Loir-et-Cher et dans l'Orne, devrait désigner celui qui est originaire d'Essai, commune de l'Orne (on pensera aussi à Essé, dans l'Ille-et-Vilaine). Dessenne Nom porté dans le Pas-de-Calais et en Picardie. Sand doute celui qui est originaire d'une localité appelée Senne, toponyme que l'on retrouve dans le mont de Senne à Wierre-Effroy (62). La Senne est également une rivière belge. Variantes : Desenne (59), Dessennes. Dessens C'est aujourd'hui dans les Pyrénées-Orientales que le nom est le plus fréquent, mais on le rencontre aussi dans la Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées, dont il pourrait être originaire. Signification : le fils de Sanz, Sans (orthographié parfois Sens), nom de baptême issu du latin Sanctius, et très répandu en Béarn. Dessi Nom fréquent en Sardaigne (dont il est originaire) et en Corse, ainsi qu'en Italie du Nord. Il est en principe accentué sur la dernière syllabe (Dessì). Il désignerait celui qui est originaire de Sini (écrit parfois Sii dans les textes anciens), localité sarde de la région d'Oristano. Dessimond Désigne le fils de Simond (voir ce nom). Patronyme surtout porté dans la Haute-Loire et la Drôme. On trouve aussi le nom Dessimon dans l'Ardèche. Dessombs Le nom est rare. On le rencontre aujourd'hui en Gironde, et dans le Gard sous la forme Dessombz. Sens incertain : pourrait renvoyer à un lieu-dit les Soms (= les sommets). Dessommes Pourrait désigner celui qui est originaire de la commune d'Essômes-sur-Marne (02). Mais il est possible que plusieurs lieux-dits portent des noms similaires, car le patronyme se rencontre dans d'autres départements, notamment le Maine-et-Loire et la Côte d'Or. Dessort "Nom porté dans le département du Nord, mais aussi dans le Tarn. Dans le Nord, il semble que ce soit une variante de Dessart (= des essarts, terres défrichées par brûlis). Dans le Sud, il signifie ""des jardins""." Dessus Nom porté dans plusieurs régions. C'est en Corrèze qu'il est le plus répandu. Peut désigner celui qui habite au-dessus du village. Peut aussi désigner celui qui est originaire de Sus, nom d'un village des Pyrénées-Atlantiques et de divers hameaux, notamment en Auvergne. Destalminil Désigne celui qui est originaire d'Etalminil, hameau de la commune d'Hallencourt, dans la Somme. Sens du toponyme : la maison, le domaine (minil = mesnil) de celui qui s'appelle Stal, Estal. Variantes : Détalmini, Détalminil. Destanne, Destannes Nom rencontré dans le Cantal. Semble correspondre à un ancien nom de localité qui serait Estanne(s), hypothèse qui reste à confirmer. Desternes Le nom est surtout porté dans le Cher. Variante : Desterne. Il désigne celui qui habite un lieu-dit les Ternes ou en est originaire. Signification du toponyme : bornes, limites. Avec le même sens : Destermes (87, 12). Destot Un nom assez rare, porté en Côte-d'Or au moins depuis 1600, où il apparaît dans le village de Créancey. Difficile d'en découvrir le sens, même s'il paraît renvoyer à un toponyme. Signalons à tout hasard le hameau des Touts à Colombier-le-Jeune (07), et celui d'Estout à Savignac (33), ainsi que de nombreux lieux-dits (l')Étot, un peu partout en France. Estout et Étot ont tous deux le même sens et désignent le chaume. Destouches Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Les Touches, toponyme fréquent dans le Centre-Ouest. Sens du toponyme : les petits bois, les taillis. C'est dans l'Indre et l'Indre-et-Loire que le patronyme est le plus fréquent. Destouesse On rencontre ce nom dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Il semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Estouesse, mais le toponyme m'est inconnu. Par contre, il existe dans les Pyrénées-Atlantiques une commune nommée Estos, et il est tentant de faire le rapprochement. Destrebecq Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans la Somme, ainsi qu'en Belgique. Variantes : Destrebec, Desterbecq. Deux possibilités : soit celui qui est originaire de Sterrebeek en Belgique (Brabant wallon), soit celui qui est originaire d'Estrebay, dans les Ardennes. Dans les deux cas, la finale vient du germanique -baki (allemand Bach), qui évoque un cours d'eau, un ruisseau. Destrehem Désigne celui qui est originaire d'Estrehem, hameau à Leulinghem (62). Destrem Surtout porté dans l'Ariège (variante : Destrems), désigne celui qui habite un lieu-dit Estrem, nom de nombreux hameaux béarnais et bigourdans. Signification : le lieu éloigné, la vallée reculée. Destrez Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Estrée(s), en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais. Le toponyme évoque la maison ou le village bâtis auprès de la route (latin strata). Le nom de famille est surtout porté dans l'Aisne (également 60, 62, 51). Autres formes : Destré (80), Destrée (08, 62), Destrées (62, 80, 60), Destreez (51, 55). Destribats Nom surtout porté dans les Landes et le Gers. Variantes : Destribois, Estribois (40). Il faut sans doute rapprocher ces noms du patronyme Estribeau, rencontré pour sa part en Gironde, lui-même proche de Estripeau, Estripeaut (12). Une solution peut-être : le verbe occitan estrifar, estripar (= défricher un terrain, essarter). Le rapport avec le verbe estribar (= étayer) ne semble par contre guère convaincant, de même que celui avec estriu (= étrier). A noter l'existence d'un hameau Lestribeau à Salleboeuf (33). Destruels Désigne celui qui est originaire du lieu-dit les Truels, qui signifie les pressoirs. Origine géographique : sans doute l'Aveyron et les départements voisins. Destruhaut Ce nom ne se rencontre que dans le département des Landes. A priori, il s'agit d'un toponyme désignant le domaine des Truhaut. Quant à Truhaut, c'est un nom de personne d'origine germanique, Trutwald (trut = force + wald = qui gouverne). Desuert Porté dans l'Aisne et le Nord-Pas-de-Calais, pourrait être une déformation du flamand De Sutter, Desutter (= le cordonnier). Désuilières Le nom est très rare, on le rencontre dans l'Allier. Variantes : Deshuillère, Deshuillers. On le trouve dans la Vienne et la Haute-Vienne sous les formes Deshouillères, Deshouillers, Deshouillières, Deshoulière, Deshoulières, Deshoullière, Deshoullières, Deshoulliers. Les noms Houillère(s) et Huilière(s) sont des toponymes assez répandus dans ces régions, reste à en connaître le sens. M.T. Morlet évoque le charbon, mais ce n'est pas forcément la bonne solution. Desurmont Nom assez rare. Désigne celui qui habite au-dessus de la colline (le mont), ou qui est originaire du village de Surmont (même sens), situé dans le Doubs. Desvachez Nom assez rare porté dans le nord de la France. Désigne soit le fils du vacher (ou de celui qui s'appelle Vacher, Vachez), soit celui qui habite la ferme des Vachez. Desvages Le nom est rare et semble localisé dans la Manche. Difficile de se faire une idée. La logique voudrait qu'on en fasse une variante phonétique de des vaches (surnom d'un éleveur de vaches), mais vraiment rien de sûr. Desvarennes Porté en Saône-et-Loire et dans la région lyonnaise, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit les Varennes (voir Varenne). Variantes : Desvarenes, Desvarenne. Desvergnes Il s'agit d'un lieu planté d'aunes. Les variantes avec GN (car on trouve aussi VERNE, VERNEDE, VERNET et bien d'autres formes) sont plutôt du sud-ouest (vers la Gironde notamment). L'aune, sous son nom d'origine gauloise (vernos) est l'un des arbres, sinon l'arbre, ayant donné le plus de toponymes et de patronymes. Desvernay Nom porté dans le Cher et la Loire. Désigne celui qui habite chez les Vernay, le nom Vernay signifiant pour sa part 'bois d'aulnes'. Desveronnières Désigne celui qui est originaire des Véronnières, nom de hameaux à La Roë (53), Joué-l'Abbé et Saint-Pierre-du-Lorouër (72). Sens du toponyme : sans doute le domaine de Véron, nom de famille assez courant dans la Sarthe. Desvignes Originaire d'un lieu-dit les Vignes (plantation de vigne), toponyme très répandu dans toute la France, y compris dans les régions où la vigne a aujourd'hui disparu. Le nom de famille est lui aussi très courant, notamment en Bourgogne et dans la région lyonnaise. Variante : Desvigne. Detaille Le nom est surtout porté dans la Somme et en Lorraine (54), mais il est assez courant dans toute la partie nord de la France. Variantes : Detalle (02), Detaye (59). Il désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Taille, toponyme fréquent évoquant un bois taillis. Avec le même sens : Delataille (37, 41). Detain, Détain On rencontre le nom à la fois en Bourgogne (21) et en Normandie (76). La forme la plus courante comporte un accent (Détain). Apparemment celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Le toponyme est très fréquent sous les formes le Pot d'Etain ou le Plat d'Etain, peut-être enseigne d'auberge. Il faut aussi penser à un étang. Déthune On trouve ce nom dans la Marne. Il semble qu'il faille le décomposer en d'Ethune. Dans ce cas, il pourrait s'agir du fils d'Ethuin, nom de personne d'origine germanique rencontré dans le même secteur géographique (eid = serment + win = ami). Mais ce n'est qu'une hypothèse, qui ne résout pas le problème posé par le e final. Autre hypothèse, un nom de localité, mais il n'y en a apparemment aucune qui corresponde. Détienne Porté dans des régions très diverses (87, 73, 80), le nom désigne le fils d'Etienne. Variante : Destienne (80). Détoc Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, où l'on trouve aussi la variante Destoc, permettant de le rattacher à l'ancien français estoc, qui avait de nombreux sens : outre une épée ou la pointe de l'épée, il désignait une souche, un tronc, une bûche, un pieu, un bâton. Le fait qu'estoc soit ici précédé d'une préposition laisse penser qu'il pourrait s'agir d'un nom de lieu-dit (l'endroit où il y a des souches, éventuellement une borne). On rencontre d'ailleurs le toponyme l'Estoc, mais dans la Somme (commune de Monsures). Detolsan Nom rare porté dans l'Aude. Désigne sans doute le fils de celui qui s'appelle Tolsan (= originaire de Toulouse). Detournay Surtout porté dans le département du Nord, désigne celui qui est originaire de Tournai, en Belgique (Hainaut). Detraz Fréquent en Haute-Savoie, le nom désigne celui qui habite près de la route (voir Deletraz). Detremmerie Nom porté dans le département du Nord et en Belgique (région de Tournai). Désigne celui qui est originaire de Tremmerie, à Mouscron (province du Hainaut), ou d'une localité portant un nom voisin, par exemple le hameau de Trémery à Verlinghem (59). Le nom de famille est présent à Mouscron dès le XIIIe siècle. Détrimont Porté dans la Somme et la Seine-Maritime, désigne celui qui est originaire d'Etrimont, hameau à Bailly-en-Rivière (76). Deturmeny Egalement écrit Deturmenyes, Deturmesnyes, le nom désigne sans doute, tout comme Detourmignies, celu qui est originaire de la commune de Tourmignies, dans le Nord. Autre possibilité : le hameau de Tourmesnil à Plainville (27). Deudon Assez courant dans le département du Nord, c'est un nom de personne d'origine germanique, cas-régime de Deudo (< theod = peuple). On trouve également le diminutif Deudin dans la Marne. Deuil Désigne celui qui est originaire de Deuil, commune du Val d'Oise, près de Montmorency. Le nom actuel de la commune est Deuil-la-Barre. Le toponyme a une origine gauloise : il est formé des racines divos (= dieu) et ialos (= clairière, puis village). Devailly Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Vailly. Plusieurs communes portent ce nom (02, 10, 18, 74). C'est dans l'Aisne que le patronyme est le plus répandu. Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum > -y) formé sur le nom de personne latin Vallius. Devaine Surtout porté en Charente, désigne celui qui est originaire de (la) Vaine, toponyme fréquent dans cette région, où il désigne une terre inculte, et surtout une terre humide et imperméable. A noter les hameaux de Vaine à Pleuville et à Ansac-sur-Vienne (16). Devalance Rare, le nom est porté dans la Seine-et-Marne et dans la Somme. Il désigne ccelui qui est originaire d'une localité appelée Valence (voir ce nom). On pensera notamment à Valence-en-Brie (77). Devanlay Le nom est surtout porté dans l'Aube. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Vanlay, dans le même département. Devant Nom surtout porté dans l'Indre-et-Loire. Apparemment, désigne celui qui habitait en avant du village, tout comme le nom Dudevant. Devantoy Porté dans la Haute-Saône et le Territoire de Belfort, le nom devrait désigner celui qui habite un lieu-dit appelé Vantoy, mais je ne trouve rien qui corresponde vraiment, sinon la commune de Vantoux (70). Signification probable : lieu balayé par le vent. Devau Nom surtout porté dans le département du Nord (également 36). Voir Devaux pour le sens. Devauchelle Désigne celui qui habite un lieu-dit Vauchelle (= la petite vallée) ou en est originaire. Le nom est surtout répandu dans la Somme, département où trois communes s'appellent Vauchelles. Variantes : Devauchel, Devauchelles, et dans la Marne Devaucelle. Dévaud Patronyme fréquent dans le Limousin et le Périgord, ainsi qu'en Vendée. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Evaud, Evaux : on pense notamment à la commune d'Evaux-les-Bains, dans la Creuse. Sens du toponyme : mentionné sous la forme vicus Evaunensis au VIe siècle, c'est un dérivé d'Ivaos, ancienne divinité gauloise des eaux. Devaux Forme plurielle correspondant à Duval (voir ce nom), ou plutôt originaire d'une commune ou d'un lieu-dit Vaux. C'est en Normandie et dans le Nord que le nom est le plus répandu. On trouve la forme Deveaux dans la Loire. Autres variantes : Devaulx, Deveaulx. Devavry Surtout porté dans la Marne, semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Vavry, mais je n'en trouve aucune qui corresponde. On peut penser à Vauvry, nom de quelques lieux-dits dans l'Est, ou encore à la commune de Wavrin, dans le Nord. Devedeux Nom porté en Auvergne. Désigne sans doute celui qui est originaire de Vedeux, lieu-dit de la commune de Prondines (63). Le patronyme Vedeux existe également dans la même région. Sens incertain : peut-être un pluriel de vedel (= veau). Deveille Rencontré en Franche-Comté, le nom pourrait désigner celui qui est originaire de la commune de Velle-le-Châtel (Haute-Saône), mais plus généralement celui qui vient d'une localité nommée Veille (= ville), toponyme fréquent en Franche-Comté. Develon Nom du Centre, porté dans le Loiret et dans l'Indre. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Velon, mais je n'en connais aucune. A moins que Velon ne soit une variante de Vallon (nom de plusieurs communes, dont une dans l'Allier). A noter l'existence du patronyme Velon, surtout porté dans l'Ain, qui me demeure bien sûr lui aussi mystérieux. Devémy Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Aisne, désigne celui qui est originaire de Vimy, commune du Pas-de-Calais. Signification : le domaine (suffixe -acum > y) de Wimo, nom de personne germanique. Devergille Rare, le nom est porté dans l'Oise. Il y a de fortes chances pour que ce soit une déformation de Devergie, Devergies, noms portés dans le même département et désignant celui qui est originaire de Vergies, dans la Somme. A noter cependant que le nom Vergille a existé autrefois en Belgique et dans le Nord (variante du prénom Virgile ?). En outre, une commune de la Haute-Saône s'appelle Vregille. Devesa Espagnol ou catalan, ce nom est un toponyme très fréquent, désignant une terre seigneuriale réservée à l'usage collectif : pré ou bois communaux notamment. Etymologie : le latin defensa (= défense). Deveugle Variante de Devogel (= l'oiseau) portée dans le département du Nord. Variantes : Deveugele, Deveughele. Devey Nom porté dans le département du Nord (variante Deveyt). Correspond sans doute au flamand De Veyt, mot à mot la querelle (moyen néerlandais vede, veide), et donc surnom donné à un homme querelleur. Autre possibilité : De Vet (moyen néerlandais vet = gras). Troisième hypothèse, celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Vey (= le gué, toponyme rencontré en Normandie). Devic Désigne celui qui est originaire de Vic, toponyme très fréquent qui évoque un hameau, un village (latin vicus). Le nom de famille est surtout porté dans l'Aveyron, l'Hérault et le Gers. Devie Nom des Ardennes. Apparemment celui qui serait originaire d'une localité nommée Vie ou Evie. Rien de solide pour l'instant, donc. Deviers Nom surtout porté dans le Lot. Désigne celui qui est originaire de Viers, nom de hameau fréquent dans le Cantal et en Corrèze. Sens du toponyme : sans doute un dérivé de via (= route, chemin). Devilder Nom flamand qui correspond au néerlandais vilder (= écorcheur, équarisseur). Variantes : De Vylder, De Vilder, Dewilder. Devilers, Devillers Originaire de Villers, toponyme très courant en Picardie et dans l'Est, signifiant les hameaux. Devillaine Le nom est surtout porté dans la Loire, on le rencontre aussi dans l'Yonne. Il désigne celui qui est originaire de Villaine(s), nom de nombreuses localités, communes et hameaux, notamment en Bourgogne et dans le Bourbonnais. Signification : dérivé du latin villa (= domaine rural). Deville Patronyme fréquent dans le Limousin et la Loire. On le trouve aussi en Savoie et en Franche-Comté. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ville (du latin villa = domaine). Le toponyme est trop répandu pour qu'on puisse arriver à une localisation précise. Devin Il y a effectivement encore des DEVIN en Belgique (pas énormément, une trentaine de familles). On trouve aussi le nom en France, et là il est très abondant (plus de 1000 familles), avec de nombreux foyers dans le nord du pays. Apparemment, il s'agit d'un surnom attribué à un sorcier , comme il y en avait tant dans les villages. Deviu Nom de baptême correspondant à David, le célèbre prophète et roi biblique. Devlaminck Le nom désigne un Flamand en néerlandais. Variantes : Devlaeminck, Devlamynck, ainsi que la forme amusante Devlacminck, portée dans le Puy-de-Dôme. Devleeschauwer Nom de famille flamand qui correspond au métier de boucher (vleeschouwer). Variantes : De Vleeschauwer, Devleeschouwer, De Vleeschouwer, Devleesschauwer, Devlesschauwer, Devlischouwer. Devloo "Nom d'origine flamande porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Il signifie ""la puce"" (néerlandais vlo), surnom donné sans doute à une personne toute petite." Devogel "Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom signifie ""l'oiseau"" et est d'origine flamande (voir aussi Vogel). Variantes : Devogele, Devoghel, Devoghel, Devoghele, Devogle." Devos, De Vos Nom très fréquent dans le département du Nord et en Belgique. Il signifie en flamand le renard, et c'est donc un sobriquet, donné soit à un homme rusé, soit à celui qui a les cheveux roux. Devriendt Patronyme du Nord-Pas-de-Calais et de Belgique, surnom flamand signifiant l'ami (moyen néerlandais vrind, vriend, cf l'anglais friend). Variante : Devrient. Devulder Patronyme fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. Il est d'origine flamande et correspond au métier de foulon (moyen néerlandais volder, vulder), ouvrier qui effectue le foulage des draps. Variantes : Devolder, Devoldère, Devoldre. Dewez "Assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Wez (le Wé), toponyme ayant le sens de ""gué"". Outre la commune de Wez, dans la Marne, on notera le hameau de Wez-Macquart à La Chapelle-d'Armentières (59)." Dewilde, De Wilde Signifie en flamand le sauvage. Sans doute un sobriquet s'appliquant à celui qui vit retiré, qui refuse de se mêler à la société. Dewintre "Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est également écrit Dewinter. Il signifie ""l'hiver"" en néerlandais, le sens précis du nom de famille restant à définir." Dewitte Fréquent dans le département du Nord et en Belgique, ce nom flamand est un surnom désignant celui qui est blanc, qui a les cheveux blancs (néerlandais wit, witte = blanc). Variante : Dewit. Dexidour Nom rencontré dans le Lot et en Aquitaine. Désigne vraisemblablement celui qui est originaire d'une localité appelée Exidour. Je n'en connais aucune, mais il pourrait très bien s'agir d'Excideuil, en Dordogne. Dey C'est dans la Seine-et-Marne que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans d'autres régions (62, 67 notamment). C'est une variante de Dieu (voir ce nom). Deydier Variante de Didier (voir ce nom) rencontrée notamment dans l'Ardèche et la Drôme. Deygas Le nom est porté dans l'Ardèche et les départements voisins. Formes proches ou variantes : Deygaches, Deygat. Il désigne celui qui est originaire de l'Eygas ou des Eygas, un toponyme très répandu dans l'Ardèche (au moins sept hameaux différents), rencontré aussi sous la forme Les Eygats (43). Signification : sans doute des lieux souvent inondés (occitan aigat = inondation). Dezadaleere Variante du flamand Desadeleer, qui correspond au métier de sellier (sadelaer). Autres formes: De Sadeleer, De Sadelier, De Saedeleer. Deze, Dézé Nom surtout porté dans le Maine-et-Loire. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ezé. Je n'en trouve qu'une, mais en Saône-et-Loire (Reuil-d'Ezé, commune de Sully). Cependant, d'autres graphies sont possibles. Affaire à suivre ! Dézélus Nom porté dans le Centre. Désigne celui qui est originaire des Elus, localité rencontrée dans le Loiret (commune de Cléry-Saint-André). Sens du toponyme : les alleux (terres libres de redevances seigneuriales). Variantes : Dézellus et sans doute Dézélu, Dézélut. Dézèque, Dezèque Nom porté dans le Pas-de-Calais, rencontré aussi sous la forme Dezègue. Désigne celui qui est originaire d'Hézecques, commune du même département. Le toponyme, mentionné sous la forme Heseca en 1112, est un nom de domaine (suffixe -acum) formé sur Haso, anthroponyme germanique. Formes anciennes : Desecque, Dezecque, Deseque, parfois même Deque. Dézérot Nom rencontré dans la Haute-Vienne (Saint-Léonard-de-Noblat). Il faut sans doute le comprendre comme une agglutination de des Eraud, originaire du domaine appartenant à la famille Eraud (voir ce nom). Dezerville Désigne celui qui est originaire d'Ezerville, nom de hameaux à Roinvilliers (91) et à Engenville (45). Dezetter Nom porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Dezette, Dezettre, Dezitter, Dezittere (80, 62, 59). C'est une déformation de Desutter, Dezutter, qui désigne en néerlandais (flamand) le cordonnier. Dezoomer Nom porté notamment dans le département du Nord, qui semble correspondre au néerlandais zoom (= bord, frontière). Donc peut-être celui qui habite à la frontière (De Zoomer). Il existe un lieu-dit Zoomer Hout (hout = le bois) à Lederzeele (59). Dezoteux Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. Il désigne celui qui est originaire de Zoteux, commune du Pas-de-Calais. Le toponyme avait au départ la forme 'les Auteux', autrement dit les autels, nom de lieu fréquent désignant soit des chapelles, soit des survivances de cultes païens (dolmens par exemple). Dhaenens Voir Daenen. Dhaeyer, D'Haeyer Nom porté en Belgique. Sans doute un dérivé de hagg (= bois), désignant un bûcheron ou toute autre personne travaillant dans la forêt. Variantes : D'Hayer, D'Hayere. D'Hardiviller, Dhardiviller, Hardiviller Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Hardiviller (éventuellement, nom noble correspondant au seigneur de cette localité). Deux communes, toutes deux dans l'Oise, portent ce nom : Hardivillers et Hardivillers-en-Vexin. C'est d'ailleurs dans l'Oise que le patronyme se rencontre le plus souvent (variantes : Hardivillers, Hardivillez, Hardivillier, Hardivilliers, toutes ces formes pouvant être précédées d'un d). Dhélin Nom surtout porté dans le département du Nord (variante : Dhellin). Désigne celui qui est originaire de Hélin, nom de deux hameaux à Ennevelin (59) et à Origny-en-Thiérache (02). Hélin est au départ un anthroponyme d'origine germanique, formé sur la racine heil (= sain, bien portant). Dhennin Devrait désigner celui qui est originaire de Hénin, nom de deux communes du Pas-de-Calais (Hénin-Liétard et Hénin-sur-Cojeul). Variantes : Dhénain, Dhénein, Dhénin, Dhennain, Dehennin. Dherbecourt, Dherbécourt Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire du village d'Herbécourt, dans la Somme, à huit kilomètres de Péronne. Dhier Porté dans la Somme et le Pas-de-Calais, le nom se rencontre aussi sous les formes Dhiers, Dhierre, Dyer. Il désigne en principe celui qui est originaire d'une localité appelée Hier(s), mais je ne vois rien qui corresponde, sinon la commune de Hiers, en Charente-Maritime. Dhilly Porté dans le département du Nord, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Hilly. Il pourrait s'agir d'Illy, dans les Ardennes. A noter aussi le lieu-dit le Bois d'Hilly à Flaucourt (80). Variante : Dhillit (59), Dilly (62, 08). Dhinaut Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Dhinaux). Désigne celui qui est originaire du Hainaut (écrit fréquemment Hinaut). Dhoeraen, D'Hoeraen Nom flamand qui semble correspondre au plus vieux métier du monde (moyen néerlandais hoere = prostituée). Variante : Doeraene. Dhordain Désigne celui qui est originaire de la commune d'Hordain, dans le Nord. Etymologie : germanique hurdinja, dérivé de hurd (= palissade). Dhôtel, D'Hôtel Egalement Dhotel, D'Hotel. Nom porté dans l'Aisne, la Marne et les Ardennes. Désigne sans doute celui qui est originaire d'Ostel, petit village de l'Aisne. Dhuhamel Graphie fautive de Duhamel (voir ce nom), rencontrée en Seine-Maritime. Di Caro CARO signifie CHER (au sens affectif bien sûr). On le trouve comme nom de famille aussi bien en Italie qu'au Portugal ou en Espagne. Le DI de DI CARO est une marque de filiation. Di Falco Nom italien. Désigne le fils de Falco, celui qui appartient à la famille de Falco (voir ce nom) Di Felice Patronyme italien désignant celui qui appartient à la famille de Felice, nom de personne d'origine latine (Felix, de felix, felicis = heureux). Le nom a été popularisé par plusieurs papes et martyrs. Variante plurielle : Felici. Di Giorgio Patronyme italien. Désigne celui qui appartient à la famille de Giorgio (= Georges). Di Lenardo Nom italien essentiellement porté dans le Frioul. Désigne celui qui appartient à la famille de Lenardo, variante de Leonardo (on trouve également dans le Frioul la forme Lenardi), nom de personne d'origine germanique (voir Léonard pour le sens). Di Pietro Patronyme italien (surtout porté dans le sud). Désigne le fils de Pierre, celui qui appartient à la famille de Pierre. Diadori Nom italien assez rare, rencontré aussi sous la forme Diadoro. C'est un nom de baptême qui semble correspondre à Théodore. Dian Nom porté dans des régions assez diverses et donc difficile à analyser sans risque d'erreur. Il peut renvoyer à un toponyme (par exemple la commune de Diant en Seine-et-Marne), mais il s'agit aussi très souvent d'un nom d'origine italienne correspondant au vénitien degan, variante de l'italien decano (= doyen), titre porté par celui qui dirigeait une petite cité (équivalent de notre bailli). Autres formes italiennes : Diano, Diani, Degani. Dérivé : Dianon, rencontré dans l'Isère et en Savoie, mais qui peut aussi être un dérivé de Diana (= la déesse Diane). Diavet Surtout porté dans le Calvados, le nom ne me dit hélas pas grand-chose. On peut éventuellement envisager un 'petit diable' (dérivé de l'ancien français diavle). A noter l'existence d'un hameau la Diavette, mais en Corrèze. Diaz Espagne Nom castillan. Diminutif du nom de baptême Diego, que l'on considère souvent comme un hypocoristique de Santiago (= Sanctus Jacobus, Saint Jacques). D'autres hypothèses ont cependant été formulées, car le nom se rencontrait au moyen âge sous les formes Didacus, Didagus, qui semblent renvoyer à un nom de personne latin d'origine grecque (didakhê = enseignement). On trouve au Portugal la forme Dias, diminutif de Diogo. Dib Arabe "Nom de personne arabe qui signifie ""le loup"" (arabe standard dhi'b, forme contractée dîb)." Dibon Nom porté dans l'Ouest (44, 50) ainsi que dans les Pyrénées-Atlantiques. Dans ce dernier département, il s'agit de celui qui est originaire d'Ibon, hameau à Bardos. Ailleurs, l'interprétation est plus difficile : M.T. Morlet propose le fils d'Ibon, mais à quoi correspondrait ce nom Ibon ? Dicaire Le nom est porté au Québec, avec les variantes Diquaire, Dicker, Diker, Diquer. Difficile de savoir quelle est la forme d'origine. Diquer pourrait être une ancienne variante bretonne de Gicquel (voir ce nom), que l'on retrouve dans le diminutif Diquéro (Morbihan). Quant à Dicker, le nom se rencontre en Alsace et en Allemagne, où il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Dick(e). Dick Nom assez courant en Alsace-Lorraine. Dans la plupart des cas, il s'agit d'un sobriquet appliqué à une personne volumineuse (allemand dick = épais, gros). Parfois, cependant, on peut avoir affaire à un toponyme désignant un lieu où la végétation est épaisse, un fourré (Bahlow, Deutsches Namenlexikon). Dickson Très fréquent en Grande-Bretagne, désigne le fils de Dick, hypocoristique du prénom Richard. Variante : Dixon. On retrouve Dick dans les noms Dicken, Dickens, Dickin, Dickins, Dickenson, Dickinson. Dicque Nom porté dans le Pas-de-Calais, où l'on trouve aussi la forme Dicq. Semble désigner celui qui habite près de la digue (dique étant une forme picarde du mot). Autre possibilité : variante de Dick (voir ce nom). Didenot Porté notamment dans les Vosges, le nom est à rapprocher de Didelot, rencontré dans le même département. Il s'agit d'un diminutif du nom de personne germanique Diederich (= Thierry). Formes voisines : Didelet (60, 62), Didelin (55), Didellot (55), Didelon (54, 55), Diderot (52). Pour certaines de ces formes, le dictionnaire de M.T. Morlet préfère renvoyer au prénom Didier. Diderich Surtout porté en Moselle, c'est une variante du nom de personne d'origine germanique Diedrich, dont l'équivalent français est Thierry. Didier Nom de baptême issu du latin Desiderius ( < desiderium = désir), avec sans doute un sens mystique pour les premiers chrétiens. Il est très fréquent en Lorraine (88, 54), où on le rencontre en composition dans les patronymes Didiergeorge, Didiergeorges, Didierjean, Didierlaurent. Variante ou matronyme : Didierre (08). Avec génitif de filiation : Didiers (62, 59). Didiot Diminutif de Didier (voir ce nom) porté notamment en Lorraine (55). Didisse Nom porté dans le Pas-de-Calais (Saint-Inglevert). Il est de sens obscur, tout comme sa variante Didesse (Belgique). On retrouve apparemment le patronyme en Lorraine sous la forme Didesch. Il doit s'agir d'un diminutif, formé soit sur Didier, soit sur Dietrich. Diebold, Diebolt Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est la forme germanique correspondant au prénom Thibault (voir ce nom). Dieffenbach Nom rencontré en Alsace. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Deux communes du Bas-Rhin s'appellent Dieffenbach. On rencontre aussi deux localités du nom de Diefenbach en Allemagne. Sens du toponyme : le cours d'eau (Bach) profond (tief, tiefen). Variantes : Dieffenbacher, Diefenbach, Diefenbacher. Diel Porté notamment dans les Ardennes (variante : Diels), le nom se rencontre aussi en Alsace, où la forme Diehl est plus fréquente. C'est une contraction de Dietel, Dietl, lui même hypocoristique de Dietrich (= Thierry). Le nom existe aussi dans le Sud-Ouest (variante : Dielh), mais je n'en connais pas la signification. Dienn Nom porté dans l'Aisne et la Somme. On le considère le plus souvent comme une forme picarde du mot doyen (voir ce nom). Il faut cependant envisager aussi un hypocoristique du prénom Denis (Dienis en Normandie et en Picardie). Variantes Dien, Dienne. Diet Nom surtout porté en Lozère, rencontré aussi en Charente-Maritime et en Loire-Atantique. C'est une forme contractée du prénom Déodat (latin Deodatus = donné à Dieu). Rencontré aussi parfois dans l'Est, c'est un hypocoristique de Dieter (voir ce nom). Dieter Nom de personne d'origine germanique, Diethari (theod = peuple + hari = armée). Beaucoup plus fréquent comme prénom que comme nom de famille, on le rencontre en Alsace-Lorraine. Variante : Diether. Dietrich Patronyme porté en Alsace-Lorraine. C'est un nom de personne d'origine germanique qui correspond au français Thierry (voir ce nom). Variantes : Diedrich, Diedrichs, Dietrichs, Dietrick, Dieterich. Dieu Difficile de savoir pourquoi des gens se sont appelés Dieu ! Et pourtant le nom est très répandu en Picardie ainsi qu'en Belgique (variantes Dieux, Ledieu). L'hypothèse la plus fréquente est qu'il se serait agi de celui qui jouait le rôle de Dieu (ou plutôt du Christ) dans les mystères médiévaux. On peut aussi imaginer un sobriquet désignant un homme orgueilleux, celui qui sait tout. En fait, il est bien difficile de se mettre dans la peau de nos ancêtres du moyen âge et d'imaginer leurs motivations. Dieudonné Patronyme fréquent en Lorraine (54, 88). C'est en quelque sorte la traduction française du prénom méridional Déodat (= donné à Dieu). Dieudonné a lui aussi été très utilisé comme prénom. Formes voisines : Dieudonat, Dieudonnat. Dieuleveult (de) Le nom est porté en Bretagne (29), et fait partie des surnoms ou prénoms médiévaux censés apporter la protection divine sur une personne ou un lieu. Variantes : Dieuleveut (50, 58, 78), Dieuleveux (77, 78). Dieuloufet Nom porté dans les Bouches-du-Rhône (Cabriès). On peut le comprendre comme suit : Dieu l'a fait, Dieu le fait, surnom ou nom de baptême que l'on a du mal à interpréter (celui qui fait l'objet d'une naissance inespérée, enfant trouvé ?). Variantes : Dieulafait (Normandie), Dieulefet (84), Dieulefit (47, 85), Diouloufet, Dioulouffet (13). Dieumegard Porté en Vendée et dans les départements voisins (17, 79), fait partie des noms de type augural (destinés à porter chance à ceux à qui on les donne : Dieu me garde = Dieu me protège). Variante : Dieumegarde (56). Avec changement du pronom complément : Dieutegard (60), devenu parfois Dieudegard (76), ou encore Dieulangard (22), autrement dit 'Dieu l'en garde'. Dieuzaide Nom porté dans le Sud-Ouest, notamment dans le Gers. Variantes : Dieuaide, Dieuzayde, Dieuzeide, Dieuzeyde, Dieuzède. Fait partie des noms de baptême de type augural donnés au moyen âge (= que Dieu aide !). Diéval Désigne celui qui est originaire de Diéval, nom d'une commune du Pas-de-Calais. Le toponyme est mentionné en 1142 sous la forme Divat, et semble un dérivé du celtique dewo (= dieu, divin), lié à la présence d'une source. Dif Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Sens obscur. La seule chose que je sache, c'est qu'il existe un Puy Dif à Meilhards, dans la Corrèze. Dif Un nom arabe assez répandu en Afrique du Nord, qui semble être une contraction de Daïf (Dayf = hôte, convive). Difernand Nom porté à la Réunion. Variante : Differnand. Devrait en principe être une francisation de l'italien Di Fernando, mais il est difficile de se prononcer sans données généalogiques. Il pourrait éventuellement s'agir d'une déformation d'un nom français (par exemple Differdange, rencontré dans l'Aisne et les Ardennes, qui évoque une localité du Luxembourg). Digard Surtout rencontré dans l'Allier, le nom signifiait en ancien français éperon (écrit digart, étymologie incertaine). Plus généralement, il semble désigner celui qui pique, peut-être un personnage moqueur. Digier Porté dans le Doubs, désigne le fils d'Igier (voir ce nom). Dignon Nom porté dans la Meurthe-et-Moselle au moins depuis le XVIIe siècle. Deux possibilités : soit le fils d'Ignon, nom de personne germanique (racine ig = hérisson) qui semble avoir été porté par un saint local (cf le Bois Saint-Ignon à Saizerais, 54), soit le nom germanique Denno que l'on retrouve dans la commune vosgienne de Dignonville. Diguet Fréquent dans les Deux-Sèvres et la Vendée, peut désigner celui qui est originaire du Diguet, hameau à Saint-André (16), toponyme ayant le sens de petite digue, petit ruisseau entourant une propriété. M.T. Morlet pense à un surnom désignant un personnage taquin (racine dig = piquer). Diho Le nom se rencontre essentiellement en Moselle. Aucune idée pour l'instant sur sa signification. Dijaous, Dijoux Nom de baptême qui désigne un enfant né le jeudi (souvent un enfant trouvé). En catalan, jeudi = dijous. Dillard Le nom est surtout porté en Normandie (76). Variante : Dillart. On le rencontre aussi en Alsace. Variante : Dillar. Sens incertain, mais on peut envisager des dérivés formés sur le nom de personne d'origine germanique Dillo (Dietilo, racine diet < theod = peuple). Dillenschneider Nom porté en Moselle et plus généralement en Alsace-Lorraine. Désigne un scieur de long ou un menuisier (allemand Diele = planche + Schneider = tailleur, coupeur). Variante : Dielenschneider. Diller Angleterre Nom anglais de sens assez incertain, mais qui pourrait désigner un producteur d'aneth (anglais dill). Dilscher Nom assez rare qui paraît correspondre à l'allemand Dilcher, variante de Dilger, considéré par Bahlow comme un dérivé du prénom Odile (Dylige en 1355). La forme Dilsch se retrouve dans le nom d'une commune allemande, Dilschhausen (Hesse). Dimanche Nom surtout porté dans l'Aube et la Haute-Saône. De tous les jours de la semaine, c'est celui qui a été le plus productif en anthroponymes. Il peut s'agir d'un enfant trouvé un dimanche, mais il est probable que, dans la plupart des cas, ce soit une variante du nom de baptême Dominique. Dimon Ce nom de famille est présent dans l'Aude (région d'Axat) au moins depuis le début du XVIIe siècle. On le rencontre plus tard dans les Pyrénées-Orientales (Caudiès-de-Fenouillèdes notamment). Semble renvoyer à un toponyme qui pourrait être Dimont (mont de Dieu ?), mais les localités portant ce nom se rencontrent plutôt dans le Nord. Dans l'Aude, on notera cependant le Démon (commune de Carcassonne), curieux lieu-dit dont il serait bon de connaître l'étymologie. Dinant On trouve souvent ce nom dans les Ardennes. Désigne sans doute celui qui est originaire de Dinant, en Wallonie (province de Namur). Sens du toponyme : mentionné depuis le VIIIe siècle sous les formes latines Dionantis et Dionante, le nom paraît composé des racines celtiques (gauloises) divos (= dieu) et nant (= vallée). Autre possibilité : le vieux mot celtique devona (= rivière). Dinard, Disnard Ces deux noms semblent équivalents et plutôt originaires du Centre-Ouest : l'Ille-et-Vilaine pour les Dinard, et sans doute le Loiret pour les Disnard (que l'on retrouve à Saint-Pierre-et-Miquelon). Il devrait s'agir d'un sobriquet appliqué à un gros mangeur. Dinis, Diniz Forme portugaise du nom de baptême Denis. Dinkel, Dinckel Allemand Nom allemand qui désigne l'épeautre (variété de blé). Il peut s'agir d'un toponyme, mais je pense plutôt au surnom donné à un cultivateur, surnom que l'on trouve aussi sous les formes Dinkelmann et Dinkelbauer. Dinsenmeyer Patronyme rencontré en Alsace. On y retrouve le nom Meyer (allemand Meier, Maier), qui peut avoir plusieurs sens : régisseur (ou majordome), maire, fermier. Quant à Dinsen, il s'agit en principe de l'équivalent du prénom français Denis. Comment faut-il interpréter le patronyme ? Difficile à dire : peut-être le maire Denis ? Ou encore, mais je ne sais pas si c'est possible, Denis l'aîné (sens du latin major, qui est à l'origine de Meier). Dintinger Porté dans le Bas-Rhin, le nom paraît désigner celui qui est originaire de la commune de Denting, en Moselle. Dintzner Nom rencontré en Moselle. Variante : Dinzner. Difficile de se faire une certitude. Le nom pourrait désigner celui qui est originaire de Tinzen, commune de Suisse. Autre possibilité : un rapport avec le verbe danser (allemand tanzen). On rencontre aussi en Moselle le nom Dinz. Diogon Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Apparemment un ancien nom de personne, mais je ne trouve aucune racine qui corresponde (à moins d'en faire une variante de Diogène, ce qui est tout de même bien audacieux). On peut aussi y voir une variante de Digoin (celui qui est originaire de Digoin, 71), mais ce n'est guère satisfaisant. Dion Deux solutions sont généralement proposées. Les voici, toutes deux sont acceptables. 1. Un ancien nom de baptême, Didon, venant du germanique Thiodo, Diodo (= peuple). 2. Un toponyme très fréquent en France, évolution de Divonus, qui vient lui-même du celtique *devos (= dieu). Le nom est surtout porté dans le Loiret, l'Indre et le Cher. Un exemple relevé dans la Mayenne montre en outre qu'il y a eu parfois confusion entre Dion et Guion (voir ce nom). Dionne Porté notamment dans la Nièvre, c'est peut-être un matronyme formé sur le nom de personne Dion (voir ce nom). Mais on pensera plutôt à un toponyme, nom de divers hameaux et cours d'eau en Bourgogne et dans les régions voisines (Châtellenot, 21, Tonnerre, 89, Viplaix, 03). Voir également Dion pour le sens. Diop Surtout wolof, parfois aussi toucouleur, ce nom africain est fréquent au Sénégal. Difficile, comme pour tous les noms africains, d'en connaître la signification exacte. L'animal totem en est le paon, ce qui peut constituer un indice. Diot Sans doute un hypocoristique de Didier, sur lequel on a formé le diminutif Didiot, puis Diot par aphérèse. Le nom est fréquent dans l'Allier et la Saône-et-Loire. Diquéro Nom porté dans le Morbihan. Sans doute à raprocher de Diquellou et Diquélou (29), qui sont eux-même des diminutifs de Gicquel (voir ce nom) : le passage de G à D est attesté par des actes du XVIIIe siècle à Quimper, où le nom Jequelou, mentionné en 1748, devient Diquelou en 1770 (source : A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons). Dirgala Nom rare porté aujourd'hui en Alsace. Je n'en connais ni l'origine, ni la signification. Diry Nom porté en Saône-et-Loire (également 03, 58). Semble corresponde à un nom de localité. Il y a bien des hameaux appelées (le) Diry, mais pas dans le même secteur géographique : à Cottun (14) et à Locmaria-Plouzané (29). Dischamps Ou Dischampts. Variante landaise de Deschamps (= des champs). De la même façon Descazaux devient Discazaux, Discazeaux (40). Disdero "Variante de l'italien Desiderio, Desireri (= Didier, latin Desiderius), assez rare et très localisée dans l'ouest du Piémont. Forme plurielle : Disderi. Une origine ""française"" n'est pas à exclure, on rencontre la forme Disdier dans les Hautes-Alpes." Disney Célèbre aux Etats-Unis, ce nom de famille se rencontre aussi dans le Pas-de-Calais, où il est très rare. Importé en Angleterre par les Normands, il désigne celui qui est originaire d'Isigny, dans le Calvados. Première mention : William de Ysini, vers 1150. Disquay Nom rare porté dans les Côtes-d'Armor. Correspond peut-être au breton diskae (= long et mince, selon A. Deshayes). Autre possibilité : celui qui est originaire du Disquay (quay = haie), hameau à Bourbriac (22). Variantes : Le Disquay, Le Disqué. Dissous Nom porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. Pourrait désigner celui qui est originaire d'Issou, dans les Yvelines, mais c'est loin d'être une certitude. A envisager aussi un éventuel surnom 'dix sous', à rapprocher du nom de famille Quatresous. Distel Porté dans le Bas-Rhin et les Vosges, le nom signifie en allemand 'chardon'. Il s'agit en principe d'un toponyme devenu nom de famille (on évoque parfois un surnom donné à une personne revêche, ou encore une forme courte de Distelfink = chardonneret). A noter qu'il est souvent porté par des juifs askhénazes. Ditonne Le nom est hélas bien trop rare pour se faire une idée sur son origine géographique et sa signification : peut-être un rapport avec l'Itonne, nom d'une rivière de l'Orne (commune des Genettes). Dittli, Dittly Patronyme alsacien, diminutif de Dietel, qui correspond au prénom allemand Dietrich (= Thierry), éventuellement à Dieter. Dittmar Allemand Nom allemand rencontré en Moselle. C'est un nom de personne d'origine germanique, encore utilisé aujourd'hui comme prénom sous la forme Dietmar (Theodmar : theod = peuple + mar = célèbre). Diverchy Originaire du hameau d'Iverchies, dans le Nord (commune de Wandignies-Hamage, près de Marchiennes). Variante : Divrechy. Divet Nom rencontré notamment dans l'Ille-et-Vilaine (Guipry). Désigne le fils d'Ivet (diminutif de Yves). Divoux Surtout porté dans les Vosges, désigne celui qui est originaire d'Ivoux, hameau à La Chapelle-devant-Bruyères, dans le même département. Divry Originaire d'Ivry. Chacun connaît Ivry-sur-Seine, mais il y a aussi Ivry-la-Bataille (27), Ivry-le-Temple (60) et Ivry-en-Montagne (21), sans compter peut-être d'anciens villages. Le toponyme désigne un nom de domaine gallo-romain, formé sur le nom d'homme gaulois Eburos, suivi du suffixe -acum. Dix Nom porté dans la Somme et le Haut-Rhin, ainsi qu'en Allemagne. C'est un hypocoristique du nom de baptême allemand Bendix, Benedix, Benedikt, autrement dit Benoit (latin Benedictus). Dixneuf, Dix-Neuf Etrange nom surtout porté en Vendée. On a longtemps cru qu'il s'agissait d'un surnom donné à un enfant trouvé le dix-neuvième jour du mois, mais M.T. Morlet propose une solution plus originale : la francisation peu heureuse d'un ancien prénom breton, Guiszeneuf, Guiheneuf, variante de Guezennec (guehenneuc < uueithein = combat). Cette solution est confirmée par un acte dressé dans la commune de Boussay (44), où l'enfant est né Guiheneuf (1781) et décédé Dixneuf (1783), le nom des parents variant en même temps. Dizier Le patronyme est surtout porté dans le Cher. C'est une autre forme du prénom Didier (latin Desiderius). Variante : Disier (70). Djalloul Variante de Jelloul (voir ce nom). Djamane Arabe Nom de personne arabe qui semble correspondre au mot jumân (= perle), utilisé pour nommer aussi bien des garçons que des filles. Djaoud Arabe "Nom de personne arabe (jawd) qui signifie ""générosité"". Dérivé : Djaoudi. Les noms Djaout et Djaouti semblent devoir lui être rattachés." Djaoui Arabe "Nom de personne arabe (jâwiyy) qui signifie ""l'encens"". A noter que le mot jâwiyy vient lui-même de lubân jâwiyy (= résine de Java) qui est à l'origine du français benjoin (cité par Laurent Herz)." Djelabi Egalement rencontré sous la forme Djellabi, c'est un dérivé de Djellab (arabe jallâb), qui peut avoir plusieurs acceptions : d'abord un adjectif avec le sens de 'séduisant, attirant'. Ensuite 'importateur, négociant', avec en Algérie un sens plus précis, celui de marchand de moutons. Toujours en Algérie, le terme s'applique aussi à un cheval qui se cabre souvent. Djelloul, Djellouli Forme surtout algérienne de Jelloul (voir ce nom). Djian Le nom vient d'Afrique du Nord, où il était essentiellement porté par des juifs. Deux possibilités : soit celui qui est originaire de la ville andalouse de Jaén, soit une déformation de Dayan (dayyan = juge, en hébreu). La première solution semble la meilleure, d'autant que les musulmans originaires de Jaén (qu'ils possédaient jusqu'à la fin du XVe siècle) s'appelaient al Djiani. Le nom de famille Djian est attesté au Maroc dès la première moitié du XVIe siècle. Djouri Pourrait être être l'équivalent algérien de Youri, variante du prénom Georges rencontrée en Turquie, en Arménie et dans les pays slaves. Mais c'est loin d'être une certitude. Do, Dô Nom fréquent dans le Tarn, rencontré plus généralement dans le Sud-Ouest. Pourrait désigner celui qui est originaire d'Oo (31), près de Bagnères-de-Luchon (racine pyrénéenne ou basque ibos, ibon = lac de montagne). On doit cependant penser aussi à une variante de Dot, nom de personne d'origine germanique (Dodo, de sens incertain), patronyme rencontré dans le même secteur géographique. Doassans Le nom est porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Variante rare : Doassens. Michel Grosclaude (Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons) le considère comme un nom de personne composé des anciens prénoms Doat (variante de Donat) et Sanz (voir Sens). Doat, Douat Patronyme du Sud-Ouest (40, 32 notamment). Désigne celui qui habite un lieu-dit portant ce nom, qui signifie aqueduc (ou éventuellement égout, canal). Autre possibilité : variante de Donat, ancien nom de baptême (voir ce nom). Dobez Nom rare porté dans le Jura et le Doubs. Pourrait désigner le fils d'Obez, variante d'Obert, nom de personne germanique. Il existe un lieu-dit Combe Obez à Chézery-Forens (01). Dobigny Porté dans l'Oise et l'Ile-de-France, c'est une variante de Daubigny (60, 71), désignant celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Aubigny (18 communes différentes en France). Sens du toponyme : le domaine (suffixe acum > y) d'Albinus ou Albinius, nom d'homme latin. Doblas Ce nom espagnol semble correspondre au mot 'dobla' (en français double ou doublon), monnaie castillane d'or. Reste à expliquer le sens du surnom (peut-être un monnayeur). Dobson Angleterre Nom anglais. Désigne le fils de Dobb, hypocoristique du nom de baptême Robert. Docherty Variante de Dougharty, qui correspond à l'irlandais O' Dochartaigh, autrement dit le descendant de Dochartach, nom de personne gaélique signifiant malheureux, mauvais, sévère. Docq Porté dans les Ardennes et en Belgique, c'est un nom de sens incertain. Rencontré en Belgique et en Alsace sous les formes Dock, Docke, Dockx, ce pourrait être une variante de l'allemand Deck, surnom donné à un couvreur. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose d'autres solutions : soit le wallon 'dok' (= adroit, subtil), soit celui qui est originaire de Docq, à Tongrinne (Hainaut). Dodat Nom surtout porté dans l'Allier. Il s'agit d'un nom de baptême, pour lequel on a deux possibilités : soit un diminutif de Dode, nom de personne d'origine germanique (racine dod, de sens obscur, sans doute onomatopéique), soit une forme affaiblie de l'occitan Deodat (= donné à Dieu, nom de baptême fréquent autrefois). Dode Porté dans l'Isère et en Picardie (02, 80), c'est un nom de personne d'origine germanique (Dodo) de formation onomatopéique (comporte l'idée de balancement selon M.T. Morlet). Le nom ancien Dodee (80) semble devoir lui être rattaché. Dodeman Le nom est surtout porté dans la Manche. Variantes : Dodemain (85, 56), Dodemand (14, 53), Dodemant (72, 18, 41), Dodement (51, 41, 18), Doudement (76, 27) et sans doute Dodemont (59). C'est un nom de personne germanique, sans doute norrois où l'on retrouve la finale -man (= homme), le premier élément étant selon Dauzat le mot daudh (= la mort), mais on peut aussi penser à la racine dod-, d'origine onomatopéique. Dodier Nom de personne d'origine germanique, Dodhari (dod : sens obscur + hari = armée). Dodin On rencontre ce patronyme dans des régions très diverses, depuis la Charente-Maritime jusqu'aux Vosges, en passant par le Nord. C'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine dod, de sens obscur, sans doute une formation onomatopéique. On trouve également le patronyme Dode (Isère et Picardie), et la forme purement germanique Dodo en Lorraine (55, 54). Dogon C'est en Normandie, notamment dans la Manche, que l'on rencontre ce nom. Aucune idée précise quant à sa signification : peut-être celui qui est originaire d'une localité appelée Ogon, à condition qu'un tel lieu-dit existe, ce qui ne semble pas le cas en Normandie. Doin Nom de personne d'origine germanique (voir Dodin pour le sens) porté notamment en Saône-et-Loire et dans l'Yonne. Diminutifs : Doinard (76, 14), Doineau (53, 49, 44), Doineaux (75), Doineil (50), Doinel (80, 76, 27), Doinet (52), Doiniaux (27), Doinneau (53), Doinot (77), Doisneau(49, 53, 28), Doisnel (50). Doiron Désigne une personne originaire d'Oiron. C'est notamment le nom d'une commune des Deux-Sèvres. Doizi Surtout porté dans le Maine-et-Loire et plus courant sous la forme Doizy, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Oizy : il peut s'agir d'un hameau, mais on pensera aussi à la commune d'Oizé (72), et aux diverses localitées appelées Oisy (02, 58, 59, 62), à l'origine du nom de famille Doisy (59, 80, 17). Sens du toponyme : le domaine d'Aucius, nom de personne latin. Dojat Nom assez rare porté dans l'Ain, département dans lequel il est plus fréquent sous la forme Daujat. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Aujat, mais je n'en connais aucune. Il devrait en fait s'agir du village d'Augea, dans le Jura. Le patronyme Daugeat existe d'ailleurs dans ce dernier département. Dolbeth Porté au Portugal, c'est apparemment un nom de personne d'origine germanique, Dolberht (dol = souffrance + berht = brillant). Variante : Dolbet, également présente en Normandie (50). Dolique Nom porté en Picardie et en Normandie (80, 76). Variante : Dolicque. Aucune idée pour l'instant. Dolléans Surtout porté dans l'Eure-et-Loir, le nom désigne celui qui est originaire d'Orléans. C'est une variante par assimilation de Dorléans (50, 72). Dollo Porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui est originaire de la commune de Dolo, dans le même département, ou d'un hameau portant un nom similaire. Sens du toponyme : pluriel de dol (= terre basse, polder). Variantes : Dolo (56), Dolou, Doloue (29, 50). Doloire Le nom est surtout porté dans le Loir-et-Cher. On le rencontre aussi en Guadeloupe et en Martinique (variante : Doloir). La doloire était au Moyen Âge une hache (latin tardif dolatoria), en particulier une hache de charpentier ou de tonnelier (ce dernier sens étant conservé aujourd'hui). Il devrait s'agir d'un surnom pour l'utilisateur de cet outil. Dolou Nom porté dans le Finistère et en Normandie. Semble, comme Dolo et Dollo, désigner celui qui est originaire de Dol. Autre possibilité : un surnom lié au breton dollou, qui désigne le tacaud (nom de poisson). Dolz Le nom se rencontre à la fois en Alsace et dans le Sud (66). En Alsace, il désigne par apocope celui qui est originaire d'une localité allemande, soit Dölitzsch, soit Dölzschen. En pays catalan, il s'agit d'un surnom désignant une personne douce (catalan dolç, du latin dulcem). Domage Le nom est porté en Ile-de-France, on le rencontrait autrefois dans la Meuse. Il semble s'agir d'une variante de Demange, Domange (= Dominique). Diminutif : Domageot (39). Domagné Le nom est porté dans l'Ouest (53, 61, 35). Variante : Domaigné (53, 49). Il paraît désigner celui qui est originaire de la commune de Domagné (35). Signification du toponyme : le domaine (suffixe -acum > -é) de Dominius, nom d'homme latin. Autre possibilité pour le nom de famille : celui qui exploite un domaine. Domanchin Porté notamment dans la Marne et la Seine-et-Marne, c'est un diminutif de Domanche, autre forme de Domange (55, 57), qui correspond au prénom Dominique. A noter aussi le diminutif Domangeau (85). Domec, Domech, Domecq Nom porté dans le Sud-Ouest. On lui donne généralement le sens de domaine noble, mais on peut dans certains cas en faire une variante de Domenc, Doumenc, Domerc (= Dominique), hypothèse qui reste cependant à vérifier. Domenech, Domingo, Dominguez Du latin Dominicus, dérivé de dominus. Nom de baptême très répandu en Catalogne (= dédié au Seigneur, équivalent de Dominique). Domingo et Dominguez (suffixe de filiation -EZ) sont les formes castillanes. Domeneghetti Porté en Italie du Nord, c'est un diminutif de Domenego, variante de l'italien Domenico (= Dominique). Forme voisine : Domenighetti. Avec d'autres suffixes : Domenghini, Domenigaccio, Domenighini, Domenigoni. Domenge Porté en Savoie et dans les Landes, correspond au prénom Dominique (latin Dominicus). Variante : Domenges (65). Dérivés : Domenget (73, 74, 38), Domengine (64). Domenger Porté dans les Landes, semble désigner celui qui exploite un domec (= domaine noble). Domergue Variante du Sud-Ouest du nom de baptême Dominique. Voir Domenech. Domice Surtout porté dans la Somme, c'est un ancien nom de baptême latin, Domitius (formé sur domus = maison). Il a été popularisé par un saint du VIIIe siècle, dont la statue figure sur la façade de la cathédrale d'Amiens. Variantes : Domise, Domisse. Dominiak D'origine polonaise, correspond au prénom Dominique. Formes voisines : Domin, Dominiczak, Dominik, Dominikowski. Dominici Forme corse du prénom Dominique. Variante : Dominicci. Dommeldinger Désigne sans doute celui qui est originaire de Dommeldange, localité luxembourgeoise. Domper Nom rare, rencontré surtout en Aquitaine (33, 47). Il semble vouloir dire Saint-Pierre (sans doute un nom de hameau ou de lieu-dit). En effet, Per est une variante de Pè, forme gasconne de Pierre, et Dom doit signifier ici saint, comme c'est souvent le cas (d'autant qu'en basque le mot saint se dit done). Dompeyre Variante de Dompierre (voir ce nom) portée notamment dans le Tarn-et-Garonne. Dompierre Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Dompierre (= Saint-Pierre), nom de plusieurs communes françaises. C'est surtout dans l'Oise et la Somme que l'on rencontre le patronyme. Dompnier Le nom est surtout porté en Savoie, mais on le trouve aussi dans l'Aube. Correspond à l'ancien français domnier, le p étant souvent utilisé dans la graphie pour séparer les lettres m et n (ainsi, le verbe damner s'écrivait fréquement dampner). Domnier est lui-même une contraction de dominier, celui qui possède un domaine (éventuellement aussi : terre seigneuriale). Domur Porté notamment dans la Loire et l'Allier, correspond à la forme plus courante Dumur, rencontrée dans le Limousin et le Pas-de-Calais. Désigne celui qui habite un lieu-dit le Mur (ou qui en est originaire). Sens du toponyme : lieu fortifié, muraille. Donaldson Désigne le fils de Donald (voir Macdonald). Donat Fréquent dans le Vaucluse et dans le Var, rencontré aussi en Savoie et en Languedoc, c'est un ancien nom de baptême d'origine latine : Donatus = donné (à Dieu). Il a été popularisé par plusieurs saints, dont un évêque de Besançon au VIIe siècle. Il est également très répandu en Italie sous les formes Donato et Donati (diminutifs : Donatello, Donatelli, Donatini, Donatucci). Donazzan Nom italien assez rare, porté en Vénétie. Il pourrait s'agir d'un dérivé de Doni, patronyme porté notamment en Lombardie et en Vénétie, ancien nom de personne (Dono) évoquant un don de Dieu. Autre possibilité : dérivé de Donato (= donné à Dieu). Dondo Nom assez rare porté dans le Morbihan. Difficile d'en connaître le sens. Peut-être, comme pour Dondon (58), un surnom donné à celui qui se dandine (la racine onomatopéique dond- exprime le balancement). Donès Nom porté dans l'Ariège et le Gers, ainsi que dans le Loiret. Désigne sans doute celui qui est originaire d'Onès, nom d'un hameau à Aurice, dans les Landes. Dongrois Nom rare porté dans la Loire-Atlantique. Sens incertain. A noter le hameau des Ongrois à Écouflant (49), qui pourrait être une piste. Un autre hameau s'appelle le Hongrois à Jarzé (49). On rencontre le nom de famille Hongrois dans l'Yonne (également 71, 77). Je ne suis pas sûr qu'il désigne un Hongrois. Il faut plutôt y voir une déformation de l'ancien français engrois (= rude, sauvage, ardent, cruel). Autre possibilité : une terre à l'engrais, mais cette expression n'apparaît dans la langue qu'au début du XVIe siècle. Donias Nom porté dans le Morbihan. Pourrait être une variante de Donars, Donart, anciens noms de personnes formés sur les racines due (= dieu) et nerth (= force). Donier Ce patronyme est considéré par M.T. Morlet comme un ancien nom de personne, formé sur la racine latine donus (= don) et le germanique hari (= armée). On le rencontre surtout dans le Doubs et les Vosges. Variante : Donnier (13, 38, 84). Donnadieu, Donadieu Nom de baptême mystique qui signifie donné à Dieu. Il est très fréquent dans la France méridionale, du Sud-Ouest à la Provence. Variantes : Donadei, Donadey (06), Donnadei (04), Donnadey (83), Donnadou (33, 47), Donnadieux. Donnarieix Nom originaire du Limousin, désignant celui qui habite Donariex (graphie erronée pour Donnarieix), hameau de la commune d'Eymoutiers (87). Il y a de fortes chances pour que le toponyme soit l'équivalent des nombreux Saint-Yrieix présents dans la région : Yrieix (abbé du Limousin grand fondateur d'églises) vient en effet du latin Aredius, et Don- est souvent utilisé avec le sens de 'saint'. Donnars, Donnart, Donnard Patronyme rencontré en Bretagne, surtout dans le Finistère. Il s'agit d'un ancien nom de personne breton, sans doute un nom de guerrier, Duenerth (due = dieu + nerth = force). Donnet Nom porté dans diverses régions (surtout 76, 39, 42), rencontré sous les formes Donat, Donnat en pays occitan. C'est un ancien nom de baptême d'origine latine : Donatus = donné (à Dieu). Il a été popularisé par plusieurs saints, dont un évêque de Besançon au VIIe siècle. Autres formes : Donet (70, 08), Donné (72, 76), Donath (Alsace). Donou, Donnou Nom porté dans le Finistère. Fait partie de ces noms bretons dont l'étymologie est incertaine. On peut en faire un diminutif du vieux breton Dumnouallon (ancien nom de personne qui signifierait monde valeureux), ou envisager un dérivé de don, forme ancienne de den (= homme). cf Dictionnaire des noms de famille bretons (Albert Deshayes). Donval Le nom est surtout porté dans le Finistère. Variantes : Donvale, Dounval. C'est un vieux nom de personne breton, équivalent de l'irlandais Donald (gaélique Domnhall), composé des racines celtiques dumno (= le monde) et val (= force, autorité). Donzé Porté notamment dans le Doubs et en Suisse. C'est l'équivalent de Donzel (74, 30), qui signifie 'damoiseau' (jeune gentilhomme qui n'est pas encore chevalier). Diminutif : Donzelot (25). Variante italienne : Donzelli. Doppia "Nom de famille italien que l'on rencontre en Martinique. Difficile de se faire une idée sur son sens précis : en italien l'adjectif doppio signifie ""double"", mais quelle interprétation lui donner ici ? A noter qu'une commune de la Vénétie s'appelle Doppio." Dorandeu Certainement une forme altérée de Durandell, diminutif formé sur Durand. Dorchies Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire de la commune d'Orchies (59). Variantes : Dorchi, Dorchie, Dorchy. Le toponyme est considéré par M.T. Morlet comme un nom de domaine gallo-romain (Orciacas), mais il pourrait être lié à un cours d'eau (racine urca > Orque). Doré Voir Dauré pour le sens. Nom fréquent en Normandie et plus généralement dans l'Ouest. Doremus Nom porté dans le Nord et dans la Somme. Sans doute le surnom d'un chantre d'église (formé sur le latin Adoremus). A noter cependant l'existence de lieux-dits Orémus, Oremus, notamment dans l'Oise. Dorer Nom rencontré en Alsace-Lorraine. C'est une variante du bas-allemand Dohr(er), qui correspond à l'allemand Tor (= porte). Surnom désignant celui qui habite près de la porte d'une ville fortifiée, ou encore celui qui a la garde de cette porte. Dorge Peut évoquer un producteur ou un marchand d'orge, mais semble plutôt désigner celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit appelés Orge, Orges (nom d'une commune de la Haute-Marne) : le toponyme est en effet très fréquent, il a parfois un rapport avec l'orge, mais il s'agit le plus souvent d'un hydronyme (nom de cours d'eau). C'est dans la Somme et le Nord que le nom de famille est le plus répandu. Variante : Dorges. Dorgebray Egalement écrit Dorgebraye, désigne celui qui est originaire d'Orgebray, hameau à Martainville-Épreville (76). Dormois Variante de Dormoy (voir ce nom) surtout portée dans la Meuse et la Haute-Saône (également Paris). On trouve aussi la forme Dormoi dans les D.O.M. Dormoy Nom porté en Franche-Comté (70, 25). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ormoy (= bois d'ormes). De nombreuses communes s'appellent Ormoy, dont un village de Haute-Saône. Dörr, Dorr Nom surtout porté dans la Moselle (variante Dürr, Durr en Alsace). Sobriquet donné à un homme maigre, grêle (allemand dürr), parfois aussi toponyme désignant un lieu aride. Dors On trouve le nom à la fois dans le Midi et en Lorraine. Dans le Sud, il s'agit sans doute de celui qui habite un lieu-dit les Orts (= les jardins, voir aussi Ors). Dans l'Est, il faut penser au moyen-haut-allemand torse (= trognon de chou), surnom donné soit à celui qui cultive des choux, soit à celui qui est ratatiné comme un trognon de chou. Dorseuil Le nom est très rare. Il semble désigner celui qui serait originaire d'une localité nommée Orseuil (ou Urseuil), mais je n'en ai trouvé aucune qui corresponde à cette dénomination. Dorso Nom porté dans le Morbihan. C'est un diminutif de Dors, un nom rattaché généralement au moyen-haut-allemand torse = trognon de chou. Désignerait un homme décharné. Dortignac Désigne celui qui est originaire d'Ortignac, hameau de la commune de Luc, dans les Hautes-Pyrénées. Variante : Dortignacq. Dortu Rencontré également sous la forme Dorthu, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ortu ou Orthu, peut-être Ortho dans la province belge de Luxembourg. Dorval Nom porté dans le Finistère. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Orval, sans doute la commune d'Orval, dans la Manche, près de Coutances. Sens du toponyme : la vallée dorée (Aurea Vallis, 1100). Dorville, Dorvillé Désigne celui qui est originaire d'Orville ou d'Orvillé, nom de nombreuses localités (cinq communes en France, ainsi que plusieurs hameaux). C'est dans la Somme que le nom de famille est le plus répandu. Dos Anjos "Nom de famille portugais signifiant ""des anges"", qui fait allusion à Notre-Dame des Anges, l'un des noms de la Vierge, et qui donc était destiné à placer la personne sous la protection de celle-ci." Dos Santos, De los Santos Nom portugais signifiant mot à mot des saints. Patronyme à connotation religieuse, qui pourrait parfois désigner une personne née à la Toussaint. Dosmond Désigne le fils d'Osmond (voir Osmont). Le nom devrait être originaire de Normandie. Dosne Nom originaire de Champagne (10, 52). Désigne celui qui est originaire d'Osne-le-Val, commune de la Haute-Marne. L'Osne est également le nom d'un cours d'eau dans la même région. Dospital Voir Ospital. Dosque Nom porté dans la Gironde. Désigne celui qui est originaire de Dosque, hameau de la commune de Larrivière (40). Dossat Nom surtout porté dans les Hautes-Pyrénées. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Ossat, Aussat (peut-être la commune d'Aux-Aussat, dans le Gers), ou encore Dossat (deux hameaux dans les communes de Manas-Bastanous et Monlaur-Berne, toujours dans le Gers). Je ne connais pas le sens du toponyme. Dossier Nom porté en Normandie (76, 50). Sans doute un nom de métier, celui qui équarrit les arbres. La dosse est en effet la première planche d'un arbre que l'on débite, et qui contient l'aubier. Eventuellement aussi celui qui frappe (sens du verbe d'ancien français dosser). Le nom breton Le Dosseur est sans doute une variante de Dossier. Dostes Nom surtout porté dans le Gers. Désigne sans doute le fils de l'hôte (celui qui tient une auberge). Dotte Porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom se rencontre aussi dans la Meuse et le Jura. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Dotto (racine dod, de sens incertain, évoquant le balancement selon M.T. Morlet). Diminutifs : Dotin, Dottain, Dottin. Doualle Nom porté en Picardie, qui correspond à l'ancien français doille, doele, français moderne douelle ou douvelle, petite planche servant à la confection des tonneaux (diminutif de douve). Surnom donné à un tonnelier. Variantes : Douaille (02), Douale (62, 59, 60), Douele (02), Douelle (41, 82, 08). Douar Le nom est formé sur la racine arabe d.w.r (= tourner). La solution la plus simple est d'y voir un toponyme : soit avec le sens premier d'agglomération de tentes disposées en cercle, soit avec celui de division administrative rurale en Algérie sous la colonisation française. Douard Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, le nom se rencontre aussi en Saône-et-Loire. Il peut s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Dodhard (dod = racine obscure, sans doute onomatopéique + hard = dur). Mais il faut également penser à une variante d'Edouard (voir ce nom). Autre forme : Douart (59, 02). Douaud Patronyme porté en Bretagne (44, 56) et en Vendée. Variante : Douault (44, 37, 36, 79). C'est un nom de personne d'origine germanique, Dodwald (dod = racine obscure, sans doute onomatopéique + waldan = gouverner). Douay Originaire de Douai, ville du département du Nord. C'est un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne, sans doute Doüs. Le patronyme étant fréquent dans la Marne, il est possible qu'une ancienne localité porte le même nom dans cette région. Doucet Diminutif formé sur doux, évoquant une personne (sans doute un enfant) au caractère doux. Nom fréquent dans la Loire-Atlantique et le Loiret. Matronyme : Doucette. Douchet, Douchez Variante picarde de Doucet (voir ce nom). Doucin Diminutif de l'adjectif 'doux', le nom se rencontre en Seine-et-Marne et dans l'Ouest (50, 53). Diminutifs : Doucinaud, Doucineau, Doucinet, Doucinot (Poitou-Charentes). Formes picardes : Douchin, Douchain. Douçot Diminutif de l'adjectif 'doux' (voir Doucet) surtout porté en Franche-Comté (25, 90). Doucouré Comme pour la plupart des noms d'origine africaine, le sens est pratiquement impossible à établir. On rencontre surtout ce nom dans les tribus de langue soninké (aux alentours du Mali), où il est porté par des familles appartenant à la caste des nobles. Doudement Nom porté en Normandie (76, 27). Voir Dodeman pour le sens. Douesnard Surtout porté dans la Manche, rencontré aussi sous la forme Doisnard dans le Calvados, c'est un dérivé de Douin, nom de personne d'origine germanique (Dodo selon M.T. Morlet) ou diminutif de Baudouin. Avec un autre suffixe : Douesneau, Doisneau, Douesnel, Doisnel. Douétil Porté en Seine-Maritime, c'est un dérivé de Douet, toponyme qui désigne dans cette région une mare, un abreuvoir ou un lavoir. Le nom de famille Douet est également porté dans l'Ouest (44, 72, 35). Douglas Le plus souvent écossais, désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. Sens du toponyme, de formation gaélique : le cours d'eau (glas) noir (dubh). Douguedroit, Douguedroat Nom breton porté dans le Finistère (forme ancienne Dougedroat). Correspond à l'expression doug-e-droat (= porte son pied), sobriquet donné à un boiteux. Douillard Fréquent en Vendée et en Loire-Atlantique, semble désigner, comme Douillet, un personnage tendre, doux, éventuellement mou. Douillet Nom fréquent à la fois dans l'Isère et la Somme. Correspond la plupart du temps à l'adjectif douillet, qui désignait au moyen âge celui qui est mou (du latin ductilis = malléable). A noter cependant l'existence de la commune de Douillet dans la Sarthe (également Douilly dans la Somme, sans compter les nombreux villages appelés Ouilly), permettant d'envisager une origine toponymique. Douillot Nom porté en Champagne et en Lorraine. Désigne en principe, comme Douillet (voir ce nom), celui qui est doux, tendre, mou. Douin Nom de personne d'origine germanique (voir Dodin pour le sens) porté notamment en Vendée et dans l'Eure-et-Loir. Diminutifs : Douinaud, Douineau, Douinot (Ouest). Doukhan Porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord, le nom correspond à l'arabe dukhân (= tabac ou fumée). C'est aussi le nom de diverses localités, en Tunisie ou dans la région de Constantine. Variantes : Dokan, Dokhan, Doukan, Doukhane, Dukan, Dukhan. Doulet Nom porté dans l'Aveyron, également présent dans la Marne. Semble correspondre au verbe doler (occitan dolar) qui signifie égaliser le bois à l'aide d'une doloire. Ce serait donc le surnom d'un raboteur. Pour l'occitan, il faut cependant penser aussi à un autre verbe verbe doler (= souffrir). Doumandji Nom porté en Algérie, qui vient sans doute du turc dümenci : pilote, timonier (de dümen : gouvernail), par l'intermédiaire de l'arabe. Doumax Nom surtout porté dans le Lot-et-Garonne. Devrait être une autre forme de Doumas (84, 37, 41 notamment), lui-même variante de Dumas (voir Delmas). Doumenc Variante du prénom Dominique, portée notamment dans l'Ariège (variante : Doumenq). Formes voisines : Doumeng (31), Doumenge, Douminge (24), Doumenges (64). Diminutifs : Doumenget (24), Doumenjou (64). Doumeret Porté en Gironde et en Charente-Maritime, c'est un diminutif de Doumer, forme du prénom Dominique rencontrée dans le Sud-Ouest. Dourlent Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Dourlen, Dourlens, Dourlan, Dourlans, Dourland. Il désigne celui qui est originaire de Doullens, commune de la Somme, dont presque toutes les graphies anciennes comportent un r : Dorlens (1075), Dourlens (1100), Dorlans (1260). Signification probable du toponyme : le domaine de Thorellus, nom de personne germanique. Dourthe Surtout porté dans les Landes (variantes : Dorthe, Dorthes), désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit, Ourthe, Orthe, par exemple le hameau d'Ourthe à Arros-de-Nay (64). Sens du toponyme : jardin (latin hortus). Diminutif : Dourthous (40). Dousset Variante de Doucet (voir ce nom) rencontrée surtout en Loire-Atlantique (également présente dans l'Allier). Doussine Désigne celui qui est originaire de (la) Doussine, nom de plusieurs hameaux du Sud-Ouest (32, 40, 64). Sens du toponyme : petite source (dérivé de l'occitan dotz). Dans l'Ouest (49), le nom Doussine est sans doute un matronyme formé sur Doussin (surnom d'une personne douce). Dousson Porté dans le Puy-de-Dôme et la Vienne, peut désigner celui qui est originaire d'Ousson-sur-Loire (45), mais on pensera plutôt à un hameau appelé Dousson : il en existe deux dans le Puy-de-Dôme, dans les communes de Bertignat et de La Chapelle-Agnon (Dousson la Rivière). Doutre, Doutres Une façon très courante et très claire de désigner les gens qui habitent de l'autre côté. La plupart du temps, c'est de l'autre côté de la rivière, mais cela peut aussi être de l'autre côté de la route, de la barrière, du bois etc… C'est dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales que le nom est le plus répandu. Douyrou Nom assez rare, rencontré surtout dans les Pyrénées-Atlantiques. Pourrait éventuellement désigner la personne originaire d'une localité appelée Ouyrou, mais j'avoue que ce nom m'est totalement inconnu. Douzals Porté dans le Tarn et l'Aveyron, le nom est plus fréquent sous la forme Douzal. Sens incertain : M.T. Morlet le rattache à l'ancien français 'dousel' (mesure de capacité pour les liquides) et y voit le surnom d'un mesureur. Doyen Nom surtout porté dans le département du Nord. Il vient du latin decanus (dérivé de decem = dix) et désignait le plus souvent au XIIe siècle le chef élu d'un corps de métiers, d'une guilde, sens qu'il doit avoir dans le nom de famille. Variante : Ledoyen. Doyer Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. M.T. Morlet le considère comme une variante de Dodier, nom de personne d'origine germanique (voir Dodier). Doyle Anglicisation de l'irlandais Dougall, nom de personne gaélique (Dubhgall : dubh = noir + gall = étranger). Doyon Nom surtout porté dans l'Isère. Selon M.T. Morlet, il s'agit d'un diminutif de Dodier, nom de personne d'origine germanique (avec chute du d intervocalique). Voir Dodier pour le sens. On peut aussi envisager celui qui est originaire d'un lieu-dit Oyon (hydronyme assez courant), mais on n'en trouve pas trace en Isère. A noter, dans ce département, le hameau des Doyons à Saint-Hilaire-du-Rosier. Dozol Le nom est surtout porté dans les Alpes-de-Haute-Provence. Variantes : Dozoul, Dosol et sans doute Dozot. Semble désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit Ozol, mais je n'en trouve aucune trace. Le toponyme serait un diminutif de Oze, terme fréquent pour désigner des rivières (également commune des Hautes-Alpes). Dracius Le nom est porté en Martinique. Comme c'est souvent le cas dans les D.O.M., il a dû être pris dans un dictionnaire de noms propres, et renvoie à un personnage de l'Odyssée, chef d'une tribu achéenne. Dracon Variante assez rare de Dragon, un nom qui désignait au moyen âge celui qui portait un étendard (du latin draconem = enseigne de cohorte). Dragée Porté en Normandie, le nom se rencontrait autrefois aussi sous la forme Dragie. Il doit s'agir d'une contraction de *Deragée, *Deragie, évoquant celui qui habite un lieu-dit (la) Ragée. Le toponyme, fréquent sous les formes Ragée dans l'Ouest (Maine) et Ragie dans l'Est (Bourgogne et Franche-Comté), évoque un bosquet. Drahonnet Diminutif de Drahon, nom de personne d'origine germanique (Drago, racine dragan = porter, soutenir). Si le nom Drahon est surtout porté dans l'Est (88, 90), c'est dans l'Ouest qu'on trouve les Drahonnet (17, 76). Variantes: Draonet (le nom Draon existe également), Dronet (44, 85). Pour ce dernier patronyme, M.T. Morlet propose comme origine le nom Drogo (racine drog liée à la guerre). Le nom Dron se rencontre dans le Nord-Pas-de-Calais et en Normandie. Draily Nom rare rencontré dans le département du Nord et dans l'Est (55, 51, 08). Semble désigner celui qui est originaire de Rely, dans le Pas-de-Calais (Ratiliacum, nom de domaine formé sur le nom de personne germanique Ratilo). Autre possibilité, la commune de Renlies, dans le Hainaut (autrefois Raillies). Dranty Rare, le nom est porté en Seine-Maritime. C'est une contraction de Derenty, Deranty (62, 76), désignant celui qui est originaire de Renty (commune du Pas-de-Calais). Drapeau Fréquent en Vendée et en Poitou-Charentes, c'est un surnom donné à un fabricant ou un marchand de drap, éventuellement de vêtements (sens de l'ancien français drapel). Variantes : Drapeaud (17), Drappeau (17, 85). Draux Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise (variantes : Drau, Draut, 08), semble désigner le fils de Raux, variante du prénom Raoul. Il en est de même pour Drault, porté en Poitou-Charentes. Dravigney Nom porté en Franche-Comté, à rapprocher de Dravigny, rencontré dans la Marne. Désigne celui qui est originaire d'une ancienne localité appelée Ravigny ou Ravigney : on trouve dans la Marne un lieu-dit Ravigny à Châtillon-sur-Marne. Le toponyme se rencontre également dans la Seine-et-Marne, la Meuse, la Nièvre et la Mayenne. Dréan, Drean Patronyme breton, surnom ou nom de personne qui semble provenir de la racine drech (= beau, remarquable). Certains y voient cependant un autre terme breton avec le sens d'épine. Dreneau Nom surtout porté en Vendée. C'est une forme contractée de Dereneau, désignant le fils de Reneau (voir Renaud). Drénou Nom porté dans le Finistère et le Morbihan, plus courant sous la forme Dréno (56). Correspond au breton draen (= épines), peut-être utilisé comme surnom, ou encore à drant (= gai, jovial). Dresel Assez rare et porté notamment dans le Haut-Rhin, c'est sans doute une variante de Dressel, qui correspond lui-même à Drechsel (= tour de potier, par métonymie potier). Dressayre Nom porté dans l'Aveyron, le Tarn et l'Hérault. Variante : Dressaire. Correspond au métier de cardeur (occitan : dreiçaire, dreiçador). Dreuillet Nom porté dans la Somme, mais aussi dans la Haute-Garonne. C'est un toponyme désignant un bois de chênes (bas-latin *derulla, issu du gaulois). A noter le hameau de Dreuillet à Goyrans (31). Variantes : Dreuilhet (31), Druilhet, Druillet (32). Dreux Surtout porté dans la Sarthe, doit désigner dans la plupart des cas celui qui est originaire de Dreux (28). Drévès Porté dans le Finistère, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Drévès (ou graphies voisines). Signification : dérivé de l'ancien français drève (= allée bordée d'arbres). Variante : Drévez (également portée dans le Nord). Il existe un hameau appelé le Drévès à Milizac (29), mais on rencontre surtout (le) Drévez à Milizac, Plourin, Douarnenez, Plogastel-Saint-Germain (29) et à Goudelin (22). Dreyfus, Dreyfuss Surtout porté en Alsace, c'est un nom juif (variantes Dreifous, Dreifus, Dreifuss, Dreyfous) sur lequel les interprétations varient. Chacun est d'accord pour dire qu'il désigne celui qui est originaire d'une ville, mais laquelle ? Les uns pensent à Troyes (Trivouch en hébreu), d'autres à Trèves en Allemagne, d'autres encore à Trévoux dans l'Ain ou à Trévise en Italie. Précisons enfin qu'en allemand le mot Dreifuss désigne un trépied. Drezet Le nom est surtout porté dans le Doubs (également 70, 77). A moins d'une migration évidemment toujours possible, le rapport avec le hameau de Drézet (56) proposé par M.T. Morlet ne semble pas convenir. Mais je ne vois aucune solution, à part un éventuel diminutif du nom de personne d'origine germanique Drogo, à l'origine du savoyard Droz. Driencourt Nom porté en Picardie. Désigne celui qui est originaire de Riencourt, nom d'un village de la Somme (également deux communes dans le Pas-de-Calais). Drieu Forme avec aphérèse du nom de baptême Andrieu (= André), portée surtout en Normandie (50, 76). Variante : Drieux (59, 62). A envisager aussi : un nom de personne d'origine germanique, Drogo (drog = combattre). Drif, Driff Egalement El Driff. Porté en Afrique du Nord, le nom paraît correspondre à l'arabe Zarîf (= aimable, charmant, astucieux), le Z devenant souvent un D en arabe dialectal. Drin Nom surtout porté en Picardie. Peut-être une forme contractée pour du rin (= du ruisseau), selon Durliat. Il existe en tout cas un lieu-dit Rin dans la Somme, signalé par M.T. Morlet (commune de Canaples). Dringenberg Désigne celui qui est originaire du village allemand de Dringenberg (Rhénanie du Nord-Westphalie). Dris, Driss Arabe Nom de personne arabe qui correspond à Idris, Idriss ('idrîs, nom formé sur la racine d.r.s = étudier). Idriss correspond pour les Musulmans à Enoch, petit-fils d'Adam, qui aurait inventé l'écriture. Dérivés : Drissi, Idrissi. Drivot Forme contractée de Derivot signifiant soit le fils de Rivot, soit celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Rivot. Dans les deux cas, Rivot est un dérivé de rive (bord de rivière). Drochon Le nom est surtout porté dans les Deux-Sèvres (également 85, 49). Il désigne le fils de Rochon ou encore celui qui habite un lieu-dit Rochon (voir Rochon). Droctove "Nom rare porté en Charente. Correspond au prénom Droctovée (sans doute nom germanique formé sur la racine drog = vaincre, combattre, peut-être avec le sens de ""victorieux""). Saint Droctovée (VIe siècle), fonda avec son évêque et ancien abbé Germain l'abbaye Saint-Vincent à Paris (plus tard Saint-Germain-des-Prés)." Droguet Nom rencontré en Bretagne (22, 35). C'est un diminutif de Drogo, Drogue, nom de personne d'origine germanique (racine drog = combattre). Droin Voir Drouin pour le sens. Le nom est surtout porté dans l'Yonne et dans la Nièvre. Droit Le nom est porté dans l'Aisne. On le trouve aussi dans la Haute-Saône et la Haute-Marne. Il désigne en principe celui qui est droit, juste. Drombry Nom porté dans le département du Nord, rencontré aussi dans l'Aube et la Marne. C'est une forme contractée de Derombry, désignant celui qui est originaire d'une localité s'appelant Rombry : il devrait s'agir en fait soit de Rombly, petit village du Pas-de-Calais dans l'arrondissement de Béthune, soit plutôt de Romery, nom de plusieurs communes ou hameaux (Aisne, Ardennes, Marne, ainsi que le département du Nord pour la forme Romeries). Sens du toponyme : domaine de Rumahar, nom de personne germanique. Dropsy Désigne celui qui est originaire de Robechies, en Belgique (province du Hainaut). En France, le nom est porté dans la Marne, l'Aisne et en Lorraine (54, 57). Variante : Deropsy (02, 59). Drothier Nom assez rare qui semble originaire de l'Aube. Sans doute un nom de personne d'origine germanique qui pourrait être *Drothari (drut = fort + hari = armée). La forme Drothière, rencontrée dans le même département, pourrait être un matronyme. Drouard, Drouhard Sans doute un nom d'origine germanique, *Droghard (drog = combat ? + hard = dur), ou bien un dérivé de Drogo (voir Drouet). On trouve le nom Drouard surtout dans la Somme et en Lorraine (54). Les Drouhard se rencontrent dans le Doubs et la Saône-et-Loire. On trouve aussi ces deux noms dans l'Ouest. Drouelle L'origine géographique étonne : on trouve autant de Drouelle dans l'Ille-et-Vilaine que dans la Côte-d'Or. Mais cela s'explique assez facilement. Le nom désigne en effet celui qui est originaire de Rouelle, un toponyme que l'on trouve à la fois dans la Haute-Marne, en Seine-Maritime ou dans le Morbihan, autrement dit dans l'Est et dans l'Ouest. Reste à préciser le sens de ce toponyme ! Drouet, Drouot Diminutifs de Droue, qui correspond au nom de personne d'origine germanique Dreue ( < Drogo, nom de sens obscur qui semble avoir un rapport avec la guerre. M.T. Morlet le rattache au verbe driugan = entrer en campagne, en vieux-haut-allemand triogan = conduire la guerre avec ruse). Drouglazet "Curieux patronyme breton, qui signifie mot à mot ""le mal tué"" (droug = mal + lazet = tué). L'interprétation du nom (sans doute un sobriquet) n'est pas évidente. Peut-être celui qui a échappé à un assassinat ?" Drouhin Variante de Drouin (voir Drouin et Drouet) surtout portée en Bourgogne. Variantes : Drouhain, Drouhuin. Avec d'autres suffixes : Drouhard (25, 71), Drouhaud, Drouhault (Poitou-Charentes), Drouhaut (21, 33, 78), Drouhet (79), Drouhot (21). Drouillard Nom porté en région charentaise et dans le Bordelais. C'est un toponyme désignant un bois de chênes (drouille, du gaulois *drull). Il existe plusieurs hameaux appelés Drouillard en Gironde, mais on les trouve le plus souvent au pluriel, et ils peuvent avoir été formés à partir du nom de famille. On notera en particulier à Marcillac les Drouillards des Chaumes et les Drouillards des Bois. Drouillat Patronyme de l'Auvergne et du Limousin (variante Drouilhat). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Drouillat. Sens du toponyme : bois de chênes (drouille, du gaulois *drull). A noter que l'occitan druelha désigne aussi l'alisier. Drouiller Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine, où l'on trouve aussi les variantes Drouillé, Drouyé, Drouyer. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Drouiller, lieu où pousse le chêne (voir Drouillard). A noter le hameau du Drouillé au Petit-Fougeray (35). Drouillet Nom surtout porté dans le Lot-et-Garonne. Voir Drouillat pour le sens. Variante : Drouilhet. Drouin Fréquent dans l'Ouest et en Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, diminutif de Droue, Dreue (voir Drouet pour le sens). Diminutifs : Drouinaud, Drouineau, Drouineaud, Drouineault, Drouinot. Variante : Drouain (02). Droulers Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom s'écrivait autrefois De Roullers, de Roulers. On trouve aussi la variante Droulez, portée également en Belgique. Il désigne celui qui est originaire de Roullers (en flamand Roeselare), localité de Flandre occidentale. Droux C'est un toponyme (nom de lieu), qui vient du latin DERUPTUS (= abrupt), et qui désigne donc une hauteur, une colline escarpée. Il existe une commune portant ce nom dans le Limousin, mais le nom DROUX est surtout représenté dans d'autres régions (not. le département 71 ou encore le 77). Il doit sans doute exister dans ces régions des hameaux ou lieux-dits qui s'appellent également DROUX. Droz Assez répandu en Franche-Comté et en Suisse, c'est un nom de personne d'origine germanique, Drogo (drog = combattre). Drucker Surtout porté par des juifs askhénazes, c'est un nom allemand qui signifie 'imprimeur', métier dans lequel les juifs ont été très présents dès la fin du XVe siècle. Variantes : Druker, Drukier, Drukker. Druel Nom porté en Normandie et en Picardie. C'est un diminutif de Drue, nom de personne d'origine germanique (variante Dreue), sans doute au départ Drogo (driugan = faire la guerre), éventuellement Drudo (trud = force). Le patronyme Drue, plus rare, se rencontre dans le département du Nord. Druez Diminutif de Drue (voir Druel) rencontré en Picardie. Drugeat Très rare, le nom est porté dans l'Ardèche. Il faut le rattacher à l'ancien français druge (= jeu, moquerie, tromperie), et y voir le surnom d'un personnage moqueur ou trompeur (à moins qu'il ne s'agisse d'un participe passé avec un sens inverse : celui qui est victime de moqueries ou de tromperies). Forme voisine : Drugeon (17, 72), qui a pu avoir aussi le sens de ami, amant (ancien français drujon). Drugeault Porté dans le Centre (45, 41), semble un dérivé de l'ancien français 'druge' (= jeu, plaisanterie, moquerie), et donc un surnom pour un personnage moqueur. Drui Egalement écrit Druy, le nom se rencontre surtout en Moselle (également au Luxembourg) et dans la Saône-et-Loire. Il peut désigner celui qui est originaire de Druy-Parigny, commune de la Nièvre, mais on pensera aussi à celui qui est originaire de Ruy, en Belgique (province de Liège), cette dernière solution semblant préférable pour les Drui de Moselle. Druis Nom très rare et difficile à localiser (il est porté dans la Dordogne mais peut venir d'ailleurs, on le rencontre dans l'Eure-et-Loir en 1682). Pourrait désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit (les) Ruis (= les ruisseaux). Drumez, Drumetz Surtout porté dans le département du Nord et en Belgique, c'est une forme contractée de Derumez, désignant celui qui est originaire de Rumez, en Belgique (commune de Templeuve, Hainaut). Drunat Nom rencontré dans le Cher. Aucune idée pour l'instant. N'hésitez pas à m'aider si vous le pouvez. Druon Fréquent dans le Pas-de-Calais et la Somme, c'est le cas-régime du nom de personne d'origine germanique Drogo (racine drog évoquant la guerre). Dans le nord de la France et en Belgique, le nom a été popularisé au XIIe siècle par saint Druon, pèlerin et ermite qu se fit emmurer dans une cellule au chevet de l'église de Sebourg et y vécut près d'une quarantaine d'années. Dryburgh Désigne celui qui est originaire de Dryburgh, localité écossaise dont il reste aujourd'hui une grande abbaye ruinée. Signification : apparemment la forteresse bâtie sur un terrain aride (la 'forteresse sèche'). Duarte Castillan ou portugais, ce nom est un hypocoristique du nom de baptême Eduardo (en français Edouard). Duault Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor et dans la Manche. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Duault (22) ou de hameaux portant ce nom (communes de Pommeret, Trédarzec et Trébry, 22). Sens du toponyme : la colline (aod) noire (du), selon A. Deshayes. Variantes : Duaud, Duaut, et sans doute Duhault (qui dans d'autres régions désignera plutôt celui qui habite en haut). Dubar Le nom est fréquent dans le Nord et dans la Somme. Variante : Dubart. Il désigne celui qui habite un lieu-dit le Bar(t), toponyme évoquant une hauteur (gaulois *barros). A noter dans la Somme le lieu-dit Mont Bar à Bacouel-sur-Selle, et dans le Nord les hameaux du Bar à Bersée et de Bar à Odomez. Le nom Dubard, surtout porté aujourd'hui à la Réunion et en Martinique, semble avoir le même sens. Dubarry Nom très porté dans les Hautes-Pyrénées, il désigne celui qui habite le faubourg. En effet, en occitan et en catalan, le barri est un lieu habité situé en dehors de la ville fortifiée (pourrait venir de l'arabe barri = extérieur). Dubé Le nom se rencontre surtout dans le Centre (18, 45). Correspond au toponyme Le Bé, qui désigne selon les régions un cours d'eau ou une colline, une hauteur. Dubeau Le nom se rencontre dans des régions très variées, depuis les Hautes-Pyrénées au Finistère, en passant par la Dordogne. Si dans de nombreux cas il désigne le fils de celui qui s'appelle Beau (surnom ô combien flatteur), il n'en est sans doute pas de même dans le Sud-Ouest, où il faut plutôt penser à celui qui est originaire du lieu-dit le Bau (= rocher abrupt, précipice). Dubecq Nom fréquent en Seine-et-Marne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Becq, toponyme fréquent dans la partie nord de la France, avec le sens de colline, hauteur (gaulois *becco) ou de ruisseau (germanique baki). Dubedout Porté en Gascogne, désigne celui qui habite un lieu-dit le Bedout (= le bouleau). Voir aussi Bedouret. Dubern Surtout porté dans les Landes, désigne celui qui habite un lieu-dit le Bern (= l'aulne), toponyme très fréquent dans le Sud-Ouest. Dérivé : Dubernet (33, 64), le lieu planté d'aulnes, éventuellement le petit aulne. Dubernard Le nom DUBERNARD semble originaire d'une zone incluant la Corrèze et la Haute-Vienne. L'explication ne pose aucun problème : le nom signifie fils de Bernard. Duberseuil Nom rare porté en Picardie (80, 60). Derait normalement désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit le Berseuil, mais je ne trouve rien qui corresponde. Dubès Surtout porté dans les Landes, désigne celui qui habite un lieu-dit le Bès. Le toponyme peut évoquer le bouleau (occitan beç), mais, dans cette région, il peut aussi désigner un ruisseau (équivalent du français bief). Dubiez Rencontré notamment dans l'Ain, désigne celui qui habite près du bief (canal apportant l'eau au moulin). Dubleumortier Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Bleu Mortier ou le Bleumortier (sans doute la mare bleue), toponyme que je n'arrive pas à localiser. Le nom de famille est présent à Saint-Omer au XVIIe siècle. Dublois Nom rare porté dans la Haute-Vienne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Le Blois. C'est le nom d'un hameau à Bonneville-et-Saint-Avit-de-Fumadières (24). Etymologie obscure. Duboille Surtout porté dans la Somme, désigne celui qui est originaire de la commune du Boisle, dans le même département, près de Crécy-en-Ponthieu. Variantes : Duboelle, Duboile. Sens du toponyme : sans doute bois-taillis. Le Boille est aussi le nom d'un hameau en Vendée (Maillezais), région où il peut avoir un sens différent (sables mouvants, creux). C'est apparemment l'origine du patronyme Duboil. Dubois L'un des dix noms les plus portés en France. Désigne celui qui habite près du bois, ou encore dans le bois, ou tout simplement au lieu-dit le Bois. Duboisse Originaire du lieu-dit le Boisse, toponyme qui désigne un lieu abondant en buis. On trouve une commune nommée Boisse en Dordogne. Duboisset Nom très fréquent dans le Massif Central (63, 43). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Boisset (= le bosquet), toponyme très répandu. Plusieurs communes s'appellent Boisset. En ce qui concerne plus précisément le Puy-de-Dôme, il y a 3 hameaux appelés Boisset, et un autre nommé le Boisset (commune de Buxières-sous-Montaigut). Dubort Nom porté dans le Tarn-et-Garonne, ainsi qu'en Normandie et en Picardie. Dans tous les cas, on trouve aussi la variante Dubord. Le nom fait apparemment référence à un toponyme, mais difficile de savoir s'il s'agit du bort (= la source, sens possible dans le Sud-Ouest), de la rive (bord de la rivière), ou d'un autre sens qui m'échappe. Autre possibilité, moins probable, le fils du bord (= du bâtard, sens de bord en ancien français). Dubos Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Bos (= le bois). Le nom est fréquent dans le Sud-Ouest (32, 33), on le rencontre aussi en Normandie (76). Dubosc "Correspond à Dubois (celui qui habite un lieu-dit ""le bois""). Le nom peut être d'origine occitane (32 notamment), mais on le rencontre aussi en Normandie (76). Variantes : Duboscq (40, 50), Dubosq (14, 65), Dubosque (52)." Dubosclard Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Bosclar (= le bois clair, la clairière). C'est dans le Puy-de-Dôme que le nom est le plus répandu, mais c'est dans le Lot-et-Garonne qu'il y a le plus de hameaux appelés le Bosclar. A noter quand même en Auvergne le lieu-dit le Bosclard à Saint-Maurice-près-Pionsat. Dubost Un des nombreux noms ayant le même sens que Dubois (originaire d'une localité le Bois, le Bost). On le trouve en Auvergne, mais aussi dans le Rhône et dans la Manche. Dubot Variante de Dubost (= Dubois) portée notamment dans le Morbihan et le Nord-Pas-de-Calais. Dubouchage Aujourd'hui très rare, le nom se rencontre dans le Limousin et en Savoie. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Bouchage (petit bois, penser à bocage, ou lieu où pousse le buis). A noter vers la Savoie la commune du Bouchage (38), et dans le Limousin le hameau du Bouchage à Bussière-Poitevine (87). Une autre commune porte ce nom dans la Charente. Dubouchet Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Bouchet (= le petit bois). On trouve surtout ce nom dans le Forez et en Savoie (variante : Dubouchez). Variante limousine : Duboucheix. Duboué Un nom béarnais désignant le fils du Boué, c'est-à-dire du bouvier (gascon boèr). Dubouilh Nom porté dans le Sud-Ouest (33, 47, 40), où l'on trouve aussi les variantes Dubouil, Duboueilh. Désigne celui qui est originaire de Bouilh ou Boueilh, nom de plusieurs localités. A noter les communes de Bouilh-Devant et Bouilh-Péreuilh (64), la Ferme du Bouilh à Saint-André-de-Cubzac (33), la commune de Boueilh-Boueilho-Lasque (64) et le hameau de Boueilh à Montardon (64). Sens du toponyme : sans doute troupeau de boeufs ou pacage pour les boeufs. Duboulay Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Boulay (= bois de bouleaux). Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loir et dans l'Orne. Variantes : Duboullay, Duboulais, Duboulet. Dubouloz Porté en Savoie, désigne celui qui est originaire d'un lieu où pousse le bouleau. Dubourdeau Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Bourdeau (= la petite ferme). On rencontre le nom à la fois dans le Limousin et en Savoie-Dauphiné. Variante : Dubourdeaux, Dubordeaux. Dubourdieu Désigne celui qui habite un lieu-dit le Bourdieu (voir ce nom). Le nom est porté dans le Sud-Ouest (64, 33, 47). Formes voisines : Dubourdeau (87, 38, 73), Dubourdeaux (38, 33), Dubourdil, Dubourdy (24). Dubourg Surtout porté dans le Bordelais, le nom désigne celui qui habite le bourg. Dubourgeal Originaire du bourgeal (= le petit bourg). Semble venir de la Haute-Savoie. Dubourgnoux Nom porté dans le Puy-de-Dôme et la Loire. Forme voisine : Dubourgnon. Désigne celui qui est originaire du Bourgnou ou du Bourgnon, toponyme évoquant sans doute une cavité, une source (celtique borna), mais qui peut aussi désigner une ruche (occitan bornhon). A noter les hameaux du Bourgnon à Tours-sur-Meymont et à Charbonnières-les-Varennes (63). Dubout Nom porté dans le Pas-de-Calais, mais aussi dans le Cher et dans l'Ain. Il doit s'agir dans la plupart des cas d'une variante de Duboust (53, 72), celui qui est originaire d'un lieu-dit le Boust (= le bois). Dubrasquet Nom porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Désigne celui qui habite un lieu-dit le Brasquet. Deux hameaux s'appellent Brasquet à Tilh (40) et à Narp (64). Le toponyme pourrait être lié à l'apiculture (occitan bresca = rayon de miel). A noter cependant que Michel Grosclaude (Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons) voit dans Brasquet un diminutif du nom de personne Blasco. Dubray Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Bray (voir Debray). Le nom est fréquent dans le Nord et l'Indre-et-Loire, ainsi que dans le Val-d'Oise. Variantes : Dubraye (59), Dubrays (03), Dubrai (02, 53). Dubreuil Celui qui habite le Breuil, lieu-dit très fréquent désignant un petit bois clôturé. Le nom vient du gaulois brogilo. C'est en Dordogne que le nom est le plus répandu. Variantes : Dubreuilh (33, 47), Dubreuille (02, 51), Dubreule (59). Dubroca Nom fréquent dans les Landes et les départements voisins. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Broca, toponyme évoquant un terrain où poussent des arbustes épineux. Formes voisines : Dubroc, Dubrocas. Dubrouillet Nom assez rare, rencontré dans le Massif Central (63, 23). Désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Brouillet (= petit bois clôturé). Il existe dans la Creuse un hameau nommé le Brouillet (commune de Bonnat), qui pourrait être à l'origine du patronyme. Dubruel Nom porté dans la Gironde, le Lot et le Lot-et-Garonne. Variantes : Dubrueil, Dubruil. C'est une autre forme de Dubreuil (voir ce nom). Dubrulle Assez répandu dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante de Dubreuil (voir ce nom). Formes voisines : Dubruille, Dubrul, Dubrule. Dubuc Originaire du Buc, toponyme fréquent en Normandie (deux communes du 76 s'appellent Le Buc) et qui signifie le bois. Correspond exactement à Dubois. On trouve aussi le nom dans le Sud-Ouest (voir Dubucq). Dubucq On trouve ce nom en Seine-Maritime (variante de Dubuc), mais aussi dans le Sud-Ouest (40), où il paraît avoir un tout autre sens. Peut-être un toponyme signifiant sommet, hauteur, à rapprocher du latin boconem (colline, versant), mais d'autres sens sont possibles : une ruche (occitan buc), ou encore un tronc d'arbre creux (même origine), sachant que les arbres creux ont pendant des siècles joué un rôle important dans les croyances populaires. A noter les hameaux du Bucq à Sauveterre-de-Béarn (64) et de Bucq à Montaut (40). Dubuis Le nom se rencontre à la fois dans la région lyonnaise et le Nord-Pas-de-Calais. Dans tous le cas il désigne celui qui habite un lieu-dit le Buis. Pour la région lyonnaise, il s'agit d'un endroit où pousse le buis. Dans le Nord, il semble que buis soit une variante de bois. Dubuisson Surtout porté dans le département du Nord, en Picardie et en Normandie, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Buisson (voir Buisson). Dubujadoux Nom rare porté dans la Creuse. Désigne celui qui habite un lieu-dit le Bujadoux, sans doute le hameau de Bujadoux à Saint-Priest (23). Le nom semble correspondre à l'occitan bugador (= cuvier pour faire la lessive). Dubus Variante de Dubois, Dubuc (= du bois) surtout portée dans le Nord et la Somme. Autre forme : Dubusse. Deux communes de la Somme et une du Pas-de-Calais s'appellent Bus (il y a également Bus-Saint-Rémy dans l'Eure). Duc Du latin vulgaire *ducu, variante de dux (= guide, chef). Titre de noblesse utilisé soit comme sobriquet, soit pour désigner celui qui exploitait des terres appartenant à un duc, soit encore pour nommer celui qui était ou avait été au service d'un duc. Ducaci Voir Ducassy. Ducamp Variante de Duchamp, celui qui habite un lieu-dit le Champ ou qui est originaire d'une localité appelée ainsi. On trouve le patronyme à la fois dans les Landes et dans le Nord-Pas-de-Calais. Ducancel Nom rencontré dans la Somme. On trouve la variante Ducancelle dans le Nord. Désigne celui qui habite un lieu-dit le Cancel ou est originaire d'une localité portant ce nom, qui en picard équivaut au français Chancel (= parcelle clôturée). Ducant Le nom est rare, on le rencontre notamment en Meurthe-et-Moselle et dans le département du Nord. On en trouve aussi d'anciennes mentions dans le Loiret, l'Aisne et l'Allier. Il devrait s'agir d'une variante de Ducamp (= du champ), mais on peut aussi envisager l'ancien français cant (= coin). Ducarme Le nom est surtout porté dans l'Est (68, 88). Il désigne celui qui habite un lieu-dit le Carme (= le charme, arbre). On rencontre le même sens dans le nom Ducarne (59, 62, 08) et sans doute dans Ducarn (57, 67, 54). Ducarouge Porté en Saône-et-Loire et dans la région lyonnaise, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Carouge, toponyme ayant le sens de carrefour. Variantes : Ducarrouge, Ducaruge. Ducasse Fréquent en pays gascon, désigne celui qui habite un lieu-dit le Casse (= le chêne). Le nom Ducassou a le même sens. Ducassy Désigne celui qui est originaire du cassy (ou cassin), lieu planté de chênes. Nom originaire du Sud-Ouest, rencontré aussi dans les Pyrénées-Orientales. Ducastel Porté en Picardie, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Castel (= le château). Variante : Ducastelle. Ducatel Désigne celui qui est originaire du Catel, variante normande ou picarde du nom château, toponyme très répandu dans tout le nord de la France. Variantes : Ducastel, Ducateau, Ducatelle, Ducatteau, Ducatteuw (forme flamande). Diminutifs : Ducatillion, Ducatillon (le Catillon = le petit château). Ducellier Surtout porté dans l'Aisne et dans la Marne, désigne celui qui s'occupe d'un cellier, ou plutôt celui qui est originaire d'un lieu-dit le Cellier (sorte d'entrepôt ou de grenier fortifié). Variantes : Ducelier (23, 80), Ducelliez (59), Duchellier (80). Ducerf Désigne le fils de celui qui s'appelait Cerf (voir ce nom). Le patronyme Ducerf se rencontre surtout en Saône-et-Loire et dans l'Est. Duchable Nom savoyard. Pour le sens, voir Chabloz. Duchadeuil Porté en Charente, désigne celui qui est originaire du Chadeuil, hameau à Milhac-de-Nontron (24), ou encore de Chadeuil, à Malaville et à Taizé-Aizie (16). On trouve également en Charente le nom de famille Duchadeau, qui renvoie lui aussi à un toponyme : c'est notamment le nom de hameaux à Saint-Romain-et-Saint-Clément, Saint-Médard-d'Excideuil, Jumilhac-le-Grand, La Force et Lunas (24). Les deux toponymes semblent avoir la même origine, reste à savoir laquelle. Duchamp Signifie du champ (voir Descamps). C'est dans l'Ardèche et les départements voisins que le nom est le plus répandu. Variantes : Duchamps, Duchampt. Duchange Surtout porté dans l'Aisne et dans la Meuse, rencontré aussi sous la forme Ducange (80), désignerait selon M.T. Morlet un changeur de monnaie. Ducharme Patronyme surtout rencontré en Bourgogne. Désigne celui qui habite le lieu-dit le Charme, ou qui en est originaire. Sens du toponyme : lieu caractérisé par la présence d'un charme, arbre de la famille des Bétulacées (latin carpinus). Plusieurs communes portent ce nom, écrit le plus souvent Charmes. On trouve d'ailleurs parfois le patronyme Ducharmes (02). Ducharne Variante de Ducharme (voir ce nom) rencontrée dans la région lyonnaise et en Bourgogne. Duchassaing Porté dans le Puy-de-Dôme et la Dordogne, désigne celui qui habite un lieu-dit le Chassaing (= chênaie, du gaulois cassanos). Formes voisines : Duchasseint (63, 42), Duchassin (71, 58, 39). Duchat Surtout porté en Bourgogne et en Champagne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Chat, toponyme très fréquent dans lequel Chat est une déformation de Chas (= maison). Duchateau, Duchâteau Originaire d'un lieu-dit le Château. Le nom de famille se rencontre surtout en Picardie et dans le Limousin. Variantes : Duchasteau, Duchastel, Duchastelle, Duchateaux, Duchatel, Duchatelle. Duchauffour, Duchaufour Désigne celui qui habite le lieu-dit le Chauf(f)our ou qui en est originaire, le toponyme signifiant four à chaux. De nombreux hameaux et communes portent ce nom. Quant au patronyme, on le rencontre surtout dans l'Oise et dans l'Aisne. Duchaussois, Duchossois Variantes de Duchaussoy, nom très répandu dans la Somme. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Le Chaussoy, toponyme courant dans cette région : il y a la commune de Chaussoy-Epagny, mais aussi celle d'Avesnes-Chaussoy, toutes deux dans la Somme, ainsi que divers lieux-dits. Sens du toponyme : bois de saules (latin salicetum). Variantes : Duchaussoir, Duchaussoit, Duchossoir, Duchossoy, Duchoussoy, Duchauchoi, Duchauchoy. Duchazaubeneix, Duchazeaubeneix Patronyme rencontré uniquement dans la Haute-Vienne (Rochechouart, Saint-Junien). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Chazaubeneix (dont je ne sais s'il existe aujourd'hui, peut-être s'agit-il du hameau de Beneix à Neuvic-Entier), que l'on peut décomposer en chazal (= ferme ou enclos) et Beneix (= Benoît). Donc la ferme de Benoît, l'enclos de Benoît. Duché Nom porté dans le Massif Central (63, 87), où il désigne celui qui est originaire du Ché, nom de plusieurs lieux-dits dans cette région (signification probable : extrémité, sommet). On notera par exemple les hameaux du Ché à Saint-Sulpice-les-Bois (19) ou à Dienne et à Valuéjols (15). Le nom de famille se rencontre aussi dans la Meuse, sans doute avec un sens différent : il devrait s'agir d'une variante de Duchet (= petit duc, peut-être surnom lié à l'oiseau). Duchemin Celui qui habitait près du chemin. Patronyme fréquent en Normandie (76, 50). Duchêne, Duchesne Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Chêne, toponyme très fréquent évoquant un chêne remarquable ou un bois de chênes. Le patronyme se rencontre dans presque toute la France (sauf le Sud), notamment en Normandie, dans les Vosges et en Haute-Savoie. Variantes : Duchenes, Duchenne, Duchesnes. Duchesneau Originaire d'un lieu-dit le Chesneau (= le petit chêne). Le nom, rare, se rencontre en Saône-et-Loire. Ducimetière Porté notamment en Haute-Savoie, le nom est à rapprocher des formes Cimeterre et Cimetière (03, 69, 86, 59). Il désigne celui qui habite près du cimetière (qui servait le plus souvent aussi de place publique). Première mention connue : Geraud Ducimetiere, 1263, Troinex (Suisse). Forme corse : Cimiterra. Duclairon Désigne le fils de celui qui s'appelle Clairon (diminutif du nom de baptême Clair). Le patronyme Duclairon semble aujourd'hui éteint en France. Quant aux Clairon, on les trouve surtout en Vendée et dans le Nord (également en Guadeloupe). Duclaud Variante de Duclos (voir Delclos pour le sens) portée surtout dans le Périgord et le Limousin. Formes voisines : Duclau (64, 40), Duclaut (07), Duclaux (07, 84). Duclos Voir Delclos. Le patronyme est très répandu en Normandie et dans l'Ouest, ainsi que dans le Sud-Ouest. Ducloux Surtout porté dans la Saône-et-Loire, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Cloux (= le clos, l'enclos). Duclovel Difficile d'avoir une certitude sur ce nom, essentiellement porté à la Martinique. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée le Clovel. Il existe un lieu-dit le Clovel à Varennes-sur-Usson (63), mais est-ce la bonne solution ? Ducoffe Nom porté dans les Ardennes (Fumay). C'est une variante de Ducoffre (rencontré dans le Nord et en Belgique), désignant peut-être celui qui avait la responsabilité du coffre contenant les principaux documents d'une ville ou d'un village. Ducognon Porté en Savoie, désigne celui qui habite un lieu-dit le Cognon (par exemple à Val-d'Isère). Le toponyme, dérivé du mot 'coin', est pratiquement toujours associé à un bois, à une forêt. Ducoudray Surtout porté dans l'Indre, désigne celui qui habite un lieu-dit le Coudray (= bois de noisetiers). Variante : Ducoudret. Ducoup Honnêtement, je ne peux que faire des hypothèses. Un rapide coup d'oeil à l'annuaire semble montrer que le nom est originaire du Bordelais (Gironde et Lot-et-Garonne). Il est également facile de voir qu'il est formé de DU+COUP. Mais que signifie exactement COUP ici ? Je sais que dans la région d'Agen,le mot CUP désigne une cuve. Quant au mot COUP, en occitan, il désigne un filet de pêcheur (le mot s'écrit aussi COLP). J'aime bien cette dernière version, mais rien ne vous empêche de choisir la première, et il y en a peut-être d'autres ! Ducourneau Nom fréquent dans les Landes. Variante : Ducournau. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Cournau, toponyme dérivé de l'occitan corn (= coin) et dont on pense qu'il devait évoquer un carrefour. Il existe en Gascogne de très nombreux hameaux appelés le Cournau, le Cournaou. Ducousso Assez courant dans le Gers et les départements voisins, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Cousso, nom porté par six hameaux du Gers. Sens du toponyme : sans doute une variante de causse (= plateau calcaire). Ducret Fréquent en Savoie et dans l'Ain, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Cret, le Crêt, (= le sommet, latin cresta). Variante : Ducrest, Ducrey. Diminutifs : Ducretet, Ducrettet. Ducreux Désigne celui qui habite le lieu-dit le Creux ou qui est originaire d'une localité portant ce nom (= endroit creux, vallon). Nom porté surtout dans le Forez et la région lyonnaise, également présent dans le Pas-de-Calais, où l'on trouve la variante Ducreu. Ducrocq Nom très fréquent en Normandie et en Picardie. Variantes : Ducroc, Ducroq. Désigne celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu dit appelés le Croc(q). Sens du toponyme : petite butte, petit coteau. Il existe une commune appelée Le Crocq dans l'Oise. Ducros Fréquent notamment dans le Gard, désigne celui qui habite un lieu-dit le Cros ou en est originaire. Sens du toponyme : creux, excavation, trou. Ducroz Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Croz (Croz est également un nom de famille), toponyme savoyard évoquant un creux, un vallon. Dudek Nom très répandu en Pologne. Il désigne une huppe (oiseau), mais c'est aussi un sobriquet appliqué à un individu naïf, niais. Dudouit Fréquent en Normandie, notamment dans la Manche, désigne celui qui habite un lieu-dit le Douit, toponyme évoquant le plus souvent un lavoir. Variante bretonne : Dudouet. Autres formes : Dudout (76), Dudouyt (59, 76). Dudous, Dudoux Nom porté dans les Landes et dans le Gers. Il faut peut-être penser au fils de celui qui s'appelle Dous, Doux (surnom également utilisé comme nom de baptême et présent dans le même secteur géographique). Précisons quand même qu'en occitan dous est aussi une variante de dotz, qui désigne un canal ou une source, et qu'il pourrait très bien s'agir d'un nom de localité. Duedal Porté dans les Côtes-d'Armor, le nom de famille est composé de l'adjectif du (= noir) et du nom dal (= front) reliés par l'adjectif possessif E. Autrement dit 'noir son front', sobriquet dont le sens n'est pas d'une grande clarté. De la même façon, le nom Duegain signifie 'noir son dos' (variante : Dugain). Duesberg Désigne sans doute celui qui est originaire de Dousberg, localité belge située à Vlijtingen (province du Limbourg). On retrouve dans ce toponyme la racine berg (= montagne, colline). Le premier élément, qui apparaît aussi dans Duisburg, est plus obscur (éventuellement nom d'une divinité). Duez Originaire du Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui habite près du gué (du wez). Dufau Originaire d'un lieu-dit le Fau, lieu où pousse le hêtre (latin fagus). Le toponyme est très fréquent dans le Sud-Ouest, région où l'on rencontre aussi le nom de famille. Variante : Duffau. Dufaur, Dufaure Nom du Sud-Ouest désignant le fils du forgeron (haure ou faure < latin faber). Avec Dufaur, on trouve le nom composé Dufaur-Dessus (64, 65), voir aussi Dessus. Dufay Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Fay ou qui y habite, le mot fay désignant le hêtre (latin fagus). Le nom de famille est surtout porté en Normandie (14, 61) et dans le Nord-Pas-de-Calais. Dufer Surnom qui peut avoir désigné un forgeron, à moins qu'il ne s'agisse d'un sobriquet (= dur comme du fer). Dufetel Originaire du Fétel, dans la Somme. Dufeu Originaire du Feu, toponyme assez fréquent, aussi bien à l'Ouest qu'à l'Est (= le fief). Dufieux, Dufieu Le nom se rencontre surtout dans la Haute-Loire. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Fieu(x), autrement dit le fief (domaine donné par un suzerain à son vassal). On trouve également le nom dans le Bordelais, où il correspond certainement au village du Fieu, près de Libourne. Variantes : Duffieu, Duffieux. Dufil Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine notamment. Semble correspondre à Dufils, rencontré en Normandie, qui désigne le fils du fils (soit le petit-fils, soit le fils de celui qui s'appelle Le Fils). Duflot, Duflots "Nom de famille rencontré presque uniquement dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui habite au lieu-dit le Floo, le Flos, le Flou ou qui en est originaire. En picard et en wallon, le floo est une mare, terme encore usité, notamment dans la jolie expression ""rossignou de flou"", qui désigne en picard un crapaud. Autres variantes du nom : Dufloo, Duflos, Duflo, Duflost, Duflou." Duforest "Surtout porté dans le département du Nord, il signifie ""de la forêt"", l'article contracté ""du"" étant ici sans doute la marque d'une confusion à propos de l'article ""le"", également féminin en picard. Désigne celui qui habite près de la forêt ou est originaire d'un lieu-dit la Forêt. Variantes : Duforet, Duforets, Duforez." Dufossé Le nom désigne celui qui habite près du fossé entourant une ville fortifiée, près d'un canal, ou encore celui qui est originaire d'une localité appelée le Fossé (nom d'une commune de Seine-Maritime et de nombreux hameaux). C'est en Picardie et en Normandie que le patronyme est le plus fréquent. Variantes : Dufossée, Dufosset, Dufossey, Dufossez. Dufoulon Nom rare porté dans la Haute-Marne et en Côte-d'Or, où l'on trouve la forme équivalente Dufouleur. Désigne le fils du foulon, ouvrier qui foule le drap. Eventuellement aussi celui qui est originaire d'un lieu-dit le Foulon (= moulin à foulon). Dufour Nom très fréquent dans toute la France, qui a dû désigner le plus souvent le tenancier du four banal. C'est dans le département du Nord que ce nom est le plus répandu. Dufourd Variante de Dufour (voir ce nom) surtout portée en Haute-Savoie. Dufourmantelle Nom de famille porté en Picardie. Variantes : Dufourmantel, Dufourmentel, Dufourmentelle, Dufromentel. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Fromentel, nom porté par plusieurs hameaux depuis la Normandie jusqu'au département du Nord. Sens du toponyme : terre produisant du blé. A noter dans la plupart des cas la métathèse du r, fréquente en Picardie. Dufranne Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique (variantes : Dufrane, Dufrasne, Dufrasnes), désigne celui qui habite un lieu-dit le Frasne (= le frêne). Dufresne Nom très fréquent, surtout porté dans le Pas-de-Calais, et plus généralement en Picardie et en Normandie. Désigne celui qui habite le lieu-dit le Fresne, ou qui en est originaire. Sens du toponyme : lieu possédant un frêne remarquable par ses dimensions, ou lieu dont le seul arbre important est un frêne (éventuellement aussi, bois de frênes). De nombreuses communes portent ce nom, notamment en Normandie. Principales variantes : Duffrene, Duffresne, Dufraisne, Dufrêne. Dufy On rencontre le nom dans la région lyonnaise (69, 71) et en Normandie (61, 76). C'est une variante de Dufils, désignant celui qui appartient à la famille du fils (le fils du fils !). Duga Le nom est notamment porté dans la Gironde. Il devrait désigner celui qui habite un lieu-dit le Ga ou le Gua (= le gué). Dugarry "Nom du Sud-Ouest (40, 64, 47). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Garry. De nombreux hameaux portent ce nom : s'il est d'origine occitane, il signifie ""le chêne"" (garric), s'il est basque, il doit évoquer un rocher ou une hauteur." Dugas Surtout présent dans l'Ille-et-Vilaine et les départements voisins. Désigne celui qui habite le lieu-dit le Gas, le Gast, ou qui en est originaire. Le toponyme signifie terre inculte. On trouve les village de Gas dans l'Eure-et-Loir et du Gast dans le Calvados. Dugast Nom porté dans l'Ouest (44, 72, 85). Voir Dugas pour le sens. Dugauguez Nom porté dans le Pas-de-Calais et la Somme, rencontré aussi sous la forme Dugauguiez. Variante : Dugauquier (59, 62). Il désigne celui qui habite un lieu-dit le Gauguier ou le Gauquier, terme qui désigne le noyer en ancien picard. Gauguez peut aussi être employé comme adjectif pour désigner un chêne atteint de la galle (cf. le Bois du Chêne Gauguez à Couin, 62). Dugois Patronyme porté dans le Jura. Je n'ai aucune solution pour l'instant. L'idéal serait qu'il existe dans cette région un hameau ou un lieu-dit Le Gois, mais c'est loin d'être sûr. Dugousset C'est dans la Manche et le Calvados que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre aussi dans le Cher et l'Allier. Il semble désigner celui qui est originaire du Gousset, nom de hameaux à Vezin-le-Coquet (35) ou à Saint-Vincent-des-Landes (44) ainsi que de divers lieux-dits. Autre possibilité : le fils de celui qui s'appelle Gousset, variante de Gosset (voir ce nom). Duguay Patronyme rencontré dans le Calvados. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Guay, autrement dit le gué. Autre possibilité : le fils de celui qui s'appelle Gay, Guay. Le premier sens semble le meilleur, vu la localisation géographique du patronyme. Dugué Désigne celui qui habite près d'un gué. Nom très courant dans l'Ouest (85, 35, 72). Duguépéroux Nom surtout porté dans la Manche (variante : Duguéperroux). Désigne celui qui est originaire du Guépéroux, hameau à Aucey-la-Plaine (50). Sens du toponyme : le gué pierreux. Un autre hameau s'appelle le Guépérou à Lanfains (22). Duguer Le nom, rare, est porté dans l'Ille-et-Vilaine et la Mayenne. Soit il s'agit d'une variante de Dugué (= du gué), soit il désigne celui qui est originaire du Guer, toponyme breton très fréquent avec le sens de terrain vague ou marécageux. Duguet Si l'on en croit la graphie, il devrait s'agir du surnom d'un guetteur, ou de celui qui habite un lieu-dit le Guet (poste de guet). C'est dans l'Ile-de-France qu'on rencontre le plus de Duguet, le nom étant aussi porté dans la Haute-Saône. Duguy Nom porté en Loire-Atlantique, rencontré plus rarement sous la forme Duguis. On peut évidemment penser au fils de celui qui s'appelle Guy, mais il semble que ce soit ici un toponyme désignant un gué. Le toponyme est fréquent en Vendée. En Loire-Atlantique, on notera le hameau du Guy à Legé. Duha, Duhaa Semble désigner celui qui est originaire du Hâ, hameau à Aire-sur-l'Adour, dans les Landes, département où un autre hameau s'appelle Hâ, à Castel-Sarrazin. Le nom évoque apparemment le hêtre (forme gasconne de l'occitan fau). Une ferme s'appelle Duha à Soustons, mais le toponyme semble venir du nom de famille. Duhalde Désigne celui qui habite un lieu-dit Uhalde, terme basque qui signifie 'torrent'. Duhamel Désigne celui qui habite un lieu-dit le Hamel (le hameau, par opposition au village). Le nom de famille est très répandu en Picardie. Variantes : Duhameau, Duhameaux, Duhamelle, Duhammel. Diminutif : Duhamelet. Duhar Désigne celui qui est originaire d'Uhart, nom de deux communes des Pyrénées-Atlantiques (Uhart-Cize et Uhart-Mixe) et de plusieurs hameaux dans le même département (à Guiche, Chéraute, Larrau, Bardos et Barcus). Variantes : Duhard, Duhart. C'est un toponyme basque (ur-arte = entre les eaux). Duhau Nom rencontré dans le Sud-Ouest. C'est l'équivalent de Dufau (= du hêtre), avec transformation du f en h, sous influence basque. Il s'agit donc d'un toponyme devenu anthroponyme. Duhaut Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et dans les Vosges, désigne celui qui habite en haut, sans doute en haut du village. Duhayon Surtout porté dans le département du Nord et dans la Somme, désigne celui qui habite un lieu-dit le Hayon ou en est originaire. C'est en particulier le nom d'un hameau à Fromelles (59). Signification : peut-être un abri de branchages (l'un des sens du picard haillon). Duhem Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Hem, toponyme très fréquent dans cette région (80 et 59 surtout). On peut notamment penser aux communes de Hem et Hem-Lenglet (59), mais il y a beaucoup de hameaux appelés le Hem. Sens du toponyme : deux explications possibles, soit un hameau, soit une terre avançant dans les marais (ou encore un cours d'eau sinueux). Duhomme Porté notamment dans le Calvados, désigne celui qui habite un lieu-dit l'Homme (= l'orme). Dérivés : Duhommet (50, 14), Duhomez (62) Duhornay Le nom est porté en Seine-Maritime, où l'on trouve aussi la forme plus rare Duhornoy. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Hornay, (le) Hornoy, ou qui y habite. On pensera notamment à la commune de Hornoy-le-Bourg, dans la Somme. Signification : on peut hésiter entre une nom de domaine formé sur l'anthroponyme germanique Horn et un terme géographique évoquant une extrémité (horn). Duirat Nom rare surtout porté dans le Rhône. Sens incertain. Signalons cependant la présence dans la même région du patronyme Duinat (42, 69), dont Duirat pourrait être une graphie erronée. Quant à Duinat, c'est un diminutif de Duin (73, 69), nom de personne d'origine germanique (voir Dodin pour le sens). Duizabo Nom porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, rencontré aussi sous les formes Duisabo, Duisabou, Duisabau, Duizabeau. C'est un ancien nom de baptême, dont la variante ancienne Dieusaboo montre qu'il s'agit d'un nom de type augural (= Dieu le veut). On le rencontre aussi comme nom de maison ou de hameau, par exemple Duizabau à Salies-de-Béarn (64). Dujardet Porté autrefois en Saône-et-Loire, désigne celui qui habite un lieu-dit le Jardet, éventuellement aussi le fils de Jardet. A noter la présence du toponyme Jardet à Monthelon (71). Dujardin Celui qui possède un jardin, qui habite près d'un jardin ou est originaire du lieu-dit le Jardin. C'et dans le Nord et en Normandie que le nom est le plus répandu. Dukan, Dukhan Arabe Nom arabe porté notamment en Algérie, formé sur dukhân = tabac. Dulas Nom porté dans le Périgord et le Bordelais. Désigne sans doute celui qui habite un lieu-dit le Lats (occitan lats = côté, flanc, endroit). Forme voisine : Dulat. Dulieu Nom porté dans le département du Nord (variante : Dulieux). Désigne celui qui est originaire du Lieu. Le toponyme Lieu (= localité) est assez fréquent dans le Nord, puisqu'il est à l'origine du nom de trois communes : Lieu-Saint-Amand, Haut-Lieu et Bas-Lieu, toutes dans le même département. Dulis Nom assez rare, surtout porté dans l'Indre, également présent dans la Nièvre, où il pourrait avoir comme variante Duly. A noter aussi la forme Dulys (28, 80). Désigne celui qui est originaire d'Ully, Ulis, ou encore du Lys (ou de Lys), noms de localités assez fréquents. Dullin Nom surtout porté en Savoie. Désigne celui qui est originaire de Dullin, nom d'une commune de ce département, et aussi d'un hameau dans la commune de Saint-Pierre-d'Alvey (73 également). Sens du toponyme : selon M.T. Morlet, nom de personne d'origine germanique, Dudolin(us). Dulongpont Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Dulompont, Dulonpont. Il désigne celui qui habite un lieu-dit le Long Pont. Dulot Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne sans doute le fils d'Hulot, patronyme fréquent dans la même région. Signalons cependant la définition de M.T. Morlet : celui qui se sevrait d'un lot, mesure pour les liquides. Dumain Nom porté dans la Haute-Vienne, mais aussi dans l'Est (88, 70). Il peut s'agir d'une variante de Dumaine (voir ce nom). Le dictionnaire de M.T. Morlet propose le fils de Main, nom de personne d'origine germanique (Magino, racine magan = force). Dumaine Celui qui habite dans un manoir (au moyen âge, manoir était un verbe, et le nom correspondant était maine), mais plutôt celui qui est originaire de l'un des nombreux lieux-dits portant ce nom. Peut aussi signifier celui qui est originaire du Maine. Patronyme fréquent dans la Manche, également porté dans la Loire. Dumais Celui qui habite le mais, domaine agricole (variante de mas en langue d'oil). C'est en Normandie que le nom est le plus répandu (76). Variante : Dumay (18, 52). Dumait C'est la variante des pays de langue d'oïl de Dumas (voir Mas). En langue d'oïl, le mot mas devient mes, mais, metz. On trouve les Dumait surtout en Lorraine. Dumarchat Nom porté en Dordogne (variante : Dumarchapt). Désigne celui qui habite un lieu-dit le Marchat ou en est originaire. On pensera notamment à un hameau de la commune de Saint-Agnant-de-Versillat (23). Le toponyme paraît désigner ici un marché. Dans l'Est, où il est très fréquent, il a le sens de trou d'eau, excavation. Dumas Voir Delmas, Mas. Le nom est très fréquent dans la Loire et la Dordogne. Dumazer Nom porté dans le Gard, où l'on trouve plus souvent la variante Dumazert. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Mazer(t), peut-être le hameau du Mazert à Barjac (30). Sens du toponyme : diminutif de mas (domaine rural). Dumesnil Surtout fréquent en Normandie (76, 61), désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Mesnil (= domaine autour d'une maison, latin mansionilem). De très nombreuses communes s'appellent le Mesnil (Maisnil, Ménil), ainsi que d'innombrables hameaux. Variantes : Dumaisnil (62), Dumeignil (59, 62), Duméniel (80, 27), Duménil (76, 02), Duminil (80, 62, 59), Dumini (80, 62), Duminy (62). Dumitrescu Diminutif de filiation du prénom roumain Dumitru, qui est l'équivalent du russe Dimitri, Dmitri. Etymologie : grec Demetrios, dérivé de Demeter (déesse de la fertilité). Dumoign Ecrit aussi Dumoigne, Dumoing, le nom est difficile à localiser, vu sa rareté, mais semble breton (22). Il devrait désigner le fils de l'estropié, du mutilé, du manchot (breton mogn, ancien français moign, voir aussi Moigne). Dumolard Surtout porté dans l'Isère, désigne celui qui habite un lieu-dit le Molard (voir Molard). Dumonceau Désigne celui qui habite un lieu-dit le Monceau ou en est originaire. Signification : petite colline. Surtout porté en Saône-et-Loire (variantes Dumonceaux, Dumonceaud), le nom se rencontre aussi dans le Rhône et dans le Nord. Dumond Variante de Dumont (voir ce nom) surtout portée en Corrèze. Dumons Variante de Dumont. Celui qui est originaire du lieu-dit le Mons (= le mont), ou qui y habite. Le nom mont s'applique indifféremment à un sommet élevé ou à une simple colline. On rencontrait autrefois pas mal de Dumons dans les Pyrénées-Orientales (à Sournia et dans le village voisin de Campoussy). Dumont, Dumons, Dumon Nom désignant celui dont la maison se trouve sur une colline, le mot mont n'ayant nullement le sens de sommet élevé, où qui est originaire d'une localité appelée le Mont. Ce nom de famille est très répandu dans toute la France (76, 59, 71 notamment). Dumontet Celui qui habite le lieu-dit le Montet (= petite colline). Nom rencontré dans l'Allier. Dumonteuil Nom porté en Gironde et dans les départements voisins (24, 16). Variante : Dumontheuil (24). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Monteuil (= le petit sommet, la colline). Le toponyme n'est pas fréquent dans la région, et il semble bien que Monteuil soit ici une variante de Monteil (même sens), qui a donné les noms Dumonteil, Dumonteilh, Dumonteix, Dumontheil, tous portés dans la même région (24, 87). Dumontier Originaire d'une localité ou d'un lieu-dit nommé le Montier. Ce terme, fréquent en toponymie, signifie monastère. Le patronyme semble surtout fréquent en Normandie (76, 27). Dumortier Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Mortier (= mare, terrain humide). C'est dans l'Oise et dans le Nord que le nom est le plus répandu. Variante : Dumortiez. Dumouchel Patronyme rencontré en Normandie, où l'on trouve aussi les formes Dumouchet et Dumouchy (27). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Mouchel, nom porté par de très nombreux hameaux (50, 76, 27 surtout). Le normand mouchel est l'équivalent du français monceau (= tas ou petite butte), et n'a strictement rien à voir avec la mouche. Dumoulin Celui qui possède un moulin ou y travaille, ou encore qui habite près du moulin, dans un village appelé le Moulin. Le nom de famille est très répandu, notamment dans le Nord et la région lyonnaise. Dumur Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Mur (= muraille, enceinte fortifiée). On rencontre le nom dans des régions très diverses (62, 77, 87). Dunant Un nom savoyard désignant celui qui habite un lieu-dit le Nant (= torrent, ravin, de nand, nant, formé sur le toponyme gaulois nanto, qui signifie vallée, et qui a donné notamment le nom Nantua). Variante : Dunand. Dunas Nom porté dans l'Eure-et-Loir et la Sarthe. Sens incertain. Peut-être une autre forme de Dunat, nom porté dans le Pas-de-Calais et qui désigne celui qui habite un lieu-dit le Nat (lieu marécageux). Dunaud Le nom est porté dans la Haute-Vienne et le Puy-de-Dôme. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Naud, toponyme assez fréquent en Limousin, où il semble désigner une mare, un marécage (gaulois naudo). A noter, entre autres, les hameaux du Naud à Chéniers (23), Veix (19), Vollore-Ville (63). Duncan En Ecosse et en Irlande, c'est un nom de personne d'origine gaélique, Duinnchinn, composé des éléments donn (= sombre, brun) et ceann (= tête). Dunn Désigne en Grande-Bretagne celui qui a les cheveux ou le teint noirs (ancien anglais dunn = de couleur noire, également gaélique donn, même sens). Il peut parfois s'agir aussi d'un toponyme (dun = forteresse). Dunoyer Celui qui habite un lieu-dit le Noyer ou est originaire d'un hameau portant ce nom. C'est en Haute-Savoie que le nom est le plus répandu, preuve que le noyer était déjà au moyen âge un arbre fréquent dans cette région. Dunyach Sans doute originaire d'Uniac, dans l'Aude. Le nom est relativement fréquent en Vallespir (P-O). Dupalut Originaire d'un lieu-dit le Palut, toponyme évoquant un endroit marécageux (latin palus, -udis). Le nom est porté dans la Haute-Saône. On trouve dans le Doubs la forme Dupallut, ainsi que Dupalud en Côte-d'Or. Dupanloup Nom porté en Haute-Savoie. Variante : Dupanloux (39). Désigne celui qui habite un lieu-dit le Panloup, le Penloup, endroit où l'on pendait le loup (selon une étrange coutume médiévale consistant à appliquer la sentence de la pendaison également aux animaux). C'est le nom de plusieurs hameaux en Savoie et en Franche-Comté. De tels toponymes se rencontrent en pays catalan sous la forme Penjallop, et ailleurs en France on trouve aussi Loup Pendu. Dupas Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Pas (= le passage), nom de plusieurs hameaux et de deux communes (50, 53). Fréquent dans plusieurs régions, c'est dans le département du Nord que le nom de famille est le plus répandu. Dupau Nom porté dans les Landes, qui désigne le fils de Paul (en gascon Pau). Duperrier Porté notamment dans la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie, désigne celui qui habite un lieu-dit le Perrier (= tas de pierres, carrière, chemin caillouteux). Duperrin Désigne le fils de Perrin (diminutif du prénom Pierre). Nom rencontré dans l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan. Duperron Désigne celui qui habite le lieu-dit le Perron ou qui en est originaire. Sens du toponyme : grosse pierre, tas de pierres. Le nom est surtout porté dans la Loire et en Normandie (76, 27). Dupeuble Nom surtout porté dans la région lyonnaise (variante : Dupeuple). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Peuble, le Peuple (= le peuplier, latin populus). Dupeyrat Dupeyrat = du peyrat (ou peirat), nom occitan (sans doute du Sud-Ouest) qui désigne un pierrier (monticule de pierres entassées lors des défrichements et labours). Duphil Nom porté dans le Gers et la Gironde. C'est une variante de Dufilh (= du fils), patronyme rencontré dans la même région. Duphot Nom porté dans la Creuse. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Phot ou le Fot, le Fôt. Il s'agit d'un toponyme assez répandu dans ce département : on trouve le hameau du Phot dans la commune de La Souterraine, mais aussi la Fot (commune de Noth) et surtout le Fôt (hameaux à Pionnat et à Saint-Amand, où existe aussi un moulin du Fôt, également lieu-dit la Goutte du Fôt à Saint-Agnant de Versillat). Le sens du toponyme est incertain : il se rattache apparemment à l'ancien occitan fos, fotz (= fontaine, mais aussi gouffre). A noter qu'on le rencontre aussi en Bretagne, où il désigne un lieu où les eaux se déversent. Dupic Porté en Limousin et en Auvergne, désigne celui qui habite un lieu-dit le Pic (= sommet pointu). Dupin Désigne celui qui habite un lieu-dit le Pin (lieu où pousse le pin, ou bien arbre remarquable par ses dimensions ou son isolement). Le patronyme est très fréquent dans les Landes et en Haute-Loire. Dupire Nom porté en Picardie (variante Dupir). Désigne celui qui habite un lieu-dit le Pir(e) ou en est originaire. C'est un toponyme ayant le sens de chemin empierré. Duplaa Désigne celui qui habite un lieu-dit le Plaa, toponyme gascon très fréquent qui a le sens de 'plateau'. Variantes : Dupla (également 09, 31), Duplas. Les noms Pla et Plaa ont le même sens, ainsi que Louplaa. Duplaix Surtout porté dans le Cher, désigne celui qui habite un lieu-dit le Plaix (= la haie) ou en est originaire. On trouve avec le même sens les formes Dupleix (64, 86), Duplech, Dupleich, Dupleichs (64). Duplan Désigne celui qui habite un lieu-dit le Plan (= plateau) ou qui en est originaire. Le nom est surtout porté dans l'Ardèche, où l'on trouve la variante Dupland. Forme voisine : Duplain (43, 25, 90). Duplat Surtout présent dans le Nord-Pas-de-Calais et en Vendée, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Plat (= le plateau), toponyme très fréquent un peu partout en France. Duplessis Désigne celui qui est originaire du Plessis, toponyme très fréquent correspondant à un enclos (plessis = clôture faite de branches entrelacées). Vingt-huit communes et environ trois cents hameaux portent ce nom, ce qui rend délicate la localisation du patronyme. Notons cependant que c'est dans la Nièvre qu'on rencontre le plus de Duplessis Duponchel Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Ponchel, en picard le petit pont. Le nom est surtout porté dans la Somme et dans le Nord. Variantes : Duponcheel, Duponchelle, également Duponcel, Duponcelle (02). Dupont, Dupond Contrairement à certaines idées reçues, ce n'est pas le nom le plus porté en France (il n'arrive qu'en vingtième position à peu près). Son sens ne pose aucun problème : originaire du lieu-dit Le Pont, ou personne habitant près du pont. Duport Le nom est surtout porté dans la Loire et dans les Landes. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Port, toponyme ayant le sens de col, passage en montagne. Dupouy Variante landaise de Dupuy (voir ce nom). Duprat Nom très fréquent dans le Sud-Ouest. Pour le sens, voir Dupré. Dupré Celui qui possède un pré ou habite près du pré. Dupriez Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui habite un lieu-dit le Priez. Outre la commune de Priez dans l'Aisne, on pensera au hameau du Priez à Combles (80), ainsi qu'à plusieurs lieux-dits. Le toponyme semble désigner un poirier (latin pirarius), mais l'hypothèse d'un perrier (tas de pierres) n'est pas forcément à exclure. Dupuch Désigne celui qui habite un lieu-dit le Puch, le Puech (= colline, hauteur, latin podium). Le nom se rencontre surtout dans le Limousin et le Bordelais. Variante : Dupuche, également portée en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais, où l'on trouve les formes voisines Dupuich, Dupuichs. Dupuet Nom rare porté dans l'Indre-et-Loire. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Puet, toponyme évoquant une petite colline. Dans le département concerné, il existe un hameau du Puet à Neuillé-Pont-Pierre. A noter aussi le Puay à Neuvy-le-Roi. Dupuis Celui qui possède un puits ou habite près d'un puits. Nom très fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. Dupupet Nom porté dans l'Ain (variante : Dupuped). Semble désigner le fils de celui qui s'appelle Pupet, Poupet (= qui a le visage poupin). Dupuy Un nom très fréquent en France, au sud de la Loire. Désigne celui qui habite sur une colline (puy, du latin podium, cf Puig). Peut aussi plus rarement représenter une personne originaire du Puy. Duquène, Duquêne Variantes de Duquesne (= du chêne) rencontrées en Normandie et en Picardie. Duquenne Variante de Duquesne (= du chêne) fréquente dans le Nord et en Picardie (80, 60). Duquesne Nom très courant dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Quesne (variant nordiste du chêne). Duquesnoy, Duquenoy Originaire du Quesnoy, nom de localité très fréquent en Picardie (= bois de chênes). Duquette Le nom est aujourd'hui plus fréquent au Québec qu'en France. Il s'agit d'une variante (éventuellement matronyme) de Duquet, nom surtout porté dans l'Oise, le Doubs et l'Yonne. Signification : soit un diminutif de duc, titre de noblesse employé comme sobriquet, soit celui qui est originaire du Quet, un toponyme rencontré dans l'Isère. Duquoc Nom assez rare surtout présent dans le Finistère. Pourrait désigner le fils de Cuioc, un ancien nom de personne breton dont l'origine demeure obscure, rencontré aussi à travers l'histoire sous les formes Quioc, Cuiec, Quiec, Le Quiec. Le rapport avec le coq est beaucoup plus improbable. Durafour Nom très présent dans la région Rhône-Alpes. Il désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Rafour (terme régional signifiant four à chaux). Durand, Durant, Duran L'un des patronymes les plus courants. Il s'agit d'un nom de personne, vraisemblablement d'origine germanique, mais très tôt latinisé en Durandus, considéré comme un dérivé du verbe durare (= durer), avec le sens de endurant. La forme Duran est le plus souvent espagnole. Durandaud Diminutif de Durand porté en Poitou-Charentes et dans le Périgord. Autres diminutifs : Durandal (18, c'est aussi le nom de l'épée de Roland), Durandel (70), Durandelle, Durandet (85), Durandeu (09), Durandin (90), Durandot (71). Duranton Diminutif de Durand, ou plutôt de sa variante Durant. Durban Désigne sans doute une personne originaire de Durban-Corbières, dans l'Aude. Le toponyme Durban se rencontre dans d'autres régions du Languedoc. Son origine demeure obscure (nom gallo-romain en -an ou nom d'origine gauloise). Durbec Fréquent en Provence, c'est un nom qui désigne le pinson, en provençal et en occitan. Sans doute un sobriquet s'appliquant à celui qui est gai comme un pinson ! Durcos Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Urcos ou Hurcos, peut-être Hurcos, hameau à Carcen-Ponson, dans les Landes. Dureisseix Désigne celui qui est originaire du Reisseix, nom d'un hameau à Saint-Laurent-les-Églises (87). Pour le sens du toponyme, il semble s'agir d'un dérivé de l'occitan reisse, raiç (= racine), mais on peut aussi penser à reça (= scie, scierie). Variante : Dureissex. Durel Porté en Normandie, notamment dans la Manche, c'est un diminutif de l'adjectif 'dur', surnom possible pour un homme au caractère dur. Duret Diminutif de Dur, un sobriquet désignant un homme au caractère dur. Duret est le contraire de Doucet. On trouve surtout ce patronyme en Haute-Savoie et en Vendée. Durgueil Originaire de la commune d'Orgueil (Tarn-et-Garonne). Orgueil semble formé sur Orgos, un anthroponyme gaulois. Durieu, Durieux Désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Rieu (= le ruisseau, le cours d'eau, du latin rivus). La forme Durieu est fréquente en Haute-Loire, on la trouve aussi en Normandie et en Picardie. La variante Durieux se rencontre en Savoie et dans le Nord-Pas-de-Calais. On trouve dans le Sud-Ouest les variantes Durrieu, Durrieux. A noter en Dordogne les noms composés Durieublanc, Durieupeyrou, Durieupeyroux (le ruisseau blanc, le ruisseau pierreux). Duriez Originaire du lieu-dit le Riez, toponyme évoquant un ruisseau, éventuellement un torrent. Autre possibilité : l'ancien français ries (= terre en friche). C'est dans les départements du nord de la France que le nom est le plus répandu. Durif Nom porté en Auvergne et dans la région Rhône-Alpes. Désigne celui qui habite un lieu-dit le Rif (= le ruisseau, latin rivus). Durigneux Le nom est surtout porté dans le département du Nord. Variante : Durignieux. Désigne celui qui habite un lieu-dit le Rigneux. Rigneux est un toponyme assez fréquent en Belgique, sans doute avec le sens de petit ruisseau (diminutif de rin). Durin Nom porté dans l'Allier, ainsi que dans les Vosges et le Territoire de Belfort. Désigne dans la plupart des cas, comme Durain, celui qui est originaire d'un lieu-dit le Rain, le Rin (= le ruisseau). Un dérivé de l'adjectif 'dur' est improbable. Durlin Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Durlins). Deux possibilités : soit le fils de Relin, nom de personne d'origine germanique (variante de Rolin, Rollin, voir Rollin). Soit un diminutif de Durel, considéré comme un sobriquet donné à un homme dur. Durlique Nom porté dans l'Aisne et dans le Nord. Variante : Durlicq. Sans doute un surnom donné à celui qui est triste (wallon dûrlich, cité par le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Durocher Le nom est porté dans l'Ille-et-Vilaine, on le trouve aussi dans l'Yonne et la Marne. Il désigne celui qui habite un lieu-dit le Rocher, terme souvent associé à une fortification escarpée. Formes voisines : Duroc, Duroch (88 notamment), Durocq (52, 55), Duroche, Duroché (21, 51). Duron Nom porté dans la Loire et la Haute-Loire. Désigne celui qui est originaire du Ron (variante Ronc), toponyme très répandu dans l'Ardèche et la Lozère, où il évoque un rocher. On trouve également des Duron dans le Nord-Pas-de-Calais, où le nom est une variante de Deron (sens incertain, peut-être celui qui est originaire de Ronne, Rhone, nom de diverses localités belges). Duros Porté surtout dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui habite un lieu-dit le Ros ou qui en est originaire. Sens du toponyme : tertre couvert de bruyères ou de fougères, le plus souvent au-dessus de la mer. Variante : Durose. Durot Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un diminutif de l'adjectif 'dur', avec un sens qui reste à déterminer. A noter aussi l'existence de divers lieux-dits le Rot, par exemple à Esquerdes (62), sans doute avec le sens de terrain défriché. Durotoy Nom porté dans la Somme. Désigne celui qui est originaire de la commune de Rothois, dans l'Oise, ou qui habite un lieu-dit le Rotoy. Sens du toponyme : rouissoir pour le chanvre ou le lin. Durris Patronyme porté dans la Loire et l'Ardèche, ainsi que dans le Limousin, plus courant sous la forme Duris (36, 87, 40). Désigne celui qui habite le lieu-dit le Ris, variante de le Ri, le Ry (= le ruisseau, le cours d'eau, du latin rivus). Il existe des communes appelées Ris dans le Puy-de-Dôme et les Hautes-Pyrénées, et bien sûr de nombreux hameaux ou lieux-dits. Durruty Nom basque désignant celui qui habite la maison située loin (du village). Urruti est un dérivé de urrun (= loin). Variantes : Durruti, Durruthy, Durroty. D'Urso Très fréquent en Italie, notamment dans le Sud, désigne celui qui appartient à la famille d'un nommé Urso, nom de baptême issu du latin Ursus (= ours). Durtete Le nom, porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie, est plus fréquent sous les formes Durteste, Durtette, Duretete. C'est un sobriquet appliqué à celui qui a la tête dure (personne têtue). Dury Nom présent dans l'Allier et les départements voisins (71 notamment). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Ry (= le ruisseau), ou qui y habite. Dusoir Curieux nom trouvé notamment dans le Pas-de-Calais, le Calvados et la Marne. On me le signale aussi en Saône-et-Loire. Pourrait être un surnom donné à un enfant trouvé le soir (préférable à celui qui aime sortir le soir). On peut aussi penser à une contraction de Dusaussoir, Dusaulsoir (qui habite un lieu-dit le Saussoir, lieu planté de saules). Dussart Nom fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Sart (= terre défrichée, du latin exsartum). On rencontre également la variante Dusart. Les formes Desart, Dessart exisent aussi, mais elles sont plus rares. Dussau Porté dans le Sud-Ouest (40, 64), le nom est peut-être une variante de Dussaut (voir Sault pour le sens). Mais il peut aussi désigner celui qui est originaire d'Ussau (commune de Tadousse-Ussau, 64). Dussaugey Nom porté en Haute-Savoie. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Saugey (= bois de saules < latin salictum, *salicetum). On trouve, avec le même sens, la forme Dussauge dans l'Ain (variante Dussange dans l'Yonne). Dussault Deux solutions pour ce nom : dans les régions méditerranéennes, il s'agit de celui qui est originaire d'un lieu-dit le Sault (voir Sault). Ailleurs, il s'agit dans la plupart des cas d'une variante de Dussaule, désignant celui qui habite un lieu-dit le Saule (endroit possédant un saule remarquable). C'est dans l'Yonne et le Cher que le nom est le plus porté. Dussaussois Nom surtout porté dans l'Aisne et dans les départements voisins. Variantes : Dussaussoy, Dussausoy, Dusausoit, Dusausoy, Dusaussois, Dusaussoy. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Saussoy (= bois de saules). Autres formes : Dusaussay, Dussaussay (Normandie), Dusausay (Lorraine). Dusseaux Nom porté notamment en Seine-Maritime et dans le Nord. Variante : Dussaux (76, 40). Désigne dans la plupart des cas celui qui habite un lieu où pousse le saule (sauz < latin salix). Dans les Landes, la forme Dussaux peut désigner celui qui est originaire d'Ussau (Tadousse-Ussau, 64) ou encore se rapporter à Sault (voir ce nom). Dussoulier Surtout porté dans la Haute-Vienne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Soulier, toponyme évoquant une terrasse, une maison à étage, un grenier. Variantes : Dussolier (24), Dussollier (73, 74), Dussoullier (84), Dusoulié, Dusoulier (59, 89), Dusollier (59, 74). Dussussois Nom rare porté dans le Nord. Ce devrait être une variante de Dussaussois (voir ce nom). Dusuel Le nom est porté en Picardie (80, 60). Variantes : Dussueil (76), Dussuel (73, 75, 30), Dussuelle (62, 80). Il désigne celui qui habite un lieu-dit le Suel ou en est originaire. Le toponyme peut désigner l'aire où l'on bat le blé, mais il a le plus souvent le sens de plateau élevé (latin solium = trône). Plusieurs hameaux s'appellent le Suel, notamment en Savoie (Villaroger), dans le Gard (L'Estréchure, Bagnols-sur-Cèze), en Ardèche (La Souche, Saint-Julien-du-Serre) et dans l'Isère (Saint-Michel-de-Saint-Geoirs). Dutartre Comme sa variante Dutarte, c'est dans la Saône-et-Loire que le nom est le plus répandu. Le mot tartre est une variante de tertre (petite colline) que l'on trouve en Bourgogne, mais aussi en Anjou et en Saintonge. Le nom de famille désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Tartre : un village de Saône-et-Loire s'appelle Le Tartre (à 17 km de Louhans). Dutech Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 32, 82). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Tech, nom de plusieurs cours d'eau, depuis les Hautes-Pyrénées jusqu'aux Pyrénées-Orientales. Comme pour beaucoup d'hydronymes, l'étymologie est obscure. Duteyrat Porté dans la Creuse, désigne celui qui habite un lieu-dit le Teyrat ou en est originaire. Un hameau s'appelle Teyrat à Saint-Laurent (23), on trouve aussi le Teyrat à Sencenac-Puy-de-Fourches (24). Signification : correspond à l'occitan terrat, sans doute avec le sens de petite butte (le mot terrat peut aussi désigner un toit). Dutheil, Duteil Originaire du lieu-dit ou du village appelé le T(h)eil, toponyme désignant un bois de tilleuls ou un endroit où se trouve un tilleul. Le nom est fréquent dans le Limousin et les régions voisines, mais on le rencontre aussi dans l'Eure, ce qui est normal puisque plusieurs communes de Normandie s'appellent le Theil (Calvados, Manche, Orne, Eure). Etymologie : latin tilium. Duthiers Nom surtout porté dans la Haute-Vienne et la Charente, rencontré aussi sous la forme Duthier (37, 87). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Thiers, le Tiers, un toponyme très fréquent qui semble évoquer un ancien droit seigneurial sur les forêts. La forme tier peut aussi avoir le sens de colline, attesté en ancien français. Dutilleul Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Tilleul, endroit où pousse cet arbre. C'est dans le département du Nord que le nom est le plus répandu. On y trouve aussi les variantes Duthilleul, Duthilleux, Dutilleux, Dutillieux. A noter dans le Nord la localité du Tilleul (commune de Roubaix) et plusieurs communes du même nom en Normandie, où le patronyme est également bien représenté. Dutillieut Variante de Dutilleul (voir ce nom), tout comme Dutillieu, Dutillieux (59 surtout). Dutly Nom porté en Alsace (68), rencontré aussi sous la forme Duttly, qui paraît être un diminutif de l'allemand Düttle (du moyen-haut-allemand tutelin, tutte = pointe du sein, mamelon). Cela ne nous donne pas un sens très clair. A noter cependant que Düttler signifie flatteur, caressant (moyen-haut-allemand tüteler). Dutour Nom porté dans le Sud-Ouest et le Massif Central. Peut désigner un tourneur, mais on pensera plutôt à celui qui est originaire d'un lieu-dit le Tour, toponyme fréquent dont le sens n'est pas évident (M.T. Morlet propose un tournant). Rencontrée dans le Cantal, la forme Dutourd est sans doute une variante, mais peut aussi évoquer la grive (occitan tord). Dutournier Le nom est surtout porté dans les Landes (variante : Dutournié). Il désigne en principe le fils du tourneur (= potier, occitan tornièr) ou celui qui habite la maison du tourneur. Dutoya Patronyme d'origine gasconne. Variantes : Dutouya, Dutoyat. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Toya, lieu où poussent les ajoncs (occitan toja). Dutrannoy Nom surtout porté dans l'Oise. Désigne celui qui habite le lieu-dit le Trannoy ou qui en est originaire. Sens du toponyme : bois de trembles (bas-latin tremulus > tremuletum). Il existe un hameau appelé Tranoy (commune de Saint-Acheul) et un autre nommé le Trannoy (Namps-au-Val), tous deux dans la Somme. Variantes : Dutrannois, Dutrannoit, Dutranois, Dutranoit, Dutranoy. La forme Dutrenois (52) a sans doute la même origine. Dutrévis Surtout porté dans le Cantal, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Trevis (latin trivium = embranchement de trois routes, carrefour). Il existe un hameau appelé Trévis à Berbiguières (24). Dutrieux Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Trieu (= terre en friche). Le nom est porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Dutriau, Dutriaux, Dutrie, Dutrieu, Dutry. Dutrisac Le nom est porté au Québec, et je n'en trouve aucune trace ancienne en France. S'il renvoie à un toponyme, ce qui paraît logique, on peut envisager la commune de Trizac, dans le Cantal, mais sans la moindre garantie. Dutrocq Nom porté dans le Gers. Variantes : Dutroc, Dutroq. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Troc, nom d'un hameau de la commune de Cabanac-et-Villagrains (33). Sens du toponyme : soit une variante de truc (= rocher élevé), soit un terme évoquant un pâturage obtenu à la suite d'un troc. Dutron Le nom est surtout porté dans l'Ardèche. On le trouve aussi en Saône-et-Loire, tout comme le patronyme voisin Dutronc, qui semble être une variante. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Tron, toponyme souvent associé à des collines, à des sommets, et qu'il faut peut-être rapprocher de l'occitan tron (= tonnerre). Le rapport avec un tronc d'arbre est sans doute erroné. Dutruel Originaire du lieu-dit le Truel, qui désigne l'endroit où se trouve un pressoir. Il existe une commune portant ce nom dans l'Aveyron. Dutt Porté en Alsace (67), c'est un nom de personne d'origine germanique, Dudo (formé sur theod = peuple). Duval Désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Val (= la vallée, le vallon). C'est l'un des noms de famille les plus répandus en France, notamment en Normandie. Duvaldestin, Duval-Destin Nom rencontré en Bourgogne. Il est formé par l'agglutination (sans doute au XVIIIe siècle) de Duval et de Destin. Si le sens de Duval ne pose aucun problème (= du vallon), celui de Destin est moins clair : peut-être une variante de d'Estaing (= de l'étang). On ne voit en effet pas trop quel rapport il pourrait y avoir avec le destin. Duvalleroy Nom porté dans le Calvados. Variante : Duvaleroy. Désigne celui qui habite un lieu-dit le Valleroy, un toponyme fréquent dans l'Est (nom de plusieurs communes), mais que je ne rencontre pas en Normandie. Plusieurs sens ont été proposés, notamment celui de lieu fortifié (bas-latin vallaria = remparts). Duvaltier Originaire d'une localité appelée Le Valtier (commune d'Hondouville-sur-Iton, 27). Valtier pourrait être un patronyme (autre forme de Gautier). Duveau Variante de Duval (voir ce nom) portée surtout dans le Maine-et-Loire et la Sarthe. Formes voisines : Duvault (86), Duvaut (Bourgogne), Duvaux (52, 88), Duveaux (72, 88). Duverger Nom porté notamment dans l'Allier, la Loire et la Vienne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Verger (même sens qu'aujourd'hui). Variantes : Duvergé (33, 34, 40), Duvergey (21), Duvergier (33, 89). Duvernay Originaire d'un lieu-dit le Vernay (= bois d'aulnes). Le nom est surtout porté en Savoie et dans l'Ain. Avec d'autres terminaisons, on trouve les formes Duverneil, Duverneilh, Duverneix, Duverneuil, Duverneuilh (87), Duvernet (21, 39), Duverney (73, 74), Duvernois (58, 71, 39), Duvernoy (58, 70). Duverne Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Verne, endroit caractérisé par un aulne remarquable ou bois d'aulnes. C'est dans la Haute-Saône et la Saône-et-Loire que le nom est le plus répandu. Duvieilh Le nom DUVIEILH est formé sur l'adjectif occitan VIEHL, qui signifie vieux. Il s'agit donc d'un surnom désignant sans doute celui qui était le fils du vieux. On trouve essentiellement ce nom dans les Hautes-Pyrénées, dans le secteur de Lannemezan. Duvigneau Rencontré dans les Landes et dans le Centre (37, 41), désigne celui qui est originaire d'une lieu-dit le Vigneau (= lieu planté en vigne), toponyme très répandu en France. Variantes : Duvignau (40, 64), Duvignaud (71, 85), Duvigneaux (37), Duvignot (58). Formes voisines : Duvignac, Duvignacq (40), Duvignère, Duvignères (33), Duvignon (39, 62), Duvignet. Duviol Originaire du lieu-dit Le Viol (voir Viol). Origine géographique difficile à cerner (peut-être l'Isère ou le sud du Massif Central). Duvivier Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Vivier (même sens qu'aujourd'hui). Le nom est surtout répandu dans l'Oise et dans le Nord. Variante : Duviviers (60). Duwat Surtout porté dans le Pas-de-Calais (variante : Duwast), désigne celui qui habitait un lieu-dit le Wa(s)t (= terre en friche). Duwelz Nom rencontré en Belgique. Sans doute une variante de Duwé, qui désigne celui qui habite le lieu-dit le Wé (= le gué) ou en est originaire. Duzer Surtout porté dans les Hautes-Pyrénées, désigne celui qui est originaire d'Uzer, nom d'une commune de ce département. On trouve également dans les Landes les formes Duzert, Duzès. Plusieurs hypothèses ont été émises sur l'origine du toponyme (présent aussi en Ardèche). Il semble qu'on ait affaire à une racine pré-latine uc-, uz-, évoquant une hauteur, un lieu escarpé. C'est à la même racine qu'on doit les toponymes Uzès, Uzerche. Dyon Patronyme rencontré dans la Saône-et-Loire et l'Isère notamment. Dans ce dernier département, il doit s'agir de celui qui est originaire du Dyon, hameau de la commune de Saint-Pierre-de-Bressieux. Ailleurs, il doit s'agir également d'un toponyme, car les localités appelées Dion ou Dyon sont assez nombreuses en France. Sens du toponyme : correspond au gaulois Divona (divinité des eaux, du celtique *divos = dieu). Ebely Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Variante : Ebeli (43). Correspond à un nom de personne d'origine germanique, Ebel (diminutif de eber = sanglier), que l'on retrouve apparemment dans la commune de Saint-Eble (43). Eberlé Diminutif d'un nom de personne ou d'un surnom germanique formé sur la racine Eber (= sanglier). Formes voisines : Eberlein, Eberlen, Eberli, Eberlin, Eberling. Ebersohl Nom porté en Alsace-Lorraine, rencontré aussi sous les formes Ebersol, Ebersold, Ebersoldt, Ebersolt. C'est un toponyme désignant la souille (-sohl) du sanglier (eber-). Ebguy Juif Porté par des juifs d'Afrique du Nord, c'est une variante de Ibghi, nom augural formé sur un verbe arabe signifiant 'aimer, désirer' : yabghî (ou yibghî ?) = il désirera, qu'il désire ! Avec préfixe de filiation : Benibghi, Benibgui. Ebner, Ebener Patronyme présent en Alsace-Lorraine. Désigne le plus souvent celui qui est originaire d'un lieu-dit Eben (= terrain plat, plateau, vieux-haut-allemand eban). Dans certains cas, on peut envisager un surnom ou un nom de fonction donné à celui qui juge, qui arbitre (moyen-haut-allemand ebenoere). Ebran Le nom est surtout porté en Seine-Maritime. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, peut-être Haribrand (hari = armée + brand = épée), à rapprocher du patronyme Hébrant (59). Ebrard voir Evrard. Ecaille "Patronyme bourguignon (21). Sans doute le surnom donné à celui qui pose les ardoises sur un toit (l'un des sens du mot ""écaille"" au moyen âge). Autre possibilité : celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Ecaille (ardoisière, terrain schisteux où se débitent les lauzes)." Ecalard Le nom est normand (27) et correspond au mot écaille, justement d'origine normande : il avait au moyen âge surtout le sens de coquille, coquillage. Le mot écale est mentionné dès le XIIe siècle en Normandie. Un écalard était donc peut-être l'ancêtre de l'écailler, celui qui ramasse et vend des coquillages. Echappé Nom porté dans la Loire-Atlantique, également présent dans l'Est (90). Il est plutôt rare et assez étonnant. J'avoue ne pas trop savoir ce qu'il pouvait signifier au moyen âge. Il pourrait s'agir d'un toponyme. Echaubard Nom surtout porté dans la Haute-Loire (également 15, 42). Signification incertaine (M.T. Morlet propose timidement celui qui vivait chez les Chaubard). Pour ma part, je pense à un toponyme évoquant un lieu où pousse le genêt (à rapprocher de l'espagnol Escobar), mais je ne trouve aucune trace d'un tel lieu-dit. Echegut Le nom est surtout porté dans l'Allier et le Cher. On trouve aussi la forme Echegu (44, 23). Je n'en connais pas la signification. Echernier Patronyme porté en Haute-Savoie. Variante : Echarnier. Le rapport avec l'ancien français charn (= la viande) est évident, mais le sens est plus incertain. Dans son dictionnaire des noms de famille en Savoie, Félix Fenouillet proposait un nom de métier, celui d'écorcheur. M.T. Morlet pense à celui qui habite le domaine des Charnier (ès Charnier = chez les Charnier), le nom Charnier désignant un boucher. A noter enfin qu'au moyen âge un charnier était aussi un cimetière. Echevard Le nom est surtout porté dans la Vienne (où il est présent au moins depuis 1625). Sens incertain. M.T. Morlet propose une forme Eschevard (= chez les Chevard), ce qui semble possible dans a mesure où le nom Chevart se rencontre aussi dans la Vienne. Echevin Porté dans le département du Nord et en Belgique, correspond à la fonction d'échevin, d'abord assesseur du tribunal comtal, puis magistrat municipal. Eck Porté en Alsace (variante Ecke, dérivé Eckel), le nom peut avoir deux sens : il s'agit soit d'un hypocoristique de Eckard, nom de personne germanique (voir Achard), soit d'un toponyme avec le sens d'angle, coin, pointe. Eckert Assez courant en Alsace et dans la Moselle, c'est un nom de personne d'origine germanique (voir Achard pour le sens). Variantes : Eckard, Eckardt, Eckart, Eckhard, Eckhardt. Ecobichon Nom surtout porté dans les Côtes-d'Armor, rencontré aussi dans la Vienne et dans l'Oise. Il est rare qu'un nom me laisse totalement désemparé, mais c'est ici le cas ! Il y a bien un ancien verbe écopir (= cracher) utilisé autrefois en Normandie, mais je n'y crois guère. Ecoffey Nom porté en Franche-Comté. Formes voisines : Ecoffard, Ecoffet, Ecoiffier. Voir Escoffier pour le sens. Ecorcheville Surtout porté dans l'Eure, désigne celui qui est originaire d'Écorcheville, nom de hameaux à Mandres (27) et au Breuil-en-Auge (14). Un troisième hameau s'appelle les Écorcheville à Tordouet (14), mais semble formé sur le nom de famille. Signification du toponyme : le domaine (latin villa) de Scaurius ou de Scorpus, noms de personnes latins. Ecoupaud Nom porté dans la Charente (variantes : Ecoupeau, Ecoupeaud). Peut-être le surnom d'un marchand de balais (latin scopa > ancien français escove, escobe). Ecourtemer Nom porté dans la Manche. Sens incertain : il existe à Rauville-la-Bigot (50) un Hameau Écourtemer, mais est-ce le toponyme qui est à l'origine du nom de famille ou est-ce l'inverse, je n'en sais rien. Ecuvillon Porté en Savoie et dans l'Ain, le nom évoque l'écouvillon, qui était au Moyen-Âge une sorte de balai pour nettoyer le four (surnom d'un apprenti boulanger ?). A noter aussi qu'un hameau s'appelle Ecuvillon à Leyssard (01). Ecuyer Nom fréquent en Franche-Comté et en Lorraine. Vient du latin scutarius, qui désignait un soldat de la garde impériale portant un bouclier. Dans le monde de la chevalerie médiévale, l'écuyer était un jeune noble qui n'avait pas été armé chevalier. Mais, dans la langue populaire, un écuyer était tout simplement un valet (sens attesté dès 1080), et c'est sans doute comme cela qu'il faut comprendre le patronyme. Edely Nom porté en Charente, présent aussi en Limousin et en Périgord. Variantes : Eydeli, Eydelie, Eydely. On le rencontre un peu plus au nord (44, 35) sous la forme Edelin. C'est un nom de personne d'origine germanique, diminutif formé sur la racine adal (= noble), qui a donné aussi le prénom Adèle. Edet Porté en Normandie et en Bretagne (76, 35), c'est selon M.T. Morlet un diminutif de Edard (61, 72), nom de personne d'origine germanique (Edhard : eid = serment + hard = dur). Les noms rares Ediard et Ediart sont des variantes de Edard, tout comme Edart (59, 51). Edinger Nom assez rare porté en Alsace-Lorraine. Désigne celui qui est originaire d'Edingen, lieu-dit à Volmerange-les-Mines (57), également commune d'Allemagne. Sens du toponyme : domaine appartenant à Ado (nom de personne germanique). Edon C'est le cas-régime du nom de personne d'origine germanique Edo (racine eid = serment ou ed = richesse). On rencontre surtout le patronyme dans la Mayenne. Variante : Edom (72, 61). Les deux noms sont également portés en Martinique et en Guadeloupe. Edouard Nom rencontré dans le Pas-de-Calais, mais surtout fréquent en Guadeloupe et en Martinique. C'est un nom de personne d'origine anglaise, Eadward (ead = félicité, richesse + ward < wardan, racine germanique signifiant garder). Edward, Edwards Nom très répandu en Grande-Bretagne. Voir Edouard pour le sens. Eeelbo Porté dans le département du Nord, c'est sans doute une variante de Eelbode (Belgique), nom de personne d'origine germanique où l'on trouve la finale -bod (= messager), le premier élément étant plus incertain (peut-être adal = noble). Effantin Correspond à l'adjectif enfantin. Sans doute un sobriquet désignant celui qui se comporte comme un enfant (nom porté notamment dans l'Isère). Effner Egalement Effener. Paraît désigner celui qui est originaire d'Effen, localité des Pays-Bas (Brabant du Nord). Autre possibilité (M.T. Morlet) : variante de Offner (celui qui s'occupe d'un four ou d'un poêle, notamment un fumiste). Egault Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine (variantes : Egaut, Egaux), c'est un nom de personne d'origine germanique, Aigwald (eigan = posséder + waldan = gouverner). On trouve avec le même sens la forme Egaud dans la Loire et le Puy-de-Dôme. Eggleston Nom anglais désignant celui qui est originaire d'Eggleston (comté de Durham) ou encore d'Egglestone, à la limite du Yorkshire et du Durham. Signification probable : le domaine (tun) d'Ecgwulf, ancien nom de personne anglais. Variante : Egglestone. Eglinger Porté dans le Haut-Rhin, désigne celu qui est originaire de la commune d'Eglingen, dans le même département. Signification du toponyme : dérivé de Engilo, nom de personne d'origine germanique. Egonneau Surtout porté en Loire-Atlantique et en Seine-Maritime (variante : Egoneau), c'est un diminutif de Ego, Egon, nom de personne d'origine germanique (racine eigan = posséder). Le nom de famille Ego se rencontre dans le Nord-Pas-de-Calais. Egoux Nom de personne d'origine germanique, Agiwulf (agi = lame de l'épée + wulf = loup). Il est porté dans le Puy-de-Dôme et la Corrèze. Variante : Egolf (42). Ehkrirch Porté dans le Haut-Rhin et les Vosges, désigne celui qui habite un lieu-dit Ehkirch (= l'ancienne église) ou qui en est originaire. Une commune de Bavière s'appelle Ehekirchen. Ehl Surtout porté en Moselle (variante : Ehle), c'est l'hypocoristique d'un nom de personne germanique, Ehlert ou Ehlebracht, formé sur la racine agil (= lame de l'épée). Ehlinger Nom porté dans le Haut-Rhin, la Moselle et les Vosges. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ehling(en), ou encore Ölling(en), Oelling(en), Elling(en), Helling(en). On n'a que l'embarras du choix, car les localités portant ces noms sont nombreuse en Allemagne. En France, on signalera le hameau de Helling en Moselle (commune de Veckring) et, pourquoi pas, la commune d'Ohlungen dans le Bas-Rhin. Ehre Nom de personne d'origine germanique (racine era = honneur. Le nom Ehre signifie d'ailleurs honneur en allemand moderne). Eich Assez courant en Alsace-Lorraine, c'est un toponyme évoquant un lieu où pousse le chêne. Variantes ou diminutifs : Eiche, Eichel, Eichen, Eichin. Eichacker Porté en Alsace (variante : Eichaker), c'est un toponyme assez courant, signifiant 'le champ du chêne'. Eicheberger Désigne celui qui habite un lieu-dit Eichberg, Eichenberg, en allemand la montagne, la colline du chêne, toponyme très répandu. Avec le même sens : Eichberger, Eichelberg, Eichelberger, Eichenberg, Eichenberger. Eichenlaub "Nom porté en Alsace-Lorraine. Il signifie mot à mot ""feuilles de chêne"" (Eiche = chêne + Laub = feuilles). Reste à savoir s'il s'agit d'un toponyme (= bois de chênes), ou d'un nom à valeur symbolique." Eichinger Porté dans le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Eiching, Eichig, nom de diverses communes en Bavière. Eiras Le nom est espagnol ou portugais. C'est un toponyme très fréquent avec le sens d'aire pour le battage des céréales. Eisen Le nom désigne en allemand le fer. Employé seul, il est assez rare, mais il entre en composition dans de nombreux noms, parfois portés par des juifs askhénazes. Parmi ceux que l'on rencontre en France : Eisenauer, Eisenhauer (celui qui découpe le fer en barres, devenu Eisenhower aux Etats-Unis), Eisenbach (le ruisseau du fer), Eisenbart, Eisenbarth (nom de personne ou surnom formé avec la racine bart = hache, plutôt que 'barbe de fer'), Eisenbeis, Eisenbeiss (sabreur, fier-à-bras), Eisenberg (montagne de fer), Eisenbeth (sens obscur), Eisenblaetter, Eisenblätter (celui qui découpe le fer en feuilles, éventuellement fabricant de cuirasses), Eisenkremer (marchand de fer), Eisenman, Eisenmann (ferronnier, marchand de fer ?), Eisenschmidt, Eisenschmitt (forgeron), Eisenstein (rocher de fer), Eisenzaemmer, Eisenzämmer, Eisenzimmer (qui construit avec du fer ?). Eit "Patronyme rencontré autrefois à Marquixanes et à Bouleternère (66). Aucune idée précise, sinon que ""eit"" (également ""eis"") est un cri utilisé pour faire avancer les bêtes d'un troupeau. Reste à savoir si le nom est vraiment d'origine catalane." El Abbassi Nom arabe à rattacher à Abbas (voir ce nom). El Aoudi Nom formé peut-être sur `awD, qui signifie en arabe subsitut, remplaçant, et dont on pense qu'il était donné à l'enfant né après le décès de son frère ou de sa soeur. Mais il y a bien d'autres possibilités : le mot `awd, qui semble plus approprié, signifie en effet baguette, canne, luth, caractère (= tempérament) et, au Maroc ou en Algérie, cheval. Difficile de faire le bon choix ! El Arrouchi Sans doute un nom d'origine berbère (suffixe -ouche, avec la finale -i qui marque l'appartenance). Difficile de définir le reste du nom : peut-être l'arabe `arîsh = litière ou `urûsh = baldaquin. Peut-être encore le kabyle arrac = garçon ou ariruc = gros oeil. El Kadiri Voir Kadiri. El Khiari Nom originaire de Tunisie. Peut renvoyer à l'arabe khiyâr (= concombre), avec le suffixe -i marquant l'appartenance à un clan, à une tribu. Mais il faut envisager plutôt une variante de Khairi (voir ce nom), car la racine kh.y.r signifie : être bon. Ainsi, en Algérie, khiyâr 'an-nâs signifie : le meilleur des hommes. El Khir Nom de personne qui vient du Maroc (khayr = bien). Désigne soit celui qui fait le bien, soit celui en qui tout est bien. El Koubbi A rattacher à l'arabe qubba (= dôme). On peut y voir un surnom désignant celui qui a une grosse tête, une tête ronde. Autre hypothèse : celui qui est originaire d'un lieu portant ce nom, qui est notamment celui d'un quartier d'Alger, mais que l'on trouve aussi au Maroc (Gouba, Alquba, Qubbia). Le nom de famille est également porté par des juifs (Kouby, Elkouby). El Mabrouk Voir Mabrouk. El Medioni, El Mediouni Voir Medioni, Mediouni. El Morabet Voir Mrabet. El Mottaki Désigne en arabe celui qui craint Dieu (muttaqî, dérivé de taqiyy). El Ouamad "Le nom semble avoir en arabe le sens de ""brillant"" (wammâD)." El Outmani Nom arabe formé avec l'article el et la finale -i , peut-être à partir de `Uthmân (= serpent, petit du serpent). `Uthmân fut le troisième calife de l'Islam. Autre possibilité : celui qui est ottoman (originaire de Turquie). El Yandouzi Originaire du Maroc, désigne celui qui appartient à la tribu ou à la famille de Yandouz, un nom qui peut venir du kabyle agenduz (= veau), ou bien de l'arabe d'Afrique du Nord g(a)ndûz (= étudiant, sens attesté à la fin du XIXe siècle). Variantes : Gandouz, Gandouzi. Elaïdi Nom arabe formé avec l'article el et la finale -i sur le mot `îd (= fête), que l'on trouve aussi dans le nom Elaïd. Elandaloussi Le nom vient d'Afrique du Nord. Il désigne celui qui est originaire d'Andalousie (arabe 'al andalûs). Variante : El Andaloussi. Elaphos Le nom est porté dans les Hautes-Alpes (reste à savoir s'il en est originaire). C'est un nom de personne grec (elaphos = cerf ou daim), popularisé notamment par saint Élaphe, évêque de Chalons-en-Champagne au VIe siècle. Elbaz Patronyme juif. Le nom signifie faucon en arabe ('al-bâz) et semble faire référence à Josué, dont un des surnoms dans la Bible est le Faucon. Elblinger La formation de ce nom allemand laisse penser qu'il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Elbling, Elblingen (formation avec le suffixe -ing sur le nom de personne Elbel). Je ne trouve aucune trace d'une telle localité, mais il pourrait s'agir d'Erblingen, ou encore d'Elbingen, nom de diverses communes allemandes. Eldin Nom surtout porté dans l'Ardèche. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Hildin (diminutif formé sur hild = combat). Eledjam Juif Porté par des juifs d'Afrique du Nord, semble désigner celui qui est originaire d'El-Djem, en Tunisie. Une famille Ben Ledjam est présente au Maroc dès la première moitié du XVIe siècle. Eledut Nom porté dans le Morbihan (variantes : Eledu, Elledut). C'est une variante de Ildud ou Iltud, nom de personne celtique popularisé par un moine missionnaire ayant vécu au Pays de Galles, où il fonda une abbaye (Ve ou VIe siècle). Etymologie obscure (la finale devrait correspondre au vieux breton tut = peuple). Eleuterio Portugal Surtout porté au Portugal, également rencontré en Espagne et plus rarement en Italie (où la variante plurielle Eleuteri est par contre très présente dans les Abruzzes), c'est un nom de baptême d'origine grecque (eleutherios = libre, en français Eleuthère), popularisé par plusieurs saints, dont le treizième pape de la chrétienté (175-189). Elgart Le nom est essentiellement porté dans les Pyrénées-Atlantiques (variante : Elgard). Il devrait s'agir d'un toponyme basque formé sur elge (= champ cultivé) suivi de arte (= entre), autrement dit le lieu situé entre les champs. Un hameau s'appelle Elgart à Labets-Biscay (64). Elguidj Variante de Guedj (voir ce nom). Elhadrati, El Hadrati Nom originaire d'Afrique du Nord, formé avec l'article arabe 'al et le suffixe d'appartenance -i sur une racine incertaine, dans la mesure où je ne connais pas la prononciation du nom. On a notamment le choix entre HaDra(t) = présence, seigneurie, également HâDira(t) = capitale, mais aussi Hadh(a)r = prudence, ou encore hadh(a)r(at) = potin, commérage. Elhassani Egalement El Hassani. Voir Hassani. Elicaste Nom rare porté dans le département du Nord. Il semble correspondre au flamand Eligeest, nom de personne d'origine germanique (adal = noble + gast = hôte). Elie Patronyme surtout porté en Normandie. C'est un nom de baptême renvoyant au prohète Elie (voir Elies). Elies, Eliès, Eliez Nom porté en Bretagne (Finistère surtout). C'est un nom de baptême qui renvoie au prophète Elie (de l'hébreu Eliyah = mon dieu est Iahvé). On rencontre la variante Hélias avec le même sens. Elissalde Nom basque désignant celui qui habite dans le quartier de l'église (eliza = église + alde = quartier, environs). Variantes : Elizalde, Ellissalde. Elissetche Nom basque désignant celui dont la maison se trouve à côté de l'église (eliza = église + etxe = maison). Variantes : Elisseche, Elisseits, Elisseix, Elliseche. Elkabach Egalement Elkabbach, Elkabache, Elkabas, Elkabasse, Elcabas. Porté au Maroc et dans l'Oranais, ce nom juif séfarade est souvent considéré comme venant de l'espagnol Capas (cape, manteau). On peut aussi y voir l'arabe 'al kabsh (= le bélier), comme l'indique Laurent Herz (Dictionnaire des noms de familles français d'origine étrangère et régionale). Elkrieff Juif Porté par des juifs séfarades, le nom est composé sur Krief, Krieff, qui correspond à l'arabe dialectal khrîf (= agnelet). Elleboudt Nom de personne d'origine germanique, Agilbold (agil = lame de l'épée + bald, bold = audacieux). Le patronyme se rencontre en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Elebaut, Ellebode, Ellebood, Elleboode. Ellec Voir Hellec. Ellien Patronyme breton (22). Peut désigner celui qui est originaire de la commune d'Elliant, dans le Finistère, mais il semble s'agir d'un ancien nom de personne, rencontré aussi sous la forme Illien. Etymologie incertaine : on retrouve une forme Eli ou Ili difficile à interpréter (peut-être le nom biblique Elie), suivie du suffixe -ien (vieux breton gen = race, famille). Elliott Egalement Eliot, Eliott, Elliot. Nom de personne anglais ou écossais formé sur les racines adal (= noble) et gyd (combat) ou geat (nom de tribu). Il peut aussi s'agir d'un diminutif d'Ellis (forme anglaise d'Elie). Ellis Nom de personne britannique qui correspond au français Elie (voir Elies). Ellul Le nom est d'origine maltaise, mais comme beaucoup d'autres noms maltais, il demeure un peu énigmatique. Il existe un blason de la famille, au bas duquel figure un croissant, ce qui rend très plausible une origine arabe, sans doute hilâl = croissant de lune. Il y a cependant une autre possibilité arabe : hellel = louer Dieu. Mais on pensera aussi (et peut-être surtout) à un nom juif évoquant le sixième mois du calendrier hébreu (`elûl). Elnecave Nom porté par des juifs séfarades, écrit aussi Elnekave. Il faut sans doute le rattacher à la racine hébraïque et arabe n.q.y (= être pur), que l'on retrouve dans l'arabe naqâwa (= pureté). A noter cependant les noms Nakab, Nekab, portés porté par des juifs d'Afrique du Nord, qui semblent correspondre à un métier (celui qui perce). Elophe Nom porté en Lorraine (54, 55). Variantes : Eloffe, Eliphe (14). C'est un ancien nom de baptême (latin Eliphius d'étymologie peu claire, peut-être une autre forme d'Eligius, qui a donné Eloi). Le nom a été popularisé par un martyr du IVe siècle à qui l'on aurait tranché la calotte crânienne. Une commune des Vosges s'appelle Saint-Elophe (également Saint-Eliph, 28). Elouard Nom de personne d'origine germanique, Aliward (ali = autre + wardan = garder), porté en Charente-Maritime et en Normandie (76). Variantes : Elouart (76, 27), Elluard, Eluard (35, 49, 50). Eloy Nom surtout porté en Picardie (80, 62). Variantes : Eloi, Elloy. C'est un nom de baptême formé sur le latin Eligius (= élu, choisi), popularisé par le bon saint Eloi, évêque et ministre de Dagobert, auparavant orfèvre réputé. Elyaagoubi Variante maghrébine de El Yakoubi, celui qui appartient à la famille ou au clan de Yakoub (ya`qûb), équivalent arabe de Jacob (voir aussi Jacob). Elzéar, Elzéard Surtout porté dans la Drôme et les Haute-Alpes, c'est un nom de baptême popularisé par Elzéar de Sabran, baron d'Ansouis (84), époux de la bienheureuse Delphine. Ils ont treize et quinze ans à leur mariage, et aussitôt ils décident de servir Dieu dans la prière et la pénitence. Tous deux ont été enterrés à Apt, où leurs restes sont vénérés dans la cathédrale. Elzéar correspond au nom hébreu Eléazar, porté par plusieurs personnages bibliques (sens en hébreu : Dieu a secouru). Elzière Désigne celui qui habite le lieu-dit l'Elzière, ou qui en est originaire. Ce toponyme représente un lieu planté de chênes verts (du latin ilex, ilicis). Il est très fréquent dans le Gard, où on trouve le lieu-dit l'Elzière dans les communes de Chamborigaud et de Peyremale. Toujours dans le Gard, on rencontre l'Euzière à Soudorgues, et les Euzières à Euziet (ce dernier toponyme ayant d'ailleurs la même origine). Embarck Apparemment une assez étonnante francisation de l'arabe Mbarek (voir ce nom). Variante : Embark. Emboulas Le nom est surtout porté dans le Tarn-et-Garonne. C'est un toponyme évoquant un éboulis (occitan embolha = enchevêtrement). Il peut renvoyer au hameau d'Ambouls à Nant (12), ou à celui d'Embolle à Chamberet (19). Embry Surtout porté dans l'Aude et l'Hérault (variante : Embri), le nom a peut-être désigné un grand buveur (variante de embriac = ivre). Le rapport avec la commune d'Embry (62) semble moins probable. Eme Nom porté dans le Doubs et les Vosges, ainsi que dans le Rhône. Il devrait s'agir d'une variante de Ayme, Eyme, cas-sujet du nom de personne Aymon (racine germanique haim = maison). Emengeard Porté surtout en Dordogne, c'est un nom de personne d'origine germanique, composé de la racine ermen (= immense) et, selon M.T. Morlet, de gard = enclos (autre possibilité : wardan = garder). Variantes : Emengear, Emengard. Emeraud Le nom est surtout porté dans le Morbihan. On trouve également les formes Emeraux (88, 54), Emereau (49, 29). Devrait être un diminutif d'Emery (voir ce nom). M.T. Morlet propose pour sa part un dérivé de l'ancien français esmeré (= gracieux, distingué). Voir aussi Emeriau. Emérentienne Nom porté à la Réunion. Variante : Emérencienne (Martinique). C'est un prénom féminin dérivé du latin emerere (= mériter), popularisé par une martyre lapidée sur la tombe de sa soeur de lait Agnès (début du IVe siècle). Emeriau, Emeriaud Nom porté dans la Loire-Atlantique. Variantes : Emeriault (86), Emerieau (44). M.T. Morlet propose une variante régionale de l'ancien français esmeril (émerillon, petit faucon, surnom donné à celui qui a l'oeil vif, qui est éveillé). Il y a cependant une autre hypothèse, un diminutif du nom de personne Emery, très porté en Bretagne (voir ce nom). Emery Nom de personne d'origine germanique, Haimric (haim = maison + ric = puissant). On le rencontre dans l'Allier, dans la Vienne et plus généralement dans le Centre et dans l'Ouest. Variante : Emeury (22, 29). Le patronyme est très fréquent en France sous d'autres formes (Hémery, Aimery, Aymerich notamment). Emilie Nom de famille rare, qui s'est développé dans les départements d'Outre-Mer (Réunion, Guyane). Vient du latin Aemilia, féminin d'Aemilius, nom dont l'étymologie est incertaine. Emkeyes Egalement écrit Emkies, Elmkais, Elmkayes, Elmkies, Lemkies, correspond au nom Mekies (El Mekies), porté par des Juifs d'Afrique du Nord. Ce dernier renvoie à une tribu des environs d'Oujda (Maroc). Emlinger Désigne celui qui est originaire d'Emlingen, localité alsacienne située près d'Altkirch. Emmanuel Un nom de personne biblique (`imm-anû 'El = Dieu est avec nous), que l'on trouve employé comme patronyme surtout dans les départements d'Outre-Mer. En métropole, c'est la forme Manuel qui est plus fréquente. On trouve aussi en Corse la variante Emmanuelli. Emmanuel est le nom donné au Messie dans le livre prophétique d'Isaïe. Emo Nom italien très rare, porté notamment au sud de la Calabre, à proximité de la Sicile. Sens obscur (le rapprochement avec le nom d'origine germanique Emon est évidemment possible, mais est-ce la bonne solution ?). Emon, Emond Nom de personne d'origine germanique, variante de Aymon (< haim = maison). Le d final de Emond semble dû à la contamination d'autres noms de personne germaniques, notamment Raymond. Emonet Diminutif de Emon (voir ce nom). Emorine Le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire, où il est présent au moins depuis le début du XVIe siècle (commune de Vaudebarrier). Sens obscur. Empain Nom porté dans le Nord et en Belgique (variante : Empin). La tradition veut que la forme initiale du patronyme ait été Waignepain (= Gagnepain, voir ce nom). Cette version m'étonne un peu, mais elle a été développée en 1978 par Jules Herbillon et semble être la bonne. Empereur Le nom est porté en Savoie et dans l'Isère, département où l'on trouve aussi la variante occitane Emperaire (également 05). Voir Lempereur pour le sens. Enaux Patronyme surtout porté dans les Vosges et le Bas-Rhin. C'est un nom de personne d'origine germanique, Aginwald (agin = lame de l'épée + waldan = gouverner). Variantes : Enau (33), Enaud (16, 79, 77), Enault (76, 974), Enaut (50, 28, 17). Diminutif : Enaudeau (44, 56). Encausse Désigne celui qui est originaire d'Encausse, nom de deux communes du Sud-Ouest (Encausse, 32, Encausse-les-Thermes, 31) et de hameaux dans l'Ariège. Sens du toponyme : dérivé de causse = terrain pierreux. Autres formes : Dencausse, d'Encausse. Encinas Désigne celui qui est originaire d'une localité espagnole portant le même nom. Le toponyme, très répandu (plusieurs communes notamment en Castilla-León), signifie chêne vert. Etymologie : latin ilicina, dérivé de ilex, ilicis. On trouve aussi la forme Encina. En composition : Encinas de Muñagorri (Muñagorri signifiant sans doute la colline rouge : basque muna = colline + gorri = rouge). Eng Porté en Alsace, le nom est peut-être un toponyme avec le sens de prairie humide (variante Enge), mais on pensera aussi à une apocope de Engel, nom de personne germanique (engil = lance, pointe de l'épée, ou encore peuple des Angles). Englebienne Variante de Engelbienne formée par métathèse du l. Surtout porté en Belgique, c'est l'hypocoristique du nom de personne d'origine germanique Engelbert, Englebert (angil = pointe de l'épée + berht = brillant). Autre forme : Engelbeen(s). Enguehard Surtout porté dans le Calvados, c'est un nom de personne d'origine germanique, Engehard (ango, voir Eng + hard = dur). La forme Enguenard (14) semble en être une graphie erronée. Enguerrand Nom de personne d'origine germanique, Engilramn (engil = nom d'un peuple germanique + hramn = corbeau), surtout porté en Normandie (14, 50). Variantes : Enguérand, Enguerran, Engerran, Engerrand, Engérand, Engrand (également Picardie). Enjalbert "Nom fréquent dans le Rouergue. On trouve dans cette région toute une série de patronymes commençant par Enjal, Enjel, Engel, qui sont des noms de personne d'origine germanique, autrement dit d'anciens prénoms. La racine enjal correspond au germanique engil (sans doute pointe d'une arme, lance). Quant à -bert, c'est une racine qui signifie ""brillant"" (berht). Variantes : Enjelibert, Engelibert (également Engelbert en Lorraine)." Enjalric L'un des nombreux noms de personne rouergats commençant par la racine germanique enjal- (formée sur ang = lance, pointe, ou peuple des Angles, éventuellement sur ing = peuple des Inguaenones, précise M.T. Morlet). La seconde racine est -ric (= puissant). Le nom se rencontre aussi dans le Vaucluse. Autres formes : Enjolric (07, 43), Enjelric (12). Enjourbault Nom de personne d'origine germanique, Engolbald (engol, engil = pointe, lance + bald = audacieux). Le nom, assez rare, se rencontre notamment dans la Manche. Variantes : Enjoubault (60), Enjoubaut (61, 41), Anjoubault, Anjubault, Anjubeau, Anjubeault (72, 61, 41, 37). En-Nakhla Désigne celui qui est originaire de la localité du même nom, située en Algérie, à la limite des Aurès et de l'Atlas. Ennelin Rencontré surtout dans l'Aisne, c'est un nom de personne d'origine germanique, diminutif de Enne, rencontré dans le même secteur géographique (< agin = lame de l'épée). On trouve plus rarement la forme Hennelin. Enricart Nom rare rencontré dans le Bordelais. C'est un diminutif du prénom Henri. On trouve la variante Henricart dans le Nord. Enrich, Enrique voir Henric. Enrique est la forme castillane du nom. Enriquez Diminutif en -ez de l'espagnol Enrique (= Henri). On trouve en portugais les formes Enriques, Henriques (< Henrique). Ensminger Nom porté notamment dans le Bas-Rhin et les Vosges. Il semble renvoyer à une localité (Ensming, Ensmingen ?), mais je ne trouve rien qui corresponde. Entringer Nom porté en Moselle. Il devrait désigner celui qui est originaire d'Entrange, commune du même département (les suffixes -ange et -ing, ingen sont équivalents, ils servent à former des noms de domaines à partir d'anthroponymes germaniques). Eono C'est un diminutif du nom de personne breton Eon, formé avec le suffixe -o. On le rencontre surtout dans les Côtes-d'Armor. Autres diminutifs : Eonet, Eonnet, Eonin (56). Quant au nom Eon (56, 44, 35), son étymologie est incertaine : faut-il le rapprocher d'une racine bretonne ayant le sens de juste, droit ? faut-il y voir une variante de Yon (voir ce nom) ? Difficile de se prononcer. Eouzan Porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un ancien nom de personne breton, Eudon (eu = bon + don = talent). Variante : Ehouzan. Diminutif : Eozenou (29). Epaillard Le nom est surtout porté dans le Morbihan. Sens incertain. M.T. Morlet propose celui qui habite le domaine tenu par la famille des Paillard, solution possible, mais qui demande à être vérifiée. A noter l'existence d'un hameau appelé Epaillard à Mauperthuis (77). Epailly Nom surtout porté dans le Jura, également présent en Bourgogne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Epailly. Je n'en trouve aucune dans le Jura (peut-être en Suisse ?), mais il y a en Bourgogne la ferme d'Epailly (Courban, 21). Sens du toponyme : domaine appartenant à Spalius, nom de personne latin. Epelly Porté surtout dans l'Ain (variante Epely), les formes anciennes permettent de rattacher ce nom d'origine savoyarde à Expilly (voir Expilly). Epivent Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Il désigne celui qui habite un lieu-dit (l')Epivent, ou qui en est originaire. Plusieurs hameaux de la Manche s'appelle l'Epivent (communes de Grosville, Tréauville, Pierreville, Sénoville). Le toponyme se rencontre également dans d'autres communes normandes ou sarthoises. A noter aussi les Epivents, hameau à Plélan-le-Petit (22), mais qui pourrait être formé sur le nom de famille. Variante rare : Espivent. Eplénier Nom rare porté dans le Jura et les départements voisins (90, 88). Aucune idée sur sa signification. Eprinchard Le nom est surtout porté dans les Deux-Sèvres (également 86, 16). Sens incertain. Il existe un bois appelé les Éprinchards à Benon (17), qui pourrait laisser penser qu'il s'agit d'un toponyme. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose une forme Esprinchart (= chez les Princhart, ce dernier nom étant selon elle un dérivé de 'prince'). Epron Nom porté dans l'Ouest (35, 53, 79 notamment). C'est un toponyme, nom d'une commune du Calvados, mais aussi de hameaux à Saint-Michel-Mont-Mercure (85), à Saint-Martin-de-Saint-Maixent (79), à Nouvoitou (35), ainsi que d'une colline à Niort (79). Semble dans la plupart des cas désigner un éperon rocheux, même si pour la commune du Calvados on peut envisager un nom d'homme (Asper). Equeter Nom porté dans le Pas-de-Calais, rencontré aussi dans la Meuse et en Belgique. Les Equeter semblent tous originaires de Suisse alémanique. Le nom est courant en Allemagne sous des formes telles que Aegeter, Egeter (Egetter) et surtout Aegerter, Egerter. Tous ces noms sont des dérivés du moyen-haut-allemand egerte (= jachère, terre en friche). Equille Le nom est surtout porté dans le Cantal. La forme occitane la plus proche est le mot esquilha (= éclat de bois, écharde). Rest à savoir ce que cela pourrait signifier pour un nom de famille. Autre solution : esquila (= clochette), surnom possible pour un sacristain ou un enfant de choeur. Eraby Nom très rare porté dans l'Ille-et-Vilaine. Variante : Erabit. Aucune idée quant à sa signification. Erambert Surtout porté dans l'Orne et le Morbihan, c'est un nom de personne d'origine germanique, Erinberht (erin = honneur + berht = brillant). Variantes : Erembert (82, 79), Hérambert (61), Hérembert (92, 78). Erard, Erhard Nom de personne d'origine germanique, Erahard (era = honneur + hard = dur). On trouve ces patronymes dans l'Est : les Erard sont en Lorraine (54, 55, 88), et les Erhard en Alsace. Variantes : Ehrard, Ehrardt, Ehrart, Ehrhard, Ehrhardt, Ehrhart, Erhardt, Erhart. Erard peut parfois être aussi une variante de Hérard (voir ce nom). Eraste Rare et surtout porté dans les D.O.M (Réunion, Guyane), le nom correspond au grec erastos (amoureux). Il s'agit d'un nom de personne (prénom) qui a été popularisé par un saint (disciple de saint Paul, fête le 26 juillet), et qui a souvent été donné à des personnages de Molière. Eraud Nom de personne d'origine germanique, Hariwald (hari = armée + wald < waldan = gouverner). Le nom est assez fréquent dans l'Ouest (44, 85) et en Dordogne. Variantes : Erault (79, 53), Eraut (59). On rencontre surtout ce nom avec un h initial : Hérau (65), Héraud (33, 85), Hérauld (72), Hérault (79), et peut-être aussi Héraut, Héraux (nord de la France). Erazmus Sans doute d'origine polonaise, c'est une forme latinisée du nom de personne Erasme, dont la vogue a été importante autrefois en Allemagne et dans les pays voisins. Etymologie : grec erasmios = gracieux, charmant. La forme la plus courante en Pologne est Rozmus. A noter aussi les formes Erasimus (54), Erasmi, Erasmy, Erassmy (57). Erbrech Le nom est porté en Moselle. Il devrait s'agir d'une variante de Erbrecht, rencontré dans la même région, nom de personne d'origine germanique, variante de Herbert (voir ce nom). Erember Patronyme très rare porté en Charente-Maritime, plus courant sous la forme Erembert (82, 79, également Martinique). C'est un nom de personne d'origine germanique, Erinberht (erin = honneur + berht = brillant). Ergo "Rencontré dans le Nord et dans les Ardennes ainsi qu'en Belgique, c'est peut-être un nom de personne d'origine germanique formé sur les racines hari (= armée) et god (= dieu). M.T. Morlet évoque pour sa part le surnom d'un chantre d'église (d'après le chant ""Tantum ergo sacramentum). Variante : Ergot. Voir aussi Hergott pour une troisième possibilité." Ericsson L'un des nombreux noms suédois terminés par -son (= fils). Il désigne bien sûr le fils d'Eric. Erisson Rare, le nom est porté en Provence (84, 13). C'est une variante de Hérisson (voir ce nom). Ermina Le nom est porté au Pays Basque espagnol. Je n'en connais pas le sens : peut-être un dérivé de eremu (= lieu désert, inculte), ou encore la demeure de Ermin(o), nom de personne. Ermisse, Ermice Nom rare rencontré dans la Manche. Aucune idée hélas quant à sa signification. Ernatus Nom porté en Guadeloupe. Semble une forme latinisée d'un nom de personne qui pourrait être Ernaut (= Arnaud), mais il est difficile d'avoir une certitude. Ernst Assez courant depuis l'Alsace-Lorraine jusqu'à la Belgique, c'est un nom de personne d'origine germanique (ernust = sérieux, grave), que l'on retrouve dans le prénom Ernest. Ernult Nom surtout porté en Normandie (61, 14). On trouve aussi les formes similaires Ernoult, Ernoux (53), Ernout et Ernould (59). Tous ces noms sont des variantes de Arnould, Arnaud (voir Arnaud). Erpelding Sans doute un toponyme correspondant à Erpeldange, fréquent au Luxembourg où au moins trois localités portent ce nom (à rapprocher vraisemblablement de Erpel = canard). Erpeldinger Porté en Moselle, désigne celui qui est originaire d'Erpeldange, nom de trois localités luxembourgeoises. Avec le même sens : Erpelding (54). Erre Nom très fréquent en Vallespir. Etymologie obscure, mais certainement préromane. Deux possibilités à ma connaissance : soit un toponyme préroman Err (comme la commune de Cerdagne), dérivé du basque Ezerre, soit un surnom d'origine basque Erro = robuste. Erriest Aucune idée sérieuse sur ce nom, porté aujourd'hui surtout en Argentine. Il semble s'agir d'un ancien prénom (Erriest de Liège, 1609), mais je n'en sais guère plus. Escach Un patronyme catalan pour lequel on pense automatiquement à un surnom donné à un joueur d'échecs. Il semble cependant plus raisonnable d'en faire une variante d'Escaitx (voir ce nom). Escadafals Surtout porté dans le Lot-et-Garonne (variante Escadafal), correspond au français catafalque (également échafaud), et devrait être un toponyme désignant soit une petite butte ou un poste de guet, soit le lieu où se déroulaient les exécutions. Voir aussi Catafau. Escaffre, Escafre Nom de personne d'origine germanique, Scatafrid (scata = ombre, protection + frid = paix). Escaitx Le mot escaig désigne en catalan un coupon de tissu, un morceau de quelque chose qui a été coupé. Peut-être un surnom appliqué à un marchand de tissus. Ce nom était autrefois assez fréquent à Prades (66). Variante : Escaig. Escalant Nom de famille porté dans le Sud-Ouest, où il est assez rare. Pourrait désigner celui qui est originaire d'Escalans, nom d'une commune des Landes, ou d'un ancien lieu-dit de forme voisine. Autre solution, la commune d'Escalante, en Cantabria, à l'origine du nom de famille Escalante. Dans les deux cas, le toponyme semble évoquer une colline en terrasses, mais il faute se méfier des apparences. Escalbert Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante de Scalbert (voir ce nom). Escale Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques et le Tarn (également Escalé). Variantes ou formes voisines : Escala (82, 64), Escalas (32), Escales (83, 11, 42), Escalle (05, 65, 64). C'est un toponyme assez fréquent, désignant une pente assez raide, une pente en forme d'escalier. Escalier Le nom est surtout porté dans l'Ardèche (également 30, 19). Variantes ou formes voisines : Escalié (12), Escalière (09, 83), Escallier (05, 83), Eschalier, Eschallier (07, 84, 69), Echalier (63, 71), Echallier (73, 69, 42). C'est un toponyme très répandu, désignant un passage en escalier. Escames Nom castillan. Le mot escama signifie écaille. Quant au patronyme, il désigne sans doute celui qui ramasse ou vend des coquillages, notamment des huîtres. Autrement dit l'ancêtre de l'écailler. Escamilla Désigne celui qui est originaire d'Escamilla, nom de deux communes en Espagne (provinces de Guadalajara et Ávila). Escande Surtout porté dans le Tarn et dans l'Aude, désigne celui qui est originaire d'Escande, nom de plusieurs hameaux dans ces deux départements (communes de Lasfaillades, Lacaune, 81, Alairac, Laprade, 11) et dans la Haute-Garonne. Le toponyme semble évoquer un passage dangereux. Escano, Escaño Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, peut-être Escaño, en Castilla y León. A noter cependant qu'une grande partie des Escaño vit dans le sud de l'Espagne (Málaga). Le mot escaño désigne en espagnol une sorte de banc (latin scamnum = banc, marchepied, tabouret). On peut éventuellement envisager un surnom pour un menuisier. Escarbelt Nom occitan qui semble correspondre à escaravat, un mot pouvant désigner de nombreux insectes : d'abord l'escarbot (ou bousier), et plus généralement tout ce qui ressemble à un scarabée ou à un hanneton. Donc un sobriquet, dont le sens est cependant difficile à établir avec précision. Escarchefigue Nom des Bouches-du-Rhône, plus connu par sa variante Escartefigue (également Escartefigues), qui doit correspondre au becfigue, nom donné à une fauvette grande consommatrice de figues. Le verbe escarchar signifie déchirer, mettre en lambeaux. Le nom est à rapprocher de Pellefigue, Pellefigues, rencontré dans le Gers. Il peut s'agir d'un sobriquet (dont le sens reste à déterminer), mais aussi d'un lieu-dit, ce qui est le cas dans le Gers, où existe la commune de Pellefigue. Escarmant Patronyme porté en Dordogne. Variantes : Escarmand, Escarmant. Semble se rattacher au verbe occitan escarmenar (= carder, peigner), et a dû désigner un cardeur. Eschalier Le nom est surtout porté dans l'Ardèche (variante : Eschallier). Voir Escalier pour le sens. Eschbach Désigne celui qui est originaire d'Eschbach, nom de deux communes alsaciennes (67, 68). Sens du toponyme : le cours d'eau (Bach) près duquel pousse le frêne (Esche). Dérivé : Eschbacher. Eschenbrenner Le nom se rencontre surtout en Moselle. Variante : Aschenbrenner. Il désigne mot à mot celui qui brûle la cendre, opération qui devait se rapporter à la verrerie ou à la savonnerie. Eschmann Porté en Alsace, c'est un dérivé de Esche (= le frêne), désignant celui qui appartient à une famille Esch ou qui habite un lieu-dit Esch(e). Variante : Eschemann. Esclapez Nom occitan qui semble désigner un bûcheron. Formé sur une racine d'origine incertaine *clapp, qui donne aussi le verbe esclapar (= fendre). Toutefois, selon le dictionnaire Alcover-Moll, Esclapès pourrait être une agglutination de els clapers, nom désignant des monticules de pierres entassées (même étymologie). Esclassan Surtout porté dans la Haute-Garonne, désigne celui qui est originaire de l'un des divers hameaux appelés Esclassan ou Esclassans dans ce département (communes de Péguilhan, Gensac-de-Boulogne, Castelgaillard, Cépet). Variante : Esclassans. Sens du toponyme : peut-être un lieu marécageux. A noter aussi l'existence de la commune d'Esclassan-Labastide, dans le Gers. Esclasse Nom surtout porté aujourd'hui dans la Charente, mais qui semble venir du Sud-Ouest. Sans doute un toponyme désignant un marécage (rencontré sous la forme Esclache dans les Cévennes). Esclopé, Escloppe, Esclope, Esclouper Fabricant de sabots. Le mot esclop (= sabot) vient sans doute du latin cloppus (= boiteux). Escobar Désigne celui qui est originaire d'Escobar, nom de très nombreuses localités en Espagne. Sens du toponyme : lieu où pousse le genêt (notamment le genêt-balai). Escoda En catalan, l'escoda est le marteau utilisé par un tailleur de pierre. Il s'agit certainement d'un surnom métonymique donné à celui qui exerce ce métier. Escoffier Le nom désigne en ancien français un tanneur, un marchand de cuir (escohier). On le trouve surtout dans la Loire, la Haute-Loire et le Vaucluse. Variantes : Escofier, Escofié, Escoufier, Escouffier. Diminutifs : Escoffet, Escouffet. Escola Le nom est porté en pays catalan et occitan. Au Moyen-Âge, plutôt qu'un étudiant ou un écolier, il désigne en catalan un clerc, un bedeau, bref un employé laïque aidant le prêtre dans l'accomplissement de ses tâches. Formes voisines : Escoula, Escoulan (64, 65). Escolan Nom porté en Normandie (14, 50) et dans l'Ille-et-Vilaine. On le rencontre aussi sous la forme Scolan (22, 50). Il désigne un étudiant, un jeune clerc (équivalent du mot écolier, voir aussi Escola pour le sens), et correspond au breton skolan. A noter l'existence d'un hameau appelé le Mont Scolan à Montgardon (50). Le patronyme Escolan se rencontre parfois aussi dans les régions méridionales, avec le même sens (occitan escolan). Escoms Nom catalan désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Escoms, els Coms (forme masculinisée de les Comes = les vallées, les ravins). En Catalogne française, on trouve deux lieux-dits Les Cums, à Escaro et à Nohèdes. A noter que, dans Escoms, l'initiale es- renvoie au déterminant latin ipsas. Escot Le nom est surtout porté dans la Loire et la région lyonnaise. On le rencontre aussi en Gascogne, où l'on trouve les formes Escos, Escots. Dans la plupart des cas, il s'agit d'un toponyme, représenté par exemple par le hameau des Escots (Chevrières, 42) ou les communes d'Escot (64), Escots (65), Escos (64). Signification du toponyme : on a imaginé parfois des lieux habités par des Ecossais, ce qui est très peu vraisemblable. Plus sérieux, l'occitan escot (= courson de vigne) est à envisager. Le mot désigne aussi en ancien français des arbres émondés, une promenade bordée d'arbres. A noter enfin que, du côté de la Loire, Escot peut être le surnom d'un marchand d'escot, étoffe de laine fabriquée en Lozère. Escoubet Originaire d'Escoubet, nom de plusieurs hameaux du Gers, des Pyrénées-Atlantique et du Lot-et-Garonne. Sens du toponyme : lieu où pousse le genêt (voir Escoubeyrou). On retrouve le même sens dans les noms Escoubas, Escoubès, Escoube, Escoubé, Escoubié, tous portés dans le Sud-Ouest. Escoubeyrou Nom porté notamment dans la Dordogne, que l'on trouve sous d'autres formes depuis le Massif Central jusqu'au Sud-Ouest : Escoubeirou (66), Escoubeyron (64), Escoubeyroux (15). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, par exemple le hameau d'Escoubeyroux à Siran (15), ou celui d'Escoubayron à Savères (31). Sens du toponyme : lieu planté de genêts (sens attesté en occitan et en catalan pour le mot escoba, qui signifie aussi balai, du latin scopa). Escourrou Le nom est surtout porté dans l'Aude et dans le Tarn. Variante : Escourou. C'est un toponyme désignant un petit cours d'eau, un canal, en particulier le canal de fuite d'un moulin. Divers hameaux de l'Aude s'appellent Escourrou : à Saint-Martin-Lalande, Villepinte, Montréal et Saissac. Escouteloup "Le nom signifie ""écoute le loup"". Sans doute un toponyme indiquant un lieu où l'on entend hurler le loup, éventuellement un poste de guet pour les louvetiers. Il existe un lieu-dit Escouteloup à Uz (65). C'est dans les Landes que le patronyme est le plus répandu." Escrienne (d') Le nom semble correspondre à la commune d'Ecriennes, dans la Marne. Composé : Martin d'Escrienne (14, 60). Escriout Porté dans le Sud-Ouest, le nom est rare. On le rencontre plus fréquemment sous les formes Escriou, Escriu (66), ou encore Escrieu, Escrieut (11). Il correspond en occitan ou en catalan au verbe 'écrire', et a pu être le surnom d'un scribe, d'un clerc. Escudé Surtout porté en Béarn, le nom désigne en occitan un écuyer (voir Escudero). Formes voisines : Escuder (34, 47), Escudey (33). Escudero, Escudié, Escudier La première forme est castillane, les deux autres plutôt occitanes. Il s'agit de l'écuyer (venant du latin scutum = écu, au sens de bouclier), c'est-à-dire un jeune noble se mettant au service d'un seigneur jusqu'à son adoubement. Escuer Nom assez rare porté en Béarn, plus fréquent sous la forme Esquer. Correspond à l'occitan esquèr (et au basque ezker) qui signifie 'gauche' : soit la maison située à gauche, soit le surnom d'un gaucher ou d'un homme maladroit. Eskander Rencontré aussi sous la forme Sikander, c'est une forme arabe du nom de personne Alexandre, rencontrée depuis l'Egypte jusqu'au Pakistan. Eskenazi Le nom désigne les juifs askhénazes (juifs d'Europe et notamment d'Allemagne) par opposition aux juifs séfarades (méditerranéens). Dans la Genèse, Ashkenaz est le nom du petit-fils de Japhet, troisième fils de Noé, considéré comme l'ancêtre des peuples européens. Variantes : Ashkenazi, Eskenazy. Esnard Porté notamment en Vendée, le nom s'écrit aussi Enard (79, 85, 86). C'est un nom de personne d'origine germanique, Aginhard (agin = lame de l'épée + hard = dur), éventuellement Eisenhard (voir Isnard). Esnault Nom fréquent dans le Maine et l'Anjou. C'est une variante d'Ernault (r > s), qui lui-même correspond à Arnault (voir Arnaud), nom de personne d'origine germanique. Formes voisines : Esnau, Esnaud, Esnaut, Esnaux, Esneau, Esneault, toutes dans le même secteur géographique. Esnouf Patronyme porté dans la Manche, rencontré aussi sous les formes Esnol, Esnoul, Enouf, Enoul. C'est un nom de personne d'origine germanique, Aginwulf selon M.T. Morlet pour qui le s est une lettre parasitaire (agin = lame de l'épée + wulf = loup). Il existe en tout cas dans la Manche et plus généralement en Normandie une importante série de noms formés apparemment sur la même racine initiale : Enou, Enoult, Enout, Esnoult, Esneu, Esneult. L'interprétation de M.T. Morlet me paraît erronée : en fait, toutes ces formes sont des variantes régionales des noms Ernou, Ernoul, Ernoult, Ernoux, Ernouf (rencontrés dans le même secteur géographique), qui eux-mêmes correspondent à Arnaud et Arnoux (voir ces noms). Esparbez Ou Esparbès. Surtout porté dans le Gers et la Haute-Garonne, désigne celui qui habite un lieu-dit Esparbès, nom de divers hameaux de ces départements (à Fleurance, Beaumarchés et Monfort pour le Gers, à Cadours et au Burgaud pour la Haute-Garonne). Signification : lieu fréquenté par l'épervier. Espargilière Patronyme rencontré dans le Limousin. Variantes : Espargelière, Espargillère, Espargillière. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute le hameau d'Espargilière à Forgès (19). Signification : lieu où poussent les asperges. Esparreguera Egalement écrit Esparraguera, désigne celui qui est originaire de la localité catalane d'Esparreguera (province de Barcelone) ou d'un lieu-dit portant le même nom. Signification : lieu où poussent les asperges. Autre possibilité : marchand ou producteur d'asperges. Esparsa Egalement écrit Esparza, désigne celui qui est originaire d'Esparza, nom de deux localités en Navarre (Espagne), Esparza de Galar et Esparza de Salazar. Espasandin Nom surtout porté en Espagne. Je le traduirais volontiers par spadassin, mais sans la moindre certitude. Espeisse Le nom est surtout porté dans la Haute-Loire (variante : Espeisses), on le rencontre aussi dans l'Ardèche et la Drôme. C'est un toponyme : un hameau s'appelle Espeisse à Lamastre (07), on trouve également l'Espeisses à Vourles (69) et Espeisses aux Laubies (48). A rapprocher sans doute de l'ancien français espesse (= bois, vaine pâture). Espejo Le nom signifie en espagnol 'miroir'. Ce pourrait être le surnom métonymique d'un fabricant de miroirs, mais c'est aussi un toponyme, nom de deux communes dans les provinces de Córdoba et de Álava. Espel Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est un nom basque désignant un lieu où pousse le buis (basque ezpel). Dérivés : Espelette (lieu abondant en buis, également nom de commune), Espellet, et sans doute aussi Espeluse, Espeluze. Espelette Originaire de la commune d'Espelette, dans les Pyrénées-Atlantiques. Le toponyme vient du basque espil (= bois, ou prairie entourant la maison). Esperet, Espéret Nom surtout porté dans le Lot. C'est un diminutif du patronyme Espère, pour lequel il y a deux solutions : soit la forme contractée du nom de baptême Exupère, très fréquent dans le Sud-Ouest (latin Exuperus, celui qui triomphe, nom popularisé par plusieurs saints). Soit celui qui est originaire du village d'Espère, dans le Lot. Espervié Nom rare rencontré dans les Bouches-du-Rhône. C'est une variante de Epervier, Esparvier, surnoms qui ont dû être donnés à celui qui chassait à l'aide d'un épervier (éventuellement surnom d'une personne cruelle, rapace). Le sens de filet de pêche est plus tardif (XIVe siècle), mais également possible. Espesset Porté dans le Rouergue, c'est un diminutif du nom Espès (09, 81), sobriquet appliqué à un personnage épais, lourdaud (sens de l'adjectif occitan espés). Espezel Nom porté dans l'Aude (variante probable : Espezelle). Désigne celui qui est originaire d'Espezel, commune du même département. Signification : lieu broussailleux (occitan espés). Espi Surtout fréquent en Catalogne du sud, pourrait renvoyer à un ancien nom de baptême formé sur l'adjectif grec Spinos (= maigre). Il existe aussi une forme castillane, Espin. Autre solution : un toponyme désignant le lieu où pousse l'aubépine (catalan espí). Espinet Nom surtout porté dans les Pyrénées-Orientales. Peut-être un diminutif de Espi (voir ce nom), mais plutôt un toponyme indiquant un lieu où poussent l'aubépine ou des arbustes épineux. Il existe de nombreux hameaux appelés (l')Espinet dans le Sud-Ouest. Espinosa Nom castillan qui désigne un endroit abondant en épines. Variante : Espinoza. Espirac Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Espirac. On pensera notamment au hameau d'Espirac dans la commune du Grès (31). C'est d'ailleurs dans la Haute-Garonne que le nom de famille est le plus répandu. Sens du toponyme : domaine gallo-romain (suffixe -acum) appartenant à Asperius, nom de personne latin. Espirat Porté dans le Puy-de-Dôme, désigne celui qui est originaire d'Espirat, nom d'une commune du même département. Sens du toponyme : voir Espirac. Espitalier Nom fréquent dans le Sud-Ouest (31, 81) et dans le Var. Variantes : Espitaillé (11), Espitalié, Espitallié (46, 81), Espitaller, Espitallier (05, 83, 73). Le nom se rencontre dans l'Aveyron sous la forme Hospitalier. Faut-il y voir un frère hospitalier ou tout simplement un hôtelier ? Difficile à dire, les deux sens sont possibles. Il existe un hameau Espitallier à Forest-Saint-Julien (05), également la Grangue d'Espitalier à Claviers (83). Esponda, Esponde Nom d'origine basque : c'est un toponyme qui peut désigner un talus, ou encore un mur de terrasse (pour les cultures sur des pentes de colline). Le nom est porté dans les Pyrénées-Atlantiques, département où cinq hameaux s'appellent Esponda. Forme composée : Espondaburu (buru = le haut, le sommet), toponyme rencontré à Sainte-Engrâce (64). Esposito Le nom existe à la fois en italien et en castillan, et signifie enfant trouvé (= enfant exposé). Esprenc Nom très rare porté en Haute-Garonne. Il correspond à l'occitan esperenc, qui désigne une sorte de piège pour la chasse. On peut penser à un surnom pour un chasseur, mais surtout à un lieu-dit, sans doute le hameau d'Espren à Launac (31). Esquerre Nom porté dans le Sud-Ouest. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Esquerra, Esquerre, nom de plusieurs hameaux depuis la Haute-Garonne jusqu'aux Pyrénées-Atlantiques. Signification : soit le lieu situé à gauche, soit un endroit abrupt (les deux sens de l'adjectif occitan esquèr). Variantes ou formes voisines : Esquerra, Esquer. Esquier Nom porté dans le Sud-Est (83 notamment). Peut-être le surnom d'un gaucher (occitan esquèr = gauche), mais plutôt un toponyme qui désignerait un lieu abrupt (autre sens du mot esquèr) : un hameau du Var s'appelle Esquier (commune de Mons). Esquirol Surtout porté dans l'Ariège et le Tarn, ce nom occitan correspond au français écureuil. Il peut s'agir d'un surnom donné à un homme agile, mais c'est aussi un toponyme (lieu fréquenté par les écureuils). Variantes : Esquiro (32, 82), Esquirou (15). Esselin Surtout porté en Lorraine (54), le nom est également présent en région parisienne et dans la Vienne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Azzelin, formé sur la racine adal (= noble). Source : M.T. Morlet. Matronyme : Esseline (14). Estace Variante du prénom Eustache, portée en Normandie (50, 76). Estachon Le nom est porté dans le Sud-Est (13, 06, 04), où l'on trouve aussi la forme Estachy (05). Les deux noms pourraient être des diminutifs du prénom Eustache, mais il semble que ce soient des toponymes, à rattacher à l'occitan estaca (pieu, piquet pour attacher les bêtes et sans doute aussi enclos). Estachy est un hameau à Rambaud (05), et l'Estachon un hameau à Saint-Geniez (04). Estagnan Nom très rare porté en Béarn. Certainement un lieu-dit désignant un petit étang. Estain Nom rare porté dans le Nord. Peut-être celui qui est originaire d'un lieu-dit (l') Estain = l'étang, ou alors un étamier. Je ne sais pas vraiment où est la solution dans ce cas précis. Estanove Le nom est porté en Languedoc, notamment dans le Gard. Il devrait s'agir d'un toponyme (le nouvel endroit ?). A noter l'existence d'un lieu-dit Estanove sur la commune de Montpellier. Estaque C'est dans l'Ariège que le nom est le plus répandu. Correspond à l'occitan estaca (= pieu). Il s'agit d'un toponyme désignant le plus souvent soit un lieu où l'on amarre les bateaux, soit l'endroit où l'on parque les bovins. On trouve dans l'Ariège les lieux-dits suivants : Pla d'Estaque (Aucazein) et Estaque (Lacourt). Et, bien sûr, chacun connaît le quartier de l'Estaque, à Marseille. Estardier Sobriquet désignant celui qui est à la traîne, qui est en retard (peut s'appliquer à un enfant né après terme). Un nom qui pourrait venir de la Dordogne. Estay "Surtout porté dans la Dordogne, devrait correspondre au mot ""estei"" (ou ""estey""), qui désigne un canal ou un petit cours d'eau dans cette région." Esteban Forme castillane de Esteve. Esteffe Variante d'Estève (= Etienne) portée surtout dans les Landes. Autre forme similaire : Estèphe. Esténave, Estenave Nom porté dans le Sud-Ouest (33, 47). Variante : Esténaves, Estenaves. Désigne celui qui est originaire d'Estenaves, hameau de la commune de Saint-Martin-Curton (47). Esteve, Esteves, Estevez Nom de baptême chrétien, formé sur le grec Stephanos (= couronne). L'équivalent français est Etienne. L'évolution phonétique s'est faite par le développement d'un E prosthétique devant le groupe S + consonne. Esteyrie Le nom est porté dans le Cantal, où l'on trouve aussi la forme Esteyries (variante rare : Estayries). C'est un toponyme, que l'on rencontre par exemple dans le Lot sous la forme Estayrie (commune de Miers). Signification incertaine, mais le nom pourrait désigner une hauteur (à rapprocher du massif de l'Estérel, en Provence). Autre possibilité : le domaine, laferme de celui qui s'appelle Estier. Estienne Une variante du prénom Etienne (grec Stephanos = couronne) portée surtout en Provence (13, 83). Dérivés : Estienney (70, 21), Estienny (31). Estienne d'Orves (d') Estienne est une variante du prénom Etienne fréquente dans la région d'Aix-en-Provence. Orves semble renvoyer à la Grande Bastide d'Orves, hameau à Evenos, dans le Var. Estier Surtout porté en Auvergne et en Limousin, c'est un nom de personne d'origine germanique, variante de Astier (voir ce nom). Estiévenart Dérivé du prénom Etienne porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Estiévenard. Estimbre Le nom est porté dans l'Aude et dans l'Hérault. On le rapprochera des formes Etimbre (58) et Etimble (35), qui sont des variantes du prénom Etienne. Ce devrait être le cas pour les Estimbre languedociens, surtout s'ils ne sont pas originaires de cette région, ce qui est fort possible : le patronyme Estimbre est mentionné en 1665 à Saint-Aubin-de-Rennes (35). Estioulle, Estyoulle Nom fréquent dans l'Ardèche. Désigne celui qui ramasse les chaumes, ou qui les utilise dans la construction de toits (latin stipula). Estival Un nom qui pourrait correspondre à une forme provençale signifiant botte (estive = jambe < latin stipes), mais qui est le plus souvent un toponyme (lieu où les troupeaux viennent pour l'estive). C'est dans le Lot et le Tarn que le nom est le plus répandu, ainsi qu'en Auvergne. Variante : Estivals (12, 81), Estivaud, Estiveau, Estivaus, Estivaux (19, 24, 33). Dérivés : Estivalèze, Estivalèzes (81, 12). Estivalet Diminutif d'Estival (voir ce nom) porté notamment en Bourgogne (21), ainsi que dans les Vosges et dans l'Aisne. Estive Renvoie à l'estive (latin aestivus = saison d'été). Peut-être le surnom d'un moissonneur, ou encore de celui qui mène les bêtes à l'estive. Estivill Selon Coromines, le nom viendrait du latin stabellum, avec le sens de petite étable. Mais, aussi bien pour ce nom que pour Estival, il faut envisager un rapprochement avec l'estive, déplacement des troupeaux en haute montagne pendant l'été. Surtout, il faut penser qu'on a peut-être tout simplement affaire à un diminutif du nom de baptême Esteve (= Etienne). Estoppey Rencontré en France notamment dans la Seine-et-Marne, le nom est originaire de Suisse. Il doit désigner un marchand d'étoupe, tout comme les noms Estop, Estoup, portés dans le Sud-Ouest. Estoubé Nom rare porté notamment dans les Pyrénées-Orientales (Conflent). S'il est originaire du Sud-Ouest, on pensera à un marchand d'étoupe. S'il est réellement originaire du Conflent, il pourrait désigner celui qui est originaire du village d'Estoher (écrit souvent Estover au Moyen Âge). Estoupan Nom rare porté dans les Bouches-du-Rhône, le nom a dû désigner un marchand d'étoupe. Autre possibilité : surnom donné à un goinfre (cf le verbe occitan estopinar = s'empiffrer). Estournet Nom surtout porté dans l'Hérault et le Var. Semble correspondre, avec un autre suffixe, à l'occitan estornel (les noms de famille Estornel et Estournel existent aussi), qui désigne l'étourneau. On peut évidemment penser à un surnom donné à un étourdi. Estouteville (d') Désignait le possesseur de la seigneurie d'Estouteville, village de Seine-Maritime (Estouteville-Écalles), ou encore de celle d'Étoutteville, dans le même département. Signification du toponyme : le domaine (latin villa) de Stolt, nom d'homme scandinave. Estrabaut Patronyme surtout présent dans le Tarn. Voir Estrabol pour le sens. Variantes : Estrabaud, Estrabeau, Estrabeaud. A noter les hameaux des Estrabauts-Haut et des Estrabauts-Bas à Saint-Amans-Soult (81). Estrabol Nom surtout porté dans le Lot. Variantes : Estrabole, Estrabols, Estrabou. Sans doute un nom de personne d'origine germanique, Austrobald, Austrobold (austro = l'est + bald, bold = audacieux). A noter le hameau des Estrabols à Mazamet (81). Estrada Espagnol ou catalan, désigne celui qui habite un lieu-dit situé près de la route (latin strata). Estrade Le nom vient du latin strata (= la route). Il désigne celui qui habite un lieu-dit l'Estrade (maison ou hameau situé près de la route). Il est fréquent en Corrèze ainsi qu'en pays gascon. Diminutif : Estradel (46). Estraillier Le nom est porté dans le Var (Roquebrune-sur-Argens) au moins depuis le XVIIe siècle. Variante : Estrailler. C'est un dérivé du verbe occitan estralhar, qui peut avoir divers sens : gâter, gaspiller, fouler, rôder. Difficile de faire un choix ! Estublier Le nom vient du bas latin STUPULAS (latin classique STIPULA) qui a donné en français éteule,c'est-à-dire le chaume, que l'on rencontre le plus souvent au moyen âge écrit ESTOBLE. L'estublier était donc soit celui qui enlevait le chaume des champs, soit celui utilisait ce chaume, par exemple pour construire des toitures. Etaix Surtout porté dans la Loire, également présent en Saône-et-Loire, semble désigner celui qui est originaire d'Etais, nom de deux communes en Bourgogne (21, 89). Le nom pourrait venir du bas-latin attegia (= cabane, chaumière). Etchandy Signifie en basque la grande maison (etxe = maison + (h)andi = grand). Variante : Etchehandy. Etchart Nom de famille basque qui signifie 'entre les maisons' (etxe = maison + arte = entre). Variantes : Etchar, Etchard, Etcharte, Detchart. En composition : Etchartaberry (= la maison neuve entre les maisons). Etchebarne Fréquent en Pays basque, le nom désigne la maison (etxe) située le plus à l'intérieur, éventuellement en contrebas (barne, barren), autrement dit dans un lieu encaissé. Dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom de famille peut avoir désigné celui qui est originaire de la commune d'Etchebar. Variantes : Etchebar, Etchebarren. Etcheberry, Etcheverry Nom basque fréquent dans les Pyrénées-Atlantiques. Comme beaucoup de noms basques, c'est au départ un toponyme signifiant la maison neuve (etxe = maison + berri = neuf). Variantes : Etcheverry, Detcheberry, Detcheverry. Avec article final : Etcheberria, Etchevarria, Etcheverria, Etcheverrya, Echeverria. Une curiosité : porté dans le Nord, le nom est devenu Etchewerry, au Québec il s'est transformé en Chevarie. Etchechoury Désigne en basque la maison blanche (etxe = maison + xuri = blanc). Variantes : Etchechuri, Etchechury. Etchecopar Correspond sans doute au basque Etxekapare (= la maison principale, la maison noble). Etchegaray Nom basque désignant celui qui habite la maison (etxe) située sur une hauteur, ou en haut du village (garai = haut, dessus, sommet). Variante : Etchegarray. Etchegorry Ou Etchegory. Désigne en basque la maison rouge (etxe = maison + gorri = rouge). Avec superlatif : Etchegoren. Variante rare : Etchigorry. Etchegoyen Le nom signifie en basque la maison la plus élevée (etxe = maison + goien = le plus haut). Variantes : Etchegoin, Etchegoyhen. En composition : Etchegoimberry, Etchegoinberry (la maison neuve la plus haute). Etchemendy Nom basque qui est à l'origine un toponyme formé des deux racines etxe (la maison) et mendi (la montagne). Donc la maison (ou le groupe de maisons) dans la montagne. Etchenique Egalement Etchenic, Etcheniq. Si la première partie de ce nom basque ne pose aucun problème (etxe = maison), le second élément est plus obscur. On y voit généralement un suffixe (du latin -icus). Etchepare Signifie en basque la maison principale (etxe = maison + gapare = principal). Variantes : Etchepar, Etcheparre, Detchepare. Etchessahar Désigne en basque la maison vieille (contraire de Etcheberry). Etcheto Diminutif du basque etxe (= maison). Donc la petite maison. Variante : Etchetto. Etève Variante d'Estève (= Etienne) portée dans la Creuse et dans la Somme. Etevenard Ou Etévenard. Diminutif d'Estève, Etève (= Etienne), porté en Franche-Comté. Avec d'autres suffixes : Etevenaux, Etevenon, Etevenot, tous dans la même région. Ethève Variante du prénom Etienne aujourd'hui très répandue à la Réunion (variante : Ethèves), rencontrée aussi en Dordogne. Ethévenard Diminutif du prénom Etienne porté dans le Jura (où il est écrit Ethiévant, Ethiévant). Avec d'autres suffixes, et toujours en Franche-Comté, on rencontre les formes Ethévenaux, Ethévenet, Ethévenin, Ethéveniot, Ethévenot. Etiemble, Etiembre Variante du nom de baptême Etienne rencontrée en Bretagne et en Normandie (22, 72). On trouve aussi les formes plus rares Etiemvre, Etienvre (50, 72). Etienne Le nom correspond au latin Stephanus (grec Stephanos = couronné). Il a été popularisé par saint Etienne, considéré après le Christ comme le premier martyr de la chrétienté, qui serait mort lapidé en l'an 36. Le nom est porté dans toute la France, mais c'est en Lorraine (88, 54) qu'il est le plus répandu. Diminutifs : Etienney (70), Etiennot (51, 52, 88), Etiennoul (35, 50), Etiennet, Etiennette. Etiévant Rencontré notamment dans la région lyonnaise, c'est un hypocoristique du prénom Etienne. Etifier Un nom porté en Martinique, sur lequel je n'ai hélas aucun renseignement. Etoc Voir Détoc pour le sens. Le nom est surtout porté dans la Sarthe. Variante ancienne : Hestoque. Etoré Nom porté dans le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine. Variante : Etorré. Paraît renvoyer au hameau de la Ville Etorée à Saint-Guyomard (56), mais l'étymologie est pour moi obscure. Etourneau Rencontré dans l'Ouest, notamment en Vendée, ce nom a le même sens qu'aujourd'hui. Il désigne un oiseau, et, par métaphore, c'est un sobriquet s'appliquant à une personne étourdie (latin *sturnellus, diminutif de sturnus, même sens). Etrillard Nom porté en Bretagne (56, 44, 35). Peut-être le surnom d'un palefrenier (celui qui utilise une étrille). M.T. Morlet y voit pour sa part un sens figuré (celui qui bat, qui frappe, ou encore celui qui trompe). Etruin Porté dans le département du Nord, le nom semble être une déformation de Etuin, Héthuin, nom de personne d'origine germanique, variante de Edouin (Edwin : eid = serment + win = ami). Ettori Fréquent en Corse, correspond au nom de baptême italien Ettore, en français Hector (nom popularisé par un célèbre guerrier troyen). L'étymologie est incertaine, sans doute un dérivé du grec eke, avec le sens de défenseur. En France, le nom de famille Hector se rencontre en Lorraine et dans le Nord, ainsi qu'à la Martinique. Eture Nom porté en Seine-Maritime. Variantes : Etur, Ethur, Etu, Estur. Il semble s'agir d'un nom de personne (prénom), mais lequel ? A noter que le nom Ethur est également assez fréquent au Portugal. Eudaric Essentiellement porté en Martinique (également Eudarie), c'est un nom de personne d'origine germanique, formé sur les racines eud (voir Eude) et ric (= puissant). Eude, Eudes Nom de personne d'origine germanique (sans doute scandinave), Eudo, formé à partir d'un élément eud- de sens incertain, que M.T. Morlet rattache au peuple des Eudisii, qui vivaient dans le Jutland. C'est en Normandie que le patronyme est le plus répandu. Diminutifs : Eudel (28), Eudelle (60, 80), Eudelin (14, 50), Eudet (50). Matronymes : Eudine, Eudeline (14). Diminutif breton : Eudo (22). Eugène Patronyme essentiellement porté à la Martinique, tout comme le matronyme Eugénie. On trouve cependant quelques Eugène dans la Somme. Il vient du grec Eugenios (eugenes = bien né) et a été popularisé par plusieurs saints, dont un martyr supplicié en compagnie de Macaire au début du IVe siècle (on les étendit nus sur un gril, ce qui ne leur fit d'ailleurs aucun effet !). Eugénie est à rattacher au grec Eugenia (eugeneia = noblesse de naissance). Eulalie Essentiellement porté en Martinique et en Guadeloupe, fait partie des nombreux noms de baptême attribués aux esclaves noirs. Il s'agit d'un prénom féminin d'origine grecque, Eulalia (eulalos = qui parle bien), popularisé par sainte Eulalie de Merida (Espagne), jeune chrétienne qui subit à l'âge de treize ans d'affreuses tortures pour avoir refusé de vénérer les idoles. Le nom de famille est également porté dans l'Allier. On le rencontrait aussi autrefois dans le Sud-Ouest, en particulier dans les Landes. Eulry Nom porté dans les Vosges, où l'on trouve aussi la variante Eury (également présente dans la Manche). M.T. Morlet pense, sans doute à juste titre, qu'il s'agit du nom de personne d'origine germanique Odalric (odal = propriété, patrie + ric = puissant), qui a donné aussi le patronyme Oury. Eurieult Rare et porté notamment dans le Calvados, c'est un nom de sens incertain. Peut-être une variante de Heureux (76), surnom probable d'un homme heureux, chanceux. Euriot Nom porté en Lorraine (88). Variante : Heuriot (54). Ces deux formes, très rares, devraient être des variantes de Herriot (88, 54), diminutif de Herry (voir Héry). Eustace, Eustache Patronyme surtout porté dans la Manche. Nom d'origine grecque, soit Eustasios (qui se porte bien), soit Eustakios (qui porte de bons épis). Il semble qu'on ait au départ deux prénoms différents, mais que ceux-ci se soient très vite confondus. Parmi les saints portant ce nom, il faut noter saint Eustache, martyr qui serait mort en 118 (il périt avec sa famille enfermé dans un taureau d'airain chauffé à blanc), et saint Eustace, abbé de Luxeuil au VIIe siècle. Euvrard Variante d'Evrard (voir ce nom) portée en Franche-Comté. Euzen Surtout porté dans le Finistère, correspond à un ancien nom de personne, Eudon en vieux breton (eu = bon + don = talent). La forme Eudon pourrait aussi être tout simplement le cas-régime du nom d'origine germanique Eude. Diminutifs : Euzenat, Euzenot (Morbihan). Euzet Nom languedocien qui désigne un bois de chênes verts (yeuses). Il existe un lieu-dit portant ce nom dans le Gard. Euzières Nom rare porté dans l'Aveyron, plus courant sous la forme Euzière (06, 13). C'est un toponyme très répandu dans le Gard et l'Hérault, où il désigne un bois de chênes verts (en français yeuse, latin ilex). Pour les Alpes-Maritimes, on pourra penser à un hameau à Gilette. Evain, Evin Patronyme très répandu dans la Loire-Atlantique. C'est un nom de baptême breton, rencontré aussi sous la forme Even, dont l'étymologie n'est pas très claire. On le retrouve dans les romans de la Table ronde sous la forme Ivain, Yvain, qui donne envie d'en faire un diminutif de Yves (ivo = if), mais c'est loin d'être une certitude. Evan Nom porté notamment dans l'Oise. Diminutif de Eve (hébreu Hawwah < Hayah = vivre). Evanno Nom porté dans le Morbihan, où l'on trouve aussi les formes Evano et Evanot. C'est un diminutif d'Evain (voir ce nom). Evans Correspond au prénom Evan, forme galloise de John (= Jean). Eveillard Serait le surnom d'un homme éveillé, vif (mais le sobriquet a pu être utilisé de façon ironique). Le nom est assez fréquent dans l'Ouest (35, 85), où l'on trouve les formes voisines Eveillé (17), Eveillau, Eveilleau, Eveilleaux (72). Eveillechien Curieux nom porté en Normandie (27), rencontré aussi sous la forme Eveilchien (14). Il s'agit d'un surnom dont on sait qu'il a été porté au moyen âge par au moins un personnage illustre, le comte du Maine Herbert (XIe siècle), dont le nom est accompagné sur un acte de la mention 'qui Evigilans canes dictus est'. Reste à savoir comment interpréter ce surnom : peut-être celui qui se lève tôt (pour partir à la chasse avec sa meute). Everaerts Patronyme rencontré en Picardie, dans le Nord et en Belgique. C'est un nom de personne d'origine germanique, Eberhard (eber = sanglier + hard = dur), suivi d'un -s flamand de filiation. Variantes : Everaer, Everaerd, Everaere, Everaert, Everaet, Everard, Everart. Evezard Patronyme surtout porté dans le Loiret et la Sarthe. Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, il faut le comprendre comme ès Vezard (= chez les Vezard), ce serait donc le domaine tenu par les Vezard, et le nom de celui qui habite ce domaine. Voir Vezard. Evrard Nom de personne d'origine germanique, Eberhard (eber = sanglier + hard = dur), très répandu dans le Pas-de-Calais et les départements voisins. Variantes : Evrad, Evraere, Evraert, Evrart, Evrat, Everaer, Everaere, Everaert, Everard, Everart, Everhard, Everharde, Everhardt, Everhart. Ex Ignotis Ou Ex-Ignotis. Plutôt rare, le nom désigne en latin un enfant trouvé (ex ignotis parentibus = de parents inconnus). On en trouve de nos jours quelques mentions dans le sud de la France et en Sicile. Exbrayat Nom fréquent dans la Haute-Loire et les départements voisins (07, 42). Variante : Esbrayat (07). Désigne apparemment celui qui n'a plus de culotte (qui a perdu ses braies), un sobriquet difficile à interpréter : peut-être un miséreux. M.T. Morlet précise que le mot a aussi désigné un homme qui manque à sa parole. Excoffier Voir Escoffier pour le sens. Le nom est porté en Haute-Savoie (également 73, 42). Variante : Excoffié. Dérivé : Excoffon. Excousseau Le nom est porté en Limousin (23, 87). Il est formé sur l'occitan escós (latin excussus), participe passé du verbe escodre (battre, dépiquer le blé). C'est le surnom possible de celui qui bat le blé (escosson = fléau), ou un toponyme désignant l'aire. On rattachera à ce nom les patronymes Escoussac (47), Escoussat (19, Escoussac étant le nom d'un hameau à Darazac), Escoussé (32, 64). Exiga Nom de famille assez rare porté en Corse. Je n'ai hélas aucune idée sur sa signification, mais il semble que le nom soit venu de Grèce. C'est donc sans doute dans ce pays qu'il faut en rechercher le sens. Exler Nom dont l'origine géographique est difficile à déterminer. Il pourrair désigner celui qui est originaire d'Exel ou Eksel, nom de diverses localités aux Pays-Bas et en Belgique. Expert Nom rencontré dans le Bordelais et le Limousin. Surnom donné à un homme adroit, agile (du latin expertus = qui a fait ses preuves). Le sens actuel du mot, calqué sur celui du latin, est rare au moyen âge. Variante : Espert (47). On peut se demander s'il ne s'agit pas en fait d'une déformation du prénom Exupère. On rencontre le dérivé Experton dans la Haute-Loire et l'Isère. Expilly Porté dans l'Isère, désigne sans doute celui qui est originaire du hameau d'Expilly, en Savoie (commune de Chindrieux). Le sens du toponyme reste obscur. En patois d'Albertville, on appelait epellis les poussins sortant de leur coquille, mais la solution est sans doute ailleurs : il pourrait s'agir d'un ancien nom de personne (formé sur le verbe latin expellere = pousser dehors, chasser). On rencontre un Benedictus Espeliti en 1101 (cartulaire de Grenoble). Exposito Nom castillan. Voir Esposito. Ey Difficile de se prononcer sur ce nom qui étonne par sa brièveté. Peut-être un lieu où pousse l'yeuse, comme c'est le cas pour le village d'Eus, mais ce n'est vraiment qu'une hypothèse, faute de mieux. Eychenne Désigne une personne originaire d'Eychenne, nom de lieu existant en Ariège. L'origine de ce toponyme est obscure, et semble renvoyer à une racine préromane eix, qui pourrait avoir le sens de rivière, torrent. Eyen Patronyme porté en Alsace-Lorraine. Sans doute le surnom métonymique d'un marchand d'oeufs (allemand Ei), sens que l'on retrouve dans les noms Eyer et Eyermann, Eiermann. Eyermann Nom assez courant en Alsace-Lorraine. C'est un dérivé de l'allemand Ei (= oeuf), désignant, tout comme Eyer, un marchand d'oeufs. Variante : Eiermann. Eyheramendy Fait partie des nombreux noms basques commençant par eyhera, terme qui désigne un moulin (basque eihera). Il s'agit ici du moulin de la montagne (mendi), ou encore de la montagne du moulin. Avec d'autres composants : Eyharaberry (le moulin neuf), Eyharabide, Eyherabide (le chemin du moulin), Eyherabarren (le moulin du fond), Eyheragaray (le moulin d'en haut), Eyheramonho, Eyheramonno, Eyheramono, Eyheramounho, Eyheramouno (la colline du moulin ou le moulin de la colline). Eymard Voir Aymar, Aymard. Eyme Surtout porté dans les Hautes-Alpes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Aimo (haim = maison). Diminutif : Eymeoud. Eymer Nom de personne d'origine germanique, sans doute Haimari, Heimari (heim = maison + hari = armée). Le nom est porté dans les Deux-Sèvres et la Haute-Loire, ainsi qu'en Lorraine et en Allemagne, où il est plus courant sous la forme Eimer. Bahlow (Deutsches Namenlexikon) propose comme origine le nom Aginmari (agin = lame de l'épée + mari = célèbre). Eymery Nom surtout porté dans l'Isère, ainsi qu'en Dordogne, où l'on trouve la variante Eymeri. Autres variantes, présentes notamment dans la Drôme ou le Sud-Ouest : Eymeric, Eymerie, Eymerit. Pour le sens, voir Aymerich. Eymond Autre forme de Eymon, cas-régime de Eyme (voir ce nom). C'est dans l'Isère que le nom est le plus répandu. Eymonet Diminutif de Eymon (voir Eyme pour le sens) porté dans le Gard, le Vaucluse et la Loire. Variante : Eymonnet. Avec un autre suffixe : Eymonot (38). Eyraud Nom de personne d'origine germanique, Hariwald (hari = armée + wald = qui gouverne), porté surtout dans la Loire et la Haute-Loire, ainsi que dans les Hautes-Alpes. Variantes : Eyral (43, 48), Eyraut (26), Eyrau, Eyreau, Eyreaud, Eyriaud (33, 24). Eyrolle C'est dans la Corrèze que le nom est le plus répandu (variante : Eyrolles), on le rencontre aussi dans le Forez. Il désigne celui qui est originaire d'Eyrolles, nom d'un hameau à Laguenne (19), ou de l'Eyrolle, lieu-dit très répandu dans l'Ardèche. A noter aussi qu'une commune de la Drôme s'appelle Eyroles. Diminutif : Eyrolet (07). Sens du toponyme : petite aire pour battre les céréales (latin area), également semis. Eysermans Nom flamand qui correspond à un métier, celui qui travaille ou vend le fer (cf l'allemand Eisen = fer). Le s final marque la filiation. Eyssautier Nom porté dans le Sud-Est (04, 05). Semble une variante d'Eyssartier, qui désigne celui qui défriche une terre, généralement par brûlage. A noter cependant que le dictionnaire de M.T. Morlet y voit l'ancien occitan eisautier, désignant celui qui agit à contre-coeur, qui est récalcitrant. Eysseric Nom de personne d'origine germanique, Egiseric (egiso = crainte + ric = puissant). Nom porté dans la Drôme, les Hautes-Alpes et le Vaucluse. Eyssette Surtout porté dans le Gard, sermble un diminutif de l'occitan aissa (= hache, herminette), surnom possible pour l'utilisateur de cet outil. Eyzat Porté en Corrèze (variante : Eyzac), désigne celui qui est originaire d'Eyzac, hameau de la commune de Chanteix (19), ou d'un autre lieu-dit au nom similaire. Ezanic Porté dans le Morbihan (variante : Ezannic), c'est un diminutif de Ezan, ancien nom de personne qui correspond au vieux breton Eudon (eu = bon + don = talent). Avec un autre suffixe : Ezano. Voir aussi Euzen. Ezard Voir Hézard. Nom rencontré dans le Centre (18, 58) et dans l'Aube. Fa Porté dans les Pyrénées-Orientales, désigne sans doute celui qui est originaire de la commune de Fa, dans l'Aude. Le toponyme vien du latin fanum (= temple). Faas Nom porté en Lorraine, également présent en Allemagne. C'est l'hypocoristique d'un nom de baptême qui peut être soit Gervais (latin Gervasius), soit Servais (latin Servatius, qui existe d'ailleurs comme patronyme), nom popularisé par un évêque de Tongres, en Belgique. On trouve aussi la variante Vaas. Faath Porté dans le Haut-Rhin, c'est une variante de Fath, nom de personne d'origine germanique (racine fathi = puissant). Fabas Nom de famille surtout porté en Béarn (40, 64), également présent dans le Tarn. C'est un toponyme désignant un champs de fèves, rencontré aussi sous la forme Habas : une commune des Landes s'appelle Habas, à une vingtaine de kilomètres de Dax. Fabas est également le nom de plusieurs communes ou hameaux (09, 31, 81, 82). Fabbri, Fabri Nom italien correspondant au métier de forgeron (équivalent du français Fabre, Fèvre, du latin faber). Fabe Surtout porté dans la région d'Agen, c'est le surnom d'un producteur ou d'un marchand de fèves. On trouve la forme Faba dans l'Aude. Fabeck Nom porté en Allemagne, avec une finale qui semble d'origine slave. Peut-être une variante du nom de baptême Fabien. Fabel Un nom rare en France, porté aujourd'hui surtout dans la Seine-Maritime, mais qui vient de l'est. Il est en effet plus courant en Allemagne, et correspond au prénom Fabien. Faber Rencontré en Alsace-Lorraine, c'est une forme latinisée de Favre, Fabre, Fèvre, noms désignant un forgeron. Fabiani Nom porté en Corse et en Italie. C'est un nom de personne, diminutif de Fabio, qui correspond au français Fabien. Le nom a été popularisé par un pape (le vingtième de la chrétienté) martyrisé au IIIe siècle. Etymologie : le latin faba = fève. Fabignon Porté en Guadeloupe, le nom se rencontre aussi dans la Somme et dans l'Orne. Il semble s'agir d'un dérivé du mot fave (= fève), comme l'indique le lieu-dit les Favignons à Sainte-Marie-de-Ré (17). Fabius Le patronyme semble venir de la Moselle, éventuellement d'Alsace. C'est un nom de personne latin qui aurait été réintroduit à la Renaissance (dérivé de faba = fève), tout comme le nom voisin Fabarius, porté en Allemagne. Fablet Porté dans le Morbihan et les départements voisins, c'est une contraction de Fabulet (76, 22), sans doute surnom d'un bavard ou d'un menteur (latin fabula = fable, histoire, également mensonge au moyen âge). Fabre L'un des patronymes les plus courants en Europe, sous ses diverses formes (Faivre, Lefèvre, Faure ...). Le métier évoqué par ce nom, celui de forgeron, entraîne en effet une diffusion massive du surnom : il y avait très peu de forgerons dans un village, mais il y en avait toujours au moins un (origine : lat. faber). C'est dans le Rouergue que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans tout le Languedoc et en Catalogne. Variante : Fabra (66). Fabrega, Fabregas, Fabregat Tous ces noms, occitans ou catalans, désignent la forge (Fabregat est plutôt auvergnat). Soit un surnom de forgeron, soit plutôt celui qui est originaire de l'un des innombrables lieux-dits ainsi appelés. Fabresse On peut considérer qu'il s'agit d'un matronyme formé sur Fabre, mais il s'agit plutôt d'un ancien nom de baptême féminin occitan, très fréquent au moyen âge, Fabrissa, formé sur le latin Fabricia (féminin de Fabricius). Fabrique Nom assez rare rencontré notamment dans le Vaucluse. C'est un toponyme désignant au moyen âge une forge. Fabris Surtout porté dans la Saône-et-Loire, correspond au nom de baptême Fabrice (latin Fabricius, dérivé de faber = forgeron). Un martyr espagnol sur lequel on ne sait rien a porté ce nom. Fabris pourrait cependant être aussi une forme latinisée de Faivre (= forgeron). Fabrizio Nom italien, plus courant sous sa forme plurielle Fabrizi. C'est l'équivalent du français Fabrice, nom de baptême formé sur le latin Fabricius (voir Fabris). Autres formes : Fabbrizi, Fabbrizzi, Fabrizzio, Fabrizzi. Dérivé : Fabrizioli. Fabron Dérivé sans doute d'origine italienne de Fabre (= le forgeron), rencontré dans les Alpes-Maritimes et le Vaucluse. Fabry Variante de Fabre (= forgeron), la finale -y transcrivant le -i de la forme latinisée du nom. On rencontre les Fabry surtout dans l'Aveyron, également dans l'Isère. Facq Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Fack, Facque, Facques. C'est un nom de personne d'origine germanique, Facco, que M.T. Morlet rattache au vieil allemand fah (= hostile). Diminutifs : Facquet, Facquez. Fadas Pourrait désigner celui qui est originaire du Fadas, hameau à Lablachère (07). Mais il faudrait connaître de façon plus précise l'origine géographique du nom de famille. Fady Le nom est surtout porté dans les Vosges et le Haut-Rhin, on le rencontre aussi en Saône-et-Loire. Il pourrait être originaire de Suisse alémanique. Je n'en connais pas le sens, mais on peut envisager un lien avec l'allemand Faden (= fil), surnom métonymique pour un tailleur. Si le nom est français, on pensera à l'ancien français 'fadi' (= pâli, flétri). A noter que Fady (variante : Fadi) est aussi un nom de personne arabe (fâdî) contenant l'idée de rédemption ou de charité. Faes, Faës Surtout porté en Belgique et dans le Nord, c'est l'hypocoristique flamand d'un nom de baptême, le plus souvent Boniface (autres possibilités : Gervais, Servais). Fafard Nom rare porté en Martinique et surtout au Québec. Variante : Fafart. C'est un surnom qui pourrait s'être appliqué à un personnage dodu (à rapprocher du moyen français fafelu), ou encore par onomatopée à un bavard, à celui qui bégaie, mais le nom demeure bien obscur. Les plus anciennes mentions connues le situent en Normandie. Fafchamps Nom porté en Belgique. Désigne celui qui est originaire de Favechamps, nom de localités dans la province de Liège, à Trembleur et à Mortier. Le toponyme semble avoir le sens de champ de fèves. Variantes : Favechamps, Fafchams, Fafechamps. Fagalde Nom de famille basque, c'est un toponyme désignant un bois de hêtres (basque fago + suffixe -alde). Fagard Le nom est surtout porté en Picardie (60, 02). Variante : Fagart (80, 86). M.T. Morlet propose de le rattacher au mot 'fagot' (celui qui fait des fagots). Un nom de personne d'origine germanique est également à envisager (voir Fagault). Fagat Nom de famille très rare. Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Fagat, lieu planté de hêtres. Fagault Très courant dans la Sarthe, également porté dans le Morbihan, il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, *Falcwald (falc = faucon ou fag = hostile + waldan = gouverner). On peut aussi penser à un faiseur de fagots, mais cela semble improbable. Fagède Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Fagède, lieu planté de hêtres. Le nom de famille, assez rare, est porté dans les Pyrénées-Orientales, département où l'on trouve un ravin de la Fagède (La Bastide). Un hameau du Gard porte également ce nom (commune de Saint-Florent-sur-Auzonnet). Fagegaltier Nom porté dans l'Aveyron et les départements voisins. Désigne celui qui est originaire de Fagegaltier, hameau de la commune de Firmi (12). Sens du toponyme, le hêtre (fage) de Galtier, nom de personne correspondant à Gautier. Fages Toponyme occitan désignant un lieu planté de hêtres. Comme nom de famille, c'est dans la Lozère qu'il est le plus répandu. Faget Nom surtout porté dans le Sud-Ouest (32, 33, 81). Désigne celui qui est originaire du lieu-dit (le) Faget ou qui y habite. Le toponyme est formé sur le latin fagus (hêtre), il s'applique à un bois de hêtres. Deux communes portent ce nom : Faget-Abbatial (32) et Faget (31). Fagnot Surtout porté dans les Vosges, c'est un toponyme avec le sens de terrain boueux, marécageux. Variante : Fagniot (02). Fagot Nom présent dans de nombreuses régions de France, notamment le Dauphiné, le Nord et la Lorraine. Dans la plupart des cas, désigne par métonymie celui qui fait des fagots. Cependant, dans le Nord et en Belgique, il s'agirait plutôt d'un sobriquet appliqué à une personne peu intelligente (Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Faguet Variante de Faget = bois de hêtres (voir ce nom), portée notamment dans l'Indre et le Tarn. On trouve avec le même sens la forme Fahet dans l'Aveyron. Fahy C'est dans la Seine-et-Marne que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi dans le Nord et dans le Rhône. C'est une variante de Fay (= le hêtre), toponyme très répandu. Une commune de la Haute-Saône s'appelle Fahy, ainsi que plusieurs hameaux. Faiche Nom assez rare porté dans la Loire, plus courant sous la forme Fèche (également Feiche). Peut-être un toponyme avec le sens de bande de terre (cultures en terrasses), éventuellement un fabricant de ceintures (ancien français faisse). Faidherbe Nom originaire du Nord et de la Belgique romane. Semble un surnom s'appliquant à celui qui transporte de l'herbe (faix d'herbe). Faig, Faigt, Faitg Toponyme issu du latin fagus (= hêtre). Désigne celui qui habite près d'un hêtre, ou plutôt celui qui habite un lieu-dit portant ce nom. Faille Assez courant dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom pourrait évoquer une sorte de mantille portée autrefois par les bourgeoises flamandes, ou encore une cape. Mais le fait qu'il se présente souvent sous des formes telles que Verfaille (également Verfaillie) laisse penser à un toponyme, de sens assez obscur (voir Verfaille). Failly Porté notamment dans la Haute-Vienne et le Pas-de-Calais, désigne souvent celui qui est originaire d'une localité appelée Failly. Il existe des communes de ce nom dans l'Est (57, 54), qui ont pour signification 'le domaine de *Fatalius' (transformation du nom d'homme latin Fatalis). Ailleurs, il s'agit plutôt d'un bois de hêtres. On peut aussi penser à un adjectif avec le sens de faible, défaillant. Faïon Nom italien originaire du Frioul. Sens incertain. Peut-être un dérivé de Fai (également nom de famille), terme dialectal désignant le hêtre (faggio), mais c'est loin d'être une certitude. Faïs Ou Fais. Le nom désigne un fagot, en occitan comme en ancien français. Il s'agit soit du surnom de celui qui ramasse des fagots, soit d'un toponyme. A noter le hameau du Faïs à Agassac (31), ou encore ceux du Fais à Gaujac (30) et à Crouay (14). C'est dans les Bouches-du-Rhône que le nom, assez rare, est le plus répandu, mais rien ne dit qu'il s'agisse de la région d'origine. Faissat Nom surtout porté dans le Gard, l'Hérault et l'Aveyron, rencontré aussi sous la forme Fayssat. On trouve les variantes Feissat, Feyssat dans le Limousin. C'est un toponyme désignant en principe une colline cultivée en terrasses (occitan faissa). Faist, Faïst Nom porté en Alsace-Lorraine. On le rencontre aussi sous les formes Fais, Faiss, Faisst. C'est un sobriquet donné à une personne grosse (allemand moderne feist). Faitis Porté autrefois dans diverses régions (35, 79 notamment), correspond à l'ancien français faitis (= bien fait, élégant, joli, mais aussi gentil, honnête). Faivre L'une des nombreuses formes issues du latin faber. Surnom donné à un forgeron. Faizant Nom porté dans la région lyonnaise et dans l'Ouest. Variantes : Faizand (41), Faisan (73), Faisans (64), Faisant (35, 89). Le nom évoque le faisan (latin phasianus, du grec phasianos) et doit désigner un éleveur de faisans (il peut aussi s'agir d'un lieu-dit). Faizi, El Faizi Nom arabe formé avec le suffixe -i sur Faiz (fâ'iz), qui signifie celui qui réussit. Fajal Nom occitan désignant une plantation de hêtres (latin fagus). Fakih Nom de personne arabe désignant une personne facétieuse, aimant la plaisanterie (fakih). L'un des compagnons du prophète Mohammed a porté ce nom, ce qui pourrait expliquer en partie sa popularité. Autre sens possible : lettré, jurisconsulte, maître d'école coranique (faqîh). Dérivé : Fakihi. Falabrègue Porté notamment dans le Vaucluse, le nom semble renvoyer à un lieu-dit de la commune de Ménerbes (84). Variante : Falabrègues. Voir Valabrègue pour le sens. Falala Patronyme rencontré dans la Meuse. Une tradition dont je n'ai pu vérifier l'authenticité veut que ce nom ait été importé par un soldat espagnol, au XVIe siècle, dans la région de Stenay. Un problème cependant : il n'y a aucun Falala en Espagne. Falbisaner Variante alsacienne ou allemande d'un nom d'origine autrichienne écrit également Falbesoner(Autriche), Falwisaner, Falvisaner(Alsace-Suisse), Falbesaner (Bavière). Il désigne peut-être celui qui est originaire d'un village de la vallée du Stubai appelé Falbeson, d'autres toponymes autrichiens ayant des formes voisines. Signification proposée : la vallée des bisons (renseignements communiqués par France Apprill). Falco Fréquent en Italie, c'est un nom de personne issu du latin falco (= faucon), sans doute réimporté par les peuples germaniques, chez qui la racine falc a été très largement utilisée dans la formation de patronymes. Falconnier Variante assez rare de Fauconnier, difficile à situer géographiquement (peut-être région lyonnaise). Falcou, Falcon Nom de personne d'origine germanique, Falco, lui-même emrunté au latin falco (= faucon). Le nom peut aussi désigner un éleveur de faucons, mais c'est beaucoup plus rare. Falempin Désigne celui qui est originaire de Phalempin, dans le département du Nord. Variantes : Falampin, Fallempin, Phalempin. Aucune idée sur la signification de ce toponyme. Falézan Rare, le nom est porté dans les Côtes-d'Armor. Sens obscur. Peut-être un ancien nom de personne à rapprocher de Fallégan, qu'A. Deshayes rattache au vieux gallois ffelaig (= chef). Falgoux Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Falgoux. Une commune du Cantal s'appelle Le Falgoux, ainsi qu'un hameau à Hautefage, en Corrèze. Sens du toponyme : lieu où pousse la fougère (latin filex). Le nom voisin Falgous renvoie pour sa part à un hameau de l'Aveyron (commune de Mounes-Prohencoux). Falguera, Falguère, Falguères, Falguières Toponyme désignant un lieu où les fougères sont abondantes (latin filicaria). Faligon Porté notamment en Charente-Maritime, le nom est à rapprocher des formes Faligan, Faligand, Faligant (49). Sens obscur. Il semblerait s'agir d'un ancien nom de personne (prénom), mais je ne trouve rien qui corresponde. Falip Forme roussillonnaise de Felip (voir ce nom). Faliu, Feliu L'équivalent catalan du nom de baptême français Félix. Du latin felix (= heureux), utilisé comme nom de baptême par les chrétiens pour exprimer la béatitude céleste à laquelle ils aspiraient. Plusieurs saints ont porté ce nom. Fallet "Surtout porté dans l'Aisne et dans la Nièvre (variante : Falet, 14, 72), c'est un nom de sens incertain. Peut-être le surnom d'un personnage trompeur (sens attesté dans diverses régions). M.T. Morlet propose un surnom pour celui qui a les cheveux fauves (sens de l'adjectif occitan ""falet"")." Falletta C'est en Sicile que le nom est le plus répandu. On le trouve également en Piémont, tout comme les formes Falletto, Falletti, Faletto, Faletti. Il devrait s'agir d'un toponyme avec le sens de petite brèche. Fallon Nom porté à la fois dans la Meuse, la Marne et l'Ille-et-Vilaine. Désigne le plus souvent celui qui est originaire de Fallon, nom d'une commune de la Haute-Saône. En Bretagne, il peut s'agir d'une déformation de Falhon, Falhun, des noms qui correspondent eux-mêmes à Falc'hon, Falc'hun (= le faucon, sobriquet). Falourd, Fallourd Nom fréquent dans les Deux-Sèvres. Correspond à l'ancien français falourde, qui désigne un fagot de bûches, mais surtout un personnage trompeur (sens que l'on retrouve dans le verbe falorder = plaisanter, railler, tromper). Sans doute un sobriquet appliqué à un blagueur. Falquérho, Falquerho Nom surtout porté dans le Morbihan (variante : Falquéro, Falquero). C'est apparemment un diminutif du nom de personne d'origine germanique Falquier (Falchari : falc = faucon + hari = armée), formé avec le suffixe -o, typique du Morbihan. Autres formes : Faleguerho (22), Faliguerho, Faliquero (56). Une autre solution est cependant possible : le breton 'fal e gerho' (= mauvaise sa démarche), sobriquet formé en reliant un adjectif et un nom par l'adjectif possessif E. Falques, Falqués Surnom donné à celui qui fabrique des faux (éventuellement à celui qui utilise cet outil). Latin falx (même sens). Falsarella Nom italien rare, porté en Vénétie notamment. Je n'en connais pas la signification. Falsimagne Variante de Falcimagne, Falcimaigne, un nom du Cantal. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute le hameau de Falcimagne à Saint-Just. Si on comprend facilement que magne signifie grand(e), le mot falc désigne en principe la faux (outil). S'agit-il d'une métaphore pour désigner un terrain courbé ? Je n'en sais rien, mais c'est apparemment la même racine que l'on retrouve dans le col de la Faucille (01). A noter aussi le hameau de Faussimagne à Champclause (43), un autre lieu-dit Faussimagne à Chauzon (07), et peut-être aussi Faussemagne à Saint-Trivier-sur-Moignans (01, sans doute à l'origine du patronyme Faussemagne), qui paraissent avoir la même étymologie. Par contre, les divers Fossemagne (par exemple une commune de la Dordogne) évoquent plutôt une fosse. Falvet Le nom est surtout porté dans l'Aveyron et le Loiret. C'est une variante de Fauvet (87, 77, 51), diminutif de Fauve. Voir Fauveau pour le sens. Famechon Désigne celui qui est originaire de Famechon, nom de deux communes de la Somme et du Pas-de-Calais (également un hameau dans la Somme, commune d'Ailly-le-Haut-Clocher). Variantes : Famchon, Fanchon. Famelard, Famelart Nom rencontré dans l'Aisne, en Champagne-Ardennes et dans les Vosges. C'est un sobriquet désignant une personne affamée. Le mot famelart est attesté avec ce sens en 1250. Fancellu Nom porté en Corse et en Sardaigne, rencontré aussi sous les formes Fancello, Fancelli, Fanciello. Il désigne un enfant, un jeune garçon, et correspond à l'italien fanciullo. Formes italiennes : Fanciullo, Fanciulli (diminutif : Fanciullino). Fanen, Fanène On rencontre ce nom surtout dans le Morbihan. Aucune idée précise sur sa signification. Peut-être un dérivé du vieux breton fan (= précipité, trop hâtif), mais c'est une très vague hypothèse. Autre possibilité : une variante du français Fanon (celui qui porte un fanion, un étendard). Fanjas Nom porté dans l'Isère et la Drôme. C'est un toponyme évoquant un lieu boueux, généralement un ruisseau. A noter dans la Drôme la commune de La Motte-Fanjas, ainsi que plusieurs lieux-dits dans l'Isère (Saint-Michel-les-Portes, Chichilianne, Tréminis). Fanjeaux Surtout porté dans l'Ariège, peut désigner celui qui est originaire de la commune de Fanjeaux (11), mais on pensera aussi à l'ancien village de Fanjeaux à Saverdun (09). Sens du toponyme : cité sous la forme Fano Jovis en 1150, il semble désigner le temple (latin fanum) de Jupiter. Fanucchi Ce nom italien est presque exclusivement porté au nord-ouest de la Toscane. Aucune idée sur son sens (peut-on le rapprocher de finocchio = le fenouil ? je n'en sais rien). Faouen Nom breton formé sur faou (= hêtre). Faquin Rien à voir avec le terme méprisant faquin, qui ne date que du XVIe siècle. C'est un diminutif de Facco, nom de personne d'origine germanique (racine fac = ennemi). On rencontre le patronyme dans la Drôme, ainsi qu'en Charente-Maritime, où l'on trouve avec un autre suffixe la forme Faquet. Farache Vu la rareté du nom, il est difficile de situer son origine géographique et de trouver sa signification : on le trouve de nos jours dans deux départements (21, 13). Il existe dans le Var un hameau appelé les Faraches (commune de Solliès-Toucas). On rencontre le nom de famille à Calvi et à Marseille à la fin du XVIIe siècle. Faradèche Nom rare porté dans le département du Nord et dans l'Aisne, départements dont il ne semble pas originaire. On en trouvait autrefois quelques mentions dans l'Allier, l'Ardèche et les Côtes-d'Armor. Variante ancienne : Faradesche (une mention en Auvergne au XVIIIe siècle). Rien de plus pour l'instant, hélas. Faraji Dérivé en -i (suffixe marquant l'appartenance à une famille ou à une tribu) de Faraj (arabe faraj) nom de personne signifiant soulagement, consolation, contentement. Faramus Patronyme rencontré dans les Côtes-d'Armor. Un nom étonnant par sa terminaison, et dont le sens me paraît bien obscur. Je ne vois guère d'autre solution que de le rapprocher de l'ancien français farain, ferain (= sauvage, farouche, également bête sauvage, gibier). C'est d'ailleurs la solution retenue par M.T. Morlet pour le nom savoyard Faramaz. Farard Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine notamment. C'est un nom de personne d'origine germanique, Farhard (fara = famille, domaine + hard = dur). On trouve la variante Férard, Ferard dans le même département. Faraut Nom de personne d'origine germanique, surtout porté dans le Sud-Est : Farawald (fara = famille, domaine + wald = qui gouverne). Farcas Equivalent roumain du hongrois Farkas (= le loup). Farcouli Nom rare surtout porté dans la Loire-Atlantique. Aucune idée sur son origine et sa signification. Farcy Nom assez fréquent dans la Somme et la Seine-Maritime. C'est un toponyme, nom de hameau à Dammarie-les-Lys (77), à Troissereux (60, hameau de Houssoye-le-Farcy), que l'on retrouve également dans la commune de Pont-Farcy (14). Fardel Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Fardelle), le nom semble avoir désigné un portefaix, celui qui porte des fardeaux. On trouve la forme équivalente Fardeau dans le Centre-Ouest (49, 79, 45). Fardin Sans doute un surnom donné à un portefaix (de l'ancien français farde = paquet, ballot). Nom présent dans la Manche et en Vendée, ainsi qu'en Martinique. Fardoux Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un nom de personne d'origine germanique, Fardwulf (fart = voyage + wulf = loup, source M.T. Morlet). Le patronye Fardou (31, 81) devrait avoir le même sens. Fare Le nom se rencontre dans plusieurs départements (07, 37, 84, 86). C'est un toponyme emprunté aux langues germaniques (fara), qui désigne une exploitation familiale, un domaine rural. En Ardèche, le patronyme doit désigner celui qui est originaire de la commune de Lafarre. Dans l'Indre-et-Loire une rivière s'appelle la Fare, dans le Vaucluse c'est le nom d'un petit village proche de Beaumes-de-Venise. Farenzena Nom italien très rare, localisé dans le nord de la Vénétie (Dolomites). Aucune idée quant à sa signification. La forme en -a et l'extrême localisation laissent penser qu'il pourrait s'agir d'un toponyme. Farez Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais pour lequel il est bien difficile de trouver une explication. L'hypothèse de Dauzat et Morlet (diminutif de fare = domaine) est sans doute juste dans le sud de la France pour Faret, mais ne convient pas ici. A noter la forme Fariez, qui laisse penser que le nom a pu s'écrire aussi Farier, ce qui ne résout pas pour autant le problème. Le mot far, en ancien français, avait le sens de détroit, baie, golfe. C'est peut-être une piste intéressante. Farfait Nom porté en Corrèze, où l'on trouve aussi les formes voisines Farfal, Farfart et Farfat. Si Farfal fait penser au papillon (occitan farfalha), les autres formes semblent correspondre à l'adjectif farfant (= vantard) ou encore à farfatel (= étourdi), la dernière solution étant peut-être la meilleure. Farge, Farges Nom originaire du Massif Central (Corrèze et Lozère notamment) qui désigne une forge. Surnom donné à celui qui y travaille, ou plutôt à celui qui habite un lieu-dit (la) Farge. Fargeau, Fargeaud Caractéristique du Limousin, c'est un nom de baptême connu dans d'autres régions sous la forme Ferréol (du latin Ferreolus, dérivé de ferrum = le fer). Saint Fargeau (ou Ferréol) fut évêque de Limoges au VIe siècle, et aurait fait preuve d'une longévité assez remarquable pour l'époque (élu évêque vers 520, il serait mort en 591 !). Fargeaudou, Fargeaudoux Nom porté dans le Limousin. C'est un diminutif de Fargeau (voir ce nom). Variantes : Farjaudoux, Farjeaudou, Farjeaudoux. Fargetton On trouve ce nom dans le Forez et la région lyonnaise. C'est un diminutif de Farget, lui-même formé sur Farge (= la forge). Fargues Surtout porté dans les Landes (également 11, 81), désigne celui qui habite un lieu-dit la Farga (= la forge), éventuellement celui qui travaille à la forge. Variante : Fargue (24, 86). Farhi Nom arabe dérivé du prénom mixte Farha (farHa = joie, fête). Le nom est également porté par des juifs (sans doute étymologie identique, mais peut-être aussi l'hébreu pera'h = fleur). Farigoule Il s'agit d'un toponyme désignant un lieu ou pousse le thym (en occitan ferigola). C'est dans la Haute-Loire que le nom est le plus répandu. Variantes : Farigoules, Farigoulle. Farina Fréquent en Italie, c'est un surnom lié à la farine, probablement le surnom d'un meunier. Avec pluriel de filiation : Farini. Dérivés : Farinella, Farinelli, Farinetto, Farinetti, Farinole, Farinoli, Farinotto, Farinotti. Farinaux Porté dans le Nord, le nom est plus courant sous les formes Farineau et Farineaux. C'est le surnom probable d'un meunier ou d'un apprenti-meunier (diminutif de farine). Farine, Farines Surnom donné probablement à un meunier. La forme avec s final est portée en Roussillon. Farjon Porté dans le Vaucluse et la Loire, c'est une variante de Fargeon (07, 74), diminutif de Farge (= la forge, toponyme), éventuellement nom de métier (= forgeron). Farkas "Patronyme hongrois, c'est un surnom ayant le sens de ""loup"" (hongrois farkas)." Farlay Patronyme présent dans la région lyonnaise (42, 69) mais aussi en Bretagne (22). Aucune idée précise. Peut-être un dérivé du toponyme fare (= domaine). Farnault Porté notamment dans le Loiret et la Seine-et-Marne, semble une contraction de noms tels que Farineau (voir Farinaux). Farny Le nom est porté en Alsace et dans la Moselle, il est le plus souvent originaire de Suisse alémanique. Le rapprochement avec la farine, fait par M.T. Morlet, paraît douteux. On peut envisager un diminutif du nom de personne d'origine germanique Farin, mais la solution la plus simple est d'en faire un dérivé de l'allemand Farn (= fougère). Farolet Nom porté dans le Calvados. Sans doute un diminutif de Faroult, Farou, nom de personne d'origine germanique (racines faran = famille, domaine de la famille + wulf = loup). Farouault Porté dans la Mayenne et dans la Manche, c'est un nom de personne d'origine germanique, soit Farwald (faran = famille, domaine de la famille + waldan = gouverner), soit un diminutif de Faroux (voir ce nom). Farouk Nom de personne arabe (fârûq) qui signifie discernement (= celui qui distingue la vérité de l'erreur) et a été popularisé par `umar al-fârûq, deuxième calife de l'Islam. Faroux Porté notamment dans l'Oise et le Pas-de-Calais, c'est un nom de personne d'origine germanique, Farawulf selon M.T. Morlet (faran = famille, domaine de la famille + wulf = loup). Variantes : Faroult (27), Farou (37, 76, 24), Farout (24, 76), Faroud (38, 73, 26, qui peut venir aussi de Farwald), Faroul. Farran, Farrand Voir Ferran. Le nom Farran est surtout porté dans l'Aude, l'Hérault et les P-O. On trouve les Farrand surtout dans le Tarn. Farrauto Assez rare et porté dans l'Italie du Nord, c'est apparemment un nom de personne d'origine germanique (voir Faraut pour le sens). Farré, Farrer Portés dans les Pyrénées-Orientales, ce sont des variantes de Ferrer (= forgeron). Farreny Variante de Ferreny, un nom catalan qui désigne celui qui est dur comme le fer, soit au sens physique, soit au sens moral (nom formé sur l'adjectif ferreny, dérivé de ferro = le fer). Farrés, Ferrés Nom catalan, variante de Ferrer : celui qui travaille le fer. Farrouil Nom porté dans le Bordelais. Variantes : Farouil, Farouilh, Farrouilh. Peut-être un toponyme : un hameau s'appelle Farrouil à Castelculier (47). Mais on pensera plutôt à un surnom lié à l'occitan ferrolh (= pelle à feu ou verrou, ce dernier sens étant apparemment le plus répandu). Farrugia Nom d'origine maltaise, que l'on a ensuite retrouvé en Afrique du Nord. Vient sans doute de farrug° (prononcer farroudj) qui signifie poulet, gelinotte. Variantes : Farruggia, Farrudja. Farthouat Le nom est surtout porté dans les Landes, parfois dans le Gers. Variantes : Farthoat, Fartouat, Fartouet. Il s'agit certainement d'un toponyme. Reste à le localiser avec précision. Farvacque Nom porté dans le département du Nord, où l'on trouve les variantes Farvacq, Farvacques, Farvaque. C'est un toponyme évoquant une forge, variante par métathèse de Favarque, Favarge. Fasquel, Fasquelle Très répandu dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Fasquel(le), diminutif de Fasque(s), toponyme désignant une bande de terre (< germanique faskja ou latin fascia). Il existe dans le Pas-de-Calais des hameaux nommés Fasques (commune de Verchocq) ou Fasquelle (Campagne-lès-Boulonnais). Fassbinder Nom allemand qui désigne un tonnelier (Faß = tonneau + Binde = cercle de tonneau). Avec le même sens : Fasbender, Fassbender (57), Fassbind. Fastres Egalement Fastrès, le nom est porté en Belgique, où il est plus courant sous les formes Fastre, Fastré, rencontrées aussi dans le Nord. Variante : Fastrez. Diminutif : Fastrel. C'est un nom de personne d'origine germanique, Fastrad (fast = ferme + rad = conseil). Fasy Le nom est surtout porté aujourd'hui à la Réunion. En métropole, on le rencontre dans la Drôme. Il pourrait s'agir d'une aphérèse de Bonifaci (le prénom Boniface), tout comme la forme Fassy rencontrée dans le Var. Fates "Difficile de se faire une idée précise sur ce nom originaire d'Afrique du Nord. En arabe standard, 'afTas signifie ""nez camus"". En kabyle, fatis désigne un champ humide (toponyme). Il faut apparemment choisir entre ces deux solutions, mais il y en a peut-être d'autres." Fathi Nom de personne arabe dérivé de fatH (= victoire). On trouve avec le même sens les noms Fat, Fath, Fatha, Fatih, Fatiha, Fatihi, Fatihia. Fatticci Le nom est surtout porté en Corse. Variantes : Fattici, et sans doute Fatichi. La forme Fatticcio, rare, se rencontre en Campanie. Dérivé : Fatticcioni. Il s'agit en principe d'un surnom correspondant à l'italien fatticcio (= robuste, trapu). Faty On rencontre le nom en Lorraine (54) et dans la région lyonnaise (69, 07). En Lorraine, c'est sans doute un diminutif de Fath, nom de personne d'origine germanique (racine fathi = puissant). Mais Faty est aussi un toponyme : on le rencontre dans l'Aisne (commune de Wiège-Faty) et dans l'Ain (nom d'un hameau à Grièges). Fau L'un des nombreux noms désignant le hêtre (latin fagus). Cependant, si le nom est d'origine catalane, il peut s'agir d'une variante de fou (= les gorges). Faubladier Nom rare porté dans le Cantal (attesté à Jussac au XVIIe siècle). Le bladier étant en occitan un marchand de blé, on pourrait imaginer un 'faux bladier', autrement dit celui qui faisait la contrebande du blé (de même qu'un faux saunier faisait la contrebande du sel). M.T. Morlet y voit pour sa part le surnom d'un menteur (dérivé de faubla, variante régionale de fabla = fable). La vérité est peut-être ailleurs, d'autant que la variante ancienne Flaubadier, rencontrée également dans le Cantal, pourrait bien être la forme d'origine. Fauchard, Fauchart Nom de personne d'origine germanique, Falchard (falc = faucon + hard = dur). Les Fauchard sont nombreux dans l'Ouest, notamment en Vendée. Quant aux Fauchart, on les trouve surtout dans l'Aisne (mais aussi en Limousin). Variante : Faucard (18). Faucher, Fauché, Fauchié, Fauchier Deux solutions pour ce nom. Soit un nom de personne d'origine germanique, Falchari (falco = faucon + hari = armée), soit celui qui fabrique des faux. La première solution est sans doute la bonne dans la plupart des cas. On trouve les Faucher surtout dans le Limousin, les Fauché dans la région bordelaise, les Fauchié dans le Lot (et aussi le Var), et les Fauchier en Dordogne (ainsi que dans la Drôme). Fauchereau Diminutif de Faucher (voir ce nom) porté dans les Deux-Sèvres et la Vendée, ainsi que dans l'Yonne. Faucheux Nom donné à un faucheur. On le rencontre dans l'Ouest (35, 44) et dans le Centre (45). La forme Faucheur est quant à elle fréquente dans les Côtes-d'Armor. Fauchon Le nom est surtout porté dans la Manche, mais on le rencontre aussi en Saône-et-Loire. En ancien français, le fauchon était une arme de guerre, sorte de coutelas dont la lame allait s'élargissant vers l'extrémité. Peut-être un surnom pour l'utilisateur de cette arme. A noter cependant que Fauchon est aussi un hameau à Contrières (50), et que la Manche n'est pas loin de la Bretagne, où le mot falc'hon désigne le faucon (on trouve d'ailleurs dans le Finistère les noms de famille Falchon et Falchun). Fauci Nom italien porté en Sicile, où l'on trouve plus fréquemment la forme La Fauci. L'italien 'fauci', normalement pluriel ('le fauci'), signifie 'la gueule'. A-t-il un autre sens en sicilien ? Je ne saurais le dire. Faucogney Porté dans la Haute-Saône, désigne celui qui est originaire de Faucogney, commune du même département. Signification : le domaine de Falconius, nom d'homme latin. Faucon Pour le sens, voir Falcou. Le nom Faucon est surtout porté dans la Seine-Maritime et le Pas-de-Calais. Fauconnier Surnom donné à un éleveur de faucons. Le nom est surtout porté dans le Nord et dans l'Indre. Variantes : Fauconié (82), Fauconier (59). Faucoup Nom surtout porté dans la Loire, rencontré aussi sous la forme Faucou (04 notamment). C'est sans doute un diminutif de Fauque, nom de personne d'origine germanique (Falco = faucon). Autre possibilité : lieu-dit fréquenté par le faucon. Faucournier Rare, le nom est porté en Bourgogne (21, 89). Comme Faucolnier (03), il pourrait s'agir d'une déformation de Fauconnier Faucourt Nom porté dans la Somme. Désigne certainement celui qui est originaire d'un ancien village portant ce nom (le domaine de Falco, nom de personne germanique), mais je ne trouve aucun nom actuel qui corresponde. Faudon Le nom est surtout porté dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il peut s'agir d'un toponyme (lieu où l'on faisait le charbon de bois, éventuellement bergerie, ou encore pente, à rapprocher de l'italien falda), mais on pensera aussi à un nom de personne d'origine germanique, à rapprocher de l'italien Faldone, augmentatif de Faldo, Faldi (racine falten = plier). Faugas Porté notamment dans la Gironde et les Landes, c'est une variante de Falgas (34, 83), toponyme désignant un lieu où pousse la fougère. Faugère, Faugères Originaire de l'une des localités portant ce nom en pays occitan. On trouve deux communes appelées Faugères dans l'Hérault et l'Ardèche, mais les lieux-dits similaires sont nombreux. Le toponyme désigne un lieu où la fougère est abondante. Faugeron Nom surtout porté en Corrèze. Il s'agit en principe d'un toponyme désignant un lieu où pousse la fougère. Fauglas Patronyme porté dans le Finistère. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, le toponyme se rencontrant à Plonéour-Lanvern (29). Faou est un nom d'arbre (le hêtre), et glas signifie vert. Fauquembergue Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme, désigne celui qui est originaire de la commune de Fauquembergues (62). Signification du toponyme : le mont, la colline (berg) de Falco, nom de personne germanique (éventuellement aussi le mont du faucon). Variantes : Fauquemberg, Fauquemberghe, Fauquembergues, Fauquemberque, Fauquembert, Fauquenbergue, Faucquembergue. Fauquet Le nom peut éventuellement désigner l'utilisateur d'une faux ou d'une faucille, mais il s'agit le plus souvent du diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Fauque (falco = faucon). C'est en Picardie et en Normandie qu'on rencontre le plus de Fauquet. Fauqueux Egalement rencontré sous la forme Fauqueur, le nom désigne en picard un faucheur. On le rencontre essentiellement dans le Nord-Pas-de-Calais. Fauquier Nom de personne d'origine germanique (voir Faucher pour le sens) porté notamment dans le Gers et l'Hérault. Variante : Faulquier. Diminutif : Fauquereau (49). Faure, Fauré Voir Fabre. Fauries Nom de famille gascon. C'est un toponyme dérivé de faure (= forgeron), désignant soit le lieu où se trouve une forge, soit le domaine appartenant à un nommé Faure. On rencontre plus souvent la variante singulière Faurie, présente surtout en Corrèze, dans le Lot et la Haute-Loire. Faussat Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Désigne celui qui est originaire de Faussat, nom de hameaux dans les communes de Ger et de Pontacq, dans le même département. Sans doute une variante de Fossat (= fossé). Faussier Variante de Fossier (voir ce nom). Faust Porté en Alsace-Lorraine, peut correspondre au nom commun allemand Faust (= poing), surnom possible pour un personnage bagarreur. On pensera aussi à un nom de personne d'origine latine, Faustus (faustus = heureux, fortuné, favorable). Faustin Nom de personne d'origine latine, Faustinus, diminutif de Faustus (faustus = favorable). Le patronyme Faustin est surtout porté à la Réunion et en Martinique (également 62). Matronyme : Faustine (973). Formes italiennes : Faustino, Faustini, diminutifs de Fausto, Fausti (double diminutif : Faustinelli). Fauteux Surtout porté aujourd'hui au Québec, le nom semble venir de Normandie. Il faut sans doute le rapprocher de l'ancien français fautier : celui qui manque son coup, celui qui commet des fautes. Fauthoux Nom porté dans les Landes, où l'on trouve aussi les variantes Fauthous, Fautous, Fautoux. Désigne sans doute celui qui est originaire de Fauthous, hameau à Lacrabe, dans le même département. Il y a également plusieurs hameaux Fautoux, Fautous en Gironde. Le sens du toponyme est obscur. Michel Grosclaude (Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons) pense à l'équivalent du français hauteur, désignant une colline. Fautier Surtout porté dans la région parisienne, le nom pourrait venir de la Marne. Variante : Fauthier. Il correspond en principe à l'ancien français 'fautier' (= celui qui manque son coup, qui commet des fautes), et devrait être le surnom d'un homme maladroit. Fautrat Le nom est surtout porté dans la Manche. Variantes : Fautrad, Fautras. Sens incertain. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose un ouvrier qui travaille le feutre. Il devrait plutôt s'agir d'un nom de personne où l'on retrouve la finale germanique -rad (= conseil), le premier élément étant fald-, falt- (du vieux-haut-allemand falten = plier). Fautsch Nom rare porté notamment dans la Meuse, rencontré également au Luxembourg. Sens obscur, du moins pour moi. Fauvarque Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Fauvarque, autrement dit la forge (latin fabrica). Variantes : Favarcq, Favarque, Fauverque, Fauverghe, Fauvergue. Fauveau, Fauvel Diminutif de fauve, sobriquet désignant sans doute une personne aux cheveux fauves (< francique falw, latinisé en falvus). A noter cependant que le patronyme semble avoir été utilisé au moyen âge comme nom de personne. C'est en Normandie qu'il est le plus répandu. Variante : Fauveaux (Picardie). Fauvel Nom fréquent en Normandie (voir Fauveau pour le sens). Variante ou matronyme : Fauvelle (Picardie). Fauvergue Pour le sens, voir Faverge. C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu (variantes : Fauverghe, Fauverque). Fauvette Surtout porté dans l'Aisne, peut éventuellement être considéré comme un sobriquet lié à l'oiseau du même nom, mais on pensera plutôt à une variante de Fauvet, surnom donné à un homme aux cheveux fauves (blond roux). Fauvre Nom désignant un forgeron. C'est une graphie intermédiaire entre Favre et Faure, rencontrée dans la Saône-et-Loire et en Vendée. Faux, Nom surtout porté dans le Sud-Ouest (33, 47). Désigne celui qui est originaire de Faux, un lieu où pousse le hêtre (latin fagus). A noter la commune de Faux en Dordogne, près de Bergerac. Favalelli Nom porté en Corse. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Favalello, endroit où l'on cultive les fèves. Il existe en Corse un village appelé Favalello près de Corte, dont pourraient être issus les porteurs du nom. Variante : Favallelli. Favard C'est surtout dans le Périgord que l'on rencontre ce nom. C'est un mot occitan formé sur fava (= fève), qui peut désigner tout bêtement un mangeur de fèves, mais aussi le pigeon ramier (amateur de fèves), un personnage bavard et enfin un glouton. C'est entre ces deux dernières acceptions qu'il faut choisir. Les dictionnaires des noms de famille (Dauzat, Morlet) privilégient la dernière solution (homme glouton). Fave, Favé Porté dans l'Est (88, 51 notamment), le nom Fave devrait évoquer la fève, soit pour désigner un producteur, soit comme sobriquet (par exemple un gros mangeur de fèves). A noter cependant que la Fave est aussi un torrent des Vosges, affluent de la Meurthe. Quant à Favé, c'est un nom breton (29), variante de Faver (= producteur ou marchand de fèves). Favennec Nom porté dans le Finistère et le Morbihan. Variantes : Favénec, Le Favennec. Deux solutions possibles : soit un toponyme (= hêtraie ou petit hêtre, dérivé de faouen = hêtre), soit le surnom d'un lourdaud (breton favenneg). Favereau Surtout porté en Aquitaine, c'est un diminutif de Favier, désignant soit un champ de fèves, soit un producteur de fèves. Variantes : Favreaud, Favereaud. Dans d'autres régions : Faverau (22), Faveraux, Favereaux (02). Faverge Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Faverge, Faverges, toponyme fréquent depuis le Forez jusqu'au Jura pour désigner une forge (métathèse du latin fabrica). On trouve, éventuellement avec le sens de forgeron, les dérivés Favergeat, Favergeau, Favergeaud, Favergeon et Faverger. Favérial Le nom est surtout porté dans la Loire et la Haute-Loire. Variante : Faveyrial (42, 43, 63). Il désigne celui qui est originaire du Faveyrial, hameau à Usson-en-Forez (42), ou d'un autre lieu-dit similaire. Signification : champ de fèves. Favier Surnom désignant un producteur de fèves (latin faba). Favre Variante de Fabre (voir ce nom), Faivre, désignant un forgeron. Fréquent en Savoie. Favreau Diminutif de Favre (= forgeron) surtout porté en Vendée et en Poitou-Charentes. Variantes : Favrau, Favraud, Favrault, Favraux, Favrot, Favrou, Favroul, Favroult, Favroux, Favreaud, Favreaux. Tous ces noms peuvent aussi être des diminutifs de Favier (producteur de fèves). Favrel Voir Favreau pour le sens. Le nom est porté notamment dans la Somme et les Côtes-d'Armor. Favresse Vu la répartition géographique du nom (Normandie et Picardie), il n'a sans doute rien à voir avec le patronyme Favre (= forgeron). C'est une forme contractée de Faveresse, sans doute un matronyme formé sur Favereau, lui-même diminutif de Favier (= producteur ou marchand de fèves). On peut aussi penser à un toponyme : il existe une commune appelée Favresse, mais elle se trouve dans la Marne. Favris Le nom est porté notamment dans l'Orne et dans l'Aisne. Tout comme Favril (02, 53, 27), il désigne une forge, ou celui qui travaille dans une forge (latin fabrilis). Fawtier Très rare aujourd'hui, le nom était porté autrefois en Lorraine (54). C'est apparemment une variante de Fautier (voir ce nom). Fayad Nom de personne arabe (fayyâD) désignant celui qui est d'une générosité sans limites. Fayadas Nom porté dans la Creuse (variante : Fayada). Désigne celui qui est originaire des Fayades, nom d'un hameau à Saint-Michel-de-Veisse, dans le même département. Sens du toponyme : bois de hêtres. Fayard Toponyme désignant une hêtraie. Faye Nom très fréquent dans le Limousin, c'est un toponyme désignant un bois de hêtres (latin fagus > fagea). Fayet Fréquent dans le Puy-de-Dôme et plus généralement dans le Massif Central, c'est un toponyme désignant un bois de hêtres (latin fagus). Fayette Toponyme désignant un bois de hêtres. Le nom de famille se rencontre dans le Limousin. Faynel Porté notamment dans la Haute-Loire (également 58, 42), c'est un diminutif de l'occitan faïn (= la fouine), surnom possible pour celui qui est vif et rusé. Formes voisines : Fain, Fayn (26, 84), Faynet (42). Fayolle Surtout porté dans la Loire et les départements voisins, le nom désigne un lieu planté de hêtres. Variantes ou formes voisines : Fayole, Fayolles (87), Fayolas (24, 87), Fayol (42, 63), Fayollat (38), Fayollet (03), et sans doute Fayola (02). Fayón Désigne celui qui est originaire de Fayón, localité espagnole de la province de Zaragoza (Saragosse). Le toponyme viendrait d'un nom de personne arabe, fayûn. Fayt Porté notamment dans le Lot et dans le Nord, désigne un lieu où pousse le hêtre. Fazendeiro Nom portugais désignant un fermier, un cultivateur (dérivé de fazenda = exploitation rurale, ferme). Fazilleau Nom rencontré dans les Deux-Sèvres. Surnom donné à une personne habile, adroite, selon M.T. Morlet. Fazio Porté notamment à Nice, le nom est très fréquent en Italie, aussi bien au Sud (Sicile, Calabre) que dans le Nord (Lombardie, Ligurie). C'est un hypocoristique de Bonifazio (= Boniface). Avec pluriel de filiation : Fazi, Fazzi (Corse, Italie). Dérivés : Fazioli, Fazzino, Fazzini, Fazzuoli. Féau Porté surtout dans la Sarthe (également Indre-et-Loire et Tarn-et-Garonne), semble correspondre à l'ancien français feal (= loyal, fidèle). Féburier Variante de Février (voir ce nom) surtout portée dans le département du Nord. Autre forme : Féburié. Febvre Variante de Fèvre, Faivre (= forgeron, latin faber) portée notamment en Bourgogne (58, 71). Diminutifs : Febvrel (88), Febvret (21). Febvrier Nom porté notamment dans la Manche. Voir Février pour le sens. Febwin Porté notamment dans la Somme, le nom se rencontre aussi sous la forme Febvin (62, 51). Autre variante probable : Févin (59, 80). Il désigne celui qui est originaire de la commune de Febvin-Palfart, dans le Pas-de-Calais. Fechter Porté en Alsace, le nom désigne en allemand un combattant. Il peut aussi évoquer celui qui habite un lieu-dit Fecht (= tourbière, marécage). Feck Porté en Lorraine et en Allemagne, c'est un hypocoristique du prénom Frédéric. Variantes : Fecke, Fecque. Diminutif : Fecki. Fedabeille Nom très rare porté dans les Pyrénées-Orientales, également écrit autrefois Fedaveille (commune de Pia au XIXe siècle). Apparemment un sobriquet (= la vieille brebis) difficile à interpréter sans risque d'erreur. Federighi Italie Toscane Porté en Toscane, c'est la forme plurielle de Federigo, qui correspond en italien au prénom Frédéric. Formes voisines : Federigi, Federico, Frederico, et en Corse Federicci, Federici, Frederici. Fedida Egalement Fdida, Fdeda, Fededa. Le nom, porté par des juifs d'Afrique du Nord, est un diminutif de l'arabe fiDDa(t), terme désignant l'argent et utilisé comme nom de personne. Fedini "Nom italien porté en Toscane, vers Florence et Pistoia. On en trouve également quelques traces en Sicile, où apparaissent aussi les formes Fedino et Fedina. Sens incertain : on peut penser à un diminutif de l'ancien italien ""fedo"" (= sale), ou encore à un diminutif de ""fede"" (= la foi). A noter que les ""fedine"" étaient autrefois des tresses de barbe." Fédry Porté notamment en Alsace, c'est sans doute un diminutif ou une variante de Frédéric, tout comme Fédricq (08, 55). Fehlmann Porté dans le Bas-Rhin, désigne celui qui habite un lieu-dit Fehl, Fehlen, Vehlen (également noms de famille), toponyme évoquant un lieu abondant en souches (Bahlow, Deutsches Namenlexikon). Feigelfeld "Nom porté en Autriche. Apparemment, il s'agirait d'un toponyme signifiant ""champ de violettes"", Feigel étant ici non pas la figue (allemand Feige), mais la violette (Veilchen, moyen-haut-allemand vîol). Mais il est possible qu'un tel lieu-dit n'existe pas, car les noms de famille formés sur Feigel sont souvent portés par des juifs askhénazes, et ont une valeur symbolique : ici Feigel serait un terme yiddish signifiant ""oiseau"" (feygl, allemand Vogel)." Feigueux Le nom est surtout porté dans l'Oise. Variantes : Fégueur, Fégueux, portées aussi en Normandie. Sens obscur. Le seul nom ressemblant est l'allemand Feger, désignant celui qui nettoie, qui balaie. Feissli Peut-être un diminutif de l'allemand Feistel, lui-même formé sur Faust (surnom d'un homme bagarreur ou nom de personne correspondant au latin Faustus), mais je suis loin d'en être sûr. Variante : Feissly. Feisthauer Nom porté en Moselle et dans les Vosges. L'adjectif allemand feist signifie gras, corpulent, et Hauer est un nom de métier (celui qui utilise une houe, une pioche), mais il paraît improbable que Feisthauer désigne un mineur ou un vigneron gras, type de formation peu usité en Allemagne. Je pense pour ma part à une déformation de Fasshauer, qui correspond au métier de tonnelier. Féjoz Nom savoyard rencontré aussi sous la forme Féchoz. Il est tentant de le rapprocher du francoprovençal fejo (= foie), et d'en faire l'éventuel surnom d'un tripier. On envisagera cependant une possible origine topographique (lieu où pousse la fougère ?). Feldheim Très rare en France, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Feldheim ( la maison ou le hameau dans le champ). C'est le nom de quatre communes allemandes (Bavière, Brandebourg). Feliciano Porté aussi bien en Italie qu'en Espagne et au Portugal, rencontré en France sous la forme Félicien, c'est un nom de personne latin, Felicianus (dérivé de felix = heureux), popularisé par plusieurs martyrs. Felip, Falip La forme catalane du nom de baptême Philippe. Vient du grec Philippos (= qui aime les chevaux), latinisé en Philippus. C'est le nom de l'un des douze apôtres. Felix, Félix Très répandu dans l'Ain et les départements voisins, c'est un nom de baptême d'origine latine (voir Faliu). Diminutifs : Félisat, Félisaz, Félizet, Félizot. Italien : Felici. Diminutif : Felizzato. Fellahi Nom arabe formé ave le suffixe -i sur Fellah (fallâH = paysan). Feller Le nom est surtout porté en Moselle et dans le Haut-Rhin. La forme Feler (Féler), rencontrée en Guadeloupe, paraît en être une variante. C'est un nom de métier dérivé de l'allemanf Fell (= peau), autrement dit un pelletier, un fourreur. Avec le même sens : Fellmann, Fellman. Fellmann Nom alsacien ou allemand correspondant au métier de pelletier. Fellous Le nom correspond à l'arabe d'Afrique du Nord fallûs (= poussin, poulet). Il a souvent été porté par des juifs tunisiens. Variantes : Felous, Fellouz, Fellus. Felsenstein Mot à mot en allemand 'la roche de la roche', éventuellement 'la forteresse de la roche', le nom, essentiellement porté par des juifs askhénazes, a sans doute une valeur plus symbolique ou ornementale que topographique. Il en va de même avec les noms Felsenbach, Felsenberg ou Felsenthal (le cours d'eau, la montagne et la vallée rocheux) dans la majorité des cas. Femenia Egalement Femenias. C'est un nom assez fréquent en Espagne, notamment en Catalogne où l'on trouve aussi la forme Femenies (Baléares). La logique voudrait qu'on le rattache au mot 'femme', mais avec quel sens ? Fenard Semble désigner celui qui fait les foins. On rencontre ce nom surtout dans les Vosges et dans l'Aube. Variante : Fenart (Nord-Pas-de-Calais). Fenat Patronyme rencontré dans l'Aube et dans la Marne. Aucune idée précise, sinon un probable rapport avec le foin. Fenech On a affaire à un nom maltais. Les armoiries d'une famille Fenech représentent un lapin, et effectivement en maltais fenek signifie lapin (en arabe c'est le renard des sables, à l'origine du français fennec). Fénelon C'est en Dordogne que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire de Fénelon (commune de Lamothe-Fénelon), dans le même département. Feney Nom rare porté dans la Loire. Il s'agit en principe d'un toponyme lié au foin. A noter un lieu-dit le Grand Feney à Charnay-lès-Chalon (71). Feral Nom rencontré en Normandie (14). Semble un sobriquet désignant celui qui est sauvage, cruel (comme une bête féroce), mais peut aussi être une variante de Féraud, nom de personne d'origine germanique, Fariwald ( fari = domaine familial + wald = qui gouverne). Je préfère la seconde solution. Ferard Nom de personne d'origine germanique, Farihard (fari = famille, domaine + hard = dur). C'est dans l'Ouest que le nom est le plus répandu (53, 35). Féraud Nom de personne d'origine germanique, Fariwald (fari = famille, puis domaine + waldan = gouverner). C'est dans le Sud-Est que le nom est le plus répandu (06, 13, 83). Variantes : Férault (28, 61), Féraut (31, 82), Féraux (59, 61, 89), Ferrau (13, 09, 33), Ferraud (30, 89), Ferrault (49, 71, 72), Ferraux (51, 55, 71), Ferraut. Ferbach Porté dans le Bas-Rhin, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin, peut-être Feuerbach (Bade-Wurtemberg). Ferber Porté en Alsace-Lorraine, c'est une variante de l'allemand Färber, qui désigne un teinturier (moyen-haut-allemand verwaere). Ferboeuf Porté notamment dans la Marne, ce nom rare se rencontre aussi sous la forme Ferbeuf. Il désigne apparemment celui qui frappe le bœuf, peut-être un tueur de boeufs (cf. le nom Fercocq, qui frappe le coq). Autre possibilité : variante de Farabeuf, nom de personne d'origine germanique, Farabod (voir Pharaboz). Ferbos Nom rencontré en Aquitaine (variante Farbos). Il pourrait s'agir d'un toponyme : le dictionnaire de M.T. Morlet signale un hameau appelé Farbos dans la commune de Levignac-de-Guyenne (47). Etymologie inconnue. Ferchaud Porté en Vendée et en Poitou-Charentes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Fercwald (ferc = monde + waldan = gouverner). Variantes : Ferchau, Ferchault, Ferchaut, Ferchaux (du Bordelais jusqu'à la Bretagne). Ferciot Nom porté dans le Doubs (où le nom est présent au moins depuis le XVIIIe siècle) et dans les Vosges. Sens très incertain. Il pourrait s'agir d'un nom de personne dérivé de la racine germanique ferc- (= le monde). Fercocq, Fercoq Le nom est surtout porté en Bretagne (22) et en Normandie. On trouve aussi les variantes Ferlicoq et surtout Ferlicot. Il s'agit d'un sobriquet désignant celui qui frappe (qui tue, sans doute) le coq. Quant à l'explication précise, elle me semble bien difficile à donner, sauf à envisager un tueur de volailles. Ferdinandi Forme corse de Ferdinand, nom de personne d'origine germanique. Le nom Ferdinand s'est formé par métathèse du r de Fredinand, Fridunand (frid = paix + nand = hardi). Feret Nom porté de la Normandie jusqu'au département du Nord. Variante : Ferest, Feretz, Ferey, Ferez. Sens incertain : on peut penser à un diminutif de 'fer', mais M.T. Morlet propose un diminutif du nom de personne d'origine germanique Ferard (voir ce nom). Ferguson Egalement Fergyson. Très répandu en Ecosse, désigne le fils de Fergus, nom de personne d'origine gaélique (Fearghus : fear = homme + gus = force). Fériau "Porté notamment dans le département du Nord (également 37, 49), le nom semble correspondre à l'ancien français ""ferial"" (= festif, plaisant, joyeux, le dictionnaire de Godefroy signalant que le mot a aussi désigné une sorte de dignitaire ecclésiastique). Variantes : Fériaud (34, 84), Fériault (35, 53), Fériaut (58), Fériaux (971). On envisagera aussi une possible variante du prénom Ferréol." Ferlay Nom assez répandu dans la région lyonnaise (69, 42, 26 notamment). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Ferlay ou qui y habite. Il s'agit d'une terre où pousse la férule (occitan ferla), plante herbacée aux racines énormes. Ferlicchi Ce nom italien est pourtant très rare en Italie. C'est aujourd'hui en Lorraine (54) qu'il est le plus porté. Variante : Ferlichi. Apparemment, ce devrait être un diminutif de Ferla, nom de famille et toponyme désignant la férule (plante herbacée), mais rien de bien évident. Fermon Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. On le rencontre aussi dans le Finistère, tout comme sa variante Fermont. Forme voisine : Fermond (26, 16). C'est souvent un toponyme, nom de diverses localités en Belgique et dans le nord de la France, mais c'est surtout un nom de personne d'origine germanique, latinisé en Feremundus, que M.T. Morlet considère comme une variante de Frémond, Frémont, rencontrés dans l'Ouest (Fridmund : frid = paix + mund = protection). Fermus Un nom bien rare dont l'origine est difficile à localiser. Il pourrait s'agir d'un toponyme : un hameau s'appelle Fermus à Prunières, dans la Lozère. Mais le nom vient-il vraiment de la Lozère ? Fernandez, Fernandes Nom ibérique formé sur le prénom Fernando, avec le suffixe -EZ exprimant la filiation. Il faut savoir que Fernand(o) et Ferdinand renvoient au même nom de personne d'origine germanique, Fredinand (frid = paix + nand = hardi). Fernandes est le plus souvent une forme portugaise, parfois galicienne. Ferradou Nom porté dans le Sud-Ouest. Correspond à l'occitan ferrador (= marteau de maréchal-ferrant). Surnom probable d'un maréchal-ferrant. A noter le nom composé Ferradou dit Lacoste (nom + surnom destiné à éviter une homonymie). Ferragne Le nom est porté dans le Puy-de-Dôme. Il faut sans doute le rapprocher de l'ancien français ferain et de l'occitan feramia (= bête sauvage, également fantôme puis épouvantail). Il devrait s'agir d'un toponyme. Ferragu Nom porté dans le Centre (36, 37, 41). On considère qu'il faut le décomposer en fer + aigu, ce serait le surnom donné à celui qui utilise une épée ou un couteau. Variante : Ferragut (12, 84). Egalement italien Ferraguti, Ferraguto. Ferran, Ferrand, Ferrando Noms de personne d'origine germanique. Ces sont des variantes de Fernand et Ferdinand (voir Fernandez). Les deux premières sont catalanes, Ferrand est français et Ferrando castillan. Pour Ferrand, on propose parfois un sobriquet désignant une personne ayant les cheveux gris comme le fer, mais je ne suis guère convaincu. Ferrandes Rencontré en Espagne également sous les formes Ferrandez, Ferrandis, Ferrandiz, désigne le fils de Ferrando, variante de Fernando (= Fernand, Ferdinand). Ferrandin Diminutif de Ferrand (voir Ferran) porté notamment dans l'Orne et le Var (il vient en principe du Sud-Est). Formes italiennes ou corses : Ferrandino, Ferrandini. Avec d'autres suffixes : Ferrandon (03, 23, 18), Ferrandou, Ferrandoux (41). Ferrant Voir Ferran pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Ferrare Surtout porté aujourd'hui dans la Saône-et-Loire, devrait désigner celui qui est originaire de la ville italienne de Ferrare. Le nom a été également porté dans l'Orne, les Alpes-Maritimes et le Nord. Forme italienne : Ferrara (dérivés : Ferrarese, Ferraresi, Ferraresso). Ferrari Nom italien désignant le forgeron. Ferraton Diminutif de Ferrat, un dérivé de fer dont le sens est difficile à cerner : peut-être celui qui est dur comme le fer, ou bien celui qui est armé d'un fer (comme le Grand Ferré et sa hache). A noter aussi qu'en occitan le ferrat est un seau de fer. Le nom Ferrat est surtout porté dans le Sud-Est. Quant aux Ferraton, ils sont très nombreux dans le Forez. Ferreira Le plus souvent portugais, ce nom est l'équivalent du catalan Ferreres (voir ce nom). Ferrer, Ferré, Ferrès Celui qui travaille le fer. Au moyen-âge, le mot ferrer s'est peu à peu substitué à fabre pour désigner le forgeron. Ferrères La présence du s à la fin du mot montre qu'il ne s'agit pas du féminin de ferrer, mais bien d'une mine de fer, donc un toponyme devenu anthroponyme. Ferret Nom fréquent dans la Loire, en Vendée et dans le Tarn. C'est un surnom lié au fer que l'on peut interpréter de diverses façons : soit celui qui fabrique des objets en fer (armes ou ferrets, qui étaient au moyen âge des sortes de clous décoratifs), soit celui qui est dur comme le fer ou dont les cheveux (gris) ont la couleur du fer. Ferrier Le nom peut désigner soit celui qui travaille le fer, un forgeron, soit une mine de fer. On le trouve surtout dans le Gard, l'Aude et le Puy-de-Dôme. Variante : Ferrié (11, 81, 82). Ferrière Patronyme fréquent dans la région lyonnaise, mais présent aussi dans de nombreuses régions. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Ferrière, endroit où l'on extrait le fer, ou bien endroit où on le travaille. 43 communes françaises s'appellent (la) Ferrière ou Ferrières. Ferriol Patronyme porté dans la Loire, rencontré également dans le Sud-Ouest (11, 31). Correspond au nom de baptême Ferréol (latin Ferreolus, dérivé de ferrum = le fer), popularisé par plusieurs saints, dont un soldat martyrisé à Vienne (France) au IIIe siècle et un évêque de Limoges (voir aussi Fargeau). Ferron Rencontré dans plusieurs régions, mais surtout fréquent dans l'Ille-et-Vilaine. Désigne en ancien français un forgeron ou un marchand de fer. Ferrucci Nom italien. C'est un diminutif de ferro (= le fer), utilisé fréquemment comme anthroponyme, et qui peut avoir plusieurs significations : soit celui qui est dur comme le fer ou qui a les cheveux gris comme le fer (sobriquets), soit tout simplement celui qui travaille le fer. Le i final est bien sûr un pluriel de filiation (singulier : Ferruccio). Ferruyau Patronyme rare porté dans les Deux-Sèvres, diminutif de Ferru (79, 17), un nom qui paraît lié au fer, avec un sens précis restant à définir (celui qui travaille le fer ? qui est dur comme le fer ?). Autre diminutif : Ferruaud (17). Ferry Nom de personne d'origine germanique, variante du prénom Frédéric : Fridric (frid = paix + ric = puissant). Patronyme très répandu en Lorraine (54, 88). Fersing Assez courant en Moselle, semble renvoyer à un nom de localité (suffixe -ing), mais je ne sais laquelle. Peut-être une métathèse de Freising, nom d'une commune de Bavière. Fertig Porté en Alsace, correspond à l'adjectif allemand fertig (= vif, rapide, adroit). Fertillet Le nom est porté dans l'Ouest (35, 44). On le rapprochera de Fertille (18, 60) et de Fertil (29, 60), toponymes désignant en principe des terres en friche. Ferveur Curieux nom porté en Lorraine (57, 88, 54). Semble le surnom d'un homme passionné (latin fervor = ardeur), à condition toutefois que l'on n'ait pas affaire à la déformation phonétique d'un autre nom. Fesaix Nom rare porté dans l'Ille-et-Vilaine. Variante : Fesais. Aucune solution, sinon une éventuelle déformation du normand Fizet (diminutif probable de l'ancien français fiz = fils). Festucci Nom italien assez rare, porté notamment dans la région romaine. C'est un diminutif de Festa (= fête), qui pour sa part est très répandu dans tout le pays. Reste à savoir les motivations d'un tel nom : s'agit-il d'un enfant né un jour de fête, ou encore d'un nom augural (destiné à porter chance à celui à qui on l'attribue) ? Difficile de savoir. Autres dérivés : Festino, Festini, Festinese, Festinesi. Fétiveau Surtout porté en Vendée et en Charente-Maritime (variante : Fétiveaud), c'est apparemment le surnom d'un bon vivant, celui qui aime faire la fête (dérivé de 'festif'). Feton Le nom est surtout porté dans l'Aisne. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Fatto, à rapprocher de Faton, Fatton (39, 25). M.T. Morlet rattache la racine fathi à l'indo-européen potus (= maître, chef). Feuillade Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Feuillade, toponyme évoquant un bois feuillu. Le nom de famille est très répandu dans l'Indre, ainsi que dans la Creuse et dans la Dordogne (où se trouve la commune de La Feuillade). Feuiltaine Nom rare porté en Lorraine. Les formes anciennes (Folting, Felten) montrent qu'il s'agit d'une variante sans doute allemande du prénom Valentin. Le patronyme Felten est assez répandu en Alsace (on trouve également Foltin en Allemagne). Feurté Nom rare, rencontré dans la Brie. A rapprocher peut-être de Feurtey (Berry), qui désignerait un petit fourneau, ou plutôt du toponyme Ferté (= forteresse). Feusier, Feussier Nom de métier. Celui qui fabrique ou vend de la fuse ou futaine, variété de tissu. Feutren Porté dans les Côtes-d'Armor, le nom est à rattacher au feutre, désignant soit celui qui fabrique ou vend du feutre, soit le porteur d'un vêtement en feutre. Feutry Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Sans doute le surnom donné à un ouvrier qui travaille le feutre, étoffe obtenue en foulant et en agglutinant du poil ou de la laine (du francique *filtir). Feuvrier Variante de Février (voir ce nom) portée en Franche-Comté, notamment dans le Doubs. Fève Désigne par métonymie un producteur ou un marchand de fèves. C'est dans le Cher et les Vosges que le nom est le plus répandu. Fevret Diminutif de Fèvre, l'un des nombreux patronymes désignant un forgeron (latin faber). On trouve surtout ce nom dans l'Est et en Bourgogne. Février Le nom, très courant, est surtout porté en Bretagne et en Normandie. On considère en général que c'est un surnom désignant un enfant né en février ou trouvé pendant ce mois. Vu la fréquence du patronyme, on peut cependant envisager une autre hypothèse : nom donné à un forgeron (dérivé de févrie = la forge). Fey C'est en Moselle que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'une variante de Fay, désignant le hêtre (latin fagus). Donc celui qui habite un lieu-dit (le) Fay, (le) Fey ou qui est originaire d'un village portant ce nom. Le patronyme Fay est pour sa part très fréquent dans les Ardennes. Il existe en Moselle deux communes appelées Fey, non loin de Metz. Feydieu Originaire de Feydieu, hameau de la commune du Pian-Médoc, dans la Gironde. Feyeux Surtout porté dans l'Ain, c'est une variante de Fayeux, un toponyme dérivé de fay (= le hêtre) que l'on rencontre notamment dans l'Isère (nom de trois hameaux). Feyfant "Le nom est essentiellement porté en Dordogne. Variantes : Feyfan, Feyfaut. Dérivé : Feyfantier. Sens obscur. La définition de M.T. Morlet, ""celui qui fait l'enfant"", semble peu crédible. A noter un lieu-dit la Feyfantie à Sorges (24)." Fialek Nom de famille polonais ou tchèque, pour lequel on dispose de deux origines possibles : soit le nom fialka (= violette), soit l'adjectif fijal (= sot, niais). La première solution est évidemment plus valorisante, c'est d'ailleurs celle qui est le plus souvent retenue. A noter que Fijal, Fijalek sont aussi des noms de personne (prénoms). Dérivé : Fijalkowski. Fiamenghi Porté dans l'Italie du Nord, le nom désigne un Flamand (avec pluriel de filiation), en italien actuel Fiammingo. Fiancette Un joli nom qui vient du Massif Central (19, 63). Il s'agit apparemment d'un matronyme formé sur Fiancet, lui-même dérivé de l'ancien français fiance, qui pouvait avoir plusieurs sens : confiance, foi, fidélité, engagement, et aussi fiançailles. Difficile de faire le bon choix ! Fiand Nom surtout porté dans l'Eure-et-Loir (rencontré aussi dans le Loir-et-Cher). Variante : Fiant (14, 76). C'est le participe présent du verbe fier (= avoir confiance), et donc apparemment un surnom donné à celui qui est sûr de lui, peut-être un prétentieux. Fiasson Patronyme rencontré presque exclusivement dans le département de la Loire. C'est hélas tout ce que je sais sur lui pour l'instant. Fiastre Un nom que l'on trouve surtout dans les Bouches-du-Rhône et l'Isère. C'est une forme contractée de Fillastre, désignant le beau-fils, le gendre (comme la marâtre est la belle-mère). M.T. Morlet y voit le nom italien Fiastri, considéré comme une variante de flastre (= flétri, flasque), mais en fait Fiastri signifie aussi beau-fils. Donc, aucun problème pour l'interprétation du nom, quelle que soit son origine géographique. Fiat Surtout porté dans l'Isère, c'est une contraction de Fillat (26, 11, 32), nom qui signifie 'gendre' (occitan filhat). Fichaux Nom porté dans le nord de la France. Semble correspondre au picard fichau, ficheu, qui désigne le putois, mais qui est surtout employé pour évoquer un homme malin, rusé. Variantes : Ficheux, Fichex, Fichez. A noter que Ficheux est également le nom d'une commune du Pas-de-Calais, et que dans certains cas le patronyme peut désigner celui qui en est originaire. Fichepain Le nom se rencontre dans le Loir-et-Cher au moins depuis le XVIIIe siècle, ainsi que sa variante Fichepin. A partir de cette dernière forme, on peut penser à un ancien toponyme désignant une plantation de pins, éventuellement à un surnom donné à celui qui plante des arbres (en ancien français, ficher = planter). Prudence cependant, car on manque de formes anciennes du nom pour se faire une idée plus précise. Fichet "Nom de famille fréquent en Saône-et-Loire et dans les Deux-Sèvres. Son rapport avec le verbe ficher (en ancien français = planter) semble évident, mais comment l'interpréter ? On peut penser à celui qui utilise une fiche (pointe de fer), mais dans l'Ouest on a apparemment affaire à un toponyme, qui apparaît souvent sous la forme ""le Bois Fichet"" (par exemple à Mauléon et au Pin, 79). Le mot fichet y a le sens (attesté au XVIIe siècle mais certainement antérieur) d'arbre issu d'une bouture. Un bois fichet est donc un bois obtenu par plantation." Fidaire Nom porté dans la Sarthe, également présent dans le Nord et la Marne. Aucune idée, sinon une éventuelle déformation du nom de baptême Fidèle, popularisé par plusieurs saints. Fiedler Le nom est surtout porté en Moselle. Il désigne un joueur de violon ou autre instrument similaire (allemand moderne Fiedler = violoneux, mauvais musicien). Le métier est mentionné au moyen âge sous la forme videlaere, dérivé du latin médiéval vitula. Field Le plus souvent anglais, c'est un toponyme ayant eu d'abord le sens de pâturage, puis de champ (également Fields avec -s de filiation). Ce nom a été fréquemment porté par des juifs askhénazes, anglicisation de noms plus longs pour lesquels chacun a des solutions très variées, par exemple Finkelstein. Fierens Nom flamand, forme génitive de Fier, qui correspond au prénom Olivier avec aphérèse de la première syllabe. Fieux Nom surtout porté dans le Jura. C'est un toponyme fréquent, notamment dans le Sud-Ouest et en Savoie, désignant un fief. Donc celui qui est originaire du lieu-dit le Fieu, les Fieux. Fievez, Fiévez Nom du Nord-Pas-de-Calais. Il s'agit soit d'un toponyme désignant un petit fief, soit de celui qui possédait un fief. Formes voisines : Fiévé (62, 80, 02), Fiévet (59, 02). Fifre Surnom métonymique donné à un joueur de fifre. C'est en Lorraine que le nom est le plus répandu. Variantes : Fife, Fiffre, ainsi que la forme alsacienne Fifer (francisation de Pfeifer, Pfeiffer). Figeac Porté notamment dans l'Aveyron (également 82, 47), désigne celui qui est originaire de Figeac, nom d'une commune du Lot, également hameaux à Monflanquin (47) ou à Grazac (81). Signification : le domaine (suffixe -ac) de Fidius, nom d'homme latin. Figueiredo Patronyme portugais, qui correspond à un toponyme désignant un lieu planté de figuiers. Figueres, Figueras Ce nom renvoie soit à la ville de Figueres, soit, le plus souvent, au figuier (latin ficaria). Les noms d'arbres ont été en effet très utilisés pour donner des patronymes, et le figuier est l'un des arbres les plus communs de nos régions. Figueroa Nom espagnol surtout porté en Galicia. C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le figuier. Fijac Très rare et porté dans la Haute-Garonne, doit désigner celui qui est originaire de Fijac, hameau à Auragne (31). Voir Figeac pour le sens. Filaumart Nom porté à la Réunion (variantes : Filaumar, Filomar). Il devrait s'agir d'un ancien nom de personne d'origine germanique (racines fili = beaucoup + mar = célèbre), mais ce n'est qu'une hypothèse. Filhol, Fillol, Fillols Correspond au français filleul, avec le même sens qu'aujourd'hui. Le nom Fillol est surtout répandu dans le Lot-et-Garonne. On trouve les Fillol dans l'Aveyron et la Lozère. La forme Fillols peut aussi désigner une personne originaire du village de Fillols, en Conflent. A noter aussi la variante savoyarde Filliol. Filiatrault "Diminutif de Filiatre, qui signifie ""le gendre"". Cette forme est rare, on connaît plutôt les variantes Filiatreau (37), Fillatreau (33, 86, 16) et Filliatreau (16)." Filiatre Le nom est synonyme de Gendre (voir ce nom), avec le même sens qu'aujourd'hui. Filiod "Porté dans l'Ain, le nom est plus fréquent sous la forme Filiot (01, 62, 71, 80). Variantes : Filliod (01), Filliot (63, 80, 77). C'est un diminutif du nom ""fils"", appliqué sans doute à un jeune garçon." Filipe Forme surtout portugaise du prénom Philippe. Filipiak Dérivé polonais du prénom Filip (= Philippe). Autres formes : Filipczak, Filipczuk, Filipek, Filipiuk, Filipkowski, Filipowicz, Filipowski, Filipski. Filippo Forme italienne du prénom Philippe. Variante : Filip (Nice, Vintimille). Avec pluriel de filiation : Filippi. Dérivés : Filipelli, Filipetto, Filipetti, Filippazzi, Filippelli, Filippeschi, Filippetti, Filippini, Filippone, Filipponi, Filippucci, Filipucci. Matronyme : Filippa. Fillacier Rare, le nom se rencontre dans l'Eure et les Alpes-de-Haute-Provence, il était également présent autrefois dans l'Oise. On trouve la forme similaire Fillassier dans le Nord-Pas-de-Calais. Autre variante : Filassier (80, 84). Le nom correspond certainement au métier de fileur (ancien français filassier). Fillard C'est en Savoie que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi en Seine-et-Marne. Difficile de savoir s'il faut le rattacher à fils (peut-être avec le sens de gendre, beau-fils) ou à fille (surnom d'un homme efféminé, solution choisie par M.T. Morlet). Fillastre Désigne en ancien français le beau-fils, le gendre. C'est en Normandie que le nom est le plus répandu. Variantes : Filliastre (34, 82, 76), Fillatre, Fillâtre (50, 85, 53), Filatre, Filâtre (35, 76), Filastre (65), Filliâtre, Filliatre (03, 71), Filhastre (47). Diminutifs : Filatreau (33), Filiatreau (37), Fillatrau, Fillatraud, Fillatreau (16, 33), Filliatreau (16, 49). A noter dans la Manche les formes avec article : Lefillastre, Lefillatre (Lefillâtre), Lefilliastre, Lefilliatre (Leffilliâtre). Filleul Le nom a le même sens qu'aujourd'hui, et évoque un lien de parenté. On le trouve surtout dans l'Ouest (35, 53, 76) et dans le Limousin (87). Variantes : Filieul (16, 87), Fillieul (76), Lefilleul (35, 76, 62), Filleux (80, 42), Fillieux (89, 69, 88). Filliette Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variante : Fillette (72). M.T. Morlet y voit un sobriquet pour celui qui a des allures de fille. Attention cependant : le e final dans cette région n'est pas forcément une marque de féminin, et Filliette peut tout simplement être une variante de Filliet (= jeune garçon ou petit-fils). Fillion Diminutif de fils, qui désignait peut-être le plus jeune fils de la famille. On trouve le nom notamment dans l'Aisne et la Haute-Savoie. Variante : Fillon (28, 85). Filmont Nom porté surtout dans le Calvados. Variante : Filmon (49). La finale -mont laisse penser qu'il pourrait s'agir d'un nom de localité : il y a bien un hameau appelé Filmont, mais il se trouve dans l'Yonne. On peut aussi penser au prénom Philémon, mais celui-ci ne semble avoir été utilisé comme nom de famille que tardivement, dans les départements d'Outre-Mer. Bref, rien de bien clair. Filoreau Les plus anciennes mentions connues situent le nom dans le Loir-et-Cher et dans l'Eure-et-Loir. Variante : Filorot (54). Sens incertain, mais on peut penser à un fileur (avec suffixe diminutif -eau). Filsjean Une façon originale de désigner le fils de Jean, qui nous vient de la Franche-Comté. On trouve également des Filsnoël en Savoie. Filstroff Désigne celui qui est originaire de la commune de Filstroff, en Moselle. Finance Nom porté dans les Vosges et le Haut-Rhin. C'est un toponyme qui désigne une limite de territoire. Un hameau de l'Yonne s'appelle la Finance (commune de Piffonds). M.T. Morlet signale un lieu-dit à Escles (88). Finand "Surtout porté dans l'Isère, semble un dérivé de l'adjectif ""fin"", qui signifie en ancien français ""délicat, tendre"" (également ""parfait, accompli"")." Finat Le nom se rencontre notamment dans l'Allier et la Saône-et-Loire, ainsi que dans le Sud-Est. Semble un dérivé de l'adjectif 'fin', surnom donné à un homme avisé, rusé. Finel Nom porté dans la Manche ainsi que dans les Vosges. Diminutif de l'adjectif fin, qui a en ancien français un sens mélioratif : parfait, excellent, ou encore délicat, tendre. On trouve en Lorraine et en Bourgogne la forme Finelle, apparemment un matronyme. Finet "Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Isère. Dérivé de l'adjectif fin, qui désigne en ancien français un homme parfait, ou encore délicat, tendre. Le sens de ""rusé"" semble plus tardif." Finger Nom porté en Alsace-Lorraine, notamment dans le Haut-Rhin. Le rapprochement avec le mot Finger (= doigt) semble inévitable, mais avec quel sens ? Sans doute une personne très habile de ses doigts, on pensera notamment à un bijoutier, d'autant que le moyen-haut-allemand vinger a eu aussi le sens d'anneau, bague. Le nom est parfois porté par des juifs askhénazes, tout comme le dérivé Fingerhut (= dé à coudre), qui a désigné un tailleur d'habits. Fion Nom porté notamment dans la Meuse, le Nord et l'Ain. C'est une forme contractée de Fillion, Fillon, désignant sans doute le plus jeune fils de la famille. Fiorelli Patronyme italien, diminutif de Fiore, nom de baptême féminin (= fleur), très répandu dans toute la péninsule au moyen âge. Firat Turquie Porté en Turquie, c'est en toponymie que le nom est le plus connu : outre une ville de Turquie, c'est en effet le nom turc de l'Euphrate. Utilisé comme nom de personne, il peut avoir le sens de 'eau douce, agréable au goût' (sens que prend parfois l'arabe furât). Firminhac Nom porté dans l'Aveyron, rencontré aussi sous la forme Firmignac. Il désigne celui qui est originaire de Firminhac, hameau à Golinhac (12). Signification : le domaine (suffixe -acum) de Firminius, nom d'homme latin. Firon Nom porté notamment dans l'Oise. Aucune idée pour l'instant. A noter l'existence d'un hameau Firon, mais à Mont-de-Marsan, dans les Landes. Fischbach Originaire de Fischbach, nom de localité très fréquent en Allemagne (Baden-Württemberg notamment). Signifie ruisseau poissonneux. Fischer, Fischmann Omniprésent en Alsace, ce nom désigne un pêcheur. Fischesser Porté dans le Territoire de Belfort, le Haut-Rhin et les Vosges, le nom semble formé à partir de Fisch (= poisson), mais je ne trouve rien qui puisse vraiment correspondre comme explication, sinon un éventuel toponyme. Fisher Fréquent en Grande-Bretagne, le nom désigne un pêcheur. Fister Variante de Pfister (voir ce nom), le patronyme est surtout porté en Moselle. Fita, Fite, Fitte Le nom vient du latin ficta, et désigne une pierre dressée servant de limite (penser à Peyrefitte). Le patronyme a sans doute été donné à celui qui habitait au lieu-dit Fita. Fitamant Nom surtout porté dans le Finistère. Variantes : Fitamen, Fitament. Voir Vidament pour le sens. Fiterman Juif Porté par des juifs askhénazes, le nom désigne un fourreur (yiddish futer = fourrure). Fitou Porté dans les Pyrénées-Orientales, désigne celui qui est originaire de Fitou, commune de l'Aude. Sens du toponyme : domaine de Fictorius, nom d'homme latin (villa Fictorio, 990). On trouve aussi le nom en Béarn (également Hitou), où c'est un diminutif du gascon hita (fita) = borne, pierre plantée, limite. Fitoussi Fréquent chez les Juifs d'Afrique du Nord, c'est un nom de sens incertain. Maurice Eisenbeth proposait celui qui est originaire de Fitous, localité berbère du Djebel Nefoussa (Libye). On pensera aussi à un mot arabe évoquant un nez camus (racine f.T.s), solution envisagée avec beaucoup de prudence par Laurent Herz. Forme ancienne : Faitussi (Tunis, XVIIIe siècle). Variantes : Fitoussy, Feitussi, Phitoussi. Fize Nom rencontré dans l'Hérault. Je n'en connais pas le sens. Je sais simplement qu'en occitan le mot fisa signifie confiance, espoir. Mais y a-t-il un rapport avec le patronyme ? Difficile à dire. Fizes Nom rare porté notamment dans l'Aveyron (variante : Fises) et le Lot-et-Garonne, plus fréquent sous la forme Fize (30, 48). Il s'agit apparemment d'un toponyme. Fize est le nom d'un hameau à Salinelles (30). A noter aussi le Mas de Fizes à Berganty (46), ainsi que le Puech de Fise, colline à La Fage-Montivernoux (48). Flachaire Désigne celui qui est originaire de (la) Flachaire, toponyme assez répandu dans la Drôme (trois hameaux ou fermes à Portes-en-Valdaine, Dieulefit et Le Poët-Laval). Signification : lieu humide, marécageux. Flacon Nom porté dans l'Oise (également 02, 54). Il désignerait selon M.T. Morlet un marchand de flacons. Il devrait plutôt s'agir d'un nom de personne, peut-être une métathèse de Falcon (nom de personne germanique, Falco = faucon). Flahaut Patronyme très courant de la Normandie aux Flandres (variantes : Flahault, Flahauw, Flahaux). C'est un nom de personne d'origine germanique, Fladwald (flad = pureté, éclat + waldan = gouverner). Flahou Nom porté dans le département du Nord et en Saône-et-Loire. Il faut sans doute le rapprocher de Flahaut (62, 76), nom de personne d'origine germanique (Fladwald : flat = pureté, éclat + waldan = gouverner). Variantes : Flahant, Flahault, Flahauw, Flahaux (59 surtout). Pour Flahou, on peut aussi supposer une forme *Fladwulf (wulf = loup). Flajolet Surnom donné à un joueur de flageolet (flûte à bec rudimentaire, diminutif de flageol, du latin flabeolum). C'est dans l'Est et le Nord que le nom est le plus répandu. Variantes : Flageolet, Flageollet, Flagolet, Flagollet, Flajeolet, Flajoliet, Flajollet et sans doute Flajolot, Flajoulot. Flamand Assez répandu dans le département du Nord, et plus curieusement dans les Pyrénées-Orientales, désigne celui qui est originaire de Flandre. Variantes : Flamain (08, 55), Flaman (76, 37), Flamanc (29, 50), Flamant (02, 80), Flamein (59), Flamen (59, 62, 24), Flamenc (81, 32), Flameng (36, 82), Flamengt (59), Flamens (82, 32), Flament (59, 80), et sans doute aussi Flamman, Flammanc (22, 29), Flammand, Flammang, Flammant, Flammen (57), Flamment (80, 59, 54). Flamecourt Nom porté dans l'Oise et plus généralement dans le nord de la France. Variantes : Flamcour, Flamcourt, à rapprocher de Flamencourt (59). Il désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute Flamecourt en Belgique, commune de Flobecq (Hainaut). Flamen Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, présent aussi en Dordogne. C'est une des nombreuses formes prises par le patronyme Flamand (= originaire de Flandre). Flamion Nom porté en Belgique et, en France, dans les Ardennes et en Lorraine. C'est un dérivé du mot flamme. Il a désigné en moyen français une flammèche, mais il peut très bien être un dérivé de flami (= enflammé), surnom éventuel d'un homme ardent. A noter aussi qu'un lieu-dit en Lorraine s'appelle le Flamion (Lantéfontaine, 54). Flanders Nom anglais (également porté en Guadeloupe) désignant celui qui est originaire des Flandres. Flandrin Assez courant en Picardie, désigne celui qui est originaire de Flandre (le sens d' homme dégingandé est plus tardif). Flandrois Désigne celui qui est originaire de Flandre. Le nom est surtout porté en Vendée et dans les départements voisins. On trouve la forme Flandroy, rare, dans le département du Nord. Flassayer Le nom est surtout porté dans l'Ardèche. Il désigne un marchand ou un fabricant de couvertures de laine (occitan flaçadièr, formé sur flaçada = couverture, ancien français flassaie). Flatres Ou Flatrès. Le nom est surtout porté dans le Finistère. Variantes : Flatresse, Flatrez. Il semble s'agir d'un matronyme désignant une femme médisante (dérivé de l'adjectif flatr, qui signifie soit 'peureux', soit le plus souvent 'médisant'). Flaust Nom rencontré dans la Manche et le Calvados. Pourrait être une variante de Flaut, nom de personne d'origine germanique, Hlodowald (hlod = renommé + wald = qui gouverne). Pourrait bien être aussi un toponyme. Il existe en tout cas un hameau appelé Flaust dans le Calvados (Saint-Ouen-des-Besaces), également les Flaust dans la Manche (Biéville). Flaux On rencontre ce nom dans l'Ouest (35, 50) et dans la Drôme. Dans ce dernier département, il s'agit d'un nom de localité : outre une commune du Gard, deux hameaux de la Drôme s'appellent ainsi : Flaux et les Flaux à Plaisians (également les Flaux à Agnières-en-Dévoluy, 05). La signification de ce toponyme demeure obscure. Dans l'Ouest, il existe bien une localité appelée Hameau Flaux à Amfreville (50), mais il semble qu'il s'agisse ici d'un nom de personne, sans doute une variante de Flaud (16, 05), nom de personne d'origine germanique (Hlodowald : hlod = célèbre + waldan = gouverner). Flavi Pluriel de Flavio, nom de baptême italien (latin Flavius, formé sur flavus = jaune). Flaviat Nom rare porté notamment dans le Lot. Sens incertain. A rapprocher peut-être du latin flavus (= jaune, blond), mais sans grande conviction. Flé Surtout porté dans l'Yonne, désigne celui qui est originaire de Flée, nom d'une commune de la Côte-d'Or, également nom de divers hameaux bourguignons (autre graphie : Fley). Le nom est écrit Flexus en 841, forme qui nous invite à y voir un tournant de route ou un méandre de rivière. Flèche Les solutions les plus simples étant souvent les meilleures, il s'agit sans doute d'un fabricant de flèches. Flecq Assez rare, le nom est porté dans le département du Nord. C'est l'équivalent de Fleck, rencontré en Alsace-Lorraine, un nom de famille dont le sens n'est pas forcément clair : il correspond en effet à l'allemand Fleck, qui peut avoir au mons deux significations : pièce de terre (toponyme), morceau de tissu ou pièce en cordonnerie (surnom métonymique d'un raccommodeur). Flerchinger Egalement Fleurchinger. Désigne sans doute celui qui est originaire de Florange (57), en allemand Flörchingen. Le nom Fleurange, rencontré autrefois en Moselle, a le même sens. Flesch Nom assez courant en Alsace-Lorraine. Il s'agit d'une variante de Fleisch, désignant par métonymie un boucher (Fleisch = viande). On rencontre, avec le même sens, les noms Fleischmann, Fleischer, Fleisch, Flescher. Flesselles Plus courant sous la forme Flesselle, le nom désigne celui qui est originaire de Flesselles, commune de la Somme. Le nom Flessel (971) devrait en être une variante. Signification probable : terrain marécageux. Fletcher Fréquent en Grande-Bretagne, le nom désigne en principe un fabricant de flèches. Il peut cependant y avoir confusion avec la forme voisine Flesher, qui correspond pour sa part au métier de boucher. Fleuridas Nom rencontré notamment dans l'Eure-et-Loir, où il est présent depuis le XVIIe siècle. Difficile de se prononcer sur son sens, car le nom existe comme toponyme (= lieu fleuri), mais dans le Massif Central et le Languedoc. Fleurquin Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est également écrit Florequin, Florquain, Florquin, Florkin. C'est un diminutif de filiation en -kin (-quin) formé sur le nom de personne latin Florus (lui-même formé sur flora = fleur, le nom se retrouvant dans Flour, patronyme rencontré en Auvergne, cf. la ville de Saint-Flour). Fleury Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Le toponyme est très fréquent en France : 17 communes portent ce nom, sans parler des nombreux Fleuré et Fleurey. Sens du toponyme : domaine gallo-romain appartenant à un certain Florus (avec adjonction du suffixe -acum). C'est en Normandie que le nom de famille Fleury est le plus répandu. Flicher Nom porté en Normandie (27, 50). Sans doute le surnom d'un marchand de lard (ancien français fliche, flique, du scandinave flikki). On trouve aussi parfois des Flicher en Alsace. Dans ce cas, il s'agit d'une variante de Flicker, nom donné à un raccommodeur. Flint Nom anglais ayant le sens de 'pierre, rocher'. Il désigne soit celui qui est dur comme le roc, soit celui qui habite un lieu-dit Flint. Flipo Nom surtout porté dans le département du Nord (variante : Flippo). C'est un diminutif du prénom Philippe, rencontré sous la forme Flippe (également Flippes) dans le Pas-de-Calais. Formes voisines : Flipot (59, 08), Flippot (44). Floirac Celui qui est originaire d'une localité appelée Floirac. Trois communes portent ce nom dans la Gironde, la Charente-Maritime et le Lot. A noter aussi des hameaux à Monteils (12), Cuzac (46), Montpezat (47) et Pailherols (15). Sens du toponyme : le domaine appartenant à Florius, nom de personne latin. C'est dans le Lot, l'Aveyron et la Gironde que le nom de famille est le plus répandu. Variantes : Floiras (46), Floirat (24). Floquet Le nom est surtout porté dans l'Aisne, on le rencontre aussi dans la Marne. Variante : Floquet (70, 55). Il semble s'agir d'uen diminutif de l'ancien français floc, floche (= mèche, houppe, panache, surnom probable pour celui qui a une mèche ou une houppe). Autre solution : une métathèse de Fouquet, Folquet, diminutifs du nom de personne d'origine germanique Folco (racine folc = peuple). Florack Originaire d'Allemagne orientale, éventuellement de Pologne, c'est un dérivé du prénom Florian. Florance Nom rencontré dans l'Est (68, 88), également présent à la Réunion. C'est en principe un nom de baptême féminin (et donc un matronyme) issu du latin Florentia (formé sur le latin florens = qui fleurit). Plusieurs saintes se sont appelées Florence. Florentin Porté surtout en Lorraine (54, 88), c'est un nom de baptême correspondant au latin Florentinus (diminutif de Florent), popularisé par un abbé d'Arles au VIe siècle, mais aussi par un martyr bourguignon du IIIe siècle (martyrisé avec saint Hilaire, on lui aurait notamment coupé la langue). Forme occitane : Florenty (46). Florescu Diminutif de filiation formé sur le roumain Florea, nom de personne d'origine latine (Florus, Florius, dérivé de flos, floris = fleur). Florette Il s'agit d'un matronyme formé avec le diminutif -ette sur un nom de baptême médiéval, Flor, en latin Florus ou Florius, ou encore sur le féminin Flore, popularisé par une martyre. Flori C'est en Corse que le nom est le plus répandu : il correspond au nom de baptême italien Florio (également Floro), du latin Florius (ou Florus, à rattacher au nom de la déesse Flore). Mais on trouve aussi des Flori, et surtout des Flory, en Alsace-Lorraine : le sens n'est pas forcément le même, car il peut s'agir d'un nom de localité, à rattacher aux nombreux Fleury rencontrés en France (latin Floriacum, domaine de Florius). Floro Assez rare et rencontré notamment dans les Pouilles, ce nom italien est plus courant sous la forme Flori. C'est un ancien nom de baptême correspondant au latin Florus (dérivé de flos, floris = fleur, ou encore du nom de la déesse Flore). Flossaut Nom rare porté dans l'Indre-et-Loire et l'Ille-et-Vilaine, rencontré aussi sous la forme Flosseau (36, 49, 28). Sens incertain : pourrait correspondre à l'ancien français flocel (= touffe de cheveux) et désignerait celui qui a une houppe, une mèche. Floucaud, Floucaut Un nom assez rare qui est une variante de Foucaud, Foucaut, Foucault, par métathèse du L. Origine : le nom de personne germanique Folcwald (folc = peuple + wald = qui gouverne). On trouve des Floucaud surtout dans le Massif Central, quant aux Floucaut ils pourraient venir du Lot. Flourat Nom surtout porté dans le Tarn-et-Garonne (variante Florat). Il semble s'agir d'un dérivé de Flour, nom de baptême popularisé par le saint qui évangélisa l'Auvergne, ou encore d'un dérivé du mot fleur. Comme beaucoup de noms terminés par -at, il pourrait s'agir d'un nom de localité ou de lieu-dit. Flouret Rencontré aux confins méridionaux de l'Auvergne, c'est un diminutif de Flour, nom de baptême illustré par saint Flour, apôtre de l'Auvergne, qui aurait été le premier évêque de Lodève (IVe siècle). Etymologie : latin Florus, de flos, floris (= fleur). Fluckiger, Flückiger "Patronyme surtout porté en Suisse. Variantes : Fluckinger, Flukiger, Flueckiger. Désigne celui qui est originaire de Flückingen (toponyme rencontré dans le canton de Berne), domaine appartenant à Flück, un surnom qui signifie ""vif, allègre"" (mot à mot ""qui vole"")." Fluttaz Nom de famille savoyard qui semble désigner un joueur de flûte ou de chalumeau. Fobert Nom de personne d'origine germanique, Falcberht (falc = faucon + berht = brillant). On le rencontre dans l'Oise et dans le Nord (variante Fober). Il est plus courant sous la forme Faubert (Charentes). Focquenoy Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variantes : Focquenoey, Fockenoy. Désigne celui qui est poriginaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin. Il pourrait s'agir de la commune de Fouquenies, dans l'Oise. C'est de toute façon un nom de domaine médiéval formé à partir du nom germanique Folco (racine folc = peuple). Foenquinos Nom rare originaire apparemment d'Espagne, où il n'est cependant guère fréquent et où l'on rencontre la variante Foenkinos. Aucune idée quant à sa signification. Foerstner Tout comme Foerster, ce nom alsacien désigne un garde forestier (allemand Förster, dérivé de Forst = forêt). Avec le même sens : Forster, Förster. Fogg Angleterre Porté en Angleterre (variante : Fogge), c'est un hypocoristique de Fulcher, nom de personne d'origine germanique (voir Foulquier pour le sens). Foillard Nom rencontré surtout dans la région lyonnaise, désignant celui qui est originaire du lieu-dit (le) Foillard ou qui y habite. Le toponyme désigne soit un lieu feuillu (variante de Feuillard), soit un bois de hêtres (variante de Foyard, Fayard). Foissin Diminutif de foisse, qui désigne le plus souvent un fagot. Surnom donné à celui qui confectionne des fagots, éventuellement à un bûcheron. Foissy Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Foissey ou Foissy. Le toponyme est courant en Bourgogne : deux communes appelées Foissy dans l'Yonne et une dans la Côte d'Or. Cependant, c'est dans la Haute-Marne que le patronyme est le plus fréquent. Foix Originaire de la ville ou du comté de Foix. Folch Nom de personne d'origine germanique, Folco (folc = peuple). Foliard Le nom est surtout porté en Bretagne (22, 56). Variante : Folliard. Deux possibilités : soit un toponyme (lieu ombragé, feuillu), soit un dérivé du breton Foll (= fou, déraisonnable). Foll Nom porté en Bretagne (29). Pour le sens, voir Le Foll. Follet Nom très fréquent dans le nord de la France. Plusieurs possibilités : soit l'ancien français folet, follet (= un peu fou), soit le follet désignant un lutin (surnom d'un homme petit et vif), soit enfin un toponyme évoquant un petit bois, un lieu ombragé (dérivé de feuille, que l'on retrouve apparemment dans le toponyme Folie). Folliet Nom rencontré en Savoie. C'est un toponyme (variante Feuillet) désignant sans doute un lieu ombragé, feuillu. Un ancien château porte ce nom. Foltier Nom surtout porté dans le Cher. M.T. Morlet propose un nom de métier, celui de garde-forestier (variante de forestier, mais en Savoie). Il semble préférable de penser à un lieu-dit, rencontré fréquemment sous les formes féminines Folatière, Foletière, Foltière, toponyme qui pourrait évoquer un bois fréquenté par les lutins, les esprits follets. A noter dans le Cher le hameau de la Foltière à Ourouer-les-Bourdelins, et celui des Foltiers à Ivoy-le-Pré. Fombonne Surtout porté dans l'Ardèche et le Massif Central, c'est un toponyme ayant le sens de bonne source, bonne fontaine. On le trouve en composition dans le nom Fombonne de Galatheau (voir Galateau). Fondanèche Le nom est porté dans la Haute-Vienne. Variantes : Fondanaiche, Fondanayche, Fondanesche, Fondanesches. Il désigne celui qui est originaire de Fondanèche, hameau de la commune de Razès (87). Fondecave L'un des nombreux toponymes puis patronymes formés à partir de font (fontaine, source). Désigne une source située dans une grotte, une excavation. Fondère Porté dans les Pyrénées-Orientales et dans l'Aude, le nom semble désigner un fondeur (occitan fondeire) ou une fonderie (fondaria). Fondeville Désigne en catalan celui dont la maison se situe près de la font de la vila (la fontaine de la ville). Fondu "Nom porté dans le département du Nord et dans l'Aisne, présent aussi en Belgique. Variante : Fondus. Sens très incertain. Pourrait désigner une personne amaigrie (sens attesté en wallon). Autrement, au moyen âge, l'adjectif fondu signifie aussi ""détruit, délabré""." Fonfreide Porté notamment en Auvergne, désigne celui qui habite un lieu-dit Fonfreide, Fontfreide, autrement dit la source froide. Variantes : Fonfraid (63), Fonfrède (33, 47, 19), Fonfreyde (07, 63), Fonfride (15), Fonfroide (26, 24), Fontfraid, Fontfrède, Fontfreyde (63). Fongauffier Surtout porté dans le Périgord (variantes : Fongaufier, Fongoffier, Fongolfier), désigne celui qui est originaire de Fongauffier, nom de deux hameaux à Saint-Avit-de-Vialard et à Sagelat (24). Un troisième hameau s'appelle Fongaufié à Limeuil (24). Signification : la source, la fontaine de Gauffier (voir ce nom). Fonleno Nom rare porté dans le Finistère. Aucune idée sur sa signification. Fonnet Difficile de se prononcer sur ce nom très rare. Il devrait désigner celui qui est originaire du Fonnet, hameau à Saint-Patrice-du-Désert (61), mais il semble qu'on le rencontre surtout en Lorraine. Fonquergne Voir Fonquerny. Fonquerny Toponyme catalan devenu patronyme, qui désigne la fontaine ayant quatre jets (diminutif de Fons quaterna > Fonquerna). Avec le même sens : Fonquerne (11, 81), Fonquernie (09), Fonquergne (31, 11), Fontquergne (11). Fons, Font Toponyme devenu patronyme. Il s'agit bien sûr de la source, de la fontaine. C'est du moins une certitude pour Font, car, pour Fons, certains linguistes y verraient le sens de fond, creux, en liaison avec le nom commun de même sens fons (latin fundum). A mon avis, Fons est plutôt une forme simplifiée de Fonts (avec un S d'appartenance). Fontaine Qui habite ou possède une parcelle près d'une fontaine, d'une source. Correspond au catalan Font, Fontana. Fontalva Nom de famille porté en Espagne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Fontalva (= la source blanche). Avec le même sens : Fontalba, Fontalbat (Catalogne, Aveyron), Fontalbe (24, 87). Fontana Désigne une fontaine, dans de nombreuses langues méditerranéennes. Avec le même sens : Fontane (30), Fontanes (42, 48, 49). Fontanel Porté en Savoie et dans l'Ain, c'est un toponyme avec le sens de petite source, petite fontaine. Forme féminine : Fontanelle (71, 23, 63). Formes italiennes : Fontanella, Fontanelli. Fontanell, Fontaneil Diminutif de font > fontana avec le suffixe latin -ellum. Petite fontaine. Fontanges Surtout porté dans le Cantal (variante : Fontange), désigne celui qui est originaire de la commune de Fontanges, dans le même département. Fontanille Désigne celui qui habite un lieu-dit Fontanille, petite source, petite fontaine. Le nom est surtout porté dans le Gard (également 87, 47). Formes voisines : Fontanillas (87), Fontanilles (81, 64). Fontany Un nom catalan, l'un des nombreux toponymes ayant le sens de fontaine. Fontbonne Il s'agit d'un toponyme occitan très répandu avec le sens de 'bonne source'. Le nom de famille est surtout porté dans le Puy-de-Dôme, l'Ardèche et la Loire. Fontcouberte Porté dans les Pyrénées-Orientales, le nom se rencontre aussi dans le Var. Variantes catalanes : Fontcoberta, Fontcuberta. Il s'agit d'un toponyme désignant une source ou une fontaine couverte. Dans les Pyrénées-Orientales, c'est le nom d'un hameau à Caixas. Fontelun Le nom renvoie à un toponyme : il s'agit certainement de Fontelun, hameau de la commune des Ancizes-Comps (63). Signalons aussi Fontelune à Masbaraud-Mérignat (23), et la Source de Fontelune à Ambérieu-en-Bugey (01), qui ont le même sens, sans doute la source de la lune (lieu fréquenté par les sorcières ?). Fontenas Nom de famille rencontré dans le Centre, notamment dans le Loir-et-Cher, département où existe un lieu-dit Fontenas à La Chapelle-Vendômoise. Signification : dérivé du mot fontaine. Fonteneau Diminutif de Fontaine, désigne une petite source. Nom très répandu en Vendée, et plus généralement dans l'Ouest. Variantes : Fontenau, Fontenaud, Fontenault, Fonteneaud. Les formes Fontenel (38) et Fontenelle (59, 72) sont également fréquentes. Fonteny Nom rencontré dans des départements assez divers (86, 49, 77). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Fonteny (lieu où il y a une source), à rapprocher des nombreux Fontenay et Fontenoy. Deux communes portent ce nom, dans la Meurthe-et-Moselle et le Jura, ainsi que de nombreux hameaux. Fontesse Nom porté dans le département du Nord, la Saône-et-Loire et la Haute-Marne. Il devrait s'agir d'un dérivé de l'ancien français 'font' (source, fontaine), à rapprocher de l'occitan Fontès. Fontibus Porté notamment en Lozère, ce nom rare est en principe une forme latine (ablatif pluriel) de Fonts (= les sources, toponyme). Fontibus est un lieu-dit à Fraissinet-de-Lozère (48), c'est aussi le nom d'un hameau et d'un ancien moulin à Salinelles (30). Foos Nom porté dans l'Est (54, 90, 68). Sens incertain. Pourrait correspondre à l'allemand Fuß (= pied), mais ce n'est qu'une hypothèse. Un acte établi à Guénange (57) en 1660 en fait une variante de Fauste (= Faust, voir ce nom). Foquereau Nom rencontré dans la région angevine, c'est une variante de Fouquereau, diminutif du nom de personne d'origine germanique Fouquier (voir Foulquier). Forand Le nom est surtout porté dans la Haute-Loire et les départements voisins. On le rencontre aussi sous les formes Foran et Forant (16, 42). Il semble s'agir d'un toponyme souvent lié à un cours d'eau : canal de Foran à Moëze (17), ruisseau du Foran à Pugny-Chatenod (73). Autre possibilité : variante de Forain (= celui qui est étranger au village). Foratier Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme, devrait être une variante de Forestier (voir ce nom), tout comme Foretier (62). Forbin Le nom est surtout porté en Guadeloupe aujourd'hui, on le rencontre aussi dans le Morbihan. C'est apparemment le surnom d'un homme fourbe, rusé (ancien français forbe = fourbe). Forchelet Nom qui semble originaire de Meurthe-et-Moselle. Sans doute un toponyme désignant une petite bifurcation (dérivé de fourche). Forcolin Nom de famille italien porté en Vénétie. Il semble s'agir d'un dérivé de forca (= fourche), avec un sens qui reste à déterminer (toponyme évoquant une bifurcation ?). Ford Très fréquent en Grande-Bretagne, désigne celui qui habite un lieu-dit Ford (= passage à gué). Foreman Nom anglais qu désigne en principe un porcher (ancien anglais for = cochon). Forès Catalan, occitan et parfois castillan, le nom pourrait renvoyer à la forêt (forest), mais peut aussi désigner celui qui vient d'ailleurs, un étranger par rapport au village (du latin forensis). Forès est également le nom d'un village de Catalogne du sud, près de Montblanc. Forest Le nom est très fréquent dans la région Rhône-Alpes et en Bourgogne (42, 69, 71 surtout). Il désigne celui qui habite dans la forêt, près de la forêt. Forestier Le nom est bien sûr lié à la forêt, et peut être compris de deux façons : soit celui qui habite dans la forêt (ou près de celle-ci), soit celui qui travaille dans la forêt, par exemple un garde-forestier. Le nom est très répandu dans diverses régions. Outre Paris, c'est dans l'Allier et la Lozère qu'il est le plus fréquent. Variantes : Forestié (12, 82), Forestiez (59). Formes italiennes : Forestiere, Forestieri, Forestiero. Forey Nom surtout présent dans la Côte d'Or. On en fait généralement une variante de Foret, surnom donné à un artisan utilisant cet outil (sorte de vrille). Mais il y a en fait d'autres possibilités : d'abord une variante de Forest (celui qui habite ou travaille dans la forêt). Ensuite un nom de personne d'origine germanique, Folcrad (folc = peuple + rad = conseil), dont les dictionnaires estiment qu'il a donné Fourey (également rencontré en Bourgogne). Enfin, il faudrait être sûr qu'aucun lieu-dit ne porte ce nom. Pour ma part, je préfère le nom d'origine germanique, mais sans en avoir la moindre certitude. Forfait Le nom est surtout porté dans l'Eure. Le mot 'forfait' désignait au moyen âge un crime particulièrement détestable. Reste à savoir si c'est bien ainsi qu'il faut l'entendre ici, et avec quel sens précis. Forgas Ce nom désigne un lieu possédant une forge (si le nom est français, il faut considérer la finale -as comme un augmentatif). Forgeron Nom surtout porté en Charente et dans le Limousin. Correspond bien sûr au métier de forgeron. Le mot forgeron est documenté au XIVe siècle sous la forme forjeron. On peut donc penser que le nom de famille a été formé assez tardivement. Auparavant, on disait fèvre, faivre pour désigner ce métier. Forget On pense automatiquement à un lien avec la forge, mais ce n'est pas le cas : la présence d'une commune appelée Saint-Forget dans les Yvelines nous montre qu'il s'agit en fait d'un ancien nom de baptême. C'est une déformation de Ferreolus (= Ferréol), nom porté par deux martyrs du IIIe siècle et par un évêque du VIe siècle. Le patronyme Forget est très répandu dans la région parisienne, la Loire-Atlantique et l'Orne. Parmi les autres déformations de Ferréol, signalons Forgeau (85), Forgeot (52), Fargeaud (87), Fargeot (24), Farjaud (71). Quant au patronyme Ferréol, c'est dans la Loire et le Vaucluse qu'il est le plus fréquent. Forgues "Assez courant dans le Sud-Ouest, notamment dans les Hautes-Pyrénées. Variante : Forgue. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Forgue(s), signifiant ""la forge""." Foricher Nom porté dans le Finistère (variante : Foricheur). C'est une forme bretonne du français Forestier (celui qui travaille dans la forêt). Forlini Nom porté en Italie de la région romaine au Piémont. Semble désigner celui qui est originaire de la ville ou de la province de Forlì, en Emilie-Romagne. Formell Nom porté en Lorraine (54, 57), rencontré aussi sous les formes Formel et Formelle (88). Il pourrait s'agir par métonymie d'un fabricant de sièges (sens du nom 'formel' au moyen âge), solution à retenir également pour les formes picardes Formeau et Formeaux. Formet Plusieurs sens possibles pour le mot 'formet' au Moyen Âge : soit une petite chaise, soit un filet de chasse, soit encore un petit fromage. Difficile de faire un choix. Le nom est surtout porté dans la Haute-Saône. Forner, Forné voir Fournier. Fornero Désigne celui qui exploitait un four, le plus souvent un four à pain. C'est un nom piémontais qu'on rencontre fréquemment dans les Alpes-Maritimes, tout comme les variantes Forneri et Forneris (forme latinisée). Forney Nom assez rare, plus courant sous la forme Fourney (70, 21). C'est l'équivalent de Fornet, Fournet, surnom probable d'un boulanger (diminutif de forn = four). Fornier Porté dans des régions diverses (59, 84, 76 notamment), c'est l'équivalent de Fournier (voir ce nom). Forniés, Fornies Nom porté dans l'Aude. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée les Fourniés. C'est le nom d'un lieu-dit de l'Aude (Bize-Minervois). A noter également les Fourniès dans l'Ariège (Canté). Sens du toponyme : l'endroit où l'on utilise des fours (à chaux, à métaux par exemple). Forno Nom porté en Italie. Forme plurielle : Forni. Désigne celui qui habite près d'un four (éventuellement aussi toponyme) ou, par métonymie, un fournier (tenancier du four à pain). Forny Le nom semble plutôt originaire de l'Est. Il s'agit d'un dérivé de four, sans doute un toponyme désignant un lieu où se trouvent un ou plusieurs fours (à chaux, à briques…) Forsans C'est un nom caractéristique du Sud-Ouest, et notamment des Pyrénées-Atlantiques et des Landes. Le dictionnaire de M.T Morlet (dictionnaire étymologique des noms de famille) donne la définition suivante : variante de fors sens, càd hors du sens, surnom de fou, d'insensé. Le problème, c'est que je n'y crois pas. Je ne vois pas en effet pourquoi deux mots très français auraient donné un nom que l'on ne trouve pratiquement que dans le sud-ouest, là où la langue française n'était pas dominante au moyen âge. Il faut donc rechercher une autre étymologie, sans doute l'agglutination des noms de baptême Fort et Sans, très portés dans cette région. Fort Sobriquet s'appliquant à un homme robuste. A noter cependant qu'au moyen âge c'était aussi un nom de baptême, surtout utilisé dans le Sud-Ouest (voir Fortin). Fortage Nom porté en Aquitaine (64, 33). Il devrait s'agir d'un ancien toponyme désignant un bois où s'exerçait le droit de forestage (occitan forestatge, devenu fortatge en béarnais), droit d'usage et de pacage dans une forêt. Fortas Patronyme béarnais dérivé de Fort (considéré comme nom de baptême, voir Fortin). Fortez Variante de Fortier (voir ce nom) portée dans le Nord-Pas-de-Calais. Fortier, Fortiez Le plus souvent, le nom Fortier est une contraction de Forestier (voir ce dernier nom). On le trouve surtout dans l'Eure et dans le Nord-Est (Ardennes notamment). Fortiez est une variante relativement rare, que l'on rencontre dans le Pas-de-Calais. Fortin Nom très courant, notamment dans l'Ouest (35, 49). C'est un diminutif de Fort, qui peut être un sobriquet désignant un homme fort, mais qui, à l'Ouest, est plutôt un nom de baptême, popularisé par un saint qui semble avoir été très vénéré dans la région Poitou-Charentes, et qui fut évêque de Bordeaux au VIe siècle. Fortineau Diminutif de Fortin (voir ce nom) porté dans l'Ouest (44, 85, 49). Avec un autre suffixe : Fortinon (40). Fortis Variante latinisée de Fort (voir ce nom) portée en Béarn et en Savoie notamment. Fortuny Nom de personne d'origine latine, Fortunius (= celui qui est privilégié par le destin), surtout porté en pays catalan. La forme Fortuné ( < Fortunatus) se rencontre dans le Var. Forveille "Le nom est porté dans la Mayenne et les départements voisins. Variante : Forveil. On trouve dans les Côtes-d'Armor la forme voisine Forvieux, qui pourrait laisser penser à un toponyme avec le sens de ""vieux fort"". On peut aussi considérer ""veille"" comme une variante de ""ville"", ce qui nous donnerait ""la ville fortifiée"" (éventuellement le lieu situé en dehors de la ville, ""fors ville""), sens que l'on retrouve dans les noms Forville (02), Forvielle (40)." Forzy Nom surtout porté dans la Marne et les Ardennes, également présent en Lorraine (54). C'est un nom de localité, peut-être le hameau de Forzy à Villers-Agron-Aiguizy (02). Dans la Marne, à noter le lieu-dit la Croix-Forzy à Berméricourt, ou encore les Plants-Forzy à La Neuville-aux-Larris. Fossadier Nom plutôt porté dans l'Est (70, 88, 58). Variante : Faussadier (89). On le rencontre dans la Creuse sous la forme Foussadier. Désigne celui qui creuse des fossés, peut-être un fossoyeur. Fossard Nom porté en Normandie (50, 76). Sans doute le surnom d'un terrassier, de celui qui creuse des fosses (peut-être un fossoyeur). Fosse Il s'agit bien sûr d'un toponyme issu du latin fossa (= fosse). Quel sens précis a-t-il en toponymie ? Sans doute un vallon encaissé, comme le note pour les P-O Lluis Basseda : torrent que dicitur fossa (1086). Un village du Fenouillèdes porte ce nom, mais également de nombreux lieux-dits dans toute la France. Fossier Nom rencontré dans les régions du nord de la France, en particulier dans les Ardennes. Variante : Fossiez (59). Nom de métier : celui qui bêche ou qui creuse, notamment un fossoyeur (sens attesté au moyen âge). Fossurier Nom porté notamment dans la Saône-et-Loire. Variantes : Fossorier (Savoie), Fossourier, Fosserier. Deux possibilités pour ce nom de métier attesté au moyen âge : soit un laboureur à la houe, soit un fossoyeur. Foster Il s'agit dans la plupart des cas d'une contraction de Forster, nom anglais correspondant au français Forestier : celui qui habite dans la forêt ou qui y travaille (par exemple un garde-forestier). Fotre Nom porté en Moselle, variante de Fautre (21, 95, 50 notamment), qui correspond à l'ancien français faltre (= couverture, tapis, couverture de cheval placée sous la selle), à l'origine du mot 'feutre'. Reste à savoir quel est ici son sens précis. Fouad Nom de personne arabe (fu'âd) ayant le sens de coeur, intelligence. Foubert Assez répandu en Mayenne et en Normandie, c'est un nom de personne d'origine germanique, Folcberht (folc = peuple + berht = brillant). Variante : Fulbert (55, 82, 971). Foucart Très courant dans le Nord et la Somme notamment, c'est un nom de personne d'origine germanique, Folchard (folc = peuple + hard = dur). Variantes : Foucard (45, 76), Fouchard (50), Fouchart (51). Foucaud, Foucault Nom de personne d'origine germanique, Folcwald (folc = peuple + wald = gouverner). Le patronyme est très répandu dans l'Ouest. Variantes : Foucauld, Foucaut, Foucaux. Fouché, Foucher Variantes de Foulquier (voir ce nom). Fouchereau Diminutif du nom de personne Foucher (voir Foulquier pour le sens) porté dans le Centre et dans l'Ouest (37, 49, 79). Variantes : Foucherau (85), Foucheraud (37), Foucherault (86), Fouchereaux (17). Avec d'autres suffixes : Foucherat (18, 77), Foucherot (71), Foucherand, Foucheyrand (43) et sans doute Foucheriq (04, 38). Fouchet Diminutif de noms de personnes d'origine germanique formés sur la racine folc (= peuple). On a le choix notamment entre Fouque (variante Folch) et Fouché. C'est dans l'Indre que le nom est le plus répandu, il est également assez fréquent dans le Loiret. Fouchy Porté surtout dans l'Yonne, désigne sans doute celui qui est originaire de Fouchy, dans la commune de Migennes (89). A noter aussi qu'une commune du Bas-Rhin s'appelle Fouchy, ainsi qu'un hameau à La Chapelle-Saint-Luc (10). Foucteau Forme contractée de Fouqueteau, diminutif de Fouquet (voir ce nom). Le nom est surtout porté dans la Vienne (également 79, 49). On trouve dans l'Ille-et-Vilaine le nom Fouctière, désignant le domaine appartenant à un nommé Fouquet : plusieurs hameaux s'appellent la Fouctière (79, 85, 86). Fouet Outre Paris, c'est dans l'Yonne et l'Ariège que le nom est le plus répandu. C'est le plus souvent un toponyme désignant un lieu planté de hêtres (fou = hêtre). A noter dans l'Ariège des hameaux à Sautel et à Crampagna. Fougerat L'un des nombreux toponymes évoquant un lieu où pousse la fougère. On le rencontre surtout dans le Limousin et la Charente. Variantes ou formes voisines : Fougerais (35, 53), Fougeras (87, 69, 71), Fougeray (35, 62). La forme ancienne Fougeratz (Maine) est à rattacher à Fougerais, Fougeray. Fougerouse, Fougerouze Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme (variante Fougerousse). Désigne un lieu où pousse la fougère. On trouve le lieu-dit la Fougerouse dans la commune de Saint-Anthème (63). Fougnot Très rare et porté en Lorraine, c'est un nom de sens incertain. On le rapprochera de Fougnet, Fougnon, Fougnion, des formes que M.T. Morlet rattache à un verbe 'fougner' (= chercher avec insistance). On peut penser aussi à un diminutif de 'fouine', surnom d'un homme rusé et vif. Fouillac Le nom est surtout porté dans le Lot, où l'on trouve aussi la variante Fouilhac. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Fouillac, toponyme évoquant un lieu feuillu. C'est le nom d'un hameau (le Fouillac) à Cuzance (46). A noter un autre hameau en Gironde (Eyrans) et le lieu-dit le Fouilhac à Florentin-la-Capelle (12). Fouillade Toponyme désignant un endroit ombragé, feuillu. Comme nom de famille, c'est dans la Corrèze qu'il est le plus répandu (également 12, 47, 81). Variante : Fouilhade (46). Fouillard Nom que l'on trouve en Normandie et en Bretagne (surtout l'Ille-et-Vilaine). Il signifie endroit feuillu. Fouillet Fréquent notamment dans les Deux-Sèvres et la Mayenne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Fouillet. Sens du toponyme : endroit feuillu, bois. Fouilleul Surtout porté dans la Mayenne, c'est un toponyme désignant un lieu feuillu, ombragé. Il existe des hameaux appelés le Fouilleul à Pocé-les-Bois (35) et à Romagny (50). On trouve également le hameau du Village Fouilleul à Saint-Fraimbault (61). Fouilloux Nom rencontré surtout dans la Saône-et-Loire. Toponyme désignant un endroit feuillu. De nombreux hameaux portent ce nom, ainsi qu'une commune dans la Charente-Maritime. Fouine Assez rare, le nom est porté notamment dans le Loiret. Il s'agit d'un surnom lié à la fouine, sans doute pour désigner un homme rusé. Fouladoux Nom porté en Poitou-Charentes (variante : Fouladou). Il semble correspondre à l'occitan folador, qui désigne un fouloir et sans doute ici celui qui utilisait un fouloir. Reste à savoir ce qu'on y foulait, ce qui est plus difficile. Le nom Fouledeau, rencontré dans le Cher et la Haute-Vienne, pourrait avoir la même origine. Foulon Nom de métier. Celui qui pratique le foulage des draps (dans un moulin à foulon). Nom très répandu en Normandie et en Picardie. Variantes : Foullon (53), et sans doute Folon, Follon. Foulquier, Foulquié, Fouquier Nom de personne d'origine germanique, Folchari (folc = peuple + hari = armée). Les Foulquié et les Foulquier se rencontrent dans le Sud-Ouest, les Fouquier en Normandie et en Picardie. Founoses Nom très rare rencontré dans les Pyrénées-Orientales (Fuilla), et qui s'écrivait autrefois Funosas. Désignerait un lieu où pousse la fenosa, nom catalan qui correspond au fenouil marin (Crithmum maritimum). On peut cependant envisager aussi un rapport avec le foin. Fountic Nom rare rencontré dans l'Aude (Fleury). C'est un diminutif de font (= fontaine, source). Variantes : Fontic, Fontich. Fouquart Autre forme de Foucart (voir ce nom) portée dans le Nord-Pas-de-Calais et l'Aisne. Variante : Fouquard (80). Fouquault Variante de Foucault (voir Foucaud) portée dans le Centre-Ouest. Autres formes : Fouquau, Fouquaud, Fouquaut, Fouqueau. Fouque, Fouques Nom fréquent à la fois en Normandie (14, 76) et en Provence (83, 13). C'est un nom de personne d'origine germanique, Folco (folc = peuple). A noter que, dans les Rougon-Macquart, Emile Zola a donné le nom d'Adélaïde Fouque à l'ancêtre de cette famille. Fouquereau Diminutif de Fouquier (voir Foulquier) porté surtout dans la Vienne et les départements voisins. Fouquet Diminutif de Fouque, nom de personne d'origine germanique, Folco (folc = peuple). Le nom est surtout répandu dans l'Ouest (53, 72) et la région parisienne. Fouqueteau Diminutif de Fouquet (voir ce nom) porté dans la Vienne. Fouquiau Le nom est surtout porté dans le Loiret. Variantes : Fouquau, Fouqueau. C'est un diminutif de Fouque ou une variante de Foucaud (voir ces noms). Fouraa Nom béarnais assez obscur, qui semble correspondre à l'occitan forana (du latin foras = dehors), avec un sens médiéval difficile à cerner : peut-être un toponyme désignant un lieu situé en dehors du village. Fourcade Nom d'origine toponymique, désignant la croisée des chemins. Donc, celui dont la maison se trouve à une bifurcation (latin furcus + suffixe -ada). Fourcadier Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. Il devrait désigner celui qui est originaire de la Fourcadié, hameau à Montclar (12), ou encore de Fourcadié, autre hameau à Viala-du-Tarn (12), commune où le nom de famille est le plus répandu. Signification : dérivé de forcada (= bifurcation, carrefour). Fourcasse Nom rare rencontré en Franche-Comté. Il désigne une grande fourche, soit comme surnom donné à l'utilisateur de cet outil, soit comme toponyme (= bifurcation). On trouve la forme Fourcassa dans l'Ariège. Fourcaudot Nom porté dans la Haute-Saône. C'est un diminutif de Fourcaud, Fourcault, des noms dont le sens n'est pas évident. Faut-il les rattacher, comme le fait M.T. Morlet, au mot fourche ? Dans ce cas il s'agirait soit de celui qui utilise une fourche, soit d'un toponyme évoquant un carrefour, une bifurcation. On peut cependant se demander s'il ne s'agit pas tout simplement de variantes de Foucaud, Foucault. Fourcroy Désigne celui qui est originaire de Fourcroy, nom de lieu-dit rencontré dans le Pas-de-Calais (communes de Conteville et de Wancourt). On rencontre aussi la variante plus rare Fourcroix. Fourdrain Nom porté surtout dans l'Aisne. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute la commune de Fourdrain, dans le même département. Sens du toponyme : lieu où pousse le prunellier. Variante ou matronyme : Fourdraine. Autres variantes : Fourdain, Fourdin, Fourdrin. Fourdrignier, Fourdrigniez Nom porté en Picardie et dans l'Artois. Désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé. Sens du toponyme : endroit où pousse le prunellier (ancien français fordinier). Variantes : Fourdinier, Fourdrinier. Fouré Fréquent dans la Loire-Atlantique, ainsi que dans la Somme et l'Eure-et-Loir, le nom peut évoquer un fourré, mais c'est plutôt un nom de personne d'origine germanique, Folcrad (folc = peuple + rad = conseil). Variantes : Foucré (37, 85), Fourré (79, 36). Foureix Nom rare porté en Dordogne et dans les départements voisins. Variante de Fouret, qui est selon M.T. Morlet un diminutif de Fouré, nom de personne d'origine germanique (Folcrad : folc = peuple + rad = conseil). Fourest Variante de Forest (voir ce nom) portée notamment dans le Var et le Sud-Ouest (82, 31). Dérivés : Fourestié, Fourestier (= Forestier). Fouret Surtout porté dans le département du Nord et en Belgique, rencontré aussi dans le Puy-de-Dôme, semble être un diminutif de Fouré (voir ce nom). On ne peut cependant négliger une variante de Fourest, Forest (= la forêt, surnom donné à celui qui y habite ou y travaille). Fourgnaud, Fournaud Nom porté en Limousin. Désigne celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu-dit appelé Four(g)naud. On rencontre souvent ce toponyme dans la Creuse, et il désigne un endroit où se trouve un ou des fours (à chaux, à briques par exemple). Autre hypothèse, moins probable en Limousin : surnom donné à un boulanger. Fourgs Porté en Gascogne (40, 64), c'est apparemment une variante du gascon Hourc, qui peut avoir deux sens : soit un terrain boisé, soit un carrefour, une bifurcation. Fourier Surtout porté en Bourgogne (71), c'est une variante de Fourrier, désignant celui qui était chargé de donner le fourrage aux bêtes. Mais il peut aussi s'agir d'un toponyme féminin (la Fourier), lieu où l'on cultive les plantes fourragères : on le trouve d'ailleurs en Saône-et-Loire, avec un quartier de Gueugnon et un hameau de Digoin. Fourlinnie Nom porté dans le département du Nord. Variantes : Fourlegnie, Fourleignie. Les variantes anciennes Fourlingnie et surtout Fourlignies donnent l'impression qu'il s'agit d'un nom de localité. Mais il n'y en a apparemment aucune qui corresponde vraiment. A noter cependant Fourcigny dans la Somme, Folligny dans la Manche et Fouligny en Moselle. S'il ne s'agissait pas d'une localité, il faudrait faire le rapprochement avec le verbe d'ancien français forlignier, qui avait deux sens assez peu sympathiques : trahir les vertus de ses ancêtres, faire honte à. Fourmilleau Nom rare porté notamment dans l'Eure-et-Loir. La logique veut qu'il s'agisse d'un diminutif de Fourmi, surnom donné sans doute à une personne toute petite (nom de famille rencontré dans la Sarthe). A moins bien sûr que des graphies plus anciennes conduisent à une autre piste. Fourmois Le nom est porté en Belgique, parfois aussi en France (08, 77, 62). Variante : Fourmoy (59). Il peut désigner par métonymie un menuisier (picard fourmoi = ciseau de menuisier). On pensera aussi à une variante du toponyme Fourmies (59). Fourmont Nom fréquent dans la Mayenne, où l'on trouve aussi la forme Fourmond (variante ancienne Foumont). On le rencontre écrit Fourmon dans la Sarthe et le Vaucluse. C'est un nom de personne d'origine germanique, Frodmund (frod = avisé, prudent + mund = protection), avec métathèse du r. Fourneau Nom porté dans le Nord et le Hainaut, rencontré aussi dans la Vienne et la Saône-et-Loire. C'est un dérivé du mot four, désignant souvent un boulanger, mais qui peut aussi désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit le Fourneau. Autres formes : Fournau (64), Fournaud (23, 87), Fournaux (88, 62), Fourneaud (87), Fourneaux (02, 76), Fournel (43, 51, 69), Fournelle (54, 62). Fournet Très courant dans le Puy-de-Dôme et la Somme, désigne celui qui habite le lieu où se trouve un four. Eventuellement aussi diminutif de Fournier (= boulanger). Fourniaud Le nom est porté dans la Haute-Vienne. C'est un diminutif de 'four', surnom probable d'un fournier. Double diminutif : Fourniaudou (87). Nom composé : Fourniaud dit Fourniaudou. Fournier, Forner, Forné Nom de métier. Celui qui tenait le four à pain. Les formes Forner et Forné sont catalanes (Forner est également présent en Alsace où il semble avoir un sens différent : variante de Farner, Fahrner : passeur, peut-être aussi voiturier). Quant aux Fournier, on les trouve partout en France, mais c'est dans le Nord-Pas-de-Calais qu'ils sont le plus nombreux. Variantes : Fournié (09), Fourniez (62), Fornier (59, 84). Fourniés Porté dans le Tarn et l'Hérault notamment, correspond au nom Fournier, Fournié (celui qui exploite un four, le plus souvent un four à pain). Fourniol Forme occitane correspondant au catalan Fornol (voir Fournols). Fournols Du latin *fornulus, dérivé de fornus, le mot désigne des fours de petites dimensions. Quels types de fours ? Peut-être des fours à chaux ou à briques. Ceci dit, le patronyme Fournols (Fornols) désigne sans doute une personne originaire de l'une des diverses localités portant ou ayant porté ce nom (en Conflent, P-O, Fornols est un ancien village situé sur la commune de Campome). Fourquemin Nom porté en Normandie (27, 76), rencontré aussi sous la forme Fourquemain (14). Il semble s'agir d'un toponyme évoquant une bifurcation (= la fourche du chemin). Un lieu-dit s'appelle le Fourchemin à Thibouville (27). Il existe aussi un hameau les Fourchemins à Notre-Dame-du-Touchet (50), mais celui-ci pourrait avoir été formé sur le nom de famille. Fourquet Nom formé avec un suffixe diminutif sur forca (= fourche, du latin furca). Sans doute pas celui qui se sert d'une fourche, mais plutôt un toponyme avec le sens de bifurcation. Autre possibilité : le gascon horc (forc) = terrain boisé, bois de chênes. Le nom est surtout porté dans les Hautes-Pyrénées. On le trouve aussi souvent dans les Pyrénées-Orientales. Fourquin Nom porté en Lorraine (88, 57) ainsi que dans le Nord. Sans doute un diminutif du nom de personne d'origine germanique Folco (folc = peuple). A noter l'existence d'un lieu-dit Fourquin à Geville (55). Le nom est également porté aujourd'hui au Brésil, où il est devenu Furquim. Fourrel Rare, le nom est une variante de Fourreau (53, 72, 79, 50), Fourreaux (60, 72, 55). Il devrait s'agir d'un diminutif de Fouré, Fourré, nom de personne d'origine germanique (voir Fouré). Autres possibilités : petit fourré ou fabricant de fourreaux. Le nom de famille Fourrel de Frettes semble renvoyer au village de Frettes, dans la commune de Champlitte (70). Fourriques Le nom est surtout fréquent à Argelès-sur-Mer (P-O) et dans les villages voisins. Son sens me demeure obscur. Fourt Surtout porté en Auvergne, c'est une variante du nom de baptême médiéval Fort (voir ce nom), éventuellement aussi surnom d'un homme robuste. De la même façon, le diminutif Fourtin est une variante de Fortin. Fourtouil, Fourtouill Nom porté dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales. On trouve également la forme Fortoul dans le Sud-Est (04, 05, 83). Peut-être un diminutif de Fort (surnom ou nom de baptême) formé avec le suffixe -ulus, mais je suis loin d'en être sûr. Foussat Le nom désigne un fossé, notamment en Auvergne. Peut-être celui qui habitait près du fossé entourant les murailles d'une cité. Fousse C'est apparemment un toponyme désignant une fosse, une mare, caractéristique de la Moselle. Variantes : Fous, Fouse, Fousse. Autre possibilité : une francisation de l'allemand Fuchs (= le renard). Foussier Nom de métier, désignant un terrassier ou un fossoyeur. Foustoul C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu. Il y est présent au moins depuis le XVe siècle. Sens incertain. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) propose de le rattacher au breton 'fistoul' (= frétillant, remuant). Foveaux Variante de Fauveau (voir ce nom). Fox Surnom anglais donné à celui qui, pour une raison ou une autre, est comparé à un renard. Foxonet C'est un diminutif que M.T. Morlet rattache au verbe occitan fotjar (fouir, travailler à la houe), mais qui pourrait bien désigner plutôt une personne originaire du comté de Foix, ou encore correspondre à un toponyme aujourd'hui disparu. Frachou Surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui habite un lieu-dit Frachou ou qui en est originaire. Le toponyme évoque le frêne (latin fraxinus). Il existe un hameau appelé Frachou à La Bastide-Clairence (64). Avec le même sens et la même formation, on trouve dans l'Aude le nom Fraichou, mais la forme la plus courante est Fréchou (64, 65). Fradet Assez fréquent en Vendée et dans la Vienne, c'est sans doute, comme Fradin, un toponyme avec le sens de terre en friche. A noter cependant qu'en ancien français le fradet était le fer que l'on mettait à l'extrémité d'une flèche d'arbalète. Fradin Le nom est fréquent dans l'Allier et le Puy-de-Dôme, ainsi qu'en Vendée. Il semble que ce soit un toponyme : plusieurs hameaux s'appellent (le) Fradin, à Bouin et à Talmont-Saint-Hilaire (85), à Montsalvy (15) et à Ferrières-sur-Sichon (03). Signification possible : terre en friche, lieu broussailleux (sens attesté pour fradasse en Limousin). Fraiche Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Fraiche (= le frêne, latin fraxinus). C'est dans l'Aude que le nom est le plus répandu. Fraikin Nom porté quelquefois en France, mais surtout présent en Belgique. On le rencontre aussi sous la forme Fréquin. C'est un diminutif du prénom Frédéric, formé avec le suffixe -kin. Fraillon Nom surtout porté dans l'Aisne et dans l'Oise. Semble correspondre à l'ancien français fraion (= coup, du verbe fraier, froier = frapper) et pourrait être le surnom d'un personnage brutal. M.T. Morlet pense pour sa part à une variante de fragon (le fragon épineux ou petit houx). Fraisse Variante de Fraysse, nom porté en Auvergne. Voir Freixe. Franc, Franch, Franco Nom de personne d'origine germanique (Franco, -onis = du peuple franc). Ce sens est préférable à celui de homme libre que l'on trouve parfois dans les dictionnaires spécialisés. Franco est surtout une forme castillane. France Surtout rencontré dans l'Isère et l'Ardèche, le nom désigne bien sûr celui qui est originaire de France. Il a pu être donné à son porteur alors que la France ne couvrait qu'une faible partie de son actuel territoire. Mais il faut remarquer que le patronyme a souvent été porté par des juifs : ainsi, une famille juive espagnole Francia a vu ensuite ses membres essaimer vers l'Angleterre et la France. Francé Belgique Porté en Belgique, c'est le diminutif d'un nom de personne, sans doute François. Variante : Francet. Francès Désigne en catalan une personne originaire de France. Franceschi Forme plurielle de filiation de l'italien Francesco (= François). Francescutti Patronyme italien, l'un des nombreux diminutifs de Francesco (= François). Francis Très courant en Grande-Bretagne, c'est le plus souvent l'équivalent du prénom François. Mais le nom a aussi désigné un Français. Franck Nom de personne d'origine germanique (= du peuple franc) porté en Alsace-Lorraine. Variantes : Frank, Francke, Franke. Egalement Francq dans le nord de la France. Dérivés : Frankel, Franckel. Franckx Forme génitive de Frank (voir ce nom) portée en Belgique dans le Brabant (région de Louvain notamment). Franco Fréquent en Espagne et en Italie, c'est un nom de personne d'origine germanique (Franco, -onis = du peuple franc). Ce sens est préférable à celui de 'homme libre' que l'on trouve parfois dans les dictionnaires spécialisés. François Nom de baptême issu du latin Franciscus. L'origine du nom est controversée. Pour les uns il vient du germanique frank, pour d'autres du latin francus. Mais, dans les deux cas, il signifie homme libre, ce qui simplifie les choses. La vogue de ce nom est tardive, car, avant saint François d'Assise (1182-1226), aucun saint digne d'intérêt ne s'était appelé ainsi. Françoise Forme féminine de François. Comme la plupart des matronymes, c'est dans le Calvados que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi dans les départements d'Outre-Mer. Le nom a été popularisé notamment par sainte Françoise Romaine, qui vécut en Italie au XVe siècle, ainsi que par une sainte bretonne de la même époque. Frandon Nom assez rare (Lyonnais ?) qui semble une contraction de Ferrandon, diminutif de Ferrand (voir Ferran). Frangi Nom de famille italien qu'il faut sans doute rattacher au verbe frangere (= briser), avec un sens qui reste à définir. Frangville Variante de Francville, Francheville, Franqueville, nom de localité désignant une ville franche (exempte de certaines taxes et redevances). C'est dans la Marne que la forme Frangville est la plus répandue (également 02, 59). Franjou Le nom paraît venir de la Beauce (45). C'est hélas tout ce que je sais sur lui pour l'instant. Frankart Porté notamment dans les Ardennes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Franchard (franc = du peuple franc + hard = dur). Variantes : Francard (08, 59), Francart (51), Franquart (59, 55), Franckaert, Franckart, Franquard. Frankenhauser Le nom est lié à un toponyme, vraisemblablement une ville ou un village, composé des deux racines suivantes : FRANKEN = du peuple franc, lieu peuplé par les Francs. HAUS (EN, ER) = maison, puis village, ville. On trouve en Allemagne plusieurs communes portant ce nom (Frankenhausen ou Bad Frankenhausen), dont la personne nommée Frankenhauser pourrait être originaire. Franquenouille Nom rencontré dans le Nord. Il est pour le moins étonnant. La seule solution envisageable est de penser qu'il s'agit d'une forme erronnée de Franqueville, nom de plusieurs localités du Nord de la France. Franques Nom surtout porté dans le Tarn et l'Aveyron. Il devrait s'agir d'un toponyme évoquant une terre franche (= exempte de droits seigneuriaux). Franquesa Désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Franquesa, nom catalan ayant le sens de terre franche, exempte de droits seigneuriaux. Franquet Diminutif de Franc (voir ce nom), porté notamment dans la Marne (également 59, 02). Franqueville Nom porté en Picardie (02, 80) et en Normandie (76). Variante : Francqueville (80, 59, 62). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Fran(c)queville ou Francheville, la ville franche, celle qui n'est soumise à aucune redevance seigneuriale. On pensera notamment à la commune de Franquevile, dans la Somme, mais le toponyme est trop répandu pour qu'on puisse avoir une idée précise. Franquin Nom porté en Lorraine (54, 88), rencontré aussi en Belgique. C'est un diminutif de Franc, Frank, nom de personne d'origine germanique (= du peuple franc). Variante ou matronyme : Franquine. Diminutif : Franquinet. Frantz Tout comme Franz, c'est l'équivalent alsacien ou allemand de François. Formes marquant la filiation : Franzen (57, 67, 54), Franzi (25), ce dernier nom pouvant aussi être une forme italienne désignant un Français, tout comme Franzin. Frappat Porté dans la région Rhône-Alpes, semble un surnom donné à un personnage rusé (ancien français frape = ruse). Formes voisines : Frappa, Frappas (42), Frappaz (38, 01). Fraret Diminutif de Frare, un nom qui a le sens de frère en pays catalan, mais aussi dans diverses régions de France. Fraser Nom fréquent en Ecosse, dont la signification demeure obscure. Aucune étymologie satisfaisante ne semble lui avoir été trouvée. Frasquet Patronyme catalan, dont le sens demeure obscur. Frassinelli Nom italien, diminutif de Frassino. Désigne sans doute un lieu planté de frênes. Fraticelli Nom porté dans le centre de l'Italie. C'est un diminutif de Frati (singulier Frate) avec le sens de frère (marquant la parenté). Fratras Nom rare porté en Seine-Maritime, rencontré plus souvent sous la forme Fatras. Il devrait s'agir d'un ancien nom de personne d'origine germanique (*Fradrad ?). Le rapport avec le mot 'fatras', parfois évoqué, semble peu convaincant, d'autant que ce mot n'est apparu qu'au XIVe siècle. Fraval Fréquent dans les Côtes-d'Armor, c'est un ancien nom de personne breton, composé des racines fram (= ardent) et uual (= valeureux). Variante : Fravel. Diminutifs : Fravallo, Fravalo (56). Fraval Patronyme surtout porté dans les Côtes-d'Armor. C'est un ancien nom de personne breton, Framuual, formé sur les racines fram (= vif, ardent) et uual (= valeureux). Diminutifs : Fravalo, Fravallo (56). Fraxe Le nom est porté en Lorraine (54, 55), où ce devrait être un toponyme avec le sens de lieu broussailleux (variante de frache). Il a pu aussi se rencontrer dans le Sud-Ouest, où il désigne le frêne. Fray Surtout porté dans l'Ain et dans les Vosges, semble désigner celui qui habite un lieu-dit (le) Fray (sans doute le frêne, latin fraxinus). Variante savoyarde : Fraix. Dérivé : Frayard (88, 54). M.T. Morlet propose pour tous ces noms un surnom donné à un homme batailleur (du verbe d'ancien français fraier = frapper). Frayard Nom rencontré surtout en Lorraine (88, 54). C'est un dérivé du verbe frayer, qui signifiait en ancien français frotter, mais aussi briser. Il pourrait donc s'agir d'un sobriquet donné à une personne violente, bagarreuse. Fraysse Nom généralement auvergnat du frêne (voir Freixe). Désigne celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu-dit portant ce nom. Frayssinet Désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Frayssinet ou est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : bois de frênes. Deux communes de la Lozère s'appellent Fraissinet. Quant au patronyme, c'est dans le Tarn et l'Aveyron qu'il est le plus répandu. Variantes : Fraissinet, Fraiscinet, Fraycinet. Frazier Surtout porté dans l'Aisne et dans la Somme, le nom se rencontre aussi sous la forme Frasier dans l'Oise. Difficile de se faire une idée sur ce qui semble un nom de métier (suffixe -ier). M.T. Morlet propose un dérivé du verbe fraser, employé notamment avec le sens d'écosser les fèves, et y voit le surnom possible d'un cuisinier. On peut très bien envisager aussi un producteur ou un marchand de fraises (le mot frasier avec le sens de fraisier est mentionné à la fin du XIIe siècle). Frebault, Frébault Nom de personne d'origine germanique, Fridbald (frid = paix + bald = audacieux). C'est dans la Nièvre que le patronyme est le plus répandu. Frèche Egalement Frêche. Nom porté dans le Sud-Ouest (33, 47, 31). Variante plurielle : Frèches (40, 46, 33). C'est un toponyme fréquent qui désigne le frêne. Frèche peut aussi être un nom porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord : voir Fredj. Fréchet Le nom est surtout porté en Savoie et dans le Dauphiné. C'est en principe un toponyme désignant un bois de frênes, mais cette définition n'est valable que dans le Sud-Ouest. Dans les Alpes il s'agit plutôt d'une variante de Frachet, autre toponyme évoquant des éboulis broussailleux près d'une rivière ou d'un ravin. Fréchette Porté au Québec et aujourd'hui disparu de France, le nom se rencontrait autrefois surtout en Poitou-Charentes. Il devrait s'agir d'un toponyme avec le sens de bois de frênes. Frechinet, Fréchinet Nom porté dans le Médoc, également présent dans l'Aude. C'est un toponyme désignant un bois de frênes. Frécon Nom rencontré dans la Loire et la Haute-Loire (diminutif : Fréconnet). Signification obscure. Eventuellement un nom germanique formé sur la racine frik (= avide, dur). C'est en tout cas le nom de hameaux à Saint-Just-Saint-Rambert et à Roche-la-Molière (42). Variante : Freycon. Fredel Nom assez rare porté surtout en Moselle. Il semble s'agir d'un diminutif de Frede, hypocoristique allemand du prénom Frédéric. Frédéric Surtout porté dans les territoires d'Outre-Mer (Guadeloupe, Martinique), c'est un nom de personne d'origine germanique, Fridric (frid = paix + ric = puissant). Variantes : Frederich, Frederik (Alsace-Lorraine), Frederick, Frederickx, Fredericq (Nord, Belgique), Frederix. Fredj Porté en Afrique du Nord aussi bien par des musulmans que par des juifs, c'est un nom de personne arabe (faraj) signifiant 'délivrance, soulagement'. Variantes et dérivés : Farache, Faradj, Faradji, Faraj, Faraji, El Faraj, Al Faraj, Feradj, Feradji, Fradj, Frech, Freche, Fredje, Fredji, Freidji, Fridja, Benfraj, Benfradj, Benfrech, Benfredg, Benfredj, Benfredje. Freeman "Patronyme anglais qui signifie mot-à-mot ""homme libre"". Il était surtout utilisé au moyen âge comme nom de baptême, et c'est sans doute la transcription du nom de personne d'origine germanique Friedmann, Fridmann, Fridman (frid = paix + man = homme)." Freiberg Surtout porté en Moselle, comme son dérivé Freiberger, désigne celui qui est originaire de Freiberg, nom de plusieurs localités allemandes. Le toponyme est formé de frei (= libre) et berg (= montagne, colline). Freiss Nom porté en Alsace-Lorraine. Variantes : Freis, Freisse, Freys, Freyss, Freysz. C'est un surnom donné à un homme inspirant la crainte (moyen-haut-allemand vreise). Freixe, Freixas, Freixinos Tous ces noms évoquent le frêne (latin fraxinus), et désignent une personne habitant un lieu-dit ainsi appelé. Frejafon Patronyme porté dans le Sud-Ouest (47, 82). Désigne celui qui habite un lieu-dit portant ce nom ou qui en est originaire. Il existe un lieu-dit Frejafon dans le Tarn-et-Garonne (commune de Lafrançaise). Sens du toponyme : la source froide (freg, freja : froid, froide en occitan + font = source). Variantes : Frejafond, Frejefond, Fregefon, Fregefond. Fréjaville Désigne celui qui est originaire de Fréjaville, hameau à Salviac (46). Il existe également un Mas de Fréjaville à Esclauzels (46). Signification : le domaine froid, la ville froide. Variante : Frégeville. Frelat Le nom est surtout porté dans le Cher. On peut le rapprocher de l'ancien français frelaut (= joyeux compagnon), à moins qu'il ne s'agisse d'une métathèse de Ferlat (69, 38, 45), sans doute toponyme désignant un lieu où la férule est abondante (voir Ferlay). Fremeaux Nom porté en Picardie (02, 80), c'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute *Framwald (fram = vaillant + waldan = gouverner). Variantes : Fremau (39, 80, 62), Fremault, Fremaut, Fremaux (59), Fremeau (18, 80). Diminutif : Fremaudeau (85, 17, 77). Freminet Nom surout porté en Lorraine (88, 55). C'est un diminutif de Fremin (50, 14), variante du prénom Firmin. Avec un autre suffixe : Fremineau (28, 78). Frémineur Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Désigne celui qui appartient à l'ordre religieux des frères mineurs (wallon fré = frère). Frénéa Nom porté surtout dans le département de la Loire, où il est plus courant sous la forme Frénéat. C'est en principe un toponyme évoquant le frêne, la finale -a étant assez fréquente dans le Forez. Frère Nom fréquent dans le Pas-de-Calais et la Seine-Maritime notamment. Il évoque le plus souvent un lien de parenté (permettant de différencier les porteurs du même nom dans un village), le sens religieux devant être beaucoup plus rare. La forme Frères (57, Belgique) comporte un génitif de filiation. Dérivés : Frérard (08, 51, 62), Fréreau (36), Fréret (50, 76), Frérey (54), Fréron (71), Frérot (51, 21), Frérotte (08), Frérou, Fréroux (35, 44). Composés : Frèrebeau, Frèrebaut (21), Frèrejacque, Frèrejacques (21), Frèrejean (01, 71), Frèrejouan (44, 49). Frery, Fréry Nom surtout porté dans la Loire et la Haute-Loire, également présent dans l'Yonne. C'est une forme contractée de Frédéric, nom de personne d'origine germanique (frid = paix + ric = puissant). Fréselle Rare et porté notamment dans le Pas-de-Calais, a dû désigner, comme Frésel (76, 80), celui qui confectionnait ou portait des fresels (en ancien français, garnitures fraisées, ornements de manteau). Freslon Variante de Frelon, qui correspond à l'insecte du même nom (du francique *hurslo > bas-latin furlone). C'est un sobriquet désignant sans doute une personne qui cherche à profiter des autres : on pensait en effet autrefois que le frelon pillait le miel des abeilles. Le sens du sobriquet est attesté au XVIIe siècle. Les patronymes Frelon et Freslon sont surtout présents dans le Centre et l'Ouest (36, 49, 72). Fret Surtout porté dans l'Eure-et-Loir, c'est peut-être une variante de Auffret (voir ce nom) par déglutination. A noter cependant l'existence de hameaux appelés le Fret, notamment en Bretagne. Freud Nom allemand souvent porté par des juifs askhénazes. Il signifie 'joie' (allemand Freude) et est à l'origine de noms composés, eux aussi fréquemment portés par des juifs : Freudberg, Freudenberg, Freudenberger (la montagne de la joie), Freudenthal (la vallée de la joie). Le problème de Freudenreich (= le royaume de la joie, ou encore riche en joie, nom porté dans le Haut-Rhin et originaire de Berne) pourrait être différent : une déformation du prénom Frédéric n'est pas impossible. Freund Fréquent en Alsace-Lorraine (variante : Freundt), le nom signifie en allemand 'ami'. Dérivé : Freundlich (= aimable, charmant, bon). Frevol Le nom semble être originaire de la Haute-Loire. Son sens est difficile à établir. Peut-être correspond-il à l'ancien français frevel (= tumulte, donc surnom donné à un homme violent) ? A moins qu'il ne s'agisse d'un lieu-dit, auquel cas on peut penser à fribol, variante de l'occitan frigol (= thym). Frey Surtout porté dans l'Est, c'est un nom d'origine germanique signifiant libre. Freycenon Le nom est surtout porté dans la Haute-Loire. Il peut aussi s'écrire Freyssenon, Fressenon. On le rapprochera de Freycenet, Freyssenet, toponyme très fréquent en Haute-Loire (également nom de famille) avec le sens de frênaie. Freycon Le nom est surtout porté dans la Loire. Voir Frécon. Freyre Nom savoyard, rencontré également en Franche-Comté, qui correspondrait à Frère. Quant à Frère, c'est tantôt un surnom qui avait permis au départ de distinguer les divers membres d'une famille, tantôt un sobriquet appliqué à celui qui a des allures de moine (ou qui a été frère dans un monastère). Freysselinard Nom porté en Corrèze. Devrait désigner celui qui est originaire de Freysselines, hameau à Chaumeil, dans le même département. Signification : dérivé de Freysse (= frêne). On trouve dans la même région les noms de famille Freysselinas et Freysseline. Frezoul Nom de personne d'origine germanique, Fridwulf (frid = paix + wulf = loup). Friadt Patronyme porté en Belgique. C'est un nom de personne d'origine germanique : on peut hésiter entre Friwald (fri = libre + wald < waldan = gouverner), et Frihard (hard = dur), qui a donné les noms Friart, Fryart, et dont Friadt serait alors un diminutif ou une variante graphique. On trouve aussi la variante Friat, portée notamment en Saône-et-Loire, mais rencontrée aussi autrefois en Belgique. Friand Le nom est surtout porté en Bourgogne (21) et dans la Somme. Il désigne en ancien français un gourmand, mais aussi une personne très portée sur la bagatelle. Autres sens : gai, vif, élégant. Variante : Friant (29, 80). Frias Un nom castillan qui évoque le froid (frio). Une localité de Castilla y León, proche du Pays basque, s'appelle ainsi, et c'est de là que sont peut-être originaires les porteurs de ce patronyme. Friburger Désigne celui qui est originaire de Fribourg (allemand Freiburg, vieux haut allemand Friburc, Friburg), toponyme assez fréquent, porté surtout par deux grandes villes de Suisse et d'Allemagne. Sens du toponyme : frei = libre + Burg = ville. Fricard Surtout porté en Poitou-Charentes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Frichard (fric = avide + hard = dur). Avec une autre racine (waldan = gouverner), on trouve les noms Fricaud (44, 71), Fricault (51, 77), Fricaux (27, 10). Diminutif : Fricaudet (01, 71). Fricker Frick est une forme abrégée du prénom Friedrich. Mais c'est aussi le nom d'une commune de Suisse, et la présence du suffixe -er nous fait pencher pour une personne originaire de cette commune. Friederici Cette forme, apparemment latinisée, du nom de personne Frédéric (Friedrich) est portée en Allemagne. Friedmann Porté surtout en Alsace, c'est un nom de personne d'origine germanique (frid = paix + man = homme), ou bien tout simplement le surnom d'un homme pacifique. Variantes : Friedman, Friedemann. Le nom est parfois porté par des juifs askhénazes, pour qui il semble la traduction de Salomon (hébreu shlomoh formé sur shlôm = paix). Friedrich C'est l'équivalent alsacien ou allemand de Frédéric (voir ce nom). Variantes ou formes voisines : Friedrichs, Friedrick, Fridrich, Fridrick, Friederich, Friederick, Friderich. Fries Plusieurs solutions pour ce nom rencontré en Alsace-Lorraine : soit celui qui est originaire de la Frise (région du nord de l'Allemagne et des Pays-Bas), soit encore celui qui construit des digues (activié où excellaient les Frisons), soit plutôt un hypocoristique de Frédéric (Friedrich). Variantes et formes voisines : Friese, Friess, Friesse, Friesz. Frigola Nom issu d'un toponyme désignant un lieu où le thym pousse en abondance (frigola est une forme contractée du catalan farigola). Frigout Patronyme surtout porté dans la Manche (variante : Frigoult). C'est un nom de personne d'origine germanique, Frigwald, Fricwald (fric = avide + waldan = gouverner). Avec le même sens : Frigault (60, 14), Frigaux (61, 14, 80). Friolaud Le nom est porté dans la Vienne. Variantes : Frioleau, Frioulaud. C'est un diminutif de Friol, nom de personne d'origine germanique (Friwulf : fri = libre + wulf = loup). Le nom Friol est pour sa part surtout porté dans la Drôme et le Vaucluse. Autre diminutif : Friolet (83, 06, 03). Frioli Rare et porté notamment en Vénétie, ce nom italien pourrait désigner celui qui est originaire du Frioul, mais on pensera plutôt à la commune de Friola, dans la province de Vicenza (Vénétie). On trouve aussi la forme Friolo, présente notamment dans les Pouilles. Friot Nom porté dans l'Ouest (44, 35), mais aussi en Lorraine (54). Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Friwald (fri = libre + waldan = gouverner), rencontré aussi sous la forme Friaud. Fririon Nom très fréquent dans la Meuse, et que l'on retrouve aussi en Meurthe-et-Moselle. On trouve dans les mêmes départements la variante Frérion, qui semble faire du nom un diminutif de frère. Frisch Nom de famille assez fréquent en Moselle, en Allemagne et au Luxembourg. C'est un hypocoristique du nom de baptême Frederick (Frédéric). Variantes les plus courantes : Fritz, Fritsch, Frische. Frison Nom surtout porté dans l'Aisne et dans le Nord, ainsi qu'en Alsace. Il semble désigner le plus souvent celui qui est originaire de la Frise (province du nord des Pays-Bas). Autres sens, proposés par M.T. Morlet : celui qui vend de la frise (étoffe de laine originaire de Frise), ou encore celui qui est originaire de Frizon, commune des Vosges. Dernière possibilité : nom de personne germanique, Friso (à l'origine du nom de la commune de Frizon). La forme voisine Frizon est surtout portée dans l'Isère et dans l'Oise. On notera que, dans l'Isère, un cours d'eau s'appelle la Frizon. Frithmann Nom allemand qui semble être une variante de Frischmann, Fritzmann, dérivés de Frisch, Fritz, eux-mêmes diminutifs par apocope de Friedrich (Frédéric). Fritsch Nom alsacien correspondant à l'allemand Fritz, qui est un hypocoristique de Frédéric. Frixon Porté dans la Somme et dans le Nord (variante : Frixons), pourrait désigner le fils de Frick, nom de personne d'origine germanique (racine fric = avide, dur). Frizon Le nom est surtout porté dans l'Isère. Voir Frison pour le sens. Froc Nom porté dans l'Ouest (35, 61 notamment) ainsi que dans la Seine-et-Marne. Plutôt qu'au vêtement d'un moine (au moyen âge partie de ce vêtement qui couvre la tête, les épaules et la poitrine), il faut penser à un toponyme désignant un large chemin (cité par M.T. Morlet, qui précise que c'était le sens du mot en ancien picard). Frocrain Nom porté dans la Loire-Atlantique. Désigne celui qui est originaire de Frocrain, hameau à Pontchâteau, dans le même département. Froger Nom de personne d'origine germanique, Frodgari (frod = avisé, prudent + gari = prêt pour le combat). Le nom est très courant dans la Sarthe et les départements voisins (49, 53). Froidefond Nom porté dans la Corrèze. Variantes : Froidefon, Froidefont. Désigne celui qui est originaire de Froidefond, nom de hameaux à Brignac-la-Plaine et à Lissac-sur-Couze (19). La forme Froidfond, portée dans le Cher, renvoie sans doute au hameau de Froidefond à Sancoins. Sens du toponyme : la source froide. Froidevaux Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Froideval, Froidevaux (= la vallée froide). C'est dans le Doubs que le nom est le plus répandu (variante : Froideveaux), et il y correspond à la commune de Froidevaux. On trouve la forme Froideval en Picardie, où elle évoque sans doute un hameau à Tilly-Capelle (62). Froidure Patronyme rencontré surtout dans le Nord (59, 80), également présent dans la Marne. En ancien français, la froidure était le froid, la saison froide. On pense généralement qu'il s'agit d'un sobriquet donné à un homme frileux. Autre possibilité : celui qui habite dans un endroit particulièrement froid. Frois Ou Fróis. Nom de personne portugais correspondant à l'espagnol Flores (également portugais, nom lié soit aux fleurs, soit à la déesse Flore). Le nom est devenu Froës en Belgique. Fromageot Le nom est porté en Bourgogne (21). Il désigne apparemment un producteur ou un marchand de fromages, tout comme Fromage, Fromagé (43, 50, 14), Fromageat (68, 09), Fromageau (49, 44), Fromager (76), Fromaget (74, 85), Fromaigeat (42, 69). A noter cependant que la plupart de ces noms sont fréquents en toponymie, où ils pourraient désigner des parcelles rondes. Froment Surnom métonymique donné à un producteur ou à un marchand de blé. Le nom est répandu dans de nombreuses régions, on le trouve notamment dans l'Aveyron et le Pas-de-Calais. Diminutifs : Fromenteau (18, 86), Fromentin (76, 80), Fromentoux (07). Variantes : Forment (59), Frument (45). Fromm Nom porté en Moselle et en Alsace. Variante : Fromme. Parmi les nombreux sens de l'adjectif allemand fromm, on retiendra surtout celui d'homme bon, clément. Fromon, Fromond, Fromont Patronyme fréquent en Normandie et surtout dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est un nom de personne d'origine germanique, Frodmund (frod = avisé, prudent + mund = protection). Diminutifs : Fromonot, Fromonnot (10, 51, 89). Le nom a été popularisé par un saint (cf commune de Saint-Fromond dans la Manche). C'est aussi un nom de localité : Fromont en Seine-et-Marne, également lieu-dit à Ris-Orangis. Front Le nom est surtout porté en Vendée et en Savoie. C'est un ancien nom de baptême (latin *Frontus dérivé de frons = le front) popularisé notamment par saint Front, qui aurait été le premier évêque de Périgueux. Frontera Catalan ou castillan, le nom désigne celui qui habitait près d'une frontière. Frossard Nom rencontré en Savoie, en Franche-Comté et dans les Vosges. Voir Froussard pour le sens. Frot Le nom est porté notamment en Seine-et-Marne et les départements voisins. On le trouve aussi, plus rarement, dans l'Ouest (35, 72). Il peut s'agir d'un toponyme, avec le sens de terre en friche (deux hameaux s'appellent Le Frot dans l'Ille-et-Vilaine, à Pleumeleuc et à Irodouër, le lieu-dit se rencontre aussi à Meaux, 77). Autre possibilité : nom de personne d'origine germanique (Frotto) formé sur la racine frot (= avisé, prudent). Frouard Rencontré dans la Somme et dans la région parisienne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Frodhard (frod = avisé, prudent + hard = dur). Variante : Frouart (76, 87). Frouin Fréquent dans le Maine-et-Loire et en Vendée, c'est un nom de personne d'origine germanique, Frodwin (frod = avisé, prudent + win = ami). Froussard Rencontré dans l'Aube et la Haute-Marne, c'est une autre forme de Froussart, un nom surtout porté dans les Ardennes. Rien à voir avec l'adjectif froussard, dont la première attestation remonte à 1890. Il s'agit en fait d'une variante de Froissard, Froissart, surnom donné à un homme violent (le verbe froisser signifiait en ancien français frapper, battre, mettre en pièces). Froyer Le nom est assez rare. On le rencontre dans l'Oise et la région parisienne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Frodgari (frod = avisé, prudent + gari = prêt pour le combat). Fruchart Nom rencontré dans le Nord. Désigne apparemment un marchand de fruits. Fruchon Nom porté dans la Vienne. M.T. Morlet y voit un diminutif de Fruchier = marchand de fruits. Il pourrait bien s'agir, tout comme Fruchard, d'un toponyme désignant une terre inculte (ancien français froc). Difficile de choisir. A noter, dans la Vienne, le Bois Fruchon (commune de Château-Larcher) et les Fruchons (Antigny). Fruchou "Nom porté en Dordogne (variante : Fruchout). On trouve la forme équivalente Fruchon dans la Vienne. C'est un dérivé de l'occitan ""fruch"" (= fruit), désignant peut-être un marchand ou un producteur de fruits." Fruitet Formé sur fruit avec le suffixe diminutif -ET. Sans doute un marchand de fruits. Frumence Patronyme porté dans les Landes, assez répandu aujourd'hui à la Réunion. C'est un ancien nom de baptême (< latin frumentum = blé), popularisé par divers saints (deux d'entre eux sont assez réputés, ils se sont illustrés en Abyssinie). Frusin Nom italien très rare porté en Lombardie, où on trouve aussi la forme Frusini. Ce dernier nom est à rapprocher de Frosini, patronyme fréquent en Toscane, forme plurielle de Frosino, prénom médiéval et aphérèse de Eufrosino (nom d'un saint qui évangélisa le Chianti). Frustier Nom rencontré en Gironde et en Languedoc (variante Frustié). Il semble s'agir d'une variante de Fustier (= menuisier, charpentier). On rencontre en effet parfois en ancien français les mots frutier et fruster avec ce sens. Fruteau Nom assez rare. On le rencontre parfois dans l'Aisne et dans la Marne. Peut-être le surnom d'un marchand de fruits, mais aucune certitude, car il pourrait aussi s'agir d'une variante du nom de baptême Fructueux. Fuan Porté dans la région parisienne, le nom est plus courant sous la forme Fouan (02). Le mot désignait la taupe au Moyen Âge, notamment en Picardie (surnom possible pour une personne myope). Il a pu aussi, tout comme Foin, désigner la fouine. Autres formes : Fouant (59, 62), Fuand (39, 21), Fuant (52, 21). Fuchs Nom porté en Alsace-Lorraine : c'est un sobriquet désignant un homme rusé (en allemand, Fuchs = renard). Fuensanta Désigne celui qui est originaire d'une localité espagnole appelée Fuensanta (= la souce sainte). Le toponyme, lié certainement à l'apparition miraculeuse d'une source ou à ses vertus curatives, est trop fréquent dans toute l'Espagne pour qu'on puisse arriver à une localisation précise. Fuentes Nom castillan correspondant au catalan Font. Toponyme désignant un lieu où il y a une source, une fontaine. Fuet Nom porté en Saône-et-Loire et dans la Loire. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Fuet, (le) Fouet, toponyme évoquant un bois de hêtres (fou = hêtre, du latin fagus). Plusieurs hameaux de la Loire s'appellent le Fouet (communes de Saint-Rirand, Cordelle, Planfoy). Variante : Fouet (89, 09). Fugère Le nom est surtout porté dans l'Aube et la Saône-et-Loire, on le rencontre aussi au Québec. Il semble évoquer la fougère (toponyme devenu nom de famille). Autre possibilité : une francisation de l'allemand Füger (nom porté en Alsace), qui désigne un intendant. Fuhrmann Surtout rencontré en Moselle et dans le Bas-Rhin, le nom désigne un voiturier, un charretier. On trouve également en Alsace le patronyme Fuhrer, qui a le même sens. Fuhro Nom porté en Lorraine (88, 54) et en Alsace. Semble à rapprocher de Fuhrer, Fuhrmann (voir ce nom), mais la finale -o laisserait penser qu'il s'agit d'un nom de personne. Pour l'instant, je ne sais pas trop que penser. Fuica Espagne Porté en Espagne, le nom de famille semble d'origine basque. Rencontré aussi sous la forme Fueika, il désignerait un lieu où abondent les joncs (source : Endika de Mogrobejo, Apellidos vascos). Fulchin Porté dans les Vosges, semble un diminutif du nom de personne d'origine germanique Folco (racine folc = peuple). Fumal Désigne celui qui est originaire de Fumal, localité belge de la province de Liège. Fumery Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Il devrait s'agir d'un lieu où l'on dépose le fumier, ou d'une terre fumée. Il est fort possible que certains hameaux portent ce nom, et donc la personne appelée Fumery serait originaire de l'un de ces hameaux ou lieux-dits. Funel Patronyme porté dans le Sud-Est (06, 83). Apparemment un toponyme, peut-être dérivé du latin fundus (= fonds, domaine), que l'on retrouve dans deux localités des Alpes-Maritimes : Bastide Funel à Saint-Vallier-de-Thiey, et le château de Funel à Biot. Funes (de) "Ce nom espagnol devrait renvoyer à la commune de Funes, en Navarre. Le nom complet de Louis de Funès est ""de Funes de Galarza"", ce dernier nom étant celui d'une localité de la province de Guipúzcoa." Funk Nom porté en Alsace-Lorraine. Variantes : Funke, Funck, Funcke. Correspond à l'allemand Funke (= étincelle), surnom qui semble avoir été donné à un forgeron (plusieurs mentions médiévales attestent cette signification, par exemple 'Heinricus faber qui dicebatur Vunko', 1270, ou encore 'H. Funk klingensmid', 1372). Furcy C'est à la Réunion que le nom est aujourd'hui le plus répandu. On le rencontre aussi en Bourgogne et en Normandie. C'est un ancien nom de baptême popularisé par saint Furcy, un moine irlandais qui fonda le monastère de Lagny et mourut vers 650 à Péronne, dans la Somme, département où son nom s'est conservé dans plusieurs lieux-dits Saint-Furcy (communes d'Authuille, Assevillers, Poeuilly). Furet Nom fréquent en Charente-Maritime et dans le Loiret. Désigne par métaphore celui qui est vif ou fouineur comme un furet, éventuellement aussi un voleur (sens du mot fur en ancien français). Matronyme : Furette. On trouve en Charente la variante Furaud (Furaut dans le Morbihan et Furaux dans la Meuse), dont le diminutif est Furaudet (43). Furio, Furió Patronyme originaire de Catalogne. C'est un ancien nom de baptême, dérivé du latin Furius (= en colère). Furlan Egalement Furlani. Très fréquent dans la région de Trieste, désigne celui qui est originaire du Frioul. Furrasola On trouve ce nom en Catalogne du sud. Etymologie obscure. Peut-être un toponyme désignant un lieu fréquenté par le furràs (variété de faucon). Fuseau Nom surtout porté en Poitou-Charentes. Sans doute celui qui se servait d'un fuseau ou un fabricant de fuseaux (pour filer à la quenouille). Fussler Nom porté en Alsace-Lorraine, visiblement dérivé de l'allemand Fuss (= pied). Il pourrait s'agir d'un fantassin, mais ce sens n'est signalé par aucune dictionnaire. Fuster Nom de métier catalan , il s'agit du menuisier ou du charpentier, celui qui travaille le bois (latin fustis > fustarius). Fuzat Nom surtout porté dans l'Isère (variante Fusat dans le Vaucluse). Semble désigner celui qui utilise un fuseau (pour filer), éventuellement celui qui fabrique des fuseaux. Fyfe Rencontré aussi sous les formes Fife, Fyffe, Phyffe, désigne celui qui est originaire de Fife, en Ecosse (nom d'un ancien royaume). Fyot Porté dans la Saône-et-Loire et la Haute-Saône, c'est une variante de Fiot (37, 86), diminutif de fils (= jeune fils, peut-être le cadet de la famille). A noter aussi le nom de famille Fy (= fils), surtout porté dans le Poitou. Ga Curieux nom porté dans la Meurthe-et-Moselle et les Ardennes. En composition : Ga dit Gentil (54). Le sens est très incertain. On notera cependant qu'en Pïcardie le mot 'ga' désigne le geai. Gaab Egalement Gäb. Porté en Alsace et en Moselle, le nom signifie 'agréable' (moyen-haut-allemand gaebe). Gaasch Porté notamment en Moselle (variante : Gaascht), désigne celui qui est originaire de Gaasch, au Luxembourg, près de Diedenhofen (source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). C'est d'ailleurs au Luxembourg que le nom est le plus répandu. Gabach Le nom est porté dans le Tarn et dans l'Hérault, ainsi que dans les Pyrénées-Atlantiques. Variantes : Gabaich (40, 64), Gabaig, Gabaix (64, 65), Gavach (34), Gavaix (63). L'occitan gavach (catalan gavatx) est un terme méprisant désignant celui qui parle une autre langue, qui vient d'une région voisine ou de la montagne, le lieu où vivent les gavatxos étant appelé en catalan Gavatxeria. Le terme ne semble pas uniquement pyrénéen ou languedocien, puisqu'on le retrouve en Franche-Comté sous la forme Gavache (25), dont Gavage (88) semble une variante, tout comme le savoyard Gavaggio (d'origine italienne ou suisse). En moyen français, le mot 'gavache' a eu le sens de lâche, fainéant, vaurien (utilisé par Rabelais en 1546). Gabard Le nom est porté en Poitou-Charentes et dans le Bourbonnais. Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Gebhard (geba = don + hard = dur). Autre possibilité : dérivé de l'ancien français gab (= moquerie, plaisanterie), surnom d'un joyeux drille. Diminutif : Gabardin (38). Formes italiennes : Gabardi, Gaboardi (Lombardie, Trentin), Gabardo. Diminutif : Gabardini. Gabaud Nom de personne d'origine germanique, Wadbald (wad = gage + bald = audacieux), rencontré dans le Limousin et les Charentes. Variantes : Gabeau, Gabeaud, Gabeaux. Matronyme : Gabaude (81, 11, 34). Gabelle Porté notamment dans le département du Nord (variante : Gabelles), le nom évoque l'impôt sur le sel, mais a pu s'appliquer au Moyen Âge à d'autres types d'impôts sur les marchandises. Il est apparu en France au XIIIe siècle, emprunté à l'italien gabella, issu lui-même par l'intermédiaire du sicilien de l'arabe qabâla (= impôt). Il a pu désigner par métonymie celui qui percevait cet impôt, mais on le rencontre aussi comme toponyme (dépôt de sel ?). Formes corses ou italiennes : Gabella, Gabelli (dérivés : Gabellini, Gabellon, Gabelloni). Les noms rares Gabellier (45) et Gabelier (13) évoquent de façon certaine le percepteur de l'impôt. On notera cependant que, dans le Nord, Gabelle peut aussi correspondre à l'ancien français gabel (= plaisanterie, moquerie). Gabet On estime généralement que ce nom désigne une personne aimant à plaisanter (ancien français gab = plaisanterie, mais aussi ruse, tromperie). Il y a de fortes chances pour que cette définition soit la bonne. Notons cependant qu'en Angleterre, où le patronyme est également présent (souvent sous la forme Gabbet), on le considère comme un diminutif de Gabriel. Gabeux Le nom est rare et semble originaire de la Mayenne, où il est attesté dès le XVIe siècle. Sans doute le surnom d'un homme aimant à plaisanter (ancien français gabeor). Variante : Gabeur. Gabian Nom rencontré en Suisse. Semble correspondre à l'italien Gabiano, Gabiani, surnom donné par métaphore avec la mouette (gabbiano) pour désigner une personne criarde. A noter cependant l'existence d'une commune appelée Gabian dans l'Hérault, près de Béziers. Gabillaud Nom assez fréquent dans l'Indre (également 85, 30). On le rattache généralement au verbe d'ancien français gaber (= railler, plaisanter), solution qui me paraît douteuse, vu la fréquence du nom sous ses diverses formes. Peut-être avons-nous affaire à un diminutif de Gabriel (formé à partir de Gabille, Gabillé, porté en Maine-et-Loire). Formes voisines : Gabillard (49), Gabillas (86), Gabillat (36, 18, 03), Gabillault (37), Gabilleau (41, 49), Gabiller, Gabillier (49), Gabillet (56, 41), Gabillon (36, 86), Gabillot (21), Gabilloux (18). Gabin Patronyme porté notamment dans la Nièvre, très présent aujourd'hui en Martinique. C'est un ancien nom de baptême popularisé un saint de la fin du IIIe siècle, frère du pape Caïus et parent de l'empereur Dioclétien. Incarcéré avec sa fille Suzanne, il se laissa mourir de faim dans son cachot après le martyre de celle-ci. Etymologie : le gentilice latin Gabinius, d'origine incertaine. Gable Nom anglais d'origine incertaine. On envisage parfois l'ancien français gable (= intérêt, usure), surnom possible pour un usurier, mais il devrait plutôt s'agir d'un toponyme désignant une colline de forme triangulaire (du vieux norrois gafle, devenu en ancien français gable avec le sens de 'pignon'). Gabler Porté en Alsace, désigne soit un fabricant de fourches, soit celui qui habite un lieu-dit Gabel, sans doute avec le sens de bifurcation (allemand Gabel = fourche). Gaboriau, Gaborieau On considère le plus souvent qu'il s'agit d'un dérivé du verbe d'ancien français gaber (= plaisanter, se moquer), et donc d'un surnom donné à un personnage moqueur ou aimant la plaisanterie. C'est en Vendée que le nom est le plus répandu. Variantes : Gaboraud, Gaboreau, Gaboreaud, Gaboriaud, toutes dans la même région. Egalement Gaboria, Gaborias (33), Gabory (49), Gaborit (85), Gaborel (22), Gaboret (18), Gaboriaux. La définition donnée par les dictionnaires me paraît douteuse, ne serait-ce que par la grande fréquence de certains de ces noms : il devrait en fait s'agir d'un nom de baptême, variante de Gabriel, mais il me reste à le prouver. Gaborit Patronyme fréquent en Vendée. Voir Gaboriau. Gabout Porté dans les Charentes (variante : Gabou), c'est sans doute une variante de Gabaud (voir ce nom). Diminutif : Gabouty (87). Gabriague Très rare, le nom est à rapprocher des formes Gabriagues, Gabriac, Gabrillac, Gabrillagues, Gabrillargues, portées dans l'Aveyron et les départements voisins (34, 48). C'est un toponyme assez fréquent dans cette région : on pensera bien sûr aux deux communes de Gabriac (12, 48), mais aussi à divers hameaux : Gabriagues à Coubisou (12), Gabriac à Capdenac-Gare, Les Albres, Sainte-Geneviève-sur-Argence (12), Cadalen (81), Rouet et Mas-de-Londres (34). Signification : sans doute nom de domaine gallo-romain formé à partir du nom d'homme Gabrius (racine gauloise gabros = chèvre) suivi du suffixe -acum (-anicas pour Gabriagues). On peut aussi penser à un lieu fréquenté par les chèvres. Gabriel Nom porté par l'archange dont la présence se manifeste dans les trois grandes religions monothéistes (hébreu gavrî'el, arabe jibrîl, jibrâ'îl). C'est lui qui interprète visions et prophéties dans le livre de Daniel, lui qui annonce à Zacharie la naissance de Jean-Baptiste, puis à Marie celle de Jésus, lui enfin qui révèle le Coran à Mahomet. L'origine du nom résume son activité, puisqu'il signifie homme (gever) de Dieu ('El). Pour la petite histoire, il est le patron des diplomates et des postiers. C'est en Alsace-Lorraine que le nom de famille est le plus répandu. Gabrielli Très fréquent dans toute l'Italie (sauf dans le sud du pays), c'est l'équivalent de Gabriel (voir ce nom). Autres formes : Gabriele, Gabrieli, Gabrielle, Gabriello, ainsi que Gabrielly (13). Diminutif : Gabriellini. Gabutti Rencontré aussi sous la forme Gabutto, plus rare, le nom est porté dans le Piémont. On pourra le rapprocher des formes Gabut, Gabuteau, rencontrées en Bourgogne (71, 21). Le sens de tous ces noms est incertain, mais il devrait s'agir de variantes de Cabutto (Piémont) et Cabut (Bourgogne, Franche-Comté), surnoms donnés à celui qui est têtu ou qui a une grosse tête. Gachassin Patronyme porté dans le Sud-Ouest. Peut-être un nom de baptême composé de Gachie (= Gassie, Garcie, équivalent basque ou béarnais de Garcia) et de Assin, sans doute hypocoristique d'Assibat, autre nom de baptême fréquent au moyen âge dans cette région. On a cependant proposé d'autres hypothèses : un plâtrier (peu plausible), ou encore celui qui occupe une gache (= poste de guet, du verbe occitan gachar = guetter). Gachet Dans la plupart des cas, le nom semble d'origine savoyarde. Son sens n'est pas évident. Faut-il en faire un diminutif de gache = poste de guet (terme méridional), ou de gache = partie de serrure (surnom éventuel d'un serrurier) ? Sans compter d'autres hypothèses, qui pourraient renvoyer notamment au toponyme gach, gaschié = mouillère, pâturage humide. Gachignard "Le nom est surtout porté dans la Charente-Maritime et la Vendée. Variantes ou formes voisines : Gachignat, Gachina, Gachinard, Gachinat, Gachiniard, Gachinois. Je n'en connais pas le sens. Peut-être faut-il le rattacher à l'occitan ""gachar"" (= guetter, épier), ou encore aux nombreux toponymes commençant par ""gach"" avec le sens de terrain boueux, marécageux." Gacitúa Surtout porté en Amérique latine, écrit aussi Gazitúa, le nom pourrait être d'origine basque. Dans ce cas, il devrait désigner un lieu (-itua) où l'on entrepose le sel (gatz). Gacon Le nom désigne un Gascon, c'est une forme rencontrée en Savoie, dans la Loire et la Saône-et-Loire notamment. On trouve avec le même sens les noms Gacogne et Gacongne (Picardie), qui sont aussi des noms de hameaux. Diminutif : Gaconnet (70). Gadan C'est dans les Ardennes que le nom est le plus répandu. On le rencontre sous la forme Gadant en Bourgogne. Sens incertain. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose un nom de personne d'origine germanique, Wadant (racine wadan = avancer). Gadaud Rencontré en Dordogne et dans le Limousin, c'est un nom de personne d'origine germanique, Wadwald (wad = gage + wald = gouverner). Variantes : Gadeau, Gadeaud (24), Gadault, Gadaut (Champagne et Lorraine). Gadbois Le nom est porté dans l'Ouest (35, 44, 50) ainsi que dans l'Est (51 notamment). Variante : Gadebois (76, 44 surtout). C'est une contraction de Gatebois (35, 50), le nom pouvant s'écrire aussi Gastebois (50, 61) ou Gattebois (60). Sans doute le surnom moqueur d'un menuisier (celui qui abîme le bois). Gadchaux Porté en Lorraine (54, 57), devrait désigner celui qui gâte la chaux, sobriquet pour un maçon (voir aussi Gadbois). Variantes anciennes : Gatchaux, Gadxo, Gatxo, Gatexo, Gadexo. Le nom Gattechaut (05) semble avoir le même sens. Gadeyne Porté surtout dans le département du Nord et en Belgique, pourrait être le féminin de Gaudin (voir ce nom), selon le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Autre possibilité : le wallon gadène (= châtaigne). Variante : Gadenne. Gadiou Egalement Gadioux, le nom est porté en Poitou-Charentes. Il devrait s'agir d'une variante de Gadoux, nom de personne d'origine germanique (Wadwulf : wad = gage + wulf = loup). Gadisseur "Nom porté en Belgique (variantes : Gadisseux, Gaudisseur). C'est l'équivalent du nom ""jouisseur"", dérivé du latin gaudere (= se réjouir), autrement dit le surnom d'un bon vivant." Gadrat Porté dans les Charentes (variante : Gadras) et en Normandie (76), c'est un nom de personne d'origine germanique, Wadrad (wad = gage + rad = conseil). Gady Le nom est surtout porté dans la Haute-Vienne (également 24, 16, 64). Variante : Gadi. Il semble s'agir d'un diminutif de Gadaud (voir ce nom), tout comme Gadin (37, 86). Gaebel Porté en Alsace (également Gaebele, Gaeble), c'est l'équivalent du français gâble (pignon, fronton), sans doute utilisé comme toponyme pour désigner un sommet pointu. Gaffard Porté dans le Rouergue, ce pourrait bien être un nom de personne d'origine germanique, à rapprocher de Giffard ou de Gaiffier (voir ces noms). En général, on y voit cependant un dérivé de gaffe (= crochet, gaffe), avec un sens qui reste à préciser. Gaffet Porté surtout en Picardie (80 notamment), c'est un diminutif de Gaffe (même région), terme qui signifie crochet, gaffe, surnom probable pour l'utilisateur de cet outil. Variante : Gaffez. Gaffuri Nom italien porté en Lombardie, notamment dans la province de Côme. Son sens est incertain, et un ouvrage (Ottavio Lurati, 'Perché ci chiamamo così') lui donne une origine arabe, le rattachant à qafir (= incrédule, sceptique), nom qui aurait été importé par les marchands de Gênes. Dans l'optique d'une origine arabe, on pourra penser aussi à ghafûr (= qui pardonne très volontiers, l'un des 99 noms divins). Gage Egalement écrit Gagé, le nom est porté en Île-de-France et en Picardie (60). Difficile de savoir ce qu'il représente exactement : un prêteur sur gages, un parieur, un domestique ? Tous ces sens sont possibles dès le Moyen Âge. Gaglione Nom italien surtout porté en Campanie, dans la région napolitaine (il est présent aussi dans le Nord). La forme plurielle Gaglioni est beaucoup plus rare. C'est un dérivé de Gaglio, nom que l'on rencontre plutôt en Sicile. Tous ces noms semblent évoquer le coq (gaglio, variante régionale de gallo). Gagnadoux Surtout porté dans la Vienne, le nom est un dérivé du verbe gaaignier (= cultiver la terre), et désigne soit un cultivateur, soit une terre cultivée (diminutif de Gagnade, également nom de famille). A noter les hameaux de Gagnadour à Aureil (87), et de Gagnadou à Fléac-sur-Seugne (17). Forme voisine : Gagnadour (24, 16). Gagnage Porté notamment dans l'Aisne, c'est un toponyme désignant une terre labourable, et, par extension, une métairie, une ferme. Il a, dans certaines régions (Vendômois) le sens de terrain où il est interdit de faire paître les bestiaux. Variante : Gagniage. En composition : Grandgagnage (Belgique, Nord). Gagnaire Porté dans la Loire et la Haute-Loire, la Vienne et la Dordogne, le nom désigne en ancien occitan un laboureur (ganhaire, ancien français gaaigneor). Variantes : Gagnayre, Ganiayre (46). Gagnant Apparemment, il ne gagne rien, ou pas grand-chose, car il cultive la terre ou fait paître les animaux (sens du verbe gagner, gaaignier au XIIe siècle). Nom rencontré notamment dans le Limousin. Gagnat Surtout porté dans la Haute-Loire, c'est un dérivé de Gagne (voir ce nom). Gagnaux Suisse Porté en Suisse (originaire notamment de La Vounaise, dans le canton de Fribourg), le nom correspond à l'ancien français gagneor, qui désignait un laboureur. Gagne Surtout porté dans la Haute-Loire, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Gagne. On a le choix entre plusieurs hameaux dans les communes de Saint-Germain-Laprade, Mazeyrat-d'Allier et Saint-Austremoine (43), ou encore Flaviac (07). A noter aussi que plusieurs cours d'eau s'appellent la Gagne, dans la même région, et que le nom pourrait donc être un hydronyme. Les formes médiévales contiennent toutes un o (Gomias, Gomnha, Gonhia, Gomha), ce qui laisse supposer le sens d'eau bourbeuse ('gogne' dans le Sancerrois) que l'on retrouve dans le verbe occitan gongar (= troubler l'eau, également barboter). Gagnepain Nom rencontré dans la Nièvre, la Vienne et l'Auvergne. Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit Gagne-pain (nom de plusieurs hameaux en France). Sens du toponyme : terre riche où l'on peut gagner son pain, ou bien terre où l'on cultive du blé (le verbe gagner ayant souvent le sens de cultiver au moyen âge). A noter que le gagnepain était aussi au Moyen Âge un gantelet utilisé dans les tournois. Variante : Gaignepain (79, 17). Gagner, Gagnier Ces deux noms, rencontrés dans le Limousin et la région Poitou-Charentes, désignent un laboureur (du verbe d'ancien français gaaignier = labourer, cultiver). Plus au nord, et notamment vers la Sarthe, il s'agit plutôt d'une déformation de Gasnier, lui-même variante de Garnier. Gagnère Porté en Auvergne et en Charente-Maritime, le nom a désigné en occitan un laboureur, un cultivateur (ganhaire). Le sens de 'vainqueur' est plus tardif. Variantes : Gagnière (73, 42, 63), Gagnières (73). Ces noms pourraient être aussi des toponymes (= terre labourable, puis ferme). Gagneux Porté dans le Maine-et-Loire, mais aussi en Savoie et en Franche-Comté, le nom désigne au moyen âge un laboureur, celui qui cultive la terre. C'est également le sens du nom Gagneur, porté dans le Jura. Gagnol Le nom est porté dans l'Allier et les départements voisins (42, 69), on le rencontre aussi en Corrèze. Formes voisines : Gagnou (24), Gagnoud, Gagnoux (38). Diminutifs : Gagnolet (42), Gagnoulet (11, 66). Sens incertain. Il faut apparemment rattacher tous ces noms à l'ancien français gaaignier (= labourer la terre, cultiver), mais c'est loin d'être une certitude. Gagnon Sobriquet désignant sans doute une personne féroce (en ancien français, gaaignon = chien de garde , peut aussi être un adjectif signifiant cruel). Patronyme surtout répandu dans le Loiret, l'Allier et la Saône-et-Loire. L'hypothèse d'un nom de personne d'origine germanique (voir Wagnon) n'est pas à exclure totalement. Gahagnon Le nom est porté dans le Finistère. Variante : Gahaignon. Voir Gagnon pour le sens. Gahéry Le nom est porté dans l'Orne (également 53, 76). Variante : Gahéri. C'est un nom de personne d'origine germanique, Wadiric (wadi = gage + ric = puissant). Gaiatto Nom italien porté à la limite de la Vénétie et du Frioul. On trouve la forme Gaiato (très rare) en Piémont (également Gaiati en Lombardie). Sens incertain. On pensera cependant à l'adjectif italien 'gaietto', qui signifiait 'bariolé, bigarré' (équivalent de 'gaetto'). Gaidon, Gaydon Nom que l'on trouve plutôt dans le Lyonnais et le Sud-Est. C'est un nom de personne d'origine germanique, Gaido, qui semble signifier épieu, lance. Gaiffier Porté notamment en Savoie (également 48, 43), c'est selon M.T. Morlet un nom de personne d'origine germanique, Waifhari (waif = femme + hari = armée). La même racine waif est à l'origine du nom Gaiffe (25). Les noms Gaffier, Gaffié (12, 81) semblent des variantes de Gaiffier. Gaigher Patronyme italien originaire des régions frontalières de l'Autriche (Trentin, Vénétie). Ce devrait être l'équivalent de l'allemand Geiger (= joueur de viole ou de violon). Gaignard Le nom désigne un laboureur, un cultivateur (dérivé de l'ancien français gaaignier). Il est porté dans la Sarthe et les départements voisins (49, 53). Formes voisines : Gaignaire (05,71, 30), Gaignaires (51), Gaignand (77), Gaignant (14, 61), Gaignat (70, 68), Gaignault (36), Gaigné (35), Gaigner (53), Gaignerot (17, 33, 32), Gaignet (85, 35, 22), Gaignette (51), Gaigneur (59, 62), Gaigneux (35, 56), Gaignier (36, 08, 59), Gaignière, Gaignierre (08), Gaigniot (77), Gaignot (54), Gaignou (01), Gaignoux (35, 22, 76). Certaines de ces formes peuvent être des toponymes (= terre labourée, également pâturage). A noter surtout que plusieurs de ces noms, et notamment Gaignard, ont pu avoir un autre sens, celui d'homme cruel, violent, également pillard (sens attesté au Moyen Âge pour le mot gaignart). Gaignebet "Nom surtout porté dans le Lot, où l'on trouve les variante Gaignebet, Gagnebé et Gagnebet. Semble désigner celui qui est originaire du hameau de Gagnebet à Marcillac-la-Croisille (19). Gagner a ici le sens de labourer, cultiver la terre. Bet est plus incertain mais devraît être une variante de 'bel' (= beau), à rapprocher de l'adverbe ""bien"", que l'on rencontre dans le nom Gagnebien (41)." Gaignon Variante de Gagnon (voir ce nom) portée dans l'Ouest (72, 53, 50). Gaillac Désigne celui qui est originaire de la commune de Gaillac (81), ou encore de Gaillac-Toulza (31) ou de Gaillac-d'Aveyron (12). Outre ces tropis communes, de nombreux hameaux s'appellent Gaillac. C'est dans l'Aveyron que le nomde famille est le plus répandu. Variantes : Gailhac, Galhac. Signification : le domaine de Gallius, nom d'homme latin suivi du suffixe -acum. Gaillard, Gaillarde On considère souvent ce nom (très courant dans la partie sud de la France) comme un sobriquet désignant une personne vigoureuse, courageuse (Origine préromane *galia). Mais il doit plutôt s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, composé des racines gail (= joyeux) et hard (= dur). C'est dans l'Isère qu'il est le plus porté. La forme Gaillarde est soit un matronyme, soit un nom de localité (La Gaillarde, toponyme très courant). Gaillardet Le nom est surtout porté en Provence (13), mais on le trouve aussi en Bourgogne. C'est un diminutif de Gaillard (voir ce nom). Gailledrat Nom porté dans la Vienne et la Haute-Vienne, rencontré dans les Charentes sous la forme Gailledreau. Il doit s'agir d'un diminutif de Gaillard (voir ce nom) avec métathèse du r (Gaillardat > Gailledrat). On trouve dans la même région les formes contractées Gaildrat, Gaildraud, Gaildrault, Gaildreau. A noter l'implantation du patronyme dans les communes d'Asnières-sur-Blour (86) et de Saint-Barbant (87), où deux hameaux s'appellent Chez Gailledrat (également Les Gailledrats à Brie, 16). Gaillère, Gaillères Nom surtout porté dans les Landes, et c'est normal, puisqu'il désigne celui qui est originaire du village de Gaillère, dans le même département. Sens du toponyme : sans doute un ancien nom de domaine formé sur le nom latin Gallius, avec le suffixe -aria. Gaillez Nom porté dans le Nord. C'est une variante de Gaillet, diminutif de Gail (gai, joyeux, mais aussi vigoureux, courageux, peut-être également nom de personne d'origine germanique). Rappelons que la finale -ez, caractéristique du département du Nord, n'a strictement rien à voir avec le suffixe de filiation espagnol -ez. Gaillochon Diminutif de Gaillard ou de Gaillot (voir ces noms) rencontré dans l'Indre. On trouve aussi Gaillochet (86). Gaillot Il semble que le nom Gaillot soit à rapprocher de la gaieté. C'est en effet un diminutif (suffixe -ot) que l'on peut rattacher soit directement à l'adjectif gai, soit au verbe de l'ancien français galer, qui signifiait se réjouir, s'amuser, et qui a eu notamment comme dérivé GALLIER qui signifiait farceur, vaurien. Autre nom voisin, Gaillard, qui signifiait plein d'entrain, mais aussi vaillant. N'oublions cependant pas deux autres pistes, valables pour tous les noms commençant par gall ou gaill : un diminutif du nom de baptême Gall ou un diminutif de Gall = coq. C'est vers l'Est (51, 54) qu'on rencontre le plus de Gaillot. Gaillourdet C'est en Seine-et-Marne que le nom est le plus répandu. Sens incertain. Peut-être une autre forme de Gaillardet (voir ce nom). Gaime Le nom est porté en Savoie ainsi que dans le Cantal (variante : Gaimes). Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique (Gaimo), rattaché par M.T. Morlet à la racine gaid (= épieu, lance). On trouve également en Savoie les noms Gaimard, Gaimin et Gaimoz, formés sur la même racine. Gainche Nom porté dans le Morbihan et en Normandie. En ancien français, le verbe guenchier signifie obliquer, tourner (francique *wankjan). On en a tiré le nom guenche, qui a pris très vite le sens de tromperie. Gainche est donc apparemment un surnom appliqué à un personnage trompeur. Gainot Diminutif du nom de personne d'origine germanique Gaine, ou de son dérivé Gainard (gagin < gegan = marcher). Nom rencontré en Bourgogne. Gaiser Porté en Alsace et en Moselle et assez rare, ce devrait être une variante de Kaiser (voir ce nom), avec sonorisation de la consonne initiale. Gaitte Surtout porté dans le Var (variante : Gaitte), également présent en Gascogne et en Auvergne, le nom désigne une sentinelle ou un poste de guet. Gajo Nom rare porté en Italie du Nord (Vénétie, Lombardie). Sens incertain. Peut-être un nom de personne correspondant au latin Caius, mais on peut aussi envisager un rapport avec le coq, et en faire une variante de Gallo. Gal Nom porté notamment dans le Gard, la Haute-Savoie et le Var. Deux possibilités : soit un surnom lié au coq, soit un ancien prénom (latin Gallus) popularisé par saint Gall, fondateur de l'abbaye de Luxeuil (c'est aussi le nom d'un évêque de Clermont). Galamin Nom porté dans la Saône-et-Loire et dans le Rhône. Variante : Galamien (01). Semble correspondre à Galaman, Galamand, Gallamand, rencontrés dans l'Isère. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique formé sur les racines galan (= chanter) et man (= homme). On le trouve en Picardie sous les formes Galleman, Gallemand, Gallemant. Galan Nom assez fréquent en Béarn. On peut le rapprocher de l'adjectif galant (voir Galland), mais il s'agit plutôt d'un toponyme, très répandu dans tout le Sud-Ouest : une commune des Hautes-Pyrénées s'appelle Galan, ainsi que de nombreux hameaux, notamment dans les Landes. Etymologie obscure : peut-être un lieux caillouteux ou rocheux (racine pré-latine *gal). Galangau Nom de personne d'origine germanique, Warengaud (waran = protection + gaud = nom du peuple gotique). Galano Le nom est assez fréquent en Italie dans la région de Naples. Le pluriel de filiation Galani est beaucoup plus rare. Il devrait évoquer le loriot (sens attesté en Calabre). On notera cependant qu'en italien le mot désigne des ornements vestimentaires (noeud, ruban). Galard Nom de personne d'origine germanique, Galahard (gala = chanter + hard = dur). Galarneau Nom porté en Vendée (également présent au Québec), rencontré aussi sous la forme Galerneau. C'est un diminutif de Galerne (voir ce nom). Galas, Gallas On rencontre ce nom à la fois dans le Vaucluse, vers la Normandie (72, 28) et dans les Deux-Sèvres. Dans le Vaucluse, on peut envisager un dérivé de Gal, Gall (soit le coq, soit un nom de baptême popularisé entre autres par un évêque de Clermont), le suffixe -as étant fréquent dans cette région. Mais, dans la plupart des cas, y compris dans le Vaucluse (quatre hameaux Galas ou Gallas dans ce département), il s'agit d'un toponyme, écrit le plus souvent Gallas, nom de nombreux hameaux ou lieux-dits (à rapprocher peut-être de l'ancien français gal, galt = bois, forêt). Galateau Nom originaire de la Creuse, où l'on trouve les variantes Galataud, Galateaud et Gallateau. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Le Galateau : deux hameaux de la Creuse portent ce nom (communes de Marsat et de Saint-Pierre-de-Fursac). Galatoire Nom assez rare porté dans les Pyrénées-Atlantiques. C'est un ancien nom de baptême, popularisé par saint Galactoire, qui fut évêque de Lescar au début du VIe siècle et aurait été martyrisé par les Wisigoths à Mimizan, en 506. Etymologie obscure (apparemment le grec galactos = lait). Galbe Nom porté en Roussillon (autrefois à Castelnou et Camelas), rencontré également en Catalogne du sud. Semble désigner celui qui est originaire de Galba, hameau disparu situé aux environs de Puyvalador. A noter cependant que diverses localités du Sud-Ouest portent ou ont porté des noms similaires. L'étymologie du toponyme est obscure. Galboud Surtout fréquent dans la région lyonnaise. Pour l'étymologie, cela ressemble tout à fait à un nom de personne d'origine germanique, qui pourrait être *Walibald (l'astérisque marque que le nom n'est pas mentionné dans des textes, du moins à ma connaissance), formé sur les racines WALH = étranger et BALD = audacieux. Cela aurait dû faire GALBAUD, mais justement dans la région lyonnaise -AUD se transforme en -OUD (exemple : Giraud > Giroud). Galby Porté aujourd'hui dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom semble d'origine plus méridionale, et devrait être, comme Gauby (66, 11, 42) un diminutif de Galbert (46, 47), Gaubert (12, 31), nom de personne d'origine germanique (Waliberht : wal = étranger + berht = brillant). Galdemas Porté dans l'Aveyron, c'est un nom de personne d'origine germanique, Waldemar (waldan = gouverner + mar = célèbre). Variantes : Galdemar (12), Galdemard (15, 63), Gaudemaire (61), Gaudemar, Gaudemard (04), Gaudemer (53, 72, 61) et sans doute Gaudemet (21). Galdi Patronyme italien surtout porté en Campanie (région de Naples). Il semble s'agir du nom de personne d'origine germanique Waldo (racine waldan = gouverner), à l'origine du français Gaud. Galeano Variante du nom de baptême espagnol Galiano (latin Gallianus, dérivé de Gallia = la Gaule). Galerne Nom rencontré dans l'Ouest. Semble désigner celui qui est originaire du pays de Galerne, petite région située vers Ancenis (44). Ce nom renvoie à un vent qui souffle du nord-ouest (appelé en breton gwalarn). Galguen Nom assez rare surtout porté dans le Morbihan. On y retrouve apparemment la finale gwenn (= blanc en breton), ce qui semble faire du nom le contraire de Galdu (du = noir), un nom qui semble aujourd'hui disparu, mais que l'on trouvait autrefois dans le même département. Il est par contre difficile d'en savoir plus : selon certains auteurs, le galldu est en dialecte vannetais un oiseau, soit la foulque noire, soit la macreuse. On peut penser qu'un autre oiseau se soit appelé *gallgwenn. Dans son dictionnaire des noms de famille bretons, A. Deshayes préfère envisager le vieux breton gal (= violence, passion), mais dans ce cas on comprend mal le rapport avec le noir et le blanc. Galharrague Le nom désigne en basque un lieu abondant en branches mortes (utilisées pour faire des fagots). Le mot galharr peut aussi avoir le sens de 'charbon de bois'. Variantes : Galharague, Gallarrague. Avec le même sens : Galharret (en composition : Galharretborde, avec adjonction de borda = ferme), Gallar. Galiay Nom relativement courant dans les Pyrénées-Orientales, mais qui pourrait avoir une origine béarnaise. Il est d'ailleurs assez présent dans les Hautes-Pyrénées, où on le trouve souvent utilisé en composition (Galiay-Brau, Galiay-Cazettes). Comme pour la plupart des noms commençant par Gal-, sa signification pose problème. Cependant, il devrait ici s'agir d'un nom de localité, à rapprocher de Galey (Ariège), Galan, Galez (Hautes-Pyrénées), Galiax (Gers) et Galié (Haute-Garonne). Etymologie : soit des noms formés à partir de l'anthroponyme Gallius, soit des dérivés du préroman gal = caillou. Galibert Fréquent dans l'Hérault et le Tarn, c'est un nom de personne d'origine germanique, Waliberht (walah = étranger + berht = brillant). Variantes : Galiber (81), Gallibert (84). Forme italienne : Galiberti. Galichet Voir Galichon pour le sens. Le nom est surtout porté dans la Loire (également 49, 51). Variante : Gallichet (49). Galichon, Gallichon Apparemment le nom vient de deux régions différentes : d'une part la région angevine, de l'autre la Saône-et-Loire et la Loire. C'est un diminutif du verbe galer, qui signifie se réjouir ou faire bombance. Quel que soit le sens adopté, c'est assurément le surnom d'un bon vivant. Galiègue Porté dans le département du Nord, semble une francisation du patronyme espagnol Gallego (celui qui est originaire de Galice). Variantes : Galliègue, Galièque (59, 02), et sans doute Galiegt (02). Le nom Galiégot (16) devrait avoir le même sens. Galien Patronyme rencontré en Seine-Maritime et dans le Rhône. Il est plus courant sous la forme Gallien (43, 69, 38), ancien nom de baptême issu du latin Gallianus (dérivé de Gallia = Gaule). Le nom a été porté par un empereur romain, on le retrouve dans l'italien Galliano (également Galliani, Gallieni). Forme méridionale : Gallian (13, 83). Galigazon Nom rare porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Formes anciennes : Galigazan, Galligazon. Aucune idée quant à sa signification. Galimand Relativement rare et rencontré en Normandie, c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique, formé sur les racines gal (galan = chanter) et man (= homme). Galindo Nom castillan. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique correspondant au français Guérin (voir ce nom). Galinier, Galigné Éleveur de volailles (latin gallina = poule). Galinski Nom porté en Pologne. C'est un dérivé du nom de personne Gawel (= Gall, latin Gallus), désignant peut-être celui qui est originaire de la commune de Galiny. Galiot Le nom est surtout porté en Bretagne (29, 22), on le rencontre aussi dans le Nord (variantes : Galio, Galioot). Il est fréquent dans le Doubs sous la forme Galliot (présente aussi en Morbihan). De nombreux sens sont possibles : en Bretagne ont peut penser à un diminutif de Gall (= le Français), ou, comme pour Galliou, à un nom de personne formé sur la racine gal (= fureur, rage). Dans d'autres régions, on envisagera le surnom d'un bon vivant (ancien français galer = se réjouir, faire la noce), ou encore des diminutifs de gaillard ou de Gal (voir ces noms). Galitre Nom rare porté dans la Creuse. Difficile d'avoir une certitude, mais il ressemble beaucoup à l'occitan galutre (= goinfre, glouton). Galka Un nom polonais qui semble devoir être rattaché au russe ou à l'ukrainien galka, halka (= choucas, corneille, pie), même si on ne peut négliger le polonais galka (= boule, pommeau). Gallais, Galais Un nom rencontré dans l'Ouest, surtout en Bretagne, sur lequel les avis sont partagés. A. Dauzat y voyait celui qui est originaire du Pays de Galles. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) pense pour sa part à une variante de Galès, surnom donné à un homme de grande taille. M.T. Morlet penche pour une autre hypothèse, rapprochant Galais de Galois, surnom donné à un bon vivant (sens de l'adjectif galois en ancien français). C'est de loin cette dernière solution que je préfère, car les patronymes Galais et Gallais couvrent un espace géographique beaucoup plus vaste que celui de la seule Bretagne bretonnante. Galland Correspond à l'adjectif galant, qui désignait en ancien français une personne aimant les réjouissances (autre sens : vif, hardi). Le nom est fréquent en Bourgogne et dans le Lyonnais. Variantes : Galand (59, 88, 29), Galant (62, 80), Gallant (59, 62, 16). Gallard Nom de personne d'origine germanique. Il peut s'agir d'une variante de Gaillard (voir ce nom), mais on pensera plutôt au nom Galahard (galan = chanter + hard = dur). Le patronyme est assez répandu dans l'Ouest (49, 79). Variante : Galard. Gallardo Variante espagnole du français Gaillard (voir ce nom). Gallausiaux Nom porté surtout dans les Vosges, de même que ses variantes Galausiaux, Galauziaux et Gallauziaux (88, 70). On trouve les formes Galoseau dans la Côte-d'Or, Galouzeau dans l'Yonne et Galosiaux en Haute-Saône. Aucune idée précise. Peut-être un diminutif de l'ancien français galois (= galant, plaisant, bon vivant) ou de gal (= le coq). A noter une étymologie populaire selon laquelle le nom signifierait 'le coq aux aulx'. Galle Devrait, tout comme Gallé, correspondre à l'ancien français gale (= réjouissance), surnom d'un bon vivant. Le rapport avec la noix de galle est cependant possible. Le nom est porté notamment dans l'Indre-et-Loire et l'Isère. D'autres solutions sont envisageables (voir Gal). Gallegos Forme plurielle de Gallego, qui désigne celui qui est originaire de Galicia, en français Galice, région historique du Nord-Ouest de l'Espagne. Variante portugaise : Galego. Gallène, Gallene Nom assez rare rencontré dans l'Ille-et-Vilaine, également très présent à Belle-Ile-en-Mer. C'est une variante de Galerne (voir ce nom). Gallerini Apparemment l''un des nombreux diminutifs italiens de Gallo (voir ce nom), surtout porté en Toscane. Gallet Un patronyme embarrassant, car il peut être interprété de diverses façons : soit un diminutif du nom de baptême Gall, soit un diminutif de gall (= coq) désignant un personnage prétentieux, soit encore un dérivé du verber galler, galer (= se réjouir, faire la fête), soit enfin dans le Nord un dérivé du germanique walah (= étranger), que l'on retrouve dans le mot 'wallon'. Le nom de famille est surtout porté dans le Pas-de-Calais, la Somme et la Savoie. Gallez Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est une variante de Gallet (voir ce nom). Galliard Variante de Gaillard (voir ce nom) d'origine apparemment savoyarde. Autre variante de Gaillard : Galliaerde (59, 80). Gallis Nom surtout porté dans la Manche, pour lequel il est difficile d'avoir une certitude. Semble pouvoir être rapproché de formes comme le breton Gallic (diminutif de Gall = celui qui vient de France), ou encore Gallais (= bon vivant). A noter qu'on trouve aussi ce nom dans les Alpes-de-Haute-Provence, sans doute en rapport avec l'ancien français gal et l'italien gallo (= coq), à moins qu'il ne s'agisse du prénom Gall. Gallo, Galli Fréquent en Italie, le nom évoque le coq, sobriquet donné en principe à un fanfaron ou à un coureur de jupons. Il peut aussi désigner un Français. Mais, dans bien des cas, c'est tout simplement un nom de baptême (le latin Gallus était déjà utilisé comme cognomen). Diminutifs : Gallino, Gallini. Gallocher Nom porté notamment dans la Seine-et-Marne. Désigne un fabricant ou un marchand de galoches, chaussures montantes à semelle de bois épaisse. Les patronymes Galoche et Galloche existent également. Gallois Nom porté notamment dans la Marne et dans le Nord. Correspond à l'ancien français galois, adjectif désignant un homme porté sur le plaisir des sens, également un bon vivant. Gallon Nom fréquent dans le Centre et surtout l'Ouest. Sans doute un nom de personne d'origine germanique, Wahlo (wahl = étranger). A noter cependant que la forme Galon, elle aussi fréquente, peut désigner celui qui fabrique des galons ou celui qui utilise l'ancienne mesure de capacité du même nom. Gallot Le nom est fréquent en Vendée, on le rencontre aussi en Seine-et-Marne. Comme pour tous les noms commençant par Gall-, les possibilités sont nombreuses. M.T. Morlet propose le surnom d'un bon vivant (dérivé du verbe galer = s'amuser, faire la noce). On notera cependant qu'en ancien français le terme 'galot' désignait celui qui parle la langue française. Enfin, on ne peut négliger des dérivés de 'gal' (= le coq) ou du prénom Gall (latin Gallus). Gallouët Porté dans les Côtes-d'Armor, devrait être un diminutif de Gallou (voir Le Gallou). Galloy Voir Gallois pour le sens. Le nom est notamment porté dans les Ardennes et dans le Nord (variante : Galoy). Galmiche Très courant en Haute-Saône, c'est apparemment un surnom désignant un mauvais boulanger, celui qui gâte les miches (variante : Galemiche). Galmier Nom de personne d'origine germanique, Waldomar (waldan = gouverner + mar = célèbre). On le rencontre dans la région lyonnaise et en Guadeloupe. Variante : Gaumier (42, 07). Galopin Nom fréquent dans l'Eure-et-Loir et la Saône-et-Loire. Variantes : Gallopin (28, 78, 01), Gallopain (16, 45). Désigne en ancien français un messager, un coursier (celui qui galope). Le sens actuel du mot 'galopin' est apparu au XVIIe siècle. Galouard Porté autrefois à Maureillas (66), c'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute *Galaward (galan = chanter + wardan = garder). Galoupe On me signale le nom en Belgique. Il est à rapprocher du patronyme français Galoup (28, 90, 70), sans doute lui-même variante de Galop (31, 34) et de Galopin (28, 71). Tous ces noms semblent évoquer un messager (dérivés du verbe galoper). Galpin Assez fréquent dans la Sarthe et la Mayenne, c'est une forme contractée de Galopin (28, 71), Galoppin (36, 53, 28), Gallopin (28, 78, 03), Gallopain (16, 45), Galopint (28), terme qui désignait autrefois un messager, un coursier. Galster Porté notamment dans le Haut-Rhin, le nom signifie en moyen-haut-allemand illusion, tromperie (Bahlow, Deutsches Namenlexikon). Galtayries Le nom est porté dans le Cantal et le Lot. Variante : Galtayrie. Il désigne le domaine ou la ferme de Galtier (variante de Gautier), et renvoie à deux hameaux ou lieux-dits : la Galtayrie à Maurs (15), et le Moulin de la Galtayrie à Gintrac (46). Galtier Variante de Gauthier (voir ce nom) très répandue dans l'Aveyron et le Tarn. Formes voisines : Galtié, Galthié. Galvan Patronyme espagnol (Galván), nom de baptême qui peut correspondre au français Gauvain (voir ce nom), mais pour lequel on a aussi proposé le latin Galbanus (dérivé de Galba, nom porté par un empereur romain). Variante : Galbán. Galvano C'est l'équivalent italien de Gauvain (voir ce nom), surtout porté en Sicile (Agrigente). On trouve plus fréquemment la forme Galvani (Lombardie, Emilie-Romagne, Corse). Variantes : Galvagno (Piémont), Galvagni (Lombardie, Trentin). Formes françaises : Galvain, Galvaing (38, 15), Galvin (05, 74). Dérivés probables : Galvagnon, Galvagnion (Dordogne). Galy Nom courant en Languedoc, notamment dans l'Ariège. On pense généralement à un rapport avec le coq (gall). Mais d'autres hypothèses sont possibles (voir Gély). Galzin Nom de personne d'origine germanique, formé avec le diminutif -in sur Galzo, qui se rattache sans doute à la racine galan (= chanter). Se rencontre notamment dans le Gard et l'Aveyron. Gamache Le nom est surtout porté dans la Somme, l'Aisne et le Val-d'Oise. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Gamaches, nom de deux communes de la Somme et de l'Eure. Gamain Le nom est surtout porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. Variante probable : Gamin (79, 86, 974). Rien à voir en principe avec un gamin (le terme apparaît au XVIIIe siècle dans l'Encyclopédie pour désigner un apprenti verrier). Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine gam- (= joie). Gamardes Nom porté dans les Landes, qui désigne sans doute celui qui est originaire de Gamarde-les-Bains, dans le même département, où existe un hameau appelé Gamardès. On trouve aussi le nom de famille Gamarde dans le Lot-et-Garonne. Il renvoie à des hameaux situés à Pardaillan et à Saint-Sylvestre-sur-Lot. Le toponyme devrait évoquer un lieu où pousse le rhododendron ou l'églantier (occitan gabarda). Gamarra désigne celui qui est originaire de Gamarra, nom de deux localités au Pays basque espagnol (province de Álava). Gambier Nom porté en Normandie et surtout en Picardie. On trouve la variante Gambiez dans le département du Nord. Plusieurs hypothèses : d'abord celle de M.T. Morlet, qui y voit une forme masculine de jambière, partie de l'armure qui couvrait la jambe (et donc le porteur ou le fabricant de jambières). On peut y voir aussi éventuellement une variante du nom de personne germanique Gambert. Mais la solution que je préfère, évoquée par le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane (Herbillon et Germain), est une variante sonorisée de Cambier, nom de métier qui désignait un brasseur de bière. Gambino Le nom est très répandu en Sicile, notamment à Palerme. On le rencontre aussi dans l'Italie du Nord (Piémont, Ligurie, Lombardie). Dérivé de l'italien gamba (= jambe), il pourrait désigner celui qui a de petites jambes. On trouve la forme plurielle Gambini dans toute la moitié nord de l'Italie et en Corse. Autre variante : Gambìn (Vénétie). Gamelin Surtout porté en Picardie (variante : Gamblin), c'est un diminutif de Gamel, nom de personne d'origine germanique (norois gamal = vieux, âgé). Gamerre Le nom est surtout porté dans les Bouches-du-Rhône (il est présent à Roquevaire au moins depuis le XVe siècle). J'ai l'impression qu'il s'agit d'un toponyme, mais je n'arrive pas à le localiser (il existait en Italie une famille noble 'de Gamerra'). Citons quand même Mistral, qui y voyait une mantille, et n'oublions pas le terme occitan 'gamarra' (= mauvaise humeur). Gamez C'est le plus souvent un nom de famille espagnol (variantes : Gamis, Gamiz), formé avec suffixe de filiation sur Gamo. Ce dernier nom pourrait désigner le daim, mais il semble que ce soit plutôt un nom de personne d'origine germanique, Gamo (racine gaman = joie, ou gamal = vieux). A noter qu'il y a aussi des Gamez dans le Nord-Pas-de-Calais, le patronyme venant sans doute du même nom germanique Gamo. Ganassi Assez rare, ce nom italien est localisé en Emilie-Romagne. Il semble correspondre au toscan ganassa (= mâchoire, italien ganascia), surnom possible pour un gros mangeur. Ganaye Le nom est porté en Lorraine (88, 54). Variante : Ganay. Sens obscur (le rapprochement avec la commune de Gannay-sur-Loire, dans l'Allier, ne semble pas convenir). Gance Porté notamment dans la Somme et en Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, Ganzo, que M.T. Morlet rattache au francique ganti (= oie sauvage). Diminutif : Gancel (Normandie). Gandais Surtout porté dans la Mayenne, c'est en principe un diminutif du nom de personne d'origine germanique Gand (sans doute gando = oie sauvage). Gandeboeuf Contrairement aux apparences, rien à voir avec le boeuf. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Gandabod (gando = oie sauvage + bod = messager). C'est en Auvergne que le nom est le plus répandu. Variantes : Gandboeuf, Gandebeuf. Gandelin Le nom est surtout porté dans le Jura (également 71, 79). Variante : Gandelain (17, 79). C'est un diminutif de Gandel (39), nom de personne d'origine germanique (Gandilo, racine probable : gant = oie sauvage). Avec d'autres suffixes : Gandelet (54, 57, 08), Gandelon (23, 63). Gandel se retrouve en Italie sous la forme Gandelli. Gandemer Nom de personne d'origine germanique, Gandamar (gand = oie sauvage + mar = célèbre). C'est en Vendée que le nom est le plus répandu. Gander Le nom est porté en Alsace-Lorraine. Il peut désigner celui qui habite un lieu-dit Gand, Gant, avec le sens de pente pierreuse, éboulis. Mais on en fera surtout une variante de Ganter, terme ayant désigné celui dirigeait les ventes à l'encan (cf. l'allemand Gantmeister). En bas-allemand, Ganter a pu désigner un gardien d'oies. On signale parfois aussi le sens de tonnelier. Les formes Gandner et Gantner doivent être rattachées à l'un de ces divers sens. Gandibleux Nom assez rare rencontré dans le Nord, où l'on trouve aussi la variante Gandibleu. On le rencontre également en Belgique. Son sens est incertain, car il semble avoir subi pas mal de modifications. Deux hypothèses : la première consiste à en faire un nom de personne d'origine germanique, Gandabod ou Gandabold (gand = oie sauvage + bod = messager ou bold = audacieux). La seconde y verrait un juron (et donc le surnom donné à celui qui le prononce), dans lequel bleu serait l'équivalent de Dieu, le premier élément pouvant correspondre à cap (= tête). Gandin Diminutif du nom de personne germanique Wando ou Gando (voir Gandolfo), le patronyme est notamment porté dans la Vienne, la Loire et le Morbihan. Formes italiennes : Gandino, Gandini (Piémont, Lombardie, Ligurie). Gandois Surtout porté dans la Haute-Vienne et la Charente, c'est selon M.T. Morlet un nom de personne d'origine germanique, dérivé de la racine gand (= oie sauvage). Gandolfo Très courant en Piémont et en Ligurie, également porté en Sicile, c'est un nom de personne d'origine germanique, Gandulf, dans lequel le premier élément (gand) est de sens incertain (M.T. Morlet propose gant = oie sauvage, on a envisagé aussi *gand = bâton, baguette magique, ou encore wenden = tourner). Avec pluriel de filiation : Gandolfi (Corse, Lombardie, Emilie-Romagne). Diminutif : Gandolfini. Formes provençales : Gandolfe, Gandolphe (83). Gandolin Assez rare et sans doute originaire de l'Allier, c'est un diminutif de Gandol, lui aussi bien rare, variante probable de Gandulphe, Gandolfo (voir ce nom). Variantes italiennes : Gandolino, Gandolini. Gandon Nom de personne d'origine germanique, Wando, dont la racine est incertaine (voir Gandolfo). Le patronyme est fréquent dans la Sarthe et la Mayenne, ainsi que dans l'Ardèche. Dérivé : Gandonnière (44), la ferme ou le domaine de Gandon. Gandou Ancien nom de baptême d'origine germanique Wando, Wandone, de sens incertain. Autre possibilité, toujours germanique et toujours nom de baptême : Gandulf (Wando + Wulf = loup). Gandouin Nom de personne d'origine germanique, Gandowin (gando = oie sauvage + win = ami), porté notamment dans l'Indre-et-Loire. Variante : Gandoin (Cher). Gandouly Nom porté dans le Sud-Ouest. Peut-être un diminutif de Gandou (voir ce nom). Gandrey Porté en Saône-et-Loire, c'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Gandrad (gand, de sens incertain, voir Gandolfo + rad = conseil). Autres formes : Gandré, Gandrée, Gandrez. Diminutifs : Gandreau, Gandriaut, Gandriaux, Gandrot, Gandroz. Gandrillon Porté notamment en Vendée, c'est un diminutif de Gandrille (45, 77, 78), qui devrait être une variante de Wandrille, Vandrille, nom de personne d'origine germanique (Wandregisil), éponyme d'une commune de Seine-Maritime (Saint Wandrille-Rançon). Ganet Diminutif de Gane, nom de personne d'origine germanique (racine wan = espérance). Gangloff Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, Gangilwulf ou Gangwulf (gang = marche, chemin + wulf = loup), popularisé par saint Gengulphe, un personnage qui supporta avec une grande patience son épouse infidèle, tout en essayant de la remettre dans le droit chemin. Il préféra quitter le cour du duc de Bourgogne et se retirer dans ses terres. Elle le fit assassiner par son amant alors qu'il dormait ans son château près d'Avallon, vers l'an 760. Variantes : Gangolf, Gangolff, Gengoul, Gengoult, Gengout, Gengoux (France du nord et de l'est). Gangneux Variante de Gagneux (voir ce nom) portée notamment dans l'Indre-et-Loire. Avec le même sens : Gangneur (53, 14). Ganousse Nom rare rencontré aussi sous la forme Ganosse. C'est un toponyme occitan assez obscur, nom d'un hameau à Montgazin (31) écrit 'la Ganosse'. A noter aussi le hameau de Ganos à Roquelaure (32). Gansmann Nom assez rare rencontré dans l'Aisne. On trouve la forme voisine Ganseman dans le Nord, ainsi que Gantzmann en Moselle. Deux possibilités : soit un éleveur ou un marchand d'oies (allemand Gans), soit plutôt un nom de personne d'origine germanique (gant, gans = oie sauvage + mann = homme). Gansoinat On rencontre ce nom dans la Creuse. C'est un diminutif de Gansoin, nom de personne d'origine germanique (Ganswin : gans = sans doute oie sauvage + win = ami). Gantch Nom plutôt rare rencontré dans le Sud-Ouest. La finale -tch semble basque. Dans ce cas, il pourrait s'agir du mot gantx, gantz, qui désigne la graisse, le saindoux. Peut-être le surnom d'un marchand de saindoux. Gante Nom porté dans le Tarn. Semble correspondre à l'occitan ganta, qui peut avoir des sens très divers : oie sauvage, cigogne, mais aussi femme de mauvaise vie, et enfin primevère ou narcisse. Difficile de faire un choix ! Gantin Le nom est porté en Haute-Savoie. Tout comme Gandin, il s'agit du diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, peut-être Gando (racine gant = oie sauvage), ou encore Wando (wenden = tourner). Gantzer Porté en Alsace-Lorraine (variante : Ganzer), le nom désigne un gardien ou un éleveur d'oies. On peut éventuellement envisager aussi le surnom d'un homme agressif (ganser = jars). Autre possibilité : celui qui est originaire de Ganz ou Ganzer, localités du Brandebourg. Gapp Surtout porté en Alsace, également présent dans le Pas-de-Calais, c'est un nom allemand que Bahlow (Deutsches Namenlexikon) considère comme un toponyme, sans plus de précision. Gara Nom d'origine tunisienne. La forme première est sans doute Ghara, à rapprocher peut-être de l'arabe ghâra (t) qui signifie attaque, le mot étant à l'origine du français algarade. Il s'agirait alors du nom donné à un combattant. Autre possibilité, l'arabe ghâr (= grotte). Garabedian, Garabédian Nom arménien. Désigne le fils de Garabed, nom de baptême qui signifie porteur de nouvelles, précurseur (surnom utilisé pour désigner saint Jean-Baptiste, précurseur du Christ). Garaby Nom porté dans la Manche. Variante : Garabis. Malgré cette localisation, le nom devrait être d'origine plus méridionale. On pense évidemment à Garabit (15), célèbre pour son viaduc, mais qui est aussi un hameau à Loubaresse. Garach Porté notamment dans le Lot-et-Garonne, peut désigner celui qui est originaire de Garac, village de la Haute-Garonne, ou d'un hameau portant le même nom. Signification possible : le domaine de Garo, nom de personne germanique, mais le terme 'garach' désigne en occitan un guéret, ce dernier sens paraissant nettement préférable. Le sens de 'guéret' se retrouve dans le dérivé Garachon (63). Garachana Nom espagnol d'origine basque. Pourrait désigner un lieu où pousse le fragon ou petit houx (basque garatx). Garaialde Nom basque également écrit Garayalde. Le mot garai évoque l'idée de hauteur, mais il peut aussi désigner un grenier, souvent sur pilotis. Donc, soit le lieu situé près d'une hauteur, soit un ensemble de greniers. Garambois Surtout porté dans les Hautes-Alpes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Garambod (garan = prêt + bod = messager). Ce nom est à l'origine de la commune de Grambois (84), comme le souligne le dictionnaire de M.T. Morlet. Garan Nom difficile à localiser, qui semble être au départ un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine wara = protection. Garans Désigne celui qui est originaire du hameau de Garans, dans les Landes (commune de Gaas). Le sens du toponyme est obscur. Garat Nom fréquent dans les Pyrénées-Atlantiques, rencontré aussi en Vendée et dans la Haute-Vienne. Variantes ou formes voisines : Garate, Garatain, Garatens, Garatin. Dans le Sud-Ouest, c'est un toponyme basque désignant un lieu élevé. Garat est aussi le nom d'une commune de la Charente (sans doute avec le sens de terre en jachère, guéret, occitan garait). Garau voir Grau. Garaud Nom de personne d'origine germanique (voir Grau) porté notamment dans l'Ariège et la Haute-Garonne, ainsi qu'en Limousin. Variantes : Garau (66), Garault (35, 79), Garaut (18, 45) et sans doute Garaux (80, 59). Matronyme : Garaude (23). Formes italiennes ou latinisées : Garaudi, Garaudy (83, 13). Diminutifs : Garaudeau (85, 86), Garaudeaux (08, 02), Garaudel, Garaudelle (55), Garaudet (21). Garavel Nom porté en Savoie et dans le Dauphiné, que l'on retrouve en Italie sous les formes Garavello, Garavelli. Semble désigner un lieu où pousse l'églantier (garrabier en occitan), hypothèse qui reste cependant à confirmer. Garbajosa Désigne celui qui est originaire de Garbajosa, village espagnol de la province de Guadalajara. Garbay Nom fréquent dans les Landes et les départements voisins. C'est un toponyme, de nombreux hameaux s'appelant Garbay ou lou Garbay dans les Landes (une dizaine de hameaux), le Gers et la Gironde. Sens du toponyme : meule de gerbes. Garbé Egalement Garbe. Nom assez fréquent en Picardie. Avec ou sans accent, le nom renvoie à une forme picarde du mot gerbe, soit comme toponyme, soit pour désigner celui qui faisait les gerbes. Garbin Nom surtout porté dans les Alpes-Maritimes, rencontré aussi en Savoie. Correspond sans doute à l'italien Garbino, diminutif de Garbo, qui peut évoquer le loriot (oiseau) ou être un nom de personne d'origine germanique. A noter que M.T. Morlet pense pour Garbin à un diminutif de garbe (= gerbe). Garby Si le nom est français, il doit venir du Massif Central (43) et être un dérivé du mot gerbe. Donc un lieu où l'on mettait les gerbes, où il y avait des meules. Mais il peut avoir d'autres origines. A noter la présence de deux localités portant ce nom en Pologne. Garcel Le nom est rare et difficile à situer géographiquement. On le rencontre plus couramment sous la forme Garceau (33, 66 notamment). C'est un diminutif du mot gars, qui désignait au moyen âge un valet, un domestique. Garcès, Garces Nom assez répandu en Béarn. On le considère comme un diminutif de filiation formé sur Garcia (voir ce nom). Garcia, Garcies Le nom de famille le plus porté dans les P-O. Ancien nom de baptême castillan, dont l'étymologie demeure obscure. D'origine préromane, il serait basque ou ibère. Son énorme succès en Espagne est un peu une énigme. Il est mentionné pour la première fois dans les textes au Xe siècle (Garsea, 913). Si l'on admet l'origine basque, la forme primitive pourrait avoir été Harcia, à rattacher éventuellement à hartz = ours. Cette dernière idée ne manque pas de charme, surtout si l'on pense à Lope (= le loup), autre nom de baptême castillan très répandu. Autrement dit, pour leur force et leur fierté, ces deux animaux sauvages, le loup et l'ours, auraient concurrencé devant les fonts baptismaux tous les autres noms d'origine chrétienne ou germanique. Garcin Fréquent en 04 et en 05, c'est un diminutif de gars. Mais attention, ce n'est qu'à partir du XVIe siècle que le nom prend peu à peu son sens actuel. Au moyen âge, il désignait en principe un valet. Garcion Nom porté dans la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire. Il devrait s'agir d'un diminutif de Gars, Garçon (voir Garçon). Garçon Surtout porté dans l'Ouest (35, 44), c'est le cas-régime de gars, le terme désignant le plus souvent au moyen âge un valet. Garde, Gardes Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Garde(s), toponyme très fréquent dans la moitié sud de la France (voir Lagarde pour le sens). Le nom Garde est surtout porté dans le Forez et le Lyonnais. On trouve les Gardes dans le Sud-Ouest. Gardel, Gardeil Nom surtout présent dans le Sud-Ouest. Il s'agit sans doute d'un nom de personne formé sur la racine germanique ward (wardon = regarder, puis surveiller, garder), qui est à l'origine du verbe garder. Gardère, Lagardère Patronymes gascons désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit la Gardère, toponyme fréquent désignant une tour de guet, une petite fortification. On rencontre notamment les communes de Gardères dans les Hautes-Pyrénées et de La Gardère dans le Gers. Gardey Nom surtout porté dans les Hautes-Pyrénées, mais présent également en Bourgogne et dans la Haute-Loire. Correspond sans doute à un nom signifiant poste de garde, soit utilisé comme toponyme, soit désignant une activité. Gardez Porté dans le département du Nord, c'est une variante de Gardet (= celui qui monte la garde, ou petite tour de garde, petite fortification). Le nom Gardet est pourt sa part très répandu dans le Forez et en Savoie, mais on le trouve aussi dans le nord de la France et en Belgique. Gardiennet Nom rencontré dans la Haute-Marne et l'Aube, ainsi qu'en Meurthe-et-Moselle. C'est un diminutif de Gardien, nom qui a dû désigner celui qui montait la garde. Gardille Rencontré dans le Massif Central, ce nom est au départ un toponyme, désignant une petite tour de guet (sens habituel du nom garde dans la toponymie occitane). Gardin Variante de Jardin (voir ce nom) portée en Normandie (50, 14) et dans le Nord. Dérivé : Gardinier (Picardie). Gardner Nom de famille anglais qui correspond au métier de jardinier. Gareau Porté dans l'Ouest et le Pas-de-Calais, c'est sans doute une variante de Garaud, Garault, nom de personne d'origine germanique (Garwald : gari = prêt pour le combat + waldan = gouverner). Autre possibilité : une forme vocalisée de Garel (voir ce nom). Garel Fréquent dans le Morbihan, pourrait correspondre au breton kaerell (= belette). Il peut aussi s'agir d'un surnom donné à un boiteux (dérivé de l'ancien français gare = jambe). Autre sens : bigarré, aux cheveux poivre et sel. Garet Surtout porté en Picardie (02, 60), le nom se rencontre aussi sous la forme Garest (80, 62). C'est un toponyme, variante de guéret (= terre labourée non ensemencée). Garfunkel Essentiellement porté par des juifs askhénazes, le nom signifie diamant, escarboucle (moyen-haut-allemand carbunkel), et a été donné par métonymie à un joaillier. Variantes : Gorfinkel, Garfinkel. Gargaud Nom limousin, qui semble formé sur la racine garg (= gorge) et qui pourrait être un sobriquet s'appliquant à un gros mangeur. Gargoly Le nom est porté en Dordogne et en Corrèze. Il faut sans doute le rapprocher de l'occitan gargolh (gargouillement, bruit d'eau agitée), et il devrait s'agir d'un toponyme. Garguilo Nom porté aujourd'hui dans les Bouches-du-Rhône, dont on me signale qu'il vient de Corse. Variante : Garguillo. C'est une autre forme de Gargiulo (de même que Giuseppe devient parfois Guiseppe), un nom répandu dans toute l'Italie, omniprésent dans la région napolitaine, et qui signifierait 'joli, mignon'. Garibaldi Nom italien surtout porté dans le Piémont, la Lombardie et la Ligurie. C'est un nom de personne d'origine germanique, Garibald (gari = prêt pour le combat + bald = audacieux). Le même nom germanique a donné la forme Garibal dans le Tarn et l'Aveyron. Garibotto Nom italien assez rare porté exclusivement en Ligurie. Variantes : Garibotti, Garribotto. Sens incertain : peut-être un diminutif du nom de personne d'origine germanique Gariboldo, Garibaldo (voir Garibaldi). Garidou Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (Port-Vendres), le nom semble à rapprocher du catalan garrit et du castillan garrido (= joli, agréable). On pensera aussi à un diminutif de l'occitan garida (= guérite, poste de garde). Garignon, Le Garignon Nom porté en Bretagne (22, 29). Il pourrait s'agir d'une variante bretonne du mot carillon (également carignon, ancien français quaregnon), et donc du surnom donné à un sonneur de cloches. Garin Nom de personne d'origine germanique, Warino (< wara = protection). C'est une variante généralement méridionale de Guérin. Gariod Patronyme savoyard, rencontré aussi sous la forme Garioud. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, formé sur les racines gari (= prêt pour le combat) ou wari (= protection) et waldan (= gouverner). Reste à savoir si un tel nom est documenté. Autre possibilité : Gariwulf (wulf = loup). Garion Nom porté en Bretagne (22), dans la Sarthe et dans les Vosges. Il semble s'agir d'une contraction de Garillon (88, 27), qui lui-même devrait être une variante de Carillon (surnom d'un sonneur de cloches). Garitey Nom porté en Gironde. Variante : Garritey. On rencontre dans la même région la forme voisine Gariteau. On me signale aussi une forme ancienne Gariteai. Sens incertain : on peut penser à une variante de Caritey (= charité, nom souvent donné à des hospices médiévaux). A noter cependant à Saint-Sauveur (33) l'existence du hameau le Garit du Gay, qui laisse supposer un nom 'garit' dont le sens ne m'est pas connu. Garmont Variante du nom de personne Germond (voir ce nom) portée surtout dans la Seine-et-Marne. Autres formes : Garmon, Garmond. Garnache Surtout porté dans le Doubs, le nom désignait en ancien français une sorte de long sarrau qui se mettait par dessus le surcot. Sans doute un surnom donné au porteur de ce vêtement. A noter éventuellement la commune de la Garnache, mais elle se trouve en Vendée (il existe aussi un hameau portant ce nom dans la Sarthe). Garnaud Nom de personne d'origine germanique, Warinwald (warin = protection + wald = gouvernement, qui gouverne). Nom porté dans la Vienne et la Charente, où l'on trouve aussi la variante Garnault. Garner C'est dans la plupart des cas l'équivalent anglais du français Garnier, nom de personne d'origine germanique (Warinhari : wara = protection + hari = armée). Autre solution : forme contractée de gardener (= jardinier). Garnereau Diminutif rare de Garnier (voir ce nom) porté en Charente-Maritime. Avec d'autres suffixes : Garneret (25, 88, 71), Garnerin, Garnerot (10, 89), Garneron (36, 58) et sans doute Garnery (70), qui peut aussi être une latinisation de Garnier. Garniel Diminutif de Garnier (voir ce nom) rencontré surtout dans le Morbihan. Garnier Nom de personne d'origine germanique, Warinhari (warin = protection + hari = armée). Nom très répandu dans l'Ouest (35, 53), ainsi que dans la région lyonnaise et en Franche-Comté. Garnung Un nom présent dans le Sud-Ouest (33, 65), qui est assez étonnant par sa finale aux allures germaniques. Aucune idée précise quant à sa signification. Peut-être une variante de Garnon (diminutif de Garnaud, voir ce nom), mais je suis loin d'en être sûr, d'autant que cela n'explique pas le g final. Garochau Nom rare porté dans les Yvelines. C'est un diminutif de Garoche (22, 45), nom de sens incertain. M.T. Morlet fait de ces noms (par exemple Garruchet ou Garruchot dans la Nièvre) des dérivés de l'ancien français 'garre' (= bigarré). A noter l'existence d'un hameau Garochaud à Nieul-le-Virouil (17). Garofalo Nom italien, rencontré aussi sous la forme Garofano. On peut évidemment penser à l'oeillet (italien garofano), mais il semble étonnant que cette fleur ait donné naissance à un patronyme aussi répandu. En fait, le nom étant surtout porté dans le sud de l'Italie, il vaut mieux se tourner vers le sicilien ou calabrais garofalu, qui évoque des eaux tourbillonnantes. Ce serait donc un toponyme. Garoutte Le nom se rencontre dans les Bouches-du-Rhône. Variante : Garoute. Il correspond à l'occitan gairota, garota, variété de gesse (en français jarosse), et a dû désigner un pâturage où cette plante abondait. Garrabé Nom du sud-ouest, qui désigne l'églantier (en occitan garrabier). Etymologie incertaine, sans doute liée au basque gaparra (= roncier), qui a donné en catalan gavarra, gavarrera. Le V s'est transformé en B, et il y a eu une métathèse, assez fréquente en Languedoc, entre le B et le R. Garreau Nom surtout rencontré dans la Sarthe et la Vienne. Voir Gareau pour le sens. Variantes : Garrau (33), Garraud (23, 87), Garrault (53, 86), Garraut (50, 89), Garraux (35, 59), Garreaud (24, 17), Garreault (79), Garreaux (72). Garreta Sobriquet désignant une personne petite, courte sur pattes. Ce nom est formé sur le mot catalan garra (=jambe, jarret) avec le suffixe diminutif -ETA. Garriga Variante de Garrigue (voir ce nom) portée notamment en Béarn et en Roussillon. Garrigou Diminutif de Garrigue (voir ce nom) surtout porté dans l'Aveyron. Variante : Garrigoux (Cantal). Garrigue Toponyme désignant toute terre inculte (origine préromane : *garrica, au départ chêne kermès). Fréquent comme nom de famille dans le Limousin, le Sud-Ouest et les Pyrénées-Orientales. Variante : Garrigues (Rouergue). Garriou Le nom est porté dans l'Ouest (44, 85). Variantes : Gariou, Garrioux. On trouve en Savoie les formes Garioud, Garrioud. On peut penser à un nom de personne d'origine germanique (Gariwulf), mais les autres possibilités ne manquent pas (voir les divers noms commençant par Garr-). Garrivet Nom rencontré aux confins du Berry et de la Touraine. Il s'agit d'un toponyme désignant un lieu où abonde l'églantier. On trouve plus au sud la forme Garravet, dont Garrivet semble être une variante par dissimilation. A noter l'existence du hameau des Garivets à Veuil (36). Garros Nom surtout porté dans le Gers, rencontré aussi en Haute-Garonne. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Garros, toponyme fréquent dans le Sud-Ouest et qui évoque un endroit rocheux, un rocher escarpé (racine pré-indo-européenne *gar, *car). Variante : Garos (64). Garrouste Porté notamment dans l'Aude et le Tarn, le nom peut désigner en occitan soit une variété de vesce, soit des chênes rabougris, une garrigue (sens qui paraît préférable). C'est de toute façon ici un toponyme devenu nom de famille. Variante : Garoste (47, 40, 32). Diminutif : Garroustet (34, 12). De nombreux hameaux s'appellent (la) Garrouste, Garroustes. Garry Nom surtout porté dans la Mayenne et la Sarthe. Il semble s'agir d'une variante ou d'un diminutif de Garin (voir ce nom). On rencontre souvent le nom en Angleterre, mais aussi en Irlande (variantes Geary, O'Geary), où il correspond au nom de personne gaélique Gadhra (racine gadhar = mâtin). Gars, Le Gars Le breton gars correspond au français jars (mâle de l'oie). Il s'agit d'un sobriquet dont le sens est difficile à définir : individu hargneux selon les uns, personnage niais selon les autres. Le second sens présente cependant l'avantage d'être attesté en Bretagne, mais rien ne permet d'en faire une certitude. Gary Variante de Garin (voir ce nom) portée dans le Sud-Ouest (46, 47, 82). Garza Très répandu en Espagne, c'est une variante de Garcia (voir ce nom). Gas Surtout porté dans le Gard, c'est un toponyme ayant le sens de gué. Lorsque le nom se rencontre en Alsace-Lorraine, c'est une variante de Gass (Gasse = rue, chemin). Gasc, Gasch Celui qui est originaire du Pays basque ou de Gascogne. Le nom est surtout porté dans le Rouergue (81, 82), on le trouve aussi dans les Pyrénées-Orientales. Variante : Guasch. Gaschet Le nom est porté dans la Sarthe et le Maine-et-Loire, ainsi que dans la Vienne. Sans doute un toponyme avec le sens de terrain bourbeux (voir Gachet pour d'autres possibilités). Gascon Porté notamment dans l'Ardèche, désigne celui qui est originaire de Gascogne. Avec le même sens : Gascogne (31, 64), Gascoin (44, 76), Gascouin (80), Gascoign, Gascoigne (Angleterre). Gasiglia Porté notamment dans la région niçoise, le nom est une variante de Casiglia (nom surtout porté en Sicile), sans doute diminutif de casa (= maison). Gaslonde Nom porté dans la Manche et le Calvados. Désigne celui qui est originaire de Gaslonde, nom de deux hameaux à Lessay, dans la Manche (Gaslonde et le Petit Gaslonde). Gasmi Nom arabe signifiant de Kacem, de celui qui partage (qâsim). Kacem était le fils aîné de Mohammed, mort en bas âge comme ses frères. Gasnier Déformation de Garnier (voir ce nom) typique du Maine (rn > sn), où ce patronyme est très répandu. Diminutif : Gasnereau. Gaspard, Gaspar rNom de baptême, qui a été popularisé par l'un des trois rois mages. La forme latine, Gaspar, -aris, renvoie à un mot hébreu d'origine iranienne gizbar (= celui qui porte un trésor). Gasperoni Dérivé (en principe augmentatif) de l'italien Gaspero, variante de Gasparo, Gaspari (= Gaspard, voir ce nom) rencontrée surtout dans le Trentin. Autres dérivés : Gasparato, Gaspardino, Gasparetti, Gasparini, Gasparoli, Gasparoni, Gasparotti, Gasperetti, Gasperini. Gasq, Gasque Nom rencontré notamment dans les Cévennes. Désigne celui qui est originaire de Gascogne (au moyen âge, Gasc, Gasq était le cas-sujet, et Gascon le cas-régime). La forme De Gasque, rencontrée autrefois en Picardie, semble avoir le même sens, sans doute avec un article flamand (= le Gascon). Gasser Fréquent en Alsace et dans la Moselle, c'est un dérivé de l'allemand Gasse (= petite rue, chemin, allée), désignant celui qui habite près de la rue ou du chemin. Avec le même sens : Gass, Gassman, Gassmann, Gassenmann, Gassner, Gassener. Gassiebayle Nom de famille composé formé de Gassie (voir Gassiot) et de Bayle (= bailli, représentant du seigneur dans la commune). Le second élément s'est sans doute ajouté au premier pour éviter des homonymies. Le nom est originaire du Béarn. Gassion Nom surtout porté dans le Calvados. Signification incertaine : on pense ausitôt à un nom de localité, car il existe de nombreux hameaux appelés Gassion, mais ils se trouvent tous en Aquitaine. Il existe certes un hameau appelé le Lieu Gassion au Molay-Littry (14), mais celui-ci semble formé à partir du nom de famille. Gassiot Nom fréquent en Béarn (64, 40). C'est un diminutif de Gassie, nom de personne médiéval dont on pense qu'il est l'équivalent gascon de l'espagnol Garcia (voir ce nom), les deux noms semblant avoir une origine basque. Gast, Le Gast "En principe, toponyme désignant une terre inculte (ancien français gast). A noter la commune du Gast, dans le Calvados. Cependant, c'est en Alsace que le patronyme Gast est le plus fréquent, et son sens y est tout différent : il signifie sans doute ""l'étranger"" (allemand Gast = hôte, voyageur, étranger). On trouve avec le même sens le dérivé Gaster." Gastal Surtout porté dans l'Aveyron, c'est un nom de personne d'origine germanique (voir Gastaud pour le sens). Gastaldo Patronyme italien surtout porté en Piémont. C'est un nom de personne d'origine germanique (voir Gastaud pour le sens). Variantes : Gastaldi, Gastaldy. Diminutif : Gastaldello. Gastaud Surtout porté dans le Sud-Est, c'est un nom de personne d'origine germanique, Gastwald (gast = hôte + wald = qui gouverne). Gastebled Nom porté dans le Calvados. Variantes : Gasteblet, Gasteblé, Gateblé, Gatebled. Désigne sans doute celui qui est originaire du hameau de Gastebled, à Anctoville (14). Voir Vatblé pour plus de précisions. Gastebois Nom surtout porté dans la Manche. Plutôt qu'à un surnom désignant un mauvais menuisier, il faut sans doute penser à un ancien nom de localité. Le toponyme existe d'ailleurs dans le Sud-Ouest (hameaux dans la Dordogne et le Lot-et-Garonne), et pourrait désigner un bois dévasté, aux arbres de mauvaise qualité. Gastellu Nom basque rencontré aussi sous les formes Gastellou, Gastelu. Il désigne celui qui habite au château ou près du château (basque : gaztelu). En composition : Gastelluberry (le château neuf), Gastellussarry, Gastellussary (le château dans les broussaillles, ou plutôt le château vieux, basque zaharr). Gastineau Nom porté dans le Maine-et-Loire et la Mayenne, ainsi qu'en Loire-Atlantique. C'est un toponyme fréquent dans l'Ouest, désignant une terre en friche. Variantes : Gastinaud (16), Gastinault (44), Gastinaux, Gastineaux (62, 80), Gastinel (04, 83, 76). Gastou Rencontré dans l'Aude et les départements voisins, c'est une autre forme de Gaston, un patronyme très répandu dans tout le Sud-Ouest, où il était porté par les comtes de Foix et les vicomtes de Béarn. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Gasto (racine gast = hôte). Gastrin Patronyme porté à la Réunion. Variante : Gastrein. Je n'en connais pas la signification. Gasztowtt Patronyme dont l'origine semble se situer entre la Pologne et la Lithuanie. L'élément initial Gasz peut être rapproché du nom de baptême Gawel (= Gall, du latin Gallus), avec suffixation en -sz à partir de l'élément Ga-, mais aussi du polonais gach (= amoureux). Il pourrait aussi s'agir d'un toponyme (cf les communes de Gaszow et Gaszowice en Pologne). Gateau, Gâteau Voir Gatel pour le sens. Le nom est surtout porté en Saône-et-Loire, mais on le trouve dans d'autres régions (36, 28). Variantes : Gateaud, Gateault, Gateaux, Gasteau, Gasteaud. Gatel Nom assez courant en Picardie, en Normandie et dans une partie de la Bretagne (35). Sans doute le surnom d'un pâtissier (gatel = gâteau), mais il n'est pas impossible qu'il s'agisse d'un toponyme, avec le sens de terre inculte (gast). Gatepaille, Gâtepaille Nom porté dans l'Ouest. Peut désigner celui qui gâte la paille, mais il s'agit plutôt d'un toponyme évoquant un champ donnant peu de paille. Il existe un hameau appelé Gatepaille à Bains-sur-Oust (35). Variante : Gattepaille (44). Gateu Porté dans les Pyrénées-Orientales, c'est à Caramany et à Trévillach que le nom était autrefois le plus fréquent (il était écrit Gateau à Trévillach en 1700). Voir Gatel pour le sens. Gatien Porté notamment dans le Loir-et-Cher, c'est un nom de personne d'origine latine (Gatianus), popularisé par saint Gatien, qui aurait fait partie des sept missionnaires envoyés de Rome en Gaule par le pape Fabien, avant de devenir le premier évêque de Tours. Variante : Gassien (86). Gatin Surtout porté en Loire-Atlantique, pourrait être un sobriquet (diminutif de gat = chat), mais on pensera aussi à un toponyme (diminutif de gast = terre inculte). Gatipon-Bachette Un nom composé des Pyrénées-Atlantiques, dans lequel Gatipon n'est pas d'une grande clarté (peut-être un ancien prénom composé, Gacipont, formé de Gassies et de Pons). Quant à Bassette, c'est un toponyme désignant une petite mare, une petit ruisseau. Gattefossé "Egalement écrit Gattefossey, plus rarement Gatefossé, le nom se rencontre en Bourgogne (21) et en Seine-et-Marne. On a tendance à un faire un surnom donné à celui qui travaille mal, qui gâte les fossés. Il pourrait cependant s'agir d'un toponyme, avec le sens de ""fossé vide"" (l'adjectif gast avait au moyen âge, entre autres sens, celui de ""vide""). On trouve aussi les formes Gatefosse, Gattefosse." Gatuingt Porté en Aquitaine, notamment dans les Landes (variante : Gatuing), c'est un nom assez obscur. A moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme, on peut penser à un nom de personne d'origine germanique, Wadowin (wadi = sage + win = ami), à rapprocher de Gadoin (18, 86, 82), Gadouin (18, 76,70). Gau Toponyme catalan désignant un gué (variantes : gual, güell). On trouve ainsi le lieu-dit el Gau à Amélie. On ne peut cependant négliger totalement la forme Gaus, nom de personne d'origine germanique (Gauso < Gaut = du peuple goth). Gaubert Nom de personne d'origine germanique, Gautberht (gaut = goth + berht = brillant, illustre) ou Waliberht (walah = étranger). C'est dans l'Aveyron qu'il est le plus répandu, ainsi que dans la Haute-Garonne. On le rencontre également en Bretagne (22). Gaubiac Nom porté dans le Gard au moins depuis le début du XVIIe siècle, désigne certainement celui qui est originaire d'une ancienne localité portant ce nom (suffixe -acum servant à former des noms de domaine). Aucun lieu actuel ne semble correspondre, hélas. Gauchais Très rare et porté dans l'Ouest (35, 49), devrait désigner celui qui est originaire de Gauchais, hameau du Mihinic-sur-Rance (35). Voir Gauchy pour le sens du toponyme. Gauchard Patronyme rencontré dans l'Ouest (61, 35, 53). C'est un nom de personne d'origine germanique *Walhard (walh = étranger + hard = dur). Gauche Assez fréquent en Meurthe-et-Moselle, c'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine walah (= étranger). Gaucher Contrairement aux apparences, ce patronyme surtout porté dans le Centre (45, 18) ne désigne pas un gaucher (l'adjectif gauschier n'apparaît dans la langue qu'au XVe siècle). C'est un nom de personne d'origine germanique, Walhari (walh = étranger + hari = armée). Il existe d'ailleurs un saint Gaucher qui a vécu en Limousin au XIIe siècle. Diminutifs : Gaucherel, Gaucherelle (59, 60), Gaucherin (61), Gaucheron (28), Gaucherot (52). Variante : Gauchier (07, 71, 64). Gaucherand Surtout porté dans l'Ardèche, c'est une variante de Gausseran, Gausserand (12, 31, 81, 83), nom de personne d'origine germanique (Gautahramn : gaut = du peuple goth + hramn = corbeau). Notons cependant que, pour Gaucherand, M.T. Morlet propose le nom Wahlhramn, dans lequel la première racine signifie 'étranger'. Gauchet Diminutif du nom de personne d'origine germanique Gauche (racine walah = étranger), le patronyme est porté dans la Manche, l'Aisne, le Loiret et la Loire-Atlantique. Variantes : Gauchez (51, 52, 59), Gauchey (21, 70, 25). Avec d'autres suffixes : Gauchat (01), Gauchin (80, également nom de deux communes du Pas-de-Calais), Gauchon (87, 86, 69), Gauchot (89, 58), Gauchotte (55). Gauchy Désigne celui qui est originaire de Gauchy, nom d'une commune de l'Aisne. Signification possible : le domaine de Gallicius, nom d'homme latin (Dauzat-Rostaing). Gaudebert Nom de personne d'origine germanique, Waldeberht (waldan = gouverner + berht = brillant), porté autrefois dans l'Indre. On le trouve aussi sous la forme Gaudibert (84, 26). Gaudefroy Variante de Godefroy (voir ce nom) fréquente en Picardie. Formes voisines : Gaudefroi (19), Gaudefroix (33), Gaudeffroy (18, 86). Gaudelot Un nom du nord de la France (02, 59), qui admet la variante Godelot. On peut penser à un diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, soit Gaud (Waldo < waldan = gouverner), soit God (god = dieu). Mais il y a bien d'autres possibilités pour tous ces noms en Gaud-, God-. Par exemple un diminutif de l'ancien français gaudel (= joyeux), ou encore de godel (= mignon, mais aussi nigaud). On n'a que l'embarras du choix ! Gaudens On rencontre le nom dans le Gers, mais c'est à la Réunion qu'il est le plus porté aujourd'hui. Il s'agit d'un nom de personne d'origine latine (participe présent du verbe gaudere = se réjouir), popularisé par un saint qui aurait été martyrisé à Toulouse en 475. Plusieurs localités s'appellent Saint-Gaudens, la plus connue étant une ville de la Haute-Garonne. Variante : Gauzens (46). Gaudéric Porté dans le Tarn et la Haute-Garonne, c'est une autre forme du prénom Gaudérique (germanique Waldric : waldan = gouverner + ric = puissant), popularisé par un saint originaire de Comminges et qui aurait vécu au IXe siècle : ses reliques sont vénérées en Roussillon, où elles sont censées apporter la pluie aux paysans. Gaudet Surtout présent dans l'Ain et la Saône-et-Loire, c'est un diminutif de Gaud, ancien nom de personne d'origine germanique (Waldo, du verbe waldan = gouverner). Gaudiano Surtout porté dans la moitié sud de l'Italie (Campanie, Basilicate et Pouilles), désigne celui qui est originaire de Gaudiano, nom d'une commune de la Basilicate (province de Potenza). Forme plurielle, plus rare : Gaudiani. Gaudignon Diminutif de Gaudin ou Godin (voir ces noms). Assez rare, le nom est porté dans le Cher, la Bourgogne (21) et l'Allier, département dans lequel la forme Godignon (également 89) est plus répandue. Gaudin Diminutif (suffixe -IN) du nom de personne d'origine germanique Gaud (Waldo = qui gouverne). Nom surtout porté dans l'Ouest (35, 44, 85). Voir aussi Godin pour une autre possibilité. Gaudissard "Surtout porté dans l'Oise, c'est un toponyme avec le sens de ""bois défriché"" (germanique wald = bois + essart), mais qui semble renvoyer ici à la commune de Gaudéchart, dans le même département, dont l'étymologie est différente (l'essart de Godaldus, nom de personne germanique). Variantes : Gaudissart, Godissard, Godissart. Toujours dans l'Oise, on trouve les noms Gaudisiabois, Gaudissiabois, Gauditiabois (également Godisiabois et Goditiabois), qui devraient renvoyer à un toponyme de sens voisin." Gaudreau Diminutif de Gaudier (= Gauthier) porté notamment dans l'Indre-et-Loire et en Charente-Maritime. Variantes : Gaudreault, Gaudreaux, Gaudriaud, Gaudriault. Gaudron Surtout porté dans la Vienne et l'Indre-et-Loire, le nom se rencontre aussi en Lorraine. C'est un diminutif de Gaudier (89, 28), lui-même variante de Gauthier (voir ce nom). Forme voisine : Gauderon (74, 25). Gauducheau Nom surtout porté en Vendée (variantes : Gauduchaud, Gauduchon). C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Gaud (Waldo < waldan = gouverner). Gauffeny Nom porté dans les Côtes-d'Armor, où l'on trouve aussi les variantes Gauffenic, Gaufny. Désigne sans doute celui qui est originaire de Gauffeny, hameau à Pleudihen-sur-Rance (22). Gauffier Porté surtout en Limousin, c'est un nom de personne d'origine germanique, Wulfhari (wulf = loup + hari = armée). Variantes : Gaufier (63, 17), Goffier (79, 63), Golfier (19, 63), Gouffier (49, 79), Goufier (49), Goulfié (47), Goulfier (24). Gauffre Variante languedocienne de Joffre (voir ce nom) portée surtout dans l'Hérault. On trouve également le nom en Normandie, où il doit désigner un marchand de gaufres. Gauffreteau C'est un diminutif de Gaudefroy, nom de personne d'origine germanique, Waldfrid (wald = qui gouverne + frid = paix) ou de Geoffroy (gaut = du peuple goth). On trouve le patronyme Gauffreteau et sa variante Gaufreteau surtout en Vendée et dans les Deux-Sèvres. Gaufny Nom rare porté dans les Côtes-d'Armor. Il est plus fréquent sous la forme Gauffeny (voir ce nom). Gaugry Le nom est surtout porté dans l'Indre (variante : Gaugris). C'est une contraction de Gauguery (36, 41), toponyme évoquant une plantation de noyers (gauguerie), gauguier étant un terme régional pour désigner le noyer. Le mot peut aussi évoquer la noix de galle (ou gaugue), utilisée autrefois en teinturerie. Gauguin Nom rencontré notamment dans l'Yonne et le Loiret. Il pourrait s'agir d'un dérivé de l'ancien français galge, devenu ensuite gaugue (= noix de galle, utilisée autrefois pour la fabrication des teintures). Variantes : Gaugain (53, 49, 14), Gaugin (57, 37). A noter cependant que, pour la forme voisine Gaugoin (58, 10, 61), M.T. Morlet propose un nom de personne d'origine germanique, Gaugowin (gaug = gaut = du peuple goth + win = ami), qui pourrait finalement très bien convenir aussi pour Gauguin. Gaujacq Surtout porté dans les Landes, désigne celui qui est originaire de la commune de Gaujacq, dans le même département. On trouve aussi dans le Sud-Ouest le nom Gaujac (33, 31, 09), qui renvoie soit à la même commune, soit à d'autres localités appelées Gaujac (24, 30, 32, 47). Signification : le domaine (suffixe -acum) de Gaudius, nom d'homme latin. Forme voisine : Gauyacq, nom d'un hameau (Gauyac) à Castetner (64). Gaujard Nom de personne d'origine germanique formé sur la racine wald (waldan = gouverner). On le rencontre notamment dans le Loiret, la Meuse et l'Yonne. Gaul Nom rencontré dans le Pas-de-Calais et les Ardennes, présent aussi en Belgique et au Luxembourg. Semble correspondre au français gaule (longue perche), et pourrait donc être un sobriquet donné à une personne très longiligne. A moins qu'il faille faire le rapprochement avec l'allemand, où existent les formes Gohl (= chauve) et Göhl (moyen-bas-allemand gol = marécage). Gaulandeau Nom rare porté dans le Loir-et-Cher. Sens incertain. C'est apparemment le diminutif d'un nom de personne. A envisager, peut-être, un rapprochement avec Jaulent (voir ce nom). Gaulé Dérivé de gaule (= longue perche), pourrait être un surnom donné à une personne longue et maigre, mais ce n'est qu'une hypothèse. Gaulin C'est dans les Landes que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi dans la Sarthe et dans le Rhône. Variante : Gaullin (16, 49), Gaulain (71, 76). M.T. Morlet pense à une contraction de Gaudelin, nom de personne d'origine germanique, diminutif de Gaud (racine waldan = gouverner). On peut aussi envisager un diminutif de gaule (longue perche), surnom possible pour un homme long et maigre. A noter pour les Landes qu'un hameau s'appelle Gaulin à Saint-Sever. Autres hameaux à Neuvy-Grandchamp (71) et à La Balme-d'Épy (39). Gaulodin Nom très rare. Semble une variante par métathèse de Gaudelin, Gaudolin, diminutif du nom de personne d'origine germanique Gaud (racine waldan = gouverner). Gault Deux possibilités : soit un nom de personne d'origine germanique, Waldo (waldan = gouverner), soit un toponyme désignant un bois, une forêt (également d'origine germanique, wald). Le nom est très répandu dans le Centre-Ouest (36, 79, 86). Gaultier Variante de Gauthier (voir ce nom) portée surtout dans le Centre (36, 37, également 49). Autre forme : Gaulthier (49, 36). Gaumer On rencontre le nom notamment dans l'Orne, la Mayenne et le Calvados. Variante : Gaumert (53). C'est une contraction de Gaudemer (53, 61, 72), nom de personne d'origine germanique (Waldemar : waldan = gouverner + mar = célèbre). Autres formes : Gaudemaire (61), Gaudemar, Gaudemard (04), Gaumard (23), Gaumart (62). Gaumot Assez rare, le nom se rencontre notamment dans la Haute-Vienne et dans l'Allier. C'est un diminutif de Gaume, forme régionale du prénom Jacques. Avec d'autres suffixes : Gaumat (03), Gaumet (23, 71), Gaumiot (71), Gaumy (63, 03, 18). Gauny Nom porté en Lorraine (55, 54). Rencontré aussi sous la forme Jauny, il désigne celui qui est originaire de Jaulny, commune de Meurthe-et-Moselle (également lieu-dit dans la Meuse). Gaupin Porté notamment dans les Ardennes, semble un diminutif de gaupe, terme employé en moyen français pour désigner un souillon, une mauvaise femme, puis, sous la forme gaupinot, un fainéant. Gauquelin Porté en Basse-Normandie (61, 14), c'est une autre forme de Vauquelin (voir ce nom). Variantes : Gauclain, Gauclin (72), Gauglin (28), Gauguelin (50). Gaury Surtout porté dans les Deux-Sèvres et en Vendée (variantes : Gaurit, Gaurie, Gaurry). Sens incertain : voir Gory. Diminutifs : Gauriat (18), Gauriau, Gaurieau (85), Gauriaud (17), Gauriault, Gaurichon (79). Gausson Le nom est surtout porté en Bretagne (22, 44), on le rencontre aussi dans l'Yonne. C'est le cas-régime de Gausse, nom de personne d'origine germanique (Gauzzo, racine gaut = du peuple goth). C'est aussi le nom d'une commune des Côtes-d'Armor, et donc de celui qui en est originaire. Gauter Variante de Gautier, Gauthier (voir ce nom) surtout portée dans le Morbihan. La chute du i se retrouve dans les diminutifs Gautereau (77, 58), Gautereaud (24), Gauterin (01), Gauteron (47, 87), Gauteroux (24). Gauteur Le nom est porté dans la Mayenne. Variantes : Gauteux, Gautheur, et sans doute Gauteul. Sens incertain : peut-être un dérivé de gaut (= bois, forêt dans cette région). Peut-être éventuellement un bon vivant (sens attesté pour gautier en ancien français). Gauthard Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, formé sur les deux racines suivantes : 1 GAUT = du peuple goth , 2 HARD = dur. Il existe cependant une variante, qui consisterait à faire de la première racine la forme WALD (= qui gouverne). Mais le nom reste germanique. Gautherin Diminutif de Gauthier (voir ce nom), que l'on trouve surtout dans les départements de la Nièvre et de l'Aube. Gautheron Diminutif de Gauthier (voir ce nom) porté en Bourgogne et en Franche-Comté (71, 39 notamment). On trouve dans le même secteur géographique la forme Gautherot. Gauthey Fréquent en Saône-et-Loire, c'est une variante ou un diminutif de Gauthier. Porté dans le même département, le nom Gauthy paraît avoir le même sens. Autre forme : Gautey (23, 33). Gauthier, Gautier, Gautié Nom très fréquent dans toute la France. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Waldhari (wald = qui gouverne + hari = armée), dans lequel le d s'est assourdi en t. Gautrais Nom rencontré dans l'Ouest (35 notamment). Sans doute une variante graphique de Gautret, diminutif de Gauthier (voir ce nom). Gautreau Diminutif de Gauthier, Gautier porté en Vendée et dans les régions voisines. Variantes : Gautraud, Gautreaud (16), Gautrault (79, 86). Gautriau Diminutif de Gautier porté dans l'Aude et la Gironde. Variantes : Gautriaud, Gautrieaud (17, 33). Gautrin Forme contractée de Gautherin, diminutif de Gauthier (voir ce nom). C'est dans la Mayenne que le nom est le plus répandu (variante Gautrain). On trouve la forme Gauthrin dans l'Aube. Gauttier Variante de Gauthier (voir ce nom) portée dans la Sarthe et le Maine-et-Loire, ainsi que dans le Puy-de-Dôme. Gauvain, Gauvin Ancien nom de baptême rendu célèbre par l'un des héros des romans de la table ronde. L'origine est galloise (Gwalcmei). Même si on le rencontre parfois en Lorraine, c'est dans l'Ouest (22, 72, 35) que le nom est le plus répandu. Variantes : Gauvein, Gauven (22), Gauwain, Gauwin (59, 62). Gauvineau Diminutif de Gauvin (voir Gauvain) porté dans l'Indre-et-Loire et le Maine-et-Loire. Gauvreau Nom rencontré en Vendée, ainsi que dans la Vienne et l'Indre. C'est apparemment un dérivé du nom de baptême Gauvin, Gauvain (voir Gauvain). On pensera aussi, tout comme pour Gauvrit, à des variantes de Gaboriau, Gaborit. Gavach, Gavache, Gavage, Gavaggio Voir Gabach. Gavalda Surtout porté dans l'Aveyron et le Tarn, le nom se rencontre aussi sous les formes Gabalda et Gabaude. Le dictionnaire de M.T. Morlet fait de tous ces noms des matronymes formés sur Gabaud, nom de personne d'origine germanique (Wadwald : wadi = gage + waldan = gouverner). Il semble en fait qu'on a surtout affaire à un toponyme : de nombreux hameaux du Tarn s'appellent Gabaude, et l'on trouve aussi les hameaux de Gabalda à Fronton et à Beauteville (31). L'étymologie est incertaine, mais il est tentant de faire le rapprochement avec le Gévaudan (Gabalitanus pagus, le pays des Gabales, nom d'un ancien peuple gaulois). Le lien avec le Gévaudan se confirme dans le nom catalan Gavaldà, Gabaldà (= originaire du Gévaudan). Gavarry Nom porté dans le Var et les Bouches-du-Rhône. Désigne celui qui est originaire de Gavary, Gavarry, nom de divers hameau Gehenne Nom assez rare porté dans l'Orne et dans le Nord. Il faut certainement le rapprocher de Gehanne, rencontré fréquemment dans le Calvados, et qui est un matronyme correspondant au prénom Jeanne (selon l'évolution Johannes > Jehan > Gehan). Le nom de famille Jeanne est d'ailleurs très répandu en Normandie. Gehin, Géhin Patronyme fréquent dans les Vosges et la Haute-Saône. Dauzat le rattache à l'ancien français gehine (= torture) et y voit le surnom d'un bourreau. Mais comment expliquer qu'il n'y ait eu des bourreaux que dans l'Est, et surtout qu'ils y soient si nombreux (3500 naissances en 100 ans) ? En fait, il doit s'agir d'un prénom, certainement une variante de Jean, que l'on trouve aussi sous les formes Jehin (68, 88) ou Jehain (Belgique, où de nombreuses mentions médiévales en font bien un prénom). Geis Nom porté dans la Moselle et en Alsace. Sans doute une variante de Geiss, qui désigne par métonymie un chevrier (Geiss = chèvre). Les formes Geiser, Geisser ont le même sens. Gelas, Gélas C'est dans l'Isère que le nom est le plus répandu. Il paraît correspondre au nom de personne latin Gelasius, popularisé par le pape Gélase et par un obscur saint Gelais, à l'origine du nom d'une commune des Deux-Sèvres. Gelgon Nom rencontré dans les Côtes-d'Armor pour lequel je n'ai hélas aucune explication. Gélibert Nom de personne d'origine germanique, Geiliberht (geil = ardent + berht = brillant). Nom surtout porté dans la Drôme et l'Isère, également présent en Aquitaine. Gelin, Gélin Le nom désigne au moyen âge un poulet. Il s'agit sans doute d'un sobriquet donné à un personnage craintif. On peut aussi lui voir un sens métonymique (éleveur de volailles). On rencontre les Gelin surtout dans la Saône-et-Loire et les Deux-Sèvres. Diminutifs : Gélinaud, Gélineaud (17), Gélineau (49), Gélinet (57, 86, 76), Gélinon (23), Gélinot (83). La forme Gélinas, plus rare, peut désigner un personnage efféminé (sens rencontré au XIIIe siècle). Gélinas Surtout porté au Québec, le nom a un rapport avec la poule (ancien français geline). Il semblerait que le nom vienne des Charentes, mais le premier porteur du nom au Québec, Gélinas dit Bellemare (1624), porte un surnom qui évoque le nord de la France. Gelis, Gélis Nom rencontré dans le Tarn, la Haute-Garonne et les départements voisins. C'est un nom de baptême, l'équivalent du français Gilles (voir Gil). Gelix, Gélix Nom porté en Charente-Maritime et dans le Sud-Ouest. Variante du nom de baptême Gilles (voir Gil). Gellée Nom rencontré en Belgique, en Picardie et en Lorraine. Désigne sans doute celui qui habite un lieu-dit portant le même nom (= terre exposée au gel). La variante Gelée est plutôt normande. Gellenoncourt Nom porté en Lorraine (57, 88). Désigne celui qui est originaire de Gellenoncourt (54). Sens du toponyme : la ferme, le domaine (court) de Gislahramn, nom de personne d'origine germanique. Gelvé Il s'agit apparemment de la transcription d'un nom allemand, qui pourrait être Gelfert, ancien nom de personne formé des racines gelf ( = combattant, celui qui défie) et hard (= dur). Gely , Géli Un nom qui pose problème. Le rapport avec la poule, lié sans doute à la forme française Gelin, me semble douteux. Il faut donc se rabattre sur les noms de personnes, avec plusieurs possibilités : le latin Gelidus (= froid, gelé), nom qui aurait été porté au IIe siècle, ou bien l'éternelle origine germanique, Geil (= fier, ardent), et surtout, comme pour Gélis, une variante de Gilles. Gémard, Gemard Surtout porté en Vendée, le nom est généralement considéré comme une variante de Gemeau, Gémeau (même région), nom donné à un jumeau. Geminiani Nom de personne italien, Gemignano, Geminiano, dérivé du latin geminus (= jumeau). Saint Geminiano fut évêque de Modène au IVe siècle. Autre forme courante : Gemignani. Génain Nom surtout porté dans le département du Nord (également 35, 09). C'est un hypocoristique d'un nom de baptême, peut-être Eugène, mais le plus souvent Jean (sous sa forme Jen-, Gen-). Variante : Genin, Génin (38, 55). Genay Nom surtout porté dans les Vosges (Gérardmer notamment). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Deux communes s'appellent Genay (Ain, Côte-d'Or), mais il y a aussi Geney dans le Doubs, et il est probable que certains hameaux doivent également s'appeler Genay ou Geney. Gendre Nom de parenté, qui semble désigner la personne ayant hérité de la maison du beau-père. Gendron Nom fréquent dans l'Ouest (85, 44, 53). C'est une variante ou un diminutif de Gendre (lien de parenté utilisé comme surnom, puis comme nom de famille). Diminutif : Gendronneau. Avec d'autres suffixes : Gendrau (06, 82), Gendraud (63, 86), Gendrault (41, 86, 79), Gendraux (79, 23), Gendreau (85, 86, 79), Gendreaud (24), Gendreaux (16), Gendrel (61), Gendret (77, 02, 71), Gendrillon (85), Gendrin (50), Gendrineau (16, 79), Gendrot (35, 72), Gendroz (25, 01) et sans doute Gendry (53, 49, 35). Geneau, Géneau Patronyme surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans les Charentes. C'est un ancien nom de personne, peut-être d'origine germanique, formé sur la racine gen = lignée, descendance. Variantes : Genau (21), Genaud (16), Genault (61), Genaux (08, 59), Geneaud (16, 17), Geneaux (59, 62, 50). Dans le Nord-Pas-de-Calais, il faut aussi envisager un diminutif du prénom Jean. Genebrières Porté dans l'Aveyron, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse le genévrier. Avec le même sens : Genèbre (24), Genébrier (03, 63). Geneslay Désigne celui qui est originaire de la commune de Geneslay, dans l'Orne, ou encore d'un hameau du même nom à Ancinnes (72). A noter aussi le hameau du Géneslé à Hérenguerville (50) et celui des Géneslés à Courgeoût (61). Signification probable : lieu où pousse le genêt. Genessey Nom rare rencontré dans l'Ain. Ce devrait être un diminutif de Genès (voir Genis). Variante : Genessay. Il pourrait cependant s'agir d'un toponyme, car on trouve dans le même département le hameau de Génissiat (commune d'Injoux). Geneste Fréquent en Corrèze et en Dordogne, rencontré aussi dans l'Allier, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse le genêt. Formes voisines : Genest (03, 87), Genesta (47), Genestal (24), Genestié (24, 87), Genestier (63), Genesteix (23), Genestet (31). Genet Nom français pour lequel deux solutions sont possibles : soit un toponyme (lieu planté de genêts), soit un nom de baptême, variante de Geniès, Genès, Genis (voir ce nom). Genête Porté notamment dans l'Allier et dans l'Yonne, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On pensera entre autres à la commune de La Genête (71). Signification : lieu où pousse le genêt. Le genêt est également présent dans les noms Genetay (72, 35), Geneteau (33, 49), Geneteix (87), Genetet (71, 10, 52), Genetey, Genettais (27, 76), Genetier (71, 01, 69), Genettaz (73), Genette (42, 71), la plupart de ces noms pouvant être écrits avec ou sans accent. Genevard Désigne celui qui est originaire de Genève. Assez rare, il semble avoir été porté en Savoie et dans l'Ain. Genevaz, Genevez Nom savoyard désignant celui qui est originaire de Genève. Geney Porté en Franche-Comté (70, 25), désigne celui qui est originaire de Geney, nom d'une commune du Doubs. La forme Geneys (43) est quant à elle un nom de baptême (voir Genis) que l'on retrouve comme éponyme de la commune de Saint-Geneys (43). Geneyton Patronyme rare porté dans la Loire. On hésitera entre un diminutif de Genet, Geneys (nom de personne, voir Genis) et un lieu où pousse le genêt. Gengembre Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi dans la Haute-Marne. On le trouve aussi dans les Ardennes et en Lorraine sous la forme Gingembre. Il s'agit d'un surnom donné à un marchand d'épices. Geniaux Nom surtout porté dans la Saône-et-Loire. Variantes : Geniau, Geniault, Geniaut. Dans son dictionnaire, M.T. Morlet en fait un diminutif du nom de personne d'origine germanique Genier (Genhari : gen = né de + hari = armée). Un hypocoristique du prénom Eugène n'est cependant pas à négliger. Geniès Voir Genis. Genin Fréquent en Lorraine, c'est un hypocoristique du nom de baptême Eugène. Genis Nom de baptême popularisé par plusieurs saints. Deux d'entre eux sont célèbres, et auraient été tous deux martyrisés sous le règne de Dioclétien, l'un à Arles, l'autre à Rome. Le nom dut aussi porté par un archevêque de Lyon (VIIe siècle). Etymologie : latin Genesius < grec Genesios (de genos = race, famille). Genisson, Génisson Nom porté dans la Seine-et-Marne et la Marne. Diminutif de génisse, désignant un bouvillon, un jeune taureau. Un sobriquet dont le sens est difficile à établir de façon certaine : peut-être un jeune homme bouillant ? Genna Porté dans diverses régions italiennes, c'est en Sicile (Marsala) que le nom est le plus répandu. La solution la plus logique est d'y voir une variante de Gianna (également porté en Sicile), nom de personne féminin correspondant à Jeanne. On envisagera aussi un toponyme : Genna Maria est un village protohistorique de Sardaigne ('genna' signifierait 'port'). Un site internet propose pour sa part une origine espagnole (nom d'un château brûlé à Cadix vers 1492), hypothèse que je n'ai pu vérifier mais qui me semble a priori douteuse. Gennerat Semble un diminutif du nom de personne d'origine germanique Gennier (Genhari : gen, sens obscur + hari = armée). Nom rencontré dans l'Est, notamment dans l'Aube. Genneteau Nom porté dans le Centre-Ouest (18, 37, 49). Semble un hypocoristique du nom de baptême Eugène. Genon Hypocoristique d'Eugène (Eugène vient du grec Eugenios = de bonne lignée). Genot Porté notamment dans la Meurthe-et-Moselle et la Saône-et-Loire, c'est le plus souvent un diminutif de Gen, l'une des formes lorraines du prénom Jean. A envisager aussi : un diminutif du prénom Eugène ou d'un nom germanique formé sur la racine gen-, de sens incertain. Genou Nom de personne d'origine germanique, Genwulf (gen : origine obscure + wulf = loup). Ce nom a été popularisé par saint Genouph, ermite berrichon du IIIe siècle, dont les reliques auraient été déposées en 826 à Saint-Genou (36). Le nom Genou peut aussi être une variante de Genoud (voir ce nom). Genoud Patronyme surtout porté en Haute-Savoie. C'est un nom de personne d'origine germanique, Genwald (gen : origine obscure + wald = qui gouverne). On rencontre ailleurs la variante Genaud (16, 17). Genouel Nom porté surtout dans la Mayenne. Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait un diminutif du nom de baptême Genou (voir ce nom). On pourrait également y voir une variante du nom breton Guenael (qui a donné Guenal, Guennal), formé sur les racines uuin = béni et hael = noble. Genouvrier Le nom évoque le genévrier (toponyme). Relativement rare, il est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine. Genreau Variante de Gendreau (diminutif de Gendre), le nom est porté en Bourgogne. Variantes : Genraud, Genrault. Avec un autre suffixe : Genret. Le nom Genre, variante de Gendre, est pour sa part assez fréquent dans le Doubs. Gensane Un nom qui demeure énigmatique. Le rapprochement avec la gentiane (gençana) est possible mais pas très convaincant. Il s'agirait plutôt d'un matronyme formé sur le nom de personne d'origine latine Gençà (Gentianus < gens = famille). On trouve également à l'époque médiévale le patronyme Gensen, qui semble avoir la même origine. Genson Porté à la fois en Lorraine et en Normandie, c'est une variante de Jeanson, Janson, diminutifs de Jean. Gente Surtout porté dans l'Aisne et dans la Somme, pourrait être une variante ou la forme féminine de l'adjectif 'gent' (en ancien français noble, bien né, puis courtois, aimable). Genthial Nom porté dans l'Ardèche (variante Gential). Correspond à Gentil (voir ce nom). Diminutifs : Gentialon, Genthialon. Gentien Nom surtout porté en Picardie (80, 60). Il s'agit d'un ancien nom de baptême (latin Gentianus < Gentius) popularisé par un martyr parisien (IIIe siècle) accusé d'avoir hébergé les saints Victoric et Fuscien, disciples de saint Denis. Le même saint est connu sous la forme Gence, qui a donné son nom à une commune du Limousin (Saint-Gence). Gentil Le nom est très fréquent dans toute la France, avec cependant une prédominance dans la Marne. Il signifie au départ de race noble, mais il a assez vite évolué vers son sens actuel. Cependant, vers le XIIe siècle, on peut penser qu'il avait un sens moins affadi qu'aujourd'hui, et devait désigner un personnage valeureux. La variante Genty a le même sens, de même que l'italien Gentile. Gentilhomme Nom assez courant, porté surtout dans le Maine-et-Loire et la Haute-Saône. Au moyen âge, il ne comporte pas encore l'idée de noblesse, et désigne sans doute un homme qui montre de la générosité, de la noblesse dans ses sentiments (en gros, l'équivalent de l'anglais gentleman). Gentric Nom porté en Bretagne. Pourrait correspondre à l'ancien français gent (= noble, courtois), mais rien de bien sûr. Peut-être une racine bretonne qui reste à découvrir. Geoffrenet Nom rare porté dans le Centre (18, 45). C'est un diminutif de Geoffrin (52, 89 notamment), lui même hypocoristique de Geoffroy (voir ce nom). Geoffrion Diminutif de Geoffroy (voir ce nom) rencontré en Poitou-Charentes. Geoffroy Nom de personne d'origine germanique, Gotfrid (got = du peuple goth ou god = dieu + frid = paix). Patronyme fréquent en Bourgogne et en Lorraine. Variantes : Geoffray (38, 69), Geoffrey (07), Geoffroi, Geoffroid, Geoffrois. Georg Forme du nom de baptême Georges portée en Allemagne. C'est en Alsace-Lorraine que le patronyme est le plus répandu. Georgel Diminutif de Georges très courant en Lorraine (54 et surtout 88). Georges, George Nom de baptême issu du gerc Georgios (= laboureur). Saint Georges est un martyr chrétien dont le culte était très développé au Moyen-Orient. On ne connaît de lui que l'épisode légendaire au cours duquel il aurait tué à Beyrouth un dragon auquel une princesse allait être sacrifiée. Sa popularité en Europe date du retour des croisades, et il devint le patron de Venise, de Gênes, de l'Angleterre et de la Catalogne. Georget Diminutif de Georges, porté surtout dans l'Indre-et-Loire et dans la Sarthe. Georgy Diminutif de Georges, rencontré notamment dans le Doubs et en Moselle (également Dordogne). Variante : Georgin (51, 52, 54). Georjon, Geourjon Diminutif de Georges, que l'on rencontre dans le Forez. Gérard, Gerard Forme française de Girard (voir ce nom), patronyme très répandu dans les Vosges. Gérardin, Gerardin Diminutif de Gérard (voir Girard), que l'on rencontre surtout dans les Vosges et la Meurthe-et-Moselle. Diminutifs voisins : Gérardon (57), Gérardot (88, 51). Géraud Nom de personne d'origine germanique (voir Giralt) très répandu dans l'Ariège, ainsi qu'en Dordogne et en Corrèze. Variantes : Géraul (47), Gérauld (51, 55), Gérault (61), Géraut (64), Géraux (02, 80). Gerbaud Surtout porté dans la Creuse, la Vendée et le Vaucluse, c'est un nom de personne d'origine germanique, Gerbald (ger = lance + bald = audacieux). Variantes : Gerbault (36, 86, 79), Gerbaut (62, 88), Gerbaux (51), Gerbeau (33, 58), Gerbeaud (33, 85), Gerbeault (72, 21), Gerbeaut (21), Gerbeaux (08, 58), Gerboud (38), Gerbold. Gerbault Nom de personne d'origine germanique, Gerbald (ger = lance + bald = audacieux), surtout porté dans l'Indre et les départements voisins (86, 79). Gerber Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est en principe un nom de métier, celui de tanneur (allemand Gerber, moyen-haut-allemand gerwer, formé sur le vieux-haut-allemand garawan = préparer). Il peut aussi s'agir d'une variante de Gerbert (voir ce nom). Gerberon Nom porté dans les Vosges (variante Gerberou). On le considère généralement comme un dérivé de gerbe, gerbier (tas de gerbes ou moissonneur). On peut aussi penser à un diminutif de Gerber(t), nom de personne (voir Gerbert). Gerbert Nom de personne d'origine germanique, Gerberht (ger = lance + berht = brillant), porté surtout dans l'Isère et la Drôme. Le pape Sylvestre II s'appelait Gerbert. Gerbod Nom porté dans l'Isère. C'est un nom de personne d'origine germanique, soit variante de Gerboud (voir Gerbaud), soit une forme propre, avec la finale bod = messager. Gerez Désigne sans doute celui qui est originaire de la ville espagnole de Jerez, ou encore de Gerez, au Portugal. Gergaud Porté en Bretagne (44, 35), le nom est considéré par M.T. Morlet comme une variante de Gargaud, qui serait un surnom donné à un gros mangeur (racine garg = gorge, gosier). Variante rare : Gergaut (56). Gerin, Gérin Variante de Guérin, Garin (voir Guérin) surtout portée dans la région lyonnaise (42, 69, 26). Diminutif : Gerinon. Formes italiennes : Gerino, Gerini. Gerl Nom rare rencontré uniquement dans les Vosges. Il s'agit sans doute d'un nom de personne d'origine germanique, Gerli, Gerlo (dérivé de ger = lance), ou encore d'un diminutif de Gérard, qui vient de la même racine. Gerland Surtout porté dans l'Ardèche, c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique composé des racines ger (= lance) et land (= pays). On notera que Gerland est aussi le nom d'une commune de la Côte-d'Or. Enfin, on peut envisager un diminutif de gerle (cuve pour la vendange), à rapprocher de Gerlaud (71). Germa Forme catalane de Germain (voir ce nom). Germain Ce nom français, qui correspond au catalan Germà, peut avoir deux significations. Soit il s'agit du nom de baptême Germanus (indiquant au départ une origine ethnique), soit du nom commun germanus (= frère). De toute façon, l'étymologie est la même dans les deux cas. C'est dans les Vosges et la Manche qu'il est le plus répandu. Germany Surtout porté aujourd'hui en Martinique, le nom se rencontre aussi dans le Gard et dans le Nord. C'est une variante de Germain (voir ce nom), la finale retranscrivant une forme latinisée. Germinal Surtout porté à la Réunion, rencontré aussi en Périgord, c'est un prénom, mais il peut aussi s'agir du nom donné à un enfant trouvé pendant le mois révolutionnaire de germinal. Germini Nom italien porté notamment en Emilie-Romagne. La forme Germino, plus rare, se rencontre dans le sud de la Campanie. Il devrait s'agir d'un ancien nom de baptême correspondant au latin Germinus (de germinare = germer, bourgeonner). Le nom de baptême Germino est attesté en Espagne et au Portugal. Germond Patronyme très répandu dans l'Eure-et-Loir et les départements voisins. C'est un nom de personne d'origine germanique, Germund (ger = lance + mund = protection). Germont Variante de Germond (voir ce nom) rencontrée notamment dans l'Orne. Gernigon Nom porté dans l'Ouest (35, 53, 22). Formes voisines : Gernigant, Gernigou. C'est un ancien nom de personne breton variante de Jarnigon (56, 53), formé sur les racines hoiarn (= fer) et peut-être uuocon (= accomplissement). Dans Gernigant, la seconde racine serait plutôt houuen (= aimable), selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons). Gerno Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, c'est la forme bretonne du nom de personne d'origine germanique Gernwulf (gern = ardent, zélé + wulf = loup). Variante : Gernot. Ce même nom est à l'origine de Gernoux, Gernioux (44). Gérome, Gérôme Autre forme de Jérôme (voir ce nom) portée surtout en Lorraine (88, 54). Variante : Géromme. Diminutifs : Géromet (32), Géromey (54, 88), Géromez (88). Gerony, Gérony Surtout rencontré en Béarn, ce patronyme correspond au prénom Jérôme (voir ce nom). Gerphagnon Désigne celui qui est originaire de Gerfagnon, hameau de Saint-Maurice-de-Lignon, dans la Haute-Loire. Variantes : Gerfagnon, Gerfanion, Gerphanion, Jerphagnon, Jerphanion. Gervais Nom de baptême d'origine latine (Gervasius), popularisé par saint Gervais, qui fut martyrisé sous le règne de Néron, en compagnie de son frère jumeau Protais. Gervais fut tué à l'aide de fouets garnis de plomb, tandis que Protais était décapité. Gervaisot Diminutif de Gervais (voir ce nom) porté dans la Haute-Marne et les départements voisins (51, 55). Variante : Gervaizot. On trouve dans la Sarthe, avec le même sens, les noms Gervaiseau et Gervaiseaux. Gervasi Variante catalane ou italienne de Gervais (voir ce nom). Gerzain Le nom est porté en Île-de-France, mais il y est rare et ne semble y être présent qu'à partir du XVIIIe siècle. Il pourrait s'agir d'une variante du nom allemand Gerzen, désignant celui qui est originaire de Gerzen, localités de Bavière et de Basse-Saxe. Ce n'est évidemment qu'une hypothèse, impossible à vérifier sans données généalogiques. Gesche Porté en Alsace-Lorraine, rencontré aussi en Belgique sous la forme Gesché, c'est un diminutif bas-allemand de Gilbert (Giselbert). Formes voisines : Giesecke, Gieseke. Geslain Nom fréquent dans l'Ouest. Correspond au nom de baptême Gislain, Ghislain, qui est un nom de personne d'origine germanique, formé sur Gisalo (gisal = otage). Geslin Surtout porté dans la Mayenne et la Sarthe, c'est une variante de Geslain (voir ce nom). Gesret Nom rencontré en Bretagne (22), où on trouve aussi la forme Gesrel. Aucune certitude sur ce nom. Peut-être une variante avec rhotacisme (l > r) de Geslet, Geslot, qui viennent d'un nom de personne d'origine germanique, Gisel (gisal = otage). Le nom Geslin, qui a la même origine, est très fréquent en Bretagne et en Normandie. Gesteau Nom assez rare porté en Mayenne. Il est à rapprocher des Gestain, Gestalain, Gestalen, Gestalin que l'on trouve en Bretagne. Dans tous ces cas, il semble que Gest soit une déformation du prénom Just (latin Justus). Donc Gesteau serait un diminutif de Just, et Gestain une variante de Justin. On trouve également en Bretagne la forme Jestin, où le rapprochement avec Justin est encore plus évident. Gevraise Nom assez rare rencontré dans la Sarthe. C'est une variante de Gervaise, formée par métathèse du r. Quant à Gervaise, c'est un matronyme formé sur Gervais (voir ce nom). Gey Le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire et la région lyonnaise. On le rencontre aussi sous la forme Gex (73, 69). Il peut s'agir d'un nom de personne correspondant au latin Caius, Gaius, mais c'est aussi un toponyme rencontré notamment dans l'Isère et dans le Doubs (le Gey, nom souvent associé à des lieux boisés) et dans l'Ain (où une commune s'appelle Gex). Le rapport avec le geai (oiseau) semble improbable. Geyres Porté en Gascogne, le nom y est plus fréquent sous la forme Geyre. C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le lierre. A noter le hameau de Geyre à Lacq (64), qui pourrait être à l'origine du nom de famille. Geze, Gèze, Gèzes Nom porté dans le Sud-Ouest. Tout comme la forme voisine Gez, il semble s'agir au départ d'un nom de lieu. Plusieurs cours d'eau s'appellent Gez ou Gèze (la Gèze est un affluent du Gers, et c'est précisément dans le Gers que le patronyme est le plus répandu). Il y a également deux communes appelées Gez dans les Hautes-Pyrénées. On peut rattacher à la même racine la forme Gézat (65, 32). Variantes avec j : Jèze, Jézeau. Gézolme Patronyme rare porté dans les Deux-Sèvres. On le trouve aussi sous la forme Gizolme dans le Cantal et l'Indre. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Gishelm, où l'on retrouve les racines gis (= flèche) et helm (= casque). Ghadi Egalement El Ghadi, Elghadi. L'un des nombreux noms de personne arabes désignant le lion (ghâdî). Ghaffar "Patronyme arabe qui signifie ""celui qui pardonne"" (ghaffâr). C'est l'un des noms donnés à Dieu. Autres formes : Ghaffour, Ghafour, Ghafouri (variante turque avec suffixe de filiation arménien : Ghafourian), Ghafir." Gharib Nom de personne arabe (gharîb) rencontré aussi sous la forme El Gharib. Il signifie 'étrange, étonnant', ou encore 'étranger'. Il est formé sur la racine gh.r.b (= s'en aller), d'où un autre sens possible : celui qui vient de l'ouest (le lieu où le soleil s'en va, penser au Maghreb). Gharsallah L'un des nombreux noms musulmans formés sur Allah (Dieu) : ici il s'agit mot à mot de la plantation (ghars) de Dieu. Ghazouani Egalement El Ghazouani. Désigne sans doute celui qui est originaire de El Ghazouane, au Maroc, entre Safi et Agadir. L'étymologie pourrait être l'arabe ghazawân (= assaillant). Gherab Nom arabe formé sur la racine consonantique gh.r.b (= s'en aller). Voir Gharib pour le sens. Gherardi Forme italienne du prénom Gérard, avec pluriel de filiation (-i). Dérivés : Gherardeschi, Gherardini. Gherbai Nom arabe à rattacher à gharbiyy (= de l'ouest), un mot que l'on retrouve dans le nom Maghreb. Ghersi Très répandu en Ligurie, le nom correspond au ligure ghersu, équivalent de l'italien guercio. C'est un surnom donné à celui qui louche (au moyen âge le terme a pu aussi désigner un borgne). Variantes : Gherci, Gherzi. Autres formes : Guercio (fréquente en Sicile), Guerci (Piémont et Lombardie). Diminutifs : Guercini, Guercin (penser au peintre le Guerchin). Ghesquière Nom fréquent dans le Nord et en Belgique. Variantes : Ghesquier, Ghesquières, Ghesquiers. C'est un toponyme picard désignant une terre en jachère. Ghettem Porté dans le département du Nord, le nom se rencontre dans la même région sous les formes Ghetemme, Ghestem, Ghestemme et sans doute Ghestin, Guestin. Il pourrait s'agir d'un toponyme, mais je n'en sais pas plus. Gheysen Nom porté dans le département du Nord et en Belgique (variantes : Geysen, Geysens, Geyssens, Gheysens, Gheyssens). Correspond au flamand Gijs, Gijsen, qui semble être un nom de personne d'origine germanique : soit gisal > gisl (= otage), soit une variante de Guy, Guys (wido = bois). Ghilaci Nom originaire d'Afrique du Nord. C'est un dérivé du kabyle aghilas (= lionceau, panthère, et par métaphore homme courageux). Ghilardi Nom italien considéré parfois comme une variante de Gherardi (voir Gérard), mais qui semble plutôt correspondre au nom de personne d'origine germanique Wilihard (will = volonté + hard = dur). Ghiran Le nom est porté dans les Alpes-Maritimes. C'est sans doute une italianisation des noms Guiran, Guirand, rencontrés en Provence. Signification probable : nom de personne d'origine germanique, Gerhramn (ger = lance + hramn = corbeau). Ghirardi Egalement Gherardi. Correspond en italien au prénom Gérard (nom de personne d'origine germanique). Variante : Ghirardo. Diminitifs : Ghirardelli, Ghirardini, Gherardini. Ghiste Belgique Porté en Belgique et dans le Nord, pourrait correspondre à l'ancien français guiste, nom d'une ancienne mesure (surnom de mesureur). Mais on peut aussi penser, tout comme pour la forme voisine Ghisse, à une variante du nom de personne d'origine germanique Guisse (Wiso, de wid = bois). Ghnassia Juif Porté par des Juifs d'Algérie, le nom se présente sous diverses variantes, Ganacia, Ganascia, Genassia, Ghenassia, Gnassia, Guenassia étant les plus courantes. Une seule certitude, le nom a été porté par des tribus de l'Algérois (Guenansa) et de l'Oranais (Ghenaïssia). Les rapprochements faits parfois avec l'espagnol ganancias (= bénéfices) ou l'italien ganascia (= mâchoire) ne reposent sur rien de concret. Ghouli Nom arabe à rapprocher sans doute de Ghali (ghâlî = cher, aimé). Giaccomo Autre forme de l'italien Giacomo (= Jacques). Giacobbi Surtout porté en Corse, ce patronyme correspond soit à Jacques, soit à Jacob, les deux prénoms ayant de toute façon la même étymologie (hébreu ya`aqov, voir Jacob). Variantes : Giacobbe, Giacobi, Giaccobi. Dérivés : Giacobetti, Giacobini, Giacobinelli, Giacobone, Giacobazzi. Giacomo Patronyme italien qui correspond au prénom français Jacques. Pluriel de filiation : Giacomi. Dérivés : Giacomazzi, Giacomelli, Giacomello, Giacometti, Giacomin, Giacomini, Giacomino, Giacomoni, Giacomotti, Giacomuzzi. Giacopelli Diminutif de Giacopo, qui correspond soit à Jacques, soit à Jacob (les deux prénoms ont la même origine). Autres diminutifs : Giacopello, Giacopetti, Giacopinelli, Giacopini. Giajme Porté autrefois dans le Piémont, c'est une des nombreuses formes du prénom Jacques (italien Giacomo, provençal Giaume). Gianfranceschi Porté en Corse, c'est un nom de personne composé de Gianni (= Jean) et Francesco (= François). Autres noms formés de la même façon : Giambartolomei (Barthélémy), Giambernardi (Bernard, diminutif : Giambernardino), Giammarco, Giammarchi, Giamarchi (Marc), Giammartini, Giammertini (Martin), Giammatei (Matthieu), Giampaoli (Paul), Giampieri, Giampietri, Giampietro (Pierre), Gianastasio (Anastase), Giancamilli (Camille), Giancarlo, Giancarli (Charles), Giancaterina (Catherine), Giancoli (Nicolas), Giancristoforo (Christophe), Gianfilippo (Philippe), Giangiorgi (Georges), Giallonardi (Léonard). Giang Nom fréquent au Vietnam. Comme tous les noms vietnamiens les plus répandus, son sens est difficile à définir avec certitude. Notons cependant qu'il peut signifier 'rivière', également 'gingembre' (chinois jiang). Giannettini Porté en Corse, c'est un double diminutif de l'italien Gianni, l'une des nombreuses variantes de Giovanni (= Jean). Le nom Giannetti est également fréquent en Corse. Giard Surtout porté dans la Manche, devrait être une variante de Girard ou de Gillard (voir ces noms). Giarelli Patronyme italien qui pourrait être un hypocoristique de Ruggiero (= Roger), hypothèse qui reste à vérifier. Giauque Porté dans le Doubs, le nom est apparemment une variante de Jacques, originaire de Suisse. Giausseran, Giausserand Typique de la région niçoise, c'est un nom de personne d'origine germanique, Gauzehramn (gauz = gaut : du peuple goth + hramn = corbeau). Le nom se rencontre plus fréquemment en France sous la forme Josserand (01, 74), curieusement transformée en Josserond (74). Autres variantes : Jausseran, Jausserand (06, 83, 13), Josseran (12, 31), Gaucerand (34), Galceran (66 et plus généralement Catalogne). Gibault Nom de personne d'origine germanique, Gibwald (giban = donner + waldan = gouverner). Le nom est surtout porté dans le Centre (36, 45). Variantes : Gibaud (87, 85, 16), Gibaut (77), Gibaux (76, 86, 10), Gibeau, Gibeaud, Gibeault (Limousin et Poitou-Charentes), Gibeaux (76). Gibbs Forme avec s filiatif de Gibb, nom de personne anglais, hypocoristique de Gilbert. Gibel Nom porté dans le Lot et la Haute-Garonne. Désigne celui qui est originaire du village de Gibel (31). Etymologie incertaine. On peut penser à un diminutif de l'occitan giba (= bosse, peut-être avec le sens de petite colline), ou encore à un nom de personne d'origine germanique, attesté sous la forme Gibellus (racine giban = donner), et que l'on retrouve en Italie (Gibello, Gibelli). Gibelin Nom assez courant en Lozère et dans le Gard. Semble désigner celui qui est originaire de Gibelin, nom de deux hameaux à Ribennes (48) et à Malons-et-Elze (30). C'est un diminutif de Gibel (voir ce nom). Gibert Nom porté en Catalogne. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Giliberht (gili = ardent + berht = brillant), qui est aussi à l'origine de Gilbert. Gibier C'est dans l'Aube que le nom est le plus répandu. Le rapport avec le gibier est possible, mais on pensera plutôt à un nom de personne d'origine germanique, Gibhari (giban = donner + hari = armée). Giboin Le patronyme est porté dans le Var et dans le Maine-et-Loire. Variantes : Giboint (24), Gibouin (49, 86). C'est un nom de personne d'origine germanique, Gibwin (giban = donner + win = ami). Giboire Nom présent dans l'Ille-et-Vilaine. Semble correspondre à Gibouard, nom de personne d'origine germanique, Giboward (gib = don + ward = gardien). Gibon Assez courant dans la Mayenne, c'est le cas-régime du nom de personne germanique Gibo (racine giban = donner). Variante : Gibbon (61, 14). Giboulet Nom porté notamment dans le Gard et le Rhône, ainsi que dans la Haute-Saône. Il s'agit en principe d'un diminutif de Gibou, Gibol, nom de personne d'origine germanique (Gibwulf : giban = donner + wulf = loup). Formes voisines : Gibouleau (85, 17), Giboulon (36), Giboulot (21, 71). Gibrat Nom de personne d'origine germanique, Gebarat (= conseiller ?). Gibson Désigne en anglais le fils de Gibb, hypocoristique de Gilbert. Gicquel, Giquel Nom très fréquent en Bretagne. C'est une forme contractée de Jézéquel, en vieux breton Judicael. Quant à Judicael, le nom signifie fils de Iudhael (avec le suffixe -ic intercalé). Sens de Iudhael : le seigneur (iud) généreux, noble (hael). Le nom Judicael fut porté par un saint, roi de Bretagne (fils de Iudhael) qui se fit moine et se retira à Gael, où il mourut (VIIe siècle). Gicquiaud Nom porté en Bretagne (44, 56, 35). Variantes : Gicquiau, Gicquiaux, Gicquaud, Gicqueau, Gicqueaux. C'est une autre forme de Gicquel (voir ce nom). Gidel Porté notamment dans le Puy-de-Dôme, c'est un diminutif de Gide (voir Gidon). Gidoin Porté surtout dans le Loiret (variante : Gidouin), c'est un nom de personne d'origine germanique, Gidwin (gid = chant + win = ami). Gidon Le patronyme est surtout porté dans la Haute-Loire, on le rencontre aussi dans la Manche. C'est le cas-régime ou un diminutif de Gide, Gidde (13, 83, 69), nom de personne d'origine germanique (Gido, racine gid = chant). M.T. Morlet précise cependant que Gide peut aussi être une variante du prénom Gilles. Giebel Nom porté en Moselle. A pu avoir le sens de fronton, pignon (allemand moderne Giebel), mais aussi celui de crâne. Reste à savoir comment interpréter le surnom. Autre possibilité : ancien nom de personne formé sur la racine germanique gib (= don, présent). Gien C'est en Saône-et-Loire que le nom est le plus répandu. Il semble désigner celui qui est originaire de Gien-sur-Cure, dans la Nièvre (ou bien sûr de Gien dans le Loiret). Le toponyme Gien est de sens incertain. On envisage souvent une forme gauloise devo mago (= le marché de Dieu, placé sous la protection d'un dieu). Gierts Belgique Porté en Belgique, c'est un hypocoristique du prénom Gérard (Geeraerts), rencontré aussi sous la forme Geerts. Le s final est un génitif de filiation. Giet Nom porté dans des départements très variés (18, 88, 74 !). En Savoie, c'est un toponyme évoquant un alpage ou un gîte de montagne. Ailleurs, le sens est plus incertain : peut-être l'ancien français giet, qui désignait un impôt annuel, et donc celui qui était chargé de percevoir cet impôt. Gieules Surtout porté dans l'Aude et le Tarn (variante : Gieulles), le nom se rencontre aussi en Béarn, où l'on trouve la forme voisine Gieure, dont Gieules pourrait être une variante : dans ce cas, il s'agit d'un toponyme évoquant le lierre. Gieysse Nom rare porté dans l'Aveyron, rencontré aussi sous les formes Gieisse (12), Geysse (81, 34), et qu'il faut rapprocher également de Gieusse (81). Sans doute un lieu-dit où poussent les gesses (occitan gèissa). Autre possibilité : dérivé de gèis (= gypse). Giffard Patronyme porté en Normandie et en Bretagne. Popularisé par un évêque de Laon au VIIe siècle, c'est un nom de personne d'origine germanique, Gibhard selon M.T. Morlet (giban = donner + hard = dur). Variante : Giffart (Picardie). Gifreu Nom de personne d'origine germanique, Giffrid, latinisé en Gifredus (gib = don + frid = paix). Gigant Nom porté à la Réunion, dans les Yvelines et les Vosges notamment. C'est une forme ancienne du mot 'géant' (penser à 'gigantesque'), surnom donné à un homme à la carrure impressionnante. Variantes : Gigan (974, 61), Gigand (03, 69, 45). Formes italiennes : Gigante, Giganti. Dérivés : Gigandet (25, 90), Gigandon (69). Gigault Nom porté notamment dans le Maine-et-Loire et la Vienne, ainsi que dans la Haute-Marne. On le considère généralement comme un surnom donné à celui qui a de grosses jambes, hypothèse assez peu séduisante dans la mesure où le sens de 'jambe' pour le mot 'gigue' semble postérieur au moyen âge : à cette époque, la gigue était un instrument de musique (sorte de mandoline), et a ensuite désigné la danse jouée au son de cet instrument. Il pourrait donc s'agir d'un joueur ou d'un danseur de gigue. Variantes : Gigaud (85), Gigaut (80), Gigaux (62, 02). Giglione Dérivé (sans doute augmentatif) de Giglio, qui signifie lis (la fleur). Sans doute au départ un surnom indiquant la blancheur, physique ou morale, le nom a été fréquemment employé comme nom de baptême. Gigliotti Diminutif de l'italien Giglio (voir Giglione). Gignac Désigne celui qui est originaire de Gignac, nom de quatre communes françaises (13, 34, 46, 84) et de divers hameaux. C'est dans la Haute-Loire et la Lozère que le nom est le plus répandu (également 16, 13). On notera, dans ce secteur, un hameau à Vals-les-Bains (07) et un lieu-dit à Ispagnac (48). Signification : le domaine (suffixe -acum) de Gennius, nom d'homme gaulois. Le nom de famille et nom de commune Gignat (63) a la même origine. Gigou Nom fréquent dans le Loiret. Désignerait celui qui a de grosses jambes (comme Gigot), mais je ne crois guère à cette définition donnée par Dauzat. Il devrait plutôt s'agir, tout comme Gigoux et Gigout, rencontrés dans l'Est, d'un nom de personne d'origine germanique, variante de Gengoul (gang = chemin + wulf = loup). Ce pourrait être aussi le cas pour Gigot. Giguère Nom porté dans l'Eure. Variantes : Giguerre, Giguaire, Giguière. Il faut sans doute rattacher à ces noms les formes Giguel et Giguelle, rencontrées dans le même département. Tous ces noms semblent venir de l'ancien français gigue, qui désignait au XIIe siècle une sorte de violon à trois cordes. On peut penser à un joueur de gigue, ou bien à un danseur, éventuellement à quelqu'un d'agité (du verbe giguer = danser, s'agiter). On ne peut cependant négliger une possible déformation du nom de baptême breton Giquel (voir Gicquel). Gil Nom de baptême castillan ou catalan. C'est bien sûr l'équivalent du français Gilles. Son origine est incertaine et controversée. La dernière version en date propose un nom de personne latin, Eggidius, dérivé de Eggius, mais l'hypothèse la plus fréquemment admise est Aegidius, du grec aigis, aigidos (= peau de chèvre, égide). Gilard Parfois diminutif du prénom Gilles (voir Gil), mais plutôt nom de personne d'origine germanique, Gilhard (gil = ardent + hard = dur). Le nom est surtout porté dans l'Ouest (44, 85) et le Sud-Ouest (31, 32). Variantes : Gillard (59, 41, 75), Gillart (02), Gilhard (07, 63). Diminutifs : Gilardeau, Gillardeau, Gillardeaux (36, 44, 49, 17, 33), Gilardet (18, 36, 28), Gillardet (21, 59), Gilardon, Gilardot, Gillardot (71), Gilardin (18, 86), Gilardy, Gilardit (16, 17), Gillardin (55, 71). Formes italiennes : Gilardo, Gilardi, Ghilardi. Dérivés : Ghilardini, Ghilarducci, Gilardetti, Gilardino, Gilardini, Gilardone, Gilardini (les formes italiennes sont parfois rapprochées de Gerhard, en français Gérard). Gilbert Nom de personne d'origine germanique, Giliberht (gil = ardent + berht = brillant) répandu dans toute la France, mais surtout dans l'Ouest (85, 79). Gilbin Diminutif de Gilbert (ou de Gilbaut) porté dans les Ardennes et en Lorraine. Gilet Diminutif de Gilles (voir Gil), surtout porté dans l'Ouest (44, 49) et dans le Centre (45). Gilg Porté dans le Haut-Rhin, le nom est considéré comme une variante du prénom Gilles, tout comme Gilch et Gilck (67 surtout). Dérivés : Gilcher, Gilger (et peut-être Gilgert). Gilger semble avoir été francisé en Gilgaire en Lorraine. Gilis C'est une variante du nom de baptême Gilles, avec une finale -is qui correspond à une latinisation du nom. On rencontre ce patronyme notamment dans l'Ardèche. Giljean Nom de baptême composé (Gilles + Jean). Le patronyme, assez rare, se rencontre dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Gilkin Diminutif flamand du nom de baptême Gilles (suffixe flamand -kin = enfant). Autres formes voisines : Gilkens, Gilkain,Gillekens, Gielkens, Geelkens. Gill En Angleterre, c'est un hypocoristique de prénoms tels que Giles, Julian ou William. Dans le nord du pays, il peut aussi s'agir d'un toponyme ayant le sens de ravin. Gillain Diminutif de Gilles (voir Gil) porté dans la Marne et en Belgique. Variantes : Gilin, Gillin (38). Gillaizeau Diminutif de Gillais, qui est lui-même un diminutif de Gilles. C'est en Vendée que le nom est le plus répandu. Variante : Gillaiseau. Gillaux Rencontré surtout dans l'Ille-et-Vilaine, c'est l'un des nombreux diminutifs de Gilles (voir Gil). Gilles, Gille Pour le sens, voir Gil. C'est dans la Seine-Maritime que le nom est le plus répandu. Gillet Diminutif de Gilles (voir Gil), très répandu notamment dans les Ardennes, la Haute-Saône et l'Isère. Gilliard Dérivé de Gilles surtout porté dans le Nord. Variantes : Gilliaert, Gilliart. Gilliéron Assez rare en France (58, 69 notamment), le nom est plus répandu en Suisse. C'est un diminutif de Gillier (42, 58, 85), nom de personne d'origine germanique (Gislhari : gisal = otage + hari = armée). Gilliot Diminutif de Gilles, porté dans le Nord-Pas-de-Calais, la Bourgogne et la Franche-Comté. Variante ou matronyme : Gilliotte (25, 90). Gillmann Porté en Alsace, le nom désigne celui qui appartient à la famille ou à la maison des Gill (patronyme qui correspond au prénom Gilles). Gillon Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom se rencontre aussi sous les formes Gilloen, Gillion, Gillioen. C'est un dérivé dui prénom Gilles (éventuellement un ancien cas-régime). Gillot Diminutif de Gilles, rencontré surtout dans la Haute-Saône et la Saône-et-Loire. On a formé sur Gillot de nombreux diminutifs : Gilloteau, Gilloteaux (59), Gillotin (45), Gilloton (56), Gillotot, Gillotteau (41). A noter aussi le matronyme Gillotte (58, 52). Gilone Nom italien rare, porté dans le Piémont. La forme plurielle Giloni est encore plus rare. C'est un dérivé (augmentatif) de Gilio, forme italienne du prénom Gilles. Gilquart Belgique Surtout porté en Belgique, c'est sans doute un diminutif de Gilles, tout comme Gilquin et Gillequin. Pour Gilles, voir Gil. Gilson Nom porté en Lorraine (55, 54). C'est une forme contractée de Gilesson, diminutif de Gilles (voir Gil). Gimbert Nom de personne d'origine germanique, Gimberht, dans lequel la racine gin est de sens obscur, tandis que berht = brillant. Le nom est essentiellement porté dans le Forez. Diminutif : Gimberteau. Gimbrère Nom porté dans le Gers, où il est devenu très rare. Désigne celui qui est originaire de la Gimbrère, nom de deux hameaux de ce département (communes de Jégun et Saint-Antonin). Sens du toponyme : lieu où pousse le genévrier. Gimeno, Gimenez voir Jimenez. Gindre Surtout porté en Savoie et en Franche-Comté, c'est une variante de Gendre (voir ce nom). Diminutifs : Gindrat (25, 90), Gindraud (16, 87), Gindrey (21), Gindraux, Gindret, Gindro, Gindroz. Giner Deux possibilités pour ce nom occitan et catalan. Soit une variante de Gener, liée au mois de janvier, désignant une personne née pendant ce mois (également nom de baptême). Soit un nom de personne d'origine germanique, Ginhari (avec les racines gin, de sens obscur, et hari = armée). Variante : Giné. Ginés variante castillane de Genis. Ginesta, Gineste Toponyme désignant un lieu planté de genêts (latin genista). C'est dans les Pyrénées-Orientales que le nom Ginesta est le plus porté. La forme Gineste est fréquente dans le Rouergue (variante : Ginestes). Ginester Désigne en catalan un lieu où pousse le genêt. Ginestet Surtout porté dans l'Aveyron et le Tarn-et-Garonne, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse le genêt. Une commune de la Dordogne s'appelle Ginestet, ainsi que de nombreux hameaux. Ginesy Le nom est porté dans le Sud-Est. Il correspond aux patronymes italiens Genesi, Ginesi, formés sur Genesio, Ginesio. Genesio est un nom de baptême issu du latin Genesius, lui-même adapté du grec Genesios, qui évoque la naissance, la lignée (grec genos = race). Les équivalents occitans ou catalans sont Genès, Geniès, Genis. Ginet Géographiquement, le nom se situe essentiellement dans la région Rhône-Alpes, avec une assez forte densité dans l'Isère et la Savoie. Quant à sa signification, il y a deux possibilités : 1. Soit le genêt : il s'agirait donc d'un nom de lieu abondant en genêts. 2. Soit une variante du nom de baptême Genès, Geniès, popularisé par plusieurs saints. Les formes Genest, Ginest, Genet, Ginet seraient dues à l'influence du nom genêt. Il y a de fortes chances pour que la seconde solution soit la bonne, mais on ne peut en avoir aucune certitude. Ginez Porté en Corrèze et en Dordogne et fréquent en Espagne, c'est une variante de Ginés. Voir Génis pour le sens. Gingras Variante de Gingreau, nom porté dans les Deux-Sèvres. Pourrait être un dérivé du verbe médiéval ginguer (= s'agiter, sauter). Ginolin Patronyme surtout porté en Savoie. C'est un diminutif de Ginoux (voir ce nom). Variante : Ginollin. Ginouvier Porté notamment dans l'Hérault et le Vaucluse, pourrait désigner celui qui vient de Ginouvier, hameau à La Londe-les-Maures (83), à condition que le toponyme soit antérieur au nom de famille. Le sens paraît obscur, mais le nom est proche de formes telles que Ginouvès, Ginouvez, Ginovès (83, 34 notamment) désignant celui qui est originaire de Gênes. Ginoux Nom porté dans la Drôme et les départements du Sud (13, 30). C'est un nom de personne d'origine germanique, Ginwulf (gin, de sens obscur + wulf = loup). Variantes : Ginoul (34), Ginnoux (07). Ginsburg Juif Porté le plus souvent par des juifs askhénazes et surtout porté en Russie, désigne celui qui est originaire de la ville bavaroise de Günzburg, au bord de la rivière Günz. On a proposé parfois aussi celui qui est originaire de Königsberg, en Prusse orientale (yiddish Gintsshprik). C'était, faut-il le rappeler, le véritable nom de Serge Gainsbourg. Variantes : Günzburg, Ginsberg (qui peut aussi renvoyer à Gunzberg, également en Bavière). Giolat Le nom est surtout porté dans l'Allier. Il peut aussi s'écrire Jiolat. Je n'en connais pas le sens. A noter cependant le nom voisin Joliat (Savoie, Franche-Comté), dérivé probable de l'adjectif 'joli'. Giordano, Giordani Forme italienne (et niçoise) du nom de baptême Jourdain : voir Jorda. Giorgetti Diminutif de l'italien Giorgio, Giorgi (= Georges). Autres dérivés rencontrés en France : Giorgelli, Giorgini. Gioria Nom italien. Matronyme correspondant à Giorio, variante du prénom Giorgio (= Georges). Giovacchini Ou Giovachini. C'est une variante corse de l'italien Gioacchini, qui correspond au français Joachim (voir ce nom). Giovannangeli Fréquent en Corse, c'est un nom de personne composé de Giovanni (= Jean) et de Angelo (= Ange, prénom fréquent en Italie et en Corse). Variantes : Giovanangeli, Giovanangelli, Giovannangelli. Giovannoni Dérivé de l'italien Giovanni (= Jean) fréquent en Corse. Le nom est formé avec le suffixe augmentatif -one, que l'on retrouve dans Giovannone. Gipoulou Nom porté dans le Sud-Ouest (46, 47, 24). On trouve également les formes Gipouloux (24, 33), Gipoulon (23, 63, 69) et Gipulo (66). Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. On trouve les hameaux de Gipoulou à Mouret et Colombiès (12), ainsi qu'à Duravel (46). Il y a également Gipoulous à Buzet-sur-Tarn (31), et Gipouloux à Cussac (87). Le sens du toponyme est incertain : peut-être un lieu où il y a du gypse. Giral Pour le sens, voir Giralt. Nom porté en Lozère et dans le Gard, ainsi que dans les Pyrénées-Orientales. Variante : Guiral (12, 81, 82). Guiral (ou Géraud) est le nom d'un comte d'Aurillac mort en 909 et qui fut canonisé. Giraldon Diminutif de Giralt, Giraud (voir Giralt) surtout porté dans le Cantal. Variante : Giraldou (82). Giralt, Giraud Nom de personne d'origine germanique, Gerwald (ger = lance + wald = gouverner). Le nom Giralt se rencontre en pays catalan. Quant aux Giraud, c'est en Provence qu'ils sont le plus nombreux. Girard Nom de personne d'origine germanique, Gerhard (ger = lance + hard = dur). C'est l'équivalent du prénom Gérard. Le patronyme est présent un peu partout en France, mais on le rencontre surtout en Vendée. Girardat Diminutif de Girard (= Gérard) porté notamment dans le Territoire de Belfort. Girardet Diminutif de Girard (voir ce nom) fréquent en Franche-Comté et dans le Forez. On rencontre également en Franche-Comté les formes Girardin et Girardot. La variante Girardey est présente en Lorraine. Quant aux Girardeau, c'est en Vendée qu'ils sont le plus nombreux. Giraudet Diminutif de Giraud (voir Giralt) surtout porté en Vendée et dans la Loire. Autres diminutifs : Giraudau (33, 47), Giraudaud (16), Giraudeau (85, 17), Giraudeaud (17), Giraudeaux, Giraudel (24, 64), Giraudin (79), Giraudon (18, 63, 42), Giraudot (17, 77), Giraudoux (19), Giraudy (06), Girauldon (36), Gireaudeau (85), Gireaudon (78), Gireaudot (17). Giraudo Variante de Giraud (voir Giralt) très répandue dans le Piémont, où on trouve aussi la forme plurielle Giraudi. Girault Nom de personne d'origine germanique (voir Giralt) très répandu dans la Vienne, le Cher et les Deux-Sèvres notamment. Girbal Patronyme porté dans l'Aveyron (également 66, 15). C'est un nom de personne d'origine germanique, Gerbald (ger = lance + bald = audacieux). Formes voisines : Girbau, Girbaut (66), Girbaud (82), Girbeau (66, 12). Girbelle (12) semble un matronyme formé sur Girbeau par attraction de beau/belle. Gircourt Nom porté en Lorraine (57, 55, 54), rencontré aussi sous la forme Gircour. Il désigne celui qui est origiaire de Gircourt, sans doute la commune de Gircourt-lès-Viéville, dans les Vosges. Signification : le domaine de Girin, nom de personne germanique . Girel Le nom est surtout porté dans l'Ain, on le rencontre aussi en Loire-Atlantique et en Martinique. Le dictionnaire de M.T. Morlet le rattache au verbe girer (= tourner). Il devrait plutôt s'agir d'un diminutif de Gire, variante régionale du prénom Gilles. Giresse Nom porté en Gironde et en Dordogne. Devrait désigner celui qui est originaire de Giresse, hameau de la commune de Coimères (33). Giret Surtout porté dans les Deux-Sèvres et la Mayenne, c'est un diminutif, mais de quel nom ? Peut-être Giraud ou Girard, mais plutôt Gire, variante du prénom Gilles. On notera cependant que le patronyme Gire se rencontre surtout dans le Massif Central. Le rapport avec le verbe girer (= tourner) paraît plus improbable. Girma voir Germain. Girmens voir Germain. Girod Variante de Giroud (voir Giralt pour le sens) portée en Franche-Comté et en Savoie (surtout 39, 74). A noter le charmant nom composé Girod-à-Petit-Louis (39). Girol Nom de personne d'origine germanique, soit Gerwulf (ger = lance + wulf = loup), soit Girwald (waldan = gouverner). Le nom est porté dans l'Est (90, 88), ce qui rend plus plausible la seconde solution (variante de Girolt). Girold Variante de Giroud, Giraud (voir Giralt) portée en Alsace-Lorraine. Formes italiennes : Giroldo, Giroldi (diminutif : Giroldini). Giron Nom porté notamment dans la Loire et le Puy-de-Dôme. C'est un diminutif de Gire, Giri, variante du prénom Gilles portée notamment dans la Haute-Loire. Peut aussi dans certains cas désigner celui qui est originaire de Giron, dans l'Ain. Girona Désigne celui qui est originaire de la ville de Girona, en Catalogne. On trouve, avec le même sens, la forme masculinisée Giro (Giró), de la même façon que Barceló désigne celui qui vient de Barcelone. Sur Giró, on a formé les diminutifs Gironell et Gironella. Tous ces noms sont portés dans les Pyrénées-Orientales et, bien sûr, en Catalogne du sud. Girondier Nom rare porté dans les Charentes. Sans doute un nom de métier, celui de tourneur (ancien français gironer = arrondir). La forme Girandier (53) a sans doute le même sens. Gironès Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales, désigne celui qui est originaire de la ville catalane de Girona. Giroud Patronyme très répandu dans l'Isère, ainsi que dans toute la région Rhône-Alpes (Savoie et Lyonnais), où le suffixe -oud est fréquemment utilisé à la place de -aud. C'est donc l'équivalent de Giraud (voir Giralt). Girousse Porté dans les Hautes-Alpes, désigne celui qui est originaire de Girousse, hameau de la commune de Ribeyret, dans le même département. Giroussens Surtout porté dans le Tarn, le nom désigne celui qui est originaire de Giroussens, commune de ce département. Signification : le domaine de Geroncus (nom de personne germanique) ou de Gerontius (nom de personne latin). Giroux Nom fréquent en Saône-et-Loire et dans la région lyonnaise. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Gerwulf (ger = lance + wulf = loup). Autre possibilité : variante de Giroud (voir ce nom). Girre Nom porté dans la Manche, également rencontré sous la forme Girres. Sans doute une variante du prénom Gilles. Giry Nom originaire du Limousin. C'est une variante de Gily, Gilly, Gili, diminutifs du nom de baptême Gilles. Gisbert Surtout porté dans le Lot et la Haute-Vienne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Gisberht (gis = flèche + berht = brillant). Variante : Gesbert (50, 53, 61). Giscard Nom de personne d'origine germanique, Gischard (giscl-, peut-être formé sur gisel = otage + hard =dur). Le patronyme est surtout porté dans le Lot et en Corrèze. Gisclon Le nom est surtout porté dans la Haute-Loire (également 07, 42). C'est un nom de personne d'origine germanique, Giskilo (voir Giscard pour le sens). Gislet On trouve le nom dans l'Ille-et-Vilaine. C'est en principe un diminutif du nom de personne d'origine germanique Gisel (gisal = otage), mais on peut aussi envisager un diminutif de Gilles. Matronyme : Gislette (50, 76). Gissot Surtout porté dans le Gers, le nom se rencontre aussi dans le Rouergue. Il me laisse perplexe. C'est le nom d'un hameau à Mauvezin (32), mais rien ne dit que le toponyme soit antérieur au patronyme. Il devrait en effet s'agir d'un diminutif du nom de personne d'origine germanique Gisso (contraction de Gidizo, formé sur la racine gid = chant). Git Patronyme porté dans la Drôme. C'est un nom de personne d'origine germanique, Gido (racine gid = chant), qui est également à l'origine du nom Gide. Gitton Nom de personne d'origine germanique, cas-régime de Git (voir ce nom). On le rencontre surtout dans le Loiret et le Loir-et-Cher. Variante : Giton (18, 41, 45). Giudicelli Diminutif corse formé sur Giudice, qui semble correspondre à la fonction de juge. Cependant il existe une autre hypothèse : Giudice serait une italianisation du nom hébreu Dayan (= juge, au sens biblique du terme). Giuffrida Le nom est très répandu en Sicile, il est également fréquent en Piémont et en Sardaigne et, à un degré moindre, dans la région romaine. C'est une forme apparemment féminine du nom de personne d'origine germanique Gotfrid (got = dieu ou le peuple goth + frid = paix), en français Geoffroy. On trouve en Italie de très nombreuses variantes : Gioffred, Gioffredo, Gioffredi, Giuffredo, Giuffredi, Goffredo, Goffredi sont celles que l'on rencontre aussi en France. Giuliani Nom italien ou corse, Giuliano, qui correspond au prénom Julien, avec le suffixe de filiation -i. Giunti Patronyme italien formé sur le nom de baptême Giunta, forme abrégée de Buonaggiunta, que l'on peut traduire par : bienvenue à toi ! Variante : Giunto. Diminutifs : Giuntini, Giuntino. Givry On trouve le nom à la fois dans la Saône-et-Loire et le Pas-de-Calais. Il désigne celui qui est originaire de Givry, nom de cinq communes dont une en Saône-et-Loire (également 08, 51, 89) ainsi que de divers hameaux, dont un à Belleau (02). Gladieux Nom porté dans l'Aisne (variante : Gladieu). Désigne celui qui est originaire du lieu-dit les Glaïeuls, ancien village de la commune de Chivres-en-Laonnois (02). Sens du toponyme : lieu où pousse le glaïeul des marais (latin gladiolus). Glaise On rencontre ce nom dans le département du Nord et dans l'Oise. Variante : Glaisse. C'est apparemment un toponyme évoquant un lieu argileux. Si l'on était plus au sud, il faudrait penser à une église, comme c'est le cas pour le nom Glaize (43). Glaizal, Gleizal On trouve surtout ce nom dans l'Ardèche. C'est un adjectif dérivé de église, sans doute ici employé comme toponyme (lieu dépendant de l'église). Glapin Nom très rare porté dans la Haute-Marne. Ce devrait être une variante par métathèse de Galpin (72, 53), qui correspond à Galopin, nom donné à un messager (celui qui galope). On trouve dans le Calvados la forme voisine Galapin. Il faut aussi faire un rapprocjhement avec le nom Clapin (21), qui semble être un toponyme avec le sens de lieu rocailleux. Glaria Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit Glaria (= terrain graveleux, du latin glarea = gravier). Ce serait l'équivalent de Glère, rencontré dans le même secteur. Glaser D'origine allemande, c'est un nom de métier désignant celui qui travaille le verre. Autres formes : Glasser, Glassmann. La graphie Glaser se rencontre plutôt en Suisse. Glaude Variante du nom de baptême Claude, rencontrée notamment dans la Moselle. Diminutifs : Glaudel (54, 80), Glaudin (89), Glaudon (57). On rencontre également le nom Glaude dans le Sud-Ouest (31, variante Glaudes), mais dans ce cas il s'agit d'un toponyme, plusieurs hameaux s'appelant (la) Glaude en pays occitan. Il en est de même pour Glaudeix et Glaudet, portés dans la Creuse (cf le hameau de Glaudeix à Bonnat, 23). De sens incertain, le toponyme est souvent associé à des cours d'eau. Gleizes Nom surtout porté dans l'Aude et dans le Tarn. Variantes : Gleize (84, 26, 48), Gleyze (40, 07, 30), Gleyzes (81, 31, 34), Gleise (13, 84), Gleises (11, 66), Gleyse (30, 26, 07), Gleyses (31, 66, 84), Gleysse (30), Gleiyse (31). C'est un toponyme désignant en occitan une église, et donc celui qui habite près d'une église ou dans un hameau appelé Gleize(s). Glémarec Nom porté dans le Finistère (variante : Glémarrec). C'est un ancien nom de baptême formé des racines gleu (= brave) et marc'heg (= cavalier). Il est cité au IXe siècle dans le cartulaire de Redon sous la forme Gleumarcoc. Variantes : Glévarec, Glévarrec. Glénard Nom porté dans la région lyonnaise ainsi que dans la Somme et l'Oise. Serait un surnom donné à un glaneur. Glérant "Nom porté dans le Finistère. Variantes : Gléran, Glérand, Gléren. C'est une métathèse du vieux nom breton Gradlon (porté par un roi légendaire de Cornouaille), qui a le sens de ""gracieux""." Gléveau, Glévéau Nom porté dans le Finistère. C'est un ancien nom de personne breton, sans doute au départ nom de guerrier, formé sur la racine gleu (= brave), peut-être avec l'élémend -bid (= élan, audace). Variante : Glévéo. Glever Porté en Bretagne, également écrit Gléver, c'est un ancien nom de personne formé sur les racines gleu (= brave) et hedr (= hardi). Variantes probables : Glevar, Glevard. Gleyo Porté dans les Côtes-d'Armor (variante : Gleyot), le nom est considéré par A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) comme un diminutif de Glez, auquel il donne le sens de 'doux, agréable, tendre'. Avec un autre suffixe : Gleyen (56). A noter qu'un hameau s'appelle la Ville Gleyo à Lantic (22). Glibert Patronyme porté dans le département du Nord et en Belgique. C'est un nom de personne d'origine germanique, identique pour ses racines à Gilbert (voir ce nom), mais avec amuïssement de la voyelle initiale (alors que dans Gilbert c'est la voyelle centrale qui s'est amuïe). Glineur Surtout présent dans le département du Nord, ainsi qu'en Belgique (Borinage), le nom semble désigner un marchand de volailles (ancien français geline = poule). Autre possibilité : une variante de glaneur (gléneur en picard). Glisière "Rare, le nom est porté dans les Yvelines, où on trouve aussi la forme Glisières. Il devrait s'agir d'un toponyme dérivé de l'ancien français ""glise"" (= glaise, boue)." Glon Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Il renvoie au moyen-breton gloan (= la laine), le sens du surnom restant obscur. Egalement : Gloan, Gloanec, Gloanic, Gloannec, Le Gloan, Le Gloané, Le Gloanec, Le Gloanic, Le Gloanné, Le Gloannec, Le Gloannic, Le Gloiannec, Le Gloinec, Le Glon. Glories Nom surtout rencontré dans le Tarn (Mazamet). Il semble s'agir d'un toponyme désignant un terrain graveleux (latin glarea = gravier). On le trouve en Béarn sous la forme Gloies. Il existe un hameau appelé les Glories, mais en Dordogne (Douchapt). Le sens semble le même pour Glory (66 surtout), un hameau porte ce nom à Monclar (47). Le rapprochement avec la gloire ou la gloriole, effectué parfois, me paraît douteux. Glume Un nom porté en Belgique au sens bien incertain. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose sans grande conviction une possible variante de Glimes (nom d'une commune du Brabant wallon). A noter aussi le nom de famille allemand Glumm, d'origine toponymique (lieu aux eaux eaux troubles, bourbier). Le rapport avec la glume (balle de blé) est évidemment possible, mais le mot semble être apparu très tardivement dans notre langue. Gluneau Nom très rare, qu'on ne trouve plus que dans le Loir-et-Cher. Peut-être celui qui dévide la laine (ancien français glon, breton gloan), mais c'est loin d'être une certitude. Goasguen Nom breton surtout présent dans le Finistère. L'un des nombreux patronymes formés à partir de la racine gwas, qui signifie homme, sans doute au départ avec un sens de soumission (=serviteur). Mais le sens initial ne s'est sans doute pas conservé dans les patronymes. Ainsi Goasguen signifie l'homme blanc, en fait tout simplement celui qui a les cheveux blancs, par opposition à Goasguff (l'homme noir). Gob Le nom est porté en Guadeloupe. Impossible de proposer une solution sans données généalogiques. Précisons à tout hasard qu'en ancien français l'adjectif 'gobe' signifiait 'vaniteux, orgueilleux'. Gobel Nom allemand, rencontré parfois aussi en Alsace-Lorraine. C'est la forme contractée d'un ancien nom de personne germanique, Godebald (god = dieu + bald = audacieux). On trouve aussi les variantes Gobbel et Goebel. Gobern Semble une déformation catalane du nom de personne Gobert (voir Gaubert), sous l'influence du nom commun gobern (= gouvernement, autorité). Gobert Variante de Gaubert (voir ce nom) portée surtout dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise. Gobillon, Gobillion On trouve le nom dans la Manche. Selon Dauzat, il s'agit d'un diminutif de gobilleur, ancien métier qui consistait à vendre des objets à la criée. Gobin Nom surtout porté dans l'Ouest (44, 85, 79). Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait un diminutif du nom de personne d'origine germanique Gobert, Godebert (god = dieu + berht = brillant). Il existe cependant d'autres possibilités : d'abord un diminutif de Gobe (nom fréquent dans l'Ille-et-Vilaine), surnom donné à une personne orgueilleuse. En outre, l'ajdjectif gobin existait en moyen français avec le sens de bossu. Enfin, mais c'est beaucoup moins probable, Gobin pourrait être une variante de Gobain, nom porté par un saint du nord de la France. Goblé Nom surtout porté en Moselle. Variante de Goblet (voir ce nom). Goblet, Gobled On trouve surtout ce nom dans la Marne. Peut-être le surnom d'un marchand de gobelets, mais peut-être aussi un diminutif de Gobe (en ancien français = vaniteux). La meilleure solution est cependant un diminutif du nom de personne Gobel (voir ce nom). Gobry Le nom est surtout porté dans l'Yonne (également 77, 10). Semble évoquer un nom de localité, mais je ne trouve rien qui corresponde, sinon des hameaux la Goberie, mais dans l'Ouest. Godard, Godart Nom de personne d'origine germanique, Godhard (god = dieu + hard = dur). Godbille Ou Godebille. Nom porté dans le département du Nord et les Ardennes, ainsi qu'en Belgique. Sens incertain. On y retrouve apparemment l'ancien français goder (= faire la noce, s'amuser), d'où l'idée d'en faire un joueur de billard ou de tout autre jeu utilisant billes ou boules. Dérivés : Godbillion, Godbillon, Godbillot (51). Godbout Nom de personne d'origine germanique, Godabold (god = dieu + bold = audacieux). On trouve ce nom dans le nord de la France. Variantes : Godbold, Godebout. Godde Sans doute un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine god (= dieu). On rencontre le nom en Belgique, mais aussi dans la Haute-Marne et la région Rhône-Alpes. Godderidge Porté dans le Pas-de-Calais (variante : Godderige), c'est l'équivalent de Goddeeris, Godderis, Godderys, Goderis, rencontrés pour leur part dans le Nord et en Belgique. Signification : nom de personne d'origine germanique, sans doute Godric (god = dieu + ric = puissant). Goddyn, Goddijn Patronyme flamand. C'est un nom de personne d'origine germanique, qui correspond au français Godin, diminutif formé sur god (= dieu). Nom rencontré en Belgique. Godefert Nom rencontré surtout dans l'Aube. Correspond à l'allemand Goffarth et au flamand Govert(s). C'est un nom de personne d'origine germanique comportant la racine god (= dieu), et sans doute la finale hard (= dur). Peut aussi être considéré comme une variante de Godefefroy (finale frid = paix). Godefrin Diminutif de Godefroy (voir ce nom) porté dans l'Aisne. On rencontre plus souvent la forme contractée Godfrin (57, 55). Godefroy Nom de personne d'origine germanique, Godafrid (god = dieu + frid = paix). Goderniaux Le nom est porté dans les Ardennes (en France et en Belgique). Variante : Goderneaux. Sens incertain : il paraît s'agir d'un diminutif de noms de personnes comme Godard ou Godier, à rapprocher de Godereau, Godereaux, Goderiaux, Goderieaux, rencontrés à peu près dans le même secteur géographique. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane signale cependant que Goderneau est aussi un toponyme (rencontré à Montroeul-au-Bois, dans le Hainaut). Godes, Godès Patronyme juif porté notamment en Belarus (Biélorussie) et en Pologne. Variante : Godesh. Il devrait s'agir d'un dérivé de God (= Dieu, allemand Gott). Godet Diminutif du nom de personne d'origine germanique Gode, Godde (god = dieu), fréquent dans l'Ouest (85, 79, 35 notamment). Variante savoyarde : Goddet. Godfin Nom porté en Normandie (27, 76), rencontré aussi sous la forme Godefin. C'est une forme contractée de Godefrin, hypocoristique du nom de personne Godefroy. Variantes : Godefraint, Godfrain, ainsi que Godfrin (57, 55) et Godfrind (59). Godier Nom de personne d'origine germanique, Godhari (god = dieu + hari = armée) porté dans des régions assez variées (10, 58, 53 notamment). Godillot Dérivé du nom godille, désigne un batelier. C'est dans la Saône-et-Loire que le nom est le plus répandu. Godin Variante de Gaudin (voir ce nom) ou plutôt nom de personne formé sur la racine germanique god (= dieu). Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et les départements voisins, ainsi qu'en Belgique. Variantes : Goddin, Goddyn, Godyn, Godyns. Godineau Diminutif de Godin (voir ce nom) porté surtout dans le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres. Variantes : Gaudinaud (16), Godinneau (41), Godiniaux (38). Avec d'autres suffixes : Godinat (68, 36, 64), Godinet (52, 18, 36), Godinot (69, 55), Godinou, Godinoux (58, 89). Godino Variante espagnole de Gaudin, Godin (voir ces noms). Diminutif de filiation : Godinez. Forme portugaise : Godinho. Godivier Nom porté dans la Mayenne et le Maine-et-Loire. On rencontre aussi la forme Godiveau et, dans le Morbihan, les variantes Godiveaux, Godives, Godivese. Sans doute le surnom d'un joyeux drille ou d'un débauché (de l'ancien français gode). Godon C'est le cas-régime du nom de personne d'origine germanique Godo (god = dieu). Le patronyme se rencontre à la fois dans le Cher et en Savoie. Godouet Nom rare porté en Seine-Maritime, sans doute diminutif de Godou (28), un nom plus fréquent sous la forme Goudou (45), dont le sens n'est pas assuré. Peut-être un hypocoristique de noms de personne comprenant l'élément god- (Godard, Godefroy). Goducheau Nom très rare porté dans les Deux-Sèvres. Certainement une déformation de Godicheau (49, 33), Godichaud (17), qui pourrait correspondre au nom de personne d'origine germanique Godescalk (god = dieu + scalk = serviteur) ou être un hypocoristique d'autre noms germaniques commençant par God-. Le mot familier godiche est apparu tardivement (XVIIIe siècle), mais il n'est pas impossible qu'un emploi régional ait existé auparavant. On aurait alors un surnom donné à un personnage un peu niais. Goedert Nom rencontré surtout dans la Moselle, également présent dans les Ardennes et au Luxembourg, et plus généralement dans l'Est. C'est un nom de personne d'origine germanique. Pour le sens, voir Godard. Goek Nom rare rencontré dans la Haute-Marne. Sans doute une variante de Goecke, Göcke, des noms bas-allemands ou néerlandais qui sont des hypocoristiques du prénom Gottfried (Godefroy) : Godefried > Gödecke > Göcke. Goepfer, Goepfert Nom porté en Alsace-Lorraine. Serait une variante de Gotfried (god = dieu + frid = paix), nom de personne d'origine germanique. Goepfert Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique qui équivaut sans doute à Godefroy (voir ce nom). Goepp Nom porté en Alsace. Il s'agit certainement d'un hypocoristique de noms de personne germaniques, soit Goeppel (ou Goppel), soit Goeppert (ou Goppert) : voir Godbout et Gaubert pour l'explication des racines. Goërens Belgique Surtout porté en Belgique, c'est un nom pour lequel on peut hésiter entre deux solutions : soit un toponyme (= lieu marécageux, néerlandais goor), soit un hypocoristique du prénom Grégoire. Goerg Porté en Alsace et dans la Moselle (variante : Görg), c'est l'équivalent du prénom Georges. Goëry Le nom est porté en Lorraine (54, 88). A rapprocher de noms allemands ou alsaciens tels que Goering, Goerig, Göring, c'est un diminutif de noms de personne germaniques formés sur la racine ger (= lance), par exemple Gerhard (Gérard). Goethals "Assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, semble le surnom d'un brasseur (moyen néerlandais goede ale = bonne bière), étymologie préférable à celle donnée par M.T. Morlet (""bon cou"", le néerlandais hals signifiant ""cou""), mais pas forcément satisfaisante : la solution est peut-être ailleurs (nom de personne germanique ?), car on trouve en Franche-Comté une variante Gueutal, qui n'a certainement rien à voir avec le flamand." Goetschy Surtout porté dans le Haut-Rhin (variante : Goetschi), c'est un diminutif de Goetsch (Alsace, Vosges). Autres formes : Götsch, Götschi, Götschel, Götschy, Goetschel, Goetschmann, ainsi que la francisation Goitschel en Savoie. Signification : forme courte de Gottfried, ou plutôt de Gottschalk, nom de personne d'origine germanique, parfois porté par des Juifs askhénazes (gott = dieu + scalc = serviteur, le sens de serviteur de Dieu étant tout à fait acceptable). Goetz Très courant en Alsace-Lorraine (variante Götz, Gotz), c'est un diminutif de noms de personne germaniques commençant par l'élément Gott (god = dieu), le plus souvent Gottfried (frid = paix). Goeuriot Assez fréquent dans la Meuse et dans la région lorraine, c'est un diminutif de Gueury, Goeury, nom de personne d'origine germanique, Gilderic (gild = redevance + ric = puissant). Goeytes Nom assez rare porté en Gascogne. On le rencontre aussi sous la forme Goueytes. Il semble s'agir d'un toponyme désignant une tour de guet (autre variante : Gueit). On trouve plus fréquemment les formes avec article Lagoeyte, Lagoueyte. Il existe un hameau des Landes appelé Goueytes (commune de Pouillon), dont pourraient être originaires les porteurs du nom. Goffin Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais, semble un dérivé de l'ancien français goffe (= lourdaud, grossier), mais il y a de fortes chances pour que ce ne soit pas la bonne solution. Il devrait en effet s'agir plutôt d'un hypocoristique du prénom Godefroy, Geoffroy (voir ces noms). Il en va de même pour les noms Goffard, Goffart, Goffaux. Doubles diminutifs : Goffinet, Goffinon, Goffinont (02, 08 surtout). Gogdet Nom rare porté dans l'Ille-et-Vilaine. Il pourrait s'agir d'un diminutif de Gogue, Goguet, surnom appliqué à un homme moqueur (ancien français gogue = plaisanterie, moquerie). Gogel Rencontré en Alsace, où il est rare, ce nom allemand est un sobriquet appliqué à un personnage turbulent, farfelu (moyen-haut-allemand gogel). Variantes : Gogl, Goggel. Dérivé : Gogler. Gogniès Nom assez rare porté dans la Marne et dans l'Aisne. Semble désigner celui qui est originaire de Gognies-Chaussée, petite commune du Nord située près de Maubeuge (nom de domaine formé avec le suffixe -iniacas sur le nom germanique Godo). Gogois Nom rare porté dans l'Yonne et dans la Somme. Correspond à l'ancien français gogoier (= rire, se moquer, également faire bombance), sans doute le surnom d'un joyeux luron ou d'un personnage moqueur. Goguet On trouve ce nom surtout en Vendée et en Charentes-Poitou. Il s'agit certainement d'un surnom donné à celui qui aime bien plaisanter (ancien français gogue = plaisanterie, moquerie, amusement, qui est à l'origine des mots goguenard et goguette). Goguillon Nom porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais. C'est un surnom donné à un personnage gai, moqueur (sens de l'ancien français gogue, rencontré encore aujourd'hui dans goguenard). Variante : Goguilons (59). Avec un autre suffixe : Goguillot (25). Gohaud Nom porté en Bretagne (44, 29). Variantes : Gohau, Gohaut, Gohaux, Goheau. C'est une forme bretonne de Godaud, nom de personne d'origine germanique (Godwald : god = dieu + waldan = gouverner). Gohin Variante de Godin (voir ce nom) avec amuïssement du d intervocalique, rencontrée surtout dans la Manche et les départements voisins. De la même manière, Godard devient Gohard et Godier devient Gohier (50, 49). Goicoechea, Goicoetchea, Goicotchea Nom basque, surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Désigne celui qui habite la maison (etxe) d'en haut (goiko). Goignard Nom surtout porté dans les Deux-Sèvres. M.T. Morlet en fait un dérivé de gogne (= truie), mais cette définition, sans doute valable dans l'Est, ne convient pas à la région concernée. Je pencherais pour une déformation de Coignard (voir ce nom), que l'on rencontre fréquemment dans les départements voisins (49 notamment), et qui est curieusement absent du 79. Goillerey Nom très rare qui semble venir de Franche-Comté et qui devrait être une variante de Guillerey (voir ce nom). Goiran, Gouiran, Gouyran Nom très porté en Provence. Au départ, désigne un rapace, la buse ou le milan (en occitan goira). Le surnom peut éventuellement représenter une personne avide, mais il semble que, sans doute à partir du sens figuré de buse, le mot ait aussi désigné une personne maladroite et peu dégourdie. Goittet Nom porté notamment dans la Haute-Saône, à rapprocher de Goitte (59). Sens incertain : peut-être un nom de personne d'origine germanique, Watto (racine weti = gage). Goix Surtout porté dans la Seine-et-Marne, pourrait être une variante de Goy (voir ce nom). C'est en tout cas le nom de divers hameaux bourguignons, notamment à Moux-en-Morvan (58) et à Villargoix (21). Goizin Sans doute un dérivé de gosier, désignant une personne bavarde (penser au verbe dégoiser). Le nom, assez rare, se rencontre en Poitou-Charentes. Goldenberg Le nom signifie en allemand la montagne dorée. Il peut désigner celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, mais le plus souvent c'est un nom de famille porté par des juifs askhénazes, avec une valeur plus symbolique que géographique. Il en va de même avec Goldberg (la montagne de l'or) ou Goldmann, Goldman (l'homme de l'or, éventuellement surnom d'un orfèvre). Goldschmidt Nom de famille allemand ou alsacien désignant un orfèvre. Variantes : Goldschmid, Goldschmit, Goldschmitt. Goldsmith Le nom désigne en anglais un orfèvre (celui qui forge l'or). Goldstein Mot à mot 'la pierre d'or', ce nom allemand est surtout porté par des juifs askhénazes. S'il faut lui trouver une signification précise, il pourrait s'agir du surnom d'un orfèvre, le mot Goldstein ayant désigné la pierre de jaspe servant à tester la pureté de l'or. Goldwin Egalement Goldwyn. Nom de personne anglais composé des racines gold (= or) et win (= ami). Souvent porté par des juifs askhénazes, il correspondrait dans ce cas à une forme initiale Goldwein (le vin d'or ?). Goleret Nom rare porté en Savoie et dans l'Isère. Sens obscur. Il semble devoir être rattaché à gola (= gueule, gorge), mais avec quel sens ? Peut-être un toponyme (petite gorge), peut-être également une collerette (la gueule était aussi un collet de fourrure en ancien français). Golfi Nom très rare en France, un peu moins en Italie où il n'est cependant pas très fréquent. Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine wulf (= loup). A noter cependant que l'italien golfo (apparu vers le XIVe siècle), désignant aujourd'hui un golfe, a eu autrefois le sens de gouffre et pourrait être une autre solution. Golfier Surtout porté dans la Corrèze, c'est un nom de personne d'origine germanique, Wulfhari (wulf = loup + hari = armée). Forme italienne : Golfieri (fréquente dans la région de Bologne). Golinval, Golinvaux Nom porté dans la Somme et le Pas-de-Calais, également présent en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute un hameau. Sens du toponyme : la vallée (vaux) de Colin (dont Golin est une forme sonorisée). On trouve une localité appelée Golinvaux en Belgique, à Ciney (province de Namur). Golliot Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variante : Goliot. Sans doute un dérivé de l'ancien français gole (= bouche), désignant un gourmand, un goinfre. Gomard Porté notamment dans l'Allier et la Haute-Saône, c'est un nom de personne d'origine germanique formé sur les racines gomo (= homme) et hard (= dur), éventuellement hari (= armée) pour certains des noms suivants. Variantes : Gomart (80, 85, 02, 31), Gomar (12), Gommard, Gommar (72, 80, 972). Variante ou diminutif : Gomas (72, 61). Gombaud Nom de personne d'origine germanique, Gundbald (gund = combat + bald = audacieux), porté notamment dans la Charente-Maritime et la Gironde. Variantes : Gombau (33, 66), Gombauld (971), Gombault (10), Gombaut (54, 33), Gombeau, Gombeaud (33, 17). Gombert Nom de personne d'origine germanique, Gundberht (gund = combat + gerht = brillant). Gome Surtout rencontré dans les Vosges et l'Allier, c'est un nom de personne d'origine germanique (Gomo = homme). Gomez, Gomis Nom castillan formé sur le patronyme Gome, qui demeure d'origine obscure : pour certains il serait d'origine germanique, alors que pour d'autres il viendrait de l'arabe. Si l'on admet l'hypothèse germanique, la racine serait Gomo = homme. La forme Gomis est le plus souvent catalane ou béarnaise. Gomit Nom rare porté dans les Deux-Sèvres. A rapprocher du béarnais Gomis, diminutif formé sur le nom de personne d'origine germanique Gomo (gomo = homme) Gomme Nom rencontré dans l'Allier. Voir Gome. Gomrée Belgique Porté en Belgique et dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Gomerée. On pensera notamment à Gomerée, à Ham-sur-Heure (Hainaut). Variante rare : Gomerée. Gonçalves Nom portugais. Voir Gonzalez. Gondal Patronyme porté dans l'Ariège et le Cantal. C'est un nom de personne d'origine germanique, Gundwald (gund = combat + waldan = gouverner). On trouve avec le même sens les formes Gondaud, Gondeau, Gondeaud, Gondeaux, portées notamment dans l'Allier. Gonet Diminutif du nom de personne Hugon, formé par aphérèse. On le rencontre surtout dans l'Ouest (35, 72). Variantes : Gonez (59), Gonnet (69, 73, 84), Gonnez (59). Dérivés : Gonnetan, Gonnetand, Gonnetant, Gonnettand (01), Gonneton (73). Gonfreville Désigne celui qui est originaire de Gonfreville, nom de trois communes normandes (76, 50). Signification : le domaine de Gundfrid, nom de personne germanique qui est à l'origine des patronymes Gonfray, Gonfroy (14, 76). Gongal Nom rare d'origine slave, à rapprocher du polonais Gongala. Le 'on' correspond au polonais 'a' avec cédille. Il faut sans doute penser au polonais gega (= oie) ou à gagor (= jars), autrement dit le surnom d'un gardeur d'oies. Gongar Présent dès le XVIe siècle à Scaer, dans le Finistère, ce nom breton (également Gongard) est une variante de Congar, Congard, ancien nom de personne popularisé par un saint irlandais qui aurait débarqué en Bretagne au VIIe siècle. Le nom est composé des racines con (= élevé, éminent) et car (= ami). Une commune du Morbihan s'appelle Saint-Congard. Goñi Désigne celui qui est originaire de Goñi, localité du nord de l'Espagne, non loin de Pampelune. Gonin On trouve le nom en Suisse, en Bourgogne et dans le Dauphiné. C'est un hypocoristique de Hugo, Hugon (< germanique hug = intelligence). Variante : Gonnin (36, 86). Diminutifs : Goninet, Gonninet (03). Gonon Diminutif du nom de personne Hugon, formé par aphérèse. C'est dans la Loire que le nom est le plus répandu. Variante : Gonnon (38). Gonord Nom rencontré dans l'Ouest (79, 85). C'est un nom de personne, sans doute d'origine germanique (gund = combat), dont la finale pose cependant problème. Le dictionnaire de M.T. Morlet pense qu'il s'agit d'un nom d'origine normande, et que cette finale correspondrait au scandinave vor (= avisé, prudent). Seul problème, le nom ne se rencontre pas en Normandie, mais en Vendée, de même que la variante Gounord. Gonthier Nom de personne d'origine germanique, Gundhari (gund = combat + hari = armée). Sous cette forme, c'est en Savoie qu'il est le plus répandu, il est également fréquent à la Réunion. Variantes : Gonther (67), Gonthié (64, 33), Gonthiez (59, 02), Gontié (81, 31), Gontier (59, 13), Gontiez (59, 62). Diminutif : Gontheret (73). Forme italienne : Gontero (Piémont). Gonzalez, Gonzalès Nom castillan, formé sur le patronyme Gonzalo, avec adjonction du suffixe de filiation -ez. Gonzalo, en catalan Gonçal, correspond à la forme médiévale Gundisalvus, qui donne aussi le portugais Gonçalves et le castillan Gonzalvez. Si la première moitié du mot ne pose guère de problèmes (gund = combat), la seconde est plus embêtante (sans doute alb = elfe). Gonzalvez voir Gonzalez. Goosen, Goosens Nom très courant en Belgique. Diminutif formé sur Goos, nom de personne d'origine germanique, Gozo (= du peuple goth). On trouve aussi les formes Goossen, Gossen (et bien entendu Goossens et Gossens). Gorce, Gorse, Gorsse Toponyme occitan désignant une haie, un enclos (gaulois *gorto). Le patronyme désigne celui qui est originaire de l'un des nombreux lieux-dits portant ce nom. Le nom Gorce est fréquent dans le Limousin et le Puy-de-Dôme, les Gorse sont surtout présents en Corrèze, et les Gorsse dans la Creuse et le Tarn. Gordiet Patronyme rare porté dans l'Indre-et-Loire. Difficile de se prononcer. Il pourrait s'agir d'un nom de lieu : il existe un hameau appelé le Gordiet dans l'Oise, à Heilles, le toponyme étant sans doute un diminutif de gourd = creux dans une rivière. Gordon Ecosse Surtout porté en Ecosse, le patronyme renvoie à une localité du même nom dans le Berwickshire. En Angleterre, on pensera plutôt à des personnes originaires de localités françaises appelées Gourdon. Le nom de famille est également porté par des juifs d'Europe de l'Est, notamment polonais, avec un sens qui demeure incertain : pour les uns, il s'agit d'une autre forme de Jordan (= le Jourdain), pour d'autres, les Gordon sont originaires de la ville de Grodno, en Biélorussie (solution la plus couramment admise) ou d'une autre localité formée sur gorod (= la ville). Gore En Angleterre, le nom de famille correspond à un toponyme assez fréquent, qui paraît évoquer une parcelle de terre triangulaire (ancien anglais gara). En France, c'est sans doute un surnom donné à un paillard ou à un individu malpropre, le mot gore désignant en ancien français la truie. Goren Patronyme porté par des juifs askhénazes de Russie. Il correspond à un nom allemand commençant par H, sans doute Horn. Le sens n'est pas clair : Horn signifie 'corne', mais certains pensent qu'il s'agirait d'une transposition du nom biblique Aaron (le frère de Moïse). Gorenflot Le nom est porté dans l'Oise. On trouve la forme Gorenflos dans la Somme. Il désigne celui qui est originaire du village de Gorenflos (80). Goret Nom de famille assez répandu en Picardie. Le mot goret désignait déjà au moyen âge un jeune porc (première mention écrite en 1297), et on peut penser soit à un gardien de cochons, soit à celui qui est sale comme un cochon ou à un paillard. Il pourrait cependant s'agir d'un diminutif de Grégoire formé par aphérèse, hypothèse admise autrefois, mais qui n'est retenue ni par Dauzat, ni par M.T. Morlet. Gorgerat Nom assez rare rencontré dans la Haute-Savoie. Difficile de savoir s'il renvoie à une partie du vêtement (variante de gorgeret = fraise, collerette, surnom de fabricant), où s'il s'agit d'un toponyme, diminutif de gorge. Gorgien Nom très rare porté dans les Hautes-Pyrénées. Semble avoir un rapport avec le gascon gorg = gouffre, ou encore gorga = mare, mais il est vraiment bien difficile d'avoir une certitude, d'autant qu'il y a aussi gorja = la gorge (qui donne l'adjectif gorgier = qui a une grande gorge). Goris Porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Gorisse), c'est une autre forme de Gooris (voir ce nom). Gort Le nom est porté dans le département de la Loire, où il est plus fréquent sous la forme Gord. Voir Gourd pour le sens. Gory Ce nom se rencontre dans plusieurs régions, mais c'est dans la Haute-Loire qu'il est le plus fréquent. Comme la plupart des noms commençant par Gor, il semble renvoyer au cochon, comme sobriquet péjoratif ou comme surnom donné à un gardien de troupeau. On pense cependant parfois qu'il pourrait être un diminutif du nom de baptême Grégori (Grégoire). Enfin, il semblerait qu'un saint se soit appelé saint Gorry, mais je n'en ai pour ma part aucune trace. Gossart Nom de personne d'origine germanique, Gozhard (goz = du peuple goth + hard = dur). On trouve surtout ce nom dans le nord de la France, et il correspond au flamand Gossaert, très fréquent en Belgique. Autre variante : Gossard (77 notamment). Gosselin Nom fréquent en Normandie. C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Gosse (gos < gaut = du peuple goth). Gossery Nom rare porté dans les Ardennes. Devrait désigner celui qui est originaire d'une localité du même nom, toponyme formé sur le nom germanique Gosse (Gosso, dérivé de gos = du peuple goth). On trouve plusieurs hameaux appelés la Gosserie, mais en Normandie et dans le Maine. Autre possibilité : un éventuel nom de personne germanique *Gosric (ric = puissant). Gosset Diminutif de Gosse, nom de personne d'origine germanique (gos = du peuple goth), porté de la Normandie à la Belgique. Variantes : Gossey, Gosseye, Gossez. Forme anglaise : Gossett. Gossuin Le patronyme est porté en Picardie. On le rencontre aussi sous la forme Gossoin. C'est un nom de personne d'origine germanique, Gozwin (goz = le peuple goth + win = ami). Gost Le nom se rencontre en pays catalan, notamment aux Baléares, où il est une aphérèse d'Agost, surnom donné à celui qui est né au mois d'août (ou enfant trouvé en août), ou encore nom de baptême (= Auguste). On trouve aussi des Gost en Normandie (14, 27, 76), peut-être avec le même sens, mais c'est loin d'être une certitude. Got Assez énigmatique dans sa sécheresse, ce nom peut renvoyer soit au peuple goth, soit à un verre à boire (catalan got < latin guttum), soit à une autre origine. Si vous pouvez m'aider... Gotni Egalement El Goutni, Elgoutni. C'est un nom arabe, qui vient de quTn : coton (quTniyy : cotonneux), passé en kabyle sous la forme leqTen ou leq(w)Ten (adjectif aq(w)eTni : moletonné). Le nom est certes d'origine arabe, mais peut avoir été donné malgré tout à des Berbères. Gottenkieny Porté dans le Haut-Rhin, c'est apparemment un nom composé formé de Götten, variante de Gödden (hypocoristique du nom de personne Godard), et de Kieni, diminutif de Konrad. Variantes : Gottenkiny, Gottenkueny. Gotti Le nom est fréquent en Lombardie, et plus généralement en Italie du nord. C'est un hypocoristique de Mingotti, lui-même diminutif lombard de Domenico (= Dominique). Gottiniaux Nom assez rare porté dans le Pas-de-Calais. Sens incertain. Désigne peut-être celui qui est originaire de Gottignies, commune de Belgique (Hainaut). Gottlieb Deux possibilités pour ce nom allemand ou alsacien : soit un nom de personne d'origine germanique (racines god = dieu + lieb = cher, aimé), soit un nom à valeur mystique porté par des Juifs askhénazes (= aimé de Dieu). Variantes : Gottlib, Gottieb, Gotlib, Gotlieb. Gouache Nom porté dans l'Eure-et-Loir. Rien à voir avec la peinture, puisque le mot gouache nous est venu d'Italie au XVIIIe siècle. En ancien français, goueche ou gouache était le nom de la perdrix grise. Il pourrait donc s'agir d'un surnom métonymique pour un chasseur de perdrix, ou métaphorique pour celui qui a une voix désagréable. Gouadon Nom porté dans l'Ouest, de la Bretagne à la Normandie. Pourrait être rapproché du breton Gouadec (gwadeg = sanguin). Gouaichault "Nom rare porté en Maine-et-Loire, c'est un diminutif de Gouache (voir ce nom), peut-être avec le sens de ""lieu marécageux""." Gouaillard Rencontré surtout dans les Landes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Godalhard (godal = god = dieu + hard = dur), ou bien une variante gasconne de Gaillard (voir ce nom). Diminutifs : Gouaillardet, Gouaillardeu, Gouaillardou (40, 64). Gouardère Porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques (variante : Gouardères), c'est un toponyme désignant une petite tour de guet, rencontré également sous la forme Lagardère. Gouault Surtout porté dans les Côtes-d'Armor et la Sarthe, c'est un nom de personne d'origine germanique, Godwald (god = dieu + waldan = gouverner). Variantes : Gouaut (95), Gouaux (72). A noter que Gouaux, quand on le rencontre dans le Sud-Ouest (65 surtout), est un toponyme (une commune dans les Hautes-Pyrénées et deux dans la Haute-Garonne) désignant sans doute un gué (cf. le catalan 'gual'), avec comme formes voisines Gouau, Gouaud (24, 31, 33). Goubaud Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique (également 79, 21). Variantes : Goubault (49, 86, 79), Goubaut (44, 89), Goubaux (55, 89, 61), Goubeau (79, 86), Goubeaud (44, 49), Goubeault (49, 79), Goubeaux (51), Gobaud (16), Gobault (77), Gobaut (02, 85), Gobaux (02), Gobeau (16, 80), Gobeaud (16, 37), Gobeaut, Gobeaux (02, 80, 77, 54). C'est un nom de personne d'origine germanique, Godbald (god = dieu + bald = audacieux). Goubern voir Gobern. Goubert voir Gobert. Goudal Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais et l'Ille-et-Vilaine. On rencontre en Normandie la forme plus rare Godal. Sans doute un nom de personne formé sur la racine germanique god (= dieu). Autre possibilité : une variante de Godeau, diminutif de gode (= nigaud). Goude Sans doute nom de personne d'origine germanique (racine god = dieu), le nom est porté dans l'Ouest (35, 44, 27). Goudier Nom rencontré en Saône-et-Loire et en Normandie. C'est un nom de personne d'origine germanique, Godhari (god = dieu + hari = armée). Variante : Godier (rencontrée surtout dans l'Aube). Goudissard Nom rare porté dans les Hautes-Alpes. Il est plus fréquent sous la forme Gaudissard (60, 41, 13, 11). Variante : Gaudissart (60). C'est un toponyme ayant le sens de bois défriché. Dans les Hautes-Alpes, il renvoie sans doute au hameau de Goudissard, dans la commune de La Salle les Alpes. Gouel Nom rencontré en Haute-Normandie, dont l'étymologie pose problème. Peut-être un diminutif de l'ancien français goi (= serpe, serpette), ou encore une variante d'un nom breton (goello = forge). Ou bien une troisième solution… Gouéri Nom porté dans la Sarthe (également rencontré en Saône-et-Loire). Variante : Gouéry (35, 71). Peut-être une variante de Guéry (voir ce nom), mais plutôt un toponyme, rencontré plus souvent sous la forme Gouérie, qui désigne un cours d'eau. A noter entre autres le hameau de la Gouérie à Vergéal (35). Gouesmat Nom porté en Loire-Atlantique. C'est une variante de Goasmat, un nom breton formé des racines gwas (= homme) et mad (= bon). Gouesnard, Gouënard Patronyme surtout présent dans l'Ille-et-Vilaine. Il s'agit sans doute d'un dérivé du breton Gouesnou, nom de baptême issu d'un vieux nom de guerrier (racines uuoed = cri de guerre + nou = connu, manifeste). Gouez Un nom breton qui paraît être un sobriquet désignant une personne sauvage. M.T Morlet évoque aussi une forme simplifiée de gouhez (= bru). Gouezec Nom breton qui peut avoir plusieurs significations. D'abord un diminutif de Gouez, Gouès (= sauvage, brutal). Ensuite un toponyme, une ancienne localité ayant porté ce nom. Peut enfin être une variante de Gouennou, nom porté par un saint breton. Dans tous les cas, la racine est le vieux breton uuoed (= cri de guerre, clameur). Gouge Nom porté dans l'Aisne. Voir Le Gouge. Gougeon Nom porté dans l'Ouest, notamment en Mayenne. Voir Goujon. Gouges Un nom présent depuis longtemps à Argelès-sur-Mer. S'il est catalan ou occitan, ce qui semble le cas, il s'agit sans doute d'un surnom, ou plutôt d'un toponyme lié aux fées (catalan goges). Il existe notamment, en Catalogne du Sud, une Cova de les Goges et une Pedra de les Goges. Gouget "Le nom est présent dans plusieurs régions (Bourgogne, Franche-Comté, Normandie notamment). Variante : Goujet. On peut éventuellement penser à un menuisier (celui qui utilise une gouge), mais il s'agit plutôt d'un diminutif de l'ancien français ""gouge"" (= valet, messager, sens attesté en 1337)." Gougnot Le nom est surtout porté dans la Nièvre, où l'on trouve aussi la forme Gougnaud. Sens incertain. M.T. Morlet fait des noms commençant par Gogn-, Goign-, Gougn- des dérivés du mot gogne (= truie). On peut penser aussi à un diminutif de Gouin, nom de personne germanique (voir ce nom), ou encore une variante de Cognaud, Cougnaud, surnom donné à un bagarreur (voir Coignard). Gouillaud Nom porté en Vendée ainsi que dans l'Ille-et-Vilaine. Sans doute le surnom d'un personnage glouton, éventuellement d'un débauché (dérivé de gole = gorge, gosier). Gouillou Nom porté dans le Finistère. Selon A. Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons), ce serait un diminutif de Gouil, Le Gouil, surnom appliqué à un voleur (travaillant la nuit, par opposition au laer, voleur de jour). Gouin Nom de personne d'origine germanique, soit Godin (diminutif de god = dieu), soit Godwin (win = ami). On le rencontre surtout dans l'Eure-et-Loir, ainsi qu'en Poitou-Charentes. Diminutifs : Gouinaud, Gouineau, Gouineaud. Gouirand Porté en Provence (13, 84), c'est une autre forme de Gouiran (voir Goiran). Goujat Nom porté en Seine-et-Marne et dans la région lyonnaise. Désigne un jeune homme, un domestique, un valet de ferme. Etymologie : ancien provençal gujat, dérivé de l'hébreu goya (= servante chrétienne, féminin de goy = non juif). Goujon Il faut apparemment penser au poisson (latin gobionem), soit avec une valeur métaphorique (celui qui a une grosse tête ?), soit comme métonymie (pêcheur de goujons). Il n'est cependant pas interdit de faire le rapprochement avec Goujat (voir ce nom). C'est dans la Saône-et-Loire et le Maine-et-Loire que le nom est le plus répandu. Goulabert Patronyme porté dans la Lozère, où on le rencontre dès 1320 sous la forme Golaberti. C'est un nom de personne d'origine germanique, à rapprocher sans doute de Jalabert (voir ce nom). Pour la première racine, on peut cependant penser à god, godol = dieu. Goulard Sobriquet désignant une personne gloutonne (la gole était en ancien français la gorge ou la bouche, on retrouve aujourd'hui ce nom dans gueule). Goulas Nom essentiellement porté en Seine-et-Marne et dans l'Oise. Sans doute une variante de l'adjectif d'ancien français golos, désignant un personnage goulu, gourmand. Gouley Le nom est porté en Normandie (14, 76). Tout comme Goulet (72, 49, 02), c'est peut-être le surnom d'un personnage glouton (voir Goulle). Un toponyme avec le sens de passage étroit est également possible. Goullat Nom porté en Saône-et-Loire, où on le trouve aussi sous les formes Goulliat, Gouliat (également Gouillat dans la Nièvre et dans l'Isère). C'est un toponyme désignant une mare, un bourbier, nom de divers lieux-dits et de quelques hameaux, notamment le Gouillat à Sainte-Solange, à Torteron et à Nérondes, dans le Cher (également à Beaufort dans l'Isère et à Charchilla dans le Jura). Goulle Porté notamment en Seine-Maritime et dans les Yvelines, le nom se rencontre aussi sous la forme Goule. En Normandie, le mot 'goule' désigne encore aujourd'hui la bouche, le visage. Il vient du latin gula (= gorge). On peut penser à un surnom pour un personnage glouton. Goulven Nom de personne breton porté surtout dans le Finistère. Il semble correspondre au vieux gallois Gollguinn (gwolwch = prière, vénération + guinn = blanc, également sacré, béni). Le nom a été popularisé par saint Goulven, qui fut évêque de Saint-Pol-de-Léon et mourut vers l'an 600. Variantes : Golven (22), Golvan (56). Goumard Surtout porté en Charente-Maritime, le patronyme se rencontre aussi dans la Sarthe. C'est un nom de personne d'origine germanique, Gumhard, Gomhard (gomo = homme + hard = dur). Variante : Gomard (03, 70). Goumghar "Peut-être une forme berbère dérivée de ""u-amghar"" : fils du vieux." Goumin Assez rare, le nom se rencontre notamment dans la Gironde et le Cher. C'est un diminutif de Goume, nom de personne d'origine germanique (racine gomo = homme). Gounaud Porté notamment en Dordogne, c'est une variante de Gonaud, diminutif avec aphérèse de Hugon (= Hugues). Variantes : Gouneau (58, 34), Gouneaud (34, 24, 33), Gouniaud (87). Avec d'autres suffixes : Gounard (24), Gounel (19), Gounet (19, 63), Gounin (13, 84, 37), Gouniot (70, 19), Gounod (25), Gounon (07, 43, 42), Gounot (89, 58), Gounou (24). Gouon Nom rare porté en Loire-Atlantique et en Vendée. Sans doute un nom de personne d'origine germanique, à rattacher soit à god (= dieu), soit à got (= le peuple goth). Goupil Désigne le renard en ancien français (latin vulpes). Dans la plupart des cas, c'est un sobriquet désignant un homme rusé. Le nom est fréquent dans l'Ouest (35, 76, 28). Matronyme : Goupille (72, 86, 44). Goupillon Diminutif de Goupil (voir ce nom) porté dans l'Essonne et les Yvelines, également présent dans l'Yonne. Autres diminutifs : Goupillaud (89, 77), Goupilleau (85, 44, 17), Goupillot (89), Goupillou (24). Gourapa Porté à la Réunion et en Guadeloupe, c'est un nom dont le sens m'est inconnu. Gouraud "Porté notamment en Vendée (variante Gourault dans l'Indre-et-Loire), pourrait être le surnom d'un personnage trompeur (ancien français ""gourer"" = tromper, voler, frauder)." Gourbeyre Le nom est porté dans le Puy-de-Dôme. Variante : Gourbayre. On peut penser à celui qui porte la hotte (occitan gorb) pendant les vendanges. Mais il peut aussi s'agir d'une autre forme de l'occitan corbaire (= qui courbe). Un hameau s'appelle Gourbeyre à Valcivières (63). Gourd On trouve le nom dans la région lyonnaise, mais aussi dans le Sud-Ouest. Peut-être un sobriquet pour une personne lente, sans vivacité, également lourde, grossière (sen de l'adjectif gort en ancien français). Mais il s'agit le plus souvent d'un toponyme évoquant un creux profond dans une rivière, éventuellement une cascade ou un tourbillon. De très nombreux hameaux ou lieux-dits s'appellent le Gourd, en particulier dans le Forez. Gourdan Le nom est porté dans la Manche, mais aussi dans les Alpes-Maritimes et dans la région lyonnaise (01, 69). On trouve dans l'Isère la forme Gourdant. Dans bien des cas, il devrait s'agir d'un toponyme désignant le plus souvent le domaine de Gordus, nom d'homme latin (cf. la commune de Gourdan-Polignan, dans la Haute-Garonne, ou le château de Gourdan à Saint-Clair, 07). Le Gourdan est aussi un sommet à Puget-Théniers (06). Il n'en est sans doute pas de même dans la Manche, où le sens du patronyme est plus obscur. Gourde Aujourd'hui surtout porté à la Réunion, le nom semble originaire de Picardie. C'est une variante de Gourd (voir ce nom), éventuellement dans certains cas un matronyme. Gourden Nom de personne breton porté dans le Morbihan, composé du préfixe augmentatif gur- et de hitin, rattaché par A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) au vieux breton hit (= longueur). Ce qui donne le sens possible de 'très grand'. Gourdien Nom surtout porté dans l'Ouest (79, 85), également présent dans le Nord (variante : Gordien). Semble correspondre au prénom Gordien (de Gordius, nom d'un roi grec légendaire), popularisé par un jeune chrétien décapité en Italie au IVe siècle. Autre possibilité, notamment dans le Nord, une variante de Gourdin, sobriquet appliqué à un personnage lourd, maladroit. Gourdin Nom rencontré dans le Nord et l'Est (surtout 60, 54), mais aussi dans l'Ouest et le Centre (35, 45). On le considère généralement comme un diminutif de Gourd, sobriquet donné à une personne lourde, physiquement ou moralement. Le nom commun gourdin est trop tardif (XVIe-XVIIe siècles) pour avoir le moindre rapport avec ce patronyme. Gourdon Nom très courant dans l'Ouest (49, 79, 44). Il peut s'agir d'un dérivé de l'ancien français gort (= engourdi, lourd), mais on doit surtout penser à un toponyme lié à l'ancien français gord (= pièce d'eau poissonneuse, cascade, tourbillon), sans oublier la racine pré-indo-européenne gar, gord, oronyme selon les uns, hydronyme selon les autres, mais que l'on rencontre plutôt dans la France méridionale. Gourgnier Nom très rare porté dans la Creuse, rencontré aussi sous la forme Gourgner (63). Tout comme Gournier (03, 26, 18), désigne un lieu-dit le Gourg Ner (= le gouffre noir), nom donné à de nombreux cours d'eau encaissés. Gourgon Un nom que l'on rencontre dans le Cher ainsi que dans la Creuse. C'est un toponyme dérivé de gourc, mot occitan qui désigne un gouffre. De nombreux lieux-dits s'appellent Gourgue, Gourgon, Gourgeon. Gourgotte Nom très rare rencontré dans la Haute-Garonne (Aspet). Il s'agit certainement d'un toponyme, diminutif de de gorg, nom occitan qui désigne un gouffre (latin gurges). Il ne reste plus qu'à essayer de localiser ce toponyme. On rencontre également la variante Gourgot (43, 66). Gourgouillon C'est dans le Puy-de-Dôme que le nom est le plus porté. On le trouve aussi dans la Loire et la Haute-Loire. Variantes : Gourgouilhon, Gourgoulhon. Forme voisine : Gourgouillat (42, 69). C'est un toponyme (nom de plusieurs lieux-dits, mais aucun apparemment dans le Puy-de-Dôme) qui évoque des eaux bouillonnantes (dérivé du verbe occitan gorgolhar). On rencontre dans les Vosges et la Marne une variante Gourguillon, mais le nom devrait venir d'ailleurs, éventuellement l'Ardèche où un hameau s'appelle le Gourguillon (commune de Rochessauve). C'est peut-être d'ailleurs ce même hameau qui est à l'origine du nom Gourgouillon. Gourgues Surtout porté dans les Landes (également 47, 32), c'est un dérivé de l'occitan gorg, toponyme désignant un gouffre dans une rivière. La forme féminine, rencontrée ici, peut aussi avoir d'autres sens : mare, réservoir, fontaine, gorge montagneuse… Diminutif : Gourguet. Gourhand Surtout porté dans la Loire-Atlantique, c'est un patronyme breton rencontré aussi sous les formes Gourhan, Gourhant. Il s'agit d'un ancien nom de personne formé sur les racines uuor (= homme) et gen (= race, descendance). Diminutif : Gourhannic. Gourier Nom porté en Bourgogne (21 notamment). Il pourrait s'agir d'un éleveur ou d'un gardien de porcs (gore = truie). Autre possibilité : celui qui trompe les autres (dérivé d'un verbe gorer = duper, mais uniquement attesté à partir du XVe siècle). Variante : Gourrier (29, 88, 87). Gouriet Nom rare porté notamment dans la Haute-Marne. C'est un diminutif ou une variante de Gourier (voir ce nom). Gourlaouen Assez répandu dans le Finistère et le Morbihan, ce nom breton signifie homme joyeux (gour + laouen). Gourlet Nom surtout porté dans le Finistère et dans l'Oise. Dans le Finistère, on peut penser à une variante de Gourlay, qui semble avoir le sens d'homme religieux, pieux (gour + lae) et a pu être utilisé comme nom de baptême (cf le hameau de Saint-Gourlay à Muzillac (56). Mais on pense le plus souvent à un marchand de bourses (ancien français gorle = bourse, gibecière), sens à retenir pour la Picardie. Il existe cependant une troisième solution, faisant de Gourlay et Gourlet des toponymes, à rapprocher du breton gorle (= îlot). On trouve en Bretagne les hameaux de l'Ile-Gourlay à Locunolé (29) et du Gourlay à Plaintel (22). Notons que le nom Gourlay est également porté en Picardie, où l'on trouve aussi la variante Gourlez. Gourmelon Le nom est fréquent dans le Finistère, où l'on trouve aussi les formes Gourmelen, Gourmelin et Gourmelun, ainsi que Gourvelen. C'est un ancien nom de personne breton composé des éléments uurm (= brun) et haelon (= sourcils). Première mention : Uurmhaelon, Cartulaire de Redon. Gournay Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom : plusieurs communes s'appellent Gournay (Eure, Indre, Seine-Maritime, Deux-Sèvres, Oise, Seine-Saint-Denis). Sens du toponyme : dans la plupart des cas un nom de domaine en -acum formé sur l'anthroponyme gallo-romain Gordinus (mais ce n'est pas le cas pour Gournay dans l'Indre, qui vient du gaulois gronna = lieu marécageux). C'est dans le Nord-Pas-de-Calais et le Calvados que le patronyme est le plus répandu. Variantes : Gournaey, Gourney. Gourou, Gouroux Surtout porté dans la Loire, également présent dans le Gard, le nom paraît être un diminutif formé sur le mot gor (= cochon), utilisé soit comme sobriquet, soit comme surnom d'un gardien de porcs. A noter cependant que la racine gor- (de sens incertain) entre dans la compositions de plusieurs toponymes. Gourribon Nom porté dans le Bordelais. Variante : Gouribon. Désigne celui qui est originaire de Gouribon, hameau à Lansac (33). Gourrin Fait partie des noms que les dictionnaires ont tendance à rattacher à la racine gorr (= porc, truie). Je suis assez sceptique, mais j'avoue n'avoir aucune solution de remplacement pour l'instant. Pourtant, j'ai bien l'impression que Gor, Gorre a dû être un ancien nom de baptême. Gourvennec Le nom est porté dans le Finistère (variante : Gourvénec). Il correspond à l'adjectif breton gourvenneg (= jaloux, envieux). A noter cependant qu'A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) le rattache à l'ancien nom de personne Uuormonoc (sens possible : très élevé). Variante : Le Gourvénec (22). Gourvez Nom de personne breton formé sur le mot gour (= homme), le second élément étant plus incertain. A. Deshayes propose uuethen (= combat), il s'agirait donc d'un terme ayant à l'origine le sens de 'guerrier'. Gourvil Ancien nom de personne breton, formé à partir de gour (= homme, vieux breton uur) et d'une autre racine qui devrait être mil (= soldat ou animal, selon les versions). Le patronyme est surtout porté dans le Finistère. Variante : Gourmil (56). Goussard Diminutif de Gousse (voir ce nom). Gousse Nom de personne d'origine germanique, Gosso, qui semble renvoyer à la racine got (= du peuple goth). Le nom est fréquent à la fois dans le Sud-Ouest (40), l'Ouest (35), l'Est (51), mais c'est dans la Nièvre qu'il est le plus fréquent. On trouve aussi la forme Gosse, qui a le même sens. Goussery Nom porté dans l'Yonne. On trouve la variante Gousserey dans la Haute-Saône. Il doit s'agir d'un ancien nom de localité, mais apparemment inconnu aujourd'hui, à rapprocher des nombreux hameaux apppelés la Gousserie (= le domaine de Gousse, voir ce nom). Goussin Diminutif de Gousse (voir ce nom) porté dans l'Orne, la Sarthe et la Mayenne. Avec d'autres suffixes : Goussaud, Goussault, Gousseau, Gousseault, Gousseaud, Gousseaut (Poitou-Charentes, Vendée, Limousin), Gousseaux (59), Gousset (70, 35), Goussot (58, 71, 89). Goutagny Le nom est surtout porté dans la région lyonnaise, mais on le rencontre aussi dans la Somme. Dans ce dernier département, je ne sais ce qu'il représente (sans doute un nom de localité). Dans le Forez, il doit s'agir d'une variante de Goutaillis, nom d'un hameau à La Fouillouse (42). De la même manière, les patronymes Goutagneux et Goutagnieux, ou encore Goutagnon, renvoient à des hameaux tels que Goutailloux (Saint-Genest-Malifaux, 42) ou des cours d'eau comme le Goutaillon à Saint-Martin-Lestra (42). Tous ces noms sont des diminutifs de goutte (également goutaille) = source, ruisseau. Variantes ou formes voisines : Goutanier, Goutandier, Goutalier, Goutallier. Goutenegre Le nom est porté en Haute-Vienne ainsi qu'en Gascogne (40, 64). Variante : Gouttenegre (19). C'est un toponyme occitan avec le sens de 'source noire', 'ruisseau noir'. On trouve aussi les formes Goutenoir (25, 23), Goutenoire (69, 42), Gouttenoir (42), Gouttenoire (42, 23), qui ont le même sens. Goutet Nom porté dans le Puy-de-Dôme et l'Allier. Variante : Gouteix. Certainement un diminutif de Goute, Goutte, toponyme qui désigne une source dans le Massif Central. Il existe un lieu-dit Font Gouteix à Anzême (23). Dans la région concernée, on trouve des hameaux (le) Goutet à Saint-Bard (23), Molles et Saint-Menoux (03), Dorat (63), Coutouvre (42). Goutherot Nom porté en Franche-Comté, où il semble être un diminutif de Gouthier, variante du nom Gauthier rencontrée dans l'Est. On trouve aussi des Goutherot dans l'Allier (variantes : Gouteraud, Gouteraut, Goutereau, Goutereaud, Gouttereau), où c'est un diminutif de Goutte, Goute, toponyme désignant un petit ruisseau, une source. Goutorbe Nom surtout fréquent dans l'Allier. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit Goutorbe ou qui y habite. Sens du toponyme : source obscure, source souterraine. Le nom est formé à partir de goutte (= source) et orbe (= privé de lumière, aveugle). Gouttebaron Désigne celui qui est originaire de Gouttebaron, nom de deux hameaux de la Loire, à Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire et à Saint-Romain-la-Motte. Signification : la source, le ruisseau (occitan gota) de Baron, nom de famille (éventuellement du baron). Gouttebroze Le nom est originaire du Massif Central (essentiellement départements 63, 43 et 42). Il est composé de GOUT(T)E et de BROZE, et c'est un toponyme (nom de lieu) qui signifie source dans les broussailles. On trouve en effet beaucoup de toponymes composés avec GOUTE (transformé en GOUTTE par confusion avec le mot français), nom occitan qui signifie source. Quant à BROZE, le nom vient de BROT(S), BROSA qui signifie broussaille. Gouttefangeas Porté dans la Loire, le Puy-de-Dôme et la Corrèze, c'est un toponyme désignant un ruisseau ou une source fangeux, bourbeux. Variantes : Gouttefange, Gouttefangheas. Le nom s'est transformé dans les Deux-Sèvres pour devenir Goutefangea, Goutefongea. Gouvart Nom porté dans le département du Nord (variante : Gouvaert). Egalement écrit Govart, Govaert, Govaerts, Govaere, c'est un nom de personne d'origine germanique, équivalent flamand du français Godefroy, Geoffroy. La forme voisine Gouvard, surtout portée en Vendée, est plus incertaine. Gouveia Patronyme portugais désignant celui qui est originaire de Gouveia, nom de localité très fréquent au Portugal. Le sens du toponyme demeure obscur. Pourrait correspondre à un anthroponyme germanique, Gaudila. Gouvenou Surtout porté dans la Manche, le nom semble d'origine bretonne (suffixe -ou). Il devrait s'agir d'un diminutif de Gauvain (voir ce nom), mais ce n'est pas une certitude. Gouvernet On trouve ce nom à la fois en Languedoc et en Normandie. C'est un diminutif de Gouverne (occitan Govern Gobern, Goubern). On pense en général qu'il s'agit de celui qui gouverne, éventuellement d'un sobriquet pour un homme autoritaire. On ne peut cependant négliger, surtout dans le Sud, une déformation du nom de personne d'origine germanique Gobert. Signalons enfin qu'en occitan le governet est une pièce du rouet qui règle les mouvements de la bobine. Gouverneur Issu du latin gubernator (celui qui tient le gouvernail), le nom a désigné au moyen âge un chef militaire, puis un fonctionnaire dirigeant une province ou une ville. Comme nom de famille, il peut avoir été utilisé en tant que sobriquet. C'est dans les Ardennes et le Nord-Pas-de-Calais qu'il est le plus répandu. Variantes : Gouvernaire, Gouvernayre, Gouverneyre (Massif Central), Gouverner (Allier). Gouvion Variante de Goujon (voir ce nom) rencontrée en Moselle et dans les Ardennes. Gouvrit Surtout porté en Vendée, le nom semble devoir être rapproché de Gouvry, associé au hameau de Saint-Gouvry à Rohan, dans le Morbihan. Quant à Gouvry, ce pourrait être une métathèse de Gourvil, Gourmil, nom de personne breton (gour = homme + mil = soldat). Tout cela demande cependant à être vérifié. Goux Surtout porté en Saône-et-Loire et dans la Nièvre, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Goux, nom de six communes françaises dont quatre en Franche-Comté, également nom de plusieurs hameaux. Sens du toponyme : on évoque souvent l'idée de villages peuplés par les Goths, mais il doit plutôt s'agir d'une forme plurielle de Gour, lieu-dit désignant un trou plein d'eau, un gouffre de rivière. Gouy Le nom est porté dans la Loire-Atlantique, mais aussi dans l'Ardèche, la Haute-Loire et l'Isère. Voir Goy pour le sens. Plusieurs localités s'appellent Gouy, mais on les renontre dans le nord de la France, et elles ne semblent donc pas à l'origine du nom de famille. Gouyon Nom porté en Corrèze et dans le Puy-de-Dôme. C'est un dérivé de Goy (voir ce nom). Gouzènes Nom porté dans le Sud-Ouest, notamment dans le Gers. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Gouzène, Gouzenne, nom de divers hameaux dans cette région. Pour le seul département du Gers, on notera Gouzène à Cuélas et Troncens, et le Gouzenne à Mirande. Variantes : Gouzène, Gouzenne, Gouzennes. Le sens du toponyme me demeure inconnu. Gouzerh Ancien nom de personne breton de sens incertain, peut-être Gurserch (gur = homme + serch = amour). Autre possibilité signalée par A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) : Uuoderch, mais les racines envisagées ne donnent rien de bien satisfaisant (uuo = sous + derch = apparence). A noter enfin que la daurade se dit en breton gouzerc'h, ce qui est peut-être une autre piste. Gouzy Le problème est le même que pour Goze (voir ce nom). C'est sans doute un diminutif de Goze, encore que certains aient proposé une origine germanique différente, le nom de personne Godigisil. On remarquera qu'un lieu-dit de l'Ariège porte ce nom. Goy Nom assez courant dans l'Ain (également Savoie et Franche-Comté). On pense généralement à l'ancien français goi (= serpe, couteau), et donc à l'utilisateur de ces outils. Cependant, la localisation du patronyme dans une seule région de France permet d'envisager d'autres hypothèses : peut-être le nom de personne d'origine germanique Godo (god = dieu). Goya Patronyme basque. Désigne celui qui habite sur une hauteur (goi = le haut). Goyard Désigne sans doute le fabricant ou l'utilisateur d'un goyard, sorte de grosse serpe. Nom porté dans la Saône-et-Loire et dans l'Ain. Goyeneche Nom de famille basque. Désigne celui qui habite la maison la plus élevée, éventuellement la maison la plus importante (goien, goihen = le plus haut + etxe = maison). Variantes : Goyenetche, Goyeneix, Goyheneche, Goyheneix, Goyhenetche. Goyet C'est dans la Loire que le patronyme est le plus répandu. Le nom désigne une serpette, et donc l'utilisateur ou le fabricant de cet outil (diminutif de l'ancien français goi = serpe). Goyetche Désigne en basque la maison (etxe) placée sur une hauteur (goi). Variante : Goyhetche. Goze L'étymologie de ce nom est incertaine. On a le plus souvent évoqué un nom de personne d'origine germanique, Goza (< Goda, féminin de Godo). On notera qu'une commune des Pyrénées-Atlantiques porte ce nom (Gouze), et que, au siècle dernier, la plupart des Goze étaient localisés en Cerdagne ou dans les Garrotxes. D'où l'idée d'y voir un nom d'origine pyrénéenne, mais quelle origine ? Grabara Nom polonais à rattacher à grabarz (= fossoyeur). Le nom de famille Grabarz existe lui aussi, tout comme le dérivé Grabarczyk. Grabowski Nom dérivé du polonais grab (= le charme, arbre). Désigne celui qui habite un lieu où pousse le charme. Grac Nom rencontré dans le Sud-Est. Il s'agit sans doute d'un ancien nom de baptême correspondant à l'italien Gracco, Gracchi. Les Gracques, ou les frères Gracchus, sont restés célèbres pour avoir tenté, au IIe siècle av.J.C, d'imposer à Rome des réformes agraires permettant une meilleure répartition des terres. Gracia Nom de baptême, souvent castillan mais également catalan, lié apparemment à la Vierge Marie pleine de grâce (latin gratia), mais qui peut dans bien des cas être une aphérèse du prénom Engracia, popularisé par une sainte martyre à Saragosse en compagnie de ses dix-huit autres compagnons (304). Gradelet Un nom que l'on trouve dans l'Est, depuis la Bourgogne jusqu'à la Meuse. C'est un diminutif de Gradel, lui-même diminutif du nom de personne d'origine germanique Grad (= avide), selon M.T. Morlet. A noter cependant que Gradel peut aussi désigner un terrain montant par paliers (par degrés). Gradziel "Le nom correspond au polonais ""gradziel"" (écrit avec une cédille sous le a, montrant qu'on a affaire à une voyelle nasale, prononcée ""on""), qui désigne un manche, notamment un mancheron de charrue. Variante : Grzadziel." Graehling Nom porté dans le Haut-Rhin (Colmar). Variantes : Grahling (68), Graeling (67) et sans doute Greling (57). Normalement il s'agit d'un nom de localité (suffixe -ing) formé à partir de Graehl, Grahl, patronyme dont le sens m'échappe. A noter que, pour Greling, M.T. Morlet propose un diminutif de Grell, formé sur le moyen-haut-allemand grël (= en colère, irrité). Graell Nom de famille catalan formé sur un toponyme ayant le sens de degré, terrain en forme d'escalier. Variante : Graells. Graf, Graff Patronyme assez répandu en Alsace-Lorraine. Le sens le plus courant est celui de comte (allemand Graf), c'est donc l'équivalent du français Lecomte, utilisé comme sobriquet. Variantes : Graef, Graefe, Graeff. Graffand Nom porté dans le Gard et le Vaucluse. Variante : Graffant (34). Sens incertain : on peut penser à un scribe (ancien français grefe, grafe = poinçon à écrire, occitan grafa). Mais on pensera aussi au verbe grafar (= agripper, empoigner) ou encore à un autre sens de grafa (pillage). Le même problème se pose avec le nom Graffard (72, 61). Graffeuil Nom surtout porté en Corrèze. Désigne un lieu où pousse le houx (latin acrifolium). Variantes : Grafeille, Grafeuil, Grafeuille, Graffeuille. Graffouillère Nom porté en Corrèze. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Graffouillère, lieu où pousse le houx. Variantes : Graffoulière, Grafouillère, Grafoulière. Graglia "Nom de famille fréquent en Italie dans le Piémont, également assez courant dans les Alpes-Maritimes et le Sud-Est. Il désigne celui qui est originaire de Graglia, commune du Piémont située dans la province de Biella. Le toponyme est peut-être à rapprocher de l'occitan ""gralha"" (= corneille)." Graham Nom de famille écossais. Désigne celui qui appartient au clan Graham, qui tire son nom de Grantham, localité du Lincolnshire. Graïc Nom breton de signification incertaine. Peut-être faut-il le rapprocher de gwrac'hig, terme désignant une petite vieille, mais c'est loin d'être sûr. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) évoque le mot 'gra' (= affaire, convention), mais sans grande conviction. Grail Nom porté dans le Forez et le Velay. C'est un terme ayant le sens de corbeau, utilisé soit comme sobriquet (personne à la voix criarde ?), soit plutôt comme toponyme (lieu fréquenté par les corbeaux) : de très nombreux lieux-dits s'appellent le Grail dans la Haute-Loire, ainsi qu'un hameau à Devesset (07). Graille Nom de famille fréquent dans le sud de la France (13, 83, 12). Variantes : Grailles, Grailhe, Grailhes. C'est le plus souvent un toponyme désignant un lieu fréquenté par les corneilles (occitan gralha), et donc celui qui y habite ou en est originaire. On peut aussi envisager parfois un sobriquet donné à celui qui a une voix criarde. Grain Nom porté en Picardie et en Normandie (80, 02, 76). Peut-être un surnom donné à celui qui est triste ou coléreux (sens de l'ancien français graim, grain). Grajoszek Peut-être un dérivé du verbe polonais grac (prononcer gratch) qui signifie 'jouer'. Gralepois Nom porté en Vendée, où l'on trouve aussi la forme Graslepois, qui nous invite à imaginer un marchand médiéval vendant ses pois sur le marché et vantant leur grosseur (sens fréquent de l'adjectif gras dans l'Ouest). Mais il faut se méfier des apparences, d'autant qu'on trouve dans le Maine-et-Loire la forme Grellepois, qui semble équivalente (voir ce nom). Gralet Nom très rare porté dans les Pyrénées-Orientales, mais sans doute pas vraiment catalan. C'est apparemment un toponyme associé à une vallée, à un passage : on trouve des ravins de Gralet à Saint-Andéol-de-Berg (07) et à Puget-Théniers (06), ou encore un Passage de Gralet à Péron (01). Le nom de famille Gral existe aussi, on le rencontre surtout dans l'Aveyron et lui aussi semble renvoyer à un toponyme (plusieurs lieux-dits, notamment en Lozère). Sens obscur. Grall Nom fréquent dans le Finistère. Voir Abgrall. Gramage, Gramatge On rencontre ce nom en Catalogne, mais il est également présent dans l'Aveyron. Il vient du latin grammaticus, et devait désigner un lettré (un clerc ou un maître d'école). Grambin Surtout porté dans l'Isère, semble avoir le sens de Grand Bin. Le nom Bin se rencontre en effet dans le même département (on le trouve aussi en Picardie et en Normandie), c'est une aphérèse de Robin (diminutif de Robert). On a donc affaire soit à un sobriquet, soit à un nom de famille composé. Autre possibilité : un diminutif du nom de personne d'origine germanique Grambert. Grammont Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (signification la plus fréquente : le grand mont). C'est dans le département du Nord que le nom est le plus répandu, ainsi qu'en Haute-Vienne. Formes apparemment similaires : Grammon (33, 25), Grammond (25, 88), Gramon (17, 47, 49), Gramond (15, 40), Gramont (31, 32, 19, 15). Une contraction du nom de personne d'origine germanique Garamond est possible dans certains cas. Gramunt Ce nom catalan est une aphérèse de Agramunt (voir ce nom). Granchon Nom rare rencontré dans l'Aisne, où il est plus fréquent sous les formes Grançon et Granson. Sens obscur. Peut-être signifie-t-il 'petit grain', surnom possible pour un homme tout petit. Grand Un nom de famille très répandu un peu partout en France. C'est dans la Loire et la Haute-Loire qu'il est le plus fréquent, ainsi que dans l'Allier. Il désigne bien sûr celui qui est grand ou plus âgé, surnom permettant de distinguer entre eux des frères. Grand Dufay Nom de famille composé (voir Grand et Dufay) que les plus anciennes mentions connues situent dans l'Isère au XVIIIe siècle. Grandadam Désigne le grand Adam, nom de baptême fréquemment utilisé dans l'Est au moyen âge. C'est d'ailleurs en Alsace qu'il y a le plus de Grandadam. Grandal Nom galicien désignant celui qui est originaire de Grandal (province de La Corogne). Grandazzi Nom italien. Dérivé en principe péjoratif formé sur l'adjectif grande (= grand). Autres dérivés : Grandini, Grandinetti, Grandone, Grandoni, Grandotto. Grandblaise L'un des nombreux noms lorrains (celui-ci est porté dans les Vosges) formés avec l'adjectif 'grand' suivi d'un prénom. Contrairement aux apparences, l'explication n'est pas toujours aisée à fournir : ainsi une famille Grandblaise s'appelait au départ Des Ages, puis Des Ages dit Grandblaise, puis tout simplement Grandblaise, sans qu'aucun Blaise n'apparaisse parmi les prénoms portés dans cette famille. Grandclément Le nom ne semble poser aucun problème (= le grand Clément). Attention cependant : dans la région où il se rencontre (Franche-Comté, notamment Jura), il peut très bien s'agir d'un nom de famille composé, hypothèse confirmée par l'existence des patronymes Grand Clément et Grand-Clément dans le Jura et en Savoie. Grandemange Nom surtout porté dans les Vosges et la Meurthe-et-Moselle. Variantes : Granddemange, Grandemenge. Surnom formé de l'adjectif 'grand' et du nom de baptême Demange (= Dominique). Grandferry Nom porté dans les Vosges, présent aujourd'hui dans la Côte-d'Or. C'est un des nombreux exemples d'utilisation de l'adjectif grand accolé à un nom de baptême, ici Ferry, forme simplifiée de Frédéric. Grandgirard Le nom est surtout porté dans la Haute-Saône, où on le rencontre aussi sous la forme Grandgérard. Il s'agit d'une formation fréquente dans cette région, où les adjectifs 'grand' et 'petit' sont souvent associés à des noms de personnes (ici Gérard, dont Girard est une variante). On trouve d'ailleurs, toujours dans la Haute-Saône, des Petitgérard et des Petitgirard. Grandhaye Nom porté dans la Haute-Saône. Variantes : Grandhay, Grandhaie. C'est un toponyme dont le sens est en principe clair (la grande haie, le grand enclos). Grandidier Autrement dit le grand Didier. Le patronyme est surtout porté dans les Vosges et dans la Meuse, les noms composés à partir de 'grand' ou 'petit' étant fréquents en Lorraine. Grandison Assez courant en Angleterre, désignerait celui qui est originaire de la commune suisse de Grandson (c'est de toute façon un toponyme, comme l'attestent les premières mentions, toutes précédées de la préposition de). On trouve en France la forme Grandisson, qui semble pour sa part un diminutif de Grand. Grandjean Le grand Jean. Pour l'origine géographique, voir Grosjean. Grandmaison Le nom est surtout porté dans le Jura et en Savoie. On le rencontre aussi sous la forme Grand-Maison (72). Il désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Grandmaison (la grande maison). Grandmont Nom assez rare porté dans l'Aisne et dans l'Yonne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Grand Mont (un mont n'étant pas forcément un très haut sommet, il suffit de penser aux monts belges). On rencontre plus souvent les formes Grammont, Gramont, Grammond, Gramond, qui ont le même sens. Grand-Moursel Nom de famille composé, rencontré surtout en Charente. Variantes : Grand-Morcel, Grand-Mourcel. Voir Morceau pour le second élément. Grando Forme italienne du français Grand (également Grandi, avec -i de filiation). On trouve aussi le nom en Espagne, notamment en Catalogne où, écrit Grandó, c'est un dérivé de l'adjectif gran. Grandpierre Les sobriquets formés à partir du nom Pierre sont beaucoup moins fréquents que ceux rencontrés avec Jean. On trouve des Grandpierre surtout en Lorraine. Grandpré Toponyme fréquent désignant un grand pré, le nom de famille est porté notamment dans la Seine-et-Marne, les Vosges et le Haut-Rhin. Variante rare : Granpré (74). Forme occitane : Grandprat (23). Grandsaigne Porté notamment dans le Puy-de-Dôme et la Vienne, c'est un toponyme avec le sens de grand étang, grand marais. Variantes ou formes voisines : Grandsaignes, Grandsagne, Grandsagnes, Grandseigne, Gransagne, Gransagnes, Granseigne (les formes Granseigne et Grandseigne semblent originaires de la Creuse). Grandsart Porté notamment dans la Seien-et-Marne et le Pas-de-Calais, c'est un toponyme avec le sens de grand essart (terre défrichée, essartée). Variantes : Grandsard (27, 17), Grandsare, Grandsert (80), Gransard (59, 80, 60), Gransart (59, 62) et sans doute Grandserre (76, 77). A noter le hameau de Grandsart à Bailleul (80). Grandsimon Un des nombreux exemples de l'utilisation de l'adjectif grand accolé à un nom de baptême. Comme c'est souvent le cas, le patronyme se rencontre dans l'Est, notamment en Haute-Marne. Grandsire Nom porté en Normandie et en Picardie (variantes : Grandsir, Gransir, Gransire). Mot à mot, signifie grand seigneur, sans doute un sobriquet ironique donné à celui qui a des allures hautaines. Grandtener Nom assez rare porté en Champagne-Ardennes, rencontré aussi sous la forme Grandtner. Il devrait s'agir d'une déformation de Gaertner, Gartner (allemand Gärtner = jardinier), avec métathèse due à l'influence de l'adjectif grand. Grandvalet Nom porté dans le Morbihan, mais aussi dans l'Est (51, 25). Variantes : Grandvallet (88, 60, 56), Grandvarlet (Picardie). Surnom donné à un grand domestique. Grandveau Malgré les apparences, le nom n'a certainement rien à voir avec le veau. C'est une autre forme de Grandval, toponyme désignant une grande vallée. C'est dans la Charente et la Haute-Vienne qu'il y a le plus de Grandveau. Variantes : Grandval (14, 76), Grandvaud (16, 87), Grandvaux (39, 73), Grandveaud (24, 87), Grandveaux (57, 87), Granval (46, 72), Granvaud (24, 87), Granvaux (17), Granveau (28, 87, 77), Granveaud (24, 17, 16), Granveaux (57). Granet Dérivé de grain. Sans doute un sobriquet désignant celui qui a sur le visage un grain de beauté, une verrue ou des boutons. Mais il peut aussi s'agir d'un toponyme avec le sens de halle aux blés. C'est dans la Haute-Vienne que le nom est le plus répandu (également 16, 83). Grange Du latin populaire *granica, dérivé de granum, le nom désigne l'endroit où l'on conserve les grains. Mais, par extension, il s'applique à une ferme, à un petit domaine (souvent fortifié et dirigé par des religieux). C'est en ce sens qu'il faut comprendre le toponyme, et bien sûr le patronyme qui en résulte. Variante : Granges (47, 74). Grangeon Diminutif de Grange (voir ce nom) porté dans la Haute-Loire, la Loire et le Vaucluse. Avec d'autres suffixes : Grangeat (73), Grangeau (16), Grangeaud (87, 85), Grangeot (70), Granget (84, 88, 79), Grangey (70), Grangez (51). Granger Désigne soit celui qui possède une grange (au sens de petite ferme, voir Grange), soit celui qui engrange les récoltes. Le nom est très répandu dans le Forez et le Limousin. Variantes : Grangié (46), Grangier (13, 42, 63). Grangetaud Porté en Dordogne, le nom se rencontre aussi sous la forme Grangeteau. Il s'agit d'un diminutif de Granget, toponyme désignant une petite grange (sans doute avec le sens de métairie). Granier Deux possibilités pour ce nom. La première, la plus évidente, c'est d'y voir un surnom désignant celui qui possède un grenier, ou encore qui vend du grain. Mais c'est parfois aussi une variante par métathèse du nom de personne Garnier (voir ce nom). Granjon Diminutif de Grange (voir ce nom), que l'on rencontre surtout dans le Lyonnais et le Forez. Granotier "Nom de famille porté dans la Loire. Variantes : Granothier, Granottier. Il désigne un marchand de grains (cf. l'occitan ""granatier"")." Granozio Nom italien fréquent dans la région de Naples, rencontré aussi dans le nord du pays. Une localité du Piémont s'appelle Granozzo, je n'en sais pas plus sur ce nom. Grant Nom britannique qui désigne dans la plupart des cas un personnage grand, éventuellement l'aîné par opposition au cadet. Grapotte Surtout porté dans l'Aube, le nom se rencontre aussi en Haute-Marne et en Saône-et-Loire. Sens incertain, mais ce devrait être une variante de l'ancien français crapot (= crapaud), avec sonorisation de la consonne initiale. Le nom de famille Crapotte existe d'ailleurs aussi, mais il est plus rare. A noter qu'un hameau à Charmauvillers (25) s'appelle la Grapotte. Graradji Le nom est sans doute à rapprocher du kabyle agraraj (= gros gravier, pierraille), avec un sens qui reste à préciser. Gras En règle générale, il s'agit d'un sobriquet désignant un homme assez enveloppé. C'est dans la région marseillaise que le nom est le plus fréquent. A signaler cependant d'autres possibilités : d'abord un nom de localité issu du latin Crassus (nom de personne), par exemple Gras dans l'Ardèche. Ensuite un nom de personne (toujours latin Crassus). Enfin, mais uniquement en Alsace-Lorraine, une variante de Grass, surnom métonymique de celui qui fauche l'herbe. Grassi Un nom très répandu dans toute l'Italie, notamment en Lombardie. C'est la forme plurielle de Grasso, surnom donné à une personne grosse (éventuellement nom de baptême, issu du latin Crassus). Dérivés : Grassino, Grassini, Grassone. Gratacap Surtout porté dans le Cantal, c'est apparemment un surnom occitan donné à celui qui se gratte la tête, mais aussi le nom d'un hameau à Saint-Santin-de-Maurs (15). Autre forme : Gratecap (17, 81, 47), qui peut renvoyer à d'autres hameaux à Gensac (33), Saint-Amand-de-Belvès (24), Saint-Paul-d'Espis et Caylus (82). Gratacos, Gratecos Curieux sobriquet. Mot à mot il signifie gratte le corps, et semble désigner quelqu'un qui est toujours en train de se gratter. Autre signification possible : une personne qui est toujours collée à une autre. Grataloup Désigne celui qui habite un lieu-dit Grapaloup ou en est originaire. Sens du toponyme : endroit où le loup gratte, laisse des traces. Le nom est assez répandu dans la région Lyonnaise, notamment dans la Loire, où deux hameaux s'appellent Grataloup (communes de Poncins et Boisset-lès-Montrond). Variantes : Grataloupt, Grataloux. Gratianne Porté en Gascogne, c'est un matronyme formé sur le prénom Gratien (voir ce nom), ou encore sur Grat, nom d'un évêque d'Oloron. Variante : Gracianne (à partir de Gracian). Diminutifs : Gratiannette, Gracianette, Graciannette. Gratien Patronyme rencontré notamment dans l'Ille-et-Vilaine, la Vienne et le Pas-de-Calais. C'est un nom de baptême (latin Gratianus, dérivé de gratia = grâce) popularisé par plusieurs saints. L'un d'entre eux fut martyrisé à Amiens sous Dioclétien. Gratier, Grattier Patronyme porté en Savoie et dans le Dauphiné. On peut penser à celui qui laboure la terre (en ancien français, gratter = labourer superficiellement), mais il doit plutôt s'agir d'une variante du mot regrattier (attesté vers 1180), désignant celui qui vend des articles de seconde main. Gration Ce nom anglais est considéré (A Dictionary of english surnames) comme une contraction de Graveson, le fils de celui qui s'appelle Grave, nom donné à un intendant (moyen anglais greyve). Gratraud Nom porté en Poitou-Charentes (variantes : Gratreau, Gratreaud). C'est une forme contractée de Gratereau, diminutif de Gratier. La signification du nom est incertaine. On peut y voir celui qui gratte la terre (gratter = labourer légèrement, à l'aide de la houe), ou encore une aphérèse de regratier (= revendeur, mais le terme est tardif). Gratry Forme contractée de Grattery, nom porté notamment dans l'Yonne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Grattery : une commune de la Haute-Saône porte ce nom (également Le Gratteris dans le Doubs) ainsi que plusieurs hameaux ou lieux-dits. Le toponyme évoque un terrain pierreux (racine supposée *kratt). Grattepain Nom porté dans la Haute-Saône, rencontré sous la forme Gratpain dans le Pas-de-Calais. Difficile d'avoir une certitude sur ce nom assez surprenant. Pourrait désigner un revendeur de pain (gratter serait ici une aphérèse du verbe regratter = vendre en seconde main), hypothèse qui est d'ailleurs celle de M.T. Morlet, dans la dernière édition de son dictionnaire. Grattepanche Nom porté dans l'Aisne et le département du Nord. Variantes : Gratepanche, Gratpanche, Gratpenche. Désigne celui qui est originaire de Grattepanche, commune de la Somme, également nom de divers lieux-dits. La tradition veut que le toponyme corresponde à un lieu très pauvre, où il ne reste à ceux qui l'habitent qu'à se gratter la panse pour tromper leur faim. Gratton Nom porté en Vendée (variante Graton). Les grattons sont les résidus de la fonte de la graisse de porc, d'oie ou de canard qui sont salés chauds et consommés froids en hors d'oeuvre (on les appelle aussi frittons). Il devrait s'agir d'un surnom donné à un cuisinier ou à un marchand de grattons. Gratuze Nom rare porté dans la Haute-Loire (variante : Gratus). Semble désigner celui qui est originaire de Gratuze, lieu-dit et mas à Ouides, dans le même département. On retrouve ce nom de famille dans l'Aveyron sous la forme Gratusse, nom d'un hameau à Lalinde (24) et d'un mas à Cajarc (46). Il existe également dans la Drôme une source appelée la Gratuse (Saint-Nazaire-le-Désert). Bref, il s'agit certainement d'un toponyme, dont le sens reste incertain. Grau Ce nom catalan donne l'impression d'être au départ un toponyme, et pourtant il n'en est sans doute rien. Il s'agit d'un prénom d'origine germanique, Gairoald (gari = prêt pour le combat ou ger = lance + waldan = gouverner), équivalent des formes Garau, Guerau, Garaud, Giraud, Guéraud, Guiraud etc... L'origine toponymique semble exclue, car Grau est utilisé comme nom de saint dans de nombreux lieux en Catalogne. Graule Très fréquent autrefois à Joch (P-O) et dans les villages voisins, le nom s'écrivait au moyen âge Garaula. Il s'agit donc d'un matronyme correspondant aux noms de personne Grau, Garau. Graulich Nom assez rare rencontré en Alsace, plus courant sous la forme Greulich. Correspond à l'adjectif allemand gräulich (= grisâtre, mais aussi effrayant, sinistre), surnom donné soit à celui qui est apeuré, soit à celui qui terrifie les autres. Autre possibilité : celui qui a les cheveux gris. Gravant, Grevant Egalement rencontré sous la forme Gravan dans le Calvados, c'est un nom assez rare, apparemment normand. Peut-être s'agit-il d'une contraction de Graverand (même région), qui correspond à l'ancien français graverenc (officier chargé de percevoir les impôts). Ou bien c'est tout simplement un toponyme évoquant un endroit pierreux (il existe un lieu-dit le Gravant, mais en Charente-Maritime). Graveline Assez courant en Picardie et dans le Nord, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, en principe la commune de Gravelines, dans le Nord. Si dans d'autres régions le toponyme évoque un lieu caillouteux, ce n'est pas le cas ici : la forme ancienne Graveninga vient du néerlandais gravan, désignant un ensemble de fossés de drainage. Variantes : Gravelines, Gravelaine, Graveleine. Graver, Gravez Ces deux noms sont surtout portés dans le Nord-Pas-de-Calais. Il faut les rapprocher de Gravet (Picardie) et de Gravier (Vosges notamment), autant de noms pour lesquels on dispose de deux solutions connues : soit celui qui utilise une sorte de fourche recourbée ou de pic (ancien français graue), soit un toponyme évoquant un lieu graveleux, caillouteux (solution la meilleure pour Gravier). Gravil Le nom est originaire de la Lozère, d'où il s'est répandu dans les départements languedociens (34, 30). Il s'agit sans doute d'un toponyme désignant un terrain graveleux. Graviou Nom surtout porté en Bretagne (22). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Graviou (du breton grav = côte). Un hameau porte ce nom dans la commune de Canihuel (22). Gravot Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine (variante : Gravost), on le rencontre aussi en Saône-et-Loire. C'est en principe un toponyme désignant un sol graveleux. Gravoueille Nom porté dans la Loire-Atlantique, où l'on trouve aussi les formes Gravoil, Gravoille, Gravouil, Gravouille. Deux possibilités : soit un terrain graveleux, caillouteux, soit un lieu où pousse le houx (latin acrifolium, qui donne l'occitan grevol). Gray Surnom donné en Grande-Bretagne à celui qui a les cheveux gris. Graziani Nom porté en Italie et en Corse. C'est un dérivé de Grazia, nom mystique lié à la grâce divine. L'équivalent français est Gratien. Gréa Nom surtout porté dans le Jura. Il existe un château Gréa à Rotalier (39). Sans doute une variante de Gré, toponyme fréquent, également nom de famille (10, 33, 30), qui désigne un lieu rocheux, escarpé. Grébert, Grebert Surtout rencontré dans le Nord (59, 62) et dans les Vosges, c'est une variante de Gerbert, formée par métathèse du r. C'est un nom d'origine germanique, Gerberht (ger = lance + berht = brillant). Grebet Patronyme porté dans le Pas-de-Calais. C'est une variante de Grebert (voir ce nom). Gréboval Nom porté en Seine-Maritime. Variantes : Grébauval, Grébeauval, Grébonval, Grébouval. Il faut rapprocher ces noms de Gribauval, Gribeauval (80), Griboval, Gribovalle (62, 76), Gribouval (76, 02), Gribouva (08), Gribonval, Gribonvald (41, 51, 02). Si l'on excepte la dernière forme où l'on trouve l'allemand Wald = forêt), il semble qu'on ait affaire à un toponyme signifiant la vallée de Grébo, Gribo, ou encore Grébeau, Gribeau, noms de personnes germaniques. Reste à trouver de quel lieu il s'agit. Il existe un bois de Gribauval à Verchin et à Lisbourg (62). M.T. Morlet évoque aussi un ancien fief à Saint-Maxent (80). Grech Tout comme sa variante Grec, le nom est surtout porté dans les Alpes-Maritimes. Il devrait désigner celui qui vient de Grèce, mais le terme a souvent été employé de façon péjorative pour désigner un filou. Autre sens possible : le lieu où souffle le vent du nord-est (ancien français et occitan 'grec'). Green Désigne en anglais celui qui habite auprès de la place du village (green = place gazonnée). D'autres solutions sont souvent proposées pour ce nom très répandu, mais elles semblent moins probables. Greeven Le nom est rare en France (quelques mentions dans la Moselle). Il semble flamand et correspond au néerlandais graaf (allemand Graf) qui signifie : comte. Il s'agit en principe d'un sobriquet. La finale -en est un génitif marquant la filiation. Variante : Greven (57, 59). Greffier Nom fréquent dans le Maine-et-Loire, rencontré aussi en Savoie et en Franche-Comté. Désigne sans doute un officier du greffe, bien que l'apparition du nom soit assez tardive dans les écrits (1378, la date de 1278 mentionnée par le Robert historique étant apparemment une erreur). Autre possibilité : un fabricant de stylets (sens primitif du mot greffe). Gregerova Porté notamment dans l'ancienne Tchécoslovaquie, c'est un diminutif féminin de Greger (= Grégoire). Grégoire, Gregori, Gregory Nom de baptême issu du grec Gregorios (= celui qui veille). Plusieurs papes ont contribué à populariser ce nom, notamment Grégoire Ier dit le Grand (540-604), docteur de l'Église, qui fit de la papauté la principale puissance d'Occident, simplifia la liturgie, et se vit attribuer à tort l'origine des chants grégoriens. Greiner Porté en Moselle, le nom désigne un personnage querelleur, grognon (moyen-haut-allemand grîner). Greiveldinger Nom rencontré en Moselle. Désigne celui qui est originaire de Greiveldange (Luxembourg). Autres formes du nom : Greiweldinger, Greveldinger. Le suffixe -ange correspond à l'allemand -ing, -ingen, qui sert à former des noms de domaines à partir d'un nom de personne généralement d'origine germanique. Grelier Nom fréquent dans l'Ouest (44, 79, 49) ainsi que dans le Limousin. Il pourrait désigner celui qui jouait de la trompette ou qui fabriquait cet instrument (en ancien français, graile = trompette, le nom vient du latin gracilem, et a sans doute été donné à l'instrument en raison de ses sonorités grêles). Un autre sens est cependant possible dans l'Ouest : le verbe greller (gréler, grâler) a eu le sens de passer au crible, puis de griller (au départ griller les châtaignes), rôtir, cuire. C'est sans doute dans ces divers sens locaux qu'il faut trouver la solution. Variantes : Grellier, Greslier. Grellepois Le nom est porté dans l'Ouest (49). Variantes : Grellepoix (72), Grelepois (49), Grelepoix (44) et sans doute Gralepoid, Gralepois, Graslepois (85, 17). Sens incertain, trop d'interprétations étant envisageables selon le sens qu'on donne à 'grelle' (le verbe grêler, un adjectif signifiant 'petit' ?). On notera que, dans le Maine-et-Loire, la gréle était un crible et le verbe greller signifiait cribler. Puis ce verbe a pris le sens de griller, cuire, notamment sous la forme 'grâler'. Il pourrait donc s'agir de celui qui trie les pois ou qui les fait cuire. Gremaux Ou Grémaux. Le nom est surtout porté dans la Haute-Saône. C'est une variante de Gremaud, Grémaud (39, 70, 25, 77), lui-même forme régionale de Grimaud (voir Grimal). Gremel Le nom semble avoir été surtout porté en Lorraine (54), on le trouve aussi dans le département du Nord. Deux possibilités : soit un nom de personne d'origine germanique (racine grim = coléreux, furieux), soit, comme Grémeau et Grémeaux (21, 59), une variante régionale de grumeau (solution proposée par M.T. Morlet), sachant cependant que ces deux derniers noms peuvent être des variantes de Grimaud. Gremetz Diminutif de Gremier, nom de personne d'origine germanique, Grimhari (grim = coléreux + hari = armée). Autre possibilité, un lien avec le grumeau (solution donnée par M.T. Morlet pour Gremet). Le nom, rare, est porté dans le Pas-de-Calais. Grenard Surtout porté dans le Jura, le nom se rencontre aussi en Seine-Maritime. Il semble désigner celui qui a des grains de beauté, des boutons (dérivé de grain). Grenat Nom porté à la fois en Savoie et en Auvergne. C'est un dérivé du mot graine, désignant peut-être celui qui a le visage marqué de petite vérole. Greneche, Grenèche, Grenêche Nom porté dans l'Eure-et-Loir (également 61, 72). Variante : Grenesche (61, 78). Sens incertain. A rapprocher peut-être de l'ancien français gren, grenon (= moustache), ou encore de grendeiche (= grandeur). Grenen Nom rare porté en Moselle. Semble correspondre à l'adjectif allemand grün (= vert) et évoquer un lieu-dit. On trouve également en Moselle le nom de famille Grunen, lui aussi très rare. Grenet voir Granet. Le nom Grenet est fréquent en Normandie et dans la Charente. Grenette On peut penser à un matronyme formé sur Grenet, mais il doit plutôt s'agir ici d'un lieu-dit avec le sens de halle aux blés (attesté dans le Mâconnais). C'est dans l'Est que le nom de famille est le plus répandu (51, 54). Grenier voir Granier. On trouve beaucoup de Grenier en Normandie (76). Grenon Nom surtout porté en Charente-Maritime, également présent dans la Somme et la Seine-Maritime. En ancien français, le mot grenon signifie moustache (également : favoris). Il devrait donc s'agir d'un surnom donné à un individu pourvu d'une belle moustache. Variante : Grenom (21, 52). Grenouillet Le nom est surtout porté dans la Dordogne. C'est un toponyme très fréquent (lieu fréquenté par les grenouilles). On notera en Dordogne des hameaux portant ce nom à Proissans et à Gout-Rossignol. Avec le même sens : Grenouilhat (63), Grenouilhac (81), Grenouillat (07, 42), Grenoulaud (87). On hésitera entre un toponyme et un sobriquet pour Grenouille (58, 71), Grenouilleau (49, 79), Grenouiller (38), Grenouillier (10), Grenouillon (41), Grenouillou (61, 72), Grenouilloux (36), Grenouilly (33), Grenoulloux. Grenu Porté notamment dans la Somme, a dû désigner celui qui avait des grains de beauté ou des boutons sur le visage, tout comme la forme voisine Grenut (23). Grépilloux Le nom est surtout porté dans le Loir-et-Cher (également 49, 37). Il semble s'agir d'une variante de Grépillon, toponyme rencontré en Bourgogne et en Franche-Comté, diminutif de Grépi, qui désigne un terrain en pente, également une terre aride. Grès Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. C'est un toponyme désignant un terrain pierreux. Gressani Nom italien surtout porté dans le Frioul. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Gressan, nom d'une localité du Val d'Aoste. Gresse Porté dans la Drôme et le Vaucluse, désigne celui qui est originaire de Gresse, nom d'une commune et d'une rivière de l'Isère, également hameau à Mévouillon (26). Beaucoup plus rare et difficile à localiser, le nom Gressé pourrait quant à lui avoir un rapport avec la graisse. Gresset Nom surtout porté dans le Doubs, rencontré aussi dans la Moselle et le Loiret. Semble une variante de Grasset, diminutif de Gras (surnom donné à un homme gras, mais peut-être aussi nom de personne issu du latin Crassus). A noter cependant qu'en toponymie le nom Gresset est souvent associé à un bois (cf dans le Doubs le Bois Gresset, lieu-dit à La Cluse-et-Mijoux). Gressier Nom assez fréquent en Picardie et plus généralement dans le Nord (variantes Gressiez, Gressez). Désigne celui qui vend de la graisse. On a parfois envisagé aussi un surnom donné à un homme gras, ce qui me semble moins probable. Grestini Nom italien très rare, rencontré presque uniquement dans les Marches. Sens obscur (peut-être un prénom à rapprocher de Chrétien, Christian). Grevat Variante de Grevaz, nom porté en Haute-Savoie, qui devrait désigner un lieu caillouteux (cf. le français grève). A envisager aussi une variante de Grivaz (voir Grivet pour le sens). Grevillet, Grévillet Nom porté dans le Jura. Apparemment un diminutif de grébille, gréville, toponyme désignant un terrain où il y a des souches (grèbes < germanique *krubba). Grewis Nom porté en Alsace-Lorraine (variantes Grevis, Grevisse). Renvoie à l'écrevisse (ancien haut allemand krebiz, allemand Krebs). Il peut s'agir d'un sobriquet métaphorique (rouge comme une écrevisse) ou bien du surnom métonymique d'un pêcheur d'écrevisses. Greys Assez rare, le nom est porté dans le Doubs. Il semble s'agir d'un toponyme avec le sens de lieu pierreux, graveleux. Griand Très rare, le nom devrait être une variante de Grilland, lui aussi peu fréquent et difficile à localiser. On pourrait y voir un rapport avec le grillon, mais mieux vaut rester prudent. On trouve le nom Griand associé à des lieux-dits à Sainte-Foy (71) et à Sassetot-le-Mauconduit (76). Il existe aussi un étang de Grilland à Savigny-sur-Clairis (89). Griat Nom porté notamment dans l'Isère. C'est un diminutif ou une autre forme de Gri, terme qui désigne le grillon. Sans doute le lieu où chante le grillon. Il existe un hameau les Griats à Méaudre (38). Gricourt Porté dans la Seine-Maritime, la Somme et le Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire de Gricourt, nom d'une commune de l'Aisne, ou encore de Grécourt, dans la Somme (Gricourt en 1143), solution qui semble la plus probable vu la répartition du patronyme. Signification : le domaine de Griso ou de Grido, noms de personne germanique. Grides Nom très rare porté dans le Tarn. Il semble devoir être rattaché au verbe gridar (= crier), avec un sens qui reste à déterminer (surnom d'un crieur public ?). Grieu Surtout commun en Fenouillèdes, il s'agit sans doute d'un nom occitan, voire français, désignant une personne d'origine grecque. Griffault Nom difficile à analyser avec certitude. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Grifwald (grifan = saisir + waldan = gouverner). On le rencontre surtout dans les Deux-Sèvres. Variantes : Griffaud (85, 79), Griffaut (02, 77). Griffe Signifie celui qui griffe, sobriquet désignant probablement une personne médisante ou haineuse. Nom surtout porté en Languedoc. Griffin Au Pays de Galles, c'est une variante de Griffith (voir ce nom). En Angleterre et en Irlande, il s'agit d'un surnom ou d'un nom de personne lié au griffon, monstre mythologique. Griffiths Forme avec génitif de filiation de Griffith, nom surtout porté au Pays de Galles. C'est un nom de personne celtique, Gruffydd, composé de l'élément griff, de sens obscur, et de udd (= chef). Griffon Le nom est surtout porté dans le Finistère et dans l'Ouest, mais on le rencontre aussi en Franche-Comté, où l'on trouve la variante Griffond. Faut-il penser au griffon, animal fabuleux moitié lion moitié aigle ? M.T. Morlet penche plutôt pour un nom de personne d'origine germanique, Grifo (grifan = saisir, s'emparer), solution qui paraît plus raisonnable. Griffoni Le nom est porté en Corse, on le trouve aussi en Italie (Marches, Vénétie, Lombardie). On trouve en France les formes voisines Griffon (29) et Griffond (39). Tous ces noms renvoient apparemment au griffon, animal fabuleux mi-aigle, mi-lion, reste à comprendre la signification du surnom. Grig Nom assez rare porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Variante : Grigt. Il désigne en gascon le grillon, soit comme sobriquet, soit plutôt comme toponyme (lieu où chante le grillon). Grignon Nom surtout porté dans la Sarthe et les départements voisins. Difficile de se prononcer avec certitude. Il peut s'agir, comme pour le breton Grignou, du surnom d'un homme grognon. Mais, en ancien français, un grignon est une moustache. Autre solution : un toponyme, Grignon étant le nom de communes en Bourgogne et en Savoie et celui de plusieurs hameaux, par exemple à Souvigné-sur-Sarthe (72). Les communes évoquées ci-dessus viendraient du nom de personne germanique Grindio, qui pourrait lui aussi être une solution. Grille Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme et dans le Territoire de Belfort. Il est à rapprocher de Grill (66, 57, 13) et de Gril (11, 31, 13) noms évoquant le grillon (voir Grillot pour l'explication). Grilli Italien ou corse, c'est la forme plurielle de Grillo, qui évoque le grillon (sans doute le plus souvent un toponyme = lieu où chante le grillon). Grillier Patronyme rencontré notamment en Franche-Comté. Semble faire partie des divers noms évoquant le grillon, et qui sont en général des toponymes (noms de lieux). Grillot Un nom qui renvoie au grillon (latin grillus), et qui porte selon les régions un suffixe différent : -et (la forme grillet était la plus courante au moyen âge), -ot ou bien sûr -on. On pense généralement qu'il s'agit d'un sobriquet désignant une personne gaie, qui chante tout le temps. Grillou Nom surtout renconté dans le Sud-Ouest (31), mais que l'on trouve aussi en Bretagne. L'origine est sans doute la même : une variante du nom grillon, sobriquet qui semble s'être appliqué à une personne gaie. Grimal Nom de personne d'origine germanique, Grimwald (grim = cruel ou masque + wald = qui gouverne). Surtout porté dans l'Aveyron et les départements voisins. On trouve les variantes Grimaud en Provence, Grimaldi en Corse, Grimault dans l'Ouest. Grimaldi Le nom est fréquent en Corse (pour le sens, voir Grimal). On le trouve en composition dans le patronyme Grimaldi d'Esdra, mais le sens exact du mot Esdra m'est inconnu. Griman Porté dans les Landes, il semblerait que ce soit un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine grim- (= cruel), tout comme Grimand (01). Grimard Nom de personne d'origine germanique, Grimhard (grim = cruel + hard = dur). On le rencontre notamment en Gironde, dans l'Yonne et dans le Nord. Variante : Grimart (51, 59). Grimonpont Porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante Grimonpont), désigne celui qui est originaire du hameau de Grimonpont à Wattrelos (59). Sens du toponyme : le pont de Grimon ou de Grimoin, nom de personne germanique formé sur la racine grim (= méchant, cruel). Grimonprez Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Grimmonpré, Grimmonprez, Grimonpret. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Grimonprez (le pré de Grimon, nom de personne d'origine germanique), toponyme rencontré en Belgique, notamment dans la province de Liège. Grimonster Désigne celui qui est originaire de Grimonster, localité en Belgique (commune de Ferrières, dans la province de Liège). Grimoult Surtout porté en Basse-Normandie, c'est une variante de Grimault (49, 53), nom de personne d'origine germanique (Grimwald : grim = cruel ou masque + waldan = gouverner). Grinberg "Nom surtout porté en Moselle et dans le Doubs. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Grindberg, Grinberg, Grimberg (= la montagne ""croûteuse"", autrement dit desséchée, caillouteuse). Il existe une commune appelée Grimberg en Nord-Rhénanie-Westphalie." Griot Porté dans la Loire, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie, devrait être une variante de Grillot (voir ce nom). Un rapport avec la cerise griotte est également envisageable. Griotteray Egalement écrit Griotterey, c'est un nom savoyard, désignant sans doute celui qui est originaire de Griotterey, hameau à Montvalezan (73). Le toponyme paraît évoquer un lieu où pousse le griottier, on pensera aussi à un endroit fréquenté par le grillot (= grillon). Gris Patronyme rencontré dans des régions très diverses. Sobriquet désignant celui qui a les cheveux gris. Grisard Surtout porté en Bourgogne (71, 89), c'est un dérivé de Gris, surnom donné à celui qui a les cheveux gris. Variante : Grisart (Ile-de-France). Griscom Le nom, porté aux États-Unis, semble venir de l'île de Man. Etymologie obscure. Grisel, Grizel Nom d'origine normande (76, 27), diminutif formé sur Gris (qui a les cheveux gris). Griveau Variante de Grivel (voir Grivel et Grivet) portée dans le Loiret et en Bourgogne (58, 71). Formes semblables : Griveaud (71, 38), Griveault, Griveaux (71), Grivau, Grivaud (44, 85), Grivault (79, 49), Grivaut(76, 60), Grivaux (71, 89). Grivel Assez fréquent dans les Vosges, rencontré aussi en Haute-Savoie, c'est un diminutif de Grive (voir Grivet pour le sens). Matronyme : Grivelle. Diminutifs : Grivelet, Grivellet. Grivet Nom surtout porté en Vendée, également présent dans le Doubs. C'est un diminutif de grive, dont on pense qu'il a pu désigner un homme aux cheveux poivre et sel (par comparaison avec le plumage de la grive). Grizard Variante de Grisard (surnom donné à celui qui a les cheveux gris), le patronyme est porté dans la Saône-et-Loire et les départements voisins (69, 42). Avec d'autres suffixes : Grizaud (11, 79), Grizaut (66), Grizeau, Grizeaud (79, 17), Grizel (30, 07), Grizet (17), Griziaud, Griziaux, Griziot (03), Grizon (17, 85), Grizot (21, 71), Grizou (11). Grognet Le nom est assez fréquent en Normandie et en Picardie (76, 80). C'est un sobriquet donné à un personnage grognon, éventuellement à celui qui a le nez épaté (grogner est un dérivé du mot 'groin'). Formes voisines : Grognard (04), Grognec (56), Grogneuf (22, 50), Grognier (83, 42), Grogniet, Grognieux (73, 74), Grongnard (77, 23), Grongnet (51, 76). Groizet Le nom est porté dans le Maine-et-Loire et en Charente-Maritime. Variante : Groiset. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant un lieu caillouteux (dérivé de groie, grois, groix). Il faudrait cependant être sûr qu'il ne s'agit pas d'une variante de Croizet (= carrefour). Grolier, Grollier Surtout porté en Vendée (également 44, 48, 84, 86), le nom désigne un savetier (terme attesté en 1289), celui qui répare des grolles. Etymologie : latin populaire *grolla, rencontré sous la forme grola (= vieux soulier) en ancien provençal au XIIIe siècle. Variantes : Grolhier (24), Groslier (63, 71, 76). Grondeux Surnom donné à un homme grondeur, de mauvaise humeur. Nom assez rare rencontré notamment dans l'Indre-et-Loire. Grondin Nom qui semble originaire de l'Ouest (Vendée, Charente-Maritime). Plutôt qu'au poisson (dont le nom remonte au XVIIIe siècle), il faut penser à un sobriquet désignant un homme coléreux (qui gronde). Gros Sobriquet dont le sens est clair (latin grossus), à cette nuance près qu'au moyen âge il a parfois plus le sens de corpulent que de gros. On trouve le nom un peu partout en France, c'est l'un des plus répandus (près de 20.000 naissances depuis un siècle). Grosbonnet Porté en Dordogne, le patronyme est formé de l'adjectif 'gros' et de Bonnet (voir ce nom). Grosclaude Assez fréquent en Franche-Comté, désigne en principe le gros Claude (sobriquet). Attention cependant : dans cette région il peut aussi s'agir d'un nom de famille composé. Groscolas Surtout porté dans les Vosges, désigne le gros Nicolas (sobriquet). Variante : Grocolas. Gros-Desirs Egalement Gros-Désirs, Gros-Desir, Gros-Désir. Le nom est uniquement porté en Martinique, et c'est apparemment dans cette île que ce patronyme composé a dû se former. Aucun problème pour Gros, qui est un sobriquet désignant une personne corpulente. Quant à Desir, Désir, c'est un nom de baptême fréquent dans le Nord de la France (et aussi à la Martinique !), correspondant au latin Desiderius (= désir). Le s final pourrait correspondre à une marque flamande de filiation. Grosjean Les Jean devaient être très nombreux en Haute-Saône, car c'est là qu'on trouve le plus souvent cette formation avec le nom de baptême précédé d'un adjectif. Le sens du nom Grosjean semble se passer de commentaires, mais il peut arriver qu'on ait affaire à un nom de famille composé (Gros + Jean), et non à un sobriquet. Grospeaud Nom porté dans la Creuse. Variante : Grospaud (36). Semble désigner celui qui est originaire de Grospaud, hameau à Nouziers (23). Reste à connaître le sens de ce toponyme. Grosperrin, Grospierre Sobriquets formés à partir du prénom Pierre (ou de son diminutif Perrin), que l'on rencontre plutôt vers la Bourgogne et les Vosges. Il peut aussi s'agir de noms de famille composés. Gross Nom alsacien ou allemand, qui est un sobriquet signifiant grand plutôt que gros. Grossart C'est un dérivé de l'adjectif 'gros' (= gros, corpulent), éventuellement de l'allemand 'gross' (qui a aussi le sens de 'grand'), rencontré notamment en Moselle. Formes voisines : Grossard, Grossardt (Alsace-Lorraine). Grossemy "Nom porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. Il semble composé de l'adjectif ""gros"" et de semy, que M.T. Morlet rapproche du wallon semi (= aiguiser). Ce serait donc le surnom d'un gros rémouleur. Autre possibilité : le gros Emy, Emy pouvant être une déformation de ""ami"" ou plutôt du prénom Emile. Variante : Grosmy." Grosset Diminutif de Gros (voir ce nom) porté dans des régions très diverses (35, 79, 73, 74, également à la Réunion). Grossetête Le sens du sobriquet est clair. On rencontre le nom dans la Haute-Saône et l'Ille-et-Vilaine. La forme Grossetaite (47, 33) devrait en être une variante. Grossin Diminutif de Gros (voir ce nom) porté surtout en Vendée et dans le Morbihan. Variante : Grossain. Autre diminutif : Grosset (35, 79). Grosstephan Nom porté en Alsace-Lorraine (67, 57). Variantes : Grossteffan, Grostephan, Grostefan. Stephan est une forme allemande du prénom Etienne, précédée ici de l'allemand gross (= grand, corpulent, éventuellement gros). Bref, le grand Etienne, à moins qu'on ait affaire à un nom de famille composé, ce qui est toujours possible. Avec d'autres prénoms et dans la même région : Grosshans (= grand Jean), Grossklaus, Grossklauss (grand Nicolas), Grosshaeny, Grosshenny (grand Jeannot). Grosvalet Un sobriquet dont le sens est clair (= gros valet), que l'on rencontre surtout dans les Côtes-d'Armor et dans l'Orne, ainsi qu'à Saint-Pierre-et-Miquelon. Le nom est également porté dans la Creuse (variante : Grosvallet). Grotti Nom italien, apparemment formé sur un toponyme renvoyant à une grotte. Grouard Nom surtout porté dans l'Eure et en Seine-Maritime, ainsi que dans la Sarthe. C'est une contraction de Gerouard (53, 61), nom de personne d'origine germanique (ger = lance + wardan = garder). Grouès Patronyme porté dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Rhône (c'est le nom de l'abbé Pierre). Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé. Sens du toponyme : terrain pierreux. Grouffal Porté dans la Corrèze et le Cantal, le nom se rencontre aussi sous la forme Groffal (15, 81). C'est une forme contractée de l'occitan garrofal, qui désigne un champ de vesces. A noter dans le Cantal le hameau de Grouffaldes (commune de Saint-Jacques-des-Blats), qui semble désigner le lieu habité par les Grouffal. Groult Forme contractée de Giroult, Geroult (voir Giralt pour le sens), fréquente en Normandie (50, 76). Variantes : Groud (14), Grould (50), Grout (76). Groulx Le nom est aujourd'hui porté au Canada. On le rencontrait autrefois dans l'Eure-et-Loir, où il est mentionné dès 1580 dans la commune de Miermaigne. C'est une variante de Groult (voir ce nom). Groussard Porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine, le nom est considéré comme un dérivé de l'adjectif 'gros'. Groux Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie, ainsi que dans les Yvelines. Il peut s'agir d'un toponyme désignant un endroit pierreux (également écrit Groue). On envisagera aussi une variante de Groult (voir ce nom). Grozo Nom rare et curieux porté dans le Jura. Semble désigner celui qui est originaire de Grozon, commune du même département. A noter que le patronyme se rencontre aussi en Espagne (avec un sens qui m'est inconnu). Gruel Nom très présent en Seine-Maritime. En ancien français, le mot gruel signifie gruau (au départ grain grossièrement moulu). Il s'agit en général du surnom donné à un meunier ou à un boulanger. Autres formes voisines : Gru (56, 80), Gruau (72, 49), Gruaud (85), Gruault (78), Gruaux (51), Grueau (35), Gruelle (59). Attention cependant : tous ces noms sont assez fréquents comme toponymes, et désignent souvent des cours d'eau. C'est en particulier le cas pour Gruau, dans la Sarthe. Gruet Surtout présent en Franche-Comté et dans l'Allier, le nom est généralement considéré comme un diminutif de grue, surnom donné à celui qui a de longues jambes. C'est aussi un toponyme, avec le sens de terrain caillouteux (cf le hameau du Gruet à Cronat, 71). Gruffat Nom de famille fréquent en Savoie, où l'on trouve aussi les formes Gruffaz et Gruffy. C'est apparemment un toponyme évoquant une dépression de terrain (gruva) appelée aussi marmite de géants. A noter que Gruffy est le nom d'une commune de Haute-Savoie. Une remarque cependant : l'ouvrage de Félix Fenouillet (les Noms de famille en Savoie) donnait pour Gruffat et Gruffaz une autre explication, en rattachant ces noms à l'écorce de châtaigne. Gruhier Nom porté en Lorraine, qui désigne un garde forestier. On trouve aussi la variante Gruyer. Grunchec Le nom est porté dans le Finistère. C'est un dérivé du breton gronch (= menton), surnom sans doute pour celui qui a un menton proéminent. Grunenwald Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est un toponyme qui signifie 'le bois vert'. Variantes : Grunevald, Grunewald, Grunvald, Grunwald, Gronnwald, Gronwald. Grunfelder Porté notamment dans le Haut-Rhin, désigne celui qui habite un lieu-dit Grunfeld (= le champ vert) ou qui est originaire d'une localité ainsi appelée. On rencontre aussi le nom de famille Grunfeld. Grus Egalement Gruss. Porté en Alsace-Lorraine, pourrait être une variante de Gross (= corpulent), mais on pensera aussi à un producteur de blé, de gruau (allemand moderne Grütze, moyen-haut-allemand gruße). Gryspeert Ce nom flamand (variantes : Gryspeerdt, Grijspeerdt) est au départ un toponyme assez fréquent, Grijsperre, dont le sens n'est cependant pas d'une grande clarté. Il signifie en principe 'enclos gris', ce qui ne veut pas dire grand-chose. Grzeskowiak Nom polonais qui correspond sans doute au nom de baptême Grégoire. Gual D'origine toponymique selon certains, ce nom désignerait un passage à gué (du latin vadum). Autre possibilité, selon moi plus probable, un nom de personne d'origine germanique, Waldo (= qui gouverne). Guallarano Porté dans le Vaucluse, le nom est une déformation de l'italien Gallarano, désignant sans doute celui qui est originaire de Gallarano, village de la province de Crémone, en Lombardie. Guardia Toponyme désignant une tour de guet, une petite forteresse. Voir Guardiola. Guardiola, Guardiole Diminutif de guardia, qui désigne au départ un poste de garde (germanique wardja), puis une tour de guet au sommet d'une colline. Beaucoup de communes catalanes portent ce nom, qui peut donc aussi désigner une personne originaire du village ou de la ville de Guardiola. A noter que la plupart des Guardiole vivent à Prats-de-Molló ou en sont originaires. Guasch voir Gasc. Guaubault Assez rare et difficle à localiser (la variante Gaubault semble avoir été portée dans le Maine-et-Loire, mais on la rencontrait aussi dans l'Yonne), c'est un nom de personne d'origine germanique, dans lequel le dernier élément est la racine bald (= audacieux), le premier élément semblant être wald (waldan = gouverner). Guay Variante de Gay (voir ce nom) portée notamment dans l'Aisne et das les Deux-Sèvres. Gubernatis (de) Nom surtout porté dans les Alpes-Maritimes et plus généralement dans le Sud-Est. C'est une forme latinisée de Gubernati nom porté dans le Piémont, sans doute un toponyme. Il existe un hameau appelé Gubernat, mais à Saint-Laurent-de-Carnols, dans le Gard. Je n'ai par contre rien trouvé en Italie. C'est apparemment le participe passé du verbe latin gubernare (= gouverner). Gubert Nom renconté dans les Pyrénées-Orientales. Variante de Goubert, Gobert (voir Gobert). Guechrou Nom rare originaire d'Algérie. Semble correspondre à la racine kabyle g.sh.r = genou, force. A noter aussi la racine q.sh.r = a) éplucher, b) vendre au détail, c) chaussette. Difficile de faire un choix, même si on peut raisonnablement éliminer la chaussette et le verbe éplucher. Guédanchère (de la) Ce nom vendéen désigne celui qui détenait la seigneurie de la Guédanchère, hameau de la commune de Saint-Georges-de-Pointindoux (85). Guède, Guédon, Guedon Noms très fréquents dans l'Ouest. Plusieurs solutions ont été proposées, mais la meilleure est à mon avis un nom de personne d'origine germanique, sans doute Wido (wid = bois) qui est aussi à l'origine du nom de baptême Guy. Autres racines possibles : gaido (= épieu, lance) ou wadi (= gage). On ne peut cependant négliger la guède, autre nom du pastel, plante tinctoriale donnant autrefois la couleur bleue. Guedin Diminutif de Guède, qui pourrait renvoyer à l'ancien français guesde (plante tinctoriale donnant une teinture bleue), mais qui peut aussi être un nom de personne d'origine germanique (voir Guède). C'est dans le Nord que le nom est le plus répandu. Guedj Juif Porté par des juifs d'Afrique du Nord (variante El Guedj), le nom, d'origine apparemment berbère, pourrait être lié à l'idée de déménagement (kabyle agaji), le sens exact restant à préciser. Guedrat Le nom est porté dans la Marne. Formes voisines : Guedra (51, 57), Guedras (80, 81), Guèdre (62). Sens incertain. Peut-être un dérivé de guède, plante tinctoriale (= pastel), surnom d'un marchand de pastel. Peut-être aussi un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine geld (= redevance, rétribution). Gueffier Nom de personne d'origine germanique, Waifhari (waif < wefa = femme + hari = armée, source : M.T. Morlet). Le patronyme est surtout porté dans le Maine-et-Loire. Variante : Gaiffier (73, 48, 43). Gueffroy Variante probable de Geoffroy (voir ce nom), le patronyme est très rare et difficile à localiser (sans doute Picardie ou Pas-de-Calais). Guegan, Guégan Fréquent dans le Morbihan, c'est un ancien nom de baptême breton formé sur le vieux breton uuic (= combat). Quant à la finale -an, il s'agit soit d'un diminutif, soit d'une variante de -ant que l'on retrouve dans Guegant (= combattant valeureux ?). De toute façon, à quelques nuances près, le nom désigne au départ un combattant. Diminutifs : Guégano, Guéganno, Guéganou, Guéganic, Guégannic. Gueguen Ancien nom de personne breton, très utilisé au moyen âge comme nom de baptême, qui est formé sur la racine uuic (= combat). Il a donc au départ le sens de combattant. Guéhenno Avec la finale -o typique du Morbihan, c'est une variante de Guéhennec, Guéhenneuc (56, 22), ancien nom de personne breton formé sur la racine uueten, guethen = combat, suivie d'un suffixe diminutif. Variantes : Guéhénec, Guéhéneuc, Guéhéneux, Guéhenneuf, Guéhenneux. Gueidan Le nom est surtout porté dans le Gard. Il faut sans doute le rapprocher de Gueydan (05, 83, 42) et de Guédan (42). Sens incertain. Il pourrait s'agir d'un toponyme : deux hameaux s'appellent Gueydan, à Viens (84) et à Saint-Ismier (38), ainsi que des lieux-dits en 04 et 05. Reste à savoir si le toponyme est bien antérieur au nom de famille, et quelle en est la signification. Guelblum Forme francisée de Gelblum, nom porté par des juifs askhénazes, qui signifie mot à mot 'fleur jaune' (allemand gelb Blum). Variante : Gilblum. Guélennoc Porté dans le Finistère, désigne celui qui habite un lieu-dit Guélennoc, Quélennoc (dérivé de kelenn = le houx). Formes voisines : Guélénec, Guélennec, Quélennec, Quellénec, Quellennec. Guelfi Nom porté en Toscane et dans l'Italie du nord. Il semble renvoyer à la faction des guelfes, qui s'opposa aux gibelins au moyen âge. Les guelfes et les gibelins tirent leur nom de deux familles d'origine germanique, les Welfen d'une part, les Hohenstaufen, seigneurs de Waiblingen de l'autre. Guéline Matronyme formé sur Guélin (03, 59), un nom que M.T. Morlet rattache à l'ancien français guel (= basané). Peut aussi, au moins dans le Nord, être un diminutif du prénom Gilles. Autre possibilité : variante de Gélin (voir ce nom). Guelton Nom porté en Belgique et dans le Nord, présent aussi dans la Mayenne. Sens incertain. Pourrait correspondre au picard guelton, guerton (= creton : résidus de lard cuits à la poêle). Autre possibilité : dérivé de Guelet (35, 90), dont M.T. Morlet fait un diminutif de guel, terme ayant désigné un homme au teint basané. Le nom peut aussi venir de 'gueule', et avoir désigné un homme gourmand. Guémas Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire. C'est une variante de Guémard (même région), nom de personne d'origine germanique (sans doute Gaidmar : gaid = épieu, lance + mar = célèbre). Autres variantes : Guémar (79, 29), Guémart (62, 59). Guenan, Guénan En Bretagne, où ce nom est le plus fréquent, j'ai l'impression qu'il s'agit d'un dérivé de gwenn (= blanc), surnom donné à celui qui a les cheveux blancs. Mais le dictionnaire des noms de famille bretons, d'Albert Deshayes, propose une autre solution : un nom formé sur la racine gen (= famille, race, naissance), qui pourrait être un nom de personne féminin. On rencontre parfois des Guenan dans d'autres régions, notamment en Limousin (voir Guenant). Guenant Nom porté dans la Haute-Vienne, rencontré aussi sous les formes Guenand (87, 37, 17) et Guenan (86). C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Wignand (wig = combat + nand = hardi). Guenard, Guénard Nom de personne d'origine germanique, Wanhard (wan = attente, espérance + hard = dur). Le patronyme est surtout porté dans la Saône-et-Loire et la Somme. Variante : Guénart (02, 51). Diminutif : Guénardeau. Guenez Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est une variante de Guenet (76), diminutif de Guène (nom de personne d'origine germanique, Wano, formé sur la racine wan = attente, espérance). Guenier Nom de personne d'origine germanique, Wanhari (wan = espérance + hari = armée). Nom surtout porté dans l'Ouest. Guénin Diminutif du nom de personne germanique Guène (racine wan = espérance), le nom est porté dans le Cher, l'Aube et la Côte-d'Or. Guéninchault Le nom est porté en Vendée et dans les Deux-Sèvres. C'est un diminutif de Guénin, lui-même dérivé du nom de personne d'origine germanique Guène (racine wan = espérance). Guenon Rencontré notamment dans la Marne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Wanon, qui vient de la racine wan (= espérance). Guenot Difficile de situer avec précision la souche de ce nom, qui pourrait se situer dans la Nièvre ou dans la Saône-et-Loire. C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Guène (variante Guenon !), dont la racine est la forme wan (= attente, espérance). Guenoun Nom berbère (agnun), qui signifie lapin. Ce nom est porté aussi par des juifs d'Afrique du Nord. Guépin Nom porté dans l'Ouest (72, 35, 44). Apparemment dérivé de guêpe, il signifierait 'méchant comme une guêpe'. Guérard, Guerard Nom de personne d'origine germanique, Warhard (war = protecteur + hard = dur). Cette définition s'applique aux Guérard de l'Est et du Sud-Est. Mais en Normandie, où le nom est également très fréquent, il s'agit plutôt d'une variante de Gérard (voir Girard pour l'étymologie). Guéraud, Gueraud Nom de personne d'origine germanique, sans doute Warwald (war = attentif + wald = qui gouverne). Le nom est présent dans de nombreuses régions (86, 87, 39, 38). Guérelle Difficile de se faire une idée sur ce nom assez rare. Il semble avoir été localisé autrefois dans la Haute-Marne. Il pourrait s'agir d'un toponyme, à rapprocher du lieu-dit la Guerelle, dans la commune de Saint-Vallier-sur-Marne (52). Le toponyme se rencontre aussi en Bretagne. Guérémy, Guérémie C'est dans la Nièvre que le nom est le plus fréquent, il s'est également développé dans le Loiret et l'Yonne. J'aurais tendance à en faire une variante régionale du nom Jérémie, mais, dans un acte de mariage dressé en 1715, le nom est écrit Guérigny. Or Guérigny est justement une petite ville de la Nièvre. Evidemment, il ne reste plus qu'à savoir si c'est Guérémy qui s'est transformé accidentellement en Guérigny, ou bien si c'est l'inverse. Seule une remontée dans la généalogie de la famille concernée peut apporter une réponse. A noter que le patronyme Guérigny existe bel et bien, et qu'on le rencontrait autrefois dans le même secteur géographique. Gueriat, Guériat Porté autrefois en Bourgogne, le nom se rencontre aussi en Belgique. C'est apparemment un diminutif de Guérin ou de Guéry, noms de personne d'origine garmanique. Guériaux Nom porté notamment dans la Nièvre. Voir Guéraud pour le sens. Variantes : Guériau (77), Guériaud (03, 87). Guérif Nom porté en Bretagne (56, 44, 35). Sens incertain (variante de Guéry ?). On le retrouve dans un certain nombre de hameaux ou lieux-dits, par exemple la Ville Guériff à Saint-Servant (56), également la Chaussée Guérif et l'Hôtel Guérif à Crossac (44). Notons aussi la Ville Guérif Guiard Nom de personne d'origine germanique, Withard (wit = bois + hard = dur), rencontré surtout dans la Mayenne. Guibaud, Guibeau, Guibeault Nom de personne d'origine germanique Wigbald (wig = combat + bald = audacieux). Patronyme fréquent dans le Tarn (variante : Guibbaud). Guibé Surtout porté dans l'Orne (variante : Guibey), c'est une variante ou un diminutif de Guibert (voir ce nom). Guibert Nom de personne d'origine germanique, Wigberht (wig = combat + berht = brillant), très fréquent en Vendée. Variante : Guibbert (Languedoc). Diminutifs : Guiberteau, Guiberteaud (17, 85), Guibertin (26). Guibon Nom rencontré à la fois en Picardie (80, 60, 62) et en Bretagne (29). C'est un nom de personne d'origine germanique, Gibo (racine giban = donner). Variante : Gibon (53). Guibouret Le nom est porté dans le Centre (36, 18, 03). Variantes : Gibouret, Guiboret. C'est le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, sans doute Guibourg (wig = combat + burg = protection). Le nom de famille est à l'origine des hameaux des Guibourets à Orcenais (18) et à Issoudun (36). Guibout Nom surtout porté dans l'Orne. Variantes : Guiboux (61, 71, 56), Guiboud (38). Pour le sens, voir Guibaud, dont ces noms sont des variantes. Guichaoua "Curieux nom porté dans le Finistère (variante : Guichavoi). Semble un matronyme formé sur Guichou(x), variante dialectale de Guiziou, un nom de personne où l'on trouve la racine guiz- (= que l'on voit bien). Le nom pourrait signifier ""que l'on voit bien dans le combat"", ""combattant très actif"" (cf A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons). Mais on peut envisager plus simplement un diminutif de Guy, ou encore se dire que le nom n'est peut-être pas breton." Guichard Nom de personne d'origine germanique, Wichard (wig = combat + hard = dur), très fréquent en Bourgogne (71), dans le Forez et dans l'Ouest (44). Diminutifs : Guichardon (01, 71), Guichardot (71, 39), Guichardet (42), Guichardaz (Savoie ou Franche-Comté). Guichemerre Désigne celui qui est originaire de Guichemerre, nom de deux hameaux à Pomarez et à Saint-Geours-d'Auribat, dans les Landes. La signification du toponyme est obscure : à noter qu'une commune des Pyrénées-Atlantiques s'appelle Guiche, et que ce nom a pu désigner la chaux (à rattacher au basque gisu). Selon d'autres sources, Guiche serait un nom de personne. Guicher Porté dans l'Isère, le nom est plus fréquent sous la forme Guicherd (38, 73, 42). C'est une variante de Guichard (voir ce nom). Guichet Nom porté dans l'Ouest (44, 85). Il doit s'agir dans la plupart des cas d'un nom de baptême, diminutif de Guichard ou de Guy. A noter cependant que (le) Guichet est aussi un toponyme désignant sans doute un passage étroit (du norois vik = passage). On le rencontre fréquemment dans le Loiret, et en Vendée il est présent dans deux communes (Triaize et Saint-Laurent-sur-Sèvre). Le patronyme Guichet existe aussi en Roussillon, où il est un diminutif de Guy (variante Guixet). Guicheteau Diminutif de Guichet (voir ce nom) essentiellement rencontré en Vendée. Guichon Fréquent dans la région Rhône-Alpes et dans le Jura, c'est un diminutif de Guichard (voir ce nom). Guichou Diminutif de Guy ou de Guichard, surtout porté dans l'Ariège. Guidoni Le nom est un dérivé (suffixe -one, généralement augmentatif) de l'italien Guido, Guidi (= Guy). Variante : Guidone. Guidonnet Porté dans les Ardennes, c'est un diminutif de Guidon (88, 73 notamment), qui correspond au prénom Guy (germanique Wido). Guidry GUIDRY est une autre forme du nom plus connu GUITRY. C'est un nom de personne d'origine germanique, Widric (wid = bois + ric = puissant). Guienne Surtout porté dans le département du Nord, c'est un nom de sens incertain. Peut-être celui qui vient de Guyenne. Guiennet Sans doute diminutif de Guy, le nom est porté dans l'Ain, le Jura et le Tarn-et-Garonne. Avec un autre suffixe : Guiennot (88), Guiénot (21, 71). Guierche, Ghierche, Guerche Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, par exemple La Guierche dans la Sarthe, à quinze kilomètres du Mans, mais aussi La Guerche dans de nombreuses autres régions (18, 35, 37). Sens du toponyme : construction, lieu fortifié, du francique *werki, qui a donné l'allemand Werk = ouvrage. C'est dans l'Indre-et-Loire que les noms Guierche et Guerche sont les plus répandus. La forme Ghierche se rencontre en Belgique. Guigard Porté surtout dans la Drôme, c'est soit un dérivé de Guigue (voir ce nom), soit le nom de personne d'origine germanique Wighard (wig = combat + hard = dur). Guignard Nom de personne d'origine germanique, Winhard (win = ami + hard = dur). Aucun rapport avec la guigne, dont le sens actuel n'apparaît qu'au début du XVIIe siècle sous la forme guignon. Guignery Nom porté en Normandie (14, 76). Désigne celui qui est originaire de l'un des nombreux hameaux ou lieux-dits appelés la Guignerie dans l'Ouest. Signification : soit un verger de cerisiers, soit le domaine de Guin, nom de personne d'origine germanique (win = ami). Guigue Fréquent dans la Saône-et-Loire, le Vaucluse, également présent en Savoie et dans le Sud-Est, c'est un nom de personne d'origine germanique, Wigo (wig = combat). Variantes : Guigues (04, 13, 83), Guige (06, 83), Guigon (07, 30, 71, 25, cas-régime de Wigo ou diminutif). Diminutifs : Guigal (42, 69, 38), Guigonnand (69), Guigonnat (74), Guigonnet (83, 73), Guigou (83, 84), Guigout, Guigoux (01), Guigoz (Savoie), Guiguet, Guigettaz (38, 73). Guihaire Le patronyme est porté dans l'Ouest (35, 49). Sens incertain. Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique (on peut supposer une forme *Withari : wit = bois + hari = armée). Guihal Porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique, c'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Witwald (wid = bois + waldan = gouverner). Guihard Patronyme fréquent dans la Loire-Atlantique. C'est une variante de Guiard (voir ce nom). Guihéneuf Ancien nom de baptême breton, l'une des nombreuses variantes de Guézennec, Guézenec, qui a le sens de combattant (dérivé du vieux breton uueten = combat). Formes voisines : Guihéneuc, Guihenneuc, Guihenneuf. Guiheux Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine (variante Guiheu). Semble à rapprocher de Guilleux, porté dans la même région, un nom pour lequel M.T. Morlet propose un surnom donné à un personnage trompeur, fourbe (sens de l'adjectif guileor en ancien français). A noter cependant, toujours en ancien français, le mot guieor (= conducteur, guide). Guiho Porté dans le Morbihan et les départements voisins (44, 22), pourrait être un diminutif de l'ancien nom de personne breton Guihur, également patronyme du Morbihan (gwyth = colère + gur = homme). Variante : Guihot (22, 56). Guiho et Guihot peuvent aussi être des diminutifs de Guihard (voir ce nom). Guilabert Nom de personne d'origine germanique (voir Guilbert) porté notamment dans le Tarn, où l'on trouve aussi les formes Guilhabert et Guillabert. Autre variante : Guillebert (76, 37). Guilain Surtout porté dans le département du Nord et en Picardie, c'est une autre forme de Gislain (voir Geslain). Variante : Guillain. Guilbaud Nom de personne d'origine germanique, qui semble formé des racines gil = ardent et bald = audacieux. On trouve beaucoup de Guilbaud en Vendée. Guilbert Nom de personne d'origine germanique, forme contractée de Guillabert (wille = volonté + berht = brillant) ou plutôt variante de Gilibert, Gilbert (voir Gilbert). Le patronyme Guilbert est très fréquent en Picardie. Guildorf Nom porté en Lorraine (57). Variante : Guildof. Pourrait désigner celui qui est originaire de Wilsdorf, en Thuringe. D'autres communes allemandes s'appellent Weildorf, Welldorf, c'est encore une possibilité. Guilgars Nom rare porté dans les Côtes-d'Armor, plus courant sous la forme Quilgars. Il semble s'agir d'un toponyme formé sur la racine garzh (= la haie), le premier élément étant plus obscur, peut-être quilli = bocage. Variante : Quilgard. Guilhaumon Diminutif de Guilhaume (= Guillaume, voir Guillem pour le sens) porté en Languedoc, surtout dans l'Hérault. Variantes : Guilhaumond, Guilhaumont, Guilhaumou (que l'on trouve aussi en Bretagne). Avec un autre suffixe : Guilhaumenq, Guilhaumet. Guilhem Variante de Guillem (voir ce nom) fréquente dans l'Aude et le Sud-Ouest. Guillamat Variante de Guillemat, diminutif catalan de Guillem (voir ce nom). Guillambert Ce patronyme vient presque à coup sûr de la Nièvre. Il s'agit sans doute du nom de personne d'origine germanique Guillabert (Willaberht : Wille = volonté + Berht = brillant), déformé sous l'influence du prénom Lambert. Guillard Nom très fréquent dans l'Ouest (50, 44, 35). C'est un nom de personne germanique, Willihard (will = volonté + hard = dur). Variantes : Guillart (80), Guilhard (26, 56). Guillarme Variante du prénom Guillaume, portée soit en Bretagne, soit dans le Lyonnais. Variante : Guillarm. Diminutifs : Guillarmic, Guillarmo, Guillarmou (Bretagne), Guillarmet, Guillarmond (Lyonnais). Guillas Fréquent dans le Morbihan, semble une variante de Guillard (voir ce nom). Guillaud Nom de personne d'origine germanique, Willwald (will = volonté + wald < waldan = gouverner). On peut aussi le considérer comme un diminutif de Guillaume. Le nom est très fréquent dans l'Isère et la région lyonnaise, on le rencontre aussi dans l'Ouest. Diminutifs : Guillaudat (49), Guillaudeau (18), Guillaudeu, Guillaudeux (35), Guillaudin, Guillaudon (38), Guillaudot (58). Guillaumat Diminutif de Guillaume (voir Guillem) porté notamment dans la Nièvre (également 77, 45). Guillaume Forme française de Guillem (voir ce nom). Guillaumin Diminutif de Guillaume, fréquent dans l'Allier. Voir Guillem. Doubles diminutifs : Guillauminaud (23), Guillaumineau (33). Guillé Le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique. On peut le rapprocher de Guillais (53, 61). Peut-être un diminutif de Guillaume ou d'un autre nom de personne commençant par la racine germanique will (= volonté). Il faudrait cependant être sûr qu'il ne s'agit pas d'un toponyme. Guillem Nom de personne d'origine germanique, Willhelm (will = volonté + helm = casque). Ce fut, et de loin, l'un des noms les plus répandus aux alentours de l'an mil en pays catalan et occitan. Guilleman Porté surtout dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom peut aussi s'écrire Guillemand (62, 85), Guillemann (68), Guillemant (62, 59, 60), Gilleman (59), Gillemann (68). Plusieurs possibilités : si la forme d'origine est Gilleman (nom également porté en Belgique), on a affaire à un dérivé du prénom Gilles (Egidius dictus Gilleman, Liège, 1351, cité par le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Pour Guilleman(d, t), outre un éventuel diminutif de Guillaume, on pensera au nom de personne d'origine germanique Gisleman (gisal = otage + man = homme). Guillemard L'un des nombreux dérivés de Guillaume (voir Guillem), porté notamment dans l'Ain et la Seine-Maritime. Guillemat Hypocoristique formé sur Guillem, avec le suffixe -AT. Guillemet Diminutif de Guillaume (voir Guillem) porté dans le Morbihan et en Poitou-Charentes. Doubles diminutifs : Guillemetaud, Guillemeteau, Guillemeteaud, Guillemeton. Matronyme : Guillemette. Variante : Guillemez (59, 62). Guillemois Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine. C'est l'un des nombreux diminutifs du prénom Guillaume. Guillemot Diminutif de Guillaume (voir Guillem), surtout porté dans le Morbihan. Doubles diminutifs : Guillemoto, Guillemotto (56), Guillemotheau (79). Matronyme : Guillemotte (56). Guillemotonia Le nom est porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Il désigne la ferme, le domaine appartenant à Guillemoton, diminutif du prénom Guillaume. Un hameau s'appelle Guillemoton à Tarnos (40). Guillen Forme portugaise de Guillaume (voir Guillem). Guillerand Nom de personne d'origine germanique, Willihramn (will = volonté + hramn = corbeau), porté notamment dans la Nièvre et dans l'Yonne. Guillère Nom porté dans l'Aude (variante catalane Guillera). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Guillère, endroit fréquenté par le renard (catalan guilla). Guillerey Le nom est surtout porté dans la Haute-Saône et les Vosges. C'est un diminutif de Guiller, Guillier, nom de personne d'origine germanique (Wilihari : wili = volonté + hari = armée). Autres formes : Guilleret (08, 53, 49), Guilleray (54, 88), Guillerez (88, 54, 51). Guillerm, Guillerme Variante de Guillaume (voir Guillem) portée surtout en Bretagne. Diminutifs bretons : Guillermic, Guillermit, Guillermo, Guillermot, Guillermou. Diminutifs portés surtout dans la région Rhône-Alpes : Guillermain, Guillermand, Guillermard, Guillermas, Guillermaud, Guillermaz, Guillermet, Guillermier, Guillermin, Guillermod, Guillermon, Guillermond, Guillermont, Guillermoz, Guillermy. Double diminutif : Guillerminet (01). Guillet Rencontré notamment en Franche-Comté, ce nom est soit un diminutif de Guillaume, soit un diminutif de Guy. Guilleux Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, c'est peut-être une autre forme de Guillou (voir ce nom). Autre possibilité : surnom d'un individu trompeur, fourbe (ancien français guileor). M.T. Morlet penche pour cette seconde solution. Guilliout L'un des nombreux diminutifs de Guillaume, porté en Seine-et-Marne (variante : Guilliou). Guillochon L'un des nombreux dimintuifs de Guillaume porté notamment dans la Sarthe et les départements voisins. Avec d'autres terminaisons : Guillochain (59), Guilloche (50), Guillocheau (49, 86, 44), Guillocher, Guillochet (72), Guillochin (61). Guillois Fréquent dans l'Ille-et-Vilaine, le nom semble désigner un personnage rusé, trompeur (ancien français guileor). Il peut aussi s'agir de l'un des nombreux diminutifs du prénom Guillaume. Guillon Diminutif de Guillaume (voir Guillem), très répandu dans l'Ouest (86, 17, 44). Guilloreau Le nom est porté dans la Sarthe et les départements voisins (61, 49). On le rapprochera de Guillorel et Guilloret (35, 22), ou encore de Guilloré (29, 35). Tous ces noms semblent des dérivés de Guilloir (51, 61, 53), considéré par M.T. Morlet comme un nom de personne d'origine germanique (Gisloward : gisel = otage + wardan = garder), variante de Guillouard, Guillouart (Picardie). Guillory Assez fréquent dans le Morbihan, rencontré dans la Mayenne sous la forme Guihery, il pourrait s'agir d'un nom de localité : on trouve les hameaux de la Guillorie à Rougé (44) et de la Guihorais à Chevaigné (35). Egalement nombreux lieux appelés la Guillerie. Guillot Hypocoristique de Guy ou de Guillaume (voir ces noms), avec suffixe diminutif -OT. C'est dans le Dauphiné que le nom est le plus répandu. On rencontre la variante Guillod dans le Doubs. Guillotin Diminutif de Guillot, lui-même diminutif de Guy ou de Guillaume, surtout porté dans le Morbihan. Guillou Un hypocoristique du nom de baptême Guillaume, surtout utilisé en Bretagne, où il existe cependant une autre explication pour le nom de famille : Guillou est en effet le surnom du loup au moyen âge. Variante : Guilloux. Guillouzouic Porté dans le Morbihan, c'est un dérivé de Guillous, Guilloux, à rapprocher du français guileor (= trompeur, charlatan). Il semble cependant qu'en breton 'guillous' ait pris le sens de mime, baladin. Formes voisines : Guillouzel, Guillouzic, Guillouzo, Guillouzy, Guillozo, Guillozou. Guillummette Curieux diminutif de Guillaume (éventuellement matronyme) porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Guilluy Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Apparemment un des nombreux hypocoristiques de Guillaume. Guilman Nom porté dans le Loiret et en Vendée, où l'on rencontre aussi la variante Guilmand. C'est un nom de personne d'origine germanique, Giselman (gisal = otage + man = homme). Autre variante : Guilmant (62). Guilpain Surtout rencontré dans l'Indre, ce nom existe aussi sous les formes Guilpin et Guillepain. C'est un diminutif de Guillebaud, Guillebault, présents dans le même département. Voir Guilbaud pour le sens. Guimaraes, Guimaras Ces noms désignent celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée : les Guimarães sont portugais (une ville porte ce nom dans la province de Minho), et les Guimarás sont espagnols (une localité dans la province d'Orense) : en Espagne, ils vivent pour la plupart à La Corogne. Sens du toponyme : le latin villa Vimaranis = domaine de Vimara, nom de personne d'origine germanique à rapprocher de Guimard (voir ce nom). Guimard, Guimar Nom de personne d'origine germanique, sans doute Wigmar (wig = combat + mar = homme ou mahr = cheval). Guimbelot Ecrit aussi Guimbellot, le nom se rencontre depuis la Haute-Vienne jusqu'à la Vendée. C'est un diminutif de Guimbaud, nom de personne d'origine germanique (Winibald : win = ami + bald = audacieux). Variantes de Guimbaud : Guimbault, Guimbeau, Guimbaud. Autre diminutif : Guimbelet. Guimbert Nom de personne d'origine germanique, Winberht (win = ami + berht = brillant), rencontré notamment dans la Sarthe et dans la Marne. Diminutifs : Guimbertaud, Guimbertaux, Guimberteau, Guimberteaud (16, 33, 24). Guimont Le nom est porté dans le Loir-et-Cher et la Sarthe, on le rencontre aussi dans les Landes. Variante : Guimond (61, 50). C'est un nom de personne d'origine germanique , Wigmund (wig = combat + mund = protection). Guin Nom de personne d'origine germanique, Wino (win = ami). On le rencontre surtout en Lozère et dans le Gard. Le cas-régime Winon se retrouve dans les patronymes Guino (66) et Guinon (89). Guinamand Porté dans la Haute-Loire et la région lyonnaise, c'est un nom de personne d'origine germanique, Winaman (win = ami + man = homme). Variantes : Guinamant (29, 69, 17), Guinament (43, 22) et sans doute Guinamard (69, 42, 62), pour lequel on peut aussi envisager la finale -hard (= dur). Guinand Suisse Porté en Suisse et dans la région lyonnaise (également 77, 10), c'est un nom de personne d'origine germanique, Wignand (wig = combat + nand = hardi). Variantes : Guinan, Guinant (89, 69), Winand, Winant (08). Guinard Nom surtout porté en Bretagne (22), également présent en Franche-Comté. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Winhard (win = ami + hard = dur). Variante : Guinart (69, 66, 11). Guinaud Soit un diminutif de Guin (voir ce nom), soit le nom de personne d'origine germanique Winwald (win = ami + waldan = gouverner). Le nom est surtout porté en Poitou-Charentes. Variantes : Guinault, Guinaut (89), Guineau (16). Diminutifs : Guinaudeau (85), Guineaudeau (49). Guindon Nom porté en Charente ainsi que dans le Vaucluse. Sens incertain. Peut-être un nom de personne d'origine germanique (déformation de Guinon ?), peut-être un dérivé de guinde, qui désignait la cerise dans de nombreuses régions françaises. Guinebaud Surtout porté en Vendée, c'est un nom de personne d'origine germanique, Winiblad (win = ami + bald = audacieux). Variante : Guinebault (35, 49). Guinebert C'est dans la Haute-Saône que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans l'Ouest (28 notamment). Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Winiberht (win = ami + berht = brillant). Guinebretière Porté dans le Maine-et-Loire, désigne celui qui est originaire de la Guinebretière, hameau à Denazé (53), ou plutôt de la Guinebertière, hameau à Marigné (49). Variantes : Guinebertier, Guinebertière. Sens du toponyme : la ferme ou le domaine de Guinebert (voir ce nom). Guinefolleau Nom porté dans le Maine-et-Loire. Variante : Guinefoleau. C'est un diminutif de Guinefolle, toponyme très fréquent dans l'Ouest (nombreux hameaux). Il est possible que ce dernier nom soit formé sur guine, qui désigne la cerise dans cette région. Guineheux, Guinéheux Patronyme breton, l'une des nombreuses variantes de Guézennec, ancien nom de personne formé à partir de la racine uueten (= combat). Guinet Nom très fréquent dans la région lyonnaise. C'est dans le département de l'Isère qu'il est le plus représenté. C'est un diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Guin (ou éventuellement Guinard), qui vient de Wino (win = ami). On peut aussi envisager tout simplement un diminutif de Guy. Guinier Nom de personne d'origine germanique, Winhari (win = ami + hari = armée). Le patronyme est surtout porté en Vendée et en Dordogne, ainsi que dans l'Isère. Forme italienne ou latinisée : Guinieri (13). Guinois C'est dans l'Eure-et-Loir que le nom est le plus répandu (il est également porté au Québec). Aucune idée précise sur sa signification. Peut-être un ancien nom de baptême (à rapprocher de Guinoux, qui a donné la localité de Saint-Guinoux dans l'Ille-et-Vilaine) qui serait formé sur la racine germanique win- (= ami), mais ce n'est qu'une très vague hypothèse. A envisager aussi : celui qui est originaire de Guines (62), ou encore celui qui vient de Guyenne. Guinoiseau Egalement Guinoiseaux. On renconte le nom dans la Mayenne et la Sarthe, ainsi que dans la Haute-Marne. Sans doute un surnom donné à un chasseur, celui qui épie (verbe guigner) les oiseaux. Guinot Nom fréquent dans la Saône-et-Loire, région du Creusot. Pour le sens, voir Guinet. Guiochet Diminutif du prénom Guy, porté surtout en Vendée. Avec d'autres terminaisons : Guiochon (79, 86), Guiocheau (49), et son diminutif Guiochereau (49). Guion Comme Guyon, c'est l'ancien cas-régime du nom de baptême Guy, d'origine germanique (racine wid = bois). Le nom est surtout porté dans le Centre-Ouest (86, 49, 79). Diminutifs : Guionaud, Guioneau, Guioneaud, Guionnaud, Guionnaux, Guionneau, Guionneaud, Guionet, Guionnet (Limousin, Périgord, Poitou). Guiot Diminutif de Guy, fréquent dans de nombreuses régions. C'est dans le Gard et le Pas-de-Calais qu'il est le plus répandu. Guiovanna Le nom est porté en Guadeloupe, où l'on trouve aussi la forme Guiovana. Je n'en connais pas le sens. Le rapprochement avec l'italien Giovanna (= Jeanne) est évidemment possible, mais je n'y crois guère. Guirado, Guirao Nom de personne d'origine germanique porté en Espagne, qui correspond au français Guiraud, Giraud (voir Giralt). Guiramand Essentiellement porté en Provence (13, 83, 84), c'est un nom de personne d'origine germanique, Gereman (ger = lance + man = homme). Guiraud Nom de personne d'origine germanique. Pour le sens voir Giralt, Giraud. Patronyme surtout présent en Languedoc (81, 34, 11). Guiraudet Diminutif de Guiraud (voir Giralt pour le sens) porté dans le Gard et dans le Sud-Ouest (46, 24). Autres diminutifs : Guiraudon (33, 34, 12), Guiraudou (34, 84, 83). Guiroy Désigne celui qui est originaire de Guiroy ou Guiroye, toponyme rencontré dans le Sud-Ouest. On trouve des hameaux appelés Guiroye à Heugas (40), Laroin (64) et Tombeboeuf (47). D'autres hameaux portent le nom de Guiroy à Bidache (64), Tartas (40) et Poussignac (47). Variantes : Guiroi, de Guiroye. Guislin Nom porté dans les Ardennes et le Nord, ainsi qu'en Belgique, plus courant sous la forme Guislain. C'est un nom de personne d'origine germanique, formé sur la racine gisal (= otage). Il a été popularisé par saint Ghislain fondateur et abbé d'un moastère près de Mons (VIIe siècle). Variantes : Ghislain, Ghislin, Gislain, Gislin. Guisset Hypocoristique (suffixe -et) formé sur un nom de personne d'origine germanique, Wido ou Wiso (wid = bois), équivalent du français Guy. Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales. Guitard, Guitart, Guiter Même origine germanique que Guisset (wid = bois), avec en plus la racine hard (= dur) pour les deux premiers, et hari (= armée) pour le troisième. A noter cependant que, pour Guiter, le linguiste roussillonnais Henri Guiter préférait rattacher ce nom au basque egitei, egitai (= faucille) et y voir un moissonneur. Guitou Nom porté dans le Sud-Ouest (46, 47, 64). C'est sans doute un diminutif de Guit, l'une des formes occitanes du prénom Guy (germanique Wido, racine wid = bois). Autre possibilité : diminutif de l'occitan guit (= canard). Guittard Surtout porté dans le Puy-de-Dôme et dans le Tarn, c'est un nom de personne d'origine germanique, Widhard (wid = bois + hard = dur). Guittet Diminutif du prénom Guy (germanique Wido) fréquent dans la Sarthe et en Vendée. Variante : Guitet (49). Guitton Très répandu dans l'Ouest (44, 85, 79), c'est un nom de personne d'origine germanique, Witto, formé sur la racine wid (= bois). Variante : Guiton (79, 49). Diminutifs : Guitonneau, Guitonnet, Guittoneau, Guittonneau, Guittonnet. Guittré Le nom est porté dans l'Est (57, 88, 51). Variante : Guitré (57). Il semble s'agir d'un dérivé du nom de personne germanique Witto (wid = bois), mais c'est loin d'être une évidence. Guiu, Guy Nom de personne d'origine germanique, Wido (= le bois). Guivarch, Guivarc'h Ancien nom de personne breton (sans doute nom de guerrier), qui signifie digne d'avoir un cheval, selon A. Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons). Guizard Patronyme porté dans l'Aveyron et le Gard. C'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine wid (= bois), qui a donné aussi les noms Guise et Guize, et le diminutif Guizot. Guizonne Le nom est porté en Guadeloupe. Il semble s'agir d'un matronyme formé sur Guizon (43, 79), nom de personne d'origine germanique, cas-régime ou diminutif de Guise, Guize (racine wid = bois). Guizzetti "Nom italien surtout porté en Lombardie. On peut penser à un diminutif du mot ""guizzo"" (= frétillement, éclair), mais c'est loin d'être une certitude. Un diminutif de Guido (= Guy) ou d'un autre nom de personne n'est pas à exclure." Gully Porté dans le Haut-Rhin et rencontré aussi sous la forme Golly, le nom est une altération de Colin, diminutif de Nicolas (source : CDHF du Haut-Rhin). Gumery Patronyme savoyard (73), rencontré aussi en Bourgogne (21). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Gumery. Il existe une commune portant ce nom, mais elle se trouve dans l'Aube. On trouve également le lieu-dit Gumery dans l'Yonne (commune de Dixmont), et rien hélas en Savoie ni en Suisse ! A noter aussi Gomery en Belgique (province de Luxembourg). Gumy Nom rencontré en Suisse. Il s'agit sans doute du diminutif d'un nom de personne germanique, Gumm, Gumme (vieux-haut-allemand gomo = homme). Gunst Surtout porté dans le Nord et le Bas-Rhin, présent aussi en Belgique, c'est sans doute une variante néerlandaise ou bas-allemande de Kunst, hypocoristique du prénom Constantin. Gunther Nom de personne allemand assez courant en Alsace. Voir Gonthier pour le sens. Variante : Gunter. Hypocoristiques : Gunt, Gunth (57). Gury Le patronyme est porté en Lorraine (88, 54). On le rencontre en composition dans le nom Gurycolas (88). Il s'agit d'un hypocoristique du prénom Grégoire, à rapprocher de l'allemand Guhr. A noter aussi la commune de Gury, dans l'Oise. Gusbin Belgique Surtout porté en Belgique, c'est une variante de Gisbin, Ghisbain, diminutif du nom de personne d'origine germanique Gisbert (voir ce nom). Gusthiot Nom porté dans le Doubs, rencontré aussi sous la forme Gustiaux (39). C'est un diminutif du prénom Auguste, avec aphérèse de la première syllabe. Gustin Patronyme formé par aphérèse sur le nom de baptême Augustin, ou bien hypocoristique d'Auguste. On le rencontre notamment dans le Nord, les Vosges, la Haute-Saône et les Deux-Sèvres. Gutierrez Ou Gutiérrez. Nom castillan formé avec le suffixe de filiation -ez sur Gutierre, nom de personne d'origine germanique équivalant peut-être au français Gauthier (pour l'étymologie, voir ce nom), mais on a aussi envisagé un nom wisigothique aux racines incertaines. Gutmann, Guttmann Nom porté en Alsace-Lorraine, formé à partir de l'adjectif allemand gut (= bon) et de Mann (= homme). Désigne un homme bon, aimable (cf français Bonhomme). Variantes : Guthmann, Gutman. On trouve avec le même sens les noms Gut, Guth et Gutt. Gutzen Ce nom allemand (également Gutz) est à rapprocher de Gotz, Goetz, hypocoristiques de Gottfried (= Godefroy). Guyader, Le Guyader Nom breton (29, 22) qui correspond au métier de tisserand. Guyard Nom de personne d'origine germanique, Withard (wid = bois + hard = dur), porté surtout dans la Mayenne et la Sarthe. Il peut aussi s'agir simplement d'un dérivé de Guy. Guyaux Nom porté en Belgique, dans le département du Nord et dans la Marne. C'est un diminutif du nom de baptême Guy. Guyochin Hypocoristique de Guillaume (éventuellement de Guy) rencontré notamment dans la Nièvre. Guyomarc'h "Plus courant sous la forme Guyomarch, c'est un nom de famille breton (29 surtout). Variantes : Guyomar, Guyomard, Guyomart, Guiomar, Guiomard, Guiomart. Ancien nom de personne (nom de guerrier), il signifie mot à mot ""digne d'un bon cheval"" (uuiu = digne + ho = bon + march = cheval). On retrouve ce nom dans la commune de Saint-Guyomard (56)." Guyon Variante de Guy (voir Guiu) très répandue en Franche-Comté, ainsi qu'en Vendée et dans le Poitou. De nombreux diminutifs ont été formés sur Guyon : Guyondet, Guyonet (71), Guyonic (29), Guyonnard (28), Guyonnaud (87), Guyonneau (86, 79), Guyonnet (42, 86, 85), Guyonnot. Guyonvarch Egalement Guyonvarc'h. Patronyme breton (56), variante de Guyomarc'h (voir ce nom). Autres formes : Guyonvard, Guyonvarh. Diminutif : Guyonvarho. Guyot Diminutif de Guy très fréquent dans toute la France. C'est dans le Morbihan et la Haute-Saône qu'il est le plus répandu, sans compter Paris. Guyoton Diminutif de Guyot (voir ce nom) surtout porté dans l'Indre. Avec d'autres suffixes : Guyotat (71), Guyoti, Guyoty (39, 21), Guyotot, Guyottot (10). Guyou Diminutif de Guy (voir Guiu) porté surtout dans l'Yonne et la Seine-et-Marne. Variantes : Guyout, Guyoux (58). Guzman Espagne Porté en Espagne, c'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute wisigothique, Gautman (gaut = du peuple goth + man = homme). Forme portugaise : Gusmão. Guzzo Le nom Guzzo (variante Guccio) est en italien un hypocoristique d'un nom de personne médiéval. On a notamment le choix entre Arriguzzo, Berlinguccio, ou encore Uguccio. Gwiss Nom porté dans le Haut-Rhin, où il est plus courant sous la forme Gewiss. L'adjectif gewiß signifie en allemand 'assuré, certain', mais le nom de famille Gewiss est en fait une germanisation du patronyme Conscience (en allemand Gewissen), porté en Franche-Comté et en Suisse. Cette germanisation s'est produite au début du XVIIIe siècle. Gydé Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une probable variante de Guidet, Guidez, diminutifs du nom de personne d'origine germanique Wido (= Guy, racine wid = bois). Ha Porté notamment dans l'Essonne, le Loir-et-Cher et la Vienne, c'est un toponyme ayant le sens de 'haie'. Haag Porté en Alsace-Lorraine, en Belgique et dans le nord de la France, c'est un toponyme avec le sens de 'haie'. Variantes : Haage, Haagen. Haar On peut évidemment penser à un homme chevelu (alllemand Haar = cheveux), mais il s'agit aussi d'un toponyme, avec deux sens possibles : marécage en bas-allemand, lin en haut-allemand. Haarpaintner Peut-être originaire de Suisse alémanique ou de Bavière, le nom semble évoquer la culture du lin (moyen-haut-allemand har = lin), le terme paintner (également nom de famille : Paintner, Baintner) désignant celui qui exploite un terrain clôturé. Haas Patronyme très répandu en Alsace-Lorraine. Sobriquet comparant le porteur du nom à un lièvre (allemand Hase), soit en raison de sa rapidité, soit pour son caractère craintif. Variantes : Haase, Haass, Haasz, Haaz. Habans Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques (variante : Haban). C'est un toponyme gascon, avec le sens de champ de fèves. Habarnau Nom originaire des Pyrénées-Atlantiques, où l'on trouve aussi les formes Habarne et Habarnet. Son sens me demeure obscur. Eventuellement un rapport avec le chevesne (basque abarno, aborno). Habas Nom porté dans les Hautes-Pyrénées (également 64, 33). C'est un toponyme ayant le sens de champ de fèves (occitan Fabas). Une commune des Landes s'appelle Habas, ainsi que de nombreux hameaux ou lieux-dits, presque tous dans les Pyrénées-Atlantiques. Habay Nom rencontré dans le Nord-Est et en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'Habay, en Belgique (province de Luxembourg). On trouve côte à côte les localités d'Habay-la-Vieille et Habay-la-Neuve. Habert Le patronyme est assez fréquent dans le Centre (41, 37). C'est un nom de personne d'origine germanique, Hadberht (had = combat + berht = brillant). Habiera Nom polonais dérivé de Haber. Le mot haber désigne le bleuet, mais il peut aussi correspondre à l'allemand Hafer (= avoine, moyen-haut-allemand haber), solution qui paraît préférable. Le nom Haber a été porté parfois par des juifs askhénazes. Habig Porté en Alsace-Lorraine, le nom se rencontre aussi sous les formes Habich, Habicht : c'est le nom d'un rapace (Habicht), le faucon ou l'autour selon les régions. Il peut s'agir d'un sobriquet lié au physique ou au caractère, ou encore d'un surnom métonymique pour celui qui dresse l'autour pour la chasse. Hablot Diminutif du nom de personne d'origine germanique Habert (had = combat + berht = brillant). Nom fréquent dans la Meurthe-et-Moselle. Habouzit Le nom est surtout porté dans la Haute-Loire, où on trouve aussi la forme Habougit. Variantes : Abougit, Abouzit (43), Habozit (07). Il désigne celui qui est originaire de Bauzit (aujourd'hui Bauzy), hameau de la commune de Vals-près-le-Puy (43). Mentionné sous la forme Bausic en 1253, cet ancien village est appelé Abouzit en 1531. A noter la curieuse forme Bougie (1888), qui traduit bien la confusion entre g et z. Origine probable : le prélatin bodica (= terre en friche). Haby Nom porté en Alsace (68) et dans l'Aube. Pourrait correspondre à un nom de localité, peut-être Habay (Belgique, province de Luxembourg), mais plutôt Haby (Allemagne, Schleswig-Holstein). Cependant, il semble que le nom alsacien ait une autre origine : il est documenté au XVIe siècle sous les formes Haab, Happ, plus tard Habis et enfin Haby. Il devrait donc s'agir d'un diminutif du nom de personne Habbert (Hadebert : had = combat + berht = brillant). Hachin Apparemment un diminutif de Hache, désignant le porteur d'une hache. On trouve le nom dans l'Aisne et le Nord-Pas-de-Calais. Il pourrait en fait s'agir d'une variante de Haquin, qui désigne en wallon un domestique, mais qui est aussi un prénom au moyen âge (hypocoristique de Jean ou d'Isaac). Hacques Nom surtout porté en Mayenne (également 35, 27). Semble correspondre au nom de personne d'origine germanique Hacco (racine hag = enclos), la graphie étant due à l'influence du prénom Jacques. Variante : Hacque (60, 49). Diminutif : Hacquet (28). On retrouve le nom dans la commune de Hacqueville (27), également nom de famille. Haddad Nom arabe, désigne le métier de forgeron (Haddâd). Dérivé : Haddadi (= de Haddad). Haddouche Porté en Algérie, c'est un nom berbère (suffixe diminutif -ouche) formé sur un nom de personne qui devrait être Haddou (également berbère) mais dont je ne connais pas la signification (à rapprocher peut-être de l'arabe Hâdi = celui qui guide). Hadjadj Indifféremment juif ou musulman en Afrique du Nord, le nom correspond à l'arabe Hajjâj, qui signifie celui qui argumente, ou encore celui qui va souvent en pèlerinage. Variante : Adjadj. Hadji, Hajji Le nom arabe Hâjj ou Hâjjî désigne une personne ayant effectué le pèlerinage de La Mecque (le nom peut cependant s'appliquer aussi à des pèlerins chrétiens ou juifs étant allés en Terre sainte). Haegely Diminutif de Haegel, nom de personne d'origine germanique, Hagilo (< haga = enclos). C'est en Alsace que l'on trouve le plus de Haegel. Quant aux Haegely, on les rencontre dans le Doubs. Autres formes : Haegele, Haegelen, Haegeli, Haegelin. Haelman Nom assez rare rencontré dans le département du Nord. Semble une variante de Helman, Helleman, nom de personne d'origine germanique, Hildeman (hild = combat + man = homme). Haemmerer Désigne en allemand l'utilisateur d'un marteau, peut-être un forgeron. Variante : Hammerer. Haenel Porté en Alsace, c'est un diminutif de Haen, Haenn, qui correspond au prénom Jean. Variante : Haennel. Haentjens Porté notamment dans le département du Nord et en Belgique, c'est un diminutif de Haan (= le coq, sobriquet). Haesaert "Surtout porté dans le département du Nord (variante avec génitif néerlandais : Haesaerts), c'est l'équivalent du nom Hasard (60, 80, 51), également écrit Hazard (76, 60, 59) ou Hazart (51, 59), qui a désigné au Moyen Âge un joueur, notamment un joueur de dés. Le mot ""hasard"" vient en effet de l'arabe ""az-zahr"" (= jeu de dés)." Haesevoets Nom flamand qui signifie mot à mot pied de lièvre. Il s'agit d'un sobriquet désignant soit une personne peureuse, soit une personne rapide (avec le lièvre, il est difficile de choisir !). Haet Très rare et porté en Haute-Savoie, le nom pourrait venir de Suisse. Sens obscur. Peut-être le nom de personne d'origine germanique Hatto (racine had = combat). Haettiger Variante de l'alsacien Haettinger. Désigne sans doute celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités allemandes appelées Hattingen ou Hettingen (également Hatting en Autriche), toponymes formés sur le nom de personne Hatte (racine hat = combat). Haffner Assez fréquent en Alsace-Lorraine, correspond au métier de potier (allemand Hafner, de Hafen = pot, vase). Variantes : Haeffner, Haefner, Hafner. Haffray Surtout porté en Bretagne (22, 29), c'est certainement une variante d'Auffray, porté dans la même région (voir Auffret). Hagège Juif Porté par des juifs de Tunisie, c'est une variante de Hadjadj (voir ce nom). Hagelberger Désigne celui qui est originaire de Hagelberg, nom de deux communes allemandes et de quelques lieux-dits alsaciens à Uttwiller et Wickersheim-Wilshausen (67). Sens du toponyme : le mont, la colline de la grêle (allemand Hagel), peut-être plutôt le mont caillouteux. Hagelstein Porté en Alsace-Lorraine, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Hagelstein, nom composé de Hagel (= grêle) et Stein (= pierre) qui semble évoquer un éboulis, un chaos. Il existe un tel lieu-dit à Dambach-la-Ville (67), mais il faut surtout penser aux trois communes de Hagelstein (Allemagne, Belgique, Pays-Bas). Haggai Juif Porté par des Juifs d'Afrique du Nord, c'est un nom de sens incertain, mais qui devrait être, tout comme Haggiag, une variante de Hadjadj (voir ce nom). Hagnéré, Hagneré Nom fréquent dans le Pas-de-Calais. C'est un dérivé de haigne, qui signifiait au moyen âge figure grimaçante, visage renfrogné. Variantes : Haigneré, Haignieré. Diminutifs : Hagnerel, Hagnerelle. Hagopian D'origine arménienne, désigne le fils de Hagop, nom de baptême équivalent à Jacques. Haguenauer Désigne celui qui est originaire de Haguenau, commune du Bas-Rhin. Variantes : Hagenauer, Haguenoer, Hagunauer. Forme contractée : Hagnauer. Avec le même sens : Haguenau. Signification : la prairie (Au) de Hagen, nom de personne germanique (Hagen peut aussi avoir le sens de haie, clôture). Autres formations avec Hagen : Hagenbach (Bach = cours d'eau), Hagenburg (Burg = forteresse) et ses dérivés Hagenburger, Hagenbourger, ainsi que Hagendorf (Dorf = village) et Hagenlocher (Loch = creux, cavité). Noms de métier : Hagenmeyer, Hagenmuller (voir Meyer et Muller). Haigron Variante de Aigron (voir ce nom) portée dans l'Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique. Hain Le nom est surtout porté dans l'Aisne. On le rencontre aussi dans toute la France du nord et de l'est, ainsi qu'en Allemagne. On pense souvent à une variante de Hein (= Henri), mais il existe d'autres possibilités : un toponyme avec le sens d'enclos, pâturage clôturé, ou encore un nom de personne germanique, Hagano. Enfin, certains exemples montrent qu'il s'agit d'un hypocoristique de Hanus (= Jean). Hainaud Surtout porté dans l'Allier, c'est un nom de personne d'origine germanique, Haginwald (hagin = enclos + wald = qui gouverne). Hainaut Soit une variante de Hainaud (voir ce nom), soit celui qui est originaire du Hainaut. Hairabedian, Haïrabedian Nom arménien. Désigne le fils d'Haïrabed, nom de personne qui signifie patriarche. Hakim Nom de personne arabe (Hakîm) désignant celui qui est sage, avisé, savant. C'est l'un des 99 noms divins. Dérivés : Hakima, Hakimi. Hakin Belgique Surtout porté en Belgique, le nom accepte deux interprétations : soit un diminutif de Jean (contraction de Hannekin, Hannequin), soit une activité, celle de valet, domestique (sens de l'ancien wallon haquin). Halart, Halard Variantes de Alart, Alard (voir ces noms) rencontrées dans l'Ouest et le Nord. On trouve aussi dans le Nord les variantes Hallard et Hallart. M.T. Morlet propose pour tous ces noms commençant par H une autre solution : le nom de personne Halhard (hal = caché, mystérieux + hard = dur). Halary Porté dans le Limousin (23, 87), c'est une variante de Alary (voir ce nom). Halazy Nom porté en Belgique. Désigne celui qui est originaire de la commune d'Halanzy (wallon Halazi) dans la province de Luxembourg. Variante : Halasi (source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Halbot Patronyme porté dans le département du Nord et dans la Manche. On trouve la variante Halbout dans le Calvados. C'est un nom de personne d'origine germanique, Halbold, Halbald (hal = mystérieux + bold = audacieux). Halby Patronyme présent en Normandie, notamment dans le Calvados. Correspond à l'ancien français halebie, qui désignait une taxe perçue sur la vente de poisson de mer. Il s'agit donc d'un surnom donné à celui qui était chargé de percevoir cette taxe, nommée aussi hallebic, ce qui explique le patronyme Halbique, rencontré également dans le Calvados. Halévy Nom hébreu (ha-lewî) signifiant le lévite (membre de la tribu fondée par Lévi, troisième fils de Jacob, où se recrutaient les prêtres). Voir également Lévy. Haley Nom anglais désignant celui qui est originaire de l'une des diverses localités appelées Haley, Hailey en Grande-Bretagne. Le toponyme est composé de hay (= haie) et du vieil anglais lêah (= clairière). Variante : Hailey. Halimi Souvent porté par des juifs d'Afrique du Nord, il s'agit d'un nom formé avec le suffixe d'appartenance -I sur le prénom arabe Halîm (= clément). Halin Patronyme rencontré essentiellement dans les Ardennes et en Belgique. C'est un ancien nom de baptême, contraction de (H)adelin. Adelin ou Adelind (nom de personne d'origine germanique formé sur la racine adal = noble) fut prêtre et ermite à Celles, près de Dinant, dont il fonda l'abbaye. Il évangélisa les populations des rives de la Lesse et de la Meuse au VIIe siècle. Hall Fréquent en Angleterre (également porté en Allemagne et en Scandinavie), le nom évoque une grande demeure, un manoir : il peut s'agir d'un nom de localité, ou encore d'un surnom donné à celui qui habite à proximité d'une telle demeure (ou qui y travaille). Hallaert Forme flamande (néerlandaise) de Halard, Hallard (voir Halart). Hallami Nom originaire du Maroc. Il est formé avec le suffixe -i sur Hallam, nom dans lequel on retrouve la base consonantique H.l.m, qui signifie bonté, indulgence, mais aussi rêve. Le nom évoque sans doute l'une de ces deux possibilités : soit un grand rêveur, soit celui qui est bon, magnanime. Hallée Nom assez rare porté dans la Marne et la Haute-Marne. Semble renvoyer à un toponyme évoquant un hangar, une halle, mais ce n'est qu'une hypothèse. Voir aussi Halley et Hallet. Haller Nom surtout porté en Alsace et en Lorraine, et bien sûr en Allemagne. Désigne une personne originaire des villes de Halle (Saxe) ou Hall (Wurtemberg). Peut également être une variante de Heller (qui semble correspondre à une pièce de monnaie de faible valeur, ou encore à l'Enfer, utilisé comme toponyme désignant le fond d'un vallon). Hallet En France, le patronyme se rencontre surtout dans la Loire-Atlantique et dans le Nord. Il est également assez fréquent en Belgique. C'est au départ un toponyme, mais il est dur d'en connaître de façon certaine la signification. On peut penser à un petit hangar (diminutif de halle), mais beaucoup de lieux-dits (le) Hallet renvoient à des zones boisées (par exemple le Bois Hallet dans trois communes de la Somme). Il faut donc plutôt penser à un lieu planté de jeunes arbres (du latin hasletum = rejeton de saule), ou tout simplement à un taillis (variante de hallier). Autre possibilité : un dérivé de l'allemand Hasel (= noisetier). On trouve ce toponyme en Belgique dans les localités wallonnes de Petit-Hallet et Grand-Hallet (province de Liège), également les Hallets près de Treignes. Halley, Halloy Nom rencontré en Normandie et en Picardie. C'est un toponyme, qui semble désigner un lieu où pousse le noisetier (allemand hasel). Hallez Nom porté dans le département du Nord. Voir Hallet. Hallier Nom très fréquent dans l'Ouest (56, 53), pour lequel plusieurs solutions sont possibles. D'abord un toponyme ayant le sens de buisson, taillis. Ensuite un nom de métier désignant celui qui avait la garde des halles, qui percevait les taxes liées à la vente des produits. Enfin, et l'on revient à la toponymie, un terme évoquant une sorte de hangar. C'est la seconde solution qui est le plus souvent adoptée. Hallot Nom porté en Picardie et en Normandie. C'est un toponyme avec le sens de hallier, lieu abondant en branches. Variante : Halot. Diminutif : Halotel. Hallouin Porté dans l'Eure-et-Loir et les départements voisins (41, 72), c'est un nom de personne d'origine germanique, Haliwin (hali = caché + win = ami). Le nom voisin Halluin (59, 27) peut avoir le même sens, mais on pensera aussi à celui qui est originaire d'Halluin, commune du Nord. Hallynck Porté dans le département du Nord et dans la Somme, pourrait désigner celui qui est originaire de Halling, nom d'une commune de la Moselle, ou encore de Hallingue, lieu-dit à Saint-Folquin (62). De toute façon, la racine est le nom de personne d'origine germanique Halin (hali = caché, mystérieux), dont Hallynck peut aussi être une variante. Halotel Nom porté en Normandie (27, 76). C'est un diminutif de Halot, toponyme évoquant un hallier, un lieu buissonneux, abondant en branchages. Halouze Nom de famille porté dans la Mayenne (à Andouillé au XVIIe siècle). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé. On pensera par exemple à la commune de Saint-Clair-de-Halouze, dans l'Orne. Mais il existe aussi des hameaux portant ce nom à Dol-de-Bretagne (35) et à Plancoët (22). Un autre hameau s'appelle Halouse à Rânes (61). Enfin, un cours d'eau de l'Orne s'appelle la Halouze. Cette dernière mention laisse penser qu'il pourrait s'agir d'un hydronyme, mais le sens précis reste incertain. Halvick Nom surtout porté dans le Bas-Rhin et les Vosges. Variante : Halwick. C'est un nom de personne d'origine germanique, Halwic (hal = caché, mystérieux + wic = combat). Hamard Porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine et la Mayenne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Haimhard (haim = maison + hard = dur). Variantes : Hamart (02, 80), Hamar (41, 53, 89). Hamblenne Belgique Porté en Belgique, le nom pourrait désigner celui qui est originaire d'Hamblain-les-Prés, commune du Pas-de-Calais (Hamblen en 1119). Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane signale aussi une ferme d'Hamblenne à Emptinne, dans la province de Namur. Le nom de famille apparaît en 1382 (Hubius de Hambline, à Schaltin). Hamburger Le nom désigne celui qui est originaire de Hambourg. On le rencontre notamment dans le Bas-Rhin. Hamdach Originaire d'Afrique du Nord, c'est un dérivé de la racine arabe H.m.d (= louer, rendre grâce). Voir aussi Hamdi. Hamdani Nom arabe dérivé de Hamdane (Hamdân = celui qui loue Dieu avec constance). Hamdi Nom arabe (Hamdî) formé sur une racine signifiant louer, rendre grâce. Signifie sans doute celui qui loue Dieu avec constance. Hameaux Forme assez rare (59, 62) de Hamel, Hameau, terme désignant celui qui habite un hameau, un petit groupe de maisons, ou qui est originaire d'une localité appelée (le) Hamel, (le) Hameau. Hamelin Nom français. Diminutif de Hamel, qui signifie hameau. Le mot vient du francique *haim, qui est à l'origine de l'anglais home. Hamen Nom rencontré en Lorraine (57). Sans doute un toponyme à rapprocher de Ham (une commune de Moselle s'appelle ainsi), qui a le sens de maison, puis hameau. Hamery Patronyme porté dans le Morbihan. Variante : Hameury (29). C'est un nom de personne d'origine germanique, Haimrich (haim = maison + ric = puissant), qui est notamment à l'origine du prénom Henri. Hamey Nom porté dans le département du Nord où l'on trouve aussi la forme Hamez. Désigne, tout comme Hamet (22, 59), un hameau. C'est donc un toponyme devenu patronyme (celui qui habite le lieu-dit Hamet, Hamey). Avec le même sens : Hamays (59, Belgique). Hamilton Fréquent en Grande-Bretagne, notamment en Ecosse, désigne celui qui est originaire d'Hamilton, nom d'une ville proche de Glasgow (qui n'est sans doute pas à l'origine du nom de famille, car c'est apparemment l'inverse qui s'est produit), mais aussi toponyme rencontré parfois en Ecosse. Signification : la colline (dun) tordue, tronquée (vieil anglais hamel). Hamissi Dérivé en -i de Hamîs, nom de personne arabe qui figure avec le sens de téméraire, acharné, brave dans l'ouvrage de Ghita El Khayat (le Livre des prénoms du monde arabe). C'est également le sens du mot Hamâsiyy. Hammami Originaire d'Afrique du Nord, le nom est un dérivé de l'arabe Hammâm (= le bain). Hammer Deux possibilités pour ce nom porté à la fois en Angleterre et en Allemagne : soit celui qui utilise un marteau, notamment un forgeron, soit celui qui habite un lieu-dit Ham, Hamm (= terrain alluvial, sablonneux). Hammiche Rencontré également sous la forme Hamiche, c'est un diminutif berbère de Mohammed. Hammou Diminutif berbère de l'arabe Mohammed (voir ce nom), ou de l'hébreu Haïm (Hayyîm = vie), tout dépend de la religion du porteur de ce nom. Hamoir Nom de famille rencontré dans le Pas-de-Calais et en Lorraine (54), ainsi qu'en Belgique. Désigne certainement celui qui est originaire de la commune d'Hamoir, dans la province de Liège. Hamon Très répandu en France, c'est un nom de personne d'origine germanique, variante de Haim, Haimon, Hémon (haim = maison). Hamoneau Diminutif de Hamon (voir ce nom) porté dans le Maine-et-Loire. Variante : Hamonneau. Hamonou Diminutif breton (22) du nom de baptême Hamon (voir ce nom). Variantes : Hamonnou, Hamono, Hamonoux. Avec d'autres suffixes : Hamonic (56), Hamonet, Hamonnet (22, 56), Hamoniaux, Hamoniau (22). Hamza "Nom de personne arabe très répandu, qui a le sens de ""lion"". Il a été porté par l'oncle du prophète Mohammed. Dérivés : Hamzi, Hamzaoui." Hanany "Porté par des Juifs ou par des Arabes, correspond à l'arabe Hanân (= compassion, tendresse, la racine H.n.n signifiant aussi ""grâce"" en hébreu)." Hanappe Nom porté dans le département du Nord et dans l'Aisne. Désigne celui qui est originaire de la commune d'Hannape, dans l'Aisne, ou encore d'Hannapes dans les Ardennes et Annappes dans le Nord. Variante : Hannappe. Le toponyme Annappes est mentionné en 845 sous la forme Asenappio : il pourrait s'agir d'un hydronyme germanique ancien, où l'on reconnaît la racine *apia (= eau). Hanarte Nom wallon, matronyme formé sur Hanart, Hanard, qui est lui-même un diminutif de Han (= Jean, par aphérèse de Johannes). Handaye Désigne celui qui est originaire d'Hendaye (64). C'est un toponyme basque dans lequel on trouve la racine handi (= grand), accompagnée d'une finale au sens assez obscur. Hane, Hanne Portés dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, ces noms correspondent le plus souvent au prénom Jean (Jehan, Johan, dont Han est une aphérèse). On peut parfois envisager un lien avec le néerlandais haan (= coq). Hanesse Le nom est porté dans l'Est (51, 55, 57). C'est une forme latinisée du prénom Jean, (Jo)hannes. Variantes : Hannes, Hannesse (Lorraine, Picardie, Belgique). Hangard Patronyme porté en Normandie et en Picardie. Variante : Hangart. Désigne celui qui est originaire d'Hangard, nom d'un village de la Somme, mais il peut aussi s'agir d'un nom de personne d'origine germanique (ang = pointe de l'épée + hard = dur), qui est d'ailleurs à la base du toponyme. Hani Nom de personne arabe (Hânî) qui signifie 'tendre, affectueux, compatissant'. La racine consonantique H.n.n est à l'origine de nombreux autres noms, portés aussi bien par des musulmans que par des juifs, et qui comportent tous cette idée de tendresse, de compassion : Hanan, Hanana, Hanine, Hanoun, Hanouna, Hannoun, Hannoune, Announ, Anoun (les formes en -oun sont des augmentatifs). Hanicq L'uns des nombreux diminutifs de Han, lui-même diminutif de Jean (= Jean). C'est dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie que le nom est le plus répandu. Variantes : Hanique, Hanicque, Hannicq, Hannique. Dérivés : Hanicaux, Hanicot, Hanicotte, Haniquaut, Hannicotte, Hanniquet. Hanks Forme avec -s de filiation de l'anglais Hank, nom de personne médiéval rencontré aussi sous la forme Hankin. C'est un hypocoristique de Hann (= Jean). Hannequin Diminutif formé sur Han, Hanne, qui correspond au prénom Jean (Johannes > Johan, Jehan). Le nom se rencontre surtout dans la Marne et le Nord. Variante : Hanequin. Hannon Diminutif de Han (aphérèse de Jehan = Jean) porté notamment dans le département du Nord. Variante : Annon. Hanotel Diminutif de Hanot (également Hanote, Hanotte), lui-même diminutif de Han (= Jean), le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie. Variantes : Hanotaux, Hanoteau, Hanoteaux, Hanotelle, Hanotiau, Hanotiaux, Hannoteau, Hannoteaux, Hannotel, Hannothiaux, Hannotiaux. Avec un autre suffixe : Hannotin, Hanotin (51). Hanquez Voir Hanquier. Hanquier, Hanquiez Nom relativement fréquent dans la Somme et le Pas-de-Calais. C'est un diminutif de Jean (Jehan > Han) formé par aphérèse et double suffixation (suffixe d'origine germanique -ik + suffixe -et, variantes -ez, -er). Hans Nom fréquent en Alsace-Lorraine, surtout dans les Vosges. C'est l'équivalent du nom de baptême Jean, formé par aphérèse (suppression de la première syllabe) sur Johannes. Hansen Désigne le fils de Hans (= Jean). Le nom se rencontre en Allemagne et en Alsace-Lorraine, mais aussi aux Pays-Bas, au Danemark et en Norvège. Hansotte Belgique Surtout porté en Belgique, le nom est un diminutif de Han(s), qui correspond au nom de baptême Jean (Johannes > Hans, Han). Ce n'est sans doute pas un matronyme, car en Wallonie le t final de Hansot se prononçait, d'où la graphie en -otte. Hansquin, Hansquine Noms rencontrés dans les Ardennes ainsi qu'en Belgique. Hansquin est un diminutif de Hans, formé avec le suffixe wallon -kin (= enfant). Quant à Hans, c'est une forme avec aphérèse de Johannes (= Jean), très fréquente de l'Allemagne à la Belgique. La forme Hansquine est parfois un matronyme (nom transmis par la mère). Hantrais Nom porté dans la Manche, où l'on trouve les variantes Hantraye et Antrée. Désigne celui qui est originaire de La Hantraye, hameau de la commune des Loges-Marchis (50), ou encore de La Hantrais (trois hameaux dans l'Ille-et-Vilaine). Hantute Nom porté dans le Pas-de-Calais. Je ne vois rien de précis, sinon une éventuelle déformation de noms tels que Hannetot (diminutif de Jean). Hanus, Hannus Forme latinisée de Hans, qui correspond au nom de baptême Jean (aphérèse de Johannes). Le patronyme Hanus est surtout porté en Lorraine (54, 88). La variante Hannus est plutôt alsacienne (67). Haon Patronyme surtout porté dans l'Ardèche et les départements voisins (42, 43). Variantes : Haond, Ahon, Ahond. C'est un nom de baptême (latin Abundus), popularisé surtout par un saint qui a donné son nom a trois communes de la Loire et de la Haute-Loire, mais sur lequel on ne sait pratiquement rien. Hapdey Nom porté en Normandie (27, 76), rencontré aussi sous la forme Happeday. Surnom probable d'un joueur (celui qui saisit les dés). Hapiot Surtout porté dans le Pas-de-Calais, semble un dérivé de l'ancien picard happe (= hache). Peut-être le surnom d'un bûcheron. Haquette Le nom est surtout porté dans le Nord et la Seine-Maritime, où l'on rencontre aussi la forme Haquet. C'est peut-être un diminutif du nom de personne d'origine germanique Hacco (racine hag = enclos). Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose aussi un hypocoristique de (Je)han (= Jean), avec une évolution similaire à celle qui a donné l'anglais Jack. A noter enfin que le haquet était autrefois un petit cheval, mais le terme semble d'apparition tardive (XVe siècle). Harang Le nom est surtout porté dans le Loiret, où on le rencontre aussi sous la forme Hareng. Sauf surprise toujours possible, il désigne par métonymie un marchand de harengs. Même sens pour les dérivés Haranger et Harenger (Normandie, Ile-de-France). Harari Originaire d'Afrique du Nord et surtout porté par des juifs séfarades, correspond à l'arabe Harrâr (nom de métier, celui qui tisse ou brode la soie). Variantes : Harar, Harrar, Harrari, El Harrar, Elharrar. Harasse Surtout porté dans la Somme, correspond à l'ancien français harace (grand panier, également grand bouclier), nom donné à un fabricant. Variante normande : Harache (50). Harbul Surtout porté en Pologne, c'est un nom dont je ne connais pas la signification. Variante rare : Charbul. Harding Fréquent en Grande-Bretagne, c'est un ancien nom de personne, Hearding, dérivé de Heard (racine germanique hard = dur, fort). Hardoy Rencontré dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est un toponyme basque ayant le sens d'endroit pierreux (harri = pierre). C'est le nom de hameaux ou de quartiers à Aydie, Anglet et Arrast-Larrebieu. Hardy Même sens que l'adjectif hardi, qui vient du germanique hard (= dur), sur lequel on a formé le verbe *hardjan, qui a sans doute donné en ancien français *hardir (= rendre dur), dont hardi serait le participe passé. Hare Porté en Normandie (27, 76), pourrait, tout comme Haré, correspondre au cri 'hare !' par lequel les sergents marquaient la fin de la foire. Plus généralement, c'était aussi un cri d'appel, notamment pour rameuter les chiens. Harel Nom courant en Normandie. Sans doute un sobriquet donné à une personne tapageuse. Vient de harel, qui est au départ un cri d'appel ou de détresse, mais qui a ensuite signifié cri, tumulte, émeute. Hargouette Nom béarnais désignant une petite forge. Hargue, Hargues Nom pyrénéen (40, 64) qui désigne la forge, et donc celui qui y travaille ou habite à proximité. Le F de farga (= forge en occitan) s'est transformé en H sous l'influence du basque. Harguindeguy Nom basque évoquant la demeure du maçon (hargin = maçon + tegi = demeure). Hariga Le nom, assez rare, est porté dans le département du Nord et en Belgique (Harrigar en 1622, Hariga en 1765 à Montegnée). Selon le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, c'est une adaptation du nom de personne d'origine germanique Hartgar, porté par un évêque de Liège au IXe siècle (hard = dur + gari = prêt pour le combat, également geri = lance). Haristoy Nom de famille basque. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Aristoi, Haristoi, toponyme évoquant une chênaie (hariz, haritz = chêne + suffixe -toi = lieu de). Variantes : Haristouy, Aristouy, Aristoy. Harlicot Nom porté dans le Centre (45, 41). Variante de Haricot, un nom rencontré pour sa part en Normandie (28). La présence du l après le r se retrouve dans le verbe médiéval harligoter (= couper en morceaux). Le haricot était une sorte de ragoût (rien à voir avec le légume), et il devrait s'agir d'un surnom métonymique pour un cuisinier. Harmant Variante de Armand (voir ce nom). Autres formes : Harman, Harmand, Harmann. Harmegnies Porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire d'Harmignies, en Belgique (Hainaut). Variantes : Harmignies. Harnisch Nom porté surtout en Alsace. Le mot Harnisch désigne en allemand une armure. Il s'agit donc d'un surnom donné soit à un fabricant d'armures, soit à un porteur d'armure. Variantes : Harnich et sans doute Harnist. Haro Le nom correspond à une curieuse coutume médiévale, la clameur de haro. Celui qui voyait s'accomplir un délit pouvait crier haro, et aussitôt chacun devait lui prêter main-forte pour arrêter le coupable. Le crieur de haro avait lui-même le droit d'arrêter ce coupable, mais certains abus étaient parfois constatés. Le crieur de haro était-il un chasseur de primes ? (étymologie : germanique hare, cri poussé par les chasseurs traquant le gibier). Harouard, Harouart Le patronyme Harouard est surtout porté dans la région parisienne et dans le Morbihan. La forme Harouart est signalée dans l'Oise. Assez rare en France, ce nom est fréquent en Angleterre sous les formes Harvard, Harward. C'est un nom de personne d'origine germanique, Hariward (hari = armée + ward, de wardan = garder, protéger). Haroune Nom d'origine arabe ou juive renvoyant à Aaron (hârûn en arabe, 'aharon en hébreu), le frère aîné de Moïse, grand prêtre des Hébreux au désert. Harper Fréquent en Angleterre et en Ecosse, le nom désigne un joueur de harpe. Variantes : Harpour, Harpur. Harpignies Nom rare porté dans le département du Nord, un peu plus fréquent en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, en France ou en Belgique, mais apparemment il n'y en a aucune. Peut-être s'agit-il d'une variante de Harmignies, ville belge de la province du Hainaut. Harpin Rencontré dans le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres, désigne apparemment un joueur de harpe, mais il faut parfois se méfier des apparences (voir aussi Arpin). Harpocrate Curieux patronyme porté dans le Maine-et-Loire. C'est un nom grec désignant le dieu égyptien Horus, fils d'Isis et d'Osiris. En principe, le nom Harpocrate s'applique à Horus enfant, représenté le plus souvent avec un doigt sur la bouche, imposant le silence. Harrar Nom rare porté dans le Gers. Désigne sans doute celui qui travaille le fer (variante de farrer, ferrer). Harrewyn Nom rencontré dans le Pas-de-Calais. Variante de Harwyn, Harwin, un nom de personne d'origine germanique, Hariwin (hari = armée + win = ami). Harriot Patronyme rare porté dans l'Yonne. C'est un diminutif de Harry, nom de personne d'origine germanique (Hariric : hari = armée + ric = puissant). Harris Forme génitive de Harry, l'un des équivalents anglais du prénom Henri. Harrison Désigne le fils de Harris, forme génitive de l'anglais Harry, qui correspond au français Henri. Harroué Nom rencontré en Lorraine (88, 54). Désigne celui qui est originaire d'Haroué, commune de la Meurthe-et-Moselle. Hart Surnom anglais qui évoque le cerf (moyen anglais hert). Variantes : Heart, Hurt. Hartel Nom surtout porté en Normandie (76, 50). C'est un dérivé de l'ancien français hart (= corde utilisée pour la pendaison), qui a pu désigner au choix un bourreau ou un gibier de potence. Hartmann Fréquent en Alsace-Lorraine (variantes : Harthmann, Hartman), signifie mot à mot 'homme dur' (hart = dur, fort + man = homme), soit comme surnom, soit plutôt comme nom de personne (équivalent d'Armand). Hartwich Surtout porté dans la Moselle, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hartwig (hart = dur + wig = combat). Variantes : Hartvick, Hartweck, Hartweg, Hartwig, Harvich. Harvey En Angleterre et en Ecosse, c'est une autre forme du prénom d'origine bretonne Hervé (voir ce nom). En Irlande, c'est plutôt une forme anglicisée du gaélique O'hAirmheadhaigh, formé à partir d'un nom de personne d'origine incertaine. Hascoët Nom porté dans le Finistère et le Morbihan, rencontré aussi sous les formes Hascouet, Hascoat, Harscoat, Harscoet, Harscouet, Arscoat, Ascoat, Ascoet. C'est un ancien nom de personne breton, Hoiarnscoet qui signifie bouclier (scoet) de fer (hoiarn). Hasdenteufel Ecrit autrefois Haßdenteufeul, ce nom est porté en Moselle. Variante : Hasdentenfel. Il signifie mot à mot 'hais le démon', et pourrait être un nom à peu près similaire à Gottlieb (= aimé de Dieu). Hasni Forme contractée de Hassani (voir ce nom). Hass, Hasse Nom allemand ou alsacien. Plutôt que la haine (allemand Hass), évoquée par le dictionnaire de M.T. Morlet, ce nom semble à rapprocher de Hase (= lièvre), surnom donné à un personnage couard. Variantes flamandes : Haas, Haes. Hassad Egalement Hassed. Nom arabe qui peut correspondre à la racine H.s.d : envier (Hasad = jalousie, envie), ou bien à H.S.d : moissonner (HaSSâd = moissonneur). Hassani Nom arabe formé avec le suffixe -i (marquant la filiation ou l'appartenance au clan) sur Hassan (Hasan = beau, bon). Hassan était le petit-fils de Mahomet, ce qui explique en grande partie la fréquence importante de ce nom. Le nom Hassan est également porté par des juifs d'Afrique du Nord, soit avec le même sens, soit plutôt comme variante de l'hébreu hazan (= chantre). Hassenforder Nom alsacien. Pourrait désigner celui qui est originaire d'Hassfurth, en Allemagne, plutôt que d'un éventuel lieu-dit Hassenford, qui ne semble pas exister (il y a bien Hessenford, mais en Angleterre). Hassine Maroc Porté notamment au Maroc, désigne en arabe celui qui est beau, bon (Hasîn). Hassler Nom porté en Alsace-Lorraine. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Hassel, Hasel, ou qui habite un lieu-dit portant ce nom. Sens du toponyme : noisetier, coudrier (allemand Hasel). De nombreuses communes allemandes portent ce nom, sans parler des hameaux ou lieux-dits. Autres formes : Hassel, Hasselbach (le ruisseau aux noisetiers), Hasselberg, Hasselberger (la colline aux noisetiers), Hasselwander, Hasselvender (la pente aux noisetiers), Hasselmann, Hasselmans (celui qui habite près des noisetiers, ou tout simplement celui qui habite Hassel). Hatier Surtout porté dans les Vosges et la Haute-Marne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hathari (hat = combat + hari = armée). Hatry Patronyme surtout porté dans la Sarthe. Variante : Atry. C'est un nom de personne d'origine germanique, Hatric (hat = combat + ric = puissant). Hattet Diminutif de Hatt, Hatte, nom de personne d'origine germanique (racine hat = combat). C'est dans la Mayenne que le nom est le plus répandu. Hattin Nom rare porté notamment dans l'Oise. Variante : Hatin. Il semble que ce soit un diminutif de Hatt, nom de personne d'origine germanique (Hato, racine hat = combat). Le patronyme Hatt se rencontre surtout dans les Vosges, le Bas-Rhin et le Pas-de-Calais (variante : Hatte, 80). Hattinguais Nom de famille porté dans la Seine-Maritime. Variantes : Hatingois, Hatinguais, Hattingais, Hattingois. Semble désigner celui qui est originaire des Hattingues, hameau à Mortemer (76). Hattoy Nom très rare rencontré uniquement dans les Ardennes (Blagny), présent depuis le XVIe siècle au hameau du Grand Hez (paroisse de Bouillon). Il désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, comme l'indique le suffixe -oy. On a le choix entre le Hattoy, ancien village entre les communes de Floing et Saint-Menges, et le Hatoy, dans la commune ardennaise de Margny. On trouve d'ailleurs à Margny la variante encore plus rare Hattay. Variante ancienne : Hatois. Hatzenbuhler Désigne sans doute celui qui est originaire de Hatzenbühl, nom d'une commune en Rhénanie-Palatinat. Le second élément (bühl) a ici le sens de colline. Hau Variante gasconne de Fau, toponyme désignant un lieu où pousse le hêtre (latin fagus). Autre possibilité, évoquée par M. Grosclaude (Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons) : le mot haur (= forgeron), le r final ne se prononçant pas en gascon. Il y a cependant tellement de hameaux béarnais s'appelant (le) Hau que cette seconde solution me semble douteuse, même si elle est phonétiquement correcte. Haubert Rencontré en Normandie (27, 76), le nom n'a sans doute rien à voir avec le haubert porté par les soldats du Moyen-Âge. C'est tout simplement une variante des prénoms Aubert, Albert. Diminutifs : Haubertin (59, 62), Haubertot (71). Haubourdin Nom porté dans le Nord, l'Aisne et la Seine-et-Marne notamment. Désigne celui qui est originaire de la commune de Haubourdin (59), tout près de Lille. Sens du toponyme : nom de domaine formé avec le suffixe -in (= ing) sur un nom de personne germanique (Haribold). A noter qu'il existe aussi un lieu-dit Petit Haubourdin à Fournes-en-Weppes (59). Hauchecorne "Nom porté en Normandie, où l'on rencontre aussi la forme Haussecorne, qui permet de mieux comprendre sa formation : il signifie mot à mot ""celui qui hausse la corne"". Reste à savoir ce qu'est ici la corne. On a proposé parfois le surnom d'un buveur (corne à boire). A noter cependant l'existence d'une variante Hochecorne, qui, si elle était phonétiquement et graphiquement correcte, évoquerait un joueur de dés, celui qui secoue (verbe choquer) le cornet." Haudebourg, Hodebourg Nom de personne d'origine germanique, Aldeburg (ald = vieux + burg = forteresse). On trouve surtout les Haudebourg en Picardie, et les Hodebourg en Normandie. On rencontre également Audebourg, qui semble la forme primitive du nom. Haudestaine Nom porté en Belgique. Désigne sans doute celui qui est originaire de Oud-Heusden, commune des Pays-Bas (province du Nord-Brabant), dont Haudestaine serait une forme francisée. Haudrechy Porté en Picardie, le nom se rencontre aussi sous les formes Audrechy et Autrechy. Il désigne celui qui est originaire d'Haudrechy, ancien village de la commune de Maisnières, dans la Somme. C'est un nom de domaine gallo-romain, que l'on retrouve dans les Ardennes sous la forme Haudrecy. Hauduroy Nom surtout porté dans le Loiret. Doit être en principe le surnom donné à un nommé Duroy de grande taille (le haut Duroy). Hauff Nom d'origine allemande. Le mot a en allemand le sens de foule, tas, amoncellement. Que signifie-t-il en tant que patronyme ? Je n'en sais trop rien. Hauffray Variante d'Auffray (voir Auffret) portée dans l'Ille-et-Vilaine. Haultcoeur Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais, rencontré aussi sous les formes Haultecoeur (Côte-d'Or), Hautcoeur (59, 89, 76), Hautdecoeur (76), Hautducoeur (91, 35), Hautecoeur (62, 59, 02). On peut évidemment penser à celui qui fait preuve d'un grand courage, mais on peut aussi considérer qu'il s'agit de variantes de Haucourt, Hautecour(t), nom de très nombreuses localités. Haumant, Haument Nom rencontré en Lorraine (57). Il s'agit certainement de la déformation d'un autre nom, mais lequel ? Personnellement, je vois deux possibilités : d'une part le nom Haussmann (= gardien), de l'autre le toponyme Haumont, rencontré dans la Meuse. On peut même en trouver une troisième, avec le nom Hauptmann (= chef, capitaine). Haupert Nom porté en Moselle (variante : Hauppert). C'est sans doute une autre forme de Houpert (voir ce nom). Hauret Diminutif de Haur, Haure, forme gasconne de Faure (= forgeron). Hauser Nom porté en Alsace-Lorraine. C'est un dérivé de Haus (= maison, rencontré aussi comme nom de famille). A pu désigner celui qui vivait dans une maison isolée, ou dans une demeure plus riche que les autres, difficile de se prononcer. Le nom Haussmann, Hausmann désigne quant à lui un employé de maison. Haussard Nom porté en Lorraine (54, 55) ainsi que dans l'Aisne. Variante : Haussart (08, 51). Le nom semble à rapprocher de Houssard et Houssart, portés dans les mêmes régions. Sens incertain. Peut-être celui qui porte ou fabrique des bottes (ancien français hose, d'origine germanique). M.T. Morlet voit dans Houssard un dérivé de housse (= housse, couverture). Hausseguy Nom basque évoquant un lieu où pousse l'aulne (haltza). Haussy Désigne celui qui est originaire d'Haussy, commune du Nord à quatre kilomètres de Solesmes. Sens du toponyme : le domaine d'Alcius, avec ajout du suffixe -acum. On trouve, avec le même sens, le patronyme Daussy. Hauswirth Nom surtout porté dans le Bas-Rhin. Variantes : Hauswirt, Hausswirth. Le mot Hauswirt désigne en allemand moderne un propriétaire ou un chef de famille. C'est apparemment son sens dans le nom de famille, mais il a pu aussi désigner un hôtelier, un aubergiste (l'un des sens du mot Wirt). Hautbois C'est dans la Mayenne que le nom est le plus répandu. Variante : Haubois (53, 35). Il désigne celui qui habite un lieu-dit le Hautbois, le Haut Bois, autrement dit le bois situé sur une colline. Rien à voir en principe avec l'instrument de musique, dont le nom date de la Renaissance. Hautbout Nom porté en Picardie. Tout comme About (Lorraine), ce devrait être un nom de personne d'origine germanique, Adalbold (adal = noble + bold = audacieux). Hautcoeur Avec ses diverses variantes (Haudcoeur, Haudecoeur, Hautdecoeur, Hautducoeur, Hautecoeur), le nom est très répandu de la Normandie jusqu'à la Belgique. On le considère généralement comme un surnom donné à celui qui a le coeur vaillant, mais il pourrait bien s'agir d'une déformation de Haudecour(t) et surtout Haucourt (= la ferme sur une hauteur), toponyme très répandu dans cette région. Hautecloque Désigne celui qui est originaire du village de Hautecloque (62), ou qui en a possédé la seigneurie (de Hautecloque). Variantes : Hautecloche, Hauteclocq, Hautclocq, Hautcloque. Le toponyme est mentionné au XIe siècle sous la forme latine Alta Campana, autrement dit la haute cloche. Sans doute le lieu dont l'église avait un clocher beaucoup plus élevé que ceux des villages voisins. Hautefeuille Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : haute feuillée, autrement dit un abri formé par le feuillage des arbres. Une commune de la Seine-et-Marne s'appelle Hautefeuille, mais c'est en Picardie que le patronyme est le plus répandu. On rencontre aussi la variante plus rare Hauttefeuille. Hautehache Le nom se rencontre notamment dans le Gers. Faut-il l'interpréter au sens propre (celui qui a une hache de guerre à long manche) ? Difficile à dire, d'autant que ce genre de formation est bien rare en Gascogne. Seules des formes et des localisations anciennes du nom permettraient d'en savoir plus. Hauterat Belgique Porté en Belgique (variantes : Hautera, Hauterra), désigne celui qui est originaire de Hautera, dans la commune d'Embourg (province de Liège). Souce : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Hauterville Le nom est porté en Martinique. Il renvoie certainement à un nom de localité, mais il n'y a rien qui corresponde. Est-ce une déformation de Hauteville, porté en Haute-Savoie mais également présent en Martinique ? Dans ce cas, il s'agirait de celui qui est originaire de Hauteville, nom de plusieurs communes, dont une en Savoie et une autre en Haute-Savoie. Mais je pencherais plutôt pour Autreville, nom de communes dans l'Aisne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle et les Vosges (toponyme formé sur le nom de personne Alterus, d'origine germanique, selon E. Nègre). Hautreux Surtout porté dans la Sarthe et le Maine-et-Loire, le nom me laisse perplexe. Apparemment un toponyme, mais je ne vois rien qui corresponde, sinon éventuellement le hameau des Hautereaux à Cerdon, dans le Loiret. Hautrive Assez rare et surtout porté dans le département du Nord, c'est un toponyme, variante de Hauterive (la haute rive), nom de nombreuses localités. Dans le Nord, deux hameaux s'appellent Hauterive, à Bruille-Saint-Amand et à Nivelles. Le nom de famille Hauterive se rencontre pour sa part surtout dans le Loir-et-Cher. Hautzenberger Nom rencontré en Bavière et en Autriche. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Hautzenberg. On trouve notamment la commune de Hauzenberg, en Bavière, qui pourrait correspondre. Hauviller Rencontré notamment en Alsace-Lorraine, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin (Hautvillers par exemple). Signification du toponyme : le village (ou hameau) situé sur une hauteur. Haux Le nom est assez rare, on le rencontre surtout en Moselle ainsi qu'en Belgique. C'est sans doute d'un nom de lieu, si l'on en croit diverses mentions relevées par le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane (par exemple Jean de Haulx, Dinant, 1593). Il pourrait s'agir de Haut-le-Wastia (province de Namur, commune d'Anhée), cité sous la forme Haulx en 1449. Havard Patronyme très fréquent en Normandie et en Bretagne (35, 76, 61). On trouve la variante Havart en Picardie et dans le Morbihan. Désigne celui qui utilise un pic (francique *haf = crochet), donc un carrier ou un mineur. On trouve en Normandie et en Picardie, avec le même sens, les formes Havet, Havetz, Havez, Havier, Haviez (également Havette en Lorraine). Hawkins Forme génitive de Hawkin, un nom sur lequel les avis divergent : pendant longtemps, on y a vu un hypocoristique de Harry (= Henri), mais cette solution est sans doute erronée. On pensera plutôt à un diminutif formé sur Hawk (= faucon, mais aussi colporteur, également ancien nom de personne). Hay Nom fréquent dans les Deux-Sèvres, également porté dans la Mayenne et le Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Hay, équivalent masculin de la haie. Parfois rencontré en Béarn, il y a un sens très différent (voir Hayet). Hayat Lorsqu'il est porté par des juifs séfarades, le nom désigne un tailleur d'habits (arabe khayyâT, hébreu `hayat). Variante : Khayat (également portée par des musulmans). Par contre, pour les Hayat musulmans, on pensera plutôt à un nom signifiant 'vie' (arabe Hayât). Haye Assez fréquent en Normandie (28, 61) et dans les Deux-Sèvres, désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Haye. Signification : haie, propriété entourée d'une haie. Hayem Patronyme porté en Lorraine (57, 54), c'est un nom juif correspondant à l'hébreu Hayîm = la vie. Hayes En Angleterre, où le nom de famille est très fréquent, il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant ce nom (= haie, enclos, parfois aussi broussailles). Mais, s'il s'agit d'un nom irlandais, le sens est tout autre : c'est une forme anglicisée du gaélique O' hAodha = le descendant de Aodh, nom de personne signifiant le feu (ancien nom de divinité païenne). Enfin on trouve le nom en Normandie, avec le même sens qu'en Angleterre. Hayet C'est dans les Pyrénées-Atlantiques que le nom est le plus répandu. Il y désigne un bois de hêtres (latin fagus, sachant qu'en gascon h = f). On trouve également le patronyme en Lorraine, où c'est sans doute un diminutif de haie. Hayetine Porté dans les Ardennes, c'est apparemment un dérivé de Hayet, Hayette (= peite haie, petit bois). Hayette Porté dans la Seine-et-Marne et dans l'Orne, c'est une variante de Hayet (= petite haie). Haza Nom porté notamment dans les Landes. C'est un toponyme assez fréquent dans ce département (hameaux ou quartiers à Castets, Sabres, Pontenx-les-Forges, Larbey, Gaujacq, Losse et Saint-Aubain). Le terme évoque un lieu boisé, sans doute un bois de hêtres (hau en gascon). Hazan Juif Porté par des juifs séfarades, le nom désigne en hébreu (Hazzan) celui qui chante à la synagogue. Il a aussi désigné au Maroc le rabbin chargé de l'enseignement religieux des enfants. Variantes : Azan, Hazzan, Hazane. Hazera, Hazéra Nom porté dans le Bordelais. Semble désigner celui qui est originaire d'Hazéra, hameau de la commune de Saint-Magne (33). Mais il est possible que ce toponyme soit lui-même formé sur le nom de famille. Donc, prudence. Hazim Nom de personne arabe désignant celui qui est volontaire, décidé (Hâzim). Variante : Hazm. Dérivés : Hazimi, Hazmi, Hazmoun. Haziza Egalement fréquent sous la forme Aziza, le nom est porté à la fois par des musulmans et par des juifs d'Afrique du Nord. C'est un dérivé de Aziz (voir ce nom). A noter que les Aziza étaent une tribu à Taher, près de Bougie, en Algérie. Héard Rencontré en Bretagne (44, 35) et dans le Maine-et-Loire, semble une forme contractée de Hélard (rencontré dans les Côtes d'Armor), nom de personne d'origine germanique, Hailhard (hail = bien portant + hard = dur). Hebant Le nom Hébant se rencontre surtout dans le Nord-Pas-de-Calais. La forme initiale est sans doute Herbant, qui pourrait être un diminutif de Herbert, nom d'origine germanique (hari = armée + berht = brillant). Hébert Nom de personne d'origine germanique, variante de Herbert (Hariberht < hari = armée + berht = brillant). Hébrard Nom de personne d'origine germanique, sans doute Eberhard (eber = sanglier + hard = dur). Le nom est très fréquent dans le Puy-de-Dôme et le Tarn. Hébras Nom porté dans la Vienne et les départements voisins (87, 24). Variante : Hébrat. Sans doute une variante ou un diminutif de Hébrard (voir ce nom). Hébréar, Hébréard Le nom est porté dans le Sud-Est (06, 83). Ce devrait être un dérivé de Hebré, Hébré, qui signifie hébreu, donc un surnom donné au départ à un juif. Autre hypothèse : variante de Hébrard (voir ce nom). Hecht Assez répandu en Alsace-Lorraine, le nom signifie en allemand brochet. Beaucoup de noms allemands (souvent portés par des juifs) évoquent ainsi des poissons : Karpfen, Hering, Gründel, Lachs, Stör, Stint, Schlei (carpe, hareng, goujon, saumon, esturgeon, éperlan, tanche). On pense généralement qu'ils sont liés à des enseignes de maisons. Heckenmeyer Porté notamment dans le Haut-Rhin, c'est un nom composé formé à partir de Hecke (la haie). Sans doute le fermier (Meyer) habitant un lieu-dit Hecken, nom de plusieurs communes en France et en Allemagne. Heckings Forme génitive de Hecking (57), visiblement nom de localité (peut-être Hechingen en Baden-Württemberg), qui donne aussi le dérivé Heckinger (57). Le nom est à rattacher à l'allemand Hecke (= haie). Hecquet Nom porté en Belgique, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie. Variantes : Héquet, Héquette. Sans doute un toponyme formé sur l'ancien picard ou normand hec, hecque = porte ou petite barrière de lattes ou de jeunes branches, désignant une parcelle clôturée. Hector C'est en Moselle que le patronyme est le plus répandu. On le rencontre aussi en Belgique, et en Allemagne sous la forme Hektor. A ma connaissance, aucun saint ne porte ce nom, qui renvoie donc au héros troyen de l'Antiquité, fils de Priam et mari d'Andromaque, tué par Achille. Heddle Désigne sans doute celui qui est originaire de la localité de Heddle (Orkney Islands, Ecosse). Hédoin, Hédouin Diminutif de Hédou (voir ce nom), ou bien nom de personne qui serait Haidwin (germanique haid = lande + win = ami) ou Edwin (eid = serment + win). Hédou, Hédoux Assez fréquent en Normandie et en Picardie, c'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine haid (= lande). La forme primitive doit être Haidwulf (wulf = loup). Hedrich Porté en Alsace (68, 67), le nom se rencontre aussi sous les formes Heiderich, Heidrich, Hederich (57, 67). C'est un nom de personne d'origine germanique, Haidric (haid = lande + ric = puissant). Hégésippe Rencontré dans l'Indre-et-Loire et en Guadeloupe, c'est un nom de baptême d'origine grecque (celui qui guide les chevaux : egeomai = conduire + hippos = cheval). Saint Hégésippe (IIe siècle) est connu par ses écrits relatant les débuts du christianisme. Heil Nom de personne d'origine germanique, correspondant à la racine heil (contient l'idée de bonheur, de bonne santé). A noter cependant que Bahlow (Deutsches Namenlexikon) y voit un hypocoristique de Heinrich (= Henri). Diminutif : Heili. En composition : Heilmann (mann = homme). Heilporn Patronyme venu de Pologne occidentale. On trouve dans le même pays les formes Halborn, Heilpern. Porté en principe par des juifs askhénazes, le nom désigne celui qui est originaire de la ville d'Heilbronn, dans le Württemberg. Variantes allemandes, portées aussi en Alsace : Halperin, Halbronn, Heilbronn. Heim Fréquent en Alsace (67), c'est un nom de personne d'origine germanique, Haimo (racine heim = maison), éventuellement un toponyme (= maison). Cependant, le nom est souvent porté par des juifs askhénazes, et dans ce cas il correspond à l'hébreu Hayîm (= la vie). C'est aussi le cas pour les noms Heiman, Heimann, Heyman, Heymann. Heiser Nom rencontré en Alsace. On le considère comme une variante de Heuser, Hauser (maître de maison, peut-être avec le sens de hôtelier). Heissat Patronyme fréquent dans les Vosges, qu'il faut rattacher à Heiss, hypocoristique du nom de baptême Matthieu. Heitz Variante de Heinz, Heintz, hypocoristique de Heinrich (= Henri). Le nom est fréquent en Alsace. Heitzmann Porté en Alsace-Lorraine, désigne celui qui appartient à la maison ou à la famille de Heitz, variante de Heinz (hypocoristique de Heinrich = Henri). Variante : Heitzman. Hélain Rare et difficile à localiser (sans doute Normandie et Nord), c'est une variante de Hélin, Hellin, nom de personne d'origine germanique assez fréquent dans le Nord (racine heil = sain, bien portant). Helbecque Porté dans le Nord et dans l'Oise, désigne celui qui est originaire d'Hellebecq, nom d'une localité belge dans le Hainaut. Helbicq Nom porté dans le département du Nord, rencontré aussi sous la forme Helbig (59, 68). C'est une variante de l'allemand Heilwig, Helwig, nom de personne germanique composé des racines heil (= prospérité, bonheur) et wig (= combat). Helbois Contraction de Hellebois, variante probable de Helleboid (voir ce nom), le nom est surtout porté dans le département du Nord. Héleine Porté dans la Manche, le nom est une variante de Hélène, rencontré dans le même département. Il s'agit d'un matronyme correspondant au prénom latin Helena (d'origine grecque), popularisé dans la chrétienté par la mère de l'empereur Constantin. Autre forme : Hélaine (toujours dans la Manche). Heleniak Nom polonais dérivé du nom de baptême féminin Helena (= Hélène). Helies, Hélias, Heliaz Patronyme porté en Bretagne. Correspond au nom de personne biblique Elie ('eliyyahû = mon Dieu est Yahvé). Elie fut un prophète qui lutta contre le culte des Baals (IXe siècle avant J-C). Il se serait élevé au Ciel sur un char de feu. Comme beaucoup de noms bibliques, ce fut un nom de baptême très porté en Bretagne. Autres variantes : Elias, Ilias, Elies, Eliez, Heliez... Héline Porté dans la Vienne (également 79, 44), semble un matronyme formé sur Hélin, nom de personne d'origine germanique (racine heil = sain, bien portant). Hellard Porté en Bretagne (22, 29), c'est un nom de personne d'origine germanique, Hailhard (heil = sain, bien portant + hard = dur). Variantes : Hélard, Hélart, Hellart. Helleboid Patronyme surtout porté dans le Pas-de-Calais. Il s'agit sans doute d'un nom de personne d'origine germanique, Hildebod (hild = combat + bod = messager) selon M.T. Morlet, Agilbald (agil = lame de l'épée + bald = audacieux) selon l'auteur belge J. Lindemans. Le nom se rencontre en Belgique sous les formes Ellebode, Elleboode, Elleboudt. Variantes probables : Hellebois, Hellebosch, également Hellebaud. Hellec Nom porté dans le Morbihan, rencontré également dans l'Ille-et-Vilaine et le Loir-et-Cher (variante : Ellec). C'est un diminutif formé à partir de l'adjectif breton hael (= généreux), qui a été utilisé comme nom de baptême. Diminutif : Hellégou. Hellegouarch Nom de personne breton, composé des racines hael (= généreux) et gouarch < comarch (= salut). Hellequin Le nom est porté dans les Côtes-d'Armor au moins depuis la fin du XVIe siècle. La solution la plus raisonnable est d'y voir un diminutif du nom de personne Hellec, lui-même diminutif de l'adjectif breton hael (= généreux). C'est le même sens qui apparaît dans la forme finistérienne Halléguen. Il faut cependant savoir que Hellequin (écrit aussi Hennequin) était un diablotin malveillant des légendes médiévales, correspondant au germanique Erlkönig (= le roi des aulnes), au départ Elfkönig (le roi des elfes). Ce diablotin a très bien pu donner naissance à un surnom. Helleringer Surtout porté en Moselle, désigne celui qui est originaire de Hellering-lès-Fénétrange, éventuellement de Hallering, deux communes de ce département. Signification : nom de domaine (suffixe -ing, -ingen) formé à partir d'un nom de personne germanique, peut-être Wildeharius (première mention connue pour Hellering : Veltharingen, 1050). Hellet Porté autrefois dans le Jura, le nom me demeure obscur. On le rencontre en toponymie, mais plutôt du côté de la Normandie. Hellinckx Nom porté en Belgique et dans le département du Nord. C'est un génitif de filiation formé sur Hellinck, nom rencontré en Moselle et en Allemagne sous la forme Helling. Semble correspondre au moyen-haut-allemand hellinc, nom de monnaie ayant la valeur d'un demi-pfennig (en français un demi-denier). Sans doute un sobriquet, dont la signification n'est pas évidente (surnom d'un miséreux ?). Le nom allemand Hellinger est peut-être un dérivé, mais il peut aussi désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Hellingen. Hello, Le Hello Nom surtout porté dans les Côtes-d'Armor, rencontré aussi sous la forme Hellou. C'est un ancien nom de personne, diminutif du breton hael (= généreux). Helluin Patronyme porté en Picardie et en Normandie (variante : Hellouin). C'est un nom de personne d'origine germanique, Heilwin (heil = sain, bien portant + win = ami). Variantes : Héloin (02), Hélouin, Héluin (14, 76). Helm Porté en Alsace-Lorraine, a pu désigner un fabricant de casques, mais c'est plutôt un nom de personne d'origine germanique, Helmo (même racine helm = casque). Helman Aujourd'hui porté en Seine-Maritime (variante : Helmann), le nom est plus fréquent sous la forme Hellmann (Alsace). Généralement porté par des Juifs askhénazes, il signifie 'l'homme lumineux, clairvoyant', et est considéré par certains comme l'équivalent du nom Samuel (appelé dans la Bible 'hanavi', le prophète). Helmbacher Nom porté en Alsace (67). Désigne, selon M.T. Morlet, celui qui est originaire d'une localité appelée Helmbach = le cours d'eau (bach) de Helmo (nom de personne d'origine germanique, Helmo, formé sur helm = casque). Une commune allemande s'appelle Helmbacher. Helmstetter Désigne celui qui est originaire d'une localité allemande, sans doute la ville d'Helmstedt, en Basse-Saxe, à la limite des anciennes RFA et RDA. Héloir Le nom est surtout porté dans le département du Nord, où l'on trouve aussi la forme Héloire. Il est assez logique de le rapprocher de l'ancien français heloire, helloire, désignant les étrennes (également le jour de l'an selon Godefroy). A noter cependant que M.T. Morlet y voit une variante de Hélouard, nom de personne d'origine germanique (Heilward : heil = sain, bien portant + wardan = garder). Ce dernier nom, rare, est porté en Normandie (variante : Hélouart). Hélot Porté notamment en Mayenne et dans les Côtes-d'Armor, pourrait être une variante du breton Hello (voir ce nom), tout comme les formes Hélo (56) et Hélou (29). Autre possibilité : diminutif du nom de personne d'origine germanique Héloin (voir Helluin), sens que l'on choisira pour Hellot (27, 76). Helpiquet Nom assez rare porté dans la Manche. Sens incertain. Il existe un hameau les Helpiquets à Amfreville (50), mais difficile de savoir si le toponyme est réellement antérieur au patronyme. Hemardinquer Porté notamment dans la Meuse, c'est une variante de Hemmerdinger, Heimerdinger (Alsace-Lorraine, Allemagne), désignant celui qui est originaire de Heimerdingen, localité allemande du Baden-Württemberg. Hemery, Hémery Nom de personne d'origine germanique Haimric, (haim = maison + ric = puissant). On trouve surtout ce patronyme en Normandie et en Bretagne. Hemeury Variante de Hemery (voir ce nom) portée notamment dans les Côtes-d'Armor et dans l'Oise. Hemmele Variante rare de Hemmel, diminutif du nom de personne germanique Hemmo ou variante de Hammel (= mouton). Henache Deux possibilités : soit on a affaire à un nom picard, sans doute dérivé de Hen (hypocoristique de Henri ou de Jean), soit il s'agit d'un nom de personne arabe signifiant 'serpent' (Hanash). Hénaff, Le Hénaff Patronyme breton qui désigne l'aîné de la famille (le plus vieux). Henani Dérivé en -i de l'arabe Henan (Hanân), qui signifie 'tendresse, bénédiction' et est souvent utilisé comme prénom féminin. Hénard Nom de personne d'origine germanique, Haginhard (hagin = enclos + hard = dur). Henau (de) Belgique Porté en Belgique, le nom est une francisation de von Henau, désignant celui qui détenait la seigneurie de Henau, localité allemande proche de Coblence. Hénault Nom de personne d'origine germanique, Haginwald (hagin = enclos + wald = qui gouverne). Hénaux Surtout rencontré dans la Marne et les Ardennes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Haginwald (hagin = enclos + wald = qui gouverne). La finale -aux est une variante ardennaise de - aud. Hendel Porté dans les Ardennes et la Moselle, correspond à l'allemand Handel, Händel, Haendel. C'est un diminutif de Hans, forme par aphérèse de Johannes (= Jean). Les formes Handler, Händler, Hendler, Hendeler ne sont en général pas des diminutifs : elles correspondent à l'allemand actuel Händler (= marchand), formé sur le moyen-haut-allemand handeln (= vendre). Henderson Désigne en Grande-Bretagne le fils d'Henri, souvent tranbsformé en Hendrey, Hendry outre-Manche. Hendrickx Equivalent flamand du français Henri (voir Henric). Heneman Porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Henneman), désigne celui qui appartient à la famille de Hen, Henne (= Jean ou Henri selon les régions). On trouve en Alsace la forme Hennemann, devenue Hennemand dans les Vosges. Heng Porté en Alsace-Lorraine, c'est un hypocoristique du prénom Heinrich (= Henri). Variantes : Henge, Hengge. Diminutif : Hengy (68, 90). Henique, Hénique Nom rencontré en Belgique et en Picardie. Il s'agit du diminutif d'un nom de baptême, pour lequel on peut hésiter entre deux hypothèses : soit Hen, diminutif avec aphérèse de Jehen = Jean. Soit Hein, Hen, diminutif avec apocope de Heinrich = Henri. Hennart L'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Jean (Jehen > Hen-) que l'en rencontre dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. On trouve la variante Hennard en Moselle. Hennebelle Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique (variante : Hennebel), correspond aux noms de personne d'origine germaniques Hennebaut ou Hennebert, portés dans la même région (racines hahn = coq + bald = audacieux ou berht = brillant). Le nom Hennebaut a comme variantes Hennebault, Hennebeau (86) et Hennebaux (62). Hennechart Le nom est surtout porté dans l'Aisne. C'est l'un des nombreux diminutifs de Hen (= Jehen) qui correspond au prénom Jean. Variantes : Hennechard, Hennequart. Hennegrave "Nom surtout porté dans le département du Nord et dans l'Oise. Variante : Hennegraeve. C'est un curieux nom flamand, qui signifie mot à mot ""le comte des poules"". Bref, un sobriquet difficile à interpréter. M.T. Morlet y voit celui qui avait la garde de la basse-cour." Hennequin Diminutif formé sur Hen, Henne, aphérèse de Jehen (= Jean) ou apocope de Henri. Surtout porté en Moselle, le nom est fréquent dans tout le nord et le nord-est de la France. Avec d'autres suffixes, on trouve les formes Hennequart, Hennequet, Hennequez. A noter aussi la variante Hennequi (57). Voir aussi Hellequin. Henniet Nom porté dans l'Oise. Voir Hennion et Henique. Henninot Nom rencontré dans le Nord. C'est un diminutif de Hennin, lui-même diminutif de Jean (Jehen, Jehan). Hennion Fréquent dans le Nord et l'Aisne, également très porté dans les Vosges. C'est le diminutif d'un nom de baptême, sans doute Henri, peut-être Jean (voir aussi Henique). Henno Dans le Nord-Pas-de-Calais, ce nom est un diminutif correspondant au prénom Henri (éventuellement à Jean, sous sa forme Jehan, Jehen). En Bretagne (56), où on trouve aussi la forme Le Henno, c'est le diminutif de Le Hen, qui signifie le vieux, peut-être aussi l'aîné. Hennuyer Le nom désigne celui qui est originaire du Hainaut. Il est porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Henuyer. Les noms Hennuy, Henuy semblent avoir la même signification, mais peuvent aussi être des noms de personne (diminutifs de Hen = Jean). Hénocq, Henocq Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Il existe de nombreuses variantes, toutes rencontrées en Picardie ou en Normandie : Hennocq, Hennocque, Hennoque, Henoc, Henoch, Henock, Henoque. Faut-il y voir le nom biblique Enoch (ou Henoch), comme le pense le dictionnaire de M.T. Morlet ? Ce n'est pas très emballant car on se demande ce qu'il viendrait faire dans cette région. Je préfère pour ma part l'hypothèse d'un diminutif formé à partir de Hen-, qui correspond soit au nom Henri, soit à Jean, les avis sont partagés. Henon, Hénon Porté dans le Pas-de-Calais et la Somme, c'est un dérivé de Hen, forme courte de Jean ou de Henri selon les régions. Diminutif : Hénonin (80). Henoux Le nom est surtout porté dans l'Aisne (variante : Henou). Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Aginwulf (agin = lame de l'épée + wulf = loup), rencontré en Normandie et en Bretagne sous les formes Enou, Enouf, Enoul, Enoult, Enout, Enoux. Henric, Henri, Henry, Henrich Nom de personne d'origine germanique (haim = maison + ric = puissant). La forme Haimeric s'est simplifiée en Hainric pour donner Henri(c). Henricolas Porté dans les Vosges et la Haute-Saône, c'est un nom composé de deux prénoms : Henri et Colas, hypocoristique de Nicolas. On trouve dans la même région le nom Henrypierre. Henriques Essentiellement portugais, parfois espagnol, le nom désigne le fils d'Henri, en portugais Henrique (suffixe de filiation -es). Henrotin Le nom est rare en France, on le trouve notamment en Seine-Maritime et dans les Ardennes. Il est plus fréquent en Belgique. C'est un diminutif d'Henrotte, lui-même diminutif d'Henri. On rencontre également en Belgique la variante Henrottin, présente aussi en Meurthe-et-Moselle. Henrotte Variante de Henrot, l'un des nombreux diminutifs du prénom Henri (Belgique surtout). Henry Voir Henric pour l'explication. Le nom est très fréquent en France, notamment dans l'Est (70, 88). Hens Nom porté en Belgique, mais aussi en Moselle, dans la Marne et le Pas-de-Calais. On le considère comme une variante de Hans (= Jean). Autres formes, surtout présentes en Moselle et dans le Bas-Rhin : Hense, Hensel, Hensen, Hensi. Henseler Nom rencontré en Allemagne et en Alsace-Lorraine. Voir Henssler. Henssler, Hensler Nom allemand formé sur Hensel, diminutif de Hans (= Jean, latin Johannes). Hentgen Rencontré au Luxembourg, c'est un diminutif de Johannes (= Jean). Autres formes rencontrées : Hentges, Jentges, Jentgen, Hengtgen. Hentz Le nom est surtout porté en Moselle. Variantes : Hentze, Henz, Henze. C'est un hypocoristique du prénom Henri, rencontré aussi sous les formes Heinz, Heintz. Dérivés : Hentzel, Hentzien, Hentzienne (57), Hentzler (67, 88), Hentzy (68), Henzel (57, 59), Henzi (25), Henzien (57), Henzler (57, 88). Héran Ce nom semble avoir deux souches différentes : d'un côté, on trouve en Bretagne des Heran et Le Heran, et on peut penser qu'il s'agit d'un dérivé de Her (= hardi, vaillant). Mais le nom existe aussi dans les Cévennes, et il semble qu'il s'agisse d'un nom de personne (sans doute d'origine germanique), puisqu'on trouve au XVIe siècle le patronyme Saint Heran dans l'Ardèche. Hérard Nom de personne d'origine germanique, Harihard (hari = armée + hard = dur) rencontré surtout en Champagne-Ardennes (08, 10, 51). Heras Originaire de l'une des nombreuses localités espagnoles portant ce nom (provinces de Santander et Guadalajara notamment). Sens du toponyme : sans doute issu du latin area, désigne l'aire pour battre les céréales. La présence du h initial a cependant conduit certains à préférer une autre étymologie : le latin hedera (= lierre). Hérault Nom de personne d'origine germanique, Hariwald (hari = armée + waldan = gouverner). Le patronyme est surtout répandu dans la Vienne et les Deux-Sèvres. Variantes : Héraud (33, 85, 30), Héraut (62, 59, 65), Héraux (08) et peut-être Héreau (49). Diminutifs : Héraudeau (17), Héraudet (03). Herbaut Nom de personne d'origine germanique, Haribald (hari = armée + bald = audacieux). Très répandu notamment dans le Nord, de même que les variantes Herbaux, Herbeau, Herbeaux. On rencontre aussi des Herbaud en Auvergne (63), et des Herbault, Herbeault dans le Limousin. Herbay Le nom est porté en Belgique et dans les Ardennes. Il désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, écrit aussi Herbais. Signification selon M.T. Morlet : ruisseau pierreux. A noter qu'un ruisseau des Ardennes s'appelle le Herbay. C'et aussi un hameau à Signy-le-Petit (08). Plusieurs petites localités belges s'appellent également Herbais. Herbemont Porté notamment dans les Ardennes, ce nom assez rare désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Herbemont. On peut penser à un hameau de la commune de Chaumuzy (51), ou plutôt à la petite ville belge d'Herbeumont (province du Luxembourg). Herbert Nom de personne d'origine germanique, Hariberht (hari = armée + berht = brillant). Nom très répandu en Vendée, dans la Manche et dans l'Aisne. Herbet Variante du nom de personne d'origine germanique Herbert (hari = armée + berht = brillant). C'est dans la Somme que le patronyme Herbet est le plus répandu. On trouve la forme Herbeth en Moselle. A noter aussi, dans la Somme, le matronyme Herbette. Herbiet Variante de Herbet (voir ce nom) portée en Belgique, dans les Ardennes et en Lorraine. Herbillot Nom rare rencontré dans les Vosges. C'est le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, soit Herbert, soit Herbaud (tous deux formés sur la racine hari = armée). Herbometz Nom porté dans le Pas-de-Calais, à rapprocher des formes Herbomel (62, 80), Herbomez (59, 80, 60), Herbommez (59). Désigne celui qui est originaire d'Herbommez, ancien hameau à Nomain (59). Herbreteau Essentiellement porté en Vendée, c'est un diminutif de Herbert (voir ce nom), avec métathèse du r. Herd Nom porté dans les îles britanniques. C'est une variante de Heard, qui désigne un gardien d'animaux (le plus souvent un berger). Hérelle Originaire de La Hérelle, nom d'une commune de l'Oise. Herent, Hérent Voir Herrent. Hergott "Nom porté en Alsace-Lorraine (variante : Herrgott). On a coutume de le traduire par ""Seigneur Dieu"", et d'y voir un surnom donné à celui qui utilisait cette expression." Héribert Nom de personne d'origine germanique (voir Herbert) rencontré dans le Centre (45, 37). Hérigault Nom apparemment originaire de la Vienne. Désigne celui qui portait un herigalt, vêtement que les hommes mettaient par dessus leur tunique. Peut aussi désigner bien sûr le fabricant ou le vendeur de ce vêtement. Hérissé Surnom donné à celui qui a les cheveux hérissés, le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres. Avec le même sens : Hérisseau (49), Hérisset (35, 85, 80), Hérissey (27), Hérissez. Hérisson Le nom est fréquent dans la Sarthe et en Normandie (76 notamment). C'est un surnom lié à l'animal, reste à savoir avec quel sens : peut-être celui qui a les cheveux hérissés ou encore celui qui a un caractère revêche. Variante : Hérichon (27). Herlem Patronyme présent dans le département du Nord. Désigne celui qui est originaire d'Herlen, dans le Pas-de-Calais (hameau de la commune de Wissant), éventuellement d'Haarlem, aux Pays-Bas. Dans les deux cas, on a affaire on nom de personne germanique Harilo suivi de hem (heim) = maison. Herlin Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (également 80, 68). Deux possibilités : soit un nom de personne d'origine germanique, Harilin (racine hari = armée), soit celui qui est originaire de la commune d'Herlin-le-Sec (62). Herluison Surtout porté dans l'Aube, c'est un hypocoristique de Herluis, nom de personne féminin d'origine germanique (Erlwidis : erl = noble, guerrier + wid = bois). Hermabessière Le nom est surtout porté dans la Lozère. Variantes : Hermabeissière, Hermabessières. Il désigne celui qui est originaire d'Hermabessière, hameau à Sainte-Colombe-de-Peyre (48). On reconnaît dans le nom les mots herma (terre inculte, déserte) et be(i)ssière (bois de bouleaux). Hermand Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (59, 62). C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute variante de Armand (hard = dur + man = homme). Autre possibilité pour le premier élément du nom : hari = armée. Hermandesse Matronyme formé sur Hermand (voir ce nom), rencontré dans le Nord. Hermans Nom porté en Belgique. C'est à l'origine un nom de personne germanique, Hariman (hari = armée + man = homme). On trouve en Allemagne et en Alsace-Lorraine le nom similaire Hermann (également Herrmann). Herman est également assez répandu, de l'Alsace à la Belgique. Hermen Nom surtout porté dans le Tarn-et-Garonne, où l'on trouve aussi la variante Hermenc. Il semble s'agir d'un toponyme désignant une terre en friche, une lande. On ne peut cependant négliger totalement une variante du prénom Armand. Hermentier Nom surtout porté dans la Lozère, rencontré aussi sous les formes Hermantier, Armantier, Armantiers et Armentier. C'est un dérivé du latin armentum (= troupeau, arment en catalan et en ancien français) désignant celui qui conduit un troupeau. Hermes Porté en Moselle et dans le Haut-Rhin, le nom se rencontre aussi en Dordogne (écrit aussi Hermès). En pays occitan, c'est un toponyme désignant une terre inculte (également Herm). Dans l'Est, c'est une variante de Herms, forme génitive de Herm (génitif Herms), hypocoristique du prénom Hermann. Hermet Nom rencontré dans la Lozère et la Haute-Loire. C'est au départ un toponyme, diminutif de l'occitan (h)erm = terre inculte. Le patronyme désigne donc celui qui habite le lieu-dit (l') Hermet ou qui en est originaire. Hermida Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Hermida, toponyme fréquent en Galice. Signification : ermitage. Hermier Patronyme porté notamment dans la Seine-Maritime et dans l'Yonne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Harimeri (hari = armée + mari = célèbre). Hermosilla Désigne celui qui est originaire d'Hermosilla, localité espagnole de la province de Burgos. On trouve également la forme Hermosillo, qui renvoie pour sa part à une localité de la province d'Avila. Ce sont apparemment des dérivés de hermoso (= beau, agréable). Hermoso Surnom espagnol donné (peut-être par dérision) à celui qui est beau, agréable à voir (sens de l'adjectif hermoso). Hernandez Nom castillan, avec le suffixe de filiation -EZ. Variante de Fernandez avec un H d'origine basque. Voir Fernandez. Héroguelle Le nom est un diminutif (éventuellement matronyme) de Hérogue, patronyme rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Héroguel, Héroguer, Héroguet, Héroguez. Sens obscur. Peut-être une variante d'Hérode, nom rendu célèbre par le tyran qui fit décapiter Jean-Baptiste et devant qui Jésus fut renvoyé par Pilate (du grec herôs = noble, demi-dieu), dont on pourrait penser qu'il était donné à celui qui interprétait son rôle dans les mystères. Herold, Hérold Patronyme porté surtout en Alsace-Lorraine. Pour le sens, voir Hérault. Variante : Hérolt, Herolt. Hérouard Nom de personne d'origine germanique, Hariward (hari = armée + ward = gardien). Le patronyme est porté en Normandie (76, 50). On trouve la variante Hérouart dans l'Oise. Herphelin Nom porté dans le département du Nord et en Belgique, ainsi que dans la Seine-et-Marne. Il correspond au mot orphelin, avec le même sens. Herpoelaert Patronyme porté en Belgique. C'est un dérivé de Herpoel, nom de personne d'origine germanique (erep, variante de hari = armée + wulf = loup). Herrault Nom surtout porté dans la Sarthe et les Deux-Sèvres, ainsi que dans les Pyrénées-Atlantiques. Voir Hérault pour le sens. Variantes : Herraud (44), Herraut (40), Herraux (27, 35, 72), et sans doute Herreau (44, 53). A noter qu'en Béarn il peut aussi s'agir d'une variante de Féraud, Ferraud (voir Féraud). Herrenschmidt Porté dans le Bas-Rhin, le nom désigne le forgeron (Schmidt) du seigneur (Herren). De la même façon, Herrenschneider est le tailleur du seigneur, et Herrenknecht son serviteur. Le nom Herrenberger désigne celui qui habite un lieu-dit Herrenberg (la montagne du seigneur), nom de diverses communes (Allemagne, Autriche, Belgique). Herrent Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variante : Hérent (Herent). Plusieurs possibilités. Il peut s'agir d'un nom de localité, désignant un lieu où pousse le charme (néerlandais dialectal herenter). Mais il faut aussi envisager qu'Herrent soit une variante de Hereng, Herreng, correspondant soit un marchand de harengs, soit à un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine hari (= armée). Herrera Soit un matronyme correspondant à Herrero, soit un nom de lieu lié au fer. Herrero Equivalent de Ferrero, nom castillan désignant le forgeron, avec un H d'origine basque. Herrou Un nom béarnais mais aussi breton. En Béarn, il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Herrou, toponyme lié au fer (le f devient souvent h en gascon), peut-être une mine de fer ou un crassier. Il y a un lieu-dit Herrou à Tarasteix (Hautes Pyrénées), au nord-ouest de Tarbes. On trouve aussi le lieu-dit Ferrou sur la commune de Foulayronnes, près d'Agen (Lot et Garonne). En Bretagne, par contre, il s'agit d'un nom de personne, autrefois nom de guerrier, signifiant hardi, téméraire (breton hetr > herr). Herroux Nom breton (29), variante rare de Herrou (voir ce nom). Herryn Le nom, rare, est une variante de Herrin, lui-même peu fréquent. On hésitera entre un nom de personne germanique (racine hari = armée) et un toponyme, par exemple la commune de Herrin dans le Nord. Hersant Porté notamment dans la Sarthe (également 41, 49), c'est un nom de personne féminin d'origine germanique, Harisindis (hari = armée + sind = chemin). Dame Hersent était la femme du loup Ysengrin dans le Roman de Renart. Variantes : Hersan (49, 27, 45), Hersand (37, 86, 50), Hersent (50, 72), Hercend, Hercent (53). Hersard Porté notamment dans le Morbihan et le Maine-et-Loire, le nom semble avoir désigné le paysan se servant d'une herse, à moins qu'il ne s'agisse d'une déformation du nom de personne Hersant (voir ce nom). Variante ancienne : Hersart, que l'on retrouve dans le nom Hersart de la Villemarque (également : Hersart de la Villemarque de Cornouaille). Hertault Nom de personne d'origine germanique, Hardwald (hard = dur + waldan = gouverner), surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Hertau, Hertaut, Hertaux, Herteau, Herteault, Herteaux (certaines de ces formes se rencontrent dans la Mayenne et les départements voisins). Hertel Egalement Härtel. Alsacien ou allemand, le nom contient la racine germanique hard (= dur). C'est l'hypocoristique d'un nom de personne formé sur cette racine (par exemple Hartmann, Hartweg). On notera cependant que le nom est fréquent en Normandie (76), mais la racine semble être la même. Herten Rare en France, le nom pourrait correspondre à l'adjectif (et au nom de famille) allemand hart (= dur). Mais il est préférable d'envisager celui qui est originaire d'une localité appelée Herten (deux communes en Allemagne, une en Belgique et une aux Pays-Bas). Hertz, Herz Nom rencontré en Alsace-Lorraine, fréquent également en Allemagne. On peut parfois penser qu'il signifie celui qui a du coeur ou du courage (allemand Herz), mais le plus souvent il s'agit d'un nom porté par des juifs, variante de Hirz (forme ancienne de Hirsch = cerf). Il s'agit d'un terme de substitution métaphorique pour le nom hébreu Nephtali, qui s'explique par une phrase de la Genèse dans laquelle Jacob, évoquant ses douze fils, dit que Nephtali est une biche rapide qui donne de beaux faons. Hertzog, Herzog Correspond au mot allemand Herzog (= duc). Il s'agit d'un sobriquet, ou encore du surnom donné à celui qui travaillait au service d'un duc. Hervagault Nom porté dans l'Ouest (35 notamment). Sans doute un diminutif de Hervault (même région), lui-même diminutif du nom de baptême Hervé. Hervais Variante rare du nom de baptême Hervé, rencontrée notamment dans la Somme et la Vienne. Hervé Nom de baptême d'origine bretonne, qui correspond aux racines celtes haer (= fort) et ber (= ardent). Très vénéré en Bretagne, saint Hervé, aveugle de naissance, aurait, entre autres miracles, domestiqué un loup. Herveleu Diminutif d'Hervel, ancien nom de baptême breton formé sur les racines haer (= excellent) et mael (= prince), ou tout simplement diminutif d'Hervé. Hervieu Fréquent en Normandie (50, 76), le nom se rencontre aussi sous la forme Hervieux, présente également dans le Morbihan. C'est une variante ou un diminutif du nom de baptême Hervé. Formes voisines : Herviau, Herviault, Herviaux (35, 56, 50). Hervio, Hervo Diminutifs du nom de baptême Hervé portés surtout dans le Morbihan. Autres diminutifs voisins : Herviot (Poitou-Charentes), Herviou (22, 56). Hervoche, Hervochon Diminutifs du nom de baptême Hervé portés dans les départements de l'Ouest (44, 35, 56). Hervot Diminutif du prénom Hervé, porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine. La forme Hervotte, portée autrefois dans la Meuse, semble en être une variante (ou un matronyme), encore que ce prénom soit spécifique de l'Ouest. Hervouet Diminutif du nom de baptême Hervé, porté dans le sud de la Bretagne et en Vendée. Hervy Fréquent dans l'Ouest (44, 50), rencontré aussi sous la forme Hervi (35), ce devrait être, tout comme Hervin (50), une variante ou un diminutif de Hervé. A noter cependant que M.T. Morlet fait de Hervin et Hervy des variantes de Hérouin (61, 72), nom de personne d'origine germanique (Hariwin : hari = armée + win = ami). Héry Nom surtout porté dans les Côtes-d'Armor, où il est une variante du prénom Henri. On trouve également la forme Herry (29). Ces deux noms se rencontrent aussi en Lorraine, où ils pourraient être des diminutifs de l'allemand Herr, surnom donné à celui qui a des allures de seigneur (éventuellement celui qui est au service d'un seigneur). Autre possibilité : nom de personne d'origine germanique, Hariric (hari = armée + ric = puissant). Herzet Nom surtout porté en Belgique. Sens incertain : faut-il y voir un diminutif formé sur l'allemand Herz (voir ce nom) ? Il devrait plutôt s'agir de celui qui est originaire de la commune d'Harzé (province de Liège). Heslot Porté dans la Mayenne et les départements voisins (72, 49), le nom se rencontre aussi sous les formes Heslaut, Heslault, Hesleau. C'est une variante de Herlaud, Herlaut (44, 60 notamment), nom de personne d'origine germanique (Erlwald : erl = noble + waldan = gouverner). Hesry Porté dans les Côtes-d'Armor, c'est une variante de Héry (22), Herry, Herri (29). Voir Héry pour le sens. Hess Egalement Hesse. Le nom désigne sans doute celui qui est originaire de la province allemande de la Hesse. On peut aussi penser à la commune de Hesse, en Moselle. Dérivés : Hessemann, Hessmann. Hessmann Porté dans le Haut-Rhin, semble désigner celui qui est originaire de la province de Hesse, en Allemagne. Hesters Nom porté dans l'Aisne. On trouve aussi la forme Hester en Alsace (variante Heister). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Hester, Heester (terme signifiant jeune hêtre en allemand et en néerlandais). Hetelay Rencontré aujourd'hui dans la Somme, le nom était porté autrefois à Guerville (76). La finale -ay semble indiquer qu'il s'agit d'un nom de lieu, mais je n'en trouve aucun qui corresponde. Formes anciennes : Hetlay, Hettelay, Hetelet, Hetelay. Hetmann Variante de l'allemand Hauptmann, Heiptmann, nom désignant celui qui commande, qui est à la tête (moyen-haut-allemand houpt = tête + mann = homme). On rencontre ce nom en Pologne sous la forme Hetman. Hettinger Patronyme porté surtout en Moselle. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Hettingen, forme allemande qui correspond à Hettange, nom d'une commune de Moselle (Hettange-Grande) et d'un hameau dans le même département (Petite-Hettange, commune de Malling). A noter deux lieux-dits à Malling, qui confirment l'implantation du patronyme dans cette commune : Hettinger Weg et Hettinger Gewann. Heude Patronyme porté en Normandie et en Picardie (76, 62). Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Hildo (hild < hiltia = combat), ou peut-être Eudo (eud : élément qui pourrait renvoyer à un peuple du Jutland, les Eudisii), qui est à l'origine des noms Eude, Eudes, présents dans le même secteur géographique. A noter cependant deux autres possibilités : en ancien français, le mot heude peut signifier maison, hangar (moyen néerlandais hoede), ou encore désigner la garde de l'épée, le manche d'un poignard. Heughebaert Patronyme porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Heugebaert, Heuguebart. C'est un nom de personne d'origine germanique qui est l'équivalent du prénom Hubert (Hugberht : hug = intelligence + berht = brillant). Heumez, Heumetz Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est une variante de Humet, Humez, Humetz, toponyme désignant soit un petit orme, soit plutôt un bois d'ormes (du latin ulmus). On trouve dans la même région les formes Humel et Heumel (= petit orme). Heurtaux Nom assez fréquent en Normandie (76, 50). On a tendance à le rattacher au verbe heurter (ancien français hurter = frapper), et à en faire un surnom désignant soit une personne bagarreuse, soit, et c'est peut-être la bonne solution, une personne entêtée (même sens en Bretagne pour l'adjectif heurt). Autre possibilité : diminutif du toponyme Heurt (= rocher dans un champ). En tout cas, sous ses diverses variantes, le patronyme est très répandu : Heurtau (02), Heurtaud (35), Heurtault (22, 76), Heurteau (45, 79), Heurteaut (94), Heurteaux (76, 61), Hurtaud (85), Hurtault (37), Hurtaut (51, 56), Hurtaux (02), Hurteau, Hurteaud (17), Hurteaux (51). Il existe un hameau appelé Heurtaux dans la Manche (commune de Saussey). Heurtebize Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Heurtebize, toponyme fréquent qui évoque un endroit où souffle le vent du nord. Le nom est surtout porté dans la Mayenne. Variantes : Heurtebise (72), Heurtebis (56), Hurtebis, Hurtebise, Hurtebize (Picardie, Nord). Heuschling Peut-être d'origine luxembourgeoise, c'est de toute façon un toponyme, qui semble à rapprocher de Heuchling. On trouve une commune nommée Heuchling en Bavière, et il y a aussi pas mal de Heuchlingen dans toute l'Allemagne. Heusdain Désigne celui qui est originaire d'Heusden, nom d'une localité belge dans la région de Gand. Variantes : Heusden, Heusdens, et peut-être Heudent. Heuzé Nom porté en Normandie (14, 76). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, peut-être le hameau du Heuzé, à Saint-Vaast-sur-Seulles (14). Le toponyme est également fréquent dans l'Ille-et-Vilaine. A noter aussi la commune de Heussé (50). Autre possibilité, celui qui porte des bottes (ancien français heuse). Heuzel Le nom se rencontre dans le Morbihan, on me le signale aussi en Belgique. Dans les deux cas, il semble être un diminutif de heuse, house = botte. Heyer Nom rencontré en Alsace-Lorraine. Désigne celui qui fait les foins. Heym Rare et porté en Alsace (également 90), c'est l'équivalent de Heim (voir ce nom). Heymard Voir Aymar pour le sens. Le nom est rare, on rencontre plus souvent les formes Hémard, Hémart (51), Eymard (38), Eymar (05). Heyraud Surtout porté dans l'Ardèche, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Hariwald (hari = armée + wald = qui gouverne). Variantes : Heyral, Heyrault, Heyraut. Heyriès Patronyme surtout porté dans les Alpes-de-Haute-Provence. C'est un ancien nom de baptême d'origine latine, Aredius, que l'on retrouve en Limousin sous la forme Yrieix. Originaire du Limousin, saint Aredius (ou Yrieix) aurait évangélisé toute la Gaule à la fin du VIe siècle. Il a donné son nom, dans les Alpes-de-Haute-Provence, au hameau de Saint-Heyriès à Valernes. On trouve également un hameau Heyriès à La Motte-du-Caire. Hez Nom rare porté dans le Pas-de-Calais. Peut-être une variante de Haise, Haize (Normandie), avec le sens de haie, clôture. Hézard On rencontre surtout ce nom dans la Nièvre. Serait une variante de Haisard, diminutif de haise, hèse (= haie), et donc un toponyme. Hiard Nom surtout porté dans l'Ouest (35, 76). Semble désigner l'ouvrier qui se servait d'une hie (masse ou maillet pour enfoncer les piquets). Variante : Hiart (62). Diminutif : Hiardot (51). Hiblot Porté dans la Meuse, le nom est considéré par M.T. Morlet comme un diminutif de Hibel, Ibel, hypocoristique du nom de personne germanique Ibert. Hicham Nom de personne arabe (hishâm) ayant le sens de 'générosité'. Hidalgo Nom castillan, qui désigne un noble (sans pour autant que soit liée l'idée de richesse et de grandeur , penser à l'expression un pauvre hidalgo). Contraction de hijo et de algo, autrement dit fils de quelque chose. Hidondo Nom basque porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Il existe une ferme ou un hameau appelé Hidondo à Aussurucq, dans le même département. Signification : sans doute la maison située près (-ondo) d'un lieu boueux, marécageux (idoi, hidoi). Hieronymus Nom porté en Alsace-Lorraine. Variante : Hieronimus. C'est une forme latine de Jérôme (voir ce nom). Avec aphérèse : Ronimus. Hiet Nom assez rare, rencontré dans l'Aisne au XVIIe siècle. C'est apparemment un dérivé de hie (masse pour enfoncer les pieux) désignant celui qui utilise cet outil. Hieulle "Porté dans la Moselle et la Meuse, ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom se rencontre aussi sous la forme Hyeulle (Meuse). Plusieurs possibilités. On pensera à l'ancien picard ""heule"" (= huile), mais aussi à l'ancien français ""heulle"" (= dos d'une hache ou d'un couteau), voire à un toponyme : M.T. Morlet explique le nom de famille Heulle (59, variante Heule) par une forme picarde de ""hole"" (talus entre deux champs), et en Moselle le mot ""heule"" a désigné un versant, une pente abrupte. On envisagera aussi une variante du mot ""hièble"" (variété de sureau)." Hiezely Surtout porté en Lorraine (54), c'est apparemment un diminutif de Hiesel, hypocoristique allemand du prénom Mathias selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon). Higelin Diminutif de Higel, nom de personne ou surnom d'origine germanique formé sur la racine igel (= hérisson). Les deux noms se rencontrent en Alsace-Lorraine, où l'on trouve aussi la forme Higele. Higuier Nom rare rencontré en Bourgogne (21). C'est une déformation de Huguier (surtout porté dans l'Aube), nom de personne d'origine germanique (Hughari : hug = intelligence + hari = armée). Hilaire Fréquent dans la Haute-Loire et l'Ardèche, c'est un nom de baptême issu du latin Hilarius (hilaris = joyeux). Plusieurs saints ont popularisé ce nom, notamment les évêques de Poitiers et d'Arles aux IVe et Ve siècles, ainsi qu'un pape. Diminutifs : Hilaireau (44, 85), Hilairet (85, 86), Hilaret (33, 24). Hilari Voir Ilari. Hildembrand Nom de personne d'origine germanique formé sur les racines hild (= combat) + brand (= épée). Porté en Saône-et-Loire, il vient d'Alsace-Lorraine, où l'on trouve plus couramment les formes Hildenbrand, Hildenbrandt, Hildebrand, Hildebrandt, Hiltebrand, Hiltenbrand, Hiltenbrandt, Hiltembrand, Hiltbrand, Hildbrand, toutes avec le même sens. Hildéral Le nom est porté en Martinique, où l'on trouve la variante Hildérald. Il s'agit apparemment d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine hild (= combat), mais le second élément est bizarre. Peut-être s'agit-il d'une déformation de Hildebald (bald = audacieux). Hill Très fréquent en Grande-Bretagne, désigne celui qui habite sur une colline. Peut aussi, comme Hille, être un hypocoristique de Hillary (= Hilaire en français). Hillaire Variante d'Hilaire (voir ce nom) portée surtout dans la Lozère et les départements voisins. Diminutifs : Hillairaud, Hillaireau, Hillairet (17, 85, 86, 79), Hillairin. Hilmoine Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme (on trouve dans ce dernier département la variante Hillemoine), pourrait être un nom de personne d'origine germanique, à rapprocher de Hillemann, Hilmann (Hildman : hild = combat + man = homme). Le second élément paraît identique à celui que l'on trouve dans Austremoine (nom d'un saint auvergnat). Mais je n'ai vraiment aucune certitude. Hilpert Porté surtout en Moselle, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hildeberht (hild = combat + berht = brillant). Variante : Hilbert. Hilpertshauser Désigne celui qui est originaire de la commune de Hilpertshausen, en Bavière. Sens du toponyme : la maison, le domaine de Hilpert (voir ce nom). Hinard Nom de personne d'origine germanique, Haginhard (hagin = enclos + hard = dur), surtout porté en Normandie (14, 50), présent aussi dans le Tarn-et-Garonne. Hinault, Hinaud, Hinaut Variantes bretonnes de Hinaux (voir ce nom). Hinaux, Hynaux, Hineaux Noms surtout portés en Picardie. Il s'agit du nom de personne d'origine germanique Haginwald (hagin = enclos + wald = qui gouverne). Hincapie Ou Hincapié. Nom espagnol désignant celui qui est originaire d'Incapié (village de la province de Salamanque). Signification probable : lieu où le pied s'enfonce (hinca + pié). Variante : Incapié. Hingant Nom porté en Bretagne (22). Variantes : Hingan (50, 56), Hingand (22, 50), Hingamp (22). Il semble s'agir d'un ancien nom de personne, formé sur le vieux breton hin, superlatif de hen (= vieux, ancien), selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons). On retrouve ce nom dans de nombreux toponymes appelés Keringan. Hingray Porté en Lorraine (88, 54), ce nom désigne sans doute celui qui est originaire du lieu-dit Hingray, dans la commune de Rupt-sur-Moselle (88). Hippolyte C'est dans les départements d'Outre-Mer que le nom est le plus répandu (il a dû y être donné le plus souvent à des esclaves). Autrement il est assez rare, y compris en comptant les variantes Hippolite, Hipolite et Hipolyte. Le nom vient du grec (= celui qui dompte les chevaux). Il a été popularisé par un martyr du IIIe siècle, prêtre d'Antioche qui fut égorgé pendant les persécutions attribuées à l'empereur Dèce. Hirault Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais (variante : Hiraut). On trouve la forme Hiraux dans l'Aisne. Il semble s'agir d'une variante de Hérault, nom de personne d'origine germanique (Hariwald : hari, heri = armée + waldan = gouverner). M.T. Morlet envisage plutôt un dérivé de l'ancien français ire, surnom d'un homme coléreux. Hirbec "Surtout porté dans la Manche, c'est apparemment un toponyme breton signifiant ""la longue pointe"", mais je ne trouve aucune trace d'un tel toponyme." Hirgorom Nom porté dans le Loiret. Variante : Hirgorome. Aucune idée, et il faut avouer que ce nom est bien surprenant. Hiriart Nom basque porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Variante : Hiriarte. Voir Iriarte pour le sens. Hiribarrondo Nom basque rencontré aussi sous la forme Hiriberhonde. On y trouve les racines iri (= village), ibarr (= vallon) et ondo (= le fond). Autrement dit celui qui habite au fond du village du vallon, ou encore dans le village du fond du vallon. Hiriberry Voir Iriberry. Hirigoyen Voir Irigoyen. Variante : Hirigoin. Hirigoyenberry Nom de famille basque composé de trois racines : iri (ville, village) + goyen (le plus élevé) + berri (= nouveau, neuf). Autrement dit, le nouveau village sur une hauteur (ou la nouvelle partie haute du village). Hirschauer Désigne celui qui est originaire de Hirschau, nom de plusieurs localités allemandes, notamment en Bavière. Le toponyme est un dérivé de Hirsch (= cerf). En France, c'est en Moselle que le nom de famille est le plus répandu. Comme tous les patronymes formés à partir de Hirsch, il a pu être porté par des juifs askhénazes. Hirsoil Nom rare porté en Picardie (80, 60). Aucune idée quant à sa signification. Hirson Surtout porté dans l'Aisne, désigne celui qui est originaire de la commune d'Hirson, dans le même département. Le toponyme paraît évoquer le hérisson (Iricio, 1136, mention un peu trop tardive pour être sûr que la forme latine correspond bien à la réalité). Hirstel Rare et porté en Alsace, c'est une variante de Hürstel, lui-même variante de l'allemand Horstel (dérivé de Horst = bosquet). Hirtz Nom porté en Alsace-Lorraine et en Allemagne. Il signifie cerf (forme ancienne de Hirsch) et a souvent été porté par des juifs. Pour des précisions supplémentaires, voir Herz. Hirtzlin Surtout porté dans le Haut-Rhin, c'est un diminutif de Hirtzel (variante : Hirzel), lui-même formé sur Hirtz, Hirz (= le cerf). Hirtzmann Désigne celui qui appartient à la famille ou à la maison des Hirtz (voir ce nom). Hispa Surtout porté dans l'Ariège (variante Ispa), pourrait désigner celui qui est originaire d'Ispe, hameau de la commune de Biscarrosse, dans les Landes. Histe C'est dans l'Aisne que l'on trouve le plus souvent ce nom assez rare. Variante : Iste. Il semble s'agir d'un hypocoristique d'Istace, Istasse, forme picarde du prénom Eustache. Hivernaud Nom rencontré dans le Limousin et en Charente. Sans doute un toponyme désignant une terre exposée au vent du nord. On trouve le hameau d'Hivernaud à Beaumont-du-Lac (87), ou encore l'Hiverneau à Saint-Viâtre (41). Hivon C'est dans le département du Nord que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi en Bretagne et plus généralement dans l'Ouest. C'est une variante de Yvon, Ivon, et donc du prénom Yves (breton iv = if). Diminutifs : Hivonnait (86), Hivonnet (79, 56). Ho Le nom désigne en vietnamien un lac. C'est un nom de famille très répandu. Hoareau, Hoarau C'est aujourd'hui à la Réunion que ce patronyme est extrêmement fréquent. Mais il vient de France. Les rares renseignements que je possède situent les Hoareau dans le Pas-de-Calais au XVIIe siècle. La forme initiale pourrait être Waro, nom de personne d'origine germanique (racine war = protection). Hoccry Nom rare porté dans la Marne et dans l'Aisne. Variante : Hocry. C'est apparemment un toponyme, que l'on rencontre sous la forme la Hocquerie à Oye-Plage (62), également Hocherie dans la Vienne et la Manche. Sens obscur. Hochard Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine (également 76, 80). Variante : Hochart (62). Sans doute le surnom d'un joueur de dés (voir Hochet). Hochet Le nom est courant à la fois dans l'Ouest et dans l'Est. Dans l'Est, il pourrait s'agir du diminutif du nom germanique Hoch, Hoche (= élevé, grand). Ailleurs, c'est un sobriquet s'appliquant à un joueur de dés (celui qui secoue les dés, du verbe d'ancien français hochier), sens confirmé par l'existence de patronymes tels que Hochedé. Hochgenug Nom allemand. Composé de hoch (= grand, élevé) et de genug (= suffisamment), le patronyme pourrait désigner une personne grande, à moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme. Hochstras, Hochstrass Nom rencontré dans l'Est, et qui pourrait être d'origine luxembourgeoise. Il s'agit d'un toponyme, signifiant la route haute (ou éventuellement la grande route). Deux communes portent ce nom, mais elles se trouvent en Autriche. Hocine Variante de Hussain (voir ce nom). Hocmert Porté dans le département du Nord, le nom, rare, est apparu au XVIIIe siècle à Wallers sous la forme Hocmer, le porteur de ce nom venant d'Allemagne. Il devrait s'agir d'une déformation de Hockmeyer (également Hockemeyer, Hockmaier). Signification : sans doute le fermier habitant près de la haie. Hocmiller Rencontré aussi sous la forme Hocquemiller (62, 02, 51), le nom correspond aux formes allemandes Hockmiller, Hockmuller, sans doute celui qui a un moulin près de la haie, éventuellement le grand meunier. Hocquet Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie. Variantes : Hoquet, Hocquette, Hoquette. Son sens est difficile à établir, tant les possibilités sont nombreuses. Il pourrait s'agir d'un diminutif de l'ancien français hoc (= crochet, houe, houlette). Mais le mot hoquet peut aussi avoir le sens de heurt, secousse, ou encore piège, tromperie. A ne pas négliger non plus le wallon hoquèt (= monceau), utilisé parfois comme toponyme. Hodanger Nom rare, qui semble désigner celui qui est originaire d'Hodenger (commune d'Hodeng-Hodenger, en Seine-Maritime). Hodeau Porté dans le Centre (45, 18, 41), le nom s'écrit aussi Odeau. c'est un diminutif de Hode, Hodde, des noms également portés dans le Centre. On trouve vers la Provence les formes équivalentes Ode, Odde. On a affaire à un nom de personne d'origine germanique, Oda (racine od = richesse). Hodge, Hodges Nom de personne anglais, hypocoristique de Roger. Avec le suffixe de filiation -son : Hodgson, Hodson. Hodicq Porté surtout dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire de Hodicq, hameau de la commune de Parenty (62). M.T. Morlet signale un autre hameau à Brexent (62), et précise que le toponyme est formé du flamand hoog (= hauteur) et du moyen néerlandais dijc (= digue). Variante : Hodique. Diminutif : Hodiquet. Hodierne Le nom est porté en Normandie (14, 76). Variantes : Hodienne, Hodiesne. Voir Odienne pour le sens. Hodot Nom surtout porté dans la Haute-Marne. C'est une variante de Odot (52, 88), diminutif du nom de personne d'origine germanique Ode (Odo, formé sur aud, od = richesse). Hody Nom porté dans les Ardennes, dans le Nord et la Moselle notamment, ainsi qu'en Belgique. Désigne celui qui est originaire de Hody, dans la province de Liège. Hoellinger Porté en Moselle, le nom se rencontre aussi sous les formes Hollinger (57), Holliger (25, 68). Il désigne celui qui est originaire de Holling, nom d'une commune de Moselle et de diverses localités en Allemagne (Holling, Hollingen) et en Autriche (Hölling). Signification du toponyme : le domaine (-ing) de Holdo, nom de personne germanique. Hoen Belgique Porté en Belgique, c'est un nom de personne d'origine germanique, Huno (hunn = ours). Hoffelé Surtout porté dans les Vosges, c'est un dérivé de Hoffel, lui-même formé sur Hoff (= cour, puis ferme). Hoffmann Nom très fréquent en Alsace-Lorraine, qui désigne un fermier (allemand Hof = cour, ferme). Variantes : Hofman (59), Hofmann (57). Hoflack Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Hoevelaken (commune des pays-Bas), ou portant un nom voisin. Sens du toponyme : hof = cour, ferme + lake = étang. Hogniard Surtout porté dans l'Oise (variante : Hognard), c'est un sobriquet pour un personnage grognon (ancien français hognart). Le nom Hognon, rencontré en Lorraine, devrait avoir le même sens. Hogrel Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine (également 14), rencontré aussi sous la forme Hoguerel, c'est sans doute un toponyme avec le sens de petite colline (vieux norois haugr = hauteur). Autre possibilité, pour M.T. Morlet : diminutif du vieux norois hôgr (= nonchalant, paresseux). Un hameau s'appelle le Plessis-Hogrel à Domalain (35). Hoinard Porté dans le Maine-et-Loire, le nom pourrait correspondre à l'ancien français hognart, hoignart (= grognon). Holden Le nom désigne celui qui est originaire de Holden, lieu-dit assez fréquent en Angleterre. Signification : la vallée profonde (ancien anglais hol = profond + denu = vallée). Holemans Nom flamand désignant celui qui habite un lieu-dit Hole (moyen néerlandais hol = creux). Le nom est formé avec -man (= homme) et un s final de filiation. Holin Surtout porté dans le département du Nord, le nom se rencontre aussi sous les formes Hollin, Hollain, Holaind. Semble désigner celui qui est originaire de Hollain, en Belgique (province du Hainaut). Hollande Désigne celui qui est originaire de Hollande. Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Holland (62, 67, 60), Hollandt, Hollandts, Hollant (Nord, Belgique). Dérivés : Hollander, Hollanders, Hollandre (62, 59), Hollender (Alsace-Lorraine). Hollard Nom assez rare porté notamment dans les Vosges. Sans doute un sobriquet péjoratif désignant une personne débauchée (éventuellement un proxénète). Vient de l'ancien français hole (= lieu de débauche, bordel), issu lui-même du germanique hol (= trou, caverne), qui semble à l'origine de l'allemand Hole (= l'Enfer). Hollebecq Egalement Hollebeek, Hollebeck, Hollebecque, Hollebeke, Hollebeque, Holbecq, Holbecque. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Hollebeek, Hollebeke, nom de deux communes belges et de plusieurs lieux-dits. Sens du toponyme : le cours d'eau profond. Hollerer Désigne celui qui habite un lieu-dit Holler, toponyme allemand ou alsacien ayant, tout comme Holl, le sens de 'trou, creux', mais pouvant aussi évoquer le sureau (forme courte de Holunder). Hollinger Surtout porté en Moselle, doit désigner le plus souvent celui qui est originaire de la commune d'Holling, dans le même département. Variantes : Holinger, Hoellinger. Sens du toponyme : le domaine (suffixe -ing) de Holo, nom de personne germanique. Holmes Forme génitive ou plurielle de Holme, désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé (également Holm). Deux significations possibles : soit un lieu où pousse le houx, soit une île, un terrain entouré d'eau. Holtz, Holz Nom assez fréquent en Alsace. Le nom allemand Holz signifie bois, et le patronyme est donc un surnom donné par métonymie à celui qui débite ou vend du bois. Le nom peut aussi être un toponyme. Holtzmann, Holzmann Nom porté en Alsace-Lorraine, désignant un bûcheron. Holzacker Rencontré dans le Haut-Rhin, le nom désigne un fendeur de bois (allemand Holzhacker). Holzapfel Patronyme porté en Alsace. Le nom signifie en allemand pomme sauvage. Il s'agit certainement d'un toponyme devenu patronyme. Variantes : Holzaepfel, Holzaphel, Holtzapffel. A noter qu'une commune du Palatinat s'appelle Holzappel. Hombert voir Humbert. Le nom Hombert est surtout fréquent en Picardie (62, 60, 02). Homette Nom de famille assez rare, pour lequel on me signale une variante Aumette. Désigne en principe un lieu planté d'ormes. Autre forme : Hommette. Egalement Homet, Hommet (Normandie). Homgren Forme contractée du suédois Holmgren, qui signifie mot à mot 'la branche de l'île'. Précision : la plupart des noms de famille suédois ont été créés de façon artificielle vers les années 1800. Il ne faut pas chercher forcément un sens logique à ces créations. Homo Nom porté en Normandie (76, 27), également présent dans les Ardennes. Il désigne celui qui habite un lieu-dit Ecce Homo (= 'voici l'homme', phrase prononcée par Pilate), nom donné en Normandie et en Picardie à des calvaires représentant le Christ couronné d'épines. On trouve de tels lieux-dits par exemple à Honguemare-Guenouville (27), Vatteville-la-Rue (76) ou Noyelles-sur-Mer (80). Homs voir Oms. Honnay Nom porté en Belgique, désignant celui qui est originaire de la commune de Honnay (province de Namur). Honnet Surtout porté en Normandie, le nom se rencontre aussi dans l'Aube. C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Honno, Hunno (= ours en vieux norrois). Honneux, Le Honneux Sobriquet donné à un personnage grognon, variante de l'ancien français hogneux, hongneux (Jehannot le hongneux, 1335). On rencontre ce nom en Normandie (76). Autre possibilité : bois d'aulnes (sens du mot honnel en ancien français). Honnoré Le nom est surtout porté en Provence (13, 83), où l'on trouve aussi la variante Honnorat, Honorat. C'est un nom de baptême qui correspond au latin Honoratus (= honoré), popularisé par saint Honorat, qui fut abbé de Lérins et évêque d'Arles. Un autre saint Honoré fut évêque d'Amiens, ce qui explique le succès du patronyme Honoré dans le nord et l'est de la France. Toujours dans le nord, on rencontre la variante Honorée (éventuellement matronyme). Honorez Variante du nom de baptême Honoré, portée dans le Nord-Pas-de-Calais (voir Honnoré). Hons Nom rencontré dans l'Aude. C'est une variante de Homs, Homps, toponyme désignant un lieu planté d'ormes. Une commune de l'Aude s'appelle Homps. Hoog Nom porté en Alsace et en Allemagne (variantes Hooge, Hog, Hoge), rencontré aussi aux Pays-Bas (variante : De Hoog). Sans doute le surnom d'un personnage grand ou hautain (bas-allemand hog, à rapprocher de l'allemand hoch = haut). On le retrouve en Belgique et dans le nord de la France sous les formes Hooghe, Dehooghe (moyen néerlandais hooch, même sens). Hopkin, Hopkins Egalement Hopkyn, Hopkyns. Nom de personne anglais, diminutif de Hobb (= Robert) formé avec le suffixe -kin. Dérivé marquant la filiation : Hopkinson. Horais Nom rare rencontré en Loire-Atlantique. Il devrait s'agir d'un toponyme : un hameau s'appelle la Horais à Janzé (35). Sens obscur. Horbant Porté dans le Nord et en Belgique, c'est une variante du prénom Urbain. Autre forme : Horban. Horem Le nom est à rattacher à la racine consonantique H.r.m, qui signifie 'sacré, interdit', aussi bien en hébreu qu'en arabe (où elle est à l'origine du harem). A noter qu'Horem est le nom d'une localité citée dans la Bible comme faisant partie de l'héritage de la tribu des fils de Nephtali (Josué, 19.38). Horgue, Horgues Typiquement béarnais, le nom désigne une forge (h = f en gascon), et donc celui qui habite au lieu-dit Horgue(s) ou encore un forgeron. Horlait Nom porté dans le Nord et dans l'Aisne, ainsi qu'en Belgique. C'est un toponyme wallon désignant un talus, un petit tertre. Horlaville Désigne celui qui habite hors de la ville (par opposition à Milleville = dans la ville). C'est en Normandie que le nom est le plus répandu (27, 76). Variante : Horville (80, 76). Horlin Nom porté en Belgique, rencontré également sous la forme Hurlin dans l'est de la France (57, 88). Sobriquet désignant celui qui a les cheveux hérissés. Hornez Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Hornetz, Hornet. C'est sans doute un diminutif de Horn(e), toponyme ayant le sens de pointe, extrémité (corne). Hornoy Nom rencontré vers Boulogne-sur-Mer. Certainement celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin. Il existe par exemple la commune d'Hornay en Belgique (province de Liège). Pour l'étymologie, il faut sans doute se rattacher à l'allemand Horn (= corne, extrémité). Horte, Horta Celui qui possède un jardin ou qui est originaire d'un lieu-dit l'Horte (latin hortis = jardin). Hortiz Variante de Ortiz (voir ce nom). Horvath Patronyme hongrois issu du slavon Hrvat, nom d'un peuple slave ayant occupé le sud de la Hongrie. Plus généralement, le terme a été employé pour désigner un Croate. Horyn Le nom vient le plus souvent d'Ukraine et peut aussi s'écrire Goryn. Il semble s'agir d'un toponyme (nom d'une rivière ukrainienne) qui pourrait être formé sur la racine góra (= montagne). Hospice C'est en Martinique que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre aussi en Gironde et en Saône-et-Loire. En Bourgogne, il suffit de penser aux Hospices de Beaune pour comprendre qu'il s'agit d'un hôpital des pauvres (surnom donné à celui qui habite près de l'hospice ou qui y travaille). Reste à savoir si, en Martinique, le nom a pu être donné à un enfant trouvé. Hospital Surtout porté dans la Corrèze (également 63, 42), désigne celui qui est habite un lieu-dit (l')Hospital, où se trouvait un hôpital au moyen âge. En Corrèze, il devrait s'agir du hameau de l'Hospital, dans la commune de Corrèze. Hostalrich Nom catalan pour lequel deux étymologies sont possibles. Soit celui qui est originaire du village d'Hostalric, en Catalogne du Sud (sans doute hostal ric = l'auberge riche). Soit une variante de Estalrich, Estelrich, Estarlich (= originaire d'Autriche). Hostaniol Assez rare, le nom est porté notamment en Vendée, mais semble originaire du Cantal. Il y a de fortes chances pour qu'il s'agisse d'une déformation de l'occitan Estaniol (= petit étang), mais on trouve aussi la variante ancienne Hostalniol qui laiiserait penser au mot hostal (= maison, auberge). Hostench Nom formé sur hoste (= hôte), ou bien sur host (= armée). Dans ce cas, il s'agirait d'un soldat, sans doute mercenaire. Hot Porté dans le département du Nord, le nom est très difficile à interpréter avec certitude, tant il y a de possibilités : on peut y voir une forme de l'adjectif 'haut', du nom 'hotte', ou encore une apocope de noms germaniques tels que Otto ou Holdo, et la liste n'est sans doute pas complète. Le nom de famille Hot est également présent dans l'Aveyron : là non plus son sens n'est pas évident. Hotier, Hottier Nom porté dans le Nord et dans l'Est. Désigne celui qui porte une hotte (sans doute un vendangeur, n'oublions pas qu'au moyen âge la vigne s'étendait dans des régions d'où elle a aujourd'hui disparu) ou éventuellement celui qui fabrique des hottes. Hotton Porté notamment dans le Nord et dans les Ardennes, semble être un nom de personne d'origine germanique (Otto, racine od = richesse). Autre possibilité : celui qui est originaire d'Hotton, localité belge de la province de Luxembourg. Hottot Porté notamment en Seine-Maritime (variantes : Hotto, Hotot, Hautot), désigne celui qui est originaire de Hottot ou de Hotot, nom de deux communes du Calvados, ou encore des nombreux Hautot de Seine-Maritime. Signification : le domaine rural (norrois topt) de Holti, Holdi, nom de personne norrois, ou encore le domaine sur le rivage ou la falaise (norrois hoh). Houart Nom porté en Belgique, en Picardie et en Bretagne (22). Variante : Houard. C'est un nom de personne d'origine germanique, pour lequel on a deux possibilités : soit un diminutif de Hugues (hug = intelligence), soit un nom composé des racines hug et hard (hard = dur), équivalent de l'anglais Howard. En Bretagne, on envisage parfois un surnom donné à celui qui utilise une houe. Houary Le nom est assez rare, on le rencontre surtout dans la Loire-Atlantique, où l'on trouve aussi la forme Hoiry, qui nous invite à y voir un dérivé de hoir (= héritier), avec un sens qui reste à préciser, sans doute un toponyme (hoirie = terre transmise par héritage). Les noms Ouary, Ouairy, Oiry semblent également des variantes, puisqu'on les trouve tous dans le même département (Oiry est aussi présent en Vendée). A noter l'existence d'une commune appelée Oiry, mais dans la Marne. Houbart Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme, c'est une variante de Hubert (voir ce nom). Le rapprochement fait parfois avec le hobert (= hobereau, sorte de faucon) semble peu probable. Variantes ou formes voisines : Houbard, Houbert, Hobart. Houbeau Le nom est porté en Belgique. On le trouve dans le nord et l'est de la France sous les formes Houbaut, Houbaux, Houbeaut, Houbeaux. Il semble s'agir du nom de personne d'origine germanique Hugbald (hug = intelligence + bald = audacieux). On peut aussi en faire un diminutif de Hubert. Houbloup Nom porté dans l'Ile-de-France, rencontré aussi sous la forme Houblou. Difficile de se prononcer. Pourrait être un diminutif de l'ancien français hobel (petit oiseau de proie appelé aussi hobereau). Toutefois, si le p final est étymologique, on peut envisager un surnom donné à celui qui crie au loup (ancien français hoper = crier). Houbronne Nom rare rencontré dans le Pas-de-Calais. C'est une autre forme de Houbron (variante Oubron), trouvé dans le même secteur géographique (80, 62). Le nom semble désigner un producteur de houblon. En effet, houbron est une variante picarde de houblon, formée par rhotacisme (l > r). Houchot Le nom est surtout porté dans l'Yonne. Sens incertain : peut-être un dérivé de l'ancien français hoche (= robe longue ou ample manteau). On pensera aussi au verbe hochier (= jouer aux dés ou aux osselets). Enfin, et c'est peut-être la meilleure solution, la houche est en toponymie un terrain enclos proche de la maison, généralement consacré à la culture d'arbres fruitiers. Houdart Nom de personne d'origine germanique, Hildhard (hild = combat + hard = dur). Le patronyme est fréquent dans le nord de la France (59, 80). La variante Houdard se rencontre surtout dans la région parisienne. Houde Porté notamment en Alsace, c'est un nom de personne germanique : soit Hildo (hild = combat), soit Audo (= richesse). Houdelette Le nom est porté dans l'Aisne et les départements voisins. Comme Houdelet (même région), c'est un diminutif de Houde (voir ce nom). Houdier Nom de personne d'origine germanique, Hildhari (hild = combat + hari = armée). C'est dans la Haute-Marne qu'il est le plus présent. On le trouve aussi aujourd'hui à la Réunion (variante : Houdié). Houdouin, Houdoin Nom de personne d'origine germanique (Hildwin < hild = combat + win = ami, selon M.T. Morlet, mais la première racine pourrait bien être eud-, de sens obscur, ou encore hulth, hold = serviable, qui avait autrefois la préférence des spécialistes). Le patronyme se rencontre surtout dans le Centre (41, 36), mais on le trouve aussi dans la Mayenne et la Sarthe. La variante Houdoin correspond aux mêmes régions. Houdoux Nom de personne d'origine germanique, Hildwulf (hild = combat + wulf = loup). On le rencontre surtout dans la Sarthe et dans l'Eure. Variante : Houdou (53, 27). Houdusse Nom porté surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Houduce, Houdus. Il semble s'agir d'un matronyme formé sur Houdu, Houdou (53), Houdoux (72, 27). Voir Houdoux pour le sens. Houeix Ce nom est breton, et à première vue, il me semble qu'il faut faire un lien ave la houe, instrument aratoire : il s'agirait d'un nom désignant un cultivateur. Cependant Albert Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons) envisage une autre hypothèse : il pense que Houeix et sa variante Houez seraient liés à un personnage mythologique breton, Ohès, et donc il s'agirait d'un nom de personne. Houel Le patronyme se rencontre surtout en Normandie. Il peut s'agir d'un nom de personne ou de localité d'origine bretonne, formé sur les racines ho (= bon) et wel (= vue). Il existe cependant une autre possibilité, car le mot houel désignait au moyen âge une petite houe, et dans ce cas il s'agirait du surnom donné à celui qui utilise ou fabrique cet outil. Le nom Houel se rencontre d'ailleurs aussi dans les Vosges, et dans ce cas seule la seconde hypothèse est plausible. Pour en revenir à la Normandie, on ne peut négliger le vieux norois holr (= profond, creux, trou), à l'origine de divers noms de communes (Houlgate, Houlbec). Plusieurs hameaux s'appellent (le) Houel dans la Manche, par exemple à Flamanville, à Gouvets ou à Chérencé-le-Héron. Houelche Nom surtout porté en Guadeloupe. Variante : Houelch. Il est tentant d'en faire une déformation de l'anglais Welsh, qui désignait un étranger (puis un Gallois). Reste à savoir si cette interprétation est généalogiquement correcte. Houet Porté dans le Maine-et-Loire, la Manche et l'Oise, le nom peut évoquer une petite houe (surnom de son utilisateur), mais on pensera surtout à une variante de Huet. Matronyme ou variante : Houette (59, 53, 41). Houïe Nom porté dans la Sarthe, où l'on trouve aussi la forme Houi et le diminutif Houïel. On peut penser à l'ancien français huie (= maillet), mais il s'agit plutôt d'un toponyme, surtout rencontré au pluriel (les Houies, les Houis), évoquant des broussailles. Houiller, Houillez, Houillier, Houilliez Nom rencontré surtout dans le nord de la France. Plusieurs possibilités (voir aussi Houillon), mais la plus vraisemblable est un surnom donné à un débauché, un homme qui fréquente les femmes de mauvaise vie. C'est un dérivé de l'ancien français hole, houle (lieu de débauche, bordel). Houillon Patronyme fréquent en Lorraine (88, 54). Ce nom, tout comme les Houiller et Houillez rencontrés en Picardie, pose problème. Peut-on le rattacher à la houille (surnom de mineur) ? Pourquoi pas, sachant que le mot se rencontre dès le XIIIe siècle en pays wallon (hulhes, 1278). Parmi les autres possibilités, signalons un dérivé du verbe ouiller (surnom de vigneron ou de marchand de vin), ou encore le wallon houyon (= homme marié), dont je ne sais trop s'il correspond à un terme également utilisé dans l'Est. Comme pour Houiller, il faut aussi envisager un surnom donné à un débauché. Enfin, dernière hypothèse, comme pour la commune de Houilles, il pourrait y avoir un rapport avec l'élevage des brebis. Houis Nom fréquent dans l'Ouest (44, 76, 35). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Houis (le Houis, les Houis). Le toponyme est très fréquent dans l'Ouest et dans l'Aisne, ainsi que dans la Meuse. On le rencontre presque toujours au pluriel (les Houis). Il pourrait désigner des terres labourées à la houe, autrement dit de petites parcelles (M.T. Morlet propose pour sa part : lieu broussailleux). Houitte Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan. On le rencontre aussi sous les formes Houit, Houist, Houiste, à rapprocher sans doute de Houis, Houix, toponyme évoquant un lieu broussailleux. Houlbert Patronyme très courant dans la Sarthe et dans l'Orne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Holdberht (hold = bienveillant + berht = brillant). Houle Le nom se rencontre en Normandie (27, 61). Sans doute un toponyme désignant une cavité, un creux. Le mot désignait aussi en ancien français un lieu de débauche, un bordel. Houlès Fabricant de marmites et de pots (voir Hullo). Houlier Nom présent en Normandie et en Picardie. Voir Houiller. Houlle Le nom est surtout porté en Moselle (variante : Houll), où son sens ne m'est pas connu. On le rencontre également en Normandie, où c'est un toponyme ayant le sens de grotte, cavité. A noter aussi la commune de Houlle, dans le Pas-de-Calais, dont l'étymologie est incertaine. Houllier Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine, en Normandie et en Picardie (variante Houlliez). Voir Houiller. Houllière Porté dans l'Ouest (76, 53, 35), désigne celui qui habite un lieu-dit la Houllière ou en est originaire. Divers hameaux portent ce nom, à Baguer-Morvan (35), à Domjean et à Gouvets (50), à Sept-Frères (14) et à Taillebois (61). Signification possible : lieu où l'on trouve des grottes, des anfractuosités (terme régional houlle, du norrois holr). Houmard Rencontré en Suisse, c'est apparemment un nom de personne d'origine germanique, où l'on reconnaît la finale hard (= dur). La première racine pourrait correpondre au latin homo (= homme), mais je n'en ai pas la moindre certitude. Houpert Surtout porté en Moselle, c'est d'après M.T. Morlet un nom de personne d'origine germanique, Holdberht (hold = bienveillant + berht = brillant). Houque "Nom porté surtout dans le département du Nord (variantes : Houck, Houcke, Houques). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Houck, toponyme très fréquent dans cette région, rencontré aussi sous la forme Hoeck en Belgique, qui a le sens de ""coin"". Attention : les formes Houque, Houques se rencontrent aussi dans le Sud-Ouest, et dans ce cas le nom est une variante gasconne de Fouque, Fouques (voir Fouque)." Hourcade Variante béarnaise de Fourcade (voir ce nom). Hourez Porté dans le département du Nord, le nom paraît correspondre au picard 'houret', qui désigne soit un cochon, soit un jeune domestique de ferme. On peut aussi penser à une variante de Houriez, surnom probable d'un débauché (ancien français holier, horier). Hourlay La terminaison AY me donne l'impression qu'il s'agit d'un toponyme, nom de domaine formé sur un prénom latin avec le suffixe -ACUM. Cela pourrait être une variante de toponymes comme ORLY ou ORLIAC, qui viennent de AURELIUS, bref le domaine appartenant à Aurelius. Hourlier Nom rencontré dans la Marne. Variante de Houiller (voir ce nom), ou éventuellement forme contractée de hourelier (celui qui coupe l'osier). Hournon Nom surtout porté dans l'Yonne, également présent dans les Ardennes. Sans doute un toponyme à rapprocher de localités qui s'appellent Ornon (Isère, Puy-de-Dôme), mais je n'en trouve aucune mention dans l'Yonne. Il devrait s'agir au départ d'un hydronyme (nom de cours d'eau), que l'on retrouve dans la rivière de l'Orne. A noter que le patronyme Ornon existe dans les Charentes. Hourquebie Toponyme gascon désignant une bifurcation (horca, forca = fourche, également bois, forêt + via = route). Il existe deux hameaux Hourquebie à Ramous et à Baigts-de-Béarn (64). Variante : Hourcabie. Hourticol Qui pratique le maraîchage, qui possède un jardin potager. Houry Voir Oury. Housieaux Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme, le nom se rencontre aussi sous les formes Housiau, Housiaux. Il correspond à l'ancien français housel (= botte, guêtre) et a dû être donné à un porteur ou à un fabricant de bottes. Variante : Houssiaux (02, 51). Houssais Fréquent dans l'Ouest (35, 44 notamment), c'est une variante de Houssaie, Houssaye, toponyme indiquant un lieu où pousse le houx. Housseman Nom rare rencontré dans le département du Nord. Sans doute une variante de Huisman (allemand Haussmann), nom qui désigne celui qui s'occupe d'une ferme, un paysan (en allemand le sens est un peu différent, et on pense plutôt à un employé de maison). Si le nom allemand Haussmann a souvent été porté par des juifs, rien ne nous dit qu'il en est forcément de même pour Housseman. Houssin Nom fréquent en Normandie, notamment dans la Manche, porté aussi dans le Pas-de-Calais. On évoque généralement un lieu où pousse le houx, mais la forme primitive pourrait bien être Hoursin, Oursin (deux patronymes présents dans la Manche). Dans ce cas, il s'agirait d'un diminutif de Ours, Hours (voir Ours). Houvenaghel Nom d'origine flamande. Surnom donné à un maréchal-ferrant. On rencontre également la forme flamande Hoefnagel, Hoefnagels. Le mot nagel signifie clou, et hoef signifie sans doute sabot (cf l'allemand huf). Houvion Nom rencontré surtout dans les Vosges. Signification incertaine. M.T. Morlet en fait un dérivé de huve, sorte de bonnet porté au moyen âge, mais ne semble pas très assurée de cette définition. Houyelle Nom rencontré dans le Nord de la France (80, 62) et en Normandie (76). Le mot houyel désignant une petite houe, on peut penser qu'il en est de même pour houyelle (à moins qu'il ne s'agisse d'un matronyme). Il s'agirait donc du surnom donné à l'utilisateur de cet outil, éventuellement à son fabricant. Houze A désigné par métonymie celui qui porte des bottes, ou un marchand ou fabricant de bottes. On trouve également le nom Houzé (porteur de bottes, variante Houzay). Avec ou sans accent, c'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Il pourrait cependant s'agir parfois d'un toponyme, si l'on en croit la mention 'Theodoricus de Houze' (Liège, 1474). Houzelle Porté surtout en Moselle (variante : Houzelles, 51), le nom désigne, comme Houzel (62), un marchand ou un porteur de bottes (ancien français housel, diminutif de heuse = botte). Houzet Diminutif de Houze (voir ce nom) porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Hove Nom surtout rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Semble une variante de Howe, l'une des formes prises par le nom Hue (également Hugues, Hugo, voir Huet pour le sens). Autre possibilité : un toponyme flamand désignant une ferme (néerlandais hof). Hovette Le nom est surtout porté dans la Somme. On envisagera une variante de Houette ou un diminutif de Hove (voir ces noms), avec dans les deux cas une préférence pour un diminutif du prénom Hue (= Hugues). Hoyé Nom porté dans l'Oise et la Seine-Maritime. Pourrait désigner celui qui utilise une petite houe, tout comme les formes voisines Hoyet (70, 88) et Hoyez (62). Hoyois Nom belge, rencontré parfois dans le Nord. Semble désigner celui qui est originaire de la région baignée par l'Huy (affluent de la Meuse), ou tout simplement de la localité d'Huy. Hoyos Même si on le rencontre parfois en Belgique, c'est un nom espagnol, forme plurielle de Hoyo, toponyme évoquant un endroit creux, une dépression. Huard Diminutif de Hue (voir Huet) porté notamment dans la Mayenne et le Calvados. Variante : Huart (59, 62). Diminutifs : Huardeau, Huardel. Huaulme Ou Huaulmé. Le nom est porté en Mayenne, où l'on trouve aussi les formes Huaume, Huaumé. Il semble s'agir d'un toponyme évoquant l'orme (cf la forme poitevine humeau = ormeau). Il existe un hameau appelé le Grand Huaume à Bonnoeuvre (44). Huault Fréquent en Bretagne et en Normandie, c'est un diminutif de Hue (= Hugues), nom de personne d'origine germanique (hug = intelligence). Hubain Assez rare et porté dans le Nord, c'est une varante de Hubin (44, 60), probable diminutif du nom de personne Hubert. On trouve, également dans le Nord, la forme Hubben. Tous ces noms sont également présents en Belgique. Huber Nom porté en Alsace-Lorraine, où l'on trouve aussi la formes Hueber. Désigne celui qui exploite une hube, petite parcelle de terre (moyen-haut-allemand huobe, nom d'une mesure de superficie). Dérivé : Hubermann. Hubert Nom de personne d'origine germanique, Hugberht (Hug = intelligence + berht = brillant). Saint Hubert, évêque de Maëstricht au VIIIe siècle, est surtout célèbre par la vision qu'il aurait eue d'un crucifix lumineux entre les bois d'un cerf, lors d'une partie de chasse. Il fut aussi l'évangélisateur des Flandres. Huberty Diminutif ou forme latinisée de Hubert, portée surtout en Lorraine (54, 57). Hubin Surtout porté dans la Loire-Atlantique, c'est le diminutif d'un nom commençant par Hub-, sans doute Hubert. Dérivés : Hubineau (44), Hubinet (68, 59), Hubinon, Hubinois (08). Hublau Belgique Porté en Belgique et dans le nord de la France, c'est un diminutif de Hubel, Huble, eux-mêmes hypocoristiques de Hubert (voir ce nom). Variante : Hubleau. Avec un autre suffixe : Hublard, Hublart. Hubner, Hübner Asez fréquent, ce nom allemand ou alsacien (variante : Hübener) a le même sens que Huber (voir ce nom). Huby Fréquent dans le Morbihan, c'est un diminutif du prénom Hubert (voir ce nom). Huc Nom porté en Languedoc, notamment dans le Tarn et dans l'Aude. Correspond au prénom Hugues. Hucault Rencontré en Touraine, c'est l'un des nombreux diminutifs de Huc, Hue (nom de personne germanique, Hugo < hug = intelligence). Huchard Porté notamment dans l'Aube, l'Yonne et la Haute-Saône, c'est un dérivé de l'ancien français huchier, verbe qui signifiait appeler à haute voix, proclamer. Il peut s'agir d'un crieur public (comme l'ancien français hucheor), mais aussi d'un surnom pour un homme qui crie beaucoup. Huche Nom porté en Seine-et-Marne et dans les Yvelines. Semble correspondre au mot huche (grand coffre utilisé autrefois dans les campagnes), et serait donc le surnom d'un menuisier. Il pourrait cependant s'agir d'une variante du prénom Hugues. Hucheloup Le verbe huchier signifiant en ancien français appeler à haute voix, le patronyme Hucheloup a dû être un surnom pour celui qui crie au loup, qui ameute les chasseurs. Le nom est porté en Normandie (76) et dans l'Yonne. Huchette Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est à rapprocher de Huchet (Ouest) et Huchez (62, 60). Il devrait s'agir, tout comme Huchon pour Husson, d'une variante de Husset, diminutif du prénom Hugues. Autres sens possibles : petit coffre (surnom de menuisier ?) ou encore celui qui joue du huchet (= petit cor). Huchon Nom fréquent dans l'Ouest (49, 76 44). C'est une variante de Husson, hypocoristique du nom de baptême Hue, Hugues (voir Huet). On trouve avec un autre suffixe la forme Huchet (44, 85). Huck Fréquent en Alsace-Lorraine (variante : Hucke), c'est en principe un toponyme désignant une tourbière, un marécage. Autre possibilité : variante de Hugues. Hudson Egalement Hutson. Patronyme anglais qui désigne le fils de Hudd, nom de personne médiéval considéré le plus souvent comme une variante de Hugh (= Hugues). Hue, Hué voir Huet. Nom très répandu en Normandie. Hueber Variante de Huber (voir ce nom). Huel Nom de personne breton, contraction de Iudhael, qui signifie 'le seigneur (iud) généreux, noble (hael)'. Autre sens possible, notamment pour Le Huel : élevé, haut (breton uhel). Diminutifs : Huellic, Huellin, Huélin, Huellou, Huélou. Huen Nom porté dans le Haut-Rhin et en Champagne-Ardennes. Variantes : Huens, Huentz. C'est une autre forme de Hun, Hunn, nom de personne d'origine germanique (Huno, racine hunn = ours). Huerta Le nom signifie jardin en castillan (latin hortus). C'est un toponyme très répandu en Espagne (variante plurielle : Huertas). Huesca Originaire de la ville aragonaise du même nom. Hueso Nom castillan qu'il faut sans doute rattacher au mot hueso (= os), mais avec quelle signification ? Je ne saurais le dire. Huet Hypocoristique formé avec le suffixe -ET sur le nom de baptême Hue, qui est une variante très répandue de Hugues (germ. hug = intelligence). Nom très répandu en France, notamment en Normandie. Matronyme : Huette (61, 27). Hufnagel Nom de métier, désigne par métonymie un maréchal-ferrant (huf = sabot de cheval + nagel = clou). Patronyme rencontré en Moselle. Hufschmitt, Hufschmidt, Huffschmid Porté en Alsace-Lorraine, c'est un nom de métier désignant le maréchal ferrant. On trouve aussi les formes Huffschmidt, Huffschmitt. Hugain Diminutif du nom de baptême Hugues (voir ce nom), porté dans le Morbihan et les Vosges. Hugand Porté dans le Lyonnais et dans le Doubs, le nom est sans doute un dérivé du prénom Hugues (à rapprocher de Hugain, Huguin). Hugel Diminutif de Hugo (voir Hugues) porté en Alsace-Lorraine. Huggett Diminutif de Hugues (en anglais Hugh), un nom qui est devenu très populaire en Angleterre après la conquête de 1066. C'est un nom de personne d'origine germanique, Hugo (racine hug = intelligence). Variantes : Huget, Hewet, Hewett, Hewit, Hewitt, Howatt, Howett. Hughes L'une des formes anglaises du prénom Hugues (voir Huggett). Huglin Nom porté en Alsace (68). C'est un diminutif de Hug, nom de personne d'origine germanique (hug = intelligence). Hugny Surtout présent dans la Haute-Marne, c'est une contraction de Hugueny, diminutif de Hugues, porté dans le même département. De la même façon, Hugnet est une contraction de Huguenet (57), Hugnin de Huguenin (54, 88), et Hugnot de Huguenot (Bourgogne, Franche-Comté). Hugo Nom surtout porté en Lorraine. Voir Hugues. Hugolin De nos jours très rare, le nom était porté dans le Var au XVIe siècle. Comme Ugolin (même région, également aujourd'hui en Guadeloupe), c'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Hugo (= Hugues, italien Ugo), formé sur la racine hug (= intelligence). Forme italienne ou corse : Ugolini. Hugon Nom de personne d'origine germanique, cas-régime de Hugo (hug = intelligence). Le patronyme est surtout présent dans le Gard et la Lozère. Hugonnard Diminutif de Hugon (= Hugues) porté essentiellement dans l'Isère. Variante : Hugonard. Forme voisine : Huguenard (70). Hugonnet Diminutif de Hugues, Hugo (voir Hugues), rencontré surtout dans l'Ain et le Lyonnais. On trouve la forme voisine Huguenet dans le Jura, et Hugonot, Hugonnot dans la Saône-et-Loire. Hugot Diminutif de Hugues (voir ce nom) porté surtout dans l'Aube et le Nord-Pas-de-Calais. Variante ou matronyme : Hugotte (80, 95, 58). Huguenot Diminutif de Hugues, porté surtout en Bourgogne et en Franche-Comté. Matronyme : Huguenotte. Formes voisines dans le même secteur géographique : Huguenard, Huguenel, Huguenet, Huguenin, Hugueniot. Egalement Huguenaud dans l'Ouest. Hugueny Diminutif de Hugues, porté notamment dans la Haute-Marne, les Vosges et le Doubs. Hugues Nom de personne d'origine germanique, Hug (= intelligence). Le nom a surtout été popularisé par Hugues Capet, fondateur de la dynastie des Capétiens à la fin du Xe siècle. Huguet Diminutif de Hugues, formé avec le suffixe -et. C'est dans l'Indre et en Vendée que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans bien d'autres régions. Huillard Le nom est porté dans l'Eure-et-Loir et en Ile-de-France. Variante : Huilard (76). Il devrait s'agir du surnom d'un marchand d'huile. Huin Diminutif de Hue (voir Huet pour le sens), ancien nom de baptême plus connu sous la forme Hugues. Le nom Huin est porté dans le Nord et en Lorraine. Variantes : Huïn, Huyn et parfois Guin, mais ce dernier nom a le plus souvent une autre origine (voir Guin). Huisse C'est en Normandie (76) que le nom, assez rare, est le plus porté. Difficile de se prononcer sur sa signification. Peut-être une variante du nom de baptême Hugues (Huys en flamand). Huitorel Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un nom de sens incertain. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit le surnom possible d'un siffleur (à rapprocher de c'hwitel = sifflet). A envisager aussi : un diminutif du prénom Victor. Hulas Nom assez rare porté dans la région lyonnaise (69, 38). Aucune idée précise sur sa signification. Il existe bien un cours d'eau appelé le Hulas, mais il se trouve dans les Pyrénées-Atlantiques. Autrement, la syllabe hul- nous invite à voir un rapport avec les oiseaux de nuit, mais sans la moindre certitude. Hulet Le nom est assez rare. Porté en Picardie et dans les Charentes (variantes : Heulet, Eulet, Ulet), il semble évoquer la chouette, tout comme Hulot, mais peut aussi être le diminutif d'un nom de personne germanique (voir Hulot). Hullo, Huillo Le nom se prononçait OUILLO ou OUILLOU. On le rencontre sous de nombreuses formes dans les documents anciens, notamment Ullo et Ollo. A priori, semble un dérivé du mot catalan olla (= marmite, pot). Les Hullo(ou Ullo) étaient, et sont encore, nombreux dans les environs de Prades, notamment à Ria-Sirach (P-O). Attention : le nom Hullo (variante Hulo) se rencontre aussi en Bretagne, et c'est sans doute une variante de Hulot (métaphore liée à la chouette). Hulot Assez fréquent dans les Ardennes et dans le Nord, le nom semble évoquer la chouette (ce serait alors un sobriquet), mais il faut aussi envisager un diminutif formé formé à partir de Hu, Hue, nom de personne d'origine germanique qui correspond au prénom Hugues (voir Huet pour le sens). Humberdrotz Ecrit le plus souvent Humbert-Droz, le nom est sans doute originaire de Suisse ou de Franche-Comté. C'est un patronyme composé (voir Humbert et Droz). Humbert Nom de personne d'origine germanique Hunberht (hunn = ours + berht = brillant), surtout fréquent en Lorraine (54, 88). Humblet Nom surtout porté dans la Meuse. Voir Humblot pour le sens. Humblot Patronyme fréquent dans la Haute-Marne et les Vosges. C'est une variante ou un diminutif de Humboldt, nom de personne d'origine germanique (Humbold : hunn = ours + bold, bald = audacieux). Autre possibilité : diminutif de Humbert (voir ce nom). Humeau Nom porté dans le Maine-et-Loire, la Vendée et les Deux-Sèvres. C'est un toponyme qui correspond au mot ormeau. On trouve avec un sens identique les noms Humel dans la Somme et Hulmel dans la Manche. Les noms Hume (45, 80) et Hulme (10, 77) désignent quant à eux l'orme. Humetz Fréquent en Artois et en Picardie, désigne celui qui est originaire du lieu-dit (l') Humetz, qui signifie lieu planté d'ormes (latin ulmus). Variantes : Humet, Humez, Homez, Hommez. Humière Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Humières, Humier. Il désigne celui qui est originaire de Humières, commune du même département. Signification du toponyme : bois d'ormes. Hummel Porté en Alsace-Lorraine, le nom désigne en allemand le bourdon. Mais il devrait s'agir plutôt d'un diminutif des noms de personne Humbert ou Humboldt. Hunault Surtout porté dans la Sarthe, semble une variante de Hinault (voir Hinaux). Autre possibilité : le nom de personne d'origine germanique Hunwald (hunn = ours + waldan = gouverner). Variantes : Hunaud, Hunaut (29), Hunaux. Huneau Nom surtout porté dans la Mayenne. Variantes : Huneaud, Huneault. Voir Hunault pour le sens. Hunt, Hunter Très fréquents en Grande-Bretagne, ces noms désignent un chasseur. Huntzinger Porté en Alsace et dans la Meuse, peut désigner celui qui est originaire de Hünzingen (Basse-Saxe), mais on pensera aussi à Hinsingen, dans le Bas-Rhin, localité pour laquelle on manque hélas de formes anciennes (première mention : Heyngesingen en 1331). Autre possibilité, peut-être la meilleure : le petit village suisse de Hunzikon (autrefois appelé Hunzingen), à Geuensee, dans le canton de Lucerne. Variantes ou formes voisines : Hunsinger, Hunsiger, Huntziger, Hunzinger, Hunziger, Hunsicker, Hunsiker, Huntzicker, Hunziker. Hupé Surtout porté dans la région nantaise, c'est un dérivé de huppe (oiseau) désignant sans doute une personne dont les cheveux forment une houppe (sens attesté en 1280). Au XVe siècle, l'adjectif hupé, huppé désignait aussi une personne de haute taille. Variantes : Hupeau, Huppeau (17, 72), Hupel (44), Huppe, Huppé (95, 78), Hupin, Huppin (44, 53). A noter aussi le nom composé Huppenoire (41). Huppenoire Le nom est porté dans le Loir-et-Cher. Variantes : Hupenoire, Huppenoir. Il désigne celui qui a une houppe noire, mais il faut savoir que le mot houppe, avec le sens de touffe de cheveux, n'a été employé apparemment qu'au XVIIe siècle. On trouve cependant une attestation de l'adjectif 'huppé' sous la forme 'dupé' en 1280. Au Moyen Âge, la houppe était surtout une sorte de pompon, élément décoratif du vêtement ou du chapeau. Huppert Porté en Moselle, le nom est considéré comme une variante de Hubert (voir ce nom). Hurel Surtout porté dans la Manche (également 76, 44), c'est un dérivé du mot hure, qui désignait en ancien français une tête hérissée. Sans doute un surnom pour un homme hirsute. Avec le même sens : Hureau (45, 77), Hureault (41, 35), Hureaux (08, 88), Huriau (59, 35), Huriaud (17, 87), Huriault (22), Huriaux (59, 17). Huret Semble correspondre à l'ancien français hure, qui signifiait tête hérissée (origine inconnue, mais sans doute germanique). Sobriquet donné à une personne aux cheveux ébouriffés. Hurgon Le nom est porté dans le Cantal. Variante : Urgon. Il y a de fortes chances pour que ce soit une variante de Hugon (= Hugues), lui-même bien représenté dans ce département. A noter cependant que M.T. Morlet y voit, tout comme pour Heurgon (16, 17), l'ancien français hurgon (= bette, surnom de producteur). Hurisset Egalement écrit Hurissé, c'est une variante de Hérissé (voir ce nom), surtout rencontrée aujourd'hui dans la région parisienne. Hurlot Rare, le nom est aujourd'hui porté en Île-de-France (94, 77). C'est apparemment une contraction de Hurelot, diminutif de Hurel (voir ce nom). Avec le même sens : Hurlault (89), Hurlaux, Hurlin (Lorraine). Huron Nom surtout porté dans la Sarthe. C'est un dérivé de l'ancien français hure (= tête hérissée), utilisé pour désigner un rustre, un homme grossier. Au XIVe siècle, un huron était aussi un soldat chargé des travaux de mine lors des sièges. Hurot Voir Huret pour le sens. Le nom est surtout porté dans la Seine-Maritime et dans l'Aisne. Hursul Porté dans les Pyrénées-Orientales (Maureillas), c'est un nom assez rare, forme masculine d'Ursule (dérivé du latin ursus = ours). Hurtado Nom castillan. Vient du nom de baptême d'origine latine Fortunatus (pour l'évolution phonétique, voir Ortiz). Hurtaud Nom assez fréquent en Vendée et en Poitou-Charentes. Variantes : Hurtault (37), Hurtaut (51, 56, 49), Hurtaux (02, 77), Hurteau (17, 79, 85), Hurteaud (17), Hurteaux (51, 60). C'est un dérivé du verbe heurter (ancien français hurter), sans doute le surnom d'un homme brutal. Hurtu Le nom est porté en Moselle, où l'on trouve aussi la forme Hurtut. Difficile de savoir s'il faut le rattacher au verbe heurter (surnom d'un homme violent ou de celui qui utilise une cognée) ou au moyen-haut-allemand hurt (= haie), la première solution paraissant cependant préférable. Hus Assez courant dans l'Ille-et-Vilaine et les départements voisins, c'est un nom de personne d'origine germanique, Huso (hus = maison). Hussain Très répandu aujourd'hui en Angleterre, ce nom arabe (Husayn) est un diminutif de Hassan (= beau, bon). Hussain (variante Hussein), est un petit-fils de Mohammed, fils cadet d'Ali et de Fatima. Husson Nom très répandu en France, mais surtout présent dans l'Est (54, 55, 08). Hypocoristique du nom de baptême Hue (voir Huet). Hutchinson Nom porté dans le département du Nord. On le trouve aussi en Angleterre. C'est un diminutif (suffixe -son) formé sur Hutchin, Huchin, lui-même hypocoristique du prénom Hugues. Variante : Hutchison. Hutin Surnom désignant un personnage querelleur (en ancien français le verbe hustiner signifie faire du tapage, se quereller). C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Etymologie incertaine : peut-être le vieux norois hus-thin (M.T. Morlet). Variantes : Hustin, Hustinx, Hutain. Diminutifs : Hutinel, Hutinet, Hutinot. Hutter Le nom est surtout porté dans le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort, ce qui pourrait laisser supposer une origine suisse. Il devrait désigner celui qui habite un lieu-dit Hütte (= cabane), mais on ne peut négliger totalement une variante de Hüter (= gardien). Troisième possibilité : une variante de Huterer, forme ancienne de Hutmacher (= chapelier). Huvelin Diminutif de huve, mot qui désignait en ancien français un bonnet (ou encore une mitre, une cornette). Surnom appliqué à celui qui porte ce bonnet, ou à celui qui le fabrique. Le nom se rencontre surtout dans le Maine (49, 79). Huvelle Patronyme rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise. Dérive de huve (francique *huva), sorte de bonnet, surnom donné à un fabricant ou à un porteur de ce bonnet. Variante : Huvel. Hy Nom porté notamment dans la Somme et la Seine-Maritime. Sens obscur. On est trop loin de la Bretagne pour qu'il s'agisse du breton Le Hy (= le chien), d'autant que l'article se serait certainement maintenu. Une forme ancienne Van Hy (59) laisse penser qu'il devrait s'agir d'un nom de lieu. Hyart Porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Hyard), c'est une autre forme de Hiard (voir ce nom). Diminutifs : Hyardet, Hyardin. Hygonenq Nom porté dans l'Aveyron. Variantes : Hygonnenc, Hygonnenq. C'est un diminutif de Hygon, qui correspond lui-même au nom de baptême Hugues, Hugo (du germanique hug = intelligence). Autres formes : Hygonet, Hygonnet, Hygounenc, Hygounet, Hygouninc. En remplaçant le y par un i, on a encore d'autres variantes : Higonel, Higonenc, Higonenq, Higonet, Higonnaud, Higonnenq, Higonnet. Hyla Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un nom dont le sens m'est inconnu. Hyou Nom rare porté dans l'Ouest (49, 17), rencontré aussi sous les formes Hyoux (85) et surtout You (49, 85). Semble une variante de Yon (voir Yon et You), comme semble l'attesté l'existence d'un hameau appelé Saint-You (mais celui-ci se trouve à Sécheras, dans l'Ardèche). Hypolite Porté dans des régions très variées (54, 64, 80 notamment), c'est une variante graphique du prénom Hippolyte (voir ce nom). Autres formes similaires : Hypollite, Hypolyte, Hyppolite, Hyppolyte. Hyrondelle Difficile de situer avec précision l'origine géographique de ce nom, trop rare. Comme Hyronde (Limousin), Hironde, Hirondelle, Ironde, Irondelle, Yronde, Yrondelle (surtout rencontrés dans le Lot), il pourrait désigner l'hirondelle, sans doute sous forme de lieu-dit (lieu où l'hirondelle fait son nid). Mais il convient de remarquer que Hironde, Hyronde ou Hirondelle sont fréquement des noms de cours d'eau, et donc on devrait avoir affaire à un hydronyme préceltique, à rapprocher par exemple de Gironde. Iacono Originaire d'Italie du Sud, correspond à l'italien diacono (= diacre, grade ecclésiastique). Le nom peut être un sobriquet, ou encore le surnom donné au valet d'un diacre. Variante probable : Iacone. Diminutif : Iaconelli. Matronyme : Iacona (Sicile). Iaeck, Iaëck Nom assez rare porté dans l'Aisne. On le rencontre en Alsace sous la forme Jaeck. C'est une variante du prénom Jacques. Iandelli Nom italien assez rare, essentiellement porté dans la région de Florence. Sens incertain. Iannetti Porté notamment dans les Abruzzes et le Lazio, plus rarement écrit Ianetti, c'est un diminutif de Ianni, l'une des formes italiennes de Giovanni (= Jean). Iannone Dérivé de Ianni, variante de l'italien Giovanni (= Jean), le suffixe -one étant en principe augmentatif ou péjoratif. Le nom Iannone est très répandu dans la région napolitaine. Iaouadan Un nom qui semble pouvoir être rapproché du kabyle iwaDiyen (singulier awaDi) : de la tribu des Ouadhia, nom rattaché à la racine w.T = plaine. Ibanez, Ibañez Nom castillan formé sur le nom de baptême Iban (+ suffixe de filiation -ez), d'origine sans doute germanique, mais qui s'est très vite confondu avec le nom chrétien Jean (Juan). Ibarburu Nom basque rencontré aussi sous la forme francisée Ibarboure. Il désigne celui qui habite dans la partie haute de la vallée, au-dessus de la vallée (ibar = vallée + buru = tête, sommet, le haut). Ibarra Désigne celui qui habite un lieu-dit Ibarra, Ibarre, toponyme basque très fréquent ayant le sens de vallée. Ibarrondau, Ibarrondo Nom basque d'origine toponymique : désigne le fond de la vallée, la vallée profonde (ibar = vallée + ondo = fond). Dérivé : Ibarrondogaray (= en haut de la vallée profonde). Ibtaleb Porté au Maroc, semble désigner le fils (ibn) de Taleb (voir ce nom). Icard, Icart Nom de personne d'origine germanique, Ichard (igel = hérisson + hard = dur). Ichac Nom rare porté autrefois dans l'Aude. Pourrait désigner celui qui est originaire d'Itzac, commune du Tarn. Il s'agit de toute façon d'un toponyme, terminé par le suffixe -ac (-acum) servant à former des noms de domaines. Iché Nom de personne germanique, Ichari (igel = hérisson + hari = armée). Ickx Nom porté en Belgique. C'est le génitif en -s d'un nom de personne d'origine germanique, Ico (ig, igel = hérisson). Idier Surtout porté en Vendée, c'est un nom de personne d'origine germanique, Idhari (id = travail selon M.T. Morlet + hari = armée). Iengo Essentiellement porté à Naples, c'est un nom dont la signification m'est inconnue. Igel Nom porté en Alsace-Lorraine. Voir Higelin. Igier Porté notamment dans la Marne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Ighari (ig = hérisson + hari = armée). Iglesias, Iglesis Formes plurielles (ou avec un S d'appartenance) de esglesia = église. Celui qui habite près de l'église, ou qui travaille pour l'église. La première forme est soit catalane, soit castillane. La seconde est catalane, plutôt roussillonnaise. Igonet Variante de Hugonet, diminutif du nom de personne d'origine germanique Hugo (hug = intelligence). Le patronyme semble originaire du Massif Central, où on trouve aussi la forme Higonet. Igoulen Nom porté dans le Vaucluse. Variante : Igoulin. Semble une variante de Hugolin, Ugolin, diminutif de Hugues. Igrane "Sans doute un nom berbéro-latin, igran, signifiant ""les champs"" (iger, dérivé du latin ager)." Ikhenoussen Nom berbère. Il correspond sans doute au nom arabe Akhnas (= celui qui a le nez camus), dont il est une forme plurielle, marquant l'appartenance à un clan, à une tribu. Ilari Uniquement porté à Argelès-sur-Mer (P-O), correspond au catalan Hilari, en français Hilaire. C'est donc un nom de baptême, issu du latin Hilarius, formé sur hilaris = joyeux. Ilas Patronyme qui semble d'origine yougoslave (si tant est que ce mot veuille encore dire quelque chose), et qui doit correspondre au nom Elie (voir Elies). Diminutif de filiation : Ilic. Iliescu Désigne en roumain le fils d'Ili, nom de personne qui correspond au prénom Elie. Illes, Ille Fait partie de noms catalans pour lesquels on a envisagé toutes les hypothèses possibles, même les plus absurdes. Au départ, on a sans aucun doute un toponyme, qui pourrait venir du latin insula (=île), mais sans doute avec le sens de îlot d'habitation, qui existait déjà en latin. Une bonne partie des gens à qui on a donné ce surnom étaient sans doute originaires de la ville d'Ille-sur-Tet. Illouz Nom porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord. Correspond à l'hébreu `illûz = joie (cité par Laurent Herz, Dictionnaire des noms de famille français d'origine étrangère et régionale). Le nom de famille est attesté au Maroc dès le XVIe siècle. Illy Nom surtout fréquent en Lorraine. Peut désigner celui qui est originaire d'Illy, commune des Ardennes, mais le rapprochement avec la rivière l'Ill est tentant. De toute façon, il s'agit d'un toponyme (nom de lieu). Ilsen Allemagne Porté en Allemagne et en Belgique notamment, semble une forme génitive du prénom féminin Ilse (= Elisabeth). A noter cependant que Ilse est aussi un toponyme (nom d'une commune d'Allemagne). Ily Le nom se rencontre à la fois en Lorraine et en Bretagne. Dans le premier cas, il s'agit d'une variante d'Illy (voir ce nom). Mais si le nom est breton, on peut penser à un ancien nom de personne breton (mentionné sous la forme Ili au XIe siècle), dont le sens demeure obscur. Ilyine Egalement Ilyin, Ilyne. Patronyme russe, diminutif de Ily (= le prophète Elie). Imbeault Nom de personne d'origine germanique, Imbald (im < ermin, irmin = immense + bald = audacieux). Cette forme est rare et se rencontre dans le Loiret. Variantes : Imbaud (63, 87, 03), Imbault (45, 41, 18), Imbaut (89, 87), Imbaux (24), Imbeau (24), Imbeaud (63), Imbeaux (54, 55). Imbern Surtout porté en Cerdagne, c'est apparemment un nom de personne d'origine germanique, formé sur les racines im (très grand) et bern (ours). Imbernon Diminutif de Imbern (voir ce nom). Imbert Nom de personne d'origine germanique (im = très grand + berht = brillant). Imberty Pour le sens, voir Imbert. Imberty est soit un diminutif d'Imbert, soit une forme latinisée, soit une variante de l'italien Imberti. C'est en Dordogne que le nom, assez rare, est le plus répandu. Imbs Patronyme porté en Alsace-Lorraine. Il s'agit d'une variante de Ihms (également Ihm, Ihme), nom de personne d'origine germanique (Imo < irmin = immense). Ce patronyme est à la base du toponyme Imbsheim (67). Imhoff Fait partie des nombreux noms allemands ou alsaciens commençant par im (= in dem). Désigne celui qui habite dans la ferme, dans le domaine. Variante : Imhof. De la même façon, les Imbach habitent près du cours d'eau, les Imhaus dans la maison, les Imholz près du bois et les Imfeld près du champ. Imiry Rare et porté dans le Finistère, c'est une variante de Hémery (voir ce nom). A noter que Pont-Imiry est le nom d'un hameau de la commune de Plougoulm (29). Immerechts Rare, le nom est porté en Belgique et dans le département du Nord. Mot à mot en allemand, il pourrait signifier 'toujours vrai'. Il semble cependant que ce soit une variante de Imbrecht, nom de personne d'origine germanique (im = très grand + berht = brillant). Imperatrice "Nom italien originaire de la région napolitaine, où l'on trouve aussi la forme masculine Imperatore (également Imperatori dans le Lazio). Signifiant bien sûr ""impératrice"" et ""empereur"", ces noms de famille semblent avoir été des sobriquets, à rapprocher de formes françaises telles que Roy ou Leroy, ou encore de l'allemand Kaiser." Impines Nom porté dans le département du Nord. Il faut sans doute le rattacher au flamand Impens, également porté dans le Nord, qui semble un diminutif de Imbrecht, Imbert (nom de personne d'origine germanique), à moins qu'il ne s'agisse d'un dérivé du toponyme Impe (nom d'une commune de Flandre orientale). Autre hypothèse : une variante de Empain (voir ce nom). A noter cependant la graphie Impinés, laissant supposer des origines plus méridionales, ce qui m'étonnerait cependant. Inard On trouve ce patronyme dans l'Isère, ainsi que dans le Sud-Ouest (81, 31). C'est un nom de personne d'origine germanique, Inhard (in < inna = à l'intérieur + hard = dur), selon M.T. Morlet. Variante : Inart. Inchassendague Nom basque dans lequel inchas semble renvoyer au noyer (cf. le patronyme Inchaspé), la suite étant plus délicate (senda = sentier ?). Inchauspé Nom porté en Pays basque. Désigne la maison située à l'ombre d'un noyer (intxaur > intxaus- = noix, noyer + -pe = dessous). Variante : Inchaspé. Incorpora Porté à Marseille, c'est un nom italien très rare, apparemment sicilien. Difficile de lui trouver un sens précis. Indart Nom basque désignant le lieu situé entre les sentiers ou parmi les marécages (les deux sens possibles du basque inda). Désignent également un sentier ou un marécage : Inda, Indo. Le nom Indaburu évoque l'extrémité ou le haut du sentier (ou du marécage). Inemer Nom porté en Normandie (Cuverville-sur-Yères, 76). Vu sa rareté, il est difficile de se faire une idée précise. Il pourrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Ingmar, formé avec les racines ing, ingil (nom d'un peuple du Jutland) et mar (= célèbre). A moins évidemment que ce ne soit le nom d'une ancienne localité normande. Infanti Porté à la limite du Frioul et de la Vénétie, le nom est beaucoup plus courant sous la forme Infante, portée en Campanie et plus généralement dans le Sud. C'est l'équivalent du français 'enfant', employé soit comme sobriquet, soit pour désigner un jeune fils dans les registres, soit tout simplement pour évoquer un jeune garçon, soit encore pour désigner l'Enfant Jésus. Diminutif : Infantino (Sicile et sud de la Calabre, Lombardie), également nom de baptême (un saint porte ce nom en Italie). Ingalls Ce patronyme anglais est un ancien nom de personne scandinave, Ingialdr (ing = nom de divinité ou nom d'un peuple + gialdr = tribut). Variantes : Ingall, Ingle, Ingell. Ingebos Porté dans les Ardennes et en Belgique, désigne en néerlandais celui qui habite dans le bois, près du bois (inge + bos). Ingelaere Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. L'initiale inge- est assez courante dans les noms néerlandais marquant une origine géographique : Ingelaere signifie dans la clairière (néerlandais laar). Ingels Variante de Engels, forme génitive de Engel. C'est le plus souvent un nom de personne d'origine germanique, raccourci de Engelbert ou Engelhard : la racine engel peut renvoyer au peuple des Angles, ou encore à la pointe de l'épée (ango). Engel peut aussi avoir le sens de 'ange', surnom d'une personne douce ou maison portant un ange comme enseigne. Inglès Originaire d'Angleterre ou d'une province appartenant aux Anglais. Même si Anglès est plutôt occitan, les deux formes existent en Catalogne. La xénophobie n'ayant pas de limites, certains ont absolument voulu rapprocher ces deux noms de angle, hypothèse qui ne repose sur rien de solide. Ingouf Surtout porté dans la Manche, c'est un nom de personne d'origine germanique, Ingwulf (ing = nom d'un peuple du Jutland + wulf = loup). Inial Surtout porté dans le Finistère, c'est peut-être un nom de personne d'origine germanique, Iginwald (igin = hérisson + waldan = gouverner). Inizan Le nom est assez fréquent dans le Finistère (variante : Inisan). C'est un dérivé du breton iniz, forme ancienne de enez (= île), avec un sens qui reste à définir (celui qui vit sur une île ?). Autres formes : Enizan, Enizant. Innocenti Très répandu dans toute la moitié nord de l'Italie, notamment en Toscane, également très présent en Corse et dans le Sud-Est (06, 13), le nom était souvent donné à des enfants trouvés (innocente était un terme désignant en Toscane un enfant trouvé). A noter cependant que le nom Innocente a été porté par divers saints et papes, et qu'il peut aussi évoquer la fête des Saint Innocents. Le singulier Innocente est beaucoup plus rare (Pouilles, Vénétie, Frioul). Variante corse : Innocenzi. Diminutif : Innocentini. La forme Innocent, portée dans le Nord et la Seine-Maritime, semble surtout avoir été un prénom. Inserra Nom italien surtout porté dans la région de Naples (également présent en Sicile). Sens incertain : peut-être l'épouse de celui qui s'appelle Serra, ou encore un membre de la famille Serra. Insúa Désigne celui qui est originaire d'Insúa, nom de nombreuses localités en Galice. Signification : comme le portugais ínsua, petite île au milieu d'une rivière ou territoire entre deux rivières. Intçaurgarat Nom basque aujourd'hui très rare. Variantes : Inzaurgarat, Insaurgarat, Inzaugarat, Insaugarat. C'est un toponyme désignant le sommet, la colline (garate) du noyer (intxaurr). Intem Plutôt rare, le nom est porté dans les Côtes-d'Armor. Aucune idée précise sur sa signification. Le rapprochement avec le breton intan (= veuf) me semble difficile, et je ne vois rien d'autre. Peut-être un toponyme ? Internicola Le nom est originaire de la Sicile occidentale (Trapani). Je n'en sais pas plus pour l'instant. Inzaghi Désigne celui qui est originaire de la commune lombarde d'Inzago (province de Milan). Inzaurralde Désigne en basque la maison située près du noyer (intxaurr, intzaurr = noyer + alde = près de, aux environs de). Iob Variante de Job (voir ce nom) portée notamment dans le Nord-Est de l'Italie (Trentin, Frioul). Iori Forme plurielle de Iorio, variante du prénom italien Giorgio (= Georges). Diminutif : Iorietti. Iparraguirre Nom basque porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Variantes : Iparaguirre, Iparraguire, Ipharaguerre, Ipharraguerre. Désigne un lieu exposé au nord (iphar, ipar = le nord + agerri = lieu exposé, sans doute ici versant). Ipert Nom essentiellement rencontré dans les Alpes-Maritimes (vallée de la Roya), où l'on trouve aussi les variantes italiennes Iperti, Ipperti. C'est un nom de personne d'origine germanique, Hildpert (hild = combat + berht = brillant), que l'on rencontre aussi sous les formes Hipert, Hippert, Hypert. Irénée Patronyme rare. C'est un nom de baptême popularisé par saint Irénée, père et docteur de l'Eglise, qui fut évêque de Lyon à la fin du IIe siècle. Le nom latin est Irenaeus, du grec eirênaios (= paisible). Iriarte Nom basque, toponyme signifiant entre les maisons (iri = groupe de maisons, village + arte = entre). Iribarren Nom basque d'origine toponymique. Désigne celui qui habite la partie basse de la ville, ou encore un village encaissé. Le nom est formé avec les racines hiri (= ville, village) et barren (= profond, intérieur). On trouve la variante Iribarne avec le même sens. Iriberry Nom basque, d'origine toponymique comme la plupart des patronymes basques. Il est formé avec les racines iri (= village, ville) et berri (= neuf, nouveau), et signifie donc le nouveau village (par opposition à Irissary : le village ancien). Irigosbehere Nom basque très rare. S'il est assez facile de comprendre que iri signifie 'ville, village' et que behere veut dire 'en bas', reste gos, qui est obscur pour moi. Irigoyen Nom basque, qui est au départ un toponyme formé des racines hiri = ville, village et goien = le plus haut, en hauteur. Donc le village situé sur une hauteur, ou encore la partie haute de la ville. Irissou Porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, le nom évoque le hérisson (sobriquet possible pour une personne hirsute, aux cheveux hérissés). Avec le même sens : Irisson (84). Irondelle Voir Hyrondelle. Isaad Egalement Asaad. Signifie en arabe très heureux, le plus heureux (as`ad). Isabelle Fréquent dans le Calvados, c'est un matronyme, nom de personne féminin popularisé au Moyen Âge par diverses souveraines. On le considère comme une variante du nom biblique Elisabeth. Autres formes : Isabal (66), Isabé (64), Isabeau (40), Isabel (14, 43), Isabet, Isabeth (50), Isabey (27, 70), Isableu (59, 62), Izabé (40), Izabel (15, 14, 50), Izabelle (50, 76, 14). Isaia Patronyme porté en Italie, où on le rencontre notamment en Piémont et en Sicile. Il correspond à Isaïe, le premier des quatre grands prophètes de l'Ancien Testament, également nom d'un saint martyrisé en Palestine au début du IVe siècle. Etymologie : hébreu yesha`yahû (= Dieu est salut). Variantes : Isaya, Isaja. On trouve aussi le nom Isaie en Saône-et-Loire, et en Lorraine les formes Isay, Isaye (54). Isambert Le nom est porté dans l'Eure-et-Loir et en Bourgogne (58, 89). Variantes : Isembert, Izembert (Charentes). C'est un nom de personne d'origine germanique, Isanberht (isan = fer + berht = brillant). Isard Nom de personne d'origine germanique Ishard (is = fer + hard = dur). C'est en Savoie que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi dans l'Hérault. Variantes : Isar, Isart (voir aussi Izard). Isbled Nom surtout porté dans le département du Nord. Variantes : Isblé, Isblet. Difficile de se prononcer. Il pourrrait s'agir d'un éventuel nom de personne d'origine germanique *Isbald (is = fer + bald = audacieux), mais on pensera surtout à un diminutif du prénom féminin Isabeau (= Isabelle), comme semble l'indiquer la forme voisine Isableu (59, 62). Iseni Nom italien assez rare, porté en Lombardie et dans le Piémont. Sans doute un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine isan (= fer). Isidore Nom de baptême remontant au grec Isîdoros (= don de la déesse Isis, à laquelle la Grèce a rendu un culte), latinisé en Isidorus. Porté par plusieurs saints orientaux, le nom a été popularisé en Europe par un saint sévillan, devenu l'un des patrons du monde agricole. Le patronyme est porté dans le Pas-de-Calais, mais c'est en Guadeloupe et à la Réunion qu'il est le plus fréquent. Variante : Isidor. Forme basque ou gasconne : Isidori. On trouve également dans le Sud la forme contractée Isidro (sans doute castillane). Ismérie Nom rare rencontré dans l'Aisne. C'est un ancien prénom féminin, sans doute dérivé du germanique Ismar (is < isan = fer + mar = célèbre). Isnard On trouve ce nom surtout dans le Sud-Est (13, 04, 06). C'est un nom de personne d'origine germanique, Isanhard (isan = fer + hard = dur). Variante : Isnart (06). Formes italianisées : Isnardi, Isnardy (06). Diminutif : Isnardon (13, 83). Isnel Porté notamment dans les Hautes-Alpes, correspond à l'ancien français isnel (= agile, rapide), mais a pu être utilisé comme nom de personne (nom germanique Snell, même sens). Forme italienne : Isnello. Isoard Nom de personne d'origine germanique, Isoward (is = fer + wardan = garder), porté dans le Sud-Est (04, 06, 13). Variantes : Isoart (06), Isoir, Isoird (34, 30, 26), Isouard (13, 84, 30), Izoard (05), Izoir, Izoird (34, 84), Izouard (38, 10). Formes italiennes ou italianisées : Isoardo, Isoardi, Isoardy (Alpes-Maritimes et Piémont). Israel Ou Israël. Porté notamment dans l'Aisne et le Bas-Rhin, c'est le nom qui a été donné à Jacob après sa lutte avec l'Ange. Par la suite, à la mort de Salomon, Israël désigna le territoire attribué aux tribus du nord du royaume hébreu. Signification : Dieu combattra (hébreu yisra'el). Iss Surtout porté dans le Haut-Rhin, devrait être un nom de personne formé sur la racine isan (= fer, également froid, dur). Issaad Variante du nom de personne arabe Assaad, qui signifie 'très heureux' (as`ad). Issanchou Porté dans l'Aveyron et les départements voisins (81, 82), semble désigner celui qui est originaire d'Issanchou, nom de deux hameaux à Agen-d'Aveyron (Issanchou le Haut, Issanchou le Bas) et d'un autre hameau à Boussac (12), à condition toutefois que le toponyme soit antérieur au nom de famille. On peut rapprocher le nom de l'occitan eissancas (= béquilles, échasses) et du verbe eissancar, eissalancar (rompre les hanches, rosser). Issautier Surtout porté dans les Alpes-Maritimes et le Var, également présent dans le Tarn, correspond selon Dauzat à l'ancien occitan eissautier, surnom désignant celui qui est récalcitrant. Variantes : Isautier, Isauty, portées aujourd'hui dans les départements d'Outre-Mer. Isselin Nom de personne d'origine germanique, diminutif d'Isel (dérivé de is = fer). C'est en Bourgogne et en Franche-Comté que le nom est le plus répandu. Formes voisines : Isselé (67, 88), Isselée (80), Isselet (88), Iselé (68), Iselin (68, 70). Issert Nom porté dans l'Hérault, mais présent aussi dans d'autres régions (71, 63 notamment). Correspond au français essart, toponyme désignant un lieu défriché. Variante : Issart (31, 82). Issler Désigne celui qui est originaire d'Issel. Une ville d'Allemagne porte ce nom (Rheinland-Pfalz). Autre possibilité : variante de Eisler (= quincaillier). Peut enfin venir du nom de personne germanique Isel (is = fer). Istace C'est une variante du nom de baptême Eustache (voir Eustace) portée dans les Ardennes et en Belgique. Formes voisines : Istas, Istasse, Istaz, Itasse (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Normandie). Istasse, Itasse Voir Ytasse. Istivie Nom très rare rencontré en Limousin (87). On le trouve aussi sous la forme Estivie (19). Les formes plus anciennes devraient être Istivié, Estivié, à rapprocher de Estivier (24), celui qui mène les troupeaux à l'estive. Isus Nom rare porté dans le Sud-Ouest (47, 31). On le rencontre aussi sous les formes Ysos et Ysus. Il devrait désigner celui qui est originaire d'Eysus (64), ou d'Yzosse (40), ou encore d'un hameau ayant un nom similaire. Le sens de ces toponymes est obscur. On pensera éventuellement au nom de personne gaulois Isus. Ithurbide, Iturbide Nom basque formé sur ithurri (= fontaine) et bide (= chemin). Désigne celui qui habite le chemin qui mène à la fontaine. On trouve également en Pays basque le nom Dithurbide. Ithurralde Signifie en basque les environs d'une fontaine, et donc celui qui habite le lieu-dit portant ce nom. Ithurritze Nom basque écrit aussi Ithurritz, Ithourritz. Désigne un lieu où on trouve beaucoup de sources, de fontaines (ithurri + suffixe -itz). Itier Surtout porté dans la Haute-Loire et la Lozère, c'est un nom de personne d'origine germanique, Idhari (id = travail selon M.T. Morlet + hari = armée). On trouve les variantes Itié et Ittier dans le Sud-Ouest (81, 82). Autres variantes : Ithier (33, 47, 70), Ithié (47). Ittel Nom porté en Alsace-Lorraine. Variante alémanique: Itel. C'est un nom de personne d'origine germanique, Ittilo, formé sur la racine id-, dont le sens n'est pas très clair. M.T. Moret propose le vieil islandais idh (= travail). A noter que Ittel est aussi le nom d'une commune en Allemagne. Iturzaeta Nom basque désignant un lieu où les sources sont abondantes. Ivaldi Nom de famille italien (variante Ivaldo). C'est un dérivé de Ivi, qui correspond aux prénoms français Yves, Yvon (nom de personne germanique Ivo, formé sur iv = if). Ivanez, Ivañez Variante de Ibañez (voir ce nom). Ivanovic Patronyme serbo-croate, l'un des nombreux dérivés slaves de Ivan (= Jean), formé avec le suffixe de filiation -ovic. Ixart Nom de personne d'origine germanique, Aichard (aic = possession + hard = dur). Le X catalan se prononce comme le CH français. Izambard Nom de personne d'origine germanique, Isanbard (isan = fer + bard = hache), surtout porté en Poitou-Charentes. Variantes : Isambard (35), Isambart (60, 80), Isembaert (62), Isembard (Ouest), Isembart (52), Isenbart, Isenbarth (Lorraine), Izambart(17, 80), Izembart (28, 44). Izanic Patronyme porté dans le Morbihan (variantes : Izannic, Izenic), diminutif de Izan, nom de personne breton (variante de Euzen, forme ancienne Eudon : eu = bon + don = talent). Izans Nom porté en Béarn. Sens obscur. Sans doute un nom de localité, mais je n'en trouve aucune qui corresponde. Izard, Izart Un nom aux origines controversées. Les dictionnaires proposent en général un nom de personne d'origine germanique Ishard (is = fer + hard = dur). Dans nos régions pyrénéennes, on a cependant du mal à ne pas faire le rapprochement avec l'isard, équivalent chez nous du chamois alpestre. Dans ce cas, l'origine est à rapprocher du basque izar (= étoile),qui a son équivalent dans le berbère ichri. On sait en effet que l'isard a sur le front une tache blanche comparable à une étoile. Certains linguistes catalans ont donc préféré cette deuxième étymologie, mais elle me paraît très incertaine. Izern, Isern Documenté aussi sous la forme Isarn, il s'agirait en principe d'une nom d'origine germanique, le terme isarn désignant le fer. Cependant, le nom semble surtout pyrénéen, et une origine ibéro-basque ne serait pas à exclure. Voir Izard. Izquierdo Surnom espagnol donné à un gaucher (izquierdo = gauche). Variante : Izquerdo. Izzo Nom italien extrêmement répandu dans la région de Naples. La forme plurielle, Izzi, est plus rare (Lazio notamment). Sens incertain : peut-être un toponyme avec le sens de 'chêne vert' (izzu en Sicile). Fucilla propose aussi un sobriquet lié à l'escargot. Jaafar Nom de personne arabe correspondant au mot ja`far (= ruisseau, fleuve). Autre formes : El Jaafar, Ben Jaafar, Jaafari, El Jaafari. Le nom renvoie notamment à Ja`far al-Sâdiq (ou as-Sâdiq), descendant du Prophète, saint et savant du VIIIe siècle. Jabally Nom rare porté dans l'Yonne, rencontré aussi sous les formes Jabaly (23, 21, 03) et Jabely (87, 77). On pense généralement à des dérivés de gab, gabel (= plaisanterie, raillerie) et donc au surnom d'un homme moqueur. On ne peut négliger cependant d'autres pistes : d'une part celui qui perçoit la gabelle, impôt sur diverses marchandises (XIIIe siècle) puis sur le sel (XIVe siècle), d'autre part un dérivé de javelle (voir Javelier) avec transformation de v en b. Jaber Nom de personne arabe formé sur jabr (emplâtre sur un os fracturé, puis réconfort). Signifie 'celui qui répare, qui réconforte' (jâbir). Formes voisines : El Jaber, Jabr, Jabir. Le sens de réduction des fractures est à l'origine du français 'algèbre', une autre forme de réduction. A noter aussi qu'en castillan le rebouteux s'appelle 'algebrista'. Jabiol Nom porté dans le Cantal et les départements voisins. Formes voisines : Jabiole, Jabiolle. Paraît désigner celui qui est originaire de Jabiol, hameau à Aubusson-d'Auvergne (63), à condition toutefois que le toponyme soit antérieur au nom de famille. Origine possible : l'occitan gabiola (= cage, prison). Jaboulet Le nom est porté notamment dans l'Ardèche et la Drôme. Variantes ou formes voisines : Jaboulay (42), Jabouley (42, 71). Ces noms sont à rapprocher de Jabouille (19, 23) et de Jaboulin (71, 70, 69). Jabouille devrait être une variante de Gabouille, toponyme ayant dans le Mâconnais et en Savoie le sens d'eau bourbeuse (cf. l'occitan gabolhar = patauger, barboter). Il est probable que tous les autres noms aient le même sens. Jabour, Jabbour Nom de personne arabe (jabbûr), qui signifie puissance, grandeur (éventuellement aussi orgueil). Le nom très rare Jebors semble devoir lui être rattaché. Jackowski Très courant en Pologne, il peut s'agir d'un diminutif de Jacques ou de celui qui est originaire d'une localité appelée Jackowo. Matronyme : Jackowska. Jackson Ce patronyme anglais désigne le fils de Jack, un nom qui peut avoir deux significations : il s'agit soit d'un hypocoristique de John (= Jean), soit d'une variante du prénom français Jacques. Jacob, Jacobs Le nom correspond indifféremment aux prénoms Jacques et Jacob, nom hébreu popularisé par le patriarche fils d'Isaac. Mot à mot, il signifie il talonnera (ya`aqov). On sait en effet que Jacob serait né en tenant son jumeau Esaü par le talon (ce qui ne l'empêchera pas d'extorquer à ce dernier son droit d'aînesse en échange d'une soupe aux lentilles). La forme Jacobs (avec s de filiation) est très fréquente en Belgique. Jacobo Porté dans le Morbihan, c'est un diminutif en -o (fréquent en pays vannetais) formé sur le prénom d'origine biblique Jacob (voir ce nom). Jacoby Forme latinisée du prénom Jacques (éventuellement de Jacob, qui a la même étymologie) surtout portée en Moselle (également 971, 60). Variante : Jacobi (67). Jacolot Surtout porté dans le Finistère, c'est un diminutif du prénom Jacques. Jacomino D'origine italienne mais très rare, le nom est plus fréquent sous la forme Iacomino. C'est un diminutif du prénom Jacques (Iacomo, variante de Giacomo). Jacomy Une des nombreuses variantes correspondant à Jacques (voir Jammes). Le nom est surtout porté dans le Cantal et les départements voisins. Jacot Diminutif de Jacques rencontré surtout en Franche-Comté et en Suisse. Jacquard Dérivé du prénom Jacques, fréquent notamment en Savoie, en Bourgogne et en Champagne. On trouve la variante Jacquart dans le Nord-Pas-de-Calais. Jacquel Diminutif de Jacques, surtout fréquent dans les Vosges. Jacquelin Diminutif de Jacques, porté notamment dans le Cher et en Saône-et-Loire. Diminutifs voisins : Jacquelain (21), Jacquelard (57, 51), Jacquelet (02, 80). Double diminutif : Jacquelinet (21). Matronyme : Jacqueline (14). Jacquemart Dérivé de Jacques, le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et les Ardennes. Variante : Jacquemard (70, 71, 73), Jacquemar (59). Jacquemet Diminutif de Jacques porté dans l'Isère. Il est formé sur Jacquème, autre forme de ce prénom. Jacquemin, Jacquemain Hypocoristique de Jacques (ou plutôt de sa variante Jacquème), très répandu en Lorraine et en Champagne-Ardennes. Variantes : Jacquemeyn, Jacquemijn, Jacquemyn, Jacquemyns (Nord, Belgique, avec génitif de filiation pour Jacquemyns). Jacquenet Diminutif de Jacquin, lui-même hypocoristique de Jacques, rencontré en Bourgogne, en Franche-Comté et en Savoie. Jacques Voir Jammes. Jacquet Un hypocoristique de Jacques (suffixe -ET). Jacquety Nom porté dans le Vaucluse au moins depuis le XVIIe siècle. Variantes : Jacquetty, Jacquetti. C'est un diminutif du prénom Jacques, à rapprocher des formes Jacquetin et Jacquettin, portées notamment dans le Forez, ou encore de l'italien Giacchetti. Jacquiaux Diminutif très rare de Jacques, rencontré notamment dans l'Aisne et dans la Vienne, autrefois aussi dans la Nièvre. Variantes : Jacquiau (49, 58, 86), Jacquiaud (17, 86), Jacquieau (49, 58). Jacquier C'est un diminutif du nom de baptême Jacques très répandu en Savoie. On trouve la forme voisine et moins fréquente Jaquier dans des régions assez diverses, de l'Aisne aux Bouches-du-Rhône. Jacquin Diminutif de Jacques, très fréquent en Franche-Comté. Jacquinet Surtout porté dans la Marne, c'est un diminutif de Jacquin, lui-même hypocoristique de Jacques. Avec d'autres suffixes : Jacquinez (88), Jacquinod (01), Jacquinot (70). Jacquot Diminutif de Jacques très fréquent en Lorraine (88, 54). A partir de Jacquot, se sont formés les doubles diminutifs Jacqotin, Jacquottet, Jacquottin et le matronyme Jacquotte. Jacson Diminutif de Jacques porté en Bourgogne et en Lorraine. Jacus Le nom, rare, est surtout porté dans l'Aube. Variantes : Jacusse, Jacqus (51, 10). On le rattachera au prénom Jacques, soit comme diminutif (suffixe -usse), soit comme latinisation. Jadé Le nom est porté dans le Finistère. Sens obscur. Peut-être un lien avec l'ancien français 'jade' (variante de 'jatte'). Jadin Porté notamment en Lorraine et en Picardie, devrait être un hypocoristique du prénom Gérard (le sens de 'petite jatte' est également à envisager). Jadot C'est en Bourgogne (21) que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi dans le Pas-de-Calais et en Belgique. Sans doute un hypocoristique du prénom Gérard, du moins en Belgique. Autres pistes, peut-être valable en Bourgogne : soit une variante de l'ancien français gadel, gadeau (= chevreau), soit l'ancien français jadot (= grande jatte). Jaeck Variante alsacienne du prénom Jacques. Diminutif : Jaeckel. Avec le même sens : Jack, Jackel, Jacklé. Jaeger Rencontré en Alsace-Lorraine et en Belgique, le nom désigne un chasseur (allemand Jäger). Forme avec génitif de filiation : Jaegers. Variantes : Jaegher, Jager, Jäger, Jeger. Jaffry Variante de Geoffroy (voir ce nom) portée dans le Finistère et en Vendée. Formes voisines : Jaffrai, Jaffrée, Jaffrès, Jaffret (29), Jaffrain, Jaffray (22), Jaffré (56). Diminutifs : Jaffredo, Jaffredou, Jaffrelo, Jaffrelot, Jaffrennou, Jaffrenou, Jaffréo, Jaffrézic, Jaffrezo, Jaffrezou, Jaffrin, Jaffro, Jaffron, Jaffrot. Jaggi Porté en Alsace (variantes : Jaggy, Jaegi, Jaeggi, Jaeggy, Jaegy), c'est un diminutif alsacien ou alémanique du prénom Jacques (Jakob). Jagniaud Nom rare, porté notamment dans la Vienne et la Loire. Variantes : Jagneau, Jagneaux, Jagniaux. C'est un diminutif de Jean. Jagot Porté notamment dans l'Ouest (44, 61, 79), c'est soit un diminutif de Jacques, soit une variante de Jagou, Jagoux, Jagu, Jagut, formes bretonnes de ce même prénom (popularisé en Bretagne au VIe siècle par saint Jacut). Jagoury Le nom est surtout porté dans le Morbihan. Sens incertain. A noter l'existence d'un hameau appelé Jagoury, mais à Bessamorel, dans la Haute-Loire. Jahan On trouve surtout ce nom dans le Maine. C'est une des nombreuses variantes du nom de baptême Jean (Jehan < Johannes). Jahandier Rencontré dans l'Orne, ce nom est un diminutif de Jean (Jahan dans l'Ouest). L'introduction du d est un phénomène provoqué par l'existence de nombreux noms de métier terminés par la finale -dier. A noter que ce patronyme s'est parfois transformé en Geandier au XIXe siècle, à la suite d'une erreur de graphie. Jahier Nom de métier : celui qui taille ou vend des pierres précieuses. Semble venir de jais. Jaillais Nom porté dans l'Indre-et-Loire et la Vienne (où l'on trouve aussi le nom Jaillin). Comme pour tous les noms commençant par jail-, l'interprétation est malaisée, tant il y a de possibilités. On peut penser à un toponyme, dérivé de jaille (= marécage), mais on ne le rencontre pas dans le Centre (les lieux-dits Jaillet sont surtout présents en Savoie). Il pourrait en fait s'agir d'un diminutif de jail (= coq). Jaillant Surtout porté dans l'Aube et la Seine-et-Marne, c'est peut-être le surnom d'un homme très grand (ancien français jaiant = géant). M.T. Morlet y voit le surnom d'un homme bavard (participe présent du verbe jailler). On rencontre la forme Jayant en Auvergne. Jaillot Nom porté surtout dans la Saône-et-Loire et dans le Jura. On trouve également les formes voisines Jaillet et Jailloux dans la même région, ainsi que Jaillard (58), Jailliard (51), Jaillon (07). Autant dire qu'il s'agit de noms fréquents. Mais l'explication en est malaisée : M.T. Morlet y voit des toponymes, dérivés de jaille (= endroit bourbeux, marécageux). C'est sans doute vrai dans certains cas, mais, dans les régions concernées, il est fréquent que le ja- initial corresponde à un ga-. Et donc Jaillot serait une variante de Gaillot (voir ce nom). De même, Jaillard = Gaillard, et ainsi de suite. Jaïs Forme francisée du nom de personne arabe Yaïch (ya`îsh), qui signifie 'vivant'. Le nom Jaïs est essentiellement porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord. Jajoux Curieux nom rencontré dans le Nord et la Meuse, qu'il faut sans doute rapprocher du breton Jagou (= Jacques, Jacob). Jalabert, Jalibert Nom de personne d'origine germanique, Galaberht (gala = chanter + berht = brillant) ou Geilaberht (geil = ardent), rencontré en Languedoc et dans les Pyrénées-Orientales. Variantes : Jalaber (44, 46), Jalber (72), Jalbert (48, 12, 30). Jalbaud Porté notamment dans l'Aude et le Tarn, c'est un nom de personne d'origine germanique, Galabald (galan = chanter + bald = audacieux). Variantes : Jalbau, Jalbeau, Jalbeaud et peut-être Jalbo. Le même nom se rencontre dans la Drôme sous la forme Jalibaud. Jalby Le nom est surtout porté dans le Tarn et l'Hérault. Variante : Jalbi. Ce devrait être un hypocoristique de noms tels que Jalbaud ou Jalbert. Jalicot Le nom est porté dans l'Allier et le Puy-de-Dôme, où on trouve aussi les formes Jalicon, Jalicoux. Il devrait s'agir d'un diminutif de jal (= coq). Jallageas Le nom est notamment porté dans la Haute-Vienne. Variante : Jalageas. On trouve en Dordogne et en Charente les formes voisines Jalage, Jallageai. Il faut apparemment le rattacher à l'ancien français jalage (= droit perçu sur le vin vendu au détail). Jallat Porté dans le Massif Central (63, 43, 07), le nom paraît être un diminutif de Jal (= le coq, également nom de baptême). Mais c'est aussi un toponyme, nom de deux hameaux à La Chapelle-Agnon et à Saint-Julien-de-Coppel (63). Reste à savoir si le toponyme est antérieur au nom de famille ou si c'est l'inverse. Jalleau Porté notamment dans les Deux-Sèvre, devrait être un diminutif de Jal (= le coq, également nom de baptême). Variante : Jallaud (17). Avec un autre suffixe : Jallot (18, 71). Jallet Assez courant dans l'Allier, le nom est également porté en Poitou-Charentes. C'est le plus souvent un diminutif de Jal (= le coq, également nom de baptême). A noter l'existence d'un hameau Saint-Jallet à Saint-Plantaire (36). Il faut cependant signaler qu'en ancien français le jalet était une mesure agraire, le terme ayant pu donner naissance à des toponymes. Jallier Surnom possible d'un éleveur de volailles, le nom a aussi désigné un bâton en ancien français. C'est dans la Mayenne qu'il était autrefois le plus répandu. Jalloul Variante de Jelloul (voir ce nom). Jalouneix Semble désigner celui qui est originaire de Jalouneix, hameau à Neuvic-Entier, dans la Haute-Vienne. Sens incertain. Jalquin Surtout porté dans la Nièvre et dans l'Yonne, le nom pourrait être un diminutif de Jacques, hypothèse qui reste cependant à vérifier. Jamain Variante de Jamin (voir ce nom). C'est un patronyme que l'on rencontre dans de nombreuses régions. Il est notamment très fréquent dans le Centre-Ouest (37, 86, 79), mais on le trouve aussi vers l'Est (77, 08, 51). Jamard Sans doute un dérivé de Jamme (= Jacques). A noter cependant que M.T. Morlet propose le nom de personne d'origine germanique Gamhard (gam = vieux ou joie + hard = dur). Le nom est porté dans la Manche (également 85, 10). Variantes : Jamart (02, également écrit Jamast), Jammart (57). Jambon Assez répandu dans le Lyonnais, le nom est également présent dans le Sud-Ouest. Surnom possible d'un marchand de jambons ou d'un homme aux grosses jambes, ce pourrait être aussi une déformation de Chambon (voir ce nom). Jambou Patronyme surtout porté dans le Finistère ainsi que dans la Manche. Peut-être le surnom de celui qui a de grosses jambes (Jambu dans d'autres régions de l'Ouest), à moins qu'il ne s'agisse d'un diminutif de Jacques (Jam en Bretagne). Jamen C'est en Savoie que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi dans la Loire et le Rhône. Peut-être un dérivé de James (= Jacques), mais c'est loin d'être une certitude. Jamesse Matronyme formé sur James (= Jacques) rencontré notamment dans l'Aisne. Jamet Voir Jammes. Jameux Nom porté en Bretagne (35, 56, 53). Variante : Jameu (49). Pourrait être un dérivé de Jacques (sous sa forme Jame, James), mais la finale -eux évoque en principe une activité. Il doit donc s'agir d'un joaillier, celui qui travaille ou vend des pierres précieuses (ancien français jame = gemme). Jamey Surtout porté en Haute-Saône, c'est une variante de Jamet, diminutif de James (= Jacques). Variante : Jammey. Jamilloux Diminutif de Jame, James (= Jacques) porté notamment en Limousin (23, 19). Jamin Patronyme surtout porté dans l'Ouest (72, 85 notamment). C'est un nom pour lequel deux hypothèses sont possibles : soit un diminutif de Jame (= Jacques), soit une forme avec aphérèse de Benjamin. Jamineau Diminutif de Jamin (voir ce nom) aujourd'hui très rare. Avec d'autres suffixes : Jaminet (08), Jaminais (35), Jaminion (61, 72), Jaminon (08). Jammes, Jammet, James, Jamet Une forme du nom de baptême Jacques fréquente en Languedoc. Vient du latin Jacobus, lui-même emprunté à l'hébreu (voir Jacob). Lorsqu'on donnait ce nom au moyen-âge, on pensait beaucoup plus aux deux saint Jacques (surtout le Majeur, popularisé par Compostelle) qu'au patriarche biblique. Jammet et Jamet sont des diminutifs. James est également très porté en Normandie (14), autre région où le prénom a subi la même évolution phonétique, que l'on retrouve bien sûr en Angleterre. Jamois Porté dans l'Ille-et-Vilaine et plus généralement dans l'Ouest, c'est certainement une variante de Jamet, diminutif de James (= Jacques), lui aussi très fréquent dans cette région. Il devrait en être de même pour le nom Jamais. Jamot Diminutif de Jacques (voir Jammes) surtout fréquent dans les Deux-Sèvres. Jampy Apparemment un nom catalan composé formé avec Joan (Jean) et Py (le pin). Il existe en français des Jeanpin, la correspondance semble assez logique. Jan Variante surtout flamande de Jean. Jancou, Jancoux Nom surtout porté dans le Bordelais et les Charentes, mais qui pourrait venir du Limousin. C'est un diminutif de Jean, forme contractée de Janicot, Janicou. Jandon Diminutif du prénom Jean porté notamment dans la Creuse, le Gard et l'Aisne. Avec d'autres suffixes : Jandard (71, 69, 42), Jandau (62), Jandaud (87, 23), Jandaux (87), Jandeau (71, 69), Jandeaux (93), Jandet (42, 73, 01), Jandin (55, 74), Jandot (71, 70). Janel Diminutif de Jan (= Jean) porté en Alsace-Lorraine. Variante ou matronyme : Janelle. Janes Porté en Alsace-Lorraine (67, 57), c'est apparemment une forme de Johann (= Jean) avec -s de filiation. Janicaud Porté dans le Limousin, c'est un dérivé de Janic (Jeannic), lui-même diminutif du prénom Jean. Variantes : Janicot, Jeannicot. Avec un autre suffixe : Janichon (01, 71). Janier Dérivé de Jean porté notamment en Franche-Comté et la Saône-et-Loire. Variantes : Jannier, Jeannier. Janik Diminutif polonais du nom de baptême Janas, Janusz = Jean. Janin Hypocoristique de Jean (suffixe -IN). C'st dans la Saône-et-Loire et l'Ain qu'il est le plus porté, ainsi que dans le Lyonnais. Janiot L'un des nombreux diminutifs de Jean, porté notamment dans la Haute-Marne (également 71, 75). Janis Patronyme rencontré dans le Sud-Ouest (46, 82, 33), également présent en Lorraine (54). Certainement un des nombreux diminutifs de Jean. Jannard Dérivé probable du prénom Jean, le patronyme, très rare, est porté dans la Marne et le Rhône. Janneau Porté en Vendée et en Loire-Atlantique, c'est un diminutif du prénom Jean. Formes voisines, portées de la Loire-Atlantique au Bordelais : Jannau, Jannaud, Jannault, Janneaud. Jannus Nom rencontré au Maroc (Tetouan). Semble correspondre à l'arabe dialectal jans, pluriel junûs (std. 'ajnâs) = genre, espèce, nation. Janot diminutif de Jean, surtout porté en Lorraine. Variante : Jannot (23, 54). Janowczyk Dérivé polonais du prénom Jean (Jan, Janow). Formes voisines : Janowiak, Janowicz, Janowiec, Janowski. Janray Le nom semble originaire des Ardennes, où l'on trouve les variantes Janraitz et Jeanray. C'est sans doute une contraction de formes telles que Jeanneret, Jeannerey, diminutifs du prénom Jean. Jansen, Janssen Nom très fréquent en Belgique, où l'on trouve bien sûr les variantes Janssens, Jansens, avec génitif de filiation. C'est un diminutif de Jan (= Jean), formé avec le suffixe flamand -sen (< zoon = fils). Jantaud Diminutif de Jean porté en Haute-Vienne. Variante : Janteau (86). Avec d'autres suffixes : Jantel (88, 69, diminutif Jantelet, 39), Jantet (01, 44, 25), Jantin (66, 69, 16), Janton (01), Jantot (21), Jantou (81, 46). Jantzen Porté en Moselle (variantes : Jantzem, Janzam, Janzem), correspond à Janz, Jantz, formes du prénom Jean rencontrées dans cette région. Januth Nom rare porté dans le Nord et en Belgique, rencontré parfois aussi en Autriche et en Italie (Trentin). C'est apparemment un diminutif de Jean, avec un suffixe qui semble d'origine slave. Januzec En principe, devrait être une francisation du polonais Januszek, diminutif de Janus, Janusz = Jean (formes voisines : Januszczak, Januszczyk, Januszewski, Januszkiewicz, Januszko). En fait, il apparaît que Januzec est une francisation de Januszewski, ce qui évidemment ne change rien au sens. Janvier Nom surtout porté dans l'Ouest (35). On peut évidemment penser au surnom donné à un enfant trouvé en janvier, mais il faut savoir que Janvier était aussi un nom de baptême, popularisé par plusieurs saints, notamment en Italie. C'est ce dernier sens qu'il faut retenir dans la plupart des cas. Janvrin Nom porté dans la Mayenne, ainsi que dans la Manche et le Calvados. C'est un diminutif formé sur l'ancien français jenvre (< latin juvenior, junior), qui désignait le plus jeune de la famille. Le nom Janvre est plus rare, on le rencontre dans l'Est (88, 54, 51). On trouve également la forme féminine Janvresse (72, 56, 35). Jany Nom porté dans le Rouergue. Correspond à Janin, diminutif de Jean. Jaouad Nom de personne arabe (jawâd) qui signifie 'généreux'. Dérivés : Jaouadi, El Jaouadi. Autres formes : Jawad, Jawadi. Le nom voisin Jaoud signifie pour sa part 'générosité' (jawd). Jaouen Nom de baptême breton. Selon M.T. Morlet, le nom (Iouhoven en vieux breton) serait l'équivalent du gallois gwen (= sourire). A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons)préfère en faire un nom de personne d'origine latine, Jovenus (dérivé de Jovis = Jupiter). Saint Jaouen ou Joévin fut évêque de Léon à la fin du VIe siècle. Variantes : Jahouen, Jaouan. Jaoui Voir Djaoui. Jaoul Nom porté en Languedoc. C'est un toponyme rencontré dans l'Aveyron, où une commune se nomme Lescure-Jaoul, et où l'on trouve deux hameaux appelés (le) Jaoul, à Vabre-Tizac et à Sauclières. C'est également le nom d'un cours d'eau dans le même département. Etymologie obscure. Jaquet Diminutif de Jacques, porté notamment en Seine-et-Marne. Dérivé : Jaquetton (42). Jaquier Le nom, surtout porté en Suisse, est plus courant sous la forme Jacquier (Savoie). C'est peut-être l'un des nombreux diminutifs du prénom Jacques, mais le lexique d'ancien français de Godefroy signale qu'un jaquier était celui qui portait une jaque (tunique serrée et courte, à manches), en principe un paysan ou un domestique. Jarabo Assez courant en Espagne, pourrait désigner celui qui est originaire de Jaraba, dans la province de Saragosse (le nom de famille Jaraba existe également). Il semble en tout cas que ce soit un toponyme. Jaramillo Désigne celui qui est originaire de Jaramillo, nom de localités espagnoles en Castilla y León (Jaramillo de la Fuente et Jaramillo Quemado). Jardelle Assez rare, le nom est porté en Champagne. On rencontre la forme Jardel dans le Sud-Ouest (24, 46, 33), à rapprocher de Jardeau (41) et Jardeaux (21, 45). Diminutif : Jardelot (58). Le mot 'jardeau' désigne l'ivraie en ancien français, et 'jardel' évoque en occitan la gesse sauvage (variante de gergil). Mais tous ces noms peuvent aussi être des diminutifs de jard (= jardin, également marécage en Champagne). C'est de toute façon un toponyme devenu nom de famille. Jardin Nom surtout porté du côté de la Normandie (61, 72 notamment). Désigne celui qui possède un jardin ou habite un lieu-dit le Jardin. Le nom se rencontre sous la forme Jardine en Alsace-Lorraine. Diminutifs : Jardinaud (23), Jardinet (16, 87), Jardinot. Dérivé indiquant un métier : Jardinier (16, 76, 29). Jarguel Porté dans le Lot, ce devrait être un toponyme à rapprocher de Gergueil, nom d'une commune de la Côte-d'Or, ou encore de Jargeau, commune du Loiret. Tout comme Jargaille (63), tous ces noms devraient évoquer la gesse sauvage (occitan gergil). Jarland Voir Gerland pour le sens. Le nom est porté dans la Dordogne et les départements voisins. Variantes : Jarlan (81, 31), Jarlang (33), Jarlant. Jarles Porté notamment dans la Creuse et la Haute-Saône (variante : Jarle), c'est une autre forme du prénom Charles. Diminutifs : Jarlat (89), Jarlaud (21, 71), Jarlet (77, 45), Jarleton (63, 42), Jarlot (71) et sans doute Jarlut (89). Jarlier Nom porté dans la Haute-Loire. Peut désigner celui qui fabrique ou utilise une jarle, grande cuve pour le vin ou pour faire la lessive (latin gerulus), mazis on pensera plutôt à une variante de Charlier (= charron). Jarnac Désigne celui qui est originaire de Jarnac (16) ou de Jarnac-Champagne (17). Signification possible : le domaine d'Agarnus, nom d'homme germanique latinisé. Jarnage Désigne celui qui est originaire du village de Jarnages, dans la Creuse. Diminutif : Jarnageon. Jarnidiou Ce dont je suis certain, mais je n'arrive plus à trouver dans quel livre j'avais lu ça (un roman de cape et d'épée, Cyrano de Bergerac ?), c'est que JARNIDIOU était un juron, sans doute d'origine gasconne. Il équivaut au français Jour de Dieu, qui est une façon de prononcer Je jure Dieu sans prononcer le verbe jurer. On trouve d'ailleurs des gens qui s'appellent JURDIEU, JURADIEU. Le nom désigne une personne prononçant beaucoup de jurons. Jarno Porté dans le Morbihan, c'est un ancien nom de personne breton, diminutif formé sur la racine hoiarn (= fer). Formes voisines : Jarneau, Jarniou, Jarnioux (44), Jarnigon, Jarnigou (56). Jarnouen Ancien nom de baptême breton , c'est un nom composé formé des racines iarn (= fer) et howen (= sourire). Jarnoux Nom porté dans l'Ouest (44, 86, 56), qui devrait être d'origine bretonne : il s'agirait d'un nom de personne formé à partir de la racine hoiarn (= le fer), suivie d'un suffixe diminutif. Formes voisines : Jarnet (22), Jarnier (56), Jarnigon (56), Jarniou, Jarnioux (44), Jarnaud, Jarneau (44). On peut cependant penser aussi à une déformations de patronymes tels que Garnier, Garnaud (voir ces noms), d'origine germanique. Dans ce cas, Jarnoux serait formé des racines warin (< wara = protection) et wulf (= loup). Jarosz Surtout polonais, c'est un hypocoristique de Jaroslaw, nom de baptême composé des racines jaro (jary = jeune, robuste) et slaw (= gloire). Formes dérivées : Jaroszek, Jaroszewicz, Jaroszewski, Jaroszuk, Jaroszynski. Variante hongroise : Járos. Jarrafoux Le nom est porté dans le Puy-de-Dôme et les départements voisins. Variante : Jarraffoux, Jaraffoux. Sens incertain. Il faut peut-être le rapprocher de l'occitan garrafon (= carafon), surnom éventuel d'un buveur. Jarre Patronyme surtout porté en Savoie et dans la Nièvre. C'est sans doute un toponyme évoquant le chêne (prélatin garric), que l'on retrouve en Savoie dans le hameau du Jarre (La Léchère). Aucun rapport avec un fabricant de jarres, car ce dernier nom est apparu en France au milieu du XVe siècle. Jarret Nom surtout porté dans le Loiret et dans l'Ouest (35, 44, 49), rencontré aussi dans le Forez et en Dauphiné. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Jarret, toponyme assez répandu en France, qui correspond le plus souvent à un cours d'eau coulant sur un sol rocheux : dans le Forez il s'agit du Gier (Jarem en 875, la forme Garensis ayant donné Jarez, terme associé à plusieurs localités). Dans certains cas, il peut aussi s'agir d'une colline rocailleuse (racine pré-indo-européenne *car, *gar = roche) ou d'un bois de chênes (voir Jarre). Jarrier Nom assez fréquent dans la région lyonnaise (Allier, Saône-et-Loire, Rhône), mais aussi dans les Ardennes. Apparemment aucun rapport avec un fabricant de jarres, car le nom jarre n'est apparu en France qu'au milieu du XVe siècle. Il s'agit en fait d'un toponyme, assez fréquent en France, qui vient du prélatin garric et désigne un lieu planté de chênes. Autre sens possible : le latin Garriacum, domaine appartenant à Gar(r)ius, la forme Garriacum étant attesté pour la commune de Jarrier (73). Jarrige Fréquent en Corrèze, le nom est aussi porté dans le Lot. C'est l'équivalent du mot garrigue (voir Garrigue). Variante : Jarriges. Dérivés : Jarrigeon (23), Jarrigion (48), Jarrrijon (63), Jarrijou (15). Jarrix Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse le chêne. A noter le hameau de Jarrix à Saint-Martin-des-Olmes (63), qui pourrait être à l'origine du nom de famille. Jarry Nom très répandu dans l'Ouest (72 notamment) et le Périgord. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Jarri, le Jarry, la Jarrie. Sens du toponyme : dans le Périgord il s'agit d'un lieu où pousse le chêne, ailleurs d'une terre en jachère. Variante : Jary (35). Jarzat Surtout porté dans la Charente-Maritime, ce patronyme se rencontre aussi sous la forme Gerzat. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, vraisemblablement la commune de Gerzat, dans le Puy-de-Dôme. Jasmin Le nom est issu de l'arabe yâsamîn. Il faut le considérer plus comme un nom de personne (venu d'Espagne) que comme lié à la plante du même nom. Jaspart Surtout porté dans le département du Nord (variantes : Jaspar, Jaspard), c'est une forme wallonne ou picarde du prénom Gaspard (voir ce nom). Variantes néerlandaises : Jasper, Jaspers. Jaspes Porté aujourd'hui dans la Loire-Atlantique, le nom est trop rare pour qu'on puisse se faire une certitude. Le rapport avec le jaspe est possible mais douteux. Peut-être une forme flamande ou allemande correspondant au prénom Gaspard. Jasserand Nom fréquent dans la Loire et la Haute-Loire. Deux possibilités : soit il s'agit de l'ancien français jaseran (= cotte de mailles), surnom donné à un soldat, soit il s'agit d'une variante de Jausserand, nom de personne d'origine germanique, Gauzehramm (gauz, gaut = du peuple goth + hramm = corbeau). Le nom Jausserand se rencontre surtout en Provence (13, 83). Jassin Nom porté en Lozère, également présent dans l'Yonne et la Seine-et-Marne. C'est un diminutif de Jasse, toponyme désignant un pâturage clôturé (du verbe latin jacere = être étendu). Jaub Probable variante de Job (voir ce nom), le patronyme, très rare, est porté dans l'Aude. On me signale sa présence autrefois dans les Deux-Sèvres. Jaubart Voir Jobard pour le sens. Le nom est porté dans la Lozère et le Sud-Ouest (82, 31). Variante : Jaubard (72, 23, 31). Jaubert Nom de personne d'origine germanique, Gautberht ( gaut = du peuple goth + berht = brillant) surtout porté dans le Sud-Est (04) et le Sud-Ouest (24, 33). Jaud Porté en Vendée et en Poitou-Charentes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Gaudo (racine gaut = du peuple goth). Diminutifs : Jaudeau (17, 89, 92), Jaudel (37, 76, 83), Jaudet (40, 64, 50), Jaudin (71, 76, 77), Jaudon (36, 34, 12), Jaudot (58), Jaudou (34, 47), Jaudard, Jaudaux (69). Doubles diminutifs : Jaudinaud, Jaudinot (24, 87). Jaudriat Patronyme rare porté en Normandie (27). Sa forme initiale est Jaubriat, nom de famille donné au début du XIXe siècle à un enfant trouvé. Aucune idée sur la signification de ce nom. Jaudronnet Nom rare porté en Vendée. C'est un diminutif de Jaudron, lui-même formé sur Jaud, patronyme très fréquent dans le même département (nom de personne d'origine germanique, Gaudo, racine gaut = du peuple goth). Le nom Jaudronnière, porté également en Vendée, désigne le domaine ou la ferme de Jaudron. Jauffret Nom porté dans le Sud-Est (voir Jouffrey pour le sens). Variantes : Jauffred, Jaufred, Jaufret. Formes vendéennes : Jauffrit, Jaufrit, Jaufry. Jaulent Patronyme surtout porté dans les Pyrénées-Orientales. Variante : Jaulens. C'est un nom de personne d'origine germanique, Gautelen (dérivé de gaut = le peuple goth). On trouve avec le même sens les formes Jaulain (79, 86), Jaulen (30, 85), Jaulin (85, 79). Pour Jaulain et Jaulin, on peut aussi envisager des diminutifs de jal (= coq). Jaumain C'est dans les Vosges que le nom est le plus répandu. On le rencontre également en Belgique et dans le Limousin. Dans tous le cas, c'est un diminutif de Jaume (= Jacques). Avec d'autres suffixes : Jaumard (24, 33, 84), Jaumaud (23), Jaumaux (50), Jaumel (34), Jaumet (22), Jaumin (59), Jaumot (23), Jaumotte (59, 51). Jaume Forme le plus souvent catalane correspondant à Jacques. Variante : Jaumes (Languedoc). Voir Jammes. Jaumotte Belgique Porté en Belgique, dans le Nord et la Marne, c'est une variante de Jaumot, diminutif du prénom Jacques. Jaumouillé Le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique. Variante : Jaumouillié (33). On trouve aussi la forme Jamouillet (44). Il devrait s'agir d'un diminutif de Jaume, Jame (= Jacques). Autre possibilité : 'coq mouillé' (ancien français jau = coq), peut-être l'équivalent de 'poule mouillée'. Jauneau Nom porté dans l'Ouest, depuis la Sarthe jusqu'aux Charentes. On trouve aussi les formes Jaunault, Jauneaud, Jauneault, Jauneaux, également Joneau, Jounault, Jounaux, Jouneau, Jouneault. Il s'agit, tout comme Jaunet (Vendée) ou Jonet (Ardennes), de diminutifs de l'ancien français jone (= jeune), plutôt que de jaune, même si l'on ne peut totalement exclure cette dernière hypothèse. Jaureguiberry Composé sur Jaureguy (voir ce nom), signifie le château neuf (basque berri = neuf). On trouve également la forme contractée Jauriberry. Jauréguy, Jaureguy Nom basque désignant celui qui est originaire du lieu-dit Jaureguy, ou qui y habite. Le toponyme signifie château (jauregi, dérivé de jaun, jaur = seigneur). Jaurès Essentiellement porté dans le Tarn, département d'origine de Jean Jaurès, désigne celui qui vient d'une localité appelée Jaure, nom d'une commune de la Dordogne et de quelques hameaux. Je ne connais pas le sens du toponyme. Jaussaud Fréquent dans les Hautes-Alpes, c'est un nom de personne d'origine germanique, Gauzwald (gaut = du peuple goth + waldan = gouverner). Jauzac Le nom est porté dans la Corrèze, la Dordogne et le Lot. Il renvoie certainement à un toponyme, comme l'indique la finale -ac, mais impossible pour l'instant de le localiser. La forme Jauzat (24) devrait en être une variante. Jauze Nom fréquent dans l'Ariège. Le dictionnaire de M.T. Morlet évoque un vieux mot occitan qui serait une variante de gaug (= joie). Dans ce cas, il s'agirait d'un surnom donné à un homme joyeux. Javegny Le nom est aujourd'hui porté à la Réunion (variante Javeny). Pourrait désigner celui qui est originaire de la commune de Javené (35). Javelier Désigne celui qui met les céréales en javelles (brassées qu'on laisse sur le sillon en attendant de les mettre en gerbes). Assez rare, ce nom se rencontre en Bourgogne. Javerliat Nom porté dans la Haute-Vienne. Variantes : Javerlhac, Javerlhat, Javerlhiat, Javerliac. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute la commune de Javerlhac, en Dordogne, mais il pourrait aussi s'agir de Javerdat (87), commune mentionnée au XIVe siècle sous la forme latine Javerzacus (nom de domaine gallo-romain formé sur le nom d'homme gaulois Gabritius). Javerzac Désigne celui qui est origiaire de Javersac, nom d'un hameau à Clermont-d'Excideuil (24). Variantes : Javersac, Javerzat. Jay Nom rencontré en Savoie ainsi que dans toute la région Rhône-Alpes. On pense généralement à un sobriquet formé à partir d'un nom d'oiseau, le geai (sens difficile à déterminer avec précision). Pourrait cependant être une variante savoyarde de Gay (voir ce nom). Jayle Nom rencontré notamment en Dordogne. Peut désigner celui qui est originaire du Jayle, hameau à Malemort-sur-Corrèze (19), ou encore de Jayle, autre hameau à Saint-Martin-de-Sescas (33). Formes voisines : Jayles (31, 82), Jaylle (47, 33). Diminutif : Jaylet (24). Signification : sans doute marécage, lieu boueux (jaille, jaillet dans l'Ouest). Jayme Variante du nom de baptême Jacques, portée surtout dans les Hautes-Alpes. On trouve la forme Jaymes dans le Sud-Ouest (64, 40, 32). Dérivés : Jaymon, Jaymond (38, 34), Jaymot (64, 33). Nom composé : Jaymejuan (= Jacques-Jean, 32). Jays Assez rare et porté en Bourgogne (89, 21), le nom est également présent en Angleterre. Dans les deux cas, il correspond à Jay (voir ce nom). Jazat Porté notamment dans le Loiret, le nom est obscur. Peut-être un toponyme à rapprocher de Gézat (hameau des Hautes-Pyrénées, commune de Beaucens) ou encore de Gerzat (commune du Puy-de-Dôme). Jean, Joan, Juan Juan est la forme castillane de ce nom de baptême. On remarque que la forme catalane, Joan, s'est très rarement transformée en patronyme. Le nom vient du grec Ioannès, transcription de l'hébreu yôHanan (= Yahvé a fait grâce). Jeanclaude Nom de baptême composé (Jean + Claude) rencontré dans les Vosges et le Haut-Rhin. Jeandel Diminutif du prénom Jean, fréquent en Lorraine (88, 54). Avec d'autres suffixes et dans la même région : Jeandat, Jeandin, Jeandon. Dans d'autres régions : Jeandau, Jeandaud, Jeandeau, Jeandeaud, Jeandoux (Limousin surtout), Jeandaux, Jeandeaux (58, 71), Jeandet (73, 58), Jeandey (70). Jean-dit-Cadet Rencontré dans le Lot-et-Garonne et la Haute-Garonne, fait partie de ces noms portés en principe par une seule famille, dans lesquels le surnom et surtout le terme introducteur se sont perpétués de génération en génération. De la même manière, on trouve (avec ou sans trait d'union) Jean-dit-Bailleul (50), Jean-dit-Beler (64), Jean-dit-Berthelot (17), Jean-dit-Carré (21), Jean-dit-Colin (17), Jean-dit-Daplomb (16), Jean-dit-Gautier (13), Jean-dit-Martineau (85), Jean-dit-Michaud (17), Jean-dit-Moreau (23), Jean-dit-Pannel (25), Jean-dit-Prugnaud (17), Jean-dit-Saussay (75), Jean-dit-Talon (03), Jean-dit-Teyssier (47). Encore plus complexes : Jean-dit-Jean-Baptiste-Simonne (Martinique) et Jean-Jean-dit-Marchesson (16). Les départements mentionnés sont ceux où le nom se rencontre au XXe siècle. La formation du nom a sans doute des raisons diverses. A noter que, au moins dans certains cas, il s'agit d'enfants abandonnés ayant par la suite récupéré le nom de leur mère : le fait est attesté pour Jean dit Bailleul (Ille-et-Vilaine, XIXe siècle)' Jeandron Diminutif du nom de baptême Jean, rencontré dans les Vosges. Jeanfils Un moyen comme un autre de distinguer Jean le fils de Jean le père. Très rare en France, le nom est surtout porté en Belgique. Variante : Janfils. Jeanguyot Nom de baptême composé (Jean + Guyot) porté notamment dans la Nièvre. Variante : Jeanguiot (39, 25). Jeanjean Le nom de baptême Jean étant un peu court et surtout très fréquent, la forme Jeanjean est peut-être une façon de le renforcer, ou de montrer qu'on a affaire à Jean, fils de Jean. Il faut cependant remarquer qu'au XIXe siècle on utilisait le terme jeanjean pour désigner un homme naïf, qui se laisse facilement abuser. Mais je ne sais pas si cette acception remonte au moyen âge. Jeanmaire "Nom porté en Lorraine et en Franche-Comté. Ici ""maire"" doit sans doute être pris avec le sens de ""majeur, le plus grand"". Il s'agit donc de Jean l'aîné, plutôt que de Jean le maire. Diminutif : Jeanmairet (25)." Jeanmenne Porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom semble être une variante de Jaumain, Jaumenne, diminutifs de Jaume (= Jacques). Jeanmougin Patronyme composé assez fréquent dans l'Est (70, 90, 88). Il est formé de l'addition des prénoms Jean et Mougin (diminutif de Demouge = Dominique). Jeanne Matronyme très fréquent en Normandie (Calvados et Manche), ainsi que dans le Maine-et-Loire. C'est bien sûr le féminin de Jean. Jeanneau Diminutif de Jean rencontré dans l'Ouest (85, 44, 79). Formes voisines : Jeannaud, Jeanneaud (Charente), Jeannaux, Jeanneaux (Jura). Jeannelle Matronyme formé sur Jeanel, Jeannel, un des innombrables diminutifs de Jean. Comme la plupart des matronymes en -elle, on le rencontre dans l'Est (51, 52, 55). Jeanneret Le nom Jeanneret, fréquent dans le Doubs, se rencontre également en Suisse. C'est un diminutif de Jeannier, lui-même hypocoristique du prénom Jean. L'architecte Le Corbusier, originaire de La Chaux-de-Fonds, s'appelait en réalité Jeanneret-Gris, un nom dans lequel Gris est un surnom (celui qui a les cheveux gris), comme l'indique la forme 'Jeanneret dit le Gris' rencontrée au XVIIe siècle. Précisons que le surnom 'Le Corbusier', pris pour se différencier de son cousin, est une variante de Corvisier, Courvoisier (= cordonnier), rencontrée en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Jeannet Diminutif de Jean (ou encore de Jeanne) surtout porté dans la Creuse et la Nièvre. Matronyme : Jeannette (14). Dérivés : Jeannetaud (23, 87, 58), Jeanneteau (49, 51), Jeanneton (36), Jeannetot (51), Jeannety (24). Jeanniard Dérivé du prénom Jean, surtout porté en Bourgogne (21). Jeannic Diminutif du prénom Jean porté dans le Finistère. Variantes : Janic, Jannic. Jeannin Diminutif de Jean très courant en Franche-Comté et en Bourgogne (variante Jeanin, portée également en Béarn). Il est à l'origine des noms composés Jeannin-Girardon, Jeannin-Guy (39) et Jeannin-Naltet (71). Jeanningros Porté dans le Doubs et en Haute-Savoie, c'est un nom de famille composé (Jeannin + Gros), le sens de 'gros Jeannin' étant très improbable. On trouve dans le même secteur géographique les noms Jeannin-Girardon, Jeannin-Guy et Jeannin-Naltet. Jeannot Diminutif de Jean porté dans l'Est, notamment dans le Doubs. Variante ou matronyme : Jeannotte (60). Dérivés : Jeannotat (68), Jeannotin (77), Jeannoty (23). Jeanpierre Nom de baptême composé (Jean + Pierre) porté dans les Vosges et la Haute-Saône. Formes voisines : Jeanperrin, Jeanperin (25). Jeanselme Porté en Provence, c'est un nom de personne d'origine germanique, Ganshelm (gans = oie sauvage + helm = casque, source : M.T. Morlet). Variante : Janselme. Jeanson Nom fréquent en Champagne. C'est une contraction de Jeannesson, diminutif de Jean. Jeantaud Diminutif du prénom Jean porté en Limousin. Variantes : Jeanteau, Jeanteaud. Jeantot Diminutif du prénom Jean porté notamment dans l'Aube et la Haute-Saône. Jeblaoui Nom arabe formé avec le suffixe -aoui, qui marque l'appartenance à une famille ou à une tribu, sur le nom de personne Jabal (= montagne), ou sur Jabala (= peau, traits du visage). Jechoux Nom porté dans la Haute-Saône et dans les Vosges. Sens incertain. Il faut peut-être le rattacher aux formes Jecko, Jeckot (Alsace-Lorraine), elles-mêmes dérivées de Jeck (= Jacques). Jeddi Dérivé en -i de l'arabe jâdd (= sérieux, pondéré). Jédelé Nom porté en Alsace-Lorraine et en Allemagne (Jedele). C'est un nom de personne qui correspond à la racine germanique uodal (= bien foncier, patrie), qui est à l'origine du prénom Ulrich. Jedruch Originaire de Pologne ou de pays voisins (Tchécoslovaquie notamment), c'est une autre forme de Jedrzej, variante polonaise du prénom Andrzej (= André). Forme voisine : Jedrych. Dérivés les plus courants en Pologne : Jedrzejewski, Jedrzejczak, Jedrzejczyk. Jefferson Désigne le fils de Jeffers, l'une des formes anglaises du prénom d'origine germanique Geoffroy. Jeffroy Variante de Geoffroy (voir ce nom), le patronyme est porté en Bretagne (29). Formes voisines : Jeffrai, Jeffray, Jeffroye (56), Jeffrey (50). Diminutif : Jeffredo (56). Jegaden, Jégaden Nom surtout porté dans le Finistère. C'est un diminutif de Jégat, un nom de baptême rattaché à Jacob (Jacques) selon A. Deshayes et à Josse (voir ce nom) pour M.T. Morlet. Les variantes anciennes de Jagou, Jégou, Jégat semblent donner raison à A. Deshayes. Jégard Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. On le rapprochera de Jégat et Jégou (voir ce nom). Jégou Nom de baptême breton (variantes : Jégoux, Jégo, Jégot, Jégu), qui est l'équivalent de Josse (voir ce nom) selon M.T. Morlet, ou de Jacques (Jacob) selon A. Deshayes, solution qui semble préférable. Diminutifs : Jégoudé, Jégoudez, Jégouic, Jégourel, Jégouso, Jégousse, Jégousso, Jégouzeau, Jégouzo. Jehannin, Jehanin L'un des nombreux diminutifs de Jean, ici Jehan (< Johannes). C'est un patronyme surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan. Plusieurs autres diminutifs ont été utilisés dans ce dernier département. Citons entre autres Jehanno, Jehannet et Jehanneuf. Jehin Rencontré dans les Vosges et le Haut-Rhin, c'est l'une des nombreuses variantes du prénom Jean (également Jehen, Jehan). Jehl Le patronyme est porté en Alsace et dans la Moselle. Variante : Jehle. Dérivés : Jehlen, Jehli, Jehly (68). C'est un nom de personne (prénom) germanique, généralement considéré comme un hypocoristique de Ulrich (voir ce nom), tout comme Jedele (68). Le dictionnaire de M.T. Morlet propose cependant une autre racine : geil (= exubérant, ardent). Jelloul "Nom de personne arabe signifiant ""très grand, éminent"" (jalîl). Variante : Jeloul. Avec suffixe d'appartenance : Jellouli, Jelouli." Jemfer Le nom était autrefois porté en Moselle. Variante : Jemfre. Il faut sans doute le rapprocher de Jenfer, Jenffer, également portés en Moselle. Aucune idée suffisamment sérieuse sur la signification. Jenal Nom rare porté en Moselle. Sens incertain. Peut-être un dérivé de Jen (= Jean). Jenin Nom porté dans l'Est (54, 51). C'est l'un des nombreux diminutifs du prénom Jean. Avec d'autres suffixes : Jenet, Jennet (Alsace-Lorraine), Jenot (59, 57). Jenkins Forme génitive de Jenkin, diminutif anglais de John (= Jean) formé avec le suffixe d'origine germanique -kin. Jennequin Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Marne, c'est un diminutif du prénom Jean. Variantes ou formes voisines : Jenequin (62), Jeannequin (61, 89), Janequin (59), Jannequin (28, 50, 62). Jennet Nom surtout présent dans la Manche. Certainement l'un des multiples diminutifs du nom de baptême Jean. On peut éventuellement penser au genêt, mais c'est moins probable. Variante : Jenet (59). Jenny Nom porté en Suisse, également très présent en Alsace-Lorraine. C'est un diminutif du nom de baptême Jenne, qui correspond à Jean. Autre forme rencontrée en Suisse : Jenni. Jenot Nom rencontré notamment dans le département du Nord et en Moselle. C'est un diminutif de Jen, variante du prénom Jean. Jerez Désigne celui qui est originaire de Jerez, nom de plusieurs localités espagnoles, la plus connue étant Jerez de la Frontera. Etymologie obscure. Jérôme, Jérome Patronyme porté dans le Bas-Rhin et la Picardie (02, 62). C'est un nom de baptême d'origine grecque (Hieronymus = celui dont le nom est sacré), popularisé par saint Jérôme, qui vécut en ermite et rédigea la Vulgate, traduction latine de la Bible (IVe siècle). Variante : Jéronne (08). Jerphagnon, Jerphanion Voir Gerphagnon. Jespierre "Porté en Picardie (60, 02), c'est une déformation de Jesper, Jasper, correspondant en néerlandais au prénom Gaspard. Variante : Jaspierre (08, 88). Forme alsacienne : Jespere (parfois transformée en ""J'espère"")." Jésupret Curieux nom surtout porté dans le département du Nord. Variantes : Jésuspret, Jésus-Prêt, cette dernière forme étant spécifique des Pyrénées-Orientales. Aucune solution ne me semblant évidente, je préfère m'abstenir. Jethrit Nom très rare porté dans le Maine-et-Loire, sur lequel je n'ai aucune idée. Jette, Jetté C'est dans le nord de la France que le nom est le plus répandu (59, 80). La forme Jetté (rencontrée aujourd'hui au Québec) me gêne. Quant à Jette, il devrait s'agir de celui qui est originaire de la Jette (commune de Ladas, 59). Jetur Patronyme très rare porté notamment dans l'Eure. Il devrait s'agir du nom biblique Jetur, mentionné dans la Genèse comme étant celui de l'un des douze fils d'Ismaël. Jeudi Nom porté dans les Deux-Sèvres, également présent en Vendée et dans la Mayenne. Pour le sens, voir Jeudy. Jeudy Nom surtout porté en Haute-Saône et dans les Vosges, également présent en Mayenne. C'est une variante de Jeudi, nom dont on dit le plus souvent qu'il aurait été donné à un enfant trouvé un jeudi. A noter cependant que, si l'on excepte Dimanche qui correspond au prénom Dominique, le nom Jeudi, Jeudy, ainsi que ses variantes du sud Dijoux, Dijaous, est beaucoup plus porté comme nom de famille que les autres jours de la semaine. Il pourrait s'agir tout simplement d'un ancien prénom. Jeuland Porté dans l'Ille-et-Vilaine et le Finistère, le nom se rencontre aussi sous les formes Jouland, Joulan (35, 50). C'est sans doute une variante du prénom Julien. Jeunehomme Porté notamment en Bourgogne (71), rencontré aussi en Normandie et en Picardie, désigne un jeune garçon, un jeune homme, sans qu'on sache de façon précise quelle interprétation exacte il faut donner au surnom (sans doute la plus jeune de deux personnes homonymes). Variante : Jeunhomme (54). Jeuniaux Porté notamment dans le département du Nord (variante : Jeuniau), c'est un diminutif de Jeune (26, 84, 10), surnom donné au plus jeune de la famille. Avec d'autres suffixes : Jeunet (39), Jeuneu, Jeuneux (22), Jeunier (51, 39), Jeunon (71), Jeunot (25). Jézéquel Patronyme très courant en Bretagne (29 notamment). Pour le sens, voir Gicquel. Diminutifs : Jézéquélou, Jézéquellou. Variante : Jéziquel (56). Jézo Nom porté dans le Morbihan, rencontré aussi sous la forme Jézou (22). C'est un ancien nom de personne breton formé sur la racine iud (= guerrier, chef). Jihad Nom de personne arabe qui correspond à jihâd (= effort). Avec le même sens : Jouhad, Jahad. Jimenez Dérivé du nom de baptême castillan Jimeno, avec le suffixe de filiation -EZ. Le nom d'origine est l'hébreu Siméon (voir Simon). A noter que la célèbre Chimène du Cid correspond au prénom Jimena. Jinq Nom assez rare porté dans le Finistère. C'est un surnom comparant son porteur à un cygne, peut-être en raison de son long cou. Jiva Jiva désigne en Inde l'âme individuelle. Reste à savoir si c'est bien le sens du nom de famille. Joachim, Joaquim Nom de baptême qui fait référence à saint Joachim, le père supposé de la Vierge Marie, époux de sainte Anne. L'origine est le nom hébreu yehôyaqîm (= Yahvé mettra debout). La forme Joaquim est surtout portugaise. Le nom peut également être porté par des juifs. Dans ce cas, il fait référence à divers personnages bibliques, notamment le mari de la chaste Suzanne (Daniel, 13, 1). Joanin Diminutif de Joan (= Jean), le nom est surtout porté dans la Loire. Variantes : Joannin (42), Joanny (15). On trouve dans la même région les diminutifs Joannon et Joanon, Joanet, Joannet et Joannez. Joannes, Joannès Variante du prénom Jean portée notamment dans la Marne, les Vosges et le Haut-Rhin (variante : Joanes). Variante ou matronyme : Joannesse. Joao, João Forme portugaise du nom de baptême Jean. Job Nom de personne correspondant au personnage biblique ('iyyov = haï) accablé par les malheurs que Dieu fait pleuvoir sur lui. A noter cependant qu'au moyen âge l'adjectif jobe signifiait niais, crédule. Enfin, en Bretagne, Job est l'équivalent du prénom Joseph, mais il faut savoir que le nom Joseph n'a pratiquement jamais été utilisé avant le XVIIe siècle, et donc, même dans cette région, on préfèrera le personnage biblique. Jobanne Nom rare porté dans la Mayenne (autrefois dans l'Eure-et-Loir). Il semble s'agir d'une graphie erronée pour Johanne (= Jeanne). On peut éventuellement envisager aussi une forme féminine du prénom Job. Jobard Le nom est assez répandu en Vendée et en Bourgogne (21). Variantes : Jobar (44), Jobart (51, 71). C'est sans doute un dérivé de Job (voir ce nom), le sens de personnage niais ou crédule étant très possible. Autre possibilité : variante de Jobert (voir ce nom). Jobert Variante de Jaubert (voir ce nom) surtout portée dans l'Allier et la Marne. Dérivés : Jobertie, Joberty (51), Joberton (63). Jobin Rencontré en Franche-Comté, c'est un diminutif de Job (d'après le personnage biblique du même nom), souvent employé comme sobriquet pour désigner un personnage crédule. Jocaveil Un nom rare, porté uniquement dans les Pyrénées-Orientales et dont la signification demeure obscure. Il pourrait avoir une origine topographique : un sommet à Baillestavy s'appelle le roc Jocavell. A noter qu'au XIXe siècle le nom se rencontrait à La Bastide sous la forme Joccabell. Jockin Nom surtout porté en Belgique. C'est un diminutif de Jöck, forme d'origine allemande du prénom Jacques. Variantes : Jokin, Joquin. Jocqz Le patronyme est surtout porté dans le Sud-Ouest (40, variante Jocqs). Il devrait s'agir d'un toponyme évoquant un lieu élevé (sens attesté avec la commune de Joch, 66), mais je n'en trouve aucune trace. Le nom et ses variantes peuvent aussi se rencontrer en Belgique, où ce sont des formes du prénom Jacques. Jod Il s'agit sans doute d'un nom de personne d'origine germanique, Gaudo (gaud = du peuple goth). Le nom est aujourd'hui quasiment éteint, mais on trouve encore les diminutifs Jodet, Jodelet, notamment en Savoie. Jodar Il s'agit en principe d'un nom espagnol, désignant celui qui est originaire de la localité de Jodar, en Andalousie (province de Jaén). Joer Forme contractée de Jover (voir ce nom). Joffre, Jofre Nom de personne d'origine germanique, Gautfrid (gaut = du peuple goth + frid = paix). Joffroy Variante de Geoffroy (voir ce nom) rencontrée dans l'Est (10, 52, 70). Autres formes : Jeoffroi, Jeoffroy, Joffrey. Johan Autre forme du prénom Jean portée notamment dans la Mayenne. On rencontre en Alsace-Lorraine et en Allemagne les variantes Johann, Johanns, ainsi que la forme latinisée Johannes. Dérivés : Johanel (42, 63), Johanet (45), Johanis (26), Johannard (07), Johanneau (28, 92), Johannel (17, 79), Johannet (18, 63), Johannin (45), Johanno (49 et sans doute 56), Johannot (41), Johanny, Johany (15, 43, 63). Johnson Nom anglais. Désigne le fils de John (= Jean). Johnston Egalement Johnstone. Variante de l'anglais Johnson (= le fils de Jean). Joillot Nom rare porté en Bourgogne (21). Ce devrait être une variante de Joliot (voir ce nom). Joimel Nom porté dans le Calvados et dans l'Eure. Il devrait s'agir d'une déformation locale de Jumel, surnom donné à un jumeau (latin gemellus). Cette évolution phonétique se rencontre en picard pour le mot jeune, qui devient joine. Joinville Le nom est presque essentiellemnt porté dans les départements d'Outre-Mer. Il devrait normalement faire référence à Joinville, nom d'une commune de la Haute-Marne (Joinville-le-Pont ne date que de 1831). Signification possible : le domaine de Juni, nom d'homme germanique (voir aussi Jonville). Joissains Nom porté dans les Ardennes et dans l'Orne. Il correspond au flamand Joessen, forme génitive du prénom Josse (voir ce nom). Jolibert Nom porté dans le Sud-Ouest (33, 40, 47). Variante : Jolivert (24). C'est en occitan le nom du persil : jol(i)verd. Il existe de nombreux hameaux Jolibert, par exemple à Gontaud-de-Nogaret et à Bourgougnague (47), à Lasseube (64), à Monfaucon et à Flaugeac (24), à Vic-Fezensac et à Castéra-Verduzan (32), ou encore à Castelsagrat (82). Jolibois Inutile de dire qu'il s'agit d'un toponyme (le joli bois). Le nom est porté notamment dans la Somme, l'Yonne et la Haute-Marne. Jolicard Nom porté dans le Doubs, rencontré aussi sous la forme Jolicart (38, 69, 59). C'est peut-être un composé de l'adjectif joli (= joyeux au moyen âge) et de Card, Cart, hypocoristique du prénom Ricard (= Richard). Autre solution : diminutif de Joli, Joly. Jolicon Le nom est porté dans la Nièvre et dans la Creuse, département où l'on trouve la forme voisine Joligeon. Il devrait s'agir d'un diminutif de Joli, Joly (= gai, joyeux). Joliff Autre forme du nom Joli (voir Joly pour le sens) portée en Bretagne (29, 56). Variante : Jolif. Joliot Surtout porté dans le Doubs et en Haute-Saône, c'est un diminutif de Joli (= gai, joyeux au Moyen Âge). Variante : Jolliot (54, 52). Jolivalt Nom de famille porté en Lorraine, notamment dans la Moselle. Variantes : Jolivald, Jolivaldt. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Jolivald ou Jolivalt (le joli bois, la jolie forêt, allemand Wald = forêt, précédé de l'adjectif français joli). Jolivet Diminutif de Joli, dont la forme primitive était Jolif. Désigne une personne gaie, joyeuse (le sens actuel de l'adjectif joli ne date que du XVe siècle). C'est en Bretagne que le nom est le plus répandu. Jollivé Variante de Jolivet (voir ce nom) rencontrée surtout en Ille-et-Vilaine. Formes voisines : Jollivel, Jollivet, Jolivé, Jolivel. Jolly Variante de Joly portée surtout en Vendée et dans l'Indre (voir Joly pour le sens). Joly Un nom qui correspond à l'adjectif joli, mais avec le sens de gai, joyeux qui était le sien au moyen âge. On remarque la manie, remontant au moins à la Renaissance, de transformer le -i final en -y, pour des raisons essentiellement calligraphiques, qui se sont ensuite doublées d'un certain snobisme. Cependant ce Y final est d'une telle fréquence qu'il ne peut être expliqué par un seul phénomène de mode. Peut-être s'agissait-il aussi de marquer la présence de l'accent tonique sur la dernière syllabe. Le nom est très répandu dans toute la France, notamment dans le Pas-de-Calais et la Saône-et-Loire. Jomard "Patronyme porté dans la région lyonnaise. C'est un nom de personne d'origine germanique dont le premier élément (jom-) est obscur (peut-être le latin gemini = jumeaux), le second (hard) signifiant ""dur""." Jonca, Junca Toponyme désignant un lieu où les joncs sont abondants. Jonery, Jonnery Nom porté dans la région lyonnaise, qui semble venir du Beaujolais. Il doit s'agir d'un dérivé ou d'une variante de Joner, nom rare rencontré dans l'Ain, dont la signification ne m'est pas connue. Jones Nom originaire de Grande-Bretagne. C'est une variante du prénom John (= Jean) avec génitif de filiation. Jonet Nom porté dans les Ardennes et en Lorraine. C'est un diminutif de Jone, Jones, forme wallonne de l'adjectif jeune. Variante ou matronyme : Jonette. Jonges Nom assez rare, porté en Charente-Maritime depuis le début du XXe siècle, mais qui semble d'origine néerlandaise. C'est une variante avec s final de filiation de Jong, surnom donné à celui qui est jeune (par opposition à l'aîné ou au père). En néerlandais jong = jeune. Jonin Porté dans l'Allier, semble une contraction de Joanin, Joannin (42 surtout), diminutif de Jean. Autre possibilité : dérivé formé sur l'adjectif 'jeune'. Diminutif : Joninon (03). Jonniaux Surtout porté dans l'Aisne, le nom se rencontre aussi sous les formes Joniaux et Jonieaux. C'est un diminutif du picard joine (= jeune). Jonquères Toponyme désignant un lieu où abondent les joncs. Jonvaux Le nom est surtout porté dans la Meuse (variante : Jonveaux). Il semble désigner celui qui est originaire de Jonval, commune des Ardennes, qui s'est appelée autrefois Jonvaux (le nom de famille Jonval existe aussi). A noter également, dans la Meuse, le lieu-dit Jonvau, commune des Eparges. Jonville Surtout porté dans le département du Nord, présent aussi en Moselle, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Jonville. C'est le nom d'une commune de la Meuse (Jonville-en-Woëvre ), mais aussi de plusieurs hameaux en Normandie. Sens du toponyme : le domaine des joncs, ou le domaine de Godin (nom de personne germanique). Jopp Nom allemand dont l'interprétation varie selon les sources : pour les uns il correspond au nom biblique Job, pour d'autres c'est un hypocoristique de Jobke (= Jacob). Variantes ou diminutifs : Joppe, Joppen, Joppin. Joray Diminutif du prénom Georges, sans doute originaire de l'Est (25, 52). Jorda, Jordan Nom de baptême à double titre, puisqu'il désigne au départ le Jourdain (hébreu Yarden, racine y.r.d = descendre), le fleuve où Jean-Baptiste aurait baptisé le Christ. Ce nom fut adopté par les premiers Chrétiens dès le IIe siècle. Jordi Equivalent catalan du nom de baptême Georges (voir ce nom). Sant Jordi est le patron de la Catalogne. Joret Diminutif du prénom Georges porté en Normandie (14, 50), rencontré aussi dans le Lot-et-Garonne. Jorge Equivalent portugais de Georges (voir ce nom). Jorro Un nom espagnol dont la signification m'échappe. Il faut peut-être le rapprocher du portugais jorro (= source jaillissante, cascade). Josa Désigne sans doute celui qui est originaire de Josa, localité espagnole de la province de Teruel (Aragon). C'est aussi le nom d'un petit village catalan (région du Cardener). Le toponyme pourrait évoquer un versant, une pente (à rapprocher du verbe basque jautsi = descendre). Josancy Très rare, le nom est porté dans le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire. Variante : Jozancy. Pourrait désigner celui qui est originaire de Jorance, hameau à Saint-Julien-du-Pinet (43). Joseph Nom de baptême popularisé par le fils de Jacob, mais surtout par le père du Christ. Vient de l'hébreu yôsef (< *yôsefyah = Yahvé ajoute). Le patronyme est relativement peu fréquent, car le culte de saint Joseph ne s'est développé que tardivement, à la fin du moyen-âge et surtout à partir du XVIIe siècle, où il est devenu l'un des prénoms les plus populaires de la chrétienté. Joséphine Nom rencontré dans les départements d'Outre-Mer. C'est un matronyme formé sur Joseph, sans doute un nom de famille donné autrefois à un esclave. Josien Surtout porté dans le Pas-de-Calais, c'est un diminutif de Josse, un nom très courant dans cette région puisque les reliques de saint Josse (voir Josse) seraient conservées dans l'église du village qui porte son nom (62). Jospin Nom originaire du Nord. C'est un diminutif de Josse (voir ce nom), formé à l'aide du suffixe picard -epin. Josquin Le nom est surtout porté en Picardie (02, 60). C'est un diminutif de filiation formé sur le prénom Josse (voir Josse) avec le suffixe -equin, -kin. Le nom se rencontre aussi en Belgique, avec les variante Joskin, Joskins. Josse Nom de baptême issu du latin Judocus, popularisé par un saint breton. Saint Josse, fils du roi breton Judicael, contemporain de Dagobert, refusa le trône et se retira dans un monastère, puis vécut en ermite et accomplit de nombreux miracles. Josselin Fréquent en Bretagne (22, 56), où il se rencontre au moyen âge sous les formes Goscelin, Joscelin, le patronyme est considéré comme un nom de personne d'origine germanique, diminutif de Gauzo (racine gaut = du peuple goth). Bien que séduisante, l'hypothèse d'un diminutif de Josse est fausse. Josset Diminutif de Josse (voir ce nom), fréquent dans l'Ouest (35, 50) mais aussi en Lorraine (55). Avec d'autres suffixes : Josseau (56, 85), Josseaux (02, 60, 37), Jossec, Jossic, Jossin, Josso (56), Jossot (89, 51, 44), Jossoud (55). Jost Fréquent en Alsace, c'est la forme germanique de l'ancien prénom Josse (voir ce nom), issu du latin Judocus. Variante : Joste (08). Jouan variante de Jean, Joan, Juan. Voir ces noms. On trouve les Jouan en Bretagne et en Normandie (22, 50, 76) ainsi qu'en Béarn. Jouanne Equivalent de Jeanne. C'est l'un des nombreux noms de baptême féminins devenus noms de famille dans le Calvados. Jouanneau Diminutif de Jouan (= Jean) porté surtout dans le Centre (41, 45). Variantes : Jouannaud, Jouanneaud (23, 87), Jouannault, Jouanneault (18, 86, 72), Jouannaux, Jouanneaux (61, 72, 41, 22). Jouannet Diminutif du nom de baptême Jouan (= Jean) fréquent dans le Cher. Variantes : Jouanet, Jouanest, Jouannest. Diminutifs : Jouannetaud, Jouanneton, Jouanetaud, Jouaneton (23, 87), Jouanneteau. Jouannic Nom breton, formé avec le suffixe diminutif -ic sur Jouan. Ce dernier nom est sans doute une variante de Jaouen (lui-même issu du latin Jovinus < Jovis = Jupiter). Mais il peut aussi être une variante de Jean. Jouannin Très fréquent, notamment dans le Centre (03, 18), également présent en Bretagne (22), c'est l'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Jean (pour la Bretagne, le sens peut être différent, voir Jouannic). Variante : Jouanin. Jouannnique, Jouanique Un des nombreux diminutifs du nom de baptême Jean. On rencontre des Jouan(n)ique notamment dans la Creuse, ainsi que dans l'Allier et la Nièvre. Jouanolou Surtout porté dans les Hautes-Pyrénées, c'est un double diminutif du prénom Jouan (= Jean). On trouve dans le même département le diminutif Jouanou. Jouary Semble correspondre à un nom de personne d'origine germanique, Gauthard (gaut = goth + hard = dur). Jouatel Le nom est porté dans l'Ouest (61, 72, 35). Variantes : Jouathel, Jouastel. Il devrait s'agir d'un diminutif de Jouaud (voir ce nom). Jouaud Porté dans l'Ouest (17, 35, 44 notamment), c'est un nom de personne d'origine germanique, Gautwald (gaut = du peuple goth + waldan = gouverner). Variantes : Jouault, Jouaust, Jouaux. Diminutif : Jouaudin (50). Joubel Nom surtout porté dans le Morbihan, également présent en Normandie (27). C'est un diminutif de Joube, qui correspond soit au prénom biblique Job, soit au moyen français jobe (= niais, sot, sans doute en liaison avec le personnage de Job). Variantes : Joubaud, Joubault, Joubeau, Joubeaud, Joubeaux (Bretagne et Normandie). Pour ces derniers noms, il peut aussi s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Gautbald (gaut = du peuple goth + bald = audacieux). Jouberjean Nom composé de Joubert et de Jean, rencontré dans les Hautes-Alpes. Joubert Variante de Jaubert (voir ce nom). Le patronyme est fréquent dans la Haute-Loire, l'Isère et les départements voisins, ainsi que dans l'Indre-et-Loire. Diminutifs : Jouberteau (85, 17), Jouberteix (24), Jouberton (63, 71), Joubertou (48). Autres dérivés : Joubertie, Jouberty (Limousin, sans doutes des toponymes). Joubier Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique (variante : Joubié). C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute variante de Joubert (voir ce nom). Joubin Le nom est porté dans la Manche et les départements voisins (22, 61). On le rencontre aussi sous les formes Jubin (56, 49) et Jobin (51, 90, 49). C'est un ancien prénom, diminutif de Joubert ou de Job (dans ce dernier cas on pensera aussi au surnom d'un homme naïf, d'un nigaud). Joud Nom assez rare, qui semble venir de Savoie. Faut-il en faire une variante de Joux (toponyme désignant une forêt) ? C'est possible, mais loin d'être certain. J'y verrais plutôt une variante de Jaud, nom de personne d'origine germanique, Gaudo (gaut = du peuple goth). Joué Dans les Pyrénées-Orientales, c'est une forme contractée de Jover (voir ce nom). On trouve de nombreux Joué à Saint-Laurent-de-la-Salanque (66). Le patronyme Joué est également présent dans la Nièvre et le Morbihan, renvoyant à l'une des nombreuses localités portant ce nom. Jouenne Fréquent dans la Manche, c'est une variante de Jeanne, et donc un matronyme comme on en rencontre tant en Basse-Normandie. On trouve également en Normandie la forme masculine Jouen (= Jean). Dérivés : Jouénard (22), Jouenneault (72), et sans doute Jouennet, Jouesnet (36). Jouet, Jouët Nom fréquent en Bretagne (56, 22), dans le Maine-et-Loire et dans le Loir-et-Cher. C'est un toponyme assez fréquent, nom d'une commune du Cher (Jouet-sur-l'Aubois) et de nombreux hameaux. Sens incertain. Jouffre Variante de Joffre (voir ce nom) portée dans le Forez. Jouffrey Nom de personne d'origine germanique, Gautfrid (gaut = du peuple goth + frid = paix), surtout porté dans le Dauphiné (également Massif Central). Variantes : Jouffray, Jouffrai, Jouffrais, Jouffraix, Jouffret, Joufret. On trouve en Franche-Comté la forme Jouffroy. Tous ces noms équivalent au patronyme et prénom plus connu Geoffroy. Jougounoux Le nom est surtout porté dans le Cantal. Il semble désigner celui qui est originaire de Jougounoux, hameau à Saint-Cirgues-la-Loutre (19). Jouin Assez répandu dans l'Ouest, ce nom est une variante de l'ancien nom de baptême Jovin. Origine : le latin Jovinus, diminutif de Jovis (= Jupiter). Diminutifs : Jouineau, Jouinot (85, 17, 79). Jouis Nom surtout porté dans la Mayenne (également 61, 44). Deux possibilités : soit une variante de Jouy, désignant celui qui est originaire de Jouy, toponyme très fréquent (latin Gaudiacum, domaine de Gaudius), soit un terme breton signifiant 'juif'. Joulan, Joullan Rencontré dans l'Ouest, le nom pourrait être originaire de la Manche, département où il est le plus fréquent. Il s'agit sans doute d'une variante régionale du nom de baptême Julien. On rencontre aussi dans l'Ouest les formes Joulin, Joulain, Joullain. Joulia Variante de Julia (= Julien) portée surtout dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales. Joulié Le nom est surtout porté dans l'Aveyron et le Tarn. Il semble désigner celui qui est originaire du Joulié, hameau à Cadix (81). Jour Nom rare qui paraît venir du Morvan. Sans doute au départ un toponyme. M.T. Morlet pense à une ancienne mesure de terre (également appelée journal, désignant la surface que l'on peut labourer en un jour). A noter cependant que dans diverses régions (Savoie, Suisse notamment), le mot jour (féminin) désigne une forêt. On peut aussi envisager une variante de Jore, Joure, forme régionale du prénom Georges. Jourda, Jourdan, Jourdain voir Jorda. Jourdane Matronyme formé sur Jourda. Jourdes Le nom est surtout porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. On le rencontre aussi en Haute-Loire, où il est plus fréquent sous la forme Jourde. On peut en faire une variante de l'ancien prénom Jourdain, mais il s'agit plutôt d'un toponyme, assez fréquent en pays occitan. A noter, pour les régions concernées, les hameaux de Jourdes à Saint-Projet (82), Le Verdier (81), Puygouzon (81), et celui de Jourde à Périgneux (42). Une commune de la Vienne s'appelle Saint-Laurent-de-Jourdes. Sens incertain, mais on pensera à un lieu où pousse le framboisier (occitan gers, catalan gerd = framboise, gascon jourdou = framboisier, étymologie obscure). Jourdier Porté dans la Nièvre ainsi qu'en Seine-Maritime, c'est un nom de sens incertain. Pourrait être, avec une autre finale, une variante de Jourdain, ancien nom de baptême. Jourel Porté en Seine-Maritime, c'est un diminutif de Jore, variante régionale du prénom Georges. On le rencontre aussi sous les formes Jorel (60, 93, 95) et Jorelle (76, 95). Avec vocalisation de la finale : Joreau (49), Joureau, Joureaux (71). Jourgetoux Surtout porté dans la Corrèze et la Saône-et-Loire, c'est un diminutif de Jourget (42, 43, 69), lui-même diminutif de Georges. On trouve également les formes Jourgeon, Jourjon dans le Forez. Journel Nom porté dans la Somme et les départements voisins (02, 76). Sens incertain, le terme jornal (jornel) ayant eu en ancien français plusieurs acceptions. En général, on pense à une mesure agraire (surface que l'on peut labourer en un jour), désignant une parcelle de terre et celui qui l'exploite. Le nom a cependant pu aussi désigner un ouvrier travaillant à la journée (un journalier). A noter enfin que l'adjectif 'jornal' a eu le sens de vigoureux, vaillant, solution qui n'est pas forcément à négliger. Autres formes : Journal (74, 73, 63), Journau (35), Journaud (85, 36), Journault (53, 79), Journé (80), Journeau (36), Journeault (53, 44, 36), Journée (51, 72, 62), Journet (71), Journey (70), Journez (59). Journet Nom fréquent en Saône-et-Loire, également présent dans la Sarthe et les départements voisins. Fait partie des divers dérivés de jour, correspondant à une mesure agraire (la surface de terre que l'on peut labourer en une journée), plus connue sous le nom de journal. Peut-être celui qui possédait un journal de terre, ou encore un toponyme (parcelle mesurant un journal). On rencontre les patronymes Jour en Vendée, Journal en Savoie, également Journé, Journée (51, 80). Autres formes : Journade (64), Journaix (63), Journau, Journaud, Journault, Journeau, Journeault (Ouest), Journaux, Journeaux (Picardie et Normandie), Journey (70), Journez (59), Journot (25), Journou (31, 41), Journoud (43, 69), Journoux (36). A noter l'existence de la commune de Journet dans la Vienne, et du hameau des Journaux dans les Vosges (La Croix-aux-Mines). Journiac Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Journiac. C'est un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin *Juronius. Une commune de la Dordogne s'appelle Journiac, ainsi que divers hameaux du Cantal (communes de Beaulieu et Riom-ès-Montagnes). C'est d'ailleurs dans le Cantal que le nom de famille est le plus répandu. Jourquin Porté notamment dans l'Oise et le Pas-de-Calais, c'est un diminutif de filiation formé sur Jore, variante normande ou picarde du prénom Georges. Jourt Nom rare porté dans le Finistère. C'est une variante bretonne du prénom Georges. On trouve avec le même sens les formes Le Jourt, Le Jort. Jousse Variante de Josse (voir ce nom), portée surtout dans la Sarthe et dans la Mayenne. Jousseaume Nom de personne d'origine germanique, Gauzhelm (gauz, gaut = du peuple goth + helm = casque). C'est en Vendée que ce nom est le plus répandu. Les variantes sont nombreuses : Jossaume, Josseaume (50), Josselme (84, 07), Josseme (33), Jossome, Jossomme (50, 33), Joussamme (33), Joussaume (85, 17), Jousselme (84, 05), Joussem (33). Diminutif : Joussemet (85, 17). Jousselin Variante de Josselin (voir ce nom) portée notamment dans le Loir-et-Cher et la Sarthe. Autres formes : Jousselain (49), Joussellin (17, 35). Avec un autre suffixe : Jousselot (85). Jouteur Nom essentiellement porté dans le département du Rhône, il désigne celui qui participait à de joutes (sens attesté dès le XIIe siècle). Jouteux Relativement rare, ce nom semble originaire de l'Indre-et-Loire ou du Maine-et-Loire. C'est sans doute une variante de Jouteur (voir ce nom). Jouve Signifie jeune en occitan (jove). Un surnom qui devait permettre de différencier un membre d'une famille de son père ou de son aîné. Jouvency Désigne celui qui est originaire de la Jouvencie, hameau à Sainte-Catherine (63). La forme ancienne Juvency pourrait en être une variante. Jouvent, Juvent Nom qui semble originaire de l'Isère ou des départements voisins. Dérivé de Jouve (voir ce nom). Jouveshomme Porté dans la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme, le nom se rencontre aussi sous les formes Jouvhomme, Jouvhome (43). C'est l'équivalent du français 'jeune homme' (voir Jeunehomme). Jouvin Nom surtout porté dans le Calvados et dans l'Orne. C'est un ancien nom de baptême (variante Jovin) : voir Jouin. Jouy C'est dans la Somme et la Sarthe que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire de Jouy, nom de plusieurs communes françaises (17 en tout) et de nombreux hameaux. Signification : le domaine de Gaudius, nom d'homme latin (avec suffixe -acum > -y). Jouyaux Nom rencontré exclusivement en Bretagne (22), mais dont l'étymologie n'est sans doute pas bretonne. Peut correspondre à l'adjectif français joyeux, tout comme la forme Jouéo rencontrée aussi en Bretagne. Ou bien il s'agit tout simplement du surnom donné à un joaillier (variante de Joyaux). Autre possibilité : diminutif de Joy, Joye. Jovanovic Nom serbo-croate désignant le fils de Jovan (= Jean). Jover Nom de métier, désignant en catalan un fabricant de jougs, ou peut-être un laboureur (qui utilise un joug pour ses boeufs). Origine : latin iugarius. Jovet Nom d'origine savoyarde. Comme ses variantes Jouvet, Juvet, c'est un diminutif de Jouve (voir ce nom). Jovinel Le patronyme est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme. Ce pourrait être un diminutif de l'ancien nom de baptême Jovin (voir Jouin), mais on pensera aussi à un surnom donné au plus jeune d'une famille, comme le suggèrent les formes Joveneau, Joveneaux, Jovenel, Jovenet, Jovenez, Joveniaux, Jovenin, portées dans la même région (également Jouveneau, Jouveneaux, Jouvenel, Jouvenelle, Jouvenet, Jouvenez, Jouveniau). Joyce Ce patronyme est l'équivalent anglais (et irlandais) du nom de personne d'origine bretonne Josse (voir ce nom). Joye Apparemment une variante de Joie, surnom donné à une personne joyeuse, mais aussi prénom féminin (latin Gaudia, de gaudium = joie). A noter cependant que Joye pourrait bien être, comme Joy, une variante de l'ancien prénom Josse (voir ce nom). Le patronyme se rencontre dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. La forme Joy est surtout présente dans le Massif Central et en Charente. Joyeau Nom porté en Vendée et en Charente-Maritime. Variantes : Joyau, Joyaud, Joyault, Joyeaux. Ce sont vraisemblablement des diminutifs de Joy (voir Joye). Autre possibilité : surnom métonymique d'un joaillier. Joyeux Nom de famille très fréquent. C'est dans la Vienne qu'il est le plus répandu (également 87, 58). Surnom donné à une personne joyeuse. Joyez Diminutif de Joye (voir ce nom), le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. On trouve la forme équivalente Joyet dans le Rhône (également 85, 45). Juan Voir Jean. Juanchich Un curieux patronyme qu'il faut apparemment comprendre comme Joan + xic, autrement dit Petit Jean, l'adjectif xic ayant le sens de petit en catalan. Juanico Forme castillanisée de Joanic, Joanico, diminutif catalan de Joan (= Jean). Juanola, Jouanole Matronyme formé avec le suffixe -OLA sur le nom de baptême Juan, Joan. Variante : Juanole. Juarez Selon des sources anciennes, ce patronyme espagnol serait une variante de Suarez (voir ce nom), hypothèse à vérifier. Jubainville, Jubinville Désigne celui qui est originaire de Jubainville, commune des Vosges. Le nom existe aussi en Normandie, où il est possible qu'un hameau porte également ce nom. Sens du toponyme : le domaine appartenant à Jubain, Jubin, nom de baptême autrefois très répandu, qui pourrait être un diminutif de Job. Juban Surtout porté dans la Loire, pourrait désigner celui qui est originaire de Juban, hameau à Saint-Jacques-d'Atticieux (07). Il semble qu'il s'agisse au départ d'un nom de personne, peut-être variante locale de Jubaud, Joubaud. Jubau Nom surtout porté en Loire-Atlantique et en Ille-et-Vilaine, dont les variantes sont nombreuses dans l'Ouest (49 notamment) : Jubaud, Jubault, Jubaut, Jubeau, Jubeaud, Jubeault, Jubeaux. Autres variantes : Joubaud, Joubault, Joubeau, Joubeaud, Joubeaux. C'est un nom de personne d'origine germanique, Gautbald (gaut = du peuple goth + bald = audacieux). Jubert Variante de Joubert, Jaubert (voir ce nom), le patronyme est surtout porté dans la Meurthe-et-Moselle et en Normandie (76, 28). On le rencontre aussi en Martinique. Dérivés : Jubertie, Juberthie (19), le domaine ou la ferme de Jubert. Jublier Nom assez rare porté dans l'Yonne. Apparemment un surnom donné à une personne joyeuse. En effet, en ancien français le verbe jubler (latin jubilare) signifie : éprouver une joie intense, pousser des cris de joie. Juchaud Porté en Charente, le nom est plus courant sous la forme Juchault (79, 86). Il devrait s'agir d'un toponyme dérivé de juc (= perchoir, juchoir, le terme étant utilisé en toponymie pour désigner une petite colline escarpée). A noter le hameau de Juchaud à Saint-Hippolyte (17). Autre variante : Juchaux (86, 79, 62). Jucla Nom porté dans le Sud-Ouest (47, 32, 31). Voir Juglard pour le sens. Jude Variante de Juda, nom d'un personnage de la Bible (hébreu yehûdhah = célébrant), ancêtre éponyme de la plus peuplée des tribus d'Israël, dont le territoire devint la Judée. En Alsace, le nom peut aussi désigner un juif. Judel Porté notamment dans l'Orne, c'est un diminutif de Jude (voir ce nom). Autre diminutif : Judet (87, 03). Judicis Nom porté en Lorraine (54) et dans le Lot (il semble d'ailleurs originaire du Sud-Ouest). Si l'on s'en fie au latin, il s'agit du génitif de judex (= juge). Il pourrait donc s'agir d'une forme latinisée désignant la fonction de juge. Juet Le nom est notamment porté dans l'Ille-et-Vilaine, l'Indre-et-Loire et la Gironde. C'est un toponyme (voir Jouet) dont le sens n'est pas éclairci. Peut-être un lien avec l'ancien français juet (mesure de terre). La forme féminine Juette, rencontrée dans les mêmes régions, devrait avoir le même sens, tout comme Jouette (76). Jugan Nom porté en Bretagne et en Normandie (29, 35, 50). Il pourrait s'agir d'une variante du nom de baptême breton Jugon (formé sur la racine iud = seigneur). Le rapport avec le français juge est possible, mais je n'y crois guère. Jugault Porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine, semble à rapprocher de Jugeau (29, 56), qui désigne un juif en breton dialectal. Un rapport avec le nom 'juge' est éventuellement possible. Juge Nom surtout porté dans la Corrèze. On le considère en principe comme un sobriquet désignant celui qui a des allures de juge, qui décide de tout. Jugieau Le nom est porté en Vendée et dans les départements voisins. Variante : Jugiau. C'est apparemment un diminutif de Juge (voir ce nom, voir aussi Jugault). Juglard C'est dans la Corrèze que le nom est le plus répandu. Il désigne un jongleur, un baladin. Variantes : Jugla (33, 30, 12), Juglair (73, 74), Juglar (04, 83), Juglas (24), Jougla (81, 34, 33), Jouggla (32), Jouglar (05, 82, 32), Jouglard (05, 38, 69), Jouglas (47, 10). Juguelet Nom assez rare, rencontré dans la Haute-Saône, qui semble une variante de Jugelet (rare lui aussi), diminutif de juge (utilisé comme sobriquet). On peut cependant penser l'inverse, et estimer que la forme primitive est bien Juguelet. Dans ce cas, il pourrait s'agir d'un surnom désignant un fabricant de jougs. C'est l'hypothèse que je préfère. Juhant Le nom est porté dans le Finistère, mais aussi dans la région lyonnaise. On rencontre la forme voisine Juhan dans le Jura, l'Isère et le Var. Il semble s'agir d'une des nombreuses variantes du prénom Jean. Juhé Nom surtout porté dans la Manche. Semble désigner celui qui est originaire de Joué, toponyme très fréquent dans cette région, notamment dans l'Orne. La forme voisine Juhel, présente également dans la Manche, renvoie pour sa part à un nom de baptême breton, Iudhael (pour le sens, voir Gicquel). Juhel Ancien nom de baptême breton, formé sur les racines iud (= seigneur) et hael (= généreux, noble). Un roi breton du VIe siècle s'est appelé Iudhael. Juif Le nom est surtout porté en Franche-Comté. Peut évidemment désigner un juif, mais on pensera surtout à celui qui est originaire de Juif, nom d'une commune de Saône-et-Loire et de divers hameaux. Sens du toponyme : lieu où est installée une communauté juive. Juillard Diminutif formé sur Julien (voir Julia), assez fréquent dans le Cantal. Variantes : Julliard (Savoie, Ain), Julliart (Picardie). Juilliard, Juilhard Variantes de Juillard (voir ce nom) rencontrées en Auvergne. Juin Deux possibilités : soit une variante de Jouin (voir ce nom), soit le nom donné à un enfant né en juin, ou encore à un enfant trouvé au cours de ce mois. C'est dans les Deux-Sèvres et la Manche que le nom est le plus répandu. Julhe Nom rencontré dans l'Aveyron. C'est un nom de baptême, l'équivalent de Jules (du latin Julius). Le rapprochement avec le mois de juillet est également possible, mais plus douteux. Julia Equivalent du français Julien. Le nom vient du latin Julianus, lui-même dérivé de Julius. On connaît plusieurs saints portant le nom de Julien. Le plus célèbre dans les P-O est saint Julien, époux de Baselice : tous deux ont refusé de consommer leur mariage, et sont partis évangéliser les païens, ce qui a valu à Julien de mourir dans d'affreuses tortures. En Normandie, on connaît aussi saint Julien l'Hospitalier, popularisé par un conte de Flaubert. Le patronyme Julia est très courant dans le Sud et le Sud-Ouest (81, 82, 31, 66). Variantes : Jullia (07, 82), Julhia (46, 82, 40). Julian, Jullian Variantes de Julien (voir Julia) portées surtout dans le Gard. Formes voisines : Julhan (48), Julhian, Julians, Juliant, Julliand (74), Julliant. Formes latinisées : Juliany, Julianus, Julianny. Julien, Jullien voir Julia pour l'explication. On trouve les Julien un peu partot, mais notamment dans les Bouches-du-Rhône et l'Aveyron. Quant aux Jullien, outre la région marseillaise, on les trouve dans la Drôme et l'Isère. Variante : Julhien (43, 15) Julienne Nom rencontré dans l'Ouest (44, 72). Un matronyme dans lequel il ne faut sans doute pas voir le féminin de Julien, mais le nom d'une sainte très vénérée au moyen âge, qui fut martyrisée en Orient. Julio Surtout portugais, éventuellement espagnol, c'est un nom de personne issu du latin Julius, en français Jules. Jullian Autre forme du prénom Julien fréquente en Languedoc, en particulier dans le Gard. Le nom se rencontre aussi dans l'Isère. Julou Nom breton porté surtout dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Julo, Julot, Juloux, Jullo, Jullou, Julloux (les deux dernières formes étant aussi présentes en Normandie). La solution la plus simple et la plus cohérente est d'y voir un diminutif du prénom Jules. Jumeau Surnom donné à un jumeau, le nom est porté notamment dans l'Eure-et-Loir et la Haute-Vienne. Variantes : Jumel (80, 35), Jumeaux (02, 51, 59), Jumeaud (87), Jumiaux (59, 08), Jumau, Jumaux (59), Jumelle (02, 62, 80). Junca voir Jonca. Jung, Junger Nom porté en Alsace-Lorraine, qui signifie le jeune, par opposition à l'aîné. Variantes et dérivés : Junge, Jungers, Jungen, Jungermann, Jungman, Jungmann. Jungalas Nom porté en Béarn. C'est un toponyme évoquant un lieu où poussent les joncs. On pensera notamment à la commune de Juncalas, dans les Hautes-Pyrénées. Jungbluth, Jungblut Nom allemand signifiant mot à mot sang jeune. Sans doute un surnom donné à un jeune homme (peut-être impétueux ?). Jungert Variante rare de Junger (= le jeune par opposition à l'ancien) portée en Alsace. Juniat Nom rare porté en Limousin. Il renvoie à une localité du même nom, peut-être Junhac, commune du Cantal, mais plutôt Jugniat, hameau à Toulx-Sainte-Croix (23). Signification : le domaine de Junius, nom d'homme latin. Junien Surtout porté dans la Haute-Vienne, c'est un ancien nom de baptême d'origine latine (Junianus, dérivé de junius = juin). Il a été popularisé par saint Junien, ermite qui vécut dans le Limousin en compagnie de saint Amand. Il aurait, lors d'une épidémie de peste, fait jaillir une source dont l'eau guérissait les malades (début du VIe siècle). Variante : Junin (79). En composition : Junien-Lavillauroy (16, 23). Junique Porté surtout dans l'Ardèche, semble désigner celui qui est originaire de Junique, hameau du même département (commune de Nozières). Le nom pourrait se rattacher à l'occitan junega (= génisse, latin junix). Junod Porté dans la région lyonnaise et dans le Doubs, le nom se rencontre aussi sous la forme Junot (71). C'est un diminutif de Jeune, surnom fréquent dans les actes pour distinguer les porteurs du même nom. Avec un autre suffixe : Junet (69, 52). Juppé Originaire du Béarn, le nom a pu désigner un fabricant ou un marchand de cottes, de pourpoints (occitan jupa), mais il s'agit plutôt de celui qui est originaire de Juppé, hameau de la commune d'Arros-de-Nay (64). Juraszek Dérivé du polonais Jurasz (également Juras, Jura) qui correspond au prénom Georges (cf. le russe Yuri). Autres formes : Jurak, Jurczak, Jurczuk, Jurczyk, Jurczynski, Jurek, Jurewicz, Jurga, Jurkiewicz, Jurkowski. Jurbert C'est un ancien nom de personne dont la finale est certainement le germanique -berht (= brillant). Selon M.T. Morlet, le premier élément serait Jore, correspondant à Georges. Le nom est surtout porté dans le Limousin (19, 87). Juret Porté dans le Maine-et-Loire et la Sarthe, c'est un diminutif de Jure, autre forme de Jore (variante du prénom Georges). Jurietti Suisse Porté en Suisse dans le Tessin, plus rarement en Italie, c'est un diminutif de Juri, forme régionale du prénom Georges. Le nom Juri est également présent dans le Frioul. Jurion Patronyme porté dans les Ardennes et la Marne. Il pourrait s'agir d'une déformation de Jullion, hypocoristique lorrain du prénom Julien. Mais il est préférable de penser à une variante de Jorion, diminutif du prénom Georges porté dans le Nord et en Belgique. Jurquet Nom surtout porté dans la Lozère et le Lot-et-Garonne. M.T. Morlet y voit un diminutif du prénom Georges (ce qui suppose une forme Jorque, Jurque). Il pourrait s'agir plutôt d'un toponyme, du moins dans le Lot-et-Garonne : en effet, trois hameaux s'appellent Jurquet à Galapian, Saint-Salvy et Saint-Sardos (47). A noter aussi le hameau de Jurque à Jurançon (64). Jurus Porté dans la Drôme et dans le Vaucluse, c'est sans doute un toponyme : deux hameaux s'appellent Jurus à Saint-Apollinaire-de-Rias (07) et à Grane (26). A noter aussi la Ferme Jurus à Montmeyran (26). Sens obscur. Jusseaume Variante de Jousseaume (voir ce nom) portée notamment dans l'Indre-et-Loire. Formes voisines : Jussaume (16, 86), Jusselme (42, 69), Jussiame (37), Jussiaume (37, 44). Jussieu (de) Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Jussieu ou qui en a détenu la seigneurie. C'est le nom d'un hameau à Bessenay (69). Jussot Porté dans la Haute-Marne, l'Yonne et les Vosges, c'est un diminutif de Josse (voir ce nom). Formes voisines : Jusseau, Jusseaux, Jussiau, Jussiaux (71, 77). Just Nom de baptême d'origine latine (Justus = le juste), très fréquent chez les chrétiens pour sa valeur symbolique et qui a été popularisé par plusieurs saints. On connaît surtout les saints Just et Pasteur, martyrs espagnols décapités en Castille alors qu'ils n'étaient que des enfants. Un autre saint Just fut évêque de Lyon à la fin du IVe siècle. Le patronyme est porté dans de nombreuses régions. C'est dans la Loire, l'Yonne et la Haute-Vienne qu'il est le plus fréquent. Variante : Juste (59). Justafré Nom de personne curieusement construit en apparence, puisqu'il semble réunir une racine latine (Just, qui vient de Justus = le juste) et une racine germanique (Frid = paix). On notera cependant un fait intéressant : dans le village de Les Illes, à la fin du Moyen Âge, il y avait des gens qui s'appelaient Giscafré (ou Gisquafré selon les graphies). Un siècle ou deux plus tard, plus un seul Giscafré, mais des Justafré. Il est fort possible que le nom se soit transformé pour des raisons euphoniques. Le nom Giscafrè est pour sa part totalement germanique. Justamon On rencontre aussi les variantes Justamond et Justamont. Le nom est surtout localisé dans l'Ardèche. Il semble s'agir d'un nom de personne hybride, composé d'une racine latine (Justus > Just) et d'une racine germanique (mund = protection). Mais il est possible que le nom Just soit la transcription erronée d'une racine germanique, comme cela semble le cas pour Justafré (voir ce nom). Justeau Diminutif de Just (voir ce nom) porté dans l'Ouest (44, 85). Variantes ou formes voisines : Justal (35), Justaud (60, 34), Justaut (34, 31), Justel (61, 33, 40). Justet Diminutif du nom de baptême Just (voir ce nom) porté notamment dans le Gard et l'Isère. Justice Le nom est surtout porté dans la Sarthe, on le rencontre aussi en Bourgogne (21). Il a pu désigner un juge (sens attesté en ancien français), mais c'est le plus souvent un toponyme (= lieu où se trouvait le gibet). Justier Nom assez rare porté notamment dans l'Allier. M.T. Morlet en fait un dérivé du prénom Just. La finale -er fait cependant penser à un nom de métier, à rapprocher peut-être de l'ancien français juste (= pichet, mesure de capacité pour le vin et la bière). Justin Porté en Normandie et en Picardie, c'est un nom de baptême issu du latin Justinus, diminutif de Justus (= le juste). Ce nom a été popularisé par divers saints, dont un martyr du IIe siècle, décapité lors des persécutions ordonnées par Marc-Aurèle. Matronyme : Justine (D.O.M). Diminutif : Justinel. Justy Variante occitane du prénom Justin (voir ce nom) rencontrée notamment dans le Lot et l'Hérault. Juteau Diminutif du nom de baptême Just (voir ce nom) rencontrée surtout dans l'Ouest (44, 49). Variantes : Jutel (35), Juttel (08), Juttaud, Jutteau (17, 45). Double diminutif : Jutelet. Jutras Porté au Québec, le nom a toujours été rare en France. Il pourrait avoir été porté en Poitou-Charentes, tout comme la forme voisine Jutreau. Il faut sans doute le rapprocher de Jutier, Juthier (Allier, région lyonnaise), nom lui-même de sens incertain : peut-être un producteur de légumes (ancien français jote = bette, légume). Juy Le nom ne se trouve pratiquement que dans le département de la Haute-Marne. Il s'agit sans doute d'un nom de localité, variante de Jouy (du latin Gaudiacum, formé sur le nom d'homme Gaudius avec le suffixe -acum). Juzan Nom surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Formes voisines : Juzans, Juzanx, Jusanx (40). Il s'agit d'un toponyme désignant le lieu situé en dessous (du village, de la ville). C'est le nom de nombreux hameaux, presque tous situés dans les Landes. Juzot Porté dans la Saône-et-Loire (variante : Jusot), c'est un nom de sens incertain. Selon M.T. Morlet, il peut désigner la maison située en bas (jus) du village. On préfèrera cependant un diminutif du mot Juif, attesté en ancien français sous la forme juisot. Formes voisines : Juzau (50), Juzaud (86), Juzeau (29). Jxxx Curieux nom porté en Picardie, notamment dans l'Aisne. Il a été donné à un enfant trouvé, mais difficile de savoir ce que représentent les lettres. Une hypothèse : un enfant né en juin ou en juillet, le troisième jour du mois (ou encore le troisième enfant trouvé de ce mois). Kaas Surtout porté en Moselle, il correspond à l'allemand Käse (= fromage). Surnom d'un producteur ou d'un marchand de fromages. Variantes : Kaes, Kaese, Kas, Kase, Kees. Kabdi Nom arabe qui pourrait venir de kabd = foie, mais aussi coeur, courage. Kabiri Dérivé de Kabir (kabîr), qui signifie en arabe 'grand, puissant' (l'un des 99 noms divins). Le nom a pu aussi désigner l'aîné de la famille. Kaci "Si le nom est arabe, il signifie ""dur"" (qâsî). S'il est kabyle, il s'agit plutôt d'une forme de l'arabe Kacem (qâsim = celui qui partage)." Kaczmarek Nom polonais qui correspond au métier d'aubergiste (karczma = auberge). Formes voisines : Kaczmarczyk, Kaczmarski, Kaczmarzyk, Karczmarz, Karczmarczyk. Kaddour, Kadour Nom de personne arabe (qaddûr), diminutif de qadîr (ou qâdir) = puissant. Dérivés : Kaddoura, Kaddouri, Kadouri. Kadiri Nom arabe formé avec le suffixe -i (marquant la filiation ou l'appartenance au clan) sur Qâdir, qui signifie puissant, capable de (il s'agit de l'un des noms divins de l'Islam). Kadri Signifie en arabe du puissant (Qâdir + suffixe -i). Kaelbel Porté en Alsace, le nom évoque le veau (allemand Kalb), avec de nombreux sens possibles, par exemple un sobriquet (surnom pour un jeune étourdi) ou nom de métier (boucher). Kaeuffling Sans doute originaire du Haut-Rhin (variante : Kaeufling), le nom est également écrit Käuffling, Käufling. C'est un dérivé formé sur Käufel, nom de famille évoquant un petit marchand, un boutiquier. Le métier proprement dit est exprimé par les noms Kaeufeler, Kaeuffer, Käufeler, Käuffer. Kahlouche Le nom désigne en arabe dialectal (centre et est de l'Algérie) celui qui est noir. On y trouve la racine consonantique k.H.l, à l'origine du nom kuHl (= l'antimoine, le khôl). La finale doit correspondre au suffixe berbère -uc (-ouche), fréquemment associé à des racines arabes. Kahn Variante alsacienne (et allemande) de Cohen (voir ce nom). Cependant, lorsque le nom n'est pas juif, il désigne en allemand une barque, sans doute un surnom donné à un passeur. Kahrs Ce nom allemand rencontré en Moselle (variante Kahr) semble être un hypocoristique du prénom Macaire (voir ce nom), en allemand Macarius (forme latinisée). Kail Nom de famille d'origine arabe, qâ'il, qui désigne sans doute un conteur (racine q.w.l). Autre possibilité : celui qui fait la sieste (racine q.y.l). Mais le nom se rencontre aussi en Alsace-Lorraine, où il est apparemment une variante de Keil, surnom donné à un homme grand et vigoureux. Kailous Semble un dérivé de Kail (voir ce nom). Autre solution : kals = la chaux. Kaim, Kaïm Le nom désigne en arabe un intendant (qayyim). On le rencontre plus souvent sous les formes El Kaïm, Elkaïm. Kaïn Rare et signalé en Alsace-Lorraine autrefois, semble correspondre au nom biblique Caïn. Kaiser Le nom signifie empereur en allemand (du latin Caesar). Il s'agit en principe d'un sobriquet désignant une personne aux airs prétentieux (mais avec les sobriquets, allez savoir !). Kaisin Belgique Porté en Belgique, le nom est un diminutif de Kaise, lui-même hypocoristique de Nicaise formé par aphérèse (voir Nicaise). Kalch Porté dans la Moselle, le nom est plus courant sous la forme Kalck. Il semble correspondre à l'allemand Kalk (= la chaux), également nom de famille en Alsace-Lorraine, surnom possible pour l'exploitant d'un four à chaux. Kaldi Dérivé de Kalda, nom d'une tribu arabe formé sans doute sur kalada (= rassembler). Kamal Nom de personne arabe signifiant perfection (kamâl). Variante : Kemal. On trouve aussi la forme voisine Kamil (kâmil) = parfait, accompli, avec comme variante Kamel. Dérivés (suffixe -i) : Kemali, Kamali, Kamili, Kameli. Kaminker Ce nom slave, souvent porté par des juifs askhénazes, est à rattacher au polonais kamien (= pierre), avec un sens précis qui reste à déterminer. Kaminski Nom polonais signifiant de la pierre (kamien'). Kammerlocher On rencontre le nom dans le Territoire de Belfort et dans le Bas-Rhin. Si Kammer signifie en allemand chambre, on comprend mal l'association du mot avec le verbe lochen (= trouer, percer). A signaler l'existence d'une localité appelée Kammerloher en Bavière, qui pourrait être finalement la meilleure solution. Kancel Nom assez répandu dans les départements d'Outre-Mer. Difficile de se prononcer sans connaître l'origine géographique exacte et la forme primitive du nom. Semble se rapprocher des noms Cancel, Chancel, qui évoquent un lieu clôturé. Kandel Surtout porté dans le Bas-Rhin, c'est un toponyme ayant désigné un canal, une rigole (moyen-haut-allemand kanel, kandel). Kanivé Belgique Porté en Belgique, c'est une variante de Canivet (voir ce nom). Kankowsky Ou Kankowski. Devrait désigner celui qui est originaire de Kankowo, nom d'une commune de Pologne (Wojewodztwo Mazowieckie). Le toponyme semble formé sur le polonais kania (= le milan). Kanmacher Porté en Alsace, le nom désigne un potier (allemand Kanne = pot). Variantes : Kammacher, Kannmacher, Kannemacher. Celui qui fait des pots d'étain est appelé Kanengieser, Kannegiesser, Kannengieser, Kannengiesser, Kannengisser. Kannapel Nom porté en Alsace. Variante : Kannapell. Sens obscur. Le nom Kanavel, porté surtout aux Etats-Unis, semble en être une variante. Kanter Porté en Alsace et en Allemagne, le nom désigne un chantre ou un maître de musique (latin cantor). On le rencontre aussi sous la forme Kantor (Allemagne, Pologne, République Tchèque). Kapp Porté en Alsace, c'est sans doute le surnom métonymique de celui qui confectionne des capuchons, des bonnets (allemand Kappe), ou encore de celui qui porte cette coiffure. Avec le même sens : Kappe, Kappen. Kaps On pensera d'abord à un hypocoristique du prénom allemand ou alsacien Kaspar (= Gaspard). On peut aussi envisager, tout comme pour Kapps, une variante de Kabus, Kappus, Kappes (= le chou cabus, sobriquet ou surnom d'un marchand de choux). Kara Généralement turc, le nom correspond à l'adjectif qarâ (= noir). Karakachian Nom arménien désignant le fils de celui qui s'appelle Karakach (en turc, celui qui a les sourcils noirs). Karbowiak "Patronyme polonais sans doute formé sur ""karbowy"" (= surveillant)." Karcher, Kärcher C'est un nom de métier allemand, désignant un voiturier. Karim Nom de personne arabe (karîm) qui signifie 'généreux'. C'est l'un des 99 noms donnés à Dieu, c'est aussi un des noms coraniques du prophète Mohammed. Dérivé : Karimi. Karkous Juif Porté par des Juifs d'Afrique du Nord, c'est une variante de Corcos (voir ce nom). Autres formes : Karkos, Karkousse. Karleskind On trouve ce nom dans la Meuse, et il signifie enfant de Charles. Le mot kind ajouté ainsi à un nom de personne pour marquer la filiation n'est pas vraiment une habitude allemande. Il est possible que le nom soit d'origine luxembourgeoise ou ardennaise. Karlikowski Nom polonais dérivé de Karl (= Charles). A noter cependant que karlik signifie aussi nain, et qu'il pourrait s'agir parfois d'un sobriquet. Karman, Karmann Nom surtout rencontré en Moselle (Grosbliederstroff). Désigne un fabricant de paniers, ou peut-être de pots et autres récipients (sens du moyen-haut-allemand Kar). Karmowski Nom polonais qui paraît formé sur la racine karm (= nourriture), avec un sens qui reste à préciser. Karoubi Nom porté à la fois par des arabes et des juifs d'Afrique du Nord. Le suffixe -i indique la filiation ou l'appartenance à un clan. Quant au nom Karoub, il est tentant d'en faire une application onomastique du nom caroubier, d'origine arabe (kharrûb). Mais la bonne solution est sans doute l'arabe karûb = ange, chérubin, que l'on trouve aussi en hébreu sous la forme k(e)rûv. Karp En France, le nom est porté en Moselle. Variantes : Karpe, Karpp, Karps. Il désigne la carpe, surnom probable pour un pêcheur. Karquel Nom porté en Moselle depuis la fin du XVIIe siècle. On pourrait croire à un diminutif de Kark, considéré lui-même comme une variante de Kerk (= église), mais les apparences sont parfois trompeuses : en fait, la généalogie familiale montre que les Karquel étaient autrefois des Karcher (voir ce nom), Michel Karcher ayant eu à Guebling un fils nommé François Karquel. Karsenti, Karsenty Il semble qu'il s'agisse d'un nom juif d'origine espagnole, désignant une personne originaire de Calsana ou Carciente. Kasikci Nom turc désignant un marchand de cuillères (kasïkçï). Kasperek Diminutif polonais de Kasper (= Gaspard). Kasprzak, Kasperzak Patronyme polonais formé sur Kaszper, Kasper, qui correspondent au nom de baptême Gaspard. Kasri Ce nom arabe se rencontre aussi sous la forme El Kasri. Forme voisine : Kasraoui. Il semble renvoyer à l'arabe kasr (= fracture), le terme kâsir désignant aussi un oiseau charognard. Il est possible que le nom de famille renvoie à une localité, de nombreux toponymes étant formés sur la base k.s.r, par exemple Kasra en Syrie ou Kasir en Turquie. Kassabian Ce nom arménien désigne le fils du boucher (turc kasap). On le rencontre aussi sous la forme Kassapian. Le nom arabe Kassab (dérivé : Kassabi) désigne également un boucher (qaSSâb). Kastel, Kästel Porté notamment en Moselle, également présent en Alsace, c'est l'équivalent du français castel (château). Variantes rares : Kastell, Kastl, Kastle. Dérivés : Kasteller, Kastler (= châtelain). Katz Correspond à l'allemand Katze (= chat). Souvent porté par des juifs askhénazes, le nom est dans ce cas un acronyme de l'hébreu kohen Sedeq (= prêtre juste, prêtre de justice). Kaufenstein Nom surtout porté dans le Haut-Rhin et qui semble venir du Palatinat. Variante : Kauffenstein. Il devrait s'agir d'un toponyme (mot à mot 'la pierre, le rocher du marché'), mais je ne trouve rien qui corresponde vraiment, sinon la commune de Kapfenstein en Autriche, ce qui supposerait une déformation du toponyme. Kauffmann Le nom désigne en allemand un marchand. Variantes : Kauffman, Kauffmant, Kaufman, Kaufmann, Kaufmant. Kaufling Porté en Alsace-Lorraine, le nom semble un diminutif de l'allemand Kaufel (Käufel), petit marchand, boutiquier. Kaupp "Egalement écrit Kaup, le nom est porté en Alsace et dans la Moselle. Il est mentionné dans un ouvrage (Duden Familiennamen) avec le sens de ""huppe, touffe de plumes"", surnom possible pour celui dont les cheveux forment une houppe." Kauss Porté en Alsace-Lorraine, le nom est peut-être une variante de Kauz, Kautz (= chouette, hibou, chat-huant), mais c'est loin d'être une certitude. Kautz Surnom correspondant à l'allemand Kauz (= chouette, chat-huant). Variante : Kauz. Dérivé : Kautzmann. Kaya Nom turc désignant un rocher. Kazemi Un nom arabe formé avec suffixe -i sur Kazem, pour lequel on a plusieurs solutions : soit qasâm (= beauté), soit qâsim (celui qui départage), soit encore kâZim (celui qui réprime sa colère). Il faudrait connaître la prononciation exacte pour avoir plus de certitudes. Kazmierczak Patronyme polonais formé sur le nom de baptême Kazimierz = Casimir. K'Dual Un certain nombre de noms de famille commencent par K'. Ils sont tous d'origine bretonne, et K' est une abréviation de Ker (= hameau, village). Donc, K'dual désigne celui qui est originaire de Kerdual, nom de nombreux hameaux dans le Finistère, mais surtout dans les Côtes-d'Armor et le Morbihan. De la même manière, on rencontre les patronymes K'Bourch, K'Danet, K'Divel, K'Hervé, K'Ignard, K'Jan, K'Nevez, K'Oullé, K'Ourio, K'Ros, K'Suzan, K'Vella. Tous sont assez rares, mais il y a à la Réunion beaucoup de K'Bidi et K'Bidy, qui pourraient correspondre à Kerbidic (nom de deux hameaux du Morbihan). Kebdani Semble désigner celui qui est originaire de Kebdani, localité du nord du Maroc. Kecheroud Ecrit également Kechroud, le nom paraît désigner en arabe dialectal (Algérie) celui qui a les cheveux crépus. Le rapport avec le kabyle akerruc (= chêne vert, broussaille de chênes verts) semble moins évident. Kegelaer Egalement écrit Kegelaert, Kegelart, ce nom flamand désigne un joueur de quilles (moyen néerlandais kegelaer). Kehrer Patronyme présent en Alsace-Lorraine, dérivé de Kehr, toponyme désignant un endroit où le chemin fait une courbe. En gros, celui qui habite dans le virage (allemand Kehre = tournant). Autre forme : Kehren. Keibler Nom assez rare porté en Moselle. Peut-être un dérivé du moyen-haut-allemand keibe (= cadavre, également terme injurieux) avec un sens qui reste à déterminer. Peut-être une variante de Kiebler (= Kübler : le tonnelier). Keirle Porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Keirel), le nom devrait correspondre au moyen néerlandais kerle (= paysan). Kelifaoui Dérivé de l'arabe khalîfa (= calife, mais aussi remplaçant), qui donne aussi les noms de famille Khelif, Kelif. Le nom est formé avec le suffixe -aoui, qui marque l'appartenance à un clan ou à une tribu. Kellen Porté notamment dans les Ardennes, semble un toponyme, à rapprocher des noms Kell, Kelle (= marécage). Le rapport avec la cuillère (allemand Kelle) semble beaucoup plus improbable. Autre possibilité : une variante du nom de personne Kilian, Killian (voir Killian). Keller Très porté en Alsace, le nom signifie cellier, et a pu désigner celui qui gérait les provisions d'une communauté. Kelly Un nom très irlandais. Il vient du gaélique ceallach qui signifie querelle. Kemp Nom surtout porté en Moselle. Correspond à l'allemand Kamp (= enclos, champ), et il s'agit donc du surnom donné à un agriculteur ou à celui qui habite un lieu-dit Kemp. On trouve également en Moselle le dérivé Kemper. La forme Kempe, apparemment voisine, est plutôt considérée comme une variante de Kämpf (= combat, surnom donné à un guerrier ou à un jouteur). Kempen Le nom est notamment porté en Belgique et dans la Marne. Possible génitif de Kemp, Kempe, il désigne le plus souvent celui qui est originaire de la Campine, tout comme Kempenaers, Kempenaire, Kempenar, Kempeneer, Kempeneers, Kempeners, Kempeness. Kempen Porté notamment dans la Marne, le nom est à rattacher à l'allemand Kempe. Il a pu désigner un combattant, un jouteur, mais c'est surtout un toponyme assez fréquent en Allemagne et aux Pays-Bas (sans doute avec le sens de champ). Kempf Nom rencontré en Alsace-Lorraine et en Allemagne. Correspond à l'allemand Kampf = combat. C'est donc un surnom donné à un combattant, mais difficile de savoir quelle sorte de combattant. Le dictionnaire de Bahlow (Deutsches Namenlexikon) privilégie le sens de jouteur (celui qui participe à des combats singuliers), mais je pense qu'il peut très bien s'agir aussi d'un soldat, ou tout simplement d'un individu belliqueux. Kennedy "Patronyme irlandais, forme anglicisée de Cinnéidigh', nom de personne qui signifie mot à mot ""tête casquée"", mais qui a pu aussi être un sobriquet donné à celui qui avait une tête déformée." Keough Variante de Keogh, nom irlandais correspondant au gaélique Mac Eochaidh (le fils d'Eochaidh, nom de personne formé sur la racine each = cheval). Kerambrun Porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui est originaire d'un hameau appelé Kerbrun (ker = hameau + An Brun = Le Brun), toponyme assez fréquent dans ce département. Keramoal Rare et porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui habite le hameau (ker) de An Moal (= Le Moal, le chauve). Variante : Kermoal. Kerangal Nom breton désignant celui qui habite le lieu-dit Kerangal ou Kerangall, ou qui est originaire d'un hameau portant ce nom. Le toponyme est fréquent en Bretagne, notamment dans le Finistère. Ker signifie village, groupe de maisons, et -angal semble formé sur Gall (nom de baptême ou bien celui qui vient de France), précédé de l'article an. Kerangoarec Désigne celui qui est originaire de Kerangouarec, hameau de la commune d'Arzano (29). Variante : Kerangouarec. Le patronyme est porté dans le Morbihan. Signification : le hameau (ker) de Goarec (breton gwareg = lent). Keraudren Fréquent dans le Finistère, c'est un toponyme fréquent en Bretagne (= le hameau d'Audren, voir ce nom). Avec le même sens : Keraudran (56). Kerautret Porté dans le Finistère, désigne celui qui habite un lieu-dit Kerautret, le hameau d'Autret. Le toponyme est très répandu dans le Finistère (une bonne vingtaine de mentions). Variante : Kerotret. Autret est un ancien nom de personne, sans doute *Altret (racines alt = allié et ret = utile). On le retrouve dans le nom de famille Abautret (= le fils d'Autret). Kerbaol Désigne celui qui habite Kerbaol, nom de quatre hameaux du Finistère, à Plourin, Poullaouen, Saint-Urbain et Plourin-lès-Morlaix. Sens du toponyme : le hameau (ker) de Paol (= Paul). Variantes : Kerbaul, Kerbol, Kerboul, Kerboull. Pour ces dernières formes, notons qu'il y a des hameaux appelés Kerboul à Esquibien et à Combrit (29). D'autres hameaux se nomment Kerbol, dans les Côtes-d'Armor et le Morbihan. Kerbarh Nom porté dans le Morbihan. Variantes : Kerbach, Kerbah, Kerbart. Désigne celui qui habite Kerbarh (ou formes voisines), nom de plusieurs hameaux du Morbihan. Signification : le hameau (ker) de (Le) Barh (voir Le Bars). Kerbinibin Originaire de Kerbinibin, hameau de la commune de Plogastel-Saint-Germain (29). Si le premier élément du toponyme est bien connu (ker = hameau), le second est plus mystérieux. Peut-être un ancien nom de personne breton. Plusieurs personnes proposent cependant 'le bon joueur de biniou'. Kerboul Désigne celui qui est originaire de Kerboul, nom de hameaux à Combrit et à Esquibien (29). Sens du toponyme : le hameau (ker) de la mare (poull). Variante : Kerboull. Kerchrom, Kerc'hrom Porté dans le Finistère, devrait désigner celui qui est originaire de Kerchrom, hameau à Combrit (29). Signification : le hameau de celui qui s'appelle (Le) Crom (= celui qui est bossu, courbé). Kerckx Forme génitive de Kerck, qui correspond au néerlandais kerk (= église). Soit celui qui habite près de l'église, soit celui qui travaille pour l'église. Kerdranvat Porté dans le Finistère, désigne celui qui est originaire d'un ancien hameau appelé Kerdranvat (ou Kerdravant). Aucune idée sur la localisation de ce toponyme, ni sur le sens de Dranvat. Par contre, ker = hameau, c'est la seule certitude ! Kerdraon Nom breton (29) fréquent à Plougastel-Daloulas. Désigne celui qui habite le lieu-dit appelé Kerdraon ou qui en est originaire. Signification du toponyme : ker = groupe d'habitations, hameau + draon (traon) = la vallée, le bas. Kerdudo Le nom est surtout porté dans le Morbihan. Variante : Kerdudou. Il désigne celui qui est originaire de Kerdudo, nom d'un château à Guidel (56), ou de Kerdudou, hameaux au Faouët (56) ou à Collorec et Locunolé (29). Signification : le hameau (ker) de Tudo, ancien nom de personne breton (racine tud = peuple). Kerébel "Porté dans le Finistère, désigne celui qui est originaire de Kerébel, hameau à Guipronvel (29). Le terme ""ker"" signifie ""hameau"". Quant à ""-ébel"", c'est un surnom correspondant au breton ""ebeul"" (= poulain)." Kerfanto Porté dans le Morbihan, désigne celui qui est originaire de Kerfanto, un toponyme que l'on rencontre sous la forme Kerfantot, ferme ruinée à Saint-Thuriau (56). La forme voisine Kerfant (variante Kerfante) renvoie pour sa part à des hameaux des Côtes-d'Armor, à Lanmérin et Pommerit-le-Vicomte. Le premier élément (ker) signifie 'hameau', le second est plus obscur. Kerfontain Porté dans le Morbihan et la Loire-Atlantique, désigne celui qui habite Kerfontaine, nom de plusieurs hameaux bretons (= le hameau de la fontaine, de la source). Kerfriden Porté dans le Finistère, le nom s'écrit aussi Kerfrident, Kerfridin. Il désigne celui qui habite Kerfriden, hameau à Trégoat (29). Signification : le hameau (ker) de Friden, Fridin, sans doute nom de personne d'origine germanique formé sur la racine frid (= paix). Kergall Désigne celui qui est originaire de Kergall, toponyme très fréquent en Bretagne (29 hameaux dans les départements 22, 29 et 56). Sens du toponyme : le hameau (ker) de (le) Gall, nom de personne et surnom lui aussi très répandu, voir Le Gall. Kerglonou Nom breton désignant celui qui habite un hameau ainsi nommé (il en existe à Plouarzel et à Ploumoguer, dans le Finistère). Signification : le hameau (ker) de Glonou, sans doute nom de personne médiéval (Deshayes y voit un ancien Clutgnou, formé sur les racines clut = gloire et gnou = connu). Kergoat Assez fréquent dans le Finistère, désigne celui qui est originaire de Kergoat, le hameau du bois (ker + coat), toponyme très fréquent en Bretagne. Variantes : Kergoët (22), Kergouet (56). Kergosien Surtout porté dans le Morbihan, le nom désigne le hameau (ker) de Gosien, équivalent de Gouzien (ancien nom de personne formé sur la racine uuoed = cri de guerre). Variante : Kergozien. Kergourlay Nom breton renvoyant à Kergorlay, ancien fief situé à Motreff (29). Le nom de famille est aussi écrit Kergoulay (à noter également le nom noble de Kergorlay). Le toponyme désigne le hameau (ker) de Gourlay (voir Gourlet). Kergrohen Celui qui est originaire de Kergrohen, nom de quelques hameaux bretons, notamment dans les communes de Brignogan-Plage (29) et Saint-Igeaux (22). Sens du toponyme : le hameau (ker) de Grohen, nom de personne à rattacher au gallois crochan (= glouton, vorace). Kerguelen Kerguelen ou Kerguélen est un toponyme très répandu en Bretagne. Si le premier élément (ker) ne pose aucune problème (= hameau), le second peut être interprété de deux façons : il semble désigner le houx (kelenn), mais il faut aussi penser à un nom de personne, Quélian (à rapprocher sans doute de l'irlandais Killian). Kerhervé Porté dans le Finistère, désigne celui qui habite un hameau appelé Kerhervé (le hameau d'Hervé, ker = hameau), toponyme très répandu dans ce département. Kerhrom Le nom est porté dans le Finistère. Egalement écrit Kerhom, c'est une variante de Kerchrom (voir ce nom). Kerinec, Kérinec Désigne celui qui est originaire de Kerinec, nom de plusieurs hameaux, presque tous dans le Finistère (notamment à Plomodiern, Plouzévédé, Poullan-sur-Mer). Sens du toponyme : le hameau (ker) de Hinec, ancien nom de personne formé sur le breton hin (= ancien, vieux). Kerisit, Kérisit Porté dans le Finistère, le nom correspond au breton kerizid, variante de kerezeg (= cerisaie). De nombreux hameaux ou lieux-dits du Finistère s'appellent Kérésit, Kérisit. Kérivel, Kerivel Egalement Kerinvel, Keryvel. Désigne celui qui est originaire de Kerivel, nom de hameaux à Douarnenez et à Cléden-Cap-Sizun (29), ainsi qu'à Plouha (22), ou encore de Kerinvel à Quimper et à Quéménéven (29). Sens du toponyme : le hameau (ker) de Rimael, nom de personne formé des racines ri (= roi) et mael (= prince). Keriven, Kerivin Originaire de Keriven ou Kerivin, nom de nombreux hameaux situés pour la plupart dans le Finistère. Sens du toponyme : le hameau (ker) d'Iven (voir Evain). Kerjean Nom porté dans le Finistère (variantes Kerjan, Kerjouan, Kerjoan et Kerjoant dans le Morbihan). Désigne celui qui est originaire d'un hameau appelé Kerjean (= le hameau de Jean), toponyme très répandu en Bretagne (plus de cent hameaux !). Kerling Malgré ses allures germaniques et la présence d'une commune appelée Kerling en Moselle, c'est un nom breton désignant celui qui est originaire de Kerling, hameau à Plozévet, dans le Finistère. Le toponyme est formé sur le mot ker (= hameau), le second élément étant plus obscur. Kerloc'h Plus courant sous la forme Kerloch, le nom est porté dans le Finistère. Il désigne celui qui est originaire de Kerloc'h, nom de très nombreux hameaux bretons. Signification : le hameau du lac, de l'étang. Kerloegan Nom porté dans le Finistère, où l'on trouve la forme voisine Kerloeguen. Il désigne celui qui est originaire de Kerloeguen, hameau à Pluguffan (29). Signification : le hameau (ker) de Gloaguen, nom de personne breton (gloeu = clair, brillant + ken = beau). Kermabon Désigne celui qui est originaire de Kermabon, nom de treize hameaux bretons, dont sept dans le Finistère. Sens du toponyme : le hameau (ker) de Mabon, un ancien nom de personne de sens obscur, rencontré dans la mythologie galloise et les chansons de geste. On en fait parfois le cas-régime de mab (= fils). Kermadec Les noms bretons commençant par Ker sont des toponymes, sur lesquels se sont ensuite formés de nombreux patronymes. Le mot ker signifie hameau, village. Ici, le second élément Madec est un nom de personne breton dérivé de l'adjectif mad (= bon). Kermadio (de) Celui qui a détenu la seigneurie de Kermadio, nom de diverses localités du Morbihan. Puisqu'il s'agit d'une seigneurie, il devrait s'agir du château de Kermadio à Pluneret. Sens du toponyme : le hameau, le village (ker) de Madio, équivalent vannetais de Madiou, diminutif du vieux breton mad (= bon, chanceux, fortuné). Kermagoret Porté dans le Finistère et le Morbihan, désigne celui qui habite Kermagoret, autrement dit le hameau (ker) fortifié, entouré de murailles (magorec). Kermagoret est le nom d'un hameau à Mellac (29). Kermaïdic "Désigne celui qui est originaire de Kermaidic, hameau à Plourin-Ploudalmézeau (29). Le mot ""ker"" signifie ""hameau"", le second élément étant sans doute un ancien nom de personne." Kermarrec Désigne celui qui est originaire de Kermarrec (= le hameau de Marrec, voir ce nom), nom de divers hameaux bretons. Le patronyme est surtout porté dans le Finistère. Variantes : Kermarec, Kermarc. Voir aussi Kervarec. Kermeur Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui est originaire de Kermeur, nom de très nombreux hameaux bretons. Sens du toponyme : le hameau (ker) de Meur, le Meur (voir Le Meur). Kermorgant Porté dans le Finistère, devrait désigner celui qui est originaire de Kermorgant, hameau au Cloître-Saint-Thégonnec (29). Signification : le hameau (ker) de Morgant (nom de personne similaire à Morgan, voir ce nom). Kerneis Fréquent dans le Finistère, désigne celui qui est originaire de Kerneiz, Kerneis, nom de divers hameaux de ce département. Sens incertain : le 'hameau du nid' (breton neizh) ne veut pas dire grand-chose. Neis pourrait être ici un nom de personne. Kerneur Porté dans le Morbihan, désigne celui qui est originaire de Kerneur, nom de hameaux à Pluvigner (56) et Plougastel-Daoulas (29). Sens du toponyme : le hameau (ker) de Naour, Le Naour, un nom formé sur aour (= or). Kernévez "Porté dans le Finistère, le nom s'écrit aussi Kernévès. Il signifie ""le nouveau hameau, le nouveau village"", toponyme fréquent en Bretagne. Avec le même sens : Kernévé (56), Kernével (29)." Keromnes Ou Keromnès. Comme pour la plupart des noms bretons commençant par ker-, il s'agit d'un toponyme (ker = hameau), en l'occurrence le hameau d'Omnès (voir ce nom). Il existe une bonne dizaine de hameaux appelés Keromnès, tous dans le Finistère. Kerouanton Nom assez fréquent en Bretagne (29, 22). Désigne celui qui est originaire de la localité de Kerouanton (commune de Lopérec, 29). Le toponyme est formé avec ker (lieu habité, hameau, village) suivi d'un éventuel *Rouanton (dérivé du vieux breton roiant = royal, selon A. Deshayes). Kerouerts Le nom, très rare, se rencontre en Normandie mais semble d'origine bretonne. Il devrait désigner celui qui est originaire de Kerouer, nom de divers hameaux du Finistère (communes de Plouhinec, Bannalec et Moëlan-sur-Mer). Kerr Nom porté en Grande-Bretagne, notamment en Ecosse, rencontré aussi sous les formes Carr et Ker. Désigne celui qui habite un lieu-dit Kerr. Sens du toponyme : lieu broussailleux et marécageux (vieux scandinave kjarr). Kerrien Nom breton. Désigne celui qui est originaire du village de Kerrien (29) ou de Kérien (22). On trouve les racines ker (= village) et Rien (nom de personne, diminutif du vieux breton ri = roi). Kerrien a été également utilisé comme nom de personne : il existe un saint Kerian, compagnon de saint Ké (ou saint Kay), qui aurait été enterré à Cléder. Kerriguy Désigne celui qui est originaire de Kerriguy, hameau à Daoulas (29). Variante : Kériguy (graphie erronée : Kérigny). Signification lieu rocheux (breton karrigi, kerrigi). Kersaho Porté dans le Morbihan, désigne celui qui est originaire de Kerserho, hameau à Languidic (56). Variantes : Kerserho, Kerzerho, Kerzero, Kerzreho. Le premier élément du nom signifie hameau, village, le second étant selon A. Deshayes un ancien nom de personne, *Serc'hou, diminutif de serc'h (= amour). Kersauzon (de) Ou Kersauson. Le nom, surtout porté dans le Finistère, renvoie à une localité du même nom. On pensera surtout à Kersauzon, dans la commune de Sibiril (29), d'autres hameaux portant cependant le même nom dans le Finistère et les Côtes-d'Armor. Signification : le hameau, le village (ker) de Sauzon (= le Saxon). Kerurien Porté dans les Côtes d'Armor, désigne celui qui est originaire de Kerurien, hameau à Grâces (22). Signification du toponyme : le hameau (ker) d'Urien (voir ce nom). Keruzoré Désigne celui qui est originaire du hameau de Keruzoré à Saint-Servais (29). On trouve également Keruzoret à Plouvorn et Ploumoguer. Sens du toponyme : le hameau (ker) de Buzoré, nom de personne formé sur les racines bud (= victoire) et uuzoret (= secours) ou uuere (= élevé). Kervahu Egalement écrit Kervahut, désigne celui qui est originaire de Kervahut, hameau à Plonéour-Lanvern (29). Kervarec Nom surtout porté dans le Finistère. Variantes : Kervarrec, Kervarech (56, 29). Désigne celui qui est originaire de Kervarec, nom d'un hameau à Quistinic (56), mais surtout de Kermarec (le m s'étant transformé en v, peut-être par attraction du mot varech), nom d'une bonne vingtaine de hameaux. Signification : le hameau (ker) de Marrec, ancien nom de personne auyant le sens de cavalier (dérivé de marc'h = cheval). Kervéadou Désigne celui qui est originaire de Kervéadou, nom de hameaux à Baye, Rédené et Tréméven (29). Signification : le hameau, le village (ker) de *Béadou, sans doute nom de personne formé sur le latin beatus (= heureux), selon A. Deshayes. Avec le même sens : Kervédaou, Kervédou. Kerveillant Egalement écrit Kervaillant, désigne celui qui est originaire de Kerveillant (ou Kervaillant), nom de divers hameaux bretons. Signification : le hameau (ker) de Vaillant (voir ce nom). Kervella Originaire de Kervella, l'un des nombreux noms bretons formés à partir de la racine ker (= village). Kervella est un nom de village assez fréquent dans le Finistère. Vella correspond à la racine gwellan (= meilleur). Kervizic Désigne celui qui est originaire de Kervizic, hameau de la commune de Kerlouan (29). Sens du toponyme : le hameau (ker) de Buzic, ancien nom de personne breton, diminutif de bud (= victoire). Kervoern Rencontré en Bretagne (22, 29), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Kervoern (ker = hameau + voern, sans doute vern = l'aulne). On trouve des hameaux appelés Kervoern à Ploubezre et Trédarzec (22), mais il y a aussi beaucoup de lieux-dits Kervern, qui ont le même sens. Kerzerho Désigne celui qui est originaire de Kerzerho, nom de deux hameaux du Morbihan, à Erdeven et à Languidic. Variantes : Kerzéro, Kerzreho, Kerserho. C'est un toponyme formé sur le breton ker (= hameau), le second élément étant plus obscur : A. Deshayes propose un éventuel nom de personne dérivé de serc'h (= amour). Kessler Porté en Alsace-Lorraine, correspond au métier de chaudronnier (dérivé de l'allemand Kessel = chaudron). Kessous Nom porté en Afrique du Nord par des juifs séfarades, rencontré aussi sous la forme Cassis. Il renvoie peut-être à la ville provençale de Cassis, mais on pensera plutôt à un terme hébreu ayant le sens de 'vieillard' (qashîsh = âgé). Kettenhofen Porté en Moselle et également écrit Kettenhoven, désigne celui qui est originaire de Cattenom, dans le même département (Kettenhem au XIIIe siècle, Kettenhoffen en 1544, Kettenhoven en 1568). Ketterlé Patronyme porté en Alsace-Lorraine. Nom formé sur Kettel, qui en bas-allemand correspond à Kessel (= chaudron). Le nom Kettler désigne un chaudronnier, et Ketterlé en est vraisemblablement un diminutif. Keunebrock Nom porté dans le département du Nord. Variante : Keunebroek. On rencontre aussi les formes Vankeunebrouck, Vankeunebroucke. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Keunebrock, où la finale - brock est un terme germanique signifiant 'marais' (Keune étant sans doute un nom de personne germanique). Mais je ne trouve aucun lieu qui corresponde. Keusch Nom porté en Alsace. Désigne en principe celui qui est chaste, pur (sens de l'adjectif allemand keusch). Kevorkian, Kévorkian Patronyme arménien désignant le fils (suffixe -ian) de Kevork, nom de baptême correspondant au français Georges. Khadir Nom de personne arabe très répandu. Il signifie 'vert', et doit son succès à un mystérieux saint et prophète 'al-khaDir, guide des voyageurs et génie de la verdure et des rivières. Dérivés : Khadira, Khadiri, Khedira, Khediri, Khadri. Khairi Nom arabe formé sur khayr (= le bien), avec le suffixe -i marquant l'appartenance à un clan, à une tribu. Khalafi Dérivé en -i de l'arabe Khalaf, désignant celui qui remplace, qui succède (voir Khalifa). Khaldi Nom arabe dérivé de khâlid (= éternel). Khaled, Khalid Nom de personne arabe signifiant éternel, qui demeure (khâlid). Khalifa, Khelifa Nom arabe qui signifie calife, mais également remplaçant (khalîfa). Pourrait avoir désigné un enfant né après le décès d'un frère aîné. Khalil Nom de personne arabe (khalîl) qui signifie l'ami intime. C'est le surnom donné à Abraham dans le Coran (= l'ami intime de Dieu). Variante : Khelil. Dérivés : Khalili, Khelili. Khan Aujourd'hui très répandu en Angleterre, c'est un titre de noblesse d'origine mongole (= seigneur, chef) adopté par les musulmans d'Asie (Iran, Pakistan notamment) qui en ont fait un nom de personne. Khaoulani Nom porté en Afrique du Nord, qui semble se rattacher à la racine kh.w.l : parenté maternelle (arabe khâl, pl. 'akhwâl, kabyle xali, pl. xwali = oncle maternel). Mais c'est loin d'être une certitude. Kharbouche Le nom semble correspondre à la racine arabe kh.r.b.sh (= gribouiller), passée de l'arabe au kabyle, où l'on trouve le mot axerbuc = gribouillage. Il pourrait s'agir du surnom ironique d'un écrivain. Kharmaz, El Kharmaz Nom d'origine marocaine. Serait un surnom berbère donné à celui qui aime la dispute, la bagarre. Khattali On a le choix pour ce nom arabe porté en Tunisie entre deux possibilités : soit khattâl, qui veut dire 'tricheur', soit khaTTâl, sans doute superlatif de khaTil (=bavard). Le suffixe -i marque l'appartenance à une tribu, à un clan. Khedimi Nom arabe signifiant du serviteur (khâdim). Khellouf Forme intensive de l'arabe khalaf (= descendant, successeur). Avec marque de filiation : Ben Khellouf. Khemiri Nom arabe formé avec le suffixe -i à partir de Khemir (khamîr = ferment, levain). Khitrik Egalement Khitrick, Khitruk, le nom, porté par des Juifs de Russie, pourrait être l'équivalent de Sitruk (voir ce nom). Kibler Variante de Kübler (= tonnelier) portée notamment dans le Haut-Rhin. Formes francisées : Kiblaire, Kibleur. Kicka Nom apparemment polonais, à rattacher peut-être au mot kicz (= bâton, massue). Kida Nom polonais qui semble correspondre au verbe kidac (= lancer, jeter), reste à comprendre la signification exacte du surnom. Kiecken Belgique Porté en Belgique et aux Pays-Bas, c'est un surnom donné à un éleveur ou à un marchand de poulets (néerlandais kuiken, flamand kieken). Kieffer, Kiefer Rencontré en Alsace-Lorraine, ce nom correspond au métier de tonnelier (en allemand Küfer). Kiehl Porté en Alsace-Lorraine, le nom s'écrit aussi Kiel, Kihl. On pensera bien sûr à celui qui est originaire de la ville de Kiel, en Allemagne, mais d'autres solutions sont possibles, plusieurs mots ki(e)l ayant existé en moyen-haut-allemand : on envisagera donc aussi un batelier (kiel = coque de bateau), une terre en forme de coin (cf. l'allemand moderne Keil), ou encore un surnom lié au poireau (cf. Duden Familiennamen). Kielenski Probable déformation de Kielanski, patronyme dérivé du polonais Kielan, nom de baptême (également écrit Kilian) popularisé par un saint d'origine irlandaise, évangélisateur de la Franconie et de la Thuringe. Kiening Peut-être variante de kuning, une forme médiévale de l'allemand König (= roi). Kieser Nom allemand correspondant à un métier : désigne un économe, celui qui avait la surveillance des denrées ou encore celui qui était chargé de les goûter. Kiffel Porté en Alsace-Lorraine et en Franche-Comté, pourrait correspondre à un terme ancien kiff (= ferme ou chaumière en ruine, selon Bahlow). Il s'agirait donc d'un toponyme, mais on n'en trouve aucune trace. Il vaut peut-être mieux rattacher le nom au moyen-haut-allemand kiffen (= gronder) et y voir le surnom d'un homme coléreux. Autre possibilité : surnom d'un tonnelier, allemand dialectal Kiefe, variante de Kufe (= tonneau, cuve). Cette dernière solution est sans doute la plus vraisemblable, car on rencontre aussi la variante Kieffel. Kihm Patronyme porté en Alsace-Lorraine (également Kim, Kimm, Kiehm). C'est une variante de Kuhm, un nom qu'il faut sans doute rattacher à Kuhn, nom de personne germanique formé sur la racine kuoni (= hardi, brave). Formes voisines : Kuen, Kuehn, Kuehm, Kunne, Kihn, Kin. Kilani Plus fréquent sous la forme El Kilani, le nom se rencontre notamment au Maroc. Je n'en connais pas le sens. Eventuellement celui qui vient de Kilan, en Turquie. Kilburg, Kilburger Nom en principe allemand. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Sans doute Killburg ou Kirburg, deux communes situées dans le Rheinland-Pfalz, non loin de la Moselle. Kilhoffer Nom porté en Alsace-Lorraine (variante : Kilhofer). Semble la déformation d'une forme plus ancienne, mais laquelle ? Pour l'instant, il semble préférable de ne pas se prononcer. Le nom est présent dans le Haut-Rhin (Habsheim) au moins depuis 1611. Kilic Un nom turc qui signifie sabre, épée (kïlïç). Killian Patronyme porté en Alsace-Lorraine (variante : Kilian). C'est un nom de personne d'origine gaélique, diminutif de Ceallach (voir Kelly pour le sens), popularisé par un moine irlandais missionnaire en Thuringe, en Franconie et en Bavière. Celui-ci aurait été massacré en 689 à Wurtzbourg, sur ordre de la concubine du duc Guzbert (elle ne voulait pas que son amant se convertisse au christianisme). Kimmich Nom porté dans le Haut-Rhin. On trouve aussi en Alsace-Lorraine le nom Kimmel, qui désigne un marchand de cumin (ou d'eau-de-vie de cumin), variante de Kümmel. En est-il de même pour Kimmich ? Peut-être. A moins qu'il faille rattacher ce nom à Kumme (= écuelle), ou à Kummer (= chagrin, misère). Le rapport avec Kimm (= horizon) est par contre très improbable, mais le patronyme Kimm existe aussi en Alsace. Kimpe Le nom est surtout porté dans le département du Nord et en Belgique. C'est un surnom néerlandais (variantes Kemp, Kempe) avec le sens de lutteur, jouteur. Kin, Kine Nom porté surtout en Moselle. Variantes : Kinn, Kinne, Kien, Kihn, Koen, Koene. Il s'agit sans doute d'un ancien nom de personne d'origine germanique, Kuono (= hardi, brave). Le rapport avec l'allemand Kind (= enfant) est moins probable. Kindbeiter Nom porté dans le Haut-Rhin (variante Kinbeiter) qui semble avoir un rapport avec l'accouchement (Kindbett, Kindbetterin = femme en couches), à condition bien sûr qu'il ne s'agisse pas de la déformation d'un autre nom. Kindt Nom surtout porté dans le département du Nord. Variantes : Kind (Lorraine), Kinds, Kindts, Kyndt (59). Correspond à l'allemand Kind (= enfant). Kinet Belgique Porté en Belgique, c'est un hypocoristique avec aphérèse formé à partir de Jacques ou de l'un des nombreux diminutifs terminés par -kin (Jenkin par exemple). King En anglais, il s'agit du roi. C'est un surnom qui peut être interprété de diverses manières (voir Rey). Kinnel Porté en Moselle, c'est un dérivé de Kinn (voir Kin pour le sens). Kintz Porté en Alsace-Lorraine (variante : Kinz, diminutifs : Kinzel, Kintzel), c'est une variante de Kunz, Kuntz, nom de personne d'origine germanique formé sur la racine kuoni (= brave). Kuntz est parfois considéré comme un hypocoristique de Konrad (même racine). Kintzinger Surtout porté en Moselle, devrait désigner celui qui est originaire de Kuntzig, commune de ce département, ou encore de Küntzig, au Luxembourg. Variantes probables : Kintziger, Kintzuger, Kinzinger, Kinziger, Kinsiger, Kinsinger, Kuntzinger, Kuntziger, Kintzig. Signification : le domaine (suffixe -ing) de Kintz, Kuntz, nom de personne germanique. Kirch, Kirche "Nom porté en Lorraine (57 surtout), qui signifie en allemand ""église"" (Kirche). Désigne celui qui habite près de l'église ou qui travaille pour l'église. Variante : Kirchen." Kirchhoffer Assez répandu en Alsace, ce nom désigne un fossoyeur (allemand Kirchhof = cimetière). Variante et formes voisines : Kirchhofer, Kirchhoff, Kirchhof, Kirschhoffer, Kirchshoffer, ainsi que les formes rencontrées en Belgique Kirkove, Kirkhove, Kircove. Kirchmann Nom porté en Moselle. Désigne mot à mot l'homme de l'église, peut-être un sacristain. Forme contractée : Kirmann (67, 88). Kirchner Nom porté en Alsace. Désigne un sacristain (sens du mot Kirchner en allemand). Kirsch Assez courant en Alsace-Lorraine (variante : Kirsche), le nom évoque la cerise ou le cerisier (toponyme ou surnom pour un producteur de cerises). Le cerisier est surtout retprésenté par le nom Kirschbaum. Le patronyme allemand Kirschnick devrait être lui aussi dérivé de Kirsch. Kirscher Le nom est surtout porté dans le Haut-Rhin. On peut penser à un producteur de cerises, mais on envisagera aussi une déformation de Kircher (= employé d'église, sacristain). Kirtz Porté en Alsace-Lorraine, pourrait être, comme Kirst, une forme courte du prénom Christian. Kiss Forme ancienne de l'allemand Kies (= gravier, caillou). C'est donc un toponyme devenu nom de famille. Il en va de même avec Kissel (cf. l'allemand Kiesel = caillou). En composition : Kisselberger, Kissenberger, celui qui habite une montagne ou une colline caillouteuse, ou encore Kisselbach (le cours d'eau caillouteux). Kittel Porté en Alsace et dans la Moselle, correspond à l'allemand Kittel (blouse, sarrau, souquenille), surnom pour celui qui confectionne ce genre de vêtement. Avec le même sens : Kittler, Kittelmann. Kitten Le nom est rare et vient d'Allemagne. Difficile d'avoir une certitude. Il est cependant tentant d'en faire une variante de Kittan, diminutif qui correspond au nom de baptême Christian, tout comme Kitto, qui pourrait être à l'origine du patronyme Kitt, rencontré à Mulhouse. Autre piste : variante de Kutten, à rattacher au mot Kutte (= froc), sobriquet donné à celui qui a des allures de moine. Kivell Sans doute une variante de l'anglais Keevil (également Kivill), nom d'une localité anglaise. Kix Belgique Porté en Belgique, le nom est rare. Il pourrait s'agir d'une variante graphique de Kuyks, Cuyx, désignant un jongleur (moyen néerlandais kuuc). Klaus Nom allemand, forme avec aphérèse du nom de baptême Nicolas (en allemand Niklaus). Kleczinski Egalement Kleczynski. Nom polonais de sens incertain. Peut-être un dérivé de klecz (nom d'un poisson). A noter aussi kleczka (crécelle) et le verbe kleczyc (enlever le miel de la ruche). Source : William F. Hoffman, Polish surnames, origins and meaning. Kleika Sans doute une variante de Klejka, nom polonais qui évoque la glu, la colle (klej). Klein "Très fréquent en Allemagne et en Alsace-Lorraine, ce nom signifie ""petit"". Variante : Kleine. Dérivé : Kleiner." Kleinknecht Surnom allemand ou alsacien signifiant le petit serviteur, le jeune serviteur (klein = petit + Knecht = serviteur, valet). Le nom Kleindienst a le même sens (Dienst = Diener = serviteur). De la même façon, Kleinschmidt désigne un petit forgeron. Klein est également employé avec des prénoms : Kleinclaus, Kleinclauss, Kleinklaus (Nicolas), Kleinhans, Kleinhenny, Kleinheny (Jean), Kleinhentz, Kleinhenz (Henri), Kleinpeter (Pierre), Kleinrichert (Richard). Klettlinger Rencontré en Alsace, semble désigner celui qui est originaire d'une localité nommée Klettling, Klettlingen, mais je n'en connais aucune qui corresponde. Autant dire que ce nom demeure une énigme. Signalons quand même à tout hasard que le nom Klett signifie en allemand bardane, ou toute autre plante qui s'accroche, qui colle. Mais les toponymes germaniques en -ing se forment en principe à partir de noms de personne. Kliesch Hypocoristique allemand de Kliment, qui correspond au prénom Clément. Variantes : Klich, Kliche. On trouve avec le même sens la forme Kliem. Klifa Juif Porté par des Juifs de l'Oranais et du Maroc, c'est une autre forme de Kalifa, Khalifa (voir ce nom). Parmi les autres variantes : Califa, Kalifat, Kelifa, Khalifat, Khlifa (certaines d'entre elles portées aussi par des musulmans). Klingeleers Nom flamand où l'on retrouve le mot klingelen (= tintement, cliquetis). Il semble s'agir d'un nom de métier, peut-être un forgeron. Klintz Le nom est surtout porté dans le Haut-Rhin, mais il n'est pas très fréquent. On le rencontre en Allemagne sous la forme Klinz. Dérivés : Klintzig, Klintzing, Klinzig, Klinzing. Sens incertain. Peut-être un toponyme, sachant qu'une commune de Saxe s'appelle Klinze, et que Klintz est un lieu-dit à Oberhaslach (67). Klock Assez fréquent en Moselle, le nom évoque la cloche (allemand Glocke), et devrait être le surnom d'un sonneur ou d'un fabricant de cloches (autre possibilité : enseigne de maison). Variante : Klocke. Dérivés : Klocker (Klöcker), Klockner (68), Kloeckner (57), pour lesquels le sens de sonneur de cloches semble s'imposer. Kloeck Rare, le nom est porté dans le Bas-Rhin. Il pourrait correspondre au moyen-bas-allemand klôk (= avisé, astucieux). On envisagera aussi une variante de Klock (voir ce nom). Klopp Le nom est surtout porté dans la Moselle. Variantes : Klop, Kloppe. Il a désigné un artisan, un ouvrier, sans doute un forgeron (moyen-bas-allemand kloppen = frapper, battre). On trouve avec le même sens les formes Klopfer, Klopffer, Kloepfer, Kloepffer. Knecht Nom alsacien ou allemand signifiant serviteur, valet (au départ jeune homme). Diminutif : Knechtlin. Knepper Le nom est porté en Moselle, où l'on trouve aussi la forme Kneppert. Variante rare : Kneper (08). C'est sans doute une variante de Knipper (67, 57, 54), qui a désigné un intendant, un économe. Knight C'est l'équivalent anglais du français Chevalier. Voir Cavaillé pour l'explication. Knittel Porté en Alsace-Lorraine, c'est une autre forme de Knüttel (= gourdin), surnom utilisé pour désigner un lourdaud, un rustre. Knockaert Nom porté dans le département du Nord, en Lorraine et en Belgique. Variantes : Knochaert, Knockaers, Knocker, Knockert, Cnockaert, Cnocquaert, Cnokaert. Désigne un personnage ayant de gros os (moyen-bas-allemand knoke, moyen néerlandais cnoke), au sens figuré un lourdaud, selon M.T. Morlet. Knopf Correspond au mot allemand Knopf = bouton. Surnom métonymique donné à un fabricant ou à un marchand de boutons. Eventuellement, sobriquet métaphorique donné à un petit homme rond comme un bouton. Variantes : Knoop, Knop, Knopp. Dérivés : Knopfel, Knopfelmacher, Knopfler, Knopfli, Knopflin. Knops, Knopes Rencontrées dans l'Aisne et les Ardennes, ces formes correspondent, avec -s de filiation d'origine flamande, à Knop, Knopp, qui sont eux-mêmes des variantes de Knopf (voir ce nom). Knorr Correspond au moyen-haut-allemand knorre, allemand moderne Knorren = nodosité. Il s'agit d'un sobriquet, pour lequel plusieurs interprétations ont été données : il devrait s'agir d'un bossu ou d'une personne au corps déformé. Le terme existe aussi comme toponyme : il désigne une petite colline, un sens possible dans certains cas. Knotts Forme génitive de l'anglais Knott, nom de personne d'origine scandinave (Knutr), également surnom pour une personne trapue. Kobi Nom porté en Suisse et en Alsace-Lorraine. C'est un diminutif de Kob, aphérèse de Jacob (= Jacques). Variante : Koby. Koch Fréquent en Alsace-Lorraine, ce nom correspond au métier de cuisinier. Koebel Porté en Alsace (variante : Kobel), c'est un hypocoristique de Jakob (= Jacques). Diminutifs : Koebelé, Koebelen, Koebelin (68). Koeberlé Le nom est porté en Alsace et dans le Doubs (ce qui laisse supposer une origine alémanique). Variantes : Koeberlein, Koeberlen (68). Peut-être un dérivé de Kober (= hotte de vendangeur), mais plutôt une variante de Koebelé (diminutif de Koebel, lui-même hypocoristique de Jakob = Jacques). Koechlin Nom porté notamment dans le Territoire de Belfort et en Suisse, rencontré sous la forme Koechly dans le Haut-Rhin. C'est un diminutif de l'allemand Koch (= cuisinier). Koehnlein Egalement Köhnlein. C'est un diminutif de Köhn (voir ce nom) rencontré en Alsace. Koenig "Très répandu en Alsace et en Moselle, le nom signifie en allemand ""roi"" (König). C'est l'équivalent du français Leroy. Pour le sens, voir Rey. Variante : Konig (König)." Koenigsberg Désigne, tout comme le dérivé Koenigsberger, celui qui est originaire d'une localité appelée Koenigsberg (= la montagne du roi). Koerin Patronyme porté en Alsace-Lorraine. Peut-être un diminutif de Kohr, hypocoristique de Konrad. Kögler Alsacien ou allemand, le nom devrait, comme Kegler, désigner un joueur de quilles (moyen-bas-allemand kegeler, kogeler). Autre possibilité : celui qui est originaire de Kögl, en Bavière. La forme voisine Kogler devrait être plutôt une variante de Kugler (voir ce nom), mais peut aussi renvoyer à l'une des nombreuses localités appelées Kogl ou Kogel, en Allemagne et en Autriche. Kohl Nom de famille allemand désignant par métonymie un producteur ou un marchand de choux (allemand Kohl = chou). Variante : Koehl. Diminutif suisse : Kohli. Kohler Deux possibilités pour ce nom d'origine allemande : soit un producteur ou un marchand de choux (allemand Kohl), soit celui qui fabrique ou vend du charbon de bois (Kohle). Variante : Koehler. Kohn, Köhn Fréquent en Allemagne et en Autriche, également présent en Alsace-Lorraine, c'est un hypocoristique du prénom germanique Konrad (kuoni = brave + rad = conseil). Dans certains cas, Kohn est aussi un patronyme juif, variante de Cohen. Kolb Porté en Alsace et dans la Moselle, le nom avait au moyen âge le sens de massue, masse d'arme. Sans doute le surnom d'un guerrier, ou d'un homme fort et violent. Kopp Le nom pourrait correspondre à l'allemand Kopf (= tête, mais auparavant coupe). Reste à savoir ce qu'il signifie exactement en tant que patronyme. Cependant, dans la plupart des cas, il s'agit d'un hypocoristique du prénom Jacob, Jacop. Variantes : Kop, Koop, Kops, Kopps, Koppe, Koepke, Köpke. Korczak Nom d'origine polonaise. La racine Korcz peut être rattachée à karcz (= souche d'arbre) ou à korzec (= buisson). A noter cependant que le nom commun korczak peut désigner une pelle en bois. Koren Le nom peut désigner celui qui est originaire de Koren, nom de plusieurs localités d'Europe Centrale (Bulgarie, République Tchèque, Russie). Cependant il est souvent porté par des juifs askhénazes, et peut, tout comme Korn (en allemand grain, blé), être considéré comme une modification de Cohen. Korn Nom porté en Moselle. Sans doute par métonymie le surnom d'un marchand de grain (allemand Korn = grain, blé, céréales). Même sens avec les noms Korner, Kornemann, Kornmann. Korst Egalement Korsten. Porté notamment en Moselle, c'est une forme bas-allemande du prénom Christian. Formes voisines : Kerst, Kersten, Kerstens. Koscielski Nom polonais formé à partir du mot kosciol (= église). Peut-être le surnom d'un clerc ou d'un sacristain. Kostyra Nom polonais qui pourrait être une variante de Kostera, surnom d'un joueur de dés ou d'ue personne hargneuse. Il semble cependant préférable de le rapprocher de l'ukrainien Kostyura, hypocoristique du prénom Constantin. Kottelat Porté dans le Jura suisse, le nom devrait désigner un petit coteau, le k initial étant dû à une influence germanique. On peut cependant imaginer l'inverse, avec la francisation d'un nom alémanique dérivé de Kott (petite maison rurale). Kouadi Nom venu d'Algérie (Kabylie). Difficile d'avoir une certitude : soit un diminutif irrégulier de qâDî : cadi, juge (racine q.D.y), soit un dérivé de qâ'id : chef (racine q.w.d), par le pluriel standard quwwad ou par le dérivé q?wwâd : entremetteur (trouvé dans un ancien dictionnaire des mots algériens). Kouba Si le nom vient d'Europe centrale, il s'agit d'un patronyme tchèque, variante de Kuba, qui correspond au nom de baptême Jacques (latin Jacobus). Mais Kouba (variante Koubaa) est aussi un nom arabe (voir El Koubbi). Kourimate Pourrait renvoyer à Kourimat, nom d'un village du sud marocain. Le nom de famille vient en tout cas du Maroc. Kovac, Kovacs Désigne le métier de forgeron. La forme Kovac est généralement serbo-croate, alors que Kovacs est hongrois. Kowalczyk Nom polonais, diminutif de Kowal, Kowalski = forgeron. Kowalik Nom polonais. C'est un diminutif de Kowal (kowal = forgeron). Formes voisines : Kowalski, Kowalewicz, Kowalewski, Kowalkowski. Kozlowski Parfois ausssi Koslowski, ce nom polonais désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Kozlowo. Le toponyme est formé à partir de koziol (= chèvre, bouc). Kraak Nom d'origine allemande rencontré dans la Marne. Doit désigner celui qui est originaire de Kraak, dans le Mecklenburg, ou d'une localité portant un nom voisin. Sens du toponyme : semble lié au corbeau, sous toute réserve. Krajci Plutôt slovaque, le nom peut aussi s'écrire Krejci en tchèque. Il désigne un tailleur (d'habits). Kramer Ou Krämer. Porté en Allemagne et en Alsace-Lorraine, désigne un marchand, un petit boutiquier. Variantes : Kraemer, Kremer. Kramp, Krampe Porté en Alsace-Lorraine (57, 68 surtout), c'est sans doute un surnom lié au moyen-bas-allemand krampe (= crochet, crampon), le même mot ayant aussi le sens de pic, pioche en moyen-haut-allemand. Krampe peut aussi être un toponyme, mais en Allemagne orientale. Krannich Egalement écrit Kranich, Kranick (et sans doute aussi Kranitz, Krannitz), c'est un sobriquet lié à la grue (oiseau, allemand Kranich). Krasne Sans doute variante du nom polonais ou russe Krasna (krasny = élégant, dérivé de krasa = beauté). On retrouve le nom dans le patronyme russe Krasnikov. Krauss Nom très fréquent en Allemagne. Variantes : Kraus, Krause, Krausz, Krautz, Krauz, Krauze (parfois franisé en Kraouse, Kraouze). C'est un sobriquet désignant celui qui a les cheveux frisés, crépus. Krauth Nom porté en Alsace-Lorraine. Variante : Kraut. Le mot Kraut a en allemand le sens de plante, herbe (notamment médicinale), ou encore de chou. Sans doute le surnom métonymique d'un marchand de légumes. Dérivés : Krauter, Krautter. Kravetz Ou Kravitz, Kravietz, Krawitz. Nom le plus souvent porté par des juifs askhénazes de l'Est, qui correspond au métier de tailleur d'habits (polonais krawiec). Krawczyk Un nom très répandu en Pologne. C'est un dérivé de krawiec, qui désigne un tailleur d'habits (slave ancien kroit = couper). Krebs Fréquent dans la Moselle, le nom évoque l'écrevisse. Voir Kreps. Kreckelbergh Désigne celui qui est originaire d'une localité belge portant ce nom : on a le choix entre Krieckelberg (province de Liège) ou Krekelberg (Brabant flamand, Flandre orientale), ou encore Krekelenberg (province d'Anvers). Signification probable : la colline (berg) du grillon (kreckel). Krede Nom allemand rencontré aussi sous les formes Grede, Crede. Sens incertain. Il faut peut-être le rattacher au moyen-haut-allemand grede (= grenier à blé selon Bahlow). Kreder, Kréder Nom porté en Alsace-Lorraine. Il devrait s'agir du surnom d'un homme belliqueux, querelleur (sens du moyen-bas-allemand kreter). Krell Allemagne Porté en Allemagne et en Alsace-Lorraine, serait selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon) le surnom d'un homme revêche. Le nom vient en tout cas du moyen-haut-allemand krellen, qui signifiait gratter, griffer. Kreps Nom mosellan assez rare, variante probable de l'allemand Krebs (= écrevisse), surnom donné à un pêcheur d'écrevisses ou à celui qui est rouge comme une écrevisse (M.T. Morlet envisage aussi un surnom lié à l'enseigne d'une maison). Le nom de famille Krebs est fréquent en Moselle. Dérivé : Krebser. Kretz Nom fréquent en Alsace, rencontré aussi dans les Vosges et dans l'Yonne. Semble devoir être rattaché au moyen-haut-allemand kretze (= panier, corbeille), et ce serait le surnom d'un fabricant de paniers. On ne peut cependant négliger le rapprochement avec Kretsch (sans doute surnom d'un cabaretier) et Kreutz (= croix, carrefour). Kreuther Nom porté en Alsace, où l'on trouve aussi les formes Kreuter, Kreutter, avec le même sens. Tout comme Kreuder, c'est une variante de Krauter, Krauther, Krautter, un nom qui désigne un marchand de légumes ou un herboriste (dérivé de l'allemand Kraut = herbe). Avec le même sens : Krautkraemer. Kriebus Très rare en France, le nom est également écrit Kribus (ce dernier patronyme étant surtout porté par des Juifs). Je n'en connais pas la signification. Le seul nom qui ressemble serait l'allemand Krebs (= écrevisse). Krossbacher Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Krossbach, sans doute Krössbach en Autriche (Tyrol). Kruger Nom allemand qui correspond à un métier, celui qui fabrique ou vend des cruches. Kruk Si le nom est allemand, il correspond à Kruke (= cruchon) et désigne par métonymie un fabricant de cruches, un potier. Variante : Kruck. Dérivé : Kruker. S'il est polonais, il désignera plutôt le corbeau (kruk). Krumm Porté en Alsace-Lorraine, c'est un surnom donné à celui qui est courbé, tordu, peut-être à un bossu. Variante : Kromm. Krummenacker Surtout porté en Moselle, désigne celui qui habite un lieu-dit Krummenacker (= le champ courbe) ou en est originaire. Variantes : Krummenacher, Krummenaker, Krumenacher, Krumenacker, Krumacker, Kromenacker, Krommenacker, Krommenaker. Il existe une commune du nom de Krummenacker en Bade-Wurtemberg, mais c'est un lieu-dit très fréquent, tant en Suisse qu'en Allemagne ou en Alsace-Lorraine. Krupp Surnom allemand donné sans doute à une personne estropiée ou boiteuse. On trouve également en Moselle la forme Kruppa. Krzywanski Dérivé du polonais krzywy (= courbé, tordu), et donc sans doute un sobriquet. Ksouri Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Ksour, toponyme arabe ayant le sens de village fortifié. Kubaski Dérivé du polonais Kuba, forme courte de Jakub (= Jacques, Jacob). Kubiak Nom polonais formé avec suffixe de filiation sur Kuba, dérivé par aphérèse de Jakub (= Jacques). Kubik Nom hongrois ou tchèque, à rapprocher du polonais Kubiak. C'est un diminutif du prénom Jacques (Jakub). Kubler Ou Kübler. Le nom désigne en allemand un tonnelier (dérivé de Küble = cuve). Kuborn, Kuborne Originaire de la localité luxembourgeoise de Kuborn. Kucab Nom polonais également écrit Kurcab, Kurczab. Sens incertain. Semble lié au terme dialectal kuczaba, désignant l'élément d'une roue de charrette, mais c'est loin d'être une certitude. Kuch Porté en Alsace, le nom semble évoquer le métier de cuisinier (Küche = cuisine, Koch = cuisinier) plutôt que celui de pâtissier (Kuchen = gâteau). Dérivés : Kuchemann, Kuchenmeister (= maître-queux). Kuchenbuch désigne le boulanger, le pâtissier. Kucharski Nom polonais : dérivé de kucharz = cuisinier. Kudelka Nom de famille polonais, dérivé de kudel (= tignasse). Kugler Sans doute un fabricant ou un marchand de capuches (en ancien allemand kugel, mot formé sur le latin cuculla, de même sens). Kuhry Nom porté en Alsace (67), rencontré aussi sous la forme Kuhri. C'est un diminutif de Kuhr, qui désigne un guetteur (sens du moyen-bas-allemand kure). Kultan Le nom semble surtout porté en Slovaquie. Il pourrait être d'origine turque et avoir le même sens que 'sultan'. Kundolf Nom porté en Moselle (variante Kundolff). Je ne vois rien de précis. Peut-être la déformation d'un nom de localité, par exemple Kaundorf (Luxembourg) ou Kuhndorf, Kühndorf (Allemagne). Küng, Kung Nom porté en Alsace-Lorraine, désigne un roi, mais c'est évidemment un sobriquet (pour une tentative d'explication du sobriquet, voir Rey). Kuntzmann Nom rencontré en Alsace et en Allemagne. Désigne, avec le suffixe -mann (= homme), celui qui appartient à la famille des Kuntz (Kuntz est un nom de personne formé sur la racine kuoni = brave). Kupfer Nom allemand de métier : celui qui travaille le cuivre ou qui vend des objets en cuivre. Kupferschmidt Le nom désigne en allemand un chaudronnier, un forgeron qui travaillait le cuivre. Kuryluk Pologne Porté en Pologne, c'est un diminutif de Kuryl, forme ukrainienne du prénom Cyril, Cyrille. Formes voisines : Kurylo, Kurylowicz. Kuschnick Ou Kuschnik. Nom slave rencontré notamment en Allemagne orientale. C'est un diminutif de Kusch, Kusche, lui-même hypocoristique de Jakusch (= Jacques), voire de Mikusch ou Nikusch (= Nicolas). Kuss Nom porté en Alsace-Lorraine (57, 67). Aucune idée précise sur ce nom. Signalons quand même qu'en allemand le mot Kuss désigne un baiser. Kustner Ou Küstner. Nom porté dans le Bas-Rhin. C'est une variante de Kistner, désignant un menuisier qui fabrique des meubles (dérivé de Kiste = coffre, caisse, bahut). Kusz Nom polonais, forme avec aphérèse de Jakusz (= Jacques). Kuznetsov Dérivé du russe kuznets, qui désigne un forgeron. Laarous Correspond à l'arabe classique `al-`arûs (arabe dialectal l`arûs), et désigne un nouveau marié, éventuellement un fiancé. Dérivé : Laarousi. Labadie Voir Abadie pour le sens. Le nom est fréquent en pays gascon. Labadille Nom rare porté dans l'Orne et la Seine-Saint-Denis, surtout présent autrefois en Lorraine (54, 55). Il devrait s'agir d'un toponyme signifiant 'l'abbaye'. Laballe "Surtout porté aujourd'hui en Guadeloupe, le nom est notamment présent dans la Haute-Garonne, où c'est un toponyme avec le sens de ""vallée"" (le v étant prononcé à peu près comme un b dans le Sud-Ouest)." Labarthe voir Barthe. Labasque Nom porté dans le Finistère (variante : Labasq). Deux possibilités : soit une agglutination de l'Habasq (moyen breton habasq = calme, paisible), soit le mot labask, qui aurait désigné une personne mal habillée, vêtue de hardes. La première solution paraît plus solide. Labastie Forme gasconne de La Bastide (voir Bastide pour le sens). Variante : Labasty. On trouve également le nom de famille Labastide dans le Lot. Labat Fréquent en pays gascon, le nom peut avoir deux sens. Soit il signifie 'abbé' (voir Abat), soit, et c'est sans doute le plus souvent le cas, il s'agit d'un toponyme ayant le sens de 'vallée' (agglutination de 'la vath'). Labatut Toponyme qui désigne un bois défriché (penser au verbe abattre), et qui est très fréquent dans le Sud-Ouest. Comme patronyme, il désigne le plus souvent la personne originaire d'une localité portant ce nom. Plusieurs communes s'appellent Labatut (09, 40, 64, 65) ainsi que de très nombreux hameaux. Variantes : Labattu, Labattut, Labatud, Labatue. Labau Nom qui semble d'origine toponymique. On appelait dans le Midi bau, et en catalan balç, un rocher à pic, un précipice (< balteus). Un seul ennui, le nom d'origine étant masculin, on ne comprend pas trop la présence de l'article féminin (peut-être un phénomène d'assimilation avec Lavall ?). A noter qu'il existe à Rodès (P-O) un lieu appelé Pont d'en Labau, avec un pont-aqueduc médiéval, dans les gorges très escarpées de la Guillera, ce qui confirme bien l'idée de rocher à pic. D'autres solutions sont cependant possibles (voir Labeau). Labauthe Très rare, le nom est porté dans l'Ariège. On le rencontre dans le Tarn sous la forme Labaute. Sens obscur. Labban Nom arabe (labbân) qui désigne un briquetier. Autre possibilité : marchand de lait (laban = lait). Labbé Un nom très fréquent dans toute la France, mais rencontré surtout en Bretagne (22, 35). Pour le sens, voir Abad, Abat (= abbé). Labeau Le nom est aujourd'hui très répandu à la Martinique. En métropole on le trouve dans des régions assez diverses : le Lot-et-Garonne, mais aussi la Normandie et la Picardie. Deux possibilités : soit l'Abeau (= l'Abel, nom de baptême), soit l'abeau, l'abiau = peuplier blanc (latin albellus). C'est cette dernière signification qu'il faut privilégier dans le nord de la France, où l'on trouve aussi le nom Labiau (59) et la variante flamandisée Labeeuw (59) avec le même sens (de même que Labaut dans la Somme). Labègue Très rare, le nom semble venir du Sud-Ouest (variante : Labega) et devrait être lié à l'occitan bega (= gesse), sans doute sous forme de toponyme. Labelle Le nom est porté notamment dans la Sarthe. S'agit-il d'un surnom pour celle qui est belle ? C'est possible, à moins qu'on ait affaire à une forme l'Abelle, où Abelle pourrait désigner le peuplier blanc (latin albellus). Labenc Un nom typique du département de l'Aude. Il s'agit certainement d'un toponyme, l'avenc, désignant une grotte, un puits naturel. Labenne Le nom est surtout porté dans les Landes. Variantes ou formes voisines : Labena, Labene (64), Labenas (40). Il désigne celui qui est originaire de Labenne, nom d'une commune des Landes et de plusieurs hameaux (64, 40, 33, 32). Signification : le rapport avec l'avoine (avena) est possible, mais on pensera aussi à l'occitan pena (rocher élevé, crête). Laberge Le nom est surtout porté en Bourgogne, mais on le trouve aussi dans le Gers et au Canada, où une famille de la Berge s'est installée au XVIIe siècle. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Berge (berge de rivière), toponyme trop répandu pour qu'on puisse arriver à une localisation précise. Labernède Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Bernède (bois d'aulnes). C'est dans les Landes et la Haute-Vienne que le nom est le plus répandu. Laberthonnière Désigne celui qui est originaire du hameau de la Berthonnière, dans la Creuse (commune de Crozant). Signification du toponyme : la ferme ou le domaine de Berthon, nom de personne fréquent dans le Massif Central. Variantes : Laberthonière, Labertonnière, Labertonière. Labertrandie Surtout porté dans le Cantal et dans le Lot, désigne celui qui habite un hameau ou une ferme nommée la Bertrandie (le domaine de Bertrand), ou encore, peut-être comme Labertrande, celui qui habite près de la Bertrande (cours d'eau du Cantal). Labet "Le nom est surtout porté dans le Jura, mais on le rencontre aussi en pays gascon. Dans cette région, il désigne le sapin (avet), mais il n'en est certainement pas de même en Franche-Comté, où son sens est incertain. Peut-être une agglutination de ""l'abet"" (en ancien français abet = ruse, tromperie)." Labetouille Le nom est porté en Charente. Variantes : Labetoule, Labetoulle (87, 23, 18, 16). C'est un toponyme désignant un bois de bouleaux (latin betulla). A noter le hameau de Labétoulle à Saint-Sébastien (23) et celui de la Betouille à Lathus-Saint-Rémy (86). Labeur Le nom de famille est porté dans l'Ariège, ainsi que dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. C'est apparemment le nom d'un ancien hameau à Bénaix (09), qui a pu désigner une terre labourable. Il y a cependant de fortes chances pour que Labeur soit en fait une déformation de Lavaur, nom d'une commune du Tarn et de nombreux hameaux. Lavaur est formé sur Vaur, variante de l'occitan Vabre (= ravin, torrent encaissé). Labeylat Aujourd'hui disparu et porté dans l'Hérault vers 1900, c'est un toponyme, à rapprocher du nom de famille Beylat (24, 38). Signification probable : le domaine ou la juridiction du bailli. Labiche Surtout porté dans la Manche, le surnom pourrait désigner celui qui est doux comme une biche, mais était-ce bien dans cet esprit que nos ancêtre médiévaux voyaient l'animal ? Labidurie Nom porté dans la Haute-Vienne, plus courant sous sa forme francisée Labidoire. Variante : Labidourie. Désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé ou qui en est originaire. A noter le hameau de la Bidoire à Châteaumeillant (18), ainsi que des lieux-dits à Moriat (63) et La Nouaille (23). Un cours d'eau du Cher s'appelle la Bidoire (Genouilly). Sens incertain : peut-être un lieu où pousse le sorbier (bidor en Gascogne). Labille Nom porté en Bourgogne. Sens incertain : on a proposé parfois le surnom d'un homme rondouillard, ou encore une agglutination de 'l'habile'. Labinal Assez rare, le nom se rencontre dans le Gard et dans le Lot. Il désigne celui qui habite un lieu-dit Labinal ou Lavinal, ou qui en est originaire. Signification : diminutif de l'occitan lavina (= terrain raviné, fossé). A noter les hameaux de Lavinal à Gavaudun (47) et à Sansac-de-Marmiesse (15). On rencontre dans le Lot le nom de famille Lavinal. Les noms Labinaud, Labineau, portés en Charente, devraient avoir le même sens et renvoient au hameau de Labinaud à Bonnes (16). Labiscarre Porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, c'est un toponyme à rapprocher du basque bizkarr (= sommet, arête). Le même mot (à la fois basque et aquitain) est à l'origine de Biscarosse (commune des Landes). Labiste Porté dans le Sud-Ouest, c'est un toponyme gascon désignant un lieu d'où on a une belle vue. La plupart des hameaux portant ce nom se trouvent dans les Pyrénées-Atlantiques (Salies-de-Béarn, Castagnède, Baigts-de-Béarn). Labit Nom de famille rencontré dans diverses régions de France, notamment les Pyrénées (65), l'Aveyron, la Normandie et la Picardie. On considère généralement qu'il s'agit du toponyme L'Habit (= l'habitation), nom porté notamment par une commune de l'Eure. Dans le Sud-Ouest, c'est plutôt une variante de Lavit (voir ce nom). Labite C'est dans l'Orne et la Sarthe que le nom, aujourd'hui très rare, était le plus porté. La variante picarde Labitte est beaucoup plus fréquente. Selon la plupart des dictionnaires des noms de famille, le nom évoquerait l'ancien français bite (= pierre grossièrement équarrie), et pourrait être le surnom d'un carrier. Le seul problème, c'est que je n'ai pour ma part jamais rencontré le mot employé avec cette acception. On rencontre par contre le mot bitte en Normandie dès le XIVe siècle avec le sens de poutre transversale, puis pièce de bois permettant l'amarrage des navires. C'est également en Normandie que l'on trouve le verbe abiter (= toucher à, puis avoir des relations charnelles, verbe qui pourrait être à l'origine de notre bite actuelle). Enfin, il est très possible que Labite (et aussi Labitte) soit une variante de Labit, de sens toponymique (= l'habit, au sens de habitation), rencontré précisément dans la région concernée : on trouve dans l'Eure la commune de l'Habit, et dans la Sarthe un hameau portant le même noc Lablanche Nom porté dans l'Indre, également présent autrefois dans la Creuse. Désigne soit la femme de celui qui s'appelle Blanc, soit celle qui a les cheveux blancs. Dans les deux cas, il s'agit d'un matronyme. Laboissière Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (= lieu buissonneux, ou encore endroit où pousse le buis). Le patronyme est surtout présent dans le Puy-de-Dôme et la Nièvre. On le rencontait aussi autrefois dans l'Ouest (44, 79), où plusieurs communes s'appellent la Boissière. Labonne Fréquent dans le Puy-de-Dôme, rencontré aussi en Dordogne et dans le Sud-Ouest, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit La Bonne, Labonne, toponyme dans lequel bonne est une variante de borne (limite entre deux territoires). On trouve, avec le même sens, le nom Labonde (71, 69). Labonté Probable surnom d'un soldat, le nom est porté au Québec, on le rencontre aussi en Guadeloupe. Parmi les premières mentions au Québec, signalons Clément dit Labonté, Petit dit Labonté, Végiard dit Labonté. Laborde Toponyme très fréquent, désignant une ferme, une métairie. Le nom borde désignait au départ une maison en planches (francique bord = planche). Le patronyme Laborde (habitant d'une borde, ou originaire d'un lieu-dit La Borde) est surtout fréquent dans le Sud-Ouest. Laboriaux Nom assez rare porté dans l'Ile-de-France. C'est une variante de Laborieux (85), qui pourrait bien être une autre forme du mot 'laboureur', comme semblent l'indiquer les diverses variantes Laboureux (85), Labouriaux (Bourgogne), Labouriau. Laborie Nom du Sud-Ouest. Pour le sens, voir Boyrie. Labossière Variante rare de Laboissière (voir ce nom) portée dans l'Eure. Labouèbe Nom présent dans le Territoire de Belfort au moins depuis le XVIe siècle. Variantes anciennes : Laboube, La Boube. Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit la Bouèbe. Le toponyme est assez courant (soit sous la forme Bouèbe, soit écrit Boube), mais on ne le rencontre pas vraiment dans cette région (une mention dans le 71, cependant). Je n'en connais pas la signification. Labourdette Fréquent en Béarn, désigne celui qui habite un lieu-dit la Bourdette (= la petite ferme, diminutif de Borde). Labouré Le nom est très présent dans la région lyonnaise (42, 69), on le rencontre aussi dans le Nord. En ancien français, laboré signifie travail, mais aussi terre, champ labouré, ce dernier sens devant être à l'origine du patronyme. Variante : Labourée (10, 89). Laboureix Nom porté dans la Creuse : désigne celui qui est originaire du hameau de Laboureix (commune de Pionnat). Sens du toponyme : sans doute petite terre labourée. Laboureur Porté notamment en Vendée (variante : Laboureux), dans le Nord et le Puy-de-Dôme, désigne un laboureur, le terme s'étant spécialisé sous l'Ancien Régime pour désigner les paysans riches, disposant d'une charrue et de boeufs. Laboutique Curieux nom porté dans la Marne. Sans doute le surnom d'un marchand (sachant que la boutique médiévale se composait parfois simplement de quelques tréteaux et de planches). Labracherie Désigne celui qui est originaire de la Bracherie, hameau à Saulgond (16). Signification probable : le domaine de Brache, nom de personne d'origine germanique (Bracco). Labrande Porté notamment dans le Lot-et-Garonne et la Haute-Vienne, c'est un toponyme fréquent désignant une terre inculte, une lande où pousse la bruyère. Labrecque Porté au Québec, le nom vient de Normandie, où l'on trouve encore le patronyme Labrèque (14). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Brèque (= brèche, coupure dans une haie). A noter le hameau de la Brèque à Harfleur (76). Labriffe Nom surtout porté dans le Gers, où il désigne sans doute celui qui est originaire de La Briffe, hameau à Puycasquier, dans le même département. Le nom Labruffe, rencontré dans le même secteur géographique, pourrait en être une variante. Il existe également un hameau de la Briffe à Finhan (82), et une forêt de la Briffe à Joigny (89). Labrosse Variante de Labrousse (voir ce nom) portée en Saône-et-Loire et dans la région lyonnaise. Labrot Le nom est surtout porté dans l'Ardèche (également 87, 89). Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Brot, Labrot, ou qui en est originaire. Le toponyme correspond à l'occitan brot (jeune pousse des arbres, par extension lieu buissonneux), généralement masculin, mais que l'on retrouve au féminin dans la Drôme (la Brot à Lemps, Labrot à Saint-Barthélemy-de-Vals) et surtout dans l'Ardèche (Labrot à Saint-Étienne-de-Lugdarès, Gilhoc-sur-Ormèze, Chalencon, Vanosc). Labroue Le nom désigne celui qui habite un lieu-dit Labroue ou la Broue, ou qui en est originaire. Le toponyme, très fréquent en pays occitan, évoque un talus, l'extrémité d'un champ, le bord d'une rivière (occitan broa, du gaulois broga). C'est dans le Lot et le Tarn-et-Garonne que le nom de famille est le plus répandu. Avec un sens à peu près identique : Labrouas (26). Labrousse Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Brousse, toponyme évoquant un terrain inculte, un lieu broussailleux. Le nom de famille est très répandu en Corrèze et dans le Cantal. Il existe d'ailleurs une commune appelée La Brousse dans ce dernier département. Labrugére Ou Labrugère. Surtout porté dans la Dordogne, le nom est cependant présent dans tout le Sud-Ouest. Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Brugère (= la bruyère). Variantes : Labrugière, Labruguère, Labruguière. Labrunie Nom porté en Corrèze, dans le Lot et le Lot-et-Garonne. Variantes ou formes voisines : Labrunye (87), Labrunhie (46, 23). Il désigne celui qui est originaire de Labrunie, nom d'une vingtaine de hameaux, en particulier dans le Lot. Signification : la ferme, le domaine de celui qui s'appelle Brun. Labry Nom rencontré dans le Sud-Ouest. C'est une agglutination de l'abri, nom utilisé fréquemment en toponymie pour désigner un lieu abrité (sans doute protégé par une haie). Une commune porte ce nom, mais elle se trouve dans la Meurthe-et-Moselle. Par contre, il existe Labrit dans les Landes, mais ce toponyme a une autre étymologie (il vient de vern = aulne). Labusquière Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Labusquière, toponyme rencontré dans le Périgord et dans la Creuse (variante Labussière). Sens du toponyme : lieu où pousse le buis (latin buxaria). Labyt Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Voir Labit. Lacabanne Nom assez courant en Béarn. Variante : Lacabane. Désigne celui qui habite le lieu-dit la Cabanne, ou qui en est originaire. Sens du toponyme : souvent une cabane de berger, plus rarement une auberge. Lacaille Courant en Normandie et en Picardie, ce nom est généralement considéré comme un sobriquet donné à une personne dodue comme une caille. Mais il peut aussi désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit la Caille (= lieu caillouteux), toponyme très fréquent. Lacampagne Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Campagne, terme évoquant une plaine, une terre fertile. C'est dans le Sud-Ouest (64, 47, 33) que le nom de famille est le plus répandu. On trouve plus rarement la forme plurielle Lascampagnes (64). Lacassagne Nom très fréquent dans le Sud-Ouest et notamment en Gironde, qui désigne un lieu planté de chênes. Beaucoup de lieux-dits portent ce nom. Lacasse C'est dans le département du Nord que ce nom est le plus répandu. Il correspond au wallon casse (= caisse) et doit désigner un porteur ou un fabricant de caisses. Lacassin Patronyme porté dans le Gard et dans le Sud-Ouest. Variantes : Lacassain (40), Lacassy (64). C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le chêne (gaulois *cassanos). Lacaze Forme du Sud-Ouest de Cases (voir ce nom), avec agglutination de l'article défini. Lachaise Très fréquent dans de nombreuses régions françaises, le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Chaise (vient du latin casa = maison). Le patronyme est particulièrement répandu dans le Limousin et dans le Centre (03, 18). Quant au toponyme, on le trouve un peu partout (sauf dans les régions ou l'initiale Ca ne s'est pas transformée en Cha). Lachanaud Nom rare porté dans le Périgord et la Charente. Désigne celui qui habite un lieu-dit Lachanaud (ou la Chanaud) toponyme ayant le sens de canal d'irrigation (variante de chanal, chenal). A noter le hameau de Lachanau à Hourtin (33). Lachance Le patronyme est très rare en France. Il s'agit sans doute d'un surnom donné à celui qui était heureux au jeu (au départ, chance = lancer de dés). C'est le genre de surnoms qu'on donnait souvent à des soldats, ce qui expliquerait sa présence au Québec plus souvent qu'en France. Dans ce cas, il est fréquent que le surnom du soldat se substitue à son nom de famille. On trouve d'ailleurs au Québec le nom de famille Pépin-dit-Lachance. Lachapelle Nom porté dans des régions assez diverses. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Chapelle, toponyme très répandu en France. Variantes : Lachapèle, Lachappelle. Lachasse Surtout porté dans le Loiret, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Chasse, toponyme très répandu qui semble évoquer le plus souvent un champ clôturé. Lachater Presque exclusivement rencontré dans les Côtes d'Armor, ce nom semble une transcription du français l'acheteur. Donc sans doute le surnom d'un négociant. Lachaux Patronyme porté dans la Saône-et-Loire et les départements voisins (58, 21), également présent en Dordogne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Chau(x), toponyme ayant le sens d'alpage, pâturage de montagne, plateau herbeux, très fréquent en Franche-Comté et en Bourgogne. En Saône-et-Loire, on peut penser notamment à la commune de La Chaux, dans l'arrondissement de Louhans. Variantes : Lachau, Lachaud, Lachaut, Lachot. Lachenal Le nom est assez fréquent en Savoie. Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Chenal (= canal d'irrigation), nom porté par de très nombreux hameaux savoyards (le terme est tantôt employé au féminin, tantôt au masculin). Lacherez Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise. Variantes : Lacheretz (62) et sans doute Lacherest (02). Sens incertain. M.T. Morlet propose la forme l'acheret (= la petite hache, surnom donné à l'utlisateur de cet outil). Lachery Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Lacherie). Désigne celui qui est originaire de Lacherie, hameau de la commune de Santes (59). M.T. Morlet pense que le lieu devrait évoquer une fabrique de lacets. Lacheteau Le nom est surtout porté dans la Vienne, où l'on trouve aussi la forme Lacheteaux. C'est un diminutif de Lachet, qui semble avoir été un nom de baptême dans cette région : un lieu-dit s'appelle la Croix de Saint-Lachet à Château-Larcher (86). Lachkar Surnom arabe donné à une personne blonde ou rousse (arabe 'al 'ashqar). Dérivé : Lachkari. Lachouille "Apparemment aujourd'hui disparu, le nom était surtout porté autrefois dans l'Yonne. Il y a de fortes chances pour que ""chouille"" soit une variante de ""souille"", toponyme évoquant un bourbier." Lachuer Nom breton (variante Lachiver), apparemment un nom de métier, mais dont le sens est bien obscur. Semble correspondre au français l'acheveur (A. Deshayes, dans son dictionnaire des noms de famille bretons, signale une forme An Nacheveur en 1420), mais avec quelle signification ? Lacire Le nom est porté dans l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan. Il faut bien sûr se méfier des solutions trop faciles, mais le nom semble évoquer la cire, au Moyen Âge essentiellement la cire à cacheter. On pensera donc soit à un producteur de cire, soit à un clerc de notaire. Lacker Nom rencontré en Alsace. Désigne celui qui habite près d'une mare (bas-allemand Lake), ou qui est originaire d'une localité appelée Laak, toponyme très répandu depuis l'Autriche jusqu'à la Belgique. Laclare Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (à Castelnou au moins depuis le XVIIIe siècle : Jean La Clara, 1742), le nom ne semble cependant pas catalan. Il doit venir du Sud-Ouest, et désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Clare (la clairière), nom de plusieurs hameaux en Aquitaine et dans le Tarn. On rencontre également le patronyme et le toponyme dans le Sud-Est (peut-être avec le sens d'étang). Laclau Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Laclau, toponyme très fréquent en Béarn (une dizaine de hameaux) avec le sens d'enclos. Laclie Le nom semble originaire des Deux-Sèvres. Il s'agit sans doute d'un toponyme signifiant palissade, clôture (variante de claie). Lacombe Pour le sens, voir Comes. Le nom Lacombe se rencontre surtout dans l'Aveyron et les départements voisins. On a également formé, sur l'ancien français combele (petite combe), les noms Lacomble (54, 59, 52) et Lacombre (71). Laconche Surtout porté dans la Creuse, le nom désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Conche, toponyme évoquant une cuvette (au sens géographique du terme). On rencontre dans la Creuse des hameaux portant ce nom à Faux-la-Montagne et à Lépinas. Lacoste Voir Costa, Coste. Le nom Lacoste est fréquent dans le Sud-Ouest (24, 64, 40). Variantes : Lacosta, Lacostas (également Lacostaz en Savoie). Lacoudre Nom surtout porté dans le Loiret. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Coudre, endroit où pousse le noisetier. Le toponyme est très fréquent. On notera entre autres la commune de La Coudre (79). Formes voisines : Lacoudras (71), Lacoudray, Lacoudrée, Lacoudres (Normandie). Lacoume Variante de Lacombe (voir Combe et Comes) surtout portée dans les Pyrénées-Atlantiques. Diminutif : Lacoumette (64). Lacour Ce nom évoque une caractéristique de la maison, ayant une cour particulière. Voir aussi à Delcor, Delcourt. Lacourière, Lacourrière Le nom semble originaire du Limousin. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Cour(r)ière, nom de hameau très fréquent du Limousin au Bordelais. Sens du toponyme : lieu planté de noisetiers, de coudriers (ancien français courre). Lacourse Porté au Québec, devrait être le surnom d'un soldat. Parmi les premiers porteurs du nom, on notera Gélinas dit Lacourse (XVIIe siècle), mais aussi Lacourse Bourbeau. Lacoursière C'est un nom porté au Québec depuis le XVIIe siècle (premier arrivant, Rivard dit Lacoursière, venu sans doute de l'Orne). La Coursière est un toponyme fréquent dans l'Ouest, avec le sens de raccourci, également lisière du champ où tournent les charrues. A noter, dans l'Orne, des hameaux à Courménil et à La Baroche-sous-Lucé. Lacourtablaise Nom que l'on rencontre à la fois en Saône-et-Loire et dans l'Ain. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit la Court à Blaise, autrement dit la ferme de Blaise, le domaine de Blaise. Il existe un hameau appelé Courtablaise à Trades (69). Lacoustille Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui habite un lieu-dit la Coustille (= la petite côte, le petit coteau). Avec le même sens : Lacoustète, Lacoustette. A noter aussi le nom Lacoustasse (= le mauvais coteau). Lacrampe Pour le sens, voir Crambes. C'est un nom très répandu en Gascogne, région dans laquelle le nom cambra (= chambre) est devenu cramba ou crampa. Lacreuse Porté en Haute-Saône et dans le Territoire de Belfort, désigne celui qui habite un lieu-dit la Creuse, toponyme avec le sens de dépression, ravin. Diminutif : Lacreusette. Lacroix, Lacreu La forme française et la forme catalane d'un même nom, désignant celui qui habite près d'une croix ou dont la maison possède une croix. Dans la région de Prades (P-O), la plupart des Lacreu ont francisé leur nom en Lacroix à partir du XVIIIe siècle. Lacroze Nom porté dans la Loire et la Saône-et-Loire, ainsi qu'en Dordogne et dans la Charente (variante : Lacrose). Voir Croze pour le sens. Lacure Porté notamment dans la Nièvre et en Normandie, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Cure, toponyme très répandu en France, notamment dans l'Allier et les départements voisins (= le presbytère). Ladan Le nom est surtout porté dans le Finistère. Il peut s'agir d'un surnom évoquant le rossignol (breton adan = rossignol de mur), mais on pensera aussi au prénom Adam, surtout lorsque le nom se rencontre ailleurs qu'en Bretagne. Ladaurade Nom rencontré uniquement dans les Pyrénées-Atlantiques (Lucq-de-Béarn). Personne ne semble en connaître vraiment la signification, mais il semble s'agir d'un toponyme. Deux pistes : d'abord le village d'Aurade (Gers), ensuite l'église et le quartier de la Daurade, à Toulouse. Il y a apparemment un rapport avec l'or (latin aurum), et pour ma part je verrais volontiers dans ce nom une ancienne localité proche d'une mine d'or. Ladavière Porté notamment dans la Loire, désigne celui qui habite un lieu-dit la Davière ou en est originaire. Très répandu (surtout dans l'Ouest), le toponyme semble signifier 'le domaine de Davy' (= David). Laderrière Porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variantes : Ladérière, Ladrier, Ladrière), le nom se rencontre aussi sous la forme Deladerrière (voir ce nom pour le sens). On rencontre dans le Doubs la forme Ladevant, qui en est apparemment le contraire. Ladeuil Porté notamment en Dordogne, le nom se rencontre aussi dans la Marne et la Seine-et-Marne (variante : Ladeuille). C'est un toponyme : en Dordogne, on pensera à Ladeuil, hameau de la commune de La Douze. Ailleurs, il doit s'agir d'une agglutination de la Deuille, nom de divers ruisseaux ou sources (M.T. Morlet). Lados Surtout porté en Gironde, devrait désigner celui qui est originaire de la commune de Lados, dans le même département. Ladoucette Nom porté en Lorraine (55, 57), diminutif de Ladouce (08, 55). C'est un matronyme, surnom donné à une femme ou à une fille douce. Ladre Un nom presque exclusivement concentré dans l'Ain. Il pourrait être une forme contractée de Lazare, mais il s'agit plutôt d'un surnom donné à un lépreux. On se rappelle que Lazare était, dans la parabole de Jésus, le pauvre couvert d'ulcères à la porte du mauvais riche (Lazarus > lasdre > ladre). Laduguie Nom porté dans le Lot et le Lot-et-Garonne. Variantes : Laduguy, Laduie. Il désigne sans doute celui qui est originaire de la Duie, hameau à Thézac (47). Sens du toponyme : canal, aqueduc (du latin ducere). Lafage Nom occitan. Désigne une hêtraie (faga < latin fagea). Le patronyme peut aussi désigner une personne originaire de l'une des nombreuses communes portant ce nom. Il en existe notamment une dans l'Aude. Lafaille Le nom est surtout porté dans l'Ariège et les Hautes-Pyrénées, on le rencontre aussi en Belgique. C'est dans la plupart des cas un toponyme avec le sens actuel du mot faille. On notera cependant qu'en Belgique la faille était une coiffure portée par les bourgeoises flamandes. Lafanechère Nom surtout porté dans l'Allier, où l'on trouve aussi la variante Lafanechaire. Désigne celui qui est originaire de La Fanechère, nom d'un hameau à Ars-les-Favets (63). Lafargue, Laffargue Noms du Sud-Ouest signifiant la forge, et désignant celui qui habite l'un des innombrables lieux-dits ainsi appelés. Autres formes : Lafarge (87, 63), Laffarge (63, 87). Lafarguette Désigne celui qui habite un lieu-dit la Farguette (= la petite forge). Le nom est surtout porté dans le Lot. Avec le même sens : Lafargouette, Lahargouette (64). Lafay Variante de Lafaye (= lieu planté de hêtres) fréquente dans le Forez et le Lyonnais. Lafaye, La Faye Nom porté dans le Périgord et plus généralement dans le Sud-Ouest. Voir Faye. Lafaysse Surtout porté en Dordogne, désigne celui qui habite un lieu-dit Lafaysse, la Faysse, ou qui en est originaire. Signification du toponyme : bande de terre, terrasse. Lafazan Le nom est d'origine turque. Je n'en sais hélas pas plus. Lafeuille Surtout porté dans le Lot et en Corrèze, désigne celui qui est originaire de Lafeuille, nom d'une commune du Lot (Saint-Pierre-Lafeuille) et d'un hameau en Corrèze (commune de Meilhards). Sens du toponyme : on envisage le plus souvent un lieu feuillu, boisé, mais feuille peut aussi être une déformation de faye (= bois de hêtres), tout dépend des textes anciens. Lafferranderie Nom porté dans les Hautes-Pyrénées. Variante : Lafferanderie. C'est un toponyme désignant soit une forge de maréchal-ferrant, soit le domaine de Ferrand (voir ce nom). Laffert Nom assez rare porté en Alsace-Lorraine. Rencontré aussi sous la forme von Laffert, il désigne celui qui est originaire de Klein Lafferde ou de Latferde, localités de Basse-Saxe. On peut penser aussi à la commune de Laffeld (Nord-Rhénanie-Westphalie). Laffougeole Nom porté dans le Tarn-et-Garonne, où l'on trouve aussi la forme Lafougeole. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit La Fougeole, nom d'un hameau à Ambert (63), rencontré aussi sous la forme Foujolle à Meymac (19). Sens du toponyme : sans doute une déformation de Fageole (= hêtraie). Lafilay Le nom, rare, se rencontre en Normandie (76). Je n'ai pour l'instant aucune idée sur sa signification. Lafitte Pour le sens, voir Fita. Le nom Lafitte est très fréquent dans le Sud-Ouest, où plusieurs communes et hameaux s'appellent ainsi. Variantes : Laffite, Laffitte, Lafite. Diminutifs : Laffitau, Laffiteau, Laffittau, Lafitau, Lafiteau, Lafittau, Lafitteau. Laflamme Très rare en France, le patronyme se rencontre essentiellement au Québec et fait partie des surnoms portés par des soldats. Le premier porteur du nom au Québec s'appelait Quemeneur dit Laflamme (voir Quemener). Lafleur Fréquent en Meurthe-et-Moselle, également répandu au Québec, fait partie des surnoms fréquemment donnés à des soldats, sans qu'on en sache trop la raison. Lafond Voir Lafont. Le patronyme Lafond est courant dans l'Allier et la région lyonnaise. Lafont, Lafon, Laffont Formes de Font = source, fontaine (voir ce mot) avec agglutination de l'article. Signifie la fontaine. Lafontaine Celui qui habite auprès d'une fontaine, ou qui est originaire d'un lieu-dit ou d'un hameau portant ce nom. Outre Paris, le patronyme est assez répandu en Lorraine (54, 57) et en Haute-Savoie. Laforest, Laforêt Désigne celui qui habite près de la forêt ou qui est originaire d'un lieu-dit la Forêt. On trouve les Laforêt notamment dans la Saône-et-Loire et la Loire. Quant aux Laforest, c'est dans la Creuse qu'ils sont le plus nombreux. Variantes : Laforets (07, 76), Laforez (80). Laforge Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Forge, ou bien celui qui travaille dans une forge ou habite à proximité. C'est un nom fréquent dans toute la France ou presque. Laforgue, Lafforgue Variante de Laforge, Lafarge (voir Laforge), rencontrée surtout dans la Haute-Garonne, mais présente dans tout le Sud-Ouest. Les variantes Laforgues et Lafforgues sont plus rares. Lafournère Désigne celui qui habite un lieu-dit la Fournère (gascon hornera = fournil). Le nom, rare, est porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Variante : Lahournère. Lafrance Le nom est porté au Québec et en Belgique. En France, on le rencontre dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Lafranche). Il désigne en principe celui qui vient de France (ou d'Île-de-France). Lafrenière, Lafrénière Désigne celui qui habite un lieu-dit la Frénière (= bois de frênes). Lafuente Nom castillan. Voir Fuentes et Font. Lagabrielle C'est dans l'Oise que le nom est le plus porté, il y est présent au moins depuis 1700. On le trouve aussi en Loire-Atlantique. Il est tentant d'en faire un matronyme, féminin de Gabriel, mais il s'agit certainement d'un toponyme, fréquent notamment en Vendée. Pourrait désigner un enclos de chèvres (gabre est en effet une variante du mot chèvre rencontrée dans certaines régions de l'Ouest). Le toponyme se rencontre également au pluriel (les Gabrielles), preuve supplémentaire qu'il n'a rien à voir avec un prénom. Lagacé Nom aujourd'hui très rare. Malgré l'accent final, il doit correspondre au mot agace, agasse (ancien français agache) désignant une pie, et donc par métaphore une personne très bavarde. Le sens moderne du participe agacé ne date que du XVIIe siècle. Cependant, comme il s'agit souvent d'un surnom porté par des Français venus au Québec, ce sens est possible (surnom sans doute donné à un soldat). Lagaignus Nom rare, rencontré dans le Finistère, où on trouve parfois aussi Le Gaignus. Inconnu des dictionnaires, et notamment du dictionnaire des noms bretons de Deshayes, il étonne par sa finale en -us. On y retrouve peut-être le vieux français gaaigne (devenu gaign en breton) qui peut avoir plusieurs sens dont celui de butin, pillage, qui est à l'origine de divers patronymes rencontrés en Bretagne (Le Gagnec, Gahaignon, Gagnon). Tous semblent des surnoms désignant une personne cruelle. Est-ce le même sens que l'on retrouve dans Lagaignus ? Difficile à dire. Lagalisse Nom assez rare, rencontré en Bourgogne et en Franche-Comté. Variante : Lagalice. On trouve aussi la forme Lagalis dans les Ardennes et en Belgique. Sens incertain : M.T. Morlet envisage l'ancien français galice, forme altérée du mot calice, et y voit celui qui était chargé de l'entretien des vases et calices sacrés. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane donne, pour Lagalis, l'ancien français agali (= poli, propret). A noter qu'en occitan le mot galis désigne un talus, un glacis. Lagant Nom porté dans l'Oise. Aucune idée quant à sa signification. Il s'écrivait Laguent en 1700, ce qui pourrait éventuellement le rapprocher des Laguens du Sud-Ouest (voir ce nom), mais l'écart géographique est quand même bien important ! Lagarde Rencontré surtout dans le sud-ouest, mais présent aussi dans d'autres régions de France, c'est un toponyme très fréquent, le mot garde désignant au départ une tour de garde, puis une forteresse (germ. warda). Donc, personne originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom. Lagardère Toponyme désignant une petite tour de guet (garda + -era, équivalent gascon de -ella, suffixe diminutif), le nom est surtout porté en Gironde, dans le Lot-et-Garonne et le Gers (département où une commune s'appelle Lagardère). Avec d'autres terminaisons : Lagardelle (31, 82), Lagardette (23, 69). Lagaron Assez rare, le nom est porté dans la région lyonnaise et dans la Nièvre. Au XVIIIe siècle, on le rencontrait dans la Creuse (La Chapelle-Saint-Martial). Il s'agit d'un toponyme, la Garon (sans doute nom de cours d'eau), que l'on trouve par exemple dans la Loire (château de La Garon, Saint-Barthélémy-Lestra). Lagaronne Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom désigne sans doute celui qui est originaire de Lagaronne, hameau à Angous, dans le même département. Sens du toponyme : nom de rivière (racines prélatines gar = rocher + onna = cours d'eau). Lagarosse Nom porté dans le Gers et les Landes, rencontré aussi sous la forme Lagarrosse. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Gar(r)osse, Lagar(r)osse. Une commune landaise s'appelle Garosse. A noter aussi le hameau de Lagarosse à Lias-d'Armagnac et celui de Lagarrosse à Saint-Martin-d'Armagnac (32). Le sens du toponyme est incertain : en effet, les mots occitans garrossa, garrosta peuvent avoir plusieurs sens : garrigue, ajonc d'Europe ou vesce. Lagarteira Nom portugais. C'est un toponyme dérivé de lagarto (= lézard). Donc celui qui est originaire d'un lieu-dit appelé Lagarteira, l'endroit fréquenté par les lézards. Lagausie (de) Nom porté dans le Sud-Ouest (82, 31, 32). Renvoie à un toponyme, la Gausie, Lagausie, désignant sans doute un lieu où l'on entend le hibou, le chat-huant (occitan gaüs). Le toponyme se rencontre à Gimont (Gers), où deux hameaux s'appellent la petite et la grande Lagausie, ainsi que dans la Haute-Garonne (La Gausie, commune de Latrape). Lageiste Nom porté dans le département du Nord. Sans doute une variante de Lagast(e), Lagache, qui désigne la pie, et donc le surnom d'un homme bavard. Lagenèbre Porté en Dordogne (également 47, 33), désigne celui qui habite un lieu-dit la Genèbre ou en est originaire. Signification : lieu où pousse le genévrier. Quatorze hameaux s'appellent la Genèbre en Dordogne, département où l'on trouve aussi le nom de famille Genèbre (variante : Ginèbre). Lagier Variante de Laugier (voir ce nom) fréquente dans le Sud-Est. Lagneau Le nom renvoie bien sûr à l'agneau (voir Agnel pour le sens). Il est surtout porté en Saône-et-Loire et dans le Nord. Variantes ou formes voisines : Lagnaud, Lagneaud (87, 23), Lagnaux (71, 80), Lagneaux (02, 62), Lagnel (76, 13), Lagniau, Lagniaux (62, 59, 85). Lagnier C'est dans les Ardennes que le nom est le plus répandu. Variante : Lagnez, Lagniez (62, 80). Il devrait s'agir d'une forme picarde ou wallonne de Lanier, ouvrier qui travaille la laine, mais il y a d'autres solutions possibles : l'ancien français laignier (= coupe de bois, surnom éventuel d'un bûcheron), ou encore, toujours en ancien français, le mot lanier, laignier (= sorte de faucon). Lagorce Fréquent en Périgord et en Limousin, désigne celui qui habite un lieu-dit la Gorce, la Gorse. Signification : haie autour d'un champ, buisson épais. Variantes : Lagorse, Lagorsse, Lagorces. Lagouche Porté notamment dans le département du Nord (également 02, 50), devrait être une variante de Lagouge (59, 14), surnom donné à l'utilisateur d'une gouge (sans doute un menuisier). Lagoutte Fréquent dans la Saône-et-Loire et la région lyonnaise, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Goutte, toponyme évoquant une source. Lagrange Le mot grange, en toponymie, a un sens bien particulier. Il désigne en effet une ferme, généralement fortifiée. Le patronyme Lagrange représente soit celui qui exploitait une grange, soit une personne originaire de l'un des nombreux lieux portant ce nom. Lagrava Equivalent espagnol du français Lagrave, fréquent dans le Sud-Ouest. C'est un toponyme désignant un lieu caillouteux (une commune du Tarn s'appelle Lagrave). Le patronyme Lagrava se rencontre dans la vallée d'Hecho, non loin du col du Somport. Lagravère Porté dans le Tarn-et-Garonne et la Haute-Garonne, désigne celui qui habite un lieu-dit Lagravère, la Gravère, ou qui en est originaire. Signification : terrain caillouteux ou sablonneux (sable à gros grains). Avec le même sens : Lagrave (64, 40, 33), Lagravière (54, 55). Lagréou Nom surtout porté dans les Landes, où l'on trouve aussi les formes Lagréoule, Lagréoulle. Désigne celui qui habite un lieu-dit où pousse le houx (également le fragon épineux ou petit houx). Etymologie : le latin acrifolium = houx. Lagrillière (de) Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Grillière ou qui en détient la seigneurie. C'est un toponyme fréquent dans le Berry, le Poitou, le Limousin et le Rouergue. A noter l'existence d'un château de la Grillière à Faye-la-Vineuse (37). Forme voisine : Lagrillère (36, 81). Signification : lieu où chantent les grillons. Laguë, Lagüe Nom de famille surtout porté dans les Landes. C'est un toponyme, forme gasconne du mot laguna (= étang, lagune). Laguens "Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 32, 65). Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. On a notamment le choix entre deux hameaux à Monblanc (32) et Roquemaure (81). Il y a également un quartier Laguens à Léon (40) et une source du même nom à Castelnavet (32). Le sens n'est pas très clair : il y a un adverbe gascon laguens qui signifie ""dedans"", mais est-ce bien lui qui est à l'origine du toponyme ?" Laguerre Sobriquet désignant soit un individu à l'humeur belliqueuse, soit un soldat ou ancien soldat. Lagueyterie Nom rare rencontré aujourd'hui en Gironde, à rapprocher de Lagueyt et Lagueyte (33, 40). C'est un toponyme désignant un poste de guet. Avec le même sens mais dans d'autres régions : Laguette (71, 76), Lagueste (50, 76). Laguillier Nom porté en Picardie (80, 62), rencontré aussi sous la forme Laguiller. Variantes : Laguillez, Laguilliez (59). Contraction de l'aguillier, qui désigne sans doute un marchand d'aiguilles, éventuellement un couturier (ancien français aguille = aiguille). Laguillon Nom porté dans le Sud-Ouest (33, 40, 64), rencontré aussi sous les formes Laguilhon, Laguilhou, Laguillou. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Aguilhon, en français aiguillon, terme désignant le plus souvent une parcelle formant un angle aigu (autre possibilité : sommet pointu). Un hameau s'appelle Aguillon à Mouscardès (40), mais le toponyme se rencontre surtout sous les formes Laguillon et Laguilhon. Lagune Nom porté en Gironde. Variante : Lagunes. On trouve dans les Pyrénées-Atlantiques la forme Laguna. Variante espagnole : Lagunas. Le mot 'lagune', inconnu de la langue française avant le XVIIIe siècle, était par contre utilisé en toponymie occitane. Il y désigne un étang. Forme gasconne : Laguë (40). Formes catalanes : Llagone, Llagonne (nom d'une commune des P.O). Lahache Un patronyme que l'on rencontre surtout dans les Vosges. Vraisemblablement le surnom d'un bûcheron ou d'un soldat porteur de hache. Lahaie, Lahaye Désigne celui qui habite le lieu-dit la Haie, la Haye (= haie ou clairière). Le nom Lahaie est surtout présent en Loire-Atlantique, tandis que les Lahaye sont nombreux dans le Nord et la Manche. On trouve les variantes Lahai et Lahay en Côtes-d'Armor. Lahaine Curieux nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais qui devrait désigner celui qui habite les bords de la Haine, rivière qui a donné son nom au Hainaut. Lahanque Le nom est surtout porté dans la Marne. Hanque semble être ici une variante du mot 'hanche', mais cela donne un surnom bien obscur ! Lahary "Nom porté dans les Landes, rencontré aussi sous les formes Lahari et Laharie. Désigne celui qui est originaire de Laharie, hameau de la commune d'Onesse (40). Semble correspondre au gascon haria (= farine) et évoquer soit un moulin, soit un lieu où l'on ""ventait la farine"" (forme primitive de vannage). le toponyme pourrait cependant être une déformation de ""la heria"" (= l'héritage)." Lahaxe Patronyme rencontré surtout dans la Meurthe-et-Moselle. Semble une variante de Lahache, que l'on trouve dans les Vosges. Autrement dit, un surnom donné à un bûcheron ou à un soldat porteur de hache. On retrouve le x de Lahaxe dans l'allemand Axt (= hache). Lahbib Porté en Afrique du Nord aussi bien par des juifs que par des musulmans, il signifie le très cher, le bien aimé (kabyle aHbib, équivalent de l'arabe Habîb). Lahcen "Nom de personne originaire d'Afrique du Nord, porté aussi bien par des musulmans que par des juifs. Il signifie ""le meilleur"", superlatif de Hassan (arabe Hasan). Variantes : Lahcene, Lahssen." Lahellec Nom breton dont la signification est difficile à cerner. En effet le mot ahel signifie essieu, axe. Albert Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons) pense qu'il pourrait s'agir d'un surnom appliqué à un homme solide, bien charpenté. M.T. Morlet y voit pour sa part un nom de métier, celui qui fabrique des essieux, donc un charron. Laheurte Le nom est porté en Lorraine (88, 54). Variantes : Laheurthe (54), Lahurte (70). Il pourrait s'agir du surnom d'un homme violent (ancien français hurte = choc, coup violent). A noter cependant que Hurt(e) est aussi un toponyme avec le sens de petite éminence, rocher. Lahitte, Lahite Variante gasconne de Lafitte (pour le sens, voir Fita). De nombreuses localités s'appellent Lahitte, la plupart dans les Hautes-Pyrénées. Diminutifs : Lahiteau, Lahitete, Lahitette, Lahitolle, Lahiton, Lahitou, Lahitteau, Lahitteau, Lahittete, Lahittette. Lahmar Porté en Afrique du Nord, ce nom signifie le rouge, le roux (arabe standard : 'al-'aHmar, dialectal : l-aHmar). Lahoche Nom porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. A dû désigner le porteur d'une hoche, manteau assez ample à manches ouvertes et pendantes. Lahoille Nom rare porté dans les Hautes-Pyrénées. C'est sans doute l'équivalent du français Lafeuille, toponyme évoquant un endroit feuillu, boisé. Il existe à Siarrouy (65) un hameau appelé Lahoille, dont pourraient être originaires les porteurs du nom. Lahore Nom porté en Gascogne, qui désigne la maison située à l'écart, en dehors des autres (occitan la-fòra, le f et le h étant interchangeables en gascon). Lahoucine Sans doute un diminutif de Lahcen (voir ce nom). Lahoudère Porté dans le Sud-Ouest, ce nom très rare pourrait venir du basque hondarr, avec le sens de terrain sablonneux. Lahoulette Nom rare qui semble avoir été porté en Vendée. On pensera au surnom d'un berger (celui qui porte une houlette), mais il peut aussi s'agir d'un toponyme, sans doute avec le sens de petite cavité, trou. Lahousse Nom surtout porté dans le Nord (variantes : Lahouse, Lahouste). Les dictionnaires évoquent celui qui habite un lieu-dit la Housse (= lieu où pousse le houx), ce qui m'étonne un peu. Mieux vaut privilégier l'ancien français houce, house, qui désignait au XIIe siècle une robe d'homme portée sur le surcot : il s'agirait donc d'un surnom donné au porteur de cette robe. On peut éventuellement envisager aussi le wallon housse (= touffe de cheveux), et il s'agirait alors d'un sobriquet (cité par le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Laïdi Laïd est une contraction de l'arabe 'al-`îd (= la fête), qui donne Laïdi avec adjonction du suffixe -i. Autres formes : El Aïd, Elaïd. Avec préfixe de filiation : Belaïd, Belaïdi. Laidin Diminutif du nom de personne d'origine germanique Laido (laid, leid = détesté, racine qui est à l'origine de l'adjectif français laid). Le patronyme se rencontre surtout en Vendée et dans la Somme. Laigat Porté dans la Drôme, devrait désigner celui qui habite un lieu-dit l'Aigat, toponyme évoquant une terre inondée. Le nom pourrait être originaire de l'Ardèche, où un hameau s'appelle les Aigas à Saint-Cierge-sous-le-Cheylard, l'Aigas étant également le nom d'un ruisseau à Saint-Genest-Lachamp (07). Le patronyme Laigat est présent au Cheylard (07) au début du XVIIIe siècle. Laignel "Le nom correspond à l'ancien français ""aignel"" (= agneau). Il est surtout porté en Normandie et dans le Nord-Pas-de-Calais. Voir Agnel pour le sens. Variantes : Laigneau (28, 53, 45), Laigniau (59), Laigniel (14). Diminutifs : Laignelet (21, 88), Laignelot (39, 52, 59)." Laigre Nom porté dans l'Ouest, notamment dans la Mayenne. C'est une agglutination de l'aigre, ce dernier mot pouvant avoir plusieurs sens en ancien français : celui qui est avide, ou encore une personne féroce, ardente, passionnée. Diminutif : Laigret (41, 72). Autre possibilité : bien qu'il n'y ait aucune attestation, aigre a dû être le cas-sujet de aigron (= héron), surnom donné à celui qui a un long cou. C'est en tout cas ce dernier sens qu'il faut retenir pour le patronyme Laigron. Laïk Forme contractée de El Haïk ('al Hâ'ik), qui correspond en arabe au métier de tisserand. Lailhacar Désigne celui qui est originaire de Lailhacar, nom de hameaux à Lucq-de-Béarn et à Oloron-Sainte-Marie (64). Le toponyme, sans doute basque, demeure pour moi obscur quant à son étymologie. Laillou Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Aillou (= l'alleu, terre libre de droits seigneuriaux). Le nom de famille, très rare, se rencontre dans la Gironde et les Landes. On le trouvait autrefois en Charente et dans le Périgord (variante : Naillou). Lainé, Laîné Surnom donné au fils aîné d'une famille. On le rencontre surtout en Normandie (76). Variantes : Lainey, Laisné, Laisney (50), Lainez, Laisnez (59). Lair Nom fréquent en Normandie (50, 76, 14), également porté dans la Sarthe. Sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit Lair, toponyme fréquent dans la Manche (c'est le nom d'une rivière et de hameaux situés sur cette rivière) et dans plusieurs autres régions (il y désigne souvent là aussi un cours d'eau). On rencontre dans le Nord le patronyme composé Lair-Lachapelle. Laisney Nom fréquent en Normandie, notamment dans la Manche, où l'on trouve aussi la variante Laisné. Autres formes : Laisnay, Laisnez (59). Tous ces noms, comme Laîné, désignent l'aîné de la famille. Laitres Le nom est porté au Québec. Voir Delattre pour le sens. A noter qu'une commune de la Meurthe-et-Moselle s'appelle Laître-sous-Amance. Lajante, Lajanthe Nom très rare porté dans la Dordogne, où l'on trouve aussi le nom Jante. Aucune idée précise. Le mot jante existe en ancien français et désigne l'oie sauvage, mais y a-t-il vraiment un rapport ? Lajeune Un curieux nom porté notamment dans les Pyrénées-Orientales. Il n'a certainement rien à voir avec la jeunesse. C'est en fait un toponyme, éventuellement le hameau de Lajun à Mauvezin-de-Prat (09). Son sens n'est pas évident (peut-être une lande, un lieu où pousse les ajoncs). Il faut le rapprocher des formes Lajeunie, Lajeunies (12), Lajoinie (19), Lajunie (24). Lajnef Porté en Tunisie, c'est sans doute un surnom donné à celui qui est tordu, qui a le corps déformé par la scoliose (arabe 'al-'ajnaf). Lajoie Sobriquet donné à une personne joyeuse, fréquemment porté par les soldats (ce qui expliquerait notamment sa forte implantation au Canada). En France, c'est dans la Manche et le Limousin que le nom est le plus répandu. Lajoinie Le nom est surtout porté en Corrèze et désigne celui qui est originaire de Lajoinie, hameau à Sainte-Ferréole (19), également hameau à Castelmary (12). Variante : Lajoignie. Signification probable : le domaine, la ferme de Join, Jouin (voir ce nom), ou encore la ferme de Joan (= Jean), les noms de famille Lajoanie, Lajouanie existant aussi. Lajot Nom rencontré dans le Limousin (87) et le Béarn (64). Peut désigner celui qui est originaire de Lajot à Courrensan (32), ou encore de Lajotte à Margerides (19). Le nom de famille Lajotte existe également. Sens du toponyme : peut-être l'ajot (= ajonc épineux) ou (pour Lajotte) la jotte (qui semble désigner le séneçon). Lajous, Lajus Nom du Sud-Ouest, surtout béarnais, renvoyant à une indication topographique. Désigne la maison qui se trouve tout en bas. Lajugie Essentiellement porté en Corrèze, désigne celui qui est originaire de la Jugie, nom de plusieurs hameaux en Limousin. Pour la Corrèze, on notera des hameaux à Arnac-Pompadour, Le Lonzac, Saint-Germain-les-Vergnes, Eyrein et Puy-d'Arnac. En ancien français, le mot jugie avait le sens de bailliage. En composition : Lajugie de la Renaudie (= le domaine de Renaud, toponyme lui aussi fréquent dans le Limousin et le Périgord, également nom d'une commune du Puy-de-Dôme). Lakhdar Forme algérienne de l'arabe 'al-'akhDar, utilisé comme nom nom de personne. Il signifie 'vert, verdoyant'. Voir Khadir pour plus d'informations. Lalancette Rare en France (51, 59), le nom est surtout porté au Québec. Il a pu désigner le porteur d'une petite lance (éventuellement métaphore sexuelle), mais on pensera plutôt a celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Lancette (langue herbeuse dans un sol en pente, contrefort de montagne, ou encore diminutif de lance, ancienne mesure de superficie). Au Québec, cependant, aucune hésitation : il s'agit d'un surnom donné à un chirurgien (Pierre Henri Lebreton, dit Lalancette). Lalande Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Lande (= terre inculte). Le nom est fréquent dans la région bordelaise, mais on le trouve aussi dans la Sarthe. Lalandre Nom porté dans la région parisienne et dans l'Eure-et-Loir. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Landre (sans doute variante de lande). Dans la région qui nous intéresse, on trouve des hameaux appelés la Landre à Pervenchères (61), Courgenard (72) et Nagel-Séez-Mesnil (27). Lalane, Lalanne Le nom Lalane est surtout porté dans la Corrèze, la forme Lalanne étant typiquement gasconne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Lane, la Lanne (= la lande), toponyme très fréquent dans tout le Sud-Ouest. Lalart Agglutination de l'Alart (voir Alart), le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Laleu Désigne celui qui habite le lieu-dit Laleu (= l'alleu) ou qui en est originaire. Un alleu était une terre exempte de droits féodaux. Le patronyme est notamment fréquent dans l'Allier, où un hameau porte ce nom. On trouve des communes appelées Laleu dans l'Orne et la Somme (également Lalleu dans le 44). Laliberté Porté au Québec, fait en principe partie des surnoms donnés à des soldats, dont l'explication est aujourd'hui malaisée. Premiers porteurs connus : Guillaume Laisné dit Laliberté et son fils Bernard, de Chatelaudren en Bretagne (environ 1655). Il ne faut pas confondre ce nom avec Laliberte, porté dans le Lot-et-Garonne, forme féminine de Lalibert (= l'Alibert, ancien prénom). Lalieu On rencontre ce nom dans le Tarn, mais aussi dans le Nord et en Belgique. Dans tous les cas, l'origine est la même : il s'agit d'un toponyme évoquant un alleu, terre exempte de droits seigneuriaux. Lalis Surtout porté dans le Cantal (également 36, 76), paraît correspondre à l'Alis (Alis = ancien nom de baptême féminin correspondant à Adélaïde). A noter cependant deux hameaux portant ce nom, l'un à Malause (82), l'autre à Tour-de-Faure (46), sans compter les divers Laly ou Ally (nom d'une commune du Cantal). Lallart Forme agglutinée de l'Allart (voir Alart). Le nom est surtout porté en Picardie (80, 60, 62). Variante : Lallard. Lallemagne Nom rare porté en Gironde. On peut évidemment envisager un surnom donné à celui qui venait d'Allemagne, mais on pensera aussi à celui qui est originaire de La Limagne, nom de plusieurs hameaux, par exemple à Cendrieux (24) ou encore de la Lomagne (la Lomagne est une région du Gers). Signification : dépression limoneuse. Lallement Très fréquent de la Lorraine à la région Champagne-Ardennes, le nom est une variante de Lallemand (= originaire d'Allemagne). Lallier Peut-être un nom de métier : marchand d'ail (= l'aillier). Mais plutôt un rapport avec la rivière l'Allier (c'est en effet dans le 03 que le nom est le plus fréquent). Lallour, L'Allour Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Correspond au nom de baptême breton Alour, Allour, Alor, porté par le troisième évêque de Quimper, et qui semble correspondre au français Eloi. Laloi Nom surtout porté dans la Haute-Vienne. Variante : Laloix. On peut évidemment penser à un homme de loi (un juge ou son assesseur), mais il peut aussi, comme Laloy (50, 87), s'agir d'un toponyme évoquant un alleu (terre exempte de droits seigneuriaux). Il existe un hameau appelé les Allois à La Geneytouse (87). Lalonde Le nom est surtout porté dans l'Aisne et dans l'Eure. Variante : Lalondre. Désigne celui qui est originaire de La Londe, nom d'une commune de Seine-Maritime et de plusieurs hameaux. Le mot désigne un bocage en ancien normand. Lalouette Nom porté notamment dans les Ardennes et la Somme. C'est un surnom métaphorique lié à l'alouette, donné peut-être à une personne au chant mélodieux. Laloupe Nom de famille porté à la Martinique et en Guyane. C'est une amusante transformation de Laloup, nom rencontré dans le Loiret et dans l'Ouest (56, 76). Laloup est lui-même une forme erronée de Lalou (= l'alleu, propriété exempte de redevances seigneuriales). Laloux Le nom est assez fréquent dans le nord de la France (62, 60, 80). C'est un toponyme fréquent correspondant à l'ancien français alleu (terre exempte de redevances seigneuriales). Variante : Lalou (59, 80). Laloyaux Nom surtout porté dans le département du Nord. Variante : Laloyau, Laloyeau. Peut-être un diminutif formé sur le wallon alôye (= alouette), et donc un surnom. On peut aussi envisager un diminutif d'aloy, autre forme du mot alleu (terre exempte de droits seigneuriaux). Le rapport avec l'aloyau (pièce de boeuf) paraît moins probable. Laloyer, Laluyer, Laluyé Nom rencontré dans le nord de la France, ainsi qu'en Belgique. Désigne certainement le propriétaire d'un alleu (terre exempte de droits seigneuriaux), mot que l'on rencontre très souvent sous la forme alue au moyen âge. Lalubin On trouve le nom à la fois dans la Côte-d'Or, le Lot-et-Garonne et le Loiret. Il semble désigner celui qui est originaire de Lalubin, nom de deux hameaux à Argenton et à Anzex (47). Lalumière Nom assez rare porté notamment en Gironde. Pour le sens, voir Lumière. Laluque Le nom est surtout porté en Gascogne (40, 33) et dans le Loiret. Il désigne celui qui habite Laluque, nom d'une commune des Landes et de divers hameaux dans le même département, ou encore La Luque, également nom de plusieurs hameaux ainsi que d'un lieu-dit à Charmont-en-Beauce (45). Signification, du moins en Gascogne : forme féminisée de luc (= bois). Le sens de meurtière, parfois évoqué, paraît beaucoup moins probable. Le nom Lalucaa pourrait avoir la même origine. Lalut Nom surtout présent en Charente, rencontré également dans le Limousin et le Bordelais. Doit correspondre à une forme l'alut, pour laquelle le dictionnaire de M.T. Morlet donne une définition qui ne me satisfait guère (viendrait de l'occitan alut = ailé, sobriquet pouvant symboliser la légèreté). Certes, en occitan alut signifie qui a de grandes ailes, mais le nom est-il vraiment occitan ? Sans compter que l'occitan ne met en principe pas d'article devant les sobriquets. Bref, il faut sans doute trouver une autre solution, mais laquelle ? Peut-être une déformation de l'aleud (= l'alleu, nom donné à une terre exempte de droits seigneuriaux), et donc un toponyme devenu nom de famille. Mais c'est loin d'être une certitude. En tout cas un hameau s'appelle Lalut à Ronsenac (16). Lamamy Nom caractéristique du département de l'Indre, où l'on trouve aussi la forme avec préposition Alamamy. C'est apparemment un matronyme, désignant la femme de celui qui s'appelle Mamy (le Berry est assez riche en matronymes). Reste à savoir le sens exact de Mamy, ce qui est moins évident. On rencontre le même problème en Limousin avec Maumy, lui aussi obscur. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose une agglutination de m'ami (= mon ami). Je pense pour ma part à une variante locale des prénoms Maxime, Maximin. Lamanilève Nom porté dans le Lot. Voir Manilève. Lamanthe Nom porté en Saône-et-Loire. Variante : Lamante. Sans doute un surnom pour celui qui porte une mante, un manteau. A noter cependant que Mant(h)e est aussi un toponyme (peut-être un terme gaulois désignant un péage). Lamarche Nom surtout porté dans l'Est et le Nord-est (Marne, Meuse). Vient de l'ancien français marche, qui signifie frontière. Le patronyme désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités (ou lieux-dits) portant ce nom. Lamardelle Nom porté dans le Limousin. Désigne celui qui est originaire de la Mardelle, toponyme fréquent dans cette région et qui évoque une petite mare. A noter deux hameaux dans les communes d'Augères et de Vigeville (23). Lamarque "Désigne une personne originaire d'un lieu-dit portant ce nom. Le mot ""marque"" signifie ici frontière, région frontalière, mais aussi quartier à la limite de la ville ou du village, notamment en Gascogne, région où le nom est le plus répandu." Lamarre Nom fréquent en Picardie. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Mare, la Marre (hameau ou domaine situé près d'une mare). On trouve la variante Lamare dans le même secteur, mais aussi dans le Calvados. Lamartine Surtout porté dans l'Allier et le Puy-de-Dôme, pourrait être un matronyme (la Martine) renvoyant au prénom féminin correspondant ou désignant la femme de Martin. Mais il semble bien qu'il s'agisse le plus souvent d'un toponyme, de très nombreux hameaux s'appelant la Martine. Dans la région concernée, on notera des hameaux à Fayet-le-Château et à Chastreix (63). Lamassé Surtout porté en Meurthe-et-Moselle, le nom semble être une agglutination de 'l'amassé'. Sachant que le verbe 'amasser' signifiait 'assommer' au moyen âge, il pourrait s'agir d'un surnom lié à une mésaventure. Lamaurelle Porté notamment en Dordogne, désigne celui qui est originaire de Lamaurelle, nom de deux hameaux à Dolmayrac et à Saint-Eutrope-de-Born (47), ou encore de l'un des très nombreux hameaux appelés la Maurelle. Lambart Sans doute une variante de Lambert (voir ce nom) portée surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Lambelin, Lamblin Ces deux noms sont des diminutifs de Lambert (voir ce nom). La forme Lambelin (rencontrée surtout en Bourgogne) est assez rare. Quant aux Lamblin, on les trouve en Lorraine (surtout 54) et dans le Nord. Lambert Nom de personne d'origine germanique, Landberht (land = pays + berht = brillant). Popularisé par divers saints, dont un évêque lyonnais et un martyr en Belgique, c'est l'un des patronymes les plus répandus en France et en Belgique. Variantes ou génitifs : Lamberth, Lamberts, Lambertz. Diminutifs : Lambertin (84, 26), Lambertod, Lamberthod (39, 01, 69), Lamberton, Lamberthon (85, 79), Lamberty (54, 88). Formes italiennes ou corses : Lamberto, Lamberti (dérivés : Lambertini, Lambertoni). Lambleu Nom rare porté dans la Vienne, où on le rencontre aussi écrit Lambleux. Aucune idée solide pour l'instant (on peut éventuellement penser à un dérivé de l'ancien français lambel = ruban, à moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme). Lamboley Diminutif de Lambert (voir ce nom), très fréquent dans la Haute-Saône. On trouve la variante Lambolez au sud de la Lorraine. Lamboray Diminutif du prénom Lambert, porté dans l'Oise et en Belgique. Forme voisine ayant le même sens : Lamborelle. Lambourg Nom porté dans le département du Nord, également présent en Vendée et dans la Nièvre (variantes : Lambour, Lambours). Selon M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne féminin d'origine germanique, Landburgis (land = pays + burg = protection). On peut cependant penser, dans le Nord, à une variante de Limbourg (commune de la province de Liège). A noter aussi l'existence, dans le Finistère, d'un village nommé Lambour (commune de Pont-l'Abbé). Lamboy Nom porté en Normandie (27, 76). Peut-être un nom de localité (hameau ou lieu-dit), ou alors un diminutif de Lambert. Lambrickx Variante belge de Lambrecht, Lambrechts (59 et Belgique), formes flamandes correspondant à Lambert (voir ce nom). Variantes : Lambrech, Lambreck (Alsace-Lorraine), Lambrich, Lambrichts, Lambrix. Diminutif : Lambriquet (62). Lamégie Nom rare porté en Dordogne. Désigne celui qui est originaire de la Mégie (la métairie), nom de deux hameaux dans ce département (communes de Saint-Félix-de-Reillac-et-Mortemart et Journiac). On trouve également La Mégie dans la Corrèze (Troche). Lameignère Nom porté dans les Landes (également 64, 65). On le rencontre aussi sous les formes Lamagnère et Lamaignère. Lameloise Surtout bourguignon, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Meloise, ou qui y habite. Sens du toponyme : terrain humide, pré (du latin mollis = mou, marécageux). Ce toponyme est fréquent en Bourgogne. On trouve la même racine dans Meloisey (21), ou encore Melisey (89), deux communes de la même région. Lament Porté dans le Pas-de-Calais, le nom est une variante assez rare de Lamant, autrement dit l'Amant (voir Amand pour le sens). Lamer Nom porté en Bretagne, plus fréquent sous la forme Le Lamer. Le terme évoque en moyen breton un sauteur, soit avec le sens de saltimbanque, soit avec le sens trivial que nous lui donnons aujourd'hui. Lamérant Nom trouvé dans le département du Nord et en Belgique. Il correspond à l'ancien français amirant, mot dérivé d'émir, avec le sens de chef. Il s'agit sans doute d'un surnom donné à celui qui aimait commander, qui se prenait pour un chef. Autres formes du nom : Lamirand, Ladmirant. Lameyer Nom porté à la Réunion (variante Lameyeur), d'origine allemande. Rencontré aussi sous les formes Lahmeyer, Lohmeyer, il désigne celui qui exploite un bois (loh, lah en allemand ancien). Lamiable Rencontré dans la région parisienne et dans l'Oise, c'est un surnom donné à une personne aimable (en ancien français, amiable = aimable). Lamidel Surtout présent dans la Somme, ce nom est considéré comme une variante de Lamidieu (et sans doute aussi Lamidiaux) nom porté dans le même secteur géographique, et qui signifie l'ami de Dieu. Peut-être le surnom d'une personne très pieuse. Lamielle Le nom est porté dans la Haute-Saône et le Territoire de Belfort. Il pourrait désigner celui qui habite un lieu-dit la Mielle, toponyme rencontré à La Neuvelle-lès-Scey (70) ou à Saint-Germain-le-Châtelet (90). Sens obscur (on sait que dans la Manche une mielle est un terrain sablonneux, mais ce n'est sans doute pas le cas dans l'Est). L'explication par le patronyme Amiel (= l'Amiel, l'Amielle) paraît difficile à accepter, sauf migration toujours possible, car Amiel est en principe un nom méridional. L'Aminot Nom assez rare porté dans le Finistère. On trouve plus fréquemment la forme Aminot (29). Variante : Amineau (voir ce nom pour le sens). Lamiral Nom porté dans la Haute-Marne et le Territoire de Belfort, à rapprocher de Lamirand (62, 42), Lamiraud, Lamiraut (17), Lamirault (28, 86, 77), Lamireau (17, 52), Lamirel (55, 88). Le nom amiral est emprunté à l'arabe 'amîr (= chef, émir), et désignait en ancien français le chef suprême d'une armée sarrasine. C'est donc un sobriquet, difficile à interpréter avec certitude (comme tous les noms liés à un titre de noblesse, à une dignité). Lamiré Surtout porté en Bretagne (35, 22), le nom est selon M.T. Morlet une agglutination de 'l'admiré', surnom donné à une personne aimée ou à l'aspect séduisant. On peut aussi envisager une variante de Lamiral (voir ce nom). Forme voisine : Lamiray (28, 61). Lamole Très fréquent autrefois à Sournia (P-O), ce nom renvoie à la meule, et désigne donc soit un rémouleur, soit celui qui confectionne des meules de moulin (voir aussi Moles). Lamolie Surtout porté dans les Landes, désigne celui qui est originaire de Lamolie, La Molie, toponyme évoquant un moulin (contraction de molina). Variante : Lamoulie. Lamolinairie Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Molinairie (= le moulin, l'habitation du meunier, en occitan molinaire). Le nom se rencontre dans le Tarn-et-Garonne, où un hameau s'appelle Molinairie (commune de Puycornet). Variantes : Lamolinaire, Lamolinerie. On trouve dans l'Aveyron les formes Molinarie et Molinery, avec le même sens. Lamonerie Nom du Limousin et des régions voisines. Désigne celui qui habitait le lieu-dit La Monerie (= le domaine de Monier), ou qui en était originaire. Lamontagne Nom rencontré en Lorraine (88, 54). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Montagne (= lieu élevé par rapport à la plaine, éventuellement pâturage, bien que ce sens paraisse plus tardif). Lamontre Nom porté surtout dans la Haute-Marne, mais aussi en Limousin. Inutile de dire que le sens actuel de montre ne convient pas, car il est trop tardif (XVIe siècle). Il faut donc choisir parmi les nombreux sens médiévaux du mot montre. Disons qu'en gros il désignait des marchandises que l'on montrait au public. Par extension, il a pris le sens de foire, marché. Peut-être le surnom d'un marchand ambulant, ou encore un lieu-dit désignant l'emplacement d'une foire. Lamoot Porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Lamoote), c'est peut-être un hypocoristique flamand du prénom Lambert. On pensera aussi à une variante de Lamote, Lamotte, Lamot, des noms fréquents dans cette région (voir Lamothe pour le sens). Lamora Porté en pays gascon, le nom désigne un lieu abondant en mûres. Lamort Nom surtout porté dans la Manche, présent aussi en Belgique. On peut penser évidemment au surnom donné à un fossoyeur, mais en général on pense que ce nom est une variante de Lamor, Lamour, surnom donné à une personne aimable, agréable (voir aussi Amoros, Lamoureux). Lamothe, Lamotte Celui qui est originaire du lieu-dit la Mothe (la Motte), fréquent dans presque toute la France. Au moyen âge, la motte était un tertre (parfois construit par l'homme), destiné à accueillir une forteresse. Lamouche Nom surtout porté dans l'Allier, présent également dans les Vosges et dans l'Oise. Surnom de sens incertain : peut-être celui qui est gênant comme une mouche, éventuellement un éleveur d'abeilles (appelées mouches au moins jusqu'au XVIIIe siècle). Lamour Surtout porté en Bretagne, le nom est cependant répandu dans toute la partie nord de la France. Au moyen âge, ce mot n'évoque pas forcément l'amour, mais tout bonnement l'amitié. Le surnom Lamour a donc pu être donné à une personne aimable. A noter cependant qu'Amour était un nom de baptême fréquent au Moyen-Âge, ce qui est peut-être la meilleure solution. Lamoure Surtout porté dans le Limousin (19, 87), désigne celui habite un lieu-dit la Moure, Lamoure, endroit abondant en mûres. Lamourette Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. On trouve la forme Lamouret dans le Nord et les Pyrénées-Atlantiques. Voir Damourette. Lamoureux Nom assez répandu dans le Centre (36, 03). Le sens actuel du mot amoureux est rare au moyen âge. Il faut plutôt envisager un surnom désignant une personne aimable, bienveillante. Lampérière Nom rencontré en Normandie, où l'on trouve aussi les variantes Lampérier, Lamperrière, Lempérier, Lempérière, Lemperrier, Lemperrière, et sans doute aussi Lamprier, Lamprière, Lemprière. Il semble s'agir de variantes normandes de Lempereur, sobriquet désignant une personne autoritaire, les formes terminées par -e étant des matronymes. Lampin Nom du Nord de la France et de Belgique. Désigne apparemment un marchand ou un fabricant de lampes. Il peut cependant s'agir d'un hypocoristique de Lambert. Lampron Le nom ne se rencontre plus aujourd'hui qu'au Québec. On en trouve dans le passé quelques traces dans l'Oise, ainsi que dans le Maine-et-Loire. Il pourrait s'agir d'un diminutif picard du nom de baptême Lambert. A noter cependant au XIIIe siècle l'existence d'une famille de Lampron, qui laisse envisager l'hypothèse d'un nom de lieu. Le premier immigrant au Québec s'appelait Laspron (Laspron-La Charité), mais il semble s'agir d'une erreur de graphie, et tous les descendants se sont appelés Lampron (ou bien Lacharité). Lamy Le nom signifie l'ami, bien sûr. Reste à savoir comment l'interpréter. Peut-être un sobriquet désignant un amant, un amoureux, ou bien celui qui vit dans une maison sans appartenir à la famille. Mais on notera surtout que Ami, Amy étaient au moyen âge des noms de baptême (sans doute avec un sens mystique : ami de Dieu). C'est dans le Jura que le nom est le plus répandu, il est également fréquent dans l'Indre. Lanave Originaire de La Nave, localité du Gers située dans la commune de Montréal-du-Gers. Le nom Nave est un toponyme préroman, fréquemment utilisé dans le Sud-Ouest, qui semble signifier vallée, combe. Lancéa Nom porté dans la Somme au moins depuis le XVIIIe siècle. Difficile de se prononcer, la finale -a étant assez étonnante. Peut-être une autre forme de Lancel, qui est une agglutination de l'Ancel (variante du prénom Anselme). Autre possibilité : un porteur de lance. Lanceleur Nom présent dans le Maine, où on trouve aussi les formes Lanceleux et Lancelier. L'hypothèse la plus simple consisterait à en faire un fabricant de lances (ou un porteur de lance), mais il n'est pas interdit, comme le fait M.T. Morlet dans son dictionnaire, d'y voir un dérivé du verbe enseller (= seller), précédé de l'article l'. Dans ce cas, le nom pourrait désigner celui qui est chargé de l'entretien des selles, ou encore un fabricant de selles. Lancelevée On trouve ce nom en Normandie (27, 76). C'est un sobriquet désignant celui qui est toujours prêt au combat, et il ne m'étonnerait pas qu'il s'agisse en l'occurrence de joutes amoureuses ! Lancelot Nom de personne médiéval popularisé par Lancelot du Lac, héros de romans courtois. Il semble que ce soit au départ un diminutif d'Ancel (= Anselme). C'est en Bretagne que le nom est le plus répandu (56, 35). Lanceplaine Désigne celui qui est originaire de Lanceplaine, nom de deux hameaux en Dordogne, à Coux-et-Bigaroque et au Buisson-de-Cadouin. Variantes : Lancepleine, Lanceplène. L'étymologie est incertaine. M.T. Morlet précise que le toponyme s'écrivait Lansaplena en 1463 (mansus de Lansaplena). Lanchier Nom porté dans le Vaucluse, également présent dans l'Aude et le Puy-de-Dôme. Je ne vois rien d'autre qu'une variante du mot lancier (porteur d'une lance, éventuellement fabricant de lances), mais je n'y crois guère. Une autre solution consisterait à faire du nom une forme agglutinée de l'Anchier, Anchier étant un nom de personne germanique. Mais on ne rencontre ce nom qu'en Lorraine. Lanchon Patronyme normand (76, 50), variante de Lançon (voir ce nom). Lanciau Egalement écrit Lanciaux, Lansiau, Lansiaux, le nom, surtout porté dans le Nord, est une agglutination de l'Anciau (voir Anciaux). Lancien Agglutination de 'l'ancien', surnom donné à une personne âgée, sans doute le membre le plus ancien de la famille. C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu. On le trouve aussi en Normandie (76). Lançois Nom porté en Normandie (76), rencontré aussi autrefois dans les Vosges. On peut faire le rapprochement avec l'ancien français lanceis (= jouteur à la lance ou encore celui qui s'élance bien), à moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme. Lançon On trouve ce nom dans deux régions très distinctes : d'une part la Normandie (76), de l'autre la Haute-Savoie et le Jura. Il semble s'agir le plus souvent d'un toponyme, avec des sens différents selon les régions : vers la Savoie, une lance est une prairie en pente. En Normandie, on peut penser à l'ancien français lançon (= branche). On ne doit cependant pas négliger l'hypothèse d'un porteur de lance, ni même l'idée d'une déformation d'Alençon (= originaire d'Alençon). Lancry Nom de personne d'origine germanique, Langric (lang = long + ric = puissant). Le patronyme est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Landaburu Nom de famille basque, désignant celui qui habite au bout, au sommet (buru) du champ (landa). Variantes : Landaboure, Landabourou, Landabure. Landagaray Patronyme basque. Désigne celui qui habite au-dessus (garai) du champ (landa), ou encore au champ du dessus. Landais Fréquent dans la Mayenne, la Sarthe et le Maine-et-Loire. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Landais, toponyme très répandu dans l'Ouest (= lande, terre inculte). Landalle Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, il s'agit un nom basque, écrit autrefois Landalde (la transformation de la graphie date du XVIIIe siècle). Comme la plupart des noms de famille basques, c'est un toponyme, composé de landa (= champ, terre labourée) et de alde (= côté), autrement dit celui qui habite à côté du champ. Lande, Landé Le nom Lande est porté dans la Manche et dans l'Orne. Tout comme Landé (dont l'origine géographique est plus incertaine), c'est un toponyme évoquant une lande. Landelle Nom surtout porté dans la Mayenne. Désigne, tout comme Landel (35), celui qui habite un lieu-dit ou est originaire d'une localité ainsi appelés. Sens du toponyme : au départ petite lande, mais le mot a pris un sens particulier vers la Bretagne et la Normandie, où il s'applique à un groupe de champs non enclos. Plusieurs communes ou hameaux de l'Ouest s'appellent le Landel, la Landelle, les Landelles. Landier Nom rencontré notamment dans le Loir-et-Cher et les Côtes-d'Armor. En Bretagne, c'est un toponyme fréquent désignant une lande. Ailleurs, il pourrait en être de même, mais on peut aussi envisager un éventuel nom de personne germanique qui serait *Landhari (land = pays + hari = armée). Landon Surtout porté dans la Creuse et le Puy-de-Dôme, semble désigner celui qui est originaire du Landon (diminutif de lande), hameau de la commune de Saint-Marien (23). Ailleurs, il s'agit plutôt d'un nom de personne d'origine germanique, Lando (land = pays), comme l'atteste le lieu-dit Saint-Landon dans la Somme. Landrain Nom présent en Bretagne (29, 44), où l'on trouve aussi les variantes Landraing, Landrein, Landren. Il s'agit sans doute d'un toponyme ayant le sens de lande épineuse (drein = épines). Autre possibilité : variante de Landrin (voir ce nom). Landréat Nom porté dans la Marne et dans l'Aube (également rencontré dans la Manche). Variante : Landréa. Il doit s'agir d'une agglutination de l'Andréat, une des variantes du prénom André. Landreau Nom de famille porté surtout en Vendée. C'est une agglutination de l'Andreau (Andreau étant un diminutif d'André). Variantes : Landrau, Landrault, Landreaud, Landreaux. Landrin Assez fréquent dans l'Ouest (35, 44, 76 notamment), c'est une agglutination de l'Andrin (diminutif d'André). Landru Il n'y a apparemment pour LANDRU aucune autre explication que celle qui est donnée habituellement. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Landdrud (land = pays + drud = ami). Landry Nom de personne d'origine germanique, Landric (land = pays + ric = puissant). Nom fréquent dans le Pas-de-Calais et la Sarthe. Landurin Nom porté dans le Finistère. Variantes : Landurain, Landuran, Landurant, Landurein, Landuren, Landurien. Surnom donné à un homme vaillant, courageux, endurant. On trouve, dans la même région et avec un sens voisin, le nom de famille Landuré (= endurci). Lanes voir Llanes. Lanfranchi Forme plurielle de Lanfranco, ce patronyme italien est un nom de personne d'origine germanique, Landfranc (land = pays + franc = du peuple franc). Il est documenté en Italie du Nord dès le IXe siècle sous la forme Lanfrancus. Lang, Lange Originaire d'Allemagne ou d'Alsace-Lorraine, ce nom est un sobriquet désignant un homme grand (lang = long). Langavant Nom rare porté dans la Manche, plus courant avec particule (Cléret de Langavant). Il devrait revnvoyer à un toponyme, mais je n'arrive pas à localiser celui-ci. Langé Difficile de déterminer la répartition géographique, l'état-civil ayant massacré les accents depuis des dizaines d'années, ce qui rend incertaine la distinction entre les Lange et les Langé. Il semble cependant que ces derniers soient concentrés dans l'Indre et l'Indre-et-Loire, leur nom désignant celui qui est originaire de Langé, commune de l'Indre. Signification du toponyme : nom de domaine gallo-romain formé sur le nom de personne latin Lanius, suivi du suffixe -acum (source : E. Nègre, toponymie générale de la France). Langehenke Nom allemand formé de l'adjectif lang (= grand) et de Henke, hypocoristique de Henri. Donc, le grand Henri. Langelé Nom porté en Normandie et en Picardie. Variantes : Langeley, Langelez. On peut évidemment penser à un angelet (nom d'enseigne devenu nom de famille), mais il vaut mieux envisager l'ancien français engelé (= qui a très froid). Langenbach Patronyme rencontré en Alsace-Lorraine : désigne celui qui habite un lieu-dit ou est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : le long ruisseau. Variante : Langenbacher. Langendorfer Désigne celui qui est originaire de Langendorf, nom de très nombreuses localités allemandes. Signification : le long village, le grand village. Langer Porté en Alsace-Lorraine (également Langers), c'est l'équivalent de Lang (= long, grand). Ailleurs (45 notamment), on envisagera deux possibilités : soit le nom de personne germanique Landgari (land = pays + gari = prêt pour le combat), soit une agglutination de l'Anger (voir Anger). Diminutifs pour la forme non alsacienne : Langerault (17), Langereau (49, 79). Langevin Désigne celui qui est originaire de l'Anjou. C'est évidemment dans l'Ouest que le nom est le plus répandu (14, 72, 44). Variantes : Langevain (28), Langeven (72), Langeuin (76). Matronyme : Langevine (37). Langibout Agglutination de l'Angibout, nom de personne d'origine germanique, variante de Angibaud (voir ce nom). Le patronyme est présent depuis le XVIIIe siècle dans l'actuel département des Yvelines. Langis Nom tellement rare que je n'arrive même pas à le situer géographiquement (peut-être dans la Marne ?). Pourrait correspondre à une localité qui aurait porté ce nom, proche de formes comme Langeais ou Langey. Langlès Le nom signifie l'Anglais. Il désigne celui qui vient d'Angleterre ou, éventuellement, d'Aquitaine (région inféodée au roi d'Angleterre). C'est dans les Pyrénées-Atlantiques que le nom est le plus répandu. Langlet Diminutif de Langle, qui signifie sans doute l'Anglais (même si un sens toponymique lié au nom commun angle n'est pas à exclure). Nom fréquent dans la Marne et l'Oise. Langlois Variante de Langlais, nom qui désigne une personne d'origine anglaise. Langlume, Langrume Anglume et angrume sont des variantes du nom enclume, fréquentes dans l'Ouest, notamment en Normandie. Les deux noms Langlume (Maine-et-Loire) et Langrume (Seine-Maritime, Yvelines) sont donc des surnoms désignant un forgeron Langry Le nom est porté dans la Seine-et-Marne et dans l'Aube. La finale -y semble indiquer qu'il s'agit d'un toponyme (nom de lieu) renvoyant à un ancien village. L'origine pourrait être semblable à celle de Langres (ville et plateau de la Haute-Marne), qui évoque le peuple gaulois des Lingones. A noter dans l'Ouest des hameaux appelés (la) Langrie. Languin Patronyme porté notamment dans la Seine-et-Marne et les Vosges. C'est un nom de personne d'origine germanique, Langwin (lang = long + win = ami). Laniau Nom porté dans le département du Nord et en Loire-Atlantique (variante : Laniaud). C'est sans doute une agglutination de l'aniau (= l'agneau, sobriquet), mais il ne s'agit pas d'une certitude. Lanier "Le nom désigne celui qui conduit un âne (agglutination de ""l'ânier""). C'est en Bourgogne qu'il est le plus répandu." Lanlignel Nom rare porté dans la Sarthe et les départements voisins (61, 27). Il faut sans doute le rattacher à l'adjectif d'ancien français 'enlignié', qui signifiait 'de bon lignage'. Lanneau Nom surtout porté dans la Vienne. Deux possibilités : soit celui qui fabrique ou vend des anneaux, soit un diminutif de Lanne (toponyme avec le sens de lande). Lannel Voir Lanneau pour le sens. Le nom est porté en Normandie (76, 14) et dans la Somme. Lanni Nom italien fréquent dans le Lazio et le nord de la Campanie. C'est le pluriel de Lanno, un patronyme considéré, tout comme Lando et Landi, comme un hypocoristique d'Orlando (= Roland). Il peut aussi s'agir d'un nom de personne à part entière (Lando, racine land = pays). Lannoy Fréquent dans le Pas-de-Calais, le nom désigne celui qui est originaire de Lannoy, toponyme fréquent dans le nord de la France : outre les communes de Lannoy dans le Nord et de Lannoy-Cuillère dans l'Oise, on peut citer deux hameaux portant ce nom : dans la Somme (commune de Rue) et dans le Pas-de-Calais (Auxy-le-Château). Sens du toponyme : lieu planté d'aulnes. Variantes : Lannoye, Lannois. Lannuzel Le nom est fréquent dans le Finistère (variante : Lanuzel). On y retrouve le breton lann (= lieu consacré à un saint) suivi de Uzel, qui correspond à Huel (voir ce nom). Il s'agit donc d'un toponyme devenu nom de famille, sans doute le hameau de Lannuzel à Dirinon (29). Lanot "Nom surtout porté dans le Sud-Ouest (64, 40), présent aussi en Corrèze. C'est un toponyme, dérivé de Lanne (lana), forme gasconne du mot lande (terre inculte). De très hameaux portent ce nom, aussi bien dans les Landes que dans les Pyrénées-Atlantiques;" Lanoue Le nom est surtout porté dans le Cher (également 89, 94). C'est un toponyme (la Noue) avec le sens de lieu marécageux (gaulois nauda). Diminutif : Lanouette, aujourd'hui porté au Canada, autrefois présent dans le Cher et l'Ille-et-Vilaine. Lanoux C'est dans l'Aisne que le nom est le plus répandu. Sans doute un toponyme correspondant au mot noue (gaulois nauda = terre humide, marécage). Peut aussi être une variante de Lanux (voir ce nom). Lanoy Variante de Lannoy (voir ce nom), le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et l'Oise. Autre forme : Lanoye. Lanquetin Patronyme surtout présent dans le Doubs. C'est une agglutination de l'Anquetin. Quant à Anquetin, c'est un diminutif d'Anquet, un ancien prénom dont l'origine est difficile à cerner : on peut en faire un dérivé de la racine germanique ans (= nom de divinité païenne), on peut aussi y voir un diminutif de Jean (Johan > Han > Hank). En Normandie, il faut aussi penser à un diminutif d'Anquetil (voir ce nom). Variante : Lanctin (36, 76, 28). Forme voisine : Lanqueteau, contractée en Lancteau (45). Lanquetot Doit désigner celui qui est originaire de la commune de Lanquetot (76). C'est un toponyme formé à partir de racines scandinaves : topt signifie en effet domaine, et est précédé de lang (= long), donc le long domaine. Variante : Lanctot (Lanctôt). Attention, le nom peut aussi être une variante de Lanqueteau (voir Lanquetin), rencontrée en Savoie. Lansard Nom porté autrefois dans des régions assez variées, notamment la Sarthe et la région lyonnaise, mais c'est en Savoie qu'il a toujours été le plus fréquent. On le considère généralement comme une agglutination de l'Ansard (voir Ansard). C'est sans doute vrai dans la Sarthe, mais en Savoie l'agglutination de l'article est inusitée, et il faut trouver une autre solution : l'italien connaît le patronyme Lanzardo, formé sur le nom de personne Lanzo (sans doute forme contractée de Lorenzo, comme l'allemand Lenz, ou encore hypocoristique de Lamberto), avec ajout du suffixe péjoratif -ardo (éventuellement la racine germanique hard = dur). Il semble en être de même pour les Lansard savoyards. A noter qu'un hameau de la commune de Saint-Girod (73) s'appelle Lansard. Lanson Patronyme surtout porté dans le Loiret. Voir Lançon pour le sens. Lansonneur Variante de Larsonneur (voir ce nom). Lantan Nom rare porté dans les Alpes-de-Haute-Provence. Pourrait désigner celui qui est originaire de la commune de Lantan, mais celle-ci se trouve dans le Cher. A noter également les noms de famille italiens Lantano, Lantani, eux aussi très rares et dont je ne connais pas le sens. Lanteigne Porté aujourd'hui au Québec, le nom est originaire de Normandie (Eure, Calvados, Manche). Variante : Lentaigne (14). Sens incertain, mais plusieurs mentions anciennes avec particule (de Lanteigne) semblent montrer qu'il s'agit d'un nom de localité. Reste à savoir laquelle ! A noter l'existence d'un hameau la Lentaignière à Saint-Germain-de-Tallevende-la-Lande-Vaumont (14). Lantenois Nom rencontré en Seine-et-Marne et dans les Ardennes. Il correspond à l'ancien français antenois, dérivé de antan (= vieux d'un an). Le nom était donné à un animal âgé d'un an environ, mais il a très vite pris un sens figuré, désignant une personne très âgée (le mot antan a suivi la même évolution, dans laquelle la valeur étymologique a totalement disparu). Donc Lantenois signifierait le vieillard. On évoque parfois un autre sens figuré, celui de personne stupide, mais aucun texte médiéval ne permet de justifier vraiment cette acception, tous les exemples connus évoquant des personnes âgées. Lanteri Très fréquent à Nice, ce nom est une variante de Lantier, nom de personne d'origine germanique, Landhari (land = pays + hari = armée). Lanterne Nom porté dans des régions assez diverses : en Dordogne (variante Lanterna dans le Limousin), en Savoie et en Picardie. Le mot lanterne est mentionné au moyen âge dès 1080, avec son sens actuel. Le patronyme semble donc désigner par métonymie soit un fabricant de lanternes (variante Lanternier rencontrée en Savoie), soit un porteur de lanterne. A noter cependant que Lanterne est aussi un toponyme : c'est en particulier le nom d'une rivière et d'un village de la Haute-Saône (étymologie inconnue, mais rien à voir avec une lanterne). Lantheaume, Lanthéaume Patronyme porté dans la Drôme, où l'on trouve la variante Lanthelme. C'est un nom de personne d'origine germanique, Landhelm (land = pays + helm = casque). Autres formes : Lantaume, Lanteaume, Lantelme (84, 13). Lantz, Lanz Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, Lantzo, formé sur la racine land (= pays). Lanu Nom rare dont l'origine géographique est difficile à déterminer : on le rencontrait dans l'Est, mais il semble que ce soit dans l'Ardèche qu'il ait été le plus répandu. Sens obscur. Lanuc Nom rare porté en Gironde. Voir Lanux pour le sens. Lanux, Lanusse, Lanus Toponyme du Sud-Ouest (40), qui désigne une lande, un terrain peu fertile. Lanvin Surtout porté dans l'Oise et la Somme, c'est un nom de personne d'origine germanique, Landwin (land = pays + win = ami). Variantes : Lanvain (54), Lenvin (59). Laot Egalement rencontré sous la forme L'Aot, ce nom breton est un toponyme avec le sens de 'côte, rivage' (aod, aot). Le nom de famille a été donné à celui qui habitait un lieu-dit l'Aot. Laoué Le nom est porté dans les Landes et le Lot-et-Garonne. Son sens est obscur, mais il pourrait s'agir d'un toponyme : un cours d'eau s'appelle le Ruisseau de Laoué à Mauléon-d'Armagnac, dans le Gers. Il existe également un hameau du nom de Laouet à Cours-les-Bains, en Gironde. On trouve dans la même région les noms de famille Laouet et Laoués. Laoufi Ou El Aoufi. Nom correspondant à l'arabe `awf, qui peut avoir plusieurs sens. Il désigne entre autres le lion, le loup et le coq, à quoi on ajoutera un verbe signifiant accomplir, tenir sa promesse ou sa parole. Lapalus Nom surtout présent dans la Saône-et-Loire. Désigne celui qui est originaire d'une localité, d'un lieu-dit appelé la Palus (= lieu marécageux). Un hameau porte ce nom dans la Côte-d'Or. Lapaquellerie Rencontré en Saône-et-Loire et dans le Bordelais, le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Paquellerie. Deux hameaux portent ce nom en Charente-Maritime (Préguillac, Saint-Hippolyte), un autre dans la Sarthe (Saint-Calais). Sens probable : pâturage. Lapasse (de) Désigne celui qui est originaire de Lapasse ou en a détenu la seigneurie. C'est le nom de hameaux à Sainte-Croix-Volvestre (09), Giroussens (81) et Allez-et-Cazeneuve (47). Signification du toponyme : sans doute un passage, un péage (occitan passa). Laperle Nom porté en Béarn. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute le hameau de Laperle (Lembeye, 64). Le sens du toponyme est incertain : perla pourrait être un diminutif du latin petra = pierre. Le terme désigne aussi un pâturage, mais en Bretagne. Laperlier Nom porté dans le Val-d'Oise, où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle. Pourrait désigner celui qui est originaire d'une localité appelée la Perlière, nom d'un hameau à Chambord (27). Sens du toponyme : terre en jachère, pâturage. Lapeyre Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (= la pierre, toponyme désignant un lieu rocheux). Une commune des Hautes-Pyrénées s'appelle Lapeyre, ainsi que de nombreux hameaux (La Peyre), notamment dans le Lot (commune de Berganty), le Tarn-et-Garonne (Nègrepelisse), l'Aveyron (Versols) et la Dordogne (Augignac). Le patronyme est très répandu dans le Sud-Ouest (40, 33, 24) et a donné naissance à plusieurs noms composés : Lapeyre-Mirande (variante : Lapeyre dit Mirande), Lapeyre-Delas, Mapeyre-Mensignac, Lapeyre-Soulas. Lapeyronnie Surtout porté en Dordogne (variante : Lapeyronie), désigne celui qui est originaire de la Peyro(n)nie, nom de divers hameaux (Cendrieux, Saint-Pardoux-la-Rivière). Signification : la ferme, le domaine de Peyron (voir ce nom). Lapeyroux Nom rencontré dans le Limousin. C'est un toponyme, variante de la forme plus fréquente Lapeyrouse (= lieu pierreux). Lapisse Surtout porté dans le Tarn, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Lapisse, la Pisse, toponyme fréquent dans le Sud-Ouest évoquant un petit ruisseau où ne coule qu'un filet d'eau. Lapize Porté notamment dans la Lozère et le Gard, désigne celui qui habite un lieu-dit la Pize (occitan pisa = auge circulaire pour le bétail, éventuellement pissa, par métaphore ruisseau de faible importance). Le toponyme est surtout présent dans l'Ardèche (hameaux à Pranles, Saint-Martin-de-Valamas et au Cheylard). On trouve dans l'Ardèche les noms de famille composés Lapize de Salée et Lapize de Sallée. Laplace Nom très fréquent dans toute la France, c'est dans les Pyrénées-Atlantiques qu'il est le plus répandu. En général, il désigne celui qui habite près de la place du village. A noter cependant que le mot place a pu désigner au moyen âge une habitation, et c'est peut-être un tel sens qu'il a en Béarn (éventuellement avec le sens de ferme, métairie). Laplagne Fréquent dans le Limousin (également présent dans les Hautes-Pyrénénes), désigne celui qui est originaire de la Plagne, toponyme ayant le sens de plateau. Laplanche Porté notamment dans l'Allier et la Saône-et-Loire, désigne celui qui habite un lieu-dit la Planche, avec le sens de passerelle. Laplante, La Plante Nom rencontré en Saône-et-Loire et dans le Limousin. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (toponyme très fréquent, qui désigne le plus souvent un lieu planté en vignes). Laplasse Variante de Laplace (voir ce nom), le nom est surtout porté dans les Landes. On le rencontre également en Corrèze, dans le Rhône, ainsi qu'en Belgique. Lapointe Originaire d'un lieu-dit la Pointe, sommet aigu, également nom du peuplier d'Italie en Vendômois. Il peut aussi s'agir du surnom donné à un graveur ou à celui qui utilise un couteau. C'est dans la Moselle et la Nièvre que le nom est le plus répandu (ainsi qu'en Martinique). Laporte Désignait la maison située près d'une porte de la ville (autrefois fortifiée). Lapostolet Nom surtout porté en Bourgogne (variante Lapostolest apparemment dans le Tarn). C'est un diminutif de Lapostol (21), qu'il faut sans doute interpréter comme l'Apostol, autrement dit l'apôtre, sobriquet qui a pu être donné à un prêcheur ou à un beau parleur. Le nom de famille Apostol existe aussi, mais il est très rare. A noter cependant qu'on trouve aussi le mot en toponymie (voir Lapostolle). Lapostolle Nom rencontré en Picardie et en Bourgogne (où on trouve aussi la variante Lapostole). Désigne, du moins en Bourgogne, celui qui est originaire de La Postolle, petit village de l'Yonne. D'autres localités ont dû porter ce nom, dont le sens exact ne m'est pas connu. En fait, il pourrait bien s'agir au départ de l'Apostole (nom d'un hameau de l'Aube, commune de Rouilly-Sacey), qui a dû être aussi un sobriquet comparant une personne à un apôtre ( du latin ecclésiastique apostolus, peut-être le surnom d'un prêcheur). Bref, rien n'est bien clair dans tout ça. Lapouge Porté notamment en Dordogne et dans l'Indre, désigne celui qui habite un lieu-dit la Pouge ou en est originaire. Sens du toponyme : colline (forme féminine du latin podium). Variantes gasconnes : Lapoudge, Lapoudje, Lapoutge. Laprade Surtout porté en Limousin, c'est un toponyme désignant une prairie. Lapré Porté dans des régions assez diverses (52, 76, 29 notamment), semble une variante des formes Laprée, Lapret, Lapray, Laprey, surtout portées dans la Saône-et-Loire, qui désignent une prairie, un pré. Lapresté Nom rare, rencontré à Vigny (95). Apparemment, ce doit être une agglutination de l'apresté, sans doute un sobriquet désignant celui qui est prêt, qui est équipé (sous toute réserve). A noter qu'on rencontre en Bretagne (22) le patronyme Laprestey, dont Lapresté pourrait être une variante, mais dont le sens n'est pas évident non plus. Laprévotte Le nom vient des Vosges. A moins d'être considéré comme un sobriquet appliqué à une femme autoritaire, il désigne la femme du prévôt (voir ce nom). Laprune Le nom est surtout porté dans la Meuse (également 71, 61). Variante : Laprugne (03, 71). C'est un toponyme désignant un verger de pruniers (à noter que Laprugne est une commune de l'Allier). A envisager aussi : un sobriquet lié au fruit (surnom d'un homme petit, à l'image de l'alsacien Pflimlin). Lapuyade Désigne ce lui qui habite un lieu-dit la Puyade, terme gascon évoquant une côte, un coteau. C'est dans les Pyrénées-Atlantiques que le nom est le plus répandu. On le rencontre en composition : Lapuyade-Aufoo, Lapuyade-Lahorgue. Laquère, Laquerre Rencontré dans l'Allier, le nom semble être un toponyme désignant un endroit rocheux (racine préromane quer = rocher). Lara Nom donné à celui qui est originaire de Lara, nom de localité rencontré en Espagne et au Portugal. Il désigne sans doute une lande, une tere inculte (en basque larre). Larade Nom porté en Martinique et en Poitou-Charentes. Il semble s'agir d'un toponyme évoquant une terre labourée (l'arade), vraisemblablement originaire de la région toulousaine (un quartier de Toulouse s'appelle Larade). Laradi Porté notamment en Algérie, c'est un nom dont le sens m'est inconnu. Laramy Très rare, le nom est porté en Charente-Maritime ainsi qu'en Guadeloupe, on le rencontre également aux États-Unis. Même s'il est difficile de se prononcer sans données généalogiques, il devrait correspondre à l'ancien français ramie (= lieu ombragé, ramée). Le nom Laramie existe d'ailleurs aussi aux États-Unis. Laravoire Nom surtout porté en Haute-Savoie. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Ravoire (= bois de chênes, dérivé du latin robur). A noter la commune de La Ravoire (73), ainsi qu'une vingtaine de hameaux, pour la plupart en Savoie et en Haute-Savoie. Larbalète Nom porté dans l'Indre. Variante : Larbalette. C'est le surnom métonymique d'un arbalétrier. Formes voisines : Larbalestier, Larbalétier (10), Larbalestrier (59, 62), Larbalétrier (57). Larcat "Rare, le nom est porté en Franche-Comté (25, 90). Reste à savoir s'il en est bien originaire. Les plus anciennes mentions connues le situent dans l'Ariège, où il renvoie à la commune de Larcat, dans le même département. On trouve dans l'Aude la variante Larquat. Le toponyme semble formé sur l'occitan ""arcat"" (= arqué, terme qui pourrait être lié à l'arche d'un pont ou à la forme du village) qui, employé comme nom, désigne aussi la clôture d'un vivier." Larchenault Variante d'Archenault (voir ce nom) précédée de l'article défini. On trouve ce nom surtout dans le Cher. Larcher Le nom désigne un archer, éventuellement un fabricant d'arcs. C'est aujourd'hui en Martinique qu'il est le plus répandu. On le rencontre aussi en Seine-Maritime, à Paris et dans plusieurs autres régions. Formes voisines : Larché (33, 40, 88), Larchet (08, 55), Larchey (70, 71, 77), Larchez (55, 57), Larchier (79, 69, 55). Larchevêque Le nom est porté en Seine-Maritime (variante : Larchevesque) ainsi que dans le Cher. On trouve également la forme Archevêque dans le Loir-et-Cher. C'est l'un des nombreux sobriquet ironiques liés à des titres nobiliaires ou religieux. Larchillon Porté autrefois dans le Pas-de-Calais, le nom pourrait être un diminutif du prénom Achille, avec présence d'un r épenthétique (l'Achillon > l'Archillon). On rencontre le nom de famille Archille en Normandie (76). Lardanchet Nom porté dans le Jura. Semble un dérivé de l'ancien français ardence (= ardeur), surnom possible pour un homme ardent. On me signale cependant un terme signifiant 'mésange', mais je n'en trouve aucune trace. Lardeau Surtout porté dans le Berry, c'est apparemment un diminutif du mot lard, surnom probable d'un charcutier. Autre possibilité : hypocoristique d'un nom de baptême terminé par -lard (par exemple Alard). Lardet Nom fréquent dans la Saône-et-Loire (également 01, 69). Diminutif du mot 'lard', ce devrait être le surnom d'un charcutier. A noter cependant l'existence de hameaux Lardet à Saint-Péray (07) et à Châteauneuf-du-Rhône (26), ou encore le Lardet à La Ferrière (85). Lardière Porté notamment en Vendée et dans la région lyonnaise, c'est un toponyme (l'Ardière, l'Ardillère) désignant un terrain argileux. Le rapport avec le lard semble à exclure. Lardinois Porté surtout dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire des Ardennes. Variantes : Lardinais, Lardinoit, Lardinoy, Lardenais, Lardenet, Lardennois, Lardenois, Ardenois, Ardenoy. Large Le nom est assez fréquent dans le Rhône et la Saône-et-Loire, on le rencontre aussi en Dordogne. Il désignait en ancien français un homme grand (l'un des sens de l'adjectif 'large', qui signifiait aussi 'généreux'). Diminutifs : Largeau, Largeaud, Largeault (Poitou-Charentes, Vendée), Largeot (10), Larget (51, 70). Double diminutif : Largeteau (33, 50). Largier Variante de Larguier (voir ce nom) portée dans la Haute-Loire et les départements voisins. Largillière Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Argillière (terrain argileux, lieu où on extrait l'argile). C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Variantes et formes voisines : Largiller, Largillère, Largillet, Largillier. Larguier Semble correspondre au catalan Llargués, un patronyme dont l'origine n'est pas claire. On peut y voir un dérivé de large (catalan llarg), avec le sens de grand. Selon M.T. Morlet, il s'agirait plutôt de celui qui percevait le droit sur les blés (en ancien français agrier ou argier). Pour ma part, je pense à un surnom désignant une personne généreuse ou dépensière (sens de l'adjectif larguier en occitan). Largy Nom surtout représenté dans la Saône-et-Loire. Peut-être un sobriquet donné à un homme large, carré, à moins qu'il ne s'agisse d'un nom de localité, mais je n'en connais aucune qui corresponde (sauf à aller chercher Argy dans l'Indre, mais c'est très peu probable). Larhantec Le nom, porté dans le Finistère, signifie en breton 'l'argenté', surnom probable pour celui qui a les cheveux argentés. On trouve dans la même région le nom Larhant (= l'argent). Larichaudy Nom porté à la Réunion, où l'on trouve aussi le nom composé Buisson de Larichaudy. Pourrait désigner celui qui est originaire de La Richaudaie, hameau au Tremblay, dans le Maine-et-Loire, ou encore de La Richaudais, à Vritz et à Fay-de-Bretagne (44). Sens du toponyme : le domaine de Richaud, nom de personne d'origine germanique. Le premier Buisson-Larichaudy à la Réunion venait de Lorient, dans le Morbihan (XVIIIe siècle). Laridan Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variantes : Laridans, Laridant, Laridon. C'est l'équivalent de Lorédan, Lorédon, ancien nom de baptême ou surnom correspondant à l'italien Loredano (= de la ville de Loreto, lieu de pèlerinage marial : N.D. de Lorette). Laridon Nom porté dans le Finistère, rencontré aussi sous les formes L'Haridon, Lharidon, Larridon. Il semble qu'on ait à l'origine un nom de personne, Haridon, de sens incertain mais qui devrait se rattacher à la racine germanique hard (= dur). Lario Patronyme espagnol, rencontré autrefois comme nom de baptême. Il pourrait s'agir d'une aphérèse de Hilario. Le rapport avec la rivière ne doit cependant pas être négligé : on le trouve dans les noms Larios, Larrios. Lariotte Nom porté dans la Côte-d'Or et la Haute-Marne. C'est un toponyme formé sur riot, riotte, mots qui désignent un petit ruisseau. Un hameau s'appelle la Riotte à Saint-Victor-sur-Ouche (21), sans compter de nombreux lieux-dits et ruisseaux. Il en est un qui porte un nom charmant : le ruisseau du Cul de la Riotte à Culmont (52). Larisch Porté en Moselle, ce nom est une variante de Laurisch, une des formes allemandes du prénom Laurent. Larivière Nom fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui habite auprès d'une rivière, ou qui est originaire d'une localité portant ce nom. Larmangeat, Larmanjat Nom porté dans l'Allier (également Larmanjeat). Correspond avec agglutination de l'article, à Armangeat, diminutif du nom de personne d'origine germanique Armanger selon M.T. Morlet (Armingari ou Ermengari : ermen = immense + gari = prêt pour le combat). On trouve, toujours dans l'Allier, la forme Darmangeat (= le fils d'Armangeat). Larmarange Nom rare porté dans l'Aube. Aucune idée précise, mais il devrait s'agir d'un toponyme à rapprocher de Marange, nom de lieu assez fréquent désignant un endroit marécageux. Larminach Nom assez rare rencontré notamment en Lorraine (55) et dans la Manche. C'est une transformation de l'Armagnac, surnom donné à celui qui venait de cette région. On trouve dans le Berry la forme Larmignat, avec le même sens. Plus faciles à déceler, les patronymes Larmagnac et Larmagnat se rencontrent dans le Limousin. L'Arnaud Forme du prénom Arnaud précédée de l'article défini, très rare et portée dans la région lyonnaise. La variante Larnaud est beaucoup plus courante (07, 85). Larnicol Patronyme rencontré en Bretagne (29, 56). Il est présent à Plomeur au moins depuis le milieu du XVIIe siècle. Sa signification est pour moi un mystère. Il existe bien une commune appelée Larnagol dans le Lot, mais le rapprochement semble vraiment difficile à effectuer. Larno "Porté dans le Morbihan, semble une agglutination de ""l'Arno"", renvoyant soit au prénom Arnaud, soit plutôt à un ancien nom de personne breton, dont A. Deshayes précise qu'il apparaît sous la forme Arthnou dans le cartulaire de Redon (arth = ours + gnou = connu)." Larnould Le patronyme renvoie au prénom Arnould (voir ce nom), avec agglutination de l'article. Il est porté dans le département du Nord (variante : Larnou). On trouve la forme voisine Larnaud dans l'Ardèche. Laroche, Laroque Le toponyme Roche (Roca, Roque) désigne le plus souvent un ouvrage fortifié au sommet d'un éperon rocheux. Comme patronyme, il s'agit souvent d'une personne originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom. Larochette Nom rencontré dans la région lyonnaise et en Bourgogne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Rochette (= la petite roche, en général nom donné à une petite forteresse). Laromade (de) Nom très rare porté en Charente. Il renvoie à la Romade, nom de hameaux à Varzay, Thénac, Tanzac et Bois, dans la Charente-Maritime, où un cours d'eau s'appelle aussi la Romade (à Mazerolles). Signification : sans doute un lieu où poussent les ronces (occitan septentrional rome). Laromiguière Porté dans le Lot, désigne celui qui est originaire de La Romiguière, nom de deux hameaux dans ce département, à Marminiac et Saint-Denis-lès-Martel. Sens du toponyme : lieu couvert de ronces. Larondelle Rare et porté dans la Marne, le nom évoque en principe l'hirondelle, tout comme Larondeau (72). Larose Porté dans diverses régions, le nom se rencontre notamment dans le Nord, l'Indre et la Moselle, il est également fréquent au Québec. Il peut s'agir d'un toponyme (nom de divers hameaux), mais on pensera surtout à un surnom (beaucoup de surnoms de soldats sont liés à des fleurs). Larotte Nom rare, dont l'origine géographique est incertaine. Peut-être le Limousin, où il existe une hauteur appelée Puy Larotte à Peyrat-le-Château (87). A noter aussi l'existence du hameau de la Rotte à Paslières (63). Cependant, le toponyme Rotte est fréquent dans l'Ouest (= route, chemin), ainsi qu'en Lorraine, où il est lié à des cours d'eau. En Savoie enfin, il désigne un lieu éboulé. C'est aujourd'hui en Guadeloupe qu'il y a le plus de Larotte. Larouche Le nom est aujourd'hui plus fréquent au Canada qu'en France, où on le rencontre cependant dans la Manche et la Nièvre. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Rouche. Le mot rouche peut éventuellement être considéré comme une déformation de roche, mais on le rencontre souvent en toponymie avec des acceptions qui renvoient à des lieux marécageux : motte de terre couverte de joncs, carex des marais, iris. Il y a en France un trentaine de hameaux appelés la Rouche : difficile donc de se faire une idée sur l'origine exacte du nom de famille. C'est dans l'Allier, la Nièvre et les Deux-Sèvres que le toponyme est le plus fréquent. Larour Nom assez fréquent dans le Finistère (variantes : Lareur, Larreur, Larrour, Larher). Désigne celui qui fabrique des coffres, des huches (breton arc'her). Larqué Patronyme béarnais (64, 65), agglutination de l'arqué, nom donné à un archer ou à un fabricant d'arcs. Variantes : Larquey, Larquié, Larquier. Larrabe Rare et porté dans les Hautes-Pyrénées, le nom se rencontre aussi sous la forme Larraba (40). C'est un toponyme rencontré notamment dans le Gers (hameaux à Chélan et à Panassac), ainsi que dans les Pyrénées-Atlantiques (hameau à Arthez-d'Asson). Il faut sans doute le rattacher à l'occitan raba (= rave) ou rabe (= radis), soit comme surnom, soit pour désigner une plantation de radis. A noter aussi le hameau d'Arraba à Hontanx (40), et le charmant Cap d'Arrabe (tête de radis ?) à Mauléon-d'Armagnac (32). Larraburu Egalement Larrabure, Larraboure. Nom basque désignant celui qui habite en haut du pâturage (larre = pâturage + buru = tête, sommet). Larralde Nom basque désignant le lieu situé près d'une lande, d'un pâturage naturel (larre + suffixe -alde). Larramat Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Arramat, sans doute le hameau de l'Arramat à Mauvezin, dans le Gers. On trouve dans le même département le hameau des Arramats à Ordan-Larroque. Sens du toponyme : gascon arramat, correspondant à l'occitan ramat (= troupeau). Larramendy Nom basque désignant celui qui habite le lieu-dit Larramendy, le mont du pâturage (larre = pâturage + mendi = montagne). Variante : Larramendi. Larregle, Larrègle Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, rencontré également sous la forme Arrègle. Semble désigner celui qui est originaire d'Arrègle, hameau de la commune d'Arette, un toponyme à rapprocher du latin regula, au sens religieux (= monastère, terre appartenant à un monastère). On trouve dans le même département les formes Arréglade, Larréglade, à rapprocher du hameau d'Arréglade à Rébénacq. Le nom Larrègle était aussi porté autrefois dans les Landes, où deux hameaux s'appellent Larègle, à Cauneille et à Peyrehorade. Larrieu, Larriu Nom typique du Sud-Ouest. Désigne celui qui habite près d'un ruisseau, d'une rivière (gascon arriu) ou qui est originaire d'un lieu-dit l'Arriu. Larronde Nom porté en Béarn (64). C'est un toponyme d'origine basque (cf le hameau de Larronde à Lahonce, 64) formé des racines larre = lande, terre inculte, mais surtout pâturage + ondo = à proximité, parfois aussi 'ancien', également 'fauché' (prairie fauchée). Larroque Fréquent dans le Tarn-et-Garonne et plus généralement dans le Sud-Ouest. Pour le sens, voir Laroche. Larrose Nom de famille porté dans le Sud-Ouest, notamment dans les Landes. Variante : Larrosa (64, 65), Larroza, Larroze (64, 33). C'est un toponyme assez fréquent en Gascogne, désignant un lieu où pousse le rosier, autrement dit l'églantier. Larrouilh Voir Larrouy. Larroumets Porté notamment dans le Cantal, le nom est certainement d'origine gasconne. C'est un toponyme, fréquent dans les Landes, qui désigne un lieu où poussent les ronces (ou autres arbustes épineux). Variante et formes voisines : Larroumet, Larroumec, Larroumecq. Larrouturou Diminutif de Larrouture, toponyme gascon qui désigne une terre défrichée (ancien français routure = défrichement, latin ruptura = action de rompre). Deux hameaux s'appellent Larrouturou, à Saint-Armou et à Idron-Ousse-Sendets (64). Quatre hameaux portent le nom de Larrouture, à Casteide-Candau, Cabidos, Maspie-Lalonquère-Juillacq et Andoins (64). Larrouy Nom originaire du sud-ouest (région landaise essentiellement), formé sur Arrouy avec agglutination de l'article, et qui désigne un ruisseau le plus souvent destiné à l'arrosage. Le terme a été latinisé en arrugia, mais il semble avoir une origine basque ou ibère. On trouve l'équivalent en Espagne avec le nom Arroyo. Larsonneur Le nom est surtout présent dans le Finistère. Il correspond sans doute à un métier, celui qui fabrique des arçons. On a le choix entre des arçons de selle, des arçons pour carder la laine ou encore des petits arcs. A noter cependant qu'en ancien français le mot arsoneor désignait un teigneux. On rencontre aussi en Bretagne les variantes plus rares Lançonneur et Larçonneur. La forme Larsonnier existe dans l'Eure-et-Loir, et l'on trouve des Larçonnier dans l'Eure. Lartigue Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Artigue, toponyme très répandu dans le Sud-Ouest, où il désigne une terre défrichée par brûlis (parfois aussi une terre en friche). Le nom est surtout porté en Gascogne. Variante : Lartigues. Diminutifs : Lartigau (40), Lartigaud (87, 03), Lartigaut (33, 47), Lartigot (64, 87), Lartigou (64, 65), Lartiguet (64). En composition : Lartiguelongue (40, 32), Lariguevieille, Lartiguevielle (33, 40). Lartizien Nom surtout porté dans l'Oise. Variantes : Lartisien (62, 80), Lartésien (62). Désigne celui qui est originaire de l'Artois. Larue Très répandu dans la Saône-et-Loire, également fréquent dans le Sud-Ouest (24 notamment), le nom désigne celui qui habite le lieu-dit la Rue (ferme, maison ou hameau construits le long de la rue ou de la route). Larzille Plutôt rare. Peut-être un nom des Ardennes. En principe, arzille est une variante de argile, et il s'agit donc sans doute d'un toponyme désignant un terrain argileux. Larzillière Surtout porté dans l'Aisne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Arzillière (terrain argileux). Variante : Larzillère. Un lieu-dit porte ce nom à Bassoles-Aulers (02), un autre s'appelle la Grande Arzillère à Chevresis-Monceau (02). Lasalle Surtout porté en Picardie (également Sud-Ouest, où la forme Lassalle est plus fréquente), désigne celui qui habite un lieu-dit la Salle (maison noble, demeure fortifiée). Lasbleiz Nom breton (22) désignant un tueur de loups : il est composé du radical du verbe lazan (= tuer) et de bleiz (= loup). Variantes : Lasblei, Lasbleis, Lasbley, Lasbleye (22, 29). Lascar, Laskar Patronyme porté le plus souvent par des Juifs originaires d'Afrique du Nord. C'est un surnom donné à une personne blonde ou rousse (arabe 'al 'ashqar). Variantes : Lachkar, Lachgar. Dérivé possible : Laskari, mais ce dernier nom est le plus souvent une variante de El Askari (en arabe askari = guerrier). Lascaray Nom de famille basque désignant celui qui habite au-dessus du ruisseau, de la rivière (latsa = cours d'eau + garai = hauteur, dessus). Lascoumes Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. On trouve la forme voisine Lascombes dans le Gers (également Lascombe dans l'Ardèche). C'est un toponyme évoquant des vallons encaissés (gaulois cumba). A noter le diminutif Lascoumettes (64, 65). Lascoutounas Rencontré aussi sous les formes Lascoutouna, Lascoutounax, ce pourrait être un toponyme désignant un lieu caillouteux (du latin cos, cotis = pierres), mais je suis très loin d'en être sûr, d'autant qu'il existe en occitan un terme 'cotona' avec le sens de 'vache blanche'. Le nom semble originaire de Corrèze. Laseur, Laseure Nom porté en Belgique et dans le département du Nord, également présent dans la Nièvre et le Loiret. Son sens n'est pas assuré. Peut-être une forme féminine de Leseur. Lasgi Le nom ne se rencontre qu'en Seine-Maritime, et pourtant il n'a apparemment rien de normand. Une énigme que j'aimerais bien pouvoir résoudre ! Lasjuilliarias Egalement Lasjuillarias. Nom porté en Dordogne. Désigne celui qui est originaire des Juilleries, hameau à Champs-Romain (24). Etymologie incertaine. Semble un dérivé de Juille, nom porté surtout dans la Haute-Vienne, qui pourrait être une variante de Jules (M.T. Morlet le rattache pour sa part au mois de juillet, l'étymologie étant de toute façon la même). Autre possibilité : un dérivé ou une variante de l'occitan juèiras, liens de branches flexibles pour maintenir les portillons d'un parc à bestiaux (et peut-être par métonymie parc à bestiaux). Lasnier Nom de métier qui signifie l'ânier, autrement dit celui qui conduit un âne. Le nom est fréquent dans la Seine-et-Marne et le Loiret, mais on le trouve dans plusieurs autres régions. Lasnot Diminutif de Lasne (= l'âne) surnom donné peut-être à un homme têtu ou au possesseur d'un âne. Le nom Lasne est assez fréquent dans le Centre (18, 45). Quant aux Lasnot, assez rares, on les trouve dans l'Aisne. Autres diminutifs : Lasneau (37), Lasnel, Lasnelle (76, 80), Lasnet (10), Lasnon (27, 76). Lasorne Un nom picard qui, selon le dictionnaire de M.T. Morlet, correspond à un mot d'ancien français ayant le sens de plaisanterie, moquerie. Sans doute le surnom de celui qui aime plaisanter et se moquer des autres. Laspeyres Porté notamment dans le Gers (également 40, 33), désigne celui qui habite un lieu-dit Laspeyres ou las Peyres (= lieu pierreux). Variante : Laspeyre. Lasplacettes Patronyme rencontré en Béarn. Diminutif de Lasplaces, présent dans la même région. Désigne celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu-dit portant ce nom. La forme plurielle montre à l'évidence qu'en Béarn le mot plaça (= place) prend souvent un sens particulier, celui de ferme, métairie. Donc Lasplacettes signifie les petites fermes, nom qui a pu être donné à un hameau à l'habitat dispersé. Lassaigne Nom surtout porté dans le département de la Loire, où l'on trouve aussi la forme Lasseigne (également Lassagne en Périgord). C'est un toponyme très fréquent, qui désigne un lieu marécageux (latin sagna = marais). Lassalle Nom fréquent dans les Pyrénées. Voir Sala. Lassalmonie Porté en Charente, désigne celui qui est originaire de la Salmonie, nom de deux hameaux à Chirac et à Torsac (16), également hameaux à La Chapelle-Grésignac (24) et à Livernon (46). Signification du toponyme : le domaine de Salmon (voir ce nom). Lassau Le nom est surtout porté en Gironde. Il s'agit d'un toponyme (l'Assau) de sens incertain. Peut-être une variante de Sault (voir ce nom). Lassauce Nom porté dans les Vosges et le Territoire de Belfort. Désige celui qui est originaire d'un lieu-dit la Sauce (= lieu où poussent les saules). Variante : Lassausse (88, 51, 56). Lassausse C'est au départ un toponyme désignant un lieu planté de saules. Nom renccontré presque exclusivement dans les Vosges. Lassaussois Porté dans la Nièvre et dans l'Yonne, c'est l'équivalent de Lassaussaie, Lassaussaye (69, 89), toponyme évoquant un bois de saules. Lasselin Nom du nord de la France. Il faut le décomposer en l'Asselin. Quant à Asselin, c'est un nom de personne d'origine germanique, diminutif formé avec le suffixe -in sur Adso (racine adal > ad = noble). Lasselin Porté dans le Nord et dans la Somme (variante : Lasselain), le nom est une forme agglutinée de l'Asselin (voir Asselin et Esselin). Lasserre Nom surtout porédans le Sud-Ouest. Pour le sens, voir Serra. Lassince Nom porté dans le Périgord et le Limousin. Aucune idée hélas. Il semble s'agir d'un toponyme, mais je n'en trouve aucune trace. Lassiste Assez rare, le nom se rencontre dans les Landes. Il renvoie sans doute à un ancien lieu-dit l'Assiste, un toponyme que l'on retrouve dans le Plané d'Assiste, à Bielle (64). Sens incertain, qui peut évoquer le ciste ou le schiste. Lasson On trouve surtout ce nom dans la Marne. Désigne celui qui est originaire de Lasson. Un ancien village de la Marne porte ce nom, ainsi que deux communes dans l'Yonne et le Calvados. Lassou Surtout porté en Gironde, c'est sans doute un toponyme. Un hameau s'appelle le Village Lassou à Bois-de-Céné (85). On trouve plus souvent (85, 18) la forme Lassous. Signification : le lieu situé en dessous, le village du dessous. Lassurguère Nom porté dans les Landes. Il s'agit visiblement d'un toponyme devenu nom de famille. Reste à savoir où peut se trouver un hameau nommé Lasssurguère ou la Surguère, et quel est le sens de cet éventuel toponyme : peut-être un lieu fréquenté par le faucon crécerelle (surguèr). A noter qu'il existe en Charente-Maritime une commune appelée Surgères, et que ce nom signifie cerisaie. Lassus Nom très fréquent dans le Sud-Ouest (64, 65). Désigne celui qui habitait au-dessus, sans doute au-dessus du village, ou encore au sud. Le contraire, Lajus (= en dessous ou au nord), est également assez courant (40, 64). Lastelle (de) Nom d'une localité de Normandie, dans la Manche, qui fait partie de la commune de Le Plessis-Lastelle. Lastennet Surtout porté dans le Finistère, le nom est lié au verbe breton astenn (= étendre, allonger), le sens du surnom restant incertain. Variante : Lastenet. Lastrucci Nom italien très répandu dans la région de Florence. Semble désigner, comme Lastri, celui qui est originaire de Lastra a Signa, commune de Toscane. Lasvergnas Surtout porté dans le Limousin, désigne celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu-dit nommé Las Vergnas (= les aulnes). Latapie L'un des noms les plus portés en Béarn, rencontré aussi dans l'Aveyron. C'est un toponyme qui correspond à l'occitan tàpia, terme désignant le torchis, le pisé, et appliqué à une construction en pisé, souvent une grange. Latelise Egalement écrit Lathelize, le nom semble venir du Cantal, où il est mentionné au moins depuis le XVIIe siècle (Saint-Cirgues-de-Jordanne). Je n'en connais pas le sens, mais il y a de fortes chances pour qu'il renvoie à un toponyme. Laterrade Nom porté surtout en Aquitaine (33, 64). On trouve aussi la variante rare Laterade dans les Hautes-Pyrénées. C'est un toponyme qui désigne une terrasse (occitan et gascon terrada). Le patronyme correspond donc à celui qui habite le lieu-dit la Terrada. Laterrière Nom relativement rare. Désigne celui qui vit au lieu-dit la Terrière ou qui en est originaire (terrière = lieu d'où on extrait la terre). Laterza Originaire de la commune italienne de Laterza, en Apulie. Lathus Le nom est porté dans la Vienne. Variantes : Lathu, Latu, Latus. Il désigne celui qui est originaire de Lathus, commune du même département. Signification du toponyme : sans doute le domaine de Lastus (ou Lastucius), nom d'homme latin. Latimier Nom rencontré en Bretagne (22) qui est un dérivé de latin : donc un homme qui connaissait le latin, et qui sans doute devait l'enseigner. On trouve la variante Latinier dans le Morbihan. Latouche Désigne celui qui habite un lieu-dit la Touche, toponyme très fréquent (= bois, petite forêt). C'est dans l'Ouest (22, 72) que les Latouche sont les plus nombreux. Latouille Rencontré en Limousin et dans le Sud-Ouest, c'est un toponyme désignant un lieu où poussent les ajoncs. Latour Très fréquent, le nom est surtout porté en Aquitaine (24, 33) et dans le Vaucluse. Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Tour, toponyme qui se passe de commentaires. Variantes : Latoure, Latoures (64), Latourre (07). Diminutifs : Latourelle (47), Latourette, Latourrette (64). Latreille Surtout porté en Dordogne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Treille, terme désignant au moyen âge une treille, mais aussi un verger. Variante : Latreilhe. Latrémoulière Originaire du hameau ou du village portant ce nom. Il s'agit d'un toponyme désignant un lieu planté de trembles (peupliers). Le patronyme se rencontre dans le Massif Central (Corrèze). Latreuille Nom porté en Poitou-Charentes. Rien à voir avec un filet de pêche (sens évoqué par M.T. Morlet), c'est un toponyme fréquent dans la région, qui pourrait évoquer la présence d'un pressoir à vin (treuil). Latrille Voir Latreille pour le sens. Le nom est porté en Aquitaine (33, 40, 64). Variante : Latrilhe. Latron Le nom est surtout porté dans le Loir-et-Cher, où on le rencontre aussi sous la forme Lattron. Peut-être un diminutif de lattier (celui qui pose des lattes), mais plutôt celui qui est originaire du Latron, hameau à Allouis (18). Latrouite Surtout porté dans la Manche (variante : Latrouitte), c'est un surnom évoquant la truite (soit un pêcheur, soit celui qui est agile comme une truite). Autre forme : Latrouette (14). Latscha C'est dans le Haut-Rhin que le nom est le plus répandu. Il est porté par des familles originaires du Jura suisse. La signification est incertaine, mais il est fort possible que Latscha soit une déformation de Lachat, un toponyme très fréquent en Savoie, où le mot chat (également chaz) est une variante de chal (= pâturage de montagne, racine prélatine calm). Lattelais Nom rencontré en Normandie (76), où l'on trouve aussi Attelais (plus rare). Pourrait désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Autel (variantes Autets, Authieux, Autheux) nom fréquent en Normandie pour désigner une petite église. Latteu, Latteux Nom fréquent en Picardie, rencontré aussi sous la forme Latteur. Désigne celui qui fabrique des lattes, le terme ayant au moyen âge le même sens qu'aujourd'hui (pièce de bois refendu, longue et mince, utilisée en charpenterie et en menuiserie). Latu Le nom est surtout porté dans la Vienne, où l'on trouve aussi la variante Latus. Les formes Latou et Latoux semblent avoir la même origine. Reste à savoir laquelle, car le nom est pour moi bien obscur. Peut-être un toponyme pyrénéen (tou = cavité, caverne, ravin profond). Latusque Rare et porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui habite un lieu-dit Latusque, nom de deux hameaux à Lasseube et à Bruges-Capbis-Mifaget (64). Le toponyme Tusque semble l'équivalent du français Touche (= bosquet). Laube C'est dans les Côtes-d'Armor que le nom est le plus répandu. Il s'y écrit en principe Laubé. Il devrait s'agir d'une agglutination de l'Aubé (Aubé étant une autre forme du nom de personne Aubert, portée en Normandie). Laubiès Surtout porté dans l'Aveyron, doit désigner celui qui est originaire de Laubiès, hameau à Vabre-Tizac, dans le même département. Laubry Porté notamment dans l'Allier et le Nord, c'est une variante de Aubry (voir ce nom) avec agglutination de l'article défini. Lauchenauer Nom porté dans le Haut-Rhin, où il est très rare. On le rencontre plus souvent en Suisse, dont il semble originaire. En principe, il devrait désigner celui qui habite un lieu-dit Lauchenau, mais je ne trouve rien qui corresponde. On retrouve dans le nom la finale -au, qui évoque un terrain humide, le premier élément devant être lauch, avec le sens de bocage (moyen-haut-allemand lôh), plutôt que l'allemand moderne Lauch (= poireau). Laucoin Nom porté en Vendée. C'est une agglutination de l'Aucoin, le nom Aucoin (85, 58, 77) étant un patronyme d'origine germanique (Alhwin : alah = temple + win = ami). Laudié Un nom que l'on trouve surtout en Salanque (P-O). Semble correspondre au patronyme de Catalogne du sud Llauder, qui peut s'interpréter de deux façons différentes. Soit un nom de personne germanique, Leudocharius, documenté en 833 sous la forme Leutharius. Soit, et l'hypothèse me séduit assez, une fonction ancienne, celle du lleuder, chargé de percevoir le droit de leudes sur les marchandises entrant dans la ville. On évoque parfois aussi celui qui chantait l'office des laudes, mais je n'y crois guère. Lauduique Porté dans le Nord, devrait être une francisation du néerlandais Lodewijk (= Louis). Lauga Nom très courant en Gascogne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Lauga, l'Auga, toponyme fréquent dans cette région, formé sur augar = terrain marécageux. Variantes : Laugaa, Laugar. Diminutifs : Laugareil, Laugaret, Laugarette, Laugaro, Laugarot. On trouve avec le même sens les noms Auga, Dauga, Daugas. Laugé Variante de Laugier (voir ce nom) portée dans l'Hérault et le Morbihan. Lauger Variante de Laugier (voir ce nom), portée notamment dans la Sarthe et le Tarn. Laugier Nom de personne d'origine germanique, qui est une variante méridionale (Sud-Est) de Léger. Etymologie : Leodgari (leod = peuple + gari = prêt pour le combat). Variante : Laugié. Laulan Nom porté dans le Sud-Ouest (33, 47, 40). C'est un toponyme évoquant le noisetier (gascon aulan, du latin abellana = noisette). A noter les hameaux de Laulan à Listrac-Médoc, Saint-Médard-en-Jalles et Léogeats (33). Avec le même sens : Laulanet (24), Laulaney (33). Laulom Nom gascon surtout porté dans les Landes. Il désigne celui qui habite Laulon, nom de hameaux à Pouillon (Laulon de Bidaou) et à Uchacq-et-Parentis, deux communes landaises. Signification possible : le mauvais orme (aul = mauvais en occitan). Laumet Patronyme surtout porté dans le Tarn-et-Garonne, également présent dans le Lot-et-Garonne. Désigne celui qui est originaire d'une localité ou qui habite un lieu-dit portant ce nom. On trouve le toponyme dans l'Aveyron (près de Millau) et dans le Lot (Cajarc). Sens obscur : peut-être un lieu où poussent des lames, variétés de roseaux (latin lamina). A noter pour la petite histoire qu'une branche des Laumet est à l'origine des automobiles Cadillac (Laumet de Lamothe-Cadillac). Laumonier, Laumônier Nom porté dans la Vienne et en Gironde. L'aumônier était au moyen âge soit celui qui fait l'aumône, soit celui qui demande l'aumône, un mendiant. C'est sans doute ce dernier sens qu'il faut retenir pour le patronyme. Variantes : Laumonnier (53), Lomonier (18), Aumonier, Aumonnier (79). Launay Fréquent dans l'Orne et la Sarthe, c'est un toponyme qui désigne un lieu planté d'aulnes. Launspach Porté en Allemagne et aux Pays-Bas, pourrait être une variante de Launsbach, nom d'une commune allemande (Hesse). Laupie, Laupies Nom fréquent dans le Gard (région d'Alès), plus généralement présent en Languedoc et en Provence. Désigne celui qui est originaire de la Laupie, les Laupies, toponyme fréquent de la Drôme aux Cévennes (= lieu ombragé, tonnelle, hangar, également tas de bois, occitan laupia). A noter le hameau des Laupies à Dourbies (30), et la commune de la Laupie dans la Drôme. Lauque Ou Lauqué. Le nom est surtout porté dans les Landes. Il désigne un gardeur d'oies (occitan auquier, dérivé de auca = oie). A noter que des hameaux ou des fermes s'appellent Lauqué à Buanes et à Benquet (40). Laur Le nom est surtout porté dans l'Aveyron et le Tarn. Il semble désigner celui qui est originaire de Laur, hameau à Camarès (12) ou à Montaigu-de-Quercy (82), un toponyme que l'on retrouve aussi dans la commune de Saint-Jean-de-Laur (46). Signification probable : lieu où pousse le laurier (occitan laur), ou encore terre labourée (laur signifie aussi 'labour'). A noter cependant que Laur est un ancien nom de baptême (latin Laurus). Laurans Variante du nom de baptême Laurent (voir ce nom). On rencontre cette forme à la fois dans le Finistère et dans la Lozère. Laurant Variante du prénom Laurent, portée notamment en Seine-Maritime et dans la Marne. Diminutif : Laurantin (79, 86). Lauras Nom porté dans l'Aveyron et le Lot-et-Garonne. Désigne celui qui est originaire de Lauras, hameau de la commune de Roquefort-sur-Soulzon (12). Le toponyme semble se rattacher au laurier (latin laurus) ou encore à l'occitan aura (= vent). Lauray Le nom est surtout porté dans le Gers, où il devrait désigner celui qui habite le hameau du Lauray à Eauze (32). Signification probable : lieu où pousse le laurier. Plusieurs autres hameaux du Sud-Ouest s'appellent Lauray (40, 33). Le toponyme se rencontre aussi dans la Vienne et le Loir-et-Cher. Laurelut Le nom est originaire de la Creuse. C'est un sobriquet pour celui qui a de grandes oreilles (occitan aurelhut). Laurence Matronyme formé sur Laurent, surtout fréquent vers la Normandie (la région de France où les matronymes sont les plus nombreux). Laurenceau Diminutif du nom de baptême Laurent, porté notamment dans le Loir-et-Cher, la Vendée et les Charentes, ainsi que l'Indre-et-Loire. Variantes : Lauranceau, Laurençaut, Laurensaud. Avec d'autres suffixes : Laurencin, Laurancin (38, 69, 37), Laurençon, Laurançon, Lauranson (69, 63, 16, 23, 43), Laurençot, Laurançot, Lauransot, Laurensot (70, 88, 90, 77), Laurencet, Laurenchet (74, 70). Laurencena Nom de famille assez rare et localisé au Pays basque, tant en France qu'en Espagne. Apparemment un matronyme formé sur un diminutif du prénom Laurent (Laurentx, Laurentzi en basque), à rapprocher du gascon Laurensan. Laurency Diminutif ou forme latinisée de Laurent. Le nom se rencontre surtout dans la Marne et en Franche-Comté. Laurendeau Diminutif de Laurent, porté notamment en Poitou-Charentes et dans le Maine-et-Loire. Variante : Laurandeau (36). Avec d'autres suffixes : Laurendet (01), Laurendin (86, 79), Laurendon (42), Laurendot (aujourd'hui en Martinique). Laurens Nom surtout porté dans l'Aveyron et le Tarn. Voir Laurent. Laurenson Diminutif de Laurent porté notamment dans la Haute-Loire et les départements voisins. Variante : Laurençon. Laurent Nom de baptême formé sur le latin Laurentius, dérivé de laurus (= laurier). Le laurier étant un symbole de victoire, on comprend le succès de ce nom dès l'époque romaine. Par la suite, dans la chrétienté, il représente la victoire de la nouvelle religion sur le paganisme, à l'image de saint Laurent brûlé sur un gril au IIIe siècle en se riant des flammes. Laurentin Diminutif du nom de baptême Laurent porté notamment dans la Vienne et les Deux-Sèvres, ainsi qu'en Guadeloupe. Lauret Diminutif de Laur (nom d'un saint vénéré autrefois dans le Centre et l'Ouest) ou lieu planté de lauriers, les deux sens sont possibles. C'est aujourd'hui à la Réunion qu'il y a le plus de Lauret. Laureux Nom rare porté en Languedoc toulousain. Sens incertain. M.T. Morlet propose le surnom d'un doreur (dérivé de aur = or en ancien occitan). Laureys Porté dans les Ardennes et le département du Nord, c'est une variante de Laureyns, qui correspond au prénom Laurent. Avec génitif : Laureyssens. La forme Laurey, rencontrée dans l'Aube, semble avoir le même sens. Lauriac Surtout porté dans l'Aveyron, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On a le choix entre plusieurs hameaux, notamment dans les communes de Vitrac (15), Saint-Paul-de-Loubressac (46), Blaziert et Mas-d'Auvignon (32). Sens du toponyme : le domaine appartenant à Laurius, nom de personne latin. Laurichesse Rencontré notamment dans le Limousin, le nom correspond à un toponyme rencontré dans le Cantal (commune de Trizac). A noter cependant qu'on trouve des Laurichesse aussi en Picardie ! Laurier Fréquent un peu partout en France, semble désigner un lieu où le laurier est abondant. Laurière Porté dans la Dordogne et la Haute-Vienne, le nom renvoie en principe à la commune de Laurière (87), mais c'est aussi le nom d'un hameau à Meilhards (19). Le toponyme évoque la présence d'une mine d'or. Laurin Diminutif du nom de baptême Laur, le patronyme est porté notamment dans la Vienne et les Bouches-du-Rhône. Formes italiennes : Laurino, Laurini. On trouve dans le Sud-Ouest la forme Laurine, qui pourrait être un matronyme. Laussinotte Désigne celui qui est originaire de Laussinotte, hameau à La Boissière-d'Ans (24). Le nom Laussinot, très rare et porté dans l'Hérault, pourrait en être une variante. Lausson Nom rare porté dans l'Eure-et-Loir ainsi que dans la Loire. Difficile d'en connaître l'origine géographique exacte et la signification. Devrait désigner celui qui habite un lieu-dit Lausson ou l'Ausson, toponyme lié à la présence d'un cours d'eau (par exemple, une rivière s'appelle l'Ausson à Losne, 21). Lautier Nom de personne d'origine germanique, Leothari (leot = peuple + hari = armée). Le patronyme est fréquent en Languedoc. Variantes : Lauthier (04, 87), Lothier (89, 77), Lotier (58). Lautredou, Lautrédou Patronyme breton, au départ l'Autrédou, diminutif d'Autret, un ancien nom de baptême qui semble composé des racines alt (= ami) et ret (= utile).Variantes : Lautrédoux, Lautridou, tous ces noms se rencontrant surtout dans le Finistère. Lautret Nom assez rare, porté en Charente-Maritime et en Saône-et-Loire (également présent à la Réunion). La variante Lautrey, plus fréquente, se rencontre en Côte-d'Or, et semble attester une origine bourguignonne dans la plupart des cas. Il pourrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Leotrad (leot = peuple + rad = conseil), mais M.T. Morlet envisage pour sa part une agglutination de l'Autrey, désignant celui qui est originaire d'Autrey (toponyme fréquent en Haute-Saône). Lorsque le nom se rencontre dans l'Ouest, il s'agit plutôt d'une forme agglutinée de l'Autret (Autret est un ancien nom de personne breton formé sur les racines alt = allié et ret = utile). Lautric Le patronyme est porté en Guadeloupe et à la Réunion. Il devrait s'agir du nom de personne d'origine germanique Leotric (leot = peuple + ric = puissant), que l'on retrouve dans le nom de la commune de Lautrec (Tarn), qui pourrait d'ailleurs elle aussi être à l'origine du nom de famille. Lauvernay Surtout porté en Bourgogne, semble désigner celui qui est originaire d'Auvergne. Variantes : Lauvernais, Lauvernet. Si l'on peut avoir un doute avec les noms précédents, le sens est évident pour Lauvergnat, Lauvergniat (23, 89). Lauvige Très rare, le nom se rencontre en Charente et en Dordogne. Diminutif : Lauvigeout (32, 82). Sens obscur. Lauweriere "Surtout porté dans le Pas-de-Calais, le nom est à rapprocher de Lauwers, forme courte du néerlandais Lauwereins (= Laurent), mais aussi du mot ""lauwer"" (= laurier). Il devrait s'agir d'un toponyme, désignant soit le domaine ou la ferme de Lauwers, soit un lieu où pousse le laurier. Variantes ou formes voisines : Lauwarier, Lauwerie, Lauwerier (59, 62)." Lauwick Nom porté dans le Nord (variante : Lauwÿck). Il est originaire du Duché de Gueldre (Pays-Bas), sa graphie initiale étant Lawick (XIIe siècle). Signification : lieu marécageux, humide. Lauzier Nom typique du Sud-Est, et notamment des Hautes-Alpes. C'est un nom de métier désignant celui qui découpe et pose les lauzes (pierres schisteuses très fines servant à couvrir les toits, et par extension ardoises). Lauzon On considère en principe que ce nom est un toponyme désignant une carrière de lauzes (schistes ou parfois ardoises pour la couverture des maisons). Seul problème, le patronyme Lauzon se rencontre dans l'Ouest (49, 29), où le mot lauze était en principe inconnu au moyen âge (c'est un terme du sud et du sud-est). Il faut donc sans doute chercher une autre solution. Je pense pour ma part à celui qui est originaire de Lozon, dans la Manche. Lavabre Nom fréquent dans l'Aveyron et le Tarn. Voir Vabre pour le sens. Lavail, Lavaill, Laval, Lavall Originaire de la vallée, ou vivant dans la vallée (voir Valls). Lavaine, Laveine, Lavoine Ces trois patronymes, surtout fréquents dans l'Est (88), semblent avoir le même sens et désignent un producteur ou un marchand d'avoine. Lavalade Nom porté dans la Vienne et la Haute-Vienne (variante : Lavaladas). Voir Valade. Lavalette Le nom signifie la petite vallée. Il s'agit donc d'un toponyme devenu nom de famille. C'est dans le Limousin que le nom est le plus répandu. Variante : Lavallette (58, 87). Lavallard Le nom est porté en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Lavalard, Lavallart. Formes voisines : Avalard, Avallart (Lavalard étant une agglutination de 'l'avalard'). M.T. Morlet pense à un toponyme désignant un terrain en pente. Effectivement le verbe avaler a signifié longtemps 'descendre', mais son emploi moderne date de la fin du XIIe siècle, et c'est sans doute lui qu'il faut privilégier ici : autrement dit, un avalard est un goinfre ou un gros buveur. Lavandier Porté en Dordogne et dans le Puy-de-Dôme, le nom désigne un blanchisseur (voir aussi Lelavandier). Variante : Lavandrier (24). Lavaquerie C'est un toponyme désignant une étable à vaches, parfois aussi une petite ferme. Le nom est surtout porté en Picardie (60, 80, variante : Lavaquery). De nombreux hameaux s'appellent la Vaquerie (Normandie, Picardie, Sud-Ouest). Lavastre Un nom qui vient surtout de l'Ardèche. C'est apparemment un toponyme auvergnat, dont le sens me demeure obscur. Lavaud Nom courant, notamment en Limousin et en Charente. C'est un toponyme signifiant la vallée, que l'on retrouve très souvent dans ces régions. Laveau Désigne celui qui est originaire du lieu-dit Laveau ou Lavau (= la val = la vallée). Le patronyme se rencontre surtout dans le Bordelais et dans l'Yonne. Autres formes voisines : Laveaud (17), Laveault (58), Laveaut (18), Laveaux (71). On trouve aussi bien sûr des Lavau (33), Lavaud (24, 19), Lavault (58), Lavaut (71), Lavaux (87). Lavech Nom rare qui a été porté dans les Pyrénées-Orientales. Il est connu depuis la première moitié du XVIIème siècle, et paraît provenir d'une souche unique à Terrasson, en Dordogne. Il devrait s'agir d'une variante graphique de Laveix, nom de famille porté dans la Creuse et nom de divers hameaux : dans la Corrèze à Louignac, Pérols-sur-Vézère, Saint-Pardoux-le-Vieux et Saint-Étienne-la-Geneste, dans la Creuse à Clairavaux et Gentioux-Pigerolles. Le toponyme se rencontre aussi en Auvergne. On trouve parfois la forme plurielle les Aveix. Signification : sans doute l'occitan avet (= sapin). Lavedan Egalement écrit Lavedant, le nom désigne celui qui est originaire du Lavedan, région située dans la haute vallée du Gave de Pau. Variantes : Labadan, Labedan, et sans doute Labadens, Labedens. A noter que Lavedan est aussi le nom de hameaux à Ligardes (32), Labastide-Paumès (31) et Laugnac (47). Sens incertain : les premières mentions connues, Pagus Lavetanensis (860), Levitana (945), rendent improbable l'interprétation 'bois de sapins', souvent envisagée. L'idée de bois de sapins devrait par contre expliquer les noms de familles Laveda (09) et Lavède (autrefois 65). Lavedrine, Lavédrine Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Védrine. Le toponyme est très fréquent dans tout le Massif Central, où de nombreux hameaux s'appellent ainsi. Signification : vient du latin veterina (= bêtes de somme). Le mot a pu désigner des chemins empruntés par les bêtes de somme, mais il semble aussi avoir pris le sens de pâturage. Le nom de famille est surtout porté aujourd'hui dans l'Allier. Laveilhe A priori ce nom occitan signifie la veille, et pourrait être un surnom donné à celui qui veille, par exemple un guetteur. Laveissière Porté dans le Cantal, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée La Veissière (= bois de noisetiers). Lavenant C'est dans les Côtes-d'Armor que le nom est le plus répandu (variante : Lavenan). Il correspond à l'ancien français 'avenant', avec deux sens possibles : soit un nouveau venu, un étranger, soit une personne agréable. Avec le même sens : Lavanan, Lavanant (29). Lavenir Le genre de sobriquet dont il est quasi impossible de trouver l'origine. A bien sûr le sens de l'avenir, mais pourquoi ? On peut tout imaginer, y compris un surnom donné à un devin. Lavenot Nom porté dans le Morbihan. Il faut le comprendre comme l'Avenot, et il devrait s'agir d'un surnom donné à un producteur d'avoine. Laverdet Nom surtout porté dans le Lot (également 84, 21). Semble désigner celui qui est originaire du Verdet ou de la Verdette, nom de nombreux hameaux (= lieu verdoyant). Laverge Porté notamment dans le Nord et dans la Manche, correspond à l'un des divers sens du mot 'verge', sans doute ici celui de mesure agraire, désignant soit un arpenteur, soit celui qui habite un éventuel lieu-dit la Verge (terre de la superficie d'une verge). Lavergne Très courant dans le Sud-Ouest et dans le Limousin, c'est un toponyme désignant un bois d'aulnes. Deux communes portent ce nom (Lot et Lot-et-Garonne) ainsi que de nombreux hameaux. Laverton Nom surtout porté dans la Sarthe et l'Eure-et-Loir. Je ne vois pas d'autre solution que de le décomposer en l'Averton, qui devrait désigner celui qui est originaire d'Averton nom de localité rencontré dans la Mayenne : outre la commune d'Averton, il existe deux hameaux appelés le Viel Averton et le Haut Averton (commune de Courcité). Le nom de famille Averton existe aussi dans la même région, et l'on trouve des Daverton en Picardie. Lavialle Le nom est surtout porté dans le Cantal et le Limousin. On rencontre la forme Laviale dans le Rouergue. Désigne celui qui habite un lieu-dit la Vialle, toponyme très fréquent ayant le sens de 'village' (ancien occitan viala). Lavie Nom gascon désignant la maison située au bord de la rue, de la route (latin via). Laviec Surtout porté dans le Finistère, c'est sans doute le surnom d'un personnage adroit, habile, à rapprocher du gallois llawiog (cité par A. Deshayes, qui envisage aussi le mot aveeg, signifiant soit 'apprêté', soit 'saugrenu'). Lavignac Le nom est porté en Dordogne et en Corrèze. Variante : Lavignas. Il désigne celui qui est originaire de Lavignac, nom d'une commune de la Haute-Vienne et d'un hameau en Corrèze (commune de Margerides). M.T. Morlet signale aussi un lieu-dit en Dordogne (Milhac d'Auberoche). Signification du toponyme : le domaine de Lavinius, nom d'homme latin. Lavigne Un nom très fréquent dans l'ensemble de la France. Il désigne bien sûr celui qui est propriétaire d'une vigne, ou qui habite à côté d'une vigne (ce qui suppose un terroir où les vignes ne soient pas trop nombreuses). C'est en Béarn que le nom est le plus répandu. Lavillauroy Egalement Lavillaureix, Lavillaurex. Porté dans le Limousin et les régions voisines, désigne celui qui est originaire d'un lieu portant ce nom (en principe : le domaine royal, la ville royale). Il pourrait s'agir de Lavillaubeix à Châteauponsac (87). Laville Fréquent dans la Gironde et la Vienne, désigne celui qui habite un lieu-dit la Ville. Le toponyme a d'abord désigné un domaine rural (latin villa), puis un village ou une ville. Lavinal Nom porté dans le Lot. Voir Labinal pour le sens. Laviolette Un nom surprenant comme on en trouve parfois. Cela ressemble assez aux sobriquets liés à des fleurs que l'on donnait parfois à des soldats. Mais justement, avec les sobriquets, difficile de savoir ! On le rencontre notamment dans l'Aisne, mais c'est dans les départements d'Outre-Mer qu'il est le plus répandu aujourd'hui. Lavirotte Nom bourguignon désignant celui qui habite un lieu-dit la Virotte, sans doute avec le sens de chemin sinueux ou courbe de rivière. Le toponyme se rencontre à Vesvres (21) et à Pourlans (71). Autre lieu-dit : Lavirotte à Combertault (21). Lavit Nom rencontré dans les Hautes-Pyrénées et dans le Tarn. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Lavit (= la vigne). Une commune du Tarn-et-Garonne et de nombreux hameaux du Sud-Ouest s'appellent Lavit. Lavocat Le nom est porté en Bourgogne et dans la Haute-Marne. Voir Avocat pour le sens. On trouve plus rarement la forme Ladvocat. Lavogiez Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est aussi écrit Lavogez. Je n'en connais pas le sens. Lavoie Surtout porté dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui habite un lieu-dit Lavoie, La Voie (= lieu situé près de la route). Lavoine Surnom donné à un producteur d'avoine. Le nom est surtout porté en Picardie. Variante : Lavoinne. Lavolé Porté dans le Morbihan et en Normandie (27), le nom se rencontre aussi en Martinique. Il correspond à l'ancien français 'avolé', avec deux sens possibles : soit un étourdi, soit un étranger, celui qui vient d'on ne sait où. Variantes : Lavollé, Lavollay, Lavolley. Lavollée Le nom est surtout porté dans le Loiret. Variante : Lavolée. Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Vollée ou en est originaire. A noter des hameaux portant ce nom à La Motte et à Planguenoual (22), à Vihiers (49), à Secondigné-sur-Belle (79), à Bohain-en-Vermandois (02) et à Verdelot (77). Lavorel Fréquent en Savoie, le nom désigne un laboureur. Lavoute, Lavoûte Porté dans la Haute-Vienne et la Charente, le nom s'est écrit aussi Lavouste (également Delavoute, Delavouton). Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Voûte (= voûte, passage couvert entre deux rues). Variantes : Lavote, Lavotte (87). Lawniczak Nom polonais. Diminutif de Lawnik = officier municipal, échevin, juge. Lawson Patronyme anglais. Désigne le fils de Law, qui est ici un hypocoristique du prénom Lawrence (Laurent). Layani Nom arabe qui était souvent porté en Afrique du Nord par des juifs séfarades. La forme initiale pourrait être El Ayani (en rapport avec les yeux), mais il semble que ce soit plutôt El Hayyani, évoquant notamment une tribu berbère de la région de Taza (Maroc). Le patronyme est formé sur le nom de personne Hayyane (= vivant, très vif). Layec Nom fréquent dans le Morbihan. Correspond apparemment au breton laezheg, dérivé de laezh = lait (sobriquet donné à celui qui a le teint blanc ?). Autre possibilité, un diminutif de Lay (voir Le Lay). Layle, Leyle Nom rencontré dans le Bordelais, sans doute d'origine pyrénéenne, sur lequel je n'ai aucune idée précise pour l'instant. Laylle Le nom est porté dans le Sud-Ouest (31, 64). Il poutrrait désigner celui qui est originaire de Laille, hameau à Alliat (09) ou de l'Aille (cf. le lieu-dit Aille Berthe à Bugnein, 64). Signification possible : lieu où pousse l'ail (occitan alh) ou l'alisier (alia, variante de aliga = alise). Laymajoux Nom de famille rencontré dans le Tarn-et-Garonne. On rencontre aussi les formes Lasmayous et Lasmayoux dans des régions voisines. Il devrait s'agir de variantes d'un même nom, mais lequel est le bon ? Lasmayoux désignerait le domaine appartenant aux Mayoux. Laymajoux ressemble à un toponyme qui serait formé sur Lay (de sens obscur, plusieurs communes portent ce nom) et sur major = (très) grand. Bref, rien de bien clair. Laz Désigne celui qui est originaire de la commune de Laz (Finistère). Le toponyme n'est pas très clair : il pourrait évoquer une borne ou un menhir (vieux breton lath = baguette, lance). Lazard Le nom se rencontre surtout dans l'Est. On peut penser à un sobriquet désignant un joueur (= le hasard), mais c'est le plus souvent une variante du prénom Lazare (qui est parfois un sobriquet désignant un lépreux). Le nom Lazard était très souvent porté par des juifs. Voir aussi Lazare. Lazare Nom de baptême popularisé à la fois par le pauvre ulcéreux assis à la porte du mauvais riche dans la parabole de Luc et par un saint, ami de Jésus (et ressuscité par lui), frère de Marthe et Marie, qui aurait été le premier évêque de Marseille. Vient de l'hébreu 'el `azar (= Dieu a secouru). C'est dans le Vaucluse et dans le Var que le patronyme est le plus répandu. Lazaro Variante espagnole de Lazare (voir ce nom). Lazzaroni Nom italien fréquent en Lombardie, forme plurielle de Lazzarone (Piémont), lui-même augmentatif de Lazzaro, qui correspond au français Lazare (voir ce nom). Le Bail Le nom s'applique en breton à un animal qui a une tache blanche sur le front. Pour une personne, le surnom est difficile à interpréter (celui qui a une tache sur le visage ?). En tout cas c'est un des noms de famille les plus répandus dans le Morbihan. Variante : Le Baill (29). Le Baillif Porté en Normandie et dans la Mayenne, le nom correspond à la fonction de bailli (représentant du seigneur dans la communauté villageoise). Variante : Le Bailly (50). Le Balleur Plus courant sous la forme Leballeur (Normandie), le nom désigne un danseur. Variantes bretonnes : Le Baller, Le Baler, Le Balier, Le Ballier, et sans doute Le Ballais. Le Barbier, Le Barber Nom surtout rencontré en Bretagne (56, 22). Désigne évidemment un barbier. Le Baron Fréquent dans le Morbihan et la Manche, fait partie des nombreux sobriquets liés à un titre de noblesse. Surnom possible pour un homme vaniteux. Variantes : Le Baro, Le Barron. Le Bars Patronyme breton désignant un chanteur ambulant, un ménestrel, un barde (en breton moderne barzh = poète). Variantes : Le Barch, Le Bards, Le Barh, Le Barse, Le Bart, Le Barth, Le Bartz, Le Barz, Le Barze. Diminutif : Le Barzic. Le Bechec Ce nom breton (22) désigne sans doute celui qui a le nez pointu ou crochu (breton becheg = pointu, à rapprocher du français 'bec'). Le nom de famille Le Bec (29) a le même sens. Le Belleguy Nom porté dans les Côtes-d'Armor. C'est un diminutif du breton beleg (= prêtre), sobriquet qui peut être interprété de diverses manières (voir Lepretre). On retrouve beleg dans les noms Le Bellec, Le Belec, Le Bellac. Autres dérivés : Le Bellégard, Le Belicard, Le Bellego, Le Bellegou, Le Bellegui, Le Belleguic. Le Berre Nom breton, sobriquet désignant un homme court sur pattes. Le Bihan Sobriquet breton désignant un homme de petite taille. Variante : Lebihan. Le Bitouzé Nom porté dans la Manche, qui semble correspondre au breton Le Bitous, Le Bitoux, sobriquet désignant un homme maigrichon (du breton bitous, même sens). Le dictionnaire de M.T. Morlet préfère y voir un composé formé avec bis (deux fois) sur Touzé (= tondu), autrement dit celui qui a été tondu deux fois. Le Blay Nom breton fréquent dans le Morbihan. C'est un surnom comparant son porteur à un loup (breton bleiz). Variantes : Le Blaye, Le Blais (qui peut aussi se rattacher au prénom Blaise). Diminutif : Le Blayo. Le Bloas "Porté dans le Finistère (variante : Le Bloa), semble correspondre au breton ""bloaz"" (= an, année), mais le surnom est bien difficile à comprendre. Le patronyme Le Blois (22) en est en principe une variante francisée. On pensera cependant aussi à l'ancien français ""blois"" (qui bégaie, qui a un défaut de prononciation), voire à ""bloi"" (= blond)." Le Boisselier Nom désignant un marchand ou un fabricant de boisseaux (mesures pour le blé et les autres grains). Le Borgne Variante de Leborgne (voir ce nom) portée en Bretagne (29, 22). Avec le même sens : Le Borgn (29), Le Borne (56). Dérivés : Le Borgnic (56), Le Bornec (22). Le Bot Nom de famille très fréquent en Bretagne (29, 56). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Le Bot. Sens du toponyme : résidence, demeure. De très nombreux hameaux s'appellent ainsi, ils sont situés pour la plupart dans le Finistère et le Morbihan. Le Boucher voir Boucher. Le Boulbin Le nom est porté dans les Côtes-d'Armor. C'est un surnom probable pour celui qui a une grosse tête (vieux breton borr = gros, corpulent + penn = tête). Avec le même sens : Boulben (56, 29), Boulbennec (22). Le Bourhis Fréquent dans le Finistère, le nom se rencontre dans le Morbihan sous la forme Lebourhis. Voir Bourhis pour le sens. Le Bozec Nom de famille breton (22) qui semble formé sur bos (= la paume de la main) et qui pourrait avoir désigné celui qui a de grandes mains. Le Bras Nom breton. Voir Bras. Le Bris Nom breton. Sobriquet désignant celui dont le visage porte des taches (en principe des taches de rousseur). Vient de brizh = tacheté, bariolé. Le Caër Nom surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Voir Caërou. Le Cam Voir Cam. Le Cardinal Nom porté en Bretagne (22). Voir Cardinal. Le Cavorzin Egalement Cavorzin, Cavorsin, Le Cavorsin. Porté en Bretagne, c'est un surnom donné sans doute à un prêteur, à un usurier (ancien français caorsin). Au départ, le nom désigne celui qui est originaire de Cahors. Le Chanu Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un surnom pour celui qui a les cheveux blancs (= chenu). Variante : Le Chanut (71). Le Ciclé Nom aujourd'hui très rare qui semble venir des Côtes-d'Armor. Pourrait correspondre au cerclier, celui qui faisait des cercles de tonneau. Le Claire Porté dans le Morbihan et également écrit Le Clair, le nom peut correspondre au prénom Clair, ou plutôt être une variante de Le Clerc (22), comme le laissent supposer les formes Le Clere, Le Clerre, également présentes en Morbihan (voir Leclerc pour le sens). Le Clanche Nom porté dans le Morbihan. Voir Clanché pour le sens. Le Cleach Ou Le Cléach. Patronyme assez répandu dans le Finistère. Il désigne un sonneur de cloches (clec'h, pluriel ancien de kloc'h = cloche). Variantes : Le Cleac'h, Le Cleac h, Le Clec h, Le Clec'h, Le Clech. Le Cleve Nom porté dans le Morbihan. Aucune certitude quant à sa signification. Le Coadou Egalement Coadou, Lecoadou. Ce nom breton est un toponyme avec le sens de 'petit bois' (diminutif de coat). Le Coarer Nom breton (22). Désigne celui qui fabrique ou vend de la cire (moyen breton coar). Le Coënt Nom porté en Bretagne (22, 56), où l'on trouve aussi les formes Le Coint, Le Cointe, Le Cointre, qui ont le même sens. Voir Lecointe. Le Collonnier Nom assez rare porté dans les Côtes-d'Armor. Correspond à l'ancien français coloigne, variante par métathèse de conoille (= quenouille), et donc à l'ancien métier de fuselier, celui qui file à la quenouille. Le Cordier Le nom correspond bien sûr au métier de cordier. Il est surtout porté dans la Manche. Avec le même sens : Le Cordiaire, Le Cordière (22), Lecordier (50). Le Corf Sobriquet breton formé sur le nom commun korf (= le corps), le patronyme est surtout porté dans le Morbihan (variante : Le Corff). Il désigne sans doute une personne corpulente. Forme française : Lecorps (44, 50). Le nom Le Corfec (22) a pour sa part le sens de corpulent (korfeg), mais peut aussi désigner le hibou. Le Corre Sobriquet breton désignant une personne toute petite (corre = nain). Le Corvec Voir Corvec. Le Coustumer Le nom est surtout porté dans le Morbihan. Variantes : Coustumer, Le Coustumier. Il désigne celui qui prélevait le droit de péage, ou encore un impôt appelé coutume. Ce mot français se retrouve dans le moyen breton custum. Le Coz Voir Coz. Le Cruguel Porté dans le Morbihan, désigne celui qui est originaire de Cruguel, commune de ce département, ou d'un autre lieu-dit portant le même nom. Signification : petite colline, tumulus (breton krugell). Le Cuiche Nom rare porté dans le Morbihan. Sens incertain. Le Dictionnaire des noms de famille bretons le rattache à l'adjectif skuizh (= fatigué). Le Cunff Surtout porté dans le Morbihan, le nom correspond au breton kuñ (kuñv), avec le sens de doux, débonnaire. Variantes : Le Cunf (22, 56), Le Cun (22). La forme équivalente dans le Finistère est Cuff. Le Dallic Nom breton (56, 22), diminutif de Le Dall, surnom donné à un aveugle (breton dall). Le Damany Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui habite un lieu-dit le Damany (= le domaine). C'est le nom d'un hameau à Moëlan-sur-Mer (29). Le Dantec voir Dantec. Le Déréat Patronyme assez rare porté en Bretagne (29, 22). Voir Dereat. Le Derff Nom de famille breton. Désigne celui qui habite un lieu-dit Le Derff (= le chêne, breton derw). Variantes : Le Derf, Le Déroff, Le Droff. Le Dévéhat Surnom breton appliqué à celui qui est lent, qui manque de vivacité (breton diwezad = tardif, attardé). Le Dévic Porté dans le Morbihan, ce nom breton est un diminutif de Le Deuf, Le Deuff (= le gendre). Le Diouron Porté dans les Côtes-d'Armor, correspond en principe au breton dic'houron, et désignerait donc celui qui n'est pas un héros (gouron = héros, précédé du préfixe privatif di-). Le Doledec Ou Le Dolédec. Porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un nom de sens incertain. On le rattache parfois (cf. A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons) à l'adjectif gallois 'dyledog' (= noble), ce qui en ferait l'équivalent des noms français Noble, Lenoble. Le Dortz Un nom breton qui vient de torzh (= tourte). Dans son dictionnaire des noms de famille bretons, A. Deshayes pense qu'il s'agit d'un sobriquet désignant celui qui est rond comme une tourte de pain, bref un personnage bien enveloppé. Le Douaron Porté notamment dans le Morbihan, le nom désigne le petit-fils (breton douaren), tout comme Le Douairon, Le Douarain, Le Douaran, Le Douarec, Le Douarin, Le Doueron, Le Doiron. Le Drein Nom porté en Bretagne (22). Variantes : Le Dren, Le Drenn (29, 56). Il s'agit sans doute d'un toponyme évoquant un lieu où la végétation est épineuse (breton draen = épines). Le Drian Porté dans le Morbihan et rencontré aussi sous la forme Le Driant, c'est une variante de Dréan (voir ce nom). Le Drogoff Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. On trouve également en Bretagne les formes voisines Le Drogo, Le Drogou. Il s'agit en principe d'un nom de personne d'origine germanique, Drogo (racine driugan = combattre). Le Du, Le Dû Nom breton rencontré notamment dans le Finistère-Nord. C'est un sobriquet s'appliquant à celui qui a les cheveux noirs. Le Ferec "Nom rare porté dans le Finistère, plus fréquent sous la forme Le Ferrec (56, 29). Il peut correspondre à l'adjectif ""fer"" (= brave), ou encore au nom ""fer"" (= cheville, surnom pour celui qui a de grosses chevilles, solution choisie par A. Deshayes)." Le Fichoux Nom breton qui semble se rapporter au verbe ficher (= fixer, planter), plutôt qu'au breton fich (= bien habillé). Il s'agirait donc de celui qui plante des arbres, des piquets, etc... Variantes : Le Fichant, Le Fichou. Le Flahec Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, le nom paraît être un sobriquet pour celui qui a de grandes mains (dérivé de flac'h = paume de la main). Le Floch, Lefloch Nom breton signifiant le jeune garçon. Sans doute un surnom donné à un page ou à un jeune domestique. Le Flohic Surtout porté dans les Côtes d'Armor, c'est un diminutif de Le Floch (= jeune garçon, page). Variante : Le Floic, Le Floïc. Le Folgoc Nom breton qui a le même sens que Le Foll (voir ce nom), avec peut-être la finale coc (= parent). Le Foll Nom breton (29, 56). L'adjectif breton foll correspond au français fou. Il s'agit donc d'un sobriquet s'appliquant à celui dont le comportement est pour le moins inhabituel, déraisonnable. Le Forestier Désigne celui qui habite ou travaille dans la forêt, par exemple un garde forestier. Le nom est très répandu dans les Côtes-d'Armor. Variante Leforestier en Normandie (50, 61, 76). Le Formal Nom breton surtout porté dans le Morbihan. Pourrait désigner par métonymie un fabricant de sièges (ancien français formel = siège). Le Frapper Nom surtout porté dans le Morbihan. Variante : Le Fraper. La solution la plus simple est d'y voir un dérivé du français frapper, et donc le surnom d'un homme violent. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) propose un homme qui tire tout à lui (racine frap = coup sec vers soi). Enfin signalons qu'en ancien français le mot frapier signifiait agitation, bruit, également fuite (prendre la fuite), des possibilités à ne pas négliger. Le Fur Surtout porté dans le Morbihan, c'est un surnom breton donné à celui qui est sage, avisé. Variante : Le Feur (22). Le Gac Nom breton, sobriquet désignant celui qui bégaie (gag = bègue). Le Gall L'un des noms les plus fréquents en Bretagne, notamment dans le Finistère. On considère en général qu'il désigne les Français, ou du moins les francophones, par opposition à ceux qui parlent breton. Variante : Le Gal. Le Gallic Diminutif de Le Gall (voir ce nom), le patronyme est porté dans le Morbihan, le Finistère et la Loire-Atlantique. Le Gallou Diminutif du nom breton Le Gall (= originaire de France, ou tout simplement d'une partie de la Bretagne où l'on ne parle pas breton). Le Gargasson Nom porté dans le Morbihan. Sans doute le surnom d'un gourmand ou d'un goinfre (ancien français gargate = gosier). Le Garlès Porté dans les Côtes-d'Armor, pourrait selon A. Deshayes désigner un boiteux (à rapprocher du gallois garllaes = qui boite). Le Garnec "Porté dans le Morbihan, devrait renvoyer au breton ""karneg"", peut-être toponyme (lieu où il y a des cairns), ou encore adjectif avec le sens de ""corné"" et parfois nom désignant le crabe." Le Garrec Nom surtout porté dans le Morbihan (variante : Le Garec). C'est un dérivé du breton gar (= jambe), surnom donné à celui qui a de grandes jambe (breton gareg). Le Gloahec "Nom rencontré dans le Morbihan (variante : Le Glouahec). Signifie apparemment ""celui qui cligne de l'oeil"" (vannetais gloah = clin d'oeil, cité par A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons)." Le Godec Nom porté dans le Morbihan. Diminutif de god, qui désignait en breton une grande poche au niveau de la poitrine dans le vêtement (cf A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons). Peut-être le surnom d'une personne au ventre replet. Le Goff Nom breton correspondant au métier de forgeron. Le Goffic Diminutif du berton Le Goff (= le forgeron) surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Le Goïc Patronyme breton (variante Le Gohic) considéré comme un diminutif de Le Goff (= le forgeron). Le Gonidec Désigne en breton un cultivateur. C'est dans les Côtes-d'Armor que le nom est le plus répandu. Variantes : Le Gonnidec, Gonnidec, Gonédec, Gonidec. Diminutif : Gonidou. Le Goslès, Le Gosles "Nom de famille porté dans le Morbihan. Variantes : Le Goslèse, Le Goslis, Le Gorlis, Le Gohlès, Le Gohlisse. C'est un toponyme signifiant ""le vieux château"" (kozh = vieux, cet adjectif étant souvent antéposé dans les toponymes, et les, lez, lis = cour seigneuriale, manoir, château)." Le Gouanet Diminutif de Le Gouan, sans doute variante du breton Le Guen (voir ce nom). Le Gouarder Nom rare porté dans les Côtes-d'Armor. Il devrait désigner un gardien, éventuellement un tuteur (breton gward), comme le nom voisin Le Gouard. Le Goueff Le nom est porté dans le Morbihan. Variantes : Le Gouef, Legoueff. Le dictionnaire de Deshayes y voit une personne, fanée, ridée (goenv = flétri). On peut aussi envisager une mutation consonantique de koef (= coiffe). Le Gouellec, Gouellec Nom surtout porté dans le Morbihan, où l'on trouve la variante Le Gouallec, Le Goualec. Peut désigner celui qui est valeureux (vieux breton uual = valeur), mais aussi celui qui est négligent (gwalleg). On ne peut non plus négliger un rapprochement avec la forge (govellou > Goello, Gouello, Gouellou, toponyme et patronyme fréquents dans le Morbihan). Le Gouge, Legouge Le nom Le Gouge se rencontre dans le Morbihan. Quant aux Legouge, on les trouve dans l'Aisne et les départements voisins (77, 51). En ancien français, le gouge était un messager, éventuellement un serviteur. Le mot est attesté avec ce sens en 1337 à Reims, à propos de messagers envoyés à Laon et à Compiègne. Variantes : Le Gougeux (14), Legougeux (59). Le Gouic Surtout porté dans le Morbihan, c'est un des nombreux diminutifs de Le Goff (= le forgeron). Le Gouil, Le Gouill Nom porté dans le Finistère. Voir Gouillou. Le Goupil Nom porté dans la Manche. Voir Goupil. Variante : Le Goupils. Diminutif : Le Goupillot. Le Gourdiol On rencontre ce nom en Bretagne (22). Semble un dérivé du français gourd (= engourdi) et désignerait donc un personnage lourd, apathique. Mais aucune certitude. Le Gourriérec Fréquent dans le Morbihan, pourrait être une variante du nom breton Gouriézec, avec le sens de 'valeureux' (gallois gwriaeth = valeur). Autres formes : Le Gouriellec, Le Gouriérec, Le Gourriellec. Le Grin Porté dans l'Eure-et-Loir, le nom s'écrit aussi Le Grain (27, 76), mais surtout Legrain (voir ce nom). Le Guellec Diminutif du breton Le Guell, surnom donné à un rouquin. Le Guen L'un des noms les plus répandus en Bretagne (variantes Le Guene, Le Guenne). Désigne celui qui a les cheveux blancs (breton gwenn, moyen breton guen). Les formes Le Guennec, Le Guennic (Le Guénec, Le Guénic) peuvent être des diminutifs, mais semblent plutôt renvoyer à nom de personne popularisé par un saint breton qui fut abbé de Wormhout (même étymologie). Le Guern Nom de famille breton, surtout porté dans le Finistère. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Guern (= l'aulne, variante bretonne de vern, verne). Le Gueut "Porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un nom de sens incertain, faute de formes anciennes. Il semble cependant logique de le rattacher au mot ""gueux"" (= coquin, puis mendiant), bien que celui-ci soit apparu tardivement en français. Il n'est cependant pas interdit de penser que ""gueux"" soit ici une variante de l'ancien français ""queux"" (= cuisinier). Formes voisines : Le Gueu, Le Gueult, Le Gueux, très rares et difficiles à localiser." Le Guichet Nom porté dans le Morbihan et dans l'Eure. Voir Guichet pour le sens. Le Guidec Porté dans le Morbihan, c'est un nom de sens incertain. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) propose celui qui porte une coiffure ornée de 'guides'. On peut envisager aussi un rapprochement avec la racine galloise gwyd (= passion, vice) ou, de façon encore plus simple, un diminutif du prénom Guy. Le Guillanton Dérivé de Le Guillant (également Le Guillan, Le Guill), porté surtout dans le Morbihan. Désigne celui qui est rusé, trompeur (ancien français guilant). Dans de nombreuses régions, le renard s'appelle la guille, mot d'origine germanique. Le Guillou Voir Guillou. Le Guinio Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Il faut y voir un ancien nom de personne formé sur le vieux breton uuin (= blanc, également sacré, béni). Il existe à Kergrist-Moëlou (22) un hameau appelé Lann Guiniou, ce qui semble prouver que le nom a été porté par un saint (Lann désigne un lieu consacré à un saint, à condition bien sûr qu'il ne s'agisse pas d'une lande). De plus, un saint gallois s'appelle Gwyno. Le Guyader Voir Guyader. Le Hazif, Le Haziff C'est un nom du Morbihan, dont le sens ne me paraît pas évident. Peut-être un dérivé du breton hez (= paix), surnom d'un homme paisible. Variante : Hazif. Le Hec'h Ou Le Hech, Le Hec. Nom de famille breton (22, 56) de sens très incertain. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) propose pour Le Hec'h l'adjectif hesk (= tari, asséché) et pour Le Hec un autre adjectif, heg (= insupportable, vexant, moqueur). A noter aussi le toponyme Hec, surtout fréquent en Normandie et en haute Bretagne, avec le sens de barrière, sans doute aussi champ clôturé. Difficile de faire un choix. Le Hellaye Nom porté dans le Morbihan (variante : Le Hellay), rencontré aussi sous les formes Le Helley, Le Helleye, Le Helleix, Leheilleix (22), Lehellay, Lehelley, Lehelleye (44). C'est un toponyme avec le sens de 'vieux manoir' (hen = vieux + les = résidence seigneuriale, source : A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons). Le Helloco Egalement Helloco. Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Semble un dérivé du breton hael (= généreux). Le Hénaff Voir Hénaff. Le Héran Nom porté dans les Côtes-d'Armor, rencontré aussi sous la forme Le Hesran. C'est un dérivé du moyen breton hezr (= hardi), surnom ou nom de personne. Le Hir Surnom breton (29 surtout) donné à celui qui est grand, long (breton hir). Variante : Le Hyr. Le Hours Nom breton, rencontré aussi sous la forme l'Hours, sobriquet désignant un homme peu sociable, un ours (on a aussi évoqué la possibilité d'un montreur d'ours). Le Hur Porté surtout dans le Morbihan, c'est un nom de sens incertain. Peut-être un surnom pour celui qui est doux (gur). Le Jacques Le nom est porté dans les Côtes-d'Armor. Variante : Le Jacq (56, 29). Il correspond bien sûr au prénom Jacques. Le Jaouen Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Le Jaoen (29), Le Jaouan (22). Voir Jaouen pour le sens. Le Jolis Le nom Le Jolis est porté dans le Morbihan, où on le rencontre aussi sous les formes Le Jolif, Le Joliff. L'adjectif 'joli' signifiait surtout au Moyen Âge 'gai, joyeux', c'est le sens qu'il faut sans doute retenir ici. Dans le nom Le Jolis de Villiers de Saintignon, Villiers est un toponyme très fréquent (= hameau, village, latin villare). Quant à Saintignon, le nom paraît venir de la Meuse et s'écrit parfois Saint-Ignon. Je n'ai pas trouvé à quelle localité il renvoie. Le Joncour Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Le Joncourt, Le Joncours. Désigne celui qui est originaire du Joncour, hameau à Ploubezre (22). On trouve également Croaz Joncour à Loguivy-Plougras et Croaz Joncour Bihan à Plounévez-Moëdec (Croaz = croix, carrefour). Mais dans ces deux derniers cas on a sans doute affaire à un autre sens : surnom donné à un nigaud (sens du gallois ionc). Le Lamer Nom porté dans le Morbihan et les Côtes-d'Armor. Voir Lamer. Le Lann Nom de famille breton renvoyant à un toponyme fréquent qui a le sens de 'lande'. On le rencontre surtout dans le Finistère. Variantes : Le Lan, Le Land (56). Dérivés : Le Lannic, Le Lannio, Le Lanno, Le Lannou, Le Landais, Le Landois, Le Lannier. Le Lay Nom breton aux connotations religieuses. Il semble emprunté au français lai (= frère lai), mais pour désigner une personne très croyante, très fervente. Le Leuch Nom porté dans le Morbihan. Son sens est incertain. Le dictionnaire des noms de famille bretons (A. Deshayes) le rattache au cornique lugh, équivalent du breton leue (= veau). Il s'agirait donc d'un sobriquet donné à une personne molle, indolente. Variantes : Le Leurch, Le Leusche. Le Liboux Surtout porté dans le Morbihan (variante Le Libou), correspond à l'adjectif vannetais libous (= sale, souillon). Source : A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons. Le Loir Nom porté dans le Morbihan. Variante : Le Loire. Diminutif : Le Loirec. Formes voisines : Le Loer, Le Louer (diminutif : Le Louerec), Le Louaire. Difficile de faire un choix entre le breton loar (= la lune) et le français loir (surnom probable d'un dormeur). Le Loirec Nom breton, variante de Le Loarec. C'est un dérivé de loar (= lune), qui désigne sans doute un personnage lunatique. Le Luel Nom rencontré dans le Morbihan. Semble une variante de Le Huel, patronyme formé à partir de l'ancien nom de personne breton Uhel (il existe un village nommé Saint-Uhel dans le Finistère), qui signifie haut, élevé. Le Luhandré Nom porté dans le Morbihan. Le nom, assez rare, est rattaché par A. Deshayes, qui donne la forme Le Luhandre, à la racine luc'h (= luisant, brillant), avec un sens qui reste à définir. Le Luyer Nom breton, sobriquet donné à celui qui empêche, qui embrouille, bref à un tracassier. Le Magueresse Ou Le Maguéresse. Variante de Le Maguérès, nom breton qui semble désigner un enfant placé en nourrice, peut-être une enfant trouvé (mageres = nourrice). Avec un sens voisin : Le Maguer (maguer = père nourricier), Le Magadou, Le Magadoux, Le Magadur, Le Magadure. Le Mansec Nom porté dans les Côtes d'Armor (variante : Mansec), rencontré aussi sous la forme Le Manchec. Aucune autre solution que de rattacher ces noms au mot 'manche', reste à savoir quel sens leur donner : sans doute celui qui porte des manches à son pourpoint, ce qu'Albert Deshayes appelle dans son dictionnaire un habit à la française. Le rapport entre Mansec et le mot manse (maison, domaine rural), proposé par M.T. Morlet, n'est attesté par aucun toponyme. Le Mao Surtout porté dans le Finistère, ce nom breton désigne un jeune garçon, un serviteur (vieux breton mauu). Variantes : Le Maou (22), et peut-être Le Maoult (22), Le Maout (29, 56), mais ces deux derniers noms semblent plutôt évoquer le mouton. Le Marhollec, Le Marollec Nom surtout porté dans le Morbihan. C'est un dérivé du breton morzhol (= marteau), et donc un surnom donné par métonymie à l'utilisateur d'un marteau. Le Marrec Nom breton (22, 56) rencontré aussi sous la forme Le Marec (56). Voir Marrec pour le sens. Le Masle Variante de Le Mâle, en principe un sobriquet s'appliquant à un homme viril. Le Mat Nom breton. Surnom signifiant le bon. Le Matelot Nom porté dans le Morbihan. Aucun problème pour le sens. Précisons que le mot matelot, emprunté au néerlandais mattenoot (= compagnon de couche) est arrivé en France au XIVe siècle. Variante : Le Martelot. Le Maux Le nom est assez fréquent dans les Côtes-d'Armor. C'est une variante de Le Mao (voir ce nom). Autres formes : Le Mau (22), Le Mauf, Le Mauff (56). Le May C'est dans le Morbihan que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui habite un lieu-dit le May (= domaine rural). Voir aussi Lemay. Le Meitour Le nom est surtout porté dans le Morbihan. Il désigne un métayer (breton meitour, caractéristique du Morbihan et emprunté au français). Variantes : Le Maitour, Le Métour. Formes voisines : Le Meter, Le Metté, Le Mettez (56), Le Métayer, le Méteyer (56, 22). Le Mélinaire Surtout porté dans le Morbihan, le nom désigne un meunier. Variantes : Le Mélinaidre, Le Méliner, Le Milinaire. Le Menn Nom breton formé sur menn, qui désigne le petit d'un animal, le plus souvent un agneau ou un chevreau. On peut l'interpréter de façon métaphorique (celui qui est leste comme un chevreau ou doux comme un agneau, par exemple) ou le considérer comme une métonymie désignant un berger. Le Meur "Nom surtout porté dans le Finistère. C'est un surnom signifiant ""le grand"" (vieux breton mor > meur)." Le Mevel Ou Le Mével. Ce nom breton porté dans les Côtes-d'Armor désigne un serviteur, un valet de ferme. Variante : Mével (29, 56). Diminutifs : Mévélec, Mévellec (29). Le Mézec Nom breton qui désigne un médecin (latin medicus, gallois meddyg). Le Mineur Un nom assez rare (que l'on trouve surtout dans l'Est) qui désigne celui qui travaille dans une mine. Le nom commun mineur est attesté depuis le début du XIIIe siècle. Le Minh Ou plutôt Lê Minh. Nom vietnamien. Lê peut désigner le poirier, mais c'est surtout le nom de deux dynasties royales. Quant à Minh, la signification probable est 'lumière, intelligence'. Le Moal Voir Moal. Le Moigne Le nom est très répandu dans le Finistère (variante : Le Moign). Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne désigne pas un moine, mais un manchot (breton mogn, ancien français moignier = mutiler). Diminutifs : Le Moignet, Le Moignic, Le Moigno. Le Monze Porté dans le Finistère, correspond au breton moñs (= estropié, difforme), à rapprocher de monk (= manchot). Variante : Le Mons (22, 29). Le Mouel Nom surtout porté dans le Morbihan. Variantes : Le Moual, Le Mouelle, Le Moel, Le Moele. Diminutifs : Le Mouélic, Le Mouellic, Le Moellic, Le Moeligou. Tout comme Le Moal (29), c'est un surnom donné à celui qui est chauve. Le Mouhaer Nom rare d'origine bretonne, signifiant sans doute le beau jeune homme, le beau domestique (vieux breton mauu = jeune homme, serviteur + kaer = beau). Le Naour Assez fréquent en Bretagne, le nom correspond au breton 'an aour' (= l'or), reste à connaître le sens du surnom (peut-être un orfèvre, mais peut-être aussi celui qui a les cheveux blonds comme l'or). Dérivés : Le Naourès (22), Le Naourèse (56). Le Navadic Le nom correspond au breton dañvad (= mouton, an nañvad par mutation consonantique), dont il est un diminutif. Variante : Le Davadic. Le Neen, Le Néen Nom porté dans le Finistère. Sans doute un sobriquet désignant une personne déraisonnable (breton neant = absurde). Le Noc Nom porté en Bretagne (29). Son sens n'est pas évident. Soit il correspond à l'ancien français noc (= auge, réservoir d'eau), soit on pourrait y voir une forme de l'adjectif breton og, aog (= fatigué, accablé). Le Noën Surnom breton qui signifie 'l'agneau' (an oan > noan , par agglutination). Le nom est porté dans le Finistère et le Morbihan. Variantes : Le Noëne, Le Nouen, Le Nouène, Le Noan, Le Noane, Le Noanes. Le Ny Voir Ny. Le Pabic Diminutif breton de Le Pape, Lepape, sobriquet dont on peut penser qu'il a été donné à celui qui avait des allures un peu trop solennelles. Le nom Lepape est assez répandu du Nord à la Normandie. Le Part Porté dans le Morbihan, semble une variante de Le Parc (même département), toponyme d'origine française ayant désigné en breton des terres nouvellement mises en culture. L'idée de partage n'est cependant pas forcément à exclure. Le Pen Ce nom est traditionnellement rattaché au breton penn (= tête, extrémité), et serait sans doute dans ce cas un toponyme. Mais A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) le rapproche de Péan, Péen (= païen, voir Paya pour le sens). Le Perf Nom porté dans les Côtes-d'Armor, rencontré aussi sous les formes Le Perff, Perf, Perff. N'ayant trouvé aucune racine celtique qui puisse correspondre, on le considère comme une apocope de Perfet, nom de baptême rencontré aussi sous la forme Parfait (latin perfectus). Le Person Nom de famille porté en Bretagne (22). Diminutif : Le Personnic. Voir Personne pour le sens. Le Pessec Le nom est considéré par Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) comme une variante probable de Le Pensec (celui qui a de grosses fesses). C'est dans le Morbihan qu'il est le plus répandu. Le Pestipon Le nom est porté dans le Morbihan. Variante : Le Pestipont. Il est tentant d'en faire une déformation de 'petit pont', ou encore de Petitbon (voir ce nom). Je ne vois en tout cas aucune autre explication à ce nom assez mystérieux. Le Philippe Le nom correspond bien sûr au prénom Philippe, précédé d'un article défini comme c'est souvent le cas dans les Côtes-d'Armor, département où le nom est le plus représenté. Variante : Lephilippe. Le Pironnec Nom breton dont le sens ne me semble pas évident. On peut le rapprocher du breton piron (= boyau) et en faire un sobriquet désignant celui qui a un gros ventre. Mais on peut aussi le considérer comme une variantes de noms tels que Pironnet ou Pironneau, rencontrés dans le Poitou, pour lesquels le dictionnaire de M.T. Morlet pense à l'ancien français pire (= quartier de mouton ou oie). Le Pluard, Le Pluart Surtout porté dans le Morbihan, semble une contraction de Peluard, Peluart, désignant celui qui est poilu. Le Port Très fréquent dans le Morbihan, c'est une forme francisée de Le Porh, Le Pors, Le Portz, Le Porz. Le nom désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Pors, toponyme évoquant une cour close, puis un manoir. Le Postec Voir Postic pour le sens. Le nom est porté dans le Morbihan et le Finistère. Le Prézet Un nom breton de sens incertain. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de familles bretons) le rattache au mot preiz (= proie, butin), surnom possible pour un pillard. Le Priellec Nom surtout porté dans le Morbihan. Variante : Le Priélec. C'est un toponyme désignant un lieu argileux (breton pri = argile). Le Priol Surtout porté dans le Morbihan, c'est l'équivalent breton du français 'prieur', dignité religieuse utilisée sans doute ici comme sobriquet. Variantes : Le Priole, Le Prioult, Le Prioux (formes normandes : Le Prieur, Le Prieult). Le Quéau Porté dans le Finistère, pourrait désigner celui qui est originaire de Quéau, hameau à Locmélar (29). A. Deshayes rattache le toponyme au breton kew (= grotte). Variante : Lequéau (56). Le Quellec Dérivé du breton kell (= couille), désigne un homme viril. C'est dans les Côtes-d'Armor que le nom est le plus répandu. Variantes : Quellec (29), et sans doute Quelleu, Quelleuc (22, 56). Le Quellénec Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un toponyme breton désignant un lieu où pousse le houx (kelenn). Variantes : Le Quellennec, Lequellénec, Lequellennec (voir aussi Guélennoc). Le Ray Nom fréquent dans le Morbihan. Aucune certitude. Peut-être une variante de Leroy (voir Rey), mais plutôt un toponyme désignant une source jaillissante (en ancien français rai = jet, filet d'eau). Le Rhun Surtout porté dans le Finistère, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Run, le Rhun (breton run = colline, tertre). Variantes : Le Rheun, Le Reun, Le Run, Le Ruen. Le Rider Nom breton porté dans les Côtes-d'Armor. Sens obscur : peut-être faut-il le rattacher à la racine bretonne red (= ami), mais il pourrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Ridhari (ritan = aller à cheval + hari = armée). Le Rigoleur, Le Rigolleur Nom porté en Bretagne (22 notamment). Désigne celui qui s'occupait des ruisseaux d'arrosage (entretien, construction ou surveillance, difficile à dire). A noter cependant que le sens actuel du verbe rigoler est déjà attesté en ancien français. Le Roch Nom fréquent en Bretagne. Variantes : Le Roc'h, Le Roc, Le Roche, Le Rock. C'est un toponyme désignant au sens propre un rocher, le plus souvent une forteresse (bâtie ou non sur un rocher). Le Rol Le nom est porté dans le Morbihan. Variantes : Le Role, Le Rolle. Deux possibilités : soit le surnom d'un scribe (rol = rouleau, rôle), soit un nom de personne d'origine germanique (voir Roul). Le Roulley, Leroulley Nom rare rencontré en Normandie (14, 50). Semble désigner celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée : on a le choix entre au moins deux hameaux tous deux situés dans le Calvados, le Roulet (commune de Saint-Ouen-des-Besaces) et le Roullet (commune de Montchauvet). On rencontre, avec le même sens et dans la même région, les patronymes Leroulet, Lerouley, et sans doute aussi Rouley et Roulley. Le Rouzic Fréquent dans le Morbihan, c'est un surnom donné à celui qui a les cheveux roux. Avec d'autres suffixes : Le Rouzès (22), Le Rouzo (56). Le Rumeur Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui-qui habite un lieu-dit le Rumeur ou en est originaire. Le toponyme est formé à partir du mot run (= tertre, colline), suivi de l'adjectif meur (= grand). Le Sang Ce nom porté notamment dans le Morbihan est une déformation de Le Sann (29), écrit également Le Sant (56). Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), c'est cette dernière forme qui est la bonne, et le nom signifierait le saint. Difficile de comprendre son sens : soit il s'agit d'un surnom appliqué à un homme particulièrement pieux, soit d'un toponyme évoquant une chapelle contenant les reliques d'un saint. Le nom de famille Saint est porté pour sa part en Normandie et en Picardie. Le Saos Le nom est porté dans le Finistère. Voir Le Saux pour le sens. Le Saux Fréquent dans le Finistère, le nom désigne un Saxon (breton Saus), autrement dit un Anglais. Variantes : Le Saus, Le Sause, Le Sausse, Le Sauce, Le Sauze (29, 56). Le Sciellour Nom breton qui signifie celui qui scelle (siell = sceau), sans doute le surnom donné à un notaire ou à son clerc. Le Scornet Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Mot à mot celui qui est glacé, un sobriquet difficile à interpréter, à moins qu'il ne s'agisse de celui qui vendait de la glace. Variante : Le Scornec. Autre possibilité : déformation de Le Scouarnec (voir ce nom). Le Scouarnec Porté dans le Morbihan, désigne celui qui a de grandes oreilles (skouarn = oreille). Variante : Le Scoarnec. Le Serbon Rare, le nom est porté dans les Côtes-d'Armor. On le rencontre aussi sous la forme Serbon. Sens incertain. Peut-être un toponyme : le Serbon est le nom d'un cours d'eau à Saint-Secondin (86). Le Somptier Nom porté dans le Calvados. Correspond à l'ancien français sometier (= bête de somme), surnom donné à celui qui conduit les bêtes de somme. Le Ster Assez répandu dans le Finistère et le Morbihan, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Ster, toponyme courant en Bretagne, où il évoque un cours d'eau côtier (à rapprocher du français estuaire). Le Stir Egalement Lestir. Le nom est porté dans le Finistère et le Morbihan. Sans doute une variante de Le Ster (voir ce nom). Albert Deshayes propose cependant de rattacher le nom à l'adjectif breton stir (= filandreux). Le Strat Nom assez fréquent dans le Morbihan. Désigne celui qui habite une localité appelée Le Strat, ou qui en est originaire. Deux petits villages du Morbihan portent ce nom. Sens du toponyme : fond de vallée (en gallois ystrad). Diminutif : Le Stradic. Le Stum Originaire d'un lieu-dit le Stum, toponyme breton évoquant un méandre de rivière. Le nom de famille est surtout porté dans le Finistère (variante : Le Stume), département dans lequel trois hameaux s'appellent ainsi. Le Tacon Ce nom porté dans les Côtes-d'Armor pourrait correspondre au breton takon (= jeune saumon). Il faut cependant envisager plutôt l'ancien français tacon, pièce mise à un vêtement ou à une chaussure, qui est à l'origine du nom Le Taconnier (= rapiéceur, savetier), rencontré dans le même département. Le Tarnec Le nom est porté dans le Morbihan, et son sens n'est pas d'une grande clarté. Albert Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) le rattache au verbe tarniñ (= essuyer). On pourra penser aussi à un diminutif de Le Tern, qui lui non plus n'est pas très clair (peut-être un toponyme avec le sens de borne, limite), et dont Le Ternuec (56) semble un dérivé. Le Teignier Le nom est porté dans le Morbihan et le Finistère. Variante : Le Teigner. Il désigne un teinturier (ancien français teigneur). Le Tendre Nom porté en Bretagne (56, 29) et en Normandie (76). Correspond à l'adjectif tendre, qui désignait le plus souvent au moyen âge un jeune garçon ou une jeune fille. Autre sens possible : mou, lent. Le Tersec Nom breton qui paraît désigner celui qui a de grosses fesses (dérivé de ters = fesse). Le Toriellec Nom porté dans le Morbihan. Variantes : Le Torriellec, Le Torrivellec. Sens incertain. Faute de mieux, A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) le rattache à l'ancien français torreil (= verrou), surnom possible pour un serrurier. Le Toullec Porté dans le Morbihan (variante : Le Toulec) c'est un dérivé du breton toull (= creux, trou), sans doute avec un sens topographique (éventuellement aussi : surnom pour celui qui a les habits troués). Le Touze Porté en Bretagne (22, 56), désigne celui qui a les cheveux tondus (voir Touzet). Avec le même sens : Le Tous, Le Touz (29), Le Touzo, Le Touzic (56). Le Traon Porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui habite un lieu-dit le Traon, en breton la vallée (traoñ). Variante : Le Traou. En composition : Le Tranouez, Le Traouez (= le ruisseau de la vallée). Le Turnier Nom rencontré dans le Morbihan. Semble une variante de Tournier, qui correspond au métier de tourneur. Le Vécher Nom rare, rencontré notamment dans l'Ille-et-Vilaine. Sens incertain. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) en fait une possible variante du breton bezier (= fossoyeur). Le Velly, Le Vélly Nom breton (29, 56) écrit aussi Le Vély (56, 22), qui désigne un bailli (voir Velly). Le Veillo et Le Veillio (56) pourraient en être des diminutifs. Le Verge Nom rencontré en Bretagne (29). Peut-être un sobriquet formé sur verge (organe sexuel), ou bien un officier tenant une verge (bâton). Le Viavant Le nom est porté dans le Morbihan. C'est une variante de Le Biavan, Le Biavant, portés dans le même département. Le sens m'en est inconnu. Le Youdec Nom porté en Bretagne (22, 56). Semble un dérivé de yod (= la bouillie). Le breton connaît l'adjectif yodeg (= collant, poisseux), mais A. Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons) semble pencher pour un surnom désignant un mangeur de bouillie, et par dérision un nigaud Léa, Lea Surtout porté dans le Sud-Est (06, 83), le nom semble y être d'origine italienne : dans ce cas, il s'agit d'un nom de baptême d'origine latine (Lea = lionne). Mais Léa peut aussi correspondre à un nom d'origine hébraïque, porté par la première épouse de Jacob (également appelée Lia) : fille aînée de Laban, elle fut imposée comme épouse à Jacob alors que celui-ci avait choisi sa cadette Rachel. Elle n'était sans doute guère appétissante, si l'on pense qu'en hébreu le'ah signifie la vache (sauvage). Leal Porté en Espagne et au Portugal, correspond à l'adjectif français loyal. Autrement dit, un surnom donné en principe à un homme loyal. Le nom se rencontre aussi en Bretagne (29), où il semble avoir le même sens, même si A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) envisage aussi une contraction de Le Néal (= le poulain). Leandri Patronyme italien ou corse. C'est un nom de baptême issu du grec Leiandros (latin Leander, Leandrus) dans lequel la seconde racine est évidente (andros = homme), la première étant plus incertaine (on hésite entre le latin leo = lion et le grec leos = peuple). Le nom a été popularisé par un saint espagnol qui fut archevêque de Séville à la fin du VIe siècle et lutta contre l'arianisme. Variante au singulier : Leandro. Les formes Léandre et Léandry sont portées dans les départements d'Outre-Mer. Léauté Le nom est porté dans l'Ouest (85, 44, 22). On peut penser à une forme médiévale du mot 'loyauté', mais il devrait plutôt s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Leothari (voir Lautier pour le sens). Formes voisines : Léautey, Léautez (région parisienne, 87, 21), Léauthé (16), Léauthier, Léautier (05). Leb Le nom est porté dans le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin. On le rencontre aussi sous la forme Leeb. Il correspond à l'allemand Löwe (= lion, moyen-haut-allemand lebe, lewe), dont il est le plus souvent une forme yiddish (également Leib). Chez les juifs askhénazes, c'est sans doute l'équivalent de Juda (cf. 'Juda est un jeune lion', testament de Jacob, Genèse, 49:9). Lebailly Correspond à la fonction de bailli, représentant du seigneur dans la ville ou le village. Le nom est fréquent dans le Calvados. Variante : Lebaillif (50, 76). Lebas Très fréquent en Normandie et en Picardie, c'est un sobriquet désignant celui qui a des jambes basse, qui est court sur pattes. Lebeau Désigne en principe celui qui est beau (voir Lebel pour le sens), mais on peut aussi penser à un personnage joyeux (voir Lebeault). Très fréquent, le nom est surtout porté dans l'Aisne (variante : Lebeaux). Lebeault Porté en Bourgogne (21) et dans la Vienne, le nom se rencontre aussi sous la forme Lebault. Il semble s'agir d'un surnom donné à un homme joyeux (ancien français balt, baud). Variantes : Lebaud (44), Lebaut, Lebeaut (21, 71, 18). Lebedyk C'est un diminutif du russe Lebed (= cygne). A noter que Lebed a souvent été porté par des juifs askhénazes. Lebègue Sobriquet désignant une personne qui bégaie. Le patronyme est très répandu en Picardie, où l'on trouve aussi la variante Lebesgue (60). Lebel Surnom donné à celui qui est beau (ancien français 'bel'), sachant qu'au Moyen Âge l'adjectif s'appliquait plus à la grandeur des sentiments, à la bonté qu'à la beauté physique. C'est en Picardie que le nom est le plus répandu. Variante (éventuellement matronyme) : Lebelle. Leber Nom surtout porté en Seine-Maritime et dans l'Eure, rencontré aussi dans le Haut-Rhin. Pour la Normandie, il doit s'agir d'une agglutination du breton Le Ber (celui qui est court sur pattes). En Alsace, on a affaire à un nom allemand désignant un boucher, un charcutier. Leberre Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique et le Morbihan. Voir Le Berre. Lebert Surtout porté dans la Sarthe (également 41, 45, 55), désigne peut-être celui qui s'appelle Bert (nom de personne d'origine germanique, racine berht = brillant). On peut cependant envisager un lien avec le breton Le Ber, surnom donné à un homme petit. Leblanc Très répandu dans de nombreuses régions françaises, mais surtout dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom désigne celui qui a le teint ou plutôt les cheveux blancs. Lebled Surnom donné à un producteur ou à un marchand de blé. Le nom est porté dans l'Ouest (76, 49, 72). Variantes : Leblé, Leblet. Lebleu "Le nom est surtout porté dans le département du Nord, également dans l'Indre-et-Loire. Variantes : Lebleuf (50), Lebleux (21, 87). On trouve aussi les formes sans article Bleu (68, 72), Bleuf (23), Bleux (02, 80), Blou (87, 44), Blu, Blue (53). Le mot ""bleu"" est sans doute employé ici avec son sens primitif : pâle, livide, bleuâtre (latin médiéval blavus, du francique *blao)." Leblois Porté dans l'Indre-et-Loire et la Haute-Vienne, désignerait selon Dauzat celui qui a les cheveux blonds (ancien français bloi = blond). On pensera aussi au surnom d'un bègue (ancien français blois). Leblond Surnom donné à un homme blond. Nom surtout présent en Normandie et en Picardie. Lebocey Le nom est porté dans la Manche (variante : Le Bocey). Il désigne un bossu (ancien français bocé), tout comme Lebossé (61, 35, 53) et Lebosset (14). Lebon Surnom donné à un homme bon. Le patronyme est très fréquent dans le Nord (également à la Réunion). Leborgne Surnom donné soit à un borgne, soit plutôt à celui qui louche (sens plus courant au Moyen Âge), le nom est porté dans la Seine-Maritime et le Nord-Pas-de-Calais. Lebosquain Nom surtout porté en Normandie (Calvados) : celui qui habite dans le bocage. Lebouc Surtout porté dans la Sarthe et dans l'Orne, présent aussi dans toute la Normandie, le nom fait partie des nombreux sobriquets liés aux animaux rencontrés dans cette région. Il semble plutôt péjoratif, et a dû s'appliquer à une personne sale. Mais, avec les sobriquets, il est difficile d'avoir une certitude. Leboucher Désigne un boucher (voir Boucher). Le nom est fréquent en Normandie (14, 76 surtout). Leboul Rencontré surtout dans la Sarthe, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Boul (= lieu où pousse le bouleau), peut-être le hameau du Boul à Chevillé (72). Leboulenger, Leboullenger Egalement Le Boulenger, Le Boullenger, Leboulengé, Leboulanger, Leboulangé, Leboullanger, Le Boulanger. Nom de famille porté le plus souvent dans la Manche. Voir Boulanger. Lebourgeois, Le Bourgeois Habitant d'un bourg, et surtout personne affranchie de la plupart des droits seigneuriaux. Leboutte Nom porté surtout en Belgique. Difficile de savoir si l'article est ici masculin ou féminin. Au féminin, il pourrait désigner celui qui fait des bottes de foin, mais je penche plutôt pour le masculin et pour une variante de l'ancien français bot, bote désignant soit un crapaud, soit une personne toute petite ou (et) déformée. Le mot venant en principe de l'ancien germanique *butt (= flasque, émoussé), la forme boutte se justifie parfaitement. On trouve d'ailleurs en Bretagne les noms Le Bott et Le Botte qui ont le même sens. Lebouvier Correspond au métier de bouvier. C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu. Lebranchu, Le Branchu Le nom est surtout porté en Bretagne (22, 35). Voir Branchu pour le sens. Lebre Nom surtout porté dans la Haute-Loire (également Lèbre, Lébre). Il signifie lièvre en occitan, et doit être un surnom donné à un homme craintif (ou qui court vite, les deux sens sont possibles). Autre possibilité : un toponyme (lieu où il y a beaucoup de lièvres). Lebret, Le Bret Porté en Normandie et en Haute-Bretagne (76, 35 surtout), le nom désigne un Breton. Variante : Lebré. Lebreton, Le Breton Désigne celui qui est originaire de Bretagne. Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine (il est également très répandu aujourd'hui à la Réunion). Variantes : Lebrethon (14), Lebretton (42), Lebriton (59). Lebrument Le nom est porté en Normandie. Variantes : Lebruman, Lebrumant (également Le Bruman, Le Brumant, Le Brument). Voir Brument pour le sens. Lebrun, Le Brun Surnom désignant celui qui a les cheveux bruns. Le nom est porté dans de nombreuses régions de France, mais c'est dans le Nord-Pas-de-Calais qu'il est le plus répandu. La forme Le Brun est caractéristique de la Bretagne et de la Manche. Lebuis Uniquement porté aujourd'hui au Québec, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Buis (= le bois, le buisson, ou bien sûr le buis). Aucune idée sur l'origine géographique exacte du nom de famille. Lebulanger Le nom désigne un boulanger. Il est porté dans l'Orne, la Manche et la Mayenne. Variante : Lebullenger (53). Voir Leboulenger pour d'autres variantes. Leburton Porté en Belgique, c'est une variante par métathèse de Lebreton. Leca Très répandu en Corse, c'est un nom dont la signification m'échappe. Merci de votre aide éventuelle. Lécallard Egalement Lécalard. Voir Ecalard. Lécallier Nom surtout porté dans l'Eure, rencontré aussi sous la forme Lécalier (50, 76). Paraît désigner celui qui ouvre les huîtres (sens attesté dès 1303), mais pourrait aussi correspondre au métier de couvreur (les écailles étant parfois le nom donné aux ardoises du toit). Autres formes : Lécaillier (59, 62, 76), Lécaillez, Lécailliez (59). Lecamp Surtout porté dans la Loire-Atlantique et la Vienne, rencontré autrefois dans la Marne et les Yvelines, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Camp (= le champ). Dans certains cas (Bretagne), il faut peut-être envisager aussi une déformation du breton Le Cam, Lecam (= le boiteux). Lecante Nom surtout porté dans la Creuse. Sans doute le surnom d'un chantre d'église (dérivé de cantar = chanter). Lecanuet Nom fréquent en Normandie, formé sur Canuet, diminutif de Canu : qui a les cheveux blancs (en français chenu). Lecareux Fréquent en Picardie (02, 60), le nom correspond au métier de carrier (celui qui travaille dans une carrière). Lecarre, Lecarré Le nom porte-t-il ou nom un accent ? Avec accent, il semble originaire de l'Est, et désigne un homme carré, trapu. Sans accent, nous sommes en principe en Bretagne, mais le patronyme est difficile à expliquer, et l'on se perd pour l'instant en hypothèses (ancien nom de saint ? toponyme ayant le sens de rocher ou de forteresse ?). Lecatelier Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Le Catelier. Outre une commune de Seine-Maritime, plusieurs hameaux portent ce nom à Saint-Aubin-du-Thenney et à Caorches-Saint-Nicolas (27), ou encore à Oissel (76). On trouve également les hameaux du Castelier à Saussey (50) et Saint-Désir (14). Signification : vient du latin castellare, dérivé de castellum (= forteresse). Autres formes du nom de famille : Lecastellier (50), Le Catelier (27). Les Lecatelier étaient surtout présents autrefois dans la Manche. Lécaude Nom porté en Normandie (76, 27), sans doute au départ Lécaudé, à rapprocher de Lécaudey (50). Il désigne un marchand d'échaudés, gâteaux légers de pâte échaudée puis passée au four. Leccabue Nom italien très rare. Il signifie mot à mot 'lèche boeuf', et a pu désigner un lieu où l'on répandait du sel sur les pierres afin que les troupeaux viennent le lécher. Lecerf Surtout porté en Normandie, le nom est sans doute un sobriquet désignant un mari trompé. Lech Nom porté en Alsace-Lorraine. Il peut s'agir d'un toponyme rencontré en Allemagne et en Autriche (c'est le nom d'un affluent du Danube), mais on pensera plutôt à un nom de personne polonais très répandu (nom du héros légendaire de la première tribu polonaise). Lecha Nom originaire d'Espagne, dont je n'arrive pas à trouver la signification. Le rapport avec le lait (leche) paraît envisageable, mais c'est peut-être une mauvaise piste. Lechangeur Nom porté en Normandie (76, 27). Désigne celui qui faisait le change des monnaies. Lechanteur Surtout porté dans la Manche et le Calvados (variante : Lechanteux), a sans doute désigné un chantre d'église. Autre possibilité : surnom donné à celui qui chante souvent. Lechat Nom rencontré surtout dans l'Ouest (44, 49, 72). On peut raisonnablement penser à un sobriquet désignant une personne sournoise, rusée. Lechaud Nom rare surtout porté dans la Creuse. Peut désigner celui qui est chaud, vif, ardent, à moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme. Lechauve Surtout porté dans la Nièvre et le Loiret, c'est bien sûr un surnom donné à celui qui est chauve. Lecheminoux "Nom rare porté dans l'Ille-et-Vilaine, où il est présent à Saint-Méloir-des-Ondes au moins depuis le début du XVIe siècle. Il semble logique de penser à un toponyme avec le sens de ""petit chemin""." Lechenne Variante rare de Lechesne, toponyme désignant un lieu possédant un chêne remarquable (soit par son isolement, soit par ses dimensions). Donc celui qui habite le lieu-dit Le Chesne ou qui en est originaire. Lecherbonnier Patronyme porté dans l'Orne et la Manche. Désigne bien sûr un charbonnier, producteur de charbon de bois. La forme Lecharbonnier est beaucoup plus rare. Lechertier "Surtout porté aujourd'hui en Martinique, ce nom vient de l'Ouest (35, 76 notamment). C'est une variante de Lechartier, forme contractée de ""le charretier"", nom de métier. Le nom Lechartier est assez fréquent en Normandie (14, 76)." Lechien Patronyme rencontré surtout dans l'Ouest (35 notamment), présent également en Belgique. C'est bien sûr un sobriquet, mais il est difficile de savoir ce qu'il représentait dans l'esprit des populations médiévales. Sans doute avait-il une valeur assez péjorative. Leclef Nom rencontré en Belgique (région de Dinant). Peut-être le surnom d'un serrurier, ou encore celui qui avait la charge de la clé du coffre contenant les documents importants d'un village (fonction appelée clavier, clavaire dans certaines régions). Rappelons qu'en picard et en wallon, l'article le est féminin. Leclerc, Leclercq Ces deux formes qui viennent de la moitié nord de la France renvoient au nom clerc (< latin clericus), qui désigne au départ un membre du clergé par opposition au laïc, mais qui au moyen âge avait aussi celui de lettré. Les noms Leclair et Leclère en sont certainement des variantes. Lecoeuche "Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Lekeuche, Lekoeuche, Lequeuche. Il signifie mot à mot ""la chausse"" (le est également féminin en picard, et keuche est une variante régionale de chausse). Surnom donné à un porteur ou à un marchand de chausses." Lecoeur Le nom est fréquent en Normandie (76, 50). On pense généralement au surnom d'un homme courageux, vaillant. Lecointe Fréquent en Picardie, c'est un surnom formé à partir de l'ancien français cointe, qui a eu de nombreux sens : d'une part prudent, habile (puis rusé), de l'autre élégant, gracieux. Difficile de faire un choix. Les formes Lecointre, Lecoindre (Normandie, Bretagne) semblent des variantes de ce nom. Lécolier Nom rencontré surtout dans l'Est. Désigne celui qui fait des études (ils étaient suffisamment rares pour mériter un surnom !). Lecomte, Lecompte, Leconte Voir Comte. Lecoq, Lecocq Un nom très répandu de la Normandie jusqu'au département du Nord. C'est bien sûr un sobriquet, sans doute donné à un homme vaniteux, éventuellement à un coureur de jupons. On peut aussi, dans certains cas, envisager une francisation du flamand De Cock (= le cuisinier). Variante : Lecoque. Lecorcier Variante de Corcier avec agglutination de l'article (voir ce nom). Lecorne Un nom du Nord-Pas-de-Calais, où l'article le pouvait être aussi féminin. Il signifie donc la corne, et peut désigner soit un joueur de corne ou de trompette, soit un individu naïf, un peu niais (le sens de mari trompé est possible, mais il semble plus tardif). Lecornu Nom surtout porté dans le Calvados. Variante : Lecornue (72). Voir Cornu. Lecossois, Lécossois Si le nom de famille Lécossois (80, 76, 55) ne pose en principe aucun problème (= l'Écossais, variante Lécossais, 76, 60, 55), la forme sans accent Lecossois, portée notamment à Cancale (35), semble différente : écrite autrefois Lecochois ou simplement Cochois, elle devrait désigner celui qui est originaire du Pays de Caux, tout comme Lecauchois. Lecoufle Le nom est surtout porté dans la Manche (variante : Lecouffle). On le trouve plus au nord sous la forme Lecouffe (59, 62). Il correspond à l'ancien français escofle, escofe, qui désignait le milan ou le faucon crécerelle. Sans doute le surnom de celui qui dressait ces rapaces pour la chasse (ou un sobriquet donné à un homme cruel). Lecoultre, Le Coultre Le nom est porté en Suisse et dans les régions françaises voisines (Franche-Comté notamment). Il est aussi mentionné en Normandie dès le XVIe siècle. Il peut évidemment avoir un rapport avec un coutre de charrue, mais on pensera plutôt à l'ancien français costre (= gardien, puis sacristain), dont coltre est une variante rencontrée à plusieurs reprises. Lecourbe Surtout porté dans l'Orne, semble un surnom pour un homme voûté, courbé (ancien français corbe). A envisager aussi : un surnom lié au corbeau (ancien français corb). Lecourt Fréquent en Normandie, désigne un petit homme (le court). Lecourtiller Nom porté en Normandie (50). Variante : Lecourtillet (14). C'est un dérivé de l'ancien français cortil (= jardin) désignant soit un jardinier, soit celui qui est originaire d'un lieu-dit le Courtiller, le Courtillet. Lecouvey Le nom est surtout porté dans la Manche. On trouve plus au nord les formes Lecouvé, Lecouvez. Peut-être un fabricant de brosses, de balais (ancien français escove). Autre possibilité : celui qui est caché (éventuellement dissimulé, sournois). Lecrenay Nom porté dans la Sarthe, où l'on trouve aussi la forme Lecrenais (variante Lecrennais dans la Mayenne). Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu appelé le Crenais. Il pourrait s'agir d'un hameau du Morbihan, le Crenet (commune de Caden). Il y a également la Crénais à Vignoc (35). Le nom pourrait être formé à partir du patronyme breton Le Cren, Le Crenn, surnom appliqué à un homme de taille moyenne, sans doute trapu. Lécrivain Nom rencontré surtout dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Oise. Correspond au métier d'écrivain public. On rencontre la variante Lécrivent dans le Pas-de-Calais. Lecrosnier Nom porté dans la Manche. Variantes : Le Cronier, Le Crosnier, Lecronier. On rencontre avec le même sens les formes Cronier et Crosnier (63, 41, 72). Une crone, ou crosne, était une excavation sous une berge, un trou dans la rivière où se retirent les poissons. Le patronyme Crosnier a donc dû désigner celui qui pêchait dans les crones, à moins que le terme ait été aussi employé avec le sens de vivier. Le nom est mentionné en 1291 à Orléans : Berthelinus dictus le Cronier. Lecubin Ou plutôt Lécubin. Le nom est surtout porté dans la Somme. Variante : Lecubain (36). Il désigne sans doute un échevin (officier municipal). Lecuit Le nom semble originaire du Maine-et-Loire. Sous ses apparences très simples, il est difficile à interpréter. On peut bien sûr imaginer un surnom donné à une personne bronzée. On peut aussi penser à un sobriquet s'appliquant à un cuisinier. Il ne faut cependant pas négliger la piste bretonne, qui nous renvoie à Le Couet, toponyme très fréquent dans toute la Bretagne (= le bois). C'est la piste qui me paraît la plus judicieuse. Lécureuil Surnom donné sans doute à celui qui est agile comme un écureuil. Le nom de famille est surtout porté dans la Sarthe, l'Orne et l'Indre-et-Loire. Avec le même sens, on trouve les patronymes Lécurieux (60) et Lécureux (80). Lécuroux Surnom donné par comparaison avec l'écureuil, le nom de famille est porté en Charente-Maritime et en Gironde. Variante : Lécurou. Lécuyer, Lecuyer Voir Ecuyer. Nom très fréquent en Normandie et en Bretagne. Lecygne Nom assez rare, présent dans le Nord et en Normandie (59, 62, 76). Aucun piège dans son interprétation, il s'agit bien d'un sobriquet comparant un individu à un cygne. Pour quelle raison ? On peut imaginer ce que l'on veut, mais il serait assez logique de penser à celui qui a un long cou. La graphie cygne est assez récente (XVIe siècle). Au moyen âge l'oiseau était appelé cisne, un nom qui semble à l'origine du patronyme Lecesne, rencontré en Normandie. Autre variante : Lecigne (Nord-Pas-de-Calais). Ledanois Le nom est surtout porté dans la Manche. Variante : Ledannois. Il désigne celui qui est originaire du Danemark, nom sans doute donné à une époque où les traces des invasions normandes étaient encore sensibles. Ledauphin Nom surtout porté dans la Mayenne, présent aussi dans la Creuse. Voir Dauphin. Ledent Nom trouvé dans le Nord et en Belgique. Correspond au français la dent (le = article féminin en ancien picard). Peut-être un sobriquet appliqué à celui qui a une dent proéminente. Ledermann Patronyme porté en Alsace. Variante : Lederman (25). Nom donné à celui qui travaille le cuir (allemand Leder). Autres formes : Leder, Lederer, Ledergerber (Gerber = tanneur). Diminutifs : Lederlé, Lederlin. Ledeul Nom porté dans la Mayenne et les départements voisins, rencontré aussi en Bourgogne où il est plus fréquent sous la forme Ledeuil. Il correspond à l'ancien français dol (= douleur, chagrin), surnom possible pour une personne qui se plaint toujours. Ledhuy Forme ancienne Led'huy. Nom assez rare, porté dans le Nord et en Champagne-Ardennes. On le rencontre aussi sous les formes Ledouy, Leduy. Il semble s'agir d'un toponyme, Duy correspondant au latin ductus (= canal, conduit d'eau). Ledieu Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme. On le rencontre aussi dans le Puy-de-Dôme. Voir Dieu pour le sens. Ledoux Surnom donné à un homme doux (ou ironiquement à un homme brutal !). Ledrapier Fabricant ou marchand de drap. Nom porté dans la Somme et dans l'Est. Variante : Ledrappier. Ledroit Le nom est porté notamment dans l'Yonne et le Pas-de-Calais, on le rencontre aussi dans l'Ouest. Forme ancienne : Ledrouet. On pense généralement à un surnom donné à celui qui est juste, honnête, loyal. Ledru "Fréquent en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui est dru, adjectif signifiant en ancien français ""fort, robuste, bien nourri, dodu"". A noter que ""dru"" a signifié aussi ""ami intime, amant"". Variantes : Ledrue, Ledrut, Ledrux." Leduc, Le Duc voir Duc. Ledy Nom porté dans le Haut-Rhin et la Moselle, ainsi que dans l'Ille-et-Vilaine. Difficile de se faire une certitude dans tous les cas. Plusieurs hameaux ou lieux-dits s'appellent le Dy, notamment dans la Manche (Saint-Maurice-en-Cotentin, Créances). A noter aussi le Lédy, à Vindefontaine, toujours dans la Manche. Quant aux Ledy du Haut-Rhin et de Moselle, leur nom est une variante de Lidy, diminutif de Lido, nom de personne d'origine germanique (racine leod = peuple). Lee Tout comme les autres formes Lea, Leigh ou Ley, ce nom anglais désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé. Sens du toponyme : bois, clairière (ancien anglais leah). Lefait "Surtout porté dans le Pas-de-Calais, ce devrait être un toponyme désignant, tout comme Lefai (76, 28), Lefay (37, 76) et Lefaye (28, 61) un lieu où pousse le hêtre (à noter cependant que le mot ""fait"" désigne en Normandie un bien, une propriété). Variante : Lefaist (59)." Lefant, Leffant On considère ce nom comme une variante de Lenfant : soit un sobriquet désignant celui qui se comporte comme un enfant ou est resté petit comme un enfant. Soit une façon de distinguer le fils du père dans les registres médiévaux. Lefaucheur Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor, on le rencontre aussi dans la Meuse. Il désigne l'utilisateur d'une faux. Variantes : Lefaucheux (53), Lefaucher (51, peut aussi désigner celui qui s'appelle Faucher), Lefauchoux (22). Lefauconnier Le nom, qui désigne un éleveur de faucons, est surtout porté dans la Manche. Lefebvre, Lefèvre, Lefébure Equivalents français des Fabre et des Faure catalans et occitans. Le nom désigne donc un forgeron (voir Fabre). A noter que la forme Lefèvre est surtout fréquente dans le Nord. Quant à Lefébure, c'est une amusante déformation graphique de Lefebvre. Lefee Nom rencontré surtout en Normandie, mais existant aussi en Bretagne. Difficile de se faire une idée, tant il existe de mots différents ayant des graphies voisines (feé, fay, fel etc…). Pour l'instant je préfère ne pas me prononcer. Lefeuvre Variante de Lefèvre (= le forgeron) fréquente dans l'Ille-et-Vilaine. Leffondré Un nom rencontré surtout en Bretagne (22), qui désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Effondré (toponyme rencontré à Fay-de-Bretagne, 44) ou l'Effondrée (nom d'un hameau à Veigné, 37). Sens du toponyme : terre défoncée, labourée profondément. Leffray Le nom est surtout porté dans la Sarthe et les départements voisins (28, 35). Variantes : Lefray, Lefrais, Leffroy. C'est un toponyme assez courant dans cette région (Le Fray, Leffray), sans doute avec le sens de chemin, sentier. On trouve aussi les noms Leffray, Leffroy, Lefroy dans l'Est et dans le Nord, où ce sont des variantes de Lieffroy (voir ce nom). Lefilliâtre Le nom est essentiellement porté dans la Manche. Variantes : Lefillastre, Lefillâtre, Lefilliastre. C'est un surnom donné au gendre, au beau-fils. Leflamand Porté surtout dans la Manche, désigne celui qui est originaire des Flandres. Variantes : Leflamment, Leflament (76). Lefort Surnom désignant bien sûr un homme fort. Outre la région parisienne, c'est dans le Maine-et-Loire et le Nord qu'il y a le plus de Lefort. Lefranc Semble désigner un homme libre de toute servitude (l'idée de sincérité est plus tardive), ou bien tout simplement un Français, sans doute celui qui vient de l'Ile-de-France. Le nom est fréquent en Normandie et en Picardie (50, 62). Variantes : Lefrancq, Lefrancs, Lefrand, Lefrang, Lefrans, Lefrant. Lefrançois Le fait que le nom de baptême François soit apparu très tardivement comme patronyme nous invite à voir dans Lefrançois un nom désignant celui qui vient de France. On trouve le patronyme surtout en Bretagne (35) et en Normandie (76). Legagneur Nom porté en Normandie, surtout dans la Manche. Variante : Legagneux. Il désigne un laboureur (ancien français gaaigneor, gagneor). Le nom Legagnoux (22, 53) semble avoir la même signification. Legall Voir Le Gall. Legarlantezeck Egalement Legarlantezech, Legarlantezeck. C'est une déformation graphique du breton Le Garlantezec, dérivé de garlantez = guirlande, chapeau de fleurs. Pourrait avoir désigné un coureur de jupons (il paraît que les garçons mettaient sur la tête une couronne de fleurs lorsqu'ils allaient voir leur belle). Legastelois Nom rencontré en Normandie, surtout dans la Manche. On peut penser à un marchand de gâteaux, mais il s'agit plutôt de celui qui est originaire d'un lieu-dit Gastel, Gastelle. Le toponyme, assez courant en Normandie, désigne une terre inculte. On trouve la commune du Gast dans le Calvados, et celle de Gâtelles dans l'Eure-et-Loir. Legat Nom porté notamment dans la Loire et dans le Pas-de-Calais, les significations n'étant sans doute pas les mêmes. Dans le premier cas, il s'agit d'un toponyme, nom de divers lieux-dits et de deux hameaux du Puy-de-Dôme (à Job et à Olliergues). Dans le nord de la France (et aussi en Belgique) il pourrait s'agir d'un légat (messager, envoyé), mais d'autres solutions sont possibles (le mot gat désigne un trou en néerlandais, un chemin en flamand, et il faut aussi penser à l'ancien français gast = terre en friche). Legathière Nom de famille qui a toujours été très rare et dont je ne peux définir la provenance géographique. Legault Nom surtout porté en Bretagne (35, 44). Variante : Legaud, Legaut, Lego. Plusieurs possibilités : d'abord un toponyme, très fréquent dans l'Ouest avec le sens de bois, forêt. Seconde solution : le nom de personne d'origine germanique Gault, Gaud (racine waldan = gouverner). On me signale enfin une hypothèse qui pourrait être la bonne au moins dans certains cas : une variante du breton Le Goff (= le forgeron). Legavre Le nom est porté dans l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan. Variante : Le Gavre. On pensera d'abord à un sobriquet lié au breton gavr (= chèvre). On notera cependant que Le Gâvre est une commune de la Loire-Atlantique, et qu'un village du Morbihan s'appelle Gâvres. Sens du toponyme : sans doute le gaulois *vobero (= ruisseau souterrain). Legay Surnom désignant celui qui est gai, surtout porté en Normandie et en Picardie. Legeard Nom porté dans l'Ouest (35, 53, 61). C'est l'équivalent de Lejars (28), surnom métaphorique évoquant le jars, qui a pu être donné à un homme hargneux, agressif. Autres formes : Lejart (22), Lejard, Lejeard (18, 36, 72). On peut aussi, dans certains cas, penser à un dérivé de l'ancien prénom Léger. Legeleux Nom porté en Normandie et en Bretagne (14, 61, 53). Devrait être un sobriquet désignant un personnage jaloux (ancien français gelos). Autre possibilité : celui qui est toujours gelé. Legendre Voir Gendre. Nom fréquent en Bretagne et en Normandie (35, 53, 76). Léger Désigne très rarement un homme léger. Il s'agit en effet d'un nom de personne d'origine germanique, Leodgari, latinisé en Leodegarius (leod = peuple + gari = prêt au combat). Le nom a été popularisé par saint Léger, évêque d'Autun, martyrisé puis assassiné en 678. Il est très fréquent en France, on le trouve notamment en Normandie et dans le Limousin. Légeret Diminutif du nom de personne médiéval Léger (voir ce nom), le patronyme est surtout porté dans le Cher. Avec d'autres suffixes : Légeraud (16), Légereau (79), Légeron (85, 79), Légerot (89, 77). Légier Variante de Léger (voir ce nom) portée dans le Sud-Est (13, 83, 84). Leglaive Nom surtout porté dans la Marne et les Vosges. Le mot glaive désignait au moyen âge une épée ou une lance et, par métonymie, le porteur d'une lance. C'est ce dernier sens qu'il faut sans doute retenir. Legland Le nom est assez courant dans la Somme et dans le Nord. Difficile de se faire une certitude, mais il devrait s'agir d'un toponyme évoquant soit le lieu où l'on pratique la glandée, soit plutôt un cours d'eau (gaulois glano = pur) : il y a ainsi dans l'Aisne une rivière nommée le Gland, qui semble à l'origine du patronyme Dugland, porté dans le même département. Leglay Le nom est surtout porté dans le département du Nord. Variante : Leglaye (Nord, Lorraine). Renvoie sans doute à l'ancien français glai, glas (= tumulte, aboiement, son de trompette). Ce serait le surnom d'un homme bruyant. Le rapport avec le glaïeul (ancien français glaie) semble moins pertinent. Léglise, Leglise Celui qui habite près de l'église, ou plutôt qui est originaire de l'un des nombreux hameaux ou lieux-dits portant ce nom. Le nom est surtout porté dans le Bordelais (33, 47), mais on le rencontre aussi dans la Saône-et-Loire. La variante Léglize se rencontre à la fois dans les Landes et le département du Nord. Legoff Voir Le Goff. Legot Nom porté en Normandie (14, 61, 72), mais surtout présent dans l'Indre-et-Loire. Difficile de se faire une idée, mais il semble que ce soit une variante de Legout, rencontré grosso modo dans les mêmes régions. Cela n'arrange hélas pas les choses, car Legout est lui aussi assez obscur. Peut-être un surnom donné à un joyeux drille (sens attesté pour l'adjectif gode, mais aussi pour l'adjectif gois, qui semble à l'origine du nom Legois). Le rapport avec le mot goût me paraît plus incertain. Par contre, on est obligé de penser à l'ancien français gos (= chien, mâtin), et donc il s'agirait dans ce cas d'un sobriquet péjoratif. Legoubey Nom porté dans la Manche, où l'on trouve les formes voisines Legoubé, Legoubin. Sans doute le surnom d'un vaniteux (ancien français gobe, gobet). Legougne Nom porté dans la Meuse et dans la Marne. Sens incertain : peut-être le surnom d'un homme brutal (à rapprocher de Lecogne), si l'on s'en réfère aux mots wallons gounie, gounion (= choc, coup violent). Legoupil Surtout porté dans la Manche (variantes : Legoupi, Legoupy), c'est un surnom lié au renard (goupil), donné sans doute à un homme rusé. Diminutif : Legoupillot (50). Legoutteux Nom surtout fréquent en Seine-Maritime. Il désigne sans grand risque d'erreur celui qui a la goutte, le nom commun goutteux étant attesté dès le XIIe siècle avec ce sens. On pensait que la goutte était due à des gouttes d'une humeur viciée, ce qui explique ce nom bizarre attribué dès le moyen âge à une maladie articulatoire. Legoux Nom porté dans la Loire-Atlantique et dans l'Eure. Variante : Legout (61, 45, 27). Sens incertain. Voir Legot pour une tentative d'explication. Legrain Très fréquent dans le département du Nord, rencontré aussi en Normandie (27), c'est un surnom donné à un personnage qui fait triste mine, ou encore à un homme coléreux (ce sont les deux sens principaux de l'adjectif graim, grain en ancien français). Variantes : Legrin, Le Grain, Le Grin. Legrand Un des noms les plus courants en France. Sobriquet désignant un individu grand. C'est dans le département du Nord qu'il y a le plus de Legrand, mais ils sont très présents en Normandie et en Picardie. Legrandjacques Le nom est surtout porté dans la Meuse (également 08, 51). Il peut évidemment désigner un Jacques qui serait grand, mais il pourrait s'agir d'un nom de famille composé, comme l'indique la variante plus rare Legrand-Jacques. Legras Sobriquet donné à une personne bien en chair. C'est en Champagne (51) et en Normandie (76) que le nom est le plus répandu. Legrip Porté notamment dans le Calvados, le nom paraît évoquer le griffon, animal fabuleux mi-aigle, mi-lion (ancien français grip, du latin gryphum emprunté au grec). Reste à savoir ce qu'a bien pu vouloir dire un tel surnom et si ce n'est pas tout simplement une déformation des formes Legris et Legrix, si fréquentes en Normandie. Legris Personne qui a les cheveux gris. Nom fréquent en Normandie et en Picardie. Legros Sobriquet désignant une personne grosse, surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Leguay Surtout porté dans l'Eure-et-Loir, c'est une variante de Legay (celui qui est gai). Forme voisine : Leguai. Legué Le nom est surtout porté en Normandie (28, 76). A priori, il devrait désigner celui qui habite près d'un gué, mais on envisagera aussi une variante graphique de noms tels que Legay, Leguay, portés dans la même région. Leharle, Leherle Le mot harle désignait un fossé, selon le dictionnaire de M.T. Morlet. Il s'agit donc de celui qui habitait près d'un fossé. On trouve des Leharle en Picardie, et des Leherle dans les Ardennes et la Marne. Lehelloco Le nom est parfois porté en Normandie mais vient de Bretagne. Voir Le Helloco. Lehérissier Nom porté dans la Manche. Surnom donné à celui qui a les cheveux hérissés. Variantes : Lehéricé, Lehéricey, Lehéricher, Lehéricy, Lehérissé, Lehérissey. Lehideux "Le nom est surtout porté dans la Manche. Il est fort possible que l'adjectif ""hideux"" y ait le même sens qu'aujourd'hui. D'autres sens sont cependant attestés au Moyen Âge : ""saisi d'horreur ou d'épouvante, effrayant, excessif"". Pour l'anecdote, on notera que la cloche qui, à Abbeville, annonçait les exécutions ou les incendies était appelée ""la hideuse""." Lehmann Nom fréquent en Alsace-Lorraine. Il désigne un vassal ou un vavasseur, celui qui tient une terre en fief (moyen-haut-allemand lêhen = fief + mann = homme). Variantes : Lehman, Lehmans. Lehmuller Patronyme rencontré en Alsace-Lorraine. Désigne le tenancier du moulin banal (lêhen = fief + Müller = meunier). Lehours Nom porté dans la Loire-Atlantique. Il semble correspondre au breton Le Hors (également Le Horse), surnom donné par comparaison avec le bélier (breton hourz). Lehucher Nom assez rare rencontré en Normandie (76), où on trouve aussi le patronyme Hucher. Désigne un ouvrier qui fabriquait des huches, autrement dit des coffres. Plus généralement, il devait s'agir d'un menuisier. Lehuédé Nom breton qui signifie l'alouette (ehuedez). Il s'agit donc d'un sobriquet, dont le sens est, comme pour tous les noms d'oiseaux, difficile à interpréter. On pensera évidemment d'abord à un chanteur. Leicht Porté en Alsace-Lorraine, c'est un surnom donné à un homme agile ou d'esprit léger (allemand leicht). Par contre, le nom Leichter correspond à un métier, celui qui châtrait les animaux (moyen-haut-allemand lihten). Leick Nom porté en Moselle, rencontré aussi sous les formes Lenck, Leuck. Reste à savoir quelle est, des trois, la forme primitive. De toute façon, il semble s'agir d'un surnom donné à un homme agile (allemand moderne leicht, moyen-haut-allemand lenke). Leidlinger, Leidelinger Originaire d'une localité nommée Leidling ou Leidlingen. Il en existe plusieurs en Allemagne, mais la solution est peut-être en Moselle (où le patronyme est rencontré), avec la commune de Lelling. Leignel Autre forme de Laignel (voir ce nom), le patronyme est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Leigneil, Leigniel. Leite Très fréquent au Portugal, le nom signifie 'lait'. On pense généralement qu'il s'agit d'un surnom donné à celui qui a le visage très pâle. Lejamtel, Le Jamtel Nom surtout porté dans la Manche. On le trouve aussi en Bretagne (22). Jamtel devrait être un diminutif de Jamet, lui-même formé sur James (= Jacques). Les noms James et Jamet sont d'ailleurs très fréquent de la Bretagne à la Normandie. Lejeune Surnom désignant une personne jeune. A dû servir le plus souvent à différencier le fils du père, ou le plus jeune enfant de ses frères. Lejout Le nom est rare. Il pourrait venir du Morbihan, c'est pourquoi une étymologie bretonne semble plausible. En ce cas, on a sans doute affaire à une variante de Le Jourt, qui correspond au prénom Georges. Lejuez Nom typique du département de la Manche. Il signifie sans doute : le juif (latin judaeus, qui donne en breton yuzev, et le patronyme Le Jouiz). On rencontre également en Picardie le nom Juez (62), considéré comme une variante du wallon Juwet, Juwé, qui a en principe le même sens (cf dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Lejuste Patronyme surtout présent dans le département du Nord. Semble un surnom désignant celui qui est juste, qui agit conformément aux règles, mais il peut aussi s'agir du nom de baptême Just, Juste (voir Just). Lekeux Autre forme de Lequeux (voir ce nom) portée notamment dans le Nord et les Ardennes. Variante : Lekeu. Lekime Nom rencontré en Belgique. C'est un sobriquet signifiant le singe, fréquent en Wallonie sous diverses formes : Lehyme, Lehime, Lequime, Lexhime notamment. Le nom vient du latin simius, sans doute transformé en *scimia, avec des modifications phonétiques variant selon les régions. Le nom Lekime est surtout porté dans le Hainaut et le Brabant wallon. Lelaidier Patronyme porté dans la Manche. Nom donné à celui qui percevait la laide, ou leude (latin populaire *levita < levare = lever), taxe exigée des forains et des étrangers sur les marchandises vendues dans les foires et les marchés. Lelavandier Rencontré aussi sous la forme Lelavendier, c'est un nom porté dans l'Ouest (35, 50 notamment). Il désigne un blanchisseur, ou encore un officier qui, chez le roi ou un grand seigneur, avait la charge de faire blanchir le linge. Leleu, Leleux Variante de Leloup (voir ce nom), rencontrée en Normandie et en Picardie, ainsi que dans la Marne. Autres formes : Leleup, Leleups. Lélias "Porté dans le Finistère, c'est une forme agglutinée de l'Elias (en breton ""an Elias""), correspondant au prénom biblique Elie (voir Helies)." Lelièvre Le nom désigne par sobriquet celui qui ressemble à un lièvre : la qualité ainsi exprimée n'est pas forcément la vitesse, on pensera aussi à la couardise. C'est en Normandie et dans le Nord-Pas-de-Calais qu'il y a le plus de Lelièvre. Lellig Porté notamment en Moselle, désigne celui qui est originaire de Lellig, au Luxembourg, ou de Lelling en Moselle. Formes voisines : Lelling, Lellinger. Leloire Porté en Picardie, c'est une variante de Leloir (même région), sobriquet désignant en principe un paresseux, celui qui dort comme un loir. Lelong Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Manche, c'est un sobriquet appliqué à celui qui est très grand et mince. Lelouey Nom surtout porté dans la Manche. Variantes : Leloué, Lelouet. Il peut s'agir d'un surnom donné à un mercenaire, celui qui est loué (ancien français loeis). Vu la proximité de la Bretagne, on n'écartera pas une variante de Le Louet (celui qui a les cheveux grisonnants), au moins dans certains cas. Leloup Très fréquent en Lorraine et plus généralement dans l'Est (54,55, 51), ce nom se rencontre aussi assez souvent dans l'Ouest. C'est un sobriquet auquel on peut trouver de multiples interprétations, la plus évidente étant de penser qu'il désigne un homme cruel. Lelouvier Le nom désigne un louvetier. Il est porté essentiellement dans le Calvados. Lemagnan Le nom est porté en Normandie (14, 50). Variantes : Lemagnant, Lemagnen, Lemagnent, Lemaignan, Lemaignant, Lemaignen, Lemaignent. Voir Maignan pour le sens. Lemahieu Patronyme porté dans le département du Nord. C'est un nom de baptême précédé de l'article défini le (= le Matthieu). Variante : Lemahieuw. Lemaire Un nom très fréquent en France. Il faut savoir d'abord que le sens actuel de maire remonte à la Révolution. Il existait cependant au moyen-âge de nombreuses fonctions désignées par ce nom (déjà, Charles Martel était maire du palais). On peut aussi envisager un autre sens, fréquent dans les cartulaires, le plus grand, qui servait dans la plupart des cas à différencier le père du fils, le plus vieux du plus jeune (major opposé à minor). Lemaître, Lemaitre Désignait au moyen âge celui qui était maître dans une corporation. Leman Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante du flamand Leeman(s) = vassal. Lemardeley D'origine normande (50, 14), c'est un dérivé de l'ancien français mardele (fosse, vallon boisé). Variantes : Lemardelé, Lemardelée, Lemardellé. Lemarié Nom porté en Bretagne et en Normndie (44, 76 surtout). Sans doute une façon de distinguer dans les actes celui qui est marié ou non dans la même famille. Peut aussi désigner le gendre. Variantes : Lemarier, Lemariey, Lemariez. Lemarois Egalement Le Marois. Surtout porté en Normandie (14, 50), le nom est généralement considéré comme une variante de marais, et serait donc un toponyme. Autre possibilité : celui qui est de la mer (sens de l'adjectif marois en ancien français), peut-être un marin. Lemarque Sans doute une variante du Nord de Lamarche (voir ce nom). Lemasson Nom fréquent en Loire-Atlantique, rencontré aussi dans le Limousin (variante : Lemaçon) et en Normandie (76). Il désigne un maçon (première mention du mot vers 1155). Lemattre Le nom est porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Lematre, Lematte. C'est une forme picarde de Lemaître (voir ce nom). Lemay Nom assez fréquent dans l'Ouest (45, 49, 35). Il s'agit d'un toponyme, une commune du Maine-et-Loire porte ce nom (Le May-sur-Evre). Le nom de cette commune est formé sur ulmetum (dérivé de ulmus = orme), mais d'autres lieux-dits le May évoquent un domaine rural (latin mansus). Lemblin Variante de Lambelin (voir ce nom). Lemée Le nom est fréquent dans les Côtes-d'Armor et plus généralement dans l'Ouest (35, 72). C'est un toponyme fréquent (Le Mée) désignant un domaine rural (du latin mansus, à l'origine de l'occitan mas). Lemens On me signale la présence de ce nom au Canada. En Europe, on le rencontre surtout en Belgique (variante Lemmens). C'est un génitif formé sur Lemme, forme courte du prénom Lambert. Lemesle Fréquent en Seine-Maritime (également 49, 53), c'est une variante de Lemerle (44), surnom donné à celui qui siffle comme un merle. Lemesre Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise, le nom est à rapprocher de Lemerre (Normandie), sans doute variante de Lemaire (voir ce nom). A noter cependant une forme 'De le Mesre' (Sainghin, 1569), laissant penser qu'il pourrait s'agir d'un nom de lieu. Lemeunier Correspond bien sûr au métier de meunier. Cette forme est très fréquente dans la Sarthe et la Mayenne. Lemeux Rencontré notamment dans le Loir-et-Cher et dans l'Yonne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Meux. A noter les communes du Meux (60) et de Meux (17). Sens du toponyme : sans doute déformation du latin ulmeus, dérivé de ulmus (= orme). Lemieux Nom porté en Normandie (50, 76), rencontré aussi sous la forme Le Mieux (50). Sens incertain. Il semble difficile de le rapprocher du mot 'mieux', encore que celui-ci ait parfois été employé comme adjectif au moyen âge (= le meilleur). On pensera plutôt à un lieu-dit : on connaît dans le Calvados la commune de Saint-Martin-de-Mieux. Il existe dans la Manche un hameau des Mieux à Canteloup, et plusieurs autres lieux-dits en Normandie. Lemire Nom porté en Normandie et en Picardie, qui désigne un médecin (ancien français mire). Lemmens Variante flamande du nom de baptême Lambert (voir ce nom), avec une double suffixation (-en + -s) marquant la filiation. Lemoine Un sobriquet qui devait sans doute être péjoratif au moyen âge, les moines n'ayant pas une très bonne réputation (on était par exemple gras comme un moine, sans parler des moines paillards). Lemonche Le nom est porté en Espagne. Je n'en connais pas la signification. Lemonnier Ce patronyme désigne en principe un meunier, mais il faut quand même penser à l'autre sens de Monnier (= monnayeur). Lemort Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est sans doute un surnom appliqué à celui qui est très pâle (blanc comme un mort). Mais on peut aussi envisager l'inverse, et en faire une déformation de Lemore, Lemaur (= noir comme un Maure). La présence du t final dès le XIIIe siècle à Nivelles rend la première solution plus plausible. Lemoyne Variante de Lemoine (voir ce nom). Lempereur Le nom est fréquent en Lorraine, mais on le rencontre aussi dans d'autres régions. A rattacher à l'allemand Kaiser, qui a la même signification. Il peut s'agir d'un sobriquet désignant celui qui affecte des allures nobles, ou bien, comme pour le patronyme Roy, le vainqueur de nombreux jeux populaires médiévaux : M.T. Morlet signale que, dans certaines régions, on appelait empereur celui qui avait été roi du tir à l'arc pendant trois années successives. Lempin Variante de Lampin (voir ce nom). Lemut Nom porté dans la Creuse, rencontré aussi dans le Cher et l'Allier. Apparemment le surnom d'un muet ou d'un personnage peu bavard (occitan mut = muet). Lenaff, Lénaff Contraction de Le Hénaff, qui désigne en breton celui qui est le plus âgé (superlatif de hen = vieux). Nom de famille porté dans le Finistère. Lenancker Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, pourrait être une francisation maladroite de (Van) den Ancker, lieu où l'on met les bateaux à l'ancre (néerlandais anker = ancre). Lénard Deux possibilités pour ce nom de famille : s'il est originaire du Nord-Pas-de-Calais, c'est une forme régionale de Léonard. Par contre, dans l'Allier, les graphies anciennes montrent qu'il s'agit d'une agglutination de l'Enard, l'Eynard, nom de personne d'origine germanique (Aginhard : agin = lame de l'épée + hard = dur). Lencel Nom porté dans le Nord, où l'on trouve aussi les formes Lensel, Lenselle, et surtout Lancel, Lancelle, Lansel, Lanselle. C'est une agglutination de l'Ancel, qui correspond au nom de baptême Anselme (voir ce nom). Lencina Nom de famille espagnol, sans doute agglutination de 'la Encina' (= le chêne-vert, voir aussi Encinas). Lenclos Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme (variantes : Lenclo, Delenclos, formes anciennes : Lenclot, de l'Enclos), le nom désigne celui qui habite un lieu-dit l'Enclos (= espace clos, le terme ayant été appliqué notamment aux cimetières). Lenclume Surnom désignant un forgeron, rencontré surtout dans l'Est et le Centre-Est (54, 58). Lencot Nom porté en Bretagne (22, 29). Désigne celui qui est originaire de Leïncoat (commune du Cloître-Saint-Thégonnec, 29). Sens du toponyme : composé des mots bretons lein (= sommet) et coat (= bois). Variante : Lincot. Lenel Nom rencontré en Belgique et dans le Nord-Est de la France. On trouve aussi les graphies Lénel, Lenelle, Lénelle, auxquelles on peut sans doute rattacher Leneau et Lenneuw. Il m'est totalement impossible de me prononcer sur le sens, car aucune hypothèse n'est très convaincante : cela va de la lunette à l'alène, en passant par le prénom Hélène et la laine, sans oublier l'agneau (variante de Laignel). Lenepveu Variante de Leneveu, nom rencontré surtout en Normandie et dans l'Ille-et-Vilaine, et qui possède soit le sens actuel de neveu, soit celui de petit-fils, attesté jusqu'au XVIIe siècle. Vient du latin nepos, nepotis (= petit-fils, puis neveu). Le p de Lenepveu est une lettre parasitaire ajoutée au nom pour mieux en souligner l'étymologie, sans doute à la Renaissance. Leneuf Patronyme rencontré en Bourgogne. A dû désigner celui qui était nouveau dans le village (neuf = nouveau). Lenez, Lénez On trouve ce nom à la fois en Bretagne (29) et dans le Nord-Pas-de-Calais. En Bretagne, il s'agit d'un toponyme désignant une île ou du moins une terre en grande partie entourée d'eau (enes = île). Dans le Nord, on peut hésiter entre le nez (sobriquet donné à celui qui a un grand nez) et une variante de Laîné (= l'aîné des fils). Lengagne Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Lengaigne, Langagne. Désigne celui qui est originaire de Lengagne (hameaux à Saint-Folquin et Saint-Omer-Capelle, 62) ou de Lengaigne (hameau à Quesques, 62). Le toponyme évoque l'idée de piège, de lieu trompeur (ancien français engaigne). Lenglet Nom fréquent dans le Nord, où l'on trouve également la variante Lenglez ainsi que Lenglois (62). Désigne tout simplement celui qui est originaire d'Angleterre. Lenglume, Lengrume Surnoms désignant un forgeron (voir Langlume et Langrume, même répartition géographique, avec en plus l'Oise pour Lenglume). Lenoble Certainement un sobriquet désignant une personne vaniteuse ou élégante, cherchant à copier l'attitude des nobles. Lenogue "Le nom est porté dans l'Ouest (44, 53, 35), on le rencontre aussi en Martinique. Son sens est incertain, mais ""nogue"" pourrait être une variante de l'ancien français ""noc"" (= conduite d'eau, canal de moulin, également auge, réservoir)." Lenoir Celui qui a le teint ou les cheveux noirs. Lenormand C'est en Normandie que le patronyme est le plus fréquent (76, 14), ce qui rend un peu suspecte la définition habituelle : originaire de Normandie. Il faut sans doute penser que, du moins dans cette région, ce nom désigne le Normand en tant que descendant des envahisseurs normands, par opposition aux autre habitants de la Normandie. Ou encore que la Normandie avait au XIIe siècle une définition géographique plus restreinte qu'aujourd'hui. Lenot Difficile de localiser le nom avec certitude. C'est dans le Territoire de Belfort qu'il est le plus répandu, mais on en trouvait autrefois plusieurs attestations dans l'Ardèche. Il est également présent dans le Calvados et la région parisienne. Pour le sens, on peut penser à un toponyme avec le sens de lieu marécageux : par exemple Le Not est un hameau à La Bresse (88). On pensera aussi à une variante de Linot (sobriquet comparant la personne à une linotte) ou de Lenotre, Lenotte (voir Lenotre). Lenotre Ou Lenôtre. Le nom est surtout porté en Normandie. La forme voisine Lenotte en est une variante picarde. Autres formes : Lenostre (76) et sans doute Lenoste (49). Difficile d'en comprendre le sens. On pense évidemment à celui qui est 'de chez nous', mais ça ne veut pas dire grand-chose pour un nom de famille. Pour Lenotte, on envisage parfois une variante de Linotte (surnom d'une personne étourdie). Lenoury Egalement Lenourry. Nom porté dans la Manche. Voir Noury, Nourry. Lenouvel Porté en Normandie (50, 76) et dans les Côtes-d'Armor, désigne en principe celui qui est nouveau dans le village. Variante : Lenouvelle (22). Lenox Nom porté en Guadeloupe, mais surtout présent en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Variante : Lennox. Il désigne celui qui est originaire du district de Lennox, près de Dumbarton (Ecosse). Lenternier Très rare et difficile à localiser (sans doute Lorraine ou Haute-Savoie), c'est une variante de Lanternier (74), surnom d'un fabricant de lanternes (ou d'un porteur de lanterne). En moyen français, le mot a ensuite désigné un homme qui perd son temps à raconter des sottises, ou encore un homme irrésolu (en liaison avec le verbe lanterner). Lentsch Nom porté dans le Haut-Rhin. C'est une forme courte de Lorenz (= Laurent). Variantes : Lentz, Lenz, Lensch. Léon Nom de baptême issu du latin leo, leonis (= lion), utilisé comme nom de personne. Le nom avait pour les chrétiens une valeur certainement symbolique, puisque treize papes l'ont porté. Le patronyme est très répandu en Bretagne, et plus généralement dans l'Ouest. Leonard, Léonard Nom de baptême formé à la fois sur une racine latine (leo = lion > Léon) et sur une racine germanique (hard = dur). Popularisé par saint Léonard (ou Liénard), ermite français du VIe siècle. Converti au catholicisme en même temps que Clovis, saint Léonard se retira en Limousin, où il fonda un monastère appelé depuis lors Saint-Léonard-de-Noblac. Plusieurs communes françaises portent son nom. Le patronyme est très répandu, mais c'est en Moselle et dans le Limousin qu'il est le plus fréquent. Leonardi Forme italienne de Leonard (voir ce nom). C'est le pluriel de Leonardo. Diminitifs : Leonardelli, Leonardini. Léonet Diminutif de Léon (voir ce nom) surtout porté dans le Limousin. Variante corse ou italienne : Leonetti. Leoni Très fréquent dans toute la moitié nord de l'Italie, également présent en Sardaigne et en Corse, c'est le pluriel de filiation de Leone, lui aussi très répandu, y compris au sud, nom de baptême qui correspond au français Léon (latin leo, leonis = lion). Diminutifs : Leonello, Leonelli, Leonetti. Léotard Nom de personne d'origine germanique, Leodhard (leod = peuple + hard = dur). C'est dans l'Hérault et les Alpes-de-Haute-Provence que le nom est le plus porté (on le trouve aussi dans le Loiret). On rencontre aussi la forme Liotard (43). Variante italienne : Leotardi. Léoty Patronyme qui semble spécifique à l'Auvergne. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute un diminutif de Léotard (voir ce nom). Lepage Surnom donné à un jeune garçon, un valet, sens que le mot page a conservé jusqu'au XVe siècle. Vient sans doute du grec paidion (= garçon). Variante : Le Page. Lepagnol Variante de Lespagnol (celui qui est originaire d'Espagne) rencontrée dans la Marne et dans l'Yonne. Variante ou matronyme : Lepagnole (70). Lepaigneul Variante de Lespagnol (celui qui est originaire d'Espagne) rencontrée surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Lepainteur Nom porté en Normandie, surtout dans la Manche. Variante : Lepeinteur. Il désigne un peintre, tout comme les noms Lepaintre, Lepainturier, Lepeintre (tous rencontrés en Normandie). Lepaon Nom de famille rencontré en Normandie, notamment dans le Calvados. Certainement un sobriquet donné à un homme vaniteux. On rencontre la variante Lepan, plus fréquente, dans le Nord et en Belgique. Lepape Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom évoque ici un prêtre plutôt qu'un pape (à rapprocher de l'allemand Pfaff). C'est un surnom qui peut avoir de multiples sens (vor Lepretre). On le rencontre aussi sous la forme néerlandaise Depape. Lepareur Porté dans la Manche, le nom désigne un pareur de drap. Variante : Lepareux (14, 76). Leparfait Assez rare, le nom semble venir de Normandie, sans doute Calvados ou Manche. Le mot 'parfait' ayant au moyen âge des acceptions à peu près identiques au sens actuel, il faut y voir le surnom de celui qui fait preuve de hautes qualités morales, ou qui est expert dans son travail. Lepaulmier Nom porté dans le Calvados, rencontré dans la Manche sous la forme Lepaumier. Voir Paumier pour le sens. Lepecq Nom porté dans la Mayenne et dans la Somme, rencontré aussi sous la forme Lepec (53, 76, 44). Deux possibilités : soit celui qui est droit comme un pieu (moyen français pec = pieu), soit plutôt un sobriquet donné à un personnage niais (moyen français emprunté à l'occitan). A noter que le mot pec a désigné aussi une mesure pour l'avoine. Lepeltier Porté dans le Calvados, c'est une forme contractée de Lepelletier (50 notamment), qui désigne le métier de fourreur. Autre variante : Lepeletier (14). Leperre Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est également présent à la Réunion. C'est une variante de Lepère (02, 08, 59, 60), surnom désignant le père par opposition au fils dans les actes notariés. Lepers Désigne celui qui a les yeux pers (d'un bleu très soutenu, tirant sur le violet). Autre sens possible : celui qui a le visage bleuâtre, livide (les deux sens sont attestés en ancien français). Le nom est surtout porté dans le nord de la France (59, 80, 76). La forme Lepert (72, 60, 53) semble en être une variante. Lepetit Nom très fréquent dans la Manche, également porté dans le Limousin. C'est bien sûr un sobriquet appliqué à une personne petite, fonctionnant souvent à l'intérieur d'une même famille pour différencier le petit du grand (Legrand). Lephilipponnat Très rare, le nom correspond à Philipponnat, Philipponat, double diminutif de Philippe porté dans le Territoire de Belfort (également 02, 51). Lepic Nom porté dans le Calvados, rencontré aussi dans d'autres régions (33, 18). Surnom donné à celui qui utilise un pic (carrier, mineur ou terrassier par exemple). Lepinay Ou Lépinay. Nom porté dans la Sarthe et la Mayenne, très fréquent aujourd'hui à la Réunion. Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Epinay (= buisson épineux, lieu où pousse l'aubépine). Autres formes : Lépinoy (59, 80, 23), Lépinois (51, 70), Lépinoit, Lépinoix (25). Lépine Il s'agit d'un toponyme très fréquent dans presque toute la France, désignant un lieu où abondent les buissons épineux. Le patronyme désigne donc celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit portant ce nom. Lepitre Le nom est surtout porté dans la Marne et la Haute-Marne. Rien à voir avec notre actuel pitre, le mot est beaucoup trop tardif. Le nom désigne un boulanger (latin pistor), comme l'atteste la forme ancienne Le Pistre, rencontrée au XVIIe siècle à Chigny-les-Roses (51), et devenue Lepistre puis Lepitre au siècle suivant. Leplat Le nom est assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et en Seine-Maritime. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose un toponyme (= plateau, endroit plat), mais les plus anciennes mentions connues montrent qu'il s'agit d'un surnom (cf. Henricus dictus li Plas, 1279-80, cité par le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, qui fournit plusieurs exemples similaires). Ce surnom devrait désigner une personne maigre (le contraire de Legros). Leplay Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Play (= la haie). C'est dans le Calvados qu'il est le plus répandu. Variante : Lepley (voir aussi ce nom). Lepley Nom rencontré en Normandie (76, 14). Difficile à interpréter : M.T. Morlet y voit un toponyme (play = plaix = sorte de haie), mais il ne faut pas oublier la proximité de la Bretagne, où le nom pley est fréquent, également comme toponyme. Il semble désigner un ensemble d'habitations isolées, et par la suite un hameau, un village. Lepoittevin Désigne celui qui est originaire du Poitou. Le nom est essentiellement porté dans la Manche. Variante : Lepoitevin. Il est à l'origine de plusieurs noms composés : Lepoittevin dit Dubost, Lepoittevin dit Montagne, Lepoittevin dit Toine, Lepoittevin-Bergeot, Lepoitevin-Dubost, Lepoittevin-Toine, Lepoittevin-Tranche. Lepoivre Relativement fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais, ce patronyme désigne un marchand de poivre, sans doute de façon plus générale un marchand d'épices. Lepolard "Nom surtout porté dans l'Aisne, formé par agglutination de l'article défini ""le"" et du nom Polard (rencontré dans la Somme et le Finistère), qui est lui-même une variante de Poulard (voir Poullard)." Lepomme Nom rare rencontré dans le département du Nord et en Belgique. L'article le étant également féminin en picard et en wallon, le nom signifie la pomme. Il s'agit vraisemblablement d'un sobriquet. Leporcq Nom du Nord de la France, où le groupe cq est fréquent (Lecocq, Cocquet). C'est un sobriquet qu'il faut comprendre soit comme une métaphore (celui qui est sale comme un porc), soit comme une métonymie (celui qui s'occupe des porcs). On trouve aussi le patronyme Porcq, et surtout son diminutif Porquet (Normandie, Picardie). Leport Nom porté en Normandie, également présent dans l'Yonne. Difficile de se faire une idée précise. Il semble s'agir d'un toponyme (= abri au bord de la mer ou d'un lac pour les bateaux), mais on peut envisager une déformation de Leporc, Leporcq, rendant ce nom moins péjoratif. Je préfère pour ma part cette dernière version, la concordance entre Leport et Leporc étant attestée en Normandie. Enfin, en Bretagne, Leport peut être une variante de Le Port (voir ce nom). Lepretre, Leprêtre Nom surtout rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Un sobriquet que l'on peut interpréter de multiples façons : le fils du prêtre, celui qui est au service d'un prêtre, celui qui a des allures de prêtre ? De toute façon, on ne trouvera jamais la solution ! Variantes : Leprettre, Leprestre, Leprette, Leprete. Leprince Rencontré surtout dans l'Ille-et-Vilaine, mais aussi un peu partout en France. Fait en principe partie des nombreux sobriquets désignant une personne fière, prétentieuse, vaniteuse, bref qui se prend pour un prince. Il faut cependant se méfier dans l'interprétation de ces surnoms, sur lesquels nous n'avons en fait aucune certitude. Leprohon Pour le sens, voir Prud'homme, dont l'ancien français prohom est une forme contractée. Le patronyme se rencontre surtout dans le Nord (Maubeuge). Leproust Surtout porté dans la Sarthe et dans l'Orne, c'est une agglutination de 'le proust' (= le prévôt). Leproux Porté notamment dans la Sarthe et la Haute-Vienne, désigne un homme preux (= vaillant, sage, expert). Variantes : Leprou, Leproult (27, 72 surtout). Lequertier C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu. Variante rare : Le Quertier. Il correspond au métier de charretier (en Normandie, C devant A ne devient pas CH). On trouve avec le même sens le nom Quertier en Seine-Maritime. Lequette Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variante : Lequet (80). Avec les noms picards, il est difficile de se faire une certitude, tant il y a de variantes possibles. Ici, on pensera surtout à l'ancien français queste, qui désignait un impôt proche de la taille, surnom possible pour celui qui percevait cet impôt. A noter cependant que queste a eu aussi le sens de caisse, bahut, également bourse. Lequeutre Nom porté en Picardie. Variante : Lequeustre. Il désigne un marmiton (bas-latin *coquistro, ancien français coistre, conservé aujourd'hui dans le mot 'cuistre'). Lequeux Fréquent en Picardie (02, 60), le nom désigne un cuisinier (latin coquus). Variantes : Lequeu (27, 76), Lequeulx (10, 51, 80). Lequibain Porté notamment dans la Somme (variante : Lesquibain), le nom désigne un échevin. Voir aussi Lecubin. Lerat Un sobriquet difficile à interpréter, mais qui n'est pas forcément péjoratif : peut désigner une personne rusée. Nom surtout porté dans l'Ouest (44, 35, 27) et le Centre (18). Leray, Le Ray Nom surtout rencontré dans l'Ouest. Désigne celui qui habite le lieu-dit le Ray (= lieu où jaillit une source, une fontaine). Lerda Nom porté en Italie (fréquent dans le Piémont), rencontré aussi en Espagne. On considère parfois qu'il désigne celui qui est originaire de la ville espagnole (et province) de Lérida (catalan Lleida). En Espagne, on peut aussi penser au village d'Undués de Lerda (province de Saragosse). Lerenard Surtout porté dans la Manche, c'est un surnom donné à un personnage rusé. Lerendu Nom porté en Normandie (14, 50, 76). Pour le sens, voir Rendu. Leriche Un surnom qui pourrait se passer de commentaires. Signalons cependant qu'au moyen âge riche avait aussi le sens de puissant. Notons aussi que personne ne s'appelle Lepauvre, sans doute parce que ce n'était pas un signe suffisamment distinctif. Leriget On rencontre ce nom dans la Sarthe, mais il est aussi présent dans le Limousin et en Béarn. Sens obscur : peut-être à rattacher à l'ancien français herigalt (= surcot, vêtement masculin de dessus). Lerin, Lérin Nom surtout porté en Bretagne (22). Il devrait s'agir d'un diminutif de làer, qui désigne en breton un voleur. Lermig Nom rare porté en Allemagne. Sens incertain. Peut-être un dérivé de Lärm (= bruit, tapage, vacarme). Lerminier Voir Lhermenier pour le sens. Le nom est porté notamment dans l'Oise et en Normandie. Lermy Nom rare surtout porté dans la Loire. Pourrait désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Hermy (terrain inculte ?). A noter les hameaux d'Hermy à Marnaz (74) et à Poilley (50). Lernon Surtout porté dans le département du Nord, ainsi que dans l'Aisne et l'Aube, correspond à la forme Ernon (variantes Erno, Ernou) précédée de l'article défini élidé l'. Correspond à un nom de personne germanique formé sur la racine arn (= aigle), que l'on rencontre notamment dans Arnaud, Arnold. Leroueille Le nom est porté dans l'Ouest (44, 49, 53). Variante : Leroueil. Peut-être le surnom d'un homme coléreux (ancien français roeille = colère manifestée par le roulement des yeux), à moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme désignant un ruisseau. Leroux, Le Roux Sobriquet désignant celui qui a les cheveux roux. Leroy, Le Roy Signifie bien sûr le roi. Pour l'interprétation, voir Rey. Leruste Nom surtout porté dans le département du Nord (variante Lerust), rencontré aussi dans la Creuse. Il correspond à l'adjectif d'ancien français ruiste, ruste, qui signifiait fort, violent. Lery, Léry Surtout porté dans l'Ile-de-France, c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique, Leteric (liet = peuple + ric = puissant), que l'on retrouve dans Montlhéry ainsi que dans Saint-Léry (56). Variante : Lerry (53). Autre solution : celui qui est originaire de Léry, nom de deux communes de l'Eure et de la Côte-d'Or. Lesage, Le Sage Désigne un sage, c'est-à-dire quelqu'un d'instruit, d'expert dans son domaine (a un peu le sens de savant). Lesaint Le nom est porté dans le Nord ainsi que dans l'Ouest (35, 53). Dans le Nord, c'est certainement un surnom (homme plein de sainteté ou de sagesse ?). Dans l'Ouest, il peut aussi désigner celui qui est originaire du Saint, commune du Morbihan. Lesaunier Nom porté dans le Calvados. Pour le sens, voir Saunier. Lesauvage Voir Sauvage pour le sens. Le nom est porté en Normandie (50, 76). Lesbats Nom porté dans les Landes (variante : Lesbat). Désigne celui qui habite un lieu-dit les Bats, Lesbats (= les vallées). A noter dans les Landes trois hameaux appelés Lesbats, à Mézos, Saubrigues et Saint-Geours-de-Maremne. Lesca Le nom est originaire des Landes. Il semble que ce soit un toponyme désignant un lieu où pousse le carex, ou laîche (latin populaire lisca), plante qui croît en touffes dans les lieux humides. C'est en tout cas le nom d'un lieu-dit situé sur la commune d'Orthez. Lescalier Surtout porté dans la Manche (variantes : Lescallier, Lescalliez), le nom n'a sans doute rien à voir avec un escalier. C'est un dérivé de l'ancien français escaille (= écaille), surnom donné à celui qui ramasse ou ouvre des coquillages. Autre possibilité : celui qui pose les ardoises sur les toits. Lescanne Nom de famille rencontré en Lorraine (54, 55) et dans la Nièvre. Malgré cette répartition géographique, le nom ne semble pas lorrain, et évoque plutôt le Sud-Ouest. On trouve d'ailleurs dans le Lot-et-Garonne un bois appelé Lescannes (commune de Boussès). De plus, le patronyme Lescane, plus rare, paraît venir des Pyrénées-Atlantiques. A noter enfin que le nom s'est orthographié parfois L'Escanne. Il pourrait donc s'agir d'un lieu-dit du Sud-Ouest, mais sous toute réserve. Lescarcelle Un joli nom porté dans la Somme (variante : Lescarcelles). L'escarcelle était une grande bourse que l'on portait attachée à la ceinture (première mention : escarcele, XIIIe siècle). Il s'agit sans doute d'un surnom donné à celui qui portait une escarcelle, éventuellement aussi un fabricant ou un marchand de bourses. Lescher Nom rencontré à la fois en Auvergne (63) et dans le Béarn (64). Pour des raisons qui à vrai dire m'échappent, deux ouvrages que j'ai consultés pensent que le nom béarnais désignerait un boucher ou un charcutier. Peut-être est-il plus sage de le rapprocher de Lesca (voir ce nom), ou encore de penser à la langue basque (lexar, variante de lizar = frêne). Quant au patronyme rencontré en Auvergne, également mentionné sous la forme Leschier, son sens n'est pas plus clair. On peut penser à l'ancien français leschere (= roseau), ou plutôt à lecheor, lescheor, qui désignait soit un personnage gourmand, soit un galant, un homme porté sur le sexe. Lescieux Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (également dans l'Eure), le nom se rencontre aussi sous la forme Lecieux. Il semble désigner un aveugle (ancien français cieu, ciu, latin caecus). Lescouzères Nom surtout porté en Gironde. Variante : Lescouzère. Difficile de l'interpréter. Peut-être la maison des couturiers (occitan coseire), ou encore un dérivé de escodre (battre, dépiquer le blé, participe passé escos). Lescure Nom porté dans le Périgord et les régions voisines, qui désigne celui qui est originaire de Lescure, l'Escure, toponyme très fréquent dans le Sud-Ouest et le Massif Central, où il signifie fenil, grange (occitan escura). Trois communes s'appellent Lescure (09, 12, 81). Lescurier Nom assez rare, rencontré aussi sous la forme Lécurier (28). Il peut s'agir d'un valet d'écurie, mais il faut savoir que le mot 'écurie' avec son sens actuel est assez tardif. Autre possibilité : celui qui nettoie, qui cure les fossés ou les granges. Enfin, il pourrait s'agir d'un surnom lié à l'écureuil (souvent écrit escuriel, escurieu) : le blason d'une famille Lescurier porte un écureuil. Lescuyer Variante de Lécuyer (voir Ecuyer pour le sens), le nom est porté notamment dans la Seine-et-Marne et dans l'Ain. Le nom voisin Lescutier (59) a dû désigner plutôt un fabricant de boucliers, tout comme Lescut (59, 89). Lesecq, Lesecque Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Sobriquet appliqué à une personne maigre. Variante : Lesec (08). Leseigneur, Le Seigneur Nom assez courant en Normandie (76). En principe, il s'agit d'un sobriquet ironique, désignant celui qui a des allures de seigneur. Leseine On rencontre ce nom dans la partie nord de la France (59, 77, 78 surtout). Variante : Leseinne (76, 27). Désigne par métonymie un pêcheur, celui qui utilise un filet de pêche (en ancien français seine, seime = filet). D'autres hypothèses ont parfois été évoquées, en rapport avec le nom voisin Lesenne : assemblée, ou encore cygne, ancien français cisne. Leser Porté en Alsace-Lorraine, correspond au nom de personne Lazare (voir ce nom). Variantes : Lesser, Lasar, Latzer, Lazarus, Lazerus, Löser. Lesergent Voir Sergent pour le sens. Le nom est surtout porté dans l'Orne. Leseur Rencontré dans le Centre, mais aussi en Normandie et dans la Marne. Sans doute le seür, celui qui se sentait sûr de lui. On peut cependant penser aussi à lieu où pousse le sureau (seür également en ancien français). Enfin, en Normandie et dans l'Est, il n'est pas interdit d'y voir une déformation de Lesueur (= le cordonnier) ou de Lesieur (soit déformation de Lesueur, soit variante de Leseigneur). Leseute, Leseutte, Leseutre Patronyme rencontré dans le département du Nord. La variante Leseutre laisse penser qu'il doit s'agir d'un nom de métier, le cordonnier (du latin sutor), hypothèse qui reste cependant à vérifier. Lesieur Surtout porté dans l'Eure-et-Loir et la Somme, c'est un sobriquet formé sur l'ancien français sieur (= seigneur), mais il s'agit parfois aussi d'une variante de Lesueur (voir ce nom). Variantes : Lesieu, Lesieux (62), Lessieur, Lessieux. Lesmarie Surtout porté dans le Cantal, c'est une déformation de Leymarie (19, 46 notamment), toponyme désignant le domaine d'Aymar, Eymar (l'Aymarie, l'Eymarie), ancien nom de personne. On rencontre ce nom de lieu en Corrèze et en Dordogne, et plus généralement au sud-ouest du Massif Central. Lesot Porté en Picardie et en Haute-Normandie, correspond au mot 'sot', qui avait au moyen âge le même sens qu'aujourd'hui, mais était aussi utilisé pour désigner un fou. Autre sens possible : celui qui jouait le rôle de bouffon dans les farces appelées 'soties'. Lespagnol Désigne celui qui est originaire d'Espagne. Le nom est fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Lespagnols). Il est également assez courant dans l'Yonne. Lespérance, L'Espérance Nom rencontré dans diverses régions, notamment dans le Nord. Désigne sans doute celui qui habite au lieu-dit l'Espérance, lui aussi assez fréquent dans plusieurs régions. Peut aussi être un surnom donné à un soldat. Lespinasse Nom fréquent dans le Sud-Ouest, qui correspond à un toponyme désignant un lieu recouvert d'arbustes épineux (avec un suffixe -asse généralement péjoratif). Un village porte ce nom dans la Haute-Garonne, non loin de Saint-Jory. En outre, de nombreux villages ou hameaux s'appellent Espinasse ou l'Espinasse, dans toute la partie sud de la France. Lespinet Nom porté en Vendée et dans les Deux-Sèvres. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Espinet (lieu où poussent l'aubépine ou les arbustes épineux). Il existe de nombreux hameaux ainsi appelés, mais dans le Sud-Ouest et en Corrèze. Lesquivin Nom rare porté dans la Meuse. Il correspond à la fonction d'échevin (ancien français eskievin), le terme désignant au moyen âge l'assesseur du tribunal comtal, puis un magistrat municipal. On trouve le patronyme dans le département du Nord sous les formes Echevin, Léchevin. Lesquivit Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, hameau à Plougastel-Daoulas (29). Sens du toponyme : lieu où pousse le sureau (breton squivit). Lessard Désigne celui qui est originaire de Lessard (ou l'Essard, l'Essart), toponyme fréquent qui évoque une terre défrichée par essartage. C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi en Normandie et en Champagne. Variante : Lessart (Bretagne, Nord-Pas-de-Calais). Lessiau Difficile de se prononcer sur ce nom très rare. Un nommé Henri de Lessiau est mentionné à Abbeville en 1310 (Lessiau devait être alors un nom de lieu). Il existe aussi des Lessiau dans le Cher et le Maine-et-Loire au XVIIIe siècle, dans la Nièvre au XIXe siècle. On pensera éventuellement à l'occitan siau (= calme, doux). Lessire Rencontré en Belgique, ce nom correspond à la forme plus courante Lesieur (= le seigneur), nom de dignité employé comme sobriquet, sans doute pour désigner un personnage prétentieux. Lestage Nom porté dans les Landes et les départements voisins (33, 32). C'est un toponyme assez fréquent, qui désigne en occitan une demeure (estatge). Une trentaine de hameaux s'appellent Lestage dans les Landes et la Gironde. Lestang Porté dans le Sud-Ouest (82 notamment), désigne celui qui habite un lieu-dit Lestang, l'Estang (= l'étang). Variantes : Lestaing (64), Lestan (24), Lestanc (81), Lestangt (24, 47, 23) et sans doute Lestant (41). Diminutif : Lestanguet (64). Lesté Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne sans doute celui qui est originaire de Lesté, hameau à Lagor (64). Le tponyme est également fréquent dans les Landes (voir Delest). Lester Surtout porté dans l'Indre et la Haute-Vienne, c'est sans doute une variante de Lesterps (87, également Lesterp, Lesterpt, 85, 79, 17). Lesterps est le nom d'une commune de la Charente, ainsi que celui d'un hameau à Cieux (87). Signification : bois défriché (latin stirpes = souches). Lesterle "Nom rare porté dans les Hautes-Pyrénées. C'est une agglutination de ""l'esterle"". Le mot ""esterle"" (= stérile en occitan) désigne dans le Sud-Ouest un jeune homme célibataire (selon Michel Grosclaude, en gascon il s'agirait du cadet de la famille). Diminutif : Lesterlou (40, 64)." Lestiboudois Nom porté dans la Seine-Maritime (variante : Lestiboudoues). Désigne celui qui est originaire du domaine appartenant aux Thibout (Thiboult). Lestienne Nom porté dans le département du Nord et en Picardie. Variante : Lestiennes. Correspond au prénom Etienne (grec Stephanos = couronne). Lestrade Patronyme fréquent dans le Sud-Ouest (47, 24, 33 notamment). Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Estrade, Lestrade, ou qui en est originaire. Sens du toponyme : la route (latin strata), et donc la maison ou le hameau situés près de la route. Lestringant Le nom est porté notamment dans la Sarthe (variante : Lestringand) et dans l'Oise. C'est une agglutination de l'estringant, un dérivé du verbe d'ancien français estringner (= tenir serré), rencontré aussi sous la forme estringar en pays occitan, où il est associé au vêtement avec les sens suivants : habiller étroit, engoncer, ajuster, serrer la taille, parer. Peut-être le surnom d'un homme élégant. On trouve dans le département du Nord les formes Lestringué, Lestringuez, correspondant au participe passé du même verbe. Autres formes : Lestringue, Lestringues (63). Lestrohan Nom exclusivement porté dans le Morbihan, où l'on trouve aussi la forme Lestréhan. C'est un toponyme formé à partir de l'ancien nom de baptême Tréhan (diminutif du vieux breton trech = victoire). Trois hameaux du Morbihan s'appellent Lestréhan (communes de Saint-Nicolas-du-Tertre, Nostang, Ploéren). La particule Les- située au début du nom peut correspondre à l'article français : les Tréhan (domaine des Tréhan). Mais les spécialistes bretons en font un mot particulier, ayant le sens de domaine seigneurial (cf Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons). Le nom de famille Tréhan existe aussi (35) mais il est très rare. Lesueur, Le Sueur Nom de métier désignant un cordonnier. Sueur vient du latin sutor (= celui qui coud, puis cordonnier). Lesuisse Surtout porté dans la Meuse (variante : Lessuisse), désigne en principe celui qui est originaire de Suisse (éventuellement surnom de mercenaire). Lesur Surtout fréquent en Picardie, le mot pose les mêmes interrogations que Leseur (voir ce nom), avec peut-être une préférence pour le sens de cordonnier (variante de Lesueur). Lesvenan, Lesvénan Nom breton. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit Lesvénan (rencontré dans le Finistère). La forme primitive est Lesguenan, toponyme composé avec Les (= seigneurie) et Guenan, sans doute un ancien nom de personne breton. Lesznewski, Leszniewski Nom polonais, désignant celui qui s'occupe de la forêt. Peut-être l'ancêtre du garde-forestier. Létang Ce nom, assez fréquent, est présent dans de nombreuses régions de France, notamment le Limousin (87) et la région Poitou-Charentes (79). Il désigne celui qui habite près d'un étang ou est originaire d'une localité appelée l'Etang. Letard Le nom est surtout porté en Vendée (également 61, 53). C'est un surnom donné à celui qui est lent (ancien français tart). Variante : Letart (80). Lété Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, également présent dans la Saône-et-Loire. Sauf déformation toujours possible, il évoque la saison de l'été, s'opposant au patronyme L'Hivert (variante Lhiver). Mais avec quel sens ? S'agit-il de noms de lieux (lieu exposé au soleil par opposition à un lieu ombragé et donc froid) ? S'agit-il de traits du caractère ? Je ne saurais le dire. Letellier Nom fréquent en Normandie (Eure notamment), désignant un fabricant de toile, donc un tisserand. Variantes : Letélié, Letélier, Letellié. Letemps Nom rare porté dans l'Ile-de-France. Difficile de se prononcer sur sa signification, car il y a de fortes chances pour que ce soit la déformation d'un autre nom (par exemple Létang, mais d'autres solutions sont possibles). Leterme Surtout porté dans le département du Nord, c'est dans cette région un toponyme ayant le sens de tertre, petite colline. Ailleurs, il désigne une borne, une limite. Letertre Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Tertre (petite colline). Le nom se rencontre dans l'Ouest (72, 44, 35). Letessier Nom de métier (= le tisserand), rencontré surtout dans la Sarthe et la Mayenne. Variantes : Leteissier, Lethessier. Leteurtois Nom porté dans la Manche, où l'on trouve aussi la variante Leteurtrois. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée le Teurtre (nom de deux hameaux de l'Eure et de la Seine-Maritime), le toponyme étant une variante locale du mot tertre (petite colline). Letheux Surtout porté en Seine-Maritime et agglutination de Le Theux, c'est un toponyme évoquant le tilleul, tout comme Letheu, Letheule (72), Letheul, Letheuil, Letheuille, Letheulle (49). Lethrosne, Letrosne Malgré les apparences, le nom n'a sans doute rien à voir avec la royauté. En ancien français, le verbe trosner signifiait peser, et donc il semble que l'homme qu'on a appelé Letrosne, Lethrosne était celui qui avait la charge du poids public. Le patronyme Lethrosne se rencontre dans l'Eure-et-Loir, et c'est dans le Loir-et-Cher qu'on trouve les Letrosne. Variante : Letrone, Letrône (45). Létienne Forme avec agglutination de l'article du prénom Etienne, le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais, l'Indre-et-Loire et la Saône-et-Loire. Les noms Lethien, Letien, Letient, portés dans l'Aisne, pourraient en être des variantes. Diminutif : Letiennest (Île-de-France). Letizia Originaire de Sicile, c'est un matronyme correspondant au prénom féminin Laetitia (latin laetitia = joie, allégresse). Mais le nom peut aussi (et peut-être surtout) désigner celui qui est originaire de la commune de Letizia, en Campanie. Variante masculine : Letizi. Letocart, Letoquart Nom rencontré en Picardie (80, 62). Au moyen âge, la forme primitive a dû être l'estocard, autrement dit celui qui donne des coups d'épée (du verbe estochier = frapper avec la pointe de l'épée). On peut donc penser à un surnom donné à un homme d'armes. Variantes : Lestocard, Lestocart, Lestoquard. Letty Le nom désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Letty, toponyme fréquent dans le Finistère où il désigne une petite maison, un abri (breton letti). Variante : Léty. Letulle Le nom est surtout porté dans la Manche. Tout comme Letullier, rencontré dans le même département, il désigne un tuilier. Leturc, Leturck, Leturcq Patronyme surtout rencontré dans le nord de la France et en Belgique. Le sens du nom est clair, il signifie le Turc. Mais désigne-t-il vraiment celui qui est originaire de Turquie (au sens géographique large) ? Sans doute pas. Il s'agit plutôt d'un sobriquet appliqué à celui qui a le teint bronzé, éventuellement à celui qui est allé en Orient. Leturgez, Léturgez Nom assez fréquent en Picardie. Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, il s'agit d'une variante de Lesturger, probablement nom de personne d'origine germanique, Sturgari, avec agglutination de l'article (stur = fort, vigoureux + gari = prêt pour le combat). Autres formes : Leturger, Leturget, Leturgie, Lesturgie (domaine appartenant à Esturger ?). Leturmy, Leturmi Nom surtout porté dans la Sarthe. On le trouve aussi en Normandie, le plus souvent sous la forme Letourmy. Sans doute le participe passé du verbe d'ancien français estormir (= faire du fracas, s'agiter, réveiller). Il s'agit visiblement d'un sobriquet, difficile à interpréter : soit celui qui s'agite, soit celui qui est victime de l'agitation. Leudet Nom surtout porté dans la Manche, département où l'on trouve aussi la forme Eudet, qui nous permet d'en faire un diminutif (l'Eudet) du prénom Eude(s) : voir Eude. Leudière Le nom est surtout porté dans l'Orne, on le rencontre aussi dans le Loiret. Il désigne celui qui est originaire de la Leudière, nom de hameaux à La Haute-Chapelle (61) et à Marcillé-la-Ville (53). Le toponyme pourrait désigner l'endroit où l'on percevait la leude, taxe sur les marchandises. Leullieux Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Leulieux, Leullieux, Leuilleux. Semble désigner un marchand d'huile, tout comme Leullier et Leulliot. Leurs Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et les Ardennes, ainsi qu'en Belgique. Sens incertain : peut-être une forme courte de Leurent (59, 62), variante du prénom Laurent. Levacher Porté en Normandie et en Bretagne (76, 35 notamment), désigne un gardien de vaches. Variante : Levaché. Levacheur Variante de Levasseur (voir Vasseur) portée autrefois en Normandie (éventuellement aussi en Picardie). Levadoux Nom surtout porté en Auvergne. Variantes : Levadou (47), Levadour (19). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Levadou (levée de terre, petite butte), diminutif de Levade (également nom de famille dans le Sud-Ouest). On notera les hameaux de Levadoux (Gouttières, 63), le Levadoux (Châtelus-le-Marcheix, 23), Levadou (Montignac-de-Lauzun, 47) et Levadour (Ambrugeat, 19). Levaillant, Le Vaillant Deux noms surtout rencontrés en Normandie (76 pour Levaillant, 14 pour Le Vaillant). Surnom désignant un homme valeureux, ou encore un homme robuste. Levaique Variante de Lévêque (voir ce nom) portée surtout dans l'Ouest (17). Autre forme : Levaisque (53). Leval Toponyme désignant un vallon, une vallée, le nom est surtout porté dans les Vosges et dans l'Oise. Levallois Nom très répandu en Normandie, notamment dans la Manche. Voir Vallois pour le sens. Variante : Levalois. Levan Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Semble correspondre aux métiers de vannier ou de vanneur (celui qui fabrique ou utilise un van). Levange Nom très rare porté dans le Loiret et la Seine-et-Marne, sur lequel je n'ai pour l'instant aucune idée. Levanneur Rare et porté en Île-de-France, désigne, comme Levannier (14, 59) un fabricant de panniers. Autre sens possible : celui qui vanne les céréales. Levasseur voir Vasseur. Levaudel Nom porté en Lorraine (88, 54). Semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée le Vaudel (= petite vallée, vallon), qui reste à situer géographiquement. On rencontre également dans les Vosges le patronyme Vaudel, qui semble pour sa part être un diminutif de Vaud, variante lorraine du nom de personne Gaud (germanique Waldo, de waldan = gouverner). Mais la présence de l'article dans Levaudel fait plutôt penser à un toponyme. Levaufre Nom surtout porté dans la Manche. Vaufre semble y être une métathèse de Fauvre, l'un des noms donnés dans l'Ouest au forgeron. Levaux Présent de la Picardie à la Belgique, désigne le plus souvent celui qui habite un lieu-dit le Val (le Vaux), toponyme évoquant un vallon. Dans certains cas, on ne peut cependant exclure un sobriquet moqueur (le veau), surtout dans la variante Leveaux. Levavasseur Nom surtout porté dans la Manche. Voir Vasseur pour le sens. Levayer Nom rencontré dans le département du Nord, également présent dans l'Ouest (53, 72). C'est dans les mêmes régions (72 notament) qu'on trouve aussi le patronyme Vayer. Ce nom semble être une déformation de voyer (également veyer), officier de justice de basse condition, ou encore officier préposé à la police des chemins. Leveau "En principe sobriquet (métaphore avec le veau, ou surnom pour un vacher), le nom est notamment porté dans la Sarthe et le Nord. On peut aussi penser à un toponyme avec le sens de ""vallée"" (voir Levaux)." Levecque Variante de Lévêque (voir ce nom) portée surtout en Picardie. Autres formes : Levecq, Levecques. Léveillé On rencontre ce patronyme dans l'Eure, mais aussi dans le Centre (18, 45). Surnom plutôt mélioratif, puisque, en principe et sauf interprétation ironique du terme, il désigne quelqu'un d'éveillé. Level "Surtout porté dans le Pas-de-Calais, semble un sobriquet lié au veau (voir Leveau), le mot s'étant prononcé et écrit ""vel, veel"" en ancien français." Lévêque Nom fréquent en France, que l'on peut considérer soit comme un sobriquet donné à une personne qui a des allures d'évêque, soit éventuellement comme une façon de désigner celui qui acquitte les droits seigneuriaux à l'évêque (latin religieux episcopus, du grec episkopos, qui signifiait gardien). On peut aussi penser à celui qui était le domestique de l'évêque. Outre Paris, c'est dans l'Aisne et la Haute-Vienne que le nom est le plus répandu. Leverrier Nom porté notamment dans l'Orne. Voir Verrier pour le sens. Levert Nom surtout porté en Picardie (80, 60). Variante : Leverd (62, 88). Sans doute un surnom donné à celui qui est vert, autrement plein de vigueur. Levesque Fréquent dans l'Ouest (76, 44 notamment), c'est une autre forme de Lévêque (voir ce nom). Variante : Levesques (14). Diminutifs : Levesqueau, Levescot. Leviland Rare et porté dans le Calvados, semble une variante de Levilain, Levillain, rencontrés dans la même région. Voir Vilain pour le sens. Levillain Nom porté en Normandie (14 notamment). Variante : Levilain. Voir Vilain pour le sens. Levita Porté notamment en Italie, c'est un patronyme juif désignant un lévite, membre de la tribu de Lévi, vouée au service du temple. Avec le même sens : Levitan, Levitansky. Levoyer Voir Voyer pour le sens. Le nom est porté notamment dans la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire. Levrero Nom italien. C'est un diminutif de Levro, Lepro (Levri, Lepri), sobriquet désignant en principe un homme peureux comme un lièvre (on peut éventuellement envisager celui qui court aussi vite qu'un lièvre). Levreux Porté surtout dans l'Eure, le nom est une contraction de Lelevreur (Lelevreux), autrement dit le lévrier, surnom dont on peut penser qu'il a été donné à un homme rapide (ou bien par métonymie à un chasseur). Lévy L'un des noms juifs les plus répandus. Lévi était l'un des fils de Jacob, ancêtre éponyme de l'une des douze tribus d'Israël, celle où se recrutaient les prêtres (kohens) et leurs assistants (les lévites). Origine : hébreu lewî (= accompagnateur). Dans certains cas, il arrive que Lévy ne soit pas un patronyme juif et renvoie à un toponyme : on pensera à la commune de Lévis-Saint-Nom (78), autrefois Lévy-Saint-Nom, mais il y a des hameaux appelés (le) Lévy dans diverses régions, par exemple à Panissières (42) ou à Fleurieux-sur-l'Arbresle (69). Lewandowski Patronyme polonais. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Lewandow (nom d'un quartier de Varsovie), toponyme qui doit être un dérivé de Levon (équivalent du français Léon). Autre solution, moins probable : dérivé de lawenda (= lavande). Lewis Forme anglaise du prénom Louis (voir ce nom). Lextrait Le nom est surtout porté dans l'Ardèche (également 30, 42). Variantes : Lestrait, Lextray, Lextrayt, Lextreyt, et peut-être aussi Lextrat, Lestrat, Lestras (26). On peut penser à l'occitan estrait, qui dans le Gévaudan désignait un bond. Il semble en tout cas que ce soit un toponyme : un ravin à La Fare (26) s'appelle Lestray. Leybros Nom porté dans le Cantal, où l'on trouve aussi la forme Laybros. Désigne celui qui est originaire de Lesbros, hameau de la commune de la Besserette, dans le même département. Leydecker, Leydekkers Sans doute flamand, le nom renvoie au néerlandais Leyendecker, qui correspond au métier de couvreur en ardoises. Leydet Patronyme fréquent dans le Var, où l'on trouve un hameau appelé Les Leydets (commune de Taradeau). Le nom peut correspondre au droit de leude (également laide, leide en ancien français) perçu sur les marchandises au moyen âge. A noter cependant que l'adjectif laid, leid, avait, en ancien français comme en occitan, le sens de désagréable, odieux. Leyglène Nom rare porté dans l'Ardèche. Variantes : Léglène, Légleine. Sans doute un nom de lieu. Il existe un lieu-dit Leygleyre à Laboule (07), qui pourrait être la solution. Leygonie Porté en Corrèze et dans le Lot, désigne celui qui est originaire de l'un des nombreux hameaux portant ce nom. On rencontre le toponyme en Corrèze (communes de Saint-Aulaire, Ligneyrac), dans le Lot (Gignac), le Cantal (Marcolès) et surtout en Dordogne (Neuvic, Vanxains, Saint-Vincent-de-Connezac, Montagnac-la-Crempse et Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac). Signification : La forme Eygonias, nom d'un hameau à Gout-Rossignol (24) semble indiquer qu'on a au départ le terme Eygonie, qui pourrait désigner le domaine d'Eygon, nom de personne germanique. Le rapport avec l'eau (occitan aiga) est également possible (petit ruisseau ?). Leygue, Leygues Nom porté dans le Sud-Ouest. Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Eygue (l'Aygue) = l'eau, la rivière. Leymarie Rencontré en Corrèze, désigne le domaine appartenant à Aymar (l'Aymarie). On trouve le toponyme en Dordogne et en Limousin. Comme patronyme, le nom représente celui qui habite ce domaine ou en est originaire. Leyreloup Porté dans la Haute-Loire, c'est au départ un toponyme, peut-être le hameau de Leyrelet à La Séauve-sur-Semène (43) avec modification du suffixe, ou encore Leyralon à Saint-Apollinaire-de-Rias (07), mais plutôt Leyreloup, lieu-dit à Auzon (43). Signification : peut-être un diminutif de l'occitan airal (= aire, terrain, friche). A noter cependant que la forme la plus ancienne connue était Layreloupt. Variante : Layreloup (63). Leyrit Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Leyrit ou habite un lieu-dit portant ce nom. C'est en Auvergne que le nom est le plus répandu. Il existe notamment un hameau appelé le Leyrit dans le Puy-de-Dôme (commune de Tauves). Sens du toponyme : terrain en pente, coteau inculte selon M.T. Morlet. On trouve, avec le même sens, les variantes Leyris (19), Leyrits et Leyritz (ces deux dernières formes renvoyant sans doute à la commune de Leyritz-Moncassin, dans le Lot-et-Garonne). Leyronnas Le nom est porté dans l'Ardèche. Variante : Leyronas. Je n'en connais pas le sens, mais il devrait s'agir d'un toponyme (nom d'un ancien village ou hameau). Leyssens Ce nom flamand est un double génitif formé sur Leys, sans doute forme courte du prénom féminin Adélaïde (germanique Adalhaid). On a aussi proposé un hypocoristique de Lisbeth (Elisabeth). Variantes : Leysen, Leysens. Lezeaud "Nom porté dans la Haute-Vienne, plus courant sous la forme Lezeau (17). Variantes : Lezaud, Lezeaux. Selon M.T. Morlet, c'est un dérivé de Lezié, qu'il faudrait interpréter comme ""l'aisé"", celui qui a toutes ses aises, qui est heureux. Le nom existe aussi comme toponyme, mais dans le Loiret." Lezian Nom surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques et le Gers. Comme c'est le plus souvent le cas dans cette région, on a affaire à un toponyme : trois hameaux s'appellent Lézian, à Castelnau-Rivière-Basse (65), à Callian et à Jegun (32). Il devrait s'agir d'un ancien nom de domaine, le domaine de Laetianus (dérivé de laetus = heureux). Léziard Peut-être un surnom désignant celui qui est à l'aise, qui dispose d'une situation matérielle confortable. Mais c'est loin d'être une certitude. Souvent rencontré dans l'Ille-et-Vilaine. Lézy, Lezy Porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom n'est pas d'une grande clarté. On peut envisager un toponyme (cf la Vallée Lézy à Lawarde-Mauger-l'Hortoy, dans la Somme). Dauzat pensait pour sa part à celui qui est originaire d'Ezy (27) ou d'Aizy-Jouy (02). Dernière hypothèse envisagée parfois, le terme néerlandais logie (prononcé lozie dans certaines régions flamandes), équivalent du français loge (= cabane, abri sommaire). Lhabitant Surtout porté dans la Creuse, le nom désigne celui qui exploite une terre, un paysan (ce sens particulier du mot 'habitant' est demeuré vivace au Québec). L'Hégarat Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variante : L'Hégaret. C'est un surnom pour une personne aimable, agréable (sens du moyen breton hegarat). L'Helgouarc'h Nom porté dans le Finistère. Variantes : L'Helgoualc'h, L'Helgoualch, L'Helgouarch, L'Hellegouarc'h, et même L'Helgoual'ch (cette graphie erronée étant portée en Bourgogne). Voir Hellegouarch pour le sens. L'Hénoret Hénoret est un nom de personne breton, Enoret (un saint local a porté ce nom). Semble formé sur les racines iun (= désir, désiré) et uuoret (= secours). Patronyme surtout rencontré dans le Finistère. L'Her Porté dans le Finistère et rencontré aussi sous la forme Le Her, le nom correspond au breton herr (= hardi). Lhère, Lhere Patronyme très rare rencontré dans l'Aude (Brugairolles). Doit désigner celui qui habite le lieu-dit l'Hère (= l'aire, pour battre les céréales). Lhériau Rencontré surtout dans la Loire-Atlantique, ce nom semble une forme contractée de Lhériteau (= l'héritier), surnom donné à celui des enfants qui reprenait le domaine paternel. Lhériteaud Variante de Lhéritier (voir ce nom), plus courante sous les formes Lhéritaud, Lhériteau (17, 85). Lhéritier Désigne bien sûr l'héritier, un surnom qui devait permettre de désigner le fils aîné (ou du moins celui qui a hérité) de ses autres frères. C'est dans le Puy-de-Dôme que le nom est le plus répandu. Lherm Porté notamment dans le Lot, désigne celui qui est originaire de Lherm, l'Herm, toponyme évoquant une terre inculte. C'est le nom de diverses communes, dont une dans le département du Lot. Lhermenier Nom porté dans l'Ouest (35, 72 notamment). Correspond au métier de fourreur, notamment bien sûr celui qui traite les peaux d'hermine. Variante normande : Lherminier. Autres formes : L'Hermenier, L'Herminier, Hermenier, Herminier. Le nom Lhermine (51, 76) devrait avoir le même sens, tout comme Lherminez (59). Lhermet Voir Hermet. Lhermie "Nom porté en Auvergne (63), également dans le Sud-Ouest et la Haute-Loire. Variante : Lhermies (31). Désigne celui qui est originaire du lieu-dit l'Hermie (les Hermies), toponyme ayant le sens de ""terre inculte"". On trouve des hameaux appelés les Hermies dans le Cantal (Mourjou) et dans l'Aveyron (Saint-Félix-de-Lunel)." Lherminier Le nom est porté en Normandie (76, 61) ainsi que dans l'Oise. Voir Lhermenier. Lhermite, Lhermitte Plutôt qu'un véritable ermite, le nom doit sans doute désigner une personne sauvage, vivant seule et retirée. Lheureux Surnom donné à un personnage heureux, qui a de la chance. On rencontre surtout le nom dans le Pas-de-Calais, la Marne et la Seine-Maritime. L'Hocine Egalement Lhocine. C'est une contraction de El Hocine, nom arabe dans lequel Hocine est une variante de Hussain (voir ce nom). L'Homel, Lhomel Nom rencontré en Lorraine et dans le Pas-de-Calais. Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Homel (= le petit orme). Lhomme Homme est ici une variante du mot orme. Le nom de famille désigne donc celui qui est originaire d'une lieu-dit appelé Lhomme, l'Homme, endroit caractérisé par la présence d'un orme remarquable. A noter la commune de Lhomme (72), ainsi que de nombreux hameaux, pour la plupart dans l'Ouest, en Normandie et en Picardie. C'est dans le Pas-de-Calais que le patronyme est le plus répandu. L'Homme, Lhomme Très fréquent en Picardie, désigne celui qui habite un lieu-dit L'Homme (= l'orme, du latin ulmus). On trouve aussi les formes L'Home et Lhome, plutôt en Lorraine. Lhommeau Porté dans l'Ouest (72, 49, 53, 85), désigne celui qui habite un lieu-dit L'Hommeau, Lhommeau (= l'ormeau). Variantes rares : Lhomeau (53, 44), Lhomeaud (87). L'Hoost Porté en Belgique, le nom désigne un aubergiste (hoste = hôte). On trouve plus fréquemment les formes Lhost, L'Host, Lhoste, L'Hoste. Lhopital Peut désigner celui qui travaillait dans un hôpital, mais plus souvent celui qui habitait le lieu-dit l'Hôpital ou en était originaire. Les hôpitaux, au moyen âge, étaient des établissements religieux recevant des pauvres, ainsi que des pèlerins. Le patronyme Lhopital, présent un peu partout en France, est surtout représenté dans le Rhône. On trouve aussi la variante Lhospital, notamment dans le Sud-Ouest (40, 33) et dans la Loire. Il existe une commune appelée Lhôpital dans l'Ain. Lhopiteau Variante de Lhopital (voir ce nom) portée notamment dans le Cher et l'Eure-et-Loir. Autres formes : Lhopitault, Lhopitaut, Lhopitaux (18), Lhopitot. L'Horset Porté dans les Côtes-d'Armor (variante Lhorset dans la Manche), le nom est rapproché par Albert Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) du breton hourzet (= engourdi), ce qui le rangerait dans la famille des sobriquets. Lhoste, Lhôte Nom que l'on retrouve aussi sous la forme Delhoste, et qui désigne celui qui tenait une hôtellerie, une auberge. Le nom a pu aussi être donné à un paysan libre qui recevait une terre moyennant le paiement d'un cens. On rencontre le patronyme Lhoste un peu partout en France. La forme Lhôte est surtout répandue en Lorraine (54, 88). Lhostis Porté dans le Finistère, correspond au moyen breton ostis et signifie 'l'hôte' (sans doute avec le sens d'aubergiste). L'Hostis Nom porté en Bretagne (22), rencontré parfois sous la forme L'Hostic. Semble correspondre au français Lhôte, Lhoste : celui qui tient une hôtellerie, une auberge. Lhotte Nom surtout porté dans l'Aisne. Désigne celui qui tenait une auberge, un hôtelier. On trouve dans le même département le patronyme Lhottelier. Lhuillier Très courant en Lorraine (54, 88), le nom désigne celui qui vend de l'huile. Lhuissier Porté dans la Mayenne et en Normandie, le nom désigne un huissier, autrement dit un gardien de porte (le sens actuel est plus tardif). Matronymes : Lhuissière, Lhuizière (50). Liagre Nom qui renverrait à un toponyme. M.T Morlet signale un lieu-dit appelé Liaigre dans le département de la Vienne. Cependant, le nom est surtout porté en Belgique, où l'on trouve la variante Léagre. Certains spécialistes l'ont interprété comme une contraction de Le Jaghere, francisation du néerlandais De Jaghere (= le chasseur). Lial Le nom est surtout porté en Dordogne. C'est une variante de l'occitan leial (= loyal, légal), surnom possible d'un homme loyal. Le nom de famille Loyal existe aussi, on le rencontre notamment dans l'Orne et dans la Meuse. Liard Patronyme surtout porté en Normandie (14, 76) et en Vendée. C'est un nom de personne d'origine germanique, forme contractée de Léotard (voir ce nom). Diminutifs : Liardeaux (08, 77), Liardet (13, 83, 84), Liardon (39), Liardou (87). Liaud Nom porté dans l'Isère, également présent dans l'Ouest (79, 17). C'est un nom de personne d'origine germanique, Lietwald (leot = peuple + wald < waldan = gouvener). Liautaud Nom de personne d'origine germanique, Leotwald (leod = peuple + waldan = gouverner), porté dans le Sud-Est (13, 84). Variantes : Liauthaud, Léotaud, Léothaud (05). Liautey Surtout porté dans la Haute-Saône, c'est un nom de personne d'origine germanique, Leothari (voir Lautier pour le sens). Variantes : Liauté (55), Liautier (Provence). Libercier Le nom est surtout porté dans la Loire, on le rencontre aussi dans la Sarthe. Il semble désigner celui qui est originaire de Libercier, hameau à Estivareilles (42). Libermann Rencontré aussi sous la forme Liberman, c'est une variante de Liebermann, nom alsacien ou allemand signifiant 'l'homme bien-aimé'. Souvent porté par des juifs askhénazes, il peut désigner celui qui est aimé de Dieu (à noter que lib est la forme yiddish de l'allemand lieb = aimé). Avec le même sens : Libman, Libmann, Liebmann. On envisage parfois une autre source pour Li(e)ber(mann), qui serait selon certains une déformation d'Eléazar. Libes Nom rencontré dans l'Hérault et qui pourrait venir de l'Aveyron. Son sens est obscur. Peut-être un lieu où poussent les ifs (gaulois ivos). Libessart Nom porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Libersart, Libersat. Désigne celui qui est originaire de Libessart, hameau du même département (commune de Pierremont). Sens du toponyme : la terre défrichée (sart, essart) de Libert, nom de personne germanique (Liberti sartum à la fin du XIe siècle, cité par M.T. Morlet). Liboire Ancien nom de baptême, aujourd'hui très rare comme patronyme. Saint Liboire fut évêque du Mans à la fin du IVe siècle. On le fête le 23 juillet. Il est symbolisé par un paon et était invoqué pour guérir de la fièvre et des coliques. Liboiron Diminutif de Liboire (voir ce nom) porté aujourd'hui au Québec. Origine géographique incertaine : peut-être l'Aunis, de toute façon l'Ouest (le nom Liboire se rencontre dans la Mayenne). Libois Nom surtout porté dans le Calvados. Semble désigner celui qui est originaire du Libois, nom de plusieurs hameaux dans la Sarthe (Auvers-sous-Montfaucon, Cérans-Foulletourte, Oizé) et dans le Loir-et-Cher (Tourailles). Libouban Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variante : Libouben. Il correspond à Eliboubann, Eliboubane, sans doute variante bretonne du prénom Elisabeth. Il existe une sainte Eliboubane, fêtée le 28 mai, qui est la mère de saint Goneri, ermite et évangélisateur du VIe siècle. Un oratoire lui est dédié sur l'île Loaven (commune de Plougrescant). Libouillé Nom très rare porté dans l'Aude. Variante : Liboulié. Sens obscur. Un hameau s'appelle les Libouliés à Montmaur. Libourel Diminutif de Liboire, nom d'un saint vénéré autrefois dans le centre de la France surtout (voir ce nom). Libouthet Le nom est porté dans la Haute-Vienne. Variante : Liboutet. Même signification que Libouton (voir ce nom). Libouton Diminutif du nom de personne d'origine germanique Libert, Litberht (leod = peuple + berht = brillant), ou encore de Litbold (bold = audacieux). Nom porté dans le Nord et en Belgique. Lichan Nom très rare, rencontré autrefois dans les Pyrénées-Atlantiques. Doit désigner celui qui est originaire du village de Lichans (Lichans-Sunhar, même département). A noter aussi l'existence du diminutif Lichanot (également 64). Lichardy Nom porté à la Réunion. Difficile d'en connaître la signification, car je n'ai aucune donnée sur l'origine géographique. Une petite piste, mais en est-ce vraiment une ? Il existe deux hameaux appelés Lichardié à Monestiés, dans le Tarn. Lichtlin Nom porté dans les Vosges et le Haut-Rhin. Variantes ou formes voisines : Lichtlen, Lichtlé. C'est un dérivé de Licht (= lumière, flambeau), avec un sens qui reste à préciser. Lick On rencontre le nom dans l'Oise, mais surtout en Belgique. C'est l'hypocoristique d'un nom de personne d'origine germanique, Lidiko (dérivé de leod = peuple). Formes avec génitif de filiation : Licks, Lickens. Lidureau Nom porté surtout en Loire-Atlantique. C'est une variante du breton Lidouren, Lidurin, sobriquet désignant une personne sale (hudur = sordide, sale). Liebeaux, Liébeaux Patronyme rencontré dans les Ardennes et la Haute-Saône. C'est un nom de personne d'origine germanique, Lietbald (liet = leod = peuple + bald = audacieux). Variantes : Liébau (24), Liébaud (01, 39), Liébault (51, 52, 54), Liébaut (55, 54), Liébaux (52, 88), Liébeau (08, 74), Liébold (90, 68). Lieben Porté en Belgique, c'est une forme génitive de Lieb, hypocoristique de Liebert, Libert, nom de personne d'origine germanique (voir Liebert). Liebert Nom de personne d'origine germanique, Lietberht (liet < leod = peuple + berht = brillant). C'est en Picardie et en Artois que le nom est le plus répandu. Liebrecht Porté en Allemagne et en Belgique, rare en France, c'est un nom de personne d'origine germanique, Lietberht (liet = peuple + berht = brillant). Les formes voisines Liebrech, Liebreich pourraient être composées d'autres racines (lieb = cher, aimé + ric = puissant). Liefferinckx Porté en Belgique, le nom désigne celui qui est originaire de Lieferinge (ou Liefferinge), localité de Flandre Orientale. Lieffrig Nom rare rencontré aussi sous la forme Lieffring. Il peut désigner celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin. On a le choix notamment entre Lieferinge en Belgique (Flandre Orientale) et Liefering en Autriche, dans l'agglomération de Salzburg. Mais on pensera plutôt à un diminutif de Lieffert, nom de personne germanique. Lieffroy Le nom est surtout porté en Haute-Saône. Variantes : Liéfroid, Liéfroy (89, 21, 10). C'est un nom de personne d'origine germanique, Lietfried (liet = peuple + frid = paix). Liégeard Porté en Normandie, c'est un nom de personne d'origine germanique, Lietgard (liet = peuple + gard = maison, enclos). Variantes : Liégard (Normandie), Liégeart (Ardennes), Ligeard, Ligeart (Centre). Liégeois En France, le nom est porté dans les Ardennes et le Nord-Pas-de-Calais. Il est également présent en Belgique, et désigne celui qui est originaire de la ville de Liège ou de l'ancienne principauté ecclésiastique du même nom. Liégey Le nom est porté en Lorraine (54, 88). Il semble que ce soit une autre forme de Liéger, variante du nom de personne Léger (voir ce nom) rencontrée dans la même région. Diminutif : Liégerot (88). Liénard Correspond au prénom Léonard. C'est un nom de baptême composé d'une racine latine (leo, leonis = lion) et d'une racine germanique (hard = dur). Lienhardt Fréquent en Alsace, c'est une variante de Léonard (voir Liénard). Liesse Le nom est surtout porté dans la Somme et le Nord, ainsi qu'en Belgique. On peut évidemment y voir l'évocation de la joie, mais il semble plutôt s'agir d'un toponyme : Liesse est le nom d'une commune de l'Aisne. En Belgique, on peut aussi penser à un diminutif du prénom Elisabeth. Liethoudt Egalement Liethoud, Liétout. Nom de personne d'origine germanique, Leotwald (leod = peuple + waldan = gouverner) porté dans le nord de la France. Lieto Nom italien rencontré dans les Alpes-Maritimes. Surnom appliquée à une personne gaie, joyeuse. Lieugaut Rencontré en Lorraine (57, 54), c'est un nom de personne d'origine germanique, Leotgaud, Lietgaud (leot = peuple + gaud = du peuple goth). Variante : Lieugaud. Liévin, Lievin C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu, ce qui laisse penser qu'il pourrait désigner celui qui est originaire de Liévin, dans le Pas-de-Calais. Attention cependant, Liévin est aussi un nom de personne d'origine germanique, Liubwin (liob = cher, aimé + win = ami), popularisé par saint Liévin, évangélisateur des Flandres, évêque et martyr (on lui a arraché la langue). Le toponyme Liévin est d'ailleurs lui aussi formé sur la racine liob, lieb. Variantes : Lieven, Lievens, Lievins, Liévain. Lièvremont Porté dans le Doubs, le nom désigne celui qui est originaire de Lièvremont (commune de Maisons-du-Bois-Lièvremont) dans le même département. Liez Le nom est porté en Lorraine (88, 55). Il désigne celui qui est originaire de la commune de Liez (02) ou de divers hameaux ou lieux-dits ainsi appelés. A noter qu'une rivière de la Haute-Marne s'appelle la Liez. Ligarius Forme latinisée du prénom Ligier, Léger, rencontrée en Guadeloupe. Ligault Le nom est surtout porté dans le Centre (36, 86, variante : Ligaud), on le rencontre aussi dans l'Yonne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Lietgaud selon M.T. Morlet (liet = peuple + gaud = goth). A noter que, à la même page de son dictionnaire, figure une autre définition pour Ligault : homme lige (celui qui a promis fidélité à son seigneur). Ligen Surtout porté dans le Finistère, le nom semble formé des racines bretonnes les (= avantage) et gen (= race, famille), selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons). C'est en tout cas un toponyme à Landrévarzec (29), deux hameaux s'appelant Ligen et Ty Névez-Ligen. Liger Variante de Léger (voir ce nom) portée notamment dans le Loiret et le Loir-et-Cher. Formes voisines : Ligey (70), Liget (72, 80), Ligez. Diminutifs : Ligereau, Ligeret (72), Ligeron (89, 71), Ligerot (71, 70, 76). Ligéza Le nom est porté notamment dans les Ardennes. Peut-on le rapprocher de Ligez, variante du prénom médiéval Léger ? Je n'en sais hélas rien ! Ligiardi Forme italienne de Ligeard, nom de personne d'origine germanique (voir Liégeard). Variante : Liggiardi. Les deux noms sont aujourd'hui absents d'Italie. Ils pourraient être d'origine piémontaise. Ligier Variante de Léger (voir ce nom) portée en Franche-Comté (25). Ligniez Rencontré notamment dans le Pas-de-Calais (également Lignez), le nom est plus courant sous les formes Lignier, Lignié. Formé sur l'ancien français ligne (latin linea = fil de lin), il désigne un tisserand en lin ou encore un fabricant de fil. Lignon C'est dans l'Hérault que le nom est le plus répandu. Il s'agit certainement d'un toponyme : outre une commune de la Marne, deux cours d'eau au moins s'appellent le Lignon (42, 43). Il est possible que le toponyme soit aussi représenté dans l'Hérault, à moins qu'on ait affaire à une déformation de Lignan, nom d'un village de ce département (ce qui semble toutefois douteux). Limbert Surtout porté dans l'Isère, semble une agglutination de 'l'Imbert' (voir Imbert). Limbertie Désigne celui qui est originaire de Limbertie, nom de hameaux à Saint-Germain-les-Vergnes (19) et à Nieudan (15). Signification : forme agglutinée de l'Imbertie (= le domaine d'Imbert, nom de personne d'origine germanique). Liméry Le nom est surtout porté en Martinique, tout comme sa variante Liméri. Je n'en connais pas la signification. Limier Rencontré surtout dans le Maine-et-Loire, le nom désignait au moyen âge un chien tenu en laisse, et par métonymie le rabatteur qui conduisait les chasseurs vers le gibier. A noter que parfois les noms Limier et Nimier sont confondus sur les registres (région de Chartres). Mais il est difficile de savoir lequel est une déformation de l'autre. Limongi "Porté en Corse, le nom est également présent en Italie du Sud, au nord de la Calabre. Diminutif : Limongiello (Campanie). Sens incertain. Peut-être une variante régionale de l'italien ""limone"" (= citron)." Limouzy Désigne celui qui est originaire du Limousin. Limpalaer Le nom est porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Limpaler (22), Limplaire, Lampalaire (56), Lemplair. C'est l'équivalent du français Lempereur (en breton impalaer = empereur). Voir Lempereur pour le sens. Lin Nom de famille chinois, dont la signification semble varier selon l'intonation de la voix. Avec une intonation montante (lín), il désigne la forêt. Avec une intonation descendante (lìn), son sens demeure obscur. Lina C'est en Martinique que le nom est aujourd'hui le plus répandu, mais on le rencontre aussi en Belgique, dans la Marne et dans les Vosges. C'est une variante surtout liégeoise du prénom Léonard. Reste à savoir si le sens est bien le même pour les Lina de la Martinique. Linares Originaire de Linares, ville d'Andalousie. Sens du toponyme : champ de lin. Lincot Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un toponyme composé des mots bretons lein (= sommet, faîte) et coet (= bois), autrement dit le lieu situé en haut du bois. Il existe un hameau appelé Leincoat au Cloître-Saint-Thégonnec (29). Lincy Le nom est porté en Bretagne (56, 22), on le rencontre aussi en Guadeloupe. Je n'en sais pas plus pour l'instant. Lindbergh Nom suédois signifiant 'la montagne au tilleul'. On précisera qu'en Suède de tels noms ne correspondent généralement à aucun lieu précis. Il s'agit de noms ornementaux choisis de façon arbitraire, lorsque l'obligation de porter un patronyme héréditaire s'est imposée (vers les années 1800). Variantes : Lindberg, Lindeberg. Lindemann Dérivé de l'allemand Linde (= tilleul), le nom est surtout porté dans le Bas-Rhin. Autres graphies : Lindenman, Lindenmann, Lindermann, Lindmann (Alsace-Lorraine), Lindemans (59). Lindeneher "Je ne saurais donner avec certitude l'origine géographique de ce patronyme, mais on y retrouve l'allemand Linde (= tilleul), qui est curieusement à l'origine de très nombreux noms de famille composés. Il se pourrait qu'il ait eu au moyen âge un autre sens, bouclier ou lance selon certains, ce qui expliquerait des formes comme Lindenschmidt (Schmidt = forgeron, artisan). On le trouve aussi dans des noms de famille portés par des juifs, avec une valeur symbolique, par exemple Lindenstrauss (""bouquet de tilleul""). Ceci dit, que signifie au juste -eher dans Lindeneher ? Là encore, je ne sais pas." Liné Egalement écrit Linée, devrait désigner un lieu où l'on cultive le lin. Autre possibilité : variante de 'lignée' (= alignement), également toponyme. On me signale la présence du nom dans la Mayenne, mais c'est en Picardie qu'il semble le plus répandu. Linglet On rencontre surtout le nom dans les Ardennes. Variante belge : Linglez. C'est une déformation de Lenglet, surnom donné à celui qui vient d'Angleterre. Linot Surtout porté en Seine-Maritime et en Mayenne, c'est un sobriquet donné à une personne étourdie, d'après le nom de l'oiseau. On trouve la forme Linotte dans l'Est (52, 70). Linster Le nom est notamment porté dans la Moselle. C'est un toponyme rencontré au Luxembourg, où il entre en composition dans le nom de diverses localités (Altlinster, Junglinster, Bourglinster). Je n'en connais pas le sens. On le retrouve dans le nom de famille Van Linster. Linteau Le nom est présent dans la Vienne au moins depuis le XVIIe siècle. Variante probable : Linthaud. Aucune idée précise. Le linteau (écrit lintel) désignait au moyen âge le seuil de la porte, mais je ne vois pas trop le rapport avec un nom de famille. Lintot Porté surtout dans la Seine-Maritime, désigne celui qui est originaire de Lintot, nom de deux communes de ce département. Signification : lieu où pousse le tilleul (scanadinave lind, allemand moderne Linde). Lioger Variante du nom de personne Léger (voir ce nom) portée dans la Loire et la Haute-Loire, plus fréquente sous la forme Liogier (07, 42, 43). Liorel Nom rare porté dans la Somme et la Seine-Maritime. Sens obscur. Voir Lioret. Lioret Nom porté dans le Loiret, où l'on trouve aussi la forme Liorette. Sens incertain. Peut-être un toponyme, équivalent de livrée (étendue de terre payant une livre de cens), hypothèse qui semble retenue par M.T. Morlet, mais qui demeure bien fragile. Liot Porté surtout en Normandie (50, 76), c'est peut-être un nom de personne d'origine germanique, Lioto (racine leod = peuple). Autre possibilité : aphérèse d'Aliot, Eliot (diminutif du prénom Elie). Liotier Nom de personne d'origine germanique (voir Lautier pour le sens) porté dans la Haute-Loire, la Drôme et le Vaucluse. Variantes : Liottier (26), Liothier (42, 43, 63). On trouve dans la même région les noms Liotard, Liothard, Liottard qui sont des variantes de Léotard (voir ce nom), et Liotaud, Liothaud qui renvoient à Léotaud (voir Liautaud). Lipietz Francisation du nom polonais Lipiec (dans lequel le c final se prononce ts). Le nom correspond au mois de juillet (lipiec) mais peut aussi être un dérivé de lipa (= le tilleul), un mot qui est notamment à l'origine de la ville de Leipzig. Lips Surtout néerlandais, le nom est un hypocoristique du prénom Philip (= Philippe), avec s final de filiation. Liron Le nom de famille est surtout porté dans le Gard. C'est le nom de deux hameaux à Soudorgues (également nom d'une montagne) et à Saint-Martial (30). Le toponyme se rencontre dans d'autres régions sous la forme Le Liron. Sens incertain : peut-être un nom d'homme gaulois (Lirus) suivi du suffixe -onem (d'après Paul Fabre, Dictionnaire des noms de lieux des Cévennes). Lis L'un des noms les plus répandus en Pologne, désigne le renard (lis), surnom d'un homme rusé ou d'un rouquin. Dérivés : Lisek, Lisiak, Lisicki, Lisiecki, Lisiewicz, Lisinski, Lisowski, Liszka, Liszewski. Tout comme l'allemand Fuchs, le noms Lis est souvent porté par des juifs askhénazes. Lisabelle Agglutination de l'article l' et du nom de baptême féminin Isabelle. Nom très rare. On rencontre un peu plus souvent les formes Lisabaut, Lisabeau, Lisabeaut. Le nom Isabelle (Isabel) est d'origine espagnole. Très fréquent dans les régions voisines de l'Espagne, il s'est développé plus tardivement en France. Lisch Surtout porté dans la Moselle, ce nom allemand est à rapprocher du slave lis (= renard) ou de l'allemand List (= ruse). Dans tous les cas, il s'agit du surnom d'un homme rusé. Lisembard Porté dans la Manche et dans l'Orne, le nom se présente aussi sous les formes Lisambard (53, 94), Lisembart, Lizambard, Lizambart (49), à rapprocher de Lisambert (55), Lisembert, Lisenbert (62), Lizambert (52). C'est une agglutination de l'Isembard (voir Izambard pour le sens). Liska Nom tchèque signifiant 'renard' (surnom d'un homme rusé ou d'un rouquin). Avec le même sens : Lisak, Lisek. Lissague Variante par aphérèse d'Elissague, Elissaga, nom de famille et toponyme basque dérivé de eliza (= église). Lissandre Hypocoristique d'Alexandre, rencontré essentiellement en Auvergne. Lissarrague Nom basque rencontré aussi sous la forme Lissarraque. Il désigne celui qui habite près d'un bois de frênes (lizarr + suffixe -aga). Variante : Lizarraga. Lissarrague Egalement écrit Lissarraque, Lizarraga, ce nom basque désigne un bois de frênes (lizarr = frêne + suffixe -aga). Lisseillour Variante ancienne de Lissillour (voir ce nom). Lissillour Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variante : Lissilour. Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) il faut le rattacher au moyen breton issil, à rapprocher de l'ancien français essillier (= exiler, mais aussi massacrer, tourmenter, piller, dévaster). Difficile de faire un choix, mais on pourrait penser à un bourreau. Lissorgues Patronyme aveyronnais (variante : Lissorgue). Désigne celui qui est originaire du hameau de Lissorgues, dans la commune de Noailhac (12). Lissovski Egalement Lissovsky, Lisovski, Lisovsky. Noms russes formés sur la racine lis (= renard). Litaize Nom porté en Lorraine (88, 54). Variante : Litaise. C'est un ancien nom de personne rencontré au Moyen Âge sous la forme Lithuaise (Lithuaise, Lithiaise ou Litaise de Troyes, XIe siècle). Je n'en sais hélas pas plus. Litalien Surnom donné à celui qui vient d'Italie, rencontré essentiellement en Bretagne (29, 22). Litou Nom porté dans la Loire-Atlantique, ainsi que dans le Vienne et la Haute-Vienne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Lietwulf (liet = peuple + wulf = loup). Variantes : Litolf, Litolff (Alsace), Litout (24, 87), Litoux (17, 79, 58) et peut-être Litoust (49). Litscher Nom porté dans la Moselle, également présent en Suisse, rencontré en Alsace sous la forme Lischer. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Litsch, Litschen (par exemple Litschen en Saxe). Le dictionnaire de Bahlow (Deutsches Namenlexikon) propose Liskow, dans le Mecklenburg-Poméranie. Littière Porté dans le Nord et dans l'Aisne (variante : Littierre), le nom paraît certes désigner une litière (avec le sens possible de lit ambulant), mais on pensera aussi à un nom de personne d'origine germanique, Liethari (liet = peuple + hari = armée). Litzler Assez fréquent en Alsace, c'est un sobriquet donné à un homme de petite taille (moyen-haut-allemand lützel = petit). Avec le même sens : Litzellmann, Litzelmann. Variantes : Lützler, Lützeler. Livé Porté surtout dans les Ardennes, semble être une variante de Livet (72, 71, 69 notamment), nom de sens incertain que M. T. Morlet considère comme une agglutination de l'ivet (= le petit if). Livis Surtout porté dans la Seine-et-Marne (également 59 et Belgique), pourrait désigner celui qui est originaire de la commune de Levis, dans l'Yonne. A noter cependant dans les Ardennes un lieu-dit le Bois des Ivis (Neuville-lès-This), où le nom Ivis pourrait évoquer l'if. Livois Nom rare porté dans la Manche, rencontré aussi dans le Nord où l'on trouve les variantes Livoy, Livoye. Peut-être un toponyme désignant un lieu où pousse l'if, à rapprocher de la commune de Livaie, dans l'Orne. Livron Porté en Belgique et dans le Pas-de-Calais, le nom est difficile à analyser. On pense à celui qui est originaire de Livron, nom de communes dans la Drôme, le Tarn-et-Garonne (Notre-Dame-de-Livron, Saint-Pierre-Livron) et les Pyrénées-Atlantiques, ce qui fait évidemment un peu loin ! On a proposé aussi une forme Oliveron, diminutif d'Olivier. A noter la présence de familles Livron dans le Rhône, dont le nom doit correspondre à la commune de la Drôme. Lizarazu Nom basque qui désigne un lieu où abondent les frênes (lizar = frêne). Lizeul Nom porté dans la Loire-Atlantique et le Morbihan. Semble correspondre à Izel, patronyme rencontré dans les Côtes-d'Armor, lui-même variante de Uzel, Huel, ancien nom de baptême breton (sans doute au départ Iudhael : iud = seigneur + hael = noble, généreux). Lizoret Nom rare porté dans le Calvados, rencontré sous la forme Lizouret dans le Lot. Il pourrait être d'origine bretonne si l'on en croit la toponymie : il existe un hameau appelé Lizouriet à Langoëlan (56), un autre s'appelle Lizouré à Guissény (29). Mais on pensera surtout à Lisores, commune du Calvados et hameau à Équemauville (14). Le toponyme, rencontré sous la forme Louisourez au XIe siècle, désignerait le domaine de Luxorius, nom d'homme latin. Lizotte Sembe un diminutif du prénom Elise, tout comme la forme masculine Lizot (16, 86, 59). A noter cependant que M.T. Morlet évoque l'ancien français liset, ver qui ronge les bourgeons de vigne. Le nom Lizotte est rare, on le rencontre notamment dans le Tarn-et-Garonne. A noter l'existence de lieux-dits la Lizotte dans le Cantal et dans le Cher. Llabour Semble une catalanisation du français labour. Désignerait donc une terre labourable ou bien un laboureur. Voir aussi Labeur pour une autre explication. Llach Du latin lacus, désigne celui qui habite près d'un lac. Lladères Sans doute un lieu planté de micocouliers (voir Lladó). Llado, Lladó Variante de lledó, qui désigne en catalan le fruit du micocoulier ( latin vulgaire *lotone, dérivé de lotus). Il s'agit vraisemblablement d'un toponyme devenu patronyme. Llagonne Désigne sans doute une personne originaire de la commune portant ce nom (La Llagonne, dans les P-O, juste après Montlouis, là où commence le Capcir). Le toponyme Llaguna désigne un étang. Llandric Nom catalan qui a pour origine un nom de personne germanique, Landric (land = pays + ric = puissant). On trouve aussi les variantes Llandry, Landric, Landry. Llanes Nom formé sur llana (= la laine), désignant celui qui travaille la laine. Llansol Très rare, correspond au catalan llençol (= drap). Sans doute le surnom d'un marchand de draps. On trouve également le nom de famille Llansola, qui paraît évoquer pour sa part une pièce de toile utilisée pour le transport des récoltes. Llantia Peut-être celui qui utilisait une lampe ou fabriquait des lampes (du latin vulgaire *lantada), mais je n'en ai vraiment aucune certitude. Llapasset Un nom qui pose problème. Semble lié à un toponyme. On peut envisager un petit passage, mais aussi un rapport avec une plante, la bardane (catalan llapassa, du latin lappacea, dérivé de lappa). Llarc, Llarch Sobriquet désignant une personne très grande. Llati Le nom signifie latin, mais dans quel sens est-il employé ? Difficile à dire. Peut-être celui qui connaissait le latin. Llaurens voir Laurent. Llauro Porté surtout dans les Pyrénées-Orientales, désigne celui qui est originaire du village de Llauro, dans le même département. Sens du toponyme (première mention : Laurosone) : le domaine de Lauritius (nom de personne dérivé du latin laurus = laurier). Llaury Ce nom peut avoir un rapport toponymique avec le laurier (latin laurus), mais il s'agit plus vraisemblablement d'un nom de personne d'origine latine, dérivé de Laurus (voir Laurent). A noter qu'un saint français s'est appelé Laur. Llaveria Nom catalan dont le sens doit être le même que celui du gascon Claverie (voir ce nom). Llech Originaire de la vallée du Llech, en Conflent (P-O), où se trouvait autrefois la forge de Llech ainsi qu'un petit village. Lledo, Lledó Le nom désigne en catalan le fruit du micocoulier ( latin vulgaire *lotone, dérivé de lotus). C'est donc un toponyme. On pensera notamment à un village de l'Alt Empordà, près de Figueres. A noter aussi une Vierge appelée la Mare de Deu del Lledó, à Castelló de la Plana. Le patronyme Lledós devrait avoir la même origine. Llense Nom catalan désignant apparemment un pêcheur par métonymie, la llensa ou llença (du latin lintea) étant un fil à pêche. Autre possibilité, un matronyme formé sur llenç (= toile de lin). Lleonart, Lléonart Patronyme catalan. Voir Leonard pour le sens. Llères, Lleres Nom catalan rencontré notamment à Prats-de-Mollo (66). Sens incertain : il pourrait s'agir d'un toponyme correspondant à l'era (= aire pour battre les céréales), prononcé et écrit parfois la (h)iera. Lleu Autrefois assez courant à Corbère-les-Cabanes (P-O). Peut-être un sobriquet désignant une personne légère ou habile, ce qui est le sens de l'adjectif catalan lleu (latin levis). Llewellyn Ancien nom de personne gallois de sens assez obscur, mais qui semble formé sur la racine llyw (= chef). Variantes : Llewellin, Llewelyn, Llewhellin, Llywelyn. Lliboutry Nom rencontré uniquement dans les Pyrénées-Orientales, où l'on trouve aussi la variante Lliboultry. Aucune idée pour l'instant ! Lloancy, Lloansi Nom de personne d'origine germanique, Liudswind, dont les racines sont assez voisines de celles de Louis. Llobera, Llobères Nom catalan qui correspond à un toponyme : lieu qui est fréquenté par les loups (en français Louvière). Llobet Diminutif de Llop (voir ce nom), utilisé comme lui en tant que nom de personne au moins dès le Xe siècle. Llodra Patronyme catalan (Llodrà), qui semble être un nom de personne d'origine germanique, peut-être *Leodhramn (leod = peuple + hramn = corbeau), rencontré sous les formes Liutram et Luodorane au XIe siècle. Llong Surtout porté à Sorède (P-O), ce nom est un sobriquet désignant une personne grande (vient de l'adjectif archaïque llonch, issu du latin longus). Llop Ce nom signifie loup (latin lupus), mais il était employé au moyen-âge comme nom de personne. Plusieurs saints ont d'ailleurs porté ce nom, le plus célèbre étant celui qui défendit Troyes contre Attila au Ve siècle. Llopart Nom de personne d'origine germanique, Leupard, dérivé de leuba (= estimé). Il est probable que les populations médiévales établissaient une relation entre ce nom et le latin leopardus (léopard). Llorca Porté en Espagne, le nom peut aussi s'écrire Lorca (Llorca est une forme catalane). Il renvoie à un toponyme désignant un lieu où l'on trouve des terriers de lapins (latin laurica formé sur laurex = lapereau). On pensera en particulier à deux communes dans les provinces de Navarre et de Murcia. Llord, Llort Un nom catalan, sobriquet qui désigne une personne dont l'aspect n'est pas très agréable (du latin luridus = blême, livide). Llorens voir Laurent. Lloret Nom de famille catalan. Vient du latin lauretum (lieu où pousse le laurier) et désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Lloret. On connaît notamment Lloret de Mar et Lloret de Vista Alegre, mais il y en a d'autres. Lloris "Sans doute équivalent catalan de l'espagnol Loriz, désignant le fils de Loro (voir ce nom). Il pourrait cependant s'agir aussi d'un toponyme, comme l'indique la mention médiévale ""Mossènyer Garcia de Loris"", qui apparaît dans la Chronique de Pere IV." Lloubes Dérivé de llop (= loup). Désigne peut-être un expert dans la chasse aux loups, ou bien celui qui habite un lieu où l'on rencontre des loups. Llouquet Porté dans les Pyrénées-Orientales (surtout à Rivesaltes au XIXe siècle), c'est un diminutif du prénom Luc (en catalan Lluc, Lluch). Variante ancienne : Lluquet. Lloveras Dérivé de llop (= loup) qui désigne sans doute un lieu où viennent les loups. Lloyd Nom de famille surtout gallois. Correspond au gallois llwyd (= gris), et semble un surnom donné à celui qui a les cheveux gris. Lluch, Lluc Patronyme catalan correspondant au nom de baptême Luc (voir Lucas). Llucia, Lucia Formes catalanes du nom de baptême Lucien (le A final est accentué), popularisé par plusieurs saints. Latin Lucianus < Lucius < lux = la lumière). Llugany Nom catalan rencontré autrefois à Ille-sur-Tet et à Vinça (66). On trouve la variante Llugain à Eus. Semble correspondre au nom de baptême Lucien (latin Lucianus), mais le catalan connaît déjà pour ce nom la forme Llucià. Peut-être un nom d'origine occitane... Lluis Voir Louis. Lo Faro Nom italien surtout présent en Sicile, région de Syracuse (variante : Lofaro, région de Messine). C'est un toponyme, nom de diverses localités de l'ouest de la Sicile, désignant un phare ou une tour de guet. On trouve avec le même sens et dans la même région le nom de famille Faro. Lo Pinto "Le nom vient de Sicile, plus précisément de la petite île de Pantelleria. Il correspond à Pinto (voir ce nom) précédé de l'artivcle défini ""lo"". Forme féminine : La Pinta, également portée en Sicile." Lobato Espagnol ou portugais, c'est un dérivé de lobo (= loup), sans doute un toponyme. Une commune du nord de l'Espagne s'appelle Lobado. Lobjois Nom très fréquent dans l'Aisne. Variantes : Lobjeois, Lobjoie, Lobjoit, Lobjoy, Lobgeois, pratiquement toutes dans le même département. Le patronyme a été formé par agglutination de l'article l', comme l'attestent les formes Objeois, Objoie, Objois, Objoit, elles aussi rencontrées dans l'Aisne. Il s'agit d'une déformation du nom Albigeois (= originaire d'Albi ou de l'Albigeois). Un Jehan Aubegois est présent à Ypres en 1285 (cf Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Le terme a pu éventuellement s'appliquer à un hérétique ou à celui qui est allé combattre les hérétiques (penser à la Croisade des Albigeois). Lobry Patronyme courant dans le nord de la France. Il pourrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique , Lobric (lob = louange + ric = puissant). Autre possibilité, plus vraisemblable selon moi : l'Obry, nom formé avec un article défini à partir de Obry, variante du nom de baptême Aubry (voir ce nom). Loch Surtout porté en Moselle, c'est un toponyme avec le sens de trou, cavité. Le nom se rencontre aussi en Bretagne (variante Loc'h), où il désigne un lac, un étang. Lochet "Porté notamment dans la Sarthe et l'Indre, c'est un diminutif du mot ""loche"" qui, outre le poisson, a eu le sens de ""limace"", et qui dans l'Orléanais désigne aussi le carex, plante des marais. On peut enfin penser à une variante de Loché, nom de diverses communes (37, 41, 71)." Lochu Le nom est surtout porté dans la Mayenne, région où le mot loche servait à désigner la limace. On peut donc envisager un surnom pour un personnage lent, mou. A moins qu'il ne s'agisse d'une variante du breton Lochou (29), toponyme signifiant 'les cabanes'. Lock Surnom allemand donné à celui qui a les cheveux bouclés. Locquenies Nom porté dans le département du Nord. Variantes : Locquegnies, Lochegnies. Pourrait désigner celui qui est originaire de Lochegnies, nom d'une ferme à Gaurain-Ramecroix (Hainaut). Source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Locquet, Loquet Les solutions les plus simples étant parfois les meilleures, on peut penser à un surnom donné à un serrurier. C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Etymologie : ancien anglais loc = fermeture (anglais lock = serrure). Locqueville Porté en Normandie et dans le Nord-Pas-de-Calais, peut désigner celui qui est originaire de Locqueville, hameau à Cahagnes (14), mais on pensera aussi à la commune d'Ocqueville (76). Locrel Nom porté en Belgique. On trouve en France les variantes Locreille (02) et Locrelle (62). Sens obscur. Peut-être un diminutif du picard loquer (marchand de hardes, de chiffons). Locufier Nom porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Loccufier. En Belgique, on trouve aussi les formes Lockefeer et Lecufier, qui ont le même sens. Selon le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, ce serait un surnom donné à un guerrier, celui qui brandit le fer (ancien français lochier = agiter, secouer, en picard loquer). Lodier Patronyme rencontré en Normandie (28), écrit également Loudier (14). Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique (voir Lautier pour le sens). Autre possibilité : terme médiéval désignant un vaurien, un gueux. Loeuillet Nom très courant en Picardie (variantes ou matronymes : Loeuillette, Loeuilliette), rencontré dans l'Ouest sous la forme Loeillet. Autres variantes : Leuillet, Leuillette, Leuilliette, Leuliet, Leuliette, Leulliette, Leuilliez, Leulliez. Tous ces noms correspondent à un métier, peut-être celui qui fabrique ou vend de l'huile, mais il y a d'autres possibilités : un berger (oeille = brebis) ou un potier (ancien français olier). Aucun rapport par contre avec l'oeillet (fleur). Cette même incertitude se rencontre avec les noms Loeuillier, Leuiller, Leuillier, Leulier, Leuilliot, Leuillot, Leulliot, Loeuillot. Lofficial Rencontré surtout dans la Corrèze, le nom évoque une fonction, celle d'officier de justice, ou plus généralement d'officier public. On trouve aussi le patronyme Official en Béarn. Loffreda Nom italien. Matronyme formé sur Loffredo, qui est lui-même une variante de Goffredo, nom de personne d'origine germanique correspondant à Geoffroy (voir ce nom). Logeay Nom porté en Poitou-Charentes, beaucoup plus fréquent sous la forme Logeais (85, 79, 35). Variante rare : Logais (35). Désigne celui qui habite un lieu-dit la Loge, toponyme très fréquent ayant au départ le sens de cabane. Logez Nom du Nord-Pas-de-Calais. Il peut s'agir d'un lieu-dit, diminutif de loge, désignant au départ une cabane recouverte de feuillage, une hutte (francique *laubja). Autre possibilité : variante ou diminutif de Loger, Logier, nom de personne d'origine germanique (Hlodgari : hlod = louange + gari = prêt pour le combat). Avec le même sens : Loget. Logghe Nom porté en Belgique, ainsi que dans l'Oise et le Pas-de-Calais. Variante : Loggh. Sens incertain. Pourrait correspondre au néerlandais log (= lent, paresseux). Lohezic, Lohézic Nom porté dans le Morbihan. C'est un diminutif de Loas, ancien nom de personne formé sur la racine bretonne loes (= action de chasser, expulsion). Lohisse Equivalent du nom de baptême Louis (Loïs) rencontré en Belgique. Loho Porté dans le Morbihan, le nom se rencontre sous la forme Lohou dans les Côtes-d'Armor. Son sens est incertain : peut-être un ancien nom de personne, peut-être un toponyme avec le sens d'étang, marécage (breton loc'h). Loi Nom italien surtout porté en Sardaigne. On le considère comme un diminutif de Balloi, qui est lui-même un hypocoristique sarde du prénom Salvatore (= Sauveur). Autre hypothèse : un diminutif d'Eloy (= Eloi), prénom apporté en Sardaigne par les Catalans. Loicq Surtout porté en Belgique, c'est un nom de personne d'origine germanique (Hlodowig), qui correspond au prénom Louis (néerlandais Lodewijk). Variantes : Luyck, Luyckx. Loiero Patronyme italien qui semble correspondre au français Loyer, nom de personne d'origine germanique (Hlodhari : hlod = louange + hari = armée). Loillieux Porté en Picardie, le nom désigne un marchand d'huile. Variante : Loilleux (également Loilier, Loillier). Loirat Le nom est surtout porté en Loire-Atlantique, mais on le rencontre aussi dans le Tarn-et-Garonne. Il semble indissociable du loir ou de la loutre (appelée loire en ancien français), soit comme surnom, soit comme toponyme : à noter par exemple le hameau du Loirat à Montbert (44). On pourra aussi penser à un hydronyme formé sur la même racine que Loire (étymologie très incertaine). Loire Surtout porté dans la Somme et dans le Nord (variante : Loir), le nom peut éventuellement évoquer celui qui dort comme un loir, mais on pensera plutôt à une variante de Lhoir (= l'héritier). Dans la région lyonnaise, le nom Loire désigne celui qui est originaire de la commune de Loire-sur-Rhône (69), toponyme venant peut-être du gaulois loutrio (= lieu humide, bain). Loirette Nom surtout présent dans l'Aveyron, notamment à Millau. On le considère comme un matronyme formé sur Loiret (= la femme de Loiret), lui-même diminutif de Loir, sobriquet appliqué à celui qui dort comme un loir, autrement dit quelqu'un de très peu actif. Il faudrait cependant être sûr qu'aucun toponyme ne porte ce nom dans l'Aveyron, car le nom de famille Loiret n'y est pas représenté et le mot loir n'est pas très occitan. Loiseau Voir Loisel. Le nom Loiseau est surtout fréquent depuis le Centre jusqu'à l'Ouest. Ensuite, en remontant vers la Normandie, Loisel prend le dessus. Plus au nord et dans l'Est, on trouve la variante Loiseaux (59, 70 notamment). Loisée Nom rare porté dans le département du Nord. Je n'ai aucune certitude quant à sa signification. Loisel Le nom LOISEL est surtout fréquent en Normandie (Seine-Maritime notamment) et en Bretagne (Ille-et-Vilaine). Sa variante la plus fréquente est LOISEAU, et bien sûr il s'agit d'un sobriquet comparant celui qui le porte à un oiseau. Pourquoi ? Sans doute à cause de sa légèreté (physique ou morale), mais avec les sobriquets on n'est jamais sûr de rien. Loiseleur Désigne un oiseleur, au moyen âge celui qui attrapait les oiseaux avec un filet ou un piège. Le nom est surtout porté dans l'Eure et l'Eure-et-Loir. Formes voisines : Loiseleux (22, 35, 59), Loiselleux (02). Loison Fréquent dans la Sarthe, c'est un sobriquet formé sur oison, désignant une personne naïve, qui se laisse facilement abuser. Dans le Pas-de-Calais, où le nom est également assez répandu, il désigne celui qui est originaire de l'une des deux communes appelées Loison dans ce département (signification : domaine de Lautius). Loisy Désigne celui qui est originaire de Loisy, nom porté par de nombreuses localités de l'Est et du Nord-Est. C'est dans la Saône-et-Loire que le patronyme est le plus fréquent (une commune du département s'appelle Loisy), mais il est également très porté dans la Marne (deux communes : Loisy-en-Brie, Loisy-sur-Marne). Le toponyme se rencontre aussi dans l'Oise, la Meurthe-et-Moselle et les Ardennes. Il désigne un ancien domaine gallo-romain (suffixe -acum). Loitière Surtout porté dans le Maine-et-Loire, désigne celui qui est originaire de la Loitière, nom de deux hameaux à Châtelais et à Landemont, dans le même département (autres hameaux à Mouzay, 37, et à Vernou-en-Sologne, 41). Loizeau Variante de Loiseau (voir Loisel) portée en Vendée et en Poitou-Charentes. Variantes : Loizeaud, Loizeaux. Diminutifs : Loizelet, Loizillon. Variante bretonne ou normande : Loizel. Loizemant Nom surtout porté dans la Somme, rencontré aussi sous la forme Loisemant. Il pourrait s'agir au départ d'une forme du type Loisemann, à rapprocher de l'allemand Losemann, Lossmann, qui signifie en principe celui qui appartient à la maison ou à la famille de Lois, Lowis (= Louis). Lossmann peut aussi signifier, selon Bahlow, celui qui est rusé comme un lynx. A noter, pour Loizemant, la définition de M.T. Morlet : le nom correspondrait à l'ancien français loisanment (= ce qui est permis), surnom donné à un homme oisif. Lollia Assez répandu en Guadeloupe, c'est un nom de personne féminin latin, porté notamment par la femme de l'empereur Claude (le nom existait aussi sous la forme masculine Lollius, son étymologie est incertaine, peut-être lolium = ivraie). Lombard Désigne au départ celui qui est originaire de Lombardie et, plus généralement, de l'Italie du Nord. Le nom semble avoir été aussi utilisé comme nom de baptême. Il a également pu désigner un marchand, un banquier, un usurier (professions souvent exercées par des Lombards). Il est surtout répandu dans le Sud-Est (13, 83). Variantes italiennes : Lombardo, Lombardi. Lombart Variante de Lombard (voir ce nom) fréquente en Picardie. Lombrage Rencontré dans le Cher, ce nom désigne certainement un lieu ombragé. Il s'agit donc d'un toponyme devenu patronyme. Lomenech Originaire d'une localité portant le même nom. Il s'agit vraisemblablement de Locminé (Morbihan). Le toponyme est formé des racines lok (= lieu sacré) et menech (= moines). Lominé Nom de famille breton désignant celui qui est originaire de Locminé (56). Sens du toponyme : lok (= lieu sacré) + menech (= moines). Lominet Patronyme rare rencontré dans le Territoire de Belfort. Aucune idée, d'autant que l'origine géographique est incertaine. On pourrait certes envisager une variante du breton Lominé (voir ce nom), mais c'est quand même bien loin de la Franche-Comté ! Lonca Le nom est porté dans les Hautes-Pyrénées, où l'on rencontre aussi la forme voisine Loncan. Il s'agit visiblement d'un toponyme, mais impossible de le situer avec certitude. A noter cependant un lieu-dit Lonque à Saint-Lary-Soulan (65). Loncle Porté notamment en Bretagne (22) et dans le Nord, désigne dans une famille l'oncle, un moyen de distinguer ceux qui ont le même nom et le même prénom. Variante : Longle (59). Lonfat Le nom est porté en Suisse et en Haute-Savoie. Les formes médiévales les plus courantes étaient Unzat, ly onzat, Onczat, Honczat, Unczat. Par la suite, le nom s'est transformé, par agglutination de l'article, en Lunczat, Lunzat, Lonzat, Lonsat, avant de devenir Lonfat (variante Lomphat). Tout laisse donc supposer que la graphie Lonfat résulte d'une erreur de lecture d'un s (le s etle f avaient autrefois des graphies similaires). Reste à expliquer la forme originelle, ce qui n'est pas facile : peut-être celui qui a été oint. A noter que Unzat apparaît comme nom de personne en Hongrie au IXe siècle. Long Surnom donné à un personnage long, autrement dit grand et mince, longiligne. En France, le nom est fréquent dans le Sud-Est (13, 83). Il est également très répandu en Grande-Bretagne. Longchampt Rencontré dans l'Est, c'est une forme altérée de Longchamp, toponyme désignant un champ étendu en longueur. Désigne celui qui habite le lieu-dit Longchamp, ou est originaire d'une localité portant ce nom. Longeot Diminutif de Long (voir ce nom) surtout dans la Marne. Avec un autre suffixe : Longeon (43, 74). Longépée Nom fréquent sur les bords de Loire (41, 44), qui désigne celui qui a une longue épée. Le mot épée est peut-être ici une métaphore désignant le sexe de l'homme. Variantes : Longépé (44, 85, 49), Longuépé, Longuépée, Longuépez, Longueppée, Longuespé (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Ardennes). Longequeue Nom surtout porté dans le Limousin. Je ne vois aucune autre hypothèse que celle évoquant la longueur du membre viril. A noter cependant les variantes Longeque et Longequel, qui pourraient éventuellement faire penser à autre chose, mais à quoi ? Longerna Le nom est trop rare pour qu'on puisse se prononcer sans connaître la région d'origine. Il semble italien, à moins qu'il ne s'agisse d'une contraction de Longerina, Longerinas, désignant celui qui est originaire du hameau de Longerinas à Meymac, dans la Corrèze. Longevialle Le nom est surtout porté en Limousin (19, 23). Variante : Longevial. Forme ancienne : Longeviale. C'est un toponyme avec le sens de long hameau, long village. Un hameau porte ce nom à Saint-Agnant-près-Crocq (23). Longmar Très rare et porté dans le Nord, devrait être une variante de Longuemare (voir ce nom). Longo, Longhi Nom italien ou corse. Sobriquet désignant celui qui est grand, longiligne. Longoria Désigne celui qui est originaire de la localité du même nom, dans les Asturies. Longton Le nom est porté en Belgique, sa signifcation est bien obscure. On en est réduit à des hypothèses assez hasardeuses, par exemple le long ton, signifiant le long tonnerre, ou encore le long tom (le long tombeau !). Longuein Nom rare rencontré dans la Somme et le département du Nord, variante de Longin. Deux possibilités : soit un sobriquet désignant une personne lente, paresseuse (picard et wallon: longin), soit un ancien nom de baptême rencontré autrefois en Wallonie, popularisé notamment par un saint qui passait pour guérir les enfants en retard de croissance (cf Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Longuemare Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Longuemare (= la longue mare). C'est en Normandie que le nom est le plus répandu (76, 14), région où l'on trouve en effet de nombreux hameaux appelés la Longuemare. Il semble qu'en Picardie le patronyme se soit déformé en Longuemard, Longuemart. Longuet Diminutif de Long (= celui qui est grand, peut-être aussi utilisé comme nom de personne) fréquent notamment en Normandie et en Picardie (76, 80), également présent dans le Centre (37). Variantes : Longet (70), Longuez (Lorraine). Longueville Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Longueville. Le nom est surtout porté en Dordogne, mais aussi dans la Drôme et en Saône-et-Loire, on le rencontre également en Belgique. Le toponyme est très répandu dans toute la France, aussi bien sous cette forme que sous la variante Longeville (également portée comme nom de famille dans le Limousin). Signification : le domaine long, la ville longue. Longy Surtout porté dans la Corrèze, désigne celui qui est originaire du Longy, nom de deux hameaux à Millevaches et à Champagnac-la-Noaille (19). Lonlas Patronyme rare porté dans le Centre (45, 41). Aucune idée précise. Peut-être un ancien nom de lieu ? Lonqueux Le nom est présent du Loir-et-Cher aux Yvelines, où l'on trouve aussi les formes Lonqueu et Lonqueue qui semblent des variantes. On peut se laisser entraîner par la finale -queue et y voir une forme contractée de longue queue, avec un sens qu'on imagine aisément. Mais c'est loin d'être une certitude. Loock Hypocoristique néerlandais (flamand) du prénom Lodewijk (= Louis). Avec génitif de filiation : Loockx, Loeckx. Loones Porté notamment dans le département du Nord, ce patronyme flamand est considéré (Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane) comme une aphérèse d'un ancien prénom formé à partir du latin Apollonius. Avec le même sens : Leune, Leunens, Leunis. Loosen Forme génitive du néerlandais Loos, surnom désignant une personne rusée. Loos est aussi en allemand un hypocoristique de Ludwig (= Louis). Enfin, c'est parfois un toponyme avec le sens de prairie marécageuse (germanique lauth). Looten Patronyme néerlandais. C'est un génitif de filiation formé sur Loot, aphérèse de Lanselot, Lanseloot, nom de personne médiéval (voir Lancelot). Lopard Porté dans la Nièvre (variante : Lopart), pourrait être le surnom d'un personnage moqueur (cf. l'ancien français lope = moquerie faite en remuant la langue, grimace). Autre possibilité : nom de personne (voir Llopart). Lopergolo Très rare, ce nom italien est porté à la limite de la Basilicata et des Pouilles (province de Matera). C'est une agglutination de Lo Pergolo, à rapprocher de Pergola, toponyme (et nom de famille) rencontré dans diverses régions italiennes, qui désigne une treille (italien pergola, dont pergolo est une variante régionale). Lopes Forme portugaise de Lopez (voir ce nom). Lopez Nom castillan formé avec le diminutif -EZ sur le nom de baptême Lope. Sauf erreur de ma part, Lope vient du latin lupus = loup, et j'avoue avoir du mal à comprendre le succès de ce nom en Espagne. Il s'agissait sans doute de s'approprier la force et le courage de cet animal redouté. Lorange Outre la Guadeloupe où il est assez fréquent, le nom est porté en Lorraine (88, 54). On le rencontre aussi sous la forme Lorang (57, 68). Sens incertain. Peut-être l'équivalent de l'allemand Lothringen (= la Lorraine) ? Lorcy Fréquent dans le Morbihan, devrait désigner celui qui est originaire de Lorcy, nom d'une commune du Loiret. Lordereau Porté surtout dans la région parisienne, semble un dérivé de l'adjectif ort, ord (= sale en ancien français), ou encore de ordiere (= ornière). Lorderon Le nom est rare. Il pourrait venir d'Auvergne (63), mais ce n'est pas certain. Son sens est également très obscur. Peut-être un dérivé de l'ord, désignant une personne très sale (même famille que le mot ordure). Mais je n'en suis pas sûr du tout. Loré Le nom renvoie à Loré, nom d'une commune de l'Orne. Signification du toponyme : le domaine de Laurus ou Laurius, nom d'homme latin. Lorenz, Lorentz Variante du nom de baptême Laurent, portée en Allemagne et en Alsace-Lorraine. A noter que Lorenz se rencontre aussi en Béarn. Lorenzini Diminutif de Lorenzo (Lorenzi), forme italienne du prénom Laurent. Autres dérivés : Lorenzato, Lorenzati, Lorenzatti, Lorenzelli, Lorenzetto, Lorenzetti, Lorenzino, Lorenzoli, Lorenzon, Lorenzone, Lorenzoni. Loret Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Orne, c'est sans doute une variante de Loret (voir ce nom). Autre possibilité : celui qui est originaire de Loré, dans l'Orne. Lorette Nom fréquent en Lorraine. Variante : Lorrette. Faut-il y voir un rapport avec le pèlerinage de N.D. de Lorette en Italie ? Peut-être, mais il faut aussi savoir qu'en Lorraine la lorête est un vent très froid, qui a pu donner son nom à des lieux-dits. Enfin, il faut envisager une variante de Lauret, Laurette, diminutifs du nom de baptême Laur. Lorge Le nom est notamment porté dans le Jura et dans la Somme. Variante : Lorges (62). Sans doute le surnom d'un producteur d'orge. A noter cependant que Orge est parfois un toponyme, nom par exemple d'une rivière dans les Yvelines (n'ayant rien à voir avec l'orge). Lorguilloux Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Lorgouillous, Lorgouilloux, Lorgoulloux, Lorguillous. Il correspond à l'adjectif 'orgueilleux', soit avec son sens actuel, soit avec celui de 'fort, vaillant, vigoureux', fréquent au Moyen Âge. Avec le même sens : Lorgueilleux (72) Lorho Assez fréquent dans le Morbihan, c'est selon A. Deshayes un dérivé du vannetais lorc'h (= peur, frayeur, terreur), formé avec le suffixe -o caractéristique de cette région. On trouve dans les Côtes-d'Armor les noms Loro et Lorou qui pourraient avoir le même sens. Loridan Le patronyme est surtout porté dans le département du Nord. Variantes : Loridans, Loridant, Leuridan, Leuridant, Leuridon. On trouve en Martinique et en Guadeloupe les formes Lorédan, Lorédon. C'est un prénom d'origine italienne (Loretano, Loredano) qui semble lié au culte de N-D de Lorette. Lorie On rencontre le nom dans des régions très diverses : Drôme, Vendée, mais aussi Belgique. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Lorie, un toponyme dont le sens m'échappe (lieu où pousse le laurier ?). Dans la Drôme on trouve le hameau de Lorie à Crest. Dans l'Ouest, il existe beaucoup de hameaux La Lorie, en particulier dans la Mayenne. En Belgique, on optera plutôt pour une variante de Lory, Lorry ou encore Laury, termes correspondant à un ancien nom de domaine (Lauriacum, domaine de Laurus). Loriette Surtout porté dans l'Aisne, ce patronyme de sens incertain pourrait être un diminutif de noms de baptême tels que Laur ou Laurent. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose un lieu où pousse le laurier. Lorieul Surtout porté dans la Mayenne, le nom se rencontre aussi sous la forme Lorieux (49, 72). Il évoque le loriot (voir Loriot). Lorig Nom porté en Moselle, où l'on trouve aussi la forme Lorich. Il devrait s'agir d'un hypocoristique de Lorenz (= Laurent). La Bretagne connaît pour sa part le nom Loric (56), diminutif de Lor, Laur, ancien nom de baptême (latin Laurus). Loriol Désigne celui qui est originaire de Loriol, nom de deux communes de la Drôme et du Vaucluse et sans doute de plusieurs hameaux ou lieux-dits. Sens du toponyme : lieu où chante le loriot (latin aureolus), étymologie parfois controversée. Le patronyme Loriol est surtout présent dans l'Ardèche et le Doubs. Le nom peut aussi être un surnom métaphorique lié à l'oiseau (voir Oriol). Loriot Le nom est présent un peu partout en France, et il est très fréquent. C'est un sobriquet correspondant à l'oiseau du même nom. Faut-il y voir un rapport avec le chant, avec la légèreté ou encore la couleur du plumage ? Impossible de le savoir de façon certaine. Lormeteau Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Ormeteau (= le petit bois d'ormes). Le nom est surtout porté dans les Yvelines. Lornac Nom surtout porté dans la Corrèze. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Deux hameaux ou lieux-dits corréziens s'appellent Lornac : l'un à Saint-Julien-le-Vendomois, l'autre à Perpezac-le-Noir (également : Chez Lornac à Saint-Pardoux-Corbier). La signification précise du toponyme m'est inconnue, mais il devrait s'agir d'un nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum > -ac). On trouve apparemment la même forme dans le village de Lornay (74). Lornage Nom rencontré dans la région lyonnaise (42, 69). Semble une agglutination de l'Ornage, sans doute un toponyme que l'on trouve dans le Rhône (les Ornages, commune d'Aveize), et qui pourrait être un dérivé de l'ancien français orne (= rangée de vigne). Mais ce n'est qu'une hypothèse. Lornier Nom rare rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne peut-être un lieu planté d'aulnes (wallon aurnia), mais je suis loin d'en être sûr. Loro "Fréquent en Espagne, le nom renvoie au latin laurus (= laurier), soit comme nom de baptême (équivalent du français Laur), soit pour désigner un lieu où pousse le laurier, soit encore comme sobriquet pour une personne au teint bronzé (sens de l'adjectif ""loro"")." Loron Nom porté du Vaucluse à la Haute-Saône, en passant par la région lyonnaise, où il est le plus fréquent. C'est un diminutif de Lor, variante du nom de baptême Laur (du latin Laurus). Lorraine Assez rare, le nom se rencontre dans les Vosges et dans l'Aube, ainsi qu'à la Réunion. Désigne celui qui vient de Lorraine, tout comme le patronyme Lorrain (57, 88). Lorret Nom surtout porté dans l'Oise (également 45, 77, 59). On trouve la forme Loret dans l'Ille-et-Vilaine et l'Orne. On peut y voir un lieu où pousse le laurier (ancien français lor), mais il s'agit plutôt d'un diminutif de Lor, Laur, ancien nom de baptême (latin Laurus). Lortal Patronyme surtout présent dans l'Aveyron. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Ortal (= le jardin). A noter les hameaux de l'Ortal à La Bastide-l'Évêque et du Mas de l'Ortal à Villefranche-de-Rouergue, dont pourraient provenir les porteurs du nom. Lorthios Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous les formes Lorthioir, Lorthiois, Lorthioit, Lorthiors, Lorthioy, Lorthoir, Lorthois. C'est un toponyme désignant un lieu où poussent les orties. Lorvo Nom porté dans le Morbihan, où l'on trouve aussi la forme Lorvol. Les deux noms sont à rapprocher de Lorvelec, Lorvellec (29). Il ne reste plus maintenant qu'à trouver leur signification ! A rapprocher éventuellement du breton lorc'h = orgueil, mais sous toute réserve. Losilla Nom de famille espagnol désignant celui qui est originaire de Losilla, nom de deux communes des provinces de Zamora et de Valencia. Signification probable : dérivé de losa (= pierre plate). Losio Porté dans le Sud-Est ainsi qu'en Guadeloupe, c'est un nom italien fréquent en Lombardie. Sens incertain : peut-être celui qui est originaire de Osio, nom de deux communes lombardes (Osio Sotto et Osio Sopra) dans la province de Bergame. Autre possibilité : aphérèse de Aloisio, Alosio, l'une des formes italiennes du prénom Louis. Loslier Nom essentiellement rencontré dans la Manche. Il s'agit sans doute d'une forme contractée de Loiselier, Loisellier, présent lui aussi en Normandie (76), et donc d'un marchand d'oiseaux, de volailles. Lossec, Loussec Nom breton. Diminutif formé avec le suffixe -ec sur le mot lous, qui signifie blaireau. Un sobriquet en principe peu flatteur. Lossois Nom rencontré en Bretagne et en Normandie. Il pourrait s'agir d'une déformation de Lossouarn, vieux nom de personne breton formé de deux racines évoquant le combat, la guerre : loes = expulsion, action de chasser, et hoiarn = fer (donc épée, et par métonymie guerrier). Lostanlen "Patronyme porté dans le Finistère. C'est au départ un toponyme signifiant ""l'extrémité de l'étang"" (lost = bout + lenn = étang). Plusieurs hameaux portent ce nom ou un nom voisin, tous dans le Finistère (communes de Guiclan, Plougourvest, Plozévet, Brest)." Loste Voir Lhoste pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Sud-Ouest (64, 65, 24). Lot Le patronyme est porté dans diverses régions. Dans le Sud-Ouest, en particulier dans le Lot, il renvoie certainement à la rivière du même nom. Ailleurs, c'est le plus souvent une variante de Loth (fréquent en Alsace-Lorraine), un nom pour lequel plusieurs solutions sont possibles : soit une forme courte de Lothar (Lothaire), soit l'anthroponyme biblique Loth, soit encore un toponyme (nom de diverses localités). Lota Le nom est porté en Corse, où il devrait désigner celui qui est originaire de San-Martino-di-Lota (2B). On le trouve parfois en Espagne et en Italie, mais il y est beaucoup plus rare. Sens du toponyme : sans doute terrain boueux, marécage (latin lutum). Lôtelier Porté dans l'Ille-et-Vilaine, le nom se rencontre aussi sous la forme Lotellier (50, 80). Forme agglutinée de 'l'hôtelier', il désigne sans doute un aubergiste (sens attesté au XIIIe siècle). Autres formes : Lhôtelier, Lhotellier (35, 76, 78, 60), Lhottelier (02), Lhottellier (60), Lhoutellier (53), Lhostellier (22), Louteillier, Loutelier, Loutellier (72). Loth Porté en Alsace-Lorraine et dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est sans doute un nom de personne germanique formé sur la racine hlod (= louange), éventuellement hypocoristique de Lothar (= Lothaire). Autre possibilité : un toponyme rencontré parfois en Allemagne. Le rapport avec le personnage biblique de Loth semble moisn probable. Lotiron Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Variante : Lothiron. Il devrait s'agir d'un diminutif du nom de personne germanique Lothier (voir Lautier). Lotocki Nom polonais dans lequel le L initial se prononce à peu près comme un w. Sens incertain : pourrait désigner celui qui est originaire d'un village lithuanien appelé Lotoki (même prononciation du L). Source : William F. Hoffman, Polish Surnames. Lottier C'est dans les Alpes-Maritimes que le nom est le plus fréquent. Il correspond visiblement à l'italien Lottieri, dont je ne connais hélas pas la signification (sans doute un nom de personne d'origine germanique, équivalent du français Lautier). Lottin Hypocoristique d'un nom de baptême, mais difficile de savoir lequel : on a le choix entre Charlot, Gillot (diminutifs de Charles et de Gilles) et le nom germanique Lothaire. Le nom est fréquent dans la Somme (également 53, 76). Variante : Lotin (59). Louail Nom porté en Bretagne (22, 56). Apparemment une variante du français Loyal (= loyal, de bonne foi). Loubar Nom arabe pour lequel je n'ai aucune explication. Loubaresse Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme et le Cantal. On le rencontre sous la forme Loubarèche dans la Haute-Loire. C'est un toponyme désignant un lieu fréquenté par les loups. Deux communes de l'Ardèche et du Cantal s'appellent Loubaresse, ainsi que divers lieux-dits. Loubaresse Porté en Auvergne, désigne celui qui est originaire de la commune de Loubaresse (15), ou qui habitait l'un des divers lieux-dits auvergnats ainsi appelés. A noter que Loubaresse est aussi une commune de l'Ardèche. Signification : lieu fréquenté par les loups. Loubert Relativement rare et assez dispersé en France, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hlodberht (hlod = renommée + berht = brillant). Loubes Nom surtout porté dans l'Aude (également 40, 34). Désigne celui qui habite un lieu-dit Loubes, toponyme évoquant un lieu fréquenté par les loups (par la louve). Loubet Dérivé de Loup, qu'il faut peut-être considérer comme un nom de baptême (popularisé par plusieurs saints). A noter cependant que Loubet est un toponyme fréquent en pays occitan (lieu fréquenté par les loups). C'est dans le Sud-Ouest que le nom de famille est le plus répandu (09, 31, 81). Loubinoux Nom assez rare rencontré en Auvergne. Semble un diminutif de Loubin, trouvé dans le Cantal. Ce dernier nom est soit une variante du nom de baptême Lubin, soit un diminutif de Loup (utilisé lui aussi comme nom de baptême). Quelle que soit l'origine, dans l'esprit des gens le nom devait avoir un rapport avec le loup. Il peut d'ailleurs s'agir aussi d'un toponyme. Loubriat Le nom est surtout porté en Corrèze. Il paraît désigner celui qui est originaire de Loubriat, hameau à Lubersac (19). Loubrieu Le nom est rare. Il pourrait venir du Massif Central, et semble être une variante occitane de Louvrier (= l'ouvrier, nom qui désignait au moyen âge un artisan). Louçao Nom portugais qui signifie gentil, élégant, galant (portugais loução). Louchard Surnom probable d'un homme qui louche, le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme. Variante : Louchart. Avec le même sens : Loucheur, Loucheut, Loucheux (59), et sans doute Louchet, Louchez (62, 80). Loudet Le nom est surtout porté en Gascogne, mais on le rencontre aussi dans la Drôme. Dans tous les cas, il semble désigner celui qui est originaire de Loudet, nom d'une commune de la Haute-Garonne et de plusieurs hameaux : à Espeluche (26), à Barinque et à Serres-Morlaàs (64), à Puylausic, Mauvezin, Polastron, Sabaillan (32), ainsi que dans la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne. Signification probable : lieu boueux (occitan loda = vase, boue, du latin lutum). Loudières Désigne celui qui est originaire de Loudières, nom de deux hameaux du Cantal, à Montchamp et à Celoux, ou encore de la Loudière à Saint-Étienne-de-Maurs (15). On trouve aussi le nom de famille Loudière, mais surtout en Normandie (14). Dans cette région, divers hameaux s'appelle la Loudière, au Chefresne et à Guilberville (50), ou encore à Gandelain (61). Signification : le domaine de Lodier ou Loudier (voir Lodier) ou, en pays occitan, terrain bourbeux (occitan loda = limon, boue). La forme normande Loudière peut aussi être un matronyme. Loudoueineix Nom rare originaire du Limousin. Un hameau s'appelle Loudoueineix à Faux-la-Montagne (23), et semble avoir donné naissance au patronyme. Signification incertaine. Louerat Surtout porté en Loire-Atlantique, c'est une variante de Loirat (voir ce nom). Louge Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 64). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Louge : c'est le nom d'une rivière et d'un hameau de la Haute-Garonne (commune de Benque). Etymologie obscure. Louin Porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hlodowin (hlod = louange, renommée + win = ami). Diminutifs : Louineau (85, 49), Louinet (23, 52, 10), Louinnet (23). Le nom peut aussi désigner celui qui est originaire de Louin, commune des Deux-Sèvres. Louineau Patronyme fréquent en Vendée. C'est un diminutif de Louin, nom de personne d'origine germanique, Hlodowin (hlod = renommée + win = ami). Louis, Lluis Lluis est la forme catalane de ce nom de personne d'origine germanique, Hlodowig (hlodo = renommée + wig = combat). Chez les Mérovingiens, la forme équivalente était Chlodowic, qui a donné Clovis. Louisada, Luisada Nom porté par des juifs tunisiens originaires du Portugal : Louisada correspond à la localité portugaise de Lousada, dans la province de Minho. Un Isaac Lévi Louizada est présent à Tunis en 1672, arrivant de Livourne (source : les Juifs de l'Afrique du Nord, voir bibliographie). Louise-Alexandrine Louise est un nom de baptême qui a été fréquemment donné aux esclaves partant pour les colonies, notamment à la Réunion et en Martinique. Dans ce dernier département, il a été parfois utilisé en composition, ce qui est le cas pour Louise-Alexandrine. Autres noms composés : Louise-Adèle, Louise-Ambroisine, Louise-Marguerite, Louise-Rose. Louisiot Hypocoristique de Louis (voir ce nom) formé à l'aide du suffixe -iot. Louis-Joseph C'est à la Martinique que le nom est le plus répandu. Ce département regorge de prénoms composés à partir de Louis, devenus ensuite noms de famille : Louis-Abraham, Louis-Achille, Louis-Aimée, Louis-Alexandre, Louis-Alexis, Louis-Alfred, Louis-Amédée, Louis-André, Louis-Arcène, Louis-Charles, Louis-Charlotte, Louis-Coralie, Louis-Désir-Elisa, Louis-Edouard, Louis-Elizabeth, Louis-Ernest, Louis-Etienne, Louis-Eugène, Louis-Ferdinand, Louis-Fernand, Louis-François, Louis-Henri, Louis-Jean, Louis-Joseph-Dogue, Louis-Justine, Louis-Laurent, Louis-Léopold, Louis-Lise, Louis-Louisy, Louis-Marie, Louis-Michel, Louis-Mirtile, Louis-Mondésir, Louis-Octave, Louis-Philippe, Loui-Régis, Louis-Rose, Louis-Sébastien, Louis-Servais, Louis-Sidney, Louis-Stanislas, Louis-Théramène, Louis-Thérèse, Louis-Zabeth. Louison Diminutif de Louis ou de Louise (voir Louis) porté dans la Loire et dans les D.O.M (971, 972). Variante pour le féminin : Louisonne (972). Lounis Egalement Lounas, Lounes. Nom de personne arabe, variante de yûnus (= Jonas, prophète biblique surtout connu pour son séjour dans le ventre d'une baleine). Loupart Nom rare surtout porté en Belgique et dans le Nord, qui devrait désigner un personnage grognon, grimaçant (ancien français lope = grimace). Variantes : Lopard, Loppart (deux noms portés notamment dans la Nièvre). Autre solution : le wallon loûpâr (= sournois), solution proposée par le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Louprou Nom porté dans le Périgord (variante : Leprou). Voir Leproux pour le sens. Loupy C'est dans la Mayenne que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi à la Réunion. On rencontrait aussi autrefois beaucoup de Loupy en Lorraine, où ils désignent celui qui est originaire de Louppy, nom de deux communes de la Meuse. Quant aux Loupy de la Mayenne, leur nom renvoie certainement aussi à un toponyme, mais je ne trouve rien qui corresponde (peut-être Loupfougères, où le nom de famille est attesté depuis le XVIIe siècle). Seule une recherche généalogique permettra de dire d'où viennent les Loupy réunionnais. Voir aussi Deloupy. Lourdel Nom porté en Normandie et en Picardie. Diminutif de lourd, qui signifiait au moyen âge lourdaud, étourdi (le sens physique ne date que du XVIe siècle). Lourdez "Variante de Lourdet, diminutif de l'adjectif ""lourd"" (= lourdaud), rencontrée surtout dans l'Aisne." Lourette Porté notamment en Seine-Maritime, c'est une autre forme de Laurette, sans doute un matronyme (voir Lauret pour le sens). Louro Patronyme portugais, surnom donné à celui qui a les cheveux châtain clair, tirant sur le blond (portugais louro). Loury Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Yonne. Dans la majorité des cas c'est une agglutination de l'Oury (voir Oury). Il peut aussi s'agir de celui qui est originaire d'une localité appelée Loury (nom d'une commune du Loiret). Loussier Nom rare porté dans le Maine-et-Loire. Variante : Leussier. Sans doute une agglutination de l'oussier, l'eussier, qui devait désigner un fabricant de bottes (ancien française hose, devenu heusse au XIVe siècle). Autre possibilité : un fabricant de couvertures ou de caparaçons (ancien français : housse). Autre variante : Lousier (autrefois 49, 72). Loussouarn Surtout porté dans le Finistère (variante : Lossouarn), c'est un vieux nom de personne breton formé de deux racines évoquant le combat, la guerre : loes = expulsion, action de chasser, et hoiarn = fer (donc épée, et par métonymie guerrier). Loustal, Loustau Nom porté dans les Pyrénées. Signifie l'ostal, nom qui désigne la maison de l'hôte, autrement dit l'auberge. Loustaunau Nom surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Il signifie 'l'auberge neuve', et fait partie des nombreux noms de maisons devenus noms de famille dans cette région. Louvain Nom porté dans l'Aisne et dans l'Oise. Désigne celui qui est originaire de Louvain, en Belgique, pas très loin de Bruxelles. Sens du toponyme : peut-être du bas-allemand loo (colline boisée) + veen (= marécage), mais aucune étymologie ne s'impose vraiment de façon certaine. Louvant Le nom était surtout porté autrefois dans la Meuse et les départements voisins. On me signale aussi sa présence dans les Yvelines. Peut-être un ancien nom de personne (voir Louvencourt) ou un toponyme : il existe à Montplonne (55) un lieu-dit Vau le Louvant. Louvel Diminutif de Loup, soit comme surnom, soit comme nom de baptême. C'est en Normandie et dans l'Ille-et-Vilaine que le nom est le plus répandu. Formes voisines : Louveau (53), Louvau, Louvault, Louveaux. Louvencourt Nom surtout porté dans la Sarthe. Variantes : Louvencour, Louvancour, Louvancourt (41, 28). Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. Il semble s'agir de la commune de Louvencourt, dans la Somme. Sens du toponyme : le domaine (court) de Lupanus, nom d'homme latin dérivé de Lupus (= loup). Louvet Diminutif de Loup, sans doute considéré comme nom de baptême (saint Loup fut évêque de Troyes et arrêta l'avance d'Attila en 451). Le nom Louvet est très fréquent en Picardie. Variantes : Louvetz et Louvez. Louvigny Surtout porté dans l'Eure et dans l'Orne, désigne celui qui est originaire de Louvigny, nom de plusieurs hameaux et communes (on pensera notamment à deux communes de la Sarthe et du Calvados). Sens du toponyme : le domaine (suffixe -acum) de Lupinius, nom d'homme latin dérivé de lupus (= le loup). On trouve avec la même signification le nom Louvigné (35, 72, 64), qui renvoie lui aussi à plusieurs localités, notamment dans l'Ille-et-Vilaine. Louviot Porté en Lorraine (54, 55, 88), c'est un diminutif de Loup, sans doute comme nom de baptême. Formes voisines : Louviau, Louvieau, Louvieaux (08, 59, 88). Lovato, Lovati Patronyme italien, diminutif de Lupo, Lupi (= loup, utilisé comme nom de baptême). Lovera Nom porté en Italie et en Espagne. Toponyme désignant un lieu fréquenté par les loups. Lowe Rencontré aussi sous la forme Low, ce nom est souvent une anglicisation du français (le)Leu (= le loup, sobriquet). Il peut aussi s'agir d'un toponyme avec le sens de colline (ancien anglais hlaw). Troisième possibilité : surnom donné à un homme petit (moyen anglais lah, ancien scandinave lágr). Lowinski Patronyme polonais à rattacher peut-être au verbe lowic (= chasser). Ou alors celui qui est originaire d'une localité ayant un nom très proche, par exemple Lowinek. Loyard "Patronyme rare aujourd'hui, rencontré dans le Cher et les Côtes-d'Armor. Les solutions sont tellement nombreuses qu'il me semble impossible de trouver la bonne. Soit il s'agit d'un dérivé de ""loi"", surnom donné à un homme de loi ou à un chicanier, soit on a affaire à une agglutination de ""l'oyard"", celui qui vend des oies, ou encore celui qui écoute (du verbe ouïr). Soit enfin il peut s'agir d'un éventuel nom de personne d'origine germanique, *Hlodhard (hlod = louange, renommée + hard = dur)." Loyer Nom surtout porté dans les Côtes-d'Armor, la Somme et le Nord. Deux possibilités, toutes deux acceptables : soit un gardeur d'oies (l'oyer), soit un nom de personne d'origine germanique, Hlodhari (hlod = louange + hari = armée). Variantes : Loyez (62, 90, 02), Loyets (59). Loys Variante de Louis, portée dans l'Aisne et dans le Nord. Lozac'h, Lozach Nom breton, ozhac'h, qui désigne le père de famille, le chef de famille. Lozano Nom de famille fréquent en Espagne. Correspond à l'ancien castillan loçano (= splendide, élégant, également hautain, fier), lui-même issu du latin lautianus. Loze Nom porté dans l'Ariège (également 31, 33). C'est un toponyme évoquant une grande pierre plate, souvent un dolmen. A noter des hameaux à Saint-Michel et à Pailhès (09), ou encore à Milhas (31). On trouve en Normandie la forme avec accent Lozé (variantes ou fomes voisines : Lozay, Lozey), qui semble évoquer un nom de domaine gallo-romain (le domaine de Lautius, étymologie proposée par E. Nègre pour la commune de Lozay, 17). Lozier Le nom désigne un lieu où pousse l'osier. On le rencontre notamment dans l'Ain, la Seine-Maritime et la Loire-Atlantique, il était porté aussi autrefois dans la Somme. Variantes ou formes voisines : Lozière (60), Lozié (62). Voir aussi Delosières. Lozin Nom rare porté dans la Marne et les Ardennes. Pourrait correspondre au flamand loos (= rusé), mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Lubin C'est en Martinique et en Guadeloupe que le patronyme est aujourd'hui le plus répandu. Il s'agit d'un ancien nom de baptême, formé sur la racine germanique leub, liub (= cher, aimé). Le nom a été popularisé par saint Lubin, qui fut moine et abbé de Brou dans le Bugey avant de devenir évêque de Chartres, où il mourut en 560. Diminutif : Lubineau (41). Lubrano Fréquent en Italie dans la région de Naples, le nom se rencontre aussi en Espagne. Sens obscur. Luc On trouve le patronyme dans l'Oise, où c'est un nom de personne popularisé par l'apôtre Luc (voir Lucas pour le sens). On le rencontre aussi en Béarn, où son sens est tout différent : c'est un toponyme évoquant un bois, une forêt (latin lucus, variante Lucq). C'est sans doute ce même sens que l'on retrouve dans le Sud-Est (84 notamment). Lucarré Originaire de Lucarré, petit village près de Pau. Etymologie : luc = le bois (latin lucus : bois sacré) et arrèr = à l'ouest (mot gascon). Lucas Nom de baptême dont Luc est une variante, et qui fut donc popularisé par cet évangéliste, dont on dit qu'il fut le compagnon de saint Paul, et aussi qu'il voua à la Vierge Marie un amour platonique, se contentant de la peindre. Le nom vient du grec Loukas, la forme Luc étant une variante latine (Lucius). On trouve le patronyme Lucas surtout en Bretagne (22, 29). Lucazeau Porté en Poitou-Charentes, c'est un diminutif du prénom Lucas. Lucbernet Surtout porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Lucbernet (= le bois d'aulnes). A noter le hameau de Lucbernet à Callen (40), dont pourraient bien provenir les porteurs du nom. Lucbert "Ce patronyme gascon est au départ un toponyme, qu signifie ""le bois vert"" (luc = bois en gascon). Trois hameaux portent ce nom, l'un à Escalans (40), les deux autres à Guérin et Saint-Martin-Curton (47)." Luccin Le nom est essentiellement porté dans les départements d'Outre-Mer. On le rencontrait autrefois dans la Gironde. Semble une francisation de Luccini, diminutif corse ou italien du prénom Luc. Luce Le nom est surtout présent en Normandie. C'est sans doute un matronyme renvoyant au nom de baptême popularisé par sainte Luce (ou Lucie, en principe c'est la même), dont le martyre aurait été particulièrement atroce (arrachement des dents et des seins, flammes du bûcher, puis décollation). Une variante de sa légende voudrait qu'elle se soit elle-même arraché les yeux (que la Vierge aurait fait instantanément repousser). Aussi est-elle invoquée pour les maladies des yeux. Luchini Diminutif du nom de baptême Luc (italien Luca), le patronyme est notamment porté en Toscane, en Vénétie et dans les Marches. On trouve plus fréquemment la forme Lucchini (très répandue en Lombardie, portée aussi en Corse). Les noms Luca et Lucca sont présents en Italie du Nord, surtout en Lombardie (Lucca peut parfois être un toponyme). Autres diminutifs : Luchetta, Lucchetta (matronymes, Lucchetta étant fréquent en Vénétie), Luchetti, Luccheti, Lucchetti, Luchino, Lucchino. Luciani Forme corse ou italienne de Lucien (voir ce nom). Lucien Nom de baptême venant du latin Lucianus. Selon la tradition, saint Lucien (martyrisé au IIIe siècle) fut le premier évêque de Beauvais. Lucmau Assez rare et porté dans les Landes, désigne celui qui habite Lucmau (ou en est originaire), nom d'une commune de la Gironde et d'un hameau à Bats (40). Signification : le mauvais bois (luc = bois + mal = mauvais). Lucotte Matronyme formé sur Lucot, qui est lui-même un diminutif de Luc (voir Lucas). Le nom Lucotte semble venir de Bourgogne. Luczak Patronyme polonais qui correspond au nom de baptême Luc (Lukasz). Ludet Nom surtout porté dans les Ardennes. Sans doute un diminutif de Lude, lui-même hypocoristique allemand ou flamand (Lode en flamand) de Ludwig (= Louis). Autre possibilité, un toponyme à rapprocher de Ludes (Marne), qui signifie clairière (latin *lucida). Ludinart, Ludinard Nom rencontré dans les Ardennes ainsi que dans la Marne. Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, ce nom désignait un fabricant de toile (toile faite au Lude). Luec Nom rare porté dans le Morbihan. Difficile d'en connaître la signification, vu le nombre de possibilités. Peut-être celui qui joue du luth (contraction de Ludec). Peut-être un diminutif de lu (= ridicule, indécent). Mais plutôt une variante de Le Leuch, du breton leue = veau, surnom d'un homme indolent, paresseux. Luez Le nom est porté dans le département du Nord et dans la Somme. Tout comme Luet (50, 29, 49), son sens est incertain. Peut-être une agglutination de l'Huet (voir Huet). Lugez Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie (62, 80 surtout). On le rapprochera des formes Lugier (72) et Lugiez (59). Il devrait s'agir d'une agglutination de l'Huger (voir Huger) ou de l'Huguet (voir Huguet). Lugo Désigne celui qui est originaire de Lugo, sans doute la ville de Galice portant ce nom. S'il est très fréquent en Espagne, le nom de famille se rencontre aussi en Italie, où plusieurs communes s'appellent Lugo. Etymologie : sans doute le latin lucus (= bois, bois sacré). On propose parfois une racine celtique pour la ville de Galice. Lugon Le nom est porté en Suisse et dans la région lyonnaise. C'est une agglutination de l'Hugon, nom de personne correspondant au prénom Hugues. Lugrezi Porté en Corse, le nom correspond à l'italien Lucrezio, Lucrezi, nom de personne d'origine latine (dérivé de lucrum = gain, richesse), dont la forme féminine est plus connue (penser à Lucrèce Borgia). Luguet Agglutination de l'Huguet, diminutif de Hugues (voir Huet pour le sens). C'est dans la Haute-Vienne que le nom est le plus répandu. Le même processus se retrouve dans les noms Lugue (56), Lugues (89), Luguin (07), et sans doute Lugo, Lugot. Luherne Nom porté dans le Morbihan. Variante : Luhern. C'est une autre forme de (Le) Louarn, qui désigne en breton le renard (surnom donné sans doute à une personne rusée). Lujan, Luján Désigne sans doute celui qui est originaire de Luján, nom d'une commune de l'Aragón. Lukaszewski Patronyme polonais formé à partir de Lukas, nom de baptême qui correspond au français Lucas (= Luc). Lull Ecrit aussi Llull, c'est un patronyme catalan correspondant au nom de personne médiéval Lullus, qui serait d'origine germanique. Lumbroso Le nom correspond à l'espagnol lumbroso (= lumineux). Il est essentiellement porté par des Juifs séfarades, dont beaucoup ont vécu en Tunisie. Variantes probables : Lambrazo, Lambrozo, Lombroso, Lombrozo. A noter que Luis de Carvajo el Mozo, israélite martyrisé pour sa foi à Mexico à la fin du XVIe siècle, avait pris le nom de Joseph Lumbroso. Un nommé Jacob Lombrozo, rabbin et médecin italien d'origine espagnole, vécut à Venise au début du XVIIe siècle. Le nom est attesté à Tunis en 1681. Lumière Une lumière était au moyen âge un flambeau, une lampe. Le nom a pu être donné à un marchand de ces ustensiles, ou bien à celui qui était chargé d'éclairer un lieu (notamment une église). Mais il semble s'agir plutôt d'un toponyme, assez répandu dans diverses régions de France sous la forme la Lumière. Par exemple, dans la région d'origine des frères Lumière, on trouve le hameau de la Lumière à Pierreclos (71). Le toponyme est également très fréquent en Bourgogne et en Franche-Comté sous les formes le Luminaire, la Luminaire (lumière vient du latin luminaria). Son sens est incertain (auberge reconnaissable à sa lanterne ? tour à signaux ?). Le patronyme Lumière est aujourd'hui rare : on le trouve dans le Bordelais et surtout dans les départements d'Outre-Mer (Guadeloupe, Martinique). Luna Nom de famille espagnol désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Luna (nom d'une commune dans la province de Saragosse), toponyme qui semble évoquer un lieu éclairé, donc dégagé ou ensoleillé (dérivé du latin lumen = lumière). Lundi Nom porté dans les Deux-Sèvres et dans la Vienne. Pour le sens, voir Mardi. Luneau C'est le nom d'une commune de l'Allier (toponyme formé sans doute à partir du nom de personne gaulois Lunos). Peut donc désigner celui qui en est originaire. Cependant c'est surtout dans le 44 qu'on rencontre le patronyme, ce qui laisse supposer une autre origine : voir Lunel. Lunel Pourrait évidemment désigner celui qui est originaire de Lunel (34), mais force est de constater que le patronyme s'est développé dans d'autres régions, essentiellement vers la Normandie (72, 61, 35). Il faut donc lui trouver une autre explication : sans doute celui qui est sous l'influence de la lune, autrement dit une personne un peu extravagante (ce sens est attesté au moyen âge pour l'adjectif lunage, forme populaire de lunatique). Lunetta Le nom est fréquent en Sicile, on le trouve aussi dans la région romaine et le nord de l'Italie. C'est un diminutif de luna (= la lune), avec un sens qui reste à préciser. On évoque parfois le nom donné à une enfant née un lundi. Lunetta est en tout cas le nom d'une commune du Piémont. Luong Nom vietnamien très fréquent. Il peut signifier 'riz' mais la prudence est recommandée, comme pour tous les patronymes vietnamiens. Lupter Patronyme rare porté en Martinique. Apparemment une contraction de Lupiter, rencontré parfois comme équivalent de Jupiter. Luquet Le nom est porté en Béarn, ainsi que dan l'Ardèche, le Cher et la Saône-et-Loire. Il s'agit parfois d'un diminutif du prénom Luc, mais, au moins en pays gascon ou occitan, on a le plus souvent affaire à un toponyme avec le sens de petit bois (latin lucus = bois). Variante probable : Luqué (64, 66). Luquin Porté notamment dans l'Ain, devrait être un diminutif du prénom Luc. Lurette "Porté surtout dans le Pas-de-Calais, a dû être le surnom de celui qui dit des sornettes (sens du mot ""lurettes"" en ancien picard)." Lurien, Lurienne Noms rencontrés en Bretagne et dans la Manche. Difficile de se faire une idée. On trouve aussi en Bretagne le nom Lhuriec, que Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) rapproche de Guiriec (= qui dit vrai). Mais y a-t-il vraiment un rapport avec Lurien ? La forme Lurienne apparaît comme un matronyme (= la femme de Lurien). Autre possibilité, mais pas forcément dans cette région, un chasseur de loutres. Lurion Le nom est porté en Moselle, mais on le trouve aussi dans le Sud-Est (84, 83). Selon M.T. Morlet, ce serait un diminutif de Lurier, Lurié, désignant un chasseur de loutres. Lurkin, Lurquin Nom porté dans le Pas-de-Calais et dans la Marne, présent aussi en Belgique. C'est le diminutif (suffixe -kin) d'un nom de baptême, certainement Laurent. Variante : Leurquin (59, 54). Lusseau Nom assez répandu dans l'Ouest. Variantes : Lussaud, Lussault, Lussaut, Lusseaud, Lusseault, Lusseaux. Il s'agit d'un toponyme très répandu, issu du gaulois uxello (= haut), servant à désigner une colline, un coteau. On trouve notamment les communes d'Usseau dans les Deux-Sèvres et dans la Vienne, et celle de Lussault dans l'Indre-et-Loire. Lustiger Moins courant que Lustig, dont il est un dérivé, le nom désigne un homme gai, joyeux (sens de l'adjectif allemand lustig). Lustig et Lustiger, tout comme Lustigman, Lustman, sont souvent portés par des juifs askhénazes : on les considère comme des traductions de l'hébreu sim'ha (= joie). Lustrement Nom rencontré dans le département du Nord. Apparemment, il s'agit d'une francisation d'un nom flamand ou germanique, avec la finale -man (= homme). Le mot lust signifie plaisir, joie, et il pourrait donc s'agir d'un surnom donné à un homme joyeux. Mais tout cela demeure hypothétique, d'autant qu'on peut penser à d'autres noms, par exemple Lauterman (lauter = pur), Luttermann etc... Lutgen Le nom est porté en Lorraine, en Belgique et au Luxembourg (également Lütgen). C'est la forme courte d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine liut- (= peuple), on pensera surtout à Ludolf ou Ludwig. Avec génitif fort : Lutgens. Luther Porté en Allemagne,ainsi que dans la Moselle et le Bas-Rhin, c'est un nom de personne d'origine germanique, équivalent de Lothaire ou du prénom allemand Lothar (Liuthari : liut = peuple + hari = armée). Variante allemande : Leuther. Lutter Porté en Alsace, le nom semble lié à un toponyme (moyen-haut-allemand lut = boue). Plusieurs localités allemandes s'appellent Lutter ou Luttern. On envisagera aussi une variante de Luther (voir ce nom). Lutz Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est un hypocoristique de Ludwig (= Louis). Variante : Luz. Diminutifs : Lutzi, Lutzy. Lux Surtout porté en Alsace-Lorraine, correspond au prénom Lukas (= Luc). Variantes : Luxe, Luchs, Luck, Lucke. Luxembourger Nom porté en Moselle. Variantes : Luxemburger, Luxenburger. Désigne, tout comme le patronyme Luxembourg, celui qui est originaire de Luxembourg. Luzard Nom rare porté en Martinique. Peut désigner celui qui est originaire de Luzard, hameau à Pont-Péan (35), éventuellement du Luzard, lieu-dit à Champs-sur-Marne (77). C'est dans les Yvelines que le nom était autrefois le plus répandu. Lynch Surtout porté en Irlande, c'est une forme anglicisée de O'Loingsigh, le descendant de Loingseach, nom de personne gaélique qui a d'abord eu le sens de marin (long = bateau). Si le nom est anglais, il peut s'agir d'un toponyme, avec le sens de colline, pente. Lynde Nom anglais évoquant un lieu où pousse le tilleul. Lys Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom renvoie soit à la Lys, affluent de l'Escaut, soit à un nom de localité (par exemple Lys-lès-Lannoy). L'origine du nom, incertaine comme pour la plupart des hydronymes, pourrait être le gaulois liga (= dépôt, sédiment) Maalaoui Même sens que Alaoui (voir ce nom). Maali Même sens que Ali (voir ce nom). Maarouf Nom de personne arabe signifiant celui qui est connu (ma `ruf), mais aussi le bien, le bienfait (ma`rûf). Dérivé : Maaroufi. Maas Voir Maes. Mabille Assez courant en Normandie et en Picardie, correspond au nom de baptême Aimable (latin amabilis = digne d'être aimé). C'était au moyen âge un prénom féminin (Mabile la plastrière, Paris 1292). Variante : Mabile (61). Diminutifs : Mabilais (44, 35), Mabilat, Mabillat (18), Mabileau, Mabilleau (37, 41), Mabillon (77), Mabillot (36), Mabillotte, Mabilotte (02, 60). Mabjean Nom breton qui désigne le fils (mab) de Jean. Mabrouk Nom de personne arabe signifiant celui qui est béni, fortuné (arabe mabrûk). Dérivé : Mabrouka. Macabiès Patronyme qui renvoie au nom de personne Macchabée (latin Maccabaeus, provenant peut-être de l'hébreu maqqavah = marteau). Macchabée était le surnom de Judas, guerrier juif du IIe siècle av. J.C. Le livre des Macchabées est un livre de l'Ancien Testament racontant la lutte des Juifs contre Antiochos IV et ses successeurs. Le nom Macabiès est occitan, on le rencontre chez nous surtout dans la commune de Ponteilla. Désignait-il des juifs au moyen-âge ? Ce n'est pas impossible, même si on rencontre parfois Macabé et sa variante Macabré (confusion avec l'adjectif macabre, lui-même issu de l'arabe maqâbir = cimetières) utilisés comme nom de baptême. Macadré Le patronyme est surtout présent dans l'Aisne. Il pourrait s'agir d'un diminutif du nom Macard, rencontré dans le même département (dans ce cas il y aurait eu métathèse du r). Quant à Macard, c'est un nom de personne d'origine germanique, Maghard (mag = force + hard = dur). Mais précisons qu'il ne s'agit que d'une hypothèse. Autre hypothèse : une variante du nom de baptême Macaire, ce qui pourrait être aussi le cas pour les formes Macaigne et Macaisne, toujours dans l'Aisne. Macaire, Macary, Macari Ancien nom de baptême, venant du latin Macarius, issu lui-même du grec makarios (= bienheureux). Le patronyme Macaire assez courant en Picardie. Macari et Macary sont des formes méridionales. Variante : Macquaire (18, 60). Macard Porté dans le nord de la France et en Belgique (variantes : Macar, Macart), c'est sans doute une variante de Macquart (voir ce nom). Autre possibilité : dérivé du prénom Macaire. MacArthur Ou McArthur. Surtout écossais, désigne le fils ou le descendant d'Arthur, nom de personne popularisé par les romans de la Table ronde. Signification : dérivé du breton arzh (= ours, gallois arth). Macaux Rencontré de la Belgique à la Picardie, c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique, Makwald (magan = force + waldan = gouverner). Variantes : Macau(09), Macaud (Poitou-Charentes), Macault (49, 53). Autres formes avec ch : Machaud (33), Machault, Machaux (08). Maccio, Maccione Noms italiens. Ce sont sans doute des dérivés du nom de baptême Giacomo (= Jacques), formés par aphérèse, avec suffixe péjoratif -accio. Macdonald Egalement McDonald. Désigne en Ecosse ou en Irlande le descendant de Donald, nom de personne gaélique, Domhnall, composé des éléments dubno (= monde) et val (= force). Macé voir Massé. Macedo Fréquent au Portugal, c'est un toponyme désignant une pommeraie (maça = pomme). Mach Sans doute un sobriquet. Au départ, le mot catalan mac désigne un caillou, mais, par métaphore, il signifie obtus, qui a du mal à comprendre. Machault Porté dans les Ardennes, désigne celui qui est originaire de Machault, commune du même département. Variante : Machaux. Machault est aussi le nom d'une commune de Seine-et-Marne. Le toponyme semble avoir désigné une grange ou un grenier à ciel ouvert (bas-latin *machalum), on peut aussi y voir le nom de personne germanique Makwald. Machault Porté dans les Ardennes, désigne celui qui est originaire de Machault, commune du même département. Variante : Machaux. Machault est aussi le nom d'une commune de Seine-et-Marne. Le toponyme semble avoir désigné une grange ou un grenier à ciel ouvert (bas-latin *machalum), on peut aussi y voir le nom de personne germanique Makwald. Machefert Le nom est surtout porté en Charente-Maritime et en Vendée. On trouve la variante Machefer (Mâchefer) dans l'Allier, le Centre et le Limousin. Le verbe machier signifiait en ancien français broyer, froisser, meurtrir. Donc, mot à mot, celui qui brise le fer. Le terme a été employé en moyen français pour désigner un spadassin. C'est peut-être la bonne définition, à moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'un surnom donné à un fanfaron (hypothèse de M.T. Morlet). Machetel Le nom est surtout porté dans l'Orne. On le rencontre en Poitou-Charentes sous la forme Macheteau (également Machetot dans le Cher). Il s'agit d'un diminutif de Machet (51, 73, 16), reste à savoir ce que signifie au juste Machet ! Godefroy, dans son lexique de l'ancien français, signale le mot et lui donne la définition vague de 'petit oiseau', mais il indique aussi 'machette' avec le sens de 'chouette'. On peut enfin penser à 'mache', qui a désigné une meule de foin. Machiavelli Ou bien sûr Machiavel (peut-être aussi Machievel). Nom italien rencontré également sous les formes Macchiavelli, Macchiavello, Machiavello. Il signifie mot à mot 'mauvais clou', et est considéré le plus souvent comme un surnom lié aux capacités sexuelles de son porteur. Machicoane "Nom porté dans le Loiret. Variantes : Machicoine, Machicoisne. Il signifie mot à mot ""celui qui broie la couenne"". Au moyen âge, la couenne (écrit coane le plus souvent) désignait notamment la peau de porc raclée utilisée en cuisine. Le patronyme pourrait donc être le surnom d'un cuisinier." Machiels Assez rare, devrait désigner celui qui est originaire de Machiel, nom d'une commune de la Somme. Le toponyme est un diminutif de Machy, autre commune de la Somme. Machiels Assez rare, devrait désigner celui qui est originaire de Machiel, nom d'une commune de la Somme. Le toponyme est un diminutif de Machy, autre commune de la Somme. Machin Nom porté notamment en Saône-et-Loire. Peut-être le surnom d'un personnage trompeur, à rapprocher du verbe d'ancien français machiner (= comploter). Autre forme : Machine (70). Diminutif : Machinet (51, 55). Autre hypothèse : Machin pourrait être comme Magin un diminutif de Demange, Demanche (= Dimanche, autrement dit le prénom Dominique). Machinal Dérivé de Machin (voir ce nom) porté notamment dans la Haute-Vienne, où l'on trouve aussi la forme Machinaud. Machony Difficile de se prononcer, vu l'extrême rareté du nom. Il pourrait s'agir d'un patronyme sarde (forme attestée il y a quelques siècles), équivalent de l'italien Maccione, Maccioni (nom formé sur Giacomo = Jacques), mais est-ce bien le cas ? Impossible de se prononcer sans données généalogiques. Machuré Nom porté dans la Seine-et-Marne, l'Yonne et la Marne. Il semble s'agir du participe passé de l'ancien français maschurer (= salir, barbouiller). Machy Surtout porté dans la Somme, désigne celui qui est originaire de Machy, commune du même département. Signification probable du toponyme : le domaine de Macius (Maccius, Mascius), nom de personne latin. Machy Surtout porté dans la Somme, désigne celui qui est originaire de Machy, commune du même département. Signification probable du toponyme : le domaine de Macius (Maccius, Mascius), nom de personne latin. Maciak Nom polonais qui correspond aux prénoms Matthieu, Mathias. Forme voisine : Maciag. Macias Patronyme espagnol correspondant au français Mathias (hébreu mattithyahû = don de Dieu). Maciejewski Patronyme polonais, diminutif de Maciej (= Mathias, Matthieu). Macintosh Ou McIntosh. Forme anglicisée du gaélique Mac an Toisich, qui signifie le descendant du chef. Mackay Egalement McKay. Désigne le descendant de Kay, nom de personne gaélique (Aodh = feu, nom de divinité païenne). Variantes : McCay, McCoy, McKoy, McKey, McKee. Macke Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique, Macko, formé sur la racine mag (magan) = force, puissance. On envisagera aussi, tout comme pour Macque (80, 59), le porteur d'une masse d'arme (ancien français maque). Mackenzie Egalement McKenzie. Nom de famille écossais désignant le descendant de Kenzie (gaélique Coinneach = beau, agréable). Maclean Ou McLean. Nom qui signifie en gaélique le descendant du serviteur de saint Jean (Mac Gille Eoin). Variantes : Maclaine, McLaine, McLane. Maclou Patronyme porté en Seine-et-Marne et en Normandie (61), également présent dans le Poitou. C'est l'équivalent du breton Malo, nom de baptême latinisé en Maclovius, d'étymologie incertaine (peut-être les mots de vieux breton mach = gage + lou = lumière). Saint Maclou est un moine gallois qui aurait été évêque d'Alet (aujourd'hui Saint-Servant) au début du VIIe siècle, il fait partie des sept saints fondateurs de la Bretagne. Variante : Macloud. MacMahon Ou McMahon, Mac Mahon. Nom irlandais désignant le descendant de Mahon, nom de personne ou surnom gaélique (Mathghamhain = ours). Macmillan Ou McMillan. Désigne le descendant de Maolain, Mhaolain, nom de personne gaélique ayant le sens de 'homme tonsuré'. Maçon Porté notamment en Picardie, le nom peut évidemment désigner un maçon, mais on pensera aussi, tout comme pour Masson, à un hypocoristique de Thomas. On ne le confondra pas avec Macon, désignant celui qui est originaire de la ville de Mâcon (71), ou encore du village de Fontaine-Mâcon (10). Macouin Nom porté en Poitou-Charentes et en Vendée. C'est un nom de personne d'origine germanique, Magwin (mag = force, puissance + win = ami). Variantes : Macoin, Magouin. Macquart Fréquent dans la Meuse et la Marne, ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un nom de personne d'origine germanique, Makhard, Maghard (magan = force, puissance + hard = dur). Variantes : Macquaert (59), Macquard (44), Machard (35, 45, 39), Machart (59, 62, 45), Maquard (89), Maquart (08, 72). Macré Porté en Normandie et en Picardie, le nom est à rapprocher de Macret et Macrez (80). Ce devrait être un diminutif du prénom Macaire. A noter cependant que M.T. Morlet envisage pour ces noms le 'métier' de maquereau. Macrel Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Haute-Normandie, c'est une contraction de Maquerel (50), surnom possible pour celui qui a le visage tacheté, mais qui désigne plutôt un entremetteur ou un courtier (sens attesté depuis le XIIIe siècle). Macret Nom porté en Picardie (variante : Macrez). Il semble s'agir d'une forme contractée de Macairet, diminutif de Macaire (voir ce nom). Macri Ou Macrì. Nom de famille caractéristique de l'Italie du sud. C'est un surnom (éventuellement aussi nom de baptême) ayant le sens de grand, long (grec makrós). Madaillan (de) Désigne celui qui est originaire de Madaillan ou qui en détenait la seigneurie. Madaillan est le nom d'une commune du Lot-et-Garonne et c'est sans doute la bonne solution. A noter cependant des hameaux à Pouillon (40) et à Roumagne (47), et un château à Sauveterre-de-Guyenne (33). Madec Très répandu dans le Finistère, Madec est un dérivé de mad (= bon, fortuné) qui a été utilisé comme nom de personne. Plusieurs saints se sont appelés Madec, Madeg ou Madoc. Madeleine Ce nom de famille correspond bien sûr au prénom Madeleine (Magdalena, originaire de Magdala, en Galilée), popularisé par Marie de Magdala (= Marie-Madeleine, assimilée dans l'esprit populaire à la pécheresse repentie de l'Evangile). Comme tous les matronymes, c'est dans le Calvados qu'il est le plus répandu. Variantes : Madelaine, Madeline, et, avec un g étymologique, Magdelaine, Magdeleine. Formes masculinisées : Madelain (89, 49), Madelein (59), Madelin (49, 72), Magdelain (37), Magdelein (17), Magdelin (38). Mader Porté surtout dans le Tarn et la Haute-Garonne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Madhari (madal = conseil, réunion + hari = armée). Variante : Madier (79, 86). Voir aussi Maeder, si le nom se rencontre en Alsace. Madern Nom d'origine incertaine. Peut venir du latin Maternus, un nom de personne dérivé de mater (mère), mais aussi d'un nom germanique, Madelm. La première solution semble la plus probable, d'autant que Padern existe aussi. Madert Nom assez rare, rencontré dans l'Est. La présence du t final semble interdire le rapprochement avec l'allemand Mader (= moissonneur). Il s'agit sans doute du nom de personne d'origine germanique Madhard (voir Médard). Madesclaire Nom porté dans le Limousin, surtout en Corrèze. Renvoie sans doute à une ancienne localité, dont deux toponymes corréziens gardent le souvenir : le bois du Madesclaire à Saint-Germain-Lavolps, et le ruisseau du même nom à Sornac. Variante : Madesclair. Sens du toponyme : le mas des Clair (= de la famille Clair). Madi "Nom de personne arabe, mahdî, signifiant ""celui qui est guidé"" (par Dieu). Variantes : Mahdi, Mehdi. On ne confondra pas ce nom avec Madih (madîH = digne d'éloges, ou mâdiH = celui qui fait l'éloge)." Madi "Nom de personne arabe, mahdî, signifiant ""celui qui est guidé"" (par Dieu). Variantes : Mahdi, Mehdi. On ne confondra pas ce nom avec Madih (madîH = digne d'éloges, ou mâdiH = celui qui fait l'éloge)." Madier Porté en Poitou-Charentes (79, 86), c'est un nom de personne d'origine germanique, Madhari (madal = réunion, conseil, ou math = force, puissance + hari = armée). Madin Le nom est surtout porté dans les départements d'Outre-Mer (Guyane, Réunion), on le rencontre aussi en Seine-et-Marne. Quelques mentions également en Grande-Bretagne, auinsi qu'en Lorraine autrefois. En Grande-Bretagne, il s'agit sans doute d'une forme anglicisée du gaélique Madaidhín, nom de personne, diminutif de madadh (= chien de chasse). Ailleurs, le sens est plus obscur : peut-être le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique (racine madal = conseil, réunion). Madine Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (Corneilla-de-la-Rivière, Saint-Feliu-d'Amont). C'est une variante de Medina, nom de famille rencontré en Catalogne et toponyme qui correspond à l'arabe madîna (= ville). Madiot Nom surtout porté dans la Mayenne, présent aussi en Haute-Saône. Selon M.T. Morlet, c'est un diminutif de Madier, nom de personne d'origine germanique (Madhari : madal = conseil, réunion + hari = armée). En Mayenne, on peut aussi penser à une variante du breton Madiou (dérivé de mad = bon, chanceux). Madison Le nom a souvent été considéré comme une autre forme du patronyme anglais Mathieson (= le fils de Matthieu). On pense maintenant plutôt au fils de Madde, variante de Maud, nom de personne féminin qui correspond à Mathilde. Variante : Maddison. Madon Nom de personne d'origine germanique, Mado (madal = réunion, conseil), porté dans le Sud-Est (04, 83, 84). Madore, Madoré "Nom breton qui signifie mot à mot ""bon secours"" : mad = bon + vieux breton uuoret = secours. Le nom de famille est surtout porté dans le Morbihan, mais on le rencontre aussi en Limousin (87), de même que la variante Madorré. Dans ce cas, on peut penser à un autre mot apparu en moyen français, employé par Rabelais sous la forme 'madourré', avec le sens de 'fainéant'." Madouas Nom porté dans le Morbihan. Variantes : Madouasse (56) et sans doute Madouac (44). Sens incertain, mais il devrait s'agir d'un dérivé formé sur la racine bretonne mad (= bon). On rencontrait autrefois à Fouesnant (29) une forme Madua qui semble être une autre variante. Madoulet Assez rare et porté notamment dans les Ardennes, semble un diminutif de Madou, Madoux (59, 62, 51), nom de personne d'origine germanique dont le second élément (wulf = loup) ne pose pas de problème, mais dont le premier est plus incertain : selon certains auteurs on a affaire à math (= force, puissance), selon d'autres à maedh (= respect) ou encore à madal (= conseil, réunion). Autre hypothèse pour Madoulet : une variante de Madelet, diminutif masculin de Madeleine. Madouri Nom originaire d'Afrique du Nord. Semble correspondre à l'arabe amaddur (= vivant), formé sur idir (= la vie). Le -i final marque l'appartenance à une famille ou à un clan. Madranges Désigne celui qui est originaire de Madranges, nom d'une commune de Corrèze. Signification probable du toponyme : les terres, le domaine (suffixe -anicas) de Matrius, nom d'homme latin. A noter qu'un ruisseau s'appelle la Madrange à Chamboulive (19). Variantes du nom de famille : Madrange, Madrangeas. Madrid Désigne celui qui est originaire de la capitale espagnole ou d'autres localités plus petites portant le même nom. L'étymologie du toponyme est incertaine. La plus ancienne mention remonte à 932 et comporte la forme Magerit, qui pourrait venir de l'arabe populaire majra (= ruisseau, aqueduc), mais on a proposé bien d'autres solutions. Maeder Porté en Alsace, désigne un faucheur, un moissonneur (allemand moderne Mäher). Variantes : Meder et Mader (à condition que ce nom se rencontre en Alsace). Maene Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est un nom de personne d'origine germanique, Manno (racine man = homme). Avec génitif de filiation : Maenen. Maenhoudt Porté surtout en Belgique, c'est un nom de personne d'origine germanique, rencontré aussi sous les formes Maenhaut, Maenhout (Nord-Pas-de-Calais). Il est composé des racines man (= homme) et waldan (= gouverner). Maeren "Le nom semble correspondre au moyen néerlandais ""maer"" (= étendue d'eau, étang)." Maertens Variante flamande de Martin, avec s final marquant la filiation. Maes, Maas L'un des trois noms les plus portés en Belgique. C'est un diminutif de Thomas, formé par aphérèse. On trouve fréquemment les formes Maessen, Maassen(s), avec génitif de filiation. Maestracci Un nom typiquement corse, dérivé sans doute péjoratif de Maestro, Maestri (= le maître, en général maître artisan). Maestrati Nom corse qui est un diminutif de Maestri, ce dernier nom correspondant à maestro, l'équivalent du français maître. Pour le sens, voir Mestres. Mafayoux Rencontré aussi sous les formes Mafayou et Mafayout, le nom semble originaire de la Dordogne ou de la Vienne. Sans doute un toponyme formé avec mal (= mauvais) et Fayoux, dérivé de fay (= hêtre). Le nom de famille Fayoux est assez courant dans la Vienne, on trouve aussi Fayout en Dordogne. Maffi Nom italien. Variante de Matteo, Mattei (= Matthieu), portée surtout en Vénétie et en Lombardie. Maffre Nom de personne d'origine germanique, Matfrid (math = force, pouvoir + frid = paix). Le patronyme est surtout porté dans le Tarn, l'Aveyron et l'Hérault. Il semble avoir été popularisé par un saint local, comme l'indique le hameau de Saint-Maffre à Bruniquel (82), avec son prieuré. Formes voisines : Maffrey, Maffreix (19, département où un hameau s'appelle le Maffreix à Eyburie), Maffray, Mafray (37, 72), Maffres (09), Maffret (84), Mafre ou Mafré (11, 72). Mafille Nom surtout porté dans l'Aisne et la Somme (variante Mafil). Il s'agit à mon avis de la déformation d'un plus ancien Maufille, signifiant le mauvais fils ou la mauvaise fille. Ce dernier nom est attesté en 1346 (Jehans Maufille, à Arras). Magadur "Surtout porté aujourd'hui dans le Finistère, le nom signifie en breton ""nourriture"", mais a dû désigner autrefois celui qui nourrit (dérivé du verbe ""magañ"" = nourrir, allaiter, élever), avec un sens qui reste à préciser." Magal Surtout porté en Dordogne et dans la Haute-Vienne, le nom correspond à l'occitan magalh, qui désigne une houe (surnom de l'utilisateur de cet outil), mais aussi au sens figuré un nigaud. Magand Nom surtout porté dans la Loire. Variante : Magant. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, formé sur la racine magan (= force, puissance). Magat Patronyme surtout porté dans la Loire. Semble un diminutif de l'ancien occitan maja, qui désignait celui qui est le plus grand, l'aîné. Magaton Nom porté dans l'Isère et dans le nord de l'Italie (Vénétie notamment), où il est assez rare. Sens incertain. Peut-être un dérivé de magato, participe passé du verbe magare (= ensorceler). Il est tentant aussi de le rapprocher de l'occitan magat, amagat (= caché) et du catalan amagató (= cachette), mais la prudence s'impose. Magdelenat Diminutif masculin de Madeleine (voir ce nom), porté notamment dans la Nièvre et le Loiret. Variantes : Magdelainat, Magdeleinat, Magdelinat. Magendie Patronyme porté en Béarn, de sens incertain. Il a été utilisé comme nom de baptême au moyen âge, et pourrait être un nom de personne d'origine latine formé à partir du mois de mai. A noter cependant l'existence d'un hameau appelé Magendie à Aressy (64). Magerand Nom porté dans un secteur géographique très homogène (03, 58, 71). La signification me semble obscure. Peut-être un diminutif de Mage (= le plus grand, l'aîné), mais ce n'est qu'une très timide hypothèse. Maggioli Ce nom italien évoque le mois de mai. Peut-être le surnom d'un enfant trouvé en mai, d'autres solutions étant sans doute possibles. Le problème des anthroponymes liés à un nom de mois n'a en effet pas été vraiment résolu. Certains étaient sans doute des prénoms médiévaux. Maginot Surtout porté dans la Meuse, c'est un diminutif de Magin (08, 54), autre forme de Mangin (voir ce nom). Formes voisines, également lorraines : Magineau, Maginel, Maginelle, Maginet. Magloire Essentiellement porté aujourd'hui dans les départements d'Outre-Mer, c'est un ancien nom de baptême popularisé par un saint breton d'origine galloise ou irlandaise, Maglor, qui devint évêque de Dol en 565. Retiré ensuite dans l'île de Sercq entre la France et Guernesey, il y fonda un monastère. Etymologie incertaine, sans doute gaélique. Magnac Surtout porté en Dordogne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Magnac, nom de quatre communes (87, 16) et sans doute de quelques hameaux. Signification probable : le domaine de Magnius, nom de personne latin. Magnac Surtout porté en Dordogne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Magnac, nom de quatre communes (87, 16) et sans doute de quelques hameaux. Signification probable : le domaine de Magnius, nom de personne latin. Magnat Le nom est surtout porté dans l'Isère. C'est un dérivé de Magne (voir ce nom), soit comme diminutif du nom de baptême, soit comme nom de localité. Magnaval Désigne celui qui est originaire de Magnaval, hameau à Saint-Hilaire-les-Courbes, en Corrèze. Sens du toponyme : le grand vallon, la grande vallée. Magne Nom de baptême très fréquent au moyen âge en Auvergne (Magnus = grand). Plusieurs saints ont conribué à sa popularité. On rencontre parfois ce patronyme accompagné d'un prénom, de façon à éviter les risques de confusion. Exemple : Magne François. Magnette On rencontre le nom en Lorraine (88, 54) ainsi qu'en Belgique. Il pourrait s'agir d'un diminutif (sans doute matronyme) formé sur Magnier, nom de personne d'origine germanique (Maginhari : magin = force + hari = armée). Mais d'autres solutions sont possibles (voir Manet). En Belgique, il peut aussi s'agir d'un diminutif du prénom Marie. Magniant Nom surtout porté dans l'Aisne et les Deux-Sèvres. Voir Maignan pour le sens. Magnier Un patronyme fréquent en Picardie, mais rencontré aussi dans d'autres régions. C'est un nom de personne d'origine germanique, Maginhari (magin = force, puissance + hari = armée). Variantes : Magnez, Magniez (Picardie, Nord-Pas-de-Calais), Magner (63, 80). Magnière le nom est porté dans les Vosges, ainsi que dans l'Allier. Variantes : Magnère (03, 71), Magnères (66, 46). On pensera à une variante ou un matronyme correspondant à Magnier (voir ce nom), mais il peut aussi s'agir d'un toponyme, dont le sens reste à préciser. Magnin Peut-être un diminutif de Magne (latin Magnus = grand), qui fut une nom de baptême très courant au moyen âge, mais plutôt une variante de Maignan, qui désignait un chaudronnier ambulant. Le patronyme est fréquent dans la région lyonnaise. Magnoux Apparemment un diminutif de Magne (voir ce nom) porté dans le Limousin et le Berry (23, 36, 87). Formes voisines : Magnon (86, 07), Magnou (24, 37, 64). A noter cependant que M.T. Morlet envisage plutôt des noms de personne d'origine germanique, Maginwulf pour Magnoux (magin = force + wulf = loup), Magino pour Magnon. Magny Outre Paris et la région lyonnaise, c'est dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire de Magny, nom d'une trentaine de communes françaises et de très nombreux hameaux. Origine du toponyme : sans doute le latin mansionile (= maison, domaine rural), mais il peut aussi s'agir d'un nom de domaine gallo-romain formé à partir du nom d'homme latin Magnius. Magot Surtout porté dans le Lot et la Lozère, c'est peut-être un diminutif de Mage (= le plus grand), mais on pensera aussi à une variante ou un diminutif de Magaud, nom de personne d'origine germanique. A noter aussi que Magot est un hameau à Strenquels (46). Magoutier Le nom est surtout porté en Corrèze, où l'on trouve aussi la forme Magoutière. Variante : Magouthier (03). Il existe un hameau appelé Magoutière à Soudaine-Lavinadière (19), qui devrait être à l'origine du nom de famille. Signification possible : le domaine de Magout, Magoux, nom de personne d'origine germanique rencontré dans la même région (racine magan = force). Autre solution : le mas de Goutier (variante de Gautier ou de Gontier). Magre Sobriquet appliqué à une personne maigre. Le nom se rencontre en Bretagne (56, 44, souvent sous la forme Magré) et en Languedoc (12). Diminutifs : Magreau, Magreault (18), Magret (33, 59, 62), Magrex (56, 44), Magrey (70), Magrez (56, 59, 62). Magro Nom d'origine italienne, surnom donné à une personne maigre. Variante plurielle : Magri. Diminutifs : Magrino, Magrini. Magrou Rencontré dans des régions très diverses (Lorraine, Languedoc, Bretagne), semble le plus souvent un diminutif de l'adjectif maigre. On trouve en Lorraine la forme voisine Magron. Maguet Porté dans le Finistère, pourrait être le surnom d'un enfant trouvé, élevé en nourrice (maget = nourri, élevé). On peut aussi envisager une variante de Maguer (voir Le Magueresse). Magueur Le nom est surtout porté dans le Finistère, où on le rencontre aussi sous la forme Maguer. Voir Le Magueresse pour le sens. Formes voisines : Magueres, Magueresse, Maguerez. Mahé Nom breton, très présent dans la Loire-Atlantique, qui correspond au prénom Matthieu (voir Mathieu). Maheu Porté en Normandie et en Bretagne, c'est un ancien nom de baptême, pour lequel on peut hésiter entre une variante de Matthieu ou une forme populaire de Mathilde (à rapprocher de Mahaut, Mahout). Formes voisines : Maheut (14, 76, 51), Maheux (50, 28, 27), qui elles semblent plus proches de Mahaut. Mahieu Variante de Matthieu (voir Mathieu) portée de la Normandie au Nord-Pas-de-Calais. Autres formes : Mahieus, Mahieuw, Mahieux, Mahieuxe. Mahin Surtout porté dans l'Est (Bas-Rhin, Meuse, Marne), le nom se rencontre aussi dans le Loiret et l'Ardèche. Dans ce dernier département, c'est une variante de Mahinc, Mahenc (relatif au mois de mai). Ailleurs, le sens est plus incertain, mais il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, soit Magino (racine magan = force), soit un diminutif de Mahaut (= Mathilde). Mahjoub Nom de personne arabe qui signifie 'caché, protégé' (maHjûb). Dérivé : Mahjoubi. Mahmoud Nom de personne arabe signifiant loué, digne d'éloges (maHmûd). Dérivés : Mahmoudi, Ben Mahmoud, Benmahmoud (ben = fils). Mahnane Nom à rattacher à la racine arabe H.n.n, contenant l'idée de tendresse. Sans doute le surnom d'un homme plein de bonté. Mahon Nom porté dans l'Oise, également présent en Alsace et dans le Doubs. Il s'agit sans doute d'un ancien nom de baptême, formé à partir de Mahaut (= Mathilde). A noter cependant qu'en ancien français le mot mahom correspond à Mahomet, et donc à tout ce qui est lié à la religion musulmane, au paganisme. Par extension, il a désigné quelqu'un de mauvais. Il existe aussi des Mahon en Irlande (penser à Mac Mahon), mais le sens est évidemment tout autre : c'est une forme anglicisée du gaélique Mathghamhain (= ours). Mahot Variante de Mahaut, qui correspond au prénom Mathilde. Mahoudeau Diminutif de Mahout, qui est lui-même une forme populaire du prénom Mathilde. On rencontre les Mahoudeau dans le Centre (37, 41) et dans la Sarthe. Variantes : Mahoudaux, Mahoudeaux (08), Mahoudo (22). Mahuet Surtout porté dans la Marne, c'est un diminutif de Mahu, qui correspond au prénom Matthieu. Mahy Porté dans les Ardennes, c'est une forme wallonne du prénom Matthieu. Maigi, Maigí "Patronyme catalan, variante de Magí, nom de personne (latin Maginus) popularisé par le saint patron de Tarragone, sant Magí, dont la légende veut qu'il ait miraculeusement fait naître le riu Gaià au pied de la Brufaganya. La graphie ""Maigí"" est influencée par le mois de mai (catalan ""maig""), on la rencontre surtout à Amposta." Maignan Fréquent dans la Mayenne et les départements voisins, le nom désigne un ancien français un chaudronnier ambulant (sens attesté en 1268). Il vient apparement du bas-latin machina (= métier). Variantes : Maignien (10, 52), Magnan (13, 83, 86), Magnain (79), Magnien, Magnient (71, 70). Maigne Variante de Magne (voir ce nom) portée dans le Puy-de-Dôme, à ne pas confondre avec Maigné (35), qui renvoie à un nom de localité, sans doute la commune de Maigné (72). Maigre Sobriquet appliqué à une personne maigre, rencontré surtout dans les Hautes-Alpes et la Vienne. Diminutifs : Maigrat (88, 55), Maigret (60, 51), Maigrez (59), Maigron (07, 63), Maigrot (52, 10, 25). Mailfert Porté surtout en Lorraine (variante Mailfer) et dans l'Ille-et-Vilaine, c'est une contraction de Maillefer, Maillefert (39, 88, 52, 35), désignant un fabricant de cottes de mailles ou le porteur de ce vêtement défensif. Mailhan Surtout porté dans le Gard, c'est sans doute un toponyme, à rapprocher de Meilhan, nom de communes du Sud-Ouest (32, 40, 47). A noter qu'un hameau s'appelle Meilhen à Mages (30). Mailhebiau Nom surtout porté dans l'Aude. Variantes : Mailhebuau (34), Maillebiau (31), Maillebuau (12). Surnom donné à celui qui abattait les boeufs à l'aide d'une masse (malh). On trouve, avec le même sens, les patronymes Matabiau (31), Matabos (64), le verbe matar signifiant tuer. Mailho Nom porté dans les Hautes-Pyrénées. Variante : Mailhou. Sans doute un dérivé de l'occitan malh (= maillet, marteau de forge), surnom possible pour un forgeron. Maillach Porté dans les Pyrénées-Orientales, le nom se rencontre dans l'Aude sous les formes Mailhac, Maillac (présent aussi en Haute-Vienne). Il désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On pensera notamment aux deux communes de Mailhac (11, 87). Signification : le domaine de Magilius ou de Mallius, noms de personnes latins. Maillard Très porté en Normandie et en Picardie, c'est un nom de personne d'origine germanique, qui peut être au départ soit Magilhard > Malhard par contraction, soit Amalhard > Malhard par aphérèse. Dans les deux cas, hard = dur. Magil serait une forme élargie de mag = force, amal serait le nom d'un peuple ostrogoth, ou encore un adjectif signifiant laborieux. Ne pas oublier une autre hypothèse, surtout pour Maillard : un dérivé de mail = maillet. On rencontre la forme avec particule de Maillard dans le Bordelais. Maille Le nom est porté dans le Nord et dans la Somme, mais aussi dans le Var. Plusieurs sens possibles : celui qui utilise un mail (marteau de forgeron), qui porte une cotte de mailles, qui prélève l'impôt appelé la maille. Dans les Alpes, on pensera surtout à un toponyme avec le sens de pic, sommet. Maillet Le sens est le même que celui de Maillot (voir ce nom), seul le suffixe étant différent. On trouve les Maillet plutôt au nord, et les Maillot plutôt au sud. Maillien Egalement Maillen, le nom se rencontre en Belgique, mais aussi dans le Massif Central et le Sud-Ouest. En Belgique, il semble désigner celui qui est originaire de Maillen, dans la province de Namur. En terre occitane, il faut peut-être penser à l'adjectif maienc (= du moi de mai). Mailliotte Nom assez rare porté dans le département du Nord. C'est l'équivalent de Maillot (voir ce nom). Maillol, Maillols Correspondant au substantif catalan mallol ( en occitan malhol = jeune cep de vigne, lat. malleolum, qui signifie au départ petit marteau), le terme désigne une jeune vigne. Il s'agit soit de celui qui cultive une vigne, soit de celui qui habite au lieu-dit (le) Maillol. Maillot, Mailhot Surnom désignant celui qui se sert d'un mail, d'un maillet (marteau de bois). Les Maillot sont nombreux dans le Doubs (et à la Réunion), et les Mailhot se rencontrent surtout dans le Puy-de-Dôme. Maillou Nom surtout porté dans les Deux-Sèvres et l'Indre-et-Loire. Désigne sans doute l'utilisateur d'un maillet, marteau en bois à deux têtes. Il faudrait cependant être sûr que l'occitan malhol (= jeune vigne) ne soit pas monté jusque dans ces régions. Mailly Désigne celui qui est originaire de Mailly, nom de localité très répandu dans le nord et surtout l'est de la France : huit communes s'appellent Mailly. Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain (Malliacum) formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne latin, sans doute Mallius. C'est dans l'Aube et le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Dans l'Aube, il renvoie sans doute à la commune de Mailly-le-Camp. En Picardie, deux communes de la Somme s'appellent Mailly-Maillet et Mailly-Raineval. Mainard, Maynard, Ménard, Minard Nom de personne d'origine germanique, Maginhard (magin = force + hard = dur). On trouve les Mainard, Maynard soit dans l'Ouest (79), soit dans le Sud-Est (06). Les Minard sont originaires de l'Allier. Quant aux Ménard, très nombreux, is viennent d'un peu partout. Maindron Nom rencontré dans l'Ouest (49, 85). C'est le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Maindré, dont la forme primitive est Maginrad (magin = force + rad = conseil). Maingot Patronyme renontré dans la Seine-Maritime, la Vendée et le Maine-et-Loire. Il faut le rapprocher de Maingaud (36, 85), Maingault (51, 86, 41) ou Maingaut (36, 10). C'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine magin (magan = force). La même racine donne le nom Maingard (53, 72). En principe, la finale -aud correspond à waldan (= gouverner), et -ard représente la racine hard (= dur). Mainguy Fréquent en Bretagne, c'est une variante de Menguy (voir ce nom). Mainhagu Nom de famille basque. Désigne celui qui est originaire de Mainhagu, hameau de la commune de Geüs-d'Oloron (64). On trouve aussi le nom Mainhaguiet, qui renvoie pour sa part à Manhaguieta (commune de Lohitzun-Oyhercq). Sens du toponyme : sous toute réserve, mes connaissances en basque étant limitées, semble se rattacher à mainhu (= lieu où l'on se baigne). Mainil Rencontré dans le nord de la France et en Belgique, c'est un toponyme très fréquent dans cette région, désignant une exploitation rurale (maison entourée de terres, du latin mansionile), et donc celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Mainil. Variantes : Ménil, Mesnil. Maire Le nom se rencontre surtout dans l'Est, notamment en Lorraine. Pour le sens le plus couramment reconnu, voir Lemaire. Cependant, vu la proximité de l'Allemagne, il n'est pas interdit de penser que Maire ait pu être aussi une francisation de l'allemand Maier (= fermier), qui a d'ailleurs la même origine (latin major). Dans certains cas (Moselle notamment), vu la fréquence du patronyme, des noms composés formés par adjonction d'un prénom ont été créés (Maire Anstien, Maire Etienne...). Maisonhaute Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Maisonhaute. Le nom est porté dans la Loire (également 46, 08). Maisonneuve Il s'agit bien sûr de celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Maison neuve. Le nom de famille est très répandu un peu partout, mais surtout dans la Loire-Atlantique et la Haute-Loire (et l'Ardèche, où l'on trouve le hameau de la Maisonneuve dans la commune de Chandolas). Variantes gasconnes : Maisonnave, Maisonnabe, Maisonabe. On trouve également la forme Maisonneuf dans le Cher, et Maisonnobe dans le Cantal. Maitrasse "Rare, le nom est porté dans le Loiret (Boiscommun au XVIIe siècle). Variante ancienne : Maistrasse. Si le rapport avec le mot ""maître"" semble s'imposer, le suffixe -asse est assez étonnant. Peut-être une variante de ""maîtresse""." Maître, Maitre Pour le sens, voir Mestres. Le nom est très répandu en Saône-et-Loire et dans le Doubs. Variante : Maistre (06, 83, 69). Maîtrehenry C'est une habitude très bourguignonne, mais qui s'étend jusqu'à l'Est, que d'avoir ainsi accolé le terme maître (au sens de maître dans une corporation) à un prénom. Maîtrehenry est lié surtout à la Côte d'Or, Maîtrejean à la Saône-et-Loire, et Maîtrepierre à la Meurthe-et-Moselle. Ce sont les trois exemples les plus caractéristiques de ce curieux assemblage d'un prénom et d'un titre honorifique lié à un métier. Les Maîtrehenry semblent venir tous d'une même commune, Saint-Broing-les-Moins. Majchrzak Nom polonais qui désigne le fils de Majcher (= Melchior). Majeune Le nom Jeune étant parfois employé pour désigner le plus jeune de la famille, on peut supposer que Majeune serait le 'mauvais jeune', mais ce n'est qu'une hypothèse pour ce nom assez obscur, porté surtout dans le Puy-de-Dôme, et qui semble à l'origine du hameau de la Majeunie à Roussines (16). Majewski Nom de famille polonais, dérivé de maj (= le mois de mai). Sur la même racine, on rencontre aussi les noms Maj, Majka et Majkowski. Majid "Nom de personne arabe (majîd) signifiant ""glorieux"". C'est l'un des noms donnés à Dieu. Forme contractée : Mjid. Dérivé : Majdi, qui peut être également un nom de personne à part entière (majdî, même sens)." Majoli Porté en Corse et en Italie, le nom est assez rare. Il est plus fréquent sous la forme Maioli (également Maiolo). Il peut désigner celui qui est originaire de Maiola (province de Reggio-Emilia) ou de Maiolo (province de Pesaro e Urbino). Un rapprochement avec le mois de mai est également possible (ancien prénom ?). Le nom voisin Maiola semble renvoyer à la commune déjà citée, tout comme le dérivé Maiolani. Diminutifs de Maiolo : Maiolino, Maiolini. Majoral Correspond au nom commun catalan majoral (dérivé du latin major), qui peut désigner soit celui qui dirige un groupe de travailleurs agricoles ou de domestiques, soit celui qui est à la tête d'une confrérie. Majorel Nom porté dans le Rouergue (12, 82). Variantes : Majoreil, Majoreill (66). Sans doute une autre forme de Majoral (voir ce nom). Majoux Porté dans l'Isère, désigne le plus grand (latin major), autrement dit l'aîné de la famille (distinction traditionnelle major/minor dans les actes anciens). On trouve avec le même sens les formes Majou (85), Major (26), Majour (87). Majzel Porté notamment en Pologne, c'est le plus souvent un nom juif askhénaze, variante de Maisel, Meisel. La solution la moins flatteuse est d'y voir un dérivé de l'allemand Maus (= souris), surnom péjoratif donné aux Juifs en Allemagne (Mauschel). Il est cependant possible que ce soit un diminutif de Moïse, voire de Mardochée. La souris ne peut être malgré tout être écartée : Kaganoff (a Dictionary of jewish names) signale une tombe à Prague au nom de Meisel (1614), où l'on voit une souris gravée sur la stèle. Maka Porté dans le département du Nord et en Belgique, correspond au wallon maca (= marteau de forge), surnom probable d'un forgeron. Variantes : Maca, Maqua. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose des possibilités supplémentaires : maca = garnement (wallon du Brabant), maca = goulu (rouchi). Il envisage aussi, si le a final est long, une variante de Macard (voir ce nom). Makarewicz Patronyme polonais formé sur le nom de personne Makar(y), qui correspond au français Macaire (voir ce nom). Autres formes : Makarski, Makaruk, Makara. Maklouf Sans doute une graphie erronée de Makhlouf, nom de personne arabe (makhlûf) qui signifie 'celui qui a eu un successeur' (éventuellement celui qui a succédé). Dérivés : Makhloufi, Makloufi, Mekloufi. Malabry Le nom est porté dans la Sarthe et les départements voisins (49, 53). Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Malabry (= le mauvais abri), un toponyme très fréquent rencontré aussi sous la forme Malabri. Malacan Désigne celui qui est originaire de Malacan, toponyme rencontré dans l'Aude (Narbonne et Laure-Minervois) et dans le Tarn (Lautrec, Noailhac, Saint-Germain-des-Prés). Sens du toponyme : le mauvais sommet, la mauvaise montagne (racine cam, can). Le nom de famille est porté dans les deux départements ci-dessus. Malafosse Un toponyme qui signifie mauvaise fosse (la fosse pouvant être aussi un fossé). Désigne une personne originaire d'un lieu-dit portant ce nom. Dans les P-O, c'est à Saint-Féliu d'Avall que ce nom, sans doute occitan, s'est développé. Malairan Variante de Maleyran (voir ce nom) portée en Charente-Maritime. Malan Nom porté en Provence (13, 84). On trouve aussi en Italie la forme Malano, qui semble équivalente. Malan est peut-être un toponyme, rencontré notamment dans le Vaucluse (hameau à Velleron et colline à Lauris), l'Isère (L'Albenc), la Haute-Savoie, le Tarn et l'Aveyron. Ce toponyme est souvent associé à des hauteurs. A noter enfin qu'en occitan le mot malan signifie 'mauvaise année' et par extension 'malheur'. Malaprade Le nom pourrait être originaire de Corrèze. Il désigne celui qui habite le lieu-dit Malaprada, Malaprade (en occitan la mauvaise prairie). Il existe un hameau appelé Malaprade à Cahuzac, dans le Tarn. Malaquin Nom fréquent dans le département du Nord. C'est un nom de personne d'origine germanique, Madalo (madal = réunion, assemblée), auquel s'est ajouté le suffixe flamand kin (= enfant). Malardé Nom porté dans le Morbihan (variante : Mallardé). On trouve aussi Malargé, Mallargé dans les Côtes-d'Armor. Tous ces noms sont des formes populaires de Meurlarjez, qui désigne en breton le Mardi gras (le nom de famille Meurlarjé existe aussi dans les Côtes-d'Armor, tout comme Meulargé). Malaris Nom rencontré notamment dans le Tarn-et-Garonne. Origine incertaine. On peut éventuellement envisager un nom composé avec mal (= mauvais) et le nom de baptême Aris (voir ce nom), mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Malartre Le nom est porté dans la Haute-Loire et les départements voisins (07, 42). On le rapprochera de Malarte, Malarthe (84, 30). Sens incertain. Sans doute un toponyme désignant une mauvaise terre défrichée (à rapprocher de l'occitan artiera). Malassis On rencontre ce nom en Normandie (50, 76). Apparemment un sobriquet, mais j'avoue que son sens n'est pas facile à comprendre. A moins qu'il ne s'agisse de la déformation d'un autre nom (un ancien ouvrage mentionne l'adjectif malazit = maudit). Malatra Désigne celui qui habite un lieu-dit Malatra ou en est originaire. Le toponyme est assez répandu dans la Drôme et l'Isère (hameau à Saint-Sorlin-de-Vienne). Il semble désigner un endroit peu attirant. On trouve également les formes voisines Malatrait (51, 07, 38), Malatray (71, 21, 69), Malatrat (58, 88). Malaure Surtout porté dans le Lot-et-Garonne et la Haute-Loire, désigne celui qui habite un lieu-dit la Malaure. C'est un toponyme très répandu dans le Lot-et-Garonne, avec des hameaux à Dolmayrac, Monclar, Le Temple-sur-Lot, Clermont-Soubiran. On le rencontre aussi dans l'Ardèche, à Boffres et Alboussière. Le nom semble lié à l'aure, vent violent, tempête. Malaurie Surtout porté en Dordogne (variante : Malaury), désigne celui qui est originaire de la Malaurie, nom de hameaux à Tulle (19) et à Martel (46). Signification : peut-être une maladrerie (léproserie). Voir aussi Malaure. Malbate Nom rare renontré notamment dans l'Indre-et-Loire. Difficile de se prononcer, sinon qu'il existe une lieu-dit Malbâte à Amberre (86). A noter aussi le nom de famille Malbat (40, 47, 33), qui pourrait renvoyer à un hameau à La Réole (33). Sens obscur. Malbo Désigne celui qui est originaire de la commune de Malbo, dans le Cantal. Signification : le mauvais bois (forme ancienne : Malbos). Malbos Porté dans le Gard et l'Ardèche, c'est un toponyme avec le sens de 'mauvais bois'. Plusieurs hameaux s'appellent Malbos, dans l'Ardèche (commune de Mayres) ou dans le Gard (Portes, Bagnols-sur-Cèze). Avec un sens identique, on trouve aussi les noms Malbois (49, 84), Malbosc (31, 83) et Malbot (63). Malby Nom porté dans le Tarn-et-Garonne et plus généralement dans le Sud-Ouest (on le trouve à Toulouse au moins depuis 1500). C'est une variante de Malvy, nom de personne d'origine germanique (Amalwin ou Madalwin), ou latine (Malvinus, dérivé de malva = la mauve). Malcavet "Porté aujourd'hui en Normandie (76), c'est une variante de Malcavat (22, 29, 44). On trouve également Malcava dans l'Orne. Sens obscur. A tout hasard, signalons une piste : en ancien français le mot cavete désignait un coquin, un pendard. Peut-être donc un ""mauvais pendard""." Malcoste Le nom, porté en Bretagne (29, 56), est un toponyme ayant le sens de mauvaise côte. Il semblerait que les noms Malcos et Malcoz (29) en soient des déformations. Maldeme, Maldémé Nom porté en Lorraine (54, 88). Variante ancienne : Maldemay. Sans doute un toponyme, que l'on trouve par exemple dans le hameau de la Maldemé à Le Poiré-sur-Vie (85). Signification : peut-être la mauvaise demeure. On trouve d'ailleurs un hameau appelé la Maldemeure à Champigné (49). Seul problème : les deux hameaux cités sont bien loin de la Lorraine, où le patronyme est présent dès le XVIIe siècle. Maldonado Ce nom signifie en espagnol 'défavorisé' (par la nature ?). C'est un sobriquet en principe péjoratif, dont le sens précis reste à déterminer. Malé, Maler Le É final renvoyant en principe au suffixe -ER, nous avons regroupé ces deux noms. Etymologie délicate à définir (on reconnaît souvent qu'une étymologie pose problème quand les dictionnaires oublient de mentionner le nom). Première hypothèse, un lieu planté de pommiers (en latin malum = pomme, mais ce mot avait déjà été remplacé depuis longtemps par poma). Autre hypothèse, sans doute plus probable, un nom de personne d'origine germanique, Madalhari, raccourci en Malhari (madal = conseil, réunion + hari = armée). Malecki Nom polonais qui correspond à l'adjectif malec (= petit). Surnom donné soit à un enfant, soit à un homme très petit. Malecot, Malécot Nom porté dans le Maine-et-Loire et les départements voisins (85, 79, 35). Variante : Malescot (85, 43). Il faut sans doute lui voir le sens de mauvais repas (le mot escot a désigné un repas, un festin au XIIIe siècle), surnom possible d'une mauvaise auberge ou d'un mauvais aubergiste. De nombreux hameaux s'appellent Malécot ou Malescot. Malek Nom arabe très courant, qui signifie roi (malik) et fait partie des noms mystiques donnés à Dieu. Autre possibilité : malâk (= ange). Malenfant Voir Bonenfant. Malenfer Porté dans l'Est (54, 39, 70). Peut-être un toponyme, 'le mauvais enfer', le terme 'enfer' étant fréquent pour désigner une mauvaise terre, une mauvaise vallée. C'est cependant loin d'être une certitude. Variante : Malenfert (54, 08). Malengrez Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Voir Malingrey pour le sens. Malesky Ou Maleski. Nom polonais sans doute dérivé de maly (= petit), souvent employé, notamment sous la forme Malec, pour désigner un jeune homme. Le nom de famille Maly est porté à la fois en Pologne et en Tchécoslovaquie. Malet Un nom qui pose problème. Pour ma part, j'y verrai bien un diminutif de mal (= mauvais, méchant). Le malet, à l'époque médiévale, serait en quelque sorte le mauvais enfant, par opposition au bonet. Le rapport avec le latin maletum (champ de pommiers) me semble moins pertinent, encore qu'il y ait en France de nombreux lieux appelés le Malet. Autre possibilité : diminutif du nom de baptême Malo (voir Maclou). C'est dans le sud de la France que le nom est le plus répandu (66, 12 notamment). Maleville Nom rencontré notamment dans le Périgord. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Maleville. Un village de l'Aveyron porte ce nom, mais aussi de nombreux hameaux dans presque toute la France. Signification du toponyme : le mauvais domaine (latin villa). Maleyran Surtout porté en Gironde, devrait désigner celui qui est originaire de Maleyrand, hameau à La Roche-Chalais (24). Il peut aussi, comme Maleyre, désigner celui qui est originaire du Maleyre (nom de deux hameaux corréziens, à Darnets et à Saint-Martial-de-Gimel). On trouve également en Corrèze le nom de famille Maleyrie, qui renvoie à la Croix de la Maleyrie, hameau à Sadroc (19). Malfait Nom porté dans le département du Nord, également présent dans les Vosges. Sobriquet appliqué à celui qui a un physique peu agréable (contraire de Bienfait). Malfatto Nom italien porté en Piémont et en Ligurie, la forme plurielle Malfatti étant surtout présente dans le Trentin et la Toscane. C'est un surnom donné à celui qui a un physique disgracieux (sens de l'italien malfatto). Malfoy Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. Variantes : Malfoi, Malfois. Désigne celui en qui on ne peut avoir confiance (male = mauvaise + foi). C'est le contraire de Bonnefoy. Malfray Variante de Maufray (voir Maufroy) portée dans le Centre (45, 41) et la région lyonnaise. Variantes ou formes voisines : Malfrait, Malfreyt (43), Malfroid, Malfroy (39). Malgouyres Le nom est surtout porté dans l'Aveyron (également 81, 48), où il s'écrit aussi Malgouyrès. Il devrait désigner celui qui vient de Mauguio (Malgorio en 1392). Variantes : Malgouyre (12, 82), Malgoyre (46). Malgrain Porté notamment dans le Calvados (également 77, 78), c'est le contraire de Bongrain (78), et sans doute le surnom donné à celui dont la terre ne produit pas de bonnes récoltes. Malherbe Fréquent dans les Ardennes, rencontré aussi en Normandie et dans la Sarthe, désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, nom porté par de très nombreux hameaux. Sens du toponyme : lieu où l'herbe est mauvaise. Variante : Malherbes. Malibert Patronyme porté dans les Hautes-Pyrénées. Selon M.T. Morlet, c'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Madalberht (madal = conseil, réunion + berht = brillant). Cependant, on trouve en Limousin la forme Malivert qui laisse penser à une autre origine : soit le mauvais hiver, mais je n'y crois guère, soit plutôt le mauvais aulne (Malivern, de vern = aulne en occitan), toponyme devenu patronyme. On rencontre le nom de famille Maliverne dans le Loiret. Malicorne Le nom est surtout porté dans l'Orne (également 45, 50). Il désigne celui qui est originaire de Malicorne, nom de trois communes en France (03, 72, 89) et de nombreux hameaux. L'étymologie traditionnelle y voit une forme 'mal y corne' que chacun interprète à sa façon (en gros, lieu où il est peu recommandé d'appeler pour qu'on vous ouvre). Le nom Malicornet, porté dans l'Indre, renvoie pour sa part à la commune de Malicornay, dans le même département. Malin Aucun rapport avec l'adjectif malin, qui n'apparaît dans la langue qu'à la fin du XVe siècle. Il s'agit en fait d'un nom de personne d'origine germanique, Madalin, diminutif de Madal (= réunion, conseil), transformé en Maalin par amuïssement du d intervocalique. Malingrey Surtout porté dans la Meuse, c'est un diminutif de Malingre (77 notamment), désignant apparemment une personne en mauvais état, malade, éventuellement chétive, maigre : cependant, le mot est tellement rare au moyen âge qu'il faut se méfier de cette interprétation, même si elle peut sembler évidente. Malinge (49) et Malingue (62) sont considérés comme des variantes de Malingre. Autres diminutifs : Malingreau, Malingret, Malingriaux (59). Malingue Patronyme surtout porté dans le Pas-de-Calais (Hesdin, Boyaval). Semble une forme picarde de l'adjectif malingre, donc un sobriquet s'appliquant à un individu chétif. On trouve d'ailleurs le patronyme Malingre dans un secteur géographique voisin, ainsi que les diminutifs Malingreau, Malingret (59). Cette signification est cependant incertaine, car l'adjectif malingre ne se rencontre pratiquement jamais au moyen âge, sinon comme nom de famille ! Malirat Surtout porté dans l'Aveyron, désigne celui qui est originaire de Malirat, hameau à Villefranche-de-Rouergue, dans le même département. Un autre hameau porte ce nom à Capdenac (46). Malis Semble une transformation du nom Melis, fréquent en Catalogne. Selon Moll (els Llinatges catalans), il s'agirait d'un nom de personne d'origine arabe, Malih. Equivalent castillan : Meliso. Malisse Nom porté dans l'Yonne et le Loiret, rencontré aussi en Belgique. Semble correspondre au mot malice, qui signifiait en ancien français méchanceté. Le nom de famille Malice existe aussi en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Malissen Nom porté dans la Haute-Vienne. Variantes : Malissain, Malissein, Malissin. Semble désigner celui qui est originaire du Malissin, ancien hameau à La Jonchère-Saint-Maurice (87). Mallada Désigne celui qui habite un lieu-dit la Mallada, toponyme catalan désignant un abri naturel pour les troupeaux et les bergers. Mallard, Mallart voir Maillard. Mallémont Surtout porté dans les Yvelines (variante : Malémont), le nom semble désigner celui qui est originaire de Malémont, hameau à Macqueville (17). Il existe également un cours d'eau 'le Malémont' à Sainte-Sévère (16). Mallen Nom porté notamment dans la Drôme et la Savoie, à rapprocher de Mallein, rencontré pour sa part dans l'Isère. Variante : Mallens. Peut-être un toponyme. A noter l'existence de hameaux Les Mallens à Triors et à Châtillon-Saint-Jean (26). On trouve également la Maison Mallein à Châtonnay (38). Il semble cependant, à la lecture de ces lieux, que l'anthroponyme soit antérieur au toponyme. Reste à en connaître la signification. Malleron Nom porté dans le Cher, dont le sens est incertain. Il pourrait s'agir, comme Malleret, d'un toponyme désignant un lieu planté de pommiers (latin malus). M.T. Morlet en fait pour sa part un diminutif de Mallier (au moyen âge, nom donné au cheval de poste, et sans doute à celui qui consuisait une voiture transportant malles et bagages). Mallet Nom très répandu dans presque toute la France. Vu la fréquence du patronyme (plus de 22.000 naissances en cent ans), il semble difficile d'en faire un porteur de malles, comme le suggèrent Dauzat et M.T. Morlet. On peut aussi envisager un diminutif de Malo (voir Maclou), mais là encore ce n'est guère vraisemblable, sauf cas particuliers. Restent deux possibilités : soit un diminutif de mal (= méchant, mauvais), soit une variante de Maillet (surnom de celui qui manie cet outil, par exemple un forgeron). Voir également Malet. Mallevay "Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Mallevaes, Mallevaey, Mallevais, Mallevays, Malvaes. Sens obscur. Peut-être un toponyme. On envisagera aussi la solution ""mal levé"", éventuel surnom moqueur pour un petit homme." Mallié Porté dans le Sud-Ouest (33, 47, 12), c'est une variante de Mallier (35, 49, 03), un terme qui désignait au moyen âge un cheval portant une malle ou que l'on mettait dans le brancard d'une malle de poste. Comme nom de famille, il a dû s'appliquer au conducteur de la malle de poste. Malmanche Nom rencontré dans la Charente et la Vienne. Sobriquet désignant sous toute réserve le possesseur d'un outil mal emmanché, à condition que manche soit ici masculin. A noter l'existence en Dordogne d'une forme Malemanche, apparemment féminine : que pourrait dans ce cas désigner le sobriquet Malemanche ? Peut-être tout simplement un manchot. Malmedy Porté en Belgique, le nom désigne celui qui est originaire de la ville de Malmédy (province de Liège). Variantes : Malmedier, Malmendier. Le toponyme est mentionné pour la première fois dans une copie du Xe siècle d'un texte de 648 sous la forme monasterio Malmundario. il faut le rattacher à un adjectif latin malmundarius, dont le sens est incertain (sans doute un lieu malsain, par exemple un marécage). Malmezat Porté dans le Cantal, désigne sans doute celui qui est originaire de Malmeza, lieu-dit à Malbo, dans le même département. Malmonté Le nom est surtout porté en Moselle, où l'on trouve la forme voisine Malmonty. On rencontre aussi des Malmontet dans l'Aveyron : pour cette dernière forme, le sens est clair : on a affaire à un toponyme désignant une mauvaise colline (mal + montet, diminutif de mont). Il devrait en être de même pour les autres noms, même si un sobriquet n'est pas à exclure. Malnoult Porté dans l'Eure-et-Loir, le nom se rencontre aussi sous les formes Malnou (28), Malnoue (45), Malnoux (49), Malnoë (44, 56, 49). C'est un toponyme avec le sens de 'mauvais marécage'. Malnoury Variante de Maunoury (voir ce nom), surtout rencontrée en Côte-d'Or. Malochet Patronyme surtout présent dans l'Allier. C'est un diminutif de Maloche, rencontré également aux abords du Massif Central (mais plus au sud), qui doit correspondre au nom commun mailloche (gros maillet de bois). Le nom a donné naissance dans l'Allier à un lieu-dit, les Malochets, autrement dit le domaine habité par la famille Malochet (commune de Cosne-d'Allier). Il est possible que certains Malochet soient originaires de ce lieu-dit. Malouin Très rare et porté dans le Calvados, désigne celui qui est originaire de Saint-Malo. Malplat C'est dans le Gard que le nom est le plus répandu (variante : Mauplat). Il semble s'agir d'un toponyme avec le sens de 'mauvais plateau', sans doute le hameau de Mauplat à Sumène (30). Malsert C'est un toponyme ardéchois, signifiant le mauvais sert. Reste à savoir ce qu'était un sert, terme que l'on retrouve dans le patronyme Dussert, présent dans l'Ardèche et l'Isère, ainsi que dans divers lieux-dits de ces deux départements. Sans doute une variante de l'occitan serra (> serre) qui désigne une ligne de crête, un plateau abrupt. Maltais Transcription de l'italien Maltese (= originaire de Malte). Malterre Patronyme surtout présent dans la Creuse, mais rencontré aussi en Bourgogne. Désigne celui qui habite le lieu-dit la Male Terre (= la mauvaise terre) ou qui en est originaire. Le nom de famille Maleterre se rencontre également en Dordogne, mais aussi en Bretagne (29) et en Lorraine (54). Malvoisin Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais et dans le Loiret. On le rencontre sous la forme Mauvoisin dans les Landes, le Morbihan et la Manche. Il signifie 'mauvais voisin', le mot 'voisin' ayant sans doute ici le sens de hameau à proximité du village. A noter, entre autres, le hameau de Mauvoisin à Clermont (40), et celui de Malvoisin à Ploërdut (56), Mauvoisin entrant également en composition dans le nom de trois commune des Yvelines. Formes similaires : Malvésin, Malvézin (15), Malvézy (66, 46), Mauvézin (33, 65). Malvolti Nom italien assez rare (Toscane, Emilie-Romagne), rencontré aussi sous la forme Malavolti. Il s'agit de pluriels de filiation formés sur Malavolta (Emilie-Romagne, sud des Marches), Malvolta, sans doute des toponymes avec le sens de mauvais virage, ou encore mauvaise voûte. Mamalet "Surtout porté en Corrèze, le nom signifie apparemment ""petite mamelle"". Peut-être un toponyme pour désigner une colline arrondie. A noter que le dictionnaire de M.T. Morlet rapproche le nom voisin Mamelet de l'ancien français mamelin, qui désignait quelqu'un d'efféminé (on trouve le nom de famille Mamelin dans le Nord-Pas-de-Calais)." Mamberti Porté en Corse et plus rarement en Italie, c'est un nom de personne d'origine garmanique, Manberht (man = homme + berht = brillant). On le trouve en France sous la forme Mambert (Cantal, Martinique). Mambrini Porté dans la moitié nord de l'Italie, c'est en Lombardie que le nom est le plus fréquent. On le rencontre aussi en Corse. Il est présent en Vénétie sous la forme Mambrin. C'est un ancien nom de personne médiéval, qui apparaît dans les romans chevaleresques italiens : dans l'Orlando furioso, Mambrino est un chevalier païen porteur d'un casque magique. Je ne connais pas l'étymologie du nom. Mamert "Patronyme surtout porté dans le Bordelais, rencontré aussi dans le Pas-de-Calais. Correspond au nom de personne latin Mamertus, porté notamment par un évêque de Vienne (Dauphiné), qui aurait institué en Gaule la procession des Rogations (Ve siècle). Il semble que le nom se soit souvent confondu avec Mammès (voir ce nom), comme l'indique la mention ""Mammer le pastéeur"" (Paris 1292)." Mammès Nom porté notamment dans l'Aube, plus courant sous les formes Mamès (79), Mamet, Mammet (43, 23), Mametz, Mamez, Mammez (Nord-Pas-de-Calais). C'est un nom de baptême correspondant à saint Mamas ou Mammès, berger de Cappadoce, martyr au IIIe siècle, dont la cathédrale de Langres aurait possédé la tête. Le nom a pu être parfois confondu avec Mamert (voir ce nom). Manach Porté dans le Finistère, le nom se rencontre aussi sous la forme Manac'h. Il désigne en breton un moine (grec monakhos, bas-latin monachus), sans doute sous forme de sobriquet. Manadé Nom assez rare porté dans le Sud-Ouest (31, 32). Il désigne celui qui conduit un troupeau (occitan manada = troupeau de bovidés). Manaï Nom arabe rencontré aussi sous la forme Mannaï. Pourrait se rattacher à la racine consonantique m.n.y = voeu, à l'origine de munya(t), pluriel munâ, tous les deux prénoms féminins. Mais aucune certitude. Manaire Localisé dans les Alpes-Maritimes, le nom est à rapprocher de Manaira (présent à Sospel depuis le début du XVIe siècle). En occitan, une manaira est une cognée (surnom possible pour un bûcheron), et un manaire est un gardien de génisses. Reste à savoir si le patronyme Manaire est une variante de Manaira, ou s'il s'agit de deux formes différentes. Manalich Nom catalan écrit le plus souvent Mañalich, parfois Manyalich. Sens incertain. Il semble cependant qu'on ait affaire à un nom de personne d'origine germanique, à rapprocher peut-être du castillan Manrique (en principe : man = homme + ric = puissant). Manavit Le nom est porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Variantes ou formes voisines : Maneby (19, 63), Manevie, Manevit (19, 15), Manevy (43, 42, 19). Sens incertain. Comme c'est souvent le cas dans ces régions, on ne peut exclure un toponyme (reste à le trouver). On pensera cependant à l'ancien français manevi (= dispos, alerte, ardent) ou à l'occitan septentrional manubi (= manouvrier). Manca Surtout répandu en Sardaigne, c'est un surnom appliqué à un gaucher (équivalent sarde de l'italien Mancini). Manceau Le nom est porté dans la Sarthe, le Maine-et-Loire et l'Eure-et-Loir. Il désigne souvent celui qui est originaire du Mans ou du Maine (les deux noms ayant la même origine). Autres possibilités : aphérèse de Clémenceau, Clémanceau (diminutif de Clément), ou petit domaine rural (diminutif de manse). Variantes ou formes voisines : Mançaux (76), Manceaux (08), Mancel (50). Matronyme : Mancelle (76, 60). Manchon Diminutif de Manche, pour lequel le sens de manche d'outil semble inapproprié. Il devrait s'agir d'un hypocoristique de Dimanche (= Dominique). Le nom Manche est assez répandu dans le Nord, on trouve les Manchon en Normandie (76, 27). Manchy Le nom, rare, est porté dans la Somme. On me signale sa présence autrefois dans le Var. Sens incertain. Il existe un lieu-dit le Fond de Manchy à Allery (80). Mancino, Mancini D'origine italienne ou corse, c'est un surnom appliqué à un gaucher. Diminutifs : Mancinelli, Mancinella. Mancion Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loir (également 41, 58). Sans doute un toponyme correspondant au latin mansio, avec le sens de maison, domaine rural. A envisager éventuellement : celui qui est originaire du Mans. Mancip, Mancipoz Voir Massip. Mançon Nom porté dans la Sarthe et l'Orne, ainsi que dans le Pas-de-Calais. Variante : Manson (50). M.T. Morlet pense, au moins pour Manson, à un diminutif du nom de baptême Amans, avec aphérèse de la première syllabe. A noter que Manson peut aussi être un toponyme : un hameau de la Manche s'appelle le Manson (commune du Teilleul). Ce pourrait être une variante de Mansion, Mancion (= maison, domaine rural). Mandagaran Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est un nom basque dont le sens m'échappe. Si le premier élément (manda) semble avoir le sens de 'mulet' (mando, qui devient manda en composition), le second (garan) signifie 'grain', à moins d'y voir le mot 'garano' (= poulain, cheval, étalon), ce qui ne m'avance guère. Si quelqu'un pouvait connaître la solution ! Mandavy Assez rare, le nom est surtout présent en Haute-Vienne. On trouve en Moselle les formes Mandavid, Mandavit (ce dernier nom étant également présent autrefois en Haute-Vienne). C'est une variante de Manavit (voir ce nom). Mandel Ce nom allemand souvent porté par des juifs askhénazes signifie 'amande'. Pour les juifs, il faut sans doute y voir une variante de Mendel (voir ce nom). On le trouve en composition dans le nom Mandelbaum (= amandier), lui aussi souvent porté par des israélites. Mandereau Patronyme surtout porté dans le Centre (36, 18, 41). C'est un diminutif de Mandier (38, 83, 79), nom de personne d'origine germanique (Mandhari : mand = joie + hari = armée). Mandet Nom porté dans l'Allier et les départements voisins. Il doit s'agir du diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Mando (mand = joie). Autre hypothèse, un diminutif par aphérèse d'un nom comme Armand. Mandin Nom fréquent en Vendée et dans les départements voisins. Il s'agit sans doute d'un hypocoristique du prénom Armand (voir ce nom). Autre possibilité : diminutif du nom germanique Mand(e), formé sur la racine mand = joie. Doubles diminutifs : Mandinaud, Mandineau (Poitou-Charentes). Mandine Nom porté dans les Bouches-du-Rhône (rencontré aussi dans les Alpes-Maritimes, avec sa variante italienne Mandina). Il s'agit en principe d'un matronyme, hypocoristique d'Armande (voir Armand), ou encore formé sur le nom germanique Mande, Mando (racine mand < mendi = joie). On me signale l'existence d'un lieu-dit Mandine près d'Arles, mais il devrait être formé sur le nom de personne. Mandon Fréquent dans la Haute-Vienne (également 07, 63), c'est un nom de personne d'origine germanique, Mando (racine mendi = joie). Diminutifs : Mandonnaud, Mandonnet. Mandot Nom surtout porté dans le Maine-et-Loire. On trouve en Bretagne la forme voisine Mandeau. Semble le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Mando (racine mand = joie). Autre possibilité, diminutif de Mandé (voir Maudez, dont Mandé est une variante). Mandrier Le nom est surtout porté dans la Moselle (variante : Mandrié). Il correspond à l'ancien français mandrier (= berger). Mandrillon Le nom est surtout porté dans le Jura. Il devrait s'agir du surnom donné à un mendiant, un homme déguenillé (dérivé de mandrille, lui-même déformation de mandille = haillon, occitan mandilha). A envisager aussi un diminutif de l'ancien français mandrier (= berger). Mandy Le nom est porté dans l'Ain et dans l'Orne, ainsi qu'en Guadeloupe (variantes Mandi, Mandil). Il pourrait s'agir, tout comme Mandin (85, 44, 79), d'un diminutif du nom de personne d'origine germanique Mando (racine mand = joie). Autre solution, notamment pour Mandil : l'ancien français mandil (= petit manteau). Maneché Nom porté en Seine-Maritime, rencontré sous la forme Manechez dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est une variante de Manassé, Manessé, nom de personne d'origine biblique qui a souvent été utilisé comme prénom dans le Nord. Manassé (qui signifie en hébreu 'Dieu n'a pas oublié') était dans la Bible le fils de Joseph et le frère d'Ephraïm, ancêtre d'une demi-tribu d'Israël. Manehouville Originaire de la commune de Manéhouville, dans la Seine-Maritime. Maneix Equivalent limousin de Manet, diminutif du nom de personne d'origine germanique Man (Mano = homme). Manelphe Le nom est porté dans le Tarn et la Haute-Garonne. Variante : Manelfe. Il semble correspondre à l'occitan manefle, terme désignant un personnage flatteur, flagorneur, mais qui avait au Moyen-Âge le sens de héraut, messager (sens attesté en catalan). A noter qu'un hameau s'appelle Manelphe à Ambres (81). Manenti Nom italien qui corespond au français manant, et désigne le paysan attaché à une terre. Manet On rencontre ce nom de famille à la fois dans le Nord et aux abords du Massif Central (24, 43). On peut le considérer comme un diminutif du nom de personne d'origine germanique Mano (man = homme), mais c'est le plus souvent un toponyme. En Normandie et sans doute dans le Nord il désigne un manoir. Je ne sais pas s'il en est de même plus au sud (il semble qu'il s'agisse plutôt d'un ruisseau). De très nombreux hameaux s'appellent (le) Manet. Manetti Deux possibilités pour ce nom italien (également Manetto) : soit un diminutif de Maino, nom de personne d'origine germanique (magin = force), soit une italianisation de Mainet, nom de personne médiéval ayant servi dans la littérature épique à désigner Charlemagne jeune. Manevitch Egalement Manewitch, Manewitz. Surtout porté par des juifs askhénazes, devrait désigner celui qui est originaire du village russe de Maniowce, dont Manewitz est le nom yiddish (source : Benzion C. Kaganoff). On rattache parfois aussi le nom à la racine germanique man (= homme). Manfé Nom porté en Lorraine (57, 54). Sens incertain. Je n'ai rien à proposer de solide, même si je pense à un diminutif de Manfroi (voir ce nom). Manfroi Surtout porté en Lorraine (54, 57), c'est un nom de personne d'origine germanique, Manfrid (man = homme + frid = libre). On le rencontre dans le Nord et dans l'Aisne écrit Manfroid, Manfroy. Il est fréquent en Italie et en Corse sous la forme Manfredi (diminutifs : Manfredini, Manfredotti). Mange, Mangé On trouve le nom Mange surtout dans l'Est, où il est un hypocoristique de Demange (= dimanche, mais surtout Dominique). On rencontre aussi le nom Mangé, apparemment en Savoie, dont l'origine est tout autre. Il pourrait s'agir d'un nom d'origine germanique, *Mangari (Man = homme + gari = lance), mais il faut également envisager l'hypothèse retenue par M.T. Morlet, pour qui le nom Mangier évoquerait le repas que le vassal devait plusieurs fois par an à son suzerain (on a du mal cependant à comprendre comment cela a pu donner naissance à un patronyme). Mangel, Mangin, Mangeon, Mangeot Diminutifs de Demange (voir ce nom), qui sont des hypocoristiques formés par aphérèse. On les trouve dans le 54, le 55, le 57 et le 88, autrement dit dans l'ensemble de la Lorraine. Mangiagalli Nom italien surtout porté dans la région de Milan. Au sens propre celui qui mange les poules, au sens figuré un voleur de poules, la dernière interprétation semblant la meilleure. Dans la même série, Mangiavacca et Mangiavacchi (Toscane) s'attaquent aux vaches, Mangiameli aux pommes. Voir aussi Mangiapan. Mangiapan Egalement Mangiapane, c'est un surnom italien dont la traduction est claire : 'celui qui mange le pain'. Mais le verbe mangiare peut avoir dans cette expression un sens figuré (piller, dérober, exploiter). Difficile de donner la bonne interprétation. Diminutif : Mangiapanelli. Mangin Diminutif de Demange (voir ce nom) très fréquent en Lorraine (54, 88 notamment). Mangolf Nom rare rencontré dans la Creuse (également présent en Lorraine). C'est un nom de personne d'origine germanique, apparemment *Managwulf (manag = beaucoup + wulf = loup). Mangou Nom porté dans les Deux-Sèvres. On trouve en Charente les variantes Mangout, Mangoux. Il devrait s'agir d'une variante de Mangolf (voir ce nom). Manguette Porté en Belgique et dans le Nord, c'est le diminutif d'un nom de personne, reste à savoir lequel exactement. M.T. Morlet propose pour Manguet (36, 49) le nom d'origine Managaut. Herbillon et Germain pensent au prénom féminin Ermengarde, lui aussi d'origine germanique. A envisager aussi une variant de Manget, diminutif de Demange (= Dominique). Manguy Surtout porté en Vendée (variante : Manguis), également présent dans la Sarthe, c'est un nom de sens incertain. On peut penser à une variante du breton Menguy (voir ce nom), mais la forme voisine Manguin (61, 72) laisse supposer une autre signification. Manh Nom vietnamien dont le sens m'est inconnu. Manibal Nom porté dans l'Hérault ainsi que dans le Rouergue. Il devrait s'agir d'un toponyme signifiant 'le grand vallon'. On trouve de nombreuses formes voisines : Maneval (07, 42, 43), Manhaval (12), Manheval (15), Manhiabal, Maniabal (34), Maniaval (15, 34). Manier Porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais, c'est un nom de personne d'origine germanique, Maginhari (magin = force + hari = armée). On le trouve dans le Sud-Ouest sous la forme Manié (46, 81). Manière "Fréquent en Bourgogne (21), le nom est à rapprocher des formes Manières (24, 79, 66), Magnère (03, 21), Magnères (66, 46), Magnière (88, 03). C'est un toponyme avec le sens de ""manoir"" ou de ""demeure rurale, ferme"". Plusieurs communes françaises s'appellent Magnières, Maisnières, Masnières ou encore Mesnières, ainsi que de nombreux hameaux." Manigold Porté notamment dans le Haut-Rhin et la Marne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Manigwald, Managwald (manag = beaucoup + waldan = gouverner). Variantes : Mangold, Mangodt, Mangolte (Alsace-Lorraine). On le rencontre aussi sous les formes Manigaud (03, 42, 01), Manigault, Manigaut, Manigot (89, 18, 36). Manilève Surtout porté dans le Tarn, le nom correspond apparemment au verbe occitan manlevar (= emprunter, mais aussi jurer, prêter serment en levant la main, catalan manllevar). A noter aussi que le mot manleva peut désigner la bascule d'un puits. Il existe dans le Lot un lieu-dit la Manilève (commune de Sabadel-Latronquière), qui incite à penser que notre nom pourrait être un toponyme. On rencontre le nom de famille Lamanilève dans le Lot. Manin Porté dans l'Isère et les départements voisins, c'est sans doute un diminutif formé à partir du nom de personne germanique Manno (racine man = homme). Diminutifs : Maninet (26) et sans doute Maninat (65). On trouve en Italie les formes similaires Manino, Manini, Mannino, Mannini. Maniquaire Patronyme surtout porté dans la Nièvre. Désigne celui qui fabrique des maniques, un mot qui en ancien français peut avoir plusieurs sens : gantelet, brassard d'acier, menottes, bracelet, également manche d'outil. Maniquet Porté dans la Loire, désigne sans doute celui qui est originaire du hameau du Maniquet à L'Étrat (42). Manise Le nom est porté dans les Ardennes. Il devrait désigner celui qui est originaire de Manise, hameau ou lieu-dit à Haybes, dans le même département. Porté dans la Meuse, le nom Manisse pourrait avoir la même origine. Mankouri Nom porté en Algérie, formé avec le suffixe d'appartenance -i sur un nom arabe qui pourrait être mankûr (= ignoré). Autre possibilité : manqûr (= creusé). Mann Patronyme fréquent en Allemagne et dans l'Est. C'est un nom de personne d'origine germanique qui signifie homme. D'autres sens sont possibles, notamment celui de vassal. Variante : Manne. On trouve en Belgique les formes génitives Mannen, Mannens. Mannarà, Mannara Lorsque le nom porte un accent final, il s'agit d'une variante de Mannalà, patronyme sicilien rencontré aussi sous la forme Mandalà, que De Felice considère comme un nom de personne d'origine arabe (amân allâh = protection de Dieu). Sans accent, le nom, porté dans la région de Salerne, désigne une hache (la mannara ou mannaia était autrefois la hache du bourreau). Manneché Variante de Maneché (voir ce nom). Manneville Nom porté dans des régions très diverses (76, 31, 54 notamment). Variantes : Maneville (11, 71), Magneville (34). Désigne celui qui est originaire de Manneville, nom de plusieurs communes normandes, ou encore de Magneville, nom de deux hameaux de la Haute-Garonne (Bellegarde-Sainte-Marie et Montaigut-sur-Save). Sens du toponyme : le grand domaine, le grand village (latin magna villa). Mannig Dérivé de Mann (voir ce nom), le nom est porté aujourd'hui en Seine-Maritime. Il était autrefois présent dans le Haut-Rhin (Wasserbourg au début du XVIIIe siècle). Autre forme : Manning, beaucoup plus fréquente. Manoury Nom porté en Normandie (76, 61 surtout). Variante : Mannoury (14, 61), souvent transformée en Maunoury. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Manoury ou la Manourie. A noter le hameau de la Manourie à Bricqueville-la-Blouette (50), ceux de Manoury à Ypreville-Biville et à Hattenville (76), ou encore la Petite Manoury au Plessis-Belleville (60). Reste à savoir le sens de ce toponyme, visiblement caractéristique de la Picardie et surtout de la Normandie, où l'on trouve aussi plusieurs endroits appelés 'Lieu Manoury'. Manouvrier Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Manouvriez) et dans la Creuse. Désigne celui qui travaille avec ses mains, le mots ayant très vite été utilisé avec le sens d'ouvrier agricole (également celui qui est corvéable). Autres formes : Maneuvrier, Manoeuvrier (18). Manoux Nom de personne d'origine germanique, Manwulf (man = homme + wulf = loup). Le patronyme est surtout porté en Corrèze (également 33, 69). Mansat Originaire du Massif Central (63, 23), ce nom correspond à l'ancien français manse (= exploitation rurale, à l'origine de l'occitan mas) accompagné du suffixe -at, fréquent en Auvergne. Il s'agit d'un toponyme devenu patronyme, qui pourrait correspondre à la commune de Manzat, dans le Puy-de-Dôme, département où l'on trouve aussi le lieu-dit le Manzat. Quant à la Creuse, on y rencontre le village de Mansat, près de Bourganeuf, qui est peut-être la piste la plus sérieuse. Mansbendel Nom porté surtout à Mulhouse, où il est présent depuis 1646. Il s'agit au départ d'un nom allemand, Malsbenden, venu de Cologne (merci à l'internaute qui m'a communiqué ce renseignement). Quant à Malsbenden, c'est un toponyme qui signifie prairie marécageuse, selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon). Une localité porterait ce nom, près de Kermeter (Rheinland). Manse On me signale le nom comme étant porté aux Pays-Bas. En France, on le rencontre surtout en Béarn (65) et en Languedoc (30, 34). Il devrait s'agir d'une forme savante du mot 'mas' (= domaine rural, latin mansus). Pour le Béarn, on pensera aussi à un ancien nom de personne, Mans, d'étymologie obscure. Mansion C'est en Moselle que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans d'autres départements (41 notamment) ainsi qu'en Belgique. Il correspond en principe à l'ancien français mansion (= demeure, maison), mais on peut aussi penser à un nom de personne d'origine germanique, Mantio (racine man = homme). Mansour "Nom de personne arabe, manSûr, signifiant ""victorieux"" (celui qui a été assisté par Dieu, que Dieu a rendu victorieux), c'est l'un des qualificatifs du prophète Mohammed. Dérivés : Mansouri, El Mansour, El Mansouri (également Elmansour, Elmansouri, Elmanssouri)." Mansu Porté notamment dans les Ardennes, c'est un nom rare de sens incertain. Peut-être une variante de Mansuy (voir ce nom). Mansuy Nom fréquent en Lorraine (54, 88). Variantes : Mansuis (55, 51, 39), Mansuit (57). C'est un ancien nom de baptême correspondant au latin mansuetus (= bienveillant), popularisé par saint Mansuy, qui fut le premier évêque de Toul (IVe siècle) et qui serait originaire d'Ecosse (fête le 3 septembre). Manteau Nom surtout porté en Poitou, également présent dans l'Aisne. Surnom donné au porteur d'un manteau, à un marchand de manteaux. Variante : Manteaux (60), Mantaux (80, 70), Mantel (62, 80). Mantey Surtout porté dans la Haute-Saône, semble un diminutif formé sur mante (sorte de manteau court, à capuchon et sans manches, surnom possible pour le fabricant ou le porteur d'un tel manteau). Variantes : Mantet, Mantez, Manthey. Mantrant Rare et porté notamment dans la Vienne, le nom est plus fréquent sous la forme Mantrand. On trouve aussi la variante Mantran. Sens obscur. Manuel Forme avec aphérèse du nom de baptême Emmanuel (voir ce nom), très fréquente dans la France du sud. Manvieu Patronyme porté dans le Calvados (variante : Manvieux). Peut désigner celui qui est originaire de Manvieux, près de Bayeux, mais c'est aussi un ancien nom de baptême, comme l'attestent deux villages : Saint-Manvieu-Bocage, près de Vire, et Saint-Manvieu-Norrey, près de Caen. La forme d'origine est Manovic, nom de personne d'origine germanique (man = homme + wic = combat). Saint Manvieu fut évêque de Bayeux au Ve siècle. Many Porté dans l'Oise et les Ardennes, pourrait désigner celui qui est originaire de Many, nom d'une commune de la Moselle, mais il faut savoir que Many est aussi une variante de formes telles que Manil, Mainil, toponyme très répandu qui désigne une maison rurale, un petit domaine agricole (latin mansionile). Le nom 'du Many', rencontré dans certains actes, nous invite à chosiir cette seconde solution. Manyach Nom catalan porté notamment à Céret (66). Surnom donné à celui qui est gentil, doux (catalan manyac). Manyeres Nom porté dans les Pyrénées-Orientales. Variantes : Manieras, Manyeras. Voir Manière. Manzagol Celui qui est originaire de Manzagol, nom d'un village de la Corrèze (un puy porte également ce nom). Manzone Surtout porté dans le Piémont, ce nom italien est plus courant sous la forme plurielle Manzoni (Lombardie). C'est un dérivé de l'ancien prénom Amanzio, qui correspond au latin Amantius et que l'on retrouve dans le français Amans. Mappas Patronyme rencontré en Limousin (87) et en Périgord (24). C'est d'ailleurs tout à fait normal, puisque un hameau situé à la limite des deux régions porte ce nom. Je ne connais pas les formes anciennes du toponyme, mais il ressemble beaucoup à des lieux-dits fréquents dans le Sud, appelés le Malpas (= le mauvais passage). On rencontre également le patronyme Mapas en Charente, l'origine semble la même. Maqsoudi Nom afghan à rattacher à l'arabe maqSûd (= but, dessein, objectif). Maquet Nom assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et dans la Somme. Variantes : Macquet, Maquette. Sens incertain : il peut s'agir d'un diminutif de Macquart (voir ce nom), ou encore d'un dérivé de l'ancien français maque (forme picarde de mache = masse d'arme). M.T. Morlet propose aussi le sens de 'meule, tas de foin'. Maquoi Rare en France (08), le nom est porté en Belgique. Il peut s'agir d'une variante de Macoir, autre forme du prénom Macaire. Variantes probables : Maquoy, Macquoy. A noter cependant que les terminaisons en -oi, -oy sont souvent liées à un toponyme. Marafin Vu la rareté du nom, il est difficile d'en connaître l'origine géographique exacte. Il semble signifier 'mauvaise fin' et pourrait être un toponyme. Il existe des hameaux appelés Marafy en Dordogne (Monsec, Vieux-Mareuil) et dans la Haute-Vienne (Saint-Victurnien). A noter aussi le hameau Château de Notz Marafin à Saulnay (36). Maranci Nom italien relativement rare, surtout porté à Syracuse (Sicile). Les formes Marancio et Marancia existent, mais elles sont encore plus rares. Il devrait s'agir d'une forme méridionale de l'italien arancio (= oranger), à rapprocher de Marangio, Marangi, très fréquents dans les Pouilles (Tarente). Marandeau Nom rencontré en Vendée et dans le Maine-et-Loire. C'est un diminutif de marand, marande, termes qui désignent généralement des étangs (éventuellement des marais salants, ce qui correspond assez bien à la région). Marano, Marani Nom italien pour lequel on a émis plusieurs hypothèses. La plus vraisemblable est une variante de Marrano, désignant un juif converti. Mais il faut aussi penser à Maran (Frioul), terme désignant une ville bâtie autour d'une place (l'équivalent de nos bastides). Autre hypothèse : variante de Merano, localité de Calabre. Maratrat Le nom est surtout porté dans la Nièvre. On le rapprochera des autres formes bourguignonnes Maratray, Maratrey. Ces noms s'écrivent aussi Malatrat, Malatrait, Malatray, Malatras, Malatré (Bourgogne, Champagne, Lorraine). Il semble s'agir de toponymes (noms de divers hameaux dans l'Ain et la Haute-Loire notamment), peut-être avec le sens de 'mauvais chemin'. Maratuech Nom porté dans le Lot. C'est une variante de l'occitan maladrech, maladuech, désignant une personne maladroite. Maraval Il s'agit d'un toponyme. Plusieurs hameaux ou lieux-dits portent ce nom en Languedoc. Il s'agit en principe d'une déformation de Malaval (= la mauvaise vallée). Marbeuf Nom fréquent en Loire-Atlantique, ainsi que dans les Deux-Sèvres. Désigne celui qui est originaire de la localité portant le même nom. Il existe un village du nom de Marbeuf dans l'Eure, mais le toponyme existe aussi en Loire-Atlantique (commune de Montbert). Il s'agit en principe d'un toponyme d'origine gauloise formé sur les racines maro (= grand) et bodica (= terre en friche). Marbezy Porté dans l'Aveyron, le nom se rencontre aussi sous la forme Marvezy. C'est un toponyme, équivalent de Mauvoisin (= le mauvais hameau). Autres formes : Malvesin, Malvezin (15), Malvesy, Malvezy (66, 12, 11), Malbezy (09) et peut-être Malbezin (59, 62). Malvezy est un hameau à Salles-sur-l'Hers (11). On trouve Malvézy à Beaugas (47). On pensera aussi à la commune de Malvezie (31), ainsi qu'aux nombreux hameaux appelés Mauvezin, Mauvesin. Marc, March Il s'agit du nom de baptême Marc (latin Marcus, formé à partir du nom du dieu Mars), popularisé par l'évangéliste. La forme March est catalane ou occitane. Marcadieu "Nom porté dans le Sud-Ouest (40, 64). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Marcadieu, toponyme ayant le sens de ""petit marché"" (mercadiu). De nombreux hameaux portent ce nom, notamment dans le Gers et les Hautes-Pyrénées. Variantes : Mercadieu (40, 33), Mercadiel (47, département où l'on trouve le hameau de Mercadiel, commune de Dausse)." Marcaurelle Le nom est très rare (deux abonnés au téléphone en France aujourd'hui). Son origine géographique n'en est donc que plus difficile à trouver. Quant au sens, la tentation est grande d'y voir le nom de personne latin Marc-Aurèle (Marcus Aurelius). Mais il semble plus raisonnable d'envisager la déformation d'un autre nom : peut-être le toponyme Marconnelle (nom d'une commune du Pas-de-Calais), mais plus certainement le nom de famille Marcorelle, Marcorelles, présent en Languedoc (surtout département de l'Aude). Il doit s'agir au départ d'un nom de lieu, mais je suis incapable de savoir où il se trouve. Marcé Variante de Mercer (transformation du é en a, fréquente en Roussillon), qui représente un nom de métier, le mercier (latin *merciarius = boutiquier). Au moyen-âge, le mercier ne se contente pas de vendre boutons et autres menus objets, c'est un marchand, souvent ambulant, vendant un peu de tout. Marceau Nom fréquent dans de nombreuses régions de France. C'est dans la Nièvre qu'on le rencontre le plus souvent. Il s'agit d'une autre forme du nom de baptême Marcel. Popularisé par plusieurs saints, Marcel est un nom de personne d'origine latine, Marcellus, diminutif de Marcus. On trouve le patronyme Marcel surtout dans la Drôme et le Sud. La variante Marceaux est essentiellement bourguignonne. Marcelin Diminutif de Marcel (voir Marceau) porté dans diverses régions (c'est aujourd'hui en Guadeloupe et en Martinique qu'il est le plus répandu). Autre forme : Marcellin (Sud-Est). Avec d'autres suffixes : Marcelat (71), Marcelaud, Marcellaud (87, 24, 23), Marcelet (70), Marcelon, Marcellon (33, 23), Marcelot, Marcellot (18, 23), Marcelou (33, 24). Marceron Variante de Merceron, dérivé de Mercier (= marchand). Le nom se rencontre notamment dans le Loiret, la Gironde et le Lot-et-Garonne. Formes voisines : Marcerou (11, 45), Marcereau (44), Marcerat (10). Marchais Désigne selon les dictionnaires celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu-dit appelé Marchais. Sens du toponyme : lieu marécageux (bas-latin mercasium, à rattacher sans doute au francique marisk). C'est dans le Centre-Ouest que le nom est le plus répandu (37, 36, 17). Variantes : Marchai (17), Marchaix, Marcheix (87), Marcais (72, 53). Il existe cependant une autre possibilité, du moins pour le Berry, où l'adjectif marchais signifie rusé. Marchal Nom fréquent dans l'Est. C'est une forme contractée de Maréchal, nom qui désigne un maréchal-ferrant. Marchand Très fréquent dans toute la France, ce nom désigne évidemment un marchand. Origine : le latin mercatus (marché) a sans doute donné le verbe *mercatare, dont le participe présent *mercatantem est devenu marcheant, puis marchand. Marchandiau Diminutif de Marchand (voir ce nom), le nom est surtout porté en Saône-et-Loire. Variantes : Marchandiaux, Marchandeau (ce dernier nom étant aussi porté en Vendée). Avec d'autres suffixes : Marchandel (51), Marchandet (73), Marchandon (87, 33, 21), Marchandot (88, 54, 25), Marchandou (24). Marchandise Porté en Picardie (02, 80), le nom désigne par métonymie un marchand. Marche Nom que l'on rencontre à la fois dans les Deux-Sèvres et dans la Corrèze. Désigne celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit ainsi appelé. En ancien français, le mot marche signifiait frontière, limite. Marché On rencontre ce nom dans l'Indre-et-Loire. Peut-être celui qui habitait près du marché, ou encore le surnom d'un marchand. Mais il peut s'agir d'une variante de Marchais, toponyme désignant un lieu marécageux. Marchelie Nom rare porté en Dordogne. Semble un toponyme, dérivé de marcheil (= marécage, prairie humide), mais aucun lieu-dit connu ne paraît correspondre. Marchenoir Désigne celui qui est originaire de Marchenoir, nom d'une commune du Loir-et-Cher. Variante : Marchenoy. Sens du toponyme : le marchais (= marécage) noir, si l'on en croit les formes ancienne (Marchassus nigrus, 1104). Marcheret Très rare aujourd'hui, le nom semble avoir été porté dans la Marne et la Haute-Marne. C'est une variante de Merceret (21, 73), diminutif de Mercier (= marchand). Marchese Plus courant sous la forme plurielle Marchesi, ce nom italien correspond au français marquis. Il s'agit soit d'un sobriquet ironique, soit de celui qui dépendait d'un marquis (qui possédait des terres dépendant d'un marquis, ou encore domestique d'un marquis). Dérivés : Marcheselli, Marchesiello, Marchesini. Marchesseau Diminutif de Marchais (voir ce nom) rencontré en Charente-Maritime. Autres diminutifs : Marchaisseau (37), Marchessaud, Marchessaux, Marchesseaud, Marchesson, rencontrés pour la plupart dans la région charentaise. Egalement Marchessou, Marchessoux (87, 23). Marchetto Diminutif italien de Marco (= Marc). Autres formes : Marchetti, Marchello, Marchelli, Marchin, Marchini, Marcuccio, Marcucci, Marcuzzo, Marcuzzi, et bien d'autres ! Marchewka Nom d'origine polonaise, formé sur marchew (= carotte). Plutôt qu'à un producteur de carottes, il faut sans doute penser à un surnom donné à un rouquin. Marchi Forme plurielle de Marco, qui correspond au prénom Marc. Marcillaud, Marsillaud Patronyme assez fréquent en Limousin (également 24, 17). C'est un diminutif de Marcille, Marsille, ancien nom de baptême formé sur le latin Marcilius (diminutif de Marcius). Marcilly Surtout porté dans l'Aube, désigne celui qui est originaire de Marcilly, nom de plusieurs communes. Ici, il pourrait s'agir de Marcilly-le-Hayer (10). Signification : le domaine (suffixe -acum >- y) de Marcilius, nom d'homme latin. Marcipont Porté dans le Nord (variante : Marchipont), désigne celui qui est originaire de Marchipont (commune de Rombies-et-Marchipont, 59). Marchipont est également un village du Hainaut (commune d'Honnelles). Signification du toponyme : peut-être le pont de Maurusinus, nom d'homme latin. Le hameau du Nord est cité pour la première fois en 1142 sous la forme Morcinpont. Marco, Marcos Formes italienne et espagnole du nom de baptême Marc. Les deux formes peuvent aussi être portugaises. Marcombe, Marcombes Surtout porté dans le Cantal, désigne celui qui est originaire de Marcombes, hameau de la commune de Valette (15). Sens du toponyme : la mauvaise combe. Marcon Assez répandu dans le Forez, c'est sans doute un diminutif de Marc, formé avec le suffixe -on fréquent dans cette région. A noter cependant que M.T. Morlet propose un nom de personne d'origine germanique, Marco, Marconis (formé sur marca = frontière). Marconi Patronyme italien dérivé de Marco (suffixe augmentatif -one, le i final marquant la filiation), qui correspond au prénom Marc. Marcorelles Le nom est porté dans le Sud, notamment dans l'Aveyron. Variante : Marcorelle. Il désigne celui qui est originaire de Marcorelles, hameau à Sainte-Eulalie-de-Cernon (12), également lieu-dit à La Bastide-Pradines (12). Marcot Diminutif du prénom Marc rencontré surtout dans les Vosges. Marcotte Assez courant en Picardie, c'est un diminutif du prénom Marc, éventuellement un matronyme. Autre possibilité : sobriquet lié à la belette (wallon marcote). Variante anglaise : Marcott. Marcou Soit un diminutif de Marc, soit plutôt un nom de personne d'origine germanique, Marcwulf (marca = frontière + wulf = loup). Patronyme assez fréquent dans l'Hérault et le Tarn, où l'on trouve aussi la variante Marcoul. Marcourt Porté dans le Pas-de-Calais et la Somme, également présent en Belgique et à la Réunion, désigne celui qui est originaire de Marcourt (écrit aussi Marcour), localité belge de la province de Luxembourg. Variante : Marcour. Marcout Autre forme de Marcou, portée notamment dans le Nord et la Haute-Saône. A noter qu'un lieu-dit s'appelle Saint-Marcout à Saint-Crépin-aux-Bois (60). Marcoux Soit une variante de Marcou, soit le plus souvent celui qui est originaire d'une localité appelée Marcoux. Deux villages portent ce nom, l'un dans les Alpes-de-Haute-Provence, l'autre dans la Loire. Or, c'est justement dans la Loire que le patronyme est le plus répandu. Le village de la Loire est mentionné sous la forme Mercurio en 1020, et renvoie donc à Mercure, soit nom du dieu romain, soit nom de personne. Marcus Forme latinisée du nom de baptême Marc, qui peut venir de nombreux pays, depuis la Scandinavie jusqu'à la Roumanie (dans ce dernier pays, la forme courante pour Marc est Marcu). Marcuzzi Nom italien, l'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Marco (= Marc), qui est également à l'origine du patronyme Marchi (le i final marque la filiation). Autres diminutifs très courants : Marchetti, Marcucci, Marcolini… Mardi Le nom est surtout présent dans le Maine-et-Loire. La tradition veut qu'il s'agisse du nom donné à un enfant trouvé un mardi, mais en fait l'usage des jours de la semaine en anthroponymie demeure un peu énigmatique. Mardigras Un joli patronyme présent surtout dans l'Aisne (Andelain). Désigne-t-il un carnavalier, un fêtard, ou bien celui qui est né un Mardi gras ? Nul ne pourra sans doute jamais le dire. Mareau Le nom est surtout porté dans le Maine. On le rencontre aussi en Bourgogne, dans le Loiret et dans la Creuse. Il désigne en principe celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Mareau (= la petite mare). A noter que, dans le Loiret, deux communes s'appellent Mareau. Marécaille Nom porté dans le Nord et en Belgique. Il s'agit d'une variante picarde (ou wallonne) de Maréchal, qui désigne le maréchal-ferrant (sens attesté dès le XIe siècle). Variantes : Marécalle, Maréchalle. Ces formes sont sans doute des matronymes (= la femme du maréchal). Marée Le nom est surtout porté dans les Ardennes. C'est une variante wallonne du prénom Marie. Mareille Difficile à situer géographiquement, ce nom est un toponyme d'origine gauloise, formé sur maro (= grand) et ialos (= clairière, puis lieu défriché et enfin village). On trouve la commune de Mareilles dans la Haute-Marne, et de nombreux Mareil dans la Sarthe et les Yvelines notamment. Marembert Patronyme rencontré notamment dans l'Allier. On trouve aussi la forme Marambert dans la Creuse. Les noms Marambaud et Marembaud existent aussi dans d'autres régions. Difficile de se faire une idée : s'agit-il de noms de localités ou de noms de personne d'origine germanique ? Pour ma part je n'en sais rien. Je penche cependant pour la seconde hypothèse, vu les finales -bert et -baud. Pour Marembert, on pourrait avoir une forme de départ *Maranberht (maran = célèbre +berht = brillant). Mais il ne s'agit que d'hypothèses. Marengo Egalement fréquent sous la forme Marenco, c'est un toponyme italien désignant un lieu proche de la mer ou plus souvent un marais, un étang. On connaît évidemment la commune piémontaise de Marengo, où Bonaparte livra bataille aux Autrichiens en 1800. Mareschal Variante de Maréchal (= maréchal-ferrant) portée en Savoie et en Franche-Comté. Variantes italiennes : Mariscalchi, Marescalchi. Variantes picardes ou wallonnes : Marischal, Marischael, Mariscal, Marescal, Marescaux. Maret Variante de Marais, désignant bien sûr un lieu marécageux, fréquente en Normandie (76) et rencontrée aussi sous la forme Marest (même région). Le toponyme est très répandu en Normandie et en Picardie. Mareuge Porté dans le Puy-de-Dôme, désigne celui qui est originaire de Mareuge, hameau au Vernet-Sainte Marguerite (63). Marga Porté dans le département du Nord au moins depuis le XVIIe siècle (également Margas à Lille au XVe siècle), c'est une forme courte du prénom féminin Marguerite. Avec le même sens : Marge (34, 61). Margail, Margall, Margalet Nom surtout porté dans les Pyrénées-Orientales. Le mot catalan margall signifie ivraie, autrement dit les graminées sans valeur qui poussent parmi les céréales. Les personnes ainsi surnommées devaient avoir des parcelles de faible rendement, à moins qu'il ne s'agisse d'un sobriquet. Etymologie : sans doute une forme pré-indo-européenne *margalio. Margalet est un diminutif. A noter cependant un autre sens pour Margail, attesté au moins en occitan : bourbier, marécage. Deux hameaux s'appellent le Margail dans le Gers, à Mirande et à Ponsampère. Margalef Désigne celui qui est originaire de Margalef, nom de deux localités en Catalogne, l'une dans la province de Tarragona (comarca d'El Priorat), l'autre agglomérée à la commune de Torregrossa (Urgell). Etymologie obscure. Margan Porté dans le Vaucluse et le Rhône, le nom est plus courant sous la forme Margand. Il désigne celui qui est originaire du Margand, nom de hameaux à Légny et à Valsonne (69). Margas Porté en Normandie, c'est peut-être un toponyme désignant un lieu bourbeux (voir aussi Margat). Voir Marga pour un autre sens. Margat Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Margat. C'est un toponyme fréquent dans tout l'Ouest (35, 22 notamment), qui a le sens d'endroit bourbeux (on retrouve ce sens dans l'ancien français margoiller = rouler dans la boue). Margely Nom rencontré en Bretagne (22). Il doit s'agir d'une variante par dissimilation de Margery, l'un des nombreux diminutifs de Marguerite. Margerin Diminutif masculin formé à partir du nom de baptême Marguerite, dont Margerie est la forme populaire. C'est dans le Nord que le nom est le plus répandu. Margottin Porté notamment dans le Centre (18, 36, 45) et dans la Mayenne, c'est l'un des nombreux diminutifs de Margot (18, 23, 54), hypocoristique du prénom Marguerite. Variante : Margotin (18, 59). Avec d'autres suffixes : Margotat, Margottat (03), Margoteau, Margotteau, Margotteaux (33, 36, 77, 02), Margoton (31, 85, 36), Margotton (42, 80, 79), Margottet (02, 62). Margottin Porté notamment dans le Centre (18, 36, 45) et dans la Mayenne, c'est l'un des nombreux diminutifs de Margot (18, 23, 54), hypocoristique du prénom Marguerite. Variante : Margotin (18, 59). Avec d'autres suffixes : Margotat, Margottat (03), Margoteau, Margotteau, Margotteaux (33, 36, 77, 02), Margoton (31, 85, 36), Margotton (42, 80, 79), Margottet (02, 62). Margouet Patronyme assez rare, qui semble être le diminutif d'un nom de baptême. Peut-être le nom de personne d'origine germanique Marguí (Marcwin < marca = frontière + win = ami). Plus vraisemblablement le nom Marga, hypocoristique de Margarida (Marguerite, du latin margarita = perle). C'est ce dernier sens que l'on trouve dans le nom Marguet, très fréquent en France. Margraitte Rare, le nom est porté dans les Vosges et devrait correspondre au prénom féminin Marguerite. Marguerite, Margueritte Nom de baptême féminin, très répandu comme nom de famille dans le Calvados, département dans lequel les matronymes sont nombreux. Etymologie : latin margarita = perle. Le nom a été popularisé par Marguerite d'Antioche, fille d'un prêtre païen qui se fit chrétienne à l'insu de son père, et fut martyrisée pour avoir refusé d'épouser le préfet Olibrius (IIIe siècle). On la représente tenant un lion en laisse avec sa ceinture. Elle est la patronne des femmes enceintes. Margueron Diminutif de Marguerite (voir ce nom) porté dans la Saône-et-Loire et en Savoie, représenté sous les formes Margeron dans la Drôme et Marguiron dans l'Ain. Marguet Très porté dans la Marne, ce nom est un diminutif de Margue, lui-même forme courte de Marguerite. Mari voir Mary. Maria Ce nom ne désigne pas forcément la Vierge, car on le rencontre souvent au moyen âge écrit avec un à final. Dans ce cas, il s'agit du nom de personne latin Marianus, avec cependant de fortes connotations mariales. Quant à l'équivalent du français Marie, il est possible qu'il se dissimule parmi les nombreux Mary ou Mari. En effet, par exemple dans la vallée de la Lentillà et à Vinçà, on rencontre des Mary que les gens prononcent en faisant porter l'accent tonique sur le A, ce qui laisse supposer une autre origine que le latin Marinus. Bref, tout est une question d'accent tonique ! Mariage Le nom est assez courant dans le nord de la France. Il désignait en moyen français une personne mariée (sens attesté à la fin du XIVe siècle). Marian Fréquent dans les pays slaves, c'est un nom de baptême masculin formé à partir du nom de la Vierge (latin Marianus). Mariani Nom corse ou italien, variante avec i final de Mariano. On le considère soit comme un diminutif du prénom Mario, soit comme un nom lié au culte de la Vierge. Mariatte Nom porté en Lorraine, notamment dans la Moselle et les Vosges. Il s'agit d'un hypocoristique du nom Marie, sans doute féminin. On trouve aussi la forme Mariat dans l'Isère. Mariaud Diminutif masculin formé sur le nom Marie. C'est dans le Limousin que ce patronyme est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans l'Ouest. Variantes : Mariault, Mariaut, Mariaux, ce dernier nom se rencontrant aussi dans le nord de la Nièvre. Maridet Originaire de la Montagne bourbonnaise, c'est un diminutif de mari : le petit mari, sans doute utilisé comme sobriquet. Maridor Le nom, assez rare, est très localisé dans l'Eure. On a l'impression qu'il comporte un rapport avec le mariage, mais ce n'est peut-être qu'une impression ! Marie Il s'agit bien sûr du nom de la Vierge, et en l'occurrence il s'agit d'un matronyme (nom transmis par la mère). Le nom est fréquent dans toute la France, mais il est omniprésent dans la Manche et le Calvados, deux départements où les matronymes sont courants. Etymologie : hébreu miryam, de sens incertain, pour lequel on a déjà proposé une bonne dizaine d'explications différentes. Celle que l'on préfère actuellement est : voyante, prophétesse. Marie-Rose Nom de baptême féminin composé qui fait partie de la longue liste des noms donnés aux esclaves employés en Martinique. Parmi les plus répandus dans ceux qui commencent par Marie, on notera Marie-Sainte, Marie-Louise, Marie-Magdelaine (ou Magdeleine), Marie-Jeanne, Marie-Joseph, Marie-Luce, Marie-Angélique, Marie-Françoise, ou encore l'inattendu Marie-Frivole. Marigliani Plus courant sous la forme Marigliano, ce nom italien désigne celui qui est originaire de Marigliano, commune de Campanie au nord-est de Naples. On trouve les Marigliano en Campanie, et les Marigliani dans le Lazio. Marigo, Marigó Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (Thuir, Millas), ce nom catalanisé est l'équivalent des formes occitanes Mérigot, Mérigou, Mérigout, Mérigoux (87), diminutifs de Meric (voir ce nom). Marill Nom catalan de sens incertain. On pourrait penser à un toponyme, mais il n'y en a apparemment aucun qui corresponde. Marillier Nom qui correspond à la fonction de marguillier (latin matricularius = celui qui tient un registre). Avait souvent au moyen âge le sens de bedeau, sonneur de cloches. Au XIIe siècle, le nom de cette fonction s'écrivait surtout mareglier, ce qui permet de mieux comprendre la forme Marillier. Marimon, Marimont Nom roussillonnais d'origine incertaine. Il s'agit d'une transformation par métathèse de Miramont (métathèse rencontrée à plusieurs reprises dans un texte de 1637). Quant à Miramont, c'est soit un toponyme (six communes portent ce nom dans le Sud-Ouest), soit un nom de personne d'origine germanique, *Miramund (mir, mar = célèbre, illustre + mund = protection). Marin Fréquent en Savoie et dans le Var, c'est un ancien nom de baptême très répandu dans le Sud (voir Marino). En composition : Marin dit Bertoud, Marin dit Day (73), Marin dit Vigot (76). Marino, Marini Issu du latin marinus (= marin) ou dérivé de Marius, c'est un nom de baptême très répandu en Italie, popularisé par plusieurs saints, notamment un sénateur romain du IIIe siècle qui fut arrêté pour sa foi en Jésus-Christ, torturé comme un esclave puis décapité. Matronymes : Marina, Marinella. Diminutifs : Marinelli, Marinetti, Mariniello, et beaucoup d'autres ! Marion Diminutif de Marie. Le nom se rencontre un peu partout en France, sauf au Sud. Mariot Diminutif masculin formé sur le prénom Marie, rencontré surtout dans la Loire-Atlantique et la Haute-Saône. Matronyme : Mariotte (70, 21). Diminutifs italiens : Mariotto, Mariotti, Mariottini. Mariou Nom rencontré dans le Sud-Ouest. Apparemment le diminutif d'un nom de baptême, sans doute Marie, éventuellement Mary (Marin). Maristany Nom porté en Catalogne. Correspond peut-être à la commune française de Marestaing, dans le Gers. Signification du toponyme : le mauvais étang (le l de malus étant devenu r dans le Sud-Ouest). Maritch Diminutif slave (également Maric) formé sur le prénom Marie. Marivin Patronyme surtout porté dans le Morbihan. C'est un nom de personne d'origine germanique, Mariwin (mari = célèbre + win = ami). Variantes : Marivain, Marivingt, Marivint, Marvin, Marvint (Bretagne, Normandie, Picardie). Markarian Patronyme arménien désignant le fils de Markar, nom de baptême signifiant prophète, à moins qu'il ne corresponde au français Macaire (grec Makarios dérivé de makar = félicité). Markus Nom hongrois mais aussi allemand. Forme latinisée du nom de baptême Marc. Marlas Porté notamment dans le Lot-et-Garonne, c'est un toponyme évoquant un lieu marneux, argileux. Avec le même sens : Marlat, Marlats (64). Marle Nom surtout porté en Picardie, où il peut désigner celui qui est originaire de Marle (Aisne) ou de Marles (Pas-de-Calais), toponyme signifiant terrain marécageux (germanique marila). Cependant, dans la plupart des cas, il s'agit d'une variante de merle, et donc d'un sobriquet donné à une personne aimant chanter ou siffler. Marlet Diminutif de Marle (= merle), le nom a surtout été porté dans l'Est et le Nord-Est (51, 25, 08), on le rencontre aussi dans le Loiret et le Puy-de-Dôme. Il est aujourd'hui également présent en Martinique. Marlet Diminutif de Marle (= merle), le nom a surtout été porté dans l'Est et le Nord-Est (51, 25, 08), on le rencontre aussi dans le Loiret et le Puy-de-Dôme. Il est aujourd'hui également présent en Martinique. Marleux Nom porté en Picardie. Correspond au métier de sonneur de cloches (ancien français marleor, du latin marcus = marteau, qui a donné le verbe *marculare). Marlier Un nom surtout lorrain (54, 88) ou champenois (51), qui est une forme contractée de Marillier (voir ce nom). On le rencontre également dans l'Aisne, où il peut avoir, comme Marlière, un sens différent : toponyme évoquant une marnière (gaulois *margilo, ancien français marle = marne, argile). Marlot Nom porté en Saône-et-Loire (également 02, 59). Comme Merlot (62, 89), c'est un diminutif de 'merle', surnom donné à celui qui aime chanter ou siffler. Marmet Nom assez répandu dans le Jura. C'est une variante de Mermet (voir ce nom). Marmier Surtout porté dans le Lot-et-Garonne (variante : Marmié) et dans la Haute-Saône, désigne peut-être l'ouvrier qui extrait ou travaille le marbre (latin marmor). Mais il s'agit plutôt d'un ancien nom de localité : on trouve des hameaux nommés Marmié à Salles (47), et Pomarède (46) qui pourraient être à l'origine du nom de famille, du moins dans le Sud-Ouest. Sens du toponyme : carrière de marbre. Marmion Sobriquet désignant un homme très petit, comme un enfant (penser au mot marmot). Le nom se rencontre notamment dans le Loir-et-Cher et la Seine-et-Marne. C'est une contraction de Marmillon, rencontré pour sa part en Savoie. Marmonier, Marmonnier Nom de famille porté dans l'Isère. Désigne apparemment celui qui marmonne, qui parle à voix basse, mais il pourrait bien s'agir plutôt de l'ouvrier qui extrait le marbre. Marmorat Le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire, on le rencontre aussi dans la Loire. C'est un dérivé de marmor (= le marbre), sans doute employé comme toponyme. Un hameau s'appelle Marmorat à Gourdon (71). Formes voisines : Marmoret, Marmoras, Marmora. Marmottan Le nom est surtout porté en Savoie, dont il semble originaire. Variantes : Marmotan, Marmottant. Il paraît désigner celui qui marmotte, qui marmonne, c'est du moins l'idée généralement admise (cf. dictionnaire de M.T. Morlet). Marmouget Nom porté dans le Sud-Ouest, notamment dans les Hautes-Pyrénées. Il s'agit d'une variante du français Marmouset (variante Marmousez dans le Nord). Au moyen âge, on appelait marmouset un fou, un bouffon, peut-être un nain comme les rois aimaient en avoir à leurs côtés (au départ, il semble qu'on ait utilisé le mot pour désigner des ornements grotesques et bizarres). De toute façon, il ne faut pas négliger le sens de petit homme, petit garçon (marmouset et marmot appartiennent à la même famille), attesté en wallon liégeois, rencontré chez Scarron au XVIIe siècle. Quelle que soit la solution adoptée, le nom semble avoir une valeur péjorative. Marnas Nom porté dans l'Ardèche et les départements voisins. Désigne celui qui est originaire de Marnas, nom de plusieurs hameaux dans cette région. Par exemple, dans l'Ardèche, on le rencontre dans les communes de Rochemaure, Berzème et Rochessauve. On trouve également Marnat dans la Loire et le Puy-de-Dôme. Le toponyme semble un dérivé de marne (roche argileuse). Marny Essentiellement porté aujourd'hui en Martinique, peut désigner celui qui est originaire du Marny, hameau à La Genevraie (61), mais le toponyme se rencontre surtout en Haute-Savoie : hameaux à Poisy, Arbusigny, Pers-Jussy et Saint-Pierre-en-Faucigny. Marois Variante de Marais, rencontrée surtout dans le Loiret et l'Yonne. C'est un toponyme désignant un lieu marécageux. On rencontre la variante rare Maroix en Dordogne. Marolleau Nom assez fréquent dans les Deux-Sèvres et en Vendée. Variantes : Maroleau, Marollaud. C'est un dérivé de Marolle(s), toponyme fréquent qui semble désigner une construction en bois (latin tardif materiola = bois de charpente). Maronnat Le nom est surtout porté dans la Nièvre et dans l'Yonne. Variante : Maronat (71, 58). Il devrait s'agir d'un diminutif de Maron (54, 69), nom de personne d'origine germanique (racine mar = célèbre). Marot Fréquent dans l'Ouest (85, 79 notamment), c'est un diminutif masculin formé sur le prénom Marie. Diminutifs de Marot : Marotaux, Maroteau, Maroteaux, Marotel, Maroteix, Marotin. Maroud Le nom est surtout porté en Haute-Savoie. On trouve la forme Marou dans le Sud-Ouest. C'est un nom de personne d'origine germanique (voir Merou). Marpeau Nom rencontré aussi bien à l'Ouest (44) qu'à l'Est (21). Sobriquet désignant soit un goinfre, soit un vaurien (les deux sens sont attestés en ancien français). Marpinard Surtout porté en Dordogne, doit désigner le mauvais Pinard (mar = mal), sans doute un ancien nom de lieu-dit (le mauvais pin). Marque Porté essentiellement dans le Sud-Ouest (40, 64, 65), le nom a le sens de frontière, limite (germanique *marka). C'est un toponyme très fréquent. Marquès Ce nom signifie marquis, et, comme patronyme, il est surtout employé surtout comme sobriquet. Mais il faut penser aussi à un dérivé du nom de baptême Marc (voir Marquez). Marquet Diminutif du nom de baptême Marc, très fréquent dans de nombreuses régions de France, notamment le Limousin et le Forez. Diminutifs de Marquet : Marqueteau, Marqueton, Marquetout, Marquetoux. Matronyme : Marquette. Marquez Nom castillan, formé sur Marc avec le suffixe de filiation -EZ. Marquié, Marquier Le suffixe -ER semble indiquer qu'il s'agit d'une profession. Peut-être celui qui marquait les bêtes ? Marquillanes Nom rare porté dans les Pyrénées-Orientales. Il renvoie certainement à un toponyme, mais je n'en connais aucun qui corresponde. On peut évidemment penser à une déformation de Marquixanes (nom d'un village de ce département), même si l'hypothèse ne paraît pas sérieuse. A noter l'existence en Catalogne du patronyme Marquilles, lui aussi inexpliqué à ma connaissance. Marquiran Nom rencontré uniquement dans la Lozère (Marvejols). Aucune idée précise sur sa signification : peut-être un ancien nom de localité, comme semble l'indiquer le suffixe -an. Marquiset Diminutif de Marquis (voir Marqués), rencontré dans le Doubs. Marrache Nom porté autrefois surtout dans les Landes, où son sens est incertain (également Marracho dans les Pyrénées-Atlantiques). Mais il y a aussi des Marrache originaires d'Afrique du Nord, notamment du Maroc. Le nom, porté par des juifs séfarades, correspond en arabe à une activité : celui qui pêche dans les marécages. Variante : Marratche. Dérivé : Maradji. Marrant Porté en Belgique (également 87, 88), le nom a pu désigner un juif ou un maure converti (cf. l'espagnol marrano). Le mot 'marran' est attesté en français à partir du XVe siècle. Il a souvent été employé de façon péjorative, notamment pour désigner un avare. Variantes : Marran, Marrand. Marras Très répandu en Sardaigne, le nom pourrait correspondre au sarde marra (= pioche, houe), le pluriel marras étant utilisé comme sobriquet pour désigner une personne aux incisives proéminentes. Il semble cependant plus raisonnable de le rapprocher de Marra (très fréquent en Campanie et dans la province de Lecce), toponyme évoquant un amoncellement rocheux. Marraud Nom surtout présent dans le Sud-Ouest (47), et plus généralement en Languedoc, au sens linguistique du terme. C'est un dérivé de Marre (voir ce nom). Variantes : Marrauld, Marreaud. Marre Patronyme fréquent dans l'Aveyron. Correspond apparemment à l'occitan et ancien français marre (variante marro) désignant le bélier. On peut donc penser à un surnom donné à un homme têtu, mais l'occitan utilise parfois le terme au sens d'homme fort et vigoureux. A noter que la marre était aussi une sorte de houe. Marrec Fréquent dans le Finistère (variante : Marec), c'est un ancien nom de personne ou un surnom correspondant au vieux breton marchoc (= cavalier, chevalier). Marringer Nom allemand assez rare, dont je ne connais pas la signification. En principe il devrait renvoyer à un lieu appelé Marring(en), mais je ne trouve rien qui corresponde. Marron Porté notamment dans l'Ardèche et l'Isère, devrait être un diminutif de Marre (voir ce nom). Marrot Surtout porté dans l'Ariège, c'est un diminutif de Marre (voir ce nom). Mars Porté dans diverses régions, c'est dans le Nord que le patronyme est le plus fréquent, ainsi que dans les Alpes-Maritimes. Il évoque rarement le mois de mars, même si ce n'est pas impossible dans certains cas (enfant trouvé en mars ?). Le plus souvent, il s'agit d'une variante du prénom Médard, que l'on retrouve dans les nombreuses localités appelées Saint-Mars (16 communes en France). Il peut aussi s'agir d'un toponyme (3 communes s'appellent Mars), ancien nom de domaine (le domaine de Marcius). A noter enfin la rivière du Mars, dans le Cantal. Marsal Ancien nom de baptême, correspondant au français Martial (latin Martialis). Ce nom a été porté par plusieurs saints, des deux côtés des Pyrénées. Marsande Nom rare porté dans la Loire et le Rhône. Peut-être un ancien nom de localité, mais je n'en trouve aucune trace. A noter le hameau de la Voisinnée Marsande à Joux (69). Marsanoux Le nom est porté dans la Drôme, où on le rencontre aussi sous la forme Marsanon. Il paraît désigner celui qui est originaire de Marsanoux, hameau à Saint-Michel-de-Chabrillanoux (07). Marsat Le nom est surtout porté dans l'Indre et la Charente (également 24, 33). Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Marsat. C'est notamment le nom d'une commune du Puy-de-Dôme. Marsay, Marsais Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Marsais : on a notamment le choix entre les communes de Marsais (17) et Marsais-Ste-Radegonde (85). Marschall Porté en Alsace-Lorraine, c'est l'équivalent du français Maréchal (= maréchal-ferrant). Variantes : Marschal, Marschalle. Marseille Peut désigner celui qui est originaire de la cité phocéenne, lorsque le nom se rencontre dans le Midi (c'est dans les Hautes-Alpes qu'il est le plus fréquent). Mais on le trouve souvent dans le Pas-de-Calais et dans la Marne, où il correspond plutôt à la commune de Marseille-en-Beauvaisis (autrefois Marseille-le-Petit), dans l'Oise. De toute façon, le toponyme est assez courant en France. Variante : Marseilles (84, 26, département où il pourrait correspondre au hameau de la Marseille, commune des Pilles). Marsh Très répandu en Angleterre, désigne celui qui habite un lieu-dit Marsh (= marécage). Marshall Comme le français Maréchal, ce nom anglais a le plus souvent désigné un maréchal-ferrant. Marsigny Le nom est porté en Bourgogne (21, 89), on le rencontre aussi dans l'Oise. Il désigne celui qui est originaire de Marcigny, nom de deux communes bourguignonnes (21, 71), également hameaux ou lieux-dits à Saint-Pierre-le-Moûtier (58), Cousolre (59), Champs-sur-Yonne (89). Signification : domaine de Marsinius ou Marcinius, nom d'homme latin. Variante : Marcigny. Marsonval Porté autrefois dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire de Marsonval, un toponyme que je n'arrive pas à localiser, mais qui signifie 'la vallée de Marson'. Marson est ici un nom de personne, dérivé du prénom Marie ou de Mars = Médard. Marsteau Le nom est porté dans les Deux-Sèvres. C'est une contraction de Marseteau, patronyme recontré autrefois dans le même département, diminutif qui semble correspondre à un nom de personne, Martial ou plutôt Mars (variante de Médard). Martageix Nom porté dans la Haute-Vienne, rencontré aussi en Charente, tout comme la variante Martagex. Il semble désigner celui qui est originaire de Martageix, hameau à Saint-Méard (87). Martainneville Rare et porté dans la Somme, désigne celui qui est originaire de Martainneville, commune du même département. Signification : le domaine (villa) de Martinus, nom de personne latin (= Martin). Martaresche Le nom est porté dans l'Ardèche. Variante : Martarèche. Il s'agit certainement d'un lieu-dit, mais je n'en trouve aucune trace aujourd'hui. Signification probable : le canal, le ruisseau (resche) de la martre (marta). On trouve avec le même sens Martegoutte, nom d'un hameau à Saint-Auvent (87), également nom de famille (variantes : Martegoute, Martegoutes). Marteau Surnom désignant celui qui utilise un marteau, l'outil que nous connaissons, ou encore un marteau de forge (le mot a aussi signifié masse d'armes, mais ce sens n'existait plus au XIIe siècle). Martel Variante de Marteau (voir ce nom). Martellat Porté dans la région lyonnaise, le nom peut aussi s'écrire Martelat. C'est un diminutif de Martel, Marteau (voir ce nom). Avec un autre suffixe : Martelet, Marthelet, Martellet (39, 25), Martelon, Martellon (38, 69,42), Martelou, Martelout (87). Martellat Porté dans la région lyonnaise, le nom peut aussi s'écrire Martelat. C'est un diminutif de Martel, Marteau (voir ce nom). Avec un autre suffixe : Martelet, Marthelet, Martellet (39, 25), Martelon, Martellon (38, 69,42), Martelou, Martelout (87). Martelot Le nom de famille est porté dans le Morbihan, la Somme, ainsi que dans l'Est (25, 55). Variante : Marthelot (55, 42). Deux sens possibles : soit un matelot (solution probable en Bretagne), soit un diminutif de Marteau (voir ce nom). Martens Voir Maertens. Marter Nom porté en Alsace. Faut-il y voir un rapport avec le mot allemand Marter (= torture) et le surnom d'un bourreau ? Peut-être. Autre solution : dérivé de Mart, Marth, forme par apocope du prénom Martin. Marth Nom porté en Alsace-Lorraine. C'est un hypocoristique du prénom Martin. Marthaler Nom sans doute allemand, dans lequel on retrouve l'élément -thaler (= qui habite dans la vallée). Il s'agit sans doute d'une forme contractée de Marchthaler, désignant celui qui était originaire de Marchthal (nom d'une ancienne abbaye de la Souabe). Marti voir Marty. Martial Nom de baptême venant du latin Martialis. Ce fut en particulier le nom du premier évêque de Limoges, dont le tombeau fut l'objet d'un culte fervent. La tradition veut qu'il ait vécu au IIIe siècle, mais des fouilles réalisées sur le lieu de sa sépulture montrent que celle-ci ne peut pas être antérieure au IVe siècle. C'est en Dordogne que le patronyme est le plus répandu. Il est également aujourd'hui bien représenté en Guadeloupe. Martias Nom porté en Guadeloupe. Peut-être une forme erronée de Mathias ? Il faudrait arriver à localiser l'origine géographique pour en savoir plus. Martig Porté en Alsace-Lorraine, c'est un diminutif en -ig formé sur Mart, lui-même hypocoristique de Martin. Martin Le plus populaire des noms de famille, sous ses diverses formes. Saint Martin, évêque de Tours et partageur de manteaux, qui évangélisa la Gaule au IVe siècle, fut en effet considéré par les populations médiévales comme le symbole de la victoire du christianisme sur les traditions païennes. Etymologie : latin Martinus (dérivé du nom du dieu Mars). Martinage Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (également 78, 77). Variante : Martinache (59, 60). En ancien français, le mot 'martinage' désignait la redevance sur les biens-fonds payée à la Saint Martin (surnom possible pour celui qui prélevait cette redevance). Forme voisine : Martinaiche (Creuse, Bourgogne). On trouve aussi en Corse la forme Martinaggi. Martinbault Ou Martinbeault. Le nom est porté au Québec. Il était présent au XVIIe siècle en Normandie (Rouen, Bolbec). Visiblement un nom composé de Martin et de Bauld (nom de personne d'origine germanique). Martineau, Martinet Diminutifs français formés sur Martin. Les Martineau se rencontrent surtout dans l'Ouest (17, 72, 85, variantes Martinaud, Martinault, Martineaud), et les Martinet dans le Dauphiné et la Savoie (à rapprocher de l'italien Martinetti). Martinèche Nom assez rare rencontré dans l'Ardèche (variante Martinesche) et dans la Creuse. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Martinèche, peut-être la ferme ou le domaine de Martin (suffixe -esca). Il existe un hameau la Martinèche dans la Creuse (Soubrebost) ainsi que dans le Puy-de-Dôme (Saint-Jacques-d'Ambur). On trouve aussi les Martinèches à Vignols (19). Dans l'Ardèche, à noter le hameau de Martinesche à Lalevade-d'Ardèche, ainsi que le lieu-dit Martinèche à Saint-Basile. Martinel Diminutif du prénom Martin, porté en Moselle (variantes : Martinell, Martinelle) et dans les départements d'Outre-Mer. Avec le même suffixe, on trouve en Italie les formes Martinello, Martinella, Martinelli. Avec présence de l'article : Lemartinel (50). Martinerie Désigne celui qui est originaire de la Martinerie, nom d'une cinquantaine de hameaux en France. C'est en Corrèze que le nom est le plus répandu, département où l'on trouve le hameau de la Martinerie à Sadroc. En principe, il s'agit du domaine ou de la ferme appartenant aux Martin. A noter cependant que dans la Manche, où le toponyme est fréquent, on le rencontre aussi sous la forme Saint-Martinerie, qui paraît évoquer un lieu où se déroulaient la foire et les fêtes de la Saint-Martin, réputées pour laisser libre cours à la débauche (d'où le verbe martiner : se livrer à la débauche). Martinez L'un des noms les plus répandus en Espagne, sinon dans le monde, désigne le fils de celui qui s'appelle Martin (suffixe de filiation -ez). Martinho Forme portugaise du nom de baptême Martin. Martini La forme italienne la plus courante correspondant à Martin, avec le pluriel de filiation -i. Variante : Martino. Diminutifs : Martinelli, Martinetti. Martiniaux L'un des nombreux diminutifs de Martin, porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Martiniau, Martiniault. Martins Forme portugaise de Martinez (le fils de Martin). Martinval Désigne celui qui habite un lieu-dit Martinval (= la vallée de Martin) ou en est originaire. Le nom est porté notamment dans la Somme (variante : Martinvalle), où un hameau d'Épéhy s'appelle Martinval. Le nom Martinvalet, porté en Martinique, pourrait en être un diminutif. Martirani Nom italien assez rare, surtout porté à Naples et dans sa région. Il désigne celui qui est originaire de Martirano (également nom de famille), nom de deux communes de Calabre (Martirano et Martirano Lombardo). Martorell Nom catalan qui désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (notamment une ville de la plaine de Barcelone). Etymologie incertaine. Martorell a également été utilisé comme nom de baptême au moyen âge. Martos Nom espagnol. Désigne le plus souvent celui qui est originaire de la commune de Martos, en Andalousie. Martre, Martres Un nom du Sud-Ouest. C'est là-bas un toponyme très fréquent (généralement écrit Martres), qui désigne un cimetière. Vient du grec Martyres (= martyrs, puis lieu où sont enterrés les martyrs chrétiens, et enfin cimetière). Martret Assez fréquent en toponymie, le mot martres (du grec martyres) désignait un cimetière. Martret (latin martyretum) a le même sens. A noter aussi que le mot a parfois désigné le lieu où se tenait le marché, le cimetière étant aussi souvent la place principale du village. Le patronyme Martret est fréquent en Bretagne (22), mais on le trouve également dans d'autres régions. La variante Martray a le même sens. Martrette Nom de famille porté dans les Pyrénées-Orientales (Saint-Laurent-de-la-Salanque). Désigne celui qui est originaire de Martrette, hameau de la commune de Malegoude (Ariège), plutôt que des Martrettes à Caraman (31). Voir Martret pour le sens du toponyme. Variante : Martrete (11). Marty Equivalent catalan ou occitan de Martin. Marulier Patronyme surtout porté dans les Vosges (également 52, 70). Correspond à la fonction de marguillier (voir Marillier). Marvais Nom porté autrefois dans l'Eure-et-Loir. Pourrait correspondre aux noms Marbais, Marbaix (59), désignant celui qui est originaire de la commune de Marbaix (59). Marx Fréquent en Allemagne et en Alsace-Lorraine, c'est une variante de Marks, qui correspond au nom de baptême Marc. Mary Le nom vient du latin marinus (= marin), mais c'est certainement plus un nom de baptême qu'un nom de métier. Les Romains en avaient déjà fait un nom de personne, que plusieurs saints ont contribué à populariser. Voir aussi Maria pour un second sens éventuel. Marzal Rencontré en Espagne, semble une variante du catalan Marsal (voir ce nom). Marzelière Porté en Loire-Atlantique, désigne sans doute celui qui est originaire du hameau de la Marzelière à Guémené-Penfao, dans le même département. On trouve deux autres hameaux portant le même nom à Bain-de-Bretagne (35) et à Vesc (26). Marzin Variante bretonne du nom de baptême Martin. Marzouk Nom de personne arabe (marzûq) signifiant chanceux, fortuné. Variantes : Marzoug, Merzoug, Merzouk. Dérivés : Marzougui, Marzouga, Marzouki, Marzouka, Merzougui, Merzouga, Merzouki, Merzouka. Mas Celui qui habitait un mas. Il convient de se rappeler qu'un mas n'est pas une simple maison comme on le croit parfois à tort, mais une exploitation agricole dont les terres rayonnent autour de la maison d'habitation. Le mot vient du latin mansus. Masach, Masachs Rencontré en Catalogne, désigne celui qui est originaire d'une localité (sans doute languedocienne) portant ce nom. Il pourrait s'agir de Massac, commune de l'Aude (mais aussi du Tarn et de la Charente-Maritime). Le toponyme est un nom de domaine formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin Massius. Masbou Originaire d'un lieu-dit portant ce nom (= le bon mas). Mascarin Le nom peut venir du sud de la France (notamment 31) mais aussi d'Italie (Vénétie), où il est une variante de Mascarino, Mascarini. Sens incertain : le nom est utilisé pour désigner un boeuf ou une vache dont la robe est tachetée de noir. Il pourrait s'agir d'un surnom donné à celui dont le visage est noirici, barbouillé, ou qui a des grains de beauté. Variantes occitanes : Mascarenc, Mascareng (31, 81, 82). Mascart Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Mascarte) ainsi que dans l'Yonne et les Deux-Sèvres. La forme similaire Masquart, plus rare, est portée dans l'Est (55, 51). Il peut signifier 'barbouillé' ou 'tacheté de noir' (cf. l'ancien français se masquier = se noircir), mais un rapprochement avec la sorcellerie n'est pas à négliger (cf. l'occitan masc = magicien, sorcier). Mascle, Mascla Du latin masculus (= mâle), il s'agit d'un sobriquet désignant un homme vigoureux, sans doute avec une connotation liée à ses organes sexuels. A noter cependant des formes de type Masclà (accent tonique sur le a final), dans lesquelles il doit s'agir d'un toponyme (le Mas Clar). Masclet, Masclez Patronymes rencontrés dans le Nord-Pas-de-Calais. On peut éventuellement en faire des diminutifs de Mascle (voir ce nom), mais cela me paraît peu probable dans cette région. Il devrait plutôt s'agir de formes contractées correspondant à Masquelet, diminutif de Masquelier, Masqueliez (= boucher, nom de métier). Mascolo Le nom est assez fréquent en Italie, notamment en Campanie, dans les Pouilles et en Lombardie. Il correspond au latin masculus (= mâle), surnom possible pour un homme vigoureux. Avec le même sens : Maschio. Mascret Porté en Picardie (02, 80), le nom devrait correspondre à l'ancien picard 'masqueré' (= barbouillé). Variantes ou formes voisines : Mascré, Mascrès, Mascrez. Masdeu Patronyme porté dans les Pyrénées-Orientales. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Mas Deu (= le manse, le domaine, ou encore la maison de Dieu), toponyme connu en Roussillon puisqu'il désigne une ancienne commanderie de templiers située sur la commune de Trouillas. On trouve la forme Masdieu en Limousin et dans la Charente, département où existent deux hameaux portant ce nom, à Épenède et à Pleuville. Masdoumier Désigne celui qui est originaire du Masdoumier, hameau à Ambazac, dans la Haute-Vienne. Masdupuy Nom porté en Corrèze. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Mas Dupuy (le domaine de celui qui s'appelle Dupuy, voir ce nom). Autre possibilité : le mas du puy (= le mas situé sur la colline). Masferrer Rencontré aussi sous les formes Masfarrer, Masfarré, c'est un nom catalan désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Masferrer (= le mas de celui qui s'appelle Ferrer, éventuellement le mas du forgeron ou de la mine de fer). Masforroll L'un des nombreux noms catalans formés avec le mot mas (= domaine rural) suivi du nom de son propriétaire (ici Forroll, qui semble correspondre à un mot catalan signifiant 'loquet, verrou', mais qui pourrait bien être une variante du prénom Ferréol). Le nom de famille Masforroll était surtout présent à Gironella, près de Berga. Masfrand Nom porté dans le Périgord et en Limousin. Variante : Masfrant. Désigne celui qui est originaire du Masfrand, hameau à Saint-Fréjoux (19) ou de Masfrant, à Blanzac (87). Sens du toponyme : plutôt qu'à un mas franc (libre de droits seigneuriaux), on pensera plutôt au mas appartenant à Ferrand (nom de personne médiéval). Masnou Originaire de l'un des innombrables lieux-dits portant ce nom (= le mas neuf). Masny "Le nom est rare en France, on le rencontre dans l'Ille-et-Vilaine et le Nord. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Masny (59) ou d'un autre lieu portant le même nom. Le toponyme est une variante de mesnil (= maison rurale, petit domaine). Le nom de famille est beaucoup plus répandu en Pologne et en République Tchèque, où c'est sans doute un sobriquet pour une personne grasse (polonais ""masny"", tchèque ""mastny"")." Maso Nom porté en pays catalan. Pour le sens, voir Mazou. Masoin Le nom est porté en Belgique. On trouve en France les formes voisines Mazoin, Mazouin (Poitou-Charentes, Vendée, Limousin). On pensera d'abord au tenancier ou à l'habitant d'un manse ou d'un mas (domaine rural). A envisager aussi un éventuel nom de personne d'origine germanique, *Masowin. Mason C'est l'équivalent anglais du français maçon, nom de métier. Masquet Nom rencontré en Corrèze et en Charente. Le nom semble occitan, et il s'agit sans doute d'un diminutif de masc (= sorcier, à rattacher peut-être au latin magus = mage). Massardier "Assez fréquent dans la Loire, c'est un dérivé de Massard, présent dans le même département. De sens incertain, ce dernier nom pourrait être un hypocoristique de Thomas (Thomassard > Massard), ou encore un dérivé de ""mas"" (= domaine rural). Le nom Massardier pourrait désigner celui qui habite un lieu-dit la Massardière (cf. la Massardière, hameau à Saint-Just-Malmont, 43)." Massardier "Assez fréquent dans la Loire, c'est un dérivé de Massard, présent dans le même département. De sens incertain, ce dernier nom pourrait être un hypocoristique de Thomas (Thomassard > Massard), ou encore un dérivé de ""mas"" (= domaine rural). Le nom Massardier pourrait désigner celui qui habite un lieu-dit la Massardière (cf. la Massardière, hameau à Saint-Just-Malmont, 43)." Massat Sans doute une personne originaire de Massat (Ariège). Masse Surnom métonymique donné à celui qui utilise une masse d'armes ou un marteau. Massé (1) Nom méridional. Pourrait désigner celui qui exploite un mas, mais le S doublé pose problème. Autre possibilité : nom de fonction (macer, écrit aussi masser) désignant un huissier qui portait dans les cérémonies une masse d'argent ou de plomb. Massé (2) Nom fréquent en Poitou-Charentes. Il s'agit sans doute d'un nom de localité. Sens du toponyme : domaine (suffixe -acum) de Maccius. Un hameau du Maine-et-Loire s'appelle Massé, mais ici il devrait plutôt s'agir d'une variante de Massais (commune du 79). Massein Le nom est porté dans la Nord-Pas-de-Calais, où c'est une forme génitive de Thomas (Thomas > Maas, Maes, Mas). On le rencontre aussi en Gascogne (variante : Masseing), où il serait un dérivé de Mans, nom de baptême médiéval d'origine incertaine (source : M. Grosclaude, Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons). Masselin Hypocoristique de Thomas, rencontré en Normandie (27, 76). Massena Egalement Masséna. Nom rencontré notamment à Nice (ville où est né le maréchal Masséna). Le patronyme a souvent été porté par des juifs, et on pense qu'il pourrait être une métathèse de Manassé, fils de Joseph, ancêtre éponyme de l'une des douze tribus d'Israël (dérivé d'un verbe hébreu signifiant oublier). Massenat Dans certaines régions, c'est un hypocoristique du prénom Thomas (51, 02). En Dordogne, il semble s'agir plutôt d'un toponyme, peut-être dérivé de mas (cf le hameau de Massénat à Glandon, dans la Haute-Vienne). Massenet Surtout porté en Lorraine (54, 55), c'est un hypocoristique de Thomas, formé par aphérèse. Formes voisines : Massenat (voir ce nom), Massenez (88), Massenot (Bourgogne et Franche-Comté). Masseran Il s'agit d'un nom du Midi désignant vraisemblablement celui qui portait une masse, un sergent à masse. Pour être plus précis, la masse était un bâton à tête d'or ou d'argent que les huissiers ou sergents portaient dans un cortège pour précéder certains personnages importants. Masset Nom très fréquent en France, surtout présent dans le Nord (62, 59). C'est l'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Thomas, formé par aphérèse (Thomasset > Masset). Massey Le nom se rencontre à la fois dans l'Aube et en Béarn (64). Dans le premier cas, il doit s'agir d'un ancien nom de localité (à rapprocher des nombreux Massy), ou encore d'un hypocoristique de Thomas. Dans le Sud-Ouest, où on rencontre aussi la forme Masseys, c'est apparemment une variante de Massé (voir Massé 1). Massia (de) Le nom est porté dans les Pyrénées-Orientales et l'Hérault. On trouve aussi des Massia dans la Vienne. Massia est le nom d'un hameau à Limoux (11), qui pourrait être à l'origine des de Massia rencontrés dans les Pyrénées-Orientales à partir de la fin du XVIIe siècle (ils venaient du Languedoc). Massias Fréquent en Dordogne, désigne celui qui habite une localité portant ce nom, sans doute le Massias, hameau à Montpont-sur-l'Isle. Autre solution : variante de Mathias. Massiat Porté en Charente et dans la Vienne, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Il pourrait s'agir de Massiac, commune du Cantal (également nom de famille). Voir aussi Massias et Massia. Massicot Patronyme porté dans le Centre (18, 36), rencontré également en Charente-Maritime depuis le XVIIe siècle. Variante rare : Massicault. C'est un des nombreux hypocoristiques du nom de baptême Thomas, formé par aphérèse (suppression de la première syllabe). Le matronyme Massicotte se rencontre au Québec. Massiès Peut-être une variante du nom de baptême Matiès (= Mathias, celui qui fut choisi pour remplacer Judas parmi les disciples du Christ). Ce nom remonte à l'hébreu mattithyahû = cadeau (mattath) de Yahvé. Autre solution : dérivé de 'mas' (= domaine rural, ferme). le nom est surtout porté dans le Tarn. Massigoge Nom rare porté en Béarn. Désigne celui qui est originaire de Massigoge, hameau à Lucq-de-Béarn (64). Massina C'est dans les Pyrénées-Orientales que le nom est le plus répandu (on le rencontre aussi en Martinique et en Guadeloupe). Variantes : Massine, Massines. Il désigne apparemment celui qui est originaire de Messine, en Italie, avec une transformation du e non accentué en a fréquente en pays catalan. Formes italiennes : Messina, Messinese, Messinesi. Massio Le nom, rare, est surtout porté dans le Sud-Ouest (31, 81, 33). On peut penser à un hypocoristique de Thomas, mais il peut aussi s'agir d'un toponyme (dérivé de mas ?). Un hameau s'appelle Massio à Hagetaubin (64), et il y a également dans le Sud-Ouest de très nombreux lieux-dits Massiot. On trouve dans l'Aude le nom de famille Massios, qui semble une variante. Massiot Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et en Vendée. Semble dans la plupart des cas un hypocoristique du prénom Thomas, formé par aphérèse. C'est également le nom de plusieurs hameaux, mais dans le Sud-Ouest. Massip Le nom est assez répandu dans la Haute-Garonne (également 82, 30, 66). Variantes : Macip, Masip. On le recontre dans le Sud-Est sous les formes Mancip (26, 84), Mancipoz (38). Il vient du latin mancipium (= esclave) et a désigné un serviteur, un apprenti. Il a eu aussi le sens plus général de jeune homme, ou même enfant. Il était souvent porté par des Juifs au Moyen Âge. Massis Patronyme et prénom arménien. C'est l'équivalent arménien de Ararat (= haute cime), montagne sacrée des Arméniens, où se serait échouée l'arche de Noé. Massobras Porté en Dordogne, c'est une variante de Massoubras (voir ce nom). On trouve aussi la forme voisine Massobre (86, 87, 82, 46). Massol Nom très fréquent dans l'Aveyron. Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit un mot signifiant masse, massue. A mon avis, il devrait plutôt s'agir d'un diminutif du prénom Thomas, formé par aphérèse. Masson Il y a deux possibilités pour ce nom : 1. Une variante de maçon, nom de métier (peu probable, mais à ne pas éliminer totalement). 2. Un hypocoristique (diminutif affectueux) de THOMAS. THOMAS > THOMASSON >MASSON (avec aphérèse, c'est-à-dire suppression de la première syllabe, procédé très fréquent avec les prénoms). C'est d'autant plus probable qu'on trouve la même chose dans d'autres langues, par exemple l'italien : Tommaso > Maso (Masi) > Masotti, Massotti, Masoni, Massoni etc...). Massonnière Originaire de la Massonnière, domaine appartenant à Masson (diminutif de Thomas), toponyme courant dans l'Ouest. Le nom de famille est porté dans la Charente et la Vienne. On notera, dans ce dernier département, les hameaux de la Massonnière à Mondion et à Sérigny. Massot On peut trouver de multiples hypothèses pour ce nom, en voici quelques-unes : hypocoristique de Thomas (avec aphérèse et suffixation) , personne corpulente , nom de personne d'origine arabe, Mas'úd (d'après Moll, els Llinatges catalans). La première solution me paraît de loin la meilleure. Massote nom surtout porté en Roussillon. C'est un matronyme formé sur Massot, diminutif de Thomas. Variante : Massota. Massoubras Rare et porté en Dordogne, le nom est plus fréquent en Corrèze sous la forme Massoubre (diminutif : Massoubrot). C'est un toponyme désignant le mas (domaine rural) situé en haut, au-dessus (occitan sobre, subre). Massoubras est un hameau à Milhac-d'Auberoche (24). Il existe des hameaux appelés le Massoubre à Davignac et Saint-Merd-de-Lapleau (19), ainsi qu'au Mas-d'Artige (23). Massoud Un nom trompeur. Le plus souvent il s'agit d'un nom arabe, mas`ûd, qui signifie bienheureux. Mais c'est aussi un nom lyonnais, reconnaissable au suffixe -oud typique de la région, qui est certainement un hypocoristique de Thomas. On trouve dans la même région la variante Massaud. Massuyeau Nom porté en Vendée, rencontré aussi sous les formes Massuyau, Massieau. Le nom semble être un diminutif du mot massue, le sens étant forcément incertain, comme pour tous les noms de famille évoquant un objet (métaphore ou métonymie ?). Mast Nom porté en Allemagne et en Alsace. Selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon) c'est le surnom d'un homme gras, qui inspire envie plutôt que pitié (cf l'allemand Mast = engraissage). Mastrangelo Pour le sens de Mastro, voir Mastroianni. Ici, Mastro est suivi du prénom Angelo (en français Ange). Mastroianni Plusieurs noms italiens commencent par Mastro, équivalent de maestro (en français maître), suivi d'un prénom. Ici, il s'agit de Giovanni (abrégé en Gianni, Ianni), et le nom signifie donc : maître Jean, désignant un maître artisan, à moins qu'il ne s'agisse simplement d'une marque de respect. De la même façon on rencontre les patronymes Mastrantonio ou Mastrandrea. Mastron Nom rare porté surtout dans le Gers (variante : Mastrom). Désigne celui qui est originaire soit de Mastron, hameau à Sainte-Christie-d'Armagnac (32), soit du Mastron, autre hameau à Vic-Fezensac (32). Sens du toponyme : peut-être un lieu bourbeux (à rapprocher de l'occitan mastra = pétrin). Mastrorilli Ce nom italien (également Mastrorillo) est surtout porté dans les Pouilles (région de Bari). Il s'agit d'une variante de Mastrolillo, patronyme composé de mastro (maestro = maître) et du nom de baptême Lillo, fréquent dans l'Italie du Sud. Ce prénom, écrit aussi Letterio, est lié au culte de N.D de la Lettre (Maria Santissima della Lettera), patronne de Messine. Le nom de famille Lillo est très répandu dans les Pouilles. La forme plurielle Lilli se rencontre surtout dans l'Italie centrale. Masure, Mazure Nom fréquent dans le nord de la France et en Belgique. C'est l'équivalent picard ou wallon du manse médiéval (en occitan mas), autrement dit une demeure et les terres qui en dépendent. Masurel Diminutif de masure (voir Masure) rencontré dans le nord de la France et en Belgique. Variantes : Masureel, Masurelle, Mazurel, Mazurelle. Une localité de Belgique s'appelle Mazurel (Blandain, province du Hainaut). On rencontre parfois le nom en Languedoc, sans doute avec le sens de cabane. Masvesy Sans doute un toponyme désignant le mas voisin (en occitan vesin = voisin). Matabos Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Surnom donné à un tueur de boeufs (ou à un homme d'une grande force), ou encore toponyme désignant soit le lieu où l'on tue les boeufs, soit un passage dangereux où les bêtes peuvent se tuer. Matard Nom de personne d'origine germanique, Mathard (mat = force, puissance + hard = dur). Le patronyme est porté en Poitou-Charentes. Variantes : Mathard (16), Mattard (27, 76). Matas Nom qui paraît formé sur le toponyme mata, d'origine incertaine, désignant non pas un buisson, comme on le dit souvent à tort, mais un bosquet. Il est fréquent en Espagne, où l'on trouve aussi la forme Mata. Matelly On rencontre le nom dans le Puy-de-Dôme et l'Allier, ainsi que dans l'Aude. Variante : Mathely (03, 63). C'est une autre forme de Mathelin (42, 69, 57), diminutif du prénom Matthieu ou variante de Mathurin. Mateo Le nom correspond au prénom Matthieu. On le rencontre dans le Sud-Ouest (64, 65) et plus rarement en Italie, où l'on trouve surtout la forme Matteo. Mater Nom surtout porté en Lorraine (54), qu'il faut sans doute rapprocher de Matter (celui qui possède une prairie ou habite un lieu-dit Matt = prairie). On peut éventuellement envisager une variante de Mader (= moissonneur, faucheur). Maternini Nom porté en Lombardie (province de Varese). C'est un diminutif de Materno, Materni, ancien nom de baptême correspondant au latin Maternus (dérivé de mater = mère). Le nom de personne Maternino est cité à Brescia en 1197, il était déjà connu sous la forme latine Materninus. Matevé, Matevet Diminutif rare du prénom Matthieu, plus courant sous la forme Mathevet (région lyonnaise). Mathat Porté surtout dans l'Aveyron, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Mathat ou Matat (éventuellement Mathas ou Matas), toponyme évoquant un buisson, un hallier. A noter, dans cette région, les hameaux de Matat à Lavaur (81) et à Labastide-de-Penne (82). Mathaud Diminutif populaire de Matthieu (voir Mathieu) porté surtout dans la Loire. Formes voisines : Mathau (46), Mathault (86), Mathaut, Mathaux (10), Matheau (15), Matheaud (13). Mathé, Mathée Variante du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu). Le patronyme Mathé est surtout présent en Vendée (également 36, 58). Les Mathée, plus rares, se rencontrent dans l'Yonne (et aussi aujourd'hui à la Martinique). Matheron Le nom est surtout porté en Provence et dans les Alpes méridionales (04, 05, 13). On trouve, avec d'autres suffixes, les formes Matheras, Matherat (03, 71, 21), Matheret (73), Matherion (03, 18), Matherot, Mathery. Ce sont des diminutifs de Mather (38, 01), Mathier (74), noms de personne à rapprocher soit de Matthieu, soit de Mathurin (voir ces noms), à moins qu'il ne s'agisse du nom de personne germanique Madhari (voir Madier). Mathet Porté dans la Dordogne et le Tarn-et-Garonne, c'est un diminutif ou une variante du prénom Matthieu. Matheus Forme latinisée du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu) rencontrée en Lorraine, aujourd'hui présente en Guadeloupe. Mathevon L'un des nombreux diminutifs de Matthieu, porté dans la Loire et les départements voisins. On trouve dans la même région et avec le même sens les noms Mathevet, Mathevot. Mathey, Matthey Variante de Matthieu portée surtout en Franche-Comté. On rencontre en Savoie la forme Mathex. Mathian C'est dans l'Isère que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi en Haute-Savoie. Il s'agit d'un ancien nom de personne, sans doute variante de Mathias. Le patronyme est à l'origine du toponyme Les Mathianières, hameau à Bizonnes (38). Mathieu, Matheu, Mateu Nom de baptême illustré par l'apôtre et évangéliste, qui symbolisait l'homme dans son rapport avec Dieu. Le nom vient de l'hébreu Mattai (mattay qui vient lui-même de mattithyahû = cadeau de Yavhé) qui a donné le grec Matthaios (> latin Matthaeus). Mathiez Autre fome de Matthieu, surtout portée en Savoie et dans la Haute-Saône. Variantes : Mathiey, Matthiey. Mathilde Très rare en tant que nom de famille, c'est un nom de personne d'origine germanique, Mathhild (math = force, puissance + hild = combat). Il a été popularisé par la femme de Guillaume le Conquérant et par une sainte allemande du Xe siècle, épouse du roi Henri l'Oiseleur. On le rencontre plus fréquemment sous les formes populaires Mahaut, Maheu, Mahout. Mathius Rare et porté notamment dans la Meuse, c'est une forme sans doute latinisée de Matthieu. On trouve dans la même région la forme encore plus rare Mathuis. Mathivet Surtout porté dans la Creuse, c'est un diminutif du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu). Variantes : Mativet, Matifet. Formes voisines : Mathivas, Mathivat, Mathivaud, Mathivaux, Mathivon, Mativat, Mativaud, Mativel, Mativon. Mathon Patronyme très fréquent dans l'Ardèche, également présent dans la Somme. C'est un hypocoristique du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu). Variante : Matton (59, 62). Diminutifs : Mathonat, Mathonnat (03), Mathoneau, Mathonneau (44, 85), Mathonet, Mathonnet (05). Mathurin Fréquent dans l'Ouest, c'est un nom de baptême correspondant au latin Maturinus (maturus = mûr, raisonnable). Saint Mathurin, fêté le 1er novembre, aurait été un spécialiste de l'exorcisme. Mathus Nom porté en Saône-et-Loire. Correspond à Matheus, Mattheus, formes latinisées de Matthieu (voir Mathieu). Mathy Variante de Matthieu portée surtout dans la Saône-et-Loire et dans le Nord. Mathys Variante de Matthieu ou de Mathias portée dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Avec génitif de filiation : Mathysen, Mathyssen. Matignon, Matinyo Il s'agit au départ d'un toponyme désignant un nom de domaine, et formé sur le nom de personne Mattinius (nom latin ou bien latinisation d'un nom germanique) suivi du suffixe -one(m). Il existe une ville de ce nom en Bretagne, mais plusieurs lieux-dits français s'appellent aussi Matignon. La forme Matinyó, rencontrée à Ille, est une catalanisation qui montre que le nom est implanté depuis longtemps chez nous. Matillo Le nom semble un diminutif castillan de Mateo (Matthieu), mais je n'en suis pas sûr du tout. Surtout fréquent au siècle dernier en Haut-Vallespir. Matisse Variante de Matthieu ou Mathias, rencontrée notamment dans l'Aisne, en Lorraine (54) et en Saône-et-Loire. Autre forme : Matis (02, 59). Dérivé : Matissart (80, 62). Mativon Nom porté dans la Creuse, rencontré aussi dans le Jura. Variante : Mathivon. C'est un diminutif du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu). Matos Nom portugais. Désigne celui qui habite une localité appelée Matos ou en est originaire. Sens du toponyme : endroit broussailleux, bosquet. Matranga C'est un nom italien rencontré surtout à l'extrémité occidentale de la Sicile. Il semble s'agir d'une contraction de Mataránga, nom de diverses localités grecques. Matrat Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Matrat. Le nom de famille est surtout porté dans la Saône-et-Loire, où l'on trouve deux hameaux appelés le Matrat (Saint-Berain-sous-Sanvignes et Saint-Romain-sous-Gourdon). On le rencontre aussi dans la Loire, département où existe le hameau de Matrat à Cordelle. Le sens du toponyme reste à définir. Matricon Le nom est surtout porté dans la Loire. Il désigne sans doute celui qui est originaire de Matricon, hameau à Malleval (42). Variante : Matricou. Sens obscur. Matrot Nom surtout porté dans la Côte-d'Or (également 42, 61). C'est un diminutif de Matier, Mathier, qui semble lui-même correspondre au prénom Matthieu. Mattei Forme corse de Matthieu (voir Mathieu). Matthew, Matthews Forme anglaise du prénom Matthieu (voir Mathieu). Matton Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, le nom, mentionné au XIIIe siècle dans le Hainaut, est un dérivé du prénom Matthieu (variantes : Maton, Mathon). On le rencontre aussi dans les Alpes-Maritimes et en Italie, où il est cependant plus courant sous la forme Mattone, sans doute avec le même sens. Matu Nom rare rencontré dans le département du Nord (variante : Mathu, 08, 76). Semble une variante picarde du prénom Matthieu (voir Mathieu). Maturel Porté en Picardie (80, 02) et en Seine-Maritime, c'est un diminutif de Mathurin (voir ce nom). Variante : Mathurel (80). Avec vocalisation de la finale : Mathuriau (Bourgogne), Maturaux (Jura). Matuszak Nom polonais qui désigne le fils de Matys, Mateusz (= Matthieu). Maubert Nom de personne d'origine germanique, Malberht, formé selon M.T. Morlet sur les racines MADAL = assemblée + BERHT = brillant. Il est possible que la première racine (MAL) renvoie au latin MALUS (mauvais, méchant) plutôt qu'aux langues germaniques. Elle peut enfin renvoyer au germanique AMAL (nom d'une famille de Goths, de sens obscur). Le nom est très fréquent en France, depuis le Centre jusqu'à la Normandie. Maublanc Surtout porté dans la région bourguignonne, c'est un sobriquet composé de l'adjectif mal (mau) = mauvais, et de Blanc, nom de famille et sans doute nom de baptême très répandu dans toute la France. Variante : Maublan (52). Maubourguet Nom surtout porté dans les Landes, présent aussi dans l'Indre. Désigne celui qui est originaire de Maubourguet. C'est le nom d'une commune des Hautes-Pyrénées, et celui d'une dizaine de hameaux dans le Sud-Ouest. Pour les Landes, on pensera notamment à un hameau à Sainte-Marie-de-Gosse. Sens du toponyme : le mauvais petit bourg. Maubuchon Rencontré en Normandie et en Picardie, c'est une variante de Maubuisson, Maubusson (= le mauvais buisson, le mauvais petit bois). On trouve également le nom dans les Côtes-d'Armor, où il correspond à un hameau de la commune de Lamballe. Maucci Porté en Italie du Nord où il est assez rare, le nom est aujourd'hui plus fréquent en France, notamment en Savoie. Je n'en connais pas le sens, mais il est tentant d'en faire une contraction du prénom Maurice. En tout cas, la forme féminine Mauccia est attestée comme prénom (très rare). Mauclerc Surnom donné à un mauvais clerc (voir Clerc). Le nom est surtout porté dans la Sarthe et la Marne, départements où l'on trouve l'amusante variante Mauclair. Autres formes : Mauclercq (Nord), Mauclert (51), Mauclère (02, 51). Maucolin Porté dans la Meuse et les départements voisins, c'est un sobriquet désignant le mauvais Colin (diminutif de Nicolas). Variante : Maucollin. Avec un autre suffixe : Maucolot, Maucollot (55). Maucor Nom rare porté dans les Pyrénées-Atlantiques, plus fréquent sous la forme Mauco (32, 64). Il renvoie à diverses maisons ou localités. On pensera notamment aux villages de Maucor (64) et de Haut-Mauco et Bas-Mauco (40). Sens incertain : on envisage souvent le sens de 'mauvais coeur', qui en toponymie ne semble pas vouloir dire grand-chose. Solution préférable : le mauvais coin (gascon cor, variante de l'occitan corn). Maucourant Désigne celui qui habite un lieu-dit portant ce nom. Sens du toponyme : le mauvais cours d'eau. Le nom de famille se rencontre surtout en Bourgogne et en Limousin. Variantes : Maucourand, Maucourent, Maucourrent. Maucourt Celui qui est originaire de Maucourt, toponyme ayant le sens de mauvaise ferme, mauvais domaine. C'est le nom de communes et de hameaux dans la Meuse, la Somme, l'Oise et les Ardennes. Maudet Diminutif de Maud, nom de personne d'origine germanique, Maldo (de madal = conseil). Le nom est très fréquent dans l'Ouest (85, 79, 35). Quant à Maud, c'est dans le Limousin qu'on le rencontre le plus souvent. Maudet peut aussi être une variante du breton Maudez (voir ce nom). Maudez Nom de personne breton (variante : Maudet) d'étymologie incertaine, sans doute gaélique. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) signale que la forme connue la plus ancienne est Mautith. Le nom a été popularisé par saint Maudez : venu d'Irlande au VIème siècle, il aborda à Port-Béni (Pleubian, 22). Là, il se dirigea vers la fontaine et y lava un ulcère qu'il avait au bras. Il en guérit aussitôt. Il évangélisa ensuite la région de Dol, et finit ses jours dans la solitude. Il est invoqué contre les piqûres d'insectes et les morsures de reptiles, les furoncles et une infinité d'autres affections. Il a donné son nom à la commune de Lanmodez. Maudhuizon Nom surtout rencontré dans le Loir-et-Cher. Il semble s'agir d'un toponyme désignant un canal, un cours d'eau mauvais (préfixe mau-), dangereux. On trouve dans le même département la commune de Dhuison. A noter cependant qu'en ancien français le mot duison avait aussi le sens d'éducation : dans ce cas on peut penser à celui qui est mal éduqué. Maudière Le nom est surtout porté dans les Ardennes. C'est une variante de Maudier (10, 89), sans doute nom de personne d'origine gemanique formé sur la racine madal (= conseil, réunion). Maudoux Nom porté surtout dans la Sarthe. Le dictionnaire des noms de famille de M.T. Morlet y voit un nom de personne d'origine germanique, Maldwulf (madal = conseil + wulf = loup). Il est cependant tentant (et peut-être juste ?) de penser qu'il s'agit d'une agglutination de mal, mau (= mauvais) et doux. Autrement dit, le mauvais doux, surnom éventuel d'un hypocrite. Mauduit, Mauduy Surtout porté dans la Manche et dans la Vienne, le nom semble un sobriquet désignant celui qui est mal élevé (mau = mal + duit, participe passé du verbe duire = conduire, élever). Autre possibilité, un toponyme : le mauvais duit, autrement dit le mauvais conduit, le mauvais canal. Variantes : Mauduis, Mauduyt. Maufay Rencontré surtout dans la Sarthe, semble désigner celui qui habite le lieu-dit Maufay, qui signifie le mauvais hêtre. L'adjectif mal (= mauvais) est souvent appliqué à un arbre, et l'origine du toponyme est en principe liée à un événement fâcheux. Maufroy, Mauffroy Nom de personne d'origine germanique, Madalfrid (madal = conseil + frid = paix). On rencontre le patronyme surtout dans l'Aube et dans l'Aisne, et plus généralement dans la partie nord de la France avec les variantes Mauffrais, Mauffray, Mauffré, Mauffret, Mauffrey, Maufrais, Maufray, Maufret, Maufrey, Maufroid, Maufrois. Maugard On rencontre ce patronyme dans l'Aude et la Creuse, mais aussi dans l'Eure. Si l'on se fie à l'orthographe, le nom devrait signifier mauvais jardin. On peut également envisager l'hypothèse d'un nom de personne d'origine germanique, *Madalward (madal = conseil, réunion + ward = garder). Troisième hypothèse : la déformation de Maugars (= le mauvais garçon). Maugendre Nom rencontré dans l'Ouest, surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Sobriquet s'appliquant à un mauvais gendre. Le patronyme Bongendre existe aussi (même région), mais il est beaucoup plus rare. Comme quoi on avait souvent à se plaindre du gendre autrefois ! Maugère Nom porté en Bretagne (35, 53). Semble être un matronyme formé sur Mauger, très fréquent dans la Manche, nom de personne d'origine germanique (Amalgari ou Madalgari : racine gari = prêt pour le combat, précédée de amal = laborieux, zélé ou de madal = conseil, selon M.T. Morlet). Mauguis "Le nom est porté en Belgique ainsi que dans l'Aude. Variantes : Mauguit et Mauguy, ces derniers noms étant également portés en Normandie, en Picardie et en Bretagne. On hésitera entre un surnom (""le mauvais Guy"") et une variante de Maugis (patronyme porté en Normandie), nom de personne d'origine germanique (sans doute Madalgis : madal = conseil, discussion + gis = flèche)." Maujean Porté surtout en Lorraine (54, 55), c'est un nom composé du prénom Jean et de mal (= mauvais). Autrement dit le mauvais Jean. Variante : Maljean (08, 88). Maul Nom porté en Lorraine (57 surtout) et dans la Haute-Saône. En principe, il faut le rattacher à l'allemand Maul (= bouche), avec un sens qui reste à définir (peut-être le surnom d'un bavard, hypothèse retenue par M.T. Morlet pour le dérivé Mauler). On peut dans certains cas envisager un rapport avec le moyen-haut-allemand mûl (= mule, mulet). Maulavé Porté dans la Mayenne, le nom signifie 'mal lavé', un sobriquet a priori peu flatteur. Maume Il existe diverses versions de ce nom : Maulme, Meaume, Meaulme, toutes rencontrées dans l'Allier et dans la Creuse. Au départ, sans doute un toponyme, la Maume, hameau de la commune de Rougnat (23). Je n'en connais pas la signification. Maumill Un nom assez rare, dont on m'a dit qu'il venait du Capcir. Pourrait être formé par agglutination de l'adjectif mal (= mauvais) et de mill (le mil, céréale cultivée au moyen-âge chez nous). Ce serait dans ce cas un des nombreux sobriquets commençant par mal-, mau-. On peut aussi envisager une déformation du nom Maumy, fréquent dans le Sud-Ouest, patronyme que M.T Morlet fait dériver de Mahomet. Enfin, et c'est peut-être la meilleure solution, on peut y voir une déformation de Maymil, que l'on trouve également en Capcir. Maunoury Nom rencontré dans le Centre et dans l'Ouest (45, 49, 14). Peut désigner celui qui est mal nourri, mais c'est plus vraisemblablement un surnom s'appliquant au prénom Noury, que l'on rencontre dans les mêmes régions. Donc, le mauvais Noury, le méchant Noury (voir ce nom). Cependant, en Normandie, l'origine paraît différente (voir Manoury). Mauny Surtout porté dans la Mayenne et l'Ille-et-Vilaine, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On connaît la commune de Mauny (76), mais le toponyme est assez fréquent dans l'Ouest. Etymologie incertaine : on rencontre la forme latine malum nidum au XIIIe siècle (= le mauvais nid), mais il peut s'agir d'une graphie fantaisiste. Maupas Fréquent en Normandie (14, 76), c'est un toponyme très répandu dans toute la France, avec le sens de 'mauvais passage'. Maupassant C'est dans la Meuse que le nom a toujours été le plus répandu. Il désigne un mauvais chemin, un mauvais passage (sens du mot 'passant' en ancien français). Maupin Nom surtout porté dans la Somme, également présent dans la Vienne. Désigne celui qui habite un lieu-dit appelé le Maupin (= le mauvais pin) ou qui est originaire d'une localité portant ce nom. Maupomé Nom porté dans le Gers et les Hautes-Pyrénées. Variantes : Maupommé, Maupoumé. Il s'agit au départ d'un lieu-dit, avec le sens de 'mauvais pommier'. Mauran Voir Morand pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Tarn et la Haute-Garonne. Maurand Variante de Morand (voir ce nom) rencontrée surtout en Limousin et dans le Périgord. On trouve aussi le nom Maurant dans le Gard et en Saône-et-Loire. Maurandi Nom rencontré dans les Alpes-Maritimes, en Corse et en Italie. L'un des nombreux dérivés du latin Maurus, surnom désignant un homme bronzé comme un maure. Correspond au français Maurand, Morand. Maurcot Le nom est porté notamment dans le département du Nord et dans l'Aisne. Ce devrait être une variante de Marcot, diminutif de Marc. Maurel, Maurell voir Morel. Maurenard Désigne le mauvais Renard (Renard étant ici un nom de baptême). Le nom, rare, est porté dans l'Eure-et-Loir. Maurer Fréquent en Alsace et dans la Moselle, le nom désigne en allemand un maçon (moyen-haut-allemand muraere). Le nom de famille est également très répandu en Allemagne, en Autriche et en Suisse, et s'étend même jusqu'à la Roumanie. La forme voisine Mäurer a le même sens. Maurès Porté notamment dans le Tarn et la Haute-Garonne, pourrait désigner celui qui est originaire de Maurès, nom de hameaux à Anglès (81) et à Tourliac (47). Maurette Matronyme formé sur Mauret, diminutif du latin Maurus (= maure). Mauriac Désigne celui qui est originaire de Mauriac, nom de deux communes (33, 15) et de nombreux hameaux dans le Sud-Ouest. Signification : domaine gallo-romain (suffixe -acum) formé à partir du nom d'homme latin Maurius. Maurice Nom de baptême dont la forme catalane est Maurici. Ce nom a surtout été popularisé par saint Maurice, chef d'une légion thébaine au service de l'empereur romain Maximilien, qui fut massacré pour avoir refusé de sacrifier aux dieux païens avant une bataille. Etymologie : latin maurus = maure. Mauricio Forme portugaise, galicienne ou castillane de Maurice (voir ce nom). Maurier Porté notamment en Savoie, devrait désigner un lieu où poussent les mûres, les ronces. Avec le même sens : Maurieras, Maurière, Maurières (19, 87, 82). Maurille Le nom est porté dans le Centre-Ouest (49, 79, 86). C'est un ancien nom de baptême (latin Maurilius), popularisé par un évêque d'Angers, mort nonagénaire vers l'an 453, à qui la Vierge serait apparue. Maurin Nom de baptême courant au moyen âge en Languedoc et en Provence. Voir Maury. Maurinaux Diminutif de Maurin (voir Maury) porté dans l'Isère. Autres dérivés : Maurinet (87), Maurinon (971), Maurinot (58). Maurize L'une des diverses variantes de Maurice (voir ce nom) portée notamment dans l'Aube, la Saône-et-Loire et le Cher. Forme voisine : Mauriz (39). Dérivés : Maurizard (04), Maurizot (84, 69, 62). Maurizio Forme italienne de Maurice (voir ce nom). Les formes plurielles Maurizi, Maurizzi se rencontrent aussi en Corse. Mauron Patronyme surtout porté dans les Bouches-du-Rhône (également 12, 47, 39). La forme Moron (49, 86, 21) en est une variante. C'est un ancien nom de personne (latin Mauronus, dérivé de Maurus), mais il peut aussi s'agir d'un toponyme : ainsi le Mauron est un hameau à Malleville (12). Il existe aussi une commune appelée Mauron dans le Morbihan, mais elle ne semble pas avoir donné naissace à des noms de famille. Mauroy Nom porté dans la Marne et dans les départements du nord de la France (60, 59). Variantes : Maurois, Mauroit. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Mauroy ou Maurois. Outre la commune de Maurois (59), de nombreux hameaux ou lieux-dits s'appellent ainsi (08, 10, 62 notamment). Sens du toponyme : lieu planté de pommiers. Maurras Le nom est porté notamment dans le Var et l'Hérault, où l'on trouve aussi la forme Mauras. Il semble que ce soit un toponyme. A noter un hameau et des lieux-dits 'les Maurras' à Saint-Julien (83), le toponyme se rencontrant aussi dans les Alpes-de-Haute-Provence. Quant à Mauras, c'est le nom de plusieurs communes et hameaux languedociens. Maury Plus qu'aux Maures, il faut ici penser à un nom de baptême, équivalent catalan de Maurin (issu du latin Maurinus, dérivé de Maurus). Saint Maurin fut un martyr du VIe siècle. Maury peut également être parfois une forme abrégée de Maurici (= Maurice). Enfin, dans des cas beaucoup plus rares, on peut envisager une personne originaire du village de Maury. Maussang La finale semblerait montrer qu'il ne s'agit pas d'un nom catalan, car le patronyme catalan correspondant était plutôt Maussanch, fréquemment documenté au moyen âge sous la forme Malasanch, qui se traduit par mauvais sang. Sous cette forme, c'est donc apparemment un surnom péjoratif. A noter cependant que le toponyme Maussang existe dans l'Allier, et qu'il pourrait signifier mauvais marécage. On trouve d'ailleurs plusieurs familles Maussang dans le Massif Central. Maussibot Nom rare porté dans l'Eure-et-Loir. Il est composé de mau- (= mauvais) et d'un prénom, en l'occurrence Sibot, nom de personne d'origine germanique, Sigbald, Sigbold (sig = victoire + bald = audacieux). C'est dans le Loiret que le patronyme Sibot est le plus répandu. Maussifrotte Egalement Mauxifrotte. Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine. Semble désigner celui qui est originaire de Maussifrotte, hameau de la commune de Panzoult, dans l'Indre-et-Loire. Sens du toponyme : il est tentant de le décomposer en mal s'y frotte (lieu épineux ?), mais il faudrait avoir des mentions anciennes pour se faire une certitude. Maussion Fréquent dans le Maine-et-Loire et les départements voisins (53, 44), le nom se rencontre aussi sous la forme Mauxion (53, 35, 86). Il semble correspondre à l'ancien français malcion (= mauvais garnement, au départ mauvais rejeton). Mautroté Nom très rare porté dans la Meuse, sur lequel il est bien difficile d'avoir une idée précise. Mau- semble signifier 'mauvais', reste à expliquer 'Troté' (à rapprocher peut-être de trotier = coursier, garçon d'écurie). Mawart Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, mais je ne saurais dire lequel. Max Nom rencontré de la Lorraine à la Belgique. C'est un diminutif de Maxime ou Maximilien, formé par apocope (chute d'une ou plusieurs syllabes finales). Maximin Ce nom de baptême se rencontre comme patronyme essentiellement en Guadeloupe et en Martinique, où il a dû être autrefois attribué à des esclaves. On le trouve aussi dans les Bouches-du-Rhône. Il vient du latin Maximinus, diminutif de Maxime, popularisé par plusieurs saints. Maxor Le nom est porté en Guadeloupe. Je n'en sais hélas pas plus. May Le nom se rencontre notamment dans la Loire et dans le Bas-Rhin. En Alsace (variante : Mai) il évoque le mois de mai (nom qui a pu être donné à un enfant né en mai), mais c'est aussi un nom israélite désignant le lilas (yiddish 'may'). Dans la Loire, outre le mois de mai, on pensera aussi à un nom de baptême issu du latin Marius (cf. la commune de Saint-May dans la Drôme). Il peut enfin s'agir parfois d'un toponyme (nom de trois communes en France). Mayart Porté dans l'Oise et dans le Nord, le nom se rencontre aussi sous la forme Mayard (03). Il semble que ce soit une variante de Maillard (voir ce nom). Autre possibilité : une variante de Médard. Il existe un hameau appelé Saint-Mayard à Billy (03). Mayaux Nom rencontré en Lorraine (54, 88). Il s'agit sans doute d'une variante de Mayer (Meyer), Mayeux, qui correspondent au français Maire (voir Maire et Lemaire). Mayen Surtout porté dans l'Isère, le nom désigne dans les Alpes les pâturages où les troupeaux arrivent en mai. C'est donc un topoyme devenu nom de famille. Un hameau s'appelle Le Mayen à Sainte-Foy-Tarentaise (73). Mayens Semble à rapprocher du mois de mai. Peut-être un enfant né en mai. Autre possibilité, une variante de Mayans, nom de personne d'origine latine (Manlius > Manlianus). Voir aussi Mayen pour une troisième possibilité. Mayer, Maier Voir Meyer. Mayeux Assez fréquent en Picardie, le nom est une variante de Mayeur, rencontré dans la même région. Signification : le maire (voir Lemaire). Maylié Nom surtout porté dans l'Ariège, dans l'Aude et la Haute-Garonne. Sens incertain. Peut-être un ouvrier travaillant dans une forge catalane. Le métier est attesté en occitan sous la forme malhier, nom dérivé de malh = marteau de forge. L'hypothèse est d'autant plus plausible que les forges catalanes étaient très nombreuses dans l'Ariège. Maylié Le nom, assez rare, est porté notamment dans la Haute-Garonne, où l'on trouve aussi la forme voisine Maylin. Cette dernière devrait être un nom de personne d'origine germanique, Magilin (racine magan = force). Quant à Maylié, il paraît correspondre à l'occitan malhièr (ouvrier qui dessert un feu dans une forge à la catalane, ou encore celui qui manie le marteau de la forge). Maymil Bien que très fréquent aujourd'hui à Villelongue-de-la-Salanque, le nom semble venir du Capcir (Formiguères, où il est d'ailleurs toujours représenté). Il me semble correspondre à Maymir, Maimir, patronymes souvent rencontrés en Catalogne du sud, qui équivaudraient au nom de personne d'origine germanique Ermemir (ermen = immense + mir = illustre). Voir aussi à Maumill. Mayneris Porté dans les Pyrénées-Orientales, c'est un nom difficile à déchiffrer. On le rencontrait autrefois surtout autour des mines de fer du Canigou (depuis le Vallespir jusqu'à Baillestavy). Peut-être une forme latinisée de Mayner, Mainer, un patronyme catalan qui correspond au nom de personne germanique Maginhari (magan = force, puissance + hari = armée), mais plutôt la latinisation d'un toponyme qui pourrait être *Maynères (voir Manière). Mayol Variante de Maillol (voir ce nom) portée surtout dans la région marseillaise. Le patronyme se rencontre cependant aussi dans des régions moins méridionales (44, 71 notamment). Dans ce cas, il faut y voir un adjectif dérivé du mois de mai (latin maius > maiolus), donné peut-être à un enfant né au début de ce mois (en ancien français, maiole = le premier jour de mai). Mayoral voir Majoral. Maza Nom porté dans l'Ardèche. C'est un toponyme, nom d'un hameau à Nozières et d'un lieu-dit à Villevocance (07), également hameau dans les Hautes-Alpes (Sigoyer). Peut-être un dérivé du mot mas. Mazagot Nom rare porté en Dordogne, en Gironde et dans le Lot-et-Garonne. On le rapprochera de Mazagol (19, 42). C'est un toponyme ayant le sens de petite ferme, métairie (cf. l'ancien français masage). Mazaleigue Désigne sans doute celui qui est originaire de Mazalaigue, hameau à Chamberet, dans la Corrèze. Variantes : Mazelaygue, Mazelaygues, Mazeleigue, Mazalaigue, Mazalègue. Le nom semble formé sur Mazal (dérivé de mas). On pourrait aussi envisager une variante régionale du prénom Madeleine, ce qui est tout de même plus aléatoire. Mazalon Nom surtout porté dans le Rhône. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, par exemple le hameau du Mazalon à Saint-Romain-de-Popey (69). Sens du toponyme : dérivé de mazal, lui-même formé sur le mot mas (domaine rural). Variantes : Masalon, Mazallon. Mazars Fréquent dans l'Aveyron (variante : Mazards), c'est un toponyme dérivé du latin mansus (= domaine rural, ferme). A noter le hameau de Mazars à Castelnau-de-Montmirail (81). La forme Mazas (31, 82) semble équivalente, tout comme Mazard (42, 26, 69). Mazaudier Porté dans la Lozère et les départements voisins, désigne le tenancier d'un mazaud, autrement dit un petit mas. Variante : Mazedier (23). Maze C'est dans la Seine-Maritime que le nom est le plus répandu. Il semble difficile de lui donner le sens de domaine rural, qu'il peut avoir en pays occitan. Sans doute s'agit-il de l'hypocoristique d'un nom de personne, reste à savoir lequel, ou encore d'une autre forme du breton Mazé (= Matthieu). En composition : Maze dit Mieusement (voir Mieusement). Mazé Surtout porté en Bretagne (29), également présent en Normandie, c'est une forme bretonne du prénom Matthieu. On trouve aussi la forme Mazéo dans les Côtes-d'Armor. Présent aussi dans le Sud-Ouest, le nom Mazé y désigne le tenancier d'un mas (domaine rural). Mazeau C'est dans le Périgord et le Limousin que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'un nom de localité (hameau ou ferme), diminutif de mas (voir Mas pour le sens). Variantes : Mazau, Mazaud, Mazeaud. Attention : quand le nom se rencontre en Bretagne (également Mazéau), on a affaire à une variante du prénom Matthieu. Mazelier Surtout rencontré dans l'Allier et le Puy-de-Dôme, c'est soit un nom de métier, le boucher (latin macellarius), soit l'habitant d'un mazel (= petit mas, au sens de domaine agricole). Je préfère la première hypothèse. Mazelin Patronyme rencontré en Lorraine. Difficile de se prononcer. Il pourrait s'agir d'un hypocoristique de Thomas, formé par aphérèse. On rencontre en Normandie (50) le matronyme Mazeline. Mazenod Surtout porté dans la Loire, devrait être un diminutif formé sur le mot 'mas' (= domaine rural, puis ferme). Variantes ou formes voisines : Mazenaud, Mazenet, Mazenot (42, 43, 69, 71), Mazenou, Mazenoux (19). Mazères Nom porté dans le Sud-Ouest (32, 65, 82). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Mazères, nom de plusieurs communes et de nombreux hameaux. Etymologie : le latin maceria(e) = mur de pierre, puis ruines. Variante : Mazère (24, 85, 41). Diminutif : Mazereau (86, 37), nom d'un hameau à Lignac, dans l'Indre (le Mazereau). Mazert Nom surtout porté dans le Gard, où il désigne celui qui est originaire du hameau du Mazert à Barjac. Un autre hameau s'appelle Mazert, à Journet (86). Voir aussi Dumazer. Mazet Nom assez fréquent dans l'Isère, la Loire et le Lot. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit (le) Mazet = le petit mas. Une commune de la Haute-Loire s'appelle Mazet-Saint-Voy. Mazevet, Mazévet Nom porté en Bretagne (22). C'est un diminutif formé sur Mazé, variante bretonne du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu). Mazic Surtout porté dans le Cantal, c'est un toponyme avec le sens de petit mas (domaine rural) ou de buron (cabane pour la confection du fromage). Variante : Mazich. Mazier Le nom est surtout porté dans la Manche, on le rencontre aussi en Saône-et-Loire. On pensera à l'habitant d'un mas ou à un fermier, mais il faut aussi envisager une variante de Mazière (voir Mazères). A noter le hameau du Mazier à Varennes-Saint-Sauveur (71). Mazière Voir Mazères pour le sens. Le nom de famille est fréquent en Dordogne et dans la Haute-Vienne. Formes voisines : Mazieras (24), Mazières (31, 15, 24). De très nombreuses localités s'appellent Mazière(s). Mazin Surtout présent dans le Limousin et le Périgord, ce nom se rencontre aussi dans la Haute-Loire. C'est un dérivé de mas (exploitation agricole), utilisé soit comme diminutif (= le petit mas), soit pour désigner celui qui travaille au mas, le second sens me semblant préférable. Mazire Nom porté essentiellement en Normandie (76, 27). Aucune certitude quant à son explication, mais il pourrait bien s'agir d'une variante de Mazure, Masure, équivalent picard du manse médiéval (en occitan mas), autrement dit une demeure et les terres qui en dépendent. Mazou Nom surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques, mais on le trouve aussi en Limousin et en Roussillon. C'est l'équivalent du français maison, peut-être avec le sens de demeure isolée ou demeure importante, à moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'un diminutif de mas. Mazoyer Désigne le tenancier d'un mas (voir aussi Mas). Le nom est surtout porté dans l'Ardèche et la Saône-et-Loire. A noter l'amusant nom de famille Mazoyer dit Masurier (91), qui reprend deux fois la même activité. Variantes : Mazuyer (74, 71, 69), Masoyer, Masuyer (71). Mazué Le nom est surtout porté en Saône-et-Loire, où l'on trouve aussi les formes Mazuer et Mazuet. Il désigne un fermier, le tenancier d'un mas (forme contractée de Mazuyer, Mazoyer). Mazuel Porté dans le Puy-de-Dôme et la Corrèze, désigne le tenancier d'un mas, sans doute un fermier. Mazuir Nom porté dans l'Ain, rencontré aussi dans le Tarn. Peut-être une contaction de Mazuyer (tenancier d'un manse, fermier), ou bien un diminutif de mas. On trouve, toujours dans l'Ain, les noms de famille Mazuy et Mazuyt, apparemment variantes de Mazuir. Mazurais Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, où on le rencontre aussi sous la forme Mazuret. Variante : Mazuray (45). C'est un diminutif de Mazure (voir Masure), et donc un toponyme devenu nom de famille. Mazurek Diminutif du nom polonais Mazur, qui désigne celui qui est originaire de Mazurie (région lacustre et boisée du Nord-Est de la Pologne). Mazurier Porté à la fois dans le Limousin (87) et dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne le tenancier d'une mazure, petit domaine rural tenu par un fermier. Variante : Masurier (76). Mazzeo, Mazzei Variante du prénom italien Matteo (= Matthieu) surtout portée dans le Sud. Mazzocco Semble, comme Mazzucco, être un diminutif de Mazzo, hypocoristique de Giacomazzo (dérivé de Giacomo = Jacques en italien). Mazzoleni Nom italien désignant celui qui est originaire de la commune de Mazzoleni, dans la province de Bergame (Lombardie). Mazzoni Nom italien, dérivé le plus souvent du nom de baptême Giacomo (= Jacques), par aphérèse de Giacomazzo. Le rapport établi souvent avec le verbe ammazzare (= tuer) est plus improbable, vu la fréquence de noms comme Mazzoni, Mazzini, Mazzola et j'en passe. Mbarek Variante de Moubarak (mubârak > mbârak = celui qui est béni) rencontrée en Algérie et au Maroc. Dérivé avec suffixe d'appartenance : Mbarki. McCarthy Nom de famille irlandais. Forme anglicisée de Mac Cárthaigh, qui désigne le fils de Cárthach (nom de personne signifiant au départ aimable). McCormack Ou Mac Cormack. Surtout porté en Ecosse, désigne le fils de Cormack. Ce dernier nom, d'origine gaélique (Cormac), signifie fils (mac) du corbeau (corb). Variantes : Cormick, McCormick. McGowan, McGowen Porté en Irlande et en Ecosse, le nom désigne le descendant (mac) du forgeron. McGregor Désigne en Ecosse le fils de Gregor, équivalent du français Grégoire. Méal Porté dans les Côtes-d'Armor, il semble s'agir d'un terme évoquant la terre glaise, que l'on retrouve dans Coat-Méal, nom d'une commune du Finistère. Méalhie Porté aujourd'hui en Haute-Savoie, le nom semble originaire des Hautes-Alpes, où il est présent au XVIe siècle. Dans ce cas, il devrait désigner celui qui est originaire de Meailles (05). Le toponyme, mentionné sous la forme Mealha en 1351, correspond à l'ancien occitan mealha (= médaille, monnaie de faible valeur, également sorte de redevance). Méar Surtout porté dans le Finistère, le nom désigne un intendant selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), qui y voit le breton 'maer', équivalent de 'maire'. Il pourrait cependant s'agir d'une variante du prénom Médard. Mebarek, Mebarki Voir Mbarek. Mebrouk Variante de Mabrouk (voir ce nom). Meccheri Rare, ce nom italien est porté dans les environs de Lucca, à la limite entre la Toscane et la Ligurie. Sens incertain. Peut-être un dérivé de Mecchi, hypocoristique de Domenico (= Dominique) porté dans le même secteur géographique. Meccheri Rare, ce nom italien est porté dans les environs de Lucca, à la limite entre la Toscane et la Ligurie. Sens incertain. Peut-être un dérivé de Mecchi, hypocoristique de Domenico (= Dominique) porté dans le même secteur géographique. Mech Nom porté dans le Sud et le Sud-Ouest. Désigne peut-être celui qui est originaire de Mech, hameau des Pyrénées-Atlantiques (commune de Bidache), mais il semble s'agir plutôt d'un sobriquet appliqué à une personne un peu niaise (occitan mec = stupéfait, sot, niais). Mechemache Egalement écrit Mechmache, c'est un nom kabyle qui signifie 'abricot', à rapprocher de l'arabe mishmish (le nom de famille Michmich existe lui aussi). Mecheriki Nom originaire d'Algérie. Signifie sans doute oriental (arabe mashriqiyy). Méchin, Mechin Nom surtout porté dans le Cher, il correspond à l'ancien français meschin, qui désignait soit un jeune homme, soit un valet, un domestique. Etymologie : comme l'actuel adjectif mesquin, le mot vient de l'arabe miskîn (= pauvre). Méchinaud Diminutif de meschin, qui désigne en ancien français soit un jeune homme, soit un valet. Le nom Méchinaud est surtout porté dans l'Ouest, comme ses variantes Méchineau, Méchineaud, Méchineaux et Méchinet. Mechregui Le nom correspond à l'arabe mashriqiyy (= de l'est, oriental). Meda Fréquent en Lombardie, désigne celui qui est originaire de Meda, dans la province de Milan. Le nom est également courant en Espagne et au Portugal, où plusieurs localités s'appellent Meda. Le toponyme désigne en général une borne, une limite (latin meta). Medam Le nom est porté par des Juifs séfarades du Constantinois ou de la Tunisie, mais originaires du Maroc. Sens incertain. On peut envisager un rapprochement avec le nom biblique Medân, porté par un fils d'Abraham et de Qetura (Genèse, 25:2). Médard, Médart, Madart Nom de personne d'origine germanique, Madhard (mad = respect ou math = force + hard = dur). Nom surtout répandu dans l'Est. Fêté le 8 juin, saint Médard est le patron des agriculteurs et des brasseurs. Il fut évêque de Noyon. Médecin Essentiellement porté à Nice, le nom est sans doute une francisation de l'italien Medicino, diminutif de Medico, Medici (= médecin, latin medicus). Meder Assez répandu dans le Bas-Rhin, c'est une variante de Maeder (voir ce nom). Medina Désigne celui qui est originaire de Medina, nom de localité très répandu en Espagne, qui signifie en arabe 'la ville' (madîna). Medina est également un nom de famille arabe, souvent porté par des juifs séfarades. Medioni, Mediouni Nom venu d'Afrique du Nord, porté par des musulmans et par des juifs. Désigne celui qui est originaire de Mediouna, nom de lieu ou nom de tribu, diminutif de Medina. La tribu des Mediouna est une fraction des Zenata, grande famille berbère. Le nom de famille Medioni est attesté au Maroc dès le début du XVIe siècle, porté par des juifs. Medrano Désigne le plus souvent celui qui est originaire de Medrano, commune espagnole dans la province de La Rioja. Meen Nom porté notamment dans l'Aube, mais qui vient sans doute d'Allemagne ou de Belgique. Plus courant sous la forme génitive Meens (59, 62), c'est un diminutif de noms de personne tels que Ménard (allemand Meinhard) formés sur Magin (racine magan = force, puissance). Meerschaut Nom flamand formé sur meersch (= marécage). Variantes : Meersschaut. Il pourrait désigner un bois (hout) marécageux, ou bien désigner celui qui habite un lieu-dit Meersch. Avec une autre finale : Meerschaert, Meerschart, Meersschaert. Mees Porté notamment en Moselle, c'est en principe un hypocoristique de Barthélémy. Cependant la variante Meis, rencontrée autrefois en Sarre, peut aussi faire penser à la mésange (allemand Meise), surnom éventuel d'un chanteur. Autre possibilité pour Meis : hypocoristique de Rémi (latin Remigius). Mefret Porté dans le Rhône, c'est un nom de personne d'origine germanique, Matfrid (maht = force, pouvoir + frid = paix). Variantes : Meffrey (38), Meffre (84, 26). Formes bretonnes Meffray, Meffrais (35). Meganck, Méganck On trouve ce nom dans le département du Nord et dans l'Oise. Il est également présent en Belgique, et désigne celui qui habite un lieu-dit appelé Meganck, canal apportant l'eau à un moulin (origine flamande). Mégard Surtout porté dans la Saône-et-Loire et dans l'Ain, serait un surnom donné à celui qui ne se tient pas sur ses gardes (ancien français mesgarder). Mège Porté surtout dans la Drôme et le Puy-de-Dôme (également Charente-Maritime), correspond à l'occitan metge (= médecin). Il peut parfois se rencontrer en Languedoc sous la forme Mégé, et dans ce cas il désigne un métayer. Mégimbir Un nom très rare dont j'ignore et la provenance géographique, et la signification. Si quelqu'un peut m'aider, il sera le bienvenu ! Megnegneau, Mégnégneau Uniquement porté dans la Mayenne, ce nom est un diminutif de Megnan, rencontré dans le même département. Quant à Megnan (variante Magnan), il correspond à l'ancien français maignain, maignan, qui désignait un chaudronnier ambulant (du bas-latin machina = métier). Mégret Surtout porté en Bretagne (22) et dans le Pas-de-Calais, c'est un sobriquet, diminutif de l'adjectif maigre. Méhats, Mehats Nom rencontré uniquement dans les Hautes-Pyrénées. Sans doute un sobriquet formé avec l'adjectif basque mehats (= maigre, mince). Mehault Autre forme de Mahault, Mahaut, qui correspond au prénom féminin Mathilde. C'est dans l'Ille-et-Vilaine que le nom est le plus répandu, mais on le trouve plus généralement en Bretagne et en Normandie, comme les variantes Mehat, Mehaud, Mehaut, Mehaute, Meheu, Meheust, Meheut, Meheux. Rappelons que la reine Mathilde était l'épouse de Guillaume le Conquérant, ce qui a largement contribué à la diffusion du matronyme. Mehée, Mehee On trouve ce nom dans l'Angoumois et en Champagne. Le dictionnaire de M.T. Morlet semble rattacher ce nom à l'ancien français meshait (= dommage, tort), et ce serait un surnom désignant celui qui a été victime de quelque injustice. C'est possible, mais j'ai bien envie de penser que Mehée est une forme de Mée, toponyme qui équivaut en langue d'oïl à l'occitan mas (= domaine agricole). Méhu Une forme du nom de baptême Matthieu, que l'on rencontre surtout en Bretagne. On trouve cependant pas mal de Méhu en Lorraine, et il n'est pas certain que le sens soit le même dans cette région. Meiffret Patronyme surtout porté en Provence. C'est un nom de personne d'origine germanique (Mathfrid : math = force + frid = paix). Formes voisines ou variantes : Meiffre, Meiffred, Meiffredi, Meiffredy, Meiffren, Meifredi, Meifredy, souvent rencontrées dans les Alpes du sud. Meignan Variante de Maignan (= chaudronnier ambulant) portée dans la Mayenne et les départements voisins. Formes voisines : Meignant (49, 37), Meignein (10, 88), Meignen (44, le nom a pu aussi désigner un personnage estropié), Meignent (37), Meignien (88, 77), Meignin (03, 87). Meilhac Le nom est porté dans le Limousin (19, 87). Variante : Meillac (12, 87). Il désigne celui qui est originaire de Meilhac, commune de la Haute-Vienne, ou d'un hameau portant le même nom. Signification : le domaine de Maelius, nom d'homme latin. Les formes Meillat (87) et Meilhat (43) devraient en être des variantes. Meille Le nom est surtout porté dans la Drôme. On le rencontre aussi dans le Var et en Savoie. Il désigne en principe celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Meille. Pour les régions concernées, on pensera à Meille, nom de deux hameaux à Bonnieux et à Rustrel (84), et à la Haute Meille et la Basse Meille à Bellevaux (74). Sens incertain. A noter aussi qu'en ancien français meille est un adjectif signifiant 'jaunâtre' (possibilité de sobriquet). Meira Portugais ou galicien, désigne celui qui est originaire de Meira, nom de deux localités en Galice (provinces de Lugo et Pontevedra). Meiresonne Patronyme porté dans le département du Nord, où l'on trouve aussi les formes Meirisonne, Meirissonne, également présent en Belgique (variante : Meijerson). Désigne le fils (néerlandais zoon) de Meire, un nom qui pourrait correspondre à Meier (= fermier, métayer). Meisch Nom porté notamment au Luxembourg et en Moselle. Je n'en connais pas le sens. Il faut peut-être le rapprocher de Masch (= pâturage humide, prairie marécageuse, autre forme de Marsch, Mersch). Meissimilly Nom porté dans les Hautes-Alpes. Correspond au nom de baptême Maximilien (rencontré comme patronyme dans le Loiret), du latin Maximilianus, dérivé de Maximus (= le plus grand). Plusieurs saints ont porté ce nom, le plus connu étant un martyr de la fin du IIIe siècle, décapité à Carthage pour avoir refusé de servir dans l'armée. Meissonnier Le nom désigne un moissonneur. Il est surtout porté dans la Lozère et l'Hérault, ainsi que dans le Var. Variantes : Meisonnier (48), Meissonier (83). Méjane Nom surtout porté dans l'Aveyron. Variantes : Méjanes, Méjeane. Désigne celui qui habite un lieu-dit Méjane(s) ou qui en est originaire. Le toponyme est très fréquent dans le Rouergue et les Cévennes. Il vient du latin medianus, et semble évoquer un domaine situé entre deux agglomérations. Mejecaze Nom surtout porté dans le Lot et l'Aveyron. Variantes : Mejecase, Mejecazes, Mejescaze, Mejescazes. Il signifie mot à mot la maison du milieu (au milieu du village, ou entre deux villages). Mejia Ou Mejía. Nom de personne espagnol qui correspond au français Messie, désignant le Christ. L'étymologie est l'hébreu d'origine araméenne mâshîaH (= oint par le Seigneur). Le nom s'appliquait dans la Bible à tout personnage investi d'une mission divine. Mekerke Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Mekercke, Mekerque, Meykerke, Meykerque. Il s'agit d'un toponyme dans lequel on reconnaît facilement la finale -kerke (= église), mais dont le premier élément est plus obscur. Difficile aussi de localiser ce toponyme : peut-être Meetkerke, commune de Flandre occidentale. Mekiri Ce nom arabe, formé avec le suffixe d'appartenance -i, peut venir soit de maqir = amer, soit de mâkir = coquin, rusé. Melamed Nom hébreu, m(e)lammedh, qui signifie 'maître d'école'. Melan Nom porté dans le Sud-Est (06, 83). Peut désigner celui qui est originaire du village de Mélan (Le Castellard-Mélan, 04), ou encore correspondre à l'italien Melano (originaire d'une localité appelée Melano, toponyme rencontré dans les Apennins et en Suisse). Je ne connais pas le sens du toponyme : peut-être un rapport avec le pommier ? Melchior Surtout porté en Lorraine (88, 57), également présent à la Réunion, c'est un nom de baptême évoquant l'un des trois rois mages (hébreu malkî = roi + or = lumière). Le nom est fréquent en Italie, sous les formes Melchiore, Melchiori, Melchiorre, Melchiorri. Melendez Variante de Menendez (voir ce nom). Meley Nom porté dans la Loire, également présent en Seine-Maritime. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant un lieu planté de pommiers (variante Melay, nom de trois communes françaises). Melgar Pour la France, c'est en Guadeloupe que le nom est le plus répandu aujourd'hui. On le rencontre aussi dans le Sud-Ouest. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Melgar, toponyme fréquent dans le nord de l'Espagne (sans doute de l'espagnol melgar = luzerne, mais une origine basque n'est pas à exclure). Melia Le nom est originaire des Baléares. Soit il s'agit d'un nom catalan, et dans ce cas on peut penser au nom de personne latin Aemilianus (en français Emilien), avec aphérèse de la première syllabe. Soit il s'agirait d'un nom arabe, selon De B. Moll. Autrefois, un domaine s'appelait l'alqueria Malian. Meliande En France (Méliande), le nom est porté dans les Pyrénées-Atlantiques et désigne celui qui est originaire de Méliande, nom de fermes ou hameaux à Pontacq et à Sainte-Suzanne (source : M.T. Morlet). On trouve aussi beaucoup de Meliande au Brésil, le nom étant également présent en Italie, avec un sens qui m'est inconnu. Meliande En France (Méliande), le nom est porté dans les Pyrénées-Atlantiques et désigne celui qui est originaire de Méliande, nom de fermes ou hameaux à Pontacq et à Sainte-Suzanne (source : M.T. Morlet). On trouve aussi beaucoup de Meliande au Brésil, le nom étant également présent en Italie, avec un sens qui m'est inconnu. Méliande Le nom est porté dans le Sud-Ouest (64, 40, 47). Il devrait s'agir d'un toponyme, reste à le localiser et à en connaître le sens ! Melignon Nom porté en Lorraine (57, 55). C'est sans doute un diminutif de Melin, forme avec aphérèse du prénom médiéval Amelin (voir Ameline). A noter cependant qu'en ancien français l'adjectif 'melin' signifiait 'jaunâtre, de la couleur du miel'. Melinand Porté dans la région lyonnaise, c'est un diminutif de Melin, nom qui peut avoir deux significations : soit une variante de 'moulin', soit une aphérèse du nom de personne Amelin (voir Ameline). Vu la localisation, la première solution paraît préférable. Melion Nom que l'on trouve dans l'Eure et en Béarn. Eventuellement un hypocoristique d'Emile (Emilion). Mais, en Béarn, semble plutôt désigner celui qui est originaire de la commune de Meillon (64). Mellarède Nom rare porté dans le Gard. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant une pommeraie, variante de l'occitan malareda (un hameau s'appelle la Malarède à La Roque-Sainte-Marguerite, dans l'Aveyron). Mellé Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Mellé ou Meslé (= lieu planté de néfliers, nom d'une commune de l'Ille-et-Vilaine et de nombreux hameaux). On peut envisager parfois un rapport avec l'ancien français melé (= jaunâtre, de la couleur du miel). La forme sans accent (Melle), portée notamment en Charente-Maritime, renvoie peut-être à la commune de Melle (79), ou à d'autres localités appelées Mesle. Melly Nom surtout porté en Alsace, également présent dans l'Oise. On rencontre la forme Mely, Mély en Moselle et dans le Nord. Il s'agit peut-être d'un nom de localité. Reste à situer cette localité ! A noter qu'il existe une agglomération appelée Mely en Belgique, à Bohan (province de Namur). Autre hypothèse, sans doute préférable : une variante de Melis, Mellies, nom de personne fréquent en Allemagne qui correspond au latin Amelius (français Amiel). Melous Nom rare porté notamment dans le Tarn, qui pourrait désigner celui qui est originaire de Melou, hameau à Najac (12). Autre possibilité : l'adjectif occitan melos (= mielleux). Meloux Patronyme rencontré dans l'Allier notamment. Il s'agit sans doute d'un nom de personne d'origine germanique, Malwulf (madal = conseil, réunion + wulf = loup), qui donne également le nom Maloux, rencontré dans la Nièvre. Melouzay, Molozay Nom rencontré dans la région lyonnaise. Il s'agit sans doute d'un toponyme, assez proche de Meloisey (nom d'une commune de la Côte d'Or, près de Beaune). Ces toponymes semblent correspondre à l'ancien français moloise, meloise (= lieu humide). Melouzet Nom extrêmement rare, peut-être originaire de la région lyonnaise. C'est apparemment un diminutif de Meloux (voir ce nom). Voir aussi Melouzay. Melzer Porté dans le Haut-Rhin et la Moselle, le nom se rencontre aussi sous la forme Mälzer. Il désigne celui qui prépare le malt (allemand Malz) nécessaire à la confection de la bière. Avec le même sens : Melz. Mémain Variante de Mesmin (voir ce nom) portée en Poitou-Charentes, où l'on trouve aussi la forme Mémin. Memier Rare et porté dans l'Yonne, c'est un ancien nom de personne (latin Memorius) popularisé par un martyr fêté le 7 septembre (il était paraît-il très honoré dans la région de Troyes). Memier Rare et porté dans l'Yonne, c'est un ancien nom de personne (latin Memorius) popularisé par un martyr fêté le 7 septembre (il était paraît-il très honoré dans la région de Troyes). Ménabé "Porté dans la Haute-Loire, c'est un nom de sens obscur. Peut-être le surnom d'un gardien de bêtes (""mène bien"")." Ménage Assez fréquent dans l'Ouest, c'est un toponyme avec le sens de maison, manoir (ancien français mesnage). Ménager Fréquent en Loire-Atlantique, le nom a eu plusieurs sens en ancien français (mesnagier). Le plus courant semble avoir été celui d'ouvrier agricole, journalier. Mais il a pu aussi désigner l'habitant d'une maison, d'un manoir (mesnage), ou encore l'administrateur d'un domaine, et enfin un domestique. Variante : Ménagier (03). Menaitreau Variante rare de Ménétreau. Pour le sens, voir Ménétrier. Menanteau Surtout porté dans le Maine-et-Loire, c'est un diminutif de Menant, nom qui correspond à l'ancien français manant. Attention, manant est un terme trompeur : son sens de paysan, rustre, n'apparaît qu'à la fin du XVIe siècle. Au moyen âge, il désignait celui qui possédait une demeure riche. Ménard Nom de personne d'origine germanique, Maginhard (magin = force + hard = dur). Le nom Ménard est fréquent dans l'Ouest (Maine-et-Loire). Menatory Nom rare porté dans le Gard et les Bouches-du-Rhône. Semble une forme latinisée de l'occitan menador (= celui qui conduit, notamment celui qui mène un troupeau). Mendel Porté notamment en Alsace, c'est parfois un nom de personne d'origine germanique (Mendilo : mendi = joie, selon M.T. Morlet, diminutif de Meinhard selon Bahlow). Mais le plus souvent il s'agit d'un nom porté par des juifs askhénazes, à rattacher sans doute à l'hébreu mena'hem (= consolateur), éventuellement à Emmanuel (voir ce nom). Variantes et diminutifs : Mendele (Mendelé), Mendels, Mendelin, Mendelsohn, Mendelson, Mendelssohn. Mendes, Mendès Nom portugais qui correspond au castillan Menendez (galicien Mendez). Il est formé sur Menendo, sans doute nom de personne d'origine germanique (Ermengild : ermen = immense + gild = tribut). Le patronyme est souvent porté en France par des juifs séfarades (variante Mendès). Mendès-France Nom de famille composé porté par des juifs séfarades. Voir Mendes et France. Mendi Nom basque désignant celui qui habite la montagne (basque : mendi). Dérivés : Mendia, Mendiara. Mendiburu Egalement Mendiboure, Mendibure. Nom basque désignant celui qui habite en haut, à l'extrémité (buru) de la montagne (mendi). Mendonça Nom portugais. C'est un toponyme, à rapprocher de l'espagnol Mendoza, nom d'une commune de la province d'Alava. Le toponyme est d'origine basque : mendi = montagne + otz = froid. Meneguzzo, Menguzzo MENEGUZZO (ou MENGUZZO) est un diminutif italien formé sur MENICO, qui est lui-même un diminutif hypocoristique formé par aphérèse (suppression de la première syllabe) sur le nom de baptême DOMENICO (= Dominique). Menelet Le nom est porté en Bourgogne (21), où l'on trouve aussi les formes Menelot, Menelotte. C'est un diminutif de Menel ou Mesnel, mais difficile de savoir le sens exact de ces noms. Mesnel est attesté en ancien français (Godefroy) pour désigner une huche. L'adjectif 'menèl' a eu en occitan le sens de 'petit' (conservé dans 'dit menèl' = le petit doigt). Cette piste semble intéressante, mais il faudrait trouver une confirmation d'un tel sens en Bourgogne. Enfin, M.T. Morlet signale l'ancien français 'menel' avec le sens de 'poignée'. Menendez Patronyme espagnol formé avec le suffixe de filiation -ez sur Menendo, nom de personne d'origine wisigothique, Ermenegild (ermen = immense + gild = tribut). On le rencontre aussi sous la forme Mendez. Meneret Nom surtout porté en Dordogne. C'est un diminutif de Menier, un nom pour lequel on dispose de deux possibilités : soit un toponyme désignant une mine en occitan, soit un nom de personne d'origine germanique, Maginhari (magan = force + hari = armée). Menesguen "Porté dans le Finistère, c'est un toponyme (= la colline blanche, éventuellement la colline sacrée, ""gwenn"" ayant eu autrefois le sens de ""pur, sacré""), nom de plusieurs hameaux." Menet C'est dans le département du Nord que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre aussi dans de nombreuses autres régions de France (44, 36, 64 notamment). Dans le nord de la France, il désigne le cadet de la famille (latin minus natus, ancien français mainsné, mainé = puîné). Ce sens est possible ailleurs, mais il faut aussi penser à un toponyme occitan, sans doute avec le sens de 'petite mine'. Toujours en occitan, le nom 'menet' désigne un bigot, également une personne trop confiante, un peu trop simple. Ménétrier Nom fréquent, surtout porté en Franche-Comté (variante : Ménettrier). Son sens est très proche de celui du mot ménestrel, mais il faut sans doute oublier l'image du poète-musicien allant de château en château. En fait, le ménétrier est le plus souvent un artisan, voire un serviteur. A noter quand même qu'il a aussi désigné un musicien populaire faisant danser les villageois, mais ce dernier sens est sans doute trop tardif pour expliquer le patronyme. La variante Ménestrier est plutôt bourguignonne. Menétrieux Voir Ménétrier pour le sens. Le nom est porté dans l'Ardèche. Meney Porté dans la Haute-Saône et le Rhône, le nom se rencontre aussi dans le Pas-de-Calais. Il pourrait s'agir d'un toponyme (reste à le localiser), mais on pensera aussi à une variante de Menet (voir ce nom). Menez, Ménez Fréquent dans le Finistère, c'est un toponyme avec le sens de montagne, colline (breton menez). Le nom se rencontre aussi dans le Nord, où c'est une variante de Menet (voir ce nom). Meng Nom porté en Alsace-Lorraine. Il s'agit d'un surnom donné à une personne grande (étymologie : le latin magnus = grand). On trouve aussi les variantes Menge, Mengis, Mengs, Mengus. Mengarduque Présent dans la Haute-Garonne depuis le XVIIe siècle, semble un diminutif en -uc de Mengard, lui-même hypocoristique formé par aphérèse sur le nom de personne d'origine germanique Ermengard (racine ermen = très grand). On trouve dans le même département la forme Mengardon. Mengeot Rare, le nom est porté notamment dans la Gironde, mais toutes les mentions anciennes le situent en Lorraine (54, 55, 88). C'est une variante de Mangeot (54), hypocoristique de Demange (= Dominique). Avec un autre suffixe : Mengin (88, 54). Mengus Surtout présent en Alsace-Lorraine. C'est une forme latinisée de Meng, qui correspond à l'adjectif latin magnus (= grand). Menguy "Très fréquent en Bretagne (22). C'est un ancien nom de baptême, composé des racines maen (= pierre, ou plutôt puissant, grand, du latin magnus) et ki (= chien). Comme il s'agit au départ d'un nom de guerrier, A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) propose la traduction ""puissant comme un chien"", donc ""guerrier puissant""." Menier Patronyme rencontré le plus souvent en Bretagne (22, 56), où il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Maginhari (magan = force + hari = armée). En pays occitan, où on le rencontre parfois aussi, c'est un toponyme désignant une mine. Ménigon Nom surtout porté dans le Cher. Pourrait désigner celui qui est originaire du Ménigon, hameau de la Nièvre (Cournon). Aucune idée sur le sens du toponyme. Menjucq Nom béarnais assez rare. Pourrait être un sobriquet appliqué à une personne gloutonne, qui mange beaucoup. Menna Nom italien fréquent dans la région napolitaine et dans les Abruzzes. Rencontré en Sicile et en Calabre sous la forme Minna, il signifie 'téton', surnom dont le sens précis reste à définir. On évoque parfois aussi un diminutif féminin du prénom Giacomo (= Jacques). Le nom est plus rarement par des arabes, pour qui il doit avoir le sens de 'grâce, don' (de Dieu), sens qui apparaît aussi dans le nom Mennad (arabe minnat). Mennechet "Patronyme porté en Picardie (02). Variantes : Mennechey, Mennechez. On rencontre plus souvent les formes Mennecier, Mennessier, Mennessiez. Il s'agit d'un ancien nom de baptême très en vogue dans cette région au moyen âge, Manassès, Manassé. C'est un prénom d'origine biblique, porté par l'un des fils de Joseph, ancêtre d'une demi-tribu d'Israël. L'étymologie donnée par la Genèse est l'hébreu nashah (= oublier), le nom signifiant ""Dieu n'a pas oublié""." Menoret, Ménoret Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique, tout comme sa variante Menoreau. Il paraît s'agir d'un diminutif de Menor, qui correspond au latin minor (= plus petit), souvent utilisé dans les actes pour différencier, dans une famille, le plus jeune du plus ancien. On ne peut cependant négliger la piste bretonne, qui ferait de Menoret un ancien nom de personne composé des racines maen (= grand, puissant) et uuoret (= secours). Menourie Le nom est porté dans le Loiret. Il est plus fréquent sous la forme Menoury (44). Apparemment il s'agit d'une variante de Manoury (voir ce nom). Menozzi Surtout porté en Corse, c'est un dérivé de Meno, Meni, hypocoristique de l'italien Menico, qui est lui-même une aphérèse de Domenico (= Dominique). Avec un autre suffixe : Menotto, Menotti. Mens Surtout porté dans le Finistère, le nom est considéré par A. Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons) comme une variante de Méance, ancien nom d'une fête religieuse qui serait la mi-carême, également prénom féminin au moyen âge. Mensch Nom porté notamment dans le Haut-Rhin et la Moselle. Correspond le plus souvent à l'allemand Mensch (= homme), avec un sens qui reste à préciser. Peut aussi être un hypocoristique de divers noms de personne, en particulier Meinhard. Menu Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais, la Marne et l'Aisne, désigne un homme petit. Variantes : Menut (43, 87), Menuz (74). Diminutifs : Menuet (44, 85, 79), Menuey (70), Menuez (88, 55, 54), Menuel, Menuelle (10) et sans doute Menuteau (17, 72). Menuge, Ménuge Assez courant dans le Nord-Pas-de-Calais, ce nom me paraît bien délicat à analyser. Pour l'instant, je préfère m'abstenir, même s'il semble y avoir un rapport avec l'ancien français menuise (petit poisson, menu fretin, également petit objet, menu morceau). Menvielle Surtout porté en Béarn, désigne celui qui est originaire de Menvielle, nom de trois hameaux dans les communes de Simacourbe et d'Estos (64), et de Villemande (82). Sens du toponyme : peut-être le grand domaine (magna villa). Le nom rare Menviel semble en être une variante. Formes similaires : Mainvielle (33, 47, 17), Minvielle (64), Mainviel, Minviel (17). Menzin Nom porté en Lorraine. Apparemment un diminutif de Menz, hypocoristique du nom de personne d'origine germanique Meinhardt (Maginhard : magin = force + hard = dur). Mequinion, Méquinion Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un dérivé de Mequin, Méquin, forme picarde de l'ancien français meschin, qui désignait un jeune homme, éventuellement un futur chevalier, mais le plus souvent un serviteur (en vieux picard, une méquinne était une servante). Variantes : Méquignon, Mequignon, Mecquignon, Mecquinion, Mecqinion. Merah, Mrah Correspond à l'arabe maraH = jovialité. Nom sans doute donné à une personne joyeuse, ou comme symbole de joie. Meral Ou Méral. Le nom est surtout porté dans le Cantal, mais on le rencontre aussi en Bretagne. Dans tous les cas il semble s'agir d'un toponyme. Une commune de la Mayenne s'appelle Méral. C'est également le nom d'un lieu-dit à Rodelle (12), et de deux hameaux en Haute-Savoie (Eloise, Seyssel). Il faut sans doute rapprocher ce nom de Mairal (11), toponyme désignant des cours d'eau. Mercadal Nom catalan désignant le lieu où se tient le marché. C'est donc un toponyme devenu patronyme. Une ville de l'île de Minorque porte ce nom. Mercader, Mercadier Equivalents catalan et occitan du français Marchand, formés comme lui à partir du latin mercatus (= marché). Mercadiel, Mercadieu Voir Marcadieu. Mercado Nom porté en Espagne. Désigne celui qui habite un lieu-dit (el) Mercado ou qui en est originaire. Sens du toponyme : lieu où se tenait un marché. Mercenne Patronyme porté dans la Sarthe. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin, par exemple le hameau de Marcenne, dans la Manche (Saint-Jean-du-Corail). On trouve dans le même département le ruisseau de Marsenne à Romagny. M.T. Morlet signale dans la Sarthe un lieu-dit Marcennes à Mulsanne. Variante : Mersenne. Mercereau Diminutif de Mercier (voir Marcé pour le sens) porté surtout dans l'Ouest (44, 85). Les formes similaires Merceret, Mercerat se rencontrent en Franche-Comté, en Bourgogne, en Savoie et en Suisse. Merceron Diminutif de Mercier (voir Marcé pour le sens) porté surtout dans la Vendée et les Deux-Sèvres. Merchier Forme picarde correspondant au métier de mercier (= marchand, voir Marcé). Variantes : Mercher, Merchez, Merchié, Merchiers, Merchiez. Mercier Nom de métier. Voir Marcé. Merckling Surtout porté dans le Bas-Rhin et la Moselle, le nom semble renvoyer à un toponyme, peut-être Merklingen (Bade-Wurtemberg). Autre possibilité : diminutif de Merk, Merkel, noms de personne germaniques formés sur la racine marcha (= frontière), ce qui semble le cas pour Mercklen et Mercklin (68). Merckling Surtout porté dans le Bas-Rhin et la Moselle, le nom semble renvoyer à un toponyme, peut-être Merklingen (Bade-Wurtemberg). Autre possibilité : diminutif de Merk, Merkel, noms de personne germaniques formés sur la racine marcha (= frontière), ce qui semble le cas pour Mercklen et Mercklin (68). Mercredi Nom porté dans l'Allier et le Puy-de-Dôme. Pour le sens, voir Mardi. Mercs Nom rare rencontré dans les Vosges. Semble correspondre au nom de baptême Marc, et être une variante de formes telles que Merckx. Mercy Nom rencontré en Lorraine (54). C'est un toponyme assez fréquent qui désigne un nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum à partir du nom latin Marcus ou Martius). Deux communes portent ce nom dans l'Yonne et l'Allier, mais le lieu-dit existe aussi dans le 54. Merda Variante du prénom Médard (voir ce nom), portée notamment dans l'Aisne. Merdy Désigne celui qui habite un lieu-dit le Merdy, toponyme très fréquent en Bretagne désignant la maison (ty) de l'intendant (maer), celui qui administrait les terres du seigneur. Le nom de famille est surtout porté dans le Finistère (variante : Merdi). Autres formes : Le Merdi (22), Le Merdy (56). Méré Nom surtout porté dans la Vienne, également présent en Maine-et-Loire. Désigne celui qui est originaire de Méré nom de plusieurs hameaux et de deux communes (Yonne et Yvelines). Sens du toponyme : ancien domaine gallo-romain, Mariacum, formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne, sans doute Marius. Merel, Mérel Le nom est notamment porté en Bretagne (44, 35) ainsi que dans le Pas-de-Calais. On trouve la forme Merelle en Picardie (80, 02). Plusieurs possibilités : d'abord un toponyme ayant eu le sens d'écluse, ensuite un terme désignant un jeton et un jeu joué sur une sorte de damier avec ces jetons (surnom possible pour un joueur). Meren San doute une personne originaire de Mérens dans le Gers ou de Merens-les-Vals dans l'Ariège (avec disparition du S final). Meresse Rencontré en Picardie (60, 59), le nom est une variante de Mairesse, représenté dans le même secteur géographique. C'est un matronyme formé sur Maire (= la femme de Maire, éventuellement la femme du maire, sachant que le mot n'avait pas le même sens qu'aujourd'hui. Voir Maire). Meressoone Aujourd'hui apparemment disparu, a dû désigner le fils de celui qui s'appelle Meresse (voir ce nom). Mereu Nom de famille très fréquent en Sardaigne, d'où il s'est ensuite répandu dans une bonne partie de l'Italie. Malheureusement son sens n'est pas évident. La Sardaigne ayant été colonisée au moyen âge par les Catalans, on envisage parfois une déformation du patronyme catalan Moreu : seul problème, celui-ci est lui-même considéré comme une déformation du français Moreau. Meriau Nom surtout porté en Vendée. On peut lui trouver hélas des tas de significations, sans savoir laquelle sera la bonne. En ancien français le mot merel, marel, meriel désignait un jeton, une pièce de monnaie, et il semble avoir été très utilisé à propos des jeux de hasard. Dans ce cas, je pense que le nom Meriau désignerait un joueur. Mais il est fort possible que Meriau et sa variante Meriaud soient tout simplement des diminutifs de Marie (le a se fermant souvent en e en Vendée et dans les pays de Loire). Le nom Mériaux, très fréquent dans le Nord, est pour sa part considéré comme un diminutif de Maire. Meric Hypocoristique de Aymerich, Americh (voir ces noms), formé par aphérèse. Mérienne Le nom est assez répandu dans la Mayenne. Il désigne en ancien français l'heure de la sieste (également appelée 'méridienne'), et pourrait être le surnom d'un homme peu enclin au travail. Autre solution : variante du nom de personne breton Mérien, Merrien (racine meur = grand). Mérigot Nom fréquent dans la Haute-Vienne et dans l'Indre. On trouve aussi en Limousin les formes voisines Mérigout, Mérigoux, Mériguet, Mérigaud. Ce sont des diminutifs de Meric (voir ce nom). Meriotte Porté en Normandie (14, 76), c'est un matronyme, variante probable de Mariotte (diminutif de Marie). Méritan Le nom est porté dans le Sud-Est (13, 84). Il est mentionné dans le Vaucluse à la fin du XVe siècle, venant peut-être d'Italie (Suse). Le nom de famille Meritano existe d'ailleurs dans le Piémont, où il est assez rare. La finale -an(o) laisse supposer que le nom correspond à un toponyme. Reste à savoir lequel. Merlat Sans doute un dérivé de merle (catalan merla, du latin merula), nom d'oiseau assez fréquent comme patronyme, pour désigner celui qui siffle comme un merle. Merle Surnom donné à celui qui chante ou siffle comme un merle. Le nom est très fréquent dans la région lyonnaise (43, 69, 71). Merlen Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Pourrait désigner celui qui est originaire de Merlin, nom d'une commune du Hainaut, comme le laisse supposer la forme flamande Van Merlen. On ne peut cependant négliger le merle, surnom donné à un chanteur ou un siffleur. Merliac Nom assez rare, surtout porté dans l'Ariège, dont il pourrait être originaire. Aucune certitude quant à sa signification, mais renvoie certainement au nom d'une ancienne localité (suffixe -ac, caractéristique des noms d'anciens domaines ruraux devenus villages). Reste à situer cette localité avec précision. Merlin Nom très répandu dans toute la France, en particulier dans le Pas-de-Calais et le Loiret. Popularisé par les romans de la Table ronde, il est d'origine galloise (Myrddin, dérivation régressive du nom de lieu Caerfyrddin, plus connu sous la forme Carmarthen, où serait né l'enchanteur Merlin). Variante : Merly (Sud-Ouest). Mermet Très courant en région Rhône-Alpes, c'est un diminutif du nom savoyard Merme, sobriquet désignant une personne très petite (latin minimus). On trouve également, avec le même sens, Mermaz et Mermoz. Mermillod Diminutif de Merme (voir Mermet) porté en Savoie. Variante : Mermilliod. Comme c'est souvent le cas en Savoie, ce patronyme est à l'origine de nombreux noms composés permettant d'éviter les homonymies : Mermillod-Anselme, Mermillod-Baron, Mermillod-Blardet, Mermillod-Blondin, Mermillod-Bontemps, Mermillod-Grossemain, Mermillod-Poensi (ou Poincy), Mermillod-Pupil. Mernier Porté dans les Ardennes et en Belgique, le nom paraît désigner celui qui travaille dans une marnière, tout comme Marnier (44, 58, 45). Méronain Nom très rare dont l'origine géographique ne m'est pas connue. Sans doute un dérivé de Méron (86, 79, 35), qui devrait être une variante de Maron, nom de personne d'origine germanique (racine mar = célèbre). A noter cependant que Méron est aussi un village de la commune de Montreuil-Bellay (49). Merot, Mérot Nom de famille surtout porté dans le Centre (18, 36, 23). On le considère comme un diminutif de Maire (voir Lemaire). Il faut, du moins dans le Centre, penser aussi à une variante de Méreau, désignant celui qui est originaire de la commune de Méreau, dans le Cher. Merou, Mérou Rien à voir avec le poisson du même nom. Ce patronyme est un nom de personne d'origine germanique, Mariwulf (mari = célèbre + wulf = loup). On le rencontre dans les Pyrénées-Orientales et le Tarn, mais aussi dans l'Orne. Merour, Mérour Surtout porté dans le Finistère, le nom désigne en breton un métayer. Avec le même sens : Merer (29). Mérouze Le nom est surtout porté dans le Calvados (également 61, 72). Il devrait s'agir d'un matronyme formé sur le nom de personne Mérou (voir ce nom). Merouzeau, Mérouzeau Nom porté dans les Deux-Sèvres et la Vienne. Il devrait s'agir d'une variante de Marouzeau (23), désignant celui qui est originaire du mas Rouzeau (un hameau de la Creuse s'appelle Masrouzeau, commune de Saint-Léger-Bridereix). Variante : Marouseau. Merrant Nom porté en Bretagne (29, 22). Variantes : Merrand, Mérant. Sens incertain. Peut-être le participe présent de l'ancien français mairer, merer (= maîtriser, gouverner). Merriot Nom assez rare porté dans le Nord et dans la Marne, rencontré aussi sous la forme Merriaux. C'est un diminutif de l'ancien nom de baptême Merry, nom de personne d'origine germanique (Mederic < mad = respect + ric = puissant). Merson Nom porté en Lorraine et dans l'Ouest (44). Désigne un marchand (ancien français merc, mers, merz = marchandise). Merten, Mertens Voir Maertens. Mertz Surtout porté en Alsace, c'est un ancien nom de baptême que Bahlow rattache au latin Martius (= Mars), mais que M.T. Morlet fait venir du germanique Marizo (dérivé formé sur mar = célèbre). Le nom de famille se rencontre aussi dans le Nord et en Belgique, où il a un autre sens : c'est une variante de Merts, génitif de Mert(en), forme flamande de Martin. Mervay Nom beaucoup trop rare pour qu'on puisse faire une idée sur son origine. La finale -ay laisse penser à un ancien nom de localité, mais je ne trouve rien qui corresponde. Quelques rares porteurs en Normandie dans la première moitié du XXe siècle. Merveille On rencontre ce nom dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Formes voisines : Mervaille, Mervaillie, Merveillie. C'est certainement une déformation d'un toponyme, peut-être Merville, nom d'une commune du Nord. De son côté, Mervaille pourrait évoquer la commune de Merval, dans l'Aisne. Mervelay, Mervelet Nom rencontré surtout dans les Vosges (Saint-Dié notamment). Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait un diminutif de merveille. Je pencherais plutôt pour un nom de localité, peut-être Merviller, près de Baccarat. Méry Surtout porté dans le Centre (36, 37), c'est un nom de personne d'origine germanique (Mederic < mad = respect + ric = puissant), rencontré aussi sous les formes Médéric, Merri, Merry. Le patronyme peut aussi désigner celui qui est originaire de Méry, nom de plusieurs communes et de nombreux hameaux. Mesa Nom d'origine espagnole. Désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Mesa, nom de nombreuses localités. Sens du toponyme : plateau. Mesange Le nom est surtout porté dans la Sarthe. On le rencontre aussi sous la forme Mesenge dans l'Orne. Il renvoie à la mésange, soit comme sobriquet, soit comme toponyme (lieu fréquenté par la mésange). Il existe un hameau appelé le Ruisseau de Mésange à Saint-Mars-sous-Ballon (72). Mesbah Nom de personne arabe correspondant au mot miSbâH (= lampe, flambeau). Mescènes Nom porté à la Réunion. Variantes : Mescène, Mexènes. Impossible pour l'instant de trouver une solution, faute de données généalogiques sur l'origine géographique du nom. Mesguich Nom berbère porté par des juifs d'Afrique du Nord. Il semble renvoyer à Sidi Mezghiche, localité située dans la région de Constantine. Selon Laurent Herz (Dictionnaire étymologique des noms de famille français d'origine étrangère et régionale), il pourrait s'agir au départ d'un diminutif du nom de personne et nom générique amazigh (= Berbère, homme libre). Meslet Nom porté dans l'Ouest, rencontré aussi sous la forme Meslay. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Meslet. Sens du toponyme : plantation de néfliers (mesle = nèfle en ancien français). Pour Meslay, on peut dans certains cas envisager aussi un nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum) formé à partir d'un nom d'homme. Meslier On rencontre ce nom dans l'Ouest, et c'est en Charente qu'il est le plus fréquent. En ancien français, la mesle était la nèfle (latin mespilum > mespila), et le meslier le néflier. Il s'agit donc de celui qui est originaire du lieu-dit (le) Meslier ou qui y habite. Meslin Surtout porté dans la Manche, c'est une variante du nom de personne Merlin (voir ce nom). Le patronyme est à l'origine de la commune de Saint-Meslin-du-Bosc, dans l'Eure. Mesmin Forme populaire du nom de baptême Maximin (voir ce nom) portée surtout dans l'Indre et la Vienne. Variante : Mesmain. Mesnard Fréquent en Charente, c'est une variante de Ménard (voir ce nom). Mesnil, Mesniel Voir Dumesnil pour le sens. Ces formes, tout comme la variante Mesnel, se rencontrent en Normandie. On trouve aussi Maisnil en Picardie. Mesplé Egalement Mesple. Caractéristique du Sud-Ouest et notamment du Béarn, désigne un lieu où pousse le néflier (latin mespilus). Mespouille Le nom semble venir du Cantal. Variantes : Mespouilles, Mespoules, Mespoulhe, Mespoulhes, Mespoulle. C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le néflier (latin mespilus). Mespoulède Surtout porté en Dordogne et en Haute-Vienne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Mespoulède, endroit où pousse le néflier (latin mespilus). Variante : Mesplède (40, 65 notamment). Mespoulet Rencontré notamment dans le Lot et le Tarn-et-Garonne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Mespoulet (lieu où pousse le néflier, latin mespilus). Messager Désigne bien sûr un messager (éventuellement un sergent, un huissier). Le nom est très courant en Bretagne (29, 56) et en Seine-et-Marne. Variantes : Message, Messagé (63), Messagier (25). Messaoud "Nom de personne arabe (mas`ûd) qui signifie ""heureux, fortuné"". Dérivés : Messaoudi (arabe), Messaouden, Messaoudene (kabyle)." Messelet Nom franc-comtois apparemment dérivé de messe. Sans doute le surnom d'un clerc qui servait la messe. Messerschmitt Également très fréquent sous la forme Messerschmidt, ce nom allemand désigne un fabricant de couteaux. Messiaen Porté notamment dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme, c'est une forme par aphérèse du nom de personne Domitien (dérivé de domus = maison), popularisé notamment par un saint qui fut évêque de Châlons, en Champagne. Variantes : Messeant, Messean, Messeanne, Messian, Messiane, Messiant, Messien, Missaen, Missant, Missiaen. Messidor Nom assez rare, que l'on trouve dans le Calvados, la Seine-et-Marne et la Lozère. Une seule solution : un nom de famille donné à un enfant trouvé pendant le mois révolutionnaire de Messidor (terme inventé par Fabre d'Eglantine). Les noms Fructidor et Thermidor, également très rares, existent d'ailleurs aussi. Messifet "Le nom est porté dans les Ardennes et dans la Marne. Je n'en connais pas le sens. On peut éventuellement envisager un rapprochement avec mestivet, dérivé de l'ancien français mestive (moisson, redevance sur les grains). On peut aussi s'amuser à y voir l'expression ""mais si fait !"", tout cela étant tout de même un peu trop fantaisiste." Messika Nom arabe (variantes Messica, Msika) qu'il faut sans doute rattacher à msik (= le musc). Messmer Nom porté en Alsace, rencontré en Lorraine sous la forme Mesmer. On le considère comme une déformation de Mesner, Messner, qui correspond à la fonction de sacristain (allemand Mesner, moyen-haut-allemand messenaere). Mestas Nom porté dans le Puy-de-Dôme, présent aussi en Haute-Savoie. Sens incertain : pourrait correspondre à l'ancien français meste (= triste). Mestejanot Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques (variante : Mestejannot). Il désigne la maison du maître, celui-ci s'appelant en l'occurrence Janot (diminutif de Jean). Avec le même procédé de formation : Mestepès (= maître Pierre). Mestres, Mestre Au moyen-âge, on pouvait être maître de tas de choses, mais rarement maître d'école. C'est plutôt dans le monde des artisans, des corporations qu'il faut chercher l'origine de ce patronyme méridional (latin magistru < magister). Mesureux Originaire du nord de la France, c'est le surnom d'un mesureur, tout comme le nom de famille Mesureur. Métairie Désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Métairie, domaine exploité à mi-fruit. C'est en Mayenne et dans la Sarthe que le nom est le plus répandu. Metais Egalement Métais. Fréquent en Poitou-Charentes et en Vendée, désigne un métayer. Variantes : Mettai (76), Mettais (76, 45), Mettay (76, 86), Métay (85, 79, 17), Métey (49, 26), Metteey (77, 55). Metanire Le nom est porté à la Réunion. Variante : Metanir. D'où vient-il, que signifie-t-il ? Difficile de répondre. On me signale sa présence autrefois dans le Sud-Ouest, on en trouve également une mention ancienne dans le Cher, où il faut le rapprocher de Metenier (= métayer). Métaut C'est dans l'Essonne que le nom est le plus répandu (également 77, 58). Formes voisines : Métau, Méteau (85), Métaud (69), Métaux (50, 37). Sens incertain. Il pourrait s'agir d'un toponyme avec le sens de borne, limite (sens de l'ancien français mete). A noter le hameau du Méteau à Coulommiers-la-Tour (41), ou encore un lieu-dit, le Champ du Méteau à Bouhy (58). Métayer Du latin tardif medietarius, ce nom correspond à une forme de bail rural surtout développé dans les pays de petite propriété. Le métayer doit donner chaque année la moitié de ses récoltes au propriétaire, qui de son côté lui fournit la terre, les semences et parfois les outils. Métayet Variante de Métayer (voir ce nom). Meteau, Méteau Surtout porté en Vendée, le nom peut correspondre au mot 'métal' (en ancien français il a désigné entre autres une mine ou un chaudron), ou être un diminutif de mete (= borne, limite). Formes voisines : Métau, Métaud, Métaut, Métaux, Méteaut. Metet, Métet Rare, le nom est surtout porté dans l'Aisne. Il pourrait désigner un métayer, mais ce n'est pas une certitude, loin de là. Metge Rencontré dans les pays de langue d'oc (30, 47, 81, 09 notamment), le nom désigne un médecin (occitan metge, latin medicus). Métherie (de la) Porté en Saône-et-Loire, désigne celui qui est originaire de la Métherie ou en détenait la seigneurie. Le toponyme n'existe apparemment plus sous cette forme. Il devrait correspondre au mot 'métairie'. Variante : de la Méterie. Métier Un nom que l'on trouve dans plusieurs secteurs géographiques, de l'Ouest (35) à la Bourgogne (21), et dont l'interprétation est très difficile, tant les sens du mot sont nombreux au moyen âge. On peut penser à celui qui remplit un office, mais pour ma part je préfère celui qui travaille sur un métier (par exemple un tisserand). Il n'est pas interdit de penser aussi à une contraction de Métayer. Métivier Un nom originaire de la partie nord de la France, et qui correspond à un métier ou plutôt une activité, celle de moissonneur (latin tardif *mestiva = moisson). Metlaine Sans doute d'origine kabyle, le nom paraît correspondre à la racine m.t.l (= modèle, exemple), le -aine final étant alors la transcription d'un pluriel en -en. Mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Metral, Métral Un nom typique de la Savoie. C'est une variante de Mestral, nom qui correspond apparemment à la fonction de bailli (= fonctionnaire nommé par le seigneur pour le représenter dans une localité). Etymologie : dérivé de mestre (latin magister). Mette Nom porté en Normandie, surtout dans le Calvados. C'est un ancien prénom féminin, hypocoristique de Mathilde. Mettendorff Surtout porté en Moselle, désigne celui qui est originaire de Mettendorf, nom de deux communes en Allemagne (Bavière, Rhénanie-Palatinat) et d'une localité suisse (canton de Thurgau). Variante : Mettendorf (57). Signification : le village (dorf) de Mette(n), forme courte du prénom Mathilde (Mechthild). Mettling Nom porté en Alsace et dans la Moselle. Semble renvoyer à un nom de localité, peut-être Mettlen en Suisse (canton de Thurgau), peut-être Metting en Moselle (également commune de Bavière). A noter cependant que, tout comme pour Mettler, Bahlow (Deutsches Namenlexikon) envisage plutôt le diminutif d'un prénom, qui pourrait être Matthias. Mettray Nom porté dans le Centre (37, 41), également présent en Bourgogne (21). Il désigne dans la plupart des cas celui qui est originaire de Mettray, commune de l'Indre-et-Loire. Signification probable : le domaine de Maturius, nom d'homme latin (avec suffixe -acum > -ay). Metzelard Nom porté en Lorraine (54), rencontré aussi sous les formes Metzelaire, Metzeler. C'est un dérivé de Metzel, variante du prénom Matthias (ou nom de personne d'origine germanique selon M.T. Morlet). Metzger Nom alsacien. Correspond au métier de boucher. Metzinger Surtout porté en Moselle, le nom désigne celui qui est originaire de la commune de Metzing, dans le même département. Meubus Porté en Belgique, le nom se rencontre en Allemagne sous la forme Mebus. Tout comme Mebs (Alsace), c'est un hypocoristique de Bartholomäus (= Barthélémy), par l'intermédiaire d'une forme bas-allemande Mewes. Autres formes : Mebius, Moebius, Möbius. Meudal Patronyme porté dans les Côtes-d'Armor. Un dérivé du breton meud (= pouce), tout comme Meudec et Meudic, avec un sens qui reste à définir. Meudec, Le Meudec Nom breton qui vient de meud (= pouce). Il désigne celui qui a de gros pouces, et c'est donc un sobriquet s'appliquant à quelqu'un de maladroit. Meugnier Variante de Meunier (= meunier) portée notamment en Savoie et en Saône-et-Loire. Meulenet Nom rare porté dans le Jura, rencontré aussi autrefois en Saône-et-Loire (variante : Meuillenet). C'est un diminutif de Meulien (71) ou de Meulin (80, 62, 03), variantes du mot 'moulin'. Le patronyme Meulenet peut aussi désigner un meunier. A noter qu'un hameau à Dompierre-les-Ormes (71) s'appelle Meulin. Meullemiestre Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante de Meulemeester, désignant en néerlandais un maître meunier. Autres formes : Meulleimestre, Meullemeestre, Meullemestre. Meunier Nom de métier qui se passe de commentaires (voir aussi Monier). On le rencontre beaucoup en Saône-et-Loire. Meurant Variante de Morand (voir ce nom) rencontrée dans les Pyrénées-Orientales, mais qui semble avoir une autre origine géographique. Meurer Nom surtout porté en Moselle (également 67). C'est une variante de Maurer, qui correspond au métier de maçon (également Mührer). Meurice, Meurisse Variantes de Maurice, rencontrées dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Voir Maurice. Meurquin Nom rencontré dans les Ardennes. Sans doute un toponyme (on trouve Meurchin dans le Pas-de-Calais). Meurville Porté dans l'Aube, désigne celui qui est originaire de Meurville, nom d'une commune de ce département. Signification : bien qu'on rencontre en 1179 la forme latine Minor villa (= le petit domaine, le petit village), il devrait s'agir d'un ancien domaine portant le nom de son fondateur (selon E. Nègre le domaine de Maurone, nom de personne germanique). Meuter Variante de Mauter, qui désignait en allemand celui qui percevait le droit de péage (à rapprocher de l'allemand moderne Mautner = douanier). Meya Toponyme originaire de Catalogne sud, généralement écrit Meià, parfois Mayà. C'est en particulier le nom d'un village de la Garrotxa situé au nord de Besalù et de quelques autres localités (Vilanova de Meià et Figuerola de Meià). Mentionné en 978 sous la forme Maliano, ce mot vient sans doute d'un nom de personne latin, Manlianus. Meyer, Meier Nom très courant en Alsace-Lorraine, qui signifie notamment fermier. Mais ce nom a été très souvent porté par des juifs, pour lesquels il est une adaptation de l'hébreu me'îr (= brillant, lumineux). Meyjonade Le nom est porté en Corrèze. Variantes : Meyjonnade, Mayjonade, Mayjonnade. Avec le même sens : Mayonade (12), Mayonnade (24), Maijonnade (16). C'est l'équivalent de l'occitan maisonada (= maisonnée), sans doute avec le sens de petit hameau. Pour la Corrèze, on pensera notamment à un hameau de la commune de Saint-Hilaire-Peyroux. Meynadier Surtout porté dans la Lozère, désigne celui qui mène un troupeau (occitan mainadièr). Variantes : Ménadier (63, 34), Meynadié, Maynadier, Maynadié (11, 81). Meynard Variante de Ménard (voir ce nom) portée notamment dans le Bordelais, le Vaucluse et la Corrèze. Meyniel Le nom est surtout porté dans le Cantal, où l'on trouve aussi la forme Meynial. C'est un toponyme avec le sens de maison rurale, ferme, petit hameau (latin mansionile). De nombreux hameaux du Cantal s'appellent le Meyniel ou le Meynial. Meyrand Le nom est surtout porté dans l'Ardèche, on le rencontre aussi dans l'Isère et la Lozère. On trouve la variante Meyran dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il semble s'agir d'un toponyme : il existe un hameau appelé le Meyrand à Coux (07), et on rencontre le Meyran à Saint-Étienne-Vallée-Française (48). Reste à connaître le sens exact de ce toponyme. Meyrargues Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Une commune des Bouches-du-Rhône porte ce nom, ainsi qu'un hameau de l'Hérault (commune de Vendargues). Le toponyme est un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -anicas sur le nom de personne latin Marius. Meyrieux Nom porté essentiellement dans la région lyonnaise. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. On pensera notamment à Meyrieu dans l'Isère, et à Meyrieux-Trouet en Savoie. Variantes : Meyrieu, Mérieu, Mérieux. Signification possible : le domaine de Marius, nom d'homme latin. Meyrou Porté notamment dans le Puy-de-Dôme, paraît être ue variante de Mérou (voir ce nom). On trouve dans les Landes et le Gers la forme voisine Meyroux. Meyrueis Surtout porté dans la Lozère et le Gard, le nom se rencontre aussi sous la forme Meyrueix, également Meyruey dans l'Ardèche. Il désigne celui qui est originaire de Meyrueis, nom d'une commune de la Lozère. Signification incertaine : peut-être le domaine de Matrius ou de Maurusius, noms d'hommes latins. Meys Porté dans l'Isère, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Meys, nom d'une commune du Rhône. Le toponyme (Madisus en 921) pourrait correspondre au nom d'homme latin Matusius (= domaine de Matusius). Meyssonnier Le nom désigne un moissonneur. Il est porté dans l'Ardèche, la Haute-Loire et les Hautes-Alpes. Meyssonnier Le nom désigne un moissonneur. Il est porté dans l'Ardèche, la Haute-Loire et les Hautes-Alpes. Meyzie Nom porté dans la Haute-Vienne et en Dordogne (variantes : Meyzi, Meizie). Il semble s'agir d'un toponyme évoquant un domaine rural (dérivé de mas). Meze, Mèze, Méze, Mezé Difficile de se prononcer sur ce nom, qui varie en fonction des accents, et dont l'étymologie manque de clarté. La seule solution que je connaisse, mais elle ne concerne qu'une petite partie du territoire, c'est un nom désignant celui qui est originaire de Mèze (Hérault). Dans la plupart des cas, il semble s'agir de toute façon d'un toponyme (ainsi, on rencontre parfois le nom de Mezé, dans lequel la préposition marque visiblement une origine topographique). Mezecaze, Mezecazes Sans doute déformation de Mejecaze (voir ce nom). Mézennec Nom rare porté dans le Finistère. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) en fait une variante de mezelleg, terme qui désignait un lépreux (ancien français mesel). Autre possibilité : un lieu où abondent les glands. Mézerette Surtout porté dans la Mayenne et dans l'Orne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la, les) Mézerette(s). On rencontre le toponyme au singulier dans l'Ille-et-Vilaine (deux hameaux à Parigné et Ercé-près-Liffré). On le trouve au pluriel à Courcité (53) et à Brusvily (22). Signification : diminutif de més (= domaine rural) ou de mézière (bâtiment en ruine). Mézille Nom porté en Charente et dans la Vienne. Pourrait désigner celui qui est originaire de Mézille, hameau à Peujard (33). Il existe également une commune appelée Mézilles, mais dans l'Yonne. Mezzache Nom berbère qui semble être un diminutif de amaZuZ (= le dernier-né). Mhissen Originaire de Tunisie, le nom est formé sur la racine H.s.n : beau, bon. On peut le rapprocher de Mohsen (muHsin : bienfaiteur). Miachon Nom porté dans l'Isère, également présent dans l'Oise. Aucune idée précise pour l'instant. Miaille Nom porté dans le Sud-Ouest (33, 31) et le Sud-Est (83, 84). Variante : Miailles. On pense généralement à un sobriquet correspondant à maille, avec le sens de monnaie de peu de valeur, que l'on trouve en occitan et en ancien provençal sous la forme mealha. Vient du latin populaire *medialia formé sur medius (= demi, la maille valait un demi-denier), qui est aussi à l'origine du mot médaille. Un autre sens est possible, celui de forge, atelier où l'on travaille le fer (du latin metallea), qui expliquerait les nombreux lieux-dits ou hameaux Miaille, la Miaille. Mialaret Le nom est porté dans la Corrèze. Variante : Mialareix. C'est un toponyme qui pourrait désigner un verger de pommiers ou un champ de millet. Mialhe Nom surtout porté dans le Tarn et l'Ardèche (variante : Mialhes). Voir Miaille. Variantes : Miailhe, Miailhes (11, 81, 34). Miancien Le nom est porté en Bourgogne (21), il s'est écrit également Myancien. Aucune idée, sinon l'éventuelle transcription d'un patronyme étranger. Dans ce cas, il pourrait s'agir du nom allemand Meinssen, forme génitive de Meins, qui est lui même un hypocoristique du nom de personne Meinhardt (voir Mainard). Mias Patronyme du Sud-Ouest, qui pourrait être une contraction de Millas, Milhas (noms de communes, mais aussi toponymes évoquant le mil, céréale très cultivée au moyen âge). Miatkowski Nom polonais formé à partir de miasto (= ville). Désigne celui qui vient de la ville, ou qui est originaire d'une localité nommée Miastko, Miastkowo. Variantes : Miastkowski, Miaskowski, Miastowski. Miau Le nom est surtout porté en Vendée. Variantes : Miaud, Miault, Miaut. Selon M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Midwald (mid = milieu + waldan = gouverner). Micaelli Nom porté en Corse, beaucoup plus rarement en Italie (Toscane). Il correspond au prénom Michel (hébreu mîkha'el = celui qui est à l'image de Dieu). Reste à savoir si le nom est typiquement corse, ou s'il a été importé (on peut penser à une origine juive). Mical Variante rare du prénom Michel, portée notamment dans l'Ardèche. Diminutifs : Micalet (48), Micallaud (73). Forme italienne : Micale (surtout portée en Sicile). Dérivés : Micaletti, Micalizzi. Micaux Variante ou diminutif de Michel. Le nom est surtout porté dans l'Eure et dans la Haute-Saône, ainsi qu'en Guadeloupe. Formes voisines : Micau (33), Micaud (87, 03, 85), Micault (35, 85, 86), Micaut (76, 03). Avec un autre suffixe : Micard (03, 88), Micart (08). Michalet Diminutif du prénom Michel, porté dans le Jura et la région lyonnaise. Variante : Michallet. Avec d'autres suffixes : Michalat (38, 07), Michalau, Michaleau (23), Michalland, Michallat, Michallon, Michalloud, Michalon, Michaloud (38, 69, 42), Michalot (27, 43), Michaloux (21). Michard Dérivé du prénom Michel (diminutif ou péjoratif) surtout porté dans l'Allier et le Puy-de-Dôme. Forme voisine : Micard (03, 88). Michardière Désigne celui qui est originaire de la Michardière, le domaine appartenant à Michard. Nom originaire soit du 79, soit du 86. Michaud Diminutif de Michel très porté dans le Jura et en Bourgogne, également présent en Vendée et dans les Charentes. Michaudet Diminutif de Michaud (= Michel) porté surtout en Bourgogne. Avec d'autres suffixes : Michaudeau (37, 79), Michaudel (61, 19, 46), Michaudon (69, 42, 21). Michaut Variante ou diminutif de Michel, que l'on rencontre notamment dans l'Yonne et dans la Somme. Autres formes : Michau (28, 45), Michaud (39, 71, 85), Michault (77, 45), Michaux (59, 62), Micheau (03, 85, 86), Micheaud, Micheault, Micheaux. Michaux Variante ou diminutif de Michel (voir ce nom) que l'on rencontre surtout dans le Nord-Pas-de-Calais. Michel, Micheu, Miquel Formes française et catalane (ou occitane) du même nom de baptême, qui représente le nom d'origine biblique mîkha'el (= celui qui est à l'image de Dieu). A noter la forme hybride Micheu, qui s'écrivait parfois Mixeu au XIXe siècle. Micheland, Michelant Nom rencontré en Lorraine (54, 88). Sans doute un diminutif de Michel. Je n'ai en tout cas pas d'autre piste. Michelet Diminutif de Michel, porté notamment dans le Finistère, le Limousin et le Poitou. Variantes : Michellet (23, 79), Michelez. Formes italiennes : Micheletto, Micheletti. Forme latinisée : Micheletty (37). Matronyme : Michelette. Micheli Forme plurielle de l'italien Michele (= Michel) très répandue dans toute la moitié nord de l'Italie, avec une forte concentration en Lombardie. Michelin Diminutif de Michel, surtout porté en Saône-et-Loire. Matronyme : Micheline. Forme italienne ou corse : Michelini. Michelon Diminutif de Michel, porté notamment dans l'Ain et la Haute-Vienne. Variante : Michellon (05, 01). Forme corse : Micheloni (où le suffixe est plutôt augmentatif). Le nom Michelon (Michelón) se rencontre aussi en Italie du Nord (Vénétie surtout), mais dans ce cas le suffixe est plutôt augmentatif. Michelot Diminutif de Michel porté surtout en Saône-et-Loire, dans une région où le suffixe -ot est le plus fréquemment utilisé pour former des dérivés. Matronyme rare : Michelotte. Forme italienne ou corse : Michelotti. Micheneau Assez courant en Vendée et en Poitou, c'est un diminutif du prénom Michel, formé à partir de Michon. Variantes : Michenau, Michenaud, Micheneaud. Formes voisines : Michenet (36, 23), Michenot (79, 85). Michez Surtout porté dans le Nord et dans l'Oise, c'est une variante de Michet, diminutif de Michel. Michiels Variante flamande du nom de baptême Michel, avec s de filiation. On trouve aussi la forme Mickiels. Michon Diminutif de Michel (voir ce nom) très répandu en Vendée et en Saône-et-Loire. Sur Michon, se sont formés d'autres diminutifs : Michonet, Michonnet (23), Michonneau (79, 85). Michot Diminutif de Michel (voir ce nom) fréquent dans la Nièvre. Mickleburgh Nom porté en Angleterre, dans la région de Bristol. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Mickleburgh. Sens du toponyme : la grande forteresse. Miclet Surtout porté dans la Marne, c'est une contraction soit de Micolet, Micollet (Rhône-Alpes), diminutifs qu'il faut rattacher au prénom Nicolas (Nicol > Micol), soit de Miquelet, diminutif de Michel. Miclo Nom fréquent en Alsace-Lorraine (68, 88). Variante : Miclot (88, 50). C'est une contraction de Micolot, l'un des nombreux diminutifs du prénom Michel en apparence, mais qui peut très bien correspondre aussi au prénom Nicolas. Micoud Variante soit du prénom Michel, soit plutôt de Nicolas (Nicol >Micol) surtout portée dans l'Isère. Micouleau Porté notamment dans la Gironde et les Deux-Sèvres, c'est un diminutif de Micou (17, 85), variante du prénom Michel ou de Nicol, Nicou (= Nicolas, devenus Micol, Micou). Autres diminutifs : Micoulas (33), Micoulau (64, 16, 33), Micoulaud (11, 31), Micoulaut (81), Micoulaz (38, 73), Micouleaud (09), Micoulet (07), Micoulin (13, 84), Micoulloud, Micouloud (Rhêne-Alpes), Micoulot (70). Midavaine Nom porté notamment dans l'Oise et dans le Nord. Variantes : Midaven (02), Midavainne, Midavoine. Le nom semble se décomposer en 'muid d'avoine', désignant un producteur ou un marchand d'avoine. Midi Surtout porté dans la Manche, le nom désigne-t-il une maison ou un hameau exposés au sud ? C'est possible, même s'il faut se méfier des interprétations trop faciles. Variante : Midy (29). Midière Pourrait désigner celui qui est originaire de la Midière, nom d'un hameau à Baracé (49). Seul problème : le nom est porté dans l'Yonne au moins depuis le XVIIe siècle. Midol Le nom est surtout porté dans le Jura et dans l'Ain. On le rencontre également sous les formes Midou et Midoux, cette dernière étant assez fréquente dans les Ardennes et la Somme. Sens obscur. La solution la plus logique serait un éventuel nom de personne d'origine germanique formé sur les racines mid (= récompense) et wulf (= loup). Miens Patronyme rencontré dans le département du Nord ainsi que dans le Centre (58, 45). Dans le Nord cela pourrait être un hypocoristique de Barthélémy, mais dans la Nièvre il s'agit sans doute d'un nom de localité, éventuellement la commune de Myennes. Mière Le nom est porté en Normandie (50, 76). Variante : Mierre. C'est une autre graphie de l'ancien français mire (= médecin). Autres formes : Le Mière, Le Mierre. Mierzejewski Ce nom de famille fréquent en Pologne est un dérivé de mierzeja, terme géographique désignant une langue de sable. Il désigne celui qui est originaire de Mierzejewo, nom d'au moins deux localités polonaises. Miesch Porté notamment dans le Haut-Rhin où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle, le nom pourrait venir de Suisse. Il semble correspondre à l'allemand Mies, toponyme avec le sens de lieu où pousse la mousse (Moos), endroit humide. Dérivé : Miescher. En composition : Mieschberger (celui qui habite un lieu-dit Mieschberg ou Miesberg). Miet Rencontré notamment dans les Ardennes et la Seine-et-Marne, c'est un sobriquet désignant une personne très petite (ancien français mie = miette de pain). Miette Nom surtout rencontré en Picardie, en Normandie et dans les Ardennes, mais aussi dans le Maine-et-Loire. C'est peut-être un matronyme formé sur Miet, sobriquet désignant une personne très petite (ancien français mie = miette). Il semble cependant préférable d'envisager un hypocoristique du prénom Mathilde. Mieulet Nom porté dans le Sud-Ouest (82, 81, 47). Paraît désigner celui qui est originaire du Mieulet, nom d'un hameau à Pers (15), ou plutôt des Mieulets, autre hameau à Nègrepelisse (82). Le toponyme doit évoquer un lieu fréquenté par le milan ou par un rapace voisin (mieule dans le Rouergue). Mieusement Porté en Seine-Maritime, devrait être la francisation d'un nom flamand : peut-être Meeseman, variante de Meerseman (= marchand). Miévis Surtout porté en Belgique (variante : Miewis), c'est une autre forme du flamand Meeuwis, qui correspond lui-même à Meeus, hypocoristique du prénom Barthélémy. Mifflet Nom assez rare porté notamment dans l'Ain. Il pourrait s'agir d'une variante de Miffred (04), nom de personne d'origine germanique (Mitfrid : mit = milieu + frid = paix). Miffre Nom de personne d'origine germanique, Miffred, Mitfrid (mit = placé au milieu + fred = paix). Mifsud Le nom est d'origine maltaise. Il désignerait une personne reposée (source : Joseph Cutayar, Parlons maltais). Un site web lui donne pour sa part le sens de 'gâté'. Migeon Correspond à Michon, diminutif de Michel (voir ce nom), dans des régions où ce prénom s'est prononcé Migel. C'est dans le Cher et les Deux-Sèvres qu'il y a le plus de Migeon. Miginiac Nom porté en Corrèze. Désigne celui qui est originaire de Miginiac, hameau à Champagnac-la-Noaille, dans le même département. Migliore Le nom est fréquent dans plusieurs régions d'Italie (Sicile, Campanie, Piémont, Lombardie). On rencontre très souvent aussi la variante plurielle Migliori. Il correspond au latin melior et au français meilleur, et a été utilisé en Italie comme nom de baptême augural (destiné à amener la chance sur son porteur). Variante : Miglior. Dérivés : Migliorati, Miglioratti, Migliorelli, Migliorero, Miglioretti, Migliorino, Migliorini. Mignard Surnom donné à une personne gracieuse, gentille, mignonne, avec un sens en principe légèrement péjoratif (suffixe -ard). L'ancien provençal utilisait le mot mignart pour désigner un enfant gâté. C'est en Bourgogne que le nom est le plus répandu. Mignardot Nom surtout porté en Bourgogne (21). C'est un diminutif de Mignard (voir ce nom). Mignaut Voir Mignot pour le sens. Le nom est rare, on le trouve notamment dans la Côte-d'Or. Variantes, elles aussi plutôt rares : Mignaud (24, 36), Mignault, Mignauw, Mignaux. Mignien On rencontre le nom en Picardie (62) et en Champagne. C'est une variante régionale de Magnien, Maignien, nom de métier qui désigne un chaudronnier ambulant. Mignon Nom surtout porté dans le Finistère et la Marne. Le sens est le même que pour Mignot (voir ce nom). Diminutif : Mignonneau (Vendée, Charentes). Mignot Nom très courant dans toute la France, notamment en Normandie et en Auvergne. C'est un adjectif qui signifie en ancien français joli, gracieux, aimable. Matronyme : Mignotte (Bourgogne). Miguel Variante en principe espagnole de Michel. Attention cependant : le nom se rencontre quelquefois en Belgique, où il n'a sans doute rien d'espagnol, tout comme son diminutif Miguet. Miherre Nom très rare porté aujourd'hui dans le Bordelais. Deux hameaux des Pyrénées-Atlantiques s'appellent Miherre, à Lourdios-Ichère et à Osse-en-Aspe et sont certainement liés à ce nom. Le toponyme semble basque, mais je préfère ne pas me prononcer sur sa signification. Mikaelidès Patronyme grec. Désigne le fils de Mikael (= Michel). Mikuli L'une des nombreuses formes slaves correspondant au prénom Nicolas (tchèque Mikulas, polonais Mikolaj). Forme voisine : Mikula. Milan Nom porté dans le Rhône, la Gironde et la Marne, autant dire un peu partout en France. Semble désigner une personne avide, rapace (métaphore liée à l'oiseau de proie). Il pourrait cependant s'agir d'un nom de baptême à rattacher au prénom Emile (éventuellement aussi au germanique Milo < mil- : bon, généreux). On trouve la forme latinisée Milanus en Lorraine. Milani Patronyme italien désignant celui qui est originaire de la ville de Milan. Il a pu avoir été porté par des juifs, notamment en Lombardie. Dérivés : Milanese, Milanesi. Milard Porté notamment en Champagne (10, 51), c'est un nom de personne d'origine germanique (voir Millard pour le sens). Milazzo C'est de très loin en Sicile que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire de Milazzo, commune de la province de Messine. Avec le même sens : Milazzi. Milbeau Surtout porté dans le Finistère, le nom est plus courant sous la forme Milbeo (Milbéo). Variante : Millebeau. Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Milibald (mil = bon, généreux + bald = audacieux). Cependant, on a tenté de lui trouver des racines bretonnes, l'explication la plus souvent retenue étant un composé des mots mil (= animal) et bew (= vivant), désignant peut-être un lézard. Affaire à suivre ! Milcent Le nom est fréquent en Vendée, on le rencontre aussi dans l'Orne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Milsind (mil = bon, généreux + sind = voyage, chemin. Source : M.T. Morlet). Variantes : Milsant, Milsent. Diminutif : Milcendeau. Milet Il semble s'agir d'un hypocoristique formé sur le nom de baptême Emile. C'est dans la Manche et la Loire-Atlantique que le nom est le plus répandu. Milhaud Un nom que l'on trouve notamment dans le Gard, où il désigne celui qui est originaire de Milhaud, village proche de Nîmes. On rencontre aussi ce nom dans le Massif Central, où il correspond sans doute à celui qui est originaire de Meilhaud (Puy-de-Dôme), et éventuellement de Millau (Aveyron). Milhomme Nom porté dans la Somme et dans le Nord, rencontré aussi en Belgique. Pourrait désigner celui qui est originaire de Millam, nom d'une commune du Nord (souvent rencontré au moyen âge sous les formes Milham et Milhem). Variantes : Milhem, Milhen. Plusieurs hameaux s'appellent Milhomme(s), Milhome, Milhomis, mais on les rencontre pratiquement tous en Gascogne, où ils sont aussi noms de famille (sens obscur). Dans tous les cas, le rapprochement avec 'mille hommes' est évidemment possible, mais paraît difficile à expliquer. Millar Nom de famille écossais qui désigne un meunier (variante de l'anglais Miller). Millard Nom de personne d'origine germanique, Milhard (mil = généreux + hard = dur), porté surtout en Champagne (10, 51). Variantes : Milard (10, 51), Millart (08). Mille Fréquent en Picardie, c'est sans doute une aphérèse du prénom Emile. Autre possibilité, le nom de personne d'origine germanique Milo (mil = bon, généreux). Milleau Nom rare porté dans les Deux-Sèvres et en Aquitaine. Deux possibilités : soit un diminutif du prénom Emile, soit un toponyme (à rapprocher par exemple de Millau dans l'Aveyron) désignant le domaine d'Aemilius (= Emile, ce qui ne change finalement pas grand-chose !), formé avec le suffixe -avus. Miller Quelle que soit son origine (Grande-Bretagne ou Alsace-Lorraine), ce patronyme correspond au métier de meunier. En Alsace-Lorraine, c'est en effet une variante de Müller. On trouve en Ecosse la forme Millar. Millet Très fréquent en France (18, 86, 71 notamment), c'est dans la plupart des cas un diminutif du prénom Emile, ou encore du nom de personne d'origine germanique Milo (mil = bon, généreux). Peut aussi évoquer un champ de mil. Variante occitane : Milhet. Millette Porté au Québec , le nom correspond au français Millet (voir ce nom). Milleville Fréquent dans le département du Nord, le nom désigne celui qui habite parmi la ville (emmi la ville), donc la maison située au milieu de la ville, dans la ville, par opposition à Horlaville (hors de la ville). Variantes : Millevylle, Milville (62, 59). Milley Porté notamment dans l'Aube et dans le Doubs, désigne, tout comme Milly (71, 69), celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités françaises appelées Milly. Généralement mentionné sous les formes Miliacum, Milliacum, c'est un ancien nom de domaine, peut-être le domaine d'Aemilius. Autre possibilité : lieu où pousse le millet. Milliard Nom rencontré notamment dans l'Eure, les Vosges et la Haute-Marne. Voir Millard pour le sens. Milliner Porté dans le Finistère, le nom désigne en breton un meunier (miliner, meliner). Autres formes : Milinaire (50), Miliner (22). Voir aussi Le Mélinaire. Le moulin est représenté pour sa part par le nom de famille Milin (29). Million Le nom pourrait désigner un producteur de mil ou de millet. Il est cependant préférable d'y voir un hypocoristique du prénom Emile. On le trouve surtout en Haute-Savoie et dans le Haut-Rhin. Millo Dans le Sud-Ouest, le nom peut désigner celui qui est originaire de Millau (12). Dans le Sud-Est, c'est un nom italien, porté dans le Piémont et surtout présent à Trieste (Frioul). Sens obscur (éventuellement à rapprocher de miglio = le mil). Millon Hypocoristique du nom de baptême Emile, porté surtout dans l'Isère et dans l'Yonne. Autre possibilité, un nom de personne d'origine germanique, Milo (mil = bon, généreux). Millot Diminutif du prénom Emile, ou de Mile (nom de personne d'origine germanique formé sur la racine mil = bon, généreux). C'est en Bourgogne que le patronyme est le plus répandu. Variantes : Milliot (59, 71), Milhot (Lyonnais). Millour Nom porté dans le Finistère (variante Milliour). Semble correspondre à l'adjectif breton miliour, milliour (= galant). Une autre hypothèse le fait venir du gallois milwr (= soldat). Mills Egalement Mill, Mille, Miln, Milne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé, lieu où se trouve un moulin. Milne Nom anglais ou écossais désignant celui qui travaille dans un moulin. Milot Diminutif du prénom Emile, porté notamment dans le Loiret et dans le Nord. Milsant, Milsent Voir Milcent. Mimaux Variante très rare de Mimaud, Mimeau, Mimeaud, Mimeault, noms surtout rencontrés dans les Deux-Sèvres. Rien à voir avec le mot mime, apparu très tardivement en français (XVIe-XVIIe siècles). Le dictionnaire de M.T. Morlet rattache ces noms à l'ancien occitan mima (rencontré en Limousin), qui signifiait grand-mère. Mimouni Dérivé de Mimoun (suffixe d'appartenance -i), un nom arabe qui signifie le fortuné, celui qui est béni (maymûn). Minard Autre forme de Ménard (voir ce nom) portée dans la Bresse et la Bourgogne. Variante : Minnard. Minasyan, Minassian Nom arménien formé avec le suffixe -ian (marquant la filiation) sur Minas, nom de personne qui semble originaire du grec mênê (= lune). Minec Porté dans le Finistère, c'est un dérivé du breton min (= mine, minois), qui a désigné autrefois la bouche. Difficile d'interpréter le surnom avec certitude. Minelli Fréquent en Italie, c'est en Lombardie que le nom est le plus répandu. C'est le diminutif de Mino, qui est lui-même une aphérèse de noms plus longs, par exemple Giacomino (diminutif de Giacomo = Jacques). Minereau Nom assez rare porté dans la Vienne. Variantes : Mineraud, Minereaud (16, 79, 86). C'est un diminutif de Minier, nom qui désigne soit une mine, soit celui qui y travaille. Minet Nom fréquent dans les Ardennes (on le rencontre aussi dans l'Allier). C'est un hypocoristique de noms tels que Jacquemin ou Guillemin, eux-mêmes formés sur Jacques et Guillaume. Minez Porté dans le Nord, c'est une variante de Minet (voir ce nom). En Bretagne (22), c'est un toponyme avec le sens de montagne, colline (breton menez). Mingeau Porté notamment dans la Haute-Loire, c'est un hypocoristique d'un nom de personne formé par aphérèse. On pensera soit au prénom Dominique, soit à des noms de personne d'origine germanique (Ermingaud ou Ermingard). Mingot Patronyme fréquent dans le Maine-et-Loire et la Vienne. Pour le sens, voir Minguet. Diminutifs : Mingotaud, Mingotaut, portés dans la Haute-Vienne, où l'on trouve aussi les formes Mingout, Mingoutaud. Minguet Le nom se rencontre en France (Ouest et Sud-Ouest), mais aussi en Belgique. Dans la plupart des cas, il s'agit d'un diminutif avec aphérèse du nom de personne d'origine germanique (le plus souvent féminin) Ermengard(e), formé des racines erman = immense et gard = enclos. Mais, dans le Sud-Ouest, c'est plutôt un diminutif de Domenge, Domenc = Dominique. Minicelle "Nom rare porté dans la Meuse, où il est attesté depuis le XVIIe siècle. La tentation est grande de le rapprocher du patronyme italien Minicelli (hypocoristique de Domenico = Dominique), mais seules des données généalogiques pourraient le confirmer. Dans le cas contraire, on pensera à une aphérèse du latin ""dominicella"" (= jeune fille, puis servante)." Miniconi Diminutif de Menico, lui-même hypocoristique par aphérèse de Domenico (= Dominique). Nom porté en Corse et en Italie. Minier Désigne celui qui habite un lieu-dit le Minier (= mine de fer le plus souvent), ou encore celui qui travaille dans une mine. Le nom se rencontre surtout en Bretagne (44, 22) et dans le Loir-et-Cher. Minique Aphérèse de Dominique rencontrée en Belgique. On trouve aussi en Alsace la forme latinisée Minicus. Miniscloux Nom porté notamment dans l'Aisne, le Nord et la Meuse. On le rencontre aussi sous la forme plus rare Minisclou (12, 42). Une hypothèse : il pourrait s'agir du maréchal-ferrant, le terme germanique marhskalk s'étant latinisé en mariscalcus, souvent transformé en maniscalcus (cf l'italien maniscalco). Minne Porté surtout dans le département du Nord, le nom est généralement considéré comme lié à l'amour (moyen néerlandais minne, vieux-haut-allemand minna = affection). M.T. Morlet propose un surnom désignant celui qui est délicat en amour. Reste à savoir s'il ne s'agit pas tout simplement d'un ancien nom de personne. Minot, Minost Peut-être un nom donné à celui qui utilise un minot, ancienne mesure servant notamment pour le sel. Le minot valait une demi-mine (le mot mine est une altération de émine, latin hemina, mesure d'environ 28 cl). Autre solution : aphérèse de Jacquemin ou Guillemin (diminutifs de Jacques et Guillaume). C'est dans la Haute-Marne qu'il y a le plus de Minot. On rencontre les Minost notamment dans la Seine-et-Marne. Minvielle Nom de famille gascon désignant la maison située au milieu de la ville. Variantes : Minville, Mimbielle, Minbielle. Miny Surtout porté dans le Jura, c'est un nom sur lequel il est difficile de se prononcer. Peut-être un diminutif de nom de personne, à la manière de l'italien Mini (hypocoristique de Giacomino ou d'autres noms terminés par -ino). Mioche Nom surtout porté en Auvergne (63). C'est sans doute un sobriquet désignant une personne très petite (de mica = miette > mie). A noter cependant qu'un hameau du Puy-de-Dôme porte ce nom (commune de Bromont-Lamothe). Le patronyme Mioch existe aussi, dans l'Aveyron et l'Hérault, mais il pourrait avoir une autre origine : le latin modium > mueg, qui signifie en occitan muid (mesure utilisée pour le vin). Miollan Surtout porté dans les Hautes-Alpes, désigne celui qui est originaire de la commune de Méolans (04). Variante : Miolan (04). Etymologie : gaulois mediolano (= la plaine du milieu ou le sanctuaire du milieu). Mion "Le nom est porté dans le Pas-de-Calais (variante : Miont), on le rencontre aussi dans le Doubs et le Cher. Il semble correspondre à l'ancien français ""mion"", qui a eu le sens de ""miette"" (surnom pour un homme tout petit), mais qui est aussi attesté avec le sens de ""sot"". On pensera aussi à une contraction de Millon (voir ce nom)." Mion "Le nom est porté dans le Pas-de-Calais (variante : Miont), on le rencontre aussi dans le Doubs et le Cher. Il semble correspondre à l'ancien français ""mion"", qui a eu le sens de ""miette"" (surnom pour un homme tout petit), mais qui est aussi attesté avec le sens de ""sot"". On pensera aussi à une contraction de Millon (voir ce nom)." Miot Nom porté dans les Deux-Sèvres (également 59, 52). Variante ou matronyme : Miotte (36, 59, 80). Semble se rapporter à l'ancien français miot (= miette) et être un surnom pour un homme tout petit. On peut aussi penser au diminutif d'un prénom : ainsi, en Italie, les formes Miotto, Miotti sont considérées comme des hypocoristiques de Bartolomeo (Bathélémy). Miquel Voir Michel. Mir Nom de personne d'origine germanique (Miro = illustre), très à la mode en Catalogne dès l'époque carolingienne. Mira On rencontre le nom aussi bien en Italie que dans la péninsule ibérique, où il semble presque toujours être un toponyme (lieu d'où l'on a une belle vue ?). A noter par exemple la commune de Mira en Vénétie, ainsi que deux communes en Espagne et deux autres au Portugal. En Sicile, Mira pourrait être une variante de Mirra (= le merle). Mirabel Equivalent occitan du français Beauregard, c'est un toponyme très fréquent désignant un lieu disposant d'une vue privilégiée sur les alentours (du verbe mirar = regarder). C'est dans l'Aveyron que le nom de famille est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans l'Ardèche et la Drôme. Variantes : Mirabelle (63), Mirabeau (13, 47, 37), Mirabaud. Forme italienne : Mirabello. Miraglia Nom italien, sans doute un toponyme désignant une tour de guet (latin mirari > mirare, qui signifie admirer, mais qui a eu aussi le sens de voir, guetter). On peut cependant envisager aussi une confusion avec muraglia (= muraille), toponyme fréquent en Italie et porté par une commune de la province de Savona. Miranda, Mirande Patronyme assez courant dans les Pyrénées-Atlantiques. Désigne celui qui est originaire d'une localité du même nom. Sens du toponyme : tour de guet, belvédère. Il existe quatre hameaux appelés Miranda dans les Pyrénées-Atlantiques, et de très nombreux Mirande dans tout le Sud-Ouest (notamment une commune du Gers). Le nom est également fréquent en Espagne. Mirat Surtout porté en Corrèze, c'est apparemment le participe passé du verbe occitan mirar (= regarder). On le rencontre en toponymie associé à des sommets, des collines, notamment en Corrèze, avec les hameaux du Grand Mirat et du Puy Mirat à Tulle, du Puy-de-Mirat à Chameyrat. D'autres hameaux s'appellent Mirat, à Marat et à Marsac-en-Livradois (63), à Grand-Vabre (12). A noter enfin le Pech Mirat au Temple-sur-Lot (47). Mirebeau Voir Mirabel pour le sens. C'est dans la Vienne que le nom est le plus répandu (variantes : Mirebault, Mirebeault, Mirbeau, Mirbeaux, Mirbault, Mirbaux). On trouve avec le même sens les formes Mirbel et Mirbelle dans la Marne. Mireux Le nom est porté notamment dans la Seine-et-Marne et le Loiret (également Paris). Apparemment le surnom de celui qui regarde, qui observe (verbe mirer), donc sans doute un guetteur. Variante : Mireur (Sud-Est). Mirguet Pourrait désigner celui qui mire (qui observe) au guet. Surnom donné à un guetteur. Mirland Le nom est surtout porté dans le département du Nord. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique (mir = célèbre + land = pays). Voir aussi Mirlande. Mirlande Désigne celui qui est originaire de (la) Mirlande, nom de hameaux à Varades (44), Tresses (33) et Marsolan (32). Mironneau Rencontré notamment dans la Vienne, c'est un diminutif de Miron, nom lui-même formé sur Mire (= médecin). Mis Patronyme porté dans l'Aude. Désigne celui qui est originaire de Mis, hameau de l'Ariège (Saint-Girons) ou de la Haute-Garonne (Aignes). De sens incertain, le toponyme semble évoquer un cours d'eau. Misery Nom surtout porté dans l'Ardèche. On trouve dans la Drôme la variante Misiri (autrefois aussi Misiry). Désigne celui qui est originaire de Misery, nom de deux hameaux à Cheminas et à Sécheras, dans l'Ardèche. Le toponyme, fréquent aussi sous la forme (la) Misère, désigne une mauvaise terre. Misiaczyk Peut-être un dérivé du polonais mis (= ours), mais plus probablement un dérivé patronymique correspondant au prénom Michel. Mismaque Nom surtout porté dans l'Aisne. Variantes : Mismac, Mismack, Mismacq, Mismacque. Malgré les apparences, il ne faut sans doute pas le rattacher au mot allemand Mischmasch, qui désigne un salmigondis, un mélange confus. Il vaut mieux penser au français micmac, qui a certes plus ou moins le même sens, mais qui vient de l'ancien français mutemaque (= rébellion). Il pourrait donc s'agir d'un surnom donné à un émeutier (cf le moyen néerlandais muitmaken = provoquer une émeute). Missori Nom porté en Italie dans la région de Rome. Pourrait désigner un envoyé, un messager. Mistre Rencontré en Auvergne et dans l'Allier, c'est une variante de Mestre (voir ce nom). Mitaine Surtout porté dans la Saône-et-Loire (également 41, 58), désigne en principe un fabricant ou un porteur de mitaines (qui étaient au Moyen Âge des moufles). Variante : Mittaine (39, 71). Mital Nom porté dans la Loire, également présent dans la Creuse. Variantes : Mitau (24), Mitaud (79), Mitault (86), Miteau (17), Miteaud (79). Semble être un dérivé de l'ancien français mite (occitan mita) = chatte, et donc un surnom donné à un personnage doucereux, trompeur. Mitaut, Mitaux Nom rencontré en Champagne-Ardennes. Diminutif de l'ancien français mite (= chatte), et donc un sobriquet qui s'applique sans doute à un homme doucereux, un peu sournois. Variantes : Mitau (24, 33), Mitaud (79), Mitault (86, 37), Miteau (17, 86), Miteaud (79), Miteaux. Mitchell Forme anglaise du prénom Michel. Variante : Mitchel. Mitchum Egalement écrit Mitcham, Mitchem, désigne celui qui est originaire de Mitcham, localité anglaise du Surrey, au sud de Londres. Autre possibilité : variante de Meachem, Meacham, désignant un maçon. Miternique Porté notamment dans l'Aisne et le Pas-de-Calais, semble une variante de Metternich, nom de deux localités de Rhénanie (également nom de famille). Mitjaville Graphie agglutinée de mitja vila. Désigne la maison située au milieu de la ville, par exemple entre la ville du haut et celle du bas. Mitouard Nom porté dans le Morbihan et la Seine-Maritime. Variantes : Mitouart (51), Mithouard (28, 89). Semble le surnom d'un homme doucereux, un peu sournois (dérivé de l'ancien français mite = chatte). Mitrani Porté par des Juifs séfarades, notamment en Turquie, c'est un nom dont le sens ne m'est pas connu. Mitrochine Patronyme russe, également écrit Mitroshin, Mitroshkin, c'est un dérivé de Dmitri, Dimitri (nom de personne formé à partir de celui de la déesse grecque Demeter). Mittelette Le nom est porté notamment dans l'Aisne. Variante : Mitelette (02, 51). Il pourrait s'agir d'un surnom lié au chat (mitte en ancien français). Mitterrand Le nom est surtout porté dans le Cher (Ménétou-Salon), on le trouve aussi dans la Nièvre. Variantes : Miteran, Miterrand, Mitterand. La définition donnée par Dauzat (mesureur de grain, de mitier = ancienne mesure) est plausible, mais n'est pas forcément la bonne. Il pourrait bien s'agir d'un métayer (celui qui travaille la terre à mi-fruit). A noter aussi qu'un hameau s'appelle Mitterand à Allogny (18). Mius En France, le nom est surtout porté en Seine-Maritime. On le rencontre également au Québec (variante : Miousse). Aucune idée quant à sa signification, sinon qu'en picard 'miu(s)' signifie 'mieux'. Mizzi Hypocoristique d'un nom de baptême italien, sans doute Giacomo (= Jacques) : Giacomo > *Giacomizzi > Mizzi. Moal Un nom breton (départements 22 et 29 surtout) qui est un sobriquet désignant une personne chauve. Variantes : Le Moal, Le Moall. Diminutifs : Le Moallic, Le Moaligou. Moan, Le Moan Surnom breton (29) appliqué à celui qui est mince (breton moan). Variantes : Le Moen, Le Moene, Le Moenne (29, 56). Diminutifs : Moennan, Le Moenic. Mobbs Le nom est rare en France (77). Il s'agit normalement d'un nom anglais, matronyme correspondant à Mabb, contraction de l'ancien prénom Amabel (du latin amabilis = aimable). A noter aussi la forme allemande Mobs, qui doit pour sa part correspondre au prénom Moebius, Möbius (= Barthélémy). Mochet Porté dans l'Ille-et-Vilaine et la Mayenne, le nom semble être un diminutif de mo(u)che (= mouche, abeille), surnom possible d'un apiculteur. Le mot 'mouchet' a servi aussi à désigner l'émouchet, petit faucon utilisé pour la chasse. Mockel Le nom est porté en Alsace-Lorraine. Variante : Mockels. C'est un diminutif de Mock, qui semble correspondre au moyen-haut-allemand mocke (= bloc), surnom pour un lourdaud ou un homme trapu. Mocq Le nom est notamment porté dans le département du Nord. C'est une variante de Mock, qui semble correspondre au moyen-haut-allemand mocke (= bloc), surnom pour un lourdaud. Autre possibilité, comme pour Moch : nom porté par des juifs et correspondant à l'hébreu mosheh (= Moïse). Mocques Patronyme rare rencontré dans le Calvados. Sens obscur. Pourrait correspondre à Mouque, forme picarde de mouche (sans doute avec le sens d'abeille, ce qui serait le surnom d'un apiculteur). Modard Nom de personne d'origine germanique (voir Motard pour le sens) porté en Normandie. Variante : Modart. Modat, Moudat Deux possibilités, je ne sais laquelle choisir. Soit un sobriquet désignant une personne bien habillée (mudat, participe passé du verbe mudar < latin mutare = changer). Soit un nom de personne d'origine germanique, Modhard ou Modoald (dans les deux cas, la racine mod signifie courage). La forme Moudat se rencontre essentiellement en Salanque. Modot Porté en Bourgogne (21, 89), c'est sans doute un diminutif du nom de personne d'origine germanique Modart, Modard (Modhard : muot = esprit, âme + hard = dur). Moeckes Surtout porté en Lorraine (54, 88), pourrait être un patronyme juif correspondant à l'hébreu mosheh (= Moïse). On peut également, tout comme pour Mock, rattacher le nom au moyen-haut-allemand mocke, surnom pour un lourdaud. Moeglin Porté en Alsace-Lorraine, c'est le diminutif de Moegel, nom de personne d'origine germanique (racine magan = force). Moellic Le nom est porté dans le Morbihan (variante : Moillic). C'est un diminutif de Le Moel, Le Mouel, surnom donné à un chauve. On rencontre plus fréquemment la forme Le Moellic. Moernaut Variante de Moerenhout, toponyme flamand qui signifie vraisemblablement bois marécageux. Le patronyme désigne celui qui habite un lieu-dit portant ce nom ou qui en est originaire. Moeurs Nom assez rare, que l'on trouve à la fois en Vendée et dans l'Aube. Dans ce dernier département, il s'agit certainement de celui qui est originaire de Moeurs, petit village de la Marne. En Vendée, il doit s'agir également d'un toponyme, reste à savoir où il se trouve et s'il s'orthographie bien de la même façon. Mogeny Nom rare porté en Haute-Savoie, où l'on trouve plus souvent les formes voisines Mogenet et Mogenier. Ce sont des variantes de Mongeny, Mongenet, Mongenier, diminutifs de Mongin, lui-même diminutif de Monge (= Demonge = Dominique). Mogeon Patronyme savoyard, rencontré aussi dans l'Isère. Pourrait désigner un marchand ou un gardien de génisses (moges en savoyard, du latin mugientes = bêtes à cornes). Voir aussi Mogeny. Mogne Variante normande (76) et picarde de Moigne (voir ce nom). Mognolle Nom rare, rencontré dans l'Oise. Peut-être un dérivé de Mogne (voir Moigne), ou alors un toponyme à découvrir. Moguet Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Moguez) et en Savoie. Le sens me paraît bien incertain. Peut-être un toponyme, notamment en Savoie (où l'on trouve le hameau de Moguet à Groisy, 74). Peut-être une déformation de Moquet (surnom d'un homme moqueur). Mohamed, Mohammed En arabe, c'est bien sûr le nom du Prophète (muHammad = le très loué). Mohan Le nom est surtout porté dans le Calvados. Il semble s'agir d'une variante du breton Moan (voir ce nom). Mohier Nom de personne d'origine germanique, Modhari (mod = courage + hari = armée), porté notamment dans l'Eure-et-Loir. Mohonval Nom de famille porté en Belgique. Désigne certainement celui qui est originaire d'une localité nommée Mohonval, mais celle-ci demeure impossible à situer. Par contre, il existe un village appelé Mohon dans les Ardennes, près de Charleville-Mézières, preuve que le nom n'était pas inconnu. Sens du toponyme : soit la vallée de Mohon (nom de personne), soit la vallée du moineau (liégeois mohon). Le rapport avec l'ancien wallon mohon (= maison) ne semble pas convenir ici. Mohr Fréquent en Alsace-Lorraine, le nom est le plus souvent un sobriquet appliqué à celui qui est noir comme un maure (allemand Mohr = maure). Autre solution : un toponyme avec le sens de marécage. Moigne Semble correspondre à l'ancien français moign, moignon (= mutilé). Sobriquet donné à une personne estropiée (surtout fréquent dans l'Ouest). Moignon, Mognon Sobriquet désignant une personne mutilée (voir Moigne). Moille Surtout porté en Haute-Savoie, c'est un toponyme ayant le sens de terrain marécageux. C'est le nom d'un hameau au Biot (74), appelé la Moille. On trouve aussi le Moille à Queige (73). Plusieurs autres mentions en Isère (Luzinay et Chasse-sur-Rhône). Moinardeau Diminutif de Moinard, lui-même dérivé péjoratif de Moine (voir Lemoine). C'est en Vendée et en Poitou-Charentes que l'on trouve les Moinard et les Moinardeau. Moinel On peut penser à un diminutif de Moine (voir Lemoine), mais il est sans doute préférable de considérer ce nom comme un sobriquet métaphorique formé sur le nom moineau (attesté sous la forme moinnel dès l'an 1200), désignant sans doute une personne légère (au sens physique) ou écervelée. Le nom est surtout porté en Lorraine (88, 54), mais on le trouve aussi dans la Somme. On rencontre la variante Moineau dans le Centre. Moinier Peut-être un diminutif de Moine (voir Lemoine pour le sens), mais sans aucune certitude. Moinot Diminutif de Moine (voir Lemoine) rencontré dans le Poitou. Moins Assez courant dans le Cantal et l'Ardèche, semble désigner celui qui est originaire du hameau de Moins, à Saint-Julien-Labrousse (07). Moiroux Le nom est porté dans la Saône-et-Loire et la région lyonnaise. On rencontre dans le même secteur géographique les formes Moirous (69), Moiroud (38, 71), Moirod (73, 39, 58), à rapprocher de Moiraud (01, 69), Moireau (45, 71), Moireaud (69, 71), Moireaux (77, 71, 39). Il semble s'agir de variantes de Moreau (voir ce nom), le rapport avec la moire évoqué par M.T. Morlet étant à exclure (aucune mention du mot avant le XVIIe siècle). Moisan, Moizan Nom très répandu en Bretagne (22, 56, 44 surtout). C'est le cas-régime de Moïse, nom hébreu fréquemment utilisé en Bretagne comme nom de baptême. Variantes : Moisand (37, 38), Moisant (37, 27, 76), Moizand (38, 73, 17), Moizant (17), Moysan, Moyzan (29). Moïse Nom surtout porté dans les départements d'Outre-Mer, rencontré aussi dans la Sarthe. Renvoie bien sûr au célèbre personnage biblique, libérateur du peuple juif (hébreu mosheh = sauvé des eaux, du verbe mashah, mais cette étymologie populaire n'est pas forcément la bonne. Il faut envisager plutôt la racine égyptienne m.s = né de). Moisson "C'est en Normandie que le nom est le plus répandu (76, 14). On hésitera entre un toponyme lié à la moisson ou à la mousse (cf. la commune de Moisson, dans les Yvelines) et l'ancien français ""moisson"" (= moineau)." Moisson "C'est en Normandie que le nom est le plus répandu (76, 14). On hésitera entre un toponyme lié à la moisson ou à la mousse (cf. la commune de Moisson, dans les Yvelines) et l'ancien français ""moisson"" (= moineau)." Moissonnier Le nom désigne un moissonneur. Il est porté dans la Saône-et-Loire et les départements voisins (01, 69). Variante : Moissonier. Beaucoup plus rare, le nom Moissonneur se rencontre dans la Creuse. Moissonnier Le nom désigne un moissonneur. Il est porté dans la Saône-et-Loire et les départements voisins (01, 69). Variante : Moissonier. Beaucoup plus rare, le nom Moissonneur se rencontre dans la Creuse. Moisy Désigne celui qui est originaire de Moisy, village du Loir-et-Cher. Le nom est surtout porté dans le département voisin de la Sarthe. Le toponyme fait partie des nombreux noms terminés par le suffixe -acum et désignant un domaine gallo-romain. Il pourrait s'agir du domaine de Mausios, nom d'homme gaulois. Moitrier Porté en Lorraine (54, 88), le nom désigne un métayer (ancien français moiturier). Avec le même sens : Moitrieux (54). Moitte "Assez rare, le nom est porté dans l'Orne et dans la Sarthe. Diminutif : Moitteaux (61). Il pourrait s'agir d'une forme régionale du mot ""maître"" (cette forme est attesté en picard). Autre possibilité : l'adjectif d'ancien français ""moiste"" (= humide, également de caractère froid)." Moitte "Assez rare, le nom est porté dans l'Orne et dans la Sarthe. Diminutif : Moitteaux (61). Il pourrait s'agir d'une forme régionale du mot ""maître"" (cette forme est attesté en picard). Autre possibilité : l'adjectif d'ancien français ""moiste"" (= humide, également de caractère froid)." Moizeau Le nom est porté en Vendée (variante : Moiseau) et dans les départements voisins. Il devrait s'agir d'un diminutif de Moïse (à rapprocher des formes Moizan, Moizant). Autre possibilité : diminutif de l'ancien français moise, toponyme avec le sens de terre molle, marécage. Mojana Nom italien assez rare porté en Lombardie, où il est plus fréquent sous la forme Moiana. Il devrait s'agir d'un nom de localité, sans doute Moiana, hameau de la commune de Merone (province de Côme). Mojon Patronyme porté en Savoie et en Suisse. Voir Mogeon. Mokeddem Nom venu d'Afrique du Nord, muqaddam, désignant le chef, le supérieur d'une confrérie, ou encore un tuteur nommé par le cadi. Plus récemment, le nom a pris le sens de lieutenant-colonel. Mokhtar Nom de personne arabe (mukhtâr), signifiant celui qui est élu, choisi. C'est l'un des noms donnés au prophète Mohammed. Dérivé : Mokhtari (suffixe d'appartenance -i). Variantes : Moktar, Moktari, Mukhtar. Moklin Le nom se rencontre en Allemagne, mais il est rare. On peut penser à un diminutif de Mockel, lui-même formé sur Mock, sobriquet désignant un homme lourd. Mokrane Nom kabyle qui signifie le grand, le vieux (ameqran). Dérivé : Mokrani. Mola Nom de famille catalan, qui peut renvoyer à la meule d'un moulin, mais qui est plutôt un toponyme désignant un rocher élevé, plat à son sommet (castillan muela). Ce toponyme est assez fréquent dans la région de Valence et aux Baléares. Molard, Mollard Désigne celui qui est originaire du Molard, lieu-dit assez fréquent de la Bourgogne aux Alpes, avec le sens de colline, tas de pierres, hauteur arrondie. C'est dans la Saône-et-Loire et l'Isère que le nom est le plus répandu. De très nombreux hameaux s'appellent le Molard ou le Mollard dans ces deux départements. Molay Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Molay, toponyme fréquent en France : plusieurs communes ou hameaux portent ce nom (14, 39, 49, 71, 89). Comme c'est en Normandie que le patronyme est le plus répandu, on peut penser au Molay (le Molay-Littry), dans le Calvados, près de Bayeux. Sens du toponyme : dérivé du latin mola (= meule). Molbert Nom porté en Aquitaine (64, 33) mais aussi dans le Doubs. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute variante de Malbert, Maubert (Madalberht : madal = réunion, conseil + berht = brillant). Moldoch Ce nom polonais désigne sans doute celui qui est originaire de Moldavie. Autre possibilité : dérivé de molda (= prêtre tatar). Molendi Nom porté en Toscane et, plus sporadiquement, en Piémont et en Lombardie. Il semble correspondre à l'italien molenda, redevance en argent ou en nature payée pour faire moudre le grain ou presser les olives. Le nom de famille Molenda existe aussi, mais il est très rare. Moles 1. Surnom évoquant un métier, celui de tailleur de pierre spécialisé dans les meules de moulin. Certaines carrières granitiques étaient presque exclusivement dédiées à la confection de meules (latin mola). 2. Toponyme (voir Mola). Molière Nom porté en Languedoc. C'est un toponyme très courant ayant le sens de prairie humide, marécageuse. Variante : Molières. Molin Variante de Moulin, surtout présente en Picardie et en Wallonie. Désigne par métonymie un meunier, plus rarement celui qui habite près du moulin. Molina, Molines Castillan le plus souvent, ce nom désigne sans doute une forge à la catalane, un moulin à vocation industrielle plutôt qu'un moulin à blé (latin molina). Peut aussi être le nom d'une localité. Molines est la forme catalane avec le s d'appartenance. Molinat Aujourd'hui très rare, le nom désigne un petit moulin. Le suffixe -at semble situer son origine dans le Massif Central. Un suffixe similaire donne l'italien Molinatti. Moliné, Moliner Nom catalan. Désigne celui qui s'occupe d'un moulin, mais pas forcément d'un moulin à farine. Il existait en effet autrefois de nombreux moulins à vocation artisanale, voire industrielle, notamment ceux des forges catalanes (parfois appelées molines). La forme Moliné se rencontre souvent en Andorre. Molins Le propriétaire, ou plutôt le gérant, d'un moulin, en pensant toutefois qu'il ne s'agit pas forcément d'un moulin à blé (latin de basse époque molinum, dérivé de mola = meule). Molitor Nom porté notamment en Moselle et dans le Bas-Rhin (également présent en Belgique, au Luxembourg et en Allemagne). Il signifie en latin constructeur, artisan, mais a été employé dans les registres de catholicité comme équivalent de Müller (= meunier). Moll, Moy Vraisemblablement un sobriquet désignant une personne molle, sans volonté (de l'adjectif catalan moll venant du latin mollem). Le sens de humide ne me paraît pas approprié ici. Mollé Surtout porté en Vendée, c'est le plus souvent un toponyme avec le sens de terre humide, marécageuse (variante de Mollet). Mollet Nom fréquent dans le département du Nord et dans la Somme. C'est un toponyme désignant un terrain marécageux, ou encore un sobriquet appliqué à celui qui est un peu mou. Le toponyme n'étant pas vraiment présent dans le Nord, la seconde solution paraît le plus souvent préférable. Variante : Molet. Molleveaux Le nom est porté notamment dans l'Yonne. Variante : Mollevaux. Il désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. Un hameau s'appelle Mollevau à Illy (08). Dans l'Yonne, on notera le lieu-dit Bois Mollevaux à Bussy-en-Othe et le bois Molleveau à Magny. Signification : la vallée humide, marécageuse. Molliex Nom savoyard. C'est un toponyme désignant un lieu marécageux. On trouve d'ailleurs une commune savoyarde nommée le Mollier. Mollin Le nom semble originaire du département de la Loire. C'est l'équivalent de Moulin, nom donné à celui qui exploite un moulin ou habite près du moulin. Mollon Porté dans la Loire et dans l'Ain, le nom est un toponyme qui pourrait désigner une grosse meule, éventuellement un tas de pierres, une butte. Une commune de l'Ain s'appelle Mollon : elle est, au moins dans ce département, à l'origine du patronyme. Molmy Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Molmi), on le rencontre aussi dans la Haute-Vienne. Sens obscur. La finale en -y laisse penser qu'il porrait s'agir d'un toponyme, du moins dans le Nord. Parmi les noms voisins qui posent problème, notons aussi Momy (80, 39, 77) ou Maumy (87, 23). Moly, Moli Ce nom désigne le moulin, et donc sans doute le locataire de ce moulin (voir Molins). Mombobier Le nom est porté dans le Jura. Il faut le rapprocher de Montbaubier (63) et de Montbobier (54, 63, 03). C'est un toponyme désignant le mont (la colline) de celui qui s'appelle Bobier. Il existe un hameau appelé Montbobier à Saint-Maurice-près-Pionsat (63). Momméja "Nom porté dans le Lot et le Tarn-et-Garonne. Variantes ou formes voisines : Momméjat, Momméjac, Monméja, Monméjac, Monméjean, Montméja, Montméjat, Montméjean. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Montméja (également Montméjan, Montméjean). Sens du toponyme : le mont du milieu (le mont ""médian""). Il trouve sans doute ses origines dans l'Aveyron, où trois hameaux s'appellent Montméja (communes de Flagnac, Sébrazac et Durenque)." Momot Porté dans le Limousin et le Berry, le patronyme se rencontre aussi sous la forme Maumot. C'est un diminutif de Maume, un nom dont le sens demeure obscur. Le rapprochement avec Mahomet proposé par Dauzat ne repose sur rien de bien sérieux. Pour ma part j'y verrais volontiers une contraction de Maxime, mais là encore les preuves manquent. Le problème est identique avec les noms Maumy, Maumin, rencontrés dans la même région. Momy, Moumy Un nom délicat à traiter. On le trouve dans le Massif Central et dans le Sud-Ouest notamment. Il existe un village portant ce nom dans les Hautes-Pyrénées. On peut donc le considérer comme un toponyme, mais sans grande certitude sur son étymologie. Monaco "Nom de famille italien formé sur mónaco, qui signifie ""moine"". Forme plurielle : Monaci. Variante : Monico." Monange Désigne celui qui est originaire de Monanges, hameau de la commune de Sérandon, en Corrèze. C'est d'ailleurs dans cette commune que le nom se rencontre dès le début du XVIIe siècle. Variante : Monanges. Monastès Nom très rare rencontré dans le Lot-et-Garonne. Renvoie certainement au latin monasterium (= monastère), et désigne celui qui habite près d'un monastère (éventuellement qui y travaille) ou qui est originaire d'une localité appelée le Monastier. La forme Monastesse, aujourd'hui disparue en France, est apparemment une variante graphique, éventuellement un matronyme. Elle a été introduite au Québec par Jean Monastesse dit Jolicoeur, originaire de Flamarens, dans le Gers. Monastier Porté dans la Drôme, désigne celui qui est originaire du Monastier (= le monastère), nom de deux communes de la Haute-Loire et de la Lozère, ainsi que de divers hameaux. Le nom se rencontre en Italie sous les formes Monasterio, Monasteri, Monastero, assez rares (diminutif : Monasterolo, Piémont), et Monateri (Piémont). Monatte, Monnatte, Monate Originaire d'une localité portant ce nom. Le toponyme Monatte se rencontre au moins deux fois, dans la Loire et la Haute-Loire. Son sens me demeure inconnu. Dans la Haute-Loire, le lieu-dit La Monatte se situe dans la commune de Craponne-sur-Arzon. Monbeigt Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, rencontré aussi sous la forme Monbeig. C'est un toponyme, équivalent de formes telles que Beaumont, Belmont (le beau mont, gascon bèth = beau). Deux hameaux s'appellent Monbeigt, à Lucq-de-Béarn (64) et à Labatut (40). Moncassin Nom porté notamment dans le Gers. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute le village de Moncassin, dans le même département. Sens du toponyme : serait lié au monastère du Mont Cassin, en Italie. Monceau Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, éventuellement écrit Monceaux, Moncel, Montceau. Etymologie : le latin monticellus (= peit mont, petit sommet). C'est dans la Sarthe que le nom est le plus répandu, de même que sa variante Monceaux. Le toponyme est très répandu presque partout en France. Monceu Sans doute un toponyme catalan correspondant au français Moncel, avec le sens de petit mont (< latin monticellus). Moncey Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Moncey. On pensera notamment à la commune de Moncey, dans le Doubs. Sens du toponyme : vient du latin monticellum (= le petit mont, la colline). Monchanin Nom porté dans la Saône-et-Loire, ainsi que dans la Loire et le Rhône. Variante : Montchanin. Désigne celui qui est originaire de Montchanin, nom d'une commune dans la Saône-et-Loire et de nombreux hameaux (71, 58, 42, 69). Le sens du toponyme est incertain : on pense souvent à un mont situé dans la brume (sens du mot chanin). Monchany Nom porté dans le Sud-Ouest (47, 33, 24). Variante de Monchanin (voir ce nom). Il existe des hameaux appelés Montchany à Durtol (63) et Saint-Pal-de-Chalencon (43). Moncharmont Nom porté en Bourgogne (71, 58). Variantes : Montcharmon, Montcharmont. Il désigne celui qui est originaire de Montcharmont, hameau à Saint-Prix (71). Le toponyme semble évoquer une colline où pousse le charme : deux lieux-dits désignant des forêts ou des bois s'appellent Montcharmon(t), dans la Haute-Saône et la Côte-d'Or. Moncho Nom porté en Espagne, qui pourrait être un toponyme à rapprocher du portugais Monchão, doublet de Mouchão (îlot fluvial ou côtier). Monchot Surtout porté dans les Ardennes, c'est une autre forme de Monceau, toponyme désignant un monticule, un petit sommet. Variantes : Monchaux, Moncheaux (59, 62). Monciero Nom italien rare, porté dans le Piémont et à Nice. Aucune idée sur sa signification. Moncomble Nom porté en Picardie (variante rare Moncombre). Désigne celui qui est originaire de Maucomble, village de la Seine-Maritime et lieu-dit assez répandu en Normandie et en Picardie (= mauvaise colline). Le patronyme Maucomble existe aussi, et Moncomble en est une déformation due à une mauvaise compréhension du premier élément. Monconduit Nom surtout porté dans la Somme (variante Moncond'huy). Désigne celui qui est originaire d'un lieu appelé Mauconduit (dont Monconduit est une déformation). Sens du toponyme : le mauvais conduit, autrement dit le mauvais chemin. Moncorgé Rencontré dans la région lyonnaise (c'est le nom de Jean Gabin), il s'agit visiblement d'un toponyme, formé avec Mont (= sommet, qu'il s'agisse d'une montagne ou d'une simple colline), et Corgé, Corger, qui pourrait être un patronyme, mais dont le sens demeure obscur (voir Corge). Il existe un hameau nommé Moncorgé sur la commune de Pont-Trambouze (69). Variantes : Moncorger, Moncorget. Moncourtois Surtout porté dans l'Aisne et la Somme, peut désigner celui qui est originaire de Moncourt (nom d'une commune de la Moselle, mais aussi lieu-dit à Rue, dans la Somme). On pense cependant qu'il s'agit plutôt d'une déformation de Maucourtois (celui qui n'est pas courtois, préfixe mal, mau = mauvais). Moncoutié Nom assez rare porté dans le Lot (variante Moncoutier en Dordogne). Désigne celui qui est originaire de Moncoutié, hameau de la commune de Valroufié (46). Mondain On rencontre surtout le nom dans le Centre et l'Ouest, en particulier dans le Cher et le Maine-et-Loire. Il semble correspondre à l'adjectif mondain, qui avait au moyen âge le sens de noble, généreux. Autre possibilité : un toponyme désignant une petite colline (diminutif de mont), nom de hameaux en Charente-Maritime et dans le Sud-Ouest. Mondeguerre Variante de Mondeguer, nom porté dans le Morbihan. Les plus anciennes mentions connues du nom Mondeguerre se situent dans la Loire-Atlantique et l'Eure-et-Loir. Il est tentant d'y voir un toponyme, le 'mont de la guerre', reste à savoir si c'est la bonne solution et où situer un tel toponyme. Mondel Patronyme surtout porté dans la Loire. C'est un hypocoristique de noms terminés par -mond, notamment Raymond. Diminutifs formés à partir de Mondel : Mondelain, Mondelet, Mondelin, Mondelot, pour la plupart dans la région lyonnaise et en Bourgogne. Mondet Hypocoristique d'un nom terminé par -mond, par exemple Raymond (solution la plus probable). C'est dans les Hautes-Alpes qu'il est le plus répandu, mais on le trouve aussi en Béarn, où il peut correspondre à l'ancien nom de baptême Miramonde. Mondeteguy Nom porté en dans les Pyrénées-Atlantiques. Il est formé du béarnais Mondet (voir ce nom) et du basque tegi (= maison). Autrement dit, la maison de Mondet. Mondher Deux solutions : 1. Nom de personne arabe signifiant 'celui qui avertit, qui conseille' (mundhir), l'un des noms donnés au prophète Mohammed (variante : Moundir). 2. Porté dans la Manche, c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique, °Mundhari (mund = protection + hari = armée). On trouve aussi dans le Calvados le patronyme Mondhard (hard = dur). Mondine, Mondina Nom surtout présent en Béarn. Il faut le rattacher à la racine germanique mund (= protection), qui entre dans la composition de nombreux noms de personne. En l'occurrence, Mondine pourrait être un diminutif formé sur Miramonde (mir, mar = illustre, célèbre + munda), sans doute au départ un nom de personne féminin. Mondion Le nom est porté en Poitou-Charentes et dans l'Yonne. On trouve la forme voisine Mondillon dans le Forez et le Velay. C'est un diminutif de noms de personne d'origine germanique terminés par la racine -mund (= protection), par exemple Raymond. Autre possibilité, notamment en Poitou : celui qui est originaire de Mondion, commune de la Vienne (le toponyme, Monte Duim vers 1096, évoque un mont, une colline, le second élément étant assez obscur). Mondion Le nom est porté en Poitou-Charentes et dans l'Yonne. On trouve la forme voisine Mondillon dans le Forez et le Velay. C'est un diminutif de noms de personne d'origine germanique terminés par la racine -mund (= protection), par exemple Raymond. Autre possibilité, notamment en Poitou : celui qui est originaire de Mondion, commune de la Vienne (le toponyme, Monte Duim vers 1096, évoque un mont, une colline, le second élément étant assez obscur). Mondon Fréquent dans la Loire, rencontré aussi dans la Vienne, c'est peut-être un nom de personne d'origine germanique, cas-régime de Mundo (mund = protection). Mais il peut aussi s'agir dans bien des cas de celui qui est originaire d'une localité appelée Mondon, nom de très nombreux hameaux, notamment dans l'Ardèche et le Gers. A noter dans la Vienne le hameau de Mondon à Doussay. Sens du toponyme : sans doute un petit sommet, un monticule. Mondonnet Porté notamment dans le Limousin, le Périgord et la Loire, le nom est un diminutif de Mondon (42 notamment), toponyme très répandu qui semble évoquer un petit sommet, une colline. On notera les hameaux du Mondonnet à Gageac-et-Rouillac (24) et de Mondonnet à Saint-Étienne-Vallée-Française (48). Mondoux Nom rencontré en Périgord et en Limousin. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom : deux hameaux s'appellent Mondoux, l'un dans le Tarn-et-Garonne (commune de Saint-Loup), l'autre dans la Haute-Vienne (commune de Champagnac). Variantes : Mondou, Mondout. Mondragon Porté notamment dans le Jura, désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. C'est notamment le nom de deux communes du Tarn et du Vaucluse. Signification : le mont de Draco (Dragon), nom d'homme médiéval. Moné, Moner voir Monier. Monells Porté en pays catalan, c'est un toponyme issu du latin molinellus (= petit moulin). Variante : Monell. Monemi Nom dérivé de Monem, qui signifie en arabe 'celui qui donne, qui accorde ses grâces' (mun`im). Il s'agit de l'un des 99 noms divins. En composition : Abdelmonem, Abd el Monem (serviteur de Dieu qui accorde ses grâces). Avec les mêmes sens : Moneim, Abd el Moneim, Abdelmoneim. Monestier Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Monestier (= le monastère) ou qui en est originaire. Neuf communes s'apellent ainsi, ainsi que de nombreux hameaux. C'est dans le Puy-de-Dôme, l'Hérault et la Lozère que le nom de famille est le plus répandu. Variante : Monestié (81, 82, 32). Monet, Monnet Diminutif formé par aphérèse sur un nom terminé par -mon(d), le plus souvent Simon. C'est dans le Nord et la Haute-Savoie que le nom Monet est le plus fréquent, mais on le trouve dans plusieurs autres régions, tout comme les Monnet, très nombreux dans l'Ain et les Deux-Sèvres. Monfort Surtout porté dans le Finistère (également Guadeloupe et Martinique), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Monfort ou Montfort (= le mont fortifié, nom de nombreuses forteresses). Il pourrait s'agir ici de Montfort-sur-Meu, dans l'Ille-et-Vilaine, mais le toponyme est trop fréquent pour qu'on puisse raisonnablement se prononcer. Variante : Montfort (29, 74, 75). Mongens Nom très rare, sur lequel il est impossible de se prononcer sans données généalogiques précises. Il est porté dans les Bouches-du-Rhône depuis un bon siècle, mais est-ce bien la région d'origine ? Mongeon Présent au Canada et apparemment disparu de France, le nom était surtout porté dans la Haute-Marne. C'est un dérivé de Monge, qui dans cette région est un hypocoristique de Demonge (= Dominique). Monglon, Monglond Nom porté dans la Creuse et dans le Forez (la forme Monglond est très rare). Il semble s'agir d'un toponyme, éventuellement déformé (peut-être Montlong, Monlong), mais je n'en trouve aucune trace. Mongnot Nom rare, porté aujourd'hui uniquement en Normandie (76), mais présent au XVIIe siècle en Lorraine (Bremoncourt, 1628). On peut le rapprocher de Mongnet, porté dans la Marne. Tous deux sont des diminutifs de Mongne (rencontré surtout dans l'Oise), qui semble désigner une personne estropiée (voir Moigne). On ne peut cependant totalement exclure une déformation locale du mot moine. Mongoin Nom rare porté dans le Rhône (variante : Montgoin). Désigne celui qui est originaire de Montgoin, hameau à Garnerans (01). Signification : sans doute le mont de Goin, Gouin, nom de personne d'origine germanique. Monguillon, Montguillon Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Montguillon (= le mont, la colline habitée par Guillon, diminutif de Guillaume). Une commune porte ce nom dans le Maine-et-Loire, elle pourrait très bien être à l'origine du patronyme, rencontré surtout dans la Sarthe. Moniaux Porté dans le département du Nord (également 51, 02), c'est sans doute un diminutif de Simon, formé par aphérèse, tout comme Moniot (21, 88, Belgique). A envisager aussi : un diminutif de Moine (voir Lemoine). Monich Nom de personne qui semble être le masculin de Monique (< grec monikos, dérivé de monos = seul). Monier, Monié, Moné, Moner, Monné Nom de métier, il s'agit bien sûr du meunier (latin molinariu). Moniment Nom très rare porté dans le Puy-de-Dôme et la Creuse. Aucune idée, de même que sur les noms voisins Monimaud, Monimeau et Monnimau, rencontrés dans la Gironde. Peut-être des variantes anciennes du nom permettraient-elles d'en savoir plus. Monin C'est un hypocoristique (diminutif affectueux) formé par aphérèse sur le nom de baptême Simon (éventuellement Aymon, mais c'est moins probable). Nom assez fréquent, notamment en Saône-et-Loire. On trouve les variantes Mounin dans l'Allier et Monnin en Franche-Comté. Diminutif : Moninot. Moninbart Devrait être un nom de famille composé formé sur Monin et sur Bart (voir ces noms). Origine probable : la Franche-Comté. Moniot Porté notamment en Bourgogne (21) et dans les Vosges, devrait être un diminutif de Moine (voir Lemoine), plutôt que de Monier (voir ce nom). Monjardé C'est dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Variantes : Monjardet, Montjardet (10, 89). C'est un toponyme à rapprocher des nombreux Monjardin, Montjardin (= la colline aux jardins) : le mot jardet est une variante de jardin assez fréquente dans le Nord et l'Est. Si l'on considère que la variante Montjardet est la plus proche de la réalité, le nom devrait venir de l'Aube. Monjauze Le nom semble venir de Corrèze, où l'on trouve aussi la variante Monjauge. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute un ancien village, à rapprocher de Montjaux (Aveyron), qui signifie le mont de Jupiter (Monsjovis). Il reste à tenter de localiser le toponyme de façon précise. Monjon Porté notamment dans le Gard, l'Hérault et le Var, ce nom assez rare pourrait être un dérivé de l'occitan monge (= moine), sans doute utilisé comme toponyme. Monleau Le nom est surtout porté dans le Gard et la Drôme. Il devrait s'agir d'un toponyme. Il existe un hameau appelé Monleau, mais à Castella (47). On peut aussi penser à la commune de Montlaux (04). Monllor Toponyme. Vient du latin monte lauri et signifie le mont du laurier. Monmoulineix Nom de famille rare, rencontré en Charente, avec en Dordogne les variantes Monmoulinet et Monmoulinex. Vu sa finale en -eix, le nom vient visiblement du Limousin. Moulineix signifie sans doute meunier, et l'initiale mon- pourrait être une déformation de mau- (= le mauvais meunier). A moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme (le mont du meunier ou du petit moulin ?). Monnais On peut y voir le surnom d'un fabricant de monnaie, mais il faut plutôt penser à une variante de Monnet (diminutif de Simon ou Aymon). Départements où le nom est le plus présent : 76, 36, 54. On trouve dans l'Indre la forme Monnaie, qui pourrait cependant accréditer la première hypothèse. Monnard Deux possibilités pour ce nom porté surtout dans le Sud-Est (05, 26) : soit un diminutif de Simon formé par aphérèse, soit un nom de personne d'origine germanique, Munhard (mun = pensée + hard = dur). On rencontre la variante Monard dans le Nord et en Saône-et-Loire. Monné Porté dans les Pyrénées-Orientales, c'est le plus souvent une variante de Moner (= le meunier). Dans certains cas on peut envisager une déformation de Montner (= le mont noir, nom d'une commune de ce département et de plusieurs lieux-dits). Monnel Porté dans le Pas-de-Calais et en Martinique, devrait être un hypocoristique du prénom Simon. Variante : Monel. Dérivés : Monelle (57), Monnely (972). Monneraye Le nom est porté en Bretagne, notamment dans le Morbihan (variantes : Monneray, Monneraie, Monnerais). C'est un toponyme très fréquent (une bonne vingtaine de hameaux ou lieux-dits) désignant le domaine de Monnier (éventuellement le domaine du meunier). Monneret Surtout porté dans le Jura, c'est un diminutif de Monier, Monnier (= meunier). Avec d'autres suffixes : Monnereau (85, 33, 79), Monneron (85, 87, 63), Monnerot (16). Monnet Nom surtout porté dans l'Ain, mais fréquent dans une bonne partie de la France. Pour le sens, voir Monet. Monnier Le nom désigne presque toujours un meunier. Autre possibilité : un monnayeur, un changeur. Il est très fréquent dans l'Ouest (35, 76 notamment). Monnot Porté surtout dans la Saône-et-Loire et la Haute-Saône, c'est un diminutif de Simon ou Aymon, formé par aphérèse de Simonnot ou Aymonnot. Matronyme : Monnotte. Formes voisines : Monniot, Monniotte (Bourgogne, Franche-Comté), Monot (71, 29), Monod (73). Monory Variante de Maunoury (voir ce nom) portée surtout dans les Deux-Sèvres et la Somme. Autres variantes : Monnory (79, 41), Monnoury (49, 45), Monoury (18, 89, 80). Monpradet Devrait désigner celui qui est originaire de Monpradet, hameau à Argelès (65). Monprofit Porté notamment dans le Loir-et-Cher (également 49, 72), c'est sans doute une déformation de Mauprofit, terme qui a dû désigner une terre peu rentable. Un hameau s'appelle Monprofit à Vivy (49), un autre Les Monprofits à Lasse (49). Monroe Autre forme de Munro, Munroe, nom qui semble venir d'Irlande et désignerait celui qui est originaire de l'embouchure de la rivière Roe, dans le Derry (Irlande du Nord). Monroig Nom catalan, variante de Montroig. Désigne celui qui est originaire d'une localité (commune, hameau ou lieu-dit) appelé Mont-Roig (= le mont rouge). Le toponyme est très fréquent dans toute la Catalogne. Monsacré Le nom est surtout porté dans l'Indre. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Monsacré, hameau à Layrac (47). Signification probable : le mont sacré (mais il faut se méfier des solutions trop faciles). Monsallier Nom surtout porté dans l'Ouest (53, 72, 61). Variantes : Monsallié, Monsalier, Montsallier. Malgré cette localisation du patronyme, il semble désigner celui qui est originaire de Montsalier, nom d'une commune des Alpes-de-Haute-Provence. Autre lieu possible : Monsalié, hameau à Magescq (40). Monsciani Le nom est plus fréquent en Suisse et en Alsace-Lorraine qu'en Italie, d'où il semble cependant originaire. Il devrait renvoyer à une localité, mais difficile de savoir laquelle. Il existe un petit village appelé Sciano à Darfo-Boario Terme (province de Brescia), et peut-être un lieu-dit Montesciano à Pavie. Un lieu-dit suisse dans le Tessin est également envisageable. Monseur, Monseu, Monseux On rencontre ces noms en Belgique. Ce sont des variantes de Monsieur (= Monseigneur) utilisées comme sobriquet (sans doute pour désigner celui qui prend des allures de seigneur). Monso Nom de famille rencontré notamment dans les Pyrénées-Orientales, l'Hérault et le Lot-et-Garonne. Désigne celui qui est originaire de Monsó, nom de diverses localités catalanes, en particulier une petite ville du nord de l'Aragon. Le nom se rencontre en espagnol sous la forme Monzon. Etymologie incertaine, même s'il semble s'agir d'un dérivé du latin monte (= colline, sommet). Monsorez Nom assez rare porté dans le département du Nord. Sens incertain. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Monsoret, hameau à Tessé-Froulay (61). Monsour Nom porté en Corrèze et en Dordogne. Variante : Monssour (63). C'est l'équivalent du français 'monsieur', sans doute employé de façon ironique (voir Monseur). Monsterlet Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Monsterleet. Il est présent à Zegerscappel (59) depuis le XVIe siècle. Sens incertain : il pourrait s'agir d'un toponyme avec le sens de petit monastère, mais ce n'est hélas qu'une hypothèse. Montador C'est dans le Pas-de-Calais que ce nom est le plus répandu, mais il semble avoir des origines beaucoup plus méridionales. En occitan, le mot montador désigne une petite pente, un raidillon. C'est sans doute ce sens qu'il faut retenir, il s'agirait donc au départ d'un toponyme. Montaggioni Nom porté essentiellement en Corse. Semble un dérivé de monte (= mont, sommet, colline), et donc un nom de lieu, mais je n'en trouve aucun qui correspond. Montagliani Nom italien assez rare, porté surtout dans les Abruzzes et le Lazio. Il désigne celui qui est originaire de Montagliano, nom d'une localité dans le Lazio. Montagnac Porté surtout en Corrèze et dans le Tarn-et-Garonne, désigne celui qui est originaire de Montagnac, nom de plusieurs communes (notamment en Dordogne) et de nombreux hameaux. Signification : domaine gallo-romain (suffixe -acum) appartenant à Montanius, nom d'homme latin. Montagne, Montagné Difficile sur l'annuaire de faire la différence entre ceux qui ont un accent et ceux qui n'en ont pas. De toute façon, le sens est à peu près le même : celui qui est originaire de la montagne ou qui travaille à la montagne. C'est aussi un toponyme assez fréquent. Montalibet Patronyme essentiellement porté en Béarn. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute un hameau ou un lieu-dit. Sens du toponyme : peut-être le mont pelé, sans végétation (sens de l'adjectif alivet mentionné dans le dictionnaire étymologique des noms de famille gascons de Michel Grosclaude). Ou encore le mont d'Alibert (nom de personne fréquent dans le Sud-Ouest). Montalvo Fréquent en Espagne et au Portugal, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Montalvo ou Montalbo (le sommet blanc). Plusieurs communes portugaises s'appellent Montalvo. En Espagne, on trouve deux communes de ce nom dans les provinces de Jaén et de Cuenca. A noter aussi Montalbo en Cameros (province de La Rioja). Montane, Montané Variante de Montagne, Montagné, Montanier. Désigne celui qui vient de la montagne ou qui y habite. Montanelli Diminutif des noms italiens Montana, Montagna (on trouve aussi Montagni, Montani comme noms de famille), toponymes évoquant un lieu montagneux. Autres dérivés de Montagna : Montagnino, Montagnini, Montagnole, Montagnoli, Montanella, Montanucci. Montanvert Patronyme rencontré dans l'Isère. Semble renvoyer à un lieu-dit Montenvers, que l'on trouve à Oyeu (38) sous la forme les Montenvers (nom d'une colline), ainsi qu'à Chamonix-Mont-Blanc (cf le train touristique du Montenvers). Montard On trouve surtout ce nom dans le département de la Loire, aux alentours de Saint-Galmier. Il s'agit certainement d'un nom de lieu (qui reste à déterminer géographiquement) formé sur Mont (= sommet, colline). Montargès Un toponyme formé avec mont et le nom de personne d'origine germanique Arigis. Peut-être une personne originaire de Montargis (mais ça fait loin). Montariol Le nom est porté dans le Sud-Ouest (31, 65, 09). C'est une variante de Montauriol, rencontré dans la même région, nom de plusieurs communes et hameaux. Signification la plus généralement admise : le mont doré autre solution : le mont d'Auriol, nom de personne). Montaru Porté notamment dans le Loir-et-Cher, où il est présent depuis le XVIIe siècle, le nom est à rapprocher des formes Montarou (72, 41) et Montaroux (16). Il s'agit certainement d'un nom de localité, ancien village ou nom déformé d'une actuelle commune, mais je n'en sais pas plus pour l'instant. Montassier Nom surtout porté en Vendée, également présent dans l'Yonne. Devrait renvoyer à un toponyme commençant par mont-, mais je ne connais aucune localité appelée Montassier. Le dictionnaire de M.T. Morlet envisage un possible rapprochement avec l'ancien français montassin (variété de faucon). On trouve la forme Montassié dans les Pyrénées-Orientales et la Charente-Maritime. Montbroussous Désigne celui qui est originaire de Montbroussous, nom d'un hameau à Noailhac, dans l'Aveyron. Sens du toponyme : le mont broussailleux (le mont en question pouvant très bien être une colline). Variantes : Montbressous, Montbroussou, Monbroussou, Monbroussous. Montchery Porté à la Réunion (variantes : Monchery, Moncherie, rencontrées aussi en Guyane et en Guadeloupe), le nom pourrait venir du nord de la France, où un fief s'appelait Montchery au XVIe siècle (à noter aussi le hameau de Montcherin à Romenay (71). Montcoudiol Nom rencontré dans le Forez. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On a le choix entre deux hameaux : l'un dans la Haute-Loire (commune d'Arlempdes), l'autre dans la Loire (commune d'Abdoën). Sens du toponyme : peut-être le mont du coucou, comme semble le montrer la mention Monte Cogul en 1236, peut-être le mont pierreux (latin *cotulus = caillou, éboulis), en supposant que Monte Cogul soit une graphie erronée. Montculier Nom de famille rare, apparemment originaire de la Creuse. Tout laisse penser qu'il s'agit d'un ancien toponyme comportant l'élément Mont ( = sommet, colline), mais jusqu'à présent sa localisation semble impossible. Le second élément pourrait être éventuellement une contraction de cugulier (dérivé de cugul = coucou). Montebran Porté dans la Sarthe et la Mayenne, le nom se rencontre aussi sous les formes Montebrant, Montebrun. Il s'agit certainement d'un toponyme (comportant le mot 'mont'), reste à le localiser. Montegnies Sans doute originaire de la commune de Montignies, en Belgique. Monteil Un nom que l'on trouve souvent dans la Corrèze. Il s'agit d'un toponyme très fréquent dans le Massif Central, désignant un sommet peu élevé, une colline. Variante : Monteilh (24), Monteils (34, 82, 47). Diminutifs : Monteilhet, Monteilhon (63), Monteillard (43, 01), Monteiller (42, 38), Monteillet (12, 19, 87), Monteillier (87, 30), Monteilliet (49). Monteiro Le nom est portugais. On le rencontre en Espagne sous la forme Montero. Il désigne en principe un chasseur (autre forme de monteador), mais il peut aussi s'agir de celui qui habite un lieu-dit Monte (= colline, montagne). Montel Toponyme rencontré un peu partout en France, et notamment en Auvergne et dans les régions voisines (63, 03). Il a le sens de petite colline (petit mont). Le patronyme désigne celui qui est originaire du lieu-dit (le) Montel. Montemayor Le nom est en principe espagnol. C'est un toponyme désignant le sommet le plus élevé. Montembault Surtout porté dans la Mayenne, désigne celui qui est originaire du hameau de Montembault à Hercé (53). Variante : Montenbault. Formes voisines : Montambaux, Montambeaux, Montembaut, Montambaux (14), Montambault (77). Sens du toponyme : la colline d'Ambault, nom de personne d'origine germanique. Monteremal C'est dans l'Ardèche que le nom est le plus répandu, avec ses diverses variantes : Montereimard, Monteremand, Monteremard, Montereymard, Monteyremard, Monteyrimard. Il désigne celui qui est originaire soit de Montélimar (26) soit de Monteyrimard, hameau à à Saint-Bonnet-le-Froid (43). Signification : la colline (montellum) d'Aymard ou d'Adhémar, noms de personne d'origine germanique. Montès, Montes D'origine plutôt castillane, le nom signifie les monts (toponyme) ou originaire des monts. Montesinos Patronyme espagnol, rencontré aussi sous la forme Montesino, désignant celui qui habite sur la montagne, sur la colline, ou qui est originaire d'une localité portant ce nom : Montesiños en Galice (province de La Corogne), Los Montesinos dans la province d'Alicante. Montesinos Patronyme espagnol, rencontré aussi sous la forme Montesino, désignant celui qui habite sur la montagne, sur la colline, ou qui est originaire d'une localité portant ce nom : Montesiños en Galice (province de La Corogne), Los Montesinos dans la province d'Alicante. Montesquieu Nom porté dans le Sud-Ouest, notamment dans les Pyrénées-Atlantiques. Variantes : Montesquieut, Montesquiou (32). Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités ainsi appelées. Signification : le sommet hostile, farouche (occitan esquiu, du francique skiuan = effrayer). Montginoux Rare, le nom se rencontre en Savoie et dans l'Aveyron (variante : Montginoul). On trouve aussi les formes Monginou, Monginous, Monginoux (81, 82, 48). Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Montginou(x), le mont de Ginoux, nom de personne d'origine germanique (voir Ginoux). Reste maintenant à localiser le toponyme. Montgolfier Aujourd'hui très rare et rencontré dans la région lyonnaise, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Montgolfier. C'est le nom d'un hameau à Ambert (63). M.T. Morlet signale également la présence du toponyme en Ardèche, où sont nés les frères Montgolfier. Signification : le mont de Golfier (nom de personne d'origine germanique, Wulfhari : wulf = loup + hari = armée). Montgon Désigne celui qui est originaire de Montgon (commune de Grenier-Montgon), dans la Haute-Loire. L'étymologie du toponyme (Motgo en 1161, Motgonio en 1439) est incertaine. Monti Très répandu dans toute la moitié nord de l'Italie, c'est en Lombardie que le nom est le plus fréquent. Il désigne celui qui habite un lieu-dit (il) Monte, équivalent du français montagne, colline. Le singulier Monte est plus rare, (Piémont, Frioul, Italie du sud). Dérivés : Monticone (Piémont), Montella (Campanie), Montelli, Monticelli, Montiglio, Montini, Montone, Montoni. Montibert Nom porté dans l'Ain et la région lyonnaise. Désigne apparemment celui qui est originaire d'une localité appelée Montibert, sans doute un ancien village, qui reste hélas à localiser. Monties Nom porté dans la région toulousaine. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute le village de Monties, dans le Gers. Deux hameaux du Gers ont le même nom, dans les communes de Durban et Arrouède. Sens du toponyme : diminutif de mont. Montigny Originaire de Montigny, l'un des noms de localité les plus fréquents en France (une soixantaine de communes, sans compter les hameaux). Sens du toponyme : on a pensé longtemps à un nom de domaine formé sur le nom de personne latin Montinius, mais, vu la fréquence du toponyme, il semble préférable d'envisager un dérivé du latin mons, montis (= montagne, sommet). Le nom de famille se rencontre surtout dans le Loiret et dans le Nord, mais il est présent dans d'autres régions. Variantes : Montigni (Provence, sans doute d'origine italienne), Montignies (nord de la France). Montillet C'est dans la Haute-Savoie que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans le Lot et la Saône-et-Loire. C'est un toponyme assez courant, qu désigne un petit sommet, une colline. Formes voisines : Montillau, Montillaud (47, 24), Montiller, Montillier (71), Montilliet (03), Montillon (17, 89, 10), Montillot (71, 70, 10), Montillard, Montilly. Montinet Nom de famille rencontré surtout dans la Moselle. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Montinet (= le petit mont). Montjallard Nom assez rare que l'on trouve dans le Vaucluse et dans les Alpes-de-Haute-Provence, département dont il pourrait être originaire. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit Montjallard, dont il reste hélas à trouver la localisation précise. Le patronyme Jallard se rencontre surtout en Savoie, et semble être une variante de Gaillard (= fort, vigoureux). Autrement dit, Montjallard serait l'équivalent alpin des nombreux Montgaillard rencontrés dans le Sud-Ouest (= le mont fort, bien défendu). Montjalon Devenu extrêmement rare aujourd'hui, le nom désigne celui qui est originaire de Montjalon, hameau de la commune de Coust, dans le Cher. Variante : Montjallon. Montjarret Le nom est porté dans l'Ouest, notamment dans les Côtes-d'Armor. Variante : Montjaret. Il renvoie à une localité portant ce nom ou un nom voisin. On pensera notamment à Montjarry, hameau de la commune du Val-Saint-Pair (50). Montjoie Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Montjoie, toponyme très fréquent en France (pour certains le mont de Jupiter, montis Jovis, mais plutôt nom d'origine germanique, mundgawi = protection du pays, avec ensuite le sens de colline, monticule). Le nom de famille se rencontre surtout dans la Somme et l'Allier. Montjovent, Montjouvent Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Montjouvent, sans doute le village du Jura qui porte ce nom. En général on considère que le toponyme signifie le mont de Jupiter, mais il se pourrait aussi que jouvent soit une déformation de jouret (= sommet boisé). Le toponyme se rencontre aussi en Italie (Val d'Aoste) sous la forme Montjovet. On trouve d'ailleurs le nom de famille Montjovet en Savoie. Montlahuc Désigne celui qui est originaire de Montlahuc, nom d'un hameau à Bellegarde-en-Diois, dans la Drôme, département où le nom de famille est le plus répandu. Un autre hameau s'appelle Montlahuc à Rosans (05). Le hameau de la Drôme apparaît en 1231 sous la forme Mons Lugdunus (cité par M.T. Morlet), ce qui lui donnerait une origine semblable à celle de Lyon (Lugdunum : le mont ou la forteresse de Lug, ancienne divinité solaire, selon la version la plus couramment admise). Montmeterme porté dans la loire et le Rhône, désigne celui qui est originaire du Montmeterme, hameau à Affoux (69). Il s'agit bien sûr d'un mont, peut-être le mont de Maternus, nom de personne latin. Montoisy Nom porté dans l'Aisne. C'est un diminutif de Montois, toponyme assez fréquent dans cette région qui évoque une petite colline (également nom de famille). Il existe un hameau appelé Montoisy, mais dans le département de la Loire (commune de Charlieu). En fait, le nom semble venir de Belgique (région de Nivelles), si l'on en croit les plus anciennes mentions. Reste à connaître la localisation du toponyme dans ce pays. Monton Le nom est rare, et son origine géographique difficile à localiser. Sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Monton (= le petit sommet). Montoriol Originaire de la commune de Montoriol (P-O) ou de l'un des nombreux lieux-dits catalans ainsi dénommés. Signifie mot-à-mot le mont doré, mais il n'est pas impossible que Oriol soit ici un anthroponyme. Montoya Nom fréquent en Espagne, d'étymologie incertaine. On peut le rapprocher des noms catalans Montoi, Montoy, pour lesquels on envisage un toponyme dérivé du latin monticulus (sans doute transformé en *montuculus) avec le sens de petit sommet. Certains estiment que le nom viendrait du basque. Auquel cas il faudrait penser au mot mondoi (= meule de foin), parfois rencontré sous la forme montoi. Montrichard Porté dans la Charente et la Haute-Vienne, le nom est également présent dans le Doubs. Il désigne celui qui habite un lieu-dit Montrichard (le mont de Richard) ou en est originaire. Une commune du Loir-et-Cher s'appelle Montrichard. A noter qu'une famille Montrichard, venue du Bordelais, s'est installée au Chili au XIXe siècle, le nom devenant Monterichard. Montrichard Porté dans la Charente et la Haute-Vienne, le nom est également présent dans le Doubs. Il désigne celui qui habite un lieu-dit Montrichard (le mont de Richard) ou en est originaire. Une commune du Loir-et-Cher s'appelle Montrichard. A noter qu'une famille Montrichard, venue du Bordelais, s'est installée au Chili au XIXe siècle, le nom devenant Monterichard. Montrose Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (= le mont rose). Outre le célèbre Château Montrose à Saint-Estèphe (excellent vin, mais le nom du château vient sans doute d'un patronyme), il faut noter un hameau à Tourbes (34) et des lieux-dits à Bertangles (80) et à Clémensat (63). Cependant, il est fort possible que le nom, surtout porté dans les départements d'Outre-Mer, vienne de Grande-Bretagne : dans ce cas il correspond à la commune de Montrose, en Ecosse. Montrouge Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (= le mont rouge), nom d'une commune de la région parisienne et de plusieurs hameaux. Essentiellement porté à la Réunion, le patronyme se rencontre aussi en Normandie (76). Montserrat, Monserrat, Monsarrat Nom d'origine, la montagne la plus fameuse de la Catalogne du sud, célèbre pour son abbaye. Mopin Nom porté dans la Somme et la Seine-Maritime. C'est une variante de Maupin (voir ce nom). Moquet Nom surtout porté dans l'Ouest (35, 76), rencontré aussi sous la forme Mocquet (85, 50). On le considère comme un surnom donné à un personnage moqueur. Il faut aussi enviager un diminutif de moque, mouque, forme normande du mot 'mouche'. Forme féminine : Moquette (17, 54). Voir aussi Mouquet. Moqueur Surnom donné à un personnage moqueur, ce nom de famille rare est porté en Charente. Moquin Surtout porté dans les Vosges et le Jura, le nom est considéré par M.T. Morlet comme le surnom d'un personnage moqueur. Mora Fréquent en Espagne et au Portugal, c'est un toponyme désignant un lieu où poussent les mûres, les ronces. Le nom a éventuellement pu aussi être utilisé comme sobriquet pour désigner celui qui est noir comme les mûres. Moracchini Le nom est fréquent en Corse, où l'on trouve aussi la forme Morachini. C'est sans doute un dérivé de Moro (voir ce nom). Morael Sans doute une variante néerlandaise de Morel (voir ce nom). Moragas, Moragues Etymologie incertaine pour ce nom très répandu dans toute la Catalogne et en Espagne. On a parfois envisagé un nom formé sur more (maure), mais le rapprochement avec la mûre (catalan mora)ou le mûrier me paraît plus probable. Moraglia Porté de Nice à San Remo, le nom est parfois écrit Muraglia (forme surtout présente dans les Pouilles). C'est un toponyme correspondant au français 'muraille'. Forme masculinisée : Moraglio. Moraine Nom porté à la fois dans les Ardennes et dans l'Ouest (35). Variante : Moraines (53, 14). Apparemment une variante (ou un matronyme) de Morain, autre forme de Morin (voir Maurin pour le sens). Morainville Désigne celui qui est originaire de Morainville, nom porté par plusieurs localités (deux communes dans l'Eure et une dans l'Eure-et-Loir, ainsi que divers hameaux). Sens tu toponyme : le domaine de Morain (variante de Morin, latin Maurinus). Morainvillers Porté dans l'Oise, désigne celui qui est originaire de Morainvillers, nom d'une commune de ce département (Sains-Morainvillers). Sens du toponyme : le petit domaine, le hameau de Morain (autre forme de Morin, du nom de personne latin Maurinus). Morales, Moralès Nom castillan désignant un lieu planté de mûriers. Morancé Originaire de Morancé (69) ou de Morancez (28). La seconde solution semble la meilleure, puisque le patronyme se rencontre surtout dans l'Ouest, notamment dans la Sarthe. Morand C'est un ancien nom de baptême, issu du nom de personne latin Maurandus, formé lui-même sur Maurus de maurus = noir comme un maure). Le nom Morand est très répandu en Savoie. La variante Morant est fréquente dans le Nord-Pas-de-Calais. Diminutifs : Morandas, Morandat (01), Morandeau (44, 85, 79, 17), Morandet (21, 71), Morandon (63). Forme italienne francisée : Morandy (13, 38). Autre dérivé : Morandière (17), le domaine ou la ferme de Morand. Morandini Diminutif de l'italien Morando, Morandi (voir Morand pour le sens), le nom est assez courant en Italie du Nord, de la Lombardie au Frioul. On trouve en Vénétie la variante Morandín. Autre diminutif : Moranduzzo, également porté en Italie du Nord. Morange Patronyme rencontré dans le Limousin et en Auvergne. Désigne celui qui est originaire d'une localité du même nom. Plusieurs hameaux du Massif Central s'appellent Morange(s). Le toponyme est au départ un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -anicas sur le nom de personne Maurus. Morantin Porté dans des régions assez variées (44, 59, 26), c'est un diminutif de Morand, Morant (voir Morand). Autre diminutif : Moranton (44). Morat, Maurat Peut-être un sobriquet désignant une personne au teint pourpre, violet (par application onomastique de l'adjectif catalan de même sens). Autre possibilité : nom de baptême dérivé de Maurus. Enfin, dans de très nombreux cas, il doit s'agir de celui qui est originaire d'une localité appelée Morat, Maurat, Mauras. Moratille Nom porté dans le Limousin (19, 87), rencontré dans la Creuse sous la forme Mouratille (également Moratilla en Béarn). Désigne celui qui est originaire de La Moratille, hameau de la commune de Viam, en Corrèze. Morato Le nom peut être catalan (Morató) ou italien (variante : Morati). Dans les deux cas, c'est un dérivé de Moro (= brun comme un maure, également nom de baptême). En catalan, il vient du bas-latin Moratone, attesté en 989, et peut s'écrire aussi Moretó. Moray En France, le nom est porté dans les Ardennes : il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Moray ou Morey (domaine de Maurius ou lieu rocheux, les avis sont partagés). On retrouve le nom en Ecosse, mais là j'avoue mon incompétence. Morazin Le nom est porté dans l'Ouest (35, 53). Variante : Morazain. Forme voisine : Morazé. Sens incertain. Peut-être un dérivé de more (celui qui est noir comme un maure). Pour Morazé, on pensera aussi au mûrier. Morceau Nom surtout porté dans la Vienne. Le mot morceau est un dérivé du verbe mordre, écrit le plus souvent morsel au moyen âge : il signifiait morsure, bouchée, puis a pris peu à peu son sens actuel. Difficile de savoir quel est son sens dans le nom de famille : peut-être un gros mangeur ou celui qui a une grande bouche. Variantes : Morceaux (08), Morcel (22), Morseau (59), Mourcel (16), et sans doute l'italien ou corse Morselli. Morchoisne Nom porté dans l'Eure-et-Loir (également dans la Sarthe et le Maine-et-Loire). Variantes : Morchoine, Morchouane. Désigne en principe celui qui mord la choisne, autrement dit le pain blanc (ou pain de choine), un sobriquet difficile à interpréter avec certitude. Morcillo Surnom espagnol donné à celui qui a les cheveux ou le teint noirs (espagnol morcillo, du latin mauricellus). Morcrette Nom surtout porté dans l'Aisne et dans la Somme. Ecrit parfois autrefois Mortecrette, il semble évoquer une ancienne localité, mais rien de bien précis, hélas. A noter le Noyer Morcrette, lieu-dit à Vermand (02). Mordefroid Le nom est surtout porté dans la Sarthe. Variante : Mordefroy. On pensera bien sûr à un homme très frileux, mais il est difficile d'interpréter avec certitude ce genre de surnom. Mordelet, Mordellet Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Pourrait désigner celui qui est originaire de la commune de Mordelles, dans l'Ille-et-Vilaine (les patronymes Mordelle, Mordelles, Mordel existent aussi). Moré voir Morer. Moreau L'un des noms les plus portés en France. Correspond au méridional ou au normand Morel, et désigne celui qui est brun de peau, comme un maure (également diminutif du prénom Maur). Outre la région parisienne, c'est dans le Nord et dans l'Indre qu'on trouve le plus de Moreau. Variantes : Moreaud (16, 71, 69), Moreaux (08, 60). Moreira Nom portugais ou galicien. voir Morer. Morel Sobriquet qui pourrait parfois s'appliquer à celui qui a des origines maures, mais désignant plus probablement celui qui a le teint bronzé comme un maure (More + suffixe diminutif -el). C'est peut-être aussi tout simplement le diminutif du prénom Maur. Le patronyme est très répandu dans toute la France, notamment dans l'Ain et la région lyonnaise. Diminutifs : Morelet, Morelon (Poitou-Charentes), Morelot (Bourgogne). Morell Variante catalane de Morel (également Maurell, Maureil). Issu du latin Maurellus, peut désigner celui qui est noir comme un maure, mais il s'agit plutôt d'un nom de baptême donné au moyen âge. Moreno Un patronyme très répandu en Espagne. Désigne celui qui a le teint ou les cheveux bruns. Morer, Morera Tous ces nom renvoient au mûrier, et désignent celui qui possède des mûriers ou habite près d'un mûrier (latin populaire *mora < morus = mûre). Moreira est une forme portugaise. Moresi Nom italien. L'un des nombreux diminutifs de Moro, surnom désignant celui qui a la peau brune comme un maure. Moresmau Nom porté dans les Landes (variante Moresmeau). Sens obscur. Peut-être un nom de hameau ou de lieu-dit, comme semble l'indiquer la finale (cf Hagetmau). Moreso Nom de famille porté en Espagne, souvent en Catalogne. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Mora, nom de plusieurs localités. Autre possibilité : dérivé de moro (= maure). Morest Nom très rare. C'est une variante de Moret, l'un des nombreux diminutifs formés sur le nom de personne latin Maurus, (maurus = maure, bronzé comme un maure). Comme Moret, le nom devait se rencontrer en Picardie, d'autant que la finale -est y est assez fréquente. Morestin Le nom semble venir du Jura, mais on le trouve aussi dans la Saône-et-Loire. Sans doute un diminutif de Moret, Morest (voir ce nom). Moret Diminutif de More, sobriquet désignant celui qui est brun comme un maure. Peut aussi être un diminutif du nom de baptême Maur. Le nom est porté dans l'Aisne, ainsi qu'en Saône-et-Loire (également Franche-Comté et Savoie). Diminutifs : Moretau, Moretaud, Moreteau, Moreteaud, Moreteaux, Moretin, Moreton. Morfoisse Nom surtout porté en Bretagne, où l'on trouve les variantes Morfoise, Morfouace, Morfouasse, Morfouesse. Mot à mot il désigne celui qui mord la fouace (sorte de galette), un surnom difficile à interpréter avec certitude, mais que l'on retrouve dans les formes voisines Morchoisne (Normandie, celui qui mord le pain blanc), Morpain (Charentes), Mormiche (Maine). Morgalet, Morgallet Nom très rare, rencontré uniquement dans l'Yonne. Son sens m'est inconnu. Vu la rareté du nom, on peut penser qu'il renvoie à un ancien lieu-dit, mais ce n'est qu'une timide supposition. Morgan Porté surtout au Pays de Galles, en Irlande et en Ecosse, c'est un nom de personne celtique de sens incertain. Parmi les solutions proposées, notons 'grand défenseur' et un composé de termes signifiant 'mer' et 'brillant'. Moriamé Nom porté en Belgique, ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Yonne. Variante : Moriamez. Désigne celui qui est originaire de Morialmé, dans la province de Namur. Moriancourt Porté en Normandie, c'est au départ un toponyme (finale -court = ferme, domaine), mais je n'en trouve aucun qui corresponde. Il pourrait s'agir d'une variante des noms Moriaucourt, Mauriaucourt, portés en Picardie, qui semblent renvoyer à Moréaucourt, ancien village de la Somme (commune de L'Etoile). Moriaud Nom porté dans la Haute-Savoie, l'Allier et la Nièvre. Il semble s'agir d'un toponyme évoquant le mûrier. A noter le hameau du Moriaud à Saint-Laurent-la-Conche (42) et celui de Moriaud à L'Isle-d'Abeau (38). Autre possibilité, un surnom donné à celui qui est noiraud. Les formes Moriau et Moriaux, rencontrées dans le Nord, sont pour leur part des variantes de Moreau. Morice Variante de Maurice (voir ce nom), rencontrée surtout dans l'Ouest (44 notamment). Moriceau Diminutif de Morice, forme de Maurice fréquente dans l'Ouest. C'est d'ailleurs en Loire-Atlantique qu'il y a le plus de Moriceau. Variantes ou formes voisines : Moriceaux (56, 44), Moricel (35, 53), Moricet (44, 86). Morichon Le nom est porté dans la Haute-Vienne, la Vienne et la Charente (variante : Maurichon). On trouve dans la Vienne les formes voisines Morichau, Morichaud, Moricheau. Sans doute le surnom d'un personnage au teint noiraud (diminutif de more). A envisager aussi un diminutif du prénom Maur, voire de Maurice. Morigeot Rare, le nom est porté dans l'Allier et l'Indre. C'est sans doute un diminutif du prénom Maurice. Variantes ou formes voisines : Morigaud, Morigault (45), Morigeau, Morigeaud (87, 37, 16). Morigny Le nom est surtout porté dans les Ardennes. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Morigny. C'est en particulier le nom de deux communes de la Manche et de l'Essonne. Signification : le domaine de Maurin(i)us, nom d'homme latin. Morillon Surtout porté dans la Vienne, le nom peut avoir plusieurs explications : soit on le considère comme un diminutif de Morel (voir ce nom), soit on le rattache aux divers sens du mot morillon au moyen âge, variété de canard ou gros raisin noir. Le mot se rencontre également comme toponyme, et il semble souvent lié à une colline, un sommet, ce qui ne fait que compliquer les choses ! Morin Variante de Maurin, fréquente en Normandie, en Bretagne et en Vendée. Voir Maury. Morincome Patronyme porté dans les Landes. Variantes : Morincomme, Maurincome, Maurincomme. C'est soit un nom composé des deux prénoms Morin (Maurin) et Côme, soit un toponyme (la combe de Morin). Morineau Diminutif de Morin (voir Morin et Maury), le nom est surtout porté en Vendée. Autres diminutifs : Morinais (35, 22), Morinat (89, 58), Morinaud (17), Morinaux (44, 56), Morinel (63), Morinet (16, 61, 77), Moriniaux (35), Morinon (69), Morinot (18, 89). Morinerie (de la) Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Morinerie ou qui en a détenu la seigneurie. Le toponyme est assez répandu dans l'Ouest et dans le Centre : 15 hameaux s'appellent la Morinerie (surtout dans la Manche, mais aussi dans les départements 27, 28, 35, 36, 37, 45, 49). Dans l'hypothèse d'une seigneurie, il faut retenir le château de la Morinerie (Ecurat, 17). Sens du toponyme : le domaine ou la ferme de Morin. Le nom de famille de la Morinerie est surtout porté en Champagne. Morinière Désigne celui qui habite le lieu-dit la Morinière ou qui en est originaire. Sens du toponyme : le domaine, la ferme de Morin. Le nom de famille est très fréquent dans l'Ouest (44, 49, 85). On trouve en Normandie la variante Lamorinière. Parmi les nombreuses pistes possibles, signalons le hameau de la Morinière, en Vendée (Chavagnes-en-Paillers). Morio Le nom est surtout porté dans le Morbihan. Variante : Moriou (29). Dans son dictionnaire des noms de famille bretons, A. Deshayes en fait un dérivé du breton mor (= la mer, surnom possible pour un marin). On ne peut cependant négiger l'hypothèse d'une forme équivalente à Moreau (voir ce nom). Moris Une forme savoyarde du prénom Maurice (on la rencontre également dans la Haute-Marne), dont on trouve quelques rares mentions en Italie. Morise, Morisse Variantes du nom de baptême Maurice, fréquentes en Normandie. On trouve aussi la forme Moriss dans le Nord-Pas-de-Calais. Dérivés : Moriseau (45), Moriseaux (59, 51), Moriset (74), Morisod (01), Morison (42), Morisot (52, 70), Morissard (49), Morissat (10), Morissaud (44), Morisseau (85), Morisseaux (02), Morisset (79, 86), Morisson (44), Morissot (69, 83). Doubles diminutifs : Morissonnaud, Morissonneau (16, 17). Moritz Variante du nom de baptême Maurice portée en Alsace-Lorraine. On trouve dans le Nord la variante Morits. Morize Variante du nom de baptême Maurice, portée surtout dans l'Eure-et-Loir. Diminutifs : Morizeau, Morizet. Morlaas Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui est originaire de Morlaas, commune du même département. On trouve dans les Landes la forme voisine Morlaes. Morlat Nom de famille surtout présent dans l'Allier. C'est un diminutif de Morel (voir ce nom). Morlet Un des nombreux diminutifs de Morel (voir ce nom), surtout porté dans la partie nord de la France. Morlon Surtout porté dans la Meurthe-et-Moselle, le nom se rencontre aussi dans la Creuse et le Cher. C'est le plus souvent une forme contractée de Morelon (voir Morel). Pour la Creuse, on pensera plutôt à celui qui est originaire du Morlon, hameau à Bazelat (23). Morlot Le nom est porté en Lorraine (88, 54). C'est une forme contractée de Morelot (21), diminutif de Morel (voir ce nom). Mormentyn Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, semble un diminutif de Mormand (62), nom qui lui-même est obscur. Peut-être une variante de Moerman, Moermann, Moermans (= l'homme des marais ?). Mormille Rencontré aussi sous la forme Mormile, c'est un patronyme italien dont la signification m'échappe. Mornat Le nom est surtout porté dans l'Allier. Il désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, peut-être Mornat, hameau à Saint-Pardoux (23). Mornet Assez fréquent en Vendée, c'est une contraction de Morinet, diminutif de Morin. De la même façon et dans la même région, Morneau renvoie au nom Morineau. Moro Fréquent en Italie (forme plurielle : Mori), c'est soit un surnom appliqué à celui qui est noir comme un maure, soit un nom de baptême issu du latin Maurus (même sens), que l'on retrouve dans le français Maur. Diminutifs : Moretto, Moretti, Morettini, Morello, Morelli, Morellini. Morón Porté en Espagne, le nom peut venir de moro (= maure), mais c'est plutôt un toponyme, par exemple Morón de la Frontera en Andalousie (signification incertaine, on pense en général à une racine arabe). Moroni Très répandu en Lombardie et plus généralement dans la moitié nord de l'Italie, c'est la forme plurielle de Morone, dérivé (augmentatif) de Moro (voir ce nom). Moroux "Nom porté en Bretagne (56, 22, 44). C'est un sobriquet qu'on peut apparemment traduire par ""morveux"" (à rattacher à l'ancien français morveus). Variantes : Morous, Le Morous, Le Moroux." Morris Variante du nom de baptême Maurice rencontrée notamment dans la Meuse. Diminutifs : Morrison, Morrisson, Morrisset. Morrison Désigne en anglais le fils de Morris, équivalent du prénom français Maurice. Mortagne C'est dans l'Orne et en Vendée que le nom est le plus répandu. On rencontre la forme voisine Mortaigne dans la Seine-Maritime et le Nord-Pas-de-Calais. Il désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses communes appelées Mortagne. Signification généralement donnée au toponyme : lieu peuplé par les Mauritani, qui seraient des mercenaires venus d'Afrique du Nord, ou domaine de Mauritanus, nom d'hommme latin. Mortelette, Mortellette Originaire du Nord-Pas-de-Calais, le nom est une variante (éventuellement matronyme) de Mortelet, Mortellet, apparemment diminutif de Mortel. L'adjectif mortel signifiait cruel en ancien français, c'est sans doute le sens du patronyme Mortel. A noter cependant que Mortelet et Mortelette sont aussi des noms de localités rencontrés en Belgique : Mortelet à Rongy (Hainaut) et Mortelette à Boussu-en-Fagne (province de Namur), à rattacher peut-être au moyen néerlandais moortel (= terre grasse). Mortet Nom qui vient probablement de la Haute-Marne. Son sens n'est pas très clair, tout comme pour le patronyme Mort, dont il semble être un diminutif. Il est cependant assez probable que Mort soit une variante erronée du nom de baptême Maur. Lorédan Larchey (Dictionnaire des noms) signalait au XIXe siècle qu'il avait trouvé Mort comme nom de baptême dans un calendrier médiéval. Mortier Patronyme très répandu dans le Nord-Pas-de-Calais (variante Mortiez). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (le Mortier, les Mortiers), très répandu dans la France du Nord. Sens du toponyme : lieu boueux, marécage. Morton Rencontré dans la Vienne, désigne celui qui est originaire de Morton, commune du même département. A noter que le nom de famille est également porté en Guadeloupe et à la Réunion. Mortreuil Nom porté en Normandie (76, 27), également présent en Picardie et dans le Nord sous la forme Mortreux. C'est une variante de Montreuil, toponyme très fréquent dans la région, issu du latin monasteriolum (= petit monastère). Il existe d'ailleurs dans le Nord un lieu-dit appelé Mortreux (commune de Jolimetz) sans parler des communes de Mortroux dans la Creuse et en Belgique (province de Liège). Le rapprochement fait depuis Dauzat avec un ancien plat appelé morteruel, mélange de pain et de lait, paraît inadapté. Morvan Nom de personne breton, fréquent dans le Finistère. Son sens est obscur, mais il paraît formé sur la racine MOR, qui signifie la mer. La seconde racine, VAN, est beaucoup moins claire. Dans des cas beaucoup plus rares, le nom Morvan peut désigner une personne originaire du Morvan. Morville Surtout porté aujourd'hui dans les départements d'Outre-Mer, le nom était autrefois localisé dans un vaste secteur allant de la Moselle à la Picardie. Il désigne celui qui est originaire de Morville, nom de nombreuses localités françaises. Huit communes portent ce nom, sans compter plusieurs hameaux. Sens du toponyme : le domaine (villa) de Maurus, nom de personne latin. Morzière, Morzières Nom porté dans le Cantal. Désigne celui qui est originaire de Morzières, lieu-dit situé dans la commune de Cros-de-Ronesque (même département). Mosca Très répandu dans toute l'Italie (à l'exception de la Sardaigne, de la Calabre et de la Sicile), le nom évoque la mouche, les motivations du surnom étant incertaines : on pensera surtout à un individu de petite taille, éventuellement à un homme ennuyeux. Pluriel de filiation : Moschi (Toscane). Variantes méridionales : Musca (Lecce), Muscas (Sardaigne). Moscati Nom italien, pluriel de filiation de Moscato, qui semble évoquer un lieu où pousse le raisin muscat. Mais le mot ayant pu avoir d'autres significations au moyen âge, il convient de rester prudent. Moscovici Deux solutions pour ce nom à finale roumaine (variante : Moskovici) porté en principe par des juifs askhénazes. Soit celui qui est originaire de Moscou, soit plus probablement le fils de celui qui s'appelle Mosko (= Moïse dans les langues slaves). Les noms Moscovitch et Moscovitz ont la même signification, tout comme Moskovich, Moskovitch, Moskowich, Moskowicz, Moszkowicz, Moskowics, et bien d'autres variantes. Moser Nom allemand rencontré aussi en Autriche (et même en Italie). Chez nous on le trouve en Alsace-Lorraine. Désigne celui qui habite un lieu-dit Moos, Mos, toponyme très fréquent qui évoque un terrain boueux ou une tourbière. Une commune du Haut-Rhin s'appelle Moos. Variante : Mooser. Moses Forme surtout alsacienne de Moïse (hébreu mosheh), un personnage qu'il est inutile de présenter. Nom porté en principe par des juifs, mais on le rencontrait aussi au moyen âge comme nom de baptême chrétien. L'étymologie populaire biblique est : tiré (des eaux), du verbe mashah. Mais il est possible que ce nom dérive de la racine égyptienne m.s.i = être engendré (par Dieu). Mosnay Nom rencontré dans les Deux-Sèvres. Il s'agit certainement d'un toponyme. Désigne celui qui est originaire de Mosnay. On trouve la commune de Mosnay dans l'Indre, mais d'autres lieux-dits peuvent porter le même nom. A signaler également Mosnac, en Charente-Maritime. C'est un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum. Moss Fréquent en Grande-Bretagne, le nom peut avoir deux sens différents : soit une autre forme de Moses (= Moïse), soit un toponyme signifiant tourbière. Motais, Mothais Assez fréquent dans l'Ille-et-Vilaine, il s'agit sans doute d'un toponyme désignant une motte (colline naturelle ou artificielle sur laquelle était élevée une fortification). Motard Nom de personne d'origine germanique, Mothard (muot = esprit, âme + hard = dur), surtout porté en Poitou-Charentes (variante : Mothard). Avec le même sens : Mottard (71, 73, 85), Mottart (59, 08). Matronyme probable : Motarde (18). Mothré Patronyme assez rare rencontré dans l'Yonne et dans l'Aube. On rencontre aussi la variante Motré (18, 36). Selon M.T. Morlet, c'est un nom de personne d'origine germanique, Modrad, Motrad (muot = esprit, âme + rad = conseil. Diminutif : Motret (18). Motillon C'est dans la Vienne et les Deux-Sèvres que le nom est le plus répandu. Il s'agit en principe d'un diminutif de 'motte', toponyme désignant une butte, souvent artificielle, sur laquelle s'élevait une fortification. Motreff Désigne celui qui est originaire de Motreff, dans le Finistère, à dix kilomètres de Carhaix. Sens du toponyme : sans doute un nom composé de moch (= porcs) et de treff (= hameau, village), autrement dit le hameau aux cochons. Motte Nom fréquent en France, notamment dans le Nord et en Normandie (76). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Motte, toponyme désignant une butte, souvent artificielle, surmontée d'une fortification. Variante plus rare : Mote (76). On trouve avec le même sens l'italien Motta. Mottet Diminutif de Motte (voir ce nom) porté notamment dans la Drôme et les départements voisins, rencontré aussi en Normandie. Variante : Mottey (71). Mottier Rencontré à la fois dans la Mayenne et en pays savoyard (variante Mottiez), le nom pourrait correspondre à l'ancien français motier (= qui doit le service de mote, de réparation des chaussées). Il me semble cependant plus vraisemblable d'y voir un nom de personne d'origine germanique, formé avec les racines mod = coeur, courage, et hari = armée. Mottot Le nom est notamment porté dans l'Aube. C'est un toponyme avec le sens de petite butte (en principe motte castrale, tertre isolé et souvent artificiel sur lequel était construite une fortification). Variantes et formes voisines : Motot (58, 71), Motteau, Moteau (36). Moubarak "Nom de personne arabe, mubârak, qui signifie ""celui qui est béni""." Mouchard, Mouchart Ces noms se rencontrent surtout en Normandie et dans le Nord-Pas-de-Calais, également en Vendée. Leur sens n'a jamais été vraiment éclairci : difficile d'en faire des dérivés du mot mouche. Le rapport avec le verbe moucher est lui aussi peu convaincant. Peut-être, ce qui est phonétiquement possible en Normandie et en Picardie, des variantes de Mussard (voir ce nom). En pays catalan, Mouchart est une variante de Muxart, Muchart (voir ce nom). Mouchati Peut-être libanais, ce nom arabe assez rare est en principe formé sur Chati, un nom sur lequel je n'ai aucune certitude (peut-être shâTi' = la plage). Mouche En pays catalan, il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Rien à voir avec la mouche, en effet. Autrefois, ce nom s'écrivait Muixa, mais il s'est curieusement francisé. Il faut le rattacher au catalan moix, qui peut avoir plusieurs sens. Employé comme nom, il désigne un chat. Comme adjectif, il signifie tantôt mou, abattu, tantôt hypocrite, trompeur (d'une fausse douceur, un peu comme le chat). Difficile de choisir entre les deux sens. Etymologie incertaine, vient peut-être du latin musteus (= relatif au moût, doux comme le moût). Si par contre le nom est français, c'est bien sûr un sobriquet lié à la mouche, et désignant vraisemblablement une personne agaçante. Mouchel Très fréquent dans la Manche, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Mouchel, toponyme évoquant une petite colline, un monceau (variante de moncel). De nombreux hameaux de la Manche s'appellent le Mouchel. Le nom de famille était si répandu à Saussemesnil et à Tourlaville qu'il a donné naissance à de nombreux noms composés : Mouchel dit Binet, Mouchel dit Desriettes, Mouchel dit Grainville, Mouchel dit Grosdos, Mouchel dit Hagard, Mouchel dit Labbé, Mouchel dit Leguerrier (ou Mouchel-Leguerrier), Mouchel dit Muscadin, Mouchel dit Simon, Mouchel dit Vallon (également Mouchel-Simon, Mouchel-Vallon), Mouchel-Finet, Mouchel-Cadet. Diminutifs : Mouchelet, Mouchelin (Normandie, Picardie). Moucheron Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variantes : Moucheront, Mouqueron (Picardie). A priori, ce serait un sobriquet donné à un homme tout petit (comme un moucheron), mais il faut se méfier des apparences. Il y a en effet de fortes chances pour que le nom désigne celui qui est originaire de la ville de Mouscron, dans le Hainaut. Mouchet Porté notamment en Haute-Savoie et dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom n'a sans doute rien à voir avec la mouche. C'est un toponyme fréquent dans ces régions (nom de plusieurs hameaux), mais le sens n'en est hélas pas bien clair. Mouchnino Nom juif séfarade qui était porté notamment dans l'Oranais. Variantes : Mosnino (Tunisie), Almosnino (sud de l'Algérie). Sens incertain : on a parfois proposé une origine arabe, le terme pouvant désigner un orateur. Une famille de rabbins nommés Almosnino vivait à Salonique au XVIe siècle. Mouchon Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais ainsi que dans la Haute-Loire. Dans le Nord (et en Belgique), il paraît correspondre au wallon mouchon (= oiseau). Dans le Velay, on pensera plutôt à un toponyme, sans doute avec le sens de colline, hauteur. Un hameau s'appelle le Mouchon à Montagny (42). Mouchoux C'est un nom surtout porté dans l'Yonne et dans l'Ille-et-Vilaine. On le trouve aussi dans le Sud-Ouest sous les formes Mouchou, Mouchous. Dans cette région, c'est un toponyme, nom de plusieurs hameaux béarnais (également Mouchous à Estadens, 31). Par contre, dans les pays de langue d'oïl, il est difficile de se faire une idée : dans son dictionnaire, M.T. Morlet propose celui qui a la morve au nez et qui se mouche tout le temps. Mouclier Originaire de Charente-Maritime, le nom est un dérivé du mot moucle, qui désigne la moule dans cette région (latin musculus). Sans doute un mytiliculteur, à condition que ce métier ait existé au moyen âge. Moudat voir Modat. Mouffrais Variante de Mauffray (voir Maufroy), le nom semble avoir toujours été extrêmement rare (une mention à Saint-Judoce, 22, au XIXe siècle). Mougeat Tout comme Mougeot, c'est un hypocoristique de Demouge, forme lorraine du prénom Dominique. Le nom est porté dans les Vosges et la Meurthe-et-Moselle. Mougeot Diminutif de Demouge (= Demange = Dominique) très répandu dans les Vosges. Variante ou matronyme : Mougeotte. Mougin On rencontre ce nom dans le Doubs et dans les Vosges. C'est un diminutif de Mouge, qui est lui-même un hypocoristique formé par aphérèse sur Demouge, variante de Demange (= dimanche, mais surtout Dominique). On trouve aussi dans les Vosges le matronyme Mougine et le diminutif Mouginet (également dans le 54). Mouhat Nom de famille porté surtout dans le Territoire de Belfort. Pour le sens, voir Mouhot. Mouhot Patronyme porté dans le Doubs, de sens incertain. Pourrait désigner celui qui grimace, ou qui se moque (de l'ancien français moe = lèvre, bouche. A noter qu'au moyen âge faire la moue signifiait se moquer). Mouillaud Le nom est porté dans le Puy-de-Dôme et les départements voisins (variante : Mouilhaud). C'est un toponyme désignant un lieu humide, marécageux. Formes voisines : Mouillaux (26, 87, 15), Mouilleau (85, 44). Mouillefarine Un joli surnom, rencontré dans l'Aube, qui désigne sans doute un mauvais meunier, coupable de mouiller la farine pour tromper les paysans sur le poids de la mouture. Mouillet Le nom est surtout porté dans la Haute-Marne. C'est en principe un toponyme désignant un terrain humide, marécageux. On trouve la forme voisine Mouilley dans l'Aube. Moukhtafi Nom arabe rencontré aussi sous les formes El Moukhtafi, Mukhtafi, El Mukhtafi. Il semble plus fréquent au Proche-Orient qu'en Afrique du Nord. Je n'en connais pas le sens. Moulaine Nom surtout porté dans le Lot. On trouve la variante Mouleine dans le Cantal. C'est un toponyme désignant une fondrière, un marécage (occitan molena). Mouleyre Surtout porté dans la Haute-Loire, c'est un toponyme évoquant un pré marécageux (une mouillère). A noter dans la Haute-Loire de nombreux lieux-dits et deux hameaux, à Saint-Étienne-Lardeyrol et à Saint-Pierre-Eynac. Le toponyme est également très répandu dans le Bordelais. Moulin Fréquent en Ardèche, le nom désigne en principe par métonymie un meunier. Moulinec Assez rare et porté surtout dans le Finistère, c'est un diminutif de Moulin (= le petit moulin). Moulinier, Molinier Nom occitan. Voir Moliné, Moliner. Mouloud Nom de personne arabe qui peut signifier nouveau-né (mawlûd), mais qui désigne la plupart du temps un enfant né lors de la fête du mawlid (arabe dialectal mûlûd), cérémonies précédant l'anniversaire de la naissance du prophète Mohammed. Mouls Surtout porté dans l'Aveyron, c'est en principe un toponyme désignant un lieu humide, marécageux (occitan mol, molh). Mounger Variante américaine du nom anglais Monger, qui désigne un marchand (également Manger, Munger, en allemand Manger, Menger). Mounié Variante de Monier, Mounier (= meunier) portée notamment dans l'Aude et le Tarn-et-Garonne. Mounier Nom fréquent en Ardèche. Pour le sens, voir Monier. Mounir Ecrit également Munir, c'est un nom de personne arabe qui signifie 'lumineux' (munîr). C'est l'un des qualificatifs du prophète Mohammed, appelé sirâj munîr (= flambeau lumineux). Dérivé : Mouniri. Mounissens Porté en Gironde, devrait désigner celui qui est originaire de Mounissens, hameau à Saint-Pierre-d'Aurillac (33). Mouquet Fréquent dans la Seine-Maritime et la Somme, c'est peut-être un diminutif de Mouque, forme picarde ou normande de Mouche, surnom dont on pense qu'il a été donné à celui qui est importun comme une mouche. A noter cependant des hameaux ou lieux-dits (le) Mouquet à Bénarville, Gueures et Barentin (76), ainsi qu'à Ovillers-la-Boisselle (80). Le toponyme pourrait avoir le sens de petite colline. Mouracas Apparemment c'est une graphie erronée de Mouragas, variante du patronyme catalan Moragas (voir ce nom). Mourad Nom de personne arabe. Signifie 'celui qui est désiré, recherché' (murâd). Dérivé : Mouradi. Variante : Murad. Mouradian Patronyme arménien, désigne le fils de Mourad, nom de personne d'origine arabe (voir ce nom). Mouragues voir Moragas. Mourain Nom porté en Vendée, également présent dans l'Aisne et les Yvelines. Sans doute un surnom donné à celui qui a le teint brun (dérivé de More = maure), ou tout simplement une variante de Maurin, Morin. Mourareau Nom surtout porté dans l'Ariège. Variantes : Mourarau, Mourareu, Morarau, Morareau. C'est un diminutif de Morer (= le mûrier). Moureau Variante de Moreau (voir ce nom) porté en Saône-et-Loire, ainsi que dans le Morbihan et la Loire-Atlantique. Variantes ou formes voisines : Moureaud, Moureaux (56 surtout), Mourot (54, 88), Mouraud (44), Mouraut (56), Mouraux (39). Mourenas, Mourénas Nom porté dans les Hautes-Alpes et dans le Vaucluse (variante : Morénas). Désigne dans la plupart des cas celui qui est originaire de Mornas, commune du Vaucluse renommée pour son château-fort. Mais le toponyme se rencontre dans d'autres endroits (cf le lieu-dit le Morenas à Saint-Laurent-en-Royans, dans la Drôme). La commune de Mornas est mentionnée sous la forme Morenatus en 818. Sens du toponyme : soit un lieu où poussent les ronces, les mûres, soit un dérivé du nom de personne latin Maurus, soit encore la racine pré-indo-européenne mor-, évoquant une hauteur, un rocher (cette dernière solution est généralement retenue par les spécialistes). Mouréreau Nom assez rare rencontré dans le Var, l'Aude et l'Hérault. Apparemment un diminutif de Mourer, Mourère, désignant un lieu où abondent les mûres, les ronces. Mouret Très fréquent dans toute la France méridionale, le nom est un diminutif de More (latin maurus = noir comme un maure), souvent utilisé comme nom de baptême. Mourez Nom surtout porté en Franche-Comté. Comme pour tous les noms en Mor-, Mour-, on peut hésiter entre deux solutions : soit un diminutif de More (= brun comme un maure, éventuellement prénom Maur), soit un lieu où pousse le mûrier. Mourgues Nom fréquent dans la Lozère et le Gard, également porté dans le Sud-Ouest (47 notamment). Forme singulière : Mourgue (07, 43). C'est un toponyme très répandu dans les pays de langue d'oc (plusieurs dizaines de hameaux). Le mot morgue désigne en occitan un moine, et il doit s'agir de lieux ayant possédé autrefois un petit établissement monastique. Mourier Originaire ou habitant du lieu-dit (le) Mourier, qui désigne un endroit où les mûres sont abondantes. On rencontre le patronyme dans de nombreuses régions de France, notamment aux confins du Massif Central (07, 42, 87), mais aussi dans la Somme, où il pourrait désigner celui qui est originaire de Mouriez (commune du 62). C'est également en Picardie que l'on rencontre le nom Dumouriez. Attention cependant, car le toponyme picard a un sens tout différent : il signifie le mont de Richier (Mons Ricarii au XIIe siècle). Mouriquand Nom rare porté dans la Drôme et le Vaucluse. On trouve aussi la variante Moriquand dans le même secteur géographique (26, 38). Il s'agit d'un diminutif de More, qui désignait celui qui avait le teint brun comme un maure. C'est l'équivalent dauphinois de moricaud (qui existe lui aussi comme nom de famille), qui n'avait alors aucune valeur péjorative. Mourlevat Nom porté dans la Loire et le Puy-de-Dôme, rencontré aussi dans le Jura. Variante : Morlevat (71, 58). Surnom donné à un personnage vaniteux. C'est le participe passé du verbe occitan morlevar (être vaniteux, mot à mot lever le museau). Mouron Porté notamment en Saône-et-Loire (variantes : Mouront, Mourron), désigne celui qui habite (le) Mouron, toponyme assez courant en Bourgogne, avec le sens de sommet rocheux. C'est d'ailleurs le nom d'une commune, Mouron-sur-Yonne (58). Mousis Le nom est porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Variante : Mousist (en composition : Mousist-Tuya). Je n'en connais pas le sens. Mousli Nom de personne arabe, sans doute graphie simplifiée de Mouslih (arabe muSliH, celui qui cherche à réconcilier, à faire le bien. Source : Geoffroy, le Livre des prénoms arabes). A envisager aussi : celui qui est originaire de Mossoul, en Irak (arabe al mawSil, dérivé du verbe waSala = unir, réunir, le nom étant apparemment lié à la présence d'un pont joignant les deux rives du Tigre). Mousli Nom de personne arabe, sans doute graphie simplifiée de Mouslih (arabe muSliH, celui qui cherche à réconcilier, à faire le bien. Source : Geoffroy, le Livre des prénoms arabes). A envisager aussi : celui qui est originaire de Mossoul, en Irak (arabe al mawSil, dérivé du verbe waSala = unir, réunir, le nom étant apparemment lié à la présence d'un pont joignant les deux rives du Tigre). Mousnier Déformation de Mounier, un nom qui correspond à la profession de meunier. On rencontre les Mousnier dans le Périgord, le Limousin et en Vendée. Moussa Nom de personne arabe très répandu (mûsâ) qui correspond au personnage biblique de Moïse (hébreu mosheh). Dérivé : Moussaoui (celui qui appartient à la famille ou à la tribu de Moussa). Moussard Outre Paris, le nom se rencontre surtout dans le Morbihan et la Haute-Saône. Plutôt qu'à un dérivé du mot 'mousse' (endroit moussu, humide), on pensera à une variante de Mussard (voir ce nom). Voir aussi Mousseau. Moussay Surtout porté dans la Mayenne, désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. On pensera notamment à la commune de Moussé, dans l'Ille-et-Vilaine. Mousseau Diminutif de Mousse. Si l'on s'en tient à la seule langue française, il ne peut s'agir que d'un toponyme (lieu où il y a de la mousse). Mais dans certaines régions, le nom a pu désigner dès le moyen âge un apprenti, un domestique (voir Moussou). Moussel Nom porté en Normandie (14, 27, 61) et en Franche-Comté (25). C'est un toponyme désignant un lieu moussu, humide, très répandu dans l'Eure (hameaux à Lieurey, Bois-Anzeray, La Guéroulde, Arnières-sur-Iton, Vernon, Marcilly-la-Campagne). Mousson C'est dans la Creuse que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans l'Allier et dans les Côtes-d'Armor, ainsi que dans d'autres régions. Il s'agit le plus souvent d'un toponyme désignant un lieu humide, où pousse la mousse. Moussou Un nom catalan en voie de disparition, qui correspond au catalan mosso, désignant un domestique chargé d'une tâche précise, ou un ouvrier agricole habitant la propriété où il travaille. Au départ, il avait simplement le sens de jeune homme, apprenti. Vient du castillan mozo (= garçon) qui a donné aussi le nom masculin français mousse. Moussy Patronyme désignant une personne originaire de Moussy. On n'a que l'embarras du choix, car beaucoup de communes portent ce nom : il y en a dans la Marne, la Nièvre et le Val d'Oise, mais aussi en Seine-et-Marne (Moussy le Neuf et le Vieux) et dans l'Aisne (Moussy-Verneuil). Comme la plupart des toponymes en -y, c'est au départ un nom de domaine gallo-romain comportant le suffixe -acum, accolé à un nom de personne (ici Muscius ou Mussius). Mousty Le nom est porté en Haute-Garonne, mais on le rencontre aussi dans les Ardennes et la Moselle. Dans tous les cas, il s'agit d'une variante de 'moustier' (= monastère), et donc d'un toponyme devenu nom de famille. Moutard Nom rencontré surtout dans l'Indre et dans l'Yonne. Désigne par métonymie un fabricant ou un marchand de moutarde. Le mot est attesté depuis le début du XIIIe siècle. Variantes : Moutarde (08, 77, 23), Moustard (10), Moustarde (19, 50), Mouterde (01, 69). Le métier est également indiqué par les noms Moustardier (30, 34, 78) et Moutardier (37, 89). Moutarlier Le nom est surtout porté dans le Doubs (également 80, 76). Il devrait s'agir d'une variante de Montarlier, désignant celui qui est originaire de Montarlier, hameau de la commune de Courlans (39), également lieu-dit à Longeville (25). Moutoir Le nom est assez rare, on le trouve notamment dans la Somme mais ce n'est pas forcément la région d'origine. C'est un toponyme ayant le sens de monastère (autre forme : Moustoir), rencontré plutôt dans l'Ouest. Mouton Le nom est très répandu dans le Nord-Pas-de-Calais. Deux possibilités : soit celui qui est doux ou frisé comme un mouton (également gardien de moutons), soit un hypocoristique du prénom Jacques (Jacquemot, Jamot > Jamouton > Mouton). Variante : Mouthon (74, 88). Moutoussamy Le nom est porté dans les départements d'Outre-Mer (974, 972, 971). Je n'en connais pas le sens. Variantes : Moutousamy, Moutoussany. Moutreux Variante de Montreux, c'est un toponyme ayant le sens de petit monastère (latin monasteriolum). On pensera évidemment aux diverses communes de Montreux (54, 68, 90). C'est dans la Meurthe-et-Moselle et l'Ille-et-Vilaine que le nom est le plus répandu. Moutrille Nom très rare porté en Bourgogne (21). Ce devrait être l'équivalent de formes telles que Moutreuil (72, 61), toponyme avec le sens de petit monastère. Mouttet On rencontre le nom surtout dans le Sud-Est (13, 83). Tout comme Mottet (26, 42, 76), c'est un diminutif de Motte (voir ce nom). Mouveau Nom surtout porté dans le Nord. Variantes : Mouvaux, Mouveaux et sans doute Mouvault. Désigne celui qui est originaire de la commune de Mouvaux (écrit aussi Mouveaux), entre Lille et Roubaix. Mouy Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. Variante : Mouys. Il devrait désigner celui qui est originaire de Mouy, nom d'une commune de l'Oise (également village en Seine-et-Marne). Mouy Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. Variante : Mouys. Il devrait désigner celui qui est originaire de Mouy, nom d'une commune de l'Oise (également village en Seine-et-Marne). Mouyart Nom porté en Belgique. C'est une forme francisée de Moeyaert, Moyaert, surnom flamand appliqué à un personnage prétentieux (moyen néerlandais mooyaert). Mouzet Le nom est surtout porté dans la Creuse, on le rencontre aussi dans la Marne. Sens incertain. Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, c'est une variante régionale de Mouret (voir ce nom). Mouzon Le patronyme est porté dans la Meuse (également 51, 52). Il désigne celui qui est originaire de Mouzon, commune des Ardennes, ou d'un hameau portant le même nom. Le toponyme est un dérivé de Meuse (le fleuve arrose la commune). Moxel Nom rare porté dans le Bas-Rhin. Sens obscur. Moy Nom très fréquent en Bretagne (22), où il correspond à un ancien nom de personne (Moe) dont l'étymologie est obscure, et qui semble avoir été porté par un saint local. On trouve aussi le patronyme en Picardie, où il désigne celui qui est originaire de Moy, commune de l'Aisne (latin Modiacum, ancien nom de domaine gallo-romain). Enfin, en Roussillon, il correspond à Moll (voir ce nom). Moyà Deux possibilités pour ce nom catalan : soit un ancien nom de baptême (voir Moyano), soit celui qui est originaire de Moyà (province de Barcelone). Moyano Fréquent en Espagne, c'est sans doute un ancien nom de baptême issu du latin Modianus (à l'origine de l'italien Modiano), lui-même dérivé de Modius (latin modus = mesure). Autre possibilité : celui qui est originaire de Moya ou Moyà, nom de plusieurs localités espagnoles. Moyen Les localisations anciennes de ce patronyme sont très variables, ce qui entraîne des sens sans doute différents. En Lorraine, on pensera à celui qui est originaire de la commune de Moyen (54). Il existe une localité du même nom en Belgique (province de Luxembourg). Dans bien des cas, cependant, il doit s'agir d'un surnom permettant de situer un enfant dans la hiérarchie familiale. Moyenin Porté dans l'Ain et souvent écrit Mognenin au XVIIe siècle, désigne celui qui est originaire de Mogneneins, commune du même département. Au moins deux explications pour le toponyme : le domaine de Muniawin, nom de personne germanique non recensé, ou encore le domaine de Modoinus, autre nom germanique. Les divers auteurs s'accordent à voir dans la finale le suffixe -ingos, lui aussi germanique, servant à former des noms de domaine. Première mention : Villa Moianinca (923-26). Moyon Surtout porté dans la Loire-Atlantique et la Seine-Maritime, le nom devrait désigner celui qui est originaire de la commune de Moyon, dans la Manche. Sens probable : le domaine de Modius, nom d'homme latin. Moysan Fréquent dans le Finistère, c'est l'ancien cas-régime de Moïse (voir ce nom), utilisé en Bretagne comme nom de baptême. Variantes : Moyzan, Mozan, Moisan, Moizan, Moizant, et sans doute aussi le savoyard Moizand. Moyse Variante de Moïse (voir ce nom) portée surtout en Franche-Comté (25), rencontrée aussi en Bretagne. Moyset C'est un diminutif de Moyse (voir ce nom) surtout rencontré dans le Val-d'Oise, mais qui était autrefois très présent dans l'Est (88 notamment) et pourrait, comme Moyse, venir de Franche-Comté. Mozet Surtout porté dans les Ardennes, désigne celui qui est originaire de Mozet, localité belge de la province de Namur, dans la vallée du Samson. Mozzi Nom italien, formé avec la terminaison -i sur Mozzo, qui signifie jeune garçon, puis plus tard domestique, apprenti. Mrabet, El Mrabet Nom arabe qui correspond à mrâbt, forme dialectale de murâbit = sacré, également homme pieux, saint, ermite (mais aussi cigogne, animal autrefois sacré). On retrouve le sens d'ermite dans l'italien Morabito. Le nom est également à l'origine des deux principaux sens du français marabout (religieux ou oiseau). Mroz Très fréquent en Pologne, c'est le plus souvent un hypocoristique du prénom Ambrozy (= Ambroise). A envisager aussi le polonais 'mroz' (= givre), surnom possible pour un homme aux cheveux blancs. Dérivés : Mrozek, Mrozik, Mrozinski, Mrozowski. Muchart Nom porté en Roussillon, c'est un dérivé de moix (voir Mouche). Sobriquet désignant quelqu'un de malin, qui trompe facilement son monde. Mucig Bien que surtout porté dans le Gers, ce nom semble avoir une autre origine géographique. Il devrait s'agir d'une variante de Mussig, désignant celui qui est originaire de la commune de Mussig, dans le Bas-Rhin. Muffat Nom fréquent en Haute-Savoie. Sans doute le surnom d'un personnage joufflu (sens attesté pour l'adjectif mouflart), plutôt qu'un fabricant de gants ou de moufles. On le trouve en composition dans les noms Muffat-es-Jacques, Muffat-Gendet, Muffat-Joly, Muffat-Meridol. Mugnier Nom de métier. Forme savoyarde désignant le meunier. Mühl, Mühle Porté en Alsace et en Moselle, le nom désigne un moulin (allemand Mühle), et souvent par métonymie un meunier, sens qu'on retiendra pour Mühlemann, Mühlmann (avec ou sans tréma). A noter que pour le nom Muhl (sans tréma), en Basse-Allemagne, Bahlow donne une autre définition et y voit une variante de Maul (= bouche, museau). Muhlbach Porté en Alsace-Lorraine, le nom désigne le ruisseau (Bach) du moulin (Mühle). Variantes : Muhlebach, Muhlenbach. Dérivé : Muhlbacher. Muhlethaler Rencontré également sous les formes Muhlenthaler et Muhletaler, désigne celui qui est habite un lieu-dit Muhl(en)ta(h)l, autrement dit la vallée (Tal) du moulin (Mühle). On notera des vallées appelées Muhlthal à Dabo (57) et à Oberbronn (67). Muir Principalement écossais, correspond à l'anglais Moore, toponyme ayant le sens de lande, terre inculte. Muixi, Muixa, Muixe Voir Mouche Mula Variante (Mulà) du catalan Molar, à rapprocher du castillan Muela = meule de moulin. C'est en principe un toponyme (lieu où se trouve un moulin). Le rapport avec la mule est possible pour les formes non accentuées sur le a. Mulard Surtout porté dans le Pas-de-Calais et l'Indre-et-Loire, semble un surnom pour un personnage têtu (dérivé de 'mule'). Mulceu, Mulcio Je mets ces deux mots ensemble sans trop savoir si j'ai raison ni sans trop savoir ce qu'ils veulent dire. Le second paraît castillan. Peut-être un lieu moussu ?? Mulet Nom porté surtout en Normandie (27, 76), également présent dans la Haute-Saône. Le sens du mot étant le même qu'aujourd'hui, il est logique de penser à un sobriquet désignant un personnage têtu. Etymologie : diminutif de l'ancien français mul, du latin mulus (= hybride mâle de l'âne et de la jument). Variante : Mullet (28, 59, 62). Mulette Le nom semble originaire de la Marne, et c'est un matronyme (nom transmis par la mère), féminin de Mulet (vor ce nom). Mullenders Nom flamand. Désigne celui qui s'occupait d'un moulin, donc vraisemblablement un meunier. Mullenger Nom anglais, sans doute d'origine germanique, qui désigne un meunier. Variante : Mullinger. Muller L'un des noms les plus fréquents en Alsace-Lorraine et en Allemagne. Correspond au métier de meunier. Mulpas Porté en Belgique, semble une variante de Meulepas, toponyme désignant en néerlandais le sentier du moulin. Multin Nom porté dans l'Ain, également présent en Guadeloupe où l'on trouve la variante Mulletin. C'est un diminutif de Mulet, surnom dont on pense qu'il a pu être donné à celui qui est têtu comme une mule. Multon Nom surtout porté dans l'Indre. C'est une contraction de Muleton, diminutif de Mulet, surnom donné à un homme entêté ou à un conducteur de mules. Munck, Münck Tout comme ses variantes Munch, Münch, Munk, ce nom porté surtout en Alsace désigne un moine (sans doute utilisé comme sobriquet). Allemand actuel : Mönch. Munerel Diminutif de Munier (= meunier) porté essentiellement dans la Meuse. Variante ou matronyme : Munerelle. Avec d'autres suffixes : Muneret, Munerez, Munerot (Franche-Comté). Münger Nom porté dans le Haut-Rhin (également 39, 74). Sens incertain. On trouve également les noms de famille Müng, Münge (57, 67, 68), qui pourraient être des variantes de Münk (= moine). Munier Très répandu dans toute la France de l'Est, notamment en Lorraine, correspond au métier de meunier (dont munier est une variante régionale). Munilla Devrait désigner celui qui est originaire de la commune de Munilla, en Espagne (province de La Rioja). Muniz Ou Muñiz. Variante de Muñoz, avec un autre suffixe de filiation. Munnier Nom porté en Franche-Comté. Voir Munier. Munoz Patronyme castillan. Dérivé du nom de personne Munio avec suffixe de filiation. L'origine de Munio est controversée. On pense en général au latin Munis (= serviable), mais certains y voient un nom basque (munho = colline), tandis que d'autres penchent pour l'arabe (munyâ = désir, souhait). Munsch Porté dans le Haut-Rhin, rencontré aussi sous les formes Diemunsch, Diemunch, le nom est une altération de Mange, Demange (voir ces noms). Muntadas Nom catalan qui désigne celui qui habite un lieu-dit la Muntada, les Muntades, ou qui en est originaire. Sens du toponyme : la montée, la côte. Mura Un nom porté surtout dans le Haut-Rhin, où il est présent depuis le XVIe siècle au moins. Les formes les plus anciennes (Morrau, Murrauw, citées par le CDHF du Haut-Rhin, puis Murraw, Murra) font penser à une germanisation des noms français Moreau ou Mureau. On pensera aussi à l'adjectif allemand mürrisch (= maussade, bourru), dont on retrouve le sens dans le nom de famille Murr. Muracciole Désigne celui qui est originaire de la commune corse de Muracciole. Variante : Muraccioli. Murad Deux possibilités : soit un nom de personne arabe (voir Mourad), soit une variante lyonnaise de Murat (voir ce nom). Murat Patronyme très fréquent dans l'Aveyron et la Loire, et plus généralement dans le Massif Central et les régions voisines. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Murat (= lieu enclos dans un mur, agglomération fortifiée). Le toponyme est lui-même très répandu (cinq communes et plusieurs hameaux). Muratore Nom Italien très répandu dans le Nord (Ligurie, Piémont, Lombardie) et en Sicile. Il correspond au métier de maçon. Avec pluriel de filiation : Muratori (surtout porté en Emilie-Romagne). On trouve aussi la forme Murador en Vénétie. Mure Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Mure, toponyme très fréquent évoquant une fortification (en principe antérieure au moyen âge). C'est dans la région Rhône-Alpes que le nom est le plus répandu. Ce n'est guère étonnant, puisqu'on y rencontre les communes de La Mure (38) et de Lamure-sur-Azergues (69). Le patronyme est également porté en Alsace, où il pourrait être une variante de Murr, surnom donné à une personne de mauvaise humeur (allemand Mürrisch). Murer Nom porté en Italie. Correspond au métier de maçon (muraro, variante de muratore). La forme Murer est surtout portée en Vénétie. On trouve en Lombardie la variante Murè. Muret Désigne celui qui est originaire de Muret, toponyme très fréquent évoquant une petite fortification. C'est dans l'Isère que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans de nombreux autres départements. Trois communes françaises s'appellent Muret (02, 12, 31), ainsi que de nombreux hameaux. Pour l'Isère, on peut noter son existence dans les communes d'Eybens et de Saint-Egrève. Murez Surtout porté dans le département du Nord, le patronyme doit être interprété comme une variante de Muret. Reste à savoir ce que signifie ce dernier nom. Peut-être un toponyme ayant le sens de petite fortification (petit mur). Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane signale cependant une forme Muret Brougart (1494), où le mot est visiblement employé come prénom. En fait, Muret pourait bien être une variante de Mouret, qui paraît avoir été utilisé lui aussi comme nom de baptême (diminutif de Maur). Murgia Bien que porté aussi en Italie du nord et dans le Lazio, c'est en Sardaigne que le nom est de très loin le plus répandu. En sarde, le terme murgia désigne la saumure. Il devrait donc s'agir d'un surnom donné à celui qui vend des aliments conservés dans la saumure (par exemple la morue). Autre hypothèse : celui qui est originaire de Murcia, en Espagne. Murgier, Murger Le nom vient de Savoie. C'est un toponyme fréquent qui désigne un tas de pierres ou un mur en pierres sèches. Murillo Diminutif de Muro, toponyme fréquent en Espagne où il désigne un lieu fortifié. Murphy Le nom correspond à l'irlandais O'Murchadha, le descendant de Murchadh, nom de personne formé des éléments muir (= mer) et cadh (= guerrier). Murray Désigne celui qui est originaire de la province de Moray, en Ecosse. Dans certains cas, peut aussi correspondre à l'adjectif anglais merry (= joyeux). Murri Nom italien qui semble provenir du sarde Murru : en Sardaigne, l'adjectif murru signifie gris, il s'agit donc d'un surnom donné à celui qui a les cheveux gris (également sobriquet pour une personne au visage renfrogné, qui fait grise mine). Murtin Surtout porté dans l'Ain (autrefois aussi dans le Jura), devrait être un diminutif de Muret, toponyme évoquant une fortification. Une commune s'appelle Murtin (Murtin-et-Bogny), mais elle se trouve dans les Ardennes (elle semble à l'origine des Murtin rencontrés en Belgique). Murville Nom porté en Lorraine (54, 55). Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute la commune de Murville, dans la Moselle. Sens du toponyme : le domaine (villa) de Maurus, nom de personne latin. Murzeau Le nom est porté en Vendée (également 49, 79). Sens incertain, peut-être un toponyme : il existe une Vallée Murzeau à La Villedieu (17), et un hameau s'appelle le Murzeau à La Vineuse (71). Muscat "Porté dans les Ardennes, le nom est également présent en Savoie. Son sens est incertain. Le rapport avec le musc ou le muscat paraît improbable. On pensera éventuellement à l'ancien français mousque, cité par Godefroy avec le sens de ""moustache"", divers liens avec la mouche étant également possibles." Musenger Le nom est porté dans la Manche et le Calvados. On le retrouve dans l'Orne sous la forme Musanger. Sens incertain : on pourrait le rattacher à l'ancien français musage (également musance), qui signifie vie joyeuse, dissipée. Autre possibilité : une variante de Mesanger (nom de famille porté dans la Sarthe), terme qui désignait un piège à mésange ou une cage. A noter qu'un hameau s'appelle la Musangère à Sourdeval (50). Musial Un nom polonais très courant, dont le sens demeure assez obscur. Pourrait correspondre au verbe musiec (= devoir), mais on a du mal à comprendre le sens du surnom. Muslard Le nom paraît avoir été surtout porté dans le Loiret. C'est une variante de Mulard (62, 37, 45, 61), un dérivé de 'mule' qui a pu s'appliquer à un homme têtu (ou tout simplement désigner un conducteur de mules). Autre forme : Mullard (45, 41, 28). Musnier Variante de Munier (= meunier) avec un s parasitaire, le nom est porté dans la Haute-Loire et dans l'Aube. Le nom Musner (25) semble avoir la même signification. Mussard Surtout porté vers la Normandie (départements 27 et 78), ce nom garde un sens incertain. On le rapproche en général du verbe musser, qui signifie en ancien français cacher. Un sobriquet donné à quelqu'un qui se cache (un timide ?) ou à quelqu'un qui cache ses biens (un avare), difficile de savoir. Musseau Le nom est porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique. Variantes : Mussau (41), Mussaud (85, 17), Mussault (49, 72), Musseaux (16). Il devrait s'agir d'un toponyme avec le sens de trou, passage, cachette. Mustapha Egalement Mustafa, Moustapha. Nom de personne arabe (musTafâ) désignant celui qui a été choisi, qui a été élu. C'est l'un des noms donnés au prophète Mohammed. Mustel En ancien français, le mustel désigne le gras de la cuisse du boeuf, juste au-dessus du jarret. Il devrait donc s'agir d'un surnom donné à un boucher. Pour être complet, précisons que le mot signifiait aussi mollet. C'est en Normandie (76, 27) que le patronyme est le plus porté. Musy Nom surtout porté dans l'Ain et le Rhône, ainsi qu'en Savoie. Apparemment un toponyme, rencontré sous les formes Musy en Franche-Comté et Muzy plus au sud : il existe un lieu-dit Muzy à Chamelet (69). C'est également le nom d'une commune, mais dans l'Eure. Muszynski Fréquent en Pologne, peut désigner celui qui est originaire de Muszyna, ville située à la frontière de la Pologne et de la Slovaquie. Mais on pensera surtout à un dérivé du nom de famille Mucha, très répandu, qui correspond lui-même à 'mucha' (= la mouche). Mutigney (de) Originaire de la commune de Mutigney (Jura), ou encore de Mutigny (Marne). Le sens du toponyme est incertain : soit un domaine gallo-romain ayant appartenu à un éventuel *Muttinius, soit plutôt un dérivé de motte. Mutin Nom porté dans l'Ain et la Côte d'Or. Désigne-t-il un émeutier ? Peut-être, mais le mot mutin avec ce sens est apparu très tardivement (pas avant le XIVe siècle, peut-être même plus tard). Par contre le mot mute existe (c'est d'ailleurs un patronyme rencontré dans l'Isère). Il peut avoir le sens de taupe (surnom donné à une personne qui n'y voit rien ?), mais aussi celui de meute. Dans ce dernier cas, le mutin serait alors le domestique qui s'occupe de la meute des chiens de chasse. Muyle Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, plus fréquent sous la forme Muylle. Il semble désigner celui qui est originaire de Muille, commune de la Somme. Mais une originie flamande n'est pas impossible (muil = gueule, ou encore mule, muyle = pantoufle). Muzzarelli Diminutif d'un nom de personne italien Muzzio (latin Mucius), ou plutôt diminutif de Giacomo (= Jacques) : Giacomo > Giacomuzzi > Muzzi > Muzzarelli. Mye Porté dans le Puy-de-Dôme, le nom se rencontre aussi sous les formes My (03, 86) et Mie (79, 86). Dans un ouvrage consacré aux noms de famille du Puy-de-Dôme, P.H. Billy le considère comme une forme abrégée de Marie. Myrtho Nom porté à la Réunion, où l'on trouve plus fréquemment la forme Myrthe. C'est un ancien prénom féminin évoquant le myrte, plante qui symbolisait la déesse Aphrodite. A noter, dans la gamme des prénoms végétaux, les formes Myrtil et Myrtile (également Mystille) portées en Martinique et en Guadeloupe. Naas Nom porté dans l'Est (68, 90, 54). On le trouve également en Flandre avec le suffixe de filiation -en (Naassen, Naassens, Naessens). C'est un hypocoristique d'un nom de baptême, mais difficile de savoir lequel : peut-être Ignace (allemand Natz), peut-être Donaas (latin Donatus), qui correspond à l'ancien prénom français Donat (saint Donat fut évêque de Besançon au VIIe siècle). Nabert Le patronyme est porté notamment dans l'Isère. C'est un nom de personne d'origine germanique, Nadberht (nad = faveur, grâce + berht = brillant). Variante : Nabart. Source : M.T. Morlet (Dictionnaire étymologique des noms de famille). Nabias Nom porté dans le Sud-Ouest (64, 65 notamment). Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Il existe une commune appelée Nebias, mais elle se trouve dans l'Aude. On trouve par contre Nabas dans les Pyrénées-Atlantiques. Sens du toponyme : sans doute au départ un domaine agricole appartenant à Naevius (nom de personne latin). A signaler dans les Landes le patronyme Napias, qui semble pour sa part avoir un rapport avec le navet. Nabonne Existait aussi autrefois sous la forme Nabona. Il s'agit vraisemblablement d'un matronyme formé sur Bó (= bon), avec agglutination de l'article de courtoisie NA, féminin de EN (N' devant voyelle). Cet article catalan archaïque semble avoir à peu près le même sens que le castillan don, doña. Naccache Voir Nakache. Nacer Egalement Naceur, Nasser. Nom de personne correspondant à l'arabe nâSir (= victorieux), qualificatif attaché au prophète Mohammed. Avec marques de filiation : Aït-Nacer, Aït-Naceur (berbère), Ben Nacer, Ben Naceur (arabe). Nachtergaele Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Nachtegael, Nachtegaele, Nachtegale, Nachtergael, Nachtergal (même région), Nachtigall, Nachtigalle (Alsace). Comme l'anglais Nightingale, le nom évoque le rossignol. C'est sans doute un surnom donné à celui qui siffle ou chante tout le temps. Nacry Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme, c'est un nom dont je ne connais pas le sens. Dans cette région, la finale -y montre qu'il pourrait s'agir d'un toponyme. Nadal En catalan, Nadal signifie Noël. Le nom désigne en principe un enfant né le jour de Noël. Nadaud, Nadeau, Nadau Variantes limousine et charentaise de Nadal, qui signifie Noël en occitan, ou bien diminutifs de Bernad (= Bernard). Nadja Nom de personne arabe, najâ, évoquant le salut éternel, la vie future au Paradis. Dérivés : Nadjai, Nadjaoui et sans doute Nadjahi. Nadjar Souvent porté par des Juifs séfarades, ce nom arabe correspond au métier de menuisier (arabe najjâr). Avec le même sens : Najjar, Al Najjar, El Najjar. Dérivés : Nadjari, Najjari. Nadon Hypocoristique de Bernard (variante Bernad) rencontré dans les Charentes et dans le Maine-et-Loire. Autres diminutifs de Bernard formés de la même façon : Nadin (89), Nadot (03), et sans doute Nadaud, Nadeau, Nadeaud (16, 17). Naegelen Le nom est surtout porté dans le Bas-Rhin, le Territoire de Belfort et les Vosges. C'est une forme génitive ou un diminutif de Nagel (Nägel), Naegel, qui signifie en allemand 'clou'. Le terme a dû le plus souvent désigner par métonymie un fabricant de clous, mais peut avoir aussi un sens métaphorique (éventuellement grivois). Formes voisines : Naegelin, Naegellen, Naegeli, Naegely, Nageli, Nagelin, Nagellen. Nagiscarde Originaire du hameau de Nagiscarde, à Termes-d'Armagnac (Gers). Sens du toponyme : le domaine de dame Giscarde (Na est une particule honorifique, forme féminine de En, utilisée aussi bien en gascon qu'en catalan). Nagy L'un des noms hongrois les plus répandus. Il signifie 'grand', et a pu être employé pour désigner l'aîné de la famille par rapport au cadet. Nahélou Porté dans le Finistère (variante : Naëlou), le nom se rencontre sous la forme Nahellou dans le Morbihan. C'est un diminutif de Naël, Nahel (56), patronyme composé de l'article breton an (= le) et du nom de personne biblique Abel. Une autre explication donne comme origine le breton avel (= le vent). Nahmany Plus courant sous la forme Nahmani et porté par des Juifs d'Afrique du Nord, c'est un dérivé de Nahman, nom de personne araméen (naHman) qui comporte l'idée de consolation (racine n.H.m). Nahon Nom porté le plus souvent par des juifs d'Afrique du Nord. Selon certains, il renverrait à une localité espagnole de la province d'Oviedo, mais il pourrait aussi s'agir d'une variante de Nahum, nom de personne correspondant à l'un des douze petits prophètes bibliques de l'époque de la royauté (naHûm = consolé). Nail Patronyme assez fréquent en Mayenne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Nahilo (< nah = suffisant). Naillou Nom porté en Dordogne, rencontré aussi autrefois en Charente. Il pourrait s'agir d'un toponyme, renvoyant par exemple à la commune de Nailloux, dans la Haute-Garonne (penser aussi à Naillac, en Dordogne). Autre possibilité : diminutif du nom de personne d'origine germanique Nail, formé sur la racine nah = suffisant. Le patronyme Nail se rencontre pour sa part dans la Mayenne. Cependant, il semble bien que les Naillou périgourdins soient au départ des Laillou, ce qui rend caduques les explications ci-dessus (voir Laillou). Naime Nom de personne d'origine germanique, Namo, popularisé par le duc Naime, personnage de la Chanson de Roland. C'est dans la région Rhône-Alpes que le nom est le plus répandu. Cas-régime ou diminutif : Naimon, Naimond. La forme Naimo, portée en Martinique, pourrait avoir le même sens. Nainville Originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute le hameau de Nainville à Noyers, dans l'Eure, où le nom de famille est le plus répandu. On trouve également la commune de Nainville-les-Roches dans l'Essonne. Najder Le nom, assez rare en France, se rencontre surtout dans le Nord-Pas-de-Calais. Il est par contre fréquent en Pologne, où il signifie 'enfant trouvé'. On me signale pour le même nom une forme allemande Neyder, qui devrait être une adaptation du polonais. Najduch Semble un diminutif berbère de najd (= plateau, terme géographique), ou encore de najda(t) = aide. Difficile de faire un choix. Najid Nom de personne arabe (najîd ou nâjid) désignant celui qui est courageux (c'est un des noms donnés au lion). Nakache Surtout porté par des juifs séfarades, correspond à un nom de métier arabe, naqqâsh (= sculpteur, graveur). Nal C'est dans les Hautes-Alpes et les départements voisins que le nom est le plus répandu. Variante : Nale (26). Il est aussi porté en Martinique (par les descendants de Nal Médard, esclave affranchi en 1848). C'est un hypocoristique de noms terminés par -nal, par exemple Arnal, Bernal ou Raynal. Les formes Nal et Naud apparaissent souvent comme des variantes d'un même nom (source : Françoise et Claude Nal). Nalenne (de) Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Nalinnes et sans doute Naline. Désigne celui qui est originaire de Nalinnes, dans la province du Hainaut. Nallet Hypocoristique d'un nom de baptême qui pourrait être Bernal ou Raynal. C'est dans l'Ain et la Vienne que le nom est le plus répandu. Variante : Nalet (54, 72, 37). On trouve également la forme Nal dans les Hautes-Alpes et le Vaucluse. Autres diminutifs : Nalin (04), Nallard (01), Nalleau (39), Nallin (84), Nallot (51), Nally (13, 69, 972), Nalon (69), Nalot (10), Naly (74, 972). Naltet Typiquement bourguignon, c'est une contraction de Naletet, diminutif de Nalet, qui est lui-même un hypocoristique de noms terminés en -nal, comme Bernal, Raynal par exemple. Namilos Curieux nom porté en Martinique. Il semble que ce soit la graphie inversée de Soliman, nom de famille porté en Bretagne (voir Souriman). Nangniot Rencontré dans les Ardennes, c'est apparemment un sobriquet donné à une personne petite (dérivé de nain). Nanni L'un des innombrables hypocoristiques italiens formés à partir du prénom Giovanni (= Jean). Nantel Le nom est notamment porté dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Orne. Variante : Nanteau (94, 60). C'est un toponyme formé sur le gaulois nantos (= vallée). Nanteau est notamment le nom de deux communes de Seine-et-Marne. Nantier Surtout porté dans la Nièvre, c'est un nom de personne d'origine germanique, Nanthari (nant = hardi + hari = armée). La forme ancienne Nantien pourrait en être une graphie erronée. Nantillé Porté en Charente et dans l'Indre-et-Loire, désigne celui qui est originaire de Nantillé, commune de Charente-Maritime. Signification probable : le domaine de Lentilius, nom d'homme latin (de la même façon la lentille s'appelait nantille dans de nombreuses régions). Le nom Nantillet, porté dans la Haute-Saône, renvoie pour sa part à la commune de Nantilly (70). Naoufil Egalement Naoufal, c'est un nom de personne arabe (nawfal) ayant le sens de généreux, éventuellement beau jeune homme. Napoléon C'est curieusement dans la Creuse que le patronyme était le plus répandu il y a cent ans (nom d'enfant trouvé ?). On rencontre aussi en Corse et en Provence les formes Napoleoni, Napoleone. Il s'agit bien sûr d'un nom de baptême essentiellement italien, apparemment un mélange du germanique Nibilung et de Napoli (= Naples). Napoli Nom italien rencontré en Provence. Désigne celui qui est originaire de Naples, tout comme les noms Napolitano, Napolitani. Naquet Le nom est porté dans l'Oise, on le rencontre aussi dans le Vaucluse. Le terme a désigné en ancien français un morveux, puis en moyen français un jeune valet. Avec d'autres suffixes : Naquart (80), Naquin (38). Narach Pas grand-chose sur ce nom, sinon que la finale -AC semble renvoyer à une localité d'origine. La transformation du É en A étant fréquente en Roussillon, on peut penser à Nérac, nom d'une commune du Lot-et-Garonne. Naranjo Nom castillan de l'oranger. Toponyme désignant un lieu planté d'orangers. Narbeburu Nom basque dont le sens est difficile à découvrir : si la racine -buru est bien connue (= sommet, extrémité), l'élément narbe- n'a jamais été élucidé, même si certains y ont vu un bosquet, un lieu buissonneux (à rapprocher de arbutz = arbrisseau). Toujours est-il que le nom de famille désigne celui qui habite un lieu-dit Narbeburu. Un hameau ou une ferme porte ce nom à Esquiule (64). Narboni Celui qui est originaire de Narbonne. Nom porté par des juifs séfarades vivant en Afrique du Nord. Nardelli Diminutif de Nardo, Nardi, qui est lui-même une aphérèse de noms comme Leonardo ou Bernardo (Léonard, Bernard). Nardin Hypocoristique de Bernard ou de Léonard, surtout fréquent dans l'Est (70, 90). Nari Hypocoristique italien de Gennari, forme plurielle de Gennaro, qui correspond au français Janvier. On peut penser au nom donné à un enfant trouvé en janvier, mais il s'agit le plus souvent, surtout en Italie du Sud, d'un nom de baptême popularisé par saint Janvier, évêque de Bénévent, dont les Napolitains possèdent les reliques depuis l'an 432 (son sang se liquéfie trois fois par an dans l'ampoule où il est conservé). Nashan Nom rare rencontré en Moselle. Semble une variante de Nathan, nom de personne d'origine biblique porté le plus souvent par des juifs : hébreu nathan = il (Dieu) a donné. Nasibe Nom de personne féminin turc, à rapprocher de l'arabe nasîba (= amicale, qui s'accorde avec autrui, compagne). Nasri Nom arabe formé avec le suffixe d'appartenance -i sur Nasr (naSr = la victoire, ou encore nasr = aigle, la première solution étant en principe la meilleure). Nassoy Nom essentiellement porté dans la Moselle. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, mais je n'en connais aucune qui corresponde. On peut éventuellement penser à Nassau, en Allemagne, ou encore à Nassogne en Belgique (province de Luxembourg). Nathan Nom d'origine biblique fréquemment porté par des juifs, qui correspond à l'hébreu nathan, signifiant (Dieu) a donné, ou encore (Dieu) a ordonné. C'est le nom d'un prophète sous les règnes de David et de Salomon. Variante : Natan. Nathanson Patronyme porté par des juifs askhénazes. Désigne le fils de Nathan (suffixe -son). Ce dernier nom (hébreu : nathan) signifie (Dieu) a donné. Il a été porté par un prophète biblique, conseiller de David. Nativel Le nom semble originaire du Calvados. C'est apparemment un diminutif de l'adjectif natif, dont naïf est une forme contractée. Le sens de ingénu, niais est trop tardif pour expliquer ce patronyme, qui signifiait au moyen âge natif, indigène ou naturel. L'interprétation est difficile, et je préfère ne pas m'y risquer. Naton Nom porté dans la région lyonnaise ainsi que dans le Sud-Ouest. Il devrait s'agir d'un diminutif de Nat, aphérèse de Donat, un ancien prénom issu du latin donatus = donné (à Dieu), ou encore de Bernat (= Bernard). A noter dans le Sud-Ouest des hameaux Naton à Auch et à Berdoues (32), ainsi qu'à Francescas (47). Nattes Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Nattes. Le toponyme évoque un endroit marécageux, on le trouve notamment en Vendée, mais c'est dans l'Aveyron et le Tarn que le nom de famille est le plus répandu (il est également présent à la Martinique). Nau Nom de famille rencontré le plus souvent en Moselle et en Touraine. Le sens n'est pas le même selon les régions : en Moselle, c'est sans doute une variante de Neu (allemand neu = nouveau), désignant celui qui est nouveau dans le village. En Touraine, il s'agit d'une variante locale du nom de baptême Noël. Le rapport avec un bateau (ancien français nau, allemand Naue) paraît plus improbable. Naud Fréquent dans les Charentes, en Vendée et dans le Maine-et-Loire, c'est un hypocoristique de noms tels qu'Arnaud ou Renaud. Naudat Hypocoristique d'Arnaud ou de Renaud porté notamment dans le Doubs. Naudeau Nom fréquent dans le Poitou. C'est un diminutif de Naud, qui est lui-même un hypocoristique d'Arnaud (ou Renaud), formé par aphérèse. Naudeillo Aucune solution certaine pour ce patronyme. On peut y voir un dérivé de Naudo, mais il est tentant de faire le rapprochement avec la commune d'Odeillo (P-O), un nom dont l'origine est elle aussi incertaine, mais qui semble au départ un nom de personne. On pourrait donc avoir une forme N'Odelló, avec le déterminant archaïque de courtoisie N'. Le patronyme Nodeillo existe lui aussi, et, au XIXe siècle, les Naudeillo et les Nodeillo habitaient presque tous le Haut-Conflent ou la Cerdagne. Naudin Rencontré un peu partout en France, c'est un hypocoristique de noms comme Arnaud ou Renaud, formé par aphérèse et suffixation. Variante occitane : Naudy (09). Naudo Généralement présenté comme un hypocoristique de Arnaud, ou Raynaud, formé par aphérèse, ce nom me paraît avoir une autre origine. On le trouve en effet souvent documenté au moyen âge sous la forme N'Audo (on trouve aussi N'Audet). Il s'agirait donc du nom de personne d'origine germanique Audo, écrit également Odo (< ald = vieux), précédé du déterminant de courtoisie N'. Nauleau, Naulleau Patronyme fréquent dans l'Ouest, notamment en Poitou et en Vendée. Sans doute un diminutif de Nau, qui correspond dans ces régions au prénom Noël. Selon M.T. Morlet, il s'agit d'une forme avec aphérèse de Renaulet, diminutif de Renaud. Formes voisines : Naulet, Naullet, Naulin, Naulot (ces deux dernières surtout portées dans l'Yonne, où l'on trouve le patronyme Nault, qui pour sa part correspond bien à Renault). Nauraye Nom de famille très rare. Correspond à un toponyme désignant un lieu planté de noyers. Nauwelaers Egalement Nauwelaerts, le nom est porté dans le Nord et en Belgique. Il désigne en néerlandais le nouveau fermier (nieuwe laat). Nava Désigne en Espagne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé. Sens du toponyme : plateau entouré de montagnes (racine prélatine nava). Autres formes : Navas (castillan), Navàs (catalan) Navailles Originaire de Navailles-Angos (64). Navailles vient du latin novalia (terres nouvellement défrichées). Bien que ce soit un peu hors-sujet, Angos, vient de Hanga (< latin fanga = boue, fange). Navarre Désigne celui qui est originaire de Navarre, région géographique et ancien royaume qui s'étendait des Pyrénées jusqu'au cours supérieur de l'Ebre. Le patronyme est assez fréquent dans tout le Languedoc. Navarret Diminutif de Navarre (voir ce nom) porté en Gascogne. Autres diminutifs : Navarrot, Navarrou, Nabarret, Nabarrot. Navarro Nom castillan dans la plupart des cas. L'un des patronymes les plus fréquents en Espagne. D'origine basque, il signifie : de la plaine. Peut aussi évidemment désigner une personne originaire de Navarre. Navers Nom porté dans l'Indre-et-Loire. Variante : Navert. Il est également porté au Québec, et des mentions du XVIIe siècle le situent dans les Hautes-Pyrénées. Il existe un hameau appelé Navers à Layrac (47). On trouve aussi en Gascogne des formes telles que Naveras, Navère(s). Le sens est incertain, mais on peut penser à un hydronyme formé sur la racine nave, associée le plus souvent à des cours d'eau. A noter que Navers pourrait aussi désigner celui qui est originaire de la ville de Nevers. Naves Patronyme rencontré dans l'Aveyron et le Tarn. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Nave(s), toponyme évoquant une combe, une vallée. Porté par plusieurs communes, ce nom de lieu est fréquent aux abords du Massif Central. Navet Présent dans de nombreuses régions de France, le nom désigne par métonymie un producteur de navets. Navez Surtout porté dans le département du Nord, désigne un producteur ou un marchand de navets. Navillat Le nom est porté en Alsace-Lorraine (Haut-Rhin surtout), où l'on rencontre les variantes Naviliat (également 88) et Navilliat. Reste à savoir s'il s'agit bien de la région d'origine. On peut hésiter pour la signification entre un dérivé de Naville (= la nouvelle ville, le nouveau domaine) et le latin navis (= bateau), surnom possible d'un nautonier. Avec un suffixe différent : Navillot (70, 57, 54). Naxara En France, c'est en Aquitaine que le nom, plutôt rare, est le plus répandu. Il pourrait renvoyer à la ville espagnole de Nájera (province de la Rioja), dont Naxara est le nom médiéval. A noter que le nom de famille, très rare en Espagne, est présent au Brésil. Nazar Nom de personne arménien d'origine orientale (nazar' = le regard). Diminutif de filiation : Nazarian. Nazard Un nom que l'on rencontre en Picardie (60). La variante Nasard, plus rare, apparaît dans le 77. Apparemment un sobriquet désignant celui qui a un grand nez. Nazaret Nom de personne arménien d'origine hébraïque, qui renvoie à la ville de Nazareth, où aurait grandi le Christ. Neander Nom allemand emprunté au grec et développé à partir de la Renaissance en remplacement de Neumann (voir ce nom), dont il a le même sens. Néault Pourrait désigner celui qui est originaire de la commune de Neau, dans la Mayenne. Neboit Le nom est surtout porté dans l'Ardèche (variante : Nebois). C'est l'équivalent de Nebout, Neboux, Nebouy (63, 03 notamment), terme qui désigne en occitan le neveu. Nebot Le nom désigne en occitan et en catalan le neveu. On le rencontre dans les Pyrénées-Orientales, mais c'est aujourd'hui en Guadeloupe qu'il est le plus répandu. Variante : Nebout (03, 64, 63). Necker Le nom renvoie à la rivière allemande du Necker (ou Neckar) et aux diverses localités dans lesquelles ce nom entre en composition. C'est aussi le nom d'une commune de Suisse. Bahlow signale le nom Heincze vom Necker à Francfort en 1387. Nectoux Surtout porté en Saône-et-Loire, semble une variante ou un diminutif de Nectaire, nom de baptême issu du grec nektar (= boisson des dieux). Saint Nectaire fut au IIIe siècle l'évangélisateur de l'Auvergne. Un sanctuaire, bâti sur son présumé tombeau, est à l'origine de la ville de Saint-Nectaire. Si le patronyme Nectaire ne semble pas représenté, on trouve parfois la forme Nectar. Variante de Nectoux : Nectou (63). Nedelec, Nédélec Nom breton qui correspond au français Noël. Variante : Nedellec, Nédellec. Neel, Neels Nom porté en Belgique. C'est une forme avec aphérèse d'un nom plus long, sans doute Cornelius. Neff Voir Nief. Negre, Nègre Sobriquet désignant celui qui a le teint ou les cheveux noirs (latin nigrum). Negrier Un nom étonnant, autrefois assez répandu en Salanque (P-O). Sachant que l'actuel négrier (qui fait la traite des nègres) ne date que du XVIIIe siècle, il faut chercher une autre origine. En fait, il s'agit d'un toponyme rencontré fréquemment en Charente et dans le Sud-Ouest. Des hameaux portent ce nom à Châlus (87), Varennes (82) et Lavalette (31). Signification : sans doute une variété de cerisier ou de prunier (à fruits noirs). Negron, Negrón Nom de famille espagnol, dérivé de negro (= noir, brun), surnom donné à une personne noire de peau ou de cheveux. C'est également un toponyme, nom d'une commune dans le País Valenciano. Nehar Nom arabe à rattacher à nahâr (jour) ou à nahr (fleuve). Nehlig Nom surtout porté dans le Bas-Rhin. Pourrait désigner celui qui est originaire de Nelling, en Moselle, département dans lequel le nom de famille est également présent. Autre possibilité : dérivé de Nehl = Cornelius (nom de baptême). Nehou, Néhou Le nom est surtout porté en Normandie (27, 50). Variantes : Nehoult, Nehout. Il désigne en principe celui qui est originaire de Néhou, commune de la Manche. Neige Surtout présent dans l'Est (54, 88), mais aussi en Auvergne (63), le nom n'a de toute façon rien à voir avec la neige, qui se disait alors noif. En Auvergne, ce serait peut-être le surnom d'un batelier (neige = naige, nage au sens de navigation). En Lorraine aussi, mais il ne faut pas négliger un éventuel rapprochement avec le patronyme Neiger (= couturier). Némoz Nom savoyard, diminutif du nom de personne d'origine germanique Naime, Nème (du verbe neman = prendre). Neple Le nom est surtout porté dans l'Isère (variante : Nepple). Il désigne un lieu où pousse le néflier (ancien français nesple = nèfle). A noter le hameau des Neples à Saint-Pierre-d'Albigny (73). Ner Signifie noir. Semble une forme raccourcie de Negre (voir ce nom), que l'on retrouve dans le nom de commune Montner, dans les P-O (= le mont noir), mais aussi comme adjectif en ancien français. Nérac Désigne le plus souvent celui qui est originaire de la commune de Nérac, dans le Lot-et-Garonne. Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain formé à l'aide du suffixe -acum sur le nom d'homme Nerius. Nérac est également le nom de deux hameaux de la Gironde, à Birac et Barsac. Néreau Diminutif de Ner (= noiraud, ou fils de Ner). Nergiz Nom turc évoquant une fleur, le narcisse : en turc nergis, en arabe narjis. Nerin Originaire d'une localité espagnole portant ce nom, sans doute la commune de Nerín (province de Huesca). Nerini Nom italien. Diminutif de Nero, Neri, surnom appliqué à celui qui est noir de peau ou de cheveux. Néron Nom rencontré dans le Puy-de-Dôme (également 17, 18). C'est un surnom donné à celui qui est noiraud (occitan negron), éventuellement aussi un toponyme (nom de plusieurs cours d'eau). Nerriec Patronyme breton (29), contraction de An Ereec, un nom formé sur l'adjectif ereeg (= lié, entravé). Difficile d'en déterminer le sens avec précision. Neslias Nom porté en Charente, rencontré aussi sous la forme Nesliat. On trouve dans le même département la forme plus rare Neslier. Sans doute un toponyme désignant un lieu où pousse le néflier (ancien français nesple = nèfle), mais je n'en trouve aucune trace. Donc, prudence. Nestel Porté dans l'Est, le nom désigne par métonymie un fabricant de lacets, de passements (allemand Nestel). Avec le même sens : Nestler. Nettelet Rare, le nom est porté dans l'Aisne et le Pas-de-Calais. Il semble s'agir d'une variante de Nottelet, Nottelez, Nottellet, noms porté également dans l'Aisne. Dans ce cas, c'est sans doute un diminutif du nom de personne d'origine germanique Nodo (racine not = besoin, nécessité). Neugnot Nom porté en Bourgogne (21). C'est hélas tout ce que je peux en dire pour l'instant. Neulet Nom rare rencontré en Poitou-Charentes. Peut-être un toponyme, diminutif de Neule (ou Neulles, nom d'une commune de la Charente-Maritime), qui correspond au latin nova villa (= le nouveau domaine). Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait pour sa part un diminutif de Nel, lui-même diminutif de Isnel (nom de personne d'origine germanique). Neumaier Rencontré également sous les formes Neumayer, Neumeyer, Neumeier, ce nom désigne en allemand le nouveau fermier. Neumann Porté en Alsace-Lorraine et très fréquent en Allemagne, désigne 'l'homme nouveau', sans doute le nouvel arrivant dans un village ou une ville, éventuellement dans une association. Variantes : Neuman, Naumann, Nauman (Lorraine), Neumans (avec s flamand de filiation). Neuquelman Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une déformation du flamand Neukerman. Le nom est interprété par M.T. Morlet comme un surnom donné au nouveau voiturier (neu + kerreman). Selon Herbillon et Germain (Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane) il s'agit plutôt d'un nom composé formé à partir du néerlandais noker (= noisetier). Neuvelt Aujourd'hui très rare en France, devrait être une variante de l'allemand Neufeld (= le nouveau champ, toponyme). Neuven Nom porté en Belgique. C'est le génitif du flamand Neef, terme de parenté désignant le neveu. Variante : Neven. Avec double génitif : Neuvens. Neuwirth Egalement Neuwirt. Signifie en allemand le nouveau propriétaire, le nouveau fermier, ou encore le nouvel aubergiste. C'est aussi le nom d'une commune d'Autriche (on trouve aussi en Allemagne des communes appelées Neuwirtshaus ou Neuwirthshaus). Neveu Surtout porté dans l'Ouest (76, 35), ce nom très répandu désigne bien sûr le neveu (un moyen de distinguer dans les actes les porteurs d'un même nom). Variantes : Neveux (08, 57, 86), Nepveu (36, 76, 80), Nepveux (59, 80), Neuveu (36, 24), Neuveux (59, 75). Newman Equivalent anglais de l'allemand Neumann (voir ce nom). Newton Nom anglais désignant celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Newton. Sens du toponyme : la nouvelle forteresse (new + tun). Ney Surtout porté en Moselle, c'est l'équivalent de l'allemand der Neue (= le nouveau), surnom donné à celui qui est nouveau dans le village, à un nouveau converti ou à une nouvelle localité. Neyraud Porté surtout dans le Lyonnais, c'est l'équivalent de l'adjectif 'noiraud' (sobriquet). Formes voisines rencontrées dans la même région : Neyran, Neyrand, Neyrard, Neyron, Neyroud. Nguyen "Le plus répandu des noms vietnamiens portés en France. Il évoque la dernière dynastie royale du Vietnam, un pays où les souverains avaient l'habitude de donner leur nom à tous ceux qui étaient à leur service. A noter cependant qu'avec une intonation différente le mot peut signifier ""entier, originel""." Niay Surtout porté dans l'Aisne, le nom paraît correspondre à l'adjectif 'niais' (attesté avec son sens actuel dès le XIIIe siècle). On le rencontrait d'ailleurs parfois écrit Niais. Il faudrait cependant être sûr qu'il ne s'agit pas d'un toponyme, ou d'une déformation de Ney, voire de l'ancien français nies (= neveu). Nibart Porté en Picardie (80, 60), le nom est mentionné à Hérissart (80) depuis le début du XVIIe siècle. M.T. Morlet propose un nom de personne d'origine germanique, Nidbard (nid = colère, inimitié + barta = hache). Il est cependant possible que le nom désigne celui qui est originaire de la commune de Nibas (80). Nibas Nom rencontré dans la Somme. Désigne celui qui est originaire du village de Nibas, dans le même département. Je ne connais pas l'étymologie du toponyme. Peut-être un rapport avec le latin nibulus (= vautour), mais il faudrait connaître les premières formes médiévales pour se faire une idée précise. Nibel, Niebel Nom porté en Alsace. Le dictionnaire de Bahlow (Deutsches Namenlexikon) y voit une variante de Nebel (= la brume), avec le sens contenu dans l'expression bei Nacht und Nebel (= nuitamment), et donc un surnom donné à celui qui vit la nuit, qui travaille de nuit. Nicaise Ancien nom de baptême issu du latin Nicasius, d'origine grecque (formé sur nike = victoire), porté par plusieurs saints des débuts de la chrétienté. C'est dans la Marne qu'il est le plus répandu. Variante : Nicaisse (62). Nicaud, Nicault, Nicaut Nom de personne d'origine germanique, Nicwald (nig < nigan = s'incliner + wald = qui gouverne). Les variantes Nicaud et Nicault se rencontrent surtout dans l'Indre. On trouve les Nicaut dans le Sud-Ouest ou dans le Territoire de Belfort. Ce nom peut parfois être aussi un hypocoristique de Nicolas ou de Nicodème, voire de Dominique. Formes voisines : Nicot (87, 29 notamment), Nicod (25, 39, 01). Nicholls Forme génitive de l'anglais Nicholl (également Nichol, Nichols), qui correspond au prénom Nicolas. Nicholson Désigne en anglais le fils de Nichol (= Nicolas). Nickaes, Nickaës Rencontré en Lorraine, c'est peut-être une forme contractée de Nicolaes (= Nicolas), mais il faut aussi penser au nom de baptême Nicaise (voir ce nom). Nicks Forme génitive de Nick, apocope de Nicolas rencontrée depuis l'Allemagne jusqu'à la Belgique (en passant bien sûr par l'Alsace-Lorraine et la France du nord). Variante : Nicq (62). Niclas Variante du prénom Nicolas rencontrée surtout en Moselle. Formes voisines : Niclass, Niclasse, Niclaus, Niclause, Niclausse, généralement portées en Lorraine, Nicklaus, Nickelaus (Alsace-Lorraine), Niclaeys (Nord-Pas-de-Calais, Belgique). Niclot Diminutif (ou variante) du prénom Nicolas, porté en Lorraine (55, 54). Autres formes lorraines : Niclou, Niclout, Nicloux (à rapprocher de l'allemand Niklaus). Nicol Forme courte de Nicolas (voir Nicolau), très répandue en Bretagne (22, 44, 56). Nicola L'une des formes italiennes du prénom Nicolas, l'autre forme la plus répandue étant Nicolao. Avec pluriel de filiation : Nicoli, Niccoli, Nicolai (cette dernière variante étant très fréquente en Corse, variantes Nicolaj, Niccolai). Diminutifs et autres dérivés : Nicolazzi, Nicolello, Nicoletis, Nicoletta, Nicoletti, Nicoletto, Nicolino, Nicolini, Nicolletti, Niccoletti, Niccolini. Nicolai Variante corse (entre autres) de Nicolas (voir Nicolau). Nicolau, Nicolas Nom de baptême très fréquent comme patronyme. Vient du grec Nicolaus (= victoire + peuple). La forme Nicolas est tantôt française, tantôt castillane. Nicolet Diminutif de Nicol (= Nicolas) porté notamment dans le Doubs et le Vaucluse. Variante : Nicollet (Savoie). Formes italiennes : Nicoletto, Nicoletti, Nicolletti, Niccoletti. Matronymes : Nicolette (26), Nicoletta (Italie). Nicolon Diminutif de Nicol (= Nicolas) porté dans l'Ouest et le Sud-Ouest (33, 17, 44). Variante : Nicollon (33). Nicou Forme courte de Nicolas, le nom est porté dans la Loire-Atlantique, la Vendée et le Maine-et-Loire. Formes voisines : Nicoud (74, 73, 38), Nicoul (35, 34), Nicout (87), Nicoux (85, 61, 72, 69). Nicoulin Assez rare, le nom est porté dans le Doubs. C'et un diminutif de Nicol, Nicoul, formes courtes de Nicolas. Avec d'autres suffixes : Nicoulau (31, 81), Nicoulaud (87, 23), Nicouleau (12, 81, 86), Nicouleaud (86, 24), Nicoulet (34, 31), Nicoullaud (86). Nief Le nom est porté en Bourgogne (21, 71). Il désigne en ancien français le neveu. Le nom alsacien Neff (variante : Neffe) a le même sens (allemand Neffe = neveu). Niel Surtout porté en Normandie (76), également présent dans l'Aveyron, c'est un hypocoristique du prénom Daniel, formé par aphérèse. Nieto Patronyme espagnol qui signifie petit-fils. Nieves Nom de baptême espagnol évoquant Notre-Dame des Neiges, qui a pu être donné à un enfant né le 5 août, une légende voulant que ce jour-là la Vierge ait fait tomber la neige sur Rome. Niez Nom porté notamment dans la Nièvre et dans l'Ardèche, où l'on trouve aussi la forme Niézon. Niez est le nom d'un hameau (le Niez) à Dettey (71). Reste à en connaître la signification exacte. Niger Porté dans le Finistère, le nom a dû désigner celui qui vannait les céréales (breton nizher). Nigoul Patronyme surtout porté dans l'Ariège. Nom de personne d'origine germanique, Nigwulf (nig < nigan = s'incliner + wulf = loup). Matronyme : Nigoule (47). Variantes : Nigou (15), Nigoud, Nigoux (23). Nilesse Nom porté en Lorraine (54, 55), à rapprocher des formes voisines Niles, Nilles, Nillus (57). Devrait être une forme avec aphérèse du prénom Cornelius (en français Corneille, Cornille), popularisé par un centurion romain converti par saint Pierre, ainsi que par le vingt-et-unième pape de la chrétienté. Le nom Cornelius est également à l'origine des patronymes Nehls, Nehlsen, Neljes, Nellies, Nelius, Nelissen. Nimier Sans doute une variante de Nemier, nom de personne d'origine germanique, Namhari ou *Nimhari (neman = prendre + hari = armée). Nom rencontré dans le Centre-Ouest. Nin "Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, mais aussi dans les Pyrénées-Orientales et dans l'Aude. Deux possibilités : soit le catalan ou l'occitan ""nin"" (= petit enfant), soit une aphérèse de Joanin, diminutif de Joan (= Jean)." Ninoreille Nom rencontré dans l'Aube, où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle. Il s'agit certainement de la déformation d'un autre mot, sans doute un toponyme, par attraction du mot 'oreille'. Il existe par exemple des localités appelées Ninerolle dans l'Allier (communes de Vieure et Villefranche-d'Allier). On rencontre également en Seine-et-Marne le nom de famille Ninerailles, qui semble très voisin, mais dont le sens reste lui aussi à éclaircir. Niobey Surtout porté dans la Manche, le nom est également présent dans le Pas-de-Calais. Variantes : Niobé (49, 974), Niobet. Notamment pour les Niobé de la Réunion, on pensera à un prénom féminin, nom d'une héroïne de la mythologie grecque (fille de Tantale, elle perdit ses quatorze enfants, tués par Apollon et Artémis). Autre possibilité (M.T. Morlet) : nom de personne d'origine germanique, Neotberht (neot = inimité + berht = brillant). Nioche Rencontré dans le Centre (45, 41), ce nom est généralement considéré comme un sobriquet désignant une personne niaise (l'origine des mots nioche et niais est la même : le latin nidax = qui sort du nid). A noter cependant qu'un lieu-dit du Loir-et-Cher s'appelle Nioche (commune de Saint-Ouen). Niochet Rencontré dans l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan, c'est un diminutif de Nioche (voir ce nom). Niogret Le nom est surtout porté dans l'Ain, où on le rencontre au moins depuis le XVIIe siècle. Sens incertain. Le francoprovençal développe souvent un i devant o, ce qui nous donnerait une forme *Nogret, pouvant évoquer un bois de noyers. Niollon Nom rare porté en Provence (13, 83). Variante : Nioulon. Il devrait désigner celui qui est originaire de Niolon, hameau au Rove (13), à condition toutefois que le nom de lieu soit antérieur au nom de famille. Sens possible : lieu brumeux, nuageux. Le nom voisin Nioulou, porté en Corrèze, renvoie pour sa part au Puy de Nioulou à Saint-Hilaire-les-Courbes (19), ou plutôt à Niouloux, hameau à Lacelle (19). Niord, Niort Surtout porté en Charente, désigne celui qui est originaire de Niort. Outre la ville des Deux-Sèvres, le toponyme se rencontre dans plusieurs régions. Une commune de l'Aude et une autre de la Mayenne s'appellent également Niort, sans compter de nombreux hameaux. Origine du toponyme : le gaulois Novioritu (= le nouveau gué), du moins pour Niort dans les Deux-Sèvres. Nique On rencontre le patronyme dans des régions diverses, en Limousin, mais aussi dans le Nord, l'Est et en Belgique. La solution la plus simple est de le rapprocher de l'expression faire la nique, et d'y voir le surnom d'un personnage moqueur. Mais c'est loin d'être une certitude. Niquet Le nom est fréquent dan la Somme. En moyen français, 'niquet' avait plusieurs sens, dont celui de 'malice, mauvais tour'. C'est un surnom possible pour un homme rusé. Autre possibilité : hypocoristique de Dominique ou de Nicolas. Variante québécoise (ou matronyme) : Niquette. Nirrengarten Porté autrefois en Moselle, le nom devrait être un toponyme désignant le jardin du bas (nirren semble correspondre à niederen). Nisse Le nom est porté dans le Nord et en Belgique, ainsi qu'en Lorraine et en Allemagne (variante : Niss). Une certitude : c'est l'hypocoristique d'un nom de baptême. A partir de là, les significations varient : en Allemagne on pense à Niels (= Nicolas), en Belgique à Nijs (= Denis). Nissou Nom surtout porté dans la Corrèze. Formes voisines : Nisson (15, 47), Nissoux (66). Peut-ête un diminutif du prénom Denis, formé avec aphérèse (on trouve la forme Denisson dans le Cher). Nissou Nom surtout porté dans la Corrèze. Formes voisines : Nisson (15, 47), Nissoux (66). Peut-ête un diminutif du prénom Denis, formé avec aphérèse (on trouve la forme Denisson dans le Cher). Nitolon Patronyme porté autrefois dans l'Ain et le Vaucluse. Variantes : Nitollon, Nitholon, Nithollon. C'est un diminutif formé sur le nom de personne d'origine germanique Nidwald (nid = colère, haine + wald = qui gouverne). Nivard Nom de personne d'origine germanique, Niwhard (niw = nouveau + hard = dur). Le nom se rencontre dans des secteurs géographiques assez variés (41, 08, 50 notamment). Nivarlet Porté en Belgique, désigne celui qui est originaire de Nivarlet, à Izier (province de Luxembourg). Nivelle Nom porté en Poitou-Charentes (79, 16). Désigne celui qui est originaire de (la) Nivelle, toponyme répandu dans diverses régions de France. Ici, il devrait s'agir du hameau et de la tour de la Nivelle à Courlay (79). C'est également le nom d'un fleuve des Pyrénées-Atlantiques et d'une commune du Nord. Nivet Hypocoristique de Nivard, Nivert, nom de personne d'origine germanique, Niwhard (niw = nouveau + hard = dur). Nivois Nom surtout porté dans la Haute-Saône. Son sens est incertain. On peut penser à la neige (nive en ancien français) et donc à un toponyme : il existe un lieu-dit Bas Nivois à Choye (70). Cependant, M.T. Morlet propose un dérivé d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine niwi (= nouveau). Le problème est le même avec les formes Nivoit et Nivoix (08). Nivoix Le nom est surtout porté dans les Ardennes (variante Nivoit). C'est sans doute un diminutif du nom de personne d'origine germanique Nivard (voir ce nom). Nivot Nom porté en Bourgogne (71, 21). Le sens est le même que pour Nivet (voir ce nom). Nixi Nom très rare porté en Normandie, dont il faudrait connaître la véritable origine géographique pour tenter de lui trouver une explication. Signalons cependant le patronyme Nix, porté en Lorraine (également Allemagne, Angleterre), qui est un hypocoristique de Nicolas. Nixon Patronyme d'origine anglaise. Variante de Nickson, le fils de Nick (diminutif de Nicolas). Nizan Nom rencontré surtout dans le Morbihan. Il s'agit d'un nom de baptême, qui correspond à un ancien saint breton, saint Neiz. On trouve, avec le même sens, la forme Nizon. Il existe d'ailleurs dans le Morbihan un lieu-dit Saint-Nizon (commune de Malguenac). Nizard Hypocoristique de Denis (77, 51, 87). Nizerolle Désigne celui qui est originaire de la commune de Nizerolles, dans l'Allier. Nizon Porté dans la Loire-Atlantique, correspond souvent à un ancien nom de baptême breton (voir Nizan). Mais on le rencontre aussi dans le Centre (18, 45), tout comme les formes voisines Nizou, Nizout, Nizoux (18, 87). On trouve également dans le Nord et la Sarthe la variante Nison. Dans ce cas, on pensera plutôt à un hypocoristique de Denis. Autre possibilité, un toponyme, nom de divers cours d'eau. Noailhac Le nom est surtout porté en Corrèze. Formes voisines : Noailhat, Noalhat (63), Noaillac (81, 82), Nouailhac (19), Nouaillac (81, 82, 47), Nouaillat, Nouailhat (87, 19, 47), Noualhac (34), Noualhat (63), Noualiac (19). Forme ancienne : Noalhac. Il désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités ainsi appelées : les communes de Noailhac en Corrèze et dans le Tarn, de Noaillac en Gironde, les hameaux de Noailhac à Orliac-de-Bar (19) et à Lacalm (12), de Noaillac à Pujols (47), de Noaillat à Saint-Priest-la-Vêtre (42), de Nouailhac à Palisse (19), de Nouaillac à Saint-Astier (24), de Nouaillat à Magnat-l'Étrange (23) et à Biollet (63). Signification : dérivés du latin 'novalia' (= terre nouvellement défrichée). Noailles Dans les P-O, c'est sans doute un surnom récent qui renvoie à l'époque où le Maréchal de Noailles était gouverneur général du Roussillon (fin XVIIe siècle), et qui a pu être donné à l'un de ses soldats. De toute façon, c'est au départ un toponyme assez fréquent en France (Corrèze, Tarn, Creuse, Gironde, mais aussi Vendée et Oise). Etymologie : latin novalia (=terre nouvellement défrichée). C'est dans la Gironde et les Landes que le nom est le plus porté. Les variantes Nouaille et Nouailles se rencontrent surtout dans la Corrèze. On trouve aussi la forme Nouelle dans le Lot. Noaillon Rencontré dans la Marne et dans l'Aube, c'est un dérivé de noaille, toponyme désignant une terre nouvellement mise en culture (latin novalia). Noan Nom assez rare qui correspond au breton an oan (= l'agneau), surnom donné peut-être à celui qui est doux comme un agneau. Varante : Noen. Diminutif : Noennec. Noblet Le nom est fréquent en Bretagne (56, 44, 35). C'est un diminutif de Noble (17 notamment), désignant peut-être celui qui a l'âme noble (Dauzat y voyait pour sa part un sobriquet ironique). Nocquet Nom porté dans les Deux-Sèvres et la Vienne. Variante : Noquet (17, 79). Semble un dérivé de l'ancien français noc, qui a désigné une conduite d'eau, une auge, un réservoir d'eau, une tuile permettant l'écoulement des eaux. Nodier Nom de personne d'origine germanique, Nodhari (nod = besoin, nécessité + hari = armée). Il est assez rare, et se rencontre essentiellement dans la Loire. Nodimar Apparemment un nom de personne d'origine germanique, formé avec les racines nod (= nécessité) + mar (= célèbre). Noé Plusieurs possibilités. Soit c'est un nom de baptême correspondant au patriarche biblique (hébreu nôaH = repos). Il peut aussi s'agir, dans les P-O d'une variante de Noell, avec amuïssement de la finale. Enfin, il faut penser à celui qui est originaire d'une localité appelée Noé (nom d'une commune de la Haute-Garonne). Noël, Noell Désigne en principe un enfant né pendant la période de Noël. Peut aussi être en catalan une contraction de Novell (= nouveau, voir aussi à Nou). Noffre Correspond à un nom de personne, mais lequel ? Soit le latin Onophrius, nom d'un saint égyptien du IVe siècle (de l'égyptien ancien wnn nfr = perpétuellement beau, surnom d'Osiris ressuscité), soit le germanique Hunefred > Onofred (hunn = ours + frid = paix). Dans les deux cas, il y a aphérèse du O initial. Nogarède Celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Nogarède, bois de noyers. On rencontre le nom de famille dans le Rouergue ainsi que dans le Gard. Variante : Nogarèdes. A noter dans le Tarn le hameau de la Nogarède (commune de Mazamet). Nogier Surtout porté dans l'Ardèche et le Vaucluse, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Nogier, plantation de noyers. Nogueira Nom portugais. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit appelé Nogueira (= plantation de noyers). Noguès, Noguer, Nogué, Noguera, Noguères Tous ces noms renvoient au même arbre, le noyer (latin *nucarius pour les trois premières formes, *nucaria pour les deux autres). Désigne donc celui qui habite près d'un noyer ou d'une plantation de noyers. Noguera est souvent d'origine castillane. Nohet Le nom était autrefois très fréquent à Bolquère (P-O), sous la forme Noet. Il vient du latin nucetum, et désigne un champ de noyers. Noinin "Porté en Charente-Maritime et en Gironde, le nom s'écrit aussi Noinain. A noter les formes voisines Nonin et Nonain (36, 41, 80). Le rapprochement avec l'ancien français ""nonain"" (= religieuse) est possible, mais semble peu judicieux. M.T. Morlet voit dans Nonin un diminutif tiré de noms enfantins tels que Nono ou Nonia, solution également possible pour Noinin. A envisager aussi un diminutif de Noin, nom de personne d'origine germanique (Nodwin) rencontré notamment en Normandie." Noir C'est dans l'Est que le nom est le plus fréquent, notamment dans le Jura et la Haute-Saône. Il s'agit d'un surnom donné à celui qui a les cheveux noirs. Noiray Nom porté en Savoie (variantes : Noiraix, Noirey). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Noiray, nom de divers hameaux dans le département de la Savoie, à Saint-Béron, La Motte-Servolex, La Motte-en-Bauges, Orelle et Saint-Michel-de-Maurienne. Sens du toponyme : lieu planté de noyers (latin nucaretum). Noiret Diminutif de Noir, surtout porté en Picardie. Noirez Porté notamment dans la Moselle et dans la Somme, c'est une variante de Noiret, diminutif de Noir (en principe, celui qui a les cheveux ou le teint noirs). Noirjean Le nom se rencontre presque exclusivement en Lorraine (54, 57). Surnom donné à un nommé Jean à la peau brune ou aux cheveux noirs (on peut aussi imaginer une connotation morale). S'il y a des Noirjean, il y a presque forcément des Blancjean ou des Blanjean : ils existent en effet, moins nombreux, mais dans la même région. On rencontre également des Jeanblanc (Lorraine, mais aussi vallée du Rhône) et des Jeannoir (Vosges). Noirot Diminutif de Noir (voir ce nom) rencontré surtout en Bourgogne (21, 71), également présent dans l'Est. Noirteau Nom porté dans les Deux-Sèvres (variante : Noirtault). C'est un diminutif de Noiret, lui-même diminutif de Noir (celui qui a le tein ou les cheveux noirs). Noisette Nom porté dans le département du Nord, également présent en Lorraine. On peut évidemment penser à la noisette (un éventuel toponyme désignant un lieu planté de noisetiers ou un sobriquet), mais il est sans doute plus raisonnable d'en faire une variante de Noiset, surnom donné à un personnage querelleur (qui cherche noise). Noizier Porté dans les Ardennes, le nom est plus courant sous la forme Noisier (02). Peut-être le surnom d'un homme querelleur (qui cherche noise), mais plutôt un toponyme avec le sens de noisetier (attesté en moyen français). Variante : Noisiez (59, 62). Noizotte Nom très rare porté dans l'Est (52, 70). Il correspond à Noisot, Noizot, dont il est une variante ou une forme féminine. Sans doute le surnom d'une personne querelleuse, qui cherche noise. Nolais Porté notamment dans la Manche, ce devrait être un toponyme : deux communes s'appellent Nolay, mais elles se trouvent en Bourgogne (21, 58). Nolf Porté surtout dans le département du Nord et en Belgique (également 76), c'est l'hypocoristique d'un nom de personne d'origine germanique, soit Arnolf, soit Onolf. Nolin Hypocoristique formé par aphérèse sur un nom de personne terminé par -nol, -nou (Bernol, Renou). Nolot Hypocoristique d'un nom de baptême terminé par -nol ou -naud, par exemple Bernol, Renaud, Arnaud (Arnol). Le patronyme Nolot est fréquent dans la Nièvre. On trouve la variante Nollot dans la Marne et dans l'Yonne. Les noms Nolet et Nollet (59, 62) sont formés de la même façon. Noly Nom surtout porté dans la Haute-Saône et la Saône-et-Loire. Ce devrait être une variante de Nolay, nom de deux communes de départements voisins (21, 58), également lieu-dit en Saône-et-Loire. Parmi les toponymes, il faut aussi noter la Grange Noly (Romenay, 71), mais Noly semble y être plutôt un nom de famille. Nomdedeu, Nondedeu Apparemment une forme agglutinée de 'Nom de Dieu' (catalan Deu), qu'il faut comprendre non comme un juron, mais comme un terme de respect envers Dieu. Il faut cependant envisager une autre possibilité, assez séduisante : la forme N'Homdedeu, avec l'article de courtoisie N'. Le patronyme Homdedeu (= homme de Dieu) était en effet assez fréquent au moyen âge. De B. Moll signale sa présence dès l'an 812 (Homodei), et je l'ai pour ma part rencontré à quelques reprises dans des listes d'habitants en Roussillon. Nonac Nom très rare. Désigne celui qui est originaire du village de Nonac, dans la Charente. Nondier Le nom de famille est surtout porté en Moselle. Sens obscur, du moins pour moi. Nonnet Nom surtout porté dans l'Indre, la Vienne et le Loir-et-Cher. Variante : Nonet (36, 37, 45). M.T. Morlet évoque au sujet de ces deux noms et des formes voisines (Nonat, Nonin, Nonon, Nonnon) des hypocoristiques de noms enfantins (mais lesquels ?). En fait, au moins pour Nonet et Nonnet, il pourrait s'agir de diminutifs par aphérèse de Pinon, un patronyme très fréquent dans le Centre. Nony Le nom est surtout porté en Limousin (19, 23). C'est l'équivalent de Nonin (80, 36), dont l'explication n'est pas clairement établie. M.T. Morlet évoque un hypocoristique tiré d'un nom enfantin d'origine latine ou germanique. On peut aussi penser à un dérivé d'un nom terminé par -non, avec aphérèse. Par exemple : Simenon (diminutif de Simon) > Nonin. On rencontre le même problème avec Nonet (37). Noques Ecrit également Noque, le nom est porté dans le Calvados, mais aussi dans le Sud-Ouest. Dans le premier cas (variantes Nocq, Nocqs dans le Nord-Pas-de-Calais), le terme désigne un réservoir d'eau, un petit canal ou un conduit (toponyme). Il est possible qu'il en soit de même dans le Sud-Ouest, mais on pensera aussi à une variante de noga (= noix). Nora Nom porté en Italie. Peut désigner la belle-fille (nuora), ou bien être une aphérèse d'Eleonora, Leonora. C'est de toute façon un matronyme. Norais Surtout porté dans le Loiret (variantes : Noret, Norest, Norait), correspond à l'ancien français norois = celui qui vient du Nord. Normand Originaire de Normandie, ou appartenant au peuple normand. C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu (variante : Norman). Variante bretonne : Normant. Normandin Diminutif de Normand (originaire de Normandie), rencontré presque exclusivement dans le Maine-et-Loire. Noronha Nom portugais qui pourrait être la transcription de Noreña, commune espagnole située non loin d'Oviedo. Il s'agir de toute façon d'un toponyme, dont le sens ne m'est hélas pas connu. Norture Nom porté dans l'Orne, les Yvelines et la Sarthe. Variante : Nortur (61). On le retrouve dans le hameau de la Norturerie à Saint-Maurice-Saint-Germain (28). Sens incertain : s'il ne s'agit pas d'un nom de personne, il faut y voir une contraction de l'ancien français norreture (nourriture), qui a désigné entre autres la famille et le jeune bétail (peut-être le surnom d'un éleveur). Norvez Nom porté dans le Finistère (variante : Norvès). C'est un ancien nom de baptême, dans lequel les spécialistes bretons voient une variante de Gourvez (voir ce nom). Not Nom de personne d'origine germanique, pour lequel il faut envisager deux hypothèses. Soit la forme Nodo (nod = nécessité). Soit une forme N'Ot, avec l'article de politesse N', utilisé au moyen-âge pour désigner des personnes. Dans ce cas, le nom Ot vient de Otto (od = richesse). Notardonato L'un des nombreux noms de familles italiens formés sur notaro (= notaire) suivi d'un patronyme, généralement un prénom. Il s'agit ici de Donato (latin Donatus = donné par Dieu ou donné à Dieu). Autres formes : Notarantonio (Antoine), Notargiacomo (Jacques), Notariani, Notarianni (Jean), Notarpietro (Pierre), Notarstefano, Notaristefano (Etienne). Les Notardonato, peu nombreux, sont concentrés à la limite des provinces du Lazio et de Molise. Nothelier Rencontré en Belgique, c'est une variante de Notelaers, à rattacher au moyen néerlandais notelaer (= noyer) : celui qui est originaire d'un lieu-dit Notelaer. Nou, Noou Correspond à l'adjectif catalan nou (latin novus) = nouveau. Reste à savoir ce qu'il pouvait bien signifier lorsqu'on l'a employé comme surnom : sans doute celui qui était nouveau dans le village. La forme Noou est une amusante tentative de francisation du nom. Noual Patronyme surtout porté dans la Corrèze, désignant celui qui est originaire d'une localité nommée le Noual : quatre hameaux de la Corrèze s'appellent le Noual. Sens du toponyme : tertre, monticule situé dans un champ (selon le glossaire des noms de lieux de l'IGN). Variante : Nouals (82, 81). Nouar Nom arabe qui signifie sans doute lumineux, éclatant (nawwâr). Nouet, Nouët Nom rencontré surtout dans la région normande. Il s'agit d'un diminutif de Noue, Noë, toponyme désignant un endroit marécageux, une prairie humide (gaulois *nauda). Nouguès Variante de Noguès (voir ce nom) portée dans la région toulousaine et en Béarn. Autre forme : Nouguez (64). Nouguier Variante de Noguier (toponyme désignant un bois de noyers), rencontrée notamment dans le Gard. On trouve la variante Nougier dans l'Ardèche et le Limousin. Nouh Nom de personne arabe (nûH) qui correspond au personnage biblique de Noé (hébreu nôaH = repos). Nouharet Patronyme très rare porté dans l'Ardèche. C'est apparemment une variante de Nougaret, toponyme désignant un lieu planté de noyers. Noullez Surtout porté dans le département du Nord, également écrit Noulez, c'est une variante de Noulet, Noullet (également Nollet, Nollez), hypocoristiques d'Arnold, Arnould (Arnaud) ou d'autres prénoms d'origine germanique ayant la même terminaison (Reinold, Bernold). Noullez Surtout porté dans le département du Nord, également écrit Noulez, c'est une variante de Noulet, Noullet (également Nollet, Nollez), hypocoristiques d'Arnold, Arnould (Arnaud) ou d'autres prénoms d'origine germanique ayant la même terminaison (Reinold, Bernold). Noureddine Parfois rencontré sous la forme Nour Eddine (nûr al-dîn), ce nom de personne arabe signifie 'lumière de la religion' : nûr = lumière + dîn = religion, foi. Variantes : Nordine, Nourdine. Nourrissier Le nom est porté dans la Nièvre et en Lorraine (55, 88). Variantes : Nourricier (18, 55), Nouricier (44), Nourissier (55, 54, 51). Dérivé du verbe nourrir, il désigne en principe un éleveur de bétail. Avec le même sens : Nourricien (88). Nourrisson Le nom est surtout porté dans le Massif Central (63, 42), on le rencontre aussi dans l'Ouest (35). Variante : Nourrissont (23), Nourisson (79, 51). Rien à voir avec le sens actuel du mot, qui date du XVIe siècle. Au moyen âge, c'était un terme féminin évoquant l'action de nourrir ou la nourriture, ou encore par métonymie l'ensemble de la famille (y compris les animaux que l'on élève). Difficile de déterminer son sens précis comme nom de famille. Noury, Nourry Surtout présent dans l'Ouest, c'est un nom de personne d'origine germanique, Nodric (nod = besoin + ric = puissant). Variantes : Nouri, Nourri, Nourric. Nous Rare, le nom est porté en Normandie, mais les plus anciennes mentions le situent dans la Moselle. Dans ce cas, il faut le considérer comme une autre forme de Nouss, lui-même variante de l'allemand Nuss (voir ce nom). Noutary Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Il correspond à la fonction de notaire, mais, et c'est le cas pour la plupart des noms de cette région, il ne désigne pas un notaire, mais celui qui habite la maison (ou le hameau) du notaire. A noter les hameaux de Noutary à Anglet, Auterrive, Arette, Issor et Bernadets, tous dans les Pyrénées-Atlantiques. Nouvel Le nom est surtout porté en Bretagne (56, 35 notamment), on le rencontre aussi en Languedoc (30). Il a désigné en principe celui qui est nouveau dans le village, ou encore un nouveau converti au christianisme. Autre sens possible : une terre défrichée depuis peu. Variantes : Nouveau, Nouveaux (71), Novel (74, 73), Noubel (11, 47). Nouvier Porté dans diverses régions, c'est en Moselle que le nom est le plus fréquent (variante : Nouviaire). Apparemment il y a un rapport avec ce qui est nouveau, mais difficile d'en dire plus. Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit un jeune marié ou un fiancé, mais en s'appuyant sur l'occitan, ce qui ne convient pas vraiment pour la Moselle. Novelli Fréquent en Toscane et en Ligurie, ce nom italien correspond à l'adjectif novello (= nouveau). Il a pu désigner celui qui était nouveau dans le village. On pense parfois aussi à l'enfant le plus jeune de la famille, éventuellement celui né juste après le décès d'un de ses frères et portant le même prénom. Diminutifs : Novellino, Novellini. Nowaczyk Diminutif du nom polonais Nowak, qui devait désigner celui qui était nouveau dans le village. Noy Nom porté en Languedoc-Roussillon. Sans doute un surnom correspondant au catalan noi (= jeune garçon, jeune homme). On trouve également le nom Noye (notamment dans l'Aveyron), qui pourrait être la forme féminine équivalente. Etymologie : le latin novius (= nouveau) ou son diminutif novellus. Nozeret On rencontre le nom en France surtout dans la Haute-Saône, il est également porté en Belgique. C'est un toponyme désignant une plantation de noyers (peut-être la commune de Nozeroy, dans le Jura, qui s'est appelée aussi Nozeret). Variantes : Neuzeret (71), Nauzeret (62). Nozières Comme sa variante Nozière, le nom est surtout porté dans le Cantal. C'est un toponyme désignant un bois de noyers, nom de très nombreux hameaux dans ce département. Nuber Nom porté en Alsace-Lorraine. Autres formes : Nueber, Nüber. C'est, selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon) une variante de Nüfer, Nuefer, surnom désignant une personne vive, pleine d'ardeur. Autre interprétation : une forme altérée d'Onophrius (= Onuphre), nom de baptême popularisé par un ermite thébain. On peut aussi évoquer l'hypothèse d'un nom de personne germanique, *Nodberht (nod = besoin, nécessité + berht = brillant), qui pourrait être la meilleure, car le patronyme Nueber paraît antérieur à Nuefer. Nublat On rencontre ce nom dans la région lyonnaise. On peut le considérer comme un diminutif de Noble (utilisé comme sobriquet), mais ce pourrait être aussi un toponyme : Saint-Léonard de Noblat existe dans la Haute-Vienne. Peut-être un lieu où s'accumulent les nuages (noble = nuage en ancien français dans certaines régions). Nuccio Le nom est surtout porté à l'extrémité occidentale de la Sicile (Palerme), mais on peut aussi le rencontrer dans d'autres régions (Piémont et Lombardie notamment). C'est un hypocoristique de noms tels qu'Antonuccio, Rinuccio ou Stefanuccio. Il est plus fréquent sous la forme plurielle Nucci (Italie centrale). Nugara On rencontre le nom en Italie, notamment en Sicile, mais il y est assez rare. Il est plus fréquent sous la forme Nogara (Italie du Nord, Sicile), et semble un toponyme évoquant un lieu planté de noyers. Nuixa Un nom catalan assez énigmatique. Semble un matronyme, d'autant que le nom Nuix existe aussi en Catalogne. Quelle serait la signification de Nuix ? Peut-être une forme N'Uix (voir Not) à partir du nom Uix, qui a signifié au départ la porte (latin ostium, qui a donné en français huis). Mais ce n'est vraiment qu'une hypothèse. Nunez, Nuñez Diminutif espagnol de Nuño, avec suffixe de filiation -ez. Le nom de baptême Nuño est d'origine incertaine. Ses premières attestations se présentent sous les formes latinisées Nunnius et Nonnius. Aucune solution satisfaisante ne paraît avoir été trouvée pour l'instant. Nups Nom rare porté dans la Meurthe-et-Moselle. Sens incertain. Peut-être un hypocoristique de Nippert ou Nippold, noms de personne d'origine germanique. Nurse Nom anglais qui désigne a priori une nourrice, mais qui pourrait bien être une variante de Norris (= celui qui vient du nord). Nusbaum Variante de Nussbaum (= le noyer), nom allemand souvent porté par des juifs askhénazes. Le noyer figure sur une enseigne du quartier juif de Francfort. Il est difficile de savoir s'il y a équivalence entre ce nom et Nissenbaum, un patronyme formé à partir de Nissen, variante yiddish du mois de Nisan (le mois du printemps, le plus important dans la religion juive). Nuss, Nus, Nups Le patronyme Nuss est courant en Alsace. Nus et Nups sont des variantes lorraines. Le nom allemand Nuss signifie noix, mais il semble qu'il n'en soit pas de même pour le patronyme, qui est considéré par Bahlow (Deutsches Namenlexikon) comme un hypocoristique de Denis formé par aphérèse (variantes Nies, Niess). Nussbaum Fréquent en Alsace, il s'agit au départ d'un toponyme désignant un lieu planté de noyers (nuss = noix + baum = arbre). Voir aussi Nusbaum Nuttin Nom porté en Belgique. Sans doute un diminutif de Nuts, Neuts, qui est un hypocoristique du nom de personne Arnold (voir Arnaud). Autre possibilité : un sobriquet correspondant au moyen français nuitin (= lutin, ancien français nuiton). Nuydt Hypocoristique flamand du nom de personne Arnold (Arnaud). Le s final est un génitif de filiation. Variantes : Neuts, Nuds, Nuts, Nuyt, Nuyts, Nuyten, Nuytens, Nuytten, Nuyttens. Nuzillat Nom porté dans la Saône-et-Loire, où l'on trouve aussi la forme plus rare Nuzillet. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute un hameau de la commune de Saint-Pierre-le-Vieux (même département). Sens du toponyme : lieu où pousse le noisetier. Ny Nom porté à la fois en Bourgogne (71, 89) et en Bretagne (56), où l'on trouve surtout la forme Le Ny. En Bretagne, il s'agit d'un terme évoquant le neveu (moyen breton ny, breton moderne nizh). En Bourgogne je n'ai aucune idée. Nys C'est un hypocoristique du prénom Denis (néerlandais Denijs) porté notamment en Belgique. Variantes : Neis, Neijs, Nijs. O, Ô Difficile de faire plus court ! Le nom est porté en Belgique et pourrait être un toponyme à rapprocher de l'allemand Au (= prairie basse, saulaie). Oade Egalement Oades. Patronyme anglais correspondant au nom de personne d'origine germanique Otto (racine od = richesse). Oak Nom anglais évoquant un chêne, un lieu où pousse le chêne. Variantes : Oaks, Oake, Oakes, Oke, Noak, Noaks, Noake, Noakes, Noke, Nokes. Obadia Fréquent chez les juifs séfarades, correspond au nom de personne hébreu `ovadhyah (= serviteur de Dieu), popularisé par Abdias, l'un des douze petits prophètes. Obara Ce nom polonais est lié à l'exploitation du pin, soit sous forme de bois de charpente, soit sous forme de résine (polonais obar, obara). Ober Porté en Alsace, le nom signifie en allemand au-dessus, en haut, c'est en principe un toponyme, marquant la situation de la maison en haut, au-dessus du village. Le mot ober entre en composition dans de nombreux autres lieux-dits et noms de famille : Oberacker (= le champ d'en haut), Oberbach (le ruisseau d'en haut), Oberdorf, Oberdorff (le village d'en haut, dérivé : Oberdoerffer), Obergefaell, Obergfall (la pente, la cascade d'en haut), Oberhausen (la maison d'en haut, et ses dérivés Oberhauser, Oberhausser), Oberhofer, Oberhoffer (celui qui habite la ferme d'en haut), Oberholtz, Oberholz, Obholtz (le bois d'en haut, dérivés Oberholtzer, Obholtzer), Oberkampf (le champ d'en haut), Oberkirch (l'église d'en haut), Oberland (le pays d'en haut, dérivés Oberlaender, Oberlander, Oberlender), Oberreiner (du Rhin supérieur), Oberrieder (les roseaux d'en haut), Oberthur (la porte du haut de la ville), Oberweiler (le hameau d'en haut). Avec des noms de métiers : Obermayer, Obermeier, Obermeyer (le fermier), Obermuller (le meunier). Dans ces derniers exemples, ober marque plutôt une supériorité hiérarchiqs Oberlin Nom porté en Alsace. C'est une variante d'Aberlin, diminutif du prénom Albrecht (rencontré aussi sous les formes Obrecht, Olbrecht), qui correspond à Albert. Autres formes : Oberlé, Oberli. Obert voir Aubert. La variante Obert est surtout répandue dans le nord de la France (02, 59, 62), mais on la trouve aussi dans le Sud (66 notamment). Oberti Fréquent en Corse et en Italie, c'est un nom de personne d'origine germanique (voir Aubert pour le sens). Obled Nom porté dans l'Aisne et le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous les formes Oblé, Oblet, Oblez. C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Obert (voir Aubert). Obradors, Obrador Désigne en catalan un ouvrier agricole. A noter la présence du S final d'appartenance ou de filiation. Obré, Obrer Nom de métier ou de fonction. Il s'agit en effet soit d'un artisan en général, soit de celui qui administre l'oeuvre d'une église ou d'une confrérie (les deux acceptions sont attestées au moyen-âge). O'Brien Rencontré aussi sous les formes O'Brian et O'Bryan, ce patronyme irlandais désigne le fils de Bryan, Brian, nom de personne celtique de signification incertaine. On penche généralement pour une racine bre-, signifiant hauteur, éminence. Obriot Diminutif du nom de personne d'origine germanique Aubry (variante Obry, voir Aubry), rencontré en Lorraine (57, 88). Avec un autre suffixe : Obriet (70, 10). Obry Variante de Aubry (voir ce nom) rencontrée en Picardie et en Normandie. Ocaña Désigne celui qui est originaire d'Ocaña, nom de diverses localités espagnoles, notamment dans les provinces d'Almería et de Toledo. Le sens de ce toponyme, d'origine prélatine, est incertain. On le trouve en Italie sous les formes Occagna, Occagno, en Normandie (61) où il s'écrit Ocagne. Occelli Rencontré aussi sous la forme Occello, le nom correspond à l'italien uccello (= oiseau). C'est un sobriquet qui peut avoir de multiples interprétations. Occhiali Surnom italien donné à un porteur de lunettes. Le nom est porté notamment en Guadeloupe. En Italie, on le trouve en Emilie-Romagne, à proximité de la Vénétie. Occhipinti Nom fréquent dans toute l'Italie, avec une très grande présence en Sicile. Mot à mot il signifie 'yeux peints', reste à savoir ce que le surnom voulait dire au moyen âge. L'oeil se retrouve dans d'autres noms de famille : Occhirossi (yeux rouges), Occhinero (oeil noir), Occhiobuono, Occhifini (qui a une bonne vue), Occhiuto (oeil fermé, surnom probable d'un borgne). Och Nom allemand (diminutif : Ochi) variante de Ach, sans doute nom de personne formé sur la racine ac (= lame de l'épée). Ochoa Fréquent en Espagne, correspond au basque Otxoa, nom de personne formé sur otso (= le loup). O'Connor Egalement Connor, Connors. Anglicisation de l'irlandais O'Conchobhair (= le descendant de Conchobhar, nom de personne qui semble composé des racines cú = chien de chasse + cobhar = désireux, envieux). Conchobhar est le nom d'un roi légendaire d'Ulster. Ocquidant Nom porté en Côte-d'Or, rencontré dans l'Aisne sous la forme Ocquident. Correspond à l'occident (= l'ouest) et doit désigner le hameau ou la maison situés à l'ouest du village. Variantes : Oquidam, Ocquidem, Ocquidan. Octeau, Ocqueteau Nom rencontré dans la Charente-Maritime. Il faut sans doute le rapprocher de l'ancien français hoquet, qui avait hélas tellement de sens différents au moyen âge qu'il est difficile de trouver le bon : heurt, secousse, obstacle, piège, tromperie, et la liste n'est sans doute pas complète. Octrue Le nom est porté dans l'Ardèche. Variantes et formes voisines : Octru (26), Octruc (07), et sans doute Octroi, Octrois, Octroy (42). Sens obscur. Peut-être un nom de hameau, le rapprochement avec le droit d'octroi ne semblant pas pertinent. Oddon Nom surtout porté dans la Drôme. C'est un nom de personne d'origine germanique, Otto, Ottonis (racine aud, od = richesse). On trouve dans les Alpes, avec le même sens, les formes Oddou, Oddoux, Oddoz, Oddos. Oden, Odent Surtout porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais, ce nom est une variante de Oudin (voir Oudin). Odienne Nom surtout porté dans le Calvados, rencontré aussi sous la forme Audienne (50). Semble une variante d'Audierne, nom de personne féminin d'origine germanique (Aldigerna : ald = vieux + gern = désireux). Odile Un nom dont ne sera pas étonné de savoir que c'est en Alsace-Lorraine qu'il est le plus fréquent. Saint Odile est la patronne de l'Alsace. Elle aurait vécu de 660 à 720 et est la fondatrice du monastère de Hohenburg, au Mont Sainte-Odile. Sa vie comporte une part de légende : fille d'un duc d'Alsace, née aveugle, elle aurait été miraculeusement guérie sur les lieux où elle fondera par la suite son monastère. Odille Variante d'Odile (voir ce nom) portée dans les Vosges et en Franche-Comté. Dérivés : Odilon, Odillon. Odin Variante de Oudin (voir ce nom) surtout portée dans la Loire et la Saône-et-Loire. Odinot Nom porté dans la Haute-Marne et en Lorraine. C'est un diminutif de Odin, Oudin (voir Oudin). Odon Voir Odonnet. Odonnet Nom assez rare, difficile à situer géographiquement. C'est un diminutif d'Odon, nom de personne d'origine germanique, formé sur la racine aud (> od) = richesse. Saint Odon était originaire de Tours et en 910, il rejoint le monastère de Cluny que saint Bernon venait de réformer. Il en devient à son tour le Père abbé. Cet homme à la main de fer mais aussi d'une grande bonté et toujours joyeux, va organiser l'influence de son abbaye dans l'Eglise. Il fera quatre voyages à Rome et c'est au retour de l'un d'eux qu'il meurt à Tours, où il allait se ressourcer auprès de saint Martin. Odoul Surtout porté dans la Lozère, c'est un nom de personne d'origine germanique, Odwulf (od, aud = richesse + wulf = loup). Les noms Odou, Odoux (Nord-Pas-de-Calais) semblent avoir la même origine. Oehmichen Egalement Ohmichen. Patronyme allemand, diminutif de Öhm, Ohm, Oehm, Oheim, autant de noms de famille qui désignent l'oncle (surnom sans doute donné après la mort du père), allemand moderne Oheim. Oeillet, Oeuillet Nom porté à la fois en Lorraine (55) et en Gascogne. Pourrait être un diminutif de l'ancien français oeille (= brebis). Voir aussi Loeuillet. Oertel "Assez fréquent en Alsace, le nom se rencontre aussi en Suisse et en Autriche. C'est un nom de personne (prénom) d'origine germanique, signalé par M.T. Morlet sous la forme Ortilo, formé sur la racine ""ort"" (= fer de lance), que l'on retrouve dans le nom Ortlieb. Variantes et diminutifs : Oerthel, Örtel, Ertel, Ertl, Oertle, Oertli, Ertli, Oertlin." Oesch Nom porté en Alsace-Lorraine, rencontré dans la Meuse sous la forme Osche. C'est un hypocoristique formé par apocope sur Oschwald, variante d'Oswald, Osswald, nom de personne d'origine germanique comportant les racines os- (ans, nom de divinité) et -wald (waldan = gouverner). Oesterlé Porté en Alsace-Lorraine, désigne en principe celui qui vient de l'Est (allemand Ost). Variante : Osterlé. Le nom est à rapporcher des formes Ostermann, Osterman, Oestermann. Offe Porté notamment dans le Pas-de-Calais, c'est un nom de personne d'origine germanique, Offo, que M.T. Morlet rattache à la racine offanon (= ouvrir). Variantes : Of, Off. Offmann, Offman On devrait considérer le patronyme comme une variante de Hoffmann (voir ce nom), mais c'est dans le Loiret que le nom est le plus répandu (également 63, 89). S'il n'y a eu aucune migration, il faut envisager une autre solution : un nom de personne d'origine germanique formé sur Offo (vieux-haut-allemand offanon = ouvrir, cf M.T. Morlet) avec -mann (= homme). Mais je préfère penser à une migration, car autrement le nom aurait dû se transformer. Offredi Très répandu en Lombardie, c'est un nom de personne d'origine germanique, Odfrid (od = richesse + frid = paix). Offredo, Offrédo Nom porté en Bretagne (variante Offrédou dans la Manche). C'est un diminutif d'Auffret (voir ce nom). Autres formes : Auffrédo, Auffrédou. Avec un autre diminutif, on trouve aussi Auffrédic, Aufrédic. Offredo peut aussi, mais très rarement, être d'origine italienne (voir Offredi). Offroy Nom de personne d'origine germanique (voir Auffret pour le sens) rencontré dans les régions assez variées (77, 76, 62). Variantes : Offray (44, 43, 42), Offré (59, 78), Offret (22, 56, 59), Offrète (56), Offrey (42), Offry (80). Diminutifs bretons : Offrédo, Offrédou (56, 50), Offrédic (22). Forme italienne : Offredi. Ogé Voir Augé pour le sens. Le nom est porté dans l'Aisne, le Nord et le Bas-Rhin. Oger, Ogier Voir Augé, Auger pour le sens. Le nom est très répandu das l'Ouest (22, 49, 53). On trouve aussi des Ogier en Rhône-Alpes. Diminutifs : Ogereau, Ogeron (49), Ogeret (38). Ogez Autre forme du nom de personne Oger, Ogier (voir Augé pour le sens), surtout portée dans le Pas-de-Calais et la Somme. Ogor Nom assez fréquent dans le Finistère. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit un métier, celui qui rouit le chanvre ou le lin (breton aogañ = rouir). Ohannessian Patronyme arménien. Désigne le fils d'Ohannès, variante de Hovannès (= Jean). Ohm Dans la plupart des cas correspond à l'allemand Oheim (= oncle). Peut éventuellement désigner un mesureur (voir Ohmer). Ohmer Porté en Lorraine, ce nom allemand semble désigner celui qui était chargé de mesurer les grains ou autres marchandises (moyen-haut-allemand âme, ôme = jauge, mesure). Oiry Voir Houary. Okkacha Nom de personne qui correspond à l'arabe `ukkâcha (= drapeau, étendard). Variantes : Okacha, Oukacha. Dérivés : Okkachi, Okachi, Oukachi. Olagnon Surtout porté dans l'Ardèche (également 63, 43), c'est un toponyme évoquant un lieu où pousse le noisetier (latin avellana = noisette). Avec d'autres terminaisons : Olagné (07), Olagnier (38, 69, 63), Olagnol (43). Forme italienne : Olagnero. Olanier Surtout porté dans le Loiret, c'est un toponyme désignant un lieu planté de noisetiers (latin avellana = noisette). On trouve aussi la forme Olanié dans l'Aube, mais surtout Olagnier dans le Lyonnais. Olazabal Nom basque rencontré notamment à Bidart (64), formé de ola, qui signifie soit cabane, soit forge, et de zabal = grand. Donc, soit la grande cabane, soit la grande forge, le second sens étant sans doute le meilleur. Olejniczak Diminutif de Olejnik, nom polonais formé sur olej (= huile). Sans doute celui qui fabrique ou vend de l'huile. C'est le même sens que l'on retrouve sans doute dans Olejszak. Oléron Porté en Bretagne, désigne celui qui vient de l'île d'Oléron. Le toponyme serait un dérivé du nom d'homme latin Olarius (éventuellement Uliaros). Oleszak, Oleszek Nom polonais. L'un des nombreux diminutifs formés sur Oleksy, nom de baptême correspondant au français Alexis (plus rarement, diminutif d'Oleksander = Alexandre). Autres formes parmi les plus répandues : Olczak, Olczyk, Olech, Oleksiak, Olesinski, Oleszczuk. Olgard Patronyme rencontré notamment dans la Somme, mais dont l'origine géographique exacte n'est pas évidente. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute contraction de Adalward (adal = noble + ward < wardan = garder, protéger). Olibo Semble une masculinisation inutile de Oliba (voir Olive), mais peut-être le ó final avait-il valeur de suffixe. Oliero, Loliero Nom surtout rencontré dans la Loire-Atlantique. C'est un diminutif du nom de baptême Olivier (ou éventuellement un dérivé de olive, olivier). En Bretagne, le nom Olivier s'est en effet souvent contracté en Olier, avec disparition du v intervocalique. La variante Loliero présente une agglutination de l'article. La forme non contractée Oliviero est pour sa part assez fréquente dans le Morbihan. Oligny Nom peu fréquent, rencontré dans la Marne. Il s'agit vraisemblablement d'un toponyme désignant un ancien domaine, peut-être un village. Le suffixe latin -acum a en effet donné, dans la partie nord de la France, des noms en -y. On trouve plusieurs communes qui s'appellent Origny (latin Auriniacum = domaine d'Aurinius), mais pas d'Oligny. Signalons quand même en Belgique la commune d'Ollignies (Hainaut), ou encore Oigny et Oignies, qui semblent très proches (l'origine pourrait être le nom de personne Ollius, ou son diminutif Ollinius). Oligo Nom de famille porté dans le Morbihan. C'est un diminutif de Oillic, Ollic, ancien nom de personne breton formé sur la racine hoedl (= vie, âge) et patronyme rencontré dans le même département. Olin Nom assez rare porté dans la région parisienne. Selon M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Odolin, formé sur la racine odal (= bien foncier, patrie). La forme Oline (51) devrait avoir la même origine. Diminutif : Olinet. Olinger Porté en Moselle, désigne celui qui est originaire d'Olingen, localité luxembourgeoise (district de Grevenmacher). Olivaux, Ollivaux Nom porté en Bretagne. C'est un diminutif d'un nom de baptême qui est soit Olivier (hypothèse la plus probable en Bretagne), soit Olive. Variantes : Ollivault, Olliveau, Olliveaud, Olivaud, Olivaut, Oliveau, Oliveaud. Olive L'un des noms de baptême les plus répandus en pays catalan vers l'an Mil, sous les formes Oliva ou Oliba. Rien à voir donc avec un producteur d'olives, même si on considère généralement que l'origine du prénom est la même que celle du fruit. Certains ont cependant avancé l'hypothèse d'un nom de personne d'origine germanique. Oliveira Nom portugais désignant une plantation d'oliviers. Olivencia Porté en Espagne, pourrait être un toponyme lié à l'olivier, à rapprocher de la commune d'Olivenza (province de Badajoz). Ce n'est cependant pas une certitude. Oliver, Olivé, Olivier, Olibé Nom de baptême très répandu, du fait de la valeur symbolique de l'arbre : représentant d'abord la sagesse et la paix, il a été aussi associé au Jardin des Oliviers. On pensera enfin au phénomène de mode dû au personnage d'Olivier dans la Chanson de Roland. Oliveres, Oliveras Nom désignant l'olivir en catalan (latin *olivaria). Les deux formes sont catalanes, la seconde sans doute plus méridionale. Comme c'est souvent le cas avec les patronymes formés sur des noms d'arbres, on y a ajouté un S d'appartenance (génitif ou pluriel selon les linguistes). Oliveri Forme italienne de Olivier. Olivet Soit un hypocoristique de Olive, soit un lieu planté d'oliviers. Oliveto Nom italien surtout porté dans le nord de la Calabre et dans la Basilicata, rencontré aussi sous les formes Olivetto (Vénétie), Olivetti (Lazio, Italie du Nord) et Oliveti. Le nom désigne souvent un lieu planté d'oliviers, mais il peut aussi être un diminutif de Oliva, nom de baptême fréquent au Moyen Âge (on connaît notamment en Sicile sant'Oliva, martyr à Palerme). Oliveux Porté dans le Morbihan, c'est sans doute un diminutif du prénom Olivier, tout comme les formes voisines Olivaud, Olivaux, Oliveau, Oliveaud, Ollivaud, Ollivault, Ollivaux, Olliveau, Olliveaud, Olliveaux (44, 85, 35, 17, 22). Oliviero Le plus souvent breton, c'est un diminutif du nom de baptême Olivier, sutout porté dans le Morbihan. Variantes : Olivro, Olivrot, Olliviero, Ollivro. Avec d'autres suffixes : Ollivrain, Ollivrin, Ollivry. Le nom Oliviero se rencontre aussi en Italie, et correspond au prénom Olivier (variante : Olivieri). Olivo, Ollivo Olivó (variantes Ollivó, Olibó) est un nom de personne catalan, diminutif de Oliva , Olive (voir ce nom). Oller, Oler, Ouillé Nom de métier, désignant celui qui vend ou fabrique des marmites, des pots (latin ollarius). Ollier Nom fréquent dans le Massif Central. Désigne celui qui fabrique ou vend des pots, des marmites (latin ollarius, occitan olier) ou encore celui qui fabrique ou vend de l'huile. Ollin Le patronyme est assez rare. On le rencontre notamment en Bourgogne (21) et en Île-de-France. Variante : Olin. C'est un nom de personne d'origine germanique, Odolin, diminutif formé sur la racine odal (= bien foncier, patrie). Diminutifs : Olinet, Ollinet. Ollion Le nom est originaire de la Haute-Loire. On le rencontre dans le Puy-de-Dôme sous la forme Olléon. Il y a de fortes chances pour qu'il désigne le fils de celui qui s'appelle Léon, dont Lion est une variante (au Léon, au Lion). Variante : Aulion. Ollivier Variante surtout bretonne du nom de baptême Olivier (voir Oliver). Ollyf Voir Olyff. Olmedo, Olmeda Désigne en castillan un lieu planté d'ormes. Olmeta Nom corse désignant un bois d'ormes. Olmo Nom castillan désignant l'orme (voir Oms). Forme plurielle : Olmos. On rencontre aussi le nom en Italie (variante Olmi). Olsen Fréquent en Norvège et au Danemark, également rencontré parfois en Grande-Bretagne, c'est un patronyme marquant la filiation (suffixe -sen), formé à partir du nom de personne Olaf, Oluf (Anleifr : ans = nom de divinité + leifr = relique). Variante : Ohlsen. Formes suédoises : Olavsson, Olofsson. Olyff Nom porté en Belgique, rencontré aussi sous la forme Olijff. Le rapport avec l'olive (néerlandais olijf) semble à exclure pour des raisons géographiques évidentes. Il devrait plutôt s'agir d'un nom de personne d'origine germanique ou scandinave. On rencontre d'ailleurs le patronyme Oliff en Angleterre, où on le rattache au scandinave Olaf (Anleifr, racines ans = nom de divinité + leifr = relique). Omar Nom arabe qui correspond à `umar, lui-même dérivé de `amr (= longue vie). Compagnon et beau-père de Mahomet, Omar fut le second calife de l'Islam. Omari Nom arabe désignant celui qui appartient à la famille ou au clan d'Omar (suffixe - i). Voir Omar. A noter que, au moins pour une famille, le nom a été curieusement francisé en Aumary. Ombredane Un de ces noms adorables qu'on est heureux de rencontrer dans des recherches. On le trouve essentiellement dans le Loir-et-Cher. Quant à sa signification, il faut prendre les mots tels qu'ils sont écrits : ombre d'âne. On peut penser qu'il s'agissait d'un sobriquet désignant une personne craintive, comme l'âne ayant peur de son ombre (cf l'adjectif ombrageux). Mais, avec les sobriquets, il faut toujours se méfier. Ombreux Patronyme rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Hombleux). Il pourrait désigner celui qui est originaire d'Hombleux, dans la Somme (bas-latin humulus = houblon), le passage de l à r étant fréquent dans la langue picarde (houbron = houblon). Autre possibilité : variante de Ombrouck (voir ce nom). Ombrouck Porté dans le département du Nord et en Belgique (variantes : Hombrouck, Hombrouckx), désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, toponyme assez fréquent en Belgique, en particulier dans le Limbourg où une commune s'appelle Hombroek. A noter aussi Ombreucq dans le Hainaut (Ghoy). L'élément -broek, -brouck signifie 'marais' (germanique broka). Omer Nom de baptême popularisé par saint Omer, qui, avec un groupe de moines venus de Normandie, créa dans le Pas-de-Calais l'abbaye de Saint-Bertin, avant de devenir évêque (VIIe siècle). Le nom est relativement courant dans le Pas-de-Calais, mais on le trouve aussi dans la Vienne (peut-être un autre saint Omer ?). Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Audomari, latinisé en Audomarus (aud = richesse + mari = célèbre). Ometz Variante du nom de baptême Omer (voir ce nom) originaire du Nord-Pas-de-Calais. Autre forme : Omez. Peut aussi, tout comme Omet, désigner un lieu planté d'ormes. Omhover Le nom est porté en Moselle. Variante : Omhovere. Mentionné aussi sous la forme Immenhoffer, il pourrait désigner celui qui est originaire de Himmenhofen, localité de Bavière. Omiel Nom porté dans la Somme pour lequel il est difficile de se faire une idée précise. Peut-être un ormeau, mais c'est loin d'être une certitude. Omnès Ancien nom de personne breton mentionné sous la forme latine Omnesius dans le cartulaire de Redon. Son étymologie est obscure. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) évoque un possible rapprochement avec l'ancien gallois efnys (= hostile, furieux). Omodei "Ancien nom de personne italien, documenté dès le VIIIe siècle sous la forme Homodei (également Homodeus et Omodeus au XIIe siècle). Il signifie ""homme de Dieu"" (latin homo Dei)." Oms, Homs Nom se rapportant à l'orme, en catalan om (latin ulmus). A noter que l'orme était un arbre très vénéré au moyen-âge. C'est lui qu'on plantait sur la place publique, et sous lequel le seigneur rendait la justice. O'Neil, O'Neill Nom irlandais désignant le descendant de Neil, Neill, nom de personne gaélique qui a au départ le sens de 'champion'. Onillon Le nom est fréquent dans le Maine-et-Loire. Variantes : Onillion, Onnillion, Onnillon, Aunillon. Sens incertain. M. T. Morlet propose un dérivé du mot aunille (= aunaie). Onraët Porté en Belgique et rencontré aussi sous la forme Onraedt, semble une forme flamande correspondant au prénom Honoré (latin Honoratus). Autre possibilité : le néerlandais onraet (= fausseté, dommage). Source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Ooghe Surnom flamand ayant un rapport avec l'oeil (oogh), dont le sens est incertain : celui qui a une vue perçante ? Un borgne ? Difficile de savoir. Opigez Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variante ancienne : Opiget. Je n'en connais pas le sens. Opillard Nom porté dans l'Aisne (variante Opiliard en Belgique). On rencontre également les formes Houpillard, Houpillart dans les Ardennes, et Hoppilliard, Houppilliart dans l'Aisne. Aucune idée précise sur la signification : on peut penser à un nom de localité aujourd'hui disparu, ou bien à un dérivé de l'ancien français hoper = pousser de longs cris. Opsomer Nom porté dans le Pas-de-Calais et dans l'Oise, ainsi qu'en Belgique. Variante : Opsommer. C'est un nom flamand qui pour M.T. Morlet désigne un tonnelier (celui qui cercle les cuves, néerlandais hoepsomer). Mais les spécialistes belges ne sont pas d'accord, et y voient le néerlandais hoopzomer (= 'espère en l'été', surnom). Optel Nom très rare rencontré dans les Vosges. Aucune idée quant à sa signification. Est-il possible d'y voir une déformation de hôtel, hôpital ? Je n'en sais rien. Orange C'est en Seine-Maritime que le nom est le plus répandu. On pensera évidemment à celui qui est originaire de la ville d'Orange, dans le Vaucluse, mais, vu la localisation du patronyme, il est possible qu'il y ait une autre explication. Reste à savoir laquelle. Orbion Porté dans la Meuse, c'est un nom de famille assez obscur. Si ce n'est pas un toponyme (de nombreux noms de cours d'eau commencent par Orb-), on peut envisager un dérivé de Orbie, nom d'une sainte vénérée dans les Ardennes belges, ou encore une métathèse de Robion, diminutif de Robert. Orceau Nom porté en Vendée, rencontré sous la forme Orcel dans l'Isère. Il devrait s'agir d'un diminutif de l'ancien prénom Ours (popularisé par un saint de la légion thébaine martyrisé en 286, et par un autre saint originaire de Cahors qui fonda plusieurs monastères en Touraine). D'ailleurs, on trouve la variante Orseau également en Vendée, et Orsel dans la Drôme, ce qui confirme mon impression. Ordoñez Ou Ordóñez. Patronyme espagnol désignant le fils d'Ordoño, ancien prénom correspondant au latin Fortunius selon les uns, nom de personne d'origine germanique (Orthuni) selon d'autres. Ordoñez Ou Ordóñez. Patronyme espagnol désignant le fils d'Ordoño, ancien prénom correspondant au latin Fortunius selon les uns, nom de personne d'origine germanique (Orthuni) selon d'autres. Ordronneau "Patronyme porté notamment en Vendée et dans la Loire-Atlantique, et de toute façon caractéristique de l'Ouest. Variantes : Ordonaud, Ordonnat, Ordonnaud, Ordonneau, Ordonneaud, Ordreneau, Ordrenneau, Ordrenou, Ordroneaux, Ordronno. C'est sans doute un dérivé du mot ""ordre"" (également ""ordon"" en ancien français), avec un sens qui demeure obscur (peut-être, comme ""ordinaire"", un juge ecclésiastique). On notera cependant que le mot ""ordon"" a aussi désigné une bande de terre, une lisière de bois, et qu'on pourrait donc avoir affaire à un toponyme." Ordureau "Porté dans l'Ouest (44, 85, 17), c'est un nom de sens incertain. Même si le rapport avec le mot ""ordure"" est possible, ce ne devrait pas être la bonne solution. On pensera plutôt à celui qui ourdit, qui tisse une étoffe, ou encore à un diminutif de l'occitan orador (= oratoire)." O'Reilly Patronyme irlandais désignant le fils de Reilly, un nom de personne correspondant au gaélique Raghailleach, d'étymologie obscure. Orgebin Nom surtout porté dans le Morbihan, pour lequel je ne trouve aucune solution satisfaisante. Orgibet Semble désigner celui qui est originaire d'Orgibet, nom d'une commune de l'Ariège. A noter aussi un lieu-dit Pré de l'Orgibet à Cléry-sur-Somme (80). Orhant Ancien nom de baptême breton formé sur les racines or (= or) et hoant (= désir, envie). Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor et l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Orhan, Orhand. Orhon Nom surtout rencontré en Bretagne (44). Pourrait être une variante de Orhan, que le dictionnaire des noms de familles bretons (Deshayes) considère comme une forme affaiblie de Orhant. Ce serait un ancien nom de baptême formé sur les racines or (= or) et hoant (= désir, envie). Oria Nom de famille rencontré à la fois en Espagne et en Italie. En Espagne, c'est un nom basque, toponyme à rattacher peut-être à la racine ur (= eau), porté notamment par deux communes (provinces d'Almeria et de Guipúzcoa). En Italie, c'est également un nom de localité, rencontré en particulier dans les provinces de Come et de Brindisi (Uritana dans des textes médiévaux). Orieux Porté dans l'Ouest (44, 85), le nom semble désigner le loriot (sobriquet lié soit à la couleur de l'oiseau, soit à son chant). Variantes : Orieul (45, 28), Orieult (14). En composition : Orieulx de la Porte (62, 16). On peut éventuellement penser à un nom de localité, par exemple Orieux, commune des Hautes-Pyrénées. Oriez Le nom est surtout porté dans le Territoire de Belfort. Variante : Oriet (70). On le rapprochera de formes telles que Horiet (52) ou Horiot, Horriot (52, 70, 88), dans lesquelles M.T. Morlet voit le surnom d'un débauché (ancien français holier, horier, horlier). Un éventuel rapport avec le loriot est également possible. Origné Nom rare rencontré dans les Deux-Sèvres. Désigne celui qui est originaire d'Origné (une commune de la Mayenne porte ce nom). La forme primitive du toponyme est Auriniacum, domaine appartenant à Aurinius. Oriol, Auriol On admet le plus souvent qu'il s'agit d'un sobriquet comparant l'individu à un loriot, soit en raison de la beauté de son chant, soit en raison de son infortune conjugale (vu la couleur de cet oiseau). Il est cependant possible que la couleur dorée soit un symbole de majesté (dans ce cas le nom serait formé directement sur l'adjectif latin aureolus), indissociable de l'auréole. C'est d'autant plus plausible qu'au moyen-âge Oriol était fréquemment utilisé comme nom de baptême. Orlandi Il s'agit d'un patronyme italien ou corse qui correspond au prénom Roland (en italien Orlando), avec la finale -i qui marque la filiation. Diminutifs : Orlandetti, Orlandini, Orlanducci. Orléac Ce nom renvoie à une localité ou un lieu-dit en -AC (on trouve plus souvent Orliac), formé à partir de Aurelius avec le suffixe -acum. Orliange Nom porté en Corrèze. Variante : Orlianges. Désigne celui qui est originaire d'Orlianges, hameau de la commune de Bugeat, dans le même département. Signification : ancien nom de domaine (suffixe -anicas) formé sans doute sur le nom d'homme latin Aurelius. Ormade Nom rare rencontré à Sournia (66). Désigne apparemment un lieu planté d'ormes, ce qui laisse penser que ce patronyme a une autre origine géographique (la forme catalane ou occitane serait en effet Olmade, Olmeda). Ormancey Surtout porté dans la Côte-d'Or et la Haute-Saône, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ormancey. Outre une commune de la Haute-Marne, un hameau porte ce nom à Mont-Saint-Jean (21). Variante : Ormansay. Ormesson (d') Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ormesson ou qui en en détenait la seigneurie. Il s'agit certainement de la commune du même nom, en Seine-et-Marne. Sens du toponyme : lieu où pousse l'orme, petit orme. Ornano (d') Le nom était porté en Corse dans les siècles passés. L'origine géographique exacte ne m'est pas connue. Il existe un château d'Ornano à Serino, en Campanie, mais est-ce la bonne solution ? Oronos Variante probable du nom basque Oronoz (nom d'une commune de Navarre, où un autre village s'appelle Oronz), toponyme dont je ne connais pas la signification. A noter que la finale -oz est en principe un suffixe marquant la filiation. Orosco, Orozco Nom porté en Espagne, qui correspond à une localité de Biscaye. Le toponyme est basque et son sens est obscur. Pourrait correspondre à oratz (= rocher pointu). Orphelin Porté notamment dans l'Allier et la Nièvre, ce nom assez rare peut difficilement avoir désigné autre chose qu'un orphelin. Orrigo Nom porté en Italie du Nord. Apparemment un nom de personne d'origine germanique, Ordric (ord = point de l'épée + ric = puissant). Orriols Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (Err), c'est un dérivé de orri (latin horreum), grande cabane en pierres sèches pour la confection des fromages, également enclos à chèvres ou à brebis. Plusieurs villages ou hameaux de Catalogne du sud s'appellent Orriols. Ors Nom porté en pays catalan. C'est une forme contractée de Orts, désignant celui qui habite le lieu-dit l'Ort, els Orts (= le jardin, les jardins). Orsal Porté dans l'Aveyron, le nom semble avoir un rapport avec l'ours (occitan ors), mais c'est loin d'être une certitude. Orselli Diminutif de Orso (voir Orsini). Orset Porté en Savoie et dans l'Ain, le nom est à rapprocher de l'italien et du corse Orsetti. C'est un diminutif de Ours (italien Orso) utilisé ici comme nom de baptême. Orsini Corse ou italien, le nom est un diminutif de Orso, nom de personne d'origine latine (Ursus < ursus = ours). Même si quelques saints ont porté ce nom, il semble que Orso se soit surtout développé en Italie du nord grâce à l'idée de force symbolisée par l'ours. Ortaffa Originaire de la commune du même nom, entre Elne et Brouilla (P-O). Ortain Nom porté à la Réunion, rencontré aussi sous la forme Ortin (variantes : Hortain, Hortin). Difficile d'en connaître l'origine géographique (peut-être la Drôme au XVIe siècle), et donc la signification. Dans le Sud, on pensera à un diminutif de ort, hort (= jardin), que l'on trouve dans le hameau des Hortins à Saint-Marcel-de-Careiret (30). Dans le Nord ou l'Est, il devrait s'agir du diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Orth (Orto, racine ort = pointe de lance). Ortal Nom surtout porté dans le Lot. C'est un toponyme dérivé de l'occitan ort (= jardin). On trouve la variante Ortial dans l'Ardèche. Ortavant Nom porté dans le Limousin (variante Ortavent). C'est apparemment une variante de Heurtevent, terme désignant un lieu exposé au vent, qui est à l'origine de nombreux lieux-dits. Ortega, Orthega Nom castillan. Renvoie à un toponyme. Certains ont évoqué un lieu où abondent les gélinottes, mais il paraît plus raisonnable de rapprocher le mot du catalan ortiga (= ortie, du latin urtica). Autre possibilité : dérivé du latin hortus (= jardin). La forme Orthega évoque cependant une possible origine basque. Orth Surtout porté en Alsace-Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, Orto (ort = fer de lance). Orthega voir Ortega. Ortica Plutôt rare, ce nom italien se rencontre aux alentours de Venise et de Pérouse. Il désigne l'ortie, soit comme toponyme, soit comme éventuel surnom d'une personne désagréable. Le pluriel de filiation Ortichi est encore plus rare. Ortiz, Ortis Patronyme castillan dont l'évolution phonétique est assez compliquée. Au départ on trouve le nom de personne latin Fortunatus, dans lequel le F se transforme en H, donnant la forme Hurtado. Puis ce H s'est amuï, et on a ajouté le suffixe de filiation -IZ, variante de -EZ. Une autre explication rattache le nom au latin fortis (= fort), utilisé au Moyen Âge comme nom de baptême. Ortola, Ortolan Variantes de Hortolà, nom qui désigne un jardinier. Ortscheit Nom surtout porté dans le Haut-Rhin, rencontré aussi sous les formes Ortscheid, Ortscheidt, Ortschitt. Il semble s'agir d'un toponyme formé avec Ort (= lieu, également nom de personne) et Scheid (= limite, frontière). Il existe un lieu-dit Orschitt à Maisonsgoutte (67). Ortuno Ou plutôt Ortuño. Nom espagnol qui semble être un diminutif du basque ortu (= jardin). Ortz Si le nom est allemand, c'est un toponyme, à rapprocher de Örtze (nom d'une rivière) ou de Örzen, commune de Basse-Saxe. S'il est méridional, c'est une variante de Orts (voir ce nom). Orveillon Nom surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Sens obscur. Aucun nom de lieu ne semble correspondre. Peut-être un diminutif formé à partir d'Urvoy (voir ce nom). Ory On peut considérer le patronyme comme une variante de Oury (voir ce nom), mais il faut aussi penser à un toponyme de la grande banlieue parisienne, Orry-la-Ville (60), dont pourrait être originaire celui qui porte ce nom. Osbourne Egalement Osborn, Osborne, Osburn, Usborne. C'est un nom de personne d'origine scandinave, Asbjorn (as = éclat, lumière, nom de divinité + björn = ours). Oscul Nom rare porté dans la Loire. Difficile d'avoir une certitude. C'est apparemment un toponyme, nom d'un petit cours d'eau dans la Haute-Vienne, à Blond. Osephius Le nom est porté aux Pays-Bas (variante : Ozephius). Il s'agit sans doute d'un nom de personne latinisé à la Renaissance, reste à savoir lequel. Osman, Osmane Nom de personne arabe très répandu, variante d'Othman (voir ce nom). Osmont Nom porté en Normandie (50, 76, 14), qui correspond au nom de personne d'origine scandinave Asmund (ans = nom de divinité + mund = protection). Variantes : Osmond, Osmon. Ospital "Assez fréquent dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom est sans doute basque. C'est un toponyme correspondant au français ""hôpital"" (au moyen âge, établissement religieux recevant des mendiants, des pèlerins, le sens actuel ne datant que du XVIIe siècle). Nom composé : Ospitaletche (= la maison de l'hôpital)." Ossó (de) Le nom renvoie à Ossó, nom de deux villages catalans (Ossó et Ossó de Sió). On pensera aussi à Osso de Cinca, dans l'Aragon, si le nom ne comporte pas d'accent final. Ostiguy Porté au Québec (variante Ostéguy), le nom est visiblement basque, et suppose au départ une forme Ostegi, qui pourrait désigner un lieu où le feuillage est abondant (osto = feuille + suffixe -egi). Autre possibilité : le lieu froid, la maison froide (ortz, otz, suivi de -egi ou -tegi). Ostrowski Très répandu en Pologne, désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités formées à partir de ostrów, un terme évoquant un lieu entouré par les eaux. Ostyn Porté en Belgique et dans le département du Nord, c'est sans doute une contraction du nom de personne Augustin (sens identique pour l'anglais Austin). Autre possibilité : nom de personne d'origine germanique formé sur la racine aust (= l'est). Oswald Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, formé avec les racines aus (= briller) et wald (waldan = gouverner). Variantes : Osswald, Osswalt, Osvald, Osvalt, Oswaldt, Oswalt. Otal Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, ce nom basque désigne un lieu où pousse l'ajonc, le genêt épineux (basque othe). Avec un sens à peu près similaire : Othart, Othas, Othats, Othax. Otero Toponyme castillan désignant une butte, une petite colline. Othats Nom de famille basque, écrit également Othas, Othax, Othaz. Il désigne un lieu où abonde l'ajonc ou le genêt épineux (othe). Avec le même sens : Otheguy. Othman Le nom peut avoir deux origines très diverses. Soit il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Otman (aud = richesse + man = homme), rencontré en Alsace. Soit il s'agit du nom de personne arabe Othmân (`uthmân = serpent, petit du serpent). Uthman fut le troisième calife de l'Islam. On trouve pour ce nom arabe la variante Othmane. Otin Nom de personne (prénom) d'origine germanique formé sur la racine aud, od (= richesse). C'est en Lorraine (54) qu'il est le plus fréquent. Variante : Ottin (08, 69). Diminutif : Ottignon (55). Oton Patronyme porté en Espagne, rencontré aussi dans le Centre (18, 36). C'est un nom de personne d'origine germanique, Otto, Ottonis (racine aud, od = richesse). On trouve les formes Othon dans le Calvados et Otton dans le Nord. La variante italienne Otto est très fréquente dans la région niçoise. Autre forme italienne : Oddo (également Ottone, Oddone). Ott, Otte Nom porté en Alsace. C'est l'équivalent du prénom allemand Otto, nom de personne formé sur la racine od = richesse. Ottevaere Porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom désigne en néerlandais la cigogne (ooievare, moyen néerlandais odevare), sobriquet ou nom d'enseigne. Autres formes : Ovaere, Ovaert, Odvart. Ottoy Rencontré en Belgique, c'est un dérivé de Ott, nom de personne d'origine germanique (Otto, formé sur aud = richesse). Ouahba Dérivé de l'arabe wahb (= don, générosité), qui donne aussi les nom Ouahb, Ouahib, Ouahibi, Wahb, Wahba, Wahib, Wahiba. Ouahid Ou Wahid. Nom de personne arabe qui signifie 'unique, sans pareil' (waHîd), l'un des surnoms donnés au prophète Mohammed. Ouaknine Nom juif berbère du Maroc. Désigne le fils (préfixe ou-) d'Aknine, nom berbère qui correspond à Jacob (transcription arabe `aqnîn). Variantes : Waqnin, Uaqnine, Ouaknin, Oiknine. Oualet Le nom est porté dans la Sarthe. On le rencontre en Normandie sous la forme Ouallet. Voir Ouellet pour le sens. Ouali Semble correspondre à l'arabe wâlî (= gouverneur), mais surtout à walî (= qui vit près de Dieu, saint, l'un des noms donnés au prophète Mohammed). Cependant, comme c'est en Algérie que ce nom se rencontre le plus, on peut penser aussi à une solution kabyle, un diminutif de Ali, formé avec le préfixe ou- (= fils de). Oualid Egalement Walid. Nom de personne arabe (porté parfois par des juifs séfarades) qui signifie 'nouveau-né' (walîd). Dérivé : Benoualid. Ouamane Apparemment un nom commençant par le berbère ou- (= fils de), le second élément étant plus incertain : soit le nom de personne arabe 'amân (= protection), soit éventuellement le kabyle aman (= eau). Ouammou Nom formé avec le préfixe berbère ou- (= fils de) sur Hammou (voir ce nom). Oudard Nom de personne d'origine germanique, Odhard (aud = richesse + hard = dur), porté en Lorraine, en Champagne et en Bourgogne. Variantes : Oudart (80, 51, 77), Oudar, Oudaer, Oudaert (59, 62). Oudet Diminutif de Ode, nom de personne d'origine germanique (Odo < od, aud = richesse). Le nom est surtout porté en Franche-Comté, où l'on trouve aussi la forme Oudot. Oudin Nom de personne d'origine germanique formé sur Odo (aud = richesse). Nom très fréquent dans l'Est (51, 55). On trouve dans le même secteur géographique les diminutifs Oudinet et Oudinot. La variante Oudain, beaucoup plus rare, se rencontre dans le Cher. Oudinot Oudinot est un diminutif d'Oudin, nom de personne d'origine germanique formé sur Odo (aud = richesse). C'est dans la Marne que le patronyme est le plus répandu, ainsi qu'en Lorraine. Ouellet Le nom est plus courant sous la forme féminine Ouellette, rencontrée notamment dans la Nièvre. Il semble s'agir d'un dérivé de l'ancien français oeille (= brebis). Ougier Surtout porté en Savoie et en Dauphiné, c'est une variante de Ogier, Augier, nom de personne d'origine germanique (ad = richesse + gari = prêt pour le combat). Variante : Ouger (88, 89). Ouhila, Ouahila Nom de famille arabe dont le sens est difficile à cerner. Pourrait correspondre au mot wahla (= la crainte), ou encore à waHla (= embarras). Autre possibilité : waHil = boueux, bourbeux. Bref, rien de bien évident. Ouillades Le nom est porté dans l'Aveyron. Variante : Ouillade (12, 15). C'est un terme désignant une sorte de potée (occitan olada, olhada, catalan ollada), utilisé comme sobriquet (avec un sens précis difficile à discerner). Ouillastre Variante du catalan Ullastre, qui désigne l'olivier sauvage (latin oleastrum). Ouillé voir Oller. Ouillet Surtout porté en pays catalan, c'est un diminutif de olla, qui signifie marmite, pot. Sans doute un sobriquet. Ouimet C'est au Québec que le nom est le plus répandu. Le plus anciennes mentions en France semblent le situer en Champagne. Il devrait s'agir d'une variante de Wimet (62), également Guimet (Dauphiné, Savoie), diminutifs de Guillaume ou de Guimard. Ouin Porté en Normandie (76, 27) et en Picardie (80), c'est l'équivalent de Ouen, nom de personne d'origine germanique (Audowin : aud = richesse + win = ami) popularisé par saint Ouen, qui fut évêque de Rouen au VIIe siècle et a laissé son nom à de nombreuses localités. Oujdi Sans doute celui qui est originaire d'Oujda, ville marocaine située à la limite de l'Algérie. Oujoud Patronyme savoyard. Sans doute un nom de personne d'origine germanique, à rapprocher d'Ogier, présent dans la même région (racine od = richesse). Ould Moussa Désigne en Afrique du Nord le fils (wuld, forme régionale de l'arabe walad) de Moussa (voir ce nom). Ould-Ameur Désigne en Afrique du Nord le fils (wuld, forme régionale de l'arabe walad) d'Ameur, variante du nom de personne Amar (`amâr = celui qui construit, qui a une longue vie). Oulez Variante rare de Oulès, nom surtout porté dans le Tarn et désignant celui qui est originaire d'Oulès, hameau à Castelnau-de-Brassac (81). Oulhen Porté dans le Finistère, le nom se rencontre aussi sous les formes Oulc'hen et Oulchen, plus rarement Goulhen. C'est une variante de Goulven (voir ce nom). Oulieu Nom porté surtout dans l'Ariège. Sans doute une variante d'oliu, désignant l'olivier en occitan. Ounadjela Nom d'origine algérienne écrit aussi Ounadjella. On y trouve le préfixe berbère de filiation ou-, le second élément étant apparemment le nom de personne arabe Najiallah (najiyy-allâh = le confident de Dieu, l'un des qualificatifs du prophète Mohammed). Ouradou Toponyme issu du latin oratorium et désignant un oratoire. Ce toponyme est très répandu dans les pays occitans. Chacun connaît bien sûr le village martyr d'Oradour-sur-Glane. Ourry Surtout porté dans la Manche, c'est une variante de Oury (voir ce nom). Les deux formes sont employées indifféremment dans les Côtes-d'Armor au XVIIe siècle. Ours Nom rencontré surtout dans l'Allier et le Sud-Est. Variante : Hours, qui peut aussi être un nom de localité. On peut penser à une métaphore avec l'ours (personnage lourdaud ou grognon), mais il s'agit le plus souvent d'un ancien nom de baptême (latin Ursus), popularisé par plusieurs saints dont le fondateur d'un monastère à Loches, en Touraine. Ourtal Variante de Ortal (= jardin, jardin potager), le nom est notamment porté dans l'Aude, le Lot et le Cantal. Avec vocalisation de la finale : Ourtau (09, 81), Ourtaud, Ourteau (33). Ourth Le nom est surtout porté en Lorraine (54, 57). C'est une variante de Orth (voir ce nom). Oury Un nom que l'on retrouve à la fois en Bretagne et dans l'Est. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Odalric (odal = patrimoine, patrie + ric = puissant). Oussad Sans doute une autre forme de l'arabe Assad (`asad = le lion). Oussaid Peut désigner le fils de Said (voir ce nom), le nom étant formé à l'aide du préfixe berbère ou-. Mais on pensera plutôt à un diminutif de l'arabe `asad (= le lion), sous la forme usayd. Oussaïden "Parfois écrit Ousaïden, le nom est formé avec le préfixe berbère de filiation ""ou-"", Saïden devant être un dérivé de Saïd (voir ce nom)." Oussama Beaucoup plus fréquent comme prénom que comme nom de famille, c'est l'un des nombreux noms de personne arabes désignant le lion (usâma). Oustagnol Nom porté autrefois dans le Cantal. Pourrait être une déformation de estanhol (= petit étang), mais il faut plutôt le rapprocher de Oustalniol (15), qui semble avoir le sens d'auberge neuve, maison neuve, à rapprocher du hameau de l'Oustalnaou à Saint-Sauveur-de-Peyre (48). Tout cela demeure cependant assez obscur. Oustalet Porté surtout en Gascogne et dans le Limousin, c'est un diminutif de l'occitan ostal, désignant une maison ou une auberge (le second sens me paraît préférable). Oustric Le patronyme est porté dans l'Aude et les départements voisins. Variantes : Oustri, Oustry. C'est un nom de personne d'origine germanique, Austric (austr = l'est + ric = puissant). Outhenin Aujourd'hui très rare, le nom est originaire de Franche-Comté. On le rencontre aussi sous les formes Ottenin (55) et Otteny (67). C'est un diminutif de Oth, Otto, nom de personne d'origine germanique (racine od = richesse). Outmani Voir El Outmani Outor Nom portugais qui serait une variante de Heitor (= Hector). Outrey Porté en Franche-Comté, c'est un nom de sens incertain. Peut-être un diminutif de Outhier (70), nom de personne d'origine germanique (Odhari : od = richesse + hari = armée). Le dictionnaire de M.T. Morlet envisage un toponyme (lieu situé au-delà de la route, de la rivière, du village). Ouvette Nom rare rencontré dans la Somme. Pourrait être une variante du nom Houvet, porté en Normandie, pour lequel M.T. Morlet propose comme définition celui qui est coiffé d'une huve, sorte de bonnet médiéval. Autre solution : celui qui porte une huvette, armure de tête. Ouvrard Nom porté en Vendée et dans le Poitou. Désigne sans doute un artisan, comme c'est le cas pour le nom Ouvrier. Variante : Ouvriard (49). Ouvrat Le nom est surtout porté dans l'Indre (variante rare : Ouvrad), on le rencontre aussi dans les Landes et le Jura. C'est le participe passé du verbe ouvrer (= travailler), avec un sens qui reste à définir pour le nom de famille. Ouvrelle Nom surtout porté dans l'Indre (variante : Ouvrel). C'est apparemment un dérivé de 'œuvre' (= ouvrage, travail, mais aussi ancienne mesure agraire et corvée). Ouvrier Il faut sans doute prendre ce nom avec son acception actuelle : celui qui effectue un travail manuel moyennant salaire (première mention en 1155). Cependant, le nom a souvent au moyen âge le sens d'artisan. C'est en Savoie qu'il est le plus répandu, département où il a donné naissance à plusieurs patronymes composés : Ouvrier-Bonnaz, Ouvrier-Buffet, Ouvrier-Neyret. On rencontre la variante Louvrié dans le Rouergue. Ouzilleau "Mot à mot le nom signifie ""petit oiseau"". C'est donc un sobriquet, dont le sens est difficile à définir avec certitude. On le rencontre surtout dans le Loir-et-Cher. Formes voisines : Ouzillou, Ouzilou (Sud-Est)." Ouzounoudis Ce nom à finale grecque (suffixe -idis) est apparemment formé sur le turc uzun (= long). Ovadia Voir Obadia. Owen Egalement Owens, avec génitif de filiation. Ce nom, surtout gallois, semble, tout comme Ewan, correspondre au latin Eugenius, qui a donné en français le prénom Eugène. On a aussi envisagé une variante de John (= Jean) et une éventuelle origine gaélique, mais sans grand succès. Oyant Nom rencontré surtout en Savoie. Voir Saintoyant. Oyarzabal Nom de famille basque. Variantes : Oyarçabal, Oyarsabal, Oyharçabal. C'est un toponyme signifiant 'le grand bois' (oihar, oiar = bois + zabal = large, étendu). On trouve avec le même sens les formes Oyhançabal et Oyantçabal. Oyer Surnom donné à un gardeur d'oies. Le nom se rencontre de la Bretagne à la Picardie. Variante : Oyez (59, 62). Ozanne, Ozenne Noms surtout portés en Normandie. Voir Auzanneau. Ozanneau Voir Auzanneau. Ozenda Le nom est porté dans les Alpes-Maritimes et en Ligurie (région de Vintimille). Variante : Osenda. C'est un nom de personne féminin d'origine germanique, Audesind (aud = richesse + sind = voyage, chemin). L'équivalent français est Ossent, porté en Normandie. Ozeray Nom rencontré en Normandie (50, 27), mais aussi dans l'Aube. Je n'en connais pas le sens, mais il semble s'agir d'un toponyme (nom de lieu). Peut-être un lieu où l'osier est abondant. Ozibon Nom très rare porté dans l'Yonne au moins depuis le XVIIe siècle. Aucune idée hélas sur sa signification. Ozier Porté en Haute-Savoie, le nom est également présent en Martinique. Il y a de fortes chances pour que ce soit une variante de l'ancien prénom Ogier (voir Oger et Augé). Oziol Nom porté en Lozère et dans les départements voisins (30, 34). Le sens précis m'échappe. Peut-être une variante de oiseau (surnom donné à une personne étourdie, qui a la tête légère), ou encore un nom de personne d'origine germanique, Auswulf (aus = briller + wulf = loup). Eventuellement aussi un toponyme, à rapprocher des nombreux Auzolles, Ozolles. Ozon Le nom est assez peu fréquent, et sa répartition géographique difficile à cerner. Désigne celui qui est originaire d'Ozon, nom porté par plusieurs localités : deux communes portent ce nom (07, 65), mais également plusieurs hameaux ou lieux-dits. Il semble s'agir d'un hydronyme (nom de rivière) formé sur une racine préromane. A signaler que le patronyme était autrefois assez fréquent dans le Loiret. Ozoux Nom de personne d'origine germanique, Auswulf (aus = brillant + wulf = loup), surtout porté aujourd'hui à la Réunion, rencontré également dans le Bordelais. Difficile de situer avec précision l'origine géographique. Voir aussi Auzoux pour une autre possibilité. Pabion Nom surtout porté dans l'Ardèche. On trouve les formes voisines Pabiot et Pabiou dans la Nièvre et la Haute-Loire, ainsi que les noms Pavion et Paviot dans le Centre. Difficile de se prononcer. Le dictionnaire de M.T. Morlet fait un rapprochement avec la pêche pavie (mais le mot est bien tardif et localisé dans le Sud-Ouest, ce qui rend l'hypothèse peu vraisemblable). Je n'ai hélas pas grand-chose d'autre à proposer : peut-être un petit bouclier (diminutif de pavois), éventuellement une variante de paon (du latin pavonem) ou de pavot. Pablo Nom de baptême castillan correspondant au prénom Paul. Pac Nom porté dans l'Ariège. Les noms courts sont les plus difficiles à analyser, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Le dictionnaire de M.T. Morlet donne une explication dont je ne sais si elle est la bonne : nom de personne d'origine germanique, Paco, variante de Bago (bagan = se disputer). On peut aussi envisager une variante de l'occitan pec (= niais). Mais la solution est peut-être tout autre. Pacaly Diminutif ou forme latinisée de Pacal (= Pascal), porté notamment dans la Loire et dans la Marne. Formes voisines : Pacalet (42, 38, 26), Pacalin (38, 71, 45), Pacallet (38, 69), Pacalon (43, 42), Paccalet (42, 73, 01), Paccalin (38, 69, 01), Paccallet (01, 42), et sans doute Pacalier, Pacailler et Paccallier (région lyonnaise). A noter qu'un hameau s'appelle la Pacaly à Pélussin (42). Pacaud Nom de personne d'origine germanique, Pacwald (pag = combat, dispute + wald = qui gouverne), porté notamment dans la Saône-et-Loire et l'Allier. Autre possibilité : variante de Pascal. Autres formes : Pacault (79, 86, 71, 58), Pacaut (71, 58), Pacaux (59, 62), Paccaud, Paccault, Paccaut (71 surtout). Pacetti Patronyme italien, diminutif de Pace, nom de baptême donné au moyen âge qui a le sens de paix (= celui qui apporte la paix). Pace se rencontre surtout sous la forme plurielle Paci. Autre diminutif : Pacelli. Pacharel Porté aujourd'hui en Vendée, le nom semble avoir une origine occitane, tout comme sa variante Pachareu, à rapprocher de Pacareau (11, 12). On le trouve en Catalogne espagnole sous la forme Pacareu. Sans doute un toponyme avec le sens de pâturage (variante de Paquereau). Pachaud Le nom est porté dans la Haute-Vienne. Il devrait s'agir d'une variante de Pacaud (voir ce nom). Pacheco Nom castillan qui vient sans doute du nom de personne d'origine ibère Paciaecus. On a proposé aussi un diminutif du nom de baptême Francisco (= François). Pachoud Patronyme savoyard que Félix Fenouillet (Les Noms de famille en Savoie) renvoie à un nom de personne d'origine germanique latinisé en Pascoldus. M.T. Morlet évoque pour sa part un toponyme dérivé du latin pactum, désignant une terre acquise à la suite d'un certain accord. Il existe à mon avis une troisième solution, un dérivé de Pâques (surnom ou nom de baptême, éventuellement donné à celui qui est né au moment de Pâques). Pacot Porté en Bourgogne, ce devrait être un diminutif de prénoms liés à la fête de Pâques (Pasque, Pascal). Matronyme : Pacotte (21). Pacou Origine qui paraît occitane. Sans doute un dérivé de Pec (= sot, niais, ou parfois bègue). Pacqueriaud Porté en Saône-et-Loire et dans l'Allier, c'est un diminutif de Pacquier (42, 72, 53), toponyme désignant un pâturage. Forme voisine : Pacquereau (49). Pacreu Forme catalanisée du français Paquereau, qui désigne un petit pâturage. Pactat Nom porté dans l'Allier et le Cher. Sens incertain. Peut-être un diminutif de Paquet, surnom donné à un porteur de paquets ou à un marchand de fagots. Pacull, Pacouil, Pacouill Nom catalan. Il s'agit d'une forme contractée de Poculull, qui signifie tout petit, patronyme que l'on rencontre en Catalogne au moyen âge (latin pauculu = un peu + suffixe diminutif -culu). Padern Peut désigner une personne originaire de Padern (Aude), mais il s'agit aussi d'un ancien nom de baptême catalan, correspondant au latin Paternus (= du père). Padet Le nom est surtout porté dans la région lyonnaise (42, 69). On le rencontre aussi dans l'Ouest (56, 50). Dans le premier cas, on a affaire à un diminutif de l'occitan pade (= poêlon), utilisé aussi comme toponyme (hameaux de Padet au Crestet, 07, et de la Padet à Suze, 26). Dans le second cas, il devrait s'agir d'une variante de Padé (76, 80 notamment), que le dictionnaire de M.T. Morlet considère comme une altération de 'par Dieu' (un rapprochement avec Bigot n'est pas impossible, voir ce nom). Padieu Nom porté en Picardie (02, 80). Sans doute une contraction de Pardieu, qui pourrait correspondre à un juron fréquemment prononcé par le porteur du nom, ou encore à un lieu-dit la Part-Dieu. Padilla Nom castillan. Désigne celui qui est originaire de Padilla, nom de plusieurs localités espagnoles. Padin "Ou plutôt Padín. Pourrait désigner celui qui est originaire de Padín, nom d'une petite commune de Galice, mais c'est surtout un terme équivalent au français ""paladin"". Le nom est aussi écrit Paadín en Galice." Padioleau Nom porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique. Variante : Padiolleau. C'est un diminutif de Padiou (44, 53), qui pourrait être un nom de personne d'origine germanique, Padwulf (pad = combat + wulf = loup). M.T. Morlet pense cependant que Padiou et Padieu (02, 80) seraient des formes altérées du juron 'par Dieu'. Padouin Nom de personne d'origine germanique, Padwin (pad = combat + win = ami). Padovani Nom italien désignant une personne originaire de Padoue. Padrixe Caractéristique du village d'Estoher (P-O), le nom est sans doute une variante de pedrissa, toponyme désignant un amoncellement de pierres. Variante : Padritge. Paduano Le nom est fréquent en Campanie, plus rare ailleurs (Lombardie, Lazio). Il désigne celui qui est originaire de Padoue. Variante corse : Paduani. On trouve également la forme Padua. Padulazzi Nom italien formé avec le suffixe -azzo (en principe péjoratif) sur Padula, également nom de famille. Désigne celui qui est originaire de Padula, nom de deux communes dans les Abruzzes et la Campanie. Autre forme : Padulano. Paes C'est l'équivalent néerlandais de l'allemand Paasch, nom de baptême médiéval lié à la fête de Pâques (on peut aussi le considérer comme un hypocoristique de Pascal). Paes peut aussi être l'équivalent galicien ou portugais de Paez (voir ce nom). Paez Nom galicien formé avec le suffixe de filiation -ez sur le nom de baptême Payo, qui correspond lui-même au castillan Pelayo (du grec pelagios, adjectif formé sur pelagos = mer). La vogue de ce nom de baptême est peut-être liée à un martyr du Xe siècle, qui aurait été coupé en morceaux par les Musulmans à l'âge de dix ans (disons entre dix et quatorze) pour avoir refusé de renier sa foi chrétienne. On trouve le même nom au Portugal (et aussi en Galice) sous les formes Paio, Pais, Paes. Autre variante galicienne : Paz. Pagan Porté notamment en Espagne, correspond au catalan Paya (voir ce nom). Pagane, Pagano Correspond au français Payen (= païen), qui a d'abord été utilisé pour désigner l'habitant du pagus (donc un paysan), puis celui qui n'était pas chrétien. C'est devenu aussi un nom de baptême au moyen âge (voir Paya). Page Voir Lepage. Pageot Porté dans l'Ouest (44, 49, 72), le nom est considéré comme un diminutif de Page (voir Lepage). Variantes ou formes voisines : Pageau, Pageaud, Pageault, Pageaut, Pageaux (Ouest, Bourgogne). Avec un autre suffixe : Paget (Savoie, Franche-Comté). Pagès L'un des patronymes les plus fréquents en pays catalan. Issu du latin pagensis, il désigne un paysan riche, par opposition au brassier, paysan pauvre qui ne possède que la force de ses bras. Pagnard Surtout porté dans l'Indre, semble un surnom péjoratif donné à celui qui vient d'Espagne. Variante : Pagnart. Beaucoup plus rare, la forme Espagnard se rencontre dans la Meuse. Pagnère Plus courant sous la forme Pagnerre, ce nom du Nord-Pas-de-Calais a dû désigner, tout comme Pagnier, un marchand ou un fabricant de paniers. Pagnien Désigne, tout comme Pagne, Paigne et Pagnol, celui qui est originaire d'Espagne. C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus fréquent. Pagnon Surtout fréquent dans le Limousin (19, 87), également rencontré dans l'Aisne et l'Allier, le nom désignerait par aphérèse un Espagnol (Espagnon). Variante : Paignon. On peut aussi penser à un toponyme (nom de plusieurs hameaux) à rattacher au latin pinna (rocher, puis forteresse sur un rocher). Pahin Le nom semble venir du Doubs. Pour l'instant je n'ai rien trouvé de bien convaincant. Si quelqu'un peut nous aider, il sera le bienvenu. Pahisa Soit il faut rapprocher le nom de la paille (= Pallissà), soit on peut y voir une transcription catalane du français paysan. Paicheur Nom porté en Franche-Comté (25, 90) qui est apparemment une variante de pêcheur (nom de métier). Paiement Difficile de se prononcer sur ce nom si rare (variante : Payment) qu'on a du mal à en connaître l'origine géographique exacte. Il pourrait s'agir d'une déformation de Peymeyan, Péméan(t), toponyme rencontré dans le Sud-Est (signification probable : la colline du milieu), mais sans données généalogiques il est impossible d'en avoir la certitude. Pailhe Porté en Belgique, désigne celui qui est originaire de Pailhe, dans la province de Liège. Dans le Sud-Ouest de la France (65, 81), généralement écrit Pailhé, il désigne soit une grange pour la paille, soit l'ouvrier qui s'occupe de la paille. Avec le même sens : Paille, Paillé (17, 64, 51). Pailla Nom surtout porté dans les Ardennes, où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle. Sans doute un toponyme correspondant au mot 'paille'. Paillard Nom fréquent dans de nombreuses régions françaises, c'est dans la Mayenne qu'il est le plus répandu. Plusieurs interprétations possibles : soit celui qui bat la paille des céréales dans la grange, soit celui qui vit misérablement, ou encore celui qui se livre à des rapines (le sens de débauché est plus tardif). Paillarès voir Pallarès. Paillasse Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. On le rencontre en Gascogne sous la forme Paillassa. Il correspond à l'occitan palhassa, qui peut avoir de nomrbeux sens, tous liés bien sûr à la paille. Difficile de trouver la bonne définition : sans doute un toponyme (lieu où l'on dépose les meules de paille ou encore maison au toit de chaume), nom de nombreux hameaux dans le Sud-Ouest. Dérivé : Paillassar (64). Paillasseur Rare et porté dans la région lyonnaise, paraît désigner celui qui fait des matelas (paillasse, sorte de sac rempli de paille servant de matelas). Le nom évoque de toute façon une activité liée à la paille. Paillasson Porté dans la région lyonnaise (69, 42), le nom se rencontre aussi dans le Tarn et les Deux-Sèvres. Il désignait au Moyen Âge une petite paillasse (autre sens : corbeille où l'on met le pain à lever), surnom possible pour celui qui couche sur la paille. Variantes : Paillassou (19, 87), Paillassous, Paillassoux. Paillès, Pailhès Nom désignant celui qui possède un pailler, un grenier. Du latin pallearium, qui a donné le catalan paller. La forme Pailhès est typiquement occitane. Paillet Fréquent dans l'Isère et plus généralement dans la région lyonnaise, le nom pourrait être un toponyme évoquant une meule de paille (outre une commune de la Gironde, il existe un hameau Le Paillet à Dardilly, 69, également Paillet à Chatte, 38). En ancien français, outre le sens de balle de blé, le mot a été employé comme adjectif (= de la couleur de la paille). Pailleux Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais (variante : Paillieux). On le rencontre aussi dans la Mayenne et la Loire. Plusieurs possibilités : soit celui qui ramasse ou utilise la paille, soit celui qui couche sur la paille (gueux, vagabond), soit encore une maison en torchis. Paillissé, Paillisser, Paillissier Variantes du nom catalan Pellicer. Voir Pélissier. Paillusson Le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique, où l'on rencontre les formes voisines Paillusseau, Paillussière, Pallusseau, Pallussière, Palussière (également 49). Il s'agit de dérivés de palus, pallus (= marécage). Pailly Nom plutôt rare, rencontré dans des régions très diverses (01, 49, 59). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Pailly. C'est le nom de deux communes, dans l'Yonne et la Haute-Marne, ainsi que de plusieurs hameaux. Pain Surnom donné à un boulanger par métonymie. On trouve surtout ce nom en Normandie et dans les Deux-Sèvres. On envisagera aussi une variante de Payen (voir ce nom). Painaud Nom porté en Vendée et en Poitou-Charentes. Variantes : Painault, Painaut (79, 37), Paineau (79, 86, 49), Paineaud (85, 17), et sans doute Peinaud (23) et Peineau (85, 72, 49). Les possibilités ne manquent pas pour expliquer ce nom, reste à savoir laquelle est la bonne : un homme de peine ? un fabricant de draps (ancien français pane, paine) ? Un homme vêtu de haillons (panel = haillon) ? Un lieu clôturé (paissenel = piquet) ? Difficile de faire un choix. Painbéni "Joli nom rencontré dans le Morbihan. En plus, c'est dans la commune d'Izinzac-Lochrist qu'il est le plus fréquent. Reste à savoir pourquoi ce surnom a été donné à son porteur, ce qui n'est guère facile. Une tradition familiale évoque un enfant abandonné dans une église et élevé par le curé d'Inzinzac-Lochrist, qui se serait exclamé : ""C'est ""pain bénit !"" Il faut cependant noter qu'il pourrait très bien s'agir d'un lieu-dit (endroit donnant d'abondantes récoltes ?). Ainsi, plusieurs hameaux s'appellent le Pain Béni(t), notamment à Chaillé-les-Marais (85), La Fresnaye-sur-Chédouet (72), Touvois (44) ou Cossé-d'Anjou (49). Le nom de famille s'est parfois transformé en Paimbéni et Painpény." Painblanc Nom surtout porté dans la Manche (présent aussi dans le Doubs). Variantes : Painblan (59), Paimblanc (50, 69), Paimblant (69). Surnom donné à un boulanger. Painchaud Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, fréquent également en Haute-Saône. Variantes : Painchault (28, 76), Painchaut (89), Painchaux (25, 60). C'est en principe le surnom d'un boulanger, même s'il faut toujours se méfier des évidences. A noter, pour ébranler ces évidences, l'existence de deux hameaux : Painchaud dans la commune du Genest-Saint-Isle (53), et la Painchaud à Chanteloup (79), dans lesquels painchaud est l'équivalent du mot panicaut (sorte de chardon). Painsec, Painsecq Nom porté en Normandie (76, 50). On peut bien sûr penser à décomposer le nom en pain + sec, ce qui donnerait un surnom pouvant avoir été donné à un boulanger. Mais il doit plutôt s'agir d'une francisation du breton Pensec (voir ce nom), idée confirmée par l'existence en Bretagne de la forme intermédiaire Pinsec. Paintendre Nom porté dans la Haute-Marne et dans les Vosges. Surnom donné en principe à un boulanger. Pair Ancien nom de baptême issu du latin Paternus (= du père), qui donne aussi la forme savante Paterne. Le nom a été popularisé par saint Pair, évêque d'Avranches au VIe siècle. C'est cependant en Corrèze qu'il est le plus répandu. Pairel Rencontré en Normandie et en Bretagne, c'est un diminutif de Pair, nom de baptême assez courant au moyen âge dans ces régions, où il fut popularisé par un évêque d'Avranches (VIe siècle). Vient du latin Paternus (= paternel), qui a donné aussi le nom de baptême Paterne, forme savante de Pair. Pairou Nom rare porté en pays occitan ou catalan, où c'est une variante de Payrou (= rocher, pierre qui soutient une croix ou un oratoire). On le rencontre aussi en Belgique, soit avec le même sens, soit avec celui de 'parc'. Paitel Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, également présent en Bourgogne. C'est une variante de Pestel, Pétel. Voir Pestel. Pajau Patronyme porté dans les Pyrénées-Orientales, notamment à Catllar, mais aussi dans plusieurs régions languedociennes. Il semble s'agir d'un diminutif de patge (français page), nom qui désigne un jeune valet, mais ce n'est pas une certitude. Pajot Porté en Vendée, c'est une variante de Pageot (voir ce nom). Formes similaires : Pajaud, Pajeau, portées dans la même région, ainsi que Pajeot (10, 88). Pajuolo Rencontré aussi sous la forme Paiuolo, ce nom italien très rare (sans doute vénitien) est une variante de Paiolo (paiolo = chaudron), nom porté pour sa part dans le Lazio. Reste à savoir le sens à attribuer à la métaphore (souvent rencontrée en toponymie pour désigner un endroit creux). Pal Sans doute un sobriquet ou un nom de métier lié à l'usage d'un pal ou d'un bâton (< latin palus, qui a le même sens). Eventuellement, origine toponymique, plusieurs hameaux ou lieux-dits portant ce nom en Catalogne. Palacin Nom d'origine occitane désignant celui qui vit ou travaille dans un palais (pour le sens de palais, voir Palau). Palacios Rencontré aussi au singulier (Palacio), désigne celui qui habite à proximité d'un palais (qui peut être simplement une vaste demeure seigneuriale, cf Palau), ou est originaire d'une localité appelée Palacios. Palados Nom rare rencontré dans les Landes, sur lequel je n'ai hélas aucune idée précise. Palamour Nom assez rare porté dans le Morbihan. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit une agglutination de l'expression 'par l'amour', attestée en moyen breton sous la forme 'palamour', devenue ensuite 'abalamour' (= grâce à, à cause de). Ce serait le surnom donné à celui qui employait fréquemment cette expression. Palamy Nom porté en Martinique. Difficile de se prononcer sans données généalogiques. S'il est français, il pourrait renvoyer à Palameix, hameau à Troyon dans la Meuse, que l'on retrouve dans un nom de commune : Vaux-lès-Palameix (55). Mais le nom Palamy pourrait aussi être slave (je n'en connais pas le sens). Palanques Nom catalan ou occitan désignant celui qui habite le lieu-dit (la) Palanca, (la) Palanque. Sens du toponyme : la passerelle. C'est aujourd'hui dans le Tarn-et-Garonne qu'il est le plus porté, mais il est plus fréquent sous la forme Palanque (32, 82, 30, 13). Palard Porté en Poitou-Charentes et en Vendée, le nom est plus souvent écrit Pallard. Sans doute une variante de Paillard (voir ce nom), mais on envisagera aussi des dérivés de pal (= piquet, pieu) ou de palle (= pelle). Palaric Patronyme breton. De sens incertain, il paraît lié au verbe palarad (= effondrer, puis labourer ou bêcher). Peut-être le surnom d'un laboureur (source : A. Deshayes, dictionnaire des noms de famille bretons). Palat Correspond apparemment à l'adjectif pelat (= pelé). Donc un sobriquet qui pourrait désigner un chauve (cap pelat). Palau Deux possibilités. Soit celui qui habite le palais ou y travaille (lat. palatium), sachant qu'en catalan médiéval ce mot ne désignait pas forcément un édifice aussi grand que Versailles (ainsi, à Bouleternère, il y a un palau dont les dimensions étaient assez modestes). Soit celui qui est originaire du village de Palau. Palazon Le nom semble originaire de Gascogne, où l'on trouve aussi les formes Palazo, Palazot et Palazoo. C'est en principe un dérivé de palatz (= palais). Palegry Correspond au catalan pelegrí et désigne un pèlerin (< latin peregrinus). Palenc Patronyme assez rare (13, 31), à rattacher à l'occitan palanc (= palan) ou au féminin palanca (= passerelle). A noter l'existence d'une lieu-dit le Palenc à Fraisse-Cabardès (11). Palerne Le nom se rencontre dès le moyen âge dans la région lyonnaise sous la forme 'de Palerne', indiquant qu'il s'agit d'un toponyme. Mais je n'en trouve aucune trace aujourd'hui, sinon dans le hameau des Palernes à Coufouleux (81). A noter la confusion possible entre Palerne et Palerme (nom d'une ville d'Italie mais aussi de divers hameaux, 24, 63, 84, 42, 69). Le nom de famille Palerme est porté dans la Sarthe et les départements d'Outre-Mer (971, 974). Palisse Patronyme surtout porté dans l'Ardèche. Désigne celui qui habite un lieu-dit ou qui est originaire d'un village portant ce nom. Sens du toponyme : lieu entouré d'une haie, d'une palissade. Variantes et dérivés : Palis (12), Palissard (03), Palissat (64), Palisseau (37), Palisses (64, 33), et sans doute Palisson (18), Palissot (70, 25), Palissou (81). Il existe une commune du nom de Palisse dans la Corrèze, et une autre appelée Palise dans le Doubs. Pallarès Originaire du Pallars, un ancien comté catalan. Cependant, si l'on s'en réfère aux graphies médiévales, certains de nos Pallarès semblent avoir une autre origine : il s'agit tout simplement d'une variante de Palleres (= pailler). Pallier On rencontre ce nom à la fois dans le Finistère et le Limousin. Si en Bretagne il désigne éventuellement celui qui utilise une pelle, en Limousin c'est une variante de Pailler, Paillier, généralement utilisé comme toponyme, et qui désigne un grenier à paille. La finale -er peut aussi évoquer un métier (= celui qui rentre la paille). Pallière On trouve ce nom au nord-est du Lyonnais. Il s'agit visiblement d'un toponyme dérivé de paille. Par exemple le lieu où l'on entassait les bottes de paille. Pallu Porté dans la Vienne ainsi qu'en Normandie, le nom désigne un marais (latin palus, paludis). Autres formes : Pallud (74), Pallus (28), Pallut (15), Palu (64, 40), Palud (29, 83, 66), Palut (29, 25, 15, 77). Palluau Surtout porté dans le Loiret et les Deux-Sèvres, le nom se rencontre aussi sous les formes Palluaud, Palluault, Pallueau, Paluau, Paluault, Palueau (Poitou-Charentes, Vendée). Il désigne celui qui est originaire de Palluau, nom de deux communes (85, 36) et de plusieurs hameaux. Signification : diminutif de Pallu (= marécage, étang). Pallure Le nom est porté dans les Pyrénées-Orientales (Villelongue-de-la-Salanque depuis la fin du XVIIe siècle). Variante : Palloure (Rivesaltes, Salanque). Sens obscur. A noter l'existence d'un lieu-dit Pallura (Pallure) à Saint-André (66). On trouve également le nom de famille Pellure dans le Tarn, ce nom ayant été également porté dans les Pyrénées-Orientales, en Capcir et surtout à Pézilla-de-Conflent. Le passage de e à a au début des mots étant fréquent en Roussillon, il est possible que Pallure et Pellure soient deux variantes d'un même nom. Palluy Patronyme porté surtout dans la région lyonnaise. Variante : Paluy (42). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Paluis, le Paluy. On pensera notamment au hameau du Paluis à Saint-Julien-la-Vêtre (42). Sens du toponyme : lieu marécageux. Palmade "Dérivé de palma (= palme), semble désigner un lieu planté de palmiers, mais c'est bien peu probable au Moyen Âge. Il existe une autre solution basée sur le nom occitan ""palmada"" (frappement de mains en signe d'assentiment mutuel), reste à savoir ce qu'elle pourrait vouloir dire ici. Le nom est surtout porté dans l'Ariège et les Pyrénées-Orientales, ainsi qu'en Lozère. Variante rare : Palmada (66), le nom ayant été porté à Elne au début du XVIIe siècle par des gens venant de Pamiers (09)." Palmarole Désigne un lieu planté de palmiers. Palmeri Nom italien désignant un pèlerin (voir Paumier). Variantes : Palmiero, Palmieri, Palmerio. Diminutifs : Palmerini, Palmarini. Palmier Voir Paumier. Palpacuer Le nom est porté dans la Lozère et les départements voisins (07, 30). Mot à mot 'celui qui tâte le cuir', surnom possible d'un mégissier. Pamarot Nom porté en Guadeloupe. Aucune idée sur sa signification. On trouve parfois le nom Pamaro en Italie, mais il y est assez rare. C'est malgré tout une piste possible. Pamart Nom assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise. Variantes : Pamar, Pamard. Pourrait désigner un pèlerin, comme l'indique M.T. Morlet dans son dictionnaire : chute du l devant m dans le nom, qui aurait été au départ Palmart (dérivé de palme). Pampelonne Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, où l'on trouve aussi la forme Pampalone. C'est un toponyme fréquent, trop fréquent pour qu'il renvoie systématiquement à la ville navarraise de Pampelune. Pour la seule Gascogne, il doit y avoir une bonne dizaine de hameaux qui s'appellent Pampelonne, Pampelone ou Pampelune. Reste à en connaître le sens précis, ce qui ne semble pas si évident que ça ! Panabière, Panabières D'origine occitane, c'est un toponyme composé du nom penna qui signifie rocher (cf catalan penya < latin pinna) et de veire = terre en friche (d'après M.T Morlet). Panafieu Surtout porté dans le Gard, le nom correspond apparemment à une colline et un lieu-dit à Calvisson, dans le même département. Variante : Panefieu. Panaux Patronyme porté en Belgique. On le rencontre aussi sous les formes Pagneau, Pagniau. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose un surnom lié au picard pagniau (= pan de chemise). On ne peut cependant négliger le rapport avec le pain (que l'on trouve notamment dans le patronyme Pagnon, qui peut aussi désigner celui qui est originaire d'Espagne). Rien de vraiment clair, en définitive. Panche Porté notamment dans la Sarthe, c'est un sobriquet désignant celui qui a un gros ventre (le mot panse se dit panche en Normandie et en Picardie). Dérivés : Panchart, Panchau, Panchaud, Panchot, Panchou, Panchout. Presque tous ces noms se rencontrent surtout en Normandie, à l'exception de Panchot, fréquent dans l'Ain. Pandolfo, Pandolfi Nom rencontré en Italie et en Corse. C'est un nom de personne d'origine germanique, Bandwulf, Pandwulf (bant = lien ou bannière + wulf = loup). Pangon Surtout porté dans la Drôme, pourrait désigner celui qui est originaire de Pangon, hameau à Limony, dans l'Ardèche. Paniagua "Assez courant en Espagne, le nom signifie mot à mot ""pain et eau"" (pan y agua). Faut-il y voir le surnom d'un miséreux n'ayant rien d'autre pour se nourrir ? Peut-être, mais on pensera plutôt à une altération de l'espagnol ""paniaguado"", désignant un domestique logé et nourri par ses maîtres (le mot est lui-même une déformation de ""paniguado"", participe passé du verbe ""apaniguar"" = fournir le pain)." Paniagua "Assez courant en Espagne, le nom signifie mot à mot ""pain et eau"" (pan y agua). Faut-il y voir le surnom d'un miséreux n'ayant rien d'autre pour se nourrir ? Peut-être, mais on pensera plutôt à une altération de l'espagnol ""paniaguado"", désignant un domestique logé et nourri par ses maîtres (le mot est lui-même une déformation de ""paniguado"", participe passé du verbe ""apaniguar"" = fournir le pain)." Panicali Nom porté en Corse et en Italie. C'est un dérivé de panico, qui désigne le millet (en français panic), et donc soit le surnom d'un producteur de millet, soit plutôt un toponyme (lieu cultivé en millet). Autres formes : Panico, Panicale, Panichetti, Panicola. Panier Nom porté en Poitou-Charentes ainsi que dans la Somme. On envisage généralement un surnom métonymique donné à un fabricant de paniers. Panini Diminutif de l'italien Pane, Pani (= le pain), rencontré au moyen âge comme surnom et comme nom de personne. Désignerait celui qui est bon comme le pain, ou, par métonymie, un boulanger. Autres diminutifs : Panelli, Panella, Panetti, Panetta. Panis, Panisse C'est dans l'Aveyron que le nom Panis est le plus répandu. Il correspond à l'occitan panic, panis, qui désigne le millet (le nom existe également en français). Il s'agit soit du surnom d'un producteur de millet, soit d'un toponyme (lieu planté en millet). Dérivés : Panissal, Panissard, Panissat, Panissaud, Panisset, Panissié, Panissier. La forme plus provençale Panisse évoque peut-être une galette faite à partir de maïs. Panisello Nom castillan sur lequel je ne me prononcerai pas, de peur de dire des bêtises. Pannetier Le nom est fréquent dans l'Ouest (85, 35), on le rencontre aussi dans la Nièvre. Tout comme Panetier (16, 85, 35, 39), il désigne un marchand de pain ou un boulanger. Pannetrat Porté dans la Nièvre et dans l'Yonne, le nom se rencontre aussi sous la forme Panetrat. C'est un diminutif de Panetier, Pannetier, qui désigne en ancien français soit un boulanger, soit celui qui distribue le pain, le premier sens étant sans doute ici le meilleur. Pano Le nom est porté dans la Meurthe-et-Moselle au moins depuis le XVIIe siècle. On peut formuler de nombreuses hypothèses, mais j'avoue mon ignorance. On rencontre également des Pano en Italie, au sud des Pouilles (dans le talon de la botte), et là encore le sens est incertain (autre forme de pane = le pain ?). Enfin, en Espagne, Pano désigne sans doute celui qui est originaire de la commune du même nom, en Aragon. Pansanel Nom rare rencontré dans l'Hérault (Pérols). Aucune certitude, mais il devrait s'agir d'un dérivé de pança (= panse, ventre), désignant un homme pansu. Pansard, Pansart, Pensart Sobriquet s'appliquant à celui qui a un gros ventre (nom formé sur panse). Pantaleo Surtout porté dans l'Italie du Sud, c'est un ancien nom de baptême popularisé par saint Pantaléon, martyr en Turquie au début du IVe siècle. Le sang de saint Pantaléon, conservé à Ravallo, près d'Amalfi, se liquéfierait chaque année au moment de sa fête (27 juillet). Etymologie incertaine : la première racine correspond au grec pantos (= tout), la seconde pourrait être eleêmon (= compassion), latinisé en leo (= lion). Variantes : Pantaleon, Pantaleoni, Pantalon, Pantaloni (par l'intermédiaire de la commedia dell'arte, le nom est à l'origine du mot pantalon). Pantani Patronyme italien formé avec pluriel de filiation (-i) sur Pantano. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Pantano (= marais, marécage, bourbier). Diminutifs : Pantanello, Pantanelli. Panteix Nom porté en Limousin (87, 23). Aucune idée précise. Peut-être un dérivé de panta, pantena, qui désignait en occitan une sorte de filet pour la pêche ou pour la chasse. Panthou Patronyme porté dans l'Orne et les départements voisins. C'est un nom de personne d'origine germanique, Pandwulf (pand, band = lien, chaîne + wulf = loup). Variantes : Pantou, Pantoux. Pany Nom assez rare porté surtout en Belgique. Sens incertain. Peut-être un fabricant de paniers (wallon panî), mais on pensera aussi à celui qui est originaire de Pagny, nom de plusieurs localités en France, notamment dans la Meuse. Panyella Nom catalan. Diminutif de penya (= lieu rocheux, du latin pinna). Panzani Forme plurielle de l'italien Panzano, qui désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Panzano, nom de deux communes dans les provinces de Modène et de Florence. Un dérivé de panza (= ventre, surnom d'un homme gros ou glouton) peut éventuellement être envisagé. Paoli Fréquent en Corse, c'est la forme plurielle de l'italien Paolo (= Paul). Diminutifs : Paolin, Paolino, Paolini, Paoletti, Paolotti, Paolucci. Augmentatif : Paoloni. Papachristoforou Rencontré notamment dans l'île de Chypre, fait partie des noms grecs composés avec l'élément papa-, qui correspond à la fonction de prêtre (pappas), suivi d'un prénom. Ici, il s'agit du prêtre Christophe. De même, Papanicolaou et Papanikolaou désignent le prêtre Nicolas. Beaucoup plus fréquent, Papadopoulos désigne pour sa part le fils du prêtre. Paparamborde Egalement Paparemborde. Le nom est porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Si le second élément est clair (borde = ferme), le premier est plus difficile à expliquer. Certains lui donnent une origine gasconne (sens obscur, mais le terme est attesté : il existe un ruisseau de Paparen à Caussade-Rivière, Hautes-Pyrénées), d'autres envisagent une déformation du basque ibarren (= de la vallée), autrement dit la ferme de la vallée. Papavoine Mot à mot celui qui mange de l'avoine, ce devrait être un sobriquet plutôt péjoratif. Le nom de famille est surtout porté dans l'Eure et dans l'Yonne. Papazian Nom arménien très fréquent en France. Désigne le fils du prêtre (turc papaz, grec pappas). Pape C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu. Comme dans beaucoup d'autres régions, il semble désigner un prêtre ou un évêque plus qu'un pape. Voir Lepape, Lepretre et Lévêque. Papeghin Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais (surtout 59). C'est une variante de Papegay, Papeguay, présents dans le même secteur géographique. Il s'agit de l'ancien nom du perroquet. En principe, c'est un sobriquet s'appliquant à un homme bavard, qui répète tout. A noter cependant que, dans le Nord, au moins depuis la fin du XIVe siècle, le papegay était aussi une cible faite d'un oiseau de bois ou de carton, placé au bout d'une perche dans les jeux de tir à l'arc ou à l'arbalète. Le nom a donc très bien pu désigner un archer expert dans ces jeux. Papelard Apparu dans la langue française à la fin du XIIe siècle, l'adjectif papelard désigne un hypocrite, un faux dévot, sens qu'il faut également attribuer au patronyme (étymologie incertaine). C'est dans l'Aisne qu'il y a le plus de Papelard. Papereux "Assez rare, le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Sens incertain. A envisager éventuellement un rapprochement avec l'occitan ""paparèl"" (= jeune enfant, au départ celui qui se nourrit de bouillie, également surnom possible pour un goinfre)." Papereux "Assez rare, le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Sens incertain. A envisager éventuellement un rapprochement avec l'occitan ""paparèl"" (= jeune enfant, au départ celui qui se nourrit de bouillie, également surnom possible pour un goinfre)." Papet Nom de famille rencontré à la fois dans les Deux-Sèvres et dans l'Isère. La solution de M.T. Morlet (dérivé de pape) ne semble pas convenir ici. On préfèrera les deux sens occitans du mot 'papet' : soit le grand-père, soit la bouillie (surnom d'un personnage glouton). Le nom est à l'origine d'un hameau à Pontcharra (38) : le Papet. Papillon Le nom est fréquent dans la Sarthe et la Saône-et-Loire (variante : Papillion). Il évoque certainement le papillon, mais il est difficile de connaître la motivation d'un tel sobriquet au moyen âge : on peut penser au surnom d'un homme léger, volage. A noter cependant que le nom se rencontre assez fréquemment comme toponyme. Par exemple, dans la Sarthe, le Papillon, hameau à Dissé-sous-Ballon, et Papillon à La Flèche. Autres formes : Parpillon (Savoie), Parpaillon (85, 86, 84). Papin Le nom est surtout porté dans la Sarthe et en Vendée. Il peut s'agir du surnom d'un enfant glouton (papin = bouillie pour les enfants), mais on pensera plutôt à un nom de personne d'origine germanique, dérivé de Papo et à rapprocher de Pipin, qui a donné pour sa part Pépin (racine onomatopéique). Papinaud Nom porté en Languedoc-Roussillon (66, 11, 30) et en Charente-Maritime. C'est un diminutif de Papin. Ce dernier patronyme semble désigner un enfant glouton (ancien français papin = bouillie). On peut aussi le considérer comme une variante du nom de personne germanique Pépin, lui aussi formé par onomatopée. Variantes et formes voisines : Papinault (45), Papinaut, Papino (66), Papineau (17, 85), Papinet (86, 85), Papiniot (91), Papinot (79, 49), Papinou (09, 11). Papleux Ecrit également Papeleu, Papeleux, le patronyme devrait renvoyer à la commune de Papleux, dans l'Aisne, ou à un autre lieu-dit portant le même nom. Le toponyme est composé du verbe paper (= avaler, engloutir) et de leu (= loup). Deux sens possibles : un endroit connu pour les méfaits du loup, ou encore un piège à loups. Paploray, Paplorey Nom porté dans la Seine-Maritime, rencontré aussi sous la forme Papelorey. On le trouve en 1576 écrit Papellore. La solution la plus évidente serait de rapprocher ce nom de papelard, terme désignant au moyen âge un faux dévôt, un hypocrite. Mais c'est loin d'être une certitude. Il faut en effet envisager un composé formé sur le verbe paper (= mâcher, avaler), mais cela ne donne rien de bien convaincant : celui qui mâche du laurier ? qui mange de la loutre (lore en ancien français) ? Tout cela n'est guère emballant ! Papon Fréquent en Auvergne, également bien représenté en Vendée, le nom devrait avoir désigné le grand-père (sens attesté en ancien français et en ancien occitan). Diminutifs : Paponaud, Paponeau, Paponet, Paponnaud, Paponneau, Paponnet, Paponot, beaucoup de ces noms se rencontrant dans la Haute-Vienne et la Charente. Papou Curieux nom porté dans le Sud-Ouest (47 notamment). C'est une variante de Papoul, ancien nom de baptême popularisé par saint Papoul (latin Papulus). Disciple de saint Saturnin (saint Sernin), Papoul fut martyrisé à Castelnaudary par des Aryens qui le scalpèrent avant de le décapiter. Son tombeau fut l'objet d'un culte qui entraîna la construction d'une abbaye, située sur l'actuelle commune de Saint-Papoul (11). Papougnot Exclusivement rencontré dans la Nièvre, ce nom semble être un hypocoristique de Papon, terme qui désignait en ancien français le grand-père. Paquaa Nom rare rencontré dans les Pyrénées-Atlantiques. Les spécialistes de la langue gasconne le rattachent à l'adjectif pacan, qui désigne un rustre, ou encore un gueux, un fripon. C'est une déformation de l'adjectif pagan (= païen), du latin paganus. Paquet Nom de famille très répandu, rencontré notamment dans le Nord-Pas-de-Calais et la région lyonnaise. Plutôt qu'à un porteur de fardeaux ou de fagots, on pensera à un diminutif de Pâque, nom de baptême féminin ou masculin fréquent au moyen âge. Il en est de même pour la variante ou le matronyme Paquette (25, 88). Paquin Fréquent en Lorraine, c'est un diminutif de Pasque (= Pâque), nom de baptême féminin fréquent au moyen âge, et renvoyant à la fête religieuse du même nom. Parade Surtout porté dans le Périgord et le Limousin, le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Parade. Sens du toponyme : enceinte fortifiée (latin parata = protégée). Paradis Nom présent dans de nombreuses régions. Désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Paradis ou qui en est originaire. C'est en effet un toponyme très répandu, désignant une bonne terre, une bonne vallée, par opposition à des lieux-dits appelés (l') Enfer. Dans la topographie médiévale, on rencontrait souvent les deux appellations dans un même terroir, à quelques centaines de mètres de distance. Paradiso Patronyme d'origine italienne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé. En toponymie, le terme de Paradis était fréquemment utilisé pour évoquer un lieu agréable, ensoleillé, verdoyant, par opposition à des lieux moins plaisants appelés pour leur part Enfer. Paradon Surtout porté en Bourgogne (71, 89), c'est un toponyme qui semble venir de Haute-Loire (lieu-dit de la commune de Pinols), diminutif de Parade (= enceinte fortifiée). Parage Si l'on connaît l'étymologie du mot PARAGE (dérivé de PAIR, au sens de dignitaires d'un rang égal), la raison pour laquelle des gens se sont appelés PARAGE est difficile à trouver. Juridiquement, le parage s'opposait dans le système féodal au droit d'aînesse : les biens du père étaient partagés entre tous les enfants. Un autre sens, du moins en Catalogne (où le nom se dit PARATGE), fait allusion à des gens susceptibles de porter des armes et de monter à cheval, qui auraient été, grâce à ces qualités, libérés de leur situation de semi-servage. Leur habitation se serait alors appelée casa de paratge, autrement dit maison de parage. Et, si l'on s'en tient à cette dernière explication, le nom pourrait être devenu patronyme pour désigner celui qui vivait dans une semblable habitation (ou domaine), soit comme chef de l'exploitation, soit comme travailleur. Paraillous Nom occitan. Peut-être un surnom donné à des jumeaux (para = paire). Paraire, Parayre Nom de métier catalan, pareur de draps (latin parator = celui qui prépare). Parais Porté dans la Loire-Atlantique (variante : Parois), c'est un toponyme (à rapprocher des divers Paray rencontrés en France) avec le sens de paroi, mur d'enceinte. Paralieu Le nom est originaire des Pyrénées-Atlantiques, région d'Arzacq. Son sens n'est pas assuré. On pourrait envisager un lien avec le gascon paralis (= parapet, digue), mais il ne semble pas que cela corresponde à la prononciation du nom : des Paralieu partis en Algérie au XIXe siècle ont vu leur nom transcrit en Pareilleux. Il vaut donc mieux choisir le sens de terrain pierreux, que l'on retrouve dans les noms Paraillous, Parailloux (47). A noter les formes anciennes Paralieu dit Menou et Paralieu dit Capdehourbeigt (vers 1800). Paramé Désigne sans doute celui qui est originaire de Paramé (35), ancienne commune aujourd'hui rattachée à Saint-Malo. Je ne connais pas le sens du toponyme. Paranque Porté à Marseille depuis la fin du XVe siècle, le nom semble être une variante de Palanque (occitan palanca = passerelle). La forme 'paranco' à la place de 'palanca' est attestée dans le Quercy, si l'on en croit Dauzat et Rostaing (Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France). Paras Nom assez rare dont l'origine géographique est incertaine. C'est sans doute un toponyme, nom de hameaux à Toury et à Janville (28), ainsi qu'à Collonge-en-Charollais (71). Parat Le nom est surtout porté dans la Vienne et la Haute-Loire. Sens incertain. Parat est en occitan une variante de passerat (= moineau), ce devrait être la meilleure solution. Autre possibilité : une forme masculine de parade (= muraille, nom de lieu-dit ou de hameau). Paraud, Pareaud C'est un diminutif du nom de baptême Pierre, rencontré surtout dans le Limousin (87, 19). Parazié Porté à la Réunion, le nom semble à rapprocher du patronyme Parasie (Parasié ?), rencontré dans le département du Nord et qui devrait avoir un rapport avec la ville de Paris, soit pour désigner celui qui en est originaire, soit pour évoquer une monnaie frappée au départ dans cette ville. Parazié Porté à la Réunion, le nom semble à rapprocher du patronyme Parasie (Parasié ?), rencontré dans le département du Nord et qui devrait avoir un rapport avec la ville de Paris, soit pour désigner celui qui en est originaire, soit pour évoquer une monnaie frappée au départ dans cette ville. Parazols Le noms est certainement originaire de l'Aude, où deux lieux-dits s'appellent ainsi. La forme primitive est Palazols. Parbelle Nom caractéristique de la Creuse, département où l'on trouve aussi les formes Parbaile, Parbaille, Parbel. On trouve aussi des Parbeau, à rapprocher des Parvau, Parvaud, Parvaux, Parveau, Parveaud, Parveaux (19, 24). Toujours dans le même secteur géographique, on rencontre des Parvais, Parvaix, Parveix (87, 19). Tous ces noms ont apparemment la même racine, reste à savoir laquelle : un éventuel diminutif du latin parvus (= petit) me paraît trop hypothétique. Il devrait plutôt s'agir d'un toponyme correspondant à l'occitan parvèl, nom donné à la massette d'eau et plus généralement aux plantes aquatiques. A noter l'existence des hameaux du Parvaud (Thiviers, 24) et de Parbeau (la Bussière, 86). Parcé Il s'agit sans doute du parcer, nom catalan désignant un métayer. Parchantour Nom breton (22, 29) qui désigne un chantre d'église. Variante : Parchantou (44). Parchemin Surtout porté en Bretagne, le nom a dû désigner celui qui prépare ou vend des parchemins (latin *pergaminus = de la ville de Pergame, en Asie Mineure). Dérivés bretons : Parcheminal, Parcheminer, Parcheminou. Autres dérivés : Parcheminier (02, 80), Parcheminey (70). Pardies Nom porté en Béarn, désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Pardies : on a notamment le choix entre deux communes des Pyrénées-Atlantiques : Pardies et Pardies-Pietat. Le toponyme s'écrivait au moyen âge Pardines, et doit renvoyer au latin *parietinas = les petits murs. Pardieu C'est dans le Nord et la Meurthe-et-Moselle que le nom est le plus répandu. On hésitera entre un surnom et un toponyme (voir Depardieu). Variante : Pardieux (36). Pardo Nom castillan. Sans doute un surnom désignant une personne brune (de teint ou de cheveux). Pourrait cependant être un ancien nom de baptême (du latin pardus = léopard). Pardon Nom assez répandu dans la région lyonnaise et en Bourgogne. Diminutifs : Pardonneau, Pardonnet. Formes flamandes : Pardoen, Pardoens. Peut désigner celui qui est allé en croisade ou en pèlerinage (l'un des sens de pardon au moyen âge), mais il y a d'autres possibilités : celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Pardon (par exemple Le Pardon à Avenas, dans le Rhône), ou encore une déformation de Pardoux (on trouve de nombreux lieux-dits Saint-Pardon en Charente et en Aquitaine). Pardoux Porté notamment dans la Haute-Vienne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Pardwulf, latinisé en Pardulfus (pard = hache + wulf = loup), popularisé par un saint qui fonda une communauté ecclésiastique à Guéret. Pardoux Porté notamment dans la Haute-Vienne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Pardwulf, latinisé en Pardulfus (pard = hache + wulf = loup), popularisé par un saint qui fonda une communauté ecclésiastique à Guéret. Paré, Pare Le nom est porté dans des régions assez diverses (19, 33, 41). Il devrait s'agir d'un toponyme avec le sens de muraille (notamment en pierres sèches). Pareau On rencontre notamment le nom dans le Loir-et-Cher, ainsi qu'en Corrèze et en Gironde. Il peut s'agir d'un diminutif de Pierre, mais c'est aussi un toponyme, nom de hameaux à Coulounieix-Chamiers (24), Villampuy (28) et Souesmes (41). Parent Nom de famille très répandu. Les dictionnaires expliquent qu'en ancien français et en ancien catalan le mot signifiait père, d'où le surnom, permettant sans doute au départ de distinguer le père du fils sur les registres. A noter que Parent est aussi le nom d'un village du Puy-de-Dôme. Parenton Surtout présent dans la Creuse, c'est un diminutif de Parent (voir ce nom). Parès Normalement, l'accent devrait être aigu, mais force est de constater que la plupart des gens l'ont transformé en accent grave. Ceci dit, c'est l'un des arbres fruitiers les plus courants, le poirier, qui est à l'origine de ce patronyme, avec transformation en a du è de perer (latin pirariu), et ajout d'un S caractéristique de nombreux noms de famille catalans. Le nom pourrait aussi dans certains cas être une variante roussillonnaise du castillan Perez. Paret Assez fréquent dans la Loire et les départements voisins, c'est un toponyme occitan ayant le sens de mur, muraille (latin paries, parietis). Paretias Porté dans la Creuse et le Puy-de-Dôme, ce devrait être un toponyme avec le sens de paroi, muraille. La finale -as se rencontre surtout en Corrèze. Parfum Curieux nom porté autrefois dans le Nord-Pas-de-Calais : originaire de Belgique (Binche, Hainaut), le premier Parfum, prénommé Alexandre, fut un enfant trouvé devant la devanture d'un barbier-parfumeur, d'où son patronyme. Il existe également des Parfum dans la région parisienne, reste à savoir s'ils appartiennent à la même famille. Parfum Curieux nom porté autrefois dans le Nord-Pas-de-Calais : originaire de Belgique (Binche, Hainaut), le premier Parfum, prénommé Alexandre, fut un enfant trouvé devant la devanture d'un barbier-parfumeur, d'où son patronyme. Il existe également des Parfum dans la région parisienne, reste à savoir s'ils appartiennent à la même famille. Parge, Pargé "Ces deux noms, très rares, sont difficiles à localiser, mais semblent venir d'une région allant de la province belge de Luxembourg à la Moselle. La signification paraît plus facile : ""parge"" (variante de ""parc"") a désigné et désigne encore un enclos, une cour devant la maison, notamment dans la Meuse." Pargon Nom rare, rencontré notamment en Seine-et-Marne et dans la Somme. Semble un dérivé de l'ancien français parge (= enclos) et donc un toponyme. Pariaud "Diminutif du prénom Pierre, porté dans la Saône-et-Loire. Variantes : Pariau, Pariaut, Pariaux. Dans un acte de mariage, la mention ""Philibert Perreaud dit Pariaud, fils de Jean Perreaud dit Pariaud"" montre, s'il en était besoin, le lien entre Pierre et Pariaud. Formes voisines ou variantes : Pariot, Parriot." Parigot Surtout porté dans l'Aube et dans l'Yonne, le nom se rencontre aussi sous la forme Parigaux. On le rattache généralement à l'ancien français parigal (= égal, à forces égales), mais le sens ne me semble pas d'une grande clarté. Peut-être faut-il envisager plutôt un diminutif du prénom Pierre. Paris Nom très fréquent un peu partout, mais qui paraît avoir été autrefois porté surtout dans les régions de l'Est, de la Lorraine jusqu'à la Savoie. On le considère généralement comme un nom de baptême, issu du latin Patricius, qui correspond à la forme savante Patrice, mais il pourrait bien venir en fait du nom grec Pâris. Il existe en tout cas un saint nommé Paris, qui s'est illustré en Italie au début du IVe siècle, en tuant un grand serpent vénéré par les foules superstitieuses, puis en échappant aux bêtes féroces par lesquelles la population avait voulu le faire massacrer. Evidemment, le nom Paris peut aussi parfois désigner celui qui est originaire de Paris, mais cela semble assez rare. Parisien Désigne celui qui est originaire de Paris. Le nom se rencontre notamment en Dordogne et en Martinique. Parisot Diminutif de Paris (voir ce nom) porté en Lorraine (88, 54) et en Franche-Comté (70). Variantes : Parisod (43), Parizot (21, 58). Parisse Nom rencontré en Lorraine (54, 88). Soit une variante du nom de baptême Paris, soit un matronyme formé sur ce nom (voir Paris). Parisy Deux possibilités : soit un diminutif du nom de baptême Paris, équivalent de Patrice. Soit celui qui est originaire du Parisis. La seconde solution est sans doute la meilleure, d'autant que le nom se rencontre souvent en Ile-de-France. Parize Rencontré surtout en Saône-et-Loire, c'est une variante de Paris (voir ce nom), éventuellement matronyme. Diminutifs : Parizeau, Parizet (également Parizel, Parizelle dans les Ardennes). Parker Semble avoir désigné en Angleterre un garde-chasse, c'est du moins la version la plus couramment admise. Parlato, Parlati Nom italien (en principe du Sud) qui est une altération de prelato (= prélat, dignitaire ecclésiastique), et donc vraisemblablement un sobriquet. Parlebas Le nom pourrait être originaire de la Creuse. C'est visiblement un sobriquet appliqué à celui qui parle peu ou à voix basse (on peut éventuellement penser que le sobriquet a été donné de façon ironique, pour désigner un braillard). Parlot Nom rare recontré dans l'Ouest (79, 86, 35). Peut-être le surnom d'un bavard. Parmentier Nom de métier, celui qui fait des parements d'habits. Très répandu, le nom de famille est notamment porté dans la Somme et le Nord, ainsi que dans les Vosges. Variante : Parmantier (51, 55). Parneix Nom porté en Limousin (87, 19). Désigne sans doute celui qui est originaire du hameau du Parneix, à Tarnac (19). Parnet Nom fréquent dans le Doubs, mais aussi présent dans l'Ouest (49, 35). Peut-être un diminutif de Pierre (comme Pernet), avec ouverture du e initial. Peut-être aussi une graphie déformée pour désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Parné (Mayenne) ou Parnay (Cher, Maine-et-Loire). Les deux solutions sont possibles, et semblent s'appliquer chacune à des régions différentes. Parnot Porté notamment dans la Seine-et-Marne, c'est un diminutif du prénom Pierre. Variante ou matronyme : Parnotte (58, 77). Parny Sans doute une variante de Parnay, nom de localité rencontré dans le Centre-Ouest. Vient du latin Patriniacum, nom de domaine formé ave le suffixe -acum sur Patrinius. Parot Diminutif du prénom Pierre, fréquent en Limousin. Diminutifs formés sur Parot : Parotin, Paroton, Parotot. Parra Toponyme très fréquent en Catalogne, qui désigne en principe une vigne cultivée sous forme de treille, ou encore un jardin clos. Le patronyme représente donc soit le possesseur d'une treille ou d'un jardin, soit celui qui est originaire de l'un des nombreux lieux-dits la Parra. Origine préromane *parra, avec sans doute le même sens. Outre la Catalogne, le nom est fréquent dans le Cantal et les Pyrénées-Atlantiques. Parrad Nom porté dans le Jura, plus fréquent sous la forme Perrad. En principe, c'est un diminutif du prénom Pierre. Parrain "C'est dans le Puy-de-Dôme et la Creuse que le nom est le plus répandu. Même si le sens de ""parrain"" est possible, on pensera plutôt à une variante de Perrin, diminutif de Pierre. Variante : Parrin (42). Le nom se rencontre parfois aussi en Picardie, où l'on trouve plus souvent les formes Parain et Parin. Diminutifs : Parinaud (23), Parinet, Parrinet (87, 23), Pariney (70, 90)." Parriaux Surtout porté dans le Doubs, c'est un des nombreux diminutifs du prénom Pierre. On trouve en Saône-et-Loire les formes voisines Parriat, Parriaud, Parriault, Parriaut. Parrilla Nom très courant en Espagne. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, toponyme rencontré dans les provinces de Cadiz, Córdoba, Málaga et Valladolid. Sans doute un diminutif de parra (= verger clos, treille). Parrinello "Rencontré parfois dans le nord de l'Italie, c'est en Sicile que le nom est de loin le plus répandu. La variante Parinello est beaucoup plus rare. C'est un diminutif de Parrino, qui dans le Nord est un diminutif de Gasparre (= Gaspard), mais qui, dans le Sud, est surtout une forme sicilienne de ""padrino"" (= parrain, mais aussi en Sicile prêtre, ou encore personnage assurant la protection d'un autre)." Parrot Fréquent dans le Doubs, rencontré aussi en Limousin et en Périgord, c'est le plus souvent un diminutif du prénom Pierre (variante de Pierrot, Perrot). A noter cependant l'existence de hameaux portant ce nom en Auvergne. Parruitte Le nom est porté dans l'Aisne et dans la Marne. Variantes ou formes voisines : Parruite (80), Paruit (51, 08, 59), Paruite (51, 02), Paruitte (08), Parhuitte, Parvitte (02). Les mentions les plus anciennes renvoient surtout vers le département des Ardennes. Sens obscur. M.T. Morlet y voit le participe passé du verbe paraître (parut > paruit), mais n'en fait qu'une hypothèse. J'en ferai pour ma part une variante de l'ancien français paroit (= paroi, muraille, latin parietem), histoire d'ajouter une hypothèse supplémentaire. Parry Nom de famille gallois, au départ ap Harry, autrement dit le fils de Harry (= Henri). Le préfixe ap- est identique au breton ab- (cf Aballain) et sans doute à l'irlandais mac-. Parson, Parsons Fréquent en Grande-Bretagne, le nom désigne un dignitaire ecclésiastique, un prêtre (du latin persona). La forme génitive (Parsons) pourrait signifier 'domestique du prêtre'. Le nom Parson se rencontre aussi en Gascogne, où il pourrait correspondre à l'occitan parçon, dont le sens le plus courant est celui de parc à cochons (latin partitione = partage, partition, à l'origine aussi du nom parçonièr = copartageant, métayer). Parsy Le nom est surtout porté dans le Nord et dans la Somme, on le rencontre aussi en Haute-Saône. Dans la plupart des cas, on pensera à celui qui est originaire de Parcy-et-Tigny, commune de l'Aisne. Dans l'Est, il pourrait s'agir d'une variante du mot 'persil'. Parthonnaud Patronyme porté dans le Limousin. Variantes : Parthonneau, Parthouneau, Partonaud, Partonnau, Partonnaud. On rapproche parfois ce nom de l'ancien français parcion (= partage), et il pourrait désigner celui qui partage une terre avec un autre. La présence du h n'étant cependant pas forcément une fantaisie graphique, cette définition risque de ne pas être la bonne. On retrouve ce h dans le nom de la commune de Parthenay (79), où il renvoie à un ancien nom de personne latin Parthenus (du grec parthenos = vierge), popularisé par deux saints du IIIe siècle. C'est une piste éventuelle. Partimbène Porté dans les Hautes-Pyrénées, c'est un nom rare et assez surprenant, peut-être un lieu-dit. Le seul mot occitan avec lequel il ait quelque ressemblance est 'partiment' (= séparation, partage), mais il semble difficile de faire un lien. Partouche Nom porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord. On le considère comme une variante de Chicheportiche (voir ce nom). Parville, Parvillé Le nom Parville désigne en principe celui qui est originaire de Parville, dans l'Eure. Mais souvent on trouve la forme Parvillé, qui, elle, correspond à un lieu-dit de l'Oise, département où l'on trouve aussi la commune de Parvilliers. On trouve aussi ce dernier toponyme dans la Somme (Parvillers). Parys Le nom est surtout porté dans la Loire et en Savoie. Voir Paris pour le sens. Pasbeau On ne rencontre ce nom qu'à la Guadeloupe. S'il est originaire de la métropole, je ne sais de quelle région il vient, peut-être les Charentes où l'on trouve le patronyme Pabaud, Pabeau. La solution la plus simple pour l'interpréter est évidemment de le décomposer en pas beau, ce qui n'est guère valorisant et sans doute faux. Mais il peut aussi s'agir d'une déformation d'un autre nom, par exemple le patronyme creusois Parbeau, Parbel (de sens obscur). A noter enfin qu'on trouve la forme Pabot dans le même secteur géographique (24, 87). Le dictionnaire de M.T. Morlet envisage pour ce nom l'hypothèse d'un producteur de pavots, qui me paraît bien hasardeuse. Pascal Nom de baptême très fréquent au moyen âge. Ce nom a sans doute été donné à des quantités d'enfants nés au moment de la fête de Pâques. Pascaud Nom fréquent dans les Charentes et le Limousin (variantes : Pascault, Pascaut). Diminutif de Pascal ou de Pasque, noms de baptêmes évoquant la fête de Pâques. On trouve dans la même région les formes Pasquaud et Pasquault. Pasco Fréquent dans le Morbihan, c'est un ancien nom de baptême à rapprocher du prénom Pascal (dont il est sans doute le diminutif) et de la fête de Pâques. Pascot Hypocoristique de Pascal, un nom de baptême correspondant à la fête de Pâques. Pascou Rencontré à la fois dans le Finistère et en Béarn, c'est un nom de baptême à rapprocher du prénom Pascal, dont il semble le diminutif. Pascoua Variante du prénom Pascal portée en Béarn. Formes voisines : Pascoual, Pascoualle, Pascouaou, Pascouau. Pascual Forme castillane correspondant à Pascal (voir ce nom). Pasdeloup Assez courant dans le Cher, le nom se rencontre aussi en Normandie (76, 61). Variantes : Pasdelou (325, 22), Pas de Loup (60, 35), Padeloup (27). C'est un toponyme évoquant un lieu où passe le loup. A noter le hameau des Pasdeloups à Henrichemont (18). Pasgrimaud Le nom est porté dans la Loire-Atlantique et le Morbihan. Il désigne celui qui habite un lieu-dit le Pas Grimaud (= le passage de Grimaud). Le toponyme semble avoir disparu de cette région. On le rencontre par contre en Provence (le Pas de Grimaud, à Cogolin). Pasqual Forme catalane correspondant à Pascal (voir ce nom). Pasquale Forme italienne du prénom Pascal. Variante plurielle: Pasquali (Corse). Diminutifs : Pasqualetto, Pasqualetti, Pasqualino, Pasqualini, Pasqualotto, Pasqualotti. Augmentatif : Pasqualoni. Pasquereau Diminutif de Pasquier, qui désigne un pâturage, un pré. C'est dans l'Ouest qu'il est le plus répandu (85, 44, 49). Variantes : Pasqueraud, Pasquerault, Paqueraud, Paquerault, Paquereau. Pasquet Comme tous les noms commençant par pa(s)qu, il est difficile de se faire une certitude : soit il s'agit d'un diminutif de Pasque (nom de baptême féminin correspondant bien sûr à la fête de Pâques), soit c'est un toponyme désignant un pâturage. Le patronyme Pasquet est surtout présent dans le Centre (18, 45, 03, 87...). Pasquier, Pasquié Ce nom désigne un pâturage ou un droit de pâture. Il vient du latin *pascuarium, formé sur le verbe pascere (= paître). C'est dans le Maine-et-Loire et en Vendée qu'il est le plus fréquent, mais on le trouve aussi en Languedoc, ainsi qu'en Savoie et en Suisse, où il trouve son origine dans le canton de Fribourg (une commune s'appelle Le Pâquier, elle est contiguë à celle de Gruyères). Pasquini Fréquent en Corse, c'est un diminutif de Pasqua, nom de baptême évoquant la fête de Pâques. Diminutif de Pasquini : Pasquinelli. Passama, Passema Un nom qui vient du Gers, et qui correspond sans doute à un métier : celui qui confectionnait des passements, galons servant de garniture aux habits, puis à certains meubles (en occitan passaman, en catalan passamà). Autre possibilité : un surnom désignant un clerc de notaire. Passard Nom porté dans la Loire-Atlantique, mais aussi dans la Somme et la Saône-et-Loire. Selon M.T. Morlet, le nom pourrait désigner le moineau (ancien français passere, latin passer, à l'origine du mot passereau). Il s'agirait donc d'un sobriquet (= homme léger ?). Passavy Le nom, assez rare, est porté dans le Puy-de-Dôme et les départements voisins (87, 03). Variante : Passavi. Mot à mot 'celui qui passe le vin', il a pu désigner un fabricant d'alcool. Passedroit Nom porté dans le Maine-et-Loire. Variantes : Passedoit, Passedouet, cette dernière variante étant apparemment la plus proche de la forme primitive. Désigne celui qui habite de l'autre côté du canal (douet, du latin ductis = conduit d'eau). Passelac Nom assez rare, désignant le passeur qui faisait traverser le lac. Passelecq On rencontre ce nom dans le Nord et en Belgique : semble une variante de Passelac. Passepont Le nom se rencontre dans des zones géographiques très différentes : on le trouve dans le Pas-de-Calais, mais aussi dans la Haute-Loire et dans le Tarn. Difficile de l'interpréter avec certitude : peut-être celui qui habitait de l'autre côté du pont. Ou bien celui qui était chargé de percevoir un péage au passage d'un pont. Passerotte Le terme désigne en ancien français le passereau. C'est donc un sobriquet, avec un sens difficile à établir de façon certaine (personne légère, aimant chanter ?). Le nom de famille est surtout porté en Bourgogne (21). Avec le même sens : Passerat (74, 03), Passeron (06, 83), et sans doute aussi les noms italiens Passera (Lombardie), Passerini (moitié nord de la péninsule), Passerone (Piémont), Passerotti (Toscane). Passilly Porté dans la Manche et le Calvados, devrait désigner celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, peut-être le hameau de Passillé à Parigné (35). Passot "Assez répandu dans la région lyonnaise (71, 69, 42), le nom pourrait être un diminutif de l'ancien français ""passe"" (= passereau, moineau), ou encore un toponyme avec le sens de petit passage. Le moyen français ""passot"" (arme intermédiaire entre la dague et l'épée), trop rare et tardif, ne semble pas convenir." Pasteleur Nom surtout rencontré en Belgique. Dérivé de pastel (= morceau de pâte), il a désigné un boulanger, celui qui tenait le four banal (métier mentionné dans la Meuse au XVe siècle sous la forme pastelleur). Pasteur C'est dans le Jura que le nom est le plus fréquent. On le rencontre aussi en Suisse. Il correspond au métier de berger (sens du mot pasteur au moyen âge). A noter qu'en Suisse le nom fut parfois germanisé en Pfarrer, qui désigne lui aussi un pasteur, mais au sens religieux. Pastor, Pastou Nom de métier, il s'agit bien sûr du berger (penser au français pâtre). Vient du latin pastorem. Pastore Le nom désigne en italien un berger. Les régions où il est le plus répandu sont la Campanie, les Pouilles et les provinces du Nord. Le pluriel de filiation Pastori est fréquent en Lombardie. Diminutifs : Pastorello, Pastorelli (également Pastorelly dans les Alpes-Maritimes), Pastorino, Pastorini. Pastorelli Nom italien, très fréquent à Nice, qui est un diminutif de pastore (= berger). Patard Nom rencontré dans le Calvados et la Sarthe. Sobriquet désignant un homme lourdaud (qui a de grosses pattes). Variante : Patart (02). Patat C'est dans les Ardennes que le nom est le plus répandu. Il semble s'agir d'un surnom donné à un lourdaud (à rapprocher de 'pataud'). Patau Le nom est porté en Catalogne, mais son sens n'est pas évident. Peut-être un dérivé de pata (= patte) qui serait l'équivalent du patronyme français Pataud, sobriquet désignant un personnage lourdaud. Pate, Paté Ou encore Pâte, Pâté. Difficile de faire la différence géographiquement entre les formes avec ou sans -é final. Le nom se rencontre surtout dans la Marne, la Seine-Maritime et l'Oise. On pensera d'abord à celui qui fabrique des pâtés (mets entourés de pâte). Pour Paté, il faut envisagé aussi le surnom d'un homme lourdaud (qui a de grosses pattes). Pateau Le nom est porté en Vendée. On hésitera entre une variante de Pataud (surnom pour un lourdaud) et l'ancien français pastel, pasteau (= gâteau, surnom possible d'un pâtissier). Patient Surtout porté dans le Cher, le nom se rencontre aussi en Martinique et en Guyane. C'est un ancien nom de baptême (latin Patiens, du verbe pati = souffrir, endurer), popularisé notamment par saint Patient, qui fut évêque de Lyon au Ve siècle. Variante : Patiant (26). Patin Le nom est fréquent de la Haute-Normandie au Nord-Pas-de-Calais. On admet généralement qu'il désigne par métonymie un fabricant de patins, souliers grossiers à semelle épaisse, sens que l'on retrouve dans le dérivé Patinier (59, 62, 27). Diminutifs : Patinaud (87, 69, 42), Patinec, Patinoc (29), Patinet (51, 36, 16), Patinot (76, 60), Patinote, Patinotte (45, 71). En composition : Patin de Saulcourt, qui devrait renvoyer à la commune de Saucourt (52), sachant cependant que deux hameaux de la Somme s'appellent Saucourt. Pour être complet, on notera qu'au XIXe siècle Lorédan Larchey estimait que Patin pouvait être aussi un nom de personne d'origine latine, Patinus, variante de Patrinus. Patino Nom originaire d'Espagne. Apparemment, c'est un diminutif de pato (= canard), et donc un sobriquet. Patissier, Pâtissier Essentiellement porté dans la région lyonnaise (42, 69), correspond au métier de pâtissier (documenté en 1278 sous la forme pasticier, dérivé de l'ancien provençal pastis, du latin pasta = pâte). Au départ, le pâtissier confectionnait et vendait des pâtés. Variante : Pastissier (Corrèze). Patois On rencontre ce nom surtout dans le Doubs. Il semble que ce soit un toponyme : beaucoup de hameaux s'appellent le Patoi, le Patois, mais on les trouve dans le Centre (37), où ils désignent une mare. Rien ne dit que le sens soit le même dans le Doubs. Il faut alors penser peut-être au patois, terme employé de façon péjorative pour désigner ceux qui parlaient dans leur village une langue particulière. Patola Le nom est parfois porté en Italie, mais il est surtout portugais. Dérivé de pato (= canard) il semble désigner un personnage lourdaud. A noter cependant qu'en catalan le mot patola a le sens d'écuelle, plat de terre, ce qui pourrait être une autre piste. Patouiller Nom porté en Loire-Atlantique, où on trouve aussi la forme Patouillère. C'est un toponyme désignant un bourbier. Plusieurs hameaux ou ruisseaux s'appellent la Patouillère en Loire-Atlantique. Patrat Assez répandu en Charente, c'est selon M.T. Morlet un sobriquet désignant un personnage balourd (dérivé de patte). A noter qu'en occitan l'adjectif patrat signifie fabriqué, achevé, tout craché (latin patratus), mais on voit mal ce que cela peut donner en anthroponymie. Patraud Nom surtout porté dans l'Indre et la Creuse, présent aussi en Corrèze. Variantes : Patrault (86, 87), Patraux (19), Patreau (36, 86). C'est un diminutif de Patre, nom désignant un berger. Patriarche C'est en Bourgogne (21) que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi en Corse, où il faut le rapprocher de l'italien Patriarca (variante : Patriarchi). On pense généralement qu'il s'agit d'un surnom donné à un vieillard respecté. Patris Assez courant dans le département du Nord et dans l'Est (88, 68), c'est un nom de baptême, équivalent de notre moderne Patrice (latin Patricius), popularisé par saint Patrick, évangélisateur de l'Irlande, dont la tradition veut qu'il ait séjourné en Gaule. Variante : Patrisse (02). Patris Assez courant dans le département du Nord et dans l'Est (88, 68), c'est un nom de baptême, équivalent de notre moderne Patrice (latin Patricius), popularisé par saint Patrick, évangélisateur de l'Irlande, dont la tradition veut qu'il ait séjourné en Gaule. Variante : Patrisse (02). Patron Nom porté dans la Loire-Atlantique et la Vendée. Difficile de savoir quelle acception lui donner au moyen âge. L'un des sens les plus répandus (attesté au XIVe siècle) est celui de patron pêcheur. Patru Le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire (variantes : Patrus, Patrut, Patrux), on le rencontre aussi dans les Côtes-d'Armor. M.T. Morlet y voir le surnom d'un homme lourdaud. A envisager aussi une forme latinisée de Pierre (Petrus), avec ouverture du e en a. Patrzykat Nom polonais qui vient apparemment du verbe patrzyc (= regarder, surveiller). Difficile d'en connaître le sens avec précision, même si on peut penser à un guetteur. Pattedoie Le nom est porté dans les Charentes. On a le choix entre deux solutions : soit un sobriquet pour désigner celui qui est né avec les doigts et les orteils soudés (sens attesté en 1573), soit un toponyme, carrefour où une voie se divise en plusieurs branches (1624). On le voit, ces deux attestations sont tardives (mais les emplois sont sans doute plus anciens). Le dictionnaire de M.T. Morlet propose pour sa part un surnom donné à celui qui a le pied large. On peut penser que le nom Pattejoie (44) est une déformation de Pattedoie. Patterson Egalement Paterson. Désigne en Grande-Bretagne le fils de Patrick. Pattou Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Patou), le nom semble désigner un lourdaud (à rapprocher du mot 'pataud'). Avec le même sens : Patout (59, 80, 60), Patoux (59, 77, 61). Pattyn, Patyn Semble une forme flamandisée du français Patin, surnom donné à celui qui fabriquait des patins (sortes de chaussures grossières). Patuel Le nom est porté en Haute-Savoie. On le rencontre aussi dans les Pyrénées-Orientales et la Côte-d'Or. Il peut s'agir d'une variante de Paturel (jeune berger ou pâturage), ou encore d'un diminutif de patus (= enclos, cour). Patureau Patronyme surtout porté dans le Cher et la Nièvre. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Patureau, le Pâtureau, toponyme très répandu dans le Centre et dans l'Ouest. Signification : petit pré, petit pâturage. Forme composée : Patureau-Mirand (36). Formes voisines : Patural (42), Paturaud (23). Patusset Nom rare porté dans la Haute-Saône. Peut-être un diminutif de patus (= petit pâturage, cour), sachant cependant que ce dernier terme est surtout usité en terre occitane. Paubon Nom surtout porté dans la Marne et les départements voisins. C'est sans doute une formation régionale pour désigner celui qui est peu bon (l'adverbe pau = peu existait en ancien français), donc un sobriquet péjoratif. Le patronyme Paubel, Poubel (variante ou matronyme Poubelle) désigne pour sa part celui qui est peu beau. On trouve les Paubel surtout dans l'Ain, les Poubel et les Poubelle dans le Pas-de-Calais. Pauco Sans doute un dérivé de Pauc, sobriquet catalan désignant un homme petit (du latin paucus = peu). Paucot Nom porté notamment dans le Cantal et le Morbihan, rencontré dans l'Ain sous les formes Paucod, Paucaud. On pense généralement à des dérivés de l'occitan pauc (= peu) utilisés pour désigner un homme petit. Paudeleux "Nom porté en Seine-Maritime. Il signifie ""peau de loup"", un sobriquet dont le sens n'est pas évident (voir aussi Peaudecerf)." Pauget Nom rencontré dans la Bresse (01, 71). Semble une variante de Pouget, toponyme désignant une petite colline. Aucune certitude, cependant. Paul Nom de baptême popularisé par l'apôtre du même nom. Etymologie : latin paulus = petit, faible. C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans toute la France. Paulen Nom porté en Alsace-Lorraine, dérivé du nom de baptême Paul, qui doit correspondre au français Paulin (popularisé notamment par un évêque de Trêves). Paulhe Le nom est porté dans l'Aveyron. Il devrait désigner celui qui est originaire de Paulhe, commune de ce département. A noter aussi les hameaux de Paulhe à Trémouilles (12) et à Montredon-Labessonnié (81), ainsi que le Moulin de Paulhe à Salmiech (12) et le hameau de Paulhe Rouby à Arvieu (12). Signification : sans doute le domaine de Paulianus, nom d'homme latin, un terme régional avec le sens de tourbière, bourbier n'étant pas à exclure. Pauli Nom porté en Catalogne où il correspond au nom de baptême Paulin (latin Paulinus). En Italie ou en Corse, c'est par contre une forme de Paolo, Paoli (= Paul). Paulini Forme latinisée (parfois italienne ou corse) de Paulin, diminutif de Paul. Il y a cent ans, ce nom de famille se rencontrait uniquement dans les Pyrénées-Atlantiques. Paulo En Roussillon, c'est un dérivé du nom de baptême Paul (catalan Pau). C'est aussi la forme portugaise de Paul. Pauly Nom porté essentiellement en Lorraine (57, 54). C'est une forme latinisée du nom de baptême Paul. En Alsace, on trouve fréquemment une autre forme latinisée, Paulus (présente aussi dans le Nord et en Belgique). Paumelle C'est en Normandie que le nom est le plus répandu (50, 76). Le mot paumelle désigne en ancien français ce que la paume de la main peut contenir. C'était aussi, tout comme la paume, une mesure égale à la longueur d'une main, utilisée pour les tiges de chanvre et de lin. Il pourrait s'agir d'un surnom donné à l'utilisateur de cette mesure. Paumier Nom fréquent en Normandie et à proximité (76, 72). Au moyen âge, le mot désignait le plus souvent un pèlerin (au départ palmier : celui qui rapporte des palmes pour attester la validité de son pèlerinage), et c'est en principe le sens qu'il convient de retenir. Variantes : Paummier (72), Paulmier (76, 28), Palmier (48, 42). On trouve le même sens dans l'anglais Palmer. Pauporté Le nom est porté dans le département du Nord, où il est assez rare. On le rencontre aussi en Belgique. Variante : Pauportez. Ce serait le surnom d'un enfant né avant terme (= peu porté). On trouve en Moselle la forme Peuportier, qui semble équivalente. Paupy Nom porté dans l'Yonne, rencontré aussi en Corrèze et dans la région lyonnaise. Difficile d'avoir une certitude. Semble lié au verbe palper, et a dû désigner, comme l'occitan palput, quelqu'un de potelé, au visage poupin. On ne peut cependant négliger l'hypothèse d'un toponyme évoquant un bois de peupliers. Pauss, de Pauss Nom flamand qui correspond au français Lepape (paus = pape), sans doute un sobriquet désignant une personne aux allures dignes, graves (mais allez savoir avec les sobriquets !). Paute Porté dans la Haute-Garonne et les départements voisins (81, 82), c'est un toponyme avec le sens de terrain fangeux (occitan pauta = boue). Variante : Pauthe. Avec le même sens : Paut (30, 63), Pautas (73) et sans doute Pautte, bien que le nom soit surtout porté dans la Somme. Pautonnier Ecrit en ancien français paltonier, pautonier, le terme désignait un valet, mais aussi un gueux, un homme débauché. C'est dans l'Ouest (72, 35) que le nom de famille est le plus répandu, on le trouve aussi en Bourgogne, dans le Bourbonnais et le Lyonnais. Variantes : Pauthonier, Pauthonnier, Pautonier, et sans doute Patonnier (26). Pautou Porté dans l'Aude, désigne celui qui est originaire de Pautou, hameau de la commune de Villautou, dans le même département. Sens du toponyme : terrain boueux (occitan pauta = boue). Les formes Pautout, Pautoux, rencontrées en Limousin, semblent renvoyer au hameau de Pautour (Saint-Vaury, 23). Pautrot Nom porté en Poitou-Charentes. On trouve des hameaux appelés Pautrot dans la Vienne (Saint-Rémy-sur-Creuse) et dans les Deux-Sèvres (Vernoux-sur-Boutonne), ce qui pourrait laisser penser qu'il s'agit d'un toponyme désignant un terrain boueux (ancien français paute). Mais il faut plutôt penser à un diminutif de peautre, qui avait hélas de nombreux sens : gouvernail, barque, chaloupe d'une part, mais aussi balle de grain et espèce de métal (sans doute de l'étain). Difficile de faire un choix, même si pour ma part je préfère la barque. On trouve la variante Pautrat dans l'Yonne. Pauwels Forme avec s de filiation de Pauwel, équivalent flamand du nom de baptême Paul. Nom fréquent en Belgique et dans le département du Nord. Pauzié "Le nom est porté dans l'Aveyron et les départements voisins (81, 82, 34). Variantes et formes voisines : Pauzier, Pauziès, Pauziez. C'est un dérivé de l'occitan ""pausa"" (= repos), de sens incertain : soit celui qui aime se reposer, soit plutôt un toponyme désignant un lieu de repos pour les troupeaux (cf. le hameau de Pauzière, dans la Loire)." Pavageau Le nom est très fréquent en Loire-Atlantique. Il est à relier au nom pavage, qui désignait un impôt pour l'entretien des chaussées, ou tout simplement la construction de chemins pavés. Pavard Fréquent dans la Mayenne, le nom semble avoir désigné celui qui utilisait un pavard (ou encore pavart, variante de pavois), en ancien français grand bouclier ovale ou quadrangulaire, porté par les fantassins et surtout par les arbalétriers. Paviet Surtout porté en Savoie, le nom se rencontre aussi dans le Doubs. Le nom commun 'paviet' est mentionné en ancien français avec le sens de 'pavois' (sorte de bouclier). On retiendra donc d'abord cette solution (surnom d'un porteur de pavois, éventuellement d'un fabricant). Autre possibilité : celui qui vient de Pavie. Forme voisine : Paviot (18, 38). Pavillard En France, le nom est surtout porté dans le Doubs. On le rencontre également en Suisse. Sens incertain. On le rapprochera de Pavillon (voir ce nom). Pavillon Le nom est surtout porté dans l'Anjou et le Poitou (49, 79). Il semble qu'il s'agisse d'un toponyme. Le pavillon était au Moyen Âge une tente, une construction précaire ou un dais surmontant un autel. Il est cependant possible qu'il s'agisse d'une variante de Papillon, les deux noms ayant la même étymologie (latin papilionem). Pavot Le nom est surtout porté dans le département du Nord et en Belgique (également présent dans les D.O.M). Il semble très hasardeux de vouloir en faire un producteur ou un marchand de pavots, comme le suggère M.T. Morlet. Mieux vaut y voir un diminutif de Pau (= Paul) ou de Pauw (= le paon en néerlandais, surnom pour un personnage vaniteux). Pawelczyk Patronyme polonais dérivé de Pawel (= Paul). Forme voisine : Pawelczak. Pawlik Diminutif de Pawel, nom de personne polonais rencontré aussi en Allemagne, qui correspond au prénom Paul. Le patronyme est très fréquent en Pologne, où l'on rencontre encore plus souvent la forme Pawlak. Dérivés : Pawlicki, Pawlikowski. Paxion Le nom est porté dans les Vosges (où il est présent dès le XVIe siècle) et la Côte-d'Or. Il faut sans doute le rapprocher de formes telles que Pachon, plutôt que du mot passion. Il devrait correspondre à l'ancien français pache, paction (= pacte, accord), terme évoquant un droit collectif sur une terre. Ainsi, en Moselle, le mot 'pachon' est lié au droit d'affouage. Paya, Payan, Payen Les deux premières formes se rencontrent surtout dans la région lyonnaise, le Midi et en Catalogne, la troisième dans toute la France. Il s'agit du mot païen, qui était un nom de baptême au moyen âge. L'origine est le latin paganus, désignant celui qui habite le pagus (domaine rural), qui a donné aussi paysan. Pourquoi Payen (païen) était-il devenu nom de baptême ? Difficile à dire. Certains pensent à des enfants baptisés longtemps après la naissance, d'autres à des païens convertis au christianisme. Il est également possible que Paya ait aussi désigné un paysan, tout simplement. Payel Le nom est porté dans la Somme et la Seine-Maritime. Variante : Payelle (59, 62, 02). Sens incertain. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Payelle, hameau de la commune de Bondues (59). Mais on pensera aussi à l'ancien français 'payelle', qui a désigné une mesure de capacité pour les liquides ou une poêle. A noter, dans le Nord-Pas-de-Calais, la forme Payelleville, qui pourrait elle aussi renvoyer au hameau de Payelle. Payenneville Visiblement normand, ce nom est au départ un toponyme formé avec ville (latin villa = domaine, puis ville ou village) : le domaine de Payen (voir Paya), ou de Payenne, matronyme formé sur Payen. Le toponyme semble ne plus exister aujourd'hui. Quant au patronyme, on le trouve essentiellement en Seine-Maritime et dans la Somme. Payet "Un des noms les plus répandus en France, surtout dans la région lyonnaise. On le retrouve en Savoie sous la forme Payot. Le rapport avec le verbe payer, évoqué par Dauzat, n'est certainement pas la solution pour un patronyme aussi courant. C'est peut-être un diminutif de Paya (voir ce nom). Le petit dictionnaire de Félix Fenouillet (les Noms de famille en Savoie) donne pour Payot le sens de ""paysan"", qui s'appliquerait également à Payet. Cette solution me paraît assez séduisante." Payeur Nom porté en Lorraine. On peut évidemment penser à celui qui paye, mais il devrait s'agir plutôt d'un dérivé de paille, rencontré en Picardie sous les formes Pailleux, Payeux : celui qui utilise la paille, par exemple pour faire des maisons en torchis (ou tout simplement celui qui récolte la paille). Payne Surnom et nom de baptême anglais qui correspond au français Payen (= païen, voir Paya pour le sens). Variantes : Pain, Paine, Paines, Payn, Paynes. Payrard Diminutif ou péjoratif formé à partir du nom de baptême Pierre. Payrault Surtout porté dans la Vienne, le nom se rencontre également sous les formes Payraud (portée aussi en Savoie), Payreaud. Sans doute un diminutif du prénom Pierre, même si on ne peut éliminer totalement un toponyme formé sur 'pierre'. Diminutif : Payraudeau (85). Payré Fréquent en Roussillon, c'est un nom de métier : celui qui travaille la pierre, autrement dit un maçon. Il s'agit d'une évolution phonétique typiquement roussillonnaise du latin petrarium, qui donne pedrer en Catalogne du sud. Payret, Payrot Diminutifs catalans ou occitans formés à partir du nom de baptême Pierre. Payroto On trouvait autrefois souvent la forme Peyroto, notamment à Bolquère (P-O). Sans doute un diminutif du prénom Pierre (Pere en catalan), le -o final étant sans doute une transcription du suffixe français -eau, que l'on trouve dans Péroteau. Payrou Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales. Variante : Payro. Deux explications possibles : soit un diminutif du nom Pierre, soit un toponyme, pierre qui soutient une croix ou un oratoire, ou encore grosse pierre. Pays Nom fréquent dans la Haute-Loire, rencontré aussi dans les Hautes-Pyrénées et l'Indre-et-Loire. Le sens de 'pays, région' peut difficilement avoir donné naissance à un nom de famille. Il pourrait s'agir d'une variante de Paysan. Paysa voir Pahisa. Paysan C'est dans l'Isère que le nom est le plus répandu. Difficle de comprendre le sens précis du nom au moyen âge. En principe, il désigne un agriculteur aisé (cf le catalan Pagès). A noter cependant que, dès le XIIIe siècle, le mot 'paysan' est aussi employé avec le sens de rustre, nigaud. Paysant Variante de Paysan (voir ce nom) portée en Normandie (50, 76). Pé, Pè, Pée Nom de baptême gascon qui est l'équivalent de Pierre. Le nom devrait normalement s'écrire avec un accent grave (Pè, Pèe), mais celui-ci est devenu très rare. Péan Fréquent dans la Sarthe, la Mayenne et le Maine-et-Loire, le nom est une variante de Payen (voir Paya pour le sens). Variante : Péant (37, 49, 64). Péard, Piard, Pélard Trois variantes d'un même nom porté essentiellement dans le Maine (on trouve également Pelard, sans accent). Un nom qui a forcément un rapport avec le poil, mais auquel on a donné deux interprétations diamétralement opposées : pour les uns il signifie poilu, pour d'autres il a le sens de pelé (= chauve). Le suffixe -ard me pousse à préférer timidement la première solution. Pearson Désigne le fils de Pearce, une forme populaire anglaise du prénom Peter (= Pierre), rencontée également sous la variante Pierce. Peaudecerf Curieux patronyme rencontré dans le Cher, dont il est difficile de savoir pourquoi il a été donné à son porteur : celui qui a un habit en peau de cerf ? Celui qui fait commerce de ces peaux ? On peut encore imaginer bien d'autres solutions. Variante : Paudecerf. Péault Porté en Vendée, désigne celui qui est originaire de Péault, commune du même département. Le nom Péaud, également rencontré en Vendée, devrait en être une variante, tout comme Péaut (44, 33). Peberel Nom porté dans le Lot-et-Garonne, rencontré aussi sous la forme Pebereau. Formes voisines : Peberat, Peberay. Variante auvergnate : Pebrel (15). Le nom semble indissociable du hameau de Pébrel à Saint-Aubin (47). Il correspond à l'occitan pebre, qui désigne le poivre, mais aussi une variété d'olive, un arbrisseau (le gattilier) et un champignon (le lactaire poivré). Pech Variante occitane de Puig (voir ce nom). Dans quelques cas, Pech peut aussi être une francisation de Peix, qui se prononce exactement de la même façon. Pechard, Péchard Nom surtout porté dans le Morbihan et la Sarthe, rencontré aussi sous la forme Peschard (41, 72). Désigne un pêcheur. Variante : Péchart (51). Péchaud Le nom est surtout porté dans le Cantal. C'est un toponyme fréquent dans le Sud-Ouest et le Massif Central, désignant une petite colline. Plusieurs hameaux s'appellent Péchaud. Dans le Lot, où le nom de famille est aussi présent, il en existe deux à Marcilhac-sur-Célé et au Bastit. Formes voisines : Péchau, Péchaut, Péchaux. Péché "Porté dans les Vosges (variante : Péchey), également présent dans la Marne, pourrait désigner une pièce d'eau destinée à la pêche (ancien français ""peschier"")." Péché "Porté dans les Vosges (variante : Péchey), également présent dans la Marne, pourrait désigner une pièce d'eau destinée à la pêche (ancien français ""peschier"")." Pecheux Egalement Pécheux. Correspond au métier de pêcheur. C'est en Picardie que le nom est le plus répandu (02, 60). Variantes : Pécheur, Pêcheur (Alsace, Dauphiné), Pescheur (Nord), Pescheux (28, 53, 89). Pechin, Péchin Porté notamment dans la Somme et la Franche-Comté, c'est un surnom donné à celui qui est petit (un ancien adjectif que l'on retrouve dans l'espagnol pequeño). Dérivés : Péchine (52, 70), Péchinet, Péchiney, Péchinez, Péchinot (Bourgogne et Franche-Comté notamment). Pechmajou Toponyme occitan désignant le grande sommet, le sommet le plus élevé. Le nom de famille est porté dans la Dordogne, le Lot et le Lot-et-Garonne. Pecking Le nom vient d'Alsace, où il s'écrivait autrefois Bicking. La finale -ing fait penser à un nom de localité (toponyme formé à partir d'un nom de personne). On a le choix notamment entre Bicking, dans le Brandebourg, et Beckingen, en Sarre. Pécontal Nom porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Peut-être une formation typique du Sud-Ouest, avec le nom de baptême Pé (= Pierre) suivi d'un nom de village : ici Contal, nom de hameau rencontré dans l'Aveyron (commune de Broquiès) et la Haute-Garonne (Villandrie). Donc, Pierre qui vient de Contal. Pécot Nom surtout porté en Seine-Maritime et en Loire-Atlantique. Voir Pecoud pour le sens. Pecoud, Peccoud, Pecout Diminutifs de pec, adjectif d'origine méridionale qui signifiait en ancien français sot, niais. Un sobriquet pas très flatteur ! Les formes Pecoud et Peccoud se rencontrent surtout en Savoie, tandis que Pecout est plutôt limousin. Pécoul Nom porté dans le Vaucluse. Variante : Pécoult. Voir Pecoud. Pecquenard Surnom donné sans doute à un homme petit. C'est dans la Sarthe que le nom est le plus répandu. Pecqueur, Pecqueux Nom picard désignant un pêcheur. Pectorin Un nom que l'on rencontre en Charente-Maritime (Tonnay-Charente). Vu sa rareté, il est difficile à interpréter. Pour ma part, j'y verrais bien un diminutif de Pector, à rattacher au latin pictor (= peintre). Pécuchet Nom rare (mais immortalisé par un roman de Flaubert) présent en Normandie (76, 27). A priori, il devrait s'agir d'un sobriquet appliqué à un personnage naïf, pas très malin (dérivé de pec = sot). Pédeau Porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique, c'est un nom de sens incertain. Peut-être faut-il le rapprocher de l'ancien français pedot (= pilote), qui a pu donner également le patronyme Pédot (80, 57). Pédemons Porté dans le Sud-Ouest, doit désigner celui qui est originaire de Pédemont, nom de deux hameaux du Gers, à Lupiac et à Beaumarchés. Sens du toponyme : le sommet, la colline d'en haut (pé < latin podium, qui donne aussi puy). Pedneault Très rare aujourd'hui en France, le nom est surtout porté au Québec. C'est une contraction de Pédenaud, Pédeneau (Charente-Maritime), nom qui pourrait lui-même venir du Sud-Ouest. Signification possible : Pè (= Pierre) de Naud (fils de Naud, voir ce nom). Pédoussaud Nom porté dans la Haute-Garonne, où l'on trouve plus souvent la variante Pédoussaut. Formes voisines : Pédoussant, Pédoussat, Pédoussé. Il existe dans les Pyrénées-Atlantiques, à Arnos, un hameau appelé Pédoussau qui est certainement lié au nom de famille. Il s'agit apparemment d'un nom composé formé à partir du nom de baptême Pè (= Pierre). Le second élément, plus obscur, pourrait renvoyer au Gave d'Ossau. Pedra Toponyme catalan ou castillan qui signifie pierre, rocher. Pedragosa Toponyme désignant un lieu abondant en pierres (pedra + suffixe -osa). Pedroni Très courant en Italie du Nord, le nom est un dérivé de Pietro (= Pierre), formé avec le suffixe augmentatif ou péjoratif -one. Pedrono Porté dans le Morbihan, c'est un diminutif de Pedron, Pédron, qui correspond lui-même au prénom Pierre. Variante : Pedronno. Formes voisines : Perronno, Perrono, Péronno, Pérono. Pédrot Porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un diminutif du prénom Pierre, rencontré aussi sous la forme Pédro (attention : Pedro est également une forme espagnole de Pierre). Péducasse Surtout porté dans les Landes, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Péducasse. On pensera notamment au hameau du Péducasse à Astaffort (47). Signification : la colline du chêne ou le pied du chêne (on peut éventuellement envisager en Gascogne 'Pierre du chêne', le prénom Pierre étant souvant écrit et prononcé Pè). Péducelle Le nom est porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Pédusselle, Pédussel. Sens incertain. Il faudrait déjà être sûr que cette région soit bien la région d'origine, ce qui ne paraît pas certain. A noter que les formes apparemment voisines Pédussaud, Pédussaut, Pédusseau se rencontrent en Languedoc (11, 09, 31), et que l'on y trouve le début Pé, qui évoque soit le prénom Pierre, soit un toponyme (= colline ou pied). Péduran Nom porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, plus courant sous la forme Pédurand (rencontrée aussi en Guadeloupe). Variante : Pédurant. C'est un nom composé formé de Pé, Pè (= Pierre) et de Duran(d). Peers Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est la forme génitive de Peer, Peere (= Pierre en néerlandais). Peeter, Peeters Le nom de famille le plus porté en Belgique. Correspond au français Pierre. Autres formes très courantes : Peter, Peters, Pieter, Pieters. Péfau Nom porté dans le Gers. Variantes : Peffau, Peffaud. C'est apparemment un patronyme gascon composé du prénom Pierre (Pè) et d'un nom de métier (fau = forgeron). Donc, Pierre le forgeron. Le nom peut cependant désigner plutôt celui qui est originaire du hameau de Peffau à Beaumarchés (32). Pege Nom que l'on trouve dans le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique notamment. Peut-être le surnom d'un fabricant ou d'un marchand de poix. Cependant, l'existence d'une forme Lepege, rencontrée dans le Centre, me laisse penser que Pege pourrait être une variante de Page (voir Lepage). Pegeon Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme, ainsi que dans le Lyonnais. Voir Pégon pour le sens. Pégon, Pegon Nom surtout porté en Saône-et-Loire et dans le Lyonnais. En occitan et en ancien français, le pegon est soit un amas de résine sur un conifère, soit une torche de résine. Le patronyme désigne donc sans doute celui qui ramasse de la résine ou qui vend des torches (également celui qui fabrique ou vend la poix). Autre possibilité, un sobriquet donné à une personne collante. Pégorié, Pégourié On trouve ce nom dans le Rouergue. Selon M.T. Morlet, il faut le décomposer en Pé (forme amuïe de Pierre) et en Gorié. Mais le sens de Gorié, Gorier demeure très obscur. Peguchet Nom rare porté dans la Marne. Sans doute une variante de Pécuchet (voir ce nom). Peguilhan Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 64, 65). Peut désigner celui qui est originaire d'une commune portant ce nom, située dans la Haute-Garonne. Sens du toponyme : le pey (colline, sommet) de Guillem. Autre possibilité : un nom de baptême composé (Pé = Pierre + Guillem = Guillaume), sens à retenir en Béarn. Variante : Péguillan (09). Péguy Le nom est surtout porté dans le Loiret et dans la Seine-et-Marne. Son sens est incertain. Dauzat en faisait un nom de baptême composé : Pierre (dont Pé est une forme fréquente, mais dans le Sud-Ouest) + Guy. Curieusement, il ne figure plus dans le dictionnaire de M.T. Morlet. Aucune des autres possibilités ne paraît satisfaisante, notamment un rapport avec la poix évoqué parfois pour le nom voisin Péguin. Peignat Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Est (52, 55). Il semble que ce soit une variante de Peignard (59), celui qui peigne la laine. Peigné Nom assez répandu dans l'Ouest (28, 35, 44). Certainement un nom de métier, celui qui peigne la laine, ou plus généralement un cardeur. Formes voisines : Peignard, Peignart, Peignaud, Peignault, Peignaux, Peigneau, Peigneaux, Peigner, Peignié, Peignier, Peignet, Peigneux, Peigney, Peignon, Peignot. Autre possibilité : celui qui fabrique des peignes. Pein On trouve le nom dans la région lyonnaise (69, 07, 26) ainsi qu'en Béarn (65). Sens incertain. On peut éventuellement envisager un toponyme correspondant à l'occitan penh (= étable à porcs). Les formes Peings (64) et Peinch (24) semblent équivalentes. Peitavi voir Peytavi. Peix Sobriquet. Rapprochement avec le poisson (latin piscis) par métaphore (comparaison avec le poisson) ou par métonymie (celui qui pêche des poissons). Peizerat Nom rare rencontré en Savoie. Il est plus courant sous la forme Pézerat (71, 88). Il s'agit d'un dérivé soit de Pezier (surnom probable d'un peseur), soit de Pezière (champ semé de pois). Pejac Rencontré surtout dans le Lot-et-Garonne, ce nom évoque un toponyme, ancien nom de domaine gallo-romain terminé par -ac. Mais aucune localité ne s'appelle Pejac. Il pourrait s'agir de Peillac, mentionné dans la commune de Lasserre (47). Péjouan Forme contractée d'un nom de baptême composé, Pere-Joan (=Pierre-Jean). Péladeau, Peladeau On trouve ce nom, plutôt rare, dans le département de la Charente. Semble un dérivé de Pelade, Pellade, rencontré dans le Massif Central et aussi dans la Marne. Difficile de se faire une idée précise sur la signification : peut-être un toponyme désignant un terrain pelé, ce qui paraît la meilleure solution, éventuellement celui qui souffre de la pelade (maladie du cuir chevelu), ou encore un marchand de pelates (fourrures en ancien français). Variantes : Pelladeau, Pelladeaud. Peladez Ou Péladez. Nom surtout porté en Seine-et-Marne et dans la Marne (variante : Péladé). C'est apparemment un diminutif de Pelade (63, 42), terme plutôt occitan qui désigne une terre pelée, sans végétation. On peut aussi penser à celui qui souffre de la pelade, mais, là encore, c'est en pays occitan que le mot s'est d'abord développé. Pelaez Diminutif de filiation formé sur l'espagnol Pelayo (voir Paez). Pelcef Variante de Pelcerf, nom originaire du Calvados qui a dû désigner un chasseur ou un fourreur (celui qui 'pèle' le cerf). Pelchat Le nom est porté en Normandie, en particulier dans la Manche. Il signifie mot à mot 'celui qui pèle le chat', un surnom qu'il faut interpréter avec prudence, même si on peut penser à un sobriquet ironique pour un fourreur. Variantes : Pelca, Pelcat (27, 76, 62). Formes anciennes : Pellecat, Pellechat. L'italien connaît le même surnom sous la forme Pelagatti (Emilie-Romagne notamment). A noter, toujours en Normandie, les noms Pelcerf (14) et Pelcoq, Pelcocq, Pelcot (50, 76). L'italien a également un équivalent pour Pelcoq avec le nom Pelagalli (Lazio). Pelet Rencontré un peu partout en France, ce nom est cependant surtout fréquent dans l'Ardèche. C'est un des nombreux dérivés de pel (= poil), dont on ne sait jamais trop s'ils désignent celui qui a des poils ou celui qui n'en a pas (un chauve notamment). Pelgrin Surtout porté dans la Meuse, désigne un pèlerin (du bas-latin pelegrinus, issu par dissimilation de peregrinus : celui qui voyage à l'étranger). Formes voisines : Pelgrain, Pelgrem, Pelgrim. Pelissier, Pellissier Nom de métier désignant celui qui apprêtait ou vendait les peaux, les fourrures (latin pellicerius). La forme Pelissier (Pélissier) est surtout portée dans le Tarn et en Provence. Les Pellissier sont nombreux dans les Hautes-Alpes et en Provence. Autres formes : Pélissié (46, 82, 81), Pelicer (65), Pélicier, Péliscier (59), Pellicer (64), Pellicier (73, 04), Pellisé (65), Pelliser (66), Pellisier (04, 69, 42), Pellissié (66, 64). Pellagaud Le nom est rare. Les mentions anciennes le situent dans la région lyonnaise (01, 42, 69, 71). Il désigne celui qui 'pèle' (qui plume) le coq. Le verbe 'peler' ayant aussi en ancien français le sens de 'voler', on peut également envisager un surnom pour un voleur de poules. Pellan Un nom breton (29), qui correspond à un toponyme formé des racines penn (= extrémité) et lann (= lande). Celui qui est originaire du lieu situé au bout de la lande. Pellas Nom surtout porté dans le Var (également 38, 04). C'est un toponyme (très fréquent dans les Alpes), qui semble évoquer un lieu rocheux, caillouteux. A noter les hameaux des Pellas à Saint-Julien (83) et à Saint-Michel-les-Portes (38). Dérivé : Pellassy. Le nom voisin Pellat se rencontre également dans l'Isère et les Alpes-de-Haute-Provence. Pellecchia Nom de famille italien. Semble une variante de Pelliccia, surnom métonymique donné à celui qui confectionne ou vend des fourrures. Pellegrin Nom fréquent dans le Sud-Est (05 notamment). Il désigne celui qui a effectué un pèlerinage. En effet, Pellegrin correspond au bas-latin pelegrinus, formé par dissimilation sur peregrinus, dont est issu le français pèlerin. On note en italien les formes très voisines Pellegrini, Pellegrinelli. On trouve la variante Pellegry dans le Cantal. Pelleieux Le nom est porté dans l'Oise, où l'on trouve plus souvent les variantes Pellieu, Pellieux. Difficile de se prononcer : peut-être un toponyme avec le sens de terre en friche (ancien français peleus, qui a pu désigner aussi soit un homme poilu, soit un crâne pelé). La forme Pelleieux nous inviterait à imaginer celui qui écorche les yeux (surnom d'un usurier ?), mais est-ce bien la graphie d'origine ? Pellereau "Le nom est porté en Charente-Maritime (variante : Pelleraud). C'est un diminutif de Pellier (74, 72), nom qui a dû désigner un serrurier (ancien français pelle, variante de pesle = verrou). Le sens de ""fabricant de pelles"", donné par le dictionnaire de Godefroy pour l'ancien français ""pellier"", semble peu adapté à un nom de famille assez courant. Forme voisine : Pelleriaux (59, 02)." Pellerin Le nom désigne un pèlerin. On le rencontre dans l'Ouest (85, 44, 56), mais aussi en Savoie et dans le Dauphiné. La variante Pèlerin est portée pour sa part dans le Nord-Pas-de-Calais. Pellerina Nom italien. Matronyme formé sur Pellegrino, Pellerino (= pèlerin). Pelletier Celui qui fabrique ou vend des peaux, des fourrures. Nom très porté dans toute la France, c'est dans la Saône-et-Loire qu'il est le plus répandu. Pellevilain Patronyme rencontré en Normandie (76, 27). Un sobriquet difficile à interpréter de façon précise, qui signifie mot à mot : celui qui dépouille le vilain. Le vilain étant sans doute un paysan riche à l'époque de la formation des noms de famille, on peut penser que l'homme appelé Pellevilain était un larron comme on en rencontre beaucoup dans les fabliaux, abusant de la crédulité des paysans. Le surnom peut également avoir désigné celui qui était chargé de percevoir les droits seigneuriaux, dépouillant ainsi les vilains. Pellicant Nom porté dans le Finistère, rencontré aussi sous les formes Pélican, Pélicand, Pélicant. Sobriquet formé par comparaison avec l'oiseau (grec pelekan latinisé en pelecanus, pelicanus). Pellin Surtout porté dans l'Ain, le nom se rencontre aussi dans les Deux-Sèvres. On trouve aussi la forme Pelin (71, 63). On hésitera entre un toponyme (pré à l'herbe rase) et le surnom d'un homme poilu (ou pelé !). Pellizzari Nom très fréquent dans toute l'Italie du Nord, plus particulièrement en Vénétie. Dérivé de Pellizza, c'est un nom de métier, celui qui confectionne ou vend des peaux, des fourrures. Variantes : Pellizzaro, Pellizari. Pellizzon Patronyme italien dérivé de Pellizza, lui-même variante de Pelliccia (= fourrure). Surnom donné à celui qui confectionne ou vend des fourrures. Pelloquin Le nom est fréquent en Vendée et dans les Deux-Sèvres. Variante : Péloquin (16, 79, 86). Forme voisine : Pelloquet (44). Sans doute un surnom pour une personne vêtue de haillons, éventuellement pour un marchand de hardes (à rapprocher de l'occitan pelhòc = chiffon). Pelloux Variante de Peloux (voir ce nom) portée en Savoie et en Dauphiné. Pelluet Nom rencontré surtout en Normandie (71, 14), également présent dans l'Allier. C'est un diminutif de l'adjectif pelu, qui désignait en ancien français un homme poilu. Pelmoine "Patronyme porté dans la Mayenne. Mot à mot, il signifie ""pèle moine"", expression difficile à interpréter, même s'il est tentant de penser à celui qui tond les moines. Il pourrait en fait s'agir d'un lieu-dit, comme l'atteste le hameau de Pelmoine à Saint-Saturnin-sur-Loire (49). Autres formes : Pellemoine (62) et Pelamourgue, Pelamourgues (12, 48), mourgue étant en occitan une variante de monge (= moine, également haricot). Là encore, le s final laisse penser à un lieu-dit." Pelofi Il s'agit visiblement d'un sobriquet, sans doute d'origine occitane. Il est à rattacher au mot pelha (= haillon, guenilles), et semble désigner une personne vêtue de haillons. Pelon Nom surtout porté en Vendée et dans les Charentes. Il semble s'agir d'un toponyme désignant un pré à l'herbe rase. Plusieurs hameaux s'appellent (le) Pelon, mais surtout en Aquitaine. Notons cependant la définition de M.T. Morlet : 'enveloppe épineuse de la châtaigne, surnom possible pour un homme désagréable'. Pelot Voir Plot. Pelous Sobriquet catalan ou occitan désignant un homme couvert de poils. Le nom est également porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique. Peloux Rencontré essentiellement dans le Lyonnais, c'est un sobriquet désignant un homme poilu (variante languedocienne ou catalane : Pelous). Pelras Il s'agit évidemment d'un sobriquet, qui semble se traduire tout bêtement par poil ras (peut-être une façon ironique de désigner un chauve). Mais il faut se méfier de ce type de sobriquet, qui peut vouloir dire tout autre chose : ainsi, en français, on trouve des Poilrat, le mot semblant une altération de pèle rat (sans doute une personne très avare). Peltier Forme contractée de Pelletier (voir ce nom). On trouve beaucoup de Peltier dans l'Est (90), mais aussi dans l'Ouest (49, 79). Variantes : Pelthier (70, 88), Peltiers (86), Peltiez (80, 08). Peltriaux Patronyme surtout porté dans les Ardennes. Il pourrait s'agir d'un diminutif de Pelletier (celui qui confectionne ou vend des fourrures), mais il faut plutôt penser à un dérivé de l'ancien français peltre, qui pouvait avoir plusieurs sens : gouvernail (également barque, chaloupe), étain, balle de grain. A partir de ce dernier sens, on a formé le verbe peltrer, peautrer, qui signifiait battre le blé, fouler aux pieds, mais aussi avoir des rapports indignes (je ne sais lesquels !). Il me semble totalement impossible de faire un choix. Formes voisines : Peltre (55, 57, 60), Peltraud, Peltrault, Peltreau (Poitou-Charentes), Peltret (70, 21). Pena, Peña, Penas, Peñas Toponyme surtout castillan signifiant sommet rocheux, gros rocher (latin pinna), et qui a pu désigner une fortification bâtie sur un rocher. Variante portugaise : Penha. Penafiel, Peñafiel Le nom est un toponyme formé sur pena (portugais) ou peña (castillan). On trouve une commune de ce nom dans la région de Porto, et au moins une autre en Castilla y León. Signification probable : la roche sûre. Penalva Toponyme portugais désignant un rocher blanc ( pena : voir peña + alva = alba = blanche). Pénard, Penard "Le nom est assez courant en Vendée. Il paraît correspondre à l'ancien français ""penart"" (coutelas, en particulier grand couteau à deux tranchants), soit pour désigner celui qui porte ou fabrique cette arme, soit comme sobriquet grivois." Penarrubia, Peñarrubia Nom espagnol désignant celui qui habite un lieu-dit Penarrubia ou en est originaire. Signification : le rocher rouge. Variante : Peñarubia. Plusieurs localités s'appellent Penarrubia (province de Lugo), Peñarrubia (provinces de Málaga et d'Albacete) ou Peña Rubia (Asturies). Penaud "Nom rencontré surtout en Limousin et en Poitou-Charentes. Son sens n'est pas évident. La solution la plus logique serait cependant de le rapprocher de l'ancien français ""penel, peneau"", qui a désigné une personne vêtue de haillons. On peut aussi en faire une variante de Pesnault, Pesnaux, Pesneau, Pesnel (44, 28), considérés par M.T. Morlet comme des diminutifs de ""paisson"" (= pieu, piquet de clôture, mais aussi pâturage). Rien à voir par contre avec l'actuel adjectif ""penaud"", apparu trop tardivement dans la langue. Variantes ou formes voisines : Penaux, Peneau, Peneaud et sans doute Peneaut. Le nom Penault est lui aussi une variante lorsqu'il est porté dans le Poitou, mais, dans les Côtes-d'Armor, il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé, sans doute Pennaut, hameau de Pleyben (29)." Penco Nom très courant en Ligurie (région de Gênes). Semble désigner celui qui est originaire de Penco, nom d'une commune de la même province. A noter cependant, toujours en Italie, la présence du nom dans le Frioul. On le rencontre également en Espagne. Une autre solution semble donc possible, mais je ne la connais pas. Pendaries Le nom est porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Variantes : Pendarias, Penderies, Pendarios. Formes voisines : Pendrie, Pendriez (11, 09, 34). C'est un toponyme désignant un terrain escarpé et inculte, en pente très raide. Il existe de nombreux hameaux ou lieux-dits la Pendarie, les Pendaries dans le Rouergue, en particulier dans l'Aveyron. Pour le Tarn, on notera le hameau de Pendaries au Sequestre. Pène Surtout porté dans les Hautes-Pyrénées, c'est un toponyme fréquent avec le sens de hauteur rocheuse. Penegre Sans doute un toponyme formé sur pena (= hauteur rocheuse) : pena negre = la roche noire. Le nom est porté dans la Haute-Vienne. On le rencontre en Haute-Garonne sous la forme Pénère (qui pourrait renvoyer au lieu-dit de Pénère à Bérat). Penel Fréquent en Picardie, le nom semble correspondre à l'ancien français panel (morceau d'étoffe, haillons) et serait le surnom d'un chiffonnier ou d'un homme déguenillé. On rencontre aussi ce patronyme dans la région lyonnaise, et, moins souvent, en Bretagne. Le sens n'est pas forcément le même : on peut en effet penser à des toponymes évoquant un sommet rocheux (occitan) ou une extrémité (breton pen). Pener Très rare, le nom se rencontre dans la Gironde. Difficile de se faire une idée sans avoir de certitudes quant à l'origine géographique. Notons simplement qu'un hameau se nomme Pener à Plaudren (56), mais cela ne veut pas forcément dire grand-chose. Penhoat Toponyme breton formé des racines penn (= pointe, extrémité) et koad (= bois). Comme nom de famille, c'est dans le Finistère et le Morbihan qu'il est le plus répandu. Variantes : Penhoet, Penhouet, Pencoat. Penicaud, Pénicaud Nom fréquent dans le Limousin (variante Penicaut). Le dictionnaire de M.T. Morlet rattache ce patronyme à un ancien verbe peniquer (= courir, mais aussi bavarder). Pour ma part, je le rapprocherais plutôt du verbe occitan penecar (= sommeiller), et il pourrait donc s'agir d'un sobriquet donné à une personne un peu endormie. Penichon Le nom est surtout fréquent en Charente. Selon M.T. Morlet, il désignerait une personne bavarde (verbe régional péniquer = courir, mais aussi bavarder). Penin On trouve surtout ce nom dans le Nord-Pas-de-Calais, où il désigne celui qui est originaire du village de Penin (62). Mais on le rencontre aussi dans d'autres régions (23, 38, 86), où il semble être un diminutif de l'ancien français pene (plume, morceau d'étoffe, étendard). C'est à partir de ce second sens qu'est formé le patronyme Peninon. Peninon Diminutif de Penin (voir ce nom). Penis Le nom est rare, mais il existe, notamment en Poitou-Charentes. C'est une variante de Panis, du latin panicium = panic (millet), et donc en principe le surnom d'un producteur de millet, ou encore un toponyme désignant un lieu planté de millet. Penlou Le nom est porté dans l'Orne. On le trouve en Mayenne sous la forme Penloup. Autres variantes : Panlou (14), Panloup (53), Panloups, Panlout. Il désigne celui qui habite un lieu-dit Penloup ou Panloup (voir Dupanloup pour le sens). A noter, dans cette région, les hameaux du Panloup à Préaux-du-Perche (61) et de Panloup à La Baconnière (53). Pennaneac'h Surtout porté dans le Finistère, c'est un toponyme composé des mots penn (= extrémité, tête) et krec'h (= côte, colline). On le retrouve dans de nombreux hameaux et lieux-dits. Variantes : Pennaneach, Pennanec, Pennanec'h, Pennanech. Pennanec'h Nom porté dans le Finistère. Variantes : Pennanech, Pennaneac'h, Pennaneach. C'est un toponyme assez fréquent, signifiant le sommet, l'extrémité (penn) de la colline (an nec'h). Pennavaire voir Panabière. Pennec, Le Pennec Dérivé de penn (= tête), le nom correspond à l'adjectif breton penneg (= têtu). Pennellier Nom porté en Picardie. Variante : Pennelier. Certainement un nom de métier, reste à savoir lequel. Peut-être un marchand de hardes (ancien français panel, penaille), mais M.T. Morlet pense à un vannier (ancien français panelier). Pennerat Nom lorrain qui devrait être originaire de la Moselle, où l'on trouve aussi les formes Pennera, Pennerad et Pennerath. Difficile de savoir s'il faut le rattacher au français ou à l'allemand. En ancien français, un penneret était une bannière. Pour l'allemand, on pensera à Penner (celui qui utilise une poêle, également variante de Bernard). Pennetier Ce nom est une variante de panetier, désignant soit une fonction (officier de bouche), soit plutôt un boulanger. Nom fréquent dans de nombreuses régions, surtout présent dans le Cher et la Vienne. On trouve vers la Normandie la variante Lepennetier. Diminutifs : Pennetault, Penneteau (86). Pennisi Nom italien très répandu dans l'est de la Sicile, désignant celui qui est originaire de Pennisi, nom d'une localité de la province de Catane. Penouil Le nom est porté en Gironde et dans le Lot-et-Garonne. Variante : Penouilh (64). C'est un toponyme correspondant au gascon penolh (= terrain en pente, petit escarpement). Un hameau s'appelle Pénouilh à Auriac (64). Pensec, Le Pensec Nom breton. Sobriquet donné à celui qui a de grosses fesses (vieux breton pens). Pensel Nom porté en Bretagne (29), désignant éventuellement celui qui porte des habits rapiécés (cf Dictionnaire des noms de famille bretons), mais qui pourrait plutôt être une variante de Pensec (voir ce nom) avec un autre suffixe. On trouve également le patronyme dans la Drôme, mais dans ce cas j'en ignore la signification. Penseyres Le nom est porté en Suisse romande. Il pourrait désigner un penseur ou plutôt un peseur (latin pensare = peser), mais le s final laisse penser qu'il s'agit d'un toponyme : peut-être la commune de Pannessières dans le Jura, ou encore celle de Pennesières en Haute-Saône. Il existe également un hameau appelé Pensières à Veyrier-du-Lac (Haute-Savoie). Signification probable, au moins pour Pannessières : lieu où pousse le panais. Pensiot Nom rare porté dans les Vosges. On peut évidemment penser au surnom d'un homme pensif ou réfléchi, mais la forme Pansiot, plus fréquente (21, 80, 72), nous invite à y voir le surnom d'un homme pansu. Pensivy Nom breton porté dans le Morbihan. Il pourrait désigner celui qui a le visage rouge (mot à mot : tête de fraise). La forme Pennesivïe, rencontrée autrefous dans les Deux-Sèvres, pourrait en être une variante. Pentecôte Le nom évoque en principe la fête de la Pentecôte, c'était au moyen âge un nom de baptême. Il est porté dans les Vosges et en Poitou-Charentes. Attention cependant : il n'est pas impossible que Pentecôte et sa variante Pentecoste (15, 19) soient parfois des toponymes désignant une côte pentue. Un certain nombre de hameaux s'appellent (la) Pentecôte (31, 44, 46). Diminutifs : Pentecouteau, Pantecouteau (44). Penven Surtout porté dans le Finistère, le nom signifie mot à mot 'tête blanche'. Sans doute un surnom pour celui qui a les cheveux blancs. Variante : Penguen. Penvern Nom breton rencontré aussi sous la forme Penverne. C'est un toponyme désignant le lieu situé à l'extrémité (penn) du marais (gwern) Pépet Nom assez rare, rencontré dans le Gers et le Tarn-et-Garonne. C'est le nom de plusieurs hameaux dans le Gers (à Urdens, Gazaupouy, Brugnens, L'Isle-Bouzon et Polastron). Etymologie incertaine. A noter qu'en occitan et en langage enfantin la bouillie s'appelle pepet. Pépin, Pepin Nom de famille très courant. C'est en Savoie qu'il est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans le Nord et en Normandie notamment. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Pipin (de formation onomatopéique), popularisé par le père de Charlemagne. Diminutifs : Pépineau, Pépinot. Pepion, Pépion Le nom se rencontre surtout dans le Morbihan. C'est certainement une variante du mot pigeon (latin pipio, pipionis), soit avec un sens métaphorique (mais lequel ?), soit avec un sens métonymique (celui qui élève des pigeons). Pequegnot Ou Péquégnot. Diminutif de pequin (= chétif en occitan et sans doute dans d'autres parlers), c'est un surnom donné à un homme petit. Le nom est surtout porté dans la Haute-Saône et le Doubs, et plus généralement en Franche-Comté, tout comme les formes voisines Péquignat, Péquignet, Péquigney, Péquignot. Péquignot Diminutif de Pequin, nom occitan qui avait le sens de petit, chétif. On retrouve la même racine dans le castillan pequeño. Pera D'origine italienne, le nom évoque la poire. Il s'agit en principe d'un toponyme (nom de plusieurs communes et de hameaux). Le nom de famille est fréquent dans le Piémont, la Toscane et le Lazio. Perals Nom méridional. Pourrait renvoyer à l'occitan peral, qui désigne à la fois une variété de fromage et l'égouttoir sur lequel on place ce fromage. Ce serait donc le surnom d'un fabricant de fromages. Peramon, Perramon Patronyme catalan formé par la contraction du nom de baptême composé Pere Ramon (= Pierre Raymond). On trouve dans l'Aude la variante Perramond. Perarnau Patronyme formé par la contraction des noms de baptême Pere et Arnau. Perato Porté en Ligurie et rencontré en Lombardie sous la forme plurielle Perati, c'est l'un des nombreux dérivés du prénom Pietro (= Pierre). Diminutifs : Peratello (sud de la Vénétie notamment), Peratelli (Frioul). Péraudeau, Peraudeau Diminutif de Péraud, qui est lui-même un diminutif de Pierre. Les deux noms se rencontrent en Vendée et en Charente-Maritime. Peraux, Péraux Dérivé du nom de baptême Pierre, rencontré notamment dans les Vosges et en Belgique. Percepied Le nom est porté en Normandie (variante : Perchepied). C'est un surnom difficile à élucider, mais on peut envisager un sobriquet pour un cordonnier. A noter, dans le même esprit, le curieux nom Percepusse (71), qui devrait avoir désigné un tailleur, un couturier (sens attesté pour le mot percepoux en 1386). Perceval Surtout porté en Bourgogne, Savoie et Dauphiné, c'est un ancien nom de baptême popularisé par les romans médiévaux (Perceval était un chevalier de la Table ronde). L'étymolgie est incertaine (sans doute le nom celte Peredur). Variantes : Percevault (22, 86), Percevaut (35), Percevaux, Perceveaux (73), Perceveau (44, 79), Percheval (80, 62, 27). Formes italiennes : Percivalle, Percivalli (Piémont, Lombardie). Perchappe Le nom est porté dans la Sarthe (variante ancienne : Perchape). Son sens m'est pour l'instant inconnu. Perchat Patronyme surtout rencontré dans la Marne, présent aussi autrefois dans l'Allier. On peut en faire un dérivé de perche (longe gaule ou mesure agraire, éventuellement surnom d'une personne grande), mais il peut aussi s'agir d'un toponyme désignant un lieu élevé (cf le mont Perchat à Maisons-en-Champagne, dans la Marne). Percheron Surtout porté dans l'Eure-et-Loir, désigne celui qui est originaire du Perche. Perchey Nom dont l'origine géographique est difficile à cerner, puisqu'on le rencontre aussi bien en Normandie (14) qu'en Saône-et-Loire. La finale -ey nous invite à y voir un toponyme gallo-roman formé avec le suffixe -acum. Mais aucune trace d'un tel toponyme. Peut-être alors un dérivé de perche (longue gaule de bois ou nom de mesure agraire). Bref, rien de bien clair, d'autant que, vers la Normandie, le nom pourrait désigner celui qui est originaire du Perche. Percy Originaire de Percy, nom porté par plusieurs communes (Calvados, Manche, Isère). Peut également désigner celui qui vient de Percey (deux communes dans la Haute-Marne, une dans l'Yonne et une dans la Haute-Saône). Il s'agit au départ d'un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne qui pourrait être Persius. Perdigeon Nom qui paraît originaire du Loiret. C'est un diminutif de perdrix (variante Perdrigeon), sobriquet difficile à interpréter. Peut-être celui qui a une voix désagréable, ou tout simplement un chasseur de perdreaux. Perdriau Nom assez fréquent dans l'Ouest (49, 86). Pour le sens, voir Pertriaux. Variantes : Perdriaud, Perdriault, Perdriaux, Perdrieau, Perdriel. Perdrillat Nom rare porté dans le Rhône, à rapprocher de Perdriat (89, 58), dérivé du mot perdrix, soit comme sobriquet, soit comme toponyme. Il existe un hameau appelé Perdriat à Chalain-le-Comtal (42). Perdu "Le nom est porté dans l'Yonne, ainsi que dans l'Oise et le Nord-Pas-de-Calais. Le verbe ""perdre"" avait de nombreux sens au Moyen Âge, et il est difficile de savoir lequel est le bon. On pensera à une personne égarée au sens physique ou moral, mais aussi à celui qui est banni ou damné." Peré Plus courant sous la forme Perée (Pérée), le nom est surtout porté en Belgique, où il désigne un lieu pierreux, un amas de pierres. Pereira Toponyme d'origine portugaise qui désigne un lieu planté de poiriers. Peren Egalement écrit Peeren, c'est un génitif néerlandais ou bas-allemand de Peer (= Pierre). Pérennec Porté dans le Finistère, c'est un toponyme désignant un lieu planté de poiriers. Pérennès Nom porté dans le Finistère et le Morbihan. Variantes : Pérénès, Pérénez, Pérennez, Pérennesse (éventuellement matronyme), Pernès, Pernez. C'est un ancien nom de baptême, rencontré en Bretagne dès le Xe siècle (Perenesius), qui vient sans doute du latin perennis (= durable). Dans Tristan et Iseut, Perinis est le nom d'un écuyer d'Iseut. Perés Peut désigner en catalan un lieu planté de poiriers (voir Parés). Peut aussi être une variante de Perez. Peret, Perey Peret est le plus souvent un toponyme désignant un lieu planté de poiriers. On le rencontre notamment en pays occitan, où deux communes portent ce nom (Hérault, Corrèze). Le patronyme Perey semble être une variante de Peret, rencontrée à la fois en Normandie (27) et dans les Vosges. Dans les deux cas, il n'est pas interdit de considérer qu'il puisse s'agir aussi d'un diminutif du prénom Pierre. Perez Nom castillan, formé sur le nom de baptême Pedro (= Pierre), avec amuïssement du D et suffixe de filiation -EZ. Pergaud Patronyme surtout porté en Franche-Comté. On le rencontre parfois aussi dans la Creuse. C'est apparemment une contraction de Périgaud, Péricaud, nom de baptême composé (Pierre + Rigaud). Dauzat évoque pour sa part le surnom d'un arpenteur. Peri, Péri C'est une forme plurielle de Pero, variante de l'italien Pietro (= Pierre) rencontrée en Corse et dans la moitié nord de l'Italie (parfois aussi en Sicile). Diminutifs : Perello, Perelli, Peretto, Peretti, Perino, Perini, Perinotto, Perinotti. Péricard Nom porté dans des régions assez diverses (18, 88, 69). Variante : Péricart (Picardie). C'est un nom de personne composé, formé par agglutination de Pé (= Pierre) et Ricard (= Richard). Périchot Porté dans le Morbihan et le Cher, c'est un diminutif du breton Peric, lui-même diminutif du prénom Pierre. Variante : Perrichot. Péridy Le nom est surtout porté dans les Deux-Sèvres. Variante : Péridi. Je n'en connais pas la signification. A noter l'existence du nom Peridi en Lombardie, où il est très rare et de sens obscur. Périer Le nom désigne en général un lieu planté de poiriers. Une variante de Perrier est cependant parfois possible. Pérignon Nom porté en Lorraine et en Champagne-Ardennes. C'est un diminutif du nom de baptême Pierre. Perilhous Porté dans le Tarn, le nom se rencontre aussi sous les formes Perilhou, Perillou, Perillous, Perilloux (09, 11, 81). Il s'agit d'un toponyme, nom de divers hameaux (par exemple le Perilhou à Arques, 11) ainsi que d'une commune des Pyrénées-Orientales (Opoul-Périllos). Signification incertaine : le rapport avec le danger (occitan perilh) semble à exclure, les formes anciennes connues étant du type 'Perellos'. Restent deux solutions : soit un lieu pierreux, soit un endroit où pousse le poirier. Périllat "Nom porté en Haute-Savoie. Variantes : Perrillat, Périlliat, Perrilliat. Apparemment un dérivé du nom 'péril', évoquant donc le danger, avec un sens précis qui reste à définir, mais il pourrait s'agir plutôt d'un diminutif du prénom ""Pierre"". Variante : Perrillat." Periñán Porté en Espagne, semble renvoyer à un nom de localité, reste à savoir laquelle. Rien en Espagne apparemment, mais il existe en France un hameau appelé Pérignan à Calignac (Lot-et-Garonne). Pérignan est surtout l'ancien nom de la commune de Fleury-d'Aude (Aude). On pensera aussi à des formes voisines telles que Petrignano (Italie). Signification probable : le domaine de Patrinius (ou Petrinius ?), nom d'homme latin. Perinelle, Périnelle Nom surtout porté dans l'Orne. C'est un matronyme formé sur Périnel, Périneau, double diminutif du prénom Pierre. Périnet Diminutif de Perrin, lui-même diminutif de Pierre. Nom fréquent dans la Marne. Périssat Le nom est surtout porté en Charente. Il désigne celui qui est originaire de Périssat, nom de hameaux à Saint-Junien (87), à Moutier-Rozeille (23) et à Seissan (32). Signification : lieu dangereux selon M.T. Morlet (ancien français periceus). Il existe également un hameau du nom de Perissat, avec une fontaine appelée 'Fontaine Perissat' sur la commune de Esse, qui se trouve juste à côté de Confolens, en Charente. Périsse C'est dans la Haute-Garonne que le nom est le plus répandu. Il s'écrit normalement Périssé, et semble une variante de Pélissier (= celui qui apprête ou vend des peaux, des fourrures). En composition : Périssé de Payssous (= la commune de Payssous, 31). Périssel Nom rencontré en Auvergne. Semble un diminutif de péril : danger. Peut-être un lieu dangereux, et le surnom de celui qui y habite.. Perisset Nom rencontré en Suisse, dont la définition pose le même problème que la plupart des noms commençant par Per. A mon avis, il s'agit d'un diminutif du prénom Pierre (comme Perissin et Perissoud rencontrés en Savoie). Cependant, le suffixe -et entre souvent dans la formation de toponymes. Dans ce cas, deux hypothèses : soit un lieu planté de poiriers, soit un lieu pierreux. A noter que les armoiries d'une famille Perisset comportent deux poires, mais les armoiries parlantes sont souvent trompeuses. Perito C'est l'équivalent italien du français 'expert', surnom donné sans doute à un homme adroit, habile (autre possibilité : diminutif de Pietro = Pierre). En Italie, on le rencontre surtout en Campanie. On trouve aussi des Perito en Martinique, dont l'origine devrait être la même. Perles Le plus souvent catalan, éventuellement occitan, le nom renvoie à une ancienne localité appelée Perles. C'est un toponyme désignant un lieu pierreux (dérivé du latin petra, avec suffixe -olas). Il existe en Catalogne du sud un hameau de ce nom dans la commune d'Alinyà (Urgell). Dans les Pyrénées-Orientales, c'est un ancien hameau à Fosse. Le toponyme se rencontre aussi dans l'Aude et dans l'Ariège. Perna Nom catalan ou castillan, également portugais. Correspond au nom commun perna (= cuisse, jambon). Peut-être le surnom d'un marchand de jambons. Pernelet Porté notamment dans les Ardennes, c'est un diminutif de Pernel, Pernelle, lui-même diminutif du prénom Pierre. Perney Assez fréquent dans la Haute-Saône et les Vosges, c'est l'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pierre. Pernin Nom rencontré en Franche-Comté. C'est un diminutif du nom de baptême Pierre, formé par contraction de Perrenin. Cette contraction est fréquente de la Lorraine à la Savoie, et donne les diminutifs voisins Pernet, Perney, Pernod, Pernold, Pernot, Pernoud, Pernoux. Péroche Toponyme désignant un terrain pierreux. Le nom de famille est essentiellement porté en Poitou-Charentes (17, 86). Dérivés : Pérochain, Pérochaud, Pérocheau, Pérocheaud, rencontrés le plus souvent en Vendée. Egalement : Pérochon (79, 86, 85), Pérochet (44). Pérol Toponyme fréquent en pays occitan, qui désigne un lieu pierreux. Péron Le plus souvent, c'est un diminutif du nom de baptême Pierre. Dans certains cas, il peut aussi s'agir d'une grosse pierre. Le patronyme Péron est surtout porté en Bretagne (29, 56) et dans le Pas-de-Calais. Perotto, Perotti Nom italien. C'est l'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pierre (Pietro). Pérouchet Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et écrit aussi Perrouchet, c'est une déformation de Perrochet, nom venu de la Drôme, mais dont l'origine plus lointaine pourrait être suisse. Signification : terrain pierreux. Perrochet est un lieu-dit à Veaunes (26) et un hameau à Villeneuve (01). Le toponyme se rencontre aussi dans l'Ouest. Péroys Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique, ainsi que dans le Sud-Ouest (47, 32). Dans cette dernière région, il renvoie à des lieux-dits appelés Peroua (nom de hameaux à Montagnac-sur-Auvignon dans le Lot-et-Garonne ou à Lonçon dans les Pyrénées-Atlantiques). Ailleurs, c'est un terme d'ancien français (perroi) évoquant une grève, un chemin pierreux. Autres formes : Péroy (62, 89, 47), Perroy (18), Perroi (72, 17), Perrois (16, 49, 44), Péroi (44). Perpère Le nom vient du Sud-Ouest, où il signifie paupière (< latin palpebra). Il est surtout porté dans l'Ariège et le Bordelais. On peut envisager un sobriquet désignant celui qui cligne des yeux, mais la solution ne paraît guère satisfaisante. A noter l'existence dans les Landes d'un hameau appelé Perperesse (commune de Lévignacq). Perpigna, Perpignan Originaire de Perpignan. On notera cependant que Perpinyà était fréquemment utilisé comme nom de baptême au moyen âge. Perpignane Matronyme formé sur Perpinyà (Perpignan), qui était fréquemment utilisé comme nom de baptême au moyen-âge. Perque Porté notamment dans le Nord et dans la Somme, c'est une variante picarde de Perche (59, 62, 71), surnom que l'on peut interpréter de diverses façons : on peut penser à l'ancienne mesure agraire (éventuel surnom d'arpenteur), à celui qui est long et maigre comme une perche, ou encore au poisson du même nom. Variantes : Percque, Percke, ces noms pouvant aussi renvoyer, comme Percq, à la commune de Perk (Belgique, Brabant flamand). Perrard Dérivé du prénom Pierre, surtout porté dans les Vosges et dans l'Isère. Perraudin Double diminutif du nom de baptême Pierre, rencontré surtout dans la Nièvre, également présent en Savoie et en Suisse. Formes voisines : Perraudat (73), Perraudeau (85), Perraudon (69). Perrault Diminutif du nom de baptême Pierre, rencontré surtout dans le Maine-et-Loire et le Pas-de-Calais. Perreault Diminutif du nom de baptême Pierre, rencontré surtout dans la Saône-et-Loire et la Nièvre, où l'on rencontre également les variantes Perreaut, Perraut. Perret, Perrin Deux diminutifs formés sur le nom de baptême Pierre. Les Perret sont très nombreux dans la région lyonnaise (01, 69, 42). Quant aux Perrin, on les trouve dans les Vosges et dans l'Isère. Dans ce dernier département, le nom s'est trouvé fréquemment associé à un autre patronyme (exemple : Perrin-Confort). Perrette Rencontré dans le Calvados ainsi qu'en Bourgogne (58, 71), c'est un matronyme, diminutif formé sur le prénom Pierre. Perreux Le nom est présent un peu partout, mais surtout dans le Centre (18). Il s'agit d'un toponyme désignant un endroit pierreux. On connaît la commune du Perreux, non loin de Paris, mais deux autres communes portent ce nom (Loire, Yonne), ainsi que d'innombrables hameaux et lieux-dits. Perrier Toponyme désignant un tas de pierres, une carrière. Beaucoup de localités ou de lieux-dits portent ce nom. Le nom peut aussi, mais pas dans le Midi, renvoyer au métier de tailleur de pierres. Très répandu, le nom de famille est notamment porté en Rhône-Alpes et en Limousin. Forme féminine : Perrière (73, 42). Perrigault Il s'agit soit d'un diminutif de Pierre, soit d'un prénom composé, Pierre Rigault. On rencontre le nom surtout dans l'Ille-et-Vilaine et la Seine-Maritime. Variante : Perrigaud (44, 37). Perrimond, Perrimon Nom porté dans le Var. Il s'agit d'un nom de baptême composé, formé de Pierre (Perri), et sans doute de Raymond. On trouve d'ailleurs, toujours dans le Var, la forme Perraimond qui ne laisse aucun doute quant à la signification du patronyme. Perrinel Diminutif de Perrin (lui-même diminutif de Pierre), le nom se rencontre dans l'Ouest (61, 44, 35). Formes voisines : Perrinaud (17), Perrineau (28, 76), Perrinet (18), Perriniaux (22), Perrinot (70). Matronyme : Perrinelle (53, 76). Perrissol, Périssol Le nom est surtout porté dans les Alpes-Maritimes. M.T. Morlet y voit un dérivé de Péris, à rattacher à l'ancien français periceus (= dangereux). Je me demande pour ma part s'il ne s'agit pas tout bêtement d'un diminutif du prénom Pierre. Autre possibilité : toponyme désignant un lieux pierreux. Perroche Toponyme désignant un terrain pierreux. On rencontre le nom surtout dans l'Yonne, la Vienne et le Loiret. Perrochon Nom porté notamment dans l'Indre et en Vendée. Même si le rapprochement avec le prénom Pierre est possible, il semble que ce soit un diminutif de Perroche, toponyme désignant un terrain pierreux. A noter le hameau de Perrochon à Chantecorps (79). Avec d'autres suffixes, on rencontre les noms Perrochain (85), Perrochais (44), Perrochat (38), Perrochaud, Perrocheau (85, 44), Perrochet (26). Perrody Un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pierre (Pierre > Perrod > Perrodin), avec une finale latinisée en i. Le patronyme se rencontre surtout en Savoie. Quant aux Perrod, outre la Savoie, c'est en Franche-Comté qu'ils sont le plus nombreux, tout comme les Perrodin. Perrogon Porté en Charente-Maritime, c'est sans doute un diminutif du prénom Pierre. Autre possibilité, un nom composé de Pierre et de Rogon (voir ce nom). Perroin Assez rare, le nom est porté dans l'Ouest (44, 49). Il est plus fréquent sous la forme Perrouin (44, 80, 54). C'est un diminutif du prénom Pierre. Perrollaz Fréquent en Haute-Savoie (variante : Perrolaz), c'est un toponyme avec le sens de lieu pierreux. Perron Nom porté dans le Morbihan, également présent dans la Saône-et-Loire. Voir Péron pour le sens. Perronin Double diminutif du prénom Pierre (Pierre > Perron > Perronin) porté en Auvergne. Variante : Perronnin. Formes voisines : Perronet, Perronnet (Centre), Perronnaud, Perronneau, Perronneaud (Ouest), Perronnel, Perronnelle (Normandie), Perrronno (Morbihan). Perrot Diminutif de Pierre, très répandu dans toute la France ou presque. C'est dans le Finistère et dans la Saône-et-Loire qu'il est le plus fréquent. Perrotin Hypocoristique du nom de baptême Pierre (Pierre > Perrot > Perrotin). On trouve ce patronyme surtout dans l'Ouest. Perrotte Matronyme formé sur Perrot (diminutif de Pierre), rencotré surtout dans la Manche. Variante : Perrote. Perroud Savoyard ou suisse, c'est un diminutif du nom de baptême Pierre. Perruchet Rencontré surtout dans le Cher et les départements voisins. C'est peut-être un hypocoristique de Pierre, mais plutôt un toponyme désignant un endroit pierreux : on trouve le lieu-dit La Perruche précisément dans le Cher. Perrus Nom rare, rencontré en Savoie, également présent en Normandie. Difficile de savoir s'il désigne un terrain pierreux (comme la forme Perrusse), ou s'il s'agit d'une variante de Petrus, forme latinisée de Pierre. La première solution semble cependant la meilleure. Perry Nom porté dans le Vosges, mais aussi en Auvergne et dans le Sud-Ouest. Désigne le plus souvent celui qui est originaire d'une localité appelée Perry, toponyme très fréquent qui évoque un lieu pierreux. On peut aussi envisager un diminutif du prénom Pierre (équivalent de Perrin). Perségol Nom porté en Lozère, également présent dans l'Aveyron. Evoque un lieu où pousse le pêcher (occitan persec = pêche, du latin persicus). A noter dans l'Aveyron le hameau de Perségals (Cassagnes-Bégonhès). Persehaye Le nom est porté dans l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Persehaie, Persehais, Percehais. On peut raisonnablement penser à un surnom inspiré par le Roman de Renart, dans lequel les deux fils du goupil s'appellent Percehaie et Malebranche. Signification : celui qui troue la haie. Persillon Surtout porté dans les Landes, c'est un nom dont le sens ne m'est pas connu. Dans son dictionnaire des noms de famille gascons, Michel Grosclaude signale l'existence d'un écart ainsi appelé à Salies-de-Béarn, et envisage une métathèse de Précillon, nom de personne issu du latin Priscilius. On peut éventuellement envisager aussi un lien avec le persil. Persohn Nom porté en Allemagne et en Alsace, rencontré aussi sous la forme Persuhn. Il correspond au français Personne (allemand Person), nom de famille porté à la fois dans la Dordogne et dans la Somme. Le terme désignait au moyen âge un dignitaire ecclésiastique (sens attesté en 1174), mais son sens exact comme nom de famille demeure incertain. Personne "Patronyme notamment porté dans la Dordogne et la Corrèze, ainsi que dans la Somme. Le nom ""personne"" désignait au Moyen Âge un ecclésiastique, notamment le titulaire d'un bénéfice (sens conservé dans l'anglais ""parson""). C'est sans doute le sens qu'il faut donner au nom de famille. Variante bretonne : Person (29). Forme savoyarde : Personnaz. On trouve aussi dans le Nord les formes Persoone, Persoons. Diminutifs : Personnat, Personat (18, 03, 72), qui peuvent aussi désigner une terre appartenant à l'église, Personnet (10, 88), Personneau (16), Personnic (22, 56). Double diminutif : Personnettaz (73)." Personne "Patronyme notamment porté dans la Dordogne et la Corrèze, ainsi que dans la Somme. Le nom ""personne"" désignait au Moyen Âge un ecclésiastique, notamment le titulaire d'un bénéfice (sens conservé dans l'anglais ""parson""). C'est sans doute le sens qu'il faut donner au nom de famille. Variante bretonne : Person (29). Forme savoyarde : Personnaz. On trouve aussi dans le Nord les formes Persoone, Persoons. Diminutifs : Personnat, Personat (18, 03, 72), qui peuvent aussi désigner une terre appartenant à l'église, Personnet (10, 88), Personneau (16), Personnic (22, 56). Double diminutif : Personnettaz (73)." Pertois Le nom est surtout porté dans la Marne et dans l'Aisne. Il désigne celui qui est originaire du Perthois, pays de la Champagne humide, entre la Marne et l'Ornain. Le toponyme signifie 'passage' (bas-latin pertusium). Variante : Perthois (51). Pertriaux Nom porté dans le département du Nord. Semble avoir un rapport avec la perdrix (pertri en picard), et peut désigner un chasseur ou un éleveur de perdrix (ou encore, par métaphore, celui dont la voix est aussi désagréable que le cri de la perdrix). Pertuis Porté dans divers départements (19, 24, 53, 38), c'est un toponyme désignant un passage, nom de nombreuses localités en France. Variantes : Pertuit (24), Pertus (30, 07, 17), Pertuy (57, 54), Pertue, Perthue (53), Perthuis (45), Perthus (17, 30), Perthuy (44, 45). Dérivés : Pertuet (53), Pertuisel (22, 76), Pertuiset (74, 22), Pertuisot (60, 71, 89), Pertuisset (35), Pertuizet (01, 69), Pertusier (25, 89), Pertusot (54), Pertuzon (59, 76), Pertuzot (21), Perthuison, Perthuisot. Perulli Nom italien. C'est un diminutif formé sur Pero, qui est lui-même une variante (sans doute en Vénétie), du nom de baptême Pietro (= Pierre). Perusse Le mot perus désigne en occitan le poirier sauvage. Le patronyme Pérusse est donc au départ un toponyme, désignant un lieu où pousse cet arbre. Pesaro Le nom désigne en principe celui qui est originaire de la ville italienne de Pesaro, dans les Marches. A noter que Pesaro est aussi le nom d'une localité de la République Tchèque. Pesce Un nom très fréquent dans le Sud-Est, qui correspond à l'italien pesce (= poisson). Sobriquet formé soit par métonymie (par exemple un pêcheur), soit par métaphore (pourquoi pas quelqu'un de muet comme un poisson, ou encore qui a toujours la bouche ouverte...). Pesches Le nom a apparemment un rapport avec la pêche. Le s final est cependant étonnant. Peut-être un toponyme ? Pescot "Le nom est porté notamment dans les Yvelines, où on le rencontre aussi sous la forme Peschot, on le trouve également dans la Meuse. Il semble lié à la pêche (peut-être un diminutif de ""pêcheur"")." Peset, Pesez Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Son sens est assez incertain : faut-il penser à un petit poids ou à un petit pois ? Cela change radicalement le sens, et il est bien difficile de trancher. Pesle Nom rencontré dans la Nièvre et en Normandie (76). Correspond à l'ancien français pesle (= pêne, verrou). Surnom métonymique d'un serrurier. Le métier lui-même est exprimé par le nom Peslier (53, 89). Pesqué, Pesquié, Pesquier Le nom vient du latin piscarius (= relatif au poisson), et désigne un vivier, du moins au départ, car le mot a perdu assez vite son sens primitif, pour ne désigner qu'une pièce d'eau alimentée par une source, un étang. A noter que l'ancien bassin qui a donné son nom à la commune du Vivier était appelé par les habitants le Pesquié. Quant au patronyme, il désigne une personne originaire d'un lieu-dit portant ce nom. Au siècle dernier, le nom Pesqué était surtout fréquent en Capcir (notamment à Real). Pesquet "Assez courant en Normandie et en Picardie, semble avoir le sens de ""petit poisson"", sobriquet dont le sens reste à définir. Autre possibilité : lieu où l'on pêche." Pestel Très fréquent en Bretagne et en Normandie (22, 76), correspond à l'ancien français pestel, pesteil, qui désignait un pilon (également massue, dard à grosse tête). Sans doute le surnom de celui qui pétrissait, peut-être un boulanger. Variantes : Pesteil (46), Pestelle (02, 23), Péteil (28), Péteilh (65), Pétel (76, 74). Pestre Pour le sens, voir Petre. Nom surtout rencontré dans le Forez et en Champagne. Pétain Nom porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. L'hypothèse, émise notamment par Dauzat, d'un sobriquet donné à celui qui pète paraît douteuse. Deux solutions me paraissent préférables : soit un dérivé de Pete (= hypocoristique du prénom Pierre), soit une francisation du flamand Peeten, Peten (pete = parrain). Pétard Nom porté dans l'Ouest (44) et en Bourgogne (71). On le considère généralement comme un sobriquet appliqué à celui qui pète bruyamment. Pétassou Nom assez rare porté en Gironde et en Dordogne. La solution la plus simple est d'en faire un dérivé du verbe péter (occitan petar). A noter cependant que, dans le Quercy et le Rouergue, le mot 'pet' désigne un sommet, une hauteur. Il existe un lieu-dit Pétassou à Escatalens (82). Petersen Nom d'origine scandinave, norvégien ou danois en principe. Désigne le fils de Peter (= Pierre), le nom étant formé avec le suffixe -sen (= fils). Variante : Pedersen. Petetin Porté notamment dans le Jura et en Haute-Savoie, le nom se rencontre aussi sous la forme Petitin (74). C'est un diminutif de Petit, surnom d'un homme petit. Formes voisines : Petetot, Petetrot (03), Petitot (21, 70). Petillon Ou Pétillon. Le nom est assez fréquent en Bretagne (29) et en Normandie (76), on le rencontre aussi dans la Marne (variante : Pétillion). Le mot 'petillon' désignait en ancien français un aiguillon (également pointe, épine). Plusieurs possibilités comme surnom : par exemple celui qui conduit les boeufs, ou encore une personne piquante, acerbe. On pensera aussi au verbe petiller (= trépigner), éventuellement aussi à un toponyme (buisson épineux). Pétillot "Nom porté dans la Nièvre et la Saône-et-Loire. Il semble s'agir d'un toponyme, à rapprocher de Pétillat (03) ou Pétillon (29, 76). On connaît notamment le hameau de Pétillat dans la Creuse (commune de Peyrabout). En ancien français, le mot ""pétillon"" signifie aiguille, épine. Il devrait donc s'agir d'une lieu épineux. S'il ne s'agissait pas d'un toponyme, on pourrait penser à une personne piquante, acerbe." Petit Sobriquet désignant un homme petit. Petitbois C'est en Bretagne (56, 29) que le nom est le plus fréquent, mais on le trouve aussi dans le Nord. Désigne celui qui habite un lieu-dit ou est originaire d'une localité s'appelant (le) Petit Bois, toponyme très fréquent dans l'Ouest. Petitbon Surnom donné à celui qui s'appelle Bon (surnom ou nom de baptême) et qui est petit (éventuellement aussi marquant la filiation). C'est dans le Finistère que le patronyme est le plus répandu. Petitboulanger Surtout présent en Côte d'Or, c'est évidemment un sobriquet désignant un boulanger de petite taille. Petitclair Le nom est porté dans l'Est (88 notemment), où l'on trouve aussi la forme Petitclerc (70). Difficile de savoir si on a affaire à un petit clerc, ou à un Clair (prénom) de petite taille. Petitcolin Surnom composé de l'adjectif 'petit' et du nom de personne Colin (diminutif de Nicolas). C'est dans la Haute-Saône, les Vosges et la Meuse qu'il est le plus répandu. On rencontre dans la Meuse la variante Petitcollin. Les diminutifs de Nicolas se retrouvent dans les noms Petitcolas (54, 55, 88), Petitcollot (55, 80) et Petitcoulaud (87, 23). Petitfour Un bien joli nom, qui se rencontre surtout dans l'est de la France (Vosges et Haute-Marne notamment). J'ai remarqué aussi une variante Petitfourg en Haute-Saône. Le nom doit être interprété le plus simplement possible : petit four, et considéré comme un sobriquet désignant : - soit tout bêtement celui qui possède un petit four (à pain, mais peut-être aussi à briques ou à chaux), - soit, par une métonymie assez fréquente, un petit fournier (boulanger). On trouve de la même manière le nom Petitpain. Petitfourg Voir Petitfour. Petitfrère C'est dans la Marne que le nom est le plus répandu. Il fait partie des nombreux noms de famille où l'adjectif 'petit' a été ajouté soit à un prénom, soit à un métier, soit à un lien de parenté. Dans le même esprit que Petitfrère, on trouve des Petitfils dans les Ardennes et en Vendée. Petitgand Porté dans la Meurthe-et-Moselle, désigne le petit Gand (voir Gand). Petitgas Nom assez courant en Vendée, où l'on trouve aussi les formes Petitgars et Petitgast. En principe, on pensera à un surnom donné à un garçon de petite taille. Mais il pourrait très bien s'agir aussi d'un toponyme, le mot gas désignant dans l'ouest une terre inculte, le plus souvent un bois (ce qui justifierait la variante Petitgast). Petitjean Un nom très courant, sobriquet qui se passe de commentaires et que l'on trouve surtout en Lorraine, ainsi que dans l'Allier et la Saône-et-Loire. Petitpain Sans doute un sobriquet s'appliquant à un boulanger petit de taille, à moins qu'il ne soit spécialisé dans la confection de pains petits de taille, ou encore qu'il soit incapable de bien faire lever la pâte. En matière de sobriquets, tout est possible. On trouve ce nom surtout dans la Marne (mais il est aussi présent en Ille-et-Vilaine). Petitpierre Les porteurs des noms de baptême les plus courants se sont vus forcément afflublés de sobriquets divers. Ici, il s'agit de la taille, et les petits Pierre sont apparemment nombreux dans la région de Saint-Etienne. Qu'ils se rassurent, il y a aussi des Petitdidier, des Petitjean et des Petitnicolas dans les Vosges, des Petitgirard ou Petitgérard dans la Haute-Saône, où l'on rencontre aussi des Petitguillaume. Pour en revenir à Pierre, on ne saurait oublier les Petitperrin du Jura, où ils croisent pas mal de Petitlaurent. Petitpoisson Le nom est surtout porté dans les Vosges et la Haute-Marne. La Lorraine utilise fréquemment ces noms composés commençant par 'petit' ou 'grand', dont on peut se demander s'ils expriment la taille ou l'âge. On se demandera aussi, dans ce cas particulier, s'il faut envisager un 'petit poisson', ou bien un membre de la famille Poisson. Petitqueux Sobriquet désignant un petit cuisinier. Le nom est porté dans les Ardennes. Peton, Péton Surtout porté dans le Finistère, le nom a été parfois rattaché au breton petonk (= pétoncle). Si ce n'était pas le cas, il faudrait envisager une solution plus triviale : celui qui pète beaucoup. Petouillat Le nom est surtout porté dans le Cher. C'est une variante de Patouillat (45, 89, 77), toponyme qui a dû désigner un bourbier (ancien français patouillas). Petre, Pétré Rencontrés surtout en Picardie, ces deux noms renvoient au métier de boulanger, celui qui pétrit la farine (du verbe d'ancien français pester, qui a donné pestre, petre). Pétriat Nom rencontré dans le Sud-Ouest (64, 40). C'est un diminutif gascon du nom de baptême Pierre. Variantes : Pétriac, Pétriacq. Petrignani Nom porté en Corse. Désigne celui qui est originaire de Petrignani, hameau à Santa-Lucia-di-Moriani (2B). Petrin Surtout porté dans le Centre (18, 03). Deux possibilités : soit un diminutif de Pierre, soit le surnom donné à un boulanger (celui qui utilise un pétrin). Petro Variante de l'italien Pietro (= Pierre, prénom). Le nom est assez rare en Italie, où il est beaucoup plus courant sous la forme Petri. Par contre, il y a beaucoup de Petro en Martinique et en Guadeloupe. Petruzzi L'un des nombreux diminutifs de l'italien Pietro (= Pierre). Doubles diminutifs : Petruzzella, Petruzzelli. Pette Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Moselle, c'est un hypocoristique du prénom Peter (= Pierre). Pettelat Porté dans la Haute-Marne ainsi qu'en Savoie, le nom est considéré comme un dérivé de pestel (= pilon, surnom probable pour celui qui utilise un pilon, par exemple dans une forge). Avec un autre suffixe : Petteloot (59), Pettelot (55). Avec un seul t : Petelat, Petelaz, Petellat, Petellaz (Savoie). Pettigrew Nom anglais correspondant à un sobriquet d'origine française, Petitcru, qui désignait une personne courte sur pattes (du verbe croître). C'est sous cette forme (Peticru, Peticruw) que le nom est mentionné pour la première fois en Angleterre au XIIIe siècle. Dans le roman de Tristan et Iseut, Petitcru est le nom d'un petit chien que Tristan avait offert à Iseut (ou inversement, je ne sais plus). Pettini Nom porté en Italie en Toscane et dans la région de Rome. C'est un hypocoristique du prénom Giacomo (= Jacques), sous sa forme Giacopo (Giacopettino > Pettino). Le rapprochement avec le mot petto (= poitrine, buste) semble moins pertinent. Peuch Fréquent en Corrèze, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Peuch ou en est originaire. Signification : sommet, colline (latin podium, occitan puech). Peuchamiel Le nom est porté dans la Corrèze. Il désigne celui qui est originaire d'un village portant ce nom (commune de Beynat). Signification : la colline (peuch, variante de l'occitan puech) d'Amiel, nom de personne fréquent dans le sud de la France (voir Amiel). Peugeot Variante de Pougeot (voir Pouget). Peutevynck Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Apparemment une déformation de Poitevin (= originaire du Poitou). Peux Le nom est aujourd'hui surtout porté en Martinique. C'est un toponyme fréquent, variante de Puy (= colline, sommet, latin podium). Les plus anciennes mentions connues situent le patronyme dans la Creuse, mais on le rencontre aussi en Bourgogne et dans le Bourbonnais. Peuziat Nom surtout porté dans le Finistère. Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), il pourrait correspondre au métier de puisatier. On peut aussi envisager une variante de Poézat (sobriquet donné à celui qui est lourd, pesant). Pévérelly Forme francisée de l'italien Peverelli, nom de famille très fréquent dans la région milanaise. Pourrait être le surnom d'un marchand de poivre, d'épices, mais on pensera plutôt à celui qui est originaire de Peverelli, localité suisse dans le Tessin. Peveri Francisé en Pévéri, c'est un nom de famille d'origine italienne porté notamment en Lombardie. Tout comme son diminutif Peverelli, porté lui aussi en Lombardie, il a dû désigner un marchand de poivre ou d'épices. Pey L'une des nombreuses formes qu'a prises dans le Midi le latin podium (= colline, sommet). Attention toutefois : en Béarn, il s'agit d'une variante du nom de baptême Pè (= Pierre). Peybernard Rare et porté en Haute-Garonne, le nom semble désigner la colline (pey) de Bernard. On notera cependant que Bernard n'est pas vraiment une graphie occitane. On trouve dans l'Ariège les formes Peybernès, Beybernez, dont Peybernard pourrait être une déformation. Peyen Nom présent surtout dans l'Aisne. Il devrait s'agir d'une variante de Payen (voir Paya pour le sens). Peyhorgue "Rencontré dans les Hautes-Pyrénées, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Peyhorgue, sans doute ""la colline de la forge"". Une colline porte ce nom dans la commune de Ferrières (65)." Peyla Nom de famille piémontais assez rare. Sans doute un toponyme à rapprocher de Pella, nom d'une commune du Piémont, ou de Peille (autrefois Peglia) dans les Alpes-Maritimes. Peyot Le nom est porté en Gironde, où il se rencontre aussi sous la forme Peyost. A priori, c'est un dérivé de l'occitan pey (= colline). Peypoudat C'est un toponyme qui devrait une colline cultivée en vigne (pey = colline + podar = tailler la vigne). Le nom de famille est surtout porté dans les Landes. Peyrache Toponyme désignant un lieu pierreux, le nom est porté dans la Loire et les départements voisins (43, 07). Diminutif : Peyrachon. Variantes : Perrache, Perrachon, Pérache, Pérachon (les formes en -chon peuvent éventuellement être des diminutifs du prénom Pierre). Peyrache Toponyme désignant un lieu pierreux, le nom est porté dans la Loire et les départements voisins (43, 07). Diminutif : Peyrachon. Variantes : Perrache, Perrachon, Pérache, Pérachon (les formes en -chon peuvent éventuellement être des diminutifs du prénom Pierre). Peyre Ce nom renvoie soit à la pierre (latin petra), soit au nom de baptême Pierre. Si le nom est catalan, on choisira plutôt la première version. Variante : Payre. Peyrebrune Surtout porté en Corrèze et dans le Lot-Garonne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Peyrebrune (la pierre brune, peut-être un mégalithe ou un rocher remarquable). Une bonne vingtaine de hameaux nommés Peyrebrune existent dans les départements 12, 15, 19, 24, 43, 46, 47, 81. Peyredieu Désigne celui qui est originaire d'une localité portant nommée Peyredieu. On a le choix entre trois hameaux : à Préchac (33), Meyssac (19) et Saint-Sardos (47). C'est d'ailleurs dans ce secteur géographique que le patronyme est le plus fréquent (24, 33, 46). Variante : Peyredieux. En toponymie, le mot Peyre évoque souvent un mégalithe (dolmen ou menhir). Le fait ici de le dédier à Dieu est peut-être une façon de christianiser un culte païen. Peyrefiche Désigne celui qui est originaire de Peyrefiche (= la pierre plantée, nom d'une borne ou d'un menhir). Le patronyme est surtout porté dans la Dordogne, où l'on trouve un hameau portant ce nom à Vitrac, et dans le Lot-et-Garonne (deux hameaux dans le Lot, à Gindou et Lachapelle-Auzac). Peyrefitte, Peyrefite Nom surtout porté dans l'Ariège et le Sud-Ouest (31, 33). Désigne celui qui est originaire de Peyrefitte, Peyrefite (= la pierre plantée, nom d'une borne ou d'un menhir). A noter le hameau de Peyrefite à La Réole (33) et la commune de Peyrefitte-du-Razès (11). Peyrelade Rencontré dans le Limousin et le Béarn, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Peyrelade (= la pierre large, nom donné généralement à un dolmen). Dans les régions qui nous concernent, on notera un hameau à Montrol-Sénard (87), un quartier d'Escout (64), un autre hameau à Salies-de-Béarn (64), mais le toponyme est très courant dans tout le Sud-Ouest. Peyrelongue Originaire de Peyrelongue, nom de localité porté par plusieurs hameaux du Sud-Ouest (= la pierre longue, sans doute nom donné à un mégalithe). C'est dans les Landes que le patronyme est le plus répandu, on y trouve un hameau appelé Peyrelongue à Perquie. A noter également trois hameaux dans le Lot-et-Garonne, où il y a aussi pas mal de porteurs du nom, et enfoin la commune de Peyrelongue-Abos (64). Peyrière Toponyme désignant un lieu pierreux, éventuellement une carrière, le nom est notamment porté dans le Gard et l'Hérault (également 81, 46). Autres formes : Peyrières (46, 82), Peyrieras (23, 87). Formes masculines : Peyrier, Peyrié (pouvant aussi désigner un tailleur de pierres ou un carrier). Peyro Le nom est porté dans le Sud-Ouest (64, 65). Il est plus fréquent sous la forme Peyrou. Voir Payrou pour le sens. Peyroche Porté dans la Haute-Loire, la Loire et la Creuse, c'est une variante de Péroche, toponyme désignant un terrain pierreux. Peyron Nom très répandu dans la Loire et la Haute-Loire, ainsi que dans l'Isère. Il s'agit dans la plupart des cas d'un diminutif du prénom Pierre (le suffixe -on est très utilisé dans le Forez). On peut aussi penser à un toponyme évoquant un rocher. Peyronnet Diminutif de Peyron (voir ce nom) porté surtout dans l'Ardèche et la Loire, ainsi que dans la Haute-Vienne. Peyrony Nom surtout porté en Dordogne. Variantes ou formes voisines : Peyronie (19, 71), Peyronil (32), Peyronin (47), Peyronni (26), Peyronnie (24), Peyronnin (33), Peyronny (63, 87, 43). Comme pour tous les noms commençant par peyr-, on peut hésiter entre un diminutif du prénom Pierre et un toponyme évoquant un rocher, un lieux pierreux. Troisième solution : le domaine appartenant à Pierre, ce qui semble très plausible lorsqu'on pense au hameau de la Peyronnie à Marcillac-Saint-Quentin (24). Peyrot Diminutif du nom de baptême Pierre, porté surtout dans le Limousin (23, 87). Doubles diminutifs : Peyrotau, Peyroto, Peyrotou (66), Peyroton (32). Les formes Peyrotte et Peyrottes (11, 12, 87) pourraient être des matronymes, à moins qu'il ne s'agisse de toponymes avec le sens de lieu pierreux. Peyrouzelle Nom porté en Béarn (65) et plus généralement dans le Sud-Ouest. On trouve la forme voisine Peyrouzel dans le Cantal. C'est un toponyme désignant un lieu pierreux. Il existe un hameau appelé Peyrouzelles dans le Tarn (commune de Vieux). A noter aussi le hameau du Peyrousel au Cabanial (31). Variantes : Peyrouselle, Peyrousselle. Peyrusse Porté notamment dans le Gers et le Tarn-et-Garonne, désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Peyrusse, toponyme fréquent dans le Sud-Ouest avec le sens de terrain pierreux. Variante : Peyruse (33). Dérivé : Peyrusson (87). Peyssonnel Surtout porté dans la Loire, c'est un diminutif de Peysson (= poisson, surnom donné par métaphore ou par métonymie). Variantes : Peyssonneau, Peyssonneaux. Autre dérivé : Peyssonnerie (19), toponyme évoquant sans doute un vivier plutôt qu'une poissonnerie (éventuellement le domaine appartenant à un nommé Peysson), nom d'un hameau à Lagraulière (19). Peytavi, Peitavi Vient du français Poitevin (originaire de la région du Poitou). Peytoureau Porté en Dordogne, c'est un dérivé de Peytour, nom dans lequel M.T. Morlet voit un boulanger (ancien français pestor), mais qui pourrait bien désigner plutôt un berger (pastor) ou un pâturage. Avec ce dernier sens, on notera le hameau du Grand Peytour à Saint-Saud. Variantes de Peytoureau : Peytouraud, Peytouraux, Peytoureaud, Peytoureaux, Peyturaud, Peytureau (24, 23, 33). Avec un autre suffixe : Peytouret (24), nom d'un hameau à Saint-Saud. Pez Le nom est porté en Italie dans le Frioul. Il semble correspondre à Pezzo et Pezzi, assez fréquents en Italie du nord. Il devrait s'agir d'un toponyme évoquant l'épicéa, mais on ne peut négliger le rapprochement avec l'italien pezzo, pezza (= morceau, notamment morceau d'étoffe). Pezard Nom rencontré surtout dans le Cher, également présent dans l'Orne et la Sarthe. Surnom donné à celui qui avait la tâche de peser les marchandises. Pezé Le nom est surtout porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. Il peut désigner un peseur, mais on pensera aussi à un nom de localité (Pezé est une commune de la Sarthe). Pézennec Nom surtout porté dans le Finistère. Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), c'est un dérivé du breton pezel (= jatte, écuelle). Reste à trouver la signification exacte du surnom. Pezeron Le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique. M.T. Morlet y voit le surnom d'un peseur. A noter cependant que Pézeron est le nom d'un hameau à Belmont-de-la-Loire (42). Pezet Nom assez courant dans le Lot et le Tarn. Peut-être un dérivé de l'occitan pese (= pois), mais plutôt un diminutif de Pé, Pez, variante du nom de baptême Pierre, fréquente dans le Sud-Ouest. Pezilla Originaire de l'une des deux communes des P-O portant ce nom : Pezilla-du-Conflent, qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ne se trouve pas en Conflent mais en Fenouillèdes. Pezilla-la-Rivière, sur les rives de la Tet. Plus peuplée, cette dernière commune est dans la plupart des cas la bonne solution. Il s'agit de l'un des nombreux noms de domaine formés avec le suffixe -anum sur un anthroponyme (ici Petilius ou Pedilius). Pezy, Pézy Surtout porté dans le Loir-et-Cher, désigne celui qui est originaire de Pézy, commune de l'Eure-et-Loir. Pezzarossi Patronyme italien très rare, c'est un pluriel de filiation formé sur Pezzarossa, nom de famille porté dans la région de Parme et au sud des Pouilles (Avetrana). Le surnom désigne celui qui portait une pièce de tissu (foulard par exemple) de couleur rouge. On trouve aussi en Italie le nom Pezzanera (Ombrie), 'nera' signifiant 'noire'. Pfaff Egalement Pfaffe. Le nom désigne en allemand un prêtre, surnom qui peut avoir de multiples significations (voir Lepretre). Pfeiffer Porté en Alsace-Lorraine (variante : Pfeifer), le nom désigne un joueur de fifre. Pfister Nom allemand ou alsacien désignant un boulanger (moyen-haut-allemand phister, du latin pistor). Dérivé : Pfisterer. Pfister Nom allemand ou alsacien désignant un boulanger (moyen-haut-allemand phister, du latin pistor). Dérivé : Pfisterer. Pflieger Porté en Alsace-Lorraine, le nom désigne en allemand un laboureur, celui qui conduit une charrue. Autre possibilité, un fabricant de charrues (allemand Pflug = charrue). Variantes : Pfliegner, Pfliger, Pfluger (Pflüger), Pflugner, et, par métonymie, Pflug. Pflimlin Porté notamment en Alsace et en Suisse, c'est un diminutif de l'allemand Pflaum (= prune), sans doute surnom donné à celui qui habite près d'un prunier (mais un sens métaphorique n'est pas impossible : petit homme rond). Phalip Variante de Felip, Falip (= Philippe), portée notamment dans l'Aveyron (voir Felip). Pharaboz Patronyme surtout porté en Franche-Comté et dans l'Ain. C'est un nom de personne d'origine germanique, Farabod (fara = famille + bod = messager). Variantes : Pharabod, Pharabot, Pharabet (éventuellement diminutif). Variantes commençant par f : Farabet, Farabot, Faraboz, et sans doute aussi Farabeuf. Pharisa Le nom est porté en Suisse. On le rencontre aussi dans le Doubs sous les formes Pharisat, Pharizat. De sens assez incertain, il faut peut-être le rapprocher de l'ancien français falise (lieu sablonneux), le passage de l à r étant fréquent en francoprovençal. Une autre solution consiste à le rattacher à des noms tels que Pharisien (70, 88, 55), qui est une variante de 'physicien', terme qui désignait au Moyen Âge un médecin. Formes voisines : Pharisier (43), Pharizier (71), Farison, Farizon (42), Farissier (42), Farizier (30). Phelep, Phelepp Variante bretonne du nom de baptême Philippe, surtout rencontrée dans le Finistère. Phélip, Phélep Deux variantes de Philippe (voir Felip). La première se rencontre surtout dans l'Ardèche. La seconde, plus rare, semble bretonne. Phelippeau, Phélippeau Diminutif du nom de baptême Philippe, très présent en Vendée. Variantes dans la même région : Phelipaud, Phelippaud, Phelipon (Phelippon), qui est à l'origine du diminutif Phelipponneau (86). Phelizon, Phélizon Diminutif du nom de baptême Félix (latin felix = heureux), rencontré surtout dans la Marne (où Félix s'écrivait Phélis). Autre diminutif : Phelizot, Phélizot (10). Phelpin Diminutif de Philippe porté notamment dans le Territoire de Belfort, où l'on trouve plus souvent la variante Pheulpin (Franche-Comté, Lorraine). Phélypeaux Porté dans le Loir-et-Cher, c'était une variante de Phélipeau, Phélippeau (Vendée, Maine-et-Loire), diminutif du prénom Philippe. Philbert Voir Philibert pour le sens. On rencontre ce nom en Lorraine et en Champagne. Philibert Nom de personne d'origine germanique, Filiberht (fili = beaucoup + berht = brillant). On trouve souvent ce patronyme dans le Midi. Philip, Philips, Philippe Voir Felip pour la signification. Le patronyme Philippe est très présent en Bretagne (22), mais on le trouve un peu dans toute la France. La forme Philip se rencontre surtout en Provence. Quant aux Philips, présents dans le Nord, ils portent un s final de filiation d'origine flamande ou néerlandaise. Variantes : Philipe (21), Philipp, Philipps (Alsace-Lorraine), Phlips (59). Philippard L'un des nombreux dérivés du prénom Philippe (le suffixe -ard étant soit péjoratif, soit plutôt diminutif), surtout porté en Normandie (14, 76). Variantes : Philippart (59, 62, 76), Philippaerts (59, 62), Philipart (52). Philippeau Diminutif de Philippe (voir Felip) porté dans la partie ouest de la France (33, 44 notamment). Variantes : Philippau, Philippaud, Philippault, Philippaux, Philippeaux. Philippin Diminutif de Philippe (voir Felip) porté notamment en Picardie (80). Matronyme : Philippine (50, 14). Forme italienne : Philippini. Philippon Diminutif de Philippe (voir ce nom) surtout porté dans le Centre. Philipponnat Renconté dans la Marne et le Territoire de Belfort, c'est un double diminutif de Philippe (formé sur Philippon). Formes voisines : Philipponat (02, 90), Philipponeau, Philipponneau (86), Philipponel (88) Philipponet (39, 02), Philipponnet (23, 42). Philippot Diminutif de Philippe porté dans le Morbihan et l'Aisne. Matronyme : Philippote (22). Doubles diminutifs : Philippoteau, Philippoteaux (08), Philippotin (10, 02). Phillips Forme anglaise (avec s de filiation) du prénom Philippe. Variantes : Philip, Philips, Philipse, Philipp, Philipps, Philliphs, Phillipps, Philp, Philps, Phillps. Phily Le nom est surtout porté dans le Rhône. Variantes : Philly, Philys. On le rencontre dans la Loire et la Haute-Loire sous les formes Philis, Philit, Phillit. Le dictionnaire de M.T. Morlet le présente comme une forme courte du nom de personne Philibert. On pensera plutôt à une variante de Félix, comme semble l'indiquer la forme Philix (30, 13, 24). Le nom Phily est également présent en Bretagne (29, variante Fily), où il renvoie au nom de personne latin Filius (filius = fils), porté par un saint vénéré en Cornouailles (Angleterre). Phinque Nom très rare porté dans les Pyrénées-Atlantiques. L'existence de la forme voisine Phinqueguy nous indique qu'il s'agit d'un nom basque, à rattacher sans doute à la pie (basque pika, phika). Phinque pourrait être un sobriquet, tandis que Phinqueguy désignerait le lieu où il y a des pies. Phlippoteau Diminutif du nom de baptême Philippe, avec amuïssement du premier i. Le patronyme se rencontre dans le Nord-Est (55, 60, 08). On retrouve la même évolution dans les noms suivants : Phlipart (55), Phlipaux (10), Phliponeau, Phliponneau (86), Phlipot, Phlippeau, Phlippon, Phlips. Pi voir Py. Piacentino Rencontré également sous la forme plurielle Piacentini, le nom désigne en principe celui qui est originaire de la ville italienne de Piacenza. Avec le même sens : Piacenza, Piasentini, Piasentin. A noter cependant les noms Piacente, Piacenti, Piasenti, qui semblent désigner une personne plaisante, agréable, et dont Piacentino pourrait être un diminutif. Piaget C'est en Savoie que le nom est le plus répandu. Variante : Piaguet. Il désigne en principe un péager, celui qui avait pour tâche de percevoir le droit de péage. Pialat Toponyme qui désigne plusieurs localités ou lieux-dits, notamment en Auvergne. Le sens est incertain, peut-être une colline ou un lieu où l'on entasse le foin (piala = pile, monceau, meule de foin). Pialoux Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Variantes : Pialou, Piallou, Pialloux. Il désigne celui qui est originaire de Pialoux, le Pialoux, nom de plusieurs hameaux et lieux-dits auvergnats. Rencontré dans d'autres régions occitanes sous la forme Pilou, le toponyme devrait avoir le sens de tas de pierres servant de limite, borne, piton rocheux. Pianelli Le nom est porté en Corse, on le rencontre aussi en Italie (également Pianello). C'est un toponyme assez fréquent (= petite plaine, petit plateau). Piant Surtout porté en Lorraine, c'est un ancien prénom, également écrit Pian. Origine obscure (peut-être une variante de Piat ?). Piat Ancien nom de baptême (latin Piatus) popularisé par saint Piat (IVe siècle). Originaire d'Italie, il évangélisa sans succès la région de Chartres, où il n'aurait rencontré que des coeurs endurcis. Par contre, à Tournai, 30.000 païens se convertirent, alors que pourtant ils ne comprenaient pas ses paroles. Il fut martyrisé avec ses disciples. La ville de Chartres aurait recueilli ses reliques. Piaud Le nom paraît correspondre à l'ancien français pial (hache, cognée) et être le surnom d'un bûcheron. On le rencontre surtout en Charente. Variantes : Piau (53, 44, 49), Piaut (44), Piaux (86). Piazza Très fréquent en Sicile et dans toute l'Italie du Nord, désigne celui qui habite sur la place, ou encore qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Piazza. On trouve plus rarement les formes Piazzo et Piazzi. Dérivés : Piazzani, Piazzini, Piazzola, Piazzolla, Piazzoli, Piazzoni. En composition : Piazza d'Olmo (Corse), Piazzalunga (Lombardie). Picamal, Piquemal Sobriquet. Mot à mot, celui qui pique mal. Reste à savoir dans quel sens il faut comprendre ici le verbe piquer. Je ne connais pas la solution, mais les allusions grivoises ne sont pas interdites ! Picandet C'est dans l'Allier que le nom est le plus répandu. Il s'agir d'un diminutif de Picand (23), apparemment participe présent du verbe piquer (occitan picar), dont les sens étaient tellement nombreux qu'il est quasiment impossible de savoir lequel est représenté ici. Picarat "Nom porté dans la Creuse. Aucune idée précise. Pourrait être un dérivé du verbe occitan picar (piquer), avec le sens de ""piqueté"" (celui qui a des taches de rousseur ou des boutons). A moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme (Puy carrat ?), mais je n'en trouve aucune trace." Picard, Picart Originaire de Picardie, mais aussi ouvrier se servant d'un pic. A noter cependant qu'il peut s'agir aussi d'un toponyme, assez courant dans le Massif Central. Picarda C'est dans le Morbihan et dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Variante : Picardat (89, 10, 77). Il s'agit en principe d'un diminutif en -at de Picard (= originaire de Picardie). Picas Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales, le nom pourrait être le pluriel du catalan pica (= lavoir ou abreuvoir de pierre). A envisager aussi un dérivé du mot pic (outil). Picault Fréquent dans le Loiret et la Sarthe, c'est un dérivé du mot 'pic', plusieurs interprétations étant possibles : celui qui manie un pic, un surnom lié à l'oiseau (le pic ou le pivert) ou encore un toponyme (sommet pointu). Forme voisine : Picaud (23, 56). Picavet Nom fréquent en Artois et en Picardie. Correspond au picard picavet (= fagot). Surnom donné à celui qui fait ou vend des fagots. Piccamiglio Nom italien assez rare, rencontré en Lombardie. Peut-être un surnom pour celui qui bat le mil, mais De Felice propose celui qui picore le mil (surnom possible pour celui qui vient dérober la récolte). Variante : Pittamiglio (Ligurie). Même problème avec les noms Piccaluga, Pittaluga : s'agit-il de celui qui foule le raisin ou de celui qui le grappille (üga = raisin en dialecte du Nord) ? Piccioto Nom originaire de Sicile ou de Calabre. Désigne un jeune garçon, un apprenti. Piccoli, Piccolo Nom italien. Sobriquet désignant une personne petite. Picgirard Porté dans le Puy-de-Dôme, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Pic Girard (éventuellement Puy Girard), autrement dit la colline, le sommet de Girard (nom de personne). Pichard Nom rencontré surtout dans le Perche (28). Semble une variante de pivert, et donc un sobriquet lié à cet oiseau. Il existe cependant une autre possibilité, une variante de pissard, désignant celui qui pisse beaucoup, et donc un grand buveur. Le second sens est plutôt picard. Pichaud Voir Pichot pour le sens. Le nom est surtout porté dans l'Ouest (44, 86). Variantes : Pichault, Pichaut, Pichaux, Picheau. Pichavant "Essentiellement porté dans le Finistère, le nom n'est pas d'une grande clarté. On a proposé un surnom donné à une personne de grande taille, pez a vent, vent étant une mutation de ment (Jean-Marie Plonéis, ""l'Identité bretonne, l'origine des noms de personne"") : je ne sais trop qu'en penser." Pichegru "Nom de famille porté dans le Jura. Mot à mot, il signifie ""celui qui pique le gruau"", sans doute avec le sens d'écraser, broyer. Le surnom semble donc lié à la confection de la farine ou du pain." Pichel Nom castillan ou portugais, désignant sans doute une jarre, une cruche, un pichet, et donc celui qui les fabrique. Pichelot Nom porté dans la Manche et le Finistère. Sans doute un diminutif de pichel (= petit pot), avec un sens qui reste à déterminer. Le nom existe aussi comme toponyme, mais dans le Sud-Ouest (le Pichelot, hameau à Castelnau-sur-Gupie, 47). Picheloup Désigne celui qui habite un lieu-dit Picheloup (= le lieu où pisse le loup), toponyme assez fréquent dans le Sud-Ouest. A noter des hameaux à Saint-Pierre-d'Aurillac (33), Monléon-Magnoac (65), Saint-Ignan, Saux-et-Pomarède (31). Pichenot C'est dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Il devrait s'agir d'un terme régional avec le sens de 'petit' (à rapprocher par exemple de l'occitan pichon). Formes voisines : Pichenet (57, 88), Picheney (10), Pichonat, Pichonnat (18), Pichonet, Pichonnet (56, 36), Pichenaud, Picheneau, Pichonnaud (87), Pichonnaz (Savoie). Pichereau Dérivé de l'ancien français pichier (= pot, cruche), désigne sans doute un potier ou un marchand de cruches. Le nom est assez fréquent dans la Vienne et dans la Mayenne.On trouve avec d'autres suffixes les formes Picheret et Picherot, notamment dans l'Allier. Picherit Nom porté en Anjou et en Vendée. Variantes : Picheri, Picherie. Il s'agit d'un nom de lieu (une vingtaine de hameaux, appelés pour la plupart la Picherie, presque tous dans l'Ouest). Il faut sans doute le rattacher à l'ancien français pichier (= pot, cruche, encore rencontré en Anjou sous la forme picher au XVIIIe siècle) et y voir un atelier de poterie. Pichet Surtout porté dans l'Indre-et-Loire (également 71, 47), c'était en ancien français un petit pot (surnom de potier) mais aussi une mesure de capacité (surnom éventuel d'un mesureur). Pichette Porté au Québec, c'est une variante de Pichet (voir ce nom). Picheyre, Picheire Pourrait être un sobriquet évoquant un grand pisseur (le verbe catalan pixar, tout comme le français pisser, sont formés par onomatopée sur le son pis). Il est cependant plus vraisemblable de voir dans ce nom l'occitan pichiera, désignant un vase ou une cruche, et donc un fabricant de cruches. Pichon L'un des noms français qui peut avoir le plus de sens différents, tout dépend de la région d'origine. En Picardie, c'est un poisson, en Auvergne un pigeon, ailleurs un petit pot, un petit pic, et je ne suis pas sûr d'avoir épuisé l'éventail des possibilités. Pichot Très commun dans l'Ille-et-Vilaine, mais aussi dans toute la France, le nom peut avoir plusieurs interprétations. Celle que je préfère est un sobriquet désignant un homme petit. Mais il y a aussi une variante de pichet et un diminutif de pic (outil), les deux dernières acceptions pouvant être considérées soit comme des métonymies (personnes fabriquant ou utilisant ces objets), soit comme des métaphores (dans les deux cas, personnes têtues). Pichou Porté dans des régions très diverses (27, 87, 83), c'est le plus souvent une variante de Pichon avec le sens de pigeon (surnom d'éleveur ou métaphore). Pichuèque Assez rare, le nom de famille est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Aucune idée quant à sa signification. Piclet Nom breton rencontré notamment dans le Finistère. Sans doute une contraction de Piquelet, celui qui utilise un pic (nom de métier). Picol "On rencontre le nom à la fois dans le Finistère et dans l'Aude. En Bretagne, il faut le rattacher à l'adjectif pikol (= énorme, colossal, surnom d'un homme de forte stature). En Languedoc, c'est plus délicat : peut-être une variante de Picola, Picole (66 notamment) qui pourrait désigner une sorte de marteau (catalan picola), ou alors un adjectif signifiant ""petit"", à rapprocher de l'italien piccolo." Picolo Le nom est porté dans les Côtes-d'Armor (variante : Picolot). C'est un diminutif de Picol, surnom pour un homme à la carrure impressionnante (breton pikol = énorme, colossal, gigantesque). Picon "Surtout porté en Savoie (variante : Piccon), le nom devrait renvoyer au pic (outil), on le rapprochera de l'italien ""piccone"" (même sens). Il peut s'agir d'un surnom pour l'utilisateur de cet outil, ou encore d'un sobriquet. Formes italiennes ou corses : Piccone, Picconi. A noter que l'ancien français ""picon"" a désigné toute arme ou tout objet pointu (lance, aiguillon), ainsi que le pivert." Picon "Surtout porté en Savoie (variante : Piccon), le nom devrait renvoyer au pic (outil), on le rapprochera de l'italien ""piccone"" (même sens). Il peut s'agir d'un surnom pour l'utilisateur de cet outil, ou encore d'un sobriquet. Formes italiennes ou corses : Piccone, Picconi." Picot Désigne celui qui utilise un picot, sorte de pic ou arme pointue. C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi en Limousin. Picoury Nom difficile à cerner géographiquement. On le rencontre dans la Moselle, mais aussi dans la Nièvre et les départements voisins. Il semble désigner le pivert, et dans ce cas il s'agit d'un sobriquet assez fréquent, mais difficile à interpréter. On ne peut cependant négliger une variante de Picouly (avec phénomène de rhotacisme : l > r), et dans ce cas il s'agirait d'un sobriquet désignant une personne très petite. Picq Le nom est fréquent en Bourgogne (58, 89) ainsi que dans la Loire. Tout comme Pic (48, 30, 05), il a pu désigner celui qui utilise un pic (outil), mais d'autres solutions sont possibles : sobriquet à valeur grivoise lié à la forme de l'outil, comparaison avec l'oiseau du même nom, toponyme évoquant un sommet pointu, et même un ancien nom de baptême (il existe des lieux-dits Saint-Pic dans l'Ouest). Picq Le nom est fréquent en Bourgogne (58, 89) ainsi que dans la Loire. Tout comme Pic (48, 30, 05), il a pu désigner celui qui utilise un pic (outil), mais d'autres solutions sont possibles : sobriquet à valeur grivoise lié à la forme de l'outil, comparaison avec l'oiseau du même nom, toponyme évoquant un sommet pointu, et même un ancien nom de baptême (il existe des lieux-dits Saint-Pic dans l'Ouest). Pidancier Nom porté notamment en Haute-Saône, à la limite de la Bourgogne et de la Franche-Comté. Certainement une déformation de pitancier, terme évoquant un économe, celui qui était chargé des approvisionnements de nourriture, en particulier dans un couvent. Pideil Nom porté dans les Pyrénées-Orientales, rencontré aussi sous la forme Pideill. On le rencontrait au XIXe siècle à Sorède, et surtout en Conflent (Py, Casteil, commune où existe un cortal Pideil). Le sens m'en est hélas inconnu (peut-être une contraction de Pinedell, lieu planté de pins ?). Pidet Nom rare rencontré en Bourgogne (71, 89). Il pourrait s'agir d'un diminutif de l'ancien français pide (= pieux, miséricordieux). On trouve dans la même région les formes Pidault, Pideau. Pidre Porté en Belgique (Bruxelles), le nom y est très rare et semble être une variante de Pierre (le prénom Pidre est attesté en Suisse au XVIIe siècle). En Espagne, il désigne celui qui est originaire de Pidre, dans la province de Lugo. Piéchaud Celui qui habite un lieu-dit (le) Piéchaud ou en est originaire. Le nom de famille, rare, se rencontre en Gironde. A noter les lieux-dits Serre de Piéchaud à Seynes (30) et Serre Piéchaud à Saou (26). Sens du toponyme : le sommet haut (piech = puech, en occitan sommet, colline). Piedallu "Un nom que l'on trouve surtout dans le Dunois, à la limite entre le Perche et la Beauce. Signifie ""pied d'alouette"". Soit il s'agit d'un sobriquet, soit d'un toponyme désignant un lieu où cette plante abonde." Piéderrière, Piederrière Nom porté en Bretagne (22, 56, 35). Variante : Piederière. Pourrait être un sobriquet désignant celui qui fait la révérence, bref un personnage trop poli. Piedfer "Nom porté dans l'Eure (variantes : Piedfert, Piedefer), également rencontré dans la Meuse et le Pas-de-Calais. Mot à mot ""pied de fer"", sans doute un surnom attribué à celui qui a le pied solide (éventuellement donné de façon ironique à celui qui ne tient pas sur ses jambes)." Piednoel Nom de famille porté en Normandie (76, 27), rencontré aussi sous la forme Piénoel (également Piednoël, Piénoël). Il est difficile à interpréter sans risque d'erreur. M.T. Morlet pense à celui qui portait des souliers boutonnés ou avec une boucle (ancien français noiel = bouton, boucle, agrafe). Piednoir Le nom est porté dans la Mayenne et les départements voisins. Variantes : Piednoire (72), Piedsnoirs (49). Difficile d'interpréter ce genre de sobriquet, qui peut très bien reposer sur une anecdote. La solution la plus simple est évidemment d'y voir une personne aux pieds sales. Piednoir Le nom est porté dans la Mayenne et les départements voisins. Variantes : Piednoire (72), Piedsnoirs (49). Difficile d'interpréter ce genre de sobriquet, qui peut très bien reposer sur une anecdote. La solution la plus simple est évidemment d'y voir une personne aux pieds sales. Piedras Nom espagnol. Celui qui est originaire d'un lieu-dit Piedras (= lieu pierreux). Piekny Le nom correspond à l'adjectif polonais 'piekny', qui signifie 'joli, agréable'. Piel Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Orne. Tout comme Pieau et Piau (53, 44, 49), c'est apparemment un diminutif de 'pie', surnom pour un personnage bavard. Pieragnoli Patronyme italien porté en Toscane et formé par la composition de deux noms de baptême : Piero (= Pierre) et Agnolo (variante de Angelo = Ange). On trouve avec le même sens la forme Pietrangeli, dans le Lazio. Pierard, Piérard Diminutif de Pierre (suffixe -ard, éventuellement péjoratif) rencontré surtout dans le département du Nord. Variantes : Pierart, Pierar, cette dernière forme se rencontrant en Belgique. Avec deux r : Pierrard (08), Pierrart (59). Pieri Forme corse ou italienne du prénom Pierre. On trouve également le nom en composition : Pieribattesti, Pieribattista (Pierre + Baptiste), Piergiovanni (Pierre + Jean), Piergiacomi (Pierre + Jacques). Pierlas Nom rare porté dans les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Pierlas (06). Signification probable : lieu au sol pierreux (petra = pierre + suffixe -eolas). Pierre L'un des noms de baptême les plus fréquents (latin Petrus formé sur petra = rocher, pierre). Il est également fréquent comme patronyme, mais ses divers diminutifs sont beaucoup plus nombreux. Pierreclos Nom porté dans l'Ain. Variante : Pierreclaud (71). Désigne celui qui est originaire de la commune de Pierreclos (71). Sens du toponyme : soit un enclos fermé par des pierres, soit un ancien dolmen. Pierredon, Pierdon Un nom trompeur. Il désigne en effet celui qui est originaire de Puechredon, petit village du Gard (= la colline arrondie). Le mot a été mal compris, et déformé en Pierredon, ce qui est également le cas pour un hameau de l'Hérault portant le même nom (commune de Paulhan). Pierrejean Nom de baptême ou nom de famille composé (Pierre + Jean) rencontré surtout dans la Marne et en Vendée (également Pierre-Jean). Pierrel Diminutif du nom de baptême Pierre, porté en Lorraine (88, 54). Pierresteguy Rencontré aussi sous la forme Piarresteguy, ce nom basque désigne la maison de Pierre (en basque le prénom s'écrit Piarres ou Pierres). Pierrez Rencontré dans le Haut-Rhin et le département du Nord, c'est un diminutif du prénom Pierre, variante de Pierret (02, 57). Pierron L'un des innombrables diminutifs de Pierre. Nom très fréquent dans l'Est, rencontré aussi dans le Limousin (où la forme Pierrou est cependant plus courante). Pierrot Diminutif du nom de baptême Pierre, surtout porté dans les Vosges et les Ardennes. Pierrou Assez courant dans le Limousin et le Sud-Ouest, c'est sans doute un diminutif du nom de baptême Pierre, même si, comme pour tous les noms de ce type, on ne peut éliminer totalement la pierre comme origine. Pierson C'est un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pierre, contraction de Pierresson. Le patronyme est très courant en Lorraine (surtout 54, mais aussi 55, 57, 88). Piesker Porté en Lorraine (57), également présent en Allemagne et en Suisse, désigne un pêcheur ou un marchand de poissons. Variante : Peisker. Piet Il peut s'agir d'une forme néerlandaise (flamande) courte du prénom Pierre. Mais le nom est fréquent en Poitou-Charentes et en Vendée, avec un sens plus incertain : on peut penser à un dérivé de 'pie' désignant soit l'oiseau (surnom d'un bavard ?), soit une personne pieuse. Le rapport avec le pied est évidemment possible, mais avec quel sens ? A noter enfin qu'il s'agit parfois d'un toponyme désignant une colline (du latin podium). Piete, Piété, Pietec Rencontré surtout dans le Morbihan, ce nom désigne par métonymie celui qui utilisait une piete, sorte de pic ou de pioche. Le sens métaphorique (celui qui a une tête de pioche), est beaucoup plus tardif. Pieto, Piéto Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variante : Piétot. Peut-être un diminutif de l'ancien français piete (= petit pic, outil). Pietrement Nom surtout porté dans la Marne, la Haute-Marne et la Meuse. Il devrait s'agir d'une déformation de Pieterman(s), nom flamand qui est un dérivé de Pieter (= Pierre). On peut éventuellement penser aussi à une déformation de Pietremont (10, 70, 77), qui est pour sa part un toponyme (le mont de Pierre). Pietri Forme corse ou italienne du nom de baptême Pierre. Piétrois Rare et porté notamment en Seine-et-Marne, le nom est à rapprocher de Pietroy (voir ce nom). Pietroy Nom rare rencontré uniquement dans la Loire (Saint-Priest-en-Jarez). Peut-être un dérivé de piestre, piètre, qui en ancien français désignait celui qui va à pied, mais aussi une personne misérable, y compris au sens moral. Cependant, on m'a signalé que le nom était d'origine italienne (Sardaigne) : dans ce cas, il s'agirait plutôt d'un diminutif du nom de baptême Pierre (Pietro en italien). Piette Surtout porté dans le département du Nord, également présent en Moselle et dans l'Aisne, c'est une variante du prénom Pierre, sans doute d'origine flamande (Piet, Pieter). Autre forme : Piettre (02, 77). Le nom Piette existe aussi en Bretagne (voir Piete). Pigeon Nom présent un peu partout en France, mais surtout dans l'Ille-et-Vilaine. C'est un surnom lié à l'oiseau (latin pipionem), difficile à interpréter. On peut certes le considérer comme un sobriquet péjoratif (= personnage naïf, crédule), mais ce sens n'est attesté qu'à la fin du XVe siècle. Il s'agit donc plutôt d'un éleveur ou d'un marchand de pigeonneaux. Je dis pigeonneaux car c'était le sens du mot au XIIIe siècle (où le pigeon était encore appelé coulom, colomb). Piget "Nom surtout porté dans le Centre (36), diminutif de Pige (45), que l'on retrouve sous la forme Pigeat dans le Cher. Signification incertaine : on rencontre en moyen français le verbe piger avec le sens de ""fouler aux pieds"" (Lyon, 1455), il pourrait donc s'agir de celui qui foule les raisins. Mais en Poitou une pige était un marteau de tailleur de pierre. Diminutif : Pigelet (36)." Pigier Le nom est surtout porté en Charente. Il désigne soit un tailleur de pierre, soit celui qui foule la vendange (voir Piget). Pignac Nom de famille surtout porté dans le Lot-et-Garonne. Voir Piniac pour le sens. Pignol C'est dans les Bouches-du-Rhône que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans le Tarn. Correspond à l'occitan pinhol = pomme de pin ou lieu planté de pins. Il faut sans doute choisir la seconde solution, et y voir un toponyme. Pignolé Le nom est rare, on le rencontre dans le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne. On trouve plus souvent sa variante Pignolet (19, 21). C'est un toponyme désignant un bois de pins, diminutif de Pignol. Pignot C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans l'Indre. Semble une variante de Peignot, désignant celui qui peignait la laine ou le chanvre. Le rapport avec le pin ou la pomme de pin n'est cependant pas à exclure dans certains cas. Pigny Assez courant en Normandie et en Champagne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Pigny. Outre la commune de Pigny dans le Cher, on notera le hameau de Pigny à Montmort-Lucy (51), et les Terres du Pigny à Avesnes-en-Val (76). La commune du Cher est mentionnée en 1216 sous la forme Pegniacum. Signification : le domaine de Pinius, nom d'homme latin. Pigorot Nom porté dans l'Est (08, 55, 54). On trouve la forme voisine Pigoreau dans le Loir-et-Cher, la Nièvre et la Normandie (également Pigorreau, 87). Semble désigner un fabricant de poix (ancien français pigeor) tout comme le nom Pigoury (58, 87). Piguillem, Pigaillem Le nom, catalan en principe, est considéré comme une contraction de Puig Guillem (la colline, le sommet de Guillem = Guillaume). Il s'agit donc au départ d'un toponyme. Pigaillem est une variante rencontrée à Céret (66). Pihet Le nom est surtout porté dans les Ardennes. Son sens est obscur. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane suggère, sans grande conviction, de le rattacher au wallon pihê (= ras, lisse). On peut aussi envisager une variante de Piet, forme néerlandaise du prénom Pierre. Pihuit Nom porté en Bretagne (35, 44, 22). Les sonorités font penser à un nom d'oiseau. C'est d'ailleurs ce que propose A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), qui évoque le vanneau (breton pifid). Pilard "Le nom est surtout porté dans les Ardennes, mais il est aussi présent en Bretagne (35, 22). Il peut désigner un instrument servant à piler (ancien français ""pilart""), on pensera aussi à un toponyme avec le sens de pilier, borne. A noter cependant que Pilart (patronyme porté aujourd'hui dans le Nord) a été utilisé au Moyen Âge comme nom de baptême (Tournai, XIIIe siècle), ce qui pourrait être la meilleure solution (variante possible de Billard). Diminutifs : Pilardeau, Pilardeaux." Pilati Patronyme italien qui paraît correspondre à Pilate (cf Ponce-Pilate), nom de personne latin, sans doute Pilatus (= pelé, chauve). Pilch Le nom désigne en polonais le loir et les animaux voisins. On le trouve aussi en anglais où, comme Pilcher il évoque un marchand de garnitures en fourrure (sens qui doit être le même en polonais). Pilet Surtout porté en Vendée, c'est un diminutif de pile (= pilier ou auge), fréquent comme toponyme. Pillard Le sens n'a apparemment pas changé depuis le moyen âge, il devrait s'agir d'un pillard. Le nom est surtout porté dans l'Ain et la Saône-et-Loire. A noter cependant l'existence d'un hameau le Pillard à Bonnefamille (38), avec peut-être le sens de borne ou de piton rocheux. Pilleul Nom assez rare porté notamment à Paris et dans la Seine-et-Marne. Sens incertain. La finale -eul laisse penser qu'on a affaire à un nom de lieu, mais lequel ? On peut éventuellement envisager une déformation de Pilleur, Pilleux (= pillard). Pilleux Nom porté en Normandie. Variantes : Pilleur, Pileux. Apparemment le surnom d'un pillard, plutôt que celui d'un homme poilu. Pillonnet Porté dans la Haute-Vienne, c'est un diminutif de Pillon, Pilon, toponyme évoquant un petit sommet escarpé. Pillot Le nom est surtout porté en Saône-et-Loire et dans les deux-Sèvres. C'est un toponyme ayant le même sens que Pilot (voir ce nom), à moins qu'il ne s'agisse d'un surnom pour un homme velu. Formes voisines : Pilloud, Pilloux (01, 73), sans doute avec le sens d'homme velu (on envisage parfois des diminutifs du personne latin Pilius). Pilorgé Nom surtout porté dans la Mayenne. Variantes : Pilorger, Pilorget, Pilorgeay, Pillorgé, Pillorger (36, 37, 56), Pillorget (16). Désigne celui qui pile l'orge. Il peut aussi s'agir d'un nom de localité (cf les hameaux de Pilorge à Fontenay-le-Comte et à La Roche-sur-Yon, 85). On trouve de la même façon les noms de famille Pilavoine et Pillavoine dans la Nièvre. Pilot On trouve le nom dans la Vienne, mais aussi dans l'Isère et le Doubs. C'est un toponyme qui peut avoir plusieurs sens, mais qui le plus souvent désigne un point culminant, un petit sommet (notamment dans le Doubs). Pimbert Nom porté dans le Centre (37, 86), rencontré aussi dans le Tarn-et-Garonne. C'est le nom d'une variété de raisin noir, précise dans son dictionnaire M.T. Morlet, qui y voit le surnom d'un vigneron. On peut aussi penser à un toponyme : deux hameaux s'appellent Pimbert, à Arthenac (17) et à Villariès (31). Pimentel Nom portugais ou espagnol, diminutif de Pimenta ou Pimienta, surnom métonymique pour un marchand de poivre ou d'épices. Le nom a été parfois porté par des juifs séfarades. Pimienta Nom espagnol, surnom probable d'un marchand de poivre ou d'épices. Pimont Presque exclusivement porté en Seine-Maritime, désigne celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit portant ce nom (Pimont = Piémont, signifiant pied de la colline). Pimor Surtout porté dans les Côtes-d'Armor et dans la Manche, le nom était également assez présent autrefois dans l'Eure. Variante : Pimort (76). Je n'en connais pas le sens (peut-être un toponyme ?). Pimpernelle Le nom est porté dans la Marne. Variante : Pimprenelle (81). En ancien français, le nom désigne une sorte d'anguille, mais aussi une femme vive et un peu trop agitée. Formes masculines : Pimpernel (27), Pimpernet (51, 10), avec les mêmes sens. Pin Surtout porté dans l'Ain, la région lyonnaise et le Sud-Est, le nom peut évoquer le pin ou la pomme de pin (toponyme ou sobriquet). Il faut aussi penser, dans les régions proches de l'Italie, à l'hypocoristique d'un nom de baptême, variante par aphérèse de Giuseppino ou Filippino (diminutifs de Giuseppe et de Filippo, en français Joseph et Philippe). Piña Le nom signifie en espagnol pomme de pin. Il peut s'agir d'un sobriquet (parfois à connotation sexuelle), mais c'est également un nom de localité assez fréquent. On trouve également en Aragon et aux Baléares le toponyme et le nom de famille Pina, présent aussi en Italie (Lombardie). Pinagot On rencontre ce nom assez rare dans le Perche. Le sens n'est pas très clair. En ancien français, il y avait bien une redevance appelée pinage, mais d'une part on ne sait pas trop de quoi il s'agit, d'autre part le rapport avec le patronyme est loin d'être assuré. Il est sans doute plus raisonnable de penser que le nom Pinagot est l'un des multiples dérivés de pine (pomme de pin mais surtout membre viril). Pinan Le nom Piñan est d'origine castillane. Il est lié la pomme de pin, avec éventuellement, comme en français, une valeur de sobriquet (voir Pineau). Pinard Très courant dans l'Ouest (44) et le Sud-Ouest, également porté en Bourgogne, c'est le plus souvent un toponyme, dérivé de Pin (voir Pineau pour le sens). Le sens de petite monnaie, évoqué par M.T. Morlet, paraît plus douteux. Diminutifs : Pinardaud, Pinardeau, Pinardel, Pinardin, Pinardon. Pinatel Porté notamment en Provence (13, 83) et en Haute-Loire, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Pinatel ou (la) Pinatelle (bois ou forêt de pins). Formes voisines : Pinateau (36), Pinatelle (69). Pincemaille Nom porté notamment dans la Moselle et dans l'Oise. Variantes : Pincemail, Pinsmail, Pinsmaille, et aussi Pinchemail, Pinchemaille (80). On trouve également en Belgique les formes Spincemaille, Spinsemaille. C'est un sobriquet appliqué à un avare (sens attesté en moyen français), la maille étant ici une monnaie de cuivre de peu de valeur. Pinchard Le nom est surtout porté dans la Haute-Marne. Variante : Pinchart (51, 59). C'est l'équivalent de Pinsard (45, 41), considéré comme un dérivé du verbe pincer (= saisir, voler, mais aussi lutiner). Pinchon Très répandu en Picardie, correspond au pinson, surnom de celui qui est gai comme un pinson ou d'un éleveur de pinsons. Pindeler Nom rare porté notamment en Haute-Saône (variante ancienne : Pendler). Sans doute un nom alémanique, autre forme de Bindler, Bendler, qui désigne un marchand de rubans et autres ornements. Pineau, Pinault, Pineault Ces noms sont très courants du Maine-et-Loire à la Charente, mais ils n'ont sans doute rien à voir avec le célèbre pineau des Charentes (le sens est un peu trop tardif). Il semble s'agir plutôt soit d'un bois de pins, soit d'un petit pin. D'ailleurs, plusieurs localités s'appellent Pineau, le Pineau, le Pinel. On ne peut éliminer totalement un diminutif de pine (pomme de pin mais surtout membre viril). Pineda Désigne en Espagne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (= plantation de pins). Pinel Variante de Pineau (voir ce nom), fréquente un peu partout, mais notamment vers la Bretagne et la Normandie, ainsi que dans l'Allier. Pinero, Piñero Nom espagnol (portugais Pinhero), toponyme lié à la présence d'un pin ou d'une pinède. Pinet C'est dans la Drôme que le nom est le plus répandu. On peut l'interpréter de diverses façons : soit un petit pin ou un bois de pins (toponyme devenu nom de famille), soit le diminutif de Pin, utilisé comme nom de baptême. A noter enfin que le mot 'pine', désignant le membre viril, existe dans notre langue au moins depuis le XIIIe siècle, et que c'est également une piste possible. Pingot C'est dans le Loiret que le nom est le plus répandu. Il s'agit apparemment d'un diminutif de l'ancien français pingue (= gras). Variantes : Pingard (08), Pingaud (23), Pingault (36), Pinguet (77, 63). Pingris Nom porté dans la Nièvre et dans l'Yonne. Semble une variante de Paingris, rencontré dans le Cher, considéré comme le surnom d'un boulanger. Piniac Nom de famille surtout porté dans les Deux-Sèvres et la Vienne. Désigne celui qui est originaire d'une ancienne localité portant ce nom ou un nom voisin (par exemple Pignac ou Pinac). Sens du toponyme : soit un lieu planté de pins, soit un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin Pinius. Il existe un hameau appelé Pignac, mais dans le Tarn (commune de Mirandol-Bougnounac). On pensera aussi à la commune d'Epiniac, dans l'Ille-et-Vilaine, avec une étymologie différente (peut-être un lieu où poussent les buissons épineux). Pinkert Nom allemand pour lequel on hésitera entre une variante de Pinker (= forgeron, du verbe pinken : forger, marteler) et un éleveur de pinsons (le verbe pinken désigne aussi le chant du pinson). Pinlong, Pinlon Nom porté dans la Creuse et le Puy-de-Dôme. Le g final nous invite à penser à un pin long, autrement dit un grand pin, mais cette hypothèse semble erronée. Pinlon serait en effet une forme contractée de Pinelon, lui-même diminutif de Pinel (= le petit pin, ou hypocoristique du nom de famille Pin). Pinna Nom très répandu en Sardaigne. C'est une variante sarde de l'italien Penna, qui n'a sans doute pas ici son sens habituel de plume, mais plutôt celui de rocher (latin pinna), fortification bâtie sur un rocher. Pinochet Nom rencontré à la fois dans l'Aveyron et dans les Côtes d'Armor. Il s'agit dans les deux cas d'un diminutif de Pinoche, qui semble renvoyer à la pomme de pin ou au membre viril (sens du mot pine dès le moyen âge). A noter cependant qu'un hameau de la Gironde s'appelle Pinouchet (commune de Villandraut), et qu'il pourrait donc s'agir d'un toponyme. Pinol Porté dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, le nom semble être une variante de Pignol (voir ce nom). A noter qu'une commune de la Haute-Loire s'appelle Pinols. Pinon Très répandu dans le Centre (37, 36, 18 notamment), le nom est un diminutif de Pin, nom d'arbre mais peut-être aussi nom de baptême médiéval. Pinot Nom surtout porté dans la Haute-Saône et dans l'Allier. Voir Pineau pour le sens. Diminutifs : Pinoteau (36), Pinoteaux (02, 60). Pinquier Nom surtout porté dans le Cantal. On trouve la variante Pinquié dans l'Aveyron. Il s'agit sans doute d'un nom de métier dérivé du verbe occitan pincar, qui signifie parer, ajuster, embellir, ou encore graver sur bois. J'aime bien ce dernier sens, qui pourrait correspondre au métier de sculpteur sur bois. Pinsard En principe, c'est un dérivé du verbe pincer, qui signifie saisir, mais aussi voler. Quelle que soit l'acception retenue, il s'agit d'un sobriquet désignant une personne rapide à se saisir de quelque chose. Nom surtout rencontré dans l'Ouest. Pinsolle Le nom est surtout porté dans les Landes (également 64, 47). Variante : Pinsolles (47). Il désigne celui qui est habite un lieu-dit ainsi appelé ou en est originaire. C'est notamment le nom d'un hameau à Soustons (40). Pinson Très fréquent en Bretagne et plus généralement dans l'Ouest, désigne par métaphore celui qui siffle ou chante comme un pinson. Variantes : Pinçon (53, 36), Pinsson (60). Pinsonneault Avec cette graphie, le nom ne se rencontre plus qu'au Canada. Mais on connaît en France les variantes Pinsonneau (17, 37) et Pinsonneaux (21). Ce sont des diminutifs de Pinson, surnom donné sans doute à celui qui aime siffler ou chanter. Pintegno Variante de l'espagnol Pinteño. Semble un diminutif de Pinto (voir ce nom). Pintel Nom assez rare rencontré dans le Nord et en Normandie. C'est un diminutif de Pinte (59, 60, 95), surnom donné à l'utilisateur d'une pinte (mesure de capacité pour les liquides). Pinter Le nom existe en Allemagne, où on le considère, de même que Pinder, comme une variante de Binder (= celui qui cercle les tonneaux). On connaît cependant des exemples de juifs appelés Pinter dont le nom est une anglicisation du portugais Pinto, Pinta (= qui a le visage tacheté ou les cheveux poivre et sel, également nom de lieu assez fréquent) : c'est du moins le cas d'Harold Pinter (cité dans A Dictionary of surnames, voir bibliographie). Pinto Portugais, italien ou castillan, le nom signifie tacheté (latin pictus > pinctus). Sans doute un sobriquet désignant celui qui a des taches de rousseur, ou encore qui a les cheveux poivre et sel. En portugais, le mot peut aussi signifier poussin. Pintonato Le nom est originaire d'Italie, où il est assez rare (on le rencontre notamment en Vénétie). Pourrait désigner celui qui a le visage coloré (pinto = dipinto = peint), mais c'est loin d'être une certitude. Pioch Toponyme devenu patronyme. L'une des nombreuses variantes d'un nom occitan signifiant colline, sommet (latin podium). Pioche Nom rencontré notamment dans la Creuse, mais fréquent dans plusieurs régions. Désigne celui qui utilisait ou fabriquait cet outil. Peut éventuellement (en particulier dans la Creuse), être un matronyme formé sur Pioch. Piot Fréquent dans presque toute la France, le nom est considéré comme un diminutif de pie désignant une personne très bavarde. Cependant, un hypocoristique de Pierre n'est pas à exclure. Piotelat Le nom est essentiellement porté dans le Jura, où il a donné naissance au hameau des Piotelats à Chapelle-Voland (39). C'est un diminutif de Piot, reste à savoir ce que signifiait exactement ce nom. M.T. Morlet pense au petit de la pie, mais il doit y avoir une autre solution : diminutif de Pierre ? Surnom d'un individu petit (contraction de petiot) ? Affaire à suivre ! Piotrowski, Piotrowsky Soit un diminutif du nom de baptême polonais Piotr (= Pierre), soit celui qui est originaire d'une localité appelée Piotrow, Piotrowo. Même chose pour Pietrowski (< Pietr). En France, ces deux noms se sont implantés dans la Moselle. Pioutaz Nom rare porté en Haute-Savoie, où l'on trouve aussi la forme Piotton. Ces deux noms viendraient de l'adjectif piottu, désignant celui qui a de grosses jambes (selon Félix Fenouillet, les Noms de famille en Savoie). J'aurais pour ma part pensé plutôt à un dérivé de piot (le petit de la pie en ancien français, surnom donné à une personne bavarde). Piplart Plus courant sous la forme Pipelart, c'est un nom porté en Belgique et dans le département du Nord. Il s'agit d'un surnom donné à un personnage trompeur (dérivé du verbe piper). On peut également évoquer l'idée de bavardage, retrouvée plusieurs siècles plus tard avec les mots pipelet, pipelette. Pipon Porté notamment dans la région lyonnaise et en Normandie, correspond à l'ancien français pipon = personnage trompeur (dérivé du verbe piper). Dérivés : Piponiot, Piponniau, Piponnier, Pipponiau (71). La forme catalane Pipo (66) semble avoir la même origine. Piquepaille Nom porté dans la Charente, la Haute-Vienne et le Lot-et-Garonne. Pourrait désigner celui qui est originaire de Piquepaille, hameau à Taillebourg (47), ou bien être un surnom pour celui qui fait des bottes de paille. Piquet Le nom est fréquent dans plusieurs régions, notamment le Limousin et le Morbihan. C'est bien sûr un diminutif de pic ou de pique, reste à savoir comment l'interpréter. Il peut s'agir d'un toponyme (petit sommet), ou encore d'un surnom métonymique ou métaphorique, les interprétations pouvant être nombreuses (un sens grivois n'est pas à écarter). Piras Nom assez courant en Sardaigne. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (deux communes dans les provinces de Cagliari et Sassari). Sens du toponyme : certainement lieu planté de poiriers. Pirau Diminutif wallon du prénom Pierre. Pires, Pirès Patronyme portugais qui désigne le fils de Pedro, autrement dit Pierre (suffixe -es, correspondant à l'espagnol -ez). Piriou Le nom est surtout porté dans le Finistère. Formes similaires : Pirioux (22), Pirio (56), Pirion, Piriot (22). Il semble s'agir de diminutifs de Pierre. Cependant, A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit un ancien nom de personne formé sur 'per' (vieux gallois 'pyr'), qui signifie 'prince'. Pirlot Porté notamment dans les Ardennes et en Belgique (surtout provinces de Liège et de Namur), écrit Pirelot au Moyen Âge, c'est une variante wallonne de Pierlot, diminutif du prénom Pierre. Pirlot Porté notamment dans les Ardennes et en Belgique (surtout provinces de Liège et de Namur), écrit Pirelot au Moyen Âge, c'est une variante wallonne de Pierlot, diminutif du prénom Pierre. Piron Sans doute une variante de Piéron, Péron (voir ce dernier nom). En effet, dans le nord de la France, Pierre se prononçait Pire, et il y a beaucoup de Piron dans cette région. On trouve cependant le nom dans l'Ouest, et là il pourrait s'agir du jars (piron en charentais), donc d'un sobriquet. Pirro Surtout porté en Italie du sud, le nom peut avoir deux significations : soit une autre forme de Pietro (= Pierre), soit un nom de personne d'origine grecque, Pyrrhós (ou Pyrrhus, du grec pyrrhós évoquant celui qui a les cheveux roux). Pirson Fréquent dans l'Est, c'est un diminutif de Pierre (à rapprocher, pour la formation, de diminutifs tels que Perrichon). Piruta D'origine polonaise, le nom pourrait être un diminutif de Piotr (= Pierre). Pisano Désigne, tout comme la forme plurielle Pisani, celui qui est originaire de la ville italienne de Pise. Pisciotta Surtout porté en Sicile, le nom peut venir de pisci, variante méridionale de l'italien pesce (= poisson), surnom possible pour un pêcheur ou un marchand de poissons. Autre solution : celui qui est originaire de Pisciotta, commune de Campanie. Pisco Originaire du Portugal, où il est plus courant sous la forme Bisco, rencontré aussi en Italie, le nom correspond au français Lévêque (grec episkopos). C'est un sobriquet. Pisiaux Nom assez rare porté en Normandie (76), où l'on rencontre aussi les formes voisines Pisias et Pisios. Difficile de se faire une idée. Il semble s'agir d'un diminutif de l'ancien français pise, qui désignait soit un mortier, soit un poids. Pisoni On peut évidemment voir dans ce nom italien une variante de Pisani (originaire de Pise), mais il s'agit plutôt d'un augmentatif de piso (sarde pisu) désignant un pois, une graine, un noyau de fruit. Ce serait un sobriquet appliqué à une personne ayant un goitre. Pissard Assez fréquent en Haute-Savoie, porté aussi dans l'Ouest (79, 86, 16), c'est bien sûr un terme péjoratif appliqué à celui qui pisse beaucoup (et qui sans doute boit beaucoup aussi !). Pissevin Assez rare, le nom est porté en Auvergne (63). Il est souvent devenu Pisvin dans les Ardennes, où il s'est implanté au XVIIIe siècle. C'est apparemment le sobriquet d'un gros buveur (celui qui pisse du vin). Variante : Pissavin (63). Formes italiennes : Pissavino, Pissavini (Lombardie). Pistorio Nom italien surtout porté en Sicile. Il désigne un boulanger, un fournier (latin pistor). On le rencontre en Vénétie sous les formes Pistore, Pistori, Pistor. Diminutifs : Pistorello (Vénétie), Pistorino (Sicile). Piteu Variante de Pitel, qui correspond à un adjectif médiéval désignant soit celui qui éprouve de la pitié, soit celui qui inspire la pitié (piteux). Pitiot Le nom est assez fréquent dans la région lyonnaise (38, 42, 69). C'est un diminutif de l'adjectif 'petit', souvent prononcé 'pitit' dans les régions méridionales. Le nom se rencontre à peu près dans la même région (71, 43, 42) sous la forme Petiot. Pitois Porté dans l'Ille-et-Vilaine, le nom se rencontre aussi dans l'Aube. Tout comme Putois (89, 77), c'est un surnom sans doute peu flatteur lié au putois (mot pour lequel la forme pitois est attestée en Champagne). Autre possibilité : qui fait preuve de pitié, charitable. Variante : Pithois (35). Diminutifs : Pitoiset, Pitoizet (21), Pitoizel (08). Piton Rencontré notamment en Belgique, le nom semble désigner une personne compatissante, qui a de la pitié (autre possibilité, inverse, celui qui inspire de la pitié). A noter cependant qu'il pourrait s'agir d'un toponyme, puisqu'une commune de l'Aisne s'appelle Pithon. Le toponyme désigne sans doute un rocher, un endroit pierreux. Pitrou Surtout porté dans le Calvados, le nom se rencontrait également autrefois dans le Loiret. Il semble s'agir, tout comme Pitrois (37), d'un toponyme désignant un terrain boueux (sens attesté en Touraine). On peut aussi envisager un rapport avec l'ancien français pestre, pistre (celui qui pétrit la farine, boulanger). Pittevil Selon le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, c'est une forme néerlandaise de Bettonville, localité située à Roclenge-sur-Geer (province de Liège). Variantes : Pittevils, Pittonvils. Pivaut Nom surtout porté dans le Morbihan et la Loire-Atlantique. Variantes : Pivault, Pivaut, Piveau. M.T. Morlet y voit un sobriquet lié au pivert. On peut aussi envisager un dérivé de l'ancien français pif, pive (= pieux, miséricordieux). Piveteau Le nom est fréquent en Vendée et dans les départements voisins. Variantes : Pivetaud, Piveteaud. C'est un diminutif de pivert, surnom difficile à interpréter avec certitude (M.T. Morlet y voit un sobriquet pour un lourdaud). Pivin Porté notamment dans le Cher (également 58, 10), le nom est peut-être un diminutif de l'ancien français pif, pive (= pieux, miséricordieux). Autre possibilité, retenue par M.T. Morlet, un diminutif de 'pivert'. Pivot Nom fréquent dans la région lyonnaise. Malgré son apparente simplicité, il n'est pas forcément facile à expliquer. Peut-être un toponyme (quelques hameaux s'appellent le Pivot, mais pas vraiment dans cete région). Peut-être une variante de Pivet, surnom métaphorique lié au pivert. Peut-être un dérivé de l'ancien français pif, pive (= pieux, miséricordieux). Peut-être enfin un terme savoyard désignant la pomme de pin (également pive). Piza Sans doute une variante de l'italien Pisa (= originaire de Pise). Pizzo Nom italien qui correspond à un toponyme relativement fréquent au sud. Une commune de Calabre porte ce nom. Pla Du latin planum = plat (adj.). Le nom désigne celui qui habitait sur un plateau. Plaçais Surtout porté dans le Maine-et-Loire et les départements voisins (53, 72), c'est une variante de Placet, porté dans la même région. On pensera bien sûr à une petite place, mais le nom semble plutôt désigner celui qui est originaire de Placé, nom d'une commune et de deux hameaux en Mayenne. Place Désigne celui qui habite sur la place de la ville ou du village. C'est dans le Nord et la Haute-Savoie que le nom est le plus répandu. Plagès Porté dans le Lot et les départements voisins (33, 47), le nom semble renvoyer à un toponyme ayant le sens de 'plage' (occitan plaja), le terme s'appliquant souvent à des lieux en bord de rivière. Plainecassagne Nom porté dans l'Aveyron. Variantes : Plainecassagnes, Pleinecassagne, Pleinecassagnes, Planacassagne. Il désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé. Signification : la chênaie située sur un plateau (sur un terrain plat). Plainfossé Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine, où on le trouve plus rarement sous la forme Pleinfossé. Désigne celui qui est originaire du hameau de Plainfossé, dans la commune de Roz-Landrieux (35). Sens du toponyme : sans doute le fossé aplani, comblé. Plais Porté notamment dans la Sarthe, c'est un toponyme fréquent désignant une haie. Variante : Plaix (43). Planard C'est dans le Nord que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi dans le Lot-et-Garonne. C'est sans doute le plus souvent un toponyme désignant un plateau. Un hameau s'appelle Planard à Mouchin (59), mais c'est dans le Sud-Ouest et en Savoie que le toponyme est le plus répandu. A noter par exemple le hameau de Planard à Blanquefort-sur-Briolance (47). Planchais Fréquent dans la Mayenne, c'est une variante de Planchet (42, 85), diminutif du toponyme Planche, qui a le sens de passerelle. Egalement Planchez dans le Nord-Pas-de-Calais. Planchard Nom porté dans la Nièvre et le Cher. On peut penser à celui qui fait des planches, mais le nom évoque en général une passerelle (planche pour passer un cours d'eau). Il faudrait cependant être certain que Planchard ne peut pas être une variante de Blanchard (voir ce nom). Planchon Surtout porté dans le Nord et en Seine-Maritime, c'est une forme picarde de l'ancien français plançon, qui peut avoir plusieurs sens : jeune plante, bouture, branche, épieu, engin de pêche. Difficile de faire un choix (on pense parfois au surnom d'un jardinier). Plançonneau Porté dans le Maine-et-Loire, c'est un diminutif de Plançon (58, 38, 51), un nom qui peut avoir plusieurs significations : jeune plante, bouture, branche, tronc d'arbre, épieu, engin de pêche. Toutefois, Plançonneau paraît correspondre à l'ancien français plançonel, mentionné au XIIIe siècle avec le sens d'épieu. Reste à savoir quelle signification lui attribuer dans le nom de famille. Plancq Fréquent dans le département du Nord, c'est une variante de Planque, forme picarde de Planche, le plus souvent toponyme désignant une passerelle. Autres formes : Plancque, Plancke. Planell Nom catalan, rencontré aussi sous la forme Planells. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Planell(s), avec le sens de petit plateau (latin planellum). Planes, Planas, Plana, Plane Le nom vient du latin plana (= terrain plat). Désigne celui qui habite la plaine ou qui vient de la plaine. La forme Planes est essentiellement roussillonnaise, Planas étant surtout castillan, parfois aussi du sud de la Catalogne. Plantablat, Planteblat Présent dans le Cantal et les départements voisins, ce nom fait partie des divers patronymes commençant par planta, plante. Peut désigner soit celui qui plante le blé, soit un lieu planté en blé. Dans le même ordre d'idées, on rencontre les noms Plantefève (59, 62), Planterose (76, 27), Plantevigne, Plantevignes (07, 32, 47), Plantevin (07, 84). L'existence de noms comme Plantegenet, Plantegenest (50, 52, 55), montre bien qu'il s'agit plutôt d'un lieu où pousse la plante que de celui qui la plante. Dans le même esprit, on trouve enfin des patronymes comme Plantecoste (15), Plantecote (16, 17), avec le sens de coteau planté, ou encore en Normandie Plantefol (lieu où c'est folie de planter ?). Plantadis Caractéristique du Limousin (variantes : Plantades, Plantadit, Plantady), désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. Sens du toponyme : terre nouvellement plantée en arbres et surtout en vigne. On trouve également la forme Plantade dans le Sud-Ouest (31, 81, 82). Plantard Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique, rencontré aussi en Haute-Savoie. C'est en principe un toponyme désignant un lieu planté (le plus souvent en vigne), le suffixe -ard semblant ici péjoratif (mauvaise terre ?). A noter un hameau le Plantard à Ruaudin (72), ou encore les Plantards à Châtillon-Saint-Jean (26), ainsi que de nombreux lieux-dits. Plante Sans doute une variante ou une forme erronée de Planté (voir ce nom). Planté Fréquent dans le Sud-Ouest (32, 64), c'est un toponyme évoquant une plantation d'arbres ou de vigne. Plantecoste, Plantecote Voir Plantablat. Plantegenet, Plantegenest Voir Plantablat. Planterose Voir Plantablat. Plantevigne, Plantevignes, Plantevin Voir Plantablat. Plantier Patronyme assez répandu dans le Gard, la Drôme et l'Isère. On trouve la variante Plantié dans l'Aude et le Sud-Ouest. Désigne celui qui habite un lieu-dit ou est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : jeune vigne. Plantureux Porté dans l'Indre et la Mayenne, le nom doit désigner ici une terre fertile, aux récoltes abondantes. Plaquette Nom porté dans la Marne et en Picardie (02, 60), plus fréquent sous la forme Plaquet (02, 80). Variante : Placquet. Il devrait s'agir d'un dérivé du verbe picard plaquer (= enduire un mur en torchis, salir avec de la boue). Plaquin Surtout porté dans l'Aisne, le nom se rencontre aussi dans le Nord et la Marne. Semble un diminutif de l'ancien français plaqueur, ouvrier qui enduit une muraille de plâtre ou de ciment. On trouve dans la même région les formes Plaquet et Plaquette, sans doute avec le même sens. Plasse Variante de Place, désignant celui qui habite près de la place du village, ou qui est originaire d'une localité portant ce nom. C'est dans la région lyonnaise (42, 69) que le nom est le plus répandu. Il existe un hameau appelé Plasse dans la Loire (commune de Belmont), dont pourraient provenir de nombreux porteurs du nom. Plat Assez fréquent dans l'Indre et la Vienne, c'est un toponyme avec le sens de 'plateau'. On peut éventuellement penser à un surnom métonymique pour un marchand de plats, mais c'est improbable. Plate Assez rare en France, c'est un nom allemand désignant selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon) un fabricant ou un porteur de cuirasse en métal. D'autres solutions sont cependant possibles : un toponyme avec le sens de terrain plat, un marchand ou un fabricant de plats. Formes voisines : Platt, Platte. Plateau Surtout porté dans le Nord et les départements voisins, le nom se rencontre aussi sous les formes Plataux, Plateaux, Plateel, Platel, Platelle. Le sens géographique, trop tardif, ne peut convenir. Il s'agit ici d'un plat, d'une écuelle, surnom possible d'un mendiant (cf le verbe plateler = demander l'aumône). Plaud Le nom est surtout porté dans la Vienne et les Deux-Sèvres, on le rencontre aussi dans le Morbihan. C'est une contraction de Pelaud (44, 79, 56), sobriquet probable pour un homme poilu. Plé Nom porté notamment dans la Somme et la Seine-et-Marne. Semble une forme contractée de Pelé, surnom donné en principe à un chauve. Autre possibilité : variante de Plet (voir ce nom). Pleignet Nom de famille rencontré en Franche-Comté (70, 25), qui semble avoir une origine savoyarde et évoquer un lieu-dit (cf les Pleignets à Lanslevillard ou les Plègnets à Lanslebourg, ou encore Plénet à Saint-André). Sens du toponyme : sans doute diminutif de plagne (plateau herbeux en montagne). Plenacoste "Surtout porté dans le Cantal, le nom se rencontre aussi dans le Lot. Il s'agit certainement d'un toponyme (hameau ou lieu-dit), reste à le localiser et à mieux en comprendre le sens : si ""coste"" a le sens de côte, coteau, ""plena"" est plus incertain : le sens de plaine (""plana"") semble bizarre associé à une hauteur. Peut-être s'agit-il de l'adjectif ""plena"" (= pleine, massive, peut-être aussi touffue), sachant cependant que l'antéposition de l'adjectif est rare en occitan." Plessier, Plessiet, Plessiez Pour le sens, voir Duplessis. Le toponyme Plessier (Le Plessier) est assez courant dans l'Oise, la Somme et l'Aisne. C'est dans ces mêmes départements que le patronyme est le plus répandu, ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais. Plessis Voir Duplessis. Le nom Plessis est très courant dans la Sarthe et dans l'Orne. Plet Surtout porté dans le Nord (également 80, 61), le nom est généralement rattaché à l'ancien français plait (= procès, querelle, accord, convention, tribunal). Il pourrait s'agir du surnom d'un plaideur, d'un homme procédurier. On trouve le nom de famille Plait dans l'Yonne. Plet "Semble correspondre à l'ancien français ""plet"", variante de ""plait"" (= convention, procès, plaidoirie, cour de justice, discours). Ce serait donc un surnom pouvant évoquer un plaideur, mais aussi un officier de justice ou un avocat. Le nom de famille est notamment porté dans le Nord, la Somme et l'Orne. Avec génitif de filiation : Plets (59)." Plet "Semble correspondre à l'ancien français ""plet"", variante de ""plait"" (= convention, procès, plaidoirie, cour de justice, discours). Ce serait donc un surnom pouvant évoquer un plaideur, mais aussi un officier de justice ou un avocat. Le nom de famille est notamment porté dans le Nord, la Somme et l'Orne. Avec génitif de filiation : Plets (59)." Pletinckx Nom flamand, forme génitive de Pletinck. Selon le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, il s'agit d'un dérivé en -inck d'un nom de personne d'origine germanique formé sur une racine blad-. Pligot Porté dans l'Allier, c'est une contraction de Peligot, un nom qui pourrait désigner un mendiant, un gueux (cf l'occitan pelegant). A noter cependant qu'un hameau de la Charente s'appelle le Péligaud (Brigueuil). Plihon Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine. C'est une variante de Pelisson, Plisson, des dérivés du mot pelisse (= fourrure). Le pelisson (ou peliçon) était au moyen âge un vêtement en fourrure. On pensera soit à un porteur de ce vêtement, soit à un fourreur. Plissier Le nom désigne celui qui confectionne ou vend des fourrures (dérivé de pelisse). Assez rare, il se rencontre notamment dans l'Yonne et le Cher. Le noms Plissard (36) et sa variante Plissart devraient avoir le même sens. Plissonneau Nom qui paraît originaire de Vendée. C'est un diminutif de Plisson (36, 45), lui-même formé sur le mot pelisse (vêtement de peau, fourrure), qui a dû s'appliquer à un fabricant de ces vêtements. Variante : Plissoneau (44), Plissouneau (33). Avec le même sens : Plissonnier (71). Plongeon Nom rare porté dans la Drôme et en Normandie (76, 50, 14). On le rencontre aussi sous la forme Leplongeon (50, 76). Il a certainement, du moins en Normandie, un rapport avec le plongeon, oiseau palmipède vivant à proximité des côtes. Il peut s'agir d'une métaphore (celui qui plonge aussi bien que l'oiseau) ou d'un toponyme : lieu où il y a des plongeons. Plusieurs hameaux s'appellent le Plongeon, les Plongeons. M.T. Morlet donne un autre sens (ensemble de gerbes qu'on laisse hiverner dans les champs) qui pourrait convenir pour la Drôme. Plot Semble une forme contractée de Pelot. Les deux noms se rencontrent en effet dans les mêmes régions (surtout l'Ouest, parfois l'Est pour Pelot). Sans doute un sobriquet désignant un homme poilu, tout comme Peleau et Pelleau, rencontrés en Bretagne. Plottu, Plotu Nom rencontré en Sologne, et plus généralement dans le Centre (41, 45). Semble être un sobriquet appliqué à celui qui a les pieds plats (latin plautus = plat, large). Plou Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire (également 86, 37). C'est une forme contractée de Pelou (12, 85), désignant un homme poilu. Avec le même sens : Plous, Ploux (41, 37), Peloux (26, 84, 42), Pelous (11, 85, 44). Plouhinec Surtout porté dans le Finistère. Désigne celui qui est originaire de la localité du même nom (une commune dans le Finistère, une autre dans le Morbihan). Sens du toponyme : plou = paroisse, et hinec = couvert d'ajoncs. Plourde "Patronyme porté en Poitou-Charentes. Diminutif : Plourdeau (Mayenne). Variantes : Pelourde, Pelourdeau. Un nom à rapprocher de la palourde (première mention du mot au XIIIe siècle sous la forme palorde). Peut-être un ramasseur de coquillages, mais il convient de signaler que dans le Maine le mot ""palourde"" signifiait ""citrouille"". M.T. Morlet évoque aussi d'autres sens : mensonge, balourdise. Difficile de faire un choix." Plouvier Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (également Belgique, Picardie et Normandie). Variantes : Plouviet, Plouviez. Sans doute un surnom donné par métaphore ou par métonymie avec le pluvier (oiseau échassier autrefois très apprécié pour sa chair, en ancien français plovier). Ploux Forme contractée de Peloux (voir ce nom), le nom de famille est porté dans le Centre (41, 37). Selon les registres, le noms Pelou(x) est devenu Plou, Plous, Plout au XVIIe siècle, puis Ploux au XVIIIe. Variante : Plous. Ployart Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie, semble désigner celui qui est originaire de la commune de Ployart, dans l'Aisne. Variantes : Ployard, Ployaert. Signification : sans doute une dérivé de Plouy, toponyme fréquent en Picardie (= clôture de branches entrelacées). Pluchet Le nom est surtout porté dans la région parisienne, où on le rencontrait au XVe siècle sous la forme Peluchet. C'est peut-être un dérivé du verbe d'ancien français peluchier, qui a eu plusieurs sens : nettoyer, éplucher, mais aussi lisser le poil, caresser, ou encore becqueter, picorer (on retrouve ce dernier sens dans le verbe picard pluquer). Difficile de choisir entre tous ces sens, d'autant qu'il pourrait bien s'agir d'un dérivé de peleus, pelu (= poilu). Avec d'autres suffixes : Pluchard, Pluchart (59), Pluchaud (71), Pluchon (85), Pluchot (71). Plumauzille Nom porté dans le Périgord. Variantes : Plumausille, Plumoisille, Plumozille. Mot à mot il s'agit de celui qui plume l'oiseau, peut-être avec le sens de 'voleur' (voir Plumecocq). Plumecocq Le nom est porté notamment dans le Nord et dans l'Aisne. Variantes : Plumecoq, Plumcocq, Plumcoq. On pensera au surnom d'un marchand de volailles, mais peut-être aussi à un voleur (le verbe plumer, un peu comme aujourd'hui, a eu au moyen âge le sens de 'voler'). Plumejeau Nom surtout porté dans le Maine-et-Loire. Variantes : Plumegeau, Plumegeaut, Plumejault, Plumejeaud. Désigne celui qui plume le coq (ancien français jal, jau) et a pu être un sobriquet donné à un voleur. Pluot Porté dans la Marne et dans l'Yonne, c'est un diminutif de Pelu (surnom donné à un homme poilu). Pluton Porté dans les départements d'Outre-Mer, fait partie des noms plus ou moins originaux donnés autrefois aux esclaves. Surnom rituel du dieu grec des Enfers (Hadès), Pluton est devenu le dieu des morts dans la religion romaine. Pluviaux On rencontre ce nom en Bourgogne, mais aussi dans le Limousin, où l'on trouve aussi les variantes Pluviaud, Pluvieux, Pluyaud (également Pluyaut en Bourgogne). C'est un toponyme désignant un lieu pluvieux, ou encore exposé au vent de l'ouest (qui apporte la pluie). A noter en Bourgogne la commune de Pluvault. Poasevara Caractéristique des Côtes-d'Armor (variante : Poazevara), c'est un curieux sobriquet breton désignant celui qui cuit son pain (poez e vara) ou celui qui pèse son pain (poues e vara), les deux solutions ayant chacune ses défenseurs. Poch Nom porté dans les Pyrénées-Orientales. Il correspond en principe à l'adjectif catalan poc, qui signifiait au moyen âge 'petit'. Variante : Poc. Pochet "Fréquent dans le Pas-de-Calais et la Somme (variante : Pochez), semble correspondre à l'ancien français ""pochet"" (petite poche, petit sac). A noter cependant que beaucoup de mots commençant par poc(h)- contiennent l'idée de petitesse : ainsi l'adverbe ""pochet"" signifiait ""un peu, très peu"" (surnom possible pour un tout petit homme)." Pochic Nom porté en Bretagne (29, 56). C'est un diminutif du français poche, peut-être un surnom donné à celui qui porte une bourse (ou encore un fabricant ou un marchand de bourses). Pocovi, Pocoví Nom catalan en principe originaire des Baléares ou de la région de Valence. Mot à mot il signifierait 'peu de vin' (castillan poco + catalan vi), mais on pense qu'il s'agit d'une déformation du français Poitevin (= originaire du Poitou), en catalan Peitaví, Peitoví. A noter cependant, toujours aux Baléares et à Valence, l'existence du patronyme apparemment voisin Cocoví, qui pourrait nous entraîner sur une autre piste, mais laquelle ? Pocquet Nom porté notamment dans le Pas-de-Calais, la Marne et l'Oise. Il désigne selon M.T. Morlet celui qui a des marques de petite vérole sur le visage (moyen néerlandais pocke = petite vérole). Formes voisines : Pocque (59), Pocquat (51). Autre sens possible : variante de Pochet (voir ce nom). Podevin Fréquent en Picardie, doit désigner un Poitevin plutôt qu'un buveur de vin, comme on le dit trop souvent. Variantes : Podevins, Podevyn, Podvin, Poidevain, Poidevin, Poidvin, Potdevin, Potdvin. Podgorski Nom polonais désignant celui qui habite au pied de la montagne (pod = près de, sous + gor = montagne, colline). Avec un sens voisin : Podgorny. Poels Génitif de filiation de Poel, forme flamande du prénom Paul. Poenz "Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Poence, Poences, Poens, Poenze, ainsi que Poince (29). Il devrait s'agir d'une transformation bretonne du prénom Pons, Ponce, sachant qu'en breton le mot ""poeñs"" désigne la pierre ponce." Poenz "Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Poence, Poences, Poens, Poenze, ainsi que Poince (29). Il devrait s'agir d'une transformation bretonne du prénom Pons, Ponce, sachant qu'en breton le mot ""poeñs"" désigne la pierre ponce." Poeuf Nom porté dans le Puy-de-Dôme. La forme ancienne est Peuf, le o ayant été rajouté par contamination du mot 'boeuf'. Il semble s'agir d'une variante de Peu, Peux, l'une des nombreuses variantes du mot puy (= sommet, colline). Il existe un lieu-dit le Peux à Montmorin (63). On pensera aussi à Peut, hameau à Saint-Donat (63). Poggioli Nom italien. C'est un toponyme désignant une petit colline (poggio = colline, du latin podium), avec un -i final marquant la filiation. Pognan, Pougnan Nom du Sud-Ouest. Apparemment un surnom qui désigne un individu bagarreur (pogner = donner des coups de poing). Pogu Nom porté dans l'Ouest (44, 85). Il s'agit certainement d'un terme régional dont le sens m'échappe. Variante : Pogut (85, 17). Poher Surtout porté dans le Finistère, désigne celui qui est originaire de Poher, nom d'une ancienne vicomté de Cornouaille. Sens du toponyme : le pays (pou) fortifié (caer = forteresse). Pohu "Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire, où il est présent depuis plusieurs siècles. Sens incertain. Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait une variante du mot ""pou"", sobriquet pouvant être interprété de multiples façons." Pohu "Le nom est surtout porté dans le Maine-et-Loire, où il est présent depuis plusieurs siècles. Sens incertain. Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait une variante du mot ""pou"", sobriquet pouvant être interprété de multiples façons." Poiblanc Le nom est surtout porté dans le Doubs. On le rencontre aussi en Normandie (76), où l'on trouve la variante Poixblanc. Plusieurs solutions sont envisageables, mais il semble s'agir d'un toponyme formé avec l'ancien français poi (= colline, souvent écrit poix), suivi de l'adjectif blanc. Ce serait donc la colline blanche. Il existe un lieu-dit Poix Blancs à Soing-Cubry-Charentenay (70). M.T. Morlet signale aussi des lieux-dits le Puy Blanc à Noileux et à Saint-Just (42). Poidevin Fréquent de la Bretagne au Nord, le nom est sans doute une variante de Poitevin (originaire du Poitou). M.T. Morlet en fait une variante de Peudevin, surnom donné à un buveur, ce qui me paraît moins crédible. Poiffait Nom rare porté dans l'Eure-et-Loir et l'Île-de-France, en particulier dans les Yveline où il est présent depuis la fin du XVIe siècle. Aucune idée précise quant à sa signification. Même incertitude avec le nom Poiffaut, porté dans le Jura et les Vosges. Poil Sans doute le surnom d'un homme poilu. Le nom, assez rare, est porté dans l'Ouest (28, 53). Poilpré Nom porté dans l'Ouest (72, 61, 22). Variante : Poilpray (61). On trouve en Lorraine (88, 54) les formes voisines Poilpret et Poilprez. Il faut le comprendre sous la forme 'pèle pré' (celui qui pèle le pré), reste à expliquer le sens exact de ce surnom, ce qui est beaucoup moins facile ! Poincarret, Poincaré "Nom de famille porté notamment dans la Haute-Marne. En principe, surnom d'un homme fort, qui a le ""poing carré"". Dans le même esprit, on trouve les patronymes Poindefer, Poindefert (Normandie, Picardie)." Poincelet, Poincelot Surtout porté en Lorraine, c'est un diminutif de Poinse, Poince, forme régionale du nom de baptême Pons, Ponce. Poincheval, Pointcheval Curieux nom porté dans la Manche. Désigne apparemment celui qui n'a pas de cheval (dans le genre égrillard, on peut penser à un célibataire !). M.T. Morlet préfère évoquer celui qui pique le cheval (sens du verbe poindre au moyen âge). Poindextre Nom rencontré dans la Manche et le Calvados. Apparemment, celui qui a un bon direct du droit (poing dextre), ou bien celui qui est maladroit (qui n'est point dextre). Poinloup Nom porté dans le Loiret. Désigne un piqueur de loups, autrement dit celui qui dirige la meute lancée sur la piste de l'animal. Poinssot Porté en Franche-Comté (25, 70), le nom est plus courant sous la forme Poinsot (70, 71, 88, 52). C'est un diminutif du nom de baptême Pons, Ponce, écrit Poinse ou Point dans cette région (où un ermite jurassien, saint Point, a donné son nom à deux communes). Autres diminutifs : Poinsard, Poinsart (77, 54, 51, 88), Poinsatte (57), Poinsel (52, 89, 70), Poincelet, Poinselet (55, 62, 61), Poincelin, Poinselin (80, 21), Poincelot (54), Poincenet, Poinsenet (51), Poincenot, Poinsenot (Franche-Comté), Poincet, Poinset (16, 79, 77), Poincignon, Poinsignon (55, 57), Poinçot (88, 08, 68), Poinsotte (21, 54, 57). On trouve également les noms de famille Poin (79), Poince (26), Poins (22, 86), Poinse (76), Point (84, 42, 79) qui paraissent liés au même prénom, ce qui reste cependant à vérifier cas par cas. Point Le nom est porté dans des régions assez variées, depuis la Franche-Comté jusqu'au Poitou, en passant par le Forez et la Provence. Dans la plupart des cas, il s'agit d'un nom de baptême (également écrit Poing), équivalent du prénom Pons, Ponce (latin Pontius). Deux communes s'appellent Saint-Point (71, 25). On peut éventuellement envisager aussi un toponyme avec le sens de 'sommet'. Pointecouteau Rencontré dans les Deux-Sèvres et le Maine-et-Loire, semble désigner un homme agressif (une allusion grivoise est également possible). On rencontre aussi dans la même région le nom Pointcouteau, qui est soit une variante, soit le contraire de Pointecouteau. Pointu Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Variantes : Pointud, Pointut. Il correspond à l'adjectif 'pointu', qui a eu entre autres sens celui de dur, sévère (XIVe siècle). Poipy "Porté dans l'Isère, devrait être un toponyme, à rapprocher de la Poipe, hameau à Reventin-Vangris, dans le même département. En ancien français, le mot ""poipe"" (""poype"") a désigné une maison fotrtifiée (bâtie sur une hauteur et entourée de fossés)." Poircuitte, Poirecuite Surnom d'un marchand de poires cuites, porté en Haute-Saône et en Champagne. Poireau, Poirel Surnom donné à un marchand de poireaux. Les Poirel se rencontrent en Lorraine (54, 88). Quant aux Poireau, on les trouve surtout dans les Deux-Sèvres et en Vendée. Variantes : Poiraud, Poirault, Poireaud, Poireault, Poireaux. Poiriault Sans doute variante de Poireau (voir ce nom), le patronyme est rare en France, où on le trouve surtout en Saône-et-Loire. Variante : Poirriault (75). Il existe également une branche Poiriault au Québec (Poiriault dit Bellefeuille, venu de Paris et mentionné en 1701). Variantes anciennes : Poiriot, Poiriau, Poiriaux. On envisagera éventuellement aussi un rapport avec la poire. Poiriault Sans doute variante de Poireau (voir ce nom), le patronyme est rare en France, où on le trouve surtout en Saône-et-Loire. Variante : Poirriault (75). Il existe également une branche Poiriault au Québec (Poiriault dit Bellefeuille, venu de Paris et mentionné en 1701). Variantes anciennes : Poiriot, Poiriau, Poiriaux. On envisagera éventuellement aussi un rapport avec la poire. Poirier Toponyme fréquent das l'Ouest. Désigne celui qui possède des poiriers ou qui habite un lieu-dit portant ce nom. Poirot On peut hésiter entre la poire et le poireau, mais on pense le plus souvent qu'il s'agit de la poire. Surnom donné à un marchand de poires, ou plus généralement à un marchand de fruits. Poisbeau Le nom est porté dans la Loire-Atlantique (variante : Poibeau). Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit l'ancien français 'poi beau' (= peu beau). Diminutifs : Poisbelaud, Poisblaud, Poisbleau, Poisbleaud, Poiblaud, Poibleaud (surtout portés en Vendée). Poisot Nom porté en Bourgogne (21, 71). Variante : Poiseau. Désigne celui qui est originaire de Poisot, sans doute la commune de Quemigny-Poisot (21). A noter aussi un hameau Poisot à Broye (71), ainsi que de nombreux lieux-dits dans la même région. Sens du toponyme : petit puits. Autre diminutif avec le même sens : Poiselet (21). Poissant Nom surtout porté dans la Somme. C'est une variante de l'adjectif puissant, désignant un homme vigoureux. Variantes : Poisant (21), Puissant (38, 63) et sans doute Pesant (02), encore que pour ce dernier nom on puisse aussi envisager un sobriquet donné à un homme lourd. Poisson Un sobriquet que l'on peut interpréter de multiples façons. Soit on a affaire à une métonymie, et le nom désignera un pêcheur, soit il s'agit d'une métaphore, et le significations sont innombrables : muet comme un poisson, glissant comme un poisson, les yeux écarquillés comme un poisson etc... Très porté dans toute la France, le nom est surtout présent vers la Normandie (76, 72). Poissonneau Diminutif de Poisson (voir ce nom) porté dans le Maine-et-Loire, la Vienne et le Loiret. Avec un autre suffixe : Poissonnet, Poissonet (85). Poissonnier Le nom désigne un marchand de poissons. C'est dans le Nord (variante : Poissonnié) et dans les Vosges qu'il est le plus répandu. On trouve la forme féminine Poissonnière dans la Manche. Poite "Le nom est porté dans deux départements assez opposés, l'Aisne et le Tarn. On le rencontre aussi au Québec, venu de Normandie et également écrit Pote. Sens incertain : l'adjectif ""pote"" désignait en ancien français une sorte de pain, on peut aussi penser à un pot ou à un poteau, bref rien de clair. A noter enfin que Poitte est une commune du Jura." Poite "Le nom est porté dans deux départements assez opposés, l'Aisne et le Tarn. On le rencontre aussi au Québec, venu de Normandie et également écrit Pote. Sens incertain : l'adjectif ""pote"" désignait en ancien français une sorte de pain, on peut aussi penser à un pot ou à un poteau, bref rien de clair. A noter enfin que Poitte est une commune du Jura." Poitras, Poitrat Le nom Poitras est rare, difficile à situer géographiquement. Un peu plus fréquente, la forme Poitrat se rencontre surtout dans l'Yonne. Le nom désignerait celui qui a une forte poitrine, disons plutôt une forte carrure. Je penserais plutôt à celui qui porte (ou qui fabrique) une cuirasse, sens attesté au moyen âge pour poitrine et poitrail (le mot désigne aussi une partie du harnachement du cheval). Diminutif : Poitrasson (région lyonnaise). Poivre Surnom probable d'un marchand d'épices, le nom est surtout porté dans le Nord et la Meurthe-et-Moselle. Diminutifs : Poivret (77, 21, 76), Poivrel (35). A noter que Poivres est aussi une commune de l'Aube. Poix On rencontre le nom dans la Somme et le Pas-de-Calais, mais aussi dans le Doubs et le Rhône. En composition : Poix-Daude, Poix-Prévot (25). Le patronyme désigne celui qui est originaire de Poix, nom de diverses communes (08, 51, 59, 80) et de nombreux hameaux. Plusieurs explications au toponyme : soit un lieu où pousse le sapin (picea), soit un vivier, une rivière poissonneuse (piscis), soit encore une colline (podium). Poizat Fréquent dans la région lyonnaise (69, 42, 38), c'est un toponyme avec le sens de petit puits. Plusieurs hameaux s'appellent (le) Poizat, notamment dans la Loire. C'est aussi le nom d'une commune de l'Ain. Poize Surtout porté dans la Drôme, semble correspondre à l'ancien français poise = pré dépouillé. Il s'agit de toute façon d'un toponyme. Il existe dans la Drôme un hameau appelé Poise (commune de Grane) dont sont sans doute originaires les porteurs du nom. Pol Variante du prénom Paul portée notamment dans le Nord et dans l'Oise. Le nom existe aussi en Italie, notamment en Vénétie, avec un sens qui pourrait être le même. Polastron, Polestron Désigne celui qui est originaire de Polastron, nom de deux communes du Sud-Ouest (31, 32). Le toponyme paraît correspondre à l'occitan polastron (= petit poulet, surnom d'homme craintif). Polcwiartek Une cinquantaine de porteurs de ce nom polonais vit concentrée dans l'ancienne voïévodie de Rzeszów. il y a deux éléments dans ce nom : pól signifiant 'la moitié', et cwiartek signifiant 'le quart'. Difficile de savoir si toute cette mathématique a un côté malicieux, ou si cela correspond à une désignation locale pour un paysan possesseur d'1/8 de tenure foncière (définition fournie par Christian Orpel). Polet Diminutif de Pol, variante du prénom Paul. C'est dans la Seine-Maritime et le Nord que le nom est le plus répandu. Variante ou matronyme : Polette (71, 89). Formes italiennes ou corses : Poletto, Poletti. Polge Assez répandu dans le Gard et la Lozère, c'est un nom de sens incertain : peut-être une fausse régression de Pouge (colline, pente). Poli Variante corse de l'italien Paoli, lui-même formé sur Paolo (= Paul). Polidoro, Polidori Patronyme italien. C'est un nom de personne d'origine grecque, Polydoros (= celui qui donne beaucoup), latinisé en Polydorus. Les seuls saints connus portant ce nom datent des XVIe et XVIIIe siècles, mais il a dû y en avoir d'autres. Polier Assez rare, le nom est porté dans la Haute-Garonne et dans le Tarn. En occitan du Rouergue, le mot 'polier' désigne un perchoir. Il a pu être utilisé en toponymie avec le sens de petite colline. Il existe un lieu-dit Puy Polier au Compas (23). Polier est aussi le nom d'un hameau à Villebret (03). Polinari Nom italien porté dans la région romaine. Il semble s'agir d'une aphérèse du prénom Apollinaire, souvent écrit Appolinaire, dérivé de Apollon et popularisé par plusieurs saints. A noter que les noms Apolinario, Appolinario, Apollinario sont fréquents au Portugal. Polit On peut penser à un sobriquet formé sur l'adjectif catalan polit (= propre, raffiné), mais le nom est plus vraisemblablement un hypocoristique du nom de baptême Hippolyte (catalan Hipólit), d'origine grecque (hippos = cheval + lytos = celui qui délie). Un martyr du IIIe siècle a porté ce nom. Politano Nom de famille italien caractéristique du Sud (Calabre notamment) et du Centre de la péninsule. Il peut avoir plusieurs sens. Dans le Sud, on pensera à celui qui vient de Constantinople (appelée aussi he Pólis = la ville), et plus généralement de l'Orient. Dans le Centre, il peut aussi s'agir de celui qui est originaire de Polita, commune de l'Emilia-Romagna. Polk C'est en Allemagne que le nom est le plus répandu (variante : Polke). Il s'agit d'un nom de personne d'origine slave, forme courte de Boleslaw (bole = grand + slaw = gloire). Plus rarement, c'est une contraction de Polak (= originaire de Pologne). Mais le nom se rencontre aussi aux Etats-Unis, où il a été porté par un président du XIXe siècle. Dans ce cas, Polk est une abréviation irlandaise de l'écossais Pollock (voir ce nom). Pollart Nom surtout porté dans le département du Nord. Variantes : Polaert, Pollaert (59), Polard (29, 80), Pollard (38, 59, 22). C'est un dérivé en -ard, -art du nom de baptême Paul. Le nom se rencontre également en Belgique. Dans certains cas, notamment en Bretagne, on peut envisager aussi un dérivé de pol (= coq). Pollock Nom de famille écossais. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Pollock (par exemple dans le Highland). Parfois porté par des juifs askhénazes, c'est alors un surnom donné à celui qui vient de Pologne. Polou Diminutif du prénom Paul, rencontré en Bretagne (56 notamment). Polycarpe Patronyme porté dans le Sud-Ouest (82), également présent dans les départements d'Outre-Mer. C'est un ancien nom de baptême, popularisé par un évêque de Smyrne, père apostolique, martyrisé au IIe siècle. Le nom vient du grec Polycarpos (= qui donne beaucoup de fruits). Une commune de l'Aude s'appelle Saint-Polycarpe. Pomarède Ce nom désigne un lieu planté de pommiers. Le latin poma désigne au départ n'importe quel fruit, mais il est attesté dès le Ve siècle avec le sens de pomme. Pomarole Autre nom désignant un lieu planté de pommiers (voir Pomarède). Pomian Nom porté dans les Hautes-Pyrénées, également présent en Limousin. Il semble lié au pommier, mais je n'en ai aucune certitude. Pommier Désigne celui qui habite un lieu marqué par la présence d'un pommier. Fréquent dans toute la France, le nom se rencontre notamment dans les Deux-Sèvres, le Loiret, la Savoie et le Dauphiné. Variantes : Pommiers, Pommiès, Pommiez, Pommé, Pommés, Pomé, Pomés (Gascogne), Pommié (Rouergue). Pomminville Le nom est porté aujourd'hui au Canada, mais plus en France. Il désigne sans doute celui qui est originaire du hameau de Pommainville, à Occagnes (61). Pomonti Nom de famille porté en Corse. Ils'agit certainement au départ d'un toponyme, sans doute la commune de Pomonte en Toscane, près de Livourne. Pompidor Nom occitan. Renvoie à un toponyme qui est à l'origine du nom de quelques communes (Lot, Corrèze, Lozère). Racine pomp- de sens obscur et suffixe -idor (ou -ador dans Pompadour). Désignerait un petit plateau, une hauteur au sommet aplati. Pompidou Nom surtout porté en Dordogne (voir Pompidor pour le sens). Plusieurs hameaux s'appellent le Pompidou, dans le Cantal (commune de Glénat, hameau qui est sans doute à l'origine de la famille de Georges Pompidou), le Lot (Soturac), l'Aveyron (Millau). C'est également le nom d'une commune de la Lozère (Saint-Flour du Pompidou). Ponaire Nom breton assez rare, qui semble correspondre à Le Ponner, surnom donné à une personne lourde (breton pounner = lourd). Ponceau Le nom est surtout porté dans le Loiret (également 89, 41). On hésitera entre un diminutif du prénom Ponce (voir Pons) et un petit pont, ce dernier sens étant cependant le plus probable. Ponceblanc Rencontré en Bourgogne, c'est visiblement un nom de famille composé, formé par la juxtaposition des patronymes Ponce (voir Pons) et Blanc. Poncelet On trouve ce nom dans les Ardennes, et c'est soit un diminutif de Poncel (= petit pont), donc un toponyme devenu patronyme, soit un diminutif du nom de baptême Ponce (Pons). Poncet, Ponset, Poncy, Ponsi, Ponsich Hypocoristiques du nom de baptême Pons, formés avec divers suffixes diminutifs. Ponchet Le nom vient de Corrèze. C'est sans doute un diminutif du nom de baptême Pons (voir ce nom), mais on ne peut totalement exclure un diminutif de pont. Poncin L'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pons, Ponce (voir Pons), surtout porté dans les Ardennes et en Belgique. Variante : Ponsin (08, 55). Doubles diminutifs : Poncinet, Ponsinet. Poncy Surtout porté dans l'Ariège et les Pyrénées-Orientales, c'est un diminutif du nom de baptême Pons (voir ce nom). Poniatowski Nom polonais porté par une famille noble assez célèbre. C'est un dérivé de Poniat, ancien nom de personne (sens obscur). Pourrait désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Poniatowo (également dérivé de Poniat). Ponnelle Nom porté en Bourgogne (21, 71), rencontré aussi sous la forme Ponnel. Selon M.T. Morlet, c'est un dérivé de ponne, terme régional désignant un cuvier. Ponomarenko Le nom est un dérivé de Ponomar, attesté au XVIe siècle (on trouve aussi Ponomarev), qui signifie en russe bedeau, sacristain. Ponot Nom porté notamment dans la Seine-et-Marne, la Saône-et-Loire et l'Ardèche. Variante : Ponnot (71, 70, 10). Selon M.T. Morlet, c'est un dérivé de ponne, terme régional désignant un cuvier. Pons, Ponce L'un des noms de baptême les plus répandus dans le Midi à l'époque médiévale. Il vient du latin Pontius. Saint Pons fut martyrisé à Cimiez (colline de Nice) au IIIe siècle, et ses supposées reliques furent quelques siècles plus tard transportées dans la cathédrale de Saint-Pons, près de Béziers. La forme Ponce, en Roussillon, est surtout d'origine castillane. Voir aussi à Pont. Ponsa Nom porté en Catalogne. Deux possibilités : avec accentuation de la finale (Ponsà), c'est un nom de personne latin, Pontianus, porté par divers saints. Sans accent (Ponsa), c'est le féminin de Pons (voir ce nom), prénom porté par une sainte (un lieu-dit à Majorque s'appelle Santa Ponça). Ponsaillé Visiblement un nom composé, formé sur le nom de baptême Pons, suivi sans doute d'un autre nom de personne (Alier, nom d'origine germanique semble le plus probable). Ponsard Nom surtout porté dans les Ardennes (variante : Ponsart), rencontré aussi dans l'Ardèche. C'est un diminutif du nom de baptême Pons, Ponce (voir Pons). Double diminutif : Ponsardin (55, 51). Ponserre Nom porté dans l'Ardèche. Pourrait désigner celui qui est originaire de Ponsere, hameau à Livron-sur-Drôme (26). Ponsoda Le nom vient d'Espagne, sans doute de Catalogne, où il s'est aussi écrit autrefois Punsoda. Aucune idée quant à sa signification. Ponsolle Nom porté dans l'Ariège et les départements voisins. Variantes ou formes voisines : Ponsola, Ponsole, Ponsoles, Ponsolles, Punsola. Désigne sans doute celui qui est originaire de Ponsole, hameau à Betchat (09). Ponsonnet Rencontré surtout dans l'Ardèche, c'est un diminutif de Ponson, porté dans la même région, lui-même diminutif du prénom Pons (voir Pons). Avec un autre suffixe : Ponsonnard. Pont Il s'agit de l'équivalent de notre français Dupont. Le fait qu'il soit aussi peu représenté pose problème (il n'y a que 13 Delpont). En fait, je me demande si, parmi les innombrables Pons, il n'y en aurait pas une bonne partie dont le nom serait lié au pont plutôt qu'à un nom de baptême. Pontac Nom porté dans la Gironde et le Tarn-et-Garonne, rencontré aussi sous la forme Pontacq (64, 65). Désigne celui qui est originaire de Pontac ou Pontacq, nom d'une commune des Pyrénées-Atlantiques et de nombreux hameaux dans le Sud-Ouest. Signification : le domaine (suffixe -acum) de Pontus, nom d'homme latin. Pontarrasse Nom porté dans les Landes. Variante : Pontarasse. Sans doute un toponyme, mais je ne trouve rien qui corresponde, sinon un cours d'eau (ruisseau de Pontarras) dans le Tarn-et-Garonne. Ponteix Nom porté dans le Limousin et en Auvergne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le, les) Ponteix, avec le sens de petit pont. Plusieurs hameaux portent ce nom, dans le Puy-de-Dôme, La Haute-Vienne, la Creuse et la Dordogne. Pontien Rare et porté dans l'Aude, c'est un ancien nom de baptême (latin Pontianus) popularisé par un pape du IIIe siècle, mort d'épuisement dans les mines de Sardaigne. Pontier Fréquent dans le Sud-Est (13, 83, 84), également présent dans le Pas-de-Calais, a désigné celui qui percevait le droit de péage au passage d'un pont. Variante : Ponthier (19, 59, 60). Pontlevoy Désigne celui qui est originaire de la commune de Pontlevoy, dans le Loir-et-Cher. Signification : soit un pont-levis, soit plutôt un pont de pierre (latin pons lapideus). Première mention : Pontem Leviatum, 1075. Les formes voisines Pontlevé et Pontlévy évoquent quant à elles plutôt le pont-levis. Pontoizeau Fréquent en Vendée, le nom est un diminutif de Pontois (= petit pont). On trouve dans la Loire-Atlantique la forme Pontoireau, qui semble une graphie erronée. Variante ancienne : Ponteausseau. Pontus Porté notamment dans le Pas-de-Calais et le Rhône, rencontré aussi sous la forme Ponthus (01, 42, 69), c'est un ancien prénom, sans doute l'équivalent de Pons, Ponce. Ponza Surtout porté dans le Lazio (également Piémont et Vénétie), ce nom italien est un matronyme, féminin de Ponzo, Ponzio (également Ponzi comme nom de famille), prénom qui correspond au français Pons, Ponce. Pop Sans doute une variante de Popp, Poppe, nom porté en Alsace (également Bopp, Boppe). C'est un ancien nom de personne germanique de sens incertain (on pense généralement à une onomatopée enfantine). Popineau Nom porté dans le Loir-et-Cher (également 86, 45, 18). Variantes ou formes voisines : Popinat (03), Popinel (27, 14), Popinet (86), Popinot (79, 86). Tous ces noms sont des diminutifs de Popin (86 notamment), surnom donné à une personnage replet ou au visage poupin. Poplin Forme contractée de Popelin, qui peut avoir plusieurs significations : soit celui qui a le visage poupin (dérivé de popel = poupon), soit un pâtissier (les poupelins étaient des sortes de gâteaux, mais ce sens n'est pas attesté avant le XVIe siècle), soit enfin un lieu où pousse le peuplier (popelin, diminutif de pople = peuplier). On rencontre le nom de famille Popelin dans l'Isère et en Saône-et-Loire. Quant aux Poplin, c'est dans le Loir-et-Cher qu'ils sont le plus nombreux (variante : Poplain). Popot Nom surtout porté dans le Loiret. On trouve les variantes Poupot, Poupeau dans l'Ouest (79, 17, 85). On considère tous ces noms commençant par Pop-, Poup- comme des sobriquets donnés à celui qui a un visage enfantin (cf le mot poupon et l'adjectif poupin), ou encore qui est petit comme un enfant. Popowicz Dérivé formé sur le polonais pop (= prêtre). Pora Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais ainsi que dans la Meuse. Aucune certitude, sinon un éventuel rapport avec le poireau (surnom de producteur ou de marchand). Poraszka Nom polonais qui correspond à porazka (= défaite, échec), reste à savoir comment interpréter le surnom. Autres formes : Poraszko, Poraska. Porcel Issu du latin porcellus (= petit cochon), il ne s'agit pas forcément d'un sobriquet ou d'un nom de métier. En effet, Porcus était un nom de personne latin, et son diminutif Porcellus a très bien pu être utilisé de la même façon, sans la moindre connotation péjorative. Porcher Fréquent en Loire-Atlantique, rencontré aussi dans d'autres départements, dont le Loir-et-Cher et l'Eure-et-Loire, c'est un nom de métier, celui de gardien de porcs. Variantes : Porchier (83, 16, 38), Porquier, Porquiez (60, 62, 80). Porcheron Nom surtout porté dans la Vienne et l'Indre-et-Loire. C'est un diminutif de Porcher (nom de métier, gardien de porcs). Autres diminutifs : Porcheray, Porcheret, Porcherot (21), Porcherel (42). Porco Nom italien surtout porté en Calabre. La forme plurielle Porchi est beaucoup plus rare. On pensera bien sûr à un surnom péjoratif lié au porc, mais il peut aussi s'agir d'un ancien nom de baptême (peut-être symbole d'humilité pour les chrétiens). Le nom de famille est très répandu en Sardaigne sous la forme Porcu, également présente en Corse. Variante napolitaine : Puorco. Porhel Porté dans le Finistère, le nom évoque en principe le pourceau (breton porc'hell), sobriquet lié au physique ou désignant un gardien de porcs. Avec le même sens : Porhial, Porhiel. Porhel Le nom est porté dans le Finistère. Il semble que ce soit un dérivé du breton porzh (= enceinte murée, porte monumentale, éventuellement manoir à cour fermée). Porhel pourrait être l'équivalent du français Portail (celui qui habite près de la porte de la ville). Variantes : Porhial, Porhiel. Porlan Pourrait désigner celui qui est originaire de Polán, dans la province de Tolède (Espagne). Porlier Rencontré en Ile-de-France, le nom désigne un marchand de poireaux (ancien français porrel, porreau, du latin porrum). Porra Un nom catalan sur lequel je n'ai rien trouvé de bien convaincant. Si vous pouvez m'aider, n'hésitez pas. On peut éventuellement penser à une variante du nom occitan et notamment auvergnat Pourrat (Porrat), qui devait désigner un producteur de poireaux. Le a final de Porra étant accentué, c'est très possible. Une piste récente situerait les origines du nom en Italie, vers Gênes. Affaire à suivre ! Porta, Portes Le nom désigne, sauf exception toujours possible, celui qui habitait près de la porte de la ville (autrefois fortifiée) ou qui était originaire d'une localité appelée (la) Porta. La forme Portes comporte une S d'appartenance. Portail Nom porté notamment dans le Puy-de-Dôme et les Hautes-Pyrénées. Voir Portal pour le sens. Portal Très fréquent dans la Haute-Loire, la Lozère et le Gard, correpond au français portail, avec le sens de porte de la ville ou en géographie de passage, ouverture. Le nom désigne le plus souvent celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Portal, nom de plusieurs hameaux en France. Il peut aussi avoir été donné à celui qui habite près de la porte de la ville. Portalès Celui dont la fonction était de garder les portes de la ville. Portalier Nom porté notamment dans la Lozère et la Haute-Loire, ainsi que dans les départements voisins. Désigne soit celui qui habite près de la porte de la ville, soit plutôt celui qui est chargé de la surveillance de cette porte. Variantes : Portailler, Portaillier (42, 26), Portallier (26). Portas Aussi bien portugais qu'espagnol, c'est un toponyme avec le sens de porte(s) de la ville. Portaud Porté en Vendée, le nom se rencontre aussi sous les formes Porteau, Porteaud. On trouve aussi la forme Portau en Charente. On hésitera entre une variante de Portal (celui qui habite près de la porte de la ville ou du village, éventuellement le gardien de cette porte) et un diminutif de port(e) avec le sens de passage. Forms voisines dans le Nord : Portaux, Porteaux. Portaz Fréquent en Savoie, c'est une variante du français Porte, Portes : celui qui habitait près de la porte de la ville, ou qui est originaire d'une localité appelée (la) Porte. Porteil "Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (Mosset). Variante : Porteils. C'est un toponyme, sans doute avec le sens de petit passage, petit col (diminutif de ""port"")." Porteil "Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (Mosset). Variante : Porteils. C'est un toponyme, sans doute avec le sens de petit passage, petit col (diminutif de ""port"")." Portelange "Porté en Belgique et dans le département du Nord, c'est une variante de Portelance (= lancier), nom de famille porté aujourd'hui surtout dans l'Indre-et-Loire mais attesté dès 1462 à Lille et à Malines (Jan Portelanssen, lansdrager, terme qui signifie ""porte-lance"" en néerlandais)." Portelange "Porté en Belgique et dans le département du Nord, c'est une variante de Portelance (= lancier), nom de famille porté aujourd'hui surtout dans l'Indre-et-Loire mais attesté dès 1462 à Lille et à Malines (Jan Portelanssen, lansdrager, terme qui signifie ""porte-lance"" en néerlandais)." Portelette Nom porté le plus souvent dans la Marne. C'est un toponyme désignant une petite porte ou plutôt un passage étroit. On rencontre des lieux-dits Portelette surtout en Picardie (80, 62). Portelli "C'est dans le sud de la Sicile (Raguse) que ce nom italien est le plus répandu. On hésitera entre un diminutif de ""porta"" (= porte) ou de ""porto"" (= port, également passage, col). C'est de toute façon un nom formé à partir d'un lieu. La forme Portello se rencontre pour sa part vers Trévise (Vénétie)." Portelli "C'est dans le sud de la Sicile (Raguse) que ce nom italien est le plus répandu. On hésitera entre un diminutif de ""porta"" (= porte) ou de ""porto"" (= port, également passage, col). C'est de toute façon un nom formé à partir d'un lieu. La forme Portello se rencontre pour sa part vers Trévise (Vénétie)." Porter Fréquent en Grande-Bretagne, désigne celui qui avait la charge des portes de la ville ou d'un château. Autre sens possible : un porteur. Le nom vient du français, et correspond soit à portier, soit à porteur. Porterie, Porteries Il s'agit sans doute d'un toponyme (plusieurs hameaux portent ce nom). Son interprétation est difficile, même si le rapport avec porte semble évident. La maison du portier ? Le village qui a une grande porte ? Un passage ? Le patronyme est surtout répandu dans la région pyrénéenne. Portero Fréquent en Espagne, a dû désigner celui qui gardait les portes de la ville (ou d'un château). Variante portugaise : Porteiro. Portet Sans doute un diminutif formé sur Porta une fois que le nom était devenu patronyme. Portier Désigne celui qui avait la garde d'une porte, d'un portail (d'une ville ou d'un château). Le terme a été aussi utilisé pour désigner une porte ou un portail. Le nom de famille est notamment porté en Haute-Savoie, dans les Charentes et le Morbihan. Avec le même sens : Porthier (69, 47), Portié (12, 31, 32, 82). Portoleau Le nom est porté en Vendée et en Loire-Atlantique. Variante : Portolleau. Sens obscur. Des chemins plus ou moins tortueux me poussent à le rapprocher de noms tels que Bertheleau (diminutif de Barthélémy), mais sans grand enthousiasme. Possemato Nom italien rencontré aussi sous la forme Possumato. Désignerait un joli coeur, un séducteur (source : Our italian Surnames). Postaire Le nom est surtout porté dans la Manche. Il pourrait désigner le dernier-né de la famille (latin posterus). Il est à l'origine du hameau de la Postairerie à Orglandes (50). Postal C'est dans les Ardennes que le nom est le plus répandu. On peut penser à un dérivé de l'ancien français post (= poteau), mais il est préférable de le rapprocher des formes Posta et Postat, portées dans la même région, qui correspondent à la fonction de podestat (premier magistrat d'une cité). L'ancien wallon postal(h) confirme cette solution (cité par le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Postic Surtout porté dans le Finistère, c'est sans doute, comme Postec, un diminutif du breton et de l'ancien français post (= pilier, poteau), surnom donné à un homme solide. Autre possibilité : un fabricant de poutres, de poteaux. Pot Surtout porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom peut avoir plusieurs significations. D'abord, tout bêtement, le mot 'pot', désignant peut-être par métonymie un potier. Ensuite, une variante de Pott, nom de personne d'origine germanique (Potto, Botto, racine bod = messager). Autre possibilité : hypocoristique de Philippe (Philippot > Pot). Il pourrait enfin s'agir parfois d'un toponyme. Potart Le nom est surtout porté dans l'Aisne. On trouve la variante Potard dans le Jura et le Maine-et-Loire. C'est un dérivé du mot 'pot', mais difficile de savoir quel sens lui attribuer. Le suffixe péjoratif -ard laisse penser qu'il pourrait s'agir du surnom d'un buveur. Potelle Porté dans la Somme et dans le Nord, c'est une variante de Potel (76, 27) et de Poteau (62). Le nom renvoie à un poteau, sans doute le pilori, et désignerait soit celui qui habite près du pilori, soit le bourreau chargé d'exécuter les sentences. Pothet Rencontré dans la Vienne et les Deux-Sèvres. Variante : Potet (44, 86, 60). On peut penser à un petit pot (surnom d'un potier ou d'un marchand), mais il s'agit plutôt d'un diminutif de l'ancien français poesté, territoire dépendant d'une seigneurie, et donc un toponyme. Potier, Pottier Nom français qui correspond bien sûr au métier de potier. Précisons que les pots fabriqués par le potier médiéval n'étaient pas forcément en terre. Les Potier sont très nombreux en Vendée et dans le Nord-Pas-de-Calais, où l'on trouve aussi énormément de Pottier. Potillon Le nom est surtout porté dans l'Allier (également 37, 71). Variante : Potillion (60). Il devrait s'agir du surnom d'un potier (cf. l'ancien français potillerie = poterie). Potiron Le nom est surtout porté en Loire-Atlantique. Rien à voir en principe avec l'actuel potiron (sens apparu au milieu du XVIIe siècle). Le terme désignait au Moyen Âge un gros champignon (sens toujours conservé dans l'Ouest). M.T. Morlet pense à un surnom pour un homme court et massif. En composition : Potiron de Boisfleury, Potiron de Boisfleury-Maitre. Potonnier Porté dans la Vienne et le Loiret, c'est une variante de Pautonnier (voir ce nom). La graphie Potonier, très rare, se rencontre dans l'Allier et le Loiret. Potonnier Porté dans la Vienne et le Loiret, c'est une variante de Pautonnier (voir ce nom). La graphie Potonier, très rare, se rencontre dans l'Allier et le Loiret. Potron Le nom est surtout porté dans les Ardennes. Sens incertain : on pensera à un dérivé de 'pot' (surnom possible d'un potier), mais surtout à l'ancien français poitron (conservé dans l'expression potron-minet), qui désignait le derrière, la croupe, avec un sens difficile à déterminer. Le nom de famille Poitron existe dans la Somme. Pottecher Le nom est porté dans les Vosges. C'est l'équivalent de l'allemand Böttcher (= tonnelier). Pottelain Nom porté dans l'Aisne. C'est un diminutif de Potteau, Potteaux (59, 80, 02), qui correspond sans doute au mot poteau (postel, potteau en ancien français), avec le sens de pilori : celui qui habite le lieu où se trouve le pilori. Autre possibilité : un dérivé de pot (surnom donné à un fabricant ou à un marchand de pots). Autres diminutifs : Pottelet, Pottelette (02). Potter Fréquent en Grande-Bretagne, correspond au métier de potier. Potut "Surtout porté en Charente-Maritime, le nom se rencontre aussi dans le Jura et dans la Drôme. En ancien français, l'adjectif pote signifiait ""gauche"" (la main pote = la main gauche). Le nom Potut a pu désigner un gaucher, ou encore un personnage maladroit, lourdaud (d'autant que le mot potte est une variante régionale de patte). Variantes : Pottu (26, 42), Potu (42, 69), Potus (43)." Potvin Nom rencontré en Normandie et en Picardie, où l'on trouve aussi la variante Potvain. On peut en faire un sobriquet désignant un grand buveur, mais il me semble beaucoup plus raisonnable d'y voir une forme contractée et déformée de Poitevin (= originaire du Poitou). Pou Porté dans les Pyrénées-Orientales, c'est un toponyme avec le sens de puits. Le nom se rencontre également dans d'autres départements (41, 16), soit avec le même sens, soit pour désigner celui qui est sale comme un pou. Poubanne Egalement Poubane. Ce nom, porté dans l'Ille-et-Vilaine, est plus fréquent sous la forme Boubarne. Sens incertain. Pourrait correspondre à l'ancien français boban(s) = luxe, débauche, arrogance. Pouce Porté notamment dans l'Yonne et la Seine-et-Marne, devrait être le surnom d'un homme tout petit (penser au Petit Poucet). Pouce Porté notamment dans l'Yonne et la Seine-et-Marne, devrait être le surnom d'un homme tout petit (penser au Petit Poucet). Poucet Porté surtout dans le Nord et dans la Somme, c'est sans doute le surnom d'un homme de petite taille. Autre possibilité, notamment en Belgique : celui qui est originaire de Poucet, dans la province de Liège. Pouchairet Nom rare porté dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales. Aucune idée précise : peut-être un dérivé de Puch (Pouch) = sommet, colline. Pouchin Nom originaire de Normandie (50, 76 notamment). C'est une variante de Poussin, désignant par métaphore un homme craintif comme un poussin (c'est du moins ce que l'on pense le plus souvent, mais les noms d'oiseaux peuvent être interprétés de multiples façons). Pouchout Nom rare porté dans la Corrèze, peut-être variante de Pouchou, Pouchous, toponyme fréquent dans le Sud-Ouest, qui semble désigner une petite colline (diminutif de l'occitan puech). A noter cependant qu'en occitan le pochon est une mesure pour le vin. Poudade Le verbe podar signifie tailler (latin putare), et la podada est l'action de tailler. Le patronyme peut désigner un spécialiste de la taille de la vigne ou des arbres fruitiers. Poudens Le nom est porté dans les Landes. Variantes : Pouden, Poudenx. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Poudenx, dans le même département. Pouderoux Le nom est surtout porté dans le Cantal. On trouve la forme voisine Pouderous dans l'Aveyron. Il semble correspondre à l'occitan poderos (= puissant). A noter aussi les formes plus rares Pouderou (24) et Pouderon (42). Poudevigne Le nom est fréquent dans la Lozère. Variante : Poudevignes, Podevigne. Il évoque en occitan la taille de la vigne (podar = tailler la vigne), surnom de viticulteur ou toponyme. Poudoulec Porté dans le Finistère, le nom se rencontre aussi sous les formes Bodolec, Boudoulec. Il semble s'agir d'un diminutif du nom de personne d'origine germanique Boudoul (Bodwulf : bof = messager + wulf = loup), sachant cependant que ce patronyme se rencontre surtout dans la Haute-Loire et les Hautes-Alpes. Une solution plus bretonne peut en faite un dérivé de bodell (= gerbier). Pouet "Porté notamment dans le Loiret et les Deux-Sèvres, devrait être un toponyme, à rapprocher soit de ""poué"" (= puits), soit de l'occitan ""pouey"" (= colline)." Pouet "Porté notamment dans le Loiret et les Deux-Sèvres, devrait être un toponyme, à rapprocher soit de ""poué"" (= puits), soit de l'occitan ""pouey"" (= colline)." Pouettre Nom surtout porté dans le Calvados. Variantes : Pouetre, Pouette. Correspond à l'ancien français poitre, avec le sens d'armure de poitrine, plastron, sans doute le surnom d'un fabricant. Poueydebasque "Nom porté dans les Landes. Il signifie ""la colline du Basque"". Il existe un lieu-dit ""Poueydebasque"" dans la commune de Lahontan (64). Variantes : Poeydebasque, Pouydebasque. Formes anciennes : Poydebasque, Poydebascou." Pouget, Pougeot Ces deux noms sont des toponymes désignant une petite colline (podium > puy). On trouve une commune nommée le Pouget dans l'Hérault. Pougin Porté notamment dans les Ardennes (également présent en Guadeloupe), le nom semble désigner une petite colline (diminutif de 'pouge'). Pougnand Nom surtout porté en Poitou-Charentes (variante : Pougnant). C'est un sobriquet désignant une personne aimant la bagarre (ancien français pogner, du latin pugnare = combattre). On trouve dans la même région la forme Pougnard. Variantes : Pognand, Pognant, Pognard, Pognart, rencontrées le plus souvent dans l'Est et le Sud-Est. Pougnet Le nom est surtout porté dans la Lozère (également 15, 34). En occitan, 'ponhet' signifie 'poignet' (également 'petit poing'). Reste à savoir le sens exact du surnom. Le suffixe -et semble difficilement s'accorder avec le surnom d'un homme batailleur, généralement mentionné par les dictionnaires. Ou alors un petit homme batailleur ! Pouillat Surtout porté vers la Bourgogne, c'est un toponyme (nom d'une commune de l'Ain) qui semble correspondre à une racine celtique *pol (= marécage). Autre possibilité : domaine de Paulius, nom d'homme latin. Pouilly Originaire de Pouilly, nom de très nombreuses localités en France. Deux interprétations pour ce toponyme : soit un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur le nom d'homme latin Paulus, soit, avec le même suffixe, un dérivé du celtique *pol (= marécage). C'est en Picardie que le nom de famille est le plus répandu (il peut renvoyer à deux communes de l'Oise et de l'Aisne). Poujade voir Pujade. Poujaud, Pougeaud Surtout fréquent en Auvergne, le nom est un toponyme désignant une petite colline. Poujol Variante de Pujol (= petite colline) portée en Languedoc (12, 30, 34). Variantes : Poujols (46, 48), Poujoul (24). Poulain, Poullain Il d'agit bien sûr d'un sobriquet lié au poulain. Son sens est difficile à cerner aujourd'hui. M.T. Morlet pense qu'il a été appliqué à un homme vif. Pour ma part, j'y verrais plutôt une idée de jeunesse, de fragilité, peut-être quelqu'un de craintif. Poulard Nom porté notamment dans la région lyonnaise (42, 69) et en Bretagne. Voir Poullard. Poulet Patronyme très répandu dans l'Isère et en Bourgogne. Il peut dans certains cas désigner par métaphore celui qui est craintif comme un poulet, mais dans l'Isère il s'agit certainement d'un toponyme. Il existe en effet dans ce département ainsi que dans la Drôme de nombreux hameaux et lieux-dits appelés le Poulet. C'est un diminutif de Poule (gaulois pol), qui semble désigner un lieu marécageux, une mare. Dans le Nord (variante Poullet), il peut aussi s'agir d'un diminutif du prénom Paul. Pouleur Nom rencontré dans la Somme et dans le Nord, ainsi qu'en Belgique. Plutôt qu'à un éleveur de poules, il faut penser à celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute la commune de Polleur (province de Liège). Poulidor Patronyme porté dans la Haute-Vienne, où l'on trouve aussi la forme Polydor. C'est une variante de l'ancien nom de baptême Polydore (voir Polidoro), rencontré pour sa part dans le Tarn et la Dordogne. Poulin Voir Poulain pour le sens. Le nom est assez fréquent dans le Loiret et le Nord, ainsi que dans la région parisienne. On le rencontre aussi au Québec. Diminutifs : Poulineau (36, 37), Poulinet (85, 44, 87), Poulinot (62). Pouliquen Nom breton attesté dès le XIIe siècle sous la forme Polican. Son sens demeure obscur, et à ma connaissance personne n'a encore réussi à l'interpréter. Il peut éventuellement s'agir d'un toponyme, à rapprocher de la commune du Pouliguen (44). Poullard Un nom que l'on trouve depuis l'Ille-et-Vilaine jusqu'à la Normandie. Il s'agit sans doute d'un sobriquet désignant une personne craintive comme un poulet. Poulle Patronyme surtout présent dans le Nord-Pas-de-Calais. Le rapprochement avec la poule est improbable, même si on ne peut totalement l'éliminer. Il s'agit en fait d'une variante du nom de baptême Paul, que l'on rencontre aussi sous les formes Pol, Polle dans la même région. Poullélaouen "Porté dans le Finistère (variante : Poulélalouen), c'est un toponyme formé sur le mot breton ""poull"" (= mare), le second élément étant sans doute un nom de personne (A. Deshayes propose Haelhouuen (hael = généreux, noble + houuen = aimable)." Poullélaouen "Porté dans le Finistère (variante : Poulélalouen), c'est un toponyme formé sur le mot breton ""poull"" (= mare), le second élément étant sans doute un nom de personne (A. Deshayes propose Haelhouuen (hael = généreux, noble + houuen = aimable)." Poulmarch, Poulmarc'h Nom surtout porté dans le Finistère, désigne celui qui est originaire de Poulmarch, toponyme très répandu en Bretagne. Signification : la mare (poull) aux chevaux (marc'h). Poulou Nom porté en Béarn, où il s'agit certainement d'un diminutif du nom de baptême Paul. On le trouve semble-t-il aussi en Grèce, où il doit correspondre à poulos (= le fils). Poulpiquet Nom breton qui correspond au hameau de Poulpiquet à Plouzané, dans le Finistère. Le toponyme est formé à partir du breton poull (= mare). Si le patronyme Poulpiquet est très rare, il n'en va pas de même pour les formes à particule : de Poulpiquet, de Poulpiquet de Brescanvel, de Poulpiquet du Halgouët. Pouly Voir Puli, Puly. Poumaroux Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques (variante : Poumarou). Désigne celui qui est originaire de Poumarou, nom de trois hameaux à Lys, Sainte-Colome et Louvie-Juzon (64), ou encore de Poumarous, commune des Hautes-Pyrénées. Le toponyme est apparemment lié au pommier. Pounot Nom porté en Haute-Saône, plus fréquent sous la forme Ponot (71). C'est un diminutif de pone (également patronyme dans le Doubs), un mot signifiant cuvier. On peut penser à un fabricant de cuviers, bien sûr, mais le mot semble avoir parfois été utilisé en toponymie, pour désigner un endroit creux. Poupart Surnom donné à celui qui a le visage poupin. Le nom est porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Poupaert (59, 62), Poupard (79, 86, 72). Diminutif : Poupardin (45, 41, 27). Poupinet Diminutif de Poupin, surnom donné à celui qui a le visage poupin. On rencontre les Poupin en Vendée, dans les Deux-Sèvres et la Sarthe. Quant aux Poupinet, c'est dans la Manche qu'ils sont le plus présents. Autres diminutifs : Poupinais (35), Poupineau (36, 37, 72), Poupinel (14), Poupinelle (76), Poupinot (79, 89). Pouplard Surtout porté dans le Maine-et-Loire et la Vendée, le nom paraît désigner celui qui a le visage poupin. Poupon Désigne en principe celui qui a un visage poupin. C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu. Pouponneau, Pouponnot Nom rencontré en Vendée et en Poitou-Charentes. C'est un sobriquet désignant celui qui a un visage d'enfant, un visage poupin. Vient du latin classique pupa (= petite fille), transformé en puppa (= poupée). Pouradier Le nom est surtout porté dans le Loiret et le Puy-de-Dôme (variante : Pourradier). Il désigne un producteur ou un marchand de poireaux (occitan porrada = poireau, carré de poireaux). On trouve également les noms Pourade, Pourrade dans l'Allier et la Haute-Vienne. Pourailly Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques (forme voisine Pouraillet). Désigne celui qui est originaire de Pourailly, nom de trois hameaux à Issor, Laroin et Ogenne-Camptort (64). On trouve le toponyme Pouraillet à Goès (même département). Le sens du toponyme est incertain. Pourcel Voir Porcel Pourcelot L'origine du nom, c'est POURCEL, autrement dit POURCEAU, avec le diminutif -OT. Bref, un sobriquet désignant en principe quelqu'un de sale. Il y a de fortes chances pour que cette origine soit la bonne dans beaucoup de cas, mais la langue latine connaissait le nom de personne PORCELLUS, dont l'origine était certes la même, mais qui n'avait lui aucune connotation péjorative. C'est une origine un peu différente et plus flatteuse ! Pourre, Pourré Correspond à l'ancien français poré, poree, qui désigne le poireau, mais qui a été aussi utilisé pour nommer les légumes en général. Surnom donné à un marchand de légumes. Le nom est fréquent dans le Pas-de-Calais. On le rencontre aussi en Béarn et dans le Centre. Pourroy "Le nom est essentiellement porté dans les Hautes-Alpes (il était également présent dans l'Isère au XVIIe siècle). Sens incertain : le rapprochement avec le poireau (occitan ""porre"") est possible, mais peut-être trompeur. A envisager aussi un nom composé (Poux-Roy), mais aucune donnée généalogique ne vient confirmer cette hypothèse." Pous Ce nom désigne le possesseur d'un puits ou celui qui habite près d'un puits (latin puteum). Pousse Nom porté notamment dans la Sarthe, le Loiret et l'Ariège. Dans ce dernier département, il s'agit d'un toponyme avec le sens de lieu poussiéreux ou boueux. Ailleurs, le sens est plus incertain : si le nom s'écrit Poussé, c'est également un toponyme assez répandu dans le Centre. M.T. Morlet évoque pour la forme sans accent un surnom donné à un homme impétueux (dérivé du verbe pousser). Pousset Nom porté en particulier dans l'Indre-et-Loire et dans l'Orne. Serait selon M.T. Morlet une contraction de Poussinet, diminutif de Poussin (surnom donné en principe à un homme craintif). A noter cependant que Pousset est un toponyme assez fréquent : par exemple, un hameau de l'Orne s'appelle le Pousset (commune de Buré). Deux sens possibles : dans le Sud un petit puits, ailleurs (notamment en Saintonge) un fossé. Poussier Nom surtout porté en Normandie (61, 76) et dans le Maine. Le mot poussier avait en ancien français le sens de poussière, mais celui-ci semble difficilement applicable au patronyme. On peut éventuellement penser à un dérivé de pous, qui désignait en Normandie la bouillie d'avoine. Poussin Sobriquet désignant sans doute le plus souvent un homme craintif. Répandu dans toute la France, mais surtout dans l'Ouest (35, 61, 27). Poussou Nom porté dans le Sud-Ouest (82, 47 notamment). Désigne celui qui est originaire de Poussou, nom de plusieurs hameaux du Tarn-et-Garonne et du Lot-et-Garonne. Sens du toponyme : diminutif de pous (= puits) ou bien terrain boueux. Poussuet Nom rare rencontré en Bourgogne. Semble une déformation de Boussuet, rencontré dans la même région, et qui correspond à la forme plus courante Bossuet (diminutif de bossu). Pouteaux Nom rencontré en Bourgogne (21) et dans l'Est (55). Correspond au français moderne poteau, avec un sens qui semble être celui de pilori. Il désignerait donc soit celui qui habitait près du pilori, soit celui qui était chargé d'amener les condamnés jusqu'au pilori. Pouthier Le nom est assez répandu en Franche-Comté. Il pourrait s'agir d'un toponyme désignant un terrain bourbeux (ancien français poutié, franco-provençal poutel), mais il faut aussi envisager une variante de Potier. Poutignat Surtout présent en Auvergne, désigne celui qui est originaire du hameau de Poutignat à Fournols (63). Poutou, Poutous Porté dans le Béarn et le Limousin, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Poutou(s), toponyme très répandu dans le Sud-Ouest. Seul problème : je ne sais ce qu'il veut dire exactement. Peut-être une déformation de ponton (= petit pont). Pouty Nom rare porté depuis plusieurs siècles dans la Loire-Atlantique (variantes anciennes : Poutis, Poutyx). Sens incertain. Il existe plusieurs hameaux appelés Pouty, mais on les trouve dans le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne, ce qui fait un peu loin, même si les migrations sont toujours possibles. Dans un secteur géographique moins éloigné, notons le hameau des Poutis à Saint-Germain-sur-Sarthe (72). La variante Poutis fait penser à l'ancien français postis (= poterne, petite porte, palissade), mais il vaut mieux rester prudent. Pouvesle Nom porté dans la Nièvre et le Loiret (variante : Pouvelle). Désigne celui qui est originaire du hameau de La Pouvesle, à Saint-Quentin-sur-Nohain (58). Pouvillon Le nom est porté dans le Sud-Ouest (31, 81, 82). On le rencontre dans d'autres régions sous les formes Pouvillion (59) et Povillon (51, 70). Dans le Sud-Ouest, il s'agit sans doute d'un diminutif de Poubil, Poubill, terme désignant un enfant mineur. Ailleurs, le sens est plus obscur. Un lieu-dit s'appelle le Pouvillon à Ablain-Saint-Nazaire (62). Pouvreau Nom fréquent dans la Vendée et les départements voisins. Variantes : Pouvraud, Pouvrault, Pouvreaud, Pouvreault, Pouvreaut, Pouvreaux, Pouvereau, Pouverreau, Pouverel. Il est tentant d'en faire un diminutif de l'adjectif 'pauvre' (autrefois pouvre), mais c'est en fait un toponyme porté par de nombreux hameaux. Pour la seule Vendée, notons les hameaux du Pouvreau à Sallertaine, Saint-Jean-des-Monts et Le Boupère. Poux "Le nom désigne un puits (latin puteus). Il est porté dans le Rouergue, mais c'est en Franche-Comté qu'il est le plus fréquent, avec un sens un peu différent : cavité où se perdent les eaux, abîme. On trouve en Franche-Comté les noms de famille composés Poux-Berthe, Pouxberthe, Poux-Guillaume, Poux-Moine. Dans le Sud-Ouest, les noms Pouxviel et Pouxvielh signifient ""le vieux puits""." Pouyadou Nom surtout porté dans la Dordogne et la Corrèze. Dans ce dernier département, on trouve aussi la forme Pouyadoux. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Pouyadou(x), toponyme évoquant une petite côte, un coteau. On rencontre ce toponyme à Chartrier-Ferrière (19). On trouve aussi, dans le même département, la forme Pouyade (voir Pujade). Pouyet C'est un toponyme désignant une petite colline (diminutif de puy). Le nom de famille est surtout porté dans le Puy-de-Dôme et la Drôme. Pouysegur, Pouységur Patronyme rencontré dans les Landes et les départements voisins (32, 65). Variantes : Pouysegu, Pouysségur. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. A noter les hameaux de Pouységur à Linxe (40) et à Bazordan (65), mais on pensera plutôt à la commune de Puységur (32). Sens du toponyme : la colline sûre, généralement un sommet fortifié. Pouyte Nom porté dans la Haute-Garonne, rencontré aussi sous la forme plurielle Pouytes dans l'Aude. Pourrait correspondre à Pouyt, nom de hameaux à Mesplède et à Saint-Médard (64). Le toponyme semble désigner un puits (occitan potz). Pouzadoux Le nom semble venir d'Auvergne (63). Il correspond à un toponyme, diminutif de Pouzat (= petit puits). Un lieu-dit porte ce nom dans la commune de Saint-Genès-la-Tourette (63), et pourrait être à l'origine du patronyme (cité par P.G Gonzalez, Dictionnaire des noms de famille en Auvergne). Pouzet Porté notamment dans la Vienne, la Vendée et le Puy-de-Dôme, c'est un toponyme avec le sens de petit puits. Diminutif : Pouzetoux (19). Pouzol Le nom est surtout porté en Auvergne (63), on le rencontre aussi dans la Haute-Loire et le Gard. C'est un toponyme avec le sens de 'petit puits'. Variantes et formes voisines : Pouzols (43, 42, 82), Pouzolz (971), Pouzolles (34, 31), Pouzou, Pouzout (79, 16), Pouzoux (03, 71, 63). Diminutif : Pouzoulet (12, 46). Powell Il peut s'agir d'un nom gallois, forme réduite de ap (préfixe de filiation à rapprocher du breton ab) Hywel, nom de personne qui signifie 'élevé, éminent' et qui a donné le patronyme Howell. En Angleterre, Powell est plutôt une variante du prénom Paul. Poyol Diminutif de Poy (variante de Puy, Puig = colline, sommet) désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit le Poyol (= la petite colline), sans doute la commune de Poyols (26). Le nom est surtout porté dans la Drôme et le Vaucluse. Quant au patronyme Poy, on le trouve dans la Loire. Pracca Nom italien porté dans le Piémont, sur lequel je ne sais rien de précis. Peut-être un toponyme, à rapprocher de Pracchia, nom de deux communes italiennes (Toscane et Ombrie). Prade, Prades Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités ainsi appelées. Le toponyme, en occitan ou en catalan, signifie 'prairie' (prada). Le nom Prade est surtout porté dans le Gard. Quant aux Prades, on les trouve notamment dans le Tarn, la Haute-Loire et l'Hérault. On rencontre également, avec le même sens, le nom Prada (66, 64, 65) et le pluriel Pradas (64, 65). Pradeau Variante de Pradel, Pradal (= petite prairie) portée en Limousin. Autres formes : Pradeaud, Pradeaux, Pradaud, Pradaut, Pradaux. Pradel Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Pradel, diminutif de l'occitan prada (= prairie). C'est dans la Haute-Garonne que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi dans la région lyonnaise. Variantes : Pradell (66), Pradels (12). Formes féminines : Pradeilhe, Pradeille, Pradeilles (30, 48), Pradelle (23, 69), Pradelles (81, 31). Pradere Ou Pradère. Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 32, 64 notamment). C'est une variante gasconne de l'occitan pradela (= petite prairie), et donc un toponyme devenu nom de famille. Variante : Pradera. Forme plurielle : Praderes. Pradier Fréquent notamment dans le Gard et la Loire, c'est un toponyme désignant une prairie. Autre possibilité : celui qui travaille dans les prés, qui possède un pré. Variantes ou formes voisines : Pradié (46, 47), Pradiers (31), Pradiès, Pradiez (11, 24). Pradin Surtout porté en Lozère, le nom semble être un toponyme évoquant un petit pré. Cependant, la variante Pradinc désignerait plutôt celui qui est originaire d'un village appelé Prades (il en existe d'ailleurs un dans le même département). Pradines Nom assez fréquent dans le Rouergue, rencontré en Corrèze sous la forme Pradinas. Autre forme : Pradine (24, 42, 43). C'est un toponyme très répandu, qui désigne un mauvais pré. Prairie Très rare en France, le nom est surtout porté au Québec. Il renvoie à un toponyme fréquent, dont le sens est très clair. Pral Nom surtout porté dans l'Ardèche, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Pral. A noter deux hameaux dans l'Ardèche : Le Pral à Gluiras, et Pral à Saint-Victor. Sens du toponyme : la prairie (contraction de l'occitan pradal). Pralois Désigne sans doute celui qui est originaire de Pralois, hameau à Saint-Didier-sur-Rochefort (42). C'est dans l'Allier que le nom, rare, est le plus souvent rencontré, de même que sa variante Praloix. Sens du toponyme : sans doute dérivé de Pral, qui est lui-même une contraction de Pradal, Pradel (= pré). Prangère Nom porté en Picardie, où on le rencontre aussi sous la forme Pranger. C'est une variante de Branger, forme contractée de Béranger. Peut aussi dans certains cas être un matronyme. Prangères Nom rare porté dans le Sud-Ouest (81, 31). C'est un toponyme désignant un pré, un pâturage. A noter le hameau de Prangères à Gramat (46). Variante : Pragnères (65), nom d'un gave et d'un lieu-dit proches de Gavarnie. Prasteau Porté notamment dans la Vienne et les Charentes, le nom s'écrit aussi Prastault, Prateau. C'est un toponyme avec le sens de petit pré. Pratabuy Nom assez rare porté en Savoie. Sens obscur. Peut-être un toponyme, le pré (pra) de Tabuy (nom de famille également présent en Savoie). Prato Le nom est en principe italien, et désigne un pré, autrement dit celui qui habite un lieu-dit appelé Prato. Variante : Prati. Prats, Prat, Pratx, Prax Toponyme très utilisé dans la formation de noms de personnes. Vient du latin pratum = le pré. Praud Surtout porté en Vendée, c'est une contraction de Perraud, diminutif de Pierre. De la même façon, Prault (36, 37, 18) est une contraction de Perrault. Prayssas Porté dans le Lot-et-Garonne, désigne celui qui est originaire de Prayssas, nom d'une commune du même département. La forme voisine Prayssac renvoie à une commune du Lot ou à un hameau à Noailhac (12). Preat, Préat Porté dans le Nord-Pas-de-Calais où il est rare, le nom est plus fréquent en Belgique. C'est un toponyme avec le sens de petit pré. Variante : Préa. Préaux Désigne celui qui habite un lieu-dit le(s) Préau(x), un dérivé du mot pré. C'est dans l'Eure que le nom est le plus répandu. Variantes ou formes voisines : Préal (76), Préau (89, 85, 18), Préaud (71, 87), Préault (85, 18). Préchais Le nom est porté en Vendée et plus généralement dans l'Ouest (44, 72). Il devrait désigner celui qui est originaire du hameau du Prechay au Champ-Saint-Père (85). Predhumeau Rare, porté notamment dans la Vienne et le Maine-et-Loire, pourrait être un diminutif de Prud'homme (voir ce nom), comme l'indiquent les formes Predhom, Predhommme, Pred'homme (59, 62, 76). Mais, vu la localisation du nom de famille, on pensera plutôt à un toponyme, le pré de l'humeau (voir Humeau). Préfol Le nom est surtout porté dans la Loire. On le rencontre aussi en Saône-et-Loire. C'est le nom d'un hameau de la Loire (commune de Saint-Rirand), dont M.T. Morlet signale qu'il s'appelait au Moyen-Âge Petra Folla, Peraafol, Peyrefol, autrement dit la pierre folle, surnom possible pour une pierre branlante ou pour un mégalithe. Le toponyme Pierre(s) Folle(s) est également présent en Saône-et-Loire. A noter que le nom de famille Préfot (Bourgogne, Bourbonnais, Centre) est une graphie erronée de Préfol, qui s'est développée au XIXe siècle. Préfontaine Le nom est aujourd'hui porté au Québec. Il peut désigner celui qui est originaire de Préfontaines, commune du Loiret, ou de divers autres hameaux ou lieux-dits ainsi appelés. La commune du Loiret est citée vers 1100 sous la forme (de) Probato Fonte, sans doute avec le sens de 'bonne fontaine' (autre possibilité : la fontaine de Probatus, nom d'homme latin). Prekop Un nom slave difficile à interpréter, écrit parfois Perekop. On trouve également le nom Perek, assez obscur, que certains font venir du polonais perka, pyrka (= pomme de terre). Pour Prekop, la tentation est grande de faire le rapprochement avec Prokop (voir ce nom), et ce devrait être la meilleure solution. Prélade Assez rare aujourd'hui, le nom était surtout porté dans l'Indre. Sens incertain : peut-être un dérivé de prel (= petit pré), mais il faut envisager plutôt une métathèse de Perlade (79, 87, 86). Ce dernier nom est lui-même une contraction de Pérelade (la pierre large), terme désignant souvent un dolmen. Un hameau s'appelle Pérelade à Saint-Brice-sur-Vienne (87). Prelat, Prélat Rencontré en Picardie notamment, semble un dérivé de Prel, Preel, forme normande ou picarde du nom pré. Il s'agirait donc d'un toponyme. Le rapport avec le nom commun prélat n'est cependant pas à négliger : il s'agirait d'un sobriquet appliqué à une personne vaniteuse (sens attesté en Belgique, dans le Borinage). Préneau Le nom est porté dans la Loire-Atlantique. Variantes : Prénaud, Presneau (formes anciennes : Praineau, Preyneau). Il semble s'agir d'une variante de Pruneau (voir ce nom), presne étant une forme régionale de prune. Prepoint, Prépoint Surtout porté en Charente-Maritime, semble une déformation de Pourpoint, surnom donné à un fabricant de pourpoints. Prescott Nom d'origine anglaise. Désigne celui qui vit ou qui travaille dans la demeure (cot) du prêtre (priest). Peut-être le surnom d'un sacristain, si l'on considère que la demeure du prêtre est l'église ou la sacristie. Presley Variante de Priestley, toponyme fréquent en Angleterre qui est composé des mots priest (= prêtre) et leah (= bois, clairière). Sans doute un bois appartenant au clergé. Pressainville Désigne celui qui est originaire de Pressainville, hameau à Varize, dans l'Eure-et-Loir. Presse, Le Presse Nom assez fréquent en Bretagne (22, 56), présent aussi dans le Pas-de-Calais. Sans doute le surnom de celui qui utilise un pressoir. Presselin Nom assez rare porté dans le Maine-et-Loire et l'Indre-et-Loire. On peut penser à celui qui pratique le teillage, opération qui consiste à broyer le lin pour en extraire la fibre. Autre possibilité : diminutif de Pressel, nom de sens incertain rencontré dans l'Eure. Presson Nom rencontré dans l'Aisne. Sens incertain. Il pourrait s'agir d'un toponyme, comme semble l'indiquer le lieu-dit le Presson à Lerzy (02). Presteau Plusieurs solutions possibles pour ce nom porté en région parisienne et dans le Maine-et-Loire. Soit l'adjectif prest (= prompt, rapide), soit le verbe prêter (surnom possible d'un prêteur), soit enfin un diminutif de l'ancien prénom Prest (voir Preston). Mêmes hésitations avec Prestaut, Prestaux, Prestel, Prestelle (80 surtout). Preston Nom porté dans le Doubs. Semble un diminutif de Prest, Priest, ancien nom de baptême (latin Praejectus) popularisé par un évêque de Clermont-Ferrand martyrisé au VIIe siècle. Autre étymologie possible pour Prest : le latin Priscus, popularisé quant à lui par un martyr d'Auxerre. Pretzner Devrait désigner celui qui est originaire de la commune allemande de Pretzen, en Bavière (ou d'une autre localité portant ce nom ou un nom voisin). Preud'homme, Preudhomme Pour le sens, voir Prud'homme. Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Prével Le nom est assez fréquent dans la Manche. On rencontre le matronyme Prévelle dans le Calvados. Sens incertain. Il pourrait s'agir d'une variante du nom de personne breton Prémel, composé de prit (= apparence) et de mael (= prince, chef). A envisager aussi, un diminutif de Privé (voir ce nom), ou encore celui qui est originaire de Préval (commune de la Sarthe). Preveral Nom rare porté notamment dans l'Ain. Il semble s'agir d'un dérivé de l'ancien occitan preveire (= prêtre). Preveraud, Prévéraud Nom porté surtout en Limousin, également présent en Poitou-Charentes. C'est un diminutif de l'ancien occitan preveire (= prêtre), utilisé comme sobriquet. Variantes : Prevereau, Prevereaud, Preverot, Preveyraud. Prévert Porté dans l'Ille-et-Vilaine et la Mayenne, c'est un toponyme avec le sens de pré verdoyant. Prévet Un nom assez rare, surtout porté autrefois en Normandie et dans les Yvelines. Son interprétation est difficile. Peut-être une forme contractée de preveret (diminutif de prêtre), mais plutôt une variante de Privet (voir Privé). Prevost, Prévost, Prévot ou Prévôt Nom de fonction. Le prévôt (latin praepositus = préposé) était au moyen âge un officier de justice (sens le plus fréquent), ou encore un dignitaire ecclésiastique. Price Surtout porté au Pays de Galles, désigne le fils, le descendant (préfixe ap-, à rapprocher du breton ab-) de Rhys, nom de personne signifiant 'guerrier fougueux'. Prier Nom porté en Bretagne (44, 35). Pourrait être un dérivé du breton pri (= argile, mortier) et le surnom d'un maçon. On peut aussi envisager une variante de Prieur (voir ce nom). Pries Nom allemand assez rare en France. Variante : Priess. Deux possibilités : soit un toponyme désignant le bouleau (racine slave bris, bres), soit un dérivé du verbe preisen (= vanter, flatter). Priet, Priest Nom assez répandu dans la Saône-et-Loire. C'est un nom de baptême (latin Praejectus) popularisé par saint Priest : Evêque de Clermont en Auvergne au VIIe siècle, il fonda plusieurs monastères et un hôpital. Comme il avait excommunié le comte d'Auvergne pour un rapt qu'il avait commis, afin de déconsidérer le prélat, le comte porta d'affreuses calomnies auprès du roi qui convoqua l'évêque. La vérité éclata et le ravisseur eut la tête tranchée. Comme saint Priest revenait dans son diocèse, au village de Volvic, il fut arrêté par une bande de vauriens à la solde de la famille du décapité. Ils tuèrent Marin (ou Amarin), qui accompagnait l'évêque, croyant qu'il s'agissait de lui. Au moment où ils s'éloignaient, saint Priest leur signala l'erreur. Ils l'abattirent à son tour. Prieto Surnom espagnol donné à celui qui est noir de peau ou de cheveux (ancien castillan prieto = obscur, noir). Prieur Fréquent en de nombreuses régions, notamment en Normandie et en Bourgogne, correspond à la fonction de prieur (celui qui était à la tête d'un établissement religieux), le nom étant sans doute employé sous forme de sobriquet. Prigent Nom de personne d'origine bretonne, signifiant de belle race (prit + gent). Prignac Désigne celui qui est originaire de Prignac, nom d'une commune de la Charente-Maritime et de deux communes de la Gironde. Le patronyme est rare, on ne le rencontre que dans la Charente-Maritime (et à la Réunion). Prim Deux origines possibles pour ce patronyme catalan. Soit un sobriquet désignant une personne maigre, soit, et c'est plus probable, le latin primus avec le sens de premier, évoquant l'aîné des enfants (également utilisé comme nom de baptême). Primas Le nom est surtout porté dans le Finistère, on le rencontre aussi eb Bourgogne et en Lorraine (71, 54). Plusieurs solutions sont possibles : en Bretagne, comme dans d'autre régions, l'adjectif 'prim' a désigné un homme maigre, chétif, mais aussi un avare. Il peut également correspondre au latin 'primus' (= premier), soit pour nommer le premier enfant de la famille, soit comme nom de personne. Difficile de faire un choix. Prin Le nom se rencontre dans des régions très diverses : en Bretagne (44) et dans le Nord, il doit s'agir d'une forme contractée de Perrin. En Saône-et-Loire et dans l'Ain, il faut plutôt penser à l'ancien adjectif prim, qui lui-même possède plusieurs sens : soit l'aîné de la famille (latin primus), soit celui qui est fin, soit physiquement (personne maigre), soit intellectuellement (personne rusée). Prince Nom rencontré dans l'Est (88, 10 notamment). Voir Leprince. Principato Même si le nom est porté dans d'autres régions italiennes, c'est en Sicile et au sud de la Calabre qu'il est le plus fréquent. Il devrait désigner celui qui dépend d'un prince ou qui est originaire d'une principauté (sens de l'italien principato), reste à savoir laquelle. Pringard Le nom est surtout porté en Seine-Maritime, où l'on trouve aussi la forme Pringarde. Sens obscur. Le rapprochement avec 'prends garde' est tentant, mais très hypothétique. Pringault Le nom est surtout porté dans l'Orne. On le rencontre dans le Nord sous les formes Pringal, Pringalle. Sens incertain. M.T. Morlet y voit l'ancien français parigal, paringal (= semblable, parfaitement égal), ce qui semble assez logique, mais on a du mal à comprendre le sens du surnom. Printz, Prinz "Porté en Allemagne et en Alsace-Lorraine, le nom signifie ""prince"". Pour le sens, voir Leprince." Priou Fréquent dans la région nantaise, le nom se rencontre également sous les formes Prioul (35, 56), Prioult (35, 50), Prioux (56, 22). Il correspond à la dignité ecclésiastique de prieur (fréquente en Bretagne) et est utilisé ici comme sobriquet (éventuellement, celui qui était au service d'un prieur). Priscal Nom rencontré en Picardie et dans la Moselle, où le patronyme est présent depuis le début du XVIIe siècle. Difficile de se prononcer. Peut-être une variante du nom de famille allemand Preschel (considéré par Bahlow comme désignant celui qui est originaire de Preschen, en Allemagne orientale). Mais rien de bien évident. Prisse Difficile de se prononcer sans données généalogiques précises. Le nom, porté dans le Nord et en Belgique, se rencontrait autrefois en Angleterre, où il était une variante de Pierce (= Piers, forme génitive du prénom Pierre). A noter cependant sa présence en Belgique au XVIe siècle (Arnaud de Prisce, sonneur de cloches à Nivelles, ce qui ferait apparemment de Prisse un toponyme). On ne confondra pas ce nom avec Prissé, patronyme porté dans les Hautes-Pyrénées (sens obscur). Privé Patronyme fréquent en Loire-Atlantique et dans l'Yonne. C'est un ancien nom de baptême (latin Privatus, de privatus = privé, personnel), que l'on rencontre aussi sous les formes Privat (30, 48, 24), Privet et Privey (Bourgogne). Il a été popularisé par plusieurs saints, notamment saint Privat, évêque de Mende et martyr. Prix Variante de Priest (voir ce nom) rencontrée notamment dans l'Aveyron et le Tarn-et-Garonne. Proal Nom porté dans le Sud-Est (04 surtout). Apparemment un dérivé de l'ancien français prod, preu (= vaillant, preux). Probst Porté en Alsace-Lorraine, c'est une forme germanique (allemand Propst) correspondant à la fonction de prévôt (voir Prevost). Variantes : Probste, Propst. Procida En France, c'est en Guadeloupe que le nom est le plus répandu. Il s'agit en fait d'un nom italien, désignant celui qui est originaire de l'île de Procida, dans le golfe de Naples. Le nom de famille est d'ailleurs assez répandu dans la région napolitaine. Prodhomme, Prod'homme Nom porté dans l'Ouest. Voir Prud'homme. Proix Désigne celui qui est originaire de la commune de Proix, dans l'Aisne. Sens du toponyme : lieu pierreux (latin petretum). A noter que la pierre blanche de Proix a été exploitée au moins depuis le XIIe siècle. Prokop Fréquent dans de nombreux pays slaves, c'est un nom de personne d'origine grecque, Prokopios (= celui qui va de l'avant), popularisé par un martyr sous Dioclétien, mais surtout par le saint patron de la Bohême, qui fonda l'abbaye de Sazaba à Prague au XIe siècle. Variante allemande : Prokopf. Diminutif russe : Prokofiev. Pronier Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme (variantes : Proniez, Pronnier), le terme désigne en picard le prunier (la prune se disant pronne). Le nom de famille désigne donc celui qui habite un lieu-dit 'le Pron(n)ier'. Prono Rencontré dans le Morbihan, ce nom est une contraction de Perrono, Perronno, diminutif breton du nom de baptême Pierre. Pronost Variante bretonne de Provost, lui-même variante de prévôt (officier chargé de rendre la justice au nom d'un seigneur, ou de gérer ses possessions). Pronzati Ce nom italien est plus courant sous la forme Pronzato (Piémont, Ligurie). Sens incertain. Un rapprochement est cependant possible avec la commune suisse de Preonzo, dans le Tessin (dont Pronz est une forme dialectale). Proquin Porté en Vendée et en Charente, le nom est également présent dans la Meuse. C'est une contraction de Perroquin (22, 85, 76), qui semble lui-même un diminutif de Perroche (= lieu pierreux, 49, 89, 86). Le rapprochement avec le prénom Pierre est cependant possible pour tous ces noms. Proriol Nom surtout porté dans la Haute-Loire. Désigne celui qui est originaire de Proriol, hameau de la commune de Beauzac (43). Prost Forme contractée de Provost. Voir Prévost. Prot Assez fréquent dans l'Indre (également 89, 87), c'est sans doute une contraction de Perrot, diminutif de Pierre. Protais Nom porté dans la Somme et la Seine-Maritime. Variantes : Prothais, Prothaix. C'est un ancien nom de baptême (formé sur le grec prôtos = premier) popularisé par saint Protais, frère de saint Gervais (voir Gervais). Forme italienne : Protasi. Protat Le nom est fréquent en Bourgogne (89, 71). C'est un ancien nom de baptême popularisé par saint Prothade, qui fut évêque de Besançon au début du VIIe siècle. Le nom vient du latin Protestatus (celui qui donne témoignage). Variantes : Protet, Prothet. Forme italienne : Protesti. Protois Porté notamment dans les Vosges, devrait désigner celui qui est originaire de la commune de Prauthoy (52). Le patronyme est fréquent en Haute-Marne sous les formes Protoy, Prauthois, Prauthoy, Prautois. Variantes anciennes : Prothois, Prothoy, Protoit. Un lieu-dit s'appelle Protoy à Graffigny-Chemin (52). Le sens du toponyme ne m'est pas connu. Il pourrait correspondre au prénom Protais (voir ce nom). Prou Patronyme porté dans l'Ouest (44, 72 notamment). Correspond à l'adjectif preux (= vaillant, sage, bon, bas-latin *prode = utile). Variantes : Proud (85), Proux (Poitou-Charentes). Proudhon "Variante de Prud'homme. Il s'agit au départ du nom composé ""preux d'homme"", qui désignait un homme loyal et sage. A aussi désigné un homme ayant beaucoup de connaissances. Le nom Proudhon est essentiellement porté dans le Doubs." Prouhèze Porté dans la Lozère et le Cantal, c'est un nom dont je ne connais pas la signification : peut-être un toponyme, mais on le rapprochera surtout de l'occitan proesa (= prouesse, puis sornette, baliverne). A noter que Paul Claudel avait appelé une héroïne du 'Soulier de satin' Doña Prouhèze. Prouille Nom porté essentiellement en Picardie. Diminutif : Prouillet. Sens incertain. Il peut s'agir d'un toponyme, nom de localités dans l'Aude et l'Ariège, ce qui fait tout de même un peu loin. A noter cependant le lieu-dit la Pointe Prouille à Roye (80). Il faut le rattacher au latin procul (= au loin), que l'on retrouve dans le nom de personne Proculus, dont Prouille pourait être la forme francisée (le prénom existe en catalan et en castillan sous les formes Pròcul, Próculo). Prouin Surtout porté en Normandie (76) et dans le Centre (37), c'est un diminutif de Prou (voir ce nom). Proulx Nom qui pourrait être originaire du Maine-et-Loire, où l'on trouve plus fréquemment la forme Proult. Semble une variante de Preux (= vaillant), qui a été aussi utilisé comme nom de baptême. Proupin Nom porté dans la Haute-Vienne, rencontré aussi sous la forme Propin. Semble correspondre à l'adjectif occitan propinc (= proche, voisin, latin propinquus). A noter que le nom se rencontre également en Espagne (Galicia). Proust Surtout fréquent dans l'Ouest, c'est une forme contractée de Provost, Prévost (voir Prévost). Prouteau Nom rencontré en Vendée et en Poitou-Charentes. C'est un diminutif de Proust, forme contractée de Provost (voir Prévost). Provedi Nom italien très rare, plus courant sous la forme Provvedi (Toscane). Il pourrait correspondre à l'adjectif 'provvido' (= utile, opportun) ou au verbe 'provvedere' (= pourvoir, prendre soin de). Provençal Porté notamment en Savoie et dans le Midi, désigne celui qui est originaire de Provence. Variante : Provensal (05, 83). Forme picarde : Provençalle. Italien : Provenzale. Provence C'est dans le Pas-de-Calais que le patronyme est le plus souvent rencontré. Désigne celui qui est originaire de Provence. Les noms Province et Provincial ont également le même sens. Provenchère Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme, rencontré aussi sous la forme Provenchères. C'est un toponyme désignant un lieu où pousse la pervenche. A noter, dans le Puy-de-Dôme, le hameau de Provenchères à Bromont-Lamothe. Provost Sens identique à celui de Prévost, dont le nom est une déformation. Proy On rencontre ce nom essentiellement dans le département du Nord (variante : Proye), beaucoup plus rarement dans la Haute-Loire. Il peut s'agir d'un surnom métaphorique lié à la buse (wallon proye). Mais il faut aussi penser à l'ancien français preie, proie, qui désignait un troupeau (également butin, pillage). A noter qu'un hameau de Nivelle (59) s'appelle le Mont du Proy. Prud'homme, Prudhomme Nom surtout rencontré dans l'Est. Il s'agit au départ du nom composé preux d'homme, qui désignait un homme loyal et sage. A aussi désigné un homme ayant beaucoup de connaissances. Le sens actuel ne date que du XIXe siècle. Pruet Nom porté dans les Landes, à rapprocher de Pru (64), nom gascon qui signifie prune, et sans doute par extension prunier. Il s'agit soit d'un diminutif de Pru, soit d'un lieu planté de pruniers. Prugnolle Le nom est très rare. Difficile de situer son origine géographique. Il désigne en tout cas celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Prugnolle, sans doute un endroit où pousse le prunier. Il existe un hameau La Prugnolle à Rocles, dans l'Allier. Pruja Surtout rencontré en Vallespir (P-O), ce nom n'est pas facile à cerner. J' y verrais pour ma part une variante de Plujà, un nom de famille que l'on rencontre également en Catalogne. Il est donc en rapport avec la pluie (qui se dit pruja dans certaines parties de la Catalogne), et peut désigner un lieu particulièrement pluvieux, souvent inondé. Prum Porté en France dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne en principe celui qui est originaire de Prüm, commune allemande dans le Rheinland-Pflaz. Prunck Nom rare, dont je ne sais trop s'il est allemand ou slave (on rencontre le patronyme Prunk en Slovénie). Signalons à tout hasard qu'en allemand le mot Prunk signifie magnificence, faste. Prune Rare, le nom est surtout porté dans la Sarthe. Difficile de savoir s'il évoque un marchand de prunes, un lieu où pousse le prunier, ou encore s'il s'agit d'un sobriquet (celui qui est petit et rondouillard comme une prune). On rencontre la forme Prunes dans le Tarn-et-Garonne et les départements voisins. Prune Rare, le nom est surtout porté dans la Sarthe. Difficile de savoir s'il évoque un marchand de prunes, un lieu où pousse le prunier, ou encore s'il s'agit d'un sobriquet (celui qui est petit et rondouillard comme une prune). On rencontre la forme Prunes dans le Tarn-et-Garonne et les départements voisins. Pruneau Fréquent dans de nombreuses régions de France (85, 62, 77 notamment), le nom évoque la prune ou le prunellier. Plusieurs solutions pour l'interprétation : soit un toponyme (lieu où poussent le prunier ou le prunellier), plusieurs hameaux s'appelant le Pruneau en Poitou-Charentes, soit un surnom pour celui qui est noir comme une prune ou rondouillard comme une prune. Variantes ou formes voisines : Prunaud, Pruneaud (23), Prunault (35), Prunaux, Pruneaux (70, 52, 80, 39), Prunel (71, 42, 56), Prunell (81), Prunelle (77, 51). Prunelet Porté dans l'Est (51, 55), c'est un dérivé de Prunelle (voir Pruneau pour le sens). Prunelet Porté dans l'Est (51, 55), c'est un dérivé de Prunelle (voir Pruneau pour le sens). Prunet Surtout porté dans le Cantal (également 81, 82), désigne un lieu où pousse le prunier. Le toponyme est très répandu dans la partie méridionale de la France. Prunier Nom désignant celui qui possède un prunier ou habite près d'un prunier. Peut aussi être originaire de l'un des nombreux hameaux ou lieux-dits portant ce nom. Prunt Patronyme rare porté surtout en Charente-Maritime. Un hameau porte ce nom à Confolent-Port-Dieu (19). Sans doute est-ce là son origine. Pruski Le plus souvent polonais, ce nom désigne celui qui est originaire de Prusse. Pruvost Variante de Prévost (voir ce nom) courante dans le Pas-de-Calais. Autres formes : Pruvo, Pruvoost, Pruvot, Pruvots. Przewozny Le nom peut correspondre au polonais przewozny (= colporteur), mais peut aussi désigner celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Przewoz. Przybylowski Voir Przybylski. Przybylski, Przybyski Diminutifs polonais formés sur przybyl (ou przybysz), mot qui signifie le nouveau venu, celui qui vient d'arriver. On retrouve la même notion dans les patronymes français Nouveau, Nouvel, ou dans le catalan Nou. Psaume Nom porté dans la Meuse, rencontré aussi sous la forme Pseaume. Tout comme le nom Psalmon (76, 77), a dû désigner celui qui chantait les psaumes à l'église. Puaud Nom surtout porté en Vendée. Variantes : Puau, Puault, Puaut, Pueau. C'est un toponyme ayant le sens de petite colline (diminutif de puy). On trouve le hameau du Puaud à La Pommeraie-sur-Sèvre (85). La forme Puaux, qui semble avoir le même sens, se rencontre dans l'Ardèche. Pubellier Le nom est porté en Haute-Loire (variante : Pubelier). On trouve les formes voisines Pubilier, Publier dans l'Ardèche (également 77, 51), Publié dans le Tarn-et-Garonne, ainsi que Pubrier dans le Puy-de-Dôme. C'est un toponyme, avec le sens de peuplier. Pubill, Pubil Du latin pupillus, ce nom catalan désigne en principe un enfant élevé par un tuteur. Peut aussi avoir le sens de fils unique. Pucek Nom polonais qui semble être un dérivé de puc (= les lèvres, la bouche), avec un sens précis qui reste à déterminer (celui qui a de grosses lèvres ou une grande bouche ?). Puch L'une des innombrables variantes d'un toponyme occitan signifiant colline, sommet (latin podium). Pucheu Porté surtout dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est un toponyme très fréquent dans ce département (une vingtaine de hameaux). Il pourrait avoir le sens de petite colline (diminutif de puech), mais on pensera aussi au basque putxu (= puits). Il existe également un mot gascon ancien, puchiu, signifiant 'qui fait obstacle', et qui est phonétiquement la meilleure solution. Mais on ne comprend pas bien ce qu'il peut signifier en toponymie. Variantes : Pucheus, Pucheux, Puchieu, Puchu, Pouchou. Puddu "Patronyme venu de Sardaigne. Le mot puddu signifiait en sarde ""coq"" (du latin pullus). Il s'agit donc d'un sobriquet, donné sans doute à une personne vaniteuse ou à un coureur de jupons." Puech voir Pech et Puig. Puel "C'est dans le Tarn et l'Aveyron que le nom est le plus répandu. Il correspond à l'occitan ""puelh"" (= rejet, pousse d'un arbre), et devrait être un toponyme désignant un taillis. Variante : Puell (66)." Puffet Nom rare porté dans le Nord et en Belgique, à rapprocher peut-être de Puffay (Lorraine). On trouve la forme Pouffet en Dordogne (variantes : Poufet, Poufeix). Un rapprochement semble possible avec le verbe pouffer (= souffler), peut-être un lieu où souffle le vent. Un hameau s'appelle Poufet à Verdun-sur-Garonne (82). Autre possibilité pour Puffet : une variante de Buffet, avec assourdissement de la consonne initiale. Puget Variante de Pouget (voir ce nom). Ce toponyme se rencontre fréquemment comme nom de commune : dans le Vaucluse, les Alpes-Maritimes (Puget-Théniers, Puget-Rostang) et le Var (Puget-sur-Argens, Puget-Ville). Pugibet Surtout porté dans la Haute-Garonne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Pugibet. Il existe des lieux portant ce nom à Cornebarrieu et au Plan (31). Signification probable : la colline (puy, puech) de Gibert, nom de personne d'origine germanique. Pugliese Nom de famille italien. Désigne celui qui est originaire de la région des Pouilles. Pugnaire Nom porté dans le Sud-Est (06, 83), qui semble désigner un homme combatif (latin pugnare = se battre). On pensera aussi à une variante de Pugnère (voir ce nom). Pugnère Le nom est porté dans l'Ardèche et la Haute-Loire. Il désigne sans doute celui qui est originaire de Pugnère, hameau à Joannas (07) ou d'un autre lieu-dit ainsi appelé. Sens du toponyme : correspond à l'occitan punhiera, mesure de grains (quantité de grain qui tient dans un poing fermé) puis mesure de superficie. Variante : Pugnière (43, 42, 81). Pour le Tarn, on notera les hameaux de Pugnère à Montels (09) et de Pugnères à Teulat (81). Puharré Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom semble plus gascon que basque. On le rapprochera des formes catalanes Pufarré (attestée dans le lieu-dit Can Pufarré), Pifarré, Piferrer, toponymes signifiant 'la colline du fer', en catalan 'puig ferrer' (le h gascon correspondant ici à un f). Puig Le plus fréquent, avec son cousin Pujol, des toponymes utilisés en Roussillon pour désigner des personnes. Le nom désigne bien sûr celui qui habitait sur une colline (du latin podium). Puignau Peut-être une variante de Puignou, toponyme utilisé comme patronyme (= la colline nouvelle, désignant une nouveau lieu d'habitation), ou bien une francisation du catalan punyal (= poignard), désignant soit un homme agressif, soit un fabricant d'armes. Puigségur, Puigsagou Mot à mot la colline sûre, c'est un toponyme fréquent en Catalogne. Le nom, et sa variante Puigsagou, étaient très fréquents en Vallespir. Puillandre Dérivé du nom breton Puil, dont le sens demeure incertain. Parmi les spécialistes des noms bretons, Gourvil en faisait autrefois une variante d'une nom de personne gallois Pwyll, mais Albert Deshayes pense qu'il s'agit d'un adjectif signifiant abondant, intense (pour désigner par exemple une terre fertile). Puillet Surtout rencontré dans le Forez, il pourrait s'agir d'un toponyme désignant un bois de peupliers (latin populus). Autre possibilité, une variante de poulet (désignant en principe une personne craintive). On a aussi envisagé un sobriquet désignant une personne pouilleuse, mais c'est moins probable. Puiseux Nom porté dans les Ardennes. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (du latin puteus = puits), sans doute la commune de Puiseux dans les Ardennes (d'autres communes portent ce nom, dans l'Aisne et dans l'Oise notamment). Pujade, Pujadas, Pujades, Poujade Celui qui habite dans une côte, une montée. Vient du verbe pujar (monter), du latin *podiare, dérivé de podium. Pujas Forme contractée de Pujals, qui est le pluriel de Pujal, un dérivé de puig (= colline). C'est un toponyme fréquent pour désigner un hameau, un lieu-dit ou un village (= les collines). On trouve notamment ce toponyme fréquemment dans la province de Girona. Pujo Assez fréquent en Béarn, désigne celui qui habite un lieu-dit Pujo ou en est originaire (on pensera notamment à la commune de Pujo, 65). Le toponyme a le sens de petite colline (diminutif du latin podium). Avec le même sens : Puio, Pujoou, Pujos, Pujou (et surtout Pujol, voir ce nom). Diminutif : Pujoulet. En composition : Pujo de Lafitole, Pujo-Menjouet, Pujo-Pay (ou Pujo-Pey), Pujo-Pourret, Pujo-Poussimour, Pujo-Sausset, Pujo-Sioulot, ces noms étant presque tous portés dans les Hautes-Pyrénées. Pujol Nom de famille et toponyme très fréquent, avec le sens de petite colline (latin podiolum). On le rencontre notamment dans les Pyrénées-Orientales (et en Catalogne), l'Ariège, le Tarn et la Haute-Garonne. Formes voisines ou dérivés : Pujola, Pujolar (66), Pujolas (07), Pujole, Pujolle, Pujols (Sud-Ouest). Voir aussi Pujo. Pulby C'est dans l'Aube que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre aussi dans le Puy-de-Dôme. Dans ce dernier département, il désigne celui qui est originaire de Pulby, hameau à Saint-Bonnet-le-Chastel. On m'a confirmé que les Pulby de l'Aube avaient la même origine. Puli, Puly Sans doute un nom de personne d'origine latine, Paulinus (diminutif de Paulus). Pull Un nom qui fut autrefois très porté dans la plaine de Corbère (P-O). Il correspond au catalan poll, mais ce dernier mot possède trois sens, qui peuvent tous convenir : poussin (ou poulet), pou, peuplier. Difficile de faire un choix, même si j'ai une petite préférence pour le peuplier (la graphie Pull correspondant parfaitement à la prononciation roussillonnaise). Punsola Nom de famille catalan qui pourrait être un matronyme, diminutif du prénom féminin Ponça, écrit également Ponsa. Etymologie : latin Pontia, féminin de Pontius (= de la mer). Il existe un lieu-dit Santa-Ponça aux Baléares. Voir aussi Ponsolle pour une autre possibilité. Pupat Surtout porté dans l'Isère, c'est l'équivalent de Poupat (18, 45), surnom probable de celui qui est joufflu, qui a le visage poupin. Pupier Assez fréquent dans la région lyonnaise (38, 42, 69), le nom s'est écrit aussi Puppier. Aucune certitude, mais on peut penser à un toponyme évoquant le peuplier (cf. l'italien pioppo). Pupil Egalement Pupile, Pupille. Le nom, assez rare, se rencontre dans diverses régions, le plus souvent méridionales (Tarn-et-Garonne notamment). Issu du latin pupilius, il a en gros le même sens qu'aujourd'hui (enfant confié à un tuteur). Pupin Variante normande (76, 14) de Poupin, sobriquet désignant celui qui a conservé un visage d'enfant. Puppynck Nom rare porté dans le département du Nord. Variante : Puppinck. Sens incertain. Peut-être un toponyme (par exemple la commune de Pupping en Autriche), peut-être un surnom pour celui qui a le visage poupin. Puren Le nom est porté dans le Morbihan. Variantes : Purène, Purenne. Tout comme Purel (54), le nom évoque apparemment le purin (lieu où existe une fosse à purin ?), sachant cependant que le sens précis du mot au Moyen Âge n'était pas forcément le même qu'aujourd'hui. A noter aussi l'ancien français purain (= pur, sans tache, unique). Putelat Nom assez rare porté en Franche-Comté et en Bourgogne. C'est un diminutif de Putel, Puteau(x), des toponymes qui évoquent un bourbier, un marécage. Puthod, Putod Nom d'origine savoyarde. Il est formé sur l'adjectif d'ancien français put (= sale, mauvais, vil) et c'est un sobriquet correspondant à l'un des divers sens de cet adjectif. Putmans, Puttemans Nom flamand formé sur put (= puits). Désigne sans doute celui qui possédait un puits, ou habitait près d'un puits. On trouve le suffixe -man (= homme), suivi d'un s marquant la filiation. On trouve ce nom dans le département du Nord sous la forme Putman. Autre variante : Putteman. Putzig Devrait désigner celui qui est originaire de Putzig, nom allemand de la ville polonaise de Puck (également nom allemand de Jedrzejewo, toujours en Pologne). Il existe aussi une localité appelée Putzing en Autriche. Puvis Un nom rare rencontré autrefois dans le Cantal, pour lequel M.T. Morlet envisage un sobriquet 'put vis', donné à une personne au visage laid, méchant. On le retrouve dans le nom du peintre Puvis de Chavannes (voir Chavannes), patronyme porté dans la région lyonnaise, en particulier dans la Saône-et-Loire. Puy (de) Désigne celui qui est originaire d'une des nombreuses localités appelées Puy, le Puy (= colline, sommet, du latin podium). Le nom Puy se renncontre souvent dans les Pyrénées-Orientales, où il pourrait être éventuellement une déformation de Pull (voir ce nom). Puybouffat Nom porté en Corrèze (variante Puyboufat). Il s'agit d'un toponyme désignant un sommet balayé par le vent. C'est le nom d'un hameau à Camps-Saint-Mathurin-Léobazel (19). Puydebois, Puy de Bois C'est dans la Corrèze que le nom est le plus répandu (variante : Puidebois). Il désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé (dont je ne trouve hélas pas trace aujourd'hui). Sens du toponyme : le sommet (puy) boisé. Puygrenier Surtout porté dans la Haute-Vienne, c'est un toponyme (la colline de Grenier, variante du nom de personne Garnier). Variante : Puygranier. Un ancien village de la Creuse (commune de Gouzon) s'appelait Puygrenier. Puyhardi, Puyhardie, Puyhardy Nom caractéristique de la Dordogne, qui désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. C'est un toponyme qui signifie le sommet (la colline) dur d'accès. Deux lieux-dits portent ce nom dans le canton de Saint-Pardoux-la-Rivière, non loin du Limousin, où le patronyme est également présent. Puyrajou Nom porté en Dordogne, où l'on trouve aussi la forme Puyrajoux. Désigne celui qui est originaire de Puyrajou, hameau à Saint-Michel-de-Double, ou de Puyrajoux à Saint-Jory-de-Chalais (24). Le toponyme est également présent en Poitou-Charentes. Signification : sans doute la colline ensoleillée, ou la colline de la source (rajol = rayon de soleil, source). Puyuelo Fréquent en Espagne, c'est un toponyme désignant un petit sommet, une colline (diminutif du latin podium). Le nom semble originaire d'Aragon, où une commune s'appelle Puyuelo (province de Huesca). Puzin Porté dans la Drôme, semble désigner celui qui est originaire de Puzin, hameau à Grignan (26). Comme Pouzin, rencontré dans le même département, le toponyme évoque un petit puits. A noter aussi la commune du Pouzin, dans l'Ardèche, qui peut également être à l'origine du nom de famille. Py Celui qui habitait près d'un pin. Ou bien, mais plus rare, originaire de la commune de Py, en Conflent (P-O). Pylinski Nom polonais de sens incertain. Peut-être celui qui est originaire de Pyliny, nom de diverses localités slaves. A envisager aussi un éventuel rapport avec le verbe pylic (= saupoudrer) ou avec le nom pyla (= oie). Pype Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Correspond au moyen néerlandais pijp (= tuyau, pipeau). Sans doute le surnom métonymique d'un joueur de pipeau. Quach Nom vietnamien désignant en principe un rempart, une fortification, le sens des noms de famille vietnamiens étant cependant toujours assez obscur. Quadrada, Quadradas Nom catalan, sans doute augmentatif de Quadra, toponyme fréquent en Catalogne qui désignait un domaine, un fief. Quadri Nom italien qui correspond au mot quadro, sens doute avec le sens de carré. Quai, Quay Nom porté en Savoie et dans les régions voisines. Il devrait s'agir d'un nom de personne correspondant au latin Caius. Quaia Nom rare porté en Moselle, mais d'origine italienne (Lombardie, Vénétie, Frioul). C'est une variante de Quaglia (Quaglia et Quaia sont employés à Parme au XIVe siècle pour désigner une même personne, Joannes de Parma, théologien franciscain), surnom lié à la caille (italien quaglia), qui pourrait avoir été donné à une personne aux cheveux poivre et sel. Quaile Nom porté en Franche-Comté (25, 90). Sens incertain. Il faut sans doute penser à une variante de Caille, nom de famille et toponyme désignant un lieu caillouteux. Quaintaine, Quaintenne Variantes rares de Quintaine (voir ce nom) portées dans le Calvados et dans l'Oise. Quaisin Nom porté en Belgique. C'est une variante de Kaisin, diminutif de Kaise, lui-même hypocoristique du prénom Nicaise. Quantin Voir Quentin pour le sens. Le nom se rencontre dans des régions assez variées (17, 39, 69, 89 notamment). Diminutif : Quantinet (51, 08). Quaranta Le nom vient sans doute d'un toponyme. Il existe ainsi une commune appelée Quarante dans l'Héraut (dont l'origine est un nom de personne gaulois Caranta). Cependant, un rapprochement avec le Carême (quarante jours) n'est pas exclu. A noter enfin que Quaranta, en Italie, est un prénom lié aux quarante martyrs. Variante : Quarante (84, 81). Quares Difficile de se prononcer sans connaître l'origine exacte du nom. En catalan, ce pourrait être une déformation de queres = endroit pierreux (voir Ques). Quatre Le nom est surtout porté dans l'Yonne, mais on le rencontre dans d'autres régions. Difficile de savoir ce qu'il peut bien signifier. Eventuellement le quatrième enfant d'une famille, ou un enfant trouvé le quatre du mois, solutions qui ne me donnent pas vraiment satisfaction. Quatrecasas Nom catalan également écrit Quatrecases, Cuatrecasas. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant ce nom (= les quatre maisons). Le toponyme est assez fréquent en Catalogne (hameaux ou fermes à Voltregà, Llorac, Montblanc notamment). Quatresous Un surnom pour le moins amusant, qui devait désigner un avare, accroché à ses quatre sous, ou encore un propriétaire pauvre. On le rencontre à la fois dans l'Allier et en Normandie. Variantes : Quatresol (89), Quatresols (51), Quatressous (63). Quatrevaux Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Quatrevaux (= les quatre vallées). C'est dans l'Aisne que le nom de famille est le plus répandu. Variantes : Quatrevau, Quatreveau, Quatreveaux (56, 80). A noter le hameau de Quatrevaux à Wail (62), ainsi que Quatrevaux à Plaintel et à Gausson (22). Queffelec Ou Queffélec. Nom courant dans le Finistère. Variantes : Quéfélec, Quéfellec, Queffellec, Quévellec. En principe, c'est un surnom lié à la bécasse (breton kefeleg). On a parfois envisagé un dérivé d'un terme gallois (ceffyl) qui signifie cheval. C'est en tout cas cette dernière hypothèse que l'on retient généralement pour les noms Quefelou, Queffelou (cf A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons). Quéhé Le nom est porté dans les Côtes-d'Armor. Tout comme Quéhec, le Quéhec, il devrait correspondre au breton kae (= haie, clôture). Queheille Forme francisée du basque kehell, désignant une barrière, une clôture, sans doute aussi un enclos. Dérivés : Queheillard (entre les barrières), Queheillalt (à côté de la barrière), Queheillechipy (la petite barrière, le petit enclos, basque xipi = petit). Quehen Le nom vient du Nord. Il existe dans le Pas-de-Calais une localité s'appelant ainsi. Selon M.T. Morlet, ce toponyme se décompose en cald = froid + heim = demeure, puis village. Quemener, Quemeneur Un nom breton correspondant au métier de tailleur (kemener). Quémerais, Quémérais, Quémeras Il s'agit sans doute d'un toponyme (quelques lieux-dits ou hameaux portent ce nom), mais rien de très clair sur ce nom breton, rencontré surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Sans doute un dérivé de Quémer, dont le sens n'est pas évident non plus : on a parfois évoqué un dérivé de Kembre = Pays de Galles. Quéméré Pourrait correspondre au breton Kembre (= Pays de Galles). Voir aussi Quémerais. Quemizet Nom rare porté en Normandie (76). Apparemment le surnom d'un fabricant de chemises, ou de celui qui porte une chemise (picard quemise, quemisse). Quenardel Le nom est porté dans la Marne, où on trouve aussi la forme Quenardelle. Tout comme Quenard (41, 73, 36), il faut sans doute en faire un dérivé de quêne (= le chêne), et donc un toponyme. Quenat Très rare, c'est un nom dont l'origine géographique est difficile à situer. Les anciennes mentions le situent à la fois dans le Cher et la Marne. Dans la Marne, on pensera à un dérivé de quêne, variante régionale de chêne. Ailleurs, le sens est incertain. Queneau Le patronyme se rencontre surtout dans le Centre-Ouest (37, 86). Il s'agit le plus souvent d'un hypocoristique du nom de baptême Jacques. Variantes : Quenaud, Quenault, Quenaut, Quenaux. Les formes avec accent (ex. Quéneau) évoquent plutôt un lieu planté de chênes. A noter que, dans l'Ouest, le mot queneau a aussi désigné un enfant, mais sans doute à une époque plus tardive que celle de la formation des noms de famille. Quénécant Patronyme porté dans le Finistère. Variante : Quénécan (22, 56). Désigne celui qui est originaire de Quénécan, nom de deux hameaux à Carnoët et à Mûr-de-Bretagne (22), également hameau à Naizin (56). C'est aussi le nom d'une forêt à Sainte-Brigitte (56). Quenechdu Surtout porté dans les Côtes-d'Armor (variantes : Quenech'du, Quenec'hdu), c'est un toponyme avec le sens de colline noire (moyen breton knech = tertre + du = noir). Quenel Surtout porté en Picardie, c'est une variante de Quesnel (diminutif de chêne). La forme Quenelle a le même sens (adjonction d'un e fréquente en Picardie, sans qu'il s'agisse pour autant d'une forme féminine). Quenette Matronyme formé sur Quenet, qui est lui-même un diminutif de Quene, nom donné au chêne dans le Nord et l'Est. Queniart Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est peut-être un toponyme dérivé de quêne (forme picarde du mot 'chêne'), mais rien de bien sûr. Quennehen Celui qui est originaire de Quennehem, localité du Pas-de-Calais. Quennesson Nom de personne d'origine germanique formé par suffixation à partir de Cuene (= brave). Quenneville Désigne celui qui est originaire de Quenneville, ancien village de Seine-Maritime, formé avec ville (latin villa = domaine puis ville, village) sur Quenne, qui désigne le chêne en normand, mais qui peut aussi être un nom de personne. Quenot D'origine sans doute picarde, le nom est un diminutif de Quêne, forme de cette région pour désigner le chêne. Quenouille "Surtout porté dans la Seine-Maritime, le nom est également présent en Dordogne. On le rapprochera des formes Quennouelle, Quenolle, Quenouelle, portées dans l'Aisne et la Meuse. La solution la plus simple est d'y voir celui qui fabrique ou utilise des quenouilles. Il semble cependant que ce soit aussi un toponyme (cf. la Quenouille, hameau à Bondues, 59), pouvant désigner un lieu où pousse le fusain d'Europe (utilisé pour la confection de quenouilles), à moins qu'il ne s'agisse d'un dérivé de ""quêne"" (forme régionale de ""chêne""). Une allusion grivoise au membre viril est également possible. Quant à la définition de Dauzat, reprise par Morlet (homme efféminé, homme dominé par sa femme), elle me paraît douteuse." Quensont Pas vraiment d'idée précise sur ce nom qui semble originaire du Nord. Pourrait désigner un pinson (forme nordique = quinson), mais le t final me gêne. Quentin, Quantin, Quintin Nom de baptême qui correspond au latin Quintinus (< quintus = le cinquième). Le nom a surtout été porté dans le Nord, où vécut saint Quentin, évangélisateur de la région d'Amiens, qui aurait été martyrisé en 285. Quera Un nom qui est sans doute lié à un rocher élevé. Plusieurs toponymes s'appellent ainsi. Pour l'étymologie, voir Ques. Queralt Nom catalan formé sur un toponyme composé : Quer = roche, sommet rocheux (voir Ques) + Alt = haut. Beaucoup de lieux catalans s'appellent Queralt. Quéran Nom porté dans le Finistère. Variante : Quérant (56). C'est un nom de personne popularisé par un saint aujourd'hui totalement inconnu, mais qui a laissé son nom à quelques paroisses. Origine obscure : peut-être un toponyme composé de ker (= hameau) et du gallois rhain (= raide). Quéré Nom breton correspondant au métier de cordonnier (kere). Querini Nom italien surtout porté dans le Frioul (également Vénétie, Campanie). Quermonne Nom rare porté dans le Calvados. Sens incertain. M.T. Morlet propose l'ancien français querimoine (= plainte en justice), surnom possible d'un homme procédurier. Si le nom était d'origine bretonne, on pourrait penser à celui qui vient de Kermoné, hameau à Plounéour-Trez (29). Quertelet Le nom est porté dans l'Aisne. Il semble s'agir d'un diminutif de l'ancien français cartel (mesure de blé), surnom probable de celui qui utilisait cette mesure. Variante : Cartelet (08). Quertier Voir Lequertier. Quéry Nom surtout porté dans la Somme et dans l'Aisne. On le trouve aujourd'hui aussi au Canada et en Martinique. On connaît en Bretagne la variante Quérie (56). En Picardie, il s'agit de celui qui est originaire de la commune de Quiéry (62). Dans le Morbihan, on peut penser au hameau de Quéry (commune de Guilliers). Sens du toponyme : soit un nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum > y), soit un carrefour (ce pourrait être le sens de Quérie). Ques, Quès Surtout porté en Catalogne, c'est une variante plurielle, sans doute avec un S d'appartenance, de Quer, un toponyme utilisé parfois comme anthroponyme. Ce mot, d'origine préromane, désigne un rocher, un sommet rocheux. Il entre dans la composition de nombreux toponymes commençant par Quer- ou Car-. Le patronyme se rencontre aussi dans le Nord, où son origine est tout autre : il y désigne en effet un marchand de fromage (néerlandais kaas = fromage). Quesada Nom castillan qui est sans doute au départ un toponyme. Une commune d'Andalousie porte ce nom. Quesnel Fréquent en Normandie (50, 76), c'est un diminutif du normand quesne (= chêne), et donc un toponyme devenu nom de famille. Quet Porté dans le Gard et la Lozère, devrait correspondre à l'adjectif occitan quet (= calme, silencieux, latin quietus). Il peut cependant s'agir d'un toponyme (cf. la commune de Quet, dans l'Isère). Quetglas Nom catalan rencontré aussi sous la forme Quetgles. C'est une déformation de Clergues, nom issu du latin clericus (= homme d'église). Peut-être le surnom d'un clerc, mais le s final semble évoquer un toponyme (= terre placée sous l'autorité religieuse). On trouve à Felanitx (île de Majorque) un lieu-dit Es Quetgle, appelé El Clergue dans des documents anciens. Quetu Porté en Picardie (80, 62), c'est un nom de sens incertain. Faut-il le rapprocher du picard queute (= coude) ? C'est loin d'être évident. Queudane Assez rare et porté notamment dans le Loiret, pourrait désigner un mâle bien pourvu par la nature. Queudrue Nom rencontré dans le Calvados (variantes Queudru, Queudrus). On peut éventuellement penser à un toponyme désignant un lieu planté de noisetiers (queudre, variante normande ou picarde de coudre), mais il me semble préférable de considérer le nom comme un sobriquet appliqué à celui qui a un gros appétit sexuel (drue = épaisse, vigoureuse). La Normandie est friande de ce type de sobriquets : on y rencontre également des Queulevée, ou, de façon plus métaphorique, des Lancelevée. Dernière possibilité : une variante normande de Chedrue ou Chedru (= au sommet de la rue, du ru). Queuille, Queille Très fréquent dans le Massif Central, il s'agit au départ d'un toponyme désignant une colline (latin collia, dérivé de collis). Queulevée, Queulvée Nom porté dans l'Eure. Sobriquet appliqué à celui qui est toujours prêt pour les ébats amoureux. Quevedo Nom castillan, rendu célèbre par un écrivain baroque du XVIIe siècle. Il s'agit d'un toponyme dont l'étymologie m'est pour l'instant inconnue. Quey Sans doute une variante de Quoy (voir ce nom), difficile à situer géographiquement Peut-être la Savoie. Queyranne Egalement écrit Queyrane, le nom de famille est porté dans le Vaucluse et le Gard. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Cairanne (84). Le toponyme (castri Cairane en 1123) devrait évoquer le domaine de Carius ou de Carianus, noms d'homme latins. Autre possibilité : lieu rocheux. Queyrie Nom porté dans la Corrèze. Désigne celui qui est originaire de (la) Queyrie, nom de plusieurs hameaux dans le Périgord et le Limousin. Pour la Corrèze, il en existe dans les communes de Sainte-Féréole, Sainte-Fortunade et Corrèze. Sens du toponyme : lieu pierreux, carrière. Queyssalier Le nom est porté dans le Lot. Il est devenu parfois Keyselier ou Queysselier. On le rencontre, également dans le Lot, sous les formes Cayssalié, Cayssalier, devenues Cayssillé et Cayssilié dans le Lot-et-Garonne et la Dordogne. Il devrait désigner celui qui est originaire de Cayssalié, hameau à Laval-de-Cère (46). Le sens du toponyme est incertain, mais il semble évoquer un bois de chênes, tout comme les formes voisines Cayssel, Cayssial, Cayssials, Cayssié, Cayssiols. A noter cependant que l'occitan caissal signifie 'molaire'. Quiblier Un nom que l'on trouve essentiellement dans le Forez. Sens incertain. La finale -ier évoque un nom de métier, peut-être celui qui fabriquait des cuves, des cuveaux (occitan cubelha). Ce serait donc l'équivalent du patronyme Cuvelier. Quichaud Porté dans la Charente et la Haute-Vienne, c'est un toponyme désignant une butte, une petite colline. Variante : Quichot (16). Quiguer Nom breton (variante : Quigueur) qui désigne un boucher (dérivé de kig = viande). Quilcuff Le nom est originaire du Finistère (Poullaouen notamment) ou des Côtes-d'Armor. Si le second élément (cuff = doux) ne semble poser aucun problème, il n'en est pas de même pour le premier, qui désigne certes la nuque en breton, mais 'nuque douce' est quand même un curieux surnom. Quilès Un nom d'origine obscure, dont il existe une variante Quilis. Il pourrait s'agir d'une déformation du nom de personne Quiricus, qui a donné en catalan Quirç et en français Cyr. Quillet Surnom donné à une personne aimable, gentille (sens de l'adjectif quillet en ancien français). Patronyme rencontré en Vendée, ainsi que dans la Somme et la Seine-et-Marne. Quilliec Nom porté surtout dans le Finistère. Sans doute un sobriquet correspondant au breton kilhog (= le coq). Autre possibilité, un toponyme ayant le sens de bocage (breton killiek). Quillien Surtout porté dans le Finistère, c'est un toponyme fréquent en Bretagne, dérivé de killi (= bosquet). On envisagera aussi un nom de personne, variante de Killian (nom d'un saint d'origine irlandaise). Quilliot Surtout porté dans le Pas-de-Calais. Peut-être le surnom d'un joueur de quilles, à moins qu'il ne s'agisse d'une variante de Guilliot (dminutif de Guillaume). Quin Le nom est considéré comme une aphérèse de Jaquin (diminutif de Jacques). On le rencontre dans l'Oise, le Nord-Pas-de-Calais et la Seine-et-Marne. Quincarlet Nom rare porté surtout dans les Deux-Sèvres. Sens assez obscur. Il pourrait s'agir d'un nom composé, formé de Quin (diminutif de Jacques, Jacques > Jaquin > Quin) et de Carlet (diminutif de Charles). Mais ça me semble un peu tiré par les cheveux. Quineau Voir Quinet pour le sens. Le nom est surtout porté dans l'Orne (également 27, 41). Quinejure Nom surtout porté en Picardie (62, 80) et en Normandie (14). Désigne celui qui ne jure jamais (peut-être avec un sens ironique, autrement dit celui qui jure comme un charretier). Avec le même type de composition, on a aussi les noms Quinebêche (53, 61), Quinegagne et Quinemant. M.T. Morlet signale aussi dans son dictionnaire les noms Quineboit, Quinefault et Quinery (qui ne rit pas). Quinet On trouve surtout ce nom en Lorraine et en Champagne-Ardennes. On pourrait penser qu'il désigne le cinquième enfant de la famille, mais il me semble plus raisonnable d'en faire un hypocoristique de Jacques : Jacques > Jaquin > Jaquinet > Quinet. Quiniou Nom fréquent dans le Finistère. Variante : Quinio (22, 56). C'est un ancien nom de personne (Kindiou dans le cartuaire de Quimperlé) pour lequel, avec des nuances, les divers dictionnaires donnent le sens de 'guerrier'. Quinones Ou plutôt Quiñones. Un nom espagnol très répandu, toponyme de sens incertain dérivé du latin quini (= groupe de cinq). On pense généralement à une terre indivise entre cinq exploitants. A noter les communes de Quiñones del Rio (León) et de Los Quiñones (Murcia). Quinot Porté notamment dans le Loiret (également 77, 88), c'est un diminutif de Jacques, formé par aphérèse (Jaquinot > Quinot). Quinque Le nom semble venir du Limousin. Il désigne apparemment un joueur de quinque (nom qui désignait en ancien français le jeu de crosse, ancêtre du hockey, qui se pratiquait avec des pierres). Quinquinet Porté notamment dans l'Isère et la Drôme et probable diminutif de Quinquin (84), le nom pourrait correspondre à l'occitan cinquen (= cinquième) et désigner le cinquième enfant de la famille. A noter que le cinquain était aussi en ancien français un petit tonneau. On rapprochera de Quinquinet les formes Quinqueneau (86, 37), Quinquenel (22, 56), Quinquenet (36), Quinquenaud (23), Quinquenault (86). Quinquis "Le nom est porté dans le Finistère. On trouve la variante Quenquis dans les Côtes-d'Armor. C'est un toponyme fréquent en Bretagne, équivalent du français ""plessis"" (lieu clôturé de haies en branchages entrelacés, par extension lieu fortifié). Breton moderne : kenkis." Quinson Porté notamment dans l'Ardèche et le Var, peut désigner celui qui est originaire de Quinson, nom d'une commune des Alpes-de-Haute-Provence, mais c'est le plus souvent un surnom évoquant le pinson (occitan du Gévaudan 'quinçon'). Quinta Nom catalan (existe aussi en portugais). Désigne au départ une terre cultivée. En effet, quinta est un terme fréquent dans les textes médiévaux, et son interprétation précise a toujours posé problème. Il vient du latin quintus (= le cinquième), mais à partir de là les opinions divergent sur ce qu'a pu vouloir dire ce cinquième. Quoi qu'il en soit, le sens le plus souvent rencontré, notamment en Roussillon, est celui de terre cultivée située à proximité des maisons du manse, et par la suite de la ville ou du village fortifiés. Quintaine Nom porté dans des régions diverses, Champagne et Normandie notamment. C'est un toponyme, à rapprocher du catalan Quintana, qui a peut-être désigné une terre dont on devait le cinquième des produits au seigneur. Il s'agit de toute façon d'une terre cultivée, située le plus souvent aux abord de la ville ou du village. A noter dans la Marne un lieu-dit la Quintaine à Chantemerle, et dans la Manche le hameau de Quintaine à Servigny. Le toponyme est également fréquent dans le Tarn et le Maine-et-Loire. Quintana, Quintane le problème est identique à celui de Quinta, avec la même origine et les mêmes incertitudes quant à l'interprétation. On évoque le plus souvent une parcelle située à proximité immédiate de la ville ou d'un autre noyau d'habitation. Le rapport avec la quintaine (jeu servant d'entraînement aux chevaliers) est très improbable. Quintard Nom assez fréquent en Poitou-Charentes. A pu désigner le cinquième enfant de la famille, mais on pensera plutôt à une redevance seigneuriale (le quint) correspondant au cinquième de la récolte. Quintilla, Quintillan Nom de personne d'origine latine (Quintilianus) porté par plusieurs saints. Quintin Voir Quentin. Le nom Quintin est très porté en Bretagne (29, 22). Quinto Nom de baptême castillan ou portugais qui corespond au nom de personne latin Quintus (= le cinquième). Quinton Peut-être une variante de Quentin, Quintin. Quintus Forme relatinisée correspondant à l'ancien nom de baptême Quint (voir Quinto). Quinzan On rencontre ce nom, très rare, dans le Territoire de Belfort et dans le Doubs. C'est à peu près tout ce que je sais de lui ! J'ajouterai cependant que le nom me fait penser à des patronymes italiens, Quinzano, Quinzani, Quinzanelli, dont le sens m'est également inconnu, mais qui paraissent être des diminutifs du nom de baptême Quinto. Quinzelaire Rare et porté dans le Pas-de-Calais, le nom était présent dans la Meuse aux XVIIIe et XIXe siècles (communes de Quincy et de Juvigny-sur-Loison). Sens obscur. Quiot Le nom est surtout porté dans le Gard, l'Aveyron et la Drôme. On le rencontre aussi dans l'Alllier ou en Suisse. Il devrait désigner celui qui est calme et silencieux (cf. l'adjectif quiet), sens attesté pour l'adjectif italien chiotto (le nom de famille Chiotto, rare, est porté dans le Piémont, où l'on rencontre plus fréquemment la forme Chiotti). Quipourt Nom rare rencontré surtout dans la Meuse. Pourrait correspondre à Kippeurt, également présent en Lorraine. A rattacher éventuellement à l'allemand Kipper (= celui qui travaille le cuivre), mais vraiment aucune certitude. Quiquandon "Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, devrait désigner celui qui est originaire de Quiquandon, à Saint Ferréol-des-Côtes, dans le même département, à condition bien sûr que le toponyme soit antérieur au nom de famille. Variante : Quinquandon. Etymologie obscure, peut-être une forme médiévale ""qui qu'en donne""." Quiquempois "Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Quiquampois, Quiquampoix, Quiquempoix, Quiquenpois, Quiquienpois. Il peut désigner celui qui est originaire de Quinquempoix ou de Quincampoix, dans les départements de l'Oise et de la Seine-Maritime, mais il existe aussi de nombreux hameaux ou lieux-dits portant ce nom, par exemple Quicampois à Bazuel (59), ou Quiquempoix à Flers-en-Escrebieux (59). Tous sont liés à la présence d'un moulin. Le nom a pour origine l'expression médiévale ""cui qu'en poist"" (= ""à qui qu'il en pèse"")." Quiqueret Nom porté en Picardie, de sens incertain. On peut penser à un diminutif formé sur le flamand Quick (néerlandais kwik = vif, éveillé), également nom de famille dans le Nord et en Belgique. Mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Quiquevaille Le nom est très rare. On le rencontre au XVIIe siècle dans l'Eure, à Bezu-la-Forêt. Quant à sa signification, difficile d'avoir une idée précise. On peut penser à une expression devenue surnom (qui que vaille), mais dans le doute il vaut mieux s'abstenir. Quirin Quirin vient du nom de personne latin Quirinus. Plusieurs saints ont porté ce nom, tous des martyrs. Le plus célèbre d'entre eux fut saint Quirin, évêque de Scicia, en Pannonie (région située à cheval entre la Hongrie et la Yougoslavie, ou du moins ce qu'il en reste). Il est fêté le 4 juin et fut martyrisé par Maxime, premier magistrat de la ville. Son supplice est surtout célèbre par le fait que, alors qu'on l'avait précipité dans l'eau avec une meule de moulin au cou, il continua à flotter, exhortant les chrétiens à demeurer fermes dans leur foi. Ceci dit, ce n'est pas le même saint qui était honoré dans l'Est (88, 67, 57, 54), où le patronyme est assez fréquent. Une commune de la Moselle porte le nom de Saint-Quirin et est liée à un miracle : les ossements d'un saint Quirin, martyr à Rome, étaient transportés vers Neuss, en Allemagne, mais à la hauteur du village le coffre contenant les reliques resta cloué au sol, comme si le saint avait souhaité qu'on lui batît une église à cet endroit. Le culte de saint Quirin était né ! Quirion Nom porté dans la Loire-Atlantique. Son sens est apparemment obscur. A noter cependant certaines formes anciennes, Keryon, Quereon, qui semblent rattacher ce nom au breton ker (= enclos, puis village) et à l'ancien nom de baptême Eon. Il s'agirait donc d'un toponyme, qui n'est d'ailleurs pas inconnu : il existe plusieurs hameaux appelés Keréon dans le Finistère et le Morbihan. Quitterie Nom rare qui vient du Sud-Ouest. Correspond à un ancien nom de baptême féminin popularisé par une sainte qui est la patronne d'Aire-sur-Adour. Princesse wisigothe convertie au christianisme, elle refusa d'abjurer et fut décapitée. Elle prit alors sa tête qui venait de rouler à terre et la porta à un endroit d'où jaillit aussitôt une source. Plusieurs hameaux s'appellent Sainte-Quitterie, notamment dans l'Ariège (Tarascon-sur-Ariège). Quittot Porté notamment dans le Finistère et dans l'Yonne, c'est un diminutif de Quitte, Quitté (86, 29), surnom donné à un homme tranquille, paisible (cf le nom quiétude). Avec un autre suffixe : Quittic (29). A noter cependant pour Quitté que le terme a pu désigner une terre quitte de redevances. Quod Curieux nom aux allures latines rencontré surtout en Charente-Maritime, porté également dans les Pyrénées-Orientales (Corbère) au XVIIe siècle. Je n'en connais pas la signification. Quoizola Porté dans la Haute-Loire, pourrait être une francisation de l'italien Quazzola, nom de famille porté en Ligurie, en Piémont et en Savoie, qui évoque la Val Quazzola, vallée de Ligurie proche de Savone. Quoizola Porté dans la Haute-Loire, pourrait être une francisation de l'italien Quazzola, nom de famille porté en Ligurie, en Piémont et en Savoie, qui évoque la Val Quazzola, vallée de Ligurie proche de Savone. Quoniam Porté dans la Manche, rencontré également à la Réunion, le nom correspond au latin quoniam (= parce que) et serait le surnom d'un chantre (Quoniam étant le début d'un psaume). A noter aussi qu'un hameau du Val-d'Oise s'appelle le Quoniam (commune de Haravillers). Quoy Un sobriquet désignant une personne peu bavarde, tranquille, réservée. En ancien français, l'adjectif quoi est en effet une variante de coi (latin quietus). On trouve le nom Quoy surtout dans la Nièvre. Rabacèdes Toponyme devenu patronyme. Désigne un lieu où l'on trouve de nombreuses souches (voir Rabasse). Rabah Nom de personne arabe (rabâH) signifiant profit, bénéfice. On retrouve le même sens dans le nom Rabhi (rabHî). Dérivié : Rabahi. Rabanel Porté notamment dans le Lot-et-Garonne, désigne un producteur de raves ou un lieu planté en raves. Rabasse Issu du latin rapacea, le nom signifie racine, souche ou cep de vigne. Pourrait désigner le possesseur d'une vigne vieille. Notons quand même que le sobriquet rabassa est utilisé pour qualifier un simple d'esprit. Rabat, Raba D'innombrables hypothèses pour ce nom. La plus vraisemblable est la suivante : originaire de la commune de Rabat-les-Trois-Seigneurs (Ariège). On ne peut cependant négliger les formes occitanes raba (= rave) et rabe (= radis). Rabaute Peut-être un matronyme formé sur le nom de personne d'origine germanique Rabaut (Ratbald, avec les racines rad = conseil + bald = audacieux). Peut-être aussi un toponyme (il existe un hameau nommé Rabaute près de Lavelanet, dans l'Ariège). C'est dans le département de l'Aude que le nom est le plus répandu. Rabechault Nom assez rare porté dans la Vienne.Son sens est incertain. On peut penser à un dérivé du mot rabache, qui désignait en ancien français une sorte de caleçon couvrant les jambes. Mais un toponyme n'est pas à exclure (voir Ravache pour plus de précisions). Rabian Nom porté en Bourgogne, où l'on trouve les formes voisines Rabia, Rabiant, Rabiat. Il s'agit sans doute d'un toponyme, attesté par le Rabianne, lieu-dit à Jully-lès-Buxy (71) ou par les hameaux de Rabias, Rabiat, rencontrés en Auvergne. En principe le nom doit être lié aux racines ou aux raves. Rabier Patronyme porté dans l'Indre et les départements voisins (86, 87). Il semble s'agir d'un ancien nom de baptême, dont le souvenir s'est conservé grâce au nom de la commune de Saint-Rabier (24). Cette commune est mentionnée en 1053 sous la forme Sanctus Riberius, qui paraît renvoyer au nom de personne d'origine germanique Ribert (Ricberht : ric = puissant + berht = brillant). Rabin Signifie sans doute ravin. Voir Rabine. Nom porté dans l'Ouest (49, 22, 44). Rabine Géographiquement d'abord, on trouve surtout ce nom dans la vallée de la Loire, disons entre Tours et Nantes. On en trouve trois variantes, RABIN, RABINE et le diminutif RABINEAU. Quant au sens, on peut sans gros risque d'erreur le rattacher au nom médiéval RAPINE, qui avait plusieurs sens : d'abord le sens actuel (vol de peu d'importance), mais aussi le sens de terrain raviné, qui est sans doute celui qu'il faut attribuer à ce nom de famille. C'est d'ailleurs de là que viennent les mots RAVIN et RAVINE. Rabineau Diminutif de Rabine (voir ce nom). Rabinel Diminutif formé sur le nom occitan Rabin ou sur le nom commun rabina. Son sens demeure controversé. On peut y voir un dérivé de raba (= rave) ou rabe (= radis). Mais, s'il est formé sur rabina, il désignera soit une personne impétueuse, soit un lieu-dit équivalant au français ravine. Signalons enfin que rabinel peut aussi signifier lardon rissolé à la poêle. Rabouan Nom porté dans l'Ouest (49, 72, 79). Variantes ou formes voisines : Rabouant, Rabouam (79), Rabouin, Raboin (49). Signification assez obscure. M.T. Morlet évoque une ancienne monnaie valant trois sous (le raboin). A noter cependant que le nom existe comme toponyme : il existe un hameau appelé le Rabouin à Chalonnes-sur-Loire (49), un autre se nomme Raboin à La Roche-Chalais (24). Signalons enfin la Vallée Rabouan à Marnes (79). Rabreau Diminutif de Rabier (voir ce nom) porté en Vendée et en Loire-Atlantique. Variante : Rabreaud. Rabusseau Nom porté dans l'Indre-et-Loire et la Vienne, ainsi que dans l'Orne. On le rapprochera de Rabussier (36, 87), terme désignant un individu contrariant, revêche (sens de l'occitan reborsièr et de l'ancien français rebors). Raby Porté surtout dans la Charente, c'est sans doute un toponyme avec le sens de ravin. Il existe un hameau le Raby à Bouteville (16). Les sens est sans doute le même dans la Loire, où le nom est également présent (un cours d'eau s'appelle le Raby dans le Puy-de-Dôme). A noter cependant l'existence d'un hameau Saint-Raby dans le Gard (Alès), qui laisse penser qu'il a pu aussi s'agir d'un nom de personne. On trouve enfin des Raby dans la Haute-Marne, avec un sens assez incertain. Il existe une Combe Raby à Cohons (52). Racaud Patronyme assez fréquent dans la Haute-Garonne, en Vendée et dans les Deux-Sèvres. C'est un nom de personne d'origine germanique, Racwald, Ragwald (ragin = conseil + waldan = gouverner). Variantes : Racau, Racault, Racaut, Raccaud. Racette Forme québécoise de Rasset, patronyme surtout porté dans la Seine-Maritime, qui est un diminutif de Rasse (voir ce nom). Rachdi Dérivé de Rached (voir ce nom). Rached, Rachid, Rachidi Nom arabe correspondant à rashîd (= le guide, celui qui conduit dans la bonne voie), l'un des noms divins de l'Islam, ou encore à râshid (= bien guidé). Racine Patronyme rencontré à la fois dans le Doubs et en Normandie ou en Picardie (l'écrivain Jean Racine est originaire de l'Aisne). Deux possibilités : soit le surnom d'un producteur de racines (= tous les légumes dont on mange la partie située sous la terre : carottes, navets par exemple), soit celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Racine, (les) Racines, toponyme très répandu en France. Une commune de l'Aube s'appelle Racines, sans compter une bonne cinquantaine de hameaux. Variantes et dérivés : Racinne, Racinais, Racinay, Racineau, Racineaux, Racinet, Racineux, Racinou, Racinoux, presque tous dans l'Ouest. Racofier Nom porté dans la Vienne. Variante : Racoffier. Aucune idée, hélas, sinon un éventuel rapport avec le verbe recoiffer, qui semble un peu tiré par les cheveux. Racque Nom rare rencontré dans la Creuse. Selon M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Racco (ragin = conseil). Radecki Patronyme polonais dérivé de Radek, diminutif de l'un des nombreux noms de personne slaves formés à partir de la racine rad (= joie), par exemple Radoslaw ou Radomierz. Autre possibilité : celui qui est originaire d'une localité appelée Radecz. Radelet Nom porté dans les Ardennes (également 62, 88). C'est un diminutif de Radel (52, 55), également Rael (08), qu'il faut considérer sans doute comme un hypocoristique d'un nom germanique commençant par la racine Rad- (par exemple Radwulf = Raoul). Autres possibilités : diminutif de l'ancien français rade (= rapide, impétueux), ou bien, notamment sous la forme Radelle, rondins de bois que l'on faisait flotter sur les rivières (à l'origine du mot radeau). Radenac Désigne le plus souvent celui qui est originaire de la commune de Radenac, dans le Morbihan. Sens du toponyme : lieu où pousse la fougère (breton raden). A noter cependant l'existence de plusieurs hameaux appelés Radenec, Radénec, notamment dans le Finistère. Radenne Un nom présent dans des secteurs géographique très différents, allant du Nord-Pas-de-Calais au Bordelais, en passant par le Limousin. Aucune idée précise, hélas. On peut éventuellement faire le rapprochement avec l'adjectif d'ancien français rade (= rapide, impétueux), mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Radondy, Radonde, Ronde, Rondes Le nom exprime l'idée de rondeur (latin rotundus), et est généralement considéré comme un surnom désignant une personne enveloppée. Raduj Nom polonais à rapprocher d'ancien noms de personne tels que Radoslaw, formés sur la racine rad (= joie), dont Raduj pourrait être un hypocoristique. Radziejewski Désigne celui qui est originaire de la ville polonaise de Radziejów (ou encore de Radziejewo, nom d'une autre localité). Le toponyme est formé sur le nom de personne Radziej (racine rad = joie). Rafael, Rafel Noms de personne relativement rares (le premier est castillan, le second catalan) correspondant à Raphaël (hébreu refa'el = Dieu a guéri). L'archange Raphaël est étroitement lié à la légende de Tobie, aveugle qui recouvra la vue grâce au dévouement de son fils (nommé lui aussi Tobie), secondé par Raphaël. Raffaeli Forme plurielle de Raffaele, équivalent italien du prénom Raphaël. Variantes : Raffaelli, Raffalli (portées notamment en Corse). Raffaillac Porté en Périgord et en Limousin (variantes : Rafaillac, Rafaillat), désigne celui qui est originaire de Raffaillac, hameau à Badefols-d'Ans (24), ou encore de Ravaillac à Saint-Vincent-de-Cosse (24). La finale -ac correspond au suffixe latin d'origine gauloise -acum, qui a servi le plus d-souvent à former des noms de domaines gallo-romains. Raffanel, Raffenel Le nom Raffanel est porté dans le Tarn et l'Aveyron. La forme Raffenel, plus rare, se rencontre surtout dans l'Ouest (50, 22). Tous ces noms renvoient au raifort, au radis noir, et plus généralement aux raves (ancien français rafane). Il s'agit donc en principe d'un producteur de ces légumes. Raffault Nom porté dans le Centre (18, 36, 37). C'est un nom de personne d'origine germanique, Rafwald (raffon = arracher + waldan = gouverner). Variantes : Raffaud, Raffaut, Rafaud, Rafaut. Raffeneau Le nom est surtout porté en Vendée. Variantes : Raffenel (50, 22), Raffenaud (17, 87). Voir Raphanaud pour le sens. Raffier Nom de personne d'origine germanique, Rafhari (raf semble renvoyer à un verbe signifiant arracher, et hari = armée). C'est dans le Limousin et le Périgord que le nom est le plus répandu. Variante : Raffié (47). Raffin Diminutif de Raffe, nom de personne d'origine germanique, Raffo (sans doute à rattacher au verbe raffon, rapon = arracher). Nom fréquent en Vendée et dans la région lyonnaise. Diminutifs : Raffinat (18), Raffineau (85). Rafi Nom de personne arabe (rafî `) qui signifie élevé, de grande valeur. Dérivés : Rafia, Rafiai. Raga Nom portugais dont le sens m'échappe pour l'instant. Correspond peut-être à Rague (voir Ragot). Rageul Nom porté dans l'Orne et l'Ille-et-Vilaine. Sens incertain. Pourrait correspondre à l'ancien français rajal (= souche < latin *radicalem), et désignerait alors un terrain où les souches sont nombreuses. C'est l'explication donnée par M.T. Morlet pour les formes Rageau (79), Rageaud (03) et Rageault (35). Raggioli Nom italien assez rare rencontré en Toscane. C'est apparemment un dérivé de raggio (= rayon) avec un sens qui reste à déterminer, mais peut-être aussi de raggia, variante de rabbia (= rage). A noter que quelques localités italiennes s'appellent Raggio. Ragimbeau Nom de personne d'origine germanique, Raginbald (ragin = conseil + bald = audacieux), rencontré dans l'Hérault. C'est un patronyme très rare, et donc l'origine géographique peut se situer ailleurs. Ragody Nom aujourd'hui très rare. On le trouve en Charente-Maritime et dans le Calvados. Il semble s'agir d'un dérivé de Ragaud, nom de personne d'origine germanique rencontré dans l'Ouest (Ragwald : rag = conseil + waldan = gouverner) : peut-être un toponyme, la ferme ou le domaine de Ragaud. Mais la rareté du nom invite à la prudence. Ragon Surtout porté dans l'Allier et dans l'Yonne, c'est un nom de personne d'origine germanique, cas-régime de Rago (racine ragin = conseil). Diminutifs : Ragonnaud (17, 85), Ragonneau (21, 86, 58), Ragonneaud (42), Ragonnet (70). Ragondet Nom rencontré vers la Bourgogne (21, 70). Semble un diminutif du nom de personne d'origine germanique Ragon (< ragin = conseil). Ragot Sans doute un diminutif de Rague, nom de personne d'origine germanique, Rago (ragin = conseil). Raguenes, Raguénès Rencontré dans le Finistère, ce nom correspond au breton ragenes (= presqu'île). C'est donc un toponyme. A noter les hameaux de Raguénez à Crozon et à Névez (29). Rahal Le nom désigne en arabe un voyageur ou un pèlerin (raHHâl). Rahm Nom porté en Alsace-Lorraine. On peut le rattacher à l'allemand Rahm (= la crème) et y voir le surnom d'un producteur de crème. Mais il doit plutôt s'agir de celui qui est originaire d'une localité appelée Rahm, nom de plusieurs communes allemandes pas très éloignées de la frontière. Cette dernière solution est certainement la bonne pour la forme Rahms, rencontrée à Strasbourg. Rahmani Nom arabe formé sur raHmân = clément, miséricordieux. Rahmouni Nom formé avec le suffixe arabe -i (indiquant la filiation ou l'appartenance au clan) sur raHmûn, variante populaire de raHmân (= clément, miséricordieux). Rahyr Porté notamment dans le département du Nord, c'est une variante de Rahier, nom de personne d'origine germanique (Radhari : rad = conseil + hari = armée). A noter cependant que Rahier est aussi le nom d'une localité belge (province de Liège). Raîche Nom porté dans l'Oise, présent aussi au Québec. Je n'ai aucune idée quant à sa signification. Il existe des lieux-dits portant ce nom, mais le plus souvent en Savoie. Raillard Nom porté en Bourgogne et en Champagne (21, 51, 52). C'est en principe un surnom donné à un personnage moqueur. Variante : Raillart (51). Raimbault Nom de personne d'origine germanique, Raginbald (ragin = conseil + bald = audacieux). Nom fréquent dans l'ouest, notamment en Mayenne. Rainguez Nom porté dans le Pas-de-Calais. C'est une variante de Rainguet, diminutif d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine ragin (= conseil), par exemple Ragingari (gari = prêt pour le combat). Autre possibilité, comme pour Ringuet, la racine hring (= anneau). Rainvillé On rencontre surtout ce nom dans l'Oise. La présence d'un accent aigu montre clairement qu'il s'agit d'une personne originaire de Rainvillers, dans le même département. Cependant, il est possible que le toponyme se rencontre dans des régions voisines. Signification : le petit domaine, le hameau (latin villare) appartenant à Rain (Ragin, nom de personne d'origine germanique = conseil). La forme Rainville, sans accent, pourrait désigner celui qui est originaire de Rainville, dans les Vosges. A noter également, dans la Somme, le village de Rainneville. Raison Difficile de cerner l'origine géographique du nom. Il est fréquent en Bretagne, mais aussi dans le Nord et dans l'Est. Je pense qu'il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Rago, -onis, formé sur la racine ragin (= conseil). Un lien avec le nom commun raison n'est cependant pas à exclure (sobriquet désignant une personne raisonneuse). Raitière Variante de Retière (voir ce nom), rencontrée surtout en Loire-Atlantique. Rajon Nom porté dans l'Isère et le Vaucluse, mais aussi en Vendée. Semble un dérivé de rage (également raje en ancien français), désignant une personne coléreuse. Rallo, Ralli Nom italien qui est sans doute un hypocoristique de Pierallo, lui-même diminutif de Piero (variante de Pietro = Pierre). Ralon Patronyme surtout porté en Côtes-d'Armor (variante : Rallon). Il faut sans doute le rapprocher des autres noms bretons Le Ral, Le Rale, Le Ralle, Le Ralle, Le Ralec, Le Rallec, Le Rallic, dont on pense qu'ils évoquent le râle, oiseau échassier au cri désagréable. Peut-être le surnom d'une personne à la voix rauque. Rama Nom d'origine castillane. Pourrait être lié à la fête des Rameaux (voir Ramos). De toute façon, rama signifie branche. Ramadani Nom lié au ramadan, arabe ramaDân, neuvième mois de l'année hégirienne, consacré au jeûne chez les musulmans. Variantes : Ramdane, Ramdani. Ramadier Un nom languedocien, porté notamment en Lozère et dans l'Hérault. Désigne celui qui conduit un grand troupeau (sens de l'occitan ramat), notamment lors de la transhumance. En catalan, on appelle un chemin de transhumance camí ramader. La plupart des dictionnaires font de leur côté un rapprochement avec le feuillage, interprétation qui me paraît erronée. Ramakers "Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est également écrit Ramacker, Ramackers, Ramaekers. C'est une forme contractée du moyen néerlandais ""rademaker"" (= fabricant de roues, charron, néerlandais rad = roue). Avec le même sens : Rademacher, Rademakers, Radermacher, Radermacker, Radermecker." Raman On trouve ce nom assez rare à la fois à Roubaix et dans la région marseillaise. Dans le Midi on peut en faire un dérivé de ram (= rameau) désignant un lieu feuillu. Dans le Nord il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, peut-être *Radman (rad = conseil + man = homme). Ramaugé Le nom est surtout porté dans la Sarthe. Variantes : Ramauger (53), Ramogé, Ramoger. Son sens est incertain. Selon M.T. Morlet, il pourrait être rapproché du verbe remiger (= remettre un membre disloqué, surnom possible pour un rebouteux). On peut aussi faire le lien avec une commune de la Somme appelée Remaugies (= le domaine de Rumoald, nom de personne germanique). Un nom de lieu similaire a-t-il existé dans la Sarthe ? On trouve certes dans ce département le hameau des Ramaugées à Parigné-le-Pôlin, mais il est possible que le toponyme vienne du nom de famille. Rambaut, Rambaux, Rambault Surtout présent dans la moitié nord de la France, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hrambald (hramn = corbeau + bald = audacieux). Rambeau Variante charentaise de Rambaut (voir ce nom). Egalement Rambeaud, Rambeault, Rambeaut. On trouve la forme Rambeaux en Lorraine (88, 55). Rambert Nom de personne d'origine germanique, Hramberht (hramn = corbeau + berht = brillant). On rencontre ce patronyme dans l'Allier, mais aussi dans le Gard et en Gironde. Ramblado C'est un nom d'origine espagnole, sans doute un toponyme désignant un petit torrent, ou une petite allée. Ramirez Nom castillan formé sur le nom de baptême Ramiro, avec le suffixe de filiation -EZ (Ramiro est issu d'un nom de personne germanique, Radamir). Ramis Nom catalan ou castillan. Origine incertaine, on hésite entre un dérivé de ram (= branche, rameau) et un nom de personne d'origine germanique, qui pourrait être une variante du français Rémy. Ramon, Raymond, Rémond Nom de personne d'origine germanique, Raginmund (ragin = conseil + mund = protection). Ramona Matronyme formé sur Ramon, qui est présent sans interruption depuis le XIIIe siècle à Collioure (P-O). Ramonatxo Nom d'origine espagnole ou basque (Ramonacho) catalanisé. Sans doute un dérivé de Ramon. Au XIXe siècle, presque tous les Ramonatxo se trouvaient à Porta et à Porté-Puymorens (P-O), et ils étaient nombreux. Ramond Voir Ramon. Ramondou Diminutif de Ramond (= Raymond) porté dans la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne. Variante : Ramondoux (47). Ramoneda Il s'agit au départ d'un toponyme, qui est une transformation par métathèse de romaneda (= lieu où pousse le romarin), correspondant au catalan romanineda. Ramonet Hypocoristique de Ramon (suffixe -ET). Notons cependant qu'en occitan un ramonet était un métayer ou un maître-valet. Ramos Nom très fréquent en Espagne, qui est lié à la fête des Rameaux. Peut désigner un enfant né le jour des Rameaux ou pendant cette période, mais le nom peut aussi avoir été donné sans rapport de date. Ramos est également un toponyme, aussi bien en Espagne qu'au Portugal. Rampillon, Rempillon Sans doute un toponyme désignant une pente (diminutif de rampe). Ramseyer Nom surtout porté dans le Haut-Rhin. Variantes : Ramseier, Ramsayer, Ramsaier. Semble désigner celui qui est originaire de Ramsei, localité suisse dans le canton de Berne. Ramuz Nom porté en Savoie et en Suisse (variante Ramus). On le considère comme un toponyme désignant un endroit boisé, ombragé (équivalent du mot ramée). On trouve également en Savoie la forme Ramaz. Ranc Voir Rang. Rancher, Ranchier Nom de personne d'origine germanique, Ranchari (ranc = courbé + hari = armée). On trouve les Rancher surtout dans l'Indre-et-Loire et la Vienne. Quant aux Ranchier, beaucoup plus rares, on les trouve en Provence (13, 84). Ranchon Nom porté dans l'Ardèche et les départements voisins. C'est un diminutif de Ranc, Rang, qui peut désigner soit un rocher escarpé (toponyme), soit un boiteux (sobriquet). Rancière C'est dans les Pyrénées-Orientales que le nom est le plus répandu, notamment à Rivesaltes. Il ne semble cependant pas catalan, et devrait désigner celui qui est originaire d'une lieu-dit Rancière, à rapprocher de Rancier. On trouve des hameaux appelés (le) Rancier à Millac (86) et à Sidiailles (18). Le nom de famille Rancier existe aussi, on le rencontre surtout dans la Creuse et en Bourgogne. Il existe bien un lieu-dit Rancières, mais dans les Vosges (Tranqueville-Graux). Enfait, le nom Rancière semble une déformation de Roncière (lieu où poussent les ronces). Rang Nom porté dans la région stéphanoise, également présent en Alsace. De nombreuses solutions sont possibles, au moins deux par région ! Dans le Forez, on a le choix entre un toponyme désignant un rocher escarpé et un sobriquet appliqué à un boiteux. En Alsace, on préfèrera le moyen-haut-allemand range (allemand actuel Range) désignant un galopin, un garnement, mais M.T. Morlet propose une autre solution, le nom de personne germanique Ranco (rank = courbé, sinueux). Précisons, histoire de compliquer les choses, que ce nom germanique et le terme occitan signifiant boiteux ont la même étymologie. On rencontre aussi le nom sous la forme Ranc (07, 48). Ranger Nom porté en Poitou-Charentes et dans le Limousin. Variantes : Rangier (16, 84), Rangé (85, 89). C'est un nom de personne d'origine germanique, Ranghari (rang = courbé + hari = armée). Rango (de) Le nom de famille De Rango est fortement localisé en Calabre. Il désigne celui qui appartient à la famille de Rango, sans doute nom de personne d'origine germanique (racine rank, rang = courbé, sinueux). A noter aussi le nom allemand von Rango, que je ne saurais expliquer de façon certaine (peut-être la localité de Rangau en Bavière ? peut-être là encore un nom de personne ?), mais qui a pu dans certains cas être francisé en 'de Rango'. Rangoly Le nom est porté en Martinique. Il pourrait être d'origine gasconne, à rapprocher de Rangole, Rangolle, Rangoline, noms rencontrés dans les Pyrénées-Atlantiques. Signification : sans doute terre franche, exempte de droits seigneuriaux. Deux hameaux s'appellent Rangole à Aydius (64). Rangoly pourrait aussi être une forme gasconne de Francolin, diminutif du nom de personne d'origine germanique Francoul. Ranguetat Patronyme rare porté en Béarn (64). Variantes : Ranquetat, Renguetat. Il correspond au mot occitan franquetat (= franchise), qui a pu désigner en toponymie une terre franche, libre de droits. Il existe un hameau appelé Ranquetat à Rivehaute (64). Rannou Nom essentiellement porté dans le Finistère. C'est un ancien nom de baptême, mentionné dans les textes dès le XIe siècle. Sens incertain : la recherche d'une racine bretonne ne donne pas grand-chose (ran = part, portion n'est guère satisfaisant). Mieux vaut envisager un nom de personne d'origine germanique, Hramnwulf (hramn = corbeau + wulf = loup), qui est à l'origine des noms Ramnout et Ramnoux (87). Ranque Nom surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques. On le trouve aussi dans le Vaucluse. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Ranque. Cinq hameaux des Pyrénées-Atlantiques portent ce nom (communes de Lacadée, Bournos, Uzein, Lasseube, Gelos). La signification du toponyme est moins évidente : en Béarn, on peut en effet penser que Ranque est une variante de Franque (terre franche de droits seigneuriaux). Mais le mot ranc désigne aussi dans toute l'Occitanie un rocher, un lieu rocailleux. Raoult Nom surtout porté en Bretagne (22). Voir Rault pour le sens. Raoux Variante de Raoul (voir Rault), surtout rencontrée aux confins de l'Auvergne (07), mais aussi dans les Vosges. Raphanaud Nom originaire de la Creuse. Semble correspondre au latin raphanus (= raifort). Peut-être le surnom d'un producteur ou d'un marchand de radis noirs. Autre possibilité : diminutif de Raffin, nom de personne d'origine germanique. Rapicault Le nom est surtout porté dans la Sarthe (également 49, 37). C'est sans doute un dérivé du verbe repiquer, avec un sens qui reste à préciser. A noter cependant que, pour M.T. Morlet, Rapicault est un dérivé du nom de personne d'origine germanique Rapaud. Rapnouil Patronyme porté en Dordogne, dont je n'arrive pas à trouver la signification. Peut-être des variantes anciennes permettraient-elles de résoudre le problème. Si vous pouvez m'aider, n'hésitez pas. Rapp Nom alsacien signifiant corbeau (allemand rabe). Raquin Porté en Saône-et-Loire et dans la région lyonnaise, c'est un diminutif de Raque, nom de personne d'origine germanique (Rako, formé à partir de ragin = conseil). Double diminutif : Raquinard (16). Avec un autre suffixe : Raquet, Raquez (Nord, Picardie). Rascagnères Le nom est porté dans un secteur allant des Pyrénées-Orientales à la Haute-Garonne. C'est un dérivé du verbe occitan rascanhar (= égratigner), qui devrait désigner un lieu où abondent les ronces. Variantes : Rascagnières, Rascanières, Rasquanières (portées le plus souvent dans l'Aude). Rascle Nom assez courant dans la Haute-Loire et les départements voisins. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Rascle. Dans la Haute-Loire, un hameau porte ce nom à Yssingeaux. Sens du toponyme : roche calcaire fissurée par les eaux. Rasigade Nom rencontré en Languedoc et en Provence. Désigne celui qui habite un lieu-dit appelé Rasigade ou qui en est originaire. Un tel toponyme existe dans l'Albigeois, mais on peut le rencontrer dans d'autres régions. Il signifie : lieu abondant en racines, en souches (occitan rasic = racine). Le village de Rageade, dans le Cantal, a exactement la même étymologie. Raspaud, Raspaut voir Respaut. Rastello, Rastelli, Rastrelli Nom italien qui désigne en principe un râteau, et donc celui qui utilise cet outil ou le fabrique. Je suis quand même étonné par la fréquence importante du nom. Ratabouil, Rataboul On rencontre ce nom dans l'Aude et les départements voisins (34, 81). On trouve également la forme Rotaboul (81), et surtout Routaboul (12, 81). Tous ces noms ont la même origine, le latin rutabulum (= barre utilisée par le boulanger pour remuer les braises du four, également appelée fourgon), qui a donné l'occitan redable. Il pourrait donc s'agir d'un surnom donné à un boulanger. Pour l'anecdote (mais allez savoir !) précisons qu'en latin rutabulum désignait aussi le membre viril. Rateau Surtout porté dans les Charentes et la Haute-Vienne, le nom a pu désigner celui qui utilisait un râteau. Mais il doit plutôt s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Ratwald (rad = conseil + waldan = gouverner). Variantes : Ratau, Rataud, Ratault, Rateaud (Poitou-Charentes, Vendée), Rataux (51, 71), Rateaux (60, 16). Ratel Nom courant en Normandie et en Picardie. Désigne celui qui utilise un râteau, notamment pour ramasser les foins. Rathbeger Bien que porté dans le Sud-Ouest, le nom paraît venir de l'Est. Il pourrait s'agir d'une métathèse de Rathgeber (= conseiller). Rathonie Nom porté dans le Limousin, essentiellement en Corrèze. Désigne celui qui est originaire de La Rathonie, hameau de la commune de Naves (19). Sens du toponyme : sans doute le domaine de Rathoin, nom de personne d'origine germanique. Rattez Nom porté dans le département du Nord. C'est une variante de Ratier, Rattier (61, 80, 85, 87), nom de personne d'origine germanique, Rathari (rad = conseil + hari = armée). Autres formes : Rathié (82), Rathier (16, 87). Autre sens possible : l'ancien français ratier désignait un avare, également un voleur, un pillard. Raturas Nom porté en Corrèze. Variante : Raturat. Il semble s'agir d'un toponyme, à rapprocher de la Rature, hameau à Bourran (47). Sens incertain. Ratzmann Un nom d'origine allemande. C'est vraisemblablement un sobriquet s'appliquant à celui qui dort comme un loir (ratz = loir, marmotte + mann = homme). A noter cependant que M.T. Morlet donne une autre explication : un dérivé de Ratz, ancien nom de personne formé sur rad (= conseil). Rauch, Rauh Nom porté en Alsace-Lorraine. C'est un sobriquet désignant une personne hirsute ou très poilue (cf les adjectifs allemands rauch et rauh, du moyen-haut-allemand rûch, rûh). Raufast Nom surtout porté dans l'Ariège (variante Raufaste). Désigne celui qui est originaire de Raufaste, hameau de la commune de Seix (09), près de Saint-Girons. Raulais Variante de Raulet (diminutif de Raoul) portée dans l'Ouest (35, 44). Rault Un nom très fréquent en Bretagne. J'aurais pour ma part tendance à en faire une variante de Raoul, mais M.T. Morlet y voit plutôt le nom de personne d'origine germanique Radwald (rad = conseil + wald = qui gouverne). la différence n'est d'ailleurs pas énorme, puisque Raoul correspond au nom germanique Radwulf (seule la dernière racine change, wulf = loup). Rauner Nom très présent en Alsace, soit formé sur un toponyme (Raun/Rauner), soit du moyen haut allemand rûner (= diffamateur), selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon). Raunier Pourrait désigner celui qui arase, qui aplanit un sol (ancien français raonir, verbe de même sens). Rautou Nom porté dans le Lot, la Dordogne et la Corrèze. Sens incertain : peut-être un toponyme évoquant une terre défrichée. Un hameau s'appelle Routou à Anzex (47). Raux Nom rencontré à la fois dans l'Est et dans l'Ouest. Dans les deux cas, il s'agit vraisemblablement d'une variante de Raoul (pour l'explication de ce nom, voir Rault). Ravache On rencontre surtout ce nom dans l'Ille-et-Vilaine. Peut-être un toponyme ayant le sens de terrain inondé ou raviné (que l'on retrouve dans Ravachol, mais c'est un nom du Forez). Peut-être aussi une variante du picard Rabache (en ancien français sorte de caleçon qui couvrait l'ensemble des jambes. Vient de rabe = mollet). Ravaine Nom porté en Lorraine (57, 55, 54). Le nom désigne en ancien français la rave ou le raifort (latin raphanum). Sans doute le surnom d'un producteur ou d'un marchand de raves. Ravat Nom porté dans l'Allier et la Saône-et-Loire, ainsi que dans la Loire. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Ravat. A noter le hameau de Ravat et du Petit-Ravat à Saint-Pierre-Laval (03), ou encore celui du Ravat à Marcilly-le-Châtel (42). Le toponyme est également très présent dans l'Isère et dans l'Ain. Sens incertain : peut-être une terre inculte. Ravenel Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine et le Calvados, ainsi que dans les Ardennes. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Ravenel, toponyme fréquent lié à la culture des raves, des radis. Formes voisines : Ravenaud (17), Ravenaux (02), Raveneau (49, 89), Raveneaux (02, 77), Ravenelle (41), Ravenet, Raveney, Raveniaud (70, 71). Raveydts Porté en Belgique, le nom est apparemment une germanisation de Ravet, toponyme qui semble désigner un petit ravin, un ruisseau. Ravier Nom surtout porté en Savoie. On a l'habitude d'y voir le surnom d'un producteur de raves. A noter cependant qu'il peut aussi s'agir d'un toponyme : deux hameaux de la Loire s'appellent Le Ravier. On trouve aussi un hameau nommé Ravier en Haute-Savoie (Cercier), mais il n'est pas certain que le toponyme soit ici antérieur à l'anthroponyme. A Louhans, le mot ravier désignait une sorte de silo pour stocker les céréales. Ravignat Nom porté en Belgique (également présent au Canada), dont on trouve des formes voisines dans le nord de la France, notamment dans les Ardennes : Ravignaux, Ravigneaux, Ravignon, Ravignot, Ravigny. Il semble s'agir de toponymes, rencontrés d'ailleurs dans plusieurs régions françaises, mais curieusement pas dans les Ardennes. Si l'on suit l'interprétation de Dauzat, ils viendraient du verbe ravignier (= renouveler une vigne). Ravigné Désigne celui qui est originaire de la commune de Ravigny, dans la Mayenne. Ravix Surtout porté dans l'Isère, ce nom se retrouve dans le hameau des Ravix, à Villard-de-Lans (38). C'est un toponyme évoquant un cône de déjection (cône alluvionnaire déposé par un torrent), ou tout simplement un ravin. Ray Nom surtout porté dans l'Allier, la région lyonnaise et la Bourgogne. C'est un toponyme désignant une source jaillissante (latin radius, qui donne le français rai). Rayer On trouve ce nom dans le Maine-et-Loire, mais surtout en Picardie. Il correspond à l'ancien français raier, rayer (= barbier, celui qui rase). Raymond Voir Ramon pour le sens. Sans compter Paris, c'est en Gironde et dans le Puy-de-Dôme que le nom est le plus répandu. Variantes : Raymon (79, 24), Raimon (79), Raimond (85), Raimont (59, 76), Rémon (53, 50), Rémond (70, 21), Rémont (62, 76, 51). Raynal, Raynaud, Reynal, Raynalt, Reynalt, Reynaud Nom de personne d'origine germanique, Raginald, formé sur les racines ragin = conseil + wald = gouverner. Raynard Nom de personne d'origine germanique (voir Renard pour le sens) porté notamment dans la Vendée, le Puy-de-Dôme et la région lyonnaise. Variantes : Raynart, Rainart (06), Rainard (79, 86). Raynier Voir Régnier pour le sens. Le nom est porté en Languedoc et en Provence (11, 34, 83 surtout). Variante : Raynié (11). Rayon, Raillon Ces noms semblent à rattacher au verbe railler, qui signifiait en provençal babiller, plaisanter. Donc un surnom s'appliquant à une personne moqueuse. Dans d'autres régions de France, le verbe avait plutôt le sens de crier, aboyer, ce qui change évidemment la valeur du sobriquet. Pour être complet, il convient de signaler que les mots raillon, reillon pouvaient aussi désigner des flèches (de reille < regula), mais les premières mentions sont assez tardives. Razimowsky "Nom de famille venant de Biélorussie. Ce n'est pas vraiment mon domaine de prédilection, du moins en anthroponymie. Le nom Razimov existe aussi. On connaît également en Russie Razumov, formé sur Razum, qui signifie ""raison"". Mais rien ne me dit que ce soit le même sens qu'on trouve dans Razimowsky." Ré "Patronyme italien qui correspond au mot français ""roi"". Voir Rey pour plus d'informations sur la signification de ce surnom." Réal C'est dans le département du Nord que le nom est le plus fréquent. On le trouve aussi en Normandie (76) et en Haute-Savoie. Semble correspondre à l'adjectif royal (ancien français real), sans doute avec un sens topographique (terre appartenant au roi). Il existe un village portant ce nom, mais il se trouve dans les Pyrénées-Orientales. Rebardy, Reverdy, Ribardy Patronyme occitan d'origine toponymique. Désignait sans doute au moyen âge un pré (lieu qui reverdit, verdoyant). Rebattachi Signifie apparemment 'des 14' (kabyle eRbe`Tac + suffixe -i), nom de douar répandu dans toute l'Afrique du Nord. Le nom se rencontre aussi sous la forme Arbatache et sous les versions 'européennes' Catorza, Ctorza, Ktorza (portées surtout par des juifs séfarades). Rébaud Nom de personne d'origine germanique, Ragibald (ragin = conseil + bald = audacieux). Rebeccai Nom très rare rencontré dans le Sud-Est et en Italie, formé sur Rebecca, nom de personne hébreu porté par la femme d'Isaac, mère de Jacob et d'Esaü. Plusieurs interprétations sur l'origine du nom. Il pourrait s'agir d'une métathèse de l'hébreu biqrah (= vache). Rebelle Nom assez rare. Son origine est apparemment la même que celle du mot actuel, et ce serait donc un sobriquet désignant une personne qui se révolte. Mais il faut se méfier d'éventuelles variantes graphiques. Le nom est rare, on le rencontre dans l'Aude. Rebeyrat Porté dans la Haute-Vienne, désigne celui qui est originaire de Rebeyrat, hameaux à Saint-Silvain-Montaigut (23) et à Saint-Barthélemy-de-Bussière (24). Un autre hameau s'appelle Chez Rebeyrat à Javerdat (87). Signification : sans doute une formation en -acum à partir de rebeyra, variante régionale de l'occitan ribera (= rivière). Rebeyrotte Nom caractéristique de la Corrèze. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. Pas moins de huit hameaux corréziens s'appellent la Rebeyrotte. Sens du toponyme : la petite rivière. Rebichon Diminutif de Robert, porté en Bourgogne. Reboiro Nom porté notamment en Galice, dont je ne connais pas le sens. Rebolle Le nom étant assez rare, il est difficile de se faire une certitude quant à son origine géographique. C'est dans la Saône-et-Loire qu'il est le plus porté. On peut le rattacher à l'adjectif d'ancien français rebolé (= gros, bouffi, éventuellement circoncis), ou à une racine toponymique rebol (revol) = eaux bouillonnantes. Cette dernière version semble ici la meilleure. Rebouh Le nom correspond à la racine consonantique arabe r.b.H (= gagner). C'est vraisemblablement l'équivalent de Rabah (rabâH), nom de personne masculin ou féminin qui signifie 'profit, prospérité'. Avec préfixe de filiation (ben) : Berrebouh (le fils de Rebouh). Reboul, Rebull On le rattache généralement au nom commun reboll (occitan rebolh), qui peut avoir de nombreux sens : ensemble de souches ou de jeunes pousses, arbuste, ou encore chêne dans de nombreuses régions. Rebull pourrait aussi être, selon de B. Moll, un nom de personne d'origine germanique, Hrodulf (hrod = gloire + wulf = loup). Autre hypothèse, qui pourrait être la meilleure : une variante de l'occitan revol, toponyme désignant un lieu où les eaux son bouillonnantes. Reboulleau Nom surtout porté dans le Loir-et-Cher et dans l'Yonne, également présent dans la Vienne. Sans doute une variante de l'adjectif rebolé, qui désignait en ancien français une personne grosse (en forme de boule). Le même adjectif a eu aussi le sens de circoncis (dans ce cas il faudrait évidemment penser à un juif). On trouve la variante Rebouleau dans la Nièvre. Reboursier Nom rencontré dans la Mayenne, la Sarthe et en Normandie, plus fréquent sous la forme féminine Reboursière. Il semble s'agir d'un toponyme (neuf hameaux s'appellent la Reboursière, pour la plupart dans la Mayenne et la Sarthe) formé sur Rebours (même région, également Côtes-d'Armor) : la ferme, le domaine de celui qui s'appelle Rebours. Quant à Rebours (ancien français rebors), c'est un surnom donné à une personne revêche. Rebujent Plus fréquent en Catalogne sous la forme Rebogent, semble une variante de Riubrogent, toponyme qui signifie la rivière tumultueuse. Reby Nom surtout porté dans la Creuse. Peut-être un diminutif de Rebeix, variante régionale de Robert, assez fréquente en Limousin. Recasens Nom porté notamment dans les Pyrénées-Orientales (variantes : Recasent, Requesens). C'est un nom de personne d'origine germanique, Ricosind, latinisé en Rechisindus (IXe siècle). Racines : ric = puissant + sind = voyage, chemin. On trouve également le nom comme toponyme, en Catalogne du Sud (château et sanctuaire dans l'Alt Empordà). Recassens Nom de personne d'origine germanique, Ricosind, latinisé en Rechisindus (ric = puissant + sind = chemin). On trouve aussi en catalan les graphies Recasens et Requesens. Le nom désigne également certaines localités catalanes, dont un château et un sanctuaire de l'Alt Empordà. Reck, Recke Patronyme porté en Allemagne, en Suisse et en Alsace-Lorraine (68, 88). Semble correspondre à l'allemand actuel Recke (= géant), surnom donné à un homme de très grande taille. Il peut cependant s'agir aussi d'un toponyme désignant une plaine. Reclus, Lereclus Noms rencontrés vers le Massif Central. On trouve des Reclus dans le Limousin et des Lereclus dans l'Aveyron. A priori, le patronyme semble désigner par sobriquet celui qui vit enfermé. Je me demande malgré tout s'il ne pourrait pas s'agir d'un toponyme à rapprocher de l'occitan reclot (= creux ou enclos, selon les régions). Recoquillon Nom porté dans le Lot-et-Garonne, rencontré aussi dans l'Ouest (85, 79), région dont il semble originaire, car on y trouve aussi les patronymes Recoquillé, Recoquiller. M.T. Morlet y voit un surnom désignant celui qui est replié sur lui-même (renfermé dans sa coquille). Dauzat, outre cette définition, envisageait un apprenti monnayeur (latin médiéval ricoquicio). A noter enfin que le nom n'est pas inconnu en toponymie : il existe un hameau appelé le Recoquiller à Saint-Maixme-Hauterive, dans l'Eure-et-Loir, et on trouve La Recoquillère à Saint-Père-en-Retz (44). Recoupe Ou plutôt Recoupé. Nom surtout porté dans la Vienne, rencontré aussi sous la forme Recouppé. C'est apparemment le participe passé du verbe d'ancien français recoper (= tailler, diminuer, rétrécir). Difficile de savoir ce que le surnom peut signifier, même s'il est tentant de penser à un homme tout petit. Recour Désigne celui qui est originaire de Rocourt (province de Liège), ou d'autres localités belges appelées Recour, Recours. Sens du toponyme : le domaine, la ferme de Rodulf (nom de personne germanique). Rède Sens obscur. Peut-être un rapport avec l'occitan redde (= raide, tendu, rude). Redjedal Nom berbère qui désigne un boiteux (arejdal). Redois Semble désigner celui qui est originaire du Redois à Saint-Michel-Chef-Chef (44). Redon Quelle que soit son origine, le nom est à rattacher au latin rotundus (= rond). Il peut s'agir soit d'un toponyme (une commune de France porte ce nom), soit d'un sobriquet désignant une homme gros. Redouane Egalement Radouane, Ridouane. Nom de persone arabe évoquant l'ange gardien du Paradis (riDwân = bon vouloir de Dieu). Dérivés : Redouani, Radouani. Redouté Nom rencontré dans l'Ille-et-Vilaine, mais aussi dans l'Yonne et en Lorraine. Il s'agit du participe passé du verbe redouter, et donc sans doute un surnom donné à une personne redoutable, sans doute un bagarreur. Redron Nom porté dans le Centre (18, 36, 45). Pourrait être une contraction de Reduron (03), dérivé de l'ancien français rador (= rapidité, violence), et donc le surnom d'un homme impétueux. Redureau Surtout porté dans la Loire-Atlantique, le nom se rencontre dans la Vienne sous les formes Radureau ou Raduriau, Raduriot. Il semble s'agir d'un dérivé de l'ancien français rador (= rapidité, impétuosité, nom formé sur l'adjectif rade = rapide, également vaillant). A noter qu'un hameau s'appelle Redureau à Donges (44). Reeb Fréquent en Alsace-Lorraine (variante : Reb), semble désigner par métonymie un vigneron (moyen-haut-allemand reb = vigne). Autre possibilité, selon M.T. Morlet, un forme courte du nom de personne Raban (racine hraban = corbeau). Le sens de vigneron semble en tout cas certain dans les dérivés Reber, Reeber. Reed Très courant en Grande-Bretagne, c'est une variante de Read, surnom donné à celui qui a le teint mais surtout les cheveux rouges (= rouquin). Rees Autre forme de Rhys, nom de personne gallois (Rîs = guerrier ardent). Regagnon Surtout rencontré dans le Sud-Ouest (40 notamment). Correspond à l'occitan reganhon, et semble un toponyme désignant un champ de céréales (en principe le froment à barbe rude). Signalons quand même que le mot reganhon désigne aussi le derrière de l'homme, et enfin un petit repas (plus tard, a pris le sens de réveillon). Regard Désigne en principe celui qui est originaire d'une localité appelée le Regard (nombreuses mentions du toponyme en France), qui évoque un endroit d'où l'on domine les alentours. C'est en Franche-Comté et en Savoie que le nom de famille est le plus répandu. Attention cependant : il pourrait bien s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, *Reghard, formé sur une racine reg que M.T. Morlet rattache au vieux-haut-allemand rehhan = venger (+ hard = dur). On trouve la variante Regart en Lorraine. Rege On rencontre ce nom notamment dans les Bouche-du-Rhône. Il peut s'écrire aussi avec un voire deux accents. C'est dans la plupart des cas un nom italien, équivalent du français Roy (= roi, voir Rey pour le sens). Si le nom est français, il peut correspondre à une ancienne mesure agraire pour la vigne (Bordelais notamment), ou évoquer un sillon, une raie servant de sentier dans les terres (Bourgogne et Lyonnais, Saintonge). Régen Le nom est originaire des Pyrénées-Atlantiques, où il est assez rare. Il semble désigner le régent (ou la maison du régent), terme qui sous l'ancien régime avait le sens de maître d'école. Regincos Nom de personne d'origine germanique, porté essentiellement en Catalogne, Regingaoz (ragin = conseil + gaut = nom du peuple goth). Regnault Nom de personne d'origine germanique, Raginwald (ragin = conseil + wald = gouverner), qui a donné aussi Renaud, Renault. Le patronyme est fréquent dans la Manche et dans l'Aube. Variantes : Regnau (32), Regnaud (25), Regnauld (51, 55), Regnaux (71), Regneau (45), Regneault (71). Diminutifs : Regnaudin (62), Regnaudot (21). Régné Sous cette forme, le nom est assez rare. On le rencontre dans le Lot-et-Garonne et les Bouches-du-Rhône. La variante Régner est plus fréquente (Périgord, Limousin). C'est un nom de personne d'origine germanique, Raginhari (ragin = conseil + hari = armée). Régnier, Rénier Nom de personne d'origine germanique, Raginhari (ragin = conseil + hari = armée). Regray "Le nom est porté dans la Loire, où on trouve aussi la forme Regret, également présente en Charente-Maritime. Sens incertain : si on considère que Regret est la forme d'origine, il pourrait s'agir d'une variante du mot ""regrat"" (= vente en seconde main), surnom d'un regrattier." Regrettier Nom porté dans le Maine-et-Loire et le Loiret. Correspond au métier de regrattier (celui qui vend des articles de seconde main). Réguigne Nom porté dans le Loiret. Sens assez incertain. On peut éventuellement le rattacher aux nombreux mots anciens formés sur la base rag-, par exemple raigonner, ragonner (= grogner). Ce serait dans ce cas le surnom d'un personnage grognon. A noter cependant l'ancien français regingnier (= tromper), qui pourrait être lui aussi à l'origine de Réguigne. Reid Nom écossais, plus courant en Angleterre sous la forme Read. Désigne celui qui a les cheveux rouges, un rouquin. Reig Autre forme du nom rei. Voir Rey. Reigné Variante de Régné (voir ce nom) portée notamment dans les Deux-Sèvres et le Lot-et-Garonne. Autres formes : Reignier (16, 74, 69), Reigner (85, 86, 87), Reigniez (16, 33). Reinaldos Patronyme espagnol, équivalent du français Renaud, nom de personne d'origine germanique : Raginwald (ragin = conseil + wald = qui gouverne). Reine Le nom est surtout porté en Seine-Maritime et en Martinique. C'est un nom de baptême féminin (latin Regina) le plus souvent associé à la Vierge, mais popularisé aussi par une martyre du IIIe siècle. Reis Patronyme portugais qui correspond aux Rois mages (castillan Reyes). Nom de baptême souvent donné à un enfant né à la période de l'Epiphanie. Reisdorf Désigne celui qui est originaire de Reisdorf, commune allemande (Thuringe) ou luxembourgeoise. Peut également être une contraction de Reinsdorf, nom de plusieurs autres localités. C'est en Moselle que le nom est le plus répandu. Variante : Reisdorff. Sur ce nom, on a aussi formé les dérivés Reisdorfer, Reisdorffer. Reiter Nom fréquent en Moselle. Variante : Reitter (68). Le nom désigne en allemand un cavalier (éventuellement un palefrenier), mais il peut aussi s'agir d'une variante de Reuter (du verbe reuten = essarter). Reix Assez fréquent en Limousin, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Reix, nom de plusieurs hameaux à Arrènes (23), Eyrein, Vitrac-sur-Montane et Valiergues (19). Sens du toponyme : sans doute un ruisseau (variante de l'occitan rec). Rekik Nom rencontré en Tunisie. Désigne celui qui est mince, ou encore celui qui est aimable (arabe raqîq). Relave "Nom porté dans la Loire et les départements voisins. Désigne celui qui est originaire de Relave, hameau de la commune de Chevrières (42). Aucune idée sur la signification du toponyme;" Relet Nom porté dans la Loire-Atlantique. Son sens demeure obscur. Peut-être une variante de Rolet (voir ce nom) ou un diminutif de Raoul. Reliaux Désigne celui qui est originaire de Reuleau, localité située à Sovet (province de Namur). Variantes : Reuliau, Reuleaux, Reuleau, autrefois de Releau (cette dernière variante confirmant qu'il s'agit bien d'un nom de lieu). Remaury Nom languedocien dont le sens demeure obscur. Remeniéras Patronyme rencontré uniquement en Limousin (87, 23, 19). On peut sans grand risque d'erreur affirmer qu'il s'agit au départ d'un toponyme, terminé par le suffixe -ières (ieras). Reste éventuellement à le localiser, et à comprendre la signification du premier élément. Peut-être un lieu où pousse le romarin (romani en occitan) ? Remerand Patronyme porté dans l'Indre et la Vienne (variante : Remerant). Difficile de trouver une piste. On connaît en ancien français le verbe remerir (= récompenser, mais son participe présent devrait être remerissant). Peut-être un dérivé de remire, remiere (= remède), qui serait éventuellement le surnom d'un guérisseur. Remetter Nom porté en Alsace-Lorraine. Variantes : Remeter, Remettre. C'est apparemment un dérivé du verbe remettre (en allemand remittieren), dont le sens n'est pas facile à déceler. Risquons à tout hasard un rebouteux (celui qui remet les os en place, sens attesté au moyen âge pour le verbe remettre), mais il y a bien d'autres possibilités. Remeur Porté dans le Finistère, désigne celui qui habite un lieu-dit 'le Remeur' (ou graphies voisines). Signification : le grand (meur) tertre (run). Autres formes : Rumeur, Le Rumeur, Rhumeur. Rémoleux Nom rencontré dans le Nord. Semble correspondre au métier de rémouleur, attesté au XIVe siècle. Rémond Voir Ramon et Raymond. Rémondet Diminutif de Rémond (= Raymond) surtout porté dans le Jura et la Saône-et-Loire, ainsi que dans la Vienne. Avec d'autres suffixes : Rémondat (77, 69, 38), Rémondeau (85, 86), Rémondin (03, 71), Rémondon (84, 42, 69), Rémondot, Rémondy. Rémondière Fréquent dans la Vienne, désigne celui qui est originaire de la Rémondière, nom de domaine formé à partir de Rémond (le domaine de Rémond). Remoussin Nom rencontré en Normandie (76) au moins depuis le XVIIe siècle. Aucune idée, sinon une éventuelle étymologie occitane : un diminutif de l'adjectif remós (= retiré, serré, blotti, également doux, réservé). Il existe un hameau la Remouzinière à Saint-Pierre-des-Échaubrognes (79), qui pourrait confirmer une origine autre que la Normandie. Remuson, Remuzon Surtout porté dans la Loire (également 63), désigne celui qui est originaire de Remuson, nom d'un hameau à Saint-Marcel-d'Urfé (42), également bois ou forêt à Saint-Priest-la-Prugne (42, les Remuzons). Sens du toponyme : endroit boisé (à rapprocher du savoyard Ramuz). Rémy, Remy Nom de baptême d'origine latine, popularisé par l'évêque de Reims qui baptisa Clovis. Le nom est mentionné sous la forme Remigius, qu'il faut sans doute rattacher à Remedius (= qui guérit). Renan Nom porté dans les Côtes-d'Armor. C'est une variante de Ronan, nom de baptême popularisé par un saint d'origine irlandaise qui aurait vécu en ermite dans la forêt du Névet. Etymologie : diminutif de l'irlandais ron (= phoque). Renard, Renart Nom de personne d'origine germanique, Raginhard (ragin = conseil + hard = dur). Faut-il le rappeler, le nom commun renard est au départ un prénom, et c'est la popularité du goupil, nommé Renart dans le célèbre roman médiéval, qui en a fait peu à peu un nom commun. Renau Variante de Renaud (voir ce nom) portée en Catalogne, rencontrée aussi dans le Gers, le Pas-de-Calais et la Seine-Maritime. Renaud, Renault Nom de personne d'origine germanique, Raginwald (ragin = conseil + wald = qui gouverne). Renaudin Diminutif de Renaud (voir ce nom) très fréquent en Vendée. Autres diminutifs : Renaudeau (79, 85), Renaudet (85), Renaudon (79), Renaudot (70). A noter aussi le double diminutif Renaudineau (44, 85). Rendu Rencontré notamment dans l'Ain, le nom pourrait désigner un enfant naturel (sens du mot en Savoie selon Félix Fenouillet). Cependant, le sens le plus couramment attesté au moyen âge est celui de moine. C'est de toute façon ce dernier sens qu'il faut retenir pour le nom Lerendu, porté dans la Manche. Renfer Nom assez rare porté en Alsace-Lorraine (67, 88) et en Suisse, rencontré aussi sous la forme Renfert. C'est une variante de Reinfried, nom de personne d'origine germanique (Raginfrid : ragin = conseil, assemblée + frid = paix). Rengear, Rengeard Patronyme porté dans l'Ouest (49, 79 notamment). C'est une variante de Ringard, Ringeard (voir Ringard). Rénier voir Régnier. Rennard Variante de Renard (voir ce nom) portée notamment en Haute-Savoie et en Moselle. Rennevaux Ce nom n'est plus porté aujourd'hui. On le rencontrait autrefois dans les Vosges. Il peut s'agir d'un toponyme (on trouve dans l'Aisne une commune nommée Renneval), ou encore de la déformation du nom de personne d'origine germanique Reinwald, formé sur les racines ragin = conseil + wald = qui gouverne. Renoir Variante de Renouard (voir ce nom) portée surtout dans le Cher. Autres formes : Renoird (35), Renoirt (59) et sans doute Renoire (02, 76). Renon Nom de personne d'origine germanique formé sur la racine ragin (= conseil). On le rencontre surtout dans le Limousin et la Charente. Renonciat Nom porté dans l'Yonne. C'est le participe passé latin du verbe renoncer (renuntiatus), et il faut sans doute lui donner un sens religieux : celui qui a renoncé au monde. On trouve, avec un sens qui devrait être le même, les noms Renoncé (28), Renoncet (36) et Renoncial (37), ainsi que le matronyme Renonciale (36). A noter l'existence d'un lieu-dit les Renonciats, près de Verlin (89), domaine appartenant aux Renonciat. Renoncourt Désigne celui qui est originaire de Renoncourt (= le domaine de Renon, voir ce nom), une ancienne localité qui reste hélas à situer : il existe certes un lieu-dit Renoncourt à Spincourt (55), mais c'est dans le Nord et l'Oise que le patronyme est le plus répandu. Renou Très fréquent dans l'Ouest, c'est un nom de personne d'origine germanique, Raginwulf (ragin = conseil + wulf = loup). Renouard Surtout porté dans l'Ouest (35, 53), c'est un nom de personne germanique, Raginward (ragin = conseil + ward = gardien). Renouil Rencontré en Gironde, le nom est une variante du mot renouille, longtemps utilisé pour désigner la grenouille (du latin *ranucula, diminutif de rana). Donc un sobriquet, auquel on peut donner de multiples interprétations sans savoir laquelle est la bonne. Renverseau Nom rencontré en Charente-Maritime. On peut évidemment penser à celui qui renverse de l'eau, mais ça ne fait pas très sérieux. Il me semble donc préférable d'y voir une variante du nom vendéen Reverseau, toponyme désignant une terre non exposée au soleil. Renwick Désigne celui qui est originaire de la localité de Renwick, dans le Cumberland. Sens du toponyme : le hameau (wick, du latin vicus) de *Hroefn, ancien nom de personne anglais, sans doute surnom donné à celui qui a les cheveux bruns (la forme la plus courante est Raven). Réolon Le nom est porté notamment dans le Jura et la Meurthe-et-Moselle, ainsi que dans l'Isère et les Bouches-du-Rhône. Il devrait s'agir d'un dérivé de Réole, un terme qui a désigné autrefois un monastère (dérivé du latin regula = règle). Requena Originaire de la ville de Requena, dans la province de Valencia. Dans les P-O, le nom est surtout porté à Cerbère. Réquigny Désigne celui qui est originaire d'un ancien village portant le même nom. Il existe des lieux-dits Requigny ou Réquigny à Françay (41) et à Sivry-Ante (51). Resclause Nom surtout porté dans le Tarn. Variante : Resclauze. C'est un toponyme qui désigne la prise d'eau d'un canal, à partir d'un barrage fait dans une rivière. Un hameau du Tarn s'appelle Resclause, à Coufouleux. Rescourio Porté dans le Morbihan, désigne celui qui est originaire de Rescourio, hameau à Noyal-Pontivy, dans le même département. Le toponyme semble formé de Rest (= lieu de repos, abri, foyer) et de Gourio, nom de personne (variante Gouriou) à rapprocher du gallois gwryw (= mâle). Résimont Désigne celui qui est originaire de Résimont, nom d'une localité à Evelette (province de Namur). Variante : Rézimont. Reslinger Surtout porté en Moselle, devrait désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Resling ou Reslingen, mais il n'y a pas grand-chose qui corresponde, sinon Reisling en Autriche et Reislingen en Basse-Saxe. Alors, pourquoi ne pas envisager un producteur de riesling (mais je n'y crois guère) ? Respaut, Respaud, Raspaud, Raspaut Nom de personne d'origine germanique, Raspwald (rasp = qui gratte ? + wald = qui gouverne). Ressigeac Désigne celui qui est originaire de Ressigeac, nom d'un hameau à Sauveterre, dans le Tarn-et-Garonne. Variante : Ressijac. Resve Nom rencontré dans les Yvelines et la Somme. Correspond au verbe rêver (écrit resver en 1130), mais pas avec son sens actuel. Ce verbe avait deux sens principaux au moyen âge : soit délirer, dire des choses extravagantes, soit vagabonder, rôder. Du mélange de ces deux sens est née une troisième acception : se promener déguisé pendant le carnaval. Donc, le patronyme Resve pourrait bien désigner un fêtard. Retailleau Le nom est fréquent en Vendée et dans les départements voisins. Variantes : Retaillaud, Retailliau, Retaillou. C'est un dérivé de Retail, toponyme souvent rencontré dans cette région qui correspond à l'angevin retaillis (= bois taillis). Une commune des Deux-Sèvres s'appelle le Retail, ainsi que plusieurs hameaux (85, 44, 49 surtout). Reteguy Egalement Retegui. Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Pourrait correspondre au basque errategi, lieu où l'on brûle les criminels, bûcher. Retière Nom assez fréquent dans la Loire-Atlantique. Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit la Retière, nom de ferme ou de domaine appartenant à un nommé Retier. Quant au patronyme Retier, il s'agit certainement d'une variante de Ratier, nom de personne d'origine germanique, Rathari (rat = conseil + hari = armée). On peut aussi envisager que Retière soit un matronyme formé sur Retier (= la femme de Retier). Notons pour être complet qu'une commune de l'Ille-et-Vilaine s'appelle Retiers, et que le dictionnaire de M.T. Morlet donne une autre explication à Retier : celui qui fait des rets, filets pour prendre les oiseaux. Rétif On rencontre ce nom surtout dans le Loir-et-Cher, mais aussi en Bourgogne (89) et dans l'Ouest (44). Il a le même sens que l'adjectif correspondant : qui refuse d'obéir. Retournard Le nom est surtout porté dans les Vosges (également 70, 89), département où l'on trouve les formes voisines Retournay, Retourney, Retourna, Retournat (ce dernier nom est aussi présent dans le Tarn-et-Garonne). Semble un toponyme évoquant un chemin ou un cours d'eau sinueux. A noter dans les Vosges la Ferme des Retournards, hameau à Brû. Retty Nom rencontré dans le Vaucluse. Aucune idée pour l'instant, vu la rareté du patronyme, qui rend son origine géographique trop incertaine. Retz Nom porté à la fois en Alsace-Lorraine et en Normandie. Dans le premier cas il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Ratizo (rad = conseil). Autrement on a affaire à un toponyme assez fréquent dans l'Ouest et en Picardie : on pensera notamment au Pays de Retz (44) et à la forêt de Retz (02). Reulier Nom qui pourrait être originaire du Maine-et-Loire. C'est l'équivalent du roulier, nom de métier qui devait désigner au moyen âge celui qui fabrique des roues (le sens de voiturier est possible, mais il semble plus tardif). Reumont Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Variante : Reumond (Belgique et Ardennes). Désigne celui qui est originaire de Reumont, nom d'une commune du Nord et de plusieurs localités en Belgique. Sens du toponyme : le mont (la colline) de Rothier (nom de personne d'origine germanique). Reussard Porté dans l'Ille-et-Vilaine et la Mayenne, le nom pourrait être une variante de Roussard (41, 76, 77), dérivé de Roux (celui qui a les cheveux roux). A noter cependant que l'ancien français reus signifie 'coupable, accusé'. Réveillon Nom assez courant en Picardie (variantes : Révellion, Réveillion). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Deux communes s'appellent Réveillon (Orne, Marne), mais aussi plusieurs hameaux ou lieux-dits, ainsi qu'une rivière de l'Oise. C'est un dérivé du latin rivus (= cours d'eau). Revel C'est dans l'Aveyron que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans d'autres régions. Quelle que soit son origine géographique, il désigne presque toujours celui qui est originaire d'une localité appelée Revel (Haute-Garonne, Isère notamment). On considère que ce toponyme évoque un château rebelle, élevé contre le pouvoir du roi ou du seigneur dominant. Dans certains cas, le patronyme peut éventuellement désigner un individu rebelle (occitan rebel). Revercez Le nom est surtout porté en Belgique. On trouve aussi les variantes Revercé, Reversé, Reversez. Sens incertain. Il devrait s'agir d'une variante de Renversé, toponyme désignant une terre retournée, labourée. Cependant, on ne peut négliger l'hypothèse de M.T. Morlet : un terme désignant en moyen français une sorte de laine proche du satin, dont on faisait les cotillons. Ce serait alors le surnom d'un marchand ou d'un fabricant de reversés. Reverdy voir Rebardy. Revert Patronyme assez fréquent en Normandie, notamment dans la Manche. Il semble s'agir d'un nom de baptême, comme l'indique le hameau du Val Saint-Revert à Roz-sur-Couesnon (35), à condition toutefois que la graphie du toponyme n'ait pas été déformée. On peut penser à une variante locale de Robert, ou plutôt au nom d'origine germanique Ragiberht (ragin = conseil + berht = brillant), qui est à l'origine du patronyme Rebert, rencontré en Alsace. A noter que le nom Revert existe également en Catalogne. Reverte Nom surtout castillan. Sans doute un nom de personne germanique, Radberht (rad = conseil + berht = brillant). Revol Nom caractéristique du Dauphiné. C'est un toponyme désignant un lieu aux eaux bouillonnantes (dérivé de l'occitan revòlzer = tourbillonner). On trouve également dans la même région les formes Revole, Revolle et Revollet. Revoltos Nom catalan (Revoltós) dont on pense qu'il serait un surnom donné à un révolté, un rebelle. Rey, Reig Un patronyme qu'il faut considérer plus comme un sobriquet que comme un titre de noblesse. En effet, le nom Rey signifie roi, et il est difficile de penser que les ancêtres de tous ces gens aient été rois, sinon au cours de fêtes populaires ou dans des sociétés parallèles (penser au roi de la Cour des Miracles dans N-D de Paris). Le nom peut aussi désigner celui qui exploitait des biens appartenant au roi, et non au seigneur local. Reyes D'origine le plus souvent castillane, ce nom semble renvoyer à l'épiphanie (les Rois mages), désignant peut-être un enfant né à cette période de l'année. Reygasse, Raygasse Nom surtout porté dans le Tarn-et-Garonne (également 87, 47), rencontré en Dordogne sous les formes Reyjasse, Reyjeasse. Désigne celui qui est originaire de Reygasse, hameau de la commune de Montesquieu (82), ou de la Reygasse à Beauregard-et-Bassac (24). Sens du toponyme : peut-être un dérivé de l'occitan raiç (= racine), évoquant un terrain avec beaucoup de souches. Reyjal Nom trouvé en Auvergne, qui signifie royal. Soit celui qui dépendait du roi, soit plutôt une terre dont le roi possédait la seigneurie. Reymann Nom porté en Alsace. Tout comme sa variante Reimann, il correspond à la forme originelle Reinmann, désignant celui habite près du Rhin, qui est originaire de la région du Rhin (= l'homme du Rhin). Reymond Variante de Raymond (voir Ramon pour le sens) portée dans la région lyonnaise (26, 42, 69). Reynal, Reynaud Voir Raynal pour le sens. On trouve beaucoup de Reynal dans la Corrèze et les Pyrénées-Orientales. Les Reynaud sont très nombreux dans l'Ardèche, la région lyonnaise et le Vaucluse. Autres formes : Reynald (09), Reynault (89, 10), Reyneau, Reyneaud (24). Reynard Variante de Renard (voir ce nom) portée dans la région lyonnaise et le Vaucluse. Reynès Peut désigner une personne originaire de Reynès, mais c'est surtout un nom de personne d'origine germanique, Raginhari (ragin = conseil + hari = armée). Reynier Nom très courant dans la Drôme et le Vaucluse. Voir Régnier. Reynolds Variante anglaise du nom de personne Reynaud, Renaud (voir Renaud), formée avec -s de filiation. Autres formes : Reynold, Reynalds, Rennell, Rennels. Reyrolle Porté en Corrèze, désigne celui qui est originaire de Reyrolles, hameau à Vigeois (19). Variantes : Reyrole, Reyroles, Reyrolles. On trouve aussi la forme Reyrol en Dordogne. Signification : sansdote petite rivière. Rezé Patronyme surtout porté dans la Mayenne. Désigne celui qui est originaire d'une localité nommée Rezé. Une commune de la Loire-Atlantique proche de Nantes s'appelle ainsi, mais il vaut peut-être mieux penser à deux hameaux de la Mayenne : le Petit Rezé à La Baconnière, et le Grand Rezé à Quelaines-Saint-Gault. Rial En pays occitan, c'est un toponyme désignant un ruisseau (région lyonnaise, Gard, Sud-Ouest). Rial est aussi un nom arabe, mais je n'en connais pas la signification. Rialland Nom fréquent dans la Loire-Atlantique. Variantes : Rialain, Rialan, Rialand, Riallain, Rialin, Riallan, Riallant. Voir Rivalland pour le sens. Riau Nom rare porté en Dordogne, mais aussi dans l'Ouest (44) et le Centre (37). Plusieurs possibilités : soit un toponyme, variante de Rial (= petit ruisseau), solution qui semble la meilleure en Dordogne, soit une une autre forme de Riault (voir ce nom). Riaud Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, c'est une variante de Riault (voir ce nom). Autre variante : Riaux. Tous ces noms peuvent éventuellement être aussi des toponymes, avec le sens de petit ruisseau. Riault Nom de personne d'origine germanique, Ridwald (rid = cavalier + wald = qui gouverne), porté dans l'Ille-et-Vilaine et le Centre (37, 36). Ribalet, Riballet Nom porté dans le Centre et le Centre-Ouest (18, 45, 41, 49). C'est un diminutif de Ribal, qui peut avoir deux sens différents : soit celui qui habite près de la rive, soit plutôt un nom de personne d'origine germanique, Ricbald (ric = puissant + bald = audacieux). Riballier Très rare, le nom est à rapprocher de Ribailler, Ribaillier, portés dans l'Yonne. Les plus anciennes mentions connues le situent en Normandie (76). Sens incertain : M.T. Morlet cite dans son dictionnaire le nom Ribalier, et y voit celui qui habite près de la rive, solution impossible tant en Normandie qu'en Bourgogne. On envisagera plutôt un dérivé de l'ancien français riber (= se livrer au plaisir des sens, folâtrer). Ribant En France le nom est rare, on le trouve dans l'Isère. Il est plus courant en Belgique. On peut penser à un surnom métonymique donné à un marchand ou un fabricant de rubans (le mot est presque toujours écrit riban au moyen âge, où il apparaît dans les textes au XIVe siècle). Mais on choisira plutôt l'ancien français ribant (première mention en 1220), participe présent du verbe riber (= folâtrer, se livrer à la débauche). Ribas voir Ribes. Ribault Surtout porté en Bretagne (22), ce patronyme peut avoir deux significations : soit celui qui se livre à la débauche, un vagabond, un pillard, soit le nom de personne d'origine germanique Ricbald (ric = puissant + bald = audacieux). Variantes : Ribau (35, 33), Ribaud (70, 38), Ribaut (65), Ribaux, Ribeau, Ribeaux (02, 72), Ribeaud (64), Ribeaut (33, 18, 02). Pour les variantes du Sud-Ouest, il faut aussi envisager un rapport avec la rive (voir Ribalet). Ribeil, Ribeill voir Riveill. Ribeiro Nom portugais désignant un ruisseau (toponyme) ou celui qui habite près d'une rivière. Ribelaygue Correspond à la forme plus catalane Ribalaiga. Il s'agit d'un nom composé que l'on peut traduire par au bord de l'eau. Ribera, Ribère Toponyme qui désigne la rivière, formé sur le nom latin riparia. Riberdy Voir Rebardy pour le sens. Le nom Riberdy est porté au Québec. Ribery Le nom se rencontre dans le Pas-de-Calais au moins depuis le XVIIIe siècle, mais il semble trouver son origine dans la Creuse ou le Puy-de-Dôme (variante : Riberry). Il a pu désigner celui qui habite près de la rive, de la rivière. Ribes, Rives, Ribas, Rivas, Rive Un toponyme très souvent utilisé comme patronyme. Désigne celui dont l'habitation se situe sur la rive d'un cours d'eau (latin ripa). La forme Rivas est castillane. Ribeyrolles Nom porté dans l'Hérault et le Lot. Variantes : Ribeyrolle (15), Riberolle, Riberolles (63). C'est un toponyme, diminutif de Ribère, Ribeyre, avec le sens de petite rivière. Ribi Nom rare porté dans le Centre et la Haute-Saône. On le rencontre dans le Loiret en 1602 (Charsonville). A noter aussi sa présence en Italie, mais il y est très rare. On pense automatiquement à un rapport avec la rive, mais est-ce bien la bonne solution ? Ribière Variante occitane de Rivière (celui qui habite près de la rivière) portée notamment dans la Haute-Vienne et dans le Gard. Variante : Ribierre (87). Forme plurielle : Ribieras (87, 24, 19). Ribo, Ribou Le nom Ribó est peut-être une variante de Ribot (voir ce nom), mais on doit aussi envisager un dérivé diminutif de riba (voir Ribes), qui paraît plus probable. Dernière hypothèse, assez séduisante, car elle explique mieux la finale -ó : une forme contractée de Riubó (toponyme signifiant la bonne rivière, que l'on rencontre parfois comme patronyme). Ribot Semble correspondre à l'ancien français ribaud, signifiant homme menant une vie débauchée (penser aussi au vieux français riboter, d'où faire ribote, expression relativement récente). On ne peut cependant négliger l'hypothèse d'un nom de personne germanique, qui serait Ricbald, Ricbold (ric = puissant + bald = audacieux). Le nom est surtout porté dans la Sarthe et dans l'Orne. Ribottet Assez rare, le nom est porté notamment dans le Loiret et l'Eure-et-Loir. C'est un diminutif de Ribot (voir ce nom). Avec un autre suffixe : Riboteau, Ribotteau (Charentes). Ribu, Ribue Nom rencontré dans le Pas-de-Calais, de sens obscur. A rapprocher peut-être de l'ancien français riber (= se livrer aux plaisirs des sens). Ricard, Ricart, Richard Nom de personne d'origine germanique (ric = puissant + hard = dur). Ricaud Nom de personne d'origine germanique, Ricwald (ric = puissant + wald = qui gouverne). La forme Ricaud se rencontre surtout en Béarn (65) et dans le Morbihan. On trouve les variantes suivantes : Ricault (08, 86), Ricaulx (30), Ricaut (32), Ricaux (80, 02). Ricci Patronyme très répandu en Italie, pluriel de Riccio, sobriquet désignant celui qui a les cheveux frisés, également utilisé comme nom de baptême. Ricciarini Nom italien assez rare, surtout porté en Toscane (Arezzo). C'est l'un des nombreux dérivés de Riccio (voir Ricci). Rice Nom que l'on rencontre surtout dans la Marne. Son sens est très obscur. Pourrait être un hypocoristique du nom de baptême Maurice. Rich Quelle que soit son origine (on rencontre le patronyme en Alsace-Lorraine et en Catalogne), correspond à la racine germanique ric (= puissant, puis riche). Il peut s'agir d'un surnom, mais il semble que ce nom ait souvent été utilisé comme nom de personne (prénom). Variante en Alsace-Lorraine : Reich. Richald Variante rare de Richaud (voir ce nom), rencontrée notamment en Belgique. Richard Voir Ricard. A noter que Richard est statistiquement le sixième nom de famille porté en France durant ce dernier siècle (100.000 naissances environ). Richardière Désigne celui qui est originaire du lieu-dit la Richardière (= le domaine, la ferme de Richard). Richardot Diminutif de Richard (voir Ricard) rencontré dans l'Est (25, 70, 88). Autres diminutifs : Richardaud (16), Richardeau (17), Richardet (73), Richardin (54), Richardon (10), Richardson, Richardsond, Richardsons (62). Richardson Désigne en Angleterre le fils de Richard. Richaud Nom de personne d'origine germanique, fréquent dans le Sud-Est (04), qui semble correspondre à Ricwald (ric = puissant + wald = qui gouverne). Riché Variante de Richer (voir ce nom) rencontrée notamment dans le Nord-Pas-de-Calais. Richer Nom de personne d'origine germanique, Richari (ric = puissant + hari = armée). Le patronyme est fréquent dans l'Indre-et-Loire et vers la Normandie (76, 72). Variantes : Richier (06, 55), Richez (59), Richir (62, 80). La plupart de ces formes se rencontrent aussi en Belgique. Richert Nom porté en Alsace. C'est une variante germanique du nom Richard. Richon Fréquent dans la Marne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Richo (ric = puissant). A noter cependant que l'on rencontre parfois le toponyme Richon, dont le sens reste à définir. Richoz Porté en Franche-Comté, en Savoie et en Suisse, c'est un diminutif de Richard ou de Richaud (noms de personne formés sur la racine germanique ric = puissant). Richter L'un des noms les plus répandus en Allemagne. Il correspond à la fonction de juge, mais a pu désigner aussi un chef de communauté villageoise, chargé d'arbitrer les différends. Riclot Nom porté dans la Meuse et les Ardennes. C'est un diminutif de Rickel, Riquel, nom de personne d'origine germanique formé sur la racine ric (= puissant). Rico Nom d'origine castillane (en catalan on trouve plutôt Ricós), sobriquet désignant une personne riche. Ricoeur Patronyme rencontré en Normandie (76, 27). C'est une forme contractée de Richecoeur (22, 45), surnom désignant apparemment celui qui a un coeur généreux. Ricol Patronyme rencontré dans l'Ain et la Loire, ainsi que dans le Var. C'est une variante de Ricoux (voir ce nom). Ricordel Nom porté dans la Loire-Atlantique et le Morbihan. Variante : Ricordeau (72, 61, 44). Matronyme : Ricordelle. Il semble s'agir d'un dérivé de l'ancien français record, recort (= souvenir, également témoin, la forme recordeor pouvant aussi désigner un ménestrel). A noter cependant l'existence de plusieurs hameaux Ricordeau en Vendée (La Mothe-Achard, La Chaize-le-Vicomte), dans la Mayenne (Le Horps, Le Ribay) et dans le Maine-et-Loire (Broc). Ricoud Variante de Ricaud (voir ce nom) portée dans le Rhône. On trouve également la forme Ricout (87), qui a donné le matronyme Ricoute (64, 65). Ricoux Nom de personne d'origine germanique, Ricwulf (ric = puissant + wulf = loup). C'est dans le Limousin que ce nom est le plus répandu. Rida Nom de personne arabe (riDâ) qui signifie satisfaction (contentement envers Dieu quel que soit le destin, selon Younes Geoffroy, Le Livre des prénoms arabes). Ridao Le nom a des allures portugaises, mais il est très présent en Catalogne. Aucune idée précise pour l'instant. Ridet Assez fréquent en Saône-et-Loire et dans la Nièvre, c'est un diminutif du mot ride, évoquant un repli de terrain, une petite colline. A noter dans le Loiret le hameau du Ridet, à Rosoy-le-Vieil. Ridez Variante rencontrée dans le Nord d'un toponyme signifiant : repli de terrain (Rideau, Ridet). Ridon Nom surtout porté dans le Cher. Aucune certitude. Il pourrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine rid- (ritan = chevaucher). Autre possibilité, un toponyme désignant un tertre (dérivé de ride, avec la valeur de plissement de terrain). On retrouve le même problème avec le patronyme Ride. Riedlé Diminutif de Riedl, Riedel, qui est en Alsace un hypocoristique du nom de personne Rudolf. Riendonnant Patronyme rare porté dans les Deux-Sèvres et dans l'Aube. Apparemment le surnom d'une personne bien peu généreuse ! Riera, Rière Toponyme d'origine catalane ou castillane. Il s'agit bien sûr de la rivière (latin rivaria < rivus), et le nom désignait donc celui qui habitait près d'une rivière. Ries Surtout porté en Moselle, c'est souvent un toponyme avec le sens de lieu marécageux, mais il peut aussi s'agir d'un surnom correspondant à l'allemand Riese (= géant). Rieu, Rieux voir Riu. Rifaut On considère généralement ce nom, ainsi que ses variantes (Riffaud, Rifaud, Riffaut, Rifaux, Riffault), comme un surnom donné à un producteur de raves, de radis. C'est en effet le nom que portait ce légume dans le Poitou, mais est-ce vrai pour toutes les régions de la France médiévale ? Car le patronyme semble avoir des origines géographiques très diverses. Il ne faut donc pas négliger une autre hypothèse, qui ferait du nom un dérivé de l'ancien verbe riffer, riffler (= déchirer, puis piller), et peut-être un surnom donné à un pillard. Ce qui expliquerait d'autres variantes du type Riffard, Rifard. C'est pour ma part cette dernière solution que je préfère, d'autant que le nom rifaut est attesté en moyen français avec le sens de vaurien. Riffé Le nom est surtout porté dans les Deux-Sèvres. On le rencontre aussi sous les formes Riffait, Riffay (36), Riffet (18, 36, 45). Comme pour tous les noms commençant par Rif-, le sens en est incertain. Il faut sans doute le rapprocher du verbe d'ancien français rifler, riffer (= gratter, égratigner, puis voler, piller). Reste à savoir avec quel sens. Peut-être un toponyme avec le sens de terre labourée à la main (grattée). Un hameau s'appelle Riffé à Loché-sur-Indrois (37). On trouve également le Riffay à Saint-Cyr-sur-Loire (37). Rifflard Nom porté surtout dans les Ardennes, les Vosges et la Somme. Variantes : Rifflart (62, 80), Riflard, Riflart. Sans doute le surnom d'un homme querelleur (voir Riflet). Riflet Nom porté dans l'Ouest (44, 56). On trouve la forme Rifflet en Picardie et dans l'Est. Semble un dérivé du verbe d'ancien français rifler, qui signifie érafler, mais qui avait aussi un autre sens : se quereller, se battre. Sans doute le surnom d'un homme querelleur. Rigard Nom de personne d'origine germanique, équivalent de Richard, porté dans l'Isère et en Lorraine (54, 57). Forme piémontaise : Rigardo. Rigau, Rigaud, Rigual, Rigal, Rigall, Rigault Nom de personne d'origine germanique, Ricwald (ric = puissant + wald = gouverner). Righetti Diminutif italien de Rigo, Righi, lui-même hypocoristique de Arrigo, Arrighi (= Henri). Autres diminutifs : Righetto, Righino, Righini. Augmentatifs : Rigoni, Rigón. Rigole On évoque en général un matronyme formé sur l'un des noms de personnes suivants : Rigal, Rigol, Rigual, Rigau, qui sont tous de même origine. J'aurais plutôt tendance à y voir un toponyme désignant en Roussillon un petit ruisseau d'arrosage. Rigoulot Nom porté dans le Doubs et les départements voisins (90, 88). C'est un toponyme avec le sens de rigole, petit canal. Variantes ou formes voisines : Rigollot (52, 71, 10), Rigolot (51, 70). Avec un autre suffixe : Rigolet (36, 71), Rigollet (01, 89, 87), Rigoulet (63, 62). Riguet Porté notamment dans l'Eure-et-Loir (également 41, 86, 78), c'est un diminutif des noms de personne d'origine germanique Rigard (= Richard) ou Rigaud. Riley Désigne celui qui est originaire d'une localité anglaise appelée Riley. Le toponyme est formé des racines rye (= seigle) et leah (clairière, sans doute ici champ). En Irlande, on pensera plutôt à une variante de Reilly (voir O'Reilly). Rimbaud Variante de Raimbaud, nom de personne d'origine germanique (Raginbald : ragin = conseil + bald = audacieux). Le patronyme se rencontre dans des régions très variées : c'est dans le Var, la Vendée et le Puy-de-Dôme qu'il est le plus répandu. La famille d'Arthur Rimbaud est pour sa part originaire de la Haute-Saône, où elle est présente au XVIIe siècle. Autres formes : Rimbal (30), Rimbau (66, 56), Rimbault (45, 79, 18), Rimbaut (80, 62, 64), Rimbaux (62), Rimbeau (49, 53, 79), Rimbeaud (06), Rimbeault, Rimbeaut (37). Rimonteil Surtout porté dans le Lot-et-Garonne, semble un dérivé du toponyme Rimont, nom d'une commune de l'Ariège, ou plutôt de Rieumont, hameau de la commune de Rives (47). Sens du toponyme : le cours d'eau du haut (également Rieudemont). Rimont et Rieumont ont été aussi utilisés comme noms de famille, de même que Rieudemont. Rimoux Patronyme porté notamment dans l'Allier. Selon M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Rimwulf (hrim = frimas ou rimis = repos + wulf = loup). A noter que Rimou(x) est aussi le nom d'une commune de l'Ille-et-Vilaine. Rincent Nom porté dans l'Aube, ainsi que dans le Poitou, où l'on trouve les variantes Rinsent, Rinsant. Etymologie incertaine. M.T. Morlet pense à un nom de personne d'origine germanique, Rinsind (rin = chute d'eau + sind = voyage, chemin). Ringard Nom de personne d'origine germanique, Ringhard (hring = anneau + hard = dur). Le nom est surtout porté en Picardie (62, 80). Ringeard Variante de Ringard (voir ce nom) portée dans la Loire-Atlantique et en Vendée. Ringeval Nom porté surtout dans le Nord et dans la Somme (variante Ringevalle). Désigne celui qui est originaire de la commune de Raincheval (80) ou du hameau de Rincheval (commune de Frévent, 62). Sens du toponyme : la vallée de Ringo (nom de personne d'origine germanique < hring = anneau). On trouve dans la même région le patronyme Rincheval. Ringuet Surtout porté dans le Limousin, c'est un diminutif de Ringard (voir ce nom) ou d'un autre nom de personne formé sur la racine germanique hring (= anneau). On trouve avec le même sens la forme Ringot (60, 62, 59, variantes Ringoot, Ringotte). Rio, Riou Fréquent en Bretagne, c'est un nom de personne formé sur ri (= roi), avec le diminutif -ou. Dans le sud de la France, le nom est une variante de Rieu(x) = ruisseau. Riol, Riols Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Riol, Riols. Sens du toponyme : le petit cours d'eau (latin *riveolum). Il existe la commune de Riols dans l'Hérault, tout près de Saint-Pons, et celle du Riols dans le Tarn. A noter aussi les hameaux de Riol (63) et de Riols (34). On rencontre le patronyme Riol surtout dans la Corrèze, et les Riols dans le Tarn et l'Hérault. Riollet Fréquent dans l'Eure-et-Loir (variante : Riolet), le nom désigne un petit ruisseau. Rion Le nom est porté dans la Marne, on le trouve aussi en Normandie (76) et dans la Vienne, ainsi qu'en Belgique. Désigne dans la plupart des cas celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Rion. Sens du toponyme : petit fossé, sillon. Dans certains cas, il peut aussi s'agir d'une aphérèse de Henrion. Rioton Nom essentiellement porté dans la Creuse, où l'on trouve aussi la forme Riothon. Sens incertain. On pense généralement à un homme querelleur (ancien français riot = dispute), mais il pourrait s'agir aussi d'un toponyme avec le sens de 'petit ruisseau'. On rencontre en Haute-Savoie la forme Riotton. Riottot Nom porté dans la Haute-Marne (variante : Riotto). Deux possibilités : soit un diminutif de l'ancien français riot (= querelle), surnom donné à un personnage querelleur, soit un diminutif de riot, qui désigne en Bourgogne un petit ruisseau. Rioual Voir Riouallon. Riouallon Porté dans le Finistère, c'est le cas-régime de Rioual, Rivoal, ancien nom de personne breton (= roi valeureux). Rioult, Riout Nom assez fréquent en Normandie. C'est un nom de personne d'origine germanique, Ridwald (rid = cavalier + wald = qui gouverne). Rioux Surtout porté dans le Morbihan, le nom y est, tout comme Riou, une variante de Rio, ancien nom de personne breton (voir ce nom). Dans d'autres régions, notamment dans la Drôme, il a le sens de ruisseau, cours d'eau (toponyme). Ripert Nom de personne d'origine germanique, Ricberht (ric = puissant + berht = brillant), porté dans le Sud-Est (13, 83, 84). Variante : Rippert. Riploux Nom très rare porté dans les Deux-Sèvres (Clussais-la-Pommeraie), sans doute forme contractée de Ripeloux, rencontré dans le même département. Difficile de se faire une idée précise. Peut-être un ancien nom de localité ? Ripoll Origine toponymique. Peut désigner un ruisseau où ne coule que très peu d'eau. Mais, en Catalogne, le nom désigne le plus souvent une personne originaire de la ville de Ripoll. Riquer Variante de Richer (voir ce nom) portée dans la Somme. Formes voisines : Riquez (59, 62), Riquier (80, 83), Riquiez (62). Risack Patronyme rencontré en Belgique, de sens incertain. On a proposé un sobriquet correspondant à un mot wallon, rissacq, qui désigne un personnage teigneux, hargneux (cf Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Rispal Nom assez fréquent dans le Cantal. C'est sans doute un toponyme désignant un lieu broussailleux (francique hrispa, bas-latin rispa). Il existe un hameau appelé Rispal à Menet (15), ainsi que la Grange de Rispal à Saint-Amandin (15). Risse Nom fréquent en Lorraine, rencontré en Alsace sous la forme Riss. C'est selon M.T. Morlet un nom de personne germanique, Ragizo (racine ragin = conseil). On le trouve aussi sous les formes Reis, Reiss, Reisse. Autres possibilités : toponyme avec le sens de lieu broussailleux, sous-bois (Reis = branche). Rissoan Nom porté dans l'Ardèche et la Drôme. Variantes : Rissoans, Rissouan, Rissouant. Désigne celui qui est originaire de Rissoan, hameau de la commune de Saint-Basile (07). Ritaine Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Ritaigne). On le rencontre aussi dans l'Isère. Sens obscur. Il existe un lieu-dit le Courtil Ritaine à Rety (62), ce qui ne fait cependant guère avancer les choses. Un rapprochement est possible avec l'allemand Ritt, nom de famille et toponyme évoquant un lieu où poussent les roseaux (vieux-haut-allemand ritta). Ritchie Diminutif écossais du prénom Richard. Ritouet Patronyme porté dans l'Ouest (49, 53, 85). Difficile de se prononcer. Peut-être un diminutif formé sur les noms Rétho, Réto, rencontrés en Morbihan, qui semblent des noms de personne d'origine germanique formés sur la racine rad (= conseil). Mais sans conviction ! Riu, Rius, Rieu, Rieux Toponyme très fréquent, désignant une rivière ou un ruisseau. Riubanys Patronyme formé sur un toponyme composé : Riu (rivière) + banys (les bains). Un seul toponyme correspond à ce nom, il s'agit d'un ancien hameau situé à Montalbà d'Amélie (P-O), dans la vallée du Mondony. Le Mondony s'appelait autrefois le Riu Banys (Rivus balneis, 881), parce qu'il se jette dans le Tech à hauteur des Bains d'Arles. La famille Riubanys, vraisemblablement originaire de ce lieu, était très présente à Bouleternère au XVIIe siècle. Rival Nom porté notamment dans l'Isère (variante Rivail). Voir Rivaud pour le sens. On le rencontre aussi en Bretagne, où il peut avoir une autre signification (voir Rivalland). Rivalain Nom porté dans le Morbihan et le Finistère. Voir Rivalland. Rivalland Nom fréquent dans l'Ouest (44, 85, 17, 56, également 22 autrefois). C'est un dérivé d'un ancien nom de personne breton, Riual (Rioual, Rivoal), qui devait avoir le sens de roi valeureux. Rivard Nom rencontré surtout dans la Meuse, les Deux-Sèvres et l'Orne. Semble désigner celui dont la maison se trouve sur la rive d'un cours d'eau. Rivas Fréquent en Espagne, c'est l'équivalent du catalan et de l'occitan Rives, Ribes (habitation située sur la rive). Rivat Nom porté dans la Loire, mais aussi dans les Vosges. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Dans la Loire, il doit s'agir de la commune de Rivas (Rivath en 1130). Sens du toponyme : qui est sur la rive. Rivaud Désigne celui qui habite un lieu-dit le Rivaud ou qui en est originaire. Sens du toponyme : petit cours d'eau (latin rivalis = ruisseau). Le nom de famille est fréquent en Poitou-Charentes. Variantes : Rivau, Rivault, Rivaux, Riveau, Riveaud, Riveault, Riveaux (les formes en -x se rencontrent surtout dans le Pas-de-Calais). Riveill, Riveil, Ribeil, Ribeill Nom formé sur le latin rivus (rivière) avec le suffixe diminutif -ellus. Désigne un ruisseau, et donc celui qui habite à proximité. Rivel Nom surtout porté dans le Forez et en Seine-et-Marne. Il vient du latin rivalis et désigne un ruisseau, et donc celui qui habite près d'un ruisseau ou qui est originaire d'une localité (hameau ou lieu-dit) appelée Rivel. Une commune porte ce nom, mais elle se trouve dans l'Aude. Rivero Surtout porté en Espagne, rencontré parfois en Italie, désigne celui qui habite près de la rivière. Rives voir Ribes. Rivet Le nom est un diminutif de Rive, toponyme qui se passe d'explications. En tant que patronyme, il a désigné celui qui habitait non loin de la rivière. Les Rivet sont très nombreux en Charente. Rivière Forme française ou francisée de Ribera. Voir aussi Riera. Rivoal Nom fréquent dans le Finistère. C'est un ancien nom de baptême breton formé avec les racines ri (= roi) et uual (= valeureux). Variantes : Rivoall, Rivoual. Diminutifs : Rivoalan, Rivoaland, Rivoalen, Rivoallan, Rivoalland, Rivoallon, Rivoellant, Rivoilan. Rivoire C'est un toponyme assez répandu dans la région Rhône-Alpes (38, 42, 69). Il désigne un bois de chênes, et vient du latin robur (= chêne) suivi du suffixe -aria. A noter deux hameaux dans l'Isère : Rivoire (commune de Gignieu) et les Rivoires (Saint-Geoire). Dans le Rhône, on connaît surtout la Rivoire (commune de Lentilly) et le village de Haute-Rivoire. Robache Assez courant dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré en Alsace sous la forme Robach, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, en principe la commune de Robache dans les Vosges, ou le hameau de Commune Robache à Nabringhen (62). Sens du toponyme : le ruisseau (Bach) dans les roseaux (Rohr). Robard Sans doute une variante de Robert, éventuellement un dérivé. C'est dans l'Ouest que le nom est le plus répandu, notamment en Vendée. Variante picarde : Robart. Diminutifs : Robardet, Robardey (Bourgogne, Franche-Comté). Robbe Patronyme très répandu dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est un hypocoristique du nom de baptême Robert (voir ce nom) formé par apocope. Variantes : Rob (57), Robb (71, 62), Robe (68). Robcis Nom porté en Seine-et-Marne, où l'on trouve la variante Robcy. Semble désigner celui qui est originaire de Robechies en Belgique (province du Hainaut). Robeaux Nom porté dans l'Aisne, les Ardennes et le Nord (variante : Robeau). C'est l'un des nombreux diminutifs de Robert (voir ce nom). Robert Nom de personne d'origine germanique, Hrodberht (hrod = gloire + berht = brillant). Le patronyme est très fréquent dans toute la France (cinquième au hit-parade français). Il se rencontre notamment dans la Loire-Atlantique, mais aujourd'hui c'est à la Réunion qu'il est le plus porté. Diminutis : Roberteau (85, 33), Robertet (71), Roberton (41). Roberts Forme anglaise avec s de filiation de Robert (voir ce nom). Robertson Désigne en anglais le fils de Robert. Variante : Roberson. Robic Patronyme fréquent dans le Morbihan. C'est un diminutif breton du nom de baptême Robert. On a formé plusieurs autres diminutifs à partir de Robic : Robichet, Robichon (également rencontré dans la Vienne), Robigault, Robigo, Robigou. Robidel Nom porté dans la Manche, à rapprocher de formes telles que Robida (02), Robidaire (53), Robidas (72), Robidat (50), Robidet (Picardie). Je n'ai pour l'instant aucune explication sur ces noms. S'agit-il de diminutifs de Robert ? De noms ayant un rapport avec le verbe rober (= voler) ou avec la couleur rouge ? Ou bien y a-t-il une autre solution ? Robillard Diminutif (éventuellement péjoratif) du prénom Robert, porté notamment dans le Pas-de-Calais et l'Eure-et-Loir. Variantes : Robiliard, Robiliart, Robillart, Robilliard, Robilliart. Avec d'autres suffixes : Robillaud (03, 36), Robillon (63, 89), Robillot (58, 88). Robin Nom généralement considéré comme une variante de Robert, porté sans toute la France, mais surtout en Vendée. Diminutifs : Robinard (35), Robinat (36), Robinaud (17), Robinault, Robinaut (35), Robinaux, Robineaux(72), Robineau (49), Robineaud (79), Robinet (08, 55), Robino (56). Matronymes : Robine (50), Robinette (02). Robino Diminutif de Robin (lui-même diminutif de Robert) porté dans le Morbihan. On trouve dans l'Est la forme Robinot (88 surtout). Robinson Diminutif de Robin (lui-même formé sur Robert), surtout porté aujourd'hui à Paris et dans les départements d'Outre-Mer. Le nom est également fréquent en Angleterre (= fils de Robin). Robitaille Nom porté en Picardie, très présent aussi au Québec. Variantes ou formes voisines : Robitail, Robitaillie. Le sens en est assez obscur. On m'a proposé la taille, le taillis de Robin, autrement dit un toponyme, mais je ne trouve aucune trace d'un tel toponyme. Robles Nom castillan. Toponyme désignant un lieu où poussent les chênes. Roblet Porté notamment dans le Cher et la Saône-et-Loire, c'est une contraction de Robelet (56, 59, 70), diminutif de Robert. Matronyme : Roblette (28, 45). Avec des terminaisons différentes : Roblain (17, 58, 80), Roblein (21), Roblin (85, 58), Roblique (60, 62), Roblot (21, 89). Roblin Fréquent en Vendée mais aussi dans la Nièvre, c'est une forme contractée de Robelin, diminutif du prénom Robert. Roboly Nom rare (Bouches-du-Rhône) rencontré aussi sous la forme Robolin (Bourgogne). Devrait être un diminutif de Robol, toponyme évoquant des eaux bouillonnantes. Robson En anglais, désigne le fils de Rob, hypocoristique du prénom Robert. Roc voir Roch. Roca, Roque, Roques Plutôt qu'un simple rocher, le mot désigne le plus souvent une fortification construite au sommet d'un rocher. Le s du nom Roques représente soit une marque d'appartenance (sorte de génitif), soit un pluriel (dans ce cas, il ne s'agit plus d'une forteresse, mais bien de rochers). Rocaboy Nom assez fréquent dans les Côtes-d'Armor, rencontré aussi en Normandie. Variante : Rocabois. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. On a le choix entre le hameau de la Rocabois à Ploeuc-sur-Lié, et celui des Rues Rocaboy à Plessala (22). Rocard Nom de personne d'origine germanique, Hrokhard (hrok = corneille + hard = dur). Le nom est assez fréquent en Poitou-Charentes et en Vendée. Variantes : Rochard (49, 22, 42), Rochart (59, 77). Rocariès Sans doute un toponyme dérivé de rocar ou de roquer (ensemble de roches). Rocca Variante italienne ou corse de Roca (= fortification bâtie sur une éminence rocheuse). A partir de ce nom, on a formé le corse Rocca-Serra, avec le toponyme Serra qui a le sens de plateau abrupt ou ligne de crêtes. Roch, Roc Nom de baptême renvoyant au saint du même nom. Ce dernier, particulièrement vénéré dans le Midi, fut victime de la peste dont il guérit grâce à son chien, qui léchait ses bubons. Le nom est d'origine germanique, Hrocho (hruk = corneille). La forme Roc semble venir de Catalogne du Sud. A noter que le nom a été aussi porté par un évêque d'Autun. Rocha Variante de Roca (= la roche, toponyme généralement lié à une fortification escarpée) portée en Galice. Rochas Nom surtout porté dans l'Isère, les Hautes-Alpes et le Vaucluse. C'est un toponyme très répandu dans cette région, où il désigne un lieu rocheux, généralement avec une forteresse. Roche Nom très fréquent dans le Massif Central (Ardèche, Cantal). Pour le sens, voir Roca. Rocheblave Nom porté dans la Lozère. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Rocheblave (= la roche bleue), sans doute le Château de Rocheblave à Ispagnac (48). A signaler aussi un hameau à Tresques (30). Rochefoucauld (de la) Désigne celui qui détenait la seigneurie de La Rochefoucauld, en Charente. Sens du toponyme : la roche (= la forteresse) de Foucauld (nom de personne d'origine germanique). Première mention : Fulchaldus de Rocha (1019). Rochelemagne Nom rencontré dans le Cantal et la Haute-Loire (variante : Rochelimagne). Désigne celui qui est originaire de Rochelimagne, hameau de la commune de Polignac (43). Sens du toponyme : la forteresse, le rocher (roche) au milieu des marécages (limagne). M.T. Morlet signale la forme Rocha Limanhas en 1368. Rocher Fréquent dans la Mayenne et la Haute-Loire, le nom désigne en principe celui qui habite auprès d'un rocher, ou qui est originaire d'une localité appelée (le) Rocher. Il existe d'ailleurs dans la Mayenne un petit village nommé le Rocher (commune de Château-Gonthier), le toponyme se retrouvant dans le département de la Manche (commune de Brouains). Rocher est également le nom d'un village de l'Ardèche. Rochon Deux possibilités : soit un diminutif de roche, soit un diminutif du nom de baptême Roch. Rocquin Le nom est surtout porté en Lorraine (54), mais on le rencontre aussi dans d'autres régions. On peut en faire un dérivé de roc (= toponyme), mais il s'agit plutôt d'un diminutif du prénom Roch (voir ce nom). Roctou Nom très rare présent autrefois dans l'Eure-et-Loir. Il pourrait s'agir d'une déformation de Rocton (= Roqueton), toponyme ayant le sens de petite roche (petite forteresse située sur un rocher). Il existe un hameau Le Rocton à Janzé (35). Roda "Nom de famille catalan ayant le sens de ""roue"". C'est en général un toponyme évoquant sans doute un moulin à eau." Rodalec, Rodallec, Rodellec Nom breton. Sobriquet donné à celui qui a les cheveux frisés (sens de l'adjectif breton rodellek). Rodde Nom surtout porté dans le Cantal. Variantes : Roddes (43), Rode (24). C'est un toponyme très fréquent dans le Massif Central, où il peut avoir deux sens : soit une roue de moulin, soit un lieu broussailleux. Rodi Désigne sans doute celui qui est originaire de localités italiennes appelées Rodi ou Rodio, toponyme dont le sens ne m'est pas connu. On envisage parfois celui qui viendrait de l'île de Rhodes, mais c'est moins probable. Rodier Nom de métier, fabricant de roues (charron). C'est dans la Lozère que le nom est le plus répandu. Variante : Rodié. Rodinger Ou Rödinger. C'est une forme allemande du prénom Roger (voir ce nom). Variantes : Rödiger, Rüdiger, Rudigier, Rüdinger. Dans certains cas, on peut aussi envisager celui qui est originaire d'une localité appelée Rödingen ou Rödigen, nom de plusieurs communes d'Allemagne. Rodolphe Plus fréquent comme prénom que comme nom de famille, c'est un patronyme porté dans le Berry et le Limousin. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Hrodwulf (hrod = gloire + wulf = loup), parfois confondu avec Raoul, ce qui semble d'ailleurs le cas en Berry : Rodolphe, appelé aussi Raoul, fut archevêque de Bourges au IXe siècle. Rodot Le nom est assez courant dans la Saône-et-Loire et dans l'Yonne. C'est sans doute le diminutif de Rode, Rodon, nom de personne d'origine germanique (hrod = gloire). On trouve d'ailleurs des Rodon dans l'Yonne. Rodriguez, Rodrigues Nom castillan formé à l'aide du suffixe -EZ sur le nom de baptême Rodrigo. Ce dernier provient d'un nom de personne germanique, Hrodric (hrod = gloire + ric = puissant). Roé Nom de personne d'origine germanique, Hrodhari (hrod = gloire + hari = armée). Roelandt Variante flamande du prénom Roland (voir Rolland). Autres formes : Roeland, Roelands, Roelandts, Roelant, Roelants. Les formes avec -s final comportent un génitif marquant la filiation. Roelens Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est une forme flamande du prénom Roland (voir Rolland), avec un s final marquant la filiation. Variante : Roelen. Roelly, Roelli Nom rencontré dans l'Est (90 notamment), également présent en Suisse. Il s'agit sans doute d'un hypocoristique de Roland. Roemellen Ou Roemelen. Nom porté dans le Territoire de Belfort, rencontré aussi sous la forme Roemelin (68). Devrait être un diminutif de Romel, nom de personne d'origine germanique (Romilo, racine rom de sens incertain). Roers Forme génitive de Roer, nom porté en Belgique qui semble correspondre au nom de personne d'origine germanique Hrodhard (hrod = gloire + hard = dur). Roesch Surtout porté dans le Bas-Rhin, c'est un surnom donné à un homme rapide, vif (sens du moyen-haut-allemand resch). Variantes : Resch, Resche, Rösch. Roethel Nom rencontré en Alsace. Diminutif de Roth (Roeth), surnom donné à un rouquin. Rofé, Rofe Il semble s'agir dans la plupart des cas d'un nom hébreu signifiant médecin. Rogalle On trouve surtout en catalan la forme Rogall. Semble un sobriquet désignant une personne qui ronfle ou qui a une voix rauque. Rogalle semble être un matronyme. Etymologie : sans doute le latin raucus (= rauque). Roger, Rogier Nom de personne d'origine germanique, Hrodgari (hrod = gloire + gari = lance). Roget Très présent en Vallespir (Saint-Laurent de Cerdans), c'est un diminutif formé sur Roig (voir ce nom). Rogier Variante du nom de baptême Roger (voir ce nom) portée à la fois dans le Nord et dans le Vaucluse. Variantes : Rogiers, Rogiez (59), Rogié (55, 46). Rogissart, Rogissard Le nom se rencontre surtout dans les Ardennes. Je n'en sais hélas pas plus. Rognard Patronyme porté dans l'Ain et la Haute-Savoie. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Rognard : il en existe un dans la commune de Versailleux (01). Sens du toponyme : terrain rugueux, accidenté. Rognon Nom surtout porté dans le Doubs (également 80, 77). C'est un toponyme évoquant un terrain rocheux ou un talus, nom de plusieurs hameaux et d'une commune du Doubs (pour laquelle on a aussi proposé comme étymologie Rogeno, nom de personne germanique). Rogon Nom de personne d'origine germanique, Hrogo (hrok = corneille). On le rencontre en Bretagne (22, 35) et dans le Lot. Rogon est le cas-régime de Rogue, Rogues, des noms que l'on trouve en Normandie et en Bretagne, ainsi que dans le Forez. Roh Nom porté en Suisse, rencontré en Alsace-Lorraine sous la forme Rohe. C'est sans doute une forme de Rode, nom de personne d'origine germanique (Hrodo, de hrod = gloire). Selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon), le nom viendrait plutôt du latin Rufus. Rohmer Egalement Röhmer. Assez répandu en Alsace, désigne un pèlerin, celui qui est allé à Rome. Variantes : Roehmer, Roemer, Römer. Rohn Rencontré surtout en Alsace-Lorraine. Il semble que ce soit un toponyme désignant un cours d'eau, que l'on retrouve dans les villes allemandes de Rohne, Rohna. Variante : Rohne. Dérivé : Rohner. Il existe un ruisseau appelé la Rohne à Niederbruck (68). Roig, Roigt, Roitg Sobriquet catalan désignant une personne ayant soit le teint rouge, soit, ce qui est plus vraisemblable, les cheveux roux (roig = rouge). Roissard Surtout rencontré en Savoie, également présent en Normandie, c'est en principe un toponyme désignant un routoir (lieu où l'on rouissait le chanvre). Autre possibilité : surnom donné à celui qui effectue le rouissage. Rojas Nom espagnol formé sur l'adjectif rojo (= rouge). Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit (tierras) Rojas, autrement dit les terres rouges. C'est le nom d'une commune en Castilla-León. Rolando Variante de Roland (voir ce nom) portée en Espagne, où l'on trouve aussi la forme Roldan (Roldán), et en Italie, où l'on rencontre également la variante Orlando. Rolet Nom assez fréquent des Ardennes à la Lorraine. On peut hésiter entre deux significations : soit un surnom donné à un scribe (rolet = petit rouleau), soit un diminutif du nom de personne d'origine scandinave Rol (ou germanique Roul). Rolkowski Nom polonais qui semble être un dérivé de Rolka (allemand Rölke), diminutif du prénom Roland ou du nom de personne d'origine germanique Rollon. Il existe d'autres possibilités, mais moins crédibles (par exemple rolka = dévidoir). Rolland, Roland Nom de personne popularisé par le héros de la chanson de geste, très célèbre dans la chaîne pyrénéenne (il a donné son nom à de nombreux toponymes). Il est d'origine germanique : Hrodland (hrod = gloire + land = pays). Rollandeau Diminutif de Rolland (voir ce nom) surtout porté en Charente-Maritime. Autres diminutifs voisins : Rollandet (01), Rollandez (01, 39), Rollandin (07), Rollandy (13, 83), ce dernier nom pouvant aussi être considéré comme une forme latinisée de Roland. Rollat Bien qu'il soit surtout porté dans la région lyonnaise ainsi que dans les Pyrénées-Orientales, le nom semble venir du Bourbonnais et désigner celui qui est originaire de la localité (ou région ?) appelée Rollat, nom que l'on retrouve dans les communes de Saint-Rémy-en-Rollat et Saint-Didier-en-Rollat (aujourd'hui Saint-Didier-la-Forêt). Roller Pourrait désigner celui qui est originaire de Rolle, localité suisse du canton de Vaud, mais c'est surtout un nom allemand désignant un voiturier, un roulier (sen attesté en moyen-haut-allemand). Rollet Un nom très fréquent, mais qui pourtant demeure un peu énigmatique. Sa fréquence rend peu plausible l'hypothèse parfois admise d'un surnom donné à un scribe (celui qui utilise des rouleaux). Il s'agit plutôt du diminutif d'un nom de baptême, à choisir entre Roland, Raoul ou Roll (qui a donné aussi Rollon). Rollin Nom de personne d'origine germanique, Rodlin (Hrodilin, diminutif formé sur hrod = gloire). C'est dans les Vosges et la Saône-et-Marne que le nom est le plus répandu. Variante : Rolin (54, 88). Roman, Romà, Romain Nom de baptême (la première forme, castillane en général, est la plus fréquente) issu du latin Romanus (= de Rome). Romandel Très rare, le nom est aujourd'hui porté dans l'Aude, mais son origine géographique est certainement différente. C'est en effet un diminutif de Romand, nom rencontré dans le Jura, en Savoie et en Bresse. Signification : soit une variante du prénom Romain (la meilleure solution), soit celui qui vient de Romandie. Il existe une mention ancienne du nom Romandel en Saône-et-Loire. Romano D'origine italienne, c'est un nom de baptême très répandu dans toute la péninsule (latin Romanus = de Rome, français Romain). Variantes : Romani, Roman. Romao Ou Romão. Forme portugaise du nom de baptême Romain (latin Romanus). Romary Nom porté dans les Vosges et la Haute-Saône. Correspond au nom de personne d'origine germanique Romaric (rom : origine obscure + ric = puissant), qui fut popularisé par un saint du VIIe siècle, fondateur d'un monastère qui deviendra plus tard Remiremont (le mont de Romary). Romby Nom porté dans l'Aisne. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, peut-être Rombies dans le département du Nord, près de Valenciennes. Le toponyme pourrait être rattaché au germanique hrumbiz (= bovidé). On rencontre également le patronyme Dromby (= de Romby) dans le Nord-Pas-de-Calais et les Ardennes. Roméas Nom porté dans la Haute-Loire et les départements voisins (42, 07). Variantes : Roméa (26, 63), Rouméa, Rouméas (07). Il s'agit d'une forme contractée de Romegas, Roumegas, toponyme désignant en occitan un lieu envahi par les ronces. Il existe un ancien hameau appelé Roméas à Gilhoc-sur-Ormèze (07), et deux hameaux du nom de Rouméas (Gilhoc-sur-Ormèze et Saint-Barthélemy-Grozon, 07). Romefort "Le nom est porté dans la Gironde et la Haute-Vienne. C'est un toponyme, nom d'un hameau en Charente (commune de Saint-Front), également château féodal à Ciron (37). Signification probable : forteresse, le sens précis de ""rome"" restant cependant un peu obscur, du moins pour moi. Outre le sens de ""ronce"", on le rencontre en occitan pour désigner la herse d'une porte fortifiée. A noter aussi le terme gascon ""roumas"" (= muraille, clôture en pierres sèches)." Romengas, Romangas Nom vraisemblablement occitan, qui désigne un lieu où abondent les ronces. Vient du latin rumex, rumicis, signifiant au départ petite oseille. Le nom est aujourd'hui limité à la seule commune de Laroque-des-Albères. Ailleurs en France, on trouve la forme Roumengas en Haute-Garonne. Romeo Autre forme de Romero, désignant également un pèlerin. Romera Matronyme correspondant à Romero (voir ce nom). Romero Nom très fréquent en Espagne, qui désigne un pèlerin. C'est également un nom de baptême. Pour l'étymologie, voir Romeu. Romeu Surnom ou nom de baptême catalan utilisé pour désigner un pèlerin (étymologiquement, il s'agit d'un pèlerin allé à Rome, romaeus, mais nos Romeu devaient aller surtout à Saint-Jacques). Romeuf Nom surtout porté dans la Haute-Loire. C'est une variante régionale de l'occitan Romeu (= pèlerin). Romiguier Nom surtout porté dans l'Aveyron, où l'on trouve aussi les formes Romiguié et Romiguière. Désigne celui qui habite un lieu-dit la Romiguière (ou le Romiguier) ou qui en est originaire. C'est le nom de plusieurs hameaux dans le département, à Campuac, Villefranche-de-Rouergue, Le Truel et Saint-Geniez-d'Olt. Sens du toponyme : terrain couvert de ronces. Rominger Porté en Suisse et dans le Haut-Rhin, désigne en principe celui qui serait originaire d'une localité appelée Roming, Romingen, mais je n'en connais aucune. On peut éventuellement penser à Romange, dans le Jura, avec germanisation d'une finale latine. Rommel Surnom néerlandais ou bas-allemand donné à un homme tapageur. Avec le même sens : Rommelaere, Rommelaire. Romo Porté en Espagne, c'est un surnom donné à celui qui a le nez camus (sens de l'adjectif romo). Rompré On trouve surtout ce nom, assez rare, dans le Maine-et-Loire. Il pourrait désigner celui qui habite le lieu-dit Rond Pré (le pré rond). Ce n'est cependant qu'une hypothèse. Ronac'h Nom rare porté dans le Finistère (variante : Ronach). C'est une contraction de Ronarc'h, Ronarch, ancien nom de personne breton, sans doute Roenmarch (roen = royal + marc'h = cheval). Ronce Désigne celui qui est originaire de (la) Ronce, toponyme évoquant un lieu où poussent les ronces. Le nom de famille se rencontre dans des régions très variées (31, 37, 59). Roncero Nom castillan, qui doit correspondre à l'adjectif roncero, pour lequel on a deux sens assez différents, mais tous deux péjoratifs : hypocrite ou veule. Roncin On trouve surtout ce nom en Bretagne (22, 35). En ancien français, le roncin était un cheval de labour. Il s'agit donc d'un surnom dont l'interprétation n'est pas évidente : soit il s'agit d'une métaphore désignant celui qui peine comme un roncin, soit c'est une métonymie désignant le possesseur d'un roncin. Ronde, Rondes On a tendance à voir dans ce nom, surtout porté dans les Pyrénées-Orientales, un sobriquet donné à une personne rondouillarde. Mais le fait qu'on ne le rencontre qu'au féminin et souvent terminé par un -s laisse penser qu'on a plutôt affaire à un toponyme, dont le sens reste à préciser : peut-être une enceinte circulaire. Rondeau Très répandu dans l'Ouest (85, 44, 72 notamment), c'est en principe un sobriquet donné à un personnage rondouillard (mais il peut aussi s'agir d'un toponyme désignant un terrain rond, ou, en Poitou et en Saintonge, une rangée de vigne). Variantes : Rondaud (16), Rondaut (51, 29), Rondeaux (51, 57), Rondel (22, 35). Diminutifs : Rondelaud (86), Rondelet (18), Rondeleux (86), Rondelez (59), Rondelot (36, 86). Rondeaux Fréquent en Picardie et en Champagne-Ardennes, le nom est un diminutif de rond, sobriquet désignant un personnage replet. Rondepierre Essentiellement porté dans l'Allier, désigne celui qui est originaire de Rondepierre (la pierre ronde), hameau de la commune de Loddes, dans le même département. Rondet "Porté dans le Cher et en Saône-et-Loire notamment, c'est en principe un diminutif de l'adjectif ""rond"" (surnom donné à quelqu'un de replet)." Rondin "Surtout porté dans l'Ouest (22, 35), également présent dans l'Allier, c'est un diminutif de l'adjectif ""rond"", surnom donné sans doute à un personnage grassouillet. Diminutifs : Rondinaud (16), Rondineau (44), Rondinet (21)." Ronel Surtout porté dans le Finistère (également présent en Guadeloupe), c'est un ancien nom de personne breton formé sur les racines roen (= lignée, noblesse) et hael (= noble). Autrement dit, 'de noble lignée'. Ronflard Visiblement le surnom d'un ronfleur. Le nom est surtout porté dans l'Indre-et-Loire. Ronnel Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais et le Jura. Variante : Ronnelle (62, 59). Serait le surnom d'un personnage grognon, selon Dauzat et M.T. Morlet (verbe rôner = ronchonner). Autres formes avec vocalisation de la finale : Ronnaut, Ronnaux, Ronneau, Ronneaux (Nord-Pas-de-Calais, Bourgogne). Ronsard Même s'il est rare, le patronyme Ronsard, popularisé par le poète du XVIe siècle, existe encore, on le trouve notamment dans l'Indre-et-Loire. Il renvoie à un lieu-dit (le) Ronsard = endroit couvert de ronces. Il pourrait s'agir du hameau du Ronsard à Areines (41). Ronveaux Le nom est porté en Lorraine (54), dans le département du Nord et en Belgique. Formes voisines : Ronval, Ronvaux, Ronveau. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Ronveaux (apparemment le val rond, autrement dit le vallon arrondi). En Lorraine, on pensera notamment à la commune de Ronvaux, dans la Meuse. En Belgique, on trouve le toponyme dans la province de Namur (Chevetogne et Rognée). Rony Nom porté surtout en Seine-et-Marne. Sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Rony, ou plutôt Rosny (deux communes dans la région parisienne). Sens du toponyme : domaine de Rutenus (Rodoniacum, 1182). Roos Fréquent en Alsace-Lorraine, rencontré également en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique, le nom correspond au français Rose. Les sens peuvent être nombreux (voir Rose). Roou Nom porté dans le Midi, depuis l'Aude jusqu'à Toulouse. Correspond vraisemblablement à l'occitan ròu (= mélange de céréales plantées ensemble, méteil). Il s'agirait alors d'un toponyme, désignant un terrain semé de méteil. Etymologie : germanique rogo. Le nom Araou a sans doute la même signification. Ropars Forme bretonne du nom de baptême Robert. Variantes : Ropart, Ropartz, Roparz, Ropers, Ropert, Ropertz, Roperz. Roperch Porté dans le Morbihan, c'est une autre forme de Ropert, variante bretonne de Robert. Variantes : Roper, Roperh, Roperhe. Roptin Nom porté en Bretagne et en Normandie. Sans doute un hypocoristique du prénom Robert. Roque, Roques voir Roca. Roquefère Désigne celui qui est originaire de la commune de Roquefère, dans l'Aude. Il y a aussi des hameaux de ce nom à Monflanquin (47) et à Escroux (81), et des ruines à Chalabre (11). Signification : la forteresse sauvage, féroce (roca fera). Roquefort Toponyme représentant au départ une forteresse située sur une éminence rocheuse. Le patronyme désigne ici une personne originaire de l'une des nombreuses communes portant ce nom dans tout le sud de la France. Roquelaure Toponyme devenu patronyme. De nombreux lieux-dits portent ce nom dans le sud et le sud-ouest (= rocher où pousse le laurier). Roquessolane Patronyme rencontré dans le Cantal, tout comme sa variante Roquessalana, Roquesalana. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant ce nom, qui signifie la roche (éventuellement la forteresse) exposée au soleil (à la solana). Roqueta Variante catalane de Rouquette (voir ce nom pour le sens) rencontrée à Céret (66). Roquette On rencontre ce nom surtout dans l'Aveyron et la Lozère. Voir Rouquette. Roquevière Le nom est trop rare pour qu'on puisse en trouver l'origine géographique. Il s'agit d'un toponyme, qui signifie en principe 'la roche vieille', roche ayant ici le sens de forteresse bâtie sur un rocher. Ros, Rous Sobriquet désignant au départ celui qui a les cheveux blonds (équivalent du castillan rubio). Par la suite, en Roussillon, il a pu prendre le sens de roux. C'est notamment valable pour Rous, qui peut correspondre au français Roux. Rosa Fréquent dans toute l'Italie, correspond au nom de baptême féminin Rosa (en français Rose), popularisé par le culte de la Vierge et par plusieurs saintes (notamment sainte Rose de Viterba). Rosado Fréquent en Espagne, rencontré aussi au Portugal, semble un surnom donné à celui qui a le teint rosé. Rosales Fréquent en Espagne, renvoie à une localité du même nom. Signification : lieu où poussent les roses. Rosario Nom de baptême castillan évocateur de la dévotion au Rosaire. Autre forme : Del Rosario. Rosas Désigne en espagnol celui qui est originaire d'une localité du même nom (on pensera notamment à la commune catalane de Roses). Dans certains cas le toponyme évoque les roses, mais pour Roses il s'agit de l'équivalent de l'île de Rhodes (ville fondée par des colons venus de cette île). Rose Fréquent en Angleterre, en France et en Allemagne, le nom évoque la rose et peut être interprété de diverses manières : celui qui a le teint rose (la meilleure solution en France), celui qui habite dans un lieu où poussent les roses, celui dont l'enseigne comporte une rose. Il peut évidemment s'agir aussi d'un nom de baptême féminin. Rosell Egalement Rosseil, Rosseill. Diminutif catalan de Ros (voir ce nom). Rosello, Rossello Nom donné en Catalogne à une personne originaire du Roussillon (il faudrait quand même être certain que Rosello n'a pas un autre sens en castillan). Rosenberg, Rosemberg Il s'agit d'un patronyme très souvent porté par des juifs, mais pas exclusivement (un nazi condamné à Nuremberg s'appelait Rosenberg !). Au départ, on a un toponyme allemand signifiant la colline de roses. Certes, il existe une commune portant ce nom en Prusse occidentale, mais il semble bien que le peuple juif y ait vu une valeur symbolique (le rose est la couleur associée à la tribu de Nephtali). C'est ce qui explique d'ailleurs la fréquence chez les juifs de patronymes comme Rosenbaum (rosier), Rosenblum (fleur de rose), Rosenfeld (champ de roses), Rosenthal (vallée de roses). La forme Rosemberg est liée à une francisation maladroite du nom, sans doute à cause d'un instituteur secrétaire de mairie désireux d'appliquer les règles orthographiques. Cette même absurdité explique des formes comme Rosembaum ou Rosemblatt (Rosenblatt = feuille de rose). Rosenstiehl "Porté notamment dans le Bas-Rhin (la variante Rosenstiel est également présente en Moselle), le nom signifie en allemand ""tige de rose"". Il fait partie des nombreux noms composés portés en général par des Juifs, avec une valeur symbolique (voir Rosenberg)." Roset Diminutif de Rose (voir ce nom) rencontré en Haute-Savoie et surtout en Martinique. Matronyme : Rosette (14, 58, 972). Formes italiennes (diminutifs de Rosa) : Rosetta, Rosetto, Rosetti. Rosnet C'est dans le Puy-de-Dôme et le Maine-et-Loire que le nom est le plus répandu. Il s'agit apparemment d'un toponyme, nom d'un hameau à Saint-Jean-des-Ollières (63). On trouve également le nom Rosney (61, 76, 22) qui pourrait évoquer la Mare du Rosney à Boisset-les-Prévanches (27). Ces formes sont à rapprocher de Rosnay, toponyme assez répandu, nom d'une commune de Vendée, utilisé aussi comme patronyme. Sens incertain : à noter cependant que le toponyme Rosne est toujours lié à la présence d'un cours d'eau. Ross Porté en Allemagne, en Alsace-Lorraine mais aussi en Grande-Bretagne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hrotzo, formé sur la racine hrod (= gloire). Rossard, Rosard, Rossarde, Rosarde Ces noms sont sans doute originaires des Deux-Sèvres. Il s'agit de diminutifs formés sur Roux (personne aux cheveux roux). Les formes Rossarde et Rossarde sont des matronymes. Rossat Nom savoyard, porté surtout aujourd'hui dans l'Isère, à rapprocher de l'italien Rossato. Désigne celui qui a les cheveux roux. Rosselet Diminutif de Rossel, lui-même diminutif de Roux (voir ce nom). Le nom est rare, on le trouve notamment dans le 77 et le 51. Rouyar Le nom, rare, était porté dans l'Ille-et-Vilaine au XVIIIe siècle. On le retrouve ensuite à la Guadeloupe, où l'on rencontre aussi la forme Rouyard. Il devrait s'agir d'un nom de persone d'origine germanique, Hrodhard (hrod = gloire + hard = dur). Ruytghem Devrait désigner celui qui est originaire de Ruitegem, localité belge de Flandre orientale. Avec le même sens : Ruitegem, Van Ruitegem, Van Ruyteghem. Saab Nom de personne arabe qui paraît correspondre à l'adjectif Sa`b (= difficile). Il a été popularisé par un des compagnons du prophète Mohammed, Sa`b ben Jaththâma. Saad Nom de personne correspondant à l'arabe sa`d (= chance, bonheur). Dérivés : Saadi = bienheureux (sa`diyy), Saadoun = très heureux (sa`dûn). Saada Aussi bien porté par des musulmans que par des juifs, c'est un nom qui signifie félicité, bonheur (arabe sa`âda). Saal Nom porté en Alsace et dans la Haute-Saône. C'est un toponyme désignant un lieu bourbeux, marécageux, si l'on en croit Bahlow (Deutsches Namenlexikon). Autre possibilité : demeure noble (Saal = salle), comme pour le nom français Salles. Plusieurs communes allemandes s'appellent Saal. Saatdjian Nom arménien désignant le fils de l'horloger (turc saat = horloge). Variante : Sahatdjian. Saba Nom de personne arabe qui peut avoir plusieurs sens : soit il évoque la jeunesse (Sabâ), nom masculin ou féminin, soit il exprime la beauté, le charme (sabâ), nom féminin. On ne peut enfin négliger totalement une simplification de Sabah (arabe SabâH), désignant celui qui est matinal. Sabadie Porté dans le Sud-Ouest, c'est une variante gasconne de Labadie (= l'abbaye) formé avec l'article archaïque sa (du latin ipsa). Sabard Le nom est surtout porté dans l'Indre (également 41, 89). Voir Savard pour le sens. Sabat C'est dans la région lyonnaise que le nom paraît avoir été le plus répandu, peut-être dans la Loire ou l'Ardèche. Faut-il le rattacher à l'occitan sabat (= sabbat, et par extension grand bruit, désordre) ? Peut-être, mais il pourrait s'agir tout simplement d'un savetier, pour lequel on aurait choisi ce surnom humoristique. Sabater, Sabaté, Sabatier Nom de métier : fabricant de sabots, de savates. Sabatery Forme latinisée de Sabatier (= sabotier, savetier) rencontrée dans le Sud-Est. Sabathier Variante de Sabater, Sabatier (voir ces noms) fréquente dans le Sud-Ouest. Sabbagh Surtout porté par des juifs d'Afrique du Nord et rencontré aussi sous la forme Sebbagh, correspond en arabe au métier de teinturier (Sabbâgh). Sabel Patronyme surtout porté en Moselle, où l'on trouve aussi le nom Sabé. Ce sont apparemment des variantes de Zabé, Zabel, ce qui rend improbable le rapprochement avec l'allemand Säbel (= sabre). Il devrait s'agir d'un ancien prénom (voir Zabé). Sabien Nom rare porté notamment en Vendée. C'est sans doute une variante de Sabin (voir ce nom). Sabin Patronyme surtout porté dans la Mayenne, rencontré sous les formes Saby, Sabi dans le Sud-Ouest, également Savin dans le Poitou et en Bourgogne. Il correspond au nom de personne latin Sabinus, et fut popularisé par divers saints, dont deux martyrs et un évêque. Matronyme : Sabine (14), qui peut également correspondre à sainte Sabine, martyre au IIIe siècle. Diminutifs : Sabinau, Sabinaud, Sabineau (11), Sabineu (66). Le nom se rencontre aussi en Corse et en Italie sous les formes Sabino, Sabini. Sabiol, Sabiols Eventuellement un nom de personne germanique (dictionnaire Alcover-Moll) qui pourrait être Sigiwolf (sig = victoire + wulf = loup). Cependant, la présence d'une forme avec S final laisse supposer une autre origine, peut-être un toponyme en rapport avec le sable. Sablerie Rare, le nom est porté en Basse-Normandie (61, 14). Variante : Sablery. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Sablerie (carrière de sable). Un hameau porte ce nom à Bousse (72). Sablon Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Sablon, le Sablon (= terrain sablonneux), nom porté par de nombreuses localités. C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom de famille est le plus répandu. Variantes : Sablond (18), Sablons (27, 59, 62) et sans doute Sablong (55, 67). Sabot Le nom désigne sans doute par métonymie un sabotier. Il est porté dans la Loire et les départements voisins. Le nom Sabotier, assez rare, se rencontre pour sa part en Limousin (87). Saboundjian Nom arménien désignant le fils du savonnier (turc sabun = savon). Le nom turc Saboundji évoque également le métier de savonnier. Sabourdin Nom originaire de la Charente. Variante de Sabourin, surnom désignant sans doute une personne agréable (< saveur). Le mot saveur ayant eu aussi le sens de sauce, il est possible cependant qu'il s'agisse du surnom d'un cuisinier. Sabourdy Rencontré notamment en Limousin (87), ce nom semble faire partie des divers anthroponymes dérivés de sabour (= saveur), qui désignent une personne agréable, douce. Quelques autres dérivés de sabour : Sabouraud, Saboureux, Sabourin. Sabre Dans le Nord de la France, ce nom signifie sable, il s'agit soit d'un toponyme devenu patronyme, soit de celui qui extrait le sable des rivières. Sabri Nom de personne arabe (Sabriyy) signifiant 'celui qui est patient'. Sabria Porté en Roussillon, c'est une variante de Cebrià, forme catalane du prénom Cyprien. Saby Nom rencontré en Auvergne et dans l'Allier. C'est une variante du nom de baptême Sabin, Savin (latin Sabinus). Le rapprochement avec l'adjectif occitan savi (= sage) est possible, mais plus douteux. Sacaze Signifie la maison (voir Cases), avec l'article défini catalan SA (< latin ipsa). Saccenti Nom italien. Il s'agit d'un surnom désignant un sage, éventuellement un savant (sens du mot saccente au moyen âge). Sac-Epée, Sac Epée Un joli nom qui s'est développé dans la Somme. Le surnom semble évoquer un pillard, mais le mot sac avec le sens de pillage n'est arrivé en France qu'à la fin du XVe siècle. C'est en fait une transposition de saque épée (celui qui tire souvent son épée, le verbe saquier signifiant tirer en ancien français), que l'on retrouve dans les noms Sacépé, Sacépée, Sackepey, Sacqueépée, Sacquépé, Sacquépée, Saquépée, Sacquespée, tous portés dans la même région. Sachello "Forme italienne correspondant au français Sachet (également Saché), désignant soit un fabricant ou un marchand de petits sacs, de bourses, soit plutôt un lieu-dit avec le sens de ""petit rocher"" (latin saxum)." Sachetat Patronyme rencontré dans la Saône-et-Loire et la région lyonnaise. C'est un diminutif de Sachet, dont on fait généralement un dérivé de sac (marchand ou fabricant de sacs), mais qui pourrait être aussi un toponyme, diminutif de Sache (= rocher, du latin saxum), du moins dans cette région (cf la montagne du Sachet à La Salle les Alpes, Hautes-Alpes). Sachot Nom porté notamment en Vendée, dans les Deux-Sèvres et le Morbihan. C'est un diminutif de sac, sans doute avec le sens de bourse, et le surnom d'un fabricant ou d'un marchand de bourses. Variantes : Sachau, Sacheau, Sacheaud. Sachy Nom porté en Picardie. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Sachy (latin Sapiacum, nom de domaine gallo-romain formé sur Sapidus). Une commune des Ardennes s'appelle Sachy. Sackebandt Nom rare porté dans le département du Nord. Variante : Sackebant. On y trouve sans doute le germanique Sack (= sac, bourse), le second élément étant apparemment Band = ruban, cordon. Reste à savoir quel sens donner à l'assemblage des deux éléments Sacleux "Nom porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. M.T. Morlet propose une forme contractée de Saqueleux (celui qui chasse les loups). On peut aussi penser à une variante du mot ""sarcleur""." Saconney On rencontre ce patronyme en Bourgogne (variante Saconnet). Il désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute Saconnex, près de Genève (Le Grand-Saconnex), qui s'est écrit aussi Saconay. Sacotte Nom porté dans la Marne. C'est un diminutif de sac, désignant peut-être un fabricant de sacs ou plutôt de bourses. La forme en -otte n'est sans doute pas féminine, contrairement aux apparences. Sacré Nom surtout porté en Belgique et dans le Nord (rencontré aussi en Vendée). C'est un ancien nom de baptême (latin sacratus = sacré) à valeur mystique (peut-être celui qui est consacré, baptisé). Variante : Sacrez. Sacripante Nom italien assez rare porté dans les Abruzzes, rencontré aussi sous la forme plurielle Sacripanti. Il renvoie à un personnage de l'Orlando innamorato de Boiardo (repris ensuite par l'Arioste dans l'Orlando furioso) qui est le type même du faux brave, du fanfaron (sens qui devrait être le sien comme nom de famille). Sacriste Le nom désigne en ancien français un sacristain. On le rencontre surtout en Charente (également 33, 47). Formes voisines : Sacreste (15, 43), Sacrista ou Sacristà (66, Catalogne), Sacristan (31), Sacristain (86, 23), Sacristin (86). Sadaillan Nom rare porté dans le Vaucluse. Il désigne celui qui est originaire de Sadaillan, hameau à Mérindol, dans le même département (à condition toutefois que le toponyme soit antérieur au nom de famille, lui aussi très porté à Mérindol). Sadaoui Sans doute un dérivé de Saada (= bonheur, voir ce nom) formé avec le suffixe -aoui (arabe awiyy). Sadaune Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variante : Sadaume. On le rencontre aussi sous la forme Sadoine. C'est un nom de personne d'origine germanique, Sadwin (sad = repu, rassasié + win = ami). Sadet Nom originaire du Berry (18). C'est un surnom désignant une personne agréable, aimable (du latin sapidus = savoureux, qui a donné l'ancien français sade, dont le sens figuré s'est conservé dans l'adjectif maussade). Sadier Patronyme surtout porté dans la Nièvre. C'est un nom de personne d'origine germanique, Sadhari (sad = repu + hari = armée). Variante savoyarde : Saddier. Sadot Voir Sadet pour le sens. Le nom est porté dans l'Allier et la Loire, ainsi qu'en Seine-Maritime). Sadoul Patronyme rencontré notamment dans le Tarn-et-Garonne et la Lozère. On peut penser à un sobriquet correspondant à l'occitan sadol (= saoul, rassasié), mais il doit plutôt s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Sadwulf (sad = rassasié + wulf = loup). Variantes : Sadoux (38, 86), Sadout (31). Matronyme : Sadoule (48). Diminutifs : Sadouillet, Sadouillette (24), Sadoulet (30). Sadourny Patronyme surtout porté dans l'Aude. C'est un nom de baptême qui correspond à Saturnin (latin Saturninus, diminutif de Saturnus = Saturne). Plusieurs martyrs se sont appelés Saturnin, mais le plus célèbre dans le Sud-Ouest est saint Sernin, évêque de Toulouse au IIIe siècle, massacré en 250 par la foule des païens : il fut traîné par un taureau dans les rues de la ville jusqu'à ce que ses membres soient entièrement disloqués. Sadurni Patronyme catalan. Voir Sadourny. Saegaert Autre forme de Segaert, variante flamande de Segard, Ségard, nom de personne d'origine germanique (Sighard : sig = victoire + hard = dur). Saens, Saëns Saëns est une variante de Sidoine (voir ce nom). Quant à Saens, également écrit Saenz, Sainz, c'est une variante de l'espagnol Sanchez (voir ce nom). Saez Forme contractée de Sanchez (voir ce nom). On trouve avec le même sens les variantes Saenz, Saiz, Sainz. Safar Patronyme juif originaire d'Afrique du Nord (région de Constantine notamment). Correspond à un nom de métier arabe, celui de chaudronnier (Saffâr). Variante : Saffar. Saffioti Porté en Italie, c'est dans le sud de la Calabre (Reggio) que le nom est le plus répandu. Variante : Saffiotti (Lazio). Les formes Saffioto et Saffiotto sont quasiment inexistantes aujourd'hui. Je n'en connais pas la signification. Saffray Le nom est porté en Bretagne et en Normandie (35, 76). Variantes ou formes voisines : Saffré (44), Saffrey (27, 61, 76), Saffroy (89, 54). C'est le plus souvent un nom de personne d'origine germanique, Sadfrid (sad = repu, rassasié + frid = paix). Pour Saffré, on pensera cependant surtout à la commune du même nom, en Loire-Atlantique. Safont Identique à Lafont (= la fontaine, la source), mais avec l'article défini SA (< latin ipsa), fréquent dans les toponymes et les anthroponymes. Sagard Nom de personne d'origine germanique, Saghard (sag = querelle, procès + hard = dur). C'est en Lorraine que le patronyme est le plus répandu (88, 54). Variantes : Saghaar, Saghaard (59 et Belgique). Sagardoy Nom basque (Sagardoi) qui évoque une pommeraie (sagarr = pomme, pommier + suffixe collectif -doi). En composition : Sagardoyburu (le haut de la pommeraie ou la pommeraie d'en haut), Sagardoytho (la grande ou la petite pommeraie). Le sens de pommeraie est éfgalement présent dans les noms Sagara, Sagarra et Sagarzazu. Sageloly, Sageloli Un nom que l'on trouve dans les P-O, surtout en Vallespir. Origine obscure. Pourrait venir du basque. Saget Outre Paris, le nom est fréquent dans la Nièvre et l'Ille-et-Vilaine. C'est un diminutif de Sage (87, 19, 74), surnom donné à celui qui est instruit, savant, expert dans son domaine. Autre solution, aussi bien pour Sage que pour Saget, un toponyme (nom de nombreux hameaux, notamment en Haute-Savoie) qui devrait évoquer le saule (sauge en franco-provençal). Sagette Nom rencontré dans le Pas-de-Calais et dans l'Yonne. Surnom donné soit à un fabricant de flèches, soit à un archer ou un arbalétrier (latin sagitta). Il peut aussi s'agir d'un toponyme (bois de saules ou montée abrupte). Sagnes Voir Sanyas pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Rouergue (12, 81). On trouve la forme singulière Sagne en Limousin (19, 87). Sagnol Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Sagnol, diminutif de Sagne (= terrain marécageux, toponyme préroman). C'est dans le Forez que le nom est le plus répandu. Sagols Nom de famille surtout répandu à Banyuls-sur-Mer. On le rattache à un nom de personne d'origine germanique, qui pourrait être Sigiwald (sig = victoire + wald = qui gouverne) ou Sigiwolf (sig + wulf = loup). Sagorin Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variante : Sagory. Un nom apparemment bien mystérieux. On pourrait en faire un diminutif de Sager, nom de personne d'origine germanique (Saghari) rencontré en Alsace et dans le Morbihan, mais ce n'est sans doute pas le cas. Affaire à suivre. Sagué, Saguer Variante catalane du français Séguier, nom de personne d'origine germanique, Sighari (sig = victoire + hari = armée). Saguy, Sagui Variante de Segui, qui est un nom de personne d'origine germanique, Sigwin (sigi = victoire + win = ami). Sahli Malgré des apparences arabes, le nom, rencontré en Suisse, est certainement d'origine allemande. On a le choix entre deux hypothèses : soit un nom formé sur Sahl, toponyme désignant un lieu humide, marécageux, soit un nom porté par des juifs, abréviation de Salman Halevi ou de Sander Halevi. Sahnoun Parfois porté par des juifs séfarades, c'est un nom de personne arabe (saHnûn ou suHnûn) qui signifie littéralement 'oiseau à la vue perçante'. Sahuguède Nom d'origine catalane ou occitane, qui désigne un lieu où pousse le sureau (en catalan, saüc ou sahuc, du latin sambucus). Le patronyme représente la personne habitant au lieu-dit Sahuguède. Said, Saidi, Saidani Nom arabe signifiant bienheureux (sa`id). Il est parfois porté par des juifs séfarades. Sailliet Patronyme rare, c'est en Moselle qu'il est le plus fréquent. Par contre, la forme Saillet est plus courante, notamment en Savoie et en Franche-Comté. On considère qu'il s'agit d'un surnom donné à une personne agile, bondissante (ancien français saillir = sauter). Saillio Nom rare porté dans le Nord et les Bouches-du-Rhône, plus fréquent sous les formes Sailliot et Saillot (62, 77, 76, 23). Voir Sailliet. Sailly Fréquent en Picardie et en Normandie, désigne celui qui est originaire de Sailly, nom de nombreuses localités, notamment dans la Somme et le Pas-de-Calais. Sens du toponyme : domaine gallo-romain (suffixe -acum) formé sur Sallius (nom d'homme latin) ou sur Salico (nom d'homme gaulois). Saindrenan Nom porté dans le Morbihan. Désigne celui qui est originaire du hameau de Saint-Drenan (commune de Persquen), déformation de Saint-Renan (nom porté aussi par une commune du Finistère). Voir également Renan. On trouve les variantes Saint-Drenan, Saint-Drenant dans les Côtes-d'Armor. Sainjal Egalement rencontré sous la forme Saint-Jal (19, 38, 69), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Saint-Jal (variante de Saint-Gal). C'est le nom d'une commune de la Corrèze. Pour les Saint-Jal de la région lyonnaise, il faut peut-être penser à la commune de Sainte-Jalle, dans la Drôme. Sainsard Porté notamment dans le Loiret, semble un diminutif de Sains, ancien nom de baptême formé sur le latin sanctius (= très saint). Saint-Amand Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom (17 communes et plusieurs hameaux, auxquels il faut ajouter les Saint-Amant et même éventuellement les Saint-Amans). C'est en Dordogne que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi en Normandie et en Picardie. Variantes et formes voisines : Saint-Amands (34), Saint-Amans (11, 82, 66), Saint-Amant(33, 40). Saint-Avit Originaire de Saint-Avit. Mais des dizaines de communes et de hameaux portent ce nom, notamment en Dordogne et en Gironde, dans le Lot-et-Garonne, la Creuse, la Drôme, les Landes etc... Voir Avit. Sainteau Diminutif de Saint, utilisé soit comme nom de baptême, soit éventuellement comme nom de lieu (endroit où étaient conservées des reliques). Le patronyme, assez rare, se rencontre en Poitou-Charentes. Saintebarbe Egalement écrit Sainte-Barbe, le nom est porté dans le Jura. Il désigne celui qui est originaire de Sainte-Barbe, nom de trois communes en France (27, 57, 88) et de plusieurs hameaux. Sainte-Beuve Porté dans l'Oise et le Val-d'Oise, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Sainte-Beuve. C'est le nom de deux communes de Seine-Maritime, Sainte-Beuve-en-Rivière et Le Caule-Sainte-Beuve (voir également Beuve). Saintemême Porté dans l'Eure et l'Eure-et-Loir (variante : Sainte-Même, 93), devrait désigner celui qui est originaire de Sainte-Mesme, commune des Yvelines qui honore une martyre de la fin du Ve siècle, Mesme, en latin Maxima, dont le frère Mesmin avait tranché la tête parce qu'elle refusait d'adorer les dieux païens : en tombant au sol, la tête de la sainte fit jaillir une source qui devint ensuite un important lieu de pèlerinage. Saintenoy Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, devrait désigner celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, mais il n'y a apparemment rien qui corresponde vraiment, sinon peut-être Stenay, dans la Meuse, fréquemment écrit Sathenay et parfois Sathenois jusqu'à la fin du XVIe siècle. On pensera aussi à Sainteny, dans la Manche. Sainte-Rose Assez répandu dans les Antilles françaises, fait partie des noms de baptême donnés autrefois aux esclaves noirs. Son choix n'est pas innocent car sainte Rose de Lima, très vénérée au XVIIIe siècle, était la fille d'un colon espagnol et d'une métisse (elle est la patronne de l'Amérique latine). Saint-Gaudens Porté notamment dans les Pyrénées-Atlantiques, la Haute-Garonne et la Gironde, désigne celui qui est originaire de la commune de Saint-Gaudens, dans la Haute-Garonne. C'est également le nom de hameaux à Noilhan (32) et à Carbonne (31), ainsi qu'à Frontenay-Rohan-Rohan (79). Saint-Germain Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Saint-Germain. C'est dans la Somme que le nom de famille est le plus répandu. On trouve dans ce département la commune de Saint-Germain-sur-Bresle. Saint-Hilaire Nom de famille porté dans le Sud-Ouest (32, 65, 47). Variante : Saint-Hilary. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Saint-Hilaire : les communes et hameaux portant ce nom sont hélas trop nombreux pour arriver à une localisation précise du patronyme. Pluesieurs saints se sont appelés Hilaire, notamment un évêque de Poitiers. Saint-Jalmes Nom porté en Bretagne (22, 29). Variantes : Saint-Jalm, Saint-Jalmes, Saint-Jarme. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit appelé Saint-Jalm(es) = Saint-Jacques. Un quartier de Quimperlé s'appelle Saint-Jalmes. Saint-Jean, de Saint-Jean Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom. Avec la particule, le nom a pu se rapporter à celui qui détenait la seigneurie de l'une de ces localités. Saint-Lager Le nom est porté dans le Rhône. Variantes : Saint Lager, Saintlager, St Lagier. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Saint-Lager, dans le même département. Lager est ici une variante de Léger (voir ce nom). Saint-Lambert Le nom est porté à la Réunion. Il renvoie en principe à une localité appelée Saint-Lambert : c'est le nom de sept communes en France (dont trois dans le Maine-et-Loire) et de plusieurs hameaux. Saint-Lanne Surtout porté dans le Gers (variante : Saint-Lannes), désigne celui qui est originaire de Saint-Lanne, nom d'une commune des Hautes-Pyrénées. Les premières mentions connues (Selana, Senelana, XIIe siècle) semblent montrer que ce curieux saint Lanne pourrait être au départ sainte Hélène, à moins qu'il ne s'agisse absolument pas d'un nom de saint. La localité est citée au XIVe siècle sous la forme Sancto Lana. Saint-Léger, Sainléger Originaire de la localité du même nom (54 communes dans toute la France). Saint Léger fut évêque d'Autun au VIIe siècle. Il fut d'abord martyrisé, avant de périr assassiné en 678. C'est en Normandie (76) qu'on rencontre le plus de Saint-Léger. Quant aux Sainléger, on les trouve dans le département du Nord. Saint-Lézer Nom porté dans les Landes. Variante : Saint-Lézé. Désigne celui qui est originaire de Saint-Lézer, commune des Hautes-Pyrénées. Le nom Lézer renvoie à saint Lizier, qui fut évêque du Couserans au VIIe siècle et aurait défendu son évêché contre les Wisigoths. Il aurait aussi substitué le culte de la Vierge à celui du dieu Mars. Saint-Louis Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Saint-Louis, nom porté par six communes françaises (sans compter les départements d'Outre-Mer) et de nombreux hameaux. C'est en Martinique et en Guadeloupe que le patronyme est aujourd'hui le plus porté. On le rencontre aussi en Gironde, département où se trouve la commune de Saint-Louis-de-Montferrand. Saint-Marc C'est dans la région Aquitaine que le nom est le plus fréquent (33, 47). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Vu la répartition géographique du patronyme, on peut penser à Saint-Marc de Saint-Julien (Landes). Saint-Mart, Saint Mart Apparemment porté dans la Loire, c'est une variante de Saint-Mard, désignant celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Saint-Mard (ou Saint-Mars), Mard étant une variante du prénom Médard. Saint-Martin Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Seul problème, il y a des centaines de communes, hameaux et lieux-dits appelés Saint-Martin. La localisation géographique est donc quasiment impossible. Saint-Michel On trouve le patronyme surtout en Provence (Arles), ainsi que dans les Pyrénées-Atlantiques. Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom. Saint-Olympe Nom porté en Martinique. Sa forme est curieuse dans la mesure où Olympe est un prénom féminin (popularisé par une sainte née à Constantinople vers 361 et auxiliaire de saint Jean Chrysostome). En principe le nom renvoie à une localité, mais il n'y en a aucune en France, sinon un Mas Sainte-Olympe à Manduel (30). Saint-Omer Egalement écrit Saintomer, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Des communes du Pas-de-Calais, de l'Oise et du Calvados s'appellent Saint-Omer. Voir Omer pour plus de détails. Sainton On trouve le nom dans l'Aube, ainsi qu'en Poitou-Charentes. C'est sans doute un diminutif de Saint (voir Sainteau pour le sens). Saintoyant Nom porté dans le Jura (variante Saintoyand dans l'Ain). Désigne celui qui est originaire de Saint-Oyen ou Saint-Oyand, Oyend, toponyme surtout représenté par le monastère et la localité de Saint-Oyend-de-Joux, qui deviendra ensuite Saint-Claude. Saint-Oyen est aussi le nom d'un hameau de Montbellet (71) et l'ancien nom du monastère de Mouthier-en-Bresse (71). Oyen (latin Eugendus) fut abbé de Condat (= Saint-Claude) au VIe siècle. Le nom de famille Saintoyen existe également (51, 77, 71). Saint-Palais Porté dans le Sud-Ouest, désigne celui qui est originaire de Saint-Palais, nom de plusieurs communes dans les Pyrénées-Atlantiques, la Gironde, la Charente et la Charente-Maritime. On précisera que saint Palais (ou Pallais) était évêque de Saintes au VIe siècle et qu'il fit construire plusieurs établissements religieux grâce aux dons de Clovis (étymologie : latin Palladius, du grec Palladios lui-même formé sur le nom de la déesse Pallas). Saint-Palais Porté dans le Sud-Ouest, désigne celui qui est originaire de Saint-Palais, nom de plusieurs communes dans les Pyrénées-Atlantiques, la Gironde, la Charente et la Charente-Maritime. On précisera que saint Palais (ou Pallais) était évêque de Saintes au VIe siècle et qu'il fit construire plusieurs établissements religieux grâce aux dons de Clovis (étymologie : latin Palladius, du grec Palladios lui-même formé sur le nom de la déesse Pallas). Saint-Pierre Deux possibilités : soit il s'agit d'un nom de baptême (qui a été utilisé effectivement), soit d'un toponyme, et dans ce cas il s'agirait d'une personne originaire de Saint-Pierre (lequel, impossible à dire, il y en a trop). Saint-Ramond Nom surtout porté dans la Haute-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques. Variantes ou formes voisines : Saint-Ramon, Saint-Raymond. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. Il existe un hameau Saint-Ramon à Saint-Pierre-sur-Dropt (47). Saint-Réquier, Saint-Requier Également écrit Saint Riquier (ou Saint Réquier, sans trait d'union), désigne celui qui est originaire de Saint-Riquier, nom de trois communes, deux en Seine-Maritime (département où le nom est le plus porté) et une dans la Somme. Fêté le 26 avril, saint Riquier fonda au VIIe siècle dans le Ponthieu une abbaye qui prit ensuite son nom. Saint-Romain Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. De très nombreuses communes s'appelant Saint-Romain (sans parler des hameaux ou lieux-dits), il est impossible de localiser l'origine du patronyme. Saint-Saëns Désigne celui qui est originaire de la commune du même nom, en Seine-Maritime. Variante : Saint-Sans. On précisera que Saëns est une variante de Sidoine (voir ce nom). Saint-Sardos Egalement écrit Sainsardos, le nom est porté dans le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne. Il désigne celui qui est originaire de Saint-Sardos, nom de deux communes dans ces deux départements. Sardos est une forme contractée de Sacerdos (latin sacerdos = prêtre), nom porté par un évêque de Limoges à la fin du VIIe siècle. Saint Sacerdos est le patron de la ville de Sarlat (fête le 5 mai). Saint-Sorny Egalement Saintsorny, Saint Sorny. Le nom, surtout porté dans l'Ardèche, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Saint-Sornin, nom de divers communes et hameaux. Pour l'Ardèche, on pensera sans doute à un hameau de la commune de Serrières. Sornin est une variante de Saturnin (voir Sadourny). Saint-Vanne, Saint Vanne Egalement écrit Saint Vannes, Saintvanne, Saintvannes, le nom est porté dans la Meuse. Il renvoie certainement à Saint-Vanne, nom d'une abbaye à Verdun (saint Vanne, du germanique Wano, fut évêque de la ville au VIe siècle). Sainvé Porté en Poitou-Charentes, le nom est plus courant sous la forme Sainvet. Aucune idée sur sa signification pour l'instant. Saisse Nom porté dans la Drôme et le Vaucluse. C'est un toponyme désignant un lieu rocheux (latin saxum = rocher). On trouve le diminutif Saisset en Languedoc. Il faut rattacher à la même racine les noms Sais et Saix, ainsi que l'italien Sassi, Saissi, fréquent dans la région niçoise. Sajous Le nom est surtout porté dans les Hautes-Pyrénées (variante : Sajoux). On le rencontre aussi sous la forme Sajus (31 notamment). Il désigne la maison située en dessous du village (occitan çai-jos = ici dessous). Le contraire est représenté par le nom Sassus (65, 64) = ici dessus. Saker Porté notamment dans l'est de l'Algérie, devrait correspondre au nom de personne arabe Saqr (= faucon, épervier). Sakr Porté au Liban et francisé en Sacre, devrait correspondre à l'arabe Saqr (= faucon, épervier). Saksik Egalement Sicsic, Siksik, Chekchik, Sacksick. Porté par des juifs d'Afrique du Nord, c'est un nom qui signifie en arabe 'gazouillis' (dialectal saqsaq, standard zaqzaqa). Il pourrait s'agir d'un toponyme : un cours d'eau du Maroc s'appelle Ksiksu. Sala, Salas, Sales, Salles Ce nom vient du germanique salla (= la salle). On pense qu'il désignait au départ une maison fortifiée (puis une grande maison). Plusieurs textes du Xe siècle mentionnent aussi son emploi comme nom de personne. Salas est la forme castillane, très fréquente en Espagne. Salaberry Le nom désigne en basque la demeure noble (ou maison fortifiée) neuve (sala + berri). Variante : Salaberri. Avec article postposé : Salaberria. Salacroup "Le nom est surtout porté dans le Lot et l'Aveyron. Variantes : Salacrou, Salacroux. C'est un toponyme fréquent en Languedoc (nom de plusieurs hameaux), de signification incertaine. La forme d'origine semble être ""Solacroup"" (nombreuses attestations médiévales), interprétée par certains comme un lieu où le matou (occitan ""crup"") se chauffe. Il semble cependant plus logique de voir dans ""Solacroup"" un sommet arrondi (occitan ""cropa"" = croupe) exposé au soleil." Salacroup "Le nom est surtout porté dans le Lot et l'Aveyron. Variantes : Salacrou, Salacroux. C'est un toponyme fréquent en Languedoc (nom de plusieurs hameaux), de signification incertaine. La forme d'origine semble être ""Solacroup"" (nombreuses attestations médiévales), interprétée par certains comme un lieu où le matou (occitan ""crup"") se chauffe. Il semble cependant plus logique de voir dans ""Solacroup"" un sommet arrondi (occitan ""cropa"" = croupe) exposé au soleil." Saladino Surtout porté en Sicile et en Calabre, c'est un nom de personne d'origine arabe (SalâH 'ad-dîn : intégrité de la religion), popularisé par un sultan du XIIe siècle : héros musulman des Croisades, il fut considéré dans le monde chrétien comme un modèle des valeurs chevaleresques, ce qui explique le succès du nom. Salahun Nom porté dans le Finistère et le Morbihan. Voir Salaun. Salama Nom arabe qui signifie perfection, salut éternel (salâma'). Salamagne Porté notamment dans le Lot, parfois écrit Salamagné, c'est un toponyme signifiant 'la grande salle' (voir Sales). Autre forme : Salamagnou (64). Salamo, Salami Patronyme présent en Catalogne. Il s'agit du nom Salomon (hébreu shlomoh = sa paix, éventuellement 'pacifique'), qui renvoie au roi biblique célèbre à la fois pour son sens de la justice et pour le temple qu'il fit construire. Désignait peut-être des juifs au moyen-âge, encore que quelques saints aient porté ce nom, ce qui est une preuve évidente de christianisation. La forme Salami s'expliquerait par la présence d'un suffixe diminutif. Salandre On trouve ce nom en Champagne-Ardennes. Semble une variante de l'ancien français chalandre, mot qui désignait un chaland, grande péniche plate pour le transport des marchandises. Donc celui qui possédait un chaland. Salanou, Salanoue Nom rare rencontré autrefois dans les Pyrénées-Atlantiques. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. Sens du toponyme : la salle (voir Sala) neuve, l'équivalent de Salanave, Sallenave. Salarin Semble une forme savoyarde du nom italien Salarino, qui pourrait être une variante de Salardino, Saladino (= Saladin, arabe SalâH 'ad-dîn : intégrité de la religion). Un diminutif de salario (= salaire) est également possible. Salaud Nom de personne d'origine germanique, Salawald (sala = maison, salle + wald = qui gouverne). Les Salaud se rencontrent surtout en Vendée et dans la Loire-Atlantique. Salaun, Salaün Forme bretonne de Salomon (voir Salamo, Salami). Salazar Fréquent en Espagne, rencontré aussi au Portugal, c'est un nom de localité (porté notamment par une commune de la province de Burgos) formé des mots basques sala (= maison fortifiée, ferme) et zahar (= vieux, ancien). Salbanera Nom porté dans les Pyrénées-Orientales, qui correspond au catalan Salvanera. Il s'agit d'un toponyme qui signifie 'la forêt noire'. C'était au XIe siècle le nom d'un hameau à Montauriol, mais il y a de fortes chances pour que des lieux-dits (la) Salvanera aient existé en Catalogne du Sud. A noter aussi la forêt de la Salvanère à Mosset. Saldana, Saldaña Nom d'origine castillane dont je ne connais pas le sens exact. Peut-être un lieu planté de saules, peut-être un anthroponyme qui serait Celtiana. C'est en tout cas le nom d'une commune de Castilla y Leon. Saldumbide Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, ce nom correspond au basque Zaldunbide, toponyme qui évoque un chemin muletier (zaldun = cavalier + bide = chemin). Saleilles Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales, où il désigne celui qui est originaire de la commune de Saleilles, dans le même département. On le rencontre aussi dans le Lot, où il renvoie à un hameau situé à Fons. Variantes : Saleille, Saleillas, Salellas, Salelles. Signification : diminutif de sala (= salle), terme désignant au moyen âge une maison fortifiée. Salel Fréquent dans l'Ardèche, désigne celui qui est originaire du hameau du Salel (commune de Saint-Genest-de-Beauzon), dans le même département. Sens du toponyme : diminutif de sala (= maison importante, maison fortifiée). Salem "Porté en Afrique du Nord aussi bien par des musulmans que par des juifs, correspond à la racine consonantique s.l.m (= le salut, la paix). C'est un nom de personne que l'on traduit souvent par ""sain et sauf"". Variante : Selem." Salembier Le nom est surtout porté dans le département du Nord. Variantes : Salembié, Salembien, Salembiez, Salambien, Sallembien (Picardie pour les deux dernières formes). Il signifie 'monte en bien'. On le rencontre en Italie sous les formes Salimbene, Salimbeni, considérées comme des noms de type augural (destinés à porter chance). Sales Ce nom vient du germanique salla (= la salle). On pense qu'il désignait au départ une maison fortifiée (puis une grande maison). C'est dans les Pyrénées-Orientales et le Lot qu'il est le plus fréquent. Salessy Egalement écrit Salessi, c'est un nom qui me demeure obscur. Les Salessy semblent venir du Maroc ou d'Algérie, je n'en sais pas plus. Salettes, Salètes, Saleta Diminutif de sala (voir Sales). Semble désigner une petite maison fortifiée, par opposition à sala. Salgado Porté en Espagne et au Portugal, le nom signifie 'salé' en portugais. Peut-être un toponyme, peut-être aussi un surnom donné à une personne spirituelle (piquante). Salgas, Salgues Un des nombreux patronymes formés sur un nom d'arbre, ici le saule (du francique *salha). Salguero Nom castillan à relier au latin salicaria (plantation de saules). En portugais salgueiro = saule. Salhi Nom arabe formé à l'aide du suffixe d'appartenance -i sur Salih (SâliH = celui qui est pieux, intègre, vertueux). Salies, Salis Voir Saly. Il s'agit sans doute du même nom, avec ajout du suffixe -ES, à considérer soit comme un génitif, soit comme un pluriel d'appartenance à une même famille. Saligot Nom surtout porté en Belgique et dans le département du Nord. Peut-être le surnom d'un traître (deux rois païens portent ce nom dans une chanson de geste), ou tout simplement le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Saligo (formé sur la racine salo = sombre). On trouve dans l'Ouest les variantes Saligaut, Saligault. Salimon Variante rare de Salomon. Voir Salamo pour l'explication. Salinas Désigne en Espagne celui qui est originaire d'une localité appelée Salinas, terme évoquant une mine de sel ou un marais salant. Salingue Fréquent dans le Pas-de-Calais, le nom se rencontre aussi dans le Lot-et-Garonne. M.T. Morlet évoque dans son dictionnaire une variété de saule, solution possible dans le Sud-Ouest, mais pour le Pas-de-Calais on préfèrera le picard 'salingre' (= lieu où l'on produit le sel). Variantes et dérivés : Salingre, Salingret, Salingros, Salengrau, Salengreau, Salengro, Salengrois, Salengros, Salengue (59, 62). Saliou Surtout porté dans le Finistère, c'est un hypocoristique de Salomon, nom de baptême fréquent en Bretagne. Variantes : Sallio, Salliou, Salio (22). Sallaberry Nom basque fréquent dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce nom est formé d'une racine germanique (salla = salle) et d'une racine basque (berri = neuf). Il signifie donc la salle neuve, sachant que salle avait au moyen âge le sens de demeure fortifiée. Sallardaine Le nom est porté en Vendée et se rencontre aussi sous les formes Salardaine, Salardenne, Sallairdaine. Il désigne celui qui est originaire de Sallertaine, commune du même département. De sens incertain, le toponyme serait lié à la présence de marais salants. Sallardaine Le nom est porté en Vendée et se rencontre aussi sous les formes Salardaine, Salardenne. Il désigne celui qui est originaire de Sallertaine, commune du même département. De sens incertain, le toponyme serait lié à la présence de marais salants. Sallaz Forme savoyarde de Salle, Salles (voir Sales). Variante : Sallas, rencontrée aussi dans le Puy-de-Dôme. Sallebert Le patronyme est porté dans les Landes, mais aussi dans le Doubs et la Loire-Atlantique. C'est un nom de personne d'origine germanique, Salaberht (sala = maison noble + berht = brillant). Avec le même sens : Salabert, Salaber (64, 81). Salles, Salle voir Sales. Sallet Diminutif de Salle (voir Sales) porté notamment dans l'Ain et la Saône-et-Loire. Variante ou forme voisine : Salet (64, 69, 87). Sallo Porté autrefois dans les Côtes-d'Armor, c'est sans doute un hypocoristique de Salomon, nom de famille fréquent en Bretagne. Avec le même sens : Salo (56), Sallou (29), Salloux (56), Sallio, Salliou (22). Salm Nom porté dans l'Est, qui vient de la rivière la Salm (sans doute abondante en saumons autrefois). C'était le nom d'un ancien comté du Saint Empire, le Salm-Salm, divisé en Bas-Salm (Ardennes) et Haut-Salm (Vosges). Le Haut-Salm devint une principauté au XVIIe siècle, et fut rattaché à la France en 1793. Le patronyme a dû désigner celui qui était originaire du comté de Salm. Salmon, Salomon Voir Salamo, Salami pour l'étymologie. Le nom Salmon est très fréquent dans l'Ouest (35 notamment). Quant aux Salomon, on en rencontre surtout en Franche-Comté et en Savoie, à Paris et en Martinique. Formes italiennes : Salomone, Salomoni. Salomé Il s'agit en principe d'un matronyme popularisé par l'une des saintes femmes qui suivaient Jésus et qui étaient présentes auprès de la Croix. Dans le Nord, le nom semble cependant désigner plutôt celui qui est originaire de la commune de Salomé (Solomonis mansum > Salomomés = le domaine de Salomon). Variantes : Salomez, Salommez, Salomer. Saloppe Nom caractéristique du Pas-de-Calais et de la Somme, dont personne n'a encore pu vraiment percer le mystère. Le nom commun salope (d'abord saloppe) et son sens actuel ne sont pas mentionnés avant le début du XVIIe siècle. On a pensé qu'il pouvait être composé des mots sale et huppe (hoppe), la huppe étant un oiseau connu pour sa saleté, une explication à prendre avec des pincettes, et qui ne résout pas de toute façon le problème posé par le nom de famille. Salord Nom catalan porté dans diverses régions, très présent dans l'île de Minorque. Variante : Salort. Je n'en connais pas la signification : le toponyme Salor existe certes, mais en Extremadura. Il semble s'agir ici d'un nom de personne. Salot Surtout porté dans l'Aisne, c'est sans doute un diminutif de l'adjectif 'sale' (qui a eu aussi le sens de 'triste' en ancien français). Salou D'origine bretonne, c'est un diminutif de Salomon (ou Salaun). Le nom de ce roi d'Israël a été en effet très porté en Bretagne. Salsas Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Salsas. C'est le nom d'une commune au Portugal, mais aussi le nom médiéval de Salses, dans les Pyrénées-Orientales. Sens du toponyme : étang, marécage aux eaux salées. Saltel Porté surtout dans la Lozère, semble désigner celui qui est originaire de Baraque de Saltel, hameau à Rieutort-de-Randon, dans le même département. C'est un diminutif de l'occitan salt (= saut, cascade, escarpement). Saluste Nom rare porté dans le Tarn. On pensera bien sûr au nom de personne latin Salluste (Sallustius). Il faut cependant vérifier que Saluste ne soit pas un toponyme du Tarn ou du Gers (département où vivait l'écrivain Saluste du Bartas). Salva Nom porté notamment dans les Hautes-Alpes et les Pyrénées-Orientales. Plusieurs possibilités, toutes valables. D'abord, en pays catalan, la forme Salvà (avec accentuation de la finale) correspond à un nom de baptême issu du latin Silvanus. Dans le même secteur, et sans accentuation de la finale, il s'agit d'une variante de Selva (= forêt, bois). Il en est peut-être de même dans les Alpes, mais il faut aussi envisager un matronyme formé sur Salvo (nom de baptême italien ayant au départ le sens mystique de sauvé). Salvador, Salvayre Le premier nom est castillan, le second catalan. C'est l'équivalent du nom de baptême français Sauveur, correspondant bien sûr au Christ. Salvagnac Surtout porté dans l'Aveyron (également 82, 34, 30, 66), le nom se rencontre aussi sous les formes Salvagniac et Salveniac. Il désigne celui qui est originaire de Salvagnac, nom d'une commune de ce département (Salvagnac-Cajarc), d'une autre commune du Tarn, mais aussi de nombreux hameaux : à Lugagnac (46), à Montpezat-de-Quercy et Lacapelle-Livron (82), à Vabres-l'Abbaye et à Causse-et-Diège (12), à Ceilhes-et-Rocozels (34) et à Pleaux (15). Sens du toponyme : domaine gallo-romain (suffixe -acum) appartenant à Silvanius, nom d'homme latin formé sur silva (= forêt). Salvat Mot à mot, celui qui a été sauvé (latin salvatus). A été utilisé fréquemment comme nom de baptême, peut-être pour des enfants ayant eu une naissance difficile. Dans certains cas, le nom peut aussi être une forme contractée de Salvetat, nom porté par plusieurs communes ou lieux-dits. Salveta Nom très rare porté en Italie dans le Lazio, non loin de la province de Molise. Apparemment un dérivé du nom de baptême Salvo, Savio. Salvi, Sauvy Sens identique à celui de Salvat, mais l'étymologie présente une légère différence, puisque le nom renvoie à Salvius, nom de personne formé sur salvus. Saly Le rapprochement avec les salins (lieu où l'on récolte le sel) semble évident (latin salinum). Sans doute un toponyme, mais peut-être aussi un nom de métier. Salze Deux possibilités pour ce nom : dans le Midi (30), c'est un toponyme évoquant le saule. En Alsace, il s'agit de celui qui extrait ou vend du sel (allemand Salz). Salzedo D'origine portugaise ou espagnole, le nom doit désigner un lieu planté de saules (variante Salcedo). Sam Porté en Thaïlande et au Cambodge, le nom signifie 'joli, agréable'. Samacoits Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, ce nom basque s'écrit également Samacoitz et doit correspondre à une forme Zamakoitz, évoquant un lieu où s'entassent les bottes, les fagots (zama + suffixe augmentatif -koitz). Samacoits Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, ce nom basque s'écrit également Samacoitz et doit correspondre à une forme Zamakoitz, évoquant un lieu où s'entassent les bottes, les fagots (zama + suffixe augmentatif -koitz). Samain Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Correspond à l'ancien français samin, fine étoffe de soie. C'est le surnom donné à un marchand de soie. Variantes : Samin, Samyn. Samaran Porté notamment dans les Hautes-Pyrénées, désigne celui qui est originaire de Samaran, nom d'une commune du Gers. Signification probable du toponyme : le domaine de Samarius, nom de personne dérivé du gaulois Samos. Sambuchi Egalement Sambucchi. Nom de famille italien désignant celui qui habite un lieu-dit Sambuco, Sambuca, Sambuchi (lieu où pousse le sureau, latin sambucus). Il existe une commune appelée Sambuco dans la province de Cuneo (également Sambuca dans la province de Florence et Sambuchi dans celle de Palerme). Samedi Nom porté dans le Nord et le Maine-et-Loire. Pour le sens, voir Mardi. Samery Nom rare porté en Moselle. Il semble s'agir d'un toponyme, mais lequel ? Eventuellement la commune de Samerey (21), mais plutôt Sammerei, en Bavière, qui pourrait expliquer aussi la forme Sammari, également présente en Moselle. Samie C'est dans la Haute-Vienne que le nom est le plus répandu. Il devrait s'agir d'un toponyme, nom d'un hameau à Saint-Jean-Ligoure (87). Samier Porté en Picardie, désigne sans doute un pêcheur, le nom correspondant à un filet pour pêcher les sames, poissons appelés aussi muges (d'après M.T. Morlet). Variantes : Samiez, Sammier, Sammiez. Samir "Nom de personne arabe (sâmir ou samîr), plus souvent rencontré comme prénom que comme nom de famille. Il signifie ""compagnon de veillée"" (celui qui aime parler la nuit). Dérivé : Samiri." Samitier Nom porté en Languedoc (11, 81 surtout). Désigne celui qui fabrique ou vend du samit, tissu de soie d'origine orientale (latin médiéval samitum, du grec byzantin examitos = six fils, cette soie étant en effet composée de six fils de couleurs). Sammarco Surtout porté dans le sud de l'Italie, notamment en Sicile et dans les Pouilles, renvoie à une localité portant ce nom (en français Saint-Marc). Plusieurs communes s'appellent San Marco, notamment dans les Pouilles. Samoggia Nom italien assez rare, porté dans la région de Bologne. Désigne sans doute celui qui est originaire de Ponte-Samoggia, dans la même région (Emilia-Romagna). Samoui Originaire notamment d'Irak, semble à rattacher à l'arabe samâwiyy : céleste (racine s.m.w). Samoy Patronyme rencontré dans le Nord et en Belgique. Pourrait être un nom formé (avec influence néerlandaise) sur le verbe d'ancien français psalmoier, qui a le sens de psalmodier. Dans ce cas, il s'agirait sans doute d'un surnom désignant un chantre à l'église. On trouve aussi les variantes Samoye, Samoey, Samois... Autre hypothèse : une forme Salamoyen, rencontrée au XIVe siècle, peut laisser penser que Samoy serait une variante du nom Salomon, souvent porté dans le Nord au moyen âge. Samoyau, Samoyan Noms rencontrés en Normandie ou non loin de cette région (respectivement 72 et 14). Ce sont apparemment des diminutifs de Samoy (voir ce nom). Sampic "Nom porté notamment dans le Pays de Caux. Il a dû s'écrire aussi Sampique, comme l'indique le lieu-dit Croix Sampique à Saint-Riquier-ès-Plains (76). C'est hélas tout ce que je peux en dire. On peut tenter de décomposer le nom en ""sans pic"", mais est-ce bien raisonnable ?" Sampieri Egalement Sampiero, Sampietro, Sampietri. Nom de famille corse ou italien : désigne celui qui est originaire d'une localité appelée San Piero (Saint-Pierre), mais a pu aussi être utilisé comme nom de baptême au moyen âge. Samso, Samson, Sampso Nom porté par un célèbre personnage biblique, juge d'Israël, dont la force exceptionnelle était liée à son abondante chevelure. Le nom s'est très vite christianisé. Samsó est la forme catalane, qui s'est transformée en Sampsó à Ille-sur-Tet. Etymologie : hébreu shimshôn = petit soleil, formé sans doute sur Shamash, le dieu soleil akkadien. Le nom Samson est surtout porté en Bretagne (56). Les formes Samso et Sampso sont catalanes (Samsó, Sampsó). Samzun Variante de Samson (voir ce nom) portée dans le Morbihan. San Nicolas Egalement Sanicolas, Sannicolas, nom porté dans la Haute-Vienne. Désigne celui qui est originaire de Saint-Nicolas, commune du même département. Sanahuja Désigne celui qui est originaire de Sanahuja (écrit aussi Sanaüja), localité catalane de la province de Lleida (Lerida). Le nom commence par l'article défini archaïque sa. La finale -uja correspondrait au basque goi (= au-dessus), l'élément central pouvant se rattacher au basque naba (= plaine en montagne, versant, ravin). Il ne s'agit que d'hypothèses, pour un toponyme qui demeure bien obscur. La commune de Nahuja (66) a la même étymologie. Sananes Le nom, venu d'Afrique du Nord, correspond à Senones, forme latine de la ville de Sens, dans laquelle des juifs s'établirent au VIIe siècle et qui était au moyen âge un important centre d'études rabbiniques. Il semble être arrivé au Maroc (où il est mentionné au début du XVIe siècle) en passant par l'Espagne. Variante : Sananez. Sancakli Nom turc désignant celui qui est originaire du Sancak (ou Sandjak, Sanjak), terme évoquant une division administrative sous l'Empire ottoman et nom de diverses régions ou localités. On connaît surtout le Sandjak yougoslave, à la limite de la Serbie et du Montenegro, mais il y en a eu plusieurs autres. Le mot signifie au départ drapeau, étendard. Sancéau Porté dans le Finistère, le nom s'écrit aussi Sancéo, Sanséau, Sanséo. Il devrait désigner celui qui est originaire de Sainte-Sève (29), toponyme appelé Sentseguot en 1128, puis Saint-Sceveau, Saint-Scevoy (XVIe siècle). Sainte Sève (ou Sewa) était la soeur de saint Tugdual. Sancery Porté dans le Sud-Ouest, le nom s'écrit aussi Sancerry, Sencerin, Sencerenc (32, 64, 31). Il s'agit d'un toponyme, équivalent probable de Saint-Seurin, nom de plusieurs communes du Sud-Ouest (Seurin = Séverin). Sancey C'est dans le Doubs que le nom est le plus répandu. Il renvoie à Sancey, nom de deux communes de ce département (Sancey-le-Long et Sancey-le-Grand). On envisagera aussi, en Lorraine, les communes de Sanchey (88) et de Sancy (57). Signification probable du toponyme : le domaine de Santius (ou Sancius), nom de personne latin. Sanchez, Sanchis, Sanchiz L'un des noms les plus courants en Espagne, formé sur le nom de baptême Sancho avec le suffixe de filiation -EZ. Sancho vient du latin sanctius, dérivé de sanctus = saint. Sancho voir Sanchez. Sancier Surtout porté en Corrèze, le nom se rencontre également dans l'Est (55, 52), où l'on trouve aussi la forme Sanciet. On pourrait penser à une variante graphique de Censier (celui qui tient une terre à cens), mais M.T. Morlet propose un nom de personne d'origine germanique, Sanzhari (sanz = vrai, juste + hari = armée). On trouve en Limousin et en Bourbonnais le nom voisin Sanciaume, qui correspond à l'anthroponyme Sanzhelm (helm = casque). Variantes : Sancerme, Sancelme, Sanselme (03). Diminutifs : Sanciaud, Sanciaux (19, 87). Sanclemente Le plus souvent espagnol, parfois italien, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée San Clemente (= Saint-Clément), nom de nombreuses communes, aussi bien en Espagne qu'en Italie. Sancosme Nom porté dans le nord de l'Espagne, de la Catalogne à la Galice. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée San Cosme (en français Saint Côme), nom de plusieurs hameaux et de deux communes : San Cosme de Barreiros (province de Lugo) et San Cosme de Maianca (province de La Coruña). Voir aussi Cosme. Sand Porté en Alsace-Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, Sando (sand = vrai, juste). Sander Surtout porté en Moselle, désigne celui qui habite un lieu-dit Sand (= lieu sablonneux), mais peut surtout, tout comme Sanders, Zander, Zanders, être un hypocoristique du prénom Alexandre (allemand Alexander), sens que l'on retrouve dans le nom Sanderson (fils de Sander). Sandler Désigne celui qui est originaire de Sandel, en Basse-Saxe, ou de Sandl, en Autriche. Sandoval Désigne celui qui est originaire d'une localité espagnole appelée Sandoval (nom d'une commune de la province de Burgos). Sens du toponyme : le bois, le bosquet (latin saltus) nouveau ou nouvellement défriché (novalis). Sandoz Le nom est surtout porté en Franche-Comté, notamment dans le Doubs (également 70, 90). On le trouve aussi en Suisse romande. C'est un nom de personne d'origine germanique, Sandwald selon M.T. Morlet (sand = vrai, juste + waldan = gouverner). Sandret Courant en Normandie (76), c'est un hypocoristique d'Alexandre, formé par aphérèse. Sandri Nom de famille italien, variante plurielle de Sandre, Sandro, hypocoristique d'Alessandro (= Alexandre). Dérivés : Sandrelli, Sandrin, Sandrini, Sandrolini, Sandron, Sandroni, Sandrucci). Sandron Hypocoristique du prénom Alexandre, le nom est surtout porté dans l'Aisne et dans la région lyonnaise (01, 69). Il peut aussi être d'origine italienne (Frioul), à rapprocher des noms Sandrone (Piémont) et Sandroni (Toscane, Marches). Sanfilippo Nom italien surtout présent en Sicile et en Calabre. Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées San Filippo. Sanfourche Surtout porté en Dordogne, c'est un nom de sens obscur, peut-être un toponyme plus ou moins déformé. Sanfourche Surtout porté en Dordogne, c'est un nom de sens obscur, peut-être un toponyme plus ou moins déformé. Sangalli Très répandu en Lombardie, ce nom italien devrait désigner celui qui est originaire de la ville suisse de Saint-Gall. Sangely Porté dans le Sud-Ouest (31, 65), désigne celui qui habite un lieu-dit Saint-Gély ou en est originaire. Il existe une commune appelée Saint-Gély, mais dans l'Hérault. Dans la région concernée, on trouve des hameaux à Gariès (82) et Lasgraisses (81). Voir Gely pour le sens. Sangerma L'un des nombreux patronymes catalans formés par agglutination de sant et du nom d'un saint. Ici, il s'agit bien sûr de saint Germain. Sangouard Nom de personne d'origine germanique, Sangoward (sang = chant + ward = gardien). Ce patronyme se rencontre surtout dans la région lyonnaise. Sanié Nom rare qui semble venir du Tarn-et-Garonne. Il devrait s'agir d'un toponyme avec le sens de 'lieu marécageux'. A envisager aussi : une autre forme de l'occitan 'senher' (= seigneur). Sanlaville Originaire d'un lieu-dit Sanlaville. Un hameau porte ce nom à Argy, dans l'Indre, mais c'est dans la région lyonnaise (42, 69, 71) que le nom est le plus répandu. Sens du toponyme : le sommet de la ville, du village (san < summus). Sanmarti Forme agglutinée de Sant Marti (= saint Martin). Sanna "Extrêmement répandu en Sardaigne, dont il est originaire, le nom se rencontre aussi en Corse et dans d'autres régions italiennes. Il est également courant à Marseille aujourd'hui. Il signifie ""croc"" en sarde (cf. l'italien zanna), et a pu désigner celui qui a des dents proéminentes, ou encore par métaphore un éperon rocheux. Mais, vu la fréquence du nom, il a certainement été utilisé comme nom de baptême au Moyen Âge." Sannac Nom rencontré surtout dans l'Ariège. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Sannac, qui reste à situer géographiquement. Cependant, il est fort possible qu'il s'agisse de Senac, dans les Hautes-Pyrénées. Signalons d'ailleurs que les patronymes Sanac et Senac existent aussi dans le même secteur géographique. Sanné Pourrait désigner celui qui est originaire de Sanné, hameau à Moncrabeau (47). On trouve plus souvent la forme Sanne (63 notamment), toponyme avec le sens de marécage, cours d'eau marécageux. Sannenwald Egalement rencontré sous la forme Sannwald, c'est un toponyme (vraisemblablement allemand), ayant peut-être le sens de bois sablonneux (Sand + Wald). Sannier Le nom est fréquent dans la Somme et les départements voisins. Variantes : Sanier, Saniez, Sannez, Sanniez. Les dictionnaires de Dauzat et Morlet proposent une variante orthographique de Sagnier (= celui qui habite un lieu marécageux). Ce n'est sans doute pas la bonne solution, car Sanne et Sagne sont des toponymes occitans (on trouve aussi Sanne en Allemagne, mais rien en Picardie !). Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, variante picarde de Sandier (Sandhari : sand = vrai, juste + hari = armée). Le passage du group ND à NN en Picardie se retrouve par exemple dans le prénom Sanne, hypocoristique d'Alexandre. Sanouiller, Sanouillet Nom rencontré dans la Haute-Loire. Il s'agit sans doute d'un toponyme, dérivé de sagne (= marécage). Sans Equivalent catalan ou gascon de l'espagnol Sancho. Voir Sanchez. Sansa Originaire de la commune de Sansà, dans les Pyrénées-Orientales (nom de domaine formé avec le suffixe -anum sur le gentilice latin Sancius ou Santius). Sansas Le nom est porté dans le Sud-Ouest (31, 81, 33). La forme rare Sansaas devrait en être une variante gasconne (mais présente en Seine-Maritime depuis le XVIIIe siècle). Autre variante probable, Sansat, rencontré dans les mêmes départements que Sansas. Il s'agit sans doute d'un toponyme, qu'il reste à localiser avec précision, mais qu'on peut rapprocher de Sansan (nom d'une commune du Gers, également nom de famille). Autre possibilité : dérivé du nom de baptême Sans (voir ce nom). Sansey Porté autrefois en Lorraine (54), c'est une variante de Sancey (voir ce nom). Le patronyme est également présent en Aquitaine, où il pourrait être un diminutif de l'ancien prénom Sans. Sansillon Nom rare porté notamment dans la Vienne et le Bordelais. Semble un diminutif de l'ancien nom de baptême Sans, Sanz (du latin Sanctius, dérivé de sanctus = saint), fréquent dans le Sud-Ouest. Sanson Le patronyme correspond à Samson, nom hébreu illustré par un héros biblique (voir Samso). Sous cette forme, on le rencontre en Normandie (50, 76), mais aussi en Italie, en particulier en Vénétie. Autres formes italiennes : Sansone (Italie du Sud et Piémont), Sansoni (Lazio, Toscane, Nord), Sanzone (Sicile), Sanzoni. Diminutifs : Sansonetti, Sansonnetti (Corse). Sansoulet Double diminutif du prénom médiéval Sans (voir ce nom), le patronyme est porté dans les Pyrénées-Atlantiques et dans les Landes. C'est aussi le nom de trois fermes ou hameaux à L'Hôpital-d'Orion, Castetbon et Laà-Mondrans (64). Sansregret Surnom probable de soldat, le nom, porté au Québec, y est arrivé au XVIIe siècle (Duchesneau dit Sansregret, originaire de Poitiers). Le patronyme est à rapprocher d'autres surnoms formés de la même façon : Sanssouci ou Sanssoucy, Sansouci, Sansoucy (Pas-de-Calais), ou encore Sanspeur (Nord), Sansreproche (Normandie), Sanschagrin (Alsace). Sansregret Surnom probable de soldat, le nom, porté au Québec, y est arrivé au XVIIe siècle (Duchesneau dit Sansregret, originaire de Poitiers). Le patronyme est à rapprocher d'autres surnoms formés de la même façon : Sanssouci ou Sanssoucy, Sansouci, Sansoucy (Pas-de-Calais), ou encore Sanspeur (Nord), Sansreproche (Normandie), Sanschagrin (Alsace). Sansu Nom rare rencontré dans l'Indre et le Cher. Difficile d'avoir une certitude, mais il pourrait s'agir d'un diminutif de l'ancien nom de baptême Sans (du latin Sanctius, formé sur sanctus = saint). On rencontre dans le Sud-Ouest les formes Sansou et Sansuc, qui semblent équivalentes. Sant Le sens du nom est différent selon les régions : dans le Nord, où il est le plus répandu, il peut s'agir d'un toponyme (lieu sablonneux, cf. le nom de famille Van Sant), ou encore d'un hypocoristique d'Alexandre. Dans le Sud-Ouest (32), c'est sans doute une autre forme de Sanz, ancien prénom formé sur le latin sanct(i)us (= saint). Voir aussi Santi. Santais Le nom est surtout porté en Seine-Maritime. Sens incertain. Il pourrait correspondre à l'ancien français santeif (= sain), ou encore à un lieu-dit appelé la Santé. Santam Porté en Béarn, le nom est rare. On le rencontre également en Espagne, mais là aussi il est très rare. Aucune idée quant à sa signification. Santana Espagnol et portugais, désigne celui qui est originaire de Santana, toponyme très fréquent qui correspond au français Sainte-Anne. Santandrea Devrait désigner celui qui est originaire de l'une des diverses localités italiennes appelées Sant'Andrea (= Saint-André), mais peut aussi être un ancien nomde baptême. C'est dans le sud-est de l'Emilie-Romagne (province de Rimini) que le patronyme est le plus répandu. On le rencontre aussi en Corse, où il est arrivé au XVIIe siècle et désigne celui qui est originaire de Sant'Andrea, village de la côte ligure. Santerre Nom surtout porté dans le Morbihan, présent également en Seine-et-Marne. On trouve aussi la variante Senterre dans le Nord. Les formes médiévales de ce nom rencontrées en Belgique (cf Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane) sont très claires : Gillos Sans Tere (1365), Jehan sans terre (1444). On peut donc penser à un paysan pauvre, ou plutôt au cadet de la famille, celui qui n'hérite d'aucune terre. Santi Fréquent en Italie, c'est un nom de baptême (Santo) qu'il faut rattacher soit au latin Sanctus (= saint), soit à Ognissanti (= la Toussaint). Diminutifs : Santini, Santinelli. Santiago Nom castillan formé par agglutination (= saint Jacques, nom de baptême ou nom de localité, éventuellement surnom de pèlerin). Santier, Sentier Nom surtout porté en Bretagne : les Santier sont dans les Côtes-d'Armor et les Sentier dans le Morbihan. A priori, semble désigner celui qui habite près d'un sentier, mais il faut rester prudent, et la connaissance de formes anciennes du nom serait souhaitable pour se faire une certitude. Santoni Nom corse. C'est un dérivé du nom de baptême Santo, qui pourrait lui-même être une abréviation de Ognissanti (= Toussaint), ou tout simplement un nom de baptême correspondant au latin sanctus (= saint). Santoro Patronyme italien, ancien nom de baptême, qui correspond à la fête de la Toussaint (latin omnium sanctorum). Diminutifs : Santorelli et sans doute Santarelli, qui peut aussi venir de Santi. Santos Nom généralement portugais. Voir Dos Santos. Santuc Nom rare porté surtout dans les Landes. C'est un diminutif de Sant (= saint, latin sanctus), ou encore de Sans, Sanz (même sens, latin sanctius), nom de baptême très répandu autrefois en Gascogne. Sany Porté dans la région lyonnaise (42, 69, 71), ce pourrait être un toponyme avec le sens de lieu marécageux (variante de Sagne), mais je suis loin d'en être sûr. Sanyas, Sagnes Nom issu d'un toponyme. Désigne un endroit marécageux. L'étymologie du mot est incertaine. Plutôt qu'au latin sanies, il faut sans doute penser à une origine préromane. Saouzanet Porté dans le Finistère (variante : Saouzannet), le nom paraît désigner celui qui est hébété, égaré (du verbe saouzanan = désorienter, égarer). Saouzanet Porté dans le Finistère (variante : Saouzannet), le nom paraît désigner celui qui est hébété, égaré (du verbe saouzanan = désorienter, égarer). Sap Patronyme porté dans le Nord et en Belgique. Cette localisation rend improbable la définition de M.T. Morlet qui y voit un lieu où pousse le sapin, car l'arbre n'existait sans doute pas au moyen âge en Belgique. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane envisage donc une autre solution : un nom de personne à rattacher au latin Sapiens (= sage, savant), qui a effectivement été utilisé comme prénom. A noter qu'en flamand le mot sap signifie suc, jus, mais cela ne doit pas donner grand-chose pour un nom de famille. Sapanel Rencontré notamment en Bourgogne, c'est un toponyme désignant un bois de sapins. Saphore Nom porté en Gascogne (64, 40). Variante : Saphores. C'est un toponyme signifiant en dehors (sans doute un lieu éloigné du village). Autres formes : Saffores, Sahores. Origine : le lain foris (= dehors). Saqué, Saquer La première idée, c'est de penser tout bêtement à un fabricant de sacs (latin saccum), mais un tel métier est-il documenté au moyen-âge ? Et puis, à cette époque, un sac, c'est plus une enveloppe de toile grossière qu'un objet élaboré. C'est aussi un pillage, mais je pense que les pillards sont en principe anonymes. Que nous reste-t-il alors ? Peut-être le mot catalan sequer, qui désigne une terre non irriguée, mais je n'y crois guère. Restons pour l'instant dans les sacs, et faisons de nos Saqué sinon des fabricants, du moins des porteurs de sacs, en attendant mieux. Sard "Le nom est porté notamment en Saône-et-Loire. C'est une variante du mot ""essart"" (terre défrichée, essartée)." Sarda Originaire de Cerdagne (prononciation roussillonnaise de Cerdà, avec transformation du è en a). Sarde Porté notamment dans les Bouches-du-Rhône, semble désigner celui qui est originaire de Sardaigne. Il faudrait cependant être sûr qu'il ne s'agit pas d'un toponyme. Variante rare : Sardes. Sarde Porté notamment dans les Bouches-du-Rhône, semble désigner celui qui est originaire de Sardaigne. Il faudrait cependant être sûr qu'il ne s'agit pas d'un toponyme. Variante rare : Sardes. Sardella Nom italien formé sur sardella (= sardine, anchois), surnom donné sans doute à un pêcheur, éventuellement sobriquet métaphorique. Le nom est porté dans le Sud et sur les côtes de l'Adriatique. Sardin Désigne en principe celui qui est originaire de Sardaigne. Ceci dit, on trouve souvent le nom en Charente, et un autre sens est possible : beaucoup de villages ou de lieux-dits sont formés sur la racine *sard (terre défrichée, essartée ?), et c'est peut-être là la vraie origine du nom. Sardos Porté dans le Sud-Ouest et assez rare, c'est un ancien nom de baptême (voir Saint-Sardos). La forme Sardois (82) devrait en être une variante, par contre Sardoy (64) est un nom basque terminé par le suffixe -doi, le premier élément étant incertain (peut-être xara = bois, taillis, ou encore sarats = saule). Sardou Porté en Provence (variante : Sardoux), le nom désigne sans doute celui qui vient de Sardaigne. Sarfati "Porté par des juifs séfarades, le nom signifie en hébreu ""le Français"" (Sarfathî). Variantes : Salfati, Serfati, Serfaty, Zarfati. Le patronyme est attesté depuis le XIIIe siècle." Sari Nom turc signifiant jaune. Saris Aucune solution pour l'instant pour ce nom porté dans les Pyrénées-Orientales, rencontré parfois comme toponyme, mais dans le Sud-Est. Si quelqu'un peut m'aider... Sarkissian D'origine arménienne, ce nom désigne le fils (-ian) de Sarkis, équivalent du nom de baptême Serge. Sarlangue, Sarlange On rencontre ce patronyme en Béarn, notamment dans les Pyrénées-Atlantiques (Arette). L'existence dans le même département du nom Sarralangue laisse penser qu'on a affaire à un toponyme, équivalent à l'occitan serra longa (= la crête allongée). Méfiance cependant, car on trouve dans la Haute-Loire le hameau de Sarlanges, qui n'a apparemment pas la même origine (Issarlangas au Xe siècle). Sarlat Semble désigner celui qui est originaire de Sarlat-la-Canéda (24), mais de nombreux hameaux portent le même nom, notamment en Gironde. Signification : peut-être la 'serre' (plateau escarpé) large, mais cette interprétation est discutable. Première mention : Sarlatum (817). Sarloutte Nom porté en Lorraine (54, 55). Variante : Sarloute. Aucune idée sérieuse pour l'instant. Même problème avec les noms Sarlet, Sarlette, rencontrés en Belgique, dont Sarloutte paraît être une variante. Peut-être des diminutifs du prénom Charles, mais rien de bien évident. Sarnac Rare et porté en Gironde, désigne celui qui est originaire de Sarnac, sans doute un hameau à proximité de Vendays-Montalivet (33). Sarnac est aussi un hameau à Ventenac (09). Sarnac Rare et porté en Gironde, désigne celui qui est originaire de Sarnac, sans doute un hameau à proximité de Vendays-Montalivet (33). Sarnac est aussi un hameau à Ventenac (09). Sarniguet Désigne celui qui est originaire de Sarniguet, le Sarniguet, nom d'une commune des Hautes-Pyrénées et de trois hameaux du Gers (communes de Bars, Mirande, Berdoues). Variantes : Serniguet (région toulousaine), Serneguet (Catalogne). Etymologie obscure. Saro Porté en Italie, c'est un hypocoristique du nom de baptême Baldassarre (= Baltazar, voir ce nom). Sarochar Nom basque très rare dont le sens ne m'est pas connu. Il pourrait s'agir du mauvais bois (saro = bois + txarr = mauvais). Saron, Sarron C'est surtout dans l'Allier et la Côte-d'Or que le patronyme est fréquent. Il peut désigner celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (Saron-sur-Aube dans la Marne, Sarron dans les Landes et dans l'Oise, sans compter sans doute plusieurs hameaux ou lieux-dits). Mais c'est aussi un nom de personne d'origine germanique, Saro (saro = cuirasse). Sarrabayrouse Rencontré dans les Hautes-Pyrénées, désigne celui qui est originaire de Sarrabayrouse, lieu-dit à Bégole (65). Variante : Sarrebayrouse. Sens du toponyme : sans doute la serre (hauteur, plateau escarpé) de Bayrou, nom de famille fréquent dans le Sud-Ouest, ou bien la serre aux couleurs variées. Sarradin Nom surtout porté dans le Loir-et-Cher, le Loiret et la Sarthe. Sens incertain. Peut-être celui qui est originaire de Sardaigne. Les plus anciennes mentions situent le patronyme dans le Loiret, où existe un hameau appelé les Sarradins à Amilly (sans doute le domaine ou la ferme de la famille Sarradin). Sarrahy Forme catalane de Sarrazin. Au moyen âge, le nom sarrazin (latin sarracenus, de l'arabe sharqiyyûn = orientaux, désignant au départ une peuplade d'Arabie, mais étendu par les Byzantins à tous les peuples soumis au calife) désigne les peuples non chrétiens de l'Espagne, de l'Afrique et de l'Orient. Comme patronyme, on pense qu'il s'agit plutôt d'un sobriquet désignant une personne bronzée. Sarrailh Nom occitan désignant une serrure, et donc vraisemblablement un serrurier. Sarramagna Assez répandu dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant le même nom. Sens du toponyme : la grande serre (voir Serra pour le sens de serre). Variante : Sarramaigna. Sarrat voir Serrat. Sarraute Nom du Sud-Ouest. Il s'agit sans doute d'un toponyme désignant une serre haute (serre = plateau escarpé, ligne de crêtes). Sarrazin voir Sarrahy. Sarre Variante de Serre (voir Serra) portée dans le Limousin, l'Auvergne et le Béarn. Autre forme : Sarra. Sarreil Nom porté dans l'Isère, où il n'est plus présent que sous la forme composée Sarreil-Baron. Sans doute un toponyme avec le sens de petite colline (cf le lieu-dit Sarreil à Brette, dans la Drôme). Autre possibilité : surnom d'un serrurier (occitan sarralh, sarralha = serrure). Sarremia Ou Sarrémia, Sarramia, Sarraméa. Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Désigne celui qui habite un lieu-dit Sarramia (la colline du milieu), nom de plusieurs hameaux dans ce département (Orion, Livron, Salies-de-Béarn) et dans les Landes. Sarrès Essentiellement porté dans les Landes, le nom devrait être un toponyme : il existe des hameaux appelés Sarrès à Varès (47) et à Haut-de-Bosdarros (64), également Sarres à Asson (64). C'est sans doute le pluriel de Serra (= ligne de crêtes, plateau escarpé). Sarrète L'étymologie de ce nom est incertaine. Sans doute le féminin de Sarret, qui est au départ un toponyme formé sur sarro, nom de plante (l'épinard sauvage). Sarrière "Ecrit autrefois Sarriera, ce nom, porté dans les Pyrénées-Orientales (autrefois à Err), signifie ""la rivière"" (""sa"" est un article défini archaïque), et désigne celui qui habite auprès d'une rivière. Avec le même sens : Sarribière." Sarrodie Le nom Sarrodie est une variante graphique de Saraudie et surtout Sarraudie. On trouve les trois noms dans le même secteur, qui semble être la Corrèze (encore qu'aujourd'hui les Sarrodie soient dans le Lot). Signification : le domaine appartenant à Sarraud. Quant à Sarraud, c'est un nom de personne germanique (sar = cuirasse + waldan = gouverner). A noter le hameau de la Sarraudie à Sérandon (19). Sarrola Le nom désigne celui qui est originaire de Sarrola (Sarrola-Carcopino), en Corse du Sud. Le toponyme est formé avec le suffixe diminutif -ola sur le corse sarra (= crête montagneuse). Sart Nom porté à la fois dans le Nord-Pas-de-Calais et dans les Landes. Dans le Nord, il s'agit d'un toponyme désignant une terre défrichée (ou essart). Dans le Landes, le sens est sans doute le même, mais il pourrait aussi s'agir d'une variante de Sarte (= tailleur d'habits). Sarter Nom surtout présent en Moselle. Désigne sans doute un tailleur d'habits (latin sartor, qui a d'ailleurs donné en Alsace-Lorraine les noms Sartor, Sartorius). Sartiaux C'est un toponyme désignant une terre défrichée (essartée). Le nom est surtout présent dans le Nord (variante : Sartieaux), mais on le trouve aussi dans le Puy-de-Dôme. Sarton Difficile de se prononcer. Il peut s'agir d'un toponyme évoquant une terre défrichée (nom d'une commune du Pas-de-Calais et de plusieurs hameaux du Sud-Ouest), mais aussi d'un nom de métier, celui de tailleur d'habits (latin sartor). Le nom se rencontre notamment dans l'Indre et le Loir-et-Cher. Sartori Nom italien ou corse correspondant au métier de tailleur d'habits. C'est la forme plurielle de Sartore. Formes latinisées : Sartoris, Sartorio. Diminutifs : Sartorelli, Sartoretti. Sartorius Porté en Alsace et dans le département du Nord, c'est, tout comme Sartor (57), une latinisation de noms comme Schneider ou Schröder, correspondant au métier de tailleur. Sartoux Nom porté dans la Creuse, plus fréquent sous la forme Sartout. Variantes : Sartou (87, 40), Sartous (11, 81). Il correspond au latin sartor (= tailleur d'habits). Autre possibilité : terre défrichée (toponyme). Sartre Surtout répandu dans l'Ardèche, également présent dans le Tarn-et-Garonne, désigne en principe un tailleur d'habits (latin sartor). Cependant, de très nombreux hameaux (une quarantaine environ dont six dans l'Ardèche) s'appellent Sartre ou le Sartre, ce qui laisse envisager un autre sens, confirmé par la variante Sartres (31, 82, 42), dans laquelle le s final évoque en principe un toponyme (sans doute avec le sens de terre défrichée). Sasso Deux possibilités pour ce nom de famille italien : soit un toponyme évoquant un rocher, soit un nom de personne d'origine germanique (Sahso = du peuple saxon). Avec pluriel de filiation : Sassi. Sastre Nom de métier qui désigne un tailleur (d'habits). Le mot vient du latin sartor. On rencontre le patronyme dans des départements très variés (51, 38, 31). Variante : Sastres (46). Voir aussi Sartre. Saubat Patronyme gascon, c'est un nom de baptême médiéval, équivalent de l'occitan ou du catalan Salvat (voir ce nom), en français Sauvé. Saubestre Variante du prénom Silvestre (Sylvestre) portée notamment dans le Gers et le Lot-et-Garonne. Sauboua Patronyme porté en pays gascon. Désigne celui qui est originaire de Sauboua, nom de divers hameaux à Pissos, Bégaar, Poudenx et Saint-Julien-d'Armagnac, dans les Landes. La variante Saubouas semble plutôt renvoyer à des hameaux du Gers (communes de Dému et Lagraulet-du-Gers). Le sens du toponyme est incertain : il pourrait évoquer un lieu où pousse le sureau (latin sambucus, occitan sabuc, sambuc). Sauce Surtout rencontré dans le Nord ou dans l'Est, c'est une forme du nom saule, et le patronyme désigne donc celui qui est originaire du lieu-dit le Sauce (lieu abondant en saules). Sauceau Nom rare porté dans la Sarthe et l'Allier. C'est un diminutif de Sauce (= le saule, toponyme). Il est plus courant sous la forme Sausseau (85, 86, 17). Saucerotte Nom de famille rencontré notamment dans les Vosges, la Meurthe-et-Moselle et la Haute-Saône. Il désigne celui qui est originaire de Saulxerotte, nom d'une commune de la Meurthe-et-Moselle. Voir Saussure pour le sens du toponyme. Saucier Surtout porté dans le Doubs, c'est un toponyme désignant un bois de saules. On le rencontre aussi sous la forme Saussier (77, 10). Saucy Nom porté dans le Doubs et en Lorraine (54, 55). C'est un toponyme avec le sens de 'bois de saules'. Variantes : Saulcy (88), Sausy (57, 08). Saudinos Patronyme rare porté dans le Sud-Ouest. Il semble s'agir d'un ancien nom de localité, formé sur le nom de personne d'origine germanique Saudin (diminutif de Saldo, que M.T. Morlet rattache à sala = salle). Saulais Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, c'est un toponyme désignant une saulaie. Variantes ou formes voisines : Saulai (72), Saulay (37, 89), Saulet (18), Sauley. Saulenc Porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, pourrait désigner un lieu sablonneux (occitan saula = sable). Autre possibilité : variante de Soulenq (12), sans doute lieu ensoleillé. Sauli Patronyme très fréquent en Corse, rencontré également souvent en Italie. Correspond, avec le suffixe de filiation -i, au nom Saül (italien Saul), le premier roi d'Israël, également nom juif de saint Paul. On peut penser à un nom porté par des juifs, mais il semble bien que Saul ait, en Italie, été utilisé aussi comme nom de baptême. Etymologie : hébreu sha'ûl = demandé. Sault, Saut Nom surtout porté dans le Gard et le Vaucluse, de toute façon très méridional. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : cascade, rétrécissement d'une rivière, défilé forestier (latin saltus). Il existe une commune appelée Sault dans le Vaucluse, qui explique sans doute la fréquence du patronyme dans ce département. Mais le toponyme est très répandu dans tout le Midi. Saumade Nom surtout porté dans le Gard et la Lozère. C'est un toponyme assez courant en Languedoc. A noter par exemple les hameaux de Saumade à Valleraugue (30) et à Fabrègues (34). Signification : au départ charge d'une bête de somme, puis mesure de capacité pour les grains et mesure de surface. Saumoy "Le nom est porté en Espagne, essentiellement en pays catalan. Sens incertain. On peut envisager un lien avec l'occitan ""sauma"" (= bête de somme, ânesse) et ses diminutifs ""saumel"", ""saumilh"" (= ânon), mais rien de bien évident." Saumoy "Le nom est porté en Espagne, essentiellement en pays catalan. Sens incertain. On peut envisager un lien avec l'occitan ""sauma"" (= bête de somme, ânesse) et ses diminutifs ""saumel"", ""saumilh"" (= ânon), mais rien de bien évident." Saumur Porté dans la Vienne et les Deux-Sèvres, désigne celui qui est originaire de Saumur (49). Variante québecoise : Saumure. Dérivés : Saumureau (49), Saumurot. Saunders Hypocoristique anglais du nom de baptême Alexandre, rencontré aussi sous les forme Sandars, Sander, Sanders, Saunder. Saunier, Saunié, Saulnier Du latin de basse époque salinarius, désigne celui qui extrait ou vend du sel, ou encore un lieu d'où on extrait le sel. Les Saunier sont nombreux en Normandie (76) et en Bourgogne (71), ainsi que dans l'Isère, les Saunié se rencontrent dans l'Aude et les départements voisins, les Saulnier étant nombreux dans l'Allier, la Saône-et-Loire, l'Ille-et-Vilaine, la Haute-Savoie. Sauquet Nom porté dans les Deux-Sèvres, les Charentes et l'Orne. Semble un diminutif de Sauques, nom de personne d'origine germanique (racine sala = salle). Mais, dans le Sud-Ouest et peut-être aussi en Poitou, on préfèrera un toponyme évoquant un lieu où pousse le sureau (sahuc). Saurat Assez fréquent dans l'Ariège, désigne celui qui est originaire de la commune de Saurat, dans le même département. Le toponyme, également nom de rivière, pourrait désigner un lieu ensablé (occitan saurra = sable). Autre possibilité : le domaine de Saurus, nom d'homme latin. Saure "Porté dans le Sud-Ouest (64, 32), autrefois présent dans les Pyrénées-Orientales (Rodès), c'est un toponyme avec le sens de lieu sablonneux (occitan ""saurra"" = sable), également parc à brebis en Navarre (basque ""saure""), ou encore un nom de personne féminin catalan, Saura (dérivé de l'adjectif ""saur"" = châtain clair, blond). A noter aussi en Bretagne la forme Sauré (22), qui devrait renvoyer à un nom de localité (village ou hameau)." Saure "Porté dans le Sud-Ouest (64, 32), autrefois présent dans les Pyrénées-Orientales (Rodès), c'est un toponyme avec le sens de lieu sablonneux (occitan ""saurra"" = sable), également parc à brebis en Navarre (basque ""saure""), ou encore un nom de personne féminin catalan, Saura (dérivé de l'adjectif ""saur"" = châtain clair, blond). A noter aussi en Bretagne la forme Sauré (22), qui devrait renvoyer à un nom de localité (village ou hameau)." Saurel Variante de Sorel (voir Soret pour le sens) portée dans l'Aveyron, ainsi que dans le Vaucluse et la Drôme. Sauret Surnom lié à la couleur des cheveux (ancien français soret = châtain-roux, également jaunâtre). C'est en Auvergne que le nom est le plus répandu. Sauron Nom surtout porté dans la Haute-Loire. Désigne celui qui est originaire de Sauron, nom de hameaux à Berbezit, Le Brignon et Le Chambon-sur-Lignon (43), toponyme également fréquent dans les Landes. Sens incertain. A noter que Sauron peut aussi venir de l'ancien adjectif saur (= blond tirant sur le roux). Saury Vraisemblablement un surnom formé sur l'ancien adjectif saur, qui signifie châtain (vient du latin tardif saurus, avec le même sens). Sausse Porté notamment dans les Bouches-du-Rhône et le Loir-et-Cher, c'est un toponyme désignant un lieu caractérisé par la présence d'un saule remarquable (ou encore un bois de saules). Sausset Désigne celui qui habite un lieu-dit le Sausset (= bois de saules). Le nom de famille est surtout porté dans le Loir-et-Cher. Saussey, Saussez Nom présent en Normandie et en Picardie. C'est un toponyme désignant un lieu planté de saules. On trouve la commune de Saussey dans la Manche, département où le patronyme est assez fréquent. Saussié Rare et porté dans les Pyrénées-Atlantiques, devrait être un toponyme (lieu où pousse le saule). Saussure Surtout porté dans les Vosges (variante : Saussur), désigne celui qui est originaire de Saulxures, nom de trois communes de ce département. Sens du toponyme : source salée (dérivé du latin salsus). Il existe également des communes de ce nom dans la Meurthe-et-Moselle, le Bas-Rhin et la Haute-Marne. Sauté On trouve surtout ce nom dans les Ardennes. C'est sans doute une variante de Sauter, rencontré en Alsace-Lorraine, qui désigne un cordonnier. Sautin Nom de famille assez peu courant, porté dans des régions très diverses, par exemple dans le Tarn, mais aussi en Normandie (27, 76) et même au pays de Galles. Son sens est très incertain : faut-il y voir un dérivé de saut (surnom d'un saltimbanque ou toponyme), de sot (là le sens est clair !), ou encore de psaume (penser au psautier) ? Sans compter l'ancien français sotain (= solitaire, isolé). Bref, rien d'évident. Sautot Nom rencontré dans la Haute-Saône et la Seine-et-Marne. Il devrait s'agir d'un lieu-dit désignant une chute, une cascade. Il existe un hameau appelé le Sautot à Saint-Symphorien-de-Marmagne (71). Sautou Surtout porté dans le Cantal, c'est un toponyme, diminutif de l'occitan salt (= cascade, gorge). Plusieurs hameaux s'appellent Sautou, notamment dans le Rouergue. Formes voisines : Sautour (87, 19), nom de deux hameaux à Linards (87), Sautoux (23), Sautout (87). Sauvage Fréquent dans l'Ille-et-Vilaine, c'est sans doute un sobriquet désignant une personne sauvage, vivant à l'écart (< latin silvaticus = de la forêt). Sauvaget Diminutif de Sauvage (voir ce nom), le nom est fréquent en Vendée et en Loire-Atlantique. Avec d'autres suffixes : Sauvageau (79), Sauvageon (Rhône-Alpes), Sauvageot (71, 90), Sauvajot (89). Sauvagnat Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, désigne celui qui est originaire de Sauvagnat, nom de deux communes de ce département. Signification du toponyme : le domaine de Silvan(i)us, nom d'homme latin formé sur silva (= forêt), équivalent du prénom Sylvain. Le nom de famille Sauvagnac (34, 87, 46) renvoie à diverses localités ayant la même étymologie (une commune en Charente et plusieurs hameaux, notamment dans le Limousin). Sauvant Ancien nom de baptême, variante de Sylvain, Silvain (latin Silvanus), sans doute par attraction du verbe sauver. C'est dans la Haute-Loire que le nom est le plus répandu. Il est également présent dans la Vienne et l'Ardèche. Variante : Sauvan (Drôme). Il existe deux communes appelées Saint-Sauvant (86, 17). Diminutifs : Sauvanaud, Sauvaneix, Sauvanet, Sauvannet, Sauvanon, Sauvanot (Limousin). Sauvat Nom porté notamment dans la Creuse et le Puy-de-Dôme, ainsi que dans les Alpes-de-Haute-Provence. Voir Salvat pour le sens. Sauvegrain Patronyme assez fréquent dans le Loiret, également présent en Seine-et-Marne. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant un grenier fortifié (ou un ensemble de granges protégées par une fortification). Il existe un lieu-dit Sauvegrain sur la commune de Chinon (37). Ceci dit, d'autres hypothèses reposant sur une anecdote ou un événement particulier ne sont pas à exclure. Sauvenière "Porté en Belgique et dans le département du Nord, désigne celui qui est originaire de (la) Sauvenière, nom de diverses localités belges. Sens probable du toponyme : forme wallonne du mot ""sablonnière""." Sauvenière "Porté en Belgique et dans le département du Nord, désigne celui qui est originaire de (la) Sauvenière, nom de diverses localités belges. Sens probable du toponyme : forme wallonne du mot ""sablonnière""." Sauverzac Nom assez rare porté dans l'Ardèche. Variante : Sauvergeat. Il s'agit certainement d'un toponyme, qu'il me reste à localiser. Sauvestre Variante du prénom Silvestre (Sylvestre) portée notamment dans l'Allier et le Puy-de-Dôme (également 47). Variantes : Sauvêtre (44, 85), Sauveste et sans doute Sauvette (85) Sauvet Porté dans le Nord de la France (59, 02) et dans le Gard, c'est un diminutif de Sauve, ancien nom de baptême (latin Salvius) popularisé par un saint qui fut évêque d'Amiens. Variante : Sovet (60, 02, 08). Sauvignon Nom porté dans les Charentes. Désigne celui qui est originaire de Sauvignon, hameau de Saint-Bonnet-sur-Gironde (17). A noter aussi Chez Sauvignon à Saint-Ciers-du-Taillon (17) et Sauvignon à Condom (32). Le célèbre cépage a-t-il donné son nom à ces hameaux ou est-ce l'inverse ? Je ne saurais le dire. Sauville Le nom est aujourd'hui très rare. Il est porté dans la Somme, et désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Sauville (= la ville sauve, terme souvent attribué à des villes placés sous la protection de la trêve de Dieu). Sauville est le nom de deux communes des Ardennes et des Vosges, mais aussi d'un hameau à Auberville-la-Renault (76) et d'un lieu-dit à Baizieux (80). Sauvy voir Salvi. Saux Patronyme fréquent dans le Sud-Ouest. C'est une variante de saus, sauz, qui désigne le saule. Le nom correspond donc à celui qui habite un lieu-dit ou qui est originaire d'une localité appelée Saux (éventuellement Saus, Sauz), par exemple les villages de Saux (Lot) et de Saux-et-Pomarède (Haute-Garonne). Sauze "Fréquent dans l'Isère et en Provence, le nom désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Sauze (= le saule). On ne le confondra pas avec Sauzé (79), désignant pour sa part celui qui est originaire de Sauzé-Vaussais (79), toponyme ayant le sens de ""saulaie"". Désignent également une saulaie les noms Sauzade (63, 84), Sauzarède (30), Sauzaret (07, 84), Sauzay (69, 38, 71), Sauzède, Sauzedde (63), Sauzée (07), Sauzet (43, 42, 63), Sauzey (69), Sauzier (23), Sauzière, Sauzières (38, 79). A noter enfin des noms qui devraient être des diminutifs mais qui peuvent aussi évoquer un bois de saules : Sauzat (87), Sauzea, Sauzeas (42), Sauzeat (07), Sauzeau (85, 86, 44), Sauzeaud (33), Sauzereau (44), Sauzin (38, 85), Sauzion, Sauzon (69, 07), Sauzot (10, 21, 58), Sauzy (01)." Sauzon Surtout porté dans l'Ardèche et les départements voisins, c'est un toponyme désignant un lieu où pousse le saule, qui semble ne rien avoir en commun avec la commune de Sauzon, dans le Morbihan. Savage Variante de Sauvage (voir ce nom) rencontrée en Picardie. Savalette D'origine béarnaise, le nom se rencontre aussi sous les formes Sabalète, Sabalette. C'est un toponyme (Sabalette) rencontré notamment dans les communes de Bardos et Bidache (64), qui semble désigner une petite vallée (sa = la, ancien article gascon). Savall Nom catalan (variantes : Savalls, Savaill) qui signifie 'la vallée', sa étant ici un ancien article formé sur le latin 'ipsa'. Savalle Le nom est porté en Normandie (76, 27), où l'on trouve aussi les formes Saval, Savale. Selon M.T. Morlet, c'est un nom de personne d'origine germanique, Savalo, d'étymologie incertaine. A noter un lieu-dit Terre Savalle à Sigy-en-Bray (76). Savard, Savart Le patronyme est surtout localisé dans l'Ile-de-France. Peut-être un nom de personne d'origine germanique, Savhard (sav : origine obscure + hard = dur). Autre possibilité : un toponyme désignant un terrain en friche. Savarino Nom italien dont on a l'équivalent en France sous la forme Savarin. Il s'agit apparemment d'un nom de baptême, variante de Severino (diminutif de Severo, du latin severus = rigoureux, sévère). Savary Sans doute une variante du sud-ouest pour le nom de baptême Séverin (latin Severinus < Severus = sérieux). Autre possibilité : un nom de personne d'origine germanique formé sur les racines sav (sens obscur) et ric (= puissant). Savi, Savy Peut-être un surnom désignant un sage (latin sabius, forme populaire de sapidus), mais Savy plutôt un ancien nom de baptême (voir Saby). Le nom Savy est fréquent dans l'Aveyron et la Haute-Vienne. Quant à Savi, parfois rencontré en Catalogne (Saví), il est surtout d'origine italienne ou corse. Savier Nom porté notamment dans l'Yonne et la Savoie. Variante : Savié. Sens obscur. Peut-être un toponyme avec le sens de 'lieu sablonneux', mais rien de bien évident. Savignat Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme et la Haute-Vienne. Tout comme Savignac (12, 82, 19), il désigne celui qui est originaire de Savignac ou Savignat, toponyme très répandu qui signifie 'le domaine de Sabinius' (nom d'homme latin suivi du suffixe -acum). Savigny Surtout porté dans l'Eure-et-Loir et dans la Vienne, désigne celui qui est originaire de Savigny, nom de très nombreuses communes en France. Sens du toponyme : le domaine de Sabinius, nom d'homme latin. Savio Nom italien. Surnom qui désigne un sage, un savant. Savit Nom porté en Charente (également 87, 81). Il semble s'agir d'une variante de Savy (voir Savi). Savoie Surnom donné à celui qui est originaire de Savoie. C'est dans la Lozère et l'Indre-et-Loire que le nom est le plus répandu. Variantes : Savoy (88, 80), Savoye (76, 80). Forme italienne : Savoia. Savornin Patronyme porté dans les Alpes-de-Haute-Provence (variante : Savournin). C'est une variante de Saturnin, nom de baptême issu du latin Saturninus (dérivé de Saturnus = Saturne), popularisé par plusieurs martyrs. Savre Variante de Sabre (voir ce nom). Sayadi Dérivé en -i (marquant l'appartenance à une famille ou à une tribu) de Sayad, Sayed, nom de personne arabe (sayyid) signifiant seigneur, maître (l'un des noms donnés au prophète Mohammed). Sayen Surtout porté dans les Ardennes, c'est un nom de sens incertain. Il faut peut-être le rapprocher du wallon sayin (= saindoux), mais on pensera aussi à un génitif du nom de personne flamand Saey (hypocoristique de Seger, voir Segers). Sayetta Nom porté dans l'Isère. Correspond à l'italien Saietta, Saetta, qui désigne soit un fabricant de flèches, soit un archer ou un arbalétrier (latin sagitta = flèche). Saymard Rare, porté notamment dans le Calvados et le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante de Simard (voir ce nom). Variante : Saymar (62). On trouve aussi la forme Seymard en Provence (84, 13). Sayon Vu la rareté du nom, il est difficile de se faire une certitude. Il s'agit sans doute d'un diminutif de Say, toponyme évoquant un rocher (latin saxum). On peut penser à une personne originaire de Sayon, hameau de la commune de Jarjayes (05). Sazy, Sazi Nom porté dans le Sud-Ouest (64, 47, 82). Semble correspondre à l'occitan sasi (= rassasié), et il s'agirait donc d'un sobriquet pouvant désigner un gros mangeur. Scaff Porté en Belgique, c'est l'équivalent de l'allemand Schaf(f) : voir Schaaf. Variantes : Scaf, Scaffe. Scalbert Nom caractéristique du Nord-Pas-de-Calais. On le rencontre parfois sous la forme Scarbert. C'est un nom de personne d'origine germanique, Skarberht (skara = troupe + berht = brillant). Scali Fréquent en Italie, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Scala (colline cultivée en terrasses ou côte rocheuse formant des gradins). On retrouve le nom dans le patronyme juif Cohen-Scali (dans lequel Scali renverrait à la commune sicilienne de La Scala). Scano, Scanu Nom sarde. Désigne sans doute celui qui est originaire du village de Scano Montiferro, en Sardaigne. On trouve fréquemment en Italie le toponyme Scanno, formé métaphoriquement à partir de scanno = siège, banc. Scantamburlo Nom italien fréquent en Vénétie. L'envie est grande d'y voir un massacreur de tambours (scannare = égorger) et donc un mauvais musicien, mais le dialecte vénétien ne m'est pas suffisamment connu pour en faire une certitude. Scarbonchi Le nom est porté en Corse, mais je n'ai hélas aucune idée sur sa signification. Scarcella C'est dans la région de Messine que ce nom italien est le plus répandu. On pensera d'abord à une variante de l'italien scarsella (= escarcelle, surnom pour un fabricant ou un marchand de bourses). Mais il y a en Italie du Sud des villages qui s'appellent Scarcella, Scarcello, Scarcelli, reste à connaître le sens du toponyme. A noter que, dans certaines régions méridionales, le mot désigne l'araignée de mer, et que dans le Piémont il désigne le héron. Scaremberg Le nom, rare, est porté dans le Doubs, où il est arrivé au XVIIe siècle en provenance de Belgique. Il s'agit d'un toponyme, la finale -berg (= sommet, montagne) ne laissant aucun doute. Mais le premier élément est plus obscur, et surtout je ne trouve aucune localité qui corresponde. Scarpellini Nom assez fréquent dans la partie nord de l'Italie. C'est apparemment un double diminutif de Scarpa, surnom métonymique donné à un cordonnier, un fabricant de chaussures. On peut cependant envisager aussi un diminutif de scalpello (= burin), ce serait alors le surnom d'un tailleur de pierre. Scaviner Nom porté dans le Finistère et le Morbihan (variante : Scavinner). Tout comme pour Scavennec, rencontré dans la même région, le sens n'est pas très clair. On peut penser cependant à des dérivés du breton skav (= sureau), et donc à des toponymes. Scavuzzo Parfois porté dans le nord de l'Italie, c'est en Sicile que le nom est le plus répandu. C'est sans doute un dérivé de l'italien scavo (= excavation) que l'on retrouve à Palerme dans le nom d'un monastère (monasterio dello Scavuzzo). Avec d'autres suffixes : Scavino, Scavini, Scavone (ces noms peuvent parfois venir de Schiavo = esclave, serf). Scemama Porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord (Tunisie notamment), le nom se rencontre aussi sous la forme Chemama. Variantes : Samama, Schemama, Semama. Il désigne celui qui appartient à la tribu tunisienne des Chemama, le nom étant formé sur l'arabe shammâm (= melon). Schaaf Nom porté dans l'Est. Variantes : Schaaff, Schaafs, Schaf, Schaff. Correspond à l'allemand Schaf (= brebis, mouton), soit par métonymie, soit par métaphore. Schaal Assez fréquent en Alsace-Lorraine, le nom a pu désigner un potier (allemand Schal = coupe, tasse), mais il peut aussi désigner celui qui est originaire de Schaala (en Thuringe) ou de Schale (Nord-Rhénanie-Westphalie). M.T. Morlet propose pour sa part un fabricant d'échelles. Schabad Le nom est plus courant sous la forme Shabad, portée par des juifs askhénazes. La logique veut qu'on en fasse une variante de Shabat, Shabath, Schabat, Schabath, des noms liés au jour du Sabbat (hébreu shabbât = repos). On trouve cependant parfois une autre explication pour Shabad, qui en ferait l'abréviation d'un terme désignant un représentant de la cour rabbinique ('shaliah bet-din' ou 'shamash bet-din'). Schad Le nom est porté notamment dans le Bas-Rhin (également 90, 88). Serait le surnom d'un fauteur de troubles (allemand Schade = dommage, dégât). Variantes : Schaad, Schaade, Schade, Schadd. Schaeffer Nom porté surtout en Alsace-Lorraine, qui correpond au métier de berger. Variantes : Schaefer, Schäfer. Schaffer Deux possibilités pour ce nom porté en Alsace : soit un intendant, un économe (allemand Schaffner), soit un berger (allemand Schäfer). Schahl Porté dans le Bas-Rhin (Krautergersheim), c'est certainement une variante de Schaal (voir ce nom), la répartition géographique des deux patronymes étant à peu près la même dans le département. Une éventuelle variante de Schall (voir ce nom) est plus improbable. Schalck Nom porté en Alsace-Lorraine. Variantes : Schalch, Schalk. Très répandu en Allemagne, il a désigné au moyen âge un serviteur, parfois un bouffon (vieux-haut-allemand scalc). Schall Porté en Alsace, c'est le surnom probable d'un homme bruyant (allemand Schall = bruit). Schamp Nom rare porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Schamps). Sans doute le surnom d'un personnage moqueur (moyen-haut-allemand schimph = plaisanterie, moquerie). Avec le même sens : Schimpf, Schimpff (Alsace). Dérivé : Schamper (57, 68). Schandelet Très rare et difficile à localiser avec précision, devrait être une déformation de Schandeler, nom porté dans la Moselle qui désigne un fabricant ou un marchand de chandelles. Schandelmeyer Porté dans le Haut-Rhin, désigne un fabricant de chandelles (du moyen-haut-allemand schandel emprunté au français). Avec le même sens : Schandel, Schandeler. Fréquemment associé à des noms de métiers, -meyer devrait ici désigner un maître-artisan. Schang Porté en Moselle, c'est sans doute, tout comme Schan, une graphie germanisée du prénom Jean. A envisager aussi une variante de Schank (fabricant de vases, de récipients ou tenancier d'un débit de boissons). Schapiro Porté par des juifs askhénazes, le nom semble correspondre en yiddish à la ville allemande de Speyer, en français Spire (Rhénanie-Palatinat), où vécut une communauté juive à partir du XIe siècle. On a parfois envisagé un rapprochement avec l'hébreu shepar (= être beau). Variantes : Shapiro, Spiro, Spire. Schaub Assez courant en Alsace, le nom correspond à l'allemand moderne Schober (= meule de foin), moyen-haut-allemand schoup (botte de paille). Il désigne soit un moissonneur, soit celui qui recouvrait de chaume le toit des maisons. Variantes : Schaupp, Schäuble. Scheben Nom assez rare porté notamment dans le Bas-Rhin. Semble une variante de Schieben, nom d'une commune allemande (en Saxe-Anhalt). Ce n'est cependant qu'une hypothèse. Scheckle Ou Schecklé. Nom porté en Alsace-Lorraine (67, 57). C'est un dérivé du moyen-haut-allemand schecke, qui désignait une cuirasse, un haubert, une cotte de mailles. Ce serait un surnom possible pour un chevalier d'après Bahlow (Deutsches Namenlexikon). Avec le même sens : Schecklin. Scheeck Semble une variante de Scheck, désignant le porteur d'une cotte de mailles, d'une cuirasse (moyen-haut-allemand schecke). Scheeg Porté en Alsace (67), c'est une variante de Sckeeck (voir ce nom). Scheer Nom porté en Alsace-Lorraine. Désigne celui qui utilise des ciseaux (allemand Schere, néerlandais schaar). On a le choix entre plusieurs métiers, depuis le tailleur d'habits jusqu'au tondeur de bêtes en passant par le fabricant ou l'aiguiseur de ciseaux. Variantes : Schaer, Schaerr (68, 88), Schaers, Scheers et sans doute Schair (Belgique et Nord). Scheidecker Nom de famille rencontré surtout dans le Haut-Rhin, où l'on trouve aussi la forme Scheideck. Il semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Scheideck (formé sur Scheide = limite, frontière). On trouve en Allemagne une commune appelée Scheideck, en Bavière. Toujours en Bavière, une autre commune s'appelle Scheidegg, et semble à l'origine du nom voisin Scheidegger. Schembri Le nom, assez fréquent au sud de la Sicile (variante : Schembari), se rencontre aussi dans le nord de l'Italie et surtout à Malte, où c'est l'un des vingt patronymes les plus répandus. Sens incertain : une interprétation basée sur l'hébreu y voit 'la part d'héritage du fils'. A noter qu'une famille Schembri possède un blason composé d'une tour surmontée d'un cerf. Schena Nom très fréquent dans toute l'Italie du nord ainsi que dans les Pouilles. C'est une variante de schiena (= dos, épine dorsale), sans doute avec un sens topographique. Schenk, Schenck Nom rencontré en Alsace et en Allemagne. Il s'agit d'un métier, celui de cabaretier (éventuellement aussi un échanson). Schenmetzler Un nom porté dans les Ardennes, sans doute allemand, sur lequel je ne saurais me prononcer. On y retrouve le mot metzler, variante de metzger (= boucher). Reste schen, qui pour moi est obscur : peut-être une variante de schön (= beau). Ce qui nous donnerait Beauboucher (un patronyme qui d'ailleurs existe en France). Scher Nom surtout porté en Moselle (variante : Schere). Voir Scheer pour le sens. Scherer, Scherrer Nom alsacien ou lorrain désignant celui qui tond, qui rase, en l'occurrence un barbier, ou encore un tondeur de bêtes. Variante : Scheerer. Schery Nom porté en Alsace-Lorraine. C'est un diminutif de Scher, qui semble être une variante de Scheer (voir ce nom). A noter cependant qu'en moyen-haut-allemand le mot scher désignait une taupe. Sches Nom rare porté dans le département du Nord. Il s'agit certainement de la contraction d'une autre forme, peut-être Scheers (voir Scheer). Schiaffino Nom italien qu'il faut sans doute rattacher à schiaffo (= gifle, soufflet), mais reste à savoir de quelle façon. Schick Le nom est surtout porté dans le Haut-Rhin. Variante : Schicke. Dérivés : Schickle, Schickelé, Schicker, et sans doute Schickler, Schicklin. Il n'est sans doute pas inutile de préciser que le français 'chic' vient de l'allemand, plus précisément de l'alémanique. Le mot schick avait en moyen-haut-allemand le sens de 'convenable, de bon ton', le verbe schicken signifiant pour sa part 'disposer, préparer'. C'est entre tous ces sens qu'il faut choisir la signification du nom de famille. Schieber Patronyme porté en Alsace, dérivé de Schieb (même région), qu'il faut sans doute rattacher à Scheibe, un toponyme assez fréquent en Allemagne (également Schieben), avec sans doute le sens de champ circulaire (Scheibe = disque, rond). Donc, celui qui est originaire de Scheibe ou de Schieben. A noter cependant qu'en allemand le mot Schieber désigne un profiteur de guerre, un mercanti. Schieferdecker Le nom désigne en allemand un couvreur, celui qui pose des ardoises (Schiefer) sur le toit. Variantes : Schiefferdecker, Schiferdecker, Schifferdecker. Schiele Egalement Schiehle, Schiel. C'est une variante de l'allemand Schühle, Schüle, qui désigne un cordonnier (dérivé de Schuh = chaussure). Schiesser Nom rencontré en Lorraine, présent aussi en Suisse dès 1360, et bien sûr en Allemagne. C'est un dérivé du verbe schiessen (= tirer, décocher une flèche). Désigne certainement un archer ou un arbalétrier. Formes voisines : Schies, Schieser, Schiess, Schiessel, Schiessl, Schiessle. Schiettecatte Nom porté dans le Nord et la Somme. Variantes : Schietecatte, Schietequatte, Schiettekatte. Rencontré à Namur dès l'an 1289 (Lowis Scietecatte), c'est un étrange surnom correspondant au néerlandais schet de kat (= tire sur le chat, verbe à l'impératif). Source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Schildknecht Nom porté en Alsace-Lorraine, qui a dû désigner un écuyer (Schild = écu, bouclier + Knecht = serviteur). Schillaci Très fréquent en Sicile, porté également en Piémont, c'est une variante de Squillace, Squillaci (Calabre), désignant celui qui est originaire de la commune de Squillace, en Calabre. Schilliger Nom porté en Alsace. C'est une variante de Schillinger, lui-même dérivé de Schilling, nom de monnaie allemande. Sans doute un monnayeur ou un cambiste, ou encore le surnom donné à un avare. On rencontre également les noms de famille Schilling, Schillig. Schils Nom porté en Alsace-Lorraine et dans le Nord, ainsi qu'en Belgique. Correspond au nom de baptême Gilles. Variantes : Schilt, Schilte, Schiltz, Schilz. Schindfessel Rare et porté en Belgique, le nom semble allemand. Je n'en connais pas le sens avec précision, mais il pourrait être lié à la torture ou à la prison (schinden = tourmenter, Schinder = bourreau, fessel = chaîne, entrave, au pluriel fers). Schindler Dérivé de l'allemand Schindel (= bardeau), le nom correspond au métier de couvreur, celui qui pose les bardeaux sur le toit. Avec le même sens : Schindel, Schindele, Schindeldecker et sans doute Schindelmeyer. Schipani Nom italien surtout répandu en Calabre. Sens obscur. Le nom pourrait être d'origine albanaise ou désigner un albanais, tout comme Schipa, rencontré également en Calabre. Schirch Nom porté en Alsace, également présent dans les Vosges et le Territoire de Belfort. Aussi curieux que cela paraisse, c'est une forme germanique du nom de baptême Georges, sans doute influencée par le slave. On trouve également, avec le même sens, les patronymes Schirach, Schira(k), Schiro(k), Schirck, Schirk. Schlachter Porté notamment dans le Haut-Rhin et les Vosges, le nom désigne en allemand un boucher. Schlatter Nom porté en Alsace-Lorraine et en Franche-Comté. Désigne celui qui habite un lieu humide, marécageux (moyen-haut-allemand slâte). Autre forme : Schlatterer. Schlechter Sans doute dérivé du nom de personne allemand ou alsacien Schlecht, qui signifiait au moyen âge droit, simple, modeste (alors qu'aujourd'hui l'adjectif schlecht veut dire tout le contraire : mauvais, méchant). A envisager aussi : une variante de Schlachter (= boucher). Schlernitzauer Nom porté en Moselle. Devrait désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Schlernitzau, mais je ne trouve rien qui corresponde vraiment. Schlesinger Désigne celui qui est originaire du Schlesing (ou Schlesien), autrement dit la Silésie. Schlienger Nom surtout porté dans le Haut-Rhin, également présent dans le Doubs. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Schliengen (il existe une commune portant ce nom dans la province de Baden-Württemberg). Schlosser "Porté en Alsace et dans la Moselle, le nom désigne en allemand un serrurier, tout comme Schlossmacher. Le nom Schloss peut avoir le même sens, mais on pensera aussi à un toponyme avec le sens de ""château""." Schmaedeke Le nom désigne un forgeron. C'est un équivalent bas-allemand de Schmidt. Variantes : Schmädecke, Schmedecke, Schmedeke, Schmiedeke. Schmahl Egalement écrit Schmal, le nom signifie en allemand petit, étroit, chétif. On le rencontre en composition dans certains toponymes devenus noms de famille : Schmalbach (le petit ruisseau, le ruisseau étroit), Schmalholtz, Schmalholz, Schmahloltz (le petit bois), Schmalstieg (la petite pente). A noter aussi Schmalfuss, apparemment un sobriquet (petit pied). Schmauch Selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon), correspond au moyen-haut-allemand smouch (= fumée), avec un sens qui reste à préciser. Schmid Désigne un forgeron (voir Schmitt). Variante : Schmied. Schmitt, Schmidt Fréquent en Alsace-Lorraine et en Allemagne, désigne un nom de métier, le forgeron (germanique smitte = forge). Variante : Schmit. Schmitz Forme génitive de l'allemand Schmitt, Schmidt (= forgeron). Schnack Porté dans le nord de l'Allemagne et au Danemark, c'est le surnom d'un bavard (sens du moyen-bas-allemand snacker). Schnegg Le nom vient du bas-allemand snigge (= limace, escargot), c'est l'équivalent de l'allemand moderne Schneck (également nom de famille). On pensera à un sobriquet donné à un mollasson, un homme lent. Schneider Un nom de métier d'origine germanique, désignant un tailleur d'habits. Nom fréquent en Alsace-Lorraine. Schneiter Porté en Suisse, le nom est une variante alémanique de Schneider (= tailleur d'habits). On rencontre le nom en France dans le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort. Variante : Schneitter (25, 70). Schnell Porté en Alsace-Lorraine, désigne celui qui est rapide, audacieux, actif (éventuellement de façon ironique ?). Dérivés : Schneller, Schnellmann. A noter aussi le toponyme devenu nom de famille Schnellbach (le cours d'eau rapide) et son dérivé Schnellbacher. Schnerb Rencontré autrefois en Alsace, le nom semble surtout porté par des Juifs askhénazes. Je n'en connais pas la signification. Schnoering Le nom est porté en Alsace. Variante : Schnöring. Dérivés probables : Schnoerringer, Schnörringer. Ces deux dernières formes désignent certainement celui qui est originaire de Schnörringen, nom de deux communes allemandes (Bade-Wurtemberg, Rhénanie du Nord-Westphalie). Il devrait en être de même pour Schnoering. Schnoering Le nom est porté en Alsace. Variante : Schnöring. Dérivés probables : Schnoerringer, Schnörringer. Ces deux dernières formes désignent certainement celui qui est originaire de Schnörringen, nom de deux communes allemandes (Bade-Wurtemberg, Rhénanie du Nord-Westphalie). Il devrait en être de même pour Schnoering. Schoch Porté en Alsace, également présent dans les Vosges, le nom correspond au moyen-haut-allemand schoche (= meule de foin), surnom probable pour celui qui fait les foins. Schodduyn Nom rare porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variante : Schodyn. Je n'en connais pas le sens. Schoenaers Nom flamand (variante : Schoenaerts) apparement dérivé de l'adjectif schoon (= beau), qui pourrait désigner celui qui est originaire de Schoonaarde, nom de plusieurs localités belges. Schoepff Nom porté en Alsace (variante : Schoepf). Il correspond à l'allemand Schöffe qui désigne un échevin (moyen-haut-allemand schepfe). Schoepperle Egalement écrit Schöpperle, le nom est surtout porté dans le Haut-Rhin et pourrait être d'origine alémanique. C'est un dérivé de Schöpper, un nom qui peut avoir de nombreux sens. Peut-être un boutiquier, mais Bahlow (Deutsches Namenlexikon) proposait celui qui fait des travaux d'aiguille. Scholent Porté en Martinique, correspond à des formes telles que Scolan ou Escolan (Bretagne, Manche), Escoulan (Sud-Ouest), Escoulen, Escoulent, Escoulin (Drôme), qui désignaient un étudiant. Schönberg Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Schönberg, en allemand la belle montagne, toponyme très fréquent. Variantes : Schomberg, Schoenberg, Scheinberg. Dérivés : Schoenberger, Schoeneberger, Schoenemberger, Schoenenberger, Schöneberger, Schönenberger. Schott Porté en Alsace-Lorraine, le nom a souvent désigné celui qui venait d'Ecosse, mais vu sa fréquence, il pourrait avoir d'autres sens (notamment un toponyme avec le sens de lieu caillouteux). Variante : Schotte. Schoutteten Nom porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est un nom flamand désignant un échevin (dignitaire municipal), utilisé sans doute comme sobriquet. Variantes : Schouteten, Schoutetens, Schouteden, Schouteeten. Schrapffer Porté dans le Haut-Rhin (variante : Schrapfer), le nom est à rapprocher de Schrapf, Schrapff, portés dans la même région. Sens incertain. Le dictionnaire de Bahlow fait de Schrapfer une variante de Schrepfer (= barbier-chirurgien). Schrefheere Egalement écrit Schreefheere, ce nom bien compliqué est porté dans le département du Nord. Il devrait correspondre au néerlandais schrijver (= écrivain public). Schreiber Assez courant en Alsace-Lorraine, désigne un écrivain public (cf le français scribe). Le nom a été parfois porté par des juifs, pour qui c'est une traduction de l'hébreu sofer. Schrepfer Porté en Alsace-Lorraine, le nom a désigné un barbier (rappelons que le barbier était en même temps chirurgien). Variante : Schröpfer. Schroeder Nom porté en Allemagne et en Alsace-Lorraine. Correspond au métier de tailleur, celui qui utilise des ciseaux (cf l'allemand schroten = tailler, scier). Variantes : Schroder, Schröder, Schroders, Schroeders, Schroter, Schroeter, Schroetter, Schroether. Schrott Le nom désigne en allemand la ferraille, la limaille. On pensera aussi à Schrot (= menu plomb, grains, gruau), également nom de famille, tout comme Schroth. Les noms Schroeter, Schroether, Schroetter, Schroter, Schrotter sont pour leur part considérés comme des variantes de Schröder (= tailleur). Schuh Désigne en allemand la chaussure. Sans doute surnom métonymique donné à un cordonnier. Schuler Dérivé de l'allemand Schule (= école), désigne un étudiant (variante : Schuller). Le nom est parfois porté par des juifs, pour qui le mot Schule désigne la synagogue, à la fois lieu d'étude et de culte. Schultz Fréquent en Alsace-Lorraine (variantes : Schultze, Schulz, Schulze), correspond à l'allemand Schulze (= maire d'un village, sans doute autrefois l'équivalent du bailli français). On trouve, avec le même sens, les noms Schulteis, Schulteiss, Schultess, Schulteiss, Schultess. Schumacher Porté en Alsace-Lorraine, correspond au métier de cordonnier, fabricant de souliers (allemand Schuhmacher). Variantes : Schuhmacher, Schuhmacker, Schumacker, Schuemacher, Schoumacher, Schoumacker, Schoumaker. Formes flamandes : Schoemacker, Schoemaecker, Schoemaeker. Schumann Désigne en allemand le cordonnier, celui qui fabrique des chaussures. Variantes : Schuhmann, Schoemann, Schuman. Schurmans Egalement écrit Schuermans, Schürmann, le nom peut être flamand ou alsacien. Dans les deux cas, il correspond au moyen-bas-allemand schure (néerlandais schuur) avec le sens de grange, le nom de famille désignant sans doute un fermier. Schuschitz Porté notamment en Autriche, pourrait désigner celui qui est originaire de Sehuschitz, en République Tchèque. Schuster Porté en Alsace, désigne un cordonnier (allemand Schuster). Dérivé : Schustermann. Schwab Surtout porté en Alsace, désigne celui qui est originaire de Souabe, région de l'Allemagne méridionale sur le haut-Danube. Variantes : Schwaab (67), Schwabe (57), Schwob, Schwoebel, Schwoob (68, 67). Schwager Porté en Alsace-Lorraine, le nom signifie en allemand 'beau-frère', ce qui devrait être ici son sens. Schwagten Nom porté en Belgique, rencontré en Moselle sous la forme Schwachtgen. Cette dernière forme nous invite à y voir un dérivé de l'adjectif allemand schwascht, superlatif de schwach (= faible, fragile, frêle). Mais aucune certitude. Schwald Patronyme alsacien. Sans doute une aphérèse du prénom Oswald (voir ce nom). Schwan Désigne en allemand le cygne. On peut penser à un surnom donné à celui qui a un long cou, ou à un nom de maison d'après son enseigne. Schwartz Nom allemand ou alsacien, surnom désignant celui qui a le teint ou les cheveux noirs. Schwartzapel Variante rare de noms comme Schwartzappel ou Schwartzapfel, allemands ou autrichiens. Signifiant apparemment pomme noire (éventuellement pommier noir), le nom pourrait être un toponyme, ou encore un de ces noms symboliques comme les juifs en avaient parfois en Allemagne, mais j'avoue mon incompétence. Schwebel Semble un dérivé de Schawb, désignant celui qui est originaire de Souabe. Schwegler Porté en Allemagne et dans le Bas-Rhin, désigne un joueur de flûte ou de fifre (dérivé du moyen-haut-allemand swegele). Schweig Patronyme rencontré en particulier dans la Somme, mais qui vient de l'Est (allemand ou luxembourgeois). Désigne sans doute celui qui habite une ferme en montagne (cf l'allemand actuel Schwaige = chalet). Dérivés : Schweiger, Schwaiger. Schweitzer, Schweizer Rencontré en Alsace-Lorraine et en Allemagne, désigne celui qui est originaire de Suisse. Schwinn Nom porté en Alsace-Lorraine. Variante : Schwinnen. Semble une variante de Schwenn, nom de personne bas-allemand équivalent au scandinave Sven (racine Sveinn = garçon). Schwoertzig Le nom est surtout porté dans le Bas-Rhin. Je n'en connais pas la signification. Sciaccaluga Nom italien porté en Ligurie. Il désigne celui qui foule le raisin : sciacca correspond au verbe schiacciare (= écraser) et uga est une forme dialectale de uva (= raisin). Sciauvaud Nom rare porté dans le Puy-de-Dôme. Semble désigner celui qui est originaire de la Sciauve, nom de deux hameaux dans la Creuse, à Nouzerines et à Saint-Silvain-Bas-le-Roc. Variantes : Sciauveau, Sciauveaux. Scibor Ancien nom de personne polonais formé sur les racines czic (= adorer, vénérer) et bor (= combat). Sciboz Nom assez rare est originaire de Suisse, plus précisément du village de Treyvaux, district de la Sarine, dans le canton de Fribourg. Il pourrait correspondre au nom de personne Sibaud (voir ce nom). Variante : Scyboz (village de Morlon, district de la Gruyère, dans le même canton). Sciumbata Nom italien que l'on rencontre à la fois en Lombardie et en Calabre, région où il semble le plus fréquent. Aucune idée quant à sa signification. Sclafer Le nom est surtout porté en Dordogne. Variantes : Sclafert, Esclafer, Esclafert, Esclaffer. Il paraît correspondre à l'occitan esclafaire (= celui qui frappe, qui écrase). A noter cependant qu'Esclafer est le nom d'un hameau à Labastide-d'Armagnac (40). Scodellaro Variante de Scudellaro, qui désigne en italien un fabricant d'écuelles. Le nom, assez rare, est surtout porté dans le Frioul et la Campanie. Forme plurielle : Scodellari. Scohy Surtout porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom désigne en wallon un pelletier ou un tanneur (en ancien français escohier), tout comme les formes voisines Scohier, Scohiez, Scohyers, Scoyer, Scoyez. Scomazzon C'est en Vénétie que ce nom italien est le plus répandu. On trouve plus rarement la forme Scomazzoni (Trentin). Je n'en connais pas la signification. Scoquart Surtout porté en Belgique (on le rencontre cependant aussi en Seine-et-Marne), le nom paraît venir du verbe germanique schoken (= heurter, frapper), et serait le surnom d'un homme bagarreur. Forme flamande : Schockaert. Scorier Nom assez rare porté en Blegique, rencontré aussi à Lyon. Sens incertain : peut-être un fabricant de fouets (wallon scorîye, ancien français escorgiee), peut-être un toponyme désignant un terrain alluvionneux (ancien français scorie). Scorraille (de) Egalement de Scoraille. Désigne celui qui possédait la seigneurie d'Escorailles, commune du Cantal (il existe aussi dans le Cantal un hameau du même nom à Vézac). Scortatore Dérivé du verbe italien scortare (= escorter), avec un sens qui reste à affiner. Scott Très répandu en Grande-Bretagne, notamment en Ecosse, le nom a d'abord désigné celui qui venait d'Irlande (eh oui !), qui appartenait au peuple gaélique installé en Ecosse. Puis, en dehors de l'Ecosse, il a désigné un Ecossais. Scotto, Scotti Nom italien, éventuellement corse, qui signifierait originaire d'Ecosse. Cependant, vu la fréquence du patronyme, on est en droit de s'étonner d'une telle abondance d'Ecossais en Italie. En fait, il s'agit plutôt d'un hypocoristique de Francesco (= François) : Francesco > Francescotto > Scotto. Le nom Scotto est souvent suivi d'un complément, par exemple Scotto d'Apollonia ou Scotto di Liguori. Scudeller Porté dans le Finistère, le nom désigne un fabricant d'écuelles (latin scutella). On trouve l'équivalent en Italie sous les formes Scudellaro, Scudellari (Italie du nord, Campanie). Scudier Variante aveyronnaise du nom Escudier (voir Escudero). Sculfort Le nom est porté dans le département du Nord. On le rencontre aussi dans la Marne et en Belgique. Sens obscur. Il semble difficile d'y voir l'expression 'secoue le fort' (Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Il doit plutôt s'agir de la transcription d'un autre nom, reste à savoir lequel. Sculo Nom porté dans le Morbihan (variante rare : Scuillo). Il est considéré comme obscur par le dictionnaire de Deshayes, qui suggère le rapprochement avec l'adjectif kuilh (= dodu). On fera aussi le rapprochement avec Scuiller (29, 22), qui désigne pour sa part celui qui épand, sans doute celui qui fait sécher le foin. Scuvie Nom porté en Belgique. Son sens n'est pas clair. Certains le rapprochent du picard scavée (= chemin creux). On peut aussi penser au wallon èskèvé (= garçon d'honneur, un sens apparemment trop tardif). Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose d'y voir peut-être un échevin (wallon scuvin). Les variantes sont nombreuses : Skivée, Skevée, Scuvée, Squivée, Sikivie, Sckuvie notamment. Séailles Désigne celui qui est originaire de Séailles, nom d'une commune du Gers, également hameau à Condom (32). Le toponyme n'a pour l'instant fait l'objet d'aucune explication, et sa signification semble bien obscure. Séauve Nom porté dans l'Ardèche et dans les départements voisins (42, 43). Désigne celui qui est originaire de la Séauve, dans la Haute-Loire (commune de La Séauve-sur-Semène, autrefois Saint-Didier-la-Séauve). Sens du toponyme : la forêt (latin silva). Sebag Variante de Sabbagh (voir ce nom). Formes similaires : Sebagh, Sebbag, Sebbagh. Sébal On rencontre surtout ce nom dans le Lot et le Tarn-et-Garonne, ainsi que dans le Var. C'est un nom de personne d'origine germanique, Sigbald (sig = victoire + bald = audacieux). On trouve la variante Sebald en Moselle, ainsi que Sébault dans le Cher, ou encore Sébaut et Sébaux vers la Normandie et la Picardie. Seban Assez courant sur les bords de la Méditerranée, c'est le plus souvent un nom porté par des juifs d'Afrique du Nord, qui correspond à l'arabe Sabbân (fabricant ou marchand de savon). Sébastien Patronyme rencontré dans l'Aisne, très porté également en Guadeloupe et en Martinique. Ce nom de baptême a été popularisé par un célèbre martyr, percé de flèches par ses propres soldats qui firent cependant attention à ne toucher aucun organe vital. Etymologie : latin Sebastianus, du grec sebastos (= vénérable). Sebba Variante de Sabbagh (voir ce nom). Sebbe Nom rare rencontré dans l'Aisne et la Somme. On le trouve également en Belgique, ainsi que la variante Sebben, présente aussi en Lorraine. Il s'agit d'un diminutif formé par apocope sur un nom de personne d'origine germanique qui pourrait être Sebrecht (mais d'autres noms sont possibles, notamment Seebald en Lorraine). Sebeille Nom rare porté dans le Vaucluse et les départements voisins. Il semble correspondre au prénom féminin Sibylle (voir Subileau). Un rapport avec l'oignon (occitan ceba) est cependant possible. Sebert Porté dans le Pas-de-Calais ainsi qu'en Normandie (14, 61), c'est un nom de personne d'origine germanique, Sigberht (sig = victoire + berht = brillant), également à l'origine de Siebert (57, 67, 68). Sebhaoui Nom arabe qui pourrait correspondre à SabâH (= le matin), suivi du suffixe -aoui. Mais il existe une seconde possibilité : une sebha (subha en arabe standard) est un chapelet. Dans ce cas le nom se réfère probablement à une famille d'ancêtres religieux que l'on désigne par le chapelet de façon métonymique. On pourrait le traduire par gens au chapelet. Sebihi Le nom semble formé sur la racine arabe S.b.H (= le matin) et pourrait alors désigner celui qui est matinal. Sébillon Porté notamment en Bourgogne, c'est un dérivé de l'ancien prénom Sébille (voir Subileau). Formes voisines : Sébillo, Sébilo, Sébillot, Sébilot (56), Sébillotte (21, 89). Sébire Variante normande par rhotacisme de Sébille, nom qui correspond au prénom féminin Sibylle (voir Subileau). Secall Nom catalan dérivé de sec, utilisé soit comme sobriquet appliqué à une personne maigre, soit comme toponyme pour désigner un terrain très sec. Variante occitane : Sécail (31, 65). Séchaud Porté en Savoie, c'est un nom de personne d'origine germanique, Sigwald, Sicwald (sig = victoire + waldan = gouverner). Séchet Nom porté dans l'Ouest (49, 61, 72). On le considère comme un surnom donné à un homme maigre, sec. A noter cependant les formes Sécher (44, variante Séchez) et Séchier (38), qui semblent avoir une autre origine, sans doute un nom de personne d'origine germanique formé sur les racines sig (= victoire) et hari (= armée). Dans ce cas, Sécher et sans doute Séchet correspondraient au nom Séguier. Secrétin Nom porté surtout dans l'Allier. C'est une variante de Secrétain, qui désigne un sacristain. Secula On rencontre le nom dans le Bas-Rhin ainsi qu'en Bourgogne (21, 71). Il semble s'agir du surnom d'un chantre d'église, habitué à formuler le repons 'in saecula saeculorum' (voir aussi Steculorum). Sèdes "Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (Pia). On peut penser au surnom d'un marchand de soie (occitan et catalan ""seda""), comme semble l'indiquer la forme Sedas (XVIIe siècle). A noter cependant la présence d'un lieu-dit Les Sedes à Peyrestortes (66)." Sédillot Porté dans l'Eure-et-Loire (variante : Sédilot), le nom se rencontre aussi sous les formes Sédilleau (45, 89) et Sédillo (14). Il semble désigner celui qui a toujours soif (ancien français sedeillos = assoiffé). Autre possibilité : un dérivé de sedil (= siège). Seers Forme génitive de l'anglais Sayer, Saer, nom de personne d'origine germanique (Sighari : sig = victoire + hari = armée). On pense que le nom a été introduit en Angleterre par les Normands. Segala, Ségala, Seguela Un toponyme très fréquent en Languedoc, qui désigne un plateau planté de seigle, et donc celui qui est originaire du lieu-dit Segala. Ségalat Pour le sens, voir Segala. Le nom de famille est surtout porté dans la Corrèze. Segard Nom de personne d'origine germanique, Sighard (sig = victoire + hard = dur), porté dans le Nord et en Belgique. Segarra Patronyme rencontré en Espagne, le plus souvent en pays catalan (variante Sagarra). Désigne celui qui est originaire de la région de Segarra, divisée en deux parties : Alta Segarra (principale ville : Cervera) et Baixa Segarra (Igualada). Le sens du toponyme est incertain, mais on pense le plus souvent au basque sagar (= pommier). Segaud Le partonyme est surtout porté dans la Saône-et-Loire et dans l'Allier. C'est un nom de personne d'origine germanique, Sigwald (sig = victoire + waldan = gouverner). Variantes : Segault (54), Segaut (21), Segaux (67, 80). Une confusion est parfois possible avec Segond (voir ce nom). Segers, Seghers Variante flamande du nom Séguier, avec s final de filiation (pour le sens, voir Séguier). On rencontre aussi fréquemment, avec le même sens, le patronyme Zegers, Zeggers. Seghetto c'est un dérivé de l'italien sega (= scie), désignant celui qui utilisait une scie ou une faucille. Avec le même sens : Seghetti, Seghettini, Seghezzo, Seghezzi, Seghezza. On trouve également les noms de familles Sega et Seghi. Seghiri, Seguiri Originaire d'Afrique du Nord, le nom correspond à l'arabe Saghîr (= petit), avec suffixe -i marquant l'appartenance. Variante : Saghiri. Formes simples : Seghir, Saghir. Segoin Nom porté en Normandie (14). C'est une variante de Seguin (voir ce nom). Segond Correspondant au latin secundus (= second, suivant), c'est un ancien nom de baptême popularisé par divers saints, en particulier un martyr en Egypte au IIIe siècle. C'est dans les Alpes-de-Haute-Provence que le nom est le plus répandu, on le rencontre aussi dans le Rouergue (variante : Segonds). On trouve, avec le même sens, la forme Second dans la Drôme et l'Isère. Dérivés : Secondat, Segondat (24). Segrétier C'est en Guadeloupe que le nom est le plus répandu. Il est mentionné à Orléans au début du XVIIe siècle. Sans doute, avec un autre suffixe, une variante de Segrétain, Segrétin (= sacristain). Segrétin Nom porté dans l'Ouest (44, 85). Correspond à la fonction de sacristain. Variantes : Segrestaa, Segrestan (Sud-Ouest), Segrestain, Segrestin (Normandie), Segrettin (Berry). Seguela Ou Séguéla. Nom surtout porté dans l'Ariège. Voir Segala pour le sens. Variantes : Seguelas, Segueilha. Segui, Séguy, Seguin Voir Saguy. Seguib "Nom de personne hébreu (également Segueb, Saguib, Sagib) qui signifie ""élevé, sublime"". Il est porté dans la Bible par l'un des fils de Hiel (1 Rois, 16:34)." Séguier Nom de personne d'origine germanique, Sighari (sig = victoire + hari = armée). Seguin Nom de personne d'origine germanique, Sigwin (sig = victoire + win = ami). Le nom est très répandu dans le Bordelais et en Bourgogne. Variantes : Seghin (62), Segouin (28, 50), Segoin (14). Diminutifs : Seguineau (44), Seguinaud, Seguineaud (17), Seguinel (33, 47), Seguinet (45), Seguiniol (33), Seguinot (85). Segura, Ségura Nom d'origine castillane ou catalane. C'est un toponyme désignant un lieu sûr, autrement dit une place fortifiée (latin securus). Segurens Nom rare porté das l'Aveyron. Tout comme Seguret, Séguret (même région), c'est un terme évoquant la sécurité (occitan segur = sûr), appliqué en principe à une forteresse. Sehabiague Ou Sehebiague. C'est le nom d'un hameau à Chéraute (64), un toponyme apparemment basque que je n'arrive pas à analyser. Sehier Surtout porté dans la Manche, c'est une variante de Seguier, nom de personne d'origine germanique (sig = victoire + hari = armée). Seichepine Nom porté en Lorraine, rencontré aussi sous la forme Sèchepine. Assez obscur, ce nom pourrait être un toponyme ('sèche épine', l'épine étant ici l'autre nom de l'aubépine et des arbustes voisins). On trouve, également en Lorraine, une formation similaire avec le nom Sèchehaye. Seigne Le nom est surtout porté en Corrèze, on le rencontre aussi dans le Forez. C'est un toponyme qui a presque toujours le sens de 'lieu marécageux, étang' (variante de sagne, occitan sanha), mais il faut aussi penser à l'occitan senha, qui a désigné une noria. De très nomrbeux lieux-dits ou hameaux s'appellent (la) Seigne. Dérivés : Seignemorte (l'étang mort), nom d'un hameau à Saint-Pierre-le-Vieux (71), Seignemartin, Seigne-Martin (l'étang de Martin, ou nom de famille composé, rencontré dans l'Ain), Seignamarcheix (étang marécageux, Creuse). Seigneur Fréquent dans la Somme ainsi que dans le Doubs, on le considère comme un sobriquet appliqué à celui qui a des allures de seigneur. Seigneurgens "Le nom est surtout porté dans la Somme. Variante : Seigneurgent. Sens incertain. Peut-être celui qui appartient à la maison ou à la famille (gens, gent) du seigneur, à condition toutefois que la graphie soit conforme à la forme initiale (on peut très bien imaginer une forme ""Seigneurjean"", à rapprocher de Sirjean, patronyme porté dans l'Yonne et dans la Meuse)." Seilhan Le nom est porté dans le Sud-Ouest (Haute-Garonne et Béarn). Formes voisines : Seilan, Seilhean, Seillan (cette graphie se rencontre surtout dans le Gers) et sans doute Seillant. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Seilhan (31) ou de hameaux portant ce nom : le Seilhan à Auch (32), Seillan à Came (64), à Puch-d'Agenais (47) ou à Lapeyrouse-Fossat (31). Signification : en principe ancien nom de domaine gallo-romain (nom de personne latin Caelius + suffixe -anum), mais le toponyme est souvent rattaché à des fontaines, des mares : peut-être faut-il y voir parfois un dérivé de l'occitan selha (= seau). Seiller Deux régions bien différentes pour ce nom : le Haut-Rhin d'une part, la Vendée et la Loire-Atlantique de l'autre. Si dans l'Ouest c'est une variante de Seillier (voir ce nom), il n'en est pas forcément de même en Alsace, où il pourrait être formé à partir d'un toponyme : on pensera par exemple à la rivière lorraine de la Seille, éventuellement à la commune belge de Seilles (province de Namur). Une variante graphique de l'allemand Seiler (= cordier) semble plus improbable. Seilliebert Nom rare qui pourrait être originaire de la Nièvre ou de l'Yonne. C'est un nom de personne d'origine germanique dans lequel on trouve la finale -berht (= brillant), le premier élément étant plus incertain. La forme d'origine pourrait être Siliberht ou *Sigilberht, mais aussi Salaberht (voir Sallebert). Seillier Porté en Picardie, le nom correspond à un métier, celui qui fabriquait ou vendait des seilles (= seaux, baquets, cruches). Variantes rares : Seilliez, Seillez. On rencontre aussi le patronyme en Vendée. Seillière Porté en Lorraine, le nom semble désigner une terre où l'on cultivait le seigle (dont 'seille' est une forme régionale). Seïté, Seité Nom porté en Bretagne (29, 56). La tradition veut que ce nom renvoie au nombre dix-sept (en breton seitek). Difficile cependant de penser au dix-septième enfant d'une famille ! Eventuellement le surnom donné à un enfant trouvé le dix-septième jour du mois (hypothèse toujours possible mais toujours discutable). Il y a bien une personnage populaire, Yann Seitek, qui est l'archétype du simplet, mais il m'étonnerait que ce nom remonte au moyen âge. On a aussi envisagé le rapprochement avec l'ancien français seite (= la loutre). Seither Porté en Alsace, le nom s'écrit aussi Seiter. On pensera d'abord à celui qui habite un lieu-dit Seit, Seith (= le côté, le bord, peut-être la pente). Autre possibilité : variante de Sauter (= cordonnier). Séjourné Nom fréquent dans le Loiret. L'un des sens les plus courants du verbe séjourner en ancien français était : se reposer pendant un voyage. On peut penser à un surnom désignant celui qui est frais, dispos. Mais il se pourrait que le nom ait désigné un relais, une auberge, où l'on séjournait (= hébergeait) les gens et les chevaux. Variantes et formes voisines : Séjournant (52, 21), Séjournay (76, 61), Séjournée, Séjournet. Sekkai Dérivé de Sekka, nom de personne ou surnom correspondant apparemment à l'arabe saqqâ', qui désigne un échanson (officier chargé du service des boissons dans un palais). Seksig Variante de Saksik (voir ce nom). Sélesque Patronyme normand (76). Variante : Sélesques. Aucune idée sérieuse. Eventuellement une déformation du nom de baptême masculin Céleste, ou alors le nom d'une ancienne localité. Selincourt Nom rare porté en Picardie. Désigne celui qui est originaire de Selincourt, ancien nom de la commune d'Hornoy-le-Bourg (80). Sellami Dérivé en -i du nom arabe Sellam (parfois porté aussi par des Juifs séfarades), augmentatif de Salam, Salem, Salim (racine s.l.m contenant l'idée de sauvegarde, de salut). Sellami Dérivé en -i du nom arabe Sellam (parfois porté aussi par des Juifs séfarades), augmentatif de Salam, Salem, Salim (racine s.l.m contenant l'idée de sauvegarde, de salut). Selles Le nom semble venir de Seine-Maritime. Il s'agit d'un toponyme fréquent dans tout l'ouest, de la Mayenne à la Normandie, où plusieurs communes et hameaux portent ce nom. Pour l'étymologie, seuls les textes anciens permettent de résoudre le problème au cas par cas : on a affaire soit à une variante de salle (demeure fortifiée), soit à une variante de celle (petit monastère). Sellier Nom de métier : fabricant ou marchand de selles et autres harnais. C'est en Picardie et en Normandie que le nom est le plus répandu (80, 76 surtout). Sellin Nom porté dans le Finistère. Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), correspond au breton selin, calqué sur le français serein (calme, tranquille). Diminutif : Selino. Selma Un nom catalan écrit aussi Celma, qui semble renvoyer à une localité située entre Tarragone et Barcelone. Seltzer Porté en Alsace-Lorraine, le nom peut désigner, tout comme Seltz, celui qui est originaire de la commune de Seltz (67). Autre sens possible : celui qui extrait ou vend du sel, tout comme Selzer, Salzer, Saltzer, Saltzmann, Salzmann, Salzman, Salzemann. Selva, Selve, Selves Du latin silva, désigne soit celui qui vit ou travaille dans le bois, la forêt, soit plutôt celui qui habite un lieu-dit (la) Selve. Les noms Selva et Selve sont surtout portés dans les Pyrénées-Orientales. On trouve la forme Selves dans la Dordogne et les départements voisins. Selvais Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Selvaix, Selvaiz. C'est une déformation du nom de baptême Servais (voir Servais). Semah, Sémah Nom venu d'Afrique du Nord, porté souvent par des juifs séfarades. En arabe, il signifie indulgence, tolérance (samâh). Il pourrait aussi correspondre à un nom biblique ayant le sens de rejeton (selon M. Eisenbeth, les Juifs d'Afrique du Nord). Dérivé : Semahi. Semaine Rare, le nom est porté dans l'Aube et dans l'Yonne. On rencontre la forme Semayne dans la Drôme. Il semble que ce soit un toponyme, associé le plus souvent à une source : Source d'en Semaine à Romigny (51), ruisseau de la Semaine à Celles-sur-Durolle (63), Source Semaine à Chissey-lès-Mâcon (71). Un hameau s'appelle la Semaine à Saint-Julien-sur-Sarthe (61). Sémavoine Nom porté dans le Limousin et en Poitou-Charentes. Désigne celui qui sème l'avoine ou un lieu semé en avoine. Semelet Nom porté notamment dans la Haute-Marne et dans l'Oise. C'est sans doute un diminutif de Semel, nom de personne d'origine germanique (Similo < racine sig = victoire). Le rapport avec le mot semelle (et donc le surnom donné à un cordonnier) est possible, mais plus incertain. Semenadisse "Le nom et surtout porté dans le Tarn-et-Garonne. Variante : Semenadice. Il correspond à l'occitan ""semenadís"" (= champ ensemencé, tout comme ""semenada""). C'est donc un toponyme devenu nom de famille." Semmler Assez rare en France, c'est un nom allemand désignant le boulanger qui fait du pain blanc, éventuellement celui qui vend de la farine de gruau (= fine fleur de froment). Variante : Semler. En allemand, le mot Semmel désigne un petit pain blanc (du latin simila = farine de gruau), il est aussi utilisé comme nom de famille. Sempere Forme agglutinée de Sant Pere (= saint Pierre). Je suis quand même étonné de voir que, presque toujours, le nom est écrit Sempéré, et j'ai du mal à m'expliquer la présence du second accent aigu. Semur Nom surtout porté dans la Vienne et l'Indre-et-Loire (également présent à la Réunion). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Semur, toponyme assez fréquent en France (trois communes et plusieurs hameaux) mais de signification incertaine : il pourrait s'agir d'un terme prélatin évoquant une citadelle (selon G. Taverdet, Noms de lieux de Bourgogne). La ville de Saumur devrait avoir la même signification, et peut également être à l'origine du nom de famille. Senant, Sénant Surtout porté dans le Finistère, semble correspondre au nom de personne Senan, porté dans le Morbihan, popularisé par saint Senan, moine irlandais ayant vécu au début du VIe siècle. Variante probable : Senand (35). Senard, Sénard Nom de personne d'origine germanique, Sinhard (sin = vieux + hard = dur) porté en Normandie et en Picardie, ainsdi qu'en Vendée. Variantes : Senart (51), Sinard (84, 25). Sénécal Variante de Sénéchal (voir ce nom) portée en Normandie (14, 76). On rencontre le nom en Picardie sous les formes Sénécail, Sénécaille. Sénéchal Vient du francique *siniskalk (= serviteur le plus âgé). Le mot correspond, selon les époques et les régions, à des fonctions différentes : officier de la cour chargé de présenter les plats, puis grand officier royal ou seigneurial, et enfin représentant du seigneur dans une commune. Le nom a sans doute été utilisé comme sobriquet, avec une valeur ironique. Sénéchaud Variante de Sénéchal (voir ce nom) portée en Poitou-Charentes. Autres formes : Sénéchau, Sénéchault, Sénéchaut, Sénécheau. On trouve aussi en Normandie (28) la forme Sénéchaux. Senectaire Porté en Auvergne, le nom désigne celui qui est originaire de la commune de Saint-Nectaire. Sénégas Originaire du hameau ou du lieu-dit portant ce nom. On rencontre le toponyme notamment dans le Tarn et dans l'Hérault (on trouve aussi la forme Sénéchas), et son sens demeure obscur. Sénèque C'est dans la Haute-Vienne que le nom est le plus répandu. On le trouve aussi dans l'Ardèche. M.T. Morlet y voit une réutilisation d'un nom de personne latin, popularisé par un philosophe romain du Ier siècle (cette réutilisation daterait de la Renaissance). Il semble préférable d'envisager une déformation de l'occitan sanec, senec, terme qui désigne un homme vieux ou édenté (du latin senex = vieux), mais il convient de rester prudent. A noter qu'un hameau du Gers s'appelle Sénèque (commune de Roques), ce qui peut laisser supposer une autre signification. Sénillon Nom porté dans la Charente et la Gironde, à rapprocher de Sénillou et Sénillout (19, 24). Tous ces noms sont des dérivés de l'occitan senilh, désignant le serin et, par métaphore, une personne chétive, délicate. Un autre sens est cependant possible : petit roseau. Il s'agirait alors d'un toponyme. C'est ce dernier sens qu'il faut retenir pour le nom Sénilhes (variante : Sénilhe), désignant celui qui est originaire de Sénilhes, hameau à Arpajon-sur-Cère (15). Senmartin Variante landaise de Saint-Martin, le nom de localité le plus répandu en France (environ 240 communes, sans compter les hameaux et lieux-dits). Désigne donc celui qui est originaire de Saint-Martin : on n'a que l'embarras du choix ! Sens Variante de Sans, Sanz, nom de baptême du Sud-Ouest issu du latin Sanctius (qui est notamment à l'origine de l'espagnol Sanchez). Sensarric Nom rare porté dans le Sud-Ouest (40), rencontré aussi sous la forme Sensarricq (64). Il est composé de l'ancien prénom Sens (voir ce nom) et de Arric, qui désigne en gascon un ruisseau, un torrent. Il est peut-être envisageable qu'Arric soit ici une variante de Enric (= Henri). Sense Nom assez répandu dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous la forme Sence (76, 59). Ce sont des variantes de Cens, Cense (voir Cens). Senseby Le nom est surtout porté dans la Haute-Garonne (également 66, 34). Il désigne celui qui est originaire de Senseby, hameau à Saint-Martin-d'Oydes (09), ou encore d'une localité appelée Saint-Savin (nom d'une commune des Hautes-Pyrénées), Saint-Saby, dont Senseby est une forme agglutinée. Sensendreu Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est un patronyme composé des deux prénoms ou noms de famille Sens (voir ce nom) et Andreu (= André). Sensey On rencontre ce nom en Aquitaine. Difficile de se prononcer. Peut-être un dérivé du nom de baptême Sans, très porté en pays gascon. Peut-être un nom de saint abrégé (par exemple saint Sever), peut-être une solution tout autre ! Sentagne Rencontré aussi sous la forme Sentagnes, le nom se retrouve dans un lieu-dit de la commune de Trébons (65). La forme d'origine est Sent Agne, elle renvoie à un saint qui a laissé de nombreuses traces en toponymie : plusieurs hameaux s'appellent Saint-Agne dans le Gers et la Haute-Garonne, c'est aussi le nom d'une commune de Dordogne. A tort ou à raison, saint Agne est assimilé à saint Agnan (latin Anianus), qui fut évêque d'Orléans au Ve siècle et aurait sauvé sa ville des hordes d'Attila. Sentenac Désigne une personne originaire de Sentenac, nom de localité que l'on trouve notamment en Ariège, département où le patronyme est le plus répandu. Variante : Sentenach (11, 47). Formes voisines : Sentenas, Sentenat, portées dans la Haute-Loire, et qui renvoient à un hameau de la commune de Chomélix (Sentennachum en 1213). Signification : le domaine de *Sentennus, nom d'homme gaulois. Sentinies Nom rare porté dans l'Aveyron. Sens obscur. A noter cependant qu'un lieu-dit à La Capelle-et-Masmolène (30) s'appelle Saint-Ignès, ce qui pourrait être une piste. Sentourens Nom rencontré dans la région Aquitaine. Il s'agit visiblement d'un toponyme. On trouve notamment la commune de Santoréns en Espagne, dans la province de Huesca, mais aussi Saint-Orens dans les Hautes-Pyrénées et le Gers. Saint Orens fut évêque d'Auch au Ve siècle. Ce sont ses prières, qui auraient permis à Théodoric Ier, roi des Wisigoths, de remporter en 439, une bataille sur le Romain Litorius qui assiégeait Toulouse. A noter que les patronymes Saint-Orens et Saint-Ourens existent aussi. Sentuc Nom que l'on rencontre notamment dans les Landes. Selon M.T. Morlet (qui le situe curieusement en Roussillon), ce serait un ancien nom de baptême, formé sur Sanctus (= saint) avec le suffixe gascon -uc. Senusson Le nom, rare, est notamment porté en Charente-Maritime. Sens incertain. On pensera bien sûr à un lieu où pousse le séneçon, mais c'est loin d'être une certitude. Il faudrait posséder des données généalogiques suffisamment anciennes pour se faire une idée plus précise. Senyarich On a apparemment affaire à un nom de personne d'origine germanique, mais celui-ci n'est pas documenté. La première racine pourrait être sineigs (= vieux) et la seconde ric (= puissant). On pourrait, si le nom n'était pas germanique, envisager un diminutif, formé ave le suffixe catalan -IC, sur senyer (fabricant de cloches) ou senyor (seigneur). Seon, Séon Nom assez courant dans la Loire, également présent dans les Vosges. Il s'agit apparemment d'un toponyme (une commune des Bouches-du-Rhône s'appelle Séon) lié à un nom de rivière ou hydronyme. L'exemple le plus connu de cette famille de noms est la Saône (origine incertaine, peut-être un nom de divinité). Reste à localiser, sans doute dans la Loire, un éventuel lieu-dit Séon. Diminutif : Séonnet (05, 69). Séosse Le nom est porté en Charente-Maritime ainsi que dans les Landes, dont il semble originaire. Aucune idée pour l'instant, mais il y a de fortes chances pour qu'il s'agisse d'un toponyme. Sepchat Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Désigne celui qui est originaire de Sapchat, hameau de la commune de Saint-Nectaire (63). Sepel Le nom est tellement rare qu'il est quasiment impossible d'avoir une idée précise. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Sepel, nom d'une localité allemande du Schleswig-Holstein, à condition bien sûr que le nom soit allemand. Autre possibilité : variante de Seppel, diminutif allemand du prénom Joseph. Sépot "Nom assez rare, surtout porté dans l'Yonne. Peut-être un dérivé de l'ancien français ""sep"" (= haie, latin ""saepem""), ou encore de ""sep, sepe"" (= branche, souche)." Sépot "Nom assez rare, surtout porté dans l'Yonne. Peut-être un dérivé de l'ancien français ""sep"" (= haie, latin ""saepem""), ou encore de ""sep, sepe"" (= branche, souche)." Sequeira Nom portugais désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Sequeira, toponyme évoquant une terre inculte, desséchée (latin siccaria, de siccus = sec). Serac, Sérac Porté dans les Landes et le Tarn-et-Garonne, également présent en Guadeloupe, le nom désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Sérac, nom de hameaux à Romestaing (47) et à Ustou (09). Voir Ceyrac pour le sens. Sérandour Porté dans les Côtes-d'Armor, le nom signifie mot à mot en breton 'ferme l'eau'. Reste à comprendre le sens exact d'un tel surnom. Variante : Serrandour. Sérange Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, désigne celui qui est originaire de Sérange (lieu-dit et fontaine à Saint-Ours, 63). Il existe aussi un hameau Séranges à Saint-Vallier (71). Serant Surtout porté dans l'Aisne et dans le Nord, pourrait désigner celui qui est originaire de Serain (02). A noter cependant que le mot 'séran' désigne aussi un peigne (notamment pour peigner le lin et le chanvre). Serban Nom dont l'origine géographique est difficile à localiser (on le rencontre aujourd'hui en Martinique). C'est une variante de Servan, ancien nom de baptême (latin Servanus) popularisé par un saint qui évangélisa les îles Orcades, près de l'Ecosse. Serbiole Difficile de se prononcer sans connaître l'origine géographique exacte de ce nom rencontré dans les Pyrénées-Orientales. Peut-être un dérivé de selve (= bois, forêt). Serclerat Le nom est porté dans l'Isère et les départements voisins. Sens incertain. Une hypothèse hasardeuse : la particule 'ser' était parfois utilisée devant des noms avec le sens de 'messire', 'seigneur', aussi bien en Provence qu'en Italie. On aurait donc la forme Ser Clerat, ce dernier nom étant un diminutif du prénom Clair. A noter les maisons ou fermes Serclérat à Montvendre (26), à Villeneuve-de-Marc et à Saint-Jean-de-Bournay (38). Serdane Matronyme formé sur Cerdà (= originaire de Cerdagne). Serenne Le nom est surtout porté en Loire-Atlantique. Variante : Serennes. Il s'agit certainement d'un toponyme (nom d'un hameau dans les Alpes-de-Haute-Provence, rencontré aussi sous la forme Suresnes dans la région parisienne), pour lequel on envisage une racine hydronymique (nom de cours d'eau). A noter l'existence d'une famille noble 'de Serennes', dont les armoiries comportaient une sirène ! Seres "Porté notamment dans le Gers et les Hautes-Pyrénées, généralement écrit Sérès, devrait désigner celui qui est originaire de l'un des nombreux villages béarnais appelés Sère (signification : petit monastère, forme gasconne correspondant au latin ""cella"")." Serey Le nom est surtout porté dans l'Orne. Sens incertain, mais il semble s'agir d'un toponyme, peut-être le Sérais, hameau à Javron-les-Chapelles (53). On le trouve également en Ardèche, département où il pourrait désigner celui qui est originaire du Serey, ancienne ferme à Dompnac (07), ou de Seray, nom d'un ancien château à Préaux (07). Sereys Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, et plus généralement en Aquitaine. Le sens n'est pas évident. Peut-être un lieu planté de cerisiers. Sergeant Variante de Sergent (voir ce nom) surtout portée dans le Pas-de-Calais, où l'on trouve aussi la forme Sergant. Sergent Désigne bien sûr un sergent (latin servientem = celui qui est au service), mot qui a souvent au moyen âge le sens de serviteur. Ce n'est que tardivement qu'il désignera un homme d'armes ou un officier de justice. C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Variantes : Sergeant, Sergant. Sergeraert On retrouve dans ce patronyme (surtout porté dans le département du Nord) le prénom Geraert (= Gérard), précédé du terme Ser- qui correspond au français 'sieur' (= seigneur), dont on ne sait trop s'il est employé ici comme marque de respect ou de façon ironique. Variantes : Sergeeraert, Sergheeraert, Sergheraert. Serguier C'est un nom de métier, désignant celui qui fabrique ou vend de la serge. Le nom est surtout porté dans le Vaucluse. Serieys Nom fréquent dans l'Aveyron et le Tarn. C'est un toponyme évoquant le cerisier (occitan cerièr). Variantes et formes voisines : Serié (11, 66, 86), Serieis (34, 03), Serieix (19), Serier (87), Seriès (15, 64), Seriex (87, 63, 19), Serieye, Serieyes, Seiryessol (12), Seiryex, et sans doute aussi Serieux (03) : deux hameaux de l'Aveyron s'appellent Serieux, à Arvieu et Réquista. Serin Le nom est surtout porté dans l'Aveyron et la Vendée, ainsi qu'en Guadeloupe. Il désigne en principe celui qui est calme, serein (occitan seren), même si l'on peut aussi envisager un rapport avec l'oiseau. A noter cependant le hameau de Serin à Luc (12) et ceux de Serin Haut et Serin Bas à Parisot (82), qui rendent possible une autre interprétation. Serindat Nom porté dans le Puy-de-Dôme, qui correspond certainement à un toponyme : on trouve un lieu-dit le Serindat dans la commune de Saint-Amant-Roche-Savine, à quelques kilomètres d'Ambert. Aucune idée sur l'étymologie de ce toponyme. Serinet C'est dans les Côtes-d'Armor que le nom est le plus répandu. Rien de très breton dans sa formation, il s'agit apparemment d'un diminutif de Serin (voir ce nom). Séris, Seris Le nom est assez répandu en pays gascon. Sens incertain. C'est le nom d'un hameau du Gers, selon M.T. Morlet. Serizier Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Serizier (= le cerisier). Le nom se rencontre en Gironde, ainsi que dans la Sarthe. Avec le même sens : Serisier (59, 53), et bien sûr Cerisier (44, 86 notamment). Sermaise Porté en Lorraine, autrefois présent aussi dans la Loire, désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Sermaise, Sermaize, ou encore Sermoise (voir Sermoise). Avec le même sens : Sermaize, Sermèze (42). Sermaise Porté en Lorraine, autrefois présent aussi dans la Loire, désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Sermaise, Sermaize, ou encore Sermoise (voir Sermoise). Avec le même sens : Sermaize, Sermèze (42). Sermet (1) Originaire de l'un des nombreux lieux (communes ou hameaux) portant ce nom dans le Midi. Il y a notamment un Sermet dans l'Aude. Sermet (2) Nom savoyard. C'est un hypocoristique de Anselme, qui est au départ un nom de personne d'origine germanique, Anshelm (ans = nom d'une divinité + helm = casque). On trouve aussi en Savoie les variantes ou dérivés Sermaz, Sermoz, Ansermet, Serme et Sermondadaz. Sermoise Nom rare porté surtout dans l'Aisne. Désigne celui qui est originaire de la commune de Sermoise, dans le même département. C'est également le nom d'une commune de la Nièvre, et de plusieurs hameaux en Champagne et en Bourgogne. Signification du toponyme : le village habité par les Sarmates, peuple slave d'origine iranienne, dont les Romains auraient facilité l'implantation en Europe occidentale. Sermondadaz Nom de famille savoyard (variante : Sermondade) formé par l'agglutination des noms Sermoz et Dadaz. Sermoz correspond au prénom Anselme (voir Sermet). Aucune certitude sur Dadaz, qui semble un sobriquet (peut-être formé sur la racine onomatopéique dad, à l'origine de l'adjectif dadais = nigaud). Serna Très fréquent en Espagne, c'est le plus souvent un toponyme, nom entre autres d'une localité de Cantabria (La Serna). Il correspond à l'espagnol serna (= parcelle de terre ensemencée, au départ terre semée appartenant en propre au seigneur). Sero Le nom est porté dans le Morbihan. Sens incertain. Peut-être un dérivé du vieux breton serch (= amour), ou bien une variante de Serot (44, 79, 54), lui-même assez obscur. Séron Surtout porté dans l'Indre-et-Loire (également 76, 58), pourrait désigner celui qui est originaire de Séron, hameau à Varennes-sur-Fouzon (36). On pensera aussi à la commune de Séron (65), même si cela fait un peu loin en principe. A noter que Seron (Serón) est aussi un nom de famille espagnol, désignant celui qui est originaire de Serón, nom de diverses localités. Seror Porté par des Juifs d'Afrique du Nord, le nom correspond à celui de diverses tribus de l'Oranais. Son origine devrait être l'arabe surûr (= joie). Variantes : Serour, Serror, Serrour, Sorour, Sourour (les trois derniers noms étant portés par des musulmans). En composition : Abisseror, Abisror (le fils de Seror). Serot, Sérot "Nom porté dans l'Ouest (44, 79, 35 notamment). Son sens demeure pour moi obscur. Peut-être un diminutif formé sur l'adjectif d'ancien français ""seri"" (= serein, calme), mais c'est loin d'être une certitude, même si les adjectifs seriot et seriet sont mentionnés au moyen âge. Autre possibilité, l'adjectif ""serel"" (= du soir)." Serpin Le nom est surtout porté dans la Sarthe et le Loir-et-Cher, il est également présent dans le Gard. On pense généralement à l'utilisateur d'une serpe. A envisager aussi : un diminutif de serp (= serpent). Diminutif : Serpinet (38, 69, 34). Serpol Porté dans l'Ain et le Rhône, ainsi que dans le Cantal, désigne celui qui habite un lieu-dit Serpol (= lieu où pousse le thym). Serpollier Porté dans l'Isère, le nom désigne sans doute un lieu où pousse le thym (serpol), éventuellement un marchand de thym. A noter qu'un château ou une tour s'appelle Serpollier à Villeneuve-de-Marc (38), et que le patronyme a donné naissance à la 'Maison Serpolier', hameau ou ferme à Saint-Just-Chaleyssin (38). Variantes : Serpolier (38), Serpolet (38, 07, 58), Serpollet (01, 73). Formes anciennes : Charpoulier, Charpollier, et même Charpoulion. Serra, Serre, Serres, Sierra Toponyme désignant une ligne de crête, aussi bien en haute qu'en moyenne montagne (latin serra = scie, avec une métaphore facile à comprendre). Plus particulièrement, en Languedoc et en Catalogne, on désigne par serre une colline étroite et allongée, résultant de la fragmentation d'un plateau par des vallées parallèles. A noter que Sierra est la forme castillane. Le nom Serra est également fréquent en Italie. Serradeil, Serradeill, Serradell Diminutif de Serrat, le nom est un toponyme désignant une petite butte. C'est dans les Pyrénées-Orientales qu'il est le plus répandu. Serramoglia Nom porté en Italie. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (hameau ou lieu-dit). Sens du toponyme : la montagne marécageuse. Serrano Nom castillan dérivé de sierra. Désigne celui qui habite la montagne ou qui vient de la montagne. Serrat, Sarrat Nom voisin de Serra par sa signification. La finale -at est sans doute un suffixe augmentatif. Désigne en quelque sorte le sommet de la ligne de crête. Serret Le nom est surtout porté dans l'Ardèche et le Gard, on le rencontre aussi dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Dans le premier cas, c'est un toponyme désignant un petit plateau escarpé, une colline. Dans le second cas (variante : Seret), il pourrait désigner celui qui est originaire de la commune belge de Seraing (Sêrê en wallon, Serey en 1598), dans la province de Liège. Serrurot Le nom est surtout porté dans le Jura. On le rencontre aussi dans l'Aube et dans la Sarthe. C'est un diminutif de Serrure (59, 76), désignant bien sûr un serrurier. Le patronyme Serrurier est pour sa part assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. On le rencontre sous la forme Serrier en Lorraine. Sertillange Nom porté dans le Massif Central (63, 23). Variantes : Sertilange, Sertilhanges, Sertillanges. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Sertillanges, nom d'un hameau de la Creuse (commune de Mérinchal). Sens du toponyme : la finale -anges indique qu'il s'agit d'un nom de domaine (suffixe latin -anicas) formé à partir d'un nom de personne (*Sertilius ?). Servadei Nom d'origine italienne. Le nom signifie serviteur de Dieu, et a été utilisé au moyen âge comme nom de baptême. Variantes : Servadio, Servidio. Servais Patronyme porté dans le Nord et en Belgique, ainsi qu'en Meurthe-et-Moselle. C'est un nom de baptême (latin Servatius, dérivé de servare = protéger). Ce nom a été popularisé par saint Servais, évêque de Tongres, dans le Limbourg belge, au milieu du IVe siècle. Servan Patronyme porté à la fois dans le Bordelais et aux confins de la Bretagne. C'est un ancien nom de baptême. Dans le Sud-Ouest, il devrait s'agir d'une variante de Silvain (latin Silvanus). Vers la Bretagne, on a affaire au latin Servanus : saint Servan fut l'évangélisateur des îles Orcades (Ecosse). Une commune de l'Ille-et-Vilaine porte son nom. Servant Fréquent en Poitou-Charentes, correspond normalement à l'ancien français servant (= serviteur). On peut cependant penser parfois à un prénom, variante de Servan (voir ce nom). Il en est de même avec la forme Servans (15). Servat Un nom qui nous vient du sud-ouest, en particulier de la région toulousaine, où il est très fréquent. Il s'agit sans doute d'un ancien nom de baptême formé sur le participe passé du verbe latin servare (= préserver). Autrement dit, celui qui a été préservé du Mal. Serve Aucun rapport avec le servage, c'est tout simplement une variante de Selva, Selve (= bois, forêt). Le nom est surtout porté dans la Drôme et les départements voisins (42, 69). Servel Le nom est porté dans l'Hérault et les Hautes-Alpes, on le rencontre aussi dans le Morbihan. Il s'agit dans tous les cas d'un toponyme, diminutif de selve, serve (= forêt, latin silva). En Bretagne, on pensera notamment à la commune de Servel (22). Servelo Porté dans les Pyrénées-Orientales, c'est une variante très rare de Cervello (voir ce nom). Servelo Porté dans les Pyrénées-Orientales, c'est une variante très rare de Cervello (voir ce nom). Servien Porté dans la région lyonnaise, mais aussi dans le Lot-et-Garonne et le Nord, c'est un ancien nom de baptême (latin Servianus, dérivé de servius = serf). Forme catalane : Servià. Servières Nom porté notamment dans l'Aveyron, le Tarn-et-Garonne et la Haute-Loire. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Servière(s), toponyme fréquent dans le Massif Central. Signification : dérivé de serva = forêt (latin silva). Variantes : Servier, Servière (63). Servignat Surtout porté dans l'Ain, désigne celui qui est originaire de la commune de Servignat ou encore de deux hameaux du même nom à Saint-Martin-le-Châtel et à Curtafond (01). Signification : le domaine (suffixe -acum > -at) de Silvinius, nom d'homme latin. Servissolle Nom porté dans les Landes (Castets notamment). Il s'agit d'un nom de localité et donc de celui qui en est originaire (sens probable : petite forêt, bosquet), sans doute le hameau de Servissolles à Saint-Martin-de-Seignanx (40). Servizet Nom très rare porté dans l'Isère et les Hautes-Alpes. C'est certainement un toponyme, que l'on retrouve dans le hameau de Serviset à Saint-Jean-la-Bussière (69). Il s'agit d'un diminutif de Servis, autre toponyme qui semble avoir été appliqué à des forêts (latin silvis, ablatif pluriel de silva). Servole Nom rencontré dans le Sud-Ouest. C'est au départ un toponyme, diminutif de Serva, qui est lui-même une variante de Selva (= forêt, bois). Servranckx Porté en Belgique, fait partie d'un groupe de patronymes comportant un génitif de filiation assez particulier. La forme de départ est : 's her Franck. Autrement dit, il s'agit du fils de celui qui s'appelle Franck. Le x final est lui aussi un génitif de filiation. Avec la même construction : Serbruyns (le fils du brun ou de Bruno), Serjacobs, Sermeus (Meus = Barthélémy), Serneels (Neels = Daniel). Sery Ou Séry. Surtout porté dans la Somme et la Seine-Maritime, également très répandu à la Réunion, désigne celui qui est originaire de Sery (ou Séry), nom de quatre communes (02, 08, 60, 89) et de divers hameaux. Signification : le domaine de Serius, nom d'homme latin (suffixe -acum > -y). Seureau Porté notamment dans la Charente-Maritime, la Mayenne et le Maine-et-Loire, c'est une variante de Sureau (= lieu où pousse le sureau). Seux Nom assez fréquent dans le Forez. Il semble s'agir au départ d'un toponyme correspondant à l'ancien français seu (= sureau, du latin sambucum). Il existe une commune appelée Seux, mais elle se trouve dans la Somme. Seva Le nom a peut-être des origines géographiques diverses. Lorsqu'il est catalan, il évoque celui qui est originaire de Seva, localité située dans la plaine de Vic, près de Balenyà. Sens du toponyme : sans doute une variante de selva (bois, forêt). Sevajol, Savajol On trouve aussi des variantes avec s final. Il s'agit sans doute d'un toponyme occitan désignant un lieu inculte (adjectif salvatge). Sève Le nom est surtout porté dans l'Ain (également 42, 63, 69). C'est un toponyme fréquent dans cette région, où il a en principe le sens de 'forêt' (latin silva). A noter les hameaux de Sève à Saint-Marcel (01) et à Jarnosse (42), du Sève à Corcelles-en-Beaujolais (69) et à Meximieux (01). Sevel Le nom est porté en Picardie (80, 60). Variante probable : Sevelle. Il pourrait s'agir d'un toponyme, diminutif de Sève, qui désigne une haie vive en Normandie. Autre solution : diminutif de l'ancien français saive (= sage). Sévéléder Désigne celui qui est originaire de Sévéléder, hameau ou lieu-dit à Lanvéoc (29). Sevellec Ou encore Sévellec, Le Sévellec. Surtout porté dans la presqu'île de Crozon, ce nom breton est assez obscur. Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), il correspondrait au gallois sefydlog (= établi, installé, fixé). Seveno, Séveno Variante de Sévenou (voir ce nom) portée dans le Morbihan. Sevenou Egalement Sévenou. C'est un patronyme breton, diminutif de Seven, Séven, qui semble désigner celui qui est poli. La racine est le vieux breton seman (= sain, fort, avenant). Sévère Ancien nom de baptême correspondant au latin Severus (= sérieux, sévère), popularisé par un empereur romain, puis par divers saints. Séverin Nom de baptême correspondant au latin Severinus (diminutif de Severus). Il a été popularisé par plusieurs saints, les plus connus ayant vécu en Aquitaine et à Paris. Très courant aujourd'hui à la Réunion, le nom est également assez fréquent dans le Nord et les Vosges. Sevestre Variante du prénom Sylvestre, rencontrée en Normandie (76, 28). Autre forme : Seveste (14, 77, 80). Sevin Ancien nom de baptême, variante de Savin, Sabin (latin Sabinus). Le nom, sous se diverses formes, a été porté par plusieurs saints. L'un d'entre eux est peut-être célèbre dans le Loiret, puisque beaucoup de Sevin semblent originaires de ce département. Sevos Porté dans la région lyonnaise (42, 69), le nom devrait être une variante du savoyard Sevoz, lui-même diminutif de Sève, un nom pour lequel deux solutions sont possibles : soit celui qui est sage, savant, du latin populaire *sapius (occitan savi). Soit une forme contractée de Selve, Serve (= forêt). Autres diminutifs savoyards : Sevaz, Sevez. Sevrain, Sévrain Forme contractée de Séverin (voir ce nom) surtout portée dans l'Aisne. Variantes : Sevrein, Sevrin (Lorraine). Sexe Porté dans le Tarn-et-Garonne, désigne sans doute celui qui habitait le Sex, ancien village de la commune de Moissac. On trouve également un hameau le Sex à Saint-Étienne-de-Crossey (38). Sens du toponyme : rocher (latin saxum). Sexton Nom anglais assez fréquent qui désigne un sacristain (sens de l'anglais 'sexton'). En France, on rencontre des Sexton dans l'Oise, je ne sais pas si l'origine est la même. Seydoux Correspond à l'adjectif occitan sedós (= soyeux). Sans doute le surnom de celui qui fabrique de la soie. C'est en Haute-Savoie que le nom était le plus répandu autrefois. Seynave Nom rencontré dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Senave, Seynaeve, Seynhaeve, Sinnaeve, Synaeve, Synave. Signification incertaine : on penche le plus souvent pour une déformation de l'ancien français senavre (= moutarde), surnom d'un fabricant de moutarde. Seytre Le nom est surtout porté dans la Loire. Il faut sans doute le rapprocher de Seytier (01, 69), qui correspond au setier, ancienne mesure de capacité pour les grains. Serait donc le surnom d'un mesureur. Sézille Nom porté en Picardie (60, 80). C'est une variante régionale du nom de baptême féminin Cécile (voir Cecillon). Seznec Ancien nom de baptême breton porté surtout dans le Finistère. C'est un diminutif de Sezni, anthroponyme d'origine irlandaise popularisé par un saint venu en Armorique au VIe siècle, fondateur avec ses compagnons d'un monastère à Guisseny. Le nom irlandais pourrait venir du latin Sidonius, qui a aussi donné Sidoine. Sfez Assez fréquent chez les Juifs d'Afrique du Nord, le nom renvoie à Sfedj, village berbère du Djebel Nefoussa, en Libye. Variantes : Sfedj, Sfadj. Sgarlatta "Nom de famille très rare porté en Sicile. C'est une variante de ""scarlatta"", au Moyen Âge nom d'un tissu très fin aux couleurs chatoyantes, puis tissu de couleur rouge. On pensera aussi au féminin de ""scarlatto"" (= écarlate, très rouge). On trouve également en Italie les noms de famille Scarlatto, Scarlatti, Scarlatta." Shackleton Nom anglais désignant celui qui est originaire de Shackleton, à Halifax (Yorkshire, West Riding). Shah Fréquent chez les musulmans d'Asie, aujourd'hui très courant en Angleterre, le nom signifie en arabe roi, empereur (shâh). Shand Nom écossais dont le sens demeure obscur. Peut-être un diminutif du prénom Alexandre. Sharon Porté en Israël, le nom évoque la plaine côtière de Sharon, qui s'étend de Tel-Aviv jusqu'à Haïfa. La famille d'Ariel Sharon s'appelait autrefois Schneiderman (voir Schneider). Sharp Surnom anglais donné à une personne rapide, active. Variantes : Sharpe, Sharps. Shaw Nom de famille irlandais ou écossais correspondant au nom de personne gaélique Sithech (= loup). Autre possibilité : nom anglais désignant celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. Sens du toponyme : buisson, fourré. Shedd Nom anglais rencontré aussi sous les formes Shed, Shead. C'est un terme désignant une baraque, une remise, et donc le possesseur d'un tel bâtiment ou celui qui habite un lieu-dit Shed(d). Shepherd Surnom anglais donné à un berger. Avec suffixe de filiation : Shepherdson. Shields Désigne celui qui est originaire d'une localité anglaise portant le même nom (par exemple North Shields et South Shields). Signification : cabane, petit bâtiment rural. Shore Ce nom anglais désigne en principe celui qui habite sur la rive, sur le rivage (anglais shore). Shriver Forme anglicisée de l'allemand Schreiber ou de ses variantes néerlandaises. Signification : écrivain public. Shulski Difficile de savoir si le nom vient d'Ukraine ou de Russie, difficile également d'en donner le sens, car il existe plusieurs solutions. Cependant, il semble qu'on le rencontre souvent porté par des juifs askhénazes. Dans ce cas, il serait logique de le rattacher au yiddish shul, avec le sens d'école ou de synagogue. Siaud "Tout comme sa variante Siaux, le nom est surtout porté dans l'Isère et les départements voisins. Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Sicwald ou Sigwald (sig = victoire + waldan = gouverner). On envisagera aussi l'occitan ""siau"" (= calme, doux), qui pourrait être à l'origine du patronyme Siau (11, 34, 32)." Sibaud Nom rencontré dans le Puy-de-Dôme, également présent dans les Alpes-de-Haute-Provence. C'est un nom de personne d'origine germanique, Sigbald (sig = victoire + bald = audacieux). Variantes : Sibeaud (43), Sibold (Alsace-Lorraine), Sibeaux, Sibault. Sibelle Nom porté notamment dans l'Ain, où l'on trouve la variante Sibellas. C'est apparemment une variante du prénom médiéval Sibille (voir Subileau). Siberchicot Porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, c'est un nom composé de Sibers et de Chicot. Si Chicot ne pose aucun problème (diminutif de chic = petit), il n'en va pas de même avec Sibers, dont le sens demeure obscur (peut-être un toponyme désignant un lieu balayé par la bise). A noter qu'un hameau s'appelle Siberchicot à Estibeaux (40). Sibert Nom de personne d'origine germanique, Sigberht (sig = victoire + berht = brillant). Le patronyme se rencontre surtout dans la Drôme et le Puy-de-Dôme. Diminutif : Sibertin. Sibieude, Sivieude Sans doute un nom de personne d'origine germanique, Sibhilda (sib = parent + hild = combat). Le nom de famille est porté dans les Pyrénées-Orientales. Avec le même sens : Sibeud (26). Sibony Tout comme Siboni, il s'agit le plus souvent d'un nom porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord. C'est un dérivé de Sebaoun, un nom de sens incertain qui pourrait être rattaché à l'araméen seba (= satisfait, repu). Autre possibilité : l'hébreu Siv`ôn = pigment (Siv`ônî = bigarré). A noter que Siboni, tout comme Sibona, est aussi un nom italien rencontré dans le nord de la péninsule (je n'en connais pas le sens). Sica Patronyme italien, forme abrégée de Sicardi, Siccardi, portée notamment en Campanie. Pour le sens, voir Sicart. Avec préposition, on connaît bien sûr aussi la forme De Sica. Sicart, Sicard Nom de personne d'origine germanique, Sighard (sig = victoire + hard = dur). Sicaud Le nom est porté en Poitou-Charentes (16, 79, 86). Variantes : Sicault (36, 86, 79), Sicaut (86). C'est un nom de personne d'origine germanique, Sicwald ou Sigwald (sig = victoire + waldan = gouverner). Siccard Nom rencontré en Normandie (14, 50). Voir Sicart. On rencontre également dans le Sud-Est la forme italienne Siccardi. Sick Nom porté en Allemagne et en Alsace-Lorraine (variante : Sieck). C'est un hypocoristique de noms de personnes formés sur la racine sig (= victoire), tels que Si(e)gfried ou Si(e)gmund. On trouve avec le même sens les noms Siegel, Siegl, Siegle (Siegel peut aussi désigner l'officier qui gardait les sceaux). Sicot Porté dans l'Ouest (79, 35, 14), devrait être une variante de Sicaud (voir ce nom). Sicre Etymologie incertaine. Peut-être un nom de baptême qui serait issu du latin Siacrius ou Siagrius, nom que porta un évêque de Nice au VIIIe siècle. Sidoine Porté dans l'Eure-et-Loir et en Charente, c'est un ancien nom de baptême (latin Sidonius = celui qui est originaire de Sidon, aujourd'hui Saïda, au Liban) popularisé par deux saints : d'une part Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont au Ve siècle, de l'autre un moine bénédictin du VIIe siècle, plus connu sous le nom de Saëns (il fonda un monastère autour duquel s'établit le village de Saint-Saëns). Variantes : Sidoisne (28, 41), Sidaine (41), Sedaine (72). Sidon Le nom est porté en Belgique. En France, on le rencontre en Guadeloupe et en Martinique. Il semble s'agir d'une autre forme de Sidoine (latin Sidonius), ancien prénom popularisé par un évêque de Clermont (Sidoine Apollinaire). Sidou, Sidos Peut-être celui qui fabrique ou vend de la soie (latin populaire seta). Sieffert Nom de personne d'origine germanique, Sigward (sig = victoire + wardan = garder). On le rencontre en Allemagne et en Alsace-Lorraine. Variantes : Siefert, Sifert, Siffert. Siegfried Rencontré en Alsace-Lorraine (et en Allemagne), c'est un nom de personne d'origine germanique, Sigfrid (sig = victoire + frid = paix). Variantes : Sieffritt, Siefridt, Siffritt, Sigfrid, Sigfrit. Sierra voir Serra. Sieurac Désigne sans doute celui qui est originaire de la commune de Sieurac (81), mais peut aussi se rapporter à divers hameaux du même nom dans les communes de Caillavet (32), Astaffort (47), Cazes-Mondenard (82), Garrigues, Peyrole (81). Signification : le domaine (suffixe -ac) de Severus (nom d'homme latin). Siffre Nom de personne d'origine germanique, Sigfrid (sig = victoire + frid = paix), porté notamment dans l'Aude. Avec le même sens : Siffray (46, 47), Siffrid, Siffrit, Siffritt, Siffert (Alsace), Siffredi (Italie, Corse). Signe Surtout porté dans le Territoire de Belfort et la Haute-Saône, le nom correspond certainement au cygne, et devrait être l'équivalent des formes allemandes Schwan, Swann (voir ce nom). Signes Nom porté dans le sud de la Catalogne (Valence). Variante : Signe. Faut-il y voir un lien avec le cygne (catalan 'cigne', variante ancienne 'signe'), soit comme sobriquet, soit comme toponyme (rivière ou étang fréquenté par le cygne) ? C'est probable, mais on pensera aussi aux divers sens du mot catalan 'signe' (identique au français), et notamment à 'els signes' (les douze jours précédant et suivant Noël). Signore Egalement Signori, c'est un nom italien correspondant au français Seigneur (sobriquet donné à celui qui a des allures de seigneur). Dérivés : Signorello, Signorelli, Signoretto, Signoretti, Signorile, Signorino, Signorini. Signoret Très répandu dans le Sud-Est (04 notamment), c'est un diminutif de Signor, variante du mot seigneur, à rapprocher de l'italien Signore, employé le plus souvent comme sobriquet ironique. Sigoillot Nom porté en Bourgogne (21, 71). Peut-être un diminutif de Sigault (même région), nom de personne d'origine germanique (Sigwald : sig = victoire + waldan = gouverner). On trouve également en Bourgogne le nom Sigolet. Sigolet Nom rare porté en Bourgogne (21). Peut-être le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Sigol, Segol (sig = victoire + wulf = loup). Forme voisine : Sigoillot (21, 71). Sigouin Nom de personne d'origine germanique, Sigwin (voir Seguin pour le sens), porté au Québec, où le premier porteur du nom, Jean Sigouin ou Seguin, est venu de La Ferté-Macé (Orne) au XVIIe siècle. Sigouin Nom de personne d'origine germanique, Sigwin (voir Seguin pour le sens), porté au Québec, où le premier porteur du nom, Jean Sigouin ou Seguin, est venu de La Ferté-Macé (Orne) au XVIIe siècle. Sigrade Aujourd'hui très rare. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, mentionné au VIIe siècle à Soissons, formé avec les racines sig = victoire et rad = conseil. Il semble que ce soit un matronyme. Sigrand Porté notamment dans le Jura et la Meuse, c'est un nom de personne d'origine germanique, Sighramn (sig = victoire + hramn = corbeau). Sigronde Porté en Lorraine, le nom s'est également écrit Cigronde (Moselle, XVIIe siècle). Peut-être une variante de Sigrand, comme pourrait le laisser supposer la forme Sigrande, rencontrée dans la Meurthe-et-Moselle. Sihamdi Egalement Si Hamdi. Nom arabe formé avec Hamdi (voir ce nom) précédé de sî (= monsieur, abréviation de sayyidî). Sikora Nom originaire de Pologne, où il est très fréquent. C'est un sobriquet correspondant à un nom d'oiseau, la mésange. Silberger Contraction de Silberberger, en principe celui qui habite un lieu-dit Silberberg (la montagne d'argent), nom allemand d'une ville polonaise, mais surtout nom de famille adopté par des juifs askhénazes. Silhouette Ne nous fions pas aux apparences, le nom commun silhouette remonte au XVIIIe siècle, et fait référence à Etienne de Silhouette, homme politique de cette époque (soit lui-même dessinateur de silhouettes, soit victime de caricatures). Quant au patronyme Silhouette, il est d'origine basque, et vient de zilho, zilo = trou, cavité. Il s'agit donc au départ d'un lieu-dit désignant un endroit où se trouvent des creux, éventuellement des grottes. Silliau Nom d'origine bretonne (29, 22), rencontré aussi sous les formes Sillau, Sillioc et Sillou. Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), il s'agit d'un ancien nom de personne formé sur une racine sil- à rapprocher du gallois sêl (= veille). Silva Nom portugais ou espagnol. Voir Da Silva. Silvagni Tout comme Silvani, c'est l'équivalent italien du français Sylvain, nom de personne correspondant au latin Silvanus (pour Silvagno on pourrait envisager une forme Silvanius), dérivé du latin silva (= forêt). Autres formes : Silvano, Silvagno. Dérivé corse : Silvagnoli. Silvant Le nom est surtout porté dans le Doubs. Variantes : Silvand (25), Silvent (38, 39). C'est une autre forme du prénom Sylvain (latin Silvanus = de la forêt). Silvola Nom de famille italien. Aucune certitude, mais il semble s'agir d'un toponyme dérivé du latin silva (= bois, forêt). Simandoux Le nom est porté en Corrèze. Variante : Simandou. C'est un diminutif de Siman, Simand (31, 81, 42), sans doute nom de personne d'origine germanique (Sigman : sig = victoire + man = homme). Simao, Simão Forme portugaise du nom de baptême Simon. Avec suffixe de filiation : Simoes, Simões. Simard Nom de personne d'origine germanique, Sigmar (sig = victoire + mar = célèbre). C'est dans le Lot-et-Garonne que le patronyme est le plus courant, mais on le trouve aussi en Bourgogne et dans le Jura. Variantes : Simar (59, 77), Simart (51, 60). Diminutif : Simardot (71). Simeone, Siméone, Simeoni Nom d'origine italienne ou corse. Correspond au français Siméon, mais aussi à Simon, les deux noms étant le plus souvent interchangeables. Simerey Nom porté en Saône-et-Loire, rencontré aussi sous la forme Simeray (39, 70, 71). Peut-être un diminutif de Simar, Simard, nom de personne d'origine germanique (sig = victoire + mar = célèbre). Simiand Nom surtout présent dans l'Isère (variante Simian). Il semble s'agir d'une variante de Simon, Siméon. Simiol Nom assez rare porté en Languedoc et dans le Bordelais. Sans doute un diminutif des prénoms Siméon, Simon, comme c'est le cas pour l'italien Simioli. Simo Forme catalane (Simó) du prénom Simon. Simon L'un des noms de baptême les plus portés dans toute l'Europe. Son origine est l'hébreu shim`ôn (= entendeur). C'est bien sûr le nom originel de saint Pierre, ainsi que celui de l'apôtre Simon le Zélote (ou le Cananéen), qui aurait été crucifié en Perse. Simonard L'un des nombreux dérivés du prénom Simon, rencontré surtout dans l'Aisne. Variantes : Simonart (59, 08), Simonnard (02, 08), Simonnar (59). Simond Patronyme essentiellement savoyard. Plutôt qu'une variante du prénom Simon (solution possible dans certains cas), il faut y voir le nom de personne d'origine germanique Sigmund, Sigismund (sig = victoire + mund = protection). Diminutifs : Simondan, Simondant, Simondet, Simondin, Simondon. Forme italienne : Simondi (diminutif Simondini). Simone Variante italienne du nom de baptême Simon. Avec pluriel de filiation : Simoni. Simonet, Simonnet, Simonin Diminutifs formés à partir de Simon. Les Simonet et les Simonnet, souvent originaires de la Creuse, sont aussi présents dans les Deux-Sèvres et la Saône-et-Loire. Les Simonin sont le plus souvent lorrains (54, 88). Simonetto, Simonetti Diminutif du prénom italien Simone (= Simon, voir ce nom). Simonneau Diminutif de Simon, porté en Vendée et en Poitou-Charentes. Variantes : Simonaud (19, 16), Simoneau (85), Simoneaut (45), Simoneaux (80, 35), Simonneaud (16, 17), Simonneaux (35, 56). Simonnel Diminutif de Simon porté surtout dans la Haute-Marne. Variante : Simonel. Simonpieri, Simonpietri Nom de baptême composé (Simon + Pierre) porté en Corse. Autres compositions avec Simon : Simonpaoli, Simonpoli (Simon + Paul). Simorre Le nom est porté dans le Sud-Ouest (09, 32, 31). Variante : Simore. C'est le nom d'une commune du Gers, et donc sans doute le surnom de celui qui en est originaire. A noter également le Château de Simorre à Cazères (31). Le sens du toponyme est obscur. Il est possible que ce soit au départ un nom de personne, dans la mesure où quelques hameaux sont appelés 'En Simorre' (la particule 'en' est un terme de respect placé devant des noms de personne), par exemple à Tachoires et Escorneboeuf (32), ou encore à Montastruc-la-Conseillère (31). Simpson Désigne en anglais le fils de Simm, hypocoristique du prénom Simon. Variantes : Sympson, Simson. Sinacola Nom italien très rare (quelques mentions dans le Lazio) sur lequel je n'ai aucune idée solide. Sinay C'est en Lorraine (57) que le nom est le plus porté. Sans doute un nom de localité, rencontré notamment en Belgique, éventuellement surnom d'un pèlerin étant allé en Terre sainte. On trouve aussi des Sinay dans l'Ille-et-Vilaine, où le nom est apparemment une variante de Sinet, diminutif de Sinard (nom de personne d'origine germanique, voir Senard). Sinclair Nom porté dans le Nord, également présent en Lorraine. C'est une déformation de Saint-Clair, et donc un surnom donné à celui qui est originaire d'une localité appelée Saint-Clair (12 communes en France et de nombreux hameaux). Sinclair Porté en Angleterre, désigne celui qui est originaire de Saint-Clair-l'Evêque (Hérouville-Saint-Clair), dans le Calvados, ou de Saint-Clair-sur-l'Elle (Manche). Siné Le nom est porté à la fois dans les Pyrénées-Orientales et dans le Morbihan. Dans ce dernier département, il semble désigner celui qui est originaire de la commune de Séné. Quant aux Siné catalans, ils demeurent une énigme. Sinegre Egalement Sinègre, Sénègre. Surtout porté dans l'Aveyron, correspond à l'occitan senegré (= le fenugrec, plante dont les grains servaient autrefois à faire des cataplasmes), et a dû désigner celui qui habitait un lieu-dit Sinegre, Senegre. Il existe dans le Tarn un hameau appelé En Sinègre (commune de Pratviel). toujours dans le Tarn, on trouve les hameaux de Sénègre à Saint-Germain-des-Prés, et d'En Sénègre à Magrin. Singh Très fréquent aujourd'hui en Angleterre, le nom est surtout porté par les Sikhs, qui l'ont donné à pratiquement tous les hommes. Il signifie 'lion'. Sinibaldi Nom italien ou corse. C'est au départ un nom de personne d'origine germanique, Sinibald (sin = vieux + bald = audacieux). Sininge, Seninge Le nom est porté dans les Deux-Sèvres, le Cantal et la Corrèze. Il désigne celui qui est originaire du hameau de Sininges, à Sexcles (19). Sinnett Patronyme anglais écrit également Sinnatt, Sinett, Sinnott, Senett, Sennett, Sennitt, Synnot, Synnott, Synott. C'est un ancien nom de personne, Sigenod, composé des éléments sige (= victoire) et nod (= brave). Sinsoillier On trouve ce nom dans le Nord. Il semble correspondre à Sinsolle (Chincholle), avec le sens de guenilles, vieux vêtements, qui est celui de l'ancien français cince. Donc, peut-être un marchand de vieux vêtements. Sintes Nom catalan, rencontré surtout aux Baléares. On le considère généralement comme une forme du nom commun cintes (= rubans), et donc il s'agirait du surnom d'un marchand de rubans. Sintomer Porté dans le département du Nord, désigne celui qui est originaire de Saint-Omer, sans doute la ville du Pas-de-Calais. Sinty Nom surtout porté en Belgique dont le sens est très incertain. On rencontre une forme apparemment équivalente en France avec Sainty (70, 88). Il pourrait s'agir d'un nom de localité, comme l'indique le suffixe -y, du latin -acum qui a servi à former des noms de domaines à l'époque gallo-romaine, mais je ne connais rien qui corresponde. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose deux hypothèses : homme libre qui se faisait serf d'un sanctuaire ou d'une abbaye (moyen français saintieux), et fondeur de cloches (ancien français saintier). Siot Le nom se rencontre dans des régions diverses. En Gascogne (64) c'est un diminutif du nom de baptême Gassie (équivalent de l'espagnol Garcia), également nom de plusieurs hameaux. En Lorraine et en Belgique (variante ou matronyme : Siotte), il est plus difficile de se faire une idée : s'agit-il d'un sot, d'une petite scie ou d'un éventuel diminutif de prénom ? Difficile de se faire une certitude. Siquès Ou Siqués. Patronyme porté en Catalogne. C'est un ancien nom de personne, correspondant au français Séguier (voir ce nom). Variantes : Sigués, Xigués. Sirace Nom rare porté dans l'Eure-et-Loir. Variante : Cirace. Sens incertain. Peut-être un ancien nom de baptême, déformation de Cyriaque. Siraj Rencontré aussi sous les formes Sirage et même Cirage (!), c'est un nom de personne arabe signifiant 'flambeau' (sirâj), souvent appliqué au prophète Mohammed. On le trouve en composition dans les noms Sirajeddine et Sirajdin (= flambeau de la religion). Sirantoine Porté dans la Meuse, fait partie des noms composés de 'sire' (= seigneur, personnage important) suivi d'un prénom. Cette formation est typique de l'Est (Lorraine et Franche-Comté). Avec d'autres prénoms : Sirandré, Sircoulomb, Sircoulon, Sirejacob, Sirjacobs, Sirjacq, Sirjacques, Sirejean, Sirjean, Sirhenry, Sirhugues, Sirugue, Sirugues, Siruguet. Sirat Un nom présent en Catalogne, mais surtout rencontré dans le Sud-Ouest de la France. Il peut désigner celui qui est originaire du Sirat, hameau à Valence (Tarn-et-Garonne), ou encore des Sirats, hameau à Montaut (Ariège). Sens incertain : peut-être le participe passé du verbe cirar (= tourbillonner), ou encore un verger de cerisiers. Sirdey Le nom semble venir de l'Est. Il signifie mot à mot Seigneur Dieu (Sire Dieu), et c'est sans doute un sobriquet appliqué à celui qui prononçait souvent cette expression. Sire Nom très présent en Languedoc et dans le Fenouillèdes (P-O), notamment à Trevillach et Montalba. Mais on le rencontre fréquemment ailleurs en France, et c'est en Vendée qu'il est le plus répandu. Il désigne apparemment un seigneur (latin senior), mais sous forme de sobriquet. Autre possibilité : un ancien prénom, à rapprocher de l'italien Siro (voir Siri), ou une variante de Cyr. Diminutif : Siret (85, 03, 57). Siré Nom qui renvoie au cerisier (cirer, forme raccourcie de cirerer). Siri Patronyme italien, forme plurielle de Siro, nom de baptême popularisé par san Siro de Pavie. Etymologie : soit l'anthroponyme Siricius, à rattacher à l'étoile Sirius (équivalent français Sirice), soit Syrus (habitant de la Syrie). Sirieix, Serieyx Nom rencontré dans le Limousin et les régions voisines. C'est un toponyme désignant le cerisier, ou un lieu planté de cerisiers (du latin cerasum, transformé en *ceresium). Siriot Nom rare porté dans l'Yonne. Semble un diminutif de Sire (voir ce nom). Siron Le nom est surtout porté dans le Doubs. On le rencontre aussi dans le Sud-Ouest (47, 24). Il devrait s'agir d'un nom de personne (prénom) issu du latin Syrus (originaire de Syrie), dont Siron serait le cas-régime. Autres possibilités : un dérivé de sire (= seigneur) ou un toponyme (deux hameaux s'appellent Siron, le Siron en Gironde). Sirot Assez courant dans presque toute la France, c'est un diminutif de Sire, qui avait le sens de seigneur. Le terme était certainement employé comme sobriquet, pour désigner celui qui avait des allures de seigneur, ou encore celui qui était au service du seigneur. Sirouet Nom porté en Vendée et en Charente-Maritime. Selon M.T. Morlet, c'est un diminutif de Séroul, nom de personne d'origine germanique (Sarwulf : sar = cuirasse, armure + wulf = loup). Sirougnet Nom rare porté en Gironde. Sens incertain. Peut-être un diminutif de Siroine, ancien prénom popularisé par un saint qui aurait été martyrisé en Saintonge. Sirvain Le nom SIRVAIN se trouve surtout dans le département de la Haute-Vienne, où SILVAIN est également très fréquent. Le passage du L au R dans les pays de langue d'oc étant assez courant, tout laisse penser que SIRVAIN est une variante du nom de baptême SILVAIN (ou SYLVAIN, forme plus rare). Origine : le nom de personne latin SILVANUS, de SILVA = forêt. Sirvent Nom catalan ou occitan qui désigne un serviteur, mais qui a eu aussi au moyen âge le sens de fantassin. Siry Surtout porté dans le Haut-Rhin et dans l'Aisne, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Il pourrait s'agir de Ciry (communes du 02 et du 71) ou de Cirey (21, 52, 54, 70). Sens du toponyme : le domaine de Cirius, nom d'homme latin. Sissi Porté en Afrique du Nord, devrait être un dérivé de l'arabe sîs (= jasmin). Sissonge Nom renconté dans la Seine-et-Marne. Le suffixe -onge laisse penser qu'il s'agit d'un toponyme. Peut-être celui qui est originaire de Sissonne, dans l'Aisne. Sitbon "Porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord, correspond au mot arabe (algérien ancien) shiTbûn, qui signifie ""bûcheron"". Variantes : Setbon, Chetboun et peut-être Chetboul. Une famille juive Setbona est attestée à Tolède aux XIIe-XIIIe siècles." Sitja Nom porté dans les Pyrénées-Orientales, où l'on trouve aussi les formes Sitjar et Sitjas. Il désigne en catalan un silo (lieu pour stocker les céréales), et a été utilisé comme toponyme (cf Sitges en Catalogne). Il peut aussi évoquer tout simplement un trou profond dans la terre. Sitruk C'est un nom juif à rapprocher du languedocien Astruc (= né sous une bonne étoile), lui aussi fréquemment porté par des israélites. L'étoile tient bien sûr une place hautement symbolique dans le judaïsme, ce qui explique la fréquence de tels noms (également Stern en allemand). Variante : Sitruck. Sivan Nom porté en Provence. Il doit s'agir d'une forme contractée de Silvan, nom de baptême issu du latin Silvanus (de silva = forêt), qui a donné aussi Silvain, Sylvain. Sivard Porté dans la Haute-Loire, c'est un nom de personne d'origine germanique, Sivhard (sib = parenté + hard = dur). Sivieude voir Sibieude. Six Nom fréquent dans le département du Nord, rencontré également en Alsace. Sans doute une autre graphie de Sicks, forme génitive de Sick, hypocoristique du prénom germanique Sigfried ou d'autres noms de personnes formés sur la racine sig. Le rapport avec le chiffre 6 semble beaucoup plus douteux. A envisager éventuellement un lien avec l'ancien prénom Sixte. Sixdenier Le nom est surtout porté en Saône-et-Loire et en Franche-Comté (39). Variantes : Sixdeniers et sans doute Sidenier. Difficile d'interpréter un tel surnom, rencontré avec d'autres chiffres et d'autres monnaies (on trouve également des Sixsout en Franche-Comté, à rapprocher des nombreux Quatresous, Quatredenier, Quatredeniers ou Quatrelivre, Quatrelivres). Sachons cependant que, le denier étant la monnaie la plus faible, six deniers, ça ne fait pas grand-chose, tout juste un demi-sou ! Sizaire Variante de Césaire (voir ce nom) portée notamment dans le département du Nord. Skiera Nom de famille polonais de sens incertain. Il peut venir de skier (= homme d'armes) ou encore de skra (= étincelle, lueur), le premier sens semblant préférable. Skolnik Nom tchèque rencontré aussi en Allemagne. Désigne un étudiant. Variante polonaise : Szkolnik. Skrzypczak Nom polonais, variante ou diminutif de Skrzypek = violoniste. Slimani Nom arabe dérivé de Slimane (suffixe d'appartenance -i), qui correspond à Salomon : arabe classique sulaymân, dialectal slîmân. Slowinski Nom polonais qui semble lié au rossignol (slowik), soit comme toponyme, soit comme surnom pour un bon chanteur. Sluyts Porté dans le Nord et en Belgique, le nom se rencontre aussi sous la forme Sluys. C'est un toponyme désignant une écluse (néerlandais sluis). Smague Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom se rencontre aussi sous les formes Smaegge, Smaeghe, Smagge, Smagghe, Smaggue, Smaghe, Smaghue et même Smagne. Il semble correspondre au néerlandais smakken, avec l'idée de claquement, reste à connaître son sens précis comme nom de famille (celui qui fait claquer sa langue dans sa bouche ?). Formes voisines : Smack, Smacque. Smail Nom de personne arabe correspondant à Ismaël, premier fils d'Abraham, considéré comme l'ancêtre du peuple arabe. Le nom vient de l'hébreu yishma`e'l (= Dieu entendra). Smain, Smaine Porté aussi bien par des arabes que par des juifs d'Afrique du Nord, le nom est considéré comme une déformation populaire de Smail (= Ismaël, voir Smail). Smal Nom de famille présent en Belgique. Il s'agit sans doute d'une contraction de Semal, Semel, nom de personne d'origine germanique (étymologie obscure). Autre possibilité, un sobriquet flamand, variante de l'adjectif smael (= petit, malingre). Smeets, Smet, Smets Nom flamand désignant un forgeron (smid). Smith Très fréquent en Angleterre, ce nom évoque la profession de forgeron. Smons Nom porté en Belgique (Waterloo notamment). Je n'en sais pas plus pour l'instant. Sneck Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais. On trouve aussi, en Belgique et dans les Ardennes, les formes apparemment équivalentes Snoeck, Snoeckx, Snoek. Deux possibilités : soit un ancien prénom (équivalent de Sénèque ?), soit un surnom lié au brochet (néerlandais snoek). Sneyder Variante du flamand Sjnider, Sjniders, désignant un tailleur d'habits (sjnider, également allemand Schneider). Autres formes : Snyder, Snyders. Sneyers Nom flamand désignant un tailleur d'habits (le s final étant un génitif), autre forme de Sneyder (néerlandais snijder). Variante : Snyers. Snoeck Porté en Belgique ainsi que dans le département des Ardennes, c'est un surnom lié au brochet (par métaphore ou métonymie). Certains exemples montrent cependant que le nom a été utilisé parfois comme prénom. Autres formes : Snoeckx, Snoek. Soares Variante portugaise de Suarez (voir ce nom), formée à partir du nom Soeiro. Sobczak Nom polonais pour lequel deux interprétations sont possibles : soit un diminutif de Sobek, correspondant au prénom Sébastien, soit un diminutif de Sobiech, qui correspond lui-même au nom de personne Sobieslaw (sob = soi-même + slaw = gloire). La première solution paraît la plus crédible. Sobra, Soubra, Subira Patronyme d'origine topographique. Désigne celui qui habite tout en haut. Du latin *superanus, qui a notamment donné souverain. Sobral Nom portugais. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Sobral (= plantation de chênes-liège, latin suber > portugais sobro). Sobraquès Une variante de Sobrequès, patronyme assez fréquent en Catalogne. Ce nom est formé avec la préposition sobre (= au-dessus), et le terme préroman quès (quers = les rochers). Donc, celui qui habite au-dessus des rochers. Le nom de famille est assez répandu dans les Pyrénées-Orientales, et devrait évoquer celui qui est originaire du mas Sobraquès, à Montferrer (déjà mentionné en 927 sous la forme Super Keiros). C'est d'ailleurs à Montferrer qu'il était autrefois le plus répandu. Sobrepere On rencontre le nom dans les Pyrénées-Orientales, où il était autrefois surtout porté à Laroque-des-Albères. Il est également présent dans l'Aude et les Hautes-Pyrénées, ainsi qu'en Catalogne (le plus souvent écrit Sobrepera). Il désigne en principe celui qui habite au-dessus de la pierre (ce dernier terme pouvant avoir le sens de forteresse). A noter cependant, dans les Pyrénées-Atlantiques, la forme Soubre-Pere qui laisse supposer qu'il pourrait s'agir d'un nom de famille composé. Sobrie "Le nom est porté dans le nord de la France et en Belgique. Variante : Sobry. Selon Debrabandere, l'un des grands spécialistes des noms de famille en Belgique, la forme d'origine serait ""des Aubris"", Aubris étant un toponyme désignant un lieu où pousse le peuplier blanc." Sobrie "Le nom est porté dans le nord de la France et en Belgique. Variante : Sobry. Selon Debrabandere, l'un des grands spécialistes des noms de famille en Belgique, la forme d'origine serait ""des Aubris"", Aubris étant un toponyme désignant un lieu où pousse le peuplier blanc." Sochina Le nom m'est signalé comme étant originaire d'Ukraine. Il s'agit apparemment d'un diminutif de Socha, surnom polonais donné par métonymie à un laboureur (socha = charrue rudimentaire). Sochor Ce nom slave semble correspondre au tchèque sochor, qui désigne une barre de levier. Ce pourrait être le surnom métonymique d'un homme très fort. Il faut cependant noter qu'il est surtout porté par des juifs askhénazes, peut-être avec un autre sens. Socik Nom slave sur lequel je n'ai aucune idée précise. Peut-être faut-il le rapprocher du polonais Socha (surnom d'un laboureur, socha = charrue primitive) ou en faire un diminutif du nom de personne Sobislaw. Socquet Nom porté en Haute-Savoie (variante : Soquet), sans doute un toponyme désignant un lieu abondant en souches (cf le hameau de Grand Soquet à Thorens-Glières, à condition bien sûr que le toponyme ne soit pas lui-même formé sur un nom de personne). M.T. Morlet précise cependant que le soquet était aussi au moyen âge un impôt sur le vin. Le nom de famille se rencontre dès le XVe siècle (Michaud Juglaris dit Socquet), on le trouve en composition dans les noms Socquet-Clerc, Socquet-Juglard et Socquet-Meilleret. Sodoyer Nom surtout porté en Picardie et dans la Seine-et-Marne. Variantes : Sodoyer, Soudoyer, Soudoyez, Saudoyer, Saudoyez. C'est un terme qui désignait au moyen âge un homme d'armes, un mercenaire (ancien français soldoier). Soen Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, devrait correspondre au nom de personne d'origine germanique Sunno (racine son-, suon- = jugement), même si l'on peut aussi penser au néerlandais zoon (= fils). Formes avec génitif de filiation : Soens, Soenen, Soenens. Autres variantes : Soene, Soenne. Soeur, Soeurs Surtout porté dans la Haute-Saône, également présent dans la Haute-Marne ainsi qu'en Belgique, c'est en principe un nom de parenté, désignant soit la soeur du chef de famille, soit par ellipse le fils de la soeur (cf le nom de famille Alasoeur, Alasseur, porté dans l'Indre). Il pourrait cependant s'agir d'un toponyme. Ainsi, on trouve dans le Loir-et-Cher un village appelé Seur, et on n'est pas loin du picard Seux, ces toponymes désignant des lieux où pousse le sureau. A noter que la forme Soeure correspond au village de Seurre (21), ce dernier nom étant à rapprocher du bas-latin saburra (= sable, gravier). Sofa Apparemment polonais ou russe (variante Zofa), le nom est peut-être à rapprocher du prénom Sophie, mais c'est loin d'être une certitude. Sohier On trouve le nom en Bretagne (22) mais aussi dans la Marne. Correspond en principe au nom de personne d'origine germanique Séguier (voir ce nom). Sohrab Surtout utilisé comme prénom, ce nom de personne persan me demeure obscur quant à sa signification. On peut simplement dire que Sohrab est l'un des personnages mentionnés dans le Shâh-Nâme ('le livre des rois'), grande épopée persane du Xe siècle. Il est le fils de Rostam, l'un des héros de cette épopée. Soinne Assez rare, le nom est porté dans le Pas-de-Calais. Variantes anciennes : Le Soine, Le Saine. Il devrait s'agir d'un terme régional évoquant soit le cygne, soit la cigogne (cette dernière solution est proposée par le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Soiron Nom porté dans l'Oise et en Belgique. Désigne celui qui est originaire de Soiron, près de Verviers (province de Liège). Le toponyme se rencontre aussi dans l'est de la France, où il est pratiquement toujours associé à un cours d'eau. Sojo Nom originaire d'Espagne. Désigne celui qui vient de Sojo, localité située dans la province d'Alava. Sokol Fréquent en Pologne et dans d'autres pays slaves, le nom désigne le faucon (surnom possible d'un éleveur de faucons, ou sobriquet métaphorique). Il est parfois porté par des Juifs askhénazes. Dérivés : Sokolov (Russie), Sokolowicz, Sokolowski (Pologne, le dernier nom indiquant celui qui est originaire d'une localité appelée Sokolowo ou Sokolów, toponyme très répandu dans ce pays). Sol Avec ce nom, on entre dans une série de patronymes dont on se demande chaque fois s'il faut les rattacher au soleil ou à la terre (le sol). Ici, cependant, le doute n'est guère permis, il s'agit bien du soleil, utilisé comme nom de baptême pour glorifier l'éclat d'une naissance. Sola, Soula A priori, origine toponymique (= lieu, parcelle exposés au soleil). On notera cependant que le nom a aussi été utilisé comme nom de baptême, ce qui dans ce cas renverrait soit à une forme latine (Solanus), soit à une forme germanique (Sula) faisant toutes deux référence au soleil. Le nom Sola, catalan, est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales. La forme Soula est répandue sur toute la chaîne des Pyrénées. Solal Nom de personne hébreu signifiant 'qui fraie son chemin', éventuellement 'qui marche pieds nus' (sôlel). On le trouve en composition dans le nom Cohen-Solal (voir aussi Cohen). Variante : Choulal. Solana Porté notamment dans l'Aude et les départements voisins, désigne celui qui habite un lieu-dit la Solana, versant exposé au soleil. Variantes : Solanas, Solane, Solanes, Soulana, Soulane, Soulanes. Solano Nom espagnol désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Solano (plusieurs communes, notamment dans les provinces de Burgos et de Malaga). Sens du toponyme : lieu exposé au soleil (catalan solà, solana < latin solanum). Solar Porté dans les Pyrénées-Orientales (Maureillas), c'est un nom assez rare. Il correspond en principe au catalan solar (= sol d'une maison, et sans doute par extension maison). Solari Nom italien ou corse à rapprocher du languedocien et catalan Soler, Solère. Désigne soit un lieu exposé au soleil (latin solarium), soit une demeure pourvue d'un étage (< latin solum). La présence du a me fait préférer la première solution. Solaz, Soulas On peut rattacher ces deux noms à Sola, mais il semble préférable d'y voir un sobriquet désignant une personne joyeuse. L'ancien français solas, solaz (catalan solaç, castillan solaz) a en effet le sens d'amusement, divertissement, fête (latin solacium = soulagement). Sold Porté en Alsace-Lorraine, le nom pourrait désigner un mercenaire (équivalent de soldat), mais on doit aussi penser, tout comme pour le nom Soldmann, à celui qui extrait ou vend du sel. Soldani Nom porté en Italie de la Toscane au Piémont, ainsi que dans les Pouilles. On le rencontre aussi en Corse. C'est le pluriel de Soldano (vénitien Soldan), surnom qui correspond au mot 'sultan' (voir Soudant pour une tentative d'explication), peut-être aussi utilisé comme nom de personne. Soldevila C'est un toponyme composé désignant la partie basse de la ville. Donc celui qui habite en bas de la ville. Le nom est surtout catalan. Autres formes : Soldevilla (Espagne, Gascogne), Soldeville. Soler, Solé, Soulié,Soulier Nom de famille très fréquent en Roussillon et dans le Sud-Ouest. L'hypothèse d'un ancien nom de métier, celui qui fabrique des soles, autrement dit des sandales ou des semelles, est séduisante mais sans doute fausse. Une autre solution est souvent envisagée, évoquant le possesseur d'un sol, le mot semblant désigner une maison à étage. Autre possibilité, plus souvent admise : lieu exposé au soleil. Solère, Solera, Soulère Soit un matronyme formé sur Soler (voir ce nom), soit plutôt un toponyme pour lequel il est difficile de trancher entre le sol et le soleil, le problème est exactement le même qu'avec Soler. Cependant, comme le mot solera signifie plancher en catalan, il semble préférable de choisir la maison à étage. Solignac Porté notamment dans la Lozère et le Lot, désigne ceui qui est originaire de Solignac, nom de trois communes, deux dans la Haute-Loire et une dans la Haute-Vienne, ainsi que de plusieurs hameaux. Signification : le domaine (suffixe -ac) de Solemnius, nom d'homme latin. Forme voisine : Solignat (23 notamment), nom d'une commune du Puy-de-Dôme mais aussi variante de Solignac. Solleder Nom de famille porté en Allemagne et en Suisse. Variante : Soleder. Sens obscur, du moins pour moi. Peut-être un soldat, un mercenaire ? Solminihac (de) Le nom est porté en Périgord depuis le moyen âge. Il désigne celui qui détenait la seigneurie de Solminihac, certes, mais aucune trace de ce lieu aujourd'hui. Il y a cependant des chances pour qu'il s'agisse de Solignac, dans la Haute-Vienne, dans la mesure où les textes anciens mentionnent le village sous la forme Solemniacum (631). Mais ce n'est qu'une hypothèse qui demande à être confirmée. Signification : le domaine (suffixe -acum) de Solemnius, nom d'hommme latin. Solsona Celui qui est originaire de la ville de Solsona, située sur les rives du riu Negre, au nord-ouest de Manresa. L'origine de ce toponyme est obscure et semble ibère (suffixe -ona). Dans les documents du haut-moyen âge, la ville est documentée sous les formes Setelisona et Celsona. Solvet Porté depuis le XVIIe siècle au moins en Seine-et-Marne (La Ferté-sous-Jouarre), c'est un nom de sens incertain. Peut-être une variante de Sauvet (voir ce nom). Solvet Porté depuis le XVIIe siècle au moins en Seine-et-Marne (La Ferté-sous-Jouarre), c'est un nom de sens incertain. Peut-être une variante de Sauvet (voir ce nom). Solviche Nom porté en Auvergne. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Il existe un lieu-dit La Solviche sur la commune de Job (63). Somarriba Nom espagnol désignant celui qui habite un lieu-dit Somarriba (= au-dessus de la rive) ou en est originaire. Une commune de Cantabrie s'appelle Somarriba. Sommer Nom fréquent en Alsace, rencontré aussi dans le Doubs. Le mot allemand Sommer signifie l'été. Il pourrait désigner un lieu d'estive (pâturage d'été), mais il semble s'agir plutôt d'un surnom, voire d'un nom de baptême médiéval, tout comme Winter (l'hiver). Sommier C'est dans le Loir-et-Cher que le nom est le plus répandu. Il a dû désigner celui qui transporte des marchandises ou qui conduit des bêtes de somme (ancien français somier). Variante probable : Sommié (46). Sommovigo Le nom est fréquent en Italie dans la région de La Spezia (Ligurie), on le rencontre aussi en Corse. C'est un toponyme, nom d'un ancien village rattaché aujourd'hui à La Spezia. Signification probable : le village (latin vicus) situé sur une hauteur. Somnard Nom surtout porté dans la Meuse. Sens incertain. Peut-être une variante de Sommard (ancien français somart), qui désignait une terre en jachère. Somny Nom porté en Lorraine (88, 57, 54), rencontré aussi sous la forme Sommy (90). Semble désigner celui qui est originaire de Sommy, hameau de la commune de Féy (57). Les plus anciennes mentions connues situent d'ailleurs le patronyme en Moselle, en 1647. Somsois Porté dans l'Aube, désigne celui qui est originaire de Somsois, nom d'une commune de la Marne. Somson Le nom est surtout porté dans les Ardennes. Il semble s'agir d'une variante de Samson (voir ce nom). Somville Nom porté surtout dans le Pas-de-Calais. Variantes : Sommeville, Sonneville. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute Somville en Belgique (Chaumont-Gistoux, Brabant wallon). On rencontre aussi le petit village de Sommeville dans la Haute-Marne. Le toponyme peut signifier le sommet de la ville, du village (éventuellement la ville qui est au sommet), mais il y a des chances pour que 'somme' soit ici un hydronyme (= source, eau paisible). On le rencontre également sous les formes Sonville, Sonneville (on trouve aussi Sonneville dans la Charente, mais avec une étymologie différente). Sonet Nom porté dans la Haute-Saône et dans les Vosges. Il semble s'agir d'un hypocoristique de Husson (voir ce nom) formé par aphérèse. Mais il faudrait être sûr qu'aucun lieu-dit de cette région ne s'appelle Sonet. Songin Nom porté en Pologne (également présent au Canada) qui serait d'origine lithuanienne (variante : Sangin). Je n'en connais pas le sens, même si un rapprochement est possible avec le polonais sa(n)g (= bûche, rondin). Il est à l'origine de Songiniszki, nom de famille et nom d'une ancienne localité, écrit aussi Sanginskes en lithuanien. Sonjon "Nom rare surtout porté en Haute-Savoie. Il s'agit apparemment d'un toponyme, comme semble l'indiquer le lieu-dit le Sonjon à Hauteluce (73). Signification : sommet, hauteur. Un lieu-dit à Saint-Jean-de-Maurienne s'appelait en 1579 ""Au sonjon de la rue de Bonrieu""." Sonnet C'est dans l'Orne que le nom est le plus répandu. On pense généralement à un diminutif de noms terminés par -son (en particulier Husson). A noter aussi que Sonnet et surtout Sonnette (77, 78, 02) sont des toponymes évoquant des petits cours d'eau. Sonrel Le nom est surtout porté dans les Vosges, où l'on trouve aussi la forme Sonrier. Sens incertain : peut-être le surnom d'un sonneur de cloches. Sophron, Sophrone Sophron est un ancien nom de baptême issu du grec et signifiant prudent, avisé. Il existe un saint du nom de Sophron (Sophronius), fêté le 11 mars. Il fut ermite à Damas, puis patriarche de Jérusalem qu'il vit tomber aux mains des Sarrazins, et mourut en 644. On rencontre le patronyme Sophron dans l'Ain et la Meurthe-et-Moselle. Quant à Sophrone, variante de Sophron ou matronyme, je n'en sais rien, on le trouve dans les Pyrénées-Atlantiques et l'Ardèche. Sophys Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom s'écrit aussi Soffys, Sofys, Suffys (variante ancienne Suiffys). Je n'en connais pas le sens. Sorba Nom porté en Corse, également présent en Italie et dans les Alpes-Maritimes. C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le sorbier. Variantes : Sorbi, Sorbelli. Sorbe, Sorbé Sans doute un toponyme lié à la présence de buissons de sorbier. C'est en Martinique et dans le Doubs que le nom est le plus répandu. Sordet Le nom est surtout porté en Bourgogne (71, 21). C'est un toponyme désignant une source, une fontaine. Un hameau s'appelle le Sordet à la limite du Rhône et de la Saône-et-Loire, près d'Aigueperse (également Sordet à Saint-Racho, 71). Le rapport avec la surdité, parfois évoqué, semble très peu probable. Il en est de même pour le nom Sourdet (51, 02, 19). Sordi, De Sordi Nom italien, sobriquet correspondant à l'adjectif sordo (= sourd). La forme De Sordi (sans doute originaire du Sud), marque la filiation. Sorel Voir Soret pour le sens. Le nom est surtout porté dans la Seine-Maritime et la Mayenne. Soret Très fréquent dans toute la France, et notamment dans le Maine-et-Loire. C'est un diminutif de Sor, Saur, surnom donné à celui qui avait les cheveux fauves (blond-roux) ou châtain. Soriano Deux possibilités. S'il s'agit d'un nom espagnol, il désigne celui qui est originaire de la ville castillane de Soria (nom souvent porté par des juifs séfarades). En Italie (variante : Soriani), on pensera plutôt à celui qui est originaire de Soriano (Soriano nel Cimino ou Soriano Calabra). Soriaux Porté dans le département du Nord ainsi qu'en Picardie et en Belgique (variantes : Sorieaux, Sorriaux), c'est un surnom donné à celui qui a les cheveux fauves (diminutif de l'adjectif sor). Sorin Variante de Saurin, diminutif de Saur (voir Saury). Soriot Surtout porté dans le Loiret (également 60, 89), c'est un diminutif de Sor (celui qui a les cheveux fauves). Sorlin Porté notamment dans le Nord, le Rhône et le Jura, c'est un nom de baptême, variante de Saturnin (voir Sadourny pour le sens). Plusieurs communes s'appellent Saint-Sorlin, notamment dans la région Rhône-Alpes. Il n'est cependant pas certain que le prénom Sorlin ait été porté dans le Nord, où on pourra plutôt envisager un diminutif de Sorel (voir ce nom). Sorlin Porté notamment dans le Nord, le Rhône et le Jura, c'est un nom de baptême, variante de Saturnin (voir Sadourny pour le sens). Plusieurs communes s'appellent Saint-Sorlin, notamment dans la région Rhône-Alpes. Il n'est cependant pas certain que le prénom Sorlin ait été porté dans le Nord, où on pourra plutôt envisager un diminutif de Sorel (voir ce nom). Sornette Curieux nom rencontré en Lorraine (54, 57). Il est possible de le rattacher au mot 'sornette', apparu dans la langue au début du XVe siècle, et qui désignait alors soit un jeu de société, soit une moquerie, une raillerie. On pensera cependant aussi à une variante de Sornet (37, 79, 69), que M.T. Morlet considère comme un diminutif de Sorin (celui qui a les cheveux brun roux). Soro Porté surtout dans les Pyrénées-Atlantiques et le Gers, c'est un terme basque évoquant un champ, un pré (sorho). On le rencontre avec le suffixe -eta (= lieu de) dans les noms Sorhouet, Sorhuet, Soroeta (également Sorhouetgaray = les champs d'en haut). Autres dérivés : Sorhaits, Sorhaitz, Sorraits (lieu où les champs sont nombreux), Sorhondo, Sorondo, Sorrondo (sans doute le champ ancien ou le champ fauché, ou encore le lieu à proximité du champ). Sorresino Très rare et porté dans les Alpes-Maritimes, pourrait désigner celui qui est originaire de Soresina, en Lombardie (province de Crémone) ou encore d'une localité suisse du Tessin portant le même nom. On trouve le nom de famille Soresina en Lombardie. Sors Nous avons affaire à un toponyme catalan, qu'il faut sans doute comprendre comme Sorts, pluriel de sort, désignant une parcelle de terre issue d'une division (latin sorte). On trouve avec le même sens le nom de famille Sort, mais celui-ci peut aussi renvoyer à la ville de Sort (province de Lleida), dont l'origine semble prélatine. Sortais Nom assez courant dans l'Eure-et-Loir et dans l'Orne. C'est apparemment un dérivé de sort, toponyme ayant le sens de source jaillissante. Sosa C'est un toponyme correspondant peut-être à une plante. Le nom catalan 'sosa' désigne de nombreuses plantes poussant près de la mer, dont la salicorne. Autre sens possible : marais salant. Sosa est l'équivalent castillan ou catalan du portugais (et galicien) Sousa, Souza. Sossi Nom porté en Italie en Lombardie et dans le Frioul. Aucune idée quant à sa signification. Sossong Nom rare porté dans les Ardennes et dans l'Aube. C'est sans doute une variante de Sosson, qui correspond à l'ancien français soçon (= compagnon, associé). Soteras "Nom porté en Espagne, où on trouve aussi les formes Sotera, Soteres (Catalogne). En Aragon, le mot ""sotera"" désigne une sorte de houe, surnom possible pour l'utilisateur ou le fabricant de cet outil." Soto Nom de famille espagnol, c'est un toponyme issu du latin saltus, qui pouvait avoir deux sens : soit une gorge, un défilé, soit un lieu boisé. Forme portugaise : Souto. Sottiaux Nom porté en Belgique et dans le département du Nord. On peut évidemment le considérer comme un sobriquet signifiant petit sot, mais il est préférable de le rattacher au wallon sottê (= lutin), et d'en faire un surnom donné à un homme petit et vif. Variantes : Sottiau, Sottieau, Sottieaux, Sotteau, Sotteaux. Sotty Le nom est porté notamment dans la Saône-et-Loire, on le rencontre aussi dans le Pas-de-Calais (variante : Soty). Souad Ce nom arabe signifie sans doute 'bonheur' (su`âd), et est utilisé comme prénom féminin. Dans certains cas, on ne peut cependant négliger l'arabe aswad (= noir), tout dépend de la prononciation du nom en arabe. Forme voisine : Soued. Souaillard Patronyme assez rare, difficile à localiser avec certitude. Correspond apparemment à l'adjectif d'ancien français soillart (= sale, souillon), formé sur le verbe soillier. Soualle Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante de Soil, Soille, rencontrés dans la même région, qui correspondent à l'ancien français soile (= seigle, latin secale). Désigne un producteur ou un marchand de seigle. Peut aussi être un toponyme (terre plantée en seigle). Soubabère Surtout porté dans les Landes, désigne celui qui est originaire du hameau de Soubabère, dans le même département (commune de Saint-Gor). Souben Porté dans le Finistère, le nom semble se rattacher au mot 'soupe' (gros mangeur de soupe ?), mais c'est loin d'être une certitude. Souberbielle Surtout porté dans les Hautes-Pyrénées, désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé (sens : au-dessus de la ville). On rencontre également le nom sous les formes Soupervielle, Supervielle, Supervièle, Superville (64), Souberville (65). Des hameaux s'appellent Souberbielle à Hours et à Barzun (ancien moulin), dans les Pyrénées-Atlantiques. Soubeyrand Autre forme de Soubiran (voir Soubiron pour le sens), le nom est porté dans l'Ardèche et les départements voisins (42, 43, 30). Variantes ou formes voisines : Soubeyra, Soubeyran, Soubeyras, Soubeyrat, Soubeyre, Soubeyrol, Soubeyron, Soubeyrou, Soubeyroux, Soubeiran, Soubeirat, Soubeiroux, Soubayroux (ces deux derniers noms se rencontrant dans les Bouches-du-Rhône). Soubie, Soubié Nom d'origine gasconne désignant celui qui habite en dessous de la rue, de la route (latin via). On rencontre fréquemment aussi la forme Soubies. On trouve un hameau appelé Soubie en Dordogne (commune de Minzac). Soubielle Une forme du Sud-Ouest, qui signifie en dessous de la ville. Soubiron Nom porté dans les Landes et les départements voisins. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit appelé Soubiron, qui évoque un lieu élevé (situé au-dessus, latin *superanus). Variantes et formes voisines, presque toutes dans le Sud-Ouest : Soubira, Soubiraa, Soubiran, Soubirou, Soubirous, Soubiroux. Soubirous C'est dans les Hautes-Pyrénées que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'un toponyme avec le sens de lieu élevé, situé en haut du village ou au-dessus (latin superanus). Soubra voir Sobra. Soubrier Nom surtout porté dans le Cantal et l'Aveyron, rencontré sous la forme Soubrié dans le Lot et l'Aude. Devrait correspondre à l'occitan sobrier (= ouvrier que l'on utilise pour diverses sortes de travaux). Il peut aussi s'agir d'un nom de lieu (possible métathèse de Sourbier = sorbier) : il existe plusieurs hameaux appelés Soubrié, Soubrier, par exemple à Leuc (11), Gramat (46), Bernac (81). A noter dans le Cantal le hameau de la Vacherie de Soubrier, à Malbo. Souc Nom porté en Poitou-Charentes. Il peut s'agir d'une variante de Souque (= lieu où il y a des souches) ou de l'occitan Suc (petite colline). On rencontre également la forme Souq, notamment dans le Cantal et le Lot. Soucas, Soucasse Il s'agit peut-être d'un toponyme signifiant sous le chêne (sous casse). Je préfère pour ma part un dérivé du mot souche (latin socca, catalan et occitan soca), formé avec le suffixe péjoratif -asse. Soucaze "Nom de famille gascon à valeur topographique : il signifie ""sous la maison""." Souchon Le nom vient du Massif Central. C'est un toponyme relativement courant qui désigne un lieu où il y a beaucoup de souches. Souchu Le nom est surtout porté dans la Sarthe, on le rencontre aussi dans la Manche. Il désigne en principe celui qui est originaire d'un lieu-dit le Souchu (lieu parsemé de souches). Soucy Rien à voir en principe avec les soucis. Il s'agit de celui qui est originaire de la localité portant le même nom. On trouve la commune de Soucy dans l'Aisne et dans l'Yonne, mais il y a certainement d'autres lieux-dits dans d'autres départements. Le nom est formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne latin (Saucius ?), et désigne le domaine qui appartenait à cette personne. Soudant Nom surtout porté dans le département du Nord (également 51, 54). L'ancien français soudan correspond au mot sultan. On a donc affaire à un sobriquet qui peut être interprété de diverses façons (celui qui a des allures de chef, celui qui est noir comme un maure, qui est allé en croisade, qui jouait le rôle du sultan dans les représentations théâtrales). Variantes : Soudan (59, 73, 74), Soudans (62). Soudat "Patronyme assez rare porté dans les Hautes-Pyrénées (également Pyrénées-Orientales). Pourrait désigner celui qui est originaire de Soudat, commune de la Dordogne. Autre possibilité : variante du français ""soldat""." Soudée C'est dans l'Indre-et-Loire que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi dans le Loir-et-Cher et dans la Manche. Dans ce département, on pensera à celui qui est originaire de Soudée, hameau à Saint-Laurent-de-Cuves. Ailleurs, le nom pourrait être une variante de Souday, commune du Loir-et-Cher, ou encore correspondre à l'ancien français soldée, soudée (terre qui rapporte un sou de rente). Souet C'est dans l'Ille-et-Vilaine que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans le Sud-Ouest (40). Dans les deux cas, il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Souet. A noter les hameaux des Souets (Trévérien) et du Petit Souet (Roz-Landrieux) en Ille-et-Vilaine, et celui de Souet (Ossun) dans les Hautes-Pyrénées. En Bretagne, le mot semble désigner une loge à cochons, en Béarn je ne sais pas (peut-être un petit sol). Soufferant Nom rare porté notamment dans l'Allier. Tout comme Souffran (44), Souffrant (49), il pourrait désigner un homme qui souffre, mais l'adjectif a aussi eu le sens de 'patient, bienveillant'. Soufflot Nom porté en Bourgogne (89, 71), à rapprocher de Soufflet (59, 80). A pu désigner celui qui était chargé d'entretenir le feu dans la forge à l'aide du soufflet. Souillot Porté notamment en Saône-et-Loire (également 55, 52), désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Souillot (= mare, bourbier). Avec le même sens : Souillet (38, 58, 72). Soula voir Sola. Soulabaille Porté dans les Côtes-d'Armor (variante : Soulabail), désigne celui qui habitait un lieu-dit Soulabaille, agglutination de 'sous la baille'. Le mot 'baille' désignait en ancien français une palissade, une enceinte fortifiée. Soulalioux Nom rare porté dans la Haute-Loire. Variante : Soulaliou. Sens incertain. Peut-être un lieu exposé au soleil (cf l'occitan solehau). Il existe un hameau appelé Soulailloux à Blond (87). Soulard Le mot n'a pas encore, au moyen âge, le sens de ivrogne. Il désigne cependant une personne ayant très bien mangé (et sans doute aussi bien bu !). Vient du latin satullus (= rassasié). Soulas voir Solaz. Soulcié Nom rencontré presque uniquement dans l'Hérault (Colombières-sur-Orb, Bédarieux). Son sens m'échappe. Une hypothèse malgré tout : celui qui a des soucis (ancien français solcié). Mais je n'y crois qu'à moitié. Soulé Nom fréquent dans les Hautes-Pyrénées. Voir Soler. Soulère voir Solère. C'est dans l'Ariège et les Pyrénées-Orientales que le nom est le plus répandu. Soulerin Le nom est porté dans l'Ardèche et les départemens voisins (42, 69, 30). Il s'agit d'un toponyme assez courant : par exemple Soulerin est le nom d'un hameau à Jussy-le-Chaudrier (18), on trouve aussi Souléry à Aurillac (15) et Soulery à Ansouis (84). Pour l'Ardèche, et apparemment pour tous les porteurs du patronyme, le nom renvoie au mas de la Souleyrine, situé au hameau du Soulier, commune de Chazeaux. Significations possibles : soit un petit grenier (dérivé de solier), soit une terre exposée au soleil. Soulerot Porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, c'est un diminutif de Soulé (voir Soler), et donc un toponyme. A noter les hameaux de Soulérot à Lalonquette et de Soulerot à Navailles-Angos (64). Soulezelle Nom rare porté dans les Deux-Sèvres. Honnêtement, je n'ai aucune idée précise. Il semble s'agir d'un toponyme, mais celui-ci n'existe plus aujourd'hui. Bref, le trou noir ! Soulié, Soulier voir Soler. Soulignac Patronyme porté dans le Lot et les départements voisins. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute la commune de Soulignac, dans la Gironde. Etymologie : Solemniacum, domaine appartenant à Solemnius (suffixe -acum). Soulon Surtout porté dans la Haute-Loire, le nom se rencontre aussi dans le Puy-de-Dôme et les Hautes-Pyrénées. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Soulon (sens incertain). On trouve un hameau de ce nom à Thiers (63) et un autre à Couloumé-Mondebat (32). Soum Nom porté dans l'Ariège et les départements voisins. Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Soum, toponyme très fréquent qui a le sens de sommet. Variante : Som (64, 33, 31). Diminutif : Soumet (64, 31, 23). Soumagne Désigne celui qui est originaire de Soumagne (= le grand sommet), hameau à Saint-Léonard-de-Noblat (87), ou encore des Soumagnes à Vayres (87), qui pourrait être à l'origine du nom de famille Soumagnas (mais il y a d'autres hameaux appelés Soumagnas, à Saint-Auvent, Cussac et Roziers-Saint-Georges). La forme voisine Soumagnac renvoie à un hameau de Saint-Saud-Lacoussière (24). Soumille Le nom est surtout porté dans le Vaucluse. Il est présent à Monteux (84) au moins depuis le début du XVIe siècle. La graphie Somilhe, rencontrée à cette époque, laisse penser à un toponyme, diminutif de som (= sommet). Soumoulou Désigne celui qui est originaire de Soumoulou, village des Pyrénées-Atlantiques proche de Pau. Le toponyme est mentionné sous la forme Somolon en 1372. Deux possibilités : soit un diminutif de 'som' (= sommet), soit le domaine de Summius, nom d'homme latin. Soumoy Désigne celui qui est originaire de Soumoy, localité belge de la province de Namur. Variante : Soumois. Sounes "Surtout porté dans le Gers et les Hautes-Pyrénées, le nom, rare, est de sens incertain. Peut-être faut-il penser au verbe occitan ""sonar"" (= sonner) et à son dérivé ""sona"" (= sonnerie), ou encore à ""sonha"", variante de ""sanha"" (= marécage)." Sounes "Surtout porté dans le Gers et les Hautes-Pyrénées, le nom, rare, est de sens incertain. Peut-être faut-il penser au verbe occitan ""sonar"" (= sonner) et à son dérivé ""sona"" (= sonnerie), ou encore à ""sonha"", variante de ""sanha"" (= marécage)." Souny Le patronyme est surtout porté dans le Limousin, notamment en Corrèze. Variantes : Souni, Sounis, Sounit. Il désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin. Puisqu'il s'agit de la Corrèze, on pensera au hameau de Sounit (commune de Moustier-Ventadour). Souperbiet Nom béarnais. Désigne celui qui habite au-dessus (latin super) du chemin (biet étant sans doute un diminutif de bie = via = route). Il est possible que certains lieux-dits portent ce nom. Souply Porté en Picardie, c'est une variante par métathèse de Sulpice (voir ce nom). Formes voisines : Souplis, Souplix (76). Le nom Souplet (22, 80) est une autre variante, tout comme Soupplet (14). Souquières Surtout porté dans le Cantal (variante : Souquière), c'est un toponyme désignant un lieu abondant en souches. Sourdain, Sourdaine "Les deux noms se rencontrent surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Ils renvoient à l'ancien français ""sourdan, sourdain"" (= source jaillissante)." Sourdeau Nom rencontré surtout dans le département du Nord, également présent en Belgique et dans l'ouest de la France (Anjou, Poitou, Vendée). On peut le considérer comme un diminutif formé sur l'adjectif sourd, mais une explication toponymique est sans doute préférable, avec le sens de source jaillissante (toponyme rencontré dans la province du Hainaut). Variantes ou formes voisines : Sourdaux (55), Sourdeaux (71), Sourdiaux (80). Sourdes Nom porté dans le Lot et le Lot-et-Garonne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Sourdes, ou qui habite un lieu-dit portant ce nom (= source jaillissante). Sourdin Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine dont le sens est incertain : voir Sourdain. Sourdrille Nom rencontré dans l'Ouest (49, 35). Son sens m'est inconnu, mais on pourrait envisager un toponyme désignant une source jaillissante (penser au verbe sourdre). Sourget Le nom est porté dans la Loire-Atlantique et le Morbihan, on le rencontre aussi dans le Lot-et-Garonne. C'est un toponyme désignant une source jaillissante. Variante : Surget (44). A noter le hameau de Sourgets à Saint-Sauveur-de-Meilhan (47) et celui du Surget à Lusanger (44), qui semblent être à l'origine du patronyme dans les deux régions où il est représenté. Un diminutif de l'ancien français surge (= chirurgien) paraît plus improbable. Souriman, Sourimant Nom rencontré en Bretagne (29 notamment), où l'on trouve aussi des Souliman et des Soulimant. Une seule explication : il s'agit de Salomon (nom biblique devenu nom de baptême en particulier en Bretagne), mais la forme du nom, apparemment islamisée, étonne. Le patronyme a été porté au début du XIIIe siècle par Soliman, deuxième fils de Guiomarch V le Fort, vicomte de Léon. Sourisseau Le nom est assez fréquent en Vendée. Variante : Sourissaud (16). Diminutif de 'souris', on le considère comme un surnom donné à une personne leste, agile. La souris est pour sa part présente dans les noms de famille Souris (59 surtout), Sourice, Sourisce, Sourisse (49 surtout). On notera cependant que Sourisse ou Sourice sont parfois des toponymes : ainsi la Sourice est un cours d'eau de la Sarthe. Sourjous voir Surjus. Sourmail Nom de famille surtout porté dans le département du Nord. Variantes : Sourmaille, Sourmais, Sourmay et sans doute Sormail. Il semble s'agir d'un nom de lieu, mais je ne trouve rien qui corresponde, sinon le petit village de Soumaille, en Corrèze (commune de Saint-Martin-la-Méanne). Sournia Vraisemblablement celui qui est originaire du village de Sournia P-O). Sourribes Nom catalan qui désigne celui qui habite au-dessus de la rive. Autres formes : Sorribes, Surribas, Soribes. Sourrouil Assez rare, le nom est porté dans l'Aude. Il est plus fréquent sous la forme Sourrouille (40, 64). C'est un toponyme ayant le sens de pierrier, décombres, rencontré aussi sous les formes Sarrouilhe, Sarrouille. A noter les hameaux de Sourrouille à Fonsorbes (31) et à Lapenne (09). Soursac Désigne celui qui est originaire de Soursac, dans la Corrèze. Soursou Nom rencontré dans le Lot. Pourrait être un diminutif de Sour (forme latine : Sorus), nom d'un ermite ayant vécu à Terrasson (24). Autre solution : toponyme formé sur le latin sursum (= en haut). Sourzac Nom surtout porté dans le Lot. Désigne celui qui est originaire du village de Sourzac, dans la Dordogne, ou d'une autre localité portant le même nom ou un nom voisin, par exemple Soursac dans la Corrèze. Sous Porté notamment dans les Landes, c'est un nom de sens incertain, sans doute un toponyme. La solution la plus simple est d'y voir le lieu situé en dessous (du village), mais ce n'est pas forcément la bonne. Porté dans les Pyrénées-Orientales mais aussi dans le Sud-Ouest, le nom Sos devrait en être une variante. Soutif Vient du latin subtilis. C'est un surnom, rencontré en Normandie et plus généralement dans l'Ouest (61, 53), qui désigne une personne adroite, avisée. Cependant, au moyen âge, existait aussi un second adjectif soutif qui signifiait solitaire, mais son emploi paraît plus rare. Souty Nom surtout porté dans la Sarthe. Il doit s'agir d'une variante de Soutif (voir ce nom). Souvannavong "Nom d'origine laotienne, que l'on peut traduire par ""la lignée d'or"" : souvanna = or + vong = lignée. Variante : Souannavong." Souvent Nom surtout porté dans le Loir-et-Cher, rencontré sous la forme Souvant en Limousin. Il pourrait s'agir d'une déformation du nom de baptême Sauvant (voir Sauvant). Souverain Nom porté notamment dans la Nièvre (également 62). Variantes : Souverin, Souvrain (36, 61). C'est sans doute un toponyme désignant un lieu élevé. Il existe des hameaux le Souverain à Hazebrouck (59) et à Faverolles (36). Autre possibilité : celui qui occupe un rang élevé. Souville Surtout porté dans le Gers et le Loiret, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Souville (= sous la ville). Il s'agit dans le Loiret d'un hameau à Yèvre-la-Ville, et dans le Gers d'un autre hameau à Saint-Blancard. Souvy Nom porté dans la Loire, la Haute-Loire et en Savoie. Semble désigner celui qui est originaire de Souvy, nom d'un hameau à Saint-Didier-sur-Doulon (43). Souy Surtout porté en Seine-et-Marne, désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Souy, toponyme qui est une variante de souille (bourbier, bauge de sanglier). Sovet Nom porté en Belgique. Désigne celui qui est originaire de Sovet, dans la province de Namur. Soyer, Soyez Il s'agit le plus souvent d'une variante de Sohier, nom de personne d'origine germanique (voir Séguier pour le sens). Dans certains cas, c'est cependant un nom de métier, variante de soyeur, soyeux (= scieur de long), ou encore ouvrier travaillant la soie. Le nom se rencontre essentiellement en Belgique, dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme. Soyeux Le nom est surtout porté dans l'Aisne (variante : Soyeur). Contrairement aux apparences, il n'a sans doute rien à voir avec la soie, mais désignait au Moyen-Âge un scieur, éventuellement un moissonneur (du verbe soier = scier, moissonner). Soyris Désigne sans doute celui qui est originaire de Soyris, hameau de la commune de Labastide-Murat (46). A noter aussi le Mas de Soyris à Campagnan (34). Le toponyme pourrait venir de l'occitan soira (= loup, loup-garou). Spacek Nom tchèque désignant un étourneau (sobriquet lié à cet oiseau). Spada Nom très fréquent dans toute l'Italie, en particulier dans le nord. Désigne un fabricant d'épées ou un spadassin. Dérivés : Spadina, Spadini, Spadone, Spadoni. Composés : Spadafora (celui qui sort toujours son épée, éventuellement avec une connotation érotique), Spadavecchia (vieille épée). Le spadassin est aussi évoqué par les noms Spadaccini, Spadacini. Spaeth Le nom est assez courant en Moselle (variantes : Spaethe, Spath, Spathe). Il devrait s'agir d'un sobriquet pour une personne lente (allemand spät = tardif). Spagnol L'un des nombreux noms servant à désigner celui qui vient d'Espagne. Celui-ci est breton et se rencontre dans le Finistère. Formes italiennes ou corses : Spagnolo, Spagnoli, Spagnuolo, Spagnuoli, Spagnulo (cette dernière forme étant caractéristique des Pouilles). Spahn Porté en Alsace-Lorraine, c'est peut-être un surnom métonymique pour celui qui couvre les toits avec des tavillons (allemand Span = copeau). Spahn est cependant aussi un toponyme (nom d'une commune de Basse-Saxe) avec, selon Bahlow, le sens de bas-fond humide. Sparacello Le nom est porté en Sicile à Palerme et dans sa province. On trouve plus fréquemment la forme Sparacino. Ces deux noms sont des diminutifs de Sparacio, rencontré dans la même région. En principe, le terme méridional spàracio désigne l'asperge (spàraciu en sicilien), mais il s'applique aussi à certains autres légumes, dont une variété de chou-fleur. Il s'agirait donc d'un surnom lié à l'un de ces légumes, mais on ne peut négliger une autre piste, un dérivé formé par aphérèse sur le prénom Gaspard (Gaspare en italien). Specht Ce nom alsacien correspond sans doute à l'allemand Specht (= pic, pivert), et serait un surnom donné à une personne bavarde. On peut aussi envisager le pic comme outil, et il s'agirait dans ce cas de l'utilisateur de cet outil. Speck En France, le nom est surtout porté en Moselle et dans le Haut-Rhin. Il désigne par métonymie un marchand de lard (allemand Speck). Variante : Spech. Autres formes : Specq, Specque (rencontrées surtout dans le Pas-de-Calais). Dérivé : Specker. Spelliers "Porté dans le département du Nord, le nom se rencontre aussi sous les formes Spelier, Speliers, également présentes en Belgique, où on trouve à Liège un ""Jaquemins li speelier"" en 1392. Il correspond à un métier, fabricant de mors selon le dictionnaire de Godefroy, fabricant d'épées selon Herbillon et Germain." Spelliers "Porté dans le département du Nord, le nom se rencontre aussi sous les formes Spelier, Speliers, également présentes en Belgique, où on trouve à Liège un ""Jaquemins li speelier"" en 1392. Il correspond à un métier, fabricant de mors selon le dictionnaire de Godefroy, fabricant d'épées selon Herbillon et Germain." Spencer Fréquent en Angleterre (variante : Spenser), le nom vient de l'ancien français despensier (= celui qui s'occupe des provisions, celui qui gère un établissement religieux ou autre). Spender Le nom se rencontre dans le département du Nord et en Belgique, ainsi qu'en Allemagne. Il désigne celui qui fait l'aumône (cf l'allemand Spender = bienfaiteur), ou encore un intendant, un régisseur (sens du moyen néerlandais spender). Sperandei Assez rare et porté dans l'Italie centrale (également autrefois en Corse), c'est une forme plurielle de Sperandeo (Lazio, Campanie, Sicile), nom de baptême à connotations mystiques (= espère en Dieu). Formes voisines : Sperandio (Italie du nord), Sperindeo, Sperindei, Sperindè. Spettel Nom porté en Alsace-Lorraine. Semble une variante de Spittel, qui correspond au français hôpital (allemand Spital), au moyen âge établissement religieux recevant mendiants et pèlerins, peut-être aussi auberge. Le nom désigne celui qui habitait à proximité d'un hôpital (éventuellement qui y travaillait). Spicq Variante sans doute wallonne ou picarde de Spick, nom porté en Alsace-Lorraine. Semble correspondre au moyen-haut-allemand spêc (= lard, cf l'allemand moderne spicken = larder), et pourrait être le surnom d'un charcutier. On ne peut cependant négliger une autre hypothèse : un sobriquet lié au pivert ou un surnom donné à l'utilisateur d'un pic (outil), à rapprocher de Specht. Spiegel Porté dans la Moselle et en Alsace, le nom désigne par métonymie un marchand ou un fabricant de miroirs (allemand Spiegel). Avec le même sens : Spigel (88, 54), Spiegels (59), Spiegler (67), Spiegelmann. Le nom est parfois porté par des juifs askhénazes, ce qui est également le cas pour la forme composée Spiegelstein (Stein = rocher, pierre). Spiller En allemand, le nom désigne celui qui fabrique des fuseaux (Spille) ou qui les utilise (celui qui file la laine et autres tissus). Si par contre le nom est anglais, il désigne un bouffon ou un saltimbanque. Spinau Patronyme surtout présent en Belgique. C'est en principe un toponyme désignant un lieu où poussent des arbustes épineux. On trouve également, avec le même sens, le patronyme Spineux. Spincer Nom assez rare porté en Picardie (60, 80). En l'absence d'autres solutions, la tentation est grande de le rapprocher de l'anglais Spencer, qui désigne un économe, celui qui est chargé des vivres dans un château ou une communauté religieuse. Ce n'est évidemment qu'une hypothèse. Spingarn Porté par des Juifs askhénazes, le nom devrait désigner un fileur ou un filateur (allemand spinnen = filer + Garn = fil). Spingor Nom très rare porté dans le département du Rhône. Il semble venir d'Italie (Piémont). Sens incertain, mais il est tentant de faire le rapprochement avec le verbe spingere (= pousser, bousculer). Spinner Porté en Alsace-Lorraine, le nom désigne un fileur, celui qui travaille dans une filature. Spiroux "Essentiellement porté en Belgique, le nom correspond au wallon ""spirou"", qui signifie ""écureuil"", avec plusieurs possibilités : surnom d'un homme agile, d'un rouquin, mais plus vraisemblablement enseigne de maison." Spitaels "Le nom est porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Spitals. Il signifie ""hôpital"", et devrait être un toponyme devenu nom de famille (voir Ospital pour plus de précisions)." Spitale Nom sicilien qui correspond au français hôpital (aphérèse du latin hospitale, italien moderne ospedale). Désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé (au moyen âge, établissement religieux recevant mendiants et pèlerins). Spite Le nom est originaire de Moselle. On trouve également en Lorraine la variante Spit. Sens incertain. Peut-être une autre forme de Spitz (voir ce nom). Spitz Assez répandu en Alsace-Lorraine, le nom correspond à l'adjectif allemand spitz (= pointu, aigu). Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Spitz(e), avec le sens de colline pointue. Le toponyme est très fréquent en Allemagne, on le rencontre aussi souvent en Moselle. Le nom Spetz, porté dans le Haut-Rhin, pourrait en être une variante. Dérivés : Spitza (57), Spitzer (67). Splingart "Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et les Ardennes, ainsi qu'en Belgique. Variante : Splingard. Sens incertain. Il pourrait correspondre à l'ancien français ""espringueur"" (= sauteur, danseur, cf. aussi l'allemand Springer). Autre possibilité : l'ancien français ""espringale"" (grosse arbalète, mangonneau, petit canon)." Sponem Le nom est porté dans la Haute-Saône (également 90, 88). Il semble alémanique ou allemand, et devrait désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Sponheim. C'est le nom d'une commune de Rhénanie-Palatinat. Sponne Nom porté en Alsace-Lorraine. C'est une variante de Spohn, Spahn, désignant celui qui fait ou pose des bardeaux pour la couverture des toits. Sportiello Nom italien porté notamment en Campanie, également présent dans le Piémont et la Lombardie. On le rencontre aussi en Corse. Sans doute une variante de Sportello, Sportelli, le mot sportello désignant un panier dans l'Italie du Sud. Sportouch Nom juifs séfarade d'Afrique du Nord, variante de Chicheportiche (voir ce nom). Spreux Nom porté dans le Pas-de-Calais et en Belgique. Semble un surnom correspondant au wallon spreuwe (= étourneau). Springolo Assez rare, ce nom italien est porté en Vénétie et dans le Frioul. Il semble s'agir d'un dérivé de l'adjectif vénitien springo (= guilleret, vif). Squiban Nom rare porté dans le Finistère et le Morbihan. Il est considéré par A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) comme une variante de Guiban, Guibant, sobriquets formés à partir du cornique 'guiban' (= mouche, moucheron). Staat, Staats Nom rencontré en Alsace-Lorraine ainsi qu'en Allemagne et aux Pays-Bas. C'est un hypocoristique du nom de baptême Eustache (en allemand Eustatius), popularisé par un saint du IIe siècle : Eustache était selon la légende un ancien soldat romain converti par la rencontre d'un cerf miraculeux. Il fut étouffé avec sa famille dans un tonneau de bronze sous lequel on avait mis le feu. Stab Nom porté en Moselle. Il correspond à l'allemand Stab (= baguette, verge), utilisé sans doute comme symbole de l'autorité judiciaire (surnom possible d'un huissier). Variantes : Staab, Stabe. Stadelmann Porté en Allemagne et en Alsace-Lorraine, désigne celui qui a la responsabilité d'une grange (moyen-haut-allemand stadel) et, par extension, d'un domaine rural. Autres formes : Stadler, Stadelman, Stadelsmann. Stalin Nom porté dans la Somme et la Seine-Maritime. Variantes : Stalain, Stallin (76), Staelen, Staelens, Stalens (59). C'est un nom de personne d'origine germanique, diminutif formé sur la racine stahal (= acier). Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane cite Stalin li cordewaniers à Ypres en 1282. Stallin Nom rencontré notamment dans la Somme. Correspond au flamand Staelen(s), nom de personne qui semble être un diminutif du germanique Stahl (= acier). Stampfler Désigne apparemment celui qui est originaire de Stampfl, nom d'une commune autrichienne. Stanislawski Dérivé du nom de baptême polonais Stanislaw (= Stanislas, racines stan = devenir, être debout + slaw = gloire), soit diminutif, soit désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Stanislaw(o), Stanislawski. Starck Porté notamment dans le Haut-Rhin (diminutif Starcky), désigne tout comme Stark et Starke (57) un homme robuste, fort, éventuellement gros (allemand stark). Stebe Porté en Moselle, le nom se rencontre aussi sous la forme Steppe. C'est un hypocoristique de Steppan, autre forme du prénom Stephan (= Etienne). Steculorum Nom rencontré dans le département du Nord et en Belgique. La seule solution plausible est d'y voir une déformation du latin saeculorum, employé dans la formule liturgique in saecula saeculorum, et donc un surnom donné à un clerc, à un chantre. Steegmuller Nom porté en Alsace, rencontré aussi sous la forme Stegmuller. Il devrait désigner celui qui habite un lieu-dit Ste(e)gmühle, le moulin de la passerelle ou du petit sentier. Les noms de famille Steeg, Steg, Steig désignent celui qui habite un lieu ainsi appelé, toujours avec le sens de passerelle, petit sentier. Steelandt Le nom est porté dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Steeland, Steelant. C'est un toponyme, peut-être Steenland en Flandre orientale. Steenhout Porté en Belgique et dans le nord de la France, c'est sans doute un toponyme (le bois pierreux). Variantes : Steenhaut, Steenhoute. Steenkeste Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Steenkeest, Steenkerste, Steenkiste. Sans doute un nom de lieu formé à partir du flamand steen (= pierre), mais il reste à situer géographiquement cet éventuel toponyme. Stefani Pluriel de filiation du prénom Stefano, forme italienne ou corse d'Etienne (dont Stéphane est la forme savante). Dérivés : Stefanacci, Stefanaggi (Corse), Stefanelli, Stefanetti, Stefanini, Stefanuccio (Corse ou Italie). Steffen Patronyme fréquent en Moselle (et au Luxembourg), c'est un nom de baptême correspondant au français Etienne (latin Stephanus, qui a aussi donné Stéphane). Variantes : Stefen, Stefan, Steffan, Steffann. Avec génitif : Steffens. Forme latinisée : Steffanus. Formes avec apocope : Steff, Steffe, Steffes. Steffner Porté en Alsace, c'est un dérivé de Steffen (= Etienne, Stéphane). Stefftgen Nom porté dans l'Est, notamment dans la Marne, rencontré aussi sous les formes Steffgen, Steffgenn, Stefsgen. Devrait être une contraction de Steffenshagen, nom de plusieurs localités allemandes. Steichen Le nom est considéré comme une variante de l'allemand Stauch, un surnom de sens peu clair, apparemment lié à une particularité vestimentaire ( le mot a désigné soit une manche large, soit un serre-tête). A noter cependant que Staucha est aussi le nom d'une commune de Saxe. Steiner Fréquent en Alsace-Lorraine, le nom désigne en allemand un maçon ou un tailleur de pierres (il peut aussi désigner celui qui habite un lieu-dit Stein). Le sens de tailleur de pierres se retrouve dans le patronyme Steinmetz, dont le nom jurassien Steinmesse est sans doute une variante. Autre nom voisin : Steinschneider (= lapidaire). Steinfelden Rencontré aussi en Alsace sous la forme Steinfeld, c'est un toponyme évoquant un champ pierreux. Deux communes autrichiennes s'appellent Steinfelden. Stekelerom Voir Steculorum. Stemmelen Surtout porté en Alsace, le nom se rencontre aussi en Haute-Saône. Variantes : Stemelen, Stemmelin, Stemlen. Il faut certainement le rattacher aux noms commençant par Stamm-. On a le choix entre un dérivé de Stamm (= tronc, souche) et le verbe stammeln (= bégayer), qui est à l'origine des noms Stammler, Stemler. Stephan Forme bretonne d'Etienne, surtout portée dans le Finistère. Vient du latin Stephanus, grec Stephanos (couronne). Stéphane Forme savante du prénom Etienne (grec Stephanos), le nom est relativement peu fréquent. On le rencontre notamment dans l'Yonne, le Doubs, la région parisienne et la Haute-Vienne. Formes latinisées : Stephanus, Stephani, Stephany (Alsace-Lorraine). Stephano, Stéphano Nom caractéristique du Morbihan (variante : Stephanno). C'est un diminutif du prénom Stéphan (= Etienne), formé avec le suffixe -o. Stephant Variante bretonne du nom de baptême Etienne (sous sa forme savante Stéphane). Sterin "Le nom est porté dans le Pas-de-Calais. Sens incertain. Peut-être un diminutif de l'ancien français ""estere"" (= querelleur, violent)." Sterin "Le nom est porté dans le Pas-de-Calais. Sens incertain. Peut-être un diminutif de l'ancien français ""estere"" (= querelleur, violent)." Stern Le nom est parfois un hypocoristique du prénom Etienne (Stephan), mais, en Alsace, il a le plus souvent le sens d'étoile, et il a été fréquemment porté par des juifs, pour qui l'étoile a toujours eu une importante valeur symbolique. Stervinou Nom porté dans le Finistère. Variantes : Stervenou, Stervinnou. C'est un toponyme désignant la rivière, l'estuaire (ster) d'Evinou, Evenou (diminutif d'Evain, voir ce nom). Un hameau s'appelle Stervinou à Saint-Thois (29), et devrait être à l'origine du nom de famille. Steunou Un nom breton (22, surtout commune de Bourbriac). Forme contractée de Stevenou (voir ce nom). Steurbaut Porté dans le département du Nord, serait un nom de personne d'origine germanique, Sturbald (stur, racine obscure + bald = audacieux). Autre solution : dérivé du moyen néerlandais stueren (= mettre en désordre). Variantes : Sturbaut, Sturbeaux. Stevenin Diminutif du nom de baptême Etienne (latin Stephanus) porté surtout dans les Ardennes (également en Savoie). Avec d'autres suffixes : Stevenaert, Stevenard, Stevenart, Stevendart (Nord-Pas-de-Calais, Belgique), Stevenel (Vosges), Stevenet, ainsi que Stevenoot, Stevenot (Belgique, Nord, Nord-Est). Formes italiennes : Stevenino, Stevenini. Stevenou Nom breton (22) qui est sans doute un diminutif du prénom Etienne (Steven). On peut aussi envisager une variante de Stervenou, toponyme formé sur ster (= rivière). Stevens, Stievens Nom porté en Belgique, qui correspond au nom de baptême Etienne (latin Stephanus). Stevenson Désigne en Grande-Bretagne le fils de Steven (= Etienne). Stewart Fréquent en Grande-Bretagne, rencontré aussi sous les formes Steward, Steuart, Stuart. C'est en gros l'équivalent du français Sénéchal (officier de cour, puis représentant du seigneur). Le nom est composé du vieil anglais stig (cour, également basse-cour, porcherie) et de weard (= gardien). A noter une autre possibilité : stigweard a aussi désigné la personne qui s'occupait des animaux domestiques, notamment un porcher. Sticlebout Porté dans le Nord, le nom est plus courant sous les formes Stichelbaut, Stichelbout, Stickelbout. Selon Debrabandere, la forme d'origine serait Stivelbout, nom composé de deux termes évoquant les bottes ou les chaussures (stevel + bout). Stieg Nom rare porté dans le Bas-Rhin. Correspond à l'allemand Steig (chemin escarpé, en pente). Il s'agit donc en principe d'un toponyme. Variantes et dérivés : Steig, Steiger, Stieger. Stiévenard Dérivé du prénom Etienne porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie. Variantes : Stiévenart, Stevenaert, Stévenard, Stévenart. Stiller Il peut s'agir d'un dérivé de l'allemand still (= tranquille, calme). En Autriche, cependant, on pensera plutôt à celui qui est originaire de Still, nom d'une commune de Haute-Autriche. Même chose pour le Bas-Rhin, où une localité s'appelle aussi Still. Stipon Ce nom breton (29) évoque selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) un poisson, le jeune lieu, le sens du surnom restant à préciser. Stirnemann Egalement Stirneman. Nom porté dans le Haut-Rhin (également 90, 70). C'est un dérivé de l'allemand Stirn (= front), désignant peut-être un homme têtu ou effronté. Variante alémanique : Stirnimann. Stoecklin Surtout porté dans le Haut-Rhin, également écrit Stoechlin, Stöcklin, c'est un diminutif de l'allemand Stock, qui désigne un bâton, ue baguette, mais qui a aussi d'autres sens (souche, tronc, bûche, également ruche ou homme sot). Difficile de faire un choix. Variantes ou formes voisines : Stöckli, Stoeckli, Stoekli, Stoecklen, Stoeckel, Stoeckell, Stoeckle, Stockle. Stoffel Porté en Alsace-Lorraine, c'est un hypocoristique du prénom Christophe (allemand Christoffer). Formes voisines : Stof, Stoff, Stoffels, Stoffer, Stoeffer, Stoeffler, Stoffler. Stoker Patronyme surtout porté aux Pays-Bas, présent également en Angleterre. C'est une variante de Stocker (porté aussi en Allemagne et en Alsace-Lorraine), apparemment un dérivé de Stock = souche, tronc d'arbre. Peut désigner soit celui qui habite un lieu-dit Stock (toponyme très fréquent), soit celui qui défriche le sol, éventuellement un bûcheron. Autre possibilité, moins crédible : geôlier, comme dans l'allemand Stockmeister. Stolard "Forme francisée du polonais Stolar, Stolarz, qui correspond au métier de menuisier ou de charpentier (polonais ""stolarz""). Dérivés fréquemment rencontrés : Stolarczyk, Stolarek, Stolarski." Stolard "Forme francisée du polonais Stolar, Stolarz, qui correspond au métier de menuisier ou de charpentier (polonais ""stolarz""). Dérivés fréquemment rencontrés : Stolarczyk, Stolarek, Stolarski." Stolsem Rare et porté en Belgique, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin (Stolzheim). On pensera en particulier à Stotzheim, nom de communes dans le Bas-Rhin et en Rhénanie du Nord-Westphalie. Stoltz Nom porté en Allemagne et en Alsace-Lorraine (57, 68, 67). C'est un sobriquet appliqué à un personnage vaniteux, hautain (allemand stolz). Stone Très répandu en Grande-Bretagne (forme génitive : Stones), désigne celui qui habite un lieu rocheux ou est originaire d'une localité appelée Stone. Stopin "Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise (variante : Stoppin), le nom a pu désigner un producteur d'étoupe. On pensera aussi aux noms flamands Stoop, Stoops, avec le sens de ""cruche"" (surnom d'un tavernier ou d'un buveur, ou fabricant de cruches)." Stoppele "Nom italien porté en Vénétie (Vérone). Il faut sans doute le rapprocher de l'allemand Stoppel (= le chaume), en italien ""le stoppie""." Stoppele "Nom italien porté en Vénétie (Vérone). Il faut sans doute le rapprocher de l'allemand Stoppel (= le chaume), en italien ""le stoppie""." Storai On rencontre le nom en Corse, ainsi qu'en Italie dans la région de Pérouse. Je n'en connais pas la signification. Storch Nom porté dans les Pyrénées-Orientales. La forme courante en catalan est Estorc(h), mais ici la prothèse ne s'est pas faite, ce qui arrive parfois pour les patronymes. Nom de sens incertain. Pourrait être le participe passé du verbe estòrcer (= sauver), mais plutôt une variante du nom de baptême Eustorge (voir Astorg). Si le nom est allemand ou alsacien, par contre, il désigne la cigogne (sens du mot Storch en allemand). Storck, Stork, Storq Nom porté en Alsace-Lorraine. Il évoque la cigogne (allemand Storch), soit par métaphore (sobriquet donné à celui qui a de grandes jambes ?), soit comme enseigne de maison. Storez "Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, paraît correspondre au verbe d'ancien français ""estorer"" (= construire, créer, réparer, ordonner, fournir). Difficile de savoir quel sens choisir. A noter que le nom de famille Estorez existe aussi dans la même région." Stosse Le nom est surtout porté en Moselle. Variante : Stoss. Il devrait correspondre au mot allemand Stoß (= choc, coup), surnom probable d'un homme violent. Le nom Stosser a dû pour sa part désigner celui qui pile le sel, tout comme Stossel (Stößel = pilon). Stoullig Egalement Stoulig. Nom très rare, qui semble être un diminutif de l'allemand Stolle (= tréteau), surnom possible d'un menuisier. Stourbe Surtout porté dans l'Aisne, le nom ne me dit rien de précis. Peut-être une forme avec métathèse de Strub (Alsace-Lorraine), personne aux cheveux ébouriffés. Stourm Nom porté en Lorraine, notamment dans la Moselle (variante : Stourme). On le rencontre plus fréquemment sous la forme Sturm, et il semble désigner un homme coléreux, violent (métaphore de l'allemand Sturm = tempête). Autres variantes : Storm, Storme, Storms. Stouvenaker Porté en Belgique dans la province de Luxembourg (également Stouvenacker, Stouvenakers), c'est un nom de sens incertain. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane envisage un nom de métier (maker > naker) et propose un fabricant de poêles, de chaufferettes. Stouvenot Le nom est porté dans les Vosges et les départements voisins (68, 54). Avec d'autres suffixes : Stouvenel, Stouvenin. Ces patronymes sont des variantes de Stevenot, Stevenel, Stevenin, diminutifs du prénom Etienne (Estève). Strassel Surtout porté dans la Moselle, semble un dérivé de l'allemand Straße (= rue, route). Ce devrait être de toute façon un toponyme : une commune de Saxe s'appelle Strässel. Straton Nom de famille anglais, rencontré plus souvent sous la forme Stratton. Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Stratton. Sens du toponyme : l'enclos, puis le village (tun) construit près de la route (latin strata). Straub, Straube Assez courant en Alsace-Lorraine, c'est un sobriquet désignant une personne hirsute, aux cheveux ébouriffés (cf verbe sträuben). Strauss Le nom signifie en allemand 'bouquet' ou 'autruche'. C'est ce dernier sens qu'il faut apparemment retenir : le patronyme, porté par des juifs askhénazes, renverrait à une maison du quartier juif de Francfort dont l'enseigne s'ornait d'une autruche. Stravius Nom assez rare porté notamment dans la Somme. Il s'agit apparemment d'une forme latine, mais je ne sais pas à quoi elle correspond exactement. Streiff Le nom est surtout porté en Moselle. Variante : Streif (67). Deux sens possibles : soit celui de bande, raie, sillon (allemand Streif), soit un terme désignant une patrouille (allemand Streife), peut-être des mercenaires (M.T. Morlet signale le moyen-haut-allemand streif = course, incursion guerrière). Stresser Porté notamment dans le Bas-Rhin, pourrait être une variante de Strasser (Straßer), celui qui habite près de la route, de la rue. Stroher Nom porté en Alsace-Lorraine, dérivé de Stroh (même région), un nom allemand qui désigne la paille. Soit un moissonneur, soit un marchand de foin. Strubel Diminutif de Strub, Strube, qui sont eux-mêmes des variantes de Straub (voir ce nom). Formes voisines : Strauble, Strobel. Strullu Assez courant dans le Finistère, le nom se rencontre aussi sous les formes Struillou et Strullou. C'est un sobriquet pour une personne sale (moyen breton strouill selon A. Deshayes). Studzinski C'est un dérivé du polonais studzien (= puits) désignant celui qui habite auprès d'un puits. Variante : Studzienski. Stumpel Porté en Moselle, c'est un dérivé de Stump, Stumpe, également Stumpf, Stumpff, Stumph, Stumpp (Alsace-Lorraine), des noms pour lesquels on a au moins deux solutions : soit un toponyme (lieu abondant en souches), soit un sobriquet pour un homme petit et râblé. Stutzmann, Stutzman Nom surtout porté en Alsace. Apparemment plusieurs possibilités, le mot Stutz ayant (et ayant eu) de nombreux sens : peut-être un homme violent, celui qui donne des coups (sens premier du mot), ou encore un homme entêté, capricieux (autre sens de Stutz). Pour la Suisse alémanique, le dictionnaire de Bahlow propose une autre explication : celui qui habite sur une pente, sur un lieu escarpé. Stuve Allemand ou hollandais, ce nom (écrit aussi Stuwe, Stüve, Stüwe) signifie souche, tronc d'arbre, également trognon (moyen-bas-allemand stuve). Suard Nom de personne d'origine germanique, Sudhard (sud = le sud + hard = dur). On le rencontre notamment dans le Loiret, l'Indre-et-Loire et la Seine-Maritime. Variante : Suart (61, 80). Suarez Nom castillan. Diminutif (suffixe de filiation -ez) du nom de baptême Suero, anthroponyme d'origine germanique latinisé en Suerius. Suau Surnom désignant une personne douce, aimable (latin suavem > suave). L'adjectif suau existe à la fois en occitan et en catalan. Suaud Nom de personne d'origine germanique, Sudwald (sud = le sud + waldan = gouverner). C'est en Vendée et dans les départements voisins que le nom est le plus répandu. Variante : Suault. Diminutif : Suaudeau. Suavet Nom savoyard qu'il faut sans doute considérer comme un diminutif de 'suave', qui désignait en ancien français (soef) une personne douce, agréable. Autre possibilité, moins crédible : diminutif de l'ancien français soef, soif (= haie). A noter l'existence de hameaux Suavet à Saint-Offenge-Dessus et Saint-Offenge-Dessous. Le nom existe aussi en Bretagne sous les formes Le Suavet, Le Suavé. Suberbie Typiquement béarnais, le nom désigne la maison ou le hameau construits au-dessus de la route (bie < latin via). Deux hameaux s'appellent Suberbie, à Lussagnet-Lusson et à Rontignon (64). Subertat Nom rare porté dans le Deux-Sèvres, mais qui vient du département de la Loire, où il est mentionné au XVIIIe siècle à Saint-Bonnet-le-Courreau. Il devrait désigner celui qui est originaire de Subertha, hameau à Sauvain (42). Le toponyme paraît formé sur Bertha, Bartha (= buisson, petit bois). Suberville Voir Souberbielle pour le sens. Le nom est porté dans le Sud-Ouest (31, 32, 33). Avec le même sens : Subervielle. Subias, Subies Nom porté en Catalogne, notamment à Lleida, qui correspond au gascon Soubie, Soubies (voir Soubie). Subileau Nom porté dans la Loire-Atlantique et la Vendée, rencontré aussi sous les formes Sibileau, Sibilleau, Sibilaud, Sibillaud, Sébileau, Sébillaud, Sébilleau, Sébilleaud (Poitou-Charentes, Centre, Pays de Loire). C'est un diminutif de Sibille, nom de baptême féminin et nom de famille (surtout porté en Lorraine) issu du grec sibylla (conseillère de Dieu). Subira, Subirana voir Sobrà. Le nom Subirana pourrait être un matronyme, mais c'est sans doute plutôt un toponyme ayant le même sens que Sobrà. Subirats Nom catalan (variantes : Subirat, Soberats) désignant un lieu situé au-dessus (au-dessus d'un autre village par exemple). Deux localités s'appellent Subirats dans le Penedès (province de Barcelone). Subirats Nom catalan (variantes : Subirat, Soberats) désignant un lieu situé au-dessus (au-dessus d'un autre village par exemple). Deux localités s'appellent Subirats dans le Penedès (province de Barcelone). Subitani Porté dansl'Hérault, c'est apparemment un patronyme italien assez rare, à rapprocher de l'adjectif subitaneo (= subit, soudain). Subra Variante de Sobra (voir ce nom) et de Soubra, le nom est surout porté dans l'Ariège. En composition : Subra Bieusses, Subra de Bieusses, Subra dite Bieusses, Subra de Salafa. Subrenat Surtout porté en Dordogne, le nom devrait désigner celui qui est originaire de Subrenat, hameau à Douchapt (24). Signification possible : le lieu situé au-dessus (subre) de l'étang (nat). Subreville Désigne celui dont la maison se situe au-dessus de la ville, du village. Le nom de famille est porté dans l'Ariège et le Tarn-et-Garonne, ainsi que dans le Gard (variante : Subrevil). Voir aussi Souberbielle. Suc Nom fréquent dans le Massif Central et le Sud-Ouest (81, 15, 43). Désigne celui qui est originaire du lieu-dit (le) Suc ou qui y habite. C'est un toponyme occitan qui signifie sommet, colline (origine obscure, sans doute pré-indoeuropéenne, comme c'est souvent le cas pour les oronymes). On rencontre également, avec le même sens, le patronyme Delsuc. A signaler aussi la variante Such, rencontrée dans l'Hérault et le Gard. Succi Nom italien. C'est un hypocoristique de Tommaso (= Thomas), formé par aphérèse sur Tomasuccio, Tomasucci. Succoia Nom italien rare, porté à Naples. Autre forme : Soccoia. Variante ancienne : Succoja. Aucune idée sur la signification. Suchard Nom porté en Savoie. Sans doute un nom de personne d'origine germanique, Sughard (premier élément obscur + hard = dur). Suchaud Surtout porté dans la Creuse, c'est un toponyme ayant le sens de petite colline. A noter dans la Creuse les hameaux du Suchaud à Tercillat et Flayat. Suchet Nom de famille porté dans la région lyonnaise. Désigne celui qui est originaire d'un lieu appelé (le) Suchet, diminutif de Suc (= hauteur, colline). Diminutif formé sur Suchet : Suchetet (Bourgogne). Sucker Assez rare en France, ce nom semble désigner, comme Suck (57), celui qui est originaire d'une localité allemande appelée Suckau ou Suckow (Allemagne orientale). Sudraud Nom originaire du Limousin et du Périgord. C'est un diminutif de Sudre, qui vient du latin sutor (= cordonnier). Variantes : Sudraut, Sudreau, Sudreaud. Sudret Diminutif de Sudre (= cordonnier, du latin sutor) porté dans le Limousin et le Périgord. Sudry Porté notamment en Corrèze, le nom se rencontre aussi sous les formes Sudri, Sudrie (19, 24). Il devrait désigner celui qui habite un lieu-dit la Sudrie (le domaine ou la ferme de Sudre, voir ce nom). On trouve également le nom Sudries dans l'Aveyron (variante Sudriez). Suel Nom porté dans l'Ardèche ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais. Voir Dusuel pour le sens. Sueur Cordonnier (voir Lesueur). Sujat Ce nom est très rare. Il semble venir du Massif Central (suffixe -at), peut-être de l'Aveyron. Aucune solution quant à l'étymologie, sinon un indice : le mot suja signifie suie en occitan. Sullivan Egalement O'Sullivan. Patronyme irlandais désignant le descendant de Súileabháin, nom de personne gaélique composé des éléments súil (= oeil) et dubh (= noir). Sulot Nom rare dont l'origine géographique est difficile à localiser. Peut-être une variante de Soulot, un nom rencontré dans les Yvelines depuis le XVIIe siècle, porté aussi en Saône-et-Loire. Sens incertain : peut-être un toponyme désignant une terre exposée au soleil. Mais les variantes Sullot et surtout Suillot (21) nous invitent à faire le rapprochement avec Souillot (71, 55), toponyme désignant un bourbier. A noter qu'un lieu-dit s'appelle Suillot à Avosnes (21), un autre se nomme Souillot à Daix (21). Sulpice On rencontre le patronyme en Savoie, il est également porté en Martinique. C'est un nom de baptême (latin Sulpicius) popularisé par un disciple de saint Martin (Sulpice Sévère), et par deux évêques de Bourges, Sulpice le Sévère et surtout Sulpice le Pieux. Le nom est souvent écrit Suplice (métathèse due à l'attraction du mot 'supplice'). Variantes : Sulpie (16), Sulpis (73), Sulpy (03). Sultaire Nom très rare porté notamment dans le Doubs. Sans doute d'origine alémanique, il est plus courant sous la forme Sulter (70, 88). C'est l'équivalent de Sultzer, Sulzer, terme désignant celui qui confectionne ou vend des salaisons. Summonti Nom italien désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Summonte ou Summonti, sans doute la commune de Summonte en Campanie (province d'Avellino). Sens du toponyme : lieu situé sur un mont, sur une hauteur. Sunou Nom porté en Belgique où il est rare. La prononciation et les graphies anciennes semblent renvoyer à des formes Sinou ou Sinau, ce qui hélas ne nous éclaire guère. Le patronyme Sinou est connu, mais en Bretagne (peut-être diminutif de Le Signe = le cygne). Quant à Sinau, on connaît en Belgique le nom de famille Sinal, très rare, dont le sens est lui aussi bien obscur. Sunyer Nom catalan qui est au départ un nom de personne d'origine germanique, latinisé en Suniarius, formé des racines SUNNI = soleil et HARI = armée. Le nom était relativement fréquent aux XVIIe et XVIIIe siècles dans la commune de Prades. Supizet Nom rare porté dans la Creuse. C'est un diminutif du prénom Sulpice (voir ce nom), lui-même rencontré sous la forme Soupize comme nom de famille (18). Autres diminutifs : Soupison (18), Soupizeau (36), Soupizet (03, 63), Soupizon (36). Suplice Variante par métathèse de Sulpice (voir ce nom), rencontrée surtout en Normandie (76). Formes voisines : Suplie (76), Suply (59, 21), Supplice (51, 10, 27), Supply (02, 51), Suppli, Supplie, Supplis. Diminutifs : Supligeon (41), Suplisson (45), Suppliciau (58), Suppligeau (41, 37), Suppligeot (08), Supplissiau, Supplission (45). Supot Devrait être une variante de Soupeaux, Soupault, Soupot, un nom de famille que l'on trouve surtout dans l'Yonne, et dont on pense qu'il désigne celui qui mange beaucoup, éventuellement un ivrogne (dérivé de soupe, qui a désigné au moyen âge du pain trempé dans du vin). Supper Désigne en allemand celui qui habite un lieu-dit Supp (= marais, marécage). Surcouf Nom originaire de Normandie, où un hameau porte ce nom (50). Le terme semble signifier : la colline noire. Sureau Nom fréquent dans le Maine-et-Loire. On peut penser à un diminutif de Sur, qui a dû désigner un cordonnier (variante de sueur), mais il s'agit surtout d'un toponyme très répandu (lieu où pousse le sureau). Sureda Patronyme rencontré dans les Pyrénées-Orientales, également porté dans l'Ariège et en Catalogne du Sud. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit portant ce nom, qui signifie plantation de chênes-liège (en catalan alzina surera). Dans les Pyrénées-Orientales, il s'agit certainement de la commune de Sorède. Suret C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Il semble s'agir d'un diminutif de Sur, Lesur, avec le sens de cordonnier (latin sutor). A noter cependant que le nom est fréquent en Normandie comme toponyme, avec le sens de pommier sauvage. Surgand Porté dans le Haut-Rhin où il est présent depuis le XIVe siècle (Eguisheim), c'est un nom dont le sens ne m'est pas connu. Surges "Nom rare, porté notamment dans la Haute-Garonne et le Lot-et-Garonne. Le mot ""surge"" désigne en occitan le suint. Il a eu aussi en ancien français le sens de ""chirurgien"". Le sens de ""source jaillissante"" est également possble. Difficile de faire un choix." Surian Le nom est porté dans les Bouches-du-Rhône et les Hautes-Alpes. Il existe aussi en Italie (Vénétie, Frioul, notamment à Trieste). Formes voisines en Italie : Suriano, Suriani. Il pourrait s'agir de variantes de Soriano (nom de deux communes en Italie). Surin Fréquent dans l'Eure-et-Loir, c'est visiblement une variante du nom de baptême Séverin (latin Severinus, diminutif de Severus = sérieux, sévère). On connaît une commune appelée Saint-Surin, mais elle se trouve dans la Charente. Surjus, Sourjous Un nom catalan qui me pose bien des problèmes. Mot à mot, il semble signifier au-dessus de ce qui est en bas. Peut-être une indication topographique sur la situation de la maison (au-dessus de celle qui est tout en bas, juste avant de descendre la pente : voir Lajus). Ou bien je fais totalement fausse route. Surle Egalement écrit Surles, le nom est porté dans le Vaucluse. Il devrait s'agir d'un toponyme (une ferme s'appelle la Surle à La Laupie, dans la Drôme), mais je n'en connais pas le sens. Surle Egalement écrit Surles, le nom est porté dans le Vaucluse. Il devrait s'agir d'un toponyme (une ferme s'appelle la Surle à La Laupie, dans la Drôme), mais je n'en connais pas le sens. Surprenant Très répandu au Québec, le nom a aujourd'hui pratiquement disparu de France, où on le rencontrait autrefois dans les Yvelines et en Normandie. Difficile de savoir ce qu'il a pu vouloir dire. A noter qu'au moyen âge le verbe 'surprendre' a eu le sens de 'tromper, abuser', et qu'il pourrait donc s'agir d'un surnom donné à un personnage trompeur. Surroca Désigne celui qui habite en dessous de la roche (agglutination de sub roca), ce dernier mot ayant vraisemblablement le sens de forteresse. Le nom est essentiellement porté dans les Pyrénées-Orientales et en Catalogne du Sud. Variante : Surroque (66). Susa Désigne en principe celui qui est originaire de la ville de Suse (italien Susa) dans le Piémont. Susunaga Un nom basque assez rare (variante Zuzunaga), dans lequel on trouve la finale -aga, qui indique en principe un lieu planté d'arbres. Seul problème, je n'arrive pas à trouver de quels arbres il s'agit. Sutherland Désigne en Grande-Bretagne celui qui est originaire du Sutherland, comté à l'extrémité nord-ouest de l'Ecosse. Variante : Southerland. Sens du toponyme : la terre du sud (= au sud de la Scandinavie). Sutor Désigne en latin le métier de cordonnier. C'est en Moselle que le nom est le plus répandu (sans doute une latinisation de Sauter, Schuster ou Schuhmacher). Sutra "Surtout porté dans l'Ariège, pourrait être l'équivalent du nom gascon Soustra, désignant un terrain couvert d'ajoncs, de genêts, de fougères (servant à confectionner le sostre, litière des animaux en occitan), mais on comprend mal pourquoi le s aurait disparu. On préfèrera une autre solution : lieu situé en dessous (en dessous du village, par exemple), du latin ""subter"". Il s'agit de toute façon d'un toponyme, qu'il me reste à localiser avec précision." Sutra "Surtout porté dans l'Ariège, pourrait être l'équivalent du nom gascon Soustra, désignant un terrain couvert d'ajoncs, de genêts, de fougères (servant à confectionner le sostre, litière des animaux en occitan), mais on comprend mal pourquoi le s aurait disparu. On préfèrera une autre solution : lieu situé en dessous (en dessous du village, par exemple), du latin ""subter"". Il s'agit de toute façon d'un toponyme, qu'il me reste à localiser avec précision." Sutton Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités anglaises appelées Sutton (= la forteresse, l'agglomération située au sud). Suzacq Autre forme de Suzac, nom de famille porté dans le Sud-Ouest. Signification : celui qui habite Suzac ou en est originaire. Deux hameaux s'appellent Suzac(q) à Ger et à Montaner (64). Suzanne Deux possibilités : d'abord le prénom, qui vient de l'hébreu shôshannah (= lis ou rose). Dans la Bible, Suzanne est une jeune femme victime de la concupiscence de deux vieillards (Livre de Daniel). Il existe aussi une sainte Suzanne martyrisée à Rome en 296 avec son père Gabin. Cette explication est valable pour les Suzanne de la Réunion et de Normandie (50). Variante : Susanne (14). Par contre, dans le Midi (13), il s'agit d'un toponyme désignant un lieu situé en haut, au-dessus (éventuellement au sud en pays gascon). Variante : Suzanna (81). La forme Suzaine, portée dans les Ardennes, renvoie pour sa part à la commune de Suzanne, dans le même département. Suzor Porté dans la région parisienne et à la Réunion, c'est un nom dont le sens ne m'est pas connu. Swacha Nom de famille polonais dérivé de swak, autrefois swach, terme désignant le beau-frère. Swann Egalement écrit Swan, le nom désigne en allemand le cygne (Schwan). On pensera au surnom d'un homme au long cou, mais il doit s'agir le plus souvent d'une enseigne de maison. Swayze Autrefois écrit Swasey (XVIIe siècle). Autres graphies : Sweazey, Sweezey, Swezey et sans doute aussi Sweazea. Sens incertain. Un dictionnaire américain propose celui qui est originaire de Swavesey, dans le Cambridgeshire. Les premiers Swayze américains étaient des quakers. Swiezawski Nom polonais de sens incertain : on peut le rapprocher de l'adjectif swiezy (= frais, neuf), mais aussi de zwierz (= animal). On pensera également à celui qui est originaire de Swiezawy, ou de localités portant un nom voisin. Swyngedauw Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Swyndauw, Swynghedauw, Swynghedauwe, Swynghedeauw. Sens incertain : on y trouve sans doute le néerlandais swingel (= étang) et dauw (rosée, humidité). Il devrait donc s'agir d'un toponyme, mais il reste à le localiser. Sy Porté notamment par les Peuls du Sénégal, c'est un nom de sens incertain (du moins pour moi), comme la plupart des noms de famille africains. Symons Variante flamande de Simon (voir ce nom), avec s final marquant la filiation. Symphorien Patronyme surtout porté dans la Somme. C'est un ancien nom de baptême popularisé par un martyr du IIe siècle, originaire d'Autun, décapité à l'âge de dix-huit ans pour avoir tourné en dérision les cultes païens. Etymologie : grec latinisé Symphorianus, dérivé de symphoros (= accompagné). Sys Porté dans le département du Nord et en Belgique (variante : Syx), c'est une autre forme de Six (voir ce nom). Diminutif : Sysseau. Syz Nom très rare porté dans la Loire-Atlantique, rencontré aussi en Suisse. Il pourrait s'agir d'une déformation de Syx (59, 62). Voir Six pour le sens. Szabo, Szabó Fréquent en Hongrie, le nom désigne un tailleur d'habits. Szczepaniak Très fréquent en Pologne, c'est un dérivé de Szczepan, qui correspond au prénom Stéphane (voir Etienne). Autres formes courantes : Szczepanek, Szczepanik, Szczepanski. Szczypta "Nom polonais de sens incertain, mais qui semble devoir être rattaché au verbe ""szczypac"" (= pincer), le nom ""szczypta"" désignant une pincée (de sel par exemple)." Szczypta "Nom polonais de sens incertain, mais qui semble devoir être rattaché au verbe ""szczypac"" (= pincer), le nom ""szczypta"" désignant une pincée (de sel par exemple)." Szymanowicz L'un des nombreux diminutifs formés à partir du nom de baptême polonais Szymon (= Simon). Parmi les plus courants, on notera Szymankiewicz, Szymanowski, Szymanski, Szymkiewicz, Szymkowicz, Szymczak, Szymczuk, Szymoniak, Szymoniuk. Tabard Nom porté dans des régions diverses (69, 23, 50, 39). Variantes : Tabart (80, 12), Tabar (Martinique, Guadeloupe). Voir Tabary. Tabarec Nom breton aujourd'hui assez rare. Apparemment un dérivé de l'ancien français tabart (manteau que les gens de guerre portaient par dessus leur armure), désignant sans doute le porteur de ce vêtement. Tabary Nom fréquent dans le nord de la France (62, 80, 59). Désigne, comme tabar, un manteau que les gens de guerre portaient par dessus leur armure. Il s'agit donc d'un surnom donné au porteur de ce manteau (éventuellement à un fabricant). Taberné Surnom désignant celui qui tient une taverne. Pour l'étymologie, voir Tavernier. Tabourel Surtout porté dans la Manche, le nom désignait au moyen âge un petit tambour ou un joueur de tambour. Variante : Taburel (35, 29, 28). Tabouy Nom assez rare porté notamment en Dordogne, à rapprocher de Tabouil, autrefois rencontré en Béarn, et de Taboul (30, 07). Il semble s'agir d'un toponyme, dont le sens reste à définir. A noter le hameau du Taboul à Moularès (81) et celui de Taboul à Saint-Julien-Labrousse (07). Taburet Nom porté dans l'Ouest (53, 61, 35), rencontré aussi sous la forme Tabouret (76, 01). C'est un dérivé de l'ancien français tabor, autre forme du mot tambour. Il s'agit d'un surnom donné soit à un joueur de tambour, soit à une personne bruyante. Tabuteau Nom porté dans le Limousin et en Poitou-Charentes. Variantes : Tabutaud, Tabuteaud. C'est un surnom donné à un individu tapageur (ancien français tambut = vacarme). Taccola Nom porté en Italie, qu'il faut peut-être rapprocher de Tacco, Tacchi, hypocoristique d'un nom de personne d'origine germanique (racine dag = jour), ou encore diminutif par aphérèse de noms tels qu'Albartacco, Lambertacco entre autres. A noter cependant que le mot taccola désigne la corneille (c'est sans doute la meilleure solution à mon avis) et, dans certaines régions, le pois chiche. Tachdjian "Nom turco-arménien. Il désigne le fils (suffixe -ian, -djian) de celui qui travaille la pierre, un carrier vraisemblablement. Le turc ""tas"" signifie en effet ""pierre""." Tacheix La finale en -eix montre que l'on a affaire à un nom du Limousin. Sens obscur : peut-être un tâcheron, ou alors une terre corvéable (soumise à l'imposition de la tâche). Autre possibilité : un rapport avec le blaireau (tais en occitan). Tack Nom porté en Belgique et dans le nord de la France. Son sens est incertain : on peut le rapprocher du picard taque (= tache) ou du flamand tak (= objet pointu). D'autres solutions sont éventuellement envisageables. Tacussel Nom porté dans le Vaucluse. Aucune idée pour l'instant quant à sa signification. Un excellent châteauneuf du pape s'appelle 'Moulin-Tacussel', mais cela ne m'éclaire guère ! Tadj Le nom correspond à l'arabe tâj (= couronne). Originaire d'Afrique du Nord, le nom Tadja semble en être un dérivé. Autres dérivés, Tidjane, Tidjani, Tijani, qui correspondent à tîjân, pluriel de tâj. Taffarel Le nom est rare et difficile à situer géographiquement, mais il est indissociable de l'italien Taffarelli, lui-même diminutif de Tafuro, Tafuri. Il s'agi d'un nom d'origine arabe, désignant soit un fabricant ou un marchand de vaisselle, soit un personnage inconstant (ce dernier sens se retrouvant plus ou moins dans l'occitan tafaraud = têtu, indocile). L'ancien français a lui aussi utilisé le mot sous la forme tafur, avec le sens de fripon, truand, traître. Tagnères, Tanyères Peut-être une variante de Tignères (voir ce nom), ou bien celui qui est originaire de Tagnère, hameau à Mérigon, dans l'Ariège. Tahar Nom de personne arabe (parfois porté par des juifs séfarades). Correspond à l'arabe Tâhir (= celui qui est pur). Variantes : Taher, Tahir. Dérivés : Tahari, Taheri, Tahiri, Tahri, Tahra, Tahraoui. Tahon Porté dans la Somme et le Pas-de-Calais, le nom semble correspondre au taon, et a pu être donné à un personnage importun. Mais c'est aussi un toponyme désignant un terrain argileux (wallon tahon = argile). Taib, Taieb Nom porté en Afrique du Nord à la fois par des juifs et par des musulmans. Correspond à l'arabe Tayyib (= celui qui est bon), que l'on retrouve dans l'hébreu tôb (= bon, bienfaisant), à l'origine du nom biblique Tobie. Dérivé : Taibi. Taillandier Nom surtout porté en Auvergne. Désigne l'artisan qui confectionnait les lames d'outils (houes, bêches par exemple), appelées autrefois taillants. Variantes : Taillandié (82), Tallandier (55), Taillanter (76), Taillendier, Tallendier (59, 60). Taillardat Nom porté dans le Puy-de-Dôme. Variante : Tailhardat. Désigne celui qui est originaire de Taillardat, hameau de la commune de Briffons (63). On trouve dans le Lot la forme Taillardas, qui correspond pour sa part à un lieu-dit de la commune de Salviac (46). Ce sont des diminutifs de Taillard (= bois-taillis). Le patronyme Taillard, porté surtout en Franche-Comté, peut aussi désigner le porteur d'une épée. Taillé Nom porté dans l'Ouest (44, 85, 79). Désigne celui qui est habite une localité appelée (le) Taillé (= bois-taillis). Taillefer Nom assez répandu dans le Tarn et dans l'Aude, rencontré aussi sous la forme Tailhefer. Variantes : Tailleferd, Taillefert (Marne et Savoie). On pense en général à un surnom désignant soit un forgeron, soit peut-être un valeureux combattant (à l'image du comte Guillaume Taillefer). Mais il peut aussi s'agir d'un toponyme souvent donné à des lieux d'où on extrayait le fer. Taillefesse Nom porté en Seine-Maritime (également 62). Plutôt qu'à un sobriquet, il faut penser à celui qui est originaire de Tarlefesse, hameau de la commune de Noyon (60), écrit Taillefesse en 1307. Tailleur Nom de métier (tailleur d'habits, mais aussi de pierre, de pierres précieuses ou d'arbres, tous ces sens étant attestés au XIIIe siècle) porté dans diverses régions. Variante : Tailleux (Normandie). Tailliez Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est en principe une variante de Taillier, qui désignait au moyen âge un tailleur, le plus souvent de drap ou d'habits (nombreuses mentions au moyen âge avec ce sens). Autres formes : Taillez, Thaillier, Thailliez. Cependant, diverses graphies anciennes nous invitent à la prudence : ainsi la forme Tailly, rencontrée au XVIIe siècle pour désigner une actuelle famille Tailliez, renverrait pour sa part à un nom de localité fréquent (par exemple la commune de Tailly, dans la Somme ou dans les Ardennes). Tainturier, Teinturier Le nom est très présent en Normandie (76), ainsi qu'en Bourgogne (21), mais on le rencontre plus ou moins dans toute la moitié nord de la France. Correspond au métier de teinturier (première mention en 1244). Autres formes : Leteinturier, Letainturier (14). Taisne, Taine Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, où l'on trouve aussi la forme Taisnes. Le dictionnaire de M.T. Morlet rattache ce nom au blaireau (en ancien français taisson), ce qui n'est pas illogique, puisque le toponyme Taisnières (= lieu où l'on trouve de nombreux blaireaux) est assez répandu dans cette région. Vu la réputation du blaireau, il s'agirait d'un sobriquet peu flatteur. A noter cependant qu'un philologue belge, Jules Herbillon, estimait que le s de Taisne n'était pas étymologique, et qu'il s'agissait d'un toponyme correspondant au mot ardennais têne (= coteau, tertre). Tait Surtout porté en Ecosse et dans le nord de l'Angleterre, c'est un surnom donné à une personne gaie, enjouée (ancien norvégien teitr). Variante : Teyte. Taix Ce nom renvoie peut-être à la forme plus catalane Teix, fréquente en toponymie, qui désigne un arbre méditerranéen, l'if (latin taxus). Autre origine envisagée : un nom de personne d'origine celte, Tascius. Talabère Nom rare surtout porté dans le Gers. Désigne celui qui est originaire de Talabère, nom de hameaux à Tourdun et à Mirande (32), ainsi qu'à Escazeaux (82). Sens du toponyme : peut-être une terre en friche (sens de l'occitan talvera). Taland Nom de famille assez rare rencontré dans le Rhône et l'Indre-et-Loire. Il semble que ce soit au départ un toponyme (connu sous la forme Talant) qui désignerait une vallée, un ravin. Une commune de Bourgogne s'appelle Talant (21). Talau Nom qui correspond vraisemblablement à un toponyme. Un village du Conflent (P-O) porte ce nom, qui pourrait être un dérivé d'une racine préromane tal- (= front, soit en toponymie une sorte de falaise). Talbot Le nom est très fréquent en Angleterre, mais également bien implanté en France (79, 76, 18 notamment). Il semble que le nom anglais soit d'origine française, mais que beaucoup de Talbot français soient issus d'immigrés anglais. Il s'agit certainement d'un ancien nom de baptême, variante d'un nom de personne germanique, Talbald (tal = vallée + bald = audacieux), qui a donné aussi le patronyme Talbaut (36). Talleux Patronyme courant dans le Pas-de-Calais. Variantes : Taleu, Taleux, Talewee, Talleuw (59). Désigne un tailleur (de draps, d'habits, de pierre, de bois, difficile d'avoir une certitude). Talmasse Porté en Belgique, désigne celui qui est originaire de la commune de Talmas, dans la Somme. Le toponyme, si l'on en croit les anciennes mentions, signifie 'le temple de Mars' (Templum Martis, VIIe siècle). Variantes : Talma, Talmas, et sans doute Talmat. Taloud Un nom que l'on trouve dans l'Isère. Soit un toponyme désignant un talus (en ancien français talut, talud), soit un nom de personne d'origine germanique qui pourrait être *Talwald (tal = vallée + wald = qui gouverne). Taltavull Nom porté autrefois dans les Pyrénées-Orientales. Désigne celui qui est originaire du village de Tautavel (66). Tamisey Nom porté dans le Sud-Ouest (variante ancienne Tamizey). Sans doute une variante de Tamisier (fabricant de tamis). Tamisier Nom de métier désignant un fabricant de tamis. Le nom est surtout porté dans le Vaucluse et la Dordogne, on le trouve aussi dans la Creuse. Variante : Tamizier (63). Tampois Le nom est assez rare, il semble surtout porté dans la Marne, peut-être autrefois en Lorraine. Il devrait correspondre à l'ancien français tambois (= vacarme, également nom d'une sorte de tambour), qui est aussi à l'origine du patronyme Tamboise (59). Tamy Nom porté dans le Puy-de-Dôme (également présent à la Réunion). Sens incertain : on peut penser éventuellement à un fabricant d'étamine ou de tamis, mais la solution est peut-être ailleurs. Tanay Porté en Seine-Maritime, paraît désigner celui qui est originaire de la commune de Tanay, en Bourgogne (21). Divers hameaux s'appellent également Tanay, tous dans la même région (01, 69, 74). Mais le nom de famille est présent en Seine-Maritime depuis le XVIIe siècle et ne semble pas avoir été porté dans d'autres régions, ce qui nous invite à la prudence. Tancogne Patronyme porté dans le Sud-Ouest, notamment dans le Gers. Sens obscur : sans doute un nom de localité, mais en dehors de la commune de Tancoigné dans le Maine-et-Loire, je ne vois rien d'autre (à noter cependant qu'un quartier de Muret s'appelle Tancogne). Tancoigné Nom rare porté en Normandie. Semble désigner celui qui est originaire de Tancoigné, commune du Maine-et-Loire. Tancray Nom de personne d'origine germanique, Tancrad (tanc = pensée, souvenir + rad = conseil). C'est dans le Morbihan que le patronyme est le plus répandu. On le rencontre aussi en Normandie. Autres formes : Tancré, Tancret, Tancrez (59, 62), Tancrède (49). Tanguy Un nom breton, ancien nom de baptême formé sur les racines tan = feu et ki = chien. Tanneur Le nom est surtout porté en Seine-et-Marne et en Lorraine (88, 57). Il semble correspondre au métier de tanneur (attesté au début du XIIIe siècle), comme l'indique la variante Tanneux. En Lorraine, on peut cependant envisager une variante de Tanner, celui qui habite Thann ou un lieu-dit Tann, Tannen (allemand Tanne = sapin). Tanny Nom rare rencontré en Moselle. Aucune idée précise. Peut-être, comme pour la ville de Thann, un rapport avec le vieux-haut-allemand tanna (= sapin). Tanoé "Apparemment breton, ce patronyme très rare semble être un ancien nom de personne formé sur la racine tan (= le feu), et qui a pu avoir le sens de ""guerrier ardent"". Il faut le rapprocher des formes Tanno, Tannou, Tannio, Tanniou, Tano, Tanou rencontées également en Bretagne." Taoc Nom breton dont je ne sais trop si on peut le rattacher aux formes Tao, le Tao, Thao. De toute façon, le sens n'est pas évident. Peut-être, du moins pour Tao, un surnom donné à quelqu'un de taciturne (tau = silence). Tapias, Tapie Désigne un mur en pisé, et donc une maison construite selon ce procédé. Vient du nom commun tapia, dont l'origine est incertaine : sans doute un mot préroman hispanique de formation onomatopéique (reproduisant le son tap). Tapin En principe, surnom donné à celui qui se cache, qui est sournois (dérivé du verbe se tapir). C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu. Tapon Le nom est surtout porté en Charente-Maritime (variante : Tappon). C'est sans doute le surnom d'un fabricant ou d'un marchand de bouchons (sens de l'ancien français tapon), mais on peut aussi penser à un sobriquet pour un personnage tout petit. Taquet Patronyme fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais (variantes : Tacquet, Tacquez). Pourrait être un hypocoristique du nom de baptême Eustache, assez répandu en Picardie, où le groupe ch se prononce fréquemment k. Tarade Porté en Dordogne (variante : Tarrade), semble désigner celui qui est originaire de la Tarade, hameau à Sarrazac, dans le même département. Voir Terrade pour la signification. Le diminutif Taradel, Tarradell, porté dans le Gard, devrait renvoyer à un hameau du même nom à Cornillon (30). Taragnat Nom de famille porté dans le Puy-de-Dôme. Variantes : Taragniat, Tarragnat. Désigne celui qui est originaire de Tarragnat, nom de trois hameaux dans ce département : à Courpière, Manglieu et Auzelles. Le toponyme, dérivé du mot terre, semble évoquer une roche qui s'effrite (occitan : terranhàs). Tarayre Le nom est surtout porté dans l'Aveyron (variante : Taraire). Difficile de savoir quel était son sens au moyen âge. Peut-être celui qui pesait les marchandises (du verbe occitan tarar = peser, déterminer la tare). A noter cependant que le taraire est une tarière, et qu'il pourrait s'agir d'un surnom donné à l'utilisateur de cet outil. Tarbouriech Fréquent dans l'Hérault, désigne celui qui est originaire de Tarbouriech, hameau de la commune de Riols (34). Tardivel Nom surtout présent en Bretagne (22), rencontré aussi en Savoie (74). C'est un sobriquet donné à celui qui est lent, diminutif de Tardif (63, 35, 50). On trouve avec le même sens les formes Tardivat (03), Tardivaud (23), Tardivault (86), Tardivaux (44), Tardiveau (28). Matronyme : Tardivelle. Tardon Les plus anciennes mentions connues dans la France du sud situent ce patronyme dans le Gard au XVIIe siècle. C'est le nom d'un hameau à Montesquieu (47), mais s'agit-il vraiment au départ d'un toponyme ? En occitan, un tardon est un agneau de la dernière portée, mais aussi un terme désignant le dernier-né de la famille, hypothèse assez séduisante pour l'explication du nom de famille (autre sens : homme tout petit). A noter que le nom était également présent autrefois dans le Nord (attesté depuis le XIVe siècle), et qu'il est fréquent en Espagne (Tardón). Reste à savoir si le sens est chaque fois le même. Tardy Du latin tardivus. Semble désigner un enfant dont la naissance a été très tardive. Tarek Nom arabe qui semble signifier étoile (éventuellement étoile du matin), ou désigner ce qui survient la nuit, celui qui vient pendant la nuit. Arabe Târiq. Targues Peut-être une personne originaire de Tarrega, village du Pla d'Urgell en Catalogne. Mais plutôt surnom donné à un fabricant de boucliers (en occitan targa, en catalan tarja, mais aussi targa, du francique *targa). Taron, Tarron Patronyme rencontré en Lorraine, mais aussi dans la Sarthe, l'Allier ou la Vienne. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Taro, Taronis, dont l'étymologie est obscure : peut-être le vieux-haut-allemand tart (= javelot). Tarragona Désigne celui qui est originaire de Tarragona en Catalogne, ville qui fut dans l'antiquité capitale d'une importante province romaine. La cité s'appelait alors Tarraco(ne). Etymologie inconnue. On rencontre avec le même sens le nom de famille Tarrago (Tarragó). Tarrène Un nom qui renvoie à la terre (E>A en Roussillon). Correspond à une forme antérieure *terrana, qui pourrait être un matronyme (= femme de la terre), ou désigner simplement un terrain. Tarride "Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 32, 33). On trouve la forme Tarrida dans les Pyrénées-Orientales et plus généralement en Catalogne (variante : Tarridas). Le lien avec l'ancien français ""taride"" (grand bateau plat pour le transport des troupes et des chevaux, ancien catalan ""tarida""), proposé par Dauzat et Morlet, est improbable, le nom étant toujours écrit avec deux r. On pensera éventuellement au verbe occitan ""tarridar"" (= crier après quelqu'un, quereller), mais la forme d'origine pourrait être Terrida (nom de famille porté en Catalogne, également présent dans l'Aude sous la forme Terride), dérivé probable du mot ""terra""." Tarrin "Rencontré en Savoie, c'est une variante de Tarin (porté pour sa part surtout en Charente-Maritime et en Bretagne). Il semble s'agir d'un toponyme, peut-être avec le sens de ""terrain"". Le toponyme est fréquent dans le Gers et plus généralement dans le Sud-Ouest. On trouve en Savoie un lieu-dit le Tarin à La Bâthie, ainsi qu'une grotte appelée le Trou au Tarin à Thoiry (cette dernière mention laisse penser qu'il pourrait s'agir d'un animal). A noter aussi le hameau de Tarrin à Lamenay-sur-Loire (58). M.T. Morlet propose deux autres définitions : surnom d'un changeur (le tarin étant au moyen âge une sorte de monnaie d'or) ou surnom d'une personne aimant chanter (le tarin étant aussi un nom donné au chardonneret). Difficile de s'y reconnaître !" Tarris Nom porté dans les Pyrénées-Orientales, variante de Terris. En occitan, un terris est un plat en terre (peut-être le surnom d'un fabricant), mais aussi une construction en pisé (surtout au féminin : terrissa), et donc un toponyme. Le mot peut aussi désigner tout simplement une motte, une butte. Tarrius Comme c'est souvent le cas en Roussillon, le A est certainement une déformation de É. Le nom nous renvoie donc à la terre, et pourrait signifier butte, motte, lieu abondant en terre. Correspond à l'adjectif français terreux. Tarroca Comme pour les noms précédents, on a un E à la place du A au départ, et donc la forme Terroca, apparemment un matronyme formé sur Terroc, Tarroch, qui désignent une motte de terre (latin terra + suffixe préroman -occu). Tartacap Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, pour lequel je n'ai hélas aucune idée valable. S'agit-il d'un sobriquet ou d'un toponyme ? En tout cas on y trouve la racine cap (= tête), c'est tout ce que je peux dire. Tartare Le nom est porté dans le Pas-de-Calais (également Picardie, Pays de Caux). Variante : Tartar. On peut penser à une métaphore désignant celui qui est brun de peau ou qui est sauvage, brutal, mais en ancien français le mot a aussi désigné une étoffe de soie (surnom possible pour un marchand de ce tissu). Le problème est le même avec les noms Tartarin (86, 03), Tartary (23, 84), et pour les formes italiennes Tartara, Tartari, Tartarelli, Tartarino, Tartarini, Tartaroli. Tarteaut Porté dans les Deux-Sèvres, le nom se rencontre aussi sous les formes Tartaud, Tartault, Tarteau (86). Il pourrait s'agir d'un surnom donné à celui qui est brun de peau (diminutif de Tartare). Tarter Patronyme catalan (variantes Tarté, Tartès) désignant celui qui habite un lieu-dit (el) Tarter, toponyme évoquant un tas de pierres ou un éboulis. C'est un microtoponyme assez répandu en Cerdagne, mais on le trouve aussi souvent sur les cadastres roussillonnais. Tarting Le nom est porté notamment dans les Pyrénées-Orientales, où il a donné naissance à un mas (Mas Tarting à Corbère). Rencontré aussi sous les formes Tartaing et Tarteing (09), il semble désigner celui qui est originaire de Tartein, hameau à Esplas-de-Sérou, dans l'Ariège. Tascher C'est dans la Vienne et la Charente que le nom est le plus répandu. Il semble désigner un ouvrier à la tâche (un tâcheron). Il est à l'origine du nom de famille Tascher de la Pagerie, porté par Joséphine de Beauharnais. Le nom Pagerie est très fréquent dans l'Ouest, il désigne un lieu où était perçu le droit de péage. Tasqué, Tasquier Ce nom renvoie à la tasque, impôt médiéval prélevé en nature par le seigneur. En Catalogne, vers l'an Mil, la tasque correspondait le plus souvent au onzième de la récolte. Par la suite, la part du seigneur sera souvent plus importante. Le tasquer était sans doute celui qui était chargé de prélever cet impôt. Origine : latin médiéval taxa, transformé en tasca par métathèse. Tassart Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et l'Oise, c'est un diminutif de Tasse (61, 02) qui correspond aux noms de baptême Eustace ou Eustache (voir Eustace). Variantes : Tassaert, Tassard. Avec un autre suffixe : Tassaux, Tasseau, Tassel, Tasseel, Tassiaux, Tassin, Tassiou, Tassioux. Tasset Fréquent en Bretagne (22, 56), c'est un hypocoristique d'Eutasse, variante du nom de baptême Eustache (voir Eustace). Variante : Tassez (59). Avec un autre suffixe : Tassel (22, 76). Tassin Diminutif du prénom Eustache (souvent rencontré sous la forme Istasse) porté en Belgique, en Picardie et dans les Vosges. Tastayre Nom de métier ou sobriquet désignant celui qui goûte, qui déguste. Le verbe tastar semble de formation onomatopéique, reproduisant le bruit de la langue dans la bouche. Tastet Un nom du Sud-Ouest (surtout porté dans les Landes). On le rencontre plus rarement sous la forme Testet. C'est un toponyme (plus de vingt hameaux dans les Landes), diminutif de Teste, avec le sens de colline, sommet isolé. Tastu Semble correspondre au français têtu (roussillonnais testut), avec transformation du E en A. Donc un sobriquet désignant une personne entêtée. Tatarin, Tataryn Nom porté en Russie. Il correspond à Tatar, terme utilisé autrefois pour désigner les populations d'Asie centrale (Mongols) et de Russie orientale. Le mot pourrait avoir été emprunté au turc, langue dans laquelle il désigne un bègue. Le nom a été aussi utilisé en dehors de la Russie, notamment en Tchécoslovaquie, comme sobriquet appliqué à une personne aux moeurs sauvages. Diminutifs : Tatarinov, Tatarintsev. Tatreaux Nom porté en Saône-et-Loire. Variante : Tatraux. C'est un diminutif de Tatre (même région), lui-même variante de Tartre, toponyme ayant le sens de tertre, colline. Tatry Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme. On le trouve aussi sous la forme Tartry, qui est elle-même une contraction de Tartary (nom rencontré pour sa part dans la Creuse et le Vaucluse). Le nom correspond à l'occitan tartarin, terme utilisé autrefois pour désigner les Maures et sans doute surnom donné à une personne à la peau brune. Variante : Tartarin (86, 03). Tatty Nom rare porté dans le Rhône, plus fréquent sous la forme Taty (69, 15, 23). C'est, comme Tatin (38 notamment) le diminutif du nom de personne d'origine germanique Tato (racine tat = action), qui a donné les patronymes Tate (63, 03) et Taton (08, 84, 13). Avec un autre suffixe : Tatet (19, 87). Tatu "Le nom de famille est porté en Franche-Comté, notamment dans le Doubs. Variante : Tattu. Peut-être une forme régionale correspondant à l'adjectif ""têtu"", mais rien de bien certain." Taulard Nom rare, rencontré dans le Loir-et-Cher et la Côte-d'Or. Peut-être un dérivé de table (éventuellement avec un sens topographique : table = plateau), mais rien de très certain. Rien à voir en tout cas avec un prisonnier (le terme date du XXe siècle !). Taulet Rencontré en Catalogne et dans le Sud-Ouest, c'est un toponyme désignant un petit plateau rocheux. On trouve également le nom de famille dans le Nord, où son sens est certainement différent, mais demeure obscur. Taulis "Le nom semble plus fréquent au Chili qu'en France. En lui supposant une origine catalane, il pourrait désigner celui qui vient de de Taulis, village des Pyrénées-Orientales (dérivé du latin ""tegula"" = tuile)." Taupin Fréquent notamment dans la Mayenne et la Nièvre, c'est un surnom lié à la taupe, soit en fonction d'une mauvaise vue, soit plutôt en fonction de la couleur de la peau (teint noiraud). Diminutifs : Taupinard, Taupinel, Taupinot. Taurinya, Taurigna Gentilice latin Taurinianus, dérivé de Taurinius. Vient sans doute de taurus (= taureau). Utilisé comme nom de personne au moyen-âge, ce nom peut aussi désigner un individu originaire du village de Taurinya P-O). Tauzin Fréquent en pays gascon, désigne celui qui habite un lieu-dit le Tauzin (= le chêne tauzin, chêne à feuilles cotonneuses). C'est ce même chêne qu est à l'origine des toponymes et noms de famille Tauzia, Tauziac, Tauzias, Tauziat, Tauziède, Tauzier, Tauziet, Tauzinet, Tauziolle, Tauziolles, Tauzy. Tavernier Nom de métier désignant celui qui tient une taverne. Vient du latin tabernarius, dérivé de taverna, avec le même sens. Le patronyme est fréquent en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais. Tavert Le nom est surtout porté en Corrèze. Il désigne celui qui est originaire de Tavert, hameau à Chamboulive (19). Tavian On rencontre ce nom dans la région Rhônes-Alpes. Il s'agit très certainement d'une francisation de l'italien Taviani, hypocoristique de Ottaviani (lui-même formé sur le nom de baptême Ottavio = Octave). Tayeb, Taieb Nom d'origine arabe (Tayyib) signifiant bon, vertueux. Taylor Correspond en anglais au métier de tailleur. Tayol Difficile de connaître avec certitude l'origine géographique de ce nom rare, porté aujourd'hui surtout dans le Rhône. On rencontre dans le Gard les formes voisines Tayole et Tayolle. On peut cependant penser au hameau de Tayolle, à Entraigues-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse. Il s'agirait donc au départ d'un toponyme. Teberne, Téberne "Nom porté en Béarn qui signifie ""taverne"". Il s'agit soit d'un lieu-dit, soit d'une métonymie désignant un tavernier. Variante : Taberne. Les formes Téberné et Taberné font pour leur part clairement référence au tavernier." Teboul Ce nom, qui évoque en arabe les tambours (Tubûl), est surtout porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord. On le retrouve dans les formes Abitbol, Boutboul (l'homme au tambour), et il a dû désigner un fabricant d'instruments à percussion. Téchené, Teychené, Tisané Désigne un tisserand. Il s'agit de formes venant le plus souvent du Sud-Ouest. Etymologie : dérivé du verbe latin texere (= tisser). Techer Un nom extrêmement fréquent sur l'île de la Réunion, signifiant tisserand, mais qui est d'origine portugaise. En effet, le nom a été introduit à la Réunion en 1678 par une famille Texeira da Motta, qui venait de Pondichéry. Téchiné Comme Téchené, désigne un tisserand en pays gascon (dérivé du verbe latin texere). Tedesco Rencontré aussi sous sa forme plurielle Tedeschi, ce patronyme italien désigne celui qui est originaire d'Allemagne. Variantes : Tedescho, Todesco, Todeschi, Todisco. Diminutif : Todeschini. Teffaine Variante de Tiphaine (voir ce nom) portée en Bretagne. Autres formes : Téfaine, Teffène, Teffenne. Teilhac Originaire du hameau ou du village de Teilhac, toponyme que l'on rencontre en Dordogne. Ce nom est formé à l'aide du suffixe latin -acum soit sur un nom de personne latin, soit sur teilh (= tilleul en occitan). Teissèdre Le nom, surtout porté dans le Cantal, désigne un tisserand. Variantes : Teyssèdre (12), Tessèdre (63, 12), Tesseidre. Teisseire Nom désignant un tisserand, fréquent notamment dans l'Aude, le Tarn et le Sud-Est (83, 06). Variantes : Teissère, Teisseyre, Tesseire (mêmes régions), Tessaire, Teissaire, Teyssaire, Teysseire, Teyssère (07, 26). Teissié, Teissier Noms désignant un tisserand, fréquent dans les pays de langue d'oc. C'est dans le Tarn qu'il y a le plus de Teissié, les Teissier étant pour leur part très nombreux dans le Gard. Teixidor, Tixador, Tichadou Nom de métier : le teixidor est un tisserand. On remarque qu'en roussillonnais (Tixador) il y a eu une métathèse entre les voyelles des deux premières syllabes. La forme Tichadou est une transcription française de Tixador (X se prononce CH et OR se prononce OU). Tellart Nom porté en Picardie (60, 62). Variante : Tellaert. Il semble s'agir d'une variante ou d'un diminutif de Tellier (voir ce nom). Tellier Encore un tisserand, mais cette fois le mot vient de tela (= toile). Nom surtout fréquent en Normandie. Telou Nom porté uniquement dans la Sarthe (le Bailleul). Peut-être un toponyme qui signifierait tilleul, ou encore un diminutif de Tellier (fabricant de toile, tisserand). Temmam Porté en Afrique du Nord aussi bien par des juifs que par des musulmans, c'est un nom de personne arabe (tammâm) contenant l'idée de perfection, tout comme le nom voisin Temam (tamâm = perfection, tamîm = parfait). Autres formes : Temman, Tammam, Tamim, Tamimi, Temim, Temime, Temimi, Timimi. Temporal Nom catalan qui signifie orage, tempête. Sans doute un surnom donné à une personne coléreuse (ou encore surnom anecdotique donné à la suite d'une tempête). On trouve aussi le nom dans l'Ain (variante Temporel), où il doit avoir le même sens (attesté en occitan et en provençal), ce qui reste cependant à vérifier. Le lien avec l'adjectif temporel me paraît plus douteux. Tenard Hypocoristique du nom de baptême Etienne, porté notamment en Seine-et-Marne et en Vendée. Variantes : Tenart (Picardie), Thenard (Bourgogne). Dérivés : Tenardié, Tenardier, Thenardier. Tenaudier Nom porté dans l'Yonne. Toponyme désignant le domaine, la ferme appartenant à Tenaud (ce dernier nom étant un diminutif d'Etienne). Tendil Nom surtout porté dans l'Ardèche et la Haute-Loire (variante ou forme voisine : Tendille). Plusieurs sens sont possibles : en occitan le tendilh est un piège, et la tendilha une pièce de l'araire ou un croc servant à suspendre des provisions. Le sens de 'piège' semble cependant le meilleur, sans doute un ancien toponyme. Téphany Porté dans les Côtes-d'Armor et le Finistère (variantes : Théphany, Théfany), le nom correspond à l'ancien prénom Téphaine (voir Tiphaine). Tergoresse Nom très rare porté dans la région de Nancy. Je n'ai pas la moindre idée de sa signification, hélas. On peut à la limite penser à un dérivé féminin du verbe targier (= tarder), surnom donné à une femme qui traîne, qui est en retard. Terjoux Nom rare rencontré dans l'Yonne. Renvoie certainement à un toponyme. Il existe un lieu-dit le Terjoux à Couy (18). C'est un peu loin, mais je ne vois rien d'autre. Terrade Toponyme occitan ou catalan désignant une terrasse (sens géographique évidemment). Désigne une personne originaire de l'un des nombreux lieux-dits appelés ainsi. Terras En France, le nom est surtout porté dans l'Ardèche, tout comme la forme voisine Terrasse. C'est un toponyme désignant des terrasses aménagées pour la culture, sur les flancs d'une colline. Mais on rencontre aussi des Terras en Belgique, où le nom est une variante de Térache, désignant celui qui est originaire de la Thiérache. Terret Surtout porté dans la Saône-et-Loire et dans l'Allier, c'est un toponyme désignant sans doute une petite butte, une terrasse. Terrier Le nom vient bien sûr de terre, mais il est difficile de savoir ce qu'il désigne au juste : une butte sans doute (toponyme), mais peut-être aussi le tenancier d'une terre. Terrine "Nom porté en Seine-et-Marne, également très présent en Martinique. On le trouve aussi parfois dans le Sud-Est. Difficile d'avoir une certitude. Au moyen âge le mot ""terrine"" désignait des ruines, des décombres, mais aussi une masure ou une caverne : il s'agirait dans ce cas d'un toponyme (il y a en effet des lieux-dits (la) Terrine, dans le Var notamment). On connaît également le mot depuis le XVe siècle avec le sens de ""pot de terre"", qui devrait convenir pour les Terrine de Seine-et-Marne. A noter enfin que Terrin est aussi une variante du Nord du prénom Thierry, et que Terrine pourrait être son féminin." Terrini Nom assez rare porté dans le nord de l'Italie. Apparemment un dérivé de terra (la terre), désignant peut-être une butte, un monticule. Terrioux Nom de famille porté en Corrèze. Variantes : Terriou, Terioux. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Terriou (petite butte ?), toponyme rencontré à Vitrac-sur-Montane (19). Terrisse Nom rencontré dans le Cantal et la Haute-Loire. Variante : Térisse, Terisse (07). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Terrisse, nom de deux hameaux à Vèze et à Sainte-Marie (15), également de trois hameaux dans l'Ardèche (Mercuère, Chazeaux, Les Assions). Sens du toponyme : butte de terre, colline. Terroy Nom porté dans les Yvelines et dans l'Orne. On trouve aussi la forme Theroy dans la Mayenne et l'Eure. Peut-être une variante de Thierry, peut-être un toponyme qui reste à découvrir. Tertre On trouve surtout la forme Dutertre. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit le Tertre ou qui y habite (tertre = colline). Terver Nom surtout porté en Moselle. Aucune idée sérieuse. On peut éventuellement envisager, par métathèse, celui qui est originaire de Trèves. Tesnier Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine. C'est un toponyme correspondant au mot tanière (= terrier du blaireau). On trouve avec le même sens les noms Tesnière et Tesnières, rencontrés le plus souvent dans la Manche. Autres formes : Ténier (45, 61), Ténière (76), Ténières (12), Tennier (56), Tennière (50). Tessarolo Diminutif de l'italien Tessaro (pluriel de filiation Tessari), qui correspond au métier de tisserand. Tesseron C'est en Charente-Maritime que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'un dérivé de Tessier (= tisserand). Formes voisines : Tesseraud, Tesserault, Tessereau, Tesserot, toutes dans le même secteur géographique (Pays de Loire, Poitou-Charentes), ainsi que Tesserout (87). Tessier Nom désignant un tisserand. C'est en Vendée et dans la Loire-Atlantique que le nom est le plus porté. Tessière Nom rare rencontré dans le Cantal et dans le Var. Variantes : Tessières (42, 16), Tessieras. Pour le sens, voir Teyssière. A noter les hameaux des Tessières à Pleuville (16) et à Pugny-Chatenod (73). Testa Nom italien, équivalent du français tête. Il s'agit bien sûr d'un sobriquet, que l'on peut interpréter de diverses manières : en principe, il devrait surtout s'agir d'un homme têtu. Variante fréquente du nom : Testi (avec pluriel de filiation). Testarode Patronyme rencontré dans la Dordogne. On peut le considérer comme un sobriquet (celui qui a la tête ronde), mais en Aquitaine le mot testa est fréquent comme toponyme : il pourrait donc s'agir plutôt d'un lieu-dit (= sommet arrondi). Testaud "Fait partie des nombreux dérivés du mot ""tête"", sans doute pour désigner une personne têtue. Le nom de famille est surtout porté en Charente-Maritime. Variante : Tétaud. Formes voisines : Testau, Tétau (49), Testault, Tétault (28, 41, 37), Testaux (41), Testeau (37), Téteau (85, 44, 17)." Teston Nom qui paraît originaire de l'Ardèche. Sobriquet appliqué à un homme têtu. Tétard Nom rencontré dans l'Ouest. C'est un dérivé de tête, sobriquet s'appliquant sans doute à une personne têtue. Autre possibilité : celui qui a une grosse tête. La variante Tétart, Tetart se rencontre en Picardie, de même que Testart. On trouve aussi beaucoup de Testard dans l'Ardèche. Tete Le nom est originaire de l'Est (88, 71). Sans doute un sobriquet désignant un homme têtu. Teurlay Désigne celui qui est originaire de Teurlay, nom de hameaux à Clérac (17) et à Chamadelle (33). Variantes : Teurlai, Teurlais. Teurtrie Nom assez rare porté dans la Manche. On rencontre la forme voisine Teurtroy dans le Finistère. Il pourrait s'agir d'un toponyme à rapprocher de tertre (petite colline), mais ce n'est hélas qu'une hypothèse. Tévenin Diminutif du nom de baptême Etienne (Estève) porté en Picardie (02, 80). Avec d'autres suffixes : Tévenet (02), Tévenot (41, 17), Tévenard, Tévenart (Picardie), Tévenat (26). Texier L'un des nombreux noms désignant un tisserand. Très présent dans le Limousin et en Poitou. Teychené voir Téchené. Teyssier Un des nombreux noms désignant le métier de tisserand. Surtout présent dans le Forez. Teyssière Nom surtout porté en Dordogne. Variantes : Teyssières (82, 15), Teyssieras (24). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Teyssière, (les) Teyssières. C'est le nom d'un hameau à Saint-Germain-et-Mons (24), le toponyme étant également assez fréquent en Limousin et dans le Rouergue, ainsi que dans les Cévennes. Signification : sans doute un lieu fréquenté par le blaireau (occitan tais). Thabot, Tabot Noms portés en Bretagne, qui semblent correspondre au nom de personne d'origine germanique Tatbald (tat = action + bald = audacieux). Il peut s'agir aussi de variantes du nom Talbot (rencontré en Normandie et en Angleterre), lui aussi d'origine apparemment germanique. Thamié Nom surtout porté dans le Lot. Variantes : Thamier (42), Tamier (43). Semble désigner par aphérèse celui qui travaille l'étain (estamier) ou qui fabrique de l'étamine (tissu léger). Thatcher Le nom désigne en anglais celui qui couvrait les toits de chaume (thatch = chaume). Thau Surtout porté dans le Tarn-et-Garonne (variante : Tau), c'est un terme rouergat correspondant à l'occitan taula (= table, et par métaphore plateau rocheux). Théate Patronyme rencontré en Lorraine. On trouve aussi la variante Théatre dans les Ardennes. Malgré cela, le nom semble n'avoir aucun rapport avec le théâtre. Il s'agit plutôt d'une francisation de Taeter, qui correspond lui-même à l'allemand Dieter, nom de personne d'origine germanique (Theodhari < theod = peuple + hari = armée). Théaud Ou Theaud. Nom de personne d'origine germanique, Theodwald (theod = peuple + waldan = gouverner). Le patronyme se rencontre surtout en Bretagne (56, 22), où on peut le rapprocher dans certains cas de Théo (= épais, gros). Variantes : Théault (50), Théaut (61, 56) et sans doute Théau (85, 45), Théaux (Gascogne). Diminutif : Théaudin (35). Thébault Autre forme de Thibault (voir ce nom) portée dans l'Ouest (37, 50, 79). Variantes : Thébaud (44, 85), Thébaut (56), Thébaux (56, 59), Thébeau (24, 49), Thébeaud (85), Thébeault (86), Thébeaut. Variante sans h : Tébault (72, 22). Théberge Variante de Thiberge (voir Thivierge) qui pourrait être originaire de l'Anjou. Thébert Porté dans les Vosges et dans l'Ouest (53, 35), c'est un nom de personne d'origine germanique, Theodberht (theod = peuple + berht = brillant). Variantes : Thiebert (88), Thibert (71, 86, 76), Tibert (06, 14), Thybert (50). Theer Porté notamment en Alsace, il semble s'agir d'une variante de Thier, qui correspond à l'allemand Tier (bête sauvage, gibier), surnom possible d'un chasseur. Thefioux, Théfioux Nom rare porté en Bretagne. C'est sans doute un diminutif de Tiphaine, un ancien nom de baptême qui évoque la fête de l'Epiphanie. A noter cependant l'existence du hameau de Ty Fiou à Plogastel-Saint-Germain (29). Théillas Nom rare rencontré dans l'Eure-et-Loir, mais qui n'est pas forcément originaire de cette région, même s'il y est présent au moins depuis le XVIIe siècle. Semble désigner un lieu où pousse le tilleul. Il existe un hameau appelé le Teillas à Lezay (79). Theis, Theiss Patronyme porté en Moselle, également présent en Allemagne et en Belgique. C'est un hypocoristique du prénom Mathias. Dérivés : Theisman, Theismann (celui qui appartient à la famille ou à la maison des Theis). Diminutifs de filiation : Theisen, Theissen. Théol Nom rare dont l'origine géographique est difficile à cerner (peut-être l'Eure-et-Loir ou l'Orne). Il pourrait s'agir d'un ancien prénom, rencontré aussi sous les formes féminines Théole, Théolle (il existe une sainte Théole, fêtée le 25 mars, qui aurait été martyre à Nicomédie). Théoleyre Porté notamment dans la Loire, c'est un toponyme ayant désigné une tuilerie. Variantes : Théolaire, Théolierre, Théolleyre, Thiolière, Thiolières, Thiollière, Thiollières. Les formes Théolier, Thiolier, Thiollier évoquent quant à elles plutôt le métier de tuilier, mais peuvent aussi être des toponymes. Théou Nom porté en Bretagne (29, 56). C'est un sobriquet désignant une personne enveloppée. Variantes : Théon, le Théo, Le Théon, Le Téo. Thepaut, Thépaut Nom fréquent en Bretagne (29), où l'on trouve aussi les variantes Thépault, Thépot. C'est une forme bretonne de Thibault (voir ce nom). Therain, Thérain Surtout porté en Normandie et en Picardie (76, 80). Semble renvoyer au Thérain, affluent de l'Oise qui prend sa source en Seine-Maritime, et qui a dû donner son nom à quelques lieux-dits. Thérèse Matronyme fréquent dans le Calvados, l'Oise et la Somme, qu'il faut peut-être rattacher à une sainte locale antérieure à Thérèse d'Avila. Etymologie obscure. Thériault Diminutif de Thierry, surtout porté aujourd'hui au Québec. La finale -ault et les anciennes mentions du patronyme permettent sans grand risque d'erreur de situer son origine en Poitou-Charentes. Théron, Theron Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. C'est un toponyme fréquent dans le Massif Central et les régions voisines. On le fait généralement venir du prélatin turo (= hauteur), mais en occitan le mot teron signifie source, fontaine, ce qui est apparemment le sens du toponyme, encore que le dictionnaire de M.T. Morlet y voie pour sa part une colline. On trouve également les variantes Téron, Térond, Thérond, ainsi que le diminutif Thérondel, Térondel (un village de l'Aveyron s'appelle Thérondels). Il existe des hameaux appelés le Théron dans l'Aveyron, le Lot, le Cantal et le Puy-de-Dôme. Théroude Nom porté en Normandie et en Picardie. Voir Troude. Variante : Théroulde. Théry Voir Thierry pour le sens. Le nom est très répandu en Picardie. Variante : Therry (Nord-Pas-de-Calais, Saône-et-Loire). Thetten Nom rare porté dans le Pas-de-Calais. Aucune idée précise pour l'instant. Thévenet, Thévenin, Thévenon Hypocoristiques correspondant au prénom Etienne (voir aussi Thouvenin). On trouve les Thévenet notamment dans l'Allier et en Bourgogne, tout comme les Thévenin. Les Thévenon sont surtout présents dans la Loire. Formes voisines : Thévenain (58), Thévenard (01), Thévenart (02), Thévenas, Thévenat (38, 26), Thévenau (13 ?), Thévenaud (23), Thévenaut (71), Thévenaux (58), Thévenaz (74), Théveneau, Théveneaux (58), Thévenel, Thévenelle (?), Théveney (88), Thévenez (52), Théveniau, Théveniaud, Théveniault, Théveniaut (71, 58), Thévenieau (?), Thévenier (51), Théveniot (58, 71), Thévenod (74), Thévenot (70, 71), Thévenou (38, 87), Thévenoud (73, 74), Thévenout, Thévenoux (03), Thévenoz (73), Théveny (52, 10, 23). Thibaudat L'un des nombreux hypocoristiques formés sur le nom de baptême Thibault (voir ce nom). C'est dans la Nièvre que le patronyme est le plus répandu. Autres diminutifs : Thibaudau, Thibaudault, Thibaudeault (79), Thibaudeau (85, 79), Thibaudet, Thibaudin (Bourgogne), Thibaudon (38), Thibaudot (89, 77). Thibault, Thiébaut, Tibaut Nom de personne d'origine germanique, Theodbald (theod = peuple + bald = audacieux). Thibeau Variante de Thibault (voir ce nom) portée de la Vendée au Bordelais. Autres formes : Thibeaud (33, 16, 85), Thibeault (72, 79), Thibeaut (49, 59), Thibeaux (08, 71). Diminutifs : Thibeaudau, Thibeaudeau. Thibodeaux Diminutif de Thibault (voir ce nom) porté dans l'Ouest, tout comme la variante Thibodeau (56). Autre forme, vers l'Est : Thibodaux (51, 55, 58). Thibout Autre forme de Thibault (voir ce nom) très répandue dans l'Eure. Variantes : Thibou, Thiboud, Thiboult, Thiboust, Thiboux (également Thibouw dans le Nord). Thibouville Originaire de la commune de Thibouville, dans l'Eure. Le toponyme est formé par l'adjonction de ville au nom de personne Thiébaud, Thibaud (nom d'origine germanique : theod = peuple + bald = audacieux). Thiébault Variante de Thibaut, nom de personne d'origine germanique (Theodbald : theod = peuple + bald = audacieux). On trouve surtout le nom dans la Marne et la Meuse, ainsi que dans la Somme. Variantes : Thiébau (55), Thiébaud (25), Thiébauld (78, 88), Thiébaut (88, 54), Thiébeau (59, 18), Thiébeauld (29), Thiébeaux (02). Diminutifs : Thiébaudet (71), Thiébaudot. Thiéblemont, Thieblemont Porté dans la Haute-Marne, désigne celui qui est originaire de Thièblemont, dans le département de la Marne. Thiéblin Porté en particulier dans l'Aube et dans la Somme, c'est un diminutif de Thièble (60, 62), lui-même hypocoristique de Thiébault (voir ce nom). Avec un autre suffixe : Thiéblot (10). Thieffry Ce patronyme du nord de la France correspond à un nom de personne d'origine germanique, Thiefrid (theod = peuple + frid = paix). On trouve également les formes Thieffroy et Tieffry. Thiele Nom porté en Suisse, également présent en Moselle et en Savoie. On le considère le plus souvent comme un hypocoristique de Thierry (allemand Dietrich). Variante : Thiel (57). M.T. Morlet pense pour sa part à un nom de personne Theodilo, qui a de toute façon la même racine que Thierry (theod = peuple). Thielens Patronyme formé avec génitif flamand de filiation (-en) sur Thiele (voir ce nom). Variante avec double génitif (-en + -s) : Thielens. Thiercelin Le patronyme est porté notamment dans le Loiret et la Seine-et-Marne. On le rencontre aussi sous la forme Tiercelin (35, 76). C'était le nom du corbeau dans le Roman de Renart. Il s'agit certainement d'une variante de Thiesselin (54, 76), diminutif du nom de personne d'origine germanique Thiesse (76), rencontré lui-même sous les formes Thierce, Thierse (67, 76). La racine est le mot theod (= peuple), et Thiesse pourrait être lui-même un diminutif de Thierry. Avec un autre suffixe : Thiercelet, Tiercelet (08, 51). Thierry, Thiéry, Théry Nom de personne d'origine germanique, Theodoric (theod = peuple + ric = puissant). Thil Désigne en principe celui qui est originaire d'un lieu-dit le Thil (= le tilleul). Le nom est surtout porté en Lorraine, notamment dans la Moselle (variante Thill). Il n'est cependant pas impossible que ce nom soit à rapprocher de Thiel, Thiele (même région), qui est pour sa part un hypocoristique de Dietrich (Thierry). Thimonnier Nom surtout porté dans la Vienne, où l'on trouve les variantes Thimonier, Timonier, Timonnier. Il désigne sans doute le conducteur d'une charrue, plutôt que celui qui tenait le gouvernail d'un bateau. Thimont Nom assez rare rencontré dans la Sarthe et dans les Vosges. On trouve aussi les formes Thimon (01) et Thimond (62, 61). Il semble s'agir d'une variante de Timon, ancien nom de baptême popularisé par l'un des sept premiers diacres chargés d'aider les apôtres, crucifié sur la route de Corinthe (étymologie : grec timê = honneur). A noter que Thimon est aussi le nom d'un hameau à Condeissiat (01). Quant au patronyme Timon, c'est en Mayenne qu'il est le plus fréquent. Thimoreau, Timoreau C'est presque uniquement dans l'Aude que l'on rencontre ce nom, mais il n'a pas l'air très occitan. Pour ma part, j'y verrais bien un diminutif du breton Timeur, Thimeur, avec le sens de grande maison. Thinault, Thinaut On rencontre surtout ce nom en Touraine (37). C'est un diminutif du nom de baptême Etienne, formé par aphérèse. Thinès, Thines Nom surtout porté dans la Moselle (variante ou matronyme : Thinesse). Pourrait désigner celui qui est originaire de Thisnes, dans la province de Liège (Belgique). Thinon Nom porté dans la Loire et en Vendée. On rencontre aussi la forme Tinon (79, 85). Il doit s'agir d'un diminutif par aphérèse d'un nom de baptême : on a le choix notamment entre Martin (Martinon > Tinon) ou, si l'on tient compte du h, Etienne (Thiénon > Thinon). Autre possibilité : un dérivé du mot tine (= baquet, cuve). Thion Surtout porté dans le Loiret, rencontré aussi en Seine-et-Marne et dans la Haute-Marne, correspond à Theodon, cas-régime du nom de personne d'origine germanique Theodo (theod = peuple). On retrouve le patronyme dans le nom de la commune de Thionville. Thiot Fréquent dans la Vienne, également porté dans les Vosges, c'est une aphérèse de Mathiot, diminutif de Matthieu. C'est d'ailleurs dans les Vosges qu'il y a le plus de Mathiot. Thiriet Diminutif de Thiry (= Thierry) très courant en Lorraine (88, 54). On rencontre la forme Thiriez dans le Nord-Pas-de-Calais. Thirion Diminutif de Thiry (= Thierry, voir ce nom) très répandu en Lorraine (54, 88). Variante : Thirrion. Dérivés : Thirionnet, Thirionet (62, 08). C'est également en Lorraine (57 surtout) que le nom Thiry est le plus répandu. Thivent Nom surtout porté dans l'Ain et la Saône-et-Loire. C'est l'un des nombreux diminutifs du prénom Etienne (Estève), tout comme Thivel, Thivin, Thivot notamment. Variante : Thivend (42, 01, 69). Thiverny Originaire de Thiverny, nom d'un village de l'Oise (canton de Creil). Thivet L'un des nombreux diminutifs du prénom Etienne, porté notamment dans la Haute-Marne et les Vosges. Thivierge, Thibierge Nom rare, difficile à localiser. Peut-être originaire de la Charente. La variante Thiberge, plus fréquente, se trouve pour sa part dans l'Eure et le Maine-et-Loire. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Theodberga (theod = peuple + berga < bergan = cacher, protéger). Thobie Le nom se rencontre notamment dans la Loire-Atlantique et la Saône-et-Loire. Tout comme Tobie (56), c'est un nom de personne biblique (hébreu tobiyyah = Dieu est bon) : Tobie, aidé par l'archange Raphaël, un chien et du fiel de poisson, rendit la vue à son père Tobit. Autres formes : Tobi, Tobia, Tobias. Tholome, Tholomé Forme avec aphérèse de Bartholomé, variante de Barthélémy, portée en Picardie et dans le Lyonnais. Diminutif : Tholomet (42, 69). La forme Tholomier (25) a sans doute la même origine. Tholon, Thollon Celui qui est originaire de Thollon (Haute-Savoie) ou de Tholon (Loire), ou encore d'un ancien village ayant porté ce nom. Se rattache à la racine préromane *tol, qui semble signifier source. Tholoniat Nom porté dans la Loire, où l'on trouve aussi la forme Tholonias. Apparemment il s'agit d'un dérivé de Tholon, toponyme désignant une colline, un sommet. Mais il n'en reste semble-t-il aucune trace aujourd'hui. Thomain Diminutif de Thomas (voir ce nom) porté notamment dans l'Eure-et-Loir. On rencontre la forme Thomin en Bretagne (29). Diminutifs : Thominet (76, 77), Thominiaux (22, 56), Thominot (77, 60, 52). Matronymes : Thomine (50), Thominette (27, 80). Thomas Nom de baptême popularisé par l'un des apôtres. Son origine est un nom hébreu emprunté à l'araméen t(e)'ôma' (racine t.'.m = être double), dont la traduction grecque est Didymos (= jumeau). C'est l'un des noms de famille les plus répandus en France, les départements où il est le plus fréquent étant les Vosges et le Morbihan. Thomasset Diminutif de Thomas, porté en Savoie et en Dauphiné. Variante : Thomassey (Vosges, Franche-Comté). Thomassin Diminutif de Thomas, porté en Lorraine (54, 88). Variantes : Thomassaint, Thomassint (08, 52). Thomasson Diminutif de Thomas, porté surtout dans la Creuse et dans la Dordogne. Variantes : Thomason, Thommasson. Thomazo Nom surtout porté dans le Morbihan. C'est un diminutif du nom de baptême Thomas. Formes voisines dans la même région : Thomasic, Thomaso, Thomazic. Thomazon Diminutif de Thomas (voir ce nom) porté surtout dans la Creuse. Thome Porté dans des régions très diverses (08, 74, 57, 23), normalement écrit Thomé, c'est une forme populaire du prénom Thomas. Thomer, Thomère On rencontre le nom Thomer dans la Mayenne, mais on le trouve aussi dans d'autres départements assez variés (44, 59, 57). Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Theodmar (theod = peuple + mar = célèbre). Ce nom entre en formation dans un certain nombre de toponymes : Thomery (77), et peut-être Thômer-la-Sôgne (27). Diminutifs : Thomeret (77), Thomerel, Thomerot. La forme Thomère pourrait être un matronyme. Thomsin Surtout porté en Belgique, c'est une contraction de Thomassin, diminutif de Thomas. Variantes : Thoumsin et sans doute Thoumsaint. Thomson Désigne en anglais le fils de Tom, hypocoristique du prénom Thomas. Variantes : Thompson, Tompson, Tomson. Thon Si le nom est allemand, c'est un hypocoristique du prénom Antonius (= Antoine). Ailleurs, et notamment dans la Drôme où le nom est assez courant, c'est un toponyme qui semble évoquer un conduit d'eau, un aqueduc (occitan ton). A noter le hameau du Thon dans la commune du Grand-Serre (26). Thonus Forme wallonne du prénom Antoine, avec aphérèse de la première syllabe. Variantes : Tonus, Thonusse. Thorailler Nom porté dans l'Yonne et la Seine-et-Marne. Variante : Thoraillier. Sans doute un nom de métier, le brasseur qui faisait sécher le grain dans une étuve (ancien français toraille, qui semble à l'origine du nom de famille Toraille, porté en Normandie). Thoralin Nom porté dans la Haute-Marne au début du XXe siècle, rencontré autrefois en Bourgogne (21). C'est apparemment un diminutif de Thoral, nom porté dans la Loire, la Saône-et-Loire et la Seine-et-Marne, qui doit correspondre à l'ancien français toral (= séchoir pour le grain). Thoraval Nom porté essentiellement dans les Côtes-d'Armor, où l'on trouve les variantes Thoravel, Toraval, Toravel. On pense d'abord à un nom de lieu-dit (la vallée de Thôr ?), mais il n'y en a aucun qui corresponde et Thôr n'a rien de breton. On a proposé un sobriquet pour celui qui a un ventre arrondi (breton tor = ventre + aval = pomme), mais cette interprétation est loin d'être évidente. Thoreau Nom porté dans la Vienne et les départements voisins. C'est un diminutif de l'ancien français tor (à l'origine des patronymes Thor, Thore, Thorre), qui avait le sens de taureau. Sans doute sobriquet attribué à un homme fort ou fougueux. Variantes : Thorel, Thorelle (Picardie), Thorreau. Thorn Tout dépend de l'origine géographique. Si le nom est anglais, il désigne celui qui habite le lieu-dit Thorn ou est originaire d'une localité portant ce nom (= terrain recouvert d'arbustes épineux). S'il est allemand, il s'agira également d'un toponyme, mais avec le sens de tour (variantes Thurn, Thurm). Thornton Nom de famille porté en Angleterre et en Ecosse, qui désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités ainsi appelées. Sens du toponyme : mot composé de thorn (= buisson épineux) et tun (= enclos). Thoron Nom rencontré à la fois en Limousin et dans le Morbihan. En Limousin et dans les régions voisines, il s'agit d'un toponyme, avec le sens de petite colline (variante de Touron). En Bretagne, il n'est pas certain que le sens soit le même. Peut-être un dérivé du breton tor (= ventre). Thorrignac Le nom se rencontre surtout dans le Sud-Ouest. Une chose est sûre, il correspond à un nom de localité dont la forme latine est Tauriniacum (= domaine de Taurinius). Je ne trouve aucune trace de village appelé Thorrignac, par contre il y a beaucoup de Thorigné, Thorigny, dont l'origine est exactement la même. Thouaille Nom porté dans la Meuse, la Marne et la Haute-Marne. Sens incertain. Il paraît s'agir d'un toponyme, rencontré dans plusieurs régions sous des formes diverses : un hameau de l'Aveyron s'appelle Thouailles (Laissac) et semble à l'origine du nom de famille Touailles (46). Il existe un lieu-dit Touaille à Bassuet (51). Le toponyme est également fréquent dans l'Ain et la région lyonnaise sous les formes Thuaille et Tuaille, qui semblent s'appliquer à un bief, un petit canal (à rapprocher de l'ancien français tuel = tuyau ou de l'occitan tuela), et dont le nom de famille Tuaillon (70, 88) paraît être un dérivé. Thouan C'est dans l'Eure-et-Loir que le nom est le plus souvent rencontré. Diminutif : Thouanel (35). Il devrait s'agir d'un hypocoristique du nom de baptême Antoine, mais ce n'est pas une certitude. Thouard Nom de personne d'origine germanique, Theodhard (theod = peuple + hard = dur). On le rencontre surtout en Poitou-Charentes. Variante : Thouart (23). Il peut parfois désigner celui qui est originaire de Thouars (79). Thoubert Nom assez rare qui est une variante de Toubert (voir Tubert), patronyme surtout porté dans les Pyrénées-Orientales. Thoumas Variante de Thomas portée dans le Limousin et le Quercy. Diminutifs : Thoumassou, Thoumazeau, Thoumazet, Thoumazou. Thouret Patronyme surtout porté dans le Doubs. On trouve aussi les variantes Thourey (39) et Thourez (74). Difficile d'avoir une certitude : s'agit-il de toponymes (petite tour ou petite colline) ? S'agit-il de prénoms (par exemple des diminutifs d'Arthur ou des variantes de Thierry) ? Difficile de trancher. Thouroude Nom porté en Normandie (14). Voir Troude. Variante : Thouroulde (27). Thouvenet Diminutif d'Etienne (voir Thouvenin) rencontré dans la Vienne et dans les Vosges. Autres diminutifs voisins : Thouvenot (88, 55), Thouvenel (54, 88), Thouveny (54). On rencontre aussi dans le Jura les formes Thouverey et Thouverez. Thouvenin Un nom qui vient plutôt de l'est de la France. C'est un diminutif qui correspond au prénom Etienne, sous sa forme Estève. Ona au départ la forme *Estevenin, qui devient Thouvenin, par aphérèse et autres modifications phonétiques difficiles à développer ici. Thuard Nom de personne d'origine germanique, Thiudhard (thiud = peuple + hard = dur), surtout porté dans le Perche. Thuaud Nom de personne d'origine germanique, Thiudwald (thiud = peuple + waldan = gouverner). On le rencontre surtout dans la Loire-Atlantique et dans la Vendée. Variantes : Thuault, Thuaut (53, 61). Diminutif : Thuaudet (72, 27, 28). Thuez, Thues Porté dans le nord de la France et en Belgique, c'est une forme avec génitif de filiation de Thuet, diminutif de Thuard ou Thuault, noms de personne d'origine germaniques formés sur la racine theud (= peuple). Thuillard Nom porté dans la Somme (variante : Thuillart). C'est un dérivé de Thuillier (voir ce nom), diminutif ou plutôt péjoratif. Thuillier Très fréquent en Picardie, désigne celui qui fabrique les tuiles, et sans doute aussi les briques, ce qui explique le succès du patronyme dans le nord de la France. Variantes : Thuillez, Thuilliers, Thuilliez, Thullier, Thulliez, Tulliez, toutes dans la même région. Thumerelle Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Thumerel, Thumereau, Tumerel, Tumerelle. Le terme désigne un tombereau (surnom donné à son conducteur ?). Il a eu aussi au moyen âge le sens de piège, machine de guerre, trébuchet. Difficile de savoir quelle solution est la meilleure. Thyarion Nom rencontré en Suisse et en Franche-Comté. Semble être un dérivé de Thierry, mais je n'en ai aucune certitude. Thys Variante flamande du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu) formée par aphérèse. On trouve aussi les graphies Thijs, Thijsen, Thysen, Thyssen. Tibaut voir Thibault. Tiberi Ou Tibéri. Fréquent en Corse, correspond au nom de personne d'origine latine Tibère, en italien Tiberio (latin Tiberius), porté par le second empereur romain et par un martyr chrétien. Tibi Surtout porté par des juifs séfarades de l'est de l'Algérie et de Tunisie, le nom peut être interprété de deux façons : le plus simple serait d'en faire un dérivé de l'arabe Tîb (= parfum), mais on admet généralement qu'il vient de Tayyib (= bon, bienfaisant), forme arabe correspondant à l'hébreu tôb (même sens), qui est à l'origine de Tobie. Tibolla Le nom, assez rare, est porté en Italie dans le nord de la Vénétie. Je n'en connais hélas pas la signification. Tichadou Voir Teixidor. Tièche Le nom se rencontre dans la région parisienne ainsi qu'en Suisse. Il était autrefois très porté en Normandie (27). Il désigne celui qui est originaire d'Allemagne (ancien français tiesche, tieis, tiois, contraction de tudesque). Tiennot Diminutif du prénom Etienne, porté notamment en Normandie et en Picardie (76, 80), ainsi que dans la Nièvre. Matronyme : Tiennotte (35). Variante : Tiénot. Tierle Nom rare porté dans le Cantal, notamment à Mourjou depuis le XVIIIe siècle au moins. Aucune idée précise quant à sa signification. Un rapprochement avec l'occitan teiral (= talus) ou avec tieira (= rangée de souches) est cependant très envisageable. Tignères, Tinyeres Ce nom renvoie vraisemblablement à un métier, celui de teinturier. En catalan ancien, la forme tenyeire était en effet utilisée parallèlement à tenyidor pour désigner ce métier. Le verbe teindre (catalan tenyir) vient du latin tingere. Tihy Nom surtout porté dans le Calvados, où l'on trouve aussi la forme Tihi. Il devrait s'agir d'une variante de Tilly, désignant celui qui est originaire d'une localité du même nom : il existe de nombreuses communes appelées Tilly, dont deux dans le Calvados (Tilly-la-Campagne et Tilly-sur-Seulles). Sens du toponyme : lieu planté de tilleuls (on propose parfois aussi un nom de domaine gallo-romain, le domaine de Tilius, Tillius). Tilkens Rencontré parfois dans le département du Nord, c'est dans le Limbourg que le patronyme est le plus répandu. C'est un diminutif de Thiel, nom de personne d'origine germanique (Thielo < Theodilo : theod = peuple). Le nom Tilkens est formé avec le suffixe -ken, suivi d'un -s de filiation. On trouve en Belgique romane la variante Tilkin. Tillard Fréquent notamment dans le Calvados et la Manche, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Tillard, lieu où pousse le tilleul. Variantes : Thillard (Charentes, Normandie), Thilard (Charentes). Tillet Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Tillet (bois de tilleuls, éventuellement petit tilleul). Le nom est porté dans diverses régions. C'est dans la Vienne qu'il est le plus répandu. Tillier C'est dans la Saône-et-Loire et dans la Somme que le nom est le plus répandu. Il peut désigner un lieu où pousse le tilleul, mais dans de nombreux cas il s'agit plutôt d'une autre forme de Tellier (fabricant ou marchand de toile). Variantes : Tilliez (62, 71), Thillier (41, 62, 03), Thilliez (02, 62, 59). Tillieux Nom surtout porté dans le Nord et la Somme. C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le tilleul. Variantes : Tilleu, Tilleuil, Tilleul, Tilleux, Tillieu. Tilly C'est en Bretagne (22) que le nom est le plus répandu, ce qui pose problème : en effet le toponyme Tilly est très fréquent de la Normandie au Nord (= domaine de Tilius ou bois de tilleuls), mais on ne le rencontre pas en Bretagne. D'où l'idée d'une éventuelle racine bretonne, mais il n'y a aucune solution plausible. Timlelt "Nom kabyle, qui semble avoir un rapport avec la couleur blanche : la racine m.l signifie ""être blanc"" en langues berbères, et, en kabyle, tamellalt veut dire blanche ou oeuf. Umlil est la couleur blanche (et un prénom féminin) dans une des langues berbères du Maroc. C'est aussi l'argile blanche en kabyle." Timmerman, Timmermans Nom flamand qui correspond à un métier, celui de charpentier (timmer = maison en bois, mais sans doute au départ bois d'oeuvre). Timsit Surtout porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord, c'est le nom d'un village (Temzit) du Nefoussa, région située entre la Tunisie et la Libye. C'est aussi un nom de tribu. Tinat Le nom est le plus souvent originaire du Cher ou de l'Allier, et doit être un hypocoristique de Martin ou d'Etienne. Rencontré parfois aussi en Savoie, il désigne celui qui est originaire de la Tinat, lieu-dit de Sainte-Hélène-sur-Isère (73), également hameau à Saint-Baudille-et-Pipet (38). Sens du toponyme : cuvette creusée par l'érosion torrentielle. Tinayre Nom assez rare, peut-être originaire d'Auvergne, qui désigne un fabricant de cuves, de tonneaux (occitan tinaire). Tinchant Porté notamment dans les Vosges et dans l'Aube, c'est un nom dont le sens ne m'est pas connu (peut-être un toponyme ?). Tindon Un nom de la Creuse, et plus généralement du Limousin. Dans le Rouergue, le mot tindon signifie sot, niais. Il est possible que ce soit ce sens que l'on retrouve ici, le nom serait alors un sobriquet péjoratif. Tinel Nom rencontré dans des régions assez diverses, depuis le Languedoc (notamment les Cévennes) jusqu'à la Normandie et la Picardie. Deux sens possibles : soit un cuvier, et donc l'utilisateur ou le fabricant de cuviers (= baquets). Soit un bâton en forme de levier servant à porter des seaux, des barils. Dans ce cas, il s'agirait du surnom d'un porteur. Ce dernier sens était encore attesté en Picardie au XIXe siècle. A noter dans l'Aisne la forme Tinelle. Tinencourt, Tinancourt Nom porté dans la Somme. Désigne sans doute celui qui est originaire de la localité de Tirancourt (commune de La Chaussée-Tirancourt, dans la Somme), à moins qu'il ne s'agisse d'une graphie erronée pour Tincourt, également localité de la Somme. Tintignac Désigne celui qui est originaire de Tintiniac, hameau de la Corrèze (commune de Naves). Tinturier Porté notamment dans l'Indre, correspond au métier de teinturier, tout comme les noms Teinturier (76, 23, 53), Tainturier (21, 76, 92), Leteinturier (14, 50, 76). Tiphaine C'est un ancien nom de baptême, du grec Theophania (theos = dieu + phainem = paraître), qui évoque la fête de l'Epiphanie. Le patronyme est porté en Normandie et dans la région parisienne. Variantes : Thifagne, Thifine, Thifagne, Thifaigne, Thiphaine, Tiéfaine, Tieffine, Tiffaine, Tiffoin, Tiffoine, Tifine, Tiphagne, Tiphaigne, Tiphangne, Tiphine. Diminutifs : Tiphaneau, Tiphaneaux, Tiphanneau, Thifineau, Tiffaneau, Tiffanneau, Tiffenat, Tiffeneau, Tiffineau. Tiralongo Nom originaire d'Italie où il est surtout porté au sud de la Sicile (Raguse, Syracuse). C'est un surnom dont le sens n'est pas facile à élucider (qui tire loin ou longtemps ?). Tirard Dérivé du verbe tirer, désignant une personne têtue, opiniâtre (comme la bête qui tire sur les rênes). Nom porté en Normandie (14, 76) ainsi que dans l'Isère. Tirat Nom porté dans le Vaucluse et le Var, ainsi que dans l'Hérault. L'occitan tirat est le participe passé du verbe tirar (= tirer), mais il a aussi désigné un drap fin, de qualité (surnom possible d'un marchand de drap). Tirefort Nom porté dans le Tarn et dans l'Aude (variante : Tirafort). On le trouve aussi en Franche-Comté sous la forme Tireford. Il semble s'agir d'un toponyme, rencontré dans l'Aude à Montbrun-des-Corbières, également présent dans d'autres régions de France, et qui pourrait désigner une tire en forte pente. Si par contre c'était un surnom, il pourrait désigner celui qui justement extrait le bois des tires (mais des tas d'autres sens sont possibles). Tirezgui Nom berbère voisin du kabyle Arezki, dans lequel on trouve la racine consonantique r.z.q, qui signifie pourvoir à la subsistance. On peut l'interpréter comme du Nourricier, du Bienfaiteur (appliqué à Dieu). Tirman Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Tirmant). Sens incertain. A noter le hameau de la Tiremande, à Ligny-lès-Aire (Pas-de-Calais), qui pourrait être une piste. Tirmont Désigne celui qui est originaire de Tirmont, nom d'un hameau de l'Oise (commune de Fresneaux-Montchevreuil). Nom porté dans le Nord et la Somme. Variante : Tirmond. Tirone En italien, le mot peut signifier celui qui est nouveau, un novice. Est-ce bien le sens du patronyme ? Je ne le pense pas. Autre possibilité, plus vraisemblable : augmentatif de tiro (= cheval de trait), avec un sens métaphorique ou métonymique. Tirvaudey Nom assez rare porté en Haute-Saône. Variante : Thirvaudey. Sens obscur. Peut-être une déformation de Thibaudet (diminutif de Thibaut). Tischmacher Nom allemand, variante de Tischer, Tischler : celui qui fabrique des tables, autrement dit un menuisier. Tisné Nom porté essentiellement en Gascogne. Correspond au métier de tisserand (gascon tisnèr). Tison Le mot tison désigne en ancien français un morceau de bois, allant du tison jusqu'à la quille d'un navire. Difficile donc de savoir ce que le surnom désigne ici (origine : latin titionem). Tissandier Le nom est surtout porté dans le Cantal et le Puy-de-Dôme. Variantes : Tissandié (82, 47), Tissendier, Tissendié (31, 82). C'est l'un des nombreux termes désignant le métier de tisserand. Tisserand Parmi les nombreux noms en T renvoyant au métier de tisserand, celui-ci a au moins l'avantage de la clarté ! Tissier, Tixier Nom qui renvoie au métier de tisserand. Tissot Nom savoyard désignant le tisserand. Titeca Nom porté en Belgique et dans le département du Nord. C'est une variante de Tytgat, nom de personne d'origine germanique (Theodgaut : theod = peuple + gaut = goth). Autres formes : Titecat, Titgat, Tytgadt, Tytgath. Titelein Nom rare porté dans le département du Nord. C'est sans doute un diminutif de l'allemand Dietel, qui lui-même correspond à Dietrich (= Thierry). On rencontre en Allemagne la forme équivalente Dietlein. Titus Le nom se rencontre à la Réunion et en Martinique, on le trouve aussi dans l'Allier. Dans la plupart des cas, il semble s'agir d'un prénom donné tardivement, sans doute à l'époque coloniale, et devenu nom de famille (faisant référence à l'empereur Titus). Il peut cependant s'agir aussi d'une forme latinisée du nom de personne d'origine germanique Tite (formé sur theod = peuple). Tivoli Nom italien désignant celui qui est originaire de la ville de Tivoli, dans le Lazio. Il a souvent été porté par des juifs, qui y avaient au moyen âge une importante communauté. Tixador Voir Teixidor. Tjampens Nom porté en Belgique (on trouve aussi la forme T'Jampens). C'est sans doute une variante flamande de Sampin, diminutif du nom de personne Samson, Sampson (cf Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane), avec s final de filiation. Tlemçani, Tlemcani Nom algérien. Désigne celui qui est originaire de Tlemcen ou de la région de Tlemcen (montagne de Tlemcen, plaine de Tlemcen). Le nom est formé à l'aide du suffixe -i, souvent utilisé pour désigner la provenance (valeur d'ablatif). Tobot Nom assez rare porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Aucune idée précise. On peut éventuellement suggérer le nom de personne d'origine germanique Theodbald (theod = peuple + bald = audacieux). Tocabens, Tocaben La forme originale du nom est certainement Tocavent, toponyme désignant un endroit balayé par le vent (où le vent frappe). On rencontre d'ailleurs le patronyme Tocaven dans le Lot (variante Tocquaven), et en Catalogne du sud on trouvait autrefois des Tocavent. C'est dans les Pyrénées-Orientales que le nom Tocabens est le plus répandu, et les Tocaben sont surtout localisés dans le Lot. Tocheport, Toucheport Nom rencontré notamment en Dordogne et dans la Vienne. Semble désigner celui qui conduit un troupeau de porcs (voir Toucheboeuf). Tocqueville Désigne celui qui est originaire de Tocqueville, nom de cinq communes normandes. Sens du toponyme : le domaine de Toki, nom de personne norois (formé à partir de Thôr, divinité scandinave). Tocut Nom rencontré dans la Marne et les Ardennes. Sens obscur. A rapprocher peut-être de l'ancien français toche, toque (= coup), le nom désignant alors celui qui donne ou plutôt reçoit des coups. On trouve aussi la variante Tocu. Togni Hypocoristique du prénom italien Antonio (= Antoine), qui est lui-même à l'origine de nombreux dérivés : Tognacci, Tognaccioli, Tognazzi, Tognazzini, Tognella, Tognetti, Tognini, Togniotti, Tognotti, Tognola, Tognoli. Dérivé savoyard : Togniettaz. Toix Nom assez rare porté dans les Pyrénées-Orientales et dans le Tarn. En catalan, l'adjectif toix signifie mou, lent d'esprit. C'est apparemment ce sens qu'il faut retenir pour le patronyme, qui serait donc un sobriquet. Tollenaire Rare et porté notamment dans l'Oise, c'est la forme francisée du nom flamand Tollenaere qui désignait autrefois celui qui perçoit le tonlieu, c'est-à-dire la taxe payée par le marchand pour avoir le droit d'étaler sa marchandise dans un marché. Autres formes : Tollenaers, Tolleneer. Tolleron C'est dans la Nièvre que le nom est le plus répandu. Aucune idée précise. Il faut peut-être en faire un dérivé du verbe d'ancien français tolir (= dérober, enlever), mais c'est loin d'être évident. Tollitte Nom porté dans l'Est (55, 52, 51). On trouve la variante Tollite en Seine-et-Marne. Aucune idée pour l'instant. Peut-être un rapport avec le verbe toldre, tollir (enlever, supprimer). Tollon Voir Thollon. Tolmont Nom porté dans la Sarthe. Sens incertain : voir Toulemonde. Tolosa, Tolza, Tolsa, Tolra Tous ces noms désignent une personne originaire de la ville de Toulouse. Tom Porté dans le Finistère, semble être un hypocoristique de Thomas. Je ne vois en tout cas aucune autre solution. Tomas Variante essentiellement castillane de Thomas (voir ce nom). Tomasi Fréquent en Corse et en Italie, c'est une forme plurielle de Tomaso, Tomasso, Tommaso, qui correspond au prénom Thomas. Autres formes : Tommasi, Tomassi. Dérivés : Tomasello, Tomaselli, Tomasetto, Tomasetti, Tomasino, Tomasini, Tomasinelli, Tomasoni, Tomassacci, Tomassetto, Tomassetti, Tomassin, Tomassino, Tomassini, Tomassone, Tomassini, Tommaselli, Tommasino, Tommasini, Tommasone, Tommassini. Tomaszewski Diminutif du nom de baptême polonais Tomasz (= Thomas). Tomat Nom très répandu en Italie dans le Frioul. C'est une variante du prénom Thomas (Tommaso), typique de cette région. Tombeur, De Tombeur Nom rencontré dans les Ardennes françaises et belges. Désignait en ancien français un saltimbanque. Et le verbe tomber signifiait faire des culbutes. Tomczyk L'un des nombreux diminutifs polonais du prénom Tomasz (= Thomas). Tomisani Nom italien. Il s'agit apparemment d'une variante par métathèse de Tomasini, diminutif de Tommasi (= Thomas). Autre possibilité : un diminutif de Tomei, qui correspond à Bartolomeo. Tondeur Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom désigne soit celui qui tond les animaux, soit celui qui tond le drap. Variante : Tondeux (Normandie, Bretagne). Avec article : Letondeur, Letondeux (50). Tonerie Patronyme rare porté dans la Manche. On le rencontre aussi sous la forme Tonnerie. La finale -ie semble indiquer qu'il s'agit d'un nom de lieu, sans doute un microtoponyme. Que désigne-t-il ? L'endroit où l'on fabrique des tonneaux ? Un lieu où le tonnerre est fréquent ? La ferme ou le domaine d'un nommé Tonnerre (patronyme fréquent dans l'Ouest) ? Difficile de se prononcer. A noter l'existence d'un hameau appelé la Tondrie dans la Loire-Atlantique (commune des Touches). Toni Fréquent dans l'Italie centrale (de Rome jusqu'à Bologne), c'est une aphérèse du nom Antoni, forme plurielle de Antonio (= Antoine). Tonneau Nom surtout porté dans le département du Nord et dans la Haute-Saône. Comme Tonnel (59, 80), il désigne par métonymie un tonnelier. Autre sens possible : sobriquet pour un homme gros. Variantes : Tonneaut, Tonneaux, Tonnelle. Tonnelier Fabricant de tonneaux. Le nom est mentionné pour la première fois dans les textes au XIIIe siècle. Tonquédec Désigne celui qui est originaire de Tonquédec, nom d'une commune des Côtes-d'Armor. Etymologie incertaine. Topart, Toupart Surtout porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais, le nom peut correspondre à l'ancien français top (= touffe de cheveux, toupet), ou encore au verbe toper (= cogner) : ce serait dans ce cas le surnom d'un homme bagarreur, violent. Variante ancienne : Toppart. Toquer Nom breton (29) qui correspond au mot toker (= chapelier). C'est donc un nom de métier, celui qui fait et vend des chapeaux. Torcatis Aucune certitude pour ce nom plutôt rare (au siècle dernier, on ne le rencontrait dans les P-O que dans la commune de Corbère-les-Cabanes). Peut-être un nom formé sur le verbe torcar, dont l'équivalent français est torcher, et qui signifie nettoyer en frottant. Torchaussé Nom rare rencontré dans l'Ille-et-Vilaine (Feins). Je n'ai pour l'instant aucune solution. Torchon Nom rencontré surtout dans le Cher. Variante de torçon, mot qui signifie en ancien français torsion, mais surtout violence. Surnom donné à un homme brutal. Tordet Assez rare et porté notamment dans le Loiret, semble un dérivé de l'ancien français tort (= tordu, estropié, bossu). Tordeux Porté notamment dans l'Aisne, le nom se rencontre aussi sous la forme Tordeur (59, 62). Il désigne un producteur d'huile (le pressoir à huile étant fréquemment appelé tordoir). Tordjman Nom fréquemment porté par des juifs méditerranéens, également par des arabes : désigne un traducteur, un interprète (arabe turjumân, qui est à l'origine du français truchement, utilisé avec cette signification dans le Bourgeois gentilhomme). Variantes : Torjman, Tourdjman. Toreilles voir Torreilles. Torner, Torné voir Tourné. Toro Nom espagnol signifiant taureau. Sans doute une métaphore désignant une personne violente et bouillante. Torondell Venu de Catalogne du sud, le nom pourrait venir de torondo (= bosse au front), mais c'est plutôt une variante de toronell, turonell, avec le sens de petite colline. Torossian Un nom arménien, avec l'inévitable suffixe de filiation -ian. Signifie fils de Toros, ce dernier nom étant une forme arménienne de Théodore. Torralba Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Torralba (= la tour blanche), toponyme très fréquent en Espagne, notamment en Catalogne, rencontré aussi au Portugal et en Italie. Variante catalane : Torrauba. Torregrosa, Torregrossa Patronyme catalan désignant celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (= la grande tour). Un village de Catalogne du sud s'appelle ainsi, près de Juneda (les Garrigues). Torreilles, Toreilles Vient du latin turricella, et désigne une petite tour. Mêmes remarques que pour Torres. Peut souvent désigner une personne originaire de l'une des communes portant ce nom (une en Roussillon et une en Empordà). Torrens, Torrent Désigne celui qui habite la maison proche du torrent. Eventuellement aussi localité d'origine. C'est dans les Pyrénées-Orientales que ces deux noms sont les plus répandus. Variante : Torrents (13). Torres Celui qui possède une tour ou habite à proximité de celle-ci (latin turri). Torrossian Voir Torossian. Tortay "Surtout porté dans l'Indre-et-Loire, ce devrait être un toponyme. On pensera à l'île Tortay, ancien nom de l'île Aucard, à Tours (cité par Jean Moreau, ""les Noms de famille en Touraine""). Le nom semble venir de l'ancien français ""tort"" (= tordu, détour). A noter le patronyme voisin Tortey, en Franche-Comté." Toselli Diminutif de l'italien Tosi (voir ce nom). On trouve également les formes Tosello, Tosetto, Tosetti, Tosini, Tosoni, qui ont la même origine. Tosi Nom d'origine italienne, avec le pluriel de filiation -i. Sobriquet ayant le sens de tondu (toso), dont on pense qu'il s'appliquait aux jeunes enfants (latin tonsus). Tostain Nom porté dans le Calvados (variante Tostin) et plus généralement en Normandie. C'est un nom de personne d'origine scandinave, Thorsteinn, formé sur Thor (dieu du tonnerre et de la pluie) et steinn (= rocher). Autres variantes : Toustain, Toutain, Totain. Tosti Nom d'origine italienne formé sur Tosto, qui est en principe un surnom ayant le sens de volontaire, déterminé, rapide (latin tostus = grillé, qui a pris ensuite le sens de rapide, et a donné en français l'adverbe tôt). Il peut aussi s'agir d'un adjectif sicilien signifiant dur, têtu, obstiné. Variante : Tosto. Tostivint, Tostivin Rencontré en Bretagne (35, 22 notamment), c'est apparemment un surnom donné à une personne peu généreuse, qui garde son vin et refuse d'en faire profiter les autres (breton tost = serré, avare). Totain Voir Tostain. Toual Il s'agit le plus souvent d'un nom arabe désignant celui qui est grand (arabe tawîl = long). Variante : Touil. Il existe cependant des Toual d'origine française, mais impossible de localiser avec précision la provenance géographique (quelques mentions dans les Vosges autrefois), ce qui rend le sens difficile à trouver. Touati Nom de famille fréquent autrefois dans les populations juives berbères. Désigne celui qui est originaire du Touat, groupe d'oasis du Sahara, en Algérie. Variantes : Tuati, Toati, Toaty. Touaux Nom porté en Bretagne (22, 35). Sens incertain. Pourrait venir du breton tou (= toit), que l'on retrouve dans le nom Le Touer (= le couvreur). Toubeix Nom assez rare, rencontré du Limousin au Périgord. Pourrait correspondre à l'occitan tuba (= fumée, brume), et désigner un lieu particulièrement brumeux. A noter cependant que le mot peut avoir parfois le sens de cabane. Toubert voir Tubert. Touchagues, Tujagues Nom rencontré dans les Pyrénées-Orientales, mais qui semble venir de Gascogne, où le patronyme Tujague est assez répandu. Il vient du mot toja (= ajonc), et désigne sans doute l'ajonc épineux (en occitan tojaga). Pour l'anecdote, signalons que, au siècle dernier, le nom posait bien des problèmes aux secrétaires de mairie : outre la forme francisée Touchagues, on rencontre des Tujagues, Touchagas, Toujages, Toujagas, Toujaygues, Touxagas, Touxagues, Tuchagues, et j'en oublie sans doute. Touchant En France, le nom est surtout porté dans le Rhône. On me signale aussi sa présence en Belgique. Reste à savoir quelle est son origine géographique exacte. Il est tentant de faire le rapprochement avec Tuchant, nom d'un hameau de la commune du Fousseret (31), ou encore avec la commune de Tuchan dans l'Aude. Evidemment, cela fait un peu loin du Lyonnais et de la Belgique ! Touchard Nom porté dans la Sarthe (également 86, 37). Variante : Touchart (60, 16). Deux possibilités : soit un toucheur de boeufs (celui qui conduit les boeufs de labour), soit un toponyme dérivé de touche (= bosquet, buisson). M.T. Morlet propose aussi un surnom pour un homme agressif, violent. Toucheboeuf, Touchebeuf Le nom désigne un bouvier, celui qui conduit les boeufs. En effet le verbe toucher signifie ici utiliser une touche, c'est-à-dire une baguette, un aiguillon servant à faire avancer les boeufs. Le nom semble originaire du Massif Central (43, 63). Toueille C'est un toponyme du Sud-Ouest, qui semble désigner un cours d'eau. Il existe un hameau appelé Toueille à Bruch (47), également la Toueille au Grand-Bourg (23). On trouve aussi las Toueilles à Caudecoste (47). Variante : Toueilles. Tougeron Nom vendéen, considéré par M.T. Morlet comme le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Touger (Thorgari : thor = nom de divinité + gari = prêt pour le combat). Touitou Porté par des juifs originaires d'Afrique du Nord, pourrait correspondre à l'arabe tûtû (= petite grive), mais il semble préférable de le rapprocher de Touati (voir ce nom). Toulemonde "Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes ou formes voisines : Toulemon, Toulemond, Touloumon, Touloumond, Touloumont, Toulmond, Toulmonde, plusieurs de ces variantes étant relevées en Dordogne et en Corrèze, d'autres dans les Ardennes et en Lorraine. Il est douteux que le nom puisse correspondre à l'expression ""Tout le monde"", malgré les apparences et le fait que cette dernière forme soit relevée au XVe siècle. J'ai plutôt l'impression qu'on a affaire à un toponyme évoquant une colline (adjonction de deux racines ayant le même sens : le prélatin toul- et le mot mont) : ainsi une colline de la Meuse s'appelle Toulmont. A noter aussi les hameaux de Toulemon (11) et surtout de Toulemonde (Esquibien, 29), et enfin le village de Saint-Etienne de Tulmont (82). Il est vrai cependant qu'aucune de ces localités ne se situe dans le Nord. D'où une seconde hypothèse : un nom de personne d'origine germanique ou normande, qui pourrait être *Tolmund (tol = le dieu scandinave Thor + mund = protection). A noter que le nom se rencontre aussi en Belgique. La première mention connue date de 1356 (Pierot Toullemont à Arras).é" Toulis Nom porté surtout dans la Sarthe et la Mayenne. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Toulis. Une commune porte ce nom (Toulis-et-Attencourt), mais elle se trouve dans l'Aisne. Toulon Lorsqu'on le rencontre dans le Var, le nom désigne bien sûr celui qui est originaire de Toulon. Mais le toponyme est présent dans d'autres régions, de même que le nom de famille. On peut le rattacher au terme prélatin tol (= source). En Anjou, il désigne un fossé (souvent creusé à travers une haie pour permettre l'écoulement des eaux). Toulouse Courant dans la région toulousaine et dans le Sud-Ouest, désigne celui qui est originaire de Toulouse (attention cependant, les noms de villes ont souvent été utilisés comme noms de baptême au moyen âge). Variantes : Toulouze, Thoulouse, Thoulouze. Touly Nom porté en Lorraine (55, 57). Difficile de se faire une idée précise. Peut-être un nom de localité (à rapprocher par exemple de la ville de Toul), peut-être un hypocoristique d'un nom de personne, qui pourrait être Mathoul, Berthoul. Toumine Le nom se rencontre dans la Seine-Maritime depuis le XVIe siècle (Saint-Martin-aux-Buneaux). C'est une variante de Thomine, Thoumine, des noms de famille portés surtout dans la Manche. Eux-mêmes sont des matronymes formés sur Thomin, diminutif du prénom Thomas. Autres variantes : Thomines (14), et peut-être les énigmatiques Thomyre, Thoumyre, Thoumire, Tommire, Toumire (76). Touraton Nom porté dans le Cher, où on trouve aussi la forme Turaton. Sens assez obscur. On rencontre dans d'autres régions les formes Turat, Tourat, dont Touraton pourrait être un diminutif. Il s'agit peut-être de toponymes formés sur la racine préromane tur (= colline, hauteur). Tourbier Voir Turbiez pour le sens. C'est dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Variantes : Tourbet, Tourbez, Tourbiez. Touren Nom porté dans l'Hérault (Graissessac), également présent dans le Tarn et les Pyrénées-Orientales. Semble correspondre à Tourenc, Tourenq (34, 09), toponyme occitan désignant un lieu défendu par une tour, une motte castrale. Tourenne C'est en Dordogne que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'une variante de Turenne (même département), désignant celui qui est originaire de Turenne, commune de la Corrèze, ou d'un hameau portant le même nom. Sens du toponyme : dérivé du pré-latin tur (= hauteur). Tourillon Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Tourillon. Plusieurs hameaux portent ce nom, dont un à Lusanger (44). Sens du toponyme : sans doute une petite colline, ou encore une petite tour. Tourlet Porté notamment dans le Loir-et-Cher, semble un sobriquet avec le sens de jeune taureau (diminutif de torel, lui-même diminutif de tor = taureau). Autre possibilité : un toponyme désignant une petite colline ou une petite tour. Tourné, Tournier, Torner, Torné Nom qui renvoie au métier de tourneur (latin tornator). Tournebize Nom porté dans le Puy-de-Dôme et la Loire (variante : Tournebise). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (= lieu où le vent tourbillonne ou fait demi-tour). Deux hameaux s'appellent Tournebize à Job et à Aubusson-d'Auvergne, un autre Tournebise à Saint-Pierre-le-Chastel, ces trois communes se trouvant dans le Puy-de-Dôme. Tournemile Porté dans l'Aveyron, désigne peut-être celui qui est originaire des Tournemiles, lieu-dit à Murasson, dans le même département. On rencontre la forme voisine Tournemille dans la Lozère. Sens incertain. Tournemire Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. Il désigne celui qui est originaire de Tournemire, nom de deux communes (Aveyron, Cantal) et d'un hameau dans la Tarn (Castres). Sens du toponyme : lieu d'où l'on peut observer (occitan mirar) les alentours. Tournerie Nom porté dans des régions très diverses (50, 64, 87). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Tournerie. Sens du toponyme : atelier de tourneur. Tournesac Nom rencontré dans la Sarthe ainsi que dans le Territoire de Belfort. Difficile d'être sûr d'une interprétation. Si l'on donne au verbe tourner le sens de détourner, le nom pourrait désigner un meunier réputé pour son manque d'honnêteté, mais ce n'est qu'une hypothèse. Tourneur Correspod au métier du même nom. Le patronyme est porté notamment dans la Charente-Maritime et dans l'Oise. Variante : Tourneux (49, 44, 41). Tournière Le nom est notamment porté dans la Manche et le Puy-de-Dôme. On trouve la forme Tournières dans les Pyrénées-Orientales et l'Aude. Il s'agit d'un toponyme (cf. la commune de Tournières dans le Calvados) désignant, au moins en langue d'oïl, l'extrémité du champ où tourne la charrue. Tournigand Le nom est surtout porté dans la Drôme. Variantes : Tournigant, Tournigaud. Il pourrait s'agir d'un toponyme : Tournigand est un lieu-dit à Divajeu (26). Touron Fréquent parmi les toponymes (graphie catalane Turó), le nom vient du préroman tur, et désigne une petite colline. Tourot, Thourot Nom porté dans le Doubs. Il pourrait s'agir d'un toponyme désignant soit une petite colline (racine prélatine tur), soit une petite tour. On trouve dans l'Allier la forme Toureau (Toureaux). Tourre Nom porté dans l'Ardèche. Désigne celui qui habite près d'une tour, ou qui est originaire d'une localité appelée (la) Tourre (la tour). Tourret Le nom est assez fréquent dans l'Allier. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Tourret. Le toponyme, qui a le sens de petite tour, se rencontre cependant presque exclusivement dans le Sud-Ouest (31, 32 notamment). Tourton Nom rencontré dans la région lyonnaise (42, 69) ainsi que dans le Var. L'existence de la forme avec particule de Tourton laisse penser qu'il s'agit d'un ancien nom de localité. Cependant, en occitan, le torton est une sorte de pain rond (sans doute pain de sarrasin), à rapprocher du mot tourte. Toussaint Nom de baptême dont l'origine est évidemment liée à la fête de la Toussaint, dont l'institution date du IXe siècle. Toussart, Tousart On rencontre ces noms en Normandie et dans le Nord. Il s'agit sans doute de sobriquets désignant une personne qui tousse beaucoup. Toustain Voir Tostain. Toustou Le nom est surtout porté dans l'Aude et les Hautes-Pyrénées. Son sens est incertain. Il pourrait correspondre à l'occitan toston (= poupon), surnom donné à celui qui a le visage poupin. Toutain Voir Tostain. Toutounji Egalement Toutendji. Nom porté surtout au Liban et dans les pays voisins, parfois par des juifs séfarades. C'est un dérivé du mot arabe tutun (turc tütün) qui signifie 'tabac'. Le nom a sans doute été donné à un producteur ou un marchand de tabac (turc tütüncü). On rencontre aussi la forme Toutounjian (en principe arménienne), avec le suffixe de filiation -ian. Touvignon Nom porté dans la Haute-Marne, rencontré aussi autrefois dans le Jura. Il est plus courant sous la forme Thouvignon (55, 88) et devrait être un des nombreux hypocoristiques du prénom Etienne formés à partir de la variante Thouve. Touzac Nom surtout porté en Corrèze, également présent dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Désigne celui qui est originaire d'une localité nommée Touzac (deux communes dans la Charente et le Lot, mais sans doute aussi plusieurs hameaux ou lieux-dits). Sens du toponyme : en principe un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne qui pourrait être Tuscius. Touzalin Nom surtout porté dans la Vienne et l'Indre-et-Loire. Il s'agit d'un diminutif de Touzel, surnom donné à un jeune garçon (ancien français tosel = jouvenceau, au départ celui qui a les cheveux tondus). Touzard, Tousard Semble un sobriquet désignant celui qui a les cheveux tondus. En général, on pense que ce sobriquet s'appliquait aux enfants et aux jeunes gens. Pour Tousard, j'hésite entre une variante de Touzard et une variante de Toussard. Tous ces noms se rencontrent surtout en Normandie. Touzeau Assez fréquent en Vendée et en Charente-Maritime, le nom correspond à l'ancien français tosel (dérivé de toser = tondre, raser les cheveux), utilisé par métonymie pour désigner un jouvenceau. Touzet Le nom désigne en ancien français celui qui a les cheveux rasés ou coupés court. Il s'appliquait en principe à des jouvenceaux plutôt qu'à des moines. C'est dans le Centre qu'il est le plus répandu (36, 18). Tovar Désigne celui qui est originaire d'une localité espagnole appelée Tovar, toponyme qui évoque le tuf (éventuellement carrière de tufeau). Une commune d'Anndalucía s'appelle El Tovar. Toy Nom présent surtout dans le Sud-Ouest (65). C'est sans doute un sobriquet gascon désignant une personne petite (occitan toi, qui signifie aussi jeu de bouchon). Toyes Originaire des Landes, le nom est un toponyme fréquent dans ce département (hameaux à Bonnegarde, Labrit et Caupenne). Signification : lieu où poussent les ajoncs (occitan toja). Tozeyre Nom rare rencontré dans les Pyrénées-Orientales, notamment à Estoher (variante Tozayre). Désigne un tondeur, sans doute celui qui tondait les moutons (dérivé de tosa = action de tondre). Trabis, Traby Origine incertaine. Peut-être un nom de métier, celui de charpentier, le mot trabe désignant au moyen-âge une poutre. Une tradition, dont je ne sais si elle s'appuie sur des preuves, voudrait que ce nom, rencontré dans la vallée de la Lentillà (66), soit d'origine italienne. Autre possibilité : un toponyme avec le sens de carrefour, croisée des chemins. Trachsel Variante sans doute suisse ou autrichienne de Drechsel, qui désigne en allemand un tourneur (vieux-haut-allemand drasil). Autres formes : Traxel, Traxelle. En allemand moderne, le métier est désigné par le mot Drechsler, également nom de famille, avec les variantes Trachsler, Traxler, Traxeler. Tracq Le nom est surtout porté en Savoie, où l'on rencontre aussi la forme Tracqui. Semble évoquer une localité (il existe un hameau appelé Le Tracq, mais en Gironde, à Bégadan), à rapprocher de Tracchi, nom d'une commune de Vénétie. Trahan Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais, mais aussi dans la Saône-et-Loire où l'on trouve les variantes Trahand et Trahant. C'est le participe présent du verbe traire (= tirer, latin trahere), qui a désigné notamment au moyen âge une fourche à fumier, mais aussi un filet de pêche. Dans tous les cas, il s'agit d'un surnom donné à l'utilisateur de cet outil. Tramblais Nom assez rare rencontré dans le Centre (36, 37). C'est un toponyme désignant un bois de trembles. Tramier Surtout porté dans le Vaucluse, le nom est apparemment un toponyme : deux hameaux de ce département s'appellent Tramier, à Orange et à Cucuron (également le Tramier à Grand-Auverné, 44). Reste à en connaître le sens (bois de trembles ?). Tramoni Le nom est fréquent en Corse. Son sens me paraît bien incertain. On peut le rapprocher de localités français telles que Trémoine (nom d'une tour à Rasiguères, 66) ou Trémoins (commune de la Haute-Saône). Dans ce dernier cas, la racine serait un nom de personne germanique, Thrasamods. On envisage parfois aussi le latin trans montis (= au-delà des monts). Tran Kim Ahn "Sans doute vietnamien, le nom est composé de trois éléments : Tran évoque une dynastie royale vietnamienne (1225-1413). Kim signifie ""l'or"". Aucune idée pour le troisième élément." Tranchant Rencontré notamment en Savoie, c'est un surnom appliqué à un ouvrier qui tranche, qui découpe. Trappler Nom porté en Alsace-Lorraine. Apparemment un dérivé du verbe trappeln (= trottiner), surnom donné éventuellement à un marcheur infatigable, mais il peut aussi s'agir d'un dérivé du moyen-haut-allemand trappe (= niais). Trate Nom rare, rencontré uniquement dans le Tarn. Aucune idée précise sur sa signification. Peut-être une variante de Traste, rencontré en Dordogne, mais dont le sens n'est hélas pas plus clair (à rattacher éventuellement à l'occitan trast = objet ou personne inutile, parce que trop vieux, trop usé). Tratrat Assez rare, le nom a surtout été porté dans la Nièvre. On le rencontre aussi dans l'Yonne. Difficile de se faire une idée précise. Il pourrait s'agir d'un dérivé de l'ancien français trastre (= poutre, latin transtrum). A noter l'existence d'un hameau appelé Tratrade à Saint-Vitte-sur-Briance (87). Trautmann Patronyme porté en Alsace-Lorraine (variante : Trauttmann). C'est un nom de personne d'origine germanique, Trutman (trut = fort + man = homme). Travers Rencontré surtout dans la Manche. Semble désigner celui qui habitait auprès d'un travers (chemin de traverse au moyen âge). Traxel Nom surtout porté en Lorraine (57, 88, 54). C'est une variante de l'allemand Drechsel, nom qui désigne par métonymie un tourneur (Drechsler). Variantes allemandes et parfois alsaciennes : Draxel, Draxler, Drexel, Drexler. Variantes lorraines : Traxler, Traxeler. Matronyme : Traxelle. Trayaud Nom surtout porté en Limousin (23, 87). Sens incertain. Peut-être un dérivé de l'occitan tralh (trace, empreinte de pied), avec le sens de chemin, passage. Trébern Surtout porté dans le Finistère, c'est un toponyme désignant la vallée (traou, tré-) de Pern, ancien nom de personne breton. Trébern est un hameau à Saint-Thois (29). Trebouville Patronyme rencontré dans l'Ille-et-Vilaine. Correspond certainement à une localité du même nom, dont l'emplacement reste à préciser. Trébuchon Nom porté dans la Lozère (également 30, 34). Apparemment un dérivé de l'occitan trabuc, pour lequel de nombreuses interprétations sont possibles : obstacle, piège, trébuchet, mais aussi, comme adjectif, maladroit, nigaud, malpropre. Trefou, Tréfou "Assez rare, le nom est notamment porté dans le Loiret et la Sarthe. On trouve les formes similaires Trefous et Trefoux dans le Loir-et-Cher (où le nom Trefou était également présent autrefois). Difficile de se prononcer : on pensera d'abord à un toponyme, variante de l'ancien français ""trevou"" (= carrefour), ou encore au mot ""trefeu"" (= trépied). Il faut cependant savoir que Trefous et Trefoux peuvent aussi être des variantes de Dreyfus (voir ce nom)." Tréfouel "Porté en Normandie (27, 76), le nom désigne le trèfle dans cette région (sans doute un toponyme). A noter aussi l'ancien français ""trefouel"", qui a désigné un trépied, un chenet, et aussi la grosse bûche que l'on mettait dans la cheminée au temps de Noël." Trefousse Porté autrefois en Alsace, c'est une variante de Dreyfus (voir ce nom). Trégarot Nom porté dans le Morbihan. Variante : Trégaro. Désigne celui qui est originaire de Trégaro, hameau à Sérent, dans le même département. Signification : le hameau (trev) de Garo (surnom signifiant 'dur, rude'). Tréhan Ancien nom de baptême breton, diminutif en -an du vieux breton trech (= victoire). Trehorel Désigne celui qui est originaire de Tréhorel, hameau de la commune du Cambout (22). Signification : nom comportant le breton trev (= lieu habité, hameau), le second élément étant plus obscur. Treignac Le nom désigne celui qui est originaire de Treignac, nom d'une commune de la Corrèze, mais aussi de deux hameaux, à Avessac (44) et à Saint-Cirgues (43). La commune de la Corrèze est mentionnée sous la forme Trainiaco en 924 : il s'agit d'un nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum), formé sur le nom d'homme latin Traianus (ou Traianius). Treignat Désigne celui qui est originaire de la commune de Treignat, dans l'Allier. Voir Treignac pour la signification du toponyme. Trelet, Trellet Nom relativement rare, porté dans la Seine-et-Marne et le Bourbonnais. Semble un diminutif de treille (voir Trilles), et donc un toponyme. Tremblay Un toponyme qui désigne un lieu planté de trembles (variétés de peupliers). Le nom de famille se rencontre entre autres dans la Loire-Atlantique et le Loir-et-Cher. Variantes : Tremblais (36, 49, 44), Tremblet (74), Trembley (01, 89). Trembleau Originaire d'un lieu-dit (le) Trembleau, diminutif de tremble (arbre). Le nom est surtout porté dans le Loiret. Variante : Tremblau. Trémeau Nom très répandu en Saône-et-Loire, où l'on trouve aussi les formes Trémeaud, Trémeaux, Trémaud. Sens incertain. On peut cependant penser, tout comme pour le breton Trémel, à un nom d'arbre, le tremble. Autre possibilité : surnom d'un joueur ou d'un tricheur (ancien français tremeleor, celui qui joue au tremerel, sorte de jeu de dés, puis tricheur, trompeur). Trémion "Le nom est porté dans le département du Nord ainsi qu'en Bretagne (35, 44). C'est une contraction de Trémillon, Trémillion (89, 59, 77, 45), surnom possible pour un personnage craintif (ancien français ""tremilhe"" = crainte, peur). Il faudrait cependant être sûr qu'on n'a pas affaire à un toponyme, qui désignerait un bois de trembles." Tremiot, Trémiot Patronyme rencontré en Saône-et-Loire. Sans doute le surnom d'un personnage craintif (de l'ancien français tremor = crainte). Trémouillère Nom porté dans le Cantal, la Lozère et le Lot-et-Garonne. Désigne celui qui est originaire de (la) Trémouillère, toponyme évoquant un bois de trembles. Variantes ou formes voisines : Trémouillères (43, 46, 47), Trémouiller (15), Trémoulier, Trémoulière (15, 43), Trémoulières (31, 82), Trémolière (48, 07, 30), Trémolières (12), Trémoillières (31, 82). Tremsal Le nom est surtout porté dans les Vosges (variante : Tremzal), où on le rencontre depuis le début du XVIIe siècle (Ramonchamp). Sens obscur. Trénet On rencontre le nom dans le Pas-de-Calais, mais aussi dans la région lyonnaise, d'où est originaire la famille de Charles Trénet. Les plus anciennes mentions connues situent le patronyme en Savoie et en Franche-Comté. Il semble s'agir d'un diminutif de l'ancien français train, traine, sans doute avec le sens de traîneau, charrette. Trenque Nom porté dans le Sud-Ouest (33, 32, 31). Il peut désigner celui qui est originaire de (la) Trenque, hameaux à Moissac (82) et à Montesquieu-Guittaut (31), ou encore de Trenques à Saint-Caprais (46), toponyme qui semble évoquer une faille. A noter cependant que le mot trenca désigne en occitan une houe à lame courbe, une pioche. Trenson Le nom est porté dans le département du Nord, on le rencontre en Normandie sous les formes Transon, Trançon (Trancon). Il semble correspondre à l'ancien français trançon (= tranche, morceau), avec un sens qui reste à définir. On rencontre le nom comme toponyme pour désigner des cours d'eau, mais dans des régions beaucoup plus méridionales. Trente Nom rencontré en Alsace-Lorraine, où il est assez rare. On peut certes penser à quelqu'un qui viendrait de la ville italienne de Trente. Quant au rapport avec le nombre trente, il est plus vraisemblable, mais avec quelle signification ? Un enfant trouvé le trente du mois ? Bref, rien d'évident ! Trescases Il s'agit d'un toponyme assez fréquent (= les trois maisons) utilisé pour désigner un hameau. Trescazes Nom surtout porté dans les Hautes-Pyrénées. Variante : Trescases (Pyrénées-Orientales, famille arrivée des Hautes-Pyrénées au XVIe siècle). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Trescases (= les trois maisons, mais tres peut aussi être un adverbe signifiant au-delà). Il existe un lieu-dit Trescaze à Bielle (64). Tresinie Désigne celui qui est originaire de Trazegnies, dans la province du Hainaut. Trespeuch Nom originaire de la Corrèze. Correspond à un toponyme signifiant les trois puys (= les trois collines). Un hameau de la Corrèze (commune de Turenne) porte ce nom. Et donc le patronyme désigne celui qui est originaire de Trespeuch. Tresserre, Tresserres Vient du latin trans serram = de l'autre côté de la serre (voir ce nom). Deux possibilités : soit il s'agit effectivement de quelqu'un habitant de l'autre côté de la serre, soit il s'agit d'une personne venant d'une commune appelée ainsi (il en existe une dans les P-O et une autre en Ribagorça). Trétout, Tretout "Nom breton (29) pour lequel il est hélas bien difficile de trouver une explication satisfaisante. Albert Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons) évoque le sens de ""entre tout"" et le considère comme un sobriquet. Ce n'est guère convaincant. L'ancien français connaît le mot trestot, adjectif qui signifie ""tout entier"", mais là encore le sens n'est pas évident. Une possibilité plus séduisante serait de voir dans le nom une variante de Trestour, qui existe comme patronyme, et qui désigne sans doute une personne faisant preuve d'adresse, de ruse. Mais il n'y a vraiment rien de certain dans tout cela." Trévidic Porté en Bretagne, le nom est un dérivé de treb (= exploitation agricole). Il peut désigner soit un paysan, soit celui qui est originaire de Trévidic, nom de deux hameaux à Plestin-les-Grèves (22) et à Landudal (29). Trévilly, Trevilly Nom porté en Bretagne (35). On trouve aussi la forme voisine Trévily (22). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Trévilly ou Trévily. Outre une commune de l'Yonne, plusieurs hameaux bretons portent ce nom : Trévilly à Plonévez-Porzay (29), Trévily ou Trevily à Saint-Goadec et à Spézet (29), à Lamballe (22) et à Pleucadeuc (56). Trevino Ou Treviño. Désigne celui qui est originaire de Treviño, nom d'une localité espagnole en Castilla-León. Treyve "Nom rare surtout porté dans la Loire. C'est un toponyme avec le sens de ""carrefour, embranchement de trois routes"" (latin ""trivium""). Avec le même sens : Trève, Trèves (qui peuvent dans d'autres régions désigner celui qui est originaire de Trèves, en Allemagne), Trévey, Tréveys, Trévoux, Treyvoux." Trézéguet, Trezeguet Nom porté surtout dans le Lot-et-Garonne, mais présent aussi dans tout le Sud-Ouest. On rencontre également la variante Treseguet. Sans doute un toponyme (qui reste à localiser) signifiant au-delà du ruisseau (tres aiguet). Triadou Porté notamment dans l'Aveyron, c'est un toponyme qui correspond à l'occitan triador (= lieu où l'on trie les brebis, parc à brebis). Outre une commune de l'Hérault, de nombreux hameaux ou lieux-dits s'appellent le Triadou, par exemple à Bozouls et à Saint-Chély-d'Aubrac (12). Triana Nom porté en Espagne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Triana : deux communes portent ce nom (provinces de Jaén et de Málaga). Le sens du toponyme est obscur. On rencontre aussi, notamment en Catalogne, une forme voisine Trian. Triaud Variante de Trillaud (voir ce nom). Triballier Nom surtout porté dans le Morbihan. Semble désigner le tenancier d'une triballe, sorte de cabaret où l'on buvait sans s'asseoir (le terme a été utilisé en Normandie jusqu'au XVIIIe siècle). Tribe Nom occitan. C'est un toponyme désignant une bifurcation (latin trivium = trois routes). Tribet Nom porté dans la Creuse et dans l'Indre. Aucune idée précise. Peut-être une variante ou un diminutif de Tribert (patronyme rencontré en Périgord et en Poitou), nom de personne d'origine germanique (Tritberht : trit = pas + berht = brillant). Triboudeau Rencontré notamment dans la Mayenne, c'est un diminutif de Tribaud, nom de personne d'origine germanique, Tritbald (trit = pas + bald = audacieux). Tribout Nom surtout porté dans l'Est (57, 54, 51). Serait une variante de Triboul, sobriquet désignant une personne turbulente ou tourmentée (en ancien français, tribol = tourment). Tricard Surnom donné à un homme rusé, trompeur (dérivé du verbe tricher, l'adjectif trichart est mentionné avec ce sens au XIIIe siècle). Le nom se rencontre surtout dans le Limousin. Variante : Tricart (59, 87). Trichet Correspond au verbe tricher (trichier), qui signifiait en ancien français tromper. Il devrait s'agir d'un surnom donné à un personnage rusé, trompeur. C'est en Vendée que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans l'Aisne. Tricoche Nom porté dans l'Indre et les départements voisins (variante : Tricoches). Il semble s'agir d'un dérivé de l'ancien français tricot (= trique, bâton), avec d'innombrables possibilités de sens. A noter l'existence d'un hameau les Tricoches (le lieu où vit la famille Tricoche) à Rivarennes (36). Tricoire Nom occitan qu'il faut sans doute rattacher au verbe tricher (bas-latin *triccare). Sobriquet désignant une personne rusée, maligne. Tricot Apparemment un diminutif du nom commun trique. Selon M.T Morlet, ce serait le surnom d'un mesureur (le tricot étant la planchette que l'on passait sur les mesures, pour araser les grains de blé). Il pourrait cependant s'agir d'une variante picarde de Trichot, surnom appliqué à un personnage trompeur. C'est dans le département du Nord que le nom est le plus répandu. Tricoteaux Diminutif de Tricot (voir ce nom) porté surtout dans l'Aisne. Autres diminutifs voisins : Tricotel (60), Tricotelle (02), Tricotet (80, 89), Tricoteux, Tricotteaux, Tricottet, Tricotteux (02). Tridon On rencontre ce nom dans la Meuse et l'Allier, mais aussi dans d'autres régions. Son sens n'est pas très clair. Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait un diminutif de *tride (= grive, du latin trita), mais rien de bien évident. Tridot Le nom se rencontre dans le Cantal et le Vaucluse. Il devrait s'agir d'un dérivé de l'occitan trida (= grive). Trilla Peut avoir un sens voisin de Trilles, mais peut aussi désigner une personne originaire de la commune de Trillà, en Fenouillèdes, dans les P-O (la plupart des Trilla ou Trilha recensés au siècle dernier vivaient en Fenouillèdes, notamment à Latour-de-France). Trillaud Nom que l'on trouve essentiellement dans la région Poitou-Charentes (16, 86), formé avec le suffixe -aud (diminutif ou péjoratif, difficile de se prononcer) sur Trille, qui signifie treille (généralement consacrée à la vigne). Trilles En principe, le possesseur d'une treille (latin trichila). Il faut cependant savoir que, d'après les registres-terriers médiévaux, le nom avait un sens différent, et désignait en général une petite parcelle clôturée, sans doute un verger. Trimoreau Porté dans la Loire-Atlantique, le nom semble correspondre à Trémoureux, hameau de la commune de Saint-Jacut-les-Pins (56), également nom de famille. Variante : Trémoreux. Trin C'est dans le Cantal que ce nom est le plus souvent rencontré. Doit désigner celui qui est originaire de Trin, lieu-dit situé sur la commune de Saint-Etienne-de-Carlat (même département). A noter cependant que trin est une onomatopée fréquente en pays occitan, et que le mot trinc a désigné en moyen français un jeu (sans doute de dés). Trinchini Nom rare porté en Italie dans les Abruzzes. Sens obscur. Trinquier, Trinquié, Trainquier Patronyme rencontré dans le sud de la France, depuis le 06 jusqu'au 66. Dans ce dernier département, on le trouvait notamment dans le village de Tarerach. Il faut sans doute rattacher ce nom au verbe occitan trencar, trincar, qui signifie couper, trancher, casser. Mais son sens précis reste incertain. Peut-être le surnom d'un bûcheron (en occitan trencaire) ? Ou tout simplement celui qui casse tout... Le rapprochement avec le verbe trinquer, évoqué parfois, semble beaucoup plus hasardeux. Trioreau Porté notamment dans le Loir-et-Cher (également 28, 45), le nom se rencontre aussi sous la forme Trihoreau. C'est sans doute le surnom d'un danseur (moyen français trihori, désignant une sorte de danse, mot d'origine obscure tout comme triolet, autre nom de danse à la même époque). Triouleyre Nom originaire du Velay. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit la Triouleyre, toponyme qui signifie : lieu planté de trèfle (trifolium > trioule). Trioux Nom porté dans le département du Nord. On trouve la variante Triou en Charente et en Vendée. C'est un toponyme désignant une terre en friche, qui est très fréquent dans le Nord sous la forme Trieu (nom d'une bonne dizaine de hameaux). Tripet Nom surtout porté dans la Somme. Variante ou matronyme : Tripette. Semble, comme Tripier, désigner un marchand de tripes. Tripier Le patronyme correspond au métier du même nom, documenté au XIIIe siècle. On le rencontre dans le Centre et dans l'Est (03, 51, 21). Tripoz Porté notamment dans l'Ain, c'est une variante de Tripot (89, 01), qui semble renvoyer à l'ancien français tripot, pouvant avoir plusieurs sens : embarras, mauvaise situation, mais aussi intrigue ruse, et enfin acte amoureux, tripotage. Difficile de faire un choix, même si on retient généralement l'idée de ruse. Triqueneaux Nom surtout porté dans l'Aisne (variante : Triquenaux), rencontré aussi dans la Marne (variante : Triquenot). Forme contractée : Tricnaux (08, Belgique). C'est un diminutif du mot 'trique', avec de nombreuses possibilités de sens. Triquet A priori un diminutif du nom commun trique, bâton qui servait à araser les mesures de blé, ou tout simplement bâton servant à frapper. Mais il pourrait aussi s'agir d'une variante picarde de Trichet (voir ce nom). Nom surtout présent dans le Pas-de-Calais. Trivier Ancien nom de baptême bressan, porté par un saint qui fut ermite dans les Dombes. Deux communes de l'Ain s'appellent d'ailleurs Saint-Trivier. C'est en Bourgogne que le patronyme est le plus répandu. Trizac Désigne celui qui est originaire de Trizac, nom d'une commune du Cantal et d'un hameau à Sembas (47). Signification du toponyme : domaine gallo-romain (suffixe -acum) formé à partir du nom d'homme latin Tritius. Troadec, Trouadec, Le Troadec Nom breton, sobriquet désignant celui qui a de grands pieds. Trochard Surtout porté dans l'ouest de la région parisienne, c'est un nom de sens incertain (voir Trochu). Trochu Patronyme fréquent en Bretagne (35, 56). Variante : Trochut (17), qui semble pouvoir être rapprochée de Torchut (même région). Si l'on admet l'hypothèse que la forme de départ serait torchu, il pourrait s'agir d'un sobriquet donné à celui qui est tordu, bossu. Par contre, avec trochu comme forme initiale, on n'obtient rien de bien satisfaisant, sauf peut-être un terme de vénerie désignant les bois du cerf, qui pourrait être un surnom appliqué à un mari trompé. Autrement dit, aucune certitude pour ce nom. Troesch Assez courant en Alsace, ce nom est rattaché par M.T. Morlet à l'ancien francique *threosk, désignant un terrain en friche. Il s'agirait donc d'un toponyme devenu anthroponyme. Autre solution : une variante de Tresch(er), qui désigne celui qui bat les céréales (allemand moderne Drescher). Trognon Rencontré dans le nord de la France et en Lorraine, ce nom est un sobriquet, pour lequel deux hypothèses sont plausibles : soit un homme de petite taille (penser à tronçon), soit une personne au visage renfrogné ou au nez camus (voir Tronyo). Troiville Nom de famille surtout porté en Corrèze. Variante : Troisville. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Troisville, hameau à Sermentizon (63), ou encore de Tréville à Saint-Jean-en-Val (63). Notons quand même le lieu-dit Chez Troiville à Saint-Étienne-aux-Clos (19), et citons pour mémoire les communes de Troisvilles dans le Nord et les Pyrénées-Atlantiques (également Tréville dans l'Aude). En principe, il s'agit d'un groupement de trois villages ou domaines, d'autres explications pouvant être données pour le Tréville de l'Aude. Trollat Désigne celui qui est originaire de Trollat, nom de deux hameaux de l'Ardèche (à Etable et à Sécheras). Trollet Le nom paraît originaire de l'Orne, où l'on trouve la variante Trolley. Autres formes : Trolay, Trolet. Sens incertain. On peut penser à des dérivés de l'ancien français troil (= pressoir), mais M.T. Morlet pense plutôt à un terme angevin (trole), avec le sens de 'perche, gaule'. Trombetta Egalement rencontré sous la forme Trombetti, ce nom italien ou corse désigne celui qui joue de la trompette. Dérivé : Trombettoni. Trombini Nom italien dérivé de Tromba, qui désigne un joueur de trompe ou de trompette. Il est très répandu dans toute l'Italie du nord. En France, il s'est implanté en Lorraine. Tromeur Nom porté dans le Finistère. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Tromeur. Sens du toponyme : la grande vallée (tro = vallée + meur = grand). Plusieurs hameaux s'appellent Tromeur, par exemple à Lanildut (29). A noter un curieux Saint-Tromeur à Guerlesquin (29). Trommer Nom allemand, désigne celui qui joue du tambour (du moyen haut allemand Trumme, allemand actuel Trommel). On trouve, avec le même sens, les patronymes Trummer et Drummer. Trompesauce Curieux patronyme rencontré dans la Vienne, mais également présent dans le Vaucluse, avec sa variante Trompesance. Dans le doute, je préfère m'abstenir de toute définition. Trompette Assez fréquent en Lorraine (54, 55, 88), le nom désigne par métonymie celui qui joue de la trompette (le nom de l'instrument est attesté en 1280). On trouve la variante Trompeter en Alsace. Tron Nom caractéristique de la région marseillaise. Semble correspondre à l'occitan et au provençal tron = tonnerre. Peut-être le surnom d'une personne coléreuse, mais peut-être aussi un toponyme : il existe en effet un hameau appelé le Tron à Marignane (13). A noter, dans la même région, la fréquente transformation de ce patronyme en Tronc. Pour être complet, signalons que Tron est également le nom d'un saint. Tronca Nom porté en Béarn. Désigne celui qui habite un lieu-dit Tronca, nom de deux hameaux à Beyrie-en-Béarn et à Monein (64). Signification : peut-être un lieu où il y a des souches. Tronche Le nom est surtout porté dans la Corrèze. Correspond à l'ancien français tronche (= souche), et désigne un terrain plein de souches. C'est un toponyme assez courant. Il y a dans l'Isère une commune appelée La Tronche. Le patronyme désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Tronche ou est originaire d'une localité ainsi appelée. Tronchet Toponyme désignant un lieu plein de souches. Le nom se rencontre dans diverses régions, mais c'est dans la Sarthe qu'il est le plus fréquent, et il doit y désigner celui qui est originaire du village du Tronchet. Tronel C'est en Savoie que le nom est le plus répandu, on le rencontre aussi dans le Lyonnais et en Normandie. C'est un diminutif de Trone (18, 37, 35), qui désignait au moyen âge un peseur (ancien français trosner = peser). Tronquet Le nom est surtout porté dans l'Oise (variantes : Tronquez, 62, Tronquit, 59, 80). C'est un toponyme désignant un lieu parsemé de troncs, de souches. Tronquit Nom assez rare porté dans la Somme et dans le Nord. C'est l'équivalent de Tronquis, toponyme désignant un lieu où il y a des troncs, des souches (cf le bois du Tronquis à Hargnies, dans les Ardennes). Tronville Nom porté en Lorraine (55, 54). Désigne celui qui est originaire de la commune de Tronville : on a le choix, dans la région, entre Tronville-en-Barrois (55) et Tronville (54). Sens du toponyme : le domaine de Trudon (nom de personne germanique, plus connu sous la forme Trond, Tron). Tronyo, Trougnou Un nom surtout répandu à Thuir et à Perpignan. Sans doute un sobriquet s'appliquant à une personne qui a le nez écrasé, camus. L'adjectif catalan ayant ce sens est trony, issu d'une forme gauloise *trugna, d'après le gallois trwyn (= nez). Le mot français trogne a la même origine. Tropamer Nom rare et assez curieux rencontré dans le Lot-et-Garonne. Il est a priori difficile de se prononcer, à moins d'admettre qu'il s'agit réellement de l'expression 'trop amer', qui aurait pu être employée souvent par le porteur du nom. Dans la même veine, il existe le nom Tropchaud, rencontré dans le Loiret et dans le Nord, ou encore Troplong (24, 33). Cependant, pour Tropamer, la signification semble tout autre : il s'agirait d'une anagramme de Pomarret (famille de Pomarret), forgée au XVIIIe. Troquet Il s'agit apparemment d'un dérivé du verbe médiéval troquier (= faire du troc), mais sous toute réserve, car ce verbe est d'un emploi assez tardif. C'est dans le Loiret que le nom est le plus répandu. Trotel Nom surtout porté dans les Côtes-d'Armor. En principe, c'est un surnom donné à celui qui trotte, avec un sens qui reste à préciser : on pense généralement à un courrier. A noter aussi le verbe d'ancien français troteler (aller au petit trot, se promener). Trottein Porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais, semble une variante de Trottin, nom donné à un jeune valet, un garçon d'écurie, un courrier. Trouboul Nom surtout porté dans le Morbihan. Variantes : Trubuil, Trubuilt (22). Semble se rattacher à l'ancien français tribol (= agitation, trouble), et surtout à triboleor = agitateur, escamoteur, qui joue à de mauvais jeux. Trouche Fréquent dans le Rouergue (12, 81), c'est un toponyme qui semble désigner une élévation de terrain (prélatin truc). Troude Forme contractée de Thouroude, nom de personne d'origine germanique (sans doute normand), Turold (tur = géant ou le dieu scandinave Thor + waldan = gouverner). C'est en Normandie que le nom est le plus répandu (76, 50). Diminutif : Troudet (56, 50). Trouette Nom porté en Gascogne, rencontré aussi dans l'Eure. En ancien français et en gascon une trouette est une truite. Il s'agit donc d'un surnom donné à un pêcheur de truites, ou à celui qui est insaissable comme une truite. Troufflard Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine (variante Trouflard). Désigne un personnage moqueur ou trompeur (dérivé de l'ancien français trufe, trufle = tromperie, moquerie). Trouillard Nom assez fréquent dans l'Ouest (49 notamment). C'est sans doute un sobriquet désignant un personnage rusé et trompeur. L'origine est le verbe d'ancien français troillier, qui signifiait ensorceler, duper, tromper. A noter cependant l'existence d'un autre verbe troillier, qui lui signifiait presser, fouler (le raisin), mais qui ne correspond pas forcément à la région concernée. Trouillet Diminutif de Trull (voir ce nom). Trouillot Nom porté en Franche-Comté et en Bourgogne. Sens incertain : voir Trouillard. Trousselle Surtout porté dans l'Oise, c'est une variante de Troussel (62, 14, 62), un nom rencontré aussi sous la forme Trousseau (21, 89). Le mot trousseau désignait au moyen âge un ballot, un paquet de marchandises. Il a pu s'agir d'un surnom métonymique donné à un portefaix. Troussier Celui qui fait des trousses. Mais que signifiait ce mot au moyen âge ? Au départ, une botte de paille ou d'herbe, puis, dès le XIIIe siècle, des poches de selle pour les cavaliers. A eu parfois aussi le sens de malle. Il faut choisir entre ces diverses acceptions, et ce n'est pas facile. Trouvé, Trouvat, Trobat Nom qui servait, faute d'imagination, à désigner les enfants trouvés. On pouvait leur donner aussi le nom du jour de la semaine où ils avaient été trouvés. Trovalet Nom porté dans la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire, ainsi qu'à la Réunion. Variante : Trovallet. Le nom semble à rapprocher de Troisvalets, Troisvallet, Troisvallets, un toponyme signifiant 'les trois vallons'. Trovato Très répandu en Sicile, le nom est également fréquent en Campanie et en Lombardie. Il désigne un enfant trouvé. Forme plurielle : Trovati. Diminutif : Trovatelli. Truant On rencontre ce nom essentiellement dans le Nord-Pas-de-Calais. Il correspond au mot truand, mais avec un sens différent. Au XIIe siècle le truand était en effet un mendiant. Trubert Porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Oise, c'est un nom de personne d'origine germanique, Trutberht (trud = fort + berht = brillant). Autre possibilité : variante de Drubert, Drucbert, lui aussi nom de personne germanique (driugan = entrer en campagne + behrt). Truc Porté dans le Sud-Est, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Truc, toponyme évoquant une hauteur, une colline. Variante : Truch. Formes italiennes : Truco, Truchi, Trucco, Trucchi. Truchet Nom porté en Savoie et en Dauphiné. C'est un diminutif de Truc (également nom de famille), toponyme désignant un rocher élevé, une colline. Autre diminutif voisin : Truchot (71, 70). Formes italiennes, portées surtout dans la région gênoise : Trucco, Trucchi, Trucchetti. Truchon Le nom est surtout porté dans la Marne, l'Yonne et la Seine-et-Marne. On en trouve également de nombreuses mentions dans l'Ouest (44 notamment). C'est un diminutif de Truc, toponyme évoquant une hauteur, une colline. Avec d'autres suffixes : Truchet (38, 73), Truchot, Truchetet (Bourgogne). Trudelle Nom surtout porté dans la Sarthe. Diminutif de Trude, Troude (voir Troude). Autres formes : Trudel (10, 72, 50), Trudeau (49, 86), Trudet (53). Trueba Nom espagnol surtout porté dans les Asturies. C'est un toponyme caractéristique de cette région, où plusieurs villages s'appellent Truebano (également nom de famille). Sens obscur. Une rivière près d'Espinosa se nomme la Trueba. Truffandier Nom surtout porté en Charente (variante : Trufandier). C'est un surnom donné à un individu moqueur, trompeur (ancien français trufer = tromper, railler, occitan trufandièr = moqueur). Truffert Nom originaire de la Manche. Désigne sans doute un personnage moqueur (en ancien français le verbe trufer signifie tromper, mais surtout se moquer, railler). Truillet, Trouillet Diminutifs de Trull. Truin On trouve le nom surtout dans la Loire-Atlantique. C'est un nom de personne d'origine germanique, Trudin (diminutif de Trud, formé sur drut = fort). Trujillo Nom espagnol désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Trujillo : deux communes portent ce noms (provinces de Séville et de Cáceres). Etymologie obscure. Trull Nom désignant celui qui s'occupe du pressoir à vin ou à olives. Vient du latin *troculum, déformation de torculum. Trunck Porté en Alsace-Lorraine où il est assez rare, c'est une variante de l'allemand Trunk, surnom probable de celui qui aime bien boire (Trunk = boisson, ivrognerie). Truyens Porté dans le département du Nord et en Belgique, c'est, comme Truyen, un génitif formé sur Truye, Truy, hypocoristique par aphérèse du prénom féminin Gertrude. Tschaen Nom surtout porté dans le Haut-Rhin (au moins depuis le XVe siècle). Variantes : Tschaenn, Tschan, Tschann, Tschenn. Sens incertain. La seule hypothèse connue consiste à en faire une variante du prénom Jean. Tsour Semble renvoyer à l'hébreu Sûr = rocher. C'est à la fois un des noms de Dieu et un prénom, et c'est sans doute l'étymologie de Tyr (Sûr en arabe, qui normalement veut dire corne -> Sour el-Ghozlan : Sûr al-ghuzlân : corne de gazelle). Tual Nom fréquent en Bretagne (56, 44, 35). C'est un ancien nom de personne, popularisé par saint Tugdual, fondateur de l'évêché de Tréguier, formé sur les racines tud (=peuple) et uual (= valeur). Porté plus rarement dans d'autres régions de France, le nom peut alors être un toponyme, avec le sens de petit canal. Tubert, Toubert Nom de personne d'origine germanique, Theudiberht (theod = peuple + berht = brillant). Tublet Nom porté en Charente-Maritime. Variantes : Thublet, Thublier, Tublié, Tublier. Semble correspondre à l'éteule (voir Estublier). Tuboeuf, Tubeuf Nom porté surtout en Seine-Maritime. Surnom donné à celui qui abat les bœufs, éventuellement à un boucher. On trouve également dans le même secteur géographique les variantes Tueboeuf et Tubeuf. A noter aussi la forme Tuvache (Eure-et-Loir), de même sens. Tuffi On pense forcément à une carrière de tuf, mais le nom demeure mystérieux, ne serait-ce que par son origine : bien que ce nom soit porté en Roussillon, il a des allures italiennes (en italien tufo = tuf, tuffo = plongeon). Tuimil Désigne celui qui est originaire de Tuimil, nom d'une localité espagnole dans la province de Lugo. Tujagues voir Touchagues. Tulasne Nom qui semble originaire de l'Indre-et-Loire. Désigne bien sûr celui qui tue l'âne, mais il est difficile d'interpréter la valeur de ce surnom. Peut-être l'ancêtre de l'équarrisseur ? Ou tout bêtement une anecdote dont on ne trouvera évidemment jamais le contenu. Tullon Le nom est sans doute auvergnat (63). Il semble s'agir d'un lieu-dit, mais impossible de le localiser. Pourrait appartenir à la même famille que des toponymes comme Tulle (origine discutée : on pense souvent au nom d'une déesse gauloise, Tutela, mais aussi à un mot préroman qui pourrait désigner une fortification sur une colline). Tuloup Surnom donné à celui qui tue le loup (un louvetier). C'est dans l'Allier et la Saône-et-Loire que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans l'Ouest, où il présente les variantes Tulou (35) et Tuleu (95). Tur, Ture Peut-être un nom correspondant au toponyme préroman tur (= colline). Peut-être aussi un nom de personne d'origine germanique, Thuro, de sens obscur. Turbé C'est en Vendée que le patronyme est le plus répandu (île d'Yeu). Peut-être le participe passé de l'ancien français torber (= troubler, tourmenter), mais c'est loin d'être une certitude. Turbian Assez rare, le nom se rencontre notamment dans la Haute-Vienne. Il pourrait être d'origine italienne, avec un sens qui reste à définir (dérivé de turbia = colline ?). Turbiez Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Turbier (Picardie), Turbié, Turbé, Turbez. Il doit s'agir d'un diminutif du nom de personne d'origine germanique Turbert (Turberht : tur = géant + berht = brillant). Le rapport avec le verbe turber (= troubler, tourmenter) est possible, mais semble mois pertinent, tout comme celui qui est fait parfois avec la tourbe. Turc Nom porté dans de nombreuses régions, surtout fréquent dans l'Isère, ainsi que dans la Lozère et le Gard. Pour le sens, voir Leturc. Turcan A s'en fier aux apparences, il s'agirait d'un dérivé de Turc, utilisé sans doute comme sobriquet. On le rencontre surtout en Provence (13, 83, 84). Turcaud, Turcault Nom surtout porté en Vendée. Diminutif de Turc, sobriquet qui a pu s'appliquer à un homme au teint basané ou à celui qui était allé en Orient. Variante : Turcot. Turcotte Variante de Turcot (éventuellement matronyme), lui-même diminutif de Turc (voir Leturc pour le sens). Turgeon Assez rare et porté dans l'Eure, le nom est plus fréquent sous les formes Leturgeon, Le Turgeon, Lesturgeon (rencontrées surtout dans les Côtes-d'Armor). Il s'agit d'un surnom en rapport avec l'esturgeon (sans doute donné à un pêcheur). Turki Nom porté notamment en Tunisie. Désigne bien sûr un Turc (arabe turkiyy). Turlet C'est aujourd'hui en Guadeloupe que le nom est le plus répandu, on le rencontre aussi en Charente et dans le Nord. C'est un diminutif de Turel, Tureau, eux-mêmes diminutifs soit du prénom Arthur, soit d'un toponyme ayant le sens de colline. Avec d'autres suffixes : Turlot (21, 80), Turlin (70, 77, 58). On envisage parfois pour tous ces noms des dérivés de Turlure, Turelure, terme ayant désigné à la fois la cornemuse et, à la suite d'une chanson, un mari trompé. Turlier Nom porté en Saône-et-Loire (également 62). Semble désigner un joueur de cornemuse (ancien français turelure). Turmel Nom surtout porté en Bretagne. M.T. Morlet le considère comme un diminutif de l'ancien français turme (= troupe, troupeau) et y voit le surnom probable d'un berger. A noter cependant qu'on trouve en Bretagne la forme très voisine Tourmel, qui est sans doute un toponyme (variante Tourmen) formé des racines tour (= tour) et men (de maen = pierre). Turner Correspond en anglais à la profession de tourneur. Turni Nom italien porté en Lombardie et en Emilie-Romagne. Il correspond au français 'tour'. Reste à en connaître le sens exact. Turni Nom porté dans les Pyrénées-Orientales. Variante : Turny. Il peut désigner un tour, soit le tour du potier, soit le tour où l'on portait autrefois les enfants trouvés. On pensera aussi à une aphérèse du prénom Saturnin. Turpault Nom assez fréquent en Poitou-Charentes et en Vendée. Variantes : Turpau, Turpaud, Turpeau, Turpeaud, Turpeault. C'est un diminutif de Turpin (voir ce nom). Turpin Ancien nom de baptême, issu du latin Turpinus, popularisé par l'un des compagnons de Roland de Roncevaux, l'archevêque Turpin (capable de fendre en deux d'un seul coup d'épée un cheval et son cavalier !). Turpinus vient de l'adjectif turpis (= laid, hideux). Le patronyme est fréquent dans la France du Nord, du Centre et de l'Ouest. C'est aujourd'hui à la Réunion qu'il est le plus porté. Variante : Turpain (59, 89, 86). Turquetil Porté en Normandie (50, 76), c'est un nom de personne d'origine germanique (norrois), Thorketil, formé des racines thorr (= le dieu Thor) et ketill (chaudron réservé aux sacrifices). Variantes : Turqueti, Turquetit, Turquety, Tourquetil. Matronyme : Turquetille. Turquin Diminutif de Turc (voir Leturc) porté notamment dans l'Aisne. Tuvache Voir Tuboeuf. Tuyeras Nom porté dans la Charente, mais qui semble venir du Limousin, où il désigne celui qui est originaire de Touyeras, hameau de la commune de Séreilhac (87). Le toponyme désigne sans doute un lieu où pousse l'ajonc épineux (occitan toja, tuja). La forme voisine Tuyères, Tuyeres, portée dans le Tarn-et-Garonne, semble renvoyer à des lieux-dits des Hautes-Pyrénées. Variantes : Touyeras (87, 16), Touyeres (82, 31), Tuyera. Tyler Autre forme de Tiler, nom de métier anglais désignant celui qui fabrique des tuiles, des briques. Tyrode Patronyme fréquent dans le Doubs, où l'on trouve aussi les formes Tirode et Thirode. Aucune certitude, mais il pourrait s'agir d'un matronyme formé sur Thirot, diminutif du prénom Thierry. Tyrou Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Tyroux), rencontré aussi sous la forme Thiroux (59, 80, 76). Variante plus rare : Tiroux (59, 62). C'est un diminutif du prénom Thierry. Ubach La lettre U est pleine de traîtrises. Ansi, Ubach peut tout aussi bien être un nom catalan qu'un nom allemand. S'il est catalan, il désigne l'ubac, versant à l'ombre d'une montagne (latin opacum = sombre). S'il est allemand, c'est un nom de localité, une commune proche du Luxembourg s'appelle ainsi (Übach-Palenberg). Ubeda Celui qui est originaire d'une localité espagnole portant ce nom. Deux communes portent ce nom : Ubeda en Andalousie et Ubeda dans la province de Valencia. Ubert Variante méridionale de Hubert (voir ce nom) portée notamment dans les Pyrénées-Orientales. Formes italiennes : Uberto, Uberti (diminutifs Ubertino, Ubertini). Ugo, Ughi Patronyme italien correspondant au nom de baptême Hugues (Hugo). Diminutifs : Ughetto, Ughetti, Ugolini, Ugolotti, Ugulini. Uguen Fréquent dans le Finistère, c'est un diminutif du nom de baptême Hugues, Hugo. Ull Nom rencontré en Alsace-Lorraine (68, 55). Il doit s'agir d'une forme avec apocope du nom de personne germanique Ulrich (voir ce nom), et donc d'une variante des noms Uhl, Uhle, assez fréquents en Alsace. Ulmer Nom allemand désignant une personne originaire d'Ulm. Ulrich, Ullrich, Uhlrich Nom de personne d'origine germanique, Udalric (udal, odal = héritage, patrie + ric = puissant), popularisé notamment par un évêque d'Augsbourg (Xe siècle). Le patronyme est fréquent en Allemagne et en Alsace-Lorraine. Variante : Ulric (03, 36). Ulsperger Nom qui pourrait être d'origine autrichienne. Désigne en principe celui qui est originaire d'une localité appelée Ulsperg. Malheureusement je n'en connais aucune. A noter cependant que la commune bavaroise d'Ursberg porte un nom assez similaire. Umber Variante de Humbert (voir ce nom). Umbricht Nom porté en Alsace-Lorraine, rencontré aussi sous la forme Umbrecht. Il s'agit de variantes de Humbrecht, Humbricht, eux-mêmes variantes de Humbert, nom de personne germanique (voir Humbert). Unbewust Nom rare rencontré dans le Haut-Rhin. C'est un adjectif allemand qui signifie mot à mot 'inconnu' (également 'inconscient, involontaire'). Peut-être le surnom d'un enfant trouvé. Ungaro Nom de famille italien. Désigne celui qui est originaire de Hongrie (première mention connue : Guillelmus Unguer, 1075). Variantes : Ongaro, Ongari, Ungari. Diminutifs : Ongarelli, Ungarellei. Ungeschikt Nom allemand, sobriquet s'appliquant à une personne maladroite (ungeschickt). On trouve aussi, avec le même sens, le patronyme Ungefugt. Unterainer Originaire d'Unterrain, en Autriche (province de Kärnten), ou d'une localité plus petite portant le même nom. Signification : unter = sous, en dessous et rain = limite, borne, lisière, pâturage de montagne. Unvoas Nom surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Unvoa et sans doute Unvois, Unvoy. Le sens est le même que pour Urvoy (voir ce nom). Urban, Urbano Deux noms qui correspondent au nom de baptême Urbain, issu du nom de personne latin Urbanus (< urbs = ville). La première forme est le plus souvent allemande, fréquente en Alsace (mais parfois occitane), la seconde castillane. Quant au nom Urbain, c'est dans le Nord qu'il est le plus courant. Le pape Urbain Ier aurait été martyrisé au IIIe siècle. Urena Sans doute originaire d'Urueña, en Castilla y León. Uribe Nom basque formé sur la racine ur = eau. On retrouve ce nom dans la commune de Uribe-Zelay (Pays basque espagnol). Urios Originaire d'Urriós, en Galicia. Urlus Porté en Belgique, c'est un nom assez obscur. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane évoque, sans grande conviction, le picard hurlu (= hurleur). Urpi Variante sans doute roussillonnaise du catalan Orpi, nom de personne d'origine latine, Auripinus (lui-même variante de Agrippinus). Urrère Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui est originaire d'Urrère, hameau à Goès, dans le même département. Signification : peut-être un lieu où pousse le noisetier (basque urr, hurr = noisette). Urrestarazu Le nom désigne en basque un bois de noisetiers, de coudriers (urritz). Urrutia Nom basque, toponyme formé sur urruti (= loin) et l'article a en position de suffixe. On trouve le même sens dans le nom Urruty. Ursule Surtout porté dans les départements d'Outre-Mer, le nom se rencontre aussi dans le Maine-et-Loire. C'est un nom de baptême féminin formé sur Ursula, diminutif du latin ursus (= ours). Sainte Ursule serait une princesse anglaise martyrisée près de Cologne, avec son fiancé et onze vierges (onze mille, disent certains textes !). Urvoy "Patronyme très courant en Bretagne. C'est un dérivé d'une racine *urb, qui semble signifier ""héritier"". Variantes : Urvoa, Urvoas, Urvoaz, Urvoi, Urvois, Urvoit, Urvoix, Urvoys, Hurvoas, Hurvoi, Hurvois, Hurvoy." Usandibaras Un nom basque dans lequel le dernier élément ne pose pas problème (baratz = jardin). Pour le reste, on hésitera entre le grand loup (otso + handi) ou la grand palombe (uso + handi). Variante : Usandivaras. Usclade Surtout porté dans le Massif Central, c'est un toponyme fréquent en pays occitan, désignant une terre défrichée par brûlis (occitan usclar = brûler). Uson Sans doute originaire de la commune d'Usón, en Aragon. Uteza Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Witiza, qui, selon M.T. Morlet, est un diminutif de wida (wit = voir). Le dernier roi wisigoth en terre ibérique s'appelait Witizane. Utges Si le nom est catalan, ce dont je ne suis absolument pas certain, il pourrait correspondre à l'ancien nom de baptême Otger, d'origine germanique. Uytterschaut Les noms commençant par Uytter-, Uytten- sont néerlandais, et indiquent une origine topographique. Par exemple : Utterhaegen = de la haie, des haies. Seul problème, je ne sais pas ce que veut dire schaut ! Je ne vois que schot = enclos. Uzac Nom porté dans le Sud-Ouest. Désigne celui qui est originaire d'Uzac, hameau de la commune de Mauvezin (32). Uzan Peut désigner celui qui est originaire d'Uzan, nom d'une commune des Pyrénées-Atlantiques. Mais, dans bien des cas, il s'agit d'un nom porté par des juifs, à rattacher peut-être à l'arabe Uzzan, variante populaire de wazzân (= peseur). Uzun Un nom turc qui signifie long. Vabre, Vabres Désigne celui qui est originaire du lieu-dit (le, la) Vabre ou qui y habite. C'est un toponyme occitan qui signifie ravin, torrent encaissé. On rencontre les Vabre surtout dans le Tarn et l'Aveyron. Quant aux Vabres, moins nombreux, ils semblent venir de l'Ardèche. Vacher Désigne un gardien de vaches. Nom très répandu dans la Loire. Variantes et formes voisines : Vachet (21), Vachey (71, 21), Vachier (13, 83, 38). Vachet et Vachey peuvent aussi être considérés comme des diminutifs de vache. Dérivés de Vacher : Vacherat (03), Vacherias (42), Vacherie (19), Vacheron (42, 69, 63), Vacherot (28), Vachery (56). Vachon Nom présent en Vendée et dans la région lyonnaise. Difficile de ne pas en faire un dérivé de vache. Dans beaucoup de régions le mot désigne un veau, parfois aussi un troupeau de vaches. On peut interpréter le patronyme soit comme un sobriquet (désignant peut-être un homme sans volonté), soit plutôt comme un surnom appliqué à un gardien de vaches. Nom composé : Vachon-France, Vachonfrance (38, 69). Vadenay Originaire de la commune de Vadenay, dans la Marne. Vaginay Nom rencontré dans la région lyonnaise (69, 42). C'est un toponyme désignant sans doute une terre inculte. Vaginet Variante de Vaginay, rencontrée notamment dans la Saône-et-Loire. Vagner Variante de Wagner, rencontrée en Lorraine. Voir Wagner. Vaidie, Vaidy Nom surtout rencontré dans la Sarthe. Voir Védie. Vaillant On peut hésiter entre un surnom (signifiant évidemment vaillant, mais aussi fort) et un nom de personne d'origine latine, Valentius, dont le sens initial est de toute façon le même. Val C'est un toponyme ayant le sens de vallée, vallon. On le rencontre en France surtout en Corrèze, mais il est présent aussi en Italie, en Espagne et au Portugal. Valade Désigne celui qui habite le lieu-dit (la) Valade, terme occitan désignant un fossé, mais qui peut aussi signifier vallée. Le nom est très répandu dans le Limousin. Valadier Nom rencontré dans le Cantal, également présent dans la Lozère. On trouve la variante Valadié dans le Sud-Ouest. En occitan, le valadier est l'ouvrier terrassier chargé d'entretenir les fossés. Il est possible cependant qu'il s'agisse d'un toponyme. Valaize Nom porté dans la Dordogne (variante : Valaise). Désigne celui qui est originaire de Valaize, nom d'un hameau de la commune de Moutier-d'Ahun (23). Valarché Patronyme rencontré surtout dans les Deux-Sèvres, présent aussi dans la Nièvre. Il faut le rapprocher des formes Valarcher et Vallarcher (15, 87), qui renvoient apparemment à un toponyme formé sur val (= la vallée) et le nom de personne Archer, fréquent dans le Massif Central. Il ne reste hélas aucune trace actuelle du toponyme. Valarcher Surtout porté dans le Cantal où il est présent depuis le moyen âge, devrait être un toponyme, le val d'Archer (Archer étant ici un nom de personne d'origine germanique plutôt qu'un tireur à l'arc). Je ne trouve cependant aucune mention actuelle d'un tel toponyme : il existe bien un Val Archer, mais à Wassy (52). Valat Ce nom, de la même famille que vallée, désigne le plus souvent un fossé, notamment le fossé entourant une ville fortifiée. Valcke Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Peut-être un fauconnier (moyen néerlandais valc, valke = faucon). Mais il peut également s'agir du nom de personne d'origine germanique Falco (formé sur la racine falc qui signifie elle aussi faucon). Valders Forme génitive de Valder (70, 90, 59), qui semble une variante de Walder, dérivé de Wald (= forêt, bois). Valdès, Valdez Nom castillan formé avec le suffixe -és sur Valdo, nom de personne d'origine germanique (sans doute racine wald = qui gouverne, ou bald = audacieux). Valdovinos Patronyme espagnol qui correspond au français Baudouin (nom de personne d'origine germanique, Baldwin : bald = audacieux + win = ami). Valembois Le nom semble venir de Picardie (région de Béthune). C'est certainement un toponyme désignant un vallon boisé (val en bois). Valence Originaire de la ville du même nom. Quelques communes portent le nom de Valence, qui correspond au latin valentia, lui-même formé sur valens (= vaillant), utilisé comme nom de personne. Valencia Originaire de la ville du même nom. Voir Valence. Mais, dans le Sud-Ouest de la France, il s'agit le plus souvent d'un ancien prénom béarnais (dérivé de Valens, Valentius = vaillant). Valens Nom de personne d'origine latine (Valentius, dérivé de valens = fort, puissant, vaillant). Popularisé par plusieurs saints, il est présent dans de nombreuses régions de France, depuis le Nord-Pas-de-Calais jusqu'au Roussillon. Valente voir Valiente. Valenti Fréquent en Italie ou en Corse, c'est un nom de personne d'origine latine, Valentius (< valens = fort, puissant), popularisé par plusieurs saints. Valentin, Valenti Nom de baptême d'origine latine (Valentinus < Valens = fort, vaillant), popularisé par un martyr du IIIe siècle. Des raisons obscures ont associé ce saint à la fête des amoureux depuis le XVe siècle. Valenzuela Désigne celui qui est originaire de Valenzuela, nom de plusieurs localités espagnoles, notamment en Andalousie. Valero Nom de personne castillan correspondant au prénom Valère, d'origine latine (verbe valere = se porter bien, être vaillant, qui a donné le gentilice Valerius). Valésien Nom très rare qui semble désigner celui qui est originaire du Valais. Valette L'un des nombreux noms formés à partir du latin vallis (= la vallée). Ici, le diminutif -ette indique qu'il s'agit d'une petite vallée. Le nom est très répandu dans l'Ardèche et dans le Tarn. Valfroy Nom de famille très rare, désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Valfroy (= le vallon froid). Avec un sens similaire on trouve en Franche-Comté le nom Valfrey. Valiente, Valente Nom de personne d'origine latine, Valentius, qui a le sens de vaillant, fort. La forme Valiente est castillane, alors que Valente, chez nous, est d'origine portugaise (mais Valente peut aussi être italien). Valin Sens incertain pour ce diminutif. On peut le rattacher à val (= vallée, vallon), mais aussi au nom de baptême Valère. Valissant Nom rencontré dans l'Aisne. Surnom donné en principe à celui qui est valeureux. Je n'en suis cependant pas très sûr. Valissant Surtout porté dans l'Aisne, c'est un surnom signifiant 'valeureux' (vaillissant = qui a de la valeur). Valkman Très rare en France, ce nom, d'origine néerlandaise, désigne un fauconnier (moyen néerlandais valc, valke = faucon, emprunt germanique au latin falco). Valla Très courant dans l'Ardèche et les départements voisins, désigne celui qui est originaire de (la) Valla, nom de lieu fréquent dans cette région (deux communes dans la Loire). Sens du toponyme : forme régionale du mot vallée. Vallat Rencontré notamment dans le Gard, c'est une variante de Valat (voir ce nom). Vallé, Vallée Celui qui habite la vallée. Les deux noms sont très courants dans l'Ouest, de la Vendée jusqu'à la Normandie. Vallecillo, Vallecillos Originaire de la commune espagnole de Vallecillo, en Castilla y León. Valleix Nom porté dans le Limousin et en Auvergne. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit (le) Valleix (= petite vallée). Variantes : Valeix, Vallex. Vallerent Nom porté dans l'Aisne et la Seine-Maritime. Variantes : Vallerend (14), Valleran (76), Vallerand (08), Vallerant (80, 76), Valerant (80), Wallerand (59, 62), Wallerant (02, 08, 62), Walrand (59). C'est un nom de personne d'origine germanique, Wallahramn (walah = étranger + hramn = corbeau). Vallès Celui qui habite dans la vallée, nom fréquent dans l'Aude et dans la Haute-Loire. Vallet Surtout porté en Savoie, dans le Dauphiné et le Lyonnais, c'est le plus souvent un toponyme désignant une petite vallée, un vallon. Autre possibilité : variante de Valet (voir Varlet). Vallier Ancien nom de baptême, issu du latin Valerius, popularisé par différents saints. C'est en Savoie et dans l'Isère que le patronyme est le plus répandu. Vallois Nom fréquent en Normandie (76) et dans la Marne. Désigne celui qui est originaire de Vallois ou du Vallois, nom de deux communes de l'Est (54, 88) et de plusieurs hameaux, notamment en Normandie. Sens du toponyme : dérivé du latin vallis (= vallée), sans doute avec le sens de vallon. Valls, Vaills, Vails Celui qui habite dans une vallée ou un vallon. Telle est l'interprétation la plus évidente. A noter, dans toute les variantes du nom, la présence du S final, qui semble correspondre à une sorte de génitif, voire d'ablatif, que le français exprime par la préposition DE (Valls = de la vallée, cf le nom Duval). Précisons enfin que Valls est plus fréquent en Catalogne du Sud et en Vallespir, tandis que Baills s'impose en Roussillon. Vallverdu, Valverdu Un toponyme catalan signifiant la vallée de Verdú, ce dernier nom étant celui d'une ville du Pla d'Urgell. L'origine de Verdú est la même que celle du français Verdun (un nom celte dans lequel on reconnaît la racine duno = forteresse, mais dont le premier élément demeure obscur). Valour Correspond à l'occitan valor (= valeur), et devrait être le surnom d'un homme vaillant ou valeureux. C'est dans la Haute-Loire que le nom est le plus répandu. Variantes : Valor (34, 972), Valourd (42), Valours (13). Valsecchi Très présent en Lombardie, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Valsecca (= la vallée sèche). C'est en particulier le nom d'une commune de la province de Bergame. En Espagne, le patronyme se rencontre sous la forme Valseca (nom d'une commune de la province de Ségovie). Valuet Nom assez rare rencontré dans la Meuse et aux abords de la Normandie. C'est un diminutif de Value (ancien français value = valeur, vaillance) qui a dû s'appliquer à un homme vaillant. Valvandrin Egalement Valvandrain. Désigne celui qui est originaire du Val Vandrain, hameau de la commune de Bonneville-Aptot (27). Valverde Le nom est un toponyme qui signifie la vallée verte. Van Assche Nom flamand désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Assche (d'autres graphies sont possibles), toponyme évoquant un lieu où pousse le frêne. Autres formes : Van As, Vanas, Vanasche, Vanassche, Vanasse. Van Bael Désigne celui qui est originaire de Baal, dans le Brabant flamand, ou d'une autre localité portant un nom voisin. Autre forme : Van Baelen, qui renvoie peut-être à Balen (dans la province d'Anvers). Van Beek Originaire d'une localité nommée Beek. Il en existe au moins une en Belgique (Limburg) et deux aux Pays-Bas (Limburg et Gelderland). Précisons qu'en flamand ou en néerlandais van signifie de. Quant à beek, c'est le ruisseau (cf allemand Bach). Van Beneden Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Beneden, en flamand lieu situé en bas, dans la vallée. Variante : Vanbeneden. Van Beveren Désigne celui qui est originaire de Beveren ou Bever(e), nom de localité fréquent en Belgique. Le toponyme semble désigner un cours d'eau fréquenté par les castors (néerlandais bever = castor). Van Bossuyt Désigne celui qui est originaire de Bossuyt, sans doute Bossut-Gottechain, dans le Brabant wallon. Van Boxsom "Le nom est porté à Lille et en Belgique, et s'écrit aussi Van Box Som. La préposition ""van"" montre qu'on a en principe affaire à un toponyme, reste à savoir lequel. Je n'en ai pour l'instant aucune idée." Van Braekel Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Brakel, nom de deux communes belges de Flandre Orientale et du Nord Brabant. Le toponyme semble dérivé du moyen néerlandais brake (= terre en friche). Variantes : Van Brackel, Van Brakell. Van Brussel Originaire de Bruxelles. Van Caenegem, Van Caeneghem Nom porté en Belgique. Désigne celui qui est originaire de Kanegem, commune de Flandre occidentale. Van Calster Désigne celui qui est originaire de Kalster ou de Kalsteren, nom de localités dans le Brabant flamand. Van Campanhout Désigne celui qui est originaire de Kampenhout, localité du Brabant flamand. Variantes : Vancampenhout, Van Campenhout. Van Craenen Forme génitive de Van Craen, désignant sans doute celui qui est originaire de Kraan, localité des Pays-Bas (Limbourg). Van Craenenbroek Egalement Van Craenenbroeck. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Craenenbroek, toponyme flamand ayant le sens de marais fréquenté par les grues. Van Cutsem Nom flamand désignant celui qui est originaire de Kutsem, localité située à Sint-Pieters-Leeuw (Brabant). Variante : Vancutsem. Van Dam Voir Vandamme. Van de Moortèle Egalement Vandemoorteele, Vandemoortele, Vandemorteele. Porté dans le département du Nord et en Belgique, désigne celui qui habite un lieu-dit Moortel(e), toponyme ayant le sens de lieu marécageux. Van de Plassche Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Plassche, qui désigne en flamand un étang, une mare. Variantes : Vandeplas, Vandeplassche, Vandenplas, Vandenplasse, Van den Plas. Van de Put Voir Vandeputte. Variantes : Vandeput, Van Deputte. Van de Vyver Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Vyver (d'autres graphies sont possibles), toponyme correspondant au néerlandais vijver (= étang, mare). Variantes : Van de Vyvere, Vandevyver, Vandevyvere. Van de Woorde Variante de Vandevoorde (voir ce nom). Van den Bogaert Ce nom flamand désigne celui qui habite un lieu-dit Bogaert (ou une forme voisine) ou qui en est originaire. Le toponyme a le sens de verger, jardin planté d'arbres. Variantes : Van Bogaert, Van den Bogaerde, Vanden Bogaerde, Vanden Bogaert, Vandenbogaerde, Vandenbogaert, Vandenboogaerde, Vandenboomgaerde. Van den Camp Nom flamand formé sur le français champ (camp en picard ou en wallon). Désigne celui qui habite le lieu-dit le Champ ou qui en est originaire. Van den Eyde Nom flamand désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit (H)eyde, toponyme évoquant la bruyère, et par extension un terrain inculte, une lande. Avec l'article ter (der), on trouve aussi Ven der Eyde, Vanderheyde, Venderheyden. Van den Houten Voir Vanhoutte. Van den Storme Patronyme flamand. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit den Storme, sans doute un endroit balayé par la tempête (néerlandais storm). Van Dongen Désigne celui qui est originaire de Dongen, commune du Nord-Brabant (Pays-Bas). Variante : Van Donghen. Van Dyck Originaire d'une localité nommée Dyck. Il en existe au moins une en Allemagne, à proximité du Limbourg néerlandais. Peut signifier aussi de la digue (dijk). Van Eeckhout Patronyme flamand. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Eekhout, Eeckhout, toponyme évoquant un bois de chênes. Variantes : Van Eeckhaut, Van Eeckhaute, Van Eeckhoute, Van Eeckhoutte. Van Exter Flamand ou néerlandais, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Exter. La seule commune portant ce nom se trouve en Allemagne. On trouve aussi la forme voisine Van Extergem. Exter serait un hydronyme pré-indo-européen. Van Hamme Nom de famille flamand désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Hamme (= langue de terre, promontoire), toponyme fréquent en Belgique. Variantes : Van Ham, Vanham, Vanhamme. Van Herck Egalement Van Erck. Nom de famille belge. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Herk (Herk-de-Stad dans le Limbourg, qui tire son nom de la rivière Herk). Van Hoorne Egalement Van Hoorn, Van Hooren, Van Horen. Nom flamand désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Hoorn(e), toponyme qui signifie coin, extrémité. Van Houcke Autre forme du flamand Van Hoecke, désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Hoe(c)k, toponyme très fréquent qui a le sens de 'coin, angle'. Van Hulle Originaire de Hulle, toponyme flamand désignant une colline (néerlandais heuvel). Variantes : Van Hul, Vanhulle. Van Kemmel Celui qui est originaire d'une localité appelée Kemmel ou Kemel (deux communes portent ce nom en Belgique, Flandre occidentale pour Kemmel et orientale pour Kemel). Van Lancker Ou Vanlancker. Désigne celui qui est originaire de Langakker, localité à Audenarde (Flandre orientale). Van Leeuwen Originaire de la commune hollandaise de Leeuwen, dans le Limburg. D'autres localités, toujours dans le Limburg, se sont autrefois appelées ainsi. Van Maele Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Maele, toponyme très fréquent en Belgique (= dépression, fond de vallée). Formes voisines : Van de Maele, Vandemaele, Vandermaelen, Van der Malle, Vandermalle, Vandemal, Vandemalle. Van Marle Originaire de la commune hollandaise de Marle. Van Messen Nom rare porté dans la région de Bruxelles ainsi que dans le département du Nord (variante : Van Messem). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Messen, mais je ne trouve rien qui corresponde en Belgique. Peut-être s'agit-il de Metz, voire de Messine en Italie ? Van Nieuwenhuyse Désigne en néerlandais celui qui est originaire d'une localité appelée Nieuwenhuis (ou autres graphies voisines), autrement dit la nouvelle demeure. Variantes : Van Nieuwenhuyze, Van Nieuwenhuyzen, Van Nieuwenhuis, Vannieuwenhuize, Vannieuwenhuyse, Vannieuwenhuyze, Vannihuse. Van Noye, Van Noÿe Nom flamand. Originaire du lieu-dit Noye, qui semble désigner un lieu marécageux. On trouve ce toponyme dans le nom d'une commune de l'Oise, Breteuil-sur-Noye). Van Rijn "Formé avec la préposition ""van"", désigne celui qui est originaire des bords du Rhin (dont ""Rijn"" est la forme néerlandaise). On précisera que Rembrandt est un ancien prénom hollandais (nom de personne d'origine germanique, Raginbrand)." Van Rossum Désigne sans doute celui qui est originaire de Rossum, aux Pays-Bas, mais diverses localités belges portent des noms voisins : Rossomme à Plancenoit (Brabant wallon) ou encore Rossem, dans les provinces d'Anvers et du Brabant flamand. Van Roy Nom flamand signifiant du roi. Pour le sens du surnom, voir Rey. Van Woudenberg Désigne celui qui est originaire de Woudenberg, localité hollandaise de la province d'Utrecht (au sud de Amersfoort). Vanasse Nom porté dans le département du Nord. C'est une variante de Vanasche, désignant celui qui est originaire d'une localité belge appelée Asche (le nom est formé avec avec la préposition flamande van). Le toponyme est fréquent sous diverses formes, et désigne un lieu où pousse le frêne (néerlandais as, allemand Asche, anglais ash). Vanbiervliet Nom hollandais. Originaire de la commune de Biervliet, en Zélande. Vancamberg Nom rare porté dans les Ardennes, désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Camberg (ou portant un nom voisin). Le toponyme existe en Allemagne près de Francfort, mais il doit sans doute y avoir des solutions plus proches. Vançon Nom porté en Lorraine (88, 55). On le trouve aussi sous la forme Vanson (88, 52, 62). C'est une contraction de Vanesson, Vaneson (88), diminutif formé sur le nom de personne germanique Wano (wan = attente, espérance). Vancostenoble Egalement Van Costenoble, Vancostenobel. Désigne celui qui est originaire de Constantinople ou qui y a séjourné. Le nom est surtout porté dans le département du Nord. On rencontre avec le même sens les noms de famille Costenoble, Costenobel, Coustenoble (59, 80, 76), Constenoble (14). Vandal Surtout porté dans le Pas-de-Calais, c'est une variante du flamand Van Daal, Van Dael (également Vandaal, Vandael, Vandaele), désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Dael, Daele (= la vallée). Vandamme, Van Damme Nom flamand qui désigne celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit appelé Damme (dam = barrage, digue). Vandecappelle Nom flamand désignant celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Capelle (= la chapelle, néerlandais kapel). Variantes et formes voisines : Vandecapelle, Vancappel, Vancappellen, Van Cappel, Van Cappellen, Van de Cappelle, Vandercappel, Vandercappelle. Vanden Hecke Egalement Van den Hecke, Van Hecke, Vandenhecke, Vandenhekke, Vanheck, Vanhecke, Vanheecke. Porté notamment dans le Nord, désigne celui qui habite un lieu-dit Hecke ou en est originaire (signification : barrière, clôture). Vandenabeele Nom flamand désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Abeele (= le peuplier blanc). Vandenbroucke, Van den Broeck Nom flamand (néerlandais) signifiant du marais (cf allemand Bruch). Vandenbussche Nom flamand signifiant du bois (bosch). Vandendooren Désigne en flamand celui qui est originaire d'un lieu-dit Door(e)n, toponyme évoquant l'aubépine, les ronces. Variantes : Vanden Dooren, Vanderdooren, Vandooren, Vandoorine, Vandoorn, Vandoorne, Van den Dooren, Van Dooren, Van Doorn, Van Doorne, Van Doren. Vandendriessche Nom flamand désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Driessch(e), avec le sens de terre en friche (à rapprocher de termes régionaux tels que triche, trie, trieu). Variantes : Vandendresch, Vandendries, Vandendriesche, Vandendriessch, Vandendriesse, Vandendrische, Van den Driessche. Vandepitte "Variante de Vandeputte (= ""du puits"" en néerlandais)." Vandeputte Nom flamand signifiant du puits (put). Vanderberghe Nom d'origine flamande, désignant celui qui habite un lieu-dit Berg (= la montagne, la colline). Variantes : Vanderberg, Vanderberge, Vanderbergh, Vanderbergue. Avec un autre article : Vandenberg, Vandenberge, Vandenbergen, Vandenbergh, Vandenberghe, Vandenbergue. Vanderborght Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Borght (ou un nom voisin), toponyme ayant le sens de forteresse (néerlandais burcht, burg). Variantes : Vanderborcht, Vanderburgt, Vander Borght, Vandenborght, Van der Borght, Van der Burg. Vanderguchten Nom flamand désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Gucht (ou une forme voisine), toponyme très fréquent qui signifie hameau (néerlandais gehucht). Variantes : Vandergucht, Vangehuchten, Van Gucht. Vanderhaegen Voir Verhaege (ver = van der). Vanderlinden Egalement Van der Linden, Van der Lynden, Vanderlynden. Désigne en flamand celui qui est originaire d'un lieu où pousse le tilleul (linde). Vanderquand Certainement une déformation de Vandercamp (= du champ). Vandersippe Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Vandersipp, Vandersype, Vandersyppe, Vanderziepe, Vanderzype, Vanderzyppe. Doit en principe désigner celui qui habite un lieu-dit Sippe, mais que signifie Sippe ? Peut-on le rapprocher de l'allemand Sippe (= parenté) ? Je n'en sais rien. A noter que la variante Ziepe se retrouve dans un lieu-dit : les Champs à Ziepes (Coullemont, 62). Vanderstichelen Nom flamand. C'est la forme génitive de Vanderstichel (Van der Stichel), qui désigne en néerlandais celui qui est originaire d'un lieu-dit Ter Stichel (= perron, quai, barrière). Vandesande Rencontré aussi sous les formes Van de Zande, Vandezande, désigne en flamand celui qui est originaire d'un lieu-dit Zande, Sande (= lieu sablonneux). Variantes : Van de Sande, Vandesante, Van Sante, Van Zante. On pensera en particulier à deux communes belges appelées Zande (Flandre orientale et occidentale), et à De Zande, aux Pays-Bas. Vandevelde, Van de Velde Nom flamand signifiant du pré. Vandevenne Nom flamand désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit appelé Venne, toponyme très courant ayant le sens de tourbière. Variantes : Vandeven, Van de Ven. Vandevoorde Désigne en flamand celui qui est originaire d'un lieu-dit Voorde (= passage à gué). Variantes : Van der Voorde, Vandervoorde, Vande Voorde, Van de Voorde, Van der Voorde, Vandevoort, Vandevorde, Vandevoir, Vanvoorde. Vandewalle Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Walle, toponyme flamand très répandu qui signifie forteresse, motte castrale. Variantes : Van de Walle, Van Dewalle, Vandervalle, Vandevalle. Vandoolaeghe Nom flamand qui se décompose en Van (= de) et Doolaeghe, ce dernier terme correspondant au moyen néerlandais dootlage, qui signifie marais, bourbier. Variantes : Doolaeg(h)e, Doolage, D'hoolaege, Van Dovlaeghe, Doolaegue, Dolhaeghe, Verdoolaeg(h)e. Vandormael Egalement Van Dormael. Désigne celui qui est originaire de Dormaal, localité belge du Brabant flamand. Vanehuin Nom assez rare porté dans le département du Nord. Renvoie à un nom de localité précédé de l'article contracté flamand van, reste à savoir laquelle. Vanel Nom de famille porté notamment dans la Loire et le Vaucluse. Il s'agit d'un toponyme, plusieurs hameaux s'appelant (le) Vanel, en particulier dans le Rhône (Saint-Just-d'Avray, Lamure-sur-Azergues, Montromant, Longes, Bourg-de-Thizy), mais aussi dans l'Ardèche (Privas) ou la Loire (Chazelles-sur-Lavieu), ainsi que dans le Gard (Gagnières) et la Lozère (Serverette). Sens incertain : sans doute un lieu rocheux, escarpé (dérivé de Van, terme prélatin), mais on peut penser aussi au vanneau (vanel en occitan). Vanessche Nom flamand désignant celui qui habite une localité appelée Essche (ou formes voisines). Sens du toponyme : bois de frênes (néerlandais es). Variantes et formes similaires : Van Esche, Van Esschen, Vandenesse. Vanetti Diminutif de Vanni (voir ce nom). Vangilluwen Nom porté dans le département du Nord et en Belgique. Variantes : Vangilve, Vangilven, Vangilwe, Vangilwen. Désigne celui qui est originaire de Geluwe, localité belge de Flandre occidentale. Vangrevelinghe Désigne celui qui est originaire de Gravelines, dans le département du Nord. Variantes : Vangrevelinge, Vangrevelynghe. La ville est citée en 1040 sous la forme Gravenenga, ce qui laisse penser que les noms de famille Vangreveninge, Vangrevenynge et Vangrevenynghe ont la même signification. Vanhaelst Egalement Van Haelst, Van Aalst, Van Aelst, Vanaelst. Désigne celui qui est originaire de Aalst, nom de plusieurs localités flamandes. Signification : sans doute à rapprocher du néerlandais elst (= bois d'aulnes). Vanhee Originaire d'un lieu appelé Hee, Heede (endroit où pousse la bruyère, néerlandais heide). Vanholderbeke, Van Holderbeke Patronyme porté dans le département du Nord et en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'Holderbeek, localité de Flandre orientale. Sens du toponyme : sans doute le ruisseau où pousse le sureau. Vanhouche Forme apparemment francisée du flamand Van Hoeck, désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Hoek, Hoeke, toponyme assez répandu en Belgique. Vanhoutte Nom flamand porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Houtte, Hout (toponyme très fréquent : hout = le bois). Variantes : Vanhoute, Vanhouten, Van Houtte, Van den Houdt, Vandenhoute. Vanhove Nom assez courant dans le département du Nord et dans la Somme, ainsi qu'en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Hove, toponyme très fréquent qui a le sens de cour, ferme (néerlandais hof). Les variantes sont très nombreuses : Van Hove, Van Hoven, Van Hoof, Vanhoof, Van den Hove, Vandenhoven, Van den Hoof, Van der Hoeve, Van der Hoeven, Vanderhoeven, Vanderhoven, Van der Houven, Vanhouwe, la liste n'étant pas exhaustive. Vankoekenbeek Nom rare porté en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Koekenbeek, dont je ne trouve hélas aucune trace. La finale -beek signifie 'ruisseau, cours d'eau'. Vanlerberghe Désigne celui qui est originaire d'un lieu appelé Lerberghe (sans doute Laarberg, localité rencontrée à Courtrai). Variante : Vanlerbergue. Vanlierde, Van Lierde Nom flamand désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Lierde : on pensera notamment à Sint-Martens-Lierde, près de Gand, ou à Sint-Maria-Lierde, près d'Audenarde. Vannel Nom assez rare porté surtout dans le Jura. Peut-être un diminutif de 'van', panier utilisé pour le vannage du grain. Voir aussi Vanel pour d'autres possibilités. Vanneste Selon le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Nest (= nid, puis repaire), toponyme rencontré dans la région de Courtrai. Variante : Van Neste. Vanni Nom italien très commun en Toscane, hypocoristique de Giovanni (= Jean) formé par aphérèse. Vannier Nom de métier, désignant celui qui fabriquait des paniers pour vanner le grain, ou bien un vanneur. C'est dans l'Ouest que le nom est le plus répandu (53, 72). Variantes : Vanier (76, 55), Vaniez, Vanniez (59, 62), Vaniet (62, 80). Vanotti Diminutif de Giovanni (= Jean) porté presque exclusivement en Lombardie. Variante rare : Vannotti. Vanparys, Vanparis Nom rencontré dans le département du Nord et en Belgique. Désigne certainement celui qui est originaire de Paris. Vanpeperstraete Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui est originaire de Peperstraat, commune belge de Flandre orientale. Vansteenbrugge Désigne celui qui est originaire de Steenbrugge, nom de deux communes belges de Flandre orientale. Sens du toponyme : le pont de pierre. Vansteenkiste Porté dans le Nord et en Belgique, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Steenkiste, mot-à-mot cercueil de pierre, sans doute un endroit où se trouvait un dolmen. Vantal Nom surtout porté dans le Cantal. Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit le Vental (lieu balayé par le vent ?). Il existe un hameau appelé le Vental à Genestelle (07). A noter aussi le lieu-dit les Arbres Ventals à Neuvéglise (15). Vantelon Nom assez rare porté dans la Sarthe (également 53, 60), mais qui devrait avoir une autre origine géographique. Il s'agit en effet d'une variante de Ventelon, désignant celui qui est originaire d'un hameau ainsi appelé. On trouve des hameaux Ventelon dans le Cantal (Auzers), ainsi que dans l'Isère (La Buisse) et les Hautes-Alpes (La Grave). Le nom de famille Ventelon existe dans le Cantal. Voir aussi Ventalon. Vantrimpont Nom porté en Picardie (60, 02) et en Belgique. Variantes : Vantrimponte, Van Trimpont. Désigne celui qui est originaire de Trimpont, nom de deux localités à Everbecq et à Papignies (Belgique). Vanuxem De composition flamande, ce nom désigne une personne originaire d'Uxem, dans le Nord. Vanwiemes Désigne celui qui est originaire de Wismes (62) ou plutôt de Wiesme (Belgique, province de Namur). Vanwittenberge Egalement écrit Vanwittenberg, Vanwittenbergh, devrait désigner celui qui est originaire de Wittenberg, dans le Limbourg belge. Le toponyme est également fréquent en Allemagne. Vanwynendaele Désigne celui qui est originaire de Wijnendale, ancienne localité à Torhout, en Flandre occidentale. Signification : la vallée de Wijnen, nom de personne germanique. Variante : Van Wynendaele. Vapaille Un nom que l'on trouve dans le 77 (Meaux) et aussi dans le 78. Semble une variante de Gapaille, plus rare, mais qui a donné Gapaillard. Ceci dit, l'interprétation est difficile. Peut-être un dérivé de gab, gap (= plaisanterie). Vaquer, Vaqué, Vaquero, Vacher Nom de métier, gardien de vaches. Vaquero est la forme castillane, et Vacher la forme française. Varanne Nom surtout porté dans le Centre (37). Variante : Varannes (18). C'est un toponyme assez fréquent désignant un terrain sablonneux, alluvial (dérivé du pré-latin vara = eau). Vareilles Un toponyme très fréquent en France, surtout dans le Massif Central. On trouve également Varilhes dans l'Ariège. Le mot signifie petite vallée (valeille), avec transformation du L en R par dissimilation. Le patronyme signifie donc originaire de Vareilles. On le rencontre surtout dans l'Aveyron et le Tarn. Variantes : Vareille (19, 87, 07), Vareilhas, Vareillas, Varelhias (24), Vareilhes (12, 81, 34), Vareil (81). Diminutifs : Vareillaud (23), Vareillette (19). Varela Porté en Espagne et au Portugal, c'est un diminutif de vara (= baguette, verge) employé parfois comme toponyme : une localité s'appelle Las Varelas en Galicia. Varenne Surtout porté dans la Haute-Loire et l'Allier, le nom se rencontre aussi dans les Deux-Sèvres. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Varenne, un toponyme très fréquent qui peut avoir plusieurs sens : dans le Forez, c'est une terre en friche, ingrate. En Poitou-Charentes, il s'agit au contraire d'un terrain sablonneux ou alluvial, plutôt fertile. Variante : Varennes (03, 86). Varet "Nom porté en Normandie (76), parfois en Savoie, mais surtout présent dans le Pas-de-Calais (variantes : Varetz, Varey, Varez). C'est un toponyme désignant une terre laissée en jachère, forme picarde du français ""guéret""." Vargas Nom castillan d'origine toponymique (= colline escarpée). Varin Forme de Garin (voir ce nom) surtout fréquente dans le Nord et dans l'Est. Varlet Variante de Valet, que l'on rencontre en Picardie et en Champagne-Ardennes. Au départ le valet était un apprenti-chevalier, mais très vite il a pris son sens actuel de domestique, qui est sans doute celui qui correspond au patronyme. Varoux Le nom se rencontre dans le Pas-de-Calais et la région Rhône-Alpes, où l'on trouve aussi la forme Varoud. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Warwald (wara = protection + waldan = gouverner). On trouve, avec le même sens, les formes Varaud, Varault, Varaut (07, 84, 34, 69). Varrange Nom rare porté dans la Loire, rencontré aussi sous les formes Varange, Varanges (03, 42, 71). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Varange(s), sans doute la commune de Varanges (21). Vartanian Patronyme formé sur le nom de baptême arménien Vartan, Vardan, d'origine apparemment inconnue, avec le suffixe de filiation -ian. Varupenne Nom rare porté dans le département du Nord, rencontré aussi sous la forme Vanrupenne. Peut-être celui qui est originaire d'une localité appelée Rupen, Rupenne, mais je n'en connais aucune. Vaschalde Nom surtout porté dans l'Ardèche. On trouve également la variante plus rare Vachalde. Aucune idée pour l'instant, sinon l'hypothèse d'un toponyme, qui pourrait correspondre à vals caldes (les vallées chaudes). Encore faudrait-il qu'un tel toponyme existe. Vash Nom de famille porté surtout dans l'Indre. On trouve dans le même secteur géographique (36, 37) les noms Vah, Vas et Vatz. Il pourrait s'agir d'un toponyme désignant une terre inculte, mais sous toute réserve. A noter l'existence d'un lieu-dit Vah en Savoie. Vaslier Surtout porté dans le Loiret, semble correspondre à l'ancien nom de baptême Vallier, popularisé par un saint massacré avec ses compagnons par les barbares au IVe siècle. Vasquez, Vazquez Nom castillan formé avec le suffixe de filiation -EZ sur le nom de baptême Vasco qui n'a en général pas le sens de basque, mais est une contraction de Velasco (voir ce nom). Vassas Nom rencontré dans le Gard et l'Hérault. Il s'agit certainement d'un toponyme (variante de Bassas à moins que ce ne soit l'inverse), mais aucune localité ne porte ce nom aujourd'hui sinon un lieu-dit, l'Aven Vassas à Moulès-et-Baucels (34). Vassel Le nom Vassel se rencontre surtout en Normandie (14) mais on le retrouve ailleurs, notamment sous la forme Vasseau. Il semble qu'on puisse en faire une variante de vassal, mais le sens n'est pas évident : soit il s'agit de quelqu'un de vaillant, soit tout simplement d'un domestique. Dans le roman de Tristan et Iseut, le mot vassal apparaît comme un terme méprisant que se donnent entre eux les combattants. Vasselon Nom rencontré dans la Haute-Loire. C'est sans doute un diminutif de Vassel (voir ce nom). A noter cependant que M.T. Morlet rattache ce nom à Vasselin, nom de personne d'origine germanique. Vasserot Nom porté dans le Sud-Est (05, 84) et dans l'Allier. C'est en principe un diminutif de Vasseur (voir ce nom). A noter à Saint-Véran (05) un cours d'eau au nom assez étrange : le Rif de Serre Jean Vasserot. Vasseur Un nom très porté dans le nord de la France, qui renvoie aux coutumes féodales. En effet, Vasseur est une forme contractée de Vavasseur, un terme qui désignait celui qui recevait en fief une terre déjà tenue par le vassal d'un suzerain. C'était donc le vassal du vassal. Vatblé "Nom originaire du nord de la France. Forme contractée de Watteblé, Vateblé, un sobriquet qui semble signifier : qui gâte ou qui dévaste le blé. Apparemment le surnom d'un meunier, les meuniers étant, pour les paysans, mauvais et voleurs par définition. On notera cependant qu'il peut s'agir d'un toponyme, avec le sens de ""terre où le blé vient mal, se gâte"". On trouve le hameau de Gastebled à Anctoville (14), ou encore, plus au sud, celui de Gateblat (La Tour-Blanche, 24)." Vatrecamp Variante de Watriquant (voir ce nom). Vattement Nom rencontré en Normandie (76, 27) qui correspond à l'ancien français gastement (= terre dévastée, terre inculte). Il devrait donc s'agir d'un ancien toponyme. Vaubaillon Patronyme rencontré dans l'Orne, et plus généralement en Normandie. Désigne certainement celui qui est originaire d'une ancienne localité portant ce nom (penser par exemple à Vaubadon dans le Calvados). Sens du toponyme : le val de Baillon (voir Baillon). Vauchel Vauchel désigne un petit vallon (donc celui qui habite ou a des terres dans ce vallon). Le mot vauce est mentionné en ancien français, et viendrait du latin*vallica. Vaucel ou Vauchel comportent le diminutif -ellus. Un rapide coup d'oeil à l'annuaire indique qu'il y a 547 abonnés qui s'appellent Vauchel ou dont le nom comporte le mot Vauchel (Vauchelle, Duvauchel, Duvauchelle). La plupart des Vauchel se trouvent en Normandie. Vaudevire Originaire du Val de Vire (la vallée de la Vire), soit en tant que région, soit en tant que localité. Précisons que Vaudevire est à l'origine du mot vaudeville, car les chansons de cette région avaient un grand succès au XVe siècle (mais cela ne semble pas devoir être en rapport avec le patronyme, certainement plus ancien). Vaudrée Nom assez rare rencontré dans l'Oise. Semble, comme sa variante Vaudré, être un nom de personne d'origine germanique, Waldrad(a) : wald < waldan = gouverner + rad = conseil. On ne peut cependant exclure totalement l'idée d'un toponyme (cf la rivière de la Vaudre dans l'Orne, et surtout les diverses localités nommées Vaudrey ou Vaudry). Diminutif : Vaudrel. Vaudreuil C'est en Martinique que le nom est aujourd'hui le plus répandu. Il renvoie à un toponyme, sans doute la commune du Vaudreuil (Eure). On trouve aussi des Vaudreuil au Canada et aux États-Unis. Vaugelade Surtout porté dans la Haute-Vienne, désigne celui qui est originaire de Vaugelade, nom de deux hameaux à Tinsac et à Châteauponsac (87), également hameau à La Trimouille (86). Sens du toponyme : la vallée gelée. Vaulmier Nom de personne d'origine germanique, Waldomar (waldan = gouverner + mar = célèbre). Très rare, il est porté dans le Vaucluse. Variantes : Valmier (15, 62), Galmier (69, 971, à l'origine de Saint-Galmier, dans la Loire). Vauquoy Rencontré aussi sous la forme Vauquois, le nom est surtout porté dans la Meuse. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Vauquois, dans le même département. Vaur Nom porté dans la Corrèze et les départements voisins. C'est un toponyme désignant un terrain mouvant ou effondré (également un ravin ou une terre inculte), que l'on retrouve notamment dans le hameau de Vaur à Sainte-Fortunade (19). Formes voisines : Vaure, Vaures, Vauret, Vaurette. Vautherot, Vautrot Diminutif de Gautier, ou plutôt de sa variante Vautier, Vauthier, rencontrée surtout dans l'Est. Pour le sens, voir Gauthier. Vauthier Autre forme de Gauthier (voir ce nom) surtout portée dans le Doubs et les Vosges. Variantes : Vauthiers (52, 10), Vautier (50, 76). Diminutifs : Vautherin, Vautherot (25), Vauthrin (52, 90), Vauthrot, Vautrot, Vautrop (55, 71, 21), Vauteret (38), Vauterin (51). Vautrain Comme Vautrin, c'est un diminutif de Vauthier, forme lorraine de Gauthier. C'est dans la Marne qu'on rencontre le plus de Vautrain. Vautrin Forme contractée de Vauterin, diminutif du nom de baptême Gauthier (voir ce nom). Le nom est très courant en Lorraine. Vauvilliers Nom porté dans le Val-d'Oise, rencontré aussi sous la forme Vauvillier. Désigne celui qui est originaire de Vauvillier(s), toponyme rencontré dans la Haute-Saône, la Nièvre et la Somme. Signification : le petit domaine, la ferme de Walo, nom de personne d'origine germanique. Vauzelle Fréquent dans le Limousin et dans la Vienne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Vauzelle. Sens du toponyme : la petite vallée (latin vallicella). Variantes ou formes voisines : Vauzelles, Vauzeilles, Vauselle, Voselle, Vozèle, Vozelle. Vavasseur Voir Vasseur pour le sens. Le nom est surtout porté dans l'Eure et dans la Sarthe. Variante : Vavasseul. On le rencontre en italien sous la forme Vavassori, très répandue en Lombardie. Vavon Nom surtout porté dans la Nièvre (également 89, 77). Il s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Wavo (de wafan = arme). On trouve, avec la même racine, le diminutif Vavin. Vayssière Désigne celui qui est originaire de (la) Vayssière, toponyme évoquant un bois de noisetiers. Le nom se rencontre surtout dans le Rouergue, tout comme la forme plurielle Vayssières. Le masculin Vayssier est caractéristique de Cantal. Variantes : Vaissière, Vaissières, Vaisseyre, Vaissier, Vessière, Vessières, Veissaire, Veisseire, Veisseyre, Veissiaire, Veissier, Veissière, Veissières, Veissierre, presque toujours rencontrées dans le Massif Central et les régions voisines. Vazeille, Vazeilles On rencontre surtout ce patronyme dans le Puy-de-Dôme. Désigne celui qui est originaire de Vazeille(s), toponyme très fréquent dans le Massif Central : deux communes portent ce nom dans la Haute-Loire, sans parler de nombreux hameaux. Le toponyme vient du latin vallicella (= petite vallée). Vazou Nom rare porté notamment dans l'Indre-et-Loire, à rapprocher sans doute de Vazon (79). Il pourrait s'agir d'un toponyme désignant un lieu envahi par la vase. Vecchiato Dérivé de l'italien vecchio (= vieux) surtout porté en Vénétie. Désigne l'ancien de la famille par rapport aux autres membres. Vedel voir Badell. Védie, Vedie Patronyme assez courant en Normandie. La présence d'autres formes telles que Voidie ou Vaidie (également Voidy, Vaidy) permet de rattacher ce nom à l'ancien français voisdie (= habileté, adresse, ruse). Donc il s'agit d'un surnom donné à une personne avisée ou rusée. Vedier, Védier Nom porté dans l'Ouest (53, 35), également présent dans la Seine-et-Marne. Sens incertain. Peut-être une variante de Vadier, nom de personne d'origine germanique (Wadhari : wad = gage + hari = armée), mais plutôt le surnom d'une personne rusée (voir Védie). Védrine, Védrines Nom caractéristique du Massif Central. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Védrine, (les) Védrines, nom porté par de très nombreux hameaux. Pour le sens du toponyme, voir Lavedrine. C'est dans le Puy-de-Dôme que le nom Védrine est le plus répandu. Quant aux Védrines, ils viennent surtout de la Lozère (département où le toponyme est omniprésent). Variantes : Védraine, Védreine, Védrène, Védrenne, Védrennes, Védrinne. Diminutifs : Védrinel, Védrinelle. Vega Fréquent en Espagne, désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Vega ou en est originaire. Sens du toponyme : prairie, vallée fertile, terre irriguée. Veiga Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Veiga, toponyme fréquent au Portugal avec le sens de terre fertile. Veillard Surtout répandu dans l'ouest, ce nom peut avoir deux significations : soit celui qui veille (surnom pour un garde de nuit ou un fêtard), soit plutôt une déformation de Vieillard (surnom donné à un homme vieux). Veillerette Désigne celui qui est originaire de Veillerette, hameau de Condat-lès-Montboissier (63). Veillet, Veuillet Rencontré notamment en Savoie, c'est un surnom qui semble désigner celui qui veille (sans doute un guetteur, une sentinelle, en principe préposé à la surveillance nocturne). Cependant, avec ce genre de noms commençant par Veil-, il est toujours possible qu'on ait affaire à des dérivés de Vieil (= vieux). Veillon Nom surtout présent en Poitou-Charentes (16, 17, 79). Peut-être une forme de l'ancien français vellon (= jeune veau), surnom donné à un éleveur. Eventuellement aussi celui qui veille. Mais il semble s'agir plutôt d'un nom de lieu, rencontré assez souvent dans cette région. On notera le hameau du Veillon à Talmont-Saint-Hilaire (85), et ceux de Veillon à Burie (17) et à Saint-Martin-de-Saint-Maixent (79). Etymologie : sans doute un dérivé du latin villa (= domaine, puis ville, village). Véjux Nom surtout porté dans la Haute-Saône. Semble correspondre au verjus, suc acide de certains raisins qui entre dans la composition de la moutarde, et donc à celui qui extrait le verjus ou fait de la moutarde. Variantes : Véjus (77), Verjus (74, 39), Verjut (39), Verjux (70, 71). Velan Nom porté en Suisse, très rare en France. Je n'en connais pas le sens précis, mais il est connu en toponymie : en Haute-Savoie deux sommets s'appellent la Dent du Velan et la Pointe de Velan. Il semble cependant que Velan soit au départ un nom germanique, Velen, et l'existence d'une famille von Velen montre qu'il devrait s'agir d'un toponyme, sans doute la commune allemande de Velen, en Nordrhein-Westfalen. Velasco Nom de baptême castillan que l'on rattache le plus souvent au basque (diminutif de bela = corbeau). Velasquez, Velazquez Patronyme formé avec le suffixe de filiation -ez sur Velasco, nom de personne espagnol d'origine basque (bela = corbeau). Véler En Lorraine (57), c'est sans doute une variante de l'allemand Weller (celui qui habite près d'un puits ou d'une source). En Bretagne (22, variante Le Veler), il pourrait s'agir d'un joueur de soule ou d'un fabricant de miel (voir Deshayes, dictionnaire des noms de famille bretons). Velez Diminutif (suffixe de filiation -ez) de l'espagnol Vela, nom de personne d'origine germanique (wisigothique), Vigila, dérivé de la racine wig (= combat). Le nom est également porté au Portugal. Velghe Le nom correspond au moyen néerlandais velge (= jante) et semble le surnom d'un charron. On le rencontre en Belgique et dans le Nord. Variante : Velge. Veliz Ou Véliz. C'est un patronyme espagnol, diminutif de Vela (voir Velez pour le sens). Vella C'est le plus souvent un nom maltais, arrivé en France depuis l'Afrique du Nord. Il faut sans doute lui donner une origine italienne, et y voir une variante de Bella, féminin de Bello (= beau). On trouve d'ailleurs assez fréquemment dans le sud de l'Italie, donc pas très loin de Malte, les noms Bella, Labella. Velluet Nom porté dans le Centre (18, 37, 86). Variante : Veluet. C'est un diminutif de l'adjectif velu, surnom donné à un homme poilu. Veloso Nom de famille portugais. C'est un sobriquet désignant un personnage poilu. Velu En principe surnom donné à un homme poilu. Attention cependant, le nom se rencontre surtout dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme, et pourrait y désigner celui qui est originaire de la commune de Vélu (62). Le sens d'homme poilu est par contre évident dans les formes Vellut (74, 01) et Velut (10, 71). Il semble également à l'origine des noms corses Velluti, Vellutini. Venambre Nom porté en Seine-Maritime. Variante : Venembre. Aucune idée pour l'instant quant à sa signification. Venault Nom porté dans l'Indre et les départements voisins. Variantes : Venaud (79), Veneau (58, 89, 85), Veneault (37). Semble correspondre à l'ancien français venel (= marchandise), surnom possible d'un marchand. Autre possibilité : nom de personne d'origine germanique, Wanwald (wan = espérance + waldan = gouverner). Vendange Le nom est surtout porté en Seine-Maritime. On pense évidemment à celui qui fait la vendange ou qui habite un lieu-dit la Vendange (plantation de vigne), mais est-ce bien le cas ? Il faut savoir qu'au moyen âge le verbe vendanger s'employait très souvent avec le sens de dévaster, massacrer, et que l'expression 'fouler la vendange' signifiait 'faire l'amour'. On a donc le choix entre plusieurs possibilités, dans une région qui, même à l'époque médiévale, n'a jamais été très viticole. Vendic Nom rare porté en Normandie (76). Variante ancienne : Vendique. Il y a de fortes chances pour qu'il s'agisse d'une déformation du néerlandais Van Dyck (= de la digue). Vendredi, Vendredy Nom porté en Lorraine, également présent en Limousin. Pour le sens, voir Mardi. Vendrell Nom de personne d'origine latine (Venerellus, dérivé de Venus, la déesse de l'amour). Peut aussi désigner une personne originaire de la ville catalane du même nom (El Vendrell). Vendrick "Porté dans la Meuse, semble une contraction de Venderick (Belgique), qui a dû désigner un porte-enseigne, du moyen néerlandais ""venderic"" = drapeau, enseigne (source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane)." Venet Nom porté dans l'Aisne, également présent dans la Seine-et-Marne et la Saône-et-Loire. Pourrait désigner en Picardie celui qui est originaire de la commune de Venette (60). Ailleurs, il s'agit d'un toponyme qui semble évoquer une haie vive. De nombreux hameaux de la Loire et du Rhône s'appellent Venet, le Venet. A noter enfin la solution de M.T. Morlet, qui y voit un dérivé du verbe d'ancien français veneter (= vendre au marché). Vens Ce nom de famille assez rare se rencontre notamment dans le Nord et en Belgique, où il paraît être une contraction du prénom Vincent. Dans d'autres régions, il s'agit plutôt d'un toponyme ayant le sens de hauteur, sommet (racine pré-indo-européenne ven-). Ventadour Surtout porté dans la Corrèze (également aujourd'hui en Martinique), désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Ventadour, endroit où souffle le vent. Variantes : Ventadou, Ventadoux. Dans la Corrèze, on pensera notamment à la commune de Moustier-Ventadour. Ventalon Surtout porté dans l'Ardèche (également 43, 63), désigne celui qui est originaire de Ventalon, hameau à Lachapelle-Graillouse (07), ou du Ventalon, nom de hameaux à Augerolles et Saint-Jean-en-Val (63). A noter aussi dans la Lozère les communes de Saint-Maurice-de-Ventalon et de Saint-Frézal-de-Ventalon. Dans ces deux communes, le Ventalon est une montagne. Le toponyme désigne en principe un lieu venteux. Venter "Porté dans la Meuse et en Belgique, devrait correspondre au néerlandais ""venter"" (= colporteur)." Ventura, Venturi La première forme est italienne ou portugaise, la seconde exclusivement italienne. Correspond à une réduction du nom de baptême Bonaventure ( = bonne fortune). On peut le considérer aussi comme un nom de baptême par lui-même, avec le même sens. Venturini Diminutif italien ou corse de Ventura (voir ce nom). Autres diminutifs : Venturello, Venturelli, Venturino, Venturini, Venturucci. Véquaud, Véqueau Nom d'origine vendéenne. C'est un diminutif de Vèque, forme avec aphérèse du mot évêque, employé comme sobriquet (celui qui a des allures d'évêque ?). Le nom Vèque est pour sa part surtout présent en Picardie et en Normandie. Vera Nom de famille espagnol. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Vera, toponyme très répandu qui correspond à une habitation au bord de la rivière (vera = bord). Verbitzky Nom ukrainien ou russe, qui semble correspondre au polonais Wierzbicky, formé sur le mot wierzba (= saule). Cela reste toutefois à confirmer. Verbrugge Egalement Verbruggen, Verbrugghe, Verbrugghen, Verbrughen. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Ter Brugghe(n), en néerlandais le pont. Verburgh Ce nom flamand désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Ter Burgh (beaucoup d'autres graphies sont possibles), toponyme ayant le sens de forteresse (vieux-haut-allemand burg). Variantes : Verburght, Verburgt, Verborg, Verborgh. Verchère Nom fréquent dans l'Ain et les départements voisins. C'est un toponyme désignant une terre attenante à une ferme (ancien français verchière, latin médiéval vercaria, d'étymologie obscure). On trouve dans la même région les formes masculines Vercher (01, 71) et Verchier (07, 26). Egalement Verchera (42) et Vercheyre (63, 03). Diminutifs : Vercherand (42, 69), Vercherat (01), Vercherin, Vercheron, Verchery (69, 42). Vercruysse Assez courant dans le Nord-Pas-de-Calais, ce patronyme flamand désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Cruyse, Cruysse. Sens du toponyme : endroit où il y a une croix, éventuellement carrefour. Variantes : Vercrusse, Vercruyce, Vercruyse, Vercruyssen. Verdaguer, Berdaguer, Berdagué Toponyme : lieu herbeux, sans doute un pré ou un verger. Vient du latin *viridicarium = lieu où les plantes verdissent, formé sur viridiarium, qui a donné le français verger. Verdelet Porté notamment dans la Marne et la Nièvre, ainsi que dans l'Eure-et-Loir, c'est le plus souvent un toponyme (lieu verdoyant ou oseraie). Autre possibilité : diminutif de Verdel, qui a désigné le perroquet au moyen âge. Verdevoye Nom rare porté dans le département du Nord. Désigne sans doute celui qui est originaire du hameau de la Vertevoie à Lacres (62). Sens du toponyme : chemin herbeux. Verdier, Verdié Un nom fréquent dans la France méridionale, qui désigne un verger (latin viridiarium). Voir Vergès. On le rencontre aussi dans le Nord et en Belgique, où il correspond au métier de garde forestier (sens attesté en ancien français en 1200). Verdière Très courant de la Normandie à la Belgique, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Verdière, étendue de bois soumise à la juridiction d'un verdier (garde-forestier). Verdin Toponyme assez fréquent en France. Diminutif de vert, qui a dû désigner un pré. Verdon Nom porté dans la Vendée et en Poitou-Charentes. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Verdon, toponyme évoquant apparemment un endroit verdoyant. C'est le nom d'une commune de la Dordogne et de plusieurs hameaux. Verdoy Nom de famille porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Aucune idée précise, mais il semble s'agir d'un toponyme désignant un lieu verdoyant. Peut-être éventuellement une contraction de Verdevoye (voir ce nom). Verdy Nom fréquent dans la Somme, présent aussi dans le Cher. Il peut s'agir d'une variante de Verdier, avec ses deux sens différents (voir ce nom). Mais, dans la Somme, il faut aussi penser au picard verdi (= vendredi), et donc au surnom donné à un enfant trouvé un vendredi. Verdys Il s'agit certainement d'un toponyme, dérivé de vert (verd en ancien français), désignant un endroit verdoyant, une prairie. Verel Nom surtout porté en Normandie (14, 76). Correspond apparemment à l'ancien français verel (= verrou, cadenas). Ce serait donc le surnom d'un serrurier. A noter la forme Verelle, rencontrée dans le Nord et l'Est, qui semble une variante graphique plus qu'un matronyme. Verept Patronyme porté dans le Nord et en Belgique. Aucune idée précise : si le nom est flamand, on y retrouve apparemment l'initiale ver- (= du, de la), suivie d'un nom de lieu. La forme Ept n'est pas inconnue en toponymie, où elle désigne un cours d'eau (cf la rivière de l'Epte en Normandie). C'est tout ce que je peux dire pour l'instant. Verez C'est une variante de Veret, fréquent dans le Pas-de-Calais, que M.T. Morlet interprète comme un diminutif de vair, ver, sobriquet appliqué à celui qui a la peau tachetée (taches de rousseur notamment). Il y a cependant d'autres hypothèses, par exemple une variante de Verret (en picard un verret est un verrat, c'est aussi un sobriquet appliqué à un paillard). Difficile de savoir où est la vérité. Verfaille, Verfaillie Le nom est flamand. On y retrouve la préfixe Ver (= du , de la), mais malheureusement le mot faillie me demeure inconnu. J'ai lu dans un ouvrage qu'il s'agirait d'une terre en forme de manteau, mais cette définition me laisse assez sceptique. Même chose avec une autre source, qui évoque cette fois une parcelle en forme de L. Vergé Nom courant dans l'Ariège. Voir Vergès. Vergeron Le nom est assez rare et difficile à localiser (peut-être en Dordogne ?). C'est apparemment une variante de Bergeron, diminutif formé sur berger (nom de métier). Vergès, Vergé, Verger Nom formé sur un toponyme. Le latin viridiarium désigne un lieu abondant en arbres et en plantes, un jardin, puis plus tard un verger. On remarque, comme pour Valls, la présence du S final dans la majorité des cas. Vergez Nom essentiellement gascon. Pour le sens, voir Vergès. Vergnaud Très fréquent en Limousin et en Poitou-Charentes, c'est l'un des nombreux dérivés du gaulois vernos (= aulne). Désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Vergnaud ou en est originaire. Variantes : Vergnau, Vergnault, Vergnaux, Vergneau, Vergneaud, Vergneault, Vergneaux, Vergniault, portées le plus souvent dans les Deux-Sèvres. Formes bourguignonnes : Vergniau, Vergniaud. Vergnon Porté dans la Charente et la Dordogne, ainsi que dans la Drôme et l'Ardèche, c'est un toponyme désignant un bois d'aulnes, nom d'un hameau à Savigneux (42) et de plusieurs lieux-dits. Verhaaren Nom de famille néerlandais ou bas-allemand désignant celui qui habite un lieu-dit Haar(en). Signification : lande, terre inculte, également lieu marécageux (moyen-bas-allemand har = marécage). Variantes : Van der Haar, Verhaar, Verhaeren. Verhaege Nom flamand désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit Haege, Haeghe (= la haie). Variantes : Veraghe, Verhaegen, Verhaeghe, Verhaeghen, Verhaegue, Verhage, Verhagen, Verhaghe, Veraghen, Verhaque. Verhaest "Difficile de se prononcer sur ce nom flamand : l'article contracté ver- est en principe suivi d'un nom de lieu. Or, en néerlandais, haest signifie ""emporté, brusque"". On peut éventuellement envisager une mauvaise transcription de Verhelst (= originaire d'un lieu où pousse l'aulne)." Verhasselt Porté dans le département du Nord et en Belgique, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Hasselt (= bois de noisetiers). Variante : Verhassel. Verhesschen Nom de famille flamand. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (H)esschen, qui évoque un bois de frênes. Verhille Assez répandu dans le Nord et dans la Somme, désigne en flamand celui qui est originaire d'un lieu-dit Hille (= pente, colline). Le nom Verhelle (génitif Verhellen) a le même sens. Verhoeven Nom flamand qui désigne celui qui est originaire du lieu-dit hoeve (= ferme, métairie). Verlaine Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, désigne celui qui est originaire de Verlaine, nom de plusieurs localités en Belgique (provinces de Liège et de Luxembourg notamment). Le toponyme vient du latin villana (= petit domaine). Verlet Nom assez fréquent dans l'Est. C'est une forme contractée de Verelet, diminutif de Ver, surnom désignant peut-être celui qui a des taches (de rousseur ?) sur le visage. Vient du latin varius (= varié, tacheté). Verlinde, Verlinden Nom flamand (néerlandais), dans lequel ver est une contraction de van der (= du). Signifie du tilleul (linde). Verlon Nom porté en Picardie. Aucune idée précise. Peut-être un nom de lieu, peut-être une francisation de Verloo (= de la clairière), peut-être enfin un diminutif de verel (= verrou, cadenas). Verly Deux localisations différentes pour ce nom : le nord de la France et une partie de la Belgique d'une part, l'Alsace-Lorraine de l'autre. Dans le premier cas, il doit s'agir de celui qui est originaire de Verly, nom de deux communes de l'Aisne (Petit-Verly et Grand-Verly), également localité en Belgique (Robelmont, province de Luxembourg). Sens du toponyme : le domaine de Virilius, nom d'homme latin. Dans le second cas, il est plus difficile de se prononcer, mais il ne m'étonnerait pas qu'on ait affaire à un diminutif de nom de personne (par exemple Werner). Vermeersch Nom d'origine flamande (contraction de Van der Meersch). Désigne celui qui est originaire du lieu-dit de Meersch, qui signifie pré (au bord d'une rivière, sur une terre alluviale). Vermeil C'est dans le Lot et le Nord que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui a le teint rouge, éventuellement celui qui vend des étoffes pourpres appelées vermeils au moyen âge. Variantes : Vermeilh (11), Vermeill, Vermeille (59). Vermeiren Nom flamand dans lequel Ver (contraction de van der) signifie DU. C'est une variante de Vermeer (= du lac). Vermeulen Nom flamand qui signifie du moulin (molen). Pour ver, voir Verlinde. Vermot Nom rencontré en Franche-Comté (25). Les apparences semblent en faire un diminutif de l'ancien français verm (= ver), et donc un sobriquet pour une personne toute petite, mais elles sont souvent trompeuses. Il faudrait connaître d'anciennes versions du nom pour se faire une idée plus précise. Vermote, Vermotte Porté dans le département du Nord et en Belgique, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Motte, toponyme désignant une butte (souvent artificielle) sur laquelle était construit un château. Vermuyten Un nom flamand (= Van der Muyten) que j'ai du mal à interpréter. En effet muiten en flamand signifie émeute, révolte. Mais les noms en Ver, Van der, s'appliquent le plus souvent à des termes géographiques. Affaire à suivre ! Vernageau Nom vendéen qui semble être un diminutif de verne (toponyme désignant un bois d'aulnes). Vernaz Equivalent savoyard de Verne, toponyme évoquant l'aulne (le nom de famille Verne étant pour sa part fréquent dans l'Ain). Verne, Vern, Vernhes, Vergne, Vergnes Un nom d'arbre, l'aune (origine gallo-romane vernu). Désigne celui qui possède un aune sur sa propriété. Les trois dernières formes sont occitanes. Verneiges Désigne celui qui est originaire de Verneiges, village de la Creuse dans le canton de Chambon. Sens du toponyme (Vernagia au XIVe siècle) : sans doute un dérivé de vern (= aulne). On trouve la variante Vernège et le dérivé Vernéjeol dans le Cantal. Vernet Le nom désigne un bois planté d'aunes. Il peut aussi désigner une personne originaire de l'une des communes portant ce nom. Verneuil Porté dans le Cher et le Limousin, désigne celui qui est originaire de Verneuil, toponyme évoquant un bois d'aulnes, éventuellement une clairière entourée d'aulnes. Variantes : Verneuilh, Verneuille, Verneil. Vernhettes Nom surtout porté dans l'Aveyron, où l'on trouve aussi la forme Vernhet. Les deux noms sont des toponymes désignant un bois d'aulnes (gaulois vernos). Vernier On rencontre le nom à la fois dans l'Est et dans l'Ouest. Dans l'Est, il s'agit d'une variante de Garnier (voir ce nom). Dans l'Ouest, on a sans doute affaire à un lieu planté d'aulnes (déformation du breton guern, peut-être sous l'influence de la forme vern, plus méridionale). Verniol Nom porté dans le Cantal. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Verniol (= bois d'aulnes, dérivé de l'occitan vern). Formes voisines : Verniole, Vernioles, Verniols. Verniolle Désigne celui qui est originaire de la commune de Verniolle, dans l'Ariège. Pour le sens du toponyme, voir Verniol. Vernizeau C'est un toponyme qui désigne un petit bois d'aulnes. Le nom est formé sur vern, verne (= aulne) avec le suffixe latin -icellus. Un petit village (les Vernizeaux) porte ce nom, dans la Saône-et-Loire. Vérollet Nom surtout porté en Savoie (variante : Vérolet). Au moyen âge le mot verolle désignait la variole, et on peut penser qu'il s'agit d'un surnom donné à celui qui a le visage vérolé à la suite de cette maladie. A noter cependant que Dauzat et M.T. Morlet pensent à un rapport avec le vérolage, droit du seigneur de faire moudre le grain au moulin banal. D'autres hypothèses, liées au verbe occitan virolar (tourner, tournoyer), sont également envisageables. Signalons enfin qu'en occitan le mot virolet désigne un étourdi. Le hameau des Vérollets à La Table (73) tire son nom du patronyme. Verot, Vérot Nom surtout porté dans la Haute-Loire. L'existence dans la même région d'une forme Vérots laisse penser qu'il pourrait s'agir d'un toponyme (à rapprocher peut-être du Vérut, affluent de la Coise). On peut cependant envisager plutôt un diminutif de Ver, nom de baptême popularisé par un évêque de la Vienne (< latin Verus), qui a donné son nom à une commune de la Haute-Loire (Saint-Vert). Vérove Nom porté dans le département du Nord, rencontré aussi dans la Manche. Correspond au flamand Verhoeve, Verhoeven, qui désigne celui qui est originaire d'une ferme, d'une métairie (flamand hoeve). Verplaetse Rencontré plus rarement sous la forme génitive Verplaetsen, désigne en flamand celui qui habite un lieu-dit der Plaetse (= la place, néerlandais plaats). Verplancke, Verplancken Nom flamand signifiant de la planche (plank), avec le sens de passerelle. Pour ver, voir Verlinde. Verreault Ce nom rare est une variante d'autres patronymes plus répandus : Verraux, Verreaux (08), Verreau (85), et sans doute Verrax (59). Il pourrait s'agir d'une variante de l'ancien français verel (= verrou, cadenas), et donc le surnom d'un serrurier. Le rapprochement avec le verre n'est cependant pas à exclure totalement. Verreken Forme contractée du flamand Van der Eyken. Eyke(n), Eeke(n) est un toponyme désignant un bois de chênes. Verrier Très répandu dans diverses régions de France (72, 42 notamment), le nom correspond au métier de verrier, fabricant de verre le plus souvent, parfois aussi artiste qui fait des vitraux ou qui les peint. Verrière, Verrières Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Verrière, lieu où l'on fabrique le verre. Le toponyme est très répandu dans toute la France (17 communes portent ce nom). Quant au nom de famille, on le trouve notamment dans la région lyonnaise et dans le Meuse (Verrières), ou encore dans la Marne (Verrière). Verriest Surtout porté dans le Nord, c'est une forme contractée du néerlandais Van der Rijst, désignant celui qui habite un lieu-dit où poussent l'osier, les roseaux. Variante : Verrhiest. Verrot C'est dans l'Ardèche que le nom est le plus répandu, mais les plus anciennes mentions connues le situent plutôt vers la Bourgogne. Difficile de savoir s'il faut le rattacher au verre ou au verrou, ou à une troisième solution qui pourrait être la meilleure : l'ancien français ver (= sanglier, verrat). A noter que le nom Verrat se rencontre pour sa part en Charente-Maritime et en Seine-Maritime. Attention cependant : le nom Verrot s'est écrit autrefois Virrot, ce qui permet d'envisager une autre origine, sans doute un toponyme : un hameau s'appelle le Virrot à Saint-Bonnet-de-Cray (71). Verry C'est dans la Haute-Marne que le nom était autrefois le plus répandu, mais on le rencontre aussi dans la Vienne ou encore en Bretagne. Difficile d'avoir une certitude, car il y a au moins deux possibilités : d'abord, un nom de personne d'origine germanique (voir Wéry), ensuite un toponyme, par exemple la commune de Véry dans la Meuse. Versabeau Nom présent presque uniquement dans la Mayenne. Semble à rapprocher de formes comme Versavaud, Versaveau, rencontrées en Périgord, noms qui signifient vers l'aval, vers le bas (= celui qui habite la maison située en bas). Versini Fréquent en Corse, c'est une forme plurielle de Versino, nom porté en Italie dans le Piémont. Dans le Piémont, le patronyme semble désigner celui qui est originaire de Versino, localité située dans la commune de Viù. En est-il de même en Corse ? Difficile à dire. Il pourrait s'agir d'une aphérèse de Aversino, qui serait un ancien prénom. Verstraete Nom flamand, dans lequel Ver est une contraction de Van der. Signifie de la route (straete, aujourd'hui straat, est issu du latin strata = route, chaussée), et désigne celui qui habitait près de la route. Verstraten Voir Verstraete. Vert, Verd Nom difficile à analyser avec certitude, car il y a au moins trois possibilités, toutes acceptables. La plus évidente, mais sans doute pas la meilleure, c'est celle d'un surnom appliqué à une personne pleine de vigueur. Mais il peut aussi s'agir d'un nom de baptême, variante de Ver (latin Verus < verus = vrai, sincère), porté notamment par un évêque de Vienne (on trouve une commune appelée Saint-Vert dans la Haute-Loire). Troisième possibilité, celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Vert, qui désigne soit un endroit verdoyant, soit un lieu où pousse l'aulne (vern). C'est dans l'Ardèche que le patronyme est le plus courant. Veschambre Un nom typique du Cantal. Il désigne la filasse du chanvre, et c'est donc un surnom donné à l'ouvrier qui broie le chanvre, qui procède au teillage. C'est également le sens qu'il faut donner aux noms Veschambe (46), Veschambes (17, 66), Veschembes (64), sachant qu'en occitan le chanvre se disait cambe, chambe. Vesin Le nom est surtout porté en Haute-Savoie, mais on le rencontre aussi dans le Nord et dans la Drôme. C'est une autre forme de Voisin (voir ce nom). Vésinat, Vézinat, Vézina Originaire du village ou du hameau portant ce nom. On trouve le toponyme un peu partout en France (dans les P-O il devient Veïnat, Vehinat), pour désigner une petit groupe d'habitations, un hameau (voir aussi Voisin). Vesque Nom porté dans le Calvados, ainsi que dans la Sarthe. C'est une forme par aphérèse du nom évêque. Il s'agit donc en principe d'un sobriquet, mais dont la signification est forcément incertaine : peut-être celui qui a des allures d'évêque, qui est gras comme un évêque, que sais-je encore. Veuillet Patronyme d'origine savoyarde (variante Veuillez). Sans doute au départ un toponyme, avec le sens de petit domaine, petit village (diminutif du latin villa). Un hameau s'appelle le Veuillet dans la commune des Clefs (74). Vey "Le nom est fréquent dans la Haute-Loire et les départements voisins (42, 07). Sens obscur. Il existe bien un mot ""vey"" désignant un gué, mais en Normandie. On pensera éventuellement à une forme régionale du mot ""veau"" (francoprovençal ""vel""), mais sans grande conviction." Veyron Nom surtout porté dans l'Isère, également présent en Lozère. Il devrait s'agir d'un nom de localité (formé à partir de veyre = verre), mais on ne peut négliger l'hypothèse de celui qui a les yeux vairons. Veysselier, Veyssilier Un nom assez rare, qui vient de l'Isère. Désigne sans doute la personne originaire de Veyssilieu, dans l'Isère. Signification du toponyme : lieu planté de noisetiers. Une autre hypothèse pourrait faire du veysselier un fabricant de vaisselle vinaire (tonneaux, futailles), mais c'est moins probable. Vezard Nom surtout porté dans l'Yonne et la Manche. Sans doute un surnom donné à un personnage rusé, trompeur (en ancien français : vezier = ruser, tromper, du latin vitiare = corrompre). Véziat voir Bézia. Vezien Nom rencontré en Poitou-Charentes. Sans doute une variante de Vezin, toponyme fréquent dans l'Ouest et ayant le sens de hameau. Autre possibilité : un ancien nom de baptême, rencontré en Languedoc sous la forme Vezian. Viader Nom de personne d'origine germanique, Weidheri (waid = chasser + hari = armée). Vial Forme abrégée de Vidal (voir ce nom). Viala Forme occitane, surtout du Massif Central, correspondant au nom ville. Formé sur le latin villa, ce nom désigne d'abord un domaine, puis une ville ou un village. Vialar Porté surtout dans le Tarn (variantes : Vialard, Vialars, 46, 81, 12), c'est un toponyme très fréquent avec le sens de hameau, petit domaine rural (latin villare). Diminutifs : Vialaret (12), Vialaron (43). Viale Forme fréquente dans la région niçoise, qui correspond à Vidal (voir ce nom), et qui semble une variante de l'italien Vitale. Vialle Fréquent dans le Massif Central (Corrèze), c'est une variante de Viala (voir ce nom). Viallet Surtout porté dans l'Ardèche et en Savoie, il s'agit soit d'un diminutif de viala (= le domaine, le village, la ville, latin villa), soit d'un diminutif de via (= chemin, route). C'est le nom de deux hameaux à Rochepaule et Désaignes (07). Autre possibilité : diminutif de Vial (voir ce nom). Vialleton Diminutif de Viallet (voir ce nom) porté dans la Haute-Loire, la Loire et l'Ardèche. Viana Nom portugais désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Viana. On a notamment le choix entre Viana do Castelo et Viana do Alentejo. Vianes, Vianès Le nom, rencontré surtout dans l'Ardèche, semble désigner celui qui est originaire de Vienne (sans doute la ville de l'Isère plus que la capitale de l'Autriche). Vianney Nom rare porté dans l'Ain et la région lyonnaise, plus fréquent dans le Forez sous la forme Viannet. Il s'agit d'un diminutif du prénom Vivien (Vivian devenu Vian par amuïssement du v intervocalique). Viard Très courant dans l'Est, notamment dans les Vosges et la Haute-Marne, le patronyme est également assez fréquent en Savoie. C'est un nom de personne d'origine germanique, Withard (wid = bois + hard = dur), rencontré dans l'Ouest sous la forme Guiard. Viardot Diminutif de Viard rencontré notamment en Bourgogne (21), également fréquent de nos jours en Guadeloupe. Autres diminutifs : Viardet, Viardin (10, 55). Viau Variante de Vial, forme contractée de Vidal (voir ce nom). On rencontre ce nom dans des régions assez diverses : dans le Centre-Ouest mais aussi en Béarn. Variantes : Viaud, Viault, Viaut, Viaux. Vibert Le patronyme est surtout porté en Savoie, on le rencontre dans les Ardennes sous la forme Vuibert. C'est un nom de personne d'origine germanique, Wigberht (wig = combat + berht = brillant). Il est fréquent en composition, notamment dans les noms Vibert-Charbonnel, Vibert-Guigue, Vibert-Roulet, Vibert-Vallet, Vibert-Vichet. Vibes Patronyme rencontré surtout dans l'Ariège. Variante de Vives (voir ce nom). Viboud Un nom savoyard, qui est l'équivalent de Guibaud, nom de personne d'origine germanique (voir Guibaud). On trouve également en Savoie la variante plus rare Viboux. Vic Désigne une personne originaire de la ville catalane portant ce nom (capitale de l'évêché et ancienne province d'Osona). Vicart Patronyme porté dans le nord de la France (62, 80, 59). C'est un nom de personne d'origine germanique, Wichard (wic = combat + hard = dur). Variante : Vicard (42, 43, 69). Dans l'Ouest, la même racine a donné Guichard. Vicat Porté surtout dans l'Isère et le Rhône, c'est sans doute une variante ou un diminutif de Vicard (voir Vicart). Vicatillier Difficile de ce prononcer sur ce patronyme, qui pourrait être un nom composé de Vicat et de Tillier (voir ces noms). Vicedo Originaire de la commune de Vicedo, dans la province de Lugo, en Espagne. Vicens, Vicente Noms catalan et castillan correspondant à Vincent (voir ce nom). Viceriat Porté dans le département de la Loire, ce nom assez rare se rencontre en Auvergne sous la forme Visseriat. Son sens n'est pas d'une grande clarté. Seule possibilité connue, un dérivé de vissier, fabricant de vis. Victoire Porté dans le Calvados et dans les départements d'Outre-Mer, c'est un matronyme qui correspond au prénom Victoire (latin Victoria), popularisé notamment par une sainte martyrisée à Hippone avec dix-neuf autres chrétiennes dans les premiers temps du christianisme. Victor Nom personne d'origine latine (victor = victorieux), très tôt adopté par les chrétiens (peut-être avec un sens mystique). Vidal L'un des noms de baptême les plus répandus en Catalogne et en Languedoc. Le nom vient du latin vitalis = lié à la vie. De nombreux martyrs ont porté ce nom, mais le succès de Vidal se justifie surtout par son lien étymologique avec la vie, la naissance, et sans doute le baptême. Vidalet Diminutif de Vidal (voir ce nom) porté dans les Pyrénées-Orientales et en Béarn. Variante : Vidallet (34, 82, 33). Vidalou Diminutif de Vidal (voir ce nom) rencontré essentiellement dans les Pyrénées-Orientales (Ille-sur-Tet au moins depuis le XVIIe siècle). Vidament Nom essentiellement porté dans les Côtes d'Armor. La seule explication plausible est de faire de ce nom un dérivé de vidame (terme rencontré pour la première fois en 1205), nom de fonction qui désignait l'officier chargé de gérer une seigneurie ecclésiastique. Vidis Nom surtout porté dans la Sarthe. Variantes : Vidie, Vidix. Il devrait s'agir d'un toponyme évoquant soit la vigne (latin vitis), soit l'osier (vitex). Vido, Vidi Nom italien porté notamment en Vénétie, où l'on rencontre plus souvent la forme Vio. C'est une variante du nom de baptême Vito (pluriel Viti), qui semble une superposition de l'anthroponyme latin Vitus et du germanique Wido (= Guy). Vié Il peut s'agir d'une variante de Vial, lui-même forme contractée de Vidal, ou encore d'un nom de personne d'origine germanique, Wighari (wig = combat + hari = armée). Tout dépend de la région où le nom apparaît. Dans le Sud-Ouest, il faut plutôt penser à un toponyme ayant le sens de chemin (du latin via). Viegas Surtout portugais, ce nom serait une forme hybride alliant l'arabe ibn (= fils) et le nom de personne Egas, d'origine incertaine (peut-être germanique). Vieil Le nom semble correspondre à l'adjectif vieil (= vieux). On le rencontre surtout dans le Sud-Est. Vieillard Patronyme surtout porté en Bourgogne et en Franche-Comté (71, 25). On peut certes penser à un surnom donné à un homme vieux, mais, dans cette région, il semble bien que Vieillard soit plutôt une variante de Villard (du latin villare, dérivé de villa, qui a pris le sens de hameau), et donc un toponyme. A noter par exemple les hameaux de Mouthier-le-Vieillard à Poligny (39) et de Vieillard à Jujurieux (01). Vieille Nom de famille très répandu dans le Doubs. On le trouve aussi dans la Somme. Dans la plupart des cas, le rapprochement avec la vieillesse est sans doute une mauvaise piste. En fait, il semble s'agir d'un toponyme correspondant au mot ville (latin villa), avec le sens de domaine rural, puis hameau, village. Telle est d'ailleurs l'origine de la commune de Vieilley (25). Vieillerobe Nom qui semble originaire de l'Ille-et-Vilaine. Désigne le porteur d'une robe très usagée (la robe étant alors un vêtement unisexe). Dans le même ordre d'idées, on trouve aussi le patronyme Cottevieille, rencontré dans l'Allier. Vieillevigne Patronyme formé sur un toponyme. Originaire du lieu-dit la vieille vigne. Le nom pourrait venir de la Lozère, mais c'est loin d'être une certitude. A noter que deux communes s'appellent Vieillevigne, l'une dans la Loire-Atlantique, l'autre dans la Haute-Garonne. Vieira Nom portugais désignant la coquille Saint-Jacques, emblème des pèlerins allant à Compostelle. Il s'agit soit d'un surnom donné à un pèlerin, soit d'un toponyme (équivalent de l'occitan conque = terrain arrondi). Etymologie : bas-latin veneria, dérivé de Vénus (la déesse étant souvent représentée sur une conque). Viel Variante de Vial, forme contractée de Vital (voir Vidal) portée en Bretagne et en Normandie (35, 76 surtout). Vienney Le patronyme est porté en Franche-Comté, où l'on trouve plus fréquemment la variante Viennet. C'est un diminutif de Vien, lui-même hypocoristique du prénom Vivien. Avec un autre suffixe : Viénot, Viennot (Franche-Comté, Bourgogne). Viens Nom porté notamment dans le Vaucluse. Désigne celui qui est originaire de Viens, commune du même département. Viéville Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Viéville (= la vieille ville). C'est dans l'Aisne que le nom est le plus répandu, département où l'on trouve la commune du Hérie-la-Viéville et le hameau de la Viéville (commune de Fesmy-le-Sart). Le nom est également très courant dans la Marne, où l'on pensera aussi à la commune de Viéville (52). Précisons enfin qu'il y a de nombreux hameaux appelés la Viéville en Normandie. Vigan On rencontre ce nom dans le Pays de Caux (76), ainsi que dans le Maine-et-Loire. Il est à rapprocher du breton Guegan et du picard Wigand, des noms qui sont tous deux formés sur une racine commune aux langues germaniques et celtiques, wig, vic (breton uuic), et signifiant combat. Il s'agit donc d'un nom de personne (vraisemblablement nom de guerrier) ayant au départ le sens de combattant. Vigé, Vigier voir Vigué. Vigeral Le nom vient d'un toponyme auvergnat (actuel département du Puy-de-Dôme), le volcan La Vigeral, sommet et origine de la Montagne de la Serre, coulée basaltique très ancienne (antérieure à l'apparition de la chaîne des Puys) située au sud de Clermont-Ferrand. Vignagogue Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante ancienne : Viniagogue. Aucune solution pour l'instant. Vignal Très fréquent dans le Gard, mais aussi dans la Haute-Loire et l'Auvergne, c'est un toponyme désignant un lieu planté en vigne. Variantes : Vignals (46, 82), Vignau (64, 65, 09), Vignial (33), Vignaux (32, 65), Vigneau (33, 64, 47), Vigneaux (31, 82, 09). Vignaud Nom fréquent en Charente et dans le Sud-Ouest. Désigne soit le possesseur d'une vigne, soit une personne originaire de l'un des nombreux lieux-dits portant ce nom. Variantes : Vignault, Vigneault (79, 86), Vigneaud (17, 86, 15). Voir aussi Vignal pour d'autres variantes. Vigneron Sans doute le métier de vigneron, mais peut-être aussi un toponyme, diminutif de vigne. Vignes Désigne soit le possesseur d'une vigne, soit celui qui habite au lieu-dit portant ce nom. Vignier Porté surtout dans l'Aisne et la Seine-et-Marne, peut désigner un vigneron, ou encore celui qui est originaire d'un lieu-dit le Vignier (plantation de vigne). Variante : Vigniez (59). Vignon Rencontré notamment dans la Drôme, c'est un des nombreux dérivés du nom vigne. Donc celui qui habitait le lieu-dit le Vignon ou qui en était originaire. Vigny Nom porté notamment dans l'Aisne, en Franche-Comté et en Savoie. Désigne celui qui est originaire de Vigny, nom de trois communes françaises et de très nombreux hameaux. Sens du toponyme : plantation de vigne. Vigo Nom de personne d'origine germanique, Wigo, formé sur le radical wig signifiant combat. Vigor Nom porté en Normandie. C'est un ancien nom de baptême (du latin vigor = force) popularisé par un saint du VIe siècle, évêque de Bayeux, qui a donné son nom à plusieurs localités. Vigot Nom porté dans la Manche et le Finistère, également présent en Bourgogne. Il semble s'agir d'une variante phonétique de Bigot, désignant parfois une houe (et l'utilisateur de cet outil), mais qui serait le plus souvent (notamment en Bretagne) un terme injurieux appliqué au Normands et à leur façon de jurer : bî got = by god = par Dieu (cet emploi est mentionné dès le XIIe siècle). Cette définition est cependant souvent remise en doute, et il pourrait s'agir d'un nom de personne d'origine scandinave (Vi-Gautr) ou encore du germanique Widgaud. Vigouroux, Vigroux, Vigoureux Surnom donné à un homme vigoureux, robuste. Le nom est porté à la fois en Bretagne (29) et dans le Sud-Ouest. Vigroux est une forme contractée rencontrée notamment dans le Rouergue. On trouve fréquemment aussi les formes Vigoureux (01) et Vigreux (76, 62). Vigué, Viguier, Vigé, Vigier Nom désignant la fonction de viguier, officier de justice (du latin vicarius). Vila, Ville Formé sur le latin villa, avec le sens de domaine, qui prend peu à peu celui de ville. Vilaclara Nom de famille catalan désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Vilaclara. Le premier élément du toponyme a le sens de domaine rural (puis ville, village). Le second doit avoir le sens de 'clair' (lié à la couleur du sol ou des murs, ou encore à l'ensoleillement), mais peut aussi être compris comme désignant une clairière. En Catalogne du Sud, c'est le nom d'une ferme à Sant Feliu Sasserra (Lluçanès). Dans les Pyrénées-Orientales c'est un hameau à Palau-del-Vidre. Viladesau Patronyme assez fréquent en Catalogne, qui correspond à un toponyme formé avec vila (du latin villa = domaine, puis ville ou village) et sau, qui pourrait correspondre à la localité de Sau, près de Barcelone. Mais l'origine de ce dernier toponyme est inconnue. Vilain, Villain Une certitude, le nom ne désigne pas quelqu'un de laid. N'oublions pas qu'il vient du latin villanus (= habitant de la villa, càd de la ferme, du domaine). Que représente-t-il vers le XIIe ou le XIIIe siècle ? Un paysan, et sans doute un paysan aisé (cf le catalan pagès), comme le montrent de nombreux exemples extraits des fabliaux, dont le vilain est l'une des cibles principales. C'est d'ailleurs les fabliaux qui sont à l'origine du sens moderne. Le mot a peu à peu désigné une personne vile, puis laide. Vilanova, Vilanove Toponyme signifiant la ville nouvelle. Comme patronyme, le nom désigne une personne originaire de l'une des nombreuses communes portant ce nom (dans les P-O, leur nom a été francisé en Villeneuve). Vilar Nom formé par suffixation sur le latin villa, et qui désignait en principe une partie du domaine. A très vite pris le sens de hameau. Donc, celui qui habite le hameau, ou bien celui qui est originaire de l'un des nombreux villages portant ce nom. Vilardell Origine toponymique. Vient du latin *villaricellum, lui-même diminutif de villare (voir Vilar). Il s'agit donc d'un tout petit hameau. Le nom peut bien sûr désigner aussi une personne originaire de l'une des nombreuses communes ou lieux-dits portant ce nom en Catalogne. Vilarem Un nom caractéristique de Banyuls-sur-Mer (P-O), où il est implanté depuis très longtemps. Semble appartenir à la famille des noms formés sur villa (= domaine, puis ville ou village), mais cette étrange finale en -m est assez étonnante. Il s'agit certainement d'un nom de localité, mais quelle localité ? Peut-être le hameau de Villarens à Marignac-Laspeyres (31). Variantes : Villarem (66) et peut-être Villaren (33). A noter, dans les Pyrénées-Orientales, un mas Vilarem à La Bastide. Vilas A rattacher sans doute à Vila (voir ce nom). Vilaseca voir Villacèque. Vilaspasa Originaire de Vilaspasa, toponyme apparemment catalan qui correspond à un ancien domaine. Si le nom vila (latin villa) ne pose pas de problème, la racine spasa est plus embarrassante : mais elle est relativement fréquente, puisqu'on la retrouve en Castilla y León (Villaespasa) et dans l'Hérault (Villespassans). Peut-être a-t-elle le sens de passage, ou encore celui du catalan esparsa (= à l'écart). Vilatte C'est en Dordogne que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi en Limousin (87, 23) et dans le Cher. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Vilatte. Pour les régions concernées, on a le choix entre des hameaux à Saint-Pierre d'Eyraud (24), Le Magny (36) et Grossouvre (18). Cependant, la forme la plus courante du toponyme est Villatte, nom d'une commune dans l'Ardèche et de plusieurs dizaines de hameaux et lieux-dits. Variantes du nom de famille : Vilate, Villate (24), Villatte (23, 18), Villattes. Signification : diminutif du latin villa (domaine rural, puis ville ou village). Vilcoq Patronyme picard qui est certainement une déformation de Videcoq, Vidcoq, nom porté par le coq de bruyère en ancien français. Donc un sobriquet, dont le sens n'est pas très clair. Vilette, Villette Originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom (= le petit domaine, puis le petit village). Vilfroy Porté en Picardie (80, 02), le nom peut aussi s'écrire Villefroid, Villefroy. C'est un nom de personne d'origine germanique, équivalent de Wilfrid (voir Wilfried). Villacèque Celui qui est originaire de Villacèque ou Vilaseca, toponyme très fréquent en Catalogne et en Languedoc. Au départ, le nom signifie le domaine sec, dont les terres sont arides. Dans les P-O, le toponyme existe à Montescot. Villagordo Nom porté en Espagne. Désigne celui qui est originaire de Villagordo ou Villargordo, nom de plusieurs localités, en particulier en Castilla-La Mancha. Sens du toponyme : le gros hameau (latin villare, dérivé de villa). Villaime Variante du prénom Guillaume, qui semble originaire de Lorraine ou de Champagne. Villain voir Vilain. Villalongue, Villelongue, Vilalongue Toponyme signifiant la ville longue, grande, dans lequel villa a soit son sens primitif (= domaine), soit son sens actuel de ville. En tant que patronyme, il désigne une personne originaire de l'une des nombreuses communes portant ce nom. Villancher Nom porté en Saône-et-Loire. Désigne visiblement celui qui est originaire d'une localité appelée Villancher (sans doute villa + le nom germanique Ancher). Il existe un hameau appelé les Villanchères à Sandrans (01). Villand Porté notamment dans le Rhône et l'Isère, c'est sans doute l'équivalent de Vilain, terme qui désignait au moyen âge un paysan. Villanneau Le nom est surtout porté dans les Deux-Sèvres (variante : Villaneau). Il s'agit sans doute d'un diminutif de Vilain, Villain (= paysan), mais on pensera aussi à un toponyme (diminutif du bas-latin villana = petit domaine). Villanueva Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités espagnoles portant ce nom (= la ville neuve). Villard Sens identique à Vilar (voir ce nom). Villarreal Désigne celui qui est originaire de Villarreal, nom de plusieurs localités espagnoles. Sens du toponyme : la ville royale (soumise à la seule autorité du roi). Villaume Variante de Guillaume (voir Guillem) portée le plus souvent en Lorraine (54, 88). Diminutifs : Villaumet (38), Villaumez (90). Villefranque, Villefranche Personne originaire de la commune du même nom (il y en a de nombreuses en France). Villèle (de) Nom de famille qui renvoie à une localité appelée Villèle (diminutif de villa = domaine, puis ville ou village). Il s'agit sans doute du hameau de Villèle, dans la Haute-Garonne (commune de Merville), département où le patronyme Villèle est le plus répandu. Villemur Désigne mot à mot le domaine (puis la ville) fortifié (clos par un mur). C'est un nom porté par plusieurs localités, notamment deux communes de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. Le patronyme renvoie donc à une personne originaire d'une de ces localités. Villeneuve, Villanueva Formes française et castillane correspondant au catalan Vilanova (voir ce nom). Villepontoux Nom porté dans la Dordogne (variante : Villepontou). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, qui signifie en principe le domaine ou la ville du petit pont. Aucun lieu ne porte exactement ce nom. A noter cependant le hameau de Pontou à Saint-André d'Allas (24) et surtout celui de Villepoutour à Châteauponsac (87). Villepreux Nom porté dans le Sud-Ouest, mais aussi dans le Cher et l'Allier. Désigne celui qui est originaire de Villepreux, nom d'une commune dans les Yvelines et de hameaux en Gironde (Sainte-Florence) et dans le Lot-et-Garonne (Seyches, Agnac). Sens du toponyme : a priori la ville vaillante, mais attention, ce n'est pas le cas dans les Yvelines, où il s'agit du domaine des poiriers ou du domaine pierreux (Villa pirosa, 1030). Variante : Vilpreux (18). Viller Autre forme de Villers, portée en principe dans l'Est (57, 90). Voir Vilar pour le sens. Villeret Nom surtout porté dans l'Indre, l'Indre-et-Loire, la Vienne et la Somme. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Villeret, toponyme très répandu en France. Outre plusieurs hameaux, c'est le nom de trois communes dans l'Aisne, l'Aube et la Loire. Signification : le petit domaine, puis le hameau (diminutif du latin villare). Villerme Variante de Guillaume rencontrée notamment dans la Mayenne. Diminutifs : Villermain, Villermaux, Villermin (54), Villermet (73), Villermois (35), Villermot, Villermoz (Franche-Comté, Savoie), Villermy. Villerot Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Villerot. Le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire, où existe un hameau Le Villerot à Thurey. Autres hameaux à Alligny-Cosne (58), Saint-Sylvain-d'Anjou (49) et Sainte-Colombe-sur-Loing (89). Sens du toponyme : petit domaine, puis hameau (diminutif du latin villare). Villers, Villiers Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom. Pour le sens, voir Vilar. Villetorte Porté en Gironde et dans les Landes, le nom renvoie à une ancienne localité (= la ville ou le village tordu, tortueux), mais je n'arrive pas à trouver laquelle. Villeval Nom porté dans les Ardennes. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Villeval (la ville d'en bas, le domaine d'en bas). Il existe en France un hameau nommé Villeval, mais au Gault-Perche, dans le Loir-et-Cher. Par contre, on rencontre le toponyme en Belgique, à Maizeret (province de Namur). C'est apparemment la bonne solution. Villevieille Le nom est indissociabe de Villeneuve, auquel il s'oppose. Il désigne l'ancienne agglomération, après la construction d'un nouveau village. Le patronyme se rencontre dans les Bouches-du-Rhône, ainsi que dans la Loire et la Haute-Loire. Variante : Villevielle. Outre la commune de Villevieille (30), le toponyme est très répandu dans tout le sud de la France (nombreux hameaux). Villierme Variante de Guillaume rencontrée en Bourgogne (21). Diminutif : Villiermet (73). Vilmont Nom porté dans la Somme et dans l'Oise (variante : Vilmond). Il s'agit sans doute du nom de personne d'origine germanique Willimund (willi = volonté + mund = protection). Vimard Nom de personne d'origine germanique (voir Guimard pour le sens) porté en Normandie (14 notamment). Variantes : Vimar, Vimare, Vimart. Vinadelle Nom surtout porté dans le Cher (variante : Vinadel). C'est un diminutif de Vinade, sans doute un toponyme lié à la présence de la vigne (et donc du vin). A noter cependant que le toponyme Vinade semble souvent rattaché à la présence d'un cours d'eau (cf le Valat de la Vinade, à Meyrueis, 48). Vinça Porté autrefois dans les Pyrénées-Orientales, désigne celui qui est originaire de la commune de Vinça, dans le même département. Variante : Vinsa. Le nom a parfois été utilisé au moyen âge comme nom de baptême. Vincendeau Diminutif de Vincent (voir ce nom) surtout porté en Vendée et dans le Poitou. Vincendon Diminutif de Vincent (voir ce nom), rencontré surtout dans le Forez et le Dauphiné. Vincent Nom de baptême issu du latin vincens (= qui triomphe). Saint Vincent aurait été martyrisé en Espagne en 304, lors des persécutions ordonnées par Dioclétien. Il résista à de nombreux supplices, dont le plus connu est celui du gril où on tenta de le faire brûler en ajoutant du sel sur ses plaies. Il ne se résolut à mourir que lorsqu'on eut décidé de l'étendre sur un lit douillet. Vincenti Rencontré notamment en Corse, c'est une forme plurielle de l'italien Vincente, qui correspond à Vincent (voir ce nom). Diminutifs : Vincentelli, Vincentini. Le nom est également fréquent en Italie sous les formes Vincenzo, Vincenzi (ou encore Vicenzo, Vicenzi). Diminutif : Vincenzini. Vinchon Surtout porté dans l'Aisne, c'est un diminutif de Vinche, forme courte de Vinchent, Vinchant, variantes picardes de Vincent. Autre diminutif : Vincheneux (60, 80). Vinciguerra On considère généralement ce nom de famille italien comme étant à l'origine un surnom ou un nom de personne destiné à écarter le malheur de celui qui le porte (mot à mot : que tu vainques la guerre !). On retrouve la même idée dans les noms Vinciprova et Vismara (autrefois Vincimala), appelant à vaincre les épreuves, les malheurs. On trouve surtout les Vinciguerra dans le nord de l'Italie et en Campanie. Vincke Nom flamand qui désigne un pinson, surnom donné soit à celui qui chante toujours, soit à un éleveur de pinsons. Variantes : Vinck, Vincq, Wynck, Wyncke. Vindel Nom porté dans les Vosges (également 76, 71), rencontré sous la forme génitive Vindels dans le Nord. Il semble s'agir du nom de personne d'origine germanique Wendilo (racine wint = nom d'un peuple slave), que l'on retrouve aussi dans Wendel, Wendels, Vendel, Vendels (Vendel peut aussi être un toponyme). Vinet Fréquent en Vendée et dans les Charentes, désigne sans doute un producteur de vin (autre possibilité : toponyme avec le sens de petite vigne). Vinglin Nom surtout porté dans le Tarn et le Lot-et-Garonne. Aucune idée quant à sa signification. Vinolas ou plutôt Viñolas, nom castillan formé sur un toponyme (= la vigne). Vinouze Nom porté dans l'Ouest (44, 49, 56). On rencontre aussi la variante Vinouse (35). C'est un toponyme désignant un lieu où l'on cultive la vigne (où l'on produit du vin). Vinsu Autrefois écrit Vinçu, le nom se rencontrait à Corbère (P-O). Son sens me demeure obscur. Vinuesa Nom espagnol désignant celui qui est originaire de Vinuesa, commune de la province de Soria. Vinyes Nom assez rare rencontré à Reynès (66). Désigne soit le possesseur d'une vigne, soit celui qui habite le lieu-dit (la) Vinya, ou qui en est originaire. On trouve également la forme Vinyas à Saint-Laurent-de-Cerdans. Viol Un nom sans doute difficile à porter, et pourtant le viol est un petit chemin (du latin via = voie). Aujourd'hui très rare, le nom se rencontrait dans l'Est et dans le Dauphiné. Violaté Le nom est très rare, mais on en trouve des mentions en Lorraine au XVIIIe siècle. Peut-être un marchand de violat (médicament ou sirop à base de violette). Viole Surtout porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, c'est un toponyme évoquant un chemin (diminutif du latin via = route). Variantes : Violes, Violles, ainsi que Violle surtout dans le Cantal. Violet, Viollet Tout dépend de l'origine géographique du nom. En Roussillon il faut le voir comme un diminutif de viola (violette ou viole). Dans l'est et le sud-est, il désigne plutôt un petit chemin (du latin via avec suffixe diminutif). Violleau Nom surtout porté en Vendée et en Poitou-Charentes. Difficile de choisir entre un petit chemin (toponyme) et un joueur de viole. Variantes : Violeau, Violeaud, Violau, Viollaud, Violleaud. Viort Nom rare surtout porté dans le Var. Aucune idée quant à sa signification. Viot Courant à la fois dans l'Ouest et dans l'Est, ce nom est une variante du diminutif Guyot, formé sur Guy (voir Guiu). Viquerat Assez rare, le nom se rencontre dans la région lyonnaise mais pourrait être d'origine suisse. C'est un diminutif de viguier (officier de justice, latin vicarius). Viratelle C'est en Seine-et-Marne que le nom est le plus fréquent (il y est attesté depuis le début du XVIIe siècle). On le rencontre aussi dans le Loiret. Il semble s'agir d'un toponyme, variante de l'occitan Villatelle (= le petit domaine). Il existe des hameaux (la) Villatelle à Grandrif et Saint-Gervais-d'Auvergne (63), également la Vilatelle à Cellier-du-Luc (07), ainsi que de très nombreux Villetelle dans le Limousin. Reste à savoir si une migration sud-nord est bien à l'origine des Viratelle de Seine-et-Marne. Variante : Viratel. Virenque Nom languedocien (34, 30). Désigne celui qui est originaire de la Virenque, vallée traversée par la Vis, également nom d'un affluent de la Vis (30). Viriat Nom porté en Lorraine (88, 54). On peut penser à celui qui est originaire d'une localité appelée Viriat, mais on ne rencontre ce toponyme que dans l'Ain. Sans doute plutôt un dérivé de Viry (voir ce nom), considéré comme nom de baptême. Viricel Nom surtout porté dans la Loire (variantes : Viricelle, Virissel), rencontré aussi en Lorraine (88, 54). Désigne celui qui est originaire du Viricel, hameau à Grézieu-le-Marché (69), ou plutôt de la commune de Viricelles (42). Signification : Viricella (1153) est une transformation de vallicella (= la petite vallée). Viriot Nom porté en Lorraine (54, 88), où l'on trouve aussi la forme voisine Virion. Il s'agit d'un diminutif de Viry, nom de baptême lorrain qui était sans doute l'équivalent de Giry, variante de Gilles. Virlogeux, Virlojeux Le nom Virlogeux est surtout porté dans l'Allier. La variante Virlojeux se rencontre dans la Creuse. J'aurais tendance à rapprocher ce patronyme du verbe occitan virolejar (= tournoyer, voltiger, faire des pirouettes), et à y voir un surnom donné à un baladin, un saltimbanque. Mais ce n'est qu'une timide hypothèse. A noter l'existence d'un hameau appelé Virlogeux à Rocles (03). Virmes Nom très rare porté dans l'Hérault (Pomérols). Difficile de se faire une idée. Peut-être faut-il rapprocher ce nom de Veremes, rencontré dans le Cantal, qui paraît évoquer les vendanges. Virolan Le nom est aujourd'hui porté presque uniquement en Guadeloupe, ce qui était déjà le cas il y a cent ans. Il semble s'agir d'un toponyme contenant l'idée de tournoiement (du verbe virer = tourner), évoquant peut-être un moulin à vent, ou encore un tourbillon, la liste des possibilités étant loin d'être épuisée. Un hameau et un château s'appellent le Virolan à Briantes, dans l'Indre : c'est sans doute là qu'il faut situer les origines des porteurs du nom. Viroux Nom porté en Belgique et dans les Ardennes (présent aussi en Limousin). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Viroux : en Belgique, le nom se rencontre à Haut-le-Wastia (province de Namur). Quelques hameaux du Sud-Ouest s'appellent le Virou, notamment en Gironde (le patronyme Virou existe aussi), le toponyme semblant désigner un chemin sinueux. Viry Surtout porté dans les Vosges, c'est un nom de baptême lorrain qui était sans doute l'équivalent de Giry, variante de Gilles. Peut aussi désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Viry, mais il n'en existe aucune dans les Vosges (peut-être Virey en Haute-Saône). Visard Sans doute un surnom donné à un homme sage, avisé (dérivé de l'ancien français vis = avis). Il pourrait cependant s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, hypothèse retenue parfois pour le patronyme belge Visart. Visciano Le nom est très fréquent en Italie dans la région de Naples. Il désigne celui qui est originaire de Visciano, nom de plusieurs loccalités italiennes, dont deux dans cette région. Viscontini Nom italien porté dans le Lazio et la Lombardie. C'est un diminutif des noms Visconte, Visconti, qui correspondent au français vicomte. Comme pour tous les titres de noblesse employé comme noms de famille, l'interprétation est malaisée : sobriquet ironique, surnom donné à celui qui était au service d'un vicomte ou exploitait des terres lui appartenant, telles sont les solutions les plus fréquemment admises. Visomblain, Visomblin Nom rencontré dans le Loir-et-Cher. Vu sa rareté et sa forte localisation, on peut penser à un nom de localité, mais je n'en connais aucune qui corresponde. A moins qu'il ne s'agisse d'une déformation de Villeromain ou Villermain, deux communes du Loir-et-Cher, mais c'est plutôt tiré par les cheveux ! Visse Le nom est surtout porté dans le département du Nord. Il pourrait s'agir d'un nom flamand correspondant au moyen néerlandais visse (= putois), et donc d'un sobriquet. Visseaux Ce nom de famille peut avoir des origines géographiques assez variées. On le trouve notamment dans la Meuse et les Ardennes, mais aussi dans la région lyonnaise, et plus précisément le Dauphiné. Les dictionnaires de Dauzat et de M.T. Morlet y voient un artisan fabriquant des vis, solution qui ne m'emballe pas outre mesure, mais je ne vois rien d'autre à proposer. On pourrait penser à un toponyme évoquant un rocher pointu, cependant le nom est très rare en topographie. On notera malgré tout la commune de Vesseaux, dans l'Ardèche. Vissio Le nom est porté en Italie dans le Piémont. On le rencontre en France dans les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône. Il s'agit d'un nom de famille très rare, même en Italie, et je n'ai hélas aucune solution. Vitale, Vitali Fréquent en Italie et en Corse, c'est un nom de baptême correspondant au latin vitalis (voir Vidal). Forme française ou occitane : Vital (85, 31). Diminutif : Vitalini. Vitas Nom le plus souvent juif, porté surtout en Italie. On le considère comme une transcription de l'hébreu Hayîm (= la vie). Vitaux Le nom semble originaire de Picardie. Il faut sans doute le rattacher à Vitau, variante du nom de baptême Vital (voir Vidal). Autre possibilité : une déformation de Vitoux, variante picarde du prénom Victor. Viteau Patronyme surtout présent dans l'Yonne. Variante : Viteaux. C'est en principe une variante du nom de baptême Vital (voir Vidal). Autre possibilité, notamment dans cette région : celui qui est originaire de Vitteaux (21). Vitry Désigne celui qui est originaire de Vitry, toponyme très répandu dans la moitié nord de la France (13 communes portent ce nom). Sens du toponyme : domaine gallo-romain (suffixe -acum) appartenant à Victorius. Le patronyme est présent un peu partout en France, notamment dans la région parisienne, ainsi que dans l'île de la Réunion, où il est très courant. Vitte Surtout porté dans l'Ain et la Somme, c'est un nom de personne d'origine germanique, Witto (wid = bois), qui a donné dans d'autres régions la forme Guitte (17). Vittori Pluriel de filiation de l'italien Vittore, Vittorio, nom de baptême correspondant au français Victor. Diminutifs : Vittorelli, Vittorietti. Vittoz Nom porté en Savoie et en Dauphiné. En principe c'est une variante du nom de baptême Victor. Autre possibilité : nom de personne d'origine germanique, Witto (wid = bois). Vitureau C'est dans la Nièvre et dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Il s'agit certainement d'un diminutif de Vitu(r), forme populaire du nom de baptême Victor. Viudes Ce nom est apparemment formé sur le catalan viuda (= veuve), avec S d'appartenance, et désigne donc les membres de la famille d'une veuve. Vivant Surtout porté dans la Saône-et-Loire (également 49, 44), c'est un ancien nom de baptême (latin Viventus = vivant), que l'on retrouve dans le nom d'un hameau bourguignon à l'origine d'un vin de très grand cru (la Romanée-Saint Vivant). On le rencontre dans la France méridionale sous les formes Vivens, Vivent. Vivarès Nom surtout porté dans l'Hérault (variante : Vivarez). Désigne celui qui est originaire du Vivarais (en occitan Vivarès), région qui correspond en gros au département de l'Ardèche, et qui doit son nom à la ville de Viviers. Vivenzi Nom italien formé avec pluriel de filiation sur Vivenzio, nom de personne d'origine latine (Viventius = qui vit, vivace). Patronyme surtout répandu au départ dans le sud de l'Italie. Vivern Nom porté en Catalogne, qui semble être un nom de personne d'origine germanique, Wigbern (wig = combat + bern = ours). A noter cependant l'existence d'une forme Viverna, apparemment d'origine béarnaise, qui pourrait être un toponyme (à rattacher éventuellement au mot d'origine gauloise beber = castor, occitan vibre). Vives Ce patronyme catalan renvoie au latin vivas (= que tu vives !), utilisé comme nom de personne, qui s'appliquait à un enfant comme souhait de longue vie. C'était un nom de baptême, mais il a été aussi souvent porté par des israélites (transcription de l'hébreu Haïm < Hayîm = vie). Vivés, Vivès Un patronyme roussillonnais qui peut désigner celui qui est originaire de la commune de Vivès (ou d'une localité de même nom), ou bien se rapporter au possesseur d'un vivier. Vivet Fréquent dans l'Oise et en Normandie, c'est un diminutif de l'adjectif vif, et donc un surnom désignant celui qui est vif (sens attesté dès le XIIe siècle). Vivian Nom porté dans le Sud-Est (13, 84), rencontré aussi en Moselle. Voir Vivien pour le sens. Variantes : Viviand, Viviant (Savoie). Formes italiennes ou corses : Viviano, Viviani. Viviani Patronyme italien ou corse, pluriel de filiation de Viviano, nom de baptême qui correspond au français Vivien (latin Vivianus). Forme provençale : Vivian. Forme savoyarde : Viviand. Vivien Nom de baptême d'origine latine (Vivianus < vivus = vivant), qui a été popularisé notamment par un évêque de Saintes (Ve siècle). C'est dans l'Orne et le Calvados que le patronyme est le plus répandu. Vizcaino Nom castillan. Personne originaire de Biscaye (province basque dont la capitale est Bilbao). Voeltzel Surtout porté dans le Bas-Rhin, c'est un dérivé de Voltz, Völtz, lui-même à rapprocher de Volk, nom de personne d'origine germanique (folc = peuple). Vogel Fréquent en Alsace-Lorraine, correspond au nom commun allemand Vogel (= oiseau). C'est un surnom donné soit par métaphore (léger, étourdi, chanteur comme un oiseau), soit par métonymie (= oiseleur). Variantes : Voegel, Voegele, Vogele, Vogels. Diminutifs : Voegeli, Voegelin, Vogeli, Vogelin. Vogt Nom porté en Alsace-Lorraine. Désigne un bailli, un intendant, un juge (allemand Vogt, du latin advocatus). Voillard Surtout porté dans la Haute-Marne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Willhard (will = volonté + hard = dur). On trouve le même nom dans l'Ouest sous la forme Guillard. Voinchet Nom porté notamment dans la Haute-Marne et la Haute-Saône. Le dictionnaire de M.T. Morlet penche pour un lieu où pousse la pervenche (latin vinca > voinche). Seul problème, aucune mention d'un toponyme Voinche ou Voinchet (il existe bien la Ferme des Voinchets à La Quarte, 70, mais le lieu est certainement issu du nom de famille). La solution devrait donc être différente : peut-être une variante de Guinchet, surnom donné à un homme rusé (ancien français guenche = tromperie, francique *wenkjan = obliquer). Voinesson, Voinnesson Nom rare rencontré en Lorraine (54, 88). C'est un diminutif de Voine, nom de personne d'origine germanique (Wano, de wan = espérance). Voinot Nom surtout porté en Lorraine (54). C'est un diminutif de Voine, nom de personne d'origine germanique, Wano (wan = espérance). Voinet et Voynet ont bien sûr la même origine. Voirin Nom rencontré en Lorraine (88, 54 notamment). On peut y voir un rapprochement avec le verre (voire en ancien français), mais il s'agit plus probablement d'une variante de Warin, qui correspond au nom de personne Garin (voir ce nom). Voisard Sans doute le surnom donné à un personnage habile, avisé, ou encore rusé, trompeur (sens des adjectifs médiévaux voiseor et voisié). Le nom est surtout porté en Franche-Comté. Variantes : Voisart (59), Voizard (Lorraine). Voiselle Rencontré en Lorraine et en Champagne, c'est un matronyme formé sur Voisel (variante Voiseau en Bourgogne), un nom que l'on trouve dans les mêmes régions ainsi que dans les Ardennes. Voisel semble un diminutif de voise, qui signifie en ancien français chemin. Donc celui qui habite près d'un petit chemin. Voisin Beaucoup de hameaux portent ou ont porté ce nom, qui correspond au catalan veïnat : groupe de deux ou trois maisons à l'écart du village. Le patronyme désigne celui qui est originaire d'un semblable hameau. Il peut cependant correspondre parfois à l'adjectif voisin utilisé comme surnom. Voisine Nom rencontré dans l'Ouest (49). Désigne celui qui est originaire d'un village, d'un lieu-dit portant ce nom. Voisin, Voisine avaient au moyen âge le sens de hameau (latin vicinus, diminutif de vicus). Deux communes portent le nom de Voisines, mais elles se trouvent plutôt à l'Est (89, 52). Volant Nom porté en Bretagne (29, 56), ainsi qu'en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Sans doute le surnom d'un homme volage, léger. Volatier Nom surtout rencontré en Saône-et-Loire (également 18, 03…). Il semble s'agir d'un nom de métier, mais lequel ? Celui qui fabrique des volants (grandes faucilles pour la moisson) ? Celui qui fabrique des volets (on appelait ainsi au moyen âge soit une sorte de voile porté sur la tête, soit un tamis) ? Et puis il y a la solution toute simple qui consiste à en faire un marchand de volailles (dans ce cas, il s'agirait d'une contraction de *volatilier, qui aurait été formé sur volatilie, terme rencontré au XIIe siècle). Bref, beaucoup d'incertitudes. Volland "Nom porté surtout dans l'Ain. Semble correspondre à l'adjectif volant, qui a eu au moyen âge le sens de ""volage, léger"". Le volant était aussi une grande faucille servant aux moissonneurs, mais le sens paraît plus tardif. A noter aussi l'existence dans l'Isère de deux hameaux appelés le Volland (communes d'Eyzin-Pinet et Meyrié). Il pourrait donc s'agir d'un toponyme, dont le sens m'échappe, à rapprocher de Volle (voir ce nom)." Volle Fréquent dans l'Ardèche et les départements voisins, désigne celui qui est originaire de (la) Volle, nom de plusieurs hameaux de l'Ardèche (communes de Sainte-Eulalie, Sagnes-et-Goudoulet, Meysse). Le sens du toponyme m'est inconnu : il semble souvent lié à des forêts. Vollmer, Volmer Patronyme porté en Alsace-Lorraine. C'est un nom de personne d'origine germanique, Folcmar (folc = peuple + mar = célèbre). Variantes : Volkmar, Volkmer, Vollmar, Volmar. Volmat Nom porté dans l'Isère. Devrait désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit la Volmat à Voreppe (38). A noter aussi le hameau de Volmat à Langeac (43). Volondat Nom rencontré dans le Limousin. Semble correspondre au français volonté. Surnom donné à un homme volontaire ? Voltaire Ce nom de famille ne se rencontre que dans les départements d'Outre-Mer, où il a été visiblement attribué en hommage au philosophe. Rappelons que le nom Voltaire est une anagramme de L.I. Arouet, dans laquelle le v équivaut au u. Vonarb Nom porté dans le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort. Il faut apparemment le décomposer en von Arb, le mot Arb étant sans doute un toponyme, à rattacher à l'allemand Erbe (= héritage). Voreaux Surtout porté dans l'Aisne, le nom se rencontre aussi dans le Nord (variante : Voreux). S'agit-il du surnom d'un individu vorace (ancien français vorer = dévorer) ? C'est probable. A noter cependant l'existence d'un lieu-dit le Voreux à Hérissart (80). Rappelons que Zola avait donné ce nom à la principale mine de son roman Germinal. Votelet Nom très rare qui semble correspondre à Vautelet, lui-même bien rare, ce qui rend difficile la localisation de son origine. Plus fréquent, le nom Wautelet (08, 59, 62) est considéré comme un diminutif de Gautier, ce qui devrait être aussi le cas pour Votelet et Vautelet. Voyau, Voyeau Nom porté dans l'Ouest (44, 85). La solution la plus simple est de se dire qu'il s'agit d'un toponyme, diminutif de voie, voye (= route, chemin), et donc de celui qui habite un lieu-dit portant ce nom ou qui en est originaire. Il faut cependant signaler l'existence, dans l'Ouest, du patronyme Voy (49, 79, 86), qui semble correspondre à un ancien nom de baptême (il existe une commune appelée Le Mazet-Saint-Voy, mais elle se trouve dans la Haute-Loire). Voyau pourrait donc très bien être un diminutif de Voy. Dernière possibilité : une variante de l'ancien français voieur, officier chargé de la police des voies publiques (qui semble à l'origine du patronyme Voyeux). Voyer Nom fréquent en Vendée et en Poitou-Charente. C'est sans doute l'équivalent du viguier, officier de justice. Peut-être aussi un officier chargé de la police des chemins (des voies). Vozelle Voir Vauzelle. Vuagnat Surtout porté en Haute-Savoie, c'est un dérivé de vuagne, terme savoyard équivalent à l'ancien français gaaigne (= terre labourable, généralement semée en céréales). Peut-être le surnom d'un laboureur. Formes voisines : Vuagnard, Vuagneux, Vuagniaux, Vuagnoux. Vuarnet "Nom de famille savoyard. C'est un dérivé de vuarne, vuargne, terme régional ayant le sens de ""sapin"" (en principe le sapin argenté). Formes voisines : Vuargnoz et Vuargnier (ce dernier nom pouvant aussi être une variante de Garnier)." Vuarrier Nom porté en Haute-Savoie (variante : Vuarier). Les noms savoyards commençant par Vua- correspondent le plus souvent à des noms français en Ga- (Vuarnier = Garnier). Ce qui nous donne ici une forme Garrier, qui pourrait être une variante de Jarrier (voir ce nom). Autre possibilité : un nom de personne d'origine germanique, à rapprocher de Garnier. Vuattoux Patronyme porté en Savoie. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Watold (wat = gage + ald, old = vieux). Variantes : Vuatoux, Vattoux, Vatout, Vatoux. Vuidart, Vuidard Le nom se rencontre presque exclusivement dans le département des Vosges. C'est sans doute un diminutif de Guy (germanique Wido, de wid = bois), à moins qu'il s'agisse d'un nom de personne à part entière (un hypothétique *Widhard). Vuillard Nom de personne d'origine germanique, Willihard (will = volonté + hard = dur), porté en Franche-Comté (39, 25). Vuillaume Forme de l'est de la France correspondant à Guillaume (voir Guillem). Vuillemin Diminutif de Vuillaume = Guillaume (voir Guillem). Vuillequez Nom porté surtout dans le Doubs. Il s'agit sans doute d'un diminutif de Guillaume (le w germanique ne s'est pas transformé en g en Franche-Comté). Vuillermoz Variante du nom de baptême Guillaume (voir Guillem) rencontrée en Savoie et en Franche-Comté. Vuillot Diminutif de Vuille, forme abrégée de Guillaume portée en Franche-Comté. Le nom Vuillot se rencontre surtout en Bourgogne (71). Variantes : Vuillod (01), Vuilloud (74), Vuilloz (39, 74). Vukojevic Patronyme serbo-croate désignant le fils de Vukoj, lui-même dérivé de Vuk (nom de personne correspondant à vuk = le loup). Vuk est aussi à l'origine du nom Vukovic. Vyvé Nom porté dans le département du Nord, rencontré aussi sous la forme Vyvey (59, 80). Semble correspondre à Vivez, considéré par M.T. Morlet comme un diminutif de l'adjectif 'vif'. Wacheux Nom picard. Il s'agit d'un toponyme désignant un terrain marécageux. Le sens est sans doute le même pour Waché. Wadbled Voir Vatblé pour le sens. Le nom est porté dans l'Aisne. Variantes : Wadblé, Watbled, Watebled (02, 80), Watteblé (10, 59), Wattebled (62, 80, 76). Waddy On rencontre le nom en Martinique, mais il est surtout présent en Angleterre. C'est un hypocoristique de Walthew, nom de personne anglo-scandinave composé des racines val (= bataille) et thiofr (= voleur, sans doute pour désigner celui qui arrache la victoire). Wadih Nom arabe signifiant clair, limpide (wâDiH) ou peut-être doux, aimable, paisible (wadî`), la seconde hypothèse étant plausible pour un nom libanais. Waeselynck Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est peut-être un ancien nom de localité formé sur le moyen néerlandais wesel (= belette). Wagemans Nom flamand que l'on retrouve en Alsace sous la forme Wagemann. Désigne sans doute celui qui avait la charge du poids public, qui pesait les marchandises (Waage = balance en allemand), mais on peut aussi penser à un voiturier (variante de Wagenmann). Wagener Variante de Wagner (nom de métier allemand, celui de charron). Wagner Fréquent en Alsace et en Allemagne, c'est un nom de métier, celui de charron. Wagnon On rencontre ce nom en Belgique et dans le département du Nord. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique signalé par M.T. Morlet sous la forme Wanio, Wanionem, mais dont le sens n'est pas précisé. A noter aussi qu'une commune des Ardennes s'appelle Wagnon (même étymologie), et que dans certains cas les possesseurs du nom pourraient en être originaires. Enfin, il existe sur la commune de Douai un petit village appelé Wagnonville (= le domaine de Wanio). Wagogne Nom porté dans le Nord. Désigne sans doute celui qui est originaire de Gascogne (on trouve aussi dans la même région les patronymes Vagogne, Vacogne, qui ont le même sens). Wajdenbaum Variante polonaise de l'allemand Weidenbaum (= le saule), le nom est porté par des juifs askhénazes. Une tradition familiale veut que l'ancêtre éponyme, Saül Cohen, ait choisi ce nom pour se différencier des autres Cohen. Walbrou Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais. On trouve aussi la forme voisine Walbron. Peut-être un diminutif du nom de personne Walbert (waldan = gouverner + berht = brillant). Walckiers Surtout porté en Belgique, c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique, Walahari (walah = étranger + hari = armée). Walczak Nom polonais, diminutif d'un nom de baptême qui correspond au prénom Valentin. Walgenwitz Présent dans le Haut-Rhin depuis le XVIIe siècle, pourrait désigner celui qui est originaire de Wagelwitz, localité située en Saxe, près de Leipzig, ou d'autres communes de Saxe ou de Pologne portant des noms proches. Walker Nom porté en Alsace-Lorraine. C'est un nom de métier, celui de pareur de draps (variante de Walcher), ou encore celui qui travaille dans un moulin à foulon (cf l'allemand Walke = foulage). Variante : Walcker. Le patronyme est également très répandu en Grande-Bretagne, où il a le même sens. Walla "Patronyme surtout porté dans le Haut-Rhin. Le rapprochement avec l'allemand Wall (= rempart) est séduisant, mais n'explique pas le a final. En fait, il doit s'agir d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine walah (= étranger), qui est notamment à l'origine du mot ""wallon"", et que l'on retrouve dans les patronymes Wallach (67) et Wallace (51)." Wallace Fréquent dans toute la Grande-Bretagne, le nom correspond à la racine germanique walah (= étranger), que l'on retrouve dans Wales (= Pays de Galles) et Welsh (= Gallois). Il désignait tous ceux qui n'appartenaient pas aux peuples germaniques. Wallaert Rencontré en Belgique, c'est un nom de personne d'origine germanique, Walahard (walah = étranger + hard = dur). Walle Nom porté surtout en Belgique. Désigne un Wallon (voir Walla et Wallon). Peut également être un nom de personne (racine walah = étranger). Waller Porté en Alsace-Lorraine, le nom a désigné au moyen âge un pèlerin (celui qui prend la route, sens attesté en moyen-haut-allemand) Wallerand Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un nom de personne d'origine germanique, Wallahramn (walah = étranger + hramn = corbeau). Variantes : Wallerant, Walrand. Wallet Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans la Somme. Variante : Wallez. C'est un diminutif de Walle, qui peut avoir deux sens : soit il désigne un Wallon, soit c'est un nom de personne d'origine germanique, Wallo (racine walah = étranger). Wallior Patronyme rencontré en Alsace-Lorraine. Je n'en sais hélas pas plus pour l'instant ! Wallon Désigne une personne originaire de Wallonie, plus exactement de la Belgique romane. On trouve surtout au moyen âge la forme Wallo, qui vient du terme germanique walh servant à désigner les personnes vivant à l'ouest du Rhin. Walmé Le nom est porté en Picardie. Variantes : Walmée, Walmetz, Walmez. Il semble correspondre à Galmier (voir ce nom). Walsh Porté en Angleterre, le nom désigne le plus souvent, tout comme sa variante Welsh, celui qui vient du pays de Galles. Il peut aussi avoir simplement le sens d'étranger (germanique walah). Waltener Patronyme rencontré en Belgique. Il s'agit d'un nom de métier, qui correspond à l'allemand Waldner (= celui qui travaille dans la forêt, peut-être un garde forestier). Walter Nom porté en Angleterre, en Allemagne et en Alsace-Lorraine, qui correspond au nom de personne Gautier, Gauthier (wald = qui gouverne + hari = armée). Waltz Hypocoristique de Walter (voir ce nom). Variante : Walz. Wambecq Le nom, ainsi que ses diverses variantes (Wambeke, Wambecke, Wambecque, Wanbecq), est porté en Belgique et dans le nord de la France. C'est un toponyme où l'on retrouve la racine germanique baki (= ruisseau), à l'origine de nombreux noms de lieux terminés par -beck, -becq, -baix. Le premier élément, wana, signifie 'insuffisant'. Plusieurs petits villages des deux côtés de la frontière s'appellent Wambeck, Wambeke ou encore Wambaix. Wambst Porté notamment dans le Bas-Rhin et la Marne, désigne sans doute un homme à la panse rebondie (moyen-haut-allemand wampe, wambe, allemand moderne Wamme, Wanst = bedaine, panse). Wanègue Nom porté dans le Nord (59, 80), également présent en Belgique. C'est une francisation du flamand Van Hecque, qui désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Heck(e), Heek. On trouve, avec le même sens, la variante Wanecque. Wangon Nom porté notamment dans l'Oise et le Pas-de-Calais. Semble une variante de Wagnon, nom de personne d'origine germanique. Wanner Nom alsacien. C'est un métier, un fabricant de cuves. Wannin Nom porté dans le département du Nord et en Belgique (variante Wanin). Diminutif du nom de personne d'origine germanique Wano (wan = attente, espérance). Wansart Le nom se rencontre surtout en Belgique. Variante : Wansard (08). C'est un dérivé de Wanzo, nom de personne d'origine germanique (racine wan = attente, espérance). Wante Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est le surnom d'un gantier (moyen néerlandais wante = gant). Wantzenriether Nom porté dans le Haut-Rhin (variante : Wantzenrieder). On peut certes imaginer un chevalier à la punaise (Wanze = punaise + Ritter = chevalier), mais ça ne fait guère sérieux. Il devrait plutôt s'agir de celui qui est originaire d'une localité portant un nom très proche : par exemple Wangenried en Suisse (canton de Berne), ou encore Warzenried en Bavière, la finale -ried évoquant un terrain marécageux. Waquet, Wacquet Nom du Nord-Pas-de-Calais. Pourrait désigner celui qui avait la charge des poids et mesures (le flamand waghe ayant ce sens). Warambourg Porté dans la Somme et le Pas-de-Calais, le nom est plus courant sous la forme Warembourg. Il désigne celui qui est originaire de Warembourg, nom d'anciennes localités à Merck-Saint-Liévin et à Ouve-Wirquin (62). Il existe aussi un hameau de ce nom à Bourguignon (25). Warchol Nom de famille polonais qui correspond à warchol (= désaccord, dispute), sans doute le surnom d'un homme querelleur. Ward Correspond en anglais à la fonction de garde. Warichet Nom porté dans l'Oise, où il est très rare, et en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Warichet, toponyme désignant une terre inculte. Warin Nom surtout porté dans le nord de la France. C'est l'équivalent du nom de personne Garin, d'origine germanique (< wara = protection). Waringhem Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Il est formé avec le double suffixe -inghem, et désigne le domaine de Waro, nom de personne d'origine germanique. M.T. Morlet signale deux lieux-dits dans le Pas-de-Calais, à Bourecq et à Norrent-Fontes. Variante belge : Warenghien. Warlier Rencontré surtout dans la Marne, également présent en Belgique, ce nom demeure obscur. On a parfois envisagé une variante de Warnier (= Garnier, voir ce nom). De toute façon, il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique. Warlus WARLUS est certainement un nom de commune ou de hameau du nord de la France. Il existe deux communes correspondant à ce nom : WARLUS dans le Pas-de-Calais et WARLUIS dans l'Oise. L'explication de ce toponyme (nom de lieu) serait l'assemblage de la racine germanique WASSER (= eau) et du latin LUCUS = bois. Warmel Le nom est surtout porté dans la Somme. Sens incertain. A rapprocher peut-être de l'allemand warm (= chaud). Warnant Nom porté notamment dans la Marne, mais surtout présent en Belgique. Désigne celui qui est originaire de Warnant-Dreye (province de Liège) ou de Warnant (province de Namur). Warnet Assez fréquent en Picardie (02, 80), c'est un diminutif de Warnier ou de Warin (Garnier, Guérin), noms de personne d'origine germanique. Warneys Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est une variante ou un diminutif de Warnier, nom de personne d'origine germanique, Warinhari (voir Garnier). Formes voisines : Warnet, Warnez, Warniez, Warnitz. Warocquier Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variantes : Waroquier, Waroquiez. Désigne un fabricant de carreaux d'arbalète (ancien wallon waroquier, à rattacher à l'ancien français garroc, garrot = trait d'arbalète). Forme voisine : Waroquet, qui peut avoir le même sens ou être le surnom d'un petit homme grassouillet, tout comme Waroquaux, Waroqueaux (Picardie). Warren Nom anglais qui correspond dans la plupart des cas au français Varenne, toponyme désignant un terrain sablonneux ou alluvial. Warwick Désigne celui qui est originaire de la ville anglaise de Warwick, au sud-est de Birmingham, ou encore celui qui vient du comté du Warwickshire. Washington Désigne celui qui est originaire de Washington, nom de diverses localités anglaises. Pour la famille du premier président des Etats-Unis, il s'agit de Washington à Durham, dans le Sussex. Sens du toponyme : ancien anglais Wassingatun, le domaine du peuple de Wassa (ancien nom de personne). Wasselin, Wasselyn Voir Vasselin. Wastiaux Un nom assez répandu dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, que l'on retrouve aussi sous les formes Watteau, Watteaux, Wattiau, Wattiaux, Wattieaux. On y voit généralement une forme picarde du mot 'gâteau', et donc le surnom d'un pâtissier. Cette interprétation est-elle la bonne ? On peut en douter quand on voit des formes telles que 'Meuran du Watiau' ou 'Pasque des Watiaux' (Namur, 1449), qui semblent faire référence à un nom de lieu, sans doute une terre inculte (à rapprocher de l'ancien français gast). Wastine Plus courant sous les formes Wastyne et Watine, Watinne, désigne dans le Nord-Pas-de-Calais une terre en friche (dérivé de wast, gast). Waterlot Le nom est assez fréquent dans le Pas-de-Calais, où l'on trouve avec le même sens la forme Watrelot. Il paraît désigner celui qui est originaire de Watrelot, ancien village à Vendin-lès-Béthune (62), ou encore de la commune de Wattrelos (59), qui est à l'origine des noms de famille Waterloo (on peut évidemment penser aussi à la localité belge bien connue), Waterloos, Watrelos, Watterloo, Watterlos, Wattreloo, Wattrelos, Wattrelot. La signification est la même dans tous les cas : le bois marécageux (water = eau + lo = bois). Waters Ce nom anglais peut désigner celui qui habite auprès d'un point d'eau (source ou rivière), mais il est le plus souvent une contraction de Walter, avec s final de filiation. Wathelet Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Lorraine, présent aussi en Belgique. Le rapport avec le gâteau (ancien français gastel) semble improbable. Il vaut mieux y voir un diminutif de Wattier, Wautier (variante du nom de personne Gauthier). Variantes : Watelet, Watellet, Wattelet, Wattelez, Wattellet. Watier Autre forme de Wautier (= Gauthier, voir ce nom) portée en Lorraine. On trouve dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie les variantes Wattier et Wattiez. Autres formes : Wathier (51, 57), Wathiez. Watkins Diminutif anglais de filiation formé sur Watt (= Walter). Avec un nouveau suffixe : Watkinson. Watremez Nom rencontré dans le Nord et en Belgique. Il s'agit certainement d'un toponyme (nom de lieu), mais difficile à situer. On peut seulement indiquer les racines qui semblent à l'origine du nom : watre (water) = eau + mez = équivalent de l'occitan mas (domaine agricole). Variantes : Watremet, Watremetz, Wattremet, Wattremez. Watrinet Porté dans la Moselle et dans la Meuse, c'est un diminutif de Watrin (même région), lui-même diminutif de Watier, qui est une forme lorraine du prénom Gauthier. Watriquant Assez rare en France, le nom est surtout porté en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Watriquant ou plutôt Waterkant (nom d'une commune des Pays-Bas, Nord-Brabant, mais aussi toponyme assez répandu en pays flamand). Variante : Watrigant. Watson Désigne en anglais le fils de Watt, hypocoristique du prénom Walter. Watt, Watts Hypocoristique du prénom Walter, porté en Grande-Bretagne. Wattebled, Watteblé Voir Vatblé. Wattenne Nom rare porté dans le département du Nord. Il semble désigner celui qui est originaire de Watten, commune du même département. Le toponyme, Guadanniam en 831, Watanas en 1072, devrait évoquer un gué (racine germanique wad, à rapprocher du latin vadum). On propose aussi une formation à partir du nom de personne germanique Watto, latinisé en Watenus. Watteville (de) Surtout porté en Suisse, c'est une francisation du patronyme alémanique von Wattenwyl, qui doit son nom au village bernois de Wattenwil. Signification du toponyme : sans doute le domaine (latin villa) de Watto, nom de personne germanique. Waultre Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante de Waultier (= Gautier). Wauters Tout comme Wouters, c'est une variante flamande de Walters, forme génitive du prénom d'origine germanique Walter (voir ce nom). Wavelet Rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un diminutif de Wawel, nom de personne d'origine germanique (racine waffan = arme). Source : M.T. Morlet, Dictionnaire étymologique des noms de famille. Wavrant Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variante : Wavran. Désigne celui qui est originaire de Wavrans-sur-l'Aa ou de Wavrans-sur-Ternoise, dans le même département. L'étymologie serait un mot celtique *wabra (= forêt). Wavreil Nom porté dans les Ardennes et en Belgique, rencontré aussi sous les formes Wavreille (51) et Wavrelle (59). Il désigne celui qui est originaire de Wavreille, commune belge de la province de Namur. Wawrzyniak Très fréquent en Pologne, correspond au prénom polonais Wawrzyniec (= Laurent, formé sur wawrzyn = laurier). Waymel Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, pourrait être une variante de Wemmel (= originaire de Wemmel, localité au nord-ouest de Bruxelles). Webb Très fréquent en Grande-Bretagne, désigne un tisserand, tout comme le nom Weaver (moyen anglais weven = tisser, vieil anglais wefan > webba). Weber Il s'agit d'un surnom désignant un tisserand. Le nom est fréquent en Allemagne et en Alsace. Webster Désigne en anglais un tisserand (ancien anglais webbestre, dérivé féminin de webba). Wedrat Le nom vient d'Allemagne. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Wederath, localité de Rhénanie-Palatinat, mais c'est loin d'être une certitude. Wegscheider Originaire de Wegscheid, nom d'une localité bavaroise et de plusieurs communes autrichiennes. Le toponyme a sans doute le sens de carrefour, bifurcation. Wehrle WEHRLE est un hypocoristique (diminutif affectueux) de WERNER (voir ce nom). Weil Souvent porté par des juifs askhénazes, c'est en général un nom de localité, fréquent en Allemagne, qui signifie 'domaine rural' (latin villa). Une anagramme de Lewi (voir Lévy) est également possible dans certains cas. Weiller Le nom est surtout porté dans le Haut-Rhin. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Weiller, équivalent de Villiers (latin villare : ferme, hameau). Variante : Weiler. Weinberg Le plus souvent allemand, le nom désigne celui qui habite un lieu-dit ou est originaire d'une localité s'appelant Weinberg (= le mont planté de vigne). A noter que, comme beaucoup de noms terminés par -berg, ce patronyme a souvent été utilisé par des juifs. Weingartner Le nom Weingärtner désigne mot à mot le jardinier qui s'occupe de la vigne. Il s'agit donc d'un nom donné à un vigneron. Weinling Nom assez courant en Alsace (67). Comme pour tous les noms commençant par Wein-, on peut penser à un rapport avec la vigne, sans doute un toponyme. Mais ce n'est qu'une hypothèse. Weintraub "Le nom, assez rare, signifie en allemand ""grappe de raisin"" (Weintraube). On peut penser à un surnom donné à un viticulteur ou à un marchand de vin." Weisberg Autre forme de Weissberg, qui signifie en allemand 'la montagne blanche'. A noter que le nom a souvent été porté par des juifs askhénazes sans référence particulière à un lieu précis. Variantes : Weisenberg, Weissenberg. Dérivés : Weisenberger, Weissenberger. Weisbort Le nom semble venir d'Ukraine. C'est apparemment une déformation de Weisbart, en allemand celui qui a une barbe blanche, patronyme porté le plus souvent par des juifs askhénazes. Weispecker Le nom est porté dans le Nord (variante : Weispecher). Il est plus courant sous les formes Weissbecker, Weissbeck, Weisbecker, Weisbeck, noms allemands ou alsaciens donnés à un boulanger qui fait du pain blanc. Weiss, Weis Correspond à l'alsacien ou à l'allemand weiss (= blanc). Sobriquet désignant celui qui a les cheveux blancs. Wells Désigne en anglais celui qui habite près d'une source ou d'un cours d'eau (moyen anglais well, employé aujourd'hui avec le sens de puits). Welschbillig Le nom désigne celui qui est originaire de Welschbillig, localité allemande de Rhénanie-Palatinat. Beaucoup de toponymes se terminent par -billig (cf. Wasserbillig), un terme rencontré parfois isolément dans les textes anciens sous la forme Biliaco (apparemment le domaine de Billius, nom de personne, mais c'est loin d'être une certitude). Welsch désigne en principe l'étranger, celui qui n'est pas germanique, mais il faudrait avoir des formes anciennes du toponyme pour confirmer tout cela. Welter, Welters Variantes de Walter (voir ce nom) portées en Basse-Allemagne et aux Pays-Bas. Weltz C'est le plus souvent, comme sa variante Welz, un hypocoristique du prénom Walter (voir ce nom), dont une variante fréquente est Welter. Dans certains cas, le nom peut aussi désigner celui qui est originaire de Welz, en Allemagne. Welzer Désigne sans doute celui qui est originaire de Welz (Nord-Rhénanie-Westphalie) ou de Welze (Basse-Saxe). Voir aussi Weltz pour un autre sens. Wemeaux Nom rencontré dans le département du Nord, où l'on trouve les variantes Wemaux et Wemau. Il s'agit peut-être d'un nom de personne d'origine germanique, diminutif de Wimar, Wigmar (wig = combat + mar = célèbre). Mais je suis loin d'en être certain. Wemmert Porté notamment en Moselle, c'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute variante de Wemmer, Wimmer, Widmer (Widmar : wid = bois ou wit = large + mar = célèbre). Wendling Patronyme fréquent en Alsace-Lorraine. M.T. Morlet envisage un nom de personne, double dérivé de Windo (win = ami). On peut cependant penser aussi dans certains cas à un nom de localité : par exemple Wendlingen en Moselle (commune de Hettange-Grande). Wenger Deux possibilités. Soit celui qui est originaire d'une localité appelée Weng ou Wengen (= prairie humide), soit une contraction de Weniger, sobriquet désignant une personne toute petite ou de peu de valeur (adjectif allemand wenig). Wengorzewski Nom polonais. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Wegorzewo (prononcer Wengorzewo). Le toponyme est formé sur wegorz = anguille. Trois communes polonaises portent ce nom. Wepierre Nom rencontré surtout en Picardie (variante rare Wepiere dans le Nord). Difficile de se faire une idée précise. Je pencherais pour un toponyme signifiant le gué de Pierre (ou le gué en pierre), sachant qu'en picard on trouve souvent l'équivalence w = g. Werbrouck Désigne celui qui est originaire de Verrebroek, localité de Flandre orientale. Werder Nom d'origine allemande. C'est un toponyme désignant une terre entourée par les eaux d'un fleuve, un îlot. De nombreuses localités allemandes s'appellent Werder. Werner Forme allemande ou alsacienne de Garnier, nom de personne d'origine germanique (warin = protection + hari = armée). Werren Porté en Angleterre, c'est un nom de personne d'origine germanique, équivalent du français Guérin (voir ce nom). Variantes : Wareing, Waring, Warin, Werring. Wertenschlag Nom rencontré dans le Haut-Rhin. Variante : Werthenschlag. Le nom, souvent porté par des juifs askhénazes, s'est aussi écrit Wirtenschlag. Difficile de se prononcer, chaque graphie entraînant des sens différents. Mot à mot, on peut penser à un 'coup de maître', mais il semble que Schlag ait été fréquemment utilisé comme toponyme, notamment en Autriche, peut-être avec le sens de barrière ou de coupe de bois. Wéry Surtout porté dans le département du Nord, c'est un nom de personne d'origine germanique, Widric (wid = bois + ric = puissant), latinisé en Wedericus. Variante : Werry. Wesemael, Wesmael Nom rencontré dans le département du Nord et en Belgique. Désigne celui qui est originaire de Wesemael, commune du Brabant flamand. West Désigne en anglais celui qui vient de l'ouest, ou qui habite à l'ouest du village. Westelynck Egalement Westerlinck. Désigne celui qui est originaire de l'ouest, a pu être utilisé comme nom de personne. Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Autres formes : Westelinck, Westerlin, Westerlynck, Westrelin. Weston Porté en Angleterre et en Ecosse, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Weston, toponyme très fréquent qui évoque une forteresse située à l'ouest (dun = enclos, fortification). Wettstein Nom alsacien qui doit correspondre à l'allemand Wetzstein, nom de métier désignant un rémouleur. Weyl Nom rencontré en Alsace. C'et une variante de Weil, un nom à double sens. En effet, c'est d'abord un toponyme très fréquent en Allemagne (weil = villa = domaine). Mais il semble que ce soit aussi une anagramme fréquemment utilisée par les juifs en remplacement du nom Lewi (Lévi, Lévy). Wheeler Nom anglais désignant un métier, celui qui fabrique des roues. White Très répandu en Grande-Bretagne, c'est un surnom donné à celui qui a les cheveux blancs. Wiame Porté dans le département du Nord et en Belgique, c'est une contraction de Willaume, variante du prénom Guillaume. Wiart, Wiard Nom fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est un nom de personne d'origine germanique, Withard (wit = bois + hard = dur). Wibal Nom porté de la Picardie à la Belgique, rencontré aussi sous les formes Wibail, Wibaille, Wibault, Wibaut, Wibeau, Wuibaille, Wuibaut, Wuibaux. C'est un nom de personne germanique, variante de Guibal, Guibaud (voir Guibaud). De même, Wibart et Wibert correspondent à Guibert. Wibert Nom de personne d'origine germanique, que l'on rencontre aussi sous les formes Vuibert et Guibert (wig = combat + berht = brillant). Wichmann Nom allemand, variante de Weichmann. C'est un ancien nom de personne germanique formé avec les racines wig = combat et man = homme. Wiegert Porté en Alsace-Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, Wighard (wig = combat + hard = dur). Avec le même sens : Wichard (52, 10, 88), Wickaert, Wickart (59). Wiertz, Wirtz Nom de personne d'origine germanique, Wirtzo, que M.T. Morlet rattache à la racine wirt (= hôte). Wigishoff Nom porté dans le Bas-Rhin. Sans doute un ancien nom de localité (hof = ferme, domaine). Wilden Génitif flamand de Wild, Wilde, surnom donné à un individu sauvage, farouche (allemand wild = sauvage). Wilfried Nom de personne d'origine germanique, Willifrid (willi = volonté + frid = paix). Variantes : Wilfrid, Wilfred. Wilgaut Porté en Belgique, c'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine will (= volonté). Il peut s'agir d'un diminutif de Guillaume, à moins que le secon élément ne corresponde à la racine gaut (= du peuple goth). Wilhelm Forme allemande du prénom Guillaume, portée surtout en Moselle. Variantes latinisées ou diminutifs : Wilhelmus, Wilhelmi, Wilhelmy. On trouve également dans le Nord et en Belgique les formes Wilhem, Wilhems. Wilkinson Désigne en Angleterre le fils de Wilkin, diminutif de William (= Guillaume). Will Nom porté en Alsace. Il s'agit soit d'un diminutif de Wilhem (= Guillaume), soit d'un nom de personne à part entière, Willo (< wille = volonté). Variantes : Wille, Wilke, Willeke. Willemin Diminutif de Guillaume, rencontré essentiellement en Lorraine et en Franche-Comté. Variante : Willemain (02, 90). Le nom est formé à partir de la forme Willème, que l'on trouve surtout dans les Ardennes. Avec d'autres suffixes : Willemet, Willemetz (51, 62), Willemot, Willemotte, Wilmot, Wilmott, Wilmotte (59, 62, 51). Willems, Williams Formes flamande et anglaise correspondant au nom de personne Guillaume, d'origine germanique (will = volonté + helm = casque). Willers, Willer Nom de localité fréquent dans le Nord et dans l'Est (écrit aussi Villers). Vient du latin villare, le mot ayant été utilisé pour désigner un petit groupe de maisons. Il existe cependant une autre possibilité, le nom de personne d'origine germanique Willihari (will = volonté + hari = armée). Willerval Porté dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire de la commune de Willerval, dans le même département. Signification : la vallée de Willer, nom de personne germanique (Willihari). Williamson Désigne le fils de Williams, forme anglaise du prénom Guillaume, popularisé en Angleterre par Guillaume le Conquérant. Willommet Diminutif du prénom Guillaume, porté en Suisse. Willoquaux Voir Willoquet. Willoquet Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. On a le choix entre un diminutif de Guillaume (solution la plus probable) et un sobriquet appliqué à une personne lente (moyen néerlandais willok = escargot). Wilmet Diminutif de Willem (= Guillaume) porté dans les Ardennes (également 51, 55, 59). Wilmotte Nom surtout porté dans la Marne, également présent en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est un diminutif de Wilhem, Willem (= Guillaume, voir aussi Guillem). Le e final n'est nullement la marque d'une forme féminine (cf : Willemote le Bastard, 1444). Variantes : Willemot, Willemotte, Willmot, Willmott, Wilmot, Wilmott. Wilson Très répandu en Angleterre, désigne le fils de Will, hypocoristique de William, forme anglicisée de Guillaume. Winckler Voir Winkler. Windal Porté surtout en Belgique, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Wijnendael, Wijnendaele, toponyme fréquent en pays flamand (= la vallée de Wijnen, nom de personne d'origine germanique). Wingertsmann Porté notamment en Lorraine, le nom est formé sur l'allemand Weingarten (= vigne), et désigne un vigneron. On trouve, avec le même sens, la forme Wingerter et sans doute, par métonymie, Wingert. Winkler Porté en Alsace-Lorraine et en Allemagne, c'est un dérivé de Winkle = coin, angle. Peut désigner celui qui habite la maison située à un coin de rue, ou encore celui qui est originaire d'une localité appelée Winkel, Winckel (nom d'une commune du Haut-Rhin). C'est la même chose pour les noms de famille Winckel, Winkel, Winkels. Winling Porté en Alsace, semble une variante de Wendling (voir ce nom). Wintergerst Fait partie des nombreux noms composés formés sur Winter (= l'hiver), nom de saison qui fut aussi au Moyen Âge un nom de baptême en Allemagne. Wintergerst désigne l'orge d'hiver (surnom probable d'un cultivateur). Variante : Wintergerste. Parmi les autres composés, le plus fréquent est Winterstein (Stein = roche, pierre, variantes : Wintersten, Winterstin, également Wintestein dans le Puy-de-Dôme), nom de deux localités en Allemagne (Thuringe, Bavière), mais parfois aussi nom ornemental porté par des Juifs askhénazes, tout comme Winterberg. De nombreuses communes allemandes s'appellent Winterberg (berg = montagne), l'une d'entre elles étant à l'origine du nom de famille Winterberger. Enfin, le nom Winterhalter pourrait renvoyer aux communes de Winterhalde et Winterhalden (Bade-Wurtemberg), sans doute la pente de Winter ou la pente froide. Wintgens Nom flamand, considéré comme une variante dialectale de Winkin, patronyme formé avec le suffixe de filiation -kin ( = enfant) sur le nom de personne d'origine germanique Win (= ami). Wion Equivalent de Guyon, Guion (= Guy), porté notamment dans le Nord et la Saône-et-Loire. Wiot Equivalent du Guyot, Guiot, diminutif de Guy, rencontré dans le Nord et en Alsace. Variante ou matronyme : Wiotte (Picardie). Wirard Porté en Belgique (variante : Wérard), c'est un dérivé de Wéry, Wiry, nom de personne d'origine germanique (voir Wéry). Wiry Porté en Belgique et dans le Nord, c'est une variante de Wéry (voir ce nom). Wisniewski Un nom polonais très répandu. Il désigne celui qui habite un lieu-dit Wisniewo, dérivé de wisnia (= cerisier). Formes voisines : Wisniowski, Wiszniewski. Wiss Porté dans le Haut-Rhin et originaire de Suisse, c'est la forme alémanique (également wyss) de l'allemand weiss (= blanc, surnom donné à celui qui a les cheveux blancs). Wissing Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Wissing ou Wissingen. On a le choix entre Wissing en Bavière et Wissingen en Basse-Saxe. Wissocq Surtout porté dans le Pas-de-Calais (variante : Wissocque), désigne celui qui est originaire de Wissocq, hameau à Audrehem, dans le même département. Witsenhausen Semble désigner celui qui est originaire de Witzenhausen, nom d'une localité allemande de la Hesse. Signification : la maison ou le domaine de Witz, nom de personne germanique (Witzo, racine wit = bois). Wittmann Nom néerlandais désignant celui qui est blanc (witt). Sans doute un homme aux cheveux blancs. Wittmer Variante de Wittmar, nom de personne d'origine germanique (Widmar : wid = bois + mar = célèbre). Autres formes : Widmer, Wiedemer, Witmer. Witucka Nom polonais rencontré aussi sous la forme voisine Witucki. Correspond à des noms tels que Witold ou Witoslaw, dans lesquels le premier élément renvoie à une racine slave ayant le sens d'accueil, bienvenue (il peut aussi se rattacher au latin vita = la vie). Wlodarczyk Diminutif du polonais Wlodarski, formé sur wlodarz = intendant, celui qui dirige les domestiques ou les ouvriers. Wnekowicz Egalement Wnukowicz, c'est un dérivé du polonais wnuk, forme ancienne wnek (= petit-fils). Wodzynski Egalement Wodzinski. Nom de famille polonais. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Wodzyn ou Wodzynek. Le toponyme semble venir du verbe wodzic (= commander), mais on ne peut négliger la racine woda (= eau). Wogenstahl Nom porté notamment dans le Haut-Rhin et les Vosges. On y retrouve apparemment le mot Stahl (= acier), mais je ne trouve aucune explication satisfaisante pour le nom. A noter que de nombreux Wogenstahl, originaires d'Alsace, vivent maintenant aux Etats-Unis. Woimbée Le nom est porté dans la Meuse. Il désigne celui qui est originaire de Woimbey, village du même département. Variante : Wimbée. Woirgard Porté en Moselle, le nom se rencontre aussi sous la forme Voirgard. Si l'on s'en tient à la finale -gard (= jardin), ce devrait être un toponyme (le jardin de Waro, nom de personne germanique), mais je n'en trouve aucune trace. Même problème avec Woirhaye, présent également en Moselle. Woirin Nom surtout porté dans les Ardennes. C'est une variante de Warin (voir ce nom). Woisard Porté en Lorraine (55, 57, 54), le nom est assez rare. C'est une variante de Voisard (voir ce nom). Wojtowicz Nom polonais qui semble formé sur wojt (= celui qui était à la tête d'un village, une sorte de bailli). On peut cependant en faire également un dérivé de Wojciech, ancien nom de personne formé sur les racines woj (= combat) et ciech (= joie). Il est difficile de faire un choix entre ces deux hypothèses. Wolff, Wolf Wolf(f) est un nom de personne d'origine germanique, signifiant loup. Une remarque s'impose : le nom a été très souvent porté par de israélites, c'est ce qu'on appelle en hébreu un kinnui, ou terme de substitution métaphorique. Si cela était le cas, Wolff correspondrait à Benjamin, l'un des fils de Jacob, car il est écrit dans la Bible : Benjamin est un loup, il déchire, le matin il mange encore, et le soir il partage les dépouilles. Wolowiec Nom de famille polonais qui correspond au métier de bouvier. Wood, Woods Fréquent en Grande-Bretagne, désigne dans la plupart des cas celui qui habite auprès d'un bois. Plus rarement, il peut s'agir d'un surnom donné à une personne violente, enragée (moyen anglais wod). Woodward Le nom désigne en anglais un garde forestier. Woog Nom porté en Alsace, considéré comme une variante de Waag, toponyme ayant le sens d'eaux stagnantes (Bahlow, Deutsches Namenlexikon). Worms Porté en Alsace-Lorraine, le nom se rencontre aussi sous les formes Worm, Worme, Wormes, Wurm, Wurms. En allemand, il désignait au Moyen-Âge un serpent, un dragon, et semble avoir été utilisé comme nom de personne. A noter que Worms est aussi le nom d'une localité en Rhénanie-Palatinat, qui semble à l'origine des noms Wormser, Wurmser. Wouters Equivalent flamand du nom de personne Wautier, Gautier (voir Gauthier). On rencontre aussi la forme Wauters, qui a le même sens. Woutisseth Le nom est apparemment localisé dans le Pas-de-Calais, et c'est à peu près tout ce que je peux en dire. La finale -eth est assez étonnante. Si par hasard quelqu'un en sait plus, il sera le bienvenu ! Wright Très répandu en Grande-Bretagne, c'est un nom de métier, celui de charpentier ou de menuisier (vieil anglais wyrhta). Wuillai Egalement Wuilay, Wuillay. Porté dans le département du Nord, le nom est à rattacher à la racine Will, qui correspond au prénom Guillaume. Formes voisines : Willaey, Willaeys, Willai, Willay. Wuillaume Autre forme de Guillaume, portée notamment dans la Meuse, le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variantes : Wuillame, Wuillamme (59, 02), Wuilleaume (62), Wuillème, Wuillemme (08, 80). Diminutifs : Wuillemain (88, 68, 55), Wuillemet (08, 51), Wuillemin (08, 71), Wuillemot (59). Wuilmart Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, où il est plus courant sous la forme Wilmart. Autre variante : Willemart. Deux solutions pour ce nom de personne d'origine germanique : soit un dérivé de Willem (= Guillaume), ce que laisse penser la forme Willemart, soit le nom de personne Willmar (will = volonté + mar = célèbre). Wujczak Soit une variante de Wojczak, patronyme polonais formé sur Wojciech, nom de personne composé des racines woj (= combat) et ciech (= joie), soit plutôt un dérivé de wuj (= oncle maternel). Wullens Patronyme formé avec s de filiation sur Wullen, qui est lui-même une variante du néerlandais Willen, diminutif de Willem (= Guillaume). Wurtz Nom très répandu en Alsace, qui peut avoir deux significations : soit il s'écrit Würtz, et on a affaire à un marchand d'épices (allemand actuel Würtze = assaisonnement). Soit il s'écrit Wurtz, et il s'agit d'un marchand de légumes (Wurzel = racine, et plus généralement tout légume se présentant sous forme de racines : carottes, salsifis...). Ceci dit, les deux mots ont pu se confondre. Wymann Porté notamment dans le Haut-Rhin et le Territoire de Belfort, également présent dans la Marne (variante : Wimann), le nom, probablement originaire de Suisse, devrait correspondre à l'allemand Wiemann, variante de Weinmann et donc surnom de vigneron (moyen-haut-allemand winman). Wyngaerden Forme flamande en -en du néerlandais wijngaard (= plantation de vigne). Le nom désigne soit celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé (le toponyme est très fréquent en Flandre), soit par métonymie un vigneron. Autres formes : Wyngaard, Wyngaerd, Wyngaert, Wingardin. Wyns Porté notamment dans le département du Nord ainsi qu'en Belgique, c'est la forme génitive de Wyn, hypocoristique flamand de noms germaniques terminés par -win (par exemple Baldwin = Baudouin). Avec le même sens : Wynen, Wijnen, Wijnens. Wyon Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante régionale de Guyon (= Guy). Wyseur Porté dans le département du Nord et en Belgique, semble correspondre au néerlandais wyser (= juge), mais on peut aussi envisager une variante de Viseur (= guetteur ou éclaireur). Xambeu, Chambeu Le nom est sans doute à rapprocher des formes françaises Chambau, Chambeau. Selon le dictionnaire de M.T Morlet, ce sont des variantes de Chambal, qui désignait en ancien français la jambière (partie de l'armure couvrant la jambe). Certes, mais je me demande si, en fait, on n'assiste pas au même phénomène qu'avec Xambó (voir ce nom), et s'il ne s'agirait pas d'un toponyme signifiant tout bêtement champ beau. Xambo, Chambon Un nom qui a fait beaucoup parler de lui en toponymie. Il vient du gaulois cambo, qui désigne un méandre de rivière ( on notera que le grec kampê, qui a donné jambe, avait aussi le sens de courbure). Mais il semble que, par la suite, et en particulier au moyen âge, période qui nous intéresse pour le sens du patronyme, les gens aient interprété chambon d'une autre manière et lui aient donné le sens de champ bon, donc une terre fertile. La forme catalane Xambó est visiblement une transcription de Chambon. Xans Nom rencontré dans le Bordelais. Variante assez surprenante du nom de baptême Sans, Sanz (voir Sens et Sanchez). Xanxo Variante de l'espagnol Sancho (voir Sanchez). Le nom se rencontre aussi sous la forme Xancho (66 notamment). Xatard, Xatart, Chatard Rappelons qu'en catalan le X se prononce CH. La terminaison -ARD laisse à penser qu'on a affaire à un ancien nom de personne germanique. Il pourrait s'agir d'une variante de Guitard (Wit = bois + Hard = dur). Mais il semble que la forme d'origine soit Chatard (Xatard étant une catalanisation), et dans ce cas on a plutôt affaire à un dérivé de chat, utilisé comme sobriquet pour désigner une personne rusée, voire sournoise. Xech Peut-être une variante de xic (= petit), mais plutôt un hypocoristique de Francesc. Xerri Ce nom maltais a parfois été italianisé en Scerri, ou anglicisé en Sherry, le x initial se prononçant comme un ch. Sa signification demeure assez obscure. Certains ont envisagé le basque xerri (= cochon), mais rien ne permet d'affirmer que le nom soit d'origine basque. Un rapprochement avec l'arabe sharr (= mauvais, méchant) serait plus plausible, mais là encore rien de certain. Xetxu Que ces mots en X sont difficiles ! Le doublement du X fait penser à un sobriquet. Peut-être une variante de xitxo, qui corespond au castillan chucho (= chien), mais je n'y crois guère. Peut-être un nom basque ? Xeux Nom d'apparence étrange, porté en Conflent, dans les Pyrénées-Orientales. Il doit correspondre à la forme Cheux (en catalan x = ch), rencontrée dans les Hautes-Pyrénées, qui désigne celui qui est originaire du village de Cheust, près de Lourdes. On trouvait d'ailleurs au XIXe siècle les patronymes Cheux et Cheus dans les mêmes communes que les Xeux (Villefranche-de-Conflent, Prades). Vaariante ancienne : Xeus. Xhaard Les noms commençant par Xh- sont typiques de la région liégeoise, où cette graphie correspond le plus souvent à un h aspiré. Le patronyme Xhaard (mentionné au moins depuis le XVIe siècle) est donc l'équivalent de Hard, surnom ou nom de personne à rattacher à la racine germanique hard (= dur). Xhonneux Caractéristique de la région liégeoise, le nom doit être compris sous la forme Honneux. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (l')Honneux. Signification : bois d'aulnes. Pour une autre possibilité, voir Honneux, Le Honneux. Xiberras "Porté en Sicile (également autrefois en Tunisie et à Constantine), le nom est d'origine maltaise. Comme pour beaucoup de noms maltais, il est hélas difficile d'en connaître le sens. Peut-être une étymologie arabe (shibr, pluriel 'ashbâr, signifie ""parcelle de terre""). Ce serait en tout cas le nom ancien du promontoire où se trouve la ville de La Valette. Variantes : Sciberras, Sceberras (qui montrent que le X se prononce comme un CH)." Xicluna Egalement Scicluna. C'est un nom de famille maltais qui serait d'origine sicilienne : on le décompose de façon peut-être un peu simpliste en sciocco (= âne) + luna (= lune). Ximenès Variante de Jimenez (voir ce nom), portée notamment en Pays Basque. Formes voisines : Ximenez, Ximenis. Xixonet La lettre X pose bien des problèmes. Ici, on a affaire à un diminutif formé avec le suffixe -ET. Peut-être une personne originaire de la ville de Xixona (en castillan Jijona). Mais on trouve en Catalogne le nom de famille Xixons, dont je ne connais pas hélas la signification, et qui semble correspondre lui aussi à une forme castillane (Jijon), à moins qu'il ne s'agisse d'une catalanisation de chichon (= bosse en castillan), sobriquet qui désignerait un bossu. Xuereb Un nom d'origine maltaise. Il est recensé sur l'île au moins depuis le début du XVIe siècle, et se prononçait CHOUEREB (on trouve en effet une forme italianisée en Sciuereb). A partir du XIXe siècle, on trouve beaucoup de Xuereb en Algérie (de nombreux Maltais s'étant installés dans la région de Bône après la conquête française). Le nom désigne un homme moustachu (de l'arabe shârib, pluriel shawârib = moustache). Il a été parfois déformé en Xueref, notamment en Tunisie. Yafil Porté par des juifs d'Afrique du Nord et de sens incertain, le nom pourrait renvoyer à une tribu, celle des Ouled Affil des Oulad Bouziri, au Maroc, région des Chaouïa (source : Maurice Eisenbeth, les Juifs d'Afrique du Nord). Yakoubi, Yacoubi, Yaacoubi, El Yacoubi Formes arabes de Jacob (voir à ce nom). Yakout Nom de personne arabe (yâqût) qui signifie hyacinthe. Autres formes : Yakouta, Yakouti, Yakouty. Yams Nom porté dans la Meuse et la Marne, ainsi qu'à la Réunion. Aucune idée précise. A en croire la prononciation du nom, ce pourrait être une forme du prénom Jacques. Autre possibilité : graphie erronée pour Yans, qui correspond au prénom Jean. Yanez Ou Yañez, Yáñez. Nom porté en Espagne, généralement galicien, désignant le fils (suffixe -ez) de Jean. Yaniche Nom porté dans la Meuse. C'est une déformation de l'allemand Jänisch, qui correspond lui-même aux formes slaves (Janusz, Janusch) du nom de baptême Jean. Yarric Nom rare porté dans le Morbihan. Variante : Yaric. C'est un surnom, diminutif du français 'jars'. Yasmine Beaucoup plus fréquent comme prénom féminin (également Yasmina) que comme nom de famille, correspond à l'arabe d'origine persane yâsamîn (= le jasmin). Fome masculine : Yasmin. Yassine Egalement Yacine (arabe yâsîn). Plus fréquent comme prénom que comme nom de famille, c'est un nom quasiment intraduisible, puisqu'il renvoie à la trente-sixième sourate du Coran, qui commence par les deux lettres yâ et sîn. On retrouve le même procédé dans la formation du nom Taha (vingtième sourate, commençant par les lettres Ta et ha). Yate, Yates Yate est en anglais une variante de gate (= porte d'un château, d'une ville). Le nom de famille désigne soit celui qui habitait près de la porte de la ville, soit celui qui était chargé de garder la porte. Yaworsky Ou Yaworski. Nom le plus souvent ukrainien correspondant au polonais Jaworski, dérivé de jawor, qui désigne l'érable en polonais. Ybanez Variante de Ibanez (voir ce nom). Le Y initial laisse penser que le nom a dû être porté vers le Pays basque. On trouve d'ailleurs des Ybanez dans les Pyrénées-Atlantiques. Ybarra Voir Ibarra. Ycard voir Icard. Yché voir Iché. Yelle Le nom est porté au Québec. Si l'on en croit certains actes de la fin du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle, ce pourrait être une déformation de Diel (voir ce nom) par déglutination. A noter cependant l'existence d'un lieu-dit Yelle à Cattenom, en Moselle. On trouve également des formes voisines en Bretagne, avec le nom de famille Yellec (= rouquin) et le hameau de Yellen à Bégard (Côtes-d'Armor). Yeodet Nom breton (22). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin, par exemple Le Yaudet, quartier de Ploulec'h (22). A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) signale aussi l'ancienne paroisse du Guéodet, à Quimper. Sens du toponyme : la cité (breton keoded). Yersin Nom porté en Suisse, également rencontré dans l'Ain. Rien de bien évident : peut-être un diminutif de Yers, qui serait un nom de personne (à rapprocher de l'allemand Jersch, une forme de Georges d'influence slave). Mais aucune certitude. Si le nom est originaire d'une zone francophone, on peut aussi envisager un dérivé de hierse (= herse). Yeurc'h Nom de famille breton, variante de Yeuc'h (également Le Yeuc'h, Le Yeuch, Yeuch, Yeurch). Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), le patronyme correspond au mot yoc'h (yeuc'h) qui désigne un tas, un monceau. C'est donc un toponyme, désignant sans doute celui qui est originaire de la commune du Juch (29). Yge Nom porté dans la Somme et la Seine-Maritime, écrit le plus souvent Ygé. On trouve dans la même région la forme Yger (50, 76). Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Ighari (ig = hérisson + hari = armée). Ygouf Le nom est porté en Normandie (14 surtout), où l'on trouve les variantes Ygou et Ygout. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Igwulf (ig = hérisson + wulf = loup). Autres variantes : Igou, Igouf, Igoufe, Igout, Igoux. Pour Igout et Ygout, M.T. Morlet propose Igwald (waldan = gouverner). Yharrassarry Egalement Yharrassary, Iharassarry, Diharassarry. Désigne en basque le moulin (eihara,eihera, ihara) dans les broussailles (sarri), ou peut-être le moulin vieux (zaharr). Ynesta Nom assez rare porté dans le Gard, plus courant sous la forme Inesta. Il est d'origine espagnole (Iñesta, Iniesta) et désigne sans doute celui qui est originaire d'Iniesta (province de Cuenca) ou d'un autre lieu portant le même nom. Yobe, Yobé Nom porté dans les Côtes-d'Armor. C'est une variante de Job (voir ce nom). Yocom Nom surtout porté dans les Vosges, rencontré sous la forme Yochum en Franche-Comté. C'est une variante de l'allemand Jochum, qui correspond au nom biblique Joachim (voir ce nom). Yon Nom de personne d'origine latine devenu nom de baptême (Ionis). Saint Yon fut un évangélisateur dont le souvenir s'est conservé dans les plaines du Bassin Parisien, mais on rencontre aussi le patronyme en Normandie (50, 76). Une commune de l'Essonne s'appelle Saint-Yon. Yoni Forme latinisée de Yon (voir ce nom). Yot Le nom est porté notamment dans l'Yonne. Variante : Yout. L'existence dans la même région de la forme Youst (également Yost) semble en faire une variante de Iost, forme alsacienne du prénom Josse (voir ce nom), également possible variante du prénom Just. Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit plutôt une variante de Hiot (80, 62), qui serait un surnom donné à l'utilisateur d'une hie. You Peut-être une variante de Yon, nom de personne d'origine latine devenu nom de baptême(Ionis). Saint Yon fut un évangélisateur dont le souvenir s'est conservé dans les plaines du sud du Bassin Parisien. Ceci dit, l'origine géographique des You nous renvoie plutôt vers la Vendée. Donc aucune certitude sur ce nom. Young Très fréquent en Grande-Bretagne, il a le sens de 'jeune', sans doute appliqué au cadet de la famille. Younsi Nom arabe formé avec le suffixe d'appartenance -i sur Younes, qui correspond au personnage biblique de Jonas (prophète et grand amateur de baleines), en arabe yûnus, en hébreu yônah = colombe. Youssef Egalement Youcef, Yussef, Youssouf. Correspond au nom de personne biblique Joseph (fils de Jacob), en arabe yûsuf, en hébreu yôsef. Dérivés : Yousfi, Youssefi, Benyoussef. Yrieix Patronyme porté dans la Haute-Vienne. C'est un nom de baptême popularisé par saint Yrieix, né dans le Limousin et évangélisateur de la Gaule au VIe siècle. Il fonda un monastère à Attanum, qui deviendra par la suite la ville de Saint-Yrieix. Etymologie : nom de personne latin, Aredius, Aretius (sans doute formé sur le dieu grec Arès). Ysern voir Isern. Ytasse Nom rare porté dans l'Eure et la Mayenne, plus fréquent sous la forme Itasse (76, 02). C'est une variante du nom de baptême Eustache (voir Eustace). Forme voisine : Istasse (62, 95). Yulzari Nom rare venu d'Afrique du Nord. Il pourrait s'agir d'une forme berbère du nom biblique Eléazar, en hébreu 'El `azar = Dieu a aidé (ou bien 'El-î `ezer = mon Dieu est aide). Le suffixe -i marque l'appartenance à une tribu, une famille. Yung Porté en Lorraine (54, 55), c'est une variante de Jung ( = le jeune, voir Jung). Autres formes : Yunc, Yunck, Yunk. Dérivés : Yungmann, Yungblu (voir Jungbluth). Yuste Nom espagnol qui correspond au prénom Just (voir ce nom). Variante : Justo. Yvart Essentiellement porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est à première vue un dérivé du nom de baptême Yves (éventuellement Yvain), mais il peut aussi s'agir d'un nom de personne norois (= normand, viking), formé sur les racines iva, iwa = if et harja = armée. Même chose pour les noms Yvert et Yver. Yvin Nom porté en Bretagne. Voir Evain pour le sens. Variantes : Yven, Yvain. Diminutifs : Yvinec, Yvinou, Yvenou, Yvennou, Yvenat. Yzeux Nom surtout porté dans la Sarthe. Pourrait désigner celui qui est originaire d'Yzeux, nom d'une commune de la Somme. Yzon Nom porté dans l'Eure-et-Loir et le Loir-et-Cher (variante : Yson). Il devrait s'agir d'un toponyme, à rappocher de la forme plus courante Izon (nom d'une commune de la Drôme notamment), mais je suis loin d'en être sûr, et en plus je n'en connais pas le sens. Zabé, Zabel Sans doute une aphérèse d'un nom de personne qui pourrait être Elisabeth ou Isabel. Nom porté surtout en Lorraine. Zablot Porté en Lorraine (54, 88), c'est un diminutif de Zabel (voir ce nom). Avec un autre suffixe : Zablet. Zaccagnino Nom italien dérivé de Zaccagni. Deux possibilités : soit le verbe dialectal zacagnèr (= s'énerver, se disputer), et donc le surnom d'un homme coléreux. Soit le mot zaccagnino, désignant un bouffon, un personnage ridicule, mais qui paraît assez tardif. Variante : Zaccagnini. Zaccarie Nom rare porté dans le Var, variante de Zaccharie (voir Zaccaron pour le sens). Zaccaro Porté dans le sud de l'Italie, le nom correspond au napolitain zàccaro (= enfant, garçon). Dans le nord, il peut s'agir d'une variante de Zaccarìa (= Zacharie). Zaccaron Nom italien porté en Vénétie et dans le Frioul. C'est un dérivé du nom de personne Zaccarìa, qui correspond au personnage biblique de Zacharie (hébreu zekharyah = Yahvé s'est souvenu), l'un des douze petits prophètes, également nom du père de Jean-Baptiste selon la tradition chrétienne. Autres formes italiennes portées en France : Zaccario, Zaccaroli, Zaccharelli. Zaczek Nom polonais rencontré aussi sous la forme Zaczyk. C'est un dérivé de zak (= écolier, étudiant, parfois étudiant en théologie). Autre nom formé sur la même racine et présent en France : Zakowski. Le nom Zak est parfois porté par des juifs askhénazes, avec un sens mystique. Zadouroff Nom russe assez rare, dérivé de Zadour, qui sembe lui-même d'origine persane (je n'en connais pas le sens). Zafar Nom de personne arabe qui signifie 'victoire'. Dérivé : Zafari. Zaffarano Porté en Italie où il est assez rare, le nom désigne un marchand de safran ou d'épices. Le rapport avec la commune sicilienne de Zafferana Etnea (elle aussi liée au safran) ne semble pas convenir, le lieu n'apparaissant sous ce nom qu'au XVIIe siècle. Zafon Variante hispanisée de Safont (voir ce nom). Signifie la source, la fontaine. Zafra Désigne celui qui est originaire de Zafra, toponyme rencontré notamment en Extremadura. Sens du toponyme : sans doute le castillan ancien zafra, çafra, désignant un rocher escarpé, mot qui serait d'origine arabe. Zaghar Nom porté en Afrique du Nord, qui correspond au berbère azaghar (= plaine sèche). Zago Fréquent en Italie, notamment en Vénétie, le mot signifie 'diacre', puis par extension une personne ayant une fonction ou un métier lié à l'église, par exemple un sacristain. Dans certaines régions, il a pris aussi le sens figuré de lourdaud, rustre. Zagula Nom slave, à rapprocher sans doute du polonais Zagala, dérivé du verbe zagalic (= servir). Zahi Nom de personne arabe (zâhî) signifiant lumineux, éclatant. Zahir, Zaher Nom de personne arabe qui signifie brillant, florissant (zâhir), ou bien auxiliaire, aide (Zahîr). Zahra Peut-être venu de Malte, c'est un nom d'origine arabe signifiant fleur, éclat, splendeur (zahra) ou brillante (zahrâ', surnom de Fatima). Zahraoui Peut-être une variante de Sahraoui (SaHrâwiyy), originaire du désert (nom de tribu), mais plutôt un nom formé avec le suffixe d'appartenance -i, -aoui sur Zahr, Zahra (voir ce dernier nom). Zaid Nom de personne arabe qui signifie accroissement, abondance (zayd). Il a été popularisé par un esclave affranchi, fils adoptif de Mohammed. Dérivé : Zaidi. Zainoun Nom libanais, à rattacher sans doute à l'arabe zayn (= noble, beau). Zairi Nom arabe formé avec le suffixe d'appartenance -i sur Zair, qui semble correspondre à Zahir (zâhir = vif, éclatant, brillant). Zajac Nom polonais qui désigne le lièvre. Variante tchèque : Zajic. Dérivés : Zajaczkowski, Zajackowski. Zakaria Equivalent arabe (Zakariyyâ) du nom de personne d'origine hébraïque Zacharie (zkharyah = Dieu s'est souvenu). C'est l'un des douze petits prophètes bibliques, mais aussi le père de Jean-Baptiste. Zamarra Originaire de la commune espagnole du même nom, en Castilla y León. Etymologie incertaine, peut-être identique à celle de Zamora (voir ce nom). A noter cependant qu'en castillan zamarra = pelisse. Zambaux Le nom est surtout porté en Lorraine (55, 54), tout comme ses variantes Zambau, Zambeau, Zambeaux. Il semble renvoyer à un nom de personne d'origine germanique qui pourrait être *Isambaud (isan = fer + bald = audacieux), à moins que ce ne soit un hypocoristique d'Isabeau. Zambon Nom d'origine italienne, rencontré aussi sous les formes Zambone, Zamboni. On le considère comme un composé de Zanni (forme de Giovanni = Jean, fréquente en Vénétie) et de l'adjectif buono (= bon). Donc, Jean le bon. Zammit, Zamit Un nom qui se balade sur les rivages méditerranénens depuis des siècles. On lui suppose une origine maltaise, et il signifierait grave, sérieux, sévère (racine arabe z.m.t). On trouve cependant parfois une autre étymologie, liée au fait que le nom est souvent porté par des juifs : Zamet, nom yiddish de Samogatia, ancienne contrée de Lithuanie. La première version me semble nettement plus raisonnable. Autre forme : Zamith. Zamora Nom castillan. Désigne celui qui est originaire de la ville du même nom, située dans la province de León, sur le Douro : une ville où s'illustra le Cid Campeador, dans sa lutte contre les Maures. Il s'agit sans doute d'un toponyme formé sur le berbère azemmur = olivier. Dérivé : Zamorano. Zampieri Nom de baptême italien composé de Zanni (variante de Giovanni = Jean) et de Pieri (= Pierre). Zana Porté par des Juifs d'Afrique du Nord, c'est le nom d'un ancien douar et d'un sommet au nord-ouest de Batna. Laurent Herz envisage un éventuel rapprochement avec l'arabe zân (= hêtre). Zanazzo Dérivé (en principe péjoratif) de Zanni, hypocoristique de l'italien Giovanni (= Jean). Avec pluriel de filiation : Zanazzi. Zanconato Nom de famille porté en Italie dans l'ouest de la Vénétie. C'est un dérivé du vénitien zanca, qui a le sens de tournant, également ce qui est plié, tordu. E. de Felice (Dizionario dei cognomi italiani) y voit un sobriquet donné à celui qui a les jambes tordues, mais il devrait plutôt s'agir d'un toponyme, à rapprocher de la commune de Zancona, en Toscane. Zanetti Nom italien. Diminutif de Zanni (Zani), qui est une variante de Gianni, forme contractée de Giovanni (= Jean). Zanini Très répandu dans toute l'Italie du Nord, c'est un diminutif de Zani, variante régionale de Giovanni (= Jean). Zanoli Fréquent dans le nord de l'Italie (Piémont, Emilie-Romagne), c'est un dérivé de Zanni, autre forme de Giovanni (= Jean). Formes voisines : Zanolo, Zanol, Zanola, Zanoletti, Zanolin, Zanolini, Zanolino, Zanolla, Zanolli, Zanoglio. Zanon, Zanoni Nom italien. L'un des nombreux dérivés de Zanni (Zani), qui est une variante du nom de baptême Giovanni (= Jean). Zanotti Dérivé de Zanni, autre forme de Giovanni (= Jean), le nom est très répandu en Italie du Nord. Au singulier : Zanotto. Forme corse : Zannotti. Zante C'est en Lorraine que le nom est le plus répandu, notamment dans la Meurthe-et-Moselle où il est attesté dès 1700, avec comme variante Zandte. Donc, aucun rapport avec l'île grecque de Zante (qui peut être à l'origine des rares Zante rencontrés en Italie), mais un toponyme germanique désignant un lieux sablonneux. Il existe une commune appelée Zandt en Bavière, et plusieurs Zande aux Pays-Bas, qui semblent à l'origine du patronyme Van Zante. Zaoui, Zaouia Désigne celui qui est originaire de Zaouia, nom de diverses localités en Afrique du Nord. Le nom vient sans doute de l'arabe zâwya(t) = coin. Zapata Nom castillan. Renvoie sans doute au métier de cordonnier. On le rencontre aussi comme toponyme. Zaplana Le nom est porté en Espagne, dans la région de Valence : c'est une agglutination du catalan 'sa plana' (= la plaine, 'sa' étant un ancien article issu du latin ipsa). Ce nom se rencontre aussi en Europe centrale, le n étant mouillé, mais je n'en connais pas le sens. Zaragoza Originaire de la ville du même nom (en français Saragosse), chef-lieu de la province du même nom et ancienne capitale du royaume d'Aragon. Le nom vient de César-Auguste, le premier empereur romain. Zaragozi Originaire de Saragosse. La finale -i nous indique qu'il s'agit d'un nom d'origine arabe (éventuellement juif), du temps où Saragosse appartenait aux musulmans. La plupart des Zaragozi se rencontrent dans la ville d'Altea, en Espagne. Zarifi Dérivé en -i de l'arabe Zârif (= gracieux, spirituel). Zarka Nom arabe ou juif méditerranéen. Zarka (zarqâ') est le féminin de azraq = bleu. Zarzosa Désigne celui qui est originaire de Zarzosa, nom d'une localité espagnole de la province de La Rioja. Signification : sans doute dérivé de zarza (= ronces), le nom de famille Zarza existant lui aussi. Zavettieri Nom de famille italien dérivé de zavatta (= savate). Correspond au métier de savetier ou de cordonnier. Variantes : Zavettiero, Zavattero, Zavatteri, Zavitteri, Zavattaro, Zavattari. Les noms Zavatta et Zavatti sont employés avec le même sens par métonymie. Zawada Fréquent en Pologne, désigne celui qui habite un lieu-dit Zawada ou en est originaire. Signification du toponyme : sans doute une forteresse (sens ancien du mot zawada, qui signifie aussi 'obstacle'). Dérivé Zawadzki. Zay Rencontré en Moselle, correspond à l'allemand See (= le lac). Dérivé : Zayer. Zbirou Porté par des juifs d'Afrique du Nord, ce nom assez rare se rencontre aussi sous les formes Sberou, Sberro. Il désigne en arabe celui qui taille la vigne. Zebidi Nom arabe sans doute lié à zubd (= beurre, crème, et au sens figuré élite, perfection). Zébina Nom de famille porté en Martinique. Il semble correspondre à Zebinas, nom d'un martyr à Césarée, en Palestine (IVe siècle). L'étymologie pourrait être le grec sigyne (= javeline), transformé en Sibyne. Zecchini Très répandu dans toute l'Italie du nord, c'est un diminutif de Zecco, Zecchi, hypocoristiques du nom de baptême Francesco (= François). Autres dérivés : Zecchetto, Zecchino, Zecconi. Matronyme : Zecca. Zedde Deux possibilités pour ce nom : il peut être hollandais (variante : Van de Zedde) et désigner celui qui est originaire de Zedde (Pays-Bas). Mais il s'agit le plus souvent d'un nom sarde, pour lequel je n'ai hélas aucune explication. Zègres Nom porté en Belgique, qui semble une déformation du flamand Zegers, Zeggers, Seghers, avec un s final marquant la filiation. Origine : le nom de personne germanique Sighari (voir Séguier). Zeitoun Porté indifféremment par des arabes ou par des juifs, le nom évoque l'olivier (arabe zaytûn). Dérivé : Zeitouni. Zekri Nom juif ou arabe. Contraction de Zacharie (arabe zakariyyâ, hébreu zekharyah = Yahvé s'est souvenu). Zellal Nom arabe qui semble correspondre à Zilâl (= ombre, protection). Zeller Nom allemand ou alsacien. Désigne une personne originaire de Zell, nom de localité très fréquent, qui vient du latin cella, et signifie petite communauté religieuse. Zemmit, Zemit Voir Zammit pour le sens. Dérivés : Zemmiti, Zemiti. Zemmour Nom originaire d'Afrique du Nord, souvent porté par des juifs. Il vient du berbère et signifie olivier (azemmur). Variantes : Zemour, Zemor. Avec suffixe d'appartenance : Zemouri, Zemmouri. Zenaidi, Znaidi, Z'naidi Nom porté notamment en Tunisie, diminutif à rattacher sans doute à Zenouda (voir ce nom). Zenati Tout comme Zenata, c'est un nom kabyle qui évoque le peuple berbère des Zenata (ou Zénètes), surtout présent dans le sud-ouest algérien et dans l'est du Maroc, parlant le dialecte zenaTiya. Zénon Porté en Guadeloupe et en Martinique, le nom se rencontre aussi dans le Maine-et-Loire. On le trouve en Italie sous les formes Zenone, Zenoni. C'est un nom de personne d'origine grecque d'étymologie incertaine. Le nom a été popularisé en Italie par saint Zénon, évêque de Vérone sous le règne de Julien l'Apostat : patron de la ville de Vérone, il est symbolisé par un poisson car il allait, dit-on, pêcher lui-même sa nourriture dans l'Adige. Zenouda Nom originaire d'Algérie. Correspond à la racine arabe z.n.d (qui évoque le poignet, le briquet d'un fusil, et en kabyle la force, la puissance). Zerah Assez fréquent chez les Juifs d'Afrique du Nord, c'est un nom biblique porté par l'un des fils de Réuel (Genèse, 36:13), mais surtout par l'un des jumeaux que Juda eut avec sa bru Thamar (Chroniques 1, 2:4), à l'origine de la tribu des Zarhites. Signification : éclat, lueur (hébreu zeraH). Zerbib Porté en Afrique du Nord, le nom signifie petit (arabe dialectal zaghbîb). On le rencontre souvent chez les juifs séfarades. Zerger Nom porté en Moselle. Faut-il y voir un lien avec le verbe allemand zergen (= taquiner) ? Je n'en sais rien, hélas. Zergoun Semble un augmentatif (zarqûn) de l'arabe azraq = bleu. Donc, en quelque sorte, le grand bleu. Variantes : Zargoune, Zargouni. Zerly Nom porté dans le Morbihan, où il est très rare. L'origine géographique est certainement tout autre. Peut-être l'Italie et la province de Ligurie, où existe un village appelé Zerli (commune de Ne). Le nom de famille Zerli, très rare, existe aussi en Italie, tout comme les diminutifs Zerlin, Zerlino, Zerlini. Zeroual Nom fréquent dans les campagnes algériennes et marocaines. Il signifie en berbère celui qui a les yeux bleus. Zerrifi Nom arabe formé avec le suffixe -i sur Zerrif, qui pourrait correspondre à Zârif (= gracieux, spirituel). Zerrouki, Zerrouk Nom arabe dérivé de 'azraq (= bleu). Sidi Zerrouk était un saint soufi qui a son sanctuaire au sud-ouest de Médéa, en Algérie. Zetting Nom assez rare porté dans le Haut-Rhin. Désigne celui qui est originaire de Zetting, nom d'une commune de Moselle, ou de Zettingen en Allemagne (Rheninland-Pfalz). Ziane, Ziani Nom arabe qui signifie très beau (ziyyân). Mais Ziani existe aussi en Italie, et désigne une personne originaire de Ziano (nom de localité). Zidani, Zidane Nom d'origine arabe, zaydân, signifiant accroissement (racine z.y.d). Zidani (suffixe d'appartenance -i) est un nom fréquent chez les juifs d'Afrique du Nord. Zidi Dérivé en -i formé sur l'arabe Zaid (voir ce nom). Ziegelmeyer Nom porté en Alsace. Désigne sans doute l'exploitant d'une tuilerie ou d'une briqueterie (allemand Ziegel = tuile), le sens précis de Meyer dans ce nom restant cependant à définir. Ziegler Nom alsacien ou allemand qui correspond au métier de tuilier (allemand Ziegel, du latin tegula = tuile). Zigna Désigne celui qui est originaire de Zigna, localité située en Calabre, dans la province de Catanzaro. Zilliox Nom qui semble alsacien (peut-être allemand). Sa signification n'est pas évidente. Sous toute réserve, il serait une forme allemande du prénom Cyriaque (grec kurios = du seigneur). C'est en tout cas le sens donné à des noms comme Zillies ou Zillius, également Ziliaks. Zillmann Dérivé de Zill, Zille, noms portés notamment en Alsace. Pourrait désigner celui qui conduit une péniche (moyen-haut-allemand zülle). Il faut aussi envisager le rapprochement avec des prénoms comme Gilles ou Cyriaque. Zilocchi Nom italien. C'est un diminutif de Gilli, qui correspond au nom de baptême français Gilles. On trouve aussi les formes Zilli, Zilioli, Ziliotto. Zimmer, Zimmermann Nom alsacien ou allemand signifiant chambre, habitation de planches, au départ bois d'oeuvre, puis maison de bois. Zimmermann désigne le métier de charpentier (variante : Zimmerman). Zinser Le nom est surtout porté en Moselle. Il désigne un fermier (dérivé de l'allemand Zins = cens, redevance). Avec le même sens : Zins (forme latinisée : Zinsius), Zinsmayer. Le nom Zinsmeister désigne pour sa part un collecteur d'impôts. Zirn Porté en Alsace, le nom est plus courant en Allemagne sous la forme Zürn. C'est un surnom donné à un homme coléreux. Zito Nom de famille italien qui désigne au départ un garçon, un jeune homme (fiancé ou tout nouveau marié), mais qui a été utilisé fréquemment comme nom de baptême, surtout au féminin (une sainte Zita est vénérée en Italie). Diminutifs : Zitello, Zitelli. Zitouni Nom arabe, formé avec le suffixe d'appartenance -I, sur Zitoun, Zeitoun, qui a le sens de olive, olivier (zaytûn). Zizard Curieux nom porté en Dordogne, où l'on trouve aussi la forme Zizert. A rapprocher de Zize, forme populaire d'un prénom féminin (le plus souvent Louise). Zjelinski Sans doute une autre forme de Zielinski, nom de famille fréquent en Pologne, dérivé de zielony (= vert), qui a dû être utilisé comme toponyme pour désigner un lieu herbeux, un pré. Le nom est souvent porté par des juifs askhénazes. Znatchko Graphie erronée de Znachko, un nom russe ou ukrainien sur lequel je ne sais hélas rien. Zobéide Nom rare porté en Martinique. C'est un prénom oriental mis à la mode au XVIIIe siècle par les Mille et une Nuits. Zobéide (en arabe zubayda, diminutif de zubda = le beurre, la crème) était la femme du sultan Hârûn al-Rachîd. Elle est célèbre pour sa générosité et sa bienfaisance. C'est à elle que l'on doit l'adduction d'eau de la Mecque. Zoccolo Nom italien assez rare, plus courant sous la forme plurielle Zoccoli. La solution la plus simple est d'y voir le surnom d'un sabotier (zoccolo = sabot). Mais zoccolo est aussi un terme péjoratif désignant un bon à rien. Diminutif : Zoccoloni. Zorn Nom porté en Alsace-Lorraine. Surnom désignant une personne coléreuse (allemand Zorn = colère, également employé comme adjectif en moyen-haut-allemand). Zorzetto Italie Diminutif de l'italien Giorgio (= Georges), qui devient Zorzo en Vénétie, région où les Zorzetto sont de très loin les plus nombreux. Formes voisines : Zorzi (pluriel de Zorzo), Zorzin, Zorzini, Zorzoli, Zorzetti, Zorzanello. Zouar Sans doute un nom berbère, ZZwaRa (= force) ou uzwagh (= terre argileuse). Zougar, Zouggar Algérie Nom porté en Algérie, sans doute berbère. Dans cette langue, le mot azugg(w)agh signifie rouge. Le même terme est employé pour désigner le jujubier : azegg(w)agh ou azugg(w)ar. Zourabichvili Géorgie Nom géorgien, formé avec le suffixe de filiation -shvili sur Zourabi, nom de personne dont le sens ne m'est pas connu. Zoveda Un étrange nom que l'on ne rencontre apparemment que dans la Nièvre (autrefois aussi Ariège et Haute-Garonne), et dont l'origine m'est totalement inconnue. Faut-il le rattacher à l'arabe Zubeda, Zubeida (zubayda = la meilleure), nom porté par la femme du sultan Hârun al Râshid ? C'est apparemment la seule hypothèse plausible. Zozime Porté en Martinique et en Guadeloupe, le nom se rencontre aussi dans l'Yonne. C'est un ancien prénom d'origine grecque (zozimos = vigoureux) popularisé par plusieurs saints. Le premier en date aurait été livré aux fauves en 107, pendant les persécutions de Trajan. Zuber Allemagne Porté en Allemagne et en Alsace-Lorraine, le nom désigne par métonymie un fabricant de cuves, de baquets (sens du mot allemand Zuber). Zubiri Nom basque désignant la maison située près du pont (zubi = pont). Avec d'autres suffixes : Zubieta, Zubiria. Zubizarreta Italie Egalement Zubizarretta. Comme la plupart des noms de famille basques, c'est un toponyme, désignant ici la maison située près du vieux pont (zubi = pont + zarr = vieux + eta, suffixe ayant le sens d'endroit, lieu). Zuccarelli C'est un diminutif de l'italien Zuccaro (Zuccari) qui pourrait être une variante de Zucchero (Zuccheri). On le considère généralement comme lié au sucre (italien zucchero), et ce serait un surnom donné à une personne douce, affectueuse. Il y a cependant une autre solution : un dérivé de zucca (= citrouille), Zuccaro pouvant être le surnom d'un producteur de citrouilles (le mot zucca est aussi employé avec le sens de caboche, tête vide, pour désigner un personnage un peu niais). Zug Porté notamment dans le Haut-Rhin, le nom pourrait être d'origine suisse. Sens incertain. En allemand, Zug signifie 'trait', avec de nombreuses acceptions. Selon M.T. Morlet, il correspond au métier de bourrelier, fabricant de rênes (Zügler). Zuliani Variante de Giuliani (= Julien) portée en Italie du Nord (Frioul, Vénétie, Lmbardie). Autre forme portée dans les mêmes régions : Zulian. Zuloaga Nom de famille basque. Désigne celui qui habite un lieu-dit Zuloaga, lieu (-aga) marqué par la présence de trous, d'anfractuosités, de grottes (zulo). Zuniga Désigne celui qui est originaire de Zúñiga, nom de deux communes dans les provinces de Murcia et de Navarra. Le nom désigne en basque un lieu planté de saules ou d'ormes, le sens semblant varier selon les régions. Zurbach Nom alsacien. Il s'agit d'un toponyme signifiant près du ruisseau. Zussy Porté dans le Haut-Rhin, le nom est une altération du lorrain Saulcy (88) qui désigne une saulaie (source : CDHF du Haut-Rhin). Zwick "Nom porté en Alsace-Lorraine. Signifie ""petit clou"" (allemand Zwecke). Il s'agit soit d'un surnom donné à un homme tout petit, soit plutôt d'un fabricant de clous. Diminutif : Zwicky. Variantes : Zweck, Zwich, Zwickel." Zwiebel Nom alsacien ou allemand (variante Zwibel). Surnom métonymique donné à un cultivateur ou à un marchand d'oignons (allemand Zwiebel = oignon). Zwilling Le patronyme correspond au mot allemand Zwilling (= jumeau). Dérivé : Zwillinger. Zych Hypocoristique polonais du nom de personne Zygmunt (germanique Sigmund : sig = victoire + mund = protection). Zylberyng Pologne Forme polonaise d'un nom allemand que l'on peut traduire par anneau d'argent (silber + ring). Surnom d'un bijoutier ? Il est fort possible que ce nom soit surtout porté par des juifs, comme c'est le cas par exemple pour Silbermann.