Laarous Correspond à l'arabe classique `al-`arûs (arabe dialectal l`arûs), et désigne un nouveau marié, éventuellement un fiancé. Dérivé : Laarousi. Labadie Voir Abadie pour le sens. Le nom est fréquent en pays gascon. Labadille Nom rare porté dans l'Orne et la Seine-Saint-Denis, surtout présent autrefois en Lorraine (54, 55). Il devrait s'agir d'un toponyme signifiant 'l'abbaye'. Labarthe voir Barthe. Labasque Nom porté dans le Finistère (variante : Labasq). Deux possibilités : soit une agglutination de l'Habasq (moyen breton habasq = calme, paisible), soit le mot labask, qui aurait désigné une personne mal habillée, vêtue de hardes. La première solution paraît plus solide. Labastie Forme gasconne de La Bastide (voir Bastide pour le sens). Variante : Labasty. On trouve également le nom de famille Labastide dans le Lot. Labat Fréquent en pays gascon, le nom peut avoir deux sens. Soit il signifie 'abbé' (voir Abat), soit, et c'est sans doute le plus souvent le cas, il s'agit d'un toponyme ayant le sens de 'vallée' (agglutination de 'la vath'). Labatut Toponyme qui désigne un bois défriché (penser au verbe abattre), et qui est très fréquent dans le Sud-Ouest. Comme patronyme, il désigne le plus souvent la personne originaire d'une localité portant ce nom. Plusieurs communes s'appellent Labatut (09, 40, 64, 65) ainsi que de très nombreux hameaux. Variantes : Labattu, Labattut, Labatud, Labatue. Labau Nom qui semble d'origine toponymique. On appelait dans le Midi bau, et en catalan balç, un rocher à pic, un précipice (< balteus). Un seul ennui, le nom d'origine étant masculin, on ne comprend pas trop la présence de l'article féminin (peut-être un phénomène d'assimilation avec Lavall ?). A noter qu'il existe à Rodès (P-O) un lieu appelé Pont d'en Labau, avec un pont-aqueduc médiéval, dans les gorges très escarpées de la Guillera, ce qui confirme bien l'idée de rocher à pic. D'autres solutions sont cependant possibles (voir Labeau). Labban Nom arabe (labbân) qui désigne un briquetier. Autre possibilité : marchand de lait (laban = lait). Labbé Un nom très fréquent dans toute la France, mais rencontré surtout en Bretagne (22, 35). Pour le sens, voir Abad, Abat (= abbé). Labeau Le nom est aujourd'hui très répandu à la Martinique. En métropole on le trouve dans des régions assez diverses : le Lot-et-Garonne, mais aussi la Normandie et la Picardie. Deux possibilités : soit l'Abeau (= l'Abel, nom de baptême), soit l'abeau, l'abiau = peuplier blanc (latin albellus). C'est cette dernière signification qu'il faut privilégier dans le nord de la France, où l'on trouve aussi le nom Labiau (59) et la variante flamandisée Labeeuw (59) avec le même sens (de même que Labaut dans la Somme). Labègue Très rare, le nom semble venir du Sud-Ouest (variante : Labega) et devrait être lié à l'occitan bega (= gesse), sans doute sous forme de toponyme. Labelle Le nom est porté notamment dans la Sarthe. S'agit-il d'un surnom pour celle qui est belle ? C'est possible, à moins qu'on ait affaire à une forme l'Abelle, où Abelle pourrait désigner le peuplier blanc (latin albellus). Labenc Un nom typique du département de l'Aude. Il s'agit certainement d'un toponyme, l'avenc, désignant une grotte, un puits naturel. Labenne Le nom est surtout porté dans les Landes. Variantes ou formes voisines : Labena, Labene (64), Labenas (40). Il désigne celui qui est originaire de Labenne, nom d'une commune des Landes et de plusieurs hameaux (64, 40, 33, 32). Signification : le rapport avec l'avoine (avena) est possible, mais on pensera aussi à l'occitan pena (rocher élevé, crête). Laberge Le nom est surtout porté en Bourgogne, mais on le trouve aussi dans le Gers et au Canada, où une famille de la Berge s'est installée au XVIIe siècle. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Berge (berge de rivière), toponyme trop répandu pour qu'on puisse arriver à une localisation précise. Labernède Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Bernède (bois d'aulnes). C'est dans les Landes et la Haute-Vienne que le nom est le plus répandu. Laberthonnière Désigne celui qui est originaire du hameau de la Berthonnière, dans la Creuse (commune de Crozant). Signification du toponyme : la ferme ou le domaine de Berthon, nom de personne fréquent dans le Massif Central. Variantes : Laberthonière, Labertonnière, Labertonière. Labertrandie Surtout porté dans le Cantal et dans le Lot, désigne celui qui habite un hameau ou une ferme nommée la Bertrandie (le domaine de Bertrand), ou encore, peut-être comme Labertrande, celui qui habite près de la Bertrande (cours d'eau du Cantal). Labet "Le nom est surtout porté dans le Jura, mais on le rencontre aussi en pays gascon. Dans cette région, il désigne le sapin (avet), mais il n'en est certainement pas de même en Franche-Comté, où son sens est incertain. Peut-être une agglutination de ""l'abet"" (en ancien français abet = ruse, tromperie)." Labetouille Le nom est porté en Charente. Variantes : Labetoule, Labetoulle (87, 23, 18, 16). C'est un toponyme désignant un bois de bouleaux (latin betulla). A noter le hameau de Labétoulle à Saint-Sébastien (23) et celui de la Betouille à Lathus-Saint-Rémy (86). Labeur Le nom de famille est porté dans l'Ariège, ainsi que dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. C'est apparemment le nom d'un ancien hameau à Bénaix (09), qui a pu désigner une terre labourable. Il y a cependant de fortes chances pour que Labeur soit en fait une déformation de Lavaur, nom d'une commune du Tarn et de nombreux hameaux. Lavaur est formé sur Vaur, variante de l'occitan Vabre (= ravin, torrent encaissé). Labeylat Aujourd'hui disparu et porté dans l'Hérault vers 1900, c'est un toponyme, à rapprocher du nom de famille Beylat (24, 38). Signification probable : le domaine ou la juridiction du bailli. Labiche Surtout porté dans la Manche, le surnom pourrait désigner celui qui est doux comme une biche, mais était-ce bien dans cet esprit que nos ancêtre médiévaux voyaient l'animal ? Labidurie Nom porté dans la Haute-Vienne, plus courant sous sa forme francisée Labidoire. Variante : Labidourie. Désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé ou qui en est originaire. A noter le hameau de la Bidoire à Châteaumeillant (18), ainsi que des lieux-dits à Moriat (63) et La Nouaille (23). Un cours d'eau du Cher s'appelle la Bidoire (Genouilly). Sens incertain : peut-être un lieu où pousse le sorbier (bidor en Gascogne). Labille Nom porté en Bourgogne. Sens incertain : on a proposé parfois le surnom d'un homme rondouillard, ou encore une agglutination de 'l'habile'. Labinal Assez rare, le nom se rencontre dans le Gard et dans le Lot. Il désigne celui qui habite un lieu-dit Labinal ou Lavinal, ou qui en est originaire. Signification : diminutif de l'occitan lavina (= terrain raviné, fossé). A noter les hameaux de Lavinal à Gavaudun (47) et à Sansac-de-Marmiesse (15). On rencontre dans le Lot le nom de famille Lavinal. Les noms Labinaud, Labineau, portés en Charente, devraient avoir le même sens et renvoient au hameau de Labinaud à Bonnes (16). Labiscarre Porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, c'est un toponyme à rapprocher du basque bizkarr (= sommet, arête). Le même mot (à la fois basque et aquitain) est à l'origine de Biscarosse (commune des Landes). Labiste Porté dans le Sud-Ouest, c'est un toponyme gascon désignant un lieu d'où on a une belle vue. La plupart des hameaux portant ce nom se trouvent dans les Pyrénées-Atlantiques (Salies-de-Béarn, Castagnède, Baigts-de-Béarn). Labit Nom de famille rencontré dans diverses régions de France, notamment les Pyrénées (65), l'Aveyron, la Normandie et la Picardie. On considère généralement qu'il s'agit du toponyme L'Habit (= l'habitation), nom porté notamment par une commune de l'Eure. Dans le Sud-Ouest, c'est plutôt une variante de Lavit (voir ce nom). Labite C'est dans l'Orne et la Sarthe que le nom, aujourd'hui très rare, était le plus porté. La variante picarde Labitte est beaucoup plus fréquente. Selon la plupart des dictionnaires des noms de famille, le nom évoquerait l'ancien français bite (= pierre grossièrement équarrie), et pourrait être le surnom d'un carrier. Le seul problème, c'est que je n'ai pour ma part jamais rencontré le mot employé avec cette acception. On rencontre par contre le mot bitte en Normandie dès le XIVe siècle avec le sens de poutre transversale, puis pièce de bois permettant l'amarrage des navires. C'est également en Normandie que l'on trouve le verbe abiter (= toucher à, puis avoir des relations charnelles, verbe qui pourrait être à l'origine de notre bite actuelle). Enfin, il est très possible que Labite (et aussi Labitte) soit une variante de Labit, de sens toponymique (= l'habit, au sens de habitation), rencontré précisément dans la région concernée : on trouve dans l'Eure la commune de l'Habit, et dans la Sarthe un hameau portant le même nol Lablanche Nom porté dans l'Indre, également présent autrefois dans la Creuse. Désigne soit la femme de celui qui s'appelle Blanc, soit celle qui a les cheveux blancs. Dans les deux cas, il s'agit d'un matronyme. Laboissière Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (= lieu buissonneux, ou encore endroit où pousse le buis). Le patronyme est surtout présent dans le Puy-de-Dôme et la Nièvre. On le rencontait aussi autrefois dans l'Ouest (44, 79), où plusieurs communes s'appellent la Boissière. Labonne Fréquent dans le Puy-de-Dôme, rencontré aussi en Dordogne et dans le Sud-Ouest, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit La Bonne, Labonne, toponyme dans lequel bonne est une variante de borne (limite entre deux territoires). On trouve, avec le même sens, le nom Labonde (71, 69). Labonté Probable surnom d'un soldat, le nom est porté au Québec, on le rencontre aussi en Guadeloupe. Parmi les premières mentions au Québec, signalons Clément dit Labonté, Petit dit Labonté, Végiard dit Labonté. Laborde Toponyme très fréquent, désignant une ferme, une métairie. Le nom borde désignait au départ une maison en planches (francique bord = planche). Le patronyme Laborde (habitant d'une borde, ou originaire d'un lieu-dit La Borde) est surtout fréquent dans le Sud-Ouest. Laboriaux Nom assez rare porté dans l'Ile-de-France. C'est une variante de Laborieux (85), qui pourrait bien être une autre forme du mot 'laboureur', comme semblent l'indiquer les diverses variantes Laboureux (85), Labouriaux (Bourgogne), Labouriau. Laborie Nom du Sud-Ouest. Pour le sens, voir Boyrie. Labossière Variante rare de Laboissière (voir ce nom) portée dans l'Eure. Labouèbe Nom présent dans le Territoire de Belfort au moins depuis le XVIe siècle. Variantes anciennes : Laboube, La Boube. Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit la Bouèbe. Le toponyme est assez courant (soit sous la forme Bouèbe, soit écrit Boube), mais on ne le rencontre pas vraiment dans cette région (une mention dans le 71, cependant). Je n'en connais pas la signification. Labourdette Fréquent en Béarn, désigne celui qui habite un lieu-dit la Bourdette (= la petite ferme, diminutif de Borde). Labouré Le nom est très présent dans la région lyonnaise (42, 69), on le rencontre aussi dans le Nord. En ancien français, laboré signifie travail, mais aussi terre, champ labouré, ce dernier sens devant être à l'origine du patronyme. Variante : Labourée (10, 89). Laboureix Nom porté dans la Creuse : désigne celui qui est originaire du hameau de Laboureix (commune de Pionnat). Sens du toponyme : sans doute petite terre labourée. Laboureur Porté notamment en Vendée (variante : Laboureux), dans le Nord et le Puy-de-Dôme, désigne un laboureur, le terme s'étant spécialisé sous l'Ancien Régime pour désigner les paysans riches, disposant d'une charrue et de boeufs. Laboutique Curieux nom porté dans la Marne. Sans doute le surnom d'un marchand (sachant que la boutique médiévale se composait parfois simplement de quelques tréteaux et de planches). Labracherie Désigne celui qui est originaire de la Bracherie, hameau à Saulgond (16). Signification probable : le domaine de Brache, nom de personne d'origine germanique (Bracco). Labrande Porté notamment dans le Lot-et-Garonne et la Haute-Vienne, c'est un toponyme fréquent désignant une terre inculte, une lande où pousse la bruyère. Labrecque Porté au Québec, le nom vient de Normandie, où l'on trouve encore le patronyme Labrèque (14). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Brèque (= brèche, coupure dans une haie). A noter le hameau de la Brèque à Harfleur (76). Labriffe Nom surtout porté dans le Gers, où il désigne sans doute celui qui est originaire de La Briffe, hameau à Puycasquier, dans le même département. Le nom Labruffe, rencontré dans le même secteur géographique, pourrait en être une variante. Il existe également un hameau de la Briffe à Finhan (82), et une forêt de la Briffe à Joigny (89). Labrosse Variante de Labrousse (voir ce nom) portée en Saône-et-Loire et dans la région lyonnaise. Labrot Le nom est surtout porté dans l'Ardèche (également 87, 89). Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Brot, Labrot, ou qui en est originaire. Le toponyme correspond à l'occitan brot (jeune pousse des arbres, par extension lieu buissonneux), généralement masculin, mais que l'on retrouve au féminin dans la Drôme (la Brot à Lemps, Labrot à Saint-Barthélemy-de-Vals) et surtout dans l'Ardèche (Labrot à Saint-Étienne-de-Lugdarès, Gilhoc-sur-Ormèze, Chalencon, Vanosc). Labroue Le nom désigne celui qui habite un lieu-dit Labroue ou la Broue, ou qui en est originaire. Le toponyme, très fréquent en pays occitan, évoque un talus, l'extrémité d'un champ, le bord d'une rivière (occitan broa, du gaulois broga). C'est dans le Lot et le Tarn-et-Garonne que le nom de famille est le plus répandu. Avec un sens à peu près identique : Labrouas (26). Labrousse Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Brousse, toponyme évoquant un terrain inculte, un lieu broussailleux. Le nom de famille est très répandu en Corrèze et dans le Cantal. Il existe d'ailleurs une commune appelée La Brousse dans ce dernier département. Labrugére Ou Labrugère. Surtout porté dans la Dordogne, le nom est cependant présent dans tout le Sud-Ouest. Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Brugère (= la bruyère). Variantes : Labrugière, Labruguère, Labruguière. Labrunie Nom porté en Corrèze, dans le Lot et le Lot-et-Garonne. Variantes ou formes voisines : Labrunye (87), Labrunhie (46, 23). Il désigne celui qui est originaire de Labrunie, nom d'une vingtaine de hameaux, en particulier dans le Lot. Signification : la ferme, le domaine de celui qui s'appelle Brun. Labry Nom rencontré dans le Sud-Ouest. C'est une agglutination de l'abri, nom utilisé fréquemment en toponymie pour désigner un lieu abrité (sans doute protégé par une haie). Une commune porte ce nom, mais elle se trouve dans la Meurthe-et-Moselle. Par contre, il existe Labrit dans les Landes, mais ce toponyme a une autre étymologie (il vient de vern = aulne). Labusquière Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Labusquière, toponyme rencontré dans le Périgord et dans la Creuse (variante Labussière). Sens du toponyme : lieu où pousse le buis (latin buxaria). Labyt Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Voir Labit. Lacabanne Nom assez courant en Béarn. Variante : Lacabane. Désigne celui qui habite le lieu-dit la Cabanne, ou qui en est originaire. Sens du toponyme : souvent une cabane de berger, plus rarement une auberge. Lacaille Courant en Normandie et en Picardie, ce nom est généralement considéré comme un sobriquet donné à une personne dodue comme une caille. Mais il peut aussi désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit la Caille (= lieu caillouteux), toponyme très fréquent. Lacampagne Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Campagne, terme évoquant une plaine, une terre fertile. C'est dans le Sud-Ouest (64, 47, 33) que le nom de famille est le plus répandu. On trouve plus rarement la forme plurielle Lascampagnes (64). Lacassagne Nom très fréquent dans le Sud-Ouest et notamment en Gironde, qui désigne un lieu planté de chênes. Beaucoup de lieux-dits portent ce nom. Lacasse C'est dans le département du Nord que ce nom est le plus répandu. Il correspond au wallon casse (= caisse) et doit désigner un porteur ou un fabricant de caisses. Lacassin Patronyme porté dans le Gard et dans le Sud-Ouest. Variantes : Lacassain (40), Lacassy (64). C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le chêne (gaulois *cassanos). Lacaze Forme du Sud-Ouest de Cases (voir ce nom), avec agglutination de l'article défini. Lachaise Très fréquent dans de nombreuses régions françaises, le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Chaise (vient du latin casa = maison). Le patronyme est particulièrement répandu dans le Limousin et dans le Centre (03, 18). Quant au toponyme, on le trouve un peu partout (sauf dans les régions ou l'initiale Ca ne s'est pas transformée en Cha). Lachanaud Nom rare porté dans le Périgord et la Charente. Désigne celui qui habite un lieu-dit Lachanaud (ou la Chanaud) toponyme ayant le sens de canal d'irrigation (variante de chanal, chenal). A noter le hameau de Lachanau à Hourtin (33). Lachance Le patronyme est très rare en France. Il s'agit sans doute d'un surnom donné à celui qui était heureux au jeu (au départ, chance = lancer de dés). C'est le genre de surnoms qu'on donnait souvent à des soldats, ce qui expliquerait sa présence au Québec plus souvent qu'en France. Dans ce cas, il est fréquent que le surnom du soldat se substitue à son nom de famille. On trouve d'ailleurs au Québec le nom de famille Pépin-dit-Lachance. Lachapelle Nom porté dans des régions assez diverses. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Chapelle, toponyme très répandu en France. Variantes : Lachapèle, Lachappelle. Lachasse Surtout porté dans le Loiret, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Chasse, toponyme très répandu qui semble évoquer le plus souvent un champ clôturé. Lachater Presque exclusivement rencontré dans les Côtes d'Armor, ce nom semble une transcription du français l'acheteur. Donc sans doute le surnom d'un négociant. Lachaux Patronyme porté dans la Saône-et-Loire et les départements voisins (58, 21), également présent en Dordogne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Chau(x), toponyme ayant le sens d'alpage, pâturage de montagne, plateau herbeux, très fréquent en Franche-Comté et en Bourgogne. En Saône-et-Loire, on peut penser notamment à la commune de La Chaux, dans l'arrondissement de Louhans. Variantes : Lachau, Lachaud, Lachaut, Lachot. Lachenal Le nom est assez fréquent en Savoie. Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Chenal (= canal d'irrigation), nom porté par de très nombreux hameaux savoyards (le terme est tantôt employé au féminin, tantôt au masculin). Lacherez Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise. Variantes : Lacheretz (62) et sans doute Lacherest (02). Sens incertain. M.T. Morlet propose la forme l'acheret (= la petite hache, surnom donné à l'utlisateur de cet outil). Lachery Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Lacherie). Désigne celui qui est originaire de Lacherie, hameau de la commune de Santes (59). M.T. Morlet pense que le lieu devrait évoquer une fabrique de lacets. Lacheteau Le nom est surtout porté dans la Vienne, où l'on trouve aussi la forme Lacheteaux. C'est un diminutif de Lachet, qui semble avoir été un nom de baptême dans cette région : un lieu-dit s'appelle la Croix de Saint-Lachet à Château-Larcher (86). Lachkar Surnom arabe donné à une personne blonde ou rousse (arabe 'al 'ashqar). Dérivé : Lachkari. Lachuer Nom breton (variante Lachiver), apparemment un nom de métier, mais dont le sens est bien obscur. Semble correspondre au français l'acheveur (A. Deshayes, dans son dictionnaire des noms de famille bretons, signale une forme An Nacheveur en 1420), mais avec quelle signification ? Lacire Le nom est porté dans l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan. Il faut bien sûr se méfier des solutions trop faciles, mais le nom semble évoquer la cire, au Moyen Âge essentiellement la cire à cacheter. On pensera donc soit à un producteur de cire, soit à un clerc de notaire. Lacker Nom rencontré en Alsace. Désigne celui qui habite près d'une mare (bas-allemand Lake), ou qui est originaire d'une localité appelée Laak, toponyme très répandu depuis l'Autriche jusqu'à la Belgique. Laclare Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (à Castelnou au moins depuis le XVIIIe siècle : Jean La Clara, 1742), le nom ne semble cependant pas catalan. Il doit venir du Sud-Ouest, et désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Clare (la clairière), nom de plusieurs hameaux en Aquitaine et dans le Tarn. On rencontre également le patronyme et le toponyme dans le Sud-Est (peut-être avec le sens d'étang). Laclau Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Laclau, toponyme très fréquent en Béarn (une dizaine de hameaux) avec le sens d'enclos. Laclie Le nom semble originaire des Deux-Sèvres. Il s'agit sans doute d'un toponyme signifiant palissade, clôture (variante de claie). Lacombe Pour le sens, voir Comes. Le nom Lacombe se rencontre surtout dans l'Aveyron et les départements voisins. On a également formé, sur l'ancien français combele (petite combe), les noms Lacomble (54, 59, 52) et Lacombre (71). Laconche Surtout porté dans la Creuse, le nom désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Conche, toponyme évoquant une cuvette (au sens géographique du terme). On rencontre dans la Creuse des hameaux portant ce nom à Faux-la-Montagne et à Lépinas. Lacoste Voir Costa, Coste. Le nom Lacoste est fréquent dans le Sud-Ouest (24, 64, 40). Variantes : Lacosta, Lacostas (également Lacostaz en Savoie). Lacoudre Nom surtout porté dans le Loiret. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Coudre, endroit où pousse le noisetier. Le toponyme est très fréquent. On notera entre autres la commune de La Coudre (79). Formes voisines : Lacoudras (71), Lacoudray, Lacoudrée, Lacoudres (Normandie). Lacoume Variante de Lacombe (voir Combe et Comes) surtout portée dans les Pyrénées-Atlantiques. Diminutif : Lacoumette (64). Lacour Ce nom évoque une caractéristique de la maison, ayant une cour particulière. Voir aussi à Delcor, Delcourt. Lacourière, Lacourrière Le nom semble originaire du Limousin. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Cour(r)ière, nom de hameau très fréquent du Limousin au Bordelais. Sens du toponyme : lieu planté de noisetiers, de coudriers (ancien français courre). Lacourse Porté au Québec, devrait être le surnom d'un soldat. Parmi les premiers porteurs du nom, on notera Gélinas dit Lacourse (XVIIe siècle), mais aussi Lacourse Bourbeau. Lacoursière C'est un nom porté au Québec depuis le XVIIe siècle (premier arrivant, Rivard dit Lacoursière, venu sans doute de l'Orne). La Coursière est un toponyme fréquent dans l'Ouest, avec le sens de raccourci, également lisière du champ où tournent les charrues. A noter, dans l'Orne, des hameaux à Courménil et à La Baroche-sous-Lucé. Lacourtablaise Nom que l'on rencontre à la fois en Saône-et-Loire et dans l'Ain. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit la Court à Blaise, autrement dit la ferme de Blaise, le domaine de Blaise. Il existe un hameau appelé Courtablaise à Trades (69). Lacoustille Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui habite un lieu-dit la Coustille (= la petite côte, le petit coteau). Avec le même sens : Lacoustète, Lacoustette. A noter aussi le nom Lacoustasse (= le mauvais coteau). Lacrampe Pour le sens, voir Crambes. C'est un nom très répandu en Gascogne, région dans laquelle le nom cambra (= chambre) est devenu cramba ou crampa. Lacreuse Porté en Haute-Saône et dans le Territoire de Belfort, désigne celui qui habite un lieu-dit la Creuse, toponyme avec le sens de dépression, ravin. Diminutif : Lacreusette. Lacroix, Lacreu La forme française et la forme catalane d'un même nom, désignant celui qui habite près d'une croix ou dont la maison possède une croix. Dans la région de Prades (P-O), la plupart des Lacreu ont francisé leur nom en Lacroix à partir du XVIIIe siècle. Lacroze Nom porté dans la Loire et la Saône-et-Loire, ainsi qu'en Dordogne et dans la Charente (variante : Lacrose). Voir Croze pour le sens. Lacure Porté notamment dans la Nièvre et en Normandie, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Cure, toponyme très répandu en France, notamment dans l'Allier et les départements voisins (= le presbytère). Ladan Le nom est surtout porté dans le Finistère. Il peut s'agir d'un surnom évoquant le rossignol (breton adan = rossignol de mur), mais on pensera aussi au prénom Adam, surtout lorsque le nom se rencontre ailleurs qu'en Bretagne. Ladaurade Nom rencontré uniquement dans les Pyrénées-Atlantiques (Lucq-de-Béarn). Personne ne semble en connaître vraiment la signification, mais il semble s'agir d'un toponyme. Deux pistes : d'abord le village d'Aurade (Gers), ensuite l'église et le quartier de la Daurade, à Toulouse. Il y a apparemment un rapport avec l'or (latin aurum), et pour ma part je verrais volontiers dans ce nom une ancienne localité proche d'une mine d'or. Ladavière Porté notamment dans la Loire, désigne celui qui habite un lieu-dit la Davière ou en est originaire. Très répandu (surtout dans l'Ouest), le toponyme semble signifier 'le domaine de Davy' (= David). Laderrière Porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variantes : Ladérière, Ladrier, Ladrière), le nom se rencontre aussi sous la forme Deladerrière (voir ce nom pour le sens). On rencontre dans le Doubs la forme Ladevant, qui en est apparemment le contraire. Ladeuil Porté notamment en Dordogne, le nom se rencontre aussi dans la Marne et la Seine-et-Marne (variante : Ladeuille). C'est un toponyme : en Dordogne, on pensera à Ladeuil, hameau de la commune de La Douze. Ailleurs, il doit s'agir d'une agglutination de la Deuille, nom de divers ruisseaux ou sources (M.T. Morlet). Lados Surtout porté en Gironde, devrait désigner celui qui est originaire de la commune de Lados, dans le même département. Ladoucette Nom porté en Lorraine (55, 57), diminutif de Ladouce (08, 55). C'est un matronyme, surnom donné à une femme ou à une fille douce. Ladre Un nom presque exclusivement concentré dans l'Ain. Il pourrait être une forme contractée de Lazare, mais il s'agit plutôt d'un surnom donné à un lépreux. On se rappelle que Lazare était, dans la parabole de Jésus, le pauvre couvert d'ulcères à la porte du mauvais riche (Lazarus > lasdre > ladre). Laduguie Nom porté dans le Lot et le Lot-et-Garonne. Variantes : Laduguy, Laduie. Il désigne sans doute celui qui est originaire de la Duie, hameau à Thézac (47). Sens du toponyme : canal, aqueduc (du latin ducere). Lafage Nom occitan. Désigne une hêtraie (faga < latin fagea). Le patronyme peut aussi désigner une personne originaire de l'une des nombreuses communes portant ce nom. Il en existe notamment une dans l'Aude. Lafaille Le nom est surtout porté dans l'Ariège et les Hautes-Pyrénées, on le rencontre aussi en Belgique. C'est dans la plupart des cas un toponyme avec le sens actuel du mot faille. On notera cependant qu'en Belgique la faille était une coiffure portée par les bourgeoises flamandes. Lafanechère Nom surtout porté dans l'Allier, où l'on trouve aussi la variante Lafanechaire. Désigne celui qui est originaire de La Fanechère, nom d'un hameau à Ars-les-Favets (63). Lafargue, Laffargue Noms du Sud-Ouest signifiant la forge, et désignant celui qui habite l'un des innombrables lieux-dits ainsi appelés. Autres formes : Lafarge (87, 63), Laffarge (63, 87). Lafarguette Désigne celui qui habite un lieu-dit la Farguette (= la petite forge). Le nom est surtout porté dans le Lot. Avec le même sens : Lafargouette, Lahargouette (64). Lafay Variante de Lafaye (= lieu planté de hêtres) fréquente dans le Forez et le Lyonnais. Lafaye, La Faye Nom porté dans le Périgord et plus généralement dans le Sud-Ouest. Voir Faye. Lafaysse Surtout porté en Dordogne, désigne celui qui habite un lieu-dit Lafaysse, la Faysse, ou qui en est originaire. Signification du toponyme : bande de terre, terrasse. Lafazan Le nom est d'origine turque. Je n'en sais hélas pas plus. Lafeuille Surtout porté dans le Lot et en Corrèze, désigne celui qui est originaire de Lafeuille, nom d'une commune du Lot (Saint-Pierre-Lafeuille) et d'un hameau en Corrèze (commune de Meilhards). Sens du toponyme : on envisage le plus souvent un lieu feuillu, boisé, mais feuille peut aussi être une déformation de faye (= bois de hêtres), tout dépend des textes anciens. Lafferranderie Nom porté dans les Hautes-Pyrénées. Variante : Lafferanderie. C'est un toponyme désignant soit une forge de maréchal-ferrant, soit le domaine de Ferrand (voir ce nom). Laffert Nom assez rare porté en Alsace-Lorraine. Rencontré aussi sous la forme von Laffert, il désigne celui qui est originaire de Klein Lafferde ou de Latferde, localités de Basse-Saxe. On peut penser aussi à la commune de Laffeld (Nord-Rhénanie-Westphalie). Laffougeole Nom porté dans le Tarn-et-Garonne, où l'on trouve aussi la forme Lafougeole. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit La Fougeole, nom d'un hameau à Ambert (63), rencontré aussi sous la forme Foujolle à Meymac (19). Sens du toponyme : sans doute une déformation de Fageole (= hêtraie). Lafilay Le nom, rare, se rencontre en Normandie (76). Je n'ai pour l'instant aucune idée sur sa signification. Lafitte Pour le sens, voir Fita. Le nom Lafitte est très fréquent dans le Sud-Ouest, où plusieurs communes et hameaux s'appellent ainsi. Variantes : Laffite, Laffitte, Lafite. Diminutifs : Laffitau, Laffiteau, Laffittau, Lafitau, Lafiteau, Lafittau, Lafitteau. Laflamme Très rare en France, le patronyme se rencontre essentiellement au Québec et fait partie des surnoms portés par des soldats. Le premier porteur du nom au Québec s'appelait Quemeneur dit Laflamme (voir Quemener). Lafleur Fréquent en Meurthe-et-Moselle, également répandu au Québec, fait partie des surnoms fréquemment donnés à des soldats, sans qu'on en sache trop la raison. Lafond Voir Lafont. Le patronyme Lafond est courant dans l'Allier et la région lyonnaise. Lafont, Lafon, Laffont Formes de Font = source, fontaine (voir ce mot) avec agglutination de l'article. Signifie la fontaine. Lafontaine Celui qui habite auprès d'une fontaine, ou qui est originaire d'un lieu-dit ou d'un hameau portant ce nom. Outre Paris, le patronyme est assez répandu en Lorraine (54, 57) et en Haute-Savoie. Laforest, Laforêt Désigne celui qui habite près de la forêt ou qui est originaire d'un lieu-dit la Forêt. On trouve les Laforêt notamment dans la Saône-et-Loire et la Loire. Quant aux Laforest, c'est dans la Creuse qu'ils sont le plus nombreux. Variantes : Laforets (07, 76), Laforez (80). Laforge Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Forge, ou bien celui qui travaille dans une forge ou habite à proximité. C'est un nom fréquent dans toute la France ou presque. Laforgue, Lafforgue Variante de Laforge, Lafarge (voir Laforge), rencontrée surtout dans la Haute-Garonne, mais présente dans tout le Sud-Ouest. Les variantes Laforgues et Lafforgues sont plus rares. Lafournère Désigne celui qui habite un lieu-dit la Fournère (gascon hornera = fournil). Le nom, rare, est porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Variante : Lahournère. Lafrance Le nom est porté au Québec et en Belgique. En France, on le rencontre dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Lafranche). Il désigne en principe celui qui vient de France (ou d'Île-de-France). Lafrenière, Lafrénière Désigne celui qui habite un lieu-dit la Frénière (= bois de frênes). Lafuente Nom castillan. Voir Fuentes et Font. Lagabrielle C'est dans l'Oise que le nom est le plus porté, il y est présent au moins depuis 1700. On le trouve aussi en Loire-Atlantique. Il est tentant d'en faire un matronyme, féminin de Gabriel, mais il s'agit certainement d'un toponyme, fréquent notamment en Vendée. Pourrait désigner un enclos de chèvres (gabre est en effet une variante du mot chèvre rencontrée dans certaines régions de l'Ouest). Le toponyme se rencontre également au pluriel (les Gabrielles), preuve supplémentaire qu'il n'a rien à voir avec un prénom. Lagacé Nom aujourd'hui très rare. Malgré l'accent final, il doit correspondre au mot agace, agasse (ancien français agache) désignant une pie, et donc par métaphore une personne très bavarde. Le sens moderne du participe agacé ne date que du XVIIe siècle. Cependant, comme il s'agit souvent d'un surnom porté par des Français venus au Québec, ce sens est possible (surnom sans doute donné à un soldat). Lagaignus Nom rare, rencontré dans le Finistère, où on trouve parfois aussi Le Gaignus. Inconnu des dictionnaires, et notamment du dictionnaire des noms bretons de Deshayes, il étonne par sa finale en -us. On y retrouve peut-être le vieux français gaaigne (devenu gaign en breton) qui peut avoir plusieurs sens dont celui de butin, pillage, qui est à l'origine de divers patronymes rencontrés en Bretagne (Le Gagnec, Gahaignon, Gagnon). Tous semblent des surnoms désignant une personne cruelle. Est-ce le même sens que l'on retrouve dans Lagaignus ? Difficile à dire. Lagalisse Nom assez rare, rencontré en Bourgogne et en Franche-Comté. Variante : Lagalice. On trouve aussi la forme Lagalis dans les Ardennes et en Belgique. Sens incertain : M.T. Morlet envisage l'ancien français galice, forme altérée du mot calice, et y voit celui qui était chargé de l'entretien des vases et calices sacrés. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane donne, pour Lagalis, l'ancien français agali (= poli, propret). A noter qu'en occitan le mot galis désigne un talus, un glacis. Lagant Nom porté dans l'Oise. Aucune idée quant à sa signification. Il s'écrivait Laguent en 1700, ce qui pourrait éventuellement le rapprocher des Laguens du Sud-Ouest (voir ce nom), mais l'écart géographique est quand même bien important ! Lagarde Rencontré surtout dans le sud-ouest, mais présent aussi dans d'autres régions de France, c'est un toponyme très fréquent, le mot garde désignant au départ une tour de garde, puis une forteresse (germ. warda). Donc, personne originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom. Lagaron Assez rare, le nom est porté dans la région lyonnaise et dans la Nièvre. Au XVIIIe siècle, on le rencontrait dans la Creuse (La Chapelle-Saint-Martial). Il s'agit d'un toponyme, la Garon (sans doute nom de cours d'eau), que l'on trouve par exemple dans la Loire (château de La Garon, Saint-Barthélémy-Lestra). Lagaronne Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom désigne sans doute celui qui est originaire de Lagaronne, hameau à Angous, dans le même département. Sens du toponyme : nom de rivière (racines prélatines gar = rocher + onna = cours d'eau). Lagarosse Nom porté dans le Gers et les Landes, rencontré aussi sous la forme Lagarrosse. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Gar(r)osse, Lagar(r)osse. Une commune landaise s'appelle Garosse. A noter aussi le hameau de Lagarosse à Lias-d'Armagnac et celui de Lagarrosse à Saint-Martin-d'Armagnac (32). Le sens du toponyme est incertain : en effet, les mots occitans garrossa, garrosta peuvent avoir plusieurs sens : garrigue, ajonc d'Europe ou vesce. Lagarteira Nom portugais. C'est un toponyme dérivé de lagarto (= lézard). Donc celui qui est originaire d'un lieu-dit appelé Lagarteira, l'endroit fréquenté par les lézards. Lagausie (de) Nom porté dans le Sud-Ouest (82, 31, 32). Renvoie à un toponyme, la Gausie, Lagausie, désignant sans doute un lieu où l'on entend le hibou, le chat-huant (occitan gaüs). Le toponyme se rencontre à Gimont (Gers), où deux hameaux s'appellent la petite et la grande Lagausie, ainsi que dans la Haute-Garonne (La Gausie, commune de Latrape). Lageiste Nom porté dans le département du Nord. Sans doute une variante de Lagast(e), Lagache, qui désigne la pie, et donc le surnom d'un homme bavard. Lagenèbre Porté en Dordogne (également 47, 33), désigne celui qui habite un lieu-dit la Genèbre ou en est originaire. Signification : lieu où pousse le genévrier. Quatorze hameaux s'appellent la Genèbre en Dordogne, département où l'on trouve aussi le nom de famille Genèbre (variante : Ginèbre). Lagier Variante de Laugier (voir ce nom) fréquente dans le Sud-Est. Lagnier C'est dans les Ardennes que le nom est le plus répandu. Variante : Lagnez, Lagniez (62, 80). Il devrait s'agir d'une forme picarde ou wallonne de Lanier, ouvrier qui travaille la laine, mais il y a d'autres solutions possibles : l'ancien français laignier (= coupe de bois, surnom éventuel d'un bûcheron), ou encore, toujours en ancien français, le mot lanier, laignier (= sorte de faucon). Lagorce Fréquent en Périgord et en Limousin, désigne celui qui habite un lieu-dit la Gorce, la Gorse. Signification : haie autour d'un champ, buisson épais. Variantes : Lagorse, Lagorsse, Lagorces. Lagoutte Fréquent dans la Saône-et-Loire et la région lyonnaise, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Goutte, toponyme évoquant une source. Lagrange Le mot grange, en toponymie, a un sens bien particulier. Il désigne en effet une ferme, généralement fortifiée. Le patronyme Lagrange représente soit celui qui exploitait une grange, soit une personne originaire de l'un des nombreux lieux portant ce nom. Lagrava Equivalent espagnol du français Lagrave, fréquent dans le Sud-Ouest. C'est un toponyme désignant un lieu caillouteux (une commune du Tarn s'appelle Lagrave). Le patronyme Lagrava se rencontre dans la vallée d'Hecho, non loin du col du Somport. Lagravère Porté dans le Tarn-et-Garonne et la Haute-Garonne, désigne celui qui habite un lieu-dit Lagravère, la Gravère, ou qui en est originaire. Signification : terrain caillouteux ou sablonneux (sable à gros grains). Avec le même sens : Lagrave (64, 40, 33), Lagravière (54, 55). Lagréou Nom surtout porté dans les Landes, où l'on trouve aussi les formes Lagréoule, Lagréoulle. Désigne celui qui habite un lieu-dit où pousse le houx (également le fragon épineux ou petit houx). Etymologie : le latin acrifolium = houx. Lagrillière (de) Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Grillière ou qui en détient la seigneurie. C'est un toponyme fréquent dans le Berry, le Poitou, le Limousin et le Rouergue. A noter l'existence d'un château de la Grillière à Faye-la-Vineuse (37). Forme voisine : Lagrillère (36, 81). Signification : lieu où chantent les grillons. Laguë, Lagüe Nom de famille surtout porté dans les Landes. C'est un toponyme, forme gasconne du mot laguna (= étang, lagune). Laguens "Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 32, 65). Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. On a notamment le choix entre deux hameaux à Monblanc (32) et Roquemaure (81). Il y a également un quartier Laguens à Léon (40) et une source du même nom à Castelnavet (32). Le sens n'est pas très clair : il y a un adverbe gascon laguens qui signifie ""dedans"", mais est-ce bien lui qui est à l'origine du toponyme ?" Laguerre Sobriquet désignant soit un individu à l'humeur belliqueuse, soit un soldat ou ancien soldat. Lagueyterie Nom rare rencontré aujourd'hui en Gironde, à rapprocher de Lagueyt et Lagueyte (33, 40). C'est un toponyme désignant un poste de guet. Avec le même sens mais dans d'autres régions : Laguette (71, 76), Lagueste (50, 76). Laguillier Nom porté en Picardie (80, 62), rencontré aussi sous la forme Laguiller. Variantes : Laguillez, Laguilliez (59). Contraction de l'aguillier, qui désigne sans doute un marchand d'aiguilles, éventuellement un couturier (ancien français aguille = aiguille). Laguillon Nom porté dans le Sud-Ouest (33, 40, 64), rencontré aussi sous les formes Laguilhon, Laguilhou, Laguillou. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Aguilhon, en français aiguillon, terme désignant le plus souvent une parcelle formant un angle aigu (autre possibilité : sommet pointu). Un hameau s'appelle Aguillon à Mouscardès (40), mais le toponyme se rencontre surtout sous les formes Laguillon et Laguilhon. Lagune Nom porté en Gironde. Variante : Lagunes. On trouve dans les Pyrénées-Atlantiques la forme Laguna. Variante espagnole : Lagunas. Le mot 'lagune', inconnu de la langue française avant le XVIIIe siècle, était par contre utilisé en toponymie occitane. Il y désigne un étang. Forme gasconne : Laguë (40). Formes catalanes : Llagone, Llagonne (nom d'une commune des P.O). Lahache Un patronyme que l'on rencontre surtout dans les Vosges. Vraisemblablement le surnom d'un bûcheron ou d'un soldat porteur de hache. Lahaie, Lahaye Désigne celui qui habite le lieu-dit la Haie, la Haye (= haie ou clairière). Le nom Lahaie est surtout présent en Loire-Atlantique, tandis que les Lahaye sont nombreux dans le Nord et la Manche. On trouve les variantes Lahai et Lahay en Côtes-d'Armor. Lahaine Curieux nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais qui devrait désigner celui qui habite les bords de la Haine, rivière qui a donné son nom au Hainaut. Lahanque Le nom est surtout porté dans la Marne. Hanque semble être ici une variante du mot 'hanche', mais cela donne un surnom bien obscur ! Lahary "Nom porté dans les Landes, rencontré aussi sous les formes Lahari et Laharie. Désigne celui qui est originaire de Laharie, hameau de la commune d'Onesse (40). Semble correspondre au gascon haria (= farine) et évoquer soit un moulin, soit un lieu où l'on ""ventait la farine"" (forme primitive de vannage). le toponyme pourrait cependant être une déformation de ""la heria"" (= l'héritage)." Lahaxe Patronyme rencontré surtout dans la Meurthe-et-Moselle. Semble une variante de Lahache, que l'on trouve dans les Vosges. Autrement dit, un surnom donné à un bûcheron ou à un soldat porteur de hache. On retrouve le x de Lahaxe dans l'allemand Axt (= hache). Lahbib Porté en Afrique du Nord aussi bien par des juifs que par des musulmans, il signifie le très cher, le bien aimé (kabyle aHbib, équivalent de l'arabe Habîb). Lahcen "Nom de personne originaire d'Afrique du Nord, porté aussi bien par des musulmans que par des juifs. Il signifie ""le meilleur"", superlatif de Hassan (arabe Hasan). Variantes : Lahcene, Lahssen." Lahellec Nom breton dont la signification est difficile à cerner. En effet le mot ahel signifie essieu, axe. Albert Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons) pense qu'il pourrait s'agir d'un surnom appliqué à un homme solide, bien charpenté. M.T. Morlet y voit pour sa part un nom de métier, celui qui fabrique des essieux, donc un charron. Laheurte Le nom est porté en Lorraine (88, 54). Variantes : Laheurthe (54), Lahurte (70). Il pourrait s'agir du surnom d'un homme violent (ancien français hurte = choc, coup violent). A noter cependant que Hurt(e) est aussi un toponyme avec le sens de petite éminence, rocher. Lahitte, Lahite Variante gasconne de Lafitte (pour le sens, voir Fita). De nombreuses localités s'appellent Lahitte, la plupart dans les Hautes-Pyrénées. Diminutifs : Lahiteau, Lahitete, Lahitette, Lahitolle, Lahiton, Lahitou, Lahitteau, Lahitteau, Lahittete, Lahittette. Lahmar Porté en Afrique du Nord, ce nom signifie le rouge, le roux (arabe standard : 'al-'aHmar, dialectal : l-aHmar). Lahoche Nom porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. A dû désigner le porteur d'une hoche, manteau assez ample à manches ouvertes et pendantes. Lahoille Nom rare porté dans les Hautes-Pyrénées. C'est sans doute l'équivalent du français Lafeuille, toponyme évoquant un endroit feuillu, boisé. Il existe à Siarrouy (65) un hameau appelé Lahoille, dont pourraient être originaires les porteurs du nom. Lahore Nom porté en Gascogne, qui désigne la maison située à l'écart, en dehors des autres (occitan la-fòra, le f et le h étant interchangeables en gascon). Lahoucine Sans doute un diminutif de Lahcen (voir ce nom). Lahoudère Porté dans le Sud-Ouest, ce nom très rare pourrait venir du basque hondarr, avec le sens de terrain sablonneux. Lahoulette Nom rare qui semble avoir été porté en Vendée. On pensera au surnom d'un berger (celui qui porte une houlette), mais il peut aussi s'agir d'un toponyme, sans doute avec le sens de petite cavité, trou. Lahousse Nom surtout porté dans le Nord (variantes : Lahouse, Lahouste). Les dictionnaires évoquent celui qui habite un lieu-dit la Housse (= lieu où pousse le houx), ce qui m'étonne un peu. Mieux vaut privilégier l'ancien français houce, house, qui désignait au XIIe siècle une robe d'homme portée sur le surcot : il s'agirait donc d'un surnom donné au porteur de cette robe. On peut éventuellement envisager aussi le wallon housse (= touffe de cheveux), et il s'agirait alors d'un sobriquet (cité par le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Laïdi Laïd est une contraction de l'arabe 'al-`îd (= la fête), qui donne Laïdi avec adjonction du suffixe -i. Autres formes : El Aïd, Elaïd. Avec préfixe de filiation : Belaïd, Belaïdi. Laidin Diminutif du nom de personne d'origine germanique Laido (laid, leid = détesté, racine qui est à l'origine de l'adjectif français laid). Le patronyme se rencontre surtout en Vendée et dans la Somme. Laigat Porté dans la Drôme, devrait désigner celui qui habite un lieu-dit l'Aigat, toponyme évoquant une terre inondée. Le nom pourrait être originaire de l'Ardèche, où un hameau s'appelle les Aigas à Saint-Cierge-sous-le-Cheylard, l'Aigas étant également le nom d'un ruisseau à Saint-Genest-Lachamp (07). Le patronyme Laigat est présent au Cheylard (07) au début du XVIIIe siècle. Laigre Nom porté dans l'Ouest, notamment dans la Mayenne. C'est une agglutination de l'aigre, ce dernier mot pouvant avoir plusieurs sens en ancien français : celui qui est avide, ou encore une personne féroce, ardente, passionnée. Diminutif : Laigret (41, 72). Autre possibilité : bien qu'il n'y ait aucune attestation, aigre a dû être le cas-sujet de aigron (= héron), surnom donné à celui qui a un long cou. C'est en tout cas ce dernier sens qu'il faut retenir pour le patronyme Laigron. Laïk Forme contractée de El Haïk ('al Hâ'ik), qui correspond en arabe au métier de tisserand. Lailhacar Désigne celui qui est originaire de Lailhacar, nom de hameaux à Lucq-de-Béarn et à Oloron-Sainte-Marie (64). Le toponyme, sans doute basque, demeure pour moi obscur quant à son étymologie. Laillou Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Aillou (= l'alleu, terre libre de droits seigneuriaux). Le nom de famille, très rare, se rencontre dans la Gironde et les Landes. On le trouvait autrefois en Charente et dans le Périgord (variante : Naillou). Lainé, Laîné Surnom donné au fils aîné d'une famille. On le rencontre surtout en Normandie (76). Variantes : Lainey, Laisné, Laisney (50), Lainez, Laisnez (59). Lair Nom fréquent en Normandie (50, 76, 14), également porté dans la Sarthe. Sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit Lair, toponyme fréquent dans la Manche (c'est le nom d'une rivière et de hameaux situés sur cette rivière) et dans plusieurs autres régions (il y désigne souvent là aussi un cours d'eau). On rencontre dans le Nord le patronyme composé Lair-Lachapelle. Laisney Nom fréquent en Normandie, notamment dans la Manche, où l'on trouve aussi la variante Laisné. Autres formes : Laisnay, Laisnez (59). Tous ces noms, comme Laîné, désignent l'aîné de la famille. Laitres Le nom est porté au Québec. Voir Delattre pour le sens. A noter qu'une commune de la Meurthe-et-Moselle s'appelle Laître-sous-Amance. Lajante, Lajanthe Nom très rare porté dans la Dordogne, où l'on trouve aussi le nom Jante. Aucune idée précise. Le mot jante existe en ancien français et désigne l'oie sauvage, mais y a-t-il vraiment un rapport ? Lajeune Un curieux nom porté notamment dans les Pyrénées-Orientales. Il n'a certainement rien à voir avec la jeunesse. C'est en fait un toponyme, éventuellement le hameau de Lajun à Mauvezin-de-Prat (09). Son sens n'est pas évident (peut-être une lande, un lieu où pousse les ajoncs). Il faut le rapprocher des formes Lajeunie, Lajeunies (12), Lajoinie (19), Lajunie (24). Lajnef Porté en Tunisie, c'est sans doute un surnom donné à celui qui est tordu, qui a le corps déformé par la scoliose (arabe 'al-'ajnaf). Lajoie Sobriquet donné à une personne joyeuse, fréquemment porté par les soldats (ce qui expliquerait notamment sa forte implantation au Canada). En France, c'est dans la Manche et le Limousin que le nom est le plus répandu. Lajot Nom rencontré dans le Limousin (87) et le Béarn (64). Peut désigner celui qui est originaire de Lajot à Courrensan (32), ou encore de Lajotte à Margerides (19). Le nom de famille Lajotte existe également. Sens du toponyme : peut-être l'ajot (= ajonc épineux) ou (pour Lajotte) la jotte (qui semble désigner le séneçon). Lajous, Lajus Nom du Sud-Ouest, surtout béarnais, renvoyant à une indication topographique. Désigne la maison qui se trouve tout en bas. Lajugie Essentiellement porté en Corrèze, désigne celui qui est originaire de la Jugie, nom de plusieurs hameaux en Limousin. Pour la Corrèze, on notera des hameaux à Arnac-Pompadour, Le Lonzac, Saint-Germain-les-Vergnes, Eyrein et Puy-d'Arnac. En ancien français, le mot jugie avait le sens de bailliage. En composition : Lajugie de la Renaudie (= le domaine de Renaud, toponyme lui aussi fréquent dans le Limousin et le Périgord, également nom d'une commune du Puy-de-Dôme). Lakhdar Forme algérienne de l'arabe 'al-'akhDar, utilisé comme nom nom de personne. Il signifie 'vert, verdoyant'. Voir Khadir pour plus d'informations. Lalancette Rare en France (51, 59), le nom est surtout porté au Québec. Il a pu désigner le porteur d'une petite lance (éventuellement métaphore sexuelle), mais on pensera plutôt a celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Lancette (langue herbeuse dans un sol en pente, contrefort de montagne, ou encore diminutif de lance, ancienne mesure de superficie). Au Québec, cependant, aucune hésitation : il s'agit d'un surnom donné à un chirurgien (Pierre Henri Lebreton, dit Lalancette). Lalande Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Lande (= terre inculte). Le nom est fréquent dans la région bordelaise, mais on le trouve aussi dans la Sarthe. Lalandre Nom porté dans la région parisienne et dans l'Eure-et-Loir. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Landre (sans doute variante de lande). Dans la région qui nous intéresse, on trouve des hameaux appelés la Landre à Pervenchères (61), Courgenard (72) et Nagel-Séez-Mesnil (27). Lalane, Lalanne Le nom Lalane est surtout porté dans la Corrèze, la forme Lalanne étant typiquement gasconne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Lane, la Lanne (= la lande), toponyme très fréquent dans tout le Sud-Ouest. Laleu Désigne celui qui habite le lieu-dit Laleu (= l'alleu) ou qui en est originaire. Un alleu était une terre exempte de droits féodaux. Le patronyme est notamment fréquent dans l'Allier, où un hameau porte ce nom. On trouve des communes appelées Laleu dans l'Orne et la Somme (également Lalleu dans le 44). Laliberté Porté au Québec, fait en principe partie des surnoms donnés à des soldats, dont l'explication est aujourd'hui malaisée. Premiers porteurs connus : Guillaume Laisné dit Laliberté et son fils Bernard, de Chatelaudren en Bretagne (environ 1655). Il ne faut pas confondre ce nom avec Laliberte, porté dans le Lot-et-Garonne, forme féminine de Lalibert (= l'Alibert, ancien prénom). Lalieu On rencontre ce nom dans le Tarn, mais aussi dans le Nord et en Belgique. Dans tous les cas, l'origine est la même : il s'agit d'un toponyme évoquant un alleu, terre exempte de droits seigneuriaux. Lalis Surtout porté dans le Cantal (également 36, 76), paraît correspondre à l'Alis (Alis = ancien nom de baptême féminin correspondant à Adélaïde). A noter cependant deux hameaux portant ce nom, l'un à Malause (82), l'autre à Tour-de-Faure (46), sans compter les divers Laly ou Ally (nom d'une commune du Cantal). Lallart Forme agglutinée de l'Allart (voir Alart). Le nom est surtout porté en Picardie (80, 60, 62). Variante : Lallard. Lallemagne Nom rare porté en Gironde. On peut évidemment envisager un surnom donné à celui qui venait d'Allemagne, mais on pensera aussi à celui qui est originaire de La Limagne, nom de plusieurs hameaux, par exemple à Cendrieux (24) ou encore de la Lomagne (la Lomagne est une région du Gers). Signification : dépression limoneuse. Lallement Très fréquent de la Lorraine à la région Champagne-Ardennes, le nom est une variante de Lallemand (= originaire d'Allemagne). Lallier Peut-être un nom de métier : marchand d'ail (= l'aillier). Mais plutôt un rapport avec la rivière l'Allier (c'est en effet dans le 03 que le nom est le plus fréquent). Lallour, L'Allour Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Correspond au nom de baptême breton Alour, Allour, Alor, porté par le troisième évêque de Quimper, et qui semble correspondre au français Eloi. Laloi Nom surtout porté dans la Haute-Vienne. Variante : Laloix. On peut évidemment penser à un homme de loi (un juge ou son assesseur), mais il peut aussi, comme Laloy (50, 87), s'agir d'un toponyme évoquant un alleu (terre exempte de droits seigneuriaux). Il existe un hameau appelé les Allois à La Geneytouse (87). Lalonde Le nom est surtout porté dans l'Aisne et dans l'Eure. Variante : Lalondre. Désigne celui qui est originaire de La Londe, nom d'une commune de Seine-Maritime et de plusieurs hameaux. Le mot désigne un bocage en ancien normand. Lalouette Nom porté notamment dans les Ardennes et la Somme. C'est un surnom métaphorique lié à l'alouette, donné peut-être à une personne au chant mélodieux. Laloupe Nom de famille porté à la Martinique et en Guyane. C'est une amusante transformation de Laloup, nom rencontré dans le Loiret et dans l'Ouest (56, 76). Laloup est lui-même une forme erronée de Lalou (= l'alleu, propriété exempte de redevances seigneuriales). Laloux Le nom est assez fréquent dans le nord de la France (62, 60, 80). C'est un toponyme fréquent correspondant à l'ancien français alleu (terre exempte de redevances seigneuriales). Variante : Lalou (59, 80). Laloyaux Nom surtout porté dans le département du Nord. Variante : Laloyau, Laloyeau. Peut-être un diminutif formé sur le wallon alôye (= alouette), et donc un surnom. On peut aussi envisager un diminutif d'aloy, autre forme du mot alleu (terre exempte de droits seigneuriaux). Le rapport avec l'aloyau (pièce de boeuf) paraît moins probable. Laloyer, Laluyer, Laluyé Nom rencontré dans le nord de la France, ainsi qu'en Belgique. Désigne certainement le propriétaire d'un alleu (terre exempte de droits seigneuriaux), mot que l'on rencontre très souvent sous la forme alue au moyen âge. Lalubin On trouve le nom à la fois dans la Côte-d'Or, le Lot-et-Garonne et le Loiret. Il semble désigner celui qui est originaire de Lalubin, nom de deux hameaux à Argenton et à Anzex (47). Lalumière Nom assez rare porté notamment en Gironde. Pour le sens, voir Lumière. Laluque Le nom est surtout porté en Gascogne (40, 33) et dans le Loiret. Il désigne celui qui habite Laluque, nom d'une commune des Landes et de divers hameaux dans le même département, ou encore La Luque, également nom de plusieurs hameaux ainsi que d'un lieu-dit à Charmont-en-Beauce (45). Signification, du moins en Gascogne : forme féminisée de luc (= bois). Le sens de meurtière, parfois évoqué, paraît beaucoup moins probable. Le nom Lalucaa pourrait avoir la même origine. Lalut Nom surtout présent en Charente, rencontré également dans le Limousin et le Bordelais. Doit correspondre à une forme l'alut, pour laquelle le dictionnaire de M.T. Morlet donne une définition qui ne me satisfait guère (viendrait de l'occitan alut = ailé, sobriquet pouvant symboliser la légèreté). Certes, en occitan alut signifie qui a de grandes ailes, mais le nom est-il vraiment occitan ? Sans compter que l'occitan ne met en principe pas d'article devant les sobriquets. Bref, il faut sans doute trouver une autre solution, mais laquelle ? Peut-être une déformation de l'aleud (= l'alleu, nom donné à une terre exempte de droits seigneuriaux), et donc un toponyme devenu nom de famille. Mais c'est loin d'être une certitude. En tout cas un hameau s'appelle Lalut à Ronsenac (16). Lamamy Nom caractéristique du département de l'Indre, où l'on trouve aussi la forme avec préposition Alamamy. C'est apparemment un matronyme, désignant la femme de celui qui s'appelle Mamy (le Berry est assez riche en matronymes). Reste à savoir le sens exact de Mamy, ce qui est moins évident. On rencontre le même problème en Limousin avec Maumy, lui aussi obscur. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose une agglutination de m'ami (= mon ami). Je pense pour ma part à une variante locale des prénoms Maxime, Maximin. Lamanilève Nom porté dans le Lot. Voir Manilève. Lamanthe Nom porté en Saône-et-Loire. Variante : Lamante. Sans doute un surnom pour celui qui porte une mante, un manteau. A noter cependant que Mant(h)e est aussi un toponyme (peut-être un terme gaulois désignant un péage). Lamarche Nom surtout porté dans l'Est et le Nord-est (Marne, Meuse). Vient de l'ancien français marche, qui signifie frontière. Le patronyme désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités (ou lieux-dits) portant ce nom. Lamardelle Nom porté dans le Limousin. Désigne celui qui est originaire de la Mardelle, toponyme fréquent dans cette région et qui évoque une petite mare. A noter deux hameaux dans les communes d'Augères et de Vigeville (23). Lamarque "Désigne une personne originaire d'un lieu-dit portant ce nom. Le mot ""marque"" signifie ici frontière, région frontalière, mais aussi quartier à la limite de la ville ou du village, notamment en Gascogne, région où le nom est le plus répandu." Lamarre Nom fréquent en Picardie. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Mare, la Marre (hameau ou domaine situé près d'une mare). On trouve la variante Lamare dans le même secteur, mais aussi dans le Calvados. Lamartine Surtout porté dans l'Allier et le Puy-de-Dôme, pourrait être un matronyme (la Martine) renvoyant au prénom féminin correspondant ou désignant la femme de Martin. Mais il semble bien qu'il s'agisse le plus souvent d'un toponyme, de très nombreux hameaux s'appelant la Martine. Dans la région concernée, on notera des hameaux à Fayet-le-Château et à Chastreix (63). Lamassé Surtout porté en Meurthe-et-Moselle, le nom semble être une agglutination de 'l'amassé'. Sachant que le verbe 'amasser' signifiait 'assommer' au moyen âge, il pourrait s'agir d'un surnom lié à une mésaventure. Lamaurelle Porté notamment en Dordogne, désigne celui qui est originaire de Lamaurelle, nom de deux hameaux à Dolmayrac et à Saint-Eutrope-de-Born (47), ou encore de l'un des très nombreux hameaux appelés la Maurelle. Lambart Sans doute une variante de Lambert (voir ce nom) portée surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Lambelin, Lamblin Ces deux noms sont des diminutifs de Lambert (voir ce nom). La forme Lambelin (rencontrée surtout en Bourgogne) est assez rare. Quant aux Lamblin, on les trouve en Lorraine (surtout 54) et dans le Nord. Lambert Nom de personne d'origine germanique, Landberht (land = pays + berht = brillant). Popularisé par divers saints, dont un évêque lyonnais et un martyr en Belgique, c'est l'un des patronymes les plus répandus en France et en Belgique. Variantes ou génitifs : Lamberth, Lamberts, Lambertz. Diminutifs : Lambertin (84, 26), Lambertod, Lamberthod (39, 01, 69), Lamberton, Lamberthon (85, 79), Lamberty (54, 88). Formes italiennes ou corses : Lamberto, Lamberti (dérivés : Lambertini, Lambertoni). Lambleu Nom rare porté dans la Vienne, où on le rencontre aussi écrit Lambleux. Aucune idée solide pour l'instant (on peut éventuellement penser à un dérivé de l'ancien français lambel = ruban, à moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme). Lamboley Diminutif de Lambert (voir ce nom), très fréquent dans la Haute-Saône. On trouve la variante Lambolez au sud de la Lorraine. Lamboray Diminutif du prénom Lambert, porté dans l'Oise et en Belgique. Forme voisine ayant le même sens : Lamborelle. Lambourg Nom porté dans le département du Nord, également présent en Vendée et dans la Nièvre (variantes : Lambour, Lambours). Selon M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne féminin d'origine germanique, Landburgis (land = pays + burg = protection). On peut cependant penser, dans le Nord, à une variante de Limbourg (commune de la province de Liège). A noter aussi l'existence, dans le Finistère, d'un village nommé Lambour (commune de Pont-l'Abbé). Lamboy Nom porté en Normandie (27, 76). Peut-être un nom de localité (hameau ou lieu-dit), ou alors un diminutif de Lambert. Lambrickx Variante belge de Lambrecht, Lambrechts (59 et Belgique), formes flamandes correspondant à Lambert (voir ce nom). Variantes : Lambrech, Lambreck (Alsace-Lorraine), Lambrich, Lambrichts, Lambrix. Diminutif : Lambriquet (62). Lamégie Nom rare porté en Dordogne. Désigne celui qui est originaire de la Mégie (la métairie), nom de deux hameaux dans ce département (communes de Saint-Félix-de-Reillac-et-Mortemart et Journiac). On trouve également La Mégie dans la Corrèze (Troche). Lameignère Nom porté dans les Landes (également 64, 65). On le rencontre aussi sous les formes Lamagnère et Lamaignère. Lameloise Surtout bourguignon, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Meloise, ou qui y habite. Sens du toponyme : terrain humide, pré (du latin mollis = mou, marécageux). Ce toponyme est fréquent en Bourgogne. On trouve la même racine dans Meloisey (21), ou encore Melisey (89), deux communes de la même région. Lament Porté dans le Pas-de-Calais, le nom est une variante assez rare de Lamant, autrement dit l'Amant (voir Amand pour le sens). Lamer Nom porté en Bretagne, plus fréquent sous la forme Le Lamer. Le terme évoque en moyen breton un sauteur, soit avec le sens de saltimbanque, soit avec le sens trivial que nous lui donnons aujourd'hui. Lamérant Nom trouvé dans le département du Nord et en Belgique. Il correspond à l'ancien français amirant, mot dérivé d'émir, avec le sens de chef. Il s'agit sans doute d'un surnom donné à celui qui aimait commander, qui se prenait pour un chef. Autres formes du nom : Lamirand, Ladmirant. Lameyer Nom porté à la Réunion (variante Lameyeur), d'origine allemande. Rencontré aussi sous les formes Lahmeyer, Lohmeyer, il désigne celui qui exploite un bois (loh, lah en allemand ancien). Lamiable Rencontré dans la région parisienne et dans l'Oise, c'est un surnom donné à une personne aimable (en ancien français, amiable = aimable). Lamidel Surtout présent dans la Somme, ce nom est considéré comme une variante de Lamidieu (et sans doute aussi Lamidiaux) nom porté dans le même secteur géographique, et qui signifie l'ami de Dieu. Peut-être le surnom d'une personne très pieuse. Lamielle Le nom est porté dans la Haute-Saône et le Territoire de Belfort. Il pourrait désigner celui qui habite un lieu-dit la Mielle, toponyme rencontré à La Neuvelle-lès-Scey (70) ou à Saint-Germain-le-Châtelet (90). Sens obscur (on sait que dans la Manche une mielle est un terrain sablonneux, mais ce n'est sans doute pas le cas dans l'Est). L'explication par le patronyme Amiel (= l'Amiel, l'Amielle) paraît difficile à accepter, sauf migration toujours possible, car Amiel est en principe un nom méridional. L'Aminot Nom assez rare porté dans le Finistère. On trouve plus fréquemment la forme Aminot (29). Variante : Amineau (voir ce nom pour le sens). Lamiral Nom porté dans la Haute-Marne et le Territoire de Belfort, à rapprocher de Lamirand (62, 42), Lamiraud, Lamiraut (17), Lamirault (28, 86, 77), Lamireau (17, 52), Lamirel (55, 88). Le nom amiral est emprunté à l'arabe 'amîr (= chef, émir), et désignait en ancien français le chef suprême d'une armée sarrasine. C'est donc un sobriquet, difficile à interpréter avec certitude (comme tous les noms liés à un titre de noblesse, à une dignité). Lamiré Surtout porté en Bretagne (35, 22), le nom est selon M.T. Morlet une agglutination de 'l'admiré', surnom donné à une personne aimée ou à l'aspect séduisant. On peut aussi envisager une variante de Lamiral (voir ce nom). Forme voisine : Lamiray (28, 61). Lamole Très fréquent autrefois à Sournia (P-O), ce nom renvoie à la meule, et désigne donc soit un rémouleur, soit celui qui confectionne des meules de moulin (voir aussi Moles). Lamolie Surtout porté dans les Landes, désigne celui qui est originaire de Lamolie, La Molie, toponyme évoquant un moulin (contraction de molina). Variante : Lamoulie. Lamolinairie Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Molinairie (= le moulin, l'habitation du meunier, en occitan molinaire). Le nom se rencontre dans le Tarn-et-Garonne, où un hameau s'appelle Molinairie (commune de Puycornet). Variantes : Lamolinaire, Lamolinerie. On trouve dans l'Aveyron les formes Molinarie et Molinery, avec le même sens. Lamonerie Nom du Limousin et des régions voisines. Désigne celui qui habitait le lieu-dit La Monerie (= le domaine de Monier), ou qui en était originaire. Lamontagne Nom rencontré en Lorraine (88, 54). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Montagne (= lieu élevé par rapport à la plaine, éventuellement pâturage, bien que ce sens paraisse plus tardif). Lamontre Nom porté surtout dans la Haute-Marne, mais aussi en Limousin. Inutile de dire que le sens actuel de montre ne convient pas, car il est trop tardif (XVIe siècle). Il faut donc choisir parmi les nombreux sens médiévaux du mot montre. Disons qu'en gros il désignait des marchandises que l'on montrait au public. Par extension, il a pris le sens de foire, marché. Peut-être le surnom d'un marchand ambulant, ou encore un lieu-dit désignant l'emplacement d'une foire. Lamoot Porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Lamoote), c'est peut-être un hypocoristique flamand du prénom Lambert. On pensera aussi à une variante de Lamote, Lamotte, Lamot, des noms fréquents dans cette région (voir Lamothe pour le sens). Lamora Porté en pays gascon, le nom désigne un lieu abondant en mûres. Lamort Nom surtout porté dans la Manche, présent aussi en Belgique. On peut penser évidemment au surnom donné à un fossoyeur, mais en général on pense que ce nom est une variante de Lamor, Lamour, surnom donné à une personne aimable, agréable (voir aussi Amoros, Lamoureux). Lamothe, Lamotte Celui qui est originaire du lieu-dit la Mothe (la Motte), fréquent dans presque toute la France. Au moyen âge, la motte était un tertre (parfois construit par l'homme), destiné à accueillir une forteresse. Lamouche Nom surtout porté dans l'Allier, présent également dans les Vosges et dans l'Oise. Surnom de sens incertain : peut-être celui qui est gênant comme une mouche, éventuellement un éleveur d'abeilles (appelées mouches au moins jusqu'au XVIIIe siècle). Lamour Surtout porté en Bretagne, le nom est cependant répandu dans toute la partie nord de la France. Au moyen âge, ce mot n'évoque pas forcément l'amour, mais tout bonnement l'amitié. Le surnom Lamour a donc pu être donné à une personne aimable. A noter cependant qu'Amour était un nom de baptême fréquent au Moyen-Âge, ce qui est peut-être la meilleure solution. Lamoure Surtout porté dans le Limousin (19, 87), désigne celui habite un lieu-dit la Moure, Lamoure, endroit abondant en mûres. Lamourette Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. On trouve la forme Lamouret dans le Nord et les Pyrénées-Atlantiques. Voir Damourette. Lamoureux Nom assez répandu dans le Centre (36, 03). Le sens actuel du mot amoureux est rare au moyen âge. Il faut plutôt envisager un surnom désignant une personne aimable, bienveillante. Lampérière Nom rencontré en Normandie, où l'on trouve aussi les variantes Lampérier, Lamperrière, Lempérier, Lempérière, Lemperrier, Lemperrière, et sans doute aussi Lamprier, Lamprière, Lemprière. Il semble s'agir de variantes normandes de Lempereur, sobriquet désignant une personne autoritaire, les formes terminées par -e étant des matronymes. Lampin Nom du Nord de la France et de Belgique. Désigne apparemment un marchand ou un fabricant de lampes. Il peut cependant s'agir d'un hypocoristique de Lambert. Lampron Le nom ne se rencontre plus aujourd'hui qu'au Québec. On en trouve dans le passé quelques traces dans l'Oise, ainsi que dans le Maine-et-Loire. Il pourrait s'agir d'un diminutif picard du nom de baptême Lambert. A noter cependant au XIIIe siècle l'existence d'une famille de Lampron, qui laisse envisager l'hypothèse d'un nom de lieu. Le premier immigrant au Québec s'appelait Laspron (Laspron-La Charité), mais il semble s'agir d'une erreur de graphie, et tous les descendants se sont appelés Lampron (ou bien Lacharité). Lamy Le nom signifie l'ami, bien sûr. Reste à savoir comment l'interpréter. Peut-être un sobriquet désignant un amant, un amoureux, ou bien celui qui vit dans une maison sans appartenir à la famille. Mais on notera surtout que Ami, Amy étaient au moyen âge des noms de baptême (sans doute avec un sens mystique : ami de Dieu). C'est dans le Jura que le nom est le plus répandu, il est également fréquent dans l'Indre. Lanave Originaire de La Nave, localité du Gers située dans la commune de Montréal-du-Gers. Le nom Nave est un toponyme préroman, fréquemment utilisé dans le Sud-Ouest, qui semble signifier vallée, combe. Lancéa Nom porté dans la Somme au moins depuis le XVIIIe siècle. Difficile de se prononcer, la finale -a étant assez étonnante. Peut-être une autre forme de Lancel, qui est une agglutination de l'Ancel (variante du prénom Anselme). Autre possibilité : un porteur de lance. Lanceleur Nom présent dans le Maine, où on trouve aussi les formes Lanceleux et Lancelier. L'hypothèse la plus simple consisterait à en faire un fabricant de lances (ou un porteur de lance), mais il n'est pas interdit, comme le fait M.T. Morlet dans son dictionnaire, d'y voir un dérivé du verbe enseller (= seller), précédé de l'article l'. Dans ce cas, le nom pourrait désigner celui qui est chargé de l'entretien des selles, ou encore un fabricant de selles. Lancelevée On trouve ce nom en Normandie (27, 76). C'est un sobriquet désignant celui qui est toujours prêt au combat, et il ne m'étonnerait pas qu'il s'agisse en l'occurrence de joutes amoureuses ! Lancelot Nom de personne médiéval popularisé par Lancelot du Lac, héros de romans courtois. Il semble que ce soit au départ un diminutif d'Ancel (= Anselme). C'est en Bretagne que le nom est le plus répandu (56, 35). Lanceplaine Désigne celui qui est originaire de Lanceplaine, nom de deux hameaux en Dordogne, à Coux-et-Bigaroque et au Buisson-de-Cadouin. Variantes : Lancepleine, Lanceplène. L'étymologie est incertaine. M.T. Morlet précise que le toponyme s'écrivait Lansaplena en 1463 (mansus de Lansaplena). Lanchier Nom porté dans le Vaucluse, également présent dans l'Aude et le Puy-de-Dôme. Je ne vois rien d'autre qu'une variante du mot lancier (porteur d'une lance, éventuellement fabricant de lances), mais je n'y crois guère. Une autre solution consisterait à faire du nom une forme agglutinée de l'Anchier, Anchier étant un nom de personne germanique. Mais on ne rencontre ce nom qu'en Lorraine. Lanchon Patronyme normand (76, 50), variante de Lançon (voir ce nom). Lanciau Egalement écrit Lanciaux, Lansiau, Lansiaux, le nom, surtout porté dans le Nord, est une agglutination de l'Anciau (voir Anciaux). Lancien Agglutination de 'l'ancien', surnom donné à une personne âgée, sans doute le membre le plus ancien de la famille. C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu. On le trouve aussi en Normandie (76). Lançois Nom porté en Normandie (76), rencontré aussi autrefois dans les Vosges. On peut faire le rapprochement avec l'ancien français lanceis (= jouteur à la lance ou encore celui qui s'élance bien), à moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme. Lançon On trouve ce nom dans deux régions très distinctes : d'une part la Normandie (76), de l'autre la Haute-Savoie et le Jura. Il semble s'agir le plus souvent d'un toponyme, avec des sens différents selon les régions : vers la Savoie, une lance est une prairie en pente. En Normandie, on peut penser à l'ancien français lançon (= branche). On ne doit cependant pas négliger l'hypothèse d'un porteur de lance, ni même l'idée d'une déformation d'Alençon (= originaire d'Alençon). Lancry Nom de personne d'origine germanique, Langric (lang = long + ric = puissant). Le patronyme est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Landaburu Nom de famille basque, désignant celui qui habite au bout, au sommet (buru) du champ (landa). Variantes : Landaboure, Landabourou, Landabure. Landagaray Patronyme basque. Désigne celui qui habite au-dessus (garai) du champ (landa), ou encore au champ du dessus. Landais Fréquent dans la Mayenne, la Sarthe et le Maine-et-Loire. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Landais, toponyme très répandu dans l'Ouest (= lande, terre inculte). Landalle Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, il s'agit un nom basque, écrit autrefois Landalde (la transformation de la graphie date du XVIIIe siècle). Comme la plupart des noms de famille basques, c'est un toponyme, composé de landa (= champ, terre labourée) et de alde (= côté), autrement dit celui qui habite à côté du champ. Lande, Landé Le nom Lande est porté dans la Manche et dans l'Orne. Tout comme Landé (dont l'origine géographique est plus incertaine), c'est un toponyme évoquant une lande. Landelle Nom surtout porté dans la Mayenne. Désigne, tout comme Landel (35), celui qui habite un lieu-dit ou est originaire d'une localité ainsi appelés. Sens du toponyme : au départ petite lande, mais le mot a pris un sens particulier vers la Bretagne et la Normandie, où il s'applique à un groupe de champs non enclos. Plusieurs communes ou hameaux de l'Ouest s'appellent le Landel, la Landelle, les Landelles. Landier Nom rencontré notamment dans le Loir-et-Cher et les Côtes-d'Armor. En Bretagne, c'est un toponyme fréquent désignant une lande. Ailleurs, il pourrait en être de même, mais on peut aussi envisager un éventuel nom de personne germanique qui serait *Landhari (land = pays + hari = armée). Landon Surtout porté dans la Creuse et le Puy-de-Dôme, semble désigner celui qui est originaire du Landon (diminutif de lande), hameau de la commune de Saint-Marien (23). Ailleurs, il s'agit plutôt d'un nom de personne d'origine germanique, Lando (land = pays), comme l'atteste le lieu-dit Saint-Landon dans la Somme. Landrain Nom présent en Bretagne (29, 44), où l'on trouve aussi les variantes Landraing, Landrein, Landren. Il s'agit sans doute d'un toponyme ayant le sens de lande épineuse (drein = épines). Autre possibilité : variante de Landrin (voir ce nom). Landréat Nom porté dans la Marne et dans l'Aube (également rencontré dans la Manche). Variante : Landréa. Il doit s'agir d'une agglutination de l'Andréat, une des variantes du prénom André. Landreau Nom de famille porté surtout en Vendée. C'est une agglutination de l'Andreau (Andreau étant un diminutif d'André). Variantes : Landrau, Landrault, Landreaud, Landreaux. Landrin Assez fréquent dans l'Ouest (35, 44, 76 notamment), c'est une agglutination de l'Andrin (diminutif d'André). Landru Il n'y a apparemment pour LANDRU aucune autre explication que celle qui est donnée habituellement. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Landdrud (land = pays + drud = ami). Landry Nom de personne d'origine germanique, Landric (land = pays + ric = puissant). Nom fréquent dans le Pas-de-Calais et la Sarthe. Landurin Nom porté dans le Finistère. Variantes : Landurain, Landuran, Landurant, Landurein, Landuren, Landurien. Surnom donné à un homme vaillant, courageux, endurant. On trouve, dans la même région et avec un sens voisin, le nom de famille Landuré (= endurci). Lanes voir Llanes. Lanfranchi Forme plurielle de Lanfranco, ce patronyme italien est un nom de personne d'origine germanique, Landfranc (land = pays + franc = du peuple franc). Il est documenté en Italie du Nord dès le IXe siècle sous la forme Lanfrancus. Lang, Lange Originaire d'Allemagne ou d'Alsace-Lorraine, ce nom est un sobriquet désignant un homme grand (lang = long). Langavant Nom rare porté dans la Manche, plus courant avec particule (Cléret de Langavant). Il devrait revnvoyer à un toponyme, mais je n'arrive pas à localiser celui-ci. Langé Difficile de déterminer la répartition géographique, l'état-civil ayant massacré les accents depuis des dizaines d'années, ce qui rend incertaine la distinction entre les Lange et les Langé. Il semble cependant que ces derniers soient concentrés dans l'Indre et l'Indre-et-Loire, leur nom désignant celui qui est originaire de Langé, commune de l'Indre. Signification du toponyme : nom de domaine gallo-romain formé sur le nom de personne latin Lanius, suivi du suffixe -acum (source : E. Nègre, toponymie générale de la France). Langehenke Nom allemand formé de l'adjectif lang (= grand) et de Henke, hypocoristique de Henri. Donc, le grand Henri. Langelé Nom porté en Normandie et en Picardie. Variantes : Langeley, Langelez. On peut évidemment penser à un angelet (nom d'enseigne devenu nom de famille), mais il vaut mieux envisager l'ancien français engelé (= qui a très froid). Langenbach Patronyme rencontré en Alsace-Lorraine : désigne celui qui habite un lieu-dit ou est originaire d'une localité portant ce nom. Sens du toponyme : le long ruisseau. Variante : Langenbacher. Langendorfer Désigne celui qui est originaire de Langendorf, nom de très nombreuses localités allemandes. Signification : le long village, le grand village. Langer Porté en Alsace-Lorraine (également Langers), c'est l'équivalent de Lang (= long, grand). Ailleurs (45 notamment), on envisagera deux possibilités : soit le nom de personne germanique Landgari (land = pays + gari = prêt pour le combat), soit une agglutination de l'Anger (voir Anger). Diminutifs pour la forme non alsacienne : Langerault (17), Langereau (49, 79). Langevin Désigne celui qui est originaire de l'Anjou. C'est évidemment dans l'Ouest que le nom est le plus répandu (14, 72, 44). Variantes : Langevain (28), Langeven (72), Langeuin (76). Matronyme : Langevine (37). Langibout Agglutination de l'Angibout, nom de personne d'origine germanique, variante de Angibaud (voir ce nom). Le patronyme est présent depuis le XVIIIe siècle dans l'actuel département des Yvelines. Langis Nom tellement rare que je n'arrive même pas à le situer géographiquement (peut-être dans la Marne ?). Pourrait correspondre à une localité qui aurait porté ce nom, proche de formes comme Langeais ou Langey. Langlès Le nom signifie l'Anglais. Il désigne celui qui vient d'Angleterre ou, éventuellement, d'Aquitaine (région inféodée au roi d'Angleterre). C'est dans les Pyrénées-Atlantiques que le nom est le plus répandu. Langlet Diminutif de Langle, qui signifie sans doute l'Anglais (même si un sens toponymique lié au nom commun angle n'est pas à exclure). Nom fréquent dans la Marne et l'Oise. Langlois Variante de Langlais, nom qui désigne une personne d'origine anglaise. Langlume, Langrume Anglume et angrume sont des variantes du nom enclume, fréquentes dans l'Ouest, notamment en Normandie. Les deux noms Langlume (Maine-et-Loire) et Langrume (Seine-Maritime, Yvelines) sont donc des surnoms désignant un forgeron Langry Le nom est porté dans la Seine-et-Marne et dans l'Aube. La finale -y semble indiquer qu'il s'agit d'un toponyme (nom de lieu) renvoyant à un ancien village. L'origine pourrait être semblable à celle de Langres (ville et plateau de la Haute-Marne), qui évoque le peuple gaulois des Lingones. A noter dans l'Ouest des hameaux appelés (la) Langrie. Languin Patronyme porté notamment dans la Seine-et-Marne et les Vosges. C'est un nom de personne d'origine germanique, Langwin (lang = long + win = ami). Laniau Nom porté dans le département du Nord et en Loire-Atlantique (variante : Laniaud). C'est sans doute une agglutination de l'aniau (= l'agneau, sobriquet), mais il ne s'agit pas d'une certitude. Lanier "Le nom désigne celui qui conduit un âne (agglutination de ""l'ânier""). C'est en Bourgogne qu'il est le plus répandu." Lanlignel Nom rare porté dans la Sarthe et les départements voisins (61, 27). Il faut sans doute le rattacher à l'adjectif d'ancien français 'enlignié', qui signifiait 'de bon lignage'. Lanneau Nom surtout porté dans la Vienne. Deux possibilités : soit celui qui fabrique ou vend des anneaux, soit un diminutif de Lanne (toponyme avec le sens de lande). Lannel Voir Lanneau pour le sens. Le nom est porté en Normandie (76, 14) et dans la Somme. Lanni Nom italien fréquent dans le Lazio et le nord de la Campanie. C'est le pluriel de Lanno, un patronyme considéré, tout comme Lando et Landi, comme un hypocoristique d'Orlando (= Roland). Il peut aussi s'agir d'un nom de personne à part entière (Lando, racine land = pays). Lannoy Fréquent dans le Pas-de-Calais, le nom désigne celui qui est originaire de Lannoy, toponyme fréquent dans le nord de la France : outre les communes de Lannoy dans le Nord et de Lannoy-Cuillère dans l'Oise, on peut citer deux hameaux portant ce nom : dans la Somme (commune de Rue) et dans le Pas-de-Calais (Auxy-le-Château). Sens du toponyme : lieu planté d'aulnes. Variantes : Lannoye, Lannois. Lannuzel Le nom est fréquent dans le Finistère (variante : Lanuzel). On y retrouve le breton lann (= lieu consacré à un saint) suivi de Uzel, qui correspond à Huel (voir ce nom). Il s'agit donc d'un toponyme devenu nom de famille, sans doute le hameau de Lannuzel à Dirinon (29). Lanot "Nom surtout porté dans le Sud-Ouest (64, 40), présent aussi en Corrèze. C'est un toponyme, dérivé de Lanne (lana), forme gasconne du mot lande (terre inculte). De très hameaux portent ce nom, aussi bien dans les Landes que dans les Pyrénées-Atlantiques;" Lanoue Le nom est surtout porté dans le Cher (également 89, 94). C'est un toponyme (la Noue) avec le sens de lieu marécageux (gaulois nauda). Diminutif : Lanouette, aujourd'hui porté au Canada, autrefois présent dans le Cher et l'Ille-et-Vilaine. Lanoux C'est dans l'Aisne que le nom est le plus répandu. Sans doute un toponyme correspondant au mot noue (gaulois nauda = terre humide, marécage). Peut aussi être une variante de Lanux (voir ce nom). Lanoy Variante de Lannoy (voir ce nom), le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et l'Oise. Autre forme : Lanoye. Lanquetin Patronyme surtout présent dans le Doubs. C'est une agglutination de l'Anquetin. Quant à Anquetin, c'est un diminutif d'Anquet, un ancien prénom dont l'origine est difficile à cerner : on peut en faire un dérivé de la racine germanique ans (= nom de divinité païenne), on peut aussi y voir un diminutif de Jean (Johan > Han > Hank). En Normandie, il faut aussi penser à un diminutif d'Anquetil (voir ce nom). Variante : Lanctin (36, 76, 28). Forme voisine : Lanqueteau, contractée en Lancteau (45). Lanquetot Doit désigner celui qui est originaire de la commune de Lanquetot (76). C'est un toponyme formé à partir de racines scandinaves : topt signifie en effet domaine, et est précédé de lang (= long), donc le long domaine. Variante : Lanctot (Lanctôt). Attention, le nom peut aussi être une variante de Lanqueteau (voir Lanquetin), rencontrée en Savoie. Lansard Nom porté autrefois dans des régions assez variées, notamment la Sarthe et la région lyonnaise, mais c'est en Savoie qu'il a toujours été le plus fréquent. On le considère généralement comme une agglutination de l'Ansard (voir Ansard). C'est sans doute vrai dans la Sarthe, mais en Savoie l'agglutination de l'article est inusitée, et il faut trouver une autre solution : l'italien connaît le patronyme Lanzardo, formé sur le nom de personne Lanzo (sans doute forme contractée de Lorenzo, comme l'allemand Lenz, ou encore hypocoristique de Lamberto), avec ajout du suffixe péjoratif -ardo (éventuellement la racine germanique hard = dur). Il semble en être de même pour les Lansard savoyards. A noter qu'un hameau de la commune de Saint-Girod (73) s'appelle Lansard. Lanson Patronyme surtout porté dans le Loiret. Voir Lançon pour le sens. Lansonneur Variante de Larsonneur (voir ce nom). Lantan Nom rare porté dans les Alpes-de-Haute-Provence. Pourrait désigner celui qui est originaire de la commune de Lantan, mais celle-ci se trouve dans le Cher. A noter également les noms de famille italiens Lantano, Lantani, eux aussi très rares et dont je ne connais pas le sens. Lanteigne Porté aujourd'hui au Québec, le nom est originaire de Normandie (Eure, Calvados, Manche). Variante : Lentaigne (14). Sens incertain, mais plusieurs mentions anciennes avec particule (de Lanteigne) semblent montrer qu'il s'agit d'un nom de localité. Reste à savoir laquelle ! A noter l'existence d'un hameau la Lentaignière à Saint-Germain-de-Tallevende-la-Lande-Vaumont (14). Lantenois Nom rencontré en Seine-et-Marne et dans les Ardennes. Il correspond à l'ancien français antenois, dérivé de antan (= vieux d'un an). Le nom était donné à un animal âgé d'un an environ, mais il a très vite pris un sens figuré, désignant une personne très âgée (le mot antan a suivi la même évolution, dans laquelle la valeur étymologique a totalement disparu). Donc Lantenois signifierait le vieillard. On évoque parfois un autre sens figuré, celui de personne stupide, mais aucun texte médiéval ne permet de justifier vraiment cette acception, tous les exemples connus évoquant des personnes âgées. Lanteri Très fréquent à Nice, ce nom est une variante de Lantier, nom de personne d'origine germanique, Landhari (land = pays + hari = armée). Lanterne Nom porté dans des régions assez diverses : en Dordogne (variante Lanterna dans le Limousin), en Savoie et en Picardie. Le mot lanterne est mentionné au moyen âge dès 1080, avec son sens actuel. Le patronyme semble donc désigner par métonymie soit un fabricant de lanternes (variante Lanternier rencontrée en Savoie), soit un porteur de lanterne. A noter cependant que Lanterne est aussi un toponyme : c'est en particulier le nom d'une rivière et d'un village de la Haute-Saône (étymologie inconnue, mais rien à voir avec une lanterne). Lantheaume, Lanthéaume Patronyme porté dans la Drôme, où l'on trouve la variante Lanthelme. C'est un nom de personne d'origine germanique, Landhelm (land = pays + helm = casque). Autres formes : Lantaume, Lanteaume, Lantelme (84, 13). Lantz, Lanz Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est un nom de personne d'origine germanique, Lantzo, formé sur la racine land (= pays). Lanu Nom rare dont l'origine géographique est difficile à déterminer : on le rencontrait dans l'Est, mais il semble que ce soit dans l'Ardèche qu'il ait été le plus répandu. Sens obscur. Lanuc Nom rare porté en Gironde. Voir Lanux pour le sens. Lanux, Lanusse, Lanus Toponyme du Sud-Ouest (40), qui désigne une lande, un terrain peu fertile. Lanvin Surtout porté dans l'Oise et la Somme, c'est un nom de personne d'origine germanique, Landwin (land = pays + win = ami). Variantes : Lanvain (54), Lenvin (59). Laot Egalement rencontré sous la forme L'Aot, ce nom breton est un toponyme avec le sens de 'côte, rivage' (aod, aot). Le nom de famille a été donné à celui qui habitait un lieu-dit l'Aot. Laoué Le nom est porté dans les Landes et le Lot-et-Garonne. Son sens est obscur, mais il pourrait s'agir d'un toponyme : un cours d'eau s'appelle le Ruisseau de Laoué à Mauléon-d'Armagnac, dans le Gers. Il existe également un hameau du nom de Laouet à Cours-les-Bains, en Gironde. On trouve dans la même région les noms de famille Laouet et Laoués. Laoufi Ou El Aoufi. Nom correspondant à l'arabe `awf, qui peut avoir plusieurs sens. Il désigne entre autres le lion, le loup et le coq, à quoi on ajoutera un verbe signifiant accomplir, tenir sa promesse ou sa parole. Lapalus Nom surtout présent dans la Saône-et-Loire. Désigne celui qui est originaire d'une localité, d'un lieu-dit appelé la Palus (= lieu marécageux). Un hameau porte ce nom dans la Côte-d'Or. Lapaquellerie Rencontré en Saône-et-Loire et dans le Bordelais, le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Paquellerie. Deux hameaux portent ce nom en Charente-Maritime (Préguillac, Saint-Hippolyte), un autre dans la Sarthe (Saint-Calais). Sens probable : pâturage. Lapasse (de) Désigne celui qui est originaire de Lapasse ou en a détenu la seigneurie. C'est le nom de hameaux à Sainte-Croix-Volvestre (09), Giroussens (81) et Allez-et-Cazeneuve (47). Signification du toponyme : sans doute un passage, un péage (occitan passa). Laperle Nom porté en Béarn. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute le hameau de Laperle (Lembeye, 64). Le sens du toponyme est incertain : perla pourrait être un diminutif du latin petra = pierre. Le terme désigne aussi un pâturage, mais en Bretagne. Laperlier Nom porté dans le Val-d'Oise, où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle. Pourrait désigner celui qui est originaire d'une localité appelée la Perlière, nom d'un hameau à Chambord (27). Sens du toponyme : terre en jachère, pâturage. Lapeyre Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (= la pierre, toponyme désignant un lieu rocheux). Une commune des Hautes-Pyrénées s'appelle Lapeyre, ainsi que de nombreux hameaux (La Peyre), notamment dans le Lot (commune de Berganty), le Tarn-et-Garonne (Nègrepelisse), l'Aveyron (Versols) et la Dordogne (Augignac). Le patronyme est très répandu dans le Sud-Ouest (40, 33, 24) et a donné naissance à plusieurs noms composés : Lapeyre-Mirande (variante : Lapeyre dit Mirande), Lapeyre-Delas, Mapeyre-Mensignac, Lapeyre-Soulas. Lapeyronnie Surtout porté en Dordogne (variante : Lapeyronie), désigne celui qui est originaire de la Peyro(n)nie, nom de divers hameaux (Cendrieux, Saint-Pardoux-la-Rivière). Signification : la ferme, le domaine de Peyron (voir ce nom). Lapeyroux Nom rencontré dans le Limousin. C'est un toponyme, variante de la forme plus fréquente Lapeyrouse (= lieu pierreux). Lapisse Surtout porté dans le Tarn, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Lapisse, la Pisse, toponyme fréquent dans le Sud-Ouest évoquant un petit ruisseau où ne coule qu'un filet d'eau. Lapize Porté notamment dans la Lozère et le Gard, désigne celui qui habite un lieu-dit la Pize (occitan pisa = auge circulaire pour le bétail, éventuellement pissa, par métaphore ruisseau de faible importance). Le toponyme est surtout présent dans l'Ardèche (hameaux à Pranles, Saint-Martin-de-Valamas et au Cheylard). On trouve dans l'Ardèche les noms de famille composés Lapize de Salée et Lapize de Sallée. Laplace Nom très fréquent dans toute la France, c'est dans les Pyrénées-Atlantiques qu'il est le plus répandu. En général, il désigne celui qui habite près de la place du village. A noter cependant que le mot place a pu désigner au moyen âge une habitation, et c'est peut-être un tel sens qu'il a en Béarn (éventuellement avec le sens de ferme, métairie). Laplagne Fréquent dans le Limousin (également présent dans les Hautes-Pyrénénes), désigne celui qui est originaire de la Plagne, toponyme ayant le sens de plateau. Laplanche Porté notamment dans l'Allier et la Saône-et-Loire, désigne celui qui habite un lieu-dit la Planche, avec le sens de passerelle. Laplante, La Plante Nom rencontré en Saône-et-Loire et dans le Limousin. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (toponyme très fréquent, qui désigne le plus souvent un lieu planté en vignes). Laplasse Variante de Laplace (voir ce nom), le nom est surtout porté dans les Landes. On le rencontre également en Corrèze, dans le Rhône, ainsi qu'en Belgique. Lapointe Originaire d'un lieu-dit la Pointe, sommet aigu, également nom du peuplier d'Italie en Vendômois. Il peut aussi s'agir du surnom donné à un graveur ou à celui qui utilise un couteau. C'est dans la Moselle et la Nièvre que le nom est le plus répandu (ainsi qu'en Martinique). Laporte Désignait la maison située près d'une porte de la ville (autrefois fortifiée). Lapostolet Nom surtout porté en Bourgogne (variante Lapostolest apparemment dans le Tarn). C'est un diminutif de Lapostol (21), qu'il faut sans doute interpréter comme l'Apostol, autrement dit l'apôtre, sobriquet qui a pu être donné à un prêcheur ou à un beau parleur. Le nom de famille Apostol existe aussi, mais il est très rare. A noter cependant qu'on trouve aussi le mot en toponymie (voir Lapostolle). Lapostolle Nom rencontré en Picardie et en Bourgogne (où on trouve aussi la variante Lapostole). Désigne, du moins en Bourgogne, celui qui est originaire de La Postolle, petit village de l'Yonne. D'autres localités ont dû porter ce nom, dont le sens exact ne m'est pas connu. En fait, il pourrait bien s'agir au départ de l'Apostole (nom d'un hameau de l'Aube, commune de Rouilly-Sacey), qui a dû être aussi un sobriquet comparant une personne à un apôtre ( du latin ecclésiastique apostolus, peut-être le surnom d'un prêcheur). Bref, rien n'est bien clair dans tout ça. Lapouge Porté notamment en Dordogne et dans l'Indre, désigne celui qui habite un lieu-dit la Pouge ou en est originaire. Sens du toponyme : colline (forme féminine du latin podium). Variantes gasconnes : Lapoudge, Lapoudje, Lapoutge. Laprade Surtout porté en Limousin, c'est un toponyme désignant une prairie. Lapré Porté dans des régions assez diverses (52, 76, 29 notamment), semble une variante des formes Laprée, Lapret, Lapray, Laprey, surtout portées dans la Saône-et-Loire, qui désignent une prairie, un pré. Lapresté Nom rare, rencontré à Vigny (95). Apparemment, ce doit être une agglutination de l'apresté, sans doute un sobriquet désignant celui qui est prêt, qui est équipé (sous toute réserve). A noter qu'on rencontre en Bretagne (22) le patronyme Laprestey, dont Lapresté pourrait être une variante, mais dont le sens n'est pas évident non plus. Laprévotte Le nom vient des Vosges. A moins d'être considéré comme un sobriquet appliqué à une femme autoritaire, il désigne la femme du prévôt (voir ce nom). Laprune Le nom est surtout porté dans la Meuse (également 71, 61). Variante : Laprugne (03, 71). C'est un toponyme désignant un verger de pruniers (à noter que Laprugne est une commune de l'Allier). A envisager aussi : un sobriquet lié au fruit (surnom d'un homme petit, à l'image de l'alsacien Pflimlin). Lapuyade Désigne ce lui qui habite un lieu-dit la Puyade, terme gascon évoquant une côte, un coteau. C'est dans les Pyrénées-Atlantiques que le nom est le plus répandu. On le rencontre en composition : Lapuyade-Aufoo, Lapuyade-Lahorgue. Laquère, Laquerre Rencontré dans l'Allier, le nom semble être un toponyme désignant un endroit rocheux (racine préromane quer = rocher). Lara Nom donné à celui qui est originaire de Lara, nom de localité rencontré en Espagne et au Portugal. Il désigne sans doute une lande, une tere inculte (en basque larre). Larade Nom porté en Martinique et en Poitou-Charentes. Il semble s'agir d'un toponyme évoquant une terre labourée (l'arade), vraisemblablement originaire de la région toulousaine (un quartier de Toulouse s'appelle Larade). Laradi Porté notamment en Algérie, c'est un nom dont le sens m'est inconnu. Laramy Très rare, le nom est porté en Charente-Maritime ainsi qu'en Guadeloupe, on le rencontre également aux États-Unis. Même s'il est difficile de se prononcer sans données généalogiques, il devrait correspondre à l'ancien français ramie (= lieu ombragé, ramée). Le nom Laramie existe d'ailleurs aussi aux États-Unis. Laravoire Nom surtout porté en Haute-Savoie. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Ravoire (= bois de chênes, dérivé du latin robur). A noter la commune de La Ravoire (73), ainsi qu'une vingtaine de hameaux, pour la plupart en Savoie et en Haute-Savoie. Larbalète Nom porté dans l'Indre. Variante : Larbalette. C'est le surnom métonymique d'un arbalétrier. Formes voisines : Larbalestier, Larbalétier (10), Larbalestrier (59, 62), Larbalétrier (57). Larcat "Rare, le nom est porté en Franche-Comté (25, 90). Reste à savoir s'il en est bien originaire. Les plus anciennes mentions connues le situent dans l'Ariège, où il renvoie à la commune de Larcat, dans le même département. On trouve dans l'Aude la variante Larquat. Le toponyme semble formé sur l'occitan ""arcat"" (= arqué, terme qui pourrait être lié à l'arche d'un pont ou à la forme du village) qui, employé comme nom, désigne aussi la clôture d'un vivier." Larchenault Variante d'Archenault (voir ce nom) précédée de l'article défini. On trouve ce nom surtout dans le Cher. Larcher Le nom désigne un archer, éventuellement un fabricant d'arcs. C'est aujourd'hui en Martinique qu'il est le plus répandu. On le rencontre aussi en Seine-Maritime, à Paris et dans plusieurs autres régions. Formes voisines : Larché (33, 40, 88), Larchet (08, 55), Larchey (70, 71, 77), Larchez (55, 57), Larchier (79, 69, 55). Larchevêque Le nom est porté en Seine-Maritime (variante : Larchevesque) ainsi que dans le Cher. On trouve également la forme Archevêque dans le Loir-et-Cher. C'est l'un des nombreux sobriquet ironiques liés à des titres nobiliaires ou religieux. Larchillon Porté autrefois dans le Pas-de-Calais, le nom pourrait être un diminutif du prénom Achille, avec présence d'un r épenthétique (l'Achillon > l'Archillon). On rencontre le nom de famille Archille en Normandie (76). Lardanchet Nom porté dans le Jura. Semble un dérivé de l'ancien français ardence (= ardeur), surnom possible pour un homme ardent. On me signale cependant un terme signifiant 'mésange', mais je n'en trouve aucune trace. Lardeau Surtout porté dans le Berry, c'est apparemment un diminutif du mot lard, surnom probable d'un charcutier. Autre possibilité : hypocoristique d'un nom de baptême terminé par -lard (par exemple Alard). Lardet Nom fréquent dans la Saône-et-Loire (également 01, 69). Diminutif du mot 'lard', ce devrait être le surnom d'un charcutier. A noter cependant l'existence de hameaux Lardet à Saint-Péray (07) et à Châteauneuf-du-Rhône (26), ou encore le Lardet à La Ferrière (85). Lardière Porté notamment en Vendée et dans la région lyonnaise, c'est un toponyme (l'Ardière, l'Ardillère) désignant un terrain argileux. Le rapport avec le lard semble à exclure. Lardinois Porté surtout dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire des Ardennes. Variantes : Lardinais, Lardinoit, Lardinoy, Lardenais, Lardenet, Lardennois, Lardenois, Ardenois, Ardenoy. Large Le nom est assez fréquent dans le Rhône et la Saône-et-Loire, on le rencontre aussi en Dordogne. Il désignait en ancien français un homme grand (l'un des sens de l'adjectif 'large', qui signifiait aussi 'généreux'). Diminutifs : Largeau, Largeaud, Largeault (Poitou-Charentes, Vendée), Largeot (10), Larget (51, 70). Double diminutif : Largeteau (33, 50). Largier Variante de Larguier (voir ce nom) portée dans la Haute-Loire et les départements voisins. Largillière Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Argillière (terrain argileux, lieu où on extrait l'argile). C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Variantes et formes voisines : Largiller, Largillère, Largillet, Largillier. Larguier Semble correspondre au catalan Llargués, un patronyme dont l'origine n'est pas claire. On peut y voir un dérivé de large (catalan llarg), avec le sens de grand. Selon M.T. Morlet, il s'agirait plutôt de celui qui percevait le droit sur les blés (en ancien français agrier ou argier). Pour ma part, je pense à un surnom désignant une personne généreuse ou dépensière (sens de l'adjectif larguier en occitan). Largy Nom surtout représenté dans la Saône-et-Loire. Peut-être un sobriquet donné à un homme large, carré, à moins qu'il ne s'agisse d'un nom de localité, mais je n'en connais aucune qui corresponde (sauf à aller chercher Argy dans l'Indre, mais c'est très peu probable). Larhantec Le nom, porté dans le Finistère, signifie en breton 'l'argenté', surnom probable pour celui qui a les cheveux argentés. On trouve dans la même région le nom Larhant (= l'argent). Larichaudy Nom porté à la Réunion, où l'on trouve aussi le nom composé Buisson de Larichaudy. Pourrait désigner celui qui est originaire de La Richaudaie, hameau au Tremblay, dans le Maine-et-Loire, ou encore de La Richaudais, à Vritz et à Fay-de-Bretagne (44). Sens du toponyme : le domaine de Richaud, nom de personne d'origine germanique. Le premier Buisson-Larichaudy à la Réunion venait de Lorient, dans le Morbihan (XVIIIe siècle). Laridan Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variantes : Laridans, Laridant, Laridon. C'est l'équivalent de Lorédan, Lorédon, ancien nom de baptême ou surnom correspondant à l'italien Loredano (= de la ville de Loreto, lieu de pèlerinage marial : N.D. de Lorette). Laridon Nom porté dans le Finistère, rencontré aussi sous les formes L'Haridon, Lharidon, Larridon. Il semble qu'on ait à l'origine un nom de personne, Haridon, de sens incertain mais qui devrait se rattacher à la racine germanique hard (= dur). Lario Patronyme espagnol, rencontré autrefois comme nom de baptême. Il pourrait s'agir d'une aphérèse de Hilario. Le rapport avec la rivière ne doit cependant pas être négligé : on le trouve dans les noms Larios, Larrios. Lariotte Nom porté dans la Côte-d'Or et la Haute-Marne. C'est un toponyme formé sur riot, riotte, mots qui désignent un petit ruisseau. Un hameau s'appelle la Riotte à Saint-Victor-sur-Ouche (21), sans compter de nombreux lieux-dits et ruisseaux. Il en est un qui porte un nom charmant : le ruisseau du Cul de la Riotte à Culmont (52). Larisch Porté en Moselle, ce nom est une variante de Laurisch, une des formes allemandes du prénom Laurent. Larivière Nom fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne celui qui habite auprès d'une rivière, ou qui est originaire d'une localité portant ce nom. Larmangeat, Larmanjat Nom porté dans l'Allier (également Larmanjeat). Correspond avec agglutination de l'article, à Armangeat, diminutif du nom de personne d'origine germanique Armanger selon M.T. Morlet (Armingari ou Ermengari : ermen = immense + gari = prêt pour le combat). On trouve, toujours dans l'Allier, la forme Darmangeat (= le fils d'Armangeat). Larmarange Nom rare porté dans l'Aube. Aucune idée précise, mais il devrait s'agir d'un toponyme à rapprocher de Marange, nom de lieu assez fréquent désignant un endroit marécageux. Larminach Nom assez rare rencontré notamment en Lorraine (55) et dans la Manche. C'est une transformation de l'Armagnac, surnom donné à celui qui venait de cette région. On trouve dans le Berry la forme Larmignat, avec le même sens. Plus faciles à déceler, les patronymes Larmagnac et Larmagnat se rencontrent dans le Limousin. L'Arnaud Forme du prénom Arnaud précédée de l'article défini, très rare et portée dans la région lyonnaise. La variante Larnaud est beaucoup plus courante (07, 85). Larnicol Patronyme rencontré en Bretagne (29, 56). Il est présent à Plomeur au moins depuis le milieu du XVIIe siècle. Sa signification est pour moi un mystère. Il existe bien une commune appelée Larnagol dans le Lot, mais le rapprochement semble vraiment difficile à effectuer. Larnould Le patronyme renvoie au prénom Arnould (voir ce nom), avec agglutination de l'article. Il est porté dans le département du Nord (variante : Larnou). On trouve la forme voisine Larnaud dans l'Ardèche. Laroche, Laroque Le toponyme Roche (Roca, Roque) désigne le plus souvent un ouvrage fortifié au sommet d'un éperon rocheux. Comme patronyme, il s'agit souvent d'une personne originaire de l'une des nombreuses localités portant ce nom. Larochette Nom rencontré dans la région lyonnaise et en Bourgogne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Rochette (= la petite roche, en général nom donné à une petite forteresse). Laromade (de) Nom très rare porté en Charente. Il renvoie à la Romade, nom de hameaux à Varzay, Thénac, Tanzac et Bois, dans la Charente-Maritime, où un cours d'eau s'appelle aussi la Romade (à Mazerolles). Signification : sans doute un lieu où poussent les ronces (occitan septentrional rome). Laromiguière Porté dans le Lot, désigne celui qui est originaire de La Romiguière, nom de deux hameaux dans ce département, à Marminiac et Saint-Denis-lès-Martel. Sens du toponyme : lieu couvert de ronces. Larondelle Rare et porté dans la Marne, le nom évoque en principe l'hirondelle, tout comme Larondeau (72). Larose Porté dans diverses régions, le nom se rencontre notamment dans le Nord, l'Indre et la Moselle, il est également fréquent au Québec. Il peut s'agir d'un toponyme (nom de divers hameaux), mais on pensera surtout à un surnom (beaucoup de surnoms de soldats sont liés à des fleurs). Larotte Nom rare, dont l'origine géographique est incertaine. Peut-être le Limousin, où il existe une hauteur appelée Puy Larotte à Peyrat-le-Château (87). A noter aussi l'existence du hameau de la Rotte à Paslières (63). Cependant, le toponyme Rotte est fréquent dans l'Ouest (= route, chemin), ainsi qu'en Lorraine, où il est lié à des cours d'eau. En Savoie enfin, il désigne un lieu éboulé. C'est aujourd'hui en Guadeloupe qu'il y a le plus de Larotte. Larouche Le nom est aujourd'hui plus fréquent au Canada qu'en France, où on le rencontre cependant dans la Manche et la Nièvre. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Rouche. Le mot rouche peut éventuellement être considéré comme une déformation de roche, mais on le rencontre souvent en toponymie avec des acceptions qui renvoient à des lieux marécageux : motte de terre couverte de joncs, carex des marais, iris. Il y a en France un trentaine de hameaux appelés la Rouche : difficile donc de se faire une idée sur l'origine exacte du nom de famille. C'est dans l'Allier, la Nièvre et les Deux-Sèvres que le toponyme est le plus fréquent. Larour Nom assez fréquent dans le Finistère (variantes : Lareur, Larreur, Larrour, Larher). Désigne celui qui fabrique des coffres, des huches (breton arc'her). Larqué Patronyme béarnais (64, 65), agglutination de l'arqué, nom donné à un archer ou à un fabricant d'arcs. Variantes : Larquey, Larquié, Larquier. Larrabe Rare et porté dans les Hautes-Pyrénées, le nom se rencontre aussi sous la forme Larraba (40). C'est un toponyme rencontré notamment dans le Gers (hameaux à Chélan et à Panassac), ainsi que dans les Pyrénées-Atlantiques (hameau à Arthez-d'Asson). Il faut sans doute le rattacher à l'occitan raba (= rave) ou rabe (= radis), soit comme surnom, soit pour désigner une plantation de radis. A noter aussi le hameau d'Arraba à Hontanx (40), et le charmant Cap d'Arrabe (tête de radis ?) à Mauléon-d'Armagnac (32). Larraburu Egalement Larrabure, Larraboure. Nom basque désignant celui qui habite en haut du pâturage (larre = pâturage + buru = tête, sommet). Larralde Nom basque désignant le lieu situé près d'une lande, d'un pâturage naturel (larre + suffixe -alde). Larramat Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Arramat, sans doute le hameau de l'Arramat à Mauvezin, dans le Gers. On trouve dans le même département le hameau des Arramats à Ordan-Larroque. Sens du toponyme : gascon arramat, correspondant à l'occitan ramat (= troupeau). Larramendy Nom basque désignant celui qui habite le lieu-dit Larramendy, le mont du pâturage (larre = pâturage + mendi = montagne). Variante : Larramendi. Larregle, Larrègle Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, rencontré également sous la forme Arrègle. Semble désigner celui qui est originaire d'Arrègle, hameau de la commune d'Arette, un toponyme à rapprocher du latin regula, au sens religieux (= monastère, terre appartenant à un monastère). On trouve dans le même département les formes Arréglade, Larréglade, à rapprocher du hameau d'Arréglade à Rébénacq. Le nom Larrègle était aussi porté autrefois dans les Landes, où deux hameaux s'appellent Larègle, à Cauneille et à Peyrehorade. Larrieu, Larriu Nom typique du Sud-Ouest. Désigne celui qui habite près d'un ruisseau, d'une rivière (gascon arriu) ou qui est originaire d'un lieu-dit l'Arriu. Larronde Nom porté en Béarn (64). C'est un toponyme d'origine basque (cf le hameau de Larronde à Lahonce, 64) formé des racines larre = lande, terre inculte, mais surtout pâturage + ondo = à proximité, parfois aussi 'ancien', également 'fauché' (prairie fauchée). Larroque Fréquent dans le Tarn-et-Garonne et plus généralement dans le Sud-Ouest. Pour le sens, voir Laroche. Larrose Nom de famille porté dans le Sud-Ouest, notamment dans les Landes. Variante : Larrosa (64, 65), Larroza, Larroze (64, 33). C'est un toponyme assez fréquent en Gascogne, désignant un lieu où pousse le rosier, autrement dit l'églantier. Larrouilh Voir Larrouy. Larroumets Porté notamment dans le Cantal, le nom est certainement d'origine gasconne. C'est un toponyme, fréquent dans les Landes, qui désigne un lieu où poussent les ronces (ou autres arbustes épineux). Variante et formes voisines : Larroumet, Larroumec, Larroumecq. Larrouturou Diminutif de Larrouture, toponyme gascon qui désigne une terre défrichée (ancien français routure = défrichement, latin ruptura = action de rompre). Deux hameaux s'appellent Larrouturou, à Saint-Armou et à Idron-Ousse-Sendets (64). Quatre hameaux portent le nom de Larrouture, à Casteide-Candau, Cabidos, Maspie-Lalonquère-Juillacq et Andoins (64). Larrouy Nom originaire du sud-ouest (région landaise essentiellement), formé sur Arrouy avec agglutination de l'article, et qui désigne un ruisseau le plus souvent destiné à l'arrosage. Le terme a été latinisé en arrugia, mais il semble avoir une origine basque ou ibère. On trouve l'équivalent en Espagne avec le nom Arroyo. Larsonneur Le nom est surtout présent dans le Finistère. Il correspond sans doute à un métier, celui qui fabrique des arçons. On a le choix entre des arçons de selle, des arçons pour carder la laine ou encore des petits arcs. A noter cependant qu'en ancien français le mot arsoneor désignait un teigneux. On rencontre aussi en Bretagne les variantes plus rares Lançonneur et Larçonneur. La forme Larsonnier existe dans l'Eure-et-Loir, et l'on trouve des Larçonnier dans l'Eure. Lartigue Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Artigue, toponyme très répandu dans le Sud-Ouest, où il désigne une terre défrichée par brûlis (parfois aussi une terre en friche). Le nom est surtout porté en Gascogne. Variante : Lartigues. Diminutifs : Lartigau (40), Lartigaud (87, 03), Lartigaut (33, 47), Lartigot (64, 87), Lartigou (64, 65), Lartiguet (64). En composition : Lartiguelongue (40, 32), Lariguevieille, Lartiguevielle (33, 40). Lartizien Nom surtout porté dans l'Oise. Variantes : Lartisien (62, 80), Lartésien (62). Désigne celui qui est originaire de l'Artois. Larue Très répandu dans la Saône-et-Loire, également fréquent dans le Sud-Ouest (24 notamment), le nom désigne celui qui habite le lieu-dit la Rue (ferme, maison ou hameau construits le long de la rue ou de la route). Larzille Plutôt rare. Peut-être un nom des Ardennes. En principe, arzille est une variante de argile, et il s'agit donc sans doute d'un toponyme désignant un terrain argileux. Larzillière Surtout porté dans l'Aisne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Arzillière (terrain argileux). Variante : Larzillère. Un lieu-dit porte ce nom à Bassoles-Aulers (02), un autre s'appelle la Grande Arzillère à Chevresis-Monceau (02). Lasalle Surtout porté en Picardie (également Sud-Ouest, où la forme Lassalle est plus fréquente), désigne celui qui habite un lieu-dit la Salle (maison noble, demeure fortifiée). Lasbleiz Nom breton (22) désignant un tueur de loups : il est composé du radical du verbe lazan (= tuer) et de bleiz (= loup). Variantes : Lasblei, Lasbleis, Lasbley, Lasbleye (22, 29). Lascar, Laskar Patronyme porté le plus souvent par des Juifs originaires d'Afrique du Nord. C'est un surnom donné à une personne blonde ou rousse (arabe 'al 'ashqar). Variantes : Lachkar, Lachgar. Dérivé possible : Laskari, mais ce dernier nom est le plus souvent une variante de El Askari (en arabe askari = guerrier). Lascaray Nom de famille basque désignant celui qui habite au-dessus du ruisseau, de la rivière (latsa = cours d'eau + garai = hauteur, dessus). Lascoumes Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. On trouve la forme voisine Lascombes dans le Gers (également Lascombe dans l'Ardèche). C'est un toponyme évoquant des vallons encaissés (gaulois cumba). A noter le diminutif Lascoumettes (64, 65). Lascoutounas Rencontré aussi sous les formes Lascoutouna, Lascoutounax, ce pourrait être un toponyme désignant un lieu caillouteux (du latin cos, cotis = pierres), mais je suis très loin d'en être sûr, d'autant qu'il existe en occitan un terme 'cotona' avec le sens de 'vache blanche'. Le nom semble originaire de Corrèze. Laseur, Laseure Nom porté en Belgique et dans le département du Nord, également présent dans la Nièvre et le Loiret. Son sens n'est pas assuré. Peut-être une forme féminine de Leseur. Lasgi Le nom ne se rencontre qu'en Seine-Maritime, et pourtant il n'a apparemment rien de normand. Une énigme que j'aimerais bien pouvoir résoudre ! Lasjuilliarias Egalement Lasjuillarias. Nom porté en Dordogne. Désigne celui qui est originaire des Juilleries, hameau à Champs-Romain (24). Etymologie incertaine. Semble un dérivé de Juille, nom porté surtout dans la Haute-Vienne, qui pourrait être une variante de Jules (M.T. Morlet le rattache pour sa part au mois de juillet, l'étymologie étant de toute façon la même). Autre possibilité : un dérivé ou une variante de l'occitan juèiras, liens de branches flexibles pour maintenir les portillons d'un parc à bestiaux (et peut-être par métonymie parc à bestiaux). Lasnier Nom de métier qui signifie l'ânier, autrement dit celui qui conduit un âne. Le nom est fréquent dans la Seine-et-Marne et le Loiret, mais on le trouve dans plusieurs autres régions. Lasnot Diminutif de Lasne (= l'âne) surnom donné peut-être à un homme têtu ou au possesseur d'un âne. Le nom Lasne est assez fréquent dans le Centre (18, 45). Quant aux Lasnot, assez rares, on les trouve dans l'Aisne. Autres diminutifs : Lasneau (37), Lasnel, Lasnelle (76, 80), Lasnet (10), Lasnon (27, 76). Lasorne Un nom picard qui, selon le dictionnaire de M.T. Morlet, correspond à un mot d'ancien français ayant le sens de plaisanterie, moquerie. Sans doute le surnom de celui qui aime plaisanter et se moquer des autres. Laspeyres Porté notamment dans le Gers (également 40, 33), désigne celui qui habite un lieu-dit Laspeyres ou las Peyres (= lieu pierreux). Variante : Laspeyre. Lasplacettes Patronyme rencontré en Béarn. Diminutif de Lasplaces, présent dans la même région. Désigne celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu-dit portant ce nom. La forme plurielle montre à l'évidence qu'en Béarn le mot plaça (= place) prend souvent un sens particulier, celui de ferme, métairie. Donc Lasplacettes signifie les petites fermes, nom qui a pu être donné à un hameau à l'habitat dispersé. Lassaigne Nom surtout porté dans le département de la Loire, où l'on trouve aussi la forme Lasseigne (également Lassagne en Périgord). C'est un toponyme très fréquent, qui désigne un lieu marécageux (latin sagna = marais). Lassalle Nom fréquent dans les Pyrénées. Voir Sala. Lassalmonie Porté en Charente, désigne celui qui est originaire de la Salmonie, nom de deux hameaux à Chirac et à Torsac (16), également hameaux à La Chapelle-Grésignac (24) et à Livernon (46). Signification du toponyme : le domaine de Salmon (voir ce nom). Lassau Le nom est surtout porté en Gironde. Il s'agit d'un toponyme (l'Assau) de sens incertain. Peut-être une variante de Sault (voir ce nom). Lassauce Nom porté dans les Vosges et le Territoire de Belfort. Désige celui qui est originaire d'un lieu-dit la Sauce (= lieu où poussent les saules). Variante : Lassausse (88, 51, 56). Lassausse C'est au départ un toponyme désignant un lieu planté de saules. Nom renccontré presque exclusivement dans les Vosges. Lassaussois Porté dans la Nièvre et dans l'Yonne, c'est l'équivalent de Lassaussaie, Lassaussaye (69, 89), toponyme évoquant un bois de saules. Lasselin Nom du nord de la France. Il faut le décomposer en l'Asselin. Quant à Asselin, c'est un nom de personne d'origine germanique, diminutif formé avec le suffixe -in sur Adso (racine adal > ad = noble). Lasselin Porté dans le Nord et dans la Somme (variante : Lasselain), le nom est une forme agglutinée de l'Asselin (voir Asselin et Esselin). Lasserre Nom surtout porédans le Sud-Ouest. Pour le sens, voir Serra. Lassince Nom porté dans le Périgord et le Limousin. Aucune idée hélas. Il semble s'agir d'un toponyme, mais je n'en trouve aucune trace. Lassiste Assez rare, le nom se rencontre dans les Landes. Il renvoie sans doute à un ancien lieu-dit l'Assiste, un toponyme que l'on retrouve dans le Plané d'Assiste, à Bielle (64). Sens incertain, qui peut évoquer le ciste ou le schiste. Lasson On trouve surtout ce nom dans la Marne. Désigne celui qui est originaire de Lasson. Un ancien village de la Marne porte ce nom, ainsi que deux communes dans l'Yonne et le Calvados. Lassou Surtout porté en Gironde, c'est sans doute un toponyme. Un hameau s'appelle le Village Lassou à Bois-de-Céné (85). On trouve plus souvent (85, 18) la forme Lassous. Signification : le lieu situé en dessous, le village du dessous. Lassurguère Nom porté dans les Landes. Il s'agit visiblement d'un toponyme devenu nom de famille. Reste à savoir où peut se trouver un hameau nommé Lasssurguère ou la Surguère, et quel est le sens de cet éventuel toponyme : peut-être un lieu fréquenté par le faucon crécerelle (surguèr). A noter qu'il existe en Charente-Maritime une commune appelée Surgères, et que ce nom signifie cerisaie. Lassus Nom très fréquent dans le Sud-Ouest (64, 65). Désigne celui qui habitait au-dessus, sans doute au-dessus du village, ou encore au sud. Le contraire, Lajus (= en dessous ou au nord), est également assez courant (40, 64). Lastelle (de) Nom d'une localité de Normandie, dans la Manche, qui fait partie de la commune de Le Plessis-Lastelle. Lastennet Surtout porté dans le Finistère, le nom est lié au verbe breton astenn (= étendre, allonger), le sens du surnom restant incertain. Variante : Lastenet. Lastrucci Nom italien très répandu dans la région de Florence. Semble désigner, comme Lastri, celui qui est originaire de Lastra a Signa, commune de Toscane. Lasvergnas Surtout porté dans le Limousin, désigne celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu-dit nommé Las Vergnas (= les aulnes). Latapie L'un des noms les plus portés en Béarn, rencontré aussi dans l'Aveyron. C'est un toponyme qui correspond à l'occitan tàpia, terme désignant le torchis, le pisé, et appliqué à une construction en pisé, souvent une grange. Latelise Egalement écrit Lathelize, le nom semble venir du Cantal, où il est mentionné au moins depuis le XVIIe siècle (Saint-Cirgues-de-Jordanne). Je n'en connais pas le sens, mais il y a de fortes chances pour qu'il renvoie à un toponyme. Laterrade Nom porté surtout en Aquitaine (33, 64). On trouve aussi la variante rare Laterade dans les Hautes-Pyrénées. C'est un toponyme qui désigne une terrasse (occitan et gascon terrada). Le patronyme correspond donc à celui qui habite le lieu-dit la Terrada. Laterrière Nom relativement rare. Désigne celui qui vit au lieu-dit la Terrière ou qui en est originaire (terrière = lieu d'où on extrait la terre). Laterza Originaire de la commune italienne de Laterza, en Apulie. Lathus Le nom est porté dans la Vienne. Variantes : Lathu, Latu, Latus. Il désigne celui qui est originaire de Lathus, commune du même département. Signification du toponyme : sans doute le domaine de Lastus (ou Lastucius), nom d'homme latin. Latimier Nom rencontré en Bretagne (22) qui est un dérivé de latin : donc un homme qui connaissait le latin, et qui sans doute devait l'enseigner. On trouve la variante Latinier dans le Morbihan. Latouche Désigne celui qui habite un lieu-dit la Touche, toponyme très fréquent (= bois, petite forêt). C'est dans l'Ouest (22, 72) que les Latouche sont les plus nombreux. Latouille Rencontré en Limousin et dans le Sud-Ouest, c'est un toponyme désignant un lieu où poussent les ajoncs. Latour Très fréquent, le nom est surtout porté en Aquitaine (24, 33) et dans le Vaucluse. Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Tour, toponyme qui se passe de commentaires. Variantes : Latoure, Latoures (64), Latourre (07). Diminutifs : Latourelle (47), Latourette, Latourrette (64). Latreille Surtout porté en Dordogne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Treille, terme désignant au moyen âge une treille, mais aussi un verger. Variante : Latreilhe. Latrémoulière Originaire du hameau ou du village portant ce nom. Il s'agit d'un toponyme désignant un lieu planté de trembles (peupliers). Le patronyme se rencontre dans le Massif Central (Corrèze). Latreuille Nom porté en Poitou-Charentes. Rien à voir avec un filet de pêche (sens évoqué par M.T. Morlet), c'est un toponyme fréquent dans la région, qui pourrait évoquer la présence d'un pressoir à vin (treuil). Latrille Voir Latreille pour le sens. Le nom est porté en Aquitaine (33, 40, 64). Variante : Latrilhe. Latron Le nom est surtout porté dans le Loir-et-Cher, où on le rencontre aussi sous la forme Lattron. Peut-être un diminutif de lattier (celui qui pose des lattes), mais plutôt celui qui est originaire du Latron, hameau à Allouis (18). Latrouite Surtout porté dans la Manche (variante : Latrouitte), c'est un surnom évoquant la truite (soit un pêcheur, soit celui qui est agile comme une truite). Autre forme : Latrouette (14). Latscha C'est dans le Haut-Rhin que le nom est le plus répandu. Il est porté par des familles originaires du Jura suisse. La signification est incertaine, mais il est fort possible que Latscha soit une déformation de Lachat, un toponyme très fréquent en Savoie, où le mot chat (également chaz) est une variante de chal (= pâturage de montagne, racine prélatine calm). Lattelais Nom rencontré en Normandie (76), où l'on trouve aussi Attelais (plus rare). Pourrait désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Autel (variantes Autets, Authieux, Autheux) nom fréquent en Normandie pour désigner une petite église. Latteu, Latteux Nom fréquent en Picardie, rencontré aussi sous la forme Latteur. Désigne celui qui fabrique des lattes, le terme ayant au moyen âge le même sens qu'aujourd'hui (pièce de bois refendu, longue et mince, utilisée en charpenterie et en menuiserie). Latu Le nom est surtout porté dans la Vienne, où l'on trouve aussi la variante Latus. Les formes Latou et Latoux semblent avoir la même origine. Reste à savoir laquelle, car le nom est pour moi bien obscur. Peut-être un toponyme pyrénéen (tou = cavité, caverne, ravin profond). Latusque Rare et porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui habite un lieu-dit Latusque, nom de deux hameaux à Lasseube et à Bruges-Capbis-Mifaget (64). Le toponyme Tusque semble l'équivalent du français Touche (= bosquet). Laube C'est dans les Côtes-d'Armor que le nom est le plus répandu. Il s'y écrit en principe Laubé. Il devrait s'agir d'une agglutination de l'Aubé (Aubé étant une autre forme du nom de personne Aubert, portée en Normandie). Laubiès Surtout porté dans l'Aveyron, doit désigner celui qui est originaire de Laubiès, hameau à Vabre-Tizac, dans le même département. Laubry Porté notamment dans l'Allier et le Nord, c'est une variante de Aubry (voir ce nom) avec agglutination de l'article défini. Lauchenauer Nom porté dans le Haut-Rhin, où il est très rare. On le rencontre plus souvent en Suisse, dont il semble originaire. En principe, il devrait désigner celui qui habite un lieu-dit Lauchenau, mais je ne trouve rien qui corresponde. On retrouve dans le nom la finale -au, qui évoque un terrain humide, le premier élément devant être lauch, avec le sens de bocage (moyen-haut-allemand lôh), plutôt que l'allemand moderne Lauch (= poireau). Laucoin Nom porté en Vendée. C'est une agglutination de l'Aucoin, le nom Aucoin (85, 58, 77) étant un patronyme d'origine germanique (Alhwin : alah = temple + win = ami). Laudié Un nom que l'on trouve surtout en Salanque (P-O). Semble correspondre au patronyme de Catalogne du sud Llauder, qui peut s'interpréter de deux façons différentes. Soit un nom de personne germanique, Leudocharius, documenté en 833 sous la forme Leutharius. Soit, et l'hypothèse me séduit assez, une fonction ancienne, celle du lleuder, chargé de percevoir le droit de leudes sur les marchandises entrant dans la ville. On évoque parfois aussi celui qui chantait l'office des laudes, mais je n'y crois guère. Lauduique Porté dans le Nord, devrait être une francisation du néerlandais Lodewijk (= Louis). Lauga Nom très courant en Gascogne. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Lauga, l'Auga, toponyme fréquent dans cette région, formé sur augar = terrain marécageux. Variantes : Laugaa, Laugar. Diminutifs : Laugareil, Laugaret, Laugarette, Laugaro, Laugarot. On trouve avec le même sens les noms Auga, Dauga, Daugas. Laugé Variante de Laugier (voir ce nom) portée dans l'Hérault et le Morbihan. Lauger Variante de Laugier (voir ce nom), portée notamment dans la Sarthe et le Tarn. Laugier Nom de personne d'origine germanique, qui est une variante méridionale (Sud-Est) de Léger. Etymologie : Leodgari (leod = peuple + gari = prêt pour le combat). Variante : Laugié. Laulan Nom porté dans le Sud-Ouest (33, 47, 40). C'est un toponyme évoquant le noisetier (gascon aulan, du latin abellana = noisette). A noter les hameaux de Laulan à Listrac-Médoc, Saint-Médard-en-Jalles et Léogeats (33). Avec le même sens : Laulanet (24), Laulaney (33). Laulom Nom gascon surtout porté dans les Landes. Il désigne celui qui habite Laulon, nom de hameaux à Pouillon (Laulon de Bidaou) et à Uchacq-et-Parentis, deux communes landaises. Signification possible : le mauvais orme (aul = mauvais en occitan). Laumet Patronyme surtout porté dans le Tarn-et-Garonne, également présent dans le Lot-et-Garonne. Désigne celui qui est originaire d'une localité ou qui habite un lieu-dit portant ce nom. On trouve le toponyme dans l'Aveyron (près de Millau) et dans le Lot (Cajarc). Sens obscur : peut-être un lieu où poussent des lames, variétés de roseaux (latin lamina). A noter pour la petite histoire qu'une branche des Laumet est à l'origine des automobiles Cadillac (Laumet de Lamothe-Cadillac). Laumonier, Laumônier Nom porté dans la Vienne et en Gironde. L'aumônier était au moyen âge soit celui qui fait l'aumône, soit celui qui demande l'aumône, un mendiant. C'est sans doute ce dernier sens qu'il faut retenir pour le patronyme. Variantes : Laumonnier (53), Lomonier (18), Aumonier, Aumonnier (79). Launay Fréquent dans l'Orne et la Sarthe, c'est un toponyme qui désigne un lieu planté d'aulnes. Laupie, Laupies Nom fréquent dans le Gard (région d'Alès), plus généralement présent en Languedoc et en Provence. Désigne celui qui est originaire de la Laupie, les Laupies, toponyme fréquent de la Drôme aux Cévennes (= lieu ombragé, tonnelle, hangar, également tas de bois, occitan laupia). A noter le hameau des Laupies à Dourbies (30), et la commune de la Laupie dans la Drôme. Lauque Ou Lauqué. Le nom est surtout porté dans les Landes. Il désigne un gardeur d'oies (occitan auquier, dérivé de auca = oie). A noter que des hameaux ou des fermes s'appellent Lauqué à Buanes et à Benquet (40). Laur Le nom est surtout porté dans l'Aveyron et le Tarn. Il semble désigner celui qui est originaire de Laur, hameau à Camarès (12) ou à Montaigu-de-Quercy (82), un toponyme que l'on retrouve aussi dans la commune de Saint-Jean-de-Laur (46). Signification probable : lieu où pousse le laurier (occitan laur), ou encore terre labourée (laur signifie aussi 'labour'). A noter cependant que Laur est un ancien nom de baptême (latin Laurus). Laurans Variante du nom de baptême Laurent (voir ce nom). On rencontre cette forme à la fois dans le Finistère et dans la Lozère. Laurant Variante du prénom Laurent, portée notamment en Seine-Maritime et dans la Marne. Diminutif : Laurantin (79, 86). Lauras Nom porté dans l'Aveyron et le Lot-et-Garonne. Désigne celui qui est originaire de Lauras, hameau de la commune de Roquefort-sur-Soulzon (12). Le toponyme semble se rattacher au laurier (latin laurus) ou encore à l'occitan aura (= vent). Lauray Le nom est surtout porté dans le Gers, où il devrait désigner celui qui habite le hameau du Lauray à Eauze (32). Signification probable : lieu où pousse le laurier. Plusieurs autres hameaux du Sud-Ouest s'appellent Lauray (40, 33). Le toponyme se rencontre aussi dans la Vienne et le Loir-et-Cher. Laurelut Le nom est originaire de la Creuse. C'est un sobriquet pour celui qui a de grandes oreilles (occitan aurelhut). Laurence Matronyme formé sur Laurent, surtout fréquent vers la Normandie (la région de France où les matronymes sont les plus nombreux). Laurenceau Diminutif du nom de baptême Laurent, porté notamment dans le Loir-et-Cher, la Vendée et les Charentes, ainsi que l'Indre-et-Loire. Variantes : Lauranceau, Laurençaut, Laurensaud. Avec d'autres suffixes : Laurencin, Laurancin (38, 69, 37), Laurençon, Laurançon, Lauranson (69, 63, 16, 23, 43), Laurençot, Laurançot, Lauransot, Laurensot (70, 88, 90, 77), Laurencet, Laurenchet (74, 70). Laurencena Nom de famille assez rare et localisé au Pays basque, tant en France qu'en Espagne. Apparemment un matronyme formé sur un diminutif du prénom Laurent (Laurentx, Laurentzi en basque), à rapprocher du gascon Laurensan. Laurency Diminutif ou forme latinisée de Laurent. Le nom se rencontre surtout dans la Marne et en Franche-Comté. Laurendeau Diminutif de Laurent, porté notamment en Poitou-Charentes et dans le Maine-et-Loire. Variante : Laurandeau (36). Avec d'autres suffixes : Laurendet (01), Laurendin (86, 79), Laurendon (42), Laurendot (aujourd'hui en Martinique). Laurens Nom surtout porté dans l'Aveyron et le Tarn. Voir Laurent. Laurenson Diminutif de Laurent porté notamment dans la Haute-Loire et les départements voisins. Variante : Laurençon. Laurent Nom de baptême formé sur le latin Laurentius, dérivé de laurus (= laurier). Le laurier étant un symbole de victoire, on comprend le succès de ce nom dès l'époque romaine. Par la suite, dans la chrétienté, il représente la victoire de la nouvelle religion sur le paganisme, à l'image de saint Laurent brûlé sur un gril au IIIe siècle en se riant des flammes. Laurentin Diminutif du nom de baptême Laurent porté notamment dans la Vienne et les Deux-Sèvres, ainsi qu'en Guadeloupe. Lauret Diminutif de Laur (nom d'un saint vénéré autrefois dans le Centre et l'Ouest) ou lieu planté de lauriers, les deux sens sont possibles. C'est aujourd'hui à la Réunion qu'il y a le plus de Lauret. Laureux Nom rare porté en Languedoc toulousain. Sens incertain. M.T. Morlet propose le surnom d'un doreur (dérivé de aur = or en ancien occitan). Laureys Porté dans les Ardennes et le département du Nord, c'est une variante de Laureyns, qui correspond au prénom Laurent. Avec génitif : Laureyssens. La forme Laurey, rencontrée dans l'Aube, semble avoir le même sens. Lauriac Surtout porté dans l'Aveyron, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On a le choix entre plusieurs hameaux, notamment dans les communes de Vitrac (15), Saint-Paul-de-Loubressac (46), Blaziert et Mas-d'Auvignon (32). Sens du toponyme : le domaine appartenant à Laurius, nom de personne latin. Laurichesse Rencontré notamment dans le Limousin, le nom correspond à un toponyme rencontré dans le Cantal (commune de Trizac). A noter cependant qu'on trouve des Laurichesse aussi en Picardie ! Laurier Fréquent un peu partout en France, semble désigner un lieu où le laurier est abondant. Laurière Porté dans la Dordogne et la Haute-Vienne, le nom renvoie en principe à la commune de Laurière (87), mais c'est aussi le nom d'un hameau à Meilhards (19). Le toponyme évoque la présence d'une mine d'or. Laurin Diminutif du nom de baptême Laur, le patronyme est porté notamment dans la Vienne et les Bouches-du-Rhône. Formes italiennes : Laurino, Laurini. On trouve dans le Sud-Ouest la forme Laurine, qui pourrait être un matronyme. Laussinotte Désigne celui qui est originaire de Laussinotte, hameau à La Boissière-d'Ans (24). Le nom Laussinot, très rare et porté dans l'Hérault, pourrait en être une variante. Lausson Nom rare porté dans l'Eure-et-Loir ainsi que dans la Loire. Difficile d'en connaître l'origine géographique exacte et la signification. Devrait désigner celui qui habite un lieu-dit Lausson ou l'Ausson, toponyme lié à la présence d'un cours d'eau (par exemple, une rivière s'appelle l'Ausson à Losne, 21). Lautier Nom de personne d'origine germanique, Leothari (leot = peuple + hari = armée). Le patronyme est fréquent en Languedoc. Variantes : Lauthier (04, 87), Lothier (89, 77), Lotier (58). Lautredou, Lautrédou Patronyme breton, au départ l'Autrédou, diminutif d'Autret, un ancien nom de baptême qui semble composé des racines alt (= ami) et ret (= utile).Variantes : Lautrédoux, Lautridou, tous ces noms se rencontrant surtout dans le Finistère. Lautret Nom assez rare, porté en Charente-Maritime et en Saône-et-Loire (également présent à la Réunion). La variante Lautrey, plus fréquente, se rencontre en Côte-d'Or, et semble attester une origine bourguignonne dans la plupart des cas. Il pourrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Leotrad (leot = peuple + rad = conseil), mais M.T. Morlet envisage pour sa part une agglutination de l'Autrey, désignant celui qui est originaire d'Autrey (toponyme fréquent en Haute-Saône). Lorsque le nom se rencontre dans l'Ouest, il s'agit plutôt d'une forme agglutinée de l'Autret (Autret est un ancien nom de personne breton formé sur les racines alt = allié et ret = utile). Lautric Le patronyme est porté en Guadeloupe et à la Réunion. Il devrait s'agir du nom de personne d'origine germanique Leotric (leot = peuple + ric = puissant), que l'on retrouve dans le nom de la commune de Lautrec (Tarn), qui pourrait d'ailleurs elle aussi être à l'origine du nom de famille. Lauvernay Surtout porté en Bourgogne, semble désigner celui qui est originaire d'Auvergne. Variantes : Lauvernais, Lauvernet. Si l'on peut avoir un doute avec les noms précédents, le sens est évident pour Lauvergnat, Lauvergniat (23, 89). Lauvige Très rare, le nom se rencontre en Charente et en Dordogne. Diminutif : Lauvigeout (32, 82). Sens obscur. Lauwick Nom porté dans le Nord (variante : Lauwÿck). Il est originaire du Duché de Gueldre (Pays-Bas), sa graphie initiale étant Lawick (XIIe siècle). Signification : lieu marécageux, humide. Lauzier Nom typique du Sud-Est, et notamment des Hautes-Alpes. C'est un nom de métier désignant celui qui découpe et pose les lauzes (pierres schisteuses très fines servant à couvrir les toits, et par extension ardoises). Lauzon On considère en principe que ce nom est un toponyme désignant une carrière de lauzes (schistes ou parfois ardoises pour la couverture des maisons). Seul problème, le patronyme Lauzon se rencontre dans l'Ouest (49, 29), où le mot lauze était en principe inconnu au moyen âge (c'est un terme du sud et du sud-est). Il faut donc sans doute chercher une autre solution. Je pense pour ma part à celui qui est originaire de Lozon, dans la Manche. Lavabre Nom fréquent dans l'Aveyron et le Tarn. Voir Vabre pour le sens. Lavail, Lavaill, Laval, Lavall Originaire de la vallée, ou vivant dans la vallée (voir Valls). Lavaine, Laveine, Lavoine Ces trois patronymes, surtout fréquents dans l'Est (88), semblent avoir le même sens et désignent un producteur ou un marchand d'avoine. Lavalade Nom porté dans la Vienne et la Haute-Vienne (variante : Lavaladas). Voir Valade. Lavalette Le nom signifie la petite vallée. Il s'agit donc d'un toponyme devenu nom de famille. C'est dans le Limousin que le nom est le plus répandu. Variante : Lavallette (58, 87). Lavallard Le nom est porté en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Lavalard, Lavallart. Formes voisines : Avalard, Avallart (Lavalard étant une agglutination de 'l'avalard'). M.T. Morlet pense à un toponyme désignant un terrain en pente. Effectivement le verbe avaler a signifié longtemps 'descendre', mais son emploi moderne date de la fin du XIIe siècle, et c'est sans doute lui qu'il faut privilégier ici : autrement dit, un avalard est un goinfre ou un gros buveur. Lavandier Porté en Dordogne et dans le Puy-de-Dôme, le nom désigne un blanchisseur (voir aussi Lelavandier). Variante : Lavandrier (24). Lavaquerie C'est un toponyme désignant une étable à vaches, parfois aussi une petite ferme. Le nom est surtout porté en Picardie (60, 80, variante : Lavaquery). De nombreux hameaux s'appellent la Vaquerie (Normandie, Picardie, Sud-Ouest). Lavastre Un nom qui vient surtout de l'Ardèche. C'est apparemment un toponyme auvergnat, dont le sens me demeure obscur. Lavaud Nom courant, notamment en Limousin et en Charente. C'est un toponyme signifiant la vallée, que l'on retrouve très souvent dans ces régions. Laveau Désigne celui qui est originaire du lieu-dit Laveau ou Lavau (= la val = la vallée). Le patronyme se rencontre surtout dans le Bordelais et dans l'Yonne. Autres formes voisines : Laveaud (17), Laveault (58), Laveaut (18), Laveaux (71). On trouve aussi bien sûr des Lavau (33), Lavaud (24, 19), Lavault (58), Lavaut (71), Lavaux (87). Lavech Nom rare qui a été porté dans les Pyrénées-Orientales. Il est connu depuis la première moitié du XVIIème siècle, et paraît provenir d'une souche unique à Terrasson, en Dordogne. Il devrait s'agir d'une variante graphique de Laveix, nom de famille porté dans la Creuse et nom de divers hameaux : dans la Corrèze à Louignac, Pérols-sur-Vézère, Saint-Pardoux-le-Vieux et Saint-Étienne-la-Geneste, dans la Creuse à Clairavaux et Gentioux-Pigerolles. Le toponyme se rencontre aussi en Auvergne. On trouve parfois la forme plurielle les Aveix. Signification : sans doute l'occitan avet (= sapin). Lavedan Egalement écrit Lavedant, le nom désigne celui qui est originaire du Lavedan, région située dans la haute vallée du Gave de Pau. Variantes : Labadan, Labedan, et sans doute Labadens, Labedens. A noter que Lavedan est aussi le nom de hameaux à Ligardes (32), Labastide-Paumès (31) et Laugnac (47). Sens incertain : les premières mentions connues, Pagus Lavetanensis (860), Levitana (945), rendent improbable l'interprétation 'bois de sapins', souvent envisagée. L'idée de bois de sapins devrait par contre expliquer les noms de familles Laveda (09) et Lavède (autrefois 65). Lavedrine, Lavédrine Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Védrine. Le toponyme est très fréquent dans tout le Massif Central, où de nombreux hameaux s'appellent ainsi. Signification : vient du latin veterina (= bêtes de somme). Le mot a pu désigner des chemins empruntés par les bêtes de somme, mais il semble aussi avoir pris le sens de pâturage. Le nom de famille est surtout porté aujourd'hui dans l'Allier. Laveilhe A priori ce nom occitan signifie la veille, et pourrait être un surnom donné à celui qui veille, par exemple un guetteur. Laveissière Porté dans le Cantal, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée La Veissière (= bois de noisetiers). Lavenant C'est dans les Côtes-d'Armor que le nom est le plus répandu (variante : Lavenan). Il correspond à l'ancien français 'avenant', avec deux sens possibles : soit un nouveau venu, un étranger, soit une personne agréable. Avec le même sens : Lavanan, Lavanant (29). Lavenir Le genre de sobriquet dont il est quasi impossible de trouver l'origine. A bien sûr le sens de l'avenir, mais pourquoi ? On peut tout imaginer, y compris un surnom donné à un devin. Lavenot Nom porté dans le Morbihan. Il faut le comprendre comme l'Avenot, et il devrait s'agir d'un surnom donné à un producteur d'avoine. Laverdet Nom surtout porté dans le Lot (également 84, 21). Semble désigner celui qui est originaire du Verdet ou de la Verdette, nom de nombreux hameaux (= lieu verdoyant). Laverge Porté notamment dans le Nord et dans la Manche, correspond à l'un des divers sens du mot 'verge', sans doute ici celui de mesure agraire, désignant soit un arpenteur, soit celui qui habite un éventuel lieu-dit la Verge (terre de la superficie d'une verge). Lavergne Très courant dans le Sud-Ouest et dans le Limousin, c'est un toponyme désignant un bois d'aulnes. Deux communes portent ce nom (Lot et Lot-et-Garonne) ainsi que de nombreux hameaux. Laverton Nom surtout porté dans la Sarthe et l'Eure-et-Loir. Je ne vois pas d'autre solution que de le décomposer en l'Averton, qui devrait désigner celui qui est originaire d'Averton nom de localité rencontré dans la Mayenne : outre la commune d'Averton, il existe deux hameaux appelés le Viel Averton et le Haut Averton (commune de Courcité). Le nom de famille Averton existe aussi dans la même région, et l'on trouve des Daverton en Picardie. Lavialle Le nom est surtout porté dans le Cantal et le Limousin. On rencontre la forme Laviale dans le Rouergue. Désigne celui qui habite un lieu-dit la Vialle, toponyme très fréquent ayant le sens de 'village' (ancien occitan viala). Lavie Nom gascon désignant la maison située au bord de la rue, de la route (latin via). Laviec Surtout porté dans le Finistère, c'est sans doute le surnom d'un personnage adroit, habile, à rapprocher du gallois llawiog (cité par A. Deshayes, qui envisage aussi le mot aveeg, signifiant soit 'apprêté', soit 'saugrenu'). Lavignac Le nom est porté en Dordogne et en Corrèze. Variante : Lavignas. Il désigne celui qui est originaire de Lavignac, nom d'une commune de la Haute-Vienne et d'un hameau en Corrèze (commune de Margerides). M.T. Morlet signale aussi un lieu-dit en Dordogne (Milhac d'Auberoche). Signification du toponyme : le domaine de Lavinius, nom d'homme latin. Lavigne Un nom très fréquent dans l'ensemble de la France. Il désigne bien sûr celui qui est propriétaire d'une vigne, ou qui habite à côté d'une vigne (ce qui suppose un terroir où les vignes ne soient pas trop nombreuses). C'est en Béarn que le nom est le plus répandu. Lavillauroy Egalement Lavillaureix, Lavillaurex. Porté dans le Limousin et les régions voisines, désigne celui qui est originaire d'un lieu portant ce nom (en principe : le domaine royal, la ville royale). Il pourrait s'agir de Lavillaubeix à Châteauponsac (87). Laville Fréquent dans la Gironde et la Vienne, désigne celui qui habite un lieu-dit la Ville. Le toponyme a d'abord désigné un domaine rural (latin villa), puis un village ou une ville. Lavinal Nom porté dans le Lot. Voir Labinal pour le sens. Laviolette Un nom surprenant comme on en trouve parfois. Cela ressemble assez aux sobriquets liés à des fleurs que l'on donnait parfois à des soldats. Mais justement, avec les sobriquets, difficile de savoir ! On le rencontre notamment dans l'Aisne, mais c'est dans les départements d'Outre-Mer qu'il est le plus répandu aujourd'hui. Lavirotte Nom bourguignon désignant celui qui habite un lieu-dit la Virotte, sans doute avec le sens de chemin sinueux ou courbe de rivière. Le toponyme se rencontre à Vesvres (21) et à Pourlans (71). Autre lieu-dit : Lavirotte à Combertault (21). Lavit Nom rencontré dans les Hautes-Pyrénées et dans le Tarn. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Lavit (= la vigne). Une commune du Tarn-et-Garonne et de nombreux hameaux du Sud-Ouest s'appellent Lavit. Lavocat Le nom est porté en Bourgogne et dans la Haute-Marne. Voir Avocat pour le sens. On trouve plus rarement la forme Ladvocat. Lavogiez Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est aussi écrit Lavogez. Je n'en connais pas le sens. Lavoie Surtout porté dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui habite un lieu-dit Lavoie, La Voie (= lieu situé près de la route). Lavoine Surnom donné à un producteur d'avoine. Le nom est surtout porté en Picardie. Variante : Lavoinne. Lavolé Porté dans le Morbihan et en Normandie (27), le nom se rencontre aussi en Martinique. Il correspond à l'ancien français 'avolé', avec deux sens possibles : soit un étourdi, soit un étranger, celui qui vient d'on ne sait où. Variantes : Lavollé, Lavollay, Lavolley. Lavollée Le nom est surtout porté dans le Loiret. Variante : Lavolée. Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Vollée ou en est originaire. A noter des hameaux portant ce nom à La Motte et à Planguenoual (22), à Vihiers (49), à Secondigné-sur-Belle (79), à Bohain-en-Vermandois (02) et à Verdelot (77). Lavorel Fréquent en Savoie, le nom désigne un laboureur. Lavoute, Lavoûte Porté dans la Haute-Vienne et la Charente, le nom s'est écrit aussi Lavouste (également Delavoute, Delavouton). Il désigne celui qui habite un lieu-dit la Voûte (= voûte, passage couvert entre deux rues). Variantes : Lavote, Lavotte (87). Lawniczak Nom polonais. Diminutif de Lawnik = officier municipal, échevin, juge. Lawson Patronyme anglais. Désigne le fils de Law, qui est ici un hypocoristique du prénom Lawrence (Laurent). Layani Nom arabe qui était souvent porté en Afrique du Nord par des juifs séfarades. La forme initiale pourrait être El Ayani (en rapport avec les yeux), mais il semble que ce soit plutôt El Hayyani, évoquant notamment une tribu berbère de la région de Taza (Maroc). Le patronyme est formé sur le nom de personne Hayyane (= vivant, très vif). Layec Nom fréquent dans le Morbihan. Correspond apparemment au breton laezheg, dérivé de laezh = lait (sobriquet donné à celui qui a le teint blanc ?). Autre possibilité, un diminutif de Lay (voir Le Lay). Layle, Leyle Nom rencontré dans le Bordelais, sans doute d'origine pyrénéenne, sur lequel je n'ai aucune idée précise pour l'instant. Laylle Le nom est porté dans le Sud-Ouest (31, 64). Il poutrrait désigner celui qui est originaire de Laille, hameau à Alliat (09) ou de l'Aille (cf. le lieu-dit Aille Berthe à Bugnein, 64). Signification possible : lieu où pousse l'ail (occitan alh) ou l'alisier (alia, variante de aliga = alise). Laymajoux Nom de famille rencontré dans le Tarn-et-Garonne. On rencontre aussi les formes Lasmayous et Lasmayoux dans des régions voisines. Il devrait s'agir de variantes d'un même nom, mais lequel est le bon ? Lasmayoux désignerait le domaine appartenant aux Mayoux. Laymajoux ressemble à un toponyme qui serait formé sur Lay (de sens obscur, plusieurs communes portent ce nom) et sur major = (très) grand. Bref, rien de bien clair. Laz Désigne celui qui est originaire de la commune de Laz (Finistère). Le toponyme n'est pas très clair : il pourrait évoquer une borne ou un menhir (vieux breton lath = baguette, lance). Lazard Le nom se rencontre surtout dans l'Est. On peut penser à un sobriquet désignant un joueur (= le hasard), mais c'est le plus souvent une variante du prénom Lazare (qui est parfois un sobriquet désignant un lépreux). Le nom Lazard était très souvent porté par des juifs. Voir aussi Lazare. Lazare Nom de baptême popularisé à la fois par le pauvre ulcéreux assis à la porte du mauvais riche dans la parabole de Luc et par un saint, ami de Jésus (et ressuscité par lui), frère de Marthe et Marie, qui aurait été le premier évêque de Marseille. Vient de l'hébreu 'el `azar (= Dieu a secouru). C'est dans le Vaucluse et dans le Var que le patronyme est le plus répandu. Lazaro Variante espagnole de Lazare (voir ce nom). Lazzaroni Nom italien fréquent en Lombardie, forme plurielle de Lazzarone (Piémont), lui-même augmentatif de Lazzaro, qui correspond au français Lazare (voir ce nom). Le Bail Le nom s'applique en breton à un animal qui a une tache blanche sur le front. Pour une personne, le surnom est difficile à interpréter (celui qui a une tache sur le visage ?). En tout cas c'est un des noms de famille les plus répandus dans le Morbihan. Variante : Le Baill (29). Le Baillif Porté en Normandie et dans la Mayenne, le nom correspond à la fonction de bailli (représentant du seigneur dans la communauté villageoise). Variante : Le Bailly (50). Le Balleur Plus courant sous la forme Leballeur (Normandie), le nom désigne un danseur. Variantes bretonnes : Le Baller, Le Baler, Le Balier, Le Ballier, et sans doute Le Ballais. Le Barbier, Le Barber Nom surtout rencontré en Bretagne (56, 22). Désigne évidemment un barbier. Le Baron Fréquent dans le Morbihan et la Manche, fait partie des nombreux sobriquets liés à un titre de noblesse. Surnom possible pour un homme vaniteux. Variantes : Le Baro, Le Barron. Le Bars Patronyme breton désignant un chanteur ambulant, un ménestrel, un barde (en breton moderne barzh = poète). Variantes : Le Barch, Le Bards, Le Barh, Le Barse, Le Bart, Le Barth, Le Bartz, Le Barz, Le Barze. Diminutif : Le Barzic. Le Bechec Ce nom breton (22) désigne sans doute celui qui a le nez pointu ou crochu (breton becheg = pointu, à rapprocher du français 'bec'). Le nom de famille Le Bec (29) a le même sens. Le Belleguy Nom porté dans les Côtes-d'Armor. C'est un diminutif du breton beleg (= prêtre), sobriquet qui peut être interprété de diverses manières (voir Lepretre). On retrouve beleg dans les noms Le Bellec, Le Belec, Le Bellac. Autres dérivés : Le Bellégard, Le Belicard, Le Bellego, Le Bellegou, Le Bellegui, Le Belleguic. Le Berre Nom breton, sobriquet désignant un homme court sur pattes. Le Bihan Sobriquet breton désignant un homme de petite taille. Variante : Lebihan. Le Bitouzé Nom porté dans la Manche, qui semble correspondre au breton Le Bitous, Le Bitoux, sobriquet désignant un homme maigrichon (du breton bitous, même sens). Le dictionnaire de M.T. Morlet préfère y voir un composé formé avec bis (deux fois) sur Touzé (= tondu), autrement dit celui qui a été tondu deux fois. Le Blay Nom breton fréquent dans le Morbihan. C'est un surnom comparant son porteur à un loup (breton bleiz). Variantes : Le Blaye, Le Blais (qui peut aussi se rattacher au prénom Blaise). Diminutif : Le Blayo. Le Bloas "Porté dans le Finistère (variante : Le Bloa), semble correspondre au breton ""bloaz"" (= an, année), mais le surnom est bien difficile à comprendre. Le patronyme Le Blois (22) en est en principe une variante francisée. On pensera cependant aussi à l'ancien français ""blois"" (qui bégaie, qui a un défaut de prononciation), voire à ""bloi"" (= blond)." Le Boisselier Nom désignant un marchand ou un fabricant de boisseaux (mesures pour le blé et les autres grains). Le Borgne Variante de Leborgne (voir ce nom) portée en Bretagne (29, 22). Avec le même sens : Le Borgn (29), Le Borne (56). Dérivés : Le Borgnic (56), Le Bornec (22). Le Bot Nom de famille très fréquent en Bretagne (29, 56). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Le Bot. Sens du toponyme : résidence, demeure. De très nombreux hameaux s'appellent ainsi, ils sont situés pour la plupart dans le Finistère et le Morbihan. Le Boucher voir Boucher. Le Boulbin Le nom est porté dans les Côtes-d'Armor. C'est un surnom probable pour celui qui a une grosse tête (vieux breton borr = gros, corpulent + penn = tête). Avec le même sens : Boulben (56, 29), Boulbennec (22). Le Bourhis Fréquent dans le Finistère, le nom se rencontre dans le Morbihan sous la forme Lebourhis. Voir Bourhis pour le sens. Le Bozec Nom de famille breton (22) qui semble formé sur bos (= la paume de la main) et qui pourrait avoir désigné celui qui a de grandes mains. Le Bras Nom breton. Voir Bras. Le Bris Nom breton. Sobriquet désignant celui dont le visage porte des taches (en principe des taches de rousseur). Vient de brizh = tacheté, bariolé. Le Caër Nom surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Voir Caërou. Le Cam Voir Cam. Le Cardinal Nom porté en Bretagne (22). Voir Cardinal. Le Cavorzin Egalement Cavorzin, Cavorsin, Le Cavorsin. Porté en Bretagne, c'est un surnom donné sans doute à un prêteur, à un usurier (ancien français caorsin). Au départ, le nom désigne celui qui est originaire de Cahors. Le Chanu Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un surnom pour celui qui a les cheveux blancs (= chenu). Variante : Le Chanut (71). Le Ciclé Nom aujourd'hui très rare qui semble venir des Côtes-d'Armor. Pourrait correspondre au cerclier, celui qui faisait des cercles de tonneau. Le Clanche Nom porté dans le Morbihan. Voir Clanché pour le sens. Le Cleach Ou Le Cléach. Patronyme assez répandu dans le Finistère. Il désigne un sonneur de cloches (clec'h, pluriel ancien de kloc'h = cloche). Variantes : Le Cleac'h, Le Cleac h, Le Clec h, Le Clec'h, Le Clech. Le Cleve Nom porté dans le Morbihan. Aucune certitude quant à sa signification. Le Coadou Egalement Coadou, Lecoadou. Ce nom breton est un toponyme avec le sens de 'petit bois' (diminutif de coat). Le Coarer Nom breton (22). Désigne celui qui fabrique ou vend de la cire (moyen breton coar). Le Coënt Nom porté en Bretagne (22, 56), où l'on trouve aussi les formes Le Coint, Le Cointe, Le Cointre, qui ont le même sens. Voir Lecointe. Le Collonnier Nom assez rare porté dans les Côtes-d'Armor. Correspond à l'ancien français coloigne, variante par métathèse de conoille (= quenouille), et donc à l'ancien métier de fuselier, celui qui file à la quenouille. Le Cordier Le nom correspond bien sûr au métier de cordier. Il est surtout porté dans la Manche. Avec le même sens : Le Cordiaire, Le Cordière (22), Lecordier (50). Le Corf Sobriquet breton formé sur le nom commun korf (= le corps), le patronyme est surtout porté dans le Morbihan (variante : Le Corff). Il désigne sans doute une personne corpulente. Forme française : Lecorps (44, 50). Le nom Le Corfec (22) a pour sa part le sens de corpulent (korfeg), mais peut aussi désigner le hibou. Le Corre Sobriquet breton désignant une personne toute petite (corre = nain). Le Corvec Voir Corvec. Le Coustumer Le nom est surtout porté dans le Morbihan. Variantes : Coustumer, Le Coustumier. Il désigne celui qui prélevait le droit de péage, ou encore un impôt appelé coutume. Ce mot français se retrouve dans le moyen breton custum. Le Coz Voir Coz. Le Cruguel Porté dans le Morbihan, désigne celui qui est originaire de Cruguel, commune de ce département, ou d'un autre lieu-dit portant le même nom. Signification : petite colline, tumulus (breton krugell). Le Cuiche Nom rare porté dans le Morbihan. Sens incertain. Le Dictionnaire des noms de famille bretons le rattache à l'adjectif skuizh (= fatigué). Le Cunff Surtout porté dans le Morbihan, le nom correspond au breton kuñ (kuñv), avec le sens de doux, débonnaire. Variantes : Le Cunf (22, 56), Le Cun (22). La forme équivalente dans le Finistère est Cuff. Le Dallic Nom breton (56, 22), diminutif de Le Dall, surnom donné à un aveugle (breton dall). Le Damany Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui habite un lieu-dit le Damany (= le domaine). C'est le nom d'un hameau à Moëlan-sur-Mer (29). Le Dantec voir Dantec. Le Déréat Patronyme assez rare porté en Bretagne (29, 22). Voir Dereat. Le Derff Nom de famille breton. Désigne celui qui habite un lieu-dit Le Derff (= le chêne, breton derw). Variantes : Le Derf, Le Déroff, Le Droff. Le Dévéhat Surnom breton appliqué à celui qui est lent, qui manque de vivacité (breton diwezad = tardif, attardé). Le Dévic Porté dans le Morbihan, ce nom breton est un diminutif de Le Deuf, Le Deuff (= le gendre). Le Diouron Porté dans les Côtes-d'Armor, correspond en principe au breton dic'houron, et désignerait donc celui qui n'est pas un héros (gouron = héros, précédé du préfixe privatif di-). Le Doledec Ou Le Dolédec. Porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un nom de sens incertain. On le rattache parfois (cf. A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons) à l'adjectif gallois 'dyledog' (= noble), ce qui en ferait l'équivalent des noms français Noble, Lenoble. Le Dortz Un nom breton qui vient de torzh (= tourte). Dans son dictionnaire des noms de famille bretons, A. Deshayes pense qu'il s'agit d'un sobriquet désignant celui qui est rond comme une tourte de pain, bref un personnage bien enveloppé. Le Douaron Porté notamment dans le Morbihan, le nom désigne le petit-fils (breton douaren), tout comme Le Douairon, Le Douarain, Le Douaran, Le Douarec, Le Douarin, Le Doueron, Le Doiron. Le Drein Nom porté en Bretagne (22). Variantes : Le Dren, Le Drenn (29, 56). Il s'agit sans doute d'un toponyme évoquant un lieu où la végétation est épineuse (breton draen = épines). Le Drian Porté dans le Morbihan et rencontré aussi sous la forme Le Driant, c'est une variante de Dréan (voir ce nom). Le Drogoff Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. On trouve également en Bretagne les formes voisines Le Drogo, Le Drogou. Il s'agit en principe d'un nom de personne d'origine germanique, Drogo (racine driugan = combattre). Le Du, Le Dû Nom breton rencontré notamment dans le Finistère-Nord. C'est un sobriquet s'appliquant à celui qui a les cheveux noirs. Le Ferec "Nom rare porté dans le Finistère, plus fréquent sous la forme Le Ferrec (56, 29). Il peut correspondre à l'adjectif ""fer"" (= brave), ou encore au nom ""fer"" (= cheville, surnom pour celui qui a de grosses chevilles, solution choisie par A. Deshayes)." Le Fichoux Nom breton qui semble se rapporter au verbe ficher (= fixer, planter), plutôt qu'au breton fich (= bien habillé). Il s'agirait donc de celui qui plante des arbres, des piquets, etc... Variantes : Le Fichant, Le Fichou. Le Flahec Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, le nom paraît être un sobriquet pour celui qui a de grandes mains (dérivé de flac'h = paume de la main). Le Floch, Lefloch Nom breton signifiant le jeune garçon. Sans doute un surnom donné à un page ou à un jeune domestique. Le Flohic Surtout porté dans les Côtes d'Armor, c'est un diminutif de Le Floch (= jeune garçon, page). Variante : Le Floic, Le Floïc. Le Folgoc Nom breton qui a le même sens que Le Foll (voir ce nom), avec peut-être la finale coc (= parent). Le Foll Nom breton (29, 56). L'adjectif breton foll correspond au français fou. Il s'agit donc d'un sobriquet s'appliquant à celui dont le comportement est pour le moins inhabituel, déraisonnable. Le Forestier Désigne celui qui habite ou travaille dans la forêt, par exemple un garde forestier. Le nom est très répandu dans les Côtes-d'Armor. Variante Leforestier en Normandie (50, 61, 76). Le Formal Nom breton surtout porté dans le Morbihan. Pourrait désigner par métonymie un fabricant de sièges (ancien français formel = siège). Le Frapper Nom surtout porté dans le Morbihan. Variante : Le Fraper. La solution la plus simple est d'y voir un dérivé du français frapper, et donc le surnom d'un homme violent. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) propose un homme qui tire tout à lui (racine frap = coup sec vers soi). Enfin signalons qu'en ancien français le mot frapier signifiait agitation, bruit, également fuite (prendre la fuite), des possibilités à ne pas négliger. Le Fur Surtout porté dans le Morbihan, c'est un surnom breton donné à celui qui est sage, avisé. Variante : Le Feur (22). Le Gac Nom breton, sobriquet désignant celui qui bégaie (gag = bègue). Le Gall L'un des noms les plus fréquents en Bretagne, notamment dans le Finistère. On considère en général qu'il désigne les Français, ou du moins les francophones, par opposition à ceux qui parlent breton. Variante : Le Gal. Le Gallic Diminutif de Le Gall (voir ce nom), le patronyme est porté dans le Morbihan, le Finistère et la Loire-Atlantique. Le Gallou Diminutif du nom breton Le Gall (= originaire de France, ou tout simplement d'une partie de la Bretagne où l'on ne parle pas breton). Le Gargasson Nom porté dans le Morbihan. Sans doute le surnom d'un gourmand ou d'un goinfre (ancien français gargate = gosier). Le Garlès Porté dans les Côtes-d'Armor, pourrait selon A. Deshayes désigner un boiteux (à rapprocher du gallois garllaes = qui boite). Le Garnec "Porté dans le Morbihan, devrait renvoyer au breton ""karneg"", peut-être toponyme (lieu où il y a des cairns), ou encore adjectif avec le sens de ""corné"" et parfois nom désignant le crabe." Le Garrec Nom surtout porté dans le Morbihan (variante : Le Garec). C'est un dérivé du breton gar (= jambe), surnom donné à celui qui a de grandes jambe (breton gareg). Le Gloahec "Nom rencontré dans le Morbihan (variante : Le Glouahec). Signifie apparemment ""celui qui cligne de l'oeil"" (vannetais gloah = clin d'oeil, cité par A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons)." Le Godec Nom porté dans le Morbihan. Diminutif de god, qui désignait en breton une grande poche au niveau de la poitrine dans le vêtement (cf A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons). Peut-être le surnom d'une personne au ventre replet. Le Goff Nom breton correspondant au métier de forgeron. Le Goffic Diminutif du berton Le Goff (= le forgeron) surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Le Goïc Patronyme breton (variante Le Gohic) considéré comme un diminutif de Le Goff (= le forgeron). Le Gonidec Désigne en breton un cultivateur. C'est dans les Côtes-d'Armor que le nom est le plus répandu. Variantes : Le Gonnidec, Gonnidec, Gonédec, Gonidec. Diminutif : Gonidou. Le Gouanet Diminutif de Le Gouan, sans doute variante du breton Le Guen (voir ce nom). Le Gouarder Nom rare porté dans les Côtes-d'Armor. Il devrait désigner un gardien, éventuellement un tuteur (breton gward), comme le nom voisin Le Gouard. Le Goueff Le nom est porté dans le Morbihan. Variantes : Le Gouef, Legoueff. Le dictionnaire de Deshayes y voit une personne, fanée, ridée (goenv = flétri). On peut aussi envisager une mutation consonantique de koef (= coiffe). Le Gouellec, Gouellec Nom surtout porté dans le Morbihan, où l'on trouve la variante Le Gouallec, Le Goualec. Peut désigner celui qui est valeureux (vieux breton uual = valeur), mais aussi celui qui est négligent (gwalleg). On ne peut non plus négliger un rapprochement avec la forge (govellou > Goello, Gouello, Gouellou, toponyme et patronyme fréquents dans le Morbihan). Le Gouge, Legouge Le nom Le Gouge se rencontre dans le Morbihan. Quant aux Legouge, on les trouve dans l'Aisne et les départements voisins (77, 51). En ancien français, le gouge était un messager, éventuellement un serviteur. Le mot est attesté avec ce sens en 1337 à Reims, à propos de messagers envoyés à Laon et à Compiègne. Variantes : Le Gougeux (14), Legougeux (59). Le Gouic Surtout porté dans le Morbihan, c'est un des nombreux diminutifs de Le Goff (= le forgeron). Le Gouil, Le Gouill Nom porté dans le Finistère. Voir Gouillou. Le Goupil Nom porté dans la Manche. Voir Goupil. Variante : Le Goupils. Diminutif : Le Goupillot. Le Gourdiol On rencontre ce nom en Bretagne (22). Semble un dérivé du français gourd (= engourdi) et désignerait donc un personnage lourd, apathique. Mais aucune certitude. Le Gourriérec Fréquent dans le Morbihan, pourrait être une variante du nom breton Gouriézec, avec le sens de 'valeureux' (gallois gwriaeth = valeur). Autres formes : Le Gouriellec, Le Gouriérec, Le Gourriellec. Le Grin Porté dans l'Eure-et-Loir, le nom s'écrit aussi Le Grain (27, 76), mais surtout Legrain (voir ce nom). Le Guellec Diminutif du breton Le Guell, surnom donné à un rouquin. Le Guen L'un des noms les plus répandus en Bretagne (variantes Le Guene, Le Guenne). Désigne celui qui a les cheveux blancs (breton gwenn, moyen breton guen). Les formes Le Guennec, Le Guennic (Le Guénec, Le Guénic) peuvent être des diminutifs, mais semblent plutôt renvoyer à nom de personne popularisé par un saint breton qui fut abbé de Wormhout (même étymologie). Le Guern Nom de famille breton, surtout porté dans le Finistère. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Guern (= l'aulne, variante bretonne de vern, verne). Le Guichet Nom porté dans le Morbihan et dans l'Eure. Voir Guichet pour le sens. Le Guidec Porté dans le Morbihan, c'est un nom de sens incertain. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) propose celui qui porte une coiffure ornée de 'guides'. On peut envisager aussi un rapprochement avec la racine galloise gwyd (= passion, vice) ou, de façon encore plus simple, un diminutif du prénom Guy. Le Guillanton Dérivé de Le Guillant (également Le Guillan, Le Guill), porté surtout dans le Morbihan. Désigne celui qui est rusé, trompeur (ancien français guilant). Dans de nombreuses régions, le renard s'appelle la guille, mot d'origine germanique. Le Guillou Voir Guillou. Le Guinio Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Il faut y voir un ancien nom de personne formé sur le vieux breton uuin (= blanc, également sacré, béni). Il existe à Kergrist-Moëlou (22) un hameau appelé Lann Guiniou, ce qui semble prouver que le nom a été porté par un saint (Lann désigne un lieu consacré à un saint, à condition bien sûr qu'il ne s'agisse pas d'une lande). De plus, un saint gallois s'appelle Gwyno. Le Guyader Voir Guyader. Le Hazif, Le Haziff C'est un nom du Morbihan, dont le sens ne me paraît pas évident. Peut-être un dérivé du breton hez (= paix), surnom d'un homme paisible. Variante : Hazif. Le Hec'h Ou Le Hech, Le Hec. Nom de famille breton (22, 56) de sens très incertain. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) propose pour Le Hec'h l'adjectif hesk (= tari, asséché) et pour Le Hec un autre adjectif, heg (= insupportable, vexant, moqueur). A noter aussi le toponyme Hec, surtout fréquent en Normandie et en haute Bretagne, avec le sens de barrière, sans doute aussi champ clôturé. Difficile de faire un choix. Le Hellaye Nom porté dans le Morbihan (variante : Le Hellay), rencontré aussi sous les formes Le Helley, Le Helleye, Le Helleix, Leheilleix (22), Lehellay, Lehelley, Lehelleye (44). C'est un toponyme avec le sens de 'vieux manoir' (hen = vieux + les = résidence seigneuriale, source : A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons). Le Helloco Egalement Helloco. Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Semble un dérivé du breton hael (= généreux). Le Hénaff Voir Hénaff. Le Héran Nom porté dans les Côtes-d'Armor, rencontré aussi sous la forme Le Hesran. C'est un dérivé du moyen breton hezr (= hardi), surnom ou nom de personne. Le Hir Surnom breton (29 surtout) donné à celui qui est grand, long (breton hir). Variante : Le Hyr. Le Hours Nom breton, rencontré aussi sous la forme l'Hours, sobriquet désignant un homme peu sociable, un ours (on a aussi évoqué la possibilité d'un montreur d'ours). Le Hur Porté surtout dans le Morbihan, c'est un nom de sens incertain. Peut-être un surnom pour celui qui est doux (gur). Le Jacques Le nom est porté dans les Côtes-d'Armor. Variante : Le Jacq (56, 29). Il correspond bien sûr au prénom Jacques. Le Jaouen Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Le Jaoen (29), Le Jaouan (22). Voir Jaouen pour le sens. Le Jolis Le nom Le Jolis est porté dans le Morbihan, où on le rencontre aussi sous les formes Le Jolif, Le Joliff. L'adjectif 'joli' signifiait surtout au Moyen Âge 'gai, joyeux', c'est le sens qu'il faut sans doute retenir ici. Dans le nom Le Jolis de Villiers de Saintignon, Villiers est un toponyme très fréquent (= hameau, village, latin villare). Quant à Saintignon, le nom paraît venir de la Meuse et s'écrit parfois Saint-Ignon. Je n'ai pas trouvé à quelle localité il renvoie. Le Joncour Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Le Joncourt, Le Joncours. Désigne celui qui est originaire du Joncour, hameau à Ploubezre (22). On trouve également Croaz Joncour à Loguivy-Plougras et Croaz Joncour Bihan à Plounévez-Moëdec (Croaz = croix, carrefour). Mais dans ces deux derniers cas on a sans doute affaire à un autre sens : surnom donné à un nigaud (sens du gallois ionc). Le Lamer Nom porté dans le Morbihan et les Côtes-d'Armor. Voir Lamer. Le Lann Nom de famille breton renvoyant à un toponyme fréquent qui a le sens de 'lande'. On le rencontre surtout dans le Finistère. Variantes : Le Lan, Le Land (56). Dérivés : Le Lannic, Le Lannio, Le Lanno, Le Lannou, Le Landais, Le Landois, Le Lannier. Le Lay Nom breton aux connotations religieuses. Il semble emprunté au français lai (= frère lai), mais pour désigner une personne très croyante, très fervente. Le Leuch Nom porté dans le Morbihan. Son sens est incertain. Le dictionnaire des noms de famille bretons (A. Deshayes) le rattache au cornique lugh, équivalent du breton leue (= veau). Il s'agirait donc d'un sobriquet donné à une personne molle, indolente. Variantes : Le Leurch, Le Leusche. Le Liboux Surtout porté dans le Morbihan (variante Le Libou), correspond à l'adjectif vannetais libous (= sale, souillon). Source : A. Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons. Le Loir Nom porté dans le Morbihan. Variante : Le Loire. Diminutif : Le Loirec. Formes voisines : Le Loer, Le Louer (diminutif : Le Louerec), Le Louaire. Difficile de faire un choix entre le breton loar (= la lune) et le français loir (surnom probable d'un dormeur). Le Loirec Nom breton, variante de Le Loarec. C'est un dérivé de loar (= lune), qui désigne sans doute un personnage lunatique. Le Luel Nom rencontré dans le Morbihan. Semble une variante de Le Huel, patronyme formé à partir de l'ancien nom de personne breton Uhel (il existe un village nommé Saint-Uhel dans le Finistère), qui signifie haut, élevé. Le Luhandré Nom porté dans le Morbihan. Le nom, assez rare, est rattaché par A. Deshayes, qui donne la forme Le Luhandre, à la racine luc'h (= luisant, brillant), avec un sens qui reste à définir. Le Luyer Nom breton, sobriquet donné à celui qui empêche, qui embrouille, bref à un tracassier. Le Magueresse Ou Le Maguéresse. Variante de Le Maguérès, nom breton qui semble désigner un enfant placé en nourrice, peut-être une enfant trouvé (mageres = nourrice). Avec un sens voisin : Le Maguer (maguer = père nourricier), Le Magadou, Le Magadoux, Le Magadur, Le Magadure. Le Mansec Nom porté dans les Côtes d'Armor (variante : Mansec), rencontré aussi sous la forme Le Manchec. Aucune autre solution que de rattacher ces noms au mot 'manche', reste à savoir quel sens leur donner : sans doute celui qui porte des manches à son pourpoint, ce qu'Albert Deshayes appelle dans son dictionnaire un habit à la française. Le rapport entre Mansec et le mot manse (maison, domaine rural), proposé par M.T. Morlet, n'est attesté par aucun toponyme. Le Mao Surtout porté dans le Finistère, ce nom breton désigne un jeune garçon, un serviteur (vieux breton mauu). Variantes : Le Maou (22), et peut-être Le Maoult (22), Le Maout (29, 56), mais ces deux derniers noms semblent plutôt évoquer le mouton. Le Marhollec, Le Marollec Nom surtout porté dans le Morbihan. C'est un dérivé du breton morzhol (= marteau), et donc un surnom donné par métonymie à l'utilisateur d'un marteau. Le Marrec Nom breton (22, 56) rencontré aussi sous la forme Le Marec (56). Voir Marrec pour le sens. Le Masle Variante de Le Mâle, en principe un sobriquet s'appliquant à un homme viril. Le Mat Nom breton. Surnom signifiant le bon. Le Matelot Nom porté dans le Morbihan. Aucun problème pour le sens. Précisons que le mot matelot, emprunté au néerlandais mattenoot (= compagnon de couche) est arrivé en France au XIVe siècle. Variante : Le Martelot. Le Maux Le nom est assez fréquent dans les Côtes-d'Armor. C'est une variante de Le Mao (voir ce nom). Autres formes : Le Mau (22), Le Mauf, Le Mauff (56). Le May C'est dans le Morbihan que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui habite un lieu-dit le May (= domaine rural). Voir aussi Lemay. Le Meitour Le nom est surtout porté dans le Morbihan. Il désigne un métayer (breton meitour, caractéristique du Morbihan et emprunté au français). Variantes : Le Maitour, Le Métour. Formes voisines : Le Meter, Le Metté, Le Mettez (56), Le Métayer, le Méteyer (56, 22). Le Mélinaire Surtout porté dans le Morbihan, le nom désigne un meunier. Variantes : Le Mélinaidre, Le Méliner, Le Milinaire. Le Menn Nom breton formé sur menn, qui désigne le petit d'un animal, le plus souvent un agneau ou un chevreau. On peut l'interpréter de façon métaphorique (celui qui est leste comme un chevreau ou doux comme un agneau, par exemple) ou le considérer comme une métonymie désignant un berger. Le Meur "Nom surtout porté dans le Finistère. C'est un surnom signifiant ""le grand"" (vieux breton mor > meur)." Le Mevel Ou Le Mével. Ce nom breton porté dans les Côtes-d'Armor désigne un serviteur, un valet de ferme. Variante : Mével (29, 56). Diminutifs : Mévélec, Mévellec (29). Le Mézec Nom breton qui désigne un médecin (latin medicus, gallois meddyg). Le Mineur Un nom assez rare (que l'on trouve surtout dans l'Est) qui désigne celui qui travaille dans une mine. Le nom commun mineur est attesté depuis le début du XIIIe siècle. Le Minh Ou plutôt Lê Minh. Nom vietnamien. Lê peut désigner le poirier, mais c'est surtout le nom de deux dynasties royales. Quant à Minh, la signification probable est 'lumière, intelligence'. Le Moal Voir Moal. Le Moigne Le nom est très répandu dans le Finistère (variante : Le Moign). Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne désigne pas un moine, mais un manchot (breton mogn, ancien français moignier = mutiler). Diminutifs : Le Moignet, Le Moignic, Le Moigno. Le Monze Porté dans le Finistère, correspond au breton moñs (= estropié, difforme), à rapprocher de monk (= manchot). Variante : Le Mons (22, 29). Le Mouel Nom surtout porté dans le Morbihan. Variantes : Le Moual, Le Mouelle, Le Moel, Le Moele. Diminutifs : Le Mouélic, Le Mouellic, Le Moellic, Le Moeligou. Tout comme Le Moal (29), c'est un surnom donné à celui qui est chauve. Le Mouhaer Nom rare d'origine bretonne, signifiant sans doute le beau jeune homme, le beau domestique (vieux breton mauu = jeune homme, serviteur + kaer = beau). Le Naour Assez fréquent en Bretagne, le nom correspond au breton 'an aour' (= l'or), reste à connaître le sens du surnom (peut-être un orfèvre, mais peut-être aussi celui qui a les cheveux blonds comme l'or). Dérivés : Le Naourès (22), Le Naourèse (56). Le Navadic Le nom correspond au breton dañvad (= mouton, an nañvad par mutation consonantique), dont il est un diminutif. Variante : Le Davadic. Le Neen, Le Néen Nom porté dans le Finistère. Sans doute un sobriquet désignant une personne déraisonnable (breton neant = absurde). Le Noc Nom porté en Bretagne (29). Son sens n'est pas évident. Soit il correspond à l'ancien français noc (= auge, réservoir d'eau), soit on pourrait y voir une forme de l'adjectif breton og, aog (= fatigué, accablé). Le Noën Surnom breton qui signifie 'l'agneau' (an oan > noan , par agglutination). Le nom est porté dans le Finistère et le Morbihan. Variantes : Le Noëne, Le Nouen, Le Nouène, Le Noan, Le Noane, Le Noanes. Le Ny Voir Ny. Le Pabic Diminutif breton de Le Pape, Lepape, sobriquet dont on peut penser qu'il a été donné à celui qui avait des allures un peu trop solennelles. Le nom Lepape est assez répandu du Nord à la Normandie. Le Part Porté dans le Morbihan, semble une variante de Le Parc (même département), toponyme d'origine française ayant désigné en breton des terres nouvellement mises en culture. L'idée de partage n'est cependant pas forcément à exclure. Le Pen Ce nom est traditionnellement rattaché au breton penn (= tête, extrémité), et serait sans doute dans ce cas un toponyme. Mais A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) le rapproche de Péan, Péen (= païen, voir Paya pour le sens). Le Perf Nom porté dans les Côtes-d'Armor, rencontré aussi sous les formes Le Perff, Perf, Perff. N'ayant trouvé aucune racine celtique qui puisse correspondre, on le considère comme une apocope de Perfet, nom de baptême rencontré aussi sous la forme Parfait (latin perfectus). Le Pessec Le nom est considéré par Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) comme une variante probable de Le Pensec (celui qui a de grosses fesses). C'est dans le Morbihan qu'il est le plus répandu. Le Pestipon Le nom est porté dans le Morbihan. Variante : Le Pestipont. Il est tentant d'en faire une déformation de 'petit pont', ou encore de Petitbon (voir ce nom). Je ne vois en tout cas aucune autre explication à ce nom assez mystérieux. Le Philippe Le nom correspond bien sûr au prénom Philippe, précédé d'un article défini comme c'est souvent le cas dans les Côtes-d'Armor, département où le nom est le plus représenté. Variante : Lephilippe. Le Pironnec Nom breton dont le sens ne me semble pas évident. On peut le rapprocher du breton piron (= boyau) et en faire un sobriquet désignant celui qui a un gros ventre. Mais on peut aussi le considérer comme une variantes de noms tels que Pironnet ou Pironneau, rencontrés dans le Poitou, pour lesquels le dictionnaire de M.T. Morlet pense à l'ancien français pire (= quartier de mouton ou oie). Le Pluard, Le Pluart Surtout porté dans le Morbihan, semble une contraction de Peluard, Peluart, désignant celui qui est poilu. Le Port Très fréquent dans le Morbihan, c'est une forme francisée de Le Porh, Le Pors, Le Portz, Le Porz. Le nom désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Pors, toponyme évoquant une cour close, puis un manoir. Le Postec Voir Postic pour le sens. Le nom est porté dans le Morbihan et le Finistère. Le Prézet Un nom breton de sens incertain. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de familles bretons) le rattache au mot preiz (= proie, butin), surnom possible pour un pillard. Le Priellec Nom surtout porté dans le Morbihan. Variante : Le Priélec. C'est un toponyme désignant un lieu argileux (breton pri = argile). Le Priol Surtout porté dans le Morbihan, c'est l'équivalent breton du français 'prieur', dignité religieuse utilisée sans doute ici comme sobriquet. Variantes : Le Priole, Le Prioult, Le Prioux (formes normandes : Le Prieur, Le Prieult). Le Quéau Porté dans le Finistère, pourrait désigner celui qui est originaire de Quéau, hameau à Locmélar (29). A. Deshayes rattache le toponyme au breton kew (= grotte). Variante : Lequéau (56). Le Quellec Dérivé du breton kell (= couille), désigne un homme viril. C'est dans les Côtes-d'Armor que le nom est le plus répandu. Variantes : Quellec (29), et sans doute Quelleu, Quelleuc (22, 56). Le Quellénec Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un toponyme breton désignant un lieu où pousse le houx (kelenn). Variantes : Le Quellennec, Lequellénec, Lequellennec (voir aussi Guélennoc). Le Ray Nom fréquent dans le Morbihan. Aucune certitude. Peut-être une variante de Leroy (voir Rey), mais plutôt un toponyme désignant une source jaillissante (en ancien français rai = jet, filet d'eau). Le Rhun Surtout porté dans le Finistère, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Run, le Rhun (breton run = colline, tertre). Variantes : Le Rheun, Le Reun, Le Run, Le Ruen. Le Rider Nom breton porté dans les Côtes-d'Armor. Sens obscur : peut-être faut-il le rattacher à la racine bretonne red (= ami), mais il pourrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Ridhari (ritan = aller à cheval + hari = armée). Le Rigoleur, Le Rigolleur Nom porté en Bretagne (22 notamment). Désigne celui qui s'occupait des ruisseaux d'arrosage (entretien, construction ou surveillance, difficile à dire). A noter cependant que le sens actuel du verbe rigoler est déjà attesté en ancien français. Le Roch Nom fréquent en Bretagne. Variantes : Le Roc'h, Le Roc, Le Roche, Le Rock. C'est un toponyme désignant au sens propre un rocher, le plus souvent une forteresse (bâtie ou non sur un rocher). Le Rol Le nom est porté dans le Morbihan. Variantes : Le Role, Le Rolle. Deux possibilités : soit le surnom d'un scribe (rol = rouleau, rôle), soit un nom de personne d'origine germanique (voir Roul). Le Roulley, Leroulley Nom rare rencontré en Normandie (14, 50). Semble désigner celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée : on a le choix entre au moins deux hameaux tous deux situés dans le Calvados, le Roulet (commune de Saint-Ouen-des-Besaces) et le Roullet (commune de Montchauvet). On rencontre, avec le même sens et dans la même région, les patronymes Leroulet, Lerouley, et sans doute aussi Rouley et Roulley. Le Rouzic Fréquent dans le Morbihan, c'est un surnom donné à celui qui a les cheveux roux. Avec d'autres suffixes : Le Rouzès (22), Le Rouzo (56). Le Rumeur Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui-qui habite un lieu-dit le Rumeur ou en est originaire. Le toponyme est formé à partir du mot run (= tertre, colline), suivi de l'adjectif meur (= grand). Le Sang Ce nom porté notamment dans le Morbihan est une déformation de Le Sann (29), écrit également Le Sant (56). Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), c'est cette dernière forme qui est la bonne, et le nom signifierait le saint. Difficile de comprendre son sens : soit il s'agit d'un surnom appliqué à un homme particulièrement pieux, soit d'un toponyme évoquant une chapelle contenant les reliques d'un saint. Le nom de famille Saint est porté pour sa part en Normandie et en Picardie. Le Saos Le nom est porté dans le Finistère. Voir Le Saux pour le sens. Le Saux Fréquent dans le Finistère, le nom désigne un Saxon (breton Saus), autrement dit un Anglais. Variantes : Le Saus, Le Sause, Le Sausse, Le Sauce, Le Sauze (29, 56). Le Sciellour Nom breton qui signifie celui qui scelle (siell = sceau), sans doute le surnom donné à un notaire ou à son clerc. Le Scornet Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Mot à mot celui qui est glacé, un sobriquet difficile à interpréter, à moins qu'il ne s'agisse de celui qui vendait de la glace. Variante : Le Scornec. Autre possibilité : déformation de Le Scouarnec (voir ce nom). Le Scouarnec Porté dans le Morbihan, désigne celui qui a de grandes oreilles (skouarn = oreille). Variante : Le Scoarnec. Le Serbon Rare, le nom est porté dans les Côtes-d'Armor. On le rencontre aussi sous la forme Serbon. Sens incertain. Peut-être un toponyme : le Serbon est le nom d'un cours d'eau à Saint-Secondin (86). Le Somptier Nom porté dans le Calvados. Correspond à l'ancien français sometier (= bête de somme), surnom donné à celui qui conduit les bêtes de somme. Le Ster Assez répandu dans le Finistère et le Morbihan, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Ster, toponyme courant en Bretagne, où il évoque un cours d'eau côtier (à rapprocher du français estuaire). Le Stir Egalement Lestir. Le nom est porté dans le Finistère et le Morbihan. Sans doute une variante de Le Ster (voir ce nom). Albert Deshayes propose cependant de rattacher le nom à l'adjectif breton stir (= filandreux). Le Strat Nom assez fréquent dans le Morbihan. Désigne celui qui habite une localité appelée Le Strat, ou qui en est originaire. Deux petits villages du Morbihan portent ce nom. Sens du toponyme : fond de vallée (en gallois ystrad). Diminutif : Le Stradic. Le Stum Originaire d'un lieu-dit le Stum, toponyme breton évoquant un méandre de rivière. Le nom de famille est surtout porté dans le Finistère (variante : Le Stume), département dans lequel trois hameaux s'appellent ainsi. Le Tacon Ce nom porté dans les Côtes-d'Armor pourrait correspondre au breton takon (= jeune saumon). Il faut cependant envisager plutôt l'ancien français tacon, pièce mise à un vêtement ou à une chaussure, qui est à l'origine du nom Le Taconnier (= rapiéceur, savetier), rencontré dans le même département. Le Tarnec Le nom est porté dans le Morbihan, et son sens n'est pas d'une grande clarté. Albert Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) le rattache au verbe tarniñ (= essuyer). On pourra penser aussi à un diminutif de Le Tern, qui lui non plus n'est pas très clair (peut-être un toponyme avec le sens de borne, limite), et dont Le Ternuec (56) semble un dérivé. Le Teignier Le nom est porté dans le Morbihan et le Finistère. Variante : Le Teigner. Il désigne un teinturier (ancien français teigneur). Le Tendre Nom porté en Bretagne (56, 29) et en Normandie (76). Correspond à l'adjectif tendre, qui désignait le plus souvent au moyen âge un jeune garçon ou une jeune fille. Autre sens possible : mou, lent. Le Tersec Nom breton qui paraît désigner celui qui a de grosses fesses (dérivé de ters = fesse). Le Toriellec Nom porté dans le Morbihan. Variantes : Le Torriellec, Le Torrivellec. Sens incertain. Faute de mieux, A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) le rattache à l'ancien français torreil (= verrou), surnom possible pour un serrurier. Le Toullec Porté dans le Morbihan (variante : Le Toulec) c'est un dérivé du breton toull (= creux, trou), sans doute avec un sens topographique (éventuellement aussi : surnom pour celui qui a les habits troués). Le Touze Porté en Bretagne (22, 56), désigne celui qui a les cheveux tondus (voir Touzet). Avec le même sens : Le Tous, Le Touz (29), Le Touzo, Le Touzic (56). Le Traon Porté dans les Côtes-d'Armor, désigne celui qui habite un lieu-dit le Traon, en breton la vallée (traoñ). Variante : Le Traou. En composition : Le Tranouez, Le Traouez (= le ruisseau de la vallée). Le Turnier Nom rencontré dans le Morbihan. Semble une variante de Tournier, qui correspond au métier de tourneur. Le Vécher Nom rare, rencontré notamment dans l'Ille-et-Vilaine. Sens incertain. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) en fait une possible variante du breton bezier (= fossoyeur). Le Velly, Le Vélly Nom breton (29, 56) écrit aussi Le Vély (56, 22), qui désigne un bailli (voir Velly). Le Veillo et Le Veillio (56) pourraient en être des diminutifs. Le Verge Nom rencontré en Bretagne (29). Peut-être un sobriquet formé sur verge (organe sexuel), ou bien un officier tenant une verge (bâton). Le Viavant Le nom est porté dans le Morbihan. C'est une variante de Le Biavan, Le Biavant, portés dans le même département. Le sens m'en est inconnu. Le Youdec Nom porté en Bretagne (22, 56). Semble un dérivé de yod (= la bouillie). Le breton connaît l'adjectif yodeg (= collant, poisseux), mais A. Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons) semble pencher pour un surnom désignant un mangeur de bouillie, et par dérision un nigaud Léa, Lea Surtout porté dans le Sud-Est (06, 83), le nom semble y être d'origine italienne : dans ce cas, il s'agit d'un nom de baptême d'origine latine (Lea = lionne). Mais Léa peut aussi correspondre à un nom d'origine hébraïque, porté par la première épouse de Jacob (également appelée Lia) : fille aînée de Laban, elle fut imposée comme épouse à Jacob alors que celui-ci avait choisi sa cadette Rachel. Elle n'était sans doute guère appétissante, si l'on pense qu'en hébreu le'ah signifie la vache (sauvage). Leal Porté en Espagne et au Portugal, correspond à l'adjectif français loyal. Autrement dit, un surnom donné en principe à un homme loyal. Le nom se rencontre aussi en Bretagne (29), où il semble avoir le même sens, même si A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) envisage aussi une contraction de Le Néal (= le poulain). Leandri Patronyme italien ou corse. C'est un nom de baptême issu du grec Leiandros (latin Leander, Leandrus) dans lequel la seconde racine est évidente (andros = homme), la première étant plus incertaine (on hésite entre le latin leo = lion et le grec leos = peuple). Le nom a été popularisé par un saint espagnol qui fut archevêque de Séville à la fin du VIe siècle et lutta contre l'arianisme. Variante au singulier : Leandro. Les formes Léandre et Léandry sont portées dans les départements d'Outre-Mer. Léauté Le nom est porté dans l'Ouest (85, 44, 22). On peut penser à une forme médiévale du mot 'loyauté', mais il devrait plutôt s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Leothari (voir Lautier pour le sens). Formes voisines : Léautey, Léautez (région parisienne, 87, 21), Léauthé (16), Léauthier, Léautier (05). Leb Le nom est porté dans le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin. On le rencontre aussi sous la forme Leeb. Il correspond à l'allemand Löwe (= lion, moyen-haut-allemand lebe, lewe), dont il est le plus souvent une forme yiddish (également Leib). Chez les juifs askhénazes, c'est sans doute l'équivalent de Juda (cf. 'Juda est un jeune lion', testament de Jacob, Genèse, 49:9). Lebailly Correspond à la fonction de bailli, représentant du seigneur dans la ville ou le village. Le nom est fréquent dans le Calvados. Variante : Lebaillif (50, 76). Lebas Très fréquent en Normandie et en Picardie, c'est un sobriquet désignant celui qui a des jambes basse, qui est court sur pattes. Lebeau Désigne en principe celui qui est beau (voir Lebel pour le sens), mais on peut aussi penser à un personnage joyeux (voir Lebeault). Très fréquent, le nom est surtout porté dans l'Aisne (variante : Lebeaux). Lebeault Porté en Bourgogne (21) et dans la Vienne, le nom se rencontre aussi sous la forme Lebault. Il semble s'agir d'un surnom donné à un homme joyeux (ancien français balt, baud). Variantes : Lebaud (44), Lebaut, Lebeaut (21, 71, 18). Lebedyk C'est un diminutif du russe Lebed (= cygne). A noter que Lebed a souvent été porté par des juifs askhénazes. Lebègue Sobriquet désignant une personne qui bégaie. Le patronyme est très répandu en Picardie, où l'on trouve aussi la variante Lebesgue (60). Lebel Surnom donné à celui qui est beau (ancien français 'bel'), sachant qu'au Moyen Âge l'adjectif s'appliquait plus à la grandeur des sentiments, à la bonté qu'à la beauté physique. C'est en Picardie que le nom est le plus répandu. Variante (éventuellement matronyme) : Lebelle. Leber Nom surtout porté en Seine-Maritime et dans l'Eure, rencontré aussi dans le Haut-Rhin. Pour la Normandie, il doit s'agir d'une agglutination du breton Le Ber (celui qui est court sur pattes). En Alsace, on a affaire à un nom allemand désignant un boucher, un charcutier. Leberre Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique et le Morbihan. Voir Le Berre. Lebert Surtout porté dans la Sarthe (également 41, 45, 55), désigne peut-être celui qui s'appelle Bert (nom de personne d'origine germanique, racine berht = brillant). On peut cependant envisager un lien avec le breton Le Ber, surnom donné à un homme petit. Leblanc Très répandu dans de nombreuses régions françaises, mais surtout dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom désigne celui qui a le teint ou plutôt les cheveux blancs. Lebled Surnom donné à un producteur ou à un marchand de blé. Le nom est porté dans l'Ouest (76, 49, 72). Variantes : Leblé, Leblet. Lebleu "Le nom est surtout porté dans le département du Nord, également dans l'Indre-et-Loire. Variantes : Lebleuf (50), Lebleux (21, 87). On trouve aussi les formes sans article Bleu (68, 72), Bleuf (23), Bleux (02, 80), Blou (87, 44), Blu, Blue (53). Le mot ""bleu"" est sans doute employé ici avec son sens primitif : pâle, livide, bleuâtre (latin médiéval blavus, du francique *blao)." Leblois Porté dans l'Indre-et-Loire et la Haute-Vienne, désignerait selon Dauzat celui qui a les cheveux blonds (ancien français bloi = blond). On pensera aussi au surnom d'un bègue (ancien français blois). Leblond Surnom donné à un homme blond. Nom surtout présent en Normandie et en Picardie. Lebocey Le nom est porté dans la Manche (variante : Le Bocey). Il désigne un bossu (ancien français bocé), tout comme Lebossé (61, 35, 53) et Lebosset (14). Lebon Surnom donné à un homme bon. Le patronyme est très fréquent dans le Nord (également à la Réunion). Leborgne Surnom donné soit à un borgne, soit plutôt à celui qui louche (sens plus courant au Moyen Âge), le nom est porté dans la Seine-Maritime et le Nord-Pas-de-Calais. Lebosquain Nom surtout porté en Normandie (Calvados) : celui qui habite dans le bocage. Lebouc Surtout porté dans la Sarthe et dans l'Orne, présent aussi dans toute la Normandie, le nom fait partie des nombreux sobriquets liés aux animaux rencontrés dans cette région. Il semble plutôt péjoratif, et a dû s'appliquer à une personne sale. Mais, avec les sobriquets, il est difficile d'avoir une certitude. Leboucher Désigne un boucher (voir Boucher). Le nom est fréquent en Normandie (14, 76 surtout). Leboul Rencontré surtout dans la Sarthe, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Boul (= lieu où pousse le bouleau), peut-être le hameau du Boul à Chevillé (72). Leboulenger, Leboullenger Egalement Le Boulenger, Le Boullenger, Leboulengé, Leboulanger, Leboulangé, Leboullanger, Le Boulanger. Nom de famille porté le plus souvent dans la Manche. Voir Boulanger. Lebourgeois, Le Bourgeois Habitant d'un bourg, et surtout personne affranchie de la plupart des droits seigneuriaux. Leboutte Nom porté surtout en Belgique. Difficile de savoir si l'article est ici masculin ou féminin. Au féminin, il pourrait désigner celui qui fait des bottes de foin, mais je penche plutôt pour le masculin et pour une variante de l'ancien français bot, bote désignant soit un crapaud, soit une personne toute petite ou (et) déformée. Le mot venant en principe de l'ancien germanique *butt (= flasque, émoussé), la forme boutte se justifie parfaitement. On trouve d'ailleurs en Bretagne les noms Le Bott et Le Botte qui ont le même sens. Lebouvier Correspond au métier de bouvier. C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu. Lebranchu, Le Branchu Le nom est surtout porté en Bretagne (22, 35). Voir Branchu pour le sens. Lebre Nom surtout porté dans la Haute-Loire (également Lèbre, Lébre). Il signifie lièvre en occitan, et doit être un surnom donné à un homme craintif (ou qui court vite, les deux sens sont possibles). Autre possibilité : un toponyme (lieu où il y a beaucoup de lièvres). Lebret, Le Bret Porté en Normandie et en Haute-Bretagne (76, 35 surtout), le nom désigne un Breton. Variante : Lebré. Lebreton, Le Breton Désigne celui qui est originaire de Bretagne. Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine (il est également très répandu aujourd'hui à la Réunion). Variantes : Lebrethon (14), Lebretton (42), Lebriton (59). Lebrument Le nom est porté en Normandie. Variantes : Lebruman, Lebrumant (également Le Bruman, Le Brumant, Le Brument). Voir Brument pour le sens. Lebrun, Le Brun Surnom désignant celui qui a les cheveux bruns. Le nom est porté dans de nombreuses régions de France, mais c'est dans le Nord-Pas-de-Calais qu'il est le plus répandu. La forme Le Brun est caractéristique de la Bretagne et de la Manche. Lebuis Uniquement porté aujourd'hui au Québec, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Buis (= le bois, le buisson, ou bien sûr le buis). Aucune idée sur l'origine géographique exacte du nom de famille. Lebulanger Le nom désigne un boulanger. Il est porté dans l'Orne, la Manche et la Mayenne. Variante : Lebullenger (53). Voir Leboulenger pour d'autres variantes. Leburton Porté en Belgique, c'est une variante par métathèse de Lebreton. Leca Très répandu en Corse, c'est un nom dont la signification m'échappe. Merci de votre aide éventuelle. Lécallard Egalement Lécalard. Voir Ecalard. Lécallier Nom surtout porté dans l'Eure, rencontré aussi sous la forme Lécalier (50, 76). Paraît désigner celui qui ouvre les huîtres (sens attesté dès 1303), mais pourrait aussi correspondre au métier de couvreur (les écailles étant parfois le nom donné aux ardoises du toit). Autres formes : Lécaillier (59, 62, 76), Lécaillez, Lécailliez (59). Lecamp Surtout porté dans la Loire-Atlantique et la Vienne, rencontré autrefois dans la Marne et les Yvelines, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Camp (= le champ). Dans certains cas (Bretagne), il faut peut-être envisager aussi une déformation du breton Le Cam, Lecam (= le boiteux). Lecante Nom surtout porté dans la Creuse. Sans doute le surnom d'un chantre d'église (dérivé de cantar = chanter). Lecanuet Nom fréquent en Normandie, formé sur Canuet, diminutif de Canu : qui a les cheveux blancs (en français chenu). Lecareux Fréquent en Picardie (02, 60), le nom correspond au métier de carrier (celui qui travaille dans une carrière). Lecarre, Lecarré Le nom porte-t-il ou nom un accent ? Avec accent, il semble originaire de l'Est, et désigne un homme carré, trapu. Sans accent, nous sommes en principe en Bretagne, mais le patronyme est difficile à expliquer, et l'on se perd pour l'instant en hypothèses (ancien nom de saint ? toponyme ayant le sens de rocher ou de forteresse ?). Lecatelier Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Le Catelier. Outre une commune de Seine-Maritime, plusieurs hameaux portent ce nom à Saint-Aubin-du-Thenney et à Caorches-Saint-Nicolas (27), ou encore à Oissel (76). On trouve également les hameaux du Castelier à Saussey (50) et Saint-Désir (14). Signification : vient du latin castellare, dérivé de castellum (= forteresse). Autres formes du nom de famille : Lecastellier (50), Le Catelier (27). Les Lecatelier étaient surtout présents autrefois dans la Manche. Lécaude Nom porté en Normandie (76, 27), sans doute au départ Lécaudé, à rapprocher de Lécaudey (50). Il désigne un marchand d'échaudés, gâteaux légers de pâte échaudée puis passée au four. Leccabue Nom italien très rare. Il signifie mot à mot 'lèche boeuf', et a pu désigner un lieu où l'on répandait du sel sur les pierres afin que les troupeaux viennent le lécher. Lecerf Surtout porté en Normandie, le nom est sans doute un sobriquet désignant un mari trompé. Lech Nom porté en Alsace-Lorraine. Il peut s'agir d'un toponyme rencontré en Allemagne et en Autriche (c'est le nom d'un affluent du Danube), mais on pensera plutôt à un nom de personne polonais très répandu (nom du héros légendaire de la première tribu polonaise). Lecha Nom originaire d'Espagne, dont je n'arrive pas à trouver la signification. Le rapport avec le lait (leche) paraît envisageable, mais c'est peut-être une mauvaise piste. Lechangeur Nom porté en Normandie (76, 27). Désigne celui qui faisait le change des monnaies. Lechanteur Surtout porté dans la Manche et le Calvados (variante : Lechanteux), a sans doute désigné un chantre d'église. Autre possibilité : surnom donné à celui qui chante souvent. Lechat Nom rencontré surtout dans l'Ouest (44, 49, 72). On peut raisonnablement penser à un sobriquet désignant une personne sournoise, rusée. Lechaud Nom rare surtout porté dans la Creuse. Peut désigner celui qui est chaud, vif, ardent, à moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme. Lechauve Surtout porté dans la Nièvre et le Loiret, c'est bien sûr un surnom donné à celui qui est chauve. Lechenne Variante rare de Lechesne, toponyme désignant un lieu possédant un chêne remarquable (soit par son isolement, soit par ses dimensions). Donc celui qui habite le lieu-dit Le Chesne ou qui en est originaire. Lecherbonnier Patronyme porté dans l'Orne et la Manche. Désigne bien sûr un charbonnier, producteur de charbon de bois. La forme Lecharbonnier est beaucoup plus rare. Lechertier "Surtout porté aujourd'hui en Martinique, ce nom vient de l'Ouest (35, 76 notamment). C'est une variante de Lechartier, forme contractée de ""le charretier"", nom de métier. Le nom Lechartier est assez fréquent en Normandie (14, 76)." Lechien Patronyme rencontré surtout dans l'Ouest (35 notamment), présent également en Belgique. C'est bien sûr un sobriquet, mais il est difficile de savoir ce qu'il représentait dans l'esprit des populations médiévales. Sans doute avait-il une valeur assez péjorative. Leclef Nom rencontré en Belgique (région de Dinant). Peut-être le surnom d'un serrurier, ou encore celui qui avait la charge de la clé du coffre contenant les documents importants d'un village (fonction appelée clavier, clavaire dans certaines régions). Rappelons qu'en picard et en wallon, l'article le est féminin. Leclerc, Leclercq Ces deux formes qui viennent de la moitié nord de la France renvoient au nom clerc (< latin clericus), qui désigne au départ un membre du clergé par opposition au laïc, mais qui au moyen âge avait aussi celui de lettré. Les noms Leclair et Leclère en sont certainement des variantes. Lecoeuche "Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Lekeuche, Lekoeuche, Lequeuche. Il signifie mot à mot ""la chausse"" (le est également féminin en picard, et keuche est une variante régionale de chausse). Surnom donné à un porteur ou à un marchand de chausses." Lecointe Fréquent en Picardie, c'est un surnom formé à partir de l'ancien français cointe, qui a eu de nombreux sens : d'une part prudent, habile (puis rusé), de l'autre élégant, gracieux. Difficile de faire un choix. Les formes Lecointre, Lecoindre (Normandie, Bretagne) semblent des variantes de ce nom. Lécolier Nom rencontré surtout dans l'Est. Désigne celui qui fait des études (ils étaient suffisamment rares pour mériter un surnom !). Lecomte, Lecompte, Leconte Voir Comte. Lecoq, Lecocq Un nom très répandu de la Normandie jusqu'au département du Nord. C'est bien sûr un sobriquet, sans doute donné à un homme vaniteux, éventuellement à un coureur de jupons. On peut aussi, dans certains cas, envisager une francisation du flamand De Cock (= le cuisinier). Variante : Lecoque. Lecorcier Variante de Corcier avec agglutination de l'article (voir ce nom). Lecorne Un nom du Nord-Pas-de-Calais, où l'article le pouvait être aussi féminin. Il signifie donc la corne, et peut désigner soit un joueur de corne ou de trompette, soit un individu naïf, un peu niais (le sens de mari trompé est possible, mais il semble plus tardif). Lecornu Nom surtout porté dans le Calvados. Variante : Lecornue (72). Voir Cornu. Lecossois, Lécossois Si le nom de famille Lécossois (80, 76, 55) ne pose en principe aucun problème (= l'Écossais, variante Lécossais, 76, 60, 55), la forme sans accent Lecossois, portée notamment à Cancale (35), semble différente : écrite autrefois Lecochois ou simplement Cochois, elle devrait désigner celui qui est originaire du Pays de Caux, tout comme Lecauchois. Lecoufle Le nom est surtout porté dans la Manche (variante : Lecouffle). On le trouve plus au nord sous la forme Lecouffe (59, 62). Il correspond à l'ancien français escofle, escofe, qui désignait le milan ou le faucon crécerelle. Sans doute le surnom de celui qui dressait ces rapaces pour la chasse (ou un sobriquet donné à un homme cruel). Lecoultre, Le Coultre Le nom est porté en Suisse et dans les régions françaises voisines (Franche-Comté notamment). Il est aussi mentionné en Normandie dès le XVIe siècle. Il peut évidemment avoir un rapport avec un coutre de charrue, mais on pensera plutôt à l'ancien français costre (= gardien, puis sacristain), dont coltre est une variante rencontrée à plusieurs reprises. Lecourbe Surtout porté dans l'Orne, semble un surnom pour un homme voûté, courbé (ancien français corbe). A envisager aussi : un surnom lié au corbeau (ancien français corb). Lecourt Fréquent en Normandie, désigne un petit homme (le court). Lecourtiller Nom porté en Normandie (50). Variante : Lecourtillet (14). C'est un dérivé de l'ancien français cortil (= jardin) désignant soit un jardinier, soit celui qui est originaire d'un lieu-dit le Courtiller, le Courtillet. Lecouvey Le nom est surtout porté dans la Manche. On trouve plus au nord les formes Lecouvé, Lecouvez. Peut-être un fabricant de brosses, de balais (ancien français escove). Autre possibilité : celui qui est caché (éventuellement dissimulé, sournois). Lecrenay Nom porté dans la Sarthe, où l'on trouve aussi la forme Lecrenais (variante Lecrennais dans la Mayenne). Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu appelé le Crenais. Il pourrait s'agir d'un hameau du Morbihan, le Crenet (commune de Caden). Il y a également la Crénais à Vignoc (35). Le nom pourrait être formé à partir du patronyme breton Le Cren, Le Crenn, surnom appliqué à un homme de taille moyenne, sans doute trapu. Lécrivain Nom rencontré surtout dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Oise. Correspond au métier d'écrivain public. On rencontre la variante Lécrivent dans le Pas-de-Calais. Lecrosnier Nom porté dans la Manche. Variantes : Le Cronier, Le Crosnier, Lecronier. On rencontre avec le même sens les formes Cronier et Crosnier (63, 41, 72). Une crone, ou crosne, était une excavation sous une berge, un trou dans la rivière où se retirent les poissons. Le patronyme Crosnier a donc dû désigner celui qui pêchait dans les crones, à moins que le terme ait été aussi employé avec le sens de vivier. Le nom est mentionné en 1291 à Orléans : Berthelinus dictus le Cronier. Lecubin Ou plutôt Lécubin. Le nom est surtout porté dans la Somme. Variante : Lecubain (36). Il désigne sans doute un échevin (officier municipal). Lecuit Le nom semble originaire du Maine-et-Loire. Sous ses apparences très simples, il est difficile à interpréter. On peut bien sûr imaginer un surnom donné à une personne bronzée. On peut aussi penser à un sobriquet s'appliquant à un cuisinier. Il ne faut cependant pas négliger la piste bretonne, qui nous renvoie à Le Couet, toponyme très fréquent dans toute la Bretagne (= le bois). C'est la piste qui me paraît la plus judicieuse. Lécureuil Surnom donné sans doute à celui qui est agile comme un écureuil. Le nom de famille est surtout porté dans la Sarthe, l'Orne et l'Indre-et-Loire. Avec le même sens, on trouve les patronymes Lécurieux (60) et Lécureux (80). Lécuyer, Lecuyer Voir Ecuyer. Nom très fréquent en Normandie et en Bretagne. Lecygne Nom assez rare, présent dans le Nord et en Normandie (59, 62, 76). Aucun piège dans son interprétation, il s'agit bien d'un sobriquet comparant un individu à un cygne. Pour quelle raison ? On peut imaginer ce que l'on veut, mais il serait assez logique de penser à celui qui a un long cou. La graphie cygne est assez récente (XVIe siècle). Au moyen âge l'oiseau était appelé cisne, un nom qui semble à l'origine du patronyme Lecesne, rencontré en Normandie. Autre variante : Lecigne (Nord-Pas-de-Calais). Ledanois Le nom est surtout porté dans la Manche. Variante : Ledannois. Il désigne celui qui est originaire du Danemark, nom sans doute donné à une époque où les traces des invasions normandes étaient encore sensibles. Ledauphin Nom surtout porté dans la Mayenne, présent aussi dans la Creuse. Voir Dauphin. Ledent Nom trouvé dans le Nord et en Belgique. Correspond au français la dent (le = article féminin en ancien picard). Peut-être un sobriquet appliqué à celui qui a une dent proéminente. Ledermann Patronyme porté en Alsace. Variante : Lederman (25). Nom donné à celui qui travaille le cuir (allemand Leder). Autres formes : Leder, Lederer, Ledergerber (Gerber = tanneur). Diminutifs : Lederlé, Lederlin. Ledeul Nom porté dans la Mayenne et les départements voisins, rencontré aussi en Bourgogne où il est plus fréquent sous la forme Ledeuil. Il correspond à l'ancien français dol (= douleur, chagrin), surnom possible pour une personne qui se plaint toujours. Ledhuy Forme ancienne Led'huy. Nom assez rare, porté dans le Nord et en Champagne-Ardennes. On le rencontre aussi sous les formes Ledouy, Leduy. Il semble s'agir d'un toponyme, Duy correspondant au latin ductus (= canal, conduit d'eau). Ledieu Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme. On le rencontre aussi dans le Puy-de-Dôme. Voir Dieu pour le sens. Ledoux Surnom donné à un homme doux (ou ironiquement à un homme brutal !). Ledrapier Fabricant ou marchand de drap. Nom porté dans la Somme et dans l'Est. Variante : Ledrappier. Ledroit Le nom est porté notamment dans l'Yonne et le Pas-de-Calais, on le rencontre aussi dans l'Ouest. Forme ancienne : Ledrouet. On pense généralement à un surnom donné à celui qui est juste, honnête, loyal. Ledru "Fréquent en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne celui qui est dru, adjectif signifiant en ancien français ""fort, robuste, bien nourri, dodu"". A noter que ""dru"" a signifié aussi ""ami intime, amant"". Variantes : Ledrue, Ledrut, Ledrux." Leduc, Le Duc voir Duc. Ledy Nom porté dans le Haut-Rhin et la Moselle, ainsi que dans l'Ille-et-Vilaine. Difficile de se faire une certitude dans tous les cas. Plusieurs hameaux ou lieux-dits s'appellent le Dy, notamment dans la Manche (Saint-Maurice-en-Cotentin, Créances). A noter aussi le Lédy, à Vindefontaine, toujours dans la Manche. Quant aux Ledy du Haut-Rhin et de Moselle, leur nom est une variante de Lidy, diminutif de Lido, nom de personne d'origine germanique (racine leod = peuple). Lee Tout comme les autres formes Lea, Leigh ou Ley, ce nom anglais désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé. Sens du toponyme : bois, clairière (ancien anglais leah). Lefant, Leffant On considère ce nom comme une variante de Lenfant : soit un sobriquet désignant celui qui se comporte comme un enfant ou est resté petit comme un enfant. Soit une façon de distinguer le fils du père dans les registres médiévaux. Lefaucheur Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor, on le rencontre aussi dans la Meuse. Il désigne l'utilisateur d'une faux. Variantes : Lefaucheux (53), Lefaucher (51, peut aussi désigner celui qui s'appelle Faucher), Lefauchoux (22). Lefebvre, Lefèvre, Lefébure Equivalents français des Fabre et des Faure catalans et occitans. Le nom désigne donc un forgeron (voir Fabre). A noter que la forme Lefèvre est surtout fréquente dans le Nord. Quant à Lefébure, c'est une amusante déformation graphique de Lefebvre. Lefee Nom rencontré surtout en Normandie, mais existant aussi en Bretagne. Difficile de se faire une idée, tant il existe de mots différents ayant des graphies voisines (feé, fay, fel etc…). Pour l'instant je préfère ne pas me prononcer. Lefeuvre Variante de Lefèvre (= le forgeron) fréquente dans l'Ille-et-Vilaine. Leffondré Un nom rencontré surtout en Bretagne (22), qui désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Effondré (toponyme rencontré à Fay-de-Bretagne, 44) ou l'Effondrée (nom d'un hameau à Veigné, 37). Sens du toponyme : terre défoncée, labourée profondément. Lefilliâtre Le nom est essentiellement porté dans la Manche. Variantes : Lefillastre, Lefillâtre, Lefilliastre. C'est un surnom donné au gendre, au beau-fils. Leflamand Porté surtout dans la Manche, désigne celui qui est originaire des Flandres. Variantes : Leflamment, Leflament (76). Lefort Surnom désignant bien sûr un homme fort. Outre la région parisienne, c'est dans le Maine-et-Loire et le Nord qu'il y a le plus de Lefort. Lefranc Semble désigner un homme libre de toute servitude (l'idée de sincérité est plus tardive), ou bien tout simplement un Français, sans doute celui qui vient de l'Ile-de-France. Le nom est fréquent en Normandie et en Picardie (50, 62). Variantes : Lefrancq, Lefrancs, Lefrand, Lefrang, Lefrans, Lefrant. Lefrançois Le fait que le nom de baptême François soit apparu très tardivement comme patronyme nous invite à voir dans Lefrançois un nom désignant celui qui vient de France. On trouve le patronyme surtout en Bretagne (35) et en Normandie (76). Legagneur Nom porté en Normandie, surtout dans la Manche. Variante : Legagneux. Il désigne un laboureur (ancien français gaaigneor, gagneor). Le nom Legagnoux (22, 53) semble avoir la même signification. Legall Voir Le Gall. Legarlantezeck Egalement Legarlantezech, Legarlantezeck. C'est une déformation graphique du breton Le Garlantezec, dérivé de garlantez = guirlande, chapeau de fleurs. Pourrait avoir désigné un coureur de jupons (il paraît que les garçons mettaient sur la tête une couronne de fleurs lorsqu'ils allaient voir leur belle). Legastelois Nom rencontré en Normandie, surtout dans la Manche. On peut penser à un marchand de gâteaux, mais il s'agit plutôt de celui qui est originaire d'un lieu-dit Gastel, Gastelle. Le toponyme, assez courant en Normandie, désigne une terre inculte. On trouve la commune du Gast dans le Calvados, et celle de Gâtelles dans l'Eure-et-Loir. Legat Nom porté notamment dans la Loire et dans le Pas-de-Calais, les significations n'étant sans doute pas les mêmes. Dans le premier cas, il s'agit d'un toponyme, nom de divers lieux-dits et de deux hameaux du Puy-de-Dôme (à Job et à Olliergues). Dans le nord de la France (et aussi en Belgique) il pourrait s'agir d'un légat (messager, envoyé), mais d'autres solutions sont possibles (le mot gat désigne un trou en néerlandais, un chemin en flamand, et il faut aussi penser à l'ancien français gast = terre en friche). Legathière Nom de famille qui a toujours été très rare et dont je ne peux définir la provenance géographique. Legault Nom surtout porté en Bretagne (35, 44). Variante : Legaud, Legaut, Lego. Plusieurs possibilités : d'abord un toponyme, très fréquent dans l'Ouest avec le sens de bois, forêt. Seconde solution : le nom de personne d'origine germanique Gault, Gaud (racine waldan = gouverner). On me signale enfin une hypothèse qui pourrait être la bonne au moins dans certains cas : une variante du breton Le Goff (= le forgeron). Legavre Le nom est porté dans l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan. Variante : Le Gavre. On pensera d'abord à un sobriquet lié au breton gavr (= chèvre). On notera cependant que Le Gâvre est une commune de la Loire-Atlantique, et qu'un village du Morbihan s'appelle Gâvres. Sens du toponyme : sans doute le gaulois *vobero (= ruisseau souterrain). Legay Surnom désignant celui qui est gai, surtout porté en Normandie et en Picardie. Legeard Nom porté dans l'Ouest (35, 53, 61). C'est l'équivalent de Lejars (28), surnom métaphorique évoquant le jars, qui a pu être donné à un homme hargneux, agressif. Autres formes : Lejart (22), Lejard, Lejeard (18, 36, 72). On peut aussi, dans certains cas, penser à un dérivé de l'ancien prénom Léger. Legeleux Nom porté en Normandie et en Bretagne (14, 61, 53). Devrait être un sobriquet désignant un personnage jaloux (ancien français gelos). Autre possibilité : celui qui est toujours gelé. Legendre Voir Gendre. Nom fréquent en Bretagne et en Normandie (35, 53, 76). Léger Désigne très rarement un homme léger. Il s'agit en effet d'un nom de personne d'origine germanique, Leodgari, latinisé en Leodegarius (leod = peuple + gari = prêt au combat). Le nom a été popularisé par saint Léger, évêque d'Autun, martyrisé puis assassiné en 678. Il est très fréquent en France, on le trouve notamment en Normandie et dans le Limousin. Légier Variante de Léger (voir ce nom) portée dans le Sud-Est (13, 83, 84). Leglaive Nom surtout porté dans la Marne et les Vosges. Le mot glaive désignait au moyen âge une épée ou une lance et, par métonymie, le porteur d'une lance. C'est ce dernier sens qu'il faut sans doute retenir. Legland Le nom est assez courant dans la Somme et dans le Nord. Difficile de se faire une certitude, mais il devrait s'agir d'un toponyme évoquant soit le lieu où l'on pratique la glandée, soit plutôt un cours d'eau (gaulois glano = pur) : il y a ainsi dans l'Aisne une rivière nommée le Gland, qui semble à l'origine du patronyme Dugland, porté dans le même département. Leglay Le nom est surtout porté dans le département du Nord. Variante : Leglaye (Nord, Lorraine). Renvoie sans doute à l'ancien français glai, glas (= tumulte, aboiement, son de trompette). Ce serait le surnom d'un homme bruyant. Le rapport avec le glaïeul (ancien français glaie) semble moins pertinent. Léglise, Leglise Celui qui habite près de l'église, ou plutôt qui est originaire de l'un des nombreux hameaux ou lieux-dits portant ce nom. Le nom est surtout porté dans le Bordelais (33, 47), mais on le rencontre aussi dans la Saône-et-Loire. La variante Léglize se rencontre à la fois dans les Landes et le département du Nord. Legoff Voir Le Goff. Legot Nom porté en Normandie (14, 61, 72), mais surtout présent dans l'Indre-et-Loire. Difficile de se faire une idée, mais il semble que ce soit une variante de Legout, rencontré grosso modo dans les mêmes régions. Cela n'arrange hélas pas les choses, car Legout est lui aussi assez obscur. Peut-être un surnom donné à un joyeux drille (sens attesté pour l'adjectif gode, mais aussi pour l'adjectif gois, qui semble à l'origine du nom Legois). Le rapport avec le mot goût me paraît plus incertain. Par contre, on est obligé de penser à l'ancien français gos (= chien, mâtin), et donc il s'agirait dans ce cas d'un sobriquet péjoratif. Legoubey Nom porté dans la Manche, où l'on trouve les formes voisines Legoubé, Legoubin. Sans doute le surnom d'un vaniteux (ancien français gobe, gobet). Legougne Nom porté dans la Meuse et dans la Marne. Sens incertain : peut-être le surnom d'un homme brutal (à rapprocher de Lecogne), si l'on s'en réfère aux mots wallons gounie, gounion (= choc, coup violent). Legoupil Surtout porté dans la Manche (variantes : Legoupi, Legoupy), c'est un surnom lié au renard (goupil), donné sans doute à un homme rusé. Diminutif : Legoupillot (50). Legoutteux Nom surtout fréquent en Seine-Maritime. Il désigne sans grand risque d'erreur celui qui a la goutte, le nom commun goutteux étant attesté dès le XIIe siècle avec ce sens. On pensait que la goutte était due à des gouttes d'une humeur viciée, ce qui explique ce nom bizarre attribué dès le moyen âge à une maladie articulatoire. Legoux Nom porté dans la Loire-Atlantique et dans l'Eure. Variante : Legout (61, 45, 27). Sens incertain. Voir Legot pour une tentative d'explication. Legrain Très fréquent dans le département du Nord, rencontré aussi en Normandie (27), c'est un surnom donné à un personnage qui fait triste mine, ou encore à un homme coléreux (ce sont les deux sens principaux de l'adjectif graim, grain en ancien français). Variantes : Legrin, Le Grain, Le Grin. Legrand Un des noms les plus courants en France. Sobriquet désignant un individu grand. C'est dans le département du Nord qu'il y a le plus de Legrand, mais ils sont très présents en Normandie et en Picardie. Legrandjacques Le nom est surtout porté dans la Meuse (également 08, 51). Il peut évidemment désigner un Jacques qui serait grand, mais il pourrait s'agir d'un nom de famille composé, comme l'indique la variante plus rare Legrand-Jacques. Legras Sobriquet donné à une personne bien en chair. C'est en Champagne (51) et en Normandie (76) que le nom est le plus répandu. Legrip Porté notamment dans le Calvados, le nom paraît évoquer le griffon, animal fabuleux mi-aigle, mi-lion (ancien français grip, du latin gryphum emprunté au grec). Reste à savoir ce qu'a bien pu vouloir dire un tel surnom et si ce n'est pas tout simplement une déformation des formes Legris et Legrix, si fréquentes en Normandie. Legris Personne qui a les cheveux gris. Nom fréquent en Normandie et en Picardie. Legros Sobriquet désignant une personne grosse, surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Leguay Surtout porté dans l'Eure-et-Loir, c'est une variante de Legay (celui qui est gai). Forme voisine : Leguai. Legué Le nom est surtout porté en Normandie (28, 76). A priori, il devrait désigner celui qui habite près d'un gué, mais on envisagera aussi une variante graphique de noms tels que Legay, Leguay, portés dans la même région. Leharle, Leherle Le mot harle désignait un fossé, selon le dictionnaire de M.T. Morlet. Il s'agit donc de celui qui habitait près d'un fossé. On trouve des Leharle en Picardie, et des Leherle dans les Ardennes et la Marne. Lehelloco Le nom est parfois porté en Normandie mais vient de Bretagne. Voir Le Helloco. Lehérissier Nom porté dans la Manche. Surnom donné à celui qui a les cheveux hérissés. Variantes : Lehéricé, Lehéricey, Lehéricher, Lehéricy, Lehérissé, Lehérissey. Lehideux "Le nom est surtout porté dans la Manche. Il est fort possible que l'adjectif ""hideux"" y ait le même sens qu'aujourd'hui. D'autres sens sont cependant attestés au Moyen Âge : ""saisi d'horreur ou d'épouvante, effrayant, excessif"". Pour l'anecdote, on notera que la cloche qui, à Abbeville, annonçait les exécutions ou les incendies était appelée ""la hideuse""." Lehmann Nom fréquent en Alsace-Lorraine. Il désigne un vassal ou un vavasseur, celui qui tient une terre en fief (moyen-haut-allemand lêhen = fief + mann = homme). Variantes : Lehman, Lehmans. Lehmuller Patronyme rencontré en Alsace-Lorraine. Désigne le tenancier du moulin banal (lêhen = fief + Müller = meunier). Lehours Nom porté dans la Loire-Atlantique. Il semble correspondre au breton Le Hors (également Le Horse), surnom donné par comparaison avec le bélier (breton hourz). Lehucher Nom assez rare rencontré en Normandie (76), où on trouve aussi le patronyme Hucher. Désigne un ouvrier qui fabriquait des huches, autrement dit des coffres. Plus généralement, il devait s'agir d'un menuisier. Lehuédé Nom breton qui signifie l'alouette (ehuedez). Il s'agit donc d'un sobriquet, dont le sens est, comme pour tous les noms d'oiseaux, difficile à interpréter. On pensera évidemment d'abord à un chanteur. Leicht Porté en Alsace-Lorraine, c'est un surnom donné à un homme agile ou d'esprit léger (allemand leicht). Par contre, le nom Leichter correspond à un métier, celui qui châtrait les animaux (moyen-haut-allemand lihten). Leick Nom porté en Moselle, rencontré aussi sous les formes Lenck, Leuck. Reste à savoir quelle est, des trois, la forme primitive. De toute façon, il semble s'agir d'un surnom donné à un homme agile (allemand moderne leicht, moyen-haut-allemand lenke). Leidlinger, Leidelinger Originaire d'une localité nommée Leidling ou Leidlingen. Il en existe plusieurs en Allemagne, mais la solution est peut-être en Moselle (où le patronyme est rencontré), avec la commune de Lelling. Leite Très fréquent au Portugal, le nom signifie 'lait'. On pense généralement qu'il s'agit d'un surnom donné à celui qui a le visage très pâle. Lejamtel, Le Jamtel Nom surtout porté dans la Manche. On le trouve aussi en Bretagne (22). Jamtel devrait être un diminutif de Jamet, lui-même formé sur James (= Jacques). Les noms James et Jamet sont d'ailleurs très fréquent de la Bretagne à la Normandie. Lejeune Surnom désignant une personne jeune. A dû servir le plus souvent à différencier le fils du père, ou le plus jeune enfant de ses frères. Lejout Le nom est rare. Il pourrait venir du Morbihan, c'est pourquoi une étymologie bretonne semble plausible. En ce cas, on a sans doute affaire à une variante de Le Jourt, qui correspond au prénom Georges. Lejuez Nom typique du département de la Manche. Il signifie sans doute : le juif (latin judaeus, qui donne en breton yuzev, et le patronyme Le Jouiz). On rencontre également en Picardie le nom Juez (62), considéré comme une variante du wallon Juwet, Juwé, qui a en principe le même sens (cf dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Lejuste Patronyme surtout présent dans le département du Nord. Semble un surnom désignant celui qui est juste, qui agit conformément aux règles, mais il peut aussi s'agir du nom de baptême Just, Juste (voir Just). Lekeux Autre forme de Lequeux (voir ce nom) portée notamment dans le Nord et les Ardennes. Variante : Lekeu. Lekime Nom rencontré en Belgique. C'est un sobriquet signifiant le singe, fréquent en Wallonie sous diverses formes : Lehyme, Lehime, Lequime, Lexhime notamment. Le nom vient du latin simius, sans doute transformé en *scimia, avec des modifications phonétiques variant selon les régions. Le nom Lekime est surtout porté dans le Hainaut et le Brabant wallon. Lelaidier Patronyme porté dans la Manche. Nom donné à celui qui percevait la laide, ou leude (latin populaire *levita < levare = lever), taxe exigée des forains et des étrangers sur les marchandises vendues dans les foires et les marchés. Lelavandier Rencontré aussi sous la forme Lelavendier, c'est un nom porté dans l'Ouest (35, 50 notamment). Il désigne un blanchisseur, ou encore un officier qui, chez le roi ou un grand seigneur, avait la charge de faire blanchir le linge. Leleu, Leleux Variante de Leloup (voir ce nom), rencontrée en Normandie et en Picardie, ainsi que dans la Marne. Autres formes : Leleup, Leleups. Lélias "Porté dans le Finistère, c'est une forme agglutinée de l'Elias (en breton ""an Elias""), correspondant au prénom biblique Elie (voir Helies)." Lelièvre Le nom désigne par sobriquet celui qui ressemble à un lièvre : la qualité ainsi exprimée n'est pas forcément la vitesse, on pensera aussi à la couardise. C'est en Normandie et dans le Nord-Pas-de-Calais qu'il y a le plus de Lelièvre. Lellig Porté notamment en Moselle, désigne celui qui est originaire de Lellig, au Luxembourg, ou de Lelling en Moselle. Formes voisines : Lelling, Lellinger. Leloire Porté en Picardie, c'est une variante de Leloir (même région), sobriquet désignant en principe un paresseux, celui qui dort comme un loir. Lelong Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Manche, c'est un sobriquet appliqué à celui qui est très grand et mince. Lelouey Nom surtout porté dans la Manche. Variantes : Leloué, Lelouet. Il peut s'agir d'un surnom donné à un mercenaire, celui qui est loué (ancien français loeis). Vu la proximité de la Bretagne, on n'écartera pas une variante de Le Louet (celui qui a les cheveux grisonnants), au moins dans certains cas. Leloup Très fréquent en Lorraine et plus généralement dans l'Est (54,55, 51), ce nom se rencontre aussi assez souvent dans l'Ouest. C'est un sobriquet auquel on peut trouver de multiples interprétations, la plus évidente étant de penser qu'il désigne un homme cruel. Lelouvier Le nom désigne un louvetier. Il est porté essentiellement dans le Calvados. Lemagnan Le nom est porté en Normandie (14, 50). Variantes : Lemagnant, Lemagnen, Lemagnent, Lemaignan, Lemaignant, Lemaignen, Lemaignent. Voir Maignan pour le sens. Lemahieu Patronyme porté dans le département du Nord. C'est un nom de baptême précédé de l'article défini le (= le Matthieu). Variante : Lemahieuw. Lemaire Un nom très fréquent en France. Il faut savoir d'abord que le sens actuel de maire remonte à la Révolution. Il existait cependant au moyen-âge de nombreuses fonctions désignées par ce nom (déjà, Charles Martel était maire du palais). On peut aussi envisager un autre sens, fréquent dans les cartulaires, le plus grand, qui servait dans la plupart des cas à différencier le père du fils, le plus vieux du plus jeune (major opposé à minor). Lemaître, Lemaitre Désignait au moyen âge celui qui était maître dans une corporation. Leman Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante du flamand Leeman(s) = vassal. Lemardeley D'origine normande (50, 14), c'est un dérivé de l'ancien français mardele (fosse, vallon boisé). Variantes : Lemardelé, Lemardelée, Lemardellé. Lemarié Nom porté en Bretagne et en Normndie (44, 76 surtout). Sans doute une façon de distinguer dans les actes celui qui est marié ou non dans la même famille. Peut aussi désigner le gendre. Variantes : Lemarier, Lemariey, Lemariez. Lemarois Egalement Le Marois. Surtout porté en Normandie (14, 50), le nom est généralement considéré comme une variante de marais, et serait donc un toponyme. Autre possibilité : celui qui est de la mer (sens de l'adjectif marois en ancien français), peut-être un marin. Lemarque Sans doute une variante du Nord de Lamarche (voir ce nom). Lemasson Nom fréquent en Loire-Atlantique, rencontré aussi dans le Limousin (variante : Lemaçon) et en Normandie (76). Il désigne un maçon (première mention du mot vers 1155). Lemay Nom assez fréquent dans l'Ouest (45, 49, 35). Il s'agit d'un toponyme, une commune du Maine-et-Loire porte ce nom (Le May-sur-Evre). Le nom de cette commune est formé sur ulmetum (dérivé de ulmus = orme), mais d'autres lieux-dits le May évoquent un domaine rural (latin mansus). Lemblin Variante de Lambelin (voir ce nom). Lemée Le nom est fréquent dans les Côtes-d'Armor et plus généralement dans l'Ouest (35, 72). C'est un toponyme fréquent (Le Mée) désignant un domaine rural (du latin mansus, à l'origine de l'occitan mas). Lemens On me signale la présence de ce nom au Canada. En Europe, on le rencontre surtout en Belgique (variante Lemmens). C'est un génitif formé sur Lemme, forme courte du prénom Lambert. Lemesle Fréquent en Seine-Maritime (également 49, 53), c'est une variante de Lemerle (44), surnom donné à celui qui siffle comme un merle. Lemesre Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise, le nom est à rapprocher de Lemerre (Normandie), sans doute variante de Lemaire (voir ce nom). A noter cependant une forme 'De le Mesre' (Sainghin, 1569), laissant penser qu'il pourrait s'agir d'un nom de lieu. Lemeunier Correspond bien sûr au métier de meunier. Cette forme est très fréquente dans la Sarthe et la Mayenne. Lemeux Rencontré notamment dans le Loir-et-Cher et dans l'Yonne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Meux. A noter les communes du Meux (60) et de Meux (17). Sens du toponyme : sans doute déformation du latin ulmeus, dérivé de ulmus (= orme). Lemieux Nom porté en Normandie (50, 76), rencontré aussi sous la forme Le Mieux (50). Sens incertain. Il semble difficile de le rapprocher du mot 'mieux', encore que celui-ci ait parfois été employé comme adjectif au moyen âge (= le meilleur). On pensera plutôt à un lieu-dit : on connaît dans le Calvados la commune de Saint-Martin-de-Mieux. Il existe dans la Manche un hameau des Mieux à Canteloup, et plusieurs autres lieux-dits en Normandie. Lemire Nom porté en Normandie et en Picardie, qui désigne un médecin (ancien français mire). Lemmens Variante flamande du nom de baptême Lambert (voir ce nom), avec une double suffixation (-en + -s) marquant la filiation. Lemoine Un sobriquet qui devait sans doute être péjoratif au moyen âge, les moines n'ayant pas une très bonne réputation (on était par exemple gras comme un moine, sans parler des moines paillards). Lemonche Le nom est porté en Espagne. Je n'en connais pas la signification. Lemonnier Ce patronyme désigne en principe un meunier, mais il faut quand même penser à l'autre sens de Monnier (= monnayeur). Lemort Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est sans doute un surnom appliqué à celui qui est très pâle (blanc comme un mort). Mais on peut aussi envisager l'inverse, et en faire une déformation de Lemore, Lemaur (= noir comme un Maure). La présence du t final dès le XIIIe siècle à Nivelles rend la première solution plus plausible. Lemoyne Variante de Lemoine (voir ce nom). Lempereur Le nom est fréquent en Lorraine, mais on le rencontre aussi dans d'autres régions. A rattacher à l'allemand Kaiser, qui a la même signification. Il peut s'agir d'un sobriquet désignant celui qui affecte des allures nobles, ou bien, comme pour le patronyme Roy, le vainqueur de nombreux jeux populaires médiévaux : M.T. Morlet signale que, dans certaines régions, on appelait empereur celui qui avait été roi du tir à l'arc pendant trois années successives. Lempin Variante de Lampin (voir ce nom). Lemut Nom porté dans la Creuse, rencontré aussi dans le Cher et l'Allier. Apparemment le surnom d'un muet ou d'un personnage peu bavard (occitan mut = muet). Lenaff, Lénaff Contraction de Le Hénaff, qui désigne en breton celui qui est le plus âgé (superlatif de hen = vieux). Nom de famille porté dans le Finistère. Lenancker Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, pourrait être une francisation maladroite de (Van) den Ancker, lieu où l'on met les bateaux à l'ancre (néerlandais anker = ancre). Lénard Deux possibilités pour ce nom de famille : s'il est originaire du Nord-Pas-de-Calais, c'est une forme régionale de Léonard. Par contre, dans l'Allier, les graphies anciennes montrent qu'il s'agit d'une agglutination de l'Enard, l'Eynard, nom de personne d'origine germanique (Aginhard : agin = lame de l'épée + hard = dur). Lencel Nom porté dans le Nord, où l'on trouve aussi les formes Lensel, Lenselle, et surtout Lancel, Lancelle, Lansel, Lanselle. C'est une agglutination de l'Ancel, qui correspond au nom de baptême Anselme (voir ce nom). Lencina Nom de famille espagnol, sans doute agglutination de 'la Encina' (= le chêne-vert, voir aussi Encinas). Lenclume Surnom désignant un forgeron, rencontré surtout dans l'Est et le Centre-Est (54, 58). Lencot Nom porté en Bretagne (22, 29). Désigne celui qui est originaire de Leïncoat (commune du Cloître-Saint-Thégonnec, 29). Sens du toponyme : composé des mots bretons lein (= sommet) et coat (= bois). Variante : Lincot. Lenel Nom rencontré en Belgique et dans le Nord-Est de la France. On trouve aussi les graphies Lénel, Lenelle, Lénelle, auxquelles on peut sans doute rattacher Leneau et Lenneuw. Il m'est totalement impossible de me prononcer sur le sens, car aucune hypothèse n'est très convaincante : cela va de la lunette à l'alène, en passant par le prénom Hélène et la laine, sans oublier l'agneau (variante de Laignel). Lenepveu Variante de Leneveu, nom rencontré surtout en Normandie et dans l'Ille-et-Vilaine, et qui possède soit le sens actuel de neveu, soit celui de petit-fils, attesté jusqu'au XVIIe siècle. Vient du latin nepos, nepotis (= petit-fils, puis neveu). Le p de Lenepveu est une lettre parasitaire ajoutée au nom pour mieux en souligner l'étymologie, sans doute à la Renaissance. Leneuf Patronyme rencontré en Bourgogne. A dû désigner celui qui était nouveau dans le village (neuf = nouveau). Lenez, Lénez On trouve ce nom à la fois en Bretagne (29) et dans le Nord-Pas-de-Calais. En Bretagne, il s'agit d'un toponyme désignant une île ou du moins une terre en grande partie entourée d'eau (enes = île). Dans le Nord, on peut hésiter entre le nez (sobriquet donné à celui qui a un grand nez) et une variante de Laîné (= l'aîné des fils). Lengagne Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Lengaigne, Langagne. Désigne celui qui est originaire de Lengagne (hameaux à Saint-Folquin et Saint-Omer-Capelle, 62) ou de Lengaigne (hameau à Quesques, 62). Le toponyme évoque l'idée de piège, de lieu trompeur (ancien français engaigne). Lenglet Nom fréquent dans le Nord, où l'on trouve également la variante Lenglez ainsi que Lenglois (62). Désigne tout simplement celui qui est originaire d'Angleterre. Lenglume, Lengrume Surnoms désignant un forgeron (voir Langlume et Langrume, même répartition géographique, avec en plus l'Oise pour Lenglume). Lenoble Certainement un sobriquet désignant une personne vaniteuse ou élégante, cherchant à copier l'attitude des nobles. Lenogue "Le nom est porté dans l'Ouest (44, 53, 35), on le rencontre aussi en Martinique. Son sens est incertain, mais ""nogue"" pourrait être une variante de l'ancien français ""noc"" (= conduite d'eau, canal de moulin, également auge, réservoir)." Lenoir Celui qui a le teint ou les cheveux noirs. Lenormand C'est en Normandie que le patronyme est le plus fréquent (76, 14), ce qui rend un peu suspecte la définition habituelle : originaire de Normandie. Il faut sans doute penser que, du moins dans cette région, ce nom désigne le Normand en tant que descendant des envahisseurs normands, par opposition aux autre habitants de la Normandie. Ou encore que la Normandie avait au XIIe siècle une définition géographique plus restreinte qu'aujourd'hui. Lenot Difficile de localiser le nom avec certitude. C'est dans le Territoire de Belfort qu'il est le plus répandu, mais on en trouvait autrefois plusieurs attestations dans l'Ardèche. Il est également présent dans le Calvados et la région parisienne. Pour le sens, on peut penser à un toponyme avec le sens de lieu marécageux : par exemple Le Not est un hameau à La Bresse (88). On pensera aussi à une variante de Linot (sobriquet comparant la personne à une linotte) ou de Lenotre, Lenotte (voir Lenotre). Lenotre Ou Lenôtre. Le nom est surtout porté en Normandie. La forme voisine Lenotte en est une variante picarde. Autres formes : Lenostre (76) et sans doute Lenoste (49). Difficile d'en comprendre le sens. On pense évidemment à celui qui est 'de chez nous', mais ça ne veut pas dire grand-chose pour un nom de famille. Pour Lenotte, on envisage parfois une variante de Linotte (surnom d'une personne étourdie). Lenoury Egalement Lenourry. Nom porté dans la Manche. Voir Noury, Nourry. Lenouvel Porté en Normandie (50, 76) et dans les Côtes-d'Armor, désigne en principe celui qui est nouveau dans le village. Variante : Lenouvelle (22). Lenox Nom porté en Guadeloupe, mais surtout présent en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Variante : Lennox. Il désigne celui qui est originaire du district de Lennox, près de Dumbarton (Ecosse). Lenternier Très rare et difficile à localiser (sans doute Lorraine ou Haute-Savoie), c'est une variante de Lanternier (74), surnom d'un fabricant de lanternes (ou d'un porteur de lanterne). En moyen français, le mot a ensuite désigné un homme qui perd son temps à raconter des sottises, ou encore un homme irrésolu (en liaison avec le verbe lanterner). Lentsch Nom porté dans le Haut-Rhin. C'est une forme courte de Lorenz (= Laurent). Variantes : Lentz, Lenz, Lensch. Léon Nom de baptême issu du latin leo, leonis (= lion), utilisé comme nom de personne. Le nom avait pour les chrétiens une valeur certainement symbolique, puisque treize papes l'ont porté. Le patronyme est très répandu en Bretagne, et plus généralement dans l'Ouest. Leonard, Léonard Nom de baptême formé à la fois sur une racine latine (leo = lion > Léon) et sur une racine germanique (hard = dur). Popularisé par saint Léonard (ou Liénard), ermite français du VIe siècle. Converti au catholicisme en même temps que Clovis, saint Léonard se retira en Limousin, où il fonda un monastère appelé depuis lors Saint-Léonard-de-Noblac. Plusieurs communes françaises portent son nom. Le patronyme est très répandu, mais c'est en Moselle et dans le Limousin qu'il est le plus fréquent. Leonardi Forme italienne de Leonard (voir ce nom). C'est le pluriel de Leonardo. Diminitifs : Leonardelli, Leonardini. Léonet Diminutif de Léon (voir ce nom) surtout porté dans le Limousin. Variante corse ou italienne : Leonetti. Leoni Très fréquent dans toute la moitié nord de l'Italie, également présent en Sardaigne et en Corse, c'est le pluriel de filiation de Leone, lui aussi très répandu, y compris au sud, nom de baptême qui correspond au français Léon (latin leo, leonis = lion). Diminutifs : Leonello, Leonelli, Leonetti. Léotard Nom de personne d'origine germanique, Leodhard (leod = peuple + hard = dur). C'est dans l'Hérault et les Alpes-de-Haute-Provence que le nom est le plus porté (on le trouve aussi dans le Loiret). On rencontre aussi la forme Liotard (43). Variante italienne : Leotardi. Léoty Patronyme qui semble spécifique à l'Auvergne. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute un diminutif de Léotard (voir ce nom). Lepage Surnom donné à un jeune garçon, un valet, sens que le mot page a conservé jusqu'au XVe siècle. Vient sans doute du grec paidion (= garçon). Variante : Le Page. Lepagnol Variante de Lespagnol (celui qui est originaire d'Espagne) rencontrée dans la Marne et dans l'Yonne. Variante ou matronyme : Lepagnole (70). Lepaigneul Variante de Lespagnol (celui qui est originaire d'Espagne) rencontrée surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Lepainteur Nom porté en Normandie, surtout dans la Manche. Variante : Lepeinteur. Il désigne un peintre, tout comme les noms Lepaintre, Lepainturier, Lepeintre (tous rencontrés en Normandie). Lepaon Nom de famille rencontré en Normandie, notamment dans le Calvados. Certainement un sobriquet donné à un homme vaniteux. On rencontre la variante Lepan, plus fréquente, dans le Nord et en Belgique. Lepape Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom évoque ici un prêtre plutôt qu'un pape (à rapprocher de l'allemand Pfaff). C'est un surnom qui peut avoir de multiples sens (vor Lepretre). On le rencontre aussi sous la forme néerlandaise Depape. Lepareur Porté dans la Manche, le nom désigne un pareur de drap. Variante : Lepareux (14, 76). Leparfait Assez rare, le nom semble venir de Normandie, sans doute Calvados ou Manche. Le mot 'parfait' ayant au moyen âge des acceptions à peu près identiques au sens actuel, il faut y voir le surnom de celui qui fait preuve de hautes qualités morales, ou qui est expert dans son travail. Lepaulmier Nom porté dans le Calvados, rencontré dans la Manche sous la forme Lepaumier. Voir Paumier pour le sens. Lepecq Nom porté dans la Mayenne et dans la Somme, rencontré aussi sous la forme Lepec (53, 76, 44). Deux possibilités : soit celui qui est droit comme un pieu (moyen français pec = pieu), soit plutôt un sobriquet donné à un personnage niais (moyen français emprunté à l'occitan). A noter que le mot pec a désigné aussi une mesure pour l'avoine. Lepeltier Porté dans le Calvados, c'est une forme contractée de Lepelletier (50 notamment), qui désigne le métier de fourreur. Autre variante : Lepeletier (14). Leperre Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est également présent à la Réunion. C'est une variante de Lepère (02, 08, 59, 60), surnom désignant le père par opposition au fils dans les actes notariés. Lepers Désigne celui qui a les yeux pers (d'un bleu très soutenu, tirant sur le violet). Autre sens possible : celui qui a le visage bleuâtre, livide (les deux sens sont attestés en ancien français). Le nom est surtout porté dans le nord de la France (59, 80, 76). La forme Lepert (72, 60, 53) semble en être une variante. Lepetit Nom très fréquent dans la Manche, également porté dans le Limousin. C'est bien sûr un sobriquet appliqué à une personne petite, fonctionnant souvent à l'intérieur d'une même famille pour différencier le petit du grand (Legrand). Lephilipponnat Très rare, le nom correspond à Philipponnat, Philipponat, double diminutif de Philippe porté dans le Territoire de Belfort (également 02, 51). Lepic Nom porté dans le Calvados, rencontré aussi dans d'autres régions (33, 18). Surnom donné à celui qui utilise un pic (carrier, mineur ou terrassier par exemple). Lepinay Ou Lépinay. Nom porté dans la Sarthe et la Mayenne, très fréquent aujourd'hui à la Réunion. Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Epinay (= buisson épineux, lieu où pousse l'aubépine). Autres formes : Lépinoy (59, 80, 23), Lépinois (51, 70), Lépinoit, Lépinoix (25). Lépine Il s'agit d'un toponyme très fréquent dans presque toute la France, désignant un lieu où abondent les buissons épineux. Le patronyme désigne donc celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit portant ce nom. Lepitre Le nom est surtout porté dans la Marne et la Haute-Marne. Rien à voir avec notre actuel pitre, le mot est beaucoup trop tardif. Le nom désigne un boulanger (latin pistor), comme l'atteste la forme ancienne Le Pistre, rencontrée au XVIIe siècle à Chigny-les-Roses (51), et devenue Lepistre puis Lepitre au siècle suivant. Leplat Le nom est assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et en Seine-Maritime. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose un toponyme (= plateau, endroit plat), mais les plus anciennes mentions connues montrent qu'il s'agit d'un surnom (cf. Henricus dictus li Plas, 1279-80, cité par le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, qui fournit plusieurs exemples similaires). Ce surnom devrait désigner une personne maigre (le contraire de Legros). Leplay Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Play (= la haie). C'est dans le Calvados qu'il est le plus répandu. Variante : Lepley (voir aussi ce nom). Lepley Nom rencontré en Normandie (76, 14). Difficile à interpréter : M.T. Morlet y voit un toponyme (play = plaix = sorte de haie), mais il ne faut pas oublier la proximité de la Bretagne, où le nom pley est fréquent, également comme toponyme. Il semble désigner un ensemble d'habitations isolées, et par la suite un hameau, un village. Lepoittevin Désigne celui qui est originaire du Poitou. Le nom est essentiellement porté dans la Manche. Variante : Lepoitevin. Il est à l'origine de plusieurs noms composés : Lepoittevin dit Dubost, Lepoittevin dit Montagne, Lepoittevin dit Toine, Lepoittevin-Bergeot, Lepoitevin-Dubost, Lepoittevin-Toine, Lepoittevin-Tranche. Lepoivre Relativement fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais, ce patronyme désigne un marchand de poivre, sans doute de façon plus générale un marchand d'épices. Lepolard "Nom surtout porté dans l'Aisne, formé par agglutination de l'article défini ""le"" et du nom Polard (rencontré dans la Somme et le Finistère), qui est lui-même une variante de Poulard (voir Poullard)." Lepomme Nom rare rencontré dans le département du Nord et en Belgique. L'article le étant également féminin en picard et en wallon, le nom signifie la pomme. Il s'agit vraisemblablement d'un sobriquet. Leporcq Nom du Nord de la France, où le groupe cq est fréquent (Lecocq, Cocquet). C'est un sobriquet qu'il faut comprendre soit comme une métaphore (celui qui est sale comme un porc), soit comme une métonymie (celui qui s'occupe des porcs). On trouve aussi le patronyme Porcq, et surtout son diminutif Porquet (Normandie, Picardie). Leport Nom porté en Normandie, également présent dans l'Yonne. Difficile de se faire une idée précise. Il semble s'agir d'un toponyme (= abri au bord de la mer ou d'un lac pour les bateaux), mais on peut envisager une déformation de Leporc, Leporcq, rendant ce nom moins péjoratif. Je préfère pour ma part cette dernière version, la concordance entre Leport et Leporc étant attestée en Normandie. Enfin, en Bretagne, Leport peut être une variante de Le Port (voir ce nom). Lepretre, Leprêtre Nom surtout rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Un sobriquet que l'on peut interpréter de multiples façons : le fils du prêtre, celui qui est au service d'un prêtre, celui qui a des allures de prêtre ? De toute façon, on ne trouvera jamais la solution ! Variantes : Leprettre, Leprestre, Leprette, Leprete. Leprince Rencontré surtout dans l'Ille-et-Vilaine, mais aussi un peu partout en France. Fait en principe partie des nombreux sobriquets désignant une personne fière, prétentieuse, vaniteuse, bref qui se prend pour un prince. Il faut cependant se méfier dans l'interprétation de ces surnoms, sur lesquels nous n'avons en fait aucune certitude. Leprohon Pour le sens, voir Prud'homme, dont l'ancien français prohom est une forme contractée. Le patronyme se rencontre surtout dans le Nord (Maubeuge). Leproust Surtout porté dans la Sarthe et dans l'Orne, c'est une agglutination de 'le proust' (= le prévôt). Leproux Porté notamment dans la Sarthe et la Haute-Vienne, désigne un homme preux (= vaillant, sage, expert). Variantes : Leprou, Leproult (27, 72 surtout). Lequertier C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu. Variante rare : Le Quertier. Il correspond au métier de charretier (en Normandie, C devant A ne devient pas CH). On trouve avec le même sens le nom Quertier en Seine-Maritime. Lequette Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variante : Lequet (80). Avec les noms picards, il est difficile de se faire une certitude, tant il y a de variantes possibles. Ici, on pensera surtout à l'ancien français queste, qui désignait un impôt proche de la taille, surnom possible pour celui qui percevait cet impôt. A noter cependant que queste a eu aussi le sens de caisse, bahut, également bourse. Lequeutre Nom porté en Picardie. Variante : Lequeustre. Il désigne un marmiton (bas-latin *coquistro, ancien français coistre, conservé aujourd'hui dans le mot 'cuistre'). Lequeux Fréquent en Picardie (02, 60), le nom désigne un cuisinier (latin coquus). Variantes : Lequeu (27, 76), Lequeulx (10, 51, 80). Lequibain Porté notamment dans la Somme (variante : Lesquibain), le nom désigne un échevin. Voir aussi Lecubin. Lerat Un sobriquet difficile à interpréter, mais qui n'est pas forcément péjoratif : peut désigner une personne rusée. Nom surtout porté dans l'Ouest (44, 35, 27) et le Centre (18). Leray, Le Ray Nom surtout rencontré dans l'Ouest. Désigne celui qui habite le lieu-dit le Ray (= lieu où jaillit une source, une fontaine). Lerda Nom porté en Italie (fréquent dans le Piémont), rencontré aussi en Espagne. On considère parfois qu'il désigne celui qui est originaire de la ville espagnole (et province) de Lérida (catalan Lleida). En Espagne, on peut aussi penser au village d'Undués de Lerda (province de Saragosse). Lerenard Surtout porté dans la Manche, c'est un surnom donné à un personnage rusé. Lerendu Nom porté en Normandie (14, 50, 76). Pour le sens, voir Rendu. Leriche Un surnom qui pourrait se passer de commentaires. Signalons cependant qu'au moyen âge riche avait aussi le sens de puissant. Notons aussi que personne ne s'appelle Lepauvre, sans doute parce que ce n'était pas un signe suffisamment distinctif. Leriget On rencontre ce nom dans la Sarthe, mais il est aussi présent dans le Limousin et en Béarn. Sens obscur : peut-être à rattacher à l'ancien français herigalt (= surcot, vêtement masculin de dessus). Lerin, Lérin Nom surtout porté en Bretagne (22). Il devrait s'agir d'un diminutif de làer, qui désigne en breton un voleur. Lermig Nom rare porté en Allemagne. Sens incertain. Peut-être un dérivé de Lärm (= bruit, tapage, vacarme). Lerminier Voir Lhermenier pour le sens. Le nom est porté notamment dans l'Oise et en Normandie. Lermy Nom rare surtout porté dans la Loire. Pourrait désigner celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Hermy (terrain inculte ?). A noter les hameaux d'Hermy à Marnaz (74) et à Poilley (50). Lernon Surtout porté dans le département du Nord, ainsi que dans l'Aisne et l'Aube, correspond à la forme Ernon (variantes Erno, Ernou) précédée de l'article défini élidé l'. Correspond à un nom de personne germanique formé sur la racine arn (= aigle), que l'on rencontre notamment dans Arnaud, Arnold. Leroueille Le nom est porté dans l'Ouest (44, 49, 53). Variante : Leroueil. Peut-être le surnom d'un homme coléreux (ancien français roeille = colère manifestée par le roulement des yeux), à moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme désignant un ruisseau. Leroux, Le Roux Sobriquet désignant celui qui a les cheveux roux. Leroy, Le Roy Signifie bien sûr le roi. Pour l'interprétation, voir Rey. Leruste Nom surtout porté dans le département du Nord (variante Lerust), rencontré aussi dans la Creuse. Il correspond à l'adjectif d'ancien français ruiste, ruste, qui signifiait fort, violent. Lery, Léry Surtout porté dans l'Ile-de-France, c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique, Leteric (liet = peuple + ric = puissant), que l'on retrouve dans Montlhéry ainsi que dans Saint-Léry (56). Variante : Lerry (53). Autre solution : celui qui est originaire de Léry, nom de deux communes de l'Eure et de la Côte-d'Or. Lesage, Le Sage Désigne un sage, c'est-à-dire quelqu'un d'instruit, d'expert dans son domaine (a un peu le sens de savant). Lesaint Le nom est porté dans le Nord ainsi que dans l'Ouest (35, 53). Dans le Nord, c'est certainement un surnom (homme plein de sainteté ou de sagesse ?). Dans l'Ouest, il peut aussi désigner celui qui est originaire du Saint, commune du Morbihan. Lesaunier Nom porté dans le Calvados. Pour le sens, voir Saunier. Lesauvage Voir Sauvage pour le sens. Le nom est porté en Normandie (50, 76). Lesbats Nom porté dans les Landes (variante : Lesbat). Désigne celui qui habite un lieu-dit les Bats, Lesbats (= les vallées). A noter dans les Landes trois hameaux appelés Lesbats, à Mézos, Saubrigues et Saint-Geours-de-Maremne. Lesca Le nom est originaire des Landes. Il semble que ce soit un toponyme désignant un lieu où pousse le carex, ou laîche (latin populaire lisca), plante qui croît en touffes dans les lieux humides. C'est en tout cas le nom d'un lieu-dit situé sur la commune d'Orthez. Lescalier Surtout porté dans la Manche (variantes : Lescallier, Lescalliez), le nom n'a sans doute rien à voir avec un escalier. C'est un dérivé de l'ancien français escaille (= écaille), surnom donné à celui qui ramasse ou ouvre des coquillages. Autre possibilité : celui qui pose les ardoises sur les toits. Lescanne Nom de famille rencontré en Lorraine (54, 55) et dans la Nièvre. Malgré cette répartition géographique, le nom ne semble pas lorrain, et évoque plutôt le Sud-Ouest. On trouve d'ailleurs dans le Lot-et-Garonne un bois appelé Lescannes (commune de Boussès). De plus, le patronyme Lescane, plus rare, paraît venir des Pyrénées-Atlantiques. A noter enfin que le nom s'est orthographié parfois L'Escanne. Il pourrait donc s'agir d'un lieu-dit du Sud-Ouest, mais sous toute réserve. Lescarcelle Un joli nom porté dans la Somme (variante : Lescarcelles). L'escarcelle était une grande bourse que l'on portait attachée à la ceinture (première mention : escarcele, XIIIe siècle). Il s'agit sans doute d'un surnom donné à celui qui portait une escarcelle, éventuellement aussi un fabricant ou un marchand de bourses. Lescher Nom rencontré à la fois en Auvergne (63) et dans le Béarn (64). Pour des raisons qui à vrai dire m'échappent, deux ouvrages que j'ai consultés pensent que le nom béarnais désignerait un boucher ou un charcutier. Peut-être est-il plus sage de le rapprocher de Lesca (voir ce nom), ou encore de penser à la langue basque (lexar, variante de lizar = frêne). Quant au patronyme rencontré en Auvergne, également mentionné sous la forme Leschier, son sens n'est pas plus clair. On peut penser à l'ancien français leschere (= roseau), ou plutôt à lecheor, lescheor, qui désignait soit un personnage gourmand, soit un galant, un homme porté sur le sexe. Lescieux Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (également dans l'Eure), le nom se rencontre aussi sous la forme Lecieux. Il semble désigner un aveugle (ancien français cieu, ciu, latin caecus). Lescouzères Nom surtout porté en Gironde. Variante : Lescouzère. Difficile de l'interpréter. Peut-être la maison des couturiers (occitan coseire), ou encore un dérivé de escodre (battre, dépiquer le blé, participe passé escos). Lescure Nom porté dans le Périgord et les régions voisines, qui désigne celui qui est originaire de Lescure, l'Escure, toponyme très fréquent dans le Sud-Ouest et le Massif Central, où il signifie fenil, grange (occitan escura). Trois communes s'appellent Lescure (09, 12, 81). Lescurier Nom assez rare, rencontré aussi sous la forme Lécurier (28). Il peut s'agir d'un valet d'écurie, mais il faut savoir que le mot 'écurie' avec son sens actuel est assez tardif. Autre possibilité : celui qui nettoie, qui cure les fossés ou les granges. Enfin, il pourrait s'agir d'un surnom lié à l'écureuil (souvent écrit escuriel, escurieu) : le blason d'une famille Lescurier porte un écureuil. Lescuyer Variante de Lécuyer (voir Ecuyer pour le sens), le nom est porté notamment dans la Seine-et-Marne et dans l'Ain. Le nom voisin Lescutier (59) a dû désigner plutôt un fabricant de boucliers, tout comme Lescut (59, 89). Lesecq, Lesecque Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Sobriquet appliqué à une personne maigre. Variante : Lesec (08). Leseigneur, Le Seigneur Nom assez courant en Normandie (76). En principe, il s'agit d'un sobriquet ironique, désignant celui qui a des allures de seigneur. Leseine On rencontre ce nom dans la partie nord de la France (59, 77, 78 surtout). Variante : Leseinne (76, 27). Désigne par métonymie un pêcheur, celui qui utilise un filet de pêche (en ancien français seine, seime = filet). D'autres hypothèses ont parfois été évoquées, en rapport avec le nom voisin Lesenne : assemblée, ou encore cygne, ancien français cisne. Leser Porté en Alsace-Lorraine, correspond au nom de personne Lazare (voir ce nom). Variantes : Lesser, Lasar, Latzer, Lazarus, Lazerus, Löser. Lesergent Voir Sergent pour le sens. Le nom est surtout porté dans l'Orne. Leseur Rencontré dans le Centre, mais aussi en Normandie et dans la Marne. Sans doute le seür, celui qui se sentait sûr de lui. On peut cependant penser aussi à lieu où pousse le sureau (seür également en ancien français). Enfin, en Normandie et dans l'Est, il n'est pas interdit d'y voir une déformation de Lesueur (= le cordonnier) ou de Lesieur (soit déformation de Lesueur, soit variante de Leseigneur). Leseute, Leseutte, Leseutre Patronyme rencontré dans le département du Nord. La variante Leseutre laisse penser qu'il doit s'agir d'un nom de métier, le cordonnier (du latin sutor), hypothèse qui reste cependant à vérifier. Lesieur Surtout porté dans l'Eure-et-Loir et la Somme, c'est un sobriquet formé sur l'ancien français sieur (= seigneur), mais il s'agit parfois aussi d'une variante de Lesueur (voir ce nom). Variantes : Lesieu, Lesieux (62), Lessieur, Lessieux. Lesmarie Surtout porté dans le Cantal, c'est une déformation de Leymarie (19, 46 notamment), toponyme désignant le domaine d'Aymar, Eymar (l'Aymarie, l'Eymarie), ancien nom de personne. On rencontre ce nom de lieu en Corrèze et en Dordogne, et plus généralement au sud-ouest du Massif Central. Lesot Porté en Picardie et en Haute-Normandie, correspond au mot 'sot', qui avait au moyen âge le même sens qu'aujourd'hui, mais était aussi utilisé pour désigner un fou. Autre sens possible : celui qui jouait le rôle de bouffon dans les farces appelées 'soties'. Lespagnol Désigne celui qui est originaire d'Espagne. Le nom est fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Lespagnols). Il est également assez courant dans l'Yonne. Lespérance, L'Espérance Nom rencontré dans diverses régions, notamment dans le Nord. Désigne sans doute celui qui habite au lieu-dit l'Espérance, lui aussi assez fréquent dans plusieurs régions. Peut aussi être un surnom donné à un soldat. Lespinasse Nom fréquent dans le Sud-Ouest, qui correspond à un toponyme désignant un lieu recouvert d'arbustes épineux (avec un suffixe -asse généralement péjoratif). Un village porte ce nom dans la Haute-Garonne, non loin de Saint-Jory. En outre, de nombreux villages ou hameaux s'appellent Espinasse ou l'Espinasse, dans toute la partie sud de la France. Lespinet Nom porté en Vendée et dans les Deux-Sèvres. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Espinet (lieu où poussent l'aubépine ou les arbustes épineux). Il existe de nombreux hameaux ainsi appelés, mais dans le Sud-Ouest et en Corrèze. Lesquivin Nom rare porté dans la Meuse. Il correspond à la fonction d'échevin (ancien français eskievin), le terme désignant au moyen âge l'assesseur du tribunal comtal, puis un magistrat municipal. On trouve le patronyme dans le département du Nord sous les formes Echevin, Léchevin. Lesquivit Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, hameau à Plougastel-Daoulas (29). Sens du toponyme : lieu où pousse le sureau (breton squivit). Lessard Désigne celui qui est originaire de Lessard (ou l'Essard, l'Essart), toponyme fréquent qui évoque une terre défrichée par essartage. C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi en Normandie et en Champagne. Variante : Lessart (Bretagne, Nord-Pas-de-Calais). Lessiau Difficile de se prononcer sur ce nom très rare. Un nommé Henri de Lessiau est mentionné à Abbeville en 1310 (Lessiau devait être alors un nom de lieu). Il existe aussi des Lessiau dans le Cher et le Maine-et-Loire au XVIIIe siècle, dans la Nièvre au XIXe siècle. On pensera éventuellement à l'occitan siau (= calme, doux). Lessire Rencontré en Belgique, ce nom correspond à la forme plus courante Lesieur (= le seigneur), nom de dignité employé comme sobriquet, sans doute pour désigner un personnage prétentieux. Lestage Nom porté dans les Landes et les départements voisins (33, 32). C'est un toponyme assez fréquent, qui désigne en occitan une demeure (estatge). Une trentaine de hameaux s'appellent Lestage dans les Landes et la Gironde. Lestang Porté dans le Sud-Ouest (82 notamment), désigne celui qui habite un lieu-dit Lestang, l'Estang (= l'étang). Variantes : Lestaing (64), Lestan (24), Lestanc (81), Lestangt (24, 47, 23) et sans doute Lestant (41). Diminutif : Lestanguet (64). Lesté Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne sans doute celui qui est originaire de Lesté, hameau à Lagor (64). Le tponyme est également fréquent dans les Landes (voir Delest). Lester Surtout porté dans l'Indre et la Haute-Vienne, c'est sans doute une variante de Lesterps (87, également Lesterp, Lesterpt, 85, 79, 17). Lesterps est le nom d'une commune de la Charente, ainsi que celui d'un hameau à Cieux (87). Signification : bois défriché (latin stirpes = souches). Lesterle "Nom rare porté dans les Hautes-Pyrénées. C'est une agglutination de ""l'esterle"". Le mot ""esterle"" (= stérile en occitan) désigne dans le Sud-Ouest un jeune homme célibataire (selon Michel Grosclaude, en gascon il s'agirait du cadet de la famille). Diminutif : Lesterlou (40, 64)." Lestiboudois Nom porté dans la Seine-Maritime (variante : Lestiboudoues). Désigne celui qui est originaire du domaine appartenant aux Thibout (Thiboult). Lestienne Nom porté dans le département du Nord et en Picardie. Variante : Lestiennes. Correspond au prénom Etienne (grec Stephanos = couronne). Lestrade Patronyme fréquent dans le Sud-Ouest (47, 24, 33 notamment). Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Estrade, Lestrade, ou qui en est originaire. Sens du toponyme : la route (latin strata), et donc la maison ou le hameau situés près de la route. Lestringant Le nom est porté notamment dans la Sarthe (variante : Lestringand) et dans l'Oise. C'est une agglutination de l'estringant, un dérivé du verbe d'ancien français estringner (= tenir serré), rencontré aussi sous la forme estringar en pays occitan, où il est associé au vêtement avec les sens suivants : habiller étroit, engoncer, ajuster, serrer la taille, parer. Peut-être le surnom d'un homme élégant. On trouve dans le département du Nord les formes Lestringué, Lestringuez, correspondant au participe passé du même verbe. Autres formes : Lestringue, Lestringues (63). Lestrohan Nom exclusivement porté dans le Morbihan, où l'on trouve aussi la forme Lestréhan. C'est un toponyme formé à partir de l'ancien nom de baptême Tréhan (diminutif du vieux breton trech = victoire). Trois hameaux du Morbihan s'appellent Lestréhan (communes de Saint-Nicolas-du-Tertre, Nostang, Ploéren). La particule Les- située au début du nom peut correspondre à l'article français : les Tréhan (domaine des Tréhan). Mais les spécialistes bretons en font un mot particulier, ayant le sens de domaine seigneurial (cf Deshayes, Dictionnaire des noms de famille bretons). Le nom de famille Tréhan existe aussi (35) mais il est très rare. Lesueur, Le Sueur Nom de métier désignant un cordonnier. Sueur vient du latin sutor (= celui qui coud, puis cordonnier). Lesuisse Surtout porté dans la Meuse (variante : Lessuisse), désigne en principe celui qui est originaire de Suisse (éventuellement surnom de mercenaire). Lesur Surtout fréquent en Picardie, le mot pose les mêmes interrogations que Leseur (voir ce nom), avec peut-être une préférence pour le sens de cordonnier (variante de Lesueur). Lesvenan, Lesvénan Nom breton. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit Lesvénan (rencontré dans le Finistère). La forme primitive est Lesguenan, toponyme composé avec Les (= seigneurie) et Guenan, sans doute un ancien nom de personne breton. Lesznewski, Leszniewski Nom polonais, désignant celui qui s'occupe de la forêt. Peut-être l'ancêtre du garde-forestier. Létang Ce nom, assez fréquent, est présent dans de nombreuses régions de France, notamment le Limousin (87) et la région Poitou-Charentes (79). Il désigne celui qui habite près d'un étang ou est originaire d'une localité appelée l'Etang. Letard Le nom est surtout porté en Vendée (également 61, 53). C'est un surnom donné à celui qui est lent (ancien français tart). Variante : Letart (80). Lété Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, également présent dans la Saône-et-Loire. Sauf déformation toujours possible, il évoque la saison de l'été, s'opposant au patronyme L'Hivert (variante Lhiver). Mais avec quel sens ? S'agit-il de noms de lieux (lieu exposé au soleil par opposition à un lieu ombragé et donc froid) ? S'agit-il de traits du caractère ? Je ne saurais le dire. Letellier Nom fréquent en Normandie (Eure notamment), désignant un fabricant de toile, donc un tisserand. Variantes : Letélié, Letélier, Letellié. Letemps Nom rare porté dans l'Ile-de-France. Difficile de se prononcer sur sa signification, car il y a de fortes chances pour que ce soit la déformation d'un autre nom (par exemple Létang, mais d'autres solutions sont possibles). Leterme Surtout porté dans le département du Nord, c'est dans cette région un toponyme ayant le sens de tertre, petite colline. Ailleurs, il désigne une borne, une limite. Letertre Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Tertre (petite colline). Le nom se rencontre dans l'Ouest (72, 44, 35). Letessier Nom de métier (= le tisserand), rencontré surtout dans la Sarthe et la Mayenne. Variantes : Leteissier, Lethessier. Leteurtois Nom porté dans la Manche, où l'on trouve aussi la variante Leteurtrois. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée le Teurtre (nom de deux hameaux de l'Eure et de la Seine-Maritime), le toponyme étant une variante locale du mot tertre (petite colline). Letheux Surtout porté en Seine-Maritime et agglutination de Le Theux, c'est un toponyme évoquant le tilleul, tout comme Letheu, Letheule (72), Letheul, Letheuil, Letheuille, Letheulle (49). Lethrosne, Letrosne Malgré les apparences, le nom n'a sans doute rien à voir avec la royauté. En ancien français, le verbe trosner signifiait peser, et donc il semble que l'homme qu'on a appelé Letrosne, Lethrosne était celui qui avait la charge du poids public. Le patronyme Lethrosne se rencontre dans l'Eure-et-Loir, et c'est dans le Loir-et-Cher qu'on trouve les Letrosne. Variante : Letrone, Letrône (45). Létienne Forme avec agglutination de l'article du prénom Etienne, le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais, l'Indre-et-Loire et la Saône-et-Loire. Les noms Lethien, Letien, Letient, portés dans l'Aisne, pourraient en être des variantes. Diminutif : Letiennest (Île-de-France). Letizia Originaire de Sicile, c'est un matronyme correspondant au prénom féminin Laetitia (latin laetitia = joie, allégresse). Mais le nom peut aussi (et peut-être surtout) désigner celui qui est originaire de la commune de Letizia, en Campanie. Variante masculine : Letizi. Letocart, Letoquart Nom rencontré en Picardie (80, 62). Au moyen âge, la forme primitive a dû être l'estocard, autrement dit celui qui donne des coups d'épée (du verbe estochier = frapper avec la pointe de l'épée). On peut donc penser à un surnom donné à un homme d'armes. Variantes : Lestocard, Lestocart, Lestoquard. Letty Le nom désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Letty, toponyme fréquent dans le Finistère où il désigne une petite maison, un abri (breton letti). Variante : Léty. Letulle Le nom est surtout porté dans la Manche. Tout comme Letullier, rencontré dans le même département, il désigne un tuilier. Leturc, Leturck, Leturcq Patronyme surtout rencontré dans le nord de la France et en Belgique. Le sens du nom est clair, il signifie le Turc. Mais désigne-t-il vraiment celui qui est originaire de Turquie (au sens géographique large) ? Sans doute pas. Il s'agit plutôt d'un sobriquet appliqué à celui qui a le teint bronzé, éventuellement à celui qui est allé en Orient. Leturgez, Léturgez Nom assez fréquent en Picardie. Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, il s'agit d'une variante de Lesturger, probablement nom de personne d'origine germanique, Sturgari, avec agglutination de l'article (stur = fort, vigoureux + gari = prêt pour le combat). Autres formes : Leturger, Leturget, Leturgie, Lesturgie (domaine appartenant à Esturger ?). Leturmy, Leturmi Nom surtout porté dans la Sarthe. On le trouve aussi en Normandie, le plus souvent sous la forme Letourmy. Sans doute le participe passé du verbe d'ancien français estormir (= faire du fracas, s'agiter, réveiller). Il s'agit visiblement d'un sobriquet, difficile à interpréter : soit celui qui s'agite, soit celui qui est victime de l'agitation. Leudet Nom surtout porté dans la Manche, département où l'on trouve aussi la forme Eudet, qui nous permet d'en faire un diminutif (l'Eudet) du prénom Eude(s) : voir Eude. Leudière Le nom est surtout porté dans l'Orne, on le rencontre aussi dans le Loiret. Il désigne celui qui est originaire de la Leudière, nom de hameaux à La Haute-Chapelle (61) et à Marcillé-la-Ville (53). Le toponyme pourrait désigner l'endroit où l'on percevait la leude, taxe sur les marchandises. Leullieux Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Leulieux, Leullieux, Leuilleux. Semble désigner un marchand d'huile, tout comme Leullier et Leulliot. Levacher Porté en Normandie et en Bretagne (76, 35 notamment), désigne un gardien de vaches. Variante : Levaché. Levacheur Variante de Levasseur (voir Vasseur) portée autrefois en Normandie (éventuellement aussi en Picardie). Levadoux Nom surtout porté en Auvergne. Variantes : Levadou (47), Levadour (19). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Levadou (levée de terre, petite butte), diminutif de Levade (également nom de famille dans le Sud-Ouest). On notera les hameaux de Levadoux (Gouttières, 63), le Levadoux (Châtelus-le-Marcheix, 23), Levadou (Montignac-de-Lauzun, 47) et Levadour (Ambrugeat, 19). Levaillant, Le Vaillant Deux noms surtout rencontrés en Normandie (76 pour Levaillant, 14 pour Le Vaillant). Surnom désignant un homme valeureux, ou encore un homme robuste. Levaique Variante de Lévêque (voir ce nom) portée surtout dans l'Ouest (17). Autre forme : Levaisque (53). Leval Toponyme désignant un vallon, une vallée, le nom est surtout porté dans les Vosges et dans l'Oise. Levallois Nom très répandu en Normandie, notamment dans la Manche. Voir Vallois pour le sens. Variante : Levalois. Levan Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Semble correspondre aux métiers de vannier ou de vanneur (celui qui fabrique ou utilise un van). Levange Nom très rare porté dans le Loiret et la Seine-et-Marne, sur lequel je n'ai pour l'instant aucune idée. Levanneur Rare et porté en Île-de-France, désigne, comme Levannier (14, 59) un fabricant de panniers. Autre sens possible : celui qui vanne les céréales. Levasseur voir Vasseur. Levaudel Nom porté en Lorraine (88, 54). Semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée le Vaudel (= petite vallée, vallon), qui reste à situer géographiquement. On rencontre également dans les Vosges le patronyme Vaudel, qui semble pour sa part être un diminutif de Vaud, variante lorraine du nom de personne Gaud (germanique Waldo, de waldan = gouverner). Mais la présence de l'article dans Levaudel fait plutôt penser à un toponyme. Levaufre Nom surtout porté dans la Manche. Vaufre semble y être une métathèse de Fauvre, l'un des noms donnés dans l'Ouest au forgeron. Levaux Présent de la Picardie à la Belgique, désigne le plus souvent celui qui habite un lieu-dit le Val (le Vaux), toponyme évoquant un vallon. Dans certains cas, on ne peut cependant exclure un sobriquet moqueur (le veau), surtout dans la variante Leveaux. Levavasseur Nom surtout porté dans la Manche. Voir Vasseur pour le sens. Levayer Nom rencontré dans le département du Nord, également présent dans l'Ouest (53, 72). C'est dans les mêmes régions (72 notament) qu'on trouve aussi le patronyme Vayer. Ce nom semble être une déformation de voyer (également veyer), officier de justice de basse condition, ou encore officier préposé à la police des chemins. Levecque Variante de Lévêque (voir ce nom) portée surtout en Picardie. Autres formes : Levecq, Levecques. Léveillé On rencontre ce patronyme dans l'Eure, mais aussi dans le Centre (18, 45). Surnom plutôt mélioratif, puisque, en principe et sauf interprétation ironique du terme, il désigne quelqu'un d'éveillé. Lévêque Nom fréquent en France, que l'on peut considérer soit comme un sobriquet donné à une personne qui a des allures d'évêque, soit éventuellement comme une façon de désigner celui qui acquitte les droits seigneuriaux à l'évêque (latin religieux episcopus, du grec episkopos, qui signifiait gardien). On peut aussi penser à celui qui était le domestique de l'évêque. Outre Paris, c'est dans l'Aisne et la Haute-Vienne que le nom est le plus répandu. Leverrier Nom porté notamment dans l'Orne. Voir Verrier pour le sens. Levert Nom surtout porté en Picardie (80, 60). Variante : Leverd (62, 88). Sans doute un surnom donné à celui qui est vert, autrement plein de vigueur. Levesque Fréquent dans l'Ouest (76, 44 notamment), c'est une autre forme de Lévêque (voir ce nom). Variante : Levesques (14). Diminutifs : Levesqueau, Levescot. Leviland Rare et porté dans le Calvados, semble une variante de Levilain, Levillain, rencontrés dans la même région. Voir Vilain pour le sens. Levillain Nom porté en Normandie (14 notamment). Variante : Levilain. Voir Vilain pour le sens. Levita Porté notamment en Italie, c'est un patronyme juif désignant un lévite, membre de la tribu de Lévi, vouée au service du temple. Avec le même sens : Levitan, Levitansky. Levoyer Voir Voyer pour le sens. Le nom est porté notamment dans la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire. Levrero Nom italien. C'est un diminutif de Levro, Lepro (Levri, Lepri), sobriquet désignant en principe un homme peureux comme un lièvre (on peut éventuellement envisager celui qui court aussi vite qu'un lièvre). Levreux Porté surtout dans l'Eure, le nom est une contraction de Lelevreur (Lelevreux), autrement dit le lévrier, surnom dont on peut penser qu'il a été donné à un homme rapide (ou bien par métonymie à un chasseur). Lévy L'un des noms juifs les plus répandus. Lévi était l'un des fils de Jacob, ancêtre éponyme de l'une des douze tribus d'Israël, celle où se recrutaient les prêtres (kohens) et leurs assistants (les lévites). Origine : hébreu lewî (= accompagnateur). Dans certains cas, il arrive que Lévy ne soit pas un patronyme juif et renvoie à un toponyme : on pensera à la commune de Lévis-Saint-Nom (78), autrefois Lévy-Saint-Nom, mais il y a des hameaux appelés (le) Lévy dans diverses régions, par exemple à Panissières (42) ou à Fleurieux-sur-l'Arbresle (69). Lewandowski Patronyme polonais. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Lewandow (nom d'un quartier de Varsovie), toponyme qui doit être un dérivé de Levon (équivalent du français Léon). Autre solution, moins probable : dérivé de lawenda (= lavande). Lewis Forme anglaise du prénom Louis (voir ce nom). Lextrait Le nom est surtout porté dans l'Ardèche (également 30, 42). Variantes : Lestrait, Lextray, Lextrayt, Lextreyt, et peut-être aussi Lextrat, Lestrat, Lestras (26). On peut penser à l'occitan estrait, qui dans le Gévaudan désignait un bond. Il semble en tout cas que ce soit un toponyme : un ravin à La Fare (26) s'appelle Lestray. Leybros Nom porté dans le Cantal, où l'on trouve aussi la forme Laybros. Désigne celui qui est originaire de Lesbros, hameau de la commune de la Besserette, dans le même département. Leydecker, Leydekkers Sans doute flamand, le nom renvoie au néerlandais Leyendecker, qui correspond au métier de couvreur en ardoises. Leydet Patronyme fréquent dans le Var, où l'on trouve un hameau appelé Les Leydets (commune de Taradeau). Le nom peut correspondre au droit de leude (également laide, leide en ancien français) perçu sur les marchandises au moyen âge. A noter cependant que l'adjectif laid, leid, avait, en ancien français comme en occitan, le sens de désagréable, odieux. Leyglène Nom rare porté dans l'Ardèche. Variantes : Léglène, Légleine. Sans doute un nom de lieu. Il existe un lieu-dit Leygleyre à Laboule (07), qui pourrait être la solution. Leygonie Porté en Corrèze et dans le Lot, désigne celui qui est originaire de l'un des nombreux hameaux portant ce nom. On rencontre le toponyme en Corrèze (communes de Saint-Aulaire, Ligneyrac), dans le Lot (Gignac), le Cantal (Marcolès) et surtout en Dordogne (Neuvic, Vanxains, Saint-Vincent-de-Connezac, Montagnac-la-Crempse et Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac). Signification : La forme Eygonias, nom d'un hameau à Gout-Rossignol (24) semble indiquer qu'on a au départ le terme Eygonie, qui pourrait désigner le domaine d'Eygon, nom de personne germanique. Le rapport avec l'eau (occitan aiga) est également possible (petit ruisseau ?). Leygue, Leygues Nom porté dans le Sud-Ouest. Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Eygue (l'Aygue) = l'eau, la rivière. Leymarie Rencontré en Corrèze, désigne le domaine appartenant à Aymar (l'Aymarie). On trouve le toponyme en Dordogne et en Limousin. Comme patronyme, le nom représente celui qui habite ce domaine ou en est originaire. Leyreloup Porté dans la Haute-Loire, c'est au départ un toponyme, peut-être le hameau de Leyrelet à La Séauve-sur-Semène (43) avec modification du suffixe, ou encore Leyralon à Saint-Apollinaire-de-Rias (07), mais plutôt Leyreloup, lieu-dit à Auzon (43). Signification : peut-être un diminutif de l'occitan airal (= aire, terrain, friche). A noter cependant que la forme la plus ancienne connue était Layreloupt. Variante : Layreloup (63). Leyrit Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Leyrit ou habite un lieu-dit portant ce nom. C'est en Auvergne que le nom est le plus répandu. Il existe notamment un hameau appelé le Leyrit dans le Puy-de-Dôme (commune de Tauves). Sens du toponyme : terrain en pente, coteau inculte selon M.T. Morlet. On trouve, avec le même sens, les variantes Leyris (19), Leyrits et Leyritz (ces deux dernières formes renvoyant sans doute à la commune de Leyritz-Moncassin, dans le Lot-et-Garonne). Leyronnas Le nom est porté dans l'Ardèche. Variante : Leyronas. Je n'en connais pas le sens, mais il devrait s'agir d'un toponyme (nom d'un ancien village ou hameau). Lezeaud "Nom porté dans la Haute-Vienne, plus courant sous la forme Lezeau (17). Variantes : Lezaud, Lezeaux. Selon M.T. Morlet, c'est un dérivé de Lezié, qu'il faudrait interpréter comme ""l'aisé"", celui qui a toutes ses aises, qui est heureux. Le nom existe aussi comme toponyme, mais dans le Loiret." Lezian Nom surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques et le Gers. Comme c'est le plus souvent le cas dans cette région, on a affaire à un toponyme : trois hameaux s'appellent Lézian, à Castelnau-Rivière-Basse (65), à Callian et à Jegun (32). Il devrait s'agir d'un ancien nom de domaine, le domaine de Laetianus (dérivé de laetus = heureux). Léziard Peut-être un surnom désignant celui qui est à l'aise, qui dispose d'une situation matérielle confortable. Mais c'est loin d'être une certitude. Souvent rencontré dans l'Ille-et-Vilaine. Lézy, Lezy Porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom n'est pas d'une grande clarté. On peut envisager un toponyme (cf la Vallée Lézy à Lawarde-Mauger-l'Hortoy, dans la Somme). Dauzat pensait pour sa part à celui qui est originaire d'Ezy (27) ou d'Aizy-Jouy (02). Dernière hypothèse envisagée parfois, le terme néerlandais logie (prononcé lozie dans certaines régions flamandes), équivalent du français loge (= cabane, abri sommaire). Lhabitant Surtout porté dans la Creuse, le nom désigne celui qui exploite une terre, un paysan (ce sens particulier du mot 'habitant' est demeuré vivace au Québec). L'Hégarat Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variante : L'Hégaret. C'est un surnom pour une personne aimable, agréable (sens du moyen breton hegarat). L'Helgouarc'h Nom porté dans le Finistère. Variantes : L'Helgoualc'h, L'Helgoualch, L'Helgouarch, L'Hellegouarc'h, et même L'Helgoual'ch (cette graphie erronée étant portée en Bourgogne). Voir Hellegouarch pour le sens. L'Hénoret Hénoret est un nom de personne breton, Enoret (un saint local a porté ce nom). Semble formé sur les racines iun (= désir, désiré) et uuoret (= secours). Patronyme surtout rencontré dans le Finistère. L'Her Porté dans le Finistère et rencontré aussi sous la forme Le Her, le nom correspond au breton herr (= hardi). Lhère, Lhere Patronyme très rare rencontré dans l'Aude (Brugairolles). Doit désigner celui qui habite le lieu-dit l'Hère (= l'aire, pour battre les céréales). Lhériau Rencontré surtout dans la Loire-Atlantique, ce nom semble une forme contractée de Lhériteau (= l'héritier), surnom donné à celui des enfants qui reprenait le domaine paternel. Lhériteaud Variante de Lhéritier (voir ce nom), plus courante sous les formes Lhéritaud, Lhériteau (17, 85). Lhéritier Désigne bien sûr l'héritier, un surnom qui devait permettre de désigner le fils aîné (ou du moins celui qui a hérité) de ses autres frères. C'est dans le Puy-de-Dôme que le nom est le plus répandu. Lherm Porté notamment dans le Lot, désigne celui qui est originaire de Lherm, l'Herm, toponyme évoquant une terre inculte. C'est le nom de diverses communes, dont une dans le département du Lot. Lhermenier Nom porté dans l'Ouest (35, 72 notamment). Correspond au métier de fourreur, notamment bien sûr celui qui traite les peaux d'hermine. Variante normande : Lherminier. Autres formes : L'Hermenier, L'Herminier, Hermenier, Herminier. Le nom Lhermine (51, 76) devrait avoir le même sens, tout comme Lherminez (59). Lhermet Voir Hermet. Lhermie "Nom porté en Auvergne (63), également dans le Sud-Ouest et la Haute-Loire. Variante : Lhermies (31). Désigne celui qui est originaire du lieu-dit l'Hermie (les Hermies), toponyme ayant le sens de ""terre inculte"". On trouve des hameaux appelés les Hermies dans le Cantal (Mourjou) et dans l'Aveyron (Saint-Félix-de-Lunel)." Lherminier Le nom est porté en Normandie (76, 61) ainsi que dans l'Oise. Voir Lhermenier. Lhermite, Lhermitte Plutôt qu'un véritable ermite, le nom doit sans doute désigner une personne sauvage, vivant seule et retirée. Lheureux Surnom donné à un personnage heureux, qui a de la chance. On rencontre surtout le nom dans le Pas-de-Calais, la Marne et la Seine-Maritime. L'Hocine Egalement Lhocine. C'est une contraction de El Hocine, nom arabe dans lequel Hocine est une variante de Hussain (voir ce nom). L'Homel, Lhomel Nom rencontré en Lorraine et dans le Pas-de-Calais. Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Homel (= le petit orme). Lhomme Homme est ici une variante du mot orme. Le nom de famille désigne donc celui qui est originaire d'une lieu-dit appelé Lhomme, l'Homme, endroit caractérisé par la présence d'un orme remarquable. A noter la commune de Lhomme (72), ainsi que de nombreux hameaux, pour la plupart dans l'Ouest, en Normandie et en Picardie. C'est dans le Pas-de-Calais que le patronyme est le plus répandu. L'Homme, Lhomme Très fréquent en Picardie, désigne celui qui habite un lieu-dit L'Homme (= l'orme, du latin ulmus). On trouve aussi les formes L'Home et Lhome, plutôt en Lorraine. Lhommeau Porté dans l'Ouest (72, 49, 53, 85), désigne celui qui habite un lieu-dit L'Hommeau, Lhommeau (= l'ormeau). Variantes rares : Lhomeau (53, 44), Lhomeaud (87). L'Hoost Porté en Belgique, le nom désigne un aubergiste (hoste = hôte). On trouve plus fréquemment les formes Lhost, L'Host, Lhoste, L'Hoste. Lhopital Peut désigner celui qui travaillait dans un hôpital, mais plus souvent celui qui habitait le lieu-dit l'Hôpital ou en était originaire. Les hôpitaux, au moyen âge, étaient des établissements religieux recevant des pauvres, ainsi que des pèlerins. Le patronyme Lhopital, présent un peu partout en France, est surtout représenté dans le Rhône. On trouve aussi la variante Lhospital, notamment dans le Sud-Ouest (40, 33) et dans la Loire. Il existe une commune appelée Lhôpital dans l'Ain. Lhopiteau Variante de Lhopital (voir ce nom) portée notamment dans le Cher et l'Eure-et-Loir. Autres formes : Lhopitault, Lhopitaut, Lhopitaux (18), Lhopitot. L'Horset Porté dans les Côtes-d'Armor (variante Lhorset dans la Manche), le nom est rapproché par Albert Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) du breton hourzet (= engourdi), ce qui le rangerait dans la famille des sobriquets. Lhoste, Lhôte Nom que l'on retrouve aussi sous la forme Delhoste, et qui désigne celui qui tenait une hôtellerie, une auberge. Le nom a pu aussi être donné à un paysan libre qui recevait une terre moyennant le paiement d'un cens. On rencontre le patronyme Lhoste un peu partout en France. La forme Lhôte est surtout répandue en Lorraine (54, 88). Lhostis Porté dans le Finistère, correspond au moyen breton ostis et signifie 'l'hôte' (sans doute avec le sens d'aubergiste). L'Hostis Nom porté en Bretagne (22), rencontré parfois sous la forme L'Hostic. Semble correspondre au français Lhôte, Lhoste : celui qui tient une hôtellerie, une auberge. Lhotte Nom surtout porté dans l'Aisne. Désigne celui qui tenait une auberge, un hôtelier. On trouve dans le même département le patronyme Lhottelier. Lhuillier Très courant en Lorraine (54, 88), le nom désigne celui qui vend de l'huile. Lhuissier Porté dans la Mayenne et en Normandie, le nom désigne un huissier, autrement dit un gardien de porte (le sens actuel est plus tardif). Matronymes : Lhuissière, Lhuizière (50). Liagre Nom qui renverrait à un toponyme. M.T Morlet signale un lieu-dit appelé Liaigre dans le département de la Vienne. Cependant, le nom est surtout porté en Belgique, où l'on trouve la variante Léagre. Certains spécialistes l'ont interprété comme une contraction de Le Jaghere, francisation du néerlandais De Jaghere (= le chasseur). Lial Le nom est surtout porté en Dordogne. C'est une variante de l'occitan leial (= loyal, légal), surnom possible d'un homme loyal. Le nom de famille Loyal existe aussi, on le rencontre notamment dans l'Orne et dans la Meuse. Liard Patronyme surtout porté en Normandie (14, 76) et en Vendée. C'est un nom de personne d'origine germanique, forme contractée de Léotard (voir ce nom). Diminutifs : Liardeaux (08, 77), Liardet (13, 83, 84), Liardon (39), Liardou (87). Liaud Nom porté dans l'Isère, également présent dans l'Ouest (79, 17). C'est un nom de personne d'origine germanique, Lietwald (leot = peuple + wald < waldan = gouvener). Liautaud Nom de personne d'origine germanique, Leotwald (leod = peuple + waldan = gouverner), porté dans le Sud-Est (13, 84). Variantes : Liauthaud, Léotaud, Léothaud (05). Liautey Surtout porté dans la Haute-Saône, c'est un nom de personne d'origine germanique, Leothari (voir Lautier pour le sens). Variantes : Liauté (55), Liautier (Provence). Libercier Le nom est surtout porté dans la Loire, on le rencontre aussi dans la Sarthe. Il semble désigner celui qui est originaire de Libercier, hameau à Estivareilles (42). Libermann Rencontré aussi sous la forme Liberman, c'est une variante de Liebermann, nom alsacien ou allemand signifiant 'l'homme bien-aimé'. Souvent porté par des juifs askhénazes, il peut désigner celui qui est aimé de Dieu (à noter que lib est la forme yiddish de l'allemand lieb = aimé). Avec le même sens : Libman, Libmann, Liebmann. On envisage parfois une autre source pour Li(e)ber(mann), qui serait selon certains une déformation d'Eléazar. Libes Nom rencontré dans l'Hérault et qui pourrait venir de l'Aveyron. Son sens est obscur. Peut-être un lieu où poussent les ifs (gaulois ivos). Libessart Nom porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Libersart, Libersat. Désigne celui qui est originaire de Libessart, hameau du même département (commune de Pierremont). Sens du toponyme : la terre défrichée (sart, essart) de Libert, nom de personne germanique (Liberti sartum à la fin du XIe siècle, cité par M.T. Morlet). Liboire Ancien nom de baptême, aujourd'hui très rare comme patronyme. Saint Liboire fut évêque du Mans à la fin du IVe siècle. On le fête le 23 juillet. Il est symbolisé par un paon et était invoqué pour guérir de la fièvre et des coliques. Liboiron Diminutif de Liboire (voir ce nom) porté aujourd'hui au Québec. Origine géographique incertaine : peut-être l'Aunis, de toute façon l'Ouest (le nom Liboire se rencontre dans la Mayenne). Libois Nom surtout porté dans le Calvados. Semble désigner celui qui est originaire du Libois, nom de plusieurs hameaux dans la Sarthe (Auvers-sous-Montfaucon, Cérans-Foulletourte, Oizé) et dans le Loir-et-Cher (Tourailles). Libouban Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variante : Libouben. Il correspond à Eliboubann, Eliboubane, sans doute variante bretonne du prénom Elisabeth. Il existe une sainte Eliboubane, fêtée le 28 mai, qui est la mère de saint Goneri, ermite et évangélisateur du VIe siècle. Un oratoire lui est dédié sur l'île Loaven (commune de Plougrescant). Libouillé Nom très rare porté dans l'Aude. Variante : Liboulié. Sens obscur. Un hameau s'appelle les Libouliés à Montmaur. Libourel Diminutif de Liboire, nom d'un saint vénéré autrefois dans le centre de la France surtout (voir ce nom). Libouthet Le nom est porté dans la Haute-Vienne. Variante : Liboutet. Même signification que Libouton (voir ce nom). Libouton Diminutif du nom de personne d'origine germanique Libert, Litberht (leod = peuple + berht = brillant), ou encore de Litbold (bold = audacieux). Nom porté dans le Nord et en Belgique. Lichan Nom très rare, rencontré autrefois dans les Pyrénées-Atlantiques. Doit désigner celui qui est originaire du village de Lichans (Lichans-Sunhar, même département). A noter aussi l'existence du diminutif Lichanot (également 64). Lichardy Nom porté à la Réunion. Difficile d'en connaître la signification, car je n'ai aucune donnée sur l'origine géographique. Une petite piste, mais en est-ce vraiment une ? Il existe deux hameaux appelés Lichardié à Monestiés, dans le Tarn. Lichtlin Nom porté dans les Vosges et le Haut-Rhin. Variantes ou formes voisines : Lichtlen, Lichtlé. C'est un dérivé de Licht (= lumière, flambeau), avec un sens qui reste à préciser. Lick On rencontre le nom dans l'Oise, mais surtout en Belgique. C'est l'hypocoristique d'un nom de personne d'origine germanique, Lidiko (dérivé de leod = peuple). Formes avec génitif de filiation : Licks, Lickens. Lidureau Nom porté surtout en Loire-Atlantique. C'est une variante du breton Lidouren, Lidurin, sobriquet désignant une personne sale (hudur = sordide, sale). Liebeaux, Liébeaux Patronyme rencontré dans les Ardennes et la Haute-Saône. C'est un nom de personne d'origine germanique, Lietbald (liet = leod = peuple + bald = audacieux). Variantes : Liébau (24), Liébaud (01, 39), Liébault (51, 52, 54), Liébaut (55, 54), Liébaux (52, 88), Liébeau (08, 74), Liébold (90, 68). Lieben Porté en Belgique, c'est une forme génitive de Lieb, hypocoristique de Liebert, Libert, nom de personne d'origine germanique (voir Liebert). Liebert Nom de personne d'origine germanique, Lietberht (liet < leod = peuple + berht = brillant). C'est en Picardie et en Artois que le nom est le plus répandu. Liebrecht Porté en Allemagne et en Belgique, rare en France, c'est un nom de personne d'origine germanique, Lietberht (liet = peuple + berht = brillant). Les formes voisines Liebrech, Liebreich pourraient être composées d'autres racines (lieb = cher, aimé + ric = puissant). Liefferinckx Porté en Belgique, le nom désigne celui qui est originaire de Lieferinge (ou Liefferinge), localité de Flandre Orientale. Lieffrig Nom rare rencontré aussi sous la forme Lieffring. Il peut désigner celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin. On a le choix notamment entre Lieferinge en Belgique (Flandre Orientale) et Liefering en Autriche, dans l'agglomération de Salzburg. Mais on pensera plutôt à un diminutif de Lieffert, nom de personne germanique. Lieffroy Le nom est surtout porté en Haute-Saône. Variantes : Liéfroid, Liéfroy (89, 21, 10). C'est un nom de personne d'origine germanique, Lietfried (liet = peuple + frid = paix). Liégeard Porté en Normandie, c'est un nom de personne d'origine germanique, Lietgard (liet = peuple + gard = maison, enclos). Variantes : Liégard (Normandie), Liégeart (Ardennes), Ligeard, Ligeart (Centre). Liégeois En France, le nom est porté dans les Ardennes et le Nord-Pas-de-Calais. Il est également présent en Belgique, et désigne celui qui est originaire de la ville de Liège ou de l'ancienne principauté ecclésiastique du même nom. Liégey Le nom est porté en Lorraine (54, 88). Il semble que ce soit une autre forme de Liéger, variante du nom de personne Léger (voir ce nom) rencontrée dans la même région. Diminutif : Liégerot (88). Liénard Correspond au prénom Léonard. C'est un nom de baptême composé d'une racine latine (leo, leonis = lion) et d'une racine germanique (hard = dur). Lienhardt Fréquent en Alsace, c'est une variante de Léonard (voir Liénard). Liesse Le nom est surtout porté dans la Somme et le Nord, ainsi qu'en Belgique. On peut évidemment y voir l'évocation de la joie, mais il semble plutôt s'agir d'un toponyme : Liesse est le nom d'une commune de l'Aisne. En Belgique, on peut aussi penser à un diminutif du prénom Elisabeth. Liethoudt Egalement Liethoud, Liétout. Nom de personne d'origine germanique, Leotwald (leod = peuple + waldan = gouverner) porté dans le nord de la France. Lieto Nom italien rencontré dans les Alpes-Maritimes. Surnom appliquée à une personne gaie, joyeuse. Lieugaut Rencontré en Lorraine (57, 54), c'est un nom de personne d'origine germanique, Leotgaud, Lietgaud (leot = peuple + gaud = du peuple goth). Variante : Lieugaud. Liévin, Lievin C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu, ce qui laisse penser qu'il pourrait désigner celui qui est originaire de Liévin, dans le Pas-de-Calais. Attention cependant, Liévin est aussi un nom de personne d'origine germanique, Liubwin (liob = cher, aimé + win = ami), popularisé par saint Liévin, évangélisateur des Flandres, évêque et martyr (on lui a arraché la langue). Le toponyme Liévin est d'ailleurs lui aussi formé sur la racine liob, lieb. Variantes : Lieven, Lievens, Lievins, Liévain. Lièvremont Porté dans le Doubs, le nom désigne celui qui est originaire de Lièvremont (commune de Maisons-du-Bois-Lièvremont) dans le même département. Liez Le nom est porté en Lorraine (88, 55). Il désigne celui qui est originaire de la commune de Liez (02) ou de divers hameaux ou lieux-dits ainsi appelés. A noter qu'une rivière de la Haute-Marne s'appelle la Liez. Ligarius Forme latinisée du prénom Ligier, Léger, rencontrée en Guadeloupe. Ligault Le nom est surtout porté dans le Centre (36, 86, variante : Ligaud), on le rencontre aussi dans l'Yonne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Lietgaud selon M.T. Morlet (liet = peuple + gaud = goth). A noter que, à la même page de son dictionnaire, figure une autre définition pour Ligault : homme lige (celui qui a promis fidélité à son seigneur). Ligen Surtout porté dans le Finistère, le nom semble formé des racines bretonnes les (= avantage) et gen (= race, famille), selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons). C'est en tout cas un toponyme à Landrévarzec (29), deux hameaux s'appelant Ligen et Ty Névez-Ligen. Liger Variante de Léger (voir ce nom) portée notamment dans le Loiret et le Loir-et-Cher. Formes voisines : Ligey (70), Liget (72, 80), Ligez. Diminutifs : Ligereau, Ligeret (72), Ligeron (89, 71), Ligerot (71, 70, 76). Ligéza Le nom est porté notamment dans les Ardennes. Peut-on le rapprocher de Ligez, variante du prénom médiéval Léger ? Je n'en sais hélas rien ! Ligiardi Forme italienne de Ligeard, nom de personne d'origine germanique (voir Liégeard). Variante : Liggiardi. Les deux noms sont aujourd'hui absents d'Italie. Ils pourraient être d'origine piémontaise. Ligier Variante de Léger (voir ce nom) portée en Franche-Comté (25). Ligniez Rencontré notamment dans le Pas-de-Calais (également Lignez), le nom est plus courant sous les formes Lignier, Lignié. Formé sur l'ancien français ligne (latin linea = fil de lin), il désigne un tisserand en lin ou encore un fabricant de fil. Lignon C'est dans l'Hérault que le nom est le plus répandu. Il s'agit certainement d'un toponyme : outre une commune de la Marne, deux cours d'eau au moins s'appellent le Lignon (42, 43). Il est possible que le toponyme soit aussi représenté dans l'Hérault, à moins qu'on ait affaire à une déformation de Lignan, nom d'un village de ce département (ce qui semble toutefois douteux). Limbert Surtout porté dans l'Isère, semble une agglutination de 'l'Imbert' (voir Imbert). Limbertie Désigne celui qui est originaire de Limbertie, nom de hameaux à Saint-Germain-les-Vergnes (19) et à Nieudan (15). Signification : forme agglutinée de l'Imbertie (= le domaine d'Imbert, nom de personne d'origine germanique). Liméry Le nom est surtout porté en Martinique, tout comme sa variante Liméri. Je n'en connais pas la signification. Limier Rencontré surtout dans le Maine-et-Loire, le nom désignait au moyen âge un chien tenu en laisse, et par métonymie le rabatteur qui conduisait les chasseurs vers le gibier. A noter que parfois les noms Limier et Nimier sont confondus sur les registres (région de Chartres). Mais il est difficile de savoir lequel est une déformation de l'autre. Limouzy Désigne celui qui est originaire du Limousin. Limpalaer Le nom est porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Limpaler (22), Limplaire, Lampalaire (56), Lemplair. C'est l'équivalent du français Lempereur (en breton impalaer = empereur). Voir Lempereur pour le sens. Lin Nom de famille chinois, dont la signification semble varier selon l'intonation de la voix. Avec une intonation montante (lín), il désigne la forêt. Avec une intonation descendante (lìn), son sens demeure obscur. Lina C'est en Martinique que le nom est aujourd'hui le plus répandu, mais on le rencontre aussi en Belgique, dans la Marne et dans les Vosges. C'est une variante surtout liégeoise du prénom Léonard. Reste à savoir si le sens est bien le même pour les Lina de la Martinique. Linares Originaire de Linares, ville d'Andalousie. Sens du toponyme : champ de lin. Lincot Surtout porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un toponyme composé des mots bretons lein (= sommet, faîte) et coet (= bois), autrement dit le lieu situé en haut du bois. Il existe un hameau appelé Leincoat au Cloître-Saint-Thégonnec (29). Lincy Le nom est porté en Bretagne (56, 22), on le rencontre aussi en Guadeloupe. Je n'en sais pas plus pour l'instant. Lindbergh Nom suédois signifiant 'la montagne au tilleul'. On précisera qu'en Suède de tels noms ne correspondent généralement à aucun lieu précis. Il s'agit de noms ornementaux choisis de façon arbitraire, lorsque l'obligation de porter un patronyme héréditaire s'est imposée (vers les années 1800). Variantes : Lindberg, Lindeberg. Lindemann Dérivé de l'allemand Linde (= tilleul), le nom est surtout porté dans le Bas-Rhin. Autres graphies : Lindenman, Lindenmann, Lindermann, Lindmann (Alsace-Lorraine), Lindemans (59). Lindeneher "Je ne saurais donner avec certitude l'origine géographique de ce patronyme, mais on y retrouve l'allemand Linde (= tilleul), qui est curieusement à l'origine de très nombreux noms de famille composés. Il se pourrait qu'il ait eu au moyen âge un autre sens, bouclier ou lance selon certains, ce qui expliquerait des formes comme Lindenschmidt (Schmidt = forgeron, artisan). On le trouve aussi dans des noms de famille portés par des juifs, avec une valeur symbolique, par exemple Lindenstrauss (""bouquet de tilleul""). Ceci dit, que signifie au juste -eher dans Lindeneher ? Là encore, je ne sais pas." Liné Egalement écrit Linée, devrait désigner un lieu où l'on cultive le lin. Autre possibilité : variante de 'lignée' (= alignement), également toponyme. On me signale la présence du nom dans la Mayenne, mais c'est en Picardie qu'il semble le plus répandu. Linglet On rencontre surtout le nom dans les Ardennes. Variante belge : Linglez. C'est une déformation de Lenglet, surnom donné à celui qui vient d'Angleterre. Linot Surtout porté en Seine-Maritime et en Mayenne, c'est un sobriquet donné à une personne étourdie, d'après le nom de l'oiseau. On trouve la forme Linotte dans l'Est (52, 70). Linteau Le nom est présent dans la Vienne au moins depuis le XVIIe siècle. Variante probable : Linthaud. Aucune idée précise. Le linteau (écrit lintel) désignait au moyen âge le seuil de la porte, mais je ne vois pas trop le rapport avec un nom de famille. Lintot Porté surtout dans la Seine-Maritime, désigne celui qui est originaire de Lintot, nom de deux communes de ce département. Signification : lieu où pousse le tilleul (scanadinave lind, allemand moderne Linde). Lioger Variante du nom de personne Léger (voir ce nom) portée dans la Loire et la Haute-Loire, plus fréquente sous la forme Liogier (07, 42, 43). Liorel Nom rare porté dans la Somme et la Seine-Maritime. Sens obscur. Voir Lioret. Lioret Nom porté dans le Loiret, où l'on trouve aussi la forme Liorette. Sens incertain. Peut-être un toponyme, équivalent de livrée (étendue de terre payant une livre de cens), hypothèse qui semble retenue par M.T. Morlet, mais qui demeure bien fragile. Liot Porté surtout en Normandie (50, 76), c'est peut-être un nom de personne d'origine germanique, Lioto (racine leod = peuple). Autre possibilité : aphérèse d'Aliot, Eliot (diminutif du prénom Elie). Liotier Nom de personne d'origine germanique (voir Lautier pour le sens) porté dans la Haute-Loire, la Drôme et le Vaucluse. Variantes : Liottier (26), Liothier (42, 43, 63). On trouve dans la même région les noms Liotard, Liothard, Liottard qui sont des variantes de Léotard (voir ce nom), et Liotaud, Liothaud qui renvoient à Léotaud (voir Liautaud). Lipietz Francisation du nom polonais Lipiec (dans lequel le c final se prononce ts). Le nom correspond au mois de juillet (lipiec) mais peut aussi être un dérivé de lipa (= le tilleul), un mot qui est notamment à l'origine de la ville de Leipzig. Lips Surtout néerlandais, le nom est un hypocoristique du prénom Philip (= Philippe), avec s final de filiation. Liron Le nom de famille est surtout porté dans le Gard. C'est le nom de deux hameaux à Soudorgues (également nom d'une montagne) et à Saint-Martial (30). Le toponyme se rencontre dans d'autres régions sous la forme Le Liron. Sens incertain : peut-être un nom d'homme gaulois (Lirus) suivi du suffixe -onem (d'après Paul Fabre, Dictionnaire des noms de lieux des Cévennes). Lis L'un des noms les plus répandus en Pologne, désigne le renard (lis), surnom d'un homme rusé ou d'un rouquin. Dérivés : Lisek, Lisiak, Lisicki, Lisiecki, Lisiewicz, Lisinski, Lisowski, Liszka, Liszewski. Tout comme l'allemand Fuchs, le noms Lis est souvent porté par des juifs askhénazes. Lisabelle Agglutination de l'article l' et du nom de baptême féminin Isabelle. Nom très rare. On rencontre un peu plus souvent les formes Lisabaut, Lisabeau, Lisabeaut. Le nom Isabelle (Isabel) est d'origine espagnole. Très fréquent dans les régions voisines de l'Espagne, il s'est développé plus tardivement en France. Lisch Surtout porté dans la Moselle, ce nom allemand est à rapprocher du slave lis (= renard) ou de l'allemand List (= ruse). Dans tous les cas, il s'agit du surnom d'un homme rusé. Lisembard Porté dans la Manche et dans l'Orne, le nom se présente aussi sous les formes Lisambard (53, 94), Lisembart, Lizambard, Lizambart (49), à rapprocher de Lisambert (55), Lisembert, Lisenbert (62), Lizambert (52). C'est une agglutination de l'Isembard (voir Izambard pour le sens). Liska Nom tchèque signifiant 'renard' (surnom d'un homme rusé ou d'un rouquin). Avec le même sens : Lisak, Lisek. Lissague Variante par aphérèse d'Elissague, Elissaga, nom de famille et toponyme basque dérivé de eliza (= église). Lissandre Hypocoristique d'Alexandre, rencontré essentiellement en Auvergne. Lissarrague Nom basque rencontré aussi sous la forme Lissarraque. Il désigne celui qui habite près d'un bois de frênes (lizarr + suffixe -aga). Variante : Lizarraga. Lissarrague Egalement écrit Lissarraque, Lizarraga, ce nom basque désigne un bois de frênes (lizarr = frêne + suffixe -aga). Lisseillour Variante ancienne de Lissillour (voir ce nom). Lissillour Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variante : Lissilour. Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) il faut le rattacher au moyen breton issil, à rapprocher de l'ancien français essillier (= exiler, mais aussi massacrer, tourmenter, piller, dévaster). Difficile de faire un choix, mais on pourrait penser à un bourreau. Lissorgues Patronyme aveyronnais (variante : Lissorgue). Désigne celui qui est originaire du hameau de Lissorgues, dans la commune de Noailhac (12). Lissovski Egalement Lissovsky, Lisovski, Lisovsky. Noms russes formés sur la racine lis (= renard). Litaize Nom porté en Lorraine (88, 54). Variante : Litaise. C'est un ancien nom de personne rencontré au Moyen Âge sous la forme Lithuaise (Lithuaise, Lithiaise ou Litaise de Troyes, XIe siècle). Je n'en sais hélas pas plus. Litalien Surnom donné à celui qui vient d'Italie, rencontré essentiellement en Bretagne (29, 22). Litou Nom porté dans la Loire-Atlantique, ainsi que dans le Vienne et la Haute-Vienne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Lietwulf (liet = peuple + wulf = loup). Variantes : Litolf, Litolff (Alsace), Litout (24, 87), Litoux (17, 79, 58) et peut-être Litoust (49). Litscher Nom porté dans la Moselle, également présent en Suisse, rencontré en Alsace sous la forme Lischer. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Litsch, Litschen (par exemple Litschen en Saxe). Le dictionnaire de Bahlow (Deutsches Namenlexikon) propose Liskow, dans le Mecklenburg-Poméranie. Littière Porté dans le Nord et dans l'Aisne (variante : Littierre), le nom paraît certes désigner une litière (avec le sens possible de lit ambulant), mais on pensera aussi à un nom de personne d'origine germanique, Liethari (liet = peuple + hari = armée). Litzler Assez fréquent en Alsace, c'est un sobriquet donné à un homme de petite taille (moyen-haut-allemand lützel = petit). Avec le même sens : Litzellmann, Litzelmann. Variantes : Lützler, Lützeler. Livé Porté surtout dans les Ardennes, semble être une variante de Livet (72, 71, 69 notamment), nom de sens incertain que M. T. Morlet considère comme une agglutination de l'ivet (= le petit if). Livis Surtout porté dans la Seine-et-Marne (également 59 et Belgique), pourrait désigner celui qui est originaire de la commune de Levis, dans l'Yonne. A noter cependant dans les Ardennes un lieu-dit le Bois des Ivis (Neuville-lès-This), où le nom Ivis pourrait évoquer l'if. Livois Nom rare porté dans la Manche, rencontré aussi dans le Nord où l'on trouve les variantes Livoy, Livoye. Peut-être un toponyme désignant un lieu où pousse l'if, à rapprocher de la commune de Livaie, dans l'Orne. Livron Porté en Belgique et dans le Pas-de-Calais, le nom est difficile à analyser. On pense à celui qui est originaire de Livron, nom de communes dans la Drôme, le Tarn-et-Garonne (Notre-Dame-de-Livron, Saint-Pierre-Livron) et les Pyrénées-Atlantiques, ce qui fait évidemment un peu loin ! On a proposé aussi une forme Oliveron, diminutif d'Olivier. A noter la présence de familles Livron dans le Rhône, dont le nom doit correspondre à la commune de la Drôme. Lizarazu Nom basque qui désigne un lieu où abondent les frênes (lizar = frêne). Lizeul Nom porté dans la Loire-Atlantique et le Morbihan. Semble correspondre à Izel, patronyme rencontré dans les Côtes-d'Armor, lui-même variante de Uzel, Huel, ancien nom de baptême breton (sans doute au départ Iudhael : iud = seigneur + hael = noble, généreux). Lizoret Nom rare porté dans le Calvados, rencontré sous la forme Lizouret dans le Lot. Il pourrait être d'origine bretonne si l'on en croit la toponymie : il existe un hameau appelé Lizouriet à Langoëlan (56), un autre s'appelle Lizouré à Guissény (29). Mais on pensera surtout à Lisores, commune du Calvados et hameau à Équemauville (14). Le toponyme, rencontré sous la forme Louisourez au XIe siècle, désignerait le domaine de Luxorius, nom d'homme latin. Lizotte Sembe un diminutif du prénom Elise, tout comme la forme masculine Lizot (16, 86, 59). A noter cependant que M.T. Morlet évoque l'ancien français liset, ver qui ronge les bourgeons de vigne. Le nom Lizotte est rare, on le rencontre notamment dans le Tarn-et-Garonne. A noter l'existence de lieux-dits la Lizotte dans le Cantal et dans le Cher. Llabour Semble une catalanisation du français labour. Désignerait donc une terre labourable ou bien un laboureur. Voir aussi Labeur pour une autre explication. Llach Du latin lacus, désigne celui qui habite près d'un lac. Lladères Sans doute un lieu planté de micocouliers (voir Lladó). Llado, Lladó Variante de lledó, qui désigne en catalan le fruit du micocoulier ( latin vulgaire *lotone, dérivé de lotus). Il s'agit vraisemblablement d'un toponyme devenu patronyme. Llagonne Désigne sans doute une personne originaire de la commune portant ce nom (La Llagonne, dans les P-O, juste après Montlouis, là où commence le Capcir). Le toponyme Llaguna désigne un étang. Llandric Nom catalan qui a pour origine un nom de personne germanique, Landric (land = pays + ric = puissant). On trouve aussi les variantes Llandry, Landric, Landry. Llanes Nom formé sur llana (= la laine), désignant celui qui travaille la laine. Llansol Très rare, correspond au catalan llençol (= drap). Sans doute le surnom d'un marchand de draps. On trouve également le nom de famille Llansola, qui paraît évoquer pour sa part une pièce de toile utilisée pour le transport des récoltes. Llantia Peut-être celui qui utilisait une lampe ou fabriquait des lampes (du latin vulgaire *lantada), mais je n'en ai vraiment aucune certitude. Llapasset Un nom qui pose problème. Semble lié à un toponyme. On peut envisager un petit passage, mais aussi un rapport avec une plante, la bardane (catalan llapassa, du latin lappacea, dérivé de lappa). Llarc, Llarch Sobriquet désignant une personne très grande. Llati Le nom signifie latin, mais dans quel sens est-il employé ? Difficile à dire. Peut-être celui qui connaissait le latin. Llaurens voir Laurent. Llauro Porté surtout dans les Pyrénées-Orientales, désigne celui qui est originaire du village de Llauro, dans le même département. Sens du toponyme (première mention : Laurosone) : le domaine de Lauritius (nom de personne dérivé du latin laurus = laurier). Llaury Ce nom peut avoir un rapport toponymique avec le laurier (latin laurus), mais il s'agit plus vraisemblablement d'un nom de personne d'origine latine, dérivé de Laurus (voir Laurent). A noter qu'un saint français s'est appelé Laur. Llaveria Nom catalan dont le sens doit être le même que celui du gascon Claverie (voir ce nom). Llech Originaire de la vallée du Llech, en Conflent (P-O), où se trouvait autrefois la forge de Llech ainsi qu'un petit village. Lledo, Lledó Le nom désigne en catalan le fruit du micocoulier ( latin vulgaire *lotone, dérivé de lotus). C'est donc un toponyme. On pensera notamment à un village de l'Alt Empordà, près de Figueres. A noter aussi une Vierge appelée la Mare de Deu del Lledó, à Castelló de la Plana. Le patronyme Lledós devrait avoir la même origine. Llense Nom catalan désignant apparemment un pêcheur par métonymie, la llensa ou llença (du latin lintea) étant un fil à pêche. Autre possibilité, un matronyme formé sur llenç (= toile de lin). Lleonart, Lléonart Patronyme catalan. Voir Leonard pour le sens. Llères, Lleres Nom catalan rencontré notamment à Prats-de-Mollo (66). Sens incertain : il pourrait s'agir d'un toponyme correspondant à l'era (= aire pour battre les céréales), prononcé et écrit parfois la (h)iera. Lleu Autrefois assez courant à Corbère-les-Cabanes (P-O). Peut-être un sobriquet désignant une personne légère ou habile, ce qui est le sens de l'adjectif catalan lleu (latin levis). Llewellyn Ancien nom de personne gallois de sens assez obscur, mais qui semble formé sur la racine llyw (= chef). Variantes : Llewellin, Llewelyn, Llewhellin, Llywelyn. Lliboutry Nom rencontré uniquement dans les Pyrénées-Orientales, où l'on trouve aussi la variante Lliboultry. Aucune idée pour l'instant ! Lloancy, Lloansi Nom de personne d'origine germanique, Liudswind, dont les racines sont assez voisines de celles de Louis. Llobera, Llobères Nom catalan qui correspond à un toponyme : lieu qui est fréquenté par les loups (en français Louvière). Llobet Diminutif de Llop (voir ce nom), utilisé comme lui en tant que nom de personne au moins dès le Xe siècle. Llodra Patronyme catalan (Llodrà), qui semble être un nom de personne d'origine germanique, peut-être *Leodhramn (leod = peuple + hramn = corbeau), rencontré sous les formes Liutram et Luodorane au XIe siècle. Llong Surtout porté à Sorède (P-O), ce nom est un sobriquet désignant une personne grande (vient de l'adjectif archaïque llonch, issu du latin longus). Llop Ce nom signifie loup (latin lupus), mais il était employé au moyen-âge comme nom de personne. Plusieurs saints ont d'ailleurs porté ce nom, le plus célèbre étant celui qui défendit Troyes contre Attila au Ve siècle. Llopart Nom de personne d'origine germanique, Leupard, dérivé de leuba (= estimé). Il est probable que les populations médiévales établissaient une relation entre ce nom et le latin leopardus (léopard). Llorca Porté en Espagne, le nom peut aussi s'écrire Lorca (Llorca est une forme catalane). Il renvoie à un toponyme désignant un lieu où l'on trouve des terriers de lapins (latin laurica formé sur laurex = lapereau). On pensera en particulier à deux communes dans les provinces de Navarre et de Murcia. Llord, Llort Un nom catalan, sobriquet qui désigne une personne dont l'aspect n'est pas très agréable (du latin luridus = blême, livide). Llorens voir Laurent. Lloret Nom de famille catalan. Vient du latin lauretum (lieu où pousse le laurier) et désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Lloret. On connaît notamment Lloret de Mar et Lloret de Vista Alegre, mais il y en a d'autres. Lloubes Dérivé de llop (= loup). Désigne peut-être un expert dans la chasse aux loups, ou bien celui qui habite un lieu où l'on rencontre des loups. Llouquet Porté dans les Pyrénées-Orientales (surtout à Rivesaltes au XIXe siècle), c'est un diminutif du prénom Luc (en catalan Lluc, Lluch). Variante ancienne : Lluquet. Lloveras Dérivé de llop (= loup) qui désigne sans doute un lieu où viennent les loups. Lloyd Nom de famille surtout gallois. Correspond au gallois llwyd (= gris), et semble un surnom donné à celui qui a les cheveux gris. Lluch, Lluc Patronyme catalan correspondant au nom de baptême Luc (voir Lucas). Llucia, Lucia Formes catalanes du nom de baptême Lucien (le A final est accentué), popularisé par plusieurs saints. Latin Lucianus < Lucius < lux = la lumière). Llugany Nom catalan rencontré autrefois à Ille-sur-Tet et à Vinça (66). On trouve la variante Llugain à Eus. Semble correspondre au nom de baptême Lucien (latin Lucianus), mais le catalan connaît déjà pour ce nom la forme Llucià. Peut-être un nom d'origine occitane... Lluis Voir Louis. Lo Faro Nom italien surtout présent en Sicile, région de Syracuse (variante : Lofaro, région de Messine). C'est un toponyme, nom de diverses localités de l'ouest de la Sicile, désignant un phare ou une tour de guet. On trouve avec le même sens et dans la même région le nom de famille Faro. Lo Pinto "Le nom vient de Sicile, plus précisément de la petite île de Pantelleria. Il correspond à Pinto (voir ce nom) précédé de l'artivcle défini ""lo"". Forme féminine : La Pinta, également portée en Sicile." Lobato Espagnol ou portugais, c'est un dérivé de lobo (= loup), sans doute un toponyme. Une commune du nord de l'Espagne s'appelle Lobado. Lobjois Nom très fréquent dans l'Aisne. Variantes : Lobjeois, Lobjoie, Lobjoit, Lobjoy, Lobgeois, pratiquement toutes dans le même département. Le patronyme a été formé par agglutination de l'article l', comme l'attestent les formes Objeois, Objoie, Objois, Objoit, elles aussi rencontrées dans l'Aisne. Il s'agit d'une déformation du nom Albigeois (= originaire d'Albi ou de l'Albigeois). Un Jehan Aubegois est présent à Ypres en 1285 (cf Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Le terme a pu éventuellement s'appliquer à un hérétique ou à celui qui est allé combattre les hérétiques (penser à la Croisade des Albigeois). Lobry Patronyme courant dans le nord de la France. Il pourrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique , Lobric (lob = louange + ric = puissant). Autre possibilité, plus vraisemblable selon moi : l'Obry, nom formé avec un article défini à partir de Obry, variante du nom de baptême Aubry (voir ce nom). Loch Surtout porté en Moselle, c'est un toponyme avec le sens de trou, cavité. Le nom se rencontre aussi en Bretagne (variante Loc'h), où il désigne un lac, un étang. Lochu Le nom est surtout porté dans la Mayenne, région où le mot loche servait à désigner la limace. On peut donc envisager un surnom pour un personnage lent, mou. A moins qu'il ne s'agisse d'une variante du breton Lochou (29), toponyme signifiant 'les cabanes'. Lock Surnom allemand donné à celui qui a les cheveux bouclés. Locquenies Nom porté dans le département du Nord. Variantes : Locquegnies, Lochegnies. Pourrait désigner celui qui est originaire de Lochegnies, nom d'une ferme à Gaurain-Ramecroix (Hainaut). Source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Locquet, Loquet Les solutions les plus simples étant parfois les meilleures, on peut penser à un surnom donné à un serrurier. C'est dans le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Etymologie : ancien anglais loc = fermeture (anglais lock = serrure). Locqueville Porté en Normandie et dans le Nord-Pas-de-Calais, peut désigner celui qui est originaire de Locqueville, hameau à Cahagnes (14), mais on pensera aussi à la commune d'Ocqueville (76). Locrel Nom porté en Belgique. On trouve en France les variantes Locreille (02) et Locrelle (62). Sens obscur. Peut-être un diminutif du picard loquer (marchand de hardes, de chiffons). Locufier Nom porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Loccufier. En Belgique, on trouve aussi les formes Lockefeer et Lecufier, qui ont le même sens. Selon le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, ce serait un surnom donné à un guerrier, celui qui brandit le fer (ancien français lochier = agiter, secouer, en picard loquer). Lodier Patronyme rencontré en Normandie (28), écrit également Loudier (14). Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique (voir Lautier pour le sens). Autre possibilité : terme médiéval désignant un vaurien, un gueux. Loeuillet Nom très courant en Picardie (variantes ou matronymes : Loeuillette, Loeuilliette), rencontré dans l'Ouest sous la forme Loeillet. Autres variantes : Leuillet, Leuillette, Leuilliette, Leuliet, Leuliette, Leulliette, Leuilliez, Leulliez. Tous ces noms correspondent à un métier, peut-être celui qui fabrique ou vend de l'huile, mais il y a d'autres possibilités : un berger (oeille = brebis) ou un potier (ancien français olier). Aucun rapport par contre avec l'oeillet (fleur). Cette même incertitude se rencontre avec les noms Loeuillier, Leuiller, Leuillier, Leulier, Leuilliot, Leuillot, Leulliot, Loeuillot. Lofficial Rencontré surtout dans la Corrèze, le nom évoque une fonction, celle d'officier de justice, ou plus généralement d'officier public. On trouve aussi le patronyme Official en Béarn. Loffreda Nom italien. Matronyme formé sur Loffredo, qui est lui-même une variante de Goffredo, nom de personne d'origine germanique correspondant à Geoffroy (voir ce nom). Logeay Nom porté en Poitou-Charentes, beaucoup plus fréquent sous la forme Logeais (85, 79, 35). Variante rare : Logais (35). Désigne celui qui habite un lieu-dit la Loge, toponyme très fréquent ayant au départ le sens de cabane. Logez Nom du Nord-Pas-de-Calais. Il peut s'agir d'un lieu-dit, diminutif de loge, désignant au départ une cabane recouverte de feuillage, une hutte (francique *laubja). Autre possibilité : variante ou diminutif de Loger, Logier, nom de personne d'origine germanique (Hlodgari : hlod = louange + gari = prêt pour le combat). Avec le même sens : Loget. Logghe Nom porté en Belgique, ainsi que dans l'Oise et le Pas-de-Calais. Variante : Loggh. Sens incertain. Pourrait correspondre au néerlandais log (= lent, paresseux). Lohezic, Lohézic Nom porté dans le Morbihan. C'est un diminutif de Loas, ancien nom de personne formé sur la racine bretonne loes (= action de chasser, expulsion). Lohisse Equivalent du nom de baptême Louis (Loïs) rencontré en Belgique. Loho Porté dans le Morbihan, le nom se rencontre sous la forme Lohou dans les Côtes-d'Armor. Son sens est incertain : peut-être un ancien nom de personne, peut-être un toponyme avec le sens d'étang, marécage (breton loc'h). Loi Nom italien surtout porté en Sardaigne. On le considère comme un diminutif de Balloi, qui est lui-même un hypocoristique sarde du prénom Salvatore (= Sauveur). Autre hypothèse : un diminutif d'Eloy (= Eloi), prénom apporté en Sardaigne par les Catalans. Loicq Surtout porté en Belgique, c'est un nom de personne d'origine germanique (Hlodowig), qui correspond au prénom Louis (néerlandais Lodewijk). Variantes : Luyck, Luyckx. Loiero Patronyme italien qui semble correspondre au français Loyer, nom de personne d'origine germanique (Hlodhari : hlod = louange + hari = armée). Loillieux Porté en Picardie, le nom désigne un marchand d'huile. Variante : Loilleux (également Loilier, Loillier). Loirat Le nom est surtout porté en Loire-Atlantique, mais on le rencontre aussi dans le Tarn-et-Garonne. Il semble indissociable du loir ou de la loutre (appelée loire en ancien français), soit comme surnom, soit comme toponyme : à noter par exemple le hameau du Loirat à Montbert (44). On pourra aussi penser à un hydronyme formé sur la même racine que Loire (étymologie très incertaine). Loire Surtout porté dans la Somme et dans le Nord (variante : Loir), le nom peut éventuellement évoquer celui qui dort comme un loir, mais on pensera plutôt à une variante de Lhoir (= l'héritier). Dans la région lyonnaise, le nom Loire désigne celui qui est originaire de la commune de Loire-sur-Rhône (69), toponyme venant peut-être du gaulois loutrio (= lieu humide, bain). Loirette Nom surtout présent dans l'Aveyron, notamment à Millau. On le considère comme un matronyme formé sur Loiret (= la femme de Loiret), lui-même diminutif de Loir, sobriquet appliqué à celui qui dort comme un loir, autrement dit quelqu'un de très peu actif. Il faudrait cependant être sûr qu'aucun toponyme ne porte ce nom dans l'Aveyron, car le nom de famille Loiret n'y est pas représenté et le mot loir n'est pas très occitan. Loiseau Voir Loisel. Le nom Loiseau est surtout fréquent depuis le Centre jusqu'à l'Ouest. Ensuite, en remontant vers la Normandie, Loisel prend le dessus. Plus au nord et dans l'Est, on trouve la variante Loiseaux (59, 70 notamment). Loisée Nom rare porté dans le département du Nord. Je n'ai aucune certitude quant à sa signification. Loisel Le nom LOISEL est surtout fréquent en Normandie (Seine-Maritime notamment) et en Bretagne (Ille-et-Vilaine). Sa variante la plus fréquente est LOISEAU, et bien sûr il s'agit d'un sobriquet comparant celui qui le porte à un oiseau. Pourquoi ? Sans doute à cause de sa légèreté (physique ou morale), mais avec les sobriquets on n'est jamais sûr de rien. Loiseleur Désigne un oiseleur, au moyen âge celui qui attrapait les oiseaux avec un filet ou un piège. Le nom est surtout porté dans l'Eure et l'Eure-et-Loir. Formes voisines : Loiseleux (22, 35, 59), Loiselleux (02). Loison Fréquent dans la Sarthe, c'est un sobriquet formé sur oison, désignant une personne naïve, qui se laisse facilement abuser. Dans le Pas-de-Calais, où le nom est également assez répandu, il désigne celui qui est originaire de l'une des deux communes appelées Loison dans ce département (signification : domaine de Lautius). Loisy Désigne celui qui est originaire de Loisy, nom porté par de nombreuses localités de l'Est et du Nord-Est. C'est dans la Saône-et-Loire que le patronyme est le plus fréquent (une commune du département s'appelle Loisy), mais il est également très porté dans la Marne (deux communes : Loisy-en-Brie, Loisy-sur-Marne). Le toponyme se rencontre aussi dans l'Oise, la Meurthe-et-Moselle et les Ardennes. Il désigne un ancien domaine gallo-romain (suffixe -acum). Loitière Surtout porté dans le Maine-et-Loire, désigne celui qui est originaire de la Loitière, nom de deux hameaux à Châtelais et à Landemont, dans le même département (autres hameaux à Mouzay, 37, et à Vernou-en-Sologne, 41). Loizeau Variante de Loiseau (voir Loisel) portée en Vendée et en Poitou-Charentes. Variantes : Loizeaud, Loizeaux. Diminutifs : Loizelet, Loizillon. Variante bretonne ou normande : Loizel. Loizemant Nom surtout porté dans la Somme, rencontré aussi sous la forme Loisemant. Il pourrait s'agir au départ d'une forme du type Loisemann, à rapprocher de l'allemand Losemann, Lossmann, qui signifie en principe celui qui appartient à la maison ou à la famille de Lois, Lowis (= Louis). Lossmann peut aussi signifier, selon Bahlow, celui qui est rusé comme un lynx. A noter, pour Loizemant, la définition de M.T. Morlet : le nom correspondrait à l'ancien français loisanment (= ce qui est permis), surnom donné à un homme oisif. Lollia Assez répandu en Guadeloupe, c'est un nom de personne féminin latin, porté notamment par la femme de l'empereur Claude (le nom existait aussi sous la forme masculine Lollius, son étymologie est incertaine, peut-être lolium = ivraie). Lombard Désigne au départ celui qui est originaire de Lombardie et, plus généralement, de l'Italie du Nord. Le nom semble avoir été aussi utilisé comme nom de baptême. Il a également pu désigner un marchand, un banquier, un usurier (professions souvent exercées par des Lombards). Il est surtout répandu dans le Sud-Est (13, 83). Variantes italiennes : Lombardo, Lombardi. Lombart Variante de Lombard (voir ce nom) fréquente en Picardie. Lombrage Rencontré dans le Cher, ce nom désigne certainement un lieu ombragé. Il s'agit donc d'un toponyme devenu patronyme. Lomenech Originaire d'une localité portant le même nom. Il s'agit vraisemblablement de Locminé (Morbihan). Le toponyme est formé des racines lok (= lieu sacré) et menech (= moines). Lominé Nom de famille breton désignant celui qui est originaire de Locminé (56). Sens du toponyme : lok (= lieu sacré) + menech (= moines). Lominet Patronyme rare rencontré dans le Territoire de Belfort. Aucune idée, d'autant que l'origine géographique est incertaine. On pourrait certes envisager une variante du breton Lominé (voir ce nom), mais c'est quand même bien loin de la Franche-Comté ! Lonca Le nom est porté dans les Hautes-Pyrénées, où l'on rencontre aussi la forme voisine Loncan. Il s'agit visiblement d'un toponyme, mais impossible de le situer avec certitude. A noter cependant un lieu-dit Lonque à Saint-Lary-Soulan (65). Loncle Porté notamment en Bretagne (22) et dans le Nord, désigne dans une famille l'oncle, un moyen de distinguer ceux qui ont le même nom et le même prénom. Variante : Longle (59). Lonfat Le nom est porté en Suisse et en Haute-Savoie. Les formes médiévales les plus courantes étaient Unzat, ly onzat, Onczat, Honczat, Unczat. Par la suite, le nom s'est transformé, par agglutination de l'article, en Lunczat, Lunzat, Lonzat, Lonsat, avant de devenir Lonfat (variante Lomphat). Tout laisse donc supposer que la graphie Lonfat résulte d'une erreur de lecture d'un s (le s etle f avaient autrefois des graphies similaires). Reste à expliquer la forme originelle, ce qui n'est pas facile : peut-être celui qui a été oint. A noter que Unzat apparaît comme nom de personne en Hongrie au IXe siècle. Long Surnom donné à un personnage long, autrement dit grand et mince, longiligne. En France, le nom est fréquent dans le Sud-Est (13, 83). Il est également très répandu en Grande-Bretagne. Longchampt Rencontré dans l'Est, c'est une forme altérée de Longchamp, toponyme désignant un champ étendu en longueur. Désigne celui qui habite le lieu-dit Longchamp, ou est originaire d'une localité portant ce nom. Longeot Diminutif de Long (voir ce nom) surtout dans la Marne. Avec un autre suffixe : Longeon (43, 74). Longépée Nom fréquent sur les bords de Loire (41, 44), qui désigne celui qui a une longue épée. Le mot épée est peut-être ici une métaphore désignant le sexe de l'homme. Variantes : Longépé (44, 85, 49), Longuépé, Longuépée, Longuépez, Longueppée, Longuespé (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Ardennes). Longequeue Nom surtout porté dans le Limousin. Je ne vois aucune autre hypothèse que celle évoquant la longueur du membre viril. A noter cependant les variantes Longeque et Longequel, qui pourraient éventuellement faire penser à autre chose, mais à quoi ? Longerna Le nom est trop rare pour qu'on puisse se prononcer sans connaître la région d'origine. Il semble italien, à moins qu'il ne s'agisse d'une contraction de Longerina, Longerinas, désignant celui qui est originaire du hameau de Longerinas à Meymac, dans la Corrèze. Longevialle Le nom est surtout porté en Limousin (19, 23). Variante : Longevial. Forme ancienne : Longeviale. C'est un toponyme avec le sens de long hameau, long village. Un hameau porte ce nom à Saint-Agnant-près-Crocq (23). Longmar Très rare et porté dans le Nord, devrait être une variante de Longuemare (voir ce nom). Longo, Longhi Nom italien ou corse. Sobriquet désignant celui qui est grand, longiligne. Longoria Désigne celui qui est originaire de la localité du même nom, dans les Asturies. Longton Le nom est porté en Belgique, sa signifcation est bien obscure. On en est réduit à des hypothèses assez hasardeuses, par exemple le long ton, signifiant le long tonnerre, ou encore le long tom (le long tombeau !). Longuein Nom rare rencontré dans la Somme et le département du Nord, variante de Longin. Deux possibilités : soit un sobriquet désignant une personne lente, paresseuse (picard et wallon: longin), soit un ancien nom de baptême rencontré autrefois en Wallonie, popularisé notamment par un saint qui passait pour guérir les enfants en retard de croissance (cf Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane). Longuemare Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Longuemare (= la longue mare). C'est en Normandie que le nom est le plus répandu (76, 14), région où l'on trouve en effet de nombreux hameaux appelés la Longuemare. Il semble qu'en Picardie le patronyme se soit déformé en Longuemard, Longuemart. Longuet Diminutif de Long (= celui qui est grand, peut-être aussi utilisé comme nom de personne) fréquent notamment en Normandie et en Picardie (76, 80), également présent dans le Centre (37). Variantes : Longet (70), Longuez (Lorraine). Longueville Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Longueville. Le nom est surtout porté en Dordogne, mais aussi dans la Drôme et en Saône-et-Loire, on le rencontre également en Belgique. Le toponyme est très répandu dans toute la France, aussi bien sous cette forme que sous la variante Longeville (également portée comme nom de famille dans le Limousin). Signification : le domaine long, la ville longue. Longy Surtout porté dans la Corrèze, désigne celui qui est originaire du Longy, nom de deux hameaux à Millevaches et à Champagnac-la-Noaille (19). Lonlas Patronyme rare porté dans le Centre (45, 41). Aucune idée précise. Peut-être un ancien nom de lieu ? Lonqueux Le nom est présent du Loir-et-Cher aux Yvelines, où l'on trouve aussi les formes Lonqueu et Lonqueue qui semblent des variantes. On peut se laisser entraîner par la finale -queue et y voir une forme contractée de longue queue, avec un sens qu'on imagine aisément. Mais c'est loin d'être une certitude. Loock Hypocoristique néerlandais (flamand) du prénom Lodewijk (= Louis). Avec génitif de filiation : Loockx, Loeckx. Loones Porté notamment dans le département du Nord, ce patronyme flamand est considéré (Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane) comme une aphérèse d'un ancien prénom formé à partir du latin Apollonius. Avec le même sens : Leune, Leunens, Leunis. Loosen Forme génitive du néerlandais Loos, surnom désignant une personne rusée. Loos est aussi en allemand un hypocoristique de Ludwig (= Louis). Enfin, c'est parfois un toponyme avec le sens de prairie marécageuse (germanique lauth). Looten Patronyme néerlandais. C'est un génitif de filiation formé sur Loot, aphérèse de Lanselot, Lanseloot, nom de personne médiéval (voir Lancelot). Lopard Porté dans la Nièvre (variante : Lopart), pourrait être le surnom d'un personnage moqueur (cf. l'ancien français lope = moquerie faite en remuant la langue, grimace). Autre possibilité : nom de personne (voir Llopart). Lopergolo Très rare, ce nom italien est porté à la limite de la Basilicata et des Pouilles (province de Matera). C'est une agglutination de Lo Pergolo, à rapprocher de Pergola, toponyme (et nom de famille) rencontré dans diverses régions italiennes, qui désigne une treille (italien pergola, dont pergolo est une variante régionale). Lopes Forme portugaise de Lopez (voir ce nom). Lopez Nom castillan formé avec le diminutif -EZ sur le nom de baptême Lope. Sauf erreur de ma part, Lope vient du latin lupus = loup, et j'avoue avoir du mal à comprendre le succès de ce nom en Espagne. Il s'agissait sans doute de s'approprier la force et le courage de cet animal redouté. Lorange Outre la Guadeloupe où il est assez fréquent, le nom est porté en Lorraine (88, 54). On le rencontre aussi sous la forme Lorang (57, 68). Sens incertain. Peut-être l'équivalent de l'allemand Lothringen (= la Lorraine) ? Lorcy Fréquent dans le Morbihan, devrait désigner celui qui est originaire de Lorcy, nom d'une commune du Loiret. Lordereau Porté surtout dans la région parisienne, semble un dérivé de l'adjectif ort, ord (= sale en ancien français), ou encore de ordiere (= ornière). Lorderon Le nom est rare. Il pourrait venir d'Auvergne (63), mais ce n'est pas certain. Son sens est également très obscur. Peut-être un dérivé de l'ord, désignant une personne très sale (même famille que le mot ordure). Mais je n'en suis pas sûr du tout. Loré Le nom renvoie à Loré, nom d'une commune de l'Orne. Signification du toponyme : le domaine de Laurus ou Laurius, nom d'homme latin. Lorenz, Lorentz Variante du nom de baptême Laurent, portée en Allemagne et en Alsace-Lorraine. A noter que Lorenz se rencontre aussi en Béarn. Lorenzini Diminutif de Lorenzo (Lorenzi), forme italienne du prénom Laurent. Autres dérivés : Lorenzato, Lorenzati, Lorenzatti, Lorenzelli, Lorenzetto, Lorenzetti, Lorenzino, Lorenzoli, Lorenzon, Lorenzone, Lorenzoni. Loret Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Orne, c'est sans doute une variante de Loret (voir ce nom). Autre possibilité : celui qui est originaire de Loré, dans l'Orne. Lorette Nom fréquent en Lorraine. Variante : Lorrette. Faut-il y voir un rapport avec le pèlerinage de N.D. de Lorette en Italie ? Peut-être, mais il faut aussi savoir qu'en Lorraine la lorête est un vent très froid, qui a pu donner son nom à des lieux-dits. Enfin, il faut envisager une variante de Lauret, Laurette, diminutifs du nom de baptême Laur. Lorguilloux Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Lorgouillous, Lorgouilloux, Lorgoulloux, Lorguillous. Il correspond à l'adjectif 'orgueilleux', soit avec son sens actuel, soit avec celui de 'fort, vaillant, vigoureux', fréquent au Moyen Âge. Avec le même sens : Lorgueilleux (72) Lorho Assez fréquent dans le Morbihan, c'est selon A. Deshayes un dérivé du vannetais lorc'h (= peur, frayeur, terreur), formé avec le suffixe -o caractéristique de cette région. On trouve dans les Côtes-d'Armor les noms Loro et Lorou qui pourraient avoir le même sens. Loridan Le patronyme est surtout porté dans le département du Nord. Variantes : Loridans, Loridant, Leuridan, Leuridant, Leuridon. On trouve en Martinique et en Guadeloupe les formes Lorédan, Lorédon. C'est un prénom d'origine italienne (Loretano, Loredano) qui semble lié au culte de N-D de Lorette. Lorie On rencontre le nom dans des régions très diverses : Drôme, Vendée, mais aussi Belgique. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Lorie, un toponyme dont le sens m'échappe (lieu où pousse le laurier ?). Dans la Drôme on trouve le hameau de Lorie à Crest. Dans l'Ouest, il existe beaucoup de hameaux La Lorie, en particulier dans la Mayenne. En Belgique, on optera plutôt pour une variante de Lory, Lorry ou encore Laury, termes correspondant à un ancien nom de domaine (Lauriacum, domaine de Laurus). Loriette Surtout porté dans l'Aisne, ce patronyme de sens incertain pourrait être un diminutif de noms de baptême tels que Laur ou Laurent. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose un lieu où pousse le laurier. Lorieul Surtout porté dans la Mayenne, le nom se rencontre aussi sous la forme Lorieux (49, 72). Il évoque le loriot (voir Loriot). Lorig Nom porté en Moselle, où l'on trouve aussi la forme Lorich. Il devrait s'agir d'un hypocoristique de Lorenz (= Laurent). La Bretagne connaît pour sa part le nom Loric (56), diminutif de Lor, Laur, ancien nom de baptême (latin Laurus). Loriol Désigne celui qui est originaire de Loriol, nom de deux communes de la Drôme et du Vaucluse et sans doute de plusieurs hameaux ou lieux-dits. Sens du toponyme : lieu où chante le loriot (latin aureolus), étymologie parfois controversée. Le patronyme Loriol est surtout présent dans l'Ardèche et le Doubs. Le nom peut aussi être un surnom métaphorique lié à l'oiseau (voir Oriol). Loriot Le nom est présent un peu partout en France, et il est très fréquent. C'est un sobriquet correspondant à l'oiseau du même nom. Faut-il y voir un rapport avec le chant, avec la légèreté ou encore la couleur du plumage ? Impossible de le savoir de façon certaine. Lormeteau Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Ormeteau (= le petit bois d'ormes). Le nom est surtout porté dans les Yvelines. Lornac Nom surtout porté dans la Corrèze. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Deux hameaux ou lieux-dits corréziens s'appellent Lornac : l'un à Saint-Julien-le-Vendomois, l'autre à Perpezac-le-Noir (également : Chez Lornac à Saint-Pardoux-Corbier). La signification précise du toponyme m'est inconnue, mais il devrait s'agir d'un nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum > -ac). On trouve apparemment la même forme dans le village de Lornay (74). Lornage Nom rencontré dans la région lyonnaise (42, 69). Semble une agglutination de l'Ornage, sans doute un toponyme que l'on trouve dans le Rhône (les Ornages, commune d'Aveize), et qui pourrait être un dérivé de l'ancien français orne (= rangée de vigne). Mais ce n'est qu'une hypothèse. Lornier Nom rare rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Désigne peut-être un lieu planté d'aulnes (wallon aurnia), mais je suis loin d'en être sûr. Loron Nom porté du Vaucluse à la Haute-Saône, en passant par la région lyonnaise, où il est le plus fréquent. C'est un diminutif de Lor, variante du nom de baptême Laur (du latin Laurus). Lorraine Assez rare, le nom se rencontre dans les Vosges et dans l'Aube, ainsi qu'à la Réunion. Désigne celui qui vient de Lorraine, tout comme le patronyme Lorrain (57, 88). Lorret Nom surtout porté dans l'Oise (également 45, 77, 59). On trouve la forme Loret dans l'Ille-et-Vilaine et l'Orne. On peut y voir un lieu où pousse le laurier (ancien français lor), mais il s'agit plutôt d'un diminutif de Lor, Laur, ancien nom de baptême (latin Laurus). Lortal Patronyme surtout présent dans l'Aveyron. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit l'Ortal (= le jardin). A noter les hameaux de l'Ortal à La Bastide-l'Évêque et du Mas de l'Ortal à Villefranche-de-Rouergue, dont pourraient provenir les porteurs du nom. Lorthios Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous les formes Lorthioir, Lorthiois, Lorthioit, Lorthiors, Lorthioy, Lorthoir, Lorthois. C'est un toponyme désignant un lieu où poussent les orties. Lorvo Nom porté dans le Morbihan, où l'on trouve aussi la forme Lorvol. Les deux noms sont à rapprocher de Lorvelec, Lorvellec (29). Il ne reste plus maintenant qu'à trouver leur signification ! A rapprocher éventuellement du breton lorc'h = orgueil, mais sous toute réserve. Losilla Nom de famille espagnol désignant celui qui est originaire de Losilla, nom de deux communes des provinces de Zamora et de Valencia. Signification probable : dérivé de losa (= pierre plate). Losio Porté dans le Sud-Est ainsi qu'en Guadeloupe, c'est un nom italien fréquent en Lombardie. Sens incertain : peut-être celui qui est originaire de Osio, nom de deux communes lombardes (Osio Sotto et Osio Sopra) dans la province de Bergame. Autre possibilité : aphérèse de Aloisio, Alosio, l'une des formes italiennes du prénom Louis. Loslier Nom essentiellement rencontré dans la Manche. Il s'agit sans doute d'une forme contractée de Loiselier, Loisellier, présent lui aussi en Normandie (76), et donc d'un marchand d'oiseaux, de volailles. Lossec, Loussec Nom breton. Diminutif formé avec le suffixe -ec sur le mot lous, qui signifie blaireau. Un sobriquet en principe peu flatteur. Lossois Nom rencontré en Bretagne et en Normandie. Il pourrait s'agir d'une déformation de Lossouarn, vieux nom de personne breton formé de deux racines évoquant le combat, la guerre : loes = expulsion, action de chasser, et hoiarn = fer (donc épée, et par métonymie guerrier). Lostanlen "Patronyme porté dans le Finistère. C'est au départ un toponyme signifiant ""l'extrémité de l'étang"" (lost = bout + lenn = étang). Plusieurs hameaux portent ce nom ou un nom voisin, tous dans le Finistère (communes de Guiclan, Plougourvest, Plozévet, Brest)." Loste Voir Lhoste pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Sud-Ouest (64, 65, 24). Lot Le patronyme est porté dans diverses régions. Dans le Sud-Ouest, en particulier dans le Lot, il renvoie certainement à la rivière du même nom. Ailleurs, c'est le plus souvent une variante de Loth (fréquent en Alsace-Lorraine), un nom pour lequel plusieurs solutions sont possibles : soit une forme courte de Lothar (Lothaire), soit l'anthroponyme biblique Loth, soit encore un toponyme (nom de diverses localités). Lota Le nom est porté en Corse, où il devrait désigner celui qui est originaire de San-Martino-di-Lota (2B). On le trouve parfois en Espagne et en Italie, mais il y est beaucoup plus rare. Sens du toponyme : sans doute terrain boueux, marécage (latin lutum). Lôtelier Porté dans l'Ille-et-Vilaine, le nom se rencontre aussi sous la forme Lotellier (50, 80). Forme agglutinée de 'l'hôtelier', il désigne sans doute un aubergiste (sens attesté au XIIIe siècle). Autres formes : Lhôtelier, Lhotellier (35, 76, 78, 60), Lhottelier (02), Lhottellier (60), Lhoutellier (53), Lhostellier (22), Louteillier, Loutelier, Loutellier (72). Loth Porté en Alsace-Lorraine et dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est sans doute un nom de personne germanique formé sur la racine hlod (= louange), éventuellement hypocoristique de Lothar (= Lothaire). Autre possibilité : un toponyme rencontré parfois en Allemagne. Le rapport avec le personnage biblique de Loth semble moisn probable. Lotiron Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Variante : Lothiron. Il devrait s'agir d'un diminutif du nom de personne germanique Lothier (voir Lautier). Lotocki Nom polonais dans lequel le L initial se prononce à peu près comme un w. Sens incertain : pourrait désigner celui qui est originaire d'un village lithuanien appelé Lotoki (même prononciation du L). Source : William F. Hoffman, Polish Surnames. Lottier C'est dans les Alpes-Maritimes que le nom est le plus fréquent. Il correspond visiblement à l'italien Lottieri, dont je ne connais hélas pas la signification (sans doute un nom de personne d'origine germanique, équivalent du français Lautier). Lottin Hypocoristique d'un nom de baptême, mais difficile de savoir lequel : on a le choix entre Charlot, Gillot (diminutifs de Charles et de Gilles) et le nom germanique Lothaire. Le nom est fréquent dans la Somme (également 53, 76). Variante : Lotin (59). Louail Nom porté en Bretagne (22, 56). Apparemment une variante du français Loyal (= loyal, de bonne foi). Loubar Nom arabe pour lequel je n'ai aucune explication. Loubaresse Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme et le Cantal. On le rencontre sous la forme Loubarèche dans la Haute-Loire. C'est un toponyme désignant un lieu fréquenté par les loups. Deux communes de l'Ardèche et du Cantal s'appellent Loubaresse, ainsi que divers lieux-dits. Loubaresse Porté en Auvergne, désigne celui qui est originaire de la commune de Loubaresse (15), ou qui habitait l'un des divers lieux-dits auvergnats ainsi appelés. A noter que Loubaresse est aussi une commune de l'Ardèche. Signification : lieu fréquenté par les loups. Loubert Relativement rare et assez dispersé en France, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hlodberht (hlod = renommée + berht = brillant). Loubes Nom surtout porté dans l'Aude (également 40, 34). Désigne celui qui habite un lieu-dit Loubes, toponyme évoquant un lieu fréquenté par les loups (par la louve). Loubet Dérivé de Loup, qu'il faut peut-être considérer comme un nom de baptême (popularisé par plusieurs saints). A noter cependant que Loubet est un toponyme fréquent en pays occitan (lieu fréquenté par les loups). C'est dans le Sud-Ouest que le nom de famille est le plus répandu (09, 31, 81). Loubinoux Nom assez rare rencontré en Auvergne. Semble un diminutif de Loubin, trouvé dans le Cantal. Ce dernier nom est soit une variante du nom de baptême Lubin, soit un diminutif de Loup (utilisé lui aussi comme nom de baptême). Quelle que soit l'origine, dans l'esprit des gens le nom devait avoir un rapport avec le loup. Il peut d'ailleurs s'agir aussi d'un toponyme. Loubriat Le nom est surtout porté en Corrèze. Il paraît désigner celui qui est originaire de Loubriat, hameau à Lubersac (19). Loubrieu Le nom est rare. Il pourrait venir du Massif Central, et semble être une variante occitane de Louvrier (= l'ouvrier, nom qui désignait au moyen âge un artisan). Louçao Nom portugais qui signifie gentil, élégant, galant (portugais loução). Louchard Surnom probable d'un homme qui louche, le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme. Variante : Louchart. Avec le même sens : Loucheur, Loucheut, Loucheux (59), et sans doute Louchet, Louchez (62, 80). Loudet Le nom est surtout porté en Gascogne, mais on le rencontre aussi dans la Drôme. Dans tous les cas, il semble désigner celui qui est originaire de Loudet, nom d'une commune de la Haute-Garonne et de plusieurs hameaux : à Espeluche (26), à Barinque et à Serres-Morlaàs (64), à Puylausic, Mauvezin, Polastron, Sabaillan (32), ainsi que dans la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne. Signification probable : lieu boueux (occitan loda = vase, boue, du latin lutum). Loudières Désigne celui qui est originaire de Loudières, nom de deux hameaux du Cantal, à Montchamp et à Celoux, ou encore de la Loudière à Saint-Étienne-de-Maurs (15). On trouve aussi le nom de famille Loudière, mais surtout en Normandie (14). Dans cette région, divers hameaux s'appelle la Loudière, au Chefresne et à Guilberville (50), ou encore à Gandelain (61). Signification : le domaine de Lodier ou Loudier (voir Lodier) ou, en pays occitan, terrain bourbeux (occitan loda = limon, boue). La forme normande Loudière peut aussi être un matronyme. Loudoueineix Nom rare originaire du Limousin. Un hameau s'appelle Loudoueineix à Faux-la-Montagne (23), et semble avoir donné naissance au patronyme. Signification incertaine. Louerat Surtout porté en Loire-Atlantique, c'est une variante de Loirat (voir ce nom). Louge Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 64). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Louge : c'est le nom d'une rivière et d'un hameau de la Haute-Garonne (commune de Benque). Etymologie obscure. Louin Porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine, c'est un nom de personne d'origine germanique, Hlodowin (hlod = louange, renommée + win = ami). Diminutifs : Louineau (85, 49), Louinet (23, 52, 10), Louinnet (23). Le nom peut aussi désigner celui qui est originaire de Louin, commune des Deux-Sèvres. Louineau Patronyme fréquent en Vendée. C'est un diminutif de Louin, nom de personne d'origine germanique, Hlodowin (hlod = renommée + win = ami). Louis, Lluis Lluis est la forme catalane de ce nom de personne d'origine germanique, Hlodowig (hlodo = renommée + wig = combat). Chez les Mérovingiens, la forme équivalente était Chlodowic, qui a donné Clovis. Louisada, Luisada Nom porté par des juifs tunisiens originaires du Portugal : Louisada correspond à la localité portugaise de Lousada, dans la province de Minho. Un Isaac Lévi Louizada est présent à Tunis en 1672, arrivant de Livourne (source : les Juifs de l'Afrique du Nord, voir bibliographie). Louise-Alexandrine Louise est un nom de baptême qui a été fréquemment donné aux esclaves partant pour les colonies, notamment à la Réunion et en Martinique. Dans ce dernier département, il a été parfois utilisé en composition, ce qui est le cas pour Louise-Alexandrine. Autres noms composés : Louise-Adèle, Louise-Ambroisine, Louise-Marguerite, Louise-Rose. Louisiot Hypocoristique de Louis (voir ce nom) formé à l'aide du suffixe -iot. Louis-Joseph C'est à la Martinique que le nom est le plus répandu. Ce département regorge de prénoms composés à partir de Louis, devenus ensuite noms de famille : Louis-Abraham, Louis-Achille, Louis-Aimée, Louis-Alexandre, Louis-Alexis, Louis-Alfred, Louis-Amédée, Louis-André, Louis-Arcène, Louis-Charles, Louis-Charlotte, Louis-Coralie, Louis-Désir-Elisa, Louis-Edouard, Louis-Elizabeth, Louis-Ernest, Louis-Etienne, Louis-Eugène, Louis-Ferdinand, Louis-Fernand, Louis-François, Louis-Henri, Louis-Jean, Louis-Joseph-Dogue, Louis-Justine, Louis-Laurent, Louis-Léopold, Louis-Lise, Louis-Louisy, Louis-Marie, Louis-Michel, Louis-Mirtile, Louis-Mondésir, Louis-Octave, Louis-Philippe, Loui-Régis, Louis-Rose, Louis-Sébastien, Louis-Servais, Louis-Sidney, Louis-Stanislas, Louis-Théramène, Louis-Thérèse, Louis-Zabeth. Louison Diminutif de Louis ou de Louise (voir Louis) porté dans la Loire et dans les D.O.M (971, 972). Variante pour le féminin : Louisonne (972). Lounis Egalement Lounas, Lounes. Nom de personne arabe, variante de yûnus (= Jonas, prophète biblique surtout connu pour son séjour dans le ventre d'une baleine). Loupart Nom rare surtout porté en Belgique et dans le Nord, qui devrait désigner un personnage grognon, grimaçant (ancien français lope = grimace). Variantes : Lopard, Loppart (deux noms portés notamment dans la Nièvre). Autre solution : le wallon loûpâr (= sournois), solution proposée par le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane. Louprou Nom porté dans le Périgord (variante : Leprou). Voir Leproux pour le sens. Loupy C'est dans la Mayenne que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi à la Réunion. On rencontrait aussi autrefois beaucoup de Loupy en Lorraine, où ils désignent celui qui est originaire de Louppy, nom de deux communes de la Meuse. Quant aux Loupy de la Mayenne, leur nom renvoie certainement aussi à un toponyme, mais je ne trouve rien qui corresponde (peut-être Loupfougères, où le nom de famille est attesté depuis le XVIIe siècle). Seule une recherche généalogique permettra de dire d'où viennent les Loupy réunionnais. Voir aussi Deloupy. Lourdel Nom porté en Normandie et en Picardie. Diminutif de lourd, qui signifiait au moyen âge lourdaud, étourdi (le sens physique ne date que du XVIe siècle). Lourdez "Variante de Lourdet, diminutif de l'adjectif ""lourd"" (= lourdaud), rencontrée surtout dans l'Aisne." Lourette Porté notamment en Seine-Maritime, c'est une autre forme de Laurette, sans doute un matronyme (voir Lauret pour le sens). Louro Patronyme portugais, surnom donné à celui qui a les cheveux châtain clair, tirant sur le blond (portugais louro). Loury Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Yonne. Dans la majorité des cas c'est une agglutination de l'Oury (voir Oury). Il peut aussi s'agir de celui qui est originaire d'une localité appelée Loury (nom d'une commune du Loiret). Loussier Nom rare porté dans le Maine-et-Loire. Variante : Leussier. Sans doute une agglutination de l'oussier, l'eussier, qui devait désigner un fabricant de bottes (ancien française hose, devenu heusse au XIVe siècle). Autre possibilité : un fabricant de couvertures ou de caparaçons (ancien français : housse). Autre variante : Lousier (autrefois 49, 72). Loussouarn Surtout porté dans le Finistère (variante : Lossouarn), c'est un vieux nom de personne breton formé de deux racines évoquant le combat, la guerre : loes = expulsion, action de chasser, et hoiarn = fer (donc épée, et par métonymie guerrier). Loustal, Loustau Nom porté dans les Pyrénées. Signifie l'ostal, nom qui désigne la maison de l'hôte, autrement dit l'auberge. Loustaunau Nom surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Il signifie 'l'auberge neuve', et fait partie des nombreux noms de maisons devenus noms de famille dans cette région. Louvain Nom porté dans l'Aisne et dans l'Oise. Désigne celui qui est originaire de Louvain, en Belgique, pas très loin de Bruxelles. Sens du toponyme : peut-être du bas-allemand loo (colline boisée) + veen (= marécage), mais aucune étymologie ne s'impose vraiment de façon certaine. Louvant Le nom était surtout porté autrefois dans la Meuse et les départements voisins. On me signale aussi sa présence dans les Yvelines. Peut-être un ancien nom de personne (voir Louvencourt) ou un toponyme : il existe à Montplonne (55) un lieu-dit Vau le Louvant. Louvel Diminutif de Loup, soit comme surnom, soit comme nom de baptême. C'est en Normandie et dans l'Ille-et-Vilaine que le nom est le plus répandu. Formes voisines : Louveau (53), Louvau, Louvault, Louveaux. Louvencourt Nom surtout porté dans la Sarthe. Variantes : Louvencour, Louvancour, Louvancourt (41, 28). Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. Il semble s'agir de la commune de Louvencourt, dans la Somme. Sens du toponyme : le domaine (court) de Lupanus, nom d'homme latin dérivé de Lupus (= loup). Louvet Diminutif de Loup, sans doute considéré comme nom de baptême (saint Loup fut évêque de Troyes et arrêta l'avance d'Attila en 451). Le nom Louvet est très fréquent en Picardie. Variantes : Louvetz et Louvez. Louvigny Surtout porté dans l'Eure et dans l'Orne, désigne celui qui est originaire de Louvigny, nom de plusieurs hameaux et communes (on pensera notamment à deux communes de la Sarthe et du Calvados). Sens du toponyme : le domaine (suffixe -acum) de Lupinius, nom d'homme latin dérivé de lupus (= le loup). On trouve avec la même signification le nom Louvigné (35, 72, 64), qui renvoie lui aussi à plusieurs localités, notamment dans l'Ille-et-Vilaine. Louviot Porté en Lorraine (54, 55, 88), c'est un diminutif de Loup, sans doute comme nom de baptême. Formes voisines : Louviau, Louvieau, Louvieaux (08, 59, 88). Lovato, Lovati Patronyme italien, diminutif de Lupo, Lupi (= loup, utilisé comme nom de baptême). Lovera Nom porté en Italie et en Espagne. Toponyme désignant un lieu fréquenté par les loups. Lowe Rencontré aussi sous la forme Low, ce nom est souvent une anglicisation du français (le)Leu (= le loup, sobriquet). Il peut aussi s'agir d'un toponyme avec le sens de colline (ancien anglais hlaw). Troisième possibilité : surnom donné à un homme petit (moyen anglais lah, ancien scandinave lágr). Lowinski Patronyme polonais à rattacher peut-être au verbe lowic (= chasser). Ou alors celui qui est originaire d'une localité ayant un nom très proche, par exemple Lowinek. Loyard "Patronyme rare aujourd'hui, rencontré dans le Cher et les Côtes-d'Armor. Les solutions sont tellement nombreuses qu'il me semble impossible de trouver la bonne. Soit il s'agit d'un dérivé de ""loi"", surnom donné à un homme de loi ou à un chicanier, soit on a affaire à une agglutination de ""l'oyard"", celui qui vend des oies, ou encore celui qui écoute (du verbe ouïr). Soit enfin il peut s'agir d'un éventuel nom de personne d'origine germanique, *Hlodhard (hlod = louange, renommée + hard = dur)." Loyer Nom surtout porté dans les Côtes-d'Armor, la Somme et le Nord. Deux possibilités, toutes deux acceptables : soit un gardeur d'oies (l'oyer), soit un nom de personne d'origine germanique, Hlodhari (hlod = louange + hari = armée). Variantes : Loyez (62, 90, 02), Loyets (59). Loys Variante de Louis, portée dans l'Aisne et dans le Nord. Lozac'h, Lozach Nom breton, ozhac'h, qui désigne le père de famille, le chef de famille. Lozano Nom de famille fréquent en Espagne. Correspond à l'ancien castillan loçano (= splendide, élégant, également hautain, fier), lui-même issu du latin lautianus. Loze Nom porté dans l'Ariège (également 31, 33). C'est un toponyme évoquant une grande pierre plate, souvent un dolmen. A noter des hameaux à Saint-Michel et à Pailhès (09), ou encore à Milhas (31). On trouve en Normandie la forme avec accent Lozé (variantes ou fomes voisines : Lozay, Lozey), qui semble évoquer un nom de domaine gallo-romain (le domaine de Lautius, étymologie proposée par E. Nègre pour la commune de Lozay, 17). Lozin Nom rare porté dans la Marne et les Ardennes. Pourrait correspondre au flamand loos (= rusé), mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Lubin C'est en Martinique et en Guadeloupe que le patronyme est aujourd'hui le plus répandu. Il s'agit d'un ancien nom de baptême, formé sur la racine germanique leub, liub (= cher, aimé). Le nom a été popularisé par saint Lubin, qui fut moine et abbé de Brou dans le Bugey avant de devenir évêque de Chartres, où il mourut en 560. Diminutif : Lubineau (41). Lubrano Fréquent en Italie dans la région de Naples, le nom se rencontre aussi en Espagne. Sens obscur. Luc On trouve le patronyme dans l'Oise, où c'est un nom de personne popularisé par l'apôtre Luc (voir Lucas pour le sens). On le rencontre aussi en Béarn, où son sens est tout différent : c'est un toponyme évoquant un bois, une forêt (latin lucus, variante Lucq). C'est sans doute ce même sens que l'on retrouve dans le Sud-Est (84 notamment). Lucarré Originaire de Lucarré, petit village près de Pau. Etymologie : luc = le bois (latin lucus : bois sacré) et arrèr = à l'ouest (mot gascon). Lucas Nom de baptême dont Luc est une variante, et qui fut donc popularisé par cet évangéliste, dont on dit qu'il fut le compagnon de saint Paul, et aussi qu'il voua à la Vierge Marie un amour platonique, se contentant de la peindre. Le nom vient du grec Loukas, la forme Luc étant une variante latine (Lucius). On trouve le patronyme Lucas surtout en Bretagne (22, 29). Lucazeau Porté en Poitou-Charentes, c'est un diminutif du prénom Lucas. Lucbernet Surtout porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Lucbernet (= le bois d'aulnes). A noter le hameau de Lucbernet à Callen (40), dont pourraient bien provenir les porteurs du nom. Lucbert "Ce patronyme gascon est au départ un toponyme, qu signifie ""le bois vert"" (luc = bois en gascon). Trois hameaux portent ce nom, l'un à Escalans (40), les deux autres à Guérin et Saint-Martin-Curton (47)." Luccin Le nom est essentiellement porté dans les départements d'Outre-Mer. On le rencontrait autrefois dans la Gironde. Semble une francisation de Luccini, diminutif corse ou italien du prénom Luc. Luce Le nom est surtout présent en Normandie. C'est sans doute un matronyme renvoyant au nom de baptême popularisé par sainte Luce (ou Lucie, en principe c'est la même), dont le martyre aurait été particulièrement atroce (arrachement des dents et des seins, flammes du bûcher, puis décollation). Une variante de sa légende voudrait qu'elle se soit elle-même arraché les yeux (que la Vierge aurait fait instantanément repousser). Aussi est-elle invoquée pour les maladies des yeux. Luchini Diminutif du nom de baptême Luc (italien Luca), le patronyme est notamment porté en Toscane, en Vénétie et dans les Marches. On trouve plus fréquemment la forme Lucchini (très répandue en Lombardie, portée aussi en Corse). Les noms Luca et Lucca sont présents en Italie du Nord, surtout en Lombardie (Lucca peut parfois être un toponyme). Autres diminutifs : Luchetta, Lucchetta (matronymes, Lucchetta étant fréquent en Vénétie), Luchetti, Luccheti, Lucchetti, Luchino, Lucchino. Luciani Forme corse ou italienne de Lucien (voir ce nom). Lucien Nom de baptême venant du latin Lucianus. Selon la tradition, saint Lucien (martyrisé au IIIe siècle) fut le premier évêque de Beauvais. Lucmau Assez rare et porté dans les Landes, désigne celui qui habite Lucmau (ou en est originaire), nom d'une commune de la Gironde et d'un hameau à Bats (40). Signification : le mauvais bois (luc = bois + mal = mauvais). Lucotte Matronyme formé sur Lucot, qui est lui-même un diminutif de Luc (voir Lucas). Le nom Lucotte semble venir de Bourgogne. Luczak Patronyme polonais qui correspond au nom de baptême Luc (Lukasz). Ludet Nom surtout porté dans les Ardennes. Sans doute un diminutif de Lude, lui-même hypocoristique allemand ou flamand (Lode en flamand) de Ludwig (= Louis). Autre possibilité, un toponyme à rapprocher de Ludes (Marne), qui signifie clairière (latin *lucida). Ludinart, Ludinard Nom rencontré dans les Ardennes ainsi que dans la Marne. Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, ce nom désignait un fabricant de toile (toile faite au Lude). Luec Nom rare porté dans le Morbihan. Difficile d'en connaître la signification, vu le nombre de possibilités. Peut-être celui qui joue du luth (contraction de Ludec). Peut-être un diminutif de lu (= ridicule, indécent). Mais plutôt une variante de Le Leuch, du breton leue = veau, surnom d'un homme indolent, paresseux. Luez Le nom est porté dans le département du Nord et dans la Somme. Tout comme Luet (50, 29, 49), son sens est incertain. Peut-être une agglutination de l'Huet (voir Huet). Lugez Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie (62, 80 surtout). On le rapprochera des formes Lugier (72) et Lugiez (59). Il devrait s'agir d'une agglutination de l'Huger (voir Huger) ou de l'Huguet (voir Huguet). Lugo Désigne celui qui est originaire de Lugo, sans doute la ville de Galice portant ce nom. S'il est très fréquent en Espagne, le nom de famille se rencontre aussi en Italie, où plusieurs communes s'appellent Lugo. Etymologie : sans doute le latin lucus (= bois, bois sacré). On propose parfois une racine celtique pour la ville de Galice. Lugon Le nom est porté en Suisse et dans la région lyonnaise. C'est une agglutination de l'Hugon, nom de personne correspondant au prénom Hugues. Lugrezi Porté en Corse, le nom correspond à l'italien Lucrezio, Lucrezi, nom de personne d'origine latine (dérivé de lucrum = gain, richesse), dont la forme féminine est plus connue (penser à Lucrèce Borgia). Luguet Agglutination de l'Huguet, diminutif de Hugues (voir Huet pour le sens). C'est dans la Haute-Vienne que le nom est le plus répandu. Le même processus se retrouve dans les noms Lugue (56), Lugues (89), Luguin (07), et sans doute Lugo, Lugot. Luherne Nom porté dans le Morbihan. Variante : Luhern. C'est une autre forme de (Le) Louarn, qui désigne en breton le renard (surnom donné sans doute à une personne rusée). Lujan, Luján Désigne sans doute celui qui est originaire de Luján, nom d'une commune de l'Aragón. Lukaszewski Patronyme polonais formé à partir de Lukas, nom de baptême qui correspond au français Lucas (= Luc). Lull Ecrit aussi Llull, c'est un patronyme catalan correspondant au nom de personne médiéval Lullus, qui serait d'origine germanique. Lumbroso Le nom correspond à l'espagnol lumbroso (= lumineux). Il est essentiellement porté par des Juifs séfarades, dont beaucoup ont vécu en Tunisie. Variantes probables : Lambrazo, Lambrozo, Lombroso, Lombrozo. A noter que Luis de Carvajo el Mozo, israélite martyrisé pour sa foi à Mexico à la fin du XVIe siècle, avait pris le nom de Joseph Lumbroso. Un nommé Jacob Lombrozo, rabbin et médecin italien d'origine espagnole, vécut à Venise au début du XVIIe siècle. Le nom est attesté à Tunis en 1681. Lumière Une lumière était au moyen âge un flambeau, une lampe. Le nom a pu être donné à un marchand de ces ustensiles, ou bien à celui qui était chargé d'éclairer un lieu (notamment une église). Mais il semble s'agir plutôt d'un toponyme, assez répandu dans diverses régions de France sous la forme la Lumière. Par exemple, dans la région d'origine des frères Lumière, on trouve le hameau de la Lumière à Pierreclos (71). Le toponyme est également très fréquent en Bourgogne et en Franche-Comté sous les formes le Luminaire, la Luminaire (lumière vient du latin luminaria). Son sens est incertain (auberge reconnaissable à sa lanterne ? tour à signaux ?). Le patronyme Lumière est aujourd'hui rare : on le trouve dans le Bordelais et surtout dans les départements d'Outre-Mer (Guadeloupe, Martinique). Luna Nom de famille espagnol désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Luna (nom d'une commune dans la province de Saragosse), toponyme qui semble évoquer un lieu éclairé, donc dégagé ou ensoleillé (dérivé du latin lumen = lumière). Lundi Nom porté dans les Deux-Sèvres et dans la Vienne. Pour le sens, voir Mardi. Luneau C'est le nom d'une commune de l'Allier (toponyme formé sans doute à partir du nom de personne gaulois Lunos). Peut donc désigner celui qui en est originaire. Cependant c'est surtout dans le 44 qu'on rencontre le patronyme, ce qui laisse supposer une autre origine : voir Lunel. Lunel Pourrait évidemment désigner celui qui est originaire de Lunel (34), mais force est de constater que le patronyme s'est développé dans d'autres régions, essentiellement vers la Normandie (72, 61, 35). Il faut donc lui trouver une autre explication : sans doute celui qui est sous l'influence de la lune, autrement dit une personne un peu extravagante (ce sens est attesté au moyen âge pour l'adjectif lunage, forme populaire de lunatique). Lunetta Le nom est fréquent en Sicile, on le trouve aussi dans la région romaine et le nord de l'Italie. C'est un diminutif de luna (= la lune), avec un sens qui reste à préciser. On évoque parfois le nom donné à une enfant née un lundi. Lunetta est en tout cas le nom d'une commune du Piémont. Luong Nom vietnamien très fréquent. Il peut signifier 'riz' mais la prudence est recommandée, comme pour tous les patronymes vietnamiens. Lupter Patronyme rare porté en Martinique. Apparemment une contraction de Lupiter, rencontré parfois comme équivalent de Jupiter. Luquet Le nom est porté en Béarn, ainsi que dan l'Ardèche, le Cher et la Saône-et-Loire. Il s'agit parfois d'un diminutif du prénom Luc, mais, au moins en pays gascon ou occitan, on a le plus souvent affaire à un toponyme avec le sens de petit bois (latin lucus = bois). Variante probable : Luqué (64, 66). Lurette "Porté surtout dans le Pas-de-Calais, a dû être le surnom de celui qui dit des sornettes (sens du mot ""lurettes"" en ancien picard)." Lurien, Lurienne Noms rencontrés en Bretagne et dans la Manche. Difficile de se faire une idée. On trouve aussi en Bretagne le nom Lhuriec, que Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) rapproche de Guiriec (= qui dit vrai). Mais y a-t-il vraiment un rapport avec Lurien ? La forme Lurienne apparaît comme un matronyme (= la femme de Lurien). Autre possibilité, mais pas forcément dans cette région, un chasseur de loutres. Lurion Le nom est porté en Moselle, mais on le trouve aussi dans le Sud-Est (84, 83). Selon M.T. Morlet, ce serait un diminutif de Lurier, Lurié, désignant un chasseur de loutres. Lurkin, Lurquin Nom porté dans le Pas-de-Calais et dans la Marne, présent aussi en Belgique. C'est le diminutif (suffixe -kin) d'un nom de baptême, certainement Laurent. Variante : Leurquin (59, 54). Lusseau Nom assez répandu dans l'Ouest. Variantes : Lussaud, Lussault, Lussaut, Lusseaud, Lusseault, Lusseaux. Il s'agit d'un toponyme très répandu, issu du gaulois uxello (= haut), servant à désigner une colline, un coteau. On trouve notamment les communes d'Usseau dans les Deux-Sèvres et dans la Vienne, et celle de Lussault dans l'Indre-et-Loire. Lustiger Moins courant que Lustig, dont il est un dérivé, le nom désigne un homme gai, joyeux (sens de l'adjectif allemand lustig). Lustig et Lustiger, tout comme Lustigman, Lustman, sont souvent portés par des juifs askhénazes : on les considère comme des traductions de l'hébreu sim'ha (= joie). Lustrement Nom rencontré dans le département du Nord. Apparemment, il s'agit d'une francisation d'un nom flamand ou germanique, avec la finale -man (= homme). Le mot lust signifie plaisir, joie, et il pourrait donc s'agir d'un surnom donné à un homme joyeux. Mais tout cela demeure hypothétique, d'autant qu'on peut penser à d'autres noms, par exemple Lauterman (lauter = pur), Luttermann etc... Luther Porté en Allemagne,ainsi que dans la Moselle et le Bas-Rhin, c'est un nom de personne d'origine germanique, équivalent de Lothaire ou du prénom allemand Lothar (Liuthari : liut = peuple + hari = armée). Variante allemande : Leuther. Lutter Porté en Alsace, le nom semble lié à un toponyme (moyen-haut-allemand lut = boue). Plusieurs localités allemandes s'appellent Lutter ou Luttern. On envisagera aussi une variante de Luther (voir ce nom). Lutz Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est un hypocoristique de Ludwig (= Louis). Variante : Luz. Diminutifs : Lutzi, Lutzy. Lux Surtout porté en Alsace-Lorraine, correspond au prénom Lukas (= Luc). Variantes : Luxe, Luchs, Luck, Lucke. Luxembourger Nom porté en Moselle. Variantes : Luxemburger, Luxenburger. Désigne, tout comme le patronyme Luxembourg, celui qui est originaire de Luxembourg. Luzard Nom rare porté en Martinique. Peut désigner celui qui est originaire de Luzard, hameau à Pont-Péan (35), éventuellement du Luzard, lieu-dit à Champs-sur-Marne (77). C'est dans les Yvelines que le nom était autrefois le plus répandu. Lynch Surtout porté en Irlande, c'est une forme anglicisée de O'Loingsigh, le descendant de Loingseach, nom de personne gaélique qui a d'abord eu le sens de marin (long = bateau). Si le nom est anglais, il peut s'agir d'un toponyme, avec le sens de colline, pente. Lynde Nom anglais évoquant un lieu où pousse le tilleul. Lys Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom renvoie soit à la Lys, affluent de l'Escaut, soit à un nom de localité (par exemple Lys-lès-Lannoy). L'origine du nom, incertaine comme pour la plupart des hydronymes, pourrait être le gaulois liga (= dépôt, sédiment) Maalaoui Même sens que Alaoui (voir ce nom). Maali Même sens que Ali (voir ce nom). Maarouf Nom de personne arabe signifiant celui qui est connu (ma `ruf), mais aussi le bien, le bienfait (ma`rûf). Dérivé : Maaroufi. Maas Voir Maes. Mabille Assez courant en Normandie et en Picardie, correspond au nom de baptême Aimable (latin amabilis = digne d'être aimé). C'était au moyen âge un prénom féminin (Mabile la plastrière, Paris 1292). Variante : Mabile (61). Diminutifs : Mabilais (44, 35), Mabilat, Mabillat (18), Mabileau, Mabilleau (37, 41), Mabillon (77), Mabillot (36), Mabillotte, Mabilotte (02, 60). Mabjean Nom breton qui désigne le fils (mab) de Jean. Mabrouk Nom de personne arabe signifiant celui qui est béni, fortuné (arabe mabrûk). Dérivé : Mabrouka. Macabiès Patronyme qui renvoie au nom de personne Macchabée (latin Maccabaeus, provenant peut-être de l'hébreu maqqavah = marteau). Macchabée était le surnom de Judas, guerrier juif du IIe siècle av. J.C. Le livre des Macchabées est un livre de l'Ancien Testament racontant la lutte des Juifs contre Antiochos IV et ses successeurs. Le nom Macabiès est occitan, on le rencontre chez nous surtout dans la commune de Ponteilla. Désignait-il des juifs au moyen-âge ? Ce n'est pas impossible, même si on rencontre parfois Macabé et sa variante Macabré (confusion avec l'adjectif macabre, lui-même issu de l'arabe maqâbir = cimetières) utilisés comme nom de baptême. Macadré Le patronyme est surtout présent dans l'Aisne. Il pourrait s'agir d'un diminutif du nom Macard, rencontré dans le même département (dans ce cas il y aurait eu métathèse du r). Quant à Macard, c'est un nom de personne d'origine germanique, Maghard (mag = force + hard = dur). Mais précisons qu'il ne s'agit que d'une hypothèse. Autre hypothèse : une variante du nom de baptême Macaire, ce qui pourrait être aussi le cas pour les formes Macaigne et Macaisne, toujours dans l'Aisne. Macaire, Macary, Macari Ancien nom de baptême, venant du latin Macarius, issu lui-même du grec makarios (= bienheureux). Le patronyme Macaire assez courant en Picardie. Macari et Macary sont des formes méridionales. Variante : Macquaire (18, 60). Macard Porté dans le nord de la France et en Belgique (variantes : Macar, Macart), c'est sans doute une variante de Macquart (voir ce nom). Autre possibilité : dérivé du prénom Macaire. MacArthur Ou McArthur. Surtout écossais, désigne le fils ou le descendant d'Arthur, nom de personne popularisé par les romans de la Table ronde. Signification : dérivé du breton arzh (= ours, gallois arth). Macaux Rencontré de la Belgique à la Picardie, c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique, Makwald (magan = force + waldan = gouverner). Variantes : Macau(09), Macaud (Poitou-Charentes), Macault (49, 53). Autres formes avec ch : Machaud (33), Machault, Machaux (08). Maccio, Maccione Noms italiens. Ce sont sans doute des dérivés du nom de baptême Giacomo (= Jacques), formés par aphérèse, avec suffixe péjoratif -accio. Macdonald Egalement McDonald. Désigne en Ecosse ou en Irlande le descendant de Donald, nom de personne gaélique, Domhnall, composé des éléments dubno (= monde) et val (= force). Macé voir Massé. Macedo Fréquent au Portugal, c'est un toponyme désignant une pommeraie (maça = pomme). Mach Sans doute un sobriquet. Au départ, le mot catalan mac désigne un caillou, mais, par métaphore, il signifie obtus, qui a du mal à comprendre. Machault Porté dans les Ardennes, désigne celui qui est originaire de Machault, commune du même département. Variante : Machaux. Machault est aussi le nom d'une commune de Seine-et-Marne. Le toponyme semble avoir désigné une grange ou un grenier à ciel ouvert (bas-latin *machalum), on peut aussi y voir le nom de personne germanique Makwald. Machefert Le nom est surtout porté en Charente-Maritime et en Vendée. On trouve la variante Machefer (Mâchefer) dans l'Allier, le Centre et le Limousin. Le verbe machier signifiait en ancien français broyer, froisser, meurtrir. Donc, mot à mot, celui qui brise le fer. Le terme a été employé en moyen français pour désigner un spadassin. C'est peut-être la bonne définition, à moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'un surnom donné à un fanfaron (hypothèse de M.T. Morlet). Machetel Le nom est surtout porté dans l'Orne. On le rencontre en Poitou-Charentes sous la forme Macheteau (également Machetot dans le Cher). Il s'agit d'un diminutif de Machet (51, 73, 16), reste à savoir ce que signifie au juste Machet ! Godefroy, dans son lexique de l'ancien français, signale le mot et lui donne la définition vague de 'petit oiseau', mais il indique aussi 'machette' avec le sens de 'chouette'. On peut enfin penser à 'mache', qui a désigné une meule de foin. Machiavelli Ou bien sûr Machiavel (peut-être aussi Machievel). Nom italien rencontré également sous les formes Macchiavelli, Macchiavello, Machiavello. Il signifie mot à mot 'mauvais clou', et est considéré le plus souvent comme un surnom lié aux capacités sexuelles de son porteur. Machicoane "Nom porté dans le Loiret. Variantes : Machicoine, Machicoisne. Il signifie mot à mot ""celui qui broie la couenne"". Au moyen âge, la couenne (écrit coane le plus souvent) désignait notamment la peau de porc raclée utilisée en cuisine. Le patronyme pourrait donc être le surnom d'un cuisinier." Machiels Assez rare, devrait désigner celui qui est originaire de Machiel, nom d'une commune de la Somme. Le toponyme est un diminutif de Machy, autre commune de la Somme. Machin Nom porté notamment en Saône-et-Loire. Peut-être le surnom d'un personnage trompeur, à rapprocher du verbe d'ancien français machiner (= comploter). Autre forme : Machine (70). Diminutif : Machinet (51, 55). Autre hypothèse : Machin pourrait être comme Magin un diminutif de Demange, Demanche (= Dimanche, autrement dit le prénom Dominique). Machinal Dérivé de Machin (voir ce nom) porté notamment dans la Haute-Vienne, où l'on trouve aussi la forme Machinaud. Machony Difficile de se prononcer, vu l'extrême rareté du nom. Il pourrait s'agir d'un patronyme sarde (forme attestée il y a quelques siècles), équivalent de l'italien Maccione, Maccioni (nom formé sur Giacomo = Jacques), mais est-ce bien le cas ? Impossible de se prononcer sans données généalogiques. Machuré Nom porté dans la Seine-et-Marne, l'Yonne et la Marne. Il semble s'agir du participe passé de l'ancien français maschurer (= salir, barbouiller). Machy Surtout porté dans la Somme, désigne celui qui est originaire de Machy, commune du même département. Signification probable du toponyme : le domaine de Macius (Maccius, Mascius), nom de personne latin. Maciak Nom polonais qui correspond aux prénoms Matthieu, Mathias. Forme voisine : Maciag. Macias Patronyme espagnol correspondant au français Mathias (hébreu mattithyahû = don de Dieu). Maciejewski Patronyme polonais, diminutif de Maciej (= Mathias, Matthieu). Macintosh Ou McIntosh. Forme anglicisée du gaélique Mac an Toisich, qui signifie le descendant du chef. Mackay Egalement McKay. Désigne le descendant de Kay, nom de personne gaélique (Aodh = feu, nom de divinité païenne). Variantes : McCay, McCoy, McKoy, McKey, McKee. Macke Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique, Macko, formé sur la racine mag (magan) = force, puissance. On envisagera aussi, tout comme pour Macque (80, 59), le porteur d'une masse d'arme (ancien français maque). Mackenzie Egalement McKenzie. Nom de famille écossais désignant le descendant de Kenzie (gaélique Coinneach = beau, agréable). Maclean Ou McLean. Nom qui signifie en gaélique le descendant du serviteur de saint Jean (Mac Gille Eoin). Variantes : Maclaine, McLaine, McLane. Maclou Patronyme porté en Seine-et-Marne et en Normandie (61), également présent dans le Poitou. C'est l'équivalent du breton Malo, nom de baptême latinisé en Maclovius, d'étymologie incertaine (peut-être les mots de vieux breton mach = gage + lou = lumière). Saint Maclou est un moine gallois qui aurait été évêque d'Alet (aujourd'hui Saint-Servant) au début du VIIe siècle, il fait partie des sept saints fondateurs de la Bretagne. Variante : Macloud. MacMahon Ou McMahon, Mac Mahon. Nom irlandais désignant le descendant de Mahon, nom de personne ou surnom gaélique (Mathghamhain = ours). Macmillan Ou McMillan. Désigne le descendant de Maolain, Mhaolain, nom de personne gaélique ayant le sens de 'homme tonsuré'. Maçon Porté notamment en Picardie, le nom peut évidemment désigner un maçon, mais on pensera aussi, tout comme pour Masson, à un hypocoristique de Thomas. On ne le confondra pas avec Macon, désignant celui qui est originaire de la ville de Mâcon (71), ou encore du village de Fontaine-Mâcon (10). Macouin Nom porté en Poitou-Charentes et en Vendée. C'est un nom de personne d'origine germanique, Magwin (mag = force, puissance + win = ami). Variantes : Macoin, Magouin. Macquart Fréquent dans la Meuse et la Marne, ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un nom de personne d'origine germanique, Makhard, Maghard (magan = force, puissance + hard = dur). Variantes : Macquaert (59), Macquard (44), Machard (35, 45, 39), Machart (59, 62, 45), Maquard (89), Maquart (08, 72). Macré Porté en Normandie et en Picardie, le nom est à rapprocher de Macret et Macrez (80). Ce devrait être un diminutif du prénom Macaire. A noter cependant que M.T. Morlet envisage pour ces noms le 'métier' de maquereau. Macrel Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Haute-Normandie, c'est une contraction de Maquerel (50), surnom possible pour celui qui a le visage tacheté, mais qui désigne plutôt un entremetteur ou un courtier (sens attesté depuis le XIIIe siècle). Macret Nom porté en Picardie (variante : Macrez). Il semble s'agir d'une forme contractée de Macairet, diminutif de Macaire (voir ce nom). Macri Ou Macrì. Nom de famille caractéristique de l'Italie du sud. C'est un surnom (éventuellement aussi nom de baptême) ayant le sens de grand, long (grec makrós). Madaillan (de) Désigne celui qui est originaire de Madaillan ou qui en détenait la seigneurie. Madaillan est le nom d'une commune du Lot-et-Garonne et c'est sans doute la bonne solution. A noter cependant des hameaux à Pouillon (40) et à Roumagne (47), et un château à Sauveterre-de-Guyenne (33). Madec Très répandu dans le Finistère, Madec est un dérivé de mad (= bon, fortuné) qui a été utilisé comme nom de personne. Plusieurs saints se sont appelés Madec, Madeg ou Madoc. Madeleine Ce nom de famille correspond bien sûr au prénom Madeleine (Magdalena, originaire de Magdala, en Galilée), popularisé par Marie de Magdala (= Marie-Madeleine, assimilée dans l'esprit populaire à la pécheresse repentie de l'Evangile). Comme tous les matronymes, c'est dans le Calvados qu'il est le plus répandu. Variantes : Madelaine, Madeline, et, avec un g étymologique, Magdelaine, Magdeleine. Formes masculinisées : Madelain (89, 49), Madelein (59), Madelin (49, 72), Magdelain (37), Magdelein (17), Magdelin (38). Mader Porté surtout dans le Tarn et la Haute-Garonne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Madhari (madal = conseil, réunion + hari = armée). Variante : Madier (79, 86). Voir aussi Maeder, si le nom se rencontre en Alsace. Madern Nom d'origine incertaine. Peut venir du latin Maternus, un nom de personne dérivé de mater (mère), mais aussi d'un nom germanique, Madelm. La première solution semble la plus probable, d'autant que Padern existe aussi. Madert Nom assez rare, rencontré dans l'Est. La présence du t final semble interdire le rapprochement avec l'allemand Mader (= moissonneur). Il s'agit sans doute du nom de personne d'origine germanique Madhard (voir Médard). Madesclaire Nom porté dans le Limousin, surtout en Corrèze. Renvoie sans doute à une ancienne localité, dont deux toponymes corréziens gardent le souvenir : le bois du Madesclaire à Saint-Germain-Lavolps, et le ruisseau du même nom à Sornac. Variante : Madesclair. Sens du toponyme : le mas des Clair (= de la famille Clair). Madi "Nom de personne arabe, mahdî, signifiant ""celui qui est guidé"" (par Dieu). Variantes : Mahdi, Mehdi. On ne confondra pas ce nom avec Madih (madîH = digne d'éloges, ou mâdiH = celui qui fait l'éloge)." Madier Porté en Poitou-Charentes (79, 86), c'est un nom de personne d'origine germanique, Madhari (madal = réunion, conseil, ou math = force, puissance + hari = armée). Madin Le nom est surtout porté dans les départements d'Outre-Mer (Guyane, Réunion), on le rencontre aussi en Seine-et-Marne. Quelques mentions également en Grande-Bretagne, auinsi qu'en Lorraine autrefois. En Grande-Bretagne, il s'agit sans doute d'une forme anglicisée du gaélique Madaidhín, nom de personne, diminutif de madadh (= chien de chasse). Ailleurs, le sens est plus obscur : peut-être le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique (racine madal = conseil, réunion). Madine Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (Corneilla-de-la-Rivière, Saint-Feliu-d'Amont). C'est une variante de Medina, nom de famille rencontré en Catalogne et toponyme qui correspond à l'arabe madîna (= ville). Madiot Nom surtout porté dans la Mayenne, présent aussi en Haute-Saône. Selon M.T. Morlet, c'est un diminutif de Madier, nom de personne d'origine germanique (Madhari : madal = conseil, réunion + hari = armée). En Mayenne, on peut aussi penser à une variante du breton Madiou (dérivé de mad = bon, chanceux). Madison Le nom a souvent été considéré comme une autre forme du patronyme anglais Mathieson (= le fils de Matthieu). On pense maintenant plutôt au fils de Madde, variante de Maud, nom de personne féminin qui correspond à Mathilde. Variante : Maddison. Madon Nom de personne d'origine germanique, Mado (madal = réunion, conseil), porté dans le Sud-Est (04, 83, 84). Madore, Madoré "Nom breton qui signifie mot à mot ""bon secours"" : mad = bon + vieux breton uuoret = secours. Le nom de famille est surtout porté dans le Morbihan, mais on le rencontre aussi en Limousin (87), de même que la variante Madorré. Dans ce cas, on peut penser à un autre mot apparu en moyen français, employé par Rabelais sous la forme 'madourré', avec le sens de 'fainéant'." Madouas Nom porté dans le Morbihan. Variantes : Madouasse (56) et sans doute Madouac (44). Sens incertain, mais il devrait s'agir d'un dérivé formé sur la racine bretonne mad (= bon). On rencontrait autrefois à Fouesnant (29) une forme Madua qui semble être une autre variante. Madoulet Assez rare et porté notamment dans les Ardennes, semble un diminutif de Madou, Madoux (59, 62, 51), nom de personne d'origine germanique dont le second élément (wulf = loup) ne pose pas de problème, mais dont le premier est plus incertain : selon certains auteurs on a affaire à math (= force, puissance), selon d'autres à maedh (= respect) ou encore à madal (= conseil, réunion). Autre hypothèse pour Madoulet : une variante de Madelet, diminutif masculin de Madeleine. Madouri Nom originaire d'Afrique du Nord. Semble correspondre à l'arabe amaddur (= vivant), formé sur idir (= la vie). Le -i final marque l'appartenance à une famille ou à un clan. Madranges Désigne celui qui est originaire de Madranges, nom d'une commune de Corrèze. Signification probable du toponyme : les terres, le domaine (suffixe -anicas) de Matrius, nom d'homme latin. A noter qu'un ruisseau s'appelle la Madrange à Chamboulive (19). Variantes du nom de famille : Madrange, Madrangeas. Madrid Désigne celui qui est originaire de la capitale espagnole ou d'autres localités plus petites portant le même nom. L'étymologie du toponyme est incertaine. La plus ancienne mention remonte à 932 et comporte la forme Magerit, qui pourrait venir de l'arabe populaire majra (= ruisseau, aqueduc), mais on a proposé bien d'autres solutions. Maeder Porté en Alsace, désigne un faucheur, un moissonneur (allemand moderne Mäher). Variantes : Meder et Mader (à condition que ce nom se rencontre en Alsace). Maene Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est un nom de personne d'origine germanique, Manno (racine man = homme). Avec génitif de filiation : Maenen. Maenhoudt Porté surtout en Belgique, c'est un nom de personne d'origine germanique, rencontré aussi sous les formes Maenhaut, Maenhout (Nord-Pas-de-Calais). Il est composé des racines man (= homme) et waldan (= gouverner). Maeren "Le nom semble correspondre au moyen néerlandais ""maer"" (= étendue d'eau, étang)." Maertens Variante flamande de Martin, avec s final marquant la filiation. Maes, Maas L'un des trois noms les plus portés en Belgique. C'est un diminutif de Thomas, formé par aphérèse. On trouve fréquemment les formes Maessen, Maassen(s), avec génitif de filiation. Maestracci Un nom typiquement corse, dérivé sans doute péjoratif de Maestro, Maestri (= le maître, en général maître artisan). Maestrati Nom corse qui est un diminutif de Maestri, ce dernier nom correspondant à maestro, l'équivalent du français maître. Pour le sens, voir Mestres. Mafayoux Rencontré aussi sous les formes Mafayou et Mafayout, le nom semble originaire de la Dordogne ou de la Vienne. Sans doute un toponyme formé avec mal (= mauvais) et Fayoux, dérivé de fay (= hêtre). Le nom de famille Fayoux est assez courant dans la Vienne, on trouve aussi Fayout en Dordogne. Maffi Nom italien. Variante de Matteo, Mattei (= Matthieu), portée surtout en Vénétie et en Lombardie. Maffre Nom de personne d'origine germanique, Matfrid (math = force, pouvoir + frid = paix). Le patronyme est surtout porté dans le Tarn, l'Aveyron et l'Hérault. Il semble avoir été popularisé par un saint local, comme l'indique le hameau de Saint-Maffre à Bruniquel (82), avec son prieuré. Formes voisines : Maffrey, Maffreix (19, département où un hameau s'appelle le Maffreix à Eyburie), Maffray, Mafray (37, 72), Maffres (09), Maffret (84), Mafre ou Mafré (11, 72). Mafille Nom surtout porté dans l'Aisne et la Somme (variante Mafil). Il s'agit à mon avis de la déformation d'un plus ancien Maufille, signifiant le mauvais fils ou la mauvaise fille. Ce dernier nom est attesté en 1346 (Jehans Maufille, à Arras). Magal Surtout porté en Dordogne et dans la Haute-Vienne, le nom correspond à l'occitan magalh, qui désigne une houe (surnom de l'utilisateur de cet outil), mais aussi au sens figuré un nigaud. Magand Nom surtout porté dans la Loire. Variante : Magant. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, formé sur la racine magan (= force, puissance). Magat Patronyme surtout porté dans la Loire. Semble un diminutif de l'ancien occitan maja, qui désignait celui qui est le plus grand, l'aîné. Magaton Nom porté dans l'Isère et dans le nord de l'Italie (Vénétie notamment), où il est assez rare. Sens incertain. Peut-être un dérivé de magato, participe passé du verbe magare (= ensorceler). Il est tentant aussi de le rapprocher de l'occitan magat, amagat (= caché) et du catalan amagató (= cachette), mais la prudence s'impose. Magdelenat Diminutif masculin de Madeleine (voir ce nom), porté notamment dans la Nièvre et le Loiret. Variantes : Magdelainat, Magdeleinat, Magdelinat. Magendie Patronyme porté en Béarn, de sens incertain. Il a été utilisé comme nom de baptême au moyen âge, et pourrait être un nom de personne d'origine latine formé à partir du mois de mai. A noter cependant l'existence d'un hameau appelé Magendie à Aressy (64). Magerand Nom porté dans un secteur géographique très homogène (03, 58, 71). La signification me semble obscure. Peut-être un diminutif de Mage (= le plus grand, l'aîné), mais ce n'est qu'une très timide hypothèse. Maggioli Ce nom italien évoque le mois de mai. Peut-être le surnom d'un enfant trouvé en mai, d'autres solutions étant sans doute possibles. Le problème des anthroponymes liés à un nom de mois n'a en effet pas été vraiment résolu. Certains étaient sans doute des prénoms médiévaux. Maginot Surtout porté dans la Meuse, c'est un diminutif de Magin (08, 54), autre forme de Mangin (voir ce nom). Formes voisines, également lorraines : Magineau, Maginel, Maginelle, Maginet. Magloire Essentiellement porté aujourd'hui dans les départements d'Outre-Mer, c'est un ancien nom de baptême popularisé par un saint breton d'origine galloise ou irlandaise, Maglor, qui devint évêque de Dol en 565. Retiré ensuite dans l'île de Sercq entre la France et Guernesey, il y fonda un monastère. Etymologie incertaine, sans doute gaélique. Magnac Surtout porté en Dordogne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Magnac, nom de quatre communes (87, 16) et sans doute de quelques hameaux. Signification probable : le domaine de Magnius, nom de personne latin. Magnat Le nom est surtout porté dans l'Isère. C'est un dérivé de Magne (voir ce nom), soit comme diminutif du nom de baptême, soit comme nom de localité. Magnaval Désigne celui qui est originaire de Magnaval, hameau à Saint-Hilaire-les-Courbes, en Corrèze. Sens du toponyme : le grand vallon, la grande vallée. Magne Nom de baptême très fréquent au moyen âge en Auvergne (Magnus = grand). Plusieurs saints ont conribué à sa popularité. On rencontre parfois ce patronyme accompagné d'un prénom, de façon à éviter les risques de confusion. Exemple : Magne François. Magnette On rencontre le nom en Lorraine (88, 54) ainsi qu'en Belgique. Il pourrait s'agir d'un diminutif (sans doute matronyme) formé sur Magnier, nom de personne d'origine germanique (Maginhari : magin = force + hari = armée). Mais d'autres solutions sont possibles (voir Manet). En Belgique, il peut aussi s'agir d'un diminutif du prénom Marie. Magniant Nom surtout porté dans l'Aisne et les Deux-Sèvres. Voir Maignan pour le sens. Magnier Un patronyme fréquent en Picardie, mais rencontré aussi dans d'autres régions. C'est un nom de personne d'origine germanique, Maginhari (magin = force, puissance + hari = armée). Variantes : Magnez, Magniez (Picardie, Nord-Pas-de-Calais), Magner (63, 80). Magnière le nom est porté dans les Vosges, ainsi que dans l'Allier. Variantes : Magnère (03, 71), Magnères (66, 46). On pensera à une variante ou un matronyme correspondant à Magnier (voir ce nom), mais il peut aussi s'agir d'un toponyme, dont le sens reste à préciser. Magnin Peut-être un diminutif de Magne (latin Magnus = grand), qui fut une nom de baptême très courant au moyen âge, mais plutôt une variante de Maignan, qui désignait un chaudronnier ambulant. Le patronyme est fréquent dans la région lyonnaise. Magnoux Apparemment un diminutif de Magne (voir ce nom) porté dans le Limousin et le Berry (23, 36, 87). Formes voisines : Magnon (86, 07), Magnou (24, 37, 64). A noter cependant que M.T. Morlet envisage plutôt des noms de personne d'origine germanique, Maginwulf pour Magnoux (magin = force + wulf = loup), Magino pour Magnon. Magny Outre Paris et la région lyonnaise, c'est dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire de Magny, nom d'une trentaine de communes françaises et de très nombreux hameaux. Origine du toponyme : sans doute le latin mansionile (= maison, domaine rural), mais il peut aussi s'agir d'un nom de domaine gallo-romain formé à partir du nom d'homme latin Magnius. Magot Surtout porté dans le Lot et la Lozère, c'est peut-être un diminutif de Mage (= le plus grand), mais on pensera aussi à une variante ou un diminutif de Magaud, nom de personne d'origine germanique. A noter aussi que Magot est un hameau à Strenquels (46). Magoutier Le nom est surtout porté en Corrèze, où l'on trouve aussi la forme Magoutière. Variante : Magouthier (03). Il existe un hameau appelé Magoutière à Soudaine-Lavinadière (19), qui devrait être à l'origine du nom de famille. Signification possible : le domaine de Magout, Magoux, nom de personne d'origine germanique rencontré dans la même région (racine magan = force). Autre solution : le mas de Goutier (variante de Gautier ou de Gontier). Magre Sobriquet appliqué à une personne maigre. Le nom se rencontre en Bretagne (56, 44, souvent sous la forme Magré) et en Languedoc (12). Diminutifs : Magreau, Magreault (18), Magret (33, 59, 62), Magrex (56, 44), Magrey (70), Magrez (56, 59, 62). Magro Nom d'origine italienne, surnom donné à une personne maigre. Variante plurielle : Magri. Diminutifs : Magrino, Magrini. Magrou Rencontré dans des régions très diverses (Lorraine, Languedoc, Bretagne), semble le plus souvent un diminutif de l'adjectif maigre. On trouve en Lorraine la forme voisine Magron. Maguet Porté dans le Finistère, pourrait être le surnom d'un enfant trouvé, élevé en nourrice (maget = nourri, élevé). On peut aussi envisager une variante de Maguer (voir Le Magueresse). Magueur Le nom est surtout porté dans le Finistère, où on le rencontre aussi sous la forme Maguer. Voir Le Magueresse pour le sens. Formes voisines : Magueres, Magueresse, Maguerez. Mahé Nom breton, très présent dans la Loire-Atlantique, qui correspond au prénom Matthieu (voir Mathieu). Maheu Porté en Normandie et en Bretagne, c'est un ancien nom de baptême, pour lequel on peut hésiter entre une variante de Matthieu ou une forme populaire de Mathilde (à rapprocher de Mahaut, Mahout). Formes voisines : Maheut (14, 76, 51), Maheux (50, 28, 27), qui elles semblent plus proches de Mahaut. Mahieu Variante de Matthieu (voir Mathieu) portée de la Normandie au Nord-Pas-de-Calais. Autres formes : Mahieus, Mahieuw, Mahieux, Mahieuxe. Mahin Surtout porté dans l'Est (Bas-Rhin, Meuse, Marne), le nom se rencontre aussi dans le Loiret et l'Ardèche. Dans ce dernier département, c'est une variante de Mahinc, Mahenc (relatif au mois de mai). Ailleurs, le sens est plus incertain, mais il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, soit Magino (racine magan = force), soit un diminutif de Mahaut (= Mathilde). Mahjoub Nom de personne arabe qui signifie 'caché, protégé' (maHjûb). Dérivé : Mahjoubi. Mahmoud Nom de personne arabe signifiant loué, digne d'éloges (maHmûd). Dérivés : Mahmoudi, Ben Mahmoud, Benmahmoud (ben = fils). Mahnane Nom à rattacher à la racine arabe H.n.n, contenant l'idée de tendresse. Sans doute le surnom d'un homme plein de bonté. Mahon Nom porté dans l'Oise, également présent en Alsace et dans le Doubs. Il s'agit sans doute d'un ancien nom de baptême, formé à partir de Mahaut (= Mathilde). A noter cependant qu'en ancien français le mot mahom correspond à Mahomet, et donc à tout ce qui est lié à la religion musulmane, au paganisme. Par extension, il a désigné quelqu'un de mauvais. Il existe aussi des Mahon en Irlande (penser à Mac Mahon), mais le sens est évidemment tout autre : c'est une forme anglicisée du gaélique Mathghamhain (= ours). Mahot Variante de Mahaut, qui correspond au prénom Mathilde. Mahoudeau Diminutif de Mahout, qui est lui-même une forme populaire du prénom Mathilde. On rencontre les Mahoudeau dans le Centre (37, 41) et dans la Sarthe. Variantes : Mahoudaux, Mahoudeaux (08), Mahoudo (22). Mahuet Surtout porté dans la Marne, c'est un diminutif de Mahu, qui correspond au prénom Matthieu. Mahy Porté dans les Ardennes, c'est une forme wallonne du prénom Matthieu. Maigi, Maigí "Patronyme catalan, variante de Magí, nom de personne (latin Maginus) popularisé par le saint patron de Tarragone, sant Magí, dont la légende veut qu'il ait miraculeusement fait naître le riu Gaià au pied de la Brufaganya. La graphie ""Maigí"" est influencée par le mois de mai (catalan ""maig""), on la rencontre surtout à Amposta." Maignan Fréquent dans la Mayenne et les départements voisins, le nom désigne un ancien français un chaudronnier ambulant (sens attesté en 1268). Il vient apparement du bas-latin machina (= métier). Variantes : Maignien (10, 52), Magnan (13, 83, 86), Magnain (79), Magnien, Magnient (71, 70). Maigne Variante de Magne (voir ce nom) portée dans le Puy-de-Dôme, à ne pas confondre avec Maigné (35), qui renvoie à un nom de localité, sans doute la commune de Maigné (72). Maigre Sobriquet appliqué à une personne maigre, rencontré surtout dans les Hautes-Alpes et la Vienne. Diminutifs : Maigrat (88, 55), Maigret (60, 51), Maigrez (59), Maigron (07, 63), Maigrot (52, 10, 25). Mailfert Porté surtout en Lorraine (variante Mailfer) et dans l'Ille-et-Vilaine, c'est une contraction de Maillefer, Maillefert (39, 88, 52, 35), désignant un fabricant de cottes de mailles ou le porteur de ce vêtement défensif. Mailhan Surtout porté dans le Gard, c'est sans doute un toponyme, à rapprocher de Meilhan, nom de communes du Sud-Ouest (32, 40, 47). A noter qu'un hameau s'appelle Meilhen à Mages (30). Mailhebiau Nom surtout porté dans l'Aude. Variantes : Mailhebuau (34), Maillebiau (31), Maillebuau (12). Surnom donné à celui qui abattait les boeufs à l'aide d'une masse (malh). On trouve, avec le même sens, les patronymes Matabiau (31), Matabos (64), le verbe matar signifiant tuer. Mailho Nom porté dans les Hautes-Pyrénées. Variante : Mailhou. Sans doute un dérivé de l'occitan malh (= maillet, marteau de forge), surnom possible pour un forgeron. Maillach Porté dans les Pyrénées-Orientales, le nom se rencontre dans l'Aude sous les formes Mailhac, Maillac (présent aussi en Haute-Vienne). Il désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On pensera notamment aux deux communes de Mailhac (11, 87). Signification : le domaine de Magilius ou de Mallius, noms de personnes latins. Maillard Très porté en Normandie et en Picardie, c'est un nom de personne d'origine germanique, qui peut être au départ soit Magilhard > Malhard par contraction, soit Amalhard > Malhard par aphérèse. Dans les deux cas, hard = dur. Magil serait une forme élargie de mag = force, amal serait le nom d'un peuple ostrogoth, ou encore un adjectif signifiant laborieux. Ne pas oublier une autre hypothèse, surtout pour Maillard : un dérivé de mail = maillet. On rencontre la forme avec particule de Maillard dans le Bordelais. Maille Le nom est porté dans le Nord et dans la Somme, mais aussi dans le Var. Plusieurs sens possibles : celui qui utilise un mail (marteau de forgeron), qui porte une cotte de mailles, qui prélève l'impôt appelé la maille. Dans les Alpes, on pensera surtout à un toponyme avec le sens de pic, sommet. Maillet Le sens est le même que celui de Maillot (voir ce nom), seul le suffixe étant différent. On trouve les Maillet plutôt au nord, et les Maillot plutôt au sud. Maillien Egalement Maillen, le nom se rencontre en Belgique, mais aussi dans le Massif Central et le Sud-Ouest. En Belgique, il semble désigner celui qui est originaire de Maillen, dans la province de Namur. En terre occitane, il faut peut-être penser à l'adjectif maienc (= du moi de mai). Mailliotte Nom assez rare porté dans le département du Nord. C'est l'équivalent de Maillot (voir ce nom). Maillol, Maillols Correspondant au substantif catalan mallol ( en occitan malhol = jeune cep de vigne, lat. malleolum, qui signifie au départ petit marteau), le terme désigne une jeune vigne. Il s'agit soit de celui qui cultive une vigne, soit de celui qui habite au lieu-dit (le) Maillol. Maillot, Mailhot Surnom désignant celui qui se sert d'un mail, d'un maillet (marteau de bois). Les Maillot sont nombreux dans le Doubs (et à la Réunion), et les Mailhot se rencontrent surtout dans le Puy-de-Dôme. Maillou Nom surtout porté dans les Deux-Sèvres et l'Indre-et-Loire. Désigne sans doute l'utilisateur d'un maillet, marteau en bois à deux têtes. Il faudrait cependant être sûr que l'occitan malhol (= jeune vigne) ne soit pas monté jusque dans ces régions. Mailly Désigne celui qui est originaire de Mailly, nom de localité très répandu dans le nord et surtout l'est de la France : huit communes s'appellent Mailly. Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain (Malliacum) formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne latin, sans doute Mallius. C'est dans l'Aube et le Nord-Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu. Dans l'Aube, il renvoie sans doute à la commune de Mailly-le-Camp. En Picardie, deux communes de la Somme s'appellent Mailly-Maillet et Mailly-Raineval. Mainard, Maynard, Ménard, Minard Nom de personne d'origine germanique, Maginhard (magin = force + hard = dur). On trouve les Mainard, Maynard soit dans l'Ouest (79), soit dans le Sud-Est (06). Les Minard sont originaires de l'Allier. Quant aux Ménard, très nombreux, is viennent d'un peu partout. Maindron Nom rencontré dans l'Ouest (49, 85). C'est le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Maindré, dont la forme primitive est Maginrad (magin = force + rad = conseil). Maingot Patronyme renontré dans la Seine-Maritime, la Vendée et le Maine-et-Loire. Il faut le rapprocher de Maingaud (36, 85), Maingault (51, 86, 41) ou Maingaut (36, 10). C'est un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine magin (magan = force). La même racine donne le nom Maingard (53, 72). En principe, la finale -aud correspond à waldan (= gouverner), et -ard représente la racine hard (= dur). Mainguy Fréquent en Bretagne, c'est une variante de Menguy (voir ce nom). Mainhagu Nom de famille basque. Désigne celui qui est originaire de Mainhagu, hameau de la commune de Geüs-d'Oloron (64). On trouve aussi le nom Mainhaguiet, qui renvoie pour sa part à Manhaguieta (commune de Lohitzun-Oyhercq). Sens du toponyme : sous toute réserve, mes connaissances en basque étant limitées, semble se rattacher à mainhu (= lieu où l'on se baigne). Mainil Rencontré dans le nord de la France et en Belgique, c'est un toponyme très fréquent dans cette région, désignant une exploitation rurale (maison entourée de terres, du latin mansionile), et donc celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Mainil. Variantes : Ménil, Mesnil. Maire Le nom se rencontre surtout dans l'Est, notamment en Lorraine. Pour le sens le plus couramment reconnu, voir Lemaire. Cependant, vu la proximité de l'Allemagne, il n'est pas interdit de penser que Maire ait pu être aussi une francisation de l'allemand Maier (= fermier), qui a d'ailleurs la même origine (latin major). Dans certains cas (Moselle notamment), vu la fréquence du patronyme, des noms composés formés par adjonction d'un prénom ont été créés (Maire Anstien, Maire Etienne...). Maisonhaute Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Maisonhaute. Le nom est porté dans la Loire (également 46, 08). Maisonneuve Il s'agit bien sûr de celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Maison neuve. Le nom de famille est très répandu un peu partout, mais surtout dans la Loire-Atlantique et la Haute-Loire (et l'Ardèche, où l'on trouve le hameau de la Maisonneuve dans la commune de Chandolas). Variantes gasconnes : Maisonnave, Maisonnabe, Maisonabe. On trouve également la forme Maisonneuf dans le Cher, et Maisonnobe dans le Cantal. Maitrasse "Rare, le nom est porté dans le Loiret (Boiscommun au XVIIe siècle). Variante ancienne : Maistrasse. Si le rapport avec le mot ""maître"" semble s'imposer, le suffixe -asse est assez étonnant. Peut-être une variante de ""maîtresse""." Maître, Maitre Pour le sens, voir Mestres. Le nom est très répandu en Saône-et-Loire et dans le Doubs. Variante : Maistre (06, 83, 69). Maîtrehenry C'est une habitude très bourguignonne, mais qui s'étend jusqu'à l'Est, que d'avoir ainsi accolé le terme maître (au sens de maître dans une corporation) à un prénom. Maîtrehenry est lié surtout à la Côte d'Or, Maîtrejean à la Saône-et-Loire, et Maîtrepierre à la Meurthe-et-Moselle. Ce sont les trois exemples les plus caractéristiques de ce curieux assemblage d'un prénom et d'un titre honorifique lié à un métier. Les Maîtrehenry semblent venir tous d'une même commune, Saint-Broing-les-Moins. Majchrzak Nom polonais qui désigne le fils de Majcher (= Melchior). Majeune Le nom Jeune étant parfois employé pour désigner le plus jeune de la famille, on peut supposer que Majeune serait le 'mauvais jeune', mais ce n'est qu'une hypothèse pour ce nom assez obscur, porté surtout dans le Puy-de-Dôme, et qui semble à l'origine du hameau de la Majeunie à Roussines (16). Majewski Nom de famille polonais, dérivé de maj (= le mois de mai). Sur la même racine, on rencontre aussi les noms Maj, Majka et Majkowski. Majid "Nom de personne arabe (majîd) signifiant ""glorieux"". C'est l'un des noms donnés à Dieu. Forme contractée : Mjid. Dérivé : Majdi, qui peut être également un nom de personne à part entière (majdî, même sens)." Majoli Porté en Corse et en Italie, le nom est assez rare. Il est plus fréquent sous la forme Maioli (également Maiolo). Il peut désigner celui qui est originaire de Maiola (province de Reggio-Emilia) ou de Maiolo (province de Pesaro e Urbino). Un rapprochement avec le mois de mai est également possible (ancien prénom ?). Le nom voisin Maiola semble renvoyer à la commune déjà citée, tout comme le dérivé Maiolani. Diminutifs de Maiolo : Maiolino, Maiolini. Majoral Correspond au nom commun catalan majoral (dérivé du latin major), qui peut désigner soit celui qui dirige un groupe de travailleurs agricoles ou de domestiques, soit celui qui est à la tête d'une confrérie. Majorel Nom porté dans le Rouergue (12, 82). Variantes : Majoreil, Majoreill (66). Sans doute une autre forme de Majoral (voir ce nom). Majoux Porté dans l'Isère, désigne le plus grand (latin major), autrement dit l'aîné de la famille (distinction traditionnelle major/minor dans les actes anciens). On trouve avec le même sens les formes Majou (85), Major (26), Majour (87). Majzel Porté notamment en Pologne, c'est le plus souvent un nom juif askhénaze, variante de Maisel, Meisel. La solution la moins flatteuse est d'y voir un dérivé de l'allemand Maus (= souris), surnom péjoratif donné aux Juifs en Allemagne (Mauschel). Il est cependant possible que ce soit un diminutif de Moïse, voire de Mardochée. La souris ne peut être malgré tout être écartée : Kaganoff (a Dictionary of jewish names) signale une tombe à Prague au nom de Meisel (1614), où l'on voit une souris gravée sur la stèle. Maka Porté dans le département du Nord et en Belgique, correspond au wallon maca (= marteau de forge), surnom probable d'un forgeron. Variantes : Maca, Maqua. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose des possibilités supplémentaires : maca = garnement (wallon du Brabant), maca = goulu (rouchi). Il envisage aussi, si le a final est long, une variante de Macard (voir ce nom). Makarewicz Patronyme polonais formé sur le nom de personne Makar(y), qui correspond au français Macaire (voir ce nom). Autres formes : Makarski, Makaruk, Makara. Maklouf Sans doute une graphie erronée de Makhlouf, nom de personne arabe (makhlûf) qui signifie 'celui qui a eu un successeur' (éventuellement celui qui a succédé). Dérivés : Makhloufi, Makloufi, Mekloufi. Malabry Le nom est porté dans la Sarthe et les départements voisins (49, 53). Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Malabry (= le mauvais abri), un toponyme très fréquent rencontré aussi sous la forme Malabri. Malacan Désigne celui qui est originaire de Malacan, toponyme rencontré dans l'Aude (Narbonne et Laure-Minervois) et dans le Tarn (Lautrec, Noailhac, Saint-Germain-des-Prés). Sens du toponyme : le mauvais sommet, la mauvaise montagne (racine cam, can). Le nom de famille est porté dans les deux départements ci-dessus. Malafosse Un toponyme qui signifie mauvaise fosse (la fosse pouvant être aussi un fossé). Désigne une personne originaire d'un lieu-dit portant ce nom. Dans les P-O, c'est à Saint-Féliu d'Avall que ce nom, sans doute occitan, s'est développé. Malairan Variante de Maleyran (voir ce nom) portée en Charente-Maritime. Malan Nom porté en Provence (13, 84). On trouve aussi en Italie la forme Malano, qui semble équivalente. Malan est peut-être un toponyme, rencontré notamment dans le Vaucluse (hameau à Velleron et colline à Lauris), l'Isère (L'Albenc), la Haute-Savoie, le Tarn et l'Aveyron. Ce toponyme est souvent associé à des hauteurs. A noter enfin qu'en occitan le mot malan signifie 'mauvaise année' et par extension 'malheur'. Malaprade Le nom pourrait être originaire de Corrèze. Il désigne celui qui habite le lieu-dit Malaprada, Malaprade (en occitan la mauvaise prairie). Il existe un hameau appelé Malaprade à Cahuzac, dans le Tarn. Malaquin Nom fréquent dans le département du Nord. C'est un nom de personne d'origine germanique, Madalo (madal = réunion, assemblée), auquel s'est ajouté le suffixe flamand kin (= enfant). Malardé Nom porté dans le Morbihan (variante : Mallardé). On trouve aussi Malargé, Mallargé dans les Côtes-d'Armor. Tous ces noms sont des formes populaires de Meurlarjez, qui désigne en breton le Mardi gras (le nom de famille Meurlarjé existe aussi dans les Côtes-d'Armor, tout comme Meulargé). Malaris Nom rencontré notamment dans le Tarn-et-Garonne. Origine incertaine. On peut éventuellement envisager un nom composé avec mal (= mauvais) et le nom de baptême Aris (voir ce nom), mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Malartre Le nom est porté dans la Haute-Loire et les départements voisins (07, 42). On le rapprochera de Malarte, Malarthe (84, 30). Sens incertain. Sans doute un toponyme désignant une mauvaise terre défrichée (à rapprocher de l'occitan artiera). Malassis On rencontre ce nom en Normandie (50, 76). Apparemment un sobriquet, mais j'avoue que son sens n'est pas facile à comprendre. A moins qu'il ne s'agisse de la déformation d'un autre nom (un ancien ouvrage mentionne l'adjectif malazit = maudit). Malatra Désigne celui qui habite un lieu-dit Malatra ou en est originaire. Le toponyme est assez répandu dans la Drôme et l'Isère (hameau à Saint-Sorlin-de-Vienne). Il semble désigner un endroit peu attirant. On trouve également les formes voisines Malatrait (51, 07, 38), Malatray (71, 21, 69), Malatrat (58, 88). Malaure Surtout porté dans le Lot-et-Garonne et la Haute-Loire, désigne celui qui habite un lieu-dit la Malaure. C'est un toponyme très répandu dans le Lot-et-Garonne, avec des hameaux à Dolmayrac, Monclar, Le Temple-sur-Lot, Clermont-Soubiran. On le rencontre aussi dans l'Ardèche, à Boffres et Alboussière. Le nom semble lié à l'aure, vent violent, tempête. Malaurie Surtout porté en Dordogne (variante : Malaury), désigne celui qui est originaire de la Malaurie, nom de hameaux à Tulle (19) et à Martel (46). Signification : peut-être une maladrerie (léproserie). Voir aussi Malaure. Malbate Nom rare renontré notamment dans l'Indre-et-Loire. Difficile de se prononcer, sinon qu'il existe une lieu-dit Malbâte à Amberre (86). A noter aussi le nom de famille Malbat (40, 47, 33), qui pourrait renvoyer à un hameau à La Réole (33). Sens obscur. Malbo Désigne celui qui est originaire de la commune de Malbo, dans le Cantal. Signification : le mauvais bois (forme ancienne : Malbos). Malbos Porté dans le Gard et l'Ardèche, c'est un toponyme avec le sens de 'mauvais bois'. Plusieurs hameaux s'appellent Malbos, dans l'Ardèche (commune de Mayres) ou dans le Gard (Portes, Bagnols-sur-Cèze). Avec un sens identique, on trouve aussi les noms Malbois (49, 84), Malbosc (31, 83) et Malbot (63). Malby Nom porté dans le Tarn-et-Garonne et plus généralement dans le Sud-Ouest (on le trouve à Toulouse au moins depuis 1500). C'est une variante de Malvy, nom de personne d'origine germanique (Amalwin ou Madalwin), ou latine (Malvinus, dérivé de malva = la mauve). Malcavet "Porté aujourd'hui en Normandie (76), c'est une variante de Malcavat (22, 29, 44). On trouve également Malcava dans l'Orne. Sens obscur. A tout hasard, signalons une piste : en ancien français le mot cavete désignait un coquin, un pendard. Peut-être donc un ""mauvais pendard""." Malcoste Le nom, porté en Bretagne (29, 56), est un toponyme ayant le sens de mauvaise côte. Il semblerait que les noms Malcos et Malcoz (29) en soient des déformations. Maldeme, Maldémé Nom porté en Lorraine (54, 88). Variante ancienne : Maldemay. Sans doute un toponyme, que l'on trouve par exemple dans le hameau de la Maldemé à Le Poiré-sur-Vie (85). Signification : peut-être la mauvaise demeure. On trouve d'ailleurs un hameau appelé la Maldemeure à Champigné (49). Seul problème : les deux hameaux cités sont bien loin de la Lorraine, où le patronyme est présent dès le XVIIe siècle. Maldonado Ce nom signifie en espagnol 'défavorisé' (par la nature ?). C'est un sobriquet en principe péjoratif, dont le sens précis reste à déterminer. Malé, Maler Le É final renvoyant en principe au suffixe -ER, nous avons regroupé ces deux noms. Etymologie délicate à définir (on reconnaît souvent qu'une étymologie pose problème quand les dictionnaires oublient de mentionner le nom). Première hypothèse, un lieu planté de pommiers (en latin malum = pomme, mais ce mot avait déjà été remplacé depuis longtemps par poma). Autre hypothèse, sans doute plus probable, un nom de personne d'origine germanique, Madalhari, raccourci en Malhari (madal = conseil, réunion + hari = armée). Malecki Nom polonais qui correspond à l'adjectif malec (= petit). Surnom donné soit à un enfant, soit à un homme très petit. Malecot, Malécot Nom porté dans le Maine-et-Loire et les départements voisins (85, 79, 35). Variante : Malescot (85, 43). Il faut sans doute lui voir le sens de mauvais repas (le mot escot a désigné un repas, un festin au XIIIe siècle), surnom possible d'une mauvaise auberge ou d'un mauvais aubergiste. De nombreux hameaux s'appellent Malécot ou Malescot. Malek Nom arabe très courant, qui signifie roi (malik) et fait partie des noms mystiques donnés à Dieu. Autre possibilité : malâk (= ange). Malenfant Voir Bonenfant. Malenfer Porté dans l'Est (54, 39, 70). Peut-être un toponyme, 'le mauvais enfer', le terme 'enfer' étant fréquent pour désigner une mauvaise terre, une mauvaise vallée. C'est cependant loin d'être une certitude. Variante : Malenfert (54, 08). Malengrez Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Voir Malingrey pour le sens. Malesky Ou Maleski. Nom polonais sans doute dérivé de maly (= petit), souvent employé, notamment sous la forme Malec, pour désigner un jeune homme. Le nom de famille Maly est porté à la fois en Pologne et en Tchécoslovaquie. Malet Un nom qui pose problème. Pour ma part, j'y verrai bien un diminutif de mal (= mauvais, méchant). Le malet, à l'époque médiévale, serait en quelque sorte le mauvais enfant, par opposition au bonet. Le rapport avec le latin maletum (champ de pommiers) me semble moins pertinent, encore qu'il y ait en France de nombreux lieux appelés le Malet. Autre possibilité : diminutif du nom de baptême Malo (voir Maclou). C'est dans le sud de la France que le nom est le plus répandu (66, 12 notamment). Maleville Nom rencontré notamment dans le Périgord. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Maleville. Un village de l'Aveyron porte ce nom, mais aussi de nombreux hameaux dans presque toute la France. Signification du toponyme : le mauvais domaine (latin villa). Maleyran Surtout porté en Gironde, devrait désigner celui qui est originaire de Maleyrand, hameau à La Roche-Chalais (24). Il peut aussi, comme Maleyre, désigner celui qui est originaire du Maleyre (nom de deux hameaux corréziens, à Darnets et à Saint-Martial-de-Gimel). On trouve également en Corrèze le nom de famille Maleyrie, qui renvoie à la Croix de la Maleyrie, hameau à Sadroc (19). Malfait Nom porté dans le département du Nord, également présent dans les Vosges. Sobriquet appliqué à celui qui a un physique peu agréable (contraire de Bienfait). Malfatto Nom italien porté en Piémont et en Ligurie, la forme plurielle Malfatti étant surtout présente dans le Trentin et la Toscane. C'est un surnom donné à celui qui a un physique disgracieux (sens de l'italien malfatto). Malfoy Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. Variantes : Malfoi, Malfois. Désigne celui en qui on ne peut avoir confiance (male = mauvaise + foi). C'est le contraire de Bonnefoy. Malfray Variante de Maufray (voir Maufroy) portée dans le Centre (45, 41) et la région lyonnaise. Variantes ou formes voisines : Malfrait, Malfreyt (43), Malfroid, Malfroy (39). Malgouyres Le nom est surtout porté dans l'Aveyron (également 81, 48), où il s'écrit aussi Malgouyrès. Il devrait désigner celui qui vient de Mauguio (Malgorio en 1392). Variantes : Malgouyre (12, 82), Malgoyre (46). Malgrain Porté notamment dans le Calvados (également 77, 78), c'est le contraire de Bongrain (78), et sans doute le surnom donné à celui dont la terre ne produit pas de bonnes récoltes. Malherbe Fréquent dans les Ardennes, rencontré aussi en Normandie et dans la Sarthe, désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, nom porté par de très nombreux hameaux. Sens du toponyme : lieu où l'herbe est mauvaise. Variante : Malherbes. Malibert Patronyme porté dans les Hautes-Pyrénées. Selon M.T. Morlet, c'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Madalberht (madal = conseil, réunion + berht = brillant). Cependant, on trouve en Limousin la forme Malivert qui laisse penser à une autre origine : soit le mauvais hiver, mais je n'y crois guère, soit plutôt le mauvais aulne (Malivern, de vern = aulne en occitan), toponyme devenu patronyme. On rencontre le nom de famille Maliverne dans le Loiret. Malicorne Le nom est surtout porté dans l'Orne (également 45, 50). Il désigne celui qui est originaire de Malicorne, nom de trois communes en France (03, 72, 89) et de nombreux hameaux. L'étymologie traditionnelle y voit une forme 'mal y corne' que chacun interprète à sa façon (en gros, lieu où il est peu recommandé d'appeler pour qu'on vous ouvre). Le nom Malicornet, porté dans l'Indre, renvoie pour sa part à la commune de Malicornay, dans le même département. Malin Aucun rapport avec l'adjectif malin, qui n'apparaît dans la langue qu'à la fin du XVe siècle. Il s'agit en fait d'un nom de personne d'origine germanique, Madalin, diminutif de Madal (= réunion, conseil), transformé en Maalin par amuïssement du d intervocalique. Malingrey Surtout porté dans la Meuse, c'est un diminutif de Malingre (77 notamment), désignant apparemment une personne en mauvais état, malade, éventuellement chétive, maigre : cependant, le mot est tellement rare au moyen âge qu'il faut se méfier de cette interprétation, même si elle peut sembler évidente. Malinge (49) et Malingue (62) sont considérés comme des variantes de Malingre. Autres diminutifs : Malingreau, Malingret, Malingriaux (59). Malingue Patronyme surtout porté dans le Pas-de-Calais (Hesdin, Boyaval). Semble une forme picarde de l'adjectif malingre, donc un sobriquet s'appliquant à un individu chétif. On trouve d'ailleurs le patronyme Malingre dans un secteur géographique voisin, ainsi que les diminutifs Malingreau, Malingret (59). Cette signification est cependant incertaine, car l'adjectif malingre ne se rencontre pratiquement jamais au moyen âge, sinon comme nom de famille ! Malirat Surtout porté dans l'Aveyron, désigne celui qui est originaire de Malirat, hameau à Villefranche-de-Rouergue, dans le même département. Un autre hameau porte ce nom à Capdenac (46). Malis Semble une transformation du nom Melis, fréquent en Catalogne. Selon Moll (els Llinatges catalans), il s'agirait d'un nom de personne d'origine arabe, Malih. Equivalent castillan : Meliso. Malisse Nom porté dans l'Yonne et le Loiret, rencontré aussi en Belgique. Semble correspondre au mot malice, qui signifiait en ancien français méchanceté. Le nom de famille Malice existe aussi en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais. Malissen Nom porté dans la Haute-Vienne. Variantes : Malissain, Malissein, Malissin. Semble désigner celui qui est originaire du Malissin, ancien hameau à La Jonchère-Saint-Maurice (87). Mallada Désigne celui qui habite un lieu-dit la Mallada, toponyme catalan désignant un abri naturel pour les troupeaux et les bergers. Mallard, Mallart voir Maillard. Mallémont Surtout porté dans les Yvelines (variante : Malémont), le nom semble désigner celui qui est originaire de Malémont, hameau à Macqueville (17). Il existe également un cours d'eau 'le Malémont' à Sainte-Sévère (16). Mallen Nom porté notamment dans la Drôme et la Savoie, à rapprocher de Mallein, rencontré pour sa part dans l'Isère. Variante : Mallens. Peut-être un toponyme. A noter l'existence de hameaux Les Mallens à Triors et à Châtillon-Saint-Jean (26). On trouve également la Maison Mallein à Châtonnay (38). Il semble cependant, à la lecture de ces lieux, que l'anthroponyme soit antérieur au toponyme. Reste à en connaître la signification. Malleron Nom porté dans le Cher, dont le sens est incertain. Il pourrait s'agir, comme Malleret, d'un toponyme désignant un lieu planté de pommiers (latin malus). M.T. Morlet en fait pour sa part un diminutif de Mallier (au moyen âge, nom donné au cheval de poste, et sans doute à celui qui consuisait une voiture transportant malles et bagages). Mallet Nom très répandu dans presque toute la France. Vu la fréquence du patronyme (plus de 22.000 naissances en cent ans), il semble difficile d'en faire un porteur de malles, comme le suggèrent Dauzat et M.T. Morlet. On peut aussi envisager un diminutif de Malo (voir Maclou), mais là encore ce n'est guère vraisemblable, sauf cas particuliers. Restent deux possibilités : soit un diminutif de mal (= méchant, mauvais), soit une variante de Maillet (surnom de celui qui manie cet outil, par exemple un forgeron). Voir également Malet. Mallevay "Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Mallevaes, Mallevaey, Mallevais, Mallevays, Malvaes. Sens obscur. Peut-être un toponyme. On envisagera aussi la solution ""mal levé"", éventuel surnom moqueur pour un petit homme." Mallié Porté dans le Sud-Ouest (33, 47, 12), c'est une variante de Mallier (35, 49, 03), un terme qui désignait au moyen âge un cheval portant une malle ou que l'on mettait dans le brancard d'une malle de poste. Comme nom de famille, il a dû s'appliquer au conducteur de la malle de poste. Malmanche Nom rencontré dans la Charente et la Vienne. Sobriquet désignant sous toute réserve le possesseur d'un outil mal emmanché, à condition que manche soit ici masculin. A noter l'existence en Dordogne d'une forme Malemanche, apparemment féminine : que pourrait dans ce cas désigner le sobriquet Malemanche ? Peut-être tout simplement un manchot. Malmedy Porté en Belgique, le nom désigne celui qui est originaire de la ville de Malmédy (province de Liège). Variantes : Malmedier, Malmendier. Le toponyme est mentionné pour la première fois dans une copie du Xe siècle d'un texte de 648 sous la forme monasterio Malmundario. il faut le rattacher à un adjectif latin malmundarius, dont le sens est incertain (sans doute un lieu malsain, par exemple un marécage). Malmezat Porté dans le Cantal, désigne sans doute celui qui est originaire de Malmeza, lieu-dit à Malbo, dans le même département. Malmonté Le nom est surtout porté en Moselle, où l'on trouve la forme voisine Malmonty. On rencontre aussi des Malmontet dans l'Aveyron : pour cette dernière forme, le sens est clair : on a affaire à un toponyme désignant une mauvaise colline (mal + montet, diminutif de mont). Il devrait en être de même pour les autres noms, même si un sobriquet n'est pas à exclure. Malnoult Porté dans l'Eure-et-Loir, le nom se rencontre aussi sous les formes Malnou (28), Malnoue (45), Malnoux (49), Malnoë (44, 56, 49). C'est un toponyme avec le sens de 'mauvais marécage'. Malnoury Variante de Maunoury (voir ce nom), surtout rencontrée en Côte-d'Or. Malochet Patronyme surtout présent dans l'Allier. C'est un diminutif de Maloche, rencontré également aux abords du Massif Central (mais plus au sud), qui doit correspondre au nom commun mailloche (gros maillet de bois). Le nom a donné naissance dans l'Allier à un lieu-dit, les Malochets, autrement dit le domaine habité par la famille Malochet (commune de Cosne-d'Allier). Il est possible que certains Malochet soient originaires de ce lieu-dit. Malouin Très rare et porté dans le Calvados, désigne celui qui est originaire de Saint-Malo. Malplat C'est dans le Gard que le nom est le plus répandu (variante : Mauplat). Il semble s'agir d'un toponyme avec le sens de 'mauvais plateau', sans doute le hameau de Mauplat à Sumène (30). Malsert C'est un toponyme ardéchois, signifiant le mauvais sert. Reste à savoir ce qu'était un sert, terme que l'on retrouve dans le patronyme Dussert, présent dans l'Ardèche et l'Isère, ainsi que dans divers lieux-dits de ces deux départements. Sans doute une variante de l'occitan serra (> serre) qui désigne une ligne de crête, un plateau abrupt. Maltais Transcription de l'italien Maltese (= originaire de Malte). Malterre Patronyme surtout présent dans la Creuse, mais rencontré aussi en Bourgogne. Désigne celui qui habite le lieu-dit la Male Terre (= la mauvaise terre) ou qui en est originaire. Le nom de famille Maleterre se rencontre également en Dordogne, mais aussi en Bretagne (29) et en Lorraine (54). Malvoisin Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais et dans le Loiret. On le rencontre sous la forme Mauvoisin dans les Landes, le Morbihan et la Manche. Il signifie 'mauvais voisin', le mot 'voisin' ayant sans doute ici le sens de hameau à proximité du village. A noter, entre autres, le hameau de Mauvoisin à Clermont (40), et celui de Malvoisin à Ploërdut (56), Mauvoisin entrant également en composition dans le nom de trois commune des Yvelines. Formes similaires : Malvésin, Malvézin (15), Malvézy (66, 46), Mauvézin (33, 65). Malvolti Nom italien assez rare (Toscane, Emilie-Romagne), rencontré aussi sous la forme Malavolti. Il s'agit de pluriels de filiation formés sur Malavolta (Emilie-Romagne, sud des Marches), Malvolta, sans doute des toponymes avec le sens de mauvais virage, ou encore mauvaise voûte. Mamalet "Surtout porté en Corrèze, le nom signifie apparemment ""petite mamelle"". Peut-être un toponyme pour désigner une colline arrondie. A noter que le dictionnaire de M.T. Morlet rapproche le nom voisin Mamelet de l'ancien français mamelin, qui désignait quelqu'un d'efféminé (on trouve le nom de famille Mamelin dans le Nord-Pas-de-Calais)." Mamberti Porté en Corse et plus rarement en Italie, c'est un nom de personne d'origine garmanique, Manberht (man = homme + berht = brillant). On le trouve en France sous la forme Mambert (Cantal, Martinique). Mambrini Porté dans la moitié nord de l'Italie, c'est en Lombardie que le nom est le plus fréquent. On le rencontre aussi en Corse. Il est présent en Vénétie sous la forme Mambrin. C'est un ancien nom de personne médiéval, qui apparaît dans les romans chevaleresques italiens : dans l'Orlando furioso, Mambrino est un chevalier païen porteur d'un casque magique. Je ne connais pas l'étymologie du nom. Mamert "Patronyme surtout porté dans le Bordelais, rencontré aussi dans le Pas-de-Calais. Correspond au nom de personne latin Mamertus, porté notamment par un évêque de Vienne (Dauphiné), qui aurait institué en Gaule la procession des Rogations (Ve siècle). Il semble que le nom se soit souvent confondu avec Mammès (voir ce nom), comme l'indique la mention ""Mammer le pastéeur"" (Paris 1292)." Mammès Nom porté notamment dans l'Aube, plus courant sous les formes Mamès (79), Mamet, Mammet (43, 23), Mametz, Mamez, Mammez (Nord-Pas-de-Calais). C'est un nom de baptême correspondant à saint Mamas ou Mammès, berger de Cappadoce, martyr au IIIe siècle, dont la cathédrale de Langres aurait possédé la tête. Le nom a pu être parfois confondu avec Mamert (voir ce nom). Manach Porté dans le Finistère, le nom se rencontre aussi sous la forme Manac'h. Il désigne en breton un moine (grec monakhos, bas-latin monachus), sans doute sous forme de sobriquet. Manadé Nom assez rare porté dans le Sud-Ouest (31, 32). Il désigne celui qui conduit un troupeau (occitan manada = troupeau de bovidés). Manaï Nom arabe rencontré aussi sous la forme Mannaï. Pourrait se rattacher à la racine consonantique m.n.y = voeu, à l'origine de munya(t), pluriel munâ, tous les deux prénoms féminins. Mais aucune certitude. Manaire Localisé dans les Alpes-Maritimes, le nom est à rapprocher de Manaira (présent à Sospel depuis le début du XVIe siècle). En occitan, une manaira est une cognée (surnom possible pour un bûcheron), et un manaire est un gardien de génisses. Reste à savoir si le patronyme Manaire est une variante de Manaira, ou s'il s'agit de deux formes différentes. Manalich Nom catalan écrit le plus souvent Mañalich, parfois Manyalich. Sens incertain. Il semble cependant qu'on ait affaire à un nom de personne d'origine germanique, à rapprocher peut-être du castillan Manrique (en principe : man = homme + ric = puissant). Manavit Le nom est porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Variantes ou formes voisines : Maneby (19, 63), Manevie, Manevit (19, 15), Manevy (43, 42, 19). Sens incertain. Comme c'est souvent le cas dans ces régions, on ne peut exclure un toponyme (reste à le trouver). On pensera cependant à l'ancien français manevi (= dispos, alerte, ardent) ou à l'occitan septentrional manubi (= manouvrier). Manca Surtout répandu en Sardaigne, c'est un surnom appliqué à un gaucher (équivalent sarde de l'italien Mancini). Manceau Le nom est porté dans la Sarthe, le Maine-et-Loire et l'Eure-et-Loir. Il désigne souvent celui qui est originaire du Mans ou du Maine (les deux noms ayant la même origine). Autres possibilités : aphérèse de Clémenceau, Clémanceau (diminutif de Clément), ou petit domaine rural (diminutif de manse). Variantes ou formes voisines : Mançaux (76), Manceaux (08), Mancel (50). Matronyme : Mancelle (76, 60). Manchon Diminutif de Manche, pour lequel le sens de manche d'outil semble inapproprié. Il devrait s'agir d'un hypocoristique de Dimanche (= Dominique). Le nom Manche est assez répandu dans le Nord, on trouve les Manchon en Normandie (76, 27). Manchy Le nom, rare, est porté dans la Somme. On me signale sa présence autrefois dans le Var. Sens incertain. Il existe un lieu-dit le Fond de Manchy à Allery (80). Mancino, Mancini D'origine italienne ou corse, c'est un surnom appliqué à un gaucher. Diminutifs : Mancinelli, Mancinella. Mancion Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loir (également 41, 58). Sans doute un toponyme correspondant au latin mansio, avec le sens de maison, domaine rural. A envisager éventuellement : celui qui est originaire du Mans. Mancip, Mancipoz Voir Massip. Mançon Nom porté dans la Sarthe et l'Orne, ainsi que dans le Pas-de-Calais. Variante : Manson (50). M.T. Morlet pense, au moins pour Manson, à un diminutif du nom de baptême Amans, avec aphérèse de la première syllabe. A noter que Manson peut aussi être un toponyme : un hameau de la Manche s'appelle le Manson (commune du Teilleul). Ce pourrait être une variante de Mansion, Mancion (= maison, domaine rural). Mandagaran Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est un nom basque dont le sens m'échappe. Si le premier élément (manda) semble avoir le sens de 'mulet' (mando, qui devient manda en composition), le second (garan) signifie 'grain', à moins d'y voir le mot 'garano' (= poulain, cheval, étalon), ce qui ne m'avance guère. Si quelqu'un pouvait connaître la solution ! Mandavy Assez rare, le nom est surtout présent en Haute-Vienne. On trouve en Moselle les formes Mandavid, Mandavit (ce dernier nom étant également présent autrefois en Haute-Vienne). C'est une variante de Manavit (voir ce nom). Mandel Ce nom allemand souvent porté par des juifs askhénazes signifie 'amande'. Pour les juifs, il faut sans doute y voir une variante de Mendel (voir ce nom). On le trouve en composition dans le nom Mandelbaum (= amandier), lui aussi souvent porté par des israélites. Mandereau Patronyme surtout porté dans le Centre (36, 18, 41). C'est un diminutif de Mandier (38, 83, 79), nom de personne d'origine germanique (Mandhari : mand = joie + hari = armée). Mandet Nom porté dans l'Allier et les départements voisins. Il doit s'agir du diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Mando (mand = joie). Autre hypothèse, un diminutif par aphérèse d'un nom comme Armand. Mandin Nom fréquent en Vendée et dans les départements voisins. Il s'agit sans doute d'un hypocoristique du prénom Armand (voir ce nom). Autre possibilité : diminutif du nom germanique Mand(e), formé sur la racine mand = joie. Doubles diminutifs : Mandinaud, Mandineau (Poitou-Charentes). Mandine Nom porté dans les Bouches-du-Rhône (rencontré aussi dans les Alpes-Maritimes, avec sa variante italienne Mandina). Il s'agit en principe d'un matronyme, hypocoristique d'Armande (voir Armand), ou encore formé sur le nom germanique Mande, Mando (racine mand < mendi = joie). On me signale l'existence d'un lieu-dit Mandine près d'Arles, mais il devrait être formé sur le nom de personne. Mandon Fréquent dans la Haute-Vienne (également 07, 63), c'est un nom de personne d'origine germanique, Mando (racine mendi = joie). Diminutifs : Mandonnaud, Mandonnet. Mandot Nom surtout porté dans le Maine-et-Loire. On trouve en Bretagne la forme voisine Mandeau. Semble le diminutif d'un nom de personne d'origine germanique, Mando (racine mand = joie). Autre possibilité, diminutif de Mandé (voir Maudez, dont Mandé est une variante). Mandrier Le nom est surtout porté dans la Moselle (variante : Mandrié). Il correspond à l'ancien français mandrier (= berger). Mandrillon Le nom est surtout porté dans le Jura. Il devrait s'agir du surnom donné à un mendiant, un homme déguenillé (dérivé de mandrille, lui-même déformation de mandille = haillon, occitan mandilha). A envisager aussi un diminutif de l'ancien français mandrier (= berger). Mandy Le nom est porté dans l'Ain et dans l'Orne, ainsi qu'en Guadeloupe (variantes Mandi, Mandil). Il pourrait s'agir, tout comme Mandin (85, 44, 79), d'un diminutif du nom de personne d'origine germanique Mando (racine mand = joie). Autre solution, notamment pour Mandil : l'ancien français mandil (= petit manteau). Maneché Nom porté en Seine-Maritime, rencontré sous la forme Manechez dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est une variante de Manassé, Manessé, nom de personne d'origine biblique qui a souvent été utilisé comme prénom dans le Nord. Manassé (qui signifie en hébreu 'Dieu n'a pas oublié') était dans la Bible le fils de Joseph et le frère d'Ephraïm, ancêtre d'une demi-tribu d'Israël. Manehouville Originaire de la commune de Manéhouville, dans la Seine-Maritime. Maneix Equivalent limousin de Manet, diminutif du nom de personne d'origine germanique Man (Mano = homme). Manelphe Le nom est porté dans le Tarn et la Haute-Garonne. Variante : Manelfe. Il semble correspondre à l'occitan manefle, terme désignant un personnage flatteur, flagorneur, mais qui avait au Moyen-Âge le sens de héraut, messager (sens attesté en catalan). A noter qu'un hameau s'appelle Manelphe à Ambres (81). Manenti Nom italien qui corespond au français manant, et désigne le paysan attaché à une terre. Manet On rencontre ce nom de famille à la fois dans le Nord et aux abords du Massif Central (24, 43). On peut le considérer comme un diminutif du nom de personne d'origine germanique Mano (man = homme), mais c'est le plus souvent un toponyme. En Normandie et sans doute dans le Nord il désigne un manoir. Je ne sais pas s'il en est de même plus au sud (il semble qu'il s'agisse plutôt d'un ruisseau). De très nombreux hameaux s'appellent (le) Manet. Manetti Deux possibilités pour ce nom italien (également Manetto) : soit un diminutif de Maino, nom de personne d'origine germanique (magin = force), soit une italianisation de Mainet, nom de personne médiéval ayant servi dans la littérature épique à désigner Charlemagne jeune. Manevitch Egalement Manewitch, Manewitz. Surtout porté par des juifs askhénazes, devrait désigner celui qui est originaire du village russe de Maniowce, dont Manewitz est le nom yiddish (source : Benzion C. Kaganoff). On rattache parfois aussi le nom à la racine germanique man (= homme). Manfé Nom porté en Lorraine (57, 54). Sens incertain. Je n'ai rien à proposer de solide, même si je pense à un diminutif de Manfroi (voir ce nom). Manfroi Surtout porté en Lorraine (54, 57), c'est un nom de personne d'origine germanique, Manfrid (man = homme + frid = libre). On le rencontre dans le Nord et dans l'Aisne écrit Manfroid, Manfroy. Il est fréquent en Italie et en Corse sous la forme Manfredi (diminutifs : Manfredini, Manfredotti). Mange, Mangé On trouve le nom Mange surtout dans l'Est, où il est un hypocoristique de Demange (= dimanche, mais surtout Dominique). On rencontre aussi le nom Mangé, apparemment en Savoie, dont l'origine est tout autre. Il pourrait s'agir d'un nom d'origine germanique, *Mangari (Man = homme + gari = lance), mais il faut également envisager l'hypothèse retenue par M.T. Morlet, pour qui le nom Mangier évoquerait le repas que le vassal devait plusieurs fois par an à son suzerain (on a du mal cependant à comprendre comment cela a pu donner naissance à un patronyme). Mangel, Mangin, Mangeon, Mangeot Diminutifs de Demange (voir ce nom), qui sont des hypocoristiques formés par aphérèse. On les trouve dans le 54, le 55, le 57 et le 88, autrement dit dans l'ensemble de la Lorraine. Mangiagalli Nom italien surtout porté dans la région de Milan. Au sens propre celui qui mange les poules, au sens figuré un voleur de poules, la dernière interprétation semblant la meilleure. Dans la même série, Mangiavacca et Mangiavacchi (Toscane) s'attaquent aux vaches, Mangiameli aux pommes. Voir aussi Mangiapan. Mangiapan Egalement Mangiapane, c'est un surnom italien dont la traduction est claire : 'celui qui mange le pain'. Mais le verbe mangiare peut avoir dans cette expression un sens figuré (piller, dérober, exploiter). Difficile de donner la bonne interprétation. Diminutif : Mangiapanelli. Mangin Diminutif de Demange (voir ce nom) très fréquent en Lorraine (54, 88 notamment). Mangolf Nom rare rencontré dans la Creuse (également présent en Lorraine). C'est un nom de personne d'origine germanique, apparemment *Managwulf (manag = beaucoup + wulf = loup). Mangou Nom porté dans les Deux-Sèvres. On trouve en Charente les variantes Mangout, Mangoux. Il devrait s'agir d'une variante de Mangolf (voir ce nom). Manguy Surtout porté en Vendée (variante : Manguis), également présent dans la Sarthe, c'est un nom de sens incertain. On peut penser à une variante du breton Menguy (voir ce nom), mais la forme voisine Manguin (61, 72) laisse supposer une autre signification. Manh Nom vietnamien dont le sens m'est inconnu. Manibal Nom porté dans l'Hérault ainsi que dans le Rouergue. Il devrait s'agir d'un toponyme signifiant 'le grand vallon'. On trouve de nombreuses formes voisines : Maneval (07, 42, 43), Manhaval (12), Manheval (15), Manhiabal, Maniabal (34), Maniaval (15, 34). Manier Porté dans la Somme et le Nord-Pas-de-Calais, c'est un nom de personne d'origine germanique, Maginhari (magin = force + hari = armée). On le trouve dans le Sud-Ouest sous la forme Manié (46, 81). Manière "Fréquent en Bourgogne (21), le nom est à rapprocher des formes Manières (24, 79, 66), Magnère (03, 21), Magnères (66, 46), Magnière (88, 03). C'est un toponyme avec le sens de ""manoir"" ou de ""demeure rurale, ferme"". Plusieurs communes françaises s'appellent Magnières, Maisnières, Masnières ou encore Mesnières, ainsi que de nombreux hameaux." Manigold Porté notamment dans le Haut-Rhin et la Marne, c'est un nom de personne d'origine germanique, Manigwald, Managwald (manag = beaucoup + waldan = gouverner). Variantes : Mangold, Mangodt, Mangolte (Alsace-Lorraine). On le rencontre aussi sous les formes Manigaud (03, 42, 01), Manigault, Manigaut, Manigot (89, 18, 36). Manilève Surtout porté dans le Tarn, le nom correspond apparemment au verbe occitan manlevar (= emprunter, mais aussi jurer, prêter serment en levant la main, catalan manllevar). A noter aussi que le mot manleva peut désigner la bascule d'un puits. Il existe dans le Lot un lieu-dit la Manilève (commune de Sabadel-Latronquière), qui incite à penser que notre nom pourrait être un toponyme. On rencontre le nom de famille Lamanilève dans le Lot. Manin Porté dans l'Isère et les départements voisins, c'est sans doute un diminutif formé à partir du nom de personne germanique Manno (racine man = homme). Diminutifs : Maninet (26) et sans doute Maninat (65). On trouve en Italie les formes similaires Manino, Manini, Mannino, Mannini. Maniquaire Patronyme surtout porté dans la Nièvre. Désigne celui qui fabrique des maniques, un mot qui en ancien français peut avoir plusieurs sens : gantelet, brassard d'acier, menottes, bracelet, également manche d'outil. Maniquet Porté dans la Loire, désigne sans doute celui qui est originaire du hameau du Maniquet à L'Étrat (42). Manise Le nom est porté dans les Ardennes. Il devrait désigner celui qui est originaire de Manise, hameau ou lieu-dit à Haybes, dans le même département. Porté dans la Meuse, le nom Manisse pourrait avoir la même origine. Mankouri Nom porté en Algérie, formé avec le suffixe d'appartenance -i sur un nom arabe qui pourrait être mankûr (= ignoré). Autre possibilité : manqûr (= creusé). Mann Patronyme fréquent en Allemagne et dans l'Est. C'est un nom de personne d'origine germanique qui signifie homme. D'autres sens sont possibles, notamment celui de vassal. Variante : Manne. On trouve en Belgique les formes génitives Mannen, Mannens. Mannarà, Mannara Lorsque le nom porte un accent final, il s'agit d'une variante de Mannalà, patronyme sicilien rencontré aussi sous la forme Mandalà, que De Felice considère comme un nom de personne d'origine arabe (amân allâh = protection de Dieu). Sans accent, le nom, porté dans la région de Salerne, désigne une hache (la mannara ou mannaia était autrefois la hache du bourreau). Manneché Variante de Maneché (voir ce nom). Manneville Nom porté dans des régions très diverses (76, 31, 54 notamment). Variantes : Maneville (11, 71), Magneville (34). Désigne celui qui est originaire de Manneville, nom de plusieurs communes normandes, ou encore de Magneville, nom de deux hameaux de la Haute-Garonne (Bellegarde-Sainte-Marie et Montaigut-sur-Save). Sens du toponyme : le grand domaine, le grand village (latin magna villa). Mannig Dérivé de Mann (voir ce nom), le nom est porté aujourd'hui en Seine-Maritime. Il était autrefois présent dans le Haut-Rhin (Wasserbourg au début du XVIIIe siècle). Autre forme : Manning, beaucoup plus fréquente. Manoury Nom porté en Normandie (76, 61 surtout). Variante : Mannoury (14, 61), souvent transformée en Maunoury. Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Manoury ou la Manourie. A noter le hameau de la Manourie à Bricqueville-la-Blouette (50), ceux de Manoury à Ypreville-Biville et à Hattenville (76), ou encore la Petite Manoury au Plessis-Belleville (60). Reste à savoir le sens de ce toponyme, visiblement caractéristique de la Picardie et surtout de la Normandie, où l'on trouve aussi plusieurs endroits appelés 'Lieu Manoury'. Manouvrier Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Manouvriez) et dans la Creuse. Désigne celui qui travaille avec ses mains, le mots ayant très vite été utilisé avec le sens d'ouvrier agricole (également celui qui est corvéable). Autres formes : Maneuvrier, Manoeuvrier (18). Mansat Originaire du Massif Central (63, 23), ce nom correspond à l'ancien français manse (= exploitation rurale, à l'origine de l'occitan mas) accompagné du suffixe -at, fréquent en Auvergne. Il s'agit d'un toponyme devenu patronyme, qui pourrait correspondre à la commune de Manzat, dans le Puy-de-Dôme, département où l'on trouve aussi le lieu-dit le Manzat. Quant à la Creuse, on y rencontre le village de Mansat, près de Bourganeuf, qui est peut-être la piste la plus sérieuse. Mansbendel Nom porté surtout à Mulhouse, où il est présent depuis 1646. Il s'agit au départ d'un nom allemand, Malsbenden, venu de Cologne (merci à l'internaute qui m'a communiqué ce renseignement). Quant à Malsbenden, c'est un toponyme qui signifie prairie marécageuse, selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon). Une localité porterait ce nom, près de Kermeter (Rheinland). Manse On me signale le nom comme étant porté aux Pays-Bas. En France, on le rencontre surtout en Béarn (65) et en Languedoc (30, 34). Il devrait s'agir d'une forme savante du mot 'mas' (= domaine rural, latin mansus). Pour le Béarn, on pensera aussi à un ancien nom de personne, Mans, d'étymologie obscure. Mansion C'est en Moselle que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans d'autres départements (41 notamment) ainsi qu'en Belgique. Il correspond en principe à l'ancien français mansion (= demeure, maison), mais on peut aussi penser à un nom de personne d'origine germanique, Mantio (racine man = homme). Mansour "Nom de personne arabe, manSûr, signifiant ""victorieux"" (celui qui a été assisté par Dieu, que Dieu a rendu victorieux), c'est l'un des qualificatifs du prophète Mohammed. Dérivés : Mansouri, El Mansour, El Mansouri (également Elmansour, Elmansouri, Elmanssouri)." Mansu Porté notamment dans les Ardennes, c'est un nom rare de sens incertain. Peut-être une variante de Mansuy (voir ce nom). Mansuy Nom fréquent en Lorraine (54, 88). Variantes : Mansuis (55, 51, 39), Mansuit (57). C'est un ancien nom de baptême correspondant au latin mansuetus (= bienveillant), popularisé par saint Mansuy, qui fut le premier évêque de Toul (IVe siècle) et qui serait originaire d'Ecosse (fête le 3 septembre). Manteau Nom surtout porté en Poitou, également présent dans l'Aisne. Surnom donné au porteur d'un manteau, à un marchand de manteaux. Variante : Manteaux (60), Mantaux (80, 70), Mantel (62, 80). Mantey Surtout porté dans la Haute-Saône, semble un diminutif formé sur mante (sorte de manteau court, à capuchon et sans manches, surnom possible pour le fabricant ou le porteur d'un tel manteau). Variantes : Mantet, Mantez, Manthey. Mantrant Rare et porté notamment dans la Vienne, le nom est plus fréquent sous la forme Mantrand. On trouve aussi la variante Mantran. Sens obscur. Manuel Forme avec aphérèse du nom de baptême Emmanuel (voir ce nom), très fréquente dans la France du sud. Manvieu Patronyme porté dans le Calvados (variante : Manvieux). Peut désigner celui qui est originaire de Manvieux, près de Bayeux, mais c'est aussi un ancien nom de baptême, comme l'attestent deux villages : Saint-Manvieu-Bocage, près de Vire, et Saint-Manvieu-Norrey, près de Caen. La forme d'origine est Manovic, nom de personne d'origine germanique (man = homme + wic = combat). Saint Manvieu fut évêque de Bayeux au Ve siècle. Many Porté dans l'Oise et les Ardennes, pourrait désigner celui qui est originaire de Many, nom d'une commune de la Moselle, mais il faut savoir que Many est aussi une variante de formes telles que Manil, Mainil, toponyme très répandu qui désigne une maison rurale, un petit domaine agricole (latin mansionile). Le nom 'du Many', rencontré dans certains actes, nous invite à chosiir cette seconde solution. Manyach Nom catalan porté notamment à Céret (66). Surnom donné à celui qui est gentil, doux (catalan manyac). Manyeres Nom porté dans les Pyrénées-Orientales. Variantes : Manieras, Manyeras. Voir Manière. Manzagol Celui qui est originaire de Manzagol, nom d'un village de la Corrèze (un puy porte également ce nom). Manzone Surtout porté dans le Piémont, ce nom italien est plus courant sous la forme plurielle Manzoni (Lombardie). C'est un dérivé de l'ancien prénom Amanzio, qui correspond au latin Amantius et que l'on retrouve dans le français Amans. Mappas Patronyme rencontré en Limousin (87) et en Périgord (24). C'est d'ailleurs tout à fait normal, puisque un hameau situé à la limite des deux régions porte ce nom. Je ne connais pas les formes anciennes du toponyme, mais il ressemble beaucoup à des lieux-dits fréquents dans le Sud, appelés le Malpas (= le mauvais passage). On rencontre également le patronyme Mapas en Charente, l'origine semble la même. Maqsoudi Nom afghan à rattacher à l'arabe maqSûd (= but, dessein, objectif). Maquet Nom assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et dans la Somme. Variantes : Macquet, Maquette. Sens incertain : il peut s'agir d'un diminutif de Macquart (voir ce nom), ou encore d'un dérivé de l'ancien français maque (forme picarde de mache = masse d'arme). M.T. Morlet propose aussi le sens de 'meule, tas de foin'. Maquoi Rare en France (08), le nom est porté en Belgique. Il peut s'agir d'une variante de Macoir, autre forme du prénom Macaire. Variantes probables : Maquoy, Macquoy. A noter cependant que les terminaisons en -oi, -oy sont souvent liées à un toponyme. Marafin Vu la rareté du nom, il est difficile d'en connaître l'origine géographique exacte. Il semble signifier 'mauvaise fin' et pourrait être un toponyme. Il existe des hameaux appelés Marafy en Dordogne (Monsec, Vieux-Mareuil) et dans la Haute-Vienne (Saint-Victurnien). A noter aussi le hameau Château de Notz Marafin à Saulnay (36). Maranci Nom italien relativement rare, surtout porté à Syracuse (Sicile). Les formes Marancio et Marancia existent, mais elles sont encore plus rares. Il devrait s'agir d'une forme méridionale de l'italien arancio (= oranger), à rapprocher de Marangio, Marangi, très fréquents dans les Pouilles (Tarente). Marandeau Nom rencontré en Vendée et dans le Maine-et-Loire. C'est un diminutif de marand, marande, termes qui désignent généralement des étangs (éventuellement des marais salants, ce qui correspond assez bien à la région). Marano, Marani Nom italien pour lequel on a émis plusieurs hypothèses. La plus vraisemblable est une variante de Marrano, désignant un juif converti. Mais il faut aussi penser à Maran (Frioul), terme désignant une ville bâtie autour d'une place (l'équivalent de nos bastides). Autre hypothèse : variante de Merano, localité de Calabre. Maratrat Le nom est surtout porté dans la Nièvre. On le rapprochera des autres formes bourguignonnes Maratray, Maratrey. Ces noms s'écrivent aussi Malatrat, Malatrait, Malatray, Malatras, Malatré (Bourgogne, Champagne, Lorraine). Il semble s'agir de toponymes (noms de divers hameaux dans l'Ain et la Haute-Loire notamment), peut-être avec le sens de 'mauvais chemin'. Maratuech Nom porté dans le Lot. C'est une variante de l'occitan maladrech, maladuech, désignant une personne maladroite. Maraval Il s'agit d'un toponyme. Plusieurs hameaux ou lieux-dits portent ce nom en Languedoc. Il s'agit en principe d'une déformation de Malaval (= la mauvaise vallée). Marbeuf Nom fréquent en Loire-Atlantique, ainsi que dans les Deux-Sèvres. Désigne celui qui est originaire de la localité portant le même nom. Il existe un village du nom de Marbeuf dans l'Eure, mais le toponyme existe aussi en Loire-Atlantique (commune de Montbert). Il s'agit en principe d'un toponyme d'origine gauloise formé sur les racines maro (= grand) et bodica (= terre en friche). Marbezy Porté dans l'Aveyron, le nom se rencontre aussi sous la forme Marvezy. C'est un toponyme, équivalent de Mauvoisin (= le mauvais hameau). Autres formes : Malvesin, Malvezin (15), Malvesy, Malvezy (66, 12, 11), Malbezy (09) et peut-être Malbezin (59, 62). Malvezy est un hameau à Salles-sur-l'Hers (11). On trouve Malvézy à Beaugas (47). On pensera aussi à la commune de Malvezie (31), ainsi qu'aux nombreux hameaux appelés Mauvezin, Mauvesin. Marc, March Il s'agit du nom de baptême Marc (latin Marcus, formé à partir du nom du dieu Mars), popularisé par l'évangéliste. La forme March est catalane ou occitane. Marcadieu "Nom porté dans le Sud-Ouest (40, 64). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Marcadieu, toponyme ayant le sens de ""petit marché"" (mercadiu). De nombreux hameaux portent ce nom, notamment dans le Gers et les Hautes-Pyrénées. Variantes : Mercadieu (40, 33), Mercadiel (47, département où l'on trouve le hameau de Mercadiel, commune de Dausse)." Marcaurelle Le nom est très rare (deux abonnés au téléphone en France aujourd'hui). Son origine géographique n'en est donc que plus difficile à trouver. Quant au sens, la tentation est grande d'y voir le nom de personne latin Marc-Aurèle (Marcus Aurelius). Mais il semble plus raisonnable d'envisager la déformation d'un autre nom : peut-être le toponyme Marconnelle (nom d'une commune du Pas-de-Calais), mais plus certainement le nom de famille Marcorelle, Marcorelles, présent en Languedoc (surtout département de l'Aude). Il doit s'agir au départ d'un nom de lieu, mais je suis incapable de savoir où il se trouve. Marcé Variante de Mercer (transformation du é en a, fréquente en Roussillon), qui représente un nom de métier, le mercier (latin *merciarius = boutiquier). Au moyen-âge, le mercier ne se contente pas de vendre boutons et autres menus objets, c'est un marchand, souvent ambulant, vendant un peu de tout. Marceau Nom fréquent dans de nombreuses régions de France. C'est dans la Nièvre qu'on le rencontre le plus souvent. Il s'agit d'une autre forme du nom de baptême Marcel. Popularisé par plusieurs saints, Marcel est un nom de personne d'origine latine, Marcellus, diminutif de Marcus. On trouve le patronyme Marcel surtout dans la Drôme et le Sud. La variante Marceaux est essentiellement bourguignonne. Marcelin Diminutif de Marcel (voir Marceau) porté dans diverses régions (c'est aujourd'hui en Guadeloupe et en Martinique qu'il est le plus répandu). Autre forme : Marcellin (Sud-Est). Avec d'autres suffixes : Marcelat (71), Marcelaud, Marcellaud (87, 24, 23), Marcelet (70), Marcelon, Marcellon (33, 23), Marcelot, Marcellot (18, 23), Marcelou (33, 24). Marceron Variante de Merceron, dérivé de Mercier (= marchand). Le nom se rencontre notamment dans le Loiret, la Gironde et le Lot-et-Garonne. Formes voisines : Marcerou (11, 45), Marcereau (44), Marcerat (10). Marchais Désigne selon les dictionnaires celui qui est originaire d'une localité ou habite un lieu-dit appelé Marchais. Sens du toponyme : lieu marécageux (bas-latin mercasium, à rattacher sans doute au francique marisk). C'est dans le Centre-Ouest que le nom est le plus répandu (37, 36, 17). Variantes : Marchai (17), Marchaix, Marcheix (87), Marcais (72, 53). Il existe cependant une autre possibilité, du moins pour le Berry, où l'adjectif marchais signifie rusé. Marchal Nom fréquent dans l'Est. C'est une forme contractée de Maréchal, nom qui désigne un maréchal-ferrant. Marchand Très fréquent dans toute la France, ce nom désigne évidemment un marchand. Origine : le latin mercatus (marché) a sans doute donné le verbe *mercatare, dont le participe présent *mercatantem est devenu marcheant, puis marchand. Marchandiau Diminutif de Marchand (voir ce nom), le nom est surtout porté en Saône-et-Loire. Variantes : Marchandiaux, Marchandeau (ce dernier nom étant aussi porté en Vendée). Avec d'autres suffixes : Marchandel (51), Marchandet (73), Marchandon (87, 33, 21), Marchandot (88, 54, 25), Marchandou (24). Marchandise Porté en Picardie (02, 80), le nom désigne par métonymie un marchand. Marche Nom que l'on rencontre à la fois dans les Deux-Sèvres et dans la Corrèze. Désigne celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit ainsi appelé. En ancien français, le mot marche signifiait frontière, limite. Marché On rencontre ce nom dans l'Indre-et-Loire. Peut-être celui qui habitait près du marché, ou encore le surnom d'un marchand. Mais il peut s'agir d'une variante de Marchais, toponyme désignant un lieu marécageux. Marchelie Nom rare porté en Dordogne. Semble un toponyme, dérivé de marcheil (= marécage, prairie humide), mais aucun lieu-dit connu ne paraît correspondre. Marchenoir Désigne celui qui est originaire de Marchenoir, nom d'une commune du Loir-et-Cher. Variante : Marchenoy. Sens du toponyme : le marchais (= marécage) noir, si l'on en croit les formes ancienne (Marchassus nigrus, 1104). Marcheret Très rare aujourd'hui, le nom semble avoir été porté dans la Marne et la Haute-Marne. C'est une variante de Merceret (21, 73), diminutif de Mercier (= marchand). Marchese Plus courant sous la forme plurielle Marchesi, ce nom italien correspond au français marquis. Il s'agit soit d'un sobriquet ironique, soit de celui qui dépendait d'un marquis (qui possédait des terres dépendant d'un marquis, ou encore domestique d'un marquis). Dérivés : Marcheselli, Marchesiello, Marchesini. Marchesseau Diminutif de Marchais (voir ce nom) rencontré en Charente-Maritime. Autres diminutifs : Marchaisseau (37), Marchessaud, Marchessaux, Marchesseaud, Marchesson, rencontrés pour la plupart dans la région charentaise. Egalement Marchessou, Marchessoux (87, 23). Marchetto Diminutif italien de Marco (= Marc). Autres formes : Marchetti, Marchello, Marchelli, Marchin, Marchini, Marcuccio, Marcucci, Marcuzzo, Marcuzzi, et bien d'autres ! Marchewka Nom d'origine polonaise, formé sur marchew (= carotte). Plutôt qu'à un producteur de carottes, il faut sans doute penser à un surnom donné à un rouquin. Marchi Forme plurielle de Marco, qui correspond au prénom Marc. Marcillaud, Marsillaud Patronyme assez fréquent en Limousin (également 24, 17). C'est un diminutif de Marcille, Marsille, ancien nom de baptême formé sur le latin Marcilius (diminutif de Marcius). Marcilly Surtout porté dans l'Aube, désigne celui qui est originaire de Marcilly, nom de plusieurs communes. Ici, il pourrait s'agir de Marcilly-le-Hayer (10). Signification : le domaine (suffixe -acum >- y) de Marcilius, nom d'homme latin. Marcipont Porté dans le Nord (variante : Marchipont), désigne celui qui est originaire de Marchipont (commune de Rombies-et-Marchipont, 59). Marchipont est également un village du Hainaut (commune d'Honnelles). Signification du toponyme : peut-être le pont de Maurusinus, nom d'homme latin. Le hameau du Nord est cité pour la première fois en 1142 sous la forme Morcinpont. Marco, Marcos Formes italienne et espagnole du nom de baptême Marc. Les deux formes peuvent aussi être portugaises. Marcombe, Marcombes Surtout porté dans le Cantal, désigne celui qui est originaire de Marcombes, hameau de la commune de Valette (15). Sens du toponyme : la mauvaise combe. Marcon Assez répandu dans le Forez, c'est sans doute un diminutif de Marc, formé avec le suffixe -on fréquent dans cette région. A noter cependant que M.T. Morlet propose un nom de personne d'origine germanique, Marco, Marconis (formé sur marca = frontière). Marconi Patronyme italien dérivé de Marco (suffixe augmentatif -one, le i final marquant la filiation), qui correspond au prénom Marc. Marcorelles Le nom est porté dans le Sud, notamment dans l'Aveyron. Variante : Marcorelle. Il désigne celui qui est originaire de Marcorelles, hameau à Sainte-Eulalie-de-Cernon (12), également lieu-dit à La Bastide-Pradines (12). Marcot Diminutif du prénom Marc rencontré surtout dans les Vosges. Marcotte Assez courant en Picardie, c'est un diminutif du prénom Marc, éventuellement un matronyme. Autre possibilité : sobriquet lié à la belette (wallon marcote). Variante anglaise : Marcott. Marcou Soit un diminutif de Marc, soit plutôt un nom de personne d'origine germanique, Marcwulf (marca = frontière + wulf = loup). Patronyme assez fréquent dans l'Hérault et le Tarn, où l'on trouve aussi la variante Marcoul. Marcourt Porté dans le Pas-de-Calais et la Somme, également présent en Belgique et à la Réunion, désigne celui qui est originaire de Marcourt (écrit aussi Marcour), localité belge de la province de Luxembourg. Variante : Marcour. Marcout Autre forme de Marcou, portée notamment dans le Nord et la Haute-Saône. A noter qu'un lieu-dit s'appelle Saint-Marcout à Saint-Crépin-aux-Bois (60). Marcoux Soit une variante de Marcou, soit le plus souvent celui qui est originaire d'une localité appelée Marcoux. Deux villages portent ce nom, l'un dans les Alpes-de-Haute-Provence, l'autre dans la Loire. Or, c'est justement dans la Loire que le patronyme est le plus répandu. Le village de la Loire est mentionné sous la forme Mercurio en 1020, et renvoie donc à Mercure, soit nom du dieu romain, soit nom de personne. Marcus Forme latinisée du nom de baptême Marc, qui peut venir de nombreux pays, depuis la Scandinavie jusqu'à la Roumanie (dans ce dernier pays, la forme courante pour Marc est Marcu). Marcuzzi Nom italien, l'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Marco (= Marc), qui est également à l'origine du patronyme Marchi (le i final marque la filiation). Autres diminutifs très courants : Marchetti, Marcucci, Marcolini… Mardi Le nom est surtout présent dans le Maine-et-Loire. La tradition veut qu'il s'agisse du nom donné à un enfant trouvé un mardi, mais en fait l'usage des jours de la semaine en anthroponymie demeure un peu énigmatique. Mardigras Un joli patronyme présent surtout dans l'Aisne (Andelain). Désigne-t-il un carnavalier, un fêtard, ou bien celui qui est né un Mardi gras ? Nul ne pourra sans doute jamais le dire. Mareau Le nom est surtout porté dans le Maine. On le rencontre aussi en Bourgogne, dans le Loiret et dans la Creuse. Il désigne en principe celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Mareau (= la petite mare). A noter que, dans le Loiret, deux communes s'appellent Mareau. Marécaille Nom porté dans le Nord et en Belgique. Il s'agit d'une variante picarde (ou wallonne) de Maréchal, qui désigne le maréchal-ferrant (sens attesté dès le XIe siècle). Variantes : Marécalle, Maréchalle. Ces formes sont sans doute des matronymes (= la femme du maréchal). Marée Le nom est surtout porté dans les Ardennes. C'est une variante wallonne du prénom Marie. Mareille Difficile à situer géographiquement, ce nom est un toponyme d'origine gauloise, formé sur maro (= grand) et ialos (= clairière, puis lieu défriché et enfin village). On trouve la commune de Mareilles dans la Haute-Marne, et de nombreux Mareil dans la Sarthe et les Yvelines notamment. Marembert Patronyme rencontré notamment dans l'Allier. On trouve aussi la forme Marambert dans la Creuse. Les noms Marambaud et Marembaud existent aussi dans d'autres régions. Difficile de se faire une idée : s'agit-il de noms de localités ou de noms de personne d'origine germanique ? Pour ma part je n'en sais rien. Je penche cependant pour la seconde hypothèse, vu les finales -bert et -baud. Pour Marembert, on pourrait avoir une forme de départ *Maranberht (maran = célèbre +berht = brillant). Mais il ne s'agit que d'hypothèses. Marengo Egalement fréquent sous la forme Marenco, c'est un toponyme italien désignant un lieu proche de la mer ou plus souvent un marais, un étang. On connaît évidemment la commune piémontaise de Marengo, où Bonaparte livra bataille aux Autrichiens en 1800. Mareschal Variante de Maréchal (= maréchal-ferrant) portée en Savoie et en Franche-Comté. Variantes italiennes : Mariscalchi, Marescalchi. Variantes picardes ou wallonnes : Marischal, Marischael, Mariscal, Marescal, Marescaux. Maret Variante de Marais, désignant bien sûr un lieu marécageux, fréquente en Normandie (76) et rencontrée aussi sous la forme Marest (même région). Le toponyme est très répandu en Normandie et en Picardie. Mareuge Porté dans le Puy-de-Dôme, désigne celui qui est originaire de Mareuge, hameau au Vernet-Sainte Marguerite (63). Marga Porté dans le département du Nord au moins depuis le XVIIe siècle (également Margas à Lille au XVe siècle), c'est une forme courte du prénom féminin Marguerite. Avec le même sens : Marge (34, 61). Margail, Margall, Margalet Nom surtout porté dans les Pyrénées-Orientales. Le mot catalan margall signifie ivraie, autrement dit les graminées sans valeur qui poussent parmi les céréales. Les personnes ainsi surnommées devaient avoir des parcelles de faible rendement, à moins qu'il ne s'agisse d'un sobriquet. Etymologie : sans doute une forme pré-indo-européenne *margalio. Margalet est un diminutif. A noter cependant un autre sens pour Margail, attesté au moins en occitan : bourbier, marécage. Deux hameaux s'appellent le Margail dans le Gers, à Mirande et à Ponsampère. Margalef Désigne celui qui est originaire de Margalef, nom de deux localités en Catalogne, l'une dans la province de Tarragona (comarca d'El Priorat), l'autre agglomérée à la commune de Torregrossa (Urgell). Etymologie obscure. Margan Porté dans le Vaucluse et le Rhône, le nom est plus courant sous la forme Margand. Il désigne celui qui est originaire du Margand, nom de hameaux à Légny et à Valsonne (69). Margas Porté en Normandie, c'est peut-être un toponyme désignant un lieu bourbeux (voir aussi Margat). Voir Marga pour un autre sens. Margat Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Margat. C'est un toponyme fréquent dans tout l'Ouest (35, 22 notamment), qui a le sens d'endroit bourbeux (on retrouve ce sens dans l'ancien français margoiller = rouler dans la boue). Margely Nom rencontré en Bretagne (22). Il doit s'agir d'une variante par dissimilation de Margery, l'un des nombreux diminutifs de Marguerite. Margerin Diminutif masculin formé à partir du nom de baptême Marguerite, dont Margerie est la forme populaire. C'est dans le Nord que le nom est le plus répandu. Margottin Porté notamment dans le Centre (18, 36, 45) et dans la Mayenne, c'est l'un des nombreux diminutifs de Margot (18, 23, 54), hypocoristique du prénom Marguerite. Variante : Margotin (18, 59). Avec d'autres suffixes : Margotat, Margottat (03), Margoteau, Margotteau, Margotteaux (33, 36, 77, 02), Margoton (31, 85, 36), Margotton (42, 80, 79), Margottet (02, 62). Margouet Patronyme assez rare, qui semble être le diminutif d'un nom de baptême. Peut-être le nom de personne d'origine germanique Marguí (Marcwin < marca = frontière + win = ami). Plus vraisemblablement le nom Marga, hypocoristique de Margarida (Marguerite, du latin margarita = perle). C'est ce dernier sens que l'on trouve dans le nom Marguet, très fréquent en France. Marguerite, Margueritte Nom de baptême féminin, très répandu comme nom de famille dans le Calvados, département dans lequel les matronymes sont nombreux. Etymologie : latin margarita = perle. Le nom a été popularisé par Marguerite d'Antioche, fille d'un prêtre païen qui se fit chrétienne à l'insu de son père, et fut martyrisée pour avoir refusé d'épouser le préfet Olibrius (IIIe siècle). On la représente tenant un lion en laisse avec sa ceinture. Elle est la patronne des femmes enceintes. Margueron Diminutif de Marguerite (voir ce nom) porté dans la Saône-et-Loire et en Savoie, représenté sous les formes Margeron dans la Drôme et Marguiron dans l'Ain. Marguet Très porté dans la Marne, ce nom est un diminutif de Margue, lui-même forme courte de Marguerite. Mari voir Mary. Maria Ce nom ne désigne pas forcément la Vierge, car on le rencontre souvent au moyen âge écrit avec un à final. Dans ce cas, il s'agit du nom de personne latin Marianus, avec cependant de fortes connotations mariales. Quant à l'équivalent du français Marie, il est possible qu'il se dissimule parmi les nombreux Mary ou Mari. En effet, par exemple dans la vallée de la Lentillà et à Vinçà, on rencontre des Mary que les gens prononcent en faisant porter l'accent tonique sur le A, ce qui laisse supposer une autre origine que le latin Marinus. Bref, tout est une question d'accent tonique ! Mariage Le nom est assez courant dans le nord de la France. Il désignait en moyen français une personne mariée (sens attesté à la fin du XIVe siècle). Marian Fréquent dans les pays slaves, c'est un nom de baptême masculin formé à partir du nom de la Vierge (latin Marianus). Mariani Nom corse ou italien, variante avec i final de Mariano. On le considère soit comme un diminutif du prénom Mario, soit comme un nom lié au culte de la Vierge. Mariatte Nom porté en Lorraine, notamment dans la Moselle et les Vosges. Il s'agit d'un hypocoristique du nom Marie, sans doute féminin. On trouve aussi la forme Mariat dans l'Isère. Mariaud Diminutif masculin formé sur le nom Marie. C'est dans le Limousin que ce patronyme est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans l'Ouest. Variantes : Mariault, Mariaut, Mariaux, ce dernier nom se rencontrant aussi dans le nord de la Nièvre. Maridet Originaire de la Montagne bourbonnaise, c'est un diminutif de mari : le petit mari, sans doute utilisé comme sobriquet. Maridor Le nom, assez rare, est très localisé dans l'Eure. On a l'impression qu'il comporte un rapport avec le mariage, mais ce n'est peut-être qu'une impression ! Marie Il s'agit bien sûr du nom de la Vierge, et en l'occurrence il s'agit d'un matronyme (nom transmis par la mère). Le nom est fréquent dans toute la France, mais il est omniprésent dans la Manche et le Calvados, deux départements où les matronymes sont courants. Etymologie : hébreu miryam, de sens incertain, pour lequel on a déjà proposé une bonne dizaine d'explications différentes. Celle que l'on préfère actuellement est : voyante, prophétesse. Marie-Rose Nom de baptême féminin composé qui fait partie de la longue liste des noms donnés aux esclaves employés en Martinique. Parmi les plus répandus dans ceux qui commencent par Marie, on notera Marie-Sainte, Marie-Louise, Marie-Magdelaine (ou Magdeleine), Marie-Jeanne, Marie-Joseph, Marie-Luce, Marie-Angélique, Marie-Françoise, ou encore l'inattendu Marie-Frivole. Marigliani Plus courant sous la forme Marigliano, ce nom italien désigne celui qui est originaire de Marigliano, commune de Campanie au nord-est de Naples. On trouve les Marigliano en Campanie, et les Marigliani dans le Lazio. Marigo, Marigó Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales (Thuir, Millas), ce nom catalanisé est l'équivalent des formes occitanes Mérigot, Mérigou, Mérigout, Mérigoux (87), diminutifs de Meric (voir ce nom). Marill Nom catalan de sens incertain. On pourrait penser à un toponyme, mais il n'y en a apparemment aucun qui corresponde. Marillier Nom qui correspond à la fonction de marguillier (latin matricularius = celui qui tient un registre). Avait souvent au moyen âge le sens de bedeau, sonneur de cloches. Au XIIe siècle, le nom de cette fonction s'écrivait surtout mareglier, ce qui permet de mieux comprendre la forme Marillier. Marimon, Marimont Nom roussillonnais d'origine incertaine. Il s'agit d'une transformation par métathèse de Miramont (métathèse rencontrée à plusieurs reprises dans un texte de 1637). Quant à Miramont, c'est soit un toponyme (six communes portent ce nom dans le Sud-Ouest), soit un nom de personne d'origine germanique, *Miramund (mir, mar = célèbre, illustre + mund = protection). Marin Fréquent en Savoie et dans le Var, c'est un ancien nom de baptême très répandu dans le Sud (voir Marino). En composition : Marin dit Bertoud, Marin dit Day (73), Marin dit Vigot (76). Marino, Marini Issu du latin marinus (= marin) ou dérivé de Marius, c'est un nom de baptême très répandu en Italie, popularisé par plusieurs saints, notamment un sénateur romain du IIIe siècle qui fut arrêté pour sa foi en Jésus-Christ, torturé comme un esclave puis décapité. Matronymes : Marina, Marinella. Diminutifs : Marinelli, Marinetti, Mariniello, et beaucoup d'autres ! Marion Diminutif de Marie. Le nom se rencontre un peu partout en France, sauf au Sud. Mariot Diminutif masculin formé sur le prénom Marie, rencontré surtout dans la Loire-Atlantique et la Haute-Saône. Matronyme : Mariotte (70, 21). Diminutifs italiens : Mariotto, Mariotti, Mariottini. Mariou Nom rencontré dans le Sud-Ouest. Apparemment le diminutif d'un nom de baptême, sans doute Marie, éventuellement Mary (Marin). Maristany Nom porté en Catalogne. Correspond peut-être à la commune française de Marestaing, dans le Gers. Signification du toponyme : le mauvais étang (le l de malus étant devenu r dans le Sud-Ouest). Maritch Diminutif slave (également Maric) formé sur le prénom Marie. Marivin Patronyme surtout porté dans le Morbihan. C'est un nom de personne d'origine germanique, Mariwin (mari = célèbre + win = ami). Variantes : Marivain, Marivingt, Marivint, Marvin, Marvint (Bretagne, Normandie, Picardie). Markarian Patronyme arménien désignant le fils de Markar, nom de baptême signifiant prophète, à moins qu'il ne corresponde au français Macaire (grec Makarios dérivé de makar = félicité). Markus Nom hongrois mais aussi allemand. Forme latinisée du nom de baptême Marc. Marlas Porté notamment dans le Lot-et-Garonne, c'est un toponyme évoquant un lieu marneux, argileux. Avec le même sens : Marlat, Marlats (64). Marle Nom surtout porté en Picardie, où il peut désigner celui qui est originaire de Marle (Aisne) ou de Marles (Pas-de-Calais), toponyme signifiant terrain marécageux (germanique marila). Cependant, dans la plupart des cas, il s'agit d'une variante de merle, et donc d'un sobriquet donné à une personne aimant chanter ou siffler. Marlet Diminutif de Marle (= merle), le nom a surtout été porté dans l'Est et le Nord-Est (51, 25, 08), on le rencontre aussi dans le Loiret et le Puy-de-Dôme. Il est aujourd'hui également présent en Martinique. Marleux Nom porté en Picardie. Correspond au métier de sonneur de cloches (ancien français marleor, du latin marcus = marteau, qui a donné le verbe *marculare). Marlier Un nom surtout lorrain (54, 88) ou champenois (51), qui est une forme contractée de Marillier (voir ce nom). On le rencontre également dans l'Aisne, où il peut avoir, comme Marlière, un sens différent : toponyme évoquant une marnière (gaulois *margilo, ancien français marle = marne, argile). Marlot Nom porté en Saône-et-Loire (également 02, 59). Comme Merlot (62, 89), c'est un diminutif de 'merle', surnom donné à celui qui aime chanter ou siffler. Marmet Nom assez répandu dans le Jura. C'est une variante de Mermet (voir ce nom). Marmier Surtout porté dans le Lot-et-Garonne (variante : Marmié) et dans la Haute-Saône, désigne peut-être l'ouvrier qui extrait ou travaille le marbre (latin marmor). Mais il s'agit plutôt d'un ancien nom de localité : on trouve des hameaux nommés Marmié à Salles (47), et Pomarède (46) qui pourraient être à l'origine du nom de famille, du moins dans le Sud-Ouest. Sens du toponyme : carrière de marbre. Marmion Sobriquet désignant un homme très petit, comme un enfant (penser au mot marmot). Le nom se rencontre notamment dans le Loir-et-Cher et la Seine-et-Marne. C'est une contraction de Marmillon, rencontré pour sa part en Savoie. Marmonier, Marmonnier Nom de famille porté dans l'Isère. Désigne apparemment celui qui marmonne, qui parle à voix basse, mais il pourrait bien s'agir plutôt de l'ouvrier qui extrait le marbre. Marmorat Le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire, on le rencontre aussi dans la Loire. C'est un dérivé de marmor (= le marbre), sans doute employé comme toponyme. Un hameau s'appelle Marmorat à Gourdon (71). Formes voisines : Marmoret, Marmoras, Marmora. Marmottan Le nom est surtout porté en Savoie, dont il semble originaire. Variantes : Marmotan, Marmottant. Il paraît désigner celui qui marmotte, qui marmonne, c'est du moins l'idée généralement admise (cf. dictionnaire de M.T. Morlet). Marmouget Nom porté dans le Sud-Ouest, notamment dans les Hautes-Pyrénées. Il s'agit d'une variante du français Marmouset (variante Marmousez dans le Nord). Au moyen âge, on appelait marmouset un fou, un bouffon, peut-être un nain comme les rois aimaient en avoir à leurs côtés (au départ, il semble qu'on ait utilisé le mot pour désigner des ornements grotesques et bizarres). De toute façon, il ne faut pas négliger le sens de petit homme, petit garçon (marmouset et marmot appartiennent à la même famille), attesté en wallon liégeois, rencontré chez Scarron au XVIIe siècle. Quelle que soit la solution adoptée, le nom semble avoir une valeur péjorative. Marnas Nom porté dans l'Ardèche et les départements voisins. Désigne celui qui est originaire de Marnas, nom de plusieurs hameaux dans cette région. Par exemple, dans l'Ardèche, on le rencontre dans les communes de Rochemaure, Berzème et Rochessauve. On trouve également Marnat dans la Loire et le Puy-de-Dôme. Le toponyme semble un dérivé de marne (roche argileuse). Marny Essentiellement porté aujourd'hui en Martinique, peut désigner celui qui est originaire du Marny, hameau à La Genevraie (61), mais le toponyme se rencontre surtout en Haute-Savoie : hameaux à Poisy, Arbusigny, Pers-Jussy et Saint-Pierre-en-Faucigny. Marois Variante de Marais, rencontrée surtout dans le Loiret et l'Yonne. C'est un toponyme désignant un lieu marécageux. On rencontre la variante rare Maroix en Dordogne. Marolleau Nom assez fréquent dans les Deux-Sèvres et en Vendée. Variantes : Maroleau, Marollaud. C'est un dérivé de Marolle(s), toponyme fréquent qui semble désigner une construction en bois (latin tardif materiola = bois de charpente). Maronnat Le nom est surtout porté dans la Nièvre et dans l'Yonne. Variante : Maronat (71, 58). Il devrait s'agir d'un diminutif de Maron (54, 69), nom de personne d'origine germanique (racine mar = célèbre). Marot Fréquent dans l'Ouest (85, 79 notamment), c'est un diminutif masculin formé sur le prénom Marie. Diminutifs de Marot : Marotaux, Maroteau, Maroteaux, Marotel, Maroteix, Marotin. Maroud Le nom est surtout porté en Haute-Savoie. On trouve la forme Marou dans le Sud-Ouest. C'est un nom de personne d'origine germanique (voir Merou). Marpeau Nom rencontré aussi bien à l'Ouest (44) qu'à l'Est (21). Sobriquet désignant soit un goinfre, soit un vaurien (les deux sens sont attestés en ancien français). Marpinard Surtout porté en Dordogne, doit désigner le mauvais Pinard (mar = mal), sans doute un ancien nom de lieu-dit (le mauvais pin). Marque Porté essentiellement dans le Sud-Ouest (40, 64, 65), le nom a le sens de frontière, limite (germanique *marka). C'est un toponyme très fréquent. Marquès Ce nom signifie marquis, et, comme patronyme, il est surtout employé surtout comme sobriquet. Mais il faut penser aussi à un dérivé du nom de baptême Marc (voir Marquez). Marquet Diminutif du nom de baptême Marc, très fréquent dans de nombreuses régions de France, notamment le Limousin et le Forez. Diminutifs de Marquet : Marqueteau, Marqueton, Marquetout, Marquetoux. Matronyme : Marquette. Marquez Nom castillan, formé sur Marc avec le suffixe de filiation -EZ. Marquié, Marquier Le suffixe -ER semble indiquer qu'il s'agit d'une profession. Peut-être celui qui marquait les bêtes ? Marquillanes Nom rare porté dans les Pyrénées-Orientales. Il renvoie certainement à un toponyme, mais je n'en connais aucun qui corresponde. On peut évidemment penser à une déformation de Marquixanes (nom d'un village de ce département), même si l'hypothèse ne paraît pas sérieuse. A noter l'existence en Catalogne du patronyme Marquilles, lui aussi inexpliqué à ma connaissance. Marquiran Nom rencontré uniquement dans la Lozère (Marvejols). Aucune idée précise sur sa signification : peut-être un ancien nom de localité, comme semble l'indiquer le suffixe -an. Marquiset Diminutif de Marquis (voir Marqués), rencontré dans le Doubs. Marrache Nom porté autrefois surtout dans les Landes, où son sens est incertain (également Marracho dans les Pyrénées-Atlantiques). Mais il y a aussi des Marrache originaires d'Afrique du Nord, notamment du Maroc. Le nom, porté par des juifs séfarades, correspond en arabe à une activité : celui qui pêche dans les marécages. Variante : Marratche. Dérivé : Maradji. Marrant Porté en Belgique (également 87, 88), le nom a pu désigner un juif ou un maure converti (cf. l'espagnol marrano). Le mot 'marran' est attesté en français à partir du XVe siècle. Il a souvent été employé de façon péjorative, notamment pour désigner un avare. Variantes : Marran, Marrand. Marras Très répandu en Sardaigne, le nom pourrait correspondre au sarde marra (= pioche, houe), le pluriel marras étant utilisé comme sobriquet pour désigner une personne aux incisives proéminentes. Il semble cependant plus raisonnable de le rapprocher de Marra (très fréquent en Campanie et dans la province de Lecce), toponyme évoquant un amoncellement rocheux. Marraud Nom surtout présent dans le Sud-Ouest (47), et plus généralement en Languedoc, au sens linguistique du terme. C'est un dérivé de Marre (voir ce nom). Variantes : Marrauld, Marreaud. Marre Patronyme fréquent dans l'Aveyron. Correspond apparemment à l'occitan et ancien français marre (variante marro) désignant le bélier. On peut donc penser à un surnom donné à un homme têtu, mais l'occitan utilise parfois le terme au sens d'homme fort et vigoureux. A noter que la marre était aussi une sorte de houe. Marrec Fréquent dans le Finistère (variante : Marec), c'est un ancien nom de personne ou un surnom correspondant au vieux breton marchoc (= cavalier, chevalier). Marringer Nom allemand assez rare, dont je ne connais pas la signification. En principe il devrait renvoyer à un lieu appelé Marring(en), mais je ne trouve rien qui corresponde. Marron Porté notamment dans l'Ardèche et l'Isère, devrait être un diminutif de Marre (voir ce nom). Marrot Surtout porté dans l'Ariège, c'est un diminutif de Marre (voir ce nom). Mars Porté dans diverses régions, c'est dans le Nord que le patronyme est le plus fréquent, ainsi que dans les Alpes-Maritimes. Il évoque rarement le mois de mars, même si ce n'est pas impossible dans certains cas (enfant trouvé en mars ?). Le plus souvent, il s'agit d'une variante du prénom Médard, que l'on retrouve dans les nombreuses localités appelées Saint-Mars (16 communes en France). Il peut aussi s'agir d'un toponyme (3 communes s'appellent Mars), ancien nom de domaine (le domaine de Marcius). A noter enfin la rivière du Mars, dans le Cantal. Marsal Ancien nom de baptême, correspondant au français Martial (latin Martialis). Ce nom a été porté par plusieurs saints, des deux côtés des Pyrénées. Marsande Nom rare porté dans la Loire et le Rhône. Peut-être un ancien nom de localité, mais je n'en trouve aucune trace. A noter le hameau de la Voisinnée Marsande à Joux (69). Marsanoux Le nom est porté dans la Drôme, où on le rencontre aussi sous la forme Marsanon. Il paraît désigner celui qui est originaire de Marsanoux, hameau à Saint-Michel-de-Chabrillanoux (07). Marsat Le nom est surtout porté dans l'Indre et la Charente (également 24, 33). Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Marsat. C'est notamment le nom d'une commune du Puy-de-Dôme. Marsay, Marsais Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Marsais : on a notamment le choix entre les communes de Marsais (17) et Marsais-Ste-Radegonde (85). Marschall Porté en Alsace-Lorraine, c'est l'équivalent du français Maréchal (= maréchal-ferrant). Variantes : Marschal, Marschalle. Marseille Peut désigner celui qui est originaire de la cité phocéenne, lorsque le nom se rencontre dans le Midi (c'est dans les Hautes-Alpes qu'il est le plus fréquent). Mais on le trouve souvent dans le Pas-de-Calais et dans la Marne, où il correspond plutôt à la commune de Marseille-en-Beauvaisis (autrefois Marseille-le-Petit), dans l'Oise. De toute façon, le toponyme est assez courant en France. Variante : Marseilles (84, 26, département où il pourrait correspondre au hameau de la Marseille, commune des Pilles). Marsh Très répandu en Angleterre, désigne celui qui habite un lieu-dit Marsh (= marécage). Marshall Comme le français Maréchal, ce nom anglais a le plus souvent désigné un maréchal-ferrant. Marsigny Le nom est porté en Bourgogne (21, 89), on le rencontre aussi dans l'Oise. Il désigne celui qui est originaire de Marcigny, nom de deux communes bourguignonnes (21, 71), également hameaux ou lieux-dits à Saint-Pierre-le-Moûtier (58), Cousolre (59), Champs-sur-Yonne (89). Signification : domaine de Marsinius ou Marcinius, nom d'homme latin. Variante : Marcigny. Marsonval Porté autrefois dans le Pas-de-Calais, désigne celui qui est originaire de Marsonval, un toponyme que je n'arrive pas à localiser, mais qui signifie 'la vallée de Marson'. Marson est ici un nom de personne, dérivé du prénom Marie ou de Mars = Médard. Marsteau Le nom est porté dans les Deux-Sèvres. C'est une contraction de Marseteau, patronyme recontré autrefois dans le même département, diminutif qui semble correspondre à un nom de personne, Martial ou plutôt Mars (variante de Médard). Martageix Nom porté dans la Haute-Vienne, rencontré aussi en Charente, tout comme la variante Martagex. Il semble désigner celui qui est originaire de Martageix, hameau à Saint-Méard (87). Martaresche Le nom est porté dans l'Ardèche. Variante : Martarèche. Il s'agit certainement d'un lieu-dit, mais je n'en trouve aucune trace aujourd'hui. Signification probable : le canal, le ruisseau (resche) de la martre (marta). On trouve avec le même sens Martegoutte, nom d'un hameau à Saint-Auvent (87), également nom de famille (variantes : Martegoute, Martegoutes). Marteau Surnom désignant celui qui utilise un marteau, l'outil que nous connaissons, ou encore un marteau de forge (le mot a aussi signifié masse d'armes, mais ce sens n'existait plus au XIIe siècle). Martel Variante de Marteau (voir ce nom). Martellat Porté dans la région lyonnaise, le nom peut aussi s'écrire Martelat. C'est un diminutif de Martel, Marteau (voir ce nom). Avec un autre suffixe : Martelet, Marthelet, Martellet (39, 25), Martelon, Martellon (38, 69,42), Martelou, Martelout (87). Martelot Le nom de famille est porté dans le Morbihan, la Somme, ainsi que dans l'Est (25, 55). Variante : Marthelot (55, 42). Deux sens possibles : soit un matelot (solution probable en Bretagne), soit un diminutif de Marteau (voir ce nom). Martens Voir Maertens. Marter Nom porté en Alsace. Faut-il y voir un rapport avec le mot allemand Marter (= torture) et le surnom d'un bourreau ? Peut-être. Autre solution : dérivé de Mart, Marth, forme par apocope du prénom Martin. Marth Nom porté en Alsace-Lorraine. C'est un hypocoristique du prénom Martin. Marthaler Nom sans doute allemand, dans lequel on retrouve l'élément -thaler (= qui habite dans la vallée). Il s'agit sans doute d'une forme contractée de Marchthaler, désignant celui qui était originaire de Marchthal (nom d'une ancienne abbaye de la Souabe). Marti voir Marty. Martial Nom de baptême venant du latin Martialis. Ce fut en particulier le nom du premier évêque de Limoges, dont le tombeau fut l'objet d'un culte fervent. La tradition veut qu'il ait vécu au IIIe siècle, mais des fouilles réalisées sur le lieu de sa sépulture montrent que celle-ci ne peut pas être antérieure au IVe siècle. C'est en Dordogne que le patronyme est le plus répandu. Il est également aujourd'hui bien représenté en Guadeloupe. Martias Nom porté en Guadeloupe. Peut-être une forme erronée de Mathias ? Il faudrait arriver à localiser l'origine géographique pour en savoir plus. Martig Porté en Alsace-Lorraine, c'est un diminutif en -ig formé sur Mart, lui-même hypocoristique de Martin. Martin Le plus populaire des noms de famille, sous ses diverses formes. Saint Martin, évêque de Tours et partageur de manteaux, qui évangélisa la Gaule au IVe siècle, fut en effet considéré par les populations médiévales comme le symbole de la victoire du christianisme sur les traditions païennes. Etymologie : latin Martinus (dérivé du nom du dieu Mars). Martinage Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (également 78, 77). Variante : Martinache (59, 60). En ancien français, le mot 'martinage' désignait la redevance sur les biens-fonds payée à la Saint Martin (surnom possible pour celui qui prélevait cette redevance). Forme voisine : Martinaiche (Creuse, Bourgogne). On trouve aussi en Corse la forme Martinaggi. Martinbault Ou Martinbeault. Le nom est porté au Québec. Il était présent au XVIIe siècle en Normandie (Rouen, Bolbec). Visiblement un nom composé de Martin et de Bauld (nom de personne d'origine germanique). Martineau, Martinet Diminutifs français formés sur Martin. Les Martineau se rencontrent surtout dans l'Ouest (17, 72, 85, variantes Martinaud, Martinault, Martineaud), et les Martinet dans le Dauphiné et la Savoie (à rapprocher de l'italien Martinetti). Martinèche Nom assez rare rencontré dans l'Ardèche (variante Martinesche) et dans la Creuse. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Martinèche, peut-être la ferme ou le domaine de Martin (suffixe -esca). Il existe un hameau la Martinèche dans la Creuse (Soubrebost) ainsi que dans le Puy-de-Dôme (Saint-Jacques-d'Ambur). On trouve aussi les Martinèches à Vignols (19). Dans l'Ardèche, à noter le hameau de Martinesche à Lalevade-d'Ardèche, ainsi que le lieu-dit Martinèche à Saint-Basile. Martinel Diminutif du prénom Martin, porté en Moselle (variantes : Martinell, Martinelle) et dans les départements d'Outre-Mer. Avec le même suffixe, on trouve en Italie les formes Martinello, Martinella, Martinelli. Avec présence de l'article : Lemartinel (50). Martinerie Désigne celui qui est originaire de la Martinerie, nom d'une cinquantaine de hameaux en France. C'est en Corrèze que le nom est le plus répandu, département où l'on trouve le hameau de la Martinerie à Sadroc. En principe, il s'agit du domaine ou de la ferme appartenant aux Martin. A noter cependant que dans la Manche, où le toponyme est fréquent, on le rencontre aussi sous la forme Saint-Martinerie, qui paraît évoquer un lieu où se déroulaient la foire et les fêtes de la Saint-Martin, réputées pour laisser libre cours à la débauche (d'où le verbe martiner : se livrer à la débauche). Martinez L'un des noms les plus répandus en Espagne, sinon dans le monde, désigne le fils de celui qui s'appelle Martin (suffixe de filiation -ez). Martinho Forme portugaise du nom de baptême Martin. Martini La forme italienne la plus courante correspondant à Martin, avec le pluriel de filiation -i. Variante : Martino. Diminutifs : Martinelli, Martinetti. Martiniaux L'un des nombreux diminutifs de Martin, porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Martiniau, Martiniault. Martins Forme portugaise de Martinez (le fils de Martin). Martinval Désigne celui qui habite un lieu-dit Martinval (= la vallée de Martin) ou en est originaire. Le nom est porté notamment dans la Somme (variante : Martinvalle), où un hameau d'Épéhy s'appelle Martinval. Le nom Martinvalet, porté en Martinique, pourrait en être un diminutif. Martirani Nom italien assez rare, surtout porté à Naples et dans sa région. Il désigne celui qui est originaire de Martirano (également nom de famille), nom de deux communes de Calabre (Martirano et Martirano Lombardo). Martorell Nom catalan qui désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (notamment une ville de la plaine de Barcelone). Etymologie incertaine. Martorell a également été utilisé comme nom de baptême au moyen âge. Martos Nom espagnol. Désigne le plus souvent celui qui est originaire de la commune de Martos, en Andalousie. Martre, Martres Un nom du Sud-Ouest. C'est là-bas un toponyme très fréquent (généralement écrit Martres), qui désigne un cimetière. Vient du grec Martyres (= martyrs, puis lieu où sont enterrés les martyrs chrétiens, et enfin cimetière). Martret Assez fréquent en toponymie, le mot martres (du grec martyres) désignait un cimetière. Martret (latin martyretum) a le même sens. A noter aussi que le mot a parfois désigné le lieu où se tenait le marché, le cimetière étant aussi souvent la place principale du village. Le patronyme Martret est fréquent en Bretagne (22), mais on le trouve également dans d'autres régions. La variante Martray a le même sens. Martrette Nom de famille porté dans les Pyrénées-Orientales (Saint-Laurent-de-la-Salanque). Désigne celui qui est originaire de Martrette, hameau de la commune de Malegoude (Ariège), plutôt que des Martrettes à Caraman (31). Voir Martret pour le sens du toponyme. Variante : Martrete (11). Marty Equivalent catalan ou occitan de Martin. Marulier Patronyme surtout porté dans les Vosges (également 52, 70). Correspond à la fonction de marguillier (voir Marillier). Marvais Nom porté autrefois dans l'Eure-et-Loir. Pourrait correspondre aux noms Marbais, Marbaix (59), désignant celui qui est originaire de la commune de Marbaix (59). Marx Fréquent en Allemagne et en Alsace-Lorraine, c'est une variante de Marks, qui correspond au nom de baptême Marc. Mary Le nom vient du latin marinus (= marin), mais c'est certainement plus un nom de baptême qu'un nom de métier. Les Romains en avaient déjà fait un nom de personne, que plusieurs saints ont contribué à populariser. Voir aussi Maria pour un second sens éventuel. Marzal Rencontré en Espagne, semble une variante du catalan Marsal (voir ce nom). Marzelière Porté en Loire-Atlantique, désigne sans doute celui qui est originaire du hameau de la Marzelière à Guémené-Penfao, dans le même département. On trouve deux autres hameaux portant le même nom à Bain-de-Bretagne (35) et à Vesc (26). Marzin Variante bretonne du nom de baptême Martin. Marzouk Nom de personne arabe (marzûq) signifiant chanceux, fortuné. Variantes : Marzoug, Merzoug, Merzouk. Dérivés : Marzougui, Marzouga, Marzouki, Marzouka, Merzougui, Merzouga, Merzouki, Merzouka. Mas Celui qui habitait un mas. Il convient de se rappeler qu'un mas n'est pas une simple maison comme on le croit parfois à tort, mais une exploitation agricole dont les terres rayonnent autour de la maison d'habitation. Le mot vient du latin mansus. Masach, Masachs Rencontré en Catalogne, désigne celui qui est originaire d'une localité (sans doute languedocienne) portant ce nom. Il pourrait s'agir de Massac, commune de l'Aude (mais aussi du Tarn et de la Charente-Maritime). Le toponyme est un nom de domaine formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin Massius. Masbou Originaire d'un lieu-dit portant ce nom (= le bon mas). Mascarin Le nom peut venir du sud de la France (notamment 31) mais aussi d'Italie (Vénétie), où il est une variante de Mascarino, Mascarini. Sens incertain : le nom est utilisé pour désigner un boeuf ou une vache dont la robe est tachetée de noir. Il pourrait s'agir d'un surnom donné à celui dont le visage est noirici, barbouillé, ou qui a des grains de beauté. Variantes occitanes : Mascarenc, Mascareng (31, 81, 82). Mascart Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Mascarte) ainsi que dans l'Yonne et les Deux-Sèvres. La forme similaire Masquart, plus rare, est portée dans l'Est (55, 51). Il peut signifier 'barbouillé' ou 'tacheté de noir' (cf. l'ancien français se masquier = se noircir), mais un rapprochement avec la sorcellerie n'est pas à négliger (cf. l'occitan masc = magicien, sorcier). Mascle, Mascla Du latin masculus (= mâle), il s'agit d'un sobriquet désignant un homme vigoureux, sans doute avec une connotation liée à ses organes sexuels. A noter cependant des formes de type Masclà (accent tonique sur le a final), dans lesquelles il doit s'agir d'un toponyme (le Mas Clar). Masclet, Masclez Patronymes rencontrés dans le Nord-Pas-de-Calais. On peut éventuellement en faire des diminutifs de Mascle (voir ce nom), mais cela me paraît peu probable dans cette région. Il devrait plutôt s'agir de formes contractées correspondant à Masquelet, diminutif de Masquelier, Masqueliez (= boucher, nom de métier). Mascolo Le nom est assez fréquent en Italie, notamment en Campanie, dans les Pouilles et en Lombardie. Il correspond au latin masculus (= mâle), surnom possible pour un homme vigoureux. Avec le même sens : Maschio. Mascret Porté en Picardie (02, 80), le nom devrait correspondre à l'ancien picard 'masqueré' (= barbouillé). Variantes ou formes voisines : Mascré, Mascrès, Mascrez. Masdeu Patronyme porté dans les Pyrénées-Orientales. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée le Mas Deu (= le manse, le domaine, ou encore la maison de Dieu), toponyme connu en Roussillon puisqu'il désigne une ancienne commanderie de templiers située sur la commune de Trouillas. On trouve la forme Masdieu en Limousin et dans la Charente, département où existent deux hameaux portant ce nom, à Épenède et à Pleuville. Masdoumier Désigne celui qui est originaire du Masdoumier, hameau à Ambazac, dans la Haute-Vienne. Masdupuy Nom porté en Corrèze. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Mas Dupuy (le domaine de celui qui s'appelle Dupuy, voir ce nom). Autre possibilité : le mas du puy (= le mas situé sur la colline). Masferrer Rencontré aussi sous les formes Masfarrer, Masfarré, c'est un nom catalan désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Masferrer (= le mas de celui qui s'appelle Ferrer, éventuellement le mas du forgeron ou de la mine de fer). Masforroll L'un des nombreux noms catalans formés avec le mot mas (= domaine rural) suivi du nom de son propriétaire (ici Forroll, qui semble correspondre à un mot catalan signifiant 'loquet, verrou', mais qui pourrait bien être une variante du prénom Ferréol). Le nom de famille Masforroll était surtout présent à Gironella, près de Berga. Masfrand Nom porté dans le Périgord et en Limousin. Variante : Masfrant. Désigne celui qui est originaire du Masfrand, hameau à Saint-Fréjoux (19) ou de Masfrant, à Blanzac (87). Sens du toponyme : plutôt qu'à un mas franc (libre de droits seigneuriaux), on pensera plutôt au mas appartenant à Ferrand (nom de personne médiéval). Masnou Originaire de l'un des innombrables lieux-dits portant ce nom (= le mas neuf). Masny "Le nom est rare en France, on le rencontre dans l'Ille-et-Vilaine et le Nord. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Masny (59) ou d'un autre lieu portant le même nom. Le toponyme est une variante de mesnil (= maison rurale, petit domaine). Le nom de famille est beaucoup plus répandu en Pologne et en République Tchèque, où c'est sans doute un sobriquet pour une personne grasse (polonais ""masny"", tchèque ""mastny"")." Maso Nom porté en pays catalan. Pour le sens, voir Mazou. Masoin Le nom est porté en Belgique. On trouve en France les formes voisines Mazoin, Mazouin (Poitou-Charentes, Vendée, Limousin). On pensera d'abord au tenancier ou à l'habitant d'un manse ou d'un mas (domaine rural). A envisager aussi un éventuel nom de personne d'origine germanique, *Masowin. Mason C'est l'équivalent anglais du français maçon, nom de métier. Masquet Nom rencontré en Corrèze et en Charente. Le nom semble occitan, et il s'agit sans doute d'un diminutif de masc (= sorcier, à rattacher peut-être au latin magus = mage). Massardier "Assez fréquent dans la Loire, c'est un dérivé de Massard, présent dans le même département. De sens incertain, ce dernier nom pourrait être un hypocoristique de Thomas (Thomassard > Massard), ou encore un dérivé de ""mas"" (= domaine rural). Le nom Massardier pourrait désigner celui qui habite un lieu-dit la Massardière (cf. la Massardière, hameau à Saint-Just-Malmont, 43)." Massat Sans doute une personne originaire de Massat (Ariège). Masse Surnom métonymique donné à celui qui utilise une masse d'armes ou un marteau. Massé (1) Nom méridional. Pourrait désigner celui qui exploite un mas, mais le S doublé pose problème. Autre possibilité : nom de fonction (macer, écrit aussi masser) désignant un huissier qui portait dans les cérémonies une masse d'argent ou de plomb. Massé (2) Nom fréquent en Poitou-Charentes. Il s'agit sans doute d'un nom de localité. Sens du toponyme : domaine (suffixe -acum) de Maccius. Un hameau du Maine-et-Loire s'appelle Massé, mais ici il devrait plutôt s'agir d'une variante de Massais (commune du 79). Massein Le nom est porté dans la Nord-Pas-de-Calais, où c'est une forme génitive de Thomas (Thomas > Maas, Maes, Mas). On le rencontre aussi en Gascogne (variante : Masseing), où il serait un dérivé de Mans, nom de baptême médiéval d'origine incertaine (source : M. Grosclaude, Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons). Masselin Hypocoristique de Thomas, rencontré en Normandie (27, 76). Massena Egalement Masséna. Nom rencontré notamment à Nice (ville où est né le maréchal Masséna). Le patronyme a souvent été porté par des juifs, et on pense qu'il pourrait être une métathèse de Manassé, fils de Joseph, ancêtre éponyme de l'une des douze tribus d'Israël (dérivé d'un verbe hébreu signifiant oublier). Massenat Dans certaines régions, c'est un hypocoristique du prénom Thomas (51, 02). En Dordogne, il semble s'agir plutôt d'un toponyme, peut-être dérivé de mas (cf le hameau de Massénat à Glandon, dans la Haute-Vienne). Massenet Surtout porté en Lorraine (54, 55), c'est un hypocoristique de Thomas, formé par aphérèse. Formes voisines : Massenat (voir ce nom), Massenez (88), Massenot (Bourgogne et Franche-Comté). Masseran Il s'agit d'un nom du Midi désignant vraisemblablement celui qui portait une masse, un sergent à masse. Pour être plus précis, la masse était un bâton à tête d'or ou d'argent que les huissiers ou sergents portaient dans un cortège pour précéder certains personnages importants. Masset Nom très fréquent en France, surtout présent dans le Nord (62, 59). C'est l'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Thomas, formé par aphérèse (Thomasset > Masset). Massey Le nom se rencontre à la fois dans l'Aube et en Béarn (64). Dans le premier cas, il doit s'agir d'un ancien nom de localité (à rapprocher des nombreux Massy), ou encore d'un hypocoristique de Thomas. Dans le Sud-Ouest, où on rencontre aussi la forme Masseys, c'est apparemment une variante de Massé (voir Massé 1). Massia (de) Le nom est porté dans les Pyrénées-Orientales et l'Hérault. On trouve aussi des Massia dans la Vienne. Massia est le nom d'un hameau à Limoux (11), qui pourrait être à l'origine des de Massia rencontrés dans les Pyrénées-Orientales à partir de la fin du XVIIe siècle (ils venaient du Languedoc). Massias Fréquent en Dordogne, désigne celui qui habite une localité portant ce nom, sans doute le Massias, hameau à Montpont-sur-l'Isle. Autre solution : variante de Mathias. Massiat Porté en Charente et dans la Vienne, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Il pourrait s'agir de Massiac, commune du Cantal (également nom de famille). Voir aussi Massias et Massia. Massicot Patronyme porté dans le Centre (18, 36), rencontré également en Charente-Maritime depuis le XVIIe siècle. Variante rare : Massicault. C'est un des nombreux hypocoristiques du nom de baptême Thomas, formé par aphérèse (suppression de la première syllabe). Le matronyme Massicotte se rencontre au Québec. Massiès Peut-être une variante du nom de baptême Matiès (= Mathias, celui qui fut choisi pour remplacer Judas parmi les disciples du Christ). Ce nom remonte à l'hébreu mattithyahû = cadeau (mattath) de Yahvé. Autre solution : dérivé de 'mas' (= domaine rural, ferme). le nom est surtout porté dans le Tarn. Massigoge Nom rare porté en Béarn. Désigne celui qui est originaire de Massigoge, hameau à Lucq-de-Béarn (64). Massina C'est dans les Pyrénées-Orientales que le nom est le plus répandu (on le rencontre aussi en Martinique et en Guadeloupe). Variantes : Massine, Massines. Il désigne apparemment celui qui est originaire de Messine, en Italie, avec une transformation du e non accentué en a fréquente en pays catalan. Formes italiennes : Messina, Messinese, Messinesi. Massio Le nom, rare, est surtout porté dans le Sud-Ouest (31, 81, 33). On peut penser à un hypocoristique de Thomas, mais il peut aussi s'agir d'un toponyme (dérivé de mas ?). Un hameau s'appelle Massio à Hagetaubin (64), et il y a également dans le Sud-Ouest de très nombreux lieux-dits Massiot. On trouve dans l'Aude le nom de famille Massios, qui semble une variante. Massiot Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et en Vendée. Semble dans la plupart des cas un hypocoristique du prénom Thomas, formé par aphérèse. C'est également le nom de plusieurs hameaux, mais dans le Sud-Ouest. Massip Le nom est assez répandu dans la Haute-Garonne (également 82, 30, 66). Variantes : Macip, Masip. On le recontre dans le Sud-Est sous les formes Mancip (26, 84), Mancipoz (38). Il vient du latin mancipium (= esclave) et a désigné un serviteur, un apprenti. Il a eu aussi le sens plus général de jeune homme, ou même enfant. Il était souvent porté par des Juifs au Moyen Âge. Massis Patronyme et prénom arménien. C'est l'équivalent arménien de Ararat (= haute cime), montagne sacrée des Arméniens, où se serait échouée l'arche de Noé. Massobras Porté en Dordogne, c'est une variante de Massoubras (voir ce nom). On trouve aussi la forme voisine Massobre (86, 87, 82, 46). Massol Nom très fréquent dans l'Aveyron. Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit un mot signifiant masse, massue. A mon avis, il devrait plutôt s'agir d'un diminutif du prénom Thomas, formé par aphérèse. Masson Il y a deux possibilités pour ce nom : 1. Une variante de maçon, nom de métier (peu probable, mais à ne pas éliminer totalement). 2. Un hypocoristique (diminutif affectueux) de THOMAS. THOMAS > THOMASSON >MASSON (avec aphérèse, c'est-à-dire suppression de la première syllabe, procédé très fréquent avec les prénoms). C'est d'autant plus probable qu'on trouve la même chose dans d'autres langues, par exemple l'italien : Tommaso > Maso (Masi) > Masotti, Massotti, Masoni, Massoni etc...). Massonnière Originaire de la Massonnière, domaine appartenant à Masson (diminutif de Thomas), toponyme courant dans l'Ouest. Le nom de famille est porté dans la Charente et la Vienne. On notera, dans ce dernier département, les hameaux de la Massonnière à Mondion et à Sérigny. Massot On peut trouver de multiples hypothèses pour ce nom, en voici quelques-unes : hypocoristique de Thomas (avec aphérèse et suffixation) , personne corpulente , nom de personne d'origine arabe, Mas'úd (d'après Moll, els Llinatges catalans). La première solution me paraît de loin la meilleure. Massote nom surtout porté en Roussillon. C'est un matronyme formé sur Massot, diminutif de Thomas. Variante : Massota. Massoubras Rare et porté en Dordogne, le nom est plus fréquent en Corrèze sous la forme Massoubre (diminutif : Massoubrot). C'est un toponyme désignant le mas (domaine rural) situé en haut, au-dessus (occitan sobre, subre). Massoubras est un hameau à Milhac-d'Auberoche (24). Il existe des hameaux appelés le Massoubre à Davignac et Saint-Merd-de-Lapleau (19), ainsi qu'au Mas-d'Artige (23). Massoud Un nom trompeur. Le plus souvent il s'agit d'un nom arabe, mas`ûd, qui signifie bienheureux. Mais c'est aussi un nom lyonnais, reconnaissable au suffixe -oud typique de la région, qui est certainement un hypocoristique de Thomas. On trouve dans la même région la variante Massaud. Massuyeau Nom porté en Vendée, rencontré aussi sous les formes Massuyau, Massieau. Le nom semble être un diminutif du mot massue, le sens étant forcément incertain, comme pour tous les noms de famille évoquant un objet (métaphore ou métonymie ?). Mast Nom porté en Allemagne et en Alsace. Selon Bahlow (Deutsches Namenlexikon) c'est le surnom d'un homme gras, qui inspire envie plutôt que pitié (cf l'allemand Mast = engraissage). Mastrangelo Pour le sens de Mastro, voir Mastroianni. Ici, Mastro est suivi du prénom Angelo (en français Ange). Mastroianni Plusieurs noms italiens commencent par Mastro, équivalent de maestro (en français maître), suivi d'un prénom. Ici, il s'agit de Giovanni (abrégé en Gianni, Ianni), et le nom signifie donc : maître Jean, désignant un maître artisan, à moins qu'il ne s'agisse simplement d'une marque de respect. De la même façon on rencontre les patronymes Mastrantonio ou Mastrandrea. Mastron Nom rare porté surtout dans le Gers (variante : Mastrom). Désigne celui qui est originaire soit de Mastron, hameau à Sainte-Christie-d'Armagnac (32), soit du Mastron, autre hameau à Vic-Fezensac (32). Sens du toponyme : peut-être un lieu bourbeux (à rapprocher de l'occitan mastra = pétrin). Mastrorilli Ce nom italien (également Mastrorillo) est surtout porté dans les Pouilles (région de Bari). Il s'agit d'une variante de Mastrolillo, patronyme composé de mastro (maestro = maître) et du nom de baptême Lillo, fréquent dans l'Italie du Sud. Ce prénom, écrit aussi Letterio, est lié au culte de N.D de la Lettre (Maria Santissima della Lettera), patronne de Messine. Le nom de famille Lillo est très répandu dans les Pouilles. La forme plurielle Lilli se rencontre surtout dans l'Italie centrale. Masure, Mazure Nom fréquent dans le nord de la France et en Belgique. C'est l'équivalent picard ou wallon du manse médiéval (en occitan mas), autrement dit une demeure et les terres qui en dépendent. Masurel Diminutif de masure (voir Masure) rencontré dans le nord de la France et en Belgique. Variantes : Masureel, Masurelle, Mazurel, Mazurelle. Une localité de Belgique s'appelle Mazurel (Blandain, province du Hainaut). On rencontre parfois le nom en Languedoc, sans doute avec le sens de cabane. Masvesy Sans doute un toponyme désignant le mas voisin (en occitan vesin = voisin). Matabos Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Surnom donné à un tueur de boeufs (ou à un homme d'une grande force), ou encore toponyme désignant soit le lieu où l'on tue les boeufs, soit un passage dangereux où les bêtes peuvent se tuer. Matard Nom de personne d'origine germanique, Mathard (mat = force, puissance + hard = dur). Le patronyme est porté en Poitou-Charentes. Variantes : Mathard (16), Mattard (27, 76). Matas Nom qui paraît formé sur le toponyme mata, d'origine incertaine, désignant non pas un buisson, comme on le dit souvent à tort, mais un bosquet. Il est fréquent en Espagne, où l'on trouve aussi la forme Mata. Matelly On rencontre le nom dans le Puy-de-Dôme et l'Allier, ainsi que dans l'Aude. Variante : Mathely (03, 63). C'est une autre forme de Mathelin (42, 69, 57), diminutif du prénom Matthieu ou variante de Mathurin. Mateo Le nom correspond au prénom Matthieu. On le rencontre dans le Sud-Ouest (64, 65) et plus rarement en Italie, où l'on trouve surtout la forme Matteo. Mater Nom surtout porté en Lorraine (54), qu'il faut sans doute rapprocher de Matter (celui qui possède une prairie ou habite un lieu-dit Matt = prairie). On peut éventuellement envisager une variante de Mader (= moissonneur, faucheur). Maternini Nom porté en Lombardie (province de Varese). C'est un diminutif de Materno, Materni, ancien nom de baptême correspondant au latin Maternus (dérivé de mater = mère). Le nom de personne Maternino est cité à Brescia en 1197, il était déjà connu sous la forme latine Materninus. Matevé, Matevet Diminutif rare du prénom Matthieu, plus courant sous la forme Mathevet (région lyonnaise). Mathat Porté surtout dans l'Aveyron, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Mathat ou Matat (éventuellement Mathas ou Matas), toponyme évoquant un buisson, un hallier. A noter, dans cette région, les hameaux de Matat à Lavaur (81) et à Labastide-de-Penne (82). Mathaud Diminutif populaire de Matthieu (voir Mathieu) porté surtout dans la Loire. Formes voisines : Mathau (46), Mathault (86), Mathaut, Mathaux (10), Matheau (15), Matheaud (13). Mathé, Mathée Variante du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu). Le patronyme Mathé est surtout présent en Vendée (également 36, 58). Les Mathée, plus rares, se rencontrent dans l'Yonne (et aussi aujourd'hui à la Martinique). Matheron Le nom est surtout porté en Provence et dans les Alpes méridionales (04, 05, 13). On trouve, avec d'autres suffixes, les formes Matheras, Matherat (03, 71, 21), Matheret (73), Matherion (03, 18), Matherot, Mathery. Ce sont des diminutifs de Mather (38, 01), Mathier (74), noms de personne à rapprocher soit de Matthieu, soit de Mathurin (voir ces noms), à moins qu'il ne s'agisse du nom de personne germanique Madhari (voir Madier). Mathet Porté dans la Dordogne et le Tarn-et-Garonne, c'est un diminutif ou une variante du prénom Matthieu. Matheus Forme latinisée du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu) rencontrée en Lorraine, aujourd'hui présente en Guadeloupe. Mathevon L'un des nombreux diminutifs de Matthieu, porté dans la Loire et les départements voisins. On trouve dans la même région et avec le même sens les noms Mathevet, Mathevot. Mathey, Matthey Variante de Matthieu portée surtout en Franche-Comté. On rencontre en Savoie la forme Mathex. Mathian C'est dans l'Isère que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi en Haute-Savoie. Il s'agit d'un ancien nom de personne, sans doute variante de Mathias. Le patronyme est à l'origine du toponyme Les Mathianières, hameau à Bizonnes (38). Mathieu, Matheu, Mateu Nom de baptême illustré par l'apôtre et évangéliste, qui symbolisait l'homme dans son rapport avec Dieu. Le nom vient de l'hébreu Mattai (mattay qui vient lui-même de mattithyahû = cadeau de Yavhé) qui a donné le grec Matthaios (> latin Matthaeus). Mathiez Autre fome de Matthieu, surtout portée en Savoie et dans la Haute-Saône. Variantes : Mathiey, Matthiey. Mathilde Très rare en tant que nom de famille, c'est un nom de personne d'origine germanique, Mathhild (math = force, puissance + hild = combat). Il a été popularisé par la femme de Guillaume le Conquérant et par une sainte allemande du Xe siècle, épouse du roi Henri l'Oiseleur. On le rencontre plus fréquemment sous les formes populaires Mahaut, Maheu, Mahout. Mathius Rare et porté notamment dans la Meuse, c'est une forme sans doute latinisée de Matthieu. On trouve dans la même région la forme encore plus rare Mathuis. Mathivet Surtout porté dans la Creuse, c'est un diminutif du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu). Variantes : Mativet, Matifet. Formes voisines : Mathivas, Mathivat, Mathivaud, Mathivaux, Mathivon, Mativat, Mativaud, Mativel, Mativon. Mathon Patronyme très fréquent dans l'Ardèche, également présent dans la Somme. C'est un hypocoristique du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu). Variante : Matton (59, 62). Diminutifs : Mathonat, Mathonnat (03), Mathoneau, Mathonneau (44, 85), Mathonet, Mathonnet (05). Mathurin Fréquent dans l'Ouest, c'est un nom de baptême correspondant au latin Maturinus (maturus = mûr, raisonnable). Saint Mathurin, fêté le 1er novembre, aurait été un spécialiste de l'exorcisme. Mathus Nom porté en Saône-et-Loire. Correspond à Matheus, Mattheus, formes latinisées de Matthieu (voir Mathieu). Mathy Variante de Matthieu portée surtout dans la Saône-et-Loire et dans le Nord. Mathys Variante de Matthieu ou de Mathias portée dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Avec génitif de filiation : Mathysen, Mathyssen. Matignon, Matinyo Il s'agit au départ d'un toponyme désignant un nom de domaine, et formé sur le nom de personne Mattinius (nom latin ou bien latinisation d'un nom germanique) suivi du suffixe -one(m). Il existe une ville de ce nom en Bretagne, mais plusieurs lieux-dits français s'appellent aussi Matignon. La forme Matinyó, rencontrée à Ille, est une catalanisation qui montre que le nom est implanté depuis longtemps chez nous. Matillo Le nom semble un diminutif castillan de Mateo (Matthieu), mais je n'en suis pas sûr du tout. Surtout fréquent au siècle dernier en Haut-Vallespir. Matisse Variante de Matthieu ou Mathias, rencontrée notamment dans l'Aisne, en Lorraine (54) et en Saône-et-Loire. Autre forme : Matis (02, 59). Dérivé : Matissart (80, 62). Mativon Nom porté dans la Creuse, rencontré aussi dans le Jura. Variante : Mathivon. C'est un diminutif du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu). Matos Nom portugais. Désigne celui qui habite une localité appelée Matos ou en est originaire. Sens du toponyme : endroit broussailleux, bosquet. Matranga C'est un nom italien rencontré surtout à l'extrémité occidentale de la Sicile. Il semble s'agir d'une contraction de Mataránga, nom de diverses localités grecques. Matrat Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Matrat. Le nom de famille est surtout porté dans la Saône-et-Loire, où l'on trouve deux hameaux appelés le Matrat (Saint-Berain-sous-Sanvignes et Saint-Romain-sous-Gourdon). On le rencontre aussi dans la Loire, département où existe le hameau de Matrat à Cordelle. Le sens du toponyme reste à définir. Matricon Le nom est surtout porté dans la Loire. Il désigne sans doute celui qui est originaire de Matricon, hameau à Malleval (42). Variante : Matricou. Sens obscur. Matrot Nom surtout porté dans la Côte-d'Or (également 42, 61). C'est un diminutif de Matier, Mathier, qui semble lui-même correspondre au prénom Matthieu. Mattei Forme corse de Matthieu (voir Mathieu). Matthew, Matthews Forme anglaise du prénom Matthieu (voir Mathieu). Matton Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, le nom, mentionné au XIIIe siècle dans le Hainaut, est un dérivé du prénom Matthieu (variantes : Maton, Mathon). On le rencontre aussi dans les Alpes-Maritimes et en Italie, où il est cependant plus courant sous la forme Mattone, sans doute avec le même sens. Matu Nom rare rencontré dans le département du Nord (variante : Mathu, 08, 76). Semble une variante picarde du prénom Matthieu (voir Mathieu). Maturel Porté en Picardie (80, 02) et en Seine-Maritime, c'est un diminutif de Mathurin (voir ce nom). Variante : Mathurel (80). Avec vocalisation de la finale : Mathuriau (Bourgogne), Maturaux (Jura). Matuszak Nom polonais qui désigne le fils de Matys, Mateusz (= Matthieu). Maubert Nom de personne d'origine germanique, Malberht, formé selon M.T. Morlet sur les racines MADAL = assemblée + BERHT = brillant. Il est possible que la première racine (MAL) renvoie au latin MALUS (mauvais, méchant) plutôt qu'aux langues germaniques. Elle peut enfin renvoyer au germanique AMAL (nom d'une famille de Goths, de sens obscur). Le nom est très fréquent en France, depuis le Centre jusqu'à la Normandie. Maublanc Surtout porté dans la région bourguignonne, c'est un sobriquet composé de l'adjectif mal (mau) = mauvais, et de Blanc, nom de famille et sans doute nom de baptême très répandu dans toute la France. Variante : Maublan (52). Maubourguet Nom surtout porté dans les Landes, présent aussi dans l'Indre. Désigne celui qui est originaire de Maubourguet. C'est le nom d'une commune des Hautes-Pyrénées, et celui d'une dizaine de hameaux dans le Sud-Ouest. Pour les Landes, on pensera notamment à un hameau à Sainte-Marie-de-Gosse. Sens du toponyme : le mauvais petit bourg. Maubuchon Rencontré en Normandie et en Picardie, c'est une variante de Maubuisson, Maubusson (= le mauvais buisson, le mauvais petit bois). On trouve également le nom dans les Côtes-d'Armor, où il correspond à un hameau de la commune de Lamballe. Mauclerc Surnom donné à un mauvais clerc (voir Clerc). Le nom est surtout porté dans la Sarthe et la Marne, départements où l'on trouve l'amusante variante Mauclair. Autres formes : Mauclercq (Nord), Mauclert (51), Mauclère (02, 51). Maucolin Porté dans la Meuse et les départements voisins, c'est un sobriquet désignant le mauvais Colin (diminutif de Nicolas). Variante : Maucollin. Avec un autre suffixe : Maucolot, Maucollot (55). Maucor Nom rare porté dans les Pyrénées-Atlantiques, plus fréquent sous la forme Mauco (32, 64). Il renvoie à diverses maisons ou localités. On pensera notamment aux villages de Maucor (64) et de Haut-Mauco et Bas-Mauco (40). Sens incertain : on envisage souvent le sens de 'mauvais coeur', qui en toponymie ne semble pas vouloir dire grand-chose. Solution préférable : le mauvais coin (gascon cor, variante de l'occitan corn). Maucourant Désigne celui qui habite un lieu-dit portant ce nom. Sens du toponyme : le mauvais cours d'eau. Le nom de famille se rencontre surtout en Bourgogne et en Limousin. Variantes : Maucourand, Maucourent, Maucourrent. Maucourt Celui qui est originaire de Maucourt, toponyme ayant le sens de mauvaise ferme, mauvais domaine. C'est le nom de communes et de hameaux dans la Meuse, la Somme, l'Oise et les Ardennes. Maudet Diminutif de Maud, nom de personne d'origine germanique, Maldo (de madal = conseil). Le nom est très fréquent dans l'Ouest (85, 79, 35). Quant à Maud, c'est dans le Limousin qu'on le rencontre le plus souvent. Maudet peut aussi être une variante du breton Maudez (voir ce nom). Maudez Nom de personne breton (variante : Maudet) d'étymologie incertaine, sans doute gaélique. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) signale que la forme connue la plus ancienne est Mautith. Le nom a été popularisé par saint Maudez : venu d'Irlande au VIème siècle, il aborda à Port-Béni (Pleubian, 22). Là, il se dirigea vers la fontaine et y lava un ulcère qu'il avait au bras. Il en guérit aussitôt. Il évangélisa ensuite la région de Dol, et finit ses jours dans la solitude. Il est invoqué contre les piqûres d'insectes et les morsures de reptiles, les furoncles et une infinité d'autres affections. Il a donné son nom à la commune de Lanmodez. Maudhuizon Nom surtout rencontré dans le Loir-et-Cher. Il semble s'agir d'un toponyme désignant un canal, un cours d'eau mauvais (préfixe mau-), dangereux. On trouve dans le même département la commune de Dhuison. A noter cependant qu'en ancien français le mot duison avait aussi le sens d'éducation : dans ce cas on peut penser à celui qui est mal éduqué. Maudière Le nom est surtout porté dans les Ardennes. C'est une variante de Maudier (10, 89), sans doute nom de personne d'origine gemanique formé sur la racine madal (= conseil, réunion). Maudoux Nom porté surtout dans la Sarthe. Le dictionnaire des noms de famille de M.T. Morlet y voit un nom de personne d'origine germanique, Maldwulf (madal = conseil + wulf = loup). Il est cependant tentant (et peut-être juste ?) de penser qu'il s'agit d'une agglutination de mal, mau (= mauvais) et doux. Autrement dit, le mauvais doux, surnom éventuel d'un hypocrite. Mauduit, Mauduy Surtout porté dans la Manche et dans la Vienne, le nom semble un sobriquet désignant celui qui est mal élevé (mau = mal + duit, participe passé du verbe duire = conduire, élever). Autre possibilité, un toponyme : le mauvais duit, autrement dit le mauvais conduit, le mauvais canal. Variantes : Mauduis, Mauduyt. Maufay Rencontré surtout dans la Sarthe, semble désigner celui qui habite le lieu-dit Maufay, qui signifie le mauvais hêtre. L'adjectif mal (= mauvais) est souvent appliqué à un arbre, et l'origine du toponyme est en principe liée à un événement fâcheux. Maufroy, Mauffroy Nom de personne d'origine germanique, Madalfrid (madal = conseil + frid = paix). On rencontre le patronyme surtout dans l'Aube et dans l'Aisne, et plus généralement dans la partie nord de la France avec les variantes Mauffrais, Mauffray, Mauffré, Mauffret, Mauffrey, Maufrais, Maufray, Maufret, Maufrey, Maufroid, Maufrois. Maugard On rencontre ce patronyme dans l'Aude et la Creuse, mais aussi dans l'Eure. Si l'on se fie à l'orthographe, le nom devrait signifier mauvais jardin. On peut également envisager l'hypothèse d'un nom de personne d'origine germanique, *Madalward (madal = conseil, réunion + ward = garder). Troisième hypothèse : la déformation de Maugars (= le mauvais garçon). Maugendre Nom rencontré dans l'Ouest, surtout dans l'Ille-et-Vilaine. Sobriquet s'appliquant à un mauvais gendre. Le patronyme Bongendre existe aussi (même région), mais il est beaucoup plus rare. Comme quoi on avait souvent à se plaindre du gendre autrefois ! Maugère Nom porté en Bretagne (35, 53). Semble être un matronyme formé sur Mauger, très fréquent dans la Manche, nom de personne d'origine germanique (Amalgari ou Madalgari : racine gari = prêt pour le combat, précédée de amal = laborieux, zélé ou de madal = conseil, selon M.T. Morlet). Mauguis "Le nom est porté en Belgique ainsi que dans l'Aude. Variantes : Mauguit et Mauguy, ces derniers noms étant également portés en Normandie, en Picardie et en Bretagne. On hésitera entre un surnom (""le mauvais Guy"") et une variante de Maugis (patronyme porté en Normandie), nom de personne d'origine germanique (sans doute Madalgis : madal = conseil, discussion + gis = flèche)." Maujean Porté surtout en Lorraine (54, 55), c'est un nom composé du prénom Jean et de mal (= mauvais). Autrement dit le mauvais Jean. Variante : Maljean (08, 88). Maul Nom porté en Lorraine (57 surtout) et dans la Haute-Saône. En principe, il faut le rattacher à l'allemand Maul (= bouche), avec un sens qui reste à définir (peut-être le surnom d'un bavard, hypothèse retenue par M.T. Morlet pour le dérivé Mauler). On peut dans certains cas envisager un rapport avec le moyen-haut-allemand mûl (= mule, mulet). Maulavé Porté dans la Mayenne, le nom signifie 'mal lavé', un sobriquet a priori peu flatteur. Maume Il existe diverses versions de ce nom : Maulme, Meaume, Meaulme, toutes rencontrées dans l'Allier et dans la Creuse. Au départ, sans doute un toponyme, la Maume, hameau de la commune de Rougnat (23). Je n'en connais pas la signification. Maumill Un nom assez rare, dont on m'a dit qu'il venait du Capcir. Pourrait être formé par agglutination de l'adjectif mal (= mauvais) et de mill (le mil, céréale cultivée au moyen-âge chez nous). Ce serait dans ce cas un des nombreux sobriquets commençant par mal-, mau-. On peut aussi envisager une déformation du nom Maumy, fréquent dans le Sud-Ouest, patronyme que M.T Morlet fait dériver de Mahomet. Enfin, et c'est peut-être la meilleure solution, on peut y voir une déformation de Maymil, que l'on trouve également en Capcir. Maunoury Nom rencontré dans le Centre et dans l'Ouest (45, 49, 14). Peut désigner celui qui est mal nourri, mais c'est plus vraisemblablement un surnom s'appliquant au prénom Noury, que l'on rencontre dans les mêmes régions. Donc, le mauvais Noury, le méchant Noury (voir ce nom). Cependant, en Normandie, l'origine paraît différente (voir Manoury). Mauny Surtout porté dans la Mayenne et l'Ille-et-Vilaine, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On connaît la commune de Mauny (76), mais le toponyme est assez fréquent dans l'Ouest. Etymologie incertaine : on rencontre la forme latine malum nidum au XIIIe siècle (= le mauvais nid), mais il peut s'agir d'une graphie fantaisiste. Maupas Fréquent en Normandie (14, 76), c'est un toponyme très répandu dans toute la France, avec le sens de 'mauvais passage'. Maupassant C'est dans la Meuse que le nom a toujours été le plus répandu. Il désigne un mauvais chemin, un mauvais passage (sens du mot 'passant' en ancien français). Maupin Nom surtout porté dans la Somme, également présent dans la Vienne. Désigne celui qui habite un lieu-dit appelé le Maupin (= le mauvais pin) ou qui est originaire d'une localité portant ce nom. Maupomé Nom porté dans le Gers et les Hautes-Pyrénées. Variantes : Maupommé, Maupoumé. Il s'agit au départ d'un lieu-dit, avec le sens de 'mauvais pommier'. Mauran Voir Morand pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Tarn et la Haute-Garonne. Maurand Variante de Morand (voir ce nom) rencontrée surtout en Limousin et dans le Périgord. On trouve aussi le nom Maurant dans le Gard et en Saône-et-Loire. Maurandi Nom rencontré dans les Alpes-Maritimes, en Corse et en Italie. L'un des nombreux dérivés du latin Maurus, surnom désignant un homme bronzé comme un maure. Correspond au français Maurand, Morand. Maurcot Le nom est porté notamment dans le département du Nord et dans l'Aisne. Ce devrait être une variante de Marcot, diminutif de Marc. Maurel, Maurell voir Morel. Maurenard Désigne le mauvais Renard (Renard étant ici un nom de baptême). Le nom, rare, est porté dans l'Eure-et-Loir. Maurer Fréquent en Alsace et dans la Moselle, le nom désigne en allemand un maçon (moyen-haut-allemand muraere). Le nom de famille est également très répandu en Allemagne, en Autriche et en Suisse, et s'étend même jusqu'à la Roumanie. La forme voisine Mäurer a le même sens. Maurès Porté notamment dans le Tarn et la Haute-Garonne, pourrait désigner celui qui est originaire de Maurès, nom de hameaux à Anglès (81) et à Tourliac (47). Maurette Matronyme formé sur Mauret, diminutif du latin Maurus (= maure). Mauriac Désigne celui qui est originaire de Mauriac, nom de deux communes (33, 15) et de nombreux hameaux dans le Sud-Ouest. Signification : domaine gallo-romain (suffixe -acum) formé à partir du nom d'homme latin Maurius. Maurice Nom de baptême dont la forme catalane est Maurici. Ce nom a surtout été popularisé par saint Maurice, chef d'une légion thébaine au service de l'empereur romain Maximilien, qui fut massacré pour avoir refusé de sacrifier aux dieux païens avant une bataille. Etymologie : latin maurus = maure. Mauricio Forme portugaise, galicienne ou castillane de Maurice (voir ce nom). Maurille Le nom est porté dans le Centre-Ouest (49, 79, 86). C'est un ancien nom de baptême (latin Maurilius), popularisé par un évêque d'Angers, mort nonagénaire vers l'an 453, à qui la Vierge serait apparue. Maurin Nom de baptême courant au moyen âge en Languedoc et en Provence. Voir Maury. Maurinaux Diminutif de Maurin (voir Maury) porté dans l'Isère. Autres dérivés : Maurinet (87), Maurinon (971), Maurinot (58). Maurize L'une des diverses variantes de Maurice (voir ce nom) portée notamment dans l'Aube, la Saône-et-Loire et le Cher. Forme voisine : Mauriz (39). Dérivés : Maurizard (04), Maurizot (84, 69, 62). Maurizio Forme italienne de Maurice (voir ce nom). Les formes plurielles Maurizi, Maurizzi se rencontrent aussi en Corse. Mauron Patronyme surtout porté dans les Bouches-du-Rhône (également 12, 47, 39). La forme Moron (49, 86, 21) en est une variante. C'est un ancien nom de personne (latin Mauronus, dérivé de Maurus), mais il peut aussi s'agir d'un toponyme : ainsi le Mauron est un hameau à Malleville (12). Il existe aussi une commune appelée Mauron dans le Morbihan, mais elle ne semble pas avoir donné naissace à des noms de famille. Mauroy Nom porté dans la Marne et dans les départements du nord de la France (60, 59). Variantes : Maurois, Mauroit. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Mauroy ou Maurois. Outre la commune de Maurois (59), de nombreux hameaux ou lieux-dits s'appellent ainsi (08, 10, 62 notamment). Sens du toponyme : lieu planté de pommiers. Maurras Le nom est porté notamment dans le Var et l'Hérault, où l'on trouve aussi la forme Mauras. Il semble que ce soit un toponyme. A noter un hameau et des lieux-dits 'les Maurras' à Saint-Julien (83), le toponyme se rencontrant aussi dans les Alpes-de-Haute-Provence. Quant à Mauras, c'est le nom de plusieurs communes et hameaux languedociens. Maury Plus qu'aux Maures, il faut ici penser à un nom de baptême, équivalent catalan de Maurin (issu du latin Maurinus, dérivé de Maurus). Saint Maurin fut un martyr du VIe siècle. Maury peut également être parfois une forme abrégée de Maurici (= Maurice). Enfin, dans des cas beaucoup plus rares, on peut envisager une personne originaire du village de Maury. Maussang La finale semblerait montrer qu'il ne s'agit pas d'un nom catalan, car le patronyme catalan correspondant était plutôt Maussanch, fréquemment documenté au moyen âge sous la forme Malasanch, qui se traduit par mauvais sang. Sous cette forme, c'est donc apparemment un surnom péjoratif. A noter cependant que le toponyme Maussang existe dans l'Allier, et qu'il pourrait signifier mauvais marécage. On trouve d'ailleurs plusieurs familles Maussang dans le Massif Central. Maussibot Nom rare porté dans l'Eure-et-Loir. Il est composé de mau- (= mauvais) et d'un prénom, en l'occurrence Sibot, nom de personne d'origine germanique, Sigbald, Sigbold (sig = victoire + bald = audacieux). C'est dans le Loiret que le patronyme Sibot est le plus répandu. Maussifrotte Egalement Mauxifrotte. Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine. Semble désigner celui qui est originaire de Maussifrotte, hameau de la commune de Panzoult, dans l'Indre-et-Loire. Sens du toponyme : il est tentant de le décomposer en mal s'y frotte (lieu épineux ?), mais il faudrait avoir des mentions anciennes pour se faire une certitude. Maussion Fréquent dans le Maine-et-Loire et les départements voisins (53, 44), le nom se rencontre aussi sous la forme Mauxion (53, 35, 86). Il semble correspondre à l'ancien français malcion (= mauvais garnement, au départ mauvais rejeton). Mautroté Nom très rare porté dans la Meuse, sur lequel il est bien difficile d'avoir une idée précise. Mau- semble signifier 'mauvais', reste à expliquer 'Troté' (à rapprocher peut-être de trotier = coursier, garçon d'écurie). Mawart Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, mais je ne saurais dire lequel. Max Nom rencontré de la Lorraine à la Belgique. C'est un diminutif de Maxime ou Maximilien, formé par apocope (chute d'une ou plusieurs syllabes finales). Maximin Ce nom de baptême se rencontre comme patronyme essentiellement en Guadeloupe et en Martinique, où il a dû être autrefois attribué à des esclaves. On le trouve aussi dans les Bouches-du-Rhône. Il vient du latin Maximinus, diminutif de Maxime, popularisé par plusieurs saints. Maxor Le nom est porté en Guadeloupe. Je n'en sais hélas pas plus. May Le nom se rencontre notamment dans la Loire et dans le Bas-Rhin. En Alsace (variante : Mai) il évoque le mois de mai (nom qui a pu être donné à un enfant né en mai), mais c'est aussi un nom israélite désignant le lilas (yiddish 'may'). Dans la Loire, outre le mois de mai, on pensera aussi à un nom de baptême issu du latin Marius (cf. la commune de Saint-May dans la Drôme). Il peut enfin s'agir parfois d'un toponyme (nom de trois communes en France). Mayart Porté dans l'Oise et dans le Nord, le nom se rencontre aussi sous la forme Mayard (03). Il semble que ce soit une variante de Maillard (voir ce nom). Autre possibilité : une variante de Médard. Il existe un hameau appelé Saint-Mayard à Billy (03). Mayaux Nom rencontré en Lorraine (54, 88). Il s'agit sans doute d'une variante de Mayer (Meyer), Mayeux, qui correspondent au français Maire (voir Maire et Lemaire). Mayen Surtout porté dans l'Isère, le nom désigne dans les Alpes les pâturages où les troupeaux arrivent en mai. C'est donc un topoyme devenu nom de famille. Un hameau s'appelle Le Mayen à Sainte-Foy-Tarentaise (73). Mayens Semble à rapprocher du mois de mai. Peut-être un enfant né en mai. Autre possibilité, une variante de Mayans, nom de personne d'origine latine (Manlius > Manlianus). Voir aussi Mayen pour une troisième possibilité. Mayer, Maier Voir Meyer. Mayeux Assez fréquent en Picardie, le nom est une variante de Mayeur, rencontré dans la même région. Signification : le maire (voir Lemaire). Maylié Nom surtout porté dans l'Ariège, dans l'Aude et la Haute-Garonne. Sens incertain. Peut-être un ouvrier travaillant dans une forge catalane. Le métier est attesté en occitan sous la forme malhier, nom dérivé de malh = marteau de forge. L'hypothèse est d'autant plus plausible que les forges catalanes étaient très nombreuses dans l'Ariège. Maylié Le nom, assez rare, est porté notamment dans la Haute-Garonne, où l'on trouve aussi la forme voisine Maylin. Cette dernière devrait être un nom de personne d'origine germanique, Magilin (racine magan = force). Quant à Maylié, il paraît correspondre à l'occitan malhièr (ouvrier qui dessert un feu dans une forge à la catalane, ou encore celui qui manie le marteau de la forge). Maymil Bien que très fréquent aujourd'hui à Villelongue-de-la-Salanque, le nom semble venir du Capcir (Formiguères, où il est d'ailleurs toujours représenté). Il me semble correspondre à Maymir, Maimir, patronymes souvent rencontrés en Catalogne du sud, qui équivaudraient au nom de personne d'origine germanique Ermemir (ermen = immense + mir = illustre). Voir aussi à Maumill. Mayneris Porté dans les Pyrénées-Orientales, c'est un nom difficile à déchiffrer. On le rencontrait autrefois surtout autour des mines de fer du Canigou (depuis le Vallespir jusqu'à Baillestavy). Peut-être une forme latinisée de Mayner, Mainer, un patronyme catalan qui correspond au nom de personne germanique Maginhari (magan = force, puissance + hari = armée), mais plutôt la latinisation d'un toponyme qui pourrait être *Maynères (voir Manière). Mayol Variante de Maillol (voir ce nom) portée surtout dans la région marseillaise. Le patronyme se rencontre cependant aussi dans des régions moins méridionales (44, 71 notamment). Dans ce cas, il faut y voir un adjectif dérivé du mois de mai (latin maius > maiolus), donné peut-être à un enfant né au début de ce mois (en ancien français, maiole = le premier jour de mai). Mayoral voir Majoral. Maza Nom porté dans l'Ardèche. C'est un toponyme, nom d'un hameau à Nozières et d'un lieu-dit à Villevocance (07), également hameau dans les Hautes-Alpes (Sigoyer). Peut-être un dérivé du mot mas. Mazagot Nom rare porté en Dordogne, en Gironde et dans le Lot-et-Garonne. On le rapprochera de Mazagol (19, 42). C'est un toponyme ayant le sens de petite ferme, métairie (cf. l'ancien français masage). Mazaleigue Désigne sans doute celui qui est originaire de Mazalaigue, hameau à Chamberet, dans la Corrèze. Variantes : Mazelaygue, Mazelaygues, Mazeleigue, Mazalaigue, Mazalègue. Le nom semble formé sur Mazal (dérivé de mas). On pourrait aussi envisager une variante régionale du prénom Madeleine, ce qui est tout de même plus aléatoire. Mazalon Nom surtout porté dans le Rhône. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, par exemple le hameau du Mazalon à Saint-Romain-de-Popey (69). Sens du toponyme : dérivé de mazal, lui-même formé sur le mot mas (domaine rural). Variantes : Masalon, Mazallon. Mazars Fréquent dans l'Aveyron (variante : Mazards), c'est un toponyme dérivé du latin mansus (= domaine rural, ferme). A noter le hameau de Mazars à Castelnau-de-Montmirail (81). La forme Mazas (31, 82) semble équivalente, tout comme Mazard (42, 26, 69). Mazaudier Porté dans la Lozère et les départements voisins, désigne le tenancier d'un mazaud, autrement dit un petit mas. Variante : Mazedier (23). Maze C'est dans la Seine-Maritime que le nom est le plus répandu. Il semble difficile de lui donner le sens de domaine rural, qu'il peut avoir en pays occitan. Sans doute s'agit-il de l'hypocoristique d'un nom de personne, reste à savoir lequel, ou encore d'une autre forme du breton Mazé (= Matthieu). En composition : Maze dit Mieusement (voir Mieusement). Mazé Surtout porté en Bretagne (29), également présent en Normandie, c'est une forme bretonne du prénom Matthieu. On trouve aussi la forme Mazéo dans les Côtes-d'Armor. Présent aussi dans le Sud-Ouest, le nom Mazé y désigne le tenancier d'un mas (domaine rural). Mazeau C'est dans le Périgord et le Limousin que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'un nom de localité (hameau ou ferme), diminutif de mas (voir Mas pour le sens). Variantes : Mazau, Mazaud, Mazeaud. Attention : quand le nom se rencontre en Bretagne (également Mazéau), on a affaire à une variante du prénom Matthieu. Mazelier Surtout rencontré dans l'Allier et le Puy-de-Dôme, c'est soit un nom de métier, le boucher (latin macellarius), soit l'habitant d'un mazel (= petit mas, au sens de domaine agricole). Je préfère la première hypothèse. Mazelin Patronyme rencontré en Lorraine. Difficile de se prononcer. Il pourrait s'agir d'un hypocoristique de Thomas, formé par aphérèse. On rencontre en Normandie (50) le matronyme Mazeline. Mazenod Surtout porté dans la Loire, devrait être un diminutif formé sur le mot 'mas' (= domaine rural, puis ferme). Variantes ou formes voisines : Mazenaud, Mazenet, Mazenot (42, 43, 69, 71), Mazenou, Mazenoux (19). Mazères Nom porté dans le Sud-Ouest (32, 65, 82). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Mazères, nom de plusieurs communes et de nombreux hameaux. Etymologie : le latin maceria(e) = mur de pierre, puis ruines. Variante : Mazère (24, 85, 41). Diminutif : Mazereau (86, 37), nom d'un hameau à Lignac, dans l'Indre (le Mazereau). Mazert Nom surtout porté dans le Gard, où il désigne celui qui est originaire du hameau du Mazert à Barjac. Un autre hameau s'appelle Mazert, à Journet (86). Voir aussi Dumazer. Mazet Nom assez fréquent dans l'Isère, la Loire et le Lot. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit (le) Mazet = le petit mas. Une commune de la Haute-Loire s'appelle Mazet-Saint-Voy. Mazevet, Mazévet Nom porté en Bretagne (22). C'est un diminutif formé sur Mazé, variante bretonne du nom de baptême Matthieu (voir Mathieu). Mazic Surtout porté dans le Cantal, c'est un toponyme avec le sens de petit mas (domaine rural) ou de buron (cabane pour la confection du fromage). Variante : Mazich. Mazier Le nom est surtout porté dans la Manche, on le rencontre aussi en Saône-et-Loire. On pensera à l'habitant d'un mas ou à un fermier, mais il faut aussi envisager une variante de Mazière (voir Mazères). A noter le hameau du Mazier à Varennes-Saint-Sauveur (71). Mazière Voir Mazères pour le sens. Le nom de famille est fréquent en Dordogne et dans la Haute-Vienne. Formes voisines : Mazieras (24), Mazières (31, 15, 24). De très nombreuses localités s'appellent Mazière(s). Mazin Surtout présent dans le Limousin et le Périgord, ce nom se rencontre aussi dans la Haute-Loire. C'est un dérivé de mas (exploitation agricole), utilisé soit comme diminutif (= le petit mas), soit pour désigner celui qui travaille au mas, le second sens me semblant préférable. Mazire Nom porté essentiellement en Normandie (76, 27). Aucune certitude quant à son explication, mais il pourrait bien s'agir d'une variante de Mazure, Masure, équivalent picard du manse médiéval (en occitan mas), autrement dit une demeure et les terres qui en dépendent. Mazou Nom surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques, mais on le trouve aussi en Limousin et en Roussillon. C'est l'équivalent du français maison, peut-être avec le sens de demeure isolée ou demeure importante, à moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'un diminutif de mas. Mazoyer Désigne le tenancier d'un mas (voir aussi Mas). Le nom est surtout porté dans l'Ardèche et la Saône-et-Loire. A noter l'amusant nom de famille Mazoyer dit Masurier (91), qui reprend deux fois la même activité. Variantes : Mazuyer (74, 71, 69), Masoyer, Masuyer (71). Mazué Le nom est surtout porté en Saône-et-Loire, où l'on trouve aussi les formes Mazuer et Mazuet. Il désigne un fermier, le tenancier d'un mas (forme contractée de Mazuyer, Mazoyer). Mazuel Porté dans le Puy-de-Dôme et la Corrèze, désigne le tenancier d'un mas, sans doute un fermier. Mazuir Nom porté dans l'Ain, rencontré aussi dans le Tarn. Peut-être une contaction de Mazuyer (tenancier d'un manse, fermier), ou bien un diminutif de mas. On trouve, toujours dans l'Ain, les noms de famille Mazuy et Mazuyt, apparemment variantes de Mazuir. Mazurais Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, où on le rencontre aussi sous la forme Mazuret. Variante : Mazuray (45). C'est un diminutif de Mazure (voir Masure), et donc un toponyme devenu nom de famille. Mazurek Diminutif du nom polonais Mazur, qui désigne celui qui est originaire de Mazurie (région lacustre et boisée du Nord-Est de la Pologne). Mazurier Porté à la fois dans le Limousin (87) et dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne le tenancier d'une mazure, petit domaine rural tenu par un fermier. Variante : Masurier (76). Mazzeo, Mazzei Variante du prénom italien Matteo (= Matthieu) surtout portée dans le Sud. Mazzocco Semble, comme Mazzucco, être un diminutif de Mazzo, hypocoristique de Giacomazzo (dérivé de Giacomo = Jacques en italien). Mazzoleni Nom italien désignant celui qui est originaire de la commune de Mazzoleni, dans la province de Bergame (Lombardie). Mazzoni Nom italien, dérivé le plus souvent du nom de baptême Giacomo (= Jacques), par aphérèse de Giacomazzo. Le rapport établi souvent avec le verbe ammazzare (= tuer) est plus improbable, vu la fréquence de noms comme Mazzoni, Mazzini, Mazzola et j'en passe. Mbarek Variante de Moubarak (mubârak > mbârak = celui qui est béni) rencontrée en Algérie et au Maroc. Dérivé avec suffixe d'appartenance : Mbarki. McCarthy Nom de famille irlandais. Forme anglicisée de Mac Cárthaigh, qui désigne le fils de Cárthach (nom de personne signifiant au départ aimable). McCormack Ou Mac Cormack. Surtout porté en Ecosse, désigne le fils de Cormack. Ce dernier nom, d'origine gaélique (Cormac), signifie fils (mac) du corbeau (corb). Variantes : Cormick, McCormick. McGowan, McGowen Porté en Irlande et en Ecosse, le nom désigne le descendant (mac) du forgeron. McGregor Désigne en Ecosse le fils de Gregor, équivalent du français Grégoire. Méal Porté dans les Côtes-d'Armor, il semble s'agir d'un terme évoquant la terre glaise, que l'on retrouve dans Coat-Méal, nom d'une commune du Finistère. Méalhie Porté aujourd'hui en Haute-Savoie, le nom semble originaire des Hautes-Alpes, où il est présent au XVIe siècle. Dans ce cas, il devrait désigner celui qui est originaire de Meailles (05). Le toponyme, mentionné sous la forme Mealha en 1351, correspond à l'ancien occitan mealha (= médaille, monnaie de faible valeur, également sorte de redevance). Méar Surtout porté dans le Finistère, le nom désigne un intendant selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), qui y voit le breton 'maer', équivalent de 'maire'. Il pourrait cependant s'agir d'une variante du prénom Médard. Mebarek, Mebarki Voir Mbarek. Mebrouk Variante de Mabrouk (voir ce nom). Meccheri Rare, ce nom italien est porté dans les environs de Lucca, à la limite entre la Toscane et la Ligurie. Sens incertain. Peut-être un dérivé de Mecchi, hypocoristique de Domenico (= Dominique) porté dans le même secteur géographique. Mech Nom porté dans le Sud et le Sud-Ouest. Désigne peut-être celui qui est originaire de Mech, hameau des Pyrénées-Atlantiques (commune de Bidache), mais il semble s'agir plutôt d'un sobriquet appliqué à une personne un peu niaise (occitan mec = stupéfait, sot, niais). Mechemache Egalement écrit Mechmache, c'est un nom kabyle qui signifie 'abricot', à rapprocher de l'arabe mishmish (le nom de famille Michmich existe lui aussi). Mecheriki Nom originaire d'Algérie. Signifie sans doute oriental (arabe mashriqiyy). Méchin, Mechin Nom surtout porté dans le Cher, il correspond à l'ancien français meschin, qui désignait soit un jeune homme, soit un valet, un domestique. Etymologie : comme l'actuel adjectif mesquin, le mot vient de l'arabe miskîn (= pauvre). Méchinaud Diminutif de meschin, qui désigne en ancien français soit un jeune homme, soit un valet. Le nom Méchinaud est surtout porté dans l'Ouest, comme ses variantes Méchineau, Méchineaud, Méchineaux et Méchinet. Mechregui Le nom correspond à l'arabe mashriqiyy (= de l'est, oriental). Meda Fréquent en Lombardie, désigne celui qui est originaire de Meda, dans la province de Milan. Le nom est également courant en Espagne et au Portugal, où plusieurs localités s'appellent Meda. Le toponyme désigne en général une borne, une limite (latin meta). Medam Le nom est porté par des Juifs séfarades du Constantinois ou de la Tunisie, mais originaires du Maroc. Sens incertain. On peut envisager un rapprochement avec le nom biblique Medân, porté par un fils d'Abraham et de Qetura (Genèse, 25:2). Médard, Médart, Madart Nom de personne d'origine germanique, Madhard (mad = respect ou math = force + hard = dur). Nom surtout répandu dans l'Est. Fêté le 8 juin, saint Médard est le patron des agriculteurs et des brasseurs. Il fut évêque de Noyon. Médecin Essentiellement porté à Nice, le nom est sans doute une francisation de l'italien Medicino, diminutif de Medico, Medici (= médecin, latin medicus). Meder Assez répandu dans le Bas-Rhin, c'est une variante de Maeder (voir ce nom). Medina Désigne celui qui est originaire de Medina, nom de localité très répandu en Espagne, qui signifie en arabe 'la ville' (madîna). Medina est également un nom de famille arabe, souvent porté par des juifs séfarades. Medioni, Mediouni Nom venu d'Afrique du Nord, porté par des musulmans et par des juifs. Désigne celui qui est originaire de Mediouna, nom de lieu ou nom de tribu, diminutif de Medina. La tribu des Mediouna est une fraction des Zenata, grande famille berbère. Le nom de famille Medioni est attesté au Maroc dès le début du XVIe siècle, porté par des juifs. Medrano Désigne le plus souvent celui qui est originaire de Medrano, commune espagnole dans la province de La Rioja. Meen Nom porté notamment dans l'Aube, mais qui vient sans doute d'Allemagne ou de Belgique. Plus courant sous la forme génitive Meens (59, 62), c'est un diminutif de noms de personne tels que Ménard (allemand Meinhard) formés sur Magin (racine magan = force, puissance). Meerschaut Nom flamand formé sur meersch (= marécage). Variantes : Meersschaut. Il pourrait désigner un bois (hout) marécageux, ou bien désigner celui qui habite un lieu-dit Meersch. Avec une autre finale : Meerschaert, Meerschart, Meersschaert. Mees Porté notamment en Moselle, c'est en principe un hypocoristique de Barthélémy. Cependant la variante Meis, rencontrée autrefois en Sarre, peut aussi faire penser à la mésange (allemand Meise), surnom éventuel d'un chanteur. Autre possibilité pour Meis : hypocoristique de Rémi (latin Remigius). Mefret Porté dans le Rhône, c'est un nom de personne d'origine germanique, Matfrid (maht = force, pouvoir + frid = paix). Variantes : Meffrey (38), Meffre (84, 26). Formes bretonnes Meffray, Meffrais (35). Meganck, Méganck On trouve ce nom dans le département du Nord et dans l'Oise. Il est également présent en Belgique, et désigne celui qui habite un lieu-dit appelé Meganck, canal apportant l'eau à un moulin (origine flamande). Mégard Surtout porté dans la Saône-et-Loire et dans l'Ain, serait un surnom donné à celui qui ne se tient pas sur ses gardes (ancien français mesgarder). Mège Porté surtout dans la Drôme et le Puy-de-Dôme (également Charente-Maritime), correspond à l'occitan metge (= médecin). Il peut parfois se rencontrer en Languedoc sous la forme Mégé, et dans ce cas il désigne un métayer. Mégimbir Un nom très rare dont j'ignore et la provenance géographique, et la signification. Si quelqu'un peut m'aider, il sera le bienvenu ! Megnegneau, Mégnégneau Uniquement porté dans la Mayenne, ce nom est un diminutif de Megnan, rencontré dans le même département. Quant à Megnan (variante Magnan), il correspond à l'ancien français maignain, maignan, qui désignait un chaudronnier ambulant (du bas-latin machina = métier). Mégret Surtout porté en Bretagne (22) et dans le Pas-de-Calais, c'est un sobriquet, diminutif de l'adjectif maigre. Méhats, Mehats Nom rencontré uniquement dans les Hautes-Pyrénées. Sans doute un sobriquet formé avec l'adjectif basque mehats (= maigre, mince). Mehault Autre forme de Mahault, Mahaut, qui correspond au prénom féminin Mathilde. C'est dans l'Ille-et-Vilaine que le nom est le plus répandu, mais on le trouve plus généralement en Bretagne et en Normandie, comme les variantes Mehat, Mehaud, Mehaut, Mehaute, Meheu, Meheust, Meheut, Meheux. Rappelons que la reine Mathilde était l'épouse de Guillaume le Conquérant, ce qui a largement contribué à la diffusion du matronyme. Mehée, Mehee On trouve ce nom dans l'Angoumois et en Champagne. Le dictionnaire de M.T. Morlet semble rattacher ce nom à l'ancien français meshait (= dommage, tort), et ce serait un surnom désignant celui qui a été victime de quelque injustice. C'est possible, mais j'ai bien envie de penser que Mehée est une forme de Mée, toponyme qui équivaut en langue d'oïl à l'occitan mas (= domaine agricole). Méhu Une forme du nom de baptême Matthieu, que l'on rencontre surtout en Bretagne. On trouve cependant pas mal de Méhu en Lorraine, et il n'est pas certain que le sens soit le même dans cette région. Meiffret Patronyme surtout porté en Provence. C'est un nom de personne d'origine germanique (Mathfrid : math = force + frid = paix). Formes voisines ou variantes : Meiffre, Meiffred, Meiffredi, Meiffredy, Meiffren, Meifredi, Meifredy, souvent rencontrées dans les Alpes du sud. Meignan Variante de Maignan (= chaudronnier ambulant) portée dans la Mayenne et les départements voisins. Formes voisines : Meignant (49, 37), Meignein (10, 88), Meignen (44, le nom a pu aussi désigner un personnage estropié), Meignent (37), Meignien (88, 77), Meignin (03, 87). Meilhac Le nom est porté dans le Limousin (19, 87). Variante : Meillac (12, 87). Il désigne celui qui est originaire de Meilhac, commune de la Haute-Vienne, ou d'un hameau portant le même nom. Signification : le domaine de Maelius, nom d'homme latin. Les formes Meillat (87) et Meilhat (43) devraient en être des variantes. Meille Le nom est surtout porté dans la Drôme. On le rencontre aussi dans le Var et en Savoie. Il désigne en principe celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Meille. Pour les régions concernées, on pensera à Meille, nom de deux hameaux à Bonnieux et à Rustrel (84), et à la Haute Meille et la Basse Meille à Bellevaux (74). Sens incertain. A noter aussi qu'en ancien français meille est un adjectif signifiant 'jaunâtre' (possibilité de sobriquet). Meira Portugais ou galicien, désigne celui qui est originaire de Meira, nom de deux localités en Galice (provinces de Lugo et Pontevedra). Meiresonne Patronyme porté dans le département du Nord, où l'on trouve aussi les formes Meirisonne, Meirissonne, également présent en Belgique (variante : Meijerson). Désigne le fils (néerlandais zoon) de Meire, un nom qui pourrait correspondre à Meier (= fermier, métayer). Meisch Nom porté notamment au Luxembourg et en Moselle. Je n'en connais pas le sens. Il faut peut-être le rapprocher de Masch (= pâturage humide, prairie marécageuse, autre forme de Marsch, Mersch). Meissimilly Nom porté dans les Hautes-Alpes. Correspond au nom de baptême Maximilien (rencontré comme patronyme dans le Loiret), du latin Maximilianus, dérivé de Maximus (= le plus grand). Plusieurs saints ont porté ce nom, le plus connu étant un martyr de la fin du IIIe siècle, décapité à Carthage pour avoir refusé de servir dans l'armée. Meissonnier Le nom désigne un moissonneur. Il est surtout porté dans la Lozère et l'Hérault, ainsi que dans le Var. Variantes : Meisonnier (48), Meissonier (83). Méjane Nom surtout porté dans l'Aveyron. Variantes : Méjanes, Méjeane. Désigne celui qui habite un lieu-dit Méjane(s) ou qui en est originaire. Le toponyme est très fréquent dans le Rouergue et les Cévennes. Il vient du latin medianus, et semble évoquer un domaine situé entre deux agglomérations. Mejecaze Nom surtout porté dans le Lot et l'Aveyron. Variantes : Mejecase, Mejecazes, Mejescaze, Mejescazes. Il signifie mot à mot la maison du milieu (au milieu du village, ou entre deux villages). Mejia Ou Mejía. Nom de personne espagnol qui correspond au français Messie, désignant le Christ. L'étymologie est l'hébreu d'origine araméenne mâshîaH (= oint par le Seigneur). Le nom s'appliquait dans la Bible à tout personnage investi d'une mission divine. Mekerke Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Mekercke, Mekerque, Meykerke, Meykerque. Il s'agit d'un toponyme dans lequel on reconnaît facilement la finale -kerke (= église), mais dont le premier élément est plus obscur. Difficile aussi de localiser ce toponyme : peut-être Meetkerke, commune de Flandre occidentale. Mekiri Ce nom arabe, formé avec le suffixe d'appartenance -i, peut venir soit de maqir = amer, soit de mâkir = coquin, rusé. Melamed Nom hébreu, m(e)lammedh, qui signifie 'maître d'école'. Melan Nom porté dans le Sud-Est (06, 83). Peut désigner celui qui est originaire du village de Mélan (Le Castellard-Mélan, 04), ou encore correspondre à l'italien Melano (originaire d'une localité appelée Melano, toponyme rencontré dans les Apennins et en Suisse). Je ne connais pas le sens du toponyme : peut-être un rapport avec le pommier ? Melchior Surtout porté en Lorraine (88, 57), également présent à la Réunion, c'est un nom de baptême évoquant l'un des trois rois mages (hébreu malkî = roi + or = lumière). Le nom est fréquent en Italie, sous les formes Melchiore, Melchiori, Melchiorre, Melchiorri. Melendez Variante de Menendez (voir ce nom). Meley Nom porté dans la Loire, également présent en Seine-Maritime. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant un lieu planté de pommiers (variante Melay, nom de trois communes françaises). Melgar Pour la France, c'est en Guadeloupe que le nom est le plus répandu aujourd'hui. On le rencontre aussi dans le Sud-Ouest. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Melgar, toponyme fréquent dans le nord de l'Espagne (sans doute de l'espagnol melgar = luzerne, mais une origine basque n'est pas à exclure). Melia Le nom est originaire des Baléares. Soit il s'agit d'un nom catalan, et dans ce cas on peut penser au nom de personne latin Aemilianus (en français Emilien), avec aphérèse de la première syllabe. Soit il s'agirait d'un nom arabe, selon De B. Moll. Autrefois, un domaine s'appelait l'alqueria Malian. Meliande En France (Méliande), le nom est porté dans les Pyrénées-Atlantiques et désigne celui qui est originaire de Méliande, nom de fermes ou hameaux à Pontacq et à Sainte-Suzanne (source : M.T. Morlet). On trouve aussi beaucoup de Meliande au Brésil, le nom étant également présent en Italie, avec un sens qui m'est inconnu. Méliande Le nom est porté dans le Sud-Ouest (64, 40, 47). Il devrait s'agir d'un toponyme, reste à le localiser et à en connaître le sens ! Melignon Nom porté en Lorraine (57, 55). C'est sans doute un diminutif de Melin, forme avec aphérèse du prénom médiéval Amelin (voir Ameline). A noter cependant qu'en ancien français l'adjectif 'melin' signifiait 'jaunâtre, de la couleur du miel'. Melinand Porté dans la région lyonnaise, c'est un diminutif de Melin, nom qui peut avoir deux significations : soit une variante de 'moulin', soit une aphérèse du nom de personne Amelin (voir Ameline). Vu la localisation, la première solution paraît préférable. Melion Nom que l'on trouve dans l'Eure et en Béarn. Eventuellement un hypocoristique d'Emile (Emilion). Mais, en Béarn, semble plutôt désigner celui qui est originaire de la commune de Meillon (64). Mellarède Nom rare porté dans le Gard. Il devrait s'agir d'un toponyme désignant une pommeraie, variante de l'occitan malareda (un hameau s'appelle la Malarède à La Roque-Sainte-Marguerite, dans l'Aveyron). Mellé Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Mellé ou Meslé (= lieu planté de néfliers, nom d'une commune de l'Ille-et-Vilaine et de nombreux hameaux). On peut envisager parfois un rapport avec l'ancien français melé (= jaunâtre, de la couleur du miel). La forme sans accent (Melle), portée notamment en Charente-Maritime, renvoie peut-être à la commune de Melle (79), ou à d'autres localités appelées Mesle. Melly Nom surtout porté en Alsace, également présent dans l'Oise. On rencontre la forme Mely, Mély en Moselle et dans le Nord. Il s'agit peut-être d'un nom de localité. Reste à situer cette localité ! A noter qu'il existe une agglomération appelée Mely en Belgique, à Bohan (province de Namur). Autre hypothèse, sans doute préférable : une variante de Melis, Mellies, nom de personne fréquent en Allemagne qui correspond au latin Amelius (français Amiel). Melous Nom rare porté notamment dans le Tarn, qui pourrait désigner celui qui est originaire de Melou, hameau à Najac (12). Autre possibilité : l'adjectif occitan melos (= mielleux). Meloux Patronyme rencontré dans l'Allier notamment. Il s'agit sans doute d'un nom de personne d'origine germanique, Malwulf (madal = conseil, réunion + wulf = loup), qui donne également le nom Maloux, rencontré dans la Nièvre. Melouzay, Molozay Nom rencontré dans la région lyonnaise. Il s'agit sans doute d'un toponyme, assez proche de Meloisey (nom d'une commune de la Côte d'Or, près de Beaune). Ces toponymes semblent correspondre à l'ancien français moloise, meloise (= lieu humide). Melouzet Nom extrêmement rare, peut-être originaire de la région lyonnaise. C'est apparemment un diminutif de Meloux (voir ce nom). Voir aussi Melouzay. Melzer Porté dans le Haut-Rhin et la Moselle, le nom se rencontre aussi sous la forme Mälzer. Il désigne celui qui prépare le malt (allemand Malz) nécessaire à la confection de la bière. Avec le même sens : Melz. Mémain Variante de Mesmin (voir ce nom) portée en Poitou-Charentes, où l'on trouve aussi la forme Mémin. Memier Rare et porté dans l'Yonne, c'est un ancien nom de personne (latin Memorius) popularisé par un martyr fêté le 7 septembre (il était paraît-il très honoré dans la région de Troyes). Ménabé "Porté dans la Haute-Loire, c'est un nom de sens obscur. Peut-être le surnom d'un gardien de bêtes (""mène bien"")." Ménage Assez fréquent dans l'Ouest, c'est un toponyme avec le sens de maison, manoir (ancien français mesnage). Ménager Fréquent en Loire-Atlantique, le nom a eu plusieurs sens en ancien français (mesnagier). Le plus courant semble avoir été celui d'ouvrier agricole, journalier. Mais il a pu aussi désigner l'habitant d'une maison, d'un manoir (mesnage), ou encore l'administrateur d'un domaine, et enfin un domestique. Variante : Ménagier (03). Menaitreau Variante rare de Ménétreau. Pour le sens, voir Ménétrier. Menanteau Surtout porté dans le Maine-et-Loire, c'est un diminutif de Menant, nom qui correspond à l'ancien français manant. Attention, manant est un terme trompeur : son sens de paysan, rustre, n'apparaît qu'à la fin du XVIe siècle. Au moyen âge, il désignait celui qui possédait une demeure riche. Ménard Nom de personne d'origine germanique, Maginhard (magin = force + hard = dur). Le nom Ménard est fréquent dans l'Ouest (Maine-et-Loire). Menatory Nom rare porté dans le Gard et les Bouches-du-Rhône. Semble une forme latinisée de l'occitan menador (= celui qui conduit, notamment celui qui mène un troupeau). Mendel Porté notamment en Alsace, c'est parfois un nom de personne d'origine germanique (Mendilo : mendi = joie, selon M.T. Morlet, diminutif de Meinhard selon Bahlow). Mais le plus souvent il s'agit d'un nom porté par des juifs askhénazes, à rattacher sans doute à l'hébreu mena'hem (= consolateur), éventuellement à Emmanuel (voir ce nom). Variantes et diminutifs : Mendele (Mendelé), Mendels, Mendelin, Mendelsohn, Mendelson, Mendelssohn. Mendes, Mendès Nom portugais qui correspond au castillan Menendez (galicien Mendez). Il est formé sur Menendo, sans doute nom de personne d'origine germanique (Ermengild : ermen = immense + gild = tribut). Le patronyme est souvent porté en France par des juifs séfarades (variante Mendès). Mendès-France Nom de famille composé porté par des juifs séfarades. Voir Mendes et France. Mendi Nom basque désignant celui qui habite la montagne (basque : mendi). Dérivés : Mendia, Mendiara. Mendiburu Egalement Mendiboure, Mendibure. Nom basque désignant celui qui habite en haut, à l'extrémité (buru) de la montagne (mendi). Mendonça Nom portugais. C'est un toponyme, à rapprocher de l'espagnol Mendoza, nom d'une commune de la province d'Alava. Le toponyme est d'origine basque : mendi = montagne + otz = froid. Meneguzzo, Menguzzo MENEGUZZO (ou MENGUZZO) est un diminutif italien formé sur MENICO, qui est lui-même un diminutif hypocoristique formé par aphérèse (suppression de la première syllabe) sur le nom de baptême DOMENICO (= Dominique). Menelet Le nom est porté en Bourgogne (21), où l'on trouve aussi les formes Menelot, Menelotte. C'est un diminutif de Menel ou Mesnel, mais difficile de savoir le sens exact de ces noms. Mesnel est attesté en ancien français (Godefroy) pour désigner une huche. L'adjectif 'menèl' a eu en occitan le sens de 'petit' (conservé dans 'dit menèl' = le petit doigt). Cette piste semble intéressante, mais il faudrait trouver une confirmation d'un tel sens en Bourgogne. Enfin, M.T. Morlet signale l'ancien français 'menel' avec le sens de 'poignée'. Menendez Patronyme espagnol formé avec le suffixe de filiation -ez sur Menendo, nom de personne d'origine wisigothique, Ermenegild (ermen = immense + gild = tribut). On le rencontre aussi sous la forme Mendez. Meneret Nom surtout porté en Dordogne. C'est un diminutif de Menier, un nom pour lequel on dispose de deux possibilités : soit un toponyme désignant une mine en occitan, soit un nom de personne d'origine germanique, Maginhari (magan = force + hari = armée). Menesguen "Porté dans le Finistère, c'est un toponyme (= la colline blanche, éventuellement la colline sacrée, ""gwenn"" ayant eu autrefois le sens de ""pur, sacré""), nom de plusieurs hameaux." Menet C'est dans le département du Nord que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre aussi dans de nombreuses autres régions de France (44, 36, 64 notamment). Dans le nord de la France, il désigne le cadet de la famille (latin minus natus, ancien français mainsné, mainé = puîné). Ce sens est possible ailleurs, mais il faut aussi penser à un toponyme occitan, sans doute avec le sens de 'petite mine'. Toujours en occitan, le nom 'menet' désigne un bigot, également une personne trop confiante, un peu trop simple. Ménétrier Nom fréquent, surtout porté en Franche-Comté (variante : Ménettrier). Son sens est très proche de celui du mot ménestrel, mais il faut sans doute oublier l'image du poète-musicien allant de château en château. En fait, le ménétrier est le plus souvent un artisan, voire un serviteur. A noter quand même qu'il a aussi désigné un musicien populaire faisant danser les villageois, mais ce dernier sens est sans doute trop tardif pour expliquer le patronyme. La variante Ménestrier est plutôt bourguignonne. Menétrieux Voir Ménétrier pour le sens. Le nom est porté dans l'Ardèche. Meney Porté dans la Haute-Saône et le Rhône, le nom se rencontre aussi dans le Pas-de-Calais. Il pourrait s'agir d'un toponyme (reste à le localiser), mais on pensera aussi à une variante de Menet (voir ce nom). Menez, Ménez Fréquent dans le Finistère, c'est un toponyme avec le sens de montagne, colline (breton menez). Le nom se rencontre aussi dans le Nord, où c'est une variante de Menet (voir ce nom). Meng Nom porté en Alsace-Lorraine. Il s'agit d'un surnom donné à une personne grande (étymologie : le latin magnus = grand). On trouve aussi les variantes Menge, Mengis, Mengs, Mengus. Mengarduque Présent dans la Haute-Garonne depuis le XVIIe siècle, semble un diminutif en -uc de Mengard, lui-même hypocoristique formé par aphérèse sur le nom de personne d'origine germanique Ermengard (racine ermen = très grand). On trouve dans le même département la forme Mengardon. Mengeot Rare, le nom est porté notamment dans la Gironde, mais toutes les mentions anciennes le situent en Lorraine (54, 55, 88). C'est une variante de Mangeot (54), hypocoristique de Demange (= Dominique). Avec un autre suffixe : Mengin (88, 54). Mengus Surtout présent en Alsace-Lorraine. C'est une forme latinisée de Meng, qui correspond à l'adjectif latin magnus (= grand). Menguy "Très fréquent en Bretagne (22). C'est un ancien nom de baptême, composé des racines maen (= pierre, ou plutôt puissant, grand, du latin magnus) et ki (= chien). Comme il s'agit au départ d'un nom de guerrier, A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) propose la traduction ""puissant comme un chien"", donc ""guerrier puissant""." Menier Patronyme rencontré le plus souvent en Bretagne (22, 56), où il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Maginhari (magan = force + hari = armée). En pays occitan, où on le rencontre parfois aussi, c'est un toponyme désignant une mine. Ménigon Nom surtout porté dans le Cher. Pourrait désigner celui qui est originaire du Ménigon, hameau de la Nièvre (Cournon). Aucune idée sur le sens du toponyme. Menjucq Nom béarnais assez rare. Pourrait être un sobriquet appliqué à une personne gloutonne, qui mange beaucoup. Menna Nom italien fréquent dans la région napolitaine et dans les Abruzzes. Rencontré en Sicile et en Calabre sous la forme Minna, il signifie 'téton', surnom dont le sens précis reste à définir. On évoque parfois aussi un diminutif féminin du prénom Giacomo (= Jacques). Le nom est plus rarement par des arabes, pour qui il doit avoir le sens de 'grâce, don' (de Dieu), sens qui apparaît aussi dans le nom Mennad (arabe minnat). Mennechet "Patronyme porté en Picardie (02). Variantes : Mennechey, Mennechez. On rencontre plus souvent les formes Mennecier, Mennessier, Mennessiez. Il s'agit d'un ancien nom de baptême très en vogue dans cette région au moyen âge, Manassès, Manassé. C'est un prénom d'origine biblique, porté par l'un des fils de Joseph, ancêtre d'une demi-tribu d'Israël. L'étymologie donnée par la Genèse est l'hébreu nashah (= oublier), le nom signifiant ""Dieu n'a pas oublié""." Menoret, Ménoret Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique, tout comme sa variante Menoreau. Il paraît s'agir d'un diminutif de Menor, qui correspond au latin minor (= plus petit), souvent utilisé dans les actes pour différencier, dans une famille, le plus jeune du plus ancien. On ne peut cependant négliger la piste bretonne, qui ferait de Menoret un ancien nom de personne composé des racines maen (= grand, puissant) et uuoret (= secours). Menourie Le nom est porté dans le Loiret. Il est plus fréquent sous la forme Menoury (44). Apparemment il s'agit d'une variante de Manoury (voir ce nom). Menozzi Surtout porté en Corse, c'est un dérivé de Meno, Meni, hypocoristique de l'italien Menico, qui est lui-même une aphérèse de Domenico (= Dominique). Avec un autre suffixe : Menotto, Menotti. Mens Surtout porté dans le Finistère, le nom est considéré par A. Deshayes (dictionnaire des noms de famille bretons) comme une variante de Méance, ancien nom d'une fête religieuse qui serait la mi-carême, également prénom féminin au moyen âge. Mensch Nom porté notamment dans le Haut-Rhin et la Moselle. Correspond le plus souvent à l'allemand Mensch (= homme), avec un sens qui reste à préciser. Peut aussi être un hypocoristique de divers noms de personne, en particulier Meinhard. Menu Fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais, la Marne et l'Aisne, désigne un homme petit. Variantes : Menut (43, 87), Menuz (74). Diminutifs : Menuet (44, 85, 79), Menuey (70), Menuez (88, 55, 54), Menuel, Menuelle (10) et sans doute Menuteau (17, 72). Menuge, Ménuge Assez courant dans le Nord-Pas-de-Calais, ce nom me paraît bien délicat à analyser. Pour l'instant, je préfère m'abstenir, même s'il semble y avoir un rapport avec l'ancien français menuise (petit poisson, menu fretin, également petit objet, menu morceau). Menvielle Surtout porté en Béarn, désigne celui qui est originaire de Menvielle, nom de trois hameaux dans les communes de Simacourbe et d'Estos (64), et de Villemande (82). Sens du toponyme : peut-être le grand domaine (magna villa). Le nom rare Menviel semble en être une variante. Formes similaires : Mainvielle (33, 47, 17), Minvielle (64), Mainviel, Minviel (17). Menzin Nom porté en Lorraine. Apparemment un diminutif de Menz, hypocoristique du nom de personne d'origine germanique Meinhardt (Maginhard : magin = force + hard = dur). Mequinion, Méquinion Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est un dérivé de Mequin, Méquin, forme picarde de l'ancien français meschin, qui désignait un jeune homme, éventuellement un futur chevalier, mais le plus souvent un serviteur (en vieux picard, une méquinne était une servante). Variantes : Méquignon, Mequignon, Mecquignon, Mecquinion, Mecqinion. Merah, Mrah Correspond à l'arabe maraH = jovialité. Nom sans doute donné à une personne joyeuse, ou comme symbole de joie. Meral Ou Méral. Le nom est surtout porté dans le Cantal, mais on le rencontre aussi en Bretagne. Dans tous les cas il semble s'agir d'un toponyme. Une commune de la Mayenne s'appelle Méral. C'est également le nom d'un lieu-dit à Rodelle (12), et de deux hameaux en Haute-Savoie (Eloise, Seyssel). Il faut sans doute rapprocher ce nom de Mairal (11), toponyme désignant des cours d'eau. Mercadal Nom catalan désignant le lieu où se tient le marché. C'est donc un toponyme devenu patronyme. Une ville de l'île de Minorque porte ce nom. Mercader, Mercadier Equivalents catalan et occitan du français Marchand, formés comme lui à partir du latin mercatus (= marché). Mercadiel, Mercadieu Voir Marcadieu. Mercado Nom porté en Espagne. Désigne celui qui habite un lieu-dit (el) Mercado ou qui en est originaire. Sens du toponyme : lieu où se tenait un marché. Mercenne Patronyme porté dans la Sarthe. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin, par exemple le hameau de Marcenne, dans la Manche (Saint-Jean-du-Corail). On trouve dans le même département le ruisseau de Marsenne à Romagny. M.T. Morlet signale dans la Sarthe un lieu-dit Marcennes à Mulsanne. Variante : Mersenne. Mercereau Diminutif de Mercier (voir Marcé pour le sens) porté surtout dans l'Ouest (44, 85). Les formes similaires Merceret, Mercerat se rencontrent en Franche-Comté, en Bourgogne, en Savoie et en Suisse. Merceron Diminutif de Mercier (voir Marcé pour le sens) porté surtout dans la Vendée et les Deux-Sèvres. Merchier Forme picarde correspondant au métier de mercier (= marchand, voir Marcé). Variantes : Mercher, Merchez, Merchié, Merchiers, Merchiez. Mercier Nom de métier. Voir Marcé. Merckling Surtout porté dans le Bas-Rhin et la Moselle, le nom semble renvoyer à un toponyme, peut-être Merklingen (Bade-Wurtemberg). Autre possibilité : diminutif de Merk, Merkel, noms de personne germaniques formés sur la racine marcha (= frontière), ce qui semble le cas pour Mercklen et Mercklin (68). Mercredi Nom porté dans l'Allier et le Puy-de-Dôme. Pour le sens, voir Mardi. Mercs Nom rare rencontré dans les Vosges. Semble correspondre au nom de baptême Marc, et être une variante de formes telles que Merckx. Mercy Nom rencontré en Lorraine (54). C'est un toponyme assez fréquent qui désigne un nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum à partir du nom latin Marcus ou Martius). Deux communes portent ce nom dans l'Yonne et l'Allier, mais le lieu-dit existe aussi dans le 54. Merda Variante du prénom Médard (voir ce nom), portée notamment dans l'Aisne. Merdy Désigne celui qui habite un lieu-dit le Merdy, toponyme très fréquent en Bretagne désignant la maison (ty) de l'intendant (maer), celui qui administrait les terres du seigneur. Le nom de famille est surtout porté dans le Finistère (variante : Merdi). Autres formes : Le Merdi (22), Le Merdy (56). Méré Nom surtout porté dans la Vienne, également présent en Maine-et-Loire. Désigne celui qui est originaire de Méré nom de plusieurs hameaux et de deux communes (Yonne et Yvelines). Sens du toponyme : ancien domaine gallo-romain, Mariacum, formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne, sans doute Marius. Merel, Mérel Le nom est notamment porté en Bretagne (44, 35) ainsi que dans le Pas-de-Calais. On trouve la forme Merelle en Picardie (80, 02). Plusieurs possibilités : d'abord un toponyme ayant eu le sens d'écluse, ensuite un terme désignant un jeton et un jeu joué sur une sorte de damier avec ces jetons (surnom possible pour un joueur). Meren San doute une personne originaire de Mérens dans le Gers ou de Merens-les-Vals dans l'Ariège (avec disparition du S final). Meresse Rencontré en Picardie (60, 59), le nom est une variante de Mairesse, représenté dans le même secteur géographique. C'est un matronyme formé sur Maire (= la femme de Maire, éventuellement la femme du maire, sachant que le mot n'avait pas le même sens qu'aujourd'hui. Voir Maire). Meressoone Aujourd'hui apparemment disparu, a dû désigner le fils de celui qui s'appelle Meresse (voir ce nom). Mereu Nom de famille très fréquent en Sardaigne, d'où il s'est ensuite répandu dans une bonne partie de l'Italie. Malheureusement son sens n'est pas évident. La Sardaigne ayant été colonisée au moyen âge par les Catalans, on envisage parfois une déformation du patronyme catalan Moreu : seul problème, celui-ci est lui-même considéré comme une déformation du français Moreau. Meriau Nom surtout porté en Vendée. On peut lui trouver hélas des tas de significations, sans savoir laquelle sera la bonne. En ancien français le mot merel, marel, meriel désignait un jeton, une pièce de monnaie, et il semble avoir été très utilisé à propos des jeux de hasard. Dans ce cas, je pense que le nom Meriau désignerait un joueur. Mais il est fort possible que Meriau et sa variante Meriaud soient tout simplement des diminutifs de Marie (le a se fermant souvent en e en Vendée et dans les pays de Loire). Le nom Mériaux, très fréquent dans le Nord, est pour sa part considéré comme un diminutif de Maire. Meric Hypocoristique de Aymerich, Americh (voir ces noms), formé par aphérèse. Mérienne Le nom est assez répandu dans la Mayenne. Il désigne en ancien français l'heure de la sieste (également appelée 'méridienne'), et pourrait être le surnom d'un homme peu enclin au travail. Autre solution : variante du nom de personne breton Mérien, Merrien (racine meur = grand). Mérigot Nom fréquent dans la Haute-Vienne et dans l'Indre. On trouve aussi en Limousin les formes voisines Mérigout, Mérigoux, Mériguet, Mérigaud. Ce sont des diminutifs de Meric (voir ce nom). Meriotte Porté en Normandie (14, 76), c'est un matronyme, variante probable de Mariotte (diminutif de Marie). Méritan Le nom est porté dans le Sud-Est (13, 84). Il est mentionné dans le Vaucluse à la fin du XVe siècle, venant peut-être d'Italie (Suse). Le nom de famille Meritano existe d'ailleurs dans le Piémont, où il est assez rare. La finale -an(o) laisse supposer que le nom correspond à un toponyme. Reste à savoir lequel. Merlat Sans doute un dérivé de merle (catalan merla, du latin merula), nom d'oiseau assez fréquent comme patronyme, pour désigner celui qui siffle comme un merle. Merle Surnom donné à celui qui chante ou siffle comme un merle. Le nom est très fréquent dans la région lyonnaise (43, 69, 71). Merlen Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Pourrait désigner celui qui est originaire de Merlin, nom d'une commune du Hainaut, comme le laisse supposer la forme flamande Van Merlen. On ne peut cependant négliger le merle, surnom donné à un chanteur ou un siffleur. Merliac Nom assez rare, surtout porté dans l'Ariège, dont il pourrait être originaire. Aucune certitude quant à sa signification, mais renvoie certainement au nom d'une ancienne localité (suffixe -ac, caractéristique des noms d'anciens domaines ruraux devenus villages). Reste à situer cette localité avec précision. Merlin Nom très répandu dans toute la France, en particulier dans le Pas-de-Calais et le Loiret. Popularisé par les romans de la Table ronde, il est d'origine galloise (Myrddin, dérivation régressive du nom de lieu Caerfyrddin, plus connu sous la forme Carmarthen, où serait né l'enchanteur Merlin). Variante : Merly (Sud-Ouest). Mermet Très courant en région Rhône-Alpes, c'est un diminutif du nom savoyard Merme, sobriquet désignant une personne très petite (latin minimus). On trouve également, avec le même sens, Mermaz et Mermoz. Mermillod Diminutif de Merme (voir Mermet) porté en Savoie. Variante : Mermilliod. Comme c'est souvent le cas en Savoie, ce patronyme est à l'origine de nombreux noms composés permettant d'éviter les homonymies : Mermillod-Anselme, Mermillod-Baron, Mermillod-Blardet, Mermillod-Blondin, Mermillod-Bontemps, Mermillod-Grossemain, Mermillod-Poensi (ou Poincy), Mermillod-Pupil. Mernier Porté dans les Ardennes et en Belgique, le nom paraît désigner celui qui travaille dans une marnière, tout comme Marnier (44, 58, 45). Méronain Nom très rare dont l'origine géographique ne m'est pas connue. Sans doute un dérivé de Méron (86, 79, 35), qui devrait être une variante de Maron, nom de personne d'origine germanique (racine mar = célèbre). A noter cependant que Méron est aussi un village de la commune de Montreuil-Bellay (49). Merot, Mérot Nom de famille surtout porté dans le Centre (18, 36, 23). On le considère comme un diminutif de Maire (voir Lemaire). Il faut, du moins dans le Centre, penser aussi à une variante de Méreau, désignant celui qui est originaire de la commune de Méreau, dans le Cher. Merou, Mérou Rien à voir avec le poisson du même nom. Ce patronyme est un nom de personne d'origine germanique, Mariwulf (mari = célèbre + wulf = loup). On le rencontre dans les Pyrénées-Orientales et le Tarn, mais aussi dans l'Orne. Merour, Mérour Surtout porté dans le Finistère, le nom désigne en breton un métayer. Avec le même sens : Merer (29). Mérouze Le nom est surtout porté dans le Calvados (également 61, 72). Il devrait s'agir d'un matronyme formé sur le nom de personne Mérou (voir ce nom). Merouzeau, Mérouzeau Nom porté dans les Deux-Sèvres et la Vienne. Il devrait s'agir d'une variante de Marouzeau (23), désignant celui qui est originaire du mas Rouzeau (un hameau de la Creuse s'appelle Masrouzeau, commune de Saint-Léger-Bridereix). Variante : Marouseau. Merrant Nom porté en Bretagne (29, 22). Variantes : Merrand, Mérant. Sens incertain. Peut-être le participe présent de l'ancien français mairer, merer (= maîtriser, gouverner). Merriot Nom assez rare porté dans le Nord et dans la Marne, rencontré aussi sous la forme Merriaux. C'est un diminutif de l'ancien nom de baptême Merry, nom de personne d'origine germanique (Mederic < mad = respect + ric = puissant). Merson Nom porté en Lorraine et dans l'Ouest (44). Désigne un marchand (ancien français merc, mers, merz = marchandise). Merten, Mertens Voir Maertens. Mertz Surtout porté en Alsace, c'est un ancien nom de baptême que Bahlow rattache au latin Martius (= Mars), mais que M.T. Morlet fait venir du germanique Marizo (dérivé formé sur mar = célèbre). Le nom de famille se rencontre aussi dans le Nord et en Belgique, où il a un autre sens : c'est une variante de Merts, génitif de Mert(en), forme flamande de Martin. Mervay Nom beaucoup trop rare pour qu'on puisse faire une idée sur son origine. La finale -ay laisse penser à un ancien nom de localité, mais je ne trouve rien qui corresponde. Quelques rares porteurs en Normandie dans la première moitié du XXe siècle. Merveille On rencontre ce nom dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Formes voisines : Mervaille, Mervaillie, Merveillie. C'est certainement une déformation d'un toponyme, peut-être Merville, nom d'une commune du Nord. De son côté, Mervaille pourrait évoquer la commune de Merval, dans l'Aisne. Mervelay, Mervelet Nom rencontré surtout dans les Vosges (Saint-Dié notamment). Le dictionnaire de M.T. Morlet en fait un diminutif de merveille. Je pencherais plutôt pour un nom de localité, peut-être Merviller, près de Baccarat. Méry Surtout porté dans le Centre (36, 37), c'est un nom de personne d'origine germanique (Mederic < mad = respect + ric = puissant), rencontré aussi sous les formes Médéric, Merri, Merry. Le patronyme peut aussi désigner celui qui est originaire de Méry, nom de plusieurs communes et de nombreux hameaux. Mesa Nom d'origine espagnole. Désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Mesa, nom de nombreuses localités. Sens du toponyme : plateau. Mesange Le nom est surtout porté dans la Sarthe. On le rencontre aussi sous la forme Mesenge dans l'Orne. Il renvoie à la mésange, soit comme sobriquet, soit comme toponyme (lieu fréquenté par la mésange). Il existe un hameau appelé le Ruisseau de Mésange à Saint-Mars-sous-Ballon (72). Mesbah Nom de personne arabe correspondant au mot miSbâH (= lampe, flambeau). Mescènes Nom porté à la Réunion. Variantes : Mescène, Mexènes. Impossible pour l'instant de trouver une solution, faute de données généalogiques sur l'origine géographique du nom. Mesguich Nom berbère porté par des juifs d'Afrique du Nord. Il semble renvoyer à Sidi Mezghiche, localité située dans la région de Constantine. Selon Laurent Herz (Dictionnaire étymologique des noms de famille français d'origine étrangère et régionale), il pourrait s'agir au départ d'un diminutif du nom de personne et nom générique amazigh (= Berbère, homme libre). Meslet Nom porté dans l'Ouest, rencontré aussi sous la forme Meslay. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Meslet. Sens du toponyme : plantation de néfliers (mesle = nèfle en ancien français). Pour Meslay, on peut dans certains cas envisager aussi un nom de domaine gallo-romain (suffixe -acum) formé à partir d'un nom d'homme. Meslier On rencontre ce nom dans l'Ouest, et c'est en Charente qu'il est le plus fréquent. En ancien français, la mesle était la nèfle (latin mespilum > mespila), et le meslier le néflier. Il s'agit donc de celui qui est originaire du lieu-dit (le) Meslier ou qui y habite. Meslin Surtout porté dans la Manche, c'est une variante du nom de personne Merlin (voir ce nom). Le patronyme est à l'origine de la commune de Saint-Meslin-du-Bosc, dans l'Eure. Mesmin Forme populaire du nom de baptême Maximin (voir ce nom) portée surtout dans l'Indre et la Vienne. Variante : Mesmain. Mesnard Fréquent en Charente, c'est une variante de Ménard (voir ce nom). Mesnil, Mesniel Voir Dumesnil pour le sens. Ces formes, tout comme la variante Mesnel, se rencontrent en Normandie. On trouve aussi Maisnil en Picardie. Mesplé Egalement Mesple. Caractéristique du Sud-Ouest et notamment du Béarn, désigne un lieu où pousse le néflier (latin mespilus). Mespouille Le nom semble venir du Cantal. Variantes : Mespouilles, Mespoules, Mespoulhe, Mespoulhes, Mespoulle. C'est un toponyme désignant un lieu où pousse le néflier (latin mespilus). Mespoulède Surtout porté en Dordogne et en Haute-Vienne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Mespoulède, endroit où pousse le néflier (latin mespilus). Variante : Mesplède (40, 65 notamment). Mespoulet Rencontré notamment dans le Lot et le Tarn-et-Garonne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Mespoulet (lieu où pousse le néflier, latin mespilus). Messager Désigne bien sûr un messager (éventuellement un sergent, un huissier). Le nom est très courant en Bretagne (29, 56) et en Seine-et-Marne. Variantes : Message, Messagé (63), Messagier (25). Messaoud "Nom de personne arabe (mas`ûd) qui signifie ""heureux, fortuné"". Dérivés : Messaoudi (arabe), Messaouden, Messaoudene (kabyle)." Messelet Nom franc-comtois apparemment dérivé de messe. Sans doute le surnom d'un clerc qui servait la messe. Messerschmitt Également très fréquent sous la forme Messerschmidt, ce nom allemand désigne un fabricant de couteaux. Messiaen Porté notamment dans le Nord-Pas-de-Calais et la Somme, c'est une forme par aphérèse du nom de personne Domitien (dérivé de domus = maison), popularisé notamment par un saint qui fut évêque de Châlons, en Champagne. Variantes : Messeant, Messean, Messeanne, Messian, Messiane, Messiant, Messien, Missaen, Missant, Missiaen. Messidor Nom assez rare, que l'on trouve dans le Calvados, la Seine-et-Marne et la Lozère. Une seule solution : un nom de famille donné à un enfant trouvé pendant le mois révolutionnaire de Messidor (terme inventé par Fabre d'Eglantine). Les noms Fructidor et Thermidor, également très rares, existent d'ailleurs aussi. Messifet "Le nom est porté dans les Ardennes et dans la Marne. Je n'en connais pas le sens. On peut éventuellement envisager un rapprochement avec mestivet, dérivé de l'ancien français mestive (moisson, redevance sur les grains). On peut aussi s'amuser à y voir l'expression ""mais si fait !"", tout cela étant tout de même un peu trop fantaisiste." Messika Nom arabe (variantes Messica, Msika) qu'il faut sans doute rattacher à msik (= le musc). Messmer Nom porté en Alsace, rencontré en Lorraine sous la forme Mesmer. On le considère comme une déformation de Mesner, Messner, qui correspond à la fonction de sacristain (allemand Mesner, moyen-haut-allemand messenaere). Mestas Nom porté dans le Puy-de-Dôme, présent aussi en Haute-Savoie. Sens incertain : pourrait correspondre à l'ancien français meste (= triste). Mestejanot Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques (variante : Mestejannot). Il désigne la maison du maître, celui-ci s'appelant en l'occurrence Janot (diminutif de Jean). Avec le même procédé de formation : Mestepès (= maître Pierre). Mestres, Mestre Au moyen-âge, on pouvait être maître de tas de choses, mais rarement maître d'école. C'est plutôt dans le monde des artisans, des corporations qu'il faut chercher l'origine de ce patronyme méridional (latin magistru < magister). Mesureux Originaire du nord de la France, c'est le surnom d'un mesureur, tout comme le nom de famille Mesureur. Métairie Désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Métairie, domaine exploité à mi-fruit. C'est en Mayenne et dans la Sarthe que le nom est le plus répandu. Metais Egalement Métais. Fréquent en Poitou-Charentes et en Vendée, désigne un métayer. Variantes : Mettai (76), Mettais (76, 45), Mettay (76, 86), Métay (85, 79, 17), Métey (49, 26), Metteey (77, 55). Metanire Le nom est porté à la Réunion. Variante : Metanir. D'où vient-il, que signifie-t-il ? Difficile de répondre. On me signale sa présence autrefois dans le Sud-Ouest, on en trouve également une mention ancienne dans le Cher, où il faut le rapprocher de Metenier (= métayer). Métaut C'est dans l'Essonne que le nom est le plus répandu (également 77, 58). Formes voisines : Métau, Méteau (85), Métaud (69), Métaux (50, 37). Sens incertain. Il pourrait s'agir d'un toponyme avec le sens de borne, limite (sens de l'ancien français mete). A noter le hameau du Méteau à Coulommiers-la-Tour (41), ou encore un lieu-dit, le Champ du Méteau à Bouhy (58). Métayer Du latin tardif medietarius, ce nom correspond à une forme de bail rural surtout développé dans les pays de petite propriété. Le métayer doit donner chaque année la moitié de ses récoltes au propriétaire, qui de son côté lui fournit la terre, les semences et parfois les outils. Métayet Variante de Métayer (voir ce nom). Meteau, Méteau Surtout porté en Vendée, le nom peut correspondre au mot 'métal' (en ancien français il a désigné entre autres une mine ou un chaudron), ou être un diminutif de mete (= borne, limite). Formes voisines : Métau, Métaud, Métaut, Métaux, Méteaut. Metet, Métet Rare, le nom est surtout porté dans l'Aisne. Il pourrait désigner un métayer, mais ce n'est pas une certitude, loin de là. Metge Rencontré dans les pays de langue d'oc (30, 47, 81, 09 notamment), le nom désigne un médecin (occitan metge, latin medicus). Métherie (de la) Porté en Saône-et-Loire, désigne celui qui est originaire de la Métherie ou en détenait la seigneurie. Le toponyme n'existe apparemment plus sous cette forme. Il devrait correspondre au mot 'métairie'. Variante : de la Méterie. Métier Un nom que l'on trouve dans plusieurs secteurs géographiques, de l'Ouest (35) à la Bourgogne (21), et dont l'interprétation est très difficile, tant les sens du mot sont nombreux au moyen âge. On peut penser à celui qui remplit un office, mais pour ma part je préfère celui qui travaille sur un métier (par exemple un tisserand). Il n'est pas interdit de penser aussi à une contraction de Métayer. Métivier Un nom originaire de la partie nord de la France, et qui correspond à un métier ou plutôt une activité, celle de moissonneur (latin tardif *mestiva = moisson). Metlaine Sans doute d'origine kabyle, le nom paraît correspondre à la racine m.t.l (= modèle, exemple), le -aine final étant alors la transcription d'un pluriel en -en. Mais ce n'est qu'une timide hypothèse. Metral, Métral Un nom typique de la Savoie. C'est une variante de Mestral, nom qui correspond apparemment à la fonction de bailli (= fonctionnaire nommé par le seigneur pour le représenter dans une localité). Etymologie : dérivé de mestre (latin magister). Mette Nom porté en Normandie, surtout dans le Calvados. C'est un ancien prénom féminin, hypocoristique de Mathilde. Mettendorff Surtout porté en Moselle, désigne celui qui est originaire de Mettendorf, nom de deux communes en Allemagne (Bavière, Rhénanie-Palatinat) et d'une localité suisse (canton de Thurgau). Variante : Mettendorf (57). Signification : le village (dorf) de Mette(n), forme courte du prénom Mathilde (Mechthild). Mettling Nom porté en Alsace et dans la Moselle. Semble renvoyer à un nom de localité, peut-être Mettlen en Suisse (canton de Thurgau), peut-être Metting en Moselle (également commune de Bavière). A noter cependant que, tout comme pour Mettler, Bahlow (Deutsches Namenlexikon) envisage plutôt le diminutif d'un prénom, qui pourrait être Matthias. Mettray Nom porté dans le Centre (37, 41), également présent en Bourgogne (21). Il désigne dans la plupart des cas celui qui est originaire de Mettray, commune de l'Indre-et-Loire. Signification probable : le domaine de Maturius, nom d'homme latin (avec suffixe -acum > -ay). Metzelard Nom porté en Lorraine (54), rencontré aussi sous les formes Metzelaire, Metzeler. C'est un dérivé de Metzel, variante du prénom Matthias (ou nom de personne d'origine germanique selon M.T. Morlet). Metzger Nom alsacien. Correspond au métier de boucher. Metzinger Surtout porté en Moselle, le nom désigne celui qui est originaire de la commune de Metzing, dans le même département. Meubus Porté en Belgique, le nom se rencontre en Allemagne sous la forme Mebus. Tout comme Mebs (Alsace), c'est un hypocoristique de Bartholomäus (= Barthélémy), par l'intermédiaire d'une forme bas-allemande Mewes. Autres formes : Mebius, Moebius, Möbius. Meudal Patronyme porté dans les Côtes-d'Armor. Un dérivé du breton meud (= pouce), tout comme Meudec et Meudic, avec un sens qui reste à définir. Meudec, Le Meudec Nom breton qui vient de meud (= pouce). Il désigne celui qui a de gros pouces, et c'est donc un sobriquet s'appliquant à quelqu'un de maladroit. Meugnier Variante de Meunier (= meunier) portée notamment en Savoie et en Saône-et-Loire. Meulenet Nom rare porté dans le Jura, rencontré aussi autrefois en Saône-et-Loire (variante : Meuillenet). C'est un diminutif de Meulien (71) ou de Meulin (80, 62, 03), variantes du mot 'moulin'. Le patronyme Meulenet peut aussi désigner un meunier. A noter qu'un hameau à Dompierre-les-Ormes (71) s'appelle Meulin. Meullemiestre Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante de Meulemeester, désignant en néerlandais un maître meunier. Autres formes : Meulleimestre, Meullemeestre, Meullemestre. Meunier Nom de métier qui se passe de commentaires (voir aussi Monier). On le rencontre beaucoup en Saône-et-Loire. Meurant Variante de Morand (voir ce nom) rencontrée dans les Pyrénées-Orientales, mais qui semble avoir une autre origine géographique. Meurer Nom surtout porté en Moselle (également 67). C'est une variante de Maurer, qui correspond au métier de maçon (également Mührer). Meurice, Meurisse Variantes de Maurice, rencontrées dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Voir Maurice. Meurquin Nom rencontré dans les Ardennes. Sans doute un toponyme (on trouve Meurchin dans le Pas-de-Calais). Meurville Porté dans l'Aube, désigne celui qui est originaire de Meurville, nom d'une commune de ce département. Signification : bien qu'on rencontre en 1179 la forme latine Minor villa (= le petit domaine, le petit village), il devrait s'agir d'un ancien domaine portant le nom de son fondateur (selon E. Nègre le domaine de Maurone, nom de personne germanique). Meuter Variante de Mauter, qui désignait en allemand celui qui percevait le droit de péage (à rapprocher de l'allemand moderne Mautner = douanier). Meya Toponyme originaire de Catalogne sud, généralement écrit Meià, parfois Mayà. C'est en particulier le nom d'un village de la Garrotxa situé au nord de Besalù et de quelques autres localités (Vilanova de Meià et Figuerola de Meià). Mentionné en 978 sous la forme Maliano, ce mot vient sans doute d'un nom de personne latin, Manlianus. Meyer, Meier Nom très courant en Alsace-Lorraine, qui signifie notamment fermier. Mais ce nom a été très souvent porté par des juifs, pour lesquels il est une adaptation de l'hébreu me'îr (= brillant, lumineux). Meyjonade Le nom est porté en Corrèze. Variantes : Meyjonnade, Mayjonade, Mayjonnade. Avec le même sens : Mayonade (12), Mayonnade (24), Maijonnade (16). C'est l'équivalent de l'occitan maisonada (= maisonnée), sans doute avec le sens de petit hameau. Pour la Corrèze, on pensera notamment à un hameau de la commune de Saint-Hilaire-Peyroux. Meynadier Surtout porté dans la Lozère, désigne celui qui mène un troupeau (occitan mainadièr). Variantes : Ménadier (63, 34), Meynadié, Maynadier, Maynadié (11, 81). Meynard Variante de Ménard (voir ce nom) portée notamment dans le Bordelais, le Vaucluse et la Corrèze. Meyniel Le nom est surtout porté dans le Cantal, où l'on trouve aussi la forme Meynial. C'est un toponyme avec le sens de maison rurale, ferme, petit hameau (latin mansionile). De nombreux hameaux du Cantal s'appellent le Meyniel ou le Meynial. Meyrand Le nom est surtout porté dans l'Ardèche, on le rencontre aussi dans l'Isère et la Lozère. On trouve la variante Meyran dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il semble s'agir d'un toponyme : il existe un hameau appelé le Meyrand à Coux (07), et on rencontre le Meyran à Saint-Étienne-Vallée-Française (48). Reste à connaître le sens exact de ce toponyme. Meyrargues Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. Une commune des Bouches-du-Rhône porte ce nom, ainsi qu'un hameau de l'Hérault (commune de Vendargues). Le toponyme est un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -anicas sur le nom de personne latin Marius. Meyrieux Nom porté essentiellement dans la région lyonnaise. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. On pensera notamment à Meyrieu dans l'Isère, et à Meyrieux-Trouet en Savoie. Variantes : Meyrieu, Mérieu, Mérieux. Signification possible : le domaine de Marius, nom d'homme latin. Meyrou Porté notamment dans le Puy-de-Dôme, paraît être ue variante de Mérou (voir ce nom). On trouve dans les Landes et le Gers la forme voisine Meyroux. Meyrueis Surtout porté dans la Lozère et le Gard, le nom se rencontre aussi sous la forme Meyrueix, également Meyruey dans l'Ardèche. Il désigne celui qui est originaire de Meyrueis, nom d'une commune de la Lozère. Signification incertaine : peut-être le domaine de Matrius ou de Maurusius, noms d'hommes latins. Meys Porté dans l'Isère, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Meys, nom d'une commune du Rhône. Le toponyme (Madisus en 921) pourrait correspondre au nom d'homme latin Matusius (= domaine de Matusius). Meyssonnier Le nom désigne un moissonneur. Il est porté dans l'Ardèche, la Haute-Loire et les Hautes-Alpes. Meyzie Nom porté dans la Haute-Vienne et en Dordogne (variantes : Meyzi, Meizie). Il semble s'agir d'un toponyme évoquant un domaine rural (dérivé de mas). Meze, Mèze, Méze, Mezé Difficile de se prononcer sur ce nom, qui varie en fonction des accents, et dont l'étymologie manque de clarté. La seule solution que je connaisse, mais elle ne concerne qu'une petite partie du territoire, c'est un nom désignant celui qui est originaire de Mèze (Hérault). Dans la plupart des cas, il semble s'agir de toute façon d'un toponyme (ainsi, on rencontre parfois le nom de Mezé, dans lequel la préposition marque visiblement une origine topographique). Mezecaze, Mezecazes Sans doute déformation de Mejecaze (voir ce nom). Mézennec Nom rare porté dans le Finistère. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) en fait une variante de mezelleg, terme qui désignait un lépreux (ancien français mesel). Autre possibilité : un lieu où abondent les glands. Mézerette Surtout porté dans la Mayenne et dans l'Orne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la, les) Mézerette(s). On rencontre le toponyme au singulier dans l'Ille-et-Vilaine (deux hameaux à Parigné et Ercé-près-Liffré). On le trouve au pluriel à Courcité (53) et à Brusvily (22). Signification : diminutif de més (= domaine rural) ou de mézière (bâtiment en ruine). Mézille Nom porté en Charente et dans la Vienne. Pourrait désigner celui qui est originaire de Mézille, hameau à Peujard (33). Il existe également une commune appelée Mézilles, mais dans l'Yonne. Mezzache Nom berbère qui semble être un diminutif de amaZuZ (= le dernier-né). Mhissen Originaire de Tunisie, le nom est formé sur la racine H.s.n : beau, bon. On peut le rapprocher de Mohsen (muHsin : bienfaiteur). Miachon Nom porté dans l'Isère, également présent dans l'Oise. Aucune idée précise pour l'instant. Miaille Nom porté dans le Sud-Ouest (33, 31) et le Sud-Est (83, 84). Variante : Miailles. On pense généralement à un sobriquet correspondant à maille, avec le sens de monnaie de peu de valeur, que l'on trouve en occitan et en ancien provençal sous la forme mealha. Vient du latin populaire *medialia formé sur medius (= demi, la maille valait un demi-denier), qui est aussi à l'origine du mot médaille. Un autre sens est possible, celui de forge, atelier où l'on travaille le fer (du latin metallea), qui expliquerait les nombreux lieux-dits ou hameaux Miaille, la Miaille. Mialaret Le nom est porté dans la Corrèze. Variante : Mialareix. C'est un toponyme qui pourrait désigner un verger de pommiers ou un champ de millet. Mialhe Nom surtout porté dans le Tarn et l'Ardèche (variante : Mialhes). Voir Miaille. Variantes : Miailhe, Miailhes (11, 81, 34). Miancien Le nom est porté en Bourgogne (21), il s'est écrit également Myancien. Aucune idée, sinon l'éventuelle transcription d'un patronyme étranger. Dans ce cas, il pourrait s'agir du nom allemand Meinssen, forme génitive de Meins, qui est lui même un hypocoristique du nom de personne Meinhardt (voir Mainard). Mias Patronyme du Sud-Ouest, qui pourrait être une contraction de Millas, Milhas (noms de communes, mais aussi toponymes évoquant le mil, céréale très cultivée au moyen âge). Miatkowski Nom polonais formé à partir de miasto (= ville). Désigne celui qui vient de la ville, ou qui est originaire d'une localité nommée Miastko, Miastkowo. Variantes : Miastkowski, Miaskowski, Miastowski. Miau Le nom est surtout porté en Vendée. Variantes : Miaud, Miault, Miaut. Selon M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Midwald (mid = milieu + waldan = gouverner). Micaelli Nom porté en Corse, beaucoup plus rarement en Italie (Toscane). Il correspond au prénom Michel (hébreu mîkha'el = celui qui est à l'image de Dieu). Reste à savoir si le nom est typiquement corse, ou s'il a été importé (on peut penser à une origine juive). Mical Variante rare du prénom Michel, portée notamment dans l'Ardèche. Diminutifs : Micalet (48), Micallaud (73). Forme italienne : Micale (surtout portée en Sicile). Dérivés : Micaletti, Micalizzi. Micaux Variante ou diminutif de Michel. Le nom est surtout porté dans l'Eure et dans la Haute-Saône, ainsi qu'en Guadeloupe. Formes voisines : Micau (33), Micaud (87, 03, 85), Micault (35, 85, 86), Micaut (76, 03). Avec un autre suffixe : Micard (03, 88), Micart (08). Michalet Diminutif du prénom Michel, porté dans le Jura et la région lyonnaise. Variante : Michallet. Avec d'autres suffixes : Michalat (38, 07), Michalau, Michaleau (23), Michalland, Michallat, Michallon, Michalloud, Michalon, Michaloud (38, 69, 42), Michalot (27, 43), Michaloux (21). Michard Dérivé du prénom Michel (diminutif ou péjoratif) surtout porté dans l'Allier et le Puy-de-Dôme. Forme voisine : Micard (03, 88). Michardière Désigne celui qui est originaire de la Michardière, le domaine appartenant à Michard. Nom originaire soit du 79, soit du 86. Michaud Diminutif de Michel très porté dans le Jura et en Bourgogne, également présent en Vendée et dans les Charentes. Michaudet Diminutif de Michaud (= Michel) porté surtout en Bourgogne. Avec d'autres suffixes : Michaudeau (37, 79), Michaudel (61, 19, 46), Michaudon (69, 42, 21). Michaut Variante ou diminutif de Michel, que l'on rencontre notamment dans l'Yonne et dans la Somme. Autres formes : Michau (28, 45), Michaud (39, 71, 85), Michault (77, 45), Michaux (59, 62), Micheau (03, 85, 86), Micheaud, Micheault, Micheaux. Michaux Variante ou diminutif de Michel (voir ce nom) que l'on rencontre surtout dans le Nord-Pas-de-Calais. Michel, Micheu, Miquel Formes française et catalane (ou occitane) du même nom de baptême, qui représente le nom d'origine biblique mîkha'el (= celui qui est à l'image de Dieu). A noter la forme hybride Micheu, qui s'écrivait parfois Mixeu au XIXe siècle. Micheland, Michelant Nom rencontré en Lorraine (54, 88). Sans doute un diminutif de Michel. Je n'ai en tout cas pas d'autre piste. Michelet Diminutif de Michel, porté notamment dans le Finistère, le Limousin et le Poitou. Variantes : Michellet (23, 79), Michelez. Formes italiennes : Micheletto, Micheletti. Forme latinisée : Micheletty (37). Matronyme : Michelette. Micheli Forme plurielle de l'italien Michele (= Michel) très répandue dans toute la moitié nord de l'Italie, avec une forte concentration en Lombardie. Michelin Diminutif de Michel, surtout porté en Saône-et-Loire. Matronyme : Micheline. Forme italienne ou corse : Michelini. Michelon Diminutif de Michel, porté notamment dans l'Ain et la Haute-Vienne. Variante : Michellon (05, 01). Forme corse : Micheloni (où le suffixe est plutôt augmentatif). Le nom Michelon (Michelón) se rencontre aussi en Italie du Nord (Vénétie surtout), mais dans ce cas le suffixe est plutôt augmentatif. Michelot Diminutif de Michel porté surtout en Saône-et-Loire, dans une région où le suffixe -ot est le plus fréquemment utilisé pour former des dérivés. Matronyme rare : Michelotte. Forme italienne ou corse : Michelotti. Micheneau Assez courant en Vendée et en Poitou, c'est un diminutif du prénom Michel, formé à partir de Michon. Variantes : Michenau, Michenaud, Micheneaud. Formes voisines : Michenet (36, 23), Michenot (79, 85). Michez Surtout porté dans le Nord et dans l'Oise, c'est une variante de Michet, diminutif de Michel. Michiels Variante flamande du nom de baptême Michel, avec s de filiation. On trouve aussi la forme Mickiels. Michon Diminutif de Michel (voir ce nom) très répandu en Vendée et en Saône-et-Loire. Sur Michon, se sont formés d'autres diminutifs : Michonet, Michonnet (23), Michonneau (79, 85). Michot Diminutif de Michel (voir ce nom) fréquent dans la Nièvre. Mickleburgh Nom porté en Angleterre, dans la région de Bristol. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Mickleburgh. Sens du toponyme : la grande forteresse. Miclet Surtout porté dans la Marne, c'est une contraction soit de Micolet, Micollet (Rhône-Alpes), diminutifs qu'il faut rattacher au prénom Nicolas (Nicol > Micol), soit de Miquelet, diminutif de Michel. Miclo Nom fréquent en Alsace-Lorraine (68, 88). Variante : Miclot (88, 50). C'est une contraction de Micolot, l'un des nombreux diminutifs du prénom Michel en apparence, mais qui peut très bien correspondre aussi au prénom Nicolas. Micoud Variante soit du prénom Michel, soit plutôt de Nicolas (Nicol >Micol) surtout portée dans l'Isère. Micouleau Porté notamment dans la Gironde et les Deux-Sèvres, c'est un diminutif de Micou (17, 85), variante du prénom Michel ou de Nicol, Nicou (= Nicolas, devenus Micol, Micou). Autres diminutifs : Micoulas (33), Micoulau (64, 16, 33), Micoulaud (11, 31), Micoulaut (81), Micoulaz (38, 73), Micouleaud (09), Micoulet (07), Micoulin (13, 84), Micoulloud, Micouloud (Rhêne-Alpes), Micoulot (70). Midavaine Nom porté notamment dans l'Oise et dans le Nord. Variantes : Midaven (02), Midavainne, Midavoine. Le nom semble se décomposer en 'muid d'avoine', désignant un producteur ou un marchand d'avoine. Midi Surtout porté dans la Manche, le nom désigne-t-il une maison ou un hameau exposés au sud ? C'est possible, même s'il faut se méfier des interprétations trop faciles. Variante : Midy (29). Midière Pourrait désigner celui qui est originaire de la Midière, nom d'un hameau à Baracé (49). Seul problème : le nom est porté dans l'Yonne au moins depuis le XVIIe siècle. Midol Le nom est surtout porté dans le Jura et dans l'Ain. On le rencontre également sous les formes Midou et Midoux, cette dernière étant assez fréquente dans les Ardennes et la Somme. Sens obscur. La solution la plus logique serait un éventuel nom de personne d'origine germanique formé sur les racines mid (= récompense) et wulf (= loup). Miens Patronyme rencontré dans le département du Nord ainsi que dans le Centre (58, 45). Dans le Nord cela pourrait être un hypocoristique de Barthélémy, mais dans la Nièvre il s'agit sans doute d'un nom de localité, éventuellement la commune de Myennes. Mière Le nom est porté en Normandie (50, 76). Variante : Mierre. C'est une autre graphie de l'ancien français mire (= médecin). Autres formes : Le Mière, Le Mierre. Mierzejewski Ce nom de famille fréquent en Pologne est un dérivé de mierzeja, terme géographique désignant une langue de sable. Il désigne celui qui est originaire de Mierzejewo, nom d'au moins deux localités polonaises. Miesch Porté notamment dans le Haut-Rhin où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle, le nom pourrait venir de Suisse. Il semble correspondre à l'allemand Mies, toponyme avec le sens de lieu où pousse la mousse (Moos), endroit humide. Dérivé : Miescher. En composition : Mieschberger (celui qui habite un lieu-dit Mieschberg ou Miesberg). Miet Rencontré notamment dans les Ardennes et la Seine-et-Marne, c'est un sobriquet désignant une personne très petite (ancien français mie = miette de pain). Miette Nom surtout rencontré en Picardie, en Normandie et dans les Ardennes, mais aussi dans le Maine-et-Loire. C'est peut-être un matronyme formé sur Miet, sobriquet désignant une personne très petite (ancien français mie = miette). Il semble cependant préférable d'envisager un hypocoristique du prénom Mathilde. Mieulet Nom porté dans le Sud-Ouest (82, 81, 47). Paraît désigner celui qui est originaire du Mieulet, nom d'un hameau à Pers (15), ou plutôt des Mieulets, autre hameau à Nègrepelisse (82). Le toponyme doit évoquer un lieu fréquenté par le milan ou par un rapace voisin (mieule dans le Rouergue). Mieusement Porté en Seine-Maritime, devrait être la francisation d'un nom flamand : peut-être Meeseman, variante de Meerseman (= marchand). Miévis Surtout porté en Belgique (variante : Miewis), c'est une autre forme du flamand Meeuwis, qui correspond lui-même à Meeus, hypocoristique du prénom Barthélémy. Mifflet Nom assez rare porté notamment dans l'Ain. Il pourrait s'agir d'une variante de Miffred (04), nom de personne d'origine germanique (Mitfrid : mit = milieu + frid = paix). Miffre Nom de personne d'origine germanique, Miffred, Mitfrid (mit = placé au milieu + fred = paix). Mifsud Le nom est d'origine maltaise. Il désignerait une personne reposée (source : Joseph Cutayar, Parlons maltais). Un site web lui donne pour sa part le sens de 'gâté'. Migeon Correspond à Michon, diminutif de Michel (voir ce nom), dans des régions où ce prénom s'est prononcé Migel. C'est dans le Cher et les Deux-Sèvres qu'il y a le plus de Migeon. Miginiac Nom porté en Corrèze. Désigne celui qui est originaire de Miginiac, hameau à Champagnac-la-Noaille, dans le même département. Migliore Le nom est fréquent dans plusieurs régions d'Italie (Sicile, Campanie, Piémont, Lombardie). On rencontre très souvent aussi la variante plurielle Migliori. Il correspond au latin melior et au français meilleur, et a été utilisé en Italie comme nom de baptême augural (destiné à amener la chance sur son porteur). Variante : Miglior. Dérivés : Migliorati, Miglioratti, Migliorelli, Migliorero, Miglioretti, Migliorino, Migliorini. Mignard Surnom donné à une personne gracieuse, gentille, mignonne, avec un sens en principe légèrement péjoratif (suffixe -ard). L'ancien provençal utilisait le mot mignart pour désigner un enfant gâté. C'est en Bourgogne que le nom est le plus répandu. Mignardot Nom surtout porté en Bourgogne (21). C'est un diminutif de Mignard (voir ce nom). Mignaut Voir Mignot pour le sens. Le nom est rare, on le trouve notamment dans la Côte-d'Or. Variantes, elles aussi plutôt rares : Mignaud (24, 36), Mignault, Mignauw, Mignaux. Mignien On rencontre le nom en Picardie (62) et en Champagne. C'est une variante régionale de Magnien, Maignien, nom de métier qui désigne un chaudronnier ambulant. Mignon Nom surtout porté dans le Finistère et la Marne. Le sens est le même que pour Mignot (voir ce nom). Diminutif : Mignonneau (Vendée, Charentes). Mignot Nom très courant dans toute la France, notamment en Normandie et en Auvergne. C'est un adjectif qui signifie en ancien français joli, gracieux, aimable. Matronyme : Mignotte (Bourgogne). Miguel Variante en principe espagnole de Michel. Attention cependant : le nom se rencontre quelquefois en Belgique, où il n'a sans doute rien d'espagnol, tout comme son diminutif Miguet. Miherre Nom très rare porté aujourd'hui dans le Bordelais. Deux hameaux des Pyrénées-Atlantiques s'appellent Miherre, à Lourdios-Ichère et à Osse-en-Aspe et sont certainement liés à ce nom. Le toponyme semble basque, mais je préfère ne pas me prononcer sur sa signification. Mikaelidès Patronyme grec. Désigne le fils de Mikael (= Michel). Mikuli L'une des nombreuses formes slaves correspondant au prénom Nicolas (tchèque Mikulas, polonais Mikolaj). Forme voisine : Mikula. Milan Nom porté dans le Rhône, la Gironde et la Marne, autant dire un peu partout en France. Semble désigner une personne avide, rapace (métaphore liée à l'oiseau de proie). Il pourrait cependant s'agir d'un nom de baptême à rattacher au prénom Emile (éventuellement aussi au germanique Milo < mil- : bon, généreux). On trouve la forme latinisée Milanus en Lorraine. Milani Patronyme italien désignant celui qui est originaire de la ville de Milan. Il a pu avoir été porté par des juifs, notamment en Lombardie. Dérivés : Milanese, Milanesi. Milard Porté notamment en Champagne (10, 51), c'est un nom de personne d'origine germanique (voir Millard pour le sens). Milazzo C'est de très loin en Sicile que le nom est le plus répandu. Il désigne celui qui est originaire de Milazzo, commune de la province de Messine. Avec le même sens : Milazzi. Milbeau Surtout porté dans le Finistère, le nom est plus courant sous la forme Milbeo (Milbéo). Variante : Millebeau. Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique, Milibald (mil = bon, généreux + bald = audacieux). Cependant, on a tenté de lui trouver des racines bretonnes, l'explication la plus souvent retenue étant un composé des mots mil (= animal) et bew (= vivant), désignant peut-être un lézard. Affaire à suivre ! Milcent Le nom est fréquent en Vendée, on le rencontre aussi dans l'Orne. C'est un nom de personne d'origine germanique, Milsind (mil = bon, généreux + sind = voyage, chemin. Source : M.T. Morlet). Variantes : Milsant, Milsent. Diminutif : Milcendeau. Milet Il semble s'agir d'un hypocoristique formé sur le nom de baptême Emile. C'est dans la Manche et la Loire-Atlantique que le nom est le plus répandu. Milhaud Un nom que l'on trouve notamment dans le Gard, où il désigne celui qui est originaire de Milhaud, village proche de Nîmes. On rencontre aussi ce nom dans le Massif Central, où il correspond sans doute à celui qui est originaire de Meilhaud (Puy-de-Dôme), et éventuellement de Millau (Aveyron). Milhomme Nom porté dans la Somme et dans le Nord, rencontré aussi en Belgique. Pourrait désigner celui qui est originaire de Millam, nom d'une commune du Nord (souvent rencontré au moyen âge sous les formes Milham et Milhem). Variantes : Milhem, Milhen. Plusieurs hameaux s'appellent Milhomme(s), Milhome, Milhomis, mais on les rencontre pratiquement tous en Gascogne, où ils sont aussi noms de famille (sens obscur). Dans tous les cas, le rapprochement avec 'mille hommes' est évidemment possible, mais paraît difficile à expliquer. Millar Nom de famille écossais qui désigne un meunier (variante de l'anglais Miller). Millard Nom de personne d'origine germanique, Milhard (mil = généreux + hard = dur), porté surtout en Champagne (10, 51). Variantes : Milard (10, 51), Millart (08). Mille Fréquent en Picardie, c'est sans doute une aphérèse du prénom Emile. Autre possibilité, le nom de personne d'origine germanique Milo (mil = bon, généreux). Milleau Nom rare porté dans les Deux-Sèvres et en Aquitaine. Deux possibilités : soit un diminutif du prénom Emile, soit un toponyme (à rapprocher par exemple de Millau dans l'Aveyron) désignant le domaine d'Aemilius (= Emile, ce qui ne change finalement pas grand-chose !), formé avec le suffixe -avus. Miller Quelle que soit son origine (Grande-Bretagne ou Alsace-Lorraine), ce patronyme correspond au métier de meunier. En Alsace-Lorraine, c'est en effet une variante de Müller. On trouve en Ecosse la forme Millar. Millet Très fréquent en France (18, 86, 71 notamment), c'est dans la plupart des cas un diminutif du prénom Emile, ou encore du nom de personne d'origine germanique Milo (mil = bon, généreux). Peut aussi évoquer un champ de mil. Variante occitane : Milhet. Millette Porté au Québec , le nom correspond au français Millet (voir ce nom). Milleville Fréquent dans le département du Nord, le nom désigne celui qui habite parmi la ville (emmi la ville), donc la maison située au milieu de la ville, dans la ville, par opposition à Horlaville (hors de la ville). Variantes : Millevylle, Milville (62, 59). Milley Porté notamment dans l'Aube et dans le Doubs, désigne, tout comme Milly (71, 69), celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités françaises appelées Milly. Généralement mentionné sous les formes Miliacum, Milliacum, c'est un ancien nom de domaine, peut-être le domaine d'Aemilius. Autre possibilité : lieu où pousse le millet. Milliard Nom rencontré notamment dans l'Eure, les Vosges et la Haute-Marne. Voir Millard pour le sens. Milliner Porté dans le Finistère, le nom désigne en breton un meunier (miliner, meliner). Autres formes : Milinaire (50), Miliner (22). Voir aussi Le Mélinaire. Le moulin est représenté pour sa part par le nom de famille Milin (29). Million Le nom pourrait désigner un producteur de mil ou de millet. Il est cependant préférable d'y voir un hypocoristique du prénom Emile. On le trouve surtout en Haute-Savoie et dans le Haut-Rhin. Millo Dans le Sud-Ouest, le nom peut désigner celui qui est originaire de Millau (12). Dans le Sud-Est, c'est un nom italien, porté dans le Piémont et surtout présent à Trieste (Frioul). Sens obscur (éventuellement à rapprocher de miglio = le mil). Millon Hypocoristique du nom de baptême Emile, porté surtout dans l'Isère et dans l'Yonne. Autre possibilité, un nom de personne d'origine germanique, Milo (mil = bon, généreux). Millot Diminutif du prénom Emile, ou de Mile (nom de personne d'origine germanique formé sur la racine mil = bon, généreux). C'est en Bourgogne que le patronyme est le plus répandu. Variantes : Milliot (59, 71), Milhot (Lyonnais). Millour Nom porté dans le Finistère (variante Milliour). Semble correspondre à l'adjectif breton miliour, milliour (= galant). Une autre hypothèse le fait venir du gallois milwr (= soldat). Mills Egalement Mill, Mille, Miln, Milne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé, lieu où se trouve un moulin. Milne Nom anglais ou écossais désignant celui qui travaille dans un moulin. Milot Diminutif du prénom Emile, porté notamment dans le Loiret et dans le Nord. Milsant, Milsent Voir Milcent. Mimaux Variante très rare de Mimaud, Mimeau, Mimeaud, Mimeault, noms surtout rencontrés dans les Deux-Sèvres. Rien à voir avec le mot mime, apparu très tardivement en français (XVIe-XVIIe siècles). Le dictionnaire de M.T. Morlet rattache ces noms à l'ancien occitan mima (rencontré en Limousin), qui signifiait grand-mère. Mimouni Dérivé de Mimoun (suffixe d'appartenance -i), un nom arabe qui signifie le fortuné, celui qui est béni (maymûn). Minard Autre forme de Ménard (voir ce nom) portée dans la Bresse et la Bourgogne. Variante : Minnard. Minasyan, Minassian Nom arménien formé avec le suffixe -ian (marquant la filiation) sur Minas, nom de personne qui semble originaire du grec mênê (= lune). Minec Porté dans le Finistère, c'est un dérivé du breton min (= mine, minois), qui a désigné autrefois la bouche. Difficile d'interpréter le surnom avec certitude. Minelli Fréquent en Italie, c'est en Lombardie que le nom est le plus répandu. C'est le diminutif de Mino, qui est lui-même une aphérèse de noms plus longs, par exemple Giacomino (diminutif de Giacomo = Jacques). Minereau Nom assez rare porté dans la Vienne. Variantes : Mineraud, Minereaud (16, 79, 86). C'est un diminutif de Minier, nom qui désigne soit une mine, soit celui qui y travaille. Minet Nom fréquent dans les Ardennes (on le rencontre aussi dans l'Allier). C'est un hypocoristique de noms tels que Jacquemin ou Guillemin, eux-mêmes formés sur Jacques et Guillaume. Minez Porté dans le Nord, c'est une variante de Minet (voir ce nom). En Bretagne (22), c'est un toponyme avec le sens de montagne, colline (breton menez). Mingeau Porté notamment dans la Haute-Loire, c'est un hypocoristique d'un nom de personne formé par aphérèse. On pensera soit au prénom Dominique, soit à des noms de personne d'origine germanique (Ermingaud ou Ermingard). Mingot Patronyme fréquent dans le Maine-et-Loire et la Vienne. Pour le sens, voir Minguet. Diminutifs : Mingotaud, Mingotaut, portés dans la Haute-Vienne, où l'on trouve aussi les formes Mingout, Mingoutaud. Minguet Le nom se rencontre en France (Ouest et Sud-Ouest), mais aussi en Belgique. Dans la plupart des cas, il s'agit d'un diminutif avec aphérèse du nom de personne d'origine germanique (le plus souvent féminin) Ermengard(e), formé des racines erman = immense et gard = enclos. Mais, dans le Sud-Ouest, c'est plutôt un diminutif de Domenge, Domenc = Dominique. Minicelle "Nom rare porté dans la Meuse, où il est attesté depuis le XVIIe siècle. La tentation est grande de le rapprocher du patronyme italien Minicelli (hypocoristique de Domenico = Dominique), mais seules des données généalogiques pourraient le confirmer. Dans le cas contraire, on pensera à une aphérèse du latin ""dominicella"" (= jeune fille, puis servante)." Miniconi Diminutif de Menico, lui-même hypocoristique par aphérèse de Domenico (= Dominique). Nom porté en Corse et en Italie. Minier Désigne celui qui habite un lieu-dit le Minier (= mine de fer le plus souvent), ou encore celui qui travaille dans une mine. Le nom se rencontre surtout en Bretagne (44, 22) et dans le Loir-et-Cher. Minique Aphérèse de Dominique rencontrée en Belgique. On trouve aussi en Alsace la forme latinisée Minicus. Miniscloux Nom porté notamment dans l'Aisne, le Nord et la Meuse. On le rencontre aussi sous la forme plus rare Minisclou (12, 42). Une hypothèse : il pourrait s'agir du maréchal-ferrant, le terme germanique marhskalk s'étant latinisé en mariscalcus, souvent transformé en maniscalcus (cf l'italien maniscalco). Minne Porté surtout dans le département du Nord, le nom est généralement considéré comme lié à l'amour (moyen néerlandais minne, vieux-haut-allemand minna = affection). M.T. Morlet propose un surnom désignant celui qui est délicat en amour. Reste à savoir s'il ne s'agit pas tout simplement d'un ancien nom de personne. Minot, Minost Peut-être un nom donné à celui qui utilise un minot, ancienne mesure servant notamment pour le sel. Le minot valait une demi-mine (le mot mine est une altération de émine, latin hemina, mesure d'environ 28 cl). Autre solution : aphérèse de Jacquemin ou Guillemin (diminutifs de Jacques et Guillaume). C'est dans la Haute-Marne qu'il y a le plus de Minot. On rencontre les Minost notamment dans la Seine-et-Marne. Minvielle Nom de famille gascon désignant la maison située au milieu de la ville. Variantes : Minville, Mimbielle, Minbielle. Miny Surtout porté dans le Jura, c'est un nom sur lequel il est difficile de se prononcer. Peut-être un diminutif de nom de personne, à la manière de l'italien Mini (hypocoristique de Giacomino ou d'autres noms terminés par -ino). Mioche Nom surtout porté en Auvergne (63). C'est sans doute un sobriquet désignant une personne très petite (de mica = miette > mie). A noter cependant qu'un hameau du Puy-de-Dôme porte ce nom (commune de Bromont-Lamothe). Le patronyme Mioch existe aussi, dans l'Aveyron et l'Hérault, mais il pourrait avoir une autre origine : le latin modium > mueg, qui signifie en occitan muid (mesure utilisée pour le vin). Miollan Surtout porté dans les Hautes-Alpes, désigne celui qui est originaire de la commune de Méolans (04). Variante : Miolan (04). Etymologie : gaulois mediolano (= la plaine du milieu ou le sanctuaire du milieu). Mion "Le nom est porté dans le Pas-de-Calais (variante : Miont), on le rencontre aussi dans le Doubs et le Cher. Il semble correspondre à l'ancien français ""mion"", qui a eu le sens de ""miette"" (surnom pour un homme tout petit), mais qui est aussi attesté avec le sens de ""sot"". On pensera aussi à une contraction de Millon (voir ce nom)." Miot Nom porté dans les Deux-Sèvres (également 59, 52). Variante ou matronyme : Miotte (36, 59, 80). Semble se rapporter à l'ancien français miot (= miette) et être un surnom pour un homme tout petit. On peut aussi penser au diminutif d'un prénom : ainsi, en Italie, les formes Miotto, Miotti sont considérées comme des hypocoristiques de Bartolomeo (Bathélémy). Miquel Voir Michel. Mir Nom de personne d'origine germanique (Miro = illustre), très à la mode en Catalogne dès l'époque carolingienne. Mira On rencontre le nom aussi bien en Italie que dans la péninsule ibérique, où il semble presque toujours être un toponyme (lieu d'où l'on a une belle vue ?). A noter par exemple la commune de Mira en Vénétie, ainsi que deux communes en Espagne et deux autres au Portugal. En Sicile, Mira pourrait être une variante de Mirra (= le merle). Mirabel Equivalent occitan du français Beauregard, c'est un toponyme très fréquent désignant un lieu disposant d'une vue privilégiée sur les alentours (du verbe mirar = regarder). C'est dans l'Aveyron que le nom de famille est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans l'Ardèche et la Drôme. Variantes : Mirabelle (63), Mirabeau (13, 47, 37), Mirabaud. Forme italienne : Mirabello. Miraglia Nom italien, sans doute un toponyme désignant une tour de guet (latin mirari > mirare, qui signifie admirer, mais qui a eu aussi le sens de voir, guetter). On peut cependant envisager aussi une confusion avec muraglia (= muraille), toponyme fréquent en Italie et porté par une commune de la province de Savona. Miranda, Mirande Patronyme assez courant dans les Pyrénées-Atlantiques. Désigne celui qui est originaire d'une localité du même nom. Sens du toponyme : tour de guet, belvédère. Il existe quatre hameaux appelés Miranda dans les Pyrénées-Atlantiques, et de très nombreux Mirande dans tout le Sud-Ouest (notamment une commune du Gers). Le nom est également fréquent en Espagne. Mirat Surtout porté en Corrèze, c'est apparemment le participe passé du verbe occitan mirar (= regarder). On le rencontre en toponymie associé à des sommets, des collines, notamment en Corrèze, avec les hameaux du Grand Mirat et du Puy Mirat à Tulle, du Puy-de-Mirat à Chameyrat. D'autres hameaux s'appellent Mirat, à Marat et à Marsac-en-Livradois (63), à Grand-Vabre (12). A noter enfin le Pech Mirat au Temple-sur-Lot (47). Mirebeau Voir Mirabel pour le sens. C'est dans la Vienne que le nom est le plus répandu (variantes : Mirebault, Mirebeault, Mirbeau, Mirbeaux, Mirbault, Mirbaux). On trouve avec le même sens les formes Mirbel et Mirbelle dans la Marne. Mireux Le nom est porté notamment dans la Seine-et-Marne et le Loiret (également Paris). Apparemment le surnom de celui qui regarde, qui observe (verbe mirer), donc sans doute un guetteur. Variante : Mireur (Sud-Est). Mirguet Pourrait désigner celui qui mire (qui observe) au guet. Surnom donné à un guetteur. Mirland Le nom est surtout porté dans le département du Nord. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine germanique (mir = célèbre + land = pays). Voir aussi Mirlande. Mirlande Désigne celui qui est originaire de (la) Mirlande, nom de hameaux à Varades (44), Tresses (33) et Marsolan (32). Mironneau Rencontré notamment dans la Vienne, c'est un diminutif de Miron, nom lui-même formé sur Mire (= médecin). Mis Patronyme porté dans l'Aude. Désigne celui qui est originaire de Mis, hameau de l'Ariège (Saint-Girons) ou de la Haute-Garonne (Aignes). De sens incertain, le toponyme semble évoquer un cours d'eau. Misery Nom surtout porté dans l'Ardèche. On trouve dans la Drôme la variante Misiri (autrefois aussi Misiry). Désigne celui qui est originaire de Misery, nom de deux hameaux à Cheminas et à Sécheras, dans l'Ardèche. Le toponyme, fréquent aussi sous la forme (la) Misère, désigne une mauvaise terre. Misiaczyk Peut-être un dérivé du polonais mis (= ours), mais plus probablement un dérivé patronymique correspondant au prénom Michel. Mismaque Nom surtout porté dans l'Aisne. Variantes : Mismac, Mismack, Mismacq, Mismacque. Malgré les apparences, il ne faut sans doute pas le rattacher au mot allemand Mischmasch, qui désigne un salmigondis, un mélange confus. Il vaut mieux penser au français micmac, qui a certes plus ou moins le même sens, mais qui vient de l'ancien français mutemaque (= rébellion). Il pourrait donc s'agir d'un surnom donné à un émeutier (cf le moyen néerlandais muitmaken = provoquer une émeute). Missori Nom porté en Italie dans la région de Rome. Pourrait désigner un envoyé, un messager. Mistre Rencontré en Auvergne et dans l'Allier, c'est une variante de Mestre (voir ce nom). Mitaine Surtout porté dans la Saône-et-Loire (également 41, 58), désigne en principe un fabricant ou un porteur de mitaines (qui étaient au Moyen Âge des moufles). Variante : Mittaine (39, 71). Mital Nom porté dans la Loire, également présent dans la Creuse. Variantes : Mitau (24), Mitaud (79), Mitault (86), Miteau (17), Miteaud (79). Semble être un dérivé de l'ancien français mite (occitan mita) = chatte, et donc un surnom donné à un personnage doucereux, trompeur. Mitaut, Mitaux Nom rencontré en Champagne-Ardennes. Diminutif de l'ancien français mite (= chatte), et donc un sobriquet qui s'applique sans doute à un homme doucereux, un peu sournois. Variantes : Mitau (24, 33), Mitaud (79), Mitault (86, 37), Miteau (17, 86), Miteaud (79), Miteaux. Mitchell Forme anglaise du prénom Michel. Variante : Mitchel. Mitchum Egalement écrit Mitcham, Mitchem, désigne celui qui est originaire de Mitcham, localité anglaise du Surrey, au sud de Londres. Autre possibilité : variante de Meachem, Meacham, désignant un maçon. Miternique Porté notamment dans l'Aisne et le Pas-de-Calais, semble une variante de Metternich, nom de deux localités de Rhénanie (également nom de famille). Mitjaville Graphie agglutinée de mitja vila. Désigne la maison située au milieu de la ville, par exemple entre la ville du haut et celle du bas. Mitouard Nom porté dans le Morbihan et la Seine-Maritime. Variantes : Mitouart (51), Mithouard (28, 89). Semble le surnom d'un homme doucereux, un peu sournois (dérivé de l'ancien français mite = chatte). Mitrani Porté par des Juifs séfarades, notamment en Turquie, c'est un nom dont le sens ne m'est pas connu. Mitrochine Patronyme russe, également écrit Mitroshin, Mitroshkin, c'est un dérivé de Dmitri, Dimitri (nom de personne formé à partir de celui de la déesse grecque Demeter). Mittelette Le nom est porté notamment dans l'Aisne. Variante : Mitelette (02, 51). Il pourrait s'agir d'un surnom lié au chat (mitte en ancien français). Mitterrand Le nom est surtout porté dans le Cher (Ménétou-Salon), on le trouve aussi dans la Nièvre. Variantes : Miteran, Miterrand, Mitterand. La définition donnée par Dauzat (mesureur de grain, de mitier = ancienne mesure) est plausible, mais n'est pas forcément la bonne. Il pourrait bien s'agir d'un métayer (celui qui travaille la terre à mi-fruit). A noter aussi qu'un hameau s'appelle Mitterand à Allogny (18). Mius En France, le nom est surtout porté en Seine-Maritime. On le rencontre également au Québec (variante : Miousse). Aucune idée quant à sa signification, sinon qu'en picard 'miu(s)' signifie 'mieux'. Mizzi Hypocoristique d'un nom de baptême italien, sans doute Giacomo (= Jacques) : Giacomo > *Giacomizzi > Mizzi. Moal Un nom breton (départements 22 et 29 surtout) qui est un sobriquet désignant une personne chauve. Variantes : Le Moal, Le Moall. Diminutifs : Le Moallic, Le Moaligou. Moan, Le Moan Surnom breton (29) appliqué à celui qui est mince (breton moan). Variantes : Le Moen, Le Moene, Le Moenne (29, 56). Diminutifs : Moennan, Le Moenic. Mobbs Le nom est rare en France (77). Il s'agit normalement d'un nom anglais, matronyme correspondant à Mabb, contraction de l'ancien prénom Amabel (du latin amabilis = aimable). A noter aussi la forme allemande Mobs, qui doit pour sa part correspondre au prénom Moebius, Möbius (= Barthélémy). Mochet Porté dans l'Ille-et-Vilaine et la Mayenne, le nom semble être un diminutif de mo(u)che (= mouche, abeille), surnom possible d'un apiculteur. Le mot 'mouchet' a servi aussi à désigner l'émouchet, petit faucon utilisé pour la chasse. Mockel Le nom est porté en Alsace-Lorraine. Variante : Mockels. C'est un diminutif de Mock, qui semble correspondre au moyen-haut-allemand mocke (= bloc), surnom pour un lourdaud ou un homme trapu. Mocq Le nom est notamment porté dans le département du Nord. C'est une variante de Mock, qui semble correspondre au moyen-haut-allemand mocke (= bloc), surnom pour un lourdaud. Autre possibilité, comme pour Moch : nom porté par des juifs et correspondant à l'hébreu mosheh (= Moïse). Mocques Patronyme rare rencontré dans le Calvados. Sens obscur. Pourrait correspondre à Mouque, forme picarde de mouche (sans doute avec le sens d'abeille, ce qui serait le surnom d'un apiculteur). Modard Nom de personne d'origine germanique (voir Motard pour le sens) porté en Normandie. Variante : Modart. Modat, Moudat Deux possibilités, je ne sais laquelle choisir. Soit un sobriquet désignant une personne bien habillée (mudat, participe passé du verbe mudar < latin mutare = changer). Soit un nom de personne d'origine germanique, Modhard ou Modoald (dans les deux cas, la racine mod signifie courage). La forme Moudat se rencontre essentiellement en Salanque. Modot Porté en Bourgogne (21, 89), c'est sans doute un diminutif du nom de personne d'origine germanique Modart, Modard (Modhard : muot = esprit, âme + hard = dur). Moeckes Surtout porté en Lorraine (54, 88), pourrait être un patronyme juif correspondant à l'hébreu mosheh (= Moïse). On peut également, tout comme pour Mock, rattacher le nom au moyen-haut-allemand mocke, surnom pour un lourdaud. Moeglin Porté en Alsace-Lorraine, c'est le diminutif de Moegel, nom de personne d'origine germanique (racine magan = force). Moellic Le nom est porté dans le Morbihan (variante : Moillic). C'est un diminutif de Le Moel, Le Mouel, surnom donné à un chauve. On rencontre plus fréquemment la forme Le Moellic. Moernaut Variante de Moerenhout, toponyme flamand qui signifie vraisemblablement bois marécageux. Le patronyme désigne celui qui habite un lieu-dit portant ce nom ou qui en est originaire. Moeurs Nom assez rare, que l'on trouve à la fois en Vendée et dans l'Aube. Dans ce dernier département, il s'agit certainement de celui qui est originaire de Moeurs, petit village de la Marne. En Vendée, il doit s'agir également d'un toponyme, reste à savoir où il se trouve et s'il s'orthographie bien de la même façon. Mogeny Nom rare porté en Haute-Savoie, où l'on trouve plus souvent les formes voisines Mogenet et Mogenier. Ce sont des variantes de Mongeny, Mongenet, Mongenier, diminutifs de Mongin, lui-même diminutif de Monge (= Demonge = Dominique). Mogeon Patronyme savoyard, rencontré aussi dans l'Isère. Pourrait désigner un marchand ou un gardien de génisses (moges en savoyard, du latin mugientes = bêtes à cornes). Voir aussi Mogeny. Mogne Variante normande (76) et picarde de Moigne (voir ce nom). Mognolle Nom rare, rencontré dans l'Oise. Peut-être un dérivé de Mogne (voir Moigne), ou alors un toponyme à découvrir. Moguet Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Moguez) et en Savoie. Le sens me paraît bien incertain. Peut-être un toponyme, notamment en Savoie (où l'on trouve le hameau de Moguet à Groisy, 74). Peut-être une déformation de Moquet (surnom d'un homme moqueur). Mohamed, Mohammed En arabe, c'est bien sûr le nom du Prophète (muHammad = le très loué). Mohan Le nom est surtout porté dans le Calvados. Il semble s'agir d'une variante du breton Moan (voir ce nom). Mohier Nom de personne d'origine germanique, Modhari (mod = courage + hari = armée), porté notamment dans l'Eure-et-Loir. Mohonval Nom de famille porté en Belgique. Désigne certainement celui qui est originaire d'une localité nommée Mohonval, mais celle-ci demeure impossible à situer. Par contre, il existe un village appelé Mohon dans les Ardennes, près de Charleville-Mézières, preuve que le nom n'était pas inconnu. Sens du toponyme : soit la vallée de Mohon (nom de personne), soit la vallée du moineau (liégeois mohon). Le rapport avec l'ancien wallon mohon (= maison) ne semble pas convenir ici. Mohr Fréquent en Alsace-Lorraine, le nom est le plus souvent un sobriquet appliqué à celui qui est noir comme un maure (allemand Mohr = maure). Autre solution : un toponyme avec le sens de marécage. Moigne Semble correspondre à l'ancien français moign, moignon (= mutilé). Sobriquet donné à une personne estropiée (surtout fréquent dans l'Ouest). Moignon, Mognon Sobriquet désignant une personne mutilée (voir Moigne). Moille Surtout porté en Haute-Savoie, c'est un toponyme ayant le sens de terrain marécageux. C'est le nom d'un hameau au Biot (74), appelé la Moille. On trouve aussi le Moille à Queige (73). Plusieurs autres mentions en Isère (Luzinay et Chasse-sur-Rhône). Moinardeau Diminutif de Moinard, lui-même dérivé péjoratif de Moine (voir Lemoine). C'est en Vendée et en Poitou-Charentes que l'on trouve les Moinard et les Moinardeau. Moinel On peut penser à un diminutif de Moine (voir Lemoine), mais il est sans doute préférable de considérer ce nom comme un sobriquet métaphorique formé sur le nom moineau (attesté sous la forme moinnel dès l'an 1200), désignant sans doute une personne légère (au sens physique) ou écervelée. Le nom est surtout porté en Lorraine (88, 54), mais on le trouve aussi dans la Somme. On rencontre la variante Moineau dans le Centre. Moinier Peut-être un diminutif de Moine (voir Lemoine pour le sens), mais sans aucune certitude. Moinot Diminutif de Moine (voir Lemoine) rencontré dans le Poitou. Moins Assez courant dans le Cantal et l'Ardèche, semble désigner celui qui est originaire du hameau de Moins, à Saint-Julien-Labrousse (07). Moiroux Le nom est porté dans la Saône-et-Loire et la région lyonnaise. On rencontre dans le même secteur géographique les formes Moirous (69), Moiroud (38, 71), Moirod (73, 39, 58), à rapprocher de Moiraud (01, 69), Moireau (45, 71), Moireaud (69, 71), Moireaux (77, 71, 39). Il semble s'agir de variantes de Moreau (voir ce nom), le rapport avec la moire évoqué par M.T. Morlet étant à exclure (aucune mention du mot avant le XVIIe siècle). Moisan, Moizan Nom très répandu en Bretagne (22, 56, 44 surtout). C'est le cas-régime de Moïse, nom hébreu fréquemment utilisé en Bretagne comme nom de baptême. Variantes : Moisand (37, 38), Moisant (37, 27, 76), Moizand (38, 73, 17), Moizant (17), Moysan, Moyzan (29). Moïse Nom surtout porté dans les départements d'Outre-Mer, rencontré aussi dans la Sarthe. Renvoie bien sûr au célèbre personnage biblique, libérateur du peuple juif (hébreu mosheh = sauvé des eaux, du verbe mashah, mais cette étymologie populaire n'est pas forcément la bonne. Il faut envisager plutôt la racine égyptienne m.s = né de). Moisson "C'est en Normandie que le nom est le plus répandu (76, 14). On hésitera entre un toponyme lié à la moisson ou à la mousse (cf. la commune de Moisson, dans les Yvelines) et l'ancien français ""moisson"" (= moineau)." Moissonnier Le nom désigne un moissonneur. Il est porté dans la Saône-et-Loire et les départements voisins (01, 69). Variante : Moissonier. Beaucoup plus rare, le nom Moissonneur se rencontre dans la Creuse. Moisy Désigne celui qui est originaire de Moisy, village du Loir-et-Cher. Le nom est surtout porté dans le département voisin de la Sarthe. Le toponyme fait partie des nombreux noms terminés par le suffixe -acum et désignant un domaine gallo-romain. Il pourrait s'agir du domaine de Mausios, nom d'homme gaulois. Moitrier Porté en Lorraine (54, 88), le nom désigne un métayer (ancien français moiturier). Avec le même sens : Moitrieux (54). Moitte "Assez rare, le nom est porté dans l'Orne et dans la Sarthe. Diminutif : Moitteaux (61). Il pourrait s'agir d'une forme régionale du mot ""maître"" (cette forme est attesté en picard). Autre possibilité : l'adjectif d'ancien français ""moiste"" (= humide, également de caractère froid)." Moizeau Le nom est porté en Vendée (variante : Moiseau) et dans les départements voisins. Il devrait s'agir d'un diminutif de Moïse (à rapprocher des formes Moizan, Moizant). Autre possibilité : diminutif de l'ancien français moise, toponyme avec le sens de terre molle, marécage. Mojana Nom italien assez rare porté en Lombardie, où il est plus fréquent sous la forme Moiana. Il devrait s'agir d'un nom de localité, sans doute Moiana, hameau de la commune de Merone (province de Côme). Mojon Patronyme porté en Savoie et en Suisse. Voir Mogeon. Mokeddem Nom venu d'Afrique du Nord, muqaddam, désignant le chef, le supérieur d'une confrérie, ou encore un tuteur nommé par le cadi. Plus récemment, le nom a pris le sens de lieutenant-colonel. Mokhtar Nom de personne arabe (mukhtâr), signifiant celui qui est élu, choisi. C'est l'un des noms donnés au prophète Mohammed. Dérivé : Mokhtari (suffixe d'appartenance -i). Variantes : Moktar, Moktari, Mukhtar. Moklin Le nom se rencontre en Allemagne, mais il est rare. On peut penser à un diminutif de Mockel, lui-même formé sur Mock, sobriquet désignant un homme lourd. Mokrane Nom kabyle qui signifie le grand, le vieux (ameqran). Dérivé : Mokrani. Mola Nom de famille catalan, qui peut renvoyer à la meule d'un moulin, mais qui est plutôt un toponyme désignant un rocher élevé, plat à son sommet (castillan muela). Ce toponyme est assez fréquent dans la région de Valence et aux Baléares. Molard, Mollard Désigne celui qui est originaire du Molard, lieu-dit assez fréquent de la Bourgogne aux Alpes, avec le sens de colline, tas de pierres, hauteur arrondie. C'est dans la Saône-et-Loire et l'Isère que le nom est le plus répandu. De très nombreux hameaux s'appellent le Molard ou le Mollard dans ces deux départements. Molay Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Molay, toponyme fréquent en France : plusieurs communes ou hameaux portent ce nom (14, 39, 49, 71, 89). Comme c'est en Normandie que le patronyme est le plus répandu, on peut penser au Molay (le Molay-Littry), dans le Calvados, près de Bayeux. Sens du toponyme : dérivé du latin mola (= meule). Molbert Nom porté en Aquitaine (64, 33) mais aussi dans le Doubs. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute variante de Malbert, Maubert (Madalberht : madal = réunion, conseil + berht = brillant). Moldoch Ce nom polonais désigne sans doute celui qui est originaire de Moldavie. Autre possibilité : dérivé de molda (= prêtre tatar). Molendi Nom porté en Toscane et, plus sporadiquement, en Piémont et en Lombardie. Il semble correspondre à l'italien molenda, redevance en argent ou en nature payée pour faire moudre le grain ou presser les olives. Le nom de famille Molenda existe aussi, mais il est très rare. Moles 1. Surnom évoquant un métier, celui de tailleur de pierre spécialisé dans les meules de moulin. Certaines carrières granitiques étaient presque exclusivement dédiées à la confection de meules (latin mola). 2. Toponyme (voir Mola). Molière Nom porté en Languedoc. C'est un toponyme très courant ayant le sens de prairie humide, marécageuse. Variante : Molières. Molin Variante de Moulin, surtout présente en Picardie et en Wallonie. Désigne par métonymie un meunier, plus rarement celui qui habite près du moulin. Molina, Molines Castillan le plus souvent, ce nom désigne sans doute une forge à la catalane, un moulin à vocation industrielle plutôt qu'un moulin à blé (latin molina). Peut aussi être le nom d'une localité. Molines est la forme catalane avec le s d'appartenance. Molinat Aujourd'hui très rare, le nom désigne un petit moulin. Le suffixe -at semble situer son origine dans le Massif Central. Un suffixe similaire donne l'italien Molinatti. Moliné, Moliner Nom catalan. Désigne celui qui s'occupe d'un moulin, mais pas forcément d'un moulin à farine. Il existait en effet autrefois de nombreux moulins à vocation artisanale, voire industrielle, notamment ceux des forges catalanes (parfois appelées molines). La forme Moliné se rencontre souvent en Andorre. Molins Le propriétaire, ou plutôt le gérant, d'un moulin, en pensant toutefois qu'il ne s'agit pas forcément d'un moulin à blé (latin de basse époque molinum, dérivé de mola = meule). Molitor Nom porté notamment en Moselle et dans le Bas-Rhin (également présent en Belgique, au Luxembourg et en Allemagne). Il signifie en latin constructeur, artisan, mais a été employé dans les registres de catholicité comme équivalent de Müller (= meunier). Moll, Moy Vraisemblablement un sobriquet désignant une personne molle, sans volonté (de l'adjectif catalan moll venant du latin mollem). Le sens de humide ne me paraît pas approprié ici. Mollé Surtout porté en Vendée, c'est le plus souvent un toponyme avec le sens de terre humide, marécageuse (variante de Mollet). Mollet Nom fréquent dans le département du Nord et dans la Somme. C'est un toponyme désignant un terrain marécageux, ou encore un sobriquet appliqué à celui qui est un peu mou. Le toponyme n'étant pas vraiment présent dans le Nord, la seconde solution paraît le plus souvent préférable. Variante : Molet. Molleveaux Le nom est porté notamment dans l'Yonne. Variante : Mollevaux. Il désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. Un hameau s'appelle Mollevau à Illy (08). Dans l'Yonne, on notera le lieu-dit Bois Mollevaux à Bussy-en-Othe et le bois Molleveau à Magny. Signification : la vallée humide, marécageuse. Molliex Nom savoyard. C'est un toponyme désignant un lieu marécageux. On trouve d'ailleurs une commune savoyarde nommée le Mollier. Mollin Le nom semble originaire du département de la Loire. C'est l'équivalent de Moulin, nom donné à celui qui exploite un moulin ou habite près du moulin. Mollon Porté dans la Loire et dans l'Ain, le nom est un toponyme qui pourrait désigner une grosse meule, éventuellement un tas de pierres, une butte. Une commune de l'Ain s'appelle Mollon : elle est, au moins dans ce département, à l'origine du patronyme. Molmy Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Molmi), on le rencontre aussi dans la Haute-Vienne. Sens obscur. La finale en -y laisse penser qu'il porrait s'agir d'un toponyme, du moins dans le Nord. Parmi les noms voisins qui posent problème, notons aussi Momy (80, 39, 77) ou Maumy (87, 23). Moly, Moli Ce nom désigne le moulin, et donc sans doute le locataire de ce moulin (voir Molins). Mombobier Le nom est porté dans le Jura. Il faut le rapprocher de Montbaubier (63) et de Montbobier (54, 63, 03). C'est un toponyme désignant le mont (la colline) de celui qui s'appelle Bobier. Il existe un hameau appelé Montbobier à Saint-Maurice-près-Pionsat (63). Momméja "Nom porté dans le Lot et le Tarn-et-Garonne. Variantes ou formes voisines : Momméjat, Momméjac, Monméja, Monméjac, Monméjean, Montméja, Montméjat, Montméjean. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Montméja (également Montméjan, Montméjean). Sens du toponyme : le mont du milieu (le mont ""médian""). Il trouve sans doute ses origines dans l'Aveyron, où trois hameaux s'appellent Montméja (communes de Flagnac, Sébrazac et Durenque)." Momot Porté dans le Limousin et le Berry, le patronyme se rencontre aussi sous la forme Maumot. C'est un diminutif de Maume, un nom dont le sens demeure obscur. Le rapprochement avec Mahomet proposé par Dauzat ne repose sur rien de bien sérieux. Pour ma part j'y verrais volontiers une contraction de Maxime, mais là encore les preuves manquent. Le problème est identique avec les noms Maumy, Maumin, rencontrés dans la même région. Momy, Moumy Un nom délicat à traiter. On le trouve dans le Massif Central et dans le Sud-Ouest notamment. Il existe un village portant ce nom dans les Hautes-Pyrénées. On peut donc le considérer comme un toponyme, mais sans grande certitude sur son étymologie. Monaco "Nom de famille italien formé sur mónaco, qui signifie ""moine"". Forme plurielle : Monaci. Variante : Monico." Monange Désigne celui qui est originaire de Monanges, hameau de la commune de Sérandon, en Corrèze. C'est d'ailleurs dans cette commune que le nom se rencontre dès le début du XVIIe siècle. Variante : Monanges. Monastès Nom très rare rencontré dans le Lot-et-Garonne. Renvoie certainement au latin monasterium (= monastère), et désigne celui qui habite près d'un monastère (éventuellement qui y travaille) ou qui est originaire d'une localité appelée le Monastier. La forme Monastesse, aujourd'hui disparue en France, est apparemment une variante graphique, éventuellement un matronyme. Elle a été introduite au Québec par Jean Monastesse dit Jolicoeur, originaire de Flamarens, dans le Gers. Monastier Porté dans la Drôme, désigne celui qui est originaire du Monastier (= le monastère), nom de deux communes de la Haute-Loire et de la Lozère, ainsi que de divers hameaux. Le nom se rencontre en Italie sous les formes Monasterio, Monasteri, Monastero, assez rares (diminutif : Monasterolo, Piémont), et Monateri (Piémont). Monatte, Monnatte, Monate Originaire d'une localité portant ce nom. Le toponyme Monatte se rencontre au moins deux fois, dans la Loire et la Haute-Loire. Son sens me demeure inconnu. Dans la Haute-Loire, le lieu-dit La Monatte se situe dans la commune de Craponne-sur-Arzon. Monbeigt Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, rencontré aussi sous la forme Monbeig. C'est un toponyme, équivalent de formes telles que Beaumont, Belmont (le beau mont, gascon bèth = beau). Deux hameaux s'appellent Monbeigt, à Lucq-de-Béarn (64) et à Labatut (40). Moncassin Nom porté notamment dans le Gers. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute le village de Moncassin, dans le même département. Sens du toponyme : serait lié au monastère du Mont Cassin, en Italie. Monceau Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, éventuellement écrit Monceaux, Moncel, Montceau. Etymologie : le latin monticellus (= peit mont, petit sommet). C'est dans la Sarthe que le nom est le plus répandu, de même que sa variante Monceaux. Le toponyme est très répandu presque partout en France. Monceu Sans doute un toponyme catalan correspondant au français Moncel, avec le sens de petit mont (< latin monticellus). Moncey Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Moncey. On pensera notamment à la commune de Moncey, dans le Doubs. Sens du toponyme : vient du latin monticellum (= le petit mont, la colline). Monchanin Nom porté dans la Saône-et-Loire, ainsi que dans la Loire et le Rhône. Variante : Montchanin. Désigne celui qui est originaire de Montchanin, nom d'une commune dans la Saône-et-Loire et de nombreux hameaux (71, 58, 42, 69). Le sens du toponyme est incertain : on pense souvent à un mont situé dans la brume (sens du mot chanin). Monchany Nom porté dans le Sud-Ouest (47, 33, 24). Variante de Monchanin (voir ce nom). Il existe des hameaux appelés Montchany à Durtol (63) et Saint-Pal-de-Chalencon (43). Moncharmont Nom porté en Bourgogne (71, 58). Variantes : Montcharmon, Montcharmont. Il désigne celui qui est originaire de Montcharmont, hameau à Saint-Prix (71). Le toponyme semble évoquer une colline où pousse le charme : deux lieux-dits désignant des forêts ou des bois s'appellent Montcharmon(t), dans la Haute-Saône et la Côte-d'Or. Moncho Nom porté en Espagne, qui pourrait être un toponyme à rapprocher du portugais Monchão, doublet de Mouchão (îlot fluvial ou côtier). Monchot Surtout porté dans les Ardennes, c'est une autre forme de Monceau, toponyme désignant un monticule, un petit sommet. Variantes : Monchaux, Moncheaux (59, 62). Monciero Nom italien rare, porté dans le Piémont et à Nice. Aucune idée sur sa signification. Moncomble Nom porté en Picardie (variante rare Moncombre). Désigne celui qui est originaire de Maucomble, village de la Seine-Maritime et lieu-dit assez répandu en Normandie et en Picardie (= mauvaise colline). Le patronyme Maucomble existe aussi, et Moncomble en est une déformation due à une mauvaise compréhension du premier élément. Monconduit Nom surtout porté dans la Somme (variante Moncond'huy). Désigne celui qui est originaire d'un lieu appelé Mauconduit (dont Monconduit est une déformation). Sens du toponyme : le mauvais conduit, autrement dit le mauvais chemin. Moncorgé Rencontré dans la région lyonnaise (c'est le nom de Jean Gabin), il s'agit visiblement d'un toponyme, formé avec Mont (= sommet, qu'il s'agisse d'une montagne ou d'une simple colline), et Corgé, Corger, qui pourrait être un patronyme, mais dont le sens demeure obscur (voir Corge). Il existe un hameau nommé Moncorgé sur la commune de Pont-Trambouze (69). Variantes : Moncorger, Moncorget. Moncourtois Surtout porté dans l'Aisne et la Somme, peut désigner celui qui est originaire de Moncourt (nom d'une commune de la Moselle, mais aussi lieu-dit à Rue, dans la Somme). On pense cependant qu'il s'agit plutôt d'une déformation de Maucourtois (celui qui n'est pas courtois, préfixe mal, mau = mauvais). Moncoutié Nom assez rare porté dans le Lot (variante Moncoutier en Dordogne). Désigne celui qui est originaire de Moncoutié, hameau de la commune de Valroufié (46). Mondain On rencontre surtout le nom dans le Centre et l'Ouest, en particulier dans le Cher et le Maine-et-Loire. Il semble correspondre à l'adjectif mondain, qui avait au moyen âge le sens de noble, généreux. Autre possibilité : un toponyme désignant une petite colline (diminutif de mont), nom de hameaux en Charente-Maritime et dans le Sud-Ouest. Mondeguerre Variante de Mondeguer, nom porté dans le Morbihan. Les plus anciennes mentions connues du nom Mondeguerre se situent dans la Loire-Atlantique et l'Eure-et-Loir. Il est tentant d'y voir un toponyme, le 'mont de la guerre', reste à savoir si c'est la bonne solution et où situer un tel toponyme. Mondel Patronyme surtout porté dans la Loire. C'est un hypocoristique de noms terminés par -mond, notamment Raymond. Diminutifs formés à partir de Mondel : Mondelain, Mondelet, Mondelin, Mondelot, pour la plupart dans la région lyonnaise et en Bourgogne. Mondet Hypocoristique d'un nom terminé par -mond, par exemple Raymond (solution la plus probable). C'est dans les Hautes-Alpes qu'il est le plus répandu, mais on le trouve aussi en Béarn, où il peut correspondre à l'ancien nom de baptême Miramonde. Mondeteguy Nom porté en dans les Pyrénées-Atlantiques. Il est formé du béarnais Mondet (voir ce nom) et du basque tegi (= maison). Autrement dit, la maison de Mondet. Mondher Deux solutions : 1. Nom de personne arabe signifiant 'celui qui avertit, qui conseille' (mundhir), l'un des noms donnés au prophète Mohammed (variante : Moundir). 2. Porté dans la Manche, c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique, °Mundhari (mund = protection + hari = armée). On trouve aussi dans le Calvados le patronyme Mondhard (hard = dur). Mondine, Mondina Nom surtout présent en Béarn. Il faut le rattacher à la racine germanique mund (= protection), qui entre dans la composition de nombreux noms de personne. En l'occurrence, Mondine pourrait être un diminutif formé sur Miramonde (mir, mar = illustre, célèbre + munda), sans doute au départ un nom de personne féminin. Mondion Le nom est porté en Poitou-Charentes et dans l'Yonne. On trouve la forme voisine Mondillon dans le Forez et le Velay. C'est un diminutif de noms de personne d'origine germanique terminés par la racine -mund (= protection), par exemple Raymond. Autre possibilité, notamment en Poitou : celui qui est originaire de Mondion, commune de la Vienne (le toponyme, Monte Duim vers 1096, évoque un mont, une colline, le second élément étant assez obscur). Mondon Fréquent dans la Loire, rencontré aussi dans la Vienne, c'est peut-être un nom de personne d'origine germanique, cas-régime de Mundo (mund = protection). Mais il peut aussi s'agir dans bien des cas de celui qui est originaire d'une localité appelée Mondon, nom de très nombreux hameaux, notamment dans l'Ardèche et le Gers. A noter dans la Vienne le hameau de Mondon à Doussay. Sens du toponyme : sans doute un petit sommet, un monticule. Mondonnet Porté notamment dans le Limousin, le Périgord et la Loire, le nom est un diminutif de Mondon (42 notamment), toponyme très répandu qui semble évoquer un petit sommet, une colline. On notera les hameaux du Mondonnet à Gageac-et-Rouillac (24) et de Mondonnet à Saint-Étienne-Vallée-Française (48). Mondoux Nom rencontré en Périgord et en Limousin. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom : deux hameaux s'appellent Mondoux, l'un dans le Tarn-et-Garonne (commune de Saint-Loup), l'autre dans la Haute-Vienne (commune de Champagnac). Variantes : Mondou, Mondout. Mondragon Porté notamment dans le Jura, désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. C'est notamment le nom de deux communes du Tarn et du Vaucluse. Signification : le mont de Draco (Dragon), nom d'homme médiéval. Moné, Moner voir Monier. Monells Porté en pays catalan, c'est un toponyme issu du latin molinellus (= petit moulin). Variante : Monell. Monemi Nom dérivé de Monem, qui signifie en arabe 'celui qui donne, qui accorde ses grâces' (mun`im). Il s'agit de l'un des 99 noms divins. En composition : Abdelmonem, Abd el Monem (serviteur de Dieu qui accorde ses grâces). Avec les mêmes sens : Moneim, Abd el Moneim, Abdelmoneim. Monestier Désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Monestier (= le monastère) ou qui en est originaire. Neuf communes s'apellent ainsi, ainsi que de nombreux hameaux. C'est dans le Puy-de-Dôme, l'Hérault et la Lozère que le nom de famille est le plus répandu. Variante : Monestié (81, 82, 32). Monet, Monnet Diminutif formé par aphérèse sur un nom terminé par -mon(d), le plus souvent Simon. C'est dans le Nord et la Haute-Savoie que le nom Monet est le plus fréquent, mais on le trouve dans plusieurs autres régions, tout comme les Monnet, très nombreux dans l'Ain et les Deux-Sèvres. Monfort Surtout porté dans le Finistère (également Guadeloupe et Martinique), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Monfort ou Montfort (= le mont fortifié, nom de nombreuses forteresses). Il pourrait s'agir ici de Montfort-sur-Meu, dans l'Ille-et-Vilaine, mais le toponyme est trop fréquent pour qu'on puisse raisonnablement se prononcer. Variante : Montfort (29, 74, 75). Mongens Nom très rare, sur lequel il est impossible de se prononcer sans données généalogiques précises. Il est porté dans les Bouches-du-Rhône depuis un bon siècle, mais est-ce bien la région d'origine ? Mongeon Présent au Canada et apparemment disparu de France, le nom était surtout porté dans la Haute-Marne. C'est un dérivé de Monge, qui dans cette région est un hypocoristique de Demonge (= Dominique). Monglon, Monglond Nom porté dans la Creuse et dans le Forez (la forme Monglond est très rare). Il semble s'agir d'un toponyme, éventuellement déformé (peut-être Montlong, Monlong), mais je n'en trouve aucune trace. Mongnot Nom rare, porté aujourd'hui uniquement en Normandie (76), mais présent au XVIIe siècle en Lorraine (Bremoncourt, 1628). On peut le rapprocher de Mongnet, porté dans la Marne. Tous deux sont des diminutifs de Mongne (rencontré surtout dans l'Oise), qui semble désigner une personne estropiée (voir Moigne). On ne peut cependant totalement exclure une déformation locale du mot moine. Mongoin Nom rare porté dans le Rhône (variante : Montgoin). Désigne celui qui est originaire de Montgoin, hameau à Garnerans (01). Signification : sans doute le mont de Goin, Gouin, nom de personne d'origine germanique. Monguillon, Montguillon Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Montguillon (= le mont, la colline habitée par Guillon, diminutif de Guillaume). Une commune porte ce nom dans le Maine-et-Loire, elle pourrait très bien être à l'origine du patronyme, rencontré surtout dans la Sarthe. Moniaux Porté dans le département du Nord (également 51, 02), c'est sans doute un diminutif de Simon, formé par aphérèse, tout comme Moniot (21, 88, Belgique). A envisager aussi : un diminutif de Moine (voir Lemoine). Monich Nom de personne qui semble être le masculin de Monique (< grec monikos, dérivé de monos = seul). Monier, Monié, Moné, Moner, Monné Nom de métier, il s'agit bien sûr du meunier (latin molinariu). Moniment Nom très rare porté dans le Puy-de-Dôme et la Creuse. Aucune idée, de même que sur les noms voisins Monimaud, Monimeau et Monnimau, rencontrés dans la Gironde. Peut-être des variantes anciennes du nom permettraient-elles d'en savoir plus. Monin C'est un hypocoristique (diminutif affectueux) formé par aphérèse sur le nom de baptême Simon (éventuellement Aymon, mais c'est moins probable). Nom assez fréquent, notamment en Saône-et-Loire. On trouve les variantes Mounin dans l'Allier et Monnin en Franche-Comté. Diminutif : Moninot. Moninbart Devrait être un nom de famille composé formé sur Monin et sur Bart (voir ces noms). Origine probable : la Franche-Comté. Moniot Porté notamment en Bourgogne (21) et dans les Vosges, devrait être un diminutif de Moine (voir Lemoine), plutôt que de Monier (voir ce nom). Monjardé C'est dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Variantes : Monjardet, Montjardet (10, 89). C'est un toponyme à rapprocher des nombreux Monjardin, Montjardin (= la colline aux jardins) : le mot jardet est une variante de jardin assez fréquente dans le Nord et l'Est. Si l'on considère que la variante Montjardet est la plus proche de la réalité, le nom devrait venir de l'Aube. Monjauze Le nom semble venir de Corrèze, où l'on trouve aussi la variante Monjauge. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute un ancien village, à rapprocher de Montjaux (Aveyron), qui signifie le mont de Jupiter (Monsjovis). Il reste à tenter de localiser le toponyme de façon précise. Monjon Porté notamment dans le Gard, l'Hérault et le Var, ce nom assez rare pourrait être un dérivé de l'occitan monge (= moine), sans doute utilisé comme toponyme. Monleau Le nom est surtout porté dans le Gard et la Drôme. Il devrait s'agir d'un toponyme. Il existe un hameau appelé Monleau, mais à Castella (47). On peut aussi penser à la commune de Montlaux (04). Monllor Toponyme. Vient du latin monte lauri et signifie le mont du laurier. Monmoulineix Nom de famille rare, rencontré en Charente, avec en Dordogne les variantes Monmoulinet et Monmoulinex. Vu sa finale en -eix, le nom vient visiblement du Limousin. Moulineix signifie sans doute meunier, et l'initiale mon- pourrait être une déformation de mau- (= le mauvais meunier). A moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme (le mont du meunier ou du petit moulin ?). Monnais On peut y voir le surnom d'un fabricant de monnaie, mais il faut plutôt penser à une variante de Monnet (diminutif de Simon ou Aymon). Départements où le nom est le plus présent : 76, 36, 54. On trouve dans l'Indre la forme Monnaie, qui pourrait cependant accréditer la première hypothèse. Monnard Deux possibilités pour ce nom porté surtout dans le Sud-Est (05, 26) : soit un diminutif de Simon formé par aphérèse, soit un nom de personne d'origine germanique, Munhard (mun = pensée + hard = dur). On rencontre la variante Monard dans le Nord et en Saône-et-Loire. Monné Porté dans les Pyrénées-Orientales, c'est le plus souvent une variante de Moner (= le meunier). Dans certains cas on peut envisager une déformation de Montner (= le mont noir, nom d'une commune de ce département et de plusieurs lieux-dits). Monnel Porté dans le Pas-de-Calais et en Martinique, devrait être un hypocoristique du prénom Simon. Variante : Monel. Dérivés : Monelle (57), Monnely (972). Monneraye Le nom est porté en Bretagne, notamment dans le Morbihan (variantes : Monneray, Monneraie, Monnerais). C'est un toponyme très fréquent (une bonne vingtaine de hameaux ou lieux-dits) désignant le domaine de Monnier (éventuellement le domaine du meunier). Monneret Surtout porté dans le Jura, c'est un diminutif de Monier, Monnier (= meunier). Avec d'autres suffixes : Monnereau (85, 33, 79), Monneron (85, 87, 63), Monnerot (16). Monnet Nom surtout porté dans l'Ain, mais fréquent dans une bonne partie de la France. Pour le sens, voir Monet. Monnier Le nom désigne presque toujours un meunier. Autre possibilité : un monnayeur, un changeur. Il est très fréquent dans l'Ouest (35, 76 notamment). Monnot Porté surtout dans la Saône-et-Loire et la Haute-Saône, c'est un diminutif de Simon ou Aymon, formé par aphérèse de Simonnot ou Aymonnot. Matronyme : Monnotte. Formes voisines : Monniot, Monniotte (Bourgogne, Franche-Comté), Monot (71, 29), Monod (73). Monory Variante de Maunoury (voir ce nom) portée surtout dans les Deux-Sèvres et la Somme. Autres variantes : Monnory (79, 41), Monnoury (49, 45), Monoury (18, 89, 80). Monpradet Devrait désigner celui qui est originaire de Monpradet, hameau à Argelès (65). Monprofit Porté notamment dans le Loir-et-Cher (également 49, 72), c'est sans doute une déformation de Mauprofit, terme qui a dû désigner une terre peu rentable. Un hameau s'appelle Monprofit à Vivy (49), un autre Les Monprofits à Lasse (49). Monroe Autre forme de Munro, Munroe, nom qui semble venir d'Irlande et désignerait celui qui est originaire de l'embouchure de la rivière Roe, dans le Derry (Irlande du Nord). Monroig Nom catalan, variante de Montroig. Désigne celui qui est originaire d'une localité (commune, hameau ou lieu-dit) appelé Mont-Roig (= le mont rouge). Le toponyme est très fréquent dans toute la Catalogne. Monsacré Le nom est surtout porté dans l'Indre. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Monsacré, hameau à Layrac (47). Signification probable : le mont sacré (mais il faut se méfier des solutions trop faciles). Monsallier Nom surtout porté dans l'Ouest (53, 72, 61). Variantes : Monsallié, Monsalier, Montsallier. Malgré cette localisation du patronyme, il semble désigner celui qui est originaire de Montsalier, nom d'une commune des Alpes-de-Haute-Provence. Autre lieu possible : Monsalié, hameau à Magescq (40). Monsciani Le nom est plus fréquent en Suisse et en Alsace-Lorraine qu'en Italie, d'où il semble cependant originaire. Il devrait renvoyer à une localité, mais difficile de savoir laquelle. Il existe un petit village appelé Sciano à Darfo-Boario Terme (province de Brescia), et peut-être un lieu-dit Montesciano à Pavie. Un lieu-dit suisse dans le Tessin est également envisageable. Monseur, Monseu, Monseux On rencontre ces noms en Belgique. Ce sont des variantes de Monsieur (= Monseigneur) utilisées comme sobriquet (sans doute pour désigner celui qui prend des allures de seigneur). Monso Nom de famille rencontré notamment dans les Pyrénées-Orientales, l'Hérault et le Lot-et-Garonne. Désigne celui qui est originaire de Monsó, nom de diverses localités catalanes, en particulier une petite ville du nord de l'Aragon. Le nom se rencontre en espagnol sous la forme Monzon. Etymologie incertaine, même s'il semble s'agir d'un dérivé du latin monte (= colline, sommet). Monsorez Nom assez rare porté dans le département du Nord. Sens incertain. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Monsoret, hameau à Tessé-Froulay (61). Monsour Nom porté en Corrèze et en Dordogne. Variante : Monssour (63). C'est l'équivalent du français 'monsieur', sans doute employé de façon ironique (voir Monseur). Monsterlet Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Monsterleet. Il est présent à Zegerscappel (59) depuis le XVIe siècle. Sens incertain : il pourrait s'agir d'un toponyme avec le sens de petit monastère, mais ce n'est hélas qu'une hypothèse. Montador C'est dans le Pas-de-Calais que ce nom est le plus répandu, mais il semble avoir des origines beaucoup plus méridionales. En occitan, le mot montador désigne une petite pente, un raidillon. C'est sans doute ce sens qu'il faut retenir, il s'agirait donc au départ d'un toponyme. Montaggioni Nom porté essentiellement en Corse. Semble un dérivé de monte (= mont, sommet, colline), et donc un nom de lieu, mais je n'en trouve aucun qui correspond. Montagliani Nom italien assez rare, porté surtout dans les Abruzzes et le Lazio. Il désigne celui qui est originaire de Montagliano, nom d'une localité dans le Lazio. Montagnac Porté surtout en Corrèze et dans le Tarn-et-Garonne, désigne celui qui est originaire de Montagnac, nom de plusieurs communes (notamment en Dordogne) et de nombreux hameaux. Signification : domaine gallo-romain (suffixe -acum) appartenant à Montanius, nom d'homme latin. Montagne, Montagné Difficile sur l'annuaire de faire la différence entre ceux qui ont un accent et ceux qui n'en ont pas. De toute façon, le sens est à peu près le même : celui qui est originaire de la montagne ou qui travaille à la montagne. C'est aussi un toponyme assez fréquent. Montalibet Patronyme essentiellement porté en Béarn. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom, sans doute un hameau ou un lieu-dit. Sens du toponyme : peut-être le mont pelé, sans végétation (sens de l'adjectif alivet mentionné dans le dictionnaire étymologique des noms de famille gascons de Michel Grosclaude). Ou encore le mont d'Alibert (nom de personne fréquent dans le Sud-Ouest). Montalvo Fréquent en Espagne et au Portugal, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Montalvo ou Montalbo (le sommet blanc). Plusieurs communes portugaises s'appellent Montalvo. En Espagne, on trouve deux communes de ce nom dans les provinces de Jaén et de Cuenca. A noter aussi Montalbo en Cameros (province de La Rioja). Montane, Montané Variante de Montagne, Montagné, Montanier. Désigne celui qui vient de la montagne ou qui y habite. Montanelli Diminutif des noms italiens Montana, Montagna (on trouve aussi Montagni, Montani comme noms de famille), toponymes évoquant un lieu montagneux. Autres dérivés de Montagna : Montagnino, Montagnini, Montagnole, Montagnoli, Montanella, Montanucci. Montanvert Patronyme rencontré dans l'Isère. Semble renvoyer à un lieu-dit Montenvers, que l'on trouve à Oyeu (38) sous la forme les Montenvers (nom d'une colline), ainsi qu'à Chamonix-Mont-Blanc (cf le train touristique du Montenvers). Montard On trouve surtout ce nom dans le département de la Loire, aux alentours de Saint-Galmier. Il s'agit certainement d'un nom de lieu (qui reste à déterminer géographiquement) formé sur Mont (= sommet, colline). Montargès Un toponyme formé avec mont et le nom de personne d'origine germanique Arigis. Peut-être une personne originaire de Montargis (mais ça fait loin). Montariol Le nom est porté dans le Sud-Ouest (31, 65, 09). C'est une variante de Montauriol, rencontré dans la même région, nom de plusieurs communes et hameaux. Signification la plus généralement admise : le mont doré autre solution : le mont d'Auriol, nom de personne). Montaru Porté notamment dans le Loir-et-Cher, où il est présent depuis le XVIIe siècle, le nom est à rapprocher des formes Montarou (72, 41) et Montaroux (16). Il s'agit certainement d'un nom de localité, ancien village ou nom déformé d'une actuelle commune, mais je n'en sais pas plus pour l'instant. Montassier Nom surtout porté en Vendée, également présent dans l'Yonne. Devrait renvoyer à un toponyme commençant par mont-, mais je ne connais aucune localité appelée Montassier. Le dictionnaire de M.T. Morlet envisage un possible rapprochement avec l'ancien français montassin (variété de faucon). On trouve la forme Montassié dans les Pyrénées-Orientales et la Charente-Maritime. Montbroussous Désigne celui qui est originaire de Montbroussous, nom d'un hameau à Noailhac, dans l'Aveyron. Sens du toponyme : le mont broussailleux (le mont en question pouvant très bien être une colline). Variantes : Montbressous, Montbroussou, Monbroussou, Monbroussous. Montchery Porté à la Réunion (variantes : Monchery, Moncherie, rencontrées aussi en Guyane et en Guadeloupe), le nom pourrait venir du nord de la France, où un fief s'appelait Montchery au XVIe siècle (à noter aussi le hameau de Montcherin à Romenay (71). Montcoudiol Nom rencontré dans le Forez. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom. On a le choix entre deux hameaux : l'un dans la Haute-Loire (commune d'Arlempdes), l'autre dans la Loire (commune d'Abdoën). Sens du toponyme : peut-être le mont du coucou, comme semble le montrer la mention Monte Cogul en 1236, peut-être le mont pierreux (latin *cotulus = caillou, éboulis), en supposant que Monte Cogul soit une graphie erronée. Montculier Nom de famille rare, apparemment originaire de la Creuse. Tout laisse penser qu'il s'agit d'un ancien toponyme comportant l'élément Mont ( = sommet, colline), mais jusqu'à présent sa localisation semble impossible. Le second élément pourrait être éventuellement une contraction de cugulier (dérivé de cugul = coucou). Montebran Porté dans la Sarthe et la Mayenne, le nom se rencontre aussi sous les formes Montebrant, Montebrun. Il s'agit certainement d'un toponyme (comportant le mot 'mont'), reste à le localiser. Montegnies Sans doute originaire de la commune de Montignies, en Belgique. Monteil Un nom que l'on trouve souvent dans la Corrèze. Il s'agit d'un toponyme très fréquent dans le Massif Central, désignant un sommet peu élevé, une colline. Variante : Monteilh (24), Monteils (34, 82, 47). Diminutifs : Monteilhet, Monteilhon (63), Monteillard (43, 01), Monteiller (42, 38), Monteillet (12, 19, 87), Monteillier (87, 30), Monteilliet (49). Monteiro Le nom est portugais. On le rencontre en Espagne sous la forme Montero. Il désigne en principe un chasseur (autre forme de monteador), mais il peut aussi s'agir de celui qui habite un lieu-dit Monte (= colline, montagne). Montel Toponyme rencontré un peu partout en France, et notamment en Auvergne et dans les régions voisines (63, 03). Il a le sens de petite colline (petit mont). Le patronyme désigne celui qui est originaire du lieu-dit (le) Montel. Montemayor Le nom est en principe espagnol. C'est un toponyme désignant le sommet le plus élevé. Montembault Surtout porté dans la Mayenne, désigne celui qui est originaire du hameau de Montembault à Hercé (53). Variante : Montenbault. Formes voisines : Montambaux, Montambeaux, Montembaut, Montambaux (14), Montambault (77). Sens du toponyme : la colline d'Ambault, nom de personne d'origine germanique. Monteremal C'est dans l'Ardèche que le nom est le plus répandu, avec ses diverses variantes : Montereimard, Monteremand, Monteremard, Montereymard, Monteyremard, Monteyrimard. Il désigne celui qui est originaire soit de Montélimar (26) soit de Monteyrimard, hameau à à Saint-Bonnet-le-Froid (43). Signification : la colline (montellum) d'Aymard ou d'Adhémar, noms de personne d'origine germanique. Montès, Montes D'origine plutôt castillane, le nom signifie les monts (toponyme) ou originaire des monts. Montesinos Patronyme espagnol, rencontré aussi sous la forme Montesino, désignant celui qui habite sur la montagne, sur la colline, ou qui est originaire d'une localité portant ce nom : Montesiños en Galice (province de La Corogne), Los Montesinos dans la province d'Alicante. Montesquieu Nom porté dans le Sud-Ouest, notamment dans les Pyrénées-Atlantiques. Variantes : Montesquieut, Montesquiou (32). Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités ainsi appelées. Signification : le sommet hostile, farouche (occitan esquiu, du francique skiuan = effrayer). Montginoux Rare, le nom se rencontre en Savoie et dans l'Aveyron (variante : Montginoul). On trouve aussi les formes Monginou, Monginous, Monginoux (81, 82, 48). Il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Montginou(x), le mont de Ginoux, nom de personne d'origine germanique (voir Ginoux). Reste maintenant à localiser le toponyme. Montgolfier Aujourd'hui très rare et rencontré dans la région lyonnaise, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Montgolfier. C'est le nom d'un hameau à Ambert (63). M.T. Morlet signale également la présence du toponyme en Ardèche, où sont nés les frères Montgolfier. Signification : le mont de Golfier (nom de personne d'origine germanique, Wulfhari : wulf = loup + hari = armée). Montgon Désigne celui qui est originaire de Montgon (commune de Grenier-Montgon), dans la Haute-Loire. L'étymologie du toponyme (Motgo en 1161, Motgonio en 1439) est incertaine. Monti Très répandu dans toute la moitié nord de l'Italie, c'est en Lombardie que le nom est le plus fréquent. Il désigne celui qui habite un lieu-dit (il) Monte, équivalent du français montagne, colline. Le singulier Monte est plus rare, (Piémont, Frioul, Italie du sud). Dérivés : Monticone (Piémont), Montella (Campanie), Montelli, Monticelli, Montiglio, Montini, Montone, Montoni. Montibert Nom porté dans l'Ain et la région lyonnaise. Désigne apparemment celui qui est originaire d'une localité appelée Montibert, sans doute un ancien village, qui reste hélas à localiser. Monties Nom porté dans la région toulousaine. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute le village de Monties, dans le Gers. Deux hameaux du Gers ont le même nom, dans les communes de Durban et Arrouède. Sens du toponyme : diminutif de mont. Montigny Originaire de Montigny, l'un des noms de localité les plus fréquents en France (une soixantaine de communes, sans compter les hameaux). Sens du toponyme : on a pensé longtemps à un nom de domaine formé sur le nom de personne latin Montinius, mais, vu la fréquence du toponyme, il semble préférable d'envisager un dérivé du latin mons, montis (= montagne, sommet). Le nom de famille se rencontre surtout dans le Loiret et dans le Nord, mais il est présent dans d'autres régions. Variantes : Montigni (Provence, sans doute d'origine italienne), Montignies (nord de la France). Montillet C'est dans la Haute-Savoie que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans le Lot et la Saône-et-Loire. C'est un toponyme assez courant, qu désigne un petit sommet, une colline. Formes voisines : Montillau, Montillaud (47, 24), Montiller, Montillier (71), Montilliet (03), Montillon (17, 89, 10), Montillot (71, 70, 10), Montillard, Montilly. Montinet Nom de famille rencontré surtout dans la Moselle. Semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Montinet (= le petit mont). Montjallard Nom assez rare que l'on trouve dans le Vaucluse et dans les Alpes-de-Haute-Provence, département dont il pourrait être originaire. Désigne celui qui est originaire du lieu-dit Montjallard, dont il reste hélas à trouver la localisation précise. Le patronyme Jallard se rencontre surtout en Savoie, et semble être une variante de Gaillard (= fort, vigoureux). Autrement dit, Montjallard serait l'équivalent alpin des nombreux Montgaillard rencontrés dans le Sud-Ouest (= le mont fort, bien défendu). Montjalon Devenu extrêmement rare aujourd'hui, le nom désigne celui qui est originaire de Montjalon, hameau de la commune de Coust, dans le Cher. Variante : Montjallon. Montjarret Le nom est porté dans l'Ouest, notamment dans les Côtes-d'Armor. Variante : Montjaret. Il renvoie à une localité portant ce nom ou un nom voisin. On pensera notamment à Montjarry, hameau de la commune du Val-Saint-Pair (50). Montjoie Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Montjoie, toponyme très fréquent en France (pour certains le mont de Jupiter, montis Jovis, mais plutôt nom d'origine germanique, mundgawi = protection du pays, avec ensuite le sens de colline, monticule). Le nom de famille se rencontre surtout dans la Somme et l'Allier. Montjovent, Montjouvent Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Montjouvent, sans doute le village du Jura qui porte ce nom. En général on considère que le toponyme signifie le mont de Jupiter, mais il se pourrait aussi que jouvent soit une déformation de jouret (= sommet boisé). Le toponyme se rencontre aussi en Italie (Val d'Aoste) sous la forme Montjovet. On trouve d'ailleurs le nom de famille Montjovet en Savoie. Montlahuc Désigne celui qui est originaire de Montlahuc, nom d'un hameau à Bellegarde-en-Diois, dans la Drôme, département où le nom de famille est le plus répandu. Un autre hameau s'appelle Montlahuc à Rosans (05). Le hameau de la Drôme apparaît en 1231 sous la forme Mons Lugdunus (cité par M.T. Morlet), ce qui lui donnerait une origine semblable à celle de Lyon (Lugdunum : le mont ou la forteresse de Lug, ancienne divinité solaire, selon la version la plus couramment admise). Montmeterme porté dans la loire et le Rhône, désigne celui qui est originaire du Montmeterme, hameau à Affoux (69). Il s'agit bien sûr d'un mont, peut-être le mont de Maternus, nom de personne latin. Montoisy Nom porté dans l'Aisne. C'est un diminutif de Montois, toponyme assez fréquent dans cette région qui évoque une petite colline (également nom de famille). Il existe un hameau appelé Montoisy, mais dans le département de la Loire (commune de Charlieu). En fait, le nom semble venir de Belgique (région de Nivelles), si l'on en croit les plus anciennes mentions. Reste à connaître la localisation du toponyme dans ce pays. Monton Le nom est rare, et son origine géographique difficile à localiser. Sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Monton (= le petit sommet). Montoriol Originaire de la commune de Montoriol (P-O) ou de l'un des nombreux lieux-dits catalans ainsi dénommés. Signifie mot-à-mot le mont doré, mais il n'est pas impossible que Oriol soit ici un anthroponyme. Montoya Nom fréquent en Espagne, d'étymologie incertaine. On peut le rapprocher des noms catalans Montoi, Montoy, pour lesquels on envisage un toponyme dérivé du latin monticulus (sans doute transformé en *montuculus) avec le sens de petit sommet. Certains estiment que le nom viendrait du basque. Auquel cas il faudrait penser au mot mondoi (= meule de foin), parfois rencontré sous la forme montoi. Montrichard Porté dans la Charente et la Haute-Vienne, le nom est également présent dans le Doubs. Il désigne celui qui habite un lieu-dit Montrichard (le mont de Richard) ou en est originaire. Une commune du Loir-et-Cher s'appelle Montrichard. A noter qu'une famille Montrichard, venue du Bordelais, s'est installée au Chili au XIXe siècle, le nom devenant Monterichard. Montrose Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (= le mont rose). Outre le célèbre Château Montrose à Saint-Estèphe (excellent vin, mais le nom du château vient sans doute d'un patronyme), il faut noter un hameau à Tourbes (34) et des lieux-dits à Bertangles (80) et à Clémensat (63). Cependant, il est fort possible que le nom, surtout porté dans les départements d'Outre-Mer, vienne de Grande-Bretagne : dans ce cas il correspond à la commune de Montrose, en Ecosse. Montrouge Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (= le mont rouge), nom d'une commune de la région parisienne et de plusieurs hameaux. Essentiellement porté à la Réunion, le patronyme se rencontre aussi en Normandie (76). Montserrat, Monserrat, Monsarrat Nom d'origine, la montagne la plus fameuse de la Catalogne du sud, célèbre pour son abbaye. Mopin Nom porté dans la Somme et la Seine-Maritime. C'est une variante de Maupin (voir ce nom). Moquet Nom surtout porté dans l'Ouest (35, 76), rencontré aussi sous la forme Mocquet (85, 50). On le considère comme un surnom donné à un personnage moqueur. Il faut aussi enviager un diminutif de moque, mouque, forme normande du mot 'mouche'. Forme féminine : Moquette (17, 54). Voir aussi Mouquet. Moqueur Surnom donné à un personnage moqueur, ce nom de famille rare est porté en Charente. Moquin Surtout porté dans les Vosges et le Jura, le nom est considéré par M.T. Morlet comme le surnom d'un personnage moqueur. Mora Fréquent en Espagne et au Portugal, c'est un toponyme désignant un lieu où poussent les mûres, les ronces. Le nom a éventuellement pu aussi être utilisé comme sobriquet pour désigner celui qui est noir comme les mûres. Moracchini Le nom est fréquent en Corse, où l'on trouve aussi la forme Morachini. C'est sans doute un dérivé de Moro (voir ce nom). Morael Sans doute une variante néerlandaise de Morel (voir ce nom). Moragas, Moragues Etymologie incertaine pour ce nom très répandu dans toute la Catalogne et en Espagne. On a parfois envisagé un nom formé sur more (maure), mais le rapprochement avec la mûre (catalan mora)ou le mûrier me paraît plus probable. Moraglia Porté de Nice à San Remo, le nom est parfois écrit Muraglia (forme surtout présente dans les Pouilles). C'est un toponyme correspondant au français 'muraille'. Forme masculinisée : Moraglio. Moraine Nom porté à la fois dans les Ardennes et dans l'Ouest (35). Variante : Moraines (53, 14). Apparemment une variante (ou un matronyme) de Morain, autre forme de Morin (voir Maurin pour le sens). Morainville Désigne celui qui est originaire de Morainville, nom porté par plusieurs localités (deux communes dans l'Eure et une dans l'Eure-et-Loir, ainsi que divers hameaux). Sens tu toponyme : le domaine de Morain (variante de Morin, latin Maurinus). Morainvillers Porté dans l'Oise, désigne celui qui est originaire de Morainvillers, nom d'une commune de ce département (Sains-Morainvillers). Sens du toponyme : le petit domaine, le hameau de Morain (autre forme de Morin, du nom de personne latin Maurinus). Morales, Moralès Nom castillan désignant un lieu planté de mûriers. Morancé Originaire de Morancé (69) ou de Morancez (28). La seconde solution semble la meilleure, puisque le patronyme se rencontre surtout dans l'Ouest, notamment dans la Sarthe. Morand C'est un ancien nom de baptême, issu du nom de personne latin Maurandus, formé lui-même sur Maurus de maurus = noir comme un maure). Le nom Morand est très répandu en Savoie. La variante Morant est fréquente dans le Nord-Pas-de-Calais. Diminutifs : Morandas, Morandat (01), Morandeau (44, 85, 79, 17), Morandet (21, 71), Morandon (63). Forme italienne francisée : Morandy (13, 38). Autre dérivé : Morandière (17), le domaine ou la ferme de Morand. Morandini Diminutif de l'italien Morando, Morandi (voir Morand pour le sens), le nom est assez courant en Italie du Nord, de la Lombardie au Frioul. On trouve en Vénétie la variante Morandín. Autre diminutif : Moranduzzo, également porté en Italie du Nord. Morange Patronyme rencontré dans le Limousin et en Auvergne. Désigne celui qui est originaire d'une localité du même nom. Plusieurs hameaux du Massif Central s'appellent Morange(s). Le toponyme est au départ un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -anicas sur le nom de personne Maurus. Morantin Porté dans des régions assez variées (44, 59, 26), c'est un diminutif de Morand, Morant (voir Morand). Autre diminutif : Moranton (44). Morat, Maurat Peut-être un sobriquet désignant une personne au teint pourpre, violet (par application onomastique de l'adjectif catalan de même sens). Autre possibilité : nom de baptême dérivé de Maurus. Enfin, dans de très nombreux cas, il doit s'agir de celui qui est originaire d'une localité appelée Morat, Maurat, Mauras. Moratille Nom porté dans le Limousin (19, 87), rencontré dans la Creuse sous la forme Mouratille (également Moratilla en Béarn). Désigne celui qui est originaire de La Moratille, hameau de la commune de Viam, en Corrèze. Morato Le nom peut être catalan (Morató) ou italien (variante : Morati). Dans les deux cas, c'est un dérivé de Moro (= brun comme un maure, également nom de baptême). En catalan, il vient du bas-latin Moratone, attesté en 989, et peut s'écrire aussi Moretó. Moray En France, le nom est porté dans les Ardennes : il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Moray ou Morey (domaine de Maurius ou lieu rocheux, les avis sont partagés). On retrouve le nom en Ecosse, mais là j'avoue mon incompétence. Morazin Le nom est porté dans l'Ouest (35, 53). Variante : Morazain. Forme voisine : Morazé. Sens incertain. Peut-être un dérivé de more (celui qui est noir comme un maure). Pour Morazé, on pensera aussi au mûrier. Morceau Nom surtout porté dans la Vienne. Le mot morceau est un dérivé du verbe mordre, écrit le plus souvent morsel au moyen âge : il signifiait morsure, bouchée, puis a pris peu à peu son sens actuel. Difficile de savoir quel est son sens dans le nom de famille : peut-être un gros mangeur ou celui qui a une grande bouche. Variantes : Morceaux (08), Morcel (22), Morseau (59), Mourcel (16), et sans doute l'italien ou corse Morselli. Morchoisne Nom porté dans l'Eure-et-Loir (également dans la Sarthe et le Maine-et-Loire). Variantes : Morchoine, Morchouane. Désigne en principe celui qui mord la choisne, autrement dit le pain blanc (ou pain de choine), un sobriquet difficile à interpréter avec certitude. Morcillo Surnom espagnol donné à celui qui a les cheveux ou le teint noirs (espagnol morcillo, du latin mauricellus). Morcrette Nom surtout porté dans l'Aisne et dans la Somme. Ecrit parfois autrefois Mortecrette, il semble évoquer une ancienne localité, mais rien de bien précis, hélas. A noter le Noyer Morcrette, lieu-dit à Vermand (02). Mordefroid Le nom est surtout porté dans la Sarthe. Variante : Mordefroy. On pensera bien sûr à un homme très frileux, mais il est difficile d'interpréter avec certitude ce genre de surnom. Mordelet, Mordellet Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Pourrait désigner celui qui est originaire de la commune de Mordelles, dans l'Ille-et-Vilaine (les patronymes Mordelle, Mordelles, Mordel existent aussi). Moré voir Morer. Moreau L'un des noms les plus portés en France. Correspond au méridional ou au normand Morel, et désigne celui qui est brun de peau, comme un maure (également diminutif du prénom Maur). Outre la région parisienne, c'est dans le Nord et dans l'Indre qu'on trouve le plus de Moreau. Variantes : Moreaud (16, 71, 69), Moreaux (08, 60). Moreira Nom portugais ou galicien. voir Morer. Morel Sobriquet qui pourrait parfois s'appliquer à celui qui a des origines maures, mais désignant plus probablement celui qui a le teint bronzé comme un maure (More + suffixe diminutif -el). C'est peut-être aussi tout simplement le diminutif du prénom Maur. Le patronyme est très répandu dans toute la France, notamment dans l'Ain et la région lyonnaise. Diminutifs : Morelet, Morelon (Poitou-Charentes), Morelot (Bourgogne). Morell Variante catalane de Morel (également Maurell, Maureil). Issu du latin Maurellus, peut désigner celui qui est noir comme un maure, mais il s'agit plutôt d'un nom de baptême donné au moyen âge. Moreno Un patronyme très répandu en Espagne. Désigne celui qui a le teint ou les cheveux bruns. Morer, Morera Tous ces nom renvoient au mûrier, et désignent celui qui possède des mûriers ou habite près d'un mûrier (latin populaire *mora < morus = mûre). Moreira est une forme portugaise. Moresi Nom italien. L'un des nombreux diminutifs de Moro, surnom désignant celui qui a la peau brune comme un maure. Moresmau Nom porté dans les Landes (variante Moresmeau). Sens obscur. Peut-être un nom de hameau ou de lieu-dit, comme semble l'indiquer la finale (cf Hagetmau). Moreso Nom de famille porté en Espagne, souvent en Catalogne. Il pourrait désigner celui qui est originaire de Mora, nom de plusieurs localités. Autre possibilité : dérivé de moro (= maure). Morest Nom très rare. C'est une variante de Moret, l'un des nombreux diminutifs formés sur le nom de personne latin Maurus, (maurus = maure, bronzé comme un maure). Comme Moret, le nom devait se rencontrer en Picardie, d'autant que la finale -est y est assez fréquente. Morestin Le nom semble venir du Jura, mais on le trouve aussi dans la Saône-et-Loire. Sans doute un diminutif de Moret, Morest (voir ce nom). Moret Diminutif de More, sobriquet désignant celui qui est brun comme un maure. Peut aussi être un diminutif du nom de baptême Maur. Le nom est porté dans l'Aisne, ainsi qu'en Saône-et-Loire (également Franche-Comté et Savoie). Diminutifs : Moretau, Moretaud, Moreteau, Moreteaud, Moreteaux, Moretin, Moreton. Morfoisse Nom surtout porté en Bretagne, où l'on trouve les variantes Morfoise, Morfouace, Morfouasse, Morfouesse. Mot à mot il désigne celui qui mord la fouace (sorte de galette), un surnom difficile à interpréter avec certitude, mais que l'on retrouve dans les formes voisines Morchoisne (Normandie, celui qui mord le pain blanc), Morpain (Charentes), Mormiche (Maine). Morgalet, Morgallet Nom très rare, rencontré uniquement dans l'Yonne. Son sens m'est inconnu. Vu la rareté du nom, on peut penser qu'il renvoie à un ancien lieu-dit, mais ce n'est qu'une timide supposition. Morgan Porté surtout au Pays de Galles, en Irlande et en Ecosse, c'est un nom de personne celtique de sens incertain. Parmi les solutions proposées, notons 'grand défenseur' et un composé de termes signifiant 'mer' et 'brillant'. Moriamé Nom porté en Belgique, ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Yonne. Variante : Moriamez. Désigne celui qui est originaire de Morialmé, dans la province de Namur. Moriancourt Porté en Normandie, c'est au départ un toponyme (finale -court = ferme, domaine), mais je n'en trouve aucun qui corresponde. Il pourrait s'agir d'une variante des noms Moriaucourt, Mauriaucourt, portés en Picardie, qui semblent renvoyer à Moréaucourt, ancien village de la Somme (commune de L'Etoile). Moriaud Nom porté dans la Haute-Savoie, l'Allier et la Nièvre. Il semble s'agir d'un toponyme évoquant le mûrier. A noter le hameau du Moriaud à Saint-Laurent-la-Conche (42) et celui de Moriaud à L'Isle-d'Abeau (38). Autre possibilité, un surnom donné à celui qui est noiraud. Les formes Moriau et Moriaux, rencontrées dans le Nord, sont pour leur part des variantes de Moreau. Morice Variante de Maurice (voir ce nom), rencontrée surtout dans l'Ouest (44 notamment). Moriceau Diminutif de Morice, forme de Maurice fréquente dans l'Ouest. C'est d'ailleurs en Loire-Atlantique qu'il y a le plus de Moriceau. Variantes ou formes voisines : Moriceaux (56, 44), Moricel (35, 53), Moricet (44, 86). Morichon Le nom est porté dans la Haute-Vienne, la Vienne et la Charente (variante : Maurichon). On trouve dans la Vienne les formes voisines Morichau, Morichaud, Moricheau. Sans doute le surnom d'un personnage au teint noiraud (diminutif de more). A envisager aussi un diminutif du prénom Maur, voire de Maurice. Morigeot Rare, le nom est porté dans l'Allier et l'Indre. C'est sans doute un diminutif du prénom Maurice. Variantes ou formes voisines : Morigaud, Morigault (45), Morigeau, Morigeaud (87, 37, 16). Morigny Le nom est surtout porté dans les Ardennes. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Morigny. C'est en particulier le nom de deux communes de la Manche et de l'Essonne. Signification : le domaine de Maurin(i)us, nom d'homme latin. Morillon Surtout porté dans la Vienne, le nom peut avoir plusieurs explications : soit on le considère comme un diminutif de Morel (voir ce nom), soit on le rattache aux divers sens du mot morillon au moyen âge, variété de canard ou gros raisin noir. Le mot se rencontre également comme toponyme, et il semble souvent lié à une colline, un sommet, ce qui ne fait que compliquer les choses ! Morin Variante de Maurin, fréquente en Normandie, en Bretagne et en Vendée. Voir Maury. Morincome Patronyme porté dans les Landes. Variantes : Morincomme, Maurincome, Maurincomme. C'est soit un nom composé des deux prénoms Morin (Maurin) et Côme, soit un toponyme (la combe de Morin). Morineau Diminutif de Morin (voir Morin et Maury), le nom est surtout porté en Vendée. Autres diminutifs : Morinais (35, 22), Morinat (89, 58), Morinaud (17), Morinaux (44, 56), Morinel (63), Morinet (16, 61, 77), Moriniaux (35), Morinon (69), Morinot (18, 89). Morinerie (de la) Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Morinerie ou qui en a détenu la seigneurie. Le toponyme est assez répandu dans l'Ouest et dans le Centre : 15 hameaux s'appellent la Morinerie (surtout dans la Manche, mais aussi dans les départements 27, 28, 35, 36, 37, 45, 49). Dans l'hypothèse d'une seigneurie, il faut retenir le château de la Morinerie (Ecurat, 17). Sens du toponyme : le domaine ou la ferme de Morin. Le nom de famille de la Morinerie est surtout porté en Champagne. Morinière Désigne celui qui habite le lieu-dit la Morinière ou qui en est originaire. Sens du toponyme : le domaine, la ferme de Morin. Le nom de famille est très fréquent dans l'Ouest (44, 49, 85). On trouve en Normandie la variante Lamorinière. Parmi les nombreuses pistes possibles, signalons le hameau de la Morinière, en Vendée (Chavagnes-en-Paillers). Morio Le nom est surtout porté dans le Morbihan. Variante : Moriou (29). Dans son dictionnaire des noms de famille bretons, A. Deshayes en fait un dérivé du breton mor (= la mer, surnom possible pour un marin). On ne peut cependant négiger l'hypothèse d'une forme équivalente à Moreau (voir ce nom). Moris Une forme savoyarde du prénom Maurice (on la rencontre également dans la Haute-Marne), dont on trouve quelques rares mentions en Italie. Morise, Morisse Variantes du nom de baptême Maurice, fréquentes en Normandie. On trouve aussi la forme Moriss dans le Nord-Pas-de-Calais. Dérivés : Moriseau (45), Moriseaux (59, 51), Moriset (74), Morisod (01), Morison (42), Morisot (52, 70), Morissard (49), Morissat (10), Morissaud (44), Morisseau (85), Morisseaux (02), Morisset (79, 86), Morisson (44), Morissot (69, 83). Doubles diminutifs : Morissonnaud, Morissonneau (16, 17). Moritz Variante du nom de baptême Maurice portée en Alsace-Lorraine. On trouve dans le Nord la variante Morits. Morize Variante du nom de baptême Maurice, portée surtout dans l'Eure-et-Loir. Diminutifs : Morizeau, Morizet. Morlaas Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, désigne celui qui est originaire de Morlaas, commune du même département. On trouve dans les Landes la forme voisine Morlaes. Morlat Nom de famille surtout présent dans l'Allier. C'est un diminutif de Morel (voir ce nom). Morlet Un des nombreux diminutifs de Morel (voir ce nom), surtout porté dans la partie nord de la France. Morlon Surtout porté dans la Meurthe-et-Moselle, le nom se rencontre aussi dans la Creuse et le Cher. C'est le plus souvent une forme contractée de Morelon (voir Morel). Pour la Creuse, on pensera plutôt à celui qui est originaire du Morlon, hameau à Bazelat (23). Morlot Le nom est porté en Lorraine (88, 54). C'est une forme contractée de Morelot (21), diminutif de Morel (voir ce nom). Mormentyn Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, semble un diminutif de Mormand (62), nom qui lui-même est obscur. Peut-être une variante de Moerman, Moermann, Moermans (= l'homme des marais ?). Mormille Rencontré aussi sous la forme Mormile, c'est un patronyme italien dont la signification m'échappe. Mornat Le nom est surtout porté dans l'Allier. Il désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, peut-être Mornat, hameau à Saint-Pardoux (23). Mornet Assez fréquent en Vendée, c'est une contraction de Morinet, diminutif de Morin. De la même façon et dans la même région, Morneau renvoie au nom Morineau. Moro Fréquent en Italie (forme plurielle : Mori), c'est soit un surnom appliqué à celui qui est noir comme un maure, soit un nom de baptême issu du latin Maurus (même sens), que l'on retrouve dans le français Maur. Diminutifs : Moretto, Moretti, Morettini, Morello, Morelli, Morellini. Morón Porté en Espagne, le nom peut venir de moro (= maure), mais c'est plutôt un toponyme, par exemple Morón de la Frontera en Andalousie (signification incertaine, on pense en général à une racine arabe). Moroni Très répandu en Lombardie et plus généralement dans la moitié nord de l'Italie, c'est la forme plurielle de Morone, dérivé (augmentatif) de Moro (voir ce nom). Moroux "Nom porté en Bretagne (56, 22, 44). C'est un sobriquet qu'on peut apparemment traduire par ""morveux"" (à rattacher à l'ancien français morveus). Variantes : Morous, Le Morous, Le Moroux." Morris Variante du nom de baptême Maurice rencontrée notamment dans la Meuse. Diminutifs : Morrison, Morrisson, Morrisset. Morrison Désigne en anglais le fils de Morris, équivalent du prénom français Maurice. Mortagne C'est dans l'Orne et en Vendée que le nom est le plus répandu. On rencontre la forme voisine Mortaigne dans la Seine-Maritime et le Nord-Pas-de-Calais. Il désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses communes appelées Mortagne. Signification généralement donnée au toponyme : lieu peuplé par les Mauritani, qui seraient des mercenaires venus d'Afrique du Nord, ou domaine de Mauritanus, nom d'hommme latin. Mortelette, Mortellette Originaire du Nord-Pas-de-Calais, le nom est une variante (éventuellement matronyme) de Mortelet, Mortellet, apparemment diminutif de Mortel. L'adjectif mortel signifiait cruel en ancien français, c'est sans doute le sens du patronyme Mortel. A noter cependant que Mortelet et Mortelette sont aussi des noms de localités rencontrés en Belgique : Mortelet à Rongy (Hainaut) et Mortelette à Boussu-en-Fagne (province de Namur), à rattacher peut-être au moyen néerlandais moortel (= terre grasse). Mortet Nom qui vient probablement de la Haute-Marne. Son sens n'est pas très clair, tout comme pour le patronyme Mort, dont il semble être un diminutif. Il est cependant assez probable que Mort soit une variante erronée du nom de baptême Maur. Lorédan Larchey (Dictionnaire des noms) signalait au XIXe siècle qu'il avait trouvé Mort comme nom de baptême dans un calendrier médiéval. Mortier Patronyme très répandu dans le Nord-Pas-de-Calais (variante Mortiez). Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (le Mortier, les Mortiers), très répandu dans la France du Nord. Sens du toponyme : lieu boueux, marécage. Morton Rencontré dans la Vienne, désigne celui qui est originaire de Morton, commune du même département. A noter que le nom de famille est également porté en Guadeloupe et à la Réunion. Mortreuil Nom porté en Normandie (76, 27), également présent en Picardie et dans le Nord sous la forme Mortreux. C'est une variante de Montreuil, toponyme très fréquent dans la région, issu du latin monasteriolum (= petit monastère). Il existe d'ailleurs dans le Nord un lieu-dit appelé Mortreux (commune de Jolimetz) sans parler des communes de Mortroux dans la Creuse et en Belgique (province de Liège). Le rapprochement fait depuis Dauzat avec un ancien plat appelé morteruel, mélange de pain et de lait, paraît inadapté. Morvan Nom de personne breton, fréquent dans le Finistère. Son sens est obscur, mais il paraît formé sur la racine MOR, qui signifie la mer. La seconde racine, VAN, est beaucoup moins claire. Dans des cas beaucoup plus rares, le nom Morvan peut désigner une personne originaire du Morvan. Morville Surtout porté aujourd'hui dans les départements d'Outre-Mer, le nom était autrefois localisé dans un vaste secteur allant de la Moselle à la Picardie. Il désigne celui qui est originaire de Morville, nom de nombreuses localités françaises. Huit communes portent ce nom, sans compter plusieurs hameaux. Sens du toponyme : le domaine (villa) de Maurus, nom de personne latin. Morzière, Morzières Nom porté dans le Cantal. Désigne celui qui est originaire de Morzières, lieu-dit situé dans la commune de Cros-de-Ronesque (même département). Mosca Très répandu dans toute l'Italie (à l'exception de la Sardaigne, de la Calabre et de la Sicile), le nom évoque la mouche, les motivations du surnom étant incertaines : on pensera surtout à un individu de petite taille, éventuellement à un homme ennuyeux. Pluriel de filiation : Moschi (Toscane). Variantes méridionales : Musca (Lecce), Muscas (Sardaigne). Moscati Nom italien, pluriel de filiation de Moscato, qui semble évoquer un lieu où pousse le raisin muscat. Mais le mot ayant pu avoir d'autres significations au moyen âge, il convient de rester prudent. Moscovici Deux solutions pour ce nom à finale roumaine (variante : Moskovici) porté en principe par des juifs askhénazes. Soit celui qui est originaire de Moscou, soit plus probablement le fils de celui qui s'appelle Mosko (= Moïse dans les langues slaves). Les noms Moscovitch et Moscovitz ont la même signification, tout comme Moskovich, Moskovitch, Moskowich, Moskowicz, Moszkowicz, Moskowics, et bien d'autres variantes. Moser Nom allemand rencontré aussi en Autriche (et même en Italie). Chez nous on le trouve en Alsace-Lorraine. Désigne celui qui habite un lieu-dit Moos, Mos, toponyme très fréquent qui évoque un terrain boueux ou une tourbière. Une commune du Haut-Rhin s'appelle Moos. Variante : Mooser. Moses Forme surtout alsacienne de Moïse (hébreu mosheh), un personnage qu'il est inutile de présenter. Nom porté en principe par des juifs, mais on le rencontrait aussi au moyen âge comme nom de baptême chrétien. L'étymologie populaire biblique est : tiré (des eaux), du verbe mashah. Mais il est possible que ce nom dérive de la racine égyptienne m.s.i = être engendré (par Dieu). Mosnay Nom rencontré dans les Deux-Sèvres. Il s'agit certainement d'un toponyme. Désigne celui qui est originaire de Mosnay. On trouve la commune de Mosnay dans l'Indre, mais d'autres lieux-dits peuvent porter le même nom. A signaler également Mosnac, en Charente-Maritime. C'est un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum. Moss Fréquent en Grande-Bretagne, le nom peut avoir deux sens différents : soit une autre forme de Moses (= Moïse), soit un toponyme signifiant tourbière. Motais, Mothais Assez fréquent dans l'Ille-et-Vilaine, il s'agit sans doute d'un toponyme désignant une motte (colline naturelle ou artificielle sur laquelle était élevée une fortification). Motard Nom de personne d'origine germanique, Mothard (muot = esprit, âme + hard = dur), surtout porté en Poitou-Charentes (variante : Mothard). Avec le même sens : Mottard (71, 73, 85), Mottart (59, 08). Matronyme probable : Motarde (18). Mothré Patronyme assez rare rencontré dans l'Yonne et dans l'Aube. On rencontre aussi la variante Motré (18, 36). Selon M.T. Morlet, c'est un nom de personne d'origine germanique, Modrad, Motrad (muot = esprit, âme + rad = conseil. Diminutif : Motret (18). Motillon C'est dans la Vienne et les Deux-Sèvres que le nom est le plus répandu. Il s'agit en principe d'un diminutif de 'motte', toponyme désignant une butte, souvent artificielle, sur laquelle s'élevait une fortification. Motreff Désigne celui qui est originaire de Motreff, dans le Finistère, à dix kilomètres de Carhaix. Sens du toponyme : sans doute un nom composé de moch (= porcs) et de treff (= hameau, village), autrement dit le hameau aux cochons. Motte Nom fréquent en France, notamment dans le Nord et en Normandie (76). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Motte, toponyme désignant une butte, souvent artificielle, surmontée d'une fortification. Variante plus rare : Mote (76). On trouve avec le même sens l'italien Motta. Mottet Diminutif de Motte (voir ce nom) porté notamment dans la Drôme et les départements voisins, rencontré aussi en Normandie. Variante : Mottey (71). Mottier Rencontré à la fois dans la Mayenne et en pays savoyard (variante Mottiez), le nom pourrait correspondre à l'ancien français motier (= qui doit le service de mote, de réparation des chaussées). Il me semble cependant plus vraisemblable d'y voir un nom de personne d'origine germanique, formé avec les racines mod = coeur, courage, et hari = armée. Mottot Le nom est notamment porté dans l'Aube. C'est un toponyme avec le sens de petite butte (en principe motte castrale, tertre isolé et souvent artificiel sur lequel était construite une fortification). Variantes et formes voisines : Motot (58, 71), Motteau, Moteau (36). Moubarak "Nom de personne arabe, mubârak, qui signifie ""celui qui est béni""." Mouchard, Mouchart Ces noms se rencontrent surtout en Normandie et dans le Nord-Pas-de-Calais, également en Vendée. Leur sens n'a jamais été vraiment éclairci : difficile d'en faire des dérivés du mot mouche. Le rapport avec le verbe moucher est lui aussi peu convaincant. Peut-être, ce qui est phonétiquement possible en Normandie et en Picardie, des variantes de Mussard (voir ce nom). En pays catalan, Mouchart est une variante de Muxart, Muchart (voir ce nom). Mouchati Peut-être libanais, ce nom arabe assez rare est en principe formé sur Chati, un nom sur lequel je n'ai aucune certitude (peut-être shâTi' = la plage). Mouche En pays catalan, il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Rien à voir avec la mouche, en effet. Autrefois, ce nom s'écrivait Muixa, mais il s'est curieusement francisé. Il faut le rattacher au catalan moix, qui peut avoir plusieurs sens. Employé comme nom, il désigne un chat. Comme adjectif, il signifie tantôt mou, abattu, tantôt hypocrite, trompeur (d'une fausse douceur, un peu comme le chat). Difficile de choisir entre les deux sens. Etymologie incertaine, vient peut-être du latin musteus (= relatif au moût, doux comme le moût). Si par contre le nom est français, c'est bien sûr un sobriquet lié à la mouche, et désignant vraisemblablement une personne agaçante. Mouchel Très fréquent dans la Manche, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Mouchel, toponyme évoquant une petite colline, un monceau (variante de moncel). De nombreux hameaux de la Manche s'appellent le Mouchel. Le nom de famille était si répandu à Saussemesnil et à Tourlaville qu'il a donné naissance à de nombreux noms composés : Mouchel dit Binet, Mouchel dit Desriettes, Mouchel dit Grainville, Mouchel dit Grosdos, Mouchel dit Hagard, Mouchel dit Labbé, Mouchel dit Leguerrier (ou Mouchel-Leguerrier), Mouchel dit Muscadin, Mouchel dit Simon, Mouchel dit Vallon (également Mouchel-Simon, Mouchel-Vallon), Mouchel-Finet, Mouchel-Cadet. Diminutifs : Mouchelet, Mouchelin (Normandie, Picardie). Moucheron Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Variantes : Moucheront, Mouqueron (Picardie). A priori, ce serait un sobriquet donné à un homme tout petit (comme un moucheron), mais il faut se méfier des apparences. Il y a en effet de fortes chances pour que le nom désigne celui qui est originaire de la ville de Mouscron, dans le Hainaut. Mouchet Porté notamment en Haute-Savoie et dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom n'a sans doute rien à voir avec la mouche. C'est un toponyme fréquent dans ces régions (nom de plusieurs hameaux), mais le sens n'en est hélas pas bien clair. Mouchnino Nom juif séfarade qui était porté notamment dans l'Oranais. Variantes : Mosnino (Tunisie), Almosnino (sud de l'Algérie). Sens incertain : on a parfois proposé une origine arabe, le terme pouvant désigner un orateur. Une famille de rabbins nommés Almosnino vivait à Salonique au XVIe siècle. Mouchon Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais ainsi que dans la Haute-Loire. Dans le Nord (et en Belgique), il paraît correspondre au wallon mouchon (= oiseau). Dans le Velay, on pensera plutôt à un toponyme, sans doute avec le sens de colline, hauteur. Un hameau s'appelle le Mouchon à Montagny (42). Mouchoux C'est un nom surtout porté dans l'Yonne et dans l'Ille-et-Vilaine. On le trouve aussi dans le Sud-Ouest sous les formes Mouchou, Mouchous. Dans cette région, c'est un toponyme, nom de plusieurs hameaux béarnais (également Mouchous à Estadens, 31). Par contre, dans les pays de langue d'oïl, il est difficile de se faire une idée : dans son dictionnaire, M.T. Morlet propose celui qui a la morve au nez et qui se mouche tout le temps. Mouclier Originaire de Charente-Maritime, le nom est un dérivé du mot moucle, qui désigne la moule dans cette région (latin musculus). Sans doute un mytiliculteur, à condition que ce métier ait existé au moyen âge. Moudat voir Modat. Mouffrais Variante de Mauffray (voir Maufroy), le nom semble avoir toujours été extrêmement rare (une mention à Saint-Judoce, 22, au XIXe siècle). Mougeat Tout comme Mougeot, c'est un hypocoristique de Demouge, forme lorraine du prénom Dominique. Le nom est porté dans les Vosges et la Meurthe-et-Moselle. Mougeot Diminutif de Demouge (= Demange = Dominique) très répandu dans les Vosges. Variante ou matronyme : Mougeotte. Mougin On rencontre ce nom dans le Doubs et dans les Vosges. C'est un diminutif de Mouge, qui est lui-même un hypocoristique formé par aphérèse sur Demouge, variante de Demange (= dimanche, mais surtout Dominique). On trouve aussi dans les Vosges le matronyme Mougine et le diminutif Mouginet (également dans le 54). Mouhat Nom de famille porté surtout dans le Territoire de Belfort. Pour le sens, voir Mouhot. Mouhot Patronyme porté dans le Doubs, de sens incertain. Pourrait désigner celui qui grimace, ou qui se moque (de l'ancien français moe = lèvre, bouche. A noter qu'au moyen âge faire la moue signifiait se moquer). Mouillaud Le nom est porté dans le Puy-de-Dôme et les départements voisins (variante : Mouilhaud). C'est un toponyme désignant un lieu humide, marécageux. Formes voisines : Mouillaux (26, 87, 15), Mouilleau (85, 44). Mouillefarine Un joli surnom, rencontré dans l'Aube, qui désigne sans doute un mauvais meunier, coupable de mouiller la farine pour tromper les paysans sur le poids de la mouture. Mouillet Le nom est surtout porté dans la Haute-Marne. C'est en principe un toponyme désignant un terrain humide, marécageux. On trouve la forme voisine Mouilley dans l'Aube. Moukhtafi Nom arabe rencontré aussi sous les formes El Moukhtafi, Mukhtafi, El Mukhtafi. Il semble plus fréquent au Proche-Orient qu'en Afrique du Nord. Je n'en connais pas le sens. Moulaine Nom surtout porté dans le Lot. On trouve la variante Mouleine dans le Cantal. C'est un toponyme désignant une fondrière, un marécage (occitan molena). Mouleyre Surtout porté dans la Haute-Loire, c'est un toponyme évoquant un pré marécageux (une mouillère). A noter dans la Haute-Loire de nombreux lieux-dits et deux hameaux, à Saint-Étienne-Lardeyrol et à Saint-Pierre-Eynac. Le toponyme est également très répandu dans le Bordelais. Moulin Fréquent en Ardèche, le nom désigne en principe par métonymie un meunier. Moulinec Assez rare et porté surtout dans le Finistère, c'est un diminutif de Moulin (= le petit moulin). Moulinier, Molinier Nom occitan. Voir Moliné, Moliner. Mouloud Nom de personne arabe qui peut signifier nouveau-né (mawlûd), mais qui désigne la plupart du temps un enfant né lors de la fête du mawlid (arabe dialectal mûlûd), cérémonies précédant l'anniversaire de la naissance du prophète Mohammed. Mouls Surtout porté dans l'Aveyron, c'est en principe un toponyme désignant un lieu humide, marécageux (occitan mol, molh). Mounger Variante américaine du nom anglais Monger, qui désigne un marchand (également Manger, Munger, en allemand Manger, Menger). Mounié Variante de Monier, Mounier (= meunier) portée notamment dans l'Aude et le Tarn-et-Garonne. Mounier Nom fréquent en Ardèche. Pour le sens, voir Monier. Mounir Ecrit également Munir, c'est un nom de personne arabe qui signifie 'lumineux' (munîr). C'est l'un des qualificatifs du prophète Mohammed, appelé sirâj munîr (= flambeau lumineux). Dérivé : Mouniri. Mounissens Porté en Gironde, devrait désigner celui qui est originaire de Mounissens, hameau à Saint-Pierre-d'Aurillac (33). Mouquet Fréquent dans la Seine-Maritime et la Somme, c'est peut-être un diminutif de Mouque, forme picarde ou normande de Mouche, surnom dont on pense qu'il a été donné à celui qui est importun comme une mouche. A noter cependant des hameaux ou lieux-dits (le) Mouquet à Bénarville, Gueures et Barentin (76), ainsi qu'à Ovillers-la-Boisselle (80). Le toponyme pourrait avoir le sens de petite colline. Mouracas Apparemment c'est une graphie erronée de Mouragas, variante du patronyme catalan Moragas (voir ce nom). Mourad Nom de personne arabe. Signifie 'celui qui est désiré, recherché' (murâd). Dérivé : Mouradi. Variante : Murad. Mouradian Patronyme arménien, désigne le fils de Mourad, nom de personne d'origine arabe (voir ce nom). Mouragues voir Moragas. Mourain Nom porté en Vendée, également présent dans l'Aisne et les Yvelines. Sans doute un surnom donné à celui qui a le teint brun (dérivé de More = maure), ou tout simplement une variante de Maurin, Morin. Mourareau Nom surtout porté dans l'Ariège. Variantes : Mourarau, Mourareu, Morarau, Morareau. C'est un diminutif de Morer (= le mûrier). Moureau Variante de Moreau (voir ce nom) porté en Saône-et-Loire, ainsi que dans le Morbihan et la Loire-Atlantique. Variantes ou formes voisines : Moureaud, Moureaux (56 surtout), Mourot (54, 88), Mouraud (44), Mouraut (56), Mouraux (39). Mourenas, Mourénas Nom porté dans les Hautes-Alpes et dans le Vaucluse (variante : Morénas). Désigne dans la plupart des cas celui qui est originaire de Mornas, commune du Vaucluse renommée pour son château-fort. Mais le toponyme se rencontre dans d'autres endroits (cf le lieu-dit le Morenas à Saint-Laurent-en-Royans, dans la Drôme). La commune de Mornas est mentionnée sous la forme Morenatus en 818. Sens du toponyme : soit un lieu où poussent les ronces, les mûres, soit un dérivé du nom de personne latin Maurus, soit encore la racine pré-indo-européenne mor-, évoquant une hauteur, un rocher (cette dernière solution est généralement retenue par les spécialistes). Mouréreau Nom assez rare rencontré dans le Var, l'Aude et l'Hérault. Apparemment un diminutif de Mourer, Mourère, désignant un lieu où abondent les mûres, les ronces. Mouret Très fréquent dans toute la France méridionale, le nom est un diminutif de More (latin maurus = noir comme un maure), souvent utilisé comme nom de baptême. Mourez Nom surtout porté en Franche-Comté. Comme pour tous les noms en Mor-, Mour-, on peut hésiter entre deux solutions : soit un diminutif de More (= brun comme un maure, éventuellement prénom Maur), soit un lieu où pousse le mûrier. Mourgues Nom fréquent dans la Lozère et le Gard, également porté dans le Sud-Ouest (47 notamment). Forme singulière : Mourgue (07, 43). C'est un toponyme très répandu dans les pays de langue d'oc (plusieurs dizaines de hameaux). Le mot morgue désigne en occitan un moine, et il doit s'agir de lieux ayant possédé autrefois un petit établissement monastique. Mourier Originaire ou habitant du lieu-dit (le) Mourier, qui désigne un endroit où les mûres sont abondantes. On rencontre le patronyme dans de nombreuses régions de France, notamment aux confins du Massif Central (07, 42, 87), mais aussi dans la Somme, où il pourrait désigner celui qui est originaire de Mouriez (commune du 62). C'est également en Picardie que l'on rencontre le nom Dumouriez. Attention cependant, car le toponyme picard a un sens tout différent : il signifie le mont de Richier (Mons Ricarii au XIIe siècle). Mouriquand Nom rare porté dans la Drôme et le Vaucluse. On trouve aussi la variante Moriquand dans le même secteur géographique (26, 38). Il s'agit d'un diminutif de More, qui désignait celui qui avait le teint brun comme un maure. C'est l'équivalent dauphinois de moricaud (qui existe lui aussi comme nom de famille), qui n'avait alors aucune valeur péjorative. Mourlevat Nom porté dans la Loire et le Puy-de-Dôme, rencontré aussi dans le Jura. Variante : Morlevat (71, 58). Surnom donné à un personnage vaniteux. C'est le participe passé du verbe occitan morlevar (être vaniteux, mot à mot lever le museau). Mouron Porté notamment en Saône-et-Loire (variantes : Mouront, Mourron), désigne celui qui habite (le) Mouron, toponyme assez courant en Bourgogne, avec le sens de sommet rocheux. C'est d'ailleurs le nom d'une commune, Mouron-sur-Yonne (58). Mousis Le nom est porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Variante : Mousist (en composition : Mousist-Tuya). Je n'en connais pas le sens. Mousli Nom de personne arabe, sans doute graphie simplifiée de Mouslih (arabe muSliH, celui qui cherche à réconcilier, à faire le bien. Source : Geoffroy, le Livre des prénoms arabes). A envisager aussi : celui qui est originaire de Mossoul, en Irak (arabe al mawSil, dérivé du verbe waSala = unir, réunir, le nom étant apparemment lié à la présence d'un pont joignant les deux rives du Tigre). Mousnier Déformation de Mounier, un nom qui correspond à la profession de meunier. On rencontre les Mousnier dans le Périgord, le Limousin et en Vendée. Moussa Nom de personne arabe très répandu (mûsâ) qui correspond au personnage biblique de Moïse (hébreu mosheh). Dérivé : Moussaoui (celui qui appartient à la famille ou à la tribu de Moussa). Moussard Outre Paris, le nom se rencontre surtout dans le Morbihan et la Haute-Saône. Plutôt qu'à un dérivé du mot 'mousse' (endroit moussu, humide), on pensera à une variante de Mussard (voir ce nom). Voir aussi Mousseau. Moussay Surtout porté dans la Mayenne, désigne celui qui est originaire d'une localité portant le même nom. On pensera notamment à la commune de Moussé, dans l'Ille-et-Vilaine. Mousseau Diminutif de Mousse. Si l'on s'en tient à la seule langue française, il ne peut s'agir que d'un toponyme (lieu où il y a de la mousse). Mais dans certaines régions, le nom a pu désigner dès le moyen âge un apprenti, un domestique (voir Moussou). Moussel Nom porté en Normandie (14, 27, 61) et en Franche-Comté (25). C'est un toponyme désignant un lieu moussu, humide, très répandu dans l'Eure (hameaux à Lieurey, Bois-Anzeray, La Guéroulde, Arnières-sur-Iton, Vernon, Marcilly-la-Campagne). Mousson C'est dans la Creuse que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans l'Allier et dans les Côtes-d'Armor, ainsi que dans d'autres régions. Il s'agit le plus souvent d'un toponyme désignant un lieu humide, où pousse la mousse. Moussou Un nom catalan en voie de disparition, qui correspond au catalan mosso, désignant un domestique chargé d'une tâche précise, ou un ouvrier agricole habitant la propriété où il travaille. Au départ, il avait simplement le sens de jeune homme, apprenti. Vient du castillan mozo (= garçon) qui a donné aussi le nom masculin français mousse. Moussy Patronyme désignant une personne originaire de Moussy. On n'a que l'embarras du choix, car beaucoup de communes portent ce nom : il y en a dans la Marne, la Nièvre et le Val d'Oise, mais aussi en Seine-et-Marne (Moussy le Neuf et le Vieux) et dans l'Aisne (Moussy-Verneuil). Comme la plupart des toponymes en -y, c'est au départ un nom de domaine gallo-romain comportant le suffixe -acum, accolé à un nom de personne (ici Muscius ou Mussius). Mousty Le nom est porté en Haute-Garonne, mais on le rencontre aussi dans les Ardennes et la Moselle. Dans tous les cas, il s'agit d'une variante de 'moustier' (= monastère), et donc d'un toponyme devenu nom de famille. Moutard Nom rencontré surtout dans l'Indre et dans l'Yonne. Désigne par métonymie un fabricant ou un marchand de moutarde. Le mot est attesté depuis le début du XIIIe siècle. Variantes : Moutarde (08, 77, 23), Moustard (10), Moustarde (19, 50), Mouterde (01, 69). Le métier est également indiqué par les noms Moustardier (30, 34, 78) et Moutardier (37, 89). Moutarlier Le nom est surtout porté dans le Doubs (également 80, 76). Il devrait s'agir d'une variante de Montarlier, désignant celui qui est originaire de Montarlier, hameau de la commune de Courlans (39), également lieu-dit à Longeville (25). Moutoir Le nom est assez rare, on le trouve notamment dans la Somme mais ce n'est pas forcément la région d'origine. C'est un toponyme ayant le sens de monastère (autre forme : Moustoir), rencontré plutôt dans l'Ouest. Mouton Le nom est très répandu dans le Nord-Pas-de-Calais. Deux possibilités : soit celui qui est doux ou frisé comme un mouton (également gardien de moutons), soit un hypocoristique du prénom Jacques (Jacquemot, Jamot > Jamouton > Mouton). Variante : Mouthon (74, 88). Moutoussamy Le nom est porté dans les départements d'Outre-Mer (974, 972, 971). Je n'en connais pas le sens. Variantes : Moutousamy, Moutoussany. Moutreux Variante de Montreux, c'est un toponyme ayant le sens de petit monastère (latin monasteriolum). On pensera évidemment aux diverses communes de Montreux (54, 68, 90). C'est dans la Meurthe-et-Moselle et l'Ille-et-Vilaine que le nom est le plus répandu. Moutrille Nom très rare porté en Bourgogne (21). Ce devrait être l'équivalent de formes telles que Moutreuil (72, 61), toponyme avec le sens de petit monastère. Mouttet On rencontre le nom surtout dans le Sud-Est (13, 83). Tout comme Mottet (26, 42, 76), c'est un diminutif de Motte (voir ce nom). Mouveau Nom surtout porté dans le Nord. Variantes : Mouvaux, Mouveaux et sans doute Mouvault. Désigne celui qui est originaire de la commune de Mouvaux (écrit aussi Mouveaux), entre Lille et Roubaix. Mouy Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme. Variante : Mouys. Il devrait désigner celui qui est originaire de Mouy, nom d'une commune de l'Oise (également village en Seine-et-Marne). Mouyart Nom porté en Belgique. C'est une forme francisée de Moeyaert, Moyaert, surnom flamand appliqué à un personnage prétentieux (moyen néerlandais mooyaert). Mouzet Le nom est surtout porté dans la Creuse, on le rencontre aussi dans la Marne. Sens incertain. Selon le dictionnaire de M.T. Morlet, c'est une variante régionale de Mouret (voir ce nom). Mouzon Le patronyme est porté dans la Meuse (également 51, 52). Il désigne celui qui est originaire de Mouzon, commune des Ardennes, ou d'un hameau portant le même nom. Le toponyme est un dérivé de Meuse (le fleuve arrose la commune). Moxel Nom rare porté dans le Bas-Rhin. Sens obscur. Moy Nom très fréquent en Bretagne (22), où il correspond à un ancien nom de personne (Moe) dont l'étymologie est obscure, et qui semble avoir été porté par un saint local. On trouve aussi le patronyme en Picardie, où il désigne celui qui est originaire de Moy, commune de l'Aisne (latin Modiacum, ancien nom de domaine gallo-romain). Enfin, en Roussillon, il correspond à Moll (voir ce nom). Moyà Deux possibilités pour ce nom catalan : soit un ancien nom de baptême (voir Moyano), soit celui qui est originaire de Moyà (province de Barcelone). Moyano Fréquent en Espagne, c'est sans doute un ancien nom de baptême issu du latin Modianus (à l'origine de l'italien Modiano), lui-même dérivé de Modius (latin modus = mesure). Autre possibilité : celui qui est originaire de Moya ou Moyà, nom de plusieurs localités espagnoles. Moyen Les localisations anciennes de ce patronyme sont très variables, ce qui entraîne des sens sans doute différents. En Lorraine, on pensera à celui qui est originaire de la commune de Moyen (54). Il existe une localité du même nom en Belgique (province de Luxembourg). Dans bien des cas, cependant, il doit s'agir d'un surnom permettant de situer un enfant dans la hiérarchie familiale. Moyenin Porté dans l'Ain et souvent écrit Mognenin au XVIIe siècle, désigne celui qui est originaire de Mogneneins, commune du même département. Au moins deux explications pour le toponyme : le domaine de Muniawin, nom de personne germanique non recensé, ou encore le domaine de Modoinus, autre nom germanique. Les divers auteurs s'accordent à voir dans la finale le suffixe -ingos, lui aussi germanique, servant à former des noms de domaine. Première mention : Villa Moianinca (923-26). Moyon Surtout porté dans la Loire-Atlantique et la Seine-Maritime, le nom devrait désigner celui qui est originaire de la commune de Moyon, dans la Manche. Sens probable : le domaine de Modius, nom d'homme latin. Moysan Fréquent dans le Finistère, c'est l'ancien cas-régime de Moïse (voir ce nom), utilisé en Bretagne comme nom de baptême. Variantes : Moyzan, Mozan, Moisan, Moizan, Moizant, et sans doute aussi le savoyard Moizand. Moyse Variante de Moïse (voir ce nom) portée surtout en Franche-Comté (25), rencontrée aussi en Bretagne. Moyset C'est un diminutif de Moyse (voir ce nom) surtout rencontré dans le Val-d'Oise, mais qui était autrefois très présent dans l'Est (88 notamment) et pourrait, comme Moyse, venir de Franche-Comté. Mozet Surtout porté dans les Ardennes, désigne celui qui est originaire de Mozet, localité belge de la province de Namur, dans la vallée du Samson. Mozzi Nom italien, formé avec la terminaison -i sur Mozzo, qui signifie jeune garçon, puis plus tard domestique, apprenti. Mrabet, El Mrabet Nom arabe qui correspond à mrâbt, forme dialectale de murâbit = sacré, également homme pieux, saint, ermite (mais aussi cigogne, animal autrefois sacré). On retrouve le sens d'ermite dans l'italien Morabito. Le nom est également à l'origine des deux principaux sens du français marabout (religieux ou oiseau). Mroz Très fréquent en Pologne, c'est le plus souvent un hypocoristique du prénom Ambrozy (= Ambroise). A envisager aussi le polonais 'mroz' (= givre), surnom possible pour un homme aux cheveux blancs. Dérivés : Mrozek, Mrozik, Mrozinski, Mrozowski. Muchart Nom porté en Roussillon, c'est un dérivé de moix (voir Mouche). Sobriquet désignant quelqu'un de malin, qui trompe facilement son monde. Mucig Bien que surtout porté dans le Gers, ce nom semble avoir une autre origine géographique. Il devrait s'agir d'une variante de Mussig, désignant celui qui est originaire de la commune de Mussig, dans le Bas-Rhin. Muffat Nom fréquent en Haute-Savoie. Sans doute le surnom d'un personnage joufflu (sens attesté pour l'adjectif mouflart), plutôt qu'un fabricant de gants ou de moufles. On le trouve en composition dans les noms Muffat-es-Jacques, Muffat-Gendet, Muffat-Joly, Muffat-Meridol. Mugnier Nom de métier. Forme savoyarde désignant le meunier. Mühl, Mühle Porté en Alsace et en Moselle, le nom désigne un moulin (allemand Mühle), et souvent par métonymie un meunier, sens qu'on retiendra pour Mühlemann, Mühlmann (avec ou sans tréma). A noter que pour le nom Muhl (sans tréma), en Basse-Allemagne, Bahlow donne une autre définition et y voit une variante de Maul (= bouche, museau). Muhlbach Porté en Alsace-Lorraine, le nom désigne le ruisseau (Bach) du moulin (Mühle). Variantes : Muhlebach, Muhlenbach. Dérivé : Muhlbacher. Muhlethaler Rencontré également sous les formes Muhlenthaler et Muhletaler, désigne celui qui est habite un lieu-dit Muhl(en)ta(h)l, autrement dit la vallée (Tal) du moulin (Mühle). On notera des vallées appelées Muhlthal à Dabo (57) et à Oberbronn (67). Muir Principalement écossais, correspond à l'anglais Moore, toponyme ayant le sens de lande, terre inculte. Muixi, Muixa, Muixe Voir Mouche Mula Variante (Mulà) du catalan Molar, à rapprocher du castillan Muela = meule de moulin. C'est en principe un toponyme (lieu où se trouve un moulin). Le rapport avec la mule est possible pour les formes non accentuées sur le a. Mulard Surtout porté dans le Pas-de-Calais et l'Indre-et-Loire, semble un surnom pour un personnage têtu (dérivé de 'mule'). Mulceu, Mulcio Je mets ces deux mots ensemble sans trop savoir si j'ai raison ni sans trop savoir ce qu'ils veulent dire. Le second paraît castillan. Peut-être un lieu moussu ?? Mulet Nom porté surtout en Normandie (27, 76), également présent dans la Haute-Saône. Le sens du mot étant le même qu'aujourd'hui, il est logique de penser à un sobriquet désignant un personnage têtu. Etymologie : diminutif de l'ancien français mul, du latin mulus (= hybride mâle de l'âne et de la jument). Variante : Mullet (28, 59, 62). Mulette Le nom semble originaire de la Marne, et c'est un matronyme (nom transmis par la mère), féminin de Mulet (vor ce nom). Mullenders Nom flamand. Désigne celui qui s'occupait d'un moulin, donc vraisemblablement un meunier. Mullenger Nom anglais, sans doute d'origine germanique, qui désigne un meunier. Variante : Mullinger. Muller L'un des noms les plus fréquents en Alsace-Lorraine et en Allemagne. Correspond au métier de meunier. Mulpas Porté en Belgique, semble une variante de Meulepas, toponyme désignant en néerlandais le sentier du moulin. Multin Nom porté dans l'Ain, également présent en Guadeloupe où l'on trouve la variante Mulletin. C'est un diminutif de Mulet, surnom dont on pense qu'il a pu être donné à celui qui est têtu comme une mule. Multon Nom surtout porté dans l'Indre. C'est une contraction de Muleton, diminutif de Mulet, surnom donné à un homme entêté ou à un conducteur de mules. Munck, Münck Tout comme ses variantes Munch, Münch, Munk, ce nom porté surtout en Alsace désigne un moine (sans doute utilisé comme sobriquet). Allemand actuel : Mönch. Munerel Diminutif de Munier (= meunier) porté essentiellement dans la Meuse. Variante ou matronyme : Munerelle. Avec d'autres suffixes : Muneret, Munerez, Munerot (Franche-Comté). Münger Nom porté dans le Haut-Rhin (également 39, 74). Sens incertain. On trouve également les noms de famille Müng, Münge (57, 67, 68), qui pourraient être des variantes de Münk (= moine). Munier Très répandu dans toute la France de l'Est, notamment en Lorraine, correspond au métier de meunier (dont munier est une variante régionale). Munilla Devrait désigner celui qui est originaire de la commune de Munilla, en Espagne (province de La Rioja). Muniz Ou Muñiz. Variante de Muñoz, avec un autre suffixe de filiation. Munnier Nom porté en Franche-Comté. Voir Munier. Munoz Patronyme castillan. Dérivé du nom de personne Munio avec suffixe de filiation. L'origine de Munio est controversée. On pense en général au latin Munis (= serviable), mais certains y voient un nom basque (munho = colline), tandis que d'autres penchent pour l'arabe (munyâ = désir, souhait). Munsch Porté dans le Haut-Rhin, rencontré aussi sous les formes Diemunsch, Diemunch, le nom est une altération de Mange, Demange (voir ces noms). Muntadas Nom catalan qui désigne celui qui habite un lieu-dit la Muntada, les Muntades, ou qui en est originaire. Sens du toponyme : la montée, la côte. Mura Un nom porté surtout dans le Haut-Rhin, où il est présent depuis le XVIe siècle au moins. Les formes les plus anciennes (Morrau, Murrauw, citées par le CDHF du Haut-Rhin, puis Murraw, Murra) font penser à une germanisation des noms français Moreau ou Mureau. On pensera aussi à l'adjectif allemand mürrisch (= maussade, bourru), dont on retrouve le sens dans le nom de famille Murr. Muracciole Désigne celui qui est originaire de la commune corse de Muracciole. Variante : Muraccioli. Murad Deux possibilités : soit un nom de personne arabe (voir Mourad), soit une variante lyonnaise de Murat (voir ce nom). Murat Patronyme très fréquent dans l'Aveyron et la Loire, et plus généralement dans le Massif Central et les régions voisines. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Murat (= lieu enclos dans un mur, agglomération fortifiée). Le toponyme est lui-même très répandu (cinq communes et plusieurs hameaux). Muratore Nom Italien très répandu dans le Nord (Ligurie, Piémont, Lombardie) et en Sicile. Il correspond au métier de maçon. Avec pluriel de filiation : Muratori (surtout porté en Emilie-Romagne). On trouve aussi la forme Murador en Vénétie. Mure Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Mure, toponyme très fréquent évoquant une fortification (en principe antérieure au moyen âge). C'est dans la région Rhône-Alpes que le nom est le plus répandu. Ce n'est guère étonnant, puisqu'on y rencontre les communes de La Mure (38) et de Lamure-sur-Azergues (69). Le patronyme est également porté en Alsace, où il pourrait être une variante de Murr, surnom donné à une personne de mauvaise humeur (allemand Mürrisch). Murer Nom porté en Italie. Correspond au métier de maçon (muraro, variante de muratore). La forme Murer est surtout portée en Vénétie. On trouve en Lombardie la variante Murè. Muret Désigne celui qui est originaire de Muret, toponyme très fréquent évoquant une petite fortification. C'est dans l'Isère que le nom est le plus répandu, mais on le trouve dans de nombreux autres départements. Trois communes françaises s'appellent Muret (02, 12, 31), ainsi que de nombreux hameaux. Pour l'Isère, on peut noter son existence dans les communes d'Eybens et de Saint-Egrève. Murez Surtout porté dans le département du Nord, le patronyme doit être interprété comme une variante de Muret. Reste à savoir ce que signifie ce dernier nom. Peut-être un toponyme ayant le sens de petite fortification (petit mur). Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane signale cependant une forme Muret Brougart (1494), où le mot est visiblement employé come prénom. En fait, Muret pourait bien être une variante de Mouret, qui paraît avoir été utilisé lui aussi comme nom de baptême (diminutif de Maur). Murgia Bien que porté aussi en Italie du nord et dans le Lazio, c'est en Sardaigne que le nom est de très loin le plus répandu. En sarde, le terme murgia désigne la saumure. Il devrait donc s'agir d'un surnom donné à celui qui vend des aliments conservés dans la saumure (par exemple la morue). Autre hypothèse : celui qui est originaire de Murcia, en Espagne. Murgier, Murger Le nom vient de Savoie. C'est un toponyme fréquent qui désigne un tas de pierres ou un mur en pierres sèches. Murillo Diminutif de Muro, toponyme fréquent en Espagne où il désigne un lieu fortifié. Murphy Le nom correspond à l'irlandais O'Murchadha, le descendant de Murchadh, nom de personne formé des éléments muir (= mer) et cadh (= guerrier). Murray Désigne celui qui est originaire de la province de Moray, en Ecosse. Dans certains cas, peut aussi correspondre à l'adjectif anglais merry (= joyeux). Murri Nom italien qui semble provenir du sarde Murru : en Sardaigne, l'adjectif murru signifie gris, il s'agit donc d'un surnom donné à celui qui a les cheveux gris (également sobriquet pour une personne au visage renfrogné, qui fait grise mine). Murtin Surtout porté dans l'Ain (autrefois aussi dans le Jura), devrait être un diminutif de Muret, toponyme évoquant une fortification. Une commune s'appelle Murtin (Murtin-et-Bogny), mais elle se trouve dans les Ardennes (elle semble à l'origine des Murtin rencontrés en Belgique). Murville Nom porté en Lorraine (54, 55). Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute la commune de Murville, dans la Moselle. Sens du toponyme : le domaine (villa) de Maurus, nom de personne latin. Murzeau Le nom est porté en Vendée (également 49, 79). Sens incertain, peut-être un toponyme : il existe une Vallée Murzeau à La Villedieu (17), et un hameau s'appelle le Murzeau à La Vineuse (71). Muscat "Porté dans les Ardennes, le nom est également présent en Savoie. Son sens est incertain. Le rapport avec le musc ou le muscat paraît improbable. On pensera éventuellement à l'ancien français mousque, cité par Godefroy avec le sens de ""moustache"", divers liens avec la mouche étant également possibles." Musenger Le nom est porté dans la Manche et le Calvados. On le retrouve dans l'Orne sous la forme Musanger. Sens incertain : on pourrait le rattacher à l'ancien français musage (également musance), qui signifie vie joyeuse, dissipée. Autre possibilité : une variante de Mesanger (nom de famille porté dans la Sarthe), terme qui désignait un piège à mésange ou une cage. A noter qu'un hameau s'appelle la Musangère à Sourdeval (50). Musial Un nom polonais très courant, dont le sens demeure assez obscur. Pourrait correspondre au verbe musiec (= devoir), mais on a du mal à comprendre le sens du surnom. Muslard Le nom paraît avoir été surtout porté dans le Loiret. C'est une variante de Mulard (62, 37, 45, 61), un dérivé de 'mule' qui a pu s'appliquer à un homme têtu (ou tout simplement désigner un conducteur de mules). Autre forme : Mullard (45, 41, 28). Musnier Variante de Munier (= meunier) avec un s parasitaire, le nom est porté dans la Haute-Loire et dans l'Aube. Le nom Musner (25) semble avoir la même signification. Mussard Surtout porté vers la Normandie (départements 27 et 78), ce nom garde un sens incertain. On le rapproche en général du verbe musser, qui signifie en ancien français cacher. Un sobriquet donné à quelqu'un qui se cache (un timide ?) ou à quelqu'un qui cache ses biens (un avare), difficile de savoir. Musseau Le nom est porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique. Variantes : Mussau (41), Mussaud (85, 17), Mussault (49, 72), Musseaux (16). Il devrait s'agir d'un toponyme avec le sens de trou, passage, cachette. Mustapha Egalement Mustafa, Moustapha. Nom de personne arabe (musTafâ) désignant celui qui a été choisi, qui a été élu. C'est l'un des noms donnés au prophète Mohammed. Mustel En ancien français, le mustel désigne le gras de la cuisse du boeuf, juste au-dessus du jarret. Il devrait donc s'agir d'un surnom donné à un boucher. Pour être complet, précisons que le mot signifiait aussi mollet. C'est en Normandie (76, 27) que le patronyme est le plus porté. Musy Nom surtout porté dans l'Ain et le Rhône, ainsi qu'en Savoie. Apparemment un toponyme, rencontré sous les formes Musy en Franche-Comté et Muzy plus au sud : il existe un lieu-dit Muzy à Chamelet (69). C'est également le nom d'une commune, mais dans l'Eure. Muszynski Fréquent en Pologne, peut désigner celui qui est originaire de Muszyna, ville située à la frontière de la Pologne et de la Slovaquie. Mais on pensera surtout à un dérivé du nom de famille Mucha, très répandu, qui correspond lui-même à 'mucha' (= la mouche). Mutigney (de) Originaire de la commune de Mutigney (Jura), ou encore de Mutigny (Marne). Le sens du toponyme est incertain : soit un domaine gallo-romain ayant appartenu à un éventuel *Muttinius, soit plutôt un dérivé de motte. Mutin Nom porté dans l'Ain et la Côte d'Or. Désigne-t-il un émeutier ? Peut-être, mais le mot mutin avec ce sens est apparu très tardivement (pas avant le XIVe siècle, peut-être même plus tard). Par contre le mot mute existe (c'est d'ailleurs un patronyme rencontré dans l'Isère). Il peut avoir le sens de taupe (surnom donné à une personne qui n'y voit rien ?), mais aussi celui de meute. Dans ce dernier cas, le mutin serait alors le domestique qui s'occupe de la meute des chiens de chasse. Muyle Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais, plus fréquent sous la forme Muylle. Il semble désigner celui qui est originaire de Muille, commune de la Somme. Mais une originie flamande n'est pas impossible (muil = gueule, ou encore mule, muyle = pantoufle). Muzzarelli Diminutif d'un nom de personne italien Muzzio (latin Mucius), ou plutôt diminutif de Giacomo (= Jacques) : Giacomo > Giacomuzzi > Muzzi > Muzzarelli. Mye Porté dans le Puy-de-Dôme, le nom se rencontre aussi sous les formes My (03, 86) et Mie (79, 86). Dans un ouvrage consacré aux noms de famille du Puy-de-Dôme, P.H. Billy le considère comme une forme abrégée de Marie. Myrtho Nom porté à la Réunion, où l'on trouve plus fréquemment la forme Myrthe. C'est un ancien prénom féminin évoquant le myrte, plante qui symbolisait la déesse Aphrodite. A noter, dans la gamme des prénoms végétaux, les formes Myrtil et Myrtile (également Mystille) portées en Martinique et en Guadeloupe.